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Magazine municipal Tourcoing Janvier 2010 n°147 ILS SONT JEUNES, ILS ONT DES IDÉES… Le Conseil Communal de la Jeunesse s’engage !

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Label ville, magazine municipal de la ville de Tourcoing, numéro 147

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Page 1: Label Ville N° 147

Magazine municipalTourcoing

Janvier2010

n°147

ILS SONT JEUNES, ILS ONT DES IDÉES…Le Conseil Communal

de la Jeunesses’engage !

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22TRIBUNE

20RACINES

l’essentiel…

Eugène Leroy, une donation, une œuvre [1/6]

Blanc Seau : La ville…

spot ultime !

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Thierry Fortané, ou le rapprochement des parallèles

JANVIER 2010 - LABEL VILLE - N°147

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SPORT

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QUARTIERS

� LABEL�VILLE�N° 147�Janvier�2010 :�mensuel�réalisé�et�édité�par�la�Mairie�de�Tourcoing�Service�communication�3�rue�de�l’industrie�-�Tél.�03 20 28 13 41Courriel :�[email protected]�de�la�publication :�Djil�ACHIBA

Directeurs�de�la�rédaction :�Jean-Yves�BATTAGLI�-�Maxime�LAMARQUE�Rédacteur�en�chef�:�Juliette�CAPETRédaction :�Juliette�CAPET,�Christelle�TACZALA, Franck�LELOIR,�Nathalie�HAUSSER,�Jean-Michel�CAILLAT,�Salima�MATASSEMPhotos :�Emmanuel�DUCOULOMBIERScan�et�chromie :�Didier�ALKENBRECHERSecrétariat :�Chantal�LIBBRECHT,�Marie-Christine�PETREAUX,�Nora�GUERRACHEMaquette :�Pélagie�GABEZ�(GrisMouse)Création�de�la�maquette�originale :�IntersignesImprimerie :�Imprimerie�Lefévère�-�Dépôt�légal�n° 75165�-�à�parution

Janvier 2010

18CITE«Le Corbu» s’ouvre…les lycéens aussi !

> RENSEIGNEMENTS :

CCAS, service animation et solidarité (03 20 11 34 49)

Label Ville sur Imprim’Vert®

Label Ville est imprimé sur un papier issu de forêtsdurables. Le label Imprim’Vert® est reconnu par l’en-

semble des acteurs des industries graphiques. Le cahier descharges Imprim’Vert® vise à réduire les impacts environnemen-taux liés aux activités de l’imprimerie par la bonne gestion desdéchets dangereux, la sécurisation de stockage des liquides dan-gereux et la non-utilisation des produits toxiques. Une certifica-tion qui garantit aux imprimeurs et à leurs clients une démarcheéco-citoyenne au coût d’impression du marché.

Exposition : La robe dans tous

ses états d’art

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Le Centre communal d'action sociale (CCAS) organise deux animations pour tous les seniors

• Mercredi 24 février de 14h à 18h, thé dansant animé par l'orchestre Pacifik dans la salle des fêtes de l'hôtel de ville. Entrée gratuite.

• Mercredi 31 mars, repas dansantorganisé pour les retraités de Tourcoing à la ferme de la Hooghe Moote à Ghyvelde. Le prix de 25 euros par personne comprend le transport, le repas et les boissons. Inscriptions auprès du CCAS entre le 1er et le 26 février.

Seniors, à vos carnets de bal !

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Samedi 7 novembre, le nouveau Conseilcommunal de la Jeunesse était réunipour son installation officielle en mairie.Un moment important pour ces jeunes,étudiants, actifs ou en recherche d’em-ploi, tous volontaires et souvent déjàfortement impliqués dans la vie de lacité. Ils sont issus des lycées publics etprivés, des universités, des MJC, des

Centre sociaux et d’autres structures(Mission Locale, Conservatoire…) detous les quartiers de la ville (à l’excep-tion de trois non-Tourquennois).L’équipe de 27 filles et 18 garçons, âgésde 17 à 24 ans, est à l’image de la ville :représentative de son dynamisme etriche de sa diversité. Solidaire et exem-plaire. C’est aussi une vraie force deproposition, dont la voix sera entendueet écoutée, notamment sur des thèmesqui les concernent au premier chef,comme l’accès aux loisirs et aux sports,à la vie dans la cité mais aussi celui à laformation, à l’emploi, au logement, etc. Premier grand défi lancé à la nouvelleinstance  : la réflexion sur la créationd’une Maison des Jeunes et des Étudiants,prévue en 2010. Rencontre avec desjeunes gens engagés, bien dans leurtête et dans leur siècle, qui bougentdans la vie et vont faire bouger la ville !

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Label Ville : quelle est la mission prioritairedes membres du CCJ ?Catherine Bacon : Les 45 membres duCCJ auront à plancher en «commissions»sur des thématiques, qu’ils auront eux-mêmes définies : loisirs, sports… Il n’yaura pas de sujets tabous. Mais le maireMichel-François Delannoy, qui est aussile président du CCJ et moi-même, sa

vice-présidente, nous leur demandons à tous de prendre part à laréflexion sur la Maison des Jeunes et des Étudiants. Parce que ceprojet ne serait être exclusivement celui d’adultes et de techniciens,nous leur demandons d’écrire l’histoire de leur future maison. Leursidées viendront compléter un travail de réflexion piloté par Aziz Jellab,professeur à Lille III, et quatre de ses étudiants. Avec ce «thème imposé»,

les jeunes du CCJ s’engagent aussi pour les jeunes qui les suivent. C’esttout à leur honneur.

LV : Des projets vont se concrétiser très bientôt. Pouvez-vous déjà nousen parler ?CB : Nous avons présenté aux membres du CCJ le projet de portailInternet dédié à la jeunesse, qui se présentera sous la forme d’un site àl’interface dynamique et au graphisme percutant. Sa mise en ligne estprévue avant l’été… Je compte sur eux pour participer activement àson évolution. Ce sera leur portail. Au printemps prochain, ils seronttous invités à participer à un «séminaire» à la campagne. Ce sera l’oc-casion, pour eux et pour nous, de faire plus amplement connaissance.Nous avons beaucoup à apprendre de cette génération qui booste notrefaçon de penser et d’agir.

Propos recueillis par Christelle Taczala

ILS SONT JEUNES, ILS ONT DES IDÉES…Le Conseil Communal

de la Jeunesses’engage !

2 QUESTIONS À... Catherine Bacon, adjointe au maire à la Jeunesse et à la Vie associative

Avec 39% de ses habitantsâgés de moins de 25 ans,Tourcoing, pour continuer

d’imaginer la ville de demain,ne pouvait se passer

de consulter ses jeunes.

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Je fais partie d’une Compagnie européenne de 25 danseurs,Métropole Hip Hop et de Roots & Routes. Dans ce cadre, je partici-pe à des projets qui m’amènent à beaucoup voyager. Je donne aussides cours à la MJC du Virolois et à la Fabrique et fais partie duConseil des Jeunes de la Bourgogne, où l’on mène notamment unprojet sur les discriminations. Dès que ça parle projets, je suis moti-vé pour participer. Je souhaite apporter mon expérience, dans lemontage de projets culturels, mais aussi d’autres qui toucheraientdes personnes en difficulté. J’ai également envie de faire connaîtreTourcoing à l’étranger. Je sens les membres du CCJ très motivés.C’est un groupe dynamique et pertinent qui me semble bien partipour réaliser des choses concrètes… du solide.

Inscrite en STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiqueset Sportives) option kiné, puis en IUT GEA (Gestion des Entrepriseset des Administrations), j’ai enfin trouvé ma voie. En deuxièmeannée à l’IFSI Croix-Rouge (Institut de Formation en SoinsInfirmiers), je m’investis dans le projet humanitaire que mène l’as-sociation Zygomatique à Galoya au Sénégal. Dans le cadre de mesétudes, j’ai toujours voyagé : en Russie, au Danemark… J’adore leséchanges internationaux ! J’ai retrouvé au CCJ Cira Ba, égalementà l’IFSI et Zygomatique, mais c’est aussi l’occasion de nouvellesrencontres et d’échanges passionnants. Il manque à Tourcoing delieux où peuvent se retrouver les jeunes en toute convivialité. Il y abeaucoup à faire !

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LE CONSEIL COMMUNAL DE LA JEUNESSE

S’ENGAGE !Une première séance de travail studieuse et conviviale Samedi 12 décembre, 10h. La salle des fêtes de l’hôtel deville a des allures de conseil municipal… Sous la verrièrerestaurée, des jeunes prennent un café ou un jus d’orangetandis que d’autres s’installent déjà et marquent leurplace avec leur prénom. L’ambiance est sereine et détendue :les jeunes se sont engagés dans un mandat de deux ans.

Sur les 45 membres du Conseil Communal de la Jeunesse, ilssont 25 aujourd’hui à avoir répondu présents à l’invitation lancéepar SMS par la Ville. Onze d’entre eux se sont excusés, la plupartsont en effet étudiants et ce matin… ils ont cours. À l’ordre dujour : le règlement intérieur et la fréquence des réunions, que cesoit les «commissions» thématiques ou les assemblées plénières.Catherine Bacon, adjointe à la Jeunesse, invite les participantsà former des binômes. Parcours, loisirs, qualités… Chacun présenteau groupe celui ou celle qu’il aura appris à connaître un peumieux. On s’écoute avec intérêt, dans le respect. Puis, par petitsgroupes, les jeunes discutent du calendrier des réunionsfutures. «C’est chaud !» entend-on à une table. C’est qu’ils sontdéjà bien occupés, entre leurs études et leurs différents enga-gements associatifs… Mais qu’à cela ne tienne, conscientsdes devoirs qui désormais leur incombent, ils sont là pourdonner, et rien ne semble pouvoir les freiner dans leur envied’agir pour la communauté. Un seul mot : Bravo !

Meriem Feham, 22 ans, membre du CCJ

Samba Sissoko, 20 ans, membre du CCJ

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Titulaire d’un BP JEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, del’Éducation Populaire et du Sport), je suis en première année d’IUTCarrières sociales. J’ai effectué un stage d’un an à l’accueil de jourde l’Association des paralysés de France de la rue du Blanc Seau, oùj’ai rencontré Sabri, que je retrouve au sein du CCJ. C’est le hasard,car nous ne nous étions pas concertés, mais ce n’est pas du toutsurprenant ! Je fais également partie de l’association TourcoingSports Aventure, où nous avons partagé des activités. Le montage deprojets, avec des partenariats, m’intéresse, notamment à l’internatio-nal. Ici, c’est encore un autre niveau. Je pense apprendre beaucoup,notamment au contact des élus qui ont de l’expérience.

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Président de l’association «Comme sur des Roulettes» qui permetnotamment aux personnes en situation de handicap de participer àdes animations et des sorties culturelles, je compte apporter monexpérience au Conseil Communal de la Jeunesse. Il est important decommuniquer auprès des personnes à mobilité réduite sur toutesles activités qu’elles n’imaginent même pas être accessibles pourelles (j’ai moi-même fait de l’escalade avec Tourcoing Sports Aventureet du kayak à Tourcoing Plage !) et parallèlement de sensibiliser lespouvoirs publics aux difficultés qu’elles rencontrent au quotidien.Exemple : lorsqu’une voiture est mal stationnée, c’est la galère… Ily a tant de choses à faire !

