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V IE Chrétienne LA V I E Chr étie nn e LA UN MAGAZINE DE PARTAGE - NUMÉRO 28 HIVER 2009/2010

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Reposons-nous sur la Grâce

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Page 1: La Vie Chrétienne 28

VIE ChrétienneLAVIE ChrétienneLA

UN MAGAZINE DE PARTAGE - NUMÉRO 28 HIVER 2009/2010

Page 2: La Vie Chrétienne 28

LA VIE CHRETIENNE est une revue ayant pour éditeur LA PRUDENTIELLE, 53 rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, tél.: 01 43 22 60 84 - Tél. 06 81 14 83 22, site Internet: www.lemondeavenir.com, e-mail: [email protected]. ISSN: 1062-0532. LA PRUDENTIELLE est bienfaitrice de l’ EGLISE UNIVERSELLE DE DIEU / LE MONDE A VENIR.COORDINATEUR DE LA PRODUCTION: Dominique Alcindor - COMITE ASSOCIE A LA PRODUCTION ET A LA REDACTION : Gérard Claude, Roger Guilbert, Marie-Angélique Picard, Gérard Stévenin - COMITE DE LECTURE: Catherine Aubel, Françoise Avouac, Sylviane Brunet, Marie-Hélène Fontaine, Sabine Pelletingeas TRADUCTEURS : Jean-Pierre Roche, Michel Vatry DOCUMENTATION: Marc Mangonot - PHOTOS: ©Istockphotos - SECRETARIAT: Marie-Hélène Fontaine - MISE EN PAGE PROMOTION ET RELATIONS LECTEURS: Marie-Angélique Picard COLLABORATION A CE NUMERO: Patrice Dutrois, Dominique Greenwood, Baxter Kruger, Michael Morrison, Jeannine Putin, Jean-Pierre Roche, Joe Tkach, Michel Vatry, Dominique AlcindorImprimé en France : IMPRIMERIE RECTO VERSO, 23 rue Waldeck Rousseau, 94400 Vitry-sur-Seine. © Copyright, La Prudentielle 2009 - Tous droits réservés.COORDONNEES DES ASSOCIATIONS CULTUELLES MEMBRES DE L’UNION des EGLISES UNIVERSELLES DE DIEU - LE MONDE A VENIR: En FRANCE METROPOLITAINE, contacter LA PRUDENTIELLE - En MARTINIQUE: B.P. 710 - 97207 Fort-de-France Cedex, 69 Rocade du Bel Horizon, Ravine Vilaine - 97200 Fort-de-France - En GUADELOUPE: Attn. M. et Mme Klock -B.P. 110 - 97130 Capesterre-Belle-Eau - En BELGIQUE : B.P. 12 - 1410 Waterloo.

Qui sommes-nous ?

La Vie Chré t i enne e s t pub l iée parLa Prudentielle. Cette association philantropique a pour objet le rapprochement et le partage entre les hommes. Elle s’associe aux valeurs des enseigne-ments de Jésus en apportant une compréhension contemporaine du message évangélique.

La Vie Chrétienne est offerte gratuitement à toute personne qui en fait la demande.

La Vie Chrétienne étant un magazine de par-tage, nous vous remercions de nous faire parvenir vos suggestions et vos commentaires. En revanche, la Rédaction se réserve le droit de choisir pour publication parmi les courriers qu’elle reçoit.

Comment votre numéro a-t-il été payé ?

La production de ce numéro a été rendue possible grâce à celles et à ceux qui ont contribué volontairement à son financement. Nous sommes reconnaissants envers nos lectrices et nos lecteurs pour leur généreux soutien. Les contributions volontaires sont acceptées avec gratitude. Par virement :

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Les références et les citations bibliques dans ce numéro sont tirées de la Sainte Bible, Louis Segond, version revue 1975, sauf exceptions qui sont alors mentionnées.

Un magazine de partage - Numéro 27 Hiver 2008/2009

VIE ChrétienneLAVIE ChrétienneLA

©Istockphoto

2 La Vie Chrétienne - N°28

VIE ChrétienneLAVIE ChrétienneLA

p4. DIEU LE RÉCONCILIATEUR

p6. TOUT EST POSSIBLE, MAIS SEULEMENT À DIEU

p7. LE CHEMIN DE LA VIE

p8. CELUI QUI AIMAIT LES FOULES

p10. REPOSEZ VOUS SUR LA GRÂCE

p12. LE POIDS DES MOTS, LE CHOCS DES PROPOS

p14. PARTICIPER À LA VIE

p15. PARLER EN LANGUE

p16. HONORER DIEU DANS NOTRE CORPS

p18. PROMESSE TENUE!

Dans ce numéro...Dans ce numéro...

Page 3: La Vie Chrétienne 28

L’Evangile que nous voulons partager avec vous dans ce magazine est une bonne nou-

velle pour toute l’humanité. Le monde a besoin d’espérance. Partout où nous nous tournons, il n’y a que des mauvai-ses nouvelles. Et parfois même, les bonnes nouvelles deviennent passagè-res ou tombent à la longue dans l’oubli. D’où viendra notre espérance ? Et qui nous l’apportera ? Par les temps incer-tains qui courent, nous nous accommo-derions bien d’une véritable bonne nouvelle.

L’Evangile nous annonce que toute l’hu-manité est pardonnée par Dieu, adoptée par Lui et incluse dans la relation d’amour qu’Il partage avec Son Fils, Jésus-Christ. C’est une bonne nouvelle à double titre. D’une part, elle concerne tout le monde, sans exception, car Il n’y a pas en Dieu de favoritisme (Romains 2 : 11). Et d’autre part, cette bonne nou-velle donne finalement un sens à notre vie. Car nous avons tous été créés à l’image de Dieu, appelés à Le connaître et à participer à Sa vie.

C’est Jésus-Christ qui a accompli le des-sein de Dieu pour nous, car nous en étions incapables de nous-mêmes. Ce plan était résolu dans le cœur de Dieu avant même que le monde ne vienne à exister, à se constituer en nations, en ethnies ou en religions (Ephésiens 1 : 4). C’est une résolution que Dieu a prise par Lui-même, non pas en réaction à ce que l’humanité a fait par la suite, mais par Sa propre volonté. Le salut représente donc cette relation d’union et de com-munion dans laquelle Jésus-Christ a greffé toute l’humanité. Le salut est une affaire trop sérieuse pour la confier aux hommes. Ainsi, Jésus-Christ en venant dans une chair semblable à la nôtre a pris sur Lui notre condition pécheresse d’homme qui avait besoin d’être guérie et rachetée, et l’a crucifiée pour nous en nous donnant en échange par Sa résur-

rection et Son ascension, Sa justice. L’apôtre Paul écrit : « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (II Corinthiens 5 : 21).

Jésus-Christ est Celui qui a rendu possi-ble ce rapprochement avec Dieu. Il est la Porte (Jean 10 : 9). C’est par Sa foi et Son obéissance que l’accès au Père nous a été grand ouvert. Il nous a montré ce que le Père est. C’est-à-dire amour. Nul n’aurait pu connaître le Père, si Jésus-Christ ne nous L’avait pas révélé au préalable. Le dieu que les philosophes ont essayé de nous décrire était le dieu de leur propre réflexion : un dieu distant, insensible et imbu de sa propre perfec-tion. Le Dieu que Jésus-Christ est venu nous révéler est Celui qui s’est approché des hommes, qui désire passer du temps avec eux, et qui veut partager tout ce qu’Il est. Le Dieu de l’Evangile est le Dieu proche, accessible qui s’est donné Lui-même à Sa création, qui ne veut pas que l’humanité périsse mais qu’elle soit sauvée. Rien ni personne donc ne peut désormais nous séparer de l’amour de Dieu, ni même la mort qui engendre autant d’angoisse parmi beaucoup (Romains 8 : 38).

Mais comment un Dieu infini qui habite une lumière aveuglante peut-Il se laisser saisir par nos cerveaux limités, aussi brillants soient-ils ? Tout ce que nous pouvons savoir de Dieu ne peut venir que de Celui qui Le connaît parfaitement et certainement mieux que nous. C’est Jésus-Christ qui nous révèle le Père. Il déclare « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14 : 9). Personne ne peut connaître Dieu, à moins que Dieu ne se soit fait connaître auparavant (Galates 4 : 9). Le Saint-Esprit remplit cette fonction. Il œuvre dans notre conscience et dans notre cœur pour rendre cette commu-nion avec Christ réelle. Puisque le monde a été réconcilié, Dieu appelle chaque homme à se tourner vers

Lui, à se détourner de ses voies et à accepter Sa grâce. Dieu n’est pas du côté du problème, mais du côté de la solution. Il nous a mis en bons termes avec Lui, « justifiés » dans le jargon des Ecritures (Romains 5 : 18). Il n’y a pas de limite à la grâce de Dieu. C’est nous qui plaçons des limites à l’amour de Dieu lorsque nous entretenons l’illusion que nous pouvons nous débrouiller par nous-mêmes, que nous sommes capables de gérer nos propres vies ou que tout est sous contrôle.

La vie chrétienne est une vie en Christ qui vaut la peine d’être vécue. Nous souhaitons contribuer à faire compren-dre ce en quoi elle consiste. Toute per-sonne trouve sa vie, son mouvement et son être en Lui (Actes 17 : 28). La foi est un don de Dieu qui nous permet de découvrir et de croire dans ce que nous sommes devenus en Christ et dans ce qu’Il a accompli pour nous. Les articles notamment de Joe Tkach et de Baxter Kruger vous en diront davantage sur le dessein que Dieu a mis en exécution pour nous inclure dans Sa vie. « Tout est devenu possible » en Christ nous expli-que Michel Vatry. Vous retrouverez aussi nos deux rubriques habituelles : « Le vrai du faux » pour un éclaircissement sur le parler en langue, et « En toute confidence » sur les engagements que nous prenons, parfois à la légère. Puisque notre relation avec Jésus-Christ doit aussi se refléter dans notre conduite, vous trouverez des exhorta-tions dans les articles de Patrice Dutrois sur le respect du corps, et de Jean-Pierre Roche sur la portée de nos propos.

Cette revue étant aussi un magazine de partage, pourquoi ne pas offrir un exemplaire à vos proches ou à d’autres personnes qui ont exprimé de l’intérêt pour la foi chrétienne ? Nous vous sou-haitons une bonne lecture. Et nous vous remercions de votre soutien.

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La rédaction

EDITORIALUne Bonne Nouvelle Pour Tous

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La quête du salut n’est pas sans pré-occuper l’esprit du commun des mortels. Que va-t-il nous arriver

après la mort ? Qui sera sauvé et comment le serons-nous ? Par qui ? Reverrons-nous un jour nos proches, notre famille ou nos amis disparus ? Que dire de tous ceux qui à chaque minute meurent dans la guerre, la famine, les catastrophes en tous gen-res, que va-t-il advenir d’eux ? Que penser de tous ceux qui sont responsables d’atro-cités, qui tuent, parfois au nom de Dieu ou au nom de ce qu’ils appellent la justi-ce ? Quelle chance de salut ont les uns ou les autres ?

Quant à ceux qui pratiquent le bien ? N’ont-ils pas de raison supplémentaire d’être mieux traités ou récompensés, puisqu’ils remplissent toutes les conditions pour «mériter » le salut ? Ce sont des interroga-tions légitimes. Nous avons tous pu nous les poser à un moment ou un autre.

Qui peut juger justement quelles sont les normes à remplir ? Notre société a ses cri-tères bien à elle pour définir ce qui est «normal ». Nous sommes jugés (ou jau-gés) par rapport à des quantités, à des mérites, à notre beauté, notre richesse, position sociale. A quel club, quelle église, communauté ou organisation sommes-nous affiliés ? Quel idéal de perfection nous permettra d’hériter le salut ? Quand pourrons-nous dire : « ouf ! Me voici sauvé ! »…Nous pouvons aussi nous dire : à quoi bon, la perfection n’est pas d’ici bas, pourquoi donc essayer d’atteindre quelque chose d’inaccessible ?

Lorsque Jésus-Christ est venu proposer des réponses à ces interrogations, Il n’a pas été sans déstabiliser Ses auditeurs. Il a clairement déclaré que l’observance des

commandements, la pratique de la justi-ce, de la miséricorde, du pardon, étaient essentielles. L’amour, la foi, la persévé-rance, la prière fervente, pouvaient aussi nous amener dans la bonne direction (voir Matthieu 5, 6, 7). Par contre, ce qui peut paraître contradictoire, Il a aussi dit que ce ne serait pas forcément ceux qui opéreraient des miracles en Son nom, ou prophétiseraient en Son nom qui seraient ainsi sauvés, mais ceux qui feront Sa volonté (Matthieu 7 : 21-23).

