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LA SOURCE Hébdomadaire nigérien de réflexions, d’analyses,et d’informations générales BP: 5320 Niamey-Niger Tel:(00227) 96.53.95.77-90.90.95.77 N°0113 du 16 juin 2011-Prix:300F-Site:ttp/www.niger.diaspora.com 2ème Edition de miss Niger SOPAMIN s’engage dans la promotion de la femme nigérienne Partage du pouvoir Le poids des accords sur le dos de Zaki Déclaration de Politique Générale Le gouvernement se décide... Enfin, le gouvernement de Brigi Raffini a rendu public la déclaration de la Politique Générale de son gouvernement (DPG), un programme à trois Commandements : la promotion de la bonne gouvernance, la promotion du développement social, la promotion d’une économie de croissan- ce et le développement durable sur lesquels les actions du gouvernement seront orientées. La DPG, vient de lancer le bateau et le capitaine sera jugé par rapport à sa maîtrise du gouvernail. L’accès aux marchés publics fermé aux députés Une rupture d’égalité des citoyens devant la loi

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LA SOURCEHébdomadaire nigérien de réflexions, d’analyses,et d’informations générales BP: 5320 Niamey-Niger Tel:(00227) 96.53.95.77-90.90.95.77

N°0113 du 16 juin 2011-Prix:300F-Site:ttp/www.niger.diaspora.com

2ème Edition de miss Niger

SOPAMIN s’engage dans la promotion

de la femme nigérienne

Partage du pouvoir

Le poids des

accords surle dos de Zaki

Déclaration de Politique Générale

Le gouvernement

se décide...Enfin, le gouvernement de Brigi Raffini a rendu public la déclaration de la Politique Générale

de son gouvernement (DPG), un programme à trois Commandements : la promotion de la bonne

gouvernance, la promotion du développement social, la promotion d’une économie de croissan-

ce et le développement durable sur lesquels les actions du gouvernement seront orientées. La

DPG, vient de lancer le bateau et le capitaine sera jugé par rapport à sa maîtrise du

gouvernail.

L’accès aux marchés publics fermé aux députés

Une rupture d’égalité des citoyens

devant la loi

Culture

La Source N° 113 du 16 juin 2011 2

Culture

« La vérité et après ? » de Arène ThéâtreDe 20, les compatriotes du mari deKessel passent à 100, puis à 120.Comment les nourrir ? Où les loger ?Mais son mari Elhadj Djogol ne semblepas s’inquiéter lui qui veut faire d’eux unbouclier humain contre « les bâtards »qui en veulent à sa vie. Convoqué par lacommission autonome de répressiondes élites et notables délinquants pourrépondre de ses actes, Elhadj Djogol faitde la résistance et cela dure depuis deuxsemaines. Depuis deux semaines, ilattend de pied ferme, ceux qui oserontfranchir le seuil de sa porte pour l’arrêter.En lieu et place des policiers et gendar-mes, c’est son « propre » fils qui se pro-pose volontaire pour lui mettre lesmenottes aux mains. Son fils, celui-làmême qu’il a eu d’une autre femme qu’ilfit assassiner par des mercenaires à sasolde et qui devaient aussi tuer le bébé.Mais celui-ci fut sauvé par miracle. C’estcette triste vérité que Soja (le fils) décou-vrira dans les archives de la gendarme-rie. Eladj Djogol est à la fois son propre

Le mardi 14 juin 2011, le ComitéNational Miss Niger (COMINI)en collaboration avec la Société

des Patrimoines Miniers du Niger(SOPAMIN) a animé un point depresse au siège du Syndicat Nationalde la Douane (SNAD) pour annoncerle concours Miss Niger. Cette ren-contre de la culture à travers la pro-motion de la femme est une véritablemise en valeur de la femme nigérien-ne et c’est ce qui témoigne aussi del’importance du thème retenu pourcette édition « l’eau potable pourtous. Quels enjeux pour l’émancipa-tion de la femme nigérienne ».En effet, la première édition MissNiger édition 2010 à été organiséepar l’Association Nigérienne pour lapromotion artistique et Culturelle(ANPAC), elle a permis de donner unnouveau souffle à la mode, à labeauté et à la coiffure traditionnelledu Niger. Ce genre de compétitionexige des moyens colossaux à la

hauteur de l’événement. Cependant, force est de constater que la culturenigérienne souffre d’une absence decadre d’expression et de promotionpour favoriser l’éclosion des talentset le développement de la créativiténationale. Le président de ce rendez-vous de la beauté nigérienne KonatéMamadou Lamine est très optimistepour la pérennité et l’engouementqu’elle peut susciter chez les futurssponsors. L’édition 2010 a été mar-quée par des réactions très positivesdes institutions étatiques notammentla Présidence de la République, lesMinistères de la Culture et del’Information, de l’Intérieur et de laDécentralisation, de la Population etde la promotion de la femme et aussides grandes sociétés de la place tel-les que la SOPAMIN, l’ENITEX, laSPEN, la SONIDEP, Sahel Airlines,Airtel Niger et la Sonichar. Pour le président de COMINI, mon-sieur Konaté Mamadou Lamine, l’é

dition 2011 sera riche en couleurs,car plusieurs innovations sont inscri

tes pour la promotion de la culturenigérienne (un site web : www.miss-niger.com, une page facebook,myspace, twitter et youtube).L’année 2011, c’est décidément l’an-née des surprises a-t-il déclaré. Lamiss Niger touchera une bagatelled’un million grâce à la SOPAMIN,500.000 pour la Première dauphineet 250.000 pour la 2ème dauphine.D’autres cadeaux sont prévus pourla participation. Pour la vulgarisationde cette grande manifestation unecaravane nationale sillonnera toutesles huit régions du Niger à partir dudimanche 19 Juin jusqu’au 30 Juin.Le président de COMINI, M. KonatéMamadou Lamine a tenu à remercierle partenaire officiel, la Société desPatrimoines des Mines du Niger laSOPAMIN et lance un vibrant appelaux autres partenaires jusque làindécis et hésitant pour que la cultu

re nigérienne soit « la Culture est audébut et à la fin de tout développe-

ment »

Pour le représentant du sponsor offi-ciel Boukari Mattan, quatre raisonsont guidé cet engagement à soutenirla culture nigérienne :- Le Niger à une richesse cul-turelle inépuisable, mais reste tou-jours moins exploitée ;- C’est le secteur qui a trait à la

promotion de la jeunesse ;- C’est aussi une dynamiquequi fait la promotion de la femme ;- C’est aussi une occasionpour la visibilité et la transparence.Cette 2e édition de miss Niger estprévue pour le samedi 3 septembre2011 et permettra d’auréoler lesambassadrices du Niger.

