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Mensuel d’informations sur l’Elevage, l’Agriculture, la Pêche et l’Environnement - Issn 0850 -5128 - N°47 •FEVRIER 2011 - Prix 300 FcFa CYANMAGENTAJAUNENOIR CYANMAGENTAJAUNENOIR FIDAK ET SIA A peine les lampions se sont-ils éteints sur la 12ème édition de la FIARA, que d’autres événements mettent au cœur de la réflexion et des échanges l’Agriculture. Il s’agit de la FIDAK et du SIA. Deux manifestations à car- actère international à mettre à profil pour renforcer la visibilité des productions, nouer des liens de partenariat et promou- voir les investissements. Le Chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, va procéder ce jeudi 24février à l’ouverture officielle de la 19ème édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK). Beaucoup d’ambitions pour Mr Baidy Souleymane NDIAYE Directeur Général du Centre International du Com- merce Extérieur du Sénégal (CICES) qui l’a révélé au cours d’un entretien qu’il a ac- cordé au Journal Agropasteur. L’Agriculture au cœur des problématiques de développement et de la coopération Coopération L’axe Turquie-Sénégal en pôle position 3 ème édition des Rencontres Commerciales Sénégalo-Turcs au Sénégal EDUCATION ET RECHERCHE EN AGRICULTURE Le Projet USAID/ERA lancé Lire en P.3 Lire en P.6 et P.7 P.9 Maquette assane Agro 47:Mise en page 1 24/02/11 02:11 Page1

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Mensuel d’informations sur l’Elevage, l’Agriculture, la Pêche et l’Environnement - Issn 0850 -5128 - N°47 •FEVRIER 2011 - Prix 300 FcFa

CYANMAGENTAJAUNENOIR CYANMAGENTAJAUNENOIR

FIDAK ET SIA

A peine les lampions se sont-ils éteints surla 12ème édition de la FIARA, que d’autresévénements mettent au cœur de la réflexionet des échanges l’Agriculture. Il s’agit de laFIDAK et du SIA. Deux manifestations à car-actère international à mettre à profil pourrenforcer la visibilité des productions,nouer des liens de partenariat et promou-voir les investissements. Le Chef de l’Etat,

Abdoulaye Wade, va procéder ce jeudi24février à l’ouverture officielle de la 19èmeédition de la Foire internationale de Dakar(FIDAK). Beaucoup d’ambitions pour MrBaidy Souleymane NDIAYE DirecteurGénéral du Centre International du Com-merce Extérieur du Sénégal (CICES) qui l’arévélé au cours d’un entretien qu’il a ac-cordé au Journal Agropasteur.

L’Agriculture au cœur des problématiques de développement et de la coopération

Coopération

L’axe Turquie-Sénégal en pôle position

3ème édition des Rencontres

CommercialesSénégalo-Turcs

au Sénégal

EDUCATION ETRECHERCHE ENAGRICULTURE

Le Projet USAID/ERA lancé

Lire en P.3

Lire en P.6 et P.7

P.9

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Venus du Mali, du Sénégal, de la Gam-bie, de la Guinée et de la Mauritanie,ces spécialistes sont issus du pro-gramme Plantes médicinales d’EndaSanté, de l’ONG Environnement etDéveloppement dans le Tiers-Monde.Ils sont, entre autres, médecins, pro-fesseurs d’université, techniciens desanté et tradipraticiens. Lisant le Mé-morandum, le Pr. Rokya Sanogo duMali a rappelé que la Décennie africainede la médecine traditionnelle et desplantes médicinales a pour piliers larecherche, la gestion des plantes, la col-laboration entre la médecine conven-tionnelle ou moderne et la médecine tra-ditionnelle, l’information et la communi-cation, la législation et la réglementation.

Dans leur document, les tradiprati-ciens reconnaissent que des effortsont été faits dans ce sens dans cer-tains pays comme au Mali où il existe

depuis 1994 un cadre juridique et ré-glementaire de la médecine tradition-nelle, mais ils soutiennent que beau-coup reste à mettre en œuvre, no-tamment au Sénégal où le cadre ju-ridique est toujours en gestation. Ain-si, pour remédier à ces insuffisances,ils proposent une dizaine de recom-mandations dont la prise en comptedes ressources de la médecine tradi-tionnelle et des plantes médicinalesdans les politiques nationales desanté publique, la promotion de leurreconnaissance et de leur législation,la budgétisation nationale de leursactivités et la création d’un systèmede protection des connaissances lo-cales pour garantir aux détenteursdes droits de propriété.

A cela s’ajoutent leur introductiondans les enseignements des univer-sités et écoles supérieures, leur val-orisation économique, la mise enplace de points focaux au niveau dela Communauté économique des E-tats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) et de l’Union africaine(UA), la capitalisation et la diffusiondes résultats de recherches obtenus,la conservation et la protection desressources de la diversité biologique,la promotion de la domestication desplantes médicinales. Des messagesbien notés par le Directeur de Cabi-net du ministre de la Santé, AbdouKhoudoss Niang, qui a déclaré auxtradipraticiens qu’il y a un engage-ment fort du Sénégal en faveur de lamédecine traditionnelle. Il a affirméque le processus de mise en placed’un cadre juridique de la cettemédecine est déjà enclenchée etque le plaidoyer continue pour ac-célérer son application.

FEVRIER 2011 • N°47 2ACTUALITES

AGROPASTEUR

MENSuEl D’INFORMAtIONS SuRl’ElEVAGE, l’AGRICultuRE, lA

PÊCHE Et l’ENVIRONNEMENt

tel : 77 536 20 18Adresse : 8608 G Sacré-Coeur IIEmail : [email protected]

DIRECtEuR DE PuBlICAtION

Babacar SENE

COMIté DE RéDACtION

Babacar SENE - Papa SAMB Ousmane SENE - Niakhaly

Adji SECK- Mariane SECK - Fatou Kiné NGOM

Impression

AFRICOM

DistributionADP

MENSUEL D’INFORMATIONS SUR L’ELEVAGE, L’AGRICULTURE, LA PÊCHE ET L’ENVIRONNEMENT

Cabinet Senproject

organise des séminaires de formation

Pour l’année 2011THEMES

ACHATS LOGISTIQUE

BANQUE

COMMUNICATION -MARKETING

FINANCES-COMPTABILITE-AUDIT

INFORMATIQUE-NTIC

MANAGEMENT & STRATEGIE

PROJETS

RESSOURCES HUMAINES

SECRETARIATS-ASSISTANAT DE DIRECTION

SECURITE SOCIALE

HYGIENE ET SECURITE

ARCHIVAGE-GESTION ELECTRONIQUE DES DOCUMENTS

COMMUNICATION-COMMERCE ET MARKETING

DEVELOPPEMENT PERSONNEL

Pour toute information contacter Cabinet SENPROJECT Cité ISRA Avenue Bourguiba Immeuble Thiouth 2ème étage N°6Tel: 33865 24 44 ou 77793 11 30 ou 77646 00 04 ou 70564 62 76

email: [email protected] site web: www.cabinetsenproject.com

FORUM SOCIAL MONDIAL

Les tradipraticiensremettent un mémorandum

Des spécialistes de la médecine traditionnelleafricaine qui ont participé au Forum social mondial(FSM) ont remis à Dakar, au ministre sénégalais de laSanté, Modou Diagne Fada, un Mémorandum pourl’application de la Déclaration de la médecine tradi-tionnelle et des plantes médicinales en Afrique (2001-2011) adoptée à Lusaka, en Zambie, par l’Unionafricaine (UA).

Baba SARR

Le FSM, un espace de débat démocratiqueLe Forum Social Mondial (FSM) est un espace de débat démocratique d’idées, d’ap-profondissement de la réflexion, de formulation de propositions, d’échange d’ex-périences et d’articulation de mouvements sociaux, réseaux, ONGS et d'autres or-ganisations de la société civile qui s’opposent au néo-libéralisme et à la domina-tion du monde par le capital et par toute forme d’impérialisme. A la première rencontre mondiale de 2001 a succédé un processus mondial de recherche et de con-struction d’alternatives aux politiques néolibérales. Le FSM s’est caractérisé également par sa plural-ité et par sa diversité. Il n’est ni confessionnel, ni gouvernemental, ni partisan. Il s’est proposé de fa-ciliter l’articulation, décentralisée et en réseau, d’associations et de mouvements engagés, tant auniveau local qu’international, dans des actions concrètes de construction d’un autre monde, sans pré-tendre pour autant incarner une instance représentative de la société civile mondiale. Le Forum socialmondiale n’est ni une association, ni une organisation.

« Un autre monde est possible » Le premier FSM de Porto Alegre en 2001 a marqué un tournant décisif tant dans l’évolution des rap-ports entre gouvernants et gouvernés que dans celle des rapports Nord-Sud. La société civile mondi-ale qui s’est manifestée avec force à Seattle et dans tous les évènements internationaux qui ont suivi,a montré, dans la capitale du Rio Grande do Sul, qu’elle constitue une force sociale et politique ma-jeure, vigilante, capable de s’organiser et de parler d’une seule et même voix, en dépit de sa diversité.Mais sur les quelques quatorze mille (14 000) participants au Forum Social Mondial, l’Afrique, bien queheurtée de plein fouet par les réformes néolibérales, n’était représentée que par une cinquantaine depersonnes.

« Une autre Afrique est possible » Le mouvement social mondial imprime une nouvelle dynamique à la construction de la société civileafricaine qui, à son tour, l’enrichit et le renforce de son vécu, de ses espérances et de sa vision. Sousle mot d’ordre «Une Autre Afrique est Possible », plusieurs éditions du Forum Social Africain ont eulieu afin d’enrichir et de renforcer le mouvement social africain, de préparer la participation au ForumSocial Mondial et ainsi de consolider le mouvement social mondial : Bamako (Mali) en janvier 2002 etAddis Abéba (Éthiopie) en janvier 2003). Plusieurs milliers d’organisations africaines ont pu prendrepart à la dynamique et cela à travers plus d’une vingtaine de Forums nationaux, sous régionaux et thé-matiques. Le FSM s’est tenu au Brésil jusqu'en 2003, puis il s’est s'est déplacé à Mumbai (Inde) en2004 puis à Nairobi (Kenya) en janvier 2007, puis il est retourné au Brésil (Bélem) en 2009.

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Agropasteur : Le thèmede la Foire Internationalede Dakar2011 (FIDAK) decette année s’articule au-tour de l’agriculture et acomme parrain l’Algérie,quelles ambitions peut-on en déduire ?B.S.N.: Beaucoup d’ambi-tions pour la FIDAK. Effec-tivement, nous avons pristoutes les dispositionsnécessaires pour l’organisa-tion de la 19ème édition dela Foire Internationale deDakar qui va se tient du 24février au 07 mars 2011. In-novation de taille pour cetteannée parce que noussommes partis de l’ensem-ble des rapports d’évaluationdes 18ème, 17ème et de la16ème FIDAK pour essayerd’être encore plus proche del’exposant. Donc expositionde proximité, mais ensuiteessayer d’avoir une exposi-tion de sécurité pourl’ensemble des visiteurs etdes exposants, parce que laFIDAK est un rendez vousde la sous région, un rendezvous vous international.Nous voulons relever les dé-fis de l’organisation, de lamobilisation mais ensuite dela qualité. Toutes les disposi-tions sont prises pour queces défis soient relevés et àla grande satisfaction desexposants. Nous com-mençons à enregistrer desréactions très positives, vu letaux de participation despays, c’est à dire les partici-pations officielles, mais en-suite des exposants, pourles pays participants. Nousavons dépassé les seuils deprévision. Cela nous rassurecar nous voulons que cette19ème édition de la FIDAKsoit une édition de rupturepar rapport à ce qui se faisaitpour que le CICES, et qu’ellesoit résolument tournée versune plateforme de référence,à l’instar des grandes plate-formes du monde commeParis, Alger, la Foire duCaire etc. Toutes les équipesdu CICES sont mobiliséespar rapport à ces défis, à cesorientations fixées par leMinistre du Commerce etaux grandes orientationsfixées par le Chef de l’Etat,Son Excellence Me Ab-doulaye Wade. C’estpourquoi nous donnons ren-dez-vous aussi à l’ensembledes acteurs, de tous lessecteurs: l’énergie, l’agricul-ture, le commerce, l’élevage,la pêche, tous les secteursde la vie nationale et interna-

tionale, pour qu’ils se retrou-vent à partir du 24 février,pour la cérémonie d’ouver-ture au Centre Internationald’Echanges, pour deux se-maines de communion ,pour pouvoir échanger, fairedes affaires, du business,pour pouvoir acheter, vendreet surtout communiquer,parce qu’il y a de très grandsmoments de visibilité offertspour l’ensemble des so-ciétés. C’est pourquoi nousappelons tout le monde àsaisir cette opportunité de la19ème édition pour pouvoirparticiper à cette FIDAK.

