l’observatoire des batiments basse consommation …...les bâtiments à basse consommation...

L ’ O b s e r v a t o i e r B B C w w w . o b s e r v a t o i r e b b c . o r g / s i t e / l r

l e f e u v r e @ e f f i n e r g i e . o r g

2 5 / 1 0 / 2 0 1 5

Retours d’Expériences 2007- 2014 Cette étude a pour objectif de présenter un retour d’expérience sur les bâtiments lauréats des appels à projets de 2007 à 2014. Ces projets avaient pour objectifs d’atteindre le niveau BBC-Effinergie ou BBC-Effinergie Rénovation. Cette capitalisation intègre des analyses sur les performances énergétiques des bâtiments, sur les équipements installés, sur les systèmes constructifs et matériaux utilisés, ainsi que sur la dimension économique des projets.

Maison Dhenaut – Saint Gély du Fesc

L’OBSERVATOIRE DES BATIMENTS BASSE CONSOMMATION EN LANGUEDOC ROUSSILLON

Observatoire-BBC

Secrétariat : Collectif Effinergie - 27 Grand Rue Jean Moulin – 34000 MONTPELLIER

Sommaire

1. Contexte

2. Périmètre

3. Dynamique

4. Performance

5. Bâti

6. Equipements

7. Economique

Observatoire-BBC


L’Observatoire BBC en Languedoc Roussillon

Un outil pédagogique 2.0 www.observatoirebbc.org/site/lr/

Un périmètre Les bâtiments à basse consommation (BBC-Effinergie, BBC-Effinergie Rénovation), Effinergie+ et BEPOS-Effinergie

Des objectifs Identifier, valoriser et diffuser du contenu pédagogique

Des fonctionnalités Moteur de recherche, géolocalisation, études et statistiques

184 projets Etudiés et présentés au travers de fiches opérations

280 acteurs Référencés et valorisés

Des partenaires La Direction Régionale de l’ADEME La Région Languedoc-Roussillon

http://www.observatoirebbc.org/site/lr/

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1. Le Contexte :

Figure 1 : MIBI – Montpellier – Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon

Ce rapport est un retour d’expérience sur les bâtiments lauréats des appels à projets en Région Languedoc-Roussillon sur la période 2007 - 2014. Il se focalise sur les projets ayant pour objectifs d’atteindre les niveaux BBC-Effinergie ou BBC-Effinergie rénovation. Il s’adresse à l’ensemble de la filière de la construction et de la rénovation. Il a été réalisé à partir des données issues de l’Observatoire des Bâtiments Basse Consommation en Région Languedoc-Roussillon (www.observatoirebbc.org/site/lr/). Cet Observatoire a été créé en 2013 par l’Association Effinergie, en partenariat avec la Direction Régionale de l’ADEME et la Région Languedoc-Roussillon. Cet outil pédagogique a pour objectifs : - D’identifier la dynamique engendrée par les

labels de l’association Effinergie en Région Languedoc-Roussillon,

- D’identifier les technologies utilisées dans les projets lauréats,

- D’analyser les solutions techniques mises en œuvre,

- De promouvoir les acteurs de la filière du bâtiment s’engageant dans des démarches exemplaires,

- D’établir des tendances technico-économiques.

Enfin, cette étude permet de faire un bilan des appels à projets, et contribue à préparer les évolutions des exigences des futurs référentiels des appels à projets. En parallèle, elle contribue à quantifier l’impact économique des référentiels, utilisés dans les appels à projets, sur le marché de la construction/rénovation et d’identifier les freins au développement des labels de l’association Effinergie. Important : Les résultats, présentés dans le cadre de cette étude, sont issus d’un échantillon décrit dans le chapitre suivant. Ils proposent une illustration des bâtiments lauréats sur un périmètre défini à un instant donné.