Amani Mounkaïla

père et l’assassin de sa mère.C’est par la bouche de celui que Kessela toujours considéré comme son proprefils qu’elle apprend la vérité sur sonmonstre de mari. La vérité fait mal «comme du piment dans les yeux ». Etelle pleure la pauvre Kessel, elle pleureet se souvient. Elle se souvient qu’àdeux reprises, elle a ouvert les yeux pourconstater que ses enfants ont été tués.Et à chaque fois son monstre de mari afait semblant d’être affecté par leur mort.Et elle naïvement avait cru à son dépit.Elle se souvient aussi que son mari l’aconduite chez un géomancien, probable-ment un complice qui, après avoirconsulté la terre, lui dit qu’il valait mieuxpour elle de ne pas avoir d’enfant si elleveut vivre longtemps. Voilà que la véritéa éclaté en plein jour, mais quelle vérité? Une vérité atroce, répugnante, exécra-ble. Kessel se rend compte maintenantqu’elle a été trompée et trahie pendanttoutes ces années. Quant à Soja, la colère qui le tenaille

appelle à la vengeance, non pas parceque sa mère a été assassinée par sonpère mais parce que ce dernier qui l’aélevé l’avait abreuvé des valeurs humai-nes comme la dignité, la justice, le sensdu devoir et de la responsabilité. Il étaitloin d’imaginer que son père, syndicalis-te et panafricaniste convaincu, allait semétamorphoser en un monstre abject,un escroc doublé d’un assassin horspair. La douleur était au rendez-vous, ilfallait crever l’abcès et laver le linge salleen … famille. Elhadj Djogol dû se résou-dre à se livrer aux gendarmes de la com-mission autonome de répression des éli-tes et notables délinquants afin d’éviterun bain de sang. Soja sort et revientinformer Kessel que son père a été arrê-té sans qu’aucune brutalité soit exercéesur lui. Il allait ressortir quand Kessel luidit qu’il peut désormais l’appeler «maman », évitant ainsi à la famille de se… disloquer. A la fin de la pièce, un débata mis face à face le public, les comé-diens et l’écrivain.

En ce qui concerne la pièce elle-même,elle respecte la méthode de l’écriture «alfrédienne » qui consiste à se coller auxréalités du moment pour attirer l’attentiondu public sur les travers de notre socié-té, une écriture fluide, entretenue jusqu’àla fin par une tension qui semble ne pasvouloir s’apaiser. La prestation descomédiens a été unanimement saluéepar le public présent pour découvrir lechantier d’une pièce de théâtre annon-ciateur d’un succès certain. Trois comé-diens talentueux qui ont leurs preuves etqui s’améliorent chaque jour que Dieufait. Cependant dans cette pièce, Soja(Béto) et Kessel (Aminatou Issaka), lesvictimes d’un vrai drame familial auraientdû accentuer la pression sur ce père etce mari indigne qui n’a semé dans lecœur des membres de sa femme quedouleur et désespoir. Heureusement quecette pièce laisse une ouverture àl’espoir. Une goutte d’espoir dans unocéan de désespoir ?

KIM

2ème Edition de miss Niger

SOPAMIN s’engage dans la promotion dela femme nigérienne

De gauche à droite M.Boukari Mattan,de SOPAMIN, le le président de COMINI,

monsieur Konaté Mamadou Lamine et les deux collaborateurs

Pharmacopée traditionnelleVous qui souffrez de tension, d’ulcè-res, d’hématie, de diabète, de fibro-me, de gonococcie…, une bonneadresse : Mallam Daouda au quar-tier Gnalga non loin du ranch deKirkissoye ou appelez aux numérossuivants :96 01 64 07 - 91 10 81 85.

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tion des tradipraticiens du Niger,Mallam Daouda est président de lasection des tradipraticiens de laCommune V de Niamey.

La Source N° 113 du 16 juin 2011

Politique

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Directeur de Publication

Amani Mounkaïla

Siège : Academie des Arts

BP: 5320 Niamey Niger

Tel: (227) 96.53.95.77

90.90.95.77

Email : [email protected]

Comité de Rédaction

Amani Mounkaïla

Djimaraou Nayoussa Dit Magie

Alpha Ibrahim

Correspondant

Diffa: Aboubacar Halilou

Impression

NTI

Tél. 20 73 92 18

Tirage

1000 ex

La SourceHebdomadaire de Reflexions,

d’Analyse et d'informations

générales

Partage du pouvoir

Le poids des accords sur le dos de ZakiLa semaine dernière, le Président de laRépublique, Issoufou Mahamadou a pro-cédé à plusieurs nominations au niveaude la Présidence. Encore toute une listede conseillers et de chargés de mission.Cette liste vient s’ajouter à une autre,celle des conseillers avec rang de minis-tre qui avait défrayé la chronique.Vraisemblablement, il s’agit de « caser »le maximum de personnes, histoire d’a-moindrir les frustrations des artisans dela victoire électorale du 12 mars dernier.Mais plus on partage, plus la liste desdindons de la farce s’élargit et la grognemonte. Au sein des formations politiquesde la Majorité, la tension est perceptible,et la barrière très grande entre les pro-mus et ceux qui attendent avec le senti-ment amer que ce sont les moins enga-gés politiquement qui récoltent les divi-dendes de la victoire. Ingrate, c’est lequalificatif qui est ici collé à la politique.

Combien sont-elles les formations poli-tiques qui se réclament de la Majorité,artisans de la victoire du candidat duParti Nigérien pour la Démocratie et leSocialisme (PNDS Tarayya), IssoufouMahamadou dit Zaki ? Elles sont aumoins une vingtaine parmi lesquellesdes gros poids lourds de l’échiquier poli-tique national : le MouvementDémocratique Nigérien pour uneFédération Africaine (MODEN/FA LOU-MANA/AFRICA) du Président del’Assemblée Nationale, Hama Amadou,l’Alliance pour la Démocratie et leProgrès (ANDP ZAMAN LAHIYA) deMoussa Moumouni Djermakoye, leRassemblement pour la Démocratie et leProgrès (RDP JAMA’A) d’Hamid Algabit,le Rassemblement Social Démocrate(RSG GASKIYA) de Cheiffou Amadou etl’Union pour la Démocratie et laRépublique (UDR TABBAT) d’Amadou

Boubacar Cissé. Comment trouver desplaces à l’ombre pour tout ce beaumonde qui a pris une part active dans lavictoire de Zaki ? Ce n’est pas là la seuleéquation. De l’autre côté, il y a la sociétécivile, celle qui se réclame des forcesdémocratiques ou disons de laCoordination des Forces pour laDémocratie et la République (CFDR) quicommence à se sentir dans la peau deslaissés pour compte. Certes, on a vuquelques têtes de cette société civiledans les rouages de l’Etat, mais le plusgrand nombre attend. Actuellement, onchochotte le patron du Réseau desOrganisations de Développement et desAssociations de Défense des Droits del’Homme et de la Démocratie(RODADDHD), Tsayabou Laoual Salaouà la Commission Nationale des Droits del’Homme et des Libertés Fondamentales(CNDH/LF), le Coordonnateur du