Dans Marc chapitre 10, un jeune homme riche se posait la question en s’adressant à Jésus : « Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » En fait, il remplissait tou-tes les conditions, sauf une ! Jésus lui a proposé la solution, au demeurant au-dessus des moyens de Son interlocuteur. Les disciples, étonnés, l’ont alors inter-rogé : « qui peut être sauvé ? » Jésus leur a alors déclaré qu’il était impossible aux hommes d’être sauvés seuls. Il a voulu dire ici que par eux-mêmes, au moyen d’œuvres, de sacrifices quelconques, de pratique particulière ou d’attitude ver-tueuse, ils ne pourraient arriver à un niveau de perfection idéal. Par contre, avec Dieu, tout devient possible. Que faire alors, quels sont les obstacles sur notre chemin pour mettre fin aux dou-tes qui subsistent en nous ? Nous recon-naissons jour après jour nos péchés, notre impuissance à surmonter nos faiblesses. Nous regrettons, nous nous repentons, demandons pardon, puis confiants d’être justifiés en Jésus-Christ, nous pouvons repartir rassurés, conscients d’être gra-ciés par Dieu. Nous voici blanchis, purifiés, rendus agréables à Dieu. De notre point de vue, nous sommes devenus «aima-bles » par Dieu, rendus acceptables à Ses

yeux. Cela veut-il dire qu’à un moment ou à un autre Dieu nous aurait retiré Son amour ? Aucunement. La grâce de Dieu a toujours été disponible, mais sa réalité est devenue manifeste pour nous quand Jésus-Christ est venu nous la révéler (Tite 2 : 11-13).

L’homme en général, embrouillé dans ses suppositions, dans ses théories person-nelles, en arrive à croire que Dieu n’est pas à même de lui témoigner autant d’égards, autant d’amour. Jésus-Christ est justement venu changer la donne. Il est venu révéler que quelque chose devait et pouvait être changé, en l’occurrence notre cœur, notre attitude, nos opinions envers notre Créateur.

Dans Romains chapitre 1, aux versets 20 et 21, nous avons une image de la direction vers laquelle se sont dirigées nos pensées dès l’instant où nous avons ignoré Dieu, qui pourtant nous a toujours aimés. Notre péché en fait, c’est d’attribuer à Dieu des pensées ou des façons d’agir que nous avons nous-mêmes imaginées.

Dès l’instant où nous avons pris conscien-ce de toutes ces réalités, nous relançons tous nos efforts pour nous améliorer, pour Lui être agréable. Mais les mêmes erreurs, les mêmes fautes, les mêmes péchés nous font chuter, au point de nous décourager. Viennent alors les ques-tions : « Dieu m’aime-t-Il toujours ? Va-t-Il continuer à patienter avec moi ? Jusqu’à quand continuera-t-Il à me pardonner alors que je retombe dans les mêmes tra-vers ? » D’après nous, honnêtement par-lant, si seulement nous arrivions à obéir, nous serions sauvés.

Alors à nouveau nous confessons nos péchés, à nouveau nous implorons Son pardon, comptant sur Sa miséricorde en espérant qu’Il nous pardonnera, qu’Il ne nous tournera pas le dos. Puis, nous pre-nons conscience de Sa grâce infinie, nous pouvons à nouveau respirer, nous voici à nouveau «acceptables, aimables par Dieu ». Ce scénario, que de fois l’avons-nous vécu, un nombre incalculable ! Coupable, gracié, pardonné, acceptable… Ceci nous amène à croire qu’à chaque fois que nous retombons, la grâce de Dieu pourrait nous être retirée, que le sacrifice

4 La Vie Chrétienne - N°28

DieuLe Réconciliateur

Dieu a réconcilié l’humanité

avec Lui-même

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de Jésus-Christ ne sert plus à rien ! Notre inquiétude dans notre cheminement de chrétien, c’est de savoir si à un moment ou à un autre, Dieu nous aurait rejetés ou pas. Si nous nous sentons séparés de Dieu, nous demandons : que devons-nous faire ou pourrions faire pour que la grâce de Dieu continue de s’étendre sur nous ? En fait, aucune de ces inquiétudes n’est fondée, au contraire.

L’Evangile, la Bonne Nouvelle que Jésus est venu nous apporter, c’est justement qu’avec Lui, en Lui, à travers Lui, tout être, toute personne est réconciliée à Dieu le Père. Dans II Corinthiens chapitre 5, aux versets 18 et 19, nous lisons que « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même ». L’universalité du salut est révélée ici, nous sommes tous inclus, que ce soit moi, que ce soit vous, toute l’hu-manité est concernée ! Ailleurs, il est répété : « il a voulu par lui tout réconcilié avec lui-même…» (Colossiens 1 : 20-22).

C’est l’Evangile apporté par Jésus-Christ est résumé ici : Dieu a réconcilié l’huma-nité avec Lui-même. Ni nos œuvres, ni notre foi, ni nos prières ne sont à l’origine de notre salut. L’Auteur de notre salut, c’est Dieu, par l’offrande de Jésus-Christ. Romains chapitre 5, aux versets 8 à 10 indique qu’«à bien plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par Sa vie ». Plus de barrière, de séparation entre nous et Dieu. Une route s’est ouverte, une nouvelle dimension, spirituelle celle-là, a été inaugurée. Dieu a permis que nous puissions nous rapprocher de Lui, ouvrant un nouvel accès (Ephésiens 3 : 12). C’est sur Son initiative, pas sur la nôtre. Le Saint-Esprit allait nous être offert dissipant le brouillard de nos consciences, apportant la vérité dans notre monde intérieur et dans nos cœurs. Il nous conduira dans toute la vérité (Jean 16 : 13).

Le monde entier, tous les hommes sont concernés à la fois par le péché mais sur-tout par son pardon et bénéficiaires de la grâce de Dieu (I Jean2 : 2 ). Le salut est une réalité universelle. Pas de préférence, pas de distinction, pas d’exception. Les bar-rières qui peuvent subsister entre nous et Dieu relèvent du domaine de notre édu-cation, de l’imaginaire, d’idées qui nous habitent par héritage.

Dans Colossiens chapitre 2, au verset 19, il est écrit : « vous qui étiez autrefois », c’est du passé, «étrangers et ennemis par vos pensées et vos œuvres mauvaises », «il

vous a maintenant réconciliés »… Chaque mot a son importance ici. La réconciliation est réalisée. Nous ne sommes plus enne-mis. Qu’est-ce qui nous séparait : nos pen-sées, nos œuvres mauvaises (spirituelles et physiques), notre égoïsme, nos péchés, nos peurs insensées, nos actions fondées sur des désirs d’indépendance à vouloir nous débrouiller tout seuls.

« En Christ Jésus, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches » (Ephésiens 2 : 12-13) : Christ est venu détruire le mur de séparation, infranchissable, l’inimitié des hommes envers Dieu (verset 14). Il n’y a plus de distinction, plus de Juif, de païen, de nationalité, de race, de couleur de peau. Ce sont bien nos pensées, notre mentalité, notre ignorance qui étaient en cause, rien d’autre. L’universalité du salut, voilà la Bonne Nouvelle ! Dieu l’a depuis toujours prévu. Ce n’est pas nous qui pourrions faire ou croire quelque chose qui nous rendrait acceptables à un moment ou inacceptables à un autre.L’amour de Dieu à notre égard ne dépend de personne d’autre que de Lui. Rien ne peut influencer Ses décisions, Il n’a jamais cessé de nous aimer, autrefois, mainte-nant et Il nous aimera toujours. Çà ne dépend pas du jour ou de l’endroit de notre naissance, ni de nos origines. Notre façon de vivre même ne peut rien chan-ger en plus ou en moins, rien ne peut faire obstacle à Son amour.

Romains chapitre 8, du verset 31 à 39 révè-le cela : « Rien ne pourra nous séparer de l ’am o ur de D i e u en C hr i s t No t r e Seigneur », plus rien ne s’oppose à notre union à Dieu, à notre inclusion dans Sa vie. C’est peut-être incroyable, mais c’est une réalité, le pardon passé, présent ou à venir est assuré. Intervient alors notre part per-sonnelle, « l’acceptation » de ce fait : nous sommes pardonnés ! Ce qui est la recon-naissance d’avoir commis des péchés et par-là de notre besoin de pardon. Cette réalité au fond de nos pensées dont l’Es-prit-Saint nous aide à prendre conscience, nous exhorte au repentir. L’amour incom-mensurable de Dieu nous est accordé, quels que soient nos erreurs, nos man-quements, nos péchés. Accepter Sa direc-tion dans nos vies, c’est avoir foi en la réa-lité de Sa présence, être libérés de toute crainte qu’Il ne nous aimerait pas.

L’apôtre Paul écrit à Tite que « La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hom-mes, a été manifestée » (2 : 11-13).Ce pas-sage est l’un des plus encourageants qui

soient. Comme une eau vive, le Saint-Esprit est venu nous abreuver, nous régé-nérer, transformer nos mentalités, nous faire prendre conscience de la visite de Dieu dans nos vies. C’est par le moyen de Jésus-Christ que nous pouvons l’expéri-menter, rien ne dépend de nous, tout vient de Lui. Notre part : accepter !

Arrivés à ce stade, nous sommes à même de donner à ceux qui nous entourent le désir de partager cette grâce dont la réa-lité dépasse toute fiction ! Savoir que nous sommes en totale dépendance vient nous rassurer. Dieu est venu vers nous, réconciliant l’humanité avec Lui-même. Le ministère de la réconciliation (II Corinthiens 5 : 18) vient du Père, par Jésus-Christ et notre mission est de l’an-noncer. Les questions posées du salut des uns ou des autres ne peuvent plus nous inquiéter !

Si des doutes ou la culpabilité nous trou-blent encore, si nous nous sentons encore inacceptés, pourquoi ? D’une part, à cause du mal que nous avons à croire que nous sommes effectivement les bénéficiaires d’un si grand amour inconditionnel de la par du Père. Et d’autre part à cause de notre héritage humain. Or, puisque l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l’Esprit qui nous a été donné (Romains 5 : 5), cet amour en nous sur-passe dans nos cœurs, les manques ou les vides, et les besoins se rétablissent et nous rééquilibrent. Puisque nous avons déjà tant reçu, exprimons à notre tour de l’encouragement et de l’appréciation envers notre prochain.

En aimant les autres par l’encouragement que nous recevons de Christ, nous parti-cipons ainsi à la vie divine et il deviendra par la suite plus facile à autrui de penser un jour à son tour qu’il est aussi aimé de Dieu. Nous avons de la valeur aux yeux de Dieu. Encourageons-nous donc les uns les autres à exprimer cette vérité dans la vie quotidienne.

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par Jean-Claude LACROIX

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Page 6: La Vie Chrétienne 28

6 La Vie Chrétienne - N°28

Le chapitre 19 de l’évangile selon Matthieu relate la rencontre d’un homme fortuné avec Jésus-Christ

(versets 16 à 26). En entamant la conversa-tion, le jeune homme pose une première question : «Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle?». C’est une question essentielle. Autrement dit : com-ment peut-on être sauvé ? Dans l’esprit de cette personne, comme d’ailleurs dans celui de plusieurs assurément, il s’agit for-cément de faire quelque chose en vue d’hériter le salut.

Devant son attitude, Jésus commence tout d’abord par répondre dans son sens en mentionnant la loi. C’est alors que le récit nous révèle que l’interlocuteur de Jésus est un homme jeune, qui dans sa fougue déclare avoir tout observé des comman-dements. A cet instant, on peut être soit admiratif, soit circonspect, devant le haut degré de moralité que ce jeune homme déclare avoir atteint. A-t-il réellement observé dès sa jeunesse toute la lettre de la loi ? Quoi qu’il en soit, il est en quelque sorte en train de dire au Seigneur : dis-moi ce qu’il faut faire, je le ferai ! Et cela parce qu’il pense sincèrement pouvoir mériter la vie éternelle en s’appuyant sur ses propres œuvres.

Cependant, nous pouvons observer qu’il pose néanmoins une deuxième question : «…que me manque-t-il encore ?». Ce jeune homme à de nombreuses interro-gations dans sa vie, et nous devinons que ses efforts répétés ne suffisent pas à lui donner l’assurance de la vie éternelle. Il continue par conséquent à ressentir comme un manque indéfinissable. Voilà d’ailleurs pourquoi il va à la rencontre de Jésus. Mais malheureusement il ne peut voir en Lui qu’un «maître», c’est-à-dire un docteur de la loi parmi d’autres en ce temps là.

Que va lui répondre Jésus à cet instant ? Va t’il le féliciter pour sa bonne conduite ?... Le Seigneur continue par lui dire : «Un Seul est Le Bon». On a l’impression que Jésus, tout doucement, veut l’amener à comprendre qu’il existe effectivement un

chemin qui mène à l’assurance du salut. Mais que ce chemin ne passe pas par la propre force d’un individu. Quelle illu-sion ! Par contre, il faut en arriver à décou-vrir que Dieu est bon, qu’Il est Amour.

Jésus a décelé une faille chez cet homme : son amour pour les richesses. Voilà une chose trop grande pour lui, une chose qu’il ne pourra jamais abandonner par lui-même. Alors, «Si tu veux être parfait…» l’interpelle Jésus. N’est-ce pas là finale-ment l’aspiration de ce jeune homme, convaincu que l’on hérite du Royaume de Dieu en devenant parfait ? Mais la deman-de de Jésus, qui outrepasse les capacités du jeune homme, a pour but de lui ouvrir les yeux. Ce faisant, le Seigneur veut l’amener à comprendre qu’il subsistera toujours des aspects de sa vie qu’il ne pourra vaincre ou accomplir de lui-même.

