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La Pensée économique et sociale de Calvin André Biéler Réimpression publiée sous la direction d'Edouard Dommen Préface de Michel Rocard Portrait de A. Biéler par Jean-Pierre Thévenaz çreora £ ^ f e ÉDITEUR W^^

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La Pensée économique et socialede Calvin

André Biéler

Réimpression publiée sous la direction d'Edouard Dommen

Préface de Michel Rocard

Portrait de A. Biélerpar Jean-Pierre Thévenaz

çreora£ ^ f e ÉDITEUR W^^

TABLE DES MATIÈRES

SALUTATION D'ANDRÉ BIÉLER V

PRÉFACE VII

ANDRÉ BIÉLER : UN PORTRAIT XIII

AVANT-PROPOS XXV

Calvin parle encore, p. XXV. - Mais sa pensée économiqueet sociale est peu connue, p. XXV. - Actualité de; cet exemplehistorique, p. XXVI. - II s'agit bien d'une pensée « économique »,p. XXVI. - Mais on ne peut détacher celle-ci de ses prémissesthéologiques, p. XXVII - Cette pensée est elle-même inséparabledes événements de l'époque, p. XXVII. - Sources et méthode,p. XXVII. - Les textes de Calvin, p. XXVIII. - Reconnaissance,p. xxvm.

Première partie

LA RÉFOEME CALVINISTE,UNE RÉFORME INTÉGRALE DE LA SOCIÉTÉ

INTRODUCTION. — L E S POINTS DE RUPTURE DE LA SOCIÉTÉ MÉDIÉ-VALE A LA NAISSANCE DU MONDE MODERNE.

§ 1. L'éclatement de la Réforme pendant la révolutionsociale du XVIe siècle. Martin Luther 3

Divers mouvements parallèles de réforme de la société. Leursinterférences, p. 3. — Le mouvement d'émancipation des com-munes crée en Europe des bourgeoisies, milieu prédisposé à laRéforme, p. 3. — La bourgeoisie se refermant sur elle-mêmedonne naissance aux prolétariats urbains, foyers d'effervescencesociale et religieuse, p. 4. — Formation du prolétariat rural,potentiel révolutionnaire, p. 4. — La révolte sociale s'accom-pagne d'une ferveur religieuse antiecclésiastique. Wyclif,Jean Hus, p. 5. — Entrée en scène d'un capitalisme commer-cial international : la lutte s'intalle entre capital et travail,p. 7. — L'effondrement de la puissance bourguignonne metl'empereur et le roi de France face à face : le déchirement del'Europe précède et domine la Réforme, p. 8. — La Réforme,un mouvement d'abord essentiellement religieux, p. 9. —La réforme religieuse appelle la réforme sociale, p. 11. —La mèche de la révolution religieuse allumée déclenche uneexplosion générale, p. 12. — L'enjeu politique : Allemagnecontre Rome, p. 14. — La noblesse et les bourgeois se serventde Luther, p. 17. — Seul le renouveau de la foi intéresse leréformateur, p. 19. — Luther, prophète involontaire de larévolte prolétarienne, p. 21. — Défection de Luther devantles problèmes sociaux, p. 23. — Prophète involontairede la révolte paysanne, p. 25. — Par son essence, la Réformeévangélique est une force de renouvellement social autonome,

548 LA PENSÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE CALVIN

ni conservatrice, ni révolutionnaire, p. 26. — Mais par sonindifférence aux problèmes sociaux, la réforme luthériennedevient une force conservatrice et réactionnaire, p. 28. —Conclusion : interaction des révolutions sociales et religieusesdans les différentes phases de la Réforme, p. 30.

§ 2. Les bouleversements sociaux et religieux en Suisse.Zwingli 31

Les mouvements sociaux et religieux en Suisse déterminentdans une large mesure l'histoire de Genève et de Calvin, p. 31. —Climat de révolution populaire à Tâûbe du XVIe siècle, p. 32. —Zwingli, prédicateur social et antimilitariste, p. 35. — Danstout le pays, réforme religieuse et réforme sociale s'appellentmutuellement, p. 38. — Comme en Allemagne, paysans etprolétaires urbains, stimulés par la Réforme, se déchaînent endépit de l'opposition des réformateurs, p. 41. — Par sa grandeintelligence des problèmes sociaux, Zwingli apaise les révolu-tionnaires et évite la répression brutale, p. 43. — Mais laréaction se raidit, p. 44. — La guerre interrompt l'évolutiondes partis et la Réforme entre dans la phase gouvernementalestatique, p. 44. — Conclusion : l'interférence des mouvementsreligieux et sociaux dans l'avènement de la Réforme en Suisse,p. 45.

