la voix du paysan congolais 30 final final · comment conduire un élevage des poules ? ... sera...

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS TRIMESTRIELD’INFORMATIONSAGRICOLES,DUMONDERURAL ETDEL’ENVIRONNEMENT-Prix:1500FCKIN-2000FCProvinces SIXIEME ANNEE-N°30-DECEMBRE 2014- EDITEUR : BAUDOUIN HAMULI - DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : JEAN-BAPTISTE LUBAMBA RECEPISSE DE DECLARATION DE PUBLICATION N°MIN/MRPINC/LMO/046/ 2013 Conférence nationale paysanne sur la souveraineté alimentaire et l’agro- business en RDC FICHE TECHNIQUE Comment conduire un élevage des poules ? PROVINCES Kinshasa: un cadre de concertation des producteurs agrico- les urbains 1150 avenue Tabora. C/Barumbu- Tél 0997653390-0896600071-0825010574. B.P 14582 kin 1.Fax:001-775-402-7683.e-mail:lavoixdu [email protected]./www.lavoixdupaysancongolais..com P.2 Les organisations paysannes au coeur du débat sur le foncier et la Redd+ Accaparament des terres par les chefs coutumiers à Ngudiabaka : les paysans en appellent au chef de l’Etat P.24 P.22 P.16 P.8 Lire en page 4

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LA VOIX DU PAYSANCONGOLAIS

TRIMESTRIEL D’INFORMA TIONS AGRICOLES, DU MONDE RURAL ET DE L’ENVIRONNEMENT - Prix: 1500 FC KIN- 2000 FC ProvincesSIXIEME ANNEE-N°30-DECEMBRE 2014- EDITEUR : BAUDOUIN HAMULI - DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : JEAN-BAPTISTE LUBAMBA

RECEPISSE DE DECLARATION DE PUBLICA TION N°MIN/MRPINC/LMO/046/ 2013

Conférence nationalepaysanne sur la

souverainetéalimentaire et l’agro-

business en RDC

FICHE TECHNIQUEComment conduire un

élevage des poules ?

PROVINCES

Kinshasa: un cadrede concertation desproducteurs agrico-

les urbains

1150 avenue Tabora. C/Barumbu- Tél 0997653390-0896600071-0825010574. B.P 14582 kin 1.Fax:001-775-402-7683.e-mail:lavoixdu p [email protected] ./www.lavoixdup aysancongolais..com

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Les organisations paysannesau coeur du débat surle foncier et la Redd+

Accaparament des terres par les chefs coutumiers àNgudiabaka : les paysans en appellent au chef de l’Etat

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°30.P.02

ACTU

ALITE

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E d i t o r i a lE d i t o r i a lE d i t o r i a lE d i t o r i a lE d i t o r i a l Par B.H.K

Les organisations paysannes au coeurdu débat sur le foncier et la Redd+

‘est pourquoi d’ailleurs,les trois organisationscitées ci-haut, ), avecl’appui technique et

financier de Rights ResourcesInitiative (RRI) et la collaborationdes Ministères de

Les producteurs paysans sont de plus en plus impliqués dans lesréformes en cours en République Démocratique du Congo. Pourpreuve, c’est une paysanne pur-sang en l’occurrence Mme NzuziEspérance ; ci-devant Présidente des Forces Paysannes duKongo Central (FOPAKO) qui représente les intérêts de la Sociétécivile au sein de la Commission nationale pour la réforme foncière(CONAREF). De même au niveau de la Société civile, le débatpour la réforme foncière est coordonné par le Cadre deconcertation (CACO) ; une coordination tripartite constituéede Conseil pour la Défense Environnementale pour la Légalitéet la Traçabilité (CODELT), du Réseau Ressources Naturelles

les axes et les options pour laformulation du plan d’action 2015; et ii) recevoir le rapport duConsultant recruté pour appuyerles aspects de structuration et dereprésentativité des OSC dans leprocessus de la réforme foncièreet finaliser la mise en placeformelle de CACO.Les travux ont tourné sur lesexposés en 6 sessions, présentésdans l’ordre qui suit:1. Processus de la réformefoncière : arrière- plan etperspectives ;

2. Réforme foncière : Approcheméthodologique et participationdes parties prenantes ;3. Projet d’appui à la participationdes OSC dans la réforme foncière: termes de référence, actionsmenées et résultats atteints ;4. Note explicative de la tenure :Options de reconnaissance, desécurisation et de transférabilité;5. Note de cohérence entre lestextes sur les autoritéstraditionnelles et sur lesconcessions forestières et lesterres des communautés locales;6. Draft du projet fixant les droitsfonciers de jouissancerégulièrement acquis par lescommunautés locales en vertu dela coutume et des usages locaux ;

7. Plan d’influence des OSC pourla signature des textes sur lesforêts des communautés locales: justification, actions etperspectives ;8. Projet d’appui à la stratégie decommunication et de plaidoyerdes OSC pour la participation à laréforme foncière ;9. Projet AJWS,10. Etude de référence sur latenure foncière en RDC (ERT) :termes de références, résultatsatteints et rapport avec le pland’action CACO 2015 ;11. CONAPAC : missions, actionset engagement dans le foncier ;

12. Présentation du Document deplaidoyer des OSC sur la réformefoncière en RDC, version 2 ;13. Structure CACO : restitutionde la mission d ‘évaluation etpréconisations pour l’avenir de laplate-forme ;14. Plan d’influence des OSC poursusciter la réforme del’aménagement du territoire ;15. Plan de plaidoyer pour le suivide la réforme en matière deREDD+ ;16. Expérience pilote d’un Projetde foresterie communautaire,province de Bandundu,Maindombe : actions menées etpremiers résultats ;17. Expérience pilote d’un projetde documentation des droitsfonciers, Province de Katanga :

actions menées et premiersrésultats ;18. Structuration de la plate-forme des OSC pour la réformefoncière : nature, forme,mécanismes normatifs,institutionnels, organisationnelset fonctionnels de la plate-formeCACO ;19. Document de plaidoyer desOSC pour la réforme foncière enRDC : Discussions sur le canevasdu document et le contenusommaire de différentessections, retenues en fonction desdemandes identifiées.

l’Environnement, Conservation dela Nature et Tourisme et desAffaires Foncières, ont co-organisé ,du 13 au 15 octobre2014, dans la salle desconférences de l’Hôtel SULTANI, àKinshasa,l’Atelier national desOrganisations de la Société civile(OSC).Les travaux de l’atelier avaientpour objectif principal derenforcer et améliorer laparticipation et lareprésentativité desOrganisations de la Société Civiledans le processus de la réformefoncière initiée par leGouvernement de la RDC. Sesobjectifs spécifiques étaient de :i) partager les premiers résultatsdes actions menées dans le cadrede la mise en œuvre du pland’action 2014 du CACO et ouvrir

C

(RRN), et de la Confédération nationale des ProducteursAgricoles du Congo (CONAPAC) qui assure d’ailleurs lesecrétariat de ce groupe. Autant dire que les paysans congolaisne sont pas en reste des débats qui concernent leur avenir. Ilfaut dire que la question est d’une importance capitale. Lefoncier veut dire la terre. Et la terre est la première denréepour les paysans. Actuellement, les exploitations familiales sontconfrontées à des problèmes graves d’accaparement de terrespar les multinationales. A l’instar des communautés locales, lespetits exploitants agricoles voient les limites de leurs terress’amoindrir chaque jour suite à la pression de l’agribusiness.

(suite en page 3)

e Comité national pour la promotion de l’Annéeinternationale de l’Agriculture (AIAF) - constituédes organisations ci-après: COPACO, CONAPAC,INADES, CENADEP, PRODDES, AJAC, PREFED,- a

décidé in extremis de commémorer l’AIAF le 19 décembre2014.A cet effet, un Forum national a été tenu au cours duquel lesgrandes forces paysannes ont émis un certain nombre despoints de plaidoyer visant à amener le Gouvernement àprendre des mesures qui encouragent l’Agriculture familiale

Il faut dire que la RDC n’a pas saisi l’opportunité offerte parles Nations Unies de célébrer en 2014 cette agriculturefamiliale qui continue d’assurer l’alimentation de la majoritédes Congolais.Durant toute l’année 2014, les organisations paysannes,bien que ragaillardies par un petit apport du Forum ruralmondial, sont restées dans l’expectative; attendantvainement l’implication du Gouvernement congolais ….

Rien n’est venu réellement. Même pas un petit souci exprimé.Nous en voulons pour preuve les absences remarquables ettrès remarquées des représentants des ministères del’Agriculture ; Pêche et Elevage et du Développement ruralaux réunions mensuelles du Comité national pour lacommémoration de l’AIAF qui a pourtant débuté ses travauxdepuis le mois de juin 2014.

En 2014, rien n’indiquait vraiment que nous célébrionsréellement la gloire du petit exploitant. L’homme de la houea été honni par des politiques agricoles d’une autre portée :celle de l’agro-industrie. Le Gouvernement a choisi sonoption : les parcs agro-industriels. Ce qui n’est pas unemauvaise chose ….Mais où est la place du paysan agriculteurdans ce grand monde des machines.

Somme toute; même en 2015, le Comité national pour lapromotion de l’AIAF et les grandes forces paysannes vontpoursuivre en 2015 cette commémoration avec des actionsponctuelles. Car pensent- elles, c’est l’agriculture familialequi, nourrit encore le Congo et elle peut encore bien le fairesi elle est soutenue !

L’AIAF en RDCL

Les exploitations agricoles pysannes sont les plus souvent au centre des conflits fonciers

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°30.P.03

ACTUALITESChaque série d’exposés a étésuivie des discussions trèsanimées en plénière. Lesquestions soulevées par lesparticipants ont reçu desréponses des intervenants.Après débats, éclaircissements etcontributions, deux groupes detravail ont été constitués pourapprofondir les thématiquesmajeures axées, notamment sur :-La structuration de la plate-forme des OSC pour la réformefoncière : nature, forme,mécanismes normatifs,institutionnels, organisationnelset fonctionnels de la plate-formeCACO (Groupe 1);-Le document de plaidoyer desOSC pour la réforme foncière enRDC : discussions sur le canevasdu document et le contenusommaire de différentessections, retenues en fonction desdemandes identifiées (Groupe 2).A la suite de la présentation destravaux de groupe et desdiscussions qui en ont résulté, lesparticipants ont pris lesrésolutions suivantes :A l’issue de ces travaux, lesparticipants ont pris les grandesrésolutions suivantes :Quant aux aspects destructuration du CACO1.Confirmation à l’unanimité deCODELT, RRN et CONAPAC commeorganisations de la société civilechargées de coordonner le CACOet de superviser la mise en œuvredes plans d’actions CACO, avecl’option d’élargir cettecoordination à un membreadditionnel issu des organisationset réseaux travaillant sur lathématique « peuples

autochtones » ; ces derniers ontété, dès lors, priés de désigner leréseau ou organisation qui lesreprésentera au sein de laCoordination;2. Agrément de la CONAPAC en lapersonne de Monsieur EmmanuelKOKOLO pour assurer leSecrétariat Technique du CACO,sous l’autorité de Joseph BOBIA,(RRN) pour la mise en œuvre duPlan d’Action 2015 ; le secrétariatsera administré dans un ordreannuel rotatif entre les membresde la Coordination ;

5. Mise en place d’un plan decommunication pour mettretoutes les organisations membresà jour de l’information sur lesactivités de CACO, et favoriser lacirculation de l’information entreles différents niveaux dereprésentation de CACO (nationalprovincial et local) ;6.Doter CACO d’un site web etd’une page facebook ;Quant aux études et plansd’influenceAprès débats, les participants ontdécidé d’enrichir les

de travail, pour être enrichi dansle cadre du Plan d’action 2015,avant d’être transmis à laCONAREF, à la suite d’un processusde dialogue avec les autresparties prenantes ;2. Quant à l’arrêté portanthomologation des projets REDD+,les participants ont pris note desdéficits évoqués ont adhéré auxsuggestions d’améliorationproposés par CODELT, tellesqu’elles ont découlé des travauxen groupe. L’idée d’un plaidoyerspécifique a été retenue, avec

Les organisations paysannes au coeurdu débat sur le foncier et la Redd+

3. Confirmation de EspéranceNZUZI, comme délégués des OSCà la CONAREF et renouvellementde la demande faite au Ministèredes Affaires Foncières d’ouvrir lacomposition de cette dernière àdeux membres additionnels desorganisations de la société civile;4. Doter le CACO d’un manuel degestion financière et de procédureadministrative ;

recommandations et les retoursd’expériences pour une mise àcontribution dans l’élaboration dudocument de plaidoyer des OSCpour l’amélioration de lagouvernance foncière.1.Le draft du Décret portantréglementation des droitsfonciers des communautés localesproposé par CODELT sur base del’article 389 de la loi foncière estretenu comme premier document

l’option d’en faire une activitéurgente dans la planification 2015;3. La question autochtone doitrester au centre du plaidoyer desOSC pour la reconnaissance deleurs droits fonciers dans lenouveau régime juridique degestion des terres à mettre enplace. Il a également étérecommandé que le plan d’action2015 puisse en faire une des

principales activités à porter parle CACO ;4. Quant expériences pilotesprésentées respectivement parOK du Katanga et CEDEN (enprovince de Bandundu), lesparticipants ont jugé opportund’en discuter lors de l’atelier deplanification et de d’apprécier dela nécessité de poursuivrecertaines activités dans le cadrede la planification 2015.5.La question du décret fixant laprocédure de réalisation desétudes d’impacts surl’environnement et le social, signépar le Premier Ministre le 02 août2014, a retenu l’attentionparticulière des participants ;lesquels, après avoir évalué lasituation, ont soutenu l’idée d’unplaidoyer urgent à mener parCACO pour le faire modifier dansle sens d’intégrer les sauvegardesenvironnementales, tellesqu’elles sont préconisées en sonsein, à la suite des études menéeset de la base des donnéesconstituées ;6.Les plans d’influence proposéspar le RRN pour le suivi desréforme en matièred’aménagement du territoire ainsique celui proposé par le RéseauCREF sur le suivi des réformes enmatière de foresteriecommunautaire devraient êtreconsolidés dans le cadre du pland’action 2015 ;7. La préoccupation d’intégrer lesdroits individuels dans laconfiguration de la tenurecollective en milieu rural a étésoulignée.Pour conclure l’atelier, lesparticipants ont délégué auxorganisations listées par RRI, encollaboration avec le Coordinationdu CACO, de participer à l’atelierde planification des activités 2015de CACO, organisé par RRI, dediscuter et de valider cetteplanification, sur la base desrésultats obtenus en 2014n

Deux nouveaux ministres à l’Agriculture,Pêcheet Elevage et au Développement Rural

e remaniementministériel qui vientd’aboutir à la mise enplace, par l’ordonnance

n°014/078 du 7 décembre 2014,du nouveau gouvernement decohésion nationale a tout l’aird’un raz de marée qui a déferlésur le ministère de l’agriculture,Pêche et Développement rural.D’abord le ministère a été scindéen deux départements(ministères). Nous auronsdésormais le ministère del’Agriculture, Pêche et Elevage etle ministère du Développement

Rural ; deux ministères qui serontrespectivement gérés par M.Kabwe Mwewu et M. EugèneSerufuli.Tout compte fait, les organisationspaysannes espèrent que lesnouveaux venus se mettront dansla lignée de l’ancien ministreVahamuiti qui, malgré les maigresmoyens d’action, a été tout prèsdes paysans et ne manquait pasde les pousser vers plus deprofessionnalisme et destructuration en vue de sepositionner en véritablemouvement paysan fort.

Chrysostome Vahamuiti s’en va ;laissant derrière lui des grandschantiers qui rejoignent lesaspirations de la majorité desorganisations paysannes et desproducteurs agricoles.Le plus grand chantier sur le planagricole reste, à n’en point douter,celui de la rédaction des mesuresd’application de la loi portantprincipes fondamentaux dusecteur agricole. La commissionmise en place aurait déjà produitun maximum des textes quisouffrent encore dans les tirioirsdu Secretarit Général du

Gouvernement ; le gouvernementdevra les couler en décrets etarreté .Tout a été rempilé dansles tiroirs. La loi agricolepromulguée en 2011 attendtoujours son application.D’autres chantiers encore plusimportants attendent d’êtreachevés notamment la loi sur lacertification des paysans, la loisur les coopératives agricoles, leFonds national de l’agriculture(FONADA), la loi sur lavaccination des petits ruminantspour faire face aux maladies qui

L

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°30.P.04

ACTU

ALITE

S

L

Concessions forestières descommunautés locales sans sécurité !

es communautés localesde la RDC peuventdésormais acquérir desconcessions forestières

sur les terres qu’elles occupenten vertu du décret numéro 14/018,signé par le Premier Ministre le 2Août 2014. Ce nouveau décretfixe les conditions préalablesd’attribution d’une concessionforestière aux communautéslocales, mais reste muet sur lasécurisation de ces espaces. Cequi fait que le problème de lasécurisation des terres ou forêtsdes communautés localesdemeurent entier.Jusque là, les communautéslocales disposent des portions deterre sur lesquelles elles exercentleurs activités agricoles en vertude la coutume. Mais, ellesperdent souvent ces espacessuite au phénomèned’accaparement de terres auquelse livrent des agro business quiprennent et occupent de grands

En RDC, Il y a toujours ce conflit récurrent entre les communautés locales qui se disent propriétaires de terres en vertu de lacoutume et le gouvernement qui affirme qu’en vertu de la loi, le sol et le sous sol appartiennent à l’état. Avec le nouveau décret,les communautés locales peuvent obtenir des concessions forestières, mais quid de la sécurisation de ces espaces ?

espaces. Les communautéslocales sont souvent chassées etdeviennent de gens sans terrepour exercer leurs activitésquotidiennes et elles doiventaussi faire face à l’augmentationde la population.Depuis des années, lesorganisations de la société civileont commencé un plaidoyerauprès du gouvernement pourqu’il ait un décret portant sur lesforêts des communautés locales.C’est vrai que les communautéslocales peuvent obtenir laconcession forestière sur unepartie ou la totalité des forêtsqu’elles possèdent régulièrementen vertu de la coutume, suivantles conditions fixées par lesdispositions du présent décret.

Pour les organisations de lasociété civile, réunies Kinshasalors de l’atelier du 13 au 15octobre 2014 sur la participationde la société civile au processusde la réforme foncière en RDC, cedécret est un pas importantfranchi dans la reconnaissancedes forêts des communautéslocales.Mais, leurs inquiétudes restentquand à la sécurisation desespaces des communautéslocales. Pour ces organisations, ledécret est resté muet sur lapersonnalité juridique de cesconcessions forestières descommunautés locales qui ne sontpas toujours à l’abri duphénomène d’accaparement desterres, de l’insécurité foncière.