Mais à cet instant, le jeune homme s’en va tout triste. Alors qu’il aurait dû plutôt se jeter aux pieds du Fils de Dieu, pour Lui avouer sa faiblesse et reconnaître que son vieil homme était totalement insuffisant pour vaincre. Puis, dans une attitude repentante, confesser et reconnaître qu’il avait désespérément besoin de Dieu pour être sauvé. Malheureusement, fixé sur ses fausses croyances, il n’a pu comprendre l’invitation merveilleuse de Jésus : «Viens et suis Moi».

Dans tout ce récit, la principale question n’est pas véritablement le problème de l’argent. D’ailleurs, d’une certaine maniè-re, ce jeune homme se pensait également riche de son observance de la loi. Mais c’est plutôt la question d’en arriver à reconnaître qu’il existera toujours des aspects de nos vies que nous ne pourrons jamais résoudre par nous-mêmes. Jamais! Quel que soit le prix de nos efforts et la force de notre volonté. Face à un autre individu, sans richesses matérielles celui-là, Jésus aurait révélé une autre faiblesse incurable chez cette personne. Peut-être aurait-ce été son orgueil, sa vanité, sa médisance ou d’autres péchés insolubles pour elle.

Alors, comme finissent par le demander à leur tour les disciples, «Qui peut donc être sauvé?»... Jésus leur apporte finalement cette réponse extraordinaire : « Aux hom-mes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible».

Chacun d’entre nous peut être riche à ses propres yeux de bien des manières : tou-tes celles qui nous font croire que nous sommes suffisants. Pourtant, Jésus avait déjà déclaré lors de Son sermon sur la montagne : «Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !» (Matthieu 5 : 3). Dans cette même idée et juste avant Sa rencontre avec le jeune homme riche, Il avait également indiqué que le royaume des cieux est pour ceux qui ressemblent aux enfants (Matthieu 19 : 14). Ce sont là en réalité de fortes exhortations à renoncer à nous-mêmes, avec simplicité et humilité. Car en effet, le salut ne peut pas s’obtenir par des moyens humains : il n’est possible qu’à Dieu, et c’est un don de Dieu qui ne peut être reconnu et apprécié que par la foi (Ephésiens 2 : 8). C’est le don que Jésus-Christ est venu apporter à tous les hom-mes (I Timothée 4 : 10).

Alors maintenant, qu’en est-il pour cha-cun de nous? Posons-nous la question pour nous-mêmes. Car notre Dieu d’amour veut que nous en arrivions tous à voir cela : notre abandon entre Ses mains, en vue de Le suivre avec confiance, est la seule chose nécessaire pour savourer le salut que Jésus Christ nous a préparé. Voilà ce qu’il nous faut accepter pour nous-mêmes, et annoncer avec certitude. Pour cela notre vieil homme insuffisant doit constamment se reconnaître comme crucifié avec Christ, pour se laisser rem-plir de la vie du Seigneur ressuscité (Galates 2 : 20). Car en définitive, c’est uni-quement la puissance de cette vie divine qui pourra nous délivrer de toutes nos chaînes (Romains 8 : 1-4). C’est là l’expé-rience merveilleuse que tout chrétien peut faire dans sa vie dès aujourd’hui.

par Michel VATRY

TOUT EST POSSIBLE,MAIS SEULEMENT à DIEU

Page 7: La Vie Chrétienne 28

Dès la sortie de l’hiver, alors que les jours commencent à grandir et que les rayons du soleil

deviennent un peu plus chauds, il n’est pas rare de voir des promeneurs sur les chemins de campagne. Ils apprécient la nature qui s’éveille à la vie ; de toute part, c’est l’éclosion ; des fleurs aux couleurs et senteurs variées nous éblouissent par leur beauté ; les arbres fruitiers, couron-nés de magnifiques fleurs, affichent de belles promesses.

Plus tard, lorsque l’automne s’installe, le décor a changé. Les amoureux de la natu-re aiment se promener dans la forêt revêtue de pourpre et d’or. Tout en che-minant dans ce magnifique décor, ils sont saisis par l’odeur des sous-bois, des champignons, des fleurs et des fruits d’automne.

Ces promenades dans la nature sont source de joie, d’inspiration et sont essen-tielles pour garder le contact avec la terre d’où a été tiré l’homme. Chemin faisant, le promeneur découvre aussi des sentiers impraticables, où les ronces et les épines envahissent tout. Qui oserait s’aventurer sur de tels sentiers, prenant le risque de se déchirer ou de se perdre ?

De même, tout au long de sa vie, l’être humain doit choisir entre deux voies : celle qui mène à la Vie et la joie, et celle qui mène à la souffrance et la mort. L’Auteur de la Vie l’a placé devant ces deux chemins pour lui laisser la liberté de choi-sir ; mais en même temps, Il l’exhorte à choisir la Vie (Deuteronome 30 : 19).

Depuis si longtemps l’humanité suit son propre chemin, négligeant les instruc-tions de Dieu ; l’homme pense qu’il est capable de mener à bien sa vie tout seul. Parfois, nous avons même l’impression qu’il cherche à se cacher de son Créateur, allant jusqu’à nier Son existence !

Or, pendant que l’homme s’égare, Dieu est toujours là, ne cessant jamais de l’aimer. Souvent, Il a envoyé un prophète pour lui rappeler la voie à suivre, pour le

ramener sur le bon chemin, et lui ensei-gner ce qui est juste et droit. Mais, le coeur endurci, l’homme continue à avan-cer sur le sentier où il s’est égaré, s’enfon-çant obstinément dans les difficultés de la vie qui sont comme des ronces qui enser-rent, qui déchirent et font souffrir.

Maintes fois, Dieu invite l’être humain à revenir à Lui, à changer de voie ; Il attache des promesses de bénédictions à chacu-ne de Ses invitations. Il n’impose pas, non; Il laisse à l’homme, la faculté de choisir.

Mais l’homme s’entête à continuer sur la mauvaise voie. Si seulement il pouvait s’arrêter, considérer les choses qui l’en-tourent, comme le promeneur le fait dans la forêt pour repérer son chemin, qui parfois, n’est qu’un sentier étroit ! S’il pouvait cesser de courir et prendre le temps de réfléchir, d’écouter, d’examiner toutes choses pour tirer des leçons des erreurs du passé ! S’il voulait bien déci-der de consulter les Ecritures qui sont comme une boussole pour guider sur le bon chemin ; il trouverait dans ces Ecrits, conservés pour nous aujourd’hui, tous les enseignements, toutes les recom-mandations, que Dieu a donnés à l’huma-nité au fil des générations ! Si seulement ses pensées cessaient de s’agiter pour s’apaiser et écouter la voix de son Créateur. Celui-ci, les bras tendus vers lui pour l’accueillir, dit : « J’ai effacé tes cri-mes comme un nuage et tes péchés comme une nuée. Reviens à moi, car je t’ai racheté » (Esaïe 44 : 22).

C’est un cri d’amour, une supplication que Dieu adresse à celui qui s’est éloigné de Lui, car Il sait que la voie empruntée mène à la souffrance. Cette exhortation à reve-nir à Dieu, cette supplication, se retrouve dans la lettre que l’apôtre Paul adresse aux Corinthiens : « Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en sup-plions, au nom de Christ : soyez réconciliés avec Dieu ! » (II Corinthiens 5 : 20). Que ces paroles d’amour touchent nos coeurs !

Etre réconciliés avec Dieu, c’est revenir vers Lui. Tout d’abord, il y a une prise de conscience que nous nous sommes éloi-gnés de Lui, de Ses voies, de Ses ensei-gnements. Nous comprenons que la voie que nous suivons n’est pas bonne car elle est douloureuse et mène dans une impas-se. Il y a ensuite le désir de changer de voie, de faire demi-tour pour prendre l’autre chemin, celui de la Vie. C’est cela la repentance. Et c’est la bonté de Dieu qui nous pousse à la repentance (Romains 2 : 4).

L’Evangile nous enseigne que c’est en venant à Jésus-Christ que nous connaî-trons le chemin conduisant à la Vie, car Jésus est « le chemin, la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi », dit-Il (Jean 14 : 6). Il est le Sauveur de l’humanité, le Seul qui puisse sortir les hommes de l’im-passe dans laquelle ils sont pour les rame-ner en Eden. Ne vous attendez pas à une voie large, spacieuse, confortable. Non ! Car « étroite est la porte et resserré le che-min qui mènent à la vie, et il y en a peu qui le trouvent. » (Matthieu 7 : 14).

Ceux qui ont répondu à l’appel du Dieu vivant, cheminant avec le Seigneur Jésus, peuvent dire, avec reconnaissance : « Tu me fais connaître les chemins de la vie, tu me remplis de bonheur par ta présence ». En effet, lorsqu’une personne est touchée par la grâce de Dieu, et vient à Lui avec le coeur d’un petit enfant, sans fard, avec simplicité, sa vie est transformée ; ses priorités changent. Elle n’est plus seule pour faire face aux difficultés de la vie qu’elle aborde désormais paisiblement, confiante. Elle regarde l’avenir avec séré-nité. Tout devient source de joie car sa vie a désormais un sens.

Qu’il est bon de prendre le chemin de la Vie ! Même s’il est étroit, il est parsemé de nombreuses bénédictions qui réjouissent le coeur des chrétiens ! Il y a de la place pour vous sur ce chemin ! Il y a en une pour tous !

par Jeanine PUTIN

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Le Chemin de la Vie

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Celui qui aimait les foules n’est nul autre que Jésus-Christ, Celui qui a aimé l’humanité au point de don-

ner Sa vie pour elle. Jésus a aimé les fou-les car elles sont composées d’hommes, ceux-là même qui constituent le monde, ce monde que Jésus, en tant que Dieu dans la chair, a tant aimé (Jean 3 : 16).

La foule mentionnée dans les évangiles est une analogie de l’humanité toute entière, à cause du grand nombre de personnes qui compose tant l’une que l’autre. La compassion que Jésus a expri-mée envers la foule est à l’image de ce qu’Il a accompli pour tous les hommes (Matthieu 14 : 14 ; Tite 3 : 4).

La foule qui fréquemment se regroupait autour de Jésus était là pour Le voir ; certains s’approchaient pour L’entendre. Mais la majorité d’entre eux venait aussi dans l’intérêt d’être guérie. Sa réputa-tion de faiseur de miracles le précédait dans toutes les contrées où Il se dépla-çait. Quel était donc le véritable sens de l’attention que Jésus portait à la foule ?

Il les guérissait tous

Dans Luc chapitre 6 à partir du verset 17, nous découvrons Jésus en présence d’une grande foule. Cette multitude se composait de Ses disciples et de gens qui venaient non seulement des villes israé-lites avoisinantes, mais aussi des villes païennes plus lointaines, comme Tyr ou Sidon. Jésus réunissait donc autour de Lui, à la fois Juifs et Gentils, les deux caté-gories d’hommes qui constituaient le monde à cette époque. Tous s’étaient attroupés pour L’entendre et pour être guéris. Certains étaient en proie à des esprits impurs, d’autres souffraient de divers handicaps ou de maladies. Le pas-sage déclare que Jésus-Christ les guéris-sait tous.

La guérison de la foule représente la guérison de toute l’humanité, le pardon de ses péchés. Pensez à l’épisode où Jésus guérit un paralytique transporté

sur une civière par quatre amis qui avaient eu l’idée astucieuse de l’intro-duire par le toit de la maison où Jésus se trouvait (Luc 5 : 17-26). Jésus déclare au malade : « Homme, tes péchés te sont pardonnés ». Les pharisiens qui étaient témoins de ces propos, en furent outrés. « Blasphème ! », pensèrent-ils presque tout haut ! Mais Jésus les interloqua de plus belle en disant qu’Il avait le pouvoir de pardonner les péchés. Et pour le démontrer, Il ordonna ensuite au paraly-tique de se lever et de marcher.

Jésus a effectivement la capacité de par-donner les péchés. En guérissant la foule de toutes ses maladies, Il exerce ce pou-voir à très grande échelle, et démontre ainsi qu’ils étaient déjà tous pardonnés en Lui. Contrairement à ce paralytique et à ses amis qui ont exprimé de la foi, le texte ne nous renseigne pas sur la foi de la masse de personnes qui était venue auprès de Jésus. Si la foi était une condi-tion indispensable pour être guéri, pour-quoi Luc aurait-il omis de mentionner une chose aussi importante dans cet épisode ? Et que penser alors des autres cas de guérisons individuelles où Jésus-Christ a agi sans s’enquérir de quoi que ce soit de la part du malade ?

C’est par pure compassion que Jésus est intervenu dans la vie des malheureux. Or la compassion de Dieu est une grâce, elle ne se gagne pas, elle n’est pas discrimi-natoire, ni sélective. C’est pourquoi il est écrit que « Dieu fait lever Son soleil sur les méchants et sur les bons, et qu’Il fait pleuvoir sur les justes et sur les injus-tes » (Matthieu 5 : 45). Parce que la grâce de Dieu ne fait pas de distinction, elle s’applique à tous sans exception : reli-gieux ou non, riches ou pauvres, gentils ou méchants : « […] Dieu a tant aimé le monde [la foule] qu’Il a donné Son Fils unique […] » (Jean 3 : 16).