Pourquoi le choix d’unthème sur l’Agriculture etque peut-on en attendre ?Cette année le thème c’estencore l’agriculture « L’agri-culture comme levier de l’in-tégration économique.» Eneffet, l’agriculture est le mo-teur de développement pourla plus part des pays en voiede développement. C’estpourquoi cette année encorenous allons faire le bilan del’agriculture sénégalaise.Nous essaierons aussi de

faire le bilan de l’agricultureau niveau de la sous régionet de saisir cette opportunitépour faire des échanges,surtout des échanges agri-coles avec d’autres pays.Au-delà de ce thème aussi,nous voulons que cette19ème édition soit une édi-tion axée sur beaucoupd’échanges, sur le plan sci-entifique. On aura un pro-gramme très riche, en ter-mes d’animation scientifiquebasé, sur la thématique del’agriculture et cela nous per-mettra d’accueillir beaucoupde conférenciers de renom-mée nationale et interna-tionale pour permettred’échanger sur ce thème. La19éme édition de la FIDAKest placé sous le signe del’innovation, avec ses ambi-tions, ses perspectives etses objectifs et l’ensembledes équipes du CICES s’in-vestissent pour une réussitetotale, sous l’égide du Min-istère du Commerce, et sousla vision éclairée du Chef del’Etat Son Excellence Me Ab-doulaye Wade. »

FEVRIER 2011 • N°47 3

MENSUEL D’INFORMATIONS SUR L’ELEVAGE, L’AGRICULTURE, LA PÊCHE ET L’ENVIRONNEMENT

ELEVAGE

Le ministre a estiméque d’ici le lundi 21février tous lestravaux devraient êtreterminé pour ainsi

permettre au président de laRépublique de lancer offi-ciellement l’ouverture de la FI-DAK sur le thème : ‘’L’agricul-ture comme levier de l’intégra-tion économique’’. M. Niang aindiqué que le Chef de l’Etatqui a lancé la Grande offen-sive agricole pour la nourritureet l’abondance (GOANA), aconvié les pays africains àune évaluation d’étape, aussibien de la GOANA que duprocessus d’intégration dansson volet agricole. Le ministredu Commerce a, par ailleurs,informé que l’Algérie est l’in-vité d’honneur de cette

19ème édition de la FIDAK.Selon lui, le Sénégal partageles mêmes valeurs que cepays islamique qui s’est battupour recouvrer son indépen-dance. Selon lui, "ce choixporté sur l’Algérie est judi-cieux et heureux". Pendantces 10 jours de foire, a-t-il as-suré, tout sera mis en œuvrepour montrer que l’Algérie etle Sénégal peuvent dévelop-per des complémentaritéshistoriques et culturelles devaleur. Ces deux pays, à tra-vers l’annualisation et la pro-fessionnalisation de la FIDAK,seront les acteurs clés du sys-tème qui sera mis en œuvre àl’occasion de cette manifesta-tion. La 19ème édition de laFIDAK se tiendra du 24 févrierau 7 mars prochain.

FIDAK2011

L’agriculture, levierde l’intégration

économiqueLe Chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, va procéder cejeudi 24février prochain à l’ouverture officielle de la19ème édition de la Foire internationale de Dakar(FIDAK), a annoncé le vendredi 18 février dernier leministre du Commerce, Amadou Niang qui procé-dait, comme il est de coutume, à l’état des lieux despréparatifs de cette Foire.

Entretien avec…M. Baidy Souleymane NDIAYE

Directeur Général du Centre International du Commerce Extérieur duSénégal (CICES) `

Communiqué de Presse

Aéroports du SénégalTravaux de rénovation et d’agrandissement en cours

L’Agence des Aéroports du Sénégal informe que des travauxde rénovation et d’agrandissement sont actuellement encours dans la Salle de livraison bagages. Ces travaux qui visentà améliorer la qualité du service sont prévus pour une duréede trois (03) mois et 15 jours.L’Agence assure que tout est mis en œuvre pour limiter lesdésagréments inhérents à la réalisation de ces travaux. LesAéroports du Sénégal et ses partenaires présentent ses excus-es aux passagers et à ses partenaires pour les éventuelsdésagréments.

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FEVRIER 2011 • N°47 4

MENSUEL D’INFORMATIONS SUR L’ELEVAGE, L’AGRICULTURE, LA PÊCHE ET L’ENVIRONNEMENT

ELEVAGE

Mme Khady KANE TOUREChercheuse à l’IFAN (Département de l’Information Scientifique de l’UCAD)

« Régler lasouveraineté

alimentaire avec lesproduits locaux»

C’est la seconde fois qu’elle représente l’UniversitéCheikh Anta Diop de Dakar et le Département del’information scientifique à la FIARA, dans le cadrede ses programmes de recherche dont l’un porte surla gestion des connaissances en agriculture, do-maine dans lequel elle évolue depuis 30 ans. Elle abien voulu nous livrer ses impressions.

« Je travaille avec les organisations paysannes dans le bassin arachidier, oùles villageois, avec leurs parents immigrés, ont mis en place des innovationsmodernes et traditionnelles, sans l’aide de l’Etat, ni d’aucune ONG. Ils ontfait une réforme foncière en regroupant toutes leurs terres. Sur place ils pro-duisent 100 000 tonnes de maïs par an, réparties sur trois récoltes. Quandon parle de souveraineté alimentaire on est d’abord une famille. Les famillesont leurs trois repas quotidiens améliorés par des légumes, des fruits… Il ya une diversification de la production agricole et maintenant l’exode rural estlimité. Les villageois font du maïs biologique. La valorisation de l’artisanatSénégalais est aussi l’un de mes programmes. Les femmes font divers pro-duits made in Sénégal » a t-elle déclaré.

Mme Khady Kane TOURE est très intéressée par la question de la sécuritéalimentaire et ses actions à côté des villageois du bassin arachidier et duFouta (Matam), pour les accompagner et les encadrer sont nombreuses.Comme on peut le constater, Madame TOURE est vraiment orientée vers laproduction, la transformation et la commercialisation des produits locaux.C’est dire sa volonté de contribuer à l’amélioration des conditions de vie despopulations rurales, souvent confrontées à des problèmes pour se nourrir, etqui finissent parfois à choisir le chemin de l’exode rural.

C’est donc une femme, une chercheuse qui, depuis des décennies, travaillesur les préoccupations quotidiennes des paysans. Aussi bien dans le bassinarachidier qu’au Fouta. Mme TOURE connaît bien l'espace où se dérouleses actions, et ceci indépendamment de la vision de l’intellectuel quelle est.Ainsi, elle connaît les populations, leur milieu, les caractéristiques du modede production, les formes de production, les forces et les faiblesses du sys-tème traditionnel du milieu. Ses suggestions et recommandations ont beau-coup contribué à la résolution de certains problèmes que vivent les paysans.Pour régler la question de nourriture, elle est persuadée qu’il faut d'abordfaire des activées acceptées par les populations dans nos campagnes : «ilfaut toujours associer le paysan, lui donner les moyens de s’en sortir. »

FIARA 2011

La SODAGRI à l’afficheLa Société de Développement Agricole et Industriel du Sénégal (SODAGRI) apour vocation la promotion du développement rural intégrée dans les régionsde Kolda et de Sédhiou.

L’aménagement de l’e-space rural, l’appui audéveloppement, la préser-vation de l’environnement,l’appui –conseil, la forma-

tion et la promotion de l’entreprenariatrural, constituent ses principales mis-sions, entre autres réalisations, desaménagements hydro agricoles, avecla construction de deux barrages hy-

dro agricoles d’une capacité de 150millions de m3 environ et l’aménage-ment de 50 00 hectares, sur un poten-tiel en terre irrigables de 54.000 ha, enpassant par l’octroi aux producteursdu matériel agricole, la production an-imale, la mise en place d’infrastruc-tures sociales de base, les pistes deproduction. La SODAGRI a créé uncadre favorable à l’émergence d’un

entreprenariat rural fort. Elle appuieen outre la transformation et la com-mercialisation des produits « Labelbassin de l’Anambé » afin de dévelop-per des circuits de commercialisationpour l’écoulement des produits desproducteurs du bassin de l’Anambé.Elle a participé à la FIARA pour cette12ème édition 2011 qui est celle dela confirmation pour la SODAGRI.

Tr o is q u estio n s A…

Madame Sarr Ndéye Seynabou Diouf, Conseiller technique du Directeur Général

de la SoDaGri, responsable du stand de laSoDaGri à la Fiara

Bacary Sambou

Babacar SENE

Quels sont les enseigne-ments tirés de la partici-pation de la SOADAGRI àcette 12ème édition de laFIARA avant de dégagerles perspectives pour soninstitution ?

Mme Sarr: C’est une participation

assez remarquable parce que, pour

la première fois, nous avons eu à

amener une quantité de riz assez im-

portante que nous avons eu à écouler

sur le marché avec les producteurs.

Nous avons eu également la chance

d’apporter des produits de transfor-

mation. Le maraîchage commence à

se développer dans la zone. Les pro-

ducteurs qui sont chargés de faire

cette production sont également ve-

nus avec nous et ils ont eu à ven-

dre toutes leurs productions. Le « la-

bel Bassin de l’Anambé» tend donc

à se développer de plus en plus.

C’est donc une participation tout à fait

remarquable.

Quel message portez-vous aux consommateurset consommatrices pourune meilleure consom-mation de votre riz ?

Mme Sarr : Notre riz est d’une haute

qualité. Il m’est très difficile de le dire

certes en tant qu’agent de la SOADA-

GRI, mais je laisse les consomma-

teurs et consommatrices apprécier.

Les échos sont très favorables quant

à la qualité, le goût et la facilité de pré-

paration sont autant d’atouts pour

notre riz. Nous leur renouvelons donc

notre confiance et les invitons à en-

core venir consommer le riz du

bassin de l’Anambé. C’est du riz neuf,

de qualité et c’est bon pour la santé.

On peut donc s’attendre àvotre participation à la13éme édition 2010 de laFIARA ?

Mme Sarr : Nous commençons d’ores

et déjà la préparer et de manière très

significative et nous comptons mar-

quer de notre empreinte la prochaine

édition 20 12 « Inch Allah. Nous pen-

sons que les produits seront plus di-

versifiés et qu’ils seront en quantité

et en qualité. Nous allons encore

émerveiller.

