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ISSN – 1 240-5 868 DOSSIER UN RÉSEAU D’ENTRAIDE POUR LES ENTREPRISES ENSEIGNEMENT N° 34 SEPT./OCT./NOV. 2003 Président du directoire de GrandOptical L’INVITÉ Manuel Conejero LE MAGAZINE DE LA VIE EN SOCIÉTÉS À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES LE MAGAZINE DE LA VIE EN SOCIÉTÉS À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES UN RÉSEAU D’ENTRAIDE POUR LES ENTREPRISES Études et ingénierie automobiles, un secteur en expansion AUTOPÔLE Les dix ans de l’Institut supérieur de l’environnement

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ISSN

– 12

40-5

868

DOSSIER

UN RÉSEAU D’ENTRAIDEPOUR LES ENTREPRISES

ENSEIGNEMENT

N° 34 SEPT./OCT./NOV. 2003

Président du directoire de GrandOptical

L’INVITÉ

Manuel ConejeroLE MAGAZINE DE LA VIE EN SOCIÉTÉS À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINESLE MAGAZINE DE LA VIE EN SOCIÉTÉS À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES

UN RÉSEAU D’ENTRAIDEPOUR LES ENTREPRISES

Études et ingénierieautomobiles, un secteur en expansion

AUTOPÔLE

Les dix ans de l’Institutsupérieur de l’environnement

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É D I T O R I A LS O M M A I R E

4 A C T U S V I L L E

1 0 L ’ I N V I T É

1 4 A C T U S E N T R E P R I S E S

1 6 B I E N V E N U E

1 9 D O S S I E R

2 4 P R O J E C T E U R

3 0 E M P L O I

3 4 S Q Y N E T

3 6 T E C H N O

3 8 E N S E I G N E M E N T

4 0 A U T O P ô L E

4 3 E S S A I

4 4 C U L T U R E

4 6 C O N T A C T S

SQY ENTREPRISESÉdité par : SAN de Saint-Quentin-en-Yvelines2, avenue des IV Pavés du Roy – BP 4678185 Saint-Quentin-en-Yvelines cedexTél. : 01 39 44 80 80

Directeur de la publication : Yves Macheboeuf

Directeur de la rédaction : Laurent Riéra

Rédactrice en chef : Christiane Facomprez

Secrétaire de rédaction : Joël Métreau

Responsable iconographique : Stéphan Joubert

Régie publicitaire : Direction de la Communication du SANTél. : 01 39 44 81 01

Réalisation : KR Plus [23561]- Tél. : 01 44 83 85 50

Photogravure et impression : Aramis Tél. : 01 55 21 20 87

Ont collaboré à ce numéro : Jean-Luc Goudet, SylvainReisser, Claire-Marie Wagner.

Crédits photos : photothèque SAN (S. Joubert – C. Lauté –J.-D. Bonnaud), Assédic, BMW, J.M. Chenet, Club des créateursd’entreprises, CoCreate, Dalle, Groupe Duarte, GroupeLegendre, GrandOptical, Karl Storz, Melles Griot, Pininfarina.

N° ISSN 1240-5868

Nous avons plaisir à accueillir

régulièrement dans ces pages

des dirigeants de grandes entreprises,

qui, pour des raisons stratégiques,

ont fait le choix de s’installer à Saint-

Quentin-en-Yvelines. La présence de

tels grands groupes est importante

pour le développement et l’image de

notre agglomération.

Mais il est tout aussi essentiel, pour équilibrer et densifier notre

tissu économique, d’avoir la capacité d’accueillir et de soutenir

les porteurs d’idées et de projets. Pour eux, le SAN a mis en

place un certain nombre d’outils : la Maison de l’entreprise, qui

fédère un réseau de partenaires et d’experts pour orienter au

mieux les créateurs et dirigeants d’entreprises ; le concours de

la création et des jeunes entreprises, dont vous pouvez lire

dans ce numéro le portrait des six lauréats ; Promopole, la plus

grande pépinière d’entreprises d’Ile-de-France ; la bourse des

compétences, sur le site internet du SAN (www.saint-quentin-

en-yvelines.fr); sans oublier bien sûr le magazine

SQY Entreprises, dont les informations aident aussi ceux qui

prennent le risque de créer.

Ce pari de la réussite économique, dans la solidarité,

l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines continuera à

le relever avec vous.

Robert Cadalbert,

Président du SAN,

Maire adjoint de Guyancourt,

Conseiller régional d’Ile-de-France

3

ROBERT CADALBERT

Le risque de créer

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RUBRIQUE RÉALISÉE PAR CLAIRE-MARIE WAGNERA C T U S V I L L E

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Aménagement Mémoire

Implantation de l’AFTRP

L’Agence foncière techniquede la région parisienne

(AFTRP), opérateur foncier de l’Étatet aménageur, a installé sa directiondéléguée début 2003 dans l’immeu-ble Plein Centre à Montigny-le-Bretonneux. Établissement public àcaractère industriel et commercial(EPIC) dont la première mission estcelle d’opérateur foncier de l’État enrégion parisienne, l’AFTRP (qui agitaussi pour les collectivités locales etla Région) a vu le jour voici quaran-

te ans, dans le but d’acquérir les ter-rains des villes nouvelles, les diffé-rents EPA ayant ensuite racheté cesterrains.

Un service de proximitéDans le cadre de sa seconde mission,celle d’aménageur, l’AFTRP est miseen concurrence avec les aménageursprivés, mais s’en distingue par sapérennité. Un facteur indispensable,en effet, si l’on considère la durée desopérations d’aménagement (de huit àquinze ans en général). Autres pointsforts de cette agence : son expérienceet sa technicité, ainsi que les référen-ces acquises tout au long de ses quatredécennies d’existence. « De plus, quandl’AFTRP intervient, elle prend l’ensem-ble des risques financiers liés à l’amé-nagement dans la durée », souligneClaude Garreau, directeur de délégationde l’AFTRP de Saint-Quentin-en-Yvelines. Il ajoute : « Elle a développédes pôles de compétences pour répondreaux besoins des agglomérations : siteset sols pollués, transports, renouvelle-ment urbain... »Huit personnes sont opérationnellesau sein de cette direction déléguée ets’appuient sur les qualifications des130 salariés du siège, à Paris-Bercy(la direction déléguée de Saint-Quentin-en-Yvelines est rattachée au siège deParis-Bercy, comme les deux autresdélégations d’Évry et Plaine-de-France).Sa situation géographique au sein del’agglomération nouvelle lui permetd’assurer un service de proximité.Parmi les projets en cours : le parkingBièvre dont la réalisation a été confiéeà l’AFTRP par le SAN (ce parking situéprès du Théâtre comprendra 1 090 pla-ces sur 10 niveaux dont 3 souterrains)et l’aménagement de deux zones d’a-ménagement concertées (ZAC) pourla ville de Bois-d’Arcy. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

«En décembre 2003, pourl’inauguration des archi-

ves départementales à Montigny-le-Bretonneux, vous pourrez découvrirles cent plus beaux documents archivésdans les Yvelines », révèle ArnaudRamière de Fortanier, directeur desarchives départementales des Yvelineset également administrateur de l’Institutfrançais d’architecture. Le nouveaubâtiment sera ouvert en janvier 2004 etun catalogue illustré conservera lamémoire de cette exposition.

La rencontre harmonieuse de trois matériauxInitié en 1997, le projet présenté parArnaud Ramière de Fortanier proposedeux options : soit la rénovation etl’agrandissement des locaux des Ecuriesroyales de Versailles, soit la construc-tion d’un bâtiment. La deuxième estadoptée : la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines est choisie pour sa situationcentrale dans le département, sa qualitéde ville universitaire et son ancragedans la culture industrielle, une descaractéristiques du département. Lerésultat : un immeuble écologique etexpérimental, avant-gardiste dans saconception par les architectes BernardFeypell et Pierre Margui. Unique enFrance, il s’inspire notamment dubâtiment des archives de Coblence, enAllemagne. « Il est comparable à unebouteille thermos, avance ArnaudRamière de Fortanier. C’est la rencon-tre harmonieuse de trois matériaux,la pierre de Bourgogne, le béton et

la brique d’Alsace, séparés par deuxcircuits d’air qui vont assurer les inertieshygrométrique et thermique indispensa-bles à la conservation des documents. »Hiver comme été, les salles de stockageconserveront 55 % d’humidité et unetempérature de 18°C. Sans air condi-tionné, l’immeuble sera approvisionnéen air extérieur, à deux heures del’après-midi en hiver et à deux heuresdu matin en été. Un choix techniqueplus cher à la construction mais gagnanten économies de fonctionnement.Dans cet écrin de 220 mètres de longueursur 6 niveaux, 40 kilomètres d’archives,dont les 23 conservés auparavant àVersailles, seront choyés.

Un espace réservé aux universitairesPour mener à bien leur rôle, les archivesdépartementales emploient trois fonc-tionnaires d’Etat et cinquante fonction-naires territoriaux, dont dix archéolo-gues et dix cadres spécialisés dans lesarchives. Les missions de ce personnelincluent la collecte, la conservationdes documents produits et reçus par

l’Administration (« de Charles le Chauveà Franck Borotra », précise le directeur),mais aussi leur communication. Aussi, deux salles de lecture et de docu-mentation vont être ouvertes au public :la première, équipée de soixante écransplats d’ordinateur avec connexiongratuite à internet, la seconde de qua-rante places pour la consultation desdocuments non numérisés. De Louis XIVà la seconde Guerre mondiale en passantpar la Révolution, chacun pourra doncapprofondir sa connaissance de l’histoiredu département (notons que les archivesdépartementales reçoivent aussi desarchives privées en don ou en dépôt). « Trois salles de réunion accueillerontgénéalogistes et universitaires. Et danstrois vastes pièces de 200 m2 et de 5 mde hauteur seront exposés des documentsde grand format, des plans d’architec-ture et des maquettes », signale encoreArnaud Ramière de Fortanier. Une zoned’extension du bâtiment est prévue,même si la réduction du stockage depapiers, grâce aux nouvelles technolo-gies, est toujours d’actualité. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

Opérateur foncier de l’État et aménageur, l’Agence foncière technique de la région parisienne (AFTRP) s’est installée à Saint-Quentin-en-Yvelinesen début d’année.

Prise de fonction début 2003 dans l’immeuble Plein Centre à Montigny-le-Bretonneux. Un choix technique gagnant en économies de fonctionnement.

Écologique et expérimental, le nouveau bâtiment des archives départementales des Yvelines sera ouvert à Saint-Quentin-en-Yvelines dès janvier 2004.

Des kilomètres d’archivesdans un immeuble futuriste

Le 5 juin 2003, Robert Cadalbert, présidentdu SAN, et Bruno Verson, pdg de l’AFTRP,signent un protocole de mise en œuvre desmodalités de coopération, instituantl’AFTRP comme l’un des prestataires duSAN en matière d’aménagement.

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Automobile

Vent nouveau à Saint-Quentin-en-Yvelines :les souffleries sont ouvertesRéférence dans l’industrieautomobile mondiale, lesdeux souffleries qui serventde laboratoires d’essais auxgroupes Renault et PSAPeugeot Citroën viennentd’ouvrir leurs portes dansl’agglomération.

L e 1er juillet dernier, LaurencePaye-Jeanneney, administratrice

générale du Conservatoire nationaldes arts et métiers (Cnam), RobertCadalbert, en sa qualité de présidentdu SAN et de conseiller régional d’Ile-de-France, et Franck Borotra, prési-dent du Conseil général desYvelines, ont accueilli Jean-Martin Folz,président de PSA Peugeot Citroën etLouis Schweitzer, P.-D.G. de Renault, àl’occasion de l’inauguration desSouffleries aéro-acoustiques automo-biles (S2A), situées sur la commune deMontigny-le-Bretonneux.

« Un site exemplaire »S2A est situé sur un terrain de 600 m2,jouxtant le site de l’Institut AéroTechnique

(IAT) du Cnam, à Saint-Cyr-l’École. Cessouffleries doivent permettre de repro-duire les différents phénomènes aéro-dynamiques et aéro-acoustiques aux-quels sont soumis les véhicules auto-mobiles (voir notre article dans lenuméro 33 de SQY Entreprises).L’objectif est de fournir des moyensd’essais modernes, efficaces et per-formants pour aider les ingénieurs à« réduire la consommation de carburant,améliorer la sécurité mais aussi agir surle confort sonore à l’intérieur de l’habi-tacle ainsi que sur les bruits émis par levéhicule », a expliqué Jean-Martin Folz.« Notre objectif est de progresser ensemblepour que l’automobile française soitnuméro un mondial d’ici cinq à dixans », a déclaré Louis Schweitzer. ■

Information

Coup de jeune pour le Petit QuentinÉ dité par le Syndicat d’agglo-

mération nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, le mensuelLe Petit Quentin fait peau neuve à larentrée de septembre. Sa nouvellemaquette, volontairement sobre, aété conçue pour se rapprocher, enterme de lisibilité, des « news magazi-nes » classiques. Sur le fond, cetteévolution accompagne celle de l’inter-communalité, dont Le Petit Quentinreste la vitrine grand public. Saint-Quentin-en-Yvelines s’est développée,a mûri, tandis que le SAN reprenaitl’ensemble des compétences d’amé-nagement jusque là dévolues à l’EPA.Une plus grande place sera désormaisaccordée à l’actualité, avec notam-ment une meilleure gestion desbrèves. De nouvelles rubriques sontcréées, concernant par exemple la santé,

la culture ou les loisirs. D’autres s’étof-fent, comme le sport ou l’économie.Chacune disposera désormais d’unagenda des manifestations à venir. L’autre grande nouveauté est l’appari-tion, au centre du Petit Quentin, d’unsupplément culturel détachable de16 pages. Conçu comme un outilpratique, KioSQ dresse un panoramale plus complet possible des spectacleset expositions à l’affiche dans le réseauculturel de Saint-Quentin-en-Yvelines. Tiré à 65 000 exemplaires, distribuédans toutes les boîtes aux lettres,ainsi que dans une centaine de lieuxpublic, Le Petit Quentin est égalementmis à la disposition de bon nombred’entreprises saint-quentinoises.Si vous désirez le recevoir, n’hési-tez pas à contacter la rédaction au01 39 44 80 80. ■

Des moyens d’essais modernes, efficaces et performants.

Robert Cadalbert, président du SAN,accueille Louis Schweitzer,P.-D.G. de Renault (au centre) et Jean-Martin Folz, P.-D.G. de PSA (à gauche).

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Golf

Grands travaux pour le centenaire de l’Open de France

L e golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui accueille désor-

mais chaque année l’Open de France,se prépare à fêter en 2006 le cente-naire du plus vieil open continental.C’est en 1906 au golf de Paris, devenudepuis golf de La Boulie, que sedéroule le premier Championnatinternational de France Omnium,aujourd’hui appelé Open de France.Après sept éditions à La Boulie, l’Opens’est déplacé dans plusieurs villes eta fini par s’installer à Saint-Quentin-en-Yvelines en 1991.

Trois années de « lifting »Pour préparer ce centenaire, des travauxvont s’étaler sur trois ans. Une premièreétape débutera cet hiver, avec la créationd’une zone d’entraînement au petit jeuqui comprendra greens d’entraînementet bunkers sur trois hectares. Un centrede formation aux métiers du golf (arbi-tres, moniteurs…) verra également lejour en 2004. Un an plus tard, un centrede haut niveau indoor sera créé, avecdes salles de musculation et des équi-pements médicaux et sanitaires. Ceslocaux seront destinés toute l’annéeaux entraîneurs et aux équipes et servi-ront à l’administration du tournoi etaux joueurs lors des Opens de France.Suite au réaménagement du bâtimentprincipal, 350 m2 seront consacrés àl’accueil des joueurs, des partenaires

et des médias. En outre, un importantprogramme de travaux sur le terrainsera engagé d’ici 2006 concernant leréseau de drainage et d’irrigation,l’emplacement et la taille des obstaclesafin de profiter de l’évolution des tech-niques et maintenir ainsi la compétitivitédu parcours.

Un investissement de 9 millions d’euros« L’ensemble de ces travaux demanderaun investissement total de 9 millionsd’euros, financé par le ministère, larégion, le département, le SAN et laFédération française de golf », expliqueHubert Chesneau, directeur général de

la Fédération française de golf. En 2006,c’est la société Amaury Sport Organisation(ASO), organisateur de l’Open de Francedepuis cette année, qui réalisera lamise en scène du golf national pour lecentenaire de l’Open.Bien qu’il abrite l’Open de France, « legolf national n’en oublie pas pourautant sa dimension locale puisqu’ilaccueille de plus en plus de sections degolf d’associations sportives des entre-prises de Saint-Quentin-en-Yvelines.90 adolescents sont également formésau golf à l’Ecole des Jeunes et beaucoupde lycéens viennent au golf nationalpour des séances animées par leursprofesseurs d’éducation physique etsportive », souligne Hubert Chesneau.Une façon de faire bénéficier la popula-tion locale de ce bel outil sportif, de tailleet de réputation internationales. ■

Le 29 juin dernier, au golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines, Jean-François Lamour, ministre de la Jeunesseet des Sports, a remis les coupes aux gagnants de l’Open de France, et bien sûr au vainqueur, l’Anglais PhilipGolding. « L’Open 2003 s’est bien déroulé, rapporte Hubert Chesneau. La qualité du terrain, le travail de l’équiped’organisation et la météo ont été très appréciées par les participants à l’unanimité qui ont déclaré que lesconditions étaient encore meilleures qu’à Dubaï, une référence en la matière. » Dans la ville nouvelle, l’événementn’est pas passé inaperçu : des banderoles étaient installées sur l’ensemble des communes de l’agglomération.