Pour Jésus-Christ, que les gens qu’Il gué-rissait fussent croyants ou athées, nota-bles ou badauds, cela ne faisait aucune différence, car Il a donné Sa vie pour tous

et tous sont réconciliés avec le Père. Tous méritaient-ils d’être guéris ? Certainement pas ! C’est cette même foule irréligieuse, traitée avec compassion par Christ, que les principaux sacrificateurs, les gardiens de la moralité de la nation, regardaient avec mépris et condescendance. « […] Cette foule », dirent-ils, « qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits ! » (Jean 7 : 49). Cette foule d’après les critères des pharisiens n’observait pas la loi et donc ne méritait rien.

L’humanité est donc guérie de tout ce qui l’empêchait de connaître le Père. Il reste à chacun le devoir de le découvrir, de changer d’état d’esprit (repentance) et de croire, car tout est déjà prêt pour le salut de chacun. Il n’y a aucune exception, aucune acception, et cela parce que Jésus a agi de Son propre chef, sans tenir comp-te de nos fautes, de nos faiblesses ou de nos œuvres ; Il a embrassé tous les hom-mes dans Sa vie, dans Sa mort, dans Sa résurrection et dans Son ascension pour faire de nous les enfants adoptés de Dieu. Il est « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1 : 29). C’est fait ! Il est Celui qui a réconcilié la foule au Père, « […] en n’imputant point aux hommes leurs offenses » (II Corinthiens 5 : 19), mais en prenant sur Lui nos péchés et en nous imputant en échange Sa justice (II Corinthiens 5 : 21). Les guérisons physi-ques opérées par Jésus-Christ sur tous servaient donc à illustrer que toute l’hu-manité était incluse dans la grâce de Dieu, qu’elle était pardonnée et réconciliée.

Qui donne Sa vie pour la foule

Jean chapitre 6 relate un autre moment où Jésus-Christ se trouve face à une foule : lors du miracle de la multiplica-tion des pains. Le récit précise qu’ils étaient cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. Là encore Jésus fut ému de compassion pour elle. Il ne voulut pas renvoyer ces gens chez eux à cette heure tardive de la journée. Après avoir rendu grâces, Il prit les cinq pains d’orge et les deux poissons qu’un jeune

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Celui quiAimait les Foules

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garçon avait dans sa besace, les rompit et en distribua à tous avec l’assistance de Ses disciples témoins du miracle. Jésus-Christ les a tous nourris.

Jésus, qui connaissait les cœurs, révèle les véritables motivations de la foule : « …vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés » (Jean 6 : 26). Autrement dit, la foule suivait Jésus par intérêt et par enchantement, qui pour être guéri, qui pour être nourri, et qui, encore, par curiosité. Jamais homme en Israël n’avait fait autant de miracles et de prodiges ! Ayant été témoin du miracle, une partie de la foule s’apprêtait même à enlever Jésus-Christ pour Le faire roi. Le roi qu’ils voulaient se choisir était selon eux Celui qui délivrerait leur nation de l’occupa-tion romaine et qui redonnerait au pays toute sa gloire (Jean 6 : 15).

Entre un groupe d’opportunistes profi-teurs d’une part, ou des zélotes à la recherche d’une figure politique charis-matique de l’autre, les gens qui compo-saient la foule ne méritaient rien. Et pourtant Jésus les a tous nourris. La mul-tiplication des pains a profité à tous, sans exception. C’était l’abondance. L’abondance à un tel point que les disci-ples emmenèrent plusieurs paniers pleins de restes.

Jésus nous donne le sens de ce miracle en déclarant aux versets 33 et 51 : « car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde » et « … le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde ». Jésus-Christ faisait allusion à Son incarnation en tant que Dieu dans la chair (« celui qui descend du ciel ») et à Sa mort. Le pain de Jean 6 représente donc la vie que Jésus-Christ offre à tous : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs Christ est mort pour nous » (Romains 5 : 8). Jésus-Christ n’a pas attendu que les hommes mettent leur vie en ordre avant d’intervenir dans leur existence. Il est venu nous rejoindre là où nous nous trouvions : dans une condition de désu-nion avec le Père, livrés à nos propres penchants et dans les ténèbres. La chute dans laquelle Adam avait entraîné toute l’humanité, Jésus-Christ nous en a rele-vés pour nous faire participer à la rela-tion qu’Il a avec Son Père. Il l’a accompli pour tous sans discrimination, c’est

comme le pain qu’Il a multiplié, tout le monde en a bénéficié : « […] Nous esti-mons que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ; … afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (II Corinthiens 5 : 14-15).

Il les inclut tous

Un autre épisode des évangiles nous présente Jésus-Christ face à une foule. Mais dans ce cas il ne s’agit pas de per-sonnes qui composaient cette multitude mais…de poissons. Il s’agit de l’épisode de la pêche miraculeuse relatée dans l’évangile de Luc au chapitre 5. Pendant toute la nuit, Pierre avait essayé d’attra-

per du poisson. Il connaissait pourtant tous les meilleurs coins du lac. Mais en vain. Jésus se présente alors à eux et dit aux pêcheurs de jeter leurs filets de l’autre côté de la barque. Ils prirent alors une grande quantité (une foule !) de poissons au point de remplir les deux barques dans lesquelles ils se trouvaient, celles-ci faillirent prendre l’eau sous le poids de l’étonnante prise.

L’idée que la grande quantité de pois-sons qui est ramenée dans les barques représente des hommes, et donc une foule, est démontrée par la déclaration de Jésus à Pierre : « […] Désormais, tu seras pécheur d’hommes » (Luc 4 : 10). La pêche miraculeuse servit à annoncer la vocation de Pierre, futur apôtre, appelé à participer à l’œuvre de Jésus-Christ qui avait déjà attiré à Lui tous les hommes. La réalité que ce miracle dépeint est que tous les hommes sont inclus dans le royaume de Dieu, comme les poissons se retrouvent à l’intérieur du même filet : « Le royaume des cieux est encore sem-blable à un filet jeté dans la mer et ramas-sant des poissons de toute espèce » (Matthieu 13 : 47).

Les Ecritures nous apprennent que l’hu-manité a été créée en Jésus-Christ. Dans Colossiens chapitre 1 au verset 16, il est déclaré qu’en Lui [Jésus-Christ], toutes choses ont été créées et que tous ont été réconciliés avec le Père. Nous sommes

en Lui et Il est en nous : « En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous » (Jean 14 : 20). Ce ne sont pas seu-lement les douze disciples de Jésus-Christ qui sont inclus dans la vie de Christ. Ses disciples le découvriront lors-que leur esprit s’ouvrira après la résur-rection de leur Maître, mais c’est une réalité qui existe déjà pour tout le monde. Toute l’humanité est incluse désormais dans la relation que le Fils entretient avec le Père. La foi est ce qui permettra à chacun de participer de plein gré à cette relation. Il y a un seul Père de tous, nous informe l’apôtre Paul dans Ephésiens chapitre 4 au verset 6, « […] au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous ». Nous croyons que « tous » signifie bien « tous les hommes », sans aucune distinction, de même que le filet rassembla miracu-leusement dans ses mailles tout type de poissons, de taille, de forme, d’aspect ou de qualité différents. C’est la leçon que nous apprend la pêche miraculeuse : qu’il n’y a pas en Dieu de favoritisme (Romains 2 : 11) et que Jésus est venu le démontrer par Son incarnation. Telle est aussi la leçon des guérisons de masse que Jésus a réalisées.

Se repentir et croire

Puisque Jésus-Christ a déjà tout accom-pli pour ce qui est du salut et de la vie éternelle pour tous, tournons-nous vers Dieu avec confiance. Jésus-Christ a agi par amour pour la foule, pour l’humanité et pour nous personnellement, et non en réponse à ce que la foule aurait pu Lui présenter ou Lui donner en échange.

La foi des hommes n’est pas ce qui a poussé Jésus-Christ à agir, parce qu’Il est intervenu alors que nous étions tous pécheurs. La foi est un don de Dieu pour nous aider à croire et nous permettre de jouir de ce que nous avons déjà tous reçu en Jésus-Christ. C’est pourquoi nous sommes appelés à nous détourner de nos voies pour nous tourner vers Dieu, en un mot Le croire et accepter ce qui est déjà à nous et à tous les hommes.

C’est parce que la foule a été réconciliée avec Dieu, qu’elle est pardonnée et inclu-se dans la vie de Dieu, que nous sommes appelés personnellement à nous repen-tir et à croire. Soyons assurés de la grâce inconditionnelle de Dieu envers tous.

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par Dominique ALCINDOR

Jésus-Christ n’a pas attendu

que les hommes mettentleur vie en ordre avant

d’intervenir dans leur existence.

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Un jour, les pharisiens, comme ils en avaient l’habitude, s’appro-chèrent de Jésus pour L’éprouver

en Lui demandant pourquoi Ses disciples ne jeûnaient pas comme c’était leur prati-que et celle des disciples de Jean. Le récit est consigné dans le deuxième chapitre de l’évangile selon Marc.

Jésus répondit qu’exiger de Ses disciples qu’ils jeûnent alors qu’Il était encore parmi eux, reviendrait à verser du vin nouveau dans de vieilles outres : cela n’aurait aucun sens. Aujourd’hui encore, il semble qu’il soit plus facile de verser le nouveau vin de l’Evangile dans les vieilles outres de la loi. Il se pourrait même que la grâce nous rende mal à l’aise.

L’Evangile nous dit de faire confiance à Dieu, qui nous aime et qui nous a pardon-né nos péchés au nom de Jésus-Christ. C’est simple, mais nous préférons dispo-ser de moyens concrets pour savoir où nous en sommes par rapport à Dieu.

Aussi, nous nous rabattons sur la loi et pensons que si nous observons scrupu-leusement les commandements de Dieu, nous nous sentirons mieux à l’égard de notre relation avec Lui. Mais en nous appuyant sur nos propres œuvres de jus-tice, nous prenons appui sur une canne prête à se briser ! Il nous faut la justice de Jésus-Christ.

L’apôtre Paul écrit dans Romains chapitre 3, à partir du verset 20 : « Car personne ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché. Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ ».

Il va de soi que ce que nous désirons naturellement lorsque nous avons une relation avec Dieu, c’est d’avoir un bon comportement et de vivre avec intégrité. Quiconque aime Jésus veut Lui ressem-bler. Ce ne serait pas cohérent de penser que puisque Dieu m’aime et qu’Il m’a déjà pardonné, au nom de Jésus, je puisse mener une vie dissolue. Lorsque nous croyons en Christ, nous ne voulons plus vivre une vie de pécheurs.

Et même là, il nous arrive de fauter. L’apôtre Jean écrit : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (I Jean 2 : 1-2).

Puisque nous croyons que Dieu est fidèle à Sa parole, alors nous pouvons avoir confiance qu’Il nous pardonne, qu’Il nous purifie et qu’Il travaille en nous par le Saint-Esprit pour nous aider à devenir de plus en plus comme Jésus-Christ.

Dans l’évangile selon Matthieu chapitre 11 aux versets 28 et 29, Jésus déclare : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos pour vos âmes ».

La foi nous procure du repos. Elle nous fait voir la vie chrétienne non plus comme un devoir ou une corvée, mais comme une joie, une manière de participer à un

contentement spirituel et à une paix inté-rieure que Dieu veut que nous ayons avec Lui en Christ. Seul Dieu peut nous offrir ces bienfaits qui valent infiniment plus que n’importe quelles richesses maté-rielles.

Dieu avec nous par amour

La Bible appelle Jésus-Christ « Dieu avec nous ». Jésus est « Dieu dans la chair », le Fils éternel, qui nous a été envoyé par le Père pour être l’un de nous. Jésus est toujours l’un de nous, beaucoup ne le réalise pas. Il n’est pas devenu homme uniquement pendant la durée de Sa vie physique sur terre ; Il continue d’être comme l’un de nous dans Son état glori-fié assis à la droite du Père. Dans la pre-mière épître de Timothée, chapitre 2 aux versets 5 à 6, l’apôtre Paul écrit : « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en ran-çon pour tous ». Paul qualifie Jésus, Celui qui est ressuscité et qui est monté au ciel, de Jésus-Christ « homme ». Jésus est tou-jours Dieu dans la chair, toujours comme l’Un de nous, pleinement Dieu et pleine-ment homme, à la différence qu’Il est maintenant glorifié.

En tant que l’un de nous, mais tout en demeurant Dieu, Jésus a présenté toute l’humanité au Père en tant que nouvelle création, rachetée dans la vie d’obéis-sance parfaite de Jésus-Christ envers Son Père, en notre nom à tous et à notre place. Bien entendu, nous n’avons rien mérité ou gagné par nous-mêmes. Jésus a accompli tout cela pour l’humanité afin qu’elle puisse partager la vie qu’Il a éter-nellement connue avec Son Père et le Saint-Esprit. Tel est le dessein de Dieu dès le commencement.

