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La LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE WWW.lnr-dz.com NR Que ce soit du côté du prési- dent de la République Abdel- madjid Tebboune ou de son Premier ministre Abdelaziz Dje- rad, rien ne sera plus comme les six mois écoulés en termes de gestion du pays. Les deux rencontres nationales présidées par le président de la Répu- blique au lendemain du Hirak et la récente qui ont regroupé, toutes deux les membres du Gouvernement, les walis des 48 wilayas, les chefs de daïras et les élus sont porteuses d’orien- tations essentiellement tech- niques et administratives. Telles qu’explicitées par le Chef de l'Etat, elles comportent comme un resserrement organique et un recentrage du processus dé- cisionnel comme l’avait an- noncé dans son discours qui a ponctué la 2 ème rencontre pré- sidée par le Chef de l’Etat il y a quelques jours. Ce qui a été confirmé par le Premier mi- nistre Abdelaziz Djerad. Ce der- nier a parlé de : «Changements dans la gouvernance de l’exé- cutif pour un meilleur suivi des politiques publiques». Il a ré- vélé de fait, sa volonté d'insuf- fler une nouvelle dynamique à la conduite des affaires pu- bliques. Lire en page 4 Quotidien d’information indépendant - n° 6837 – Lundi 17 août 2020 - Prix : DA Gestion du Gouvernement © Photo : Toufik Doudou/PPAgency Pour un meilleur suivi des politiques publiques Un véritable dilemme organisationnel et sanitaire pour les autorités La reprise des cours en présentiel est prévue offi- ciellement le 23 août, alors que la rentrée uni- versitaire 2020-2021 est annoncée pour le 6 sep- tembre prochain, dépen- damment de la situation pandémique du pays. Lire en page 2 Le casse-tête de la reprise des cours universitaires le 23 août

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Page 1: LA NOUVELLE RÉPUBLIQUELa LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE NR Que ce soit du côté du prési- dent de la République Abdel-madjid Tebboune ou de son Premier ministre Abdelaziz Dje - rad, rien

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUEWWW.lnr-dz.com

NRQue ce soit du côté du prési-dent de la République Abdel-madj id Tebboune ou de sonPremier ministre Abdelaziz Dje-rad, rien ne sera plus commeles six mois écoulés en termesde gestion du pays. Les deuxrencontres nationales présidéespar le président de la Répu-blique au lendemain du Hiraket la récente qui ont regroupé,toutes deux les membres du

Gouvernement, les walis des 48wilayas, les chefs de daïras etles élus sont porteuses d’orien-tations essentiellement tech-niques et administratives. Tellesqu’explicitées par le Chef del'Etat, elles comportent commeun resserrement organique etun recentrage du processus dé-c i s ionne l comme l ’ava i t an-noncé dans son discours qui aponctué la 2ème rencontre pré-

sidée par le Chef de l’Etat il ya quelques jours. Ce qui a étéconf i rmé par le Premier mi-nistre Abdelaziz Djerad. Ce der-nier a parlé de : «Changementsdans la gouvernance de l’exé-cutif pour un meilleur suivi despolitiques publiques». Il a ré-vélé de fait, sa volonté d'insuf-fler une nouvelle dynamique àla conduite des af fa i res pu-bliques. L i r e e n p age 4

Quotidien d’information indépendant - n° 6837 – Lundi 17 août 2020 - Prix : DA

Gestion du Gouvernement

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Pour un meilleur suivi des politiques publiques

Un véritable dilemmeorganisationnel et sanitaire

pour les autorités

La repr ise des cours enprésent ie l est prévue offi-

ciel lement le 23 août ,alors que la rentrée un i-versitaire 2020-2021 estannoncée pour le 6 sep-tembre prochain , dépen-damment de la s ituationpandémique du pays.

Lire en page 2

Le casse-tête de la reprise des cours universitaires le 23 août

Page 2: LA NOUVELLE RÉPUBLIQUELa LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE NR Que ce soit du côté du prési- dent de la République Abdel-madjid Tebboune ou de son Premier ministre Abdelaziz Dje - rad, rien

