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Soixante-quatrième année. ~~ 284 CINQ centimes le Numéro ABONNEMENT Ln an 18 fr » glx mois 9 » Trois mois 4.50 Jeudi 7 Décembre 1905 INSERTIONS Annonces, la ligne 0.20 Réclames, 0.30 Faits divers, 0.75 Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, <TAnnonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE [/jDonnement est renouvelé d'ottice si, à l'eïplratlOIl. les 1 on n os ne sont pas refusé».La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement prlui. | M. Ernest Judet publie,dans l'Eclair, lettre suivante du colonel Hougon : « Monsieur le Directeur, Il me semble que la. très grave ques- tion soulevée par le général Langlois,au sujet de l'envoi de l'ordre de mobilisa- tion, peut être résolue d'une manière satisfaisante, si l'on rapprocbo du texte de la loi du 24 juillet 18/3, sur l'organi- sation de l'armée, le commentaire don- à l'article 21 par le rapporteur de la loi.M.Laboulaye: I «Sans doule le chef de l'Etat qui,sui- vant l'article 3 de la loi constitutionnelle du 25 juillet 1875, dispose de la force armée, a le droit et le devoir de prendre toutes les mesures exigées par les cir- constances pour ne pas laisser sur- prendre la France par une invasion. Ce droit est plus nécessaire aujourd'hui 'quejamais. Nous ne voulons pas allai- Mir une prérogative qui protège l'indé- pendance et l'existence même du pays. Ce que nous demandons, c'est que la France reste maîtresse de sa destinée; c'est qu'on ne puisse ni entreprendre ni déclarer la guerre sans son aveu. » I Comme vous le dites fort bien, « mo- biliser n'est pas déclarer la guerre ». Donc,mobiliser sans l'assentiment préa- lable des Chambres n'est pas violer la loi constitutionnelle du 16 juillet 1875. | Il est certain que l'ordre de mobiliser entraine des mouvements de concentra- tion, mais ces mouvements eux-mêmes ne sont pas la guerre. Pendant qu'ils s'effectuent les Chambres disposent de', plusieurs heures pour manifester leur i*olonté,leur assentiment,d'une manière quelconque, avant que rien de définitif ne soit effectué. I Mais qui donnera l'ordre de mobilisa- tion? Evidemment le président de la République puisqu'il dispose de la force armée, et que, d'après l'article 21 de la M précitée du 24 juillet 1873, le minis- tre de la guerre transmet l'ordre de mo- bilisation. En résumé, si une complication grave Surgissait, menaçant la France d'une pur-prise, il serait du devoir du prési- dent de la République de donner au ministre de la guerre l'ordre de mobili- sation pour être transmis à l'armée. Mais il serait aussi du devoir du Prési- dent de demander en même temps, ou aussitôt après, aux Chambres, leur as- jBentiment, sous une forme quelconque, avant que les opérations de mobilisation ^déconcentration, qui en sont la con- Wquence, ne soient tellement avancées pelles n'équivalent à une déclaration .ûe guerre. i C'est ainsi, je crois, que feu le prési- Félix Faure comprenait sa mission J'I armée espère que M. Loubet partage manière de voir. i , huiliez, etc. » g ! M. Judet conclut ainsi : "■ r "'7 J Le colonel Bougon, comme le géné- pi Mercier, estiment, contrairement au gênerai Langlois, que le Parlement n'est Ç lualifié pour donner l'ordre de mo- W 6r ' son incompétence, sa constitu- :"2 en .P artis dont le désaccord est ca- L rp Entretenir des hésitations dan-- renH n S ' ses vacance s fréquentes, tout en M i ire la g ar a ntie de sa volonté s %ises tenSi ° n 1J0liti< ï ue et de subites Ltiîfi ^ néral Mercier associait sa res- EBR au droit de mobiliser; le co- la fi ?" on pense que le président de Con«iW^ ue est plutôt muni par la ; "MUuhon de ce droit essentiel... I divero 4 qu ' n sul)S iste tant d'opinions (i rentes sur une affaire si grave, qui »ncun , trait ée simplement et sans lue ma , lent endu possible, espérons PouvoiSSK?* 8 ? en S a S ée obligera les E ?. ubllcs a se prononcer et a for- ^finitivê » Une doctriûe sure ' stable > ^es « Jaunes » ^lle' 4 décembre, Ce soir, les ) K Jaunes » ont donné, dans la salle de l'imion du Nouveau-Lille, une grande 1 conférence à laquelle assistaient deux f mille personnes. MM. Jooris, Lambert Coutelle, de la Fédération locale, assis- taient MM. Pierre Biélry etGaston Japy, de la Fédération des « Jaunes de Fran- ce ». C'est le général Jeannerod, ancien commandant, du corps d'armée à Lille, qui présidait. , Nous détachons de son allocution cet- te pensée que « le moment est venu, pour les hommes de lionne volonté de toutes les classes de la soci'lé, d'aider les ouvriers honnêtes qui doivent seuls, à l'heure actuelle, provoquer la renais- sance nationale ». i Après lui, M. Gaston Japy prend la' parole ; très applaudi, il déclare que les jaunes de France ne sont inféodés à aucun parti politique. i M. Pierre Biétry, président de la Fé- dération des a Jaunes de France «.prend ensuite la parole. Il demande à saluer les morts avant de remercier ou d'exhor- ter les vivants : « ... Le sang de nos martyrs, déclare- t il, éclabousse les meneurs et couvre le socialisme de honte et d'opprobre pour toujours ! | Des acclamations enthousiastes ont salué ces paroles et l'exposé du pro- gramme des «Jaunes », qui suivit. «K- 7 Les troubles 91 Russie La situation . Evdtkuhnen,4 décemhre.— La grève des postes et télégraphes continue en Russie. Le hureau postal d'Iîydtkuhnen est en- combré des lettres, valeurs et dépêches qu'on apporte de Itussie sur le territoire allemand. Les trains sont bondés; l'exode conti- nue et augmente chaque jour. De •nom- breuses familles abandonnent leur loyer pour s'abriter à l'étranger. Les nouvelles les plus pessimistes arri- vent de l'intérieur de la Hussie et surtout de Kieff, il y aurait cent vingt tués et de nombreux blessés. Il est impossible do vérifier ces nouvelles, qui sont loin do calmer les esprits. Le suffrage universel Saint-Pétersbourg, 3 décembre via Eydt- kuhnen. Hier, à la séance du Ëoroitédes ministres, le comte Wittc a présenlé un projet de suffrage universel en opposition avec le projet de suffrage restreint. Le Comité va maintenant examiner ces deux projets, ce qui prendra quelque temps. L'attentat contre lo fsar Saint-Pétersbourg, 4 décembre. J'ap- prends d'excellente source que l'attentat contre le tsar n'a pas eu lieu de la façon dont on l'a indiqué. Mais il n'en est pas moins exact que le orand-duc Wladimir Alexandrovich a tenté de frapper Nicolas II, qui a été défendu par son lrère. Réunion décisive Varsovie, 4 décembre. Des nouvelles jont arrivées de Saint-Pétersbourg, disant nue le syndicat général doit tenir une réu- nion aujourd'hui, au cours de laquelle il adoptera un projet en faveur de la convo- cation d'une Assemblée constituante. Le svndicat soumettra ce projet au comte Witte et il attendra sa réponse jusqua ïûfîroPôcii. Si le "ouvernement refusait d'agir d'ac- cord avec le désir exprimé dans la resolu- tion, le syndicat général agirait indépen- damment, Les mêmes dépêches de Saint- Petcrsbourg disent qu une enquête o.h- ciolle a démontré que, pendant les récents troubles, des ni ssaeres se sont produits dans 13(1 places diiïérentes en liussie. , Los zomstvoïstos nu conseil do l'empiro Saint-l'éleisbourg (sans date), liydtluili- nè, 4 décembre. - Les /.emsitvois es ont assisté aux séances du conseil de 1 empi- re il i ont examiné entre autres questions ceilès des élections et do la reouverture "Te' conue vfîtlo s'est opposé à cette ,1er- ni esure parce que les universités sont dëvcmues Jes clubs politiques et des foyers de propagande dangereuse. Etat d'esprit dans l'armée Saint-Pétersbourg. 3 a*^*:i^J£ /égiménts de la garde se rendront à isar*- koié-Selo, o:. ils seront passé ■car l'eiunercur. On annonce aujouidhui 3 ! DO MM ICI! Ht, S/il! Les abonnements et les insertions doivent être payés d'avance. que les hommes libérables décorés de la croix de Saint-Georges ne se rendront pas a Tsarskoïé Selo pour les fêtes habituel- les. Saint-Pétersbourg, 3 décembre. J'ap- prends que trois régiments, à Riga, ont ïetuso de taire le service de la police. Micoliis II et l'Alloniagno Saint-Pétersbourg, sans date (via ÊJ?d| kuhnen,.4 décembre. Des nouvelles par- venues à Cronstadt rapportent qu'une es- cadre allomande, composée de deux croi- seurs et de six eonire-lorpilleurs, a été vue dans la Baltique, près do la côte russe. D'aucuns en concluent que la famille impériale se proposerait de quitter la lius- sie. Saint-Pétersbourg, 3 décembre. Lo comte Alvensleben a apporté au tsar une lettre autographe de l'empereur d'Allema- gne. La Crise ministérielle en Aojleterre Londres, 4 décembre. La démission du cabinet lîalfour.qui tut décidée en prin- cipe il y a une dizaine de jours, est officiel- le ce soir. M. Balfour, qui a été reçu en audience par le roi cet après-midi, au palais delluc- kingham, a, en effet, remis la démission de tout le cabinet entre les mains de Sa Majesté, qui l'a acceptée. Le roi a demandé à sir Henry Campbell Bannerman de se rendre au palais déniai? matin pour recevoir la mission île former le nouveau cabinet, mission que sir Henry Campbell Bannermau acceptera La formation d'un ministère est beau- coup moins facile en Angleterre qu'en France car, alors que le nombre des por- tefeuilles n'est que de II à Paris, il est de 18 à 21 à Londres ; le nombre des min s- tres à portefeuille peut, en effet, varier. Il y. a, de plus, en dehors de ces portefeuil- les, environ 25 à 30 postes de toutes sortes qui deviennent vacants à la démission d'un ministre. Ce sont ceux de sous-secrétaires d'Iïtat, ceux des hauts fonctionnaires de la marine et de la justice, comme ceux d'at- torney général du de solicitor général en Angleterre, en friande et en Ecosse. Do sorte qu'on peut dire que le gouverne- ment anglais compte d'une laçon générale 50 membres, dont 18 à 20 portefeuilles et siégeant, par conséquent, au conseil des ministres. LA GRÈVE DES TERRASSIERS Paris, 5 décembre. Les terrassiers, réunis mardi matin à la Bourse du tra- vail, ont voté la continuation de la grève. Il a été rendu compte des diiïérentes démarches faites hier par les délégués tant auprès des pouvoirs publics que des pa- trons. La délégation a reçu le meilleur ac- cueil à l'Hôtel de Ville, mais les entrepre- neurs se sont refusés à faire de nouvelles concessions. D'autre part, les ouvriers ont offert à l'administration de faire des sondages dans les chantiers du Métropolitain, pour montrer la malfaçon de la maçonnerie. Cetle proposition n'ayant pas été prise en considération, les grévistes ont décidé d'envoyer une délégation à la Chambre afin d'en appeler aux membres du Parle- ment. Conseil des ^Sinistres [ Paris, 5 décembre.