ILS SONT JEUNES, ILS ONT DES IDÉES…Le Conseil Communal

de la Jeunesses’engage !

Géraldine Vanmaele, 19 ans, membre du CCJ

Sabri Ben Sallem, 23 ans,membre du CCJ

Propos recueillis par Christelle Taczala

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Label Ville : Membre du nouveau CCJ, tu es, semble-t-il, comme la plupartde tes jeunes collègues, déjà très investi dans la vie de la cité… Quel est tonparcours ?Oualid Bouchaïr : J’ai obtenu un BTS PME-PMI, puis une licence d’Eco-gestion àLille I. Je suis animateur au Centre social de la Bourgogne, membre du Conseildes Jeunes de la Bourgogne et du Comité directeur du Club des jeunes pongistesde la Bourgogne. L’engagement, ça me parle !

LV : À l’issue de cette première séance de travail, quel est ton sentiment ?OB : Mon impression est très positive. Je connaissais certains conseillers, maisça a été pour moi l’occasion de découvrir de nouvelles personnes, avec qui jen’avais pas encore échangé. Je les sens tous très motivés, avec une belle énergie.Les thèmes de réflexion commencent à se dégager. Pour ma part, j’ai envie detravailler sur la présence, au sein de la future Maison de la Jeunesse et desÉtudiants, d’un interlocuteur privilégié pour orienter les jeunes dans leursdémarches de recherche de formation et d’emploi.

LV : Quels sont les autres projets sur lesquels tu te sens investi en particulier ? OB : Tout ce qui touche au marketing et à la communication me passionne. Ainsi,il m’a semblé naturel de créer, dès le lendemain de l’installation du CCJ, un grou-pe sur le réseau Facebook. Les conseillers sont évidemment invités à le rejoindre,mais il est également ouvert à tout le monde. C’est un formidable outil de com-munication, facile d’utilisation et très fédérateur : on peut y ouvrir des sujets dediscussion par thème, poster des photos, mettre un événement à l’agenda et invi-ter les inscrits à y participer, etc. Je suis à ce jour seul à l’administrer, mais s’il ya des volontaires parmi les conseillers pour le faire avec moi, ils sont les bienve-nus. Le principe est participatif.

Propos recueillis par Christelle Taczala

« Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort »

Le maire, Michel-François Delannoy, citant François Mitterrand lors de l’installation du CCJ le 7 novembre.

ILS SONT JEUNES, ILS ONT DES IDÉES…Le Conseil Communal

de la Jeunesses’engage !

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«J’ai toujours aimé avoir des res-ponsabilités et prendre la parole.D’ailleurs, depuis la 6e je suis délé-guée de classe. Alors quand aucollège on m’a parlé du CDJ, je mesuis dit que j’allais rencontrer desjeunes qui voulaient prendre desresponsabilités comme moi et quiavaient les mêmes centres d’intérêt.J’ai eu envie de les rejoindre.» Élue

par les délégués de classe de Saint-Gabriel, Anissa fait donc partie des79 adolescents siégeant au CDJ. Unmercredi par mois, Anissa regagnel’hémicycle du Département «à lamême place que les conseillersseniors, sauf que nous on peuts’asseoir un peu n’importe où !».Une expérience très enrichissantequi lui a permis d’apprendre «à

s’exprimer mieux, se poser, parlerplus fort et plus lentement pour êtremieux comprise. Ça pousse aussi às’intéresser à la politique et çapermet de se rendre compte qu’onpeut être compris par les adultes.

Mes professeurs me l’ont dit : j’aichangé. En bien.» D’ici trois ans,peut-être, la retrouverons-nous surles bancs du Conseil communal desjeunes de Tourcoing…

Nathalie Hausser

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Anissa Yekken : le jeune sens des responsabilitésScolarisée en 3e au collège Saint-Gabriel, Anissa Yekken fréquentele conservatoire où elle étudie le solfège et la flûte traversière.Mais l’assurance de cette jeune fille de 14 ans trahit son jeuneengagement : en septembre, Anissa entamait la seconde annéede son mandat au Conseil Départemental des jeunes (CDJ).Trop «jeune» pour siéger au Conseil Communal des jeunes deTourcoing, mais, forte de son expérience au sein du CDJ, elle aassisté à toutes ses étapes préparatoires.

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3 QUESTIONS À... l’administrateur-fondateur du groupe

Facebook «Conseil Communal de la Jeunesse (CCJ) de Tourcoing»

Oualid Bouchaïr, 23 ans, membre du CCJ

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7QUARTIERSNoël dans les quartiers

En décembre, tous les quartiers deTourcoing se sont parés de lumières ;des animations festives et solidairesont rythmé la fin de l’année… Pour

tous, associations, habitants, petits etgrands… l’esprit de Noël a soufflé.

Du 19 au 24 décembreDu Blanc Seau au Centre-Ville, en passant par la Bourgogne et laCroix Rouge, les 19, 21 et 24 décembre, la tournée du Père Noël estpassée par les marchés tourquennois. L’opération, lancée par laVille pour les promouvoir et les dynamiser, proposait aux clientsd’obtenir des tickets à gratter chez les commerçants. 600 jouets

étaient à gagner, les «heureux» perdants recevant du… chocolat !

15, 17 et 18 décembreLa Ville, comme chaque année, a organisé les traditionnels goûtersdans les écoles maternelles et primaires publiques et privées, ainsi que dans les crèches (sur la photo de droite : Câlin-Câline). Le Père Noël est venu les bras chargé de petits cadeaux. À voir leurs sourires et les étoilesdans leurs yeux, les bout’choux ont apprécié !

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Blanc Seau : le square François Mauriac illuminé

Marché de Noël rue de la Croix-Rouge organisé par le Centre social Marlière-Croix-Rouge avec l’Impro, le Secours populaire et Domino-Récré, le 8 décembre

Marché de Noël du Comitéde Vie Locale «Espoir» des

habitants du P.A.C.T deTourcoing, le 16 décembre

Marché de Noël place des Phalempins, organisépar l’association Phalempins solidarité et lescommerçants de la rue de Gand, le 19 décembre

Le 28 décembreLes jeunes du CAE Formation, soutenus par le Centre de Formation et de Prévention, le Conseil général du Nord et la Ville de Tourcoing ont organisé une collecte de jouets pour les enfants des foyers tourquennois de l’Aide Sociale à l’enfance. Les cadeaux leur étaientremis le 28 décembre, lors d’une fête avec goûter et spectacle. Un Noël joyeux et solidaire !

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Repris par Bruno Therin, Pastissimo pro-pose désormais des pâtes en cornets,servies avec des sauces inédites. Produitphare à base de crème de maroilles etd’épices, la «Tourquennoise» vous étonnera !En collaborant avec un traiteur italien,Bruno Therin veut améliorer l’offre. Et lesprojets fourmillent… Des livraisons d’en-treprises et une seconde ouverture àTourcoing sont prévues. De nouvellesembauches à l’horizon ! e

> Pastissimo, 3 place Victor Hassebroucq (03 20 27 46 58)

Repris par le propriétaire du DauphinArnaud Arens, le Café de Paris proposeune cuisine tournée vers le terroir avecun menu accessible et un service dequalité. Pour 2010, spectacles, soirées àthème et horaires élargis sont prévus,sans compter les expositions d’œuvresd’art que vous pouvez déjà admirer. e

> Café de Paris, 5 place de la République (03 20 26 47 16). Service traiteur à la demande

Janvier 2010

8 QUARTIERS

CENTRE-VILLE

CENTRE-VILLE

Ces jeunes-là ne traînent pas dans la rue… Ils tracent. Raphaël, Amine, Nassim,Sabry ou Anthony ont entre 13 et 17 ans et se déplacent dans la ville en utilisantdes éléments du décor, comme autant d’obstacles à franchir.

Une consommation inférieure à 65 kWh par m2

et par an au lieu des 150 habituels : c’est la per-formance énergétique que peuvent atteindre ceslogements, où les systèmes de constructionconjuguent ossature bois et «biomurs» et dontles équipements vont de la VMC double-fluxaux serres bio-climatiques en passant par ladouble isolation sur parois froides. L’opérationportée par Vilogia est une première à Tourcoing.Elle comprend la réalisation de 26 logementsen location, 18 T3 en semi-collectif, dontquelques-uns de plain-pied seront accessiblesaux personnes à mobilité réduite, et 8 T5 enindividuel. Si le bailleur a bénéficié de conditionsavantageuses pour acquérir ce terrain commu-nal, c’est que la Ville est fortement attachée audéveloppement de ces logements durables, peugourmands en énergie. L’offre en la matière ira

d’ailleurs crescendo : à l’angle de la rue des Villaset de la rue Solférino, Notre Logis construira 53logements collectifs du même type. e

Nathalie Hausser

> Pose de la première pierre au 1er trimestre 2010 ;début des travaux au cours du 1er semestre 2010 et livraison des logements en juillet 2011

La ville… spot ultime !

Une Tourquennoisechez Pastissimo

Gastronomie au Café de Paris

BBC : des logements diffusés sur les ondes durables…Des logements d’un genre nouveau verront le jour rue Jeanne d’Arc aucœur d’un quartier appelé à devenir «éco-quartier» suivant la volonté dumaire et les actions inscrites dans l’agenda 21 de la Ville. On les appelle«BBC», non pas comme la célèbre chaîne anglaise, mais pour «bâtimentbasse consommation».

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VIROLOIS

Artistes du déplacement urbain, gymnastesmontés sur ressort, on peut les voir bondir etmême s’envoler au Blanc Seau ou àl’Eurotéléport à Roubaix. «L’Acrobate»,«l’Homme Chat», «Passe-Partout», «Fluide»…Leurs surnoms en disent long sur les qualitésphysiques nécessaires au «Parkour», la disciplinequ’ils pratiquent depuis un an et demi et que legrand public a découvert grâce à David Belle etau film Yamakasi. «C’est un sport qui exigeendurance, agilité et rapidité, explique Raphaël.En hiver, on ne trace pas mais on fait de lamusculation pour progresser.» Du muscle etune technique sans faille. À l’instar des chats,dont on admire les sauts souples et précis, lesjeunes traceurs, récemment primés par leConseil général, savent retomber sur leurspieds, qu’ils ont dans tous les cas bien sur terre.

