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Fiche - Français 2016
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La phrase complexe
Définitions
La phrase complexe comporte plusieurs verbes conjugués : chaque proposition est constituée d’un GNS et d’un GV. On compte autant de proposition que de verbes conjugués.
Quand la mer monte, les bateaux quittent le port Prop Prop
Composition de la phrase complexe 1. Juxtaposition : la phrase complexe est formée de plusieurs propositions autonomes, sans rapport de
dépendance entre elles. Si l’une des proposition est supprimée, la phrase reste correcte. [le vente souffle fort], [les chars à voile roulent à toute vitesse sur la plage]
2. Coordination : la phrase complexe est formée de plusieurs propositions juxtaposées et reliées par un mot de liaison (conj. de coord. ou adverbe de liaison)
[les chars à voile roulent à toute vitesse sur la plage] car [le vent souffle fort] 3. Subordination : la phrase complexe est formée de deux propositions qui sont en relation de dépendance : la
subordonnée dépend de la principale (ou plutôt de l’un de ses constituants). [comme le vente souffle fort], [les chars à voile roulent à toute vitesse sur la plage]
Prop.subordonnée Prop.principale
Caractéristiques :
La subordonnée est reliée à la principale par un mot subordonnant : elle occupe la place d’un constituant de la principale dans laquelle elle est enchâssée.
[Fanny attend] [que Marius revienne] Prop. Princ Prop. Sub
Plusieurs propositions subordonnées peuvent être enchâssées les unes dans les autres. Panisse ne comprend pas [que Fanny attende] [que Marius revienne]]
Prop. Princ Prop. Sub 1 Prop. Sub 2
La proposition subordonnée est introduite par une conjonction de subordination, un pronom relatif ou un mot interrogatif
Les propositions subordonnées relatives
Elles sont considérées comme des propositions adjectives puisqu’elles exercent les mêmes fonctions que les adjectifs épithètes/Apposés/attributs du COD. L’indicatif est le mode le plus couramment utilisé mais on trouve aussi le subjonctif (ex : phrase superlative) ou l’infinitif.
Des propositions juxtaposées/coordonnées peuvent elles-mêmes être associées par juxtaposition/coordination à des propositions principales ou subordonnées.
Ex : [c’était dans un lieu [qui était loin]], [mais personne n’aurait pu dire [d’où c’était, peut-être loin de Paris] 1e prop princ pro.sub.relative 2e prop. princ. coordonnée par mais prop.sub.interrogative directe
Des propositions principales et/ou subordonnées peuvent elles-mêmes être associées par juxtaposition/coordination à des propositions principales/subordonnées.
Ex : dans le port d’Amsterdam, y a des marins qui boivent, et qui boivent et reboivent, et qui reboivent encore […}. Enfin ils boivent aux dames, qui leur donnent leur joli corps, qui leur donnent leur vertu (J/Brel)
Par
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Caractéristiques : Introduite par un pronom relatif : qui, que, quoi, dont, où, lequel… et leurs différentes formes Dépend du nom ou d’un pronom appartenant à une autre proposition et appelé antécédent : c’est une
relative adjective car c’est une expansion du nom Si elle n’a pas d’antécédent elle joue le rôle d’un GN : c’est une relative substantive
Le pronom relatif occupe toujours une fonction dans la proposition relative (sujet, COD…) Subordonnée relative adjective
Expansion du nom : la subordonnée jour le rôle d’un adjectif et a les mêmes fonctions. Ex : j’aime les lilas [qui sont blancs] j’aime les lilas blancs
Prop.rel.épithète adj/épithète
L’antécédent peut être : un GN détermine (ex : les lilas), un pronom personnel/possessif/indéfini
Subordonnée relative déterminative (restrictive)
Permet d’identifier exactement son antécédent : pas tous les manifestants, seulement ceux qui défilent Sa suppression entraîne le changement de sens de la phrase. Fonction toujours épithète
J’entends les slogans des manifestants [qui défilent sous ma fenêtre] Subordonnée relative explicative (appositive)
Elle apporte un commentaire/explication Elle n’identifie pas clairement son antécédent Elle peut être supprimée sans que ça modifie le sens de la phrase
Il visite Marseille, [où la cathédrale attire beaucoup de touristes] Subordonnée relative prédicative (attributive)
Fonction d’adjectif attribut de l’objet direct, fait partie du prédicat Introduite par « qui » Ne peut pas être supprimée Apportent une information essentielle Après des verbes de perception ou des présentatifs (voici, voilà…)
Je l’ai vu [qui souriait] = je l’ai vu content Subordonnée relative substantive
Pas d’antécédent Equivaut à un GN dont elles peuvent exercer toutes les fonctions Introduite par un relatif (qui, quoi, où…) ou un adverbe/démonstratif + pronom relatif (celui qui, là où…)
Les propositions subordonnées complétives
Elles fonctionnent comme des propositions substantives et peuvent occuper les fonctions du GN (complément du verbe, sujet ou complément du nom/adjectif)) Modes temporels dans les subordonnées complétives :
- Subordonnée COD ou COI : subjonctif si le verbe de la principale exprime une volonté/sentiment, indicatif si le verbe de la principale exprime l’existence d’un fait, utilisation des deux modes avec le verbe « sembler »
- Subordonnée complément du nom/d’adjectif : subjonctif si le nom/adjectif exprime un sentiment/volonté - Subordonnée complétive sujet : subjonctif
Ne pas confondre la fonction de la relative (compl. de l’antécédent nominal) et la fonction du pronom relatif (sujet, COD, attribut…)