— Los ministres se sont réunis mardi matin, en conseil, à l'Elysée, sous la présidence de M. Loubet. M. Bouvier a entretenu le conseil des affaires extérieures en cours et notamment du conlllt survenu entre la Porte et les puissances, au sujet du contrôle financier de la Macédoine. i Le gouvernement austro-hongrois ayant refusé d'accéder aux dernières proposi- tions de la Turquie, la Hotte combinée des puissances va occuper un nouveau point du territoire turc. i Le conseil s'est également entretenu des relations économiques avec la Suisse, qui vont et e modifiées au r janvier pro- chain par la mise en vigueur d'un tarif fédéral surchargeant d'environ trois mil- lions les produits français. i Legouyerneniorit français avait désigné des délégués chargés de négocier avec la Suisse en vue d'obtenir de celle ci certains tempéraments. Mais la Suisse ayant fait savoir que les représentants devant se rendre tout d'abord à Vienne pour y nô- cocier un traité de commerce ne pour-. raient pas engager de pourparlers avec la France avant le 15 décembre. i Il esta prévoir que le nouveau tarif fé- déral entrera en vigueur avant qu'un accord puisse être établi. Dans ces condi- tions, le conseil a décidé do saisir lo l'arlo- nient d'un projet de loi tendant à permet- tre au gouvernement français d'assurer d'une manière plus elticace la protection de nos intérêts. L'application de cette loi coïnciderait avec la mise en vigueur des nouveaux ta- rifs helvétiques. Lo ministre de l'instruction publique et des cultes a tait savoir que le Sénat achè- verait très probablement dans sa séance d'aujourd'hui l'examen de la loi sur la sé- paration des Eglises et de l'Etat. ! Il a été convenu que cette loi sera pro- mulguée au Journal Officiel, dès que lo vote final sera intervenu, et Qu'elle [entre- ra en vigueur aussitôt après que les règle- ments d'administration publique qu'elle pr voit auront été arrêtés par le conseil d'Klat. Enfin, le conseil s'est occupé de la ques- tion du rachat des chemins de fer de l'Ouest, qui doit venir en discussion de- vant la Chambre. 'I ont en faisant des réserves sur l'op- portunité d'une pareille opération, le mi- nistre dos travaux publics s'en rapportera à la décision de la Chambre. i Les bombes de Genève La Turquie et les Puissances L'osondro Internationale à Lemnos Londres, 5 décembre. Le correspon- dant du Daily Telegraph à Vienne télé- graphie, le 4, que la Hotte internationale a occupé Lemnos. Un Conseil des mlnistros Sofia, 5 décembre. On mande de ! Constantinople : Le conseil des ministres quia eu lieu hier a proposé l'acceptation du contrôle moyennant le changement de la dénomination de « contrôleurs » en celle d «agents financiers. » Le conseil des ministres a formulé en outre quel- ques réserves qui paraissent acceptables. ' Bîza paèlia, ministre de la guerre, a re- fusé de signer ce mazbata. i ' On prévoit qu'une solution favorable est prochaine. i Acceptation partielle do la Turquie i ! Constantinople, 5 décembre. Le baron Calice, ambassadeur d'Autriche, a re u celte nuit une note de la Porte par laquelle le sultan acceptait une commission finan- cière, mais avec de nombreuses modifica^ bons au règlement. La conférence d'Algésiras Madrid,, S décembre. Dans une entre- vue que M Canibon,ambassadeur de Fran-, ce à Madrid a eue avec le duc d'Almodo- var, ministre des affaires étrangères d lis- pagne, la date de la conférence d'Algésiras a éLé fixée au 5 janvier. Une dépêche de Tanger annonce qu'en même temps (pie Si Mohamed el Torrès vient d'arriver à Tanger, Si el Sefar, autre délégué du sultan à la conférence d'Algé- siras. 11 est probable que les représentants du Portugal à la conférence d'Algésiras se- ront MM, deToear, ininistreà Madrid et le conseiller Veia lieirao. i Genève, S décembre —Toute la journée, et sans résultat,-on a fait chez les Busses considérés comme nihilistes des perquisi- tions que motivait l'explosion d'hier. i Deux blessés avaient été arrêtés : une jeune femme etun jeune homme. Le nom de celui-ci serait Bilia. Quant à la jeune femme, elle dit se nommer Mark, mais il est presque certain que c'est tin fanx nom. on n'est pas encore renseigné avec pré- cision sur la nature des substances chimi- ques saisies dans l'appartement de la rue Blanche. lire IflOG. (Par suite pourront prendre part au concours les jeunes gens nés du !«'' oc- tobre 1884 au 30 septembre 1888.) Les candidats définitivement admis à la suite du concours seront tenus d'ac- complir, avant leur entrée à l'Iîcole, une année de service dans un corps de trou-, pes aux conditions ordinaires, à moins que, incorporés antérieurement, ils ne l'aient déjà accomplie au mois d'octobre 1903. 3" Le programme des examens d'entrée à l'école est identique à celui de la classe de mathématiques A des lycées et collèges de l'Etat. ; » m r in it iiin «M», j TIRAGES FINANCIERS V.llo de Paris 1398 ' ' Le numéro li,38 i est remboursé par la soin nie de 200,000 francs. l e numéro 20.i,'i2. est remboursé p.ir la somme de 50.000 francs. ; i.es quatre numéros suivants gagnent chacun 10,000 Irancs : i 12,122 - 420,581 422,255 - 162,121 1 Les quatre numéros suivants gagnent chacun 5.0J0 francs : ; 439,768 311,908 100,000 135,901 |i : Quarante autres numéros gagnent cha- cun 1,000 francs. Crédit Foncier Communales 1879 Le numéro 18:!,:i3'i gagne 100,000 fr. Le numéro 4:!'»,"i0i gagne 25,000 fr. Los six numéros suivants gagnent cha- cun 5,000 Irancs : 010,012 4!fl,:!T.) 137,198 - 850,551 :J(KS,I70 870,281. onarante cinq autres numéros gagnent 1,00) Irancs. Communales 1880-84 j Le numéro 534,05-i gagne 100,000 francs. Lo numéro »9il,4W gagne 25,000 francs. Les six numéros suivants gagnent cha- cun 5,000 francs : 372,0.12 780,309 828,538 998,200 908525. Onarante cinq autres numéros gagnent 1,000 Irancs. Communales 1891 Le numéro 15,505 gagne 100,000 francs. Le numéro 2,582 gagne 10,000 francs, i Le numéro 200,513 gagne 5,000 francs. ! Vingt autres numéros gagnent 1,000 francs. j Communales 1899 Le numéro 100,088 gagne 100,000 francs. Le numéro 379,939 gagne 25,000 francs. Le numéro 379,939 gagne 2 i,00 ) (rancs. Le numéro 10,90Sg.igno 5,000 Irancs. 45 autres numéros g iguent i ,00 J Irancs. CHAMBRE des DÉPOTÉ [Service télégraphique spécial) Le concours pour Saint-Cyr Paris, 5 décembre. Les candidats à l'école spéciale militaire sont avisés que le concours d'admission à ladite écote aura lieu en 1906 dans les conditions générales ci-après : i ; i ' Avoir dix-huit ans accomplis et comp «ter moins de vinet-deux ans au octo- Séance du malin 5 décembre 190 5 La séance est ouverte à 9 h. 1|2, sous la présidence de M. Paul Doumer. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion des diverses propositions de loi relatives aux retraites ouvrières. Le président rappelle que la Chambre s'est arrêtée à la discussion de l'amende- ment Baiberli. M. Coulant a la parole.Dès les premiers mots il se plaint que le projet de la com- mission ne donne pas du tout satisfaction aux desiderata de la classe ouvrière. Il est inadmissible, dit il, qu'on im- pose aux travailleurs un prélèvement sur un salaire qui est déjà notoirement insuf- fisant pour les faire vivre. Pour constituer douze cent mille retrai- tes à cinq cents Irancs, chiffre do la pre- mière annuité, il faudrait six cents mil- lions. les prendra-t-on ? Voilà la ques- tion. M. Coûtant conclut son discours en pré- tendant qu'avec l'argent du budget des cultes devenu disponible et la supprossipn des gros traitements alloués aux gros fonc- tionnaires inutiles on pourrait donner sa- tisfaction à la démocratie ouvrière. ! AI. Charles Denoist vient ensuite soute- nir à la tribune la nécessité du projet mais il ne cache pas à la Chambre la difficulté de la réalisation. i Le député de Paris examine une à uno les théories émises par les précédents ora- teurs. Il établit, par dos documents cer- tains, le barème de la mortalité dans les usines. < M. Charles Benoist termine son discours en préconisant le système dès retraites.

