la poétique de philippe jaccottet

8/14/2019 La potique de philippe Jaccottet

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q Bibliographie critique sur l'oeuvre de P.

Jaccottetq Prsentation critique des oeuvres au

programmeq Patience de P. Jaccottet : extrait d'un essai

sur le pote tardif.q Les Journes de P. Jaccottet : brve note

critique sur Autres journes (1987)q Lecture commente du pome"L'ignorant"q Lecture commente du pome"L'effraie"q Lecture du sonnet "Sois tranquille..."q Le travail du pote

La posie franaise dans les

annes 1950 : "Habiter" :prsentation de la

gnration de potes laquelle appartient

Philippe Jaccottet

Liens vers d' autres pages consacres Philippe

Jaccottet

(sites extrieurs)

q Prsentation du livre de J.C.Mathieu :

Philippe Jaccottet, l'vidence du simple et

l'clat de l'obscur.q Entretien de P. Jaccottet avec Mathilde

Vischerq Les "beaux chemins" de P. Jaccottet, par

Hans Freibachq Mmoire ( tlcharger) de Mathilde

Vischer: "Philippe Jaccottet traducteur et

pote, une esthtique de l'effacement"q Traduire Jaccottet,par Fabio Pusterla

Elments d'un cours sur l'oeuvre potique de

Philippe Jaccottet

par Jean-Michel Maulpoix - Universit Paris X-Nanterre - 2003-2004(Observation propos de la mise en ligne de ces notes de cours)

La potique de Philippe Jaccottet

(Notes et proposition de plan pour une leon)

Entendre ici le mot potique au sens large: il ne sagira passeulement dexaminer les procds ou les techniques qui entrent enjeu dans lcriture des pomes de Philippe Jaccottet, maisdinterroger plus globalement, travers son faire (son poiein)la cohrence ou la cohsion de son uvre, autant dire son projet,les choix auxquels il donne lieu, et la faon dont il saccomplit.

Cest donc aussi bien se demander: quest-ce que le potiquepour P.Jaccottet? Comment caractriser son approche et sa miseen uvre?

Je mintresserai donc successivement au travail du pome,marqu par la recherche dun quilibre entre contrainte et libertainsi que par le privilge accord aux valeurs de souffle et demesure, puis au parti-pris du peu, de lattnuation et de larestriction, avant de conclure sur la dimension thique de ceschoix.

Il ny a pas de prtention un discours sur ltre dans luvre

/www.maulpoix.net/Jaccottetpoetique.htm
http://www.maulpoix.net/index.htmlhttp://www.maulpoix.net/Sommaire.htmlhttp://www.maulpoix.net/Sommaire.htmlhttp://www.maulpoix.net/anthologie.htmlhttp://www.maulpoix.net/anthologie.htmlhttp://www.maulpoix.net/critique.htmlhttp://www.maulpoix.net/critique.htmlhttp://www.maulpoix.net/BiblioJaccottet.htmlhttp://www.maulpoix.net/BiblioJaccottet.htmlhttp://www.maulpoix.net/Jaccottetcours.htmhttp://www.maulpoix.net/Jaccottetcours.htmhttp://www.maulpoix.net/ignorant.htmhttp://www.maulpoix.net/effraie.htmhttp://www.maulpoix.net/tranquille.htmhttp://www.maulpoix.net/Jaccottettravail.htmhttp://www.jose-corti.fr/titreslesessais/Jacottet-mathieu.htmlhttp://www.jose-corti.fr/titreslesessais/Jacottet-mathieu.htmlhttp://www.jose-corti.fr/titreslesessais/Jacottet-mathieu.htmlhttp://www.jose-corti.fr/titreslesessais/Jacottet-mathieu.htmlhttp://www.culturactif.ch/entretiens/jaccottet.htmhttp://www.chantiers.org/jaccottet.htmhttp://www.chantiers.org/jaccottet.htmhttp://www.chantiers.org/jaccottet.htmhttp://www.culturactif.ch/transfertinformation.htmhttp://www.culturactif.ch/transfertinformation.htmhttp://www.culturactif.ch/transfertinformation.htmhttp://www.culturactif.ch/transfertinformation.htmhttp://www.maulpoix.net/Jaccottetpoetique.htmhttp://www.maulpoix.net/Jaccottetpoetique.htmhttp://www.maulpoix.net/internet.html#observationhttp://pierre.campion2.free.fr/cjaccottet.htmhttp://www.culturactif.ch/traduction/jaccottet.htmhttp://www.culturactif.ch/transfertinformation.htmhttp://www.culturactif.ch/transfertinformation.htmhttp://www.chantiers.org/jaccottet.htmhttp://www.chantiers.org/jaccottet.htmhttp://www.culturactif.ch/entretiens/jaccottet.htmhttp://www.culturactif.ch/entretiens/jaccottet.htmhttp://www.jose-corti.fr/titreslesessais/Jacottet-mathieu.htmlhttp://www.jose-corti.fr/titreslesessais/Jacottet-mathieu.htmlhttp://www.maulpoix.net/Habiter1950.htmlhttp://www.maulpoix.net/Jaccottettravail.htmhttp://www.maulpoix.net/tranquille.htmhttp://www.maulpoix.net/effraie.htmhttp://www.maulpoix.net/ignorant.htmhttp://www.maulpoix.net/jaccottet.htmlhttp://www.maulpoix.net/tardif.htmlhttp://www.maulpoix.net/Jaccottetcours.htmhttp://www.maulpoix.net/BiblioJaccottet.htmlhttp://www.maulpoix.net/BiblioJaccottet.htmlhttp://www.maulpoix.net/la_cabeza_de_paul_verlaine.htmhttp://www.maulpoix.net/US/indexa.htmlmailto:[email protected]://www.maulpoix.net/adresses.htmlhttp://www.maulpoix.net/index.html#Rechercher%20:http://www.maulpoix.net/information.htmhttp://www.maulpoix.net/autre.htmlhttp://www.champ-vallon.com/http://www.maulpoix.net/Seminaire.htmhttp://www.maulpoix.net/prose.htmhttp://www.maulpoix.net/critique.htmlhttp://www.maulpoix.net/anthologie.htmlhttp://www.maulpoix.net/traductions.htmhttp://www.maulpoix.net/chambre.htmlhttp://www.maulpoix.net/manuscrits.htmlhttp://www.maulpoix.net/lyrique.htmhttp://www.maulpoix.net/biblio.htmlhttp://www.maulpoix.net/Biographie.htmlhttp://www.maulpoix.net/Sommaire.htmlhttp://www.maulpoix.net/Sommaire.htmlhttp://www.maulpoix.net/index.html


