la religion : un placebo pour l’âme · accompagner un proche bipolaire (nouveau* ) les jeudis 7...

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Magazine trimestriel de l’ALPABEM Hiver 2012 , volume 3 - numéro 2 - Dépôt légal 0840-5530 09 11 La fin du monde est à quelle heure ? Médicament et alimentation un mélange explosif LA RELIGION : Un placebo pour l’âme ? Dossier complet : p.25 22 Quoi savoir sur le psychodrame

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Page 1: LA RELIGION : Un placebo pour l’âme · Accompagner un proche Bipolaire (nouveau* ) Les jeudis 7 février au 25 avril de 18h30 à 21h Cette formation s’adresse aux proches de

Magazine trimestriel de l’ALPABEM Hiver 2012 , volume 3 - numéro 2 - Dépôt légal 0840-5530

09 11La fin du monde est àquelle heure ?

Médicament et alimentation un mélange explosif

LA RELIGION :Un placebopour l’âme ?Dossier complet : p.25

22 Quoi savoir sur lepsychodrame

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CONFÉRENCESSanté mentale

Saison

2012-2013

Aussi disponible en DIRECT sur Internetwww.vpsolution.tv/alpabem

Une nouvelle formation en 2013

Accompagner un proche Bipolaire (nouveau* )Les jeudis 7 février au 25 avril de 18h30 à 21h

Cette formation s’adresse aux proches de personnes atteintes du trouble bipolaire. Cenouveau programme, élaboré grâce à la participation de la Dre Andrée Daigneault

psychiatre à l’Institut Douglas et au Pavillon Albert-Prévost, est fondé sur les connaissancesscientifiques les plus récentes en la matière.

Le programme prévoit 12 rencontres d’une durée de 2h 30, au cours desquelles les membres de l’en-tourage d’une personne atteinte du trouble bipolaire développeront leurs connaissances sur cette pro-blématique, apprendront à reconnaître les signes de rechutes et identifier des outils d’interventionadéquats lors des crises. Finalement, les participants apprendrons à développer des stratégies derelaxation pour eux, lors de situations difficiles.

Pour information et inscription, communiquez avec Cynthia Bertrand au 450-688-0541

Réservé aux membres Coût : 25 $ (Ce montant couvre les frais du matériel fourni)* La réception de votre paiement confirmera votre inscription

Comment faire plaisir tout en se respectant à Noël ?Mardi le 11 décembre 2012 à 19h

Pour terminer l’année 2012, venez rencontrer l’une des psychologues les plusrespectés au Québec et venez chercher quelques petits trucs pour ne pasgâcher la fête cette année.

Conférencière : Rose-Marie Charest, présidente de l’ordre des psychologues du Québec, auteure, conférencière et chroniqueuse

Se rétablir du trouble « Borderline » Maladie mentale 2.0

Mardi 15 janvier à 19h

Comprendre et accompagner unepersonne TPL, le rétablissementun objectif réaliste.

Conférencier: Claude Leclerc, infirmier , PhD sciences biomédicales, professeur associé UQTR

Mardi 19 février à 19h

L’internet, les médias sociaux,comment intervenir en santé men-tale à l’ère 2.0 ?

Conférencière : Michelle Blanc,M.Sc, Consultante, conférencièreet auteure

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FORMATION ENTRAIDE RÉPITConférences 02PIAP 17CAP Schizo 17Communication 17Lâcher prise 18Apprendre à se.. 18Mindfulness 19TPL 18

Lundi soir 15Panier de Noël 14Dîner de Noël____14Anna___________15Psynéma 21

Quille 27Répit___________20Intervenant soir 27Répit jeunesse 15

O X Y G È N ECONSEIL D’ADMINISTRATION 2012-2013Présidente Francine ROBILLARDVice-présidente Sylvie PICHÉSecrétaire Diane TALBOTTrésorier Majed ASMARAdministratrice Céline PAQUINAdministratrice Brigitte CÔTÉAdministratrice Lucie LEBEL

L’ÉQUIPEDirecteur général Patrice MACHABÉECoordonnatrice Cynthia BERTRANDConseiller clinique Yves LARDON (T.S)

Serge ARCHAMBAULT (T.S)Adjointe administrative Sylvie ROUSSELIntervenants Jorge MONTERROSO

Caroline LEGAULTAmélie DALLAIRE

Consultants externes Serge ARCHAMBAULT (T.S)Julie CHABOT (T.S)Isabelle Duval (Infirmière)Gloria HENRIQUEZStéphanie PÉLOQUINRaymond ROCHETTELionel SANSOUCYFernando SEGUEL

RÉDACTEUR EN CHEFPatrice MACHABÉE

ÉQUIPE DE RÉDACTIONAmélie DALLAIRECaroline LEGAULTPatrice MACHABÉEJorge MONTERROSOFrancine ROBILLARDSylvie ROUSSEL

MEMBRES HONORAIRESSuzanne BÉCHARDJean-Guy BLANCHETTEPierre CHAMBERLANDArnold DRAPEAU (décédé)Pierre COUSINEAU, psychologueSuzanne DE LA DURANTAYEHélène FRÉCHETTERobert GIROUARDGloria HENRIQUEZFlore LAFRENIÈRECatherine LAZURE (Décédée)Jean-Marc LÉGARÉArmand LEMIEUXDenyse PAQUETGilles PERREAULTLise PERREAULTFernando SEGUELGeorges ST-ARNAUDMonique STEVENSONFernande THOUINClaudette WOLFF

INFOGRAPHIE ET MISE EN PAGEAlexandre Mc [email protected]

CORRECTIONDiane PLOUFFE ([email protected])Sylvie ROUSSEL

IMPRESSIONALPABEM

Oxygène, familles et santé mentaleVolume 3, numéro 2, hiver 2012

Dépôt légalBibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du CanadaISSN 0840-5530

SOMMAIREA U M E N U D A N S C ET T E É D I T I O N

6Tom Cruise est

amoureux de moi!

Que diriez-vous si jevous déclarais queSatan s’est emparé demon corps, que TomCruise est amoureuxde moi ou que c’estmoi qui ai créé leCirque du Soleil ?Vous auriez sansdoute raison de penserque j’entretiens desidées délirantes. Ce-pendant, si je vous disque l’âme de mongrand-père est dans lamême pièce que moi,que j’ai le don de liredans les cartes ETp r é d i r e l’avenir, diriez-vousque je suis délirante ? Ou s’agit-il simplement decroyances person-nelles ?

22Technique de psychodrame

Défini sommairementcomme une forme dethérapie utilisant lethéâtre pour mettreen scène des problé-matiques vécues parl’individu, le psycho-drame est aujourd’huireconnu.11

Médicament et ali-mentation... OUCH !

La médication fait par-tie intégrante de notrevie. Fait bien connu : ilne faut pas mélangermédicaments et al-cool. Mais est-ce quel’on sait pourquoi onne doit pas ingurgiterces deux substancessimultanément ?

09La fin du monde est

à quelle heure

J’imagine que ce n’estpas la première fois quevous entendez parler dela fin des temps. Ne trou-vez-vous pas que c’estune tendance qui revientde temps en temps,comme des vagues?Quoi qu’il en soit, nousne pouvons nier le faitque cette croyance per-siste depuis des lustres.

25Une entrevue avecl’Abbé Raymond

Gravel  

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J’espère qu’avec ce titre, je nevous ai pas fait virer le cœur àl’envers ? Comme vous lesavez, LA FIN DU MONDE arrivele 21 décembre. En ce sens, siles prophètes de malheur ont rai-son, il y a de fortes chances quececi soit mon dernier mot. Tou-tefois, comme mon collègueJorge Monterroso vous le pré-sente à la page 9 , la fin dumonde serait en fait la fin d’uncycle… ou plutôt le début d’unnouveau.

Je ne sais pas pour vous, maisj’opte plus pour la deuxième op-tion ! En plus, nous pouvons direque nous avons de bonscontacts. Jorge provient du Gua-temala et, si vous ne le saviezpas, ce peuple est descendantdes Mayas… Nous sommesdonc des protégés des Dieux…à moins que le ciel nous tombesur la tête PAR TOUTATIS.

C’est donc sous l’influence de cethème (la fin du monde) quenotre équipe a voulu abordercette édition du magazine Oxy-gène. En ce sens, l’ensembledes articles sera teint de mysti-cisme. Notre équipe a donc eul’immense plaisir de rencontrerl’abbé Raymond Gravel, afin devoir quel regard il porte sur lamaladie mentale (voir page25).Aussi, nous explorerons un outilthéâtral utilisé dans certaines

thérapies, le psychodrame (voirpage 22). Nous apprendronsqu’il existe des interactions né-fastes entre les médicaments etcertains aliments pourtant bonspour la santé (page11). Et enfin,nous tenterons de comprendre ladifférence entre les croyances etles idées délirantes (page 6).

Et si c’était vraiQue voulez-vous, dans l’éven-tualité où, à force de le dire ça ar-rivait (la fin du monde), je meconsole en me disant que jen’aurai jamais été aussi heureuxqu’en ce moment. En plusd’avoir la joie d’avoir trouvé uneconjointe qui m’endure, j’ai lebonheur d’avoir deux enfants ensanté et des amis sur qui je peuxcompter. Mon travail me permetde me réaliser et de me sentirutile à la communauté qui m’en-toure.

J’ai des collègues de travail quej’ai beaucoup de plaisir à côtoyerchaque jour et je sais qu’ils ont lamême passion que moi pour lamission de l’ALPABEM. Finale-ment j’ai eu la chance , dansmes 7 ans de vie commune avecl’ALPABEM, de rencontrer despersonnes formidables et quim’ont touché pour le reste de mavie. En ce sens, je suis recon-naissant à la vie d’avoir mis surmon chemin l’ALPABEM et lesgens qui la composent.

