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SOMMAIRE : cliquer sur le lien pour accéder à la rubrique désirée RUBRIQUE : cliquer sur son titre Pour revenir au sommaire L'anatomie du cheval L’évolution La tête et le corps Les muscles Le squelette Les aplombs Les marques blanches Le pied Le système nerveux Le système digestif Appareils : circulatoire, locomoteur et respiratoire La ferrure L’identification

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SOMMAIRE : cliquer sur le lien pour accéder à la rubrique désirée RUBRIQUE : cliquer sur son titre Pour revenir au sommaire

L'anatomie du cheval

L’évolution

La tête et le corps

Les muscles

Le squelette

Les aplombs

Les marques blanches

Le pied

Le système nerveux

Le système digestif

Appareils : circulatoire, locomoteur et respiratoire

La ferrure

L’identification

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L'évolution du cheval :

L'évolution du cheval est relativement bien connue . Eohippus était un petit animal de l'Eocène dont les pattes avaient 4 doigts ; il appartient à la lignée qui a donné naissance aux tapirs, aux rhinocéros et au cheval actuel, dont les pieds n'ont qu'un seul doigt . La structure de ses molaires prouve qu'il se nourrissait de feuillages, abondants dans son habitat forestier . Il semble que l'espèce eurasienne est disparu mais que l'espèce américaine donna naissance, à l'Oligocène, au genre Mesohippus . Parmi les autres descendants de Mesohippus on trouvait Miohippus, Merychippus ; ce dernier genre développa des dents aux couronnes Hautes lui permettant de brouter l'herbe plutôt que les feuilles . Le climat devenant plus sec, les sols se firent plus dures et le doigt central de Merychippus s'élargit afin de soutenir le poids de l'animal . Pliohippus qui serait l'ancêtre du genre equus, n'avait déjà plus que ce doigt .

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La tête :

le corps :

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Les muscles : Les Muscles du Cheval. Les muscles sont les moteurs du mouvement. Un muscle est une structure molle constituée d'un ensemble de fibres, qui agit, par contractions ou extensions, sur la mise en mouvement de la plupart des os entre eux et bien évidemment du corps en général. Les muscles sont reliés aux os soit directement, soit par l'intermédiaire des tendons. Il existe plusieurs types de muscles :

• Les muscles striés, ou squelettiques, muscles rouges, qui sont animés par la volonté du cheval c'est à dire que leur contraction est volontaire ; ils sont responsables du mouvement.

• Les muscles lisses, ou viscéraux, muscles blancs, qui agissent par réflexe, de manière inconsciente, involontaire, indépendamment de la volonté du cheval ; ils assurent le fonctionnement interne du corps. Exemples : les muscles du tube digestif, des bronches, des parois artérielles...assurent digestion, respiration, flux sanguin...).

• Le muscle cardiaque (myocarde), est une exception puisque c'est un muscle à la fois viscéral et strié ; sa contraction est involontaire, inconsciente et automatique. Le rythme cardiaque varie en fonction de l'effort, de l'état de santé, de la température extérieure...

Il existe 5 grands groupes de muscles moteurs :

• Les muscles extenseurs, ou releveurs, qui ont pour effet d'ouvrir les angles articulaires, ils éloignent un segment par rapport à l'axe du corps.

• Les muscles fléchisseurs, ou abaisseurs, qui ont pour effet de fermer les angles articulaires, ils rapprochent un segment par rapport à l'axe du corps.

• Les muscles abducteurs, qui écartent un segment de l'axe du corps. • Les muscles adducteurs, qui ramènent un segment vers l'axe du corps. • Les muscles rotateurs, qui font pivoter un segment par rapport à l'axe du

corps ou par rapport à lui-même ; ils permettent de légers déplacements circulaires.

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A gauche : localisation sommaire des principaux groupes musculaires ; Au milieu : appuyer à gauche au trot ; A droite : phase ascendante d'un saut, trousser des antérieurs. jaune = muscles abducteurs ; vert = muscles adducteurs ; bleu = muscles extenseurs ; rouge = muscles fléchisseurs ; rose = muscles rotateurs.