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Soixante-quatrième année. ~~ N° 284 CINQ centimes le Numéro

ABONNEMENT

Ln an 18 fr»

glx mois 9 »

Trois mois 4.50

Jeudi 7 Décembre 1905

INSERTIONS

Annonces, la ligne 0.20

Réclames, — 0.30

Faits divers, — 0.75

Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, <TAnnonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE

[/jDonnement est renouvelé d'ottice si, à l'eïplratlOIl. les 1 on n

os ne sont pas refusé».—La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement prlui.

| M. Ernest Judet publie,dans l'Eclair, lâlettre suivante du colonel Hougon :

« Monsieur le Directeur, Il me semble que la. très grave ques-

tion soulevée par le général Langlois,au sujet de l'envoi de l'ordre de mobilisa-tion, peut être résolue d'une manière satisfaisante, si l'on rapprocbo du texte de la loi du 24 juillet 18/3, sur l'organi-sation de l'armée, le commentaire don-né à l'article 21 par le rapporteur de la loi.M.Laboulaye:

I «Sans doule le chef de l'Etat qui,sui-vant l'article 3 de la loi constitutionnelle du 25 juillet 1875, dispose de la force armée, a le droit et le devoir de prendre toutes les mesures exigées par les cir-constances pour ne pas laisser sur-prendre la France par une invasion. Ce droit est plus nécessaire aujourd'hui 'quejamais. Nous ne voulons pas allai-Mir une prérogative qui protège l'indé-pendance et l'existence même du pays. Ce que nous demandons, c'est que la France reste maîtresse de sa destinée; c'est qu'on ne puisse ni entreprendre ni déclarer la guerre sans son aveu. »

I Comme vous le dites fort bien, « mo-biliser n'est pas déclarer la guerre ». Donc,mobiliser sans l'assentiment préa-lable des Chambres n'est pas violer la loi constitutionnelle du 16 juillet 1875.

| Il est certain que l'ordre de mobiliser entraine des mouvements de concentra-tion, mais ces mouvements eux-mêmes ne sont pas la guerre. Pendant qu'ils s'effectuent les Chambres disposent de', plusieurs heures pour manifester leur i*olonté,leur assentiment,d'une manière quelconque, avant que rien de définitif ne soit effectué.

I Mais qui donnera l'ordre de mobilisa-tion? Evidemment le président de la République puisqu'il dispose de la force armée, et que, d'après l'article 21 de la M précitée du 24 juillet 1873, le minis-tre de la guerre transmet l'ordre de mo-bilisation.

En résumé, si une complication grave Surgissait, menaçant la France d'une pur-prise, il serait du devoir du prési-dent de la République de donner au ministre de la guerre l'ordre de mobili-sation pour être transmis à l'armée. Mais il serait aussi du devoir du Prési-dent de demander en même temps, ou aussitôt après, aux Chambres, leur as-jBentiment, sous une forme quelconque, avant que les opérations de mobilisation ^déconcentration, qui en sont la con-Wquence, ne soient tellement avancées pelles n'équivalent à une déclaration .ûe guerre. i

C'est ainsi, je crois, que feu le prési-Félix Faure comprenait sa mission

J'I armée espère que M. Loubet partage P» manière de voir. i

, huiliez, etc. » g ! M. Judet conclut ainsi : "■ r"'7 J Le colonel Bougon, comme le géné-pi Mercier, estiment, contrairement au gênerai Langlois, que le Parlement n'est Ç lualifié pour donner l'ordre de mo-W6r 'son incompétence, sa constitu-:"2en.Partis dont le désaccord est ca-L

rp Entretenir des hésitations dan--

renH nS' ses vacances fréquentes, tout en M i ire la garantie de sa volonté s%isestenSi°n 1J0liti<ïue et de subites

Ltiîfi ̂ néral Mercier associait sa res-EBR au droit de mobiliser; le co-la fi • ?"on pense que le président de Con«iW^ue est plutôt muni par la

; "MUuhon de ce droit essentiel... I divero 4qu'n sul)Siste tant d'opinions

(i rentes sur une affaire si grave, qui »ncun ,traitée simplement et sans lue là ma,lentendu possible, espérons PouvoiSSK?*8? enSaSée obligera les E ?.ubllcs a se prononcer et a for-^finitivê » Une doctriûe sure' stable>

^es « Jaunes » ^lle' 4 décembre, — Ce soir, les

) K Jaunes » ont donné, dans la salle de l'imion du Nouveau-Lille, une grande

1 conférence à laquelle assistaient deux f mille personnes. MM. Jooris, Lambert

Coutelle, de la Fédération locale, assis-taient MM. Pierre Biélry etGaston Japy, de la Fédération des « Jaunes de Fran-ce ». C'est le général Jeannerod, ancien commandant, du 1« corps d'armée à Lille, qui présidait. ,

Nous détachons de son allocution cet-te pensée que « le moment est venu, pour les hommes de lionne volonté de toutes les classes de la soci'lé, d'aider les ouvriers honnêtes qui doivent seuls, à l'heure actuelle, provoquer la renais-sance nationale ». i

Après lui, M. Gaston Japy prend la' parole ; très applaudi, il déclare que les jaunes de France ne sont inféodés à aucun parti politique. i

M. Pierre Biétry, président de la Fé-dération des a Jaunes de France «.prend ensuite la parole. Il demande à saluer les morts avant de remercier ou d'exhor-ter les vivants :

« ... Le sang de nos martyrs, déclare-t il, éclabousse les meneurs et couvre le socialisme de honte et d'opprobre pour toujours ! |

Des acclamations enthousiastes ont salué ces paroles et l'exposé du pro-gramme des «Jaunes », qui suivit.

■ K» • «K- 7

Les troubles 91 Russie La situation .

Evdtkuhnen,4 décemhre.— La grève des postes et télégraphes continue en Russie. Le hureau postal d'Iîydtkuhnen est en-combré des lettres, valeurs et dépêches qu'on apporte de Itussie sur le territoire allemand.

Les trains sont bondés; l'exode conti-nue et augmente chaque jour. De •nom-breuses familles abandonnent leur loyer pour s'abriter à l'étranger.

Les nouvelles les plus pessimistes arri-vent de l'intérieur de la Hussie et surtout de Kieff, où il y aurait cent vingt tués et de nombreux blessés. Il est impossible do vérifier ces nouvelles, qui sont loin do calmer les esprits.

Le suffrage universel Saint-Pétersbourg, 3 décembre via Eydt-

kuhnen. — Hier, à la séance du Ëoroitédes ministres, le comte Wittc a présenlé un projet de suffrage universel en opposition avec le projet de suffrage restreint.

Le Comité va maintenant examiner ces deux projets, ce qui prendra quelque temps.

L'attentat contre lo fsar Saint-Pétersbourg, 4 décembre. — J'ap-

prends d'excellente source que l'attentat contre le tsar n'a pas eu lieu de la façon dont on l'a indiqué.

Mais il n'en est pas moins exact que le orand-duc Wladimir Alexandrovich a tenté de frapper Nicolas II, qui a été défendu par son lrère.

Réunion décisive Varsovie, 4 décembre. — Des nouvelles

jont arrivées de Saint-Pétersbourg, disant nue le syndicat général doit tenir une réu-nion aujourd'hui, au cours de laquelle il adoptera un projet en faveur de la convo-cation d'une Assemblée constituante. Le svndicat soumettra ce projet au comte Witte et il attendra sa réponse jusqua ïûfîroPôcii.