§ 3. A Genève et en France : conservateurs et nova-teurs. Farel 46

Répercussion directe sur la Réforme genevoise des bouleverse-ments antérieurs de la société en Allemagne et en Suisse, p. 46.—L'émancipation des bourgeois prépare la lutte calviniste,p. 46. — Les futurs camps de la lutte religieuse : classes popu-laires et Confédérés contre conservateurs aisés et Savoie,p. 47. — La première vague réformiste, celle des humanistes,demeure sans effet immédiat, p. 50. — En France comme àGenève, ouvriers et bourgeois déclenchent la première phasedécisive de la Réforme, p. 51. — Partout les pamphlets réfor-més répandent les mêmes slogans : réforme sociale et réformereligieuse vont de pair, p. 52. — Violences des conservateurscontre les réformés accusés de bouleverser l'ordre social, p. 52. —Réponse des réformés : les vrais perturbateurs de la société sontles conservateurs qui entretiennent et protègent le désordre,p. 55. — Incidences sociales de la prédication réformée : elledénonce l'exploitation des pauvres, p. 55. — Conséquences :nouvelles tentatives des conservateurs d'exterminer les évan-géliques par la violence, p. 55. —, L'attitude antigenevoise del'évêque procure à la Réforme des alliés pour des raisons tacti-ques : le camp réformé s'enfle de ses futurs adversaires, p. 56. —Avec Farel, le mouvement novateur dispose déjà d'une doctrineet d'une discipline sommaires, p. 56. — La Réforme gagnetoutes les couches de la population, p. 59. — De la doctrine auxactes : les réformes sociales prolongent les réformes religieuses,p. 60. — Création d'une assistance semi-étatique pour l'invali-dité, la maladie et la vieillesse. Lutte contre l'immoralité (danse,

TABLE DES MATIÈRES 549

jeux de hasard, boisson). Contrôle des prix. Réglementationdu travail (jours chômés, respect du dimanche). Instructionpublique obligatoire, p. 61. — Durcissement de la réactiondans toute l'Europe, p. 62. — Conclusion: les interférences reli-gieuses et sociales dans l'établissement de la Réforme à Genève,p. 63.

CHAPITRE I. L'AVÈNEMENT DU CALVINISME, PUISSANCE PERMA-NENTE DE TRANSFORMATION POLITIQUE ET SOCIALE.

§ 1. Calvin, catholique, humaniste et conservateur,devient, après sa conversion, le chef du mouvementpopulaire «subversif» 65

Origines populaires et tendances aristocratiques du futurréformateur, p. 65. — En France, conditions politiques favora-bles au réformisme humaniste, p. 68. — Mais violente réactioncontre le mouvement populaire de réforme radicale, p. 69. —Calvin, demeuré catholique, partage la prudence des humanistes,p. 71. — Après sa conversion, Calvin est gagné au radicalismepopulaire, p. 72. — Mesures draconiennes contre la révolu-tion sociale, p. 74. — Calvin prend la tête du mouvement«subversif», p. 74. — Calvin proclame : 1. Politique et véritéspirituelle sont inséparables, p. 76. — 2. L'Eglise authentiquede Jésus-Christ se trouve plus souvent chez les pauvres, insatis-faits du désordre établi, que dans l'institution ecclésiastiqueasservie aux grands de ce monde, p. 78. — 3. Ne pas confondreles révolutionnaires politiques avec les chrétiens, nécessairesréformateurs d'une société où règne le désordre, p. 80.

§ 2. Les structures de la nouvelle société 81

Genève a besoin d'une réforme intégrale de la société, p. 83. —Calvin pose les bases de la réforme du culte, des mœurs et dela doctrine, p. 84. — Pour la discipline des mœurs, l'Etat seuldispose de la contrainte et reste indépendant de l'Eglise,p. 85. — Mais l'Etat peut-il user d'un droit de coercitionpour imposer la foi aux citoyens ? p. 85. — Les questions matri-moniales relèvent à la fois du pouvoir religieux et du pouvoircivil, les deux ayant des compétences strictement distinctes,p. 86. — Diverses origines de l'opposition aux réformesproposées : conservateurs, libertaires et humanistes, « nationa-listes religieux », p. 87. — Le ministère de l'Eglise fidèle nesupporte pas d'être assujetti à la politique, p. 90., — Lesprédicateurs « subversifs » sont expulsés par les « patriotes »,p. 91. — A Strasbourg, Calvin achève l'élaboration d'une con-ception réformée de la société, p. 92. — L'Eglise qui s'assu-jettit spirituellement à la politique s'effondre en même tempsque le régime qui la protège, p. 95. — Les assises de la sociétérestaurée, p. 99. — L'ordre religieux et moral, p. 100. — L'or-dre civil, p. 103. — Source latente de conflit entre les deux ordres,p. 103.

5 5 0 LA PENSÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE CALVIN

§ 3. Forces destructrices de l'Eglise et de la société :le « nationalisme » religieux, la mystique révolu-tionnaire, le militarisme et la théocratie . . . . 104

1. Le « nationalisme » religieux, substitut de la foi chrétienne,p. 104.Nationalisme et foi chrétienne s'excluent, p. 104. — Le vraipatriotisme, p. 106. — Caractère démagogique du nationalis-me, p. 107. — Le nationalisme contre la liberté de la prédica-tion, p. 108. — Echec d'un coup d'Etat nationaliste typique,p. 110. .̂2. La mystique révolutionnaire, dépravation de la foi chrétienne,p. 116.Sources de l'idéalisme révolutionnaire, p. 117. — Deux formesde la mystique révolutionnaire au XVIe siècle, p. 118.3. Le militarisme, force antisociale, p. 119.Calvin contre le service mercenaire, p. 120. — Calvin contre ladéfense de la foi chrétienne par la violence, p. 121.

4. La menace théocratique, p. 124.Tout ordre social repose sur une idéologie, p. 125. — Les grandsprocès théologiques sont aussi des procès politiques et idéologi-ques, p. 125. — Calvin était-il fidèle à sa doctrine en requérantde l'Etat l'usage de la force contre les ennemis de la foi chré-tienne ? p. 128. — Le mythe de la théocratie calviniste, p. 128. —Un principe de base de la foi réformée : l'indépendance del'Eglise et de l'Etat, p. 129.