Noël, Noël, Noël…Cette fête est porteuse de telle-ment d’émotion. Pour plusieurs,elle représente la joie de se re-trouver en famille. Pour d’autres,elle est le reflet de leur propre so-litude. Pou beaucoup de famillesde l’ALPABEM, cette fête estaussi une période où il y aurades retrouvailles, mais pas tou-jours heureuses.

Alors que vous souhaiter ? Pre-mièrement, je NOUS conseille-rais tous de regarder notreconférence du 11 décembre pro-chain présentée par Mme Rose-Marie Charest, présidente del’ordre des psychologues duQuébec. Quoi de plus appropriéque d’entendre une conférencesur le thème « Comment faireplaisir à Noël tout en se respec-tant ?

Deuxièmement, je NOUS sou-haiterais de faire la paix. Faire lapaix avec notre famille, nos amis,nos collègues, notre passé.Allez !!! un petit effort, car il nenous reste que quelques jours àvivre de toute façon.

Patrice Machabée,Directeur général

Un merci particulier aux cinq familles quim’ont accompagné lors de ma conférence à la BMO. D’avoir acceptéd’être les visages de l’ALPABEM deman-dait beaucoup de courage.

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LE MOT DU DIRECTEUR

Mon dernier mot ?

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LE MOT DE LA PRÉSIDENTE

Francine RobillardPrésidente

MOT DE PRÉSENTATION ISABELLE DUVAL, Infirmière

C’est avec enthousiasme que je me joins à l’équiped’ALPABEM en tant qu’infirmière clinicienne. Mes ex-

périences de travail dans les hôpitaux, les CLSC et uncentre de recherche, ainsi que mes formations universi-

taires en psychosociologie de la communication, santé men-tale, santé communautaire et en gestion, viendront s’amalgamer à cetorganisme dynamique et inspirant.

Mes connaissances des maladies et leurs traitements, pourront sans doute vous aider à mieux com-prendre et aider votre proche atteint de maladie mentale. Que ce soit par des consultations individu-elles ou des ateliers psycho-éducatifs, je compte vous supporter dans vos besoins comme procheou membre de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale.Vous procurer un mieux-êtresera pour moi une grande satisfaction. Isabelle Duval, infirmière clinicienne

La fête de Noël est un momentunique de partage et de convivia-lité. Mon souhait est que chacunde nous puisse partager temps,souvenirs et tendresse avec ceuxque nous aimons.

A la tombée du jour du 24 décem-bre, je vous souhaite d’apercevoirune étoile dans le ciel car en Po-logne, les enfants attendent l'ap-parition de la première étoile; c’estalors le début du repas et de lafête.

Je vous souhaite tous de trouverune amande car au Danemark, àla fin du repas, on sert du riz au laitoù se cache une amande entière;celui qui la trouve reçoit en cadeauun petit cochon porte bonheur faitde pâte d’amande. Voici d’autrestraditions venues d’ailleurs :

En Belgique, les enfants laissent

un navet et des carottes près de lacheminée pour l’âne.

En Espagne, les cadeaux sont ap-portés le 6 janvier par les RoisMages. Quelque part en France,13 desserts symbolisent le Christet les 12 apôtres.En Hongrie, onapporte un moment chaleureux aurepas en coupant une bellepomme bien rouge en autant demorceaux que le nombre deconvives pour "s'assurer" que l’onsoit du même nombre l'année sui-vante.

La première carte de Noel date de1843. Le dirigeant du musée Vic-toria et Albert à Londres, Sir HenryCole, n'avait pas le temps d'écrireà ses amis. Il demanda donc à unartiste de lui dessiner une cartedans laquelle serait inscrit "JoyeuxNoël et Bonne Année".

Des marchands eurent l’idée de la commercialiser vers 1868.

Traditionnellement, le solstice d'hi-ver était célébré dans la plupartdes pays de l'hémisphère Nord.

C'est au IVe siècle que l'Églisechrétienne décida de devancer lafête de la naissance du Christ du6 janvier au 25 décembre, afind'enrayer le développement de ceculte païen. La symbolique étaitforte : la naissance du Christ cor-respondait au moment où la lu-mière commençait à vaincrel'obscurité.

Noël n'est pas un jour ni une sai-son, c'est un état d'esprit. Je voussouhaite de prendre le meilleur decette Fête et de recevoir toutl’amour que vous méritez. Cher-cher l’étoile et offrir l’amande!

Traditions d’ailleurs

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Que diriez-vous si je vous dé-clarais que Satan s’est em-paré de mon corps, que TomCruise est amoureux de moi

ou que c’est moi qui ai créé le Cirquedu Soleil ? Vous auriez sans doute rai-son de penser que j’entretiens desidées délirantes. Cependant, si je vousdis que l’âme de mon grand-père estdans la même pièce que moi, que j’aiété une sauterelle dans une autre vie,que j’ai le don de lire dans les cartes etque je peux prédire l’avenir, diriez-vous que je suis délirante ? Ou s’agit-il simplementde croyances personnelles ? À quelmoment une pensée ou une croyancedevient-elle délirante ? Quand devons-nous nous inquiéter ?

Vous imaginez sans doute que cettequestion trouve sa réponse dans plusieurs petites pistes de réflexion etque, dans certains cas, il est parfois dif-ficile de différencier délire oucroyance. Néanmoins, certaines avenues peuvent être examinéeslorsqu’on nous fait part decroyances ou de pensées qui sem-blent étranges.

Voici la définition d’une idée délirante:

Délire : perte du sens de la réalité setraduisant par un ensemble de convictions fausses, irrationnelles, aux-quelles le sujet adhère de façon iné-branlable (1).

Si l’on tient compte de cette définition etdépendamment de nos opinions per-

sonnelles, on pourrait se dire que cha-cune des croyances énumérées plushaut représente une idée délirante. Mais ce n’est pas aussi simple.

Lorsque l’on rencontre les proches despersonnes atteintes de maladies men-tales, il arrive souvent qu’ils se deman-dent si leurproche estdélirant oun o n .N’étant paspsychiatres,nous ne pou-vons conclurehors de tout

doute s’il s’agit oui ou non de délire.Néanmoins, il est important de se demander si la croyance ou l’idée denotre proche indique que sa santé men-tale se détériore. En psychologie, qua-tre critères distincts nous guident dansl’analyse d’une situation, d’une pensée,d’un comportement ou d’un trait parti-culier chez un individu. Nous utiliseronsces critères afin de répondre à la question suivante : « Est-ce une pensée qui doit nous inquiéter ? »

LES QUATRE CRITÈRES :

Les critères statistiques:Est-ce quel’idée ou la façon de penser de la personne représente ce que croient lamajorité des gens ? Longtemps, cecritère était LA référence lorsqu’il

était question de délire. On disaitq u ’ u n

délire était une croyance uniquequi n’était partagée par per-sonne d’autre.

Maintenant, ce critère peutêtre nuancé par la présence

d’autres critères.

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LES IDÉES DÉLIRANTES

Tom Cruise est amoureux de moi !

CROYANCE OU IDÉE DÉLIRANTE ?Par Caroline Legault, intervenante

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Les normes sociales : Est-ce quecette idée fait partie des normes so-ciales, de la culture de l’individu ?Quelles sont les valeurs ou croyancespartagées par la société ou par ungroupe d’appartenance ?

Critère d’adaptation : Est-ce quecette idée empêche la personne debien s’adapter à son environnement ?

Critère de détresse subjective :Voici l’un des critères les plus impor-tants en psychiatrie. Est-ce que la personne souffre d’entretenir ce genred’idées ? Il est essentiel de faire unedistinction entre la détresse que nouscroyons que la personne peut vivre etla façon dont elle se voit ou se sent.Bref, souffre-t-elle ou non de la situation ? Le critère de détresse

subjectif est toujours lié à la perception que la personne a de sasituation.

Pour bien illustrer ces critères, voiciquelques mises en situation

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IDÉES OUCROYANCES

CRITÈRE STATISTIQUE

NORMES SOCIALES

ADAPTATION CRITÈRE DE DÉTRESSE

SUBJECTIVE

1. Boris et Johanne trouventprimordial de fairebaptiser leur enfant. Ainsi, leurenfant aura sa placeauprès de Dieu.

C’est une idée par-tagée par un bonnombre de per-sonnes.

C’est en accordavec les normes so-ciales du Québec.

Cette idée ne démontre pas deproblème d’adaptation.

Cette idée n’amènepas de souffrance significative apparente.

2. Corinne se ditsous écoute électro-nique, les policiersla recherchent, ellene sort plus de chezelle, sauf si elleporte une perruque.Elle a peur, an-goisse, etc. Cetteidée envahit sonquotidien et tous ses comporte-ments, ses actionssont guidées parcette pensée.

Corinne ne pensepas comme la majo-rité des gens.

Ce n’est pas en ac-cord avec unenorme sociale quel-conque.

Corinne démontredes comportements« inadaptés »puisqu’elle se laisseguider par ses pen-sées (elle ne sortplus de la maison etsi elle le fait, elledoit respecter unprotocole bien éta-bli).

Corinne se dit angoissée, elle apeur. On peut direqu’elle est inconfortable dansla situation et queses idées lui appor-tent de la détresse.

3. Bertrand a unpoisson rouge chezlui. Il le dorlote, luiparle chaque jour etil dit qu’il s’agit deson frère.

Au Québec, ce n’estpas la majorité desgens qui pensentainsi.

Bertrand est boud-dhiste et la réincar-nation fait partie deses croyances. Ber-trand a descroyances similairesà un groupe d’ap-partenance.

Cette croyance nedémontre aucunproblème d’adapta-tion.

Cette pensée n’ap-porte aucune dé-tresse subjective chez Bertrand, elle estmême rassurantepour lui.

4. Bianca croit êtreun ange.

Cette croyancen’est pas représen-tative de celle de lamajorité.