Les organisations de la sociétécivile membres du RéseauRessources naturelles, RRN, de laConfédération Nationale desProducteurs Agricoles du Congo,CONAPAC, du Conseil pour laDéfense Environnementale par laLégalité et la traçabilité, ODELT,ont décidé de tout faire pourgagner au niveau de la loifoncière en terme de sécurisationdes espaces ce qu’elles n’ont pasobtenu au niveau du décret

portant sur les forêts descommunautés locales.La forêt des communautés localesest une portion de forêtsprotégées qu’une communautélocale possède régulièrement envertu de la coutume, tandis quela concession forestière decommunauté locale est attribuéegratuitement et perpétuellementà une communauté locale parl’état sur la base des forêts qu’ellepossède régulièrement en vertude la coutume en vue de sonutilisation sous toutes les formespour la satisfaction de sesbesoins vitaux avec l’obligationd’y appliquer des règles etpratiques de gestion durable.

Pour rappel, cet arrêté comprend22 articles avec trois chapitresqui portent successivement surles dispositions générales, lesconditions préalables à l’octroid’une concession forestière à lacommunauté locale, la procédured’attribution des concessionsforestières aux communautéslocales et les dispositionspénalesn

JB LUBAMBA

Deux nouveaux ministres à l’Agriculture ,Pêcheet Elevage et au Développement Rural

déciment des milliers des bêtesen provinces et aussi des mesurespour l’amélioration du systèmedes campagnes agricoles enfaveur de véritables agriculteursfamiliaux. Car l’ancien systèmereste suicidaire…pour avoirconduit au décès d’un ministreprovincial. Bref si le ministreKabwe Muewu pouvait peser deson poids pour doter la RDC d’unepolitique agricole qui valorise lesagriculteurs familiaux.Du côté du ministère dedéveloppement Rural, il existeégalement plusieurs attentes dela part des organisationspaysannes . C’est le moment,

pense-t-on, de donner un tonusau CARG et de le soutenir. Leministère devra promotionnerégalement la mise en œuvre desplans de développement local àtous les niveaux de manière àpermettre au monde rurald’organiser son épanouissement.En tout état de cause, l’on ne peutparler de ce ministère sans pourautant penser aux routes dedesserte agricole. Penser parexemple aux paysans de lacontrée agricole de Dileji ,Groupement de Bakwa Kanjinga ,secteur de Ndomba dans leterritoire de Kabeya Kamuanga ,District de Tshilenge, au KasaïOriental qui ont réalisé deschamps de maïs à perte de vue

sur plus de 10 hectares ….maisqui ne savent pas commentévacuer la récolte d’ici la fin dela saison culturale.Somme toute L’arrivée d’un sangneuf à ces deux ministères estune occasion pour les paysans dela RDC d’espérer encore que lesoleil pourra poindre de nouveausur leur travail quelque peuassombrie par la tendancegouvernementale trop marquéevers l’agro-industrie que l’onprésente comme la meilleurealternative aux dépens del’agriculture familiale durable..

Emmanel Kokolo

e ministère del’Agriculture, Pêche,Élevage etDéveloppement rural a

recensé près de 2 millionsd’enfants affectés par lamalnutrition aiguë et plus de 6millions autres touchés par leretard de croissance en RDC.Jean-Chrysostome Wahamiti,ministre de l’Agriculture, a livréces chiffres, lundi 3 novembre, aucours des travaux de la 5e Journéeafricaine pour la sécuritéalimentaire et nutritionnelle,tenue à Kinshasa.Il a attribué cette situation à lacrise sécuritaire qui sévit dans lapartie Est de la RDC avec desaffrontements à répétition.«Avec près d’une décennie deconflits armés, la populationcongolaise s’est retrouvée dansune situation de sécuritéalimentaire et nutritionnelle quia perduré avec persistance del’instabilité politique notamment

dans l’Est de la RDC», a soulignéJean-Chrysostome Wahamwiti.Il a lancé l’appel à l’Union africaine(UA) d’aider le gouvernementcongolais à pacifier la partieorientale du pays, en proie à desconflits armés et autres crisehumanitaires :«Je demande à la Commission del’Union africaine d’appuyer lesefforts de paix, engagés par notregouvernement pour un retourdéfinitif à la paix durable surtoute l’étendue de la République».Selon le ministre de l’Agriculture,cette crise a même perturbé laproduction agricole dans lesprovinces, où les populationsfuient les affrontements etexactions des groupes armés.En octobre 2013, la RDC comptaitenviron six millions cinq cent milleenfants souffrant de malnutritionchronique et un dixième demalnutrition aiguë, selon leProgramme alimentaire mondial(Pam)n Radiookapi.net

L

Près de 2 millions d’enfants soufrentde la malnutrition en RDC

ACTUALITESAssemblée générale de la CONAPAC :

de nouveaux engagements pourl’avenir

La Confédération Nationale des producteurs Agricoles (CONAPAC) a tenu, du 20 au 22 novembre 2014 au Centre CatholiqueNganda à Kinshasa-Kintambo, ses assemblées générales ordinaires et extraordinaires. Durant trois jours, les délégués desfédérations de toutes les provinces membres de la CONAPAC ont participé à ces assises qui ont connu la participation active dedeux membres de la Fédération des Ongs du Sénégal (FONGS) à savoir MM. Papa Assane DIOP et Malik SOW, et aussi departenaires Techniques et financiers de AGRITERRA, de Trias –AGRICONGO et de CORDAID. Ces assises ont été ouvertes par le

Conseiller du ministre de l’Agriculture et Développement rural chargé des Organisations paysannes, M. Romain Kyalire.

es assembléesgénérales ordinaire etextraordinaire de laCONAPAC ont abouti

aux résultats ci-après:Amendements des statuts de laCONAPAC ; Echanges sur laprofessionnalisation desexploitations familiales et la vieassociative au sein du mouvementpaysan ; Leçons tirées de ceséchanges et engagements pourleur mise en œuvre ; Election desmembres de la Commission desurveillance et rencontre inter-associative expression populairesur l’Agriculture familiale et laprofessionnalisation familiale.Quelques amendements de tailleont été opérés sur les statuts quiont montré leurs limites et desinsuffisances après trois ansd’existence. En effet, le 22octobre 2014, la CONAPAC atotalisé trois ans d’existence….

Lors de la session ordinaire, lesdélégués ont échangé sur laprofessionnalisation desexploitations familiales et la vieassociative au sein du mouvementpaysan. Le Président de laCONAPAC a été le premier à ouvrir

ces échanges. Il a axé sonintervention sur les organisationspaysannes, l’agriculture familialeet des exploitations familiales. Ladeuxième intervention a été cellede M.Malik de la FONGS qui a

des Apiculteurs du Sud Kivu, d’uneOP des producteurs des pommesde terre du Nord Kivu ; d’une O.Pdes pêcheurs de Moanda dans leBas Congo. Papa ASSANE de la

A l’issue des échanges, lesdélégués ont tiré quelques leçonset ont pris des engagements pourleur mise en œuvre.•A trois ansd’existence, la CONAPAC a connudes avancées appréciables en cequi concerne le plaidoyer, lastructuration, le renforcement desrelations de partenariat, la miseen place des mécanismes degestion…., les revenus des petitsproducteurs sont très faibles, àcause de plusieurs éléments :faible productivité, faibleimplication dans les opérationsde transformation, de transportet de commercialisation; Faibleengagement des producteurs dansl’appui financier à leurs plates-formes de niveau supérieur :cotisation faible, manque deconfiance vis-à-vis desdirigeants,; Ignorance desproducteurs agricoles des rôlesjoués par leurs structures deniveau supérieur ;Quelquesdirigeants des réseaux d’OP peucrédibles, par l’absence detransparence dans la gestion;Absence de redevabilité vis-à-visdes membres pour certaines OP;Certains dirigeantsautoproclamés, sans mandat des

membres ; Faible mobilisationdes ressources humaines,matérielles et financières; Faiblecommunication entre lesmembres et/avec les OP à tousles niveaux ; Les producteursagricoles ne sont pas bieninformés des actions desFédérations et de laConfédération; Les yeux tournésvers l’extérieur pour des appuis;Faible préoccupation du Genre àtous les niveaux; Les servicessocio-économiques ne sont pasbien définis; Faible collaborationentre les organisationspaysannes et l’Etat; Absence decapitalisation des expérienceslocales

DES ENGAGEMENTS PRISAu vu de cette situation, et envue d’y faire face, les déléguésdes OP à cette AG engagent leursstructures à :1. Renforcer les mécanismes pour

contribuer efficacement à

l’amélioration du revenu des

producteurs agricoles :

Mettre en place des structuresqui améliorent la productivité etréduisent les intermédiaires quis’accaparent d’une partie desbénéfices devant revenir auxproducteurs : les filières agricoles,les coopératives et les dépôts ;l’évacuation groupée desproduits….

2. Mener le plaidoyer auprès du

Gouvernement pour la conception

et la promulgation d’une nouvelle

loi régissant les coopératives

agricoles et les Organisations

paysannes.

3. Les OP sont des Asbl à caractère

socio-économique : Constituer

des fonds propres de l’OP ;

parlé des mouvements paysansen Afrique plus précisément auSénégal.Ces deux interventions ont étérelayées par la présentation desétudes des cas sur lefonctionnement et le rôleéconomique des Organisationspaysannes. Les participants ontsuivi tour à tour des cas émanant

FONGS a clôturé cette session parune intervention axé sur l’étudede cas sur la filière « oignon » auSénégal. Les textes deprésentation de ces études descas sont repris dans les annexesde rapport.

LEÇONS TIRÉES

Le Président Paluku et Sylvie Demeesster de SOLSOC

L

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°30.P.05

(suite en page 6 )

ACTU

ALITE

S La CONAPAC pour une nouvelle loisur les coopératives agricoles et les

Organisations paysannes.

(suite de la page 5 )

EMMANUEL KOKOLO

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N° 30.P.06

Les femmes ont été fortement représentées lors de cette AG

dissocier l’assistance sociale de la

rentabilité économique.

4. Assurer l’autonomisation

progressive du fonctionnement

des OP et de leurs organes :

•La dotation du bureau central etdes fédérations des fondspropres pour leurfonctionnement. Une cotisationspéciale pour le fonctionnementet l’autonomisation progressivede la CONAPAC centrale d’unmontant de 1000 FC/an/ membrede famille) démarre en 2015, dontles mécanismes de mobilisationà partir de la base, et dejustification, doivent être définis.Les Fédérations, les Unions et lesOP à la base définiront lesmécanismes appropriés pourmobiliser leurs moyens d’actions.•Les OP , à tous les niveaux, nesont pas des organisations sansdomicile fixe, mais disposent desbureaux bien identifiés.

• Les OP, à tous les niveaux,disposent des textes de base etdes autorisations defonctionnement délivrées parl’autorité compétente

5-Renforcer les compétences des

leaders et des membres des OP

•Visites d’échanges entre Unions,entre fédérations provinciales etles organisations des autres pays•Ateliers d’échangesd’expériences et de formation surle leadership, la mobilisation, leplaidoyer, la structuration et lefonctionnement des OP,entreprenariat agricole, lescoopératives, les filières…..à tousles niveaux•Appuis-conseils du réseau à sesmembres

6- Faire preuve de bonne

gouvernance et de redevabilité

•Suivi et évaluation de la bonnegouvernance et de la redevabilitédes Fédérations par le niveaunational, et les Unions par leniveau des Fédérations•Tenue périodique et régulièredes réunions statutaires•Respect des mandats etorganisations de l’alternance aupouvoir, à tous les niveaux.

7-Le Genre doit être une

préoccupation transversale des

toutes les activités des OP, à tous

les niveaux.

8-Le changement climatique doit

faire objet de préoccupation, à

tous les niveaux du mouvement

paysan

9-Renforcer la défense des

intérêts des producteurs agricoles

•Plaidoyer pour l’augmentationdes budgets de l’agriculture auniveau provincial et national ;

routes de desserte agricole, uneloi adaptée sur les coopérativesagricoles et les organisationspaysannes, les taxes, lestracasseries ….

Par ailleurs , il a été aussiprocédé à l’élection des membresdu Comité de surveillance.. Auterme du scrutin au bulletinsecret, les personnes suivantesont été élues au Comité deSurveillance de la CONAPAC : JeanMarie KALASA, de la FEPAKAT,Micheline MATUZEYI de laFOPAKO et Ferdinand BIKUMA dela FOPABAND

Pour commémorer la JournéeMondiale de la Femme Rurale (15octobre) et la Journée Mondialede l’Alimentation (16 octobre), lesdélégués de la CONAPAC venus detoutes les provinces de la RDC,sont allés à Kasangulu dans le BasCongo, à plus de 45 Kilomètresde Kinshasa.

Au cours de cette randonnée, lesmembres de la CONAPAC, venusde toutes les provinces de la RDC,ont visité quelques expériencescommunautaires menées par lafaitière agricole - Force paysannedu Kongo Central (FOPAKO),notamment le site Consolata deMuzongi dans lequel sontimplémentés des expériences depisciculture, de reboisement etde champ-école où l’on apprendaux paysans la multiplication desbouture . il y a aussi des espacesréservés au maraichage. Ils ontégalement visités le Centred’alevinage de Kasangulu ainsiqu’un champ maraîcher tenu parles membres de la FOPAKOn

•Plaidoyer pour l’amélioration desfacteurs de production, detransformation, de transport etde commercialisation ; rechercheagricole, vulgarisation agricole,problèmes fonciers, créditsagricoles, infrastructures rurales,

•Plaidoyer pour l’implication desOP dans la formulation despolitiques agricole,environnementale et foncière dupays•Plaidoyer pour la représentationet la présence des OP dans toutesles structures provinciales etnationales qui traitent del’agriculture,•Plaidoyer pourl’opérationnalisation rapide desCCP et des CCN ;•Plaidoyer pour une mise en placedes parcs agro-industriels quiprennent en compte les intérêtsdes producteurs agricoles et descommunautés locales ;•Plaidoyer pour le financementdes OP par le budget dugouvernement ;•Nouer des relations departenariat et de collaborationavec les agro-industries pour lamise ne place des chaines devalorisation des produits despaysans

10-Mettre en place des stratégies

de communication appropriées à

la mission des OP

Le Genre doit être une préoccupationtransversale des toutes les activités

des OP, à tous les niveaux.

ACTUALITES

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°30.P.07

L

(suite en page 8)

'objectif de ces assisesétait de susciter lapleine participation detoutes les parties pre-

nantes de la société civile, desinstances gouvernementales etdu monde scientifique ainsi quedes acteurs et défenseurs dumouvement paysan dans le pro-cessus de réflexion sur l'avenir del'agriculture familiale en RDC. Cequi permettra d'aboutir à uneprise des résolutions et une for-mulation des recommandationsefficaces à présenter au Gouver-nement de la République pourorienter tant soit peu, la politi-que agricole du pays.Cette semaine de l'agriculturefamiliale à Kinshasa a été orga-nisée grâce au soutien du pro-gramme agricole PARRSA (Projetd'appui à la réhabilitation et à larelance du secteur agricole, fi-nancé par la Banque mondiale).L'Alliance Agricongo, le Fonds in-ternational pour le développe-ment de l'agriculture, l'Ong RCNJustice et Démocratie ainsi quele Ministère de l'Agriculture et duDéveloppement rural en étaientégalement d'autres principauxpartenaires.

LES SIX MODULES POUR SIXJOURS DE LA SEMAINE DE

L'AGRICULTURE

Pendant une période de 6 jours,plusieurs intervenants ont exposésur les différents sujets autour duthème " l'avenir de l'agriculturefamiliale en RDC ". Des sujets ontété présentés sous forme de mo-dules dont les principaux sont lessuivants : Module 1 : De la forcemotrice sociale à la vision, com-ment un groupe d'hommes et defemmes prennent leur destin enmain dans leur terroir. Module2 : la dynamique des organisa-tions paysannes et de leur con-fédérations; la revendicationd'une participation plus directedes paysans dans les projets dedéveloppement.Module 3 : le foncier des com-munautés locales. La CONAREF unan après !!! Module 4 : Commentla REDD est une dynamique etstratégie utile aux paysans ? Pourappliquer la REDD, les paysansdoivent développer les modèlesagricoles sur lesquels ils peuventmieux vivre. Comment compren-

Espace Texaf Bilembo a accueilli unesemaine de l'agriculture familiale

Du lundi 10 au samedi 15 novembre 2014, l'espace éducatif Texaf Bilembo a accueilli une semaine de conférence, débat, sensibi-lisation sur l'avenir de l'agriculture familiale en République démocratique du Congo. Cette conférence s'est inscrite dans le cadrede la déclaration des Nations Unis et de l'Union Africaine consacrant 2014 comme étant l'année internationale de l'agriculturefamiliale et de la sécurité alimentaire. Ceci, dans le but d'attirer l'attention de l'opinion publique et des décideurs sur le rôle del'agriculture familiale dans la réalisation de la sécurité alimentaire dans le monde.

dre la REDD+ et se l'approprier ;comment dupliquer les " bons "modèles, la communication ;comment les paysans peuvents'organiser en rapport au plai-doyer vis-à-vis des partenaires.Module 5 : Comment le projetPAFA FIDA au Sénégal a atteint sesobjectifs ; les bonnes pratiques,le calibrage de le surface néces-saire utile à la famille paysanne,l'appui financier, l'accompagne-ment à l'épargne, la connexion aumarché, et les opérateurs de mar-ché. Atelier de démonstration surl'outil ECOCONGO, l'almanach;une communication mutualiséeefficace pour organiser les servi-ces aux paysans et faire le plai-

doyer. Sur un ensemble de mes-sages d'intérêt communs, aux OPet au PTF, comme, organiser unecommunication collective effi-cace.Module 6 : le modèle agro fo-restier de savane, de MampuàYema. Discussion sur les modèlesagricoles ; présentation du pro-gramme PARRSA en Equateur ;ville verte, le maraîchage, la lutteintégrée, les produits bio ; pré-sentation des produits des ter-roirs en RDC ; démonstration defoyers économiques, briquettesde bambous, démonstration.Créer de nouveaux jeux, des nou-velles règles et se déconnecterTout a débuté le lundi 10 novem-

bre 2014 avec une conférenceautour de la nouvelle vision dumonde rural. Laquelle a été ani-mée par un expert des organisa-tions paysannes de la CTB (Coo-pération technique belge), M.Etienne Bisimwa, ancien secré-taire exécutif de la Confédérationnationale des producteurs agrico-les du Congo (CONAPAC). " De laforce motrice sociale à la vision,comment un groupe d'hommes etde femmes prennent leur destinen main dans leur terroir ? Com-ment la gouvernance s'organise-t-elle dans une entité décentrali-sée en Rdc ? Qui effectue le suiviévaluation des actions des par-tenaires techniques et financiers

dans les provinces et territoireset comment va-t-on capitalisercela ? " C'est autour de tous cesquestionnements que M. Bisimwas'est entretenu avec les partici-pants.Pour l'orateur, depuis plus de 50ans, la République démocratiquedu Congo n'a fait que bricoler danstous les domaines de la vie, cequi lui a toujours mené dans deséchecs. Mais, le seul bataillon quireste parmi les résiduels positifs,ce sont les paysans. " La seulepopulation qui est restée libre enRdc, c'est la population paysanne", a affirmé Etienne Bisimwa.Pour lui, la liberté de la Rdc estentre les mains des paysans. " Sinous gagnons la guerre du pay-san, nous gagnons notre liberté.Nous avons l'obligation de proté-ger les terres des paysans ", amartelé M. Bisimwa tout en af-firmant que le développement duCongo c'est d'abord le dévelop-pement rural, car le pays toutentier est ruralisé.Puisque qu'on a bricolé et qu'ona échoué, propose l'orateur, ilnous faut créer de nouveaux jeux,créer des nouvelles règles et ilnous faut se déconnecter. " Nousdevons partir sur des nouvellesrègles. Il faut donc investir à partide la base, se développer à partirdes chefferies ", a dit l'expertBisimwa.Toutefois, a-t-il renchéri, si l'onveut cesser de bricoler, l'on doitse donner une vision, mieux, unplan de développement basé surle diagnostic et l'inventaire. Etpour cela, on doit s'organiserd'autant plus que cette vision dedéveloppement doit-être com-mune.L'expert Bisimwa regrette quel'Etat congolais n'ait pas encoreune vision véritable, nette etclaire, de l'agriculture pour lepays. Et lors du débat, alors qu'il