L’OPEN DE FRANCE 2003 : UNE RÉUSSITE

En 2006, l’Open de France fêtera son centenaire au golfnational de Saint-Quentin-en-Yvelines.Avant cette date, unvaste plan de développement du site va être mis en œuvre.

• 87e édition.• 110 personnes pour l’organisation.• 200 commissaires.• 8 arbitres.• 150 joueurs professionnels et 6 joueurs

amateurs.• 150 cadets.• 4 kinésithérapeutes et 1 médecin.• 500 douzaines de balles d’entraînement.• 400 mètres linéaires de panneaux

publicitaires.• 2,5 millions d’euros de dotation dont

416 660 pour le vainqueur.• 1 Vel Satis 2.2 DCI offerte par le groupe

Renault (trou en un sur le 16).• 27 exposants aux Arcades de l’Open.

L’OPEN 2003 EN CHIFFRES

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nom de société : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code Postal : . . . . . . . . . . . . . . . .Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Téléphone : . . . . . . . . . . . . . . . . . .Fax : . . . . . . . . . . . . . . . . . .

E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Facultatif :

Activité de l’entreprise : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Taille de l’entreprise : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nom du Président Directeur Général : . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nom du Directeur des Ressources Humaines : . . . . . . . . . . . . .

Le 26 juin, le SAN réunissait au golf national des promoteurs

et investisseurs de Paris et de sa région,ainsi que certains chefs d’entreprises,

dans le cadre d’un partenariat avec ASO,organisateur de l’Open de France.

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L ’ I N V I T É

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PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTIANE FACOMPREZ

GrandOptical premier opticien succursaliste en FranceÀ la tête des magasinsGrandOptical depuis 1997 et aujourd’hui président dudirectoire, Manuel Conejerodresse le bilan de cetteentreprise d’optique,à l’occasion de la récenteimplantation du siège à Saint-Quentin-en-Yvelines.Il explique commentGrandOptical est devenu unacteur majeur sur le marchédes lunettes de vue.

SQY Entreprises : Pouvez-vous d’abord situer votreentreprise sur le marché français ?Manuel Conejero : GrandOptical appartient à GrandVision,un groupe 100% français qui se place en troisième positiondes groupes d’optique en Europe.

GrandOptical est-il également implanté à l’étranger ?GrandOptical est présent en Belgique, au Luxembourg, enRépublique Tchèque, en Italie, en Suisse, en Espagne etau Portugal. Au Royaume-Uni, le groupe déploie leconcept sous un autre nom, celui de « Vision express ».Nous avons 75 magasins en France à ce jour. Notreobjectif en France est d’atteindre le chiffre de 100. Il nousreste donc encore un bout de chemin à parcourir.

Depuis combien de temps votre enseigne existe-t-elle ?Qui est à l’origine de son lancement ? L’origine de GrandOptical tient de l’anecdote. En 1981, lesco-fondateurs Daniel Abittan et Michael Likierman partenten voyage aux États-Unis. À peine arrivé en Amérique,Daniel Abittan, très myope, casse ses lunettes. Il songe doncà rentrer en France puisqu’il ne voit plus rien. Mais, dans lesrues de New York, il tombe sur des opticiens fabriquant desverres en une heure. Il tente alors sa chance et, une heure plustard, il porte de nouvelles lunettes qui, de plus, sont parfaites.Son séjour aux États-Unis n’est donc plus remis en cause et unenouvelle idée lui trotte en tête : reproduire le même schémaen France, - même si le défi était plus difficile, la Franceétant techniquement plus avancée en matière d’optique.

Le premier magasin GrandOptical a ouvert ses portesen 1989 au centre commercial de Belle-Épine, en régionparisienne. L’engouement est immédiat. Nous sommesarrivés à point nommé. Une offre claire, la possibilité pourle client de choisir sans être « alpagué » par les vendeurs,les petites attentions de l’accueil et la rapidité de réalisa-tion des lunettes ont immédiatement séduit le plus grandnombre. Ce succès au-delà de toute espérance a suscitédes ouvertures de magasins en rafale pendant cinq ans : lavague nous portait.

Pourquoi avoir choisi de vous installer à Saint-Quentin-en-Yvelines ?Nous étions auparavant basés à La Défense, dans les Hauts-de-Seine. Comme nous n’avons pas cessé de nous agrandir,il a bien vite fallu « pousser les murs ». Pour un motif éco-nomique, le maintien sur ce site était devenu difficile. Nousavons alors fait le tour des possibilités qui s’offraient à nouset Saint-Quentin-en-Yvelines a retenu notre attention pourla qualité de son environnement et le côté pratique de sesaccès. De plus, du fait de notre précédente implantation, lamajorité des collaborateurs résidaient dans l’ouest parisienet mon objectif premier était de ne pas les perdre au coursde ce déménagement.

Travaillez-vous avec d’autres entreprises de Saint-Quentin-en-Yvelines ?Dans la mesure du possible nous faisons bien sûr travaillerces entreprises… En particulier pour la restauration,

Des magasins de lunettes transformés en grande surface.

Du sur mesure en un temps très court.

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Du fait de la pyramide des âges en France, voustravaillez dans un secteur très porteur, mais l’innovationest aussi pour vous le nerf de la guerre. Dans quelledirection va la recherche en matière de lunettes ?La population française vieillit et ce qui n’est pas bon pourle système des retraites l’est pour les lunettes. Tout lemonde doit un jour, entre 45 et 55 ans, s’équiper pour pallierla perte progressive de la capacité de l’œil de voir de près,ce que l’on appelle la presbytie.La grande innovation du passé fut le verre progressif quiévite d’avoir deux paires de lunettes ou des double-foyersdisgracieux. Aujourd’hui, le verre progressif est devenu lestandard d’équipement des presbytes, mais il fallait encoreinnover pour le rendre le plus possible en adéquationavec le porteur. A GrandOptical, après cinq années derecherches intensives, nous avons mis au point le PPS(« Personal progressive synchrone »). C’est le seul outil aumonde qui permet d’analyser le comportement du clientlors de l’utilisation de ses lunettes (mouvements de tête, desyeux, des bras) et de proposer ensuite un verre progressiftotalement personnalisé. Avec cette nouveauté, la satisfac-tion de nos clients presbytes augmente. C’est vraimentextraordinaire.Globalement, l’innovation est en permanence au cœur denos préoccupations, tant dans les systèmes de prises demesure, pour objectiver au maximum les données, quedans les technologies de fabrication du verre. Nous avonsd’ailleurs à Guyancourt un laboratoire de Recherche &Développement ultramoderne. L’objectif est toujours lemême : rendre le port de lunettes le plus simple et le plusagréable possible à nos clients.

Que pensez-vous des progrès qui sont faits dans lachirurgie de l’œil ? Ont-ils un impact sur votre secteur ?Les opérations des défauts visuels représentent une véritableavancée pour les clients. Quel myope n’a pas rêvé de seréveiller le matin et d’y voir clair à l’ouverture de sespaupières ? Je ne vois dans la chirurgie de l’œil que desimpacts positifs pour notre secteur d’activité car nousprogressons chaque fois que nous allons vers une satisfac-tion plus grande du client.Il y a vingt ans de cela, on mettait pour la premièrefois des implants pour remplacer le cristallin lors desopérations de la cataracte. Depuis, les opticiens ne fontbien sûr plus ces gros verres loupes qui coûtaient trèscher et c’est un bonheur de constater que les personnesconcernées n’ont plus à mettre ces gros verres difficilesà supporter. Notre mission est de proposer la meilleuresolution pour bien voir. Tout ce qui va dans ce sens estpositif.

Comment envisagez-vous l’avenir de votre entreprise ?Passe-t-il par la diversification ?Le secteur est porteur et notre philosophie, résolumenttournée vers la satisfaction et le plaisir de nos clients, estune stratégie gagnante à long terme. Tant que GrandOpticalsera composé d’hommes et de femmes ayant la passion duservice, nous continuerons à conquérir des parts de marché.Et nous avons encore à nous faire connaître de millions deFrançais. Pourquoi se diversifier ? Faisons très bien ce quenous savons faire, améliorons-nous sans cesse, ce sont déjàdes buts passionnants. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

L ’ I N V I T É

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l’organisation de réceptions, les agences de voyages, lesgarages, la décoration florale… Dès que la vie de notreentreprise peut en être facilitée, nous collaborons avecdes sociétés locales… et même avec le bureau des élèvesdu lycée hôtelier à qui nous avons déjà fait appel pour desextras ! Par ailleurs, certains de nos fournisseurs sont aussiimplantés dans ce secteur géographique.

Combien de personnes employez-vous dansl’agglomération nouvelle ? Ce chiffre va-t-il évoluer ?Notre siège social est implanté sur le site de Saint-Quentin-en-Yvelines. Il est appelé « Centre de soutien » car tous les col-laborateurs qui s’y trouvent sont au service de nos maga-sins. Actuellement une centaine de personnes y travaille.Le recrutement est très ponctuel car notre taux de turn-overn’est pas très élevé. Dans la majorité des cas, nous privilé-gions le recrutement d’habitants du secteur car nous avonsremarqué que très souvent les départs sont motivés pardes temps de trajets trop longs.

Avec quelques autres enseignes, vous avez transforméle magasin de lunettes en grande surface. D’où vient cenouveau concept ?L’idée première de GrandOptical était de simplifier l’achatd’une paire de lunettes. Nous avons donc décidé de proposerun très large choix, pour toujours trouver « lunettes à sonnez », mais aussi de réaliser les verres sur place, grâce à unlaboratoire intégré, pour ne pas obliger le client à se déplacerplusieurs fois.De cette idée est donc né « l’opticien qui fabrique les lunettesen une heure. » Nous sommes les seuls à pouvoir réalisercette prouesse technologiquegrâce à des laboratoires ultraso-phistiqués et intégrés danschaque magasin. Rien n’est lais-sé au hasard pour obtenir unequalité de haut niveau. Celarequiert un matériel de hautetechnologie et un savoir-faire telsque personne n’a pu nous suivredans cette voie. En même temps,nous nous sommes battus pourimposer une qualité de serviceet un accueil hors du commun.Dans ce secteur qui « ronronnait »un peu, nous avons été précur-seurs dans bien des domaines.Bien sûr, la technologie et la tailledes magasins engendrent des coûts tels que nous sommestenus de faire de gros chiffres d’affaires par point de vente,de dix à quinze fois le volume d’un opticien traditionnel.Cela nous destine à être dans des lieux de fort passage et desvilles importantes, de plus de 150 000 habitants. Malgré cela,nous sommes devenus le premier opticien succursaliste enFrance.

Par rapport à vos concurrents, quels sont les principauxarguments de vente de GrandOptical ? Notre point fort par rapport à nos concurrents est avant toutla réalisation de lunettes en une heure. Se garer en ville oudans les centres commerciaux est devenu très difficile. ChezGrandOptical, le client n’a pas besoin de revenir une

seconde fois pour chercher ses lunettes, le temps de faireune autre course, ou de déjeuner, et son équipement estprêt. Autre argument : le vaste choix, allant des marques lesplus prestigieuses aux créateurs originaux, jusqu’aux mon-tures offrant un rapport qualité-prix imbattable. Tous lesgoûts et tous les budgets s’y retrouvent.Nous offrons également des services généreux de garantieet d’entretien (au travers de la « garantie de satisfaction tota-le »), un accueil (café, bonbons, goûters pour les enfants) etdes collaborateurs toujours prêts à satisfaire leurs clientssans avoir à en référer à quiconque. Qui plus est, nousproposons des innovations permanentes en matière deproduits, comme le verre polarisant qui renvoie le verresolaire classique au rayon des antiquités, ou les montures enaluminium qui surclassent le titane en robustesse et légèreté.

Pouvez-vous nous expliquer le processus de créationd’une paire de lunettes ?Ce processus démarre avec le client. Aidé par nos collabo-rateurs formés au visagisme, le client va choisir parmi les2500 montures présentées dans nos magasins celle qui seraadaptée à son visage et à sa correction. Le client sera ensui-te conseillé sur le choix et la qualité des verres par rapportà sa correction et à son budget.Une prise de mesure numérique assistée par ordinateur,permettant de réduire l’erreur humaine à zéro, est ensuiteréalisée avant la fabrication des verres sur mesure dansnotre laboratoire intégré. Viennent ensuite le découpage etle montage des verres dans la monture choisie par le client,puis la vérification et le réglage… tout ceci en une heure.Lors de la livraison au client, on procède à un ajustage final

par rapport à sa morphologie. C’estdu sur mesure en un temps trèscourt, grâce à des technologies depointe.

Vous avez aussi, avec d’autresenseignes, dépoussiéré l’imagedes lunettes pour en faire unobjet de mode. Craignez-vousque cette mode ne disparaisse ?Les lunettes seront de plus en plusun accessoire de mode. La techni-cité disparaît : elle va de soi. Leslunettes sont aujourd’hui un élémentà part entière de la personnalitéde chacun.

Quelle est la proportion des Français qui portent des lentilles de contact par rapport à ceux qui portentdes lunettes et cette proportion devrait-elle changer ?6% des Français portent des lentilles de contact, ce qui estun des plus bas taux parmi les pays développés. LesFrançais vivent bien avec leurs lunettes. Une tendanceforte que l’on voit se développer est le port occasionneldes lentilles, rendu possible par les lentilles journalières(on les garde un seul jour et on les jette, d’où aucun entre-tien nécessaire) que l’on porte pour une soirée, un matchde tennis… La lentille journalière est la vraie révolution encontactologie. Elle permet de gérer son envie de porterdes lentilles comme on veut, sans contrainte ni entretien.C’est la lentille facile pour tous.

2 500 montures présentées dans les magasins.

Un laboratoire sophistiqué et intégré sur chaque lieu de vente.

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ACTUS ENTREPRISES

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Europe et management

L’AFDEE aide les PME à s’ouvrir à l’Europe

SQY Entreprises : L’AFDEE a pourobjectif d’aider les PME et PMI às’ouvrir à l’Europe. Quelle idéeforte a poussé à sa création ? Joseph de Souza : Une idée simple :si l’Europe du libre-échange est uneréalité pour les grands groupes interna-tionaux, ce n’est pas encore le cas pournos PME. Après l’Europe de l’acier, dulibre-échange des biens et de la librecirculation des personnes, il est tempsde faire l’Europe des PME-PMI. Cetravail qui s’opère au-delà de toutecontrainte politique ou syndicale peutse résumer en ces termes : information,formation des dirigeants, recherche departenaires, recherche de fonds euro-péens, assistance aux projets de déve-loppement d’entreprises, développe-ment culturel et professionnel de nosjeunes… Notre cheminement se pour-suit grâce à la volonté des dirigeants dePME-PMI ayant adhéré à notre démar-che et qui s’investissent bénévolementdans le fonctionnement de l’association.

Quels types d’opérations menez-vousdans la cadre de l’AFDEE?Nos opérations de développement sesituent au niveau local, national et

européen. Au niveau local, il s’agit deréunions régulières au cours desquel-les les adhérents échangent et parta-gent leurs informations. Il s’agit ausside déplacements à Bruxelles ou dansd’autres pays européens pour écou-ter, rencontrer et s’informer. Ces opé-rations permettent à nos dirigeants dePME-PMI d’envisager des développe-ments en tirant profit de l’expériencedes autres.Au niveau national, l’action del’AFDEE passe par des déléguésrégionaux qui sont répartis un peupartout dans l’Hexagone. Le nombrede ces délégués augmente sans cesse :en juin dernier, c’est à Avignon qu’u-ne nouvelle délégation a vu le jouravec une vingtaine de chefs d’entre-prises convaincus du bien-fondé denotre approche. Un nouveau délé-gué a par ailleurs été nommé à Lyon,une métropole économique de pre-mier plan où notre association doitêtre bien représentée. De plus, denombreux contacts ont été nouésavec la Commission économique del’Assemblée nationale, avec deschargés de mission dans les régionset les départements, avec des orga-

nismes tels que l’Anvar, la DRIRE,le CFCE...

Vous êtes également présents à l’échelle européenne ?L’AFDEE participe bien évidemmentaux réunions de l’Association desPME-PMI organisées en collaborationavec l’ESBA (« European small busi-ness association »). Des journées detravail sont organisées avec deschargés de mission de la Commissioneuropéenne, des contacts sont régu-lièrement pris avec des acteurs éco-nomiques d’autres pays européenscomme le Portugal, la Bulgarie,l’Espagne et l’Italie... mais aussi avecd’autres pays tels que la Russie, laChine, l’Ukraine, le Congo ou la Syriedans lesquels de nombreux projetsnaissent avec des PME françaises.