Ce n’est pas en ac-cord avec unenorme sociale quel-conque.

Bianca a l’impres-sion qu’étant donnéqu’elle est un ange,elle peut sauter duhaut d’une falaise ets’envoler.

Bianca est trèsheureuse ainsi.

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Lorsque nous parlons des quatrecritères, il ne s’agit pas d’élaborerune échelle ni d’attribuer une « cote» à chacune de nos pensées. Cescritères sont une forme de guide quipeut nous accompagner lorsquenous sommes inquiets descroyances que peut entretenir un individu. Lors de notre questionne-ment, trois autres critères peuvents’ajouter aux quatre premiers etnous éclairer sur la particularité decertaines idées. Ainsi, nous pouvons nous demander : « Y a-t-ilun changement drastique dans lescroyances de la personne ?»

Prenons l’exemple numéro 3.Lorsque Bertrand, qui n’a jamais démontré d’intérêt pour la religionbouddhiste, adhère du jour au lendemain à toutes ses croyances,nous pouvons nous questionner surce changement soudain.

Un autre critère sur lequel il est important de s'interroger est l’inten-sité de la croyance. Quand une pensée domine le quotidien d’unepersonne, comme dans le cas del’exemple numéro 2, il y a lieu de seq u e s t i o n n e r .

Pour terminer, le troisième critèrefait référence à la définition du déliredécrit au début de cet article : lesujet adhère de façon inébranlableà une idée. Bref, s’il y a rigidité dansla façon de penser et que plusieursautres éléments nous inquiètent,c’est un aspect important dont il fauttenir compte.

L’objectif des mises en situation ci-tées plus haut était de vous démon-trer l’importance de chacun descritères. Ainsi, comme dans l’exem-ple numéro 4, ce n’est pas parceque Bianca ne démontre aucunedétresse subjective que le danger

de cette croyance n’est pas réel.Aussi, ce n’est pas parce qu’unepersonne ne partage pas lesmêmes croyances sur la vie aprèsla mort que nous qu’elle est pourautant délirante. Parfois, il faut tenircompte de la culture dans laquellela personne a grandi pour expliquerl’origine d’une pensée et en com-prendre l’étrangeté.

Pour conclure, voici notre évaluationdes différentes mises en situationprésentées plus haut. Évidemment,chaque exemple ne représentequ’une brève description d’une si-tuation. Il est par conséquent possi-ble qu’un élément ajouté ou retirépuisse changer complètement notreperception. Si l’on considère uni-quement chacune des situationsénumérées dans le tableau, voicinotre évaluation :

Exemple 1 : Selon les aspects rap-portés, le cas de Boris et Johannene représente pas de particularité etleur situation ne semble pas inquié-tante.

Exemple 2 : Corinne vit énormé-ment d’anxiété par rapport à sacroyance. Elle est complètementenvahie par celle-ci. Bref, sa

croyance nous semble inquiétante.

Exemple 3 : Malgré le caractèreinhabituel de cette croyance pourles gens à l’extérieur de cette reli-gion, cette pensée ne nous semblepas inquiétante étant donné qu’elleprovient de croyance spirituelle.

Exemple 4 : C’est une pensée quenous jugeons alarmante puisqu’ellepeut mettre la vie de Bianca en dan-ger.

Cet article se veut un guide pourmieux analyser une croyance quipeut nous sembler bizarre ou parti-culière. Évidemment, cette analysene peut en aucun cas se substituerà l’expertise d’un médecin. Si vousavez des inquiétudes, des question-nements, n’hésitez pas à entrer encontact avec un intervenant de l’ALPABEM, l’équipe traitante devotre proche ou tout autre professionnel de la santé.

Référence Internet :

(1)http://www.larousse.fr/dictionnaires/fran-cais/d%C3%A9lire/23118

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Êtes-vous le genre de per-sonne à vous inquiéter dela fin du monde? Crai-gnez-vous l’Apocalypse ?

Avez-vous peur que l’humanité dis-paraisse à jamais suite à un cata-clysme?

J’imagine que ce n’est pas la pre-mière fois que vous entendezparler de la fin des temps. Netrouvez-vous pas que c’estune tendance qui revientde temps en temps,comme des vagues?Quoi qu’il en soit, nousne pouvons nier le faitque cette croyance per-siste depuis des lustres.Et si je ne me trompepas, elle existait possi-blement avant mêmeNostradamus.

Il est tout à fait normal de s’in-quiéter de l’avenir, de notre futuret de ce qu’il adviendra de nos en-fants. Par contre, il peut être exa-géré de craindre le fait que Dieu, leciel, les astres, les Mayas ou d’au-tres personnages aussi colorés lesuns que les autres aient déjà préditou dessiné une fin atroce et gigan-tesque pour l’humanité tout en-tière… Ne serait-ce pas un petit peu

pessimiste?

Vous allez m’excuser, mais moi jepréfère adopter l’attitude du para-noïaque renversé: « Tout dans l’uni-vers s’est mis en place pour me

faire vivre quelque chose de mer-veilleux ». Essayez de vous répétercette phrase, quelques fois dans lajournée, pendant quelques se-maines. Je vous assure que vousallez vous sentir beaucoup mieux

qu’en pensant au 21 décembre2012 comme à « La fin du mondeselon les Mayas ».

À ce propos, qu’en est-il de cetteprédiction de Mayas? Pour com-mencer connaissez-vous les

Mayas? On sait qu’il s’agit d’uneancienne civilisation ayant

vécu en Amérique Centrale,il y a de cela plusieurs siè-

cles. Ils ont laissé beau-coup de vestigesprouvant leur niveaude connaissances. Ilspossédaient un savoirtrès riche à propos del’art, l’architecture,l’agriculture, les ma-thématiques et l’astro-logie. Même si nous en

connaissons de plus enplus sur cette civilisation,

beaucoup de choses de-meurent encore un mys-

tère.

Saviez-vous que le calendrier mayaétait beaucoup plus perfectionnéque celui utilisé en Europe? Unedes façons de calculer une annéeétait basée sur le temps nécessaireà la Terre pour faire le tour du soleilet qui marque les quatre saisons del’année. Le calendrier Maya comp-

La fin du mondeEST À QUELLE HEURE ?

Par Jorge Monterroso, intervenant

LA FIN DES TEMPS

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tait ainsi 365 jours. Les Mayas me-suraient aussi l’année en tenantcompte des cycles lunaires. Savez-vous qu’il y a « 13 » jours de pleinelune dans une année? Les Mayassavaient tout cela. Leur calendrierleur permettait de mesurer les cyclesdu ciel, de la Terre et de l’être hu-main. Et, selon leurs nombreux etsavants calculs, la Terre devrait dé-buter un nouveau cycle le 21 dé-cembre 2012. Ce décompte auraitcommencé il y a cinq mille ans. Celane veut pas dire catastrophe ou findu monde. Il s’agit juste d’un cyclequi se termine et d’un autre quicommence. Dit différem-ment, la fin d’un autrecycle, un pointc’est tout.

Mais re-venonsà cettef a -

meuseprédic-tion deM a y a s .Sans être unspécialiste de laquestion, j’ai constatéque pour certains, nousassisterons le 21 décembre àquelque chose d’atroce et que pourd’autres, la date du 21 décembren’est rien d’autre que le début d’uneère nouvelle. C’est le syndrome duverre à moitie vide ou du verre àmoitie plein me direz-vous. Oui, c’esten plein cela!

J’ai comme l’impression que cer-taines personnes profitent de ces si-tuations pour se faire un capital de

notoriété. Plein de livres existent surle sujet. Mais attendez un peu là!Saviez-vous que depuis que lemonde est monde, de très nom-breuses prédictions sur la fin dumonde ont existé? Saviez-vous quel’historien Luc Mary a répertorié 183prédictions de la fin du monde de-puis la chute de l’Empire romain?1

Aucune de toutes ces belles théoriesne s’est avérée juste. La preuve estque nous sommes encore là.Aucun météorite ne s’est écrasé surla Terre, aucun tsunami n’a inondé la

plupart des

superficies de la planète. Mêmel’Agence Spatiale Américaine(NASA) a démenti la majorité de cesprédictions. S’il y avait vraiment unrisque qu’une planète ou qu’un mé-téorite s’approche dangereusementde la terre, la NASA serait la pre-mière à le détecter, mais ce n’estpas le cas.

Le 22 décembre, il sera difficile pour

les fanatiques de constater, encoreune fois, que toutes les prémoni-tions apocalyptiques ne se sont pasproduites.

Et si jamais vous êtes de ceux quicroient que le vendredi 21 décembreest la fin fatidique de toute l’huma-nité, ne vous donnez pas la peined’acheter un billet de loterie. Vous

n’aurez pas lachance de pouvoirvérifier si vous avez

gagné.

Chose certaine, la prédic-tion des Mayas pourra servir

d’excuse pour justifiernotre retard pour

l’achat de ca-deaux de Noël

c e t t ea n n é e ! ! !J ’ é t a i s

convaincuque la fin du

monde arrive-rait. Excuse-

moi!!!

Je garde souvent à l’espritceci :

« Il ne faut pas se fier aux appa-rences; le tambour avec le bruit qu’ilfait n’est rempli de rien »

Références

1 Le mythe de la fin du Monde, Trajec-toire, 2009)http://www.dgdiffusion.com/upload/105/600/4/0/9782841975082.pdf

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Que ce soit pour traiter unmal de tête, stabiliser l’hu-meur ou guérir une infec-tion, la médication fait

partie intégrante de notre vie. Faitbien connu : il ne faut pas mélangermédicaments et alcool. Mais est-ceque l’on sait pourquoi on ne doit pasingurgiter ces deux substances si-multanément ? Quels sont les im-pacts des substances alimentairessur l’efficacité, la composition ou laconcentration des médicamentsdans notre corps ? Pourquoi certainsmédicaments prescrits viennent-ilsavec la mention : prendre avec unrepas ?

