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LA PRIÈRE EN QUESTION (2)
INTRO CULTE
Une des questions que l’on m’a le plus posée dans ma vie concerne les prières inexaucées : « Est-‐ce vrai, comme le dit Jésus, que si l’on demande quelque chose, Dieu nous l’accorde ? ». (Mt 7 : 7-‐9). J’ai, au cours des années, développé un réflexe conditionné face à ce genre de question, c’est celui qui consiste à poser une autre question : « Quelle prière as-‐tu faite, pour laquelle tu penses que Dieu ne répond pas ? ». « J’ai prié pour que mon mari arrête de boire, et il est encore rentré saoul l’autre soir ». « J’ai prié pour un travail, mais personne n’engage un gars de cinquante ans ». « J’ai prié pour la dépression de ma femme, et maintenant elle menace de se suicider ». « Je prie pour mon couple, mais rien ne change ». Je serais incapable de vous dire le nombre de fois que j’ai été confronté à des personnes vivant l’angoisse des prières non exaucées. Et le plus douloureux est que ceux et celles qui connaissent cette angoisse sont souvent ceux et celles qui croient vraiment sincèrement qu’une prière peut déplacer les montagnes. Il y a un mystère qui plane sur ces questions, je n’ai donc pas la prétention de tout savoir et d’avoir tout compris. Je me bats moi-‐même parfois avec des questions restées sans réponse. Je vais donc simplement essayer de vous transmettre ce que je pense avoir compris en étudiant les textes bibliques et en scrutant ma propre vie et celle des autres. Je présenterais les choses que je pense avoir comprises, comme suit :
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Je m’attarderai aujourd’hui sur les deux premières affirmations. La troisième donnera lieu à un message entier la semaine prochaine. Les demandes déplacées Qu’est-‐ce qu’une demande déplacée à laquelle Dieu dit : « non » ? Eh bien, on en trouve quelques exemples dans le NT. Les disciples ont en effet exprimé de telles demandes. Elles pouvaient sembler légitimes et faites avec les meilleures intentions du monde, mais elles n’en étaient pas moins déplacées. Mêmes les disciples les plus proches de Jésus, à savoir Pierre, Jacques et Jean sont tombés dans le panneau. Rappelez-‐vous ce fameux jour où ils suivent tous les trois Jésus au sommet d’une montagne :
Matthieu 17 : 1-‐5 « Six jours plus tard, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et les emmena sur une haute montagne, à l’écart. Il fut transfiguré devant eux : son visage se mit à resplendir comme le soleil ; ses vêtements prirent une blancheur éclatante, aussi éblouissante que la lumière. Et voici que Moïse et Elie leur apparurent : ils s’entretenaient avec Jésus. Pierre s’adressa à Jésus et lui dit : - Seigneur, il est bon que nous soyons ici. Si tu es d’accord, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie… Pendant qu’il parlait ainsi, une nuée lumineuse les enveloppa, et une voix en sortit qui disait : - Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qui fait toute ma joie. Ecoutez-le ! » Ça, c’est du Pierre tout craché. En voilà une idée lumineuse de proposer d’installer un camping au sommet de la montagne ! Ca va être d’un facile pour faire monter les caravanes jusque-‐là… On aurait pu l’appeler le camping des prophètes ou celui de la transfiguration par exemple! Ou le camping paradis, mais là je crois que le nom est déjà pris. Ce que Pierre demande à Jésus c’est de pouvoir, dès maintenant, sur cette terre, jouir de la gloire de Christ, indéfiniment. La réponse de Jésus a été : « non ». Un épais nuage les a enveloppés coupant court à toute conversation. Jésus et ses disciples avaient encore bien du travail à faire au milieu de leurs semblables. La demande de Pierre était donc déplacée et ne pouvait récolter qu’un « non » retentissant. Mais ce n’est pas tout. Il ne faudrait pas croire qu’il n’y a que Pierre qui est capable d’exprimer ce genre de demande, ses deux petits copains, Jacques et Jean ne sont pas mal non plus dans le domaine. Jugez plutôt :