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q P. Jaccottet, une critique de l'image

potique, par Pierre Campion.

q Un film de Jrme Prieursur P. Jaccottetq La potique de l'espace dans l'oeuvre de P.

Jaccottet, par Damien Berdotq Colloque "La mmoire et la

faille"(Montpellier)q Entretien avec P. Jaccottet propos de G.

Roudq Entretien avec PA Stauffer et A.Duplan(24

dcembre 1997)q "Vers le secret du monde", Philippe

Jaccottet et Gustave Roud, entretien d'Eric

Bulliard avec P.Jaccottet.

q Grignan, une fentre ouverte sur le

monde, entretien avec Philippe Jaccottet

par Pierre-Andr Stauffer et Antoine

Duplan, dossier lHebdo,24 dcembre1997, n 52

q La potique de l'espace dans l'oeuvre de

Philippe Jaccottet, par Damien Berdot,

Mmoire de licence, sous la direction de

Peter Schnyder, Universit de Haute-Alsace, juin 2000

Textes, essais, entretiensq Anne-Marie Albiachq Jacques Ancetq Marie-Claire Bancquartq Charles Baudelaireq Yves Bonnefoyq Jacques Borelq Marc Chnetierq Benot Conortq Mahmoud Darwichq Michel Deguyq Andr Du Bouchetq JacquesDupinq ClaudeEstebanq Lucette Finas

q Jean Giraudouxq GuyGoffette,

q Julien Gracq,

q Eugne Guillevicq Edmond Jabsq Roberto Juarroz

q JMG Le Clzio,

q Stphane Mallarmq Henri Michauxq Pierre Michonq GastonMironq GrardNoiret

de PJ:

tre est plus lointain que lextrmit du ciel, plus inconnu quelinconnu.

pote qui baisse le ton, qui ne cesse den rabattre, linstar de la plupart des modernes (Il faut en rabattre crit

Mallarmdans Etalages, texte de la section de Divagationsintitule Quant au livre.), et qui pourtant maintient, ne ft-cequen sourdine, une fonction du pote, un devoir de posie

Rabattu, lenvol. Raval, le cur. Et rendu au sol le pote,plus que jamais boiteux dans lici-bas Et nanmoins Formule-clef de la potique de PJ.

***

I. Respiration du pome...

Dfinition du pome comme lieu de respiration, aire de souffle:

Le souffle pousse, monte, spanouit, disparat; il nous animeet nous chappe; nous essayons de le saisir sans ltouffer. Nousinventons cet effet un langage o se combinent la rigueur et levague, o la mesure nempche pas le mouvement de sepoursuivre, mais le montre, donc ne le laisse pas entirement seperdre. (La Semaison, mars 1960).

cette citation fait apparatre ce qui constitue sans doute lecur de la potique de Jaccottet, savoir la recherche de pointsdquilibre entre les contraires.

Observer dans cette premire partie, le privilge chez PJdune criture du souffle (qui nest pas la parole souffle du hautlyrisme) dont la musique serait le modle et qui se tient au plusprs de la voix et de la respiration, cest--dire de lexistencemme

1.1 Le travail du pome

Ne pas se leurrer sur lapparence simple de nombre depomes de Philippe Jaccottet. Lcriture est pour lui le lieu dulabeur le plus rigoureux et le plus exigeant.