Dans un premier temps, voiciquelques exemples des types d’inter-actions que l’on peut observer aveccertains aliments. Par la suite, il seraintéressant de regarder quels fac-teurs entrent en jeu dans l’interactionmédicament/aliment.

Interactions spécifiques entre cer-tains médicaments et certains ali-ments

Comme il a été mentionné plus haut,il est bien connu que les médica-ments ne doivent pas être ingurgitésavec de l’alcool. La raison la plus évi-dente est que certains médicaments,tels que le Seroquel, vont augmenterles effets moteurs et cognitifs de l’al-

cool. Toutefois, d’autres consé-quences peuvent découler de cetteinteraction particulière. En effet,lorsqu’il est absorbé de façon conco-mitante, c’est-à-dire en même tempsque le Cymbalta, l’alcool augmentede beaucoup les risques de pro-blèmes de foie. Dans le cas de cer-tains anxiolytiques, tels que le Xanaxou le Valium, l’alcool augmente la to-lérance à cette substance. Cela im-plique qu’au fil du temps unepersonne peut avoir besoin d’aug-menter continuellement les dosesafin de ressentir les effets du médi-cament. Parfois les risques sont plus

graves, comme c’est le cas pour leWellbutrin. L’absorption d’alcool avecla prise de ce médicament peut pro-voquer des convulsions.

Autre fait relativement connu, le jusde pamplemousse interagit avec cer-tains médicaments prescrits pourdes problèmes cardiaques. Mais sa-viez-vous que le jus de pample-mousse agit également sur desmédicaments comme la Clomipra-mine ou le Valium?

Son impact n’est pas négligeablepuisqu’il augmente la concentration

MÉDICATION

MédicAlimentationUN COCKTAIL EXPLOSIF ?

Par Amélie Dallaire, intervenante

«Prenez note, que vous trouverez un lexique expliquant les différents médicaments à la fin du présent article »

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du médicament dans le sang. Dansle cas des Carbamazépines, un typede stabilisateur d’humeur, le jus depamplemousse peut faire augmenterde 40 % la concentration du médica-ment dans le sang ! Cela constitueun risque de toxicité considérablepour la personne.

Consommée par la majorité de la po-pulation, la caféine interfère égale-ment avec certains médicaments.L’interaction la plus importante se faitavec la fluvoxamine. La consomma-tion simultanée de ces deux subs-tances fait augmenter laconcentration de la drogue ainsi quela concentration de la caféine dans lesang. Cela peut mener à la fois à uneintoxication sévère à la caféine et àla fluvoxamine.

La caféine a également un effet surla concentration de la substancedans le sang quand elle est combi-née avec du Cymbalta, ce qui peutengendrer une condition rare, maisfatale, appelée le « syndrome séro-toninergique ». Cette condition est enfait due à l’hyperstimulation des neu-

rones qui crée une surdose de séro-tonine. Généralement, le syndromesérotoninergique est de forme mi-neure et le traitement des symp-tômes est efficace. Toutefois,lorsqu’une hyperthermie, une agita-tion ou rigidité musculaire ou uncoma apparaissent, le pronostic peutêtre fatal.

Il est également possible d’observerune diminution de la concentrationde la drogue dans le sang, diminuantainsi l’effet thérapeutique du médica-ment; c’est le cas pour le Valium.Dans le cas de la Clozapine, un an-tipsychotique, la caféine ne fait passeulement augmenter la concentra-tion du médicament dans le sang,mais elle peut aussi exacerber lessymptômes psychotiques chez lapersonne.

Facteurs qui entrent en jeux lorsde la prise de médicament

Lorsque l’on prend une pilule, ses ef-fets se font ressentir quelque tempsplus tard. Mais que se passe-t-ilexactement ? Comment notre corps

absorbe-t-il le médicament ? Quellesinteractions entrent en jeu ?

Afin de répondre à ces questions, ilest important de définir la notion debiodisponibilité. La biodisponibilitéest le pourcentage de la dose admi-nistrée qui atteint la circulation san-guine sous forme inchangée. Eneffet, comme la majorité des médica-ments sont résorbés par la paroi in-testinale, il va sans dire que leurparcours dans le système digestif aun impact sur la quantité réelle qui seretrouve dans l’intestin !

Par exemple, si la composition d’unmédicament fait en sorte qu’il est peusoluble, il lui sera donc plus difficilede traverser la paroi intestinale. Afinde maximiser la dose qui se rendradans la circulation sanguine, il est im-portant que le médicament passeplus de temps dans l’intestin afin depermettre la résorption d’une plusgrande quantité. Dans un tel cas, desrepas riches en graisse vont favori-ser l’absorption du médicament enralentissant la vidange gastrique.

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La biodisponibilité du médicamentsera donc augmentée par un repasriche en graisse ! Donc, si la biodis-ponibilité de base d’un médicamentest de 20 %, il sera indiqué de pren-dre la dose avec un repas riche engraisse. D’un autre côté, si la biodis-ponibilité de base du médicament estde 65 %; il sera indiqué de prendrela dose à jeun pour éviter une intoxi-cation.

Afin de permettre une digestion adé-quate, notre estomac est un milieuacide qui désintègre les alimentsconsommés. Avec un pH de 2 à 3,5,il joue un rôle important dans l’ab-sorption des médicaments. En effet,une variation du pH de l’estomacpeut faire varier sa biodisponibilité.

C’est pourquoi l’ingestion de produitslaitiers, qui fait diminuer le pH de l’es-tomac, peut faire perdre à certainsmédicaments 30 % à 50 % de biodis-ponibilité. D’un autre côté, le fait deprendre une pilule avec du jusd’orange ou du café, substances quiaugmentent le pH de l’estomac, peutégalement faire diminuer la biodispo-nibilité de 60 % à 85 %. Le pH del’estomac entre donc en jeu avec lacomposition chimique d’un médica-ment et peut faire varier la quantitéde la dose qui se retrouvera dans lesang.

Ce qu’il faut retenir, c’est que laconsommation de produits laitiers oude jus d’orange ne diminue pas labiodisponibilité de tous les médica-ments. En effet, dans certains cas,celle-ci peut aussi augmenter lors dela consommation de tels produits.Cela dépend toujours de la composi-tion chimique du médicament, d’où lanécessité de bien suivre les indica-tions du pharmacien.

L’alimentation est donc un facteur im-portant dans l’efficacité et la rapidité

d’action d’un médicament. Qu’ilsaient un impact sur la concentrationdu médicament dans le sang, ou en-core sur la biodisponibilité, le choixdes aliments entre en jeu ! Il est doncimportant de respecter les consignesde prise du médicament. Cela dit, ilne faut pas s’alarmer inutilement !Votre médecin et le pharmacien se-ront en mesure de bien vous expli-quer les interactions avec d’autressubstances ainsi que leurs impacts.Cela démontre l’importance d’êtretransparent avec votre médecin. Eneffet, si vous consommez certainessubstances dont vous ne pouvez pasvous passer aisément, il est impor-tant de le dire à votre médecin afinqu’il vous prescrive un médicamentadapté à votre mode de vie.

Si votre état de santé requiert unediète spécifique, si vous consommezd’autres drogues (prescrites ou non),si votre consommation d’alcool estélevée ou que vous ne pouvez vouspasser de votre verre de jus d’orangele matin, il est primordial d’en parlerà votre médecin !

Malgré leur présence grandissantedans nos vies, il ne faut pas banali-ser les impacts de ces petites pilulessur notre système. N’hésitez pas àposer des questions ou à nommervotre inconfort avec certains médica-ments ou avec leurs effets secon-daires.

Lexique des medicaments:

Quétiapine (Seroquel) : Antipsycho-tique utilisé dans le traitement de laschizophrénie et du trouble bipolaire.

Duloxétine (Cymbalta) : Antidépres-seur utilisé dans le traitement de ladépression et de certains troublesanxieux.

Alprazolam (Niravam, Xanax) :

Anxiolytique utilisé dans le traitementdes troubles anxieux et des troublespaniques.

Diazépam (Valium) : Anxiolytique uti-lisé dans le traitement des troublesanxieux et pour les symptômes desevrage de l’alcool.

Bupropion (Aplenzin, Budeprion,Wellbutrin, Zyban) : Antidépresseurutilisé dans le traitement de la dé-pression.

Clomipramine (Anafranil) : Antidé-presseur tricyclique utilisé dans letraitement des troubles obsession-nels compulsifs.

Carbamazépines (Carbatrol, Epitol,Equetro, TEGretol, TEGretol XR) :

Fluvoxamine (Luvox) :Antidépres-seur utilisé dans le traitement de laphobie sociale et du trouble obses-sionnel compulsif.

Clozapine (Clozaril, FazaClo, Clo-pine, CloZAPine Synthon, Denza-pine, Zaponex) : Antipsychotiqueutilisé dans le traitement de la schi-zophrénie.

Références

http://pharmacoclin.hug-ge.ch/_li-brary/pdf/2002_29_5.pdf

http://titan.medhyg.ch/mh/forma-tion/article.php3?sid=34333

http://www.e-sante.fr/medica-ments-aliments-attention-interac-tions/actualite/385

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Paniers de Noël

Vous désirez apporter du réconfort aux personnes atteintes hospitaliséesdurant la période des Fêtes? L’ALPABEM livrera, pour la quinzième année

consécutive, ses paniers de Noël aux personnes hospitalisées.

Vous pouvez laisser vos dons (articles de soins personnels et petites gâteries réconfortantes tellesque brosse à dents, pantoufles, savon, revues, chocolat ou autres) à l’ALPABEM jusqu’au 14 dé-cembre, durant nos heures d’ouverture, soit de 9h à 12h et de 13h à 17h. S.V.P., ne pas les emballeret vous assurer qu’ils soient sécuritaires.