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AGRICULTUREFEVRIER 2011 • N°47 5

MENSUEL D’INFORMATIONS SUR L’ELEVAGE, L’AGRICULTURE, LA PÊCHE ET L’ENVIRONNEMENT

Babacar SENE

EXTRAIT DU CONSEIL DESMINISTRES

Série de dossierssur l’Agriculture etle développement

au menu

Au cours Conseil des Ministres s’est réuni le jeudi 17 février 2011, à partirde 10 heures, au Palais de la République, sous la présidence de Son Ex-cellence Maître Abdoulaye WADE, Président de la République, le Chef del’Etat a réaffirmé sa volonté d’ériger la transformation alimentaire des pro-duits agricoles en politique économique forte. Aussi, a-t-il instruit le Gou-vernement d’encourager les acteurs du secteur à s’investir dans cecréneau, en plus de la consommation de bouche et de la trituration, pourla création d’emplois et de richesses, à travers des processus industriels etsemi-industriels de traitement de l’arachide et des autres productions agri-coles. Le Chef de l’Etat s’est par ailleurs fortement réjoui de la percée de la ba-nane sénégalaise sur le marché international, où elle est désormais citéeen référence pour sa qualité.Dans le cadre de la politique de décentralisation et de l’aménagement duterritoire, le Chef de l’Etat a décidé de la tenue prochaine d’un ConseilPrésidentiel sur la Provincialisation. A cet effet, il a instruit le Ministre d’Etatauprès du Président de la République, Chargé de la Provincialisation et leMinistre des Collectivités Locales et de la Décentralisation de tout mettre enœuvre pour la réussite de cette importante réunion. Dans le cadre de la politique de diversification de la production agricole, leMinistre de l’Agriculture a informé le Conseil de l’expérimentation de la cul-ture du riz pluvial qui a été lancée dans les régions de Kolda, Tambacoun-da, Kaffrine, Kaolack et Diourbel. Au regard du succès de cette expérimen-tation, le Gouvernement, a encore dit le Ministre, a mis en place un pro-gramme de production de riz pluvial dans les autres régions du Sud, del’Est et du Bassin arachidier. Le Ministre de l’Agriculture a par ailleurs renducompte au Conseil du démarrage de la production d’oignons dans les rivesdu fleuve Gouloumbou, à Loboya, sur une superficie de 100 hectares.Cette initiative réussie autorise un grand espoir pour le développement decette culture en vue de satisfaire les besoins en oignons des populations deTambacounda, Kaffrine, Kédougou et Kolda, a t-il ajouté.Le Ministre d’Etat auprès du Président de la République, le ProfesseurMoustapha SOURANG a évoqué la nécessité de relancer la culture du Ja-tropha au niveau des gros producteurs. Il a également fait cas de la néces-sité, à la demande de certains grands producteurs et du monde paysan, dedévelopper davantage la culture du riz sous pluie dans le cadre du renforce-ment de la sécurité alimentaire. Le Ministre d’Etat, Ministre des Mines, de l’Industrie, de l’Agro-industrie etdes PME a fait part au Conseil de la mission qu’il a effectuée, du 6 au 9février 2011 en Afrique du Sud où il a pris part à la 17ème Conférence an-nuelle « Mining Indaba » à Cape Town. A cette occasion, le Sénégal a, pour la première fois, animé un stand qui aété visité par plus de 400 visiteurs, comprenant des investisseurs à larecherche de permis de recherche ou de joint-venture, des financiers, desfournisseurs de biens et services. Par ailleurs, le Ministre d’Etat, Ministre des Mines, de l’Industrie, de l’Agro-industrie et des PME a rendu compte des contacts qu’il a noués, sur in-struction du Président de la République, avec la société NUTRISETFrance. Cette société envisage de réaliser, dans les meilleurs délais, uneunité industrielle capable d’absorber une bonne partie de la productionarachidière nationale pour fabriquer de nouveaux produits alimentaires es-sentiellement dédiés aux enfants.

C’est dans ce contexte qu’est né leprojet GCP/RAF/453/SPA« Amélio-ration de la Production de Riz enAfrique de l’Ouest en réponse à laFlambée des Prix des Denrées Ali-mentaires » Dans le but de con-tribuer à lutter contre la flambée desprix des denrées de première néces-sité dans les pays de l’Afrique del’Ouest, le Gouvernement du Roy-aume d’Espagne, à travers la FAO aaccepté de financer ce projet Ré-gional pour contribuer à accroitre defaçon durable la production rizicolenationale dans cinq pays(5) de la ré-gion faisant partie des plus touchéspar cette crise :la Côte d’Ivoire, leMali, la Mauritanie, le Niger et leSénégal. Au cours de l’Atelier deLancement tenu ce 23 Février 2011à Dakar au Sénégal Mr Musa Sai-hou Mbenga Représentant RégionalAdjoint de la FAO pour l’Afrique etCoordonnateur du Bureau Sous ré-gional de la FAO pour l’Afrique del’Ouest(FAOSFW) a remercié aunom du Docteur Jacques Diouf Di-recteur Général de la FAO le gou-vernement et le peuple du Royaumed’Espagne pour avoir accepté de fi-nancer ce projet qui revêt pour soninstitution et les pays participantsune importance capitale.

L’atelier de lancement du Projet àDakar constitue le premier événe-ment majeur pour la mise en œuvredu projet au Sénégal qui est letroisième lancement après la Mauri-tanie et le Niger.Pour Monsieur le Di-recteur de Cabinet du Ministre de l’A-griculture qui présidait la cérémoniede lancement du Projet au nom duMinistre de l’Agriculture « face à laflambée des prix et la forte progres-sion qu’on connu les prix des fac-teurs de production les états, les or-ganisations intergouvernementales

et les ONG ont dans un élan de soli-darité er de mobilisation tenté d’ap-porter des solutions ;l’une des idéesles mieux partagées a été de re-lancer la production alimentaire mon-diale à travers un renforcement descapacités des entreprises agricoles etdes exploitations familiales ;c’est ainside l’avis de Mr Cheikh Sadibou DiopDirecteur de Cabinet du Ministre del’Agriculture que le Président de laRépublique du Sénégal a lancé en2008 la Grande Offensive Agricolepour la Nourriture et l’Abondance(GOANA) pour trouver une solution àces crises à travers un soutien massifaux producteurs ; c’est dans ce cadreque la FAO a négocié et obtenu dugouvernement Espagnol le finance-ment du projet d’amélioration de laProduction de riz en Afrique del’Ouest afin de consolider les résultatsenregistrés par le pays le Sénégal enmatière de sécurité alimentaire et derechercher des solutions durables à lacrise alimentaire.

La structuration du projet de l’avis deMr Diop et ses méthodes d’ap-proches nous autorisent à fonderbeaucoup d’espoir sur sa réussiteavec l’approche filière qui permetnon seulement de prendre encompte tous les segments de la se-mence à la commercialisation de larécolte en passant par la productionmais également qui intègre la par-ticipation de tous les acteurs et detous genres hommes et femmesavec l’approche « champs-école »qui assure la participation active desproducteurs à la base »

Auparavant Madame la Coordonna-trice Générale du Bureau Techniquede l’Agence Espagnole de laCoopération Internationale pour leDéveloppement au Sénégal(AE-

CID) et Mr Amadou OuattaraReprésentant de la FAO au Sénégalont tour à tour souhaité la bienvenueà tous les participants avant desaluer les nombreux efforts du gou-vernement du Sénégal traduits pardes mesures politiques hardies quiconcourent à réduire l’insécurité ali-mentaire ; A rappeler que la FAO ajoué le rôle d’intermédiation pourobtenir le financement du projet ;ellefacilitera et fournira une assistancetechnique aux structures gouverne-mentales et privées en charge de lasécurité alimentaire dans les dif-férents pays la Côte d’Ivoire, le Mali,la Mauritanie, le Niger et le Sénégal,aux ONGS, aux OrganisationsPaysannes et aux Secteurs Privésconcernés par la mise en œuvre ef-fective du dit projet ;cette assistanceinterviendra sur tous les élémentsqui constituent la chaîne de valeursdu développement rizicole dans cha-cun des pays ,partie prenante;cependant il convient de noter quemalgré la nécessité d’une coordina-tion sous régionale du projet ,la miseen œuvre effective du dit projet seraassurée au niveau national, à traversune Unité Nationale de Coordination;Il convient de signaler en outre laprésence au cours de cet atelier delancement des directeurs générauxou de leurs représentants des so-ciétés de développement agricole,des directeurs nationaux et chefs deservice, des représentants despartenaires, du représentant duComité Interprofessionnel du Riz,des coordonnateurs de projets etprogrammes, des représentants desOP et des ONGS qui ont touspartagé leurs expériences et leursapproches pour consolider la miseen œuvre efficace du projet

AMÉLIORATION DE LA PRODUCTION DE RIZ ENAFRIQUE DE L’OUEST EN RÉPONSE À LA FLAMBÉE

DES PRIX DES DENRÉES ALIMENTAIRES

Le riz constitue une des céréales les plus consommées en Afrique sub-saharienne ;enAfrique occidentale en particulier la consommation annuelle de riz a dépassé les dix mil-lions de tonnes ces dernières années ; cependant , bien que l’Afrique de l’Ouest reste déslors la plaque tournante de la production de riz en Afrique subsaharienne en assurant plusde 65% de la production de la sous région , 40% à 50% du riz consommé doit être importé;les stock mondiaux de riz sont à leur niveau le plus bas depuis 1983 et 1984 ;ainsi les paysafricains ne pourront plus à terme compter sur les importations d’Asie pour nourrir leurpopulation de plus en plus croissante ; la flambée des prix des denrées alimentaires ont sec-oué le monde entre 2007 et 2008 affectant plusieurs villes d’Afrique ;des moments difficilesont été vécu ;la crise s’est ainsi installée.

Après la Mauritanie et le Niger,le Sénégal lance son projet

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MENSUEL D’INFORMATIONS SUR L’ELEVAGE, L’AGRICULTURE, LA PÊCHE ET L’ENVIRONNEMENTCYANMAGENTAJAUNENOIR

FEVRIER 2011 • N°47 AGRICULTURE

Babacar SENE

Le gouvernement Turc a défini denouvelles stratégies pour dévelop-per de nouvelles relations avecl’Afrique et c’est dans ce cadre ques’inscrit la 3ème édition des Ren-contres Commerciales Sénégalo-Turcs au Sénégal. Le ministre desTravaux Publics est invité par sonhomologue Sénégalais M. AdamaSall. L’Ambassadeur de Turquie auSénégal explique : «notre objectifc’est d’assurer et de rassurer les in-vestisseurs Turcs au Sénégal. Ils ontdéjà démontré un bel exemple deréussite, avec l’ouverture d’une u-sine de farine qui emploie deux cent(200) sénégalais. Ils sont fiers de cetinvestissement, consenti depuistrois ans. Le même investisseur adébuté la construction d’une autre u-sine de fabrique d’aliment bétail etde silos, pour les deux usines defarine et d’aliments bétail. »

Les relationsdiplomatiques entre laTurquie et le Sénégal

Les relations diplomatiques entre laTurquie et le Sénégal datent de1963. L’Ambassade de Turquie estau Sénégal depuis prés de 50 ans ;et poursuit l’Ambassadeur, « depuis15 ans nous avons créée l’écoleYavu Selim, une école maternellejusqu’au lycée et collège, au bac-

calauréat. Il ya aujourd’hui plus de1400 élèves dans cette école. Sonprogramme est bilingueFrançais/Anglais. Il ya également lecours de Turc. Pour nous c’est véri-tablement une réussite d’avoir desSénégalais et des Sénégalaises quiparlent Turc. C’est très impression-nant. Il y a trois ans nous avons ou-vert une Office de Développement etde Coopération Turque qui donneou qui finance de l’argent pour lesprojets préparés par les Sénégalais ;par exemple l’année dernière, en2010, trois millions de dollars ont étéinvestis dans des projets au Séné-gal. Nous avons également ouvertTurkish Airlines qui a commencé des’installer ici au Sénégal. Ce quiaugmente le nombre de sénégalaisqui visitent la Turquie et même lesTurcs qui viennent au Sénégal. Parexemple en 2007 pour le nombre devisas que nous avons donnés c’était1700. L’année dernière c’était 8000.Notre ambassade a donné huit mille(8 000) visas c'est-à-dire entre 3ans, il y a eu 5 fois cinq fois plus deSénégalais sont allés en Turquie. Il ya deux semaines nous avons ouvertune Radio-clinique avec un investis-seur Turc qui a fourni les 89% desinvestissements, c'est-à-dire ducapital, et avec ses partenairesSénégalais, a été ouverte une clin-ique Cardiologie et ils ont aussi a-mené des équipements de haute

technologie à Dakar. J’ai appris quec’est la première clinique de cardi-ologie de la sous région. Dans lesprochains mois on va ouvrir l’HôpitalOphtalmologique. Il y a une diversifi-cation de nos relations maintenantdans le domaine du commerce é-galement.

