La Revue Des Ornithologues Amateurs De Guyane

Groupe d'Etude et

de Protection des Oiseaux

en Guyane

4ème Trimestre 1994 N° 7

EDITO p. 4.

ETUDE ET CONNAISSANCE DE L'AVIFAUNE

A vos jumelles Le Pétrel cul-blanc « Oceanodroma leucorhoa » p. 6.

A travers la Guyane des oiseaux Quand passent les « zouélettes » p. 9.

La synthèse des observations Période Avril - Mai - Juin 1994 p. 16.

LE MONDE A TIRE D'AILE

L'actualité ornithologique internationale p. 30.

D'UNE BRANCHE A L'AUTRE

Portrait: Patrice Dellière p. 32.

Vous avez dit « paresseux » p. 32.

VIE DU GROUPE

Le coin des zélés Le GEPOG en étude p. 35. Programme de baguage de Limicoles p. 37. Compte-rendu sur les journées interassociatives

et journée de l'oiseau p. 38.

La Revue de Presse p. 42.

Histoire de plumes p. 48.

A vos plumes

Mots fléchés p. 51.

LES ORNITHOLOGIQUES

RÉDACTEUR: PATRICE DELLIÈRE

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S o m m a i r e

LE GEPOG VOUS ADRESSE SES

MEILLEURS VOEUX POUR L'ANNEE

1995 3

EDITO

Le retard pris au cours des derniers mois, pour les raisons précisées dans HARPIA 6, est quelque peu difficile à surmonter. Aussi c'est la raison pour laquelle ce numéro n'a pas été édité dans les temps impartis. Mais nous avons bon espoir de surmonter ce léger désagrément à la fois pour vous qui êtes impatient de dévorer le prochain numéro et connaître toute l'actualité ornithologique du moment, et pour nous qui devons décaler certains articles en fonction de la période de parution.

Ceci dit, les membres du bureau se joignent à moi pour vous souhaiter à tous une bonne et heureuse année 1995. 1994 aura été riche en événements comme l'a précisé Bertrand dans la précédente revue. Espérons que 1995 nous réservera également d'agréables surprises qui motivent et entretiennent notre passion pour l'ornithologie.

Au sommaire de ce nouveau numéro, un oiseau peu courant d'observation mais pas moins intéressant, le Pétrel ou Océanite Cul-blanc. Cet oiseau est de passage sur notre littoral jusqu'au mois d'Avril. Dépêchez-vous !!! Puis A. Le Dreff vous emmène à travers la migration des oiseaux nord-américains qui n'aura bientôt plus de secret pour vous. Le coin des naturalistes consacre de nouveau ce trimestre, un article sur les mammifères avec un animal étrange et fascinant, qui suscite beaucoup d'étonnement: « le paresseux ». Pour les accrocs des casses têtes, la rubrique « A vos Plumes » vous propose une maxi grille de mots fléchés. Solution le trimestre prochain...

Un petit regret néanmoins, concernant la rubrique « Bon Pied, Bon Oeil » qui n'a pas pu voir le jour faute de comptes-rendus de sorties. A cet effet, je sollicite vivement tous les ornithologues à gratter quelques lignes lors d'une de leurs sorties. Certes, tous le monde ne manie pas la plume aussi bien que le font Laure ou Cathy. Mais il est bien pour tous ceux qui n'ont pas ou n'ont pu participer aux sorties de savoir ce qu'ils ont loupé comme péripéties en tout genre. Je souhaite que cette lacune ne subsistera pas au gré des trimestres.

Enfin je vous rappelle que les 25 & 26 mars 1995, se tiendra la deuxième assemblée générale du GEPOG sur le site de Paracou. Ce sera l'occasion d'apporter vos critiques et remarques et de définir le nouveau bureau. A cette occasion, un nouveau calendrier des sorties pour la période Avril - Mai - Juin sera proposé.

En attendant, bonne lecture et encore une fois bonne année 1995.

Ornithologiquement votre,

Le bureau.

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ETUDE ET CONNAISSANCE

DE L'AVIFAUNE

A V o s J u m e l l e s

LE PETREL CUL-BLANC Oceanodroma leucorhoa

Cousins miniatures des somptueux albatros des mers du Sud, les pétrels et puffins sont répandus dans tous les océans du globe depuis les latitudes polaires jusqu'aux latitudes équatoriales. Ce sont des oiseaux marins par excellence que l'on n'observe à terre qu'au moment de la reproduction. Le reste du temps, leurs performances de voiliers et leurs adaptation extraordinaire à la vie en haute mer les conduisent loin des côtes. Tous ces oiseaux sont reconnaissables aux narines tabulaires que porte leur bec. Une partie de leur estomac secrète une huile très riche qui leur sert de réserve énergétique. Deux Pétrels et deux Puffins sont régulièrement observés sur les côtes de Guyane lors de leurs errances hivernales. Le Pétrel cul-blanc est la seule espèce que l'on peut observer facilement car se rapprochant beaucoup plus de la côte que les autres.

Une petite silhouette noire de chauve-souris papillonnant au dessus des vagues écumeuses d'une mer creusée par la houle: telle est l'image du Pétrel cul-blanc qui a si souvent frappé l'imagination des marins pêcheurs et éveillé leurs craintes face à l'océan hostile. « Oiseau de mauvais temps », « oiseau de malheur » et autres « sataniques » sont autant d'appellations vernaculaires qui lui sont encore appliqués aujourd'hui.

Le Pétrel est essentiellement un consommateur de petites proies animales appartenant au plancton. Néanmoins, il ne néglige pas les débris animaux provenant des activités de pêche.

Le Pétrel cul-blanc niche des deux côtés de l'Atlantique nord et sur les côtes occidentales de l'Amérique du Nord et d'Asie orientale. Les sites de reproduction les plus communs se trouvent sur les îlots isolés où règne la tranquillité nécessaire. Les colonies sont occupées par les pétrels pendant six mois de mai à novembre. C'est seulement la nuit que les oiseaux se succèdent sur le sites de reproduction pour alimenter les jeunes.

On connaît peu de choses sur la vie du Pétrel en haute mer. La reproduction achevée, les pétrels cul-blanc sont réputés migrer vers le Sud: la plupart passeraient l'équateur et se répartiraient dans l'Atlantique sud le long des côtes Sud-américaines et africaines.

Leurs moeurs terrestres nocturnes, leurs errances en haute mer font que les pétrels sont sans aucun doute les oiseaux marins les plus méconnus.

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A V o s J u m e l l e s ! ! !

F iche s i g n a l é t i q u e

Ordre: Procellariformes

Famille: Hydrobati idae

Nom: Oceanodroma leucorhoa Pétrel (ou Océanite) cul-blanc

IDENTIFICATION

L: 20 à 23 cm. - Envergure: 48 cm. Allure: Oiseau brun noirâtre avec tache blanche sur le croupion. Queue fourchue (pas toujours visible en vol). Comportement: Vol erratique de chauve souris ou de papillon, à grands coups d'ailes longues et pointues au ras des flots.

OBSERVATION EN GUYANE

Le Pétrel cul-blanc s'approche près des côtes et il lui arrive d'atteindre les grands estuaires du littoral lors de vents forts sévissant en mer.

- 1 individu remontant le fleuve Sinnamary le 19 janvier 1984 - 1 individu au vieux port de Cayenne les 24 et 28 mars 1984 - 1 individu à l'estuaire de la Mana le 7 mars 1988 - 1 individu trouvé épuisé à l'estuaire de Kourou le 15 mars 1990 - 1 individu à l'estuaire de Kourou le 20 mars 1990 - 24 individus aux environs des Iles du salut le 28 avril 1991 - 5 individus à 40 km au large de Sinnamary le 18 décembre 1993

De nombreuses observations sont fréquentes en mer à 5 km des côtes de janvier à avril.

Lieux possibles d 'observat ion: La technique du « sea watching », traduisez « observer la mer » est la plus adaptée à cette recherche. A partir de la pointe des Roches à Kourou, la pointe Buzaret à Cayenne, du littoral en général, de préférence à pratiquer pendant (ou juste après) une période de mauvais temps avec vents forts.

Enquête H Pétrel cul-blanc H

pour toutes observations, il conviendra de préciser: - le lieu - l'heure - le comportement - les conditions météorologiques

Données à transmettre à Alain Le Dreff ou au GEPOG

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A V o s J u m e l l e s ! ! !

Pétrel cul-blanc

Les narines en tubes sont si typi­ques des pétrels, puffins et albatros qu'elles ont autrefois été utilisées pour désigner l'ordre auquel ils appartiennent: les «Tubinares». Elles semblent les aider à apprécier la force du vent et sont sans doute à mettre en relation avec un odorat sans pareil chez les oiseaux ; ils sont généra lement capables de détecter de très loin les émanations huileuses annonciatrices de nourri­ture.

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A t r a v e r s l a G u y a n e d e s o i s e a u x

QUAND PASSENT LES « ZOUELETTES

Prolongeant par leurs migrations la traditions des échanges entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud, de petits échassiers, les Limicoles, font l'objet d'un travail international qui souligne le rôle essentiel de la Guyane Française dans l'Amérique de la nature. Découvrons ensemble l'univers de ces oiseaux migrateurs peu farouches qui sont depuis quelques mois revenus dans nos marais côtiers où ils estiment que les conditions sont réunies pour hiverner.

Des oiseaux venus du Grand Nord. La famille des Limicoles (du nom latin « limus »: limon, boue), appelée

« alouette de mer » ou « zouélette » en Guyane, regroupe les Bécasseaux, Chevaliers, Pluviers, Bécasses et Bécassines.