Après quatre années d’existence del’association, quel est votre bilan ?L’AFDEE a permis à de nombreusesPME de s’inscrire dans un réseau d’af-faires où la convivialité et le respectsont de rigueur, sans débat politiqueou syndical. Cela leur a permis de sefaire connaître de leurs pairs et de

RUBRIQUE RÉALISÉE PAR CHRISTIANE FACOMPREZ

Après quatre années d’existence,l’Association française des dirigeantsd’entreprises en Europe (AFDEE)multiplie les opérations dedéveloppement au niveau local, nationalet européen. Son ambition : accélérer l’ouverture des PME et PMI françaises à l’Europe. Pour son président,Joseph de Souza, les atouts desentreprises françaises sont nombreux.Échanges et rencontres entre adhérentsdoivent permettre de les exploiter au mieux.

développer leur zone d’influencecommerciale, mais aussi, pour d’autres,de planifier une véritable dimensioneuropéenne en s’appuyant sur notreorganisation. L’AFDEE leur donneune nouvelle vision de l’Europe pourleur développement en leur apportantdes contacts, une assistance dans larecherche de partenaires et de fondseuropéens, un accompagnementjuridique et opérationnel lors de leurimplantation dans d’autres pays...

Comment évolue le nombre de vosadhérents ?À cause de la situation économique, lenombre d’adhérents en France est actuel-lement stable (environ 80). C’est unchangement par rapport aux premièresannées, quand ce chiffre croissait de façonspectaculaire. Nous avons aussi perdudes adhérents suite à des dépôts de bilan.Et nous n’avons pas de « commerciaux »salariés de l’association, ou de perma-nents pour « vendre » ou gérer l’AFDEE,comme d’autres organisations. Restequ’en 2003, l’activité de l’association a étésoutenue afin de bien préparer l’avenir. Quant à notre réseau européen, il affichequelques deux millions de PME-PMIadhérentes au sein de la Communautéen associant la CEAPME et l’ESBA. Cechiffre est un message très fort pournos partenaires, adhérents et futursadhérents.

Comment le bureau de l’associationa-t-il été composé ?Notre bureau a été remanié fin 2002avec l’arrivée d’un nouveau vice-président, et la nomination d’un nou-veau secrétaire général. Le bureau estcomposé aujourd’hui de cinq person-nes au lieu de quatre en 2002.

Selon vous, les PME-PMI françaisesont-elles des handicaps à surmonterpour se développer en Europe ?C’est une question importante. 90%des PME françaises comptent moinsde dix salariés, mais je ne pense pasque la taille soit un handicap. Il s’agitd’un problème culturel plus qu’autrechose : la barrière de la langue, maisaussi la crainte de l’inconnu, des pro-blèmes juridiques, administratifs ou defiscalité... Or nos atouts sont énormes.A l’AFDEE, nous souhaitons que nosPME soient conquérantes. Nous avonsdes solutions et souhaitons les partageravec le plus grand nombre. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

Joseph de Souza

« Après l’Europe de l’acier, du libre-échange des biens et de la libre circulation des personnes,

il est temps de faire l’Europe des PME-PMI ».

Le Salon de l’immobilier d’entreprise (Simi) se tiendra cette année les 9 et 10 décembre au Palais desCongrès, à Paris. Pour sa deuxième édition, ce salon rassemblera environ 150 exposants (promoteurs,collectivités locales...). Près de 5 000 visiteurs sont attendus. Comme en 2002, le SAN y donne rendez-vous aux entreprises, investisseurs, promotteurs et commercialisateurs, sur son stand (A 25 - HallPassy - Niveau 1). À noter qu’au cours de ce salon, plusieurs conférences et débats auront lieu sur lethème de l’immobilier d’entreprise.Renseignements au 01 41 33 08 08.Site : www.simiparis.net

DEUXIÈME ÉDITION DU SIMI EN DÉCEMBRE

C’est désormais effectif. Le groupe Lagardère vient de conclure la cession de ses activités d’ingénierieautomobile au carrossier et designer italien Pininfarina. Les négociations annoncées en juin dernierentre Lagardère SCA et Pininfarina pour « l’acquisition des activités d’ingénierie, d’essais, d’avant-projets et de prototypes de Matra Automobile ont été conclues avec succès », a indiqué le groupe français. Cette cession, qui permettra certainement de sauvegarder la plupart des emplois du site Matra dePissaloup à Trappes, est une bonne nouvelle pour le bassin d’activités de Saint-Quentin-en-Yvelines.Vu l’envergure et la notoriété de Pininfarina, on peut imaginer des projets de développement. Pininfarina,carrossier depuis sa fondation en 1930, concentre la majeure partie de ses activités dans l’automobile.Père du style des Ferrari et de la dernière berline Maserati Quattroporte, Pininfarina est égalementréputé pour son ingénierie et la production de certaines voitures pour le compte de groupes commePeugeot ou Mitsubishi.

PININFARINA ROULE À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES

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B I E N V E N U E RUBRIQUE RÉALISÉE PAR CHRISTIANE FACOMPREZ ET CLAIRE-MARIE WAGNER

Karl Storz installe son siège social àSaint-Quentin-en-Yvelines

Endoscopie

L’immeuble Amplitudeaccueille la sociétéWaters

Spectométrie

Fabricant d’appareils etd’instruments médicauxdepuis près de 50 ans,la société Karl Storz sedéveloppe rapidement à l’échelle mondiale.Elle a choisi Saint-Quentin-en-Yvelinespour y installer son siègesocial en France,précisément à Guyancourt.Michel Coville, directeurgénéral, évoque lesactivités de son entrepriseet ses projets.

SQY Entreprises : Quelles sont les activités de Karl Storz à traversle monde ? Michel Coville : La société Karl Storz,créée en 1945 par Monsieur Karl Storz,est leader mondial dans le domainede l’équipement endoscopique. Notresiège social, basé à Tuttlingen enAllemagne, compte aujourd’hui 23filiales et 5 unités de production dansle monde entier. La filiale Karl StorzEndoscopie France vient de quitterVillepinte pour s’installer sur un ter-rain de 11 000 m2, dans un nouveaucomplexe près du technopôle deGuyancourt. 97 personnes y travaillentactuellement.

Quelle est, brièvement, l’histoire de cette société ?Monsieur Karl Storz a commencé laproduction en 1945. Dans la maisonde ses parents, il a développé dessources de lumière et des optiquesqui ont révolutionné le monde del’endoscopie. Il a également déposéquelque 400 brevets et modèles àtravers le monde. À sa mort en 1996,sa fille Sybil lui a succédé à la têtede l’entreprise familiale. Elle a suadapter les priorités de la sociétéKarl Storz à l’évolution du marché del’endoscopie avec la même intuition

que son père. Sybil Storz continue àdévelopper de nouvelles techniqueschirurgicales en étroite collaborationavec les chirurgiens.

Concrètement, qu’est-ce quel’endoscopie ?L’endoscopie est l’art de regarder àl’intérieur du corps humain, soit enpassant par les voies naturelles, soiten pratiquant de minuscules perfo-rations. Un endoscope (en fibresoptiques), relié à un générateur delumière, est introduit dans le corpshumain. Des instruments peuventpénétrer de la même manière, per-metant au chirurgien de pratiquerune chirurgie que l’on appelle « mini-invasive ».

Pouvez-vous nous donner des exemples de réussites médicales auxquelles vos produitsparticipent ?Dans les années 70, les gynécologuesont réalisé les premières interventionsendoscopiques dites « cœlioscopie ».Cette technique s’est développéedans le domaine de la chirurgiedigestive, notamment pour l’ablationde la vésicule. Le perfectionnementdu matériel a permis une évolutiondans d’autres domaines tels que la

neurochirurgie, les chirurgies cardiaqueet vasculaire, la chirurgie de la colonnevertébrale…

Comment évoluent vos activités par rapport aux changements rapidesde l’informatique ?Notre activité est directement liée àl’informatique dans le domaine del’imagerie médicale et de la gestiondes appareils médicaux qui sontaujourd’hui pilotés par ordinateur« SCB » (Storz communication bus).Nous fabriquons et commercialisonsun système nommé AIDA (archivaged’images et de données avancé). Cesystème permet l’enregistrementinstantané de clichés et de séquencesvidéo préopératoires (sous formenumérique). Ainsi, nous conservonsla traçabilité afin de compléter lesdossiers médicaux. Le système SCBpermet aussi de commander à distanceles appareils électroniques, à partirdu champ stérile du bloc opératoire,pour une utilisation plus rapide et plusperformante.

Quels efforts consacrez-vous à la recherche, très importante dans votre secteur ?Il existe dans le monde cinq cellules« Recherche & Développement »,dont une en France. Elles sont enrapport constant avec les principauxchirurgiens du monde entier, pourdévelopper des prototypes, du dessinà la fabrication.

Pourquoi avoir choisi Saint-Quentin-en-Yvelines pour votre siège social en France ? Pour différentes raisons : la présencede diverses entreprises travaillantdans le domaine médical, la proximitéde l’aéroport d’Orly et destransports publics, le développementde la ville nouvelle et celui du pôletechnologique.

Votre entreprise est-elle en phased’embauche ? Non, plus pour le moment, notresystème de relais ayant dû être mis enplace avant notre déménagement, enjuillet dernier. Mais, compte tenude notre croissance, il est possibled’envisager dans les mois à venir desrecrutements aussi bien en techniciensqu’en administration des ventes eten force de vente. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

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S itué près du rond-point desSangliers, ce nouveau bâtiment

de 5 500 m2 sur trois niveaux estentièrement occupé par la sociétéWaters, leader mondial en systèmes dechromatographie liquide haute perfor-mance (HPLC) et de spectrométrie demasse, qui a signé un bail de neuf ans.Notons que la technique HPLC est uneméthode d’analyse chimique consis-tant à séparer les constituants d’unmélange. La spectrométrie de masse,technique de détection extrêmementsensible, permet de déterminer les

constituants moléculaires d’un composéchimique. Les systèmes conçus parWaters sont utilisés en chimie pour desapplications de dosage ou de purifica-tion. « Nous sommes fiers de continuerd’accueillir de nouvelles entreprises », adéclaré François Deligné lors de l’inau-guration de cet immeuble conçu par lecabinet d’architectes Arte Charpentieret associés – bien connu pour sesréalisations en ville nouvelle –, réali-sé par la société SEMIIC Promotion etfinancé par CORIO. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

L’immeuble Amplitude, inauguré en juin dernier enprésence de François Deligné, maire de Guyancourt,et de Robert Cadalbert, président du SAN, accueille un leader mondial.

Des appareils médicaux pilotés par ordinateur.

Une chirurgie « mini-invasive ». Un immeuble de trois niveaux pour un seul occupant.

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RUBRIQUE RÉALISÉE PAR JEAN-LUC GOUDET D O S S I E R

UN RÉSEAU D’ENTRAIDE POUR LES ENTREPRISES

«Nous offrons un lieu unique où le dirigeantd’entreprise ou le créateur trouve une

palette de compétences », résume Jean-Luc Mairot, directeurde la Maison de l’entreprise, pour expliquer la fonction decette structure, créée par le SAN en septembre 1999. Qu’ilsoit porteur d’un projet ou déjà chef d’entreprise, le bénéfi-ciaire sera reçu par un conseiller qui, le plus souvent,l’orientera ensuite vers un ou plusieurs spécialistes : expert-comptable, avocat ou autre expert. Ce conseiller a iciune caractéristique particulière : il est gratuit ! La Maison del’entreprise ne se pose pourtant pas en monopole duconseil à l’entreprise. « Notre objectif est aussi de fédérer lesacteurs économiques de notre territoire, explique Jean-LucMairot, comme la CCI de Versailles, la Chambre des métiers,les clubs d’entreprises (voir page 21) ou bien encore lesprofessionnels du conseil et du financement. »

Plus de 250 dossiers de création d’entrepriseinstruits par anSon action ne se borne d’ailleurs pas au conseil puisque laMaison de l’entreprise entretient également une animationpermanente de la vie économique locale. Des réunions àthème ont lieu régulièrement, organisées avec les autresacteurs de la vie économique locale. Les sujets abordéssont variés : gestion du domaine Internet « .fr » (avec l’Afnic,bien sûr), retraites complémentaires, protection des inno-vations, limitation des dépenses d’énergie, présentation dela loi de finances, aides à l’export... En juin dernier a eu lieula deuxième édition de la Journée de l’entreprise, où lesentrepreneurs ont pu rencontrer des représentants de banques,de cabinets d’avocats, d’université, de France Télécom, duMedef… Début 2003, le cinquième concours de la création et de lajeune entreprise a connu un franc succès avec 60 candidats,soit deux fois plus que pour l’édition précédente. La qualitédes six lauréats – que nous présentons pages 24 à 26 –

Conseils

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La Maison de l’entreprise a su fédérer un important réseau de partenairesrégionaux pour mettre à la disposition des entreprises de la région des interlocuteurs et des spécialistes de tous domaines.D’autres aides – notament européennes – peuvent être octroyées.Petit guide à l’attention des entrepreneurs avisés.

Jean-Luc Mairot,directeur de la Maison de l’entreprise :

« Fédérer les acteurséconomiques de la région ».

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D O S S I E R

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démontre bien l’intérêt de ce genre de coups de pouce.Elle confirme la qualité générale des dossiers montés parles créateurs d’entreprise qui constituent les deux tiers dela clientèle de la Maison de l’entreprise. « Il nous arri-ve de dissuader un créateur dont le projet ne semble pasviable aux experts, rapporte Jean-Luc Mairot, mais ces casrestent minoritaires. » Il constate une évolution du profildes créateurs d’entreprises : « Aujourd’hui, les conditionséconomiques sont difficiles et nous rencontrons beaucoupde salariés inquiets pour leur emploi et qui veulent monterleur propre affaire. »Quantitativement, les chiffres de la Maison de l’entreprisene peuvent avoir valeur de statistiques régionales, maiselles donnent une certaine mesure de la production denouvelles entreprises. Entre 250 et 300 dossiers de créationd’entreprises sont instruits chaque année. Après quatreans de fonctionnement, ce chiffre atteint 940 (à fin mai2003). Le suivi des dossiers montre que 236 d’entre euxont pour l’instant effectivement conduit à la créationd’une entreprise, pour un total de 401 emplois (cesdonnées ne concernent pas exclusivement Saint-Quentin-en-Yvelines car l’action de la Maison de l’entreprise tendà s’étendre assez largement).

Un soutien pendant les périodes critiquesLes porteurs de projets ne sont bien sûr pas les seuls àpousser la porte d’organismes comme la Maison de l’entre-prise. « Nous intervenons dans toutes les phases de la vied’une entreprise, y compris les moments de difficulté,voire même de cessation d’activité, précise Jean-LucMairot. Nous observons une augmentation de la deman-de émanant de jeunes entreprises. Il s’agit en générald’une période critique où l’entreprise doit souvent serepositionner. » Plus de 150 sociétés en difficulté ont ainsifait appel à la Maison de l’entreprise depuis sa création.Une fois leur vitesse de croisière atteinte, les entreprisesont toujours besoin de services. « Pour les conseils, lesPME et les TPE sont largement majoritaires, note Jean-LucMairot, mais lorsque nous organisons par exemple unejournée sur l’import-export, nous intéressons aussi lesgrandes entreprises. » Les réunions thématiques accueillentainsi des sociétés de toutes tailles. Aux côtés duMedef-Yvelines Sud, organisateur traditionnel de journéesde ce type, on trouve aussi la CCI, l’Association françaisede dirigeants d’entreprises en Europe, les banques et desassociations comme Business Net… Certaines de cesréunions, qui ne sont pas les moins importantes, consistentuniquement à faire se rencontrer les chefs d’entreprise.

Outil de rechercheC’est dans le même but qu’a été créée la Bourse descompétences, un outil utilisable sur le site Internet duSAN, et qui permet de rechercher une entreprise spécialisted’un domaine, ou à l’inverse, recherchant une compétenceparticulière. Et parce qu’il est toujours plus efficace dese rencontrer, ce service est prolongé par des forumsthématiques entretenus par les entreprises elles-mêmes.Grâce à cet environnement, l’entreprise, grande ou petite,peut trouver des interlocuteurs disposés à l’aider ou à laconseiller. Ensuite, à elle de jouer ! ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

Des conseils gratuits pour tous.

Les deux tiers de la clientèle de la Maison de l’entreprise sont des créateurs.