Sur le plan économique :un dynamisme politique et

économique affirmé

Sur l’économie permettez-moi dem’appesantir pour vous donner uneidée de l’essor de développementfourni par la Turquie pour se hisserdans le gotha des pays industrial-isés. La Turquie manifeste un dy-namisme politique et économiquequi affirme tout l’intérêt de la com-munauté internationale ; ce dy-namisme est appuyé par le mondemusulman ; les pays émergents etles Etats Africains mais égalementpar le monde occidental qui a com-mencé à mieux analyser la nouvellestratégie de la Turquie, sa stabilitépolitique, ses performances é-conomiques, sa politique étrangèreproactive et son processus d’adhé-sion à l’Union Européenne ; voilà lesclés principales de ce dynamisme.En plus il y a un gouvernement fortqui met en œuvre les réformes é-conomiques et politiques néces-

COOPERATION

3ème édition des RencontresCommerciales Sénégalo-Turcs

au SénégalDans le cadre de la coopération bilatérale qui lie la Turquie et le Sénégal etdans l’objectif d’explorer le marché sénégalais, le Ministre Turc des TravauxPublics et du Logement a conduit une délégation de 60 chefs d’EntrepriseTurque au Sénégal, du 21 au 23 février. En prélude à cette visite, son Excel-lence l’Ambassadrice de la Turquie au Sénégal, Mme Asligül ÜGDÜL, a tenuun Point de Presse, le Jeudi 17 février 2011, à partir de 10 heures 30 ? Dansles jardins de l’Ambassade, sise à Fann Résidence, Rue Léo Frobenius ; Ellea saisi cette occasion pour passer en revue l’axe de coopération sénégalo-Turc et de la position de la Turquie face au reste du monde.

saires pour son développement so-cial économique et pour son intégra-tion européenne. La Turquie a vécuune grave crise financière et é-conomique en 2005 et plusieurs ef-forts structurels dans les domainesdes finances étaient consentis ; l’é-conomie de la Turquie était relancéedés cette année 2005 et on continuejusqu’à nos jours. Nous avons prisles précautions nécessaires; ainsinous avons pu surmonter la crise é-conomique mondiale avec succèssans dommages majeurs. Nousavons maintenant une banque cen-trale indépendante et des institutionsautonomes pour superviser les ban-ques, les marchés et les différentssecteurs de l’économie; un marchéd’emploi plus flexible, un système ju-diciaire intégrant le mécanisme in-ternational de jurisprudence et d’ar-bitrage, des impôts favorisant les in-vestissements et un programme deprivatisation robuste, sont les grandsaxes des efforts. Grâce aux ré-formes et au processus d’intégrationdans l’Union Européenne, la Turquiea réussi à augmenter sa productionet amélioré sa productivité, à re-lancer ses exportations, surtout lesinvestissements à l’étranger. LaTurquie est la 16ème plus grande é-conomie au monde, la 6ème en Eu-rope avec un PNB, s’élevant 742,1milliards de dollars en 2008 et616,75 milliards de dollars en 2009.Elle va se positionner en Europeparmi les dix premières dans lemonde en 2050. Nous sommesmembre du G20. Au niveau mondial,la Turquie est le 6ème fabricant deciment, le 2ème fabricant de verreplat, le 1er producteur de Bore, le2ème exportateur de bijouterie et le6ème exportateur d’habillement. Auniveau Européen, la Turquie est le1er fabricant de Télévision, le 1erfabricant d’engrais chimique, le3ème fabricant de carreauxcéramiques, le 3ème producteur defer et d’acier, le 6ème fabricant deréfrigérateurs et le 7ème e dans l’in-dustrie automobile. Le taux de crois-sance de la Turquie était de 7% en-tre 2002 et 2007, en baisse mal-heureusement en 2008/2009, àcause de la crise mondiale. Depuisl’année dernière, le taux de crois-sance a été porté à plus de 10%. LePNB par habitant a également con-nu une croissance remarquable en-tre 2002 et 2007. En 2002 c’était3300 dollars ; et en 2009 à 8.500dollars. Le volume commercial de laTurquie qui était de 88 milliards dedollars en 2002 a atteint 277 mil-liards de dollars en 2007 et 330 mil-liards de dollars en 2008. Ce chiffreest de 243 milliards de dollars en2009 et 267 milliards de dollars en11 mois de l’année 2010. Le mon-tant des exportations de la Turquiequi était de 36,1 milliards de dollarsen 2002 a dépassé malgré la criseéconomique les 131 milliards de dol-lars en 20008,102 milliards de dol-lars en 2009. Les exportations setrouvent au même chiffre à la fin denovembre 2010.Dans le domaine dutourisme, le nombre de touristes vis-itant la Turquie a dépassé les 24 mil-lions et le revenu du tourisme a at-teint plus de 21 milliards de dollarspour 2008. L’inflation annuelle pour2010 est de 8,57%.

Intensifier les efforts delibre échange avec le

Sénégal

Les efforts les plus importants tirésde ces expériences, c’est qu’il nefaut pas avoir peur d’une résistanceenvers la libéralisation de l’é-conomie et du commerce extérieur.En effet il s’agit d’intensifier les ef-forts de libre échange avec le Séné-gal mais des décisions vont êtreprises sous peu. Des signaturessont imminentes. La réponse esttoujours attendue. Les opportunitésentre le Sénégal et la Turquie sontnombreuses. Il ne faut pas ignorerque le commerce constitue le plusgrand volet de nos relations. En2009, le volume de commerce sesitue à 100 millions de dollars. Cequi n’est pas assez, mais vu l’écartde niveau de développement entreles deux économies on ne peut quepenser à équilibrer les échanges. Ils’agit d’intensifier les efforts au sujetd’un partenariat dynamique pour at-tirer les investisseurs directs vers leSénégal. A titre d’exemple il estquestion de nouer des partenariatsdans les secteurs comme l’électric-ité, l’agroalimentaire, les banques, letextile la construction et d’autres etc.

Sur le plan de la politique étrangère

Sur le plan de la politique étrangère,la Turquie est une clé essentielledans le dynamisme politique mais é-conomique. Trois facteurs expliquentl’influence grandissante de la poli-tique étrangère turque: la stabilité del’équilibre, la paix et la prospérité dela Turquie qui a toujours voulu éten-dre son influence stabilisatrice dansses régions. C’est pour ces raisonsque la Turquie joue un rôle construc-tif dans tous les conflits et accords deses régions, que ce soit dans les vol-cans ou en méditerranée. La Turquieest maintenant un pays industrialisé.Elle a bâti son économie sur desbases industrielles. Il existe un vrai etréel dynamisme.

L’Agriculture en Turquie

Au début, la Turquie était à 30% a-gricole, mais depuis plus de 25,voire 30 ans, c’est un pays industri-alisé. Ses exportations sont la plu-part sur le secteur de l’industrie maisla raison est que les gens quihabitent les régions rurales sontmalheureusement immigrés vers lesvilles. Il y a une forte immigration in-terne vers les villes industrielles. Lespopulations qui évoluent dans l’agri-culture et dans l’élevage ont baissé.La Turquie n’est plus un pays agri-cole et rural, maintenant elle est de-venue un pays qui importe de laviande mais il est maintenant impor-tateur de blé. La Turquie est dev-enue cependant un pays industrial-isé. Pour les exportations de laTurquie vers le Sénégal, par exem-ple, en 2010 pour les produits agri-coles, représentent prés 11 millionsde dollars tandis que les produits in-dustriels sont estimés à 62 millionsde dollars donc 6 fois ce que laTurquie a exporté vers le Sénégal, 6fois plus que les produits alimen-taires agricoles.

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AGRICULTUREFEVRIER 2011 • N°47 7

MENSUEL D’INFORMATIONS SUR L’ELEVAGE, L’AGRICULTURE, LA PÊCHE ET L’ENVIRONNEMENTCYANMAGENTAJAUNENOIR

MAKHARY DIAKHATÉ, PRÉSIDENTKARDESLIK, ASSOCIATION DES HOMMES

D'AFFAIRES SÉNÉGALO TURCS

« Sur le plan agricole, il ya des efforts qui sont

très importants à signaler »

En Grèce aussi, elle a travaillé comme Consul Hono-raire, de même à ANVERS en Belgique. Elle a quittéGenève où elle était Représentante Permanente Ad-jointe de la Mission de la Turquie auprès des Nations U-nies, pendant 5 ans, pour venir directement au Sénégalcomme Ambassadeur. Le Sénégal est son premierposte comme Ambassadeur. Elle a tour à tour étudié enTurquie et aux Etats Unis. Elle est mariée et mère dedeux enfants et son mari est aussi Ambassadeur auMaroc.

« Comme la dit son excellence la Turquie est devenue

un pays industrialisé ;néanmoins sur le plan agricole, il

ya des efforts qui sont très importants à signaler ;par ex-

emple dans le domaine des légumes et des fruits

séchés, la Turquie est très développée dans ce domaine

;au-delà même de la culture sèche des légumes et des

fruits pas seulement pour la Turquie mais pour l’Europe

et pour les Etats Unis et même pour le Moyen Orient ;je

pense que ces expériences peuvent être visualisées au

Sénégal ;nous avons essayé depuis trois ans avec des

gens qui sont dans le domaine agricole en Turquie ;on aeu à vérifier dans le domaine des tomates séchées etmême des mangues séchées où il ya des surproduc-tions ;depuis trois ans nous sommes entrain de négociermais c’est difficile et c’est pas facile ;parce que c’est desgens qui ont déjà leur production en Turquie qui ont desmarchés aux Etats Unis, en Europe et nous essayonsde les attirer pour non seulement venir mais égalementpour faire un transfert de technologie et d’être un parte-nariat ;par exemple si on prend au niveau de la vallée dufleuve Sénégal la surproduction de tomate, la Turquiepeut être une solution par rapport à cette surproductionqui se gâte ;donc il ya beaucoup de domaines qu’on estentrain d’explorer avec la Turquie avec des méthodestrès simples mais très efficaces et exportables ;j’ai unefois dit aux gens qui sont dans le domaine agricole enTurquie si vous venez au Sénégal travailler sur le plan a-

gricole il ya plus d’avantages que si vous restez en Turquie ; parce qu’auSénégal, on a avec l’AGOA des possibilités et des facilités d’exportation auxEtats Unis et ces mêmes producteurs en Turquie qui produisent en Turquieet exportent vers les Etats Unis, donc s’ils viennent au Sénégal, ils pourrontproduire et exporter avec nos facilités directement vers les Etats Unis. Et ilya beaucoup de domaines qu’on est entrain d’explorer surtout dans le do-maine agricole. »

Son ExcEllEncE MMEASlIGÜl ÜGDÜl

AMBASSADEUR DE LATURQUIE AU SÉNÉGAL

Une expérienceau service de la

diplomatieSon Excellence Madame ASLIGÜLÜGDÜL Ambassadeur de la Turquie auSénégal est diplomate de carrière. Elle aété au ministère des Affaires EtrangèresTurc, depuis 1984 et a exercé à diversniveaux de responsabilité avant de re-joindre l’UNSECO à Paris. Elle a égale-ment travaillé à MONTREAL, au Canada,dans le secteur de l’aviation civile.