Voilà donc en quoi consiste le salut : être lavés de nos péchés, être adoptés par Dieu, et apprendre comment vivre dans la famille de Dieu. Le Père nous a tant

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Reposez-voussur la Grâce

le Saint-Esprit nous enseignera à apprécier la vie au sein de la nouvelle

création en Christ.

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aimés, malgré nos péchés, qu’Il a envoyé Son Fils pour qu’Il accomplisse tout ce qui était nécessaire pour nous ramener à la maison. Le Père et le Fils ont envoyé ensuite le Saint-Esprit pour qu’Il vive en nous et qu’Il nous apprenne comment vivre au sein de la famille divine, et que nous en bénéficions dans la joie, confor-mément à la raison pour laquelle nous avons été créés.

L’apôtre Paul a écrit dans le livre aux Romains, chapitre 5 au verset 8 : « […] lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous ». Dieu n’a pas attendu que nous devenions plus justes pour nous faire entrer dans Son foyer. C’est en vertu de Son grand amour pour nous qu’Il a agi en notre nom pour nous sauver de nos péchés et nous inclure dans Sa famille, et non pas en raison de ce que nous aurions mérité ou gagné par nous-mêmes.

Au verset 10 de Romains 5, Paul écrit : « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils ; à plus forte raison, étant réconcilié, serons-nous sauvés par sa vie ». Avez-vous remarqué que l’apôtre Paul n’a pas dit que nous serons justifiés mais que nous avons été justifiés ? Jésus nous a réconciliés au Père : passé composé. Nos péchés ont déjà été pardonnés. Ce qui nous incombe, c’est d’accepter cette vérité et d’y croire. Parce que Jésus a déjà tout accompli de ce qui était nécessaire à notre salut, nous devons simplement nous repentir, croire en la bonne nou-velle, et suivre Jésus. Il s’agit d’une autre manière de dire de nous tourner vers

Dieu et d’avoir confiance que le Saint-Esprit nous enseignera à apprécier la vie au sein de la nouvelle création en Christ.

La réconciliation en Christ

Selon l’épître de Paul aux Colossiens : « Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mau-vaises œuvres, il vous a maintenant récon-ciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche » (Colossiens 1 : 21). Que signifie être réconciliés ?

L’histoire nous montre que la plupart des gens vivent dans une condition d’aliéna-tion à l’égard de Dieu. L’incapacité des hommes à s’entendre à travers les siècles est une manifestation suffisamment élo-quente de l’état de désunion des hommes par rapport à Dieu. Comme l’apôtre Paul l’explique dans Colossiens, Dieu n’a pas besoin d’être réconcilié avec nous, mais c’est nous qui avons besoin de l’être vis-à-vis de Dieu. Comme l’apôtre Paul le men-tionne, cette aliénation se loge dans l’es-prit des hommes, pas dans celui de Dieu. Dieu a répondu à cette condition malheu-reuse par l’amour : Dieu nous a aimés alors que nous étions Ses ennemis.

Dieu nous aime car Il est amour. A deux reprises dans la première épître de Jean chapitre 4 (versets 8 et 16), il nous est dit que « Dieu est amour ». Pas seulement qu’Il est aimant, mais qu’Il est amour. Dieu n’a pas créé l’amour. Il n’a pas dit : « que l’amour soit ». L’amour n’est pas quelque chose qui a été créé ; il est l’es-sence même de Dieu.

Nous aimer n’est pas un choix de Dieu, c’est quelque chose de naturel et de nor-mal pour Lui – nous pourrions ajouter, même, d’inévitable. Dieu nous aime mal-gré le fait que nous ne soyons pas aima-bles. Il nous a tellement aimés qu’Il a décidé d’habiter avec nous. Il nous aime, Il est avec nous et Il est pour nous, de notre côté.

Nous avons déjà mentionné ce passage que Paul adresse à l’église de Rome : « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils ; à plus forte raison, étant réconcilié, serons-nous sauvés par sa vie (Romains 5 : 10). Et Paul nous dit que la bonne nouvelle ne s’arrête pas là : « Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconci-liés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hom-mes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation » (II Corinthiens 5 : 18-19).

Plus loin, Paul explique comment en Christ, Dieu a réconcilié le monde entier à Lui-même : « Car Dieu a voulu faire habiter toute plénitude en lui ; il a voulu par lui tout réconcilier avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix » (Colossiens 1 : 19-20). Dieu a réconcilié tous les êtres humains à Lui-même, indiquant ainsi que nul n’est exclu de Son amour et de Sa puissance. Toute personne qui n’a jamais vécu a sa place réservée à la table du banquet de Dieu. Mais pour le moment, tous n’ont pas cru en la parole de Dieu qui exprime Son amour et Son pardon pour eux ; tous n’ont pas saisi leur vie nouvelle en Christ ; tous n’ont pas revêtu les habits de noce que Jésus a préparés pour eux et pris place autour de la table.

Et voici en quoi consiste le ministère de la réconciliation : notre responsabilité est de répandre la bonne nouvelle que Dieu a déjà réconcilié le monde à Lui-même par le sang de Christ et que tout ce qu’il lui reste à faire est de croire en cette bonne nouvelle, se tourner vers Dieu dans la repentance, prendre sa croix et suivre Jésus. Quelle bonne nouvelle ! Que Dieu nous bénisse tous dans cette œuvre réjouissante .

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par Dr. TKACH ©Is

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Nous aimerions tous être appréciés et encouragés ; ceci est légitime. Mais peut-être sommes-nous

limités par les restrictions de la vieillesse, la maladie, la pauvreté, un conjoint peu coopératif, et nous avons l’impression de ne servir nulle part.

Pourtant, il existe un domaine où nous pouvons faire une différence au profit de notre prochain : c’est celui de l’usage de notre langue. Par nos paroles encoura-geantes, nous pouvons influer de façon durable sur ceux qui nous entourent.

Une règle d’or

Ephésiens chapitre 4, verset 29 est un ver-set clé pour diriger nos paroles. Ce verset nous exhorte de la façon suivante : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communi-que une grâce à ceux qui l’entendent ». Avez-vous remarqué le côté radical de ce verset qui n’autorise « aucune » parole mauvaise ?

L’expérience m’a appris combien ce prin-cipe exerce une influence bénéfique sur notre prochain. Je garde de mon demi-siè-cle d’existence le souvenir de personnes qui ont marqué ma vie. Que faisaient-elles d’extraordinaire? Eh bien, elles mettaient en pratique ce simple principe biblique : ces personnes ne médisaient pas de leurs voisins, et elles avaient des propos mesu-rés, même dans les circonstances difficiles de leur vie. Certaines d’entre elles sont à présent décédées, mais elles laissent der-rière elles leur témoignage qui continue à m’inspirer.

Les mots appropriés,une puissance d’encouragement

L’encouragement semble être le grand

besoin des gens qui nous entourent. Une simple parole d’encouragement peut for-tifier notre prochain et le motiver à aller de l’avant. Nombreux sont les exemples de personnes qui ont accompli quelque chose de valable parce qu’elles ont trouvé sur leur chemin la personne qui a su leur dire les paroles d’encouragement dont elles avaient besoin. La lecture des biographies de personnages célèbres nous apprend qu’ils ont connu une telle expérience déterminante à un moment de leur vie, qui a stimulé leur ambition.

Même le cours de l’Histoire a été marqué par des personnages qui ont trouvé les mots d’encouragement pour redonner de l’énergie à leur entourage. On cite parfois l’impact d’un discours de Sir Winston Churchill prononcé au début de la Seconde Guerre mondiale, en juin 1940. Alors que la Grande-Bretagne se trouvait seule et affai-blie face à un ennemi puissant qui n’avait connu que des victoires, un vent de pessi-misme soufflait sur le pays. Sir Winston Churchill, devenu alors premier-ministre, déclara à ses compatriotes : « Nous ne nous rendrons jamais ! » Ces paroles d’en-couragement simples et déterminées gal-vanisèrent le peuple britannique et lui donnèrent la volonté de résister.

Si Dieu a veillé à placer cet homme provi-dentiel afin de guider son pays vers la vic-toire, Dieu place aussi parfois des person-nes sur notre chemin afin de nous dire ce que nous avons besoin d’entendre quand nous sommes découragés. Peut-être est-ce vous qu’Il envoie vers votre prochain !

Encourager les autres est un ministère vital. Même Jésus a demandé du soutien h u m a i n p e u a v a n t S a P a s s i o n (Matthieu 26 : 37 – 38). Alors, combien plus les chrétiens ont-ils besoin les uns des autres quand ils sont éprouvés !

Même si vous vous sentez insignifiant,

sachez que vous pouvez exercer une influence positive par vos paroles au béné-fice de votre prochain. Souvent, Dieu accomplit des choses grandes et frappan-tes au moyen de quelques faibles person-nes. Il en est ainsi afin que Lui seul soit glorifié, et que nous demeurions humbles. Car les victoires ne doivent être attribuées qu’à Sa puissance et à Ses conseils qu’Il nous donne dans les Ecritures.

Le bon usage de la langueselon les Ecritures

Le livre des Proverbes a été écrit pour nous donner des principes simples et pratiques afin de bien diriger notre vie. Avez-vous noté le grand nombre de versets consa-crés à l’usage de la langue figurant dans ce livre ? Cela témoigne de l’importance que Dieu accorde à ce sujet.

Nous ne devrions pas être étonnés que la Bible nous exhorte avec insistance à utili-ser nos paroles avec sagesse et prudence. Il n’y a pas d’exagération dans le verset qui affirme que « la mort et la vie sont au pou-voir de la langue » (Proverbes18 : 21). David ne se livre pas à une vaine poésie quand il dénonce les « hommes qui ont pour dents la lance et les flèches, et dont la langue est un glaive tranchant » (Psaumes 57 : 5). Et l’apôtre Jacques dit que la langue peut être a u s s i d e s t r u c t r i c e q u ’ u n f e u (Jacques 3 : 1 – 12). La langue peut créer dis-corde ou harmonie.

Jésus Lui-même a abordé ce thème en disant que « ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est ce qui souille l’homme. Car c’est du cœur que viennent les mauvaises p e n s é e s , … [e t] l e s c a l o m n i e s » (Matthieu 15 : 18 – 20). Une parole sortie de notre bouche en dit long sur l’état de notre cœur.

Une langue mauvaise nuit à celui qui l’exerce

Le passage cité précédemment révèle un aspect méconnu de la médisance : nos paroles inconsidérées ont aussi un effet néfaste sur nous-mêmes. Quand nous dif-famons les autres, nos paroles nous détrui-sent spirituellement car nous alimentons et fortifions le mal en nous, et il finit par nous terrasser. C’est ce que l’Ecriture appelle « donner accès au diable » (Ephésiens 4 : 27).

En revanche, si nous décidons de veiller sur nos lèvres, nous portons un coup à

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Le poids des Mots,le choc des

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cette malveillance, car « la langue des sages apporte la guérison » (Proverbes 12 : 18). Nous protégeons ainsi notre esprit en affaiblissant celui qui n’attend que l’occa-sion de nous détruire.

Il est vrai qu’il est difficile de maîtriser notre propension à médire. L’apôtre Jacques affirme que « si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir tout son corps en bride » (Jacques 3 : 2). Puisque cette maî-trise échappe trop facilement à notre contrôle, demandons à Dieu de mettre « une garde » à notre bouche, et de veiller s u r « l a p o r t e d e n o s l è v r e s » (Psaumes 141 : 3).

Nos propos envers les autorités

L’irrespect envers les autorités civiles est courant, surtout à notre époque de diffi-culté économique. Pourtant, les Ecritures nous exhortent à les respecter et à nous soumettre à elles. Le devoir des autorités humaines est de faire respecter l’ordre à notre profit ; c’est pour cette raison que Dieu les a instituées. Il est donc clair que nous ne devrions pas avoir des propos injurieux envers nos dirigeants et leurs représentants.

Ce principe est illustré dans l’épître de Jude, au verset 9, qui affirme que « l’ar-change Michel, lorsqu’il contestait avec le diable (…) n’osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit: Que le Seigneur te réprime ! ».

Satan, bien qu’adonné au mal, a eu droit à un traitement respectueux en raison du poste d’autorité qu’il exerce encore sur ce monde pour un temps limité. Ceci nous enseigne que même si une autorité n’as-sume pas correctement son devoir, cela ne nous autorise pas à tenir de mauvais pro-pos à son encontre. Les Ecritures nous exhortent au contraire à prier pour ceux qui sont élevés en dignité afin que nous vivions en paix.

Du reste, chacun rendra compte devant Dieu de la façon dont il aura exercé le pou-voir que Dieu lui aura confié.

L’écoute, le silence des motspour aimer

Notre société admire les gens qui tra-vaillent rapidement. Ce sont ceux que l’on remarque et auxquels on donne de l’avan-cement. Malheureusement, ces gens ont

aussi tendance à être prompts à parler… et lents à écouter. Jacques inverse l’ordre des priorités quand il nous dit d’être « prompt à écouter » et « lent à parler » (Jacques 1 : 19). Prêter une oreille attentive à une person-ne est parfois tout ce dont elle a besoin.