Sil avoue crire par inspirations, motions, il se prsente enmme temps comme un tenant du classicisme : "pour le poted'aujourd'hui, la cration doit tre une longue patience". La posie,affirme-t-il, est "un domaine o le plus grand scrupule est derigueur". Une fois de plus, la traduction est son modle Ellesuppose une attention au moindre mot, la moindre nuance.Respect dans sa propre parole de la parole dautrui

CONTRAINTES ET LIBERTS
http://pierre.campion2.free.fr/cjaccottet.htmhttp://pierre.campion2.free.fr/cjaccottet.htmhttp://pierre.campion2.free.fr/cjaccottet.htmhttp://pierre.campion2.free.fr/cjaccottet.htmhttp://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/films/francophonie/Philippe-Jaccottet.htmlhttp://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/films/francophonie/Philippe-Jaccottet.htmlhttp://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/films/francophonie/Philippe-Jaccottet.htmlhttp://membres.lycos.fr/dberdot/licence/http://membres.lycos.fr/dberdot/licence/http://www.fabula.org/actualites/article3675.phphttp://www.fabula.org/actualites/article3675.phphttp://www.lagruyere.ch/culture.articles/03.02.20/culture.htlmhttp://www.maulpoix.net/Bancquart.htmlhttp://www.maulpoix.net/Bancquart.htmlhttp://www.maulpoix.net/Bancquart.htmlhttp://www.maulpoix.net/baudelaire.htmlhttp://www.maulpoix.net/baudelaire.htmlhttp://www.maulpoix.net/chenetier.htmhttp://www.maulpoix.net/conort.htmhttp://www.maulpoix.net/bouchet.htmlhttp://www.maulpoix.net/bouchet.htmlhttp://www.maulpoix.net/dupin.htmlhttp://www.maulpoix.net/dupin.htmlhttp://www.maulpoix.net/Giraudoux.htmlhttp://www.maulpoix.net/goffette.htmlhttp://www.maulpoix.net/gracq.htmlhttp://www.maulpoix.net/juarroz.htmhttp://www.maulpoix.net/clezio.htmlhttp://www.maulpoix.net/clezio.htmlhttp://www.maulpoix.net/michon.htmhttp://www.maulpoix.net/noiret.htmlhttp://www.maulpoix.net/noiret.htmlhttp://www.maulpoix.net/noiret.htmlhttp://www.maulpoix.net/michon.htmhttp://www.maulpoix.net/Plume.htmlhttp://www.maulpoix.net/Mallarme.htmlhttp://www.maulpoix.net/clezio.htmlhttp://www.maulpoix.net/juarroz.htmhttp://www.maulpoix.net/jabes.htmhttp://www.maulpoix.net/guillevic.htmlhttp://www.maulpoix.net/gracq.htmlhttp://www.maulpoix.net/goffette.htmlhttp://www.maulpoix.net/Giraudoux.htmlhttp://www.maulpoix.net/finas.htmhttp://www.maulpoix.net/esteban.htmlhttp://www.maulpoix.net/dupin.htmlhttp://www.maulpoix.net/bouchet.htmlhttp://www.maulpoix.net/deguy.htmhttp://www.maulpoix.net/darwich.htmhttp://www.maulpoix.net/conort.htmhttp://www.maulpoix.net/chenetier.htmhttp://www.maulpoix.net/borel.htmlhttp://www.maulpoix.net/bonnefoy.htmlhttp://www.maulpoix.net/baudelaire.htmlhttp://www.maulpoix.net/Bancquart.htmlhttp://www.maulpoix.net/Ancetete.htmlhttp://www.maulpoix.net/albiach.htmlhttp://membres.lycos.fr/dberdot/licencehttp://membres.lycos.fr/dberdot/licencehttp://www.culturactif.ch/ecrivains/jaccottethedo.htmhttp://www.culturactif.ch/ecrivains/jaccottethedo.htmhttp://www.lagruyere.ch/culture.articles/03.02.20/culture.htlmhttp://www.culturactif.ch/ecrivains/jaccottethedo.htmhttp://www.lagruyere.ch/culture.articles/03.02.20/culture.htlmhttp://www.lagruyere.ch/culture.articles/03.02.20/culture.htlmhttp://www.fabula.org/actualites/article3675.phphttp://www.fabula.org/actualites/article3675.phphttp://membres.lycos.fr/dberdot/licence/http://membres.lycos.fr/dberdot/licence/http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/films/francophonie/Philippe-Jaccottet.htmlhttp://pierre.campion2.free.fr/cjaccottet.htmhttp://pierre.campion2.free.fr/cjaccottet.htm