§ 4. L'étroite union du peuple et des intellectuels dansl'action réformatrice 132

La Réforme n'aboutit que lorsque le mouvement populaire estsolidement encadré par les intellectuels, p. 133. — Echec duréformisme des intellectuels, sans l'appui d'un mouvementpopulaire, p. 134. — L'académie calviniste, p. 134. —r La findu réformateur, p. 135.

CHAPITRE IL LA VIE ÉCONOMIQUE ET LES RÉFORMES SOCIALES.

§ 1. La vie économique pendant la réforme calviniste 138

La situation économique de Genève prédispose cette cité à laRéforme, et les transformations religieuses qu'elle subit pro-voquent à leur tour des bouleversements économiques, p. 138. —Les étapes de la transformation économique et sociale de l'occi-dent du XIIIe au XVIe siècle, p. 139. — Conséquences des gran-des découvertes, p. 143. — Une hausse des prix foudroyante,constante préoccupation des esprits au temps de Calvin,p. 144. — Spéculation effrénée, fièvre des affaires et goût du jeu,p. 145. — Accroissement du prolétariat et des troubles sociaux,p. 146. — En conséquence, la prédication des réformateurs fait

TABLE DES MATIÈRES 551

retentir l'enseignement évangélique correspondant aux mauxde l'époque : danger de la richesse et méfaits du paupérisme,p. 146. — A Genève, prospérité et déclin des grandes foires,p. 147. — Les industries genevoises, p. 148. — L'apport écono-mique des réfugiés, p. 150.

§ 2. L'action sociale de l'Eglise 152

Avant Calvin, la Réforme a organisé : l'assistance maladie,vieillesse et invalidité, le contrôle partiel des prix contre l'acca-parement et la spéculation, la limitation de la durée du travail,et l'instruction publique obligatoire, p. 152. — Calvin organisele ministère social de l'Eglise : le diaconat, p. 153. — L'assis-tance ne connaît pas de discriminations nationales, s'étendjusqu'à l'entraide à domicile, et comprend un service de méde-cine sociale, p. 155. — Réadaptation professionnelle et prépara-tion à de nouveaux métiers. Chômage résorbé par la création depossibilités de travail, p. 156. — Rajustement des salaires, .p. 158. — Lutte contre l'insolence du luxe envers les pauvres,p. 158. -— Extrême pauvreté des réformateurs, p. 159. —Actions de secours vers l'extérieur, p. 160.

§ 3. Les conditions sociales du travail 161

La hausse rapide du coût de la vie précipite l'évolution duprolétariat et augmente la tension révolutionnaire, p. 161. —L'interdiction des coalitions et la fixation de salaires ma-rima.ne font qu'accroître l'effervescence, p. 162. — A Genève, l'Etatse substitue progressivement aux organisations privées, p. 162. —Interventions des pasteurs en faveur des ouvriers, contre lessalaires maxima et contre l'interdiction des coalitions, p. 163. —Conséquences : les grèves sont évitées et la prospérité générales'accroît, p. 164. — La réglementation du travail se développe,p. 164. — Interventions de plus en plus fréquentes de l'Etat,p. 165. — Augmentation du nombre des marchands capitalistesdéveloppant et assujettissant l'artisanat, p. 165. — Effet paci-ficateur des interventions sociales de la Réforme, p. 166.

§ 4. Le calvinisme stimule et limite l'activité financière 166

Les marchands capitalistes répondent aux besoins croissantsde crédit, p. 166. — Malgré les interdictions de l'Eglise romaine,p. 167. — La Réforme à Genève rend licite — en le limitant —le prêt à intérêt, p. 168. — Les pasteurs opposés à la créationd'une banque, p. 169. — Prédications contre la spéculation,p. 169. — Double préoccupation sociale de la Réforme : laprospérité de la cité et la sauvegarde des intérêts du peuplepauvre, p. 170.

§ 5 . L ' e s c l a v a g e , l e c o l o n i a l i s m e e t l a m i s s i o n . . . 1 7 0

Calvin contre l'esclavage, p. 170. — La législation de l'esclavagedans la Bible : limitation, non justification de ce fléau, p. 171. —Premières tentatives du colonialisme protestant français,

552 LA PENSÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE CALVIN

p. 174. — Le réalisme réformé écarte aussi bien le racisme discri-minatoire que l'exotisme romantique, p. 176. — But premier del'exploration : l'évangélisation, et non pas le colonialisme com-mercial, p. 177. — Toutes barrières raciales sont abolies enChrist, p. 178.

CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE, p. 179.

Deuxième partie

LA DOCTRINE

CHAPITRE III. ESQUISSE D'UNE ANTHROPOLOGIE ET D'UNE SOCIO-LOGIE THÉOLOGIQUES.

INTRODUCTION. De l'idéalisme humaniste au réalisme chrétien,p. 183.

§ 1. La nature de l'homme et sa destinée 184

/. L'homme originel, p. 184.Créé à l'image de Dieu, il est à la tête de toute la création,p. 184. — II n'est homme qu'en demeurant librement assujettià Dieu, p. 185. — Son autonomie, c'est sa propre destruction,p. 186.

2. L'homme aliéné, p. 186.En se séparant de Dieu, l'homme perd sa vraie nature, p. 187. —II perd sa liberté, mais non pas sa responsabilité, p. 187. — II nepeut plus vivre spirituellement, mais il peut encore organiser lavie sociale, p. 189. — Sa fin, c'est l'autodestruction, p. 190.