La plupart de ces espèces nichent en bordure du cercle polaire arctique, dans la toundra Canadienne, mosaïque immense de lacs, marais et tourbières. Son caractère inhospitalier (pour les hommes) contribue à offrir de véritables paradis aux Limicoles nicheurs pendant le bref été boréal.

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Des oiseaux très spécialisés. Le bec fait toute l'originalité des Limicoles. Si les uns picorent à vue en

marchant, les autres sondent la vase avec leur long bec, selon que les proportions relatives du bec, du cou et des pattes conviennent à un procédé ou à l'autre. Le bec, riche en terminaisons sensorielles est un outil hautement spécialisé qui limite fortement les sites où il peut être utilisé; eau peu profonde et surtout très riche en micro-organismes (vers, mollusques, crustacés), de petites proies qui doivent être consommées chaque jour en très grand nombre. Ces facteurs exercent une influence décisive sur les haltes en cours de migration, pendant lesquelles les Limicoles doivent reprendre des forces entre des dépenses d'énergie considérables.

Guyane: terre d'accueil. La Guyane accueille chaque

année de septembre à avril plusieurs milliers de ces petits échassiers migrateurs. Si pour certaines espèces, nos vasières constituent leur principal quartier d'hiver, elles ne sont pour d'autres qu'une étape réparatrice et indispensable avant de poursuivre leur voyage vers le sud.

Pourquoi les oiseaux migrent-ils? Les migrations sont dues aux fluctuations saisonnières des ressources

alimentaires. C'est ainsi que les Limicoles du Grand Nord Canadien quittent leur lieu de reproduction à l'approche de la mauvaise saison, parcourant des distances considérables (au rythme d'un aller et retour chaque année) pour trouver de la nourriture en quantité suffisante.

Il faut souligner le rôle essentiel des marais et vasières côtières, milieux constituant d'importantes nurseries pour de nombreuses espèces de poissons, de crevettes et de crustacés.

Compétition alimentaire sur la vasière ?

Non!

En observant sur les vasières, les allées et venues de milliers de limicoles (ou petits échassiers de rivage), on se pose souvent la question: comment arrivent-ils tous à trouver leur indispensable « repas quotidien ».

Certes, la production de coquillages, vers, crustacés... est importante. Mais surtout chaque espèce d'oiseau consomme des proies différentes.

bécasseau petit chevalier grand chevalier courlis

semipalmé à pattes jaunes à pattes jaunes corlieu gravelot semipalmé

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Baguage à déclarer Les nombreux efforts déployés par les Canadiens et Américains (voir

encadré page 14) ne suffisent pas toujours à protéger les Limicoles. Il faut dire qu'ils ne séjournent dans ces pays que le temps de la reproduction et les quittent chaque année à la fin de l'été, ce qui a incité les ornithologues à les baguer pour déterminer leurs destinations.

Les bagues retrouvées sur les oiseaux morts (et vivants) ont rapidement montré leur dispersion le long des côtes d'Amérique du Sud. Il a fallu attendre 1980 pour mieux connaître leurs zones d'hivernage. Les côtes du Surinam et de la Guyane Française se classent ainsi

comme zones d'hivernage les plus importantes pour certaines espèces (entre 300000 et 1000000 de Bécasseaux semipalmés) alors que d'autres s'en vont hiverner jusqu'en Terre de Feu et les Pampas d'Argentine.

Les Limicoles quittent les quartiers de reproduction du Canada à partir du mois d'août. Après une brève halte sur la côte atlantique des Etats-Unis (baie de la Delaware), ils gagnent directement des côtes du Surinam et de Guyane où ils arrivent en septembre. Certaines espèces continuent leur route vers le Brésil et la Patagonie. Le signal du retour vers le zones de reproduction sonne dès le mois de mars, et le passage s'y poursuit tout au long du « printemps ». A la mi mai, les colonies s'animent au Canada, une fois les nids construits, la ponte commence fin juin.

Durant toute la période d'hivernage, les sites du littoral Guyanais fréquentés par les Limicoles, sont constitués par les vasières et quelques entrants rocheux; la vasière de Cayenne, la pointe des Roches à Kourou, la piste de anse à Sinnamary, les rizières de Mana sont autant de sites privilégiés où l'on peut observer et admirer ces petits échassiers.

Un projet panaméricain Les Limicoles révèlent les forces et les faiblesses de nos milieux naturels.

Ils peuvent ainsi offrir un de ces projets qui apprendront aux Hommes de ce continent à travailler ensemble. C'est même une nécessité; la reproduction de tels oiseaux migrateurs ne peut se limiter à un site ni à un pays.

Une collaboration internationale s'est déjà mise en place, notamment par des échanges d'informations scientifiques. L'étape suivante consiste à mettre en commun les expériences de gestion d'espaces naturels et pourquoi pas les moyens matériels, c'est l'objectif de « Pan American Shorebirds Program». Ce projet a pour but le suivi des populations de Limicoles, grâce à un réseau d'observateurs volontaires chargé de collecter un maximum de données le long des voies

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migratoires, d'organiser des campagnes de baguage d'oiseaux et de définir des « sites clés » afin de faire prendre conscience aux responsables de chaque pays concerné, l'intérêt d'intégrer les initiatives locales dans un ensemble de mesures

transfrontalières. Relayé en Guyane par le Groupe d'Etude et de Protection des Oiseaux en Guyane (G.E.P.O.G) et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (L.P.O.), ces associations oeuvrent pour une meilleure connaissance et une sensibilisation auprès du public de ces espèces.

Depuis des années, l'équipe du GEPOG assure le suivi quasi-hebdomadaire des oiseaux présents sur différents sites de Guyane, et la qualité de ce travail est pour beaucoup dans l'intérêt que les scientifiques nord-américains et français lui ont témoigné. C'est ainsi qu'avec l'appui des Canadiens, du Conservatoire du Littoral et du Ministère de l'Environnement, des opérations de recensement aérien régulier des Limicoles sur l'ensemble des vasières de Guyane ont débuté en 1994 et se poursuivront pendant 3 ans. Parallèlement, 14 ornithologues amateurs du GEPOG ont été initiés aux techniques de baguage afin de lancer en Guyane un programme de baguage des Limicoles, visant à compléter les connaissances acquises sur les origines, les déplacements et les stationnements de ces espèces sur le littoral Guyanais.

Toutes ces connaissances acquises au travers de ces études servent directement ou indirectement à la protection des oiseaux, il est essentiel de maintenir et même d'améliorer les capacités d'accueil de ces espèces dans notre département, prouvant ainsi que la Guyane est en mesure de penser à l'échelle du continent américain.

Alain LE DREFF.

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Chronique d'un déclin annonce. C'est en 1970 que les Nord-Américains ont mis en évidence

l'amorce d'un déclin des populations de petits échassiers. les altérations et les agressions de leurs biotopes étaient et demeurent les causes principales.

La sauvegarde des milieux naturels, de leur qualité et de leur tranquillité s'impose avec acuité pour les Limicoles. La plupart d'entre eux dépendent entièrement des zones humides dont la conservations exige des mesures largement conçues et concertées au niveau international.

Four les nicheurs, il s'agit de préserver des marais, des tourbières, des étangs, des lagunes et des deltas... D'innombrables sites de reproduction ont déjà disparu. La Canada a fait des efforts très importants dans ce domaine en créant des réserves naturelles, des territoires protégés, des parcs nationaux.

Fendant la plus grande partie de l'année, les Limicoles vivent en d'autres lieux, indispensables à leur existence durant les migrations et l'hivernage. Plusieurs pièces maîtresses de ce réseau gigantesque sont menacées; des plans d'assèchement et d'endiguement visent à convertir les vasières des estuaires et des baies, soit en polders cultivés, soit en zones industrielles et en installations portuaires.

Grâce à des recensements périodiques exécutés par des équipes d'observateurs bénévoles, des sites clés ont ainsi été relevés et des démarches ont été entreprises pour obtenir des garanties de conservation de ces biotopes.

Au regard de ces priorités, les problèmes liés à la chasse peuvent paraître secondaires. Néanmoins, si ces espèces ne sont plus chassés en Amérique du Nord, en Guyane nous en sommes toujours à un régime laxiste qui traite tous les petits échassiers, en gibier octroyés sans restriction. Ce tir « sportif et amusant » (pour reprendre l'expression de certains chasseurs) peut affecter des populations déjà fort malmenées. D'un autre point de vue, on a peine à admettre que l'on tire sur ces oiseaux gracieux, inoffensifs et de faibles tailles, simplement parce qu'ils viennent d'ailleurs et sont (dit-on) bons à manger. S'ils ne sont pas indispensables à notre alimentation, ni dommageables à nos cultures, rien ne justifie de les abattre sinon le plaisir de tuer...

LA SYNTHESE DES OBSERVATIONS

SYNTHESE DES OBSERVATIONS

Période : Avril - Mai - Juin 1994

R é d a c t e u r : B e r t r a n d G O G U I L L O N

Liste des observateurs :

J.L. ANTOINE (J.L.A.) H. GERAUX (H.G.) P. MONPIED (P.M.) F. OUHOUD-RENAUX (F.O.R.) B. BELLATON (B.B.) B. GOGUILLON (B.G.) 0 MOULIN (CM.) 0. TOSTAIN (0.1) L. BRUCY (L.B.) M. JULLIEN (M.J.) P. PETRONELLI (P.P.) D. TROCHIMARA (D.T.) C. CAILLAUX (C.C.) A. LE DREFF (A.L.D.) J.L. POILLOT (J.L.P.) P. DELLIERE (P.D.) M. MAXWELL (M.M.) O.OTTENA (0.0.)