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q Valre Novarinaq Pascal Quignard,

q Rainer Maria Rilkeq Arthur Rimbaudq James Sacrq Dominique Sampieroq Nathalie Sarrauteq Nicolas de Stal,

q Jean-Luc Steinmetzq Jules Supervielle,

q Antony Tapis...q Michel Tournierq Paul Valry,

q Jean-Pierre Verheggenq Andrea Zanzotto

Essais gnraux

q Le lyrisme,q la modernit...q De qui, de quoi, suis-je le

contemporain ?q Pour un lyrisme critique...q La posie n'est pas une maladie

honteuse...q Ethique de la parole critiqueq Posie et autobiographieq Posie et modernit urbaineq Introduction une potique du

texte offertq Entretien avec Michel Meresseq Rponse une enqute de la

revue Sudq Portrait du pote en danseur de

cordeq Internet et l'critureq La posie franaise depuis 1950

A la fois criture potique trs libre et lien conserv avec unhritage classique

usage de formes traditionnelles comme le sonnet, maisirrgulier dans la disposition des rimes. PJ Adopte et adapte unlegs.

usage de vers rguliers et de vers libres

travaille assouplir lalexandrin. Fait progressivement de plus

en plus de place au vers libre

Leffraie est largement domin par lalexandrin. DanslIgnorant, il reste majoritaire, mais se trouve en concurrence avecle vers de 14 syllabes.

par la suite, les types de vers sont extrmement divers(alexandrins, octosyllabes, dcasyllabes et autres) et souvent semlangent dans un mme texte: cest lunit de souffle quiprdomine, la recherche dune mesure lie ce que Jaccottetappelle dans lments dun songe son oreille intrieure.

Joue sur la frontire prose/posie, en adoptant souvent desmoules traditionnels pour les assouplir, pour "prosaser" (hiatus,incertitudes rythmiques, assonances approximatives au lieu derimes...). Parole simple et ttonnante.

POME DISCOURS ET POME INSTANT

Vou au "pome discours", Jaccottet a le dsir du "pomeinstant":

Sans doute le pome en vers longs et rguliers suppose-t-il unsouffle assez ample et paisible, un quilibre que jai perdu, ou queje ne connais plus continment, naturellement. Solennisation deschoses, des instants, accord, harmonie, bonheur. Mais commentpasser de certaines notes potiques au pome? La voix retombetrop vite. Il y a une difficult intressante dans lopposition entrele pome-instant (celui de lAlegria dUngaretti) et le pome-discours qui a toujours t le mien, tel un bref rcit lgrementsolennel, psalmodi deux doigts au-dessus de la terre. (LaSemaison, p. 47)

Difficult de retrouver lancien souffle lyrique: la voixretombe trop vite. On ne peut pas porter longtemps le pome

caractrisation du pome discours tel que PJ le pratique:rcit bref + solennit relative + chant den bas.

ENTRE CONVERSATION ET LOQUENCE

Je croyais avoir acquis, avec les derniers pomes deLIgnorant, comment dire? un ton, un rythme, un accent, une faonde maintenir le discours mi-hauteur entre la conversation etl

loquence (Note III de La promenadesous les arbres)
http://www.maulpoix.net/quignard.htmhttp://www.maulpoix.net/quignard.htmhttp://www.maulpoix.net/rimbaud.htmlhttp://www.maulpoix.net/Sarraute.htmlhttp://www.maulpoix.net/nicolas.htmlhttp://www.maulpoix.net/steinmetz.htmlhttp://www.maulpoix.net/tournier.htmlhttp://www.maulpoix.net/valery.htmhttp://www.maulpoix.net/lyrisme.htmhttp://www.maulpoix.net/baudelaire.htmlhttp://www.maulpoix.net/contemporain.htmlhttp://www.maulpoix.net/lyrismecrit.htmlhttp://www.maulpoix.net/lyrismecrit.htmlhttp://www.maulpoix.net/honteuse.htmlhttp://www.maulpoix.net/honteuse.htmlhttp://www.maulpoix.net/honteuse.htmlhttp://www.maulpoix.net/ethique.htmlhttp://www.maulpoix.net/ethique.htmlhttp://www.maulpoix.net/autobiographie.htmlhttp://www.maulpoix.net/autobiographie.htmlhttp://www.maulpoix.net/ville.htmlhttp://www.maulpoix.net/ville.htmlhttp://www.maulpoix.net/textoffert.htmhttp://www.maulpoix.net/textoffert.htmhttp://www.maulpoix.net/textoffert.htmhttp://www.maulpoix.net/Diversite.htmlhttp://www.maulpoix.net/Jaccottetcours.htm#L'effraiehttp://www.maulpoix.net/Diversite.htmlhttp://www.maulpoix.net/internet.htmlhttp://www.maulpoix.net/danseur.htmlhttp://www.maulpoix.net/danseur.htmlhttp://www.maulpoix.net/poesie.htmlhttp://www.maulpoix.net/Meresse.htmlhttp://www.maulpoix.net/textoffert.htmhttp://www.maulpoix.net/textoffert.htmhttp://www.maulpoix.net/ville.htmlhttp://www.maulpoix.net/autobiographie.htmlhttp://www.maulpoix.net/ethique.htmlhttp://www.maulpoix.net/honteuse.htmlhttp://www.maulpoix.net/honteuse.htmlhttp://www.maulpoix.net/lyrismecrit.htmlhttp://www.maulpoix.net/contemporain.htmlhttp://www.maulpoix.net/contemporain.htmlhttp://www.maulpoix.net/baudelaire.htmlhttp://www.maulpoix.net/lyrisme.htmhttp://www.maulpoix.net/zanzotto.htmlhttp://www.maulpoix.net/verheggen.htmhttp://www.maulpoix.net/valery.htmhttp://www.maulpoix.net/tournier.htmlhttp://www.maulpoix.net/tapies.htmhttp://www.maulpoix.net/supervielle.htmlhttp://www.maulpoix.net/steinmetz.htmlhttp://www.maulpoix.net/nicolas.htmlhttp://www.maulpoix.net/Sarraute.htmlhttp://www.maulpoix.net/sampiero.htmlhttp://www.maulpoix.net/Sacre2.htmlhttp://www.maulpoix.net/rimbaud.htmlhttp://www.maulpoix.net/rilke.htmlhttp://www.maulpoix.net/quignard.htmhttp://www.maulpoix.net/novarina.html