Si vous désirez faire un don d’une autre façon, soit en offrant votre temps ou votre talent à l’équipede l'ALPABEM durant la semaine du 17 décembre (tri ou livraison des cadeaux dans les hôpitaux,coupes de cheveux et/ou maquillage pour les patients, etc..) vous pouvez communiquer avec nousau 450-688-0541.

Au nom de toutes les personnes hospitalisées, l’ALPABEM vous remercie pour votre générosité etvous souhaite de Joyeuses Fêtes !

Dîner communautaire de NoëlLe vendredi 7 décembre, de 11h30 à 16h à l’ALPABEM

L’ALPABEM invite ses membres à participer à son dîner communautaire de Noël, le ven-dredi 7 décembre dès 11h30. Chaque participant apporte un plat froid (préalablement choisi)

afin de partager avec le reste du groupe. Un menu a déjà été prévu et vous n’aurez qu’ànous confirmer votre choix de plat.

Pour ceux qui désirent passer plus de temps en notre compagnie, nous proposons ensuite, dès 13h30, uneactivité de peinture sur céramique. Nul besoin d’être un artiste pour y participer, le but étant de s’amuser !Inscrivez-vous rapidement car les places sont limitées à 15 participants pour cette activité. Au plaisir departager un bon repas tous ensemble et de découvrir vos talents artistiques!

Coût : 5$. Votre paiement (avant le 4 décembre) confirmera votre inscription.

Pour inscription contactez Caroline Legault ou Jorge Monterroso au 450-688-0541.

Souper des membresRAPPEL

Le souper annuel des membres aura lieu le dimanche 9 décembre prochaindès 16h30 au Embassy Plaza, à la salle Diplomate , au 1003 C BoulevardCuré Labelle, Laval, H7V 2V7. Nous souhaitons à tous une belle soirée.

* Aucune inscription sur place

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LE NOËL DE l’ALPABEM

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Activités de répit des Ateliers AnnaMercredi 19 décembre à 19h30

Nous vous informons que des activités de répit ludiques sont offertes auxparticipants ayant complété les Ateliers Anna. La prochaine activité aura

lieu le 19 décembre de 17h15 à 19h30 avec Éducazoo.

Il est obligatoire d’inscrire votre enfant avant le 15 décembre en communiquant avecCaroline Legault au 450 688-0541. Dans l’éventualité où le nombre d’inscriptions seraitinsuffisant, l’ALPABEM se réserve le droit d’annuler un groupe sans préavis.

Les Ateliers AnnaUne série de rencontres de groupe qui s’adressent à des jeunes de 6 à 13ans qui sont touchés par la maladie mentale d’un proche. Par le biais de l’art,de jeux et de la parole, l’expression des émotions vécues est favorisée etl’enfant obtient des réponses aux questions qui le traversent, tout en réalisantqu’il n’est pas seul.

Huit rencontres de 2 heures sont prévues dans un local spécialement amé-nagé pour les ateliers. Les rencontres sont animées par deux intervenantesjeunesse. Un groupe de soutien pour les jeunes ayant bénéficié des AteliersAnna est par la suite créé afin que les jeunes continuent d’obtenir du sou-tien.

Le prochain groupe débutera à l’hiver 2013. Les ateliers sont gratuits et unecollation est fournie. Vous pouvez communiquer avec l’ALPABEM pour ins-crire votre jeune sur une liste d’attente.

Il est obligatoire d’inscrire votre enfant en communiquantavec Caroline Legault au 450 688-0541.

Groupe d’entraide du lundi soirLes lundis de décembre (3, 10 et 17), de janvier (7, 14 et 21) et de février (4, 11 et 18)

de 19 h à 21 h

Animé par M. Yves Lardon, travailleur social au Centre le Florès et conseiller clinique del’ALPABEM, ce groupe s’adresse aux parents et amis de personnes atteintes de maladies

mentales. Venez donc échanger, travailler et surtout prendre du temps pour vous lors de cessoirées dont vous êtes l’acteur principal.

Dates du groupe d’entraide : décembre (3, 10 et 17), de janvier (7, 14 et 21) et de février (4, 11 et 18)Prenez note que les séances des 3 et 10 décembre seront animées par Maxime Caron, travailleur socialau Centre Le Florès.

* Veuillez prendre note qu’il est obligatoire d’avoir rencontré un intervenant avant de participer à ce groupe.

Activités éducatives pour les jeunes de 6 à 13 ans

ayant un parent ou un proche atteint de maladie mentale

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Un petit coup de pouce qui peut faire toute la différence : Faites un don à l’ALPABEM

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Adresse ______________________________________________________________

Ville ____________________________ Code postal ________________________

Tél.rés.( ) ____ - _______ Tél. bur. ( ) ____ - _______

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□ 25$ □ 50$ □ 100$ □ 200$ □ Autre ______$

Un reçu d’impôt vous sera émis pour tout don de 20$ ou plus(NE: 124899154RR0001 )

Les avantages d’être membre de l’ALPABEM

• Accéder à la vidéothèque de conférences sur Internet

• Recevoir par la poste la revue Oxygène et de l’information concernant nos activités

• Profiter de tarifs spéciaux sur plusieurs activités• Participer aux événements réservés aux mem-bres

POUR PLUS D’INFORMATION,COMMUNIQUEZ AVEC L’ALPABEM AU 450-688-0541

COÛT DE LA COTISATION

20$ Régulier ou sympatisant30$ Familial (deux adultes à une

même adresse)50$ Corporatif (organismes à but

non lucratif )100$ Corporatif (Entreprises, ASSS, etc.)

Vous pouvez également effectuer un don en ligne au

www.a lpabem.qc .ca16 XYGENEOO

SENTIMENT D’APPARTENANCE

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Programme PIAPLe programme d’information et d’Accueil aux Proches (PIAP) d’une durée de quatre (4) semaines, a pour objectif de permettre aux membres de l’entourage de mieux reconnaître lessymptômes reliés à la maladie mentale d’un proche, développer leurs sentiments de compé-

tence et les outiller pour mieux gérer le stress causé par leur nouvelle réalité d’accompagnateur.

DATE: Les mardis, du 8 janvier au 29 janvierHEURE: 13h30 à 16h

ENDROIT: ALPABEM - Salle Catherine LazureCONDITIONS: Dépôt remboursable à la fin de la formation

Cap sur la schizophrénie

Cette formation s’adresse aux proches de personnes atteintes de schizophrénie. Ce programmeest fondé sur les connaissances scientifiques les plus récentes en la matière.

Le programme prévoit 10 rencontres d’une durée de 2 heures, au cours desquelles les membres del’entourage d’une personne atteinte de schizophrénie seront d’abord informés sur cette maladie mentalepour ensuite identifier diverses pistes d’action afin de faire face aux défis posés par le soutien d’un proche atteint de laschizophrénie.

DATE: Les mardis, du 19 février au 23 avril HEURE: 14h à 16h

ENDROIT: ALPABEM - Salle Catherine LazureCONDITIONS: Être membre régulier, avoir rencontré un intervenant et avoir suivi la formation PIAP

Ateliers de communication

Apprendre à mieux communiquer pour améliorer ses relations avec une personne atteinte de ma-ladie mentale. L'ALPABEM vous offre la possibilité de mieux vous outiller pour améliorer la

communication au sein de votre famille, en proposant des ateliers basés sur le modèle conçu parM. Paul Bédard, psychologue. Cette formation s'adresse à toute personne désireuse d'améliorer ses

relations avec quelqu’un qui souffre d'un trouble de santé mentale.

DATE: Les jeudis, du 14 février au 18 avril HEURE: 14h à 16h

ENDROIT: ALPABEM - Salle Fernande ThouinCONDITIONS: Être membre régulier, avoir rencontré un intervenant et avoir suivi la formation PIAP

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ATELIER DE FORMATION

*20$ Information et inscription 450-688-0541* Le dépôt confirme l’inscription

25$ Communiquez avec Caroline Legault * Le paiement confirme l’inscription

25$ Communiquez avec Jorge Monterroso* Le paiement confirme l’inscription

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Apprenez à lâcher priseChacun d’entre nous porte des deuils non résolus. Que ce soit la perte d’un être cher, d’unéchec ou d’un rêve non réalisé, ces « boulets » finissent par affecter notre vie, notre travail,nos relations. Étant envahis par ces pensées, nous pouvons être à fleur de peau, remplis de

colères, de regrets et de culpabilité. Ces sentiments sont des bombes à retardement. Voilà pour-quoi il est nécessaire de faire face à ces deuils.

DATE: Les mercredis, du 27 février au 8 maiHEURE: 19h à 21h

ENDROIT: ALPABEM - Salle Fernande ThouinCONDITIONS: Être membre régulier, avoir rencontré un intervenant et avoir suivi la formation PIAP

Apprendre à se rapprocher sans agressivité Cette formation, d’une durée de 6 semaines, vise entre autres à mieux assurersa sécurité et celle de son proche, identifier des comportements agressifs ver-baux et non verbaux , prendre conscience de l’impact de ses propres compor-tements sur ce genre de situation, garder une distance (physique etémotionnelle) et utiliser les outils présentés lors de la formation. « À noter: ilne sera aucunement question de contrôle physique par les membres del'entourage. »

DATE: Les lundis, du 11 février au 18 marsHEURE: 19h à 21h

ENDROIT: ALPABEM - Salle Catherine LazureCONDITIONS: Être membre régulier, avoir rencontré un intervenant et avoir suivi la formation PIAP

ATELIERS DE FORMATION

Formation TPLLes mercredis du 30 janvier au 29 mai de 14h à 16h30

Cette formation 18 semaines vise à informer les proches sur le trouble, ses manifestations etses enjeux, et les incite à mettre en place de petits changements qui amélioreront leur qualitéde vie et celle de la personne atteinte.