Les données mentionnant le GEPOG se réfèrent aux observations de groupe réalisées au cours des sorties organisées par l'association.

Ordre des PODICIPEDIFORMES Famille des PODICIPEDIDAE

Tachybaptus dominicus Grèbe minime

- Données sur la nidification de l'espèce à Paracou, sur le plan d'eau de la sablière (H.G. & P.P.) : - 1 femelle sur un nid flottant, le 24/04/1994 ; - 2 oeufs rose saumon piqueté de noir dans le nid, le 28/04/1994 ; - éclosion d'un jeune, le 20/05/1994 ; - éclosion du deuxième jeune, le 23/05/1994 ; - 1 adulte avec 1 juvénile, le 31/05/1994 ; - 4 oeufs dans le nid, le 19/06/1994 ; -3 jeunes, le 03/07/1994.

L'espèce n'était connue jusqu'à présent en Guyane que des lacs du mont Mahury dans l'Ile de Cayenne.

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Ordre des PROCELLARIIFORMES Famille des PROCELARIIDAE

Puffinus gravis Puffin majeur

- 1 oiseau au Grand-Connétable, le 09/06/1994 (O.T.). - 1 oiseau nageant à proximité du Grand-Connétable, le 11/06/1994 (A.L.D.). - 3 oiseaux derrière un ligneur au mouillage, à 13 nautiques au nord des Roches Blanches, le 21/06/1994 (A.L.D.). - 23 oiseaux dénombrés par mer agitée à 6 nautiques de la côte entre Sinnamary et les Iles du Salut (A.L.D.).

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Alain LE DREFF note un comportement très marqué chez ces oiseaux, à suivre en solitaire ou par petits groupes les bateaux (ligneurs ou crevettiers), en s'en approchant très près avec une vitesse de vol d'environ 20 noeuds.

Famille des HYDROBATIIDAE

Oceanites oceanicus Océanite de Wilson

- 78 individus recensés sur 5 nautiques parcourus en limite du plateau continental, à 25-30 nautiques au large de Sinnamary, le 28/04/1994 (A.L.D.). - 52 oiseaux au même endroit, le 14/05/1994 (A.L.D.). - 2 oiseaux à 6 nautiques au large de Sinnamary, le 21/06/1994 (A.L.D.).

Oceanodroma leucorhoa Océanite cul-blanc

- 43 oiseaux entre les Iles du Salut et la perpendiculaire à Sinnamary, le 28/04/1994 (A.L.D.). -1 oiseau seulement de recensé dans la même zone, le 21/06/1994 (A.L.D.).

Alain LE DREFF remarque très nettement la concentration sur la limite du plateau continental de l'Océanite de Wilson ; l'Océanite cul-blanc se tenant lui plus à l'intérieur du plateau.

Ordre des CICONIIFORMES Famille des ARDEIDAE

Ardea cocoi Héron cocoi

- 15 oiseaux recensés pour l'ensemble du littoral guyanais lors des survols en mai (04 & 09/05/1994 ; J.LP. & O.T.). - 5 nids occupés par de grands poussins sur de hauts palétuviers morts, à l 'embouchure du fleuve Sinnamary, le 09/05/1994 (B.G. ; J.L.P, & O.T.).

Les recensements aériens sous-estiment la population réelle qui s'alimente dans des secteurs de criques plus forestiers en saison des pluies.

Famille des THRESKIORNITHIDAE

Mesembrinibis cayennensis Ibis vert

- 2 oiseaux le long de la N.2 sur la rivière du Tour de l'Ile, le 01/05/1994 (B.G.). -1 oiseau observé sur la crique du Bagne des Annamites, le 11 /05/1994 ( C M . 8c J.L.P.).

Eudocimus ruber Ibis rouge

- Les colonies nicheuses regroupent 1100 couples sur l'ensemble du littoral guyanais en mai 1994 (A.L.D. ; B.G. ; J.L.P. 8c O.T.).

La reproduction s'est étalée de début mars jusqu'au mois de juillet. Par rapport à l'année dernière, on enregistre une nouvelle baisse des effectifs d'environ 30%.

Ajaia ajaja Spatule rose

- 7 couples estimés pour l'ensemble du littoral guyanais lors des recensements aériens du moi de mai se répartissant de la manière suivante :

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- 2 oiseaux dans la mangrove de Kaw, le 04/05/1994 (L.B. ; J.LP. &-O.T.) ;

- 9 oiseaux sur la Pointe Béhague, le 04/05/1994 (L.B. ; J.L.P. 8c O.T.)

- 2 oiseaux vers l 'embouchure de l'Iracoubo, le 09/05/1994

- 4 et 6 oiseaux en vol vers l'est, à Aztèques, respectivement le 26 et le 27/06/1994 (H.G.). (B.G. ; J.L.P. 8c O.T.). ;

Famille des CICONIIDAE

Mycteria americana Tantale d'Amérique

- 5 oiseaux recensés sur l'ensemble du littoral guyanais lors des survols aériens des 04 & 09/05/1994 (B.G. ; J.L.P. & O.T.). - Une trentaine d'oiseaux en vol (formation en V) au dessus du C.D.N.G. de St-Laurent le 07/00/1994 (C.C.). - 200 oiseaux en vol à St-Laurent du Maroni, le 12/06/1994 (O.O.). - 1 individu cerclant avec des Urubus au dessus de la savane Matiti, le 15/06/1994 (J.L.A.). - Le maximum noté à Aztèques est de 36 oiseaux, dernière décade de juin 94 (H.G.).

Cette espèce a des effectifs très fluctuants, probablement liés à des mouvements migratoires comme semblent le montrer les observations d'oiseaux en vol en juin. Ceux-ci marquent sans doute les premières arrivées d'oiseaux étrangers, les effectifs maximum dans notre département se situant au cours de la saison sèche.

Famille des CATHARTIDAE

Cathartes burrovianus Catharte à tête jaune

- Observation d'un accouplement sur un piquet de clôture dans la savane de St-Elie, le 23/04/1994 (P.D.& A. L.D.).

Sarcoramphus papa Vautour pape

- 1 oiseau noté piste Combi, le 09/04/1994 (GEPOG). - 1 adulte en vol au dessus du mont Grand Matoury, le 18/04/1994 (B.G.). - 1 adulte avec deux immatures se nourrissant d'un cadavre de Boa écrasé, en compagnie de Cathartes à tête jaune, Cathartes burrovianus, piste de St-Elie, le 23/04/1994 (P.D. & A.L.D.). - 2 adultes en vol au dessus du C.D.N.G. de St-Laurent, le 14/05/1994 (B.G. & M.M.). - 1 oiseau aux Nouragues, le 30/05/1994 (B.B.).

Famille des PHOENICOPTERIDAE

Phoenicopterus ruber Flamant rose

- 22 oiseaux en vol vers l'est au crépuscule, aux Hattes, le 15/06/1994 (H.G.). - 3 individus en vol vers l'ouest au crépuscule, à Aztèques, dernière décade de juin 94 (H.G.).

Ordre des ANSERIFORMES Famille des ANATIDAE

Dendrocygna automnalis Dendrocygne à ventre noir

- Le maximum noté est de 270 oiseaux dans les lagunes d'Aztèques, dernière décade de juin 94 (H.G).

Cairina moschata Canard musqué

- 1 femelle dans les rizières de Mana, dernière décade de juin 94 (H.G.).

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Anas bahamensis Pilet des Bahamas

- Le maximum enregistré est de 40 individus sur la lagune de la Pointe isère, le 09/05/1994 (B.G. ; J.L.P. & O.T.).

Ordre des FALCONIFORMES Famille des ACCIPITRIDAE

Harpagus bidentatus Milan bidenté

- 3 oiseaux au dessus de la mangrove du marais Leblond à Cayenne, le 12/05/1994 (B.G. & M.M.).

Probablement des oiseaux venant du mont Grand Matoury, débordant occasionnellement dans ce milieu plutôt inhabituel pour l'espèce,

Rostrhamus sociabilis Milan des marais

- 2 oiseaux transportant des branches, entre Mana et Awala, le 01/05/1994 (GEPOG).

Accipiter sp. Epervier sp.

- 1 oiseau observé sur le sentier du Bagne des Annamites, le 11/05/1994 (C.M.).

Buteo albicaudatus Buse à queue blanche

- 1 oiseau au dessus de la piste de Kaw, le 11/04/1994 (B.G.).

Leucopternis melanops Buse à face noire

- 1 oiseau observé au sol, ayant capturé un rongeur d'une 15aine de cm de long (du type mulot), au C.D.N.G. de St-Laurent, le 02/05/1994 (C.C.).

Busarellus nigricollis Buse à tête blanche

- 1 couple en parade, route de Guatemala, le 11/06/1994 (GEPOG). - 1 oiseau en centre ville de Montjory, pourchassé par des Hirondelles chalybées, Progne chalybea, le 19/06/1994 (B.G. & M.M.).

Buteogallus urubutinga Buse urubu

- 1 oiseau en sous-bois aux Nouragues, le 06/04/1994 (B.B.). - 1 oiseau aux abords du village de Kaw, le 09/04/1994 (B.G.). - 1 adulte et 1 immature, à Aztèques, dernière décade de juin 94 (H.G.).

Spizaetus tyrannus Aigle tyran

- 1 oiseau au barrage de Petit-Saut, le 06/04/1994 (A.L.D.).