Dans certains moments difficiles, on apprécie que Dieu mette sur notre chemin des personnes qui savent écouter. L’écoute patiente est une forme de communication qui est entendue par ceux dont le cœur a besoin de réconfort. Nous ne sommes pas toujours capables d’offrir aux gens des solutions à leurs problèmes, mais le sim-ple fait de les écouter peut leur donner de l’espoir. C’est du reste une forme de théra-pie utilisée en médecine : laisser parler un patient l’aide à mettre ses idées en ordre, et lui permet de reprendre sa vie en main.

Pourquoi nous est-il si difficile d’écouter et si facile de parler ? Probablement parce que nous pensons mieux aider les gens lorsque nous leur offrons des réponses et des directives, et que cela nécessite de parler. Nous croyons ne rien accomplir pour l’autre si nous ne faisons que l’écou-ter. Pourtant, nous avons probablement tous connu des gens à la parole lente et presque maladroite, mais qui étaient pas-s é s m a î t r e d a n s l ’a r t d ’é c o u t e r. Généralement, leurs amis apprécient leur présence, car ce n’est pas l’abondance de leurs mots, mais celle de leur compassion qui réconforte. Les personnes en souf-france ont besoin de plus que de simple sympathie – elles ont besoin d’une écoute active et aimante pour les aider à surmon-ter leur abattement.

L’Evangile est un encouragement suprême

Dieu nous parle par Sa Parole écrite, appe-lée la Bible (II Timothée 3 : 16 – 17). Cette Parole apporte à chaque être humain un message d’encouragement qui transcende tous nos problèmes du moment. Ce mes-sage s’appelle l’Evangile, qui signifie « bonne nouvelle ». De quelle bonne nou-velle s’agit-il ?

Eh bien, lorsque notre Seigneur Jésus-Christ est venu parmi les hommes, il y a environ deux mille ans, Il a défini Son ministère terrestre de la façon suivante : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour pro-clamer aux captifs la délivrance, et aux aveu-

gles le recouvrement de la vue, pour ren-v o y e r l i b r e s l e s o p p r i m é s … » (Luc 4 : 18 – 19).

Jésus-Christ est venu annoncer un mes-sage d’espérance à des gens sans avenir. Par Son sacrifice volontaire sur la croix, Il a rendu possible une vie éternelle de bon-heur offerte à tous les hommes sans dis-crimination. Reste à chacun de le décou-vrir dans la repentance avec l’aide de Dieu et à accepter le don de salut pour partici-per ensuite à une relation vivante avec Jésus-Christ qui a réconcilié toute l’huma-nité au Père. Cette bonne nouvelle se manifestera dans sa plénitude lors du retour glorieux de notre Seigneur Jésus-Christ sur terre.

En attendant ce retour, le rôle du Saint-Esprit est de nous encourager à demeurer fidèles dans la foi. Chacun d’entre nous peut être l’instrument que le Saint-Esprit utilise afin de fortifier la foi de notre pro-chain. Par nos paroles, nous pouvons contrecarrer ou collaborer à l’œuvre du Saint-Esprit. C’est notre choix.

En conclusion

J’ai écouté de nombreux sermons au cours de ma vie ; ils ont assurément fortifié ma foi. Mais, après réflexion, j’en arrive à la conclusion que le seul enseignement effi-cace, c’est l’exemple que nous donnons aux autres, que ce soit à travers nos actes ou nos paroles.

Alors, veillons à encourager notre pro-chain, même dans les circonstances ordi-naires, car les circonstances de notre vie, qui nous semblent insignifiantes et bana-les aujourd’hui, pourraient bien être le moyen par lequel Dieu amplifiera notre voix longtemps après notre séjour sur la terre.

Assurons-nous que nos paroles génèrent toujours l’espoir et non la destruction. Rappelons-nous l’exhortation divine du début de cet article : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent » !

Si le monde couronne la réussite maté-rielle, Dieu couronnera notre fidélité à faire le bien par nos paroles.

Hiver 2009/2010 13

par Jean-Pierre ROCHE

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14 La Vie Chrétienne - N°28

Le christianisme n’est pas à propos de ce nous devons faire pour Dieu, mais consiste à faire partie de ce que Jésus

a accompli pour nous et à participer à Sa vie. Jésus est Celui qui est Oint du Saint-Esprit (Hébreux 1 : 9). Il est le Créateur et Seigneur, en qui, par qui et pour qui toutes choses ont été créées, sont soutenues et sont réconci-liées (Colossiens 1 : 16, 20 ; Romains 11 : 36 ; Hébreux 1 : 3b). Ainsi donc, parler de Jésus revient à parler de Celui qui vit en relation avec Son Père, en relation avec le Saint-Esprit et en relation avec toute la race humai-ne et toute la création.

Jésus est au centre de tout. Il nous a inclus dans Sa vie. Et participer à Sa vie veut dire que nous avons part à Sa relation avec le Père, et que nous n’avons pas à chercher à créer cette relation par nos propres moyens. Cela signifie participer à Son onction du Saint-Esprit ; et aussi avoir part à Sa relation avec chaque être humain et de surcroît avec toute la création.

Essayez d’imaginer cette communion entre le Fils et le Père qui est une vie abondante à laquelle participe aussi le Saint-Esprit. Représentez vous Son amour en relation avec toute l’humanité et avec toute la créa-tion qui trouve en nous et par nous une manière toute personnelle de s’exprimer, en attendant que la terre et l’univers tout entier soient remplis de la vie même de Jésus. Tel est le royaume du Dieu trinitaire. Et ce règne est déjà là, dans Sa pleine réalisation. Et pourquoi ? Parce que Jésus n’est pas absent, mais présent partout.

Qu’est-ce qui empêche la vie de Jésus d’arri-ver à sa pleine expression en nous et sur toute la terre ? Nous-mêmes, la race humai-ne. De la profondeur de nos ténèbres, nous ne cessons d’imposer nos propres idées à Jésus, y compris les idées religieuses. Le péché consiste à croire que Jésus se trompe au sujet de Son Père, qu’Il est dans l’erreur à propos du Saint-Esprit, de ce que nous som-mes ou de ce qui se passe dans nos vies.

Le péché consiste essentiellement à insister que Jésus se repente et croit en nous. Or, Il ne le fera jamais, car Il nous aime beaucoup

trop pour nous abandonner à notre sort. Donc, soit Jésus a perdu la raison ou soit le problème vient de nous. Jésus nous appelle à déposer notre carnet de compte et à apprendre de Lui qui nous sommes et à quel point nous sommes aimés du Père.

L’amour à la façon trinitaire

Outre la venue en personne parmi nous du Fils, ce qui est encore plus frappant et tragi-que est le fait que nous L’ayons rejeté. L’Evangile ne parle pas d’une grande foule regardant avec horreur, dans l’impuissance, les agissements haineux d’une poignée d’hommes méchants recourant au pouvoir politique pour arriver à leur fin. Les autorités voulaient un Jésus mort et éliminé, certes, mais tel était aussi le souhait de la foule ras-semblée sur la place.

Les cris : « Crucifiez-Le » en disent long et expriment une très profonde amertume. Il y avait de l’hostilité, des moqueries et de la colère : « Qu’Il soit maudit ! », « Nous n’avons pas d’autre roi que César ! ».

Effectivement, c’est surprenant que le Fils du Père soit devenu comme l’un de nous, et cela l’est d’autant plus que nous L’avons rejeté, maltraité et crucifié. Mais ce qui est encore bien plus étonnant, c’est que Jésus a libre-ment accepté et enduré tout cela, alors qu’un seul mot de Sa part aurait suffit pour dépê-cher des légions d’anges à Sa rescousse.

Donc, soit le Père, le Fils et l’Esprit furent pris au dépourvu devant une telle démonstration de notre haine envers Jésus, soit nous nous trouvons face à un génie de la rédemption qui dépasse tout entendement. Le rejet de Jésus par les Juifs et les Romains, n’avait-il pas été prévu par le Dieu trinitaire ? Le Père fut-Il surpris de ce que nous tuâmes La solu-tion ? Ou bien est-ce que notre refus du Fils fut-il clairement anticipé et intégré comme une partie décisive du plan pour faire abou-tir notre réconciliation ? Se peut-il que la manière dont Dieu s’y est pris pour nous réconcilier à Lui passe par Son acceptation de notre haine ? Se pourrait-il que la clé de la réconciliation soit la soumission volontaire du Dieu trinitaire à nos ténèbres et à son

amer jugement ?

Quel est le plus ignoble des péchés sinon la haine et ensuite le meurtre, celui de Dieu ? Et quelle plus belle réconciliation espérer que celle où le Seigneur, volontairement, se sou-met Lui-même pour souffrir de notre colère, et de ce fait, nous rejoint-Il dans notre sor-dide obscurité ? Le Père, le Fils et l’Esprit sont éternellement résolus à nous aimer et à nous faire découvrir leur amour (adoption). Mais comment s’y prendre pour atteindre des gens tellement égarés dans leur confusion qu’ils se cachent de vous ?

Jésus n’a pas souffert sur la croix à cause de la colère de Dieu, mais en raison de la nôtre. En acceptant de souffrir sous le poids de notre furie, en portant notre mépris, Il était, en fait, en train de nous atteindre à l’inté-rieur de nos terribles ténèbres. Et ce faisant, Il apportait en Lui Sa relation avec Son Père et Sa propre onction de l’Esprit dans notre monde de chair.

Le christianisme est l’histoire de l’amour incroyable du Dieu trinitaire, d’un amour déterminé à venir à la rencontre de notre véritable « nous » brisé, un amour qui a tenu bon et qui a été prêt à souffrir pour nous atteindre. Un amour qui devient le bouc émissaire de notre hostilité afin de venir nous chercher jusque dans notre souffrance. Dieu est amour (I Jean 4 : 8) et parce que c’est Sa nature, Son dessein d’inclure et de faire participer l’homme à Son amour ne pouvait que réussir. Jésus, le Fils du Père, l’Oint du Saint-Esprit, a porté notre mépris, a souffert de notre méchanceté afin de nous apporter Sa vie de communion avec Le Père et l’Esprit, à jamais. C’est fait.

Dr. C.Baxter Kruger est le Directeur de Perichoresis ministries. Pour plus d’informa-tions, visitez www.perichoresis.org

Participer àla Vie

par C. BAXTER KRUGER

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Hiver 2009/2010 15

De nos jours, parler une autre lan-gue que celle que nous avons apprise naturellement avec nos

parents, et surtout avec notre mère, d’où l’expression « langue maternelle », n’est pas exceptionnel. Dès l’école primaire, les jeunes enfants sont sensibilisés à l’ap-prentissage d’une autre langue.

Lorsqu’ils l’auront suffisamment prati-quée, ils seront en mesure de voyager, de se faire comprendre, et mieux encore, de comprendre ceux qu’ils rencontreront.

En ce début du XXIème siècle la langue presque universelle c’est l’anglais. Que l’on soit en Chine ou en Afrique, quelques mots suffisent pour ne pas se sentir isolé dans le monde que l’on découvre.

Autrefois, il n’en était pas ainsi. Une dizai-ne de jours après l’Ascension de Jésus-Christ, le jour de la Pentecôte, après avoir reçu le Saint-Esprit, les disciples se sont exprimés dans des langues étrangères qu’ils n’avaient jamais apprises et ceux qui parlaient naturellement l’une ou l’autre de ces langues comprenaient ce qu’ils disaient.

Le chapitre deux du livre des « Actes » nous apprend que la foule de visiteurs qui étaient à Jérusalem en raison de la fête de la Pentecôte, Juifs qui venaient des pays étrangers proches de la Palestine, enten-dirent, chacun dans sa propre langue, ce que les disciples de Jésus exprimaient. Aussi bien les Parthes, les Mèdes, ceux de la Phrygie, de l’Egypte ou d’Arabie, cha-cun les entendait dans sa propre langue maternelle. Leur étonnement était si grand que certains d’entre-eux pensaient que les disciples avaient bu du vin doux.

Pierre, qui n’était pas forcément un éru-dit, ni même un intellectuel, il était sim-plement pécheur, s’exprime spontané-ment et parfaitement devant eux pour rappeler ce que le prophète Joël avait dit : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair. Vos fils et vos filles prophétiseront. » Pierre n’a pas parlé, toutes les langues en même temps, cependant, la foule pré-sente a entendu, et compris ce qu’il disait, chacun dans sa propre langue, de sorte que plus de trois mille personnes furent baptisées dans la journée. Le Saint-Esprit était à l’œuvre.

C’est donc par le Saint-Esprit qui était en eux que les disciples pouvaient miracu-

leusement se faire comprendre. Pourtant, prétendre que l’on parle en langue ne signifie pas pour autant que l’on est en com-munion avec le Saint-Esprit.