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2. Le périmètre de l’étude :

Quelle typologie de bâtiments ? L’échantillon de l’étude concerne 105 projets dans la construction et 51 opérations de rénovation, soit plus de 132 780 m² de SHON RT. En maisons individuelles, 62 bâtiments ont été étudiés, soit 11 832 m² de SHON RT. 83% de la cette surface concerne des projets de construction. Au final, 27 maisons individuelles groupées et 25 maisons en secteur diffus ont été étudiées en construction. En parallèle, 10 projets de rénovation de maisons individuelles en secteur diffus ont été référencés. En logements collectifs, 31 bâtiments regroupant 602 logements et représentant

39 853 m² de SHON RT ont été étudiés. Une majorité de ces projets sont des logements sociaux (87% dans le neuf et 98% en rénovation). Enfin, en tertiaire, 63 opérations ont été analysées. Ces opérations sont des établissements scolaires (34% de la SHON RT totale), des établissements sanitaires (25%) ou des immeubles de bureaux (21%). Chaque projet bénéficie d’une fiche opération au sein de l’Observatoire des Bâtiments Basse Consommation en Région Languedoc-Roussillon. Ces fiches décrivent les aspects techniques et économiques du projet. Qui communique les données ? Les données techniques sont communiquées par la Direction Régionale de l’ADEME et la Région Languedoc-Roussillon en phase conception. Les Bureaux d’études sont contactés afin de valider les éventuelles évolutions techniques et les données sont mises à jour à la réception du bâtiment.

Figure 2 : Ecole les Platanettes - Nîmes - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon

Neuf 52 18 35 Rénovation 10 13 28

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3. La dynamique :

Le Label BBC-Effinergie En Région Languedoc-Roussillon, le label BBC-Effinergie représente plus de 30 425 logements et 138 442 m² de tertiaire. Les logements collectifs représentent près de 85% (916 opérations – 25 986 logements) des logements en cours de certification. En parallèle, 1 852 maisons individuelles en secteur diffus et 2 588 (327 opérations) maisons individuelles groupées ont déposé une demande de certification. Ces projets sont principalement situés dans l’Hérault (72% des logements collectifs, 53% des logements individuels). Cependant, le département du Gard regroupe plus de 25% des logements individuels en cours de certification. Enfin, dans le secteur tertiaire, 51 opérations ont déposé un dossier auprès des organismes certificateurs. Le marché du BBC-Effinergie en tertiaire est très majoritairement implanté dans le département de l’Hérault (87% de la surface

totale en cours de certification et 63% des opérations) Dans le secteur résidentiel et tertiaire, la région Languedoc-Roussillon regroupe 5% de l’ensemble des opérations en cours de certification au niveau national. Elle est la 6ième Région en termes du nombre d’opérations tertiaires et la 9ième en termes de nombre de logements en cours de certification. Le Label BBC-Effinergie Rénovation En Région Languedoc-Roussillon, le label BBC-Effinergie rénovation représente plus de 1 835 logements (18 opérations collectives, 9 maisons individuelles en secteur diffus) et 2 307 m² de tertiaire (1 opération). 85% des logements en cours de rénovation sont situés dans l’Hérault (55%) et dans le Gard (30%). Pour en savoir plus - consulter le bilan de la certification en Languedoc-Roussillon

Figure 3 : Maison Benzimra – Saint Gely du Fesc - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon

http://www.observatoirebbc.org/site/lr/BilanCertification

http://www.observatoirebbc.org/site/lr/BilanCertification

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4. Les performances :

Surface, compacité et pertes thermiques

Les tendances sur la compacité et la surface moyenne des bâtiments, constatées à l’échelle nationale, se confirment au niveau régional. A savoir : - La compacité des maisons individuelles

groupées (2,15) est inférieure à celle des

maisons individuelles en secteur diffus (2,3

à 2,4),

1 En collectif, la surface mentionnée est la surface totale

divisée par le nombre de logements 2 La compacité est définie comme le ratio entre la surface

extérieure et la SHON RT

- Les immeubles collectifs (1,4 à 1,5) ont

une compacité meilleure que les logements

individuels (2,15 à 2,4),

- Les bâtiments tertiaires ont une compacité

qui varie en fonction de l’usage du

bâtiment. En effet, les bureaux (1,96) et les

établissements d’enseignements (1,8)

présentent une meilleure compacité que les

bâtiments de santé/hébergement (2,58) et

les commerces (3,34),

- La surface moyenne des logements

individuels (178 m²) lauréats des appels à

projet est supérieure à la surface moyenne

par logement en France (135 m²).

