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Recherche scientifique 28/02/2002 Par Charles-Alexandre Paré La pensée politique de Jules César Voici une carte de l’Europe qui démontre à l’aide de la couleur rose, l’ensemble du territoire occupé par les troupes romaines à l’époque du règne du grand Jules César.

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Recherche scientifique

28/02/2002 Par Charles-Alexandre Paré

La pensée politique de Jules César

Voici une carte de l’Europe qui démontre à l’aide de la couleur rose, l’ensemble du territoire

occupé par les troupes romaines à l’époque du règne du grand Jules César.

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La pensée politique de Jules César

Introduction

Différents Empires ont laissé des vestiges et des trésors d'une grande

importance autant sur les points de vue politique, historique et social partout sur la

planète. Depuis l'an 476, plusieurs changements ont eu lieu principalement dans les

sociétés méditerranéennes, soit depuis la chute de l'Empire romain.

Des scientifiques se sont penchés sur plusieurs questions

essentielles vis-à-vis le développement et les causes du déclin de ce grand

Empire. Jules César (100 à 44 av. J.-C.) est certainement l'homme qui nous

intéresse le plus pour cette recherche. Responsable entre autres, d'une expansion

gigantesque du territoire italien pour les sociétés avoisinantes, on se rappelle le

fameux conflit militaire avec les irréductibles Gaulois. Également responsable d'une

réforme politique et d'une dictature égoïste face à la république sénatoriale, quelques

représentants jaloux et très méfiants accablaient une importance considérable à leur

pouvoir face aux décisions de César.

Un complot de quelques républicains contre le dictateur a mis fin

indubitablement au règne et à la vie de ce politicien. De ce fait, on se pose la question

suivante : est-ce parce que la pensée politique de Jules César était trop menaçante

pour l’oligarchie qu’il a été assassiné? Oui, César avait une foi sans réserve de sa

propre étoile, l’oligarchie existante devait être à ses yeux abolie. La fonction de

dictateur qu’il exerçait ne durait traditionnellement que six mois; il l’étendit à des

périodes de plus en plus longues, puis se fit proclamer à vie. Les républicains ne

pouvaient pas accepter cet abus flagrant de pouvoir.

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La pensée politique de Jules César

À cette époque...

César a abusé de sa toute-puissance et a peut-être provoqué son assassinat

malgré lui. Les informations qui suivent clarifieront les causes relatives à son

assassinat. Vous trouverez dans cette recherche scientifique toutes les sources et

informations qui nous ont menés à une conclusion indéniable.

Le plan scientifique

Introduction Rappel sur l’empire romain, problématique, hypothèse et clarification des concepts.

L’HOMME

1.1 Sa naissance 1.2 Ses origines 1.3 Sa carrière

SES POSITIONS POLITIQUES

2.1 Ses ambitions 2.2 Les récompenses de la guerre

2.3 Son attitude face au peuple

SON ASSASSINAT 3.1 Ses adversaires

3.2 Les personnes impliquées 3.3 Comment son assassinat fut-il interprété

Conclusion

Confirmation ou infirmation de l'hypothèse

Les navires à avirons et les routes étaient indispensables au maintien de la paix par nos forces armées sur l’empire.

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Jules César, l’homme

Sa naissance

César naît à Rome en 100, le 13 du mois Quinctilis, appelé plus tard Iulius (d'où

notre mois de Juillet) en son honneur. Il était patricien donc fils d'une puissante famille

de nobles, il a reçu une excellente éducation et directement à Rome même.

Ses origines

Il appartient à l'illustre gens

Iulia qui prétendait descendre de

Iule, fils d'Énée, lui-même fils de la

déesse Vénus. Brillant élève de

l'école mais aussi du gymnase, il

appartient à la jeunesse dorée de Rome et prend des allures de dandy. Il est soutenu

dans ses débuts en politique par le souvenir de son oncle Marius qui siégeait dans les

rangs du parti populaire. Le garçon fait ses premières armes en Asie où il a, un jour,

l'occasion de se venger, avec une rapidité foudroyante, de pirates qui l'avaient

rançonné. Déjà très jeune, ses coéquipiers pouvaient voir reluire en lui un courage

irréductible, une persévérance accrue et une intelligence digne d’un génie. Jules

compléta ses études rhétoriques en Grèce, ce qui était très humble à cette époque.