Les muscles agissent le plus souvent par groupes, en combinant leurs actions. Ainsi, les extenseurs se laissent étirer lorsque les fléchisseurs se contractent, et inversement. De même que les abducteurs se contractent d'autant mieux que les adducteurs sont étirés par leurs insertions osseuses, et inversement. Par ailleurs, certains groupes musculaires peuvent fonctionner ensemble, on dira qu'ils sont agonistes, ou congénères, car ils agissent dans le même sens. Lorsque des muscles ne peuvent fonctionner ensembles, ou lorsque le fonctionnement de certains muscles altère la qualité du résultat escompté, on dira que ces muscles sont antagonistes, car ils agissent en sens opposé. Quant au muscle peaucier, il frémit par réflexe pour éloigner les insectes.

Il faut savoir qu'un muscle qui travaille se développe, s'assouplit, et améliore ses performances. Il a besoin d'oxygène pour travailler. en cas de fatigue ou de manque d'oxygène, il se tétanise et perd toute sa souplesse.

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le squelette :

Le Squelette du Cheval. Le squelette est la charpente osseuse du cheval. Les os du cheval sont formés de tissus vivants :

• le périoste : tissus fibreux riche en vaisseaux sanguins recouvre l'os et assure sa croissance en épaisseur.

• le canal médullaire: : contient la moelle. • le cartilage médullaire : recouvre les extrémités et assure la croissance de

l'os en longueur.

On distingue :

• les os longs : membres... • les os courts : vertèbres, carpes, tarses... • les os plats : scapulum...

Les différentes parties du squelette :

• le rachis (colonne vertébrale), est constitué de vertèbres séparées par des disques, qui donnent de la souplesse à la colonne vertébrale ; il transmet l'impulsion issue des membres postérieurs.

• les 7 vertèbres cervicales (encolure), sont mobiles ; les deux premières, l'Atlas et l'Axis sont articulées comme des rotules.

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• les 18 vertèbres dorsales (dos), portent les côtes. Ce segment présente peu de souplesse.

• les 6 vertèbres lombaires (rein), sont reliées au dos par des muscles puissants.

• les 5 vertèbres sacrées (au niveau de la croupe), sont soudées entre elles et forment le sacrum.

• les 15 à 18 vertèbres coccygiennes, très mobiles, forment le couard, partie rigide de la queue.

• les deux ceintures : les membres sont liés à la colonne vertébrale par : la ceinture scapulaire (au niveau des épaules), pour les antérieurs et la ceinture pelvienne (au niveau des hanches), pour les postérieurs.

• les extrémités des membres ainsi que de la tête, interviennent dans la locomotion et dans l'équilibre du cheval. Le petit sésamoïde, ou os naviculaire, sert de poulie de transmission au tendon perforant.

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La plupart des os sont en relation entre eux à travers un "bain articulaire" (liquide synovial), maintenu par une enveloppe étanche (capsule articulaire). C'est ce que l'on appelle les articulations. Ainsi, la plupart des os peuvent être mis en mouvement les uns par rapport aux autres. Les articulations assurent la mobilité des os entre eux. Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage lisse, lubrifié par la synovie. L'ensemble est enfermé dans une capsule articulaire souple faite de ligaments. Les tendons et les ligaments contribuent aux mouvements en reliant les os entre eux. les muscles fléchisseurs et extenseurs du canon et des phalanges sont prolongés, à partir du genou pour les membres antérieurs, et du jarret pour les membres postérieurs, par des tendons qui s'insèrent sur les phalanges.

• les principaux tendons :

- le perforant : (ou fléchisseur profond), qui reçoit , sous le genou, le renfort de la bride carpienne puis traverse le tendon superficiel au niveau de l'anneau du perforé, passe en arrière du boulet dans la gaine des grands sésamoïdes grâce à la bourse du naviculaire et s'attache sur la troisième phalange qu'il mobilise grâce à son insertion plantaire.

- le perforé : (ou fléchisseur superficiel), qui vient s'attacher sur les deux premières phalanges et les mobilise.

- les deux extenseurs et les phalanges (antérieur et latéral), qui se rejoignent en bas du canon et assurent l'antagonisme fonctionnel (flexion et l'extension) de l'extrémité du membre.

• les ligaments : les articulations sont renforcées par des éléments de

soutien composées de fibres serrées et résistantes, que sont les ligaments. Par exemple, le ligament suspenseur du boulet qui assure une liaison ferme entre le carpe et le boulet. Ce n'est pas un tendon mais un muscle atrophié et sans fibre musculaire.