3. L'homme restitué, ou le second Adam, p. 192.Echec de l'homme, mais non pas de Dieu, p. 192. — La promessed'une nouvelle création, p. 193. — Jésus-Christ, le premier-néd'entre les morts, p. 194. —Vrai homme et vrai Dieu, p. 194.4. L'homme nouveau et son ambiguïté, p. 196.L'enfantement à la vie nouvelle par le Saint-Esprit, p. 197. —Prédestination, p. 199. — Une nouvelle nature, p. 200. —L'homme dans l'ambiguïté de sa nature, p. 202. — La mort,fin de l'ambiguïté, p. 205. — La vie nouvelle est essentiellementcommunautaire, p. 206.

5. Le double régime de la morale spirituelle et de la morale de laloi, ou politique, p. 208.Morale naturelle et morale révélée sont insaisissables et inappli-cables dans leur totalité, p. 208. — Jésus-Christ seul accomplitla loi divine, p. 209. — Par Christ, l'homme est affranchi de laloi ; il vit de la morale spirituelle, p. 211. —Mais à cause del'ambiguïté de son être, l'homme a besoin d'une morale de lacontrainte, d'une morale politique, p. 211.

6. La morale spirituelle, ou la liberté chrétienne, p. 213.En Christ, il n'y a plus de distinction entre religieux et profane,p. 213. — Ni excès, ni ascétisme, p. 214. — Le juste critère :

TABLE DES MATIÈRES 553

les besoins du prochain, p. 217. — Les œuvres et les actes,mesure de la foi, p . 218.7. L'Ecriture, source de la morale spirituelle et politique, p. 219.Par l'Ecriture, à la liberté chrétienne, p. 219. — Distinguer cequi est permanent de ce qui est caduc, p. 221. — L'Evangileaccomplit l'Ancien Testament, p. 221. — Faire les transposi-tions nécessaires de temps, de lieu et de circonstances, p. 221.

§ 2. Le destin de la société et le mystère de l'histoire 223

I. La création achevée, la société primitive . . \ . " . . . . 223

/. L'auteur de la création, p. 223.Dieu dirige le monde, mais la nature ne nous en révèle rien,p. 223. — C'est la Parole de Dieu qui anime la création, p. 224. —Jusque dans les moindres détails, p. 226. — Pas de fatalismedéterministe, p. 227. — La Providence suscite la liberté hu-maine, p. 229.

2. La création, p. 231.L'œuvre de la création est parfaite, p. 231. — Elle est assu-jettie à l'homme, p. 232. — Elle offre une économie d'abon-dance, p. 233.

3. La société, p. 233.L'ordre social originel, p. 233. — Couple, famille, travail,p. 234. — Les échanges et la solidarité économique, p. 235. —L'égalité sociale, p. 235.

II. La création bouleversée, la société pervertie 236/. Le bouleversement de la création, p. 236.La corruption de l'homme a des répercussions cosmiques,p. 236. — L'homme est privé d'une partie de son empire surla nature, p. 239. — La production devient chaotique, p. 240. —Le rôle cosmique du mal, p. 242.

2. La perversion de la société, p. 243.L'ordre naturel détruit. Vie conjugale, familiale et sociale per-turbée, p. 244. — Le chaos économique, p. 245.

III. Les soupirs de la création, l a société restaurée . . . . 246Le Dieu rédempteur entreprend la restitution de son œuvre,p . 246. — La royauté du Christ s'étend à l'univers entier, p . 247./. La restauration de la nature, p. 248.L'espérance de la nature, p. 249. — La nature marche vers sonaffranchissement, à la fin des temps, p. 249. — Par la grâce deDieu, l'homme recouvre partiellement sa souveraineté sur lanature, p. 250.2. La régénération de la société : l'Eglise, p. 251.La vie nouvelle accordée à l'homme par Christ est une viecommunautaire, p. 251. — Dans la communauté chrétienne,les relations sociales naturelles sont en voie de restauration,

5 5 4 LA PENSÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE CALVIN

p. 252. — Fin des divisions entre riches et pauvres, entre hom-mes et femmes, entre nationalités et entre races différentes,p. 253. — Restauration des relations du travail et des échangeséconomiques, p. 255.

3. La société provisoire, p. 256.La restauration de l'ordre social, partielle dans l'Eglise, nes'accomplira pleinement que dans le royaume de Dieu, p. 256. —En attendant, Dieu entretient dans la société un ordre relatifprovisoire, p. 256. — C'est l'ordre « politique » qui régit hommeset femmes, parents et enfants, le travail et les échanges,p. 259. — Légitimité et limites desJiiérarchies sociales, p. 261.—Dynamisme du réformisme social chrétien, p. 263. — L'indis-pensable et audacieuse liberté de la prédication, p. 265.

IV. La fin de l'histoire 266

But et fin de la société, p. 266. — Présence actuelle du royaumede Dieu, p. 266. — Son avènement définitif, p. 266. — Vers larecréation totale de l'Eglise, p. 267. — Vers la restaurationtotale de la nature, p. 267. — Vers la rénovation totale de lasociété, p. 268.

§ 3. Baptême et sainte Cène : les deux sacrements révé-lant la nature de la personne et le destin de lasociété 269

/. Le baptême, sacrement de la personne, p. 269.L'homme pécheur est pardonné, p. 269. — Bien que demeu-rant pécheur, il reçoit une vie nouvelle, p. 270. — Cette vienouvelle est une vie communautaire, p. 271.

2. La sainte Cène, sacrement de la communauté, p. 271.Le sacrement confirme la Parole, p. 272. — La société cor-rompue est restaurée, p. 273. — La cohésion de la société dansl'unité de l'Eglise, p. 273.