Bref, les portes d’un grand avenir s’étaient dressées et ouvertes devant ses yeux.

Sa carrière

Dès lorsque Iulius a atteint la trentaine d'années, il a su se tailler une place au

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Jules César, l’homme

sein des principaux dirigeants de Rome, cela lui donna l'occasion d'aller explorer

d'autres territoires éloignés et d'entrer en contact avec d'autres grands personnages.

C’était un début de carrière marqué par une grande ambition sociale. Élu questeur en

68, sénateur en 67, il se lie au mandat de Pompée , un chevalier à l’ambition aussi

dévorante que la sienne. Édile en 65 (il donna alors des jeux d'une somptuosité inouïe

qui le ruinèrent), il fréquentait d’ailleurs assidûment le fortuné Crassus dont l’aide

financière se révélait précieuse au cours de ses campagnes

électorales. Grand pontife en 63, préteur en 62, il essaie, lors de la

conjuration de Catilina, de sauver les conjurés car, à ses yeux, un

changement de régime aurait favorisé son ambition. Propréteur en

Espagne, il obtint de faciles exploits militaires qui lui permettent de

briguer le consulat pour l’année suivante : il fit alors une campagne

brillante et rétablit sa fortune. En 60, devenu comme prévu consul, il neutralise

rapidement son collègue Bibulus puis conclut à Lucques, avec deux hommes

politiques importants, Pompée et Crassus, une convention secrète (c'est le premier

triumvirat) selon laquelle il devait être nommé de nouveau consul l'année suivante. Il le

fut effectivement et exerça quasi seul sa

magistrature; il resserra ses liens avec Pompée en

faisant épouser à celui-ci sa fille unique, Julia.

César ne fait en réalité qu'y surveiller la rivalité entre

ses deux alliés. Pour se faire bien voir du peuple, il

fait voter une loi agraire qui octroie des terres aux

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Les positions politiques de Jules César

vétérans. Après avoir installé ses hommes à Rome, on lui confie pour cinq ans (de 58

à 52) le gouvernement de la Gaule cisalpine (l'Italie du Nord), de l'Illyrie et celui de la

Gaule transalpine, c'est-à-dire la Province romaine (environ la Provence actuelle) et la

Narbonnaise, il va en reculer considérablement les limites, consignant le déroulement

de ses campagnes dans son fameux Commentaire sur la Guerre des Gaules. Mais il

ne cesse, depuis la Gaule, de surveiller les événements de la politique intérieure,

soutenant toujours le parti populaire contre le parti du Sénat.

Ses ambitions

Les difficultés de la conquête en Gaule avaient porté une atteinte considérable

au prestige de César à Rome et, pendant son absence, les

liens du triumvirat s'étaient dénoués : Julia était morte,

Crassus avait péri dans une expédition contre les Parthes

et, surtout, Pompée se rapprochait du Sénat et devenait

l'homme fort de Rome, celui sur lequel on comptait

désormais pour assurer l'ordre et la sécurité sans toucher à

la constitution républicaine. L'ambition forcenée de César ne pouvait s'accommoder

d'une telle situation. Il prétend alors briguer le consulat (il pouvait le faire à nouveau,

dix ans après son premier consulat) en étant absent de Rome et en restant dans sa

province avec son armée. Or la loi exigeait la comparution personnelle des candidats;

mais César craignait, s'il rentrait seul à Rome, les attaques de ses adversaires. On

enjoint néanmoins à César de licencier son armée et de quitter sa province en

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Les positions politiques de Jules César

janvier 49; César refuse d'obéir et, franchissant le Rubicon (petite rivière au sud de la