Pour information ou inscription, communiquer avec Amélie Dallaire 450-688-4TPL

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25$ Information et inscription 450-688-0541* Le paiement confirme l’inscription

25$ Information et inscription 450-688-0541* Le paiement confirme l’inscription

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Mindfulness, La ConférenceVous aimeriez explorer une nouvelle approche ? Inscrivez-vous dès maintenant à la conférence sur la thérapie de la pleine conscience. Faites-vous partie de ceux et celles qui ne

lâchent pas devant les obstacles? Êtes-vous fatigués, tendus, peut-être même avez-vous des pro-blèmes de santé? Vous vous demandez dans votre Fort intérieur : Où en suis-je ? Comment puis-je

continuer ainsi et accompagner mon proche sans m’épuiser. Dans le contexte de la santé mentale, cetteconférence abordera comment la pratique de la pleine conscience et la méditation peuvent vous aider à

retrouver votre équilibre, tout en apprenant à gérer vos émotions (et celles des autres).

CONFÉRENCIER: Monsieur Lionel SansoucyDATE: Mercredi 13 février

HEURE: 19h à 21hENDROIT: ALPABEM - Salle Catherine Lazure

CONDITIONS: Être membre régulier

Santé et méditationAtelier présenté en six ( 6) séances pour ceux et celles qui désirent apprendre à trouver un équi-libre durable même au coeur des tempêtes. Si vous êtes épuisé, tendu, éprouvez des signesd’anxiété ou tout simplement voulez vous retrouver... Au programme : enseignement, échange et pra-tique. Inspiré de la Mindfulness therapy et de la psychosynthèse.

1. Le point de départ : Ce qu’est la méditation et ce que n’est pas la méditation. L’apport de la méditation de la pleineconscience et de la psychosynthèse à la santé physique, émotionnelle et psychique. Exercice de la pleine conscience.Pratique de la méditation. Mercredi 27 février

2. Apprivoiser le silence : Apport de la méditation pour la santé mentale (trouble de l’humeur, troubles anxieux). Exercice dela pleine conscience. Pratique de la méditation. Mercredi le 13 mars

3. La respiration : L’attention. Développement de l’empathie.Troubles somatiques (douleurs). Exercice de la pleineconscience. Pratique de la méditation. Mercredi le 27 mars

4. Vers un mieux-être : Le poids des habitudes. Les résistances. Vaincre les difficultés face au changement. Exercice de lapleine conscience. Pratique de la méditation. Mercredi le 10 avril

5. Les blocages : Croissance personnelle - grille des polarités. Les synthèses à réaliser. Exercice de la pleine conscience.Pratique de la méditation. Mercredi le 24 avril

6. Santé et méditation : , un pont entre le psychologique et le spirituel. Bilan personnel des apprentissages. Exercice de lapleine conscience. Pratique de la méditation. Évaluation de l’activité. Mercredi le 8 mai

DATE: Mercredi 27 février au 8 mai HEURE: 19h à 21h

ENDROIT: ALPABEM - Salle Monique StevensonCONDITIONS: Avoir rencontré un intervenant et assisté à la conférence ci-dessus (ou antérieure)

COÛT: 25$19XYGENEOO

GratuitInformation et inscription 450-688-0541* Obligatoire pour suivre la formation

ci- dessous

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ATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13h

2012-2013ATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13h

L’ALPABEM invite ses membres à participer à son dîner communautaire de Noël, le vendredi7 décembre dès 11h30. Chaque participant apporte un plat froid (préalablement choisi) afinde partager avec le reste du groupe. Un menu a déjà été prévu et vous n’aurez qu’à nousconfirmer votre choix de plat. Pour ceux qui désirent passer plus de temps en notre compa-gnie, nous proposons ensuite, dès 13h30, une activité de peinture sur céramique.

Coût : 5$ (pour l’activité céramique, avant le 4 décembre)* Votre paiement confirmera votre inscription (réservé aux membres réguliers)

Sentiment d’appartenance, plaisir etcréativité sont à l’ordre du jour pourvous cet Hiver

ALPABEM1772 boulevard des Laurentides, VimontLaval (Qc), H7M 2P6Tél. 450.688.0541 Fax. 450.688.7061 [email protected]

Dîner communautaire - Vendredi 7 décembre de 11h30 à 16h

ATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hRAPPEL (Places limitées à 120 participants)

Le souper annuel des membres aura lieu le dimanche 9 décembre prochain dès 16h30.Nous souhaitons à tous une belle soirée.

* Aucune inscription sur placePrix: Voir invitation officielle ou communiquer au 450-688-0541

Souper de Noël - Dimanche 9 décembre dès 16h30

ATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hÀ la fois ludique et éducative, l'exposition comporte deux volets. Le volet cirque, qui habille lacoursive de la salle de spectacle, met en valeur une centaine de pièces issues du Fonds P.Jacob-C. William. Le volet environnement comporte pour sa part une installation suspendueévoquant la métamorphose des éléments qui engendrent la vie, ainsi qu'un écran géant interractif qui présente de façon inusitée les enjeux liés à la protection environnementale enmilieu urbain.

Point de rencontre : Station de Métro Cartier, au tourniquet à midi. Retour prévu à 16h.Prix : 5$ (membre régulier) 20$ (membre sympathisant)

Visite à la Tohu - Vendredi 11 janvier 12h à 16h

ATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hATELIER DE BIJOUX - Dimanche 23 janvier, 13hLors de cette visite du quartier chinois, vous aurez l’occasion de découvrir comment on fête leNouvel an chinois, ici à Montréal. On profite de cette occasion pour vous informer sur l'histoireet les particularités de ce groupe ethnique qui contribue à l'héritage culturel du pays. La visiteest effectuée de façon à permettre l’accès à des lieux d’importance : temple bouddhiste pourles dévotions, magasin de culte pour les objets reliés à la chance et aux ancêtres, etc.

Durée de la visite : 2 heures (possibilité pour les participants de souper sur place à leur frais)Point de rencontre : Station de Métro Cartier, au tourniquet à 15h30Prix : 5$ (réservé aux membres réguliers, paiement avant le 8 février)

Nouvel an chinois - Vendredi 15 février dès 15h30

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PSYNÉMASoirées-cinéma et discussions sur la santé mentale

Lundi 28 janvier - 19h

Lundi 25 février - 19h

Coût : gratuit - Réservé aux membres réguliersOù : Dans les locaux de l’ALPABEM

1772 boulevard des Laurentides, Vimont (au nord de la 440)

* Réservation obligatoire au 450-688-0541

Mange, pris, aime (2011) - Durée 2h20Un film de Ryan MurphyAvec Julia Roberts

Liz a tout pour être heureuse : un mari qui l'aime à la folie, une carrière qui ferait des jaloux etla maison de ses rêves. Elle sent cependant un manque dans son existence. Après un divorcehouleux et une idylle avec un homme plus jeune, elle décide de mettre sa vie sur la glace pen-dant une année pour voyager. Tout d'abord, direction l'Italie, où il est possible de se reposer etde bien manger. Puis l'Inde afin de prier et apprendre à se pardonner. Finalement Bali, où lesmots « famille » et « amour » prendront une nouvelle signification.

Benny et Joon (1993)- Durée 1h38Un film de Jeremiah ChechikAvec Johnny Depp

Depuis que leurs parents sont décédés dans un accident de voiture, Benny s'occupe seul desa petite sœur, atteinte mentalement. En effet Joon qui ne peut supporter d'être en état destress, a des comportements irrationnels et parfois dangereux. Benny, pour s'occuper d'elle,doit être disponible à chaque instant et ce, malgré les assistantes sociales qui "gardent" Joon,et sont toutes renvoyées les unes après les autres par cette dernière!

Lundi 25 mars - 19hLe Combat du Capitaine Newman (1963)- Durée 2h06Un film de David  MillerAvec Gregory Peck et Tony Curtis

Le capitaine Josiah Newman dirige le centre de neuro-psychiatrie de la base de Colfax. Il estchargé d'analyser les patients afin de savoir s'ils ne font pas semblant d'être malades. Dans samission, il est assisté par un nouvel arrivant, Jake Leibowitz, qui trouble l'ordre que le capitainetente de maintenir. Autre recrue, de charme, l'infirmière Francie Corum. Ensemble, ils tententde guérir les troubles psychologiques des patients, qu'ils savent condamnés à retourner versune mort certaine s'ils sortent de l'hôpital.

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Dès 1921 le psychiatre etpsychologue Jacob LevyMoreno utilise le théâtrecomme outil d’intervention

thérapeutique. Ce n’est quequelques années plus tard, vers1930-1932, que Moreno développece que l’on nomme le psychodrame.Défini sommairement comme uneforme de thérapie utilisant le théâtrepour mettre en scène des probléma-tiques vécues par l’individu, le psy-chodrame est aujourd’hui reconnudans le monde entier. Créé sur labase de notions particulières, le psy-chodrame se déroule en troisphases distinctes. Chaque phasedemande l’usage de certaines tech-niques afin d’assurer l’efficacitémaximale de ce type de thérapie.

Le psychodrame humaniste deMoreno

La psyché étant définie comme l’en-semble des phénomènes psy-chiques constituant l’identité d’unepersonne, Moreno voyait en la miseen action la clé de l’accès à la psy-ché. C’est pourquoi il a développéune méthode encadrée et rassu-rante pour permettre la mise en ac-tion d’un individu.

Moreno estime que les interactionsque nous avons avec notre environ-nement dès notre plus jeune âgenous amènent à développer des

rôles dans certaines situations, si-tuations dans lesquelles d’autres in-dividus ou objets entrent en jeu. Parexemple, un enfant à qui l’on confiesouvent la responsabilité de sa pe-tite sœur peut intérioriser ce rôle etbien des années plus tard se sentirresponsable des actions de sa sœur,même si celle-ci est majeure.