Circus buffoni Busard de Buffon

- 1 oiseau à l'Anse de Sinnamary, le 01/04/1994 (J.LP.). - 2 oiseaux en parade dans les rizières de Mana, le 01/05/1994 (GEPOG).

Le seul indice de nidification de l'espèce en Guyane observé jusqu'à présent correspondait au transport de matériaux par un mâle dans la savane Sarcelle à Mana, le 27 octobre 1986. Au surinam l'espèce semble se reproduire en décembre-janvier, mais des pontes ont été trouvées en juin à trinidad et des indices de nidification possible en août en Colombie. Peu de choses sont connues sur la reproduction de cet oiseau, et une étude particulière menée dans les rizière de Mana devrait apporter des éléments intéressants concernant la biologie de ce Busard. Il est d'ailleurs possible que notre département accueille deux populations différentes, l'une résidente et nlcheuse, l'autre migratrice et hivernante en provenance du sud de son aire de répartition en Argentine.

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Geranospiza caerulescens Buse échasse

- 1 oiseau le long de la N.2 sur la rivière du Tour de l'Ile, le 01/05/1994 (B.G.).

Famille des FALCONIDAE

Micrastur mirandollei Carnlfex ardoisé

- 2 chanteurs au sommet du mont Grand Matoury, le 14/06/1994 (O.T.).

Daptrius ater Caracara noir

- 5 individus sur la Kourouaïe, le 10/04/1994 (B.G. & O.T.).

Espèce rare et sporadique en Guyane le long des forêts ripicoles bordant les grandes rivières et les marais.

Milvago chimachima Caracara à tête jaune

- 1 oiseau chassant à l 'aube de jeunes Tortues vertes, Chelonia mydas, à Aztèques, dernière décade de juin 94(H.G.).

Falco deiroleucus Faucon orangé

- 1 oiseau au barrage de Petit-Saut, le 06/04/1994 (A.L.D.). - 1 oiseau capture un individu de Caique à tête noire, Pionopsitta ca ica, parmi un groupe de 20, dans l'abatti à proximité de la DZ de la station de recherche des Nouragues, le 11/04/1994 (B.B.).

Ordre des GALUFORMES Famille des OPISTHOCOMIDAE

Opisthocomus hoazin Hoatzin huppé

- Au moins deux oiseaux sur l'Arataye, près de Saut Pararé, le 08/04/1994 (B.B.). - Un groupe de 5 oiseaux observé sur la Kourouaï, le 10/04/1994 (B.G. & O.T.).

Ordre des GRUIFORMES Famille des RALLIDAE

Pardirallus maculatus Râle tacheté

- 1 oiseau dans les rizières de Mana, le 10/06/1994 (H.G.).

La savane Sarcelle constituait le site traditionnel d'observation de l'espèce, et il semblerait qu'elle se mantient dans le secteur malgré l'aménagement de son biotope en rizières.

Famille des EURYPYGIDAE

Eurypyga helias Caurale soleil

- 1 individu observé sur la crique Nouveau Camp au C.D.N.G. de St-Laurent, durant toute la dernière décade de mai 1994 (C.C.).

- 2 1 -

Ordre des CHARADRIIFORMES Famille des SCOLOPACIDAE

Calidris canutus Bécasseau maubèche

- 2 individus à l'Anse Nadau, le 21/04/1994 (B.G.).

Famille des STERCORARIIDAE

Stercorarius pomarinus Labbe pomarin

- 1 oiseau au large des Roches Blanches, le 21/06/1994 (A.L.D.).

Stercorarius parasiticus Labbe parasite

- 1 oiseau au large de Sinnamary, le 21/06/1994 (A.L.D.).

// s'agit ici de la donnée la plus tardive et de la 4ème mention de l'espèce dans les eaux guyanaises où elle est peu commune mais vraisemblablement régulière au cours de l'hiver boréal.

Famille des LARIDAE

Chlidonias niger Guifette noire

- 2 individus dans les rizières de Mana, le 01/05/1994 (GEPOG).

Sterna maxima Sterne royale

- La population nicheuse totale de cette saison 94 est de 1120 couples répartis en 400 couples sur les Battures de Malmanoury et de 720 couples sur le Grand-Connétable (O.T.).

Sterna eurygnatha Sterne de Cayenne

- La population nicheuse totale de la saison 94 est de 3440 couples, 600 aux Battures de Malmanoury et 2840 au Grand-Connétable (O.T.).

Au Connétable, B. GOGUILLON & O. TOSTAIN note l'arrivée précoce des Mouettes et des Sternes en plumage nuptial, le 06/04/1994,

Ordre des PSITTACIFORMES Famille des PSITTACIDAE

Aratinga pertinax Conure cuivrée

- Construction d'un nid dans une termitière, à Aztèques, dernière décade de juin 94 (H.G.).

Amazona ochrocephala Amazone à tête jaune

- Un groupe en vol à Paracou, le 01/06/1994 (H.G.).

- 2 2 -

Ordre des CUCULIFORMES Famille des CUCULIDAE

COCCYZINAE

Piaya melanogaster Piaye à ventre noir

- Noté sur la crique Koromombo, le 17/04/1994 (GEPOG).

NEOMORPHINAE

Dromococcyx pavoninus Géocoucou pavonin

- Un individu observé et entendu aux Nouragues, le 08/06/1994 (B.B. & M.J.).

Ce Géocoucou de forêt primaire était cité de Guyane française par Meyer de Schauensee (1966) sans que nous en connaissions l'origine. Il s'agit donc ici de la première confirmation de la présence de l'espèce en Guyane, qui n'est pas citée du Surinam ni de I'Amapa, mais signalée au Guyana.

Ordre des STRIGIFORMES Famille des STRIGIDAE

Otus choliba Petit-Duc choliba

- 1 chanteur sur l'îlot Aïpoto de l 'Approuague, le 10/04/1994 (B.G.).

Bubo virginianus Grand-Duc d'Amérique

- 1 oiseau à Aztèques, dernière décade de juin 94 (H.G.),

Ordre des CAPRIMULGIFORMES Famille des CAPRIMULGIDAE

CHORDEILINAE

Lurocalis semitorquatus Engoulevent à queue courte

- Plusieurs oiseaux observés sur la Haute Kourouaïe, le 10/04/1994 (BG. & O.T.). - 1 oiseau sur la piste de Kaw, au niveau de la montagne Gabrielle, le 11/04/1994 (O.T.).

Ordre des APODIFORMES Famille des TROCHILIDAE

Phaethornis malaris Ermite à long bec

- Un lek actif sur la piste Barthod (C.S.G.), bassin de la crique Passoura, le 15/06/1994 (O.T.)-

- 2 3 -

Florisuga mellivora Colibri jacobin

- 1 femelle dans la mangrove à Palétuvier rouge, Rhizophora mangle. au C.D.N.G. de St-Laurent, le 14/05/1994 (B.G. & M.M.).

La jonction sur ce site entre la forêt primaire de terre ferme et la mangrove ripicole permet l'observation originale d'espèces dans des milieux inhabituels.

Anthracothorax nigricollis Mango à cravatte noire

- 2 nids occupés par des femelles, assez haut dans deux arbres distants de 50 m, sentier du Lac des Américains, le 12/06/1994 (B.B. ; C M . & J.L.P.).

Avocettula recurvirostris Colibri avocette

- 2 oiseaux dont un posé durant plusieurs minutes à 4-5 m de haut dans un arbre au milieu d'un ancien abatt i , le long du sentier du Rorota, le 04/06/1994 (B.G. & D.T.).

// s'agit de l'observation la plus proche du littoral et l'une des rares données de cette espèce néanmoins vraisemblablement répandue sur l'ensemble du bloc forestier guyanais. L'espèce vit normalement exclusivement au sein des houpiers des arbres de la voûte en forêt primaire sur sol drainé. Cependant, des oiseaux peuvent être rencontrés à l'occasion dans des strates plus basses (3-5 m), à la faveur d'une clairière.

Hylocharis sapphirina Saphir à gorge rousse

- 1 couple en canopée au C.D.N.G. de St-Laurent, le 14/05/1994 (B.G. & M.M.).

Heliomaster longirostris Colibri corinne

- Noté sur la crique Koromombo, le 17/04/1994 (GEPOG).

Calliphlox amethystina Colibri améthyste

- La femelle immature trouvée dans Kourou en janvier, y est encore présente tout le second trimestre 1994 (A.L.D. ;B .G & P.M.).

Ordre des TROGONIFORMES Famille des TROGONIDAE

Trogon violaceus Trogon violacé

- Très nombreux individus notés au barrage de Petit-Saut, le 06/04/1994 (A.L.D.).

Alain LE DREFF le note ainsi plus abondant dans ce secteur que les Trogons à queue blanche et à queue noire, Trogon viridis & T. melanurus, alors qu'il est généralement le plus rare des Trogons guyanais.

Ordre des CORACIIFORMES Famille des ALCEDINIDAE

Megaceryle torquata Martin-pêcheur à ventre roux

- 1 oiseau avec un rongeur sp. dans le bec, rizières de Mana, le 10/06/1994 (H.G.).

- 2 4 -

PICINAE

Melanerpes candidus Pic dominicain

- 1 oiseau dans la mangrove près de l 'embouchure de l 'Organabo, le 09/05/1994 (O.T.).

Melanerpes cruentatus Pic à chevron d'or

- Noté sur la piste Combi, le 09/04/1994 (GEPOG). - Noté sur la montagne de Kaw, à proximité du Camp Patawa, le 11/04/1994 (B.G.).

