la police sur pied de guerre contre le gouvernement : 30

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MALI 842 www.malikile.com QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION VENDREDI 30 AVRIL 2021 L'information est l'oxygène des temps modernes L’UNTM-Gouvernement : « Ce préavis sera le dernier pour un gouvernement irrespectueux des lois » Fonds pour le développement durable : 605 milliards de FCFA pour financer 78 projets ! La police sur pied de guerre contre le gouvernement : Nouveau statut, prime covid-19 et liberté syndicale !

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MALI

842www.malikile.com Q U O T I D I E N D ’ I N F O R M AT I O N E T D E C O M M U N I C AT I O N

VENDREDI 30 AVRIL 2021L'information est l'oxygène des temps modernes

L’UNTM-Gouvernement : « Ce préavis serale dernier pour un gouvernement

irrespectueux des lois »

Fonds pour le développement durable : 605 milliards de FCFA pour financer 78 projets !

La police sur pied de guerre contre le gouvernement :Nouveau statut, prime covid-19 et liberté syndicale !

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Echantillons testés

Suivi des actions de prévention et de riposte au jeudi 29 avril 2021

Nouveaux guéris

Au cours des dernères 24 H

Nouveaux décès

35

13 815dont 2 310font l’objet

d’un suivie médical

8 467 481

109

979

4Nouveaux cas confirmés

cas confirmés Guéris Décès

Bilan global de la situation du Covid 19

Ministère de la Santé et du Développement Social

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MALIKILÉ - N°842 du 30/04/2021 Quotidien d’information et de communication 3

Sommaire

• Redacteur en Chef :Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B., Keïta, Souleymane Mary Diarra (Stagiaire), Moctar Sow • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : Rita Tessougué

Une

Actualité

Culture & société

International

Des matériels et équipements pour nos Forces de Défense et de Sécurité :Pourquoi cacher le coût ?

Niono : Les accords de Farabougou ou le double-jeu des djihadistesMINUSMA à Tombouctou : Une mission conjointe du bureau régional à l’écoute des populations de Djirci-KoiraPolitique : Boubou membre de la section Adema de Djenné ?Redécoupage territorial : Les Kel Ansar et alliés demandent un sursis Énergie : La Côte d’Ivoire accorde 60MW

CANAM : Le DG reçoit l’AEP État de la crise humanitaire dans le sahel : 29 millions de personnes en besoin d’aide Fonds pour le développement durable : 605 milliards de FCFA pour financer 78 projets !La police sur pied de guerre contre le gouvernement : Nouveau statut, prime covid-19 et liberté syndicale ! L’UNTM-Gouvernement : « Ce préavis sera le dernier pour un gouvernement irrespectueux des lois » Enseignement fondamental : Un système à deux vitesses

Projet de création de police territoriale : Demande d’avis juridique à la courconstitutionnelle Transition : Un changement de cap s’impose Organisation des prochaines élections : LA COCEM appelle à « un large consensus national pour la mise en œuvre du calendrier électoral »

En islam : Peut-on serrer la main d’une fille pendant le ramadan ?

Algérie : Karim Tabbou, figure du "Hirak", placé en garde à vueFrance : Les militaires en activité signataires de la tribune controversée vontêtre sanctionnésSahel : L’héritage colonial des eaux et forêts, une arme aux mains des djihadistes

Nos expatriés : Turquie, Bassira Touré claque un quadruplé

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Politique

Brèves

Edité par la Société Agence Malienne de Presseet d’Informations (AMPI)Siège : Rue du Gouverneur (902) Immeuble BayeNiass – Faladié (Bamako – Mali)Email : [email protected] / [email protected] Web : www.malikile.comContacts : +223 70 44 22 23

Comité de rédactionQuotidien numérique d’informations générales paraissant du lundi au vendredi

• Redacteur en Chef : Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B. Keïta, Demba SIDIBE (Stagiaire), Moctar Sow, Diala Teny Konaté, Ibrahim Sanogo, Yama Diallo • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : AZIA Bénédicte

Sport

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°842 du 30/04/20214

C’est par un communiqué du Chef d’Etat-Major Général des Armées du Mali, datédu lundi 26 et relayé par la Direction de

l’information et des relations publiques des ar-mées (Dirpa) que nous apprenons la premièrenouvelle. En effet, le mardi 27 avril 2021, le GroupementMobile de Sécurité connait une effervescence

inhabituelle et des mesures de sécurité excep-tionnelles. La cour, elle, est remplie de véhi-cules pickups flambants neufs aux couleursde nos forces de sécurité. Arrivent sur les lieux,entre autres personnalités, le ministre de laSécurité et de la protection civile, le colonelModibo KONÉ, plusieurs membres du gouver-nement et différents chefs opérationnels et di-

recteurs généraux qui seront rejoints par lePremier ministre Moctar Ouane suivi du colo-nel Assimi Goita, Vice-président de la Transi-tion. Tout ce beau monde s’est réuni en une céré-monie de remise de 222 Toyota pickup et deuxpurificateurs d’eau aux forces de sécurité et laprotection civile suivant la clé de répartitionsuivante : police 90, Garde nationale 40, Gen-darmerie nationale 30, protection civile 10 plusles deux engins purificateurs d’eau et enfin 50pour les forces spéciales. Quelle est la logiqueinterne de ces quotas ? Difficile à dire sauf àconstater que la part des corps d’origine desprincipaux chefs militaires qui nous gouver-nent peuvent amener à se poser certainesquestions. Très en verve le ministre de la Sécurité et dela protection civile, le colonel Modibo Koné, desouligner qu’au départ, il était question del’achat de 220 engins roulants. Avec l’acquisi-tion de 222, ajoute-t-il cela fait 117% de tauxde réalisation. Ah bon ! Modibo Koné inventemaintenant les mathématiques ? La règle detrois pour dégager les pourcentages ne s’im-provise pas. Elle s’apprend déjà au primaire.

Des matériels et équipementspour nos Forces de Défense etde Sécurité : Pourquoi cacherle coût ?Nos Forces de sécurité, ont reçu 222 véhicules neufs pendant que celles de la défenseétaient dotées en équipements militaires composés de blindés, KIA équipés et autres,pour renforcer la capacité opérationnelle des Fama sur des champs de combats rudes.Ces derniers équipements sont destinés exclusivement aux fantassins pour faciliterleur mobilité sur le terrain. Deux cérémonies grandioses de remise ont été organiséesà ces occasions. Tout a été dit sauf le prix d’acquisition et le fournisseur des maté-riels. Pourvu donc que la joie ne soit pas de courte durée.

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Dons acquis par financement dubudget national

Un détail avait l’air d’avoir une importance ca-pitale pour le colonel Modibo Koné qui y abeaucoup insisté : les 222 véhicules ont étéacquis par le ministère de la Sécurité et de laprotection civile sur un financement du Budgetnational dans le cadre de la Loi de program-mation relative à la Sécurité intérieure.

Le colonel ministre de la Sécurité et de la pro-tection civile met particulièrement en reliefcet aspect qui flatte l’orgueil de tout bon ma-lien. En ajoutant que le don se situe égalementdans la droite ligne des orientations de lafeuille de route de la Transition et du Pro-gramme d’action gouvernementale.On apprend également que les véhicules de-vaient être achetés en 2020, donc programmésavant le coup d’Etat militaire du 18 août 2020.Pourquoi un retard si important pour une ac-

quisition programmée dans un budget d’uneannée passée ? Comment expliquer ce retard? Par le seul changement de régime ? Ou parde nouvelles négociations opaques ?Mais l’insistance sur l’acquisition sur fondspropre national attire l’attention sur unegrosse omission surtout qu’avec son taux deréalisation de 117% le colonel Koné nous sug-gère qu’à la tête de la transition se trouventdes champions de la droiture, de l’efficienceet de la probité. Dont acte ! Mais combien

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donc ont couté ces matériels ? Pourquoine rien en dire ? Que cache-t-on ? Les maliensont été trop grugés par des opérations tape-à-l’œil derrière lesquelles il y avait de grossessurfacturations et d’énormes rétro-commis-sions. Ils ont connu et vécu des blindés en car-tons, des avions cloués au sol ou encore desavions prétendument achetés mais jamais li-vrés. Ils se méfient donc à juste titre et fontleurs les fortes déclarations du président dela transition le jour de son investiture sur l’im-punité zéro face à la corruption. Pour cela, ilfaut savoir les coûts d’acquisition des biens etservices de l’Etat. Qui semblent bien dissimu-lés en l’occurrence.Une autre question importante est de savoir sion doit organiser une cérémonie publiquegrandiose pour effectuer la dotation de nosforces en matériel de guerre ou assimilés ?Doit-on exposer à nos ennemis nos moyens ?

N’aggravons-nous pas les risques que ceséquipements finissent entre les mains des ter-roristes et autres bandits de grands cheminset qu’ils soient retournés contre nous. Ne veut-on juste nous mettre plein les yeuxpour être reconnaissants alors que les achatsont été effectués avec notre argent pour nosforces de sécurité pour veiller sur nous et surnos biens.Quoiqu’il en soit, le lendemain mercredi 28avril, une autre cérémonie de remise de ma-tériel militaire a eu lieu sur la place d’armesde Kati toujours sous la présidence du Vice-Président de la transition, le Colonel AssimiGoïta. Cette fois-ci c’étaient en plus du Pre-mier ministre et des membres du Gouverne-ment, le chef d’Etat-major général desArmées, le général de Brigade Oumar Diarra,les chefs d’état-major et directeurs de servicequi étaient conviés.

Selon la DIRPA « Ces équipements militairessont des véhicules blindés du combat d’infan-terie, des véhicules KIA équipés, des arme-ments lourds, des véhicules de transports detroupes et logistiques et des ambulancesd’une capacité d’une dizaine de compagniesenviron, soit 3 GTIA. Ces matériels sont repar-tis entre les Etats-majors de l’Armée de terre,de l’Air, de la direction du Génie militaire, del’Etat-major général des Armées et du ba-taillon autonome des Forces Spéciales. ». Le ministre de la défense, le colonel Sadio Ca-mara a été plus sobre que son homologue dela veille. Donc plus disert, lui non plus n’a pipémot sur le coût des matériels.Or les maliens veulent savoir. Sauront-ils ?Sans doute.

Amadou TALL

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Sidiki Diabaté

Ce jeudi, mon père et moi avons eu l'honneuret le privilège de participer aux côtés de la pre-mière dame et d’Abou Nidal de Côte d'Ivoire auséminaire pour l'engagement des artistes contre letravail des enfants dans la cacaoculture.L'exploitation des enfants est un acte condamnable quelle que soitla forme.Les images...

Opération Barkhane

BARKHANE : 30 secondes chronoUn C130J et un A400M de l’ Armée de l'Air et de l'Espace ont largué près de32 tonnes d’eau, de vivres et de carburant en moinsde 30 secondes aux soldats du groupement tactique désert Bisondéployés dans la région de Belfou au Mali. Cette livraison par airmixte était une première. 30 secondes pour permettre aux troupesau sol de poursuivre leur mission sur le terrain.

Ambassade des Etats-Unis au Mali

Notre visite aux leaders religieux continue ence mois bénis de Ramadan! Aujourd’hui, l'Ambassadeur Hankins a rencontréle Cherif Ousmane Madani Haidara, Président du Haut

Conseil Islamique du Mali; le Cheickh Mohamed Macki Ba, Présidentde l'Union des Jeunes Musulmans du Mali (UJMMA) et l'Imam Abou-bacar Camara, Secrétaire Général de la Ligue Islamique des Imamset Erudits pour la Solidarité Islamique (LIMAMA). Comme il se doitdans la tradition malienne, l'Ambassadeur a reçu un accueil très cha-leureux et ouvert de la part de tous ces différents leaders qui jouentun rôle si important dans la vie spirituelle et civique du Mali.A tous, l'Ambassadeur a souhaité bon Ramadan et transmis les mes-sages de Ramadan du Président Biden et du Secrétaire d'État AntonyBlinken à la communauté musulmane du monde entier.Ramadan Kareem!

KANTE

Parfois l'orgueil prend le dessus, mais gardonsen tête que personne n'est parfait. On fait tousdes erreurs, pardonnons nous les uns les autrespour mieux avancer dans la vie.Une personne qui nevoit pas ses propres erreurs ne changera jamais Il Ya une valeur qu'ilne faut jamais perdre pour rien au monde, elle s'appelle la dignité

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Présidence de la République du Tchad

Une délégation du Royaume d’Arabie Saouditeconduite par le Ministre chargé des pays afri-cains, M. AHMAD BEN ABDELAZIZ KATTAN a étéreçue ce matin au palais présidentiel par le Pré-sident du Conseil Militaire de Transition, Généralde Corps d’Armée MAHAMAT IDRISS DEBY. Cette dé-légation est venue présenter de vive voix les condoléances du Roi etdu Prince héritier ainsi que de tout le peuple saoudien au peupletchadien.https://presidence.td/le-royaume-saoudien-partage-le.../

Le Vice-président du Conseil souverain de transition, en visite auTchad, a été reçu ce matin au Palais présidentiel. Le Général Maha-mat Hamdan Daglo est allé présenter ses condoléances au Présidentdu Conseil militaire de transition, le Général de Corps d’Armée MA-HAMAT IDRISS DEBY, suite au décès du Maréchal du Tchad le 20 avrildernier.