Si le "ouvernement refusait d'agir d'ac-cord avec le désir exprimé dans la resolu-tion, le syndicat général agirait indépen-damment, Les mêmes dépêches de Saint-Petcrsbourg disent qu une enquête o.h-ciolle a démontré que, pendant les récents troubles, des ni ssaeres se sont produits dans 13(1 places diiïérentes en liussie. , Los zomstvoïstos nu conseil do l'empiro

Saint-l'éleisbourg (sans date), liydtluili-nè, 4 décembre. - Les /.emsitvois es ont assisté aux séances du conseil de 1 empi-re il i ont examiné entre autres questions ceilès des élections et do la reouverture

"Te' conue vfîtlo s'est opposé à cette ,1er-ni esure parce que les universités sont dëvcmues Jes clubs politiques et des foyers de propagande dangereuse.

Etat d'esprit dans l'armée

Saint-Pétersbourg. 3 a*^*:i^J£ /égiménts de la garde se rendront à isar*-koié-Selo, o:. ils seront passé ■car l'eiunercur. On annonce aujouidhui

3 ! DO MM ICI! Ht, S/il! Les abonnements et les insertions doivent être payés d'avance.

que les hommes libérables décorés de la croix de Saint-Georges ne se rendront pas a Tsarskoïé Selo pour les fêtes habituel-les.

Saint-Pétersbourg, 3 décembre. — J'ap-prends que trois régiments, à Riga, ont ïetuso de taire le service de la police.

Micoliis II et l'Alloniagno Saint-Pétersbourg, sans date (via ÊJ?d|

kuhnen,.4 décembre. — Des nouvelles par-venues à Cronstadt rapportent qu'une es-cadre allomande, composée de deux croi-seurs et de six eonire-lorpilleurs, a été vue dans la Baltique, près do la côte russe.

D'aucuns en concluent que la famille impériale se proposerait de quitter la lius-sie.

Saint-Pétersbourg, 3 décembre. — Lo comte Alvensleben a apporté au tsar une lettre autographe de l'empereur d'Allema-gne.

La Crise ministérielle en Aojleterre Londres, 4 décembre. — La démission

du cabinet lîalfour.qui tut décidée en prin-cipe il y a une dizaine de jours, est officiel-le ce soir.

M. Balfour, qui a été reçu en audience par le roi cet après-midi, au palais delluc-kingham, a, en effet, remis la démission de tout le cabinet entre les mains de Sa Majesté, qui l'a acceptée.

Le roi a demandé à sir Henry Campbell Bannerman de se rendre au palais déniai? matin pour recevoir la mission île former le nouveau cabinet, mission que sir Henry Campbell Bannermau acceptera

La formation d'un ministère est beau-coup moins facile en Angleterre qu'en France car, alors que le nombre des por-tefeuilles n'est que de II à Paris, il est de 18 à 21 à Londres ; le nombre des min s-tres à portefeuille peut, en effet, varier. Il y. a, de plus, en dehors de ces portefeuil-les, environ 25 à 30 postes de toutes sortes qui deviennent vacants à la démission d'un ministre. Ce sont ceux de sous-secrétaires d'Iïtat, ceux des hauts fonctionnaires de la marine et de la justice, comme ceux d'at-torney général du de solicitor général en Angleterre, en friande et en Ecosse. Do sorte qu'on peut dire que le gouverne-ment anglais compte d'une laçon générale 50 membres, dont 18 à 20 portefeuilles et siégeant, par conséquent, au conseil des ministres.

LA GRÈVE DES TERRASSIERS Paris, 5 décembre. — Les terrassiers,

réunis mardi matin à la Bourse du tra-vail, ont voté la continuation de la grève.

Il a été rendu compte des diiïérentes démarches faites hier par les délégués tant auprès des pouvoirs publics que des pa-trons. La délégation a reçu le meilleur ac-cueil à l'Hôtel de Ville, mais les entrepre-neurs se sont refusés à faire de nouvelles concessions.

D'autre part, les ouvriers ont offert à l'administration de faire des sondages dans les chantiers du Métropolitain, pour montrer la malfaçon de la maçonnerie.

Cetle proposition n'ayant pas été prise en considération, les grévistes ont décidé d'envoyer une délégation à la Chambre afin d'en appeler aux membres du Parle-ment.

Conseil des ̂ Sinistres [ Paris, 5 décembre.— Los ministres se sont réunis mardi matin, en conseil, à l'Elysée, sous la présidence de M. Loubet.

M. Bouvier a entretenu le conseil des affaires extérieures en cours et notamment du conlllt survenu entre la Porte et les puissances, au sujet du contrôle financier de la Macédoine. i

Le gouvernement austro-hongrois ayant refusé d'accéder aux dernières proposi-tions de la Turquie, la Hotte combinée des puissances va occuper un nouveau point du territoire turc. i

Le conseil s'est également entretenu des relations économiques avec la Suisse, qui vont et e modifiées au l«r janvier pro-chain par la mise en vigueur d'un tarif fédéral surchargeant d'environ trois mil-lions les produits français. i

Legouyerneniorit français avait désigné des délégués chargés de négocier avec la Suisse en vue d'obtenir de celle ci certains tempéraments. Mais la Suisse ayant fait savoir que les représentants devant se rendre tout d'abord à Vienne pour y nô-cocier un traité de commerce ne pour-.

raient pas engager de pourparlers avec la France avant le 15 décembre. i

Il esta prévoir que le nouveau tarif fé-déral entrera en vigueur avant qu'un accord puisse être établi. Dans ces condi-tions, le conseil a décidé do saisir lo l'arlo-nient d'un projet de loi tendant à permet-tre au gouvernement français d'assurer d'une manière plus elticace la protection de nos intérêts.

L'application de cette loi coïnciderait avec la mise en vigueur des nouveaux ta-rifs helvétiques.

Lo ministre de l'instruction publique et des cultes a tait savoir que le Sénat achè-verait très probablement dans sa séance d'aujourd'hui l'examen de la loi sur la sé-paration des Eglises et de l'Etat. !

Il a été convenu que cette loi sera pro-mulguée au Journal Officiel, dès que lo vote final sera intervenu, et Qu'elle [entre-ra en vigueur aussitôt après que les règle-ments d'administration publique qu'elle pr voit auront été arrêtés par le conseil d'Klat.

Enfin, le conseil s'est occupé de la ques-tion du rachat des chemins de fer de l'Ouest, qui doit venir en discussion de-vant la Chambre.

'I ont en faisant des réserves sur l'op-portunité d'une pareille opération, le mi-nistre dos travaux publics s'en rapportera à la décision de la Chambre. i

Les bombes de Genève

La Turquie et les Puissances L'osondro Internationale à Lemnos

Londres, 5 décembre. — Le correspon-dant du Daily Telegraph à Vienne télé-graphie, le 4, que la Hotte internationale a occupé Lemnos.

Un Conseil des mlnistros Sofia, 5 décembre. — On mande de !

Constantinople : Le conseil des ministres quia eu lieu hier a proposé l'acceptation du contrôle moyennant le changement de la dénomination de « contrôleurs » en celle d «agents financiers. » Le conseil des ministres a formulé en outre quel-ques réserves qui paraissent acceptables. ' Bîza paèlia, ministre de la guerre, a re-fusé de signer ce mazbata. i

' On prévoit qu'une solution favorable est prochaine.

i Acceptation partielle do la Turquie i ! Constantinople, 5 décembre. — Le baron Calice, ambassadeur d'Autriche, a re u celte nuit une note de la Porte par laquelle le sultan acceptait une commission finan-cière, mais avec de nombreuses modifica^ bons au règlement.

La conférence d'Algésiras Madrid,, S décembre. — Dans une entre-

vue que M Canibon,ambassadeur de Fran-, ce à Madrid a eue avec le duc d'Almodo-var, ministre des affaires étrangères d lis-pagne, la date de la conférence d'Algésiras a éLé fixée au 5 janvier.

Une dépêche de Tanger annonce qu'en même temps (pie Si Mohamed el Torrès vient d'arriver à Tanger, Si el Sefar, autre délégué du sultan à la conférence d'Algé-siras.

11 est probable que les représentants du Portugal à la conférence d'Algésiras se-ront MM, deToear, ininistreà Madrid et le conseiller Veia lieirao. i

Genève, S décembre —Toute la journée, et sans résultat,-on a fait chez les Busses considérés comme nihilistes des perquisi-tions que motivait l'explosion d'hier. i

Deux blessés avaient été arrêtés : une jeune femme etun jeune homme. Le nom de celui-ci serait Bilia. Quant à la jeune femme, elle dit se nommer Mark, mais il est presque certain que c'est là tin fanx nom.

on n'est pas encore renseigné avec pré-cision sur la nature des substances chimi-ques saisies dans l'appartement de la rue Blanche.

lire IflOG. (Par suite pourront prendre part au concours les jeunes gens nés du !«'' oc-tobre 1884 au 30 septembre 1888.)

2° Les candidats définitivement admis à la suite du concours seront tenus d'ac-complir, avant leur entrée à l'Iîcole, une année de service dans un corps de trou-, pes aux conditions ordinaires, à moins que, incorporés antérieurement, ils ne l'aient déjà accomplie au mois d'octobre 1903.