« Nous organisons au moins une manifestation par mois, mais plus souvent deux ou trois », déclareJanine Meurin, présidente du Club des créateurs d’entreprises au sujet de l’activité de cette associationà but non lucratif. Elle ajoute : « À sa création, en juin 1981, le club organisait des réunions informelles,pour que les dirigeants échangent leurs expériences. Ensuite, nous avons planifié des réunions thématiques. »Et parce que le souci numéro un de l’entrepreneur est le financement, la plus régulière d’entre elless’appelle « Invest-Y » et a suscité la mise en place d’une activité à part entière : l’analyse des dossiersprésentés par les entrepreneurs recherchant des investisseurs. Les uns et les autres peuvent ensuite serencontrer lors de ces soirées. « Comme une famille, explique Janine Meurin, une entreprise doitdisposer de plusieurs sources de financement, entre l’apport personnel, les emprunts, les aides et lesprises de participation. Nous intervenons pour harmoniser l’ensemble de ces sources. »

Des stratégies pour le développement de l’entrepriseLe Club reçoit des dossiers concernant des projets de plus en plus importants et en général bien conçus.Mais il leur manque souvent une vraie stratégie commerciale à long terme. « L’idée de base vient souventd’un technicien, compétent dans son domaine mais pas forcément manager. Nous devons régulièrementexpliquer qu’il est impossible de développer une idée de génie tout seul. Il faut trouver des stratégiespour la commercialisation et pour le développement de l’entreprise, mais elles doivent aussi être proportionnéesaux moyens disponibles », souligne la présidente.Une fois lancées, les entreprises ne quittent pas le Club : certaines sont membres depuis plus de dix ans.Après avoir été conseillées, elle deviennent à leur tour conseillères et partagent leurs expériencesavec les plus récentes. Le Club cherche aussi à mobiliser des experts de tous secteurs, disposés à donnerun peu de leur temps pour accompagner ces entreprises débutantes. « Il suffit parfois de quelquesmots pour éviter à un chef d’entreprise de faire le mauvais choix », conclut Janine Meurin. Messagetransmis…

Voir rubrique CONTACTS p.46

Pour que les dirigeantséchangent leurs expériences.

UN CLUB POUR CONSEILLER LES CRÉATEURSDepuis plus de vingt ans, le Club des créateursd’entreprises, installé à Versailles, rassemble de jeunesentrepreneurs.Aux réunions informelles de ses débutsont succédé des aides au financement et des prestationsde conseil.

Janine Meurin, présidente du Club des créateurs d’entreprises :

« Éviter au chef d’entreprise de faire des mauvais choix ».

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LES AIDES EUROPÉENNES• Prêts :

Des prêts à taux préférentiels sont accordés aux PME par la Banque européenned’investissement (BEI).

• Aides à l’innovation et à l’usage du capital-risque :La Commission européenne peut intervenir de plusieurs manières pour aiderdes PME porteuses d’un projet réputé innovant ou de haute technologie, avecles ressources financières de la BEI et du Fonds européen d’investissement (FEI).Elle peut accorder des prêts à moyen et à long terme, apporter sa garantiepour des opérations financières et prendre elle-même une participation dansla constitution du capital-risque. Les programmes concernés ont pour nom« I-Tec » (soutien des investisseurs en capital-risque), « Innovation-2010 »(reconduction du programme I-2000 d’aide aux PME innovantes), et « Guichetd’aide au démarrage » créé par le Mécanisme européen pour les technologies(aide à l’accès au capital-risque au moment de la création d’une PME innovante).

• Développement d’entreprises conjointes transnationales :Une aide financière spécifique, apportée par un réseau de banques, est prévuepour les PME implantées dans plusieurs pays de la Communauté européenne.Il s’agit du programme JEV (Joint european venture).

• Investissement dans le développement durable :Des prêts bancaires à taux préférentiels sont accordés à des PME investissantdans la protection de l’environnement, dans le cadre du projet Croissance etenvironnement.

• Aide aux investisseurs :La Commission européenne veut aider ceux qui aident… Elle soutient lesinvestisseurs apportant des garanties financières aux PME.

ADRESSES ET CONTACTS UTILESMAISON DEL’ENTREPRISEJean-Luc Mairot, directeurQuai François Truffaut

Bâtiment Médiathèque78180 Montigny-le-BretonneuxTél : 01 39 30 51 30Mail : [email protected] : www.san-sqy.frSur la page d’accueil, cliquez dans le menu supérieur sur « Vie économique ».Parmi les rubriques figurent « La Maison de l’entreprise » et « La Bourse des compétences ».

CLUB DES CRÉATEURSD’ENTREPRISESJanine Meurin25, rue du Maréchal Foch78000 VersaillesTél : 01 39 02 75 75Site : www.clubdescreateurs.com

MEDEF-YVELINES SUDBernard Hagège54, rue du Maréchal Foch78000 VersaillesTél : 01 39 50 61 12Site : www.medef.fr

CCI23, avenue de Paris78000 VersaillesTél. : 01 30 84 78 78Fax : 01 39 02 03 99www.versailles.cci.fr

EURO INFO CENTREMême adresse que la CCITél. : 01 30 84 79 72Mail : [email protected] : www.info-europe.fr

AFDEEAssociation française des dirigeantsd’entreprises en Europe34, rue des Peupliers78960 Voisins-le-BretonneuxTél : 01 40 58 35 35 (à Paris)Site : www.afdee.asso.fr

DÉFINITION EUROPÉENNE DE LA PME

Critères Micro-entreprise Petite Moyenne

Nombre de salariés < 10 < 50 < 250

Chiffre d’affaires annuel Non pris en compte < 7 M < 40 M

ou total bilan Non pris en compte < 5 M < 27 M

Indépendance Pas plus de 25 % du capital détenu ou des droits de vote par une ou plusieurs entreprises qui ne sont pas elles-mêmes des PME

N’OUBLIEZ PAS L’EUROPE

« Peu d’entreprises françaises vont chercher des aides européennes ; ellesimaginent que les démarches sont trop compliquées », témoigne Louis-MarieChaillet, un des fondateurs de la société de conseil ActiOrg (lauréatedu concours des porteurs de projets et des créateurs d’entreprise). Ducoup, sa société ajoute au catalogue de ses services une aide au montagede dossiers de demande d’aide financière. Voilà donc une première adressepossible (voir page 46), tout comme celle de l’ADFEE, que vous retrouverezen page 14.L’entreprise pourra aussi utilement se renseigner auprès des Euro InfoCentres. Souvent abrités dans les Chambres de commerce et d’industrie,ils centralisent les informations sur toutes les aides. Il en existe 26 en France,dont 9 en Ile-de-France. La plus proche est hébergée à la CCI de Versailleset collabore avec les autres acteurs de l’économie locale, comme la CCIbien sûr, mais aussi la Maison de l’entreprise et la section locale du Medef. Un site Internet détaille les aides et le fonctionnement de ces Euro InfoCentres. La masse d’information en ligne a de quoi impressionner. Pouraccéder directement aux informations pratiques sur les aides financièreset sur les Euro Info Centres, suivez le guide : rendez vous sur le sitewww.info-europe.fr. Sur la page d’accueil, cliquez sur « Fiches Europe ».Sur la nouvelle page, cliquez sur « Sommaire des fiches Europe » puis sur« Entreprises, marché intérieur ». Pour des informations sur les aidesfinancières, cherchez le paragraphe « Europe au quotidien » et cliquez sur« PME : obtenir une aide européenne » Pour en savoir plus sur les EuroInfo Centres, trouvez le paragraphe « Institutions et grands textes » etcliquez sur « Euro info centre-EIC ».Bien sûr, la CCI de Versailles ou la Maison de l’entreprise fournissentelles aussi renseignements et conseils. Vous pouvez également commencerpar consulter le résumé ci-contre, exposant de manière synthétique lagamme des aides disponibles.

Voir rubrique CONTACTS p.46

ZA de Trappes-Elancourt.Obtenir une aide européenne, une démarche moins compliquée qu’on ne l’imagine.

ZA de Voisins-le-Bretonneux.Se faire aider pour monter un dossier de prêt.

Source : CCIV

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RUBRIQUE RÉALISÉE PAR CHRISTIANE FACOMPREZ ET JEAN-LUC GOUDET

Le jury du cinquième concours des porteurs de projets et des créateurs d’entreprises a choisi six lauréats exemplaires parmi soixante candidats. Leurs points communs ? Une idée originale, un projet réaliste et un dossier solide. Portraits.

L es idées novatrices n’ont pasmanqué lors du cinquième

« concours de la création des jeunesentreprises », organisé par la Maisonde l’entreprise. Les ambitions nonplus : les lauréats partent sans frémir

à l’assaut de marchés concurrentiels,comme les services informatiques, lecontrôle de la qualité de l’eau, leconseil aux entreprises… Aucun n’estnovice et tous abordent leur métieravec professionnalisme. Avec soixante

candidats - deux fois plus qu’en 2002 -,ce concours a souligné le dynamismedes entrepreneurs locaux. Voici les sixlauréats répartis en deux catégories :« jeunes entreprises » et « porteurs deprojets. » ■

C ette jeune pousse fondée ennovembre 2000 a déjà séduit

de grandes entreprises sur un marchépourtant concurrentiel. Société deservice informatique (« SSII »), Memlogpropose une panoplie de prestations àla carte : techniciens, développementde projets, conseil, intégration d’ar-chitectures... L’équipe permanente estréduite : Memlog travaille par délégationde personnel embauché à la demande.Née au début d’une période difficile,Memlog a survécu, augmentant même

de 75 % son chiffre d’affaires entre sapremière et deuxième année. « Si nousavions fondé la société un an plustard, la situation aurait été difficile »,admet Valéry Catalogne, la fondatrice.Aujourd’hui, la société poursuit sonexpansion et occupe un nouveau cré-neau avec Memgolf, un « PGI » (progicielde gestion intégré) pour golf qui sertà gérer l’activité d’un terrain de golf, àla manière d’autres PGI conçus pourun métier particulier. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

Concours des créateurs d’entreprises :LES SIX LAURÉATS

Memlog : un serviceinformatique sur mesure

P R O J E C T E U R

En août 2001, Patricia Pélissierimagine un kit de décoration pour

vitrines, les commerçants cherchant àanimer leurs boutiques avec des décora-tions provisoires, et non plus seulementà Noël. Ils les réalisent eux-mêmesavec les moyens du bord ou bien s’a-dressent à des décorateurs spécialiséset onéreux. « Notre solution est moinscoûteuse », argumente Patricia Pélissier.Parce qu’elle a déjà travaillé dans ce sec-

teur, elle a su concevoir des kits pourbijoutiers et opticiens et réaliserensuite un catalogue sur CD-Rom,regroupant quatre cents de ses créations.Elle sillonne la France pour proposerses décorations. Aujourd’hui, sa clien-tèle se répartit sur tout le territoire.Patricia Pélissier fabrique elle-même seskits, les répare et en créée pour uneprochaine cible : les boulangeries. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

Decorate : des vitrines à louer

O riginale, la création d’AJC-Services en 2000, ressemble à

une greffe : la nouvelle société estvenue épauler une entreprise existante,AJ Plus. Et il n’y a eu aucun rejet : lechiffre d’affaires global a été multipliépar 3,5 en deux ans. Fondée par Laurent Pineau en 1993,AJ Plus commercialisait du matérield’imprimerie et de reprographie eten assurait le dépannage. En 1999,Pierre Cornu, dans le métier de l’impri-merie depuis longtemps, veut créerson entreprise mais réalise qu’il n’yparviendra pas seul. D’une discussionavec Laurent Pineau naît l’idée de créerAJC-Services, une société de mainte-nance des matériels vendus par AJ Plus.

« Notre stratégie est de fidéliser laclientèle par le support technique »,explique Pierre Cornu qui apporte unatout supplémentaire dans sa besace :ses bonnes relations avec AB.Dick, ungrand fabricant américain. AJC-Services est devenu son distribu-teur pour la France. « Nous propo-sons grâce à eux du matériel numé-rique à un tarif bas. » Les clients visés :les grandes administrations, commela présidence de la République. Lesservices du Premier ministre ont déjàrecours à leurs services. AJ Plus etAJC-Services vendent aussi du maté-riel de façonnage (coupe du papier,agrafage, etc). ■

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AJ Plus et AJC-Services : une union réussie

« Porteurs de projets »

P assionnée de cinéma, c’est enprofessionnelle de l’image que

Nathalie Kobarynka a créé sa société« Mon film à moi » avec l’idée d’exploiterles possibilités du DVD pour proposerdes montages vidéo originaux à desparticuliers et des entreprises. « Les gensont accumulé quantités de films surdes supports variés, explique-t-elle, or,ils ne les regardent presque plus carl’appareil de lecture a disparu ouparce que c’est long ! » Mais lorsqueces vieilles images sont numérisées,montées avec talent et gravées sur unDVD, tout change. « Expurgés de leursimages inutiles, avec un menu pouraccéder aux scènes, les films amateursdeviennent bien plus intéressants. »Cette ancienne monteuse qui al’expérience du documentaire, de lapublicité et de la communication

événementielle va plus loin : « Pour lesvingt ans d’une femme, j’ai réaliséun film avec des séquences la mon-trant à différentes époques de sa vie,auxquelles j’ai ajouté des images desa mère, aux mêmes âges. » NathalieKobarynka filme aussi les mariages,mais en innovant : les invités desmariés sont interviewés sur le DVDde l’événement. Aux entreprises (« jem’adresse surtout aux PME », précise-t-elle), elle propose des reportagescomplets, à des tarifs compétitifs.Avec des idées à revendre et son bondossier, Nathalie Kobarynka a gagnéun hébergement gratuit à Promopole.« C’est exactement ce qu’il nousfallait et, en plus, nos voisins sonttous des clients potentiels ! », seréjouit-elle. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

Mon film à moi : faites votre ciné en DVD

« Jeunes entreprises »

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« Porteurs de projets »

Aquae+ : l’eaudans l’œil d’unscientifique

P R O J E C T E U R

L’ hydrobiologie appliquée,c’est l’activité d’Aquae+. Elle

consiste à évaluer la qualité de l’eaudes rivières ou des lacs par l’analysedes organismes vivants et à proposerdes mesures de restauration. La clientèle ? Des gestionnaires d’é-tangs voués à la pêche, des piscicul-tures, des organismes en charged’espaces naturels, des collectivitésterritoriales... Le marché ? Enorme eten croissance régulière : les conseilsgénéraux ont augmenté leursdépenses liées à l’environnement de9,3 % entre 1996 et 1999. L’eau repré-

sente le premier poste, avec, selon uneétude récente, 60 % des dépenses liéesà l’environnement. Gérard Masselot joue de son atout : ilsort du Muséum d’histoire naturelle.Sa double formation scientifique etpratique (il est aussi ingénieur-écolo-gue) lui a permis de mettre au pointun outil d’analyse particulièrement fin.« D’habitude, on reconnaît les orga-nismes au niveau de la famille. Mais,au sein de l’une d’entre elles, desespèces ont des modes de vie trèsdifférents. Ma méthode descend auniveau des espèces. »

La formation constitue le deuxièmevolet de ses activités. « Partout enFrance, au niveau local, lesresponsables sont très demandeursd’une formation à l’écologie aqua-tique, tout comme les associationsde pêche », observe Gérard Masselot,qui dispose ainsi de deux cordes àson arc… ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

LES ONZE métiers du groupe LEGENDRE

Capable de déménager une usineentière, la SA Legendre sait la

démonter, en stocker les éléments,puis remonter le tout pour livrer l’ins-tallation en état de fonctionnement,avec, au passage, d’éventuelles remisesaux normes. Exemple caractéristiqued’une activité de logistique au senslarge. Cette prestation de transfertindustriel requiert les compétences deplusieurs services intégrés qui exercentdes métiers différents : emballage,transport, stockage en entrepôts,montage (manutention, câblage…),reconditionnement de matériels indus-triels… Une activité de logistiqueglobale qui illustre bien le parcoursatypique de ce groupe dont les originesremontent à 1945. À l’époque exclusivement vouée autransport, l’entreprise revendiqueaujourd’hui, à force de diversifications,onze métiers complémentaires de cette

activité : l’emballage industriel, la pré-paration de commandes, le stockage...Mais la société s’est aussi lancée dansla fabrication de mobiliers urbains oudans l’aménagement de véhiculesutilitaires. Comment devient-on unspécialiste reconnu du mobilier urbainen bois lorsque l’on vient du transport ?« Pour une raison historique », répondTeddy Legendre, fils du fondateur,responsable du marketing et de la com-munication du groupe. « Notre activitéd’emballage étant trop fortementsaisonnière, la conception et lafabrication de mobilier d’accueil enbois permettaient de lisser la précé-dente activité implantée à La Bazoche-Gouët. Nous avons fabriqué un banc,puis une table de pique-nique destinéeaux collectivités publiques, puisencore des abris de jardin. Nous avonsensuite trouvé une clientèle. » Il a fallualors transformer la bonne idée enune activité prospère de mobilierurbain : la gamme Perche Industrie étaitnée. Le catalogue compte aujourd’huiune quinzaine de familles de produits(abribus, jardinières, platelages deterrasse, éléments de signalisation,passerelles piétonnes....). Il est devenul’une des références des aménageursurbains. Moins surprenant, l’aména-gement de véhicules utilitaires constitueun autre des métiers du groupe. Grâceà l’enseigne Equip’Car, des entreprisesindustrielles (transporteurs, garagistes,concessionnaires, PME...) et des artisanstrouvent une palette de produits et deservices pour aménager leurs véhicu-les et pour le marquage publicitaire.