MALI KANU

Moussa Diaby tu veux jouer une Coupe duMonde, c'est possible avec le Mali et très trèsdifficile avec la France.Ne perd pas de temps, viens te battre avec ton paysd'origine pour réaliser ce rêve.Venez renforcer l'équipe Malienne qui dispose des vrais talent déjà.Bouba Fané

BBC News Afrique

Les médias font état d'intrigues de palais im-pliquant d'autres membres de la famille d'IdrissDeby Itno, ce qui renforce l'impression que le paysva connaître des temps difficiles.

RFI Afrique

Le CMT s'est exprimé pour la première fois surles manifestations contre l'instauration d'unconseil militaire de transition dirigé par MahamatIdriss Déby, un des fils du président tchadien tué aufront le 19 avril dernier, qui ont secoué la capitale et quelques villesde province mardi et mercredi.

Deux jours après l’annonce de la suspension du projet gazier dugroupe français Total dans le Nord-Est du Mozambique, la Banquemondiale débloque des fonds. Elle accorde 100 millions de dollarspour un projet de relance d'urgence dans cette région du pays où uneinsurrection islamiste a déplacé des centaines de milliers de per-sonnes.

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ONU Femmes Mali

#SpotlightMali : le programme conjoint @TheS-potlightInitiaive de @L'union européeene et des@Nations Unies au #Mali a procédé à la remisede kits informatiques à la Police nationale du Mali,ce jeudi 29 avril 2021 à Bamako.Un lot de matériels informatiques composé de 30 ordinateurs bu-reautiques, 05 ordinateurs portables et 03 imprimantes est remisaux points focaux genre de la police à travers leur Direction Nationale.Ceci en vue de rendre plus efficaces et efficientes les interventionsà #Bamako et dans les Régions et d’appuyer le numéro vert 80333. "La cérémonie qui nous réunit aujourd’hui s’inscrit dans le cadre duprogramme conjoint #InitiativeSpotlight, elle a pour objectif de ren-forcer la capacité d’intervention des points focaux en termes de luttecontre les violences basées sur le genre et prise en charge des sur-vivantes des VBG", a rappelé Mme Doucouré Mariétou Diaby, Repré-sentant la Représentante Residente d'ONU Femmes lors de laceremonie. Le Directeur général de Police nationale a salué cetteinitiative qui permettra de faciliter le travail des agents.Le Mali est également doté de centres holistiques de prise en chargedes survivantes de VBG, appelé #ONEStopCenter.#StopVBG#SpotlightMali#WithHer

Bamako Bamada

Création d’une police territoriale : le front durefus de la mise en œuvre de l’accord d’Algerdénonce une fuite en avant du ministre de la Ré-conciliation

YERI Bocoum

#YBC/YB# Litige foncier à Moribabougou #Le terrain de foot ball à Moribabougou Bougou-dani fait l'objet d'un litige opposant la jeunesse deMoribabougou et certain Makadji commerçant du quartier.Selon une source la mairie de Moribabougou serait à l'origine decette crise. Nous y revenons pour plus de détails.Mr le Maire nous avons besoin de votre explication avant de descen-dre sur vous dans le vide !

RFI Savoirs

[Dossier] Le 29 avril 1945, le camp de concen-tration de Dachau est libéré par les soldatsaméricains. Pendant la 2nde Guerre mondiale,deux tiers des Juifs d’Europe ont disparu dans lescamps de concentration ou par fusillades massives. Cette extermi-nation systématique du peuple juif, considérée comme le plus grand#génocide de l’#histoire, est appelée la #Shoah.

Djiga Ouattara

C'était un soutient de taille .Malick koMon frère - ma soeur, tu ne peux pas défendreou aimer Imam Dicko plus que moi. Nous nous

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connaissons depuis presque 15 ans maintenant... J’ai perdu descontrats à cause de mon soutien envers lui en couvrant ses activités(photos - vidéos), de la contestation du projet de Code de la famillejusqu’aux démonstrations de force récentes qui ont contribué à fairepartir IBK du pouvoir. Mais je ne cautionnerai jamais le zigzag. Lesarrivistes ne comprennent pas de toute façon. Donc, pas de temps. On nous dit souvent que « la faute du troupeau vient du berger. » Nbé danyéRendez-vous demain à 10h devant l’EDM#StopEDM

Ammy Baba Cisse

Pourquoi les gens se mettent d'un seul coup àmaudire Boubou Cissé ? Le combat doit être àla régulière, pas d'injures.

Présidence de la République du Mali

Koulouba | 29 avril 2021 | Agriculture Dialogue de haut niveau : Transformer l'agricul-ture africaine par la technologie et l'innovation!Le Président de la Transition, S.E.M Bah N’DAW,Chef de l’État a pris part ce jeudi 29 avril 2021dans la matinée, au Dialogue virtuel de Haut niveausur le thème « Nourrir l’Afrique : un leadership pour intensifier lesinnovations réussies ». Pour la circonstance, le Chef de l’État avaità ses côtés le Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche,

M. Mohamed OULD MAHMOUD.Cette rencontre virtuelle co-organisée par la Banque Africaine de Dé-veloppement (BAD) et le Fonds International de Développement Agri-cole (FIDA), vise à identifier les moyens d'étendre les activités, lesfinancements et les partenariats qui favorisent la transformation del'agriculture africaine par la technologie et l'innovation.Ce dialogue virtuel a réuni des Chefs d'État et de Gouvernement afri-cains, des hauts fonctionnaires, des dirigeants de banques multila-térales de développement, des partenaires au développement, desinstituts de recherche, des chefs d'entreprise, des opérateurs du sec-teur privé, des agences d'investissement, des universitaires, des or-ganisations de la société civile et des experts internationaux.

Gouvernement du Mali

Communiqué du Procureur de la République,près du Tribunal de la Commune III de Bamako.

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BREVESBREVES

Le 16 avril dernier, le HCIM entérinait un accord de cessez-le-feu entre les chasseurs Dozos du cercle de Niono et les terro-ristes de la katiba Macina. Le gouvernement est resté fermesur ses positions et n’a pas cédé à la pression imposée paramadou Kouffa : la garnison FAMa de Farabougou ne se reti-rera pas.

S’il faut se féliciter de la poigne dont le gouvernement a fait preuveen maintenant ses militaires à Farabougou, on ne peut que sedésoler de constater que les terroristes imposent leurs règles,

leurs taxes et leurs violences dans certaines régions.Pourquoi un accord ?La raison principale ayant poussée la katiba Macina à accepter un ces-sez-le-feu dans le Cercle de Niono réside dans le fait qu’elle ait perdubeaucoup d’hommes dans les combats. Usé par les échecs successifset incapable d’agir autrement que de manière ponctuelle et limitée, legroupe djihadiste n’aurait d’autre choix que de se résigner à cet accordsans avoir gain de cause sur les prétentions qu’il affichait initialement.Niono, Djenné quelles différences ?A moins de 100km de distance les terroristes d’un même groupe négo-cient d’un côté et massacre de l’autre. Mais ce ne sont que deux façonsd’obtenir le même résultat : le contrôle des populations pour imposerleur obscurantisme et la mise en coupe réglée de territoire pour mieuxles piller. Preuve de cette duplicité, les assassins de Kouffa ont mas-sacré près de 30 chasseurs dozos la semaine dernière, dont 7 pour laseule journée du 22 avril dans le Cercle de Djenné, alors qu’au mêmemoment ils signaient un cessez le feu à Niono. Et après ?Les volontés de négociations qu’on prête à Iyad Ag Ghali ou à amadouKouffa ne sont en réalité qu’une manœuvre perfide de leur part. Cesdeux manipulateurs ne reculeront devant aucun mensonge pour arriverà leurs fins. Uniquement guidés par la haine et la quête du pouvoir, ilest naïf de croire qu’ils renonceront au comportement criminel qu’ilsont adopté depuis des années au grand malheur du Mali. On ne déjeune pas avec le diable, même avec une très longue cuillère.

Ibrahim Keïta

Niono : Les accords de Farabougou oule double-jeu des djihadistes

Le Bureau régional de la MINUSMA à Tombouctou a conduit, le21 avril dernier, une mission conjointe d’évaluation de la si-tuation socio-sécuritaire dans le village de Djirci-koyra, dansla Commune de Bourem Inaly, à 25 km à l'est de Tombouctou.

La délégation était composée de représentants de différentes di-visions et sections de la MINUSMA : Communication ; Affaires ci-viles ; Droits de l’homme et de la Protection ; Réforme du Secteur

de la Sécurité-Désarmement Démobilisation et Réinsertion (RSS-DDR).Elle a rencontré les autorités locales, les représentants des jeunes etdes femmes de cette localité. Cette visite a pour but d’établir un contactavec ces communautés, mais aussi de faire une évaluation socio sécu-ritaire de la situation.Avant d’entamer les échanges entre les communautés et les membresde la délégation, l’équipe PIO a expliqué aux autorités religieuses ainsiqu’aux représentants des jeunes et des femmes, le rôle de la MINUSMAdans le processus de paix et l’appui du personnel en uniforme aux Forcesmaliennes de défense de sécurité, dans le cadre de la protection descivils. Il s’agit à travers cette intervention de mieux faire comprendreaux populations le travail et les activités de la Mission onusienne, afind’éviter toute confusion sur son rôle. Au cours des échanges, les populations ont étalé les difficultés qu’ellesvivent au quotidien. « Nous vivons dans l’insécurité totale et à ce journous n’avons reçu que très peu de soutien de l’Etat ou de ses partenaires.Il nous manque un point d’eau, un dispensaire. Nous avons aussi besoinde scolariser nos enfants, », a martelé un représentant des jeunes. Au terme d’échanges fructueux, l’équipe onusienne a rassuré ses in-terlocuteurs qu’elle transmettrait leurs préoccupations à la hiérarchie,tout en leur rappelant que la MINUSMA n’est pas une agence de déve-loppement. Ceci, malgré le fait qu’elle contribue à la stabilisation, àtravers des interventions ponctuelles et concertées, en collaborationou en appui aux agences des Nations Unies, notamment en faveur dela restauration de l’autorité de l’Etat mais aussi du retour des déplacéset des réfugiés. Ousmane Abdoulaye TOURE, représentant le Chef duvillage, s’est dit très réconforté par la visite de la MINUSMA. « Le faitde venir nous voir et entendre nos préoccupations est déjà un grandsoulagement pour nous », a-t-il conclu.

Bureau de la Communication Stratégique et de l’information publique de la MINUSMA

MINUSMA à Tombouctou : Une missionconjointe du bureau régional à l’écoutedes populations de Djirci-Koira

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BREVESBREVES

L’ancien Premier ministre, Boubou CISSE dont la candidature àl’URD crée la polémique est depuis quelques mois militant del’ADEMA-PASJ. Il a officiellement intégré la section de Djenné lors

des législatives passées, nous affirme une source du Parti de ladite lo-calité. A ce jour, nous n’avons pas une information contraire de cettenouvelle. C’est pourquoi, certains avançaient la thèse qu’il serait le can-didat du Parti de l’Abeille à la prochaine présidentielle.

Source : INFO-MATIN

Politique : Boubou membre de la section Adema de Djenné ?

S.E. M. Alassane OUATTARA, Président de la République de Côted’Ivoire a reçu le message de son Homologue de la Républiquedu Mali S.E.M Bah N’DAW, Président de la Transition, Chef de

l’État. En bouclant sa mission de travail de 72 heures en Républiqueivoirienne pour trouver des solutions rapides aux problèmes de déles-tages de courant électrique du moment au Mali, le Ministre des Minesde l’Énergie et de l’Eau Lamine Seydou TRAORÉ, a été reçu en audience,lundi 26 avril 2021 à 12 heures T.U par S.E.M Alassane Dramane OUAT-TARA, Président de la République de Côte d’Ivoire. Au cours de cetteaudience qui s’est déroulée au Palais présidentiel ivoirien, le ministreTraoré a remis à son hôte d’accueil du jour la lettre contenant le messagedu président Bah N’DAW à son Homologue OUATTARA. A l’issue de latransmission de ce message, le Ministre Traoré a eu un entretien dehaut niveau avec son hôte du jour. Les échanges ont porté� essentielle-ment sur le renforcement de la coopération entre la Côte-d’Ivoire et leMali, notamment en matière d’interconnexion et d’échange énergétique.Un déplacement satisfaisant en terre ivoirienne du ministre Traoré quia pu obtenir dans l’immédiat de la partie ivoirienne 60MW soit 30 MWde plus pour un besoin de 40MW soit 75% de notre besoin supplémen-taire en courant électrique pour incessamment soulager les souffrancesdes populations en matière de délestages. Il faut également soulignerque la République de Côte d’Ivoire est également secouée par un déficiténergétique depuis quelques jours suite à un incident sur son réseauélectrique. La demande supplémentaire exprimée par le Mali était de50Mw de courant électrique. La Cellule de communication du Ministèredes Mines de l’Énergie et de l’Eau