Marc 10 : 35-‐40 « Les fils de Zébédée, Jacques et Jean, s’approchèrent de Jésus, et lui dirent : Maître, nous voudrions que tu fasses pour nous ce que nous te demanderons. Il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? Accorde-nous, lui dirent-ils, d’être assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire. Jésus leur répondit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé ? Nous le pouvons, dirent-ils. Et Jésus leur répondit : Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire, et que vous serez baptisés du baptême dont je dois être baptisé ; mais pour ce qui est d’être assis à ma droite ou à ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu’à ceux à qui cela est réservé ». Avouez qu’il faut être gonflé, non ? Demander à Jésus de pouvoir occuper les places à sa droite et à sa gauche au ciel ! Cela prouve au moins qu’ils croyaient que Jésus était bien celui qu’il prétendait être. Mais honnêtement, vous oseriez demander une chose pareille ? La conscience même de ce que nous sommes devrait nous interdire une telle prière. De toute évidence, Jacques et Jean avaient encore de gros progrès à faire dans le domaine de l’humilité. Nos deux cocos voulaient devenir les bras droits de Jésus. Allez, une dernière pour la route. Peu après la transfiguration, on refusa l’entrée d’un bourg samaritain à Jésus et ses disciples. Devinez ce que nos deux acolytes, Jacques et Jean, ont demandé à Jésus :
Luc 9 : 51-‐56 « Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. Il envoya devant lui des messagers, qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement. Mais on ne le reçut pas, parce qu’il se dirigeait sur Jérusalem. Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés. Car le Fils de l’homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. Et ils allèrent dans un autre bourg ».
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Sympas les mecs, je trouve ! Plus fort, ici c’est même Jésus qui doit violemment s’y opposer. Conclusion, lorsque vous avez envie de tuer quelqu’un, vous pouvez le dire à Dieu, vous devez même le faire, mais ne lui demandez pas de faire le travail : la réponse sera non ! Je vais vous donner un autre exemple mais celui-‐ci sera tiré de ma propre expérience. La première église dont j’ai été membre avait choisi quelqu’un pour exercer le ministère pastoral. C’était à l’essai, il était en stage, mais il était, si tout se passait bien, appelé à devenir le pasteur de cette église. Nous avions une rencontre de prières le vendredi soir, et un de ces vendredis, le pasteur demande, ainsi que son épouse, que l’on prie pour que Dieu les aide à trouver une maison. Ce que nous avons fait…Semaine après semaine et même, mois après mois. Toujours rien en vue sur le marché immobilier céleste. De plus, le pasteur et sa femme ne comprenaient pas pourquoi le Seigneur ne répondait pas, et ils en étaient de plus en plus éprouvés. C’est alors qu’un jour, après une réunion de prières, moi le petit jeune dans la foi, j’ai été parler au pasteur parce que je subodorais que quelque chose n’était pas clair. Qu’il y avait forcément une raison au silence du ciel. Et effectivement… Dans la conversation, il m’a expliqué que lui et sa femme cherchaient sans relâche une maison sur Bruxelles, plutôt dans le Nord de Bruxelles, Wemmel, Laeken, et qu’en désespoir de cause, ils se tournaient maintenant vers le Hainaut. Je savais à présent pourquoi ils ne trouvaient pas et pourquoi un « non » retentissant résonnait dans les lieux célestes : un pasteur doit résider à proximité du lieu de localisation de son église – et ce même s’il doit se déplacer pour aller voir les membres habitant ailleurs que sur la commune – l’église se trouvait à Waterloo, notre couple aurait donc dû chercher en priorité autour de Waterloo et des communes voisines. Croyez-‐moi, en termes de témoignage ou en cas d’urgence, devoir faire entre 50 ou 100 kilomètres, cela peut faire toute la différence. L’expérience montre que les pasteurs résidant loin de la commune dans laquelle se trouve l’église, n’y mettent presque jamais les pieds en dehors du culte dominical. Je suis conscient que ce sont des choses dont les ministres du culte ne tiennent plus vraiment compte, mais ce n’est pas parce que ce n’est pas important aux yeux de Dieu, mais parce que cela n’arrange plus grand monde. Cette prière était donc déplacée. Ce qu’il faut absolument comprendre, c’est la raison profonde de tout cela, pourquoi Dieu nous dit non :