3" Le programme des examens d'entrée à l'école est identique à celui de la classe de mathématiques A des lycées et collèges de l'Etat. ;

» m r —in it iiin «M», j

TIRAGES FINANCIERS V.llo de Paris 1398 ' '

Le numéro li,38 i est remboursé par la soin nie de 200,000 francs.

l e numéro 20.i,'i2. est remboursé p.ir la somme de 50.000 francs. ;

i.es quatre numéros suivants gagnent chacun 10,000 Irancs : i

12,122 - 420,581 — 422,255 - 162,121 1

Les quatre numéros suivants gagnent chacun 5.0J0 francs :

; 439,768 — 311,908 — 100,000 — 135,901 |i : Quarante autres numéros gagnent cha-cun 1,000 francs.

Crédit Foncier Communales 1879

Le numéro 18:!,:i3'i gagne 100,000 fr. Le numéro 4:!'»,"i0i gagne 25,000 fr. • Los six numéros suivants gagnent cha-

cun 5,000 Irancs : 010,012 — 4!fl,:!T.) — 137,198 - 850,551

— :J(KS,I70 — 870,281. onarante cinq autres numéros gagnent

1,00) Irancs. Communales 1880-84 j

Le numéro 534,05-i gagne 100,000 francs. Lo numéro »9il,4W gagne 25,000 francs. Les six numéros suivants gagnent cha-

cun 5,000 francs : — 372,0.12 — 780,309 — 828,538 —

998,200 — 908525. Onarante cinq autres numéros gagnent

1,000 Irancs. Communales 1891

Le numéro 15,505 gagne 100,000 francs. Le numéro 2,582 gagne 10,000 francs, i Le numéro 200,513 gagne 5,000 francs. ! Vingt autres numéros gagnent 1,000

francs. j Communales 1899

Le numéro 100,088 gagne 100,000 francs. Le numéro 379,939 gagne 25,000 francs. Le numéro 379,939 gagne 2 i,00 ) (rancs. Le numéro 10,90Sg.igno 5,000 Irancs. 45 autres numéros g iguent i ,00 J Irancs.

CHAMBRE des DÉPOTÉ [Service télégraphique spécial)

Le concours pour Saint-Cyr

Paris, 5 décembre. — Les candidats à l'école spéciale militaire sont avisés que le concours d'admission à ladite écote aura lieu en 1906 dans les conditions générales ci-après : ■ i

; i ' Avoir dix-huit ans accomplis et comp «ter moins de vinet-deux ans au 1« octo-

Séance du malin 5 décembre 190 5

La séance est ouverte à 9 h. 1|2, sous la présidence de M. Paul Doumer.

■ L'ordre du jour appelle la suite de la discussion des diverses propositions de loi relatives aux retraites ouvrières.

Le président rappelle que la Chambre s'est arrêtée à la discussion de l'amende-ment Baiberli.

M. Coulant a la parole.Dès les premiers mots il se plaint que le projet de la com-mission ne donne pas du tout satisfaction aux desiderata de la classe ouvrière.

— Il est inadmissible, dit il, qu'on im-pose aux travailleurs un prélèvement sur un salaire qui est déjà notoirement insuf-fisant pour les faire vivre.

Pour constituer douze cent mille retrai-tes à cinq cents Irancs, chiffre do la pre-mière annuité, il faudrait six cents mil-lions. Où les prendra-t-on ? Voilà la ques-tion.

M. Coûtant conclut son discours en pré-tendant qu'avec l'argent du budget des cultes devenu disponible et la supprossipn des gros traitements alloués aux gros fonc-tionnaires inutiles on pourrait donner sa-tisfaction à la démocratie ouvrière. !

AI. Charles Denoist vient ensuite soute-nir à la tribune la nécessité du projet mais il ne cache pas à la Chambre la difficulté de la réalisation. i

Le député de Paris examine une à uno les théories émises par les précédents ora-teurs. Il établit, par dos documents cer-tains, le barème de la mortalité dans les usines. <

M. Charles Benoist termine son discours en préconisant le système dès retraites.

mais en faisant des réserves sur son appli-cation. I

La séance est levée à midi et la suite do la discussion renvoyée à demain.

Séance de Vaprès-midi

1 La séance est ouverte à 2 h. sous la présidence de M. Douiner. j : M. Alain, élu dans la Sartlie, est validé.

M. ftiillovoye demande à interpeller sur la situation morale et matérielle de l'ar-mée. , . !

Commef|uelqu*un proteste sur les bancs socialistes, Al. Lasies dit : « Qu'est-ce que cela peut bien vous faire, la situation do farinée ? » I i Cette interpellation est jointe a la dis-cussion du budget de la guerre. I

On reprend la discussion du budget dos travaux publics.

Sur le chapitre 62, M. Paul Constans dépose un projet de résolution demandant la mise à grande section du canal du Her-'V.

1 "il.propose une augmentation de crédits d'un million.

M. Perouneau appuie la motion.

SÉNAT {Service télégraphique apéoial)

Séance du 5 décembre 1905

: La séance est ouverte à 2 heures sous la présidence de M. Fallières.

L'ordre du jour appelle la suite de la discussion de la loi sur la séparation des Eglises et de l'Etat. • Un paragraphe de l'article H avait été

i réservé. Il déclare déchus du droit à la ! pension ou aux allocations les minislr s du culte qui seront condamnés à une

. peine attlictive ou infamante ou « en cas de condamnation pour l'un des délits pré-vus aux articles 34 et 33 ». - ] : M. Ouillier en demande la suppression.

; Dans ses développements, l'orateur ayant insisté auprès du « jury », on rit. M. Guil-lier dit alors :

,! i Je maintiens le mot, car ce sont bien Jdes condamnés que ceux dont nous dé-fendons les intérêts. i , M. Vallé, président de la commission, combat l'amendement. i

M. Tillaye se joint à M. Guillier. Il pro-teste contre cette loi, qui enlève un mo-deste morceau de pain à des hommes par-ce qu'ils auront été condamnés à un franc d'amende avec application de la loi Béren-ger.

Cette loi je la repousse du pied, dit-il en terminant.

L'amendement est repoussé par 172 voix contre 102. i > L'ensemble de l'article H est adopté par 178 voix contre 38. i

On aborde la discussion du titre VI : Dis-positions transitoires. L'article 37 permet d'accorder les circonstances atténuantes et le bénéfice de la loi de sursis, on cas de condamnation pour délits ecclésiastiques. Il est voté à main levée. > AI. l'amiral de Cuverville a la parole sur l'article 38, qui maintient, après la sé-paration, la législation actuelle en ce qui concerne les Congrégations. ■ Al. de Cuverville voudrait que le régi-me du droit commun concernant les As-sociations s'appliQuàtseul dans ce cas.

Une explosion à la citadelle de Lille i Lille, 't décembre. — Des soldats du 1" bataillon d'artillerie à pied manipulaient des caisses de cartouches dans un petit bâtiment sis à l'entrée de la citadelle, à droite. A trois heures vingt, pendant cette manipulation, une caisse de cartouches lit explosion, on ne sait pour quelle cause.

L'explosion fut si violente qu'on en en-tendit le bruit jusqu'à la place de la Bépu-blique. Elle mit en émoi toute la citadelle et tout le niiartior Saint-André. On accou-

rut de toutes parts porter les premiers se-cours.

Le petit bâtiment servant de cartouche-rie était entièrement détruit. Sur onze mi-litaires occupés à la manipulation des car-touches, huit, et un maréchal des logis, étaient blessés. Deux l'étaient très griève-ment; ils furent, après un premier panse-ment sommaire, transportes d'urgence à l'hôpital militaire, où leur état parut très grave aux médecins. Les autres blessés ont été soignés d abord à l'infirmerie de la ci-tadelle. '

l es pompiers de la caserne Malus noyè-rent les décombres.

M. Delesalle, maire de Lille, s'est rendu aussitôt à la citadelle, en compagnie du directeur du laboratoire municipal.

On ignore encore exactement comment cette catastrophe s'est produite^ On ne sait p;is très bien non plus à quelle besogne se livraient les artilleurs; mais la version la plus vraisemblable est qu'ils travail-laient à la destruction de vieilles cartou-ches, retirant les balles et noyant la pou-dre. La cause do l'explosion est inconnue. Il faudra attendre les déclaratious des bles-sés eux-mêmes.

Le IVléri e agricole j Paris, o décembre. — Le ministère de

l'agriculture informe qu'il ne sera donné aucune suite aux candidatures au Mérite agricole qui lui parviendront après le 10 décembre.

La crise ministérielle Londres, 3 décembre, 3 décembre. —

Sir Henry Campbell Bannermau, reçu ce matin par le roi, a accepté la mission de former un nouveau cabinet.

Avant de se rendre à Buckingham Pala-ce, sir Henry Campbell Bannermau s'était entretenu avec le duc de Devonshire.

Quelques journaux attachent une très grande importance à ce fait.

Un traité d'arbitrage i Copenhague, le 3 décembre. — Un traité d'arbitrage entre le Danemark et l'Espa-gne a été signé le l.« décembre à Madrid.

ET REGIONALE Wlaiia iiU«r«l4{U|Bi ii 6 Décembre

Bsroniètro Thermomètre Hier soir, à 5 h au-dessus 4 Ce matin, i 8 k au dessus 8 Midi, 775 «y« au-dessus 11 Hausse 0 Baisse, 5 °y>» Tempéraluremlnlmadels«nit : au-dessus 5°

Nos Députés A la séance de la Chambre d'hier,

M. de Graodmaison, député deSaumur, a appelé l'attention du ministre sur les hommes qui ont fait la campagne de 1870, comme eDgagé volontaire à moins de 18 ans.