Aujourd’hui, certains courants religieux laissent entendre que le fait de s’exprimer dans un lan-gage que l’on n’a pas appris confirme que l’on est spirituel. Malheureusement ce « langage » n’est pas compréhensible, parce qu’il ne cor-respond à aucun langage connu. Par conséquent, si ce langage est incompré-hensible, ceux qui l’expriment ne com-prennent pas ce qu’ils disent, il faut donc qu’une tierce personne interprète ce qu’elle croit avoir compris.

Il est donc logique de se méfier de ce genre de manifestation qui peut relever de la supercherie et par conséquent du mensonge.

Après le déluge, les hommes ne se sont pas pour autant montrés attentifs à ce que Dieu leur demandait de faire, au contraire, ils manifestaient un goût cer-tain pour leurs ambitions personnelles et leur indépendance, ils prétendaient même pouvoir at teindre le ciel en construisant une gigantesque tour, la fameuse tour de Babel. En ce temps là, on ne parlait qu’une seule langue, ce qui faci-litait les relations et la complicité entre les hommes.

A l’inverse de ce qui se passera plusieurs milliers d’années plus tard, le jour de la Pentecôte, Dieu confondit leur langage ce qui mit fin à leurs projets et ils se disper-sèrent sur toute la terre. C’est la démons-tration que « parler en langue » n’est pas forcément un signe de bénédiction.

Le parler en langue en usage à Corinthe est un langage extatique, c’est-à-dire qui relève de l’extase, ce qui n’a rien de com-parable aux langages qui se sont exprimés par la bouche des apôtres et des disciples. L’extase, comme le dit l’encyclopédie, c’est le ravissement de l’esprit absorbé dans la contemplation au point d’être détaché du monde sensible. Il faut aussi comprendre que cette question du parler en langue ne concerne que l’église de Corinthe qui était une église à problèmes, où la débauche était telle, qu’elle ne se rencontrait même pas chez les païens. Le mot « corinthiser » signifiait vivre une vie de débauche.

Bien que Paul ne nie pas ce genre de phé-nomène qu’est le parler en langue, il explique cependant que même si c’est un don de Dieu, il le considère comme le plus petit des dons. Il recommande même de ne pas pratiquer ce genre de comporte-ment en public. « En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. » (1 Corinthiens 14 : 2)

Transformer en spectacle une manifesta-tion réelle qui viendrait du Saint-Esprit consisterait à dénaturer l’idée que des personnes sincères peuvent avoir de Lui.

Il en est de même des rassemblements où des supposés malades défilent devant des guérisseurs et qui retournent à leur place soi-disant guéris. Jésus a guéri un grand nombre de malades, le plus souvent dans le secret. Il n’agissait pas pour se faire valoir mais simplement par amour.

Paul exprime les vertus de l’amour par rapport à tous les autres dons, dans la première épître aux Corinthiens chapitre 13 : « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. »Autrement dit, ce ne sont pas ceux qui font le plus de bruit, qui sont les plus effi-caces.

L’apôtre Paul en arrive même à la conclu-sion suivante : « L’amour ne périt jamais. Les prophéties seront abolies, les langues cesseront, la connaissance sera abolie. » Il termine ainsi :« Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour. »

C’et la seule langue universelle qui mérite d’être pratiquée pour le bien de tous.

LE VRAI DU FAUXPARLER

ENLANGUE

par Gérard STEVENIN

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Il fut un temps pas très lointain où le corps ne jouissait souvent que d’une bien maigre considération, il n’était

guère plus qu’un misérable fourreau, voire bourreau de l’âme. Aussi, le corps était-il méprisé car désigné comme étant à l’origine de tous les maux et travers de l’âme. Il était donc courant à l’époque de s’infl iger des mortifi cations corporelles diverses, les souffrances et les privations devant permettre de se préserver des tentations et de se purifier des péchés. Le cilice, chemise de crin que l’on portait directement sur la peau était l’une d’entre elles. De nos jours encore, lors de manifestations religieuses particulières, dans certains pays, il n’est pas rare de voir des gens se fl ageller et s’infl iger ou subir divers sévices.

Le corps, maître ou serviteur

Néanmoins, il est clair que tous ces comportements extrêmes sont devenus marginaux. En effet, la tendance est même fortement inversée, le corps est devenu cette idole insensible, dévoreuse de temps et d’argent, pourvoyeuse d’égoïsme et d’amour exagéré de soi,

accapareuse du cœur, de l’âme, de l’esprit. C’est ainsi que l’on voit aujourd’hui toute une frange de la population, p a r f o i s m ê m e d e s adolescentes, se ruer chez les chirurgiens plasticiens pour glorifi er ce corps que l’on veut toujours plus beau, plus parfait, plus désirable et dont on veut, pour les plus âgés, réparer les outrages du temps afin de conserver une jeunesse éternelle. Les motivations de cette démarche ne sont pas toujours vaines certes,

car la souffrance dans leur chair, peut aussi conduire certaines personnes à considérer une opération esthétique ou à intervenir sur son propre corps sous d’autres formes.

Ainsi donc, on se fait remodeler la poitrine, les fesses, le nez, le menton, le ventre, etc… Les gros veulent maigrir, les maigres devenir des Apollons, ceux de peau mâte veulent bronzer, et ceux à la peau plus foncée la souhaiterait plus claire, et ainsi de suite. C’est ainsi que beaucoup sont devenus esclaves de leur corps et de leur apparence physique. Une jeune fi lle qui suivait un régime amaigrissant avoua un jour à son pasteur : « J’étais à ce point esclave, qu’au moment de la Sainte Cène, à l’église, je cherchai des yeux le plus petit morceau de pain, de crainte de grossir de 15 grammes ; maintenant, je suis libérée de tout cela, je sais que le Seigneur m’aime telle que je suis ». Oui, le Seigneur peut nous affranchir de cette forme de servitude, comme de toutes les autres, au fil d’une relation de confiance grandissante avec Lui. Le corps, de maître qu’il était, devient serviteur, conformément à l’ordre divin initial.

La mode ou le dieudes temps modernes

D’autres, moins excessifs, ou par crainte des opérations, et là, on ne peut pas franchement leur donner tort quand on voit les résultats catastrophiques de certaines interventions, se contentent de sacrifi er au nouveau dieu des temps modernes : la mode. On dépense donc sans compter, souvent bien au-delà du raisonnable, pour acheter vêtements, chaussures, sacs à mains. La plupart ne seront d’ailleurs portés qu’une seule fois, voire même pas du tout. Les soldes, les promotions, les braderies permettent ainsi de soulager cette maladie moderne propre aux pays riches, qui sévit dans bon nombre de foyers et qui se nomme « fièvre acheteuse ». Son principal symptôme se traduit par une envie irrépressible d’acheter tout et n’importe quoi, particulièrement le superflu, l’inutile ou tout ce qui peut, suprême délice, attiser la convoitise et la jalousie de nos proches, de nos voisins, de nos collègues de travail. Par ailleurs, on ne compte plus sur internet les sollicitations incessantes et indésirées, appelées SPAM, qui nous proposent à longueur de journée de la pornographie, du viagra, des jeux d’argent et autres activités dégradantes et avilissantes. Au travers de toutes ces propositions commerciales envahissantes, on perçoit bien là où se situent les préoccupations majeures d’une partie de l’humanité. Il est vrai que, vivant sans foi ni loi, la majorité de nos contemporains n’a d’autres préoccupations que la recherche incessantes des plaisirs charnels et de leur satisfaction inconditionnelle, quitte, pour y parvenir, à écraser les autres, les ignorer, les exploiter, les avilir.

Au détriment de la vie intérieure

Dans sa deuxième lettre à Timothée, l’apôtre Paul au chapitre 3 et aux versets

16 La Vie Chrétienne - N°28

Honorer Dieudans notre Corps

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1 à 5 prophétisait déjà ce que seraient les temps de la fi n, c’est ainsi qu’il écrivait : « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps diffi ciles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force », et d’ajouter au chapitre 4 et aux versets 3 et 4 : « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la sainte doctrine ; mais ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, ils détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables ». Jour après jour, année après année, on constate donc avec tristesse que la vie intérieure est, quant à elle, devenue le parent pauvre de la personne humaine. Elle est comme un sanctuaire délaissé qui menace ruine. Le mot âme, lui-même, semble être devenu désuet, voire même suspect. N’évoque-t-il pas, au sein de nos sociétés matérialistes et athées, le monde des utopies, du paternalisme moralisateur, de la douce rêverie ou d’un au-delà illusoire ?

La voie médiane en Christ

Entre les deux voies extrêmes que sont le mépris du corps ou son idolâtrie, il existe cependant une voie médiane qui permet de se libérer des aliénations et des superstitions. Cette voie pleine de sagesse est la condition normale dans laquelle l’esprit de l’homme est comme la maîtresse de maison, l’âme comme l’intendant et le corps comme le serviteur. Cependant, ce rééquilibrage ne peut être effectif et durable que sous l’influence première et prolongée de l’Esprit de Dieu, à qui l’esprit de l’homme est désormais soumis pour que lui soit également soumis l’âme et le corps. L’être tout entier est alors consacré et disponible à Dieu et au prochain. C’est ainsi que l’apôtre Paul, sous l’inspiration divine, écrivait dans sa lettre aux Romains au chapitre 12 et aux versets 1 et 2 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifi ce vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés

par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait ». C’est ainsi qu’aux paroles de votre bouche, vous joindrez les œuvres de vos mains par amour de celui qui s’est donné pour vous, expiant à votre place vos péchés, vous en accordant le pardon et vous faisant don, en outre, de la vie éternelle.

Glori! er Dieu dans son corps

Et l’apôtre Paul de rajouter dans I Corinthiens chapitre 6, versets 19 et 20 : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifi ez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu ». Telle est la dignité retrouvée de ce sanctuaire corporel et tel est le service qui lui incombe, honorer Dieu. Glorifier Dieu dans notre corps, c’est donc, dans la mesure où cela dépend de nous, ne rien faire qui puisse l’exposer inutilement à la maladie, à la souffrance, aux dangers, encore moins à la souillure. Il est des maux et des souffrances qui sont les conséquences directes de graves écarts de conduite, qui ne doivent donc rien au hasard ou à la malchance. Votre corps ne peut être négligé, malmené, souillé impunément. C’est ainsi que l’alcoolisme est père de la cirrhose du foie, le tabagisme de certains cancers, le laxisme sexuel des maladies vénériennes et du sida, les drogues de vieillissement précoce, d’hallucinations, de cauchemars et d’aliénation mentale, les excès de table et la mauvaise nourriture de bien de maladies et d’allergies diverses.

Se nourrir avec discernement

A ce sujet, il est hallucinant de constater q u ’ a p rè s d e s m i l l i e r s d ’ a n n é e s d’expériences humaines, l’un des sujets les plus obscurs pour l’homme est toujours celui de la nourriture. Si l’on observe un bébé, on constate qu’il porte à sa bouche tout ce que ses petites mains lui permettent d’attraper. La plupart des adultes semblent également croire que tout ce qu’ils peuvent avaler et qui semble bon au goût doit être bon comme nourriture. Or, de la même manière que vous ne mettez pas n’importe quel

carburant dans le réservoir de votre voiture, au risque de détraquer très rapidement son moteur, vous ne devez pas ingurgiter n’importe quel aliment, au risque de détraquer votre « moteur » organique. Si nous sommes très prudents quant à la manière d’alimenter notre automobile, nous semblons pourtant être totalement indifférents au sujet de ce que nous-mêmes et nos enfants absorbons comme nourriture.

Le corps, bon serviteur

En ce siècle où tout est trafiqué, « chimiqué » et pollué, il convient donc d’être des plus vigilants et de choisir avec intelligence et discernement ce qui compose nos repas. Fuyez les aliments industrialisés et dévitalisés, préférez tout ce qui est naturel, les fruits et les légumes, bio de préférence, évitez soigneusement tout ce qui renferme colorants, conservateurs et autres substances chimiques nuisibles à la santé, lisez attentivement les étiquettes pour débusquer tous ces produits indésirables. Par mesure de précaution, n’achetez pas non plus des aliments génétiquement modifi és qui renferment des molécules qui n’existent pas à l’état naturel et dont la présence est susceptible de nuire à la santé. En toutes circonstances, préférez ce que Dieu a conçu et créé pour notre corps et notre alimentation. Peut-être conviendrait-il de s’interroger également sur ce que Dieu a clairement indiqué dans sa Parole, la Bible, concernant la chair de certains animaux qui conviennent à l’alimentation de l’homme et celle qui ne lui conviennent pas ? On peut également y lire de nombreux conseils d’hygiène et de prophylaxie profi tables à la santé de l’homme et qui, loin s’en faut, ne sont pas réservés qu’au peuple de l’Ancien Testament.

Pour l’honneur de Dieu et pour votre bien-être, donnez donc à votre corps les soins qu’il est en droit de recevoir, nourriture, hygiène, repos et exercices musculaires appropriés, contribuant ainsi à son développement harmonieux et contribuant à le maintenir en bonne santé physique et mental. Il est du corps comme de l’argent, il est bon serviteur ou mauvais maître ; mauvais maître lorsqu’il est idolâtré, bon serviteur lorsqu’il est bien traité.