Par ailleurs, on constate, logiquement, une

corrélation entre la compacité et le ratio pertes

thermiques par m² SHON RT. En effet, que ce

soit en résidentiel ou en tertiaire, plus la

Bâtiment neuf

SHON RT1

(LR/National) Compacité

2

(LR/National)

Maison 178/157 m² 2.31/2.4

Collectif 74/79 m² 1.51/1.4

Bureaux 1046/3253 m² 1.96/1.68

Figure 4 : Ecole Primaire – Caudiès de Fenouillède - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon (Y.Jautard Architectes)

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compacité est faible, plus les pertes thermiques

par m² de SHON RT sont faibles. (Cf. Figure 5)

Figure 5 : Corrélation entre la compacité et les pertes par thermiques par m² de surface en collectifs

Enfin, en rénovation, on constate une réduction

d’un facteur 2,6 à 3 (en fonction de l’usage du

bâtiment) des pertes thermiques par unité de

surface (SHON ou SHONRT) après travaux. Au

niveau national, ces tendances avaient été

aussi observées, avec un facteur 5 en maisons

individuelles.

Par ailleurs, les déperditions totales des

bâtiments (Ubat) sont réduites d’un facteur 3 à

3,65 en fonction de l’usage du bâtiment, soit un

gain de 62% (collectif) à 68% (tertiaire) par

rapport à l’état initial. Dans le neuf, les

déperditions des bâtiments sont inférieures de

23% (maisons individuelles) à 30% (tertiaire)

aux exigences réglementaires. Ainsi, les

déperditions observées en Région Languedoc-

Roussillon sont pour :

- les maisons individuelles de 0,43 W/m².K

- les logements collectifs de 0,53 W/m².K

- les bâtiments tertiaires de 0,43 W/m².K

Perméabilité à l’air du bâti dans le neuf

En maisons individuelles, la perméabilité à l’air des lauréats des appels à projets est du même ordre de grandeur que celle observée au niveau national. En logements collectifs, le nombre de projets lauréats ne permet pas d’évaluer l’écart avec la valeur moyenne nationale. Cependant, on constate une perméabilité à l’air, sur l’ensemble des projets certifiés en collectifs, plus performante en région Languedoc-

Roussillon (0.51 m3/h.m²) qu’au niveau national (0.60 m3/h.m²).

Les consommations d’énergies En maisons individuelles, le niveau moyen de consommation est de l’ordre de 34,1 kWhep/m².Shon, soit 7 kWhep/m².Shon inférieur à l’exigence du label. Le chauffage (30% à 40% suivant l’énergie de chauffage) et la production d’ECS (25 à 30% suivant l’énergie de chauffage) demeurent les deux principaux postes de consommation. L’éclairage est le

troisième poste de consommation suivi par la ventilation qui représente 10 à 13% de la consommation totale. Cette tendance est aussi constatée en rénovation avec un niveau moyen de consommation proche de 43 kWhep/m².Shon et un gain de près de 22 kWhep/m².Shon par rapport à l’exigence du label.

Pertes thermiques par unité de surface

Avant travaux

Après travaux

Maison Non connu 0.98

Collectif 3.11 1.17

Bureaux 3.1 1.01

Perméabilité

m3/h.m²

Languedoc Roussillon

appel à projet


certifié

France

certifié

Maison 0.41 0.39 0.44

Collectif 0.65 0.51 0.60

Bureaux 0.93 Non connu 0.9

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En logements collectifs, le niveau moyen de consommation est équivalent à celui de la maison individuelle (34,4 kWhep/m².Shon) dans le neuf et légèrement supérieur en rénovation (49 kWhep/m².Shon). De même, les gains par rapport aux exigences des labels BBC-Effinergie et BBC-Effinergie rénovation sont du même ordre. Les deux principaux postes de consommations demeurent le chauffage et l’ECS. En tertiaire, les gains par rapport aux exigences du label sont supérieurs à ceux observés dans le secteur résidentiel. En effet, avec un niveau moyen de consommation à 35 kWhep/m².Shon, les bâtiments neufs

présentent un gain de près de 50 kWhep/m².Shon par rapport à l’exigence du label. Le premier poste de consommation est l’éclairage (25% à 30%), devant le chauffage et la ventilation dans le cas des bâtiments non refroidis (catégorie CE1). En catégorie CE2 (avec refroidissement), les principaux postes sont le chauffage, éclairage et la ventilation. En rénovation, les bâtiments tertiaires après travaux ont une consommation moyenne de 60 kWhep/m².Shon, soit près de 21 kWhep/m².Shon en dessous du seuil du label. La non limitation de la prise en compte de la production locale d’électricité en tertiaire explique une partie de la différence des gains entre le résidentiel et le tertiaire.