«Des accidents peuvent arriver. On a été initiéspar deux aînés et pour atteindre un certainniveau de confiance en nous, on s’entraîneénormément… Quand on voit d’autres jeunestenter de nous imiter, on a peur pour eux.»Accompagnés par l’Association AnimationPrévention Insertion (AAPI), ils aimeraients’exercer dans une salle de sports, avec un enca-drant… De quoi s’échauffer et pratiquer entoute sécurité. Repérés, ils sont les héros dedeux vidéos d’Anna-Katharina Scheidegger,une artiste du Fresnoy fascinée par leur universet ont été invités pour une démonstration à lasoirée des vœux du Maire aux forces vives.Adrénaline et sensations assurées. e

Christelle Taczala

> Blog : http://ultime-street-parkour-59.skyrock.com/

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L’Union, l’éco-quartier de 80 hectares au croisement de Roubaix, Tourcoing etWattrelos est en marche. Ses premières assises se sont déroulées à laRetorderie sur le site de la Plaine Image, le 5 décembre. Événement convivialet ouvert à tous, ce rendez-vous annuel permet de faire le point sur l'avancéedu projet avec les habitants, les élus, les promoteurs, les urbanistes, les entre-preneurs... Tout au long de l’année, les habitants participent à faire de l’Unionle symbole du «vivre ensemble» à travers les réunions de quartier et lesréunions à l’Atelier électrique. Plus d’informations www.lunion.org

Un bonhomme qui trinque avec une chopede bière, relié à un mouton par le fil d’unepelote de laine… La «statue» de l’Union ras-semble les symboles du quartier et évoqueson passé industriel (Terken et La Tossée).Réalisée au cours d’un atelier animé par unplasticien, sur une initiative de l’associationGénérations et Cultures, financée dans lecadre d’un du Contrat Urbain de CohésionSociale (CUCS), elle est le fruit de l’imagina-tion et du travail d’une dizaine d’enfants de6 à 11 ans des centres de loisirs de l’Épidèmeet de Gambetta. «Les enfants sont allés à larencontre des habitants du quartier et desanciens salariés de la Tossée, ont recueillileurs paroles, les objets-symboles et réaliséune vidéo, des dessins, des statuettes…»raconte Johan Vadomber, responsable desaccueils de loisirs du centre social Boilly.

Du 25 au 29 janvier, la compagnie théâtrale HVDZ associée aux plasticiens Cléa Coudsiet Eric Herbin sont en résidence à l’Épidème. Vendredi 29 janvier à 18h30, la restitu-tion de leur travail basé sur les interviews des habitants, la plupart des membres de l’as-sociation du quartier, sera projetée à l’Atelier électrique.

> Contact : Thomas Belmer, L’Atelier électrique, 118 rue de la Tossée (03 20 23 17 10)

«Ces Assises dont je conduis politique-ment la destinée marqueront chaqueannée la rencontre de tous les acteursconcernés et engagés dans la mise enœuvre de la réhabilitation de ce territoire,sa reconquête et son avenir. J'ai étéparticulièrement touchée aujourd'huide constater à quel point la mobilisa-tion, les attentes et les espoirs des popu-lations seront déterminantes pour laréussite de ce beau projet.»

Astrid Scharly, vice-présidente de Lille MétropoleCommunauté Urbaine Chargée de l'Agenda 21 et du Développement Durable, conseillère municipale de Tourcoing

QUARTIERS 9

Janvier 2010

Modelize,les vêtements prennent le large

L’Union, aujourd’hui et demain

Tous unis autour du totem de l’Union

Portrait #3 : découvrez un portrait croisé de l’Épidème

BOURGOGNE

Un thé à Mascara

BRUN PAIN

Depuis juin 2009, Modelize s’impose entaille XXL rue du Brun Pain. Une annéeaura suffi à madame Miraglia pour mûrirson projet de commerce de vêtementsféminins grandes tailles. Aidée par laBoutique de Gestion de l’Emploi, l’ex-secrétaire s’est lancée après trois ans dechômage dans le prêt-à-porter spécialisé,taille 42 à 60/62. e

> Modelize, 227 rue du Brun Pain (09 81 68 05 00)

Thé ou café  ? Quels que soient vosgoûts, vous trouverez votre bonheur ausalon de thé Le Mascara. Soutenu par laBoutique de Gestion et le Versant NordEst Initiative, le gérant, Fethi Hachloufpropose un lieu convivial aux habitantsdu quartier et à tous les Tourquennois.D’autant plus qu’une terrasse est envisa-gée. Vivement les beaux jours à laBourgogne ! e

> Le Mascara, 22, avenue Roger Salengro (03 59 05 93 43)

Avant de trouver sa place définitive dans le futuréco-quartier, l’œuvre inachevée trône aujourd’huidans le jardin du centre social, souvenir d’un important exercice de mémoire, particulièrementenrichissant pour Octavie, Jade, Valentin, Alizé et les autres… futurs adultes de l’Union. Demain.

SITE DE L’UNION

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Alors que se poursuit le débat sur l'identiténationale et que la municipalité installe unConseil Communal des Jeunes, il est utile derappeler quelques données fondamentales.

LAÏCITÉLa laïcité ne peut se réduire aux lois antica-tholiques de 1905 (heureusement tempéréespar la jurisprudence) et à la mise en placed'une quasi-religion républicaine. La laïcité estbien plus ancienne : antérieure au «siècle deslumières», elle est consubstantielle à la civili-sation occidentale et chrétienne : «Rendez àCésar ce qui est à César, et à Dieu ce qui està Dieu». La laïcité est fondée sur cettedistinction, où chaque partie reconnaît lasphère de compétence de l'autre.

IDENTITÉL'identité, elle, est liée à un peuple et à sonhistoire. Les données nouvelles, telles que laconstitution d'un ensemble supranational oul'existence de vagues migratoires très impor-tantes, ne doivent pas conduire à refuser auxpopulations anciennes les droits qu'elles tiennentde leur histoire, de leurs traditions, de leurhéritage grec et romain, de leurs racineschrétiennes. Les nouveaux arrivants doivent serappeler l'adage «À Rome fait comme lesRomains».

SOLIDARITÉCette dernière notion ressort beaucoup plus del'action individuelle que de l'action politique.Dans la sphère politique, la solidarité doitd'abord conduire à se préoccuper de noscompatriotes dans le besoin, de ceux qui ontperdu leur emploi, des sans-abris (avant les«sans papiers»), etc… Et si, au-delà de cettevertu de proximité, on veut faire plus, inquiétonsnous d'abord du sort des populations oubliéespar le «politiquement correct» : par exempleles chrétiens persécutés dans les pays oùs'applique la charia.

Avec Simone Bonnave, René Declercq et tousnos colistiers nous souhaitons que cesvaleurs progressent en 2010 et surtout quecette nouvelle année vous apporte santé,bonheur et joie.

Cette rubrique ouvre, pour chacun des groupes officiellement représentés au sein du Conseil municipal, un espace d’expression identique.Les opinions exprimées, dans les limites du respect de la loi, n’engagent que leurs auteurs.

GROUPE «UMP ET APPARENTÉS»

CONFIANCE ET DÉTERMINATION EN 2010

LAÏCITÉ - IDENTITÉ - SOLIDARITÉ POUR 2010 : PLUS DE SÉCURITÉ ET MOINS D'IMPÔTS À TOURCOING

2009, année noire, année difficile pournombre de Tourquennois avec hélas pertesd’emplois, chômage en hausse, fermeturesd’entreprises, baisse quasi générale duniveau de vie…. La crise est passée par là.

Année également difficile pour les financesde la ville. Un exemple, la crise immobiliè-re a amputé de 1,2 million d’euros nos res-sources alors que la solidarité envers lesplus démunis justifiait des efforts financierssupplémentaires.Mais dans ce paysage sombre et troublé, lesmouvements des grues aux quatre coins dela ville étaient aussi autant de cigognesannonciatrices d’événements heureux.

2010, place aux réalisations… tous azimuts,que ce soit dans le domaine du social, duservice, du logement, des bureaux, de laculture, des sports, d’aménagement d’es-paces publics dans le centre-ville, mais aussidans les quartiers… autant de signes d’unevolonté déterminée de transformer notreville, d’une confiance ancrée au cœur dansl’avenir de Tourcoing.

Notre groupe est solidaire et porteur detous ces projets et réalisations, source decréations d’emplois, d’amélioration ducadre de vie, de la qualité de vie, de l’imageet de l’attractivité de notre ville. Ils sont lefruit d’un travail collectif auquel nousapportons notre ambition et notre dyna-misme.

Nous sommes à votre écoute et grâce à elleà vos côtés, nous construirons ensemble leTourcoing de demain et donnerons à notreville l’impulsion qui lui permettra de retrou-ver sa juste place dans notre métropole.

Ensemble, remportons ce nouveau challenge

Et aussi, bonne année 2010, bonne année àvous. Beaucoup de petits bonheurs au quo-tidien. Bien dans votre peau, bien dansvotre ville en cette année dont on espèrequ’elle nous fasse oublier très vite 2009.

Basculer dans une nouvelle année est l’occa-sion de se projeter dans l’avenir.

Envisager une action municipale constructive,ouverte au débat sur les questions de fondqui animent le quotidien des Tourquennois,fait partie de nos souhaits. Conduire desréflexions qui débouchent sur l’améliorationde la vie de tous les concitoyens est un objectifque nous renouvelons.

Soulager tous les tourquennois d’une fiscalitélocale écrasante, permettre à tous les élèves etjeunes de la ville de disposer de locaux dequalité et d’activités culturelles et sportivesépanouissantes, faciliter les déplacementssous toutes ses formes dans la cité, faire ensorte que les aînés puissent accéder au modede vie qu’ils ont choisi, élaborer des projetsdans des dépenses raisonnées, de façon à ceque chaque personne s’y reconnaisse et ytrouve sa place, venir en aide aux énergiesentreprenantes, sont autant de points d’at-tention que nous saurons garder en tête.

La sécurité doit aussi être, enfin, une prioritémunicipale.Nous souhaitons que chaque jeune, chaqueadulte, là où il est, dans ce qu’il fait, risque larencontre vers l’autre pour pouvoir partagerl’écoute et s’enrichir de toutes les expériences.

Que nous puissions trouver dans les petitesjoies de tous les jours, la force de bâtir l’avenir,que nos vies toutes différentes puissent selaisser rejoindre par la volonté de construireensemble.Nous formons le vœu que chacun puisseengager sa liberté au service de ceux quil’entourent.

Nous souhaitons à tous une très heureusenouvelle année.

«LE MODEM,FORCE DE RÉSISTANCE

ET DE REPÈRES»

«À TOURCOING, LES FRANÇAIS D’ABORD.LE PARTI DE LA FRANCE»

Christian BAECKEROOTSimone BONNAVEConseillers Municipaux

Janvier 2010

10 TRIBUNE

Gérald DARMANIN - Éric DENOEUDDidier DROART - Bertrand LEGRAND Marie-Hélène LIARD - Alexandra MAREELJean-Marie VUYLSTEKER

Michel VAN TICHELENAdjoint au maire à l’économie et au centre-villeConseiller LMCUFrancis CATTEAUConseiller Municipal

Page 11: Label Ville N° 147

«Vous avez le mandat de ne pas nous laissertranquilles»  : voici les propos explicites duMaire, lors de l’installation du Conseil com-munal des jeunes, le 7 novembre dernier.

En effet, la citoyenneté ne se résume pas audroit de vote à 18 ans. C'est un mode de penséeet d'action que l'on acquiert au sein de safamille, à l'école, par ses activités de loisirs,sportives et/ou culturelles.

Soucieux de préparer les jeunes Tourquennoisà leurs responsabilités actuelles et à venir,mais surtout soucieux de les associer auxdécisions municipales qui les concernent, nousavons souhaité la mise en place d'un ConseilCommunal de la Jeunesse (CCJ).