Du conditionnement desproduits à leur distribution En amont de l’activité de transport,Legendre a soigneusement exploré lemétier de l’emballage jusqu’au condi-tionnement et à la distribution. Quandune chaîne de vente de produits pourautomobiles commande à un fabricantd’ampoules un stock constitué d’ungrand nombre de références, Legendrepeut gérer l’ensemble des opérations,

du conditionnement des produitsjusqu’à la distribution sur les points devente. Des produits différents peu-vent aussi être regroupés : c’est le« co-packing » (qui consiste, par exem-ple, à emballer sous le même blisterun magazine et un CD-Rom). Quandle client est une grande surface, laprestation peut aller jusqu’à l’installa-tion d’une publicité sur le lieu devente (PLV) dans le magasin. Récemment, Legendre a poussé cegenre d’activité encore plus loin, avec

ActiOrg : un acteur de l’organisation

Après une longue pratique depostes opérationnels, les trois

fondateurs d’ActiOrg ont transposéleur savoir-faire en matière deconduite de projets, d’organisationdes processus et de démarches dite« QSE » (qualité, sécurité, environne-ment). L’assistance aux entreprises vade l’identification des processus-clefsjusqu’à la mise en place de la nou-velle organisation. ActiOrg veutaccompagner les entreprises, les orga-nismes ou les collectivités vers undéveloppement raisonné, continu etdurable de leurs organisations.Pluridisciplinaire, l’équipe des créa-teurs peut s’adapter à des domainesvariés touchant les processus métierset supports, ainsi qu’au management,

tels que le marketing stratégique (éla-boration de plans business, de plans

marketing, mise en place d’une veille)et la communication opérationnelle

(diffusion de l’information à l’intérieurd’une entreprise). ActiOrg propose également des for-mations pour la conduite de projetsou l’accompagnement d’un change-ment. La jeune société travailled’ailleurs déjà pour plusieurs orga-nismes de formation. Enfin, ActiOrgpeut monter des dossiers de deman-des d’aide financière, notamment endirection des instances européennes,plus généreuses que les entreprisesfrançaises le croient... « Souvent nousintervenons sur un problème parti-culier, explique Louis-Marie Chaillet,mais le client élargit ensuite sa deman-de. Nos expériences conjuguées sontalors très utiles. » ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

Couvrir tout l’éventail dela chaîne logistique, c’est letour de force que parvientà réaliser le groupeLegendre. Sa méthode ?Multiplier des activités,parfois éloignées les unesdes autres, et entretenirentre elles un maximum de synergie.

Logistique

Capable de déménager une usine entière.

Stocker, transporter, monter les photocopieuses de La Poste.

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l’aménagement d’espaces de vente. Undes grands constructeurs de télépho-nes portables cherchait un prestatairecapable d’aménager ses trois centspoints de vente français. La sociétéLegendre a relevé le défi et créé, ducoup, une activité supplémentaire (ilest vrai que le groupe bénéficiait déjàd’une grande expérience dans ledomaine de la téléphonie mobile).Côté réseau, Legendre travaille pourla plupart des grands opérateurs detéléphonie sans fil et participe à l’ins-tallation de leurs relais, en faisantappel, quand il le faut, à des camionstrès spécifiques, des grues, voire deshélicoptères…

La logistique aller-retour Dans la famille des services liés àla distribution, connaissez-vous la« reverse logistique », appelée aussi« gestion des retours » ? Cette prestationconsiste à récupérer les invendus d’unmagasin ou d’une grande surface pourles retraiter. Un exemple : les fabricantsde cosmétiques et de produits solairesdoivent récupérer leurs flacons inven-dus au cours de l’été. Triés, les produits

connaissent des fortunes diverses. Tropabîmés, ils sont jetés. Salis, ils sontnettoyés et reconditionnés. Propres,ils reprennent, après réétiquetage, lechemin d’un point de vente.Ajouter un maillon nouveau à la chaînedes métiers de Legendre peut semblersimple. En associant co-manufacturing,logistique, stockage, transport et mon-tage, vous obtenez un bon aperçu dece que le groupe appelle « intégration

et montage industriels ». Pour qu’unphotocopieur jaune soit à la dispositiondes usagers dans une majorité desbureaux de La Poste, il a fallu qu’unprestataire extérieur récupère lamachine nue, ainsi que le dispositif depaiement à pièces (le monnayeur),puis qu’il les assemble dans la carros-serie jaune, programme et stockel’appareil, le livre, l’installe… Arrive-t-on pour autant au total des onzemétiers annoncés plus haut ? Non ! Ilmanque encore le transit maritime etaérien et le confinement de chantiers(installation de panneaux sécuritairesinterdisant l’accès au public).Grâce à cette diversification, le groupeLegendre affiche aujourd’hui un chiffred’affaires consolidé de 36,8 millionsd’euros en 2002 et emploie 425 salariés.Basé à La Bazoche-Gouët, en Eure-et-Loir, non loin de Chartres, le groupecompte quatorze « unités » (selon levocabulaire maison) - dont sept àTrappes et Montigny-le-Bretonneux -,implantées dans différentes régionsfrançaises (Centre, Ile-de-France,Alsace). ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

P R O J E C T E U R

Spécialiste de l’optique et deslasers, Melles Griot est arrivée

voici près de deux décennies dansl’agglomération nouvelle. « Une longuehistoire, déjà », reconnaît Francis Tack,son directeur, qui explique : « Cette his-toire a été marquée par un déména-gement, de Montigny-le-Bretonneuxà Voisins-le-Bretonneux en 1999, maissurtout par un changement d’activi-tés. Alors que nous avons longtempsfabriqué nos produits - à Magny-les-Hameaux -, aujourd’hui nous n’avonsplus ici qu’une activité de distribu-tion. » Seul site en France, le siège deMelles Griot à Voisins-le-Bretonneuxemploie quinze personnes, des ingé-nieurs en grande majorité, dont le tra-vail inclut la distribution mais aussi leconseil aux clients.

Un réseau de distributionmondialLors de sa création, il y a trente ans, legroupe Melles Griot distribuait descomposants optiques. Son importantcatalogue était connu dans le mondeentier, les scientifiques et les industrielsachetant ses produits d’un bout à l’autrede la planète. Passé un peu plus tard àla production de composants optiquesplus sophistiqués, le groupe s’est diver-sifié pour devenir un leader mondialdans le domaine des lasers à gaz et deslasers solides. Melles Griot fabriqueégalement des systèmes mécaniques demicrodéplacement motorisé et de nano-positionnement multi-axes pour lesapplications en télécommunications.Etablie sur tous les continents, Melles Griotpossède aujourd’hui des unités defabrication en Europe, en Asie et aux

États-Unis. Son réseau de distributionest également mondial. Depuis deux ans,la distribution sur le continent européenest soumise à une nouvelle logistique :tous les produits vendus en Europe vien-nent des Pays-Bas. « Nos clients passentcommande en France et les livraisonsse font à partir des Pays-Bas où setrouvent nos stocks européens », souligneFrancis Tack. Reste donc au personneldu site de Voisins-le-Bretonneux à gérerles commandes, assurer la facturationet donner des conseils techniques auxclients.

Quant au climat général, il n’est paseuphorique. Si le groupe « a connu uneforte croissance jusqu’en 2001, lapériode est plus dure », reconnaît ledirecteur. Selon lui, « le marché euro-péen s’est fortement ralenti et la ges-tion de la période actuelle est plus déli-cate. » Des aléas conjoncturels qui nechangent rien en matière d’implanta-tion : « Nous resterons dans l’agglomé-ration nouvelle, car nous nous y sen-tons bien. Tout le personnel est attachéà la région », conclut Francis Tack. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

Lasers

Leader mondial dans le domaine des lasers à gaz,Melles Griot s’est établie à Montigny-le-Bretonneux en 1984.Vingt ans plus tard, c’est à Voisins-le-Bretonneuxque cette entreprise a pignon sur rue. Zoom sur une longue histoire pleine de rebondissements.

Informatisée ou adaptée aucommerce électronique, lalogistique a changé de visage.Les étudiants du nouveau DESS « e-logistique et systèmesd’informations » de l’universitéde Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines maîtriseront dorénavantces nouveaux concepts.

À la formation de deuxième cycle - la MSTLogistique -, l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines a judicieusement ajoutéun DESS de e-logistique et de systèmesd’informations. Elle prend ainsi en comptela place de plus en plus grande prise dansles entreprises par la logistique et forme

des étudiants aux nouveaux besoins du marché. Cette formation constituait d’ailleursune demande des entreprises, notamment celles du secteur des transports.À ses débuts, la logistique consistait pour l’essentiel à gérer des stocks. Aujourd’hui,le métier s’est largement modifié sous l’effet direct de nouvelles habitudes detravail et de commerce (comme le flux tendu ou le zéro-stock), mais aussi avec

l’utilisation grandissante de l’informatique dans tous les domaines. D’abord utiliséedans le cadre de la logistique traditionnelle, l’informatique influe désormais surl’organisation de l’entreprise. On demande maintenant à un logisticien de savoirmettre en place un ERP (« Enterprise Ressource Planning »), un de ces grandslogiciels qui, à l’instar du leader SAP, peut gérer tous les services d’administrationet de production de l’entreprise.

Un DESS qui vient combler une lacuneEn ajoutant des logiciels de gestion des activités commerciales (le « Supply ChainManagement », pour les intimes), le logisticien moderne doit avant tout gérer desflux d’informations à l’aide de logiciels de grande envergure. Il doit être familierdu commerce électronique et de ses spécificités, mais aussi savoir tirer parti d’Internet,des intranets et autres extranets. Des formations préparant à l’utilisation de cesoutils informatiques existent depuis longtemps, mais elles ignorent les spécificitésde la logistique. À l’inverse, pour cette dernière, les formations traditionnellesn’abordent que superficiellement des outils informatiques comme les ERP,Internet ou les intranets. Le nouveau DESS vient donc combler une lacune réelle.Cette formation sera dispensée par des hommes de terrain, des professionnels de lalogistique ou des systèmes d’information ainsi que des spécialistes de tous les secteursconcernés : les transports, l’édition de logiciel, le conseil, l’ingénierie logistique….Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site suivant : www.dess-e-logistique.ens.uvsq.fr

LA E-LOGISTIQUE FAIT SON ENTRÉE À L’UNIVERSITÉ

Des composants optiques, le groupe s’est diversifié pour devenir leader mondial des lasers

DESS

PLEINS FEUXsur Melles Griot

Le transit maritime et aérien, un autremétier du groupe Légende

L’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

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RUBRIQUE RÉALISÉE PAR CLAIRE-MARIE WAGNER

Des bilans de compétencespour tous

Projet professionnelLe PARE

D epuis mai dernier, le CBOP(une association de type loi

1901) a ouvert ses portes dans l’im-meuble Le Sésame et offre des bilansde compétences aux jeunes commeaux adultes. « Notre action, dans unelogique d’insertion, est co-financéepar le Fonds social européen, le conseilrégional d’Ile-de-France, le SAN et lePlan local pour l’insertion et l’emploi(PLIE) de Saint-Quentin-en-Yvelines »,explique Géraldine Psaltopoulos,directrice du CBOP-SQY. Elle ajoute :« nous bénéficions de partenariatsprivilégiés avec les conseillers desMissions locales de la région quiprescrivent des bilans de compétenceaux jeunes ayant besoin d’élaborerun projet professionnel. » Ces mêmesbilans sont proposés aux plus de 26ans, aux adultes inscrits à l’ANPE,mais aussi aux salariés financés par leFongecif (Fonds de gestion du congéindividuel de formation) désirant

faire le point sur leur carrière ou sereconvertir. Pour mener à bien cesmissions, le CBOP est composé d’uneéquipe de sept salariés dont cinqpsychologues.

Découvrir un métier différentLe CBOP intervient également enfaveur des salariés des entrepriseslocales désireux, lors du bilan decompétences, de découvrir un métierdifférent du leur. À ce sujet, la direc-trice du centre de Saint-Quentin-en-Yvelines souligne : « Nous aime-rions que les responsables d’entrepri-se informent davantage leurs équipessur l’intérêt pour tous d’un bilande compétences. Après une réorien-tation dans l’entreprise consécutiveà un bilan, un salarié peut se sentirmieux et s’investir plus dans sontravail. » ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

La spécialité du Centre de bilans et d’orientationprofessionnelle de Saint-Quentin-en-Yvelines (CBOP-SQY) : les bilans de compétences.Parfois réalisés dans un but d’insertion,ils permettent aussi au salarié de faire le point sur son projet professionnel. Explications.

L’Assedic propose des solutions innovantes en matièred’emploi et permet une relance du Plan d’aide au retourà l’emploi (PARE) en Ile-de-France. Une démarche quiprend en compte la demande des entreprises.

Outil simple pour embauches faciles

Selon une récente enquête sur lesbesoins de main d’œuvre en 2003

(une enquête commanditée par l’Unedicet les Assedic, et confiée au Centre derecherche pour l’étude et l’observationdes conditions de vie, le CREDOC), lessecteurs actuellement les plus porteursen matière d’embauche sont les services(hôtellerie, santé, transport-logistique…),le commerce et la construction. Cetteenquête a ainsi permis à l’Assedic de serapprocher directement des chefsd’entreprise de ces secteurs et de leurfaire mieux connaître les dispositifs duPARE.

Répondre aux emploisémergentsÀ Saint-Quentin-en-Yvelines, parexemple, la société Koné recherche800 personnes par an (dont 400 enIle-de-France) pendant une quinzained’années pour exercer le métier de

technicien de maintenance d’ascenseurs.En réponse à cette attente, l’Assedica mis en relation : le chef d’entreprise,un centre de formation approprié(l’Association pour la formation et leperfectionnement du personnel desentreprises industrielles de la régionparisienne, l’AFORP), des responsablesde l’ANPE et des demandeurs d’emploi.Une démarche positive qui découle,selon Gérard Galpin, directeur del’Assedic de l’Ouest francilien, de laphilosophie de l’Assedic : « Partir desbesoins de l’entreprise. » C’est d’ailleursdans cette optique que différentesactions ont déjà été menées en 2002 :« Nous avons programmé des forma-tions de forces de vente, de cadresinformatiques, de consultants, correspon-dant aux demandes des entreprises etaux nouvelles formes d’emploi émer-gentes », explique-t-il. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

LES AIDES DEL’ASSEDIC AUXEMPLOYEURS

Différentes incitations à l’embauche sontprévues dans le cadre du PARE :

- L’aide dégressive à l’employeur : lesemployeurs embauchant un bénéficiaire duPARE reçoivent une aide dégressive verséepar l’Assedic pendant trois ans maximum.

- L’aide à la qualification professionnelle : lecontrat de qualification adulte permetd’associer un emploi salarié en CDD ou CDIà une formation.

- La formation préalable à l’embauche :l’Assedic rémunère le stagiaire pendant toutela durée de son stage de formation.

L’ASSOCIATION AVECA CHANGÉ D’ADRESSE

L’association Agir en ville nouvelle pour l’emploides cadres (Avec) vient de déménager. Prèsde dix ans après avoir implanté leur activitédans l’agglomération, les responsables d’Avecqui aident les cadres, les agents de maîtriseet les jeunes diplômés de Saint-Quentin-en-Yvelines et de Bois d’Arcy à conduire leurrecherche d’emploi, travaillent maintenantdans de nouveaux locaux.

Leur adresse est la suivante : Association AvecQuai François Truffaut Bâtiment médiathèque (accès par la passerelle) 78180 Montigny-le-Bretonneux Tél. : 01 30 12 02 30Mail : [email protected]

Gérard Galpin,directeur del’Assedic del’ouest francilien.« Des formationsqui correspondentaux besoins desentreprises ».

La délégation régionale du Centre national de la fonctionpublique territoriale (CNFPT) Grande couronne assuremaintenant la formation des fonctionnaires territoriaux à Guyancourt.

Formation

D epuis janvier dernier, lesoffres d’emploi enregistrées

dans les Yvelines par l’ANPE ontbaissé de 8,8 %. De leur côté, lesoffres d’emploi satisfaites ont chutéde 3,3 %. Une situation que lesresponsables de l’ANPE Ile-de-Franceattribuent à « l’attentisme frappant leschefs d’entreprise depuis des mois. »Les chiffres qui concernent lesdemandes d’emploi sont tout autant

négatifs. Le cumul de janvier à juin2003 des demandes d’emploi toutescatégories confondues montre unehausse de 8,7 % par rapport à lamême période de 2002. Concernantles cadres demandeurs d’emploi,leur nombre accusait une hausse de19,7 % en juin 2003 par rapport à juin2002. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

ANPE : une situation difficileLes six premiers mois del’année 2003 ont été difficilessur le marché de l’emploidesYvelines.Les demandeursd’emploi de toutescatégories sont concernéspar une nette tendance à la baisse des offres.

Emploi

E n mai dernier, la délégationrégionale du Centre national de

la fonction publique territoriale Grandecouronne a quitté Versailles pours’installer dans l’immeuble Mirabeau, àGuyancourt (architectes Paul Depondet Jean Ruit). Elle partage ses nouveauxlocaux avec l’antenne des Yvelines. Lesdeux structures accueillent au totalsoixante collaborateurs. Le rôle duCNFPT est de garantir la formation

continue des agents des collectivitésterritoriales. La délégation régionaledéveloppe sa mission de proximitéavec l’ensemble des collectivités enrecensant les besoins des directionsdes ressources humaines en matièrede développement des compétences.À elle ensuite de concrétiser lesprojets en élaborant des formationsdispensées aux stagiaires par desprestataires extérieurs.