Source : INFO-MATIN

Énergie : La Côte d’Ivoire accorde60MW

Dans un communiqué signé hier la Coordination Kel Ansar et Alliéscontestent le processus de découpage territorial dans la régionde Tombouctou. Ils demandent la prise en compte de leurs

préoccupations lors du processus. Aussi, se tiennent-ils à la dispositiondes acteurs qu’ils invitent à sursoir et à revoir tout projet de découpagede la région de Tombouctou de la base vers le sommet et non l’inverse.Communiqué N008/28/04/2021 : RELATIF AU PROJET DE DE-COUPAGE DE LA REGION DE TOMBOUCTOUNous apprenons avec stupéfaction par l’intermédiaire des réseaux so-ciaux la proposition de découpage territorial de la région de Tombouctou.Conformément à nos idéaux sur la paix sociale et la bonne gouvernancede notre pays et des territoires qui le composent nous portons et sous-crivons totalement aux aspirations légitimes des populations dont ladernière rencontre organisée du 12 au 14 février dernier à Goundam in-sistait clairement sur deux points particuliers comme recommandations(déjà très anciennes et récurrentes) à porter auprès du Gouvernementà savoir :• La prise en compte de la demande de l’érection du cercle de Goundamen « région des lacs »• La révision de la décentralisation de l’office du Faguibine avec uneplus grande implication des collectivités locales mais aussi de plusgrandes ambitions en termes d’exploitation durable du potentiel et del’espace.Cet engagement a été porté par nos soins aux plus hautes autorités dupays à travers un document reçu par les principaux ministères et auto-rités en charge du dossier. Nous ne saurons donc ne pas exprimer notreindignation devant ledit projet dont la méthode de formulation et de va-lidation en cours ne semble respecter ces aspirations profondes despopulations à la base qui restent ignorées voire contournées.A l’heure où les régions de Taoudéni et de Menaka connaissent des dif-ficultés importantes en lien avec leur projet initial de création, nous at-tirons encore une fois l’attention de nos autorités pour que les approchesqui ont fait leur preuve dans l’accélération des problèmes inter et in-tracommunautaires soient bannies dans notre pays dont les populationsn’aspirent qu’à se développer dans la paix et la quiétude.La Coordination Kel Ansar et Alliés se tient à disposition des acteursqu’elle invite à sursoir et revoir tout projet de découpage de la régionde Tombouctou de la base vers le sommet et non l’inverse.Bamako le 28/04/2021Le Président de la Coordination Kel-Ansar et Alliés

Oumar A. HAMAMA CISSE / Source : INFO-MATIN

Redécoupage territorial : Les KelAnsar et alliés demandent un sursis

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ACTUALITE

Le bureau de l’Amicale des Étudiants enPharmacie (AEP), qui regroupe les étu-diants de la Faculté de Pharmacie de

l’Université des Sciences, des Techniques etdes Technologies de Bamako (USTTB), a étéreçu en audience ce mardi 27 avril 2021 par leDirecteur Général de la CANAM, le MédecinGénéral de Brigade Boubacar DEMBELE. Au menu des échanges, l’organisation, par leMali, du 10e Symposium Pharmaceutique Afri-cain (AfPS) prévu du 10 au 20 juillet 2021 àBamako.L’aspirant pharmacien Moussa FOFANA, Prési-dent de l’Amicale, accompagné par quelquesmembres de son bureau, a tenu à présenterau Directeur Général de la CANAM son orga-nisation qui est membre de la Fédération desétudiants en Sciences Pharmaceutiques del’Afrique de l’Ouest (FESPAO) et la FédérationInternationale des Etudiants en Pharmacie(IPSF).« Notre pays, le Mali, a été choisi par la ma-jorité pour l’organisation de cet évènementgrandiose face à la Côte d’Ivoire (une premièrepour un pays francophone). Cela montre l’ex-cellent travail que l’AEP effectue au nom duMali au sein de cette fédération », a préciséM. FOFANA.

Ce symposium, poursuivra-t-il, permettra d’of-frir des possibilités de perfectionnement pro-fessionnel, d’éducation et d’échange entre lesdifférents pays d’Afrique. Il servira de tribuned’échanges de connaissances, d’expérienceset d’idées, mais aussi renforcera le dialogueet la coopération entre les organisations gou-vernementales et non-gouvernementales, lesétudiants et les professionnels.«Nous sommes et resterons convaincus quece symposium permettra à nous étudiants enpharmacie de gagner ce pari, qui est de pro-mouvoir une bonne formation et qui nousfonde à demeurer optimistes », a dit M Fofana.Les visiteurs du jour ont fait savoir au DirecteurGénéral de la CANAM que le thème choisi esten rapport avec les problématiques et les défisque font face les pays africains en matière desanté à savoir : «unir dans le cadre du pro-gramme 2030 pour atteindre la couverture sa-nitaire universelle en Afrique : défis etperspectives ».Les visiteurs du jour ont fait savoir au MédecinGénéral de Brigade Boubacar DEMBELE, qu’ou-tre le thème central, différents sous-thèmesferont l’objet de discussion notamment : « in-tégrer la médecine traditionnelle africainedans le système de santé national » ; « ac-

cessibilité aux médicaments de qualité enAfrique » ; « plaidoyer pour la politique d’as-surance maladie ».Ce dernier sous thème (Plaidoyer pour la po-litique d’assurance maladie) intéresse au plushaut point la CANAM, maître d’œuvre du Ré-gime de l’Assurance Maladie Universelle(RAMU). C’est pourquoi, le bureau de l’AEP asollicité la CANAM pour animer ce panel. L’ap-pui de la CANAM a également été sollicité.Se disant très heureux de recevoir ses cadets,le Médecin Général de Brigade Boubacar DEM-BELE a salué le dynamisme du bureau del’Amicale des Étudiants en Pharmacie (AEP).« Nous serons entièrement à votre dispositionpour vous accompagner. Au moment opportun,saisissez-nous par courrier. Nous verrons dansla mesure du possible ce que nous pouvonsfaire », a dit le Général DEMBELE, non sansfaire part à ses cadets, sinon même à ses en-fants, son « inquiétude » par rapport à l’évo-lution de la pandémie de la COVID 19. Selonlui, au regard de l’évolution actuelle de la crisesanitaire mondiale, il serait très difficile d’or-ganiser en présentiel un tel Congrès qui re-groupera plus d’une centaine de personnesvenue de divers pays…

SERCOM/CANAMSource : INFO-MATIN

CANAM : Le DG reçoit l’AEP

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MALIKILÉ - N°842 du 30/04/2021 Quotidien d’information et de communication 15

ACTUALITE

L’engagement humanitaire de la Commu-nauté Internationale dans la région duSahel est durement éprouvé. C’est le

moins que l’on puisse dire au regard du constatfait sur la situation humanitaire dans six paysde la région, dont le Mali. Selon le Bureau deCoordination des Affaires Humanitaires desNations Unies, ‘‘le nombre d’attaques vio-lentes a été multiplié par huit dans leSahel central et par trois dans le bassindu lac Tchad. La violence et l’insécuritéperturbent gravement les services so-ciaux de base ».Le nombre de personnes déplacées de forcen’a jamais été aussi élevé : du Sahel centralau bassin du lac Tchad, ‘’5,3 millions de per-sonnes sont déracinées et ont besoin de pro-tection’‘. Ainsi, « le conflit au Sahel prendde l’ampleur, devient plus complexe etimplique de plus en plus d’acteurs armés.Les civils finissent par payer le prix le

plus lourd, car ils sont confrontés à unnombre croissant d’attaques meurtrières,de violences basées sur le genre, d’extor-sions ou d’intimidations, et sontcontraints de fuir », a déclaré Xavier Creach,Coordinateur du HCR pour le Sahel et Directeuradjoint pour l’Afrique occidentale et centrale.Le manque de distinction entre les réponsesmilitaires et humanitaires constitue égalementle talon d’Achille des différentes interventions.Ce qui représente un « réel danger pour lespersonnes et les opérations », selon HassaneHamadou, Directeur national du Conseil nor-végien pour les réfugiés au Mali.« 5000 écoles fermées, compromettantl’avenir de centaines de milliers d’en-fants»« Alors que la crise sahélienne se prolongedans le temps, une génération entière d’en-fants est en danger’‘, estime les Nations Unies,avec des incidents de sécurité qui continuent

de monter en flèche.Près de 5 000 écoles sont fermées ou non opé-rationnelles, compromettant l’avenir de cen-taines de milliers d’enfants, et 1,6 milliond’enfants risquent de souffrir de malnutritionaiguë sévère.Le nombre de violences basées sur le genreest également en hausse, selon les acteurshumanitaires et il est essentiel de placer lesfemmes et les filles au centre de la réponsehumanitaire sur le terrain. « Pourtant, lalutte contre les violences basées sur legenre est encore largement sous-financé» , a regretté Fatoumata Haïdara, Directrice ré-gionale pour le Sahel à Plan International.Par rapport à l’insécurité alimentaire, le Di-recteur régional du Programme AlimentaireMondial (PAM), Chris Nikoi a révélé que ‘‘lafaim a augmenté de près d’un tiers en Afriquede l’Ouest, atteignant son niveau le plus élevédepuis près de dix ans’‘. « Les zones lesplus préoccupantes sont le Sahel centralet le bassin du lac Tchad, où l’escaladedes conflits alimente la faim » , a-t-ilajoutéLes agences d’aide des Nations Unies et lesorganisations non gouvernementales ont ex-primé leur inquiétude face à cette aggravationrapide de la crise ». Ainsi, pour répondre auxbesoins immédiats de la population, tout enposant les bases d’un développement durable,« nous devons changer de paradigme etagir de concert avec les gouvernementset les populations du Sahel » , a soulignéMarie-Pierre Poirier, Directrice régionale del’UNICEF, lors d’un échange en ligne sur la si-tuation humanitaire dans le Sahel.Par ailleurs, les acteurs humanitaires déplo-rent un manque de financement pour fournirune aide efficace aux populations. « Sansressources suffisantes, la crise va encores’aggraver, érodant la résilience des com-munautés et mettant en danger des mil-lions d’autres enfants, femmes ethommes » , a prévenu la Cheffe du bureau ré-gional d’OCHA pour l’Afrique de l’Ouest et duCentre, Julie Belanger. Avant de préciser qu’àla fin du mois d’avril, seuls 9% des 3,7 mil-liards de dollars (plus de 2000 milliards deFCFA) nécessaires ont été reçus.

Moussa Sidibé, stagiaireSource : l’Indépendant

État de la crise humanitairedans le sahel : 29 millions depersonnes en besoin d’aide « Le nombre de Sahéliens qui ont besoin d’aide humanitaire et de protection atteint 29millions, un nouveau record, à travers six pays, que sont le Burkina Faso, le nord duCameroun, le Tchad, le Mali, le Niger et le nord-est du Nigeria ». C’est ce qui ressortd’une rencontre en ligne entre des acteurs humanitaires, organisée par le Bureau deCoordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA). Des chiffres enhausse, soit cinq millions de personnes de plus que l’année dernière.

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°842 du 30/04/202116

ACTUALITE

Ala suite de la 1ère session, 78 projetsavaient été soumis, dont 53 émanantdes collectivités territoriales et 25 des

ministères sectoriels, pour un coût total es-timé à 605,267 milliards de FCFA. Ces projetsont amené le Secrétariat technique du fondsà procéder à la classification de 44 projetsclassés pertinents, 6 projets ont été classéspeu pertinents et 28 projets ont été classésnon pertinents. Conformément au manuel deprocédures administratives, financières etcomptables, le Comité de gestion a présélec-tionné 27 projets portés par des collectivitésterritoriales, sur les 44 projets classés perti-nents. Compte tenu des ressources disponibles lorsde sa 3ème session, ledit comité a retenu 16projets en vue d’être soumis au Comité de Pi-lotage. Le coût de ces projets est estimé à38,450 milliards de francs. Cette somme estrepartie comme suit : projets dans les régionsde Tombouctou. Ainsi, Gao, Kidal, Taoudéni etMénaka vont recevoir 12,069 milliards defrancs CFA tandis que 3 projets dans la régionde Mopti, pour un coût estimé à 13,610 mil-liards de francs CFA. Quant aux régions deKayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou, elles ontun budget de 12,771 milliards de francs CFApour 4 projets. Dans son intervention, le Premier ministre,Moctar Ouane, a souligné deux lignes direc-trices. Il s’agit, entre autres, de prioriser lesprojets portés par les collectivités territorialeset de retenir au moins un (01) projet par région.« Ces décisions sont entièrement soute-nues par le gouvernement car conformesà la vocation du Fonds pour le Dévelop-pement Durable. Ce fonds permettra auxcollectivités territoriales de jouer pleine-ment leurs rôles de promotion du déve-loppement régional et local », a-t-ilprécisé. Mieux, le premier ministre Moctar Ouane a

saisi cette tribune pour annoncer le budgetd’Etat de l’année 2021, qui est inscrit aucompte du Fonds pour le Développement Du-rable des ressources d’un montant de 61.626milliards de Francs CFA. Aussi, il a proposé auxmembres du Comité de pilotage, l’identifica-tion de nouveaux projets en vue d’être financéssur les ressources disponibles.A l’issue de la rencontre, le Chef de file desPartenaires Techniques et Financiers, Dr Die-trich Pohla, a déclaré que ces projets entrentdans le cadre de la solidarité nationale et dudéveloppement du pays. « On a trouvé queles grandes lignes ont été définies par lesaxes que cette transition a donnés », asouligné le diplôme allemand avant d’ajouterque ce fonds est un fonds malien. A l’en croire, ces projets concerneront presquetoutes les localités du Mali. « On a des ur-

gences dans le centre, il s’agit aussi pournous de développer le sud. Il y a des pro-jets concernant l’agriculture, l’eau et l’as-sainissement, infrastructures et d’autresservices dont la population a besoin », a-t-il dit.Pour le président du Conseil régional de Ségou,Siaka Dembélé, ce fonds est un instrumentpertinent du développement des territoires. «Ces projets ont été soumis par les struc-tures éligibles à ce fonds notamment, lesconseillers régionaux et les départe-ments sectoriels », a-t-il confié.Il faut souligner que ce comité s’inscrit dansle prolongement de la mise en œuvre de l’Ac-cord pour la Paix et la Réconciliation au Mali,issu du processus d’Alger.