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par Patrice DUTROIS

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Avouons-le, nous sommes tous pareils. Et que celui à qui cela n’est jamais arrivé me lance la première

pierre. Nous sommes faillibles et nous ratons bien souvent le coche.

On est lundi, vous devez faire quelque chose pour une personne, qui peut être votre employeur, votre client, votre collè-gue ou votre voisin : « Je vais finaliser ce dossier pour vous, sans faute pour demain avant midi !». Vous quittez la personne, le temps passe et vous voilà arrivé au ven-dredi, et vous ne l’avez toujours pas traité, ce dossier. Pourtant, vous étiez bien sin-cère lorsque vous avez prononcé ces paroles.

Autre situation : notre conjoint(e) nous a demandé de lui rendre un service. Nous avons répondu entre deux portes : « Oui, je m’en occupe ! ». Tête ailleurs lorsqu’on répond. Alors on se retrouve quelques semaines plus tard sans avoir fait la chose demandée…et nous en sommes pourtant si désolés !

Et cette faiblesse, elle nous saute aux yeux dans tous les domaines : vous êtes au régi-me, votre médecin vous demande de ne plus manger tel ou tel aliment trop gras si nuisible à votre santé. La sortie au restau-rant entre amis arrive. Et au menu, que choisissez-vous ? Exactement ce plat si alléchant et ces bonnes petites frites, et en prime, le taux le plus élevé de mauvais cholestérol… ! Après tout, ce n’est pas sou-vent que vous sortez au restaurant, donc autant se faire plaisir, n’est-ce pas ?

Ce n’est pas nécessairement en public qu’on manque les occasions de bien faire…cela se fait en coulisses, dans l’ombre de nos demeures. Nous savons qu’une per-sonne a besoin de nos prières ou de notre soutien, et nous l’avons bien encouragée, lui assurant que nous penserons bien à elle. Arrive l’assemblée suivante ; moult prières ont été faites au cours de la semai-

ne. Certes ! Pourtant, la réalité de ce que nous sommes vient nous frap-per : notre pasteur nous donne des nouvelles de ce frère en convalescence, et nous, nous avions même oublié que cette personne devait subir une opéra-tion !

C’est triste, mais malheu-reusement avec nos ryth-

mes effrénés de vie, même les choses importantes peuvent nous échapper mal-gré toute notre bonne volonté. Que doit-on donc faire ? Que peut-on faire ?

La presse offre une multitude de conseils pour être plus efficace, plus actif, plus organisé, pour toujours faire plus, plus et plus... Il existe même des jeux informati-ques pour « améliorer » nos capacités mentales ! Vous connaissez certainement cette console de pack d’entraînement cérébral. Tout un programme pour aigui-ser nos neurones. Attention, je ne suis pas contre ; formidable, par ces temps d’Alzheimer, rien de tels que de bons mots croisés, jeux fléchés et autres sudokus, pour exercer notre mémoire et les « mus-cles » de notre cerveau. Sérieusement, beaucoup de conseils sont bon à prendre.

Vous avez aussi le bon vieux carnet recyclé que vous notez et annotez consciencieu-sement pour vous rappeler toutes les cho-ses que vous avez à faire. J’en garde tou-jours un près de mon lit pour ces moments de la nuit où nous vient une pensée ou une idée. Ce serait vraiment dommage de l’oublier si elle n’était pas couchée sur papier. Par contre, soyez prudents avec les petits morceaux de papier : combien de fois vous rappelez-vous avoir écrit l’infor-mation cruciale quelque part, ce numéro de téléphone à composer et, peine per-due, impossible de vous rappeler où vous l’avez laissé ?

Gardez vos rappels bien en vue…mais même là, ne vous y trompez pas ; nos yeux (et notre cerveau) ont la fâcheuse manie de s’habituer à tout visuellement…et même le papier fluorescent le plus vif n’est plus perçu comme sortant du lot après plu-sieurs passages répétés devant lui…

La boîte de messagerie électronique est aussi un excellent moyen moderne de se souvenir de choses. Mais même là, s’en-voyer un e-mail pour se rappeler de payer

ses impôts dans les délais ou un autre pour se rappeler d’un rendez-vous important présente des limites si vous croulez sous un nombre incroyable de messages, de choses à faire, de demandes, sans parler des lettres d’information et des publicités.

Bref, acceptons-le, je pourrais lister tous les conseils pour être mieux organiser dans sa vie, dans sa tête, dans ses baskets, mais chose certaine, il faut absolument accepter ce que nous sommes : des êtres limités dans notre chair et par le temps.

La bonne nouvelle, c’est qu’en Christ, par la grâce que nous avons reçue en Lui, nous avons la solution à cela. A partir du moment où nous cessons de nous appuyer sur nos propres forces, nous pouvons alors avoir l ’espoir de vivre en paix, conscients de nos limites certes, mais sans le souhait perpétuel d’avoir à trimer pour s’améliorer, et à faire de plus en plus de bonnes œuvres. La surenchère des bon-nes actions ! Qui dit mieux ?! Cela ne veut pas dire que toutes les bonnes choses accomplies ne l’étaient pas avec sincérité ou qu’elles n’étaient pas bonnes à faire…c’est sûr, il y a un bien-être aussi à avoir tenu une promesse ou à avoir accompli le projet. C’est important…il faut qu’on puis-se compter sur vous ! Néanmoins, ce ne sont pas ces choses qui nous sauvent et encore moins celles qui nous apportent la paix. La paix du Christ ! Sainte Paix !

Dans Matthieu chapitre 26 au verset 41, nous lisons : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas (…) ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible ». Dieu dans la chair, le Christ vivant et ressuscité a pris nos limites et nos faiblesses sur Lui (Matthieu 8 : 17). La Parole qui a été faite chair a vécu dans notre corps d’homme et Jésus-Christ sait ce que nous sommes (Jean 1 : 14).

C’est certain, mettons tout en œuvre pour tenir la parole, la promesse donnée. Mais je vous en prie, acceptons nos limites pour entrer dans la paix du Christ. Que notre cœur ne se trouble point. Croyons en Dieu (Jean 14 : 1).

Nous voyons un exemple biblique d’une promesse donnée avec sincérité dans un contexte de limites humaines. Dans Jean chapitre 13 au verset 37, Simon Pierre s’adressant au Christ est sincère et spon-tané lorsqu’il Lui dit : « Je donnerai ma vie pour toi ». Et le Christ de répondre : « Tu donneras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas

promessetenue!PARTAGE&CONFIDENCE

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que tu ne m’aies renié trois fois ». Vous connaissez la fin de l’histoire ; sinon, je vous invite à la découvrir un peu plus loin dans Jean chapitre 18 aux versets 15 à 27. Pauvre de nous, nous pourrions être ce Pierre, et dans bien des situations, nous agissons aussi de la sorte !

Ah oui, l’être humain est doué pour se mentir à lui-même ! Par toute sorte de rai-sonnement HUMAIN bien sûr, nous arri-vons à nous convaincre de notre sincérité, de notre innocence, de notre force, de notre victoire sur le péché parce qu’on pense avoir résolu tel ou tel problème. On arrive même, sous-estimant la puissance de la grâce sur nous, à nous surestimer en croyant à notre mission personnelle de perfectionnement et en nous reposant sur le soi-disant poids de nos bonnes actions. Mais acceptons-le, nous avons failli, nous échouons et nous faillirons…pourquoi ? Parce que la chair est faible. Dieu seul, Lui,

peut toujours et pour l’éternité garder Sa Parole. Elle est vivante ; elle demeure éter-nellement (I Pierre 1 : 23-25).En ce qui nous concerne, c’est lorsque nous oublions le fait que nous sommes tous imparfaits que nous avons hélas nos conflits ou nos désenchantements les uns avec les autres. Alors cessons…Cessons de nous déchirer et acceptons notre huma-nité, non pas dans toute sa splendeur, mais dans toute sa « laideur ». Le mot « laideur » est mis entre guillemets, car il ne faut jamais perdre de vue qu’en dépit de ce que nous sommes, Christ est mort pour nous (Jean 3 : 16-17). Il s’est sacrifié de Son plein gré pour que le monde soit sauvé par Lui. Quel amour pour nous qui sommes Ses créatures ! Et dans l’amour, il

y a toujours de la beauté, pas celle définie par les critères de ce monde, mais selon les critères du Père.Dans Proverbes 25 au verset 14, dans la version Segond 21 de la Bible, nous lisons : « Des nuages et du vent sans pluie, voilà ce qu’est l’homme qui se vante à tort de sa générosité ». Les promesses sont facile-ment dites et faites. Mais soyons honnêtes en reconnaissant à quel point certaines d’entre elles peuvent être difficiles à tenir. Ce Proverbe est là pour nous rappeler qu’il y a toujours un perdant dans les occasions manquées, et il y a bien souvent une per-sonne déçue. Maintenant, n’ayant pas répondu à l’attente de l’autre, ce dernier devient-il alors meilleur que nous ? Sommes-nous condamnés ? Absolument pas ! Acceptons nos limites et la faiblesse de notre prochain. « […] Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns et les autres », nous exhorte le Christ (Jean 13 : 34).

Pardonnons-nous réciproquement. Si la personne qui devait vous appeler ne l’a pas fait, même si cela était important pour vous, trouvez-lui les excuses qui justifie-raient qu’elle ait pu oublier ou ne pas le faire. Mesdames, n’en voulez pas à vos maris s’il a oublié la date d’anniversaire de votre mariage, même après 3 ans, 5 ans, 10 ans ou 20 ans de vie conjugale. Au lieu de le blâmer, mettez-le sur la piste la prochai-ne fois…

Peut-être sommes-nous déçus de nous-mêmes parce que nous avons dit ou pro-mis des choses au delà de nos capacités ou de notre porte-monnaie ? Peut-être les imprévus ne nous ont pas permis d’accom-plir la parole donnée. Pardonnons-nous. Néanmoins, c’est sûr, faisons tout humai-nement parlant pour répondre à la parole donnée ; demandons au Père de nous y aider, tout en sachant que l’Esprit Saint est là pour nous inspirer et nous conforter, pointant notre regard sur le Christ, notre Intercesseur. Même dans les petites cho-ses, l’Esprit Saint peut nous mettre sur la bonne piste ; prenons toujours le recul nécessaire pour apprendre de nos faibles-ses (Jean 14 : 25-26).

Parfois, peut-être s’agit-il d’apprendre à dire tout simplement : « Non, désolée ! » ? C’est dur pour certains, et pourtant, il nous faut être plus prudents dans les choses que nous promettons. Parfois tenir ses promesses, c’est aussi le faire lorsque cela fait mal. J’admire, les larmes aux yeux, mon voisin qui, plusieurs fois par jour, et par

nuit, promène sans relâche son épouse atteinte de claustrophobie aiguë, trouvant toujours le temps d’aider les uns et les autres, ici et là, en plus de son épreuve.

Dans un monde où la parole tenue ne signifie plus grand’chose, mais là où les contrats ou « les conditions générales de ventes » signifient tout, en tant que chré-tiens, nous devons faire la différence. Nous comptons sur Dieu. Il est notre Rocher, notre Roc, notre Abri ; c’est sur Lui que nous nous appuyons, et par Lui que nous nous laissons guider (Psaumes 31 : 3-4).

Faisons les bons choix : entre s’écrouler sur le canapé et faire la promenade que nous avions promise à notre enfant, fai-sons la promenade. La joie nous reviendra dès la porte franchie. Et en même temps, acceptons notre faiblesse sachant qu’iné-vitablement viendra un moment où nous ne pourrons pas, hélas, répondre à ses attentes malgré tout l’amour que nous avons pour cet enfant. Devons-nous alors tomber dans la culpabilité ? Souhaitons qu’il, ou elle, comprenne nos faiblesses. D’ailleurs, même-là, en comprenant que nous avons reçu une grâce du Christ, cette grâce imméritée, nous pouvons continuer notre chemin de vie en paix, assurés d’avoir fait notre possible.

Malgré nos limites, malgré nos faiblesses et nos manquements inévitables, aussi organisés que nous puissions être, Christ est là pour nous donner la paix d’esprit et pour nous aider à accomplir la peine méri-tée à chaque jour (Matthieu 6 : 34). Exhortons-nous réciproquement avec de la compassion et de l’indulgence dans nos relations. Même si ce n’est pas toujours facile, essayons avec l’aide du Christ en tant que notre Guide Sauveur.

Christ ne fait pas les choses dans nos vies comme le monde les fait. Aussi, gardons toujours en mémoire cette Ecriture si ras-surante et pleine d’espérance que l’on trouve dans l’Evangile de Jean. Dans ce livre au chapitre 14 au verset 27, Christ nous rassure : «…Je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point ». Christ ne nous laisse pas démunis face à nos faiblesses. Faisons Lui confiance, reposons-nous sur Sa grâce !

par Marie-Angélique PICARD

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Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point,

mais qu'il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde

pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.

Jean 3 : 16

Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même en n'imputant point aux hommes leurs offenses […]

nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu.

II Corinthiens 5 : 19

Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés

et parviennent à la connaissance de la vérité.I Timothée 2 : 3

Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde..

I Jean 2 : 2