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FEVRIER 2011 • N°47 8

MENSUEL D’INFORMATIONS SUR L’ELEVAGE, L’AGRICULTURE, LA PÊCHE ET L’ENVIRONNEMENT

DEVELOPPEMENT

Baba Fall DIOP

11EME FORUM SOCIAL MONDIAL DE DAKAR

Les paysans sénégalais fontentendre leur voix

Les paysans sénégalais ont profité de la onzième édition du Forum Social Mondial(FSM), qui s’est tenue à Dakar du 06 au 11 février 2011, pour dévoiler toutes leurspréoccupations, devant les milliers de participants et leaders de renom, venus par-ticiper à ce rendez vous mondial. Nous vous proposons ici les propos de MamadouCissokho, Président d’honneur du Réseau des organisations paysannes et de pro-ducteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), par ailleurs auteur du livre « Dieu n’estpas un paysan-Essai sur le mouvement paysan. »

La mise à mort despaysans !

« Il fut un temps où les Etatsafricains soutenaient leurs paysans.Puis vint le temps de la sécheressedes Etats, surendettés. Ceux-cifurent mis sous tutelle par le FMI etla Banque Mondiale. « Privatisez,

libéralisez, ouvrez toutes grandesvos frontières », nous dirent-ils, ennous faisant clairement comprendreque, désormais, la gestion des af-faires économiques de nos pays, cen’était plus notre affaire. C’est à cemoment que l’Etat disparut : plusd’encadrement, plus de crédits, plusrien pour nous, les paysans. Dans

le même temps, l’Europe croulaitsous les surplus agricoles. Et quecroyez-vous qu’il advint ? Ceux-cifurent déversés sur nos pays. Nous,les paysans, non subventionnés,non aidés, nous sommes retrouvésavec des produits trop chers, face àla concurrence déloyale de ceux,largement subventionnés, des

paysans européens. Les paysans,privés de moyens de subsistance,ont déferlé sur les villes, pour allergrossir les rangs des miséreux. Onjustifia alors l’arrivée massive deproduits agricoles à bas prix, pourque les habitants des villes ne se ré-voltent pas. Mais en même temps,on tuait les paysans locaux.

La honte d’être paysan !Et puis les experts ont déferlé, pournous aider. Ils nous ont dit qu’onn’était pas compétitif, puisque nousutilisions encore la daba (la binette).Mais personne ne nous donnaitrien. Sans soutien, sans appui,nous avons été complètement livrésà nous-mêmes. Les programmesd’ajustement structurels ont rompule lien de confiance entre l’Etat etles paysans, qui fournissaient pour-tant l’essentiel du Produit intérieurbrut. Nous nous sommes dit :comme il n’y a plus d’Etat, plus au-cune structure pour nous soutenir,nous devons nous occuper nous-mêmes de nous. C’est dans ce con-texte que sont nées les organisa-tions de producteurs agricoles,telles que nous les connaissons au-jourd’hui. Les mouvements depaysans, révoltés par leur situation,sont partis des villages, jusqu’auniveau national. A cette époque, lestatut de paysan était tellement dé-valorisé que lorsqu’on demandait àun paysan : quel est ton métier, ilrépondait : « Je n’en ai pas », telle-ment il avait le sentiment de n’êtrerien. Nous avons franchi plusieursétapes pour tenter de parvenir àaméliorer notre propre situation.Mais nous devons continuer à nousbattre pour survivre.

La ruée sur nos terres !Notre nouveau défi : combattre l’ac-caparement de nos propres terres

par des pays étrangers et des so-ciétés privées. Celles-ci sontbradées par nos propres autorités,souvent sur la pression des plushauts responsables du pays. Noustentons de faire pression sur nosélus locaux, pour qu’ils cessent devendre nos terres aux plus offrants.Mais au Sénégal, le mouvementpaysan pour lutter contre l’acca-parement des terres est encore tropfaible, aussi par manque d’informa-tions. Nous avons demandé quesoit reconnue la propriété des ex-ploitations familiales sur les terresqu’elles occupent, que les espacesde brousse, dans chaque village,soient reconnus comme propriétédes villages, que les autres espacesqui entourent le village soient con-sidérés comme des biens commu-nautaires gérés par tous. Alors onnous a dit : avec ça, les investis-seurs ne vont pas venir, car ils ne sesentiront pas sécurisés. Alors, pourattirer des investisseurs, nous de-vons être rien chez nous ? Si un in-vestisseur vient chez nous, il doitpouvoir bénéficier de toutes les as-surances. Pourquoi tout le mondedoit être sécurisé, sauf nous ?Pourquoi les paysans n’auraient au-cune garantie ? Personne ne sepréoccupe de nous, si nous avonsdes problèmes, on va à la mosquéeou à l’église pour prier, c’est tout.Mais l’économie doit être juste pourtout le monde, pas seulement pourles investisseurs étrangers. Com-ment nourrir l’Afrique ? Nous, lespaysans, nous le savons, qu’onnous laisse simplement travailler,sans nous mettre perpétuellementdes bâtons dans les roues, avecl’OMC, la Banque mondiale, le FMI,le bradage de nos terres, les se-mences transgéniques, et tous cesexperts qui viennent nous fatiguer. »

FORUM SOCIAL MONDIALDAKAR 2011 : CONVERGENCES RURALES

AU "VILLAGE PAYSAN" DU CNCR

La vision du CNCRLa 11ème édition, Forum Social Mondial (FSM) s’est tenu 06 au 11 février 2011, àl’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD). Le CNCR a obtenu des organisa-teurs du FSM 2011 la mise en place d’un « Village paysan » pour accueillir l’ensem-ble des paysannes et paysans du monde provenant d’Asie, d’Amérique, d’Europe etdu continent africain.

Le CNCR reçoit lesorganisations rurales

Le Forum fut une opportunité d’ap-porter une contribution originale etlégitime par rapport aux questions quiconcernent la population africainemajoritairement paysanne. A cet ef-fet, le CNCR a négocié et obtenudes organisateurs du FSM 2011 lamise en place d’un « Villagepaysan » pour accueillir l’ensembledes paysannes et paysans dumonde provenant particulièrementd’Asie, d’Amérique, d’Europe et ducontinent africain. Sur le site duForum, à l’Université Cheikh Anta

Diop (UCAD), des stands institu-tionnels ont été aménagés pourconstituer le « Village Paysan » quia abrité des expositions sur les ac-tivités et les produits du mouve-ment paysan africain et internation-al. Une exposition des produits a-gricoles et des résultats des initia-tives de valorisation développées aété organisée au sein du « VillagePaysan » pendant toute la duréedu forum. Le village fut un cadrepour raffermir les liens de solidaritéentre les organisations paysannesprovenant du monde entier etdévelopper des stratégies com-munes pour la sécurisation foncière,

la promotion d’une agriculturepaysanne durable et la défense dudroit à l’alimentation. Une conver-gence sur le site du Village Paysana été organisée le jeudi 10 février.Une occasion d’échanger et de s’-exprimer très largement sur la vi-sion et la position paysanne sur lasouveraineté alimentaire et les en-jeux qui lui sont liés. Un service derestauration pour matérialiser leconcept « AFRIQUE NOURRI-CIÈRE » à partir des produits etdes mets locaux a été proposé àmoindre coût par les femmes dumouvement paysan sénégalais, dulundi 7 au vendredi 11 février.

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FEVRIER 2011 • N°47 9

MENSUEL D’INFORMATIONS SUR L’ELEVAGE, L’AGRICULTURE, LA PÊCHE ET L’ENVIRONNEMENT

SOCIETE

Agropasteur : Quelle est lapertinence du projet US-AID/ERA que nous venonsinaugurer aujourd’hui ?

Dunham Rowley : Concernant lapertinence, il s’agit du développe-ment de toutes les capacités hu-maines, qui interviennent dans laformation de l’Agriculture et le trans-fert de technologie qui étaient cou-vertes par tous les moyens derecherche en agriculture et pour lamise en œuvre de toutes ces tech-nologies entre les mains des pro-ducteurs dans nos pays, pour lesfermiers, les paysans, les groupe-ments de producteurs et certaine-ment les Agrobusiness.

L’Education/la Formationsur lesquelles vous fondezla pertinence de votre pro-jet concerneront-elles lesproducteurs qui sont lesvrais acteurs agricoles ?

Les Organisations des Producteurssont vraiment impliqués ; et nouscomptons les écouter ; surtout toutce qui concerne leurs besoins depromouvoir leur production et aussipour nous donner les conseils envue de pouvoir modifier tous lesproblèmes de formation dans les é-coles, les centres de formation pourque çà soit mieux adapté pour ceuxqui produisent dans le territoiresénégalais.

Ferez vous fi de ce qui avaitexisté auparavant et auxprojets/programmes ?

Nous voulons avoir une idée et puiscollaborer. Le principe de base estde toujours collaborer avec ce qui aexisté auparavant, échanger des ex-périences, surtout en organisant lesproducteurs et tout ce qui concernela production agricole dans le payspour pouvoir s’entendre entre nouset pour être mieux informé sur lesbesoins, surtout sur le plan Educa-tion et la mise en œuvre de person-nes, de tout le système de travailpour pouvoir améliorer la production. C’est la première chose ; l’amélio-ration des productions, dans le do-maine de l’élevage, des productionsde semences ou bien dans toutesles filières de production dans lepays. Nous voulons que les institu-tions de base, les institutions de for-mation, soient de plus en plus capa-

bles de répondre aux besoins desproducteurs.

50 ans de présence USAIDau Sénégal coïncide avecles 50 ans des indépen-dances africaines surtoutpour le Sénégal. Aujour-d’hui, vous présentez unnouveau modèle dedéveloppement agricoleparce que l’agriculture neva pas ; avec ce modèlenouveau, pensez-vous enfindévelopper ou dynamiserl’agriculture sénégalaise ?

Nous espérons vraiment, parce qu’ils’agit de réformer les gens, aprèsavoir constaté un réel manque deconsécration et de priorisation sur lesecteur agricole depuis peut être 20ans. Nous allons renforcer notre as-sistance du point de vue de l’ex-térieur pour le secteur agricole main-tenant, puisque tout change dans cemonde, du point de vue de l’environ-nement et du changement de cli-mat. Nous devons de plus en plusêtre conscients par rapport à tout cequi concerne la production alimen-

taire pour le pays. Nous visons àbeaucoup changer nos politiques desubvention et d’intervention et del’assistance du coté de l’USAID etcertainement à travers les donateursqui se mettent de plus en plus con-scients par ce que nous devons fairesur le plan de la production alimen-taire dans tous les pays.

Pouvez vous nous con-firmer le montant du fi-nancement du projet et desa durée ?

En moyenne, parce que les besoinssont vraiment énormes. Nous con-sidérerons que tout soit en termed’investissement : investissementdans les institutions qui forment lesgens, qui vont transférer les tech-nologies, qui vont permettre demeilleurs résultats dans la produc-tion agricole, et c’est dans ce sensque nous voyons ce que nous allonsfaire à travers chacune de nos insti-tutions ciblées ; c’est une questiond’investissement.

Sur quel modèle l’Agricul-ture américaine est basée ;peut on le partager ?