Son objectif est de donner aux jeunesTourquennois, à travers cette véritable instancede concertation, un cadre de participation à lavie sociale et civique. C'est un lieu de discussions,de réflexions et de propositions pour lesjeunes Tourquennois.

Nous leur proposons de vivre la démocratie,en leur offrant la possibilité d'agir sur la villepar des projets qui leur tiennent à cœur,comme l’animation des soirées et de week-ends. Leurs propositions seront de véritablesmoteurs des politiques jeunesse de la ville.Nous avons par ailleurs des projets multiples,ambitieux et volontaristes pour notre jeunesse,la Maison de la Jeunesse et des Étudiants enun exemple fort. Mais ces projets ne pourrontse faire qu’avec la collaboration des jeunes duCCJ. Voici la conception de notre majorité dela concertation. Nous comptons sur euxautant qu’ils comptent sur nous. Le CCJ favo-risera le rapprochement entre les générations.Participer à la vie locale, s'impliquer auprèsdes citoyens, débattre découvrir le fonctionne-ment des institutions : voici ce qui attend lesjeunes conseillers du CCJ pour les deuxannées à venir.

«Que la ville devienne exemplaire» voilàl’ambition du groupe socialiste et républicainpour la jeunesse de sa ville.

Sofya GROULTConseillère Municipale déléguée aux Sports,Loisirs et à la Vie associative

Laurence GAIFFE Conseillère Municipale - Présidente du Conseil de quartier du Blanc Seau

11TRIBUNE

GROUPE«SOCIALISTES ET RÉPUBLICAINS»

GROUPE «L’ÉCOLOGIE, LES VERTS»

Janvier 2010

En ce début d’année 2010, le groupe «l’Écologie,Les Verts» vous souhaite une belle année, quivoit se réaliser vos rêves.

Mais si seulement nos gouvernants veulentbien entendre l’urgence climatique.

En décembre, alors que la prise de conscienceindividuelle se confirme et pousse chacun àlutter contre les émissions de gaz à effet deserre, les États échouent pitoyablement auSommet de Copenhague censé trouver unaccord sur ce sujet.

L’écologie n’est pas seulement une additionde gestes individuels ou un supplément d’âmeaux politiques actuelles. L’écologie, c’est unprojet de civilisation, pour entrer enfin dansle XXIe siècle.

Puis ce fut le Conseil constitutionnel quiannulait la Taxe Carbone qui devait entrer envigueur au 1er janvier 2010.

D’aucuns y ont vu un camouflet pour lesécologistes.Bien au contraire !

C’est parce qu’elle s’imposait brutalementaux particuliers et non pas aux gros pollueurs(industrie, finances) qu’elle a été jugée injusteet retoquée par les juges.

Europe Écologie et Les Verts, par la voix desa secrétaire nationale, Cécile Duflot, réclameque le montant de la future «contributionclimat énergie» passe des 17 euros prévusaux 32 euros recommandés par la commissionRocard, que l'ensemble des sources d'énergiesoient taxées, dont l'électricité, et que lesentreprises soient aussi visées par la taxe.

Il faut également que «l'intégralité du montantcollecté soit réaffecté à des dépenses d'écono-mies d'énergie (isolation, chauffage, transportsen commun) pour être socialement juste etbénéficier aux ménages qui en ont le plusbesoin.»

On ne fait pas d’écologie sans les écologistes !

PRISE DE CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE : LES PEUPLES EN AVANCE SUR LES ÉTATS !

LE CONSEIL COMMUNAL DE LA JEUNESSE

Avec courage et dignité, les salariés des entre-pôts de PIMKIE (Groupe Mulliez) à Neuville-en-Ferrain et Wasquehal, essentiellement desfemmes, se sont mis en grève à la veille deNoël. Ils sont sur la sellette pour rentabilitéinsuffisante.

Au piquet de grève, pendant plus de deuxsemaines devant leur entreprise, ils ont passédeux réveillons – j’ai eu l’honneur d’être invi-tée à celui du Nouvel An - dans le froid et laneige sur un trottoir avec parfois leursenfants, autour de palettes en feu pour setenir chaud.

L’empire Mulliez dégage pourtant des profitsfabuleux et a versé royalement des dividendesà ses actionnaires. Ceux-ci, il y a 1 an en pleinecrise mondiale, ont perçu, lors de la restruc-turation d’un de leur groupe DIRAMODE,45 millions d’Euros sous formes d’acomptessur dividendes.

Sollicités par plusieurs de ces salariés, ledéputé Alain Bocquet avec les élus commu-nistes locaux, de la communauté urbaine,s’est adressé à Monsieur Gérard MULLIEZpour qu’il renonce aux licenciements et exigerune table ronde avec les élus et les salariés.

Celui-ci n’a-t-il pas déclaré (lors du «WorldForum» à Lille) «Il faut faire passer l’Hommeavant le Fric» ?

Alain Bocquet a aussi écrit au présidentSARKOZY pour qu’il «commence par garantirl’emploi des 190 salariés de PIMKIE… vousavez le pouvoir d’État de libérer ces otages,malgré eux, de la course aveugle et effrénéeaux profits financiers des actionnaires dugroupe Mulliez». En effet, le Président venaitde déclarer vouloir «faire reculer le chômageet l’exclusion» lors de ses vœux pour 2010.

Pour la vie et l’avenir, avec mes camarades jevous souhaite une bonne année de lutte.

Dominique DE CLERCQ DANELPrésidente du groupe Communiste

GROUPE «COMMUNISTES,

RÉPUBLICAINS ET CITOYENS»

NOUVELLE ANNÉE DANS LE CHANGEMENT

Page 12: Label Ville N° 147

Janvier 2010

Label Ville : Vous avez pris cet été vos fonctions de directeur du centre hospitalier. Quel rôle, selon vous, un établissement comme celui-ci joue-t-il ?

Didier Nonque : On peut distinguer deux rôles : celui d’hôpital de proximité au service d’une population de 200 000 personnes, fonctionnant 24h/24 toute l’année et prenant en charge la plupart des pathologies et tous les patients, sans aucune distinction sociale ou économique ; et celui d’établissement de recours.Recours au niveau local, pour la réanimation parexemple ou la néonatologie, et recours au niveau régional, avec des pôles de référence comme le servicedes maladies infectieuses, les douze lits de l’unité diabète et infectiologie ou encore notre centre de luttecontre les infections ostéo-articulaires complexes. Ce sont des services de haute spécialisation.

LV : À nouveau directeur, nouveaux projets sans doute…quels sont-ils ?

DN : Un directeur qui arrive s’informe et réfléchit. Mes actions s’inscriront dans la continuité de cellesentreprises par mon prédécesseur, mais avec desinflexions et des nouveaux projets. Les axes de développement pour cette année sont l’ouverture d’un court séjour gériatrique qui représentera 3 millionsd’investissement et d’un hôpital de jour de médecine de 10 places ; le passage de 7 à 10 lits en soins palliatifset la mise en place d’une IRM de dernière génération et d’un 2e scanner. Nous allons aussi développer lescoopérations avec Roubaix, Lille, Mouscron et, pourquoi pas, le secteur privé ; améliorer globalementl’accueil et travailler sur le développement durable. Les hôpitaux doivent être exemplaires en ce domaine.

LV : Vous avez été classé 1er des hôpitaux de plus de 300 lits au niveau national pour la lutte contre les infections nosocomiales et avez reçu la lettre «A», la meilleure, pour celle contre la douleur. Comment recevez-vous ces bons résultats ?

DN : C’est le résultat du travail mené par les équipes de soins. Cela nous fait bien sûr plaisir et récompenseles efforts accomplis au bénéfice des malades. Et, surtout, cela nous encourage à poursuivre…

Propos recueillis par Nathalie Hausser

3 questions àLe

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i HÔTEL DE VILLEServices ouverts du lundi au vendredi de 8h à 17h30S 03 20 23 37 00i VitavillePour un meilleur cadre de vieS 03 20 233 300i Etat civilDu lundi au vendredi de 8h à 17h30iMAIRIES DE QUARTIERBourgogne :17, rue Claude Perrault S 03 20 01 37 07i Brun-Pain :96, rue du Brun Pain S 03 20 94 41 46i Blanc Seau :Maison des Services 285, bd Descat S 03 20 25 61 12i Flocon :27, rue de Strasbourg S 03 20 26 61 59i CCAS (centre communal d’action sociale)7, rue Gabriel Péri S 03 20 11 34 34

MAIRIEURGENCESà votre service

i Commissariat de police :6, rue de l’IndustrieS 03 20 69 27 27

i Police municipale :Rue de MeninS 03 20 36 60 19

i Pompiers :280, chaussée BerthelotS 03 20 68 96 00

iNoramu :S 03 20 27 34 34

i Centre anti-poison :S 03 20 44 44 44

i Drogue :S 03 20 54 78 50

i SOS amitié :S 03 20 55 77 77

i CLIRPA :S 03 20 69 40 40

i Enfance maltraitée(numéro vert) :S 08 00 05 41 41

i Alcooliques anonymes :S 03 20 24 08 75

i Alcool assistance la croix d’or du nord :S 03 20 32 81 99

i Ligue protectrice des animaux :S 03 20 70 69 20

i EDF dépannage :S 0 810 333 159

iGDF dépannage :S 0 810 433 059

i Eaux du Nord :(interventions d’urgence)

S 03 20 49 41 90

iEclairage public :S 08 00 88 04 54

SMUR ET SAMU 15POLICE SECOURS 17

POMPIERS 18

Pharmaciens de garde : s’adresser au commissariat de police rue de l’Industrie

12 REPERES

Didier Nonque,Directeur du centre

hospitalier de Tourcoing

C’est le nombre de passages recensés aux urgences du centre hospitalier de Tourcoingpour l’année 2009. Un chiffre en augmentation par rapport à 2008, qui avait enregistré40 824 passages (39 716 en 2007). Cela représente, en moyenne, plus de 115 passagespar jour, nombre qui atteint 140 et plus le week-end. 25 à 30 % concernent la pédiatrie.55 % des personnes ont moins de 60 ans ; 10 % de 60 à 80 ans et entre 5 et 10 % plus de80 ans. Les pathologies médicales les plus fréquentes sont les problèmes pulmonaires,cardiaques et neurologiques. Notons, enfin, qu’environ 10 % de ces passages débouchentsur une hospitalisation.

> Don du sangCette année, les conditions pour participerau don du sang ont été modifiées  : l'âgelimite est porté de 65 à 70 ans ; le nombrede dons passe de 3 à 4 fois par an pour lesfemmes et de 5 à 6 fois pour les hommes.