Si le CNFPT dispose de douze salles decours occupant le rez-de-chaussée del’immeuble Mirabeau (soit un total de1000 m2), il ne compte pas d’ensei-gnants, mais des experts qui conçoiventles séminaires. Les formations offertesabordent des thèmes aussi divers que lapratique du contentieux administratif,la recherche documentaire, ou la santéet la politique de la ville. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

Le CNFPT à Saint-Quentin-en-Yvelines

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D ix ans après sa création, laFondation agir contre l’exclu-

sion (Face) offre aux entreprises unlarge éventail d’aides aux personnesvictimes d’exclusion sociale. Bienque les chefs d’entreprise aient rejointen nombre cette fondation, les besoinsde cette dernière sont encore énor-mes. Au Club Face de Saint-Quentin-en-Yvelines, les actions sont financéesaux trois quarts par des fonds publics(État, SAN), le quart restant par lesentreprises. « À l’avenir, nous souhai-tons augmenter la part assurée parles entreprises », explique CorinneCharter, directrice du club. En effet,son programme d’interventions àfinancer est conséquent.

La possibilité de créer son propre emploiPremier axe d’intervention : l’emploiet la formation. Il s’agit de faireparrainer des demandeurs d’emploipar des cadres d’entreprise. Ces der-niers accompagnent pendant quatremois des bénéficiaires du Plan local

pour l’insertion et l’emploi (PLIE) :RMIstes, personnes de moins de26 ans, chômeurs de longue durée…En 2002, 45 filleuls ont été accompa-gnés : 28 bénéficient d’un CDI, d’unCDD, d’un contrat de qualification oud’un emploi-jeune et 12 sont en coursd’accompagnement.Second axe d’intervention : le déve-loppement économique, avec le par-rainage des créateurs de leur propreemploi. Grâce à l’Association dedéveloppement pour l’initiativeéconomique (ADIE) qui joue le rôlede banque, des RMIstes peuventcréer leur emploi. Troisième typed’action : la prévention de l’exclusionpar la création de mini-entreprises.Du choix du statut de l’entrepriseà celui du produit et de sa communi-cation, Face a apporté son soutien à18 jeunes créateurs en 2002.

Rallier toujours plusd’entreprisesD’autres actions sont mises enœuvre, comme des sessions de forma-tion à partir des besoins exprimés parles entreprises, ou la participation dechômeurs à des événements sportifsqui leur permettent de découvrir unmétier. Face propose également unservice aux particuliers sous forme demédiation entre les habitants d’unquartier et les entreprises. En 2002,200 personnes ont eu recours à cetype de service à Trappes.

Composé d’une équipe de cinq sala-riés, le Club Face de Saint-Quentin-en-Yvelines espère rallier un nombre tou-jours plus grand d’entreprises localesen faveur de la lutte contre l’exclusion.« Nous sentons heureusement uneimplication plus forte des salariés faceà ce besoin d’engagement social »,constate Corinne Charter. ■

Contact : Corinne Charter, directrice du Club Face de Saint-Quentin-en-Yvelines

Mail : [email protected]

Une fondation pour l’engagementsocial des entreprisesLa Fondation agir contre l’exclusion (SACE) propose aux entreprisesdifférents modes d’intervention pour favoriser l’insertion professionnelledes personnes en difficulté.

Réinsertion

FACE : UN RÉSEAUNATIONAL

La Fondation agir contre l’exclusion, a étécréée en 1993 par treize entreprises :Axa, Casino, le Club Méditerranée, le CréditLyonnais, Danone, Darty, Fimalac, Euro RSCG,la Lyonnaise des Eaux, Pechiney, la RATP,Renault, Sodexho. Depuis, d’autres entreprises sont devenuesmembres associés de Face:AG2R, EDF-GDF, Manpower, McDonald’s,Carrefour Solidarité.Ensemble, elles composent un réseau nationalde clubs d’entreprises créés en partenariatavec les collectivités locales. Au total 962entreprises sont impliquées au sein de 23 clubslocaux au service de la lutte contre l’exclusion.

LES ENTREPRISES MEMBRES DU CLUB FACE À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES

AG2R, Auchan, Agefos PME, Axa, Becom, la Caisse d’épargne, le Crédit Agricole, Décathlon, EDF-GDF, France Télécom, Inserpro, La Poste, Sita, Snecma Services, Secodix, Stardoc, Renault,Alizé Productions, Sqybus, Waters, Sevesc, Saur, la RATP, Manpower, Siges, Sydney Light, Champion,Intermarché, SBL.

Corinne Charter,directrice du club Sace.

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S Q Y N E T

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Nommage sur internet

Les Européens veulent se faireUN NOM sur LA TOILE

Logiciels

Pour concevoir ensemble un même projet de CAO (conception assistée par ordinateur),des bureaux d’études concentrent leurs efforts. Mais leurs logiciels ne sont pas toujourscompatibles. CoCreate offre des solutions à cette « ingénierie concertée » en 3D.

CoCreate invente la CAO en réseau

C e n’est pas une tempête,mais un avis de gros temps. En

juillet dernier, la deuxième édition desÉtats généraux européens du nom-mage sur internet a posé sur la tabledes problèmes latents depuis plusieursannées au sein du petit monde de lagestion internationale d’internet, etsurtout des politiques d’attributiondes noms de domaines - c’est-à-diredes adresses internet. Apparemment focalisé sur des détailsd’organisation, le débat porte en réalitésur de lourds enjeux de pouvoir. Laposition dominante des Etats-Unisconstitue la principale pierre d’achop-pement. A l’échelle mondiale, internetest en effet régenté, entre autres, parl’Icann (Internet Corporation forAssigned Names and Numbers), crééeen octobre 1998 à l’initiative du gou-vernement américain et régulièrementvisée par les critiques, car souventperçue comme le bras armé duDépartement du commerce américain.Les autres pays aimeraient reprendreun peu la main sur la gestion d’internet.

L’Icann a entendu cet appel et proposé,en début d’été, de créer un comité de240 membres non-américains, bap-tisé CCNSO (Country-Code NamesSupporting Organisation) et chargé depromouvoir les suffixes dits « régionaux »,comme le « .fr. »

Mieux réglementer l’utilisationdes noms de marqueMais les Etats ne sont pas les seuls à sesoucier de l’organisation d’internet :les utilisateurs aussi veulent avoir leurmot à dire, et notamment les entreprises.En France, le Cigref (Club informatiquedes grandes entreprises françaises) etle Medef souhaitent faire entendre leursintérêts, par exemple sur la réglementa-tion de l’utilisation des noms de marques,mieux protégées outre-Atlantique. Oncomprend ainsi pourquoi toutes cesstructures (hormis l’Icann) se retrouventparmi les organisateurs de ces Etatsgénéraux européens aux côtés de l’Afnicet de la CCI de Paris.Le gouvernement français avait dépêchéBernard Bigot, directeur de cabinet de

Claudie Haigneré (ministre déléguée àla Recherche et aux nouvelles techno-logies). Celui-ci a affirmé que la gestiond’internet « devrait incomber à uneinstance multilatérale et multinationale »,une réflexion que tout le monde aentendue, tout comme le souhait queles Etats-Unis évitent de s’accaparer unetrop grande part du contrôle d’internet,de son organisation et des procéduresde nommage.La voix européenne s’est aussi faitentendre. Richard Delmas, représentantde la Commission européenne, veutque l’Europe influe sur l’Icann et proposede réorganiser la gestion du nommage.Il rejoint ainsi le ministère danois desSciences et des technologies, qui sou-haite la création d’un comité chargé desuivre l’évolution de l’Icann. Pour l’instant,ces positions se limitent à des volontésexprimées. Reste qu’un nom de domaineeuropéen - « .eu » - devrait voir le jour àla fin de l’année 2003. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

T ravailler en commun sur unmême projet de CAO ? « C’est

la tendance dans les grandes entre-prises », remarque Pierre Pacaud,fondateur et patron de CDM France,le distributeur des logiciels CoCreate.Ses clients sont surtout des revendeursmais il assure également le supporttechnique, notamment des produitsde Hewlett-Packard (lire encadré),constructeur à l’origine de CoCreate.À ce poste, Pierre Pacaud observel’évolution de la CAO depuis desannées. « Les possibilités des logicielsont largement fait évoluer la CAO.Pendant longtemps, elle s’est limitéeau dessin industriel, l’ordinateurremplaçant la planche à dessin. Lesbesoins en puissance étaient alorsassez faibles. A la place des stationsde travail des années 1980, lesbureaux d’études ont alors utilisé desimples PC. Mais à la fin des années1990, la CAO en 3D, exigeante enpuissance, a généré un renouvelle-ment du matériel. Aujourd’hui, l’évolu-tion porte sur les logiciels avec la géné-ralisation de la gestion de donnéestechniques. »Plusieurs bureaux d’études doiventsouvent travailler ensemble sur desprojets communs. Ce principe duco-développement est apparu dansles industries aéronautique et auto-mobile, où les nombreux fournis-

seurs de sous-systèmes conçoiventen parallèle des éléments complé-mentaires. Les modèles 2D ou 3Dsont alors utilisés conjointement parplusieurs bureaux d’études. Ce modede fonctionnement s’étant étendu,un nombre croissant d’industrielsrecherche des solutions de travail« collaboratif » en CAO.

Les mêmes documents pour tousMais l’incompatibilité entre logicielspeut limiter les échanges ou imposerà tous d’utiliser le même logiciel. Plussouple, la solution de CoCreatebaptisée « OneSpace.net » s’appuie surInternet ou sur un réseau privé. Ellefonctionne avec les principaux logi-ciels générant des modèles 3D etpermet d’organiser des réunionsvirtuelles où tout le monde s’appuiesur les mêmes documents, les anno-tations des uns apparaissant chez lesautres. Si l’entreprise ne dispose pasd’un réseau privé, elle pourra utiliser lesite de CoCreate (www.onespace.net)où seront physiquement installéesces réunions virtuelles. « Cette solutionconvient particulièrement auxentreprises qui sous-traitent unepart de leur production à un grandnombre de fournisseurs », conclutPierre Pacaud. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

Sur le « world wide web », les noms de domaine n’échappent pas aux enjeux politiques et financiers. Lors des États généraux européens du nommage sur internet, la positionunilatérale des États-Unis a été remise en cause.

LES MISSIONS DE L’AFNICInstallée à Montigny-Le-Bretonneux, l’Association françaisepour le nommage d’Internet en coopération (Afnic) gère ledomaine « .fr », c’est-à-dire l’ensemble des adresses internetde France métropolitaine, ainsi que celles de La Réunion.Pour une raison liée au découpage géographique, les Antillesfrançaises, la Guyane, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésiefrançaise ne sont pas de son ressort. Son travail consiste àenregistrer les nouvelles adresses (environ deux cents par

jour) mais aussi à réglementer ce domaine dans l’esprit de la loi française. Dans sa charte de nommage,l’Afnic a notamment créé des sous-domaines, comme « .asso.fr », « .com.fr », « .gouv.fr ». De plus,elle exploite les serveurs de sa zone. Association à but non lucratif, l’Afnic a été créée en décembre1997 par l’Inria et par l’Etat, prenant la suite de Nic-France/Inria.Le domaine « .fr » se porte plutôt bien. Après une augmentation rapide jusqu’en 2001, la progressions’est infléchie. Le nombre d’adresses a même diminué entre fin 2001 et début 2002. Depuis, la croissancea repris : la zone « .fr » comptait 170000 adresses début août 2003, soit 20000 de plus qu’en 2002.

CDM FRANCE, LA MAINTENANCE DÉLÉGUÉE

Prendre en main l’intégralité de la maintenance des produits d’origine Hewlett-Packard (ordinateurs, périphériques ou logiciels), c’est le savoir-faire de CDM France.« Quand l’entreprise s’occupe elle-même de la maintenance, il lui arrive souvent, après une panne, de tourner en rond entre l’éditeur du logiciel, le fabricant du matérielou son système d’exploitation, rapporte Pierre Pacaud. Nous sommes plus efficaces pour trouver le bon interlocuteur car nous connaissons les différents fournisseurs.De plus, nous gérons pour l’entreprise toutes les informations sur les garanties (références des matériels, détails des contrats...). Et grâce aux accords que nous passons,le coût total n’est pas plus élevé pour les clients. »Depuis sa création en 1988, la société de Saint-Quentin-en-Yvelines a suivi un parcours que d’autres ont connu sur le marché informatique. A son origine, CDM Francefournissait aux bureaux d’études des équipements complets de CAO, comprenant le matériel et des logiciels, dont ceux de CoCreate et d’Autodesk. L’entreprise a ensuiteinvesti le terrain de la vente indirecte (à des revendeurs, des intégrateurs ou des sociétés de service) pour y ajouter plus récemment celui du service pur : en l’occurrencel’assistance téléphonique aux utilisateurs et la maintenance centralisée des matériels Hewlett-Packard.

NOMBRE DE SOUS-DOMAINES DE « .FR »(Données du 7 août 2003)

RUBRIQUE RÉALISÉE PAR JEAN-LUC GOUDET

Sous-domaine Effectif.fr 140408.com.fr 7733.tm.fr 6072.asso.fr 5785.nom.fr 2028.experts-comptables.fr 447.avocat.fr 301.gouv.fr 206.cci.fr 195.presse.fr 188Total .fr 170280

Source : Afnic

Les annotations des uns apparaissent chez les autres.

Des modèles en 2D ou 3D utilisésconjointement par plusieurs bureauxd’études.

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T E C H N O

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Détection

Régulièrement, dans le ciel deSaint-Quentin-en-Yvelines,

un ballon s’élève : Météo-Franceexpédie jusque dans la stratosphèreune batterie d’instruments de mesureafin de déterminer les variations de latempérature, de l’humidité et de lapression avec l’altitude. Pendant leurascension, ces « profileurs » - ainsiappelés parce qu’ils servent à réaliserdes profils de l’évolution d’un para-mètre – transmettent leurs résultats endirect par radio. La fabrication de cegenre d’appareils, capables de fonc-tionner dans des conditions environ-nementales difficiles et variées, obéità une spécialité technique. Météo-France s’est adressée à un des raresspécialistes du genre : Vaisala, unesociété finlandaise fondée en 1936.

De la détection de gaz au repérage de la foudreLe catalogue de Vaisala ne se limitepas aux instruments aéroportés. Leursproduits intéressent tous ceux quidoivent suivre en usine ou à l’extérieurdifférents paramètres : température,humidité, pression ou teneur en gaz.Dans ce domaine, les besoins sonttrès variés : surveillance d’un paramètrephysique dans une unité de production,détection des gaz dangereux, systèmed’alerte en cas de formation de verglassur les routes ou les pistes d’aéroports,mesure de la visibilité et du vent, repé-rage de la foudre et des orages, petitesstations météo pour l’agriculture...Les clients de Vaisala se recrutent dansplusieurs secteurs. Outre Météo-France,on trouve des industriels de toutesdisciplines, petits et grands : TDF,Alcatel Space, l’armée, la Directiondes constructions navales, la Directiongénérale de l’aviation civile, laLyonnaise des Eaux, les autoroutesParis-Rhin-Rhône, le port de Marseille,les aéroports, les laboratoires de

recherche ou les agences de gestionde ressources naturelles…

Commercialisation de radio-sondesPour satisfaire aux demandes de saclientèle, Vaisala s’est structurée enplusieurs divisions, fournissant deslignes de produits et des services asso-ciés. La division « haute atmosphère »- domaine où Vaisala est numéro unmondial - commercialise des radio-sondes. Dans la division « détection àdistance » figurent des systèmes delocalisation d’orages et des « profileurs »de vents, destinés à des clients de toushorizons, de l’agriculture à la produc-tion d’énergie éolienne. Vaisala a éga-lement créé une division « solutions »pour répondre aux besoins d’une caté-gorie spécifique de clients, comme lamétéo routière et la météo aéronau-tique. Elle peut ainsi livrer des stationsmétéo spécialisées aux gestionnairesd’autoroutes. Pour l’industrie et larecherche, la société finlandaise utiliseun canal de distribution dédié, com-mercialisant des centaines de modè-les de capteurs dans le monde entier.Vaisala compte en effet des filiales enGrande-Bretagne, en Allemagne, auxEtats-Unis, au Japon, en Australie eten Chine. Avec 1 200 personnes, legroupe, coté en Bourse depuis 1994,a généré un chiffre d’affaires de196 millions d’euros en 2002. En France,Vaisala est présent sur deux sites. ÀSaint-Quentin-en-Yvelines, la sociétépossède une agence commercialedepuis 1995. Cette localisation ne doitrien au hasard puisque Météo-France,avec ses commandes régulières, estdevenu le premier client français deVaisala. À Aix-en-Provence, Vaisala aracheté un fabricant de détecteurs defoudre, qui conçoit toujours ce typede produits. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

Avec ses capteurs envoyés dans le ciel, la société finlandaise Vaisalafournit des instruments de mesure utiles pour les aéroports, lesautoroutes ou la météorologie nationale. Mais sa technologie de pointepeut également être appliquée dans un environnement industriel.