L’ambiance de la semaine de l’agriculture à l’espace Texaf/Bilembo/Ph. Lepetit Baende

L’ambiance de la semaine de l’agriculture à l’espace Texaf/Bilembo/Ph. Lepetit Baende

ACTU

ALITE

S

(suite de la page 7)

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°30.P.08

répondait aux préoccupations del'assistance, il a en outre déploréle " rôle marginal " de l'Etat con-golais sur le devenir du citoyen.Des questions foncières, REDD,dynamiques paysannes et autres.L’activité s'est poursuivie le mardi11 novembre 2014 avec commequestionnement : " Quelle dyna-mique pour l'agriculture familiale? ". M. Paluku Mivimba Mathusa-lem, président de la Confédéra-tion Nationale des producteursagricoles du Congo (CONAPAC)s'est ainsi entretenu avec les par-ticipants sur " la dynamique desorganisations paysannes et deleurs confédérations ; la revendi-cation d'une participation plus di-recte des paysans dans les pro-jets de développement ". Il leur aégalement parlé de " l'organisa-tion inter-confédérations pourune plus grande partie prenantedes paysans dans les programmesd'investissement du Gouverne-ment et des partenaires techni-ques et financiers ".

Le jour 13 novembre 2014 , ce sontles questions foncières quiétaient débattues. Quant à ce, M.Malembe Simplex de l'organisa-tion des Amis de la Terre a ap-porté des éclaircissements auxparticipants sur " le foncier descommunautés locales : premièredes paysans en Rdc ". Aussi, a-t-il pouvoir répondu à quelquesquestionnements : " Un an aprèsCONAREF, quelles sont les pers-pectives concrètes pour les pay-sans ? Qu'en est-il dans les terri-toires et secteurs ? ".Pour bien appréhender ce thèmeet en assurer un meilleur contour,deux intervenants ont successi-vement pris la parole. Le premier,Mr Simplex Malembe, a entretenul'auditoire sur les questions rela-

tives au " foncier des communau-tés locales. La CONAREF, un anaprès !!! ". Mr Chris Yamba,deuxième intervenant, s'est ap-pesanti sur les actions del'UNAGRICO dans la protectiondes intérêts des paysans dans lecontexte foncier congolais.Au cours de ce troisième modulede la conférence sur l'agriculturefamiliale en RDC, les participantsse sont ressourcé des réalités dufoncier congolais. Dans son allo-

Espace Texaf Bilembo a accueilli unesemaine de l'agriculture familiale

cution, le premier intervenant amontré comment le risque desconflits fonciers pourrait s'aggra-ver proportionnellement à l'évo-lution de la démographie et lesmenaces que cela fait peser surl'agriculture familiale en RDC. Il aépinglé les difficultés engendréespar la confusion autour des con-cepts de communautés locales et

des terres qui leur sont attribuées.De son côté, le deuxième inter-venant a entretenu l'auditoire surles contradictions juridiques deslois qui encadrent le domaine fon-cier de la RDC. Il a soutenu la né-cessité de protéger les paysanspratiquants de l'agriculture fami-liale des menaces suscitées parles autorités administratives etles autorités coutumières de leurressort. Dans cette optique, il arenseigné l'assistance sur les ac-

tions entreprises par l'UNAGRICOpour arriver à cette fin.Ce jeudi là, il y a eu une présen-tation sur la REDD ainsi qu'uneconférence. Un expert a expliquéaux participants " Comment laREDD est une dynamique et stra-tégie utile aux paysans ? Pour ap-pliquer la REDD, les paysans doi-vent développer les modèles agri-

coles sur lesquels ils peuventmieux vivre. Et, comment com-prendre la REDD+ et s'en appro-prier ; comment dupliquer les "bons " modèles, la communica-tion ; comment les paysans peu-vent s'organiser en rapport auplaidoyer vis-à-vis des partenai-res ".Le même jour, M. Alain Huart, res-ponsable à l'UCAG/Ministère duDéveloppement rural, quant à lui,s'est entretenu avec les partici-

pants sur " comment dupliquerles " bons " modèles, la commu-nication ; comment les paysanspeuvent s'organiser en rapport auplaidoyer vis-à-vis des partenai-res ".La semaine de l'agriculture fami-liale a continué le vendredi 14novembre avec une conférence dela chargée du programme FIDA enRdc, qui a démontré aux partici-pants " Comment le projet PAFAFIDA au Sénégal a atteint ses ob-jectifs ; les bonnes pratiques, lecalibrage de la surface nécessaireutile à la famille paysanne, l'ap-pui financier l'accompagnementà l'épargne, la connexion au mar-ché, et les opérateurs de marché".Il y a eu également un atelier dedémonstration sur l'outilECOCONGO, l'almanach; unecommunication mutualisée effi-cace pour organiser les servicesaux paysans et faire le plaidoyer.Sur un ensemble de messagesd'intérêt communs, aux OP et auPTF, comme, organiser une com-munication collective efficace.Discussion sur les modèles agri-coles, notamment le modèle agroforestier de savane, de MampuàYema au plateau des Bateke dansla commune périphérique deMaluku, à l'Est de la ville-pro-vince de Kinshasa.Le projet PARRSA pour la promo-

tion des petits producteurs en Rdc

La semaine de l'agriculture fami-liale s'est clôturée le samedi 15novembre 2015 par une petitefoire agricole et stands de pré-sentation. Mais avant cela, lecoordonnateur national du projetPARSSA, M. Alfred K ibangulaAsoyo, a intervenu pour présen-ter au public, ce vaste programmefinancé par la Banque mondialeen Rd Congo à hauteur de 120millions de dollars américainspour une période allant de 2010à 2015. Lequel projet qui visel'augmentation de la productivitéagricole et l'amélioration de lacommercialisation des produitsvégétaux et animaux par les pe-tits producteurs agricoles dansl'aire du projet (la province del'Equateur et l'hinterland de laville de Kinshasa).Dans la province de l'Equateur, leprojet PARRSA est présent dansles districts du Nord et Sud Ubangi(avec 25.000 et 48.000 ménagesbénéficiaires), de la Mongala(avec 30.000 ménages bénéficiai-res). Dans la ville-province de Kins-hasa, le projet PARSSA intervientdans le Pool Malebo pour 2.000ménages bénéficiaires.Les principaux résultants atten-dus étant d'atteindre 105.000ménages des petits producteursbénéficiaires, dont 45 % de fem-mes; d'augmenter les rendementsdes cultures vivrières (notam-ment maïs, manioc, riz et ara-chide) ; de réhabiliter 2500 km deroutes de desserte agricole ; deconstruire 4 marchés et 16 en-trepôts. Pour ce faire, le projetcomporte trois composantes :l'amélioration de la productionvégétale et animale ; l'améliora-tion des infrastructures de com-mercialisation ; ainsi que l'appuiau renforcement des capacités duMinistère de l'Agriculture, Pêcheet Elevage et Développement ru-ral.M. Alfred Kibangula Asoyo af-firme que dans le cadre du projetPARRSA, des entrepôts ont étéconstruits notamment à Karawa,Yakoma et Wapinda dans le Nord-Ubangi, à Bozene dans le Sud-Ubangi et à Komba dans le dis-trict de la Mongala. Egalement,des marchés sont construits àIsabe dans le Sud-Ubangi et àBusinga dans le Nord-Ubangi. "Aujourd'hui, grâce au projetPARRSA, il y a une dynamique quis'est développée au Nord-Equa-teur ", a affirmé M. AlfredKibangula.

Lepetit Baende

Une vue des participants /Bilembo/Ph. Lepetit Baende

M. Alfred Kibangula (debout) entrain de présenter le projet PARRSAau public samedi 15 novembre dernier à l’espace Texaf Bilembo

/Bilembo/Ph. Lepetit Baende

ACTUALITESCOPACO: Conférence nationale pay-

sanne sur la souveraineté alimentaireet l’agro-business en RDC

En vue d’évaluer le degré de la souveraineté alimentaire, la COPACO a organisé du 06 - 08 octobre 2014 , en collaboration avecVSF-JAM, une ONG de droit Espagnole et La Via Campesina, le mouvement mondial des paysans, Conférence nationale paysannesur la souveraineté alimentaire et l’agro-business en RDC à Kinshasa au Centre Catholique Béthanie Le concept souverainetéalimentaire est, selon la FAO, l’accès durable et assuré pour tous les groupes et individus sociaux à la nourriture adaptée enquantité et en qualité pour satisfaire le besoin alimentaire. De par cette définition les experts de la FAO sous entendent que lanourriture qui constitue un droit pour tous, doit être disponible, accessible et utilisable par tous.

L

Nous, participants à la Conférence NationalePaysanne sur la Souveraineté Alimentaire et l’Agro-business en RDC, tenue du 6 au 8 octobre 2014 auCentre Catholique Béthanie à Kinshasa ;

Après avoir :-Analysé les enjeux et les défis du développementagricole en République Démocratique du Congo ; ennous basant sur les politiques, les stratégies et lesprogrammes agricoles en vigueur en RDC ainsi queles pratiques culturales développées par lesproducteurs ;-Identifié le rôle des différentes parties prenantesdans l’atteinte des objectifs de la souverainetéalimentaire en RDC ;-Pris connaissance sur les parcs Agro-industriels,Mu par la politique gouvernementale de consoliderla croissance de l’économie congolaise à travers sonprogramme d’action 2012-2016 qui prévoit derelancer et/ou de développer l’agriculture, conscientde la préoccupation du gouvernement dans son but àatteindre et non les moyens à utiliser, or dans lesperspectives paysannes, la sécurité alimentaire est

un but qui doit être atteint au moyen de la souverainetéalimentaire ;Vu la loi sur les principes fondamentaux de l’agriculturepromulgués mais dont les moyens ne suivent pas pour savulgarisation ;Conscient de la contribution des partenaires locaux,nationaux et internationaux dans la structuration,l’organisation et l’appui institutionnel aux organisationspaysannes ;Nous, participants à la conférence avons pris une positionpaysanne commune sur la souveraineté alimentaire etl’agro-business en RDC, recommandons :1.Au GOUVERNEMENT :-D’expérimenter d’abord le premier parc Agro-industrielde Bukanga –Lonzo avant de projeter sur tant d’autres ;-De prendre un décret loi sur la gestion des terres locales ;-De faire concrétiser les mesures d’application des loisdéjà promulguées ;-De continuer à consolider la paix sur l’ensemble du pays,gage de tout développement ;-D’être ouvert à d’autres courants d’idées signe dedémocratie.

2.AUX PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS :-De continuer à accompagner les trois grandes forcespaysannes dans leurs efforts de plaidoyer au niveaulocal, national, régional et international -De ne pas se lasser à soutenir les organisationspaysannes dans le renforcement des capacitésinstitutionnelles, organisationnelles et financières.

3.A LA CONFEDERATION PAYSANNE DU CONGO COPACO-PRP-De continuer à lutter et à défendre les intérêts despaysans ;-De multiplier des telles rencontres pour l’éveil de laconscience paysanne ;-De chercher les partenaires qui soutiennent lasouveraineté alimentaire ;

4.AUX PARTICIPANTS :-De restituer les acquises à nos bases respectives ;-De protéger et de promouvoir l’agriculture familialequi est notre assurance vie ainsi que le soubassementde la souveraineté alimentaire.Fait à Kinshasa, le 8 octobre 2014

DECLARATION FINALEDECLARATION FINALEDECLARATION FINALEDECLARATION FINALEDECLARATION FINALE

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°30.P.09

a RépubliqueDémocratique du Congoregorge d’énormespotentialités de par sa

superficie, ses vastes étenduesde terres arables, son réseauhydrographique, lacustre,halieutique. Elle devait à ce jourservir de pilier économique tantdans la sous-région qu’au niveaucontinental et mondial.Cependant, jusqu’à ce jour, son

rôle ne se fait pas sentir. Avec untaux de 71,34% pour l’ensembledu pays, l’incidence de lapauvreté est très élevée encomparaison de celle des autrespays de l’Afrique centrale.Les grands défis à relever par lepays en vue de réduiresignificativement le niveau depauvreté de la population ruraleà l’horizon 2020, consistent à :

-Sécuriser et moderniser lessystèmes de production agricolepour améliorer durablement laproductivité des filières, par unmeilleur accès aux facteurs deproduction, aux marchés et parl’amélioration de l’environnementjuridique et de la gouvernance ;-Vaincre la malnutrition etl’insécurité alimentaire ; et-Mobiliser des investissementsconséquents, publics et privés,

pour permettre à tous les acteursdu secteur agricole de jouerpleinement leurs rôles dans lamodernisation du pays.Par contre, la ConfédérationPaysanne du Congo, qui brigue laPrésidence du Comité National del’Année Internationale del’Agriculture Familiale enRépublique Démocratique duCongo, constate que legouvernement congolais, au lieu

de concentrer ses efforts pourorganiser cet événement prônépar les Nations Unies, vient delancer un vaste projet d’érectiondes Parcs Agro-industriels àtravers le pays avec Bukanga-Lonzo dans la Province deBandundu comme point dedépart.

Les interventions étaientpartagées en trois panels. Lepremier panel destiné au Conceptde la souveraineté alimentaire .Le panel 2 avait porté sur laproductivité de l’agriculture enRDC . Les autres panels étaientcentrés sur les thèmes suivants-Rôle des parties prenantes dansla souveraineté alimentaire enRDC-Défis de la souverainetéalimentaire en RDC-Agriculture familiale paysanne etsouveraineté alimentaire en RDC.La fin des travaux étaitsanctionnée par la lecture de laDéclaration finale que nousreprenons ci-après:

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°30.P.10

ACTU

ALITE

S La RDC se dote d’une stratégie derelance de l’agro-industrie

Le Cercle de Kinshasa a abrité le 01 octobre 2014 la deuxième réunion technique de validation de la phase de l’étude surl’élaboration de la stratégie de relance de l’agro-industrie en RDC, réalisée par la firme IDEA CONSULT sous le financement de laBanque mondiale à travers le Projet d’Appui à la Réhabilitation et à la Relance du Secteur Agricole (PARRSA). Le secteur agricoleet l’agro-industrie constituent l’une des composantes clés de l’industrie congolaise appelée à contribuer de manière significativeà la croissance économique et à la réduction de la pauvreté notamment à travers l’approvisionnement du marché national,l’amélioration continue de la sécurité alimentaire, la réduction des importations et l’augmentation des exportations.

croissance 5 ( Nord Maniema,Ouest de la Province Orientale etl’Equateur).Les provinces situées dans lesPôles de croissance 1 et 5 (BasCongo, Bandundu, Ouest ProvinceOrientale) présententactuellement le potentiel le plusélevé. Ces pôles ont inspiré leGouvernement dans l’implantationdes Parcs Agro-industriels dont lepremier est celui de Bukanga Lonzodans la Province du Bandundu.La présente étude dénombre présde 1800 fermes abandonnéestotalisant une superficie estiméeentre 345.000 et 361.000 ha. Pourremédier cette situation, leConsultant préconise larécupération de ces fermes auprèsdes acquéreurs par l’Etat en vuede les transformer en des terresagricoles et de les exploiter dansle cadre de la production agro-industrielle.

FINALITÉ ET COMPOSANTESDE LA STRATÉGIE DE RELANCE

DE L’AGRO-INDUSTRIELa stratégie de relance de l’agro-industrie vise entre autres àcontribuer à la réalisation d’unecroissance économique inclusiveet à la réduction de l’incidence dela pauvreté. De manièrespécifique, elle vise à relancer lesfilières prioritaires retenues et àdensifier le tissu industrielexistant dans les différentesprovinces du pays.Cette stratégie s’articule autour detrois composantes suivantes :

’étude sur l’élaborationde la stratégie derelance de l’agro-industrie s’est réaliséeen trois phases ci-après

: l’analyse des filières et chainesde valeur, l’élaboration del’ébauche de la stratégie et laproduction de la stratégiedétaillée assortie du pland’actions. Pour rappel, la phased’analyse des filières et deschaînes de valeur a consisté àl’actualisation des étudesexistantes de filières, leursclassifications, l’identificationdes régions à fort potentiel,l’estimation du potentiel desfermes abandonnées, l’analysede l’offre des services et desinfrastructures.

A cette étape de l’étude, il serévèle que toutes les filièresdisposent d’un potentiel derelance de l’agro-industrie. Mais,les filières liées à la sécuritéalimentaire et présentant unpotentiel important sontnotamment le manioc, le riz, lemaïs, l’élevage des bovins, lecafé, la pêche et l’aviculture. Cesfilières sont pour la plupartcompétitives.Elles sont classifiées selon lepotentiel de développement parprovince lequel a permisd’identifier cinq pôles decroissance, à savoir : le Pôle decroissance 1 (Kinshasa, Bas Congoet Bandundu) ; le Pôle decroissance 2 (Nord Katanga, KasaïOccidental et Sud Maniema) ; lePôle de croissance 3 (SudKatanga) ; le Pôle de croissance4 (Nord Kivu, Sud Kivu, Est de laProvince Orientale) et le Pôle de

L

La stratégie de relance de l’agro-industrievise à contribuer à la réalisation d’unecroissance économique inclusive et à laréduction de l’incidence de la pauvreté.

industrie (AI) et agriculturepaysanne (AP)’’ vise lerenforcement de l’organisationdes opérateurs des filières et deconcevoir des dispositifsd’articulation AI-AP, à l’image desplateformes multiservices duProjet de Développement desPôles de Croissance.La Composante 2 dénommée ‘‘Levée des contraintes pesant surles infrastructures’’ développedes actions répondant auxbesoins des populations entermes d’équipements socio-économiques divers tels que lespistes rurales, l’électrification, laconstruction des marchés et des

domaines techniques et degestion.