Collectif des Organisations de Défensedes Droits de l’Homme et de laDémocratie (CODDHD), MoustaphaKadi à la Haute Autorité à la SécuritéAlimentaire (HASA), le MouvementNigérien pour la Sauvegarde des AcquisDémocratiques (MONSADEM) de feuAbdoul Aziz Ladan, faute de prétendantà un quelconque poste aurait pistonné lanomination de Saouna Inoussa de SOSTabagisme qui est parti pour le comman-dement (Préfet de Diffa). Voilà donc le nouveau Président de laRépublique pris entre deux feux, sesengagements de faire le bonheur de sonpeuple mais également celui de toutesces structures politiques et apolitiquesqui l’ont aidé à arriver au pouvoir et aveclesquelles il a signé des accords de par-tage du pouvoir.

Amani Mounkaïla

L’accès aux marchés publics fermé aux députés

Une rupture d’égalité des citoyens devant la loi

Les députés opérateurs écono-miques ne sont pas contents. Etils ont décidé de ne pas se laisserfaire. Ils ont introduit une requêteauprès de qui de droit pour obte-nir la révision de l’article 52 de laConstitution qui leur empêched’avoir accès aux marchéspublics. Et vraisemblablement, lacause défendue par les députésconcernés semble gagnée de lasympathie au niveau de l’hémicy-cle, et même en dehors et au seindes organisations de la sociétécivile et auprès du citoyen lamb-da. « Soit on élargit la mesureconstitutionnelle à tous les dépu-tés en leur refusant pendant leurmandat d’exercer un quelconque

métier autre que le travail législa-tif, soit on permet à tous les par-lementaires, chacun de continuerà faire son métier. Sinon en main-tenant l’article 52 de laConstitution, tel qu’il est, il y a rup-ture d’égalité des citoyens devantla loi », telle est la réflexion d’unacteur de la société civile, memb-re d’une organisation œuvrantdans le secteur de la santé. Cetteopinion est largement partagée ausein de l’opinion. L’argumentairedéveloppé dans la requête desdemandeurs de la révision de l’ar-ticle 52 de la Constitution tientaussi la route. En effet la disposi-tion de l’article visé viole lesaccords et traités régionaux etinternationaux signés et ratifiés

par le Niger dans le domaine éco-nomique. Le seul exemple auniveau de l’espace UEMOA(Union Economique et MonétaireOuest Africaine) suffit. Les dépu-tés opérateurs économiques desautres pays membres del’UEMOA peuvent vaquer à leursaffaires, ce qui n’est pas le casdes ceux du Niger qui sont blo-qués par l’article 52 de laConstitution. Il y a là une autrerupture d’égalité de citoyens del’espace UEMOA. Ainsi donc lesdéputés des autres pays peuventvenir allégrement s’affairer auNiger et même s’accaparer desmarchés publics nigériens audétriment d’opérateurs écono-miques nigériens qui ont eu la

malchance d’avoir été élus dépu-tés. On voit bien les motivationsdu législateur nigérien en impo-sant cette restriction à travers l’ar-ticle 52, c’est pour soustraire lepays des trafics d’influences desdéputés, toutes choses que leNiger a connues par un passérécent et qui ont terni son image.Pourtant, il existe de ces députésopérateurs économiques nigé-riens droits dans les affaires, et àla tête des grandes entreprisesqui ont acquis de renomméesinternationales et qui emploientdes centaines de personnes.C’est avant tout l’économie natio-nale qu’il faut préserver.

Georges O

Déclaration de Politique Générale

Le gouvernement se décide..Enfin, le gouvernement de BrigiRaffini a rendu public la déclara-tion de la Politique Générale deson gouvernement (DPG), un pro-gramme à trois Commandements: la promotion de la bonne gouver-nance, la promotion du dévelop-pement social et la promotiond’une économie de croissance etle développement durable sur les-quels les actions du gouverne-ment seront orientées. Cettedéclaration de Politique Généralesera traduite en stratégie dedéveloppement de croissance quisera le cadre de référence de lapolitique économique, sociale etculturelle du gouvernement. Enattendant, un programme d’ur-gence au titre de l’année est encours d’exécution.

Dans le domaine de la gouver-nance, il s’agit de Procéder àl’assainissement de la justice en yopérant notamment des inspec-tions, ainsi que la mise en servicede la ligne verte pour recueillir ettraiter les préoccupations descitoyens en matière d’accès à unejustice impartiale et diligente ;poursuivre le traitement judicairedes dossiers constitués par l’an-cienne Commission nationale delutte contre la délinquance écono-mique, financière et fiscale ; deCréer une institution permanentede lutte contre la corruption et deConstruire à Niamey une maisond’arrêt répondant à la norme etstandard requis. Dans le domaine de la sécuritéalimentaire, il s’agit de poursuivre

la préparation de la campagneagricole 2011-2012 et la constitu-tion d’un stock de 100.000 tonnesvivresDans le domaine des infrastructu-res, les actions visent la couvertu-re des besoins en électricités, laconstruction des échangeurs, l’a-ménagement et le bitumage de laroute inter communale Est-Ouest.En matière d’emploi, il s’agit derecruté, 3900 enseignants titulai-res, 5.000 enseignants contrac-tuels et 1608 médecins, sagefemmes et infirmiers d’EtatLa DPG, vient de lancer le bateauet le capitaine sera jugé par rap-port à sa maîtrise du gouvernail.