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Subordonnée complétive conjonctive Introduite par « que » ou ses variantes (à ce que, de ce que…) Elle peut exercer plusieurs fonctions :
o Complément d’objet Direct : tout le monde sait que la Terre tourne autour du soleil Test pour vérifier la fonction COD : remplacer par un pronom : tout le monde le sait
o Complément d’objet Indirect : elle veille à ce que son jardin soit bien entretenu Test pour vérifier la fonction COI : remplacer par en/y : elle y veille
o Sujet : que ces vérités soient répétées n’es pas inutile. Test pour vérifier la fonction sujet : remplacer par un pronom démonstratif neutre : ça n’est pas inutile
o Complément de nom ou d’adjectif : elle garde l’espoir [que Luke reprendra le combat] / je suis sûre [que Julien réussira son concours]
o Attribut du sujet : mon souhait est [que vous réussisiez] Subordonnée complétive interrogative indirecte
Introduite par un terme interrogatif : conjonction (si) ou adverbe interrogatif (où, qui, comment…) Le verbe de la proposition principale exprime une incapacité pour le locuteur à affirmer que la proposition
est « vraie » ou « fausse » C’est la transposition d’une phrase interrogative qui devient CO du verbe principal Le verbe est à l’indicatif, comme une phrase indépendante
Je me demande [qui a cassé ce vase] Subordonnée complétive infinitive
Aucune introduction Sa construction comporte un verbe à l’infinitif (GS + GV) qui a son sujet propre, différent du verbe principal Quand le verbe n’a pas d’objet, son sujet peut se place librement Ces propositions subordonnées peuvent être remplacées par des complétives conjonctives
J’entends [que les oiseaux chantent] = j’entends [les oiseaux chanter]
Les propositions subordonnées circonstancielles
Elles jouent le rôle d’un complément circonstanciel et apportent des précisions sur les circonstances de l’action. - Introduites par une conj. de sub. (quand, si, comme…) ou une locution conjonctive (parce que, dès que…) - Elles sont parfois mobiles - Le choix du mode temporel est déterminé en fonction de la signification sémantique de la subordonnée
Subordonnée circonstancielle de temps
Elle indique un rapport chronologique entre la principale et la subordonnée : simultanéité ou succession Introduite par des conjonctions (comme, quand) ou des locutions conjonctives (après que, avant que) Mode indicatif
[Pendant que le maître écrivait au tableau], un silence parfait s’établit. Subordonnée circonstancielle de cause
Elle exprime la cause (parce que) ou justifie un fait/une action (puisque) avec des nuances importantes Mode indicatif sauf avec « non pas que » qui utilise le subjonctif
On nous avait enfermés [parce que nous avions perdu la bataille]
Subordonnée circonstancielle de but Elle indique une intention ou l’objectif visé par l’action Introduite par une locution conjonctive : pour que, afin que, de peur que L’emploi du subjonctif est obligatoire
Il faut que j’attende [pour qu’on puisse revenir]
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Subordonnée circonstancielle d’opposition/de concession L’opposition oppose deux faits l’un à l’autre, la concession indique qu’une cause supposée admise est
refusée Opposition = indicatif
Concession = subjonctif J’avais un cheval qu’on nommait « le poulain » bien qu’il eût 3 ans passés
Subordonnée circonstancielle de condition
Elle exprime une condition dont dépend la réalisation de l’action principale Introduite par « si » ou des locutions conjonctives (à condition que, pourvu que) Après « si » on utilise l’indicatif
Après les locutions conjonctives on utilise le subjonctif Vous trouverez ce gâteau délicieux [si vous attendez qu’il finisse de cuire]
Subordonnée corrélative de conséquence :
Elle présente les faits comme s’ils s’enchaînaient mécaniquement Toujours placée après la proposition principale Introduite par « que » ou des locutions conjonctives (assez/trop pour que, au point que, de manière que) Mode indicatif sauf si introduction par « pour que » : utilisation du subjonctif
Subordonnée corrélative de comparaison :
Elle établit un rapport d’analogie entre deux propositions Introduite par une conjonction de subordination ou une locution conjonctive (comme, selon que, aussi bien
que) ou que + adjectif/adverbe de comparaison (meilleur que, moins que, tel que) Mode indicatif
Je me trouvais bientôt plus isolé dans ma patrie [que je ne l’avais été sur une terre étrangère] Subordonnée participiale
Son verbe est au participe présent/passé Elle est détachée de la principale par une virgule Elle peut avoir différentes valeurs circonstancielles
Trois autres trains ont déraillé hier, [les rails ayant été enlevés]
Concordance des temps
IND
ICA
TIF
Temps du verbe principal Antériorité de la subordonnée Simultanéité de la subordonnée
Postériorité de la subordonnée
présent/futur il raconte/racontera qu(e)
passé composé : elle est venue présent
elle vient
futur simple : elle viendra
imparfait : elle venait futur antérieur : elle sera venue plus-que-parfait : elle était venue
passé il racontait/raconta/ a
raconté qu(e)
plus-que-parfait : elle était venue imparfait elle venait
conditionnel présent : elle viendrait
passé antérieur : elle fut venue passé simple
elle vint conditionnel passé : elle
serait venue
SUB
JON
CTI
F indicatif présent/ futur : elle souhaite/ souhaitera
qu(e)
subj. Passé composé : il lui ait écrit
subj. Présent : il lui écrive
indicatif passé : elle souhaitait/a souhaité qu(e)
subj. Plus-que-parfait : il lui eût écrit
subj. Imparfait : il lui écrivît