Il nous aime trop pour nous dire oui. Si les disciples étaient capables de formuler de mauvaises demandes – des demandes intéressées, manifestement matérialistes, aveugles ou irresponsables – je suis, et vous êtes aussi, capables d’en faire. Heureusement, notre Dieu nous aime trop pour dire oui à nos demandes déplacées. Nous aurons une réponse à ces prières, mais cette réponse sera NON ! Et très sincèrement, je ne voudrais pas qu’il en soit autrement, parce que cela nous permet d’avancer. Bill Hybels explique qu’un jour, son église devait engager quelqu’un pour un poste à responsabilité. Ils en avaient parlé au sein du collège d’anciens, ils avaient prié pour cela, et un nom avait fait surface de manière quasi unanime. Ils avaient alors demandé à Hybels d’approcher la personne en question pour lui proposer le poste. Il l’a donc rencontré, et à un moment de la conversation, alors qu’il allait lui demander s’il était prêt à accepter la responsabilité, quelque chose, ou plutôt quelqu’un à l’intérieur s’y est opposé. C’était une évidence pour lui. Il a donc dû annoncer aux autres qu’ils devraient se choisir quelqu’un d’autre. La suite des évènements, malheureusement pour cet homme, devait lui donner raison. Quelques mois après cet entretien, la personne en question tombait pour malversation et fraude. Nous nous approchons sans doute tous de Dieu dans l’intention de lui faire des demandes qui nous semblent justes. Et pourtant… Voulez-‐vous un exemple de prière qui nous semble juste et pourtant qui ne l’est pas du tout ? C’est un grand classique. Vous êtes prêts ? « Seigneur, change cette personne ». C’est une des prières qui monte le plus vers Dieu tant il est vrai que le relationnel occupe une grande place dans notre vie. Les femmes font cette prière pour leur mari, les maris pour leur femme, les parents pour leurs enfants et les employés pour leurs chefs de service. Les chefs de service ne font pas cette prière pour leurs employés, puisqu’eux, ont une arme beaucoup plus redoutable que la prière, le licenciement ! En fait, chaque fois qu’un chrétien est en relation avec quelqu’un, cette prière a une grande chance d’être exprimée devant Dieu. Il n’en reste pas moins qu’il est tout à fait déplacé de prier pour que quelqu’un change. Et pourtant, nous continuons à le faire lorsque nous prions pour des conversions, pour que des cœurs soient plus réceptifs, pour que de mauvaises habitudes soient abandonnées. Pourquoi me direz-‐vous ? Pourquoi ce type de prière est-‐il déplacé ? Parce que, bien souvent, la véritable motivation se cachant derrière une telle demande n’est pas un souci authentique pour la personne. Je vais vous dire ce que Dieu entend vraiment lorsque nous lui adressons ce type de prières : « Je ne veux pas voir mes imperfections. Je ne veux pas prendre du temps avec cette personne. Je ne veux absolument pas changer. Par contre, je veux que l’autre réponde à tous mes
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désirs personnels, alors je te demande de le/la changer ». C’est pour cela qu’il n’y a pas plus de conversions, c’est pour cela que les couples qui ont des problèmes n’en sortent pas ! Parce que je n’ai aucune intention de m’investir dans la vie de cette personne qui ne connait pas Dieu. Pas plus que je n’ai l’intention de changer pour sauver mon couple, il ou elle n’a qu’à changer d’abord, et je verrai bien ensuite comment ça se passe.