AMÉLIORATION DU CADREINSTITUTIONNEL ET DE

L’ENVIRONNEMENT DESAFFAIRES : FACTEUR CLÉ DE

LA STRATÉGIE DE RELANCE DEL’AGRO-INDUSTRIE

Il est un fait que l’améliorationdu cadre institutionnel et del’environnement des affairess’avère indispensable pourstimuler les investissements,développer les affaires, améliorerla compétitivité et établir desstratégies gagnantes. C’est danscette optique que la présenteétude a apprécié l’évolution desprocédures dans les domaines ci-après : création d’entreprise ettransfert de propriété ;réglementation pour l’embauchedes travailleurs dans l’agro-industrie ; l’obtention de prêtpour le fonctionnement, lefinancement des campagnes deproduction et pour lesinvestissements ; la protectiondes investissements;rationalisation des taxes, impôtset commerce transfrontalier;l’exécution des contrats et lerecours aux juridictions;l’identification des obstacles audéveloppement desinvestissements privés dans lesecteur de l’agro-industrie en RDCen général et dans la relance desfilières ciblées par la Stratégie,en particulier.

unités de valorisation desrécoltes, la desserte en eau, etc.

La Composante 3 appelée‘‘Renforcement des servicesd’appui aux producteurs et auxentreprises’’ s’intéresse auxactions qui apportent dessolutions aux besoins derenforcement des capacités desservices d’appui aux producteurset aux entreprises dans les

organisation des filières etdispositif d’articulation entre agro-industrie (AI) et agriculturepaysanne (AP) ; levée descontraintes pesant sur lesinfrastructures ; renforcement desservices d’appui aux producteurset aux entreprises.

La composante 1 intitulée‘‘Organisation des filières etdispositif d’articulation entre agro-

Parmi les entraves à la promotiondes investissements privés dansl’agro-industrie figurentnotamment les difficultés d’accèsau financement et d’obtention desprêts, la forte pression fiscale, lasuperposition des taxes fiscaleset parafiscales, la multiplicité desinstances chargées de la collectedes taxes et impôts ; la faibleapplication des exonérations,l’incohérence dans le traitementdes dossiers relatifs àl’exonération des intrantsagricoles.

Toutefois, au delà de sespesanteurs, des efforts sontfournis en RDC à travers plusieursinitiatives dont la création duComité de Pilotage pourl’Amélioration du Climat desAffaires (CPCAI), l’adhésion àl’OHADA, l’institution du guichetunique, l’informatisation duRegistre de Commerce et deCrédit Mobilier (RCCM), la miseen œuvre des différentesréformes ainsi que l’améliorationdu cadre institutionnel etréglementairen

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RENCONTREAchillesLumalisa,Caféiculteur: « Ce travailme permet de subvenir àtous les besoins de mafamille »

ites –nous Président !De quoi est fait votremétier decaféiculteur ?

En tant que caféiculteur, nousproduisons du café en deuxvariétés : le café robusta que nouscultivons dans la basse altitude.Il y a aussi la variété arabicacultivé dans les hautes altitudes.Et les plantules sont multipliéespar SYDIP qui entretient des parcsà bois comme centre derecherche. Là, on multiplie desplantules saines qui sontdistribués aux agriculteurs quisont accompagnés dans lestechniques agricoles avec dessemences améliorées .La mêmechose dans la haute altitude oùnous faisons la multiplication ;nous installons des pépinières etdes variétés arabica que nousdistribuons aux paysans quitravaillent dans la haute altitude,précisément dans le territoire deLubero ainsi que sur les pieds dumont Ruwenzori.

Parlez –nous un peu de voschamps de café ?En fait, le petit producteur a unesuperficie d’un hectare au moins.Mis moi je cultive sur un espacede 3 ha où j’associe la culture ducafé à celle du cacao. Etaujourd’hui, au moment où jevous parle, je suis à l’étape de laproduction. Je dois vous rassurerque ce travail me permet desubvenir à tous les besoins de mafamille : la scolarisation desenfants, les soins médicaux, etc.Ces trois hectares que j’exploitenous permet de vivre décemment,moi et ma famille.

Lumalisa Achilles est membre de SYDIP, leSyndicat de défense des intérêts des paysans qia son siège à Butembo. Il est en même tempsPrésident de la Fédération des ProducteursAgricoles du Congo/ Nord Kivu. Nous l’avonsapproché pour en savoir plus sur son métier decaféiculteur.

Le café est un produitd’exportation. Commentfaites-vous pour lacommercialisation ?Sur le plan de lacommercialisation, nous nousorganisons en coopératives desagriculteurs. Dans chaque village,nous sommes arrivés à créer despetites coopératives. Quelquesvingt planteurs se sont regroupéset nous faisons la collecte. Nousopérons dans un système collectifde mise à marché. Lorsque nouscollectons nos produits à la base,

sont vraiment étouffés parplusieurs taxes qu’ils payent àl’exportation et cette situation lescontraigne à ne pas majorer le prixqui revient à l’agriculteur. Ce sontlà les difficultés majeuresauxquelles nous sommes butées.Si le Gouvernement pouvait voirdans quelle mesure diminuer lestaxes par rapport à la qualité, lesexportateurs pourront égalementêtre favorables lorsque noussignons avec eux des contrats.Nous devrons peut être avoir unprix qui est rémunérateur. Cela vanous permettre de subvenir à lamain d’œuvre pour maintenirencore très bien nous nosexploitations. C’est ainsi que nouspouvons avoir un café de bonnequalité à partir de l’entretienquotidien et régulier des champs.

Au niveau de coopératives,avez-vous déjà pensé àtransformer vous-même votrecafé ?Oui, il y a d’autres agriculteursqui ont commencé à transformereux-mêmes leur café localementgrâce à une méthode artisanale.Et le café est plus consommé.Vous voyez les agriculteurs seregrouper chaque matin sur lesvérandas de leurs maisonsprenant du café avant d’aller autravail. Nous espérons que dansl’avenir, nous pouvons installerdes petites unités detransformation, aussi descafeterias où les gens peuventconsommer leur café.Les coopératives ont aujourd’huicomme approche de mettre enplace des micro- centrale de cafépour traiter encore mieux le cafédestiné à l’exportation et laquantité du café réservée à la

consommation sera aussidistinguée. Nous allons sortir laqualité la plus performante pourl’exportation et la deuxièmequalité pourra être consomméelocalement. Ce que nous fera unplus-value pour notre agriculturecaféière.

En votre qualité d’activistemembre de la FOPAC, quelplaidoyer avez-vous à faireautour de cette spéculation ?En tant qu’activiste et acteur deplaidoyer, nous proposons d’abordque le Gouvernement voit dansquelle mesure il peut supprimerquelques taxes à l’exportation.Et peut être d’augmenter lebudget alloué à la relance de laculture du café». Aussi nousproposons que le gouvernementaugmente le budget alloué à larelance de la culture de café.Parce que cette culture est cellequi a fait l’histoire des deuxterritoires de Beni et Lubero.Grâce au café, ils ont été érigésen ville. C ’est une culturepurement économique et si nousn’arrivons pas à le maintenir c’estl’économie même du milieu quiva en pâtir.Donc, nous appelonsl’intervention de l’autorité pouressayer de majorer le budgetalloué à l’agriculture et de là,augmenter les pépinières pourdes plantules saines en vue deles distribuer aux cultivateurs decafé. De cette manière, nousallons emblaver beaucoup desuperficies comme à l’époque denos pères qui nous ont envoyé àl’école grâce à cette culture decafé.

Propos recueillis parEmmanuel KOKOLO

«Que le Gouvernement voit dans quellemesure il peut supprimer quelques taxes àl’exportation. Et peut être d’augmenter lebudget alloué à la relance de la culture ducafé»

nous cherchons à traiter cesproduits afin qu’ils aient unequalité vraiment appréciable surle marché. Dans notre effort deproduire un café marchand, ilarrive que nous fassions descontrats avec des preneurs quinous proposent des prixfavorables. Donc, sur le marchélocal, il y a des preneurs toutvenants qui prennent les produitsà bas prix. Lorsque nouscontractons avec des maisonsd’exportation, nous arrivons àvendre le kilo du robusta à 1.5 ou1.7 $ USD tandis qu’au village ; lekilo est vendu à 1 .1 ou 1.05 USD$.Voyez-vous, il y a une valeurajoutée lorsque nous arrivons àaméliorer la qualité par rapportaux consommateurs,. Donc, leprix du café dépend de lademande du consommateur. C’est

caféier et le fait faner. Pour luttercontre cette chenille, nousdéveloppons un système où nousutilisons naturellement desproduits biologiques comme letabac et le piment de brousse,communément appelé« busewu » qui est très piquant.Avec ce mélange, nouspulvérisons les champs et lachenille disparait. A part cela, il ya aussi le problème de la maind’œuvre locale qui coûte tropchère. Et une grande partie de laproduction revient pourl’entretien des champs.Dans la commercialisation, il y aaussi les taxes liées àl’exportation. Lorsque nous allonsnégocier un contrat avec lepreneur ou l’exportateur etdiscuter sur le prix, ce dernieravance comme argument qu’ils

Dpourquoi, nous nous organisonspour collecter une quantitésuffisante et une qualitéaméliorée et uniforme. C’est àtravers cela que nous avons unprix rémunérateur.Quelles sont les principalesdifficultés que vous rencontrezdans votre métier ?Les difficultés c’est au niveau dela production où il y a encore desmaladies qui continue d’attaquerles caféiers. Il y a par exempleune chenille qui perce la tige du

ujourd’hui aux Etats-Unis, de la graine àl’assiette, la production,la distribution, la

commercialisation, les tests desécurité, et la consommation denourriture est contrôlé par unepoignée d’entreprises, dontbeaucoup ont des intérêtscommerciaux de la technologie dugénie génétique.

Nous vous écrivons en tant quecitoyens américains concernés departager avec vous notreexpérience (GM) culturesgénétiquement modifiées et lesdommages causés à notresystème agricole et lafalsification de notreapprovisionnement alimentaire.Dans notre pays, les culturesgénétiquement modifiéesreprésentent environ la moitiédes terres cultivées récoltées.Environ 94% de soja, 93% de maïs(maïs) et 96% du coton cultivé estGM. i

Le Royaume-Uni et le reste de l’UEdoivent encore adopter lescultures GM dans la façon quenous avons, mais vous êtesactuellement sous une énormepression des gouvernements, deslobbyistes de biotechnologie, etles grandes entreprises à adopterce que nous considéronsmaintenant comme unetechnologie agricole défaut.Les sondages montrentrégulièrement que 72% desAméricains ne veulent pas mangerles aliments génétiquementmodifiés et plus de 90% desAméricains pensent que lesaliments génétiquement modifiésdoivent être étiquetés.

Les organisations des produc-teurs agricoles de la RDC s’in-

terrogent sur les OGM

(suite en page 13)

Les ONG, les scientifiques, les anti-OGM groupes, des célébrités, des fabricants de produits alimentaires et d’autres représentant57 millions d’Américains d’aujourd’hui publient une lettre ouverte au Royaume-Uni et l’ensemble du système européen d’alertedes dangers graves et multiples des cultures OGM - et promettant leur soutien dans notre lutte contre eux.

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ACTU

ALITE

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°30.P.12

En dépit de ce mandat publicmassif, les efforts pour obtenirnos fédéraux et l’état lesgouvernements à mieuxréglementer, ou tout simplementl’étiquette, les OGM sont mis àmal par les grandes sociétésbiotechnologiques et alimentairesavec des budgets illimités v etinfluence indue.Lorsque vous considérez vosoptions, nous aimerions partageravec vous ce que près de deuxdécennies de cultures GM auxÉtats-Unis nous a apporté. Nouscroyons que notre expérience sertd’avertissement pour ce qui vaarriver dans vos pays si vous noussuivez sur cette route.

LES PROMESSES NON TENUESLes cultures GM ont été mis surle marché avec la promesse qu’ilsseraient systématiquementaugmenter les rendements et deréduire l’utilisation despesticides. Ils l’ont fait non plus.vi En fait, selon un récent rapportdu gouvernement américainrendements des culturesgénétiquement modifiéespeuvent être inférieures à leurséquivalents non-GM.Les agriculteurs ont été informésque les cultures génétiquementmodifiées donneraient plus deprofits aussi. La réalité, selon leministère de l’Agriculture des

États-Unis, est différent.rentabilité est très variable, alorsque le coût de ces cultures estintensifiée.Semences génétiquementmodifiées ne peuvent pas êtrelégalement enregistrés pour lareplantation, ce qui signifie lesagriculteurs doivent acheter denouvelles semences chaqueannée. Les sociétés debiotechnologie contrôlent le prixdes semences, qui a coûtéagriculteurs 3-6 fois plus que lessemences conventionnelles. x

Ceci, combiné avec les intrantschimiques énormes dont ils ontbesoin, signifie culturesgénétiquement modifiées se sontavérées plus coûteux à cultiverque les culturesconventionnelles.En raison de l’accentdisproportionné sur les culturesgénétiquement modifiées, desvariétés de semencesconventionnelles ne sont pluslargement disponibles laissant lesagriculteurs avec moins de choixet de contrôle sur ce qu’ils usinesont. xi

Les agriculteurs qui ont choisi dene pas pratiquer des cultures GMpeuvent trouver leurs champscontaminés par les culturesgénétiquement modifiées enraison de la pollinisation croiséeentre espèces apparentées de

plantes xii et GM et semences non-OGM étant mélangés pendant lestockage.En raison de cela, nos agriculteurssont en train de perdre lesmarchés d’exportation. Denombreux pays ont desrestrictions ou des interdictionspures et simples sur la culture oul’importation de culturesgénétiquement modifiées XIII et,par conséquent, ces cultures sontdevenues responsables d’uneaugmentation des différendscommerciaux lorsque se trouventà être contaminées par desorganismes génétiquementmodifiés (OGM) expéditions degrain. xiv

Le marché en plein essororganique ici aux États-Unis estégalement touchée. De nombreuxagriculteurs biologiques ont perdudes contrats pour des semencesbiologiques en raison de niveauxélevés de contamination. Ceproblème est en augmentation etdevrait obtenir beaucoup plusimportant dans les années àvenir.

PESTICIDES ET SUPERMAUVAISES HERBES

Les types les plus largementcultivées des culturesgénétiquement modifiées sontconnus comme les culturesRoundup Ready ». Ces cultures,

principalement le maïs et le soja,ont été génétiquement modifiéesde herbicide -âsorte que quandils sont pulvérisés avec laRoundup l’ingrédient actif est leglyphosate - les mauvaises herbesmeurent, mais la culture ne cessede croître.Cela a créé un cercle vicieux. Lesmauvaises herbes sont devenuesrésistantes à l’herbicide,provoquant agriculteurs depulvériser encore plus. Uneutilisation plus intensive desherbicides crée de plus en plus«super mauvaises herbes» etl’usage d’herbicides encore plusélevé.Une étude récente a montréqu’entre 1996 et 2011, lesagriculteurs qui ont planté lescultures Roundup Ready utilisés24% de plus d’herbicides que lesagriculteurs non-OGM plantationles mêmes cultures. xv

Si nous restons sur cettetrajectoire avec les culturesRoundup Ready, nous pouvonsnous attendre à voir les tauxd’herbicides augmentent de 25%chaque année pour l’avenirprévisible.Ce moyen de tapis roulant depesticides que dans la dernièredécennie aux États-Unis au moins14 nouvelles espèces de

VVVVVoici là où nous amène l’eoici là où nous amène l’eoici là où nous amène l’eoici là où nous amène l’eoici là où nous amène l’exxxxxemple des Etaemple des Etaemple des Etaemple des Etaemple des Etats Unis que lets Unis que lets Unis que lets Unis que lets Unis que le

GouvGouvGouvGouvGouvererererernement prnement prnement prnement prnement prend comme modèle!end comme modèle!end comme modèle!end comme modèle!end comme modèle!

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°30.P13

ACTUALITESLes organisations paysannes de la RDC ne

sont pas contre les parcs agro-industriels ....mauvaises herbes résistantes auglyphosate ont émergé, et plus dela moitié des exploitationsagricoles des États-Unis sont auxprises avec des mauvaises herbesrésistantes aux herbicides.Les sociétés de biotechnologie,qui se vendent à la fois lessemences génétiquementmodifiées et les herbicides, xontproposé de résoudre ce problèmeavec la création de nouvellesvariétés de cultures qui seracapable de résister à desherbicides encore plus fortes etles plus toxiques, comme le 2,4-D et le dicamba.Toutefois, il estime que si cesnouvelles variétés sontapprouvés, ce qui pourraitconduire l’utilisation d’herbicidespar autant que 50%.

DOMMAGES ÀL’ENVIRONNEMENT

Des études ont montré quel’utilisation de l’herbicide accruesur les cultures Roundup Readyest très destructeur pourl’environnement naturel. Parexemple, le Roundup tue lesasclépiades, qui sont la sourceprincipale de nourriture pourl’emblématique Monarque etconstitue une menace pour lesautres insectes importants telsque les abeilles.Il est aussi dommageable pour lesol, tuant les organismesbénéfiques qui maintiennent enbonne santé et productive etfaire des micronutrimentsessentiels non disponibles à laplante.D’autres types de plantesgénétiquement modifiées, qui ontété modifiées pour produire leurpropre insecticide (par exemple,les plants de coton «BT»), ontégalement été montré pour nuireà des insectes bénéfiques,notamment les chrysopes vertes, la daphnie cladocère et autresinsectes aquatiques, i et lescoccinelles (coccinelles).Résistance aux insecticides dansces plantes est également encroissance, la création denouvelles variétés de«superbactéries» résistantes etnécessitant plusieursapplications d’insecticides àdifférents points du cycle decroissance, par exemple sur lasemence avant qu’elle ne soitplanté.En dépit de cela, nouvellesvariétés Bt de maïs et de soja ontété approuvés ici et serontbientôt plantés.