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Les Aplombs : Un cheval doit non seulement montrer un développement harmonieux des différentes régions du corps, mais il faut aussi, lorsqu'il est d'aplombs ou à plomb (c'est à dire placé sur ses 4 membres de façon à ce que le poids du corps soit également réparti entre eux) que ses aplombs soient corrects, sans défauts apparents. Les aplombs sont jugés corrects lorsque les 8 verticales imaginaires abaissées respectivement et simultanément de la pointe de l'épaule (articulation scapulo-humérale), du milieu de la face externe de l'avant-bras, de la pointe de la fesse et de la pointe du grasset (articulation fémur tibia rotule) présentent des rapports bien précis en regard de la position des membres et de leur plan d'appui. On jugera si les aplombs sont corrects en examinant l'animal de face, de profil et par derrière.

Membres Antérieurs : vue de face

Aplombs corrects

Serré du devant

Trop ouvert du devant

Cagneux Panard

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Membres Postérieurs : vue latérale

Aplombs corrects Sous lui du derrière Droit sur les jarrets Creux

Membres Postérieurs : vue de derrière

Aplombs corrects

Serré du derrière

Ouvert du derrière

Genoux de boeuf

Cambré du derrière

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Membres Antérieurs : vue latérale

Aplombs corrects

Brassicourt (arqué)

Genoux creux, ou de mouton

Campé du devant

Sous lui du devant

Défauts d'Inclinaison du Paturon : membres antérieurs et postérieurs

Membre antérieur

long jointé

Membre antérieur

court jointé

Membre postérieur long jointé

Membre postérieur court jointé

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Les Marques Blanches :

Les Balzanes : sur les membres. Les balzanes sont des marques blanches localisées dans la partie inférieure d'un ou plusieurs membres. Il existe plusieurs types de balzanes, en fonction de leur étendue et de la partie recouverte du membre.

1. Principe de balzane ; 2. Balzane à mi-paturon ; 3. Balzane sous le boulet ; 4. Balzane au dessus du boulet ; 5. Balzane à mi-canon ; 6. Balzane en haut du canon ; 7. Balzane au genou ; 8. Balzane à mi-paturon en pointe vers le boulet face externe ; 9. Balzane au boulet remontant en pointe sur le tendon ; 10. Balzane au boulet excluant la face externe ; 11. Balzane au boulet en pointe vers le haut et l'avant ; 12. Balzane au boulet en pointe vers le haut face externe ; 13. Balzane à mi-canon en pointe vers le genou.

Les marques blanches sur la tête. Elles peuvent être de tailles et de formes différentes.

• Sur le front

1. En-tête en étoile ; 2. Petit en-tête en pelote ; 3. En-tête en pelote ; 4. Losange fortement en-tête ; 5. En-tête en croissant ; 6. En-tête en poire renversée ; 7. En-tête effilé aux deux bouts ; 8. En-tête vertical fusiforme.

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• Sur le chanfrein

9. En-tête vertical prolongé par liste ; 10. Fortement en-tête prolongé par liste débordante ; 11. Petit en-tête vertical prolongé par liste fine ; 12. Petit en-tête vertical prolongé par liste débordante ; 13. En-tête vertical prolongé par liste interrompue ; 14. Liste débordante déviée vers la droite ; 15. Liste débordante déviée vers la droite tachée de la robe.

Remarque : Si un sujet présente une tâche rose de duvet soyeux entre les naseaux, on dira qu'il est lisse entre les naseaux. Les ladres sont des zones de peau dépourvues de pigments et de poils, comme les lèvres et les naseaux. La raie de mulet est une bande sombre qui part du garrot et suit la colonne vertébrale jusqu'à la queue. Certaines particularités dites individuelles facilitent l'identification d'un sujet ; elles sont représentées par des marques accidentelles formées par des poils blancs apparus à la suite de blessures, contusions, écorchures ou compressions par la selle, le harnais, ou le harnachement en général. d'autres marques accidentelles sont les cicatrices ou marques au fer. Il existe enfin des particularités indépendantes de la robe, il s'agit de dépressions musculaires localisées : le coup de lance (à la pointe de l'épaule), le coup de hache (au début du garrot)

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Le pied du cheval :

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SYSTEME NERVEUX :