§ 4. La structure et les organes de la société provisoire.L'Eglise et l'Etat, leur dépendance et leur oppo-sition 275

Eglise et société ont besoin de cadres pour subsister, p. 276.

/. L'ordre de l'Eglise, p. 277.Pas d'identité entre l'Eglise corps du Christ et l'institutionecclésiastique, p. 278. — Mais l'Eglise réelle n'existe pas sansministères, p. 279. — II n'y a pas entre ces ministères un ordrehiérarchique essentiel, p. 279. — Quand l'Eglise sociologiquecesse d'être l'Eglise chrétienne, p. 281.

2. L'ordre civil ou politique, p. 281.La société ne peut vivre sans autorités ; Dieu leur confie unemission particulière, p. 281. — Limites de l'autorité politique :Dieu et le peuple, p. 283. — Les citoyens doivent obéissanceaux autorités, puisque le mandat de celles-ci vient de Dieu,

TABLE DES MATIÈRES 555

p. 284. — Deux causes de désordre : l'esprit révolutionnaire etle conformisme politique, p. 285. — Lutter contre l'apolitismedes gens pieux, p. 285. — Même injuste, immorale ou antireli-gieuse, l'autorité politique doit être respectée dans sa fonctionlégitime, p. 286. — Dieu lui-même met fin aux régimes injustes,p. 288. — Contre l'autorité injuste : agir par la voie légale,p. 289. — Justification tout à fait exceptionnelle de la révolu-tion, p. 290. — En revanche, la résistance spirituelle aux autori-tés est l'arme politique des chrétiens, p. 290. — Souvent néces-saire, p. 291.

3. Les relations entre l'Eglise et l'Etat, p. 292.Mission de l'Etat : entretenir un certain ordre dans la société,comprenant notamment la libre prédication de l'Evangile,p. 292. — Mais l'Etat n'a aucune autorité spirituelle sur l'Eglise,p. 293. — Mission politique de l'Eglise : 1. Prier pour les autori-tés, y compris celles qui persécutent les chrétiens, p. 295. —2. Avertir les autorités, p. 296. — 3. Prendre la défense despauvres et des faibles, contre les riches et les puissants, p. 297.—4. Recourir à l'autorité politique pour les sanctions discipli-naires, p. 300.

4. L'Eglise, cause de troubles dans la société : le devoir de résis-tance spirituelle aux autorités, p. 300.L'ordre que l'Etat doit entretenir, c'est l'ordre selon l'Evangile,p. 301. — Mais l'ordre établi est souvent un désordre selon Dieu,p. 301. — L'Eglise fidèle, se rangeant contre ce désordre, devientpolitiquement suspecte, p. 302. — Si elle persévère, on la persé-cute, p. 303. — Mais par sa résistance au désordre, l'Eglisefidèle contribue au premier chef à la restauration de l'ordresocial authentique, p. 304. — La liberté spirituelle commande laliberté sociale et politique, p. 304.

CHAPITRE IV. LES RICHESSES ET LA MAÎTRISE DU POUVOIR ÉCONO-MIQUE.

Prière pour le bon usage des biens matériels, p. 306.

§ 1. Le mystère du pauvre et le ministère du riche . 306

/. Les biens matériels, signes de la grâce, p. 307.Dans le christianisme, la matière est aussi spirituelle, p. 307. —Les richesses temporelles préfigurent celles du royaume à venir,p. 308. — Mais aucun rapport quantitatif entre richesse matérielleet bénédiction spirituelle, p. 310. — Ni aucune correspondanceentre richesses et mérites de l'homme, p. 311. — Le dépouille-ment est au contraire une occasion d'enrichissement spirituel,p. 311. — Toutefois, pas d'ascétisme, p. 313. — La confianceen la Providence n'autorise ni paresse, ni imprévoyance, niactivisme morbide, p. 313.

2. Richesse et pauvreté, épreuves de la foi, p. 314.Abandon à Dieu des richesses et de toute la vie matérielle :signe nécessaire de la foi authentique, p. 315.

556 LA PENSÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE CALVIN

3. Les biens matériels, instruments de Mammon, p. 316.L'objectivation des biens matériels signifie : démorde de larichesse, idolâtrerie de Mammon, p. 317. — Seul antidote : lalibération spirituelle du Christ, p. 319. — L'aliénation del'homme par l'argent, p. 319. — Sensible jusque dans l'Eglise,p. 320.

4. L'emploi des biens matériels, le ministère du riche, p. 321.Le dessein de Dieu : la richesse pour tous, p. 321. — Les riches,dispensateurs de Dieu et obligés des pauvres, p. 323. — On esttoujours le riche de quelqu'un] p. 324. — Le service du riche estobligatoire et sans mérite, p. 325. —"Conçue comme moyen deservir, la richesse est légitime; la vocation du riche, p. 325.

5. Le mystère du pauvre, p. 326.Le pauvre, victime du péché de la société, p. 327. — Le pauvre,vicaire et receveur de Dieu, p. 327. — Christ, le pauvre volon-taire, p. 328. — Les pauvres, corps du Christ, p. 330. — La partdu pauvre est un dû, p. 332. — Même s'il est antipathique, p. 333.— Pauvreté n'égale pas sainteté,-p. 333. — Le vol : ce qui estrefusé au pauvre, p. 334.

6. L'ordre économique selon Dieu : une distribution équitable desbiens entre tous, p. 335.L'ordre, c'est la circulation des biens, p. 335. — De chacun selonses capacités, à chacun selon ses besoins, p. 336.—Christ rétablitdans l'Eglise fidèle la juste communication des biens, p. 337. —L'ordre politique doit y pourvoir pour l'ensemble de la société,p. 338.

