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Au menu cette semaine

• L’actu mise à nu : – Même pas peur ! – Carrefour passe au snacking – Le porno à la mode

• Point de vue : Expo Milano 2015

• Innovations et tendances : – Tati, marque formateur – Ikea s’affaire en cuisine – Le PhoneDrone sur Kickstarter

L’actu mise à nu

Même pas peur !

• Il n’est pas nécessaire d’être diplômé d’une grande école pour avoir envie d’entreprendre... Le récent baromètre Envie d’Entreprendre* Idinvest/Le Figaro montre que 50% des 18-24 ans veulent se lancer. 1/2 a un projet en tête et 1/4 pense le concrétiser d’ici un an.et beaucoup font encore leurs études.

• Parmi ceux de tous âges qui veulent entreprendre, les valeurs de respect des autres, de travail, de liberté, de courage et d’éthique sont les plus prisées. Pourvu que ça dure… Cliquez sur l’image pour lire l’article

Carrefour passe au snacking

• Carrefour continue à copier Monoprix. Dérogeant à la déclinaison de son enseigne, le groupe utilise sa marque de produits prêt-à-emporter Bon app ! pour lancer une enseigne de convenience et de snacking directement concurrente de Daily Monop’.

• Ces surfaces de quelques dizaines de m², ouvertes de 6h30 à 22h n’ont pas d’espace pour manger sur place.

• 2 premiers emplacements à Paris, dans le Marais et à la station Auber, serviront de test.

Cliquez sur l’image pour lire l’article

Le porno à la mode ?

• Pourquoi donc toutes les grandes marques sont-elles en train d’acheter à tour de bras les sites à leur nom en .porn, en .xxx ou .adult ?

• Il ne s’agit pas bien sûr d’une soudaine explosion de frénésie libidineuse, mais d’une précaution pour éviter le cyber-squatting. Cette pratique consiste pour des acteurs indélicats à déposer ces adresses dans un but de parasitage.

• Cette vigilance s’applique aux marques mais aussi aux personnalités. Taylor Swift a d’ailleurs été une des premières à le faire. Cliquez sur les images pour lire l’article

L’œil de Red Guy sur les extensions

.porn ou .adult

• La domination des Etats-Unis et du privé sur le net apparaît à nouveau au grand jour. À quoi bon ouvrir ces nouvelles extensions alors qu’il en existe déjà une pléthore, si ce n’est pour faire de l’argent ?

• En 20 ans, on est passé de 250 à 860 extensions, chacune donnant lieu à une rétribution versée à l’Icann, organisme privé (américain) de gestion des adresses internet. Les marques qui ne s’intéressent pas à ces extensions les plus discutables sont pourtant obligées de les acheter, sous peine d’un usage dommageable.

• Imposer le dépôt d’adresses dont les marques n’ont aucunement besoin fait bien sûr le bonheur des plate-formes de réservation d’extensions de ce type, car aucune marque n’a envie de voir son nom accolé à de tels suffixes. De plus, le business des procédures destinées à contester un nom de domaine indûment réservé par un squatteur est également très lucratif. À qui profite le crime ?

Point de vue :

Expo Milano 2015

Faire du profit… et nourrir la planète !

• Ce vendredi 1er mai est inaugurée Expo Milano 2015, une exposition universelle qui met en avant un grand défi que l’humanité doit faire face : nourrir la planète. Il y aura 2 Mds de bouches supplémentaires à nourrir en 2050. Un défi qui demande des solutions durables si on ne veut pas saccager la planète.

• A l’occasion de l’ouverture de cette exposition responsable, Red Guy s’est penché sur les entreprises qui cherchent des solutions et mettent en place des dispositifs pour réussir ce challenge de grande envergure.

• Commençons tout d’abord avec les enjeux de cette exposition !

L’alimentation au cœur du débat

• L’Expo a lieu du 1er mai au 31 octobre à Milan, connu pour un art de vivre dans lequel alimentation et vin sont essentiels. Les 20 M de visiteurs attendus pourront découvrir les talents culinaires du pays mais aussi s’interroger sur l’alimentation dans le monde et se responsabiliser en tant que consommateur.

• « Nourrir la planète, énergie pour la vie » est un thème ambitieux choisi par l’Italie qui abordera la lutte contre la faim dans le monde, le gaspillage alimentaire, le commerce équitable ou encore la ferme durable de demain. A la fin de l’exposition, la « Charte de Milan » sera rédigée et rendue publique afin de mobiliser le monde entier pour alimenter sainement la planète et mettre fin aux famines.

Le monde invité à Milan

• 148 pays sont invités, dont 53 ont un pavillon national. Pour la construction de ces derniers, les différents états ont voulu s’inscrire dans le thème tout en étant à la pointe de l’environnement. Ainsi, aucun clous n’a été utilisé pour assembler celui du Japon, tout en bois.