> Prochaines collectes le vendredi 19 février de 9h à 20h30 au complexe sportif Léo-Lagrange

42 86042 860

Page 13: Label Ville N° 147

Les 4 et 5 décembre8 000 euros pour le Téléthon… peut encore mieux faire !Malgré des centaines de bénévoles mobilisés et des animations tous azimuts, le Téléthon 2009à Tourcoing, notamment avec une nuit blanche en demi-teinte, n’a pas rempli toutes ses promesses. Le premier bilan de 8 000 euros n’est pourtant pas définitif. Reste le résultat dequelques associations, et puis la récupération de téléphones portables, toujours d’actualité. Car pour donner, il n’est jamais trop tard. (AT2D : 06 11 41 11 10)

Du 12 au 27 décembreCadeaux divers… Féerie d’hiver !Vitrines angéliques, village artisanal féerique, marché solidaire, spectacles et concerts… Grâcenotamment à la Ville et à l’Union commerciale ducentre-ville, le centre avait revêtu ses habits defêtes, et la météo aidant, pour quelques jours…son grand manteau blanc. Sur 1 000 m2 dominéspar une voûte lumineuse, les enfants se sont adonnés aux joies de la luge et du ski de fond…Animation gratuite, insolite et remarquée : le parcoursde boules géantes. Une fin d’année brillante !

Janvier 2010

CITE 13

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CITE14RESTAURATION SCOLAIRE

Pour célébrer un demi-siècle de vieassociative sur Tourcoing, la Maison desassociations édite un numéro spécialde son journal, Kiosque. Une mine d’in-formations sur cette grande aventurecollective et tous les bénévoles qui lafaçonnent depuis 50 ans. e

> Kiosque, n°46,est disponibledans tous lesbâtiments municipaux à partir de mi-janvier.

ASSOCIATION 50 ans de MDA

en 48 pages

Par délibération du Conseil municipaldu 17 décembre 2009, les tarifs envigueur de la restauration scolaire sontmaintenus pour l’année scolaire 2010-2011. Pour les Tourquennois demi-pensionnaires des écoles publiques dupremier degré, le repas varie de 1,50 €à 3,80 € selon le coefficient familial. e

Tarifs inchangés depuis septembre 2008

De New York à la rue du Moulin, musique toute !

CULTURE

Janvier 2010

Étonnant destin que celui du chanteur new-yorkais Rafee McCamery. DeManhattan où il a grandi à la rue du Moulin où il travaille aujourd’hui, comptezune trentaine d’années de carrière artistique et un succès au diapason.

Auteur, compositeur, interprète et producteurmais d’abord chanteur. Après avoir enregistré àNew York, avoir eu des hits classés en Espagneet au Mexique, avoir tourné en Europe, jouédans des salles prestigieuses comme le Châteletà Paris ou le Théâtre de Monaco, Rafee veutconquérir Tourcoing et notre région. «Je suisconnu partout. Aujourd’hui on a envie que çamarche ici aussi.» Objectif déjà atteint tant sapremière activité tourne à plein régime. GospelToday propose d’accompagner mariages,célébrations religieuses et festives en musiquegospel. C’est que Rafee qui chante le R’n’B, lasoul ou la pop vibre d’abord pour le gospel.«On propose un accompagnement musical cléen main. Une animation complète qui oscille

entre 600 et 1 200 euros la cérémonie.» Uneprestation professionnelle qui séduit déjà. Lecarnet de 2010 est déjà bien rempli. «Il n’y apas de petite prestation. Du Châtelet à unparticulier, on y met autant de cœur.» ResteMcCamery Productions, l’autre grande activitédu chanteur-producteur  : «Je recrute toujoursdes musiciens que je forme, que je suis…» Avecun objectif majeur à l’horizon de ce premiertrimestre : la création d’une comédie musicale,Gospel story, qui doit tourner aux Pays-Bas, enItalie, en Allemagne… et chez nous. e

Franck Leloir

> Gospel Today, McCamery productions, 109 rue du Moulin (03 62 52 52 45)

ARTISANAT

À métier rare, entreprise unique.Alexandre Jeanjean est le seul mouleur etbronzier d’art de la région. Et il vient de semettre à son compte. À 31 ans, ce Nancéend’origine, installé rue Abel Martin, a franchile pas en créant sa micro-entreprise.

«J’aimerai d’abord travailler avec des artistes quivoudront bien couler leurs pièces, reproduire leursœuvres, explique Alexandre, mais je m’adresse aussiaux particuliers. En tant que mouleur je peux aussicouler une main ou un pied de bébé en plâtre !» UnBTS fonderie (productique des alliages moulés) enpoche, sept ans comme fondeur dans une fonderie industrielle roubaisienne, des stages, et voilàAlexandre prêt à voler de ses propres ailes. Derrière lui l’année consacrée aux démarches adminis-tratives, les rendez-vous avec les banquiers. Il a pu compter sur 15 200 euros d’aide à la créationd’entreprise. Des prêts obtenus auprès de la VNEI (Versant nord est initiatives) pour un montantde 5 000 euros, Nacre 4 200 euros et 6 000 euros auprès des banques. Auxquels s’ajoutent 5 000euros d’apport personnel. «J’ai en projet la création d’une galerie. Mais d’ici là je suis ouvert àtoute commande. Qu’elle vienne d’artisans, de brocanteurs ou de décorateurs d’intérieur.» e

FL

> Alexandre Jeanjean, 3 rue Abel Martin (06 59 57 18 03 sur rendez-vous)

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Mouleur et bronzier démarre d’art d’art !

jeudi 25 février

à 18h30 à l’hôtel de villeCette séanceest ouverteà toutes et à tous

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Arc

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Label Ville : Face à l’urgence climatique, lesétats ont un rôle essentiel à jouer, les collecti-vités aussi. Selon vous, l’environnement est-ilsuffisamment au cœur des préoccupations dudéveloppement de notre territoire ?Le maire, Michel-François Delannoy : Lescollectivités organisent les transports, le loge-ment, l’habitat, l’environnement, lavoirie, etc. Elles jouent donc un rôleessentiel dans la préservation del’environnement, tout en étant auplus près des habitants. Au-delà dela prise de conscience, les collectivi-tés ont un défi à relever  : celui depercevoir autrement le développe-ment du territoire car elles en sontles premiers aménageurs. Parexemple, en matière de développe-ment économique, un domaine queje connais bien par ma délégation àla Communauté urbaine, onimplantait prioritairement les parcs d’activi-tés aux abords des autoroutes. Ce n’est plusla façon d’envisager le développement écono-mique aujourd’hui. Désormais, la plupart desactivités sont implantées là où les transportsen commun sont déjà présents.

LV : Comment cela se traduit-il à Tourcoing ?Le maire : Tourcoing fait figure de pionnieren mêlant une offre commerciale, tertiaire,sportive et culturelle en hyper centre. Avec sesespaces piétonniers, ses pistes cyclables et sesconnections métro / bus / tramway, notrecentre-ville n’a pas été pensé autour de la voi-

ture ! Bien avant l’éco-quartier de l’Union, onpeut voir le centre-villecomme le premier éco-quartier de Tourcoing !

LV : Peut-on réinventerdurablement la ville dedemain avec lescitoyens ?Le maire : Les com-munes sont les mieuxplacées pour mener untravail pédagogique

avec les habitants. Par leur comportement,leur déplacement, la maîtrise de leur énergie,ils portent leur part de responsabilité. Il fautles associer tout en résistant à ceux qui met-tent la voiture au cœur de leurs préoccupa-tions. C’est une démarche nécessaire pour

bousculer l’individualisme de quelques-uns.C’est comme cela que je ressens la manièred’aborder le sujet. Il faut poser le sujet commeune conquête de l’avenir et donc le présenterd’une manière positive et surtout moins cul-pabilisante.

LV : Quelles initiatives écologiques seront pro-chainement mises en place par la Ville ?Le maire : Mon ambition pour la ville, c’estqu’elle devienne auto-suffisante en énergied’ici 20 à 30 ans. Chaque bâtiment municipalrénové bénéficiera d’une réflexion pour éco-nomiser voire produire de l’énergie ou récu-pérer de l’eau. Premier acte : le remplacementdes 94 chaudières des bâtiments municipaux,pour un coût de 16 millions d’euros. Mais, ledéveloppement durable à l’échelle d’une villeest une démarche globale qui va bien plusloin que le bâti. Certaines sont moins specta-culaires que d’autres mais chacune pèse dansla réduction des gaz à effet de serre. Prenonsl’exemple de la e-administration qui permetd’économiser le déplacement des usagers.C’est un service rendu à la population… maisaussi à la planète.

Propos recueillis par Juliette Capet

Du 7 au 18 décembre, Copenhague a accueilli la conférence internationale des Nations Unies sur le climat,douze ans après le protocole de Kyoto qui fixait les premiers engagements de réduction de l’émission degaz à effet de serre. La question du développement durable s’invite dans toutes les décisions à prendre.Pour Tourcoing comme pour la Communauté urbaine, c’est le fil conducteur pour la mise en œuvre del’ensemble des projets.

Un nouveau modèlede développement économique,

social et écologique

Un nouveau modèlede développement économique,

social et écologique

Construites selon le respect des normes Haute Qualité Environnementale, les serres pédagogiques ont été distinguées par l’association Les Éco Mairesavec le Prix Territoria qui vient récompenser les initiatives innovantes de collectivités locales en matière d’environnement et de développement durable.

D'ici 8 ans, nous nous engageons à :b réduire de 25 % la

consommation d'énergiedans les bâtimentsmunicipaux

b réduire de 25 % les émissions de CO2

b utiliser au moins 20 % d’énergies renouvelables

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16 CITE

Janvier 2010

2E FORUM JOBS D’ÉTÉà vos CV, prêts, partez !

Ni le volumineux Michelin,ni l’estudiantin Ch’ti. «LePasseport gourmand est unsésame qui ouvre 56 restau-rants et 16 lieux culturels.C’est d’abord une affaire dedécouverte et de plaisir»

COMMERCE

Par ici la balade gourmande !

DÉVELOPPEMENT DURABLE

EMPLOI

Luc Butez, éditeur du Passeport gourmand Nord, présente son petit livre rouge comme un carnetd’adresses haut de gamme, de Dunkerque à l’Avesnois, avec la métropole lilloise pour cœur decible. Une grande carte avec un prix moyen de 45 euros le repas, par personne. Mais ce guide sedistingue aussi par sa formule de remises. De moins 50% pour deux personnes à moins 20%pour six, sur l’addition établie dans les adresses référencées. «Le passeport est vendu 60 euros etil est valable un an. Mais en un repas il peut être payé ! Il porte potentiellement plus de 3 500euros de remise…», explique son auteur qui a déjà séduit 3 000 lecteurs en 2008. Parmi lesrestaurants dignes de confiance de l’édition 2010/11, on notera les trois tourquennois LeParadoxe, L’O à la bouche et Orchidée Thaï. Créateur des éditions Culbuto pour son passeport,Luc Butez attaque sa 8e année à Tourcoing. Et il pense secrètement éditer un jour les notesque ses inspecteurs gourmands et surtout ses lecteurs lui remontent, selon la «règle des4A», accueil, ambiance, assiette, addition. Et si l’éditeur se voyait critique culinaire… e

Franck Leloir> Le Passeport gourmand - Editions Culbuto, 52/54 rue de Roubaix (03 20 26 27 97)

www.passeportgourmandnord.com

Vous voulez consommer et épargnerautrement  ? Rendez-vous à la Maisonde l’Emploi jusqu’au 5 février. Desphotographies y seront exposées, et desateliers vous présenteront des modesd’épargnes solidaires. Épargnants, créa-teurs d’entreprise et consommateurspourront ainsi penser l’économie diffé-remment. Première d’une longue séried’actions de sensibilisation, cette exposi-tion s’inscrit dans le Plan de l’économiesociale et solidaire de la Ville. e

> Maison de l’Emploi, 21 rue des Ursulines(03 20 28 82 20) - www.emploi-tourcoing.frOuverture exceptionnelle le samedi 23 janvier. www.finansol.org

«C’est l’énergie renouvelable qui asauvé notre société et offre debelles perspectives pour 2010». Cesmots sont de Sylvain Bonenfant, gérantde Batitec, société spécialisée dans l’énergie solaire.