Le système nerveux du cheval fonctionne comme une véritable installation électrique et va présider à l'activité de tous les organes et appareils. Il est présent dans tout le corps par les nerfs périphériques (les fils électriques) mais est regroupé pour une plus grande part de sa masse totale en une formation centrale constituée par le cerveau (l'ordinateur) et la moelle épinière (le câble d'alimentation). Son organisation est divisée en 3 systèmes : Le système nerveux sensoriel (les capteurs) recueille les informations sur l'état de l'environnement et du milieu interne. Il les transmet par le réseau périphérique au système nerveux central (cerveau et moelle épinière) qui les coordonne, les confronte avec les données antérieurement acquises et conservées en "mémoire". Il décide alors des conduites à mener et les ordonne, toujours par l'intermédiaire du réseau périphérique, au système nerveux moteur chargé d'en assurer la réalisation. Le tissu nerveux, la matière conductrice, est composé d'une infinité de cellules de forme et de fonctions spéciales. Ce sont les neurones. Les dendrites sont les prolongements implantés sur le corps du neurone et constituent des arborisations fines, courtes et régulières. L'axone est +/- long mais se termine également par une arborisation. Il existe plusieurs sortes de neurones :

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les neurones sensoriels (les capteurs) sont sensibles à un excitant particulier venant de l'environnement ou des organes du corps ; les neurones moteurs aboutissent aux muscles et transforment en action physique les influx venus des centres nerveux ; les neurones intermédiaires, les plus nombreux, forment les circuits des centres nerveux de la moelle épinière et du cerveau, transmettent ou modifient l'influx nerveux (le courant électrique) provenant d'autres neurones, et réalisent toutes les fonctions opératoires du système nerveux. La fibre nerveuse est la réunion des axones et des dendrites qui vont parcourir le corps sous la protection d'une enveloppe, d'une gaine, comme les fils électriques. Les nerfs, ce sont la juxtaposition d'un grand nombre d'axones. Les nerfs sont des organes de transmission donc unissant les centres nerveux à la périphérie. Les synapses sont les connections des cellules nerveuses (les dominos). Le système nerveux végétatif est un système autonome, indépendant de la volonté. Il va régler et assurer des fonctions essentielles comme la respiration, la digestion... Il est complété par 2 autres systèmes qui vont régler le fonctionnement de ces organes : le système sympathique et le système parasympathique.

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SYSTEME DIGESTIF : C'est un long tube qui transporte les aliments de la bouche jusqu'à l'anus. Au cours de ce trajet, les aliments sont dégradés et absorbés par le sang.

L'appareil digestif comprend : la bouche, le pharynx, l'œsophage, l'estomac, le foie, l'intestin grêle, le gros intestin et le cæcum. - La Bouche : le cheval utilise ses lèvres pour ramasser les grains ou ses dents pour couper l'herbe. Les molaires lui servent à broyer les aliments en petites particules. Le cheval mange lentement et mâche longtemps sa nourriture mais ce n'est pas un ruminant. La langue sert à la fois à envoyer les bouchées vers l'œsophage et à aspirer l'eau comme une pompe. - Le Pharynx : c'est le carrefour entre le système respiratoire (la trachée) et le système digestif (l'œsophage). Le voile du palais agit comme une trappe qui empêche aussi bien l'air que l'eau ou la nourriture de retourner dans la bouche. C'est à cause de ce voile que le cheval ne peut pas respirer par la bouche. - L'œsophage : c'est un simple tube qui traverse le thorax pour transporter la nourriture jusque dans l'estomac. Il est mu par des muscles qui poussent la nourriture à sens unique vers l'intérieur. Il fait un angle aigu avec l'estomac et en est séparé par un puissant sphincter (le cardia) qui interdit le plus souvent les vomissements. - L'estomac : le cheval a un petit estomac (15 à 18 l). Cet estomac digère mieux lorsqu'il n'est pas complètement plein. C'est pourquoi il faut toujours donner des petits repas fréquents plutôt qu'un ou deux gros repas. - Le foie : il sert à filtrer le sang qui vient de se charger en nourriture au contact du tube digestif. Il est situé en avant et en haut de la cavité