Le retour en cours, notam-ment, pour les classes d'exa-mens, cette année est syno-nyme de stress pour les étu-diants et leurs parents d'unepart et constitue un véritablecasse-tête organisationnelpour les responsables des uni-versités et surtout des Œuvresuniversitaires qui doiventmettre en place toutes les me-sures nécessaires afin d'ac-cueillir les étudiants et lesnouveaux bacheliers. Les uni-versitaires concernés par lareprise des cours la semaineprochaine sont dubitatifsquant à la conformité des étu-diants aux mesures barrières,notamment, le port du masqueet la distanciation sociale par-ticulièrement dans les sallesde cours, dans les bus univer-sitaires et les chambresexigües des franchises uni-versitaires. Reprendre lescours dans un contexte pan-démique où le virus circuletoujours activement inquièteles étudiants, notamment, eninternat de la collectivité. L'ap-plication du protocole sani-taire durant cette période dechaleur et de pandémie s’avè-rent compliquées pour cer-taines étudiants ou même pourtous les étudiants, notamment,dans les régions touchées parla canicule. C’est aussi un défide taille pour les responsablesdes universités et des Œuvresuniversitaires pour convaincreles étudiants de se conformeraux mesures barrières sur unréseau universitaire de plusde 100 établissements d’en-seignement supérieurs. Sansoublier le nombre importantd’étudiants concernés par lareprise des cours le 23 aoûten cours, en attendant l’arri-vée de la rentrée universitairefixée pour le 6 septembre. Lespouvoirs publics ne cessentde rassurer les parents et lesétudiants quant à la mise enplace d’un protocole sanitaireefficace complet, ils comptentsur la discipline et le degré dematurité des étudiants dansl’application de ce protocolenécessaire pour éviter l’ex-plosion des contaminations auCovid-19 des étudiants.

Comme est le cas d’ailleurspour toutes les autres struc-tures éducatives, publique ouprivée, qui devront ouvrir

leurs portes dans deux mois.Le mois d’octobre semble êtrela date butoir de la rentrée so-ciale. L’Etat ne pourra retar-

der davantage cette rentrée enraison des retombées écono-miques, financières et socialerelative à l’état psycholo-giques des étudiants ou desenfants qui sont restés confi-nés pendant plus de cinq mois.Il faut redoubler d’effort afinde rassurer les étudiants et lesinitier progressivement à cettenouvelle situation inédite quetraverse le monde entier, maisaussi pour affronter les ré-fractaires et les récalcitrantsau port du masque ou à la dis-tanciation physique. En effet, ilsera difficile de gérer ses émo-tions après plus de cinq moisd’absence ou de séparationimposée par le déclenchementde la crise sanitaire qui a bou-leversé les habitudes et le quo-tidien de toute la société algé-rienne.La reprise des cours à l’uni-versité intervient une semaineaprès le déconfinement par-tiel décidé par le gouverne-ment qui a opté pour la réou-verture des espaces publics.Une décision accueillie engrande pompe, mais sous lesconditions du respect des me-sures barrières, indispen-sables pour endiguer la pro-pagation du Covid-19 en mi-lieu universitaire, connu poursa collectivité.L’incertitude de la fin de lapandémie met à rude épreuveles autorités qui se démènentpour mettre en place un pro-tocole sanitaire globale au ni-veau de tous les établisse-ments universitaires qui s’ap-prêtent à accueillir la rentréeuniversitaire le début du moisde septembre prochain. Larentrée universitaire 2020-2021s’annonce particulière en rai-son du contexte sanitaire, né-cessitant de la rigueur et dela discipline. Ce retour se fera,par ailleurs, progressivementet obéira à certaines condi-tions pour éviter une rentréeencombrée et incontrôlableavec l’arrivée de nouveaux ba-cheliers. Le ministère de l’Enseigne-ment supérieur et de la Re-cherche scientifique (MESRS)a publié sur son site officiel lecalendrier de la rentrée uni-versitaire (2020-2021) qui «sefera en trois sessions, la pre-mière du 6 au 17 septembre, laseconde session du 20 sep-tembre au 1er octobre et la troi-sième session du 4 au 15 oc-tobre. Pour rassurer les étu-diants et leurs parents, lePremier ministre, AbdelazizDjerad a enjoint la mise en

place d’un protocole sanitairerigoureux au niveau «de tousles établissements scolaires,universitaires et de formationprofessionnelle, en prévisionde la prochaine rentrée socialeafin de rassurer les élèves etleurs parents quant à la re-prise des cours».

Samira Takharboucht

Vo i r su r I n te rnetwww. ln r.dz . com

actuel Chiffre du jourWilaya d’Alger : fin de quarantaine pour 100 Algériensrapatriés de France

Le casse-tête de la reprise des cours universitaires le 23 août

Un véritable dilemme organisationnel et sanitaire pour les autorités

Tripartite relative au Plannational de relance socio-économiqueLe plaidoyer du GAAN pour ledéveloppement dunumérique en AlgérieA la veille de la rencontre rela-

tive au Plan national de relance

socio-économique, qui doit se

tenir les 18 et 19 août 2020, le

Groupement Algérien des Ac-

teurs du Numérique (GAAN) a

transmis à Monsieur le Premier

ministre, Abdelaziz Djerad, une

plate-forme de propositions pour

apporter sa contribution à l’enri-

chissement du débat sur les en-

jeux majeurs du développement

de l’économie nationale.