UNE MENACE POUR LASANTÉ HUMAINE

Des ingrédients génétiquementmodifiés sont partout dans notre

chaîne alimentaire. On estimeque 70% des alimentstransformés consommés auxÉtats-Unis ont été produits avecdes ingrédients génétiquementmodifiés. Si les produitsprovenant d’animaux nourris avecdes aliments GM sont inclus, lepourcentage est beaucoup plusélevé.La recherche montre que lescultures Roundup Readycontiennent beaucoup plusglyphosate, AMPA et sa toxiquede produit de dégradation, que lescultures normales.Des traces de glyphosate ont ététrouvés dans le lait maternel etl’urine des mères américaines,ainsi que dans leur eau potable.Les niveaux dans le lait maternelétaient alarmant - environ 1600fois plus élevé que ce qui estadmissible dans l’eau potable enEurope.Transmis par le lait maternel pourles bébés, ou l’eau utilisée pourfaire la formule, ce qui pourraitreprésenter un risqueinacceptable pour la santé desnourrissons depuis le glyphosate

est un perturbateur hormonalsoupçonné. Des études récentessuggèrent que cet herbicide estaussi toxique pour lesspermatozoïdes.De même, des traces de la toxineBt ont été trouvés dans le sangdes mères et de leurs bébés.Les aliments génétiquementmodifiés ne sont pas soumis àdes essais sur l’homme avantd’être libéré dans la chaînealimentaire et les impacts sur lasanté d’avoir ces substances encirculation et l’accumulation dansnos corps ne sont pas étudiés parun organisme gouvernemental, nipar les entreprises qui lesproduisent.Les études d’animaux nourrisd’aliments et / ou glyphosate GM,cependant, révèlent des

tendances inquiétantes y comprisles dommages aux organes vitauxcomme le foie et les reins, lesdommages à l’intestin et les tissusde la flore intestinale, laperturbation du systèmeimmunitaire, troubles de lareproduction, et même destumeurs.Ces études scientifiquesindiquent potentiellement gravesproblèmes de santé humaine quipourraient ne pas avoir été prévuslors de notre pays d’abordembrassé OGM, et pourtant ilscontinuent d’être ignorés par ceuxqui devraient nous protéger.Au lieu de cela nos régulateursreposent sur des étudesobsolètes et d’autresinformations financé et fourni parles sociétés de biotechnologiequi, sans surprise, rejeter tous lesproblèmes de santé.

UN DÉNI DE LA SCIENCECe spin de la science del’entreprise est en contrastefrappant avec les conclusions desscientifiques indépendants.En fait, en 2013, près de 300scientifiques indépendants du

monde entier ont publié unavertissement public qu’il n’yavait pas de consensusscientifique sur l’innocuité de laconsommation d’alimentsgénétiquement modifiés, et queles risques, comme l’a démontrédans la recherche indépendante,a donné un «motif grave de

préoccupation «.

Il est difficile pour lesscientifiques indépendantscomme ceux-ci se prononcent.Ceux qui ont les obstaclesrencontrés dans la publication deleurs résultats, étésystématiquement vilipendé parles scientifiques pro-OGM, vurefuser le financement de larecherche, et dans certains cas,ont vu leurs emplois et lescarrières menacées.

LE CONTRÔLE DEL’APPROVISIONNEMENT

ALIMENTAIREGrâce à notre expérience, noussommes venus à comprendre quele génie génétique des alimentsn’a jamais vraiment été le bienpublic, ou nourrir les affamés, ousoutenir nos agriculteurs. Est pasnon plus sur le choix duconsommateur. Au lieu de cela, ilest sur, le contrôle desentreprises privées de la chaînealimentaire.Ce contrôle se prolonge dans lesdomaines de la vie qui affectentprofondément notre jour le jourbien-être, y compris la sécuritéalimentaire, de la science et dela démocratie. Il sape ledéveloppement de l’agriculturevéritablement durable,respectueuse de l’environnementet empêche la création d’unapprovisionnement alimentairesain transparent pour tous.Aujourd’hui aux Etats-Unis, de lagraine à l’assiette, la production,la distribution, lacommercialisation, les tests desécurité, et la consommation de

nourriture est contrôlé par unepoignée d’entreprises, dontbeaucoup ont des intérêtscommerciaux de la technologie dugénie génétique.Ils créent les problèmes, et puisnous vendent les solutions soi-disant dans un cycle fermé degénération de profit qui estinégalée dans tout autre type decommerce.Nous avons tous besoin demanger, ce qui explique pourquoichaque citoyen devrait s’efforcerde comprendre ces questions.

TEMPS DE PARLER!Américains récoltent les effetsnéfastes de cette technologieagricole risqué et non prouvée.Pays de l’UE devraient prendrenote: il n’y a aucun avantage de

cultures génétiquementmodifiées assez importante pourcompenser ces impacts. Lesfonctionnaires qui continuentd’ignorer ce fait se sont renduscoupables d’un manquementgrave au devoir.Nous, soussignés, partageonsnotre expérience et ce que nousavons appris avec vous afin quevous ne faites pas nos erreurs.Nous vous demandonsinstamment de résister àl’approbation des culturesgénétiquement modifiées, derefuser de planter ces cultures quiont été approuvés, pour rejeterl’importation et / ou la vente deGM contenant des aliments pouranimaux et les denréesalimentaires destinées à laconsommation humaine, et àdénoncer l’influence desentreprises sur la politique, laréglementation et la science.Si le Royaume-Uni et le reste del’Europe devient le nouveaumarché pour les cultures et lanourriture de nos propres effortspour étiqueter et règlementent lesOGM seront d’autant plusdifficile, voire impossiblegénétiquement modifiés. Si nosefforts échouent, vos tentativespour empêcher les OGM del’Europe échouera également.Si nous travaillons ensemble,cependant, nous pouvonsrevitaliser notre systèmealimentaire mondial, en veillantà la santé des sols, les champssains, des aliments sains et lespersonnes sainesn

Signataires - ONG, des universi-taires, des scientifiques, des

groupes anti-OGM, des célébrités,des fabricants de produits

alimentaires et d’autres représen-tant environ 57 millions d’Améri-

cains.

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ACTU

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« La gouvernance dans le secteur agricole : le rôle du Conseil agricole rural de gestion, CARG, dans la décentralisation du secteurde l’agriculture ; état des lieux ». C’est autour de ce thème central que les participants du dernier « Press café » de l’OngInternews Network ont organisé dernièrement à Kinshasa. Une activité s’ inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre duProgramme de développement du secteur des médias (PDSM) et qui vise à aider les journalistes à mieux comprendre les multiplesfacettes des questions qui ont trait à l’exercice de leur profession

La gouvernance du secteuragricole au cœur du débat

’organisation nong o u v e r n e m e n t a l ei n t e r n a t i o n a l eInternews Network quise consacre au

développement des médiasindépendants à travers le monde,a tenu samedi 18 octobre dernierà Kinshasa au Centre deshandicapés dans la commune dela Gombe, un forum de discussionautour de la gouvernance dans lesecteur agricole. Les participantsont ainsi réfléchi sur le rôle duConseil agricole rural de gestion(CARG) dans la décentralisationdu secteur de l’agriculture et étatdes lieux.Signalons que le CARG qui est uneplateforme de concertationassociant les différents acteursdu monde rural. Elle est aussi uneapproche d’appui technique etméthodologique en vulgarisationagricole, en développement ruralet en gestion à la base.

TROIS THÈMES DÉVELOPPÉSPour ce faire, ces réflexions ontgravité autour de trois exposés.

Le premier sur l’historique et rôledu CARG dans la gouvernance dusecteur agricole en Rdc, a étédéveloppé le coordonnateur a.i.de la Cellule de réforme auMinistère de l’Agriculture etDéveloppement rural, M. MathieuMukenge.Le coordonnateur du CARG dansla province du Bandundu, M.Godefroid Musikemi Malembe aexposé en second lieu sur l’étatdes lieux de la gouvernance dansle secteur agricole au niveau desentités décentralisées depuis2012, année de la promulgationde la nouvelle Loi portantprincipes fondamentaux dl’Agriculture. La nécessairegouvernance dans le secteuragricole en RDC pour l’attractionet l’accroissement desinvestissements privés dans ledomaine, était le troisième sous-thème et défendu par unreprésentant de la COPEMECO enla personne de M. Jean-ClaudeSamba.

DES RÉPONSES DONNÉESAUX PRÉOCCUPATIONS DES

PARTICIPANTS

Après tous ces exposés, la placeétait à l’échange. Ainsi, lesparticipants ont-ils expriméquelques préoccupationsnotamment sur lareprésentativité de la femmedans diverses structures surl’agriculture dont les CARG ou lesConseils consultatifs provinciaux(CCP). Du fait que ce sont lesfemmes qui sont actricesprincipales du domaine agricoleà la base.D’autres préoccupations desparticipants étaient aussifocalisées sur l’idée de la créationainsi que l’importance, le travailet la mission des CARG enRépublique démocratique duCongo. Lesquelles préoccupations

préoccupent, en lien avecl’actualité.Il est bon de savoir que le PDSMsoutient essentiellement desradios communautaires,associatives ou confessionnellesimplantées en zones rurales dansles provinces du Bandundu, duKatanga, du Maniema et du Sud-Kivu. Cette semaine, le choix duthème était porté sur lagouvernance dans le secteuragricole, « qui constitue un sujet

d’importance pour les auditeurs

de ces radios. De plus, ce forum

se tiendra après la célébration par

la FAO, des journées mondiales de

la femme rurale et de

l’alimentation », justifiel’invitation nous adressée.

ont trouvé des réponsesappropriées des intervenants etmême d’autres participants quiont émis leurs contributions.Ce forum de discussion s’étaitclôturé dans une ambianceconviviale par le mot de M. Henri-Paul Bolap, directeur duProgramme de développement dusecteur des médias (PDSM) enRdc/Intervniews-Rdc. Ainsi a-t-ilrassuré de la continuité de cetteactivité qui s’inscrit dans le cadrede la mise en œuvre du PDSM enRépublique démocratique duCongo, et dénommée « Presscafé », que l’Ong InterniewsNetwork planifie et tientrégulièrement au profit desmédias et journalistes autourd’un sujet d’actualité dansdifférentes villes du pays.L’objectif de ces tables-rondesbimestrielles est d’aider lesjournalistes à mieux comprendreles multiples facettes desquestions qui ont trait à l’exercicede leur profession. Ces forumsconstituent également un espacepour les hommes et femmes desmédias de discuter de questionsprofessionnelles qui les

UNE IDÉE DU PDSM ET SESACTEURS

Le PDSM est un programmefinancé par l’USAID (l’agenced’aide au développementinternational du gouvernementdes Etats-Unis d’Amérique) etmis en œuvre par l’OngInterniews Network, encollaboration avec la FondationHirondelle (organisation suisse dejournalistes et de professionnelsde l’action humanitaire qui créeet soutient des médiasd’informations généralistes,indépendants et citoyens, dansles zones de guerre, dessituations de crise endémique oudes situations de post-conflit) etAlbany Associates (une sociétéconseil internationale de droitbritannique spécialisée enlégislation et réglementation desmédias, en communication etstratégies d’information publique,qui travaille particulièrementdans les pays post-conflit et lesdémocraties émergentes et pourrenforcer leur capacité decommunication).

Lepetit Baende

n dépit de ses vertusen matière de respectde l’environnement etde préservation de la

biodiversité, l’agriculturebiologique est souvent reléguéeau rang d’alternative marginale,définitivement incapable denourrir les plus de neuf milliardsd’humains que comptera laplanète en 2050, dont un quartsur le continent africain.Il est vrai que, fin 2011, ellen’occupait que 37,2 millionsd’hectares dans le monde, soitseulement 0,9 % de la surfaceagricole totale, même si, entre2000 et 2010, son empriseterritoriale a été multipliée par2,4. Mais ses détracteurs luireprochent surtout ses piètresrendements, comparés à ceuxde l’agricultureconventionnelle.Or, une « méta-étude »américaine, publiée, mardi 9décembre, dans les Proceedingsof the Royal Society (l’équivalentbritannique de l’Académie dessciences française), redorequelque peu le blason de ce

L’agriculture biologique, plusproductive qu’on ne le pense

mode de culture qui proscrit lesintrants chimiques, engrais,pesticides et autres produitsphytosanitaires. Elle conclut quele déficit de productivité desméthodes biologiques par rapportà l’agriculture intensive, ouindustrielle, est moins importantque ne l’affirmaient deprécédents travaux. Et, surtout,qu’il est possible de réduire cetécart.Les dernières grandes étudesinternationales sur le sujet,conduites l’une par leNéerlandais Tomek de Ponti,l’autre par la Canadienne VerenaSeufert, et publiées toutes deuxen 2012, convergeaient pourindiquer que les rendementsmoyens des productions végétalessont, en mode biologique, de 20% à 25 % inférieurs à ceux despratiques traditionnelles.Les signataires de la nouvellepublication, dirigés par ClaireKremen, professeur de sciencesde l’environnement etcodirectrice du Berkeley FoodInstitute de l’Université deCalifornie, disent avoir passé au

crible trois fois plus de donnéesque leurs prédécesseurs. Ils ontainsi dépouillé 115 études de 38pays, portant sur 52 espècesvégétales et couvrant trente-cinqannées.

Résultat de cette analysepanoramique : la différence deproductivité entre bio ettraditionnel est ramenée à 19,2%. En outre, contrairement auxtravaux antérieurs, les auteurs netrouvent pas de différence entrepays développés et pays endéveloppement, pour ce qui estdes performances respectivesdes deux modes de culture.

Mais l’enseignement principal estque le différentiel est beaucoupplus faible lorsque lesexploitations biologiques ontrecours soit à la polyculture(plusieurs plantes cultivées sur lamême parcelle), soit aux rotations: il tombe alors à respectivement9 % et 8 %. « Ces résultatsprometteurs, estiment les

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(suite en page 15)

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°30.P.15

ACTUALITES

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L’agriculture familiale pouréradiquer la faim

.es exploitationsagricoles familialesproduisent environ80 pour cent des

denrées alimentaires mondiales.Du fait de leur prévalence et deleur production, elles «sontvitales pour la solution duproblème de la faim» qui affligeplus de 800 millions de personnesdans le monde, écrit M. JoséGraziano da Silva, Directeurgénéral de la FAO, dans l’avant-propos du rapport intitulé La

situation mondiale de

l’alimentation et de l’agriculture

2014.

L’agriculture familiale estégalement la gardienne d’environ75 pour cent des ressourcesagricoles mondiales. Elle est dece fait essentielle à la durabilitéécologique et la conservation desressources naturelles. Dans lemême temps, elle est parmi lesplus vulnérables à l’impact del’épuisement de ces mêmesressources et aux effets perversdu changement climatique.Bien que les chiffres montrent desrendements impressionnants surles terres gérées par les

Le rapport sur «La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2014» préconise de transformer le demi-milliard d’exploitationsagricoles familiales en agents de changementur les 570 millions d’exploitations agricoles dans le monde neuf sur dix sont gérées pardes familles, ce qui montre la prédominance de l’agriculture familiale et lui confère le rôle d’agent de changement potentielessentiel pour assurer la sécurité alimentaire et éradiquer la faim, selon un nouveau rapport des Nations Unies diffusé .

exploitations agricoles familiales,beaucoup de fermes de petitetaille sont incapables de produiresuffisamment pour assurer unevie décente aux familles qui entirent leurs moyens d’existence.Les exploitations agricolesfamiliales sont donc confrontéesà trois défis: accroître leurproduction pour couvrir lesbesoins du monde en termes desécurité alimentaire et denutrition; assurer la durabilité del’environnement pour protéger laplanète et maintenir leurs proprescapacités productives; etaméliorer leur productivité touten diversifiant les moyensd’existence pour échapper à lafaim et à la pauvreté.«Les exploitants familiauxdoivent toujours être lesprotagonistes de l’innovation carc’est seulement ainsi qu’ilspeuvent assumer laresponsabilité du processus etgarantir que les solutionsrépondent à leurs besoins.L’agriculture familiale est unecomposante essentielle dessystèmes alimentaires sains dont

nous avons besoin pour conduireune vie plus saine», a declaré JoséGraziano da Silva.Pour relever tous ces défis, lesexploitations agricoles doivents’ouvrir à l’innovation, selon lerapport qui invite le secteurpublic, en concertation avec lesagriculteurs, les organisations dela société civile et le secteur privé,à améliorer les systèmesd’innovation dans l’agriculture.Dans cette perspective, tous lesacteurs et institutions concernésdoivent aider les agriculteurs àélaborer et adopter des méthodesde travail plus adaptées à lacomplexité grandissante dumonde d’aujourd’hui.

La capacité d’innovation doit êtreencouragée à tous les niveauxavec des incitations auxagriculteurs, aux chercheurs etaux prestataires de services deconseil et il convient aussid’intégrer les chaînes de valeurpour l’interaction et la créationde réseaux et de partenariats departage de l’information, selon lerapport.Les décideurs doivent tenircompte de la diversité desexploitations agricoles familialesen termes de taille, detechnologies utilisées,d’intégration aux marchés et deconditions écologiques et socio-économiques, une diversité qui setraduit par des besoins différentsau regard de l’innovation.Quoi qu’il en soit, toutes lesexploitations ont besoin d’unemeilleure gouvernance, destabilité macroéconomique etd’infrastructures de marchéphysiques et institutionnelles. Aces éléments, il convientd’ajouter l’éducation et larecherche agricole de base,toujours selon le rapport.Des investissements publicsaccrus dans la recherche et lesservices de conseil et devulgarisation – lesquels devraientêtre plus participatifs lors de leurconception – sont requis pourmettre en valeur l’intensificationdurable et combler les écarts deproductivité de la main-d’œuvrequi caractérisent le secteuragricole dans beaucoup de paysen développement.Bien que la recherche agricoleprivée soit en expansion, lesinvestissements du secteur publicdemeurent indispensables pourfinancer la recherche dans desdomaines de peu d’intérêt pourle secteur privé, notamment la

recherche fondamentale, lescultures orphelines et lespratiques de productiondurables. Ce type de recherchesert le bien public et comptebeaucoup de bénéficiairespotentiels.

LES EXPLOITATIONSAGRICOLES FAMILIALES SONT

VITALESLe rapport de la FAO est riche endétails sur les exploitationsagricoles familiales dont laplupart sont de petite taille. Al’échelle mondiale, 84 pour centdes exploitations agricolescouvrent moins de deux hectares.Mais les tailles sont très variableset les exploitations de plus de50 hectares – dont beaucoup sontfamiliales – s’adjugent les deux-tiers des terres agricolesmondiales.Dans de nombreux pays à revenuélevé ou intermédiaire de latranche supérieure, les grandesexploitations, responsables de lamajeure partie de la productionagricole, couvrent la plus grandepartie des terres agricoles. Maisdans la plupart des pays à faiblerevenu ou à revenu intermédiairede la tranche inférieure, ce sontles petites et moyennesexploitations agricoles familialesqui occupent la grande partie desterres agricoles et produisent laplupart des denrées alimentaires.A l’échelle mondiale, lesexploitations agricoles de petitetaille produisent la plus grandepart des denrées alimentaires auregard de la superficie totale desterres agricoles qu’ellesoccupent, car elles ontgénéralement des rendementsplus élevés que les grandesexploitations situées dans lesmême pays et bénéficiant desmêmes conditions agro-écologiques.