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abdominale. Il régule les différents nutriments apportés par l'alimentation. - L'intestin grêle : c'est un long tube de plus de 25 m qui est divisé en 3 segments : le duodénum qui ne mesure qu'un mètre après l'estomac ; le jéjunum qui représente presque la totalité de l'intestin grêle ; l'iléon qui ne mesure que de 30 à 60 cm avant le gros intestin. C'est au niveau de l'intestin grêle que se déversent les sécrétions du pancréas et du foie (le cheval ne possède pas de vésicule biliaire). - Le gros intestin : Il se compose de 4 parties : le cæcum, le gros colon, le petit colon et le rectum. Le gros intestin retient les aliments très longtemps (24 à 48 h). Il joue le rôle d'une véritable cuve de fermentation par les aliments végétaux riches en cellulose, comme le foin. - Le cæcum : Il est long d'environ 1 m et s'étend dans le flanc du cheval. Son volume est important puisqu'il contient de 30 à 35 l. - Le colon : Il mesure de 6 à 8 m et son volume peut atteindre 96 l. Les aliments séjournent de 18 à 24 h. - Le petit colon : Il forme les crottins. - Le rectum : c'est un tuyau d'évacuation des crottins. Il ne mesure que 30 cm.

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APPAREIL CIRCULATOIRE : Il comporte - le cœur - les veines et les artères Le cœur, c'est un organe central divisé en 4 cavités disposées deux à deux (oreillette et ventricule gauche et droite). Le cœur, chez le cheval de taille moyenne, est de 26 cm de diamètre et pèse environ 3 kg ; il est situé dans la partie antérieure de la poitrine, recouvert en partie par les poumons.

Les veines et les artères : les veines amènent le sang vers le cœur et les artères transportent le sang vers la périphérie. Les artères et les veines volumineuses au voisinage du cœur diminuent au fur et à mesure qu'elles se divisent à l'infini dans les divers organes et tissus jusqu'à prendre le nom de capillaires. Schéma de la circulation : Le muscle cardiaque se contracte pour se vider de son contenu (systole), il se relâche pour que ses cavités se remplissent (diastole). Du ventricule gauche, par l'aorte et les artères, le sang rouge est chassé dans les capillaires des différentes parties de l'organisme où il se transforme en sang noir : celui-ci est amené par les veines et la veine cave supérieure dans l'oreillette droite, puis dans le ventricule droit qui par l'artère pulmonaire, le chasse dans le poumon, où en se débarrassant de l'acide carbonique et en se chargeant d'oxygène, il se transforme en sang rouge puis revient par la veine pulmonaire dans l'oreillette gauche et le ventricule droit. Et le cycle recommence.

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APPAREIL LOCOMOTEUR : La locomotion est la fonction par laquelle le cheval se transporte d'un lieu à un autre. L'appareil locomoteur comprend le squelette et les muscles. Voir Squelette

APPAREIL RESPIRATOIRE : Il comprend : une partie extra-thoracique (le nez, le pharynx, le larynx et la trachée) et une partie intra-thoracique (les bronches, les bronchioles et les alvéoles dont l'ensemble constitue le poumon).

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Les ailes du nez, de charpente cartilagineuse, servent au passage de l'aire dans les cavités nasales. Le rejet des liquides se fait uniquement par le nez, jamais par la bouche. - Pharynx : Carrefour commun à l'œsophage et au larynx. - Larynx : Conduit à charpente cartilagineuse, tapissé par une muqueuse à laquelle sont adjointes les cordes vocales, fixées par leur extrémité supérieure au cartilage aryténoïde et accolées à deux culs-de-sac : les ventricules laryngiens. L'air inspiré passe dans la trachée en franchissant le larynx, sans bruit si les cordes vocales sont bien tendues, si les ventricules s'obturent parfaitement et si les aryténoïdes se soulèvent totalement. - Trachée : Long tube composé d'anneaux cartilagineux, placé au bord inférieur de l'encolure en avant de l'œsophage. - Bronches et bronchioles : La trachée se divise, à l'entrée de la poitrine en deux bronches qui vont distribuer l'air inspiré aux poumons par l'intermédiaire de divisions multiples qui sont les bronchioles. - Poumons : Sont de constitution semblable à ceux de tous les mammifères. Tapissés par la plèvre et suspendus à la colonne vertébrale par le médiastin, ils occupent avec le cœur la cage thoracique. Leur capacité est d'environ 12 l. Rythme respiratoire du cheval : - repos : 10-12 mouvements/mn - 18 au pas

- après 5 mn de trot : 52 - après 5 mn de galop de chasse : 70.