Ibrahim Sanogo

Fonds pour le développement durable : 605 milliards de FCFA pour financer 78 projets ! Le premier ministre Moctar Ouane a présidé, hier jeudi 29 avril 2021, les travaux de la 2ème session du comité de pilotage du fondspour le développement durable (FDD). Il s’agissait de promouvoir le développement territorial équilibré des régions et des pôles ur-bains. Les travaux ont porté sur l’examen et la validation des projets sélectionnés par le Comite de Gestion du Fonds pour le Dévelop-pement Durable (FDD).

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ACTUALITE

La Synergie des syndicats de la Police,composée d’une dizaine d’organisationssyndicales a sorti ses muscles, en début

de semaine, au cours d’une Assemblée géné-rale dans les locaux du Groupement Mobile deSécurité (GMS) sis à N’Tomikorobougou. Ob-jectif : faire le point de la mise en œuvre duProcès-Verbal de conciliation entre les syndi-cats et l’Administration de la police, signé ennovembre 2020. Aussi, face à la non-évolutionde la situation, les syndicalistes ont lancé unultimatum de 48 heures au Gouvernementpour agir ! Un ultimatum qui a pris fin depuis avant-hiermercredi. Que va faire la Synergie ? Une seulecertitude : quand la police se fâche, cela n’au-gure rien de bon pour la sécurité des per-sonnes et de leurs biens ! En attendant,l’Assemblée générale en question était dirigéepar le porte-parole de la Synergie, l’AdjudantJosué KAMATE, qui avait à ses côtés, la porte-parole du Comité syndical du GMS, l’AdjudantKoumba TRAORE, ainsi que plusieurs autresresponsables syndicaux.Les interventions ont ainsi porté sur 3 princi-paux points : le manque de volonté à mettretout en œuvre pour l’adoption d’un nouveaustatut et d’un plan de carrière plus structurelet adapté ; la gestion catastrophique de laprime Covid-19 en violation du décret portantoctroi d’une prime de risque ; et enfin, la vio-lation des accords entre l’Administration et lesorganisations syndicales. Chose inadmissible, pour l’Adjudant Josué Ka-maté, qui a souligné que depuis novembre2020, un Procès-Verbal a été signé à la suited’une conciliation entre les syndicats et l’Ad-ministration de la police sous l’égide du Mi-nistère de la Sécurité et de la Protection Civile.Procès-Verbal de conciliation dans lequel ilavait été convenu d’aller vers la relecture destextes, qui est d’ailleurs l’une des demandespressantes des syndicats dont la pertinence

avait pourtant été reconnue par l’Administra-tion. « Sans la relecture de ces textes, les fonction-naires de Police ne peuvent pas offrir un ser-vice de qualité à la population malienne »,regrette l’Adjudant Josué Kamaté, tout commed’ailleurs la relecture du décret N°351 portantsur les primes et les allocations des agentsde la Police. A ce niveau, il a rappelé qu’en jan-vier dernier, les deux parties sont allées verscette relecture et il y a eu la mise en placed’une sous-commission chargée de la relec-ture des textes qui, la fin de ses travaux, a dé-posé son rapport, avec en sus, un projet detexte élaboré et envoyé au niveau du départe-ment. Et depuis, c’est le silence radio ! Ce qui del’avis des syndicalistes de la police, dénote unemauvaise foi du département dans ce proces-sus de relecture des textes. L’Adjudant Kamatéa par ailleurs souligné que les syndicatsavaient aussi exigé la mise en œuvre de l’ac-cord du 29 janvier 2018 entre l’UNTM et leGouvernement, relatif à l’augmentation de lagrille indiciaire à hauteur de 20% pour lesfonctionnaires et celle de l’âge de départ à re-traite. Mieux, en novembre 2019, les agents qui ontété admis à la retraite avaient saisi la SectionAdministrative de la Cour Suprême qui a re-connu que les retraités n’avaient pas atteintl’âge de la retraite en raison de l’Accord del’UNTM. Malgré cette décision de justice,aucun des agents n’a été rappelé dans sesfonctions. De quoi susciter l’ire des syndica-listes, qui y voient un manque de volonté del’Administration d’exécuter les décisions dejustice qui devraient mettre fin à une injusticeayant longtemps persisté au sein de la PoliceNationale. Autre problème, la gestion catastrophique dela prime Covid ! Là également, malgré la pro-messe présidentielle, cette prime accordée

aux fonctionnaires de police mobilisés dans lecadre de la riposte contre la maladie à Coro-navirus (COVID-19) n’a jamais été effective-ment payée. Dans les faits, c’est une partiedes éléments ayant servi dans la même unitéqui en ont bénéficié pendant que les autrescontinuent d’attendre infiniment. Pire, mêmeceux qui ont eu la chance de toucher cetteprime n’ont pas obtenu la totalité de la sommeannoncée dans le décret officiel (207.500 FCFA). « Nous sommes venus vous dire que nousdonnons un délai de 48 heures à notre dépar-tement et à la DGPN pour revoir leur positionpar rapport à ces trois points ». Et au termedes 48 heures, si la situation n’évolue pas, lasynergie se donne le droit de déposer un préa-vis de grève dans les jours qui suivent devantle Ministère de la Fonction publique, avec ensus, un sit-in qui sera préalablement organisédevant le Ministère de la Sécurité et de la Pro-tection Civile ! Le gouvernement a intérêt à gérer ces frustra-tions au sein de la police qui ne présage riende bon, en temps où les démons de la contes-tation et de la protestation commencent à seréveiller !

Yama DIALLO

La police sur pied de guerrecontre le gouvernement : Nouveau statut, prime covid-19et liberté syndicale !

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°842 du 30/04/202118

ACTUALITE

Dans une lettre circulaire adressée auxcamarades Secrétaires Généraux desSyndicats Nationaux, des Unions Ré-

gionales, des Unions Locales, aux Militanteset Militants de l’UNTM, le Secrétaire généralde la Centrale, Yacouba Katilé bat le rappel deses troupes à l’occasion de la Fête du 1er Mai,dans la perspective de la mobilisation pour lesla grève annoncée pour débuter le 17 mai pro-chain, et aussi pour de futurs combats syndi-caux qui s’annoncent rudes, rien qu’à voir leton employé par le patron de l’UNTM qui lanceen fait un ultimatum au gouvernement detransition. Pour être exhaustif, nous avons décidé de vouslivrer in extenso le contenu de cette lettre cir-culaire de Yacouba Katilé adressée aux Secré-taires Généraux des Syndicats Nationaux, desUnions Régionales, des Unions Locales, auxMilitantes et Militants de l’UNTM : « L'enthou-siasme qui a accueilli la signature du procès-verbal de conciliation du 05 février 2021 a faitsuite à une amère désillusion du fait des ten-tations des pouvoirs publics de faire traînerl'application des accords, pour en faire un ca-deau empoisonné aux futurs responsables dupays.Ces méthodes sont d'un autre siècle, et nonadaptées aux circonstances d'un paysconfronté à des hypothèques ardentes lesunes et les autres. L'UNTM ne sera pas com-plice d'un tel anachronisme de l’histoire, d'untel amateurisme politique. Au lieu que tout sepasse pour une fin de transition louable pourles nouveaux dirigeants, tous les accords, detous les syndicats seront des boulets de canonqui exploseront au cœur du prochain régime.Pendant la négociation et la signature des ac-cords le 05 février 2021, tous les ministres né-gociateurs juraient sur leur applicabilitépendant la transition. L'UNTM, a bien entendu,a bien été informée des désirs nourris par «ces autorités » de la transition, pour ne rien

concéder aux syndicats, singulièrement àl’UNTM, afin que le prochain régime eût às'employer pour les gérer.Mais en syndicalisme, nous, nous ne sommespas des amateurs. Ou les accords prévus sonthonorés au terme des engagements du Gou-vernement ; Ou, ce que l'on ne peut nous in-terdire, est le droit syndical. Il sera appliquédans toute sa rigueur. Nous avons opté pourle dépôt d'un nouveau préavis, qui ne revientsur les accords du 05 février 2021 que pour ré-clamer leur application, et non une quel-conque négociation. Les termes duprocès-verbal de conciliation sont clairs. Nous avons déposé ce préavis beaucoup plus,parce que d'autres revendications ayant faitl'objet d'accords dûment signés sont aussinon-appliqués, au terme de négociation de nosorganisations partenaires avec le Gouverne-ment. La quête de justice sociale, d'égalité deschances, d'absence de discrimination et dedisparités dans le traitement des travailleuseset travailleurs, qui sont le substrat de toutesnos doléances, est violée aussi bien à l'encon-

tre de nos camarades de l’Administration quedes greffiers, des Ingénieurs des Mines.Camarades,Le 1er Mai 2021 ayant été placé sous le signede la protection des travailleurs, y compris desFAMA, je vous demande, chacun dans son pé-rimètre de compétence syndicale, d'engagerdes réflexions, des débats, de proposer desvoies et moyens pour plus de sécurité des tra-vailleuses et travailleurs, des FAMA, des fa-milles ayant perdu, qui un mari, qui un père,qui un fils. Le peuple a besoin de paix et desécurité, le syndicalisme sous la bannière del'UNTM ne manquera pas de jouer tout sonrôle.Camarades,Mobilisons-nous, dussions-nous faire degrèves. Dans cette perspective, puisque leGouvernement de la transition est irrespec-tueux des lois et décrets du pays, le BureauExécutif a déposé un préavis de grève. Ce préa-vis sera le dernier, car une structure deconjonction sera mise en place. Elle, et elleseule décidera de la conjonction des forces.Nous y travaillerons ! Bonne fête du 1er Mai malgré un contexte demorbidité très grande.Qu'Allah assiste le Mali sevré de paix, de sé-curité, de prospérité pour tous. Bien syndica-lement » ! Signé, Yacouba Katilé. Il est temps que le gouvernement de transitiontire les enseignements d’une évidence toutesimple : le mensonge ne construit rien !

Yama DIALLO

L’UNTM-Gouvernement : « Ce préavis sera le dernierpour un gouvernement irrespectueux des lois »

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ACTUALITE

Au Mali, l’éducation au niveau du fon-damental public semble être délaisséau profit de l’enseignement privé. En

faisant une analyse objective de cette situa-tion, l’on constate que l’enseignement publicest relégué au second plan des préoccupationsdes décideurs maliens. Depuis plusieurs dé-cennies, la modernisation de l’école demeureà l’état de discours. Les gouvernants n’inves-tissent et ne s’investissent que peu dans laformation des futures générations ainsi quedans les infrastructures scolaires, comme entémoignent les effectifs pléthoriques dans lesclasses du public. L’enseignant dans le publicn’a plus d’autorité. Dans ces écoles publiques,le laisser aller a pris le dessus sur le sérieux.Les enseignants ne mettent aucune pressionsur les élèves. Les élèves passent le plus sou-

vent en classe supérieure sans avoir acquis leminimum de niveau. La plupart de ces élèvesont du mal à s’exprimer dans un françaismoyen à fortiori écrire correctement un para-graphe. Ce qui contraste avec les objectifs pre-miers de l’école malienne. En 1962, le Maliavait opté pour un enseignement de masse etde qualité. Malheureusement, le Mali est loind’atteindre ces objectifs. Cette situation inconfortable semble ouvrir unboulevard pour les prometteurs des établis-sements privés. La quasi-totalité des parentspréfèrent envoyer leurs enfants dans lesécoles privées plutôt que dans les écoles pu-bliques. En cause : la qualité de l’enseigne-ment est meilleure dans le privé malgré le prixinaccessible à beaucoup. L’éducation malienne perd de plus en plus sa

quintessence voire sa valeur qui faisait safierté jadis dans la sous-région. Avec des ob-jectifs établis sous la présidence de ModiboKéita, le système éducatif du Mali se voit dés-équilibré au fil des années. Cet état de faitlaisse place à une baisse récurrente du niveaudes élèves. Pour tenter de redorer le blasondu système éducatif malien, les écoles privéesont pris le relais malgré la cherté de la forma-tion. Oui ! les frais de formation sont exorbi-tants. Beaucoup de Maliens envoient leursenfants pour leur garantir une formation richeen vitamine verbale. Sans jeter le caillou dansle jardin de qui que soit, les écoles privéessont prisées de nos jours. Les élèves de cesécoles sont les meilleures sur le marché del’emploi. Des enfants d’un même pays reçoivent des en-seignants différents. Pour pallier cette incon-gruité, il est indispensable pour legouvernement de prendre des dispositionsidoines pour rétrécir le fossé entre les enfantsmaliens. Ne pas s’attaquer d’urgence à ce dos-sier et ne pas renforcer les moyens de l’ensei-gnement public fondamental, c’est encouragerune éducation à deux vitesses au pays d’Ama-dou Hampathé Bâ.

Ibrahim Sanogo

Enseignement fondamental :Un système à deux vitesses La qualité de l’enseignement public connaît une régression accentuée depuis les an-nées 2000. En cause : les parents d’élèves, déçus du système éducatif public, sebousculent devant les écoles privées pour y inscrire leurs enfants. L’objectif est d’of-frir un enseignement de qualité à leurs progénitures même si les frais deviennent ex-cessifs d’année en année.