Pour preuve, Batitec a embauché dix per-sonnes en 2009. Cette PME de vingt salariésa trouvé un second souffle dans le développe-ment durable, alors que sa vocation premières’appuyait sur la menuiserie PVC pourl’habitat. Batitec compte désormais sur sonproduit phare pour rebondir : la dépendancesolaire. Un chalet de jardin destiné auxparticuliers qui offre un volume de range-ment de 15 à 20 m2 et surtout, innovation,producteur d’énergie électrique grâce à sespanneaux photovoltaïques sur le toit. Unedépendance tout en bois, garantie 20 ans. Unpari 100% écologique. «Nous proposonsdeux modèles de chalets, de 16 000 à 22 000euros, coûts d’installation compris. Avec lesaides locale et régionale et le crédit d’impôt,

un couple avec deux enfants ne paiera que30% de l’installation, soit environ 5 000euros pour notre premier modèle déposé,explique Sylvain Bonenfant. Comme en plus,l’électricité produite est revendue à EDF àraison de 1 000 euros minimum par an, ladépendance solaire est amortie en cinq ans».Le calcul s’avère payant tant pour Batitecque le consommateur… et l’environnement.Batitec affiche déjà son ambition pour 2010 :orienter l’activité vers les enseignes de lagrande distribution déjà convaincues parl’intérêt tant économique qu’écologique dudéveloppement durable. e

Franck Leloir

> Batitec, 200 rue de Roubaix (03 20 65 12 68) [email protected]

FinAnsol : quand les financesdeviennent solidaires

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

Soleil gagnant

pour Batitec

Vous êtes jeune et recherchez un emploisaisonnier ? Alors réservez votre 9 février,de 8h30 à 17h30 ! La Maison de l’Emploi,en partenariat avec la Mission locale et laVille vous fera rencontrer des recruteursde divers secteurs (commerce, tourisme,animation…). En plus des opportunitésd’embauche, vous pourrez vous inscrireau premier stage du Brevet d’aptitudeaux fonctions d’animation (coût duBAFA : 225 euros ). Ainsi vous serezprêts à travailler cet été ! e

> Renseignements : Maison de l’Emploi, 21 ruedes Ursulines (03 20 28 82 20) www.emploi-tourcoing.fr

Page 17: Label Ville N° 147

Dans le salon de la maison de retraite Les Acacias, une fois par mois, ungroupe se réunit pour évoquer la maladie d’Alzheimer. Ici, les «aidants»viennent pour témoigner, partager, trouver des réponses, mais aussi unpeu de réconfort, dans ce qui reste une épreuve lourde et difficile.

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Janvier 2010

SENIORS

En France, près d’un million de personnes sont touchées par cette maladie. Et pour chaquepersonne malade, de trois à cinq se retrouvent directement impliquées dans sa prise en chargeau quotidien. «Mon épouse Jeanne-Marie et moi venons pour mon père. Au décès de ma mère,nous avons dû faire face. Ce n’est pas tous les jours facile et on ne sait pas si l’on fait toujoursbien» raconte Jean-Luc. «Je viens trouver des conseils, car j’ai souvent peur de contrarier mabelle-mère» poursuit Véronique. «Mon épouse a déclaré la maladie, confie Gilbert. Je suis doncle ‘cursus’ : visite au Clirpa, participation à ce groupe… Je m’informe pour la suite.» Animépar le psychologue Arnaud Nestor et une infirmière, ce groupe d’informations et de soutienfait partie des actions collectives mises en place par le Centre Local d’Information et deCoordination (Clirpa), financé cette année notamment par la Fondation DOMOTI, sousl’égide de la Fondation de France. Un dispositif parmi d’autres pour accompagner les

personnes concernées par Alzheimer. «Nous avons définiun programme pour l’année, avec des thématiques ciblées.La participation est gratuite et chacun peut venir enfonction des sujets qui l’intéressent.» e

CT> La prochaine rencontre a lieu le vendredi 29 janvier.

«Comment vivre avec un proche atteint de la maladied’Alzheimer ?» Renseignements au Clirpa, 15 rue de la Bienfaisance, 3ème étage (02 20 69 40 40).

SANTÉ

ENSEMBLE POUR UNE VILLE PLUS PROPRE

CITE

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SORTIR SES POUBELLES oui…mais au bon momentIl arrive que des poubelles soientprésentes sur la voie publique à desmoments où elles ne devraient pas s’ytrouver, parfois plusieurs jours avant ladate de collecte, voire, comble de tout,loin de tout domicile («déchetteriesauvage»). Chats et chiens errants ontalors tout le loisir d’éventrer les sacs,répandant ainsi sur la chaussée des détritusqui salissent nos rues… sans parler desproblèmes d’hygiène. Afin que nos trottoirsne soient pas inutilement encombrés, ilest important de laisser les conteneursdans les rues le moins longtemps possible,pour le bien-être de tous et plus particu-lièrement des piétons. Les poubellesdoivent être sorties au plus tôt la veilleau soir du jour de ramassage et doiventréintégrer les espaces privés aussitôt la

collecte effectuée. Tout manquement àcette règle peut entraîner une amendeallant jusqu’à 750 euros*. Merci de votrecivisme et de votre compréhension. Il enva de la qualité de notre cadre de vie etde l’image de notre ville. e* Article 20 de l’Arrêté municipal de 2006

> Délivrance des récipients et jours de collectedans votre rue : www.esterra.fr ou 0 825 12 59 62 (0,15 € la minute depuis un poste fixe)

Des douceurs et du cœur…un bon début d’année !Cette année, en plus des 650 résidents des résidences pour personnesâgées du CCAS, des bénéficiaires du portage de repas à domicile ouceux fréquentant les foyers-restaurants, 4 280 seniors s’étaient inscritspour le présent de nouvelle année de la Ville.

Alzheimer ou troubles apparentés : un groupe pour soutenir les «aidants»

«Ah ça fait chaud au cœur !» Micheline, 77 ans et son époux Jean Deweer, 75 ans ne bou-daient pas leur plaisir à l’ouverture des colis offerts par la Ville aux Tourquennois de plusde 70 ans pour la nouvelle année. «L’année dernière, nous avions déjà beaucoup appréciécette attention», poursuivent les septuagénaires découvrant avec gourmandise lessurprises retirées à la salle polyvalente de la Croix Rouge. De la poule sauce crémeuse aux

morilles, un jus de pamplemousse, des truffes au chocolat, des pâtes defruits, des gaufres et des galettes : «Des produits de

très bonne qualité ! soulignent les deux retraitésen chœur. Sans oublier le nouveau Guide LoisirsSeniors !…» Une lecture appréciée par ces retraités

toujours en mouvement. «Avec cinq enfants,seize petits-enfants et cinq arrière-petits-

enfants… on est obligés de suivre !» souritMicheline, heureuse de pouvoir recevoirles membres de sa famille dispersée,autour d’un pain-surprise à l’occasiondes vœux. Une résolution pour 2010 ?«Poursuivre nos activités (atelier-mémoire, gymnastique, jeu Pyramide,scrabble…) et nos sorties !» e

Christelle Taczala© C

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Pour toutes les personnes ayant desdifficultés à se déplacer et désireusesd'accomplir personnellement leur devoirélectoral, la mairie met en place unservice de transport, le jour du scrutin,les dimanches 14 et 21 mars. e

> Renseignements : service des élections (03 20 23 37 18 ou au 03 20 23 37 00)

ELECTIONS14 et 21 mars,

dates des électionsrégionales

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18 CITE

Janvier 2010

LOISIRS

LAÏCITÉ

CULTURE

ANIMATION

Jean-Paul Scot est historien.Son dernier ouvrage a pourtitre une formule de VictorHugo, L’État chez lui, l’Églisechez elle, Comprendre la loide 1905 *. Il a donné uneconférence lors des assisesde la laïcité, le 9 décembre, àl’invitation du Comité tour-quennois d’action laïque.

Label Ville : Quel éclairageapporte votre livre sur l’histoire de la sépara-tion des Églises et de l’État ?Jean-Paul Scot : La loi du 9 décembre 1905n’a pas été une loi de combat contre la reli-gion, mais une loi d’apaisement. Les archivesparlementaires prouvent que la séparation aété conçue comme une double émancipation,de l’Église affranchie du contrôle de l’État, del’État libéré de toute emprise religieuse.

LV : Comment définissez-vous la laïcité ?J-P S  : Ce n’est pas une idéologie antireli-gieuse ou un athéisme d’État. Elle est fondéesur trois principes  : liberté de conscience,

égalité des droits de tousles êtres humains, et néces-saire séparation de la poli-tique et de la religion. UnÉtat laïque doit garantir àtous la liberté de croire oude ne pas croire, traiter àégalité croyants etincroyants et permettre àtous d’exprimer leurs

opinions spirituelles, agnos-tiques et athées. En démocratie,

tout le droit doit être défini sur les droits del’homme et du citoyen, pas sur des préceptesreligieux à imposer, même à ceux qui n’yadhèrent pas. La laïcité est donc un idéalmoral d’émancipation des femmes et deshommes, et un principe d’organisation de lasociété permettant à tous de vivre ensemblepar delà les différences, dans le respectmutuel. e

* Points Histoire, éd. Seuil

Propos recueillis par Jean-Michel Caillat

Platée, vous connaissez  ? Non  ? C’estpourtant le dernier opus de Jean-ClaudeMalgoire, directeur de l’Atelier lyrique.Vingt ans après le succès phénoménal del’opéra du même nom, l’Atelier rééditele CD pour le plus grand bonheur de sesinconditionnels. Ces derniers ne sontd’ailleurs pas en reste en cette fin d’an-née. Le film Jean-Claude Malgoire : un chef

sans baguette a en effet été diffusé surWéo le 10 décembre dernier. e

> CD en vente à l’Atelier lyrique, 28 euros88 Boulevard Gambetta (03 20 26 66 03)

«Mais nous n’arrivons pas à leurs che-villes. Nous sommes tout petits par rap-port à eux… des ‘gueux’ quoi…» souffleNicolas, président de l’association «LesGueux». En bons fans, ils ont décidé delancer leur… fanzine. Sorti en février 2009, len°1 offre ses quarante pages à des dessina-teurs en herbe, comme eux. Sous les pseudosde Crading, Gogolin et Manufact, ils signentdes planches inspirées qui respirent la pas-sion. Le recueil a été tiré à cent exemplaires etils y ont mis de leur poche (700 euros) et deleur temps, mais ne se sont pas arrêtés là, s’in-vestissant sans compter dans le montage de ladeuxième édition de l’exposition «Une bédépresque parfaite». Au lycée, du 27 novembreau 16 décembre, elle mettait en lumièred’illustres illustrateurs, Mohamed Aouamri etLaurent Libessart. Ateliers, conception depanneaux d’expo par des élèves en CAP