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LA FERRURE : La ferrure a pour but de préserver le pied des chocs sur le sol et de conserver le bon aplomb du pied. Le fer est en quelque sorte notre chaussure.

Le fer est appliqué par un maréchal-ferrant qui utilise différents outils : - le rogne-pied : sorte de grand couteau qui permet de couper l'excédent de corne et de redonner au pied une forme et un aplomb juste. C'est le PARAGE. - le brochoir : sorte de petit marteau qui permet d'enfoncer les clous dans les étampures. C'est le BROCHAGE. - la râpe : sorte de grande lime qui râpe la corne du pied - la tricoise : sorte de grande tenaille qui permet de couper la corne excédentaire ou enlever les vieux clous.

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L'identification du cheval :

Le but poursuivi en matière d'identification des chevaux est de faire en sorte qu'un cheval soit reconnaissable et ne puisse être confondu avec aucun autre, cela en utilisant le système le plus simple possible. Il s'agira donc de relever le maximum d'éléments caractéristiques. L'implant de puces d'identification est de plus en plus fréquent. Elles sont repérées et lues grâce à l'utilisation du lecteur. (C. Fleury, E.N.V.L.) En France, 3 types d'éléments sont utilisés : - le relevé de signalement ; - l'implantation d'une puce électronique ; - et, dans certains cas, des marques au feu. Le relevé de signalement est réalisé en deux temps : un premier signalement est effectué alors que le poulain est encore sous sa mère, soit au cours de son année de naissance (ce relevé se présente sous la forme d'un texte descriptif de l'animal), puis un second signalement est effectué ultérieurement, notamment avant l'entrée à l'entraînement ou en compétition. Lors de cette dernière opération, le relevé descriptif est vérifié et éventuellement modifié, puis on lui adjoint un signalement graphique. Le signalement comprend les éléments de base suivants : - le nom, la race, le sexe, la couleur de la robe, l'âge ; - les épis ; - les marques blanches ; - les particularités ; - les marques acquises indélébiles. Les robes classiques sont : alezan, noir, bai, gris, aubère, rouan et pie. Il est possible pour chacune de ces robes de préciser davantage les caractéristiques de la couleur. On parlera par exemple d'alezan brûlé, de bai brun ou de bai brun foncé, de pie noir tobiano... Notons que, depuis quelques années, on voit se développer en France des races de chevaux dits "de couleur" dont les robes sont beaucoup plus variées et parfois un peu plus difficiles à décrire, comme l'Appaloosa ou le Palomino. Signalons qu'il existe 2 règles en matière de robe pour lesquelles aucune exception n'a jamais été observée : si la jument et l'étalon sont alezans, le poulain est obligatoirement alezan ; pour qu'un poulain soit gris, il faut obligatoirement que l'un au moins des parents du poulain soit gris. Notons également que la couleur de la robe peut parfois être ambiguë chez les poulains. Il n'est donc pas impossible qu'une indétermination puisse subsister jusqu'à l'âge adulte : par exemple, bai brun ou gris. L'exemple classique en est le cheval de Camargue, qui naît généralement bai brun et devient gris à l'âge adulte. Les épis et les marques blanches sont toujours décrits dans le même ordre : tête, antérieur gauche, antérieur droit, postérieur gauche, postérieur droit,