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POLITIQUEPOLITIQUE

UNE DÉRIVE CONSTITUTIONNELLE

L’initiative d’adopter un projet de création depolice territoriale doit s’interpréter comme uneprocédure indirecte de révision constitution-nelle. Cette méthode est une grave atteinte àla constitution malienne du 25 février 1992.Cette décision qui dépasse les compétenceset prérogatives du ministre de la Réconciliationnationale, s’inscrit dans la catégorie des pou-voirs exceptionnels dévolus au Président de laRépublique.

La mise en place de nouvelles structures etleurs fonctionnements démocratiques doiventrépondre aux principes des exigences objec-tives et cohérentes, mais aussi ceux liés à l’es-prit de la cohésion nationale que nosinstitutions doivent refléter à travers l’ensem-ble des régions du pays. L’heure est grave pourla patrie et le Mali comme État-nation est aubord de l’effondrement dont la cause ultimerésulte de l’insouciance et l’irresponsabilitéde ses dirigeants. C’est pourquoi nous inter-pellons le M5-RFP, les partis politiques, la so-ciété civile à assumer leur responsabilité decontrepoids à l’action gouvernementale pour

saisir la Cour constitutionnelle sur le dangerd’une dérive constitutionnelle. Il est impératifde ne pas attendre le fait accompli, même sil’adoption de ce projet de loi ordinaire seraéventuellement contestable devant les courset tribunaux maliens à cause de son caractèreillégal et anticonstitutionnel. Son adoptionsera le prélude à un danger d’extension desrevendications des autres régions du pays quiauront le droit à leur tour d’instituer leur pro-pre police territoriale. Ainsi nous aurons auMali, deux types d’armées ; (une armée natio-nale et une armée reconstituée de rebelles),deux types de polices (une police nationale etdes polices territoriales). La confusion de ceparallélisme sonnera le glas au désordre et auchaos : soit la fin de la cohésion institution-nelle et de l’unité� nationale dont le présidentde la République est le garant en vertu de l’ar-ticle 118. Si nous jetons un regard sur la constitution de1992, rien n’indique qu’une disposition de cedocument fondamental prévoit la créationd’une police territoriale. La Charte de la tran-sition ne la prévoit pas non plus. Ce documentsupplétif assigne à la transition la mission deréforme, en déterminant ses limites au « lan-cement du chantier » des réformes politiques,institutionnelles, électorales et administra-tives, ce en vertu de l’art.2 de ladite Charte.Autrement dit, c’est la tenue d’un Referendumqui peut disposer de ce projet de création depolice territoriale, aussi bien que de la miseen œuvre de l’accord d’Alger.

DISPOSITIONS CONSTITUTIONNELLES

En vertu de l’article 29 de la constitution, il in-combe au président de la République, le devoird’agir comme le gardien de la constitution. Ildoit veiller au fonctionnement régulier despouvoirs publics et assurer la continuité del’État. L’art. 4 de la Charte de Transition luiconfère ce même pouvoir. 2 En vertu de l’article 37, il doit prêter sermentdevant la Cour suprême et respecter cet en-gagement. Or nous constatons que le prési-dent de la Transition ne remplit pasadéquatement les obligations de sa fonction.La création d’une police territoriale est unsujet d’intérêt national qui exige la tenue d’unréférendum en vertu de l’article 41 qui stipule

Projet de création de police territoriale : Demande d’avis juridique à la courconstitutionnelle

Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°842 du 30/04/202120

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POLITIQUEPOLITIQUE

que : « le président de la République sur pro-position du gouvernement ou sur propositionde l’assemblée nationale, pendant la durée dessessions, après avis de la Cour constitution-nelle peut soumettre au Référendum toutequestion d’intérêt national, tout projet de loiportant sur l’organisation des pouvoirs publicscomme c’est le cas avec l’organisation despouvoirs de la police territoriale et sa créationcomme institution. En vertu de l’article 50, l’initiative de créer unepolice territoriale relève d’un pouvoir excep-tionnel qui n’appartient pas au ministre de laRéconciliation nationale et qui ne peut êtreexercé que par le président de la République.Dans le cas en espèce, même le président dela Transition ne peut, à son tour, exercer cettecompétence qui ne vise pas à assurer ni lacontinuité de l’Etat malien, ni le rétablisse-ment dans les brefs délais, ni le fonctionne-ment régulier des institutions, car il existe déjàune police nationale opérationnelle (partoutsur l’ensemble du territoire), à laquelle tousles citoyens maliens doivent appartenir. Rap-pelons à ce titre que le directeur général de lapolice nationale malienne était un touarègueet plusieurs autres citoyens maliens d’originetouarègue font déjà partie de ce corps. Com-ment le gouvernement peut justifier le fonde-ment de sa décision à l’absence dediscrimination envers cette communauté et lanécessité d’une telle dérive constitutionnelle.Que dit spécifiquement l’art. 50 de la consti-tution ? il est stipulé que « lorsqu’une menacegrave et immédiate pèse sur les institutionsde la République, que l’indépendance de la na-tion est compromise et que le fonctionnementrégulier des pouvoirs publics constitutionnelsest interrompu, le président de la Républiquedoit prendre des mesures exceptionnelles, exi-gées dans de telles circonstances. Il est clairqu’au regard de cet énoncé, la décision du mi-nistre Ismaël Wagué relève d’une aventure etviole la constitution, en plus de menacer l’exis-tence de la police nationale comme institutionet la cohésion nationale au sein des régionsdu Mali. L’initiative est également une menaceà l’intégrité territoriale dont il devra assumerla responsabilité historique d’avoir contribuéà la désintégration territoriale du Mali. Il estau service du peuple malien à la faveur d’uncoup d’État militaire et il ne bénéficie d’aucunpouvoir légitime que de se référer à la volontéde ce même peuple. De plus, il est important

de rappeler les articles 59, 60, 61 et suivantsque le Comité National de Transition et sesmembres n’ont nullement la compétenceconstitutionnelle de légiférer sur son projet deloi portant création d’une police territoriale.Toute action allant dans ce sens, sera inter-prétée d’usurpation de pouvoirs constitution-nels dont les actes posés, pourraient êtrefrappés de nullité. Nous allons examiner laquestion de révision constitutionnelle.

RE�VISION CONSTITUTIONNELLE

3 Cette rubrique nous renvoie à l’article 118qui stipule que l’initiative de la révision consti-tutionnelle appartient concurremment au pré-sident de la République et aux députés. Envertu de la même disposition le projet ou laproposition de révision constitutionnelle doitêtre voté par l’assemblée nationale. Cepen-dant, cette institution a été dissoute par leprésident Ibrahim Boubacar Kéïta. Quant auCNT, les sages de la Cour constitutionnelle ontdéjà statué que cette structure n’est pas unelégislature au sens de la constitution malienne(même si l’art. 13 de la Charte prévoit que c’estun organe législatif). Comme le CNT n’est pasun organe électif, la structure ne possède quele pouvoir de conseiller et d’agir comme rem-part à l’action gouvernementale. Le sens del’avis rendu par la Cour s’interprète, selon le-quel le CNT n’a pas la compétence de voterune loi. En vertu de la Constitution malienne,le vote par l’assemblée nationale sur la révi-sion constitutionnelle est exercé à la majoritédes 2/3 de ses membres et le résultat ne seradéfinitivement reconnu qu’après avoir été ap-prouvé par Référendum.

INTERPRETATION DES ARTICLES50 et 118

Les articles 50 et 118 doivent être interprétésconcomitamment. C'est-à-dire qu’aucune pro-cédure de révision ne peut être engagée oupoursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’inté-grité du territoire comme c’est le cas actuel-lement avec la rébellion de groupes armésterroristes. En conclusion, le projet de créationd’une police territoriale est une fausse ma-nœuvre indirecte qui vise la procédure de ré-vision de la constitution, la décision affecte laforme républicaine et l’intégrité territoriale. Laforme Républicaine prévoit une seule police

nationale sur l’ensemble du territoire malienet ne peut faire l’objet de révision constitution-nelle. L’initiative de police territoriale est unetentative déguisée de concrétiser le projet decréation d’un État « Azawad » dont les critèressont les suivants :

PROCESSUS DE CREATION D’UNETAT APPELE « AZAWAD »

Pendant que la classe politique est distraitepar les écueils de diversion portant sur desfaits divers qui ne sont pas moins importants,les énergies collectives ne sont pas canaliséeset orientées vers les questions de sécurité na-tionale, la déstabilisation, et l’œuvre funesteportant sur l’affaiblissement institutionnel a�travers les projets de démantèlement de l’in-tégrité territoriale du Mali. 1- Critère géographique de délimitation por-tant sur l’étendue du territoire revendiquécomme appartenant à « l’Azawad » selon leprojet de partition, obtenu 2- Critère de population, obtenu 3- Critère portant sur le symbole de souve-raineté, un drapeau différent de celui du dra-peau national malien est déjà crée, obtenu 4- Critère de création d’une armée : lesgroupes armés séparatistes ont déjà constituéune force militaire distincte de l’armée natio-nale abusivement appelée « armée reconsti-tuée ». obtenu 5- Critère de police territoriale en voie d’êtreobtenu 6- Reconnaissance de la communauté inter-nationale, processus en attente. Le piège, c’est le refus du Désarmement Dé-mobilisation Réintégration (DDR) qui a été lu-cidement critiqué par le SRSG sortantMahamat Saleh dont le rapport de fin de mis-sion n’a malheureusement pas été soutenu etréapproprié par le gouvernement de Transition,l’ensemble de la classe politique et la société�civile dont les regards sont tournés ailleurssauf vers le destin commun : l’existence del’État-nation (le Mali) Mes frères et sœurs patriotes maliens, don-nons-nous la main et refusons l’irréparable.Adressons-nous à la Cour constitutionnellepour qu’elle donne son avis juridique.

Boubacar Touré, juriste à Montréal, Canada

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POLITIQUEPOLITIQUE

Entre les exigences de la communautéinternationale à cheval sur le respect dudélai de la Transition et le front social

en ébullition depuis un certain temps, forceest de constater que les autorités de la Tran-sition sont plus que jamais sous pression. Unesituation préjudiciable à l’atteinte des objectifsassignée à cette Transition, à savoir : la miseen œuvre des réformes politiques et institu-tionnelles, ainsi que l’organisation des élec-tions référendaire, de conseillers et généralesavant la fin du délai des 18 mois impartis. Al’allure où vont les choses, un changement decap s’avère nécessaire.Doit-on envisager un échec de la transition encours ? De l’avis de certains observateurs, laquestion a son pesant d’or face à l’évolutionde la situation jugée inquiétante sur les planssécuritaire et social.« Certes, les principaux défis auxquels le paysest confronté sont antérieurs à la Transitionen cours. Il n’était pas raisonnable de s’atten-dre à ce qu’elle relève, en quelques mois, desdéfis aussi complexes. Toutefois, on aurait puprendre, dans le rassemblement et le consen-sus, dès le début, le chemin des solutions »,a confié un homme politique.Le moins que l’on puisse dire aujourd’hui, estque l’opinion, dans sa frange importante, dé-veloppe un dangereux syndrome de méfiancevis-à-vis de cette Transition qui semble avoird’autres priorités.Aujourd’hui, s’il y a un réel frémissement dansla quête de consensus autour du chantier desréformes, sur des questions essentiellescomme la lutte contre l’impunité, c’est l’inac-tion totale. Or ce qui est en cause, c’est l’in-térêt général et la stabilité du pays.Comme si cela ne suffisait, en plus de l’im-passe autour des réformes préconisées, lepays fait face à des préavis de grève en cas-cade.Le dernier cas en date est celui de l’Union na-tionale des travailleurs du Mali (UNTM) quivient de déposer un préavis de grève de 4 joursreconductibles.Cela faisait quelques jours que les nouvellesde dépôt d’un préavis de grève de l’UNTMavaient circulé sur les réseaux sociaux sansque le Premier ministre Moctar OUANE et ses

collaborateurs ne puissent prendre des initia-tives pour anticiper cette situation.Pourtant, sur la plupart des cas de grève, àl’image de celle de la santé, il ne s’agit plusde négocier, mais d’application des accordsdéjà signés. Bref, d’honorer les engagementspris.Le mépris, les bravades, les passages en force,le non-respect des engagements sont-ils laclé de la réussite de la Transition ? Assuré-ment pas.C’est pourquoi les autorités de la Transition etle pays tout entier gagneraient en renouantavec les vertus du dialogue et de l’inclusivité.Certes, des efforts sont en cours pour corriger

le manque d’inclusivité des premiers mois dela Transition, notamment avec le Comitéd’orientation stratégique (COS), créé pour ap-puyer la conduite des réformes politiques etinstitutionnelles prévues par la feuille de routede la transition en cours dans ce pays.Mais aujourd’hui, il est impérieux que les au-torités sortent de leur isolement et engagentle dialogue avec toutes les sensibilités pourla stabilité du pays et la création de meilleuresconditions pour l’organisation d’élections apai-sées.