Le rapporteur a répondu que ces en-gagés étaient compris dans la loi.

Conférences

Dimanche, à Dénezê, canton de Noyant, M. Fabien Cesbron a fait une conférence très applaudie.

A Meigné-le-Vicomte, la réception faite à M. Cesbron a été vraiment triomphale. Trois cents auditeurs ont acclamé leur éloquent député.

Recueillement

Il n'est plus question que de sépara-tion : celle de l'Eglise et de l'Etat, de conséquences si déplorables, est presque au second plan par suite de cette'autre séparation entre socialistes el radicaux, celle-ci de conséquences plus impré-vues.

A Saumur on en a cependant mesuré déjà l'importance depuis la fameuse séance de vendredi. Nous allons peut-être ap-prendre des choses qui nous devions ignorer de longtemps encore; caries « unifiés » semblent bien disposés à « manger le tnoreem ».

El de ce que nous connaissons déjà des dessous administratifs de notr6 munici-palité, on peut juger de ce qu'il y a en-core à apprendre.

Aussi la loquacité ordinaire de nos ra-dicaux s'est-ellrf tout à coup changée en un prudent mutisme ; l'abondance épis-tolaire de M. Micheau se trouvj-t-elle au-jourd'hui paralysée. Le recueillement subséquent se manifeste, complet, de la Loge au bureau syndical.

Mais lt Bourse du Travail s'agite: c'est là où sont les vainqueurs, jusqu'au mo-ment cependant où le maire, par repré-sailles, demandera i'antmiation des fa-meux 1,200 fr. qu'il eût :i facilement accordés... avant.

Car si cette proposition est mise aux voix elle a bien de< chances d'être votée, et alors gare aux colères de M. Grossein, aux colères do M. Gustave Girard sur-tout; car celles-là offre de plus grands dangers... pour lui.

Mais osera-t on provoquer à ce point les foudres socialistes ?

Ah I c'est alors que nous saurions la vérité vraie sur l'augmentation croissante de nos impôts ; c'est alors que nous apprendrions pourquoi il est impossible de donner suite au programme du pa-vage, pourquoi on ne fait rien au théâ-tre ; pourquoi on ne perce pas les rues et dégage des quartiers ; pourquoi on ne commence pas les maisons d'écoles vo-tées récemment et dont l'ouverture était assurée pour l'année scolaire 1906 ; pourquoi ou n'a pas encore touché à une pierre do château, futur musée, etc., etc.

M. Simon nous a déjà rassuré sur le sort de la porte monumentale ; M. Gros-sein nous a édifié sur l'emploi de 60,000 francs empruntés pour certains travaux et qui ont servi à éteindre des dettes criardes. Que n'appreudrons-nous pas encore?

On saura peut-être bientôt les vérita-bles causes qui ont précipité l'arrange-

ments du gaz et au prix de quels sacri-Gces le nouveau traité a été signé entre la Ville et les consorts Stears.

Oui, M. Grossein doit savoir beaucoup de choses; il connaît les détours du sérail municipal les ayant parcouru avec ses précédents amis les radicaux.

Mais aura-t-il le courage de tout dire?

CONFÉRENCE

Une conférence sur l'asepsie el l'anti-sepsie faite par le Dr Gandar, réunissait hier les Femmes de France, au siège de leur Société. L'assistance était nombreuse et le sujet tout d'actualité ; aussi le confé-rencier a-t il vivement intéressé son auditoire.

Une courte audition musicale clôtu-rait agréablement cette réunion. Comme chanteuse et comme pianiste, Mlle Char-pentier en remplissait le programme. Dos applaudissements répétés ont traduil à l'aimable professeur, et à sa jeune accompagnatrice, les remerciements et la satisfaction de l'assistance.

La prochaine conférence est annoncée pour janvier.

AU THÉÂTRE

On ne sait vraiment plus à quoi attri-buer le manque d'enthousiasme du pu-blic saumurois pour les représentations données ici par la ironpe des théâtres d'Angers.

.Iamais.de mémoire de « strapontin »on n'avait vu une salle aussi dénudée que celle devant laquelle s'est joué hier soir Rigoletlo par des artistes qui cependant méritent mieux qu'un public de ban-quettes.

M. Nelson entr'autres, à qui échouait ce rôle écrasant du bouffon-tragique, a chanté avec une science 'approfondie de la musique ; il est en outre doublé d'un bon comédien. A ses côtés M. Cremel, Mines Pauline Doux et de Leeuw, des artistes de valeur, interprétèrent l'œuvre de Verdi comme on l'a vue déjà aux jours florissants des directions Breton et autres.

D'autre part, M. Morin n'avait rien né-gligé : les chœurs, bien à la hauteur de leur tâche et un orchestre très complet, pouvaient donner satisfaction aux plus difficiles.

Mais voilà, ce sont justement ces diffi-ciles qui aujourd'hui croient de bon ton de faire fl du vrai théâtre pour se retrouver en masse ultra compacte quand il s'agit d'applaudir aux chansons et vaudevilles très gros sel que de dénommés artistes, en rupture de trétaux parisiens, viennent débiter sur nos scènes de provinces.

Paironage St-Joseph de ̂ C'est ce soir mercredi à 8 h

que sera donnée l'intéressante les jeunes gens du Patronage Saiïj seph ont préparée à l'iutentioa de | parents et amis. 1

Nul doute quecesderaiersrépoaW nombreaxà l'invitation des organisateur et que la vaste etsplendide salle de Kan tilly retentira encore de joyeux brW seule récompense attendue par toas J jeunes dévoués.

Des cartes sont à la disposition d amis de l'Œuvre au siège du patrooa» rue de Fouteviault.

Perles et Trouvailles

Remettre à M. Davoust, rue st-Jea 3, un portefeuille vache vernie ad perdu. ^

— Une jeune chienne fox-terrier tacb' de noir, s'est égarée. La ramener'» récompense, 14, rue Bodin.

— Remettre au Commissariat un m médaillon,contenant deux photographie perdu dans les rues de la ville.

— Remettre au commissariat éj ment, une pèlerine perdue route Petit-Puy.

— Un porte-monnaie, contenant l francs et un billet de chemin de 1er ac perdu par M. Chalmont. Le lui faire r mettre, contre récompense, rue Fenet, 16.

Etat Civil de Smmur ATAISMANCG

Le îj décembre. — Robert Léon BIII

rue St-Lazare, 12. WÎCCKS

Le 5 décembre.— Aurêlie-Aone-Hirl Riais, domestique, 23 ans, à l'hôpital,

Ivresse Une nouvelle contravention a été

vée contre l'ivrogne Jules Pâtée, récit! viste incorrigible

Police du roulage

Contravention à Jean Chevrier, culli? leur à Dénezé, pour défaut d'éclairage son véhicule.

Pour leur fils 1 Les époux Bégnon, séparés de car;

par jugement du Tribunal de Saumn ont un flls dont la garde a été confiée ; père.

De son côté, la mère ne veut pas s'i cbner devant la sentenco des juges et p différents moyens déjà, elle a réus?i faire revenir le bambin avec elle.

C'est ainsi que dimanche ce demi quittait la maison de l'instituteur, ch qui son père l'avait placé à Doué, et s'e fuyait rejoindre sa mère au village Monlchenin ; le père, prévenu, alla po quérir son rejeton, mais il fut 1res m

42 FEUILLETON DE L'Echo Saumurois

LA CHÈVRE ET LE CHOU

Par ROGER DOMBRE

— Et je vous dirai très franchement que vous perdriez, à poursuivre ce but, un temps qui pourrait être employé plus utilement ailleurs. »

« Heureusement, pensa le jeune avo-cat, que Simone est là comme compensa-tion, car enfin, ce n'osl pas flatteur pour moi, mais le beau sexe ne se jette vrai-ment pas à ma tête. »

— Je ne veux pas me marier, mon-sieur, voilà la vérité, déclara Mlle de La-quemère.

— Permettez-moi, mademoiselle, d'es-pérer que vous reviendrez sur cette dé-termination qui ne saurait être irrévoca-ble ; vous semblez si bien faite pour donner le honneur à celui qui...

Mlle de Laquemère l'interrompit d'un

geste à peine esquissé : — Je suis pénée de vous causer une

déception, monsieur, au cas où vous au-riez pensé...

— A mon tour d'être franc, mademoi-selle, répondit Georges, joyeux malgré lui. J'étais décidé à ne pas accéder aux vœux de mon oncle el de ma tante, car je suis presque engagé...

— Tant mieux, monsieur t fit la jeune fille rassérénée; je suis heureuse de ce que vous me dites : ainsi personne ne souffrira de ma résolution.

— VJS parents, cependant, mademoi-selle, éprouveront une vive peine, j'en suis certain...

Mlle de Laquemère ne répliqua rien tout d'abord ; puis, après une courte hésitation :

— Monsieur, je ne sais si je dois vous confier ce que personne ne sait en-core?... Je me destine à la vie reli-gieuse : C'est ma vocation.

— Ah 1... fit Georges, qui ne sut trouver autre chose à dire.

— Je vous demanderai seulement de vouloir bien garder ce secret pendant quelque temps; mes parents éprouve-ront beaucoup de chagrin ; aussi je re-tarde l'heure d'une explication bien cruelle pour moi, vous le comprenez.