Signalétique Enseigne et Décor, concours debd sur le thème du dérèglement climatiqueouvert aux lycéens, réalisation des trophéesen verre sablé par des élèves en CAP Arts etTechniques du Verre… la manifestation àvocation culturelle et pédagogique était ambi-tieuse et fédératrice. Quand le lycée s’ouvreaux artistes, initie des rencontres et confirmedes vocations… un bel élan ! e

Christelle Taczala

> Quand le lycée s’ouvre aux artistes. Cycle d’expositions au lycée Le Corbusier, 80 rue desPiats (03 20 24 30 07). Janvier : Stéphane Mériaux(peinture) ; février : Association Terre Onor (poterie) ;mars : Sylvianne Léger (sculpture)

J-C Malgoire dans les bacs

Hum, la bonne odeur des gaufres… Ah,du nougat  ! Et les barbes à papa  ! Çavous rappelle des souvenirs d’enfance ?Du 6 au 21 février, la traditionnelle foired’hiver est de retour sur le parvis del’Église Saint Christophe pour le plusgrand bonheur des forains. Et desTourquennois, qui pourront profiterd’attractions hautes en couleur et ensensations. Autos tamponneuses, manèges,peluches et musique vous feront tournerla tête. Ambiance assurée durant toute lapériode des vacances scolaires : de quoioccuper petits et grands… e

Fête foraine : saint Christophe décroche le pompon

Liberté + Égalité + Fraternité = Laïcité

«Le Corbu» s’ouvre…les lycéens aussi !

Damien, Nicolas et Emmanuel(absent sur la photo) sont inscritsen bac professionnel «communi-cation graphique» au lycée LeCorbusier. Tous trois passionnéspar le 9e art, leurs modèles ontpour nom Didier Tarquin, DimitriArmand ou Juanjo Guarnido.

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aman déléguée, maman animatriced’ateliers dans les maternelles…«tout ce dont une école peut avoir

besoin», sourie-t-elle : il y a longtemps déjàque Marie-Caroline Toulemonde offre auxautres les heures qu’elle ne consacre plusau travail. Marraine d’un petit garçonsénégalais dont elle finance la scolarité etqu’elle part rencontrer «là-bas», elle estaussi à l’origine, dans ce même village debasse Casamance, de la création d’uneclasse de maternelle. Et c’est justement auretour d’une de ses visites au Sénégal queMarie-Caroline a choisi d’élargir au niveaulocal son investissement : «aider les gensau bout du monde c’est bien, et il fautcontinuer. Mais au bout de sa rue, il y aaussi des personnes dans le besoin.»

Quand on a du temps à donner et suffi-samment de générosité pour le faire : decette réflexion aux Restos du Cœur, il n’ya plus qu’un pas à franchir. «Ici on se sentvraiment utile. On échange avec les bénéfi-ciaires, on écoute. C’est très important.»Fidèle bénévole des Restos, où ses enfantsl’accompagnent même durant les vacancesscolaires, Marie-Caroline a eu envie d’allerplus loin encore en s’intéressant aux bébéset à leurs mamans. «Je voulais leur offrirun endroit à eux, à l’abri du bruit et dustress, et où les mamans puissent se poserelles aussi, prendre un café. Nous avonsbeaucoup échangé sur le sujet avec JeanPétillon, nous avons mûri ensemble le pro-jet qui s’est concrétisé cette année.»De la naissance jusqu’à 18 mois, tous les

enfants des centres de Tourcoing peuventprofiter de cet espace installé au Pont-Rompu, un espace douillet avec tout ce qu’ilfaut de tapis colorés et de peluches. Lesmamans enceintes y sont aussi accueillies.«Nous leur donnons des petites choses enprévision de la naissance, et nous les invi-tons à revenir ensuite.» Petits pots, lait,couches, produits d’hygiène, jouets, vête-ments (un pour le jour et un pour la nuit)sont maintenant disponibles aux «Restosbébés». «Chaque mardi, nous recevons enmoyenne entre 15 et 20 mamans et avons leprojet d’ouvrir le vendredi également. S’ilaboutit, c’est que nous aurons réussi !» e

Nathalie Hausser

> Les Restos bébés, rue Racine (ancienne écoleClémenceau), sont ouverts le mardi de 9h à 11h30

«Vous venez faire un

portrait de Marie-Caroline ?

C’est simple, il tient

en trois mots : un

gros cœur.» L’hommage

de ses deux «collègues» des Restos,

bénévoles tout comme elle, est

sans équivoque. Début décembre,

Marie-Caroline Toulemonde a donc

entamé sa septième saison aux

Restos du Cœur de Tourcoing. Mais

cette année résonne pour elle de

manière un peu particulière, car

elle inaugure les «Restos bébés»,

premiers du genre dans la métropole.

M

REGARD

Janvier 2010

Marie-Caroline Toulemonde

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VEILLÉE PATOISANTE

Janvier 2010

20 RACINES

I paraîtrot, d'après chin qu'in raconte,Qu'parler l' patos, cha n'est nin beau du tout;I n' d' a gramint qui s'prenn't' pou du beau monte,I n'veutt' nin qu'i seuch' parler pa tertous.Mais, heureus'mint qu'y-a des gins pou l'définte,Mêm' si pour cha, faut s' donner gramint d' ma !Mais, heureus'mint qu' pou l'aimer et l'comprinte,Les Patoisants sont toudis là ! (bis)

I sont tertous fin firs ed' leu parlache,Qu'i seuch'te d' Lille, d' Roubaix o bin d' Tourco !Pour euss', i n'a rin d' pus beau qu' leu lingache,Et cha, i z'ont nin peur de l' dir' bin haut.Leu z'accint i-a in p'tit goût d' chuch'mourette,Ch'est bin normal et y-a pos d' ma à cha !Pou que l' patos i seuch' souvint d' la fête,Les Patoisants sont toudis là ! (bis)

Pou l' bonn' humeur, cha, in peut vraimint l' dire,Les Patoisants, ch'est pos des bonnets d' nut !Pou chin qu'i est d' bin s'amuser et d' rire,Les Patoisants i n' s'arrêtt' rottent pus !Dins les soirées, pour pousser l' tchansonnette,I n' y-a personne pou les batte à ch' jeu-là !Dins les veillées, pou dir' des garlouzettes,Les Patoisants sont toudis là ! (bis)

Dins les bantchets, faut les vir à l'ouvrache :Pour el' djaîté, i n'ont pos leu parel ;Pou berlaffer des frites et des couqu'baquesEt boire in.n' bire, i sont tout in foufelle !Et tchand qu'i s' treuf't' su in.n' terre étringère,Pou s'arconnoîte et dir' les mots pou cha :Les "Ti", les "Mi", les "Mopère", les "Mamère",Les Patoisants sont toudis là ! (bis)

L'patos, dins l' temps, i-avot ses grands poêtes.Mêm' disparus, i sont toudis vivants;Les Patoisants, cha n'est pos d'z oubliettes,I continut't' su les pas des pus grands :L'Broutteux, Simons et l' père d' Cafougnette,Bodart-Timal, ceuss' d'ichi et d'là-va !Pou que l' Picard i-euch' acor' ses «Bell'-Lettes",Les Patoisants sont toudis là ! (bis)

Déchimpe 1994

Une chanson d'Anne-Marie DEROUSSENsur une musique de Charles Bodart-Timal

Les Patoisants sont toudis là !

� P A T R I M O I N E �

ugène et Valentine est une œuvreemblématique et énigmatique dela donation Eugène Leroy.

Emblématique, car elle nous informe surle travail de l’artiste et son retour perma-nent à l’ouvrage. Énigmatique, car au-delàde l'apparence du portrait traditionneld’un couple apprêté qui semble maladroi-tement s’avancer vers nous, cette femmeet cet homme qui nous font face, sontrévélés à travers une facture, un style, unetechnique, hétérogènes. Les visages sontlisses, dessinés, presque décrits par le pin-ceau de l’artiste tandis que le fond quiparticipe par son abstraction à renforcerla projection des visages au premier planest grumeleux, chaotique. Les couchesque le peintre a appliquées se superposent :ici une strate de brun soulignée là par unrouge vif qu’un éclat de blanc vientappuyer… tout n’est plus alors que cou-leur. Eugène Leroy a conservé toute sa viece tableau mais il ne l’a pas simplementpréservé : sans relâche il y est «revenu», iln’a cessé d’y penser, il n’a cessé de le rec-tifier et tenté ainsi de le parfaire, de luidonner ce supplément d’âme si difficile àtransmettre en peinture. Eugène Leroy

avait une insatisfaction mesurée maisconstante face à son œuvre. Et c’est cequi rend si énigmatique ce double por-trait, car le peintre n’a pas seulementtenté de reproduire des visages, desfigures de l’intimité (sa femme et lui mêmeen l’occurrence). À travers eux, il éprou-ve l’essence même de son expérience,celle du peintre naturellement, et peut-être avant celle-ci, celle de l’homme faceà son miroir. Ainsi Eugène et Valentinenous regardent-ils comme nous les regar-dons. Ils finissent par nous parler denous-mêmes, de notre être le plus pro-fond, de nos aspirations et de nos fragili-tés. Dans leur timide silence, qu'ils sontbruyants ! e

Yannick Courbès

> Tous à l’atelier ! Chaque 1er dimanche du mois de 16hà 17h, venez expérimenter en famille différents médias à deux, quatre, six, huit mains… dès 5 ans et sansréservation.

> Visite guidée découverte. Chaque dimanche de 16h à17h (sauf jours fériés et 1er dimanche du mois), déam-bulez dans les salles du musée à la rencontre de sonarchitecture, de l’histoire de ses collections, du labora-toire Eugène Leroy et des expositions temporaires.Pendant votre visite, vos enfants sont accueillis pourun atelier d’arts plastiques, dès 5 ans, sans réservation.

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Eugène Leroy, une donation, une œuvre [1/6]

Eugène et Valentine,1935/1985

L'exposition centenaire de la naissance de l'artisteEugène Leroy (né en 1910 à Tourcoing, décédé en 2000 à Wasquehal) se déroulera à compter du 10.10.2010 au Musée des Beaux-arts. En avant-première de cet évènementphare de la vie tourquen-noise en 2010, nous vousproposons de découvrirchaque mois dans votreLabel Ville l'une des œuvres de la donation reçue en juillet dernier par la Ville de Tourcoinggrâce à la générosité desenfants de ce peintre internationalement reconnu.

Eugène Leroy, Eugène et Valentine, 1935/1985, huile sur toile, 100 x 81 cm

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Classée 10e sur 14 à l’issue des matches aller, l’équipe des seniors masculins de la Saint-Michel Basket n’apas à rougir pour sa première saison en Nationale 2.