7. L'accaparement : une cause du désordre économique, p. 338.Les accapareurs : des meurtriers, p. 340. — Contre l'oppressionsociale due à l'argent, p. 341. — Contre la spéculation, p. 342.

8. Critique de la doctrine, p. 343.

§ 2. L'argent dans l'Eglise et la redistribution desrichesses. La propriété et le vol 345

/. L'ordre matériel dans l'Eglise, p. 345.Pauvreté du Christ, pour enrichir les hommes, p. 345. — Christrétablit, entre les membres de son corps, la communicationmatérielle, expression de la communion spirituelle, p. 346. —Mensonge d'une vie spirituelle sans actes matériels, p. 346. — Laspiritualité de l'Eglise s'exprime dans la communicationmatérielle, p. 347. — Le signe d'une communauté chrétienneauthentique : pas d'inégalités matérielles blessantes, p. 348. —La charité de l'Eglise ne connaît pas de frontières, p. 349. — Lamesure de la foi et de l'amour, c'est la mesure du don matériel,p. 350.

2. La propriété, p. 351.Dieu, seul propriétaire, p. 351. — L'homme, gérant de Dieu,p. 353. — Gérant pour le service d'autrui, p. 353. — Ni indi-

TABLE DES MATIÈRES 557

vidualisme, ni communisme, p. 353. — Contre le monacisme,p. 355. — Faire fructifier la propriété, p. 356. — Mais ne pasl'épuiser, p. 356.

3. Le vol, p. 357.Le vol, un sacrilège, p. 357. — Voler, c'est ravir au prochainles biens et les services qui lui sont moralement dus, p. 358.

4. L'offrande, p. 359.

Par l'offrande matérielle, l'homme déclare à Dieu qu'il reconnaîtlui appartenir physiquement avec tous ses biens, p. 359. —L'impôt ecclésiastique personnel, signe de là 'rédemptiongratuite, p. 359. — Par les prémices, l'homme confesse quetout bien vient de Dieu, p. 360. — Ainsi que toute joie, p. 361.— La dîme, témoignage de gratitude confirmant les prémices,p. 362. — L'offrande, mesure et récapitulation de la foi, p. 362.

5. Les diacres et les collecteurs, p. 365.L'ordre.matériel de l'Eglise requiert un ministère : le diaconat,p. 365. — Deux catégories de diacres, p. 366. — Parce qu'ilsparticipent au ministère divin, les biens de la communautédoivent être gérés de façon irréprochable, p. 366. — Nécessairedifférenciation des ministères, p. 368. — Les collecteurs, ambas-sadeurs de Dieu, p. 369.

6. L'usage des biens ecclésiastiques et la rémunération des minis-tères, p. 371.

La juste affectation des biens de la communauté, p. 371. — Règlegénérale : rémunérer les ministères, p. 372. — Responsabilitéfinancière de chaque croyant, p. 373. — Exception possible:rémunération des ministres par un travail profane. Les pasteursouvriers, p. 375. — Tentation permanente de l'Eglise : assurersa sécurité matérielle aux dépens de la vérité, p. 377.

§ 3. Le rôle économique de l'Etat, régulateur de lasociété. L'ordre juridique de la propriété . . . 378

La détérioration, par le péché, des relations économiques etsociales commande l'intervention de l'Etat, p. 378.

/. L'ordre juridique de la propriété, p. 379.Il doit garantir la propriété privée, p. 379. — Mais une propriétéprivée au service de la communauté, p. 380. — L'ordre civil sedéduit par analogie de l'ordre de la foi, p. 382. — L'Etat doitgarantir à chacun sa part des fruits de la propriété, p. 382. —L'Etat doit veiller à l'honnêteté des échanges et du trafic, p. 383.

2. Le fisc, p. 385.Les impôts sont légitimes, p. 385. — Mais ils ne doivent pas peserabusivement sur le peuple, p. 385. — En conclusion : le « droitusage et légitime » des biens, p. 386.

3. Critique de la doctrine calvinienne de la propriété, p. 387.

558 LA PENSÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE CALVIN

CHAPITRE V. LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES.

Oraison pour dire avant que faire son œuvre (1562), p. 391.

§ 1. Le travail et le repos 391

/. Le travail de Dieu, moteur du libre labeur de l'homme, p. 391. —Travailler librement, c'est accomplir le travail de Dieu, p. 392.

2. Le repos de Dieu, source du travail humain, p. 393.Cesser sa propre œuvre, pour entrer dans le travail de Dieu,p. 393. — La sanctification du dimanche, point de départ dutravail, p. 394. — Christ, libérateur-de l'oppression sociale dutravail, p. 395. — Hors du Christ, pas de repos, p. 396. — Laprofanation du dimanche, origine de la corruption du travail,p. 396.

3. Le travail de l'homme, vocation de Dieu, p. 397.Dieu seul nourrit l'homme, p. 397. — Mais Dieu se sert del'homme, p. 399. — D'où l'éminente dignité du travail, p. 399. —L'homme ne s'accomplit que dans le travail, p. 400. — L'alié-nation du travail, p. 400. — En Christ, la fin de l'aliénationdu travail, p. 401. — La grâce du travail, signe du royaumequi vient, p. 402. — Le travail spirituel passe avant le labeurprofessionnel, p. 403.