Gaule cisalpine), il envahit l'Italie en moins de neuf semaines. L'ancien politicien est

parvenu à ses fins. Rentré à Rome, il complète l'éventail de

ses attributions, qui font progressivement passer la

république romaine à une << monarchie >> de fait : déjà

deux fois consul - tout à fait illégalement -, il reçoit la

dictature à vie, devient tribun perpétuel et porte

définitivement le titre d'imperator. Parallèlement à une grande politique d'urbanisme, il

parachève une série de réformes ébauchées dès son premier consulat : octroi plus

large du droit de cité, autonomie des municipes, réduction du nombre de bénéficiaires

de l’annonce (distribution publique du blé), lotissement des terres, fondation de

colonies de vétérans, introduction du calendrier julien. Mais surtout, il affaiblit les

traditionnels organes républicains au profit de son pouvoir personnel : effectif du sénat

porté à 900 - réduisant considérablement le prestige de la classe sénatoriale,

multiplication du nombre de magistrats, exhumation du consulat suffect. Pourtant ses

aspirations à la royauté, voire à la divinité, sont désormais trop évidents. Le 15 février

de l’an 44 avant JC, étant donné que César se pare de symboles

religieux de plus en plus nombreux, à l’occasion des Lupercales,

fête spécialement créée en son honneur, le fidèle Marc Antoine

pose sur sa tête le diadème royal. Mais la foule proteste et le

dictateur ôte lui-même la couronne et l’envoie au temple de Jupiter qui, selon la

mythologie latine est le père et le maître de tous les dieux latins.

Les récompenses de la guerre

La guerre change le monde et le monde sait reconnaître les bienfaits de celui

qui l’a mené. Cette fameuse guerre des Gaules fut menée sous le commandement

unique de César. Ce n’étaient pas seulement les nations qu'il voyait armées contre

Rome qu'il a cru devoir combattre, c'est la Gaule tout entière qu'il a jugé bon de

réduire à sa merci. Il a remporté des succès complets dans des engagements très

importants sur les peuplades les plus belliqueuses. Il a réussi à les effrayer, les

repousser, les dompter, les habituer à obéir à l'autorité du peuple romain, si bien que

des contrées et des nations, que ni la littérature, ni la tradition orale, ni la légende ne

leur avaient fait connaître déjà, ont été parcourues par le grand général, par la grande

armée et par les armes du peuple romain. La Gaule est donc restée sous la tutelle de

l’homme à la loyauté, au mérite, à la chance de qui elle a été confiée. Ces campagnes

ayant procuré la pacification de toute la Gaule, la renommée qui en parvint aux

Barbares fut telle que César reçut des nations habitant au-delà du Rhin des députés

qui venaient promettre la livraison d'otages et l'obéissance. En raison de ces

événements, on décréta, à la suite du rapport de César, quinze jours de supplications,

ce qui n'était encore arrivé à personne.

Son attitude face au peuple

Ayant ainsi conquis tout ce qui obéissait à Rome, César se trouve véritablement

maître du monde, du moins du monde connu à cette époque. À Rome, il est nommé

dictateur à vie, grand pontife, augure, imperator à vie; objet d'un véritable culte, il

Les positions politiques de Jules César

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Les positions politiques de Jules César

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occupe un siège en or dans la Curie, obtient le droit de marquer

de son effigie les monnaies de Rome, etc. Bien qu'en possession

du pouvoir absolu, César va gouverner dans l'intérêt général :

amnistie de ses anciens adversaires, retour des exilés politiques,

auxquels il confie même souvent de hautes charges. Il entreprend

une série de réformes, comme, par exemple, l'introduction de Gaulois et d'Espagnols

au Sénat et la modification du calendrier. Il s'efforce de procurer du travail

aux pauvres et de reconstituer la classe moyenne; il donne des terres à ses

vétérans pour fonder des colonies en Italie, en Afrique ou en Grèce mais

avec obligation de garder leurs terres pendant vingt ans. Il prend des

mesures de sécurité publique contre les agitateurs, réforme le système des impôts,

impose un contrôle sévère sur la gestion des magistrats et des gouverneurs de

province. Malgré que plusieurs projets n’eussent eu la chance de se réaliser

entièrement, plusieurs familles parmi le peuple étaient favorables aux dires de Jules