PROGRAMME USAID/ERA (EDUCATION ET LARECHERCHE EN AGRICULTURE )

L’appui de l’USAIDLe Projet USAID/ERA (Education et la Recherche en Agriculture) est une initiativedu Gouvernement américain qui vise le renforcement des capacités institution-nelles et humaines dans le domaine de l’éducation et de la recherche agricole auSénégal. Le projet sera conduit en parfaite synergie avec les différentes politiquesagricoles du Sénégal avec une grande implication du secteur privé. D’une durée de5 ans, le projet est financé par l’USAID dans le cadre de l’initiative « Feed the future» et entend, à terme, mettre en place un système agricole durable qui favorise laproductivité, la rentabilité, la croissance économique et la sécurité alimentaire.

Entretien avec…

C’est ce que nous allons faire, c’estce que le Ministre nous a expliqué. Ilfaut suivre autant que possible lemodèle qui était avancé par les E-tats-Unis. Le Land Ground Systemqui, dans le système unifié, englobela recherche, l’agriculture, l’appren-tissage et la pratique, tandis quedans le système français, toutes cesfonctions sont là mais elles ne sontattachées, liées correctement. Par-fois les chercheurs font très bien larecherche mais ils ne partagent pasles résultats de cette recherche avecles autres institutions concernées etaussi bien que pour les producteurs.Il faut donc vraiment trouver desmoyens institutionnels pour partagerla connaissance agricole dans cepays. Il s’agit de la connaissance quise transforme en technologie et puisles fermiers acceptant ces technolo-gies au fur et à mesure que leur pro-ductivité s’élargit.

Pouvez vous partager surl’initiative « Feed the future» du Président BarackOBAMA ?

« Feed the future » est une excel-lente initiative de notre PrésidentBarack OBAMA. Je suis très fière delui. C’est son premier lancementpour une initiative dans ledéveloppement ; et je crois qu’il trou-

vera un bon écho, une très bonneposition pour lancer, parce que pour« Feed the future », il s’agit certaine-ment de la croissance de la produc-tivité agricole mais aussi bien la nu-trition. Il y a 41% des enfants demoins de 5 ans qui sont mal nourrisdans ce pays ; 41% ce n’est pas ac-ceptable dans notre monde, ce n’estpas du tout acceptable je le répète ;donc il vise principalement la crois-sance de la productivité, aussi bienl’amélioration de la nutrition, celledes compétences et des capacitésdes institutions qui gèrent et organ-isent tous les domaines de l’Agricul-ture dans ce pays.

Et votre dernier mot. Whatnext and next What ?

Je suis très fière d’être une partie dece projet parce qu’il y’a un premieressai, ou une première expérimen-tation sur le problème de la produc-tion agricole. C’est à travers la crois-sance des capacités de toutes lesinstitutions concernées que nousbasons notre objectif de la crois-sance de la production agricole dansle pays. C’est sûr et certain que çàdoit passer dans les esprits desgens et la connaissance dont l’U-SAID dispose pour améliorer les ré-sultats agricoles.

LE PROJET USAID/ERALANCÉ AU SÉNÉGAL

Offensive vers une crois-sance économique durable

En relation avec le secteur privé, le ProjetUSAID/ERA ambitionne de mettre en place un sys-tème agricole durable. Selon les autorités séné-galaises et américaines, le projet va également fa-voriser la productivité, la croissance économiqueet la sécurité alimentaire. Selon la FAO, plus de 45% des ménages sénégalais sont vulnérables àl’insécurité alimentaire. Il est donc nécessaire d’asseoir une accélérationde la croissance à grande échelle du secteur agricole, une meilleure per-formance des marchés internes et un renforcement général des capac-ités humaines, et institutionnelles dans le domaine agricole, des préoc-cupations majeures de ce projet dénommées Education, Recherche enAgriculture. Selon le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Amadou Tid-iane BA, ce projet USAID/ERA financé par l’USAID/SN pour la mise enœuvre de la politique du gouvernement américain dénommée « Feedthe future » constitue une révolution dans le système francophone. Sonoriginalité consiste à mettre les institutions d’enseignement et de forma-tion université/centre de formation qui sont capables de former lescadres pour le secteur privé, un meilleur cadre d’avenir, financé par legouvernement des Etats-Unis, à hauteur de 13 milliards.

Ce projet USAID/ERA, dont la mise en œuvre est assurée par l’Univer-sité Virginia Tech, est un des Instituts Sénégalais, qui mettra un accentparticulier sur la mise en place d’infrastructures agricoles de base, desoutils indispensables pour une croissance économique durable. SelonFarba MBAYE, la première année, les priorités sont de travailler avec lesCentres de formation, d’abord pour les aider à améliorer leurs conditionsde travail. Il s’agira de consentir des investissements aussi bien dansles infrastructures que dans la formation des cadres techniques maisaussi administratifs et financiers.

Ainsi, pendant les 5 ans, période que va durer le projet, Américains etSénégalais vont travailler ensemble pour favoriser la collaboration multiinstitutionnelle et pluridisciplinaire entre Universités, Centres de forma-tion et Instituts de recherche, favoriser l’approche Genre et l’Equité dansl’exécution du programme, un des résultats auxquels doivent parvenirles animateurs du projet. En plus, il s’agit d’aider les Institutions d’Edu-cation Recherche en Agriculture à répondre aux besoins du marché,améliorer la bonne gouvernance dans la gestion de ces institutions etfavoriser la collaboration multidimensionnelle et pluridisciplinaire entreles Universités, Centres de Formation et Instituts de Recherche.

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FEVRIER 2011 • N°47 10

MENSUEL D’INFORMATIONS SUR L’ELEVAGE, L’AGRICULTURE, LA PÊCHE ET L’ENVIRONNEMENT

AGRICULTURE

Babacar SENE

Agropasteur : Quel sensrevêt l’atelier que vousvenez d’organiser ?

Abdourahmane Faye : Cet atel-ier national est le troisième que lesacteurs de la Formation Agricole etRurale du Sénégal organisent pourréfléchir sur la manière dont ils ontété formés depuis un certain temps.Aux termes de la Loi d’Orientation A-groSylvoPastorale (LOASP) de2004, la formation est devenue undroit pour les producteurs et pour lesacteurs du monde rural. Cette forma-tion est un devoir pour l’Etat qui, pours’acquitter de ce devoir doit s’appuy-er sur toutes les structures quidéveloppent des initiatives de forma-tion parce que les seules structuresqui existent ne suffisent pas. Il fautque l’Etat utilise ses propres struc-tures publiques mais également s’ap-puie sur ce que font les structuresnon publiques ou non étatiques enmatière de formation. C’est ce qui ex-

plique le rôle de Bureau de la Forma-tion Professionnelle Agricole et Ru-rale, un rôle de coordination des ac-tivités de formation qui se font en di-rection des Producteurs Agricoles. E-videmment la finalité de cette coordi-nation, c’est de faire en sorte qu’ellejoue son rôle à savoir développer lesExploitations Agricoles parce que laformation améliore la productivité dutravail des exploitants. Et la produc-tivité, c’est de meilleures performanc-es pour les exploitations. Si elles sedéveloppent, l’agriculture sedéveloppe aussi. La finalité de la for-mation, c’est celle de la coordinationqui revient comme rôle au Bureau dela Formation, qui est une coordinationde toutes les initiatives de formation,étatique ou non étatique, qui se fontsur toute l’étendue du territoire na-tional. Cet atelier donc était véritable-ment le lieu de réunir l’ensemble desacteurs qui développent des imita-tives de formation sur le terrain pourque ces acteurs exposent leurs ap-

proches, leur stratégie et rendentcompte des difficultés auxquelles ilssont confrontés et ensemble qu’ilspuissent voir quels sont les apportsque l’Etat peut faire pour que ce diffi-cultés puissent être atténuées et pourque les conditions d’intervention deces acteurs puissent être lesmeilleures possibles. Tel est le but del’atelier : échanger des expériences,nouer des accords et des consensuspour mieux aller de l’avant et avancerdans le sens de la réalisation du droità la formation.

Pouvez vous revenir sur lestemps forts de l’atelier ?

Il y a eu trois moments forts qui ontmarqué l’atelier. Le premier c’est lemoment où les acteurs qu’on a réu-nis, et qui venaient du terrain, les ac-teurs ont entendu d’abord ce que l’E-tat fait en direction de la formationdes producteurs du monde rural. L’E-tat a des politiques en faveur de laformation. Il a aussi des politiques enfaveur de l’agriculture. Le premiermoment a été de présenter aux par-ticipants les initiatives de l’Etat enmatière de politique agricole et depolitique de formation. On a présentéégalement le PNIA et le cadre s-tratégique qui sont les principaux in-struments de politique du ministèrede l’Agriculture, pour que les acteurssachent que là où ils sont. Il y aquelque part des lieux où existent desressources, qu’ils peuvent mobiliser,parce que dédiées aux actions qu’ilsmènent, mais s’ils ne le connaissentpas et ils ne vont pas vers cessources et celles-ci ne viennent pasnon plus aux acteurs. Il appartientaux acteurs d’aller vers ces sources.Le deuxième moment fort a consistépour les acteurs à venir présenterleurs propres initiatives. On a sélec-tionné un certain nombre d’initiativesqui se déroulent dans les régions etles acteurs, c'est-à-dire ceux qui lesont vécus, ont chacun présenté soninitiative en disant moi voilà ce que jefais, voilà comment j’ai réfléchi, voilàcomment l’idée m’est venue, quandl’idée m’est venue, comment je m’ysuis pris, comment j’ai évolué, voilàaujourd’hui où j’en suis, et main-tenant si je refais tout ce chemin, jepeux tirer les leçons que voilà; et ilreçoit les apports des autres partici-pants. Il se sent ainsi mieux de pou-voir envisager autrement son avenir.Il s’est fait connaître par les partici-

pants et il a reçu leurs apports. Il con-naît maintenant bien son environ-nement global. Quelles les opportu-nités qui s’offrent à lui, quelles sontles possibilités qui lui sont offertes. Letroisième moment fort, c’est quandles participants se sont regroupés engroupes de travail, en atelier, tout cequ’ils ont entendu en terme d’environ-nement global, d’initiatives. Ils ont es-sayé de réfléchir à l’intérieur des ate-liers sur ce qui peut être fait de mieuxpour que la formation telle que çaressort dans les trois missions du BF-PA, la formation des jeunes c'est-à-dire les encadreurs de demain, celledes agents, les encadreurs d’au-jourd’hui et la formation des produc-teurs qui sont encadrés et comment,à partir des expériences, voir com-ment on peut faire pour mieux lesaméliorer et aller dans le sens de laformation des producteurs. De cesateliers sont sorties des recomman-dations, lesquelles recommandationsvont constituer l’objet de travail duGroupe Thématique ultérieurement.

Quelles sont ces recomman-dations ?