— Je vous promets,mademoiselle.que je garderai votre secret. Seulement... que dirai-je à ma tante?

— Que vous me trouvez trop froide, répondit en riant Mlle de Laquemère.

— Elle me répondra que je suis un sol, que je vous méconnais et que cette froideur, chez vous, ne vient que d'une réserve de bon ton.

Mlle Jacqueline parut se recueillir une minute, et dit enfin, souriante :

— Alors, laissons aller les choses:ne me faites pas une cour trop marquée, mais causons, lorsque nous nous ver-rons, comme deux amis. Les choses s'ar-rangeront d'elles-mêmes ensuite.

Dans sa joie de voir tout concorder se-lon ses désirs, et comme les deux jeunes gens allaient se séparer, Georges ' prit la

main de la jeune fille, et, en parfait gen-tleman qu'il était, la baisa respectueu-sement.

Mme de Laquemère, qui causait à la fenêtre du salon avec la marquise emmi-touflée jusqu'aux oreilles, dit avec un sourire mystérieux :

— Il me semble qu'on s'entend déjà J un autre prétendant

mai

— Et les regards adniiralifs qu'il jetait ?

— Et comme elle lui a donné sa à baiser.

— Ah I ah I Mme Labretelleaura bet

jeu, désormais I

— Et Mlle Dumesnillet pourra couri

très bien là-bas, ma chère marquise, Et Mme de Ténédar de répondre de sa

petite voix usée, mélancolique : — Très biea, en vérité, très bien. Ah!

la jeuuesse d'aujourd'hui va vite en af-faires de cœur.

La soirée se termina par une petite séance musicale : un monsieur joua des pavanes et des menuets antiques ; une dame chanta : Les Adieux de Marie Stuarl, — Pauvre Jacques. — L'air de Louis XIII, puis chacun s'en fut coucher.

En regagnant leurs appartements res-pectifs, le marquis et la marquise se di-saient l'un à l'autre à mi-voix :

— Avez-vous vu comme ils ont lon-guement conversé ensemble ?

Seul, et un peu arriére, Georges d A libran, qui avait entendu maigre V souriait et semait des gouttes de cire» le vieux chêne bruni de l'escalier.

VII - Ah I madame, à qui le diies-w*

Georges est mon meilleur ami. - Je lésais, monsieur Baltuai; e*

bien pour cela que, le voyant preocc | et nerveux, je vous ai demande » faire le plaisir de partager pendanq ques jours notre vie un peu mono»

et solitaire. j _ vie charmante aussi, madam ■ ,

nî connais r.en de pins beauM château antique, reun.ssaol lo»

.fortable inconnajal" Jjce qui fait le conl

reçu parsa conjointe ; aussi est-ce nanti <jone lettre du Parquet que Bégnon flt intervenir la gendarmerie.

Celte intervention eut le don de faire bondir la femme Bégnon qui ne lâcha

son fils que Par Ia force et invectiva le représentant de l'autorité de sérieuse façon. Devant pareille réception et étant donné la furie de la mégère les gendar-

mes dureot procéder à son arrestation. Amenée à Saumur, la femme Bégnon

y a été écrouée sous l'inculpation de dé-tournement d'enfant et d'outrages et ré-bellion envers la gendarmerie.

La Pôclie on Loire

On écrit au Petit Courrier : Les inscrits maritimes ont, sur la pro-

position des délégués de Nantes, voté au con°rès de Cette un ordre du jour char-geant leur représentant de faire connaître au ministre de la marine que, si d'ici la fin de l'année, la loi du 15 avril 1829 sur la pèche de nuit dans los eaux ma-ritimes n'est pas abrogée, les marins pé-cheurs de-: cinq fleuves déposeraient leur

frôle. Or, cette prétention des inscrits mari-

times à obtenir la liberté du braconnage les conduira, si saiisfactiou leur était donnée, à la ruine prochain^, et amène-rait la disparition comp été des poissons migrateurs dans nos fleuves et notacnœent en Loire.

Ainsi que le fait remarquer fort "à pro-pos M. F. Bénardeau, conservateur des eaox et forêts à Tours, dans sa substan-tielle élude sur « La pèche et le repeu-* plement du saumon en I.oire — Paris, Berger Levrault, é liteurs 190-5 ». la di-minution du saumon (el de l'alose) s'ac-complit avec une rapidité el dans des proportions foudroyantes, puisque, dans la seule Loire maritime, les captures de suintons sont [tassées de plus de 200,000 kilos en 1892 à moins de 10,000 kilos en 1903. Pour l'alose, les quantités sont tombées de 105,000 kilos en 1892 à 6,000 kilos en 1903.

Ces chiffres écrasants dispensent de tout commentaire, mais conduisent à faire un bref rapprochement.

Tandis qne sur la Loire, en 13 ans, les produ ts de la pèche du saumon sont tombés de plus de 800,000 fr. en 1892 à moins de 30,000 fr. en I903, sur une rivière écossais1, la D ie, d'après de tous récents documents publiés par le Board o/ Trad, les pêcheries de saumons pas-saient de 1875 à 1904 de 25,000 fr. à 400,000 fr. de produit annuel III

Un Crime Un meurtre aurait été commis au vil-

lage du Bouchet-Mariu, commune de Nainlré (Vienne).

Deux ouvriers, les nommés Chantreau et Tranchant, travaillaient ensemble la nuit au moulin appartenant à M. Basse-reau, minotier.

Chantreau, obéissant à un mobile qu'on ignore encore, aurait jeté Tranchant

û°s pères ; et ce parc admirable qui n'a certainement pas son pareil.

— Et qui sera un jour l'apanage de notre cher Georges, soupira Mme de Té-nédar en s'appuyant à peine sur le bras robuste de M. Baltnaï, son hôte pour une semaine.

— S'il épouse une feiarne à notre con-venancti, ajouta le marquis en traînant B0Peu la junbî.

— Ahl (ii aimablement Henri qui Pensa: « j\'0us y voilà. Ci brûle. »

Comme on le voit par les précédentes

P^ïesdeMme de Ténédar, Henri Bai-sai avait été invité à passer quelques se-xués aux Orfraies, par les châtelains Cireux de procurer à leur neveu une société plus jeune et plus gaie que la leur.

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à l'eau. Ce dernier se serait noyé.

Chantreau,aussitôt son crime accompli se serait rendu à la Tricherie. Il aurait fait part de son crime aux gendarmes et se serait ensuite constitué prisonnier.

La genlarmerie de la Tricherie et le Parquet de Châteilerault se sont rendus sur les lieux.

Cirèi-e rte boulangera

Une quarantaine d'ouvriers boulangers de Poitiers se sont rais en grève lundi soir, une b rade de 2 5 grévistes a par-couru les rues où se trouvent des bou-langeries pour essayer de débaucher les ouvriers qui travaillent.

Une réunion assez confuse a eu lieu à 10 heures à la Bourse du travail.

Des réquisition^ vont être la les pour assurer le service de ces boulangeries.

Accident mortel

Près du Mans, un train eu marche a tué les nommés Gourbeau et Courbault, employés auxiliaires.

j MM. Sylvane et Monézy-Eon, ont pris i leurs scènes sur la vif, et leur deuxième [ acte, la Chambrée, vous secoue du com-

mencement à la fin d'un rire inextin-guible.

Nous répétons que : pas un seul mot dans celle pièce ne peut blesser le sen-timent militaire et le respect dû aux supérieurs.

Les Joies du Foyer, de M. Hennequin, est une charmante pièce, très gaie et que tout le monde peut voir.

Théâtre de Saumur

RIDEAU : 8 H 1/4 TRÈS PRÉCISES

Dimanche 40 décembre 1905

PREMIER CONCERT D'HIVER Offert par la Musique Municipale à ses

Membres honoraires AVEC LE CONCOURS DE

Mlle de KOSKILDE, de l'Opera-Comique ; Mme SUH-PETY, de l'O léo t.'; M. 00.viMÈNe, ténor liuThéâtre Lyrique ; M SADI-PETY (o. i ), de 10 lé m ; M. LUCIEN G LUTTA RD, pianiste Compo-siteur.

Programme PREMIÈRE PARTIE

1. La Dame Blanche, mosaïque (Boïel-dieu), Musique Municipale.

2. P'st Cocher, duologue (Dunord), M. et Mme Sadi-Pety.

3. Air de Joseph (Méhul), M. Commène. 4. Oh! le Théâtre (Thénard), Mme Sadi-

Pety. 5. Papillon, air varié pour sax. (Bouil-

lon), M. Kerneur. 6. Air ieSamson et Dalila (Saint-Saëns),

Mlle de Roskilde. 7. Le Beau Sexe (Dunord), M. Sadi-Pety. 8. Les Dragons de Villars, air, romance,

duo (Maillard), Mlle de Roskilde, M. Com-mène.