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marques et épis sur le reste du corps. Tous ces éléments sont décrits par rapport à des repères anatomiques les plus précis possible. Les épis que tous les chevaux possèdent systématiquement, à la même place, ne sont pas signalés (l'épis du pli du grasset ou l'épi ombilical par exemple). Remarquons bien que, lorsqu'on situe un épi à gauche ou à droite, il s'agit de la gauche ou de la droite du cheval et non de l’observateur qui effectue le relevé. Les marques blanches situées sur la tête sont dénommées "en-tête" pour celles qui intéressent la zone située au-dessus de la ligne inférieure des yeux et "liste" pour celles qui se situent sur le chanfrein. Dans la région des naseaux, des lèvres et du menton, il peut y avoir des plages de "ladre" (dépigmentation de la peau qui a alors une couleur rose) ou de "grisonné" (poils blancs au bout du nez sur une peau colorée). Les marques blanches des membres sont appelées "balzanes". Lorsqu'une balzane fait le tour complet du membre mais ne concerne que la couronne, on parle de principe de balzane. Lorsque la marque ne fait pas le tour complet du membre, on parle de trace de balzane. Le terme de bracelet est utilisé lorsque la marque blanche fait le tour complet du membre, mais sans descendre jusqu'à la couronne. Enfin, dans certains cas, l'extrémité des membres paraît comme délavée sans que, pour autant, il y ait réellement des balzanes. On parle alors "d'extrémités claires". Cela est essentiellement observé chez les chevaux alezans. Des taches sont parfois présentes dans les marques blanches : elles sont dénommées "herminures" si elles sont noires et ’’truitures ’’ si elles sont alezanes. En dehors de la description des épis et marques blanches de la tête et des membres, on notera également la présence d'épis, marques blanches, particularités et marques acquises indélébiles sur le reste du corps. Les épis sont généralement situés sous la crinière, dans les gouttières jugulaires, sous la gorge et le long de la trachée. Parmi les particularités, on peut signaler les neigeuses (bouquets de poils blancs disséminés dans la robe, ressemblant à des flocons de neige), les charbonnures (taches noires), les crins lavés (crins clairs, paraissant décolorés), l'Ïil vairon (iris dépigmenté, apparaissant en général bleu). Les marques acquises indélébiles sont le "coup de lance" (dépression dans une zone musculaire), les cicatrices et les poils blancs se développent dans les zones des plaies de harnachement (garrot notamment) ainsi que les marques au feu (marque de manade en Camargue, par exemple). Lorsque les chevaux ne possèdent que très peu d'éléments d'identification, il est possible dans certains cas (chevaux de course essentiellement) de faire des photos des châtaignes qui sont insérées dans le document d'accompagnement. L'utilisation de transpondeurs, ou "puces électroniques", implantées dans l'encolure est assez récente en France. Elle ne dispense pas de faire le signalement classique. Ces puces, détectées avec un lecteur spécial, sont surtout utilisées chez les Trotteurs, mais il est probable que l'usage de ce système va se développer. Notons enfin que le tatouage à la face interne de la lèvre supérieure ou parfois sous la langue peut être observé sur des chevaux étrangers.

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Le signalement des chevaux ne peut être effectué que par des personnes dûment agréées. Il s'agit soit des agents des Haras nationnaux, soit de vétérinaires. En ce qui concerne le signalement sous la mère des chevaux de certaines races (Selle Français, Trotteur Français, Pur-Sang notamment), seuls les agents des Haras peuvent le réaliser. Nous retiendrons que le signalement du cheval répond à des règles techniques précises. Leur mise en Ïuvre doit donc être rigoureuse : la fiabilité du système utilisé en dépend. LE SIGNALEMENT DU CHEVAL Pourquoi s'en priver puisqu'il s'agit d'un procédé précis et fiable qui nous garantit, nous les inconditionnels des chevaux ! - L'identité de l'animal est ainsi connue et enregistrée au S.I.R.E. (système d'identification répertoriant les équidés). Le cheval n'est donc plus un inconnu sans domicile fixe ! - Son statut sanitaire est attesté dans les pages adéquates de son document

d'accompagnement (le bien nommé puisqu'il doit suivre le cheval dans tous ses déplacements !).

Ainsi, n'importe quelle autorité compétente, en particulier au passage des frontières et dans les rassemblements de chevaux, peut vérifier que l'animal est dûment vacciné. Souvenons-nous des campagnes publicitaires qui ont fleuri sur les grands panneaux d'affichage de nos villes : "Nous l'aimons, nous le protégeons, nous le vaccinons ! ".

- Les échanges commerciaux sont moralisés : pas question de faire prendre un cheval pour un autre à l'acheteur ! Et de plus, l'enregistrement de chacun des propriétaires successifs, qu'il ne faut pas oublier à chaque transaction, permet de suivre le cheval toute sa vie.

- L'honnêteté des gains en compétition est aussi un point important. Aux

courses, par exemple, les chevaux qui "sont dans l'argent" (c'est-à-dire les 5 premiers de chaque course) voient leur identité systématiquement contrôlée...

- Alors ! pas de négligence !

Pourquoi se priverait-on d'un acte simple et fiable ? Professeur Catherine FLEURY. Agrégée d’Anatomie Pathologique Vétérinaire. Chef du Département Hippique de l'École Nationale Vétérinaire de Lyon.