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5. Le Bâti :

La maison individuelle

Les lauréats des différents appels à

projets ont privilégié une isolation

répartie dans 48% des opérations de

construction. Ces opérations sont

principalement construites en briques

monomur en terre cuite (37%) et en briques

monomur en béton cellulaire (8%). En parallèle,

près d’un tiers de ces lauréats ont fait le choix

d’une structure en ossature bois (27%). Enfin,

l’isolation par l’extérieur a été préconisée dans

13% des projets. Il est intéressant de noter que

cette répartition des systèmes constructifs est

caractéristique de la Région Languedoc-

Roussillon. En effet, au niveau national, les

maisons individuelles sont très majoritairement

isolées par l’intérieur (69%) et sont construites

en briques (44%), bois (30%) ou parpaings

(25%).

Par ailleurs, cette spécifité régionale est valable

pour les isolants utilisés.

En effet, les murs extérieurs des opérations

lauréates des appels à projets en Languedoc-

Roussillon ont été isolées dans 39% des cas

avec des écomatériaux. Ce pourcentage est

supérieure à la moyenne nationale observée

sur l’ensemble des projets lauréats d’appels à

projet Prebat (25% - Source ADEME). En

parallèle, la laine minérale n’a été mise en

Isolation Ecomatériau

Appel à Projet Certifié

Languedoc-Roussillon

39 % -

National 25 % < 3 %

Figure 6 : CAUE Montpellier – Montpellier - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon

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œuvre que dans 4 à 5% des projets lauréats en

Région Languedoc-Roussillon. A titre de

comparaison, 58% des opérations certifiées

BBC-Effinergie, au niveau national, ont été

isolées avec de la laine minérale.

En rénovation, les projets étudiés dans le cadre

des appels à projets sont principalement en

pierre (70%) ou en parpaing (20%). Les

enveloppes ont été isolées par l’intérieur dans

90% des cas. La fibre de bois (40%) et la laine

minérale (40%) ont été les deux principaux

isolants utilisés.

Les toitures des maisons individuelles sont principalement des rampants (29%) ou des combles (40%).

Figure 7 : Répartition des isolants de toiture en maisons

individuelles

Les toitures terrasses (végétalisées ou non) représentent 23% des toitures. Ces toitures ont été isolées avec de la laine minérale (47%) ou avec des écomatériaux (35%).

A titre d’information, la part de l’isolation des toitures avec des écomatériaux au niveau national est inférieure à 5%. En rénovation, les maîtres d’ouvrage ont opté pour une isolation de leur combles et rampants avec de la ouate de cellulose (50%) et de la laine minérale (20%). En parallèle, les toitures terrasses rénovées ont été isolées avec du plastique alvéolaire (mousse de polyuréthane, polystyrène expansé..) dans la plupart des cas. Les maisons individuelles ont été construites sur vide sanitaire (60%) ou sur terre plein (31%) dans le neuf. Dans la rénovation, les maisons étaient initialement construites sur terre plein dans la majorité des cas (70%). Les maisons individuelles en secteurs diffus ont été équipées de menuiseries en bois avec des doubles vitrages dans la majorité des projets (56%). Les menuiseries en aluminium (26%) et en PVC (13%) sont aussi utilisées. Ces ratios sont différents de ceux observés au niveau national. En effet, les menuiseries en PVC (41%) et en aluminium (35%) sont mises en œuvre dans plus de 75% des opérations. Les menuiseries en bois ne représentent que 18% à l’échelle nationale. Dans le cadre de construction de maisons individuelles groupées, les menuiseries PVC demeurent majoritaires (62%) en Région Languedoc-Roussillon Enfin, les baies installées sur ces projets ont un Uw moyen variant de 1.5 à 1,6 W.(m².K).