Le cerveau et le corps enregistrentinconsciemment de telles situationset font en sorte que nous adoptonsinconsciemment ce rôle dans plu-sieurs de nos relations, ou encorenous conduisent à éviter des situa-tions similaires afin de nous proté-ger. Si les réponses que la personnedonne aux stimuli externes et in-ternes, c’est-à-dire les rôles qu’elle

adopte, se répètent systématique-ment, s’ils se figent et ne s’adaptentpas, la personne risque de dévelop-per une problématique de santémentale et physique.

Donc, pour reprendre la définition dupsychodrame classique de Moreno,cette psychothérapie a pour but dedéfaire les rôles que nous avons in-tégrés afin de nous adapter à une si-tuation. C’est en rejouant dessituations passées, présentes ou fu-tures, en les mettant en scène et eny introduisant créativité et flexibilitéque la personne peut tendre à se li-bérer de son rôle. En pratique, lepsychodrame s’effectue en groupe,permettant ainsi d’utiliser nos col-lègues comme acteurs; mais il est

Le psychodrameSILENCE... ON TOURNE

Par Amélie Dallaire, intervenante

PSYCHODRAME

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également possible d’y recourir enrencontre individuelle, utilisant cous-sins, figurines et objets pour jouerles personnages requis.

Le temps et le lieu sont des notionstrès importantes dans le psycho-drame. Bien que les situations rap-portées par le principal intéressé,nommé le protagoniste, peuvent pro-venir du passé, du présent ou mêmedu futur, elles doivent être jouéesdans le ici et maintenant. Par exem-ple, au lieu de raconter une situationpassée, la scène se joue au présent,permettant ainsi une connexion avecles émotions vécues auparavant.

Moreno distingue donc clairementdeux espaces : le dire et le vivre. Eneffet, Moreno prône que l’analyse dela situation doit se faire dans l’envi-ronnement du patient, autrement ditdans l’action. Lors d’une séance depsychodrame, il est donc importantde garder un temps de parole (ledire) avec le thérapeute ainsi qu’unlieu de mise en scène où le protago-niste met la situation en action (levivre). La combinaison de ces deuxespaces permet une vision pluscomplète de ce que la personne vitréellement.

LE DÉROULEMENT

Un psychodrame classique com-porte trois phases distinctes. La pé-riode d’échauffement est la premièrephase pendant laquelle les partici-pants se recentrent et sont mis aucourant des bases émotionnelles,sensorielles, comportementales etcognitives de la situation qui seramise en scène. C’est égalementpendant cette phase que le protago-niste est choisi.

Les bases du groupe étant établies,la phase de l’action peut débuter. Le

protagoniste sélectionne la situationqu’il désire dénouer. Il est alors ac-compagné du psychodramatiste etdu groupe pendant qu’il met en placeles éléments qui composent lascène, c’est-à-dire le lieu, les objetsainsi que les personnes qui serontprésentes. Le protagoniste choisitles membres du groupe qui repré-senteront les personnes significa-tives de la situation et le dialogue quiprendra place dans le ici et mainte-nant. Tout est mis en place pour quela situation paraisse réelle.

Le psychodramatiste utilise destechniques du psychodrame pourque le dialogue devienne réel et,grâce à l’association de sensationset d’idées, la scène jouée débouchesur une situation antérieurementvécue par le patient. Ce processusthérapeutique facilite le changementdésiré en permettant au patient derevenir petit à petit à la scène pre-mière, c’est-à-dire à la situation quil’a mené prendre ce rôle probléma-tique.

Une phase de partage suit la miseen scène. Le patient ayant dévoiléson intimité se trouve fragilisé et vul-nérable devant le groupe ; c’est pré-cisément pourquoi la phase departage est essentielle. Chaquemembre du groupe exprime ce qui àrésonné pour lui, quelles émotions,sensations ou situations similaires ila vécues. Le groupe s’ouvre alorssur la vulnérabilité de chacun, ce quipermet de briser l’isolement et d’an-crer le lien d’humain à humain.

LES TECHNIQUES

Les techniques de préparation

Les exercices d’échauffement sontdes exercices typiquement utilisésen théâtre. Ils mobilisent le corps et

la voix pour détendre le psychismeet le physique et créer un état d’es-prit propice à la thérapie.

Le monologue permet au protago-niste d’exprimer ses pensées àhaute voix. C’est en ouvrant sonmonde intérieur aux autres que lapersonne développe le courage des’ouvrir et de s’exprimer sur des su-jets sensibles. Le monologue permetégalement aux membres du groupede s’exprimer sans censure.

La variété des situations permetd’expérimenter plusieurs rôles. Unefaçon idéale d’en faire l’apprentis-sage consiste à débuter par le ren-versement des rôles. On demandeau protagoniste de parler à la placed’une autre personne ; il devientainsi l’antagoniste dans sa propre si-tuation. La personne découvre sescapacités à changer de rôle, donc àsortir de son propre rôle.

Les techniques d’approfondisse-ment

La scène de rôle est favorisée pourpermettre de montrer tous les élé-ments (objets, personnes, etc.)constituant la situation ainsi que leurcontexte. C’est à l’aide d’objets quele protagoniste représente les diffé-rents personnages en arrangeantune scène. Par la suite, le groupecommente la situation et proposemême une modification de l’agence-ment des objets. Tout cela permet auprotagoniste de voir la situation d’unautre œil et de recevoir les commen-taires des autres sans qu’ils soientintrusifs.

Le psychodrame demande égale-ment la mise en action du corps,c’est pourquoi la technique de lachaise vide est utile pour introduirele corps dans l’action. Placé devant

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une chaise vide, sur laquelle il ima-gine son antagoniste, le protagonisteentame une conversation avec celui-ci. Lorsque l’antagoniste doit répon-dre, le protagoniste va prendre placesur la chaise, adopte le rôle de l’an-tagoniste et répond à sa place. Laconversation a lieu dans un jeu in-cessant de chaise musicale, ce quitend à démontrer comment le prota-goniste est capable s’exprimer etbouger pour arriver à une solution.

Comme prémisse au jeu de rôles, lejeu du suppléant permet au protago-niste de rester dans le « rôle protégé» du raconteur et de regarder SA si-tuation se dérouler devant lui. C’esten effet sous les instructions du pro-tagoniste que les joueurs recréent lascène, ce qui leur donne l’opportu-nité d’expérimenter différents rôleset de donner leur opinion sur la situa-tion qu’ils ont vécue à travers cesrôles.

Miroiter; technique utilisée pourmieux dévoiler les émotions cachéesdans le discours du protagoniste.Elle a pour avantage de clarifier lediscours, les opinions et les émo-tions. Le psychodramatiste, ou unjoueur, se place près du protagonisteet s’exprime à sa place sur un thèmequi avait déjà été abordé par le pro-tagoniste. Toute phrase ou tout motqui ne convient pas au protagonistepeut être rejeté par ce dernier.

L’acte central du psychodrame, lemoment de vérité pour le protago-niste, se produit lors du jeu de rôles.La situation problématique du prota-goniste est mise en scène et le pro-tagoniste joue son rôle dans lascène. Le protagoniste expérimentedonc SA situation d’une nouvellefaçon.

L’épreuve de l’avenir est utilisée pour

mobiliser la motivation et l’énergienécessaire pour vivre une situationfuture. Le protagoniste crée une si-tuation future qui est mise en scèneet simulée. Cette technique permetde diminuer l’anxiété liée à l’anticipa-tion d’une situation future ainsi qu’àexpérimenter ce qui doit être mis àcontribution pour vivre une réussite.

Les techniques d’analyse

Lors du partage, le premier type derétroaction est celui sur le rôle quel’on observe. Les observateurs don-nent leurs commentaires sur chaquejoueur ayant joué un rôle. Il est es-sentiel de retenir que les commen-taires ne sont pas dirigés vers lapersonne qui a joué le rôle, maisbien vers le rôle lui-même. Cela per-met d’avoir une vision extérieure surles différents rôles qui ont été inter-prétés.

Le second type de rétroaction serapporte au fait de partager son his-toire personnelle. Les participants,joueurs et observateurs évoquent lessentiments que la situation éveille eneux. Lorsqu’ils font part de leursémotions personnelles, les partici-pants sont amenés à évaluer leurspropres rôles dans des situations si-milaires. Le protagoniste peut sesentir rassuré par les émotions dé-crites par les autres, mais cela peutégalement éveiller sa conscienceaux sentiments ressentis par ceuxqui jouent les autres rôles !

Le troisième type de rétroactionconcerne la personne que l’on ob-serve. Chaque participant, protago-niste, joueur, observateur reçoit uncommentaire sur son comportementdans la formation. Encadré par lepsychodramatiste, ce type de rétro-action permet aux participants d’ap-prendre à bien formuler leurs

observations et, d’autre part, offre àchacun la possibilité d’entendrecomment sa participation a été per-çue par les autres.

La synthèse finale permet à tous lesparticipants de formuler leurs senti-ments et ce qu’ils ont appris lors dela formation.

Le psychodrame est donc une formede thérapie complexe qui tientcompte de différents facteurs. Mal-gré son aspect simpliste, c’est uneformation complexe qui demandebeaucoup d’encadrement et unesensibilité extrême de la part du psy-chodramatiste. Son cadre créatifpermet au psychodrame de s’adap-ter au traitement de plusieurs problé-matiques. Toutefois, ce type dethérapie n’est pas toujours idéal pourtout le monde. Il est important deparler avec le médecin ou le psy-chiatre traitant afin de savoir si cetype de thérapie convient pour traiterla problématique.