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prminence de la voix, de la parole. Posie comme travail dela voix dans lcriture.

1.2 L 'air et le souffle

Titre "airs" (1961-1964) : la fois hauteurs, souffles, chansons etmanires d'tre (rappelons que ce mme titre ouvre l'oeuvre de DuBouchet).

LE MODLE MUSICAL

Plus que la peinture, le modle ou la rfrence majeure de laposie de Jaccotet pourrait tre la musique (pices ddies Purcell)

Dans une note de Janvier 1959 de la Semaison, il confie son "rved'crire un pome qui serait aussi cristallin et aussi vivant qu'uneoeuvre musicale, enchantement pur, mais non froid, regret den'tre pas musicien, de n'avoir ni leur science, ni leur libert. Unemusique de paroles communes, rehausse peut-tre ici et l d'uneappogiature, d'un trille limpide, un pur et tranquille dlice pour le

coeur, avec juste ce qu'il faut de mlanvcolie, cause de lafragilit de tout. De plus en plus je m'assure qu'il n'est pas de plusbeau don faire, si on en a les moyens, que cette musique- l,dchirante non par ce qu'elle exprime, mais par sa beaut seule".

LAIRE DE SOUFFLE

Modle dans les souffles, d'une parole arienne et passagre :"Parole-passage, ouverture laisse au souffle. Aussi aimons-nousles valles, les fleuves, les chemins, l'air. Ils nous donnent uneindication sur le souffle. Rien n'est achev. Il faut faire sentir cetteexaltation, et que le monde n'est que la forme passagre dusouffle." (La Semaison, p.35).

Le pome serait ds lors quelque chose comme une aire desouffle (cette parole- paysage et cette parole-passage dont jeparlais plus haut) : "Aire choisie, dlimite par le vent, sited'oblisques sems par le souffle d'un Passant invisible, tout desuite et toujours ailleurs" (Paysages avec figures absentes, p.16).

Dans La promenade sous les arbres : "(...) Mais qu'est-ce quel'air? Ah! srement, j'adopterai un jour un langage plus vif et pluschantant pour m'y lever comme l'alouette et le conqurir dansl'allgresse de la posie! On ne rsiste pas ces troues!"

un modle: le haiku

TS 312 : "illuminer d'infini des moments quelconques"

les auteurs qui ont pratiqu ce genre ont t des "passantsinvisibles" (TS 314).

acuit du "trs peu" (TS 316)


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par la prcision de ses tours, entrouvre un peu la langue sur notreignorance. Cest un chant dignorance.

Pote, celui qui nous rappelle que nest pas matris cemonde que nous croyions connu. Celui qui nous rouvre (en saprofondeur) cet espace que nous croyions ferm. Celui qui nousinvite nous remettre en chemin. Celui qui nous enjointdexister, tout simplement.

Valeur critique de la chercherie.

Nietzsche: Luvre dart ne jaillit pas tant du miracle duneimagination cratrice que de la puissance de jugement, qui choisit,ordonne et trie les lments dont cette uvre est forme.

LE CHANT DEN BAS

Le chant au plus prs de la finitude (Cf les notes relatives auvolume portant ce titre).

chant qui nefface pas la rugosit de lexistence et de notrerapport au rel. Chant qui ne craint pas dtre rauque et rocailleux.Cest le chant de celui qui questionne. De celui qui reste en bas. Decelui qui ignore. Un chant rtif aux griseries de limagination,sadmonestant, tenant la bride courte lexaltation, contrecarrantson penchant au mlodieux (JC.Mathieu).