Gourouza Harouna

La Source N° 113 du 16 juin 2011 4

Actualité

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Gouvernance politique

La grande offensive de

Issoufou MahamadouDepuis la cérémonie de son investiture,le Président de la République SEM.Issoufou Mahamadou n’a cessé d’es-suyer des tirs groupés venant de partout.On ne présentait comme quelqu’un qui abataillé pendant une vingtaine d’années

pour accéder au pouvoir et comme il estarrivé à ses fins, il ne sait plus commentle gérer. Voilà qu’il s’est mis à s’endormiret pendant deux mois, rien de completne s’est réalisé. Mais c’est mal connaîtrel’homme que les Nigériens appellentaffectueusement ‘’Zaki’’ (le lion) à causede sa témérité, de son engagement poli-tique, de sa grande patience aussi. Voilàque brusquement il se réveille et mèneune grande offensive politique et diplo-matique. En quelques jours, on le voit àAbidjan à l’investiture du PrésidentOuattara, à Ouagadougou au BurkinaFaso de Blaise Compaoré, au G8 àDeauville en France, à Abuja (Nigeria) àl’investiture du Président Good LuckJonathan, à Lomé (Togo) au sommet de

l’UEMOA. Partout, il en profite pour par-ler de son pays, de ses ambitions pour leNiger aux Hautes Personnalités. Il enprofite aussi pour rencontrer ses compa-triotes vivant à l’extérieur. Cette offensi-ve, il la mène aussi à l’intérieur du pays.Sa première visite, il la fait pour Tillabériplus précisément au Barrage deKandadji dont il lance les travaux. Cebarrage, faut-il le préciser, permettra s’ilest réalisé, d’aller progressivement versune autosuffisance alimentaire et éner-gétique. La seconde visite se fera ensui-te dans la région de Tahoua, à Malbasaavec la pose de la première de laNouvelle Cimenterie du Niger qui produi-ra 150 000 tonnes de ciment. Du coup, leprix de la tonne de ciment passera de140 000 f à 90 000 francs CFA. Les visi-tes dans des écoles et à l’UniversitéAbdou Moumouni de Niamey illustrentbien la détermination du Président de laRépublique de classer l’Education parmises grandes priorités. Le Président de la République SEM.Issoufou Mahamadou joint surtout l’acteà la parole. Il a promis de recruter 1600infirmiers et sages femmes ainsi que 450médecins. Les dispositions sont en traind’être prises par les services duMinistère de la Santé pour que toutesces promesses soient concrétisées dansles meilleurs délais. Dans le domaine del’Education, d’ores et déjà, près de 14000 enseignants ont été présélectionnésparmi lesquels 6000 seront recrutés etintégrés à la fonction publique. 3.500autres enseignants seront envoyés enformation. Comme quoi, celui qui dort,n’est pas celui qu’on croit. Il est à cher-cher ailleurs. Amani Mounkaïla

Insécurité au Nord du Niger

D’énormes défis à relever« Il n’y aura pas de base militaire françai-se au Niger » a martelé le Président dela République, Mahamadou Issoufou surune radio étrangère. Pourtant, et tout lemonde le sait, AREVA en avait pleine-ment besoin pour sécuriser ses installa-tions minières d’Amouraren fortementmenacées par des groupes terroristesopérant dans le Nord du pays. En effet,la lutte contre Alqaida au MaghrebIslamique (AQMI) appelle à une organi-sation plus réfléchie et mieux structurée.Pour un pays comme le Niger qui vientde sortir d’une transition et qui a connuplusieurs rébellions la sécurité des bienset des personnes est bien fragile. Pourfaire face à la recrudescence de l’insécu-rité dans cette partie du pays, il faut desmoyens militaires conséquents. S’il estvrai que l’installation d’une base militairefrançaise est politiquement, diplomati-quement et juridiquement inadmissible,du point de vue militaire, cela signifie uneannexion pure et simple d’une portion denotre territoire, ce qui nous ôterait toutesouveraineté C’est pourquoi, lePrésident de la République, SEMIssoufou Maamadou a définitivementtranché sur cette question en déclarantqu’il est hors de question d’accéder àune telle demande. La solution qui s’off-re à Issoufou Mamadou est très simple.Il doit d’une part s’impliquer fortement auplan sous régional aux côtés du Mali, del’Algérie, du Burkina Faso et de la

Mauritanie pour contrecarrer les actionsterroristes d’AQMI et d’autre part mettreà la disposition de nos forces de défenseet de sécurité, des moyens financiersconséquents avec l’appui en logistique

et en matériels militaires. Il n’empêcheque tous ceux qui ont des intérêts auNiger comme la France, la Chine ouencore les USA peuvent nous aider àlutter efficacement contre les terroristeset autres trafiquants d’armes et de dro-gue. La guerre contre les bandits armés vientdonc de s’ouvrir avec la récente inter-vention des éléments de nos forces dedéfense et de sécurité qui ont interceptédes bandits à bord de trois véhicules. Ilsont réussi à s’emparer d’un des véhicu-les dans lequel ils ont trouvé des explo-sifs et une somme de 90 000 dollars ce

Groupe rebelle opérant au Nord du Niger

Que faut-il prouver pour envahir la Lybie? Plus des mensonges et d’intoxication,Khadafi aurait payé des containers deviagra pour violer les libyennes « Lesenquêteurs de la Cour pénale internatio-nale (CPI) ont des preuves queMouammar Kadhafi a encouragé lesviols d'opposants en Libye. Kadhafiaurait encouragé les viols d'opposants adit Moreno-Ocampo lors d'une conféren-ce de presse au siège de l'Onu. ». Aprèscette énième justification de l’envahisse-ment de la Lybie, les réactions ont étécette fois-ci vive. Certes, Khadafi s’éter-nise au pouvoir, mais il faudra bien quece soit le peuple libyen qui en exprime ledésir de le mettre à la porte et non l’ex-térieur. Cependant, les réalités de laguerre extirpent de leur profondeur l’hor-reur d’une nouvelle hécatombe dont laresponsabilité serait plus que jamaisinternationale. Plus les jours passentplus l’opinion internationale se lasse ducomportement des occidentaux et dessous-fifres chargés de chercher des jus-tificatifs par tous les moyens pourannexer ce pays énormément riches enpétrole et en gaz. Au début du mouve-ment des pays du Maghreb et arabes lajeunesse africaine était séduit par cevent de changement. Chacun trouvaitdans ce réveil tardif une mise en garde àcertains pays d’Afrique dont les prési-dents se prélassent dans leurs fauteuilsde faiseurs de roi. Mais cette euphoriecommence à mettre en péril les espoirsqui s’effritent aux fils des évènements,car l’exemple de l’envahissement del’Irak par les Etas unis d’Amérique justi-fie ce désespoir. Si une grande nationpeut se rabaisser jusqu'à justifier « lebanditisme international » par de gros-siers mensonges alors le droit des hom-

mes à disposer de leur bonheur n’est

que pur utopie. Les puissants de ce

monde seront toujours les maîtres de ce

monde pourri. Si hier c’était l’oncle Samqui se peigne tranquillement dans lepétrole en invitant les iraquiens à s’entre-tuer alors qu’est-ce qui empêchera ungaulois avec la bénédiction de l’ONU des’émousser dans l’or noir libyen surtoutque la Cour Pénale Internationale (CPI)de Moreno plus que jamais décidé àaccuser Kadhafi des crimes d’Israël. Onpeut accuser kadaffi de soutenir lesmouvements rebelles, d’apporter uncoup de main aux islamistes mais l’accu-sé de vouloir créer des conditions d’hu-miliation à la femme est une aberration.Il est évident que les femmes sont lespremiers soutiens de Kadaffi et cetteaccusation peut entamer ce soutien,mais pour l’heure l’idée de « containersde viagra » n’est pas solide. Ce qui estsûr kadaffi sera vaincu un de ces jours, ilfinira comme, Thomas Sankara, PatrickLumunba, Kuami Nkrumah et d’autresqui auront osé regarder le monde autre-ment.