Toutefois, si le rendement desexploitations familiales est plusélevé par hectare, ellesproduisent moins par travailleur.Cela perpétue la pauvreté etentrave le développement. Ondoit d’ailleurs une grande part dela production alimentairemondiale à une main-d’œuvre nonrémunérée constituée par lesmembres d’une même famille.Le rapport de la FAO souligne qu’ilest impératif de stimuler laproduction par travailleur, plusparticulièrement dans les pays àfaible revenu, afin d’améliorer lesrevenus agricoles et répandre le

bien-être économique en milieurural.Actuellement, la taille desexploitations agricolesrapetissent de plus en plus dansla plupart des pays endéveloppement où denombreuses petites exploitationsfamiliales tirent l’essentiel deleurs revenus d’activités non-agricoles.Les politiques agricoles devraientfaciliter un accès plus large auxintrants, notamment lessemences et les engrais, ainsiqu’aux marchés et au crédit, selonle rapport.Des organisations de producteursperformantes et ouvertes à touspeuvent favoriser l’innovationchez leurs membres en les aidantà accéder aux marchés et à établirdes liens avec d’autres acteurs dusystème d’innovation et enveillant à ce que les exploitationsfamiliales aient voix au chapitredans les instances de prises dedécision, souligne le rapport.Pour encourager les exploitationsagricoles familiales à investirdans des pratiques agricolesdurables, qui ont souvent descoûts de démarrage élevés et delongues périodesd’amortissement, les pouvoirspublics devraient s’employer àinstaurer un environnementpropice à l’innovation.Les politiques censées catalyserl’innovation devraient aller au-delà des transferts detechnologie, selon le rapport.Elles devraient être inclusives etadaptées aux conditions localesafin que les agriculteurs aient lapropriété de l’innovation et ellesdevraient tenir compte du genreet des questionsintergénérationnelles enimpliquant les jeunes dans lesquestions concernant l’avenir dusecteur agricolen

auteurs, suggèrent qu’uninvestissement approprié dansla recherche agronomique pouraméliorer la gestion des culturesbiologiques pourrait fortementréduire ou même éliminer l’écart[avec l’agriculturetraditionnelle] pour certainescultures ou régions. »« Les méta-analyses de ce typeont l’intérêt de compiler un trèsgrand nombre de données,même si, dans ce travail commedans les précédents, lesinformations sur les milieuxagronomiques étudiés et surleur fertilité font défaut,commente Christian Huyghe,directeur scientifique adjointchargé de l’agriculture àl’Institut national de larecherche agronomique. Sonapport essentiel est deconfirmer qu’en agriculturebiologique, la diversification estessentielle pour améliorer laperformance. »Il ajoute toutefois : « Le tempsoù l’on cherchait à opposeragriculture biologique etagriculture conventionnelle estrévolu. Il existe entre les deux

toute une gamme de pratiquesagricoles, qui doivent êtrecohérentes avec les milieux et lesbesoins locaux. »Reste que le bio n’estévidemment pas la panacéesusceptible de couvrir les besoinsalimentaires de l’humanité. «Notre système agricole actuelproduit beaucoup plus denourriture qu’il n’en estnécessaire pour subvenir auxbesoins de la planète, rappelleClaire Kremen. Eradiquer la faimdans le monde exige d’améliorerl’accès des populations à lanourriture, pas simplementd’accroître la production. » Maisaussi de mettre fin au gaspillagealimentaire, qui représente prèsdu tiers de la production mondialede nourriture.Pour autant, plaide la chercheuse,« augmenter la part del’agriculture faisant appel à despratiques durables n’est pas unchoix, mais une nécessité : nousne pouvons tout simplement pascontinuer à produire de lanourriture sans prendre soin dessols, de l’eau et de la biodiversité.»Par Pierre Le Hir

L’agriculture biologique....(suite de la page 14)

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on approche consiste àorganiser des réunionsqui se tiennent avecl'équipe polyvalente de

l'Ongd dans les Comités de Déve-loppement Intégral (CRDI) regrou-pant chacun cinq à dix villagesautour d'un centre de santé. Tousles problèmes liés au développe-ment du milieu sont débattus etles décisions prises lors des réu-nions s'exécutent par village ettouchent différents secteurs dela vie dont la santé, l'eau, laréparation des routes, les blocsde champs de soja, de maïs, l'éle-vage ou l'organisation des petitsfermiers pour l'agriculture et l'éle-vage . Vers les années 1992, sesont ajoutées à l'exécution desdécisions prises lors des réunionsdes CRDI les associations mas-culines, féminines et mixtes . En1994 par exemple le CDI-Bwamanda accompagnait déjà418 associations dont 332 mas-culines et 86 féminines. Leursactivités concernaient essentiel-lement l'agriculture et l'élevage.A partir de 2008, la Coopérationbelge a financé l'accompagne-ment des populations situées endehors des rayons d'action du CDI-Bwamanda et qui ne bénéficiaientpas directement de son accom-pagnement par le truchement duprojet Fonds Belge de Survie (FBS).L'Ongd a travaillé avec des asso-ciations réparties sur 25 axes si-tués dans les trois districts préci-tés. Comme résultats des diguesavaient été réparés, des pon-ceaux construits, des dépôtsconstruits en sémi-durable, despalmeraies et caféières instal-lées, des moulins mixtes et desdécortiqueuses d'arachide instal-lés dans les unions au milieu pay-san etc.En 2012, l'Alliance Agricongoavait retenu le CDI-Bwamandapour un autre travail auprès des

Equateur : la synergie CDI-BWAMANDA,AGRICONGO et PARRSA en faveur des

organisations paysannes du Nord de l’ÉquateurDepuis l'année 2013 s'est développée une synergie entre trois organismes qui s'occupent du bien-être de la population. Il s'agit: du Centre de Développement Intégral de Bwamanda en sigle "CDI-Bwamanda " , de l'Alliance Agricongo et du Projet d'Appuià la Réhabilitation et à la Relance du Secteur Agricole en sigle " PARRSA ". L'accompagnement de la population par CDI-Bwamanda a commencé en 1969. Ses activités se sont progressivement étendues dans les districts du Sud-Ubangi, du Nord-Ubangi et de la Mongala sur demande des bénéficiaires.

paysans. L'alliance est un ensem-ble de six Ongd belges qui avaientcommencé à appuyer la structu-ration des organisations paysan-nes (OP) en associations, enunions et en fédérations depuis2009 en vue de les rendre réelle-ment fortes vis-à-vis de leurs par-

mêmes certaines activités notam-ment la réparation des routes, laconstruction des dépôts, le ren-forcement de leurs caisses, ladéfense de leurs terres etc.

Avec Agricongo, le CDI-Bwamandava bénéficier d'un important ap-

territoires de Gemena, Yakomaet Bumba . Lors de l'atelier orga-nisé par Agricongo à Lisala enjuin 2013, des rapports intéres-sants concernant la naissancedes unions, la réparation des rou-tes, la construction des dépôts,

le jour à Bumba à la suite du tra-vail effectué avec Inades. Voicien peu de temps les résultatscombien significatifs de ce ma-riage entre l'Alliance Agricongo etl'Ongd CDI-Bwamanda. Il fautlouer le cadre créé par Agricongooù les représentants des organi-sations paysannes des territoiresse réunissent lors des ateliers envue de réfléchir sur leur déve-loppement et partager leurs ex-périences. Certaines associationsstructurées en unions voire enfédérations sont en mesured'évaluer leurs points forts etleurs points faibles lors des ate-liers.

En 2013, le Projet d'Appui à laRéhabilitation et à la Relance dusecteur Agricole en sigle " PARRSA", projet du gouvernement con-golais financé par la Banque Mon-diale , a retenu le CDI-Bwamandacomme Opérateur d'Appui Con-seil (OAC) pour accompagner unefois de plus les associations envue de l'augmentation de la pro-duction végétale et animale parl'introduction des semences amé-liorées de maïs, d'arachide, de rizet des boutures saines de maniocainsi que des géniteursaméliorateurs de la volaille (coq)et des caprins (bouc) dans lesecteur de Mbari, territoire deGemena dans le district du Sud-Ubangi. A partir de juin 2013, le CDI-Bwamanda a accompagné 42 as-sociations dont neuf ont été iden-tifiées par Inades sur demandede PARRSA . 1422 ménages sur1420 prévus ont été touchés. Ladeuxième année en 2014, 1894ménages l'ont été aussi mais re-groupés dans 129 associations.Les 1420 ménages du secteur deMbari prévus pour être accom-pagnés en 2015 sont identifiés audébut de la saison B 2014 suraccord de l'UDCP/Sud-Ubangipour leur permettre d'être accom-pagnées pendant trois saisonsculturales. Au total le CDI-Bwamanda travaille actuellementdans le secteur de Mbari avec4734 ménages regroupés dans 188associations. Neuf unions sontfonctionnelles dans le secteur. Les semences destinées aux as-sociations proviennent des agri-multiplicateurs qui les reçoivent

Une photo de famille avec le Président du comité de pilotage de Agricongo de Nord-Equa-teur, Mr Tosabango Sangi (au milieu en blanc) après la formation sur les micro-projets àBoboyo ,accompagnés des formateurs Simon Timola, Célestin Abubambi, Joseph Likonde etValentin Zanzu du CDI-Bwamanda.

L'association féminine Weledongbe de Bokonga vient d'acheter les kits d'outillage agricole deleurs ménages livrés pour la vente par PARRRSA.

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tenaires : acheteurs, vendeurs,transporteurs ; et les aider à ca-naliser leurs plaidoyers vers l'Etatou vers les organismes d'appuiaux paysans. Les organisationspaysannes avaient été invitéeslors des ateliers à initier elles-

pui qui va booster ses activités.Plusieurs associations et unionsvont voir le jour dans les territoi-res de Kungu, Bosobolo, Libenge,Budjala et Businga et vont s'ajou-ter à celles bénéficiant déjà deson accompagnement dans les

les contacts avec d'autres ongdet les services de l'Etat initiés parles unions en faveur des agricul-teurs avaient été donnés. Unebanque créée par l'une des fé-dérations des agriculteurs oc-troyant des micro-crédits avait vu

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ECHOS DES PROVINCESEquateur : la synergie CDI-BWAMANDA,AGRICONGO et PARRSA en faveur des

organisations paysannes du Nord de l’Équateurpour multiplication de l'INERA-Boketa, ce dernier appuyé enamont par PARRSA. Les semencesainsi produites sont certifiées parSenasem.

Il faut signaler que depuis le moisd'avril 2014 , les membres desassociations ont bénéficié desséances de formations sur l'agri-culture, l'élevage et sur l'élabo-ration des sous-projets qui con-cernent les entrepôts villageois etles unités de transformation desproduits agricoles : moulin mixte,décortiqueuse d'arachide, kittrancheuse de manioc ; et desmicroprojets qui eux, concernentl'eau, le sport, la culture, la santéet l'éducation. Actuellement huit sous-projetssont introduits à l'UDCP/Sud-Ubangi dont deux d'entrepôts etsix d'unités de transformation desproduits agricoles. Huitmicroprojets y sont introduitsdont quatre concernent l'instal-lation des pompes sur les puitsd'eau, trois d'aménagement dessources en vue de fournir de l'eaupotable à la population ; und'équipement de la radio ruraleLendisa de Bwamanda en maté-riel et un d'équipement de la sec-tion vétérinaire de l'école privéede Bwamanda en matériels didac-

tiques. Quoi de plus normal auCDI-Bwamanda d'accompagnerles unions déjà existantes depuisl'incitation de Agricongo pour lechoix des sous-projets ou desmicroprojets par les unions se-lon le potentiel de production etselon les problèmes du milieu .Il faut ajouter le fait que PARRSAa vendu en août 2014, 3204 kitsd'outillage aux ménages mem-bres des associations légaliséesvia l'OAC CDI-Bwamanda à 2250FC le kit contre 28.000 FC au prixdu marché. Un kit est constituéde deux machettes, de deux houeset d'une hache. Une facilité enplus pour les paysans.

L'OAC CDI-Bwamanda a contactétoutes ces associations, leur aexpliqué toute la philosophie dutravail à effectuer sur les troisans en agriculture et en élevageavec PARRSA. D'autres activités desanté notamment construction debonnes latrines et des étagèrespour le séchage des produits àtransformer ou à consommer, deréparation de routes, de construc-tion des maisons décentes auxmembres des associations, derenforcement des caisses des as-sociations et des unions etc, sontprogrammées et évaluées chaquesaison. L'agriculteur doit habiterdans des conditions décentes à

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créer par lui-même et ses pairstravaillant en association sansattendre nécessairement une in-tervention extérieure.Le CDI-Bwamanda, ayant travailléplusieurs années seul avec lesassociations, a reçu de la Coopé-ration belge un appui en leur fa-veur. Puis Agricongo a intensifiéce qui se faisait déjà sur terrainpar la structuration des ménagesen associations, en unions et enfédérations. Et aujourd'huiPARRSA apporte des intrants né-cessaires en agriculture, en éle-vage et des micro et sous-pro-jets dont il a été question ci-haut.Il organise aussi plusieurs séan-

ces de formations dont bénéfi-cient les OP. La synergie de cestrois organismes réunis pour lebien-être de la population ap-porte tant soit peu le bonheur auxbénéficiaires que sont les agricul-teurs réunis dans des organisa-tions paysannes de différents ni-veaux. Il faut signaler qu'il a plu àPARRSA d'ajouter le secteur deNguya au CDI-Bwamanda depuisle mois d'août de cette année.L'identification des associationsterminées, les séries de forma-tion ont commencé.n

La séance de Formation des représentants des unions sur les microprojets dans la chapelle protestante deBoboyo en mai dernier.

e Projet d’Appui à laRéhabilitation et laRelance du SecteurAgricole (PARRSA) est

un programme du Gouvernementcongolais bénéficiant dufinancement de la BanqueMondiale et opérant dans troisdistricts suivants de la Provincede l’Equateur : Nord et SudUbangi, Mongala. Il a pourobjectif d’augmenter laproductivité agricole et améliorerla commercialisation de laproduction agricole et animale de

Equateur : Un système semencier pérenne en gestation Le PARRSA a organisé le 08 août 2014 un atelier de restitutionde la mission de recadrage du programme semencier effectuéepar le Consultant Expert- Semencier MODY BA dans l’aire duprojet. Les conclusions de cet atelier reflètent l’engagement dechacun des acteurs de la filière semencière à œuvrer pour lacréation d’un véritable marché semencier dynamique et de fairede la semence une source de revenu tout en soutenant laprofessionnalisation des opérateurs semenciers aussi bien auniveau de la production que du contrôle de la qualité et de lacertification des semences.

petits producteurs à la base dansles zones ciblées. Il a troiscomposantes et huit souscomposantes. Sa premièrecomposante est l’amélioration dela production agricole et animale.L’une de ses sous composantesest l’amélioration de laproduction à travers la mise àdisposition des semences et desservices conseils. Celle –ci a faitl’objet d’un recadrage à la suitede la mission de la revue à mi-parcours effectuée au mois deFévrier 2014 par une équipe de laBanque mondiale. Ce qui explique

la mission effectuée dans la zonedu projet par l’expert –semencierMODY BA et dont la restitution aeu lieu le 08 août 2014 dans lasalle des réunions du SecrétariatGénéral à l’Agriculture, Pêche etElevage. Au cours de sa restitution,l’expert –semencier MODY BA aprésenté l’objectif semencier duProjet consistant à créer unmarché semencier dynamique,faire de la semence une sourcede revenu et professionnaliser lesopérateurs semenciers aussi bienau niveau de la production quedu contrôle de qualité et de lacertification des semences. Il aprésenté le fonctionnement dela filière semencière avec sesdifférents intervenants, à savoir: le SENASEM, l’INERA, lesOpérateurs d’Appui Conseil (OAC),les Agri-multiplicateurs. Cesdifférents acteurs concourent àla mise en place d’un systèmesemencier pérenne dans la

province de l’Equateur et dont lafinalité est de créer une filière,et un marché semencier viable,rentable sur le plan de lacommercialisation et soumis aumécanisme de contrôle dequalité. Ainsi, pour y parvenir et réussirle pari de la réorganisation et del’accélération de la productionsemencière de manière àpermettre au PARRSA de toucherun grand nombre des ménages, ilsied entre autres de : renforcerl’INERA en technologiesemencière, assurer et intensifierle contrôle semencier ; dresser etmettre a jour un répertoireprovincial des semenciers agrées; créer une fédération desproducteurs des semences etpromouvoir leur participation à lacampagne agricole ; développerdes actions de communication-marketing susceptible decontribuer au renforcement ducircuit de distribution et de

commercialisation des semenceset ce, à coté du partenariat àsceller avec les radios deproximités ; renforcer lescapacités des OAC sur lefonctionnement de la filièresemencière ; plaider pour lapromulgation du projet de la loisemencière. A la suite de l’exposé duConsultant Expert-semencierMODY BA, il s’en est suivi undébat au cours duquel lesparticipants ont soulevé desinterrogations non seulement surle fonctionnement de la filièresemencière avec ses différentsintervenant tels que le SENASEM,de l’INERA, les OAC, les Agri-Multiplicateurs, etc. ; mais aussisur le défi à relever à travers leredressement du secteursemencier. Capitalisation de l’expériencesemencière du PARRSA : unenécessité n.

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Mbwengele affirme queles services vétérinairesde Kikwit, d’Idiofa et deKinshasa ont été

sensibles aux cris de détresselancés par les paysans suite à laperte récente de leurs porcs,pourtant plus d’un paysan

Bandundu: Le territoire d’Idiofa enplein campagne de vaccinationcontre les maladies des porcs

Le territoire d’Idiofa, à plus de 100 kilomètres de Kikwit, province du Bandundu, dans le sud-ouest de la République démocratiquedu Congo (RDC), vibre depuis quelques jours suite à la campagne de vaccination contre les maladies des porcs. Chaque jour, desvaccinateurs formés passent de porte à porte pour administrer des doses des vaccins. «Cette campagne est plus centrée dansplusieurs villages du secteur Kalanganda, car ce secteur vient de perdre une centaine de porcs suite à une maladie non encoreidentifiée», déclare Jean Baptiste Mbwengele, coordonateur de la Coopérative de ventes et expédition des frets (COOVEF), uneorganisation non gouvernementale de développement qui évolue dans le domaine de l’agriculture dans le territoire précité.

scolarise ses enfants et joint lesdeux bouts du mois grâce àl’élevage et aux activitéschampêtres. «J’ai sillonné tout le

rayon pour voir comment cetteactivité se déroule. J’ai constatéque les paysans que j’accompagnesont très contents et offrent

facilement leurs bêtes auxdifférents vaccinateurs qui lesabordent», dit-il.