Recherche du chant et rsistance au chant.***

2. Une potique restreinte

Le peu: seul socle autoris de la parole. Cette parole fait signevers le silence. Elle accueille lcho de ce qui ne snonce quauxfrontires de la langue

2.1 Images et figures absentes?

LA MFIANCE LENDROIT DES IMAGES

"Les enfants en inventent, un certain ge, tous les jours; lessurralistes en ont inond la posie moderne. Pour peu qu'on cde

cette pente, il se produit un foisonnement de relations plus oumoins bizarres entre les choses qui peut, bon march, faire croireque l'on a dcouvert les secrtes structures du monde, alors qu'on asimplement tir le maximum d'effets de l'imprcision d'uneexpression"

"Mfie-toi des images. Mfie-toi des fleurs. Lgres comme lesparoles. Peut-on jamais savoir si elles mentent, garent, ou si ellesgrisent?"

par souci de ce quYves Bonnefoy appelle la vrit de

parole, PJ sinterdit de cder au charme des images. Sa posienest pourtant pas dpourvue dimages.
http://www.maulpoix.net/Jaccottetcours.htm#Chanthttp://www.maulpoix.net/bonnefoy.htmlhttp://www.maulpoix.net/bonnefoy.htmlhttp://www.maulpoix.net/Jaccottetcours.htm#Chanthttp://www.maulpoix.net/Jaccottetcours.htm#Chant


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"les ornements sont tombs, rien ne reste que les formesessentielles" (Semaison, 17)

LE REL PRIS EN COMPTE

Dans La Seconde semaison (p. 106), PJ cite ce mot de ClmentRosset: plus le sentiment du rel est intense, moins il estcomprhensible.

Attention de PJ aux dtails et aux signes que parat parfoisadresser le monde: il est celui qui avance travers lpaisseurduvisible. Cela se vrifie particulirement dans ses proses.

La parole qui cherche chapper ce monde ou le dpassersgare et saltre, en trahissant la fois le monde o elle auraitd continuer jouer puisquil est son domaine, et lAbsolu o ellene peut que steindre. (Lapromenade sous les arbres).

Renvoy sans cesse vers lexister par limpossibilit stablirpar les signes comme demeure dans le sens et dans la beaut,voire atteindre un centre. On nhabite pas dans le pome. On ytransite. On y fait face.

posie qui ne congdie pas le rel mais laffronte aveclucidit.

2.2 Note et fragmentation

LE POME ET LA NOTE

Cf Semaison: "Notes pour des pomes = notes en vue depomes, notes prparatoires, amorces, frles appuis.

ces notes sont aussi bien des modalits de linterrogation:des arrts sur objets, penses, choses vues et choses lues,vnements ou circonstances. Ce sont des notes de lecture au senspropre.

semis ou semaison, elles ont une valeur vitale, germinative.

Traduction de l'immdiat. Capter des sensations, desrencontres. L'immdiat djoue les doutes de l'esprit. Il prend devitesse l'angoisse

Difficult cependant, reconnue, par Jaccottet, "passer decertaines notes potiques au pome" car "la voix retombe tropvite".

LA BEAUT EN MIETTES

Attacher PJ la question du fragment, du motif insistant desdbris et des clats, voire de la pulvrisation de la beaut (et doncdu chant) observations reprendre sur le sort moderne de labeaut, mise en pices par lobus rimbaldien (Char) maissubsistant en archipel, fragmentairement = poussires ayant valeurdastres, poussires aphoristiques porteuses de sens et dclat.


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En ce commun rapport au fragmentaire, Char et PJ serapprochent, mais il est bien vident que leurs potiques divergentautant que leurs tempraments. Leurs critures respectives sontdespces diffrentes, lune plus familire de laphorisme et lautredu haku, lune offensante-offensive, lautre dfensive-dissuasive.La parole de PJ est davantage de sauvegarde que de combat, ce quifait perdurer dans son criture une tonalit nostalgique ou un modemineur l o Char vitupre et prophtise sur le mode majeurDiffrence lvidence perceptible dans le retrait, chez lun, de

cette mtaphore qui est le noyau dur et fulminant de la potique delautre.

Cf sur dbris le livre de Ferrage, p. 15.

Semaison, p. 56: Beaut: perdue comme une graine livreaux vents, aux orages, ne faisant nul bruit, souvent perdue,toujours dtruite; mais elle persiste fleurir, au hasard.

DISCONTINUIT ET CONTINUIT

la fois discontinuit des notes, voire htrognit du textefragmentaire (cf Semaison) et continuit de la rflexion, de lalecture : travail d'hermneute incertain qui avance dansl'incertitude = dveloppement d'un "chant d'en bas.

Jaccottet privilgie lpars, ou plutt le reconnat. Mais face lpars et au fragmentaire, il y a obstination, ritration,creusement interrogatif.

La continuit me parat assure par le travail de lil et de laconscience davantage que par les effets dharmonie ou de mlodie

propres aux pomes. Cest dabord la continuit dune recherche.Une assiduit.

2.3 Posie et incertitude

Attnue le lyrisme, valorise lentrouverture et dveloppe unerhtorique de lincertitude.