César. Par contre, les sénateurs n’étaient pas toujours du même avis. Ceux-ci étaient

positionnés hiérarchiquement entre l'empereur et le peuple. Ils jouaient un rôle très

important et faisaient en sorte que César agisse correctement envers la population

romaine. Recrutés parmi les anciens magistrats, les sénateurs avaient une grande

influence dans la Rome républicaine, d'autant plus qu'ils étaient nommés à vie. Ils

étaient considérés comme des citoyens sages et respectables dont il fallait suivre les

avis. C'est le sénat qui dirigeait la politique extérieure romaine et recevait les

ambassadeurs étrangers. Devenu maître de Rome en s'appuyant sur le peuple, César

avait considérablement réduit le pouvoir des sénateurs.

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Ses adversaires

De l’an 56 à 50, après avoir lancé son mémorable « Alea jacta est » (« Le dé

est jeté »), César est devenu grand par ses batailles remportées. Cependant, pendant

que celui-ci était occupé à combattre pour la gloire de l’Empire, parmi ses remplaçants,

quelques hommes jaloux régnaient maladroitement à Rome. « Mais ce général trop

glorieux devient dangereux! » affirmait-on au Sénat. C’est alors que César fut prévenu

par des fidèles de l’opinion du peuple et d’une grande partie des républicains.

Accompagné de son armée victorieuse sur le chemin du retour, c’est avant de franchir

le Rubicon que César apprend que les occupants de Rome avaient pris les armes!

Cette lutte, dont César rapportera lui-même les faits dans ses commentaires sur la

guerre civile, va durer quatre années. César s'était donc mis en rébellion contre l'État.

Avec sa fougue habituelle, il s'élance vers Rome, empêchant, par sa rapidité, la

mobilisation du parti adverse. Pompée le Grand, apeuré par la puissante armée du

conquérant, s’empresse alors de battre en retraite et de passer en Orient. En deux

mois, César redevient maître de toute l'Italie. Puis il décide, avant de poursuivre son

principal rival, de détruire des armées pompéiennes installées en Espagne; il

s'empare, après un long siège et une longue résistance, de Marseille, et vient à bout

des troupes pompéiennes en Espagne. Au début de l'année 48, César, nommé consul,

franchit l'Adriatique à partir de Brindes, malgré la présence d'une très importante flotte

pompéienne. Son armée de vétérans aguerris se heurte à l'armée de Pompée, bien

supérieure en nombre mais mal organisée et trop confiante en elle, dans la plaine de

Pharsale, en Thessalie. La victoire de César est totale; Pompée s'enfuit en Égypte, où

L’assassinat de Jules César

il est assassiné traîtreusement. Il réduit ensuite les derniers pompéiens : en Afrique

par la victoire de Tapsus (46), en Espagne par celle de Munda (45). Il a auparavant

installé en 48, sa maîtresse Cléopâtre sur le trône d'Égypte, romanisant ainsi le pays.

César, a 53 ans, mais son cœur est amoureux comme celui d’un jeune de vingt ans.

La même année, il défait Mithridate, « le roi du Pont » qui venait d'envahir la Grèce,

celui-ci occupa Athènes et ordonna le massacre de nombreux romains en Asie

(Turquie actuelle). Tout se déroula au cours d'une campagne extrêmement rapide,

d'où l'arrogance de ses mots célèbres : « Veni, vidi, vici » (« Je suis venu, j’ai vu et j’ai

vaincu »).

Les personnes impliquées à l’assassinat

En l’an 47, César retourne en Égypte pour ainsi mettre enceinte la belle

Cléopâtre. Celle-ci appellera d’ailleurs son enfant Césarion en l’honneur de son père.

En l’an 46, Iulius est proclamé dictateur à Rome, la République il l’a dit, il la déteste

mais ses ennemis locaux ne désarment pas et même ceux qui se sont ralliés à lui

comprennent vite qu'il entend demeurer le maître absolu et inaugurer un régime

politique nouveau. Le 15 février 44, le jour des Ides de mars, un complot est tramé

contre lui où entrent de nombreux sénateurs, une soixantaine en tout, dont Cassius,

ancien chef de flotte de son ennemi Pompée, qui est déçu que son ralliement à César

ne lui ait pas apporté plus d’honneurs et Brutus, qui est le fils de sa maîtresse Servilla

(et peut-être de lui-même), ardents ennemis de tout despotisme et de toute tyrannie.