• Dû au prix élevé des places, les pays pauvres se sont constitués en clusters regroupés par type de productions agricoles : céréales, café, cacao, riz, épices…

Le serial killer mondial : la faim

• Aujourd’hui, 1 personne sur 9 souffrent de la faim dans le monde, dont une grande partie dans les pays en développement. Cette situation est due à un effet de ciseau :

– La population mondiale est en constante augmentation : le taux de natalité est élevé, notamment dans les pays les plus pauvres, tandis que l’amélioration de l’hygiène et la baisse de la mortalité infantile font augmenter l’espérance de vie.

– À l’inverse, l’urbanisation ampute les terres cultivables et le système de production actuel (pesticides, déforestation) montre ses limites en termes de rendement.

• Par ailleurs, le mode de consommation des pays riches demande trop de ressources et d’énergie.

Les grands chefs s’attaquent au gaspillage alimentaire

• Le gaspillage alimentaire représente aujourd’hui 1,3 Mds T par an. Le chef Massimo Bottura* a donc lancé le projet Food for Soul à l’occasion de l’Expo. Il a fait appel à ses pairs pour lutter contre le gaspillage en cuisinant pour les personnes les plus démunies. Une quarantaine de grands chefs vont se relayer dans les cuisines du "Refettorio Ambrosiano" qui va servir chaque jour 96 déjeuner à des étudiants et 96 dîners pour les plus défavorisés. Les repas seront réalisés avec des invendus des grandes surfaces.

• Pendant ce temps, en France, une action collective a permis de faire passer au Sénat (à l’unanimité) un amendement obligeant la grande distribution à donner ses invendus alimentaires.

Et que font les entreprises et les marques ?

• Au-delà des initiatives en faveur de la nutrition ou de la santé, nous avons choisi de nous pencher sur les entreprises qui s’engagent sur le plan humanitaire, écologique et social pour lutter contre la faim. Beaucoup, en particulier dans le secteur agroalimentaire, ont créé des fondations à cet effet.

• Ainsi Kellogg’s prétend stimuler la réduction d’émission de gaz à effet de serre de ses activités en aidant les petits producteurs agricoles à s’adapter au changement climatique.

Livelihoods

• Danone et Mars ont créé début 2015 le Fonds d’investissement Livelihoods pour l’Agriculture Familiale. Il prévoit d’investir 120 M€ sur les 10 prochaines années avec l’objectif d’aider 200 000 exploitations familiales en Afrique, Asie et Amérique latine.

• La FAO* explique que ces exploitations, en favorisant le développement rural durable et en nourrissant les populations locales, sont l’une des clés de la sécurité alimentaire au niveau mondial.

Danone Grameen

• En 2007, Danone et Grameen Bank* vendent des yaourts à bas prix au Bangladesh pour lutter contre la malnutrition. Le lait est récolté autour de l’usine où travaillent 85 personnes. Camionnettes et rickshaws équipés de glacières servent à la distribution et des femmes vendent en porte-à-porte.

• Pour être rentable, ils vendent certains yaourts plus cher dans les villes, le bénéfice réalisé contribuant à financer la production dans les zones rurales.

Unilever

• La Fondation Unilever soutient le Programme Alimentaire Mondial sur différents programmes comme "Repas scolaires à partir de produits locaux".

• Elle vient en aide aux petits exploitants agricoles locaux afin d’améliorer la qualité et la quantité de leur production vendue aux cantines des écoles locales. Depuis 2007, Unilever a soutenu à hauteur de 26 M$ et a permis en 2014 d’offrir 9 millions de repas dans les écoles de plusieurs pays.

Innocent

• La Fondation Innocent, organisation caritative britannique, lutte contre la faim depuis 10 ans, et continue à la faire après le rachat de la marque par Coca-Cola.

• Depuis sa création en 2004, 10% de ses bénéfices sont reversées à des associations caritatives chaque année.

• Elle a soutenu des projets dans plus de 20 pays pour soutenir les personnes qui dépendent d’une agriculture de subsistance.

Kentucky Fried Chicken

• Depuis 7 ans, KFC est associé au PAM* pour lutter contre la faim dans le monde. Pendant 2 semaines, 5% de la somme perçue sur chaque menu vendu est reversée au programme « Protégeons l’espoir » en association avec le PAM.

• Plus d’1 M€ ont été collectés par KFC France pour soutenir ce programme, ce qui correspond à plus de 5 millions de repas financés dans les cantines scolaires.

Le cola aussi

• Une petite entreprise bretonne propose le Human Cola. Pour la bonne cause, elle a imité la recette de la célèbre boisson américaine pour faire des dons aux associations Action contre la Faim et À chacun son Everest. Le cola étant, avec l’eau, l’une des boisson les plus consommées au monde, chaque bouteille a pu être vendue ± 1,29 €. 50% des bénéfices ont été reversés pour traiter les problèmes de faim et de soif dans le monde.