- 2 5 -

Famille des PICIDAE

Ramphastos tucanus Toucan à bec rouge

- Une augmentation sensible de la population autour du village de Trois-Saut, de même pour les populations de grands Aras, est notée à partir de fin mai-début juin jusque fin juillet (F.O.R.).

Cette observation confirme que les migrations de Toucans et de Psittacidés ne se produisent pas seuleument sur le littoral mais qu'il s'agit bien d'un phénomène concernant l'ensemble du territoire. Les mouvements migratoires pouvant être observés sur la côte s'étalant de fin juin à début août, il semblerait que ceux-ci s'effectuent plus tôt dans l'intérieur.

Famille des RAMPHASTIDAE

Bucco tamatia Tamatia tacheté

- 1 immature sur la crique Koromombo, le 17/04/1994 (GEPOG).

Famille des BUCCONIDAE

Galbula dea Jacamar à longue queue

- Environ 8 oiseaux bruyant et évoluant ensemble au C.D.N.G. de St-Laurent, le 14/05/1994 (B.G. & M.M.).

Cet oiseau vit généralement seul ou en couple, plus rarement par groupe de 3. S'agissait-il de plusieurs couples ou groupes d'individus se disputant les limites de leur territoire ?

Ordre des PICIFORMES Famille des GALBULIDAE

Chloroceryle amazona Martin-pêcheur d'Amazonie

- Noté nicheur au barrage de Petit-Saut. te 06/04/1994 (A.L.D.).

Celeus flavus Pic jaune

- 1 oiseau à Macouria, le 10/06/1994 (B.G.). - 1 mâle et 3 femelles sur un Bois-canon, Cecropia sp., à Posoli, le 12/06/1994 (H.G.). - 1 individu dans la mangrove près du Larivot, le 15/06/1994 (B.G. & J.L.P.).

Celeus torquatus Pic à cravate noire

- 1 oiseau dans la mangrove à Palétuvier rouge, Rhizophora mangle, au C.D.N.G. de St-Laurent le 14/05/1994 (B.G. & M.M.).

La jonction sur ce site entre la forêt primaire de terre ferme et la mangrove ripicole permet l'observation originale d'espèces dans des milieux inhabituels.

Ordre des PASSERIFORMES Famille des FURNARIIDAE

Synallaxis albescens Synallaxe albane

- 1 oiseau transporte des matériaux, sentier du Rorota, le 16/06/1994 (B.G).

Famille des DENDROCOLAPTIDAE

Deconychura longicauda Grimpar à longue queue

- Noté sur la piste Combi, le 09/04/1994 (GEPOG).

Hylexetastes perrotii Grimpar de Perrot

- Observé dans une ronde de Fourmilier manikup, Pithys albifrons, aux Nouragues, le 29/05 et le 13/06/1994 (B.B.).

Espèce rare sur l'ensemble du massif forestier de l'intérieur du fait d'une densité naturelle faible.

Campylorhamphus trochilirostris / procurvoides Grimpar à bec rouge / à bec courbe

- 1 oiseau observé entre l'Arataye et la station de recherche des Nouragues, le 08/04/1994 (B.B.).

Famille des THAMNOPHILIDAE

Thamnophilus punctatus Batara tacheté

- 1 oiseau dans la mangrove à Palétuvier rouge, Rhizophora mangle, au C.D.N.G. de St-Laurent, le 14/05/1994 (B.G. & M.M.).

La jonction sur ce site entre la forêt primaire de terre ferme et la mangrove ripicole permet l'observation originale d'espèces dans des milieux inhabituels.

Formicivora grisea Grisin de Cayenne

- De nombreux couples, dont plusieurs nicheurs, sont observés sur le sentier du Rorota, les 04 & 16/06/1994 (B.G.).

- 2 6 -

Cercomacra tyrannina / nigrescens Grisin sombre / noirâtre

- 1 couple dans la végétation secondaire à proximité du débarcadère de la piste de Kaw, le 08/06/1994 (B.G.),

Le statut et la distribution de ces deux espèces restent encore très mal connus en Guyane.

Famille des COTINGIDAE

lodopleura fusca Cotinga brun

- 1 oiseau sur la piste Barthod, le 27/06/1994 (O.T.).

Gymnoderus foetidus Coracine col-nu

- 1 femelle avec 1 mâle chanteur à Posoli, le 12/06/1994 (H.G.).

La répartition de cette espèce est encore très mal connue en Guyane où elle n'avait été pour l'instant observée que dans le nord-est (Ouanary, Kaw, Approuague, Arataye et Nouragues).

Rupicola rupicola Coq de roche

- 1 femelle couvant deux oeufs dans une des grottes de la montagne de Kaw, le 08/04/1994 (J.LP.). - La femelle est réobservée sur son nid, le 18/04/1994 (J.L.P.). - Le nid est abandonné, le 27/04/1994 (J.L.P.).

Famille des PIPRIDAE

Piprites chloris Piprite verdin

- 1 chanteur entendu sur le mont Grand Matoury, le 14/06/1994 (O.T.). - 1 chanteur sur la piste Barthod, le 15/06/1994 (O.T.).

Famille des TYRANNIDAE

ELAENINAE

Phaeomyas murina Tyranneau souris

- Construction d'un nid notée dans un Bois-canon, Cecropia sp., à 3,5 m de haut, piste du mont Grand Matoury, le 18/04/1994 (B.G.).

Todirostrum maculatum Todirostre tacheté

- Nourrissage d'un juvénile hors du nid, le 19/06/1994 (B.G. & M.M.).

TYRANNINAE

Myiarchus swainsoni / ferox Tyran de Swainson / féroce

- 1 oiseau observé le long de la route de Guatemala, le 11/06/1994 (GEPOG). - 1 oiseau en mue aux Salines de Montjoly, le 19/06/1994 (B.G. & M.M.).

La répartition guyanaise de ces deux espèces reste confuse car les critères d'identification de terrain de ces oiseaux sont difficiles.

- 2 7 -

Tyrannus savana Tyran des savanes

- L'arrivée des premiers individus au dortoir de Kourou est notée le 15/06/1994 (A.L.D.), tandis que celui de Cayenne, Place des Amandiers, est déjà occupé en mars et compte une centaine d'individus le 21/04/1994 (B.G.). - 1188 oiseaux sont comptés Place Newton à Kourou, en compagnie de 200 Tyrans mélancoliques, Tyrannus melancholicus, le 25/06/1994 (A.L.D.).

Famille des HIRUNDINIDAE

Progne chalybea Hirondelle chalybée

- 1 oiseau couvant, aérodrome de Kourou, le 09/05/1994 (B.G.). - Construction d'un nid à Matoury, le 19/06/1994 (B.G.).

Ces données sont conformes à celles connues pour la reproduction de l'espèce au Surinam.

Famille des VIREONIDAE

Cyclarhis guianensis Sourciroux mélodieux

- 1 oiseau chanteur au village de Kaw, le 09/04/1994 (B.G.).

Hylophilus thoracicus / pectoralis Viréon à plastron / à tête cendrée

- Nourrissage de jeunes volants sur le sentier du Rorota, le 04/06/1994 (B.G.).

Famille des EMBERIZIDAE

THRAUPINAE

Euphonia minuta Organiste cul-blanc

- Noté sur la piste Combi, le 09/04/1994 (GEPOG).

Lanio fulvus Tangara mordoré

- Noté sur le sentier du Bagne des Annamites, le 11/05/1994 ( C M . & J.L.P.)

CARDINALINAE

Periporphyrus erythromelas Cardinal erythromele

- Un mâle observé aux Nouragues, les 14 & 15/06/1994 (B.B. & M.J.).

Cette espèce est rare et dispersée sur l'ensemble du massif forestier guyanais.

EMBERIZINAE

Sporophila americana Sporophile à ailes blanches

- Un couple construit un nid dans un arbre à 15 m de hauteur, en lisière d'abatt i sur le sentier du Rorota, le 16/06/1994 (B.G.).

- 28 -

Sporophila lineola Sporophile bouveron

- 1 oiseau observé sur le cordon dunaire de Yalimapo, le 10/06/1994 (B.G.). - 1 oiseau chassé par des Jacarinis noirs, Volatinia jacarini. et des Sporophiles à ventre châtain, Sporophila castaneiventris, sur le cordon dunaire des Salines de Montjoly, le 19/06/1994 (B.G. & M.M.).

Sporophila castaneiventris Sporophile à ventre châtain

- Nourrissage de jeunes volants à Kaw, lère décade d'avril 1994 (B.G.).

Volatinia jacarina Jacarini noir

- 1 mâle immature sur le cordon dunaire des Salines de Montjoly, le 19/06/1994 (B.G, & M.M.).

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LE MONDE

A TIRE-D'AILE

LE MONDE A TIRE-D'AILE

L'actualité Ornithologique Internationale

Infos d'Amérique du Sud et du Nord

UNE AIGUILLE DANS UNE MEULE

DE FOIN

TROUVAILLE BOLIVIENNE

Charles Munn, de « Wildlife International Conservation

», spécialiste des Aras, a enfin localisé le Ara à gorge jaune « Ara glaucogularis » dans la nature. En effet, proche en apparence du Ara bleu «Ara ararauna», cet oiseau était

seulement connu par des « peaux » entreposées dans des muséum et de quelques individus découverts dans le commerce, mais n'avait jamais été localisé « in natura » par un ornithologue. C'est aujourd'hui chose faite. Munn a découvert l'espèce dans une plaine de Bolivie. WIC a démarré une étude sur les 4 couples observés car

l'espèce apparaît peu abondante mais réserve peut être d'autres surprises !!