Justification de l’annexion de la Lybie.

Khadafi aurait payé des

containers de viagra pour

inciter les militaires au viol

Le bilan est d’un mort de chaque côté etaussi des blessés. Cela démontre, sibesoin est, que notre pays s’est forte-ment engagé à lutter efficacement cont-re les agressions d’où qu’elles viennent.

qui laisse croire qu’il s’agit bienqu’AQMI. Une poursuite a été engagéepour rattrapé les deux autres véhiculesen fuite vers probablement le territoiremalien où se trouve une de leurs bases.

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- SIEGE : RUE DU CCFN-FACE COMMUNAUT2 URBAINE

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A.M.K

5La Source N° 113 du 16 juin 2011

Actualité

Niamey: Ateliers régionaux de l’Autorité du bassin du Niger

Evaluer la première phase du Programme de Lutte Contre

l’Ensablement du Bassin

La mise en place d’un réseau régionalde recherche et développement sur ladynamique de l’ensablement dans lebassin du Niger et la capitalisation desacquis du programme de lutte contrel’ensablement dans le même bassin,sont les objectifs successifs des deuxateliers régionaux qui se sont déroulésdu 13 au 14 juin dernier à Niamey.Organisés par le secrétariat exécutif del’Autorité du bassin du Niger, en collabo-ration avec la commission de l’UEMOA(Union économique et monétaire ouestafricaine), la BAD (banque africaine dedéveloppement et les assisses de cesateliers entrent dans le cadre de la miseen œuvre du Programme de LutteContre l’Ensablement du Bassin duNiger (PLCE/BN). Ce programme com-porte, selon le secrétaire exécutif parintérim, M. Henri Henouba trois compo-santes : l’élaboration du schéma direc-teur de lutte contre l’ensablement dansle bassin du Niger, l’Appui institutionnel àl’ABN et aux Etats membres, et lesactions prioritaires sur le terrain.Le premier atelier, précise-t- il, est uneaction de renforcement des capacités del’ABN à travers l’amélioration desconnaissances du phénomène de l’en-sablement et de son impact sur les res-sources du Bassin. Il vient finaliser le

processus de mise en place de sixréseaux nationaux de Recherche etDéveloppement, démarré en 2009.Par rapport au deuxième atelier, il a affir-

mé qu’il porte sur la capitalisation desexpériences acquises du PLCE/BN auterme de sa première phase d’interven-tion.Donnant les motivations qui ont présidéà l’organisation de ces deux ateliers, M.Henouba a plutôt parlé de préoccupa-tions. Il s’agit selon lui, de ce que lesexpériences et leçons acquises à cestade de la mise en œuvre du program-

me, quoique pertinentes, restent fragileset de portée limitée et au aux faits quemalgré les efforts consentis, il reste àapprofondir la connaissance du phéno-

mène d’ensablement, à maîtriser sadynamique et son impact sur les enjeuxde production du Bassin.Le secrétaire exécutif par intérim a enfinexpliqué que ce programme appartient àla première génération de projets àcaractère régional intervenant sur le ter-rain. « Ce programme, a-t-il précisé,reste l’émanation de la volonté des plushautes autorités des Etats membres de

l’ABN qui n’ont ménagé aucun effortpour le faire aboutir ». Il a profité de l’oc-casion pour rappeler les objectifs du pro-gramme qui sont notamment de sauve-garder, de manière participative, les res-sources en eau et du sous sol dans lebassin du Niger et freiner l’ensablementdéfavorable à la production. Il a démarréen décembre 2004. Le PLCE/BN a béné-ficié d’un financement multi bailleurschiffré à près de 22,017 milliards defrancs CFA dont les principaux bailleurssont la BAD, l’UEMOA pour des mon-tants respectifs de 19 milliards de FCFAet 3,017 milliards de FCFA.Le représentant du ministre nigérienl’Hydraulique et de l’environnement,Ousmane Abdou, a quant à lui, il a saluéles participants à cet atelier et à rappeléque le PLCE/BN est une priorité des 9Etas membres en matière de protectiondes ressources naturelles et des écosys-tèmes du bassin du Niger. Il contribuenaturellement à enrayer le processusd’ensablement défavorable aux produc-tions agro-sylvo-pastorales. Le PLCE/BN arrive à la fin de sa premiè-re phase avec à son actif d’importantsacquis et expériences qui seront parta-gées avec l’ensemble des acteurs etconsignés dans un livre, un CD OM et unfilm qui seront validés par ses assises.

AM

Projet électrification de la CUN

Le capitaine Idé seyni lance la

2ème phase de l’électrification

par énergie solaire

du sport, des loisirs et de la culture a,quant à lui, remercié la CONFEJESpour tous les efforts qu’il déploie dans lecadre du renforcement des capacitésdes jeunes au sein des collectivités ter-ritoriales. M. Youssouf FALL, le

Secrétaire Général de la CONFEJES aégalement apprécié positivement le pro-gramme porté par la CONFEJES enfaveur des collectivités territoriales et dela jeunesse. Il faut noter que cet atelier, se voulait àla fois théorique et pratique, En effet, lesenjeux et les défis liés à la participationdes jeunes dans l’élaboration et la miseen œuvre des plans de développementlocaux, les concepts clefs et les conte-nus des plans et politiques locales dejeunesse, ne constituent plus des obsta-cles pour une vision claire et conséquen-te des responsabilités qui sont les leurs.La pertinence des modules présentéspar des experts en la matière ont permisde mieux outiller les participants.