Nous avons deux catégories de con-clusions, d’une part, d’ordre généraldont la première s’articule autour durenforcement de la BFPA, avec desmoyens institutionnels et matériels,pour véritablement jouer son rôle quiest indispensable au développementde l’agriculture et au développementdes initiatives de formations des a-griculteurs. Il y a beaucoup d’initia-tives de formation. Les gens ont telle-ment intégré aussi la formation dansleur subconscient que ceux qui n’ontpas une offre de formation sedébrouillent toujours. Les populationspeuvent avoir accès à des forma-tions. Il y a l’expérience de Kolda oùdans des zones où presque il n y apas d’écoles, les gens ses sontdébrouillés à travers une petite ONGlocale pour créer ce qu’on appelle lesEcoles Communautaires de Base.Cette expérience a été présentée etc’était merveilleux. Le rôle de la coor-dination du BFPA a été mis en exer-gue au cours de cet atelier. Concer-nant les recommandation, la pre-mière se résume au problème demoyens dont peut disposer le BFPAet qui est une nécessité impérieuse.La deuxième : si le BFPA a lesmoyens, ça doit être les moyens demettre en œuvre le consensus ou bi-en les décisions de l’ensemble desacteurs. La formation appartient àl’ensemble des acteurs qui mettenten œuvre des initiatives. Il faut doncque ces acteurs, au niveau nationalet régional, trouvent des cadres deconcertation. Au niveau national, ilfaut un cadre de concertation quipuisse dire que le Sénégal ne peutpas aller de l’avant, parce que le paysest mal doté en ressources de forma-tion, donc en capacité. Au niveau ré-gional, il faut que chaque régionpuisse dire dans ma région, enmatière de formation et de compé-tences, est mal lotie. Ce qui pourraitêtre mis en relation avec les retardsque je connais. On ne le dit pas. Cen’est pas parce que ça n’existe pas,mais parce que il n y a pas d’in-stances pour le dire. On a dit qu’il fautque le BFPA travaille à ce que ces in-stances se mettent en place et fonc-tionnent dans ce sens et c’est comme

ça que le droit à la formation seraquelque chose de concret pour lesacteurs. Une troisième recommanda-tion générale importante c’est qu’àpartir du moment que les initiativessont multiples en matière de forma-tion, si on veut apporter desressources aux acteurs de la forma-tion, il ne faut pas le faire en dis-tribuant, à parts égales, les moyensqu’on a. Ce qu’il faut faire c’est demettre en place un instrument de fi-nancement qui permet à ceux qui ontle plus de potentiel de faire la forma-tion, d’avoir des activités de forma-tion. Ceux qui ne l’ont pas, le ferontau rythme où ils le peuvent. C’est cequ’on appelle le Fonds de Formation.Cela a été déjà expérimenté. Cetteexpérience a été présentée et lesparticipants ont demandé sa général-isation. Il y a deux autres recomman-dations spécifiques, concernantd’autres recommandations. Il y a unerecommandation pour la formationinitiale, c'est-à-dire la formation de je-unes, les encadreurs de demain. Ilfaut que les établissements qui font laformation initiale et qui se trouventdans un même territoire établissentdes passerelles entre elles, despasserelles fonctionnelles et despasserelles en termes de sujet de tra-vail. S’ils établissent ces passerellespar exemple dans la zone de Dakaron aura un pôle de Formation Agri-cole et Rurale à Dakar, constitué descentres qui forment les gens duniveau CEPE jusqu’au centre qui sor-tent des Docteurs, voire des In-génieurs. Il faut un mécanisme de tra-vail en commun. On saura qu’on a unpôle à Dakar, ce qui veut dire que lesautres techniciens doivent en profiter.La formation est un droit pour les ru-raux et on doit pouvoir dire sur le ter-ritoire de Dakar que chaque exploita-tion agricole familiale doit pouvoirbénéficier chaque année de centheures de formation. On a dit dansl’atelier que c’est la formation quiaméliore le rendement du travail. Onveut le développement des exploita-tions. Chaque exploitation polariséepar ce pôle de formation a droit à 100heures de formation par an. Elle peutdire je ne prends pas les 100 heurescette année. Je les garde pendant 3ans, ça me donne 2 à 3 mois. J’en-voie mon représentant prendre uneformation qui va lui donner un profilplus spécifique, ou bien chaque an-née il prend 100 heures de formationet ça concrétise le droit à la formation.Ceci pour la formation initiale. Pour laformation des producteurs, on a ditqu’il faut un crédit horaire pour cetteformation. C’est ainsi qu’on veut quele droit à la formation soit quelquechose de concret.

Votre dernier mot ?

Aujourd’hui, nous sommes sortis decet atelier avec des recommanda-tions très claires. Le mandat est trèsclair aussi. Ce que nous avons àfaire, c’est de traduire ces recom-mandations en textes d’application.Ce que nous allons faire, c’est de réu-nir immédiatement le groupe théma-tique et de nous répartir les taches.Chaque sous-groupe ira travailleravec les as d’un projet finalisé quiconstitue le consensus de tous lesacteurs pour mettre en œuvre cesapplications. Nous irons dans cesens.

MR ABDOURAHMANE FAYECHEF DU BUREAU DE LA FORMATIONPROFESSIONNELLE AGRICOLE (BFPA)

Renforcement descapacités des acteurs

Aux termes de la Loi d’Orientation AgroSylvoPastorale (LOASP) de 2004, la forma-tion est devenue un droit pour les producteurs et pour les acteurs du monde rural.Cette formation est un devoir pour l’Etat qui, pour s’acquitter de ce devoir doits’appuyer sur toutes les structures qui développent des initiatives de formation. Lesacteurs renforcent ainsi leurs capacités.

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MENSUEL D’INFORMATIONS SUR L’ELEVAGE, L’AGRICULTURE, LA PÊCHE ET L’ENVIRONNEMENT

ENVIRONNEMENT - PêCHE

Cette initiative a été organisée autourde six thématiques constituant cha-cune un chapitre. Chaque chapitretraite d’un thème abordé en formationau cours du forum. Les textes debase des chapitres sont tirés des ré-sumés des formations et présententle thème en se basant sur l’expéri-ence d’un pays donné ou de manièreassez générale en Afrique de l’Ouest.Des résumés d’études de cas et desétudes de cas détaillées qui con-stituent des exemples précis viennentétayer le texte du chapitre. Il s’agit d’-expériences concrètes menées pardes ONG de conservation en Afriquede l’Ouest. Elles peuvent êtresources d’inspiration pour d’autresinitiatives dans la sous région. Desanalyses et recommandations à l’en-droit de l’ensemble des acteurs de laconservation de la biodiversité enAfrique de l’Ouest sur le sujet traitépermettent de conclure chaquechapitre.

Pour une implication de la sociétécivile dans la conservation de la bio-diversité en Afrique de l’Ouest a étéprésenté Par Simon Mériaux, Coor-donnateur programme « D » de la FI-BA. Selon lui à notre époque, il n’estplus de convention ou d’accord inter-national qui ne fasse la promotiond’un appui à la société civile engénéral, et à celle des pays du Suden particulier. A ce titre, l’Accord deCotonou, signé en 2000 entre l’UnionEuropéenne et les Etats d’Afrique,Caraïbes et Pacifique (ACP), ou en-core la Déclaration de Paris sur l’effi-cacité de l’aide (2005), sont trèsreprésentatifs de la place centrale ac-cordée aujourd’hui aux organisationsde la société civile (OSC) dans lesprocessus de développement et decoopération. Qu’en est-il dans le do-maine de la conservation de la biodi-versité ? Dans la perspective du«développement durable », les activ-ités de développement des pays duSud étant théoriquement intimementliées à la gestion et à la préservationdes ressources naturelles, il apparaîtque les OSC sont aujourd’hui consid-érées comme des acteurs essentielsde la gestion de la biodiversité.

A titre d’exemple, la Convention sur laDiversité Biologique (CDB) du Som-met de la Terre de Rio (1992) insistesur l’implication de la société civiledans les stratégies de conservationet de gestion des ressources na-turelles. Comme le soulignentGlowka L. et Devitre D., « laréférence au secteur non-gouverne-mental est nouvelle dans une con-vention internationale ». Ainsi la CDBreflète l’idée selon laquelle la sociétécivile apporte une certaine expertise,un ancrage local et une durabilitésupérieure aux activités de gestionde la biodiversité. Normalement is-

sues de la structuration volontaire decitoyens autour d’activités et devaleurs communes, les OSC sontcensées porter, plus que les struc-tures étatiques, les aspirations descommunautés. Ainsi, et contraire-ment aux structures étatiques qui in-carnent, via le suffrage universel, leschoix de l’ensemble des citoyensd’un pays, les ONG ont très souventune représentativité et une légitimitéà portée beaucoup plus locale. A cetitre, et dans la perspective d’unegestion participative qui sous-tendactuellement tout projet de conserva-tion, les acteurs de la société civileconstituent un intervenant incon-tournable.

De nombreux avantages de l’implica-tion directe des acteurs locaux dansla gestion des ressources naturelles(concernant les zones humides) ontété recensés dans un document du“Social policy group” de l’UICN : «Usage plus efficient et plus durabledes ressources là où les acteurs lo-caux s’impliquent et appliquent lesleçons apprises ailleurs, Développe-ment plus rapide et plus intégré, quiprend en compte les besoins deshabitants autant que les impacts lo-caux de leurs activités, mais aussi endehors de leur aire d’implantation im-médiate, Développement des é-conomies locales et régionales, avecdes opportunités de travail pour leshabitants, Amélioration des condi-tions de vie, Amélioration des rela-tions entre les services de l’Etat, lescommunautés et les ONGS, (moinsde conflits entre les différents us-agers, les groupes de plaidoyer et lesgestionnaires), Diminution des infrac-tions aux règles de gestion, Améliora-tion des compétences de base de lacommunauté, Prise de consciencedes enjeux environnementaux et ren-forcement des capacités des acteurslocaux, Amélioration de la cohésionde la communauté, Diffusion pourune plus grande participation et unmeilleur développement dansd’autres domaines comme la santé,le bien-être social, la prévention descrimes etc. »

De plus, comme le montre E.Mapedza, l’implication des popula-tions locales, via les ONG ou non,dans la conception et la mise en œu-vre des projets de conservation, peutaussi procurer un gage de durabilitédes projets, notamment lors d’événe-ments de déstabilisation politique oude conflits.

Mais plus généralement, et en de-hors de ces avantages immédiatspour la conservation de la biodiver-sité, le recours aux acteurs de la so-ciété civile procède d’une tendanceglobale, au Nord comme au Sud,vers une démocratie plus directe : «

les régimes de gestion participativedans les aires protégées sont à re-placer dans le contexte d’une évolu-tion sociale allant dans le sens d’unedémocratie plus directe et plus partic-ipative. Avec celle-ci, la société civile-organisée, selon des formes corre-spondant à des conditions variablesassume des rôles et des responsabil-ités de plus en plus importantes »(Borrini-Feyerabend G.) Dans cetteperspective, A. N. Taïbi et al. soulig-nent « l’évolution des conceptionsdominantes concernant les politiquesde gestion des parcs et aires pro-tégées en Afrique », où l’on est passéde la conservation contre les popula-tions à une conservation pour lespopulations, avec les populations etpar les populations..

Dans ces conditions, il n’est pas éton-nant que de nombreux bailleurs (fon-dations, acteurs privés, agences decoopération bilatérales, bailleurs mul-tilatéraux etc.) attribuent des fondsaux OSC pour leur permettre de met-tre en œuvre des petits projets degestion de la biodiversité. En Afriquede l’Ouest, deux bailleurs ont ainsi

largement contribué au financementde projets de conservation, par l’attri-bution de petites subventions (SmallGrants) aux ONG nationales : leComité néerlandais de l’UICN a ainsifinancé plus de 65 projets depuis jan-vier 2007 en Afrique de l’Ouest, autravers de son Ecosystèm GrantsProgramme.

De son côté, le Fonds Français pourl’Environnement Mondial (FFEM), autravers de son Programme PetitesInitiatives a aussi financé 90 projetsentre 2006 et 2010. Les ONG bénéfi-ciaires de ces appuis ont accumulédes expériences, des connaissanceset des compétences intéressantes enmatière de gestion effective des airesprotégées. Cependant, il faut bienconstater que ces acquis ne sont pasbien connus et diffusés, la mise enœuvre

des actions locales en matière degestion des aires protégées est iné-galement efficace, et il est néces-saire de procéder à une mise à jourde cette approche du fait des nou-velles tendances qui influent sur laconservation, notamment en matièrede changements climatiques,développement local et gouver-nance. Conscients de cette situation,les deux bailleurs, associés au Pro-gramme Aires Protégées d’Afrique duCentre et de l’Ouest (PAPACO) del’UICN et à la FIBA (Fondation inter-nationale du Banc d’Arguin), ont dé-cidé de rassembler lors d’un atelierun certain nombre d’OSC intervenantdans la gestion des aires protégées.Cet atelier, qui s’est tenu à Oua-gadougou, du 1er au 04 juin 2010avait pour objectif global de renforcer

les capacités d’action des ONG lo-cales des pays du sud, afin qu’ellespuissent contribuer de manière plusefficace à la conservation des airesprotégées et de la biodiversité, enAfrique de l’Ouest.