Par Abdoulaye OUATTARASource : INFO-MATIN

Transition : Un changement de cap s’impose

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MALIKILÉ - N°842 du 30/04/2021 Quotidien d’information et de communication 23

POLITIQUEPOLITIQUE

L’annonce du chronogramme électoral, le15 avril dernier, continue de susciter desréactions plus ou moins négatives. C’est

le tour de la COCEM, qui salue cette publica-tion, de faire des observations et des recom-mandations. Cette mission d’observationdéplore « le maintien du dispositif actuelde gestion des élections », contrairement àla volonté de plusieurs acteurs politiques etde la société civile d’aller vers un organeunique de gestion.A défaut de l’opérationnalisation de cet organeunique, la mission demande de » consacrer sacréation dans la Constitution de mettre l'or-gane de gestion électoral Ad-hoc pour orga-niser les prochaines élections et la législationde la publication des résultats des scrutinsbureau de vote par bureau de vote. Elle pro-pose, à cet égard, une Commission ElectoraleNationale Indépendante (CENI) renforcée avecune composition différente de celle dissoute.Cette nouvelle CENI devrait superviser et pro-

clamer les résultats définitifs des élections.L’organisation matérielle reviendra toujours auministère de l’Administration Territoriale et dela Décentralisation. Cela, » en vue de se pré-munir d’une nouvelle crise post-électorale. »La COCEM fait aussi remarquer que le calen-drier électoral ne fait pas ressortir, de façondétaillée, le processus de la conduite des ré-formes politiques et institutionnelles. En clair,le chronogramme ne mentionne pas la relec-ture de la Loi organique de la Cour constitu-tionnelle, la Charte des partis politiques etn’évoque pas les concertations sur la révisionconstitutionnelle et la réorganisation territo-riale. Elle fait également constater » deuxcouplages qui donnent neuf scrutins en cinqphases «.« Publier le chronogramme des concer-tations et de la réorganisation »La mission a, au vu de ce qui précède et pourla mise en œuvre consensuelle et inclusive duchronogramme électoral, formulé des recom-

mandations. Elle invite » les autorités de laTransition à poursuivre le dialogue avec l’en-semble des forces vives de la Nation en vuede créer un consensus national indispensableà la mise en œuvre dudit chronogramme « .Elle exhorte le gouvernement » à publier lechronogramme des concertations sur la révi-sion constitutionnelle et la réorganisation ter-ritoriale. »Cette coalition, ayant observé la dernière pré-sidentielle et les législatives, demande auxdifférents acteurs politiques de poursuivre lesconcertations avec le gouvernement. Cela, enfaveur des réformes électorales permettant deprendre en compte l’ensemble des défis ac-tuels, pour plus de stabilité sociale, politiqueet institutionnelle au Mali.

Moussa Sayon CAMARASource : l’Indépendant

Organisation des prochaines élections : LaCOCEM appelle à « un large consensus nationalpour la mise en œuvre du calendrier électoral »La COCEM a salué, hier, mercredi 28 avril, la publication du chronogramme électoral et a aussitôt appelé » à un large consensus na-tional pour sa mise en œuvre « Cette mission d’observation, qui déplore le maintien de l’actuel système de gestion des élections, ré-clame la mise en place d’un organe transitoire pour organiser les prochaines élections.

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CULTURE ET SOCIETE

Que dire de celui qui touche la maind’une fille ou qu’une fille le serrecontre elle-même ou l’embrasse au

cours d’une journée du Ramadan ? Il est interdit à l’homme de toucher la maind’une femme qui lui est étrangère en vertu dela parole du Prophète (PSL) : « que l’on en-fonce une aiguille en fer dans la tête de l’unde vous est meilleur pour lui que de toucherla main d’une femme qui ne lui est pas licite».Si le seul fait de toucher est aussi grave, l’ac-colade et le baiser doivent être plus graves. Siune femme essaye de faire cela, l’hommequ’elle vise doit l’en empêcher et ne pas lalaisser commettre un acte interdit.Ceci est une disposition générale qui s’ap-

plique au jeûneur et au non jeûneur. Toutefois,le jeûneur a plus que tout autre l’obligation des’éloigner de tous les interdits et de tous lesexcitants contraires au fondement du jeûne età ses objectifs. Pour bien expliquer la raisonde la prescription du jeûne, Allah Très Haut dit: « Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siyâmcomme on l’ a prescrit à ceux d’ avant vous,ainsi atteindrez- vous la piété, (Coran 2 : 183)»Allah le puissant et majestueux dit : « le jeûneme revient et c’est à moi d’en récompenserl’auteur car il renonce au plaisir, au manger etau boire pour me complaire ».Celui qui a commis l’acte en question doit serepentir devant Allah Très Haut et se résoudreà ne plus récidiver. Quant au jugement à porter

sur son jeûne, il doit être examiné de façondétaillée . S’il secrète du sperme à cause deces actes, son jeûne devient caduc. Et il devrarattraper le jeûne du jour concerné. S’il ne se-crète rien, son jeûne reste valide. Mais cettevalidité n’implique ni la perfection du jeûne nil’absence du pêché pour le jeûneur. Bien aucontraire, tous les actes de désobéissancecommis par le jeûneur diminuent sa récom-pense et peuvent même l’en priver totalement.Le Prophète (PSL) a dit : «Allah n’a pas besoinde l’abandon du manger et du boire par celuiqui est incapable de s’abstenir de faux propos,d’actions (vaines) et (d’actes relevant de l’igno-rance » (rapporté par al-Boukhari, 6057).Le Prophète (PSL) a dit encore : «que de jeû-neurs n’auront emportés que la faim ! que deprieurs nocturnes n’auront fait que veiller (inu-tilement) »Nous demandons à Allah d’améliorer nosconditions et nous mettre à l’abri des tenta-tions qui égarent les gens.

Allah le sait mieux.Source : INFO-MATIN

En islam : Peut-on serrer la main d’une fille pendant le ramadan ?

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MALIKILÉ - N°842 du 30/04/2021 Quotidien d’information et de communication 25

INTERNATIONALINTERNATIONAL

Figure du mouvement pro-démocratie du"Hirak" en Algérie, l'opposant KarimTabou a été mis en garde à vue à Alger,

mercredi 28 avril au soir, à la suite d'uneplainte déposée contre lui par le président duConseil National des Droits de l'Homme(CNDH), a indiqué son avocat Me Ali Fellah Be-nali. Il sera présenté jeudi devant un procureur,a précisé l'avocat, cité sur les réseaux sociaux. Le mouvement pro-démocratie en Algérie estdéterminé à continuer à occuper la rue malgré"l'appareil répressif" et les "manœuvres dediversion" du régime, a affirmé Karim Tabbou,peu de temps avant son placement en gardeà vue.Karim Tabbou, déjà emprisonné de septembre2019 à juillet 2020, est un visage très popu-laire de la contestation anti régime depuis ledébut du "Hirak" il y a plus de deux ans. Cemouvement, né en février 2019 du rejet massifd'un cinquième mandat du président AbdelazizBouteflika, réclame un changement radical du"système" politique en place depuis l'indé-pendance en 1962.

L'opposant avait été convoqué au commissa-riat pour répondre d'une plainte déposéecontre lui par Bouzid Lazhari, le président duConseil national des droits de l'Homme, un or-ganisme officiel.Ce dernier avait été conspué par le militantdans un cimetière algérois lundi, lors des fu-nérailles de l'avocat Ali Yahia Abdenour, vété-ran du combat pour les droits de l'Homme enAlgérie.

Vague de répression

La garde à vue de Karim Tabbou s'inscrit dansun climat de répression accrue contre des mi-litants, des opposants politiques et des jour-nalistes à l'approche des élections législativesconvoquées en juin par un pouvoir impopulaire.Mardi, la police a empêché des étudiants demanifester comme chaque semaine à Alger,pour la première fois depuis la reprise fin fé-vrier des marches du Hirak.Les forces de l'ordre ont procédé à des dizainesd'interpellations et à des perquisitions, selon

le Comité national de libération des détenus(CNLD), une association qui vient en aide auxprisonniers d'opinion. La presque totalité despersonnes interpellées a été ensuite relâchée. Mais un activiste connu, Kaddour Chouicha,responsable de la Ligue algérienne des droitsde l'Homme (LADDH) à Oran (nord-ouest), etson épouse Jamila Loukil, journaliste et mili-tante, ont été arrêtés mercredi puis libérés endébut de soirée, selon le CNLD, mais devrontse présenter jeudi au commissariat centrald'Oran.Toujours selon le Comité national de libérationdes détenus, le domicile d'un autre militantarrêté, Hicham Khiyat, cofondateur de Nida-22, une initiative indépendante de dialogue ausein du "Hirak", a également été perquisi-tionné mercredi à Blida, près d'Alger.Dans un communiqué publié mercredi, la Liguealgérienne des droits de l'Homme a expriméson inquiétude devant "l'escalade de la ré-pression qui vise toutes les voix de l'oppositionet du Hirak". Elle a exhorté le pouvoir à "l'arrêtimmédiat du harcèlement et des arrestationsarbitraires des militant•e•s pacifiques duHirak, de la société politique, civile, et desjournalistes". Selon les associations algériennes de soutienaux détenus d'opinion, quelque 65 personnes,poursuivies en lien avec le Hirak ou les libertésindividuelles, sont actuellement derrière lesbarreaux en Algérie.

France24 Avec AFP

Algérie : Karim Tabbou, figure du "Hirak", placé en garde à vue L'opposant algérien Karim Tabbou, figure centrale du mouvement de protestation enAlgérie, a été, selon son avocat, placé en garde à vue mercredi soir à Alger à la suited'une plainte déposée par un officiel.

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°842 du 30/04/202126

INTERNATIONALINTERNATIONAL

Après la vague de critiques et deconsternation, place aux sanctionspour la tribune de généraux qui appel-

lent à "soutenir les politiques" qui œuvrerontcontre le "délitement" de la France. Le chefd'état-major des armées a décidé, mercredi28 avril au soir, d'imposer "des sanctions dis-ciplinaires militaires" aux dix-huit militairessignataires de la tribune publiée dans ValeursActuelles. Le général François Lecointre a précisé auquotidien Le Parisien que les sanctions se-raient "plus fortes pour les plus gradés". "Jeconsidère que plus les responsabilités sontélevées, plus l'obligation de neutralité etd'exemplarité est forte", a-t-il martelé.Les généraux en "deuxième section" signa-taires – proches de la retraite mais qui peu-vent toujours être rappelés – risquent pourleur part "la radiation, donc la mise à la re-traite d'office", a-t-il ajouté."Ces officiers généraux vont passer chacundevant un conseil supérieur militaire. Au termede cette procédure, c'est le président de la Ré-publique qui signe un décret de radiation", aprécisé le général Lecointre."Je souhaite que leur mise à la retraite d'officesoit décidée", a-t-il pour sa part relevé en évo-quant "une procédure exceptionnelle", lancéeà la demande de la ministre des Armées, Flo-rence Parly qui avait jugé leurs "actions inac-ceptables" et "irresponsables".Interdit de prendre "des engagements politi-ciens en mettant en avant leur grade"Parmi les signataires, le général Christian Pi-quemal, ancien patron de la Légion étrangère,a déjà été radié en 2016 des cadres de l'arméepour avoir participé à une manifestation inter-dite contre les migrants à Calais.

"Je vais lui envoyer une lettre pour lui direqu'il est indigne, salit l'armée, la fragilise enen faisant un objet de polémique nationale",a indiqué le général Lecointre."Je leur conteste à tous […] le droit de prendredes engagements politiciens en mettant enavant leur grade", a-t-il ajouté.Un recours à la discipline salué par le généralDominique Trinquand. "Je regrette que despersonnels des armées puissent s'engager sur[des sujets politiques], cela fragilise l'institu-tion qui est au service de tous les citoyens,quel que soit le bulletin de vote qu'ils mettent

dans l'urne", a réagi sur France 24 l'ancienchef de la mission militaire française auprèsdes Nations unies qui regrette "une manipu-lation politique qui dessert les armées".Pas de lien avec le putsch des généraux d'Al-ger"Si rien n'est entrepris, le laxisme continueraà se répandre […], provoquant au final […] l'in-tervention de nos camarades d'active dans unemission périlleuse de protection de nos valeurscivilisationnelles […]", promettent-ils dans cetexte mis en ligne soixante ans après le putschdes généraux d'Alger."Le fantasme du putsch me paraît hors de pro-pos. Il n'y a pas la moindre tentation de cegenre", a répliqué le général Lecointre, inter-rogé sur le lien avec la guerre d'Algérie.La tribune, publiée par Valeurs Actuelles le 21avril, signée notamment par une vingtaine degénéraux, appelle le président Emmanuel Ma-cron à défendre le patriotisme. Ces militairesdénoncent le "délitement" qui frappe seloneux la patrie et se disent "disposés à soutenirles politiques qui prendront en considérationla sauvegarde de la nation".

France24 Avec AFP

France : Les militaires en activité signataires de la tribune controversée vont être sanctionnés Dénonçant le "délitement" de la France et appelant à "soutenir les politiques" quiœuvreront contre, les généraux signataires d'une tribune vont recevoir "des sanctionsdisciplinaires militaires" en fonction de leurs grades, a annoncé mercredi le chefd'état-major des armées.