N.O. M

L’Administrateur Délégué de laCommunauté urbaine de Niamey, lecapitaine Ide Seyni vient de lancer lesamedi 11 juin 2011, le second projetd’électrification des espaces publics. Lelancement de ce projet s’est déroulé enprésence de l’Administrateur délégué dela CUN et de Mme Jocelline Kodjode,Directrice régionale de MONO ECO

GREEN ENERGY Cette deuxième phase d’électrificationpar l’énergie solaire commence auniveau de l’axe rond-point sixième allantjusqu'à l’Aéroport et dont les travauxsont conduits par l’entreprise MONOECO GREEN ENERGY, spécialiste enproduction d’énergie renouvelable.Productrice et distributrice de produitssolaires, cette société qui représente lesproduits EGE en Afrique, intervient dansplusieurs pays dont le Togo, BurkinaFaso, Bénin, Congo, Mali et RDC. L’objectif d’un tel projet d’électrificationde la capitale Niamey par le CapitaineIdé Seyni, est une véritable révolutionavec la valorisation de l’énergie solaire.Cette option vient véritablement palier

Du 06 juin au 17 juin 2011, l’Associationdes Municipalités du Niger (AMN), enpartenariat avec les cadres régionauxde jeunesse, les différents conseils de lajeunesse, la conférence des ministres de

la jeunesse et des sports des Etats etgouvernements ayant le français en par-tage, (CONFEJES) et l’AssociationInternationale des MunicipalitésFrancophones (AIMF), organise un ate-lier de formation sur le développementlocal et l’entreprenariat des jeunes. Lesquestions et stratégies de développe-ment local et d’entreprenariat des jeu-nes, étaient au centre de cette rencont-re interactive. C’est le capitaine Seyni Idé,l’Administrateur Délégué de la ville deNiamey, président de l’AMN et représen-tant de l’AIMF, qui a pris le premier laparole pour saluer l’excellence du parte-nariat entre la structure qu’il représenteet le Niger. Le ministre de la communica-tion assurant l’intérim de son homologue

Atelier de formation sur le développement local et l’entre-

prenariat jeunesse

Donner une formation de qualité

aux jeunes et aux agents des col-

lectivités territorialesaux multiples délestages qui mettent laville de Niamey dans l’obscurité. Pour lecapitane Idé Seyni et son équipe quisont résolument tournées vers la rénova-tion, il ya une nécessité pour que la villede Niamey ne soit pas en reste dans leprocessus vers une ville moderne. En effet, cette campagne de rénovation,d’embellissement et de sécurisation dela communauté urbaine participent acti-vement à l’engagement pris par les auto-rités de la transition. Dès sa prise de ser-vice, ce militaire de formation s’est appli-qué à respecter les objectifs que s’estassigné le Conseil Supérieur pour laRestauration de la Démocratie (CSRD).Ce défis de la modernisation de la capi-tale Niamey à travers des projets salva-teurs permettront de viabiliser et desécuriser les populations face à laremonté de l’insécurité urbaine. Il faut lerappeler, ce projet de valorisation de cebien naturel qu’est l’énergie solaire pourpalier aux désagréments occasionnéspar le délestage est une grande aventu-re qui participera sens nul doute à cettegrande campagne du président de larépublique Mahamadou Issoufou, lesNigériens Nourrissent les Nigériens(3N). Le gouvernement a prévu dans sapolitique d’autosuffisance alimentaire, laculture de contre saison, d’ou un besoinsen eau pour sa réussite. Or l’énergiesolaire peut contribuer de manière sûreau pompage des nappes d’eau. Ce quiprouve aujourd’hui que le projet d’électri-fication par l’énergie solaire du CapitaineIdé Seyni n’est que la première phased’un projet de société qui est d’ailleursaccepter par les nouvelles autorités de la7e République.

Actualités

6La Source N° 113 du 16 juin 2011

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Assemblée Nationale : majorité et opposition

Le pugilat juridique continu

LE CONSEIL

VU la Constitution;Vu l'ordonnance n° 2010-038 du 12 juin2010 portant composition, attributions,fonctionnement et procédure à suivredevant le Conseil Constitutionnel deTransition;Vu la requête en date du 25 mai 2011 deMonsieur le Président de l'Assemblée

Nationale;Vu l'ordonnance n° 044/PCCT du 25 mai2011 de Madame le Président désignant un Conseiller -rapporteur;Ensemble les pièces jointes;Après audition du Conseiller -rapporteuret en avoir délibéré conformément à laloi;

EN LA FORME

Considérant que par requête en date du25 mai 2011, enregistrée le même jourau greffe du Conseil sous le n° 032/gref-fe/ordre, le Président de l'AssembléeNationale demande la vérification de laconformité à la Constitution de la résolu-tion votée le 18 mai 2011 complétant etmodifiant en ses articles 12, 19 al 4, 21et 25 al 2 celle n° 003 du 19 avril 2011portant règlement intérieur del'Assemblée Nationale;Considérant qu'au regard des disposi-tions des articles 126, 131 et 177 de laConstitution, 5 et 7 de l'ordonnance n°2010-038 du 12 juin 2010 portant com-position, attributions, fonctionnement etprocédure à suivre devant le ConseilConstitutionnel de Transition, la requêteest recevable et le Conseil compétentpour en connaître;

AU FOND

Considérant qu'il résulte des dispositionsde l'article 131 al 1er de la Constitutionque: « Les lois organiques, avant leurpromulgation, et le Règlement intérieurde l'Assemblée Nationale, avant sa miseen application ainsi que leurs modifica-tions, doivent être soumis à la CourConstitutionnelle qui se prononce surleur conformité à la Constitution » ;Considérant que la résolution n° 003 du19 avril 2011 portant règlement intérieurde l'Assemblée Nationale a fait l'objet del'arrêt de conformité à la Constitution n°0O4/11/CCT/MC du 19 avril 2011 ;Considérant qu'aux termes de l'article 89al 1 er de la Constitution: «L'Assembléenationale est dirigée par un Présidentassisté d'un Bureau. La composition duBureau doit refléter la configuration poli-tique de J'Assemblée nationale » ;Considérant que dans son avis n°002/CCT/2011 en date du 18 avril 2011,le Conseil Constitutionnel de Transition adéfini la configuration politique, en règlegénérale, comme l'ensemble des forcespolitiques représentées à l'AssembléeNationale et organisées en groupes par-lementaires et/ou non inscrits;Considérant que l'Assemblée Nationaleest composée de cinq (5) groupes parle-mentaires; que le nombre de secrétairesparlementaires ne saurait dépasser celuides groupes parlementaires, soit cinq (5); que dès lors la modification apportée àl'article 12 créant un sixième poste de secrétaire parlementaire au sein duBureau de l’Assemblée Nationale n'estpas conforme à l'article 89 de la

Constitution;Considérant que le règlement intérieurde l'Assemblée Nationale n'a prévu quedeux (2) postes de questeurs; que pourse conformer à l'article 89 de laConstitution qui dispose que la composi-tion du Bureau doit refléter la configura-tion politique de l'Assemblée Nationale,le Conseil Constitutionnel de Transition,en tenant compte des forces politiquesorganisées en groupes parlementairesappartenant à la majorité et à l'opposi-tion, a, par arrêt n° 007/11/CCT/MC du 4mai 2011, déclaré qu'en s'octroyant lesdeux (2) postes de questeurs, la majori-té a violé les dispositions de l'article 89sus visé;Considérant que le clivage politique ci-dessus n'a pas varié; que par consé-quent la création d'un poste de troisièmequesteur telle qu'envisagée par la modi-fication de l'article 12 du Règlement inté-rieur de l'Assemblée Nationale ne se jus-tifie pas; qu'il y a lieu dès lors de décla-rer cette modification non conforme à laConstitution;Considérant que l'analyse des autresmodifications adoptées ne révèle aucu-ne disposition contraire à la Constitution;