Ses proches l’avertissent d’une grave menace et lui font part de mauvais présages

mais il n’en a cure. À peine installé dans la salle, sous la statue de Sylla, un dictateur

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L’assassinat de Jules César

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qui le pourchassa dans sa jeunesse, César est provoqué par un

sénateur et celui-ci sort un poignard. À ce signal, c'est aussitôt le

hallali. Selon le récit de l'historien Suétone, Jules César est frappé de

23 coups de poignard par plusieurs sénateurs. En apercevant Brutus

dans la mêlée, César lui lance en grec (la langue de l'élite romaine) : «Kai su teknon»,

ce que les chroniqueurs latins ont traduit par un mot de dépit: «Tu quoque, mi fili»

(«Toi aussi, mon fils»). Il pourrait s'agir au contraire d'une malédiction à l'adresse du

traître au sens de: «Qu'il t'arrive à toi

aussi le même sort!». Là-dessus, César

se recouvre de sa toge et cesse

d'espérer. Les comploteurs s'enfuient,

leur forfait accompli, tandis que le corps

de la victime se vide de son sang. Trois

esclaves le ramènent à sa demeure.

Selon la tradition, Jules César est incinéré sur le Champ de Mars. Malgré cette fin

tragique et prématurée, après cinq années à peine de pouvoir, Jules César reste

étonnamment vivant dans les mémoires et jusque dans le langage commun. Le récit

de ses campagnes: «De bello gallico» (« La Guerre des Gaules ») et «De bello civili»

(« La Guerre civile »), témoignent encore d'un grand talent littéraire.

L’assassinat de Jules César

Comment son assassinat fut-il interprété

Nous avons effectués une entrevue avec deux enseignantes du milieu collégial

et universitaire, il s’agit de Mme Christiane Fréchette, professeure d’histoire de la

civilisation occidentale au Cégep du Vieux Montréal et de Mme Hélène Leclair,

professeure d’histoire à l’Université du Québec à Montréal.

Présentation : Notre recherche porte sur le règne de Jules César à

l’époque de l’Empire romain. Il s’agit ici de nous renseigner sur votre

interprétation à propos de certains événements ayant un trait face aux circonstances

de son assassinat. Mes questions porteront plus précisément sur l’éclaircissement de

cette problématique : Est-ce parce que la pensée politique de Jules César était trop

menaçante pour l’oligarchie qu’il a été assassiné?

Question #1 : Concernant les institutions à Rome, quels rapports César entretenait-il

avec les ministres et le Sénat?

Éclaircissement apporté : En ce qui concerne les institutions de Rome, César

entretenait en général de bonnes relations avec ses magistrats. Sachant qu'ils sont

élus par le peuple, César possédait le droit d'autoriser ou de refuser les représentants

du peuple, donc ils étaient ses hommes à lui. La moitié des 900 sénateurs et

magistrats constituaient un ensemble de ses meilleurs hommes, les plus proches

d'entres eux occupaient les meilleurs postes. Cette situation était sujette à créer des

conflits dus à une certaine jalousie entre les hommes. Par rapport aux prêtres de

l'époque, ils détenaient un énorme pouvoir d'influence sur le peuple partout dans

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Une entrevue avec des historiens

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l'empire car ceux-ci étaient responsables des sacrifices et de la communication avec

les Dieux. Le fait qu'ils avaient pour rôle de consulter les dieux et de propager leurs

révélations, ils étaient très proches de César car celui-ci s'était lui-même nommé grand

pontife, soit le prêtre le plus important. Il aurait de ce titre créé un nouveau calendrier,

le calendrier julien.

Question #2 : Concernant les rapports de César et les institutions de la République,

est-ce que vous pensez qu’il entretenait une relation de rupture ou de continuité?