Le GAAN s’inscrit en droite ligne

des objectifs de la tripartite que

sont «la consolidation du plan

national de relance socio-écono-

mique, l’édification d’une nou-

velle économie nationale sous-

tendue par la diversification des

sources de croissance, l’écono-

mie du savoir, la transition éner-

gétique et la gestion rationnelle

des richesses nationales». A ce

titre, afin de susciter et d’enrichir

le débat entourant l’apport des

Technologies de l’Information et

de la Communication (TIC) dans

le développement de l’économie

nationale, le GAAN émet des re-

commandations qui peuvent être

soumises à enrichissement par

toutes les parties concernées. La

contribution de ce dernier com-

porte une série de propositions

concrètes sur l’apport du digital

dans l’essor de l’économie natio-

nale, la construction d’un éco-

système de digitalisation des dif-

férents secteurs d’activité, no-

tamment la mise en place de

plate-formes numériques pour

les services publics (E-gouver-

nance). Il y a lieu de rappeler

que le GAAN, qui est un groupe-

ment d’entreprises algériennes

activant dans le domaine du nu-

mérique, et croyant fermement

en l’intelligence collective, réunit

des acteurs majeurs du numé-

rique algérien, ambitionne de

s’impliquer davantage dans le

débat relatif à l’apport de la digi-

talisation à la société d’une ma-

nière générale et à l’économie

nationale en particulier.

La reprise des cours en pré-sentiel est prévue officiel-lement le 23 août, alorsque la rentrée universitaire2020-2021 est annoncéepour le 6 septembre pro-chain, dépendamment dela situation pandémiquedu pays.

n Pour rassurer les étudiants et leurs parents, le Premier ministre, AbdelazizDjerad a enjoint la mise en place d’un protocole sanitaire rigoureux. (Photo : D.R)

La NR 6837 – Lundi 17 août 2020

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R E P È R E

Fin du confinement sanitaire de263 citoyens rapatriés de DubaiLes 263 citoyens rapatriés de Dubaï (Emirats arabesunies) ont quitté, samedi, Oran, après avoir achevé leurpériode de confinement sanitaire, a-t-on appris auprèsdes services de la wilaya.

oran1.800 hospitalisations au CHU Benbadisdepuis l’apparition du Covid-19Au moins 1.827 hospitalisations de sujets suspectés ou confirmésatteints de Covid-19 ont été assurées par le Centre hospitalo-universitaire (CHU) Dr. Benbadis de Constantine depuisl’apparition de la pandémie à ce jour, a révélé samedi le Dr. LyndaChakmak, directrice des activités médicales et paramédicalesauprès de cette infrastructure de santé publique.

constantineLes forêts de Guelma, un échappatoire pour lesfamilles face à la chaleur et l’épidémieLa wilaya de Guelma avec ses forêts couvrant une bonne partie de sa superficieoffre aux familles en été un échappatoire face à la canicule et aux tracas del’épidémie de Covid-19.