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INTERNATIONALINTERNATIONAL

Deux Espagnols et un Irlandais ont ététués le 26 avril dans l’est du BurkinaFaso par des hommes armés qui pour-

raient appartenir à un groupe djihadiste. Mis-sionnés par une ONGde lutte anti-braconnage,ils se déplaçaient accompagnés de militaireset d’éco-gardes. Au Mali et au Burkina, lesagents forestiers sont des cibles prioritairespour les groupes djihadistes. Ils sont perçuscomme des prédateurs par les populations lo-cales depuis l’époque coloniale.La direction départementale des eaux et forêtsde Sikasso, la deuxième ville la plus peupléedu Mali située dans le sud, est un endroit oùil fait bon travailler à première vue. Des casesen parpaings qui servent de bureaux sontéparpillées à l’ombre d’arbres verdoyants. Pasbesoin de climatiseur ici — il n’y en a d’ailleurspas dans tous les bureaux —, il suffit d’ouvrirles fenêtres pour avoir un peu d’air. Mais l’il-lusion ne dure qu’un temps. Mohamed, un deschefs du service qui a requis l’anonymat1 avite fait de ramener le visiteur à la dure réalitéde ses agents. « En mai 2019, un des nôtres aété tué non loin de là, dans la forêt de Kaboïla.Égorgé. Plus récemment, des forestiers ont été

attaqués, d’autres menacés. Nous faisons unmétier dangereux. »Il y a 24 forêts classées dans la région. Théo-riquement, aucune activité humaine n’y est to-lérée. En réalité, pas une n’y échappe. Coupede bois, pâturage, culture du coton, orpaillage: des milliers de personnes vivent des res-sources de ces zones « interdites ». Les rela-tions avec les agents forestiers, qui sontcensés faire respecter la loi, ont toujours ététendues. Mais rarement les conflits aboutis-saient à l’irréparable. Depuis quelques années,la donne a changé. Des éléments djihadistesliés au Jamaat nusrat al-islam wal-muslimin(JNIM), le groupe dirigé par Iyad ag-Ghaly etaffiliés à Al-Qaida, y ont installé des basesprovisoires qu’ils déplacent régulièrement.Avec eux, « on a franchi un cap, déplore Mo-hamed, ils n’hésitent pas à nous tirer dessus».

LES GARDES FORESTIERS, CIBLES PRIORITAIRES

Peu appréciés des populations locales, maléquipés et pas vraiment formés à affronter des

combattants aguerris, les forestiers font descibles faciles pour les djihadistes. « On n’a pasassez de munitions ; on est parfois obligés d’endemander à la gendarmerie. On a 14 kalach-nikovs pour 160 agents, le reste, ce sont devieilles carabines chinoises. On ne peut pasrivaliser », constate le fonctionnaire. Depuisque la menace venue du centre du Mali s’estrapprochée, les agents forestiers ne se rendentplus dans certaines zones.C’est précisément l’objectif des groupes djiha-distes. Au Mali, mais aussi au Burkina Faso,les agents des eaux et forêts sont leur cibleprioritaire lorsqu’ils tentent de s’implanterdans une zone. Ce sont eux qu’ils attaquent enpremier, avant même les militaires, les gen-darmes ou les chefs coutumiers.Il y a deux raisons à cela. Tout d’abord, les fo-restiers sont des freins à leur installation. Celafait des années que les mouvements insurrec-tionnels sahéliens ont compris l’intérêt de co-loniser les zones boisées : ils peuvent s’ycacher, s’y former, s’y reposer, mais aussis’emparer de trafics qui leur permettent de fi-nancer leurs activités. La forêt du Wagadou, àla frontière entre le Mali et la Mauritanie, sertdepuis longtemps de lieu de repli pour lesgroupes opérant dans le nord du Mali.Dans le centre du Mali, les forêts situées prèsde la frontière avec le Burkina abritent desbases de vie et des camps d’entraînement (lakatiba Serma, liée au JNIM, porte d’ailleurs lenom d’une de ces forêts). C’est dans la forêtd’Ansongo (est du Mali) que l’État islamiqueau Grand Sahara (EIGS) a installé sa base prin-cipale, et dans celle du parc régional du W (àla frontière entre le Niger, le Burkina et leBénin) que ses hommes, y compris des chefs,s’y reposent avant de repartir au combat. AuNigeria, la branche de Boko Haram restée fi-dèle à Abubakar Shekau a installé son quartiergénéral dans la forêt de Sambissa. Et depuistrois ans, les forêts de l’est et du sud du Bur-kina, mais aussi du nord de la Côte d’Ivoire,lieux de nombreux trafics, sont à leur tour ci-blées par les djihadistes.À chaque fois, la stratégie est la même :d’abord s’attaquer aux agents forestiers, afinde les obliger à déserter la zone et à se réfu-gier dans les villes avoisinantes ; puis s’enprendre aux autres corps en uniforme (gen-darmes et militaires), notamment en posantdes mines artisanales, afin de libérer les axesroutiers. Il n’existe pas de recensement des

Sahel : L’héritage colonial des eaux et forêts, une armeaux mains des djihadistes

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INTERNATIONALINTERNATIONAL

agents des eaux et forêts tués ou blessés pardes djihadistes au Sahel. Un responsable ma-lien évoque « plusieurs dizaines de morts ».Entre 2012 et 2016, au moins dix forestiers au-raient été tués dans la région de Mopti au cen-tre du Mali. À Sikasso, Mohamed avoue que,désormais, ses agents se rendent dans les fo-rêts « la peur au ventre ».

UNE PIÈTRE RÉPUTATION

Mais il y a une deuxième raison à cette stra-tégie. Au fil des décennies, les agents des eauxet forêts se sont construit une piètre réputa-tion auprès des populations locales. Que l’onse trouve au Mali, au Burkina, au Niger, enCôte d’Ivoire ou dans d’autres pays ouest-afri-cains, ce sont toujours les mêmes griefs quireviennent : ils seraient corrompus, abuse-raient de leur pouvoir pour racketter les éle-veurs ou les agriculteurs, ne feraient preuved’aucune tolérance. « Récemment, nous ex-pliquait il y a deux ans un dignitaire religieuxvivant dans l’est du Burkina, un berger qui pos-sédait treize bœufs a coupé une branche. Il enavait le droit, car c’était sur une piste réservéeau pastoralisme. Mais les agents des Eaux etforêts lui ont quand même réclamé uneamende de 450 000 francs CFA (687 euros), etlui ont dit que s’il ne payait pas, il passeraittrois mois au cachot. Avec ses treize bœufs,c’est tout juste s’il les aurait vendus pour 500000 FCFA (763 euros). Ce berger m’a appelé.J’ai appelé l’agent. Je lui ai dit que c’était àcause de ce genre de pratiques que les villa-geois rejoignaient les djihadistes. Finalement,ils lui ont pris 100 000 FCFA(152 euros). Cesont des choses qui arrivent tous les jours. »Dans son bureau de Sikasso, Mohamed admetces mauvaises pratiques : « Nous avons unpetit salaire. Alors certains d’entre nous viventde ce qu’ils attrapent ». Il reconnaît égalementque des agents peuvent se faire les complicesdes trafiquants, « pour arrondir leurs fins demois ». Mais il tient à préciser que tous les fo-restiers ne sont pas corrompus, et que ce sen-timent, très largement partagé, est aussi lié à« une méconnaissance des règlements » : «Les gens vont dans la forêt sans savoir ce quiest autorisé ou interdit, et quand on les at-trape, ils croient qu’on abuse de notre pouvoir,alors qu’on ne fait que respecter la loi. »Pour les djihadistes, s’en prendre aux agentsforestiers, c’est donc aussi une manière de

s’attirer les sympathies d’une partie de la po-pulation, et notamment les éleveurs. « Ils nelibèrent pas seulement les forêts pour pouvoirs’y installer. Ils les libèrent aussi pour tous lesusagers qui étaient empêchés d’y mener desactivités par les forestiers et qui sont ravis depouvoir y retourner sans risquer d’être arrêtésou taxés. C’est ainsi qu’ils gagnent des parti-sans. D’ailleurs, c’est le message qu’ils fontpasser quand ils arrivent dans une zone : ‘Vouspouvez retourner dans la forêt, elle est à vous’», résume un élu local de la région de l’est duBurkina qui a requis l’anonymat. « Dès qu’ilsont pris le contrôle de la forêt, l’activité a reprisde plus belle,expliquait il y a quelques moisDahani, un habitant de Madjoari, une ville si-tuée dans l’est du Burkina, entourée de parcsnationaux. Des bergers sont arrivés d’un peupartout avec leurs troupeaux. Des braconnierssont venus du Bénin. Et des orpailleurs ont ànouveau cherché de l’or alors que l’État le leuravait interdit ».La situation dans l’est du Burkina est particu-lière. Dans cette région très boisée, l’État a,au fil des ans, créé onze concessions dechasse, dont dix sont gérées par des conces-sionnaires privés2, et deux immenses zonesprotégées : le parc d’Arly et le parc du W3. Lamultiplication de ces aires, qui empêche lespopulations de cultiver, de chasser et de pê-cher à leur guise, a suscité frustrations et co-lère contre les pouvoirs publics. « Les gens necomprennent pas qu’on les prive d’une terrequi était exploitée par leurs aïeux, et encoremoins que des étrangers puissent, eux, en pro-fiter », poursuit l’élu local.

DES POPULATIONS LOCALES JUGÉES INCOMPÉTENTES

Les djihadistes « se sont révélés habiles à pui-ser dans ce sentiment profond de frustrationet d’impuissance », souligne Luca Raineri.Dans une étude consacrée au changement cli-matique au Sahel, ce chercheur italien estimeque la protection de la faune et de la floremenée aux dépens des riverains est une desraisons qui expliquent l’émergence des insur-rections djihadistes. Ce sentiment est d’autantplus profond qu’il remonte à loin : cette poli-tique coercitive est en effet un héritage directde la colonisation, écrit-il4.Plusieurs études le démontrent. Dans l’uned’elles, Tor A. Benjaminsen, spécialiste du

Mali, explique que « les politiques forestièresappliquées au Sahel francophone jusqu’à ré-cemment sont le résultat direct des lois fo-restières édictées par l’administrationcoloniale française ». Ce chercheur norvégienfait remonter les premières restrictions audébut du XXe, au Sénégal dans un premiertemps, puis au Soudan français : interdictionde couper du bois, de faire paître des animaux,de cueillir des noix… Ces règles découlentd’une idée reçue très forte à l’époque au seinde l’administration coloniale : les populationslocales seraient incapables de préserver leurenvironnement. Ces « idées malthusiennes »occupent « une place centrale dans le discoursdes coloniaux », souligne Benjaminsen5.Les scientifiques ont joué un rôle crucial danscette affaire, en développant une vision racistedes pratiques agricoles des « indigènes ». Àl’époque, plusieurs d’entre eux soutiennent lathèse selon laquelle leurs méthodes ar-chaïques feraient peser une grande menacesur la région sahélienne : le « dessèchement». Cette théorie a été contestée par plusieurschercheurs, surtout depuis une trentaine d’an-nées, mais elle s’est très vite imposée auprèsdes décideurs politiques et continue, encoreaujourd’hui, d’être considérée comme une vé-rité.C’est Henry Hubert qui, le premier, la défenddans les années 1910. Géologue et météoro-logue de formation, il est à l’époque adminis-trateur des colonies. « Dans son argumentaire,Hubert envisage déjà que le dessèchement dusol serait une conséquence du déboisementet que les deux phénomènes s’influenceraientréciproquement », écrivent Aziz Ballouche etAude Nuscia Taïbi dans une étude consacréeà cette théorie6 Un peu plus tard, AugusteChevalier, un botaniste qui a mené de nom-breuses missions en Afrique, ira plus loin :pour lui, ce sont les activités humaines quisont avant tout la cause du dessèchement. «Il pointe la déforestation et les feux de broussecomme causes majeures de la baisse d’ali-mentation des cours d’eau », relèvent Bal-louche et Taïbi. Pour y remédier, Chevalierpropose en 1928 de « mettre en réserves fo-restières les diverses régions montagneusesoù naissent les rivières qui alimentent les bas-sins du Niger, du Bani, du Sénégal, de la Gam-bie, de la Volta […], afin de régulariser lescrues des fleuves ».Pour Chevalier, le fléau, c’est l’indigène. « Les

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INTERNATIONALINTERNATIONAL

remèdes à appliquer sont partout les mêmes,assène-t-il. 1° Il faut interdire les feux debrousse partout où le déboisement est un dan-ger […]. 2° […] Il faut aussi fixer les popula-tions forestières nomades et assigner àchaque village un territoire d’où il ne pourras’écarter […]. 3° Il est nécessaire de délimiterdès maintenant et de cadastrer certaines fo-rêts qui devront demeurer permanentes dansl’avenir, et de confier leur conservation et leurentretien à un service forestier disposant demoyens d’action suffisants […]

PROTÉGER LA FAUNE ET LA FLORE ?