Références

http://www.psychologies.com/The-rapies/Toutes-les-therapies/Thera-pies-breves/Articles-et-Dossiers/Le-psychodrame

http://fr.wikipedia.org/wiki/Psycho-drame_humaniste_de_Moreno

http://www.psychotherapies.org/Psychotherapies.org/Therapie_de_groupe_par_le_psychodrame.html

http://www.gercpea.lu/textes_li-vres/Psychodrame%20psychana-lytique%20_%20D.Hirsch.pdf

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Bien que nous puissions avoirl’impression que ces écrits da-tent de plusieurs dizainesd’années, cet article a été ré-

digé en 2000. Est-ce qu’en 2012, l’exor-cisme et la possession du Démon sontencore d’actualité? Pourquoi certainsseront convaincus qu’une personne est«possédée» alors que d’autres dirontqu'elle doit consulter en psychiatrie.

Bien que nous sachions que la religion occupait une place primordialedans la vie des gens au début du 20esiècle, son rôle s’est peu à peu trans-formé au fil des années. Si la religioncatholique était à l’époque une réfé-rence dans le domaine de la santé,maintenant nous savons que c’est lamédecine qui est au premier plan.Comment l'Église s’est-elle adaptée aufil des ans? Est-ce que l’exorcisme faittoujours partie des moyens privilégiéspar les prêtres? Est-ce que la maladiementale est reconnue? Et si oui, com-ment les prêtres interviennent-ils aveccette clientèle? C’est avec une grandecuriosité ainsi qu’un désir de compren-dre que nous avons sollicité M. l’Abbé

Raymond Gravel qui a généreusementaccepté de nous rencontrer afin de ré-pondre à nos questions.

Premièrement, c’est avec un grandsourire que l’Abbé Gravel nous regardelorsque nous citons les écrits mention-nés précédemment. Selon lui, l’uti-lisation des objets sacréstels les crucifix et l’eau bé-nite ainsi que les per-sonnes qui se mettentsoudainement à parler uneautre langue sont davantagel’invention d’Hollywood quede l’Église catholique. Évidem-ment, avant l’arrivée de la psy-chiatrie, le fait que la personne soit«possédée» était la seule explicationaux différents symptômes des maladiesmentales que l’on connait aujourd’hui.Le traitement approprié étant du ressortde l’Église, l’exorcisme était alors uti-lisé, mais pas de façon spectaculairecomme on peut le voir dans les diffé-rents films d’Hollywood. Aussi,

L’Abbé Gravel nous mentionne quelorsqu’il y a psychose, il n’est plus ques-

tion de «possession”, mais bien de trou-ble mental. L’Abbé Gra-vel nous

nommeque leVa t i c a ns t i p u l eclairementqu’il doit yavoir réfé-rence en psy-chiatrie lorsquela santé mentalede la personne

RELIGION

La religionUN PLACEBO POUR l’ÂME ?

Par Caroline Legault, intervenanteCollaboration spéciale : Abbé Raymond Gravel

«Pas besoin d’un questionnaire avec choix de réponses pour savoir si Lucifer a élu domicile dans uneâme impie : Un verre d’eau bénite suffit. L’exorciste fait boire un verre d’eau à la victime sans que cette

dernière sache qu’elle est bénite : si elle la recrache sans avaler, bingo! Le diable est là.

Une autre façon de détecter la présence du diable est de mettre la personne possédée en contact avecdes objets sacrés de l’Église. «Comme pour l’eau bénite, le diable n’aime pas être en contact avec des

objets sacrés. C’est souvent dans ces moments-là qu’il se manifeste.» (1)

«(…) Souvent, ce sont des adultes qui ont laissé le diable s’infiltrer dans leur âme en menant une vieremplie de péchés.» (2)

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est inquiétante M Gravel nous confiequ’il est possible que certains prêtresplus extrémistes interviennent de façontrès occasionnelle avec l’exorcisme.Cependant, quand cette pratique estconnue, elle est dénoncée par les col-lègues.

On pourrait se dire que l’exorcismen’étant plus un «traitement», l’Église n’aplus de rôle à jouer auprès des indivi-dus atteints de maladie mentale. Maisselon l’Abbé Gravel, cette pensée estcomplètement fausse. Un grand nom-bre d’écrits psychologiques considèrentla religion et la spiritualité comme desstratégies adaptatives aux troublesmentaux, comme des ressources qu’ilest possible de mobiliser à des fins derétablissement (3). On estime donc quela foi et le lien de confiance avec le prê-tre sont des facteurs de protectionconsidérables dans le rétablissement etle mieux-être des personnes présentantdes troubles de santé mentale.

Nous avons questionné l’Abbé Gravelconcernant sa pratique et ce qui leguide dans ses interventions. Nous luiavons demandé s’il se questionne par-fois à savoir si ce que l’individu vit estdavantage un délire religieux qu’unecroyance. Il énonce alors ceci : «La foiest là pour libérer, si elle ne libère pas…il y a un problème!». Selon L’Abbé Gra-vel , lorsque la Foi ou la croyance de lapersonne la fait souffrir, il y a lieu de sequestionner. Voici certains types d’inter-vention qu’il considère à privilégier danssa pratique avec les personnes vulné-rables:

«Resituer» la personne face à la reli-gion : Certaines personnes ayant évo-lué dans le cadre strict et rigide de lareligion peuvent craindre les repré-sailles des péchés. Elles peuvent pen-ser, par exemple, qu’elles iront en enfersi elles ont eu une relation avec unhomme sans qu’ils soient mariés. Évi-demment, le regard de l’église sur cettesituation s’est modéré au fil des décen-nies. Il peut donc arriver que le prêtreait le rôle de «resituer» certaines

croyances en lien avec la religion dansson contexte actuel. Certaines lignes di-rectrices de la religion peuvent aussiavoir été mal comprises par les gens etméritent donc d’être expliquées.

Rassurer : L’Abbé Gravel nous racontequ’un jour, une dame ayant vécu unévénement particulier chez elle lui avaitdemandé d’ «exorciser» sa maison.Au lieu de cela, il lui a proposé de serendre sur place et de prier avec elle,ce qui a suffi à calmer certaines de sesangoisses. Évidemment, rassurer l'indi-vidu peut prendre plusieurs formes etcette situation en est un exemple.

Écouter/soutenir : Pour être un acteurimportant dans la vie des personnes at-teintes de maladie mentale, il est im-portant d’être à l’écoute, sansjugement, empathique, etc. On l’oubliesouvent, mais un des plus grands fac-teurs de protection lorsqu’il est questionde maladie mentale, est le fait d’avoirune personne de confiance autour desoi. Et pour beaucoup de personnesayant la foi, le prêtre est une de cespersonnes significatives et deconfiance.

Référer : Tel que mentionné précédem-ment, si le prêtre est témoin d’une situa-tion particulière où la santé mentaled’une personne l’inquiète, il est tenu dela diriger vers les services appropriés.L’Abbé Gravel a d’ailleurs une liste depsychologues dans son bureau et sug-gère fortement à certaines personnesde faire appel à eux. Aussi, un jour oùquelqu’un lui a semblé complètementdésorganisé, il a fait appel aux policierspour faire appliquer la loi p-38, afin qu’ilreçoive l’aide nécessaire.

Bref, l’Église joue encore un rôle bienimportant auprès de plusieurs per-sonnes et sa responsabilité est primor-diale face aux gens qui souffrent d'untrouble mental. Selon une statistiquefrançaise, 68% des schizophrènes dé-compensés se disent religieux, soit 2fois plus que la moyenne nationale(36%) (4). À la lumière de ce pourcen-

tage, on peut conclure que plusieurspersonnes atteintes de schizophréniepeuvent se retourner vers l’Église enpériode de crise. Aussi, une autre re-cherche (5) effectuée auprès de 115 pa-tients atteints de schizophrénie a révéléque la religion avait des effets positifspour 71%, négatifs pour 14% et nulspour 15 % d’entre eux. La religion in-fluence l’image de soi, les symptômes,l’adaptation psychosociale, la toxicoma-nie, les tentatives de suicide et l’adhé-rence au traitement.

Malgré le fait que la religion ne soit plusl’acteur principal dans la guérison destroubles psychotiques, comme lesmœurs anciennes le voulaient, il ne fautpas conclure qu’elle n’a plus de rôle àjouer, bien au contraire. Son implicationest primordiale auprès des gens quipartagent ses croyances et il s’agit d’unatout important dans le rétablissementdes personnes atteintes.

Références :

(1) http://voir.ca/societe/2000/10/25/entre-vue-avec-un-exorciste-vade-retro-satana/

(2) http://voir.ca/societe/2000/10/25/entre-vue-avec-un-exorciste-vade-retro-satana/

(3) Béguet, Véronique(2011). Entre psy-chopathologie et religion/spiritualité : lesens «guérisseur». Ethnologies, vol. 33,#1, p. 219-238, 2011.

(4) Champion, Maurice. Auteur du livreL'envers de la vie - l'univers du schizo-phrène http://champion20-schizophrenie.blogspot.ca/2011/07/statistiqu e s - r e l i g i e u s e s . h t m l ? s h o w C o m -ment=1351714891914#c845149006077246328

(5) Huguelet Philippe (2006). Spiritualityand religious practives among outpatientwith schizophrenia and their clinicians. Psy-chiatric services 57 (3) P. 366-372.

http://titan.medhyg.ch/mh/formation/arti-cle.php3?sid=31644

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L’ALPABEM sera fermée du vendredi 21 décembre à midi au 4 janvier inclusi-vement. Nous serons de retour le 7 janvier. Nous vous souhaitons à tous deJoyeuses Fêtes et une Heureuse Année 2013.

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Vous êtes invités à jouer aux quilles le dernier lundi de chaque mois à 19 h auBowling B.G. situé au 472, boul. des Laurentides à Laval

Réservé aux membres et gratuit* Conditions d’admissibilité : réservation et présentation de votre carte de mem-bre. Pour inscription, contacter M. Daniel Major au 450 681-5394

LES PETITES ANNONCES

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Magazine OXYGÈNE

Organisme communautaire de soutien aux familleset amis de la personne atteinte de maladie mentale