Selon lui, dès que les porcscommençaient à trépasser dansles villages du secteurKalanganda, lui, commecoordonateur de COOVEF, s’estévertué d’en parler sur lesantennes des radioscommunautaires et associativesde la ville de Kikwit et de quelquescoins de la province. «C’est grâceà ces informations que lesservices vétérinaires se sontréveillés. Je remercie de tout cœurtous ces medias qui ont aidé lespaysans d’Idiofa en diffusant cesinformations».

La même source déclare que lebureau urbain de l’Agriculture, dela pêche et de l’élevage de la villede Kikwit avait dépêché l’ONG‘’Le Laboureur’’ pour mener cettecampagne de vaccination dont ladurée n’est pas encore connue.La vaccination doit atteindre toutle territoire d’Idiofa qui paraît trèséléphantesque.«Le Canada avait outillé, il y aquelques mois, le bureau urbainde l’Agriculture en divers vaccinset matériels afin d’intervenir àtemps et de façon efficace en casdes épidémies dans son rayond’action», conclut notre source.

Badylon Kawanda Bakiman

a chargée deprogrammes au Fondsinternational dedéveloppement agricole

(Fida)/RDC, Racha Omar, a déclarélundi 27 octobre que 68 des 115millions de dollars destinés àdévelopper le secteur agro-pastoral dans trois territoires duBandundu sont disponibles. Parmices territoires, il y a notammentIdiofa dont Racha Omar a visitéles travaux des champs écoles etchamps semenciers.Ce projet dit d’appui aux pôlesd’approvisionnement de Kinshasaen produits vivriers et maraîchersest un programme dugouvernement de la RDC appuyépar le Fida pour une durée de 10ans. Il doit être exécuté en 2phases.Environ 151 champs écoles ontété installés pour la premièrephase.Pour Racha Omar, ce projet doitnotamment permettred’approvisionner les paysans enintrants, d’assurer une bonnecommercialisation de la

production à un prix rémunérateurpour le paysan et de résoudre lesquestions d’approvisionnementde Kinshasa.« Le territoire d’Idiofa constitue

actuellement pratiquement 50%

des interventions du projet dans

le domaine de l’intensification

agricole, dans la réhabilitation

des pistes rurales », a-t-elleprécisé.

« Le projet a su relever le défi avec

les unions partenaires, les

organisations paysannes, les

autorités locales pour installer un

grand nombre de champs écoles

paysans, de champs semenciers »,s’est félicité la représentante duFida en RDCnradiiookapi.net

Bandundu: 68 millions USDpour développer le secteur

agro-pastoralL

Ituri : baisse de prixde cosette de manioc

à Bahema-Boga es cossettes de manioctransformées par despaysans dans le cadre duprojet d'agroforesterie

de Mampu dans le plateau deBateke (Kinshasa). Un projet de laFondation Hanns Heidel financépar l'Union européenne. Ph. Cy-prien Banyanga (Juin 2012)Un bassin de plastique de cosettede manioc qui se vendait à qua-tre mille francs congolais (4.3$US)se vend actuellement à deux millecinq cents Fc (2.7$US) dans la col-lectivité de Bahema-Boga, à plusde 100 kilomètres au Sud de Bunia(Province Orientale). Les cultiva-teurs qui ont livré cette informa-tion mardi 23 septembre, expli-quent que cette baisse sensibleest due à une offre croissante età la faible demande.La production a augmenté grâceà une très bonne variété des bou-tures distribuées par l'Organisa-tion des Nations unies pour l'ali-mentation et l'agriculture (FAO),qui résiste à la mosaïque, ontajouté les cultivateur qui ont no-tamment parlé des bouture de lavariété de : Pamitu, Kitoko ;Takingo ;Kabuliwazi.

La forte production s'observe sur-tout à Boga-centre ainsi que dansles villages de Kyabwohe, deBurasi, de Rubingo, de Bikima etde Tondoli.

L’IMPORTANCE DU CHOIX DUSOL POUR LA CULTURE DU

MANIOC

Plusieurs producteurs de maniocse plaignent de ne pas obtenir lesbonnes récoltes. Cette culture esttrès répandue dans le pays, lemanioc étant l’un des aliments debase en RDC. Selon les experts,une bonne culture de maniocnécessite certains préalablesnotamment le choix du sol.« C’est important d’avoir un

terrain qui réponde à votre

culture, surtout du manioc. C’est

une culture qui n’est pascapricieuse. Elle résiste même au

sol pauvre. Mais avant toute

chose, il faut d’abord faire le choix

du sol », a recommandé PatronMulongo, producteur de maniocau plateau de Bateke à Kinshasan.

radiiookapi.net

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ECHOS DES PROVINCESNord Kivu: Des mutuelles de Soli-darité pour financer l’agriculture

érer la question dufinancement agricole enterritoire de Rutshuruest un véritable casse-

tête. Pour résoudre cesproblèmes, des femmes ont crééune mutuelle qui accorde descrédits à ses membres. Celles-cis’en sortent tant bien que mal.Elles sont plus de 100 femmes,tous membres en part entière del’ASMADI (l’Association desMamans pour le DéveloppementIntégré). Elles sont agricultriceset elles en sont fières. Depuis2002, l’ASMADI oeuvre pour lapromotion de l’agriculture enterritoire de Rutshuru.Ses membres cotisent etpartagent des conseils pour lagestion des champs, la vente etmême l’affectation des produitsde leurs récoltes. Et encore plus,ces braves dames ont jugées utilede s’organiser en mutuelle desolidarité qu’elles appellentAssociation Villageoise d’épargneet de Crédit AVEC en sigle. 3 Nousavons réussi à augmenter laproduction agricole pour lemoment ici chez nous à traversdes crédits que nous octroyons ànos membres. Certains d’entreelles n’avaient plus de force pourexploiter leurs champs, mais pourle moment elles le font enpayants des ouvriers avec l’argent

prêté3 , témoigne Busimba Elise,coordonnatrice de l’ASMADI.Félicienne est une femme veuveâgée de 65 ans. Entre, s’occuperde ses enfants et les champs, ellea fini par se sentir fatiguée.Ensuite la mutuelle lui est venueen aide avec un prêt rotatif. Elleaffirme que cela a changé sa vie.3 Je n’avais aucun soutien dansma famille après la mort de monmari. Grâce aux prêts obtenusauprès d’AVEC, je cultive monchamps et les revenus m’aident àscolariser mes 3 fils. Aussi dansma maison je ne manque plus lanourriture. J’ai toujours un stock3 , se réjouit-elle MadameFélicienne.Ces femmes auraient bien vouluque de telles initiatives semultiplient partout dans le

territoire de Rutshuru. « Graceaux crédits que je reçois souventà notre AVEC, je paie les ouvriersqui travaillent dans mon champsà Kahunga et à la récolte jerembourse quant j’ai retenu déjàun bénéfice qui me permet descolariser mes deux filles, maisaussi continuer avec moncommerce de poisson », témoigneMaman Adela, agricultrice etvendeuse de poisson en citédeKiwanja. Auparavant les jeunespensaient que c’est seulementles personnes âgées qui doiventconstituer une MUSO.Ils ont compris que la MUSO peutpromouvoir aussi les activités desjeunes. « J’ai aujourd’hui chez moi5 porcs et 10 porcelets que j’aibénéficié grâce à notreassociation.

Je me souviens pour la toutepremière fois j’ai réussi de monAssociation un crédit de 30 dollarsque je devrais rembourser après3 mois. Avec cet argent j’ai achetéun porcelet, mais dans l’entretemps je m’occupais de monchamps qui m’a permis derembourser cet argent après larécolte et continuer avec mespetites cotisations. 5mois après,mon petit porcelet a mis bas 6porcelets et c’est de là que je mesuis retrouvé avec toute cettefortune », déclare MonsieurKAMBALE KATSURAKI, présidentde l’Initiale des Jeunes desMabungo pour le Progrès, I.J.M.Dans le cadre d’accompagnementéconomique de ses OPA membres,la FOPAC NK s’intéresse auxactivités de MUSO. « Pour cetteannée 2014, nous avons visiténos OP membres de Rutshuru pourfaire un état de lieux sur leursactivités de MUSO. Nous avonsrencontré que les MUSO évolue àpas de tortue au sein del’ASMADI.Cependant nous avons constatéque les organes de ces MUSO ontde difficultés de fonctionnementet avec de petits capitaux ne leurpermettant pas d’accroitre lerevenu. Ces OP nécessitent uneformation sur la mise en place destratégies de renforcement deMUSO, un suivi-accompagnement

par la FOPAC Nord-Kivu s’avèreindispensable et des échanges debonnes expériences avec lesautres OP du milieu ou d’ailleursayant évolué dans le domaine »,raconte Mr Kihundu Samson, lechargés de programmes à laFOPAC Nord-Kivu.Les mutuelles de solidaritéconnaissent un réel succès auprèsd’agriculteurs de Rutshuru malgrécertaines contraintes. Plusieurssources rencontrées témoignentque c’est grâce à ce soufflequ’elles s’en sortent à travers lesAssociations V illageoised’Epargne et de Crédit et desMUSOn.

Jean BaptisteMUSABYIMANA

Réflexion sur l’état de lieux des MUSO en territoire deRutshuru

Kinshasa: Carrefour des représentants desorganisations des producteurs agricoles

Il s’est tenu en novembre 2014 ce qu’il convient d’appeler le Carrefour des représentants des organisations des producteursagricoles de Kinshasa. Cette réunion avait pour objectif de construire un cadre de concertations des producteurs agricolesurbains de la Ville de Kinshasa pour l’analyse des enjeux dans le secteur agricole et la proposition des actions à mener dans lecadre de l’appui au renforcement de la structuration du mouvement paysan. Ceci pour permettre aux associations des agriculteurset éleveurs identifiées dans la ville de Kinshasa de se connaitre et d’échanger autour de la problématique de l’agriculture urbaine.L’ambition était aussi d’encourager la réflexion sur la nécessité d’un cadre de concertation regroupant les producteurs agricolesurbains de la ville de Kinshasa

ne bonne partie de lapopulation Congolaisevivant dans les grandscentres urbainsd é p e n d e n t

essentiellement de l’agriculturequi est beaucoup orientée dansles cultures maraichères et lepetit élevage.L’exercice de cette activité enmilieu urbain pose un certainnombre des problèmes quipeuvent être différents desmilieux ruraux auxquels lesagriculteurs doivent faire facepour leur épanouissement. Aunombre de ces difficultés on peutciter :-La spoliation des espaces quisont exploitées par lesagriculteurs,

-Le problème de contaminationdes légumes par le plomb contenudans le carburant-L’approvisionnement en intrantsagricoles et d’élevage-Le manque de considération deces activités par les pouvoirspublics…Pour permettre à cette formed’agriculture de subsister, unplaidoyer sur ces questionss’avère utile.Mais on note que les acteurs dansce secteur sont encore peu ou passtructurés pour mener un boncombat. Il existe des associationsdes producteurs au premierdegré, voir au deuxième degré,mais i l n’existe pas encore

d’organisation devant porter cecombat au niveau de la ville.C ’est dans ce cadre que cecarrefour des producteursagricoles urbains est organisépour répondre à cettepréoccupation en apportant unappui aux associations desagriculteurs au niveau de la Villede Kinshasa pour mener uneréflexion sur la nécessité d’unréseautage pour la défense desintérêts communs.Cette activité fait suite à lamission d’identification qui a étéréalisée dans les différents sitesde la Ville de Kinshasa à partir dumois de mai de cette année quifait partie des activités proposéedans la stratégie 1 du volet

Souveraineté alimentaire duprogramme FADOC et qui a permisde retenir un certain nombred’organisation existante quipeuvent constituer un noyau duréseautage. L’incidence qui estvisée ici est que le programmearrive à ce que le mouvementspaysans en RDC , de la base ausommet soit organisé, structuré ,représentatif, inclusif avec uneattention particulière auxfemmes et jeunes de sorte qu’ilsdeviennent des interlocuteursincontournables vis-à-vis desdécideurs et influencent touteprise de décision dans lesmatières qui concernent lespaysans.

Cette réunion a pu réunir desreprésentants des Associationsdes producteurs agricoles de laville de Kinshasa provenant dedifférents sites identifiés dans lesquatre districts de la ville :Tshangu, Lukunga, Mont Amba etFuna. On a noté les présences desdélégués de l’UCOPEMAKIN, del’UGMK (Union des GroupementsMaraichers de Kimwenza), del’UAMKO (Union des Associationsdes Maraichers de Kin-Ouest) deLutendele, de la COOPMEPOMA(Coopérative des Maraichers etEleveurs du Pool de Masina) àRVA, des Coopératives de MasinaTshuenge COMAT, de COPEMAT(Coopérative des Pêcheurs deMasina Tshuenge),CESAKA(Collectif des Exploitantsdu Site Agricole de Kiudi pourl’Auto-prise en charge) deKinsuka, de l’OPBS (pour lesassociations de la Funa) et de laCoopérative des Pêcheurs du PoolMalebon

U

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ECHO

S DES

PROV

INCES Nord Kivu: Une coopérative pour la

promotion de la femme paysanne deBunyuka

Dans le souci de contribuer à la promotion et l’amélioration des conditions socio-économiques de la femme paysanne, l’Associationdes Producteurs Agricoles de Vuhimba, APAV en sigle s’est lancé dans la structuration des éleveurs des poules en Coopérative.C’est en référence à l’objectif de promouvoir la femme et l’insérer dans le processus de développement de son milieu étant donnéque l’APAV est une organisation mixte et pour donner à la femme son rôle déterminatif, elle bénéficie des crédits bétail etsemences dans le but d’augmenter son niveau économique et lui donner la place dans son ménage.

’idée de la structurationdu département est néeen 2007 suite aux défisliés au leadership

féminin observé chez la plupartdes membres, notamment : lasous-estimation de la femme parelle-même, par certains membresde sa famille et par la société,l’analphabétisme, la faibleéconomie, et sa faible capacitéd’autodéfense. Adhérer à laLOFEPACO depuis 2007, l’APAVcherchait à augmenter lescapacités de lobbying et plaidoyerde la femme en leadership en vuede sa promotion à tous les niveaux

: politique, économique, social,culturel.

COMMENT Y PARVENIR ?Les membres du départementfemme de l’APAV activées pourl’élevage des poules ayant reçule crédit ont pris l’initiative de seregrouper dans une structuredénommée Coopérative desEleveurs(es) des Poules, COOEPen sigle. « Nous avons d’abordcommencé en 7 éleveurs dont 1homme et 6 femmes et nous avonscontribué chacun 2 poules pourconstituer un capital initial d’unevaleur de 2O dollars et il y a uneannée que nous avons reçu unenouvelle adhésion depuis le 16octobre 2014 pour réaliser untotal de 8 membres », déclareMadame Kavugho Lucritiemembre de cette coopérative.Du résultat et intérêt tiré del’initiative Au cours de deux ansd’existence un changement estbien noté dans les ménages deces membres, comme le reconnait

Madame Kavira Musivirwa Cira.« J’ai actuellement 30 poules quim’aident à résoudre lesproblèmes dans mon foyer ; c’estcomme le payement des fraisscolaires de mes enfants,l’accueil de mes visiteurs et demes voisins, l’achat de laprovende pour la volaille, et lepayement de la redevance de monchamp. Je suis également membrede la CECAFEP, et j’ai 120 dollarsaméricains sur mon compte »,ajoute-t-elle.Pour Kavugho Makwesi, aprèsavoir obtenu un crédit de 10poules de l’APAV, elle a ajouté 8autres et dans une annéeseulement, elle compte 54 poules.Dans leurs stratégies, lesmembres de la Coopératives’engagent à sensibiliser leursvoisins, organisent des séancesd’entretien sur l’élevage despoules dans les associations etmutualités villageoises et dansles rencontres des Cercles deRéflexion et d’Action(CRA) en

chefferie de Bashu. « La plupartde ceux qui nous écoutent ontcommencé déjà à pratiquer nosconseils », déclare MadameLucritie.

Cependant, les grands défisrestent l’accessibilité financièrepour la provende et auxmédicaments car le revenu nesuffit pas encore, l’espace pourl’élevage car les poules sontlogées avec les hommes pour leursécurité, le taux de mortalité dueaux maladie comme la toux, ladiarrhée et la peste aviaire nonencore maitrisé surtout en saisonde pluie (de Septembre àNovembre).

VERS LAPROFESSIONNALISATION DES

MEMBRESPour un bon professionnalisme,les membres de la COOEPsollicitent des conseils auprès dumédecin vétérinaire de l’APAV, DrKasayi. « Ses conseils sontorientés surtout vers l’usage desmédicaments et la technique desoin de santé animale, laformation en para vétérinaire etdans la fabrication de laprovende. Aussi, l’accélération dela structuration de cette jeunecoopérative par l’APAV et élargirl’initiative dans les autresgroupements, l’appui des IMF poursuppléer la CECAFEP ainsi quel’augmentation du capital jusqu’à50 ou 100 poules nous amènerontvers la professionnalisation »,suggèrent nos interlocuteurs.

Elie Mhindo

L

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ECHOS DES PROVINCES

onsidérant ladégradation de la vie ettoutes ses conséquencesnéfastes sur la vie despaysans, la FOPAKOR

fait mieux d’éveiller lescommunautés en faisant sien lafable du riche laboureur deLaFontaine pour les inviter àconstituer un mouvement fort,capable de relever le défi del’insécurité alimentaire en vued’augmenter le revenu du paysanet rendre au peuple Kasaïen sonsourire d’antan . Mme ChantalKabangu Cibola, Présidente de laFOPAKOR, à l’opposé du conceptdu développement qui consiste àdéverser de l’argent et del’assistance pense que ledéveloppement ne peut êtredéfini de l’extérieur.Cette assemblée générale aurapermis aux paysans du KasaiOriental de tenter un diagnosticinstitutionnel et organisationnelde la fOPAKOR. C’est ainsi qu’ilsont pu relever des forcespotentielles à utiliser ainsi quedes faiblesses à éliminer pourl’efficacité et la visibilité de laFOPAKOR. Comme forces ; ils ontretenu : l’existence desressources humaines assez

Kasaï Oriental : la FOPAKORpour l’éveil du monde paysan

dans la provinceDu 29 au 30 octobre 2014, la Fédération des Organisations Paysannes du Kasaï-Oriental « FOPAKOR » en sigle a tenu sapremière assemblée générale dans la salle polyvalente Père Carlos Van Puyenbroeck de la Caritas / Mbuji-Mayi. L’occasion étaittoute indiquée par les paysans de la province Orientale de se mettre au chevet de l’agriculture dans leur province. Une provincequi a connu une véritable descente aux enfers depuis la détérioration du tissu économique et la faillite de la Société minière deBakwanga « MIBA ». Cette dernière était considérée comme le poumon économique de la province ; les pierres précieuses quifaisaient jadis la fierté du peuple kasaien se fait rare. Ainsi l’économie de prestige basée sur les mines et dépendante du marchéinternational qu’on a fait miroiter aux kasaïens a connu un échec. Ainsi la pauvreté au Kasaï Oriental a provoqué un grandchangement sur le plan social. Les populations sont abandonnées à elles –mêmes.