Les logements collectifs

Les opérations collectives lauréates des appels à projets en Région Languedoc-Roussillon ont bénéficié d’une isolation par l’extérieur dans une majorité des cas (56%). En parallèle, certains projets ont fait le choix d’une

structure en ossature bois (17%) ou d’un système constructif à isolation répartie en briques monomur terre cuite (11%) ou béton

cellulaire (6%). Uniquement 11% des projets ont été isolés par l’intérieur. Par ailleurs, près d’un tiers des projets ont été construits en béton (33%), ou en parpaings (11%). On note que les solutions à inertie thermique, favorisant le confort d’été, sont plus présentes en Région Languedoc-Roussillon qu'au niveau national (<5%). Enfin, la part du béton demeure

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inférieure en Région Languedoc-Roussillon qu’au niveau national (65%). En rénovation, les logements collectifs initialement construits en béton (54%), en briques (23%) ou en pierre (23%) ont été principalement isolés par l’extérieur (70%). Les logements collectifs ont été isolés avec du plastique alvéolaire dans 37% des cas, notamment lors d’isolation par l’extérieur. La laine minérale a été utilisée dans 31% des projets. Enfin, comme pour la maison individuelle, on note une part des isolants à base d’écomatériaux plus importante en Région Languedoc-Roussillon (19%) qu’au niveau national. En rénovation, le plastique alvéolaire (70%) et la laine minérale (23%) sont les deux principaux isolants utilisés. Les logements collectifs ont principalement des toitures terrasses (67%), ou des combles (22%).

Elles sont isolées principalement avec du plastique alvéolaire (56%) ou de la laine minérale (39%). Les isolants à base d’écomatériaux demeurent très minoritaires. Dans le cadre des projets de rénovation, les écomatériaux sont présents dans 23% des projets mais les isolants classiques (laine minérale et plastique alvéolaire) représentent plus de 64% des projets. Les bâtiments sont construits sur terre plein (50%) ou vide sanitaire (39%). Les menuiseries en PVC (72%) sont majoritaires. Les baies sont principalement des doubles vitrages 4/16/4 avec une lame d’argon et vitrages peu émissifs. En rénovation, les nouvelles menuiseries sont en PVC. Des menuiseries en bois sont installées dans 11% des projets. Les menuiseries en aluminium représentent 17% des fenêtres posées.

Les bâtiments tertiaires

Sur l’échantillon étudié, 54% des bâtiments tertiaires sont isolés par l’extérieur. En parallèle, 23% d’entre eux ont été construits en ossature bois et 17% ont une structure en isolation répartie (12% monomur terre cuite, 3%

monomur béton cellulaire, autres 2%). Les autres projets ont été isolés par l’intérieur ou bénéficient d’une double isolation (ITI et ITE). Les bâtiments tertiaires étudiés ont été construits en béton (40%), ossature bois (23%) et en parpaings (20%). Ces bâtiments ont été isolés avec du plastique alvéolaire (40%) ou de la laine minérale (20%). Les isolants à base d’écomatériaux (ouate de cellulose et fibre de bois) sont présents dans 17% des opérations. En rénovation, 42% des projets ont été isolés par l’intérieur et 29% par l’extérieur. Enfin, près d’un quart des opérations (25%) ont une double isolation (ITI et ITE). Ils ont été isolés par de la fibre de bois dans 28% des cas, 20% avec de la laine minérale et 16% avec du plastique

alvéolaire. Au total, les isolants à base d’écomatériaux (fibre de bois, paille, chanvre, cellulose) représentent 40% des isolants utilisés en rénovation de bâtiments tertiaires. Les toitures des projets lauréats sont des toitures terrasses (55%) ou rampants (25%). Elles sont isolées principalement avec du plastique alvéolaire (50%) ou de la laine minérale (27%). Les écomatériaux sont présents dans près d’un quart des projets. En rénovation, les combles perdus et rampants (73%) sont isolés avec de la laine minérale (46%) ou de la ouate de cellulose (23%). Les bâtiments étudiés sont majoritairement construits sur terre plein (55% dans le neuf, 76% en rénovation). En Languedoc-Roussillon, les menuiseries installées sont majoritairement en Aluminium (70%) ou en bois (26%).

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En rénovation, lors du remplacement des baies, les maîtres d’ouvrage optent pour des menuiseries en bois dans 50% des cas. Les menuiseries en aluminium représentent 35% du marché – 11% pour le PVC. A titre informatif, le tableau ci-dessous synthétise les résistances thermiques

observées sur les projets étudiés en Languedoc-Roussillon.

Résistance m².K/W

Individuel Collectif Tertiaire

Murs 3.8 3.6 4

Toiture (A2) 6 6 5.8

Toiture (A3) 5.8 5 5.5

Plancher bas 4.2 4.4 5

6. Les équipements :

Le chauffage En maisons individuelles en secteur diffus, les opérations, lauréates des appels à projets des années 2007-2014, sont chauffées principalement au bois (53%). Le poêle à bois est installé dans 35% des maisons et la chaudière bois dans 18% des projets.