PAR CES MOTIFS

- Déclare la requête de Monsieur lePrésident de l'Assemblée Nationalerecevable; - Dit que les modifications apportées àl'article 12 de la résolution n° 003 du 19avril 2011 portant règlement intérieur del'Assemblée Nationale ne sont pasconformes à la Constitution;- Dit que le présent arrêt sera notifié àMonsieur le Président de l'AssembléeNationale et publié au Journal Officiel dela République du Niger;

Ainsi fait, jugé et prononcé par leConseil Constitutionnel de Transition lesjours, mois et an que dessus;

Où siégeaient Madame SALI-

FOU Fatimata BAZEYE, Président,

Monsieur Abdourahamane SOLY,

Vice-président, Messieurs Karimou

HAMANI, Abdou DAN GALADIMA,

Hassimiou OUMAROU, Oumarou

NAREY, Conseillers, en présence de

Martre MOUSSA Issaka, .Greffier en

chef;

La chronique judiciaire continue son parcours au sein du parlement. Des incompré-

hensions et des dissensions majeures entre la majorité et l’opposition continuent à

occuper les députés et cela au détriment des questions d’intérêt général. Cependant,

les questions relatives aux primes et avantages alloués aux parlementaires font l’u-

nanimité au sein des membres de cet auguste assemblé. Les problèmes ne sont per-

ceptibles seulement que quand l’intérêt des groupes est menacé. Ce qui est incom-

préhensible, c’est le comportement de la majorité qui se fait débouter à chaque juge-

ment. L’arrêt n°009/11/CCT/MC du 2 juin 2011, rendu par le Conseil Constitutionnel

de la Transition statuant en matière de contrôle de constitutionnalité illustre une fois

encore cet état des faits. Par cet arrêt, il dit que « l'Assemblée Nationale est compo-

sée de cinq (5) groupes parlementaires; que le nombre de secrétaires parlementaires

ne saurait dépasser celui des groupes parlementaires, soit cinq (5) ; que dès lors la

modification apportée à l'article 12 créant un sixième poste de secrétaire parlemen-

taire au sein du Bureau de l’Assemblée Nationale n'est pas conforme à l'article 89 de

la Constitution » elle dit aussi que l'Assemblée Nationale n'a prévu que deux (2) pos-

tes de questeurs, ainsi en s'octroyant les deux postes de questeurs, la majorité a violé

les dispositions de l'article 89.

Arrêt n° 0O9/11/CCT/MC du 2juin 2011

Le Conseil Constitutionnel de Transition statuant en matière de contrôle de

constitutionnalité, en son audience publique du deux juin deux mil onze tenue

au palais dudit Conseil, a rendu l'arrêt dont la teneur suit:

Arabie Saoudite

Les femmes réclament le droit de... conduireLa « campagne du Iqal » entend

remettre de l’ordre en Arabie

Saoudite. Le Iqal est le cordon qui

permet d’attacher le couvre-chef des

hommes. Il devra servir à frapper les

femmes qui oseront braver un interdit

du Royaume. Cette campagne entend

en effet répondre virilement à la «

manifestation » prévue le 17 juin, lan-

cée par Manal al-Sharif, saoudienne

de 32 ans, consultante en informa-

tique et d’autres saoudiennes pour

avoir simplement le droit de... condui-

re. Car conduire pour une femme est

un acte criminel en Arabie Saoudite.

La page Facebook créée par Manal etd’autres saoudiennes a été bloquée parles autorités du Royaume. Elles revendi-quent simplement l’un de leurs droits «les plus élémentaires » : conduire, cequ’elles comptent faire donc ce 17 juin, àtire individuel. Ces femmes possèdentun permis étranger et connaissent biensûr le Code de la route. Une « manifes-tation » on ne peut plus pacifique, qui n’arien de violent et d’anti-gouvernemental(comme en Tunisie ou en Égypte).Manal elle-même a été arrêtée le 21 maisuite à la vidéo postée sur Youtube danslaquelle on la voit au volant d’une voitu-re, filmée par sa passagère, l’écrivaine etféministe Wajeha al-Huwaider. Relâchéeaprès quelques heures, la police de lapromotion de la vertu et de la préventiondes vices l’a fait à nouveau arrêter le len-demain matin aux aurores à son domici-le. Elle devait être relâchée le 26 mai,mais une détention de dix jours supplé-mentaires a été prononcée.Si la loi saoudienne n’est pas explicitesur le sujet, l’interdiction semble être de

nature religieuse, une fatwa ayant étéprononcée. Ce qui permet à certainsd’expliquer que l’Islam interdit la condui-te des femmes. Soutenir que le Coran aitprévu la conduite des automobiles avec14 siècles d’avance prête évidemment àsourire. Ni le Coran ni la sunna n’interdi-sent aux femmes de conduire. En outre,si l’on tient à rentrer dans ce jeu hermé-neutique, les femmes à l’époque duProphète ne montaient-elle pas à cheval? Certaines d’entre elles combattaientmême aux côtés du Prophète commeNassiba bint Kaab. Le cheval n’était-ilpas l’automobile de l’époque ?Un autre argument avancé par les hom-mes opposés à la conduite des femmesconsiste à expliquer que des femmes lib-res au volant vont augmenter les flirts, etle harcèlement sexuel. En Arabie saoudi-te, selon une certaine interprétation del’Islam, la proximité des femmes avecdes hommes étrangers à la famille estprohibée, et de ce point du vue, lafemme ne peut se déplacer en voyageen compagnie d’hommes étrangers à lafamille : elle doit être accompagnée d’unmahram (son père, son frère, son fils...).Or, de manière ironique, c’est bien parceque les femmes ne peuvent pas condui-re qu’elles sont aujourd’hui forcées defaire appel à des chauffeurs ou à destaximan, qui sont des « étrangers » : l’in-terdiction va donc à l’encontre de l’Islamprôné en Arabie saoudite, ce qui consti-tue une incohérence. D'ailleurs, les fem-mes peuvent conduire dans les autrespays musulmans du Golfe.Au-delà de ces pseudo-arguments fon-dés sur une interprétation alambiquée dela religion dans le seul but de se transfor-mer en argument d’autorité, le problème

plus profond est que l’Arabie saouditeest un pays qui ne respecte pas lesdroits individuels et qui ne connaît pasl’état de droit. Non seulement les droitsde certaines minorités religieuses sontbafoués mais aussi ceux de la minoritéla plus importante : les femmes.Malheureusement, du fait de son pétrole,le Royaume a pu s’enrichir facilementsans avoir à adopter des institutions éco-nomiques et politiques libérales : uneforme de malédiction des ressources.Malédiction d’autant plus problématiqueque le pays reçoit le soutien incondition-nel de l’Occident, qui montre là les limi-tes de ses « grands principes » (droits del’homme, liberté, démocratie, etc...), quine valent plus grand chose quand lagéopolitique entre en scène.