guelma

?La coordination entre les actions sanitaires et organisationnellesde la rentréeuniversitaire et scolaire était, au cœur des sujets d’actualité, pour lesquels legouvernement accorde une haute importance en raison de la délicatesse de la situationsanitaire. Lors du dernier Conseil interministériel organisé, samedi dernier, le Premierministre, Abdelaziz Djerad a réitéré l’impératif de mettre en place les mesures sanitairesnécessaires pour endiguer la progression du Covid-19 en milieu universitaire et scolaire. Ila recommandé, dans ce contexte, «la pleine implication des différents intervenants auxniveaux central et local ainsi que la participation directe des autres acteurs de la sociétécivile et du mouvement associatif, particulièrement les représentations estudiantines, lesassociations des parents et les partenaires sociaux et ce, au titre de la sensibilisation»,mettant l’accent, également, sur «l’accompagnement psychologique». Lors de ce Conseil interministériel consacré à l’examen de la rentrée scolaire,universitaire et de formation professionnelle et des préparatifs des examens duBaccalauréat et du BEM, M. Djerad a réitéré le rôle important de la sensibilisation dans lemilieu scolaire et universitaire en raison de la collectivité qui pourrait constituer unvéritable casse-tête organisationnel. Pour anticiper les actions de prévention, il apréconisé l’intensification des campagnes de sensibilisation dans ces deux milieux quipeuvent être des vecteurs et superpropagateurs du Covid-19. Le chef du Gouvernementa ainsi appelé à mettre en place un protocole sanitaire strict en prenant en compte «tousles aspects organisationnels qui garantissent les conditions les plus favorables pourréussir la rentrée 2020-2021 et le déroulement des examens». A l’œuvre depuis plusieursmois pour préparer la rentrée scolaire, le Conseil a apprécié «l’état d’avancement desdispositions prises pour assurer les meilleures conditions pour la rentrée scolaire,universitaire et de formation professionnels ainsi que les mesures arrêtées au titre dudispositif national d’organisation des examens des examens du Baccalauréat et du BEMdans tous les respects (sanitaire, sécuritaire, organisationnel et logistique)», lit-on dans lecommuniqué sanctionnant cette rencontre. Pour s’assurer de la bonne coordination entreles actions organisationnelles et sanitaires, le Conseil a «passé en revue les différentsprotocoles sanitaires, adoptés par l’Autorité sanitaire compétente, lesquels comportentl’ensemble des meures de prévention et de protection contre la propagation del’épidémie du Coronavirus Covid-19, en insistant particulièrement sur la nécessité de leurmises en œuvre rigoureuse». Le constat satisfaisant, par ailleurs, s’est fait «après avoir écoutéles exposés présentés parles ministres en charge de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de larecherche scientifique et de la formation et de l’enseignement professionnels ainsi queles ministres de l’Intérieur, des Finances et de l’Habitat et plusieurs autres responsables»sur les différentes actions prises en vue d’accueillir les étudiants, les élèves et lesapprentis dans de meilleures conditions sanitaires. Egalement pour rassurer les parentsqui s’inquiètent des conséquences de la promiscuité sous l’épreuve du Coronavirus.

Samira Takharboucht

Conseil interministériel consacré à la rentréesociale : Djerrad exige de la rigueur dans lagestion de la crise sanitaire

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Intervenant en marge de la ré-ouverture de la mosquée Kha-led Larbi dans la commune deHeraoua (Alger), pour l’accom-plissement de la prière duDohr dans le cadre de la levée,progressive du confinementsanitaire et le strict respectdes mesures préventives dé-cidées pour la réouverture gra-duelle des mosquées, le mi-nistre a, à l’occasion, salué ladiscipline et la bonne conduitedont ont fait preuve les fidèles.Lors de la prière d’El Fedjr àtravers les 19 wilayas non sou-mises au confinement sani-taire. Faisant cas d’échos ras-surants sur la conformité auprotocole sanitaire des fidèlesayant porté leurs masques etapporté leurs gels hydro-al-cooliques et leurs tapis deprière. Insistant sur le strictrespect par les imams des ho-raires de l’appel à la prière dé-cidés par la commission mi-nistérielle de la fatwa et desautres mesures prises à ceteffet, le ministre des Affairesreligieuses et des Waqfs a, àl’occasion, salué les imams,les associations, les comités,les bénévoles et les organisa-

teurs pour leur rôle, efficient,dans la réouverture progres-sive des mosquées. Souhai-tant, au passage, que la mobi-lisation, la prudence et la vigi-lance restent de mise à tousles niveaux, pour préserver lasécurité sanitaire du pays. Dimanche dernier, la Commis-sion ministérielle de la fatwaavait appelé à l'impérative co-opération des fidèles des mos-quées avec les imams et lesorganisateurs, en se confor-mant à leurs directives pourl'application stricte des pro-tocoles sanitaires afin demener à bien l'opération d'ou-verture progressive des mos-quées. «Dans le souci de préserver lasacralité des mosquées et leuréviter de devenir des foyersde contamination au Covid-19,la Commission ministérielle dela fatwa appelle à la prise de

toutes les précautions néces-saires lors de l'ouverture pro-gressive des mosquées, plai-dant pour la coopération desfidèles des mosquées avec lesimams et les organisateurs. Ense conformant à leurs direc-tives pour atteindre l'objectifescompté, à savoir, l'ouverturetotale des mosquées et le re-tour à la vie normale dans lesplus brefs délais», a indiquéun communiqué du départe-ment de Youcef Belmahdi. A Alger, rappelle-t-on, 429 mos-quées sont concernées par la ré-ouverture depuis avant-hier sa-medi, dans le cadre de la levéeprogressive du confinement sani-taire et le strict respect des me-sures préventives décidées parles services du Premier ministrepour la réouverture graduelledes mosquées, et ce dans le res-pect des mesures préventives dela lutte contre la pandémie du