Le chauffage électrique représente 34% des projets. Il est associé à une pompe à chaleur dans 30% des cas. La pompe à chaleur air/eau est plébiscitée dans 86% des projets équipés d’une pompe à chaleur. Dans ces projets lauréats, l’émission de chaleur est assurée principalement par les poêles à bois (35%), les planchers chauffants (40%) et les radiateurs (9%). Le chauffage à effet joule direct ne représente que 4% des projets et il est associé

à une émission de chaleur par des panneaux rayonnants. A contrario, au niveau régional, les projets certifiés sont principalement chauffés à l’électricité (82%). De manière générale, on constate une inversion du choix d’énergie de chauffage (électricité/bois) suivant l’origine du projet (appel à projet/certification) due aux aides ciblées dans le cadre des appels à projets. En parallèle, les maisons groupées sont chauffées au gaz dans 76% des cas. Dans ces logements, la génération est assurée par une chaudière gaz à condensation associée à des radiateurs. Le chauffage au bois ne représente plus que 18% des maisons groupées. En rénovation, les projets sont très majoritairement chauffés au bois (80%) dont 50% avec un poêle à bois. Enfin, 10% des projets sont équipés soit d’une pompe à chaleur, soit de chaudières gaz à condensation En logements collectifs, la solution gaz est très largement majoritaire (78% des projets). Elle se compose d’une génération par une chaudière gaz à condensation (72%). Le chauffage au bois

Répartition Energie

Chauffage

Appel à Projet BBC-Effinergie

Certifié BBC-Effinergie


53% Bois 34% Electricté

13% Gaz

82% Electricité 10% Gaz 8% Bois

National 47% Bois

37% Electricité 12% Gaz

60% Electricité 28% Gaz 12% Bois

Figure 8 : Groupe Scolaire François Mitterand – Montpellier - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon

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est présent dans 11% des projets. Enfin, le chauffage électrique est installé dans 11% des opérations dont la moitié bénéficie d’une solution thermodynamique. En rénovation, un équilibre est observé entre les chauffages avec des chaudières bois (31%), des chaudières gaz à condensation (31%) et par raccordement à un réseau de chaleur (38%). L’émission est assurée par des radiateurs dans 85% des projets. Au niveau national, la répartition demeure identique avec une forte présence du gaz pour les projets en construction (77 %), et du bois concernant les projets dans la rénovation (60 %). En tertiaire, sur l’échantillon étudié 51% des projets sont chauffés à l’électricité. Cette solution est toujours associée à une pompe à

chaleur. Une grande diversité de pompes à chaleurs est installée à la différence des maisons individuelles où la pompe à chaleur air/eau prédomine. La puissance moyenne des pompes à chaleur est de 48,6 kW. En parallèle, 23% des projets sont chauffés avec une chaudière bois et 17% ont installé une chaudière gaz à condensation. Seulement, 6% sont raccordés à un réseau de chaleur. L’émission de chaleur est assurée par des planchers chauffants (29%), des radiateurs (26%), des ventiloconvecteurs (17%),… En rénovation, les bâtiments tertiaires étudiés sont chauffés avec une chaudière bois (58%) et à l’électricité (31%) dont 27% avec une solution thermodynamique. Le chauffage au gaz (4%) et par un réseau de chaleur (7%) demeurent minoritaires.

Les systèmes de ventilation

Dans le secteur résidentiel, la ventilation hygroréglable de type B prédomine.

Cependant, on constate que la part de la ventilation double flux varie en fonction de l’origine du projet. En effet, le pourcentage de maisons individuelles équipées de ventilation double flux est plus important dans le cadre de

d’opérations lauréates d’appels à projets que lors de projets issus de la certification. Par ailleurs, on constate que l’on installe moins de ventilation double flux en Région Languedoc-Roussillon (23% ou 4% suivant l’origine) qu’au niveau national (40% ou 11% suivant l’origine) En parallèle, en secteur tertiaire, la ventilation double flux prédomine le marché. En région Languedoc-Roussillon, 63% des opérations laurérates sont équipées de système double flux. A l’échelle nationale, 90% des projets lauréats et 81% des projets certifiés sont équipés de ventilation double flux. Par ailleurs, quelque soit l’usage du bâtiment, l’efficacité moyenne de l’échangeur des systèmes double flux, mentionnée en phase conception, est proche de 82%.