Éclaircissement apporté : Les conquêtes militaires de César, notamment celle de la

Gaule, dotèrent Rome d'un formidable empire et, finirent par donner à César lui-même,

le pouvoir de dissoudre l'oligarchie de la noblesse corrompue et déclinante pour la

remplacer par une puissante monarchie absolue. (Oligarchie : régime politique où

l'autorité est entre les mains de quelques personnes ou de quelques familles

puissantes, l'oligarchie constitue l'ensemble de celles-ci). Ceci est la cause principale

qui fit que César entretenait une relation de rupture avec les institutions

gouvernementales... grand consul, grand pontife, général de l'armée romaine, tous les

grands titres de l'époque lui appartenaient.

Question #3 : Pourriez-vous identifier globalement ses partisans et ses ennemis à

Rome?

Éclaircissement apporté : Il est évident qu'il y avait, parmi son entourage, quelques

groupes de sénateurs (souvent les plus riches) qui trouvaient que César s'accaparait

d'un trop grand ensemble de pouvoirs à la fois, il était tellement au-dessus de tout le

Une entrevue avec des historiens

monde, qu'il y avait de grands ressentiments en dessous. L'abus de pouvoir évident

de César offensèrent les courants républicains au sein de la classe de nobles

privilégiés par le dictateur lui-même. Un complot organisé par son fils adoptif Brutus et

un ancien quêteur de l'Espagne, Cassius, se solda par son assassinat. Quelques 60

républicains sur un total d'environ 900 étaient en faveur de cette grande cause de

corruption.

Question #4 : En ce qui concerne son assassinat, était-ce essentiellement un complot

sénatorial?

Éclaircissement apporté : César avait une foi sans réserve en sa propre étoile. La

fonction de dictateur qu'il exerçait ne durait traditionnellement que six mois; il l'étendit

à des périodes de plus en plus longues, puis se fit proclamer à vie. Les républicains,

alors dépourvus d'une armée pour faire face à celle de César, ne pouvaient pas

accepter cet abus flagrant de pouvoir. Ils l'assassinèrent et le brûlèrent vif devant la

population de Rome. Le Sénat est en majorité favorable aux meurtriers, mais le peuple

et l’armée restent fidèles au souvenir du dictateur. Des deux consuls en exercice l’un,

Antoine, était son plus fidèle lieutenant; l’autre, le jeune Dolabella, était prêt à se

vendre au plus offrant. Cependant, Antoine ne se posait pas tout de suite en champion

du disparu. Lors de la première séance du Sénat, le 17 mars, il adoptait une attitude

modérée concernant les honneurs attribués aux meurtriers de César, mais il ne

demandait pas leur condamnation et se contentait de faire valider, en bloc, tous les

actes de César.

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Une entrevue avec des historiens

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Question #5 : Par rapport à ma problématique : Est-ce parce que la pensée politique

de Jules César était trop menaçante pour l’oligarchie qu’il a été assassiné? Où en

sont les recherches actuellement?

Éclaircissement apporté : Actuellement, les historiens se fient surtout aux écrits de

l’époque, malgré les nombreuses versions sur la vie et le règne de Jules César, ceux-

ci réunissent l’ensemble des écrits pour n’en faire qu’un mais à chacun son

interprétation. Ce sujet de recherche sera certainement un sujet d’actualité éternel, il

ne sera jamais dépassé car l’étude et le savoir de nos chercheurs permettent d’en

apprendre toujours considérablement sur l’histoire des Romains et des Empires qui

précèdent ou qui succèdent celle de Rome. Il est surprenant de constater à quel point

certains Hommes se font remarquer par leur pensée politique et qui accèdent à de

hauts rangs de la gouverne dans les sociétés. Plusieurs erreurs ont été commises et

ce sont à partir des erreurs de nos prédécesseurs que nous évoluons constamment à

la recherche de la perfection ou… de la divinité!