« Progressivement, on assistera à un change-ment radical de discours, puis de pratique, quiaboutira de fait à une protection des « eaux etforêts » contre les populations locales etconsommera leur exclusion des dispositifs degestion, indiquent Ballouche et Taïbi. Au mo-ment où s’engagent les grands aménagementshydroagricoles des vallées (Sénégal, Niger), lamise en réserve prônée par Chevalier com-mence à s’organiser sur le terrain à travers unlarge programme de réserves forestières et deforêts classées. » Elle est concrétisée par lamobilisation des puissances coloniales sur lesujet. « La politique coloniale de protection dela nature africaine s’est élaborée à partir d’ins-tances internationales. Dès 1933, les puis-sances tutélaires de l’Afrique ont signé laconvention relative à la conservation de laflore et de la faune à l’état naturel lors de laConférence de Londres. Celle-ci a préconiséla mise en place d’une politique de protectionde la faune et de la flore en adoptant des me-sures de conservation des forêts.Remplaçant les réserves de chasse, les pre-mières réserves naturelles ont été mises enplace sur le même modèle d’exclusion des po-pulations locales », souligne le géographeLaurent Gagnol et surtout par la création, dansles colonies françaises, du service des eaux etforêts en juillet 1935.Dès l’origine, ce service est conçu comme unestructure paramilitaire et répressive, dont lamission n’est pas d’accompagner les popula-tions locales, mais bien de les mater. C’estd’ailleurs parmi les policiers et les militairesque l’on va chercher les premiers forestiers.Principal artisan du décret créant ce service,André Aubréville, ingénieur puis inspecteur gé-

néral des eaux et forêts des colonies dans lesannées 1920-1940 écrira en 1949 : « Ici, ondoit changer de méthode agricole ; là, interdiretoute culture ». Et plus loin : « Le mal dontsouffre l’Afrique a des causes premières quisont humaines, seulement humaines »« Ainsi, le lien de cause à effet entre défores-tation, sécheresse et assèchement conforte lapolitique conservatrice des forestiers colo-niaux et aménagiste des ingénieurs, toujoursdiscrétionnaire, souvent punitive ou inverse-ment paternaliste, face à des populations ju-gées incapables de préserver leurenvironnement et disqualifiées », poursuiventBallouche et Taïbi. Qui s’étonnent : « Si la pé-rennité de ce corpus d’idées tout au long del’histoire coloniale se comprend, il est remar-quable de constater qu’au lendemain des in-dépendances des États ouest-africains, aprèsune courte période d’incertitude, le contrôlebureaucratique des services forestiers natio-naux s’est appuyé sur les mêmes logiques. Ils’est même renforcé au cours des dernièresdécennies dans le cadre de la lutte contre ladésertification et, plus récemment, face auxconséquences attendues du changement cli-matique ».Les deux chercheurs concluent : « Il est par-ticulièrement étonnant de constater à quelpoint de nombreuses études finalisées nesemblent pas tenir compte de différences dereprésentations entre les forestiers, aména-

geurs, organisations ou bailleurs de fonds in-ternationaux et les utilisateurs locaux. L’ex-pertise du scientifique ou du consultant quipointe les processus de dégradation, croiséeà celle du forestier ou du « développeur » ges-tionnaire, est souvent opposée à l’ignorancedes paysans et pasteurs qui dégradent leurenvironnement. »Ce fut notamment le cas au Mali. Dans les an-nées 1980, on parle de plus en plus de ré-chauffement climatique et de développementdurable. En 1986, pour se faire bien voir despartenaires financiers, l’autocrate MoussaTraoré décide de réviser la loi forestière issuede la période coloniale et de la rendre plus sé-vère encore, en augmentant les amendes eten donnant plus de pouvoir aux agents fores-tiers. Ceux-ci voient leurs effectifs s’étoffer,alors même que les plans d’ajustement struc-turel du FMI et de la Banque mondiale impo-sent à la même époque une cured’amaigrissement de l’administration publique.« Cela a conduit le service forestier à devenirun vecteur clé du pillage décentralisé à traversle pays », notent Tor A. Benjaminsen et Bou-bacar Ba. Pratiques prédatrices qui, ajoutent-ils, « l’ont amené à se placer en tête de la listede haine des ruraux à travers le Mali »

Remy Carayol Journaliste

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SPORT

L’internationale malienne Bassira Touréa marqué les esprits, samedi dernier,lors du 3è tour de la Coupe nationale de

Turquie. L’ancienne attaquante de l’AS Mandéqui a été transférée il y a deux mois à ALG SporGaziantep a, en effet, réalisé le quadruplé etdélivré une passe décisive, face à Kireçburnu,lourdement battu 7-0. L’internationale malienne a marqué aux 32è,54è, 62è et 82è minutes de jeu et affiche dés-ormais 5 buts à son compteur, toutes compé-titions confondues. En France, le défenseurmalien Massadio Haïdara s’est également il-lustré, en offrant la victoire au Racing club deLens face à Nîmes, défait 2-1 au compte de la34è journée de la Ligue 1 française. C’est ledeuxième but de Massadio Haïdara cetteannée en championnat et grâce à ce succès,les Lensois se hissent à la 5è place du clas-

sement (56 points) et semblent bien partispour décrocher le ticket de l’Europe.«Ça fait toujours plaisir de pouvoir offrir la vic-toire à son équipe surtout qu’on avait en faceune équipe qui se cherche en cette fin duchampionnat. Nîmes voulait un nul pour gri-gnoter quelques points, malheureusementpour eux, j’étais là pour contrer leur plan. Jerêve de voir l’équipe sur le podium à la fin duchampionnat. Je sais que c’est difficile maisce n’est pas impossible», a posté MassadioHaïdara sur son compte Snapchat.En Autriche, les deux internationaux maliensdu RB Salzbourg, Sékou Koïta et Mohamed Ca-mara ont repris les entraînements lundi der-nier, après avoir purgé une grande partie deleur suspension pour dopage. «Les garçonssont de retour et notre équipe est enfin com-plète, nous sommes heureux de les avoir avec

nous ici», a salué le RB Salzburg sur sa pageFacebook.La suspension des deux internationaux ma-liens prend fin le 18 mai prochain et SékouKoïta et Mohamed Camara sont éligibles pourle match du championnat, le 22 mai contreWSG Tirol. «Nous sommes contents de pouvoirà nouveau retrouver nos coéquipiers. Ma joieest d’autant plus grande que certains diri-geants du club ont versé des larmes en nousvoyant avec les autres», a réagi Mohamed Ca-mara.Au Portugal, Moussa Maréga a relancé le FCPorto dans la course au titre, en marquantl’unique but de la victoire contre le Vitoria Gui-maraes (1-0). C’est la 7è réalisation de l’inter-national malien cette année en championnat,la 12è, toutes compétitions confondues.Avec ce succès, le FC Porto reprend deuxpoints sur le leader, le Sporting Lisbonne, ac-croché par Belenenses (2-2) et n’en compteplus que quatre de retard à six journées de lafin. Ce but permet aussi à Moussa Maréga dedevenir le cinquième meilleur réalisateurétranger de l’histoire du FC Porto, avec 72 buts,à égalité avec le Colombien Radamel Falcao.Seuls l’Algérien Rabah Madjer (74 buts), lesBrésiliens Hulk (78) et Mario Jardel (168) et leColombien Jackson Martinez (92) devancentdésormais l’international malien.Aujourd’hui, une question brûle les lèvres auFC Porto : Moussa Maréga continuera-t-il deporter le maillot des Dragons la saison pro-chaine ? Des rumeurs contradictoires fleuris-sent à propos de l’attaquant internationalmalien de 30 ans, tantôt annoncé proche designer un nouveau bail avec les Dragons, tan-tôt annoncé en partance pour la Turquie (Fe-nerbahçe) ou l’Arabie saoudite (Al-Hilal).Interrogé par le quotidien sportif portugais «O Jogo», le conseiller du joueur, Aziz Ben Aissa,a déclaré : «Je n’ai pas encore parlé aux diri-geants du FC Porto. Je n’ai pas encore de ren-dez-vous, mais bien sûr que nous discutonsavec le FC Porto ». Il a démenti les informa-tions du site turc Sporx, selon lesquelles lesnégociations sur une prolongation de MoussaMaréga avec FC Porto auraient échoué. PourAziz Ben Aissa, « tout est possible », quant àl’avenir du natif des Ulis (France)Affaire à suivre…

Djènèba BAGAYOKOSource : L’ESSOR

Nos expatriés : Turquie, Bassira Touré claque un quadruplé

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Bélier (21 mars - 19 avril)Rester tranquille dans votre journée vous intéresse ! Seulement vos collèguessollicitent beaucoup. Il faut être partout sur tous les fronts. Vous pouvez avancergrâce à votre réactivité. Une tâche peut être amorcée. Il est conseillé de resterconcentré.Si un de vos proches demande de l'argent, limitez le prêt. Il y a un piège pos-sible. Les frais peuvent partir dans des loisirs. Les gadgets liés au véhiculesont vos dépenses principales. Vérifiez le prix. Privilégiez les paiements à plu-sieurs fois.

Taureau (20 avril- 19 mai)Un revers du destin pourrait chambouler vos projets dans votre sphère d'activitéet par effet domino, saper un travail de longue haleine. En prenant réellementconscience de cette possibilité, vous pourrez élaborer une stratégie pour contrerce problème.Dans le domaine financier, vous chercherez le juste milieu. Loin de dépenser àtort et à travers, vous vous efforcerez néanmoins d'améliorer votre confort,votre bien-être et celui de vos proches, sans radinerie, mais en pratiquant lejuste prix.

Gémeaux (20 mai - 21 juin )L'occasion est venue de faire table rase du passé. Tout bouge dans le domainede vos affaires professionnelles, vous avez les cartes en main si vous visez unprojet ou si vous créez votre entreprise. Les astres protègent vos actions.Votre situation financière n'a rien de catastrophique, par contre elle demandeune certaine surveillance. Mieux vaut prévenir que guérir, aujourd'hui si lachance et la confiance se présentent, c'est pour préserver votre équilibre fi-nancier.

Cancer (21 juin - 21 juillet )Bien déterminé à prouver vos compétences, vous vous retrousserez lesmanches. Vous serez tellement concentré sur votre tâche que vous ne verrezpas le temps passer. Satisfait de votre productivité, vous partirez du bureau,tranquille et satisfait.Vos dépenses se limiteront à vos besoins quotidiens. Vous n'aurez pas la têteà penser à vos finances et encore moins celle à effectuer des achats. Il y enaura au moins un qui se révèlera indispensable, mais il pourra bien attendre lelendemain.

Lion (22 juillet - 23 août )Vous travaillez d'arrache-pied. Une tâche sous des délais brefs se présente.Vous aimez prendre les initiatives. On aime votre présence. La journée vousdonne la possibilité d'évoluer. Une promotion est en cours. Un rendez-vousavec un chef est possible.Les frais sont couverts par les revenus. La stabilité est au rendez-vous. Ellevous aide à affronter la vie avec sérénité. Seulement, vous bouillonnez d'im-patience pour dépenser bien plus ! Des articles liés à la décoration vous attirentterriblement !

Vierge (23 août 23 septmbre)D'accord, le Soleil qui régnera sur vos activités ne vous fera pas de cadeaux,mais vous aurez du répondant. Vous aurez un mental solide et une bonne dosede patience pour mettre de côté ce qui bloquera et privilégier les dossiers mieuxà même d'aboutir.Vous serez plutôt raisonnable et pas du genre à déraper facilement. Et quandbien même, ce serait le cas, on vous fera confiance pour redresser rapidementla barre, quitte à donner des consignes précises à votre entourage si vous vivezen famille.

Balance (23 septmbre - 22 octobre )Vous aimeriez faire des plans sur le long terme, mais vous ne vous en sentezpas capable, en tous les cas, pas encore. Vous pouvez vous appuyer sur unprojet fiable, une évolution pointe son nez, du côté du travail les choses s'amé-liorent.Ami Balance, vous n'êtes pas à l'abri des turbulences provoquées par certainesplanètes. Méfiez-vous, les problèmes seront vite arrivés, une gestion irrépro-chable vous permettra de pallier ce genre de situation. Il faut agir dans l'ur-gence.

Scorpion (23 octobre - 22 novembre )Mercure multipliera les occasions de vous donner la parole pour faire passervos messages ou imposer vos idées. Vous pourriez profiter d'un tour de tablepour vanter vos mérites et décrocher une mission qui ne vous était pas destinéeau départ.Si vous estimez ne pas être rémunéré à votre juste valeur, il vous appartiendrade monter au créneau pour faire valoir vos mérites. Attendre les bras croisésne produira aucun effet sur vos finances. Vous devrez attaquer de front pourremporter la mise.

Sagittaire (23 novembre - 21 décembre)Vous appréciez de faire plaisir à vos collaborateurs. Il y a une désorganisationimportante dans votre service. Il est bon de faire un point pour adapter unenouvelle méthode ! Un processus de travail nouveau est en marche. Il peut dé-clencher une réunion.Il faut être encore prudent. Vous aimez les belles choses. Vous pourriez craquerpour un article lié au soin. Vénus en Gémeaux vous rend sensible à votre look.Vous pouvez faire un achat pour la garde-robe. Vérifiez les différents prix, avantde payer.

Capricorne (21 décembre -20 janvier ) Vous aurez envie de passer à la vitesse supérieure et vous ne ménagerez pasvos efforts pour concrétiser vos ambitions. Tout sera certes compliqué, maisjustement, cela sera l'occasion pour vous de relever des défis et vous y mettreztout votre courage.Vos comptes afficheront certes grise mine, mais pour autant, vous ne leur ferezpas la tête, bien au contraire. Vous chercherez par tous les moyens à redresserune situation financière en berne. Vous aurez une idée qui demandera à êtrevérifiée.

Verseau (20 janvier - 19 février)Les propositions professionnelles sont d'actualité, la journée s'annonce bien.Aujourd'hui, vous restez concentré sur vos objectifs, s'il faut faire des heuressupplémentaires, ce n'est pas un problème, votre but premier c'est d'évoluer.Auriez-vous dépassé les limites financièrement ? Attention, aujourd'hui vousn'échapperez pas à l'appel du banquier. Si vous ne voulez pas avoir de problème,il est grand temps de redresser la barre. Vivre au-dessus de vos moyens estune mauvaise idée.

Poisson (19 février - 21 mars)Mars dans votre signe vous poussera à vous imposer sans avoir besoin d'éleverla voix dans votre secteur d'activité. Vous surmonterez les obstacles en misantsur l'action. Cela vous réussira plutôt bien et vous serez félicité pour votre tra-vail.Uranus pourrait vous octroyer un certain confort financier. Vous récupèrerez del'argent que l'on vous devra d'une façon inattendue ou vous ferez fructifier desvaleurs. Quelques pistes possibles et rentables se présenteront et vous saurezen tirer parti.

HOROSCOPE

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