A. LD. •

Le Colibri à poitrine noire « Eriocnemis nigrivestis » n'était connu que d'un seul volcan en Equateur. Découvrir 3 individus (2 femelles et 1 mâle) à 3300 mètres d'altitude sur le « Loma Gramaloté » (ancien site occupé par l'espèce) couronnait de succès l'expédition.

Menacée par la mise en pâturage de leur habitat ainsi que par les feux de brousse. l'espèce bénéficie dorénavant de mesures de protection envers son milieu.

A. LD. •

Pour une équipe internationale composée de 6 ornithologues,

trouver un colibri dans la chaîne des volcans d'Equateur n'était pas chose facile. Mission réussie.

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LE MONDE A TIRE-D'AILE

L'actualité Ornithologique Internationale

QUAND LES FREGATES DECLARENT LA GUERRE AUX FREGATES

10 NOUVELLES ESPECES D'OISEAUX INTERDITES A L' IMPORTATION

Le

Président Bill Clinton a ratifié

une loi interdisant l'importation sur le territoire des Etats Unis de 10 nouvelles espèces d'oiseaux de cage jusqu'alors commercialisées malgré qu'elles soient considérées comme menacées dans leur habitat d'origine.

A, LD. •

De tous temps les îlots rocheux inhabités ont été victimes des artilleurs en herbe de toutes les marines du monde. Différentes observations montrent que si ces îles sont dépourvues d'activité humaine, elles sont loin d'être désertes et constituent des aires de repos et des sites de reproduction pour de nombreuse espèces d'oiseaux pélagiques.

L'archipel d'Alcatraze situé à 30 km des côtes de l'état de Sao Paulo dans le sud-est du Brésil s'est vu isolé du continent voici 8500 ans, développant ainsi une flore et une faune endémique. L'archipel accueille également bon nombre d'oiseaux marins, tels que des colonies de Frégates et de Noddis, et constitue une aire de repos pour bon nombre d'oiseaux migrateurs. Ceux sont ces îles qu'a choisie comme cible la Marine Militaire Brésilienne pour entraîner ses artilleurs au maniement du canon, détruisant ainsi tout l'intérêt biologique qu'elles abritent. Depuis 1990 les associations de protection de la nature brésilienne tentent de classer ces îles pour que cessent ces jeux de guerre et permettent aux frégates de vivre en paix.

A. LD. •

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Dans le numéro 5 de votre revue préférée « Harpia »,

nous vous tenions informé de l'intention de plusieurs états de l'Amérique du Sud de créer une voie navigable de 3440 km à l'intérieur du continent. Différentes études ont montré les impacts financiers et écologiques d'un tel projet sur les territoires traversés. Aujourd'hui les scientifiques soulignent que l'effet dévastateur qu'il engendrera sur le Pantanal mettra probablement fin à l'existence du Ara Hyacinthe déjà très menacé et retranché dans cette partie du Brésil.

LE ARA HYACINTHE MENACE PAR « HYDROVIA »

D'UNE BRANCHE

A L'AUTRE

Portrait Installé en Guyane depuis fin 1981, Patrice Dellière est chargé d'affaires au Centre Spatial Guyanais. Depuis le début de son séjour, il est passionné par la nature Guyanaise en général. C'est en tant qu'entomologiste amateur spécialisé dans la famille des Cerambycidae qu'il entame ses premiers pas dans la forêt Guyanaise. Puis suivront les Lépidoptères. Au gré des longues marches dans cet écosystème forestier, il s'oriente vers la botanique, aux nombreuses essences d'arbres qui peuplent ce département, ainsi que ses nombreux hôtes tels les reptiles et amphibiens sans oublier les mammifères.

Aujourd'hui, il a rallié le G.E.P.O.G pour élargir ses connaissances en matière d'ornithologie, et continu à parcourir la Guyane à la recherche de nouvelles « coches » et satisfaire sa curiosité toujours grandissante.

Par Patrice Dellière

V o u s a v e z dit « P a r e s s e u x » ?

Nombreux sont ceux qui attirés par l'extraordinaire foisonnement de la forêt tropicale, ont repéré cet animal qui ne ressemble à aucun autre. Tapi au

sommet de certains arbres, il se déplie avec des gestes aussi lents que ceux d'un somnambule. Qui plus est, il se tient à l'envers, ventre offert au ciel, et d'en bas on devine mal sa tête ronde à face aplatie, ses oreilles petites et arrondies. On ne distingue qu'une fourrure ronde et épaisse, vaguement striée, dont les bruns gris s 'enveloppent d'un vert bleuâtre si mat que par moment il disparaît comme englouti par la forêt.

Pour mieux comprendre l'Aï, comme l'appellent ceux qui connaissent son cri, ce long a-ii guttural, qui résonne dans la forêt, ou son proche parent l'Unau, il est indispensable de connaître le milieu dans lequel ils vivent nombreux du Honduras au Nord de l'Argentine, dans cette grande forêt pluviale, milieu ingrat pour l'homme et où subsistent peu de mammifères.

S'il est un art dans lequel le « paresseux » s'est surpassé, c'est bien celui-

là. Il a appris à vivre au rythme de son climat et a réussi là où les autres ont échoué. Bien sur cela n'a pas été sans élimination, et aujourd'hui survivent moins de six espèces de « paresseux ».

La légende tendrait à dire que le Cecropia (cf. article de Pierre Montpied dans Harpia N°5) serait au « paresseux » ce que l'Eucalyptus serait au Koala, le « paresseux » y aurait passé sa vie entière, accroché par ses célèbres griffes à formes de faucilles; trois griffes par pied chez l'Aï (Bradypus), deux sur les pieds antérieurs chez l'Unau (Choloepus), son plus proche parent moins pacifique.

Deux chercheurs du Smithsonian Tropical Research Inst'rtute qui l'étudient sans relâche au Costa Rica depuis 1975 ont démontré que Bradypus tridactylus est le plus grand consommateur de feuilles. Il peut lui arriver de mastiquer pas moins de 96 espèces différentes de feuilles par an, et il passe rarement plus de deux jours dans le même arbre. Pourquoi l'avait-on rivé à Cecropia? Cet arbre plus aéré que les autres de part sa morphologie offrait davantage le petit mammifère léthargique au regard des visiteurs.

L'anatomie du « paresseux » s est façonnée à son monde de vie. S'il ne mange que les feuilles dont les ressources énergétiques sont faibles, c'est qu'il bouge peu. Son métabolisme brûle l'énergie qu'il consomme à petit feu et fonctionne deux fois plus lentement que celui de tout autre mammifère de la même taille, entraînant chez lui une température très basse.

C'est pourquoi le matin, il grimpe à la cime des arbres, le plus près possible des premiers rayons du soleil. C'est aussi le moment où son plus grand ennemi, le redoutable aigle Harpie (Harpia Harpyja), l'un des plus impressionnants parmi les rapaces, risque de l'arracher à sa branche. Le Jaguar, l'Ocelot, le Margay et l'Anaconda sont également des dangers

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pour lui. Descendre à terre est un grand risque, il perd toute sa souplesse et son flegme une fois au sol. Sa vulnérabilité y est telle qu'il évite l'expérience et ne condescend qu'une fois par semaine à se laisser précautionneusement glisser au pied de son arbre pour y faire ses besoins naturels dans un trou, rapidement creusé par les mouvements circulaires de sa queue tronquée. Curieusement l'Unau, beaucoup moins téméraire, se contente, lui, de laisser tomber ses déjections sans quitter les hauteurs.

Le bradypus pratique également, bien involontairement, une culture dans ses poils. Chacun d'eux recouvert d'un réseau de cellules très lâches, sert d'abri à des algues unicellulaires qui sont à l'origine des reflets bleu-vert de son pelage en forte période d'humidité. Il donne également asile à un grand nombre d'arthropodes au stade adulte.

Le cycle de reproduction est assez lent. Bien que les petits passent un cap difficile les premiers mois, la mortalité est basse et à l'état adulte, ils peuvent vivre près de trente ans. Mâles et femelles sont très intolérants et ne vivent qu'une brève rencontre au moment de la reproduction. C'est le moment où la femelle des a-ïï nostalgiques, d'une voix de ventriloque. Sexuellement matures vers l'âge de trois ans, leur longue étreinte dure parfois quarante huit heures. Leurs corps sont soudés ventre à ventre, parcourus de longs frissons toutes les demi-heures.

Les femelles ne mettent au monde qu'un bébé par an, pesant de 200 à 300 grammes et mesurant près de 25 centimètres. Le petit est allaité pendant six semaines et demeure encore quatre mois et demi sur sa mère. Il apprend à distinguer les feuilles bonnes à être mangées des mauvaises.

A peine sevré, il commence par des débris de feuilles qu'il lèche sur les commissures des lèvres de sa mère. Puis cette dernière va lui céder son territoire nourricier pendant quelques temps; territoire école qu'elle lui reprend à mesure que le petit, devenu autonome, sait reconnaître les aliments indispensables à sa survie.

Le « paresseux » est un animal excessivement résistant à la douleur, qui ne connaît pas d'état de choc et qui survit à des blessures auxquelles n'importe quel autre mammifère succomberait. Sa position dans les arbres, son mimétisme, jusqu'à la nourriture indigeste qu'aucun animal ne songe à lui disputer, lui garantissent une niche écologique qu'il peut occuper en toute tranquillité. Le seul danger le guettant est la coupe sauvage de la forêt vierge qui risque d'entraîner la disparition de son royaume.

Après être sorti vainqueur de la course à l'évolution et avoir surmonté tous les obstacles naturels, le « paresseux » se battra-t-il aussi bien contre le danger venu des hommes?