9. DÉMOCRITE , scène (Régnard), Cléanthis, Mme Sadi-Pety ; Strabon, M. Sadi-Pety.

Dix minutes d'entracte DEUXIÈME PARTIE

1. Le 7Vouvère,sélection (Verdi),Musique Municipale.

2. La Fête Andalouse, chœur avec soli, castagnettes, tambour de basque (Ad. Papin), Musique Municipale.

3. A Pensée d'automne (Massenet); B La Toussaint (Lacôme), M. Commène.

4. Mon Mariage (Dunord), Mme Sadi-Pety.

5. A Légende du Petit Navire (Missa) ; B La Femme du marin (Blanc) ; Mlle de Roskilde.

6. Oh ! le Célibat (Dunord) M. Sadi-Pety.

7. Duo de Mireille (Gounod), M. Com-mène, Mlle de Roskilde.

8. Oh ! Camille (Dunord),comédie en un acte, en prose. — Thérèse, Mme Sadi-Pety ; Gontran, M. Sadi-Pety.

Le Piano, de la Maison Pillet-Bersoullé, sera tenu par M. L. GUITTARD.

Le Chef de Musique, AiméGRAFF, 0.

MM. les Souscripteurs pourront retenir leurs places à l'avance moyennant un supplément ainsi fixé : Loges de Balcon et Baignoires complètes, 2 fr. ; Premières Loges complètes, 1 fr. ; toute place seule, 0 fr. 5U ; l'arquet, 0 fr. 25.

NOTA. — La location se fera au Théâtre, le Jeudi 7 Décembre, de midi à une keure ; & partir de une heure, chez Mme Lecuit, rue d'Orléans.

Chaque souscripteur ne pourra se présenter au guichet de location, qu'avec une seule carte. — M Pelluau se tiendra sous le Péristyle du Théâtre, de onze heures à midi, pour distribuer les numéros d'ordre pour la Location.

* *

Tournées Frédéric ACllARD

Ainsi que nous l'avons annoncé dans un précédent numéro, c'est le mardi 12 décembre qu'aura lieu la représenta-tion extraordinaire donnée par la tournée Frédéric Achard, et qui sera composée des deux grands succès parisiens : Tire au flanc ! dont les auteurs du Sursis,

Travers ia Presse La déclaration de M. Uouvier

Delà Petite République, M. Gérault-i Richard : j

M. Uouvier a donc affirmé, une lois de plus, la lidélité de la France à la nation amie et alliée. Et tout ce inonde d'applau-dir. Les uns parce qu'ils entendaient l'écho du laineux toast du « Pothuau » annon-! çaht au monde la honne nouvelle de t'a'i-l lliance; les autres parce que le président (du conseil employait une formule natio-j nale et non impériale.

' Tout cela m ; parait un peu vétilleux, et' il faudrait felic.ler les députés, si leurs îuaiïit étalions politiques conservaient tou-jours ce caractère de modeste et de discré-tion.

1 Malheureusement, les affaires de la na-tion amie et alliée ne s'éclaircissent pas avec autan de facilité. u

I \J'Humanité, M. Jean Jaurès : ' NW, quand M. Uouvier a déclaré que la France restait ijiiio « à la nation amie et alli e, dans toutes les circonstances do sa vie nationale », il a élé accueilli par un applaudissement universel. Le centre et la droite, un peu déçus cependant, voyaient dans ces paroles une réponse a .i discours de Setuhat exprimant sa sympathie aux révolutionnaires russes. Les socialistes,au contraire,ont voulu marquer que,par delà le gouvernement défaillant du tsar, l'ami-tié île la France allait à l'héroïque nation qui conquiert douloureusement la liberté.

Oui,nation amie,eellequi secoue le long esclavage. De tout notre cœur, de toute notre conscience, nous l'encourageons dans son magnithfue combat. De cette nation, soulevée contre l'autocratie, nous sommes solidaires.

De Y Echo de Paris : ' Ces paroles étaient nécessaires et ont sa-tisfait la Chambre, puisqu'elles ont été suivies d'un vote d'approbation émis à la presque unanimité. Mais on est en droit de se demander pourquoi elles ont été dites si tardivement.

Lorsque, vendredi, M. Setnbat tenait le langage que l'on connaît, deux ministres étaient au banc du gouvernement, MM. Dub'.ef et Trouillot. Pourquoi l'un d'eux, à ce moment où l'agitation de l'Assemblée était vive, et où l'on s'étonnait de voir M. le président si tolérant, n'esl-il pas venu relever aussitôt les audacieuses provoca-tions de l'orateur ? |

MM. Dubiel et Trouillot, appartenant au groupe radical-socialiste, ont ils donc eu peur d'être blâmés par leurs collègues? Cependant M. le président du conseil s'est exprimé, hier, au nom du gouvernement tout entier, par conséquent en leur nom.

U est vraiment singulier qu'en l'absence de M. Uouvier un ministre ne puisse trou-' ver la réponse à taire dans un cas sembla-ble, et alors qu'il s'agit de proclamer des sentiments aussi simples. .'

Traits d'esprit Ca mousse, tache et grise, Dit-on du vieux Cliquot. Que dit-on du Congo ? Mais.... Qu'il fait la peau lisse.

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îiULLETiN FfISANCIr'.K 5 décembre 1903.

Le marché qui avait exagéré la baisse s'est ressaisi aujourd'hui. Le 3 0/0'fait 99.30, Extérieure 92.80, Turc 90.80, Serbe 81.60. Brésil 87.50 et l'Argentin 96 fait 93. Le Rio par contre est un peu plus faible à 1.663.

Les établissements de crédit profitent

de la hausse du marché. Crédit Lyon-nais 1.070, Comptoir d'Escompte 630, Société Marseillaise 937, Union Pari-sienne 830, Hanque-London à Mexico 629, Banque Nationale du Mexique 943. Le Suez 4.273, Nord I.823, Banque Centrale Mexicaine 430. Le Consolidé russe finit à 80 contre 77 hier, S »SDO-wiçe 1.240, Briam-k 420.

Les valeurs industrielles reprennent aussi sauf le Méir<>politain faible à 534. Raffinerie Say 402, Omnibus très de-mandé à 780, Thomson 780, Voitures 320, Jouissam-e (iaz 591.

L'action Compagnie générale de che-mins de fer et de travaux publics très de-mandée à 615.

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Banque de France 3840 Comptoir national d'Escompte 650 Crédit foncier de France 715 Crédit Lyonnais 1080 » Société Générale 630 » Est (action) 968 » Paris-Lyon-Médlterranée (action) 1395 » Midi (action) 1215 » Nord (action) 1826 » Orléans (action) 1465 » Ouest (action) 870 » Suez (action) 4290 » Espagne extérieure A 0/0 93 25 Ville de Paris 5 0/0 559 »

— 1869, A 0/0 463 75 — 1871, 3 0/0 412 25 — 1875, 4 0/0 568 50 — 1876, 4 O/O 569 73 — 1892, 2 1/2 383 » — 1905 382 »

Crédit foncier communales 1879 490 » — foncières 1879 507 »

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CHAQUE INDIVIDU est issu do deux êtres humains provenant de quatre autres qui eux-mêmes furent procréés par huit et ainsi de suite. Un petit calcul dans ce sens montre qu'il y a 200 ans, le nombre des aïeux de 1 un d'entre nous s'élevait à 24 ou 32 ; des milliers d'années auparavant ils se comptaient par millions ou, pour être exact, étaient au nombre de 33.554.432. Naturellement, notre postérité, en. comptant seulement deux en-fants pour chaque individu existant, atteindra ce même chiffre de millions, mille et cen-taines. Ceci toutefois en se basant sur la moyenne actuelle de durée de l'existeiu o humaine qui serait, en effet, considérable-ment prolongée, si chacun de nous prenait ce vivifiant tonique qu'est l'Emulsion Scott. Nous en avonsun exemple frappant dans la lettre de M. le Docteur Nicoleau.

Poitiers (Vienne) 6 Février 1906.

Manieurs, Je luis si heureux des résultats que , obtiens

»V*c "EmulsIon'Scott, qùè je vous transmets de dite ce qui suit : 1" Observation. — Un garçon boulanger qui

avaitunepneumonie double, toussait beaucoup, ne dormait pas, perdait très vite ses forces :

1" JOUR.—Je lui fais prendre une cuillerée d'Emulsion Scott le matin. V JOUR.—Deux cuillerées : une le matin et une

le soir, il commence à tousser moins. 3* JOUR.— Une cuilleréele matin, une à midi

et une le soir; le malade supporte bien co remède qui, dit-il, le ramène à la vie.

Un deuxième flacon de votreEmulsion Scott flt merveille et l'état de mon client s'améliora rapidement; cependant je lui prescrivis de con-tinuer à prendre votre excellent remède quelque temps encore pour ne pas rechuter; il est au-jourd'hui parfaitement guéri.

2« Observation. — Ma fille a présenté nu som-riiet des deux poumons une congestion (avant tous les symptômes d'une phtisie galopante)" qui disparait avec votre précieux remède. Depuis qu'elle fait usage de l'Emulsion Scott, elle est plu* vigoureuse, plus joyeuse.

D* NlCOLEAU.

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Contre Mme Alice-Angèle Flamand son épouse, demeurant actuellement à Saint Denis (Seine), rue de la Ré-publique, n° 55,

Il appert : Que ledit sieur Joseph-Isidore Gau-

tier a été déclaré divorcé d'avec ladite darne Alice - Angèle Flamand son épouse, défaillante.

Saumur, le 6 décembre 1905. G. BARON.

Assistance judiciaire. Décision du bureau de Saumur du 10 août 1904.

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