Vaisala, les yeux dans les nuagesInformatique

À l’écran, l’image d’un télépho-ne, du même modèle que

celui posé près de l’ordinateur, s’en-toure de menus et d’icônes. Un ou deuxclics suffisent pour afficher l’usage detelle fonction ou le rôle d’une touche.Simple document informatique, cemode d’emploi ne nécessite… aucunmode d’emploi. D’ailleurs son concep-teur, Jean-Michel Chenet, n’aime pasles modes d’emploi ! « Les lisez-vousvraiment ? », interroge-t-il, avant depoursuivre : « Souvent écrits par lesbureaux d’études, ceux des construc-teurs sont rarement bons. Regardezcelui de votre magnétoscope ! »Ce professionnel de la communication,également qualiticien, sait de quoiil parle. Il a enseigné aux managerscomment adapter leur communica-tion au public visé. « J’ai appris àme concentrer sur les problèmes del’utilisateur », explique-t-il. Quant auchoix des postes téléphoniques, sujetquasi exclusif d’étude, il ne doit rienau hasard. Tout d’abord, rappelleJean-Michel Chenet, « le téléphone estle premier outil de communicationde l’entreprise. Or, les standards et lespostes téléphoniques des grandesentreprises sont souvent complexes

et la plupart des gens ignorent bonnombre de leurs fonctions ou s’enservent mal. L’une des conséquencesest un pourcentage élevé d’appelssans réponse, qui représente un coûtréel pour l’entreprise. »

Apprendre à se servir d’un téléphone…La raison de cette spécialisation dansla téléphonie appartient à la petitehistoire. Dix ans auparavant, FranceTélécom se trouve confronté à ungrave problème : le nombre deretours en service après-vente (SAV)des postes téléphoniques grand publicatteint des hauteurs himalayennesalors que, très souvent, les appareilsne sont pas en cause. France Télécomdécouvre une réalité troublante :beaucoup de clients ne savent toutsimplement pas se servir de leurtéléphone ! Un appel d’offre est lancéà l’échelle nationale pour dénichercelui qui sera capable d’écrire unmode d’emploi compréhensible.Jean-Michel Chenet, qui travaille alors,en tant que graphiste, avec unesociété d’ingénierie est sur les rangs :il emporte le contrat. L’affaire seconclut par une charte graphique,

encore utilisée aujourd’hui, et unrésultat impressionnant : le nombrede retours en SAV est réduit demoitié. Comment expliquer une telleefficacité ? « Mon point de vue estcelui de l’utilisateur qui veut utiliserson appareil immédiatement. Je meconsidère comme un simplificateur »,déclare Jean-Michel Chenet. Depuis, ses modes d’emploi sontinformatiques. Il ne s’agit pas delogiciels mais de simples documentsau format « pdf », du type de ceux quipullulent sur internet, et que l’onpeut lire avec le logiciel gratuitAcrobat Reader. « Cinq cents millionsd’ordinateurs dans le monde lepossèdent », plaide l’inventeur, quiexploite à foison ce format. Entièrement interactifs, ces documentsne se feuillettent pas. À la manièred’une page internet, un menu donneun accès direct et permanent auxautres chapitres. Les explicationsapparaissent après un clic sur uneicône ou sur un nom figurant dans unmenu. La BNP, Cetelem ou l’OCDEont adopté le principe, comme d’aut-res grandes entreprises, sa clientèletype. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

Une présentationinteractive à l’écran, desimages et des termessimples : les modesd’emploi numériques de Jean-Michel Chenet,à la fois graphiste et professionnel de la communication,séduisent les grandesentreprises depuis dix ans.

Le mode d’emploiréinventé

Toute une batterie d’instruments de mesure.

Répondre aux besoins de catégories spécifiques de clients.Ici, le centre de Météo-France à Trappes.

RUBRIQUE RÉALISÉE PAR JEAN-LUC GOUDET

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E N S E I G N E M E N T

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Environnement

SQY Entreprises :Vous êtes à l’origine de cet Institut.Comment a-t-il vu le jour ? Michèle Tirard-Mullié : Grâce à maformation (un doctorat de chimienucléaire) et à mon parcours profes-sionnel (j’ai été formatrice de profes-seurs en sciences physiques et débat-teur pour EDF sur la catastrophe deTchernobyl), j’ai pu voir monter lesproblèmes environnementaux etprendre conscience de leur complexi-té. Il m’a donc paru nécessaire demettre en place une structure afin deformer des professionnels de l’envi-ronnement.

Pourquoi l’Institut a-t-il ouvert sesportes à Saint-Quentin-en-Yvelines ?J’habite la région depuis plus de trenteans et il m’a semblé que le dynamismed’une ville nouvelle constituait le cadreidéal d’implantation d’une école d’in-génieurs. De plus, la proximité à la foisde Paris et de zones naturelles commela réserve naturelle de Saint-Quentin-en-Yvelines et les forêts domaniales deRambouillet et de Saint-Germain-en-Laye représentaient pour moi un atout

de taille pour la formation profession-nelle autour de l’environnement.

Quelles sont les matièresenseignées ? Quelle est la durée des études ?Nous dispensons une formation d’ingé-nieurs en environnement en cinq ansavec un cycle préparatoire de deux ans,suivi d’un cycle professionnel de troisans. L’enseignement est constitué auxdeux tiers de disciplines scientifiques(écologie, biologie végétale, biologieanimale, physique, chimie, traitementdes déchets, pollution de l’air, traite-ment de l’eau, pollutions et nuisancessonores...) et d’un tiers de communi-cation, droit, économie et languesvivantes. Ces enseignements sontcomplétés par six à huit semaines destage par an pendant les quatrepremières années et d’un stage de find’études de sept mois en cinquièmeannée. Sont également donnés desenseignements complémentaires àceux de l’environnement tels quel’hygiène, la sécurité et la qualité.En outre, nous préparons un BTS A« gestion et protection de la nature »option « gestion des espaces naturels »ou « animation nature » en deux ans.

Quels diplômes dispensez-vous ?Sur quels emplois débouchent-ils ?Les diplômes délivrés sont le BTS A« gestion et protection de la nature » etle diplôme d’ingénieur-juriste enenvironnement. Du fait de la formationgénéraliste en environnement quereçoivent les élèves, les emplois desdiplômés sont très variés. Il s’agit toutd’abord des métiers traditionnels desingénieurs qui concernent la résolu-tion de problèmes scientifiques ettechniques relatifs à tous les domainesenvironnementaux. Mais ce sontégalement des métiers juridiques ou decommunication au sein d’entrepriseset de collectivités, et aussi des emplois« interface » entre les techniques, ledroit et la gestion de l’entreprise ou

Préserver la nature etgérer l’environnementsont devenus despréoccupations majeurespour les entreprises.Au parc d’activitéPissaloup à Trappesdepuis dix ans,l’Institut supérieur del’environnement (ISE)propose à 200 élèves des enseignementsadaptés à ces nouveauxenjeux.Michèle Tirard-Mullié,sa directrice, dresse le bilan de son action.

ISE : RÉPONDRE auxbesoins des entreprises

d’une collectivité, notamment au seinde structures libérales (cabinetsd’éco-audit, d’éco-conseillers), en pleinessor ces dernières années.

En dix ans, a-t-on assisté àl’émergence de nouveaux métiersdans le secteur de l’environnement ?Les problématiques environnementalesont beaucoup évolué. On est passéde considérations purement techniquescomme le traitement de l’eau et desdéchets, à des considérations écono-mico-scientifiques sous-tendues parune montée en puissance du droit del’environnement. Ces nouveaux métierstouchent donc des entreprises qui nesont plus à vocation strictement envi-ronnementale. Ainsi, dans le cadre dela loi NRE, les entreprises cotées enbourse sont obligées de présenter unbilan environnement avec leur bilanfinancier. De plus, la catastrophed’AZF ainsi que les constats de dégra-dation de la santé publique due auxdiverses pollutions ont amené lesentreprises à se placer dans uneproblématique de développementdurable. De nouveaux métiers, commecelui de responsable environnementou sécurité, ont pris une importanceconsidérable.

Les entreprises locales sont-ellesintéressées par les diplômés del’Institut ?De nombreux diplômés ont étéembauchés par des entrepriseslocales et nous avons su, tout au longde ces dix années, tisser des liensdes plus solides avec nombre d’entreelles. Nous comptons d’ailleurs déve-lopper des partenariats plus fortsavec les entreprises dans le cadrede projets pour les étudiants dequatrième et cinquième année. Celaprendra la forme de stages, maisaussi de participation des entreprisesaux enseignements avec des inter-venants, la présentation de matérielsaux étudiants et la formation conti-nue.

Quel bilan dressez-vous de votreaction dix ans plus tard ?Ce bilan est à mon sens très large-ment positif, tant au niveau du déve-loppement de l’Institut qu’à celui del’intégration professionnelle desdiplômés, sans oublier notre aptitudeà anticiper les évolutions et à mainte-nir nos enseignements en avance surcelles-ci. C’est ainsi que nos étudiantsrépondent aux attentes du mondeprofessionnel.

Comment envisagez-vous l’aveniren terme d’environnement ?Malgré une prise de conscience indis-cutable à la fois des responsablespolitiques, économiques et descitoyens, on est encore très loin derésultats satisfaisants. Compte tenudu développement économique decertains pays émergents, comme laChine et l’Inde, et des réticences depays développés à s’engager defaçon plus importante en faveur de laprotection de l’environnement, on nepeut qu’être pessimiste sur l’avenir denotre planète. C’est pourquoi il fautdécider d’actions plus fortes et quitouchent un plus vaste public. La protection de l’environnementn’est pas un luxe de pays riches maisune condition nécessaire à la surviede l’espèce humaine. Il est du devoirdes pays développés d’aider les paysen développement à ne pas commet-tre les mêmes erreurs et à préserverles ressources naturelles essentielles :l’eau, les sols, l’air, la biodiversité etles énergies. Il est évident que laplanète ne peut continuer à être sac-cagée et que l’activité économique nepeut s’inscrire que dans le cadre d’undéveloppement durable. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTIANE FACOMPREZ

Michèle Tirard-Mullié

« La protection de l’environnement n’est pas un luxe de pays riches,mais une condition nécessaire

à la survie de l’espèce humaine. »

L’Institut supérieur de l’environnement.De nombreux diplômés ont été embauchés par les entreprises locales.

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A U T O P Ô L E

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RUBRIQUE RÉALISÉE PAR SYLVAIN REISSER

Ingénierie

L’industrie automobile vit unemutation sans précédent

dans son existence plus que cente-naire. Ces dix dernières années, lepaysage automobile s’est transforméde manière plus radicale qu’en prèsd’un siècle. Les enjeux économiquessont révélateurs du bouleversementdu secteur. Impliqués dans uneconcurrence féroce et face à lamondialisation, les constructeurs ontdû déployer de nouveaux modèlesde croissance et de rentabilité. Lesmouvements de concentration quisévissent aujourd’hui ont permisd’atteindre la taille critique, atoutindispensable pour survivre et pro-spérer. Mais si le nerf de la guerrereste inchangé - vendre toujours plusde véhicules - les constructeurs doi-vent dorénavant gérer l’élargissementde leur gamme de produits et l’écla-tement des segments traditionnels.Désormais, la croissance repose surde nouvelles architectures et jamaisles constructeurs n’avaient eu à gérerune telle diversité de gammes. Cettefuite en avant et cette course auvolume soulèvent la question desressources. Or, depuis quelques années,les constructeurs sont incapablesde mener seuls une multitude deprogrammes en parallèle. A ce nouveaudéfi s’est mêlée la nécessaire réduc-tion du temps de conception quipermet d’arriver sur le marché aubon moment avec le bon produit. Desept ans naguère, on parle désormaisde 36 voire de 24 mois pour concevoir,industrialiser et commercialiser unproduit : une course contre la montre.

À la réduction des délais s’est mêléela réduction des coûts. La quadraturedu cercle.

À proximité de leurs clientsDans ce concert, le marché de l’ingé-nierie a explosé. Les constructeursrecourent de manière massive à l’ex-ternalisation. À côté des bureauxd’études capables de développer desvéhicules de A à Z et de les produireen petite quantité, une kyrielle decabinets d’ingénierie et de bureauxd’études indépendants a développéun savoir-faire sur des champs d’appli-cation spécifiques. Cette sous-traitancerevêt pourtant des différences de taille.Trois types de prestations ou de marchéssont identifiés : assistance techniqued’origine capacitaire, développementd’une fonction du véhicule, et ce quel’on appelle les « engénéristes » assurantla maîtrise d’œuvre globale d’unvéhicule. Ces petites structures qui constituentle noyau dur des firmes automobilesse sont installées à Saint-Quentin-en-Yvelines. Un choix dicté par l’excel-lente exposition géographique de laville, le maillage autoroutier et laproximité de leurs clients, principale-ment Renault (Technocentre) et PSA(Vélizy). C’est si vrai que le groupeDuarte, dont le siège social estimplanté dans le nord de la France, acréé une base à Guyancourt voici sixans. « Il était indispensable de nousrapprocher de nos clients pour amé-liorer l’efficacité de nos prestations »,confirme Roland Damnon, directeurgénéral du groupe. Ce n’est pas

Gérard Dalle, PDG d’Idestyle, créé en1989, également installé à Guyancourt,qui le contredira. Œuvrant dans l’ombre des grands,Idestyle, comme le groupe Duarteet Berci, n’ouvre pas les portes aupremier venu : il faut montrer patteblanche pour entrer dans ces sociétéspouvant être classées secret défense.Cette culture de la discrétion s’ex-plique par le fait qu’ici se joue l’avenirdes constructeurs. L’étude de certainesfonctions des voitures de demain estassuré chez eux. Et si leur travaildébute au moment du gel du style parle constructeur, la difficulté consiste àtransformer une maquette en unproduit viable industriellement, sansdénaturer le style originel. Une sacrémission. Car le design demeuretoujours la chasse gardée des cons-tructeurs tout comme l’ingénierie descœurs de gamme et la commerciali-sation des produits.

Des compétences diversesPour ces bureaux d’études partenairesdes grands constructeurs, l’essentielde l’intervention consiste à calculer,modéliser, réaliser les plans de forme.« Nous devons étudier la faisabilitédes volumes, structurelle, industrielleet technique de l’organe ou de lafonction », assure Richard Boulou, pdgde Berci. « A travers cette étude, ladifficulté consiste à simplifier car leclient nous demande de faire deséconomies en terme de pièces, detemps de montage afin de réduire lescoûts », souligne Gérard Dalle. Cemétier revêt pourtant, d’une société à

Constructeurs automobiles et équipementiers ne peuvent plus s’enpasser : face aux enjeux qui pèsent sur les marques, les bureaux d’étudeset d’ingénierie automobiles constituent des forces complémentairesindispensables. C’est à Saint-Quentin-en-Yvelines que ces références d’un secteur encore méconnu mais en pleine explosion ont élu domicile.Découverte de ces sociétés qui œuvrent à l’étude des voitures dedemain.

Berci : une compétence certaine dans le domaine de la carrosserie

et des ouvrants.Richard Boulou (à droite).

Groupe Duarte Roland Damnon,directeur général (à droite).Calculer,modéliser,réaliser les plans de forme.

Citroën C3 (en haut) et Venturi Fetish,deux maquettes réalisées par le Groupe Duarte.

Bureaux d’études automobiles :dans l’ombre des grands

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E S S A I

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Avec sa silhouette déroutante, la BMW Série 5 entre dans une nouvelle ère qui fait la part belle à la technologie.

RUBRIQUE RÉALISÉE PAR SYLVAIN REISSER

l’autre, des différences de tonalité etde culture. Si nos trois sociétésentendent être forces de propositionset apporter une valeur ajoutée à leursclients, les compétences diffèrent. Le secteur a l’habitude de découperune voiture en trois spécialités :ouvrants, châssis et soubassement,équipements. Ainsi, Idestyle commeBerci, fondés par des anciens ducentre R&D Renault, disposent, parleur expérience, de compétencespropres. Idestyle, qui réunit aujourd’hui450 personnes dont 420 à l’activitébureau d’études, est reconnu pourson expertise en matière de soubas-sement, de liaisons au sol (châssis) etgroupes motopropulseurs. « Nous avonsdéveloppé une nouvelle architecturede coffre moteur, trouvé des solutionspour la réduction du volume moteur-boîte mais aussi conçu de nouvellesfonctions de siège », confirme GérardDalle. De son côté, Berci, qui est passéde 2 à 120 salariés depuis sa création,en 1993, jouit d’une reconnaissancecertaine dans le domaine de la carros-serie et des ouvrants. « Je m’occupaisdéjà de ces secteurs chez Renault.

Nous savons également gérer lapartie équipements, ce qui impliqued’être ouverts à l’évolution des tech-nologies et d’être très attentifs, parexemple, aux innovations dans lesplastiques qui prennent de plus enplus d’importance à l’intérieur desvéhicules », explique encore RichardBoulou.