Plumpy’nut

• Plumpy’nut a révolutionné la lutte contre la malnutrition aiguë. Elaboré par le français Michel Lescanne, cet aliment à base de pâte d’arachide, de lait en poudre, d’huile végétale, de sucre, de vitamines et d’éléments minéraux, est prêt à l’emploi et permet la réhabilitation nutritionnelle. Il a permis de sauver les vies de 25 millions d’enfants.

• Pour sa lutte contre la malnutrition, cet ingénieur a été nominé pour le Prix de l’inventeur européen 2015.

La face cachée des grandes marques

• Certaines de ces initiatives mériteraient une analyse plus poussée. D’ailleurs, l’ONG britannique Oxfam a publié un rapport sur "La face cachée des marques" dans lequel elle dénonce la politique environnementale de dix géants mondiaux de l’agroalimentaire dont Coca-Cola, Danone, Kellogg’s, Mars, Nestlé et Unilever. Plusieurs leaders du secteur font des progrès dans l’amélioration de leurs politiques mais certains demeurent trop lents.

• Pour les évaluer, Oxfam a choisi 7 critères : la transparence, les conditions des petits agriculteurs, les droits des femmes, les droits des travailleurs agricoles, l’accès et la gestion du foncier et de l’eau, les mesures d’atténuation et l’adaptation au changement climatique.

Une bonne dose de socialwashing…

• De nombreuses multinationales ont doté leur fondation de moyens financiers, technologies et humains qui leur permettent d’agir. Or Romain Benicchio, porte-parole d’Oxfam, souligne que ces groupes pourraient utiliser leur puissance économique, sociale et politique pour vraiment améliorer durablement les conditions de vie de celles et ceux qui souffrent de la pauvreté et de la faim dans le monde.

• Mais, quoique bien placées pour trouver des solutions concrètes et durables à ces enjeux, elles subissent une forte pression de leur concurrence, de la grande distribution et de la bourse. Face au public, elles se doivent de montrer qu’elles ne sont pas insensibles à ces problématiques mais elles gardent l’œil rivé sur la bottom line.

… peut-être une peu utile ?

• Autrement dit, certaines de ces initiatives sont clairement mâtinées des préoccupations d’image d’entreprise responsable.

• Mais si elles pratiquent le socialwashing pour améliorer leur image de marque, ces entreprises n’en mettent pas moins sous les yeux de tous les enjeux actuels et les solutions possibles, avec des moyens autrement conséquents que la plupart des associations.

• Red Guy ne prétend pas se substituer aux organismes capables de juger de la véracité des allégations des marques sur ce sujet. Nous avons juste voulu illustrer – et modestement publiciser – un mouvement croissant que chacun peut espérer de fond et que l’Expo place sous les feux de l’actualité.

Innovations et tendances

Tati, la marque formateur

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• Pour soutenir sa premiumisation, Tati va dépenser 5% de sa masse salariale pour former ses 1.800 employés et les amener à un niveau équivalent au moins au bac. Pour 8 M€, soit le prix de quelques campagnes de pub !...

Ikea s’affaire en cuisine

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• Ikea a fait plancher une équipe* sur Concept Kitchen 2025 : table intelligente, gestion des déchets, livraison par drone, contrôle de fraîcheur, stockage des aliments sans frigo, compostage direct dans l’évier, etc., sont au menu.

Le PhoneDrone sur Kickstarter

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• Marre d’avoir 36 devices ? Le PhoneDrone s’équipe de votre smartphone, ce qui vous évite le transfert des données… et de payer 2 fois pour le software. Il faut juste bien contrôler le drone et ne pas survoler des zones douteuses…

Index des liens

• Même pas peur ! : http://www.lefigaro.fr/emploi/2015/04/13/09005-20150413ARTFIG00092-un-jeune-sur-deux-a-envie-d-entreprendre.php

• Carrefour passe au snacking : http://www.lineaires.com/LA-DISTRIBUTION/Les-actus/Carrefour-teste-un-magasin-Bon-App-dedie-au-snacking-45966

• Le porno à la mode ? : http://www.01net.com/editorial/650142/les-porn-et-adult-pris-d-assaut-par-les-marques-pour-proteger-leur-image/

• Tati, la marque formateur : http://www.lefigaro.fr/emploi/2015/04/24/09005-20150424ARTFIG00186-tati-veut-amener-tous-ses-salaries-au-niveau-du-baccalaureat.php

• Ikea s’affaire en cuisine : http://www.citylab.com/navigator/2015/04/ikea-concept-kitchen-2025/391400/

• Le PhoneDrone sur Kickstarter : https://www.kickstarter.com/projects/137596013/phonedrone-let-your-smartphone-be-your-personal-dr

La semaine prochaine