«Nous sommes loin d’être ridicules, juge Nicole Delcourt, présidente de la SMB.Quand nous perdons, c’est de quelques points, face à des formations dont certaines des-cendent de N 1.» Et parfois après avoir mené la partie, pour lâcher dans les dernièresminutes. Une question d’expérience, de travail, mais aussi de moyens : «Nous sommescomplètement amateurs, alors que certaines équipes sont semi-professionnelles, avecdes budgets en conséquence et des joueurs d’un autre gabarit !». Se félicitant de la pré-sence de «partenaires financiers fidèles», Nicole Delcourt travaille à en convaincre denouveaux. En attendant, «il faut se construire, asseoir les bases». Le recrutement* ad’ailleurs été raisonnable, puisque sept joueurs de l’équipe montée de N3 sont restés.La présidente reste sereine, et attachée aux valeurs de la SMB : «Nous demeurons unclub familial, où chacun trouve sa place. Il n’y a pas d’un côté la grande équipe, et del’autre côté tous les autres». Ce qui n’empêche pas l’équipe de viser le maintien : «Lesjoueurs tiennent le bon bout. On sait ce qui n’a pas été, on y travaille». e

Jean-Michel Caillat

> * Moïse Diamé, 23 ans, 2,06 m, un Villeneuvois qui jouait en N 2 à Calais ; Olivier Gnahoré, 28 ans, 1,92 m, anciendu club de retour après un passage à Orchies, qui retrouve son frère dans l’équipe ; Salim Zougar, 19 ans, 1,86 m,joueur de prénationale à Dorignies, un jeune repéré et suivi par l’entraîneur, «qui a du potentiel».

Janvier 2010

SPORT 21

Plus HAUT

Samedi 5 décembre Boxe anglaiseDans un Palais des Sports remis à neuf, cadets, juniors et seniors étaientvenus décrocher une place en finale du championnat des Flandres et doncleur qualification pour les championnats de France de boxe anglaise.

La Nationale 2 va bien à la Saint-Michel Basket

Samedi 19 décembre Sport adaptéDepuis trois ans, le comité départemental Sport adapté du Nordet le Tourcoing Handball organisent des journées d’initiation auhandball pour adultes, salle Rita Gérard. Au programme de lajournée de décembre : ateliers, tournoi amical et pot de l’amitié.

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Mercredi 23 décembreVolley-ball Le TLM s’est offert un beau cadeau de Noël en battant ParisVolley par trois sets à un. Le public était au rendez-vous pourle dernier match à domicile de l’année 2009. Les agendas2010 des télémistes encore en lice en Coupe d’Europe,Championnat et Coupe de France sont déjà bien remplis.

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Plus FORT

22 SPORT

Thierry Fortané, ou le rapprochement des parallèles

Plus VITE

Ancien joueur, arbitre, entraîneur de volley, titulaire d’une maîtrised’éducation physique… Formateur, diplômé de Sup de Co, directeurcommercial, chef d’entreprise… Pour Thierry Fortané, président duTLM depuis juillet dernier, le monde du sport et celui de l’entrepriseont tout à gagner à mettre en commun leurs valeurs.

Sa vie aurait pu tourner autour du rugby : arrivédu Sud-Ouest à 13 ans, alors que son père, rece-veur des postes, est muté dans le Nord (toute res-semblance avec un film célèbre serait purementfortuite), l’adolescent connaît à peine l’existencedu volley-ball. Très vite, sa taille - 1,83 m  - lepropulse dans l’équipe où joue un de ses copains.C’est donc dans ce sport, «le seul dans lequel unjoueur n’a pas le droit de toucher la balle deuxfois de suite», qu’il forgera l’une de ses convic-tions : «Seul, on ne peut rien». Thierry Fortanéconsidère le sport comme un vecteur d’éducationet d’éthique. Il comprendra, en découvrant l’in-suffisante qualité des relations humaines quirégissent souvent le monde du travail, que lesdeux univers, qui évoluent en parallèle, sont faitspour se rencontrer. Le déclic se produit en 1987 :à 27 ans, après quatre ans à la tête du centresportif omnisports des Girondins deBordeaux, mais sans visibilité sur sonavenir, il change de voie et se retrou-ve chez Damart, où son profilséduit.

«Rien n’est une fin en soi»

Et, «Depuis, il ne s’estpas passé une annéesans que je suiveune formation», dit-il. De fil en aiguille,rattrapé par son goûtpour «l’éducation, latransmission», il intègre un cabinetde formation d’envergureinternationale, dont ildirige le bureaulillois. Il yr e s t e

sept ans, bénéficiant de quarante jours de for-mation par an, et travaille sur la synergied’équipes  : «On faisait sans cesse référence aumonde du sport, j’ai eu envie de passer de lathéorie à la pratique». Il crée Kaléidosport, «pas-serelle» entre les deux mondes. Après avoir«amené le sport vers l’entreprise», il tente la réci-proque : en 2004, il propose au TLM de prendreen charge l’accompagnement de la cohésion del’équipe première. Appelé au directoire en 2006par Carlos Do Novo, qui annonce alors sonintention de n’accomplir qu’un mandat de troisans, Thierry Fortané présente fin 2008 son pro-jet de «club citoyen» à Michel-FrançoisDelannoy, président du conseil de surveillancedu TLM : on connaît la suite. Sa motivation ? «Ilfaut avoir un projet, des convictions fortes, et nepas renoncer au premier coup de vent. Mais rienn’est une fin en soi  : tout est une étape dequelque chose.» e

Jean-Michel Caillat

Volley-ballChampionnat

de France ligue A

phase régulière du TlM

CALENDRIER

19/01 : TLM / Poitiers à 20h30/01 : TLM / Nice à 20h19/02 : TLM / Cannes à 20h17/03 : TLM / Montpellier à 17h> matchs au complexe

sportif Léo-Lagrange

RÉSULTATS

11 > Ajaccio / TLM : 0-312 > TLM / Rennes : 3-113 > Saint Quentin / TLM : 3-114 > TLM / Paris : 3-115 > Toulouse / TLM : 3-016 > Alès : TLM : 0-3

CALENDRIER

Lutte féminineSamedi 13 février, de 9h

à 12h30 et de 14h30 à 19h30 :

Grand prix de lutte féminine de la Ville de Tourcoing organisépar le Lutteur Club Tourquennois(Renseignements : 06 08 77 77 92)> Complexe sportif Léo Lagrange

EscrimeLes 27 et 28 février

Challenge Altia Cup 2010 organisé par le Centre d'Initiation à l'Escrime de Tourcoing(Renseignements : 03 20 26 12 35)

Samedi 27, de 13h à 18h30 :

poules de qualification

Dimanche 28, de 9h à 17h :

phase finale avec finale à 16h dans la salle de Rink Hockey> Complexe sportif Léo Lagrange

Janvier 2010

Page 23: Label Ville N° 147

Janvier 2010

23SPORT

Plus VITE

Plus SPORT

Gardons

la forme !Le Centre d’activités physiques pouradultes de Tourcoing (CAPAT), né en1971, propose à ses adhérents (plusd’une centaine) cinq cours consacrésà l’entretien et à la remise en forme.Trois animatrices diplômées serelaient pour assurer échauffement,cardio-training, abdos, etc. Ni fitnessni musculation, ces séances sontouvertes à tous, hommes et femmes,à partir de 16 ans, quelle que soitleur condition physique. e

> Renseignements : 06 60 52 88 57 ouMaison des Associations, 100 rue de Lille.

Les pongistes de l’ASPTT ne cachent pas leur satisfaction. En septembre, ilsont pris possession de leurs nouveaux locaux, salle Édouard Herriot.

Sous ses faux airs de nom oriental, AÏTO esten fait un sigle  : Armes intermédiaires auxtechniques opérationnelles. Il s’agit en effetde techniques d’autodéfense mises au pointpar les professionnels de la sécurité tra-vaillant sur le terrain : police, gendarmerie…La particularité de la discipline, outre le faitqu’elle repose en grande partie sur l’utilisa-tion du tonfa et de la matraque télescopique,

réside dans la prise en compte de l’aspect psy-chologique d’une agression, la gestion dustress, et le cadre légal des techniques dedéfense. Auparavant réservée aux profession-nels, la discipline a intégré voici trois ans laFédération française de karaté. Si sa pratiqueest soumise à un âge minimum (16 ans) enraison de l’utilisation d’armes, elle est enrevanche ouverte largement aux hommescomme aux femmes : «Ce sont des techniquestrès simples, qui n’exigent pas de force énor-me», explique David Clemmeursseune, parailleurs instructeur auprès de la police. Lesarmes, réelles ou en mousse, sont fourniespar le club, qui compte une vingtaine d’adhé-rents. e

Jean-Michel Caillat

> Cours le samedi de 13h45 à 17h à l’Atelier. Cotisation : 140 € par an, comprenant le matériel. Renseignements : 06 03 93 30 41. www.flandresaito.fr

Une salle aux dimensions beaucoup plus spacieuses que leur ancien local de la Croix Rouge etmieux adaptée aux besoins d’une équipe première évoluant en Régionale 4. «Nous tournonsici à 15 joueurs pour six tables», explique le nouveau président du tennis de table, ArnaudDelbecque. «C’est beaucoup plus agréable, notamment quand nous recevons à domicile.» Leclub compte aujourd’hui 41 licenciés, dont trois femmes seulement qui jouent en loisir. Àl’équipe première de Régionale 4 s’ajoutent deux équipes en Départementale 1 et une enDépartementale 2. «Avec l’équipe première, nous terminons 3ème de la première phase duchampionnat sur 8. Notre objectif, pour la fin de la seconde phase, est de se maintenir en hautdu tableau», commente Arnaud Delbecque. Même si le talent des joueurs reste essentiel, lanouvelle salle, où un entraînement dirigé a lieu chaque jeudi, devrait y concourir. Profitant deleur déménagement, les pongistes ont aussi renouvelé leur matériel, dont profitent, le samedicette fois, les petits de l’école de tennis de table. e

Nathalie Hausser> ASPTT Tennis de table, rue de l’Abbé Lemire (03 20 46 91 45) - www.asptt-tourcoing.com

Ecole de tennis de table le samedi de 14h30 à 16h. lA ViCToire

par les cartes

Une nouvelle salle pour l’ASPTT tennis de tableUne nouvelle salle pour l’ASPTT tennis de table

Créé il y a cinq ans, le club Flandres AÏTO self-défense propose ses cours àl’Atelier depuis l’ouverture du complexe sportif.

AÏTO : l’autodéfense des professionnels de la sécurité

Club de bridge affilié à la fédération,le Cercle de la Victoire a profité ducentenaire du Grand Boulevard pourinaugurer fin novembre son nouveaulocal, 8 bis avenue de la Marne. Il pro-pose une initiation le matin, les par-ties officielles se disputant l’après-midi. Souhaitant s’ouvrir davantage, lecercle pourrait organiser des expos,comme il l’a fait lors de l’inaugurationde ses locaux. Il travaille également àla création d’une section scolaire etenvisage de mutualiser ses locaux(190 m²) avec d’autres associations.e

> Renseignements : 03 20 27 07 [email protected]

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