Le présent document a pour objectifde rendre compte des formations, é-tudes de cas, discussions etéchanges en tous genres qui, pen-dant quatre jours, ont largementnourri la réflexion pour une meilleureimplication des ONG ouest-africainesdans la conservation en général et lagestion des aires protégées en parti-culier. Il est organisé autour de sixthématiques constituant chacune unchapitre.

Chaque chapitre traite d’un thèmeabordé en formation au cours du fo-rum. Les textes de base deschapitres sont tirés des résumés desformations et présentent le thème ense basant sur l’expérience d’un paysdonné ou de manière assez généraleen Afrique de l’Ouest. Des résumésd’études de cas et des études de casdétaillées qui constituent des exem-ples précis viennent étayer le texte duchapitre. Il s’agit d’expériences con-crètes menées par des ONG de con-servation en Afrique de l’Ouest. Ellespeuvent être sources d’inspirationpour d’autres initiatives dans la sousrégion.

Des analyses et recommandations àl’endroit de l’ensemble des acteursde la conservation de la biodiversitéen Afrique de l’Ouest sur le sujet traitépermettent de conclure chaquechapitre

CONSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ ENAFRIQUE DE L’OUEST

Mieux impliquer la société civileDes formations, études de cas, discussions et échanges en tous genres ont, pendantquatre jours, largement nourri la réflexion pour une meilleure implication desONG ouest-africaines dans la conservation en général et la gestion des aires pro-tégées en particulier.

Greenpeace dénonce la surexploitationpar l’UE des ressources marines

d’Afrique de l’ouestL’Organisation Greenpeace International, dans un rapport d’expéditiondénommé « cette Afrique qui nourrit l’Europe », rendu public à l’occasion duonzième Forum social mondial (FSM) qui a pris fin le vendredi 11 février àDakar, dénonce la surexploitation des ressources marines en Afrique de l’ouestpar l’Union Européenne (UE).

Le document de 16 pages présenté à la presse, donne une vue d’ensemble des types de navires rencon-trés lors d’une expédition menée pendant cinq semaines par Greenpeace, du 24 février au 1er avril 2010dans les eaux du Sénégal et de la Mauritanie pour essayer de comprendre l’envergure de la pêche é-trangère dans la région. Il montre que durant cette période, le bateau Arctic Sunrise de Greenpeace, a ren-contré 126 navires de pêche et 4 navires cargo frigorifiques dont 93 navires étrangers répertoriés, 61provenant de l’UE et 26 chalutiers mauritaniens et sénégalais en plus de plusieurs dizaines de pirogueslocales. Le rapport souligne les problèmes liés à la surpêche à travers des exemples spécifiques. Ainsi,selon Raoul Monsembula de Greenpeace, les « soi disant »accords de partenariat de pêche de l'UE asigné avec les pays d’Afrique de l’ouest, du fait des déclins de stocks halieutiques dans ses eaux, au lieud’assurer la transparence des activités de pêche ne sont faits que pour piller les eaux du continent. Greenpeace est témoin de pillage en Afrique de l'ouest par la pêche illégale et non réglementée et nonrapportée, a-t-il ajouté avant de poursuivre que la surpêche vide les mers, à tel point que la nature n'estplus capable de se régénérer. La surpêche est l'une des plus grandes menaces dont souffrent les océansdu monde aujourd'hui. Cette surcapacité a conduit à l'état actuel de pauvreté des pêcheries et des eaux,révèle le rapport de Greenpeace. Citant l’Organisation des Nations-Unies pour l’Agriculture et l’alimentation (FAO), le rapport montre queplus de 75% des stocks halieutiques sont exploités, surexploités ou épuisés. Il s’y ajoute que certaines e-spèces ont été pêchées jusqu'à leur extinction, et de nombreuses autres espèces sont en voie de dispari-tion. Greenpeace veut que l’UE s’attèle à récupérer ses propres stocks halieutiques, par la création deréserves marines et en adoptant des pratiques de pêche durable, au lieu de transférer le problème de lasurpêche de l’UE à d’autres eaux. L’organisation internationale appelle aussi entre autres, à la réductionde flotte étrangère et à une variante dans la structure de la flotte à travers des pêcheries répondant auxnormes de l’environnement et acceptables qui arrêteraient la surpêche et les pratiques destructrices.

Baba Fall DIOP

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FEVRIER 2011 • N°47 12

MENSUEL D’INFORMATIONS SUR L’ELEVAGE, L’AGRICULTURE, LA PÊCHE ET L’ENVIRONNEMENTCYANMAGENTAJAUNENOIR

ENVIRONNEMENT

Les Ministres Khadim Guéye del’Agriculture et le Dr Oumou KhayriGuéye Seck de l’Elevage, accom-pagnés de Son Excellence Maï-mouna Sourang Ndir Ambassadeurdu Sénégal à Paris ont visité les d-ifférents stands du Pavillon Séné-gal, sis au Hall 3 du Parc des Ex-

positions, Porte de Versailles. Parailleurs, une trentaine d’exposants,en plus des visiteurs profession-nels, occupent les 228 m2 du Pavil-lon réservé à notre pays.

Le Salon International de l’Agricul-ture de Paris présente beaucoupd’opportunités pour l’intensificationagricole du Sénégal. Avec la Cham-bre de Commerce de l’Industrie del’Agriculture de Dakar-Sénégal (C-CIAD), une stratégie de collabora-tion est déjà mise en branle. M. Ma-madou Lamine Niang, Président dela Chambre de Commerce de l’In-dustrie et de l’Agriculture de Dakar,indique : « nous avons encore misl’accent cette année sur les petitsproducteurs. Nous avons égale-ment amené à peu prés unetrentaine d’exposants, dont une v-ingtaine de petits producteurs. Descontacts intéressants commencentdéjà à se nouer. Le nombre de vis-iteurs autour de notre stand duSénégal est un indicateur de l’in-térêt qu’il suscite. Ils sont nombreuxà venir voir nos produits, discuteravec nos agriculteurs et nos com-merciaux. Je pense que d’ici la findu Salon il va y avoir beaucoup decontacts qui vont se nouer. Nous al-lons suivre derrière pour encadrerces opérateurs économiques quiauraient des contacts. »

SALON INTERNATIONAL DEL’AGRICULTURE DE PARIS EDITION 2011

Des opportunités departenariat mises en exergue

C’est parti pour l’édition 2011 du Salon International de l’Agriculture de Paris dontle coup d’envoi a été donné par le Président de la République Française son Excel-lence Nicholas Sarkozy. Le Sénégal prend encore part à cette grande manifestationagricole du monde entier qui se tient chaque année au Parc des Expositions, Portede Versailles. La délégation sénégalaise, sous la conduite du Ministre KhadimGuéye, Ministre de l’Agriculture est au rendez vous, comme à chaque édition pourprésenter les opportunités et potentialités agricoles du Sénégal.

Ousmane SENE et Aida SALL à Paris

Le deuxième axe, c’est l’élargisse-ment de la base productive, c'est-à-dire l’utilisation de maximum de ter-res, avec les aménagements auniveau de la Vallée du FleuveSénégal, mais aussi au niveau desVallées de la Gambie et de laCasamance, et l’utilisation des pe-tites Vallées qui se situent au Suddu pays. » Les Ministres de l’agri-culture Khadim Guéye et de l’Ele-vage, le Dr Oumou Khayri GuéyeSeck ont donc visité les stands. Austand de l’Elevage où toutes lesraces sont présentées, ils ont étéémerveillés et séduits par la qualitédes produits. La présentation desproduits sénégalais et les opportu-nités d’investissement ont aussi sé-duit le Ministre hongrois duDéveloppement Rural avec qui ontété visités les deux pavillons desdeux pays le Sénégal et la Hongrie.Il avait auparavant invité son homo-logue sénégalais à visiter le Pavil-lon de son pays qui est mitoyen àcelui du Sénégal. Une proximité quia permis à M. Khadim Guéye de serendre au stand de la Hongrie où ila rencontré le père de l’actuel Chefde l’Etat français, M. NicholasSarkozy, en l’occurrence M. PalSarkozy de Nazi Bosca.

Cette visite a permis en outre d’en-visager une coopération avec laHongrie. Ainsi cet axe de coopéra-tion est balisé, grâce à l’entregentet l’ingéniosité du ministre séné-galais de l’Agriculture et de son ho-mologue hongrois. Pour le MinistreKhadim Guéye, « c’est un grandhonneur et naturellement unegrande opportunité de rencontrerce pays, la Hongrie, qui n’est pastrès bien connue dans le domainede la coopération. Nous espéronsque nous allons nouer une bonne

et fructueuse coopération avec elle.Nous avons eu l’avantage aussi derencontrer dans leur stand une per-sonnalité de taille, en l’occurrencele père du Président Sarkozy, quiest un Hongrois. Nous avonséchangé avec lui et nous pensonsdévelopper une coopération avecce pays.»

Le Salon International de l’Agricul-ture de Paris reçoit chaque jour en-viron 70.000 visiteurs, soit 650.000et 700.000 visiteurs pour la duréedes (9) neuf jours que dure cettemanifestation. Un rendez-vous im-portant, saisi par la délégationSénégalaise, qui est entrain detisser ou de nouer des partenariatsdynamiques et féconds avec les in-dustriels français, car sur le plan a-gricole la France fait référence en lamatière.

Juana Moreno

Directrice du Salon Inter-national de l'Agriculture "Le Salon International de l'Agricul-ture constitue à coup sûr une "vit-rine" exemplaire de l'agriculturefrançaise...Mais ce salonreprésente évidemment bien plusque cela...La vitrine séduit, éblouit,envoûte parfois. Le Salon Interna-tional de l'Agriculture lui, veut expli-quer, exposer, faire découvrir lemonde agricole au cœur de sa réal-ité la plus authentique. »

Jean-Luc Poulain , Présidentdu CENECA et

Président du Salon Interna-tional de l'Agriculture

"L'édition 2011 du Salon International del'Agriculture se place sous le signe d'unethématique appartenant à la fois à l'actu-alité et à l'Histoire... Depuis moins de deuxmois, en effet, le repas gastronomiquefrançais est entré sur la liste du patrimoineculturel immatériel de l'humanité... La dis-tinction est de taille ! Symboliquement,elle consacre une certaine idée de l'excel-lence à la française. Plus concrètement,elle récompense le travail d'un nombre in-fini d'acteurs de l'agriculture..."

En matière d’Agriculture, la Francedispose d’une certaine expérience,socle d’une diversification des var-iétés agricoles qui constitue son es-sor aujourd’hui ; une diversificationaccompagnée d’une mécanisationpoussée.

Le Ministre sénégalais de l’Agricul-ture M. Khadim Guéye ajoute:«nous sommes venus, comme lesannées précédentes, présenter lesopportunités du Sénégal dans ledomaine de l’agriculture, au senslarge et l’agro-industrie, présenterles structures d’état mais aussiprésenter les fabricants les trans-formateurs de produits agricoles. Ily a de grandes perspectives departenariat et une stratégiedéveloppée par le Président de laRépublique, son Excellence Me Ab-doulaye Wade, pour la diversifica-tion de l’agriculture. Jadis, nousavions une agriculture basée surdes productions d’arachide, de miletc. et depuis quelques années, ladiversification se fait de manièretrès rapide avec le développementde la production de riz, de la pro-duction d’oignons, de tomates, desfruits et légumes, du maïs, du man-ioc etc. Donc le premier axe dedéveloppement de l’agriculturesénégalaise, c’est la diversification.

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