Si je ne suis pas prêt(e) à devenir une partie de la réponse de Dieu à ma propre prière, il y a une forte chance pour que Dieu dise non.
Il existe, malheureusement, bien d’autres prières déplacées ou bassement intéressées. Allez, je vais un peu charger ma barque. Exemple type de prière pastorale : « Oh Seigneur, aide notre église à grandir ». Bien-‐sûr que Dieu veut honorer cette prière ! Mais si en réalité, le pasteur en question veut dire : « Je veux devenir une star avec une grosse église, avec plein de trucs et de machins, que l’on viendra voir du monde entier », la demande sera rejetée. C’est la même chose pour les musiciens chrétiens : « Seigneur, fais que mon album se vende à des millions d’exemplaires » -‐ ce musicien n’est pas Belge, bien entendu, autrement cette demande ne serait pas seulement déplacée mais également complètement stupide – si cette prière est faite en ne pensant qu’à leur propre gloire, et peu importe le nombre de fois qu’ils prononcent le nom de Dieu sur scène, cette prière est déplacée. Nous pouvons nous tromper nous-‐mêmes en pensant que nos prières égoïstes sont appropriées, mais nous ne pouvons pas tromper Dieu. Il sait, Lui, quand nos motivations sont mauvaises, et Il nous en protège en nous disant NON ! Avant de présenter une demande à Dieu, nous devrions nous demander quatre choses :
En nous forçant à examiner nos requêtes, la prière peut nous purifier. Quand nous arrivons à la conclusion que nos motivations sont erronées, nous pouvons dire à Dieu : « Seigneur, pardonne-‐moi. Aide-‐moi à grandir. Aide-‐moi à te présenter des demandes qui soient conformes à ta volonté ». Si vous avez prié sérieusement pour quelque chose et que vous avez ressenti une résistance, je vous encourage à réviser votre demande. C’est peut-‐être là que se trouve la source du problème. Peut-‐être votre demande est-‐elle une solution de facilité, un refus de voir la réalité en face. Peut-‐être est-‐ce une demande qui aurait des conséquences néfastes que vous ne soupçonnez pas. Peut-‐être est-‐elle égoïste, réductrice ou trop limitée. Quelle que soit la raison, si la demande est mauvaise, Dieu dira NON. Passons à la 2ème raison pour laquelle notre prière peut ne pas être exaucée, en tout cas, pas tout de suite : Pas encore Si pour votre prière, ce n’est pas le bon moment, Dieu vous dira « Pas encore ». Même si, je vous l’accorde, cette réponse n’est pas beaucoup plus agréable que la précédente. Nous vivons dans une société du « tout, tout de suite ». On trouve des caisses express un peu partout dans les magasins et les supermarchés. Les caisses « scannez-‐le vous-‐mêmes » deviennent de plus en plus à la mode. Vous apportez votre linge au pressing à 10h00 et vous pouvez revenir le chercher une heure plus tard. Nous voulons tout et tout de suite parce que nous sommes formatés par la société à fonctionner comme cela. Ce dont nous avons peut-‐être moins conscience, c’est que cette attitude impacte notre vie spirituelle et donc, notre vie de prières. Le symptôme le plus courant de cette réalité, c’est que de nombreux chrétiens disent : « Je ne comprends pas, je prie pour telle chose depuis au moins trois jours, et Dieu n’a encore rien fait ! ». Les parents apprennent très vite que l’expression : « Pas encore ou pas maintenant » est l’une de celles les moins bien