Berci et Idestyle divergent aussi dansleur méthodologie : chez Berci, leséquipes sont à demeure, alors queGérard Dalle considère la présencede ses équipes chez le constructeurcomme un atout pour un travail « col-laboratif. » Idestyle se définit aussicomme un acteur numérique reconnu.« Nous avons une bonne maîtrise de lachaîne numérique. Nos équipes tra-vaillent en temps réel sur le dévelop-pement d’un véhicule avec les équipesdu constructeur », confie Gérard Dalle.Idestyle s’est également doté d’unesalle de réalité virtuelle à échelle 1 etvision 3D, et ajoute à ses compétencesune démarche pédagogique en for-mant les personnels des constructeursaux métiers de la conception.Face à Berci et Idestyle, le groupeDuarte (près de 1 000 personnes), sepositionne comme un acteur global.« Nous pouvons gérer le développementcomplet d’un véhicule de manièreautonome en y associant la faisabi-lité dès la phase étude », affirmeRoland Damnon. Un argument depoids à l’heure où les constructeursrecherchent des acteurs capables deprendre en charge l’intégralité del’ingénierie d’un véhicule. « Nousdisposons de trois filières - ingénierie,plastique et tôle - qui nous permet-tent d’avancer en parallèle. Cettemaîtrise en simultanée de tous lessecteurs favorise la compression desdélais. Nos clients y voient égalementl’avantage d’un interlocuteur unique »,avance Roland Damnon.

Trouver des relais decroissance à l’étrangerSi le groupe Duarte peut se prévaloird’une longueur d’avance, Idestyle etBerci n’ont pas dit leur dernier mot.Alors que Idestyle dispose d’un par-tenariat avec Franco Sbarro, designerréputé pour ses réalisations novatri-ces, Berci s’est associé avec Ital DesignGiugiaro. Une association qui lui ouvreles portes d’une expertise reconnuedans le monde entier. « Avec ce parte-nariat, nous pouvons désormaisgérer un programme complet », assureRichard Boulou. Ce n’est pas le moin-dre souhait de nos trois acteurs quirecherchent à présent des relais decroissance à l’étranger. Car la principaledifficulté de ces prestataires demeurele manque de visibilité de la chargede travail de leurs équipes. ■

Voir rubrique CONTACTS p.46

BMW est sorti du schéma bienhuilé qui consistait à évoluer

sans perdre le fil de la continuité. Sesrécentes créations (Série 7 et RoadsterZ4) n’offrent pas encore le recul suffi-sant pour en apprécier les performan-ces, mais elles marquent un tournantdans l’histoire de BMW. La nouvelleSérie 5 montre aussi des formesinédites. Si l’influence de la Série 7 esttoujours visible, la Série 5 en gommeles excès. Sa ligne, alternant surfacesconcaves et convexes, apparaît plusconsensuelle et plus effilée.La remise en question de BMW s’accom-pagne d’une révolution techniquedans tous les domaines. Exit la fami-lière planche de bord inclinée vers leconducteur, symbole de la marque,substituée par la double casquette dela Série 7 qui loge le système iDrive.Critiqué pour sa complexité, ce systè-me dispose désormais d’une touched’accès direct au menu général à cinqentrées. Mais on trouve facilementses marques dans cet habitacle raffinémêlant matériaux et équipementshaut de gamme. Accueillante, la Série 5

est également plus spacieuse. L’augmen-tation de l’empattement et de la lon-gueur de 6 cm traduisent une habita-bilité aux places arrières et un volumede coffre (520 litres) en net progrès.

Agilité, stabilité, sérénitéCette révolution se vérifie surtout surla route où BMW place la barre à unniveau élevé. Jusqu’à 75 kg plus légèreen version de base que l’actuelle(grâce au berceau avant et trains rou-lants en aluminium), la Série 5 se doted’une répartition idéale des masses(50/50) et d’un centre de gravité abais-sé. A ce tour de force, il faut ajouter,sur les voitures d’essai, la panopliecomplète des nouvelles technologiesBMW (comme l’antiroulis actif DynamicDrive).A démultiplication et assistance varia-bles, elle impressionne par la sérénitéqu’elle engendre. En ville, cette direc-tion très directe (1,7 tour de butée àbutée) nécessite un minimum d’efforts.Sur un parcours sinueux, vous serezsurpris : on ne déplace jamais sesmains du volant. L’impression de

conduire un kart est d’autant plus réelleque le châssis est d’une efficacité etd’une agilité redoutables. Au-dessusde 120 km/h, la démultiplication dela direction se modifie pour améliorerla stabilité. Connectée au contrôle destabilité DSC, il lui arrive aussi de cor-riger d’elle-même les mouvements delacet en agissant sur l’angle de braqua-ge des roues avant - des sensations ànuancer lors de l’essai d’une versionstandard. Quant aux moteurs six cylindres, ilsfigurent toujours au sommet de lahiérarchie. Délivrant 500 Nm de couple,le 3 litres turbo diesel de 218 ch réussitmême à surclasser la 530i en reprises.Enfin, la boîte automatique à six rap-ports, très douce, pourra constituer lejuste choix. Tout en félicitant BMW desortir d’un carcan entendu, on regretteque la technologie novatrice demeureoptionnelle. Car, au final, l’addition està la hauteur des ambitions.La gamme :520i (2,2 l, 170 ch), 530i (3 l, 231 ch),530d (3 l, 218 ch).Tarifs : de 41 700 à 51 400 euros. ■

BMW Série 5, le temps de la rupture

A U T O P Ô L E

Gérard Dalle, P.-D.G. d’Idestyle.

Une culture de la discrétion.

Installé à Guyancourt,Idestyle envoie

ses équipes travailler chez les constructeurs.

Évolution

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C U L T U R E

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EN HAUT DE L’AFFICHE

Spectacles

DANSE

● Helikopter / Le Sacre du printemps

D’Angelin PreljocajLe chorégraphe albanais, fidèle auxgrandes scènes européennes, seplonge dans le mythique Sacre duPrintemps de Stravinski, magnifiévoici 90 ans par les Ballets russes etNijinski. L’onde de choc se poursuitpar-delà les époques, à traversl’évocation de ce rite païen où lafascination et le désir le disputent àla terreur. En première partie,Preljocaj s’empare de la partitionHelikopter de Stockhausen, mélangehallucinant de glissements de cordeset de vrombissements de rotors.10 et 11 octobre à 20h30

CONCERT (VARIÉTÉ)

● ArabesqueConcert de Jane BirkinJamais lassée - on la comprend - de revisiter le répertoire écrit pourelle par le grand Serge Gainsbourg,Jane Birkin nous invite aujourd’huidans ses Arabesques, versionsorientalisées et intimistes de ses plusgrands classiques.22 octobre à 20h30

Voici une sélection de spectacles programmés à Saint-Quentin-en-Yvelines en ce premiertrimestre de rentrée.

RUBRIQUE RÉALISÉE PAR LAURENT RIÉRA

E n 1988, la ville nouvelle deSaint-Quentin-en-Yvelines

fêtait ses 20 ans. Né dix ans plus tôtau beau milieu des champs de blé, lecentre-ville s’est peu à peu densifié,selon un schéma imaginé par l’urba-niste Yves Draussin, avec rues pié-tonnes, jeux d’eau, perspectives,art urbain et présence affirméed’espaces verts.

Une architecture médiatiqueAlors que l’image symbolique de laville est en train de se forger, Jean-PaulAlduy, directeur de l’Etablissementpublic d’aménagement (EPA), et RolandNadaus, maire de Guyancourt, décidentde marquer les esprits. Une partie ducentre-ville restant à construire (entrele boulevard Vauban et le parc desSources de la Bièvre), les 100 ans dela naissance de Le Corbusier sontl’occasion d’un appel à idées lancéauprès d’architectes de renom. De lànaîtront quelques-uns des bâtimentsles plus prestigieux de Saint-Quentin-en-Yvelines. Massimiliano Fuksas signela Maison de la communication - figurede proue des réseaux hertziens etcâblés de la ville nouvelle - etDominique Perrault, architecte de laBibliothèque de France, construit, enhommage à Le Corbusier, les immeu-bles-villas Louis-Lumière, magnifiquesduplex dont les façades sud, tout enverre, ouvrent sur le parc.

Dans la même veine de cette architec-ture dite « médiatique », s’inscrivent,au début des années 90, les grandesréalisations culturelles - comme leThéâtre (place Georges Pompidou)et la médiathèque du Canal, deux bâti-ments confiés à l’architecte StanislasFiszer. La médiathèque s’ouvre sur lecanal comme dans une « ville basse »,tandis que le Théâtre parachève enhauteur la perspective de l’avenue duCentre. Derniers nés parmi les projetspublics d’envergure, les collèges uni-versitaires Vauban et d’Alembert, enbriques rouges, verre et métal, finis-sent d’établir un lien en douceurentre ville et parc.

Un serpent métalliquePour mieux apprécier les charmes decette architecture, vous pouvez effec-tuer cette promenade le long du

canal de Saint-Quentin… sans man-quer d’admirer Méta, la sculpture deNissim Merkado. Épurée, en pierre eten métal, elle représente une sourceet une météorite Vous la trouverezsituée cent mètres à gauche de lamédiathèque du Canal, au bout d’unpassage souterrain. Plus loin, en vousdirigeant vers le parc, vous passerezdevant l’église Saint-Quentin-les-Sources, dessinée par Michel Euvé.Devant son parvis, commence LaPerspective, une sculpture d’arturbain que l’on doit à Marta Pan.Cette œuvre se prolonge de l’autrecôté du boulevard Vauban par unetrès belle « porte » : un serpent métal-lique qui plonge dans l’eau à traversdeux arcs de cercle. Derrière com-mence le Parc des sources de laBièvre, aménagé sur 60 hectares parl’artiste Dani Karavan.

Théâtre de SQY, scène nationale

Voyage au cœur de l’art urbainLe saviez-vous ? Le centre de Saint-Quentin-en-Yvelines recèle des trésors

d’architecture à découvrir en une courte et agréable promenade.

THÉÂTRE

● La Cour des grands De Jérôme Deschamps et Macha MakeïeffCes hommes et femmes sont deslaissés-pour-compte, des maladroitscongénitaux aux prises avec desmachines aussi diaboliques qu’uninterphone ou un portique desécurité. Ce sont des Deschiens. Desêtres à part, qui s’obstinent, en dépitd’une lourde adversité, à relever lesdéfis que la société leur impose. Unesociété où, comme le dit MachaMakeïev, « on voit des gens derrièred’immenses vitres s’épuiser sur desvélos d’appartement pour aller nullepart ». Le rire, ici, se déclenche aussivite qu’il peut devenir jaune. 15, 16, 17 et 18 octobre 2003

DANSE CONTEMPORAINE

● Merce Cunningham DanceCompany

À l’occasion du cinquantièmeanniversaire de sa compagnie, lethéâtre accueille l’une des figuresmajeures de la danse du XXe siècle,le chorégraphe américain MerceCunningham. Cet homme fait partiede ceux qui se sont affranchis desrègles du ballet classique (narration,coordination danse/musique…)pour s’ouvrir sur l’abstraction dugeste, sans pour autant sacrifier larigueur ni l’exigence technique. Pourles amateurs de dansecontemporaine, voir Cunninghamune fois dans sa vie est un passagequasi obligé. 12 et 13 décembre à 20h30

Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines,place Georges Pompidou àMontigny-le-Bretonneux.Renseignements et réservations :01 30 96 99 00 ouwww.theatresqy.org

La Maison de la communication (au centre) et les immeubles villas.Louis-Lumière (à droite).Au premier plan, l'entrée du parc des Sources de la Bièvre, marquée par La Perspective de Marta Pan.

L’enfant dans la ville

À partir du 15 octobre 2003, le Musée de la ville inaugure sa nouvelle expositionconsacrée à l’enfant dans la ville, depuis les années 50 jusqu’à nos jours. École, famille,espaces publics… Quelle est la place de l’enfant dans chacun de ces univers et commenta-t-elle évolué ? Réponses en jouets, photos, maquettes, vidéos et reconstitutions diverses.

Musée de la ville, quai François Truffaut à Montigny-le-Bretonneux (sous l’escalier face àla médiathèque du Canal). Ouvert du mercredi au samedi et le premier dimanche du mois,de 14h à 18h. Tél. : 01 34 52 28 80.

Le PrismeTHÉÂTRE

● Shakespeare, le défi ! Ecrit par Adam Long, Daniel Singer et Jess Winfield.Au commencement : l’idée saugrenuede résumer toute l’œuvre deShakespeare, soit un total de 37 pièces,en moins de deux heures. Au final :la performance exceptionnelle destrois comédiens Patrick Mazet, GilGalliot et Arnaud Gidoin, constituel’un des plus grands succès publicsde ces dernières années, avec plusde 500 représentations au compteur. Un régal d’humour et d’invention.11 octobre à 21h

ONE-MAN SHOW

● Elie Semoun Ses personnages oscillent entre le pathétique et le cruel, sans pour autant oublier le ridicule. Elie Semoun, auteur des désormaiscultes « Petites annonces d’Elie »,traque les travers de sescontemporains, avec un humour noir et cynique.5 décembre à 21h

Le Prisme, centre des 7 Mares à Élancourt.Renseignements etréservations : 01 30 51 46 06 ou www.san-sqy/leprisme

Helikopter / Le Sacre du printemps,d’Angelin Preljocaj.

DR

DR

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ACTIORGACTIORG32 rue des Tamaris78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 06 62 06 68 83

AFDEE34 rue des Peupliers78960 Voisins-le-BretonneuxTél. : 01 40 58 35 35 / 06 14 61 13 57www.afdee.asso.fr

AFNICImmeuble International78181 Saint-Quentin-en-Yvelines cedexTél. : 01 39 30 83 00www.afnic.fr

AFTRP60 avenue du Centre78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 61 37 00 78

AJ PLUS ET AJC-SERVICES7 allée des ChâtaigniersZA Buisson de la Couldre78190 Trappes

APEC DE SQYTél. : 01 34 52 20Site : www.apec.asso.fr

ARCHIVES DEPARTEMENTALES2 avenue Lunca78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 61 37 36 30

CENTRE DE BILAN ET D’ORIENTATION PROFESSIONNELLEImmeuble Le Sésame8 rue Germain Soufflot78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 12 02 35

CCIV23, avenue de Paris78000 VersaillesTél. : 01 30 84 78 78Fax : 01 39 02 03 99www.versailles.cci.fr

CDM INFORMATIQUE (IMPORTATEUR DES PRODUITS COCREATE)6 bis rue de l’ancienne MairieBP 28578053 Saint-Quentin-en-Yvelines cedexTél. : 01 39 44 64 64www.diginfo.com

CHANET JEAN-MICHEL01 30 96 00 95

CLUB DES CREATEURS D’ENTREPRISES25, rue du Maréchal Foch78000 VersaillesTél. : 01 39 02 75 75www.clubdescreateurs.com

CNFPT7 rue Emile et Charles Pathé78280 GuyancourtTél. : 01 30 96 13 50Fax : 01 30 48 99 35

DECORATE3 avenue du Manet78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 64 66 34

ETUD INTEGRALZI Pissalouprue Edouard Branly78190 TrappesTél. : 01 30 69 08 58

FONDATION FACEPlace du Commerce78990 ElancourtTél. : 01 39 38 23 03

GRANDOPTICAL18 Parc Ariane 35 rue Alfred Kastler78284 GuyancourtTél. : 01 39 30 81 00

IDESTYLE3 avenue du 8 Mai 194578280 GuyancourtTél. : 01 39 44 68 00Fax : 01 39 44 25 15

INSTITUT SUPERIEUR DE L’ENVIRONNEMENT (ISE)11 rue Jean d’Alembert78190 TrappesTél. : 01 30 68 09 10Fax : 01 30 68 09 11E-mail : [email protected]

KARL STORZ12 rue Georges Guynemer78280 GuyancourtTél. : 01 30 48 42 00

GROUPE LEGENDRE52 av des Frères Lumière78196 TrappesTél. : 01 30 66 10 80Fax : 01 34 82 82 28www.legendre.fr

MAISON DE L’ENTREPRISEBâtiment MédiathèqueQuai François Truffaut78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 39 30 51 30Mail : [email protected]

MELLES GRIOT12 avenue Jean Bart78960 Voisins-le-BretonneuxTél. : 01 30 12 06 80Fax : 01 30 60 08 51

MEMLOG1, rue Jacques Duclos78280 GuyancourtTél. : 01 61 08 59 69

MON FILM A MOIPromopole12 avenue des Prés78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 64 01 97

S2A78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 45 00 09

UNIVERSITE DE VERSAILLES-SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES23 rue du refuge78035 Versailles cedexTél. : 01 39 25 78 00www.uvsq.fr

VAISALA2 rue Stéphenson78181 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 57 27 28Fax : 01 30 96 08 58www.vaisala.com

WATERS1 rue Jacques MonodBP 60878056 Saint-Quentin-en-YvelinesTél. : 01 30 48 72 00Fax : 01 30 48 72 01

C O N T A C T S

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