En occident même, l’affaire DSK a large-ment affaibli une certaine forme demachisme. Espérons que des voix de laraison, suite à la pétition lancée par desintellectuels, mais aussi - pourquoi pas ?- par le biais de réactions possibles defemmes de pouvoir influentes commeHilary Clinton ou Angela Merkel, fassenttaire le machisme institutionnalisé duRoyaume saoudien, fondé sur uneinstrumentalisation de la religion.

Nadine Abdallah est docteur en droit etavocate.Publié en collaboration avecUnMondeLibre.org

La Source N° 113 du 16 juin 2011

Actualité

7

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Solution du N° Précédent

1. Devenue la fête nationale de l’arbre ( 2 mots)

2. Liquide - Coquilles de certains fruits,

3. Sigle togolais- Prenom - Note

4. Potentiels;

5. Dicton - Distance en remontant;

6. Application- Baie jaune

7. Racines d’une plante asiatique aux vertus stimulantes (inversé);

8. Points opposés - Partie du corps - Règle ;

9. Membrane couvrant le fond de l’oeil (inversé) - Admirateur;

10. Mésurement le stock de bois

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1. Vaincue2. Rongeur - Peuple du Mali dans la région de Bandiagara;3. Alternative - Inutile - Sur certaines plaques;;4. Etiquette attestant le payement de la taxe automobile,5. Marque- Brames à l’envers;6. Un mois- Répond à l’invitation;7. Bien charpentée- Fin de partie;8. Coutumes- Etablissement crée par l’ancienne CEAO(sigle)- Métal symbolique,9. Pareilles- Ecorce de chène;10. Tamisage.

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Airtel : Conférence de presse

Airtel lance un nouveau produit, la

PUCE TAWEYE ou PACK 2 SIM » Le Directeur Général par intérim del’operateur de téléphonie mobile,Airtel Niger, monsieur KarimouSalifou a animé un point de presseau siège de ladite société. Le butde cette rencontre est de présenterun nouveau produit appelé «PUCE TAWEYE ou PACK 2 SIM »qui contribuera de manière signifi-cative à faciliter la communicationau sein de la communauté. Ce nou-veau produit kit de connexion 2SIM avec deux puces et deuxnuméros consécutifs dans un seulpack est incontestablement uneinnovation majeure. C’est un pro-duit idéal pour la famille et les amis.Pour monsieur Karimou Salifou,Airtel est résolument engagé àfournir des services novateurs,accessibles et abordables aux utili-sateurs. L’accès au contenu de lamarque est un droit et non un privi

lège a-t-il ajouté avant de conclure,en annonçant qu’à compter

du jour de lancement, un mois gra-tuit des services de transmission de

données, y compris les emails, lamessagerie instantanée et l’accès

aux réseaux sociaux seront propo-sés aux abonnés du pack 2 Sim.

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A M

Le Directeur Général par intérim d’ Airtel Niger, monsieur Karimou Salifou et

ses collaborateurs

Humour-HumourUn jour, alors qu'elle marchait dans la rue,une femme, une de ces cadres à qui toutréussit, est tragiquement heurtée par unautobus et meurt. Son âme arrive au Paradis où elle estaccueillie par St Pierre. - Bienvenue au Paradis ! Avant de vousinstaller ici, il semble que nous ayons unproblème. Voyez-vous, c'est plutôt éton-nant mais nous n'avons jamais eu defemme 'cadre' jusqu'ici et nous ne som-mes pas tout à fait surs de ce que nousdevons faire de vous. - Aucun problème, laissez-moi simplemententrer... - J'aimerais bien mais j'ai des ordres quiviennent d'en haut. Ce que nous allonsfaire, c'est vous laisser passer un jour enEnfer et un jour au Paradis et ainsi vouspourrez choisir où vous voudrez passerl'éternité. - Je pense que j'ai déjà fait mon choix... Jepréfère rester au Paradis ! - Désolé, mais nous avons des règles... Et ainsi St Pierre emmena la femme cadredans un ascenseur qui descendit en Enfer. Les portes s'ouvrirent et elle se retrouvasur le green d'un terrain de golf magni-fique. Un peu plus loin, il y avait le country clubet devant, tous ses amis, bien habillés, quil'acclamèrent. Ils s'approchèrent, l'em-brassèrent et parlèrent du bon vieuxtemps. Ils firent un excellent parcours de golf et, le

soir, allèrent au country club ou ils dégus-tèrent un excellent steak et du homard. Lafemme rencontra le Diable qui est réelle-ment quelqu'un de charmant et elle passaun merveilleux moment à raconter des his-toires et à danser. Elle passa un si bon moment qu'avantqu'elle ne s'en rende compte, il était tempsde partir. Tout le monde lui serra la main, lui fit aurevoir et elle monta dans l'ascenseur. Celui-ci retourna au Paradis et elle retro-uva St Pierre. - Maintenant, vous allez passer un jour auParadis... Elle passa ainsi les 24 heures suivantesallongée paresseusement sur les nuagesà jouer de la harpe et à chanter des can-tiques. Elle passa un si bon moment qu'a-vant qu'elle ne s'en rende compte les 24heures étaient passées et St Pierre étaitde retour pour l'emmener. - Alors, vous avez passé un jour en Enferet un jour au Paradis. Maintenant, vousdevez choisir pour l'éternité... La femme réfléchit un instant et répondit - Et bien, je n'aurais jamais cru que jedirais ceci, le Paradis est vraiment bienmais je crois que je me plairai davantageen Enfer. Alors, St Pierre l'escorta jusqu'a l'ascen-seur et elle descendit à nouveau en Enfer. Quand les portes de l'ascenseur s'ouvri-rent, elle se retrouva dans un paysagedésolé plein d'immondices. Elle vit sesamis vêtus de haillons ramassant les sale-tés pour les mettre dans des sacs. Le Diable vint vers elle et lui mit la mainsur l'épaule. La femme balbutia : - Je ne comprends pas... Hier j'étais ici etil y avait un parcours de golf et un countryclub et nous avons mangé du homard etnous avons dansé et nous nous sommesbien amusés. Maintenant, c'est un désertd'immondices et tous mes amis semblentmisérables. Le Diable la regarda et sourit : - Vous êtes cadre, vous devriez connaîtrele principe : "Hier nous vous recrutions.Aujourd'hui, vous faites partie du person-nel"...

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8La Source N° 113 du 16 juin 2011