En Guyane les espèces rencontrées sont:

• L'Unau Choloepus didactylus • L'Aï Bradypus tridactylus

D'après les Etudes de Gene Montgomery et Mel Sunquist du Smithsonian Tropical Research Institute.

33

VIE DU GROUPE

Le Coin des Zélés

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objectif commun, la protection des oiseaux sauvages de Guyane et des habitats dont ils dépendent. C'est dans cette optique que ces deux associations ont décidé de s'unir afin d'étudier l'évolution des effectifs et la distribution spatiale des limicoles hivernants et migrateurs, amis également de l'Ibis rouge et autres espèces d'oiseaux d'eau.

Objectifs et Intérêts de l'étude:

Les objectifs de l'étude sont:

• Mesurer l'importance du littoral Guyanais pour l'hivernage et la migration des limicoles nord-américains et la conservation de l'Ibis rouge.

Le littoral Guyanais apparaît donc comme un milieu méritant une attention toute particulière en matière de conservation.

C'est la raison pour laquelle il est indispensable de disposer de données scientifiques plus détaillées permettant de préciser l'importance du littoral guyanais, de mieux connaître l'écologie des oiseaux

Par ailleurs, l'importance de ce littoral pour les limicoles hivernants nord-américains est considérable, puisqu'il accueille près du tiers des limicoles hivernants en Amérique du Sud.

Cadre:

La Guyane Française possède un ensemble de milieux humides littoraux qui s'étend sur près de 350 km et qui contribue hautement à la biodiversité élevée qui la caractérise. A titre d'exemple, plus de 200 espèces d'oiseaux sur 700 que compte le département sont essentiellement ou strictement inféodées aux milieux humides côtiers.

D'autre part, parmi les oiseaux menacés inféodés aux zones humides figure l'Ibis rouge, dont les effectifs ont fortement diminué aux cours des dernières décennies. Malgré son statut précaire, nous ne disposons que d'informations fragmentaires concernant l'importance et la distribution de ses effectifs.

Etude sur « L'importance du littoral Guyanais pour l 'hivernage et la migration de limicoles nord-américain et la conservation de l'Ibis rouge »

qui y sont inféodés et d'identifier les zones les plus intéressantes qui devront faire

l'objet de protection.

prioritairement mesures de

La Ligue pour la Protection des Oiseaux et le Groupe d'Etude et de Protection des Oiseaux en Guyane ont pour

L e C o i n D e s Z é l é s

L e C o i n D e s Z é l é s

Réalisation:

A. Le Dreff, président du GEPOG et représentant scientifique de la LPO/Bird Life International en Guyane est responsable du projet et assure avec les membres du GEPOG le déroulement des survols aériens. Gérard Rocamora, responsable du service étude et recherche à la LPO/Bird Life International assure la direction scientifique avec la collaboration de Guy Morrisson du Service Canadien de la Faune Sauvage.

Financement:

L'étude est financée par le Ministère Français de l'environnement, le Service Canadien de la Faune Sauvage, le Conservatoire du Littoral. D'autres partenaires financiers pouvant

intervenir au cours de l'étude.

A. LD. •

• Analyser sur plusieurs années les variations d'effectifs et la distribution spatiale des différentes espèces de limicoles tout au long de la période d'hivernage et de migration en Guyane. Etude du fonctionnement du littoral Guyanais en tant que quartier d'hiver.

• Identifier les sites majeurs et les portions les plus intéressantes de ce littoral pour la conservation des espèces étudiées et proposer des mesures de gestion et de protection.

Méthode:

Nous utiliserons la méthode traditionnellement employée pour étudier le fonctionnement des quartiers d'hiver chez les oiseaux à savoir le dénombrement mensuel aérien.

Programmation:

Il s'agit d'un programme pluriannuel conduit pendant 3 saisons d'hivernage: 94/95 - 95/96 - 96/97 qui a débuté en octobre 1994.

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Ce programme élaboré sur une durée de deux ans reconductible, vise à compléter les connaissances acquises sur le comportement migratoire, la biologie (âge, mortalité, période de mue) des limicoles, le temps qu'ils passent sur un lieu d'escale et leur fidélité aux sites d'hivernage, cela dans un contexte d'études internationales menées par les nord-américains depuis déjà plusieurs années.

Les oiseaux ainsi capturés sont identifiés, mesurés, pesés puis relâchés porteur d'une bague métallique « Muséum de Paris » ainsi que de deux bagues couleurs permettant une identification à distance. Cette étude à caractère scientifique souligne la

confiance que confèrent les professionnels à notre association.

La réalisation de ce programme de baguage en Guyane a nécessité la formation de quatorze ornithologues amateurs membres du GEPOG et retenus pour leur motivation et leur réelle connaissance de l'avifaune guyanaise. Réalisé sous l'égide du CRBPO (Centre de Recherche sur le Biologie et Population d'oiseaux /CNRS - Muséum d'Histoire Naturelle de Paris) et avec une formation

assurée par M. Guy Jarry, ce stage s'est déroulé du 10 au 16 octobre 1994 sur la vasière de Kourou. Afin d'assurer un complément d'étude

indispensable aux recensements aériens, le GEPOG a engagé une étude sur le suivi des limicoles par la technique du baguage.

Programme de baguage de Limicoles en Guyane

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Mouvement interassociatif

La deuxième rencontre régionale des associations de protection de la nature en Guyane, organisée par le GEPOG pour la deuxième année consécutive, s'est déroulée le dimanche 25 septembre 1994 à Montsinnéry-Tonnégrande.

Une quarantaine de personnes ont participé à cette journée, représentant 8 associations (APN Roura, APAMA, AGEOTMG, SEPANGUY, Pou dAgouti, WWF, LPO, GEPOG). Cette participation marque un essor sensible du mouvement interassociatif par rapport à l'an passé ; la première rencontre avait en effet rassemblé une trentaine de personnes ne représentant que 4 associations.

Cette rencontre avait pour premier objectif l'organisation de la Journée de l'Oiseau 94. Une table ronde en matinée a permis d'établir le programme des diverses animations proposées par les différentes associations.

Le second objectif auquel a été consacré l'après-midi, était de réfléchir aux actions communes pour l'année 94/95 et au fonctionnement de notre mouvement. Les sujets tels que la route Régina - St-Georges, les zoos et la chasse, ont bien évidemment été abordés. Mais c'est surtout l'organisation du fonctionnement du mouvement interassociatif qui a occupé le centre des discussions. La priorité des débats de cette journée n'était pas en effet de discuter de manière approfondie sur tel ou tel sujet, mais de réfléchir à la manière efficace de travailler ensemble.

Aussi, les raisons pour lesquelles les associations de protection de la nature devaient agir ensemble, ont été rappelées. • Le premier constat fut de souligner les enjeux environnementaux importants en Guyane

(notamment en matière de conservation d'un patrimoine naturel remarquable), ainsi que l'aspect non négligeable aujourd'hui des problèmes qui se posent (braconnage, grandes infrastructures, pollution...).

• Le deuxième constat fut de remarquer l'existence d'un tissu associatif aujourd'hui relativement important à l'échelle de la Guyane, par le nombre et la diversité des associations, par leur localisation géographique : ainsi que l'existence d'une réelle prise en compte de la Guyane dans les programmes d'associations françaises et internationales (campagne « Kawana » du WWF France, « Recensement des oiseaux d'eau » de la LPO/Birdlife, « Forêt Tropicale » de France Nature Environnement, « Nature Animation » du WWF/LPO).

Il apparaissait ainsi la nécessité d'unité, d'entraide et de cohérence entre toutes les associations, face à ces enjeux et aux problèmes qui se posent, face aux partenaires et interlocuteurs que nous sommes amenés à rencontrer dans certaines de nos actions. • C'est avant-tout le besoin de partager l'information qui s'est fait ressentir. Il a d'ailleurs été rappelé

que certains d'entre nous publiaient régulièrement des revues qui étaient également ouvertes à l'ensemble des associations.

• Puis le besoin de complémentarité : chaque association ayant des connaissances, des compétences, des moyens propres (étude, animation, budget et matériel...).

• Enfin, la nécessité d'être solidaire et de réaliser des actions communes, de se présenter unis (les associations réunies représentant plusieurs centaines de personnes) pour être mieux pris en compte dans les relations de travail qui pourraient alors se mettre en place avec les élus et les représentant de l'Etat. Les quelques actions que nous avons pu menées déjà en commun ont montré la plus grande efficacité que nous pouvions avoir au sein d'un mouvement interassociatif (dossier du zoo de Montsinnéry par exemple).

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Au cours de cette journée, il a donc été décidé :

• la création d'un Collectif des associations, composés des présidents de chaque associations. Ce collectif pourrait se rencontrer deux fois par an (au moins), pour examiner les dossiers prioritaires d'actions communes, le bilan de celles engagées, etc. Il pourrait être saisi pour une simple demande émanant d'une association désirant dans une démarche être appuyer par le Collectif ;ou bien se saisir d'un dossier pour lequel un réel travail de reflexion est nécessaire.