LA POSIE ATTNUE

PJ pratique une posie du presque

Incises, points de suspension viennent rduire le chant,contrarier le dveloppement

Yannick Mercoyrol: Lexprience demeure toujours dans unerelative obscurit, parce quelle apprhende quelque chose qui sedonne et se refuse dans le mme geste, imposant ds lors unecertaine distance afin den saisir lapparition, et faisant de cetteposie, ncessairement, une posie du presque, cest--dire delcart tnu entre visible et invisible qui demeure ferm surlnigme de son essence.

LENTROUVERTURE
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Char: Nous ne pouvons vivre que dans lentrouvert.Deleuze: Le devenir est toujours entre ou parmi.

Le haiku serait pour PJ un modle dentrouverture: "Le pomeidal doit se faire oublier au profit d'autre chose qui, toutefois, nesaurait se manifester qu' travers lui" (nrf n279) il y aentrevision, apparence de soupirail (Dupin)

une potique des illuminations brves, des saisissements furtifs une ponctuation dinstants, mais en mineur toujours (rien voir

avec les illuminations rimbaldiennes).

la puissance de lmotion se mesure laune de la fugacit.

PJ oppose au poids du pire, du malheur et du fatal ce quilappelle dans Aprs beaucoup dannes (p. 95) lautre regard,dans lequel on voit, on aura vu inopinment, la drobe,autre chose. Cet autre chose se situe au croisement du dehorset de lintime. Il est vu en quelque sorte de lintrieur de nous-mmes, bien que vu au-dehors.

cet autre chose, cest ce que Mallarm dj assignait laposie:

Autre chose.. ce semble que lpars frmissement dune pagene veuille sinon surseoir ou palpite dimpatience, la possibilitdautre chose. (La musique et les lettres, Divagations, p. 356)

rcuse toute conception matrialiste sans pour autant verserdans lidalisme ou dans la mtaphysique. reste sur le bord.

ECRIRE LINCERTITUDE

A la source, une incertitude: autre formule dcisive de P.J.

Observer comment lcriture de PJ pouse dans sa formemme le mouvement de lincertitude, jusqu mettre en uvre ceque lon pourrait appeler une potique de lincertitude

parenthses, interrogations, recours aux propos rapports,tournures hypothtiques

quantit de lignes mandreuses o le pome se conteste lui-

mme, assume des approximations et des incorrections

se dveloppe ainsi un mouvement de recherche, decreusement, dont le texte dfinitif conserve la marque

On peut parler ce propos dune rhtorique delincertain,avec prtritions et palinodies

criture instable o les incorrections mmes sont gagesdauthenticit

le paradoxe, lantithse, loxymore y ont leur place: Cest leplus sombre dans la nuit qui est clart (LIgnorant, p. 83)
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3. De la potique la pothique

Ide que le pome ne vaut rien sil ne constitue pas une

exprience

Conjuguer Jaccottet pote et Jaccottet moraliste: pote quiexamine, suspecte, interroge, cherche dterminer une justeconduite

Nombre de phrases ont valeur de maxime: Leffacementsoit ma faon de resplendir

pourtant( pas de leon administre sentencieusement

3.1 La parole juste

REFUS DE LA TRICHERIE (TS 334 )-

= la posie ne saurait tre ni un luxe, ni un ornement, ni unmensonge, ni un jeu, plutt un art de faire vibrer le moindre mot.

refus de se payer de mots

= Comme Bonnefoy un anti-Platon : contre celui qui accuse lepote de manipuler sa guise la figure des choses.

= souci de la vie juste autant que de la voix juste

PRONONCER JUSTE

="ne rien expliquer, mais prononcer juste" = c'est aussi unchanter et un articuler juste

= c'est aussi juste prononcer, se contenter d'articuler:

Je passe, je mtonne, et ne peux en dire plus (Pensessousles nuages, p. 122)

cest rentre justice et ne pas jouer faux.

JACCOTTET EUMOLPOS

cf dans la revue Faire part, ce texte de Jaccottet :

"On rencontre frquemment, dans les inscriptions et les textesgyptiens, l'pithte "juste de voix" accole au nom d'un dfunt;elle signifie que ses dclarations ont t reconnues exactes devant
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le tribunal de l'autre monde. Cet pithte a en grec un quivalentexact : Eumolpos . Mais qui tait Eumolpos? Le premierhirophante, le premier prtre des mystres, l'anctre de la famillesacerdotale des Eumolpides. En effet, "quiconque n'a pas une voixintelligible" doit renoncer dfinitivement l'espoir d'tre prtre :les paroles sacres, mal rcites, perdraient de leur efficacit.Tout ce qui est dit dans les mystres, qui sont initiation de l'me la mort, le doit tre d'une voix juste" (Faire part, p.47)

= le pome (obole au passeur) aussi est "initiation de l'me lamort", et c'est pourquoi il doit parler d'une voix juste. Sa principalequalit, selon Jaccottet, doit tre sa justesse de ton : "il m'asembl parfois (...) que ma plus vraie vie, ma seule vraie vie,n'tait faite que des moments pour lesquels j'avais cru trouver uneexpression un peu juste; comme si devenir posie, si peu que ceft, leur confrait plus de ralit, ou, plus prcisment encore, lesrvlait, les fixait, les accomplissait." La parole ajoute-t-il, sembleajouter ces moments "une valeur, et une espce de privilge".Elle constitue dans le temps perdu de l'existence une sorte dehalte.