Cqualifiées et pluridisciplinaires ;des ressources matérielles etfinancières propres ; l’approchegenre ; Existence des organes deprise de décision : AssembléeGénérale, Conseild’Administration, SecrétariatExécutif ; Développement del’approche de l’autopromotion ;Partage d’une vision commune ;Maitrise du terrain , -Réseautageorganisationnel ; Existence duplan de suivi du terrain ;Promotion des principesd’excellence, bénévolat,Transparence, vérité, solidarité etcollaboration.Comme faiblesses, ils ont noté ledisfonctionnement des organes,la faible compréhension,appropriation et partage de lavision de l’organisation ; Faibleparticipation en cotisation et envolontariat ; Faible capacité demanagement de certainsresponsables ; Manqued’évaluations périodiques de laperformance dupersonnel ;insuffisance desformations ; Insuffisance desressources humaines ; Faiblessede ressources matérielles etfinancières propres ; Attentisme

et dépendance ; Insuffisanced’appui logistique.Au terme de leur assembléegénérale, les membres de laFOPAKOR ont formulé quelquesrecommandations :Concernant l’avenir du paysanEst-Kasaien, ceux-ci ontrecommandés ce qui suit : Etreencadrés par les Agronomes dela FOPAKOR ; Avoir des ateliersdes formations et desrenforcements des capacités ;;Lasécurisation par l’Etat dupaysan ; -La réhabilitation desroutes de dessertes agricoles ; -La construction des dépôts pourla conservation des produits ; -Laconstruction des centres de santéet écoles ; La multiplication dessemences améliorées ; Avoir uneassistance vétérinaire ; Apprendreaux paysans l’Apiculture et laPisciculture et enfin avoir lemoyen de transport pour faciliterl’évacuation des produits vers lescentres de consommation etmettre sur pied un réseau fiablede communication entre lespaysans et la FOPAKOR

Concernant les statuts de laFOPAKOR, les articles ci-après des

statuts et du ROI ont été retenuspour une revisitation.Concernant l’AnnéeInternationale de l’AgricultureFamiliale, une commission a étéconstituée en vue de rencontrerles autorités afin de se décidersur l’organisation de cesfestivités. Elle sera composée de: 2 représentants des PTF ;2représentants dugouvernement ;2 représentantsdes paysans FOPAKOR ;2représentants des organisationsde la société civile (FEC, CRONGD).Concernant les relations de laFOPAKOR avec l’Etat et autresstructures, les recommandationssuivantes ont été faites à laFOPAKOR. ; Développer le sensd’écoute ; Faire circulerl’information ; -Créer un comitédes sages pour harmoniser sesrelations avec d’autres structures; -Fournir à l’IPAPEL ses donnéesstatistiques ;-Se limiter à sesattributions ; Reconnaitre que laFOPAKOR est d’office membre deCARG.Et une commission a été mise surpied pour l’harmonisation desrapports avec l’Etat et lesstructures sœurs à la FOPAKOR.

CRI D’ALARME DES OP DEbeYA KAMUANGA

En marge de cette assembléegénérale, une délégation conduitepar Mme la Présidente de laFOPAKOR a effectué une visitede terrain dans la contrée agricolede Dileyi , Groupement BakuaKanjinga, Secteur Ndomba,Territoire de Kabeya Kamuanga,District de Cilenge située à plusde 70 km de Mbuji-Mayi. Ladélégation était constituée dequatre personnes à savoir MmeChantal Kabangu Cibola,Présidente de la FOPAKOR, M.Emmanuel Kokolo , chargé decommunication de la CONAPAC,de l’Ingénieur Laurent Nkongolo,Technicien Agricole Fopakor et deMme Maryam ODIA,Coordinatrice de l’Union des oPet membre de Centre Techniqued’Appui Féminin (CETAF).Au menu, accueil chaleureux,chants, mots de bienvenue etvisite des vastes champs de maïsqui s’étendent à perte de vue.Dans cette contrée, les paysansfont de la permaculture c’est-à-dire l’association des cultures :maïs, niébé, soja, légumes(coucurbita) et manioc. Lesorganisations paysannes visitéesont lancé un cri d’alarme pourréclamer des routes afind’évacuer leurs productions ainsique une école et un centre desanté. Aussi, la peste des petitsruminants bat son plein danscette région où un paysan estresté inconsolable pour avoirperdu au moins trente-cinq bêtesen une semaine.

Devant tous ces besoins, laprésidente de la FOPAKOR apromis de mener un plaidoyer enleur faveur afin que leGouvernorat et certainesstructures d’appui viennent ausecours de cette communauté deDileyin

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FICHE

TECH

NIQUE Comment conduire un

élevage des poules ?

ALIMENTATION DES POULESA chaque âge son alimentation

•LA POULEDeux repas par jours sontrecommandés.La méthode traditionnelleconsiste à donner des céréales(blé, orge, maïs) mais il estindispensable de posséder ungrand espace pour que la poulepuisse trouver un complémentd’alimentation (herbes, insectes,vers) et de lui donner de tempsen temps des vitamines etoligoéléments.Une autre méthode consiste àdonner des aliments du commerce: aliment poulette, finition,pondeuses .J’ai également remarqué qu’il estpossible de mélanger les deuxméthodes. En complément de la nourriture,il ne faut pas oublier de donner àla poule de l’eau propre, fraîcheet renouvelée très régulièrement.

•LE POUSSINLe 1 er jour, le poussin se nourritdes réserves qu’il a effectuédurant son développement dansl’ouf.Le 2 ème jour, le poussin devraêtre nourrit avec du maïsconcassé, du jaune d’ouf et de lait.Au cours de la première semaine,il faut rajouter progressivementdes verdures hachées.Durant la deuxième semaine, lepoussin mangera des graines

Si on veut élever afin d’en tirer un profit, une poule doit être gardée au sein du poulailler 3 à 4 mois au maximum, seul leséléments reproducteurs devront être gardés durant l’année. Il ne faut pas garder des sujets malformés ou manquant devitalité pour des raisons sentimentales il faut favoriser les reproducteurs les plus vigoureux afin d’avoir un bon cheptel.Quelques conseils : adapter le matériel à la taille de spoules, le poulailler et la poussinière devront être propres ;l’alimentation dot être équilibrée ; la poule doit toujours avoir de l’eau à proximité ; des vaccins existent contre certainesmaladies de poule ; certains traitements nécessitent des antibiotiques

germées (avoine) et un peud’huile de foie de morue, ce quilui fera le plus grand bien.Au-delà de 15 jours, 3 semaines,les poussins pourront suivre leursmères et ainsi manger comme lespoules adultes.Pour nourrir le poussin vouspourrez également trouver desaliments émiettés dans lecommerce.

CONDUITE D’UN ELEVAGE DESPOULES

Si on veut élever afin d’en tirer unprofit, une poule doit être gardéeau sein du poulailler 3 à 4 moisau maximum, seul les élémentsreproducteurs devront êtregardés durant l’année.Il ne faut pas garder des sujetsmalformés ou manquant de

vitalité pour des raisonssentimentales il faut favoriser lesreproducteurs les plus vigoureuxafin d’avoir un bon cheptel.Quelques conseils :• adapter le matériel à la taillede spoules• le poulailler et la poussinièredevront être propres•l’alimentation dot êtreéquilibrée• la poule doit toujours avoir del’eau à proximité• des vaccins existent contrecertaines maladies de poule•certains traitementsnécessitent des antibiotiques

L’ELEVAGE DES POULES A BUTALIMENTAIRE

Parmi toutes les races de poulescelles qui sont favorisées pour

leurs chairs sont : La Faverolles,La Bresse-Gauloise, LaMeusienne, Coucou de Rennes, LaMarans. On distingue deux stades dansl’élevage des poules à butalimentaire :- La mise en chair cela consiste àun élevage normal jusqu’à ce quele poulet atteigne une taillesuffisante convenable- l’engraissement qui dure enmoyenne 21 jours pendantlesquels deux facteurs entrent enjeu :– la claustration en utilisant uneépinette (meuble à casiers dontchaque compartiment peutcontenir un poulet en captivitémais dans une position quasiimmobile)

– la nourriture en proposantdurant 21 jours une pâtée à basede verdures hachées et defarines.

LOGEMENT DES POULESLes poules sont exigeantes, ellesaiment disposer d’espace nousdevons donc mettre à leurdisposition un parcours plus oumoins vaste mais les poules sontfrileuses et supportent mal lesplues trop violentes, nous devronsdonc leur aménager un poulaillersur leur parcours.Le parcours :• Le libre parcours : endroit trèsvaste très apprécié par les poules• Le parcours en semi-liberté :qui est souvent une prairie close,avec quelques arbres quiprocureront de l’ombre et desbuissons touffus qui servirontd’abri aux volailles mais aussi deréserve alimentaire (insectes).Si notre parcelle est trop humideon devra envisager un système dedrainage. La surface du terraindevra être en rapport avec lenombre de poules sot environ 20m² par poule. Nous devronségalement entourer le terraind’une clôture.

Le poulailler : il a pour but deprotéger les poules du froid et despluies mais aussi de les protégerdes prédateurs (renards parexemple).• les matériaux : je favoriseraisla pierre, le bois ou le parpaing.Une ancienne grange peutégalement servir de poulailler• le toit : en tuile avec une pente,pas en tôle car le froid et lachaleur rentrent plus facilement• le sol : sain, sec, facile ànettoyer et à désinfecter donc ilvaut mieux qu’il soit en béton• l’espace : une poule doitdisposer de 0,5 m² au sein dupoulailler• l’orientation : sud ou sud -est.La poussinière : c’est un localspécial, destiné à l’élevage despoussins depuis leur éclosionjusque leur entière autonomie.La poussinière doit assurer unebonne isolation thermique pourgarantir la chaleur nécessaire.Une lampe pourra donner auxpoussins la chaleur requise. Lasurface idéale est d’environ 1 m²pour 30 poussinsnwww.elevage-poules.com

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Prix moyens des produits agricoles au détail etgros- Période Novembre -Décembre 2014

Taux de change : 1 $= 920 FC; 1 FCFA= 1,7 FCCe bulletin est réalisé par l’Observatoire Economique des marchés dans le cadre du PADALU, financé par l’Union Européenne et AGRISUD international. Ces données économiquessont relevées indépendamment des statistiques nationales et n’en font pas partie. Elles sont fournies à titre indicatif et n’ont pas vocation de fixer les prix du marché.

Note : Les prix des produits ont été relevés sur 12 marchés. 1 marché de détail à Luozi. 1 marché de gros rural à Luozi et 10 marchés de gros urbains (Kimpese (2), Mbanza -ngungu

(1), Kinshasa (4); Matadi (2) et Brazzaville (1)

TRIMESTRIEL D’INFORMA TIONS AGRICOLES, DU MONDE RURAL ET DE L’ENVIRONNEMENT - Prix: 1000 FC KIN- 1500 FC ProvincesSIXIEME ANNEE-N°30- DECEMBRE 2014- EDITEUR : BAUDOUIN HAMULI - DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : JEAN-BAPTISTE LUBAMBA

RECEPISSE DE DECLARATION DE PUBLICA TION N°MIN/MRPINC/LMO/046/ 2013

La La La La La VVVVVoix duoix duoix duoix duoix duPaysanPaysanPaysanPaysanPaysan

CongolaisCongolaisCongolaisCongolaisCongolaisMENSUEL D’INFORMA TIONS

AGRICOLES, DU MONDE RURALET DE

L’ENVIRONNEMENT

EditeurBaudouin Hamuli

Directeur de PublicationJean Baptiste Lubamba

Rédacteur en ChefEmmanuel Kokolo

*Comité Editorial

Baudouin Hamuli, Jean-BaptisteLubamba, François Cajot, Jeanine

Mukanyir wa, Alber t Kabuya, FreddyMumba, Emmanuel Kokolo, Danny

Singoma

CollaborationThomas Mukoko, Petra Iyeli, Alain

Huart, Hygin Mandiangu, DinaBuhake, Jean Baptiste Musabyimana,Baende Lepetit, Raymonde Senga, JRBompolonga, Grâce Shabani Okelo,

Badylon kawanda Bakiman.

Administration et FinancesJustin Kangwenyenye

DistributionThomas Mukoko

ImpressionIPC Services/Kinshasa

A l’occasion des fêtes de Noël et de Bonana 2015, la

Direction du Journal La VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS

présente, à tous les lecteurs ; au monde paysan congolais

ainsi qu’à tous les partenaires techniques et financiers ,

ses vœux de bonheur, de prospérité et de longévité.

Que 2015 soit une année pleine de promesses et de succès

et que le Très Haut leur accorde paix et bonne santé.

Message de voeux

A

Accaparament des terres par les chefs coutumiers àNgudiabaka : les paysans en appellent au Chef de l’Etat

en croire différentstémoignages, c’estdepuis l’année 2008 queces concessionnaires,

fermiers et autres paysans deNgudiabaka subissentinjustement des actes arbitraireset troubles de jouissance, desabus axés sur les viols de leursconcessions de la part de ce vrai-faux chef-coutumier. Ces victimesaffirment avoir mené plusieursdémarches auprès des autoritésnationales et provinciales pourgagner un climat de paix, maiselles se sont avérées jusqu’à cejour sans succès.Un faux chef influent quiécrase la populationSelon les informations recueilliesauprès des victimes, le pseudochef-coutumier en question n’estqu’un parvenu, il n’appartient pasau clan Nlasa Ngandu dont revientle droit de propriétaire foncier dela terre du groupement Nsabuika.Ce vrai faux chef-coutumier n’estapparu à Ngudiabaka qu’après la

mort du chef-coutumier MakukuMalewa en 2005.Et depuis l’année 2008, ils’illustre dans des actes demenace et intimidations contrela population locale pours’imposer de force en dépit dupouvoir coutumier légitime deNgudiabaka. Aujourd’hui, ilmenace non seulement la vie deplus de 200 concessionnaires etfermiers ainsi que de plusieursautres paysans de Ngudiabaka,mais de toutes les familles duvillage Ngudiabaka. Plusieurshabitants de Ngudiabaka ont fuileur village pour trouver refugeailleurs.Puissant, se croit-il, puisque bienintroduit semble-t-il, dans lemilieu politique de haut niveau,et membre dignitaire d’un despartis du pouvoir de premier rang,ce pseudo chef coutumier, senommant comme « chef des clans», il se sert de son influence pourmalmener les pauvres gens etravir de force le pouvoir

coutumier qui ne lui estnullement dû, ni de loin, ni deprès. Puisque, il paraitrait qu’ilfait partie du clan Ngwandi naKongo du groupement Tampa, etn’a jamais été membre du clanNlasa Ngandu du groupementNsabuika.Le pseudo chef s’illustre alors pardes actes odieux contre lapopulation et les familles desvrais chefs coutumiersnotamment dans lesgroupements de Tampa,Kimwenza et Nsabuika. Et àmaintes reprises, il a procédé auxenlèvements et mis aux arrêts levrai chef coutumier deNgudiabaka nommé MafulaNgenge, qui a succédé à son frèreMakuku Malewa décédé en 2005(étant tous deux des fils légitimesdu chef Makuku Makwala Jean).« Il a interdit les enquêtes de

vacances des terre, nos dossiers

sont bloqués alors que nous avons

déjà payé... Il parcourt les

concessions pour en récupérer la

moitié de terre ainsi que les

arbres fruitiers. Il a ordonné la

destruction des maisons et a

suspendu l’accès des fermiers

dans leurs concessions respectives

jusqu’à nouvel ordre », nous aconfié le président del’Association desconcessionnaires de Ngudiabaka.Pourtant, la plupart deconcessionnaires possèdent leurs

concessions achetées auprès deschefs Makuku Makwala Jean(décédé en 1982), Makuku Malewo(pendant ses 23 ans de règne), etmême Mafula Ngenge, depuisplusieurs années, voire plus de20, 30 et 40 ans.Et, le Tribunal de paix deKasangulu a déjà rendu sonjugement en déclarant que lesterres de Nsabuika relèvent de laseule et exclusive autoritécoutumière du clan Nlasa Ngandureprésenté par les défenseursMafula Ngenge et MakukuMbalula. Malgré ces décisions dela justice et autres démarchesauprès des autoritéscompétentes, le vrai faux chef-coutumier qui n’est pas du clanNlasa Ngandu continue des’entêter.Les concessionnaires deNgudiabaka demandent laprotection du Chef de l’EtatPar conséquent, lesconcessionnaires et fermiers deNgudiabaka n’ont plus d’autrealternative que de recourir auPrésident de la RépubliqueJoseph Kabila. Ainsi, réclament-ils l’intervention du Chef del’Etat, en tant qu’autoritésuprême, pour leur protection etle rétablissement du climat depaix et de travail afin qu’ilspuissent vaquer librement à leursactivités champêtresjournalières.

Sinon, il y a risque qu’une forcede résistance et d’autodéfensepuisse être créée pour faire faceà la fameuse milice afin de sauverleurs concessions. Et ça sera ledébut d’une crise sanglante avecdes batailles engagées qui vontcertainement se solder à desmorts violentes et des blessésgraves. Mieux vaut prévenir queguérir, dit-onn

In Journal L’AVENIR

Rassemblés au sein d’une association, les concessionnaires deNgudiabaka, village situé après la frontière qui sépare la villede Kinshasa à la province du Bas-Congo, dans le groupementNsabuika, territoire de Kasangulu, dénoncent les exactionsdont ils sont victimes de la part d’une milice commanditée parla cheftaine de leur groupement nommée Mawete. Laquellemilice mène des attaques pour violer leurs concessions dont lasuperficie totale peut être estimée à plus de 10.000 hectares etelle est organisée par un pseudo chef-coutumier non reconnudans leur clan, mais très influent dans le milieu politique.

La Direction

1150 avenue Tabora. C/Barumbu- Tél 0997653390-0896600071-0825010574. B.P 14582 kin 1.Fax:001-775-402-7683.e-mail:lavoixdu p [email protected] ./www.lavoixdup aysancongolais..com