• Dans ce dernier cas, ce Collectif s'appuierait sur des Commissions thématiques en fonction des dossiers retenus. Elles seraient chacunes constituées d'un représentant de chaque association, de manière nominative (avec désignation également d'un suppléant). Ces représentants auraient un rôle notamment de communication interassociative (de leur association vers les autres) et intra-associative (des associations vers la leur). La mise en place d'une commission pourrait être proposée par toute association, par l'intermédiaire de son président au sein du collectif, estimant que le sujet nécessite au moins un travail en commun vu la complexité technique, sinon une position commune face aux intérêts divergents de nos préoccupations qui peuvent être rencontrés (pouvoir politique ou financier). Chaque association pourra tout en faisant partie d'une commission, conserver à la fin sa propre position sur le sujet. Elle gardera bien entendu sa totale liberté d'action. La commission thématique exprime avant tout la volonté de s'échanger l'information et de travailler ensemble. Tout ou partie de la commission pourra ensuite éventuellement définir une position commune en saisissant le Collectif.

// pourrait ainsi se mettre en place un véritable échange d'informations entre les associations et une diffusion de ces informations au sein de chacune d'entre elles. C'est là, la première clé de notre efficacité future.

Les Oiseaux dans la Rue

Le GEPOG a participé à l'animation de rue organisée par l'Atelier d'Ailleurs et l'association Audace, le 5 novembre 1994. La rue du Lt. Goinet a ainsi ouvert ses fenêtres sur la nature et les oiseaux à travers nos panneaux d'exposition. Ce fut également l'occasion d'annoncer le programme de la Journée de l'Oiseau qui devait se tenir le week-end suivant, et pour laquelle l'Atelier d'Ailleur préparait sur ce thème un défilé de mode.

Bilan de la Journée de l'Oiseau 1994

Pour la deuxième année consécutive et à l'initiative du GEPOG, les associations de protection de la nature en Guyane ont organisé la Journée Régionale de l'Oiseau.

Comme l'an passé, c'est au coeur de Cayenne, sur la Place des Palmistes, que se sont déroulées l'essentiel des activités auxquelles le public guyanais était invité.

Dès le matin, plus de 600 enfants des écoles de la ville ont pu s'adonner aux jeux spécialement conçus à leur intention (puzzles, lotos sonores, jeux d'éveil...), aux dessins et aux livres. Un coin lecture tenu par la Bibliothèque Franconie bénéficiait en effet d'un espace de calme, un peu à l'écart de l'animation régnant autour des autres stands. Pour les plus grands, différentes expositions (Ibis rouges, rapaces, oiseaux migrateurs, réserve du Connétable, Centre de soins, projets « 1000 défis » relatifs aux oiseaux des écoles O. Compas, Pasteur et St-Joseph...) permettaient de découvrir l'avifaune guyanaise dans toute sa richesse et sa fragilité.

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Un concours pour les jeunes fut organisé sur les thèmes des expositions. Intitulé « fait comme l'oiseau », il fut doté de nombreux cadeaux : affiches, tee-shirts, livres et surtout un baptême de l'air offert par l'aéroclub de Rochambeau. Chaque association présentait également un stand d'information où l'on pouvait prendre connaissance des actions en cours et des activités proposées tout au long de l'année à la population guyanaise.

La matinée fut également consacrée aux sorties découvertes sur le Rorota, le Grand Matoury et à travers Cayenne. Elles ont permi à ceux qui n'avaient pas été impressionnés par les averses matinales, d'observer les oiseaux familiers que l'on peut rencontrer dans la ville, nos jardins et sur les sentiers de promenade à travers les collines boisées environnantes.

L'après-midi, deux nouveaux stands sont venus enrichir les animations proposées avec le jeu du Toucan (type « jeu de l'oie-seau ») et un atelier de fabrication de cerf-volant au kiosque de la Place des Amandiers. Ces deux activités connurent un grand succès auprès des plus jeunes.

Tout au long de la journée, des films ornithologiques ont encore été projetés pour un public de 7 à 77 ans.

400 adultes accompagnés de leurs enfants ont ainsi pu au cours de leur ballade du week-end découvrir les oiseaux à travers les différents sites d'animations, des Palmistes aux Amandiers jusqu'à la Pointe Buzaré. Là, un point fixe était également tenu durant toute l'après midi pour permettre l'observation à son gré des oiseaux du littoral et des cerfs-volants multicolores dans le ciel de Cayenne.

En soirée, le podium des Palmistes, décoré d'une immense fresque présentant quelques uns des plus beaux oiseaux de notre région, fut animé par un spectacle également coloré sous le regard de près de 200 personnes : défilé de mode de l'Atelier d'Ailleurs créé par Sergine Boutrin ; conte mimé et chanté par les enfants de l'externat St-Joseph encadrés par Mme Pindard ; diaporama mettant en valeur des dessins et des poèmes d'enfants ; narration par Auxence Contout de dolos créoles ; concert des flûtistes de l'Ecole Régionale de Musique sous la direction de Mlle Renon ; tirage au sort des gagnants du concours « fait comme l'oiseau » ; et en clôture, projection du film « Birdy » d'Alan Parker.

A kourou et St-Laurent, plusieurs manifestations ont également été proposées et fort bien accueillies par les habitants et les scolaires des communes. Le diaporama de la J.O. de l'année dernière a été projeté en semaine dans les écoles et en soirée au grand public à Saint-Laurent-du-Maroni. A Kourou, un point fixe aux Roches attendait les curieux de nature en leur proposant une rencontre avec les oiseaux migrateurs. Ces derniers pouvaient également se retrouver à travers l'exposition réalisée par les élèves de Mr. Menoud de l'école O. Compas, dans le cadre de leur projet « 1000 défis pour ma planète ». Cette exposition animée par les élèves eux-même, connu un tel engouement qu'elle se poursuivit durant toute la semaine pour permettre aux autres écoles de la ville de la visiter.

Un nouveau succès et un bilan des plus satisfaisant donc pour cette J.O. 94 avec au total 900 scolaires et 600 adultes contactés. La pluie n'a ainsi pas empêché le public de venir, bravant même les averses du soir pour assister jusqu'à la fin au spectacle.

A l'image de la diversité des animations proposées, de la qualité du spectacle qui connaît une participation croissante des associations culturelles, de la couverture médiatique et de la réelle attente pour l'an prochain, de la part d'un public nombreux, d'une telle manifestation, nous pouvons estimer avoir réussi notre pari. Celui de faire en deux ans de cette journée, une fête autour du thème de l'oiseau. Cela, afin de réaffirmer la place de nos amis ailés dans les différentes cultures de notre région, de sensibiliser la population locale à nos préoccupations, en faisant découvrir la richesse, la beauté et la fragilité du monde des oiseaux, en permettant une rencontre entre les guyanais et le monde associatif.

Il s'agit maintenant de poursuivre dans les prochaines années afin que cet événement devienne un rendez-vous traditionnel entre nous et la population guyanaise. Par le biais de l'oiseau, consacrer une véritable fête populaire de l'environnement où les guyanais apprendront à aimer leur patrimine naturel.

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Nous tenons à remercier ici l'ensemble des participants, les différentes associations de protection de la nature (Ibis vert. APAMA. SEPANGUY, Pou d'Agouti, LPO & WWF), la Bibliothèque Franconie, L'Atelier d'Ailleurs. l"Extemat St-Joseph, Auxence Contout, l'Ecole Régionale de Musique, l'école O. Compas de Kourou. Mme Samsambo, Mme Lenal et Mr Vautor respectivement des écoles Samuel Chambaud, Pasteur et du lycée St-Joseph de Cayenne, l'aéroclub de Rochambeau, France Telecom et la DIREN pour leur soutien financier.

Enfin, je voudrai adresser quelques derniers remerciements plus personnels aux membres du GEPOG sans qui cette journée n'aurait pu avoir lieu avec le succès qu'on lui a connu : Jean-Luc pour ses talents de bricoleur, d'électricien, de peintre... ; Joseph, roi du cerf-volant en kit et présentateur inégalé du spectacle (carrière assurée à RFO) ; Micheline à qui on a envahi la maison, pour sa main innocente dans le tirage au sort du concours et sa présence constante veillant au bon déroulement des opérations ; Bruno pour ses dessins grandeur nature ; Olivier pour les heures tardives passées au montage des illustrations musicales ; Christian, Alain C. & Alain L.D., à jamais hommes de terrain, l'équipe de St-Laurent, Michel, Agnès et Christophe ; Marie-Une et sa passion du Toucan ; Laure et Caroline qui feront fortune le jour où elles commercialiseront leurs jeux ; Laurent, Jérôme et Alain V., nos déménageurs de choc ; Philippe, futur projectionniste de l'Eldo.

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L a R e v u e d e P r e s s e

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La journée régionale de l'oiseau

INFORMATIONS DEPARTEMENTALES

Deuxième journée régionale de l'oiseau : se zozo ya ka fè la fet

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L'environnement est en fête. C'est la deuxième édition de la journée régionale de l'oiseau, ce samedi. De nombreuses manifestations sont prévues à Cayenne, à Kourou, mais aussi à Roura.

LIRE EN PAGE 4

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SAINT-LAURENT-DU-MARONI

Sé zozo ya ka fè la fet : Michel Clément, à tire d'aile Ecole Olivier Compas :

une semaine de plus pour les oiseaux

ILE DE CAYENNE - COMMUNES

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Histoire de Plumes

H i s t o i r e d e P l u m e s

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A VOS PLUMES

Par Nathalie Daoudal & Patrice Delliere

MOTS-FLECHES

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« Le poète est semblable aux oiseaux de passage

Qui ne bâtissent point leurs nids sur le rivage,

Qui ne se posent pas sur les rameaux des bois,

Nonchalamment bercés sur le courant de l'onde,

Ils passent en chantant loin des bords et le monde

Ne connaît rien d'eux que leur voix. »

Lamartine.

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Cette revue est réalisée avec l'aimable participation du C.R.E.S.T.I.G et de la D.I.R.E.N Guyane