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acceptées par les enfants. Pour un enfant, non ou pas encore, c’est la même chose. Vous partez en voyage pour un périple de 2000 kilomètres en voiture, et alors que vous êtes à peine à 20 kilomètres de chez vous, bloqué dans un embouteillage, une petite voix surgit de la banquette arrière et vous pose cette question, Ô combien charmante : « Est-‐ce qu’on arrive bientôt ? ». Réponse en chœur : « Non, pas encore ». Ça sent le vécu. Les enfants détestent qu’on leur réponde : « Pas encore ». Et en chacun de nous, il y a un enfant impatient qui veut que Dieu comble tous ses besoins, satisfasse toutes ses demandes, déplace toutes les montagnes, tout le temps, tout de suite, sur-‐le-‐champ ou bien demain, dernier délai ! Alors, la question se pose : lorsque notre Père céleste, Celui qui connait toutes choses, qui est la Sagesse par excellence (c’est même Lui qui l’a inventée), Celui qui nous aime, estime qu’il vaut mieux dire « pas encore », avons-‐nous une attitude d’adulte responsable ? Je pense personnellement que très souvent nous disons à Dieu : « puisque de toute évidence tu sembles être sourd, lis sur mes lèvres : maintenant ! ». Autant le dire tout de suite, Dieu ne se laisse pas plus intimider par des demandes immédiates que ne le font des parents avisés. Nous pouvons crier sur Lui, ce que nous faisons parfois. Nous pouvons lui en vouloir et Lui tirer la tête, ce que nous faisons souvent, cela ne changera rien. Il a ses raisons, c’est Lui qui sait parce que c’est Lui qui est Dieu. Nous ne devons pas tomber dans la suffisance et croire que nous connaissons mieux que Lui le moment où notre prière doit être exaucée. Les délais d’attente ne sont pas obligatoirement des refus. Attendre nous permet aussi parfois de prendre conscience de la vision que nous avons de Dieu. Il faut bien admettre que de nombreux chrétiens, très immatures c’est vrai, mais des chrétiens quand même, considèrent Dieu comme un distributeur automatique de bénédictions. Apprendre à attendre peut donc se révéler très salutaire pour beaucoup.
Distributeur automatique ou Père aimant sachant parfaitement bien ce dont son enfant a besoin et quand il faut le lui donner ? Pouvons-‐nous Lui faire confiance même si nous ne voyons pas de résultats immédiats ? Il arrive aussi que Dieu retarde sa réponse pour que nous puissions modifier nos demandes. Avec le temps, nous pouvons très bien nous rendre compte que notre prière n’est pas légitime. Le temps qui passe permet d’avoir une meilleure compréhension de la situation, et nous sommes alors invités à modifier notre prière afin qu’elle soit au plus près
de la situation et plus conforme à la volonté de Dieu. Et puis, surtout, mon expérience personnelle m’a apprise qu’il arrive que Dieu diffère sa réponse pour que nous puissions améliorer certains traits de caractère comme la persévérance, la confiance, la patience ou la soumission, des qualités qui ne viennent que dans l’attente patiente. Dans le domaine spirituel, il faut souvent passer par des étapes douloureuses, des luttes, par la confusion ou le désarroi pour commencer à voir des fruits dans notre vie. Et puis, ne ferions-‐nous pas mieux d’être logiques et cohérents en reconnaissant que nous sommes incapables de comprendre les raisons de Dieu ? Rappelons-‐nous ce que Dieu dit à Esaïe :
Esaïe 55 : 8-‐9 « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l’Eternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées ». Nous sommes les créatures, il est le Créateur. Il sait forcément mieux que nous quel est le meilleur moment. Il m’est souvent arrivé d’attendre des mois, voire des années avant d’obtenir des réponses à certaines de mes prières. Je me suis alors souvent demandé si Dieu me disait non, alors qu’il me disait simplement « pas encore ». Tout ça pour qu’il puisse organiser un plus grand miracle encore que celui que j’avais demandé. Quand les résultats sont là, la sagesse de Dieu devient évidente. Et j’ai toujours été très heureux d’avoir attendu qu’il la révèle. Même si l’attente avait pu être angoissante. La 3ème raison pour laquelle Dieu ne répond pas est peut-‐être que nous avons quelque chose à régler dans notre vie. Il se peut que nous ayons mis des barrières entre nous et Dieu. Mais ça, c’est pour la semaine prochaine.