Une entrevue avec des historiens

Cette recherche a été rédigée dans le cadre du cours de Démarche d’intégration des acquis en Sciences Humaines

© Charles-Alexandre Paré - 2002

Bibliographie

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Bibliographie

ALLARD, Paule, Le divin César, Liège, H. Dessain, 1961, 185 pages (UQAM, Centrale.Monographies ZDG2) Résumé 1 : Cette brochure a pour but de faire connaître la vie de César en donnant de vrais exemples sur ses décisions prisent pendant son règne. BALSDON, John Percy Vyvian D., Julius Caesar and Rome, Harmondsworth , Penguin Books, 1971, 218 pages (UQAM, Centrale.Monographies DG261B34) Résumé 2 : Jules César qui conquit la Gaule pour en faire une province romaine, ce fût une tâche très ardue. Les principales difficultés politiques, les grandes guerres les résultats des conquêtes. BLOCH, Gustave, L'empire romain : evolution et decadence, Paris, Flammarion, 1924, 497 pages (UQAM, Annexe.Monographies DG270B5) Résumé 3 : Livre très vieux mais aussi très intéressant. Ce livre est en trois parties, on part de la fondation de l'Empire jusqu'à la crise militaire du troisième siècle après J-C. BOUCHE-LECLERCQ, Auguste, Manuel des institutions romaines, Paris, E. Leroux, 1931 (UQAM, Centrale.Monographies, JC83B75) Résumé 4 : Ce livre très complet est divisé en 5 parties. Les Origines du règne, la formation de l'empire, la puissance familiale, les relations entre les dirigeants et les grandes guerres menées. CARCOPINO, Jérôme, GRIMAL, Pierre, Jules César, Paris, Presses Universitaires de France, 1968, 335 pages (UQAM, Centrale.Monographies DG261C35) Résumé 5 : Livre se rapportant sur César principalement et l'Empire qu'il a contrôlé. Divisé en 6 chapitres, il parle des Guerres, de sa familles, de sa dictature ainsi que ses conquêtes. CARCOPINO, Jérôme, Passion et politique chez les Césars, Paris, Hachette, 1958, 398 pages (UQAM, Centrale.Monographies DG276.5C37) Résumé 6 : Ce livre propose une vue d'ensemble du monde au temps de l'Empire romain ainsi que toutes les tragédies survenues avec les douze Césars. CAGNAT, R, GOYAU, G, Lexique des Antiquités Romaines, Paris, Librairie Thorin Fils, 1978, 332 pages (UQAM, Centrale.Références DG16.C3) Résumé 7 : Rassemblement de tous les termes romains désignant les choses quotidiennes et les explications exactes de ce que cela pouvait être. CARATINI, Robert, "25.000 légionnaires [romains] défont 380.000 Gaulois [la défaite de Vercingétorix devant les troupes de Jules César]", Historia, no 627, mars 1999, p. 35-66. CORNELL, T., MATTHEWS, J., Atlas du monde romain, Oxford, Production Équinox, 1992, 440 pages (UQAM, Centrale.Références DG77C59714) Résumé 8 : Livre ayant beaucoup de détails et tranché par thèmes sur le cheminement du grand Empire romain depuis le début du règne jusqu'à la chute de l'Empire, il semble très complet. COSME, Pierre, L'État romain entre éclatement et continuité : l'Empire romain de 192 à 325, Paris, Seli Arslan, 1998, 280 pages (UQAM, Centrale.Monographies DG298C68) Résumé 9 : On présente beaucoup de personnages intervenant dans les décisions prisent et les agissements des Césars entre 192 et 325 après J-C. DE QUINCEY, Thomas, Les Césars, Paris, Le Promeneur, 1991, 228 pages (UQAM, Centrale.Monographies DG276D3814) Résumé 10 : Ce livre résume l'aspect social, littéraire, économique et politique de l'Empire romain lorsque César avait le contrôle. DUVAL, Paul-Marie, La Gaule jusqu'au milieu du Ve siècle, Paris, A. J. Picard, 1971, 220 pages (UQAM, Centrale.Référence Z2176S76)