L’eau chaude sanitaire

En maisons individuelles, 93% des projets lauréats sont équipés d’une solution solaire. La surface moyenne des capteurs est de 4,2 m² pour un taux de

couverture solaire de 72% Au niveau national, le taux de présence d’ECS solaire à tendance à baisser depuis 2009 en faveur de l’ECS thermodynamique. A titre informatif, 33% des

Répartition Systèmes de Ventilation


Maisons


Maisons


D. Flux : 23% Hygro B : 56% Autres : 17%

D. Flux : 4% Hygro B : 74% Autres : 20%

National D. Flux : 40% Hygro B : 55%

Autres : 5%

D. Flux : 11% Hygro B : 87%

Autres : 2%

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maisons individuelles possédaient une solution solaire en 2011. Au niveau régional, sur les projets certifiés, 42% des maisons individuelles sont équipées d’une installation d’ECS solaire.

En parallèle, l’appoint ECS est électrique dans 77% des projets. Ces résultats illustrent l’influence des aides financières sur le choix des solutions techniques. En collectif, une majorité (>90%) des projets lauréats ont une installation solaire pour la

production d’ECS. 55% de ces projets sont équipés de chauffe-eau solaire individuel. La surface moyenne de capteurs par logement est de l’ordre de 2,1 m² avec un taux de couverture de 60%.

Au niveau national, uniquement 37% des projets certifiés ont ce type d’installation. L’appoint est principalement réalisé par la chaudière gaz à condensation (83%). En rénovation, 54% des bâtiments sont équipés d’une solution solaire

Le refroidissement

Sur l’ensemble des bâtiments tertiaires lauréats des appels à projets 50% bénéficient d’un système de

refroidissement. L’émission est assurée principalement par des ventiloconvecteurs ou des planchers froids.

Le photovoltaïque

Sur l’échantillon étudié, 43% des maisons individuelles en construction, et 30% des projets en rénovation sont

équipés de panneaux photovoltaïques. A titre comparatif, au niveau national le taux d’installation de panneaux photovoltaïques est de 3,4% pour les projets certifiés (plus précisément 15% en zone H3) et de 20% pour les lauréats des appels à projets. La puissance crête moyenne est de l’ordre de 2,8 kWc pour une surface moyenne de 26 m², soit un rendement moyen de 10,7%.

Sur le périmètre étudié, aucun des lauréats en logement collectif n’a fait le choix d’installer des panneaux photovoltaïques. Au niveau national, seulement 10% des opérations lauréates ont installé une production locale d’électricité. Enfin en tertiaire, 39% des opérations en Région Languedoc-Roussillon ont installé des panneaux photovoltaïques. La puissance crête moyenne est de 49 kWc en construction et 18 kWc en rénovation.

Répartition Energie ECS

Solaire


Maisons


Maisons


Solaire : 93% Solaire : 42%

National Solaire : 85% Solaire : 33%

Répartition Energie ECS Solaire


Collectif


Collectif


Solaire > 90% Solaire : n.c

National Solaire : 84% Solaire : 37%

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7. Analyse économique

Figure 9 : Maison Saint Génies de Mourgues - Source: Observatoire BBC Languedoc-Roussillon

L’ensemble des Maîtres d’Ouvrages de l’échantillon étudié a été sollicité afin de recevoir une décomposition des montants des travaux. Sur la base des éléments reçus, les premières tendances économiques pour atteindre un niveau BBC-Effinergie sont les suivantes. A titre informatif, les montants des travaux, issus d’une étude nationale, des lauréats des appels à projets ont été indiqués. 1 780 € 1178 € 1 571 €

HT/m² SHON RT HT/m² SHON RT HT/m² SHON RT

897 et 1 589 € 768 € à 1 888 € 945 € à 3 072 € HT/m² SHON RT HT/m² SHON RT HT/m² SHON RT

1 400 € non connu 1 750 €

HT/m² SHON RT HT/m² SHON RT HT/m² SHON RT

85% < 1 700 € non connu 900 € à 2 300 € HT/m² SHON RT HT/m² SHON RT HT/m² SHON RT

l’observatoire des batiments basse consommation …...les bâtiments à basse consommation...

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