4. Le choix du métier, p. 403.Répondre à la vocation de Dieu, p. 404. — Le choix de Dieu n'estpas toujours celui des hommes, p. 404. — Parents intéressés,mauvais conseillers, p. 405. — Cheminer patiemment, p. 405. —II y a peu de sots métiers, p. 406.

5. Les parasites, les oisifs et le chômage, p. 407.Qui ne travaille pas n'est pas un homme, p. 407. — Contre lemonacisme, p. 408. — Le chômage offense à la fois l'homme etDieu, p. 408. — Priver un homme de son travail, c'est lui ôter lavie, p. 409.6. La fin communautaire du travail et la lutte contre l'oppres-sion sociale, p. 410.Pas de travail vrai qui ne soit un service, p. 411. — Ne pasabuser du travail d'autrui, p. 411. — Contre l'exploitation desfaibles, des pauvres et des étrangers, p. 412.,— Contre l'abusde pouvoir des riches, p. 412.

7. Critique de la doctrine, p. 413.

§ 2. Le fruit du travail: le salaire 414

Le salaire, signe toujours immérité de la gratuité de Dieu,p. 415. — Le salaire, instrument de Dieu, n'appartient pas auxhommes, p. 417. — Le salaire injuste, un sacrilège, p. 417.

/. Le juste salaire, p. 418.La norme : l'équité mesurée devant Dieu, p. 419. — Ni le mini-mum légal, ni le prix du marché ne sont nécessairement justes,p. 420. — Le travail n'est pas une marchandise, p. 420.2. Le contrat de salaire et l'arbitrage, p. 422. ,

TABLE DES MATIÈRES 559

3. La révolte sociale, p. 423.Dieu condamne la révolte, mais se sert des insurgés pour jugerceux qui les exploitent, p. 423.4. Critique de la doctrine, p. 424.

§ 3. Les paysans et l'agriculture 425

/. La nature, théâtre de la gloire de Dieu, p. 425.Ne pas confondre Dieu et la nature, p. 425. — La nature cor-rompue, p. 426. — Le désordre naturel : avertissement de Dieu,p. 426. — L'harmonie naturelle : signe de la grâcer p. 427. —L'ambiguïté de la nature, p. 428.

2. Le paysan, collaborateur de Dieu, p. 431.Travail de la terre, œuvre de Dieu, p. 431. — L'année sabba-tique : reconduire à Dieu l'homme pécheur et préserver la terrecontre les excès, p. 433. — L'année jubilaire : redistribuer laterre et réhabiliter le pauvre, p. 434. — Contre le gaspillage,p. 434. — Contre l'exploitation outrancière du sol, p. 435. —Savoir demander à Dieu ce qui est nécessaire, p. 435.

§ 4. Les artisans, les arts, la science et la technique 436

/. Fonctions et limites de la connaissance et des capacités humai-nes, p. 436.L'empire de l'homme sur la création, p. 436. — Sans Christ,l'homme est étranger à lui-même et à la nature p. 437. — Mettreen œuvre tous les dons de l'intelligence, p. 439.2. Science et technique, p. 440.L'esprit scientifique, un don de Dieu, p. 440. — Corruptionde l'esprit scientifique, détourné de sa fin divine, p. 441.3. Les arts, les arts mécaniques et les lettres, p . 443.Les arts, dons de Dieu, p. 443. — Le danger d'idolâtrie, p. 445. —Ambiguïté de l'art, p. 446. — Artistes et artisans : serviteursde la société, p. 448.

§ 5. Les marchands et le commerce 449

Le trafic matériel, signe de la communion spirituelle des hommes,p. 449. — L'honnêteté des affaires, base de l'ordre social selonDieu, p. 449. — Tentation des gens d'affaires : obliger l'Egliseà ne pas les contredire, p. 449. — L'ordre de Dieu exige larégularité des contrats, poids, mesures et monnaies, p. 450. —Contre la spéculation et l'accaparement, p. 451.

4. Critique de la doctrine, p. 452.

§ 6. Les banquiers et le prêt à intérêt 453

L'argent : trait d'union providentiel entre les hommes, fruit deleur travail commun, p. 453. — Le prêt gratuit, réponse del'homme à la gratuité de Dieu, p. 454. — Etape décisive : Calvin

5 6 0 LA PENSÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE CALVIN

fait la distinction entre le prêt de consommation et le prêtd'entreprise, p. 455.

/. La lettre à Claude de Sachin, p. 456.La Bible condamne la recherche individualiste du profit, p. 457.— Elle condamne l'usure, p. 457. — Mais il n'y a pas de simili-tude entre la conjoncture d'alors et celle d'aujourd'hui, p. 458.— Calvin réfute l'argument d'Aristote et des scolastiques :l'argent ne porte pas de fruits, p. 458. — Mais tout intérêt n'estpas légitime, p. 459. — Principales restrictions, p. 459.

2. Lévitique 25 et Deutéronome 23, p. 461.Le prêt désintéressé, signe de la foi, p. 462. — Signification dela loi judaïque contre l'intérêt, p. 462. — Pourquoi peut-onprêter aux étrangers ? p. 462. — Regarder, non pas à la lettre,mais à la charité, p. 464.

3. Psaume 15, p. 466.Contre les usuriers, p. 466. — La rémunération du travail passeavant celle du capital, p. 466. — L'entraide passe avant le gain,p. 467.

4. Ezéchiel 18, p. 467.Considérer la nature du prêt, p. 468. — Pas de prêteurs pro-fessionnels, p. 468. — Charité d'abord, p. 468.

5. Débiteurs et créanciers, p. 469.Tout homme est un débiteur acquitté par Christ, p. 470. —Le travail passe avant le capital, p. 470. — Les droits de lapersonne avant ceux de l'argent, p. 471.