Bibliographie

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Résumé 11 : Recueil semblant excellent pour la consultation des documents et des publications en Gaule pendant l'époque de la domination romaine. ÉTIENNE, Robert, Les Gaulois : de la collaboration à la résistance [de 58 av. J.-C. au siège d'Alésia en 52 av. J.-C.], "Historia, no 627, mars 1999, p. 35-66. FREDOUILLE, J-C, Dictionnaire de la civilisation romaine, Paris, Édition Larousse, 1992, 190 pages (UQAM, Centrale.Référence DG16F7) Résumé 12 : Rassemblement de plusieurs explications pouvant concerné la civilisation romaine jusqu'en 476 après J-C. Divisé en 3 parties : La vie des Romains à cette époque, Mise en place d'un Empereur, Politique établie. FREYSSINET, Jacques, Précis d'histoire romaine , 3e édition, Paris, A. Colin, 1998, 346 pages (UQAM, Ouvrage de référence, Centrale.Réserve DG210B67) Résumé 13 : Dans ce livre, on présente le territoire, le peuple, la langue et les voisins, l'ascension des empereurs. GIANCOLA, Renato, Les bibliothèques des grandes abbayes italiennes, Rome, Istituto Poligrafico dello Stato, 1975, 29 pages (UQAM, Publication.Gouvernementales -> Divers Pays.Italie) Résumé 14 : Bibliothèques et leurs histoires situées dans des lieux historiques de grandes villes romaines. GODARD, Agathe, "César : mort d'un empereur", Paris Match, Paris, no 2586, 17 déc. 1998, p. 46-59. GORCE, Matthieu Maxime, César devant Gergovie, Tunis, Le Minaret, 1942, 158 pages (UQAM, Centrale.Monographies DG264G6) Résumé 15 : Notes sur les batailles des Romains à l'époque des conquêtes des Césars. Tactiques, plans et vestiges. HÉRODIEN, ROQUES, Denis, Histoire des empereurs romains : de Marc-Aurèle à Gordien III : (180 ap. J.-C.-238 ap. J.-C.), Paris, Les Belles Lettres, 1990, 378 pages (UQAM, Centrale.Monographies DG298H414) Résumé 16 : Défis et buts, ce livre raconte l'histoire des pensées intellectuelles des différents empereurs romains de Marc-Aurèle à Gordien III. LAMA, André, Des dieux et des empereurs : mélange romains, Paris, Édition des écrivains, 1998, 405 pages (UQAM, Centrale.Monographies DG270L25) Résumé 17 : Livre relatant les épopées et les traces qu'une famille puissante romaine du nom de Aufidii ont laissé. Ces écrits venant directement de l'Antiquité décrivent leurs agissements politiques, économiques et sociaux durant l'Empire. LANGLOIS, Charles-Victor, Manuel de bibliographie historique, Graz, Autriche, Akademische Druck- und Verglagsanstalt, 1968, 410 pages (UQAM, Centrale.Référence Z6201A1L32) Résumé 18 : Cet ouvrage incite sur les éléments bibliographiques généraux et historiques pour les livres, les répertoires de documents et les publications périodiques à propos de l'histoire européenne. MARTIN, Paul-Marie, LEPRINCE, Mariel, "Le duel Vercingétorix-César", Historia, no 561, sept. 1993, p. 14-23. MATHIEU, Nicolas, Histoire d'un nom : les Aufidii dans la vie politique, économique et sociale du monde romain, IIe siècle avant Jésus-Christ-IIIe siècle après Jésus-Christ, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1999, 375 pages (UQAM, Centrale.Monographies DG204A94M28) Résumé 19 : Livre décrivant surtout les allusions et la grande vision que le peuple romain pouvait avoir des Césars par leurs fait et gestes : les trahisons constantes et répétées. PRÉSIDENCE DU CONSEIL DU MINISTRES, Service de l'Information et de la Propriété Littéraire, LA CONSTITUTION DE LA RÉPUBLIQUE ITALIENNE, Rome, 1947, 46 pages (UQAM, Publication.Gouvernementales -> Divers Pays.Italie) Résumé 20 : Droits et devoirs des citoyens, évolution de l'organisation de la République depuis l'Empire romain jusqu'aux plus petits détails de celle d'aujourd'hui. VITOUX, Frédéric, "Compte rendu du livre "Ou César ou rien" de M. Vázquez Montalbán", Le Nouvel Observateur, no 1827, 11 nov. 1999, p. 66.