3.2 Parole adresse, parole change

Importance de la prise de parole: figures de lappel et delintimation. Il reste dans la potique de PJ quelque chose delcho sonore hugolien, en sa version videmment affaiblie.

LAPPEL ET LCOUTE

Le pote est la fois celui qui appelle et celui qui rpercute desappels de voix. Cf par exemple le pome La voix (Posie, p. 60)

Celui qui entend importe plus que celui qui parle.

CF aussi Penses sous les nuages, p. 123.

LINTIMATION

Mise en demeure: expression dune urgence intrieure. Dundevoir tre.

autant Jaccottet rcuse le retour(nement) lgiaque tel quilvoit le pote pleurer sur le pass et sur lui-mme, autant soncriture potique conduit-elle le sujet lyrique se prendre lui-mme partie, se fixer des tches, sadresser des injonctions, ouengager la communaut humaine tout entire dans une communechercherie (cf Chants den bas, p. 58)

LES MOTS DAUTRUI

Sinterdisant tout dveloppement mtaphysique, Jaccottetprfre sabriter derrire les mots dautrui

ce sont dabord des mots de tous les jours


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ce sont des paroles changes entre des passants

cest un recours des effets de citation nombreux, des jeuxde paroles rapportes. Un lyrisme mis entre guillemets, quand cenest pas entre parenthses.

3.3 Une potique du lien maintenu

PJ refuse que la posie soit une affaire esthtique ou une affairereligieuse, mais son travail de pote consiste bien relier et

relire

sil refuse toute transcendance, il arpente pourtant sans cessele chemin qui y conduit. Il refuse de sen tenir lexpression descoupures, des sparations et des dbris.

le pote continue de rapprocher la limite et lillimit, le procheet le Tout autre

LA LIMITE ET LE MYSTRE

Est confront au mystre en dchiffrant le langage dumonde (Mircea Eliade)

Page capitale de La Semaison :

"C'est le Tout-autre que l'on cherche saisir. Comment expliquerqu'on le cherche et ne le trouve pas, mais qu'on le cherche encore?L'illimit est le souffle qui nous anime. L'obscur est un souffle;Dieu est un souffle. On ne peut s'en emparer. La posie est laparole que ce souffle alimente et porte, d'o son pouvoir sur nous.

Toute l'activit potique se voue concilier, ou du moins rapprocher, la limite et l'illimit, le clair et l'obscur, le souffle etla forme. C'est pourquoi le pome nous ramne notre centre, notre souci central, une question mtaphysique. Le soufflepousse, monte, s'panouit, disparat ; il nous anime et nouschappe; nous essayons de le saisir sans l'touffer. Nous inventons cet effet un langage o se combinent la rigueur et le vague, o lamesure n'empche pas le mouvement de se poursuivre, mais lemontre, donc ne le laisse pas entirement se perdre.

Il se peut que la beaut naisse quand la limite et l'illimit

deviennent visibles en mme temps, c'est--dire quand on voit desformes tout en devinant qu'elles ne disent pas tout, qu'elles ne sontpas rduites elles-mmes, qu'elles laissent l 'insaisissable sapart."

LIGNORANCE ET LE SAVOIR

Quelque chose de religieux (?) dans le rapport entre ignorance etsavoir qui se trouvent singulirement lis lun lautre

savoir dune espce singulire: cest quand lintelligible est

absorb par le sensible que la merveille rayonne vraimentinpuisable (TS 254)


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dilution relative de la raison dans lexprience

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Conclusion

Posie comme travail de linexpliqu ou des momentsinexplicables: Posie nourrissonne et servante desnigmes (Promenade sous lesarbres, 93)

Quelque chose dun Sisyphe et dun stocien en PJ voluant surune ligne de crte entre sens et non-sens, et se voyant sans cessemenac deffondrement, de renoncement, la faon du vieuxmatre de lObscurit: celui qui avait enseign la valeurincomparable des signes a chut dans le nihilisme et accuse lelangage de ntre que mensonge.

Jaccottet parat avoir log en lui ce vieux matre comme unessentiel contradicteur auquel il sagit dapporter la rplique.

son criture oscillatoire et endeuille va par chutes etrelvements successifs dans les recueils au programme. Elle tracedes lignes mandreuses o le pote ne cesse de faire retour sur cequi a t dit.

Tche double du pote: tablir la validit des signes etrvaluer nos raisons de vivre.

la poétique de philippe jaccottet

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