6. Résumé de la doctrine, p. 471.Pénétrante interprétation des textes bibliques, p. 471. —Analyse rigoureuse du prêt d'entreprise, p. 472. — Freinsau pouvoir de l'argent, p. 472. — Limitation du taux del'intérêt, p. 472. — L'unique règle : la charité, p. 473.

7. Critique de la doctrine, p. 473.Les prédécesseurs, p. 473. — Réformateurs et humanistes,p. 474. — Le « point tournant » de l'histoire, p. 475. — Lepoint de vue de l'économie moderne, p. 475. — L'originalité deCalvin, p. 475.

CHAPITRE VI. CALVINISME ET CAPITALISME. Le rôle attribué à Calvindans le développement du capitalisme moderne et les diversesinterprétations de son influence.

§ 1. Max Weber et Ernest Troeltsch 477

Werner Sombart : les puritains capitalistes sont des juifs quis'ignorent, p. 477.Max Weber : 1. Les puritains sont à l'origine du capitalisme.Pourquoi ? p. 478. — 2. Parce qu'ils ont un « esprit capitaliste ».Quel est cet esprit ? p. 479. — Gagner est un devoir, p. 480. —Non pour jouir, mais par motif de conscience, p. 480. — Condi-

TABLE DES MATIÈRES 561

tion du progrès: libération de la tradition, p. 481. —Une causeplus forte que la raison, p. 483. — 3. D'où vient cet espritcapitaliste ? Les protestants ont rendu au travail son senschrétien : une vocation, p. 483. — 4. Pourquoi ? A cause dudogme de la prédestination, p. 484. — Ce dogme a engendrél'individualisme, p. 485. — Et a transformé l'ascétisme médiévalen morale de l'action, p. 486. — 5. Comment cette morale a-t-elleengendré le système capitaliste ? p. 487. — Mépris de la richesse,ardeur au travail, deux ressorts de l'économie, p. 487. — Lanouvelle morale engendre la division du travail et le dynamismede l'entreprise, p. 489. — L'ascèse volontaire jointe à une hauteproductivité utilitaire engendrent nécessairement l'épargne,p. 490. — Caractéristique des riches protestants : élégance aus-tère, p. 491. — La sécularisation de l'esprit protestant engendrel'esprit bourgeois, p. 491. — Et conduit au réalisme cruel dumonde des affaires, p. 492.Ernest Troeltsch : avec Calvin, on passe de la notion médiévalestatique du métier et de la société à la notion dynamiquemoderne, p. 492.Critique de ces doctrines, p. 493. — Erreur d'assimiler le puri-tanisme du XVIIIe siècle au calvinisme de Calvin, p. 494.—Quatrecaractères imputés faussement au calvinisme : primauté de laprédestination, ascèse du travail, mépris des plaisirs, vertu del'épargne, p. 494.Emile Doumergue : thèses de Weber contestables, mais conclu-sion juste, p. 497.Georges Goyau : ce n'est pas la doctrine, mais l'individualismecalviniste sécularisé, qui a engendré l'individualisme capitaliste,p. 498.Louis Rougier : le calvinisme, c'est la glorification des vertusbourgeoises, p. 499.

§ 2. R.-H. Tawney, H. Hauser et les modernes . . 501

R.-H. Tawney : le puritanisme, un calvinisme sécularisé, p. 501.— Calvin révolutionnaire, mais tout aussi réfractaire à l'indivi-dualisme économique qu'au communisme, p. 502.Henri Hauser : Calvin, père du capitalisme, mais pas du capi-talisme tel que le libéralisme l'a fait évoluer, p. 503.André-E. Sayous : aucune relation entre calvinisme et capita-lisme, p. 505. — Démission du calvinisme postérieur genevoisdevant les problèmes sociaux, p. 506.Frédéric Hoffet : les calvinistes, travailleurs inquiets, p. 507.John U.-Nef : ne pas confondre civilisation industrielle et capi-talisme, p. 509. — Sous l'influence de l'Eglise romaine : pro-duction qualitative, p. 510. — Avec la Réforme : sécularisationdes biens, laïcisation du travail, production quantitative, p. 511.

§ 3. Conclusion -. . 512

Calvin au « point tournant » de l'histoire économique, p. 513. —Calvin « père du capitalisme », p. 513. — Mais farouche adver-saire des abus du capitalisme, p. 513.

5 6 2 LA PENSÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE CALVIN

CONCLUSION.

Avec Calvin, passage du moyen âge à l'ère moderne, p. 515. —Caractéristiques de l'éthique sociale calviniste, p. 515. — Lavie économique est-elle mdépendante de la morale ? p. 517. —Redécouvrir une éthique de la totalité, p. 518.

BIBLIOGRAPHIE 521

INDEX DES CITATIONS BIBLIQUES 527

INDEX DES NOMS PROPRES .V. _. _ 533

INDEX ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES 540

TABLE DES MATIÈRES 547

Page

65 note 2

132 note 2

137 ligne 10

314 ligne 12

531 (Index)

531 (Index)

546 (Index)

Errata

Texte original

Selon

Saunier

Mail

v. 33

Romains ch. 15,v. 23

Romains ch. 15,v. 27, p. 436

Spéculation: ...les réformateurscontre la - p. 324

Texte corrigé

Jehan

Pannier

Mais

v. 23

Romains ch. 14,v. 23

Romains ch. 15,v. 27, p. 346

Spéculation: ...les réformateurscontre la - p. 342