nouveau Coronavirus (Covid-19).Les parties en charge de l’organi-sation de cette opération (réou-verture, ndlr) doivent mettre enplace un dispositif préventif d’ac-compagnement. Comprenant notamment, le main-tien de l’interdiction d’accès auxfemmes, aux enfants de moinsde 15 ans et aux personnes vul-nérables, le maintien de la fer-meture des salles de prières, desmussalate et des écoles cora-niques, le maintien de la ferme-ture des lieux d’ablution, le portobligatoire du masque de pro-tection, l’utilisation de tapisde prière personnel, et, le res-pect de la distanciation phy-sique entre les fidèles. Etl’aménagement de l’entrée etde la sortie selon un sensunique de circulation, pouréviter les croisements des fi-dèles.

Rabah Mokhtari

a c t u e l La NR 6837 – Lundi 17 août 2020

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Youcef Belmahdi, ministre des Affaires religieuses et de Waqfs :

Plus de 48.000dossiers devant lajustice au premiersemestre 2020Dans le cadre des litiges liés au contrôleéconomique et à la répression de lafraude durant le premier semestre de2020, plus de 48.000 dossiers ont ététransmis à la justice, soit une hausse de12,7% par rapport à la même période del’année 2019. Selon un communiqué duministère du Commerce, l'augmentationdans le nombre des dossiers par rapportà la même période de l’année 2019, estdue au renforcement et àl’intensification du contrôle par lesagents, d’autant plus que cette périodea coïncidé avec la propagation dunouveau Coronavirus. Selon le bilan duministère du Commerce, le nombre dedécisions de justice rendues est de 16.033décisions, soit un taux de 33,37% dutotal des poursuites judiciaires soumisesà la justice, dont le nombre total est de48.046 dossiers. La valeur des amendesémises est de 1.548.327.205,33 DA.«Concernant le règlement des dossiers àl’amiable, dans le cadre du paiementdes amendes relatives aux transactionscommerciales, le nombre de dossiersproposés au règlement à travers cetteformule est de 9.684 dossiers, avec unevaleur totale des amendes liées auxtransactions commerciales, de696.335.616.57 DA», selon la mêmesource rapportée par l'APS. Le nombredes dossiers traités effectivement est de4.927 dossiers, ce qui représente50,88 % du total des dossiers proposésau règlement à l’amiable, tandis que lavaleur des amendes liées auxtransactions qui ont été réglées, est de203.015.261.15 DA. L’évaluation globaledes contentieux relatifs au contrôleéconomique et la répression de lafraude, est scindée en deux parties ; lapremière concerne le contrôle de qualitéet la répression de la fraude et ladeuxième est relative aux pratiquescommerciales. Concernant les poursuitesjudiciaires relatives aux litiges liés aucontrôle économique et à la répressionde la fraude, le nombre des dossierscommuniqués à la justice est estimé à16.497 dossiers, selon le bilan établi parle ministère pour le premier semestre2020. Le nombre de jugements rendus aatteint 6.253 jugements, soit 37,90% desdossiers transférés à la justice, tandisque le montant des amendes de cesdossiers s'est élevé à 206.930.878 DA.Concernant la règlement à l'amiable, lenombre des dossiers proposés pour lerèglement à l'amiable était de 1.285dossiers, tandis que le montants desamendes proposées était de l'ordre de438.655.200 DA. Quant au nombre desdossiers réglés à l'amiable, il a atteint 171dossiers, soit 13,31% des dossiersproposés. Le montant des amendesréglés sans le recours à la justice a atteint71.320.000 DA. S'agissant des pratiquescommerciales, le nombre de dossierstransférés à la justice a atteint 31.549dossiers, tandis que le nombre dejugements rendus était de 9.780jugements, soit 31% du nombre globaldes dossiers faisant l'objet de poursuitesjudiciaires. Le montant des amendess'élève à 1.341.396.327,33 DA. Au sujet dunombre des jugements rendus relatifs àla radiation du registre du commerce, il aatteint 6 jugements, tandis que lenombre des dossiers de règlement àl'amiable il est de 8.399 dossiers. Lemontant des amendes proposées s'élèveà 257.680.416,57 DA. «Le nombre desdossiers réglés à l'amiable est de 4.756dossiers, soit 56,63% des dossiersproposés, tandis que le montant desamendes des dossiers réglés sans lerecours à la justice s'élève à131.695.261,15 DA», rapporte la mêmesource citant le communiqué.

R.Z

Fraude

COMMERCE

Le PrésidentTebboune reçoitl'ambassadeurdes Etats-Unisd'Amérique àAlgerLe président de laRépublique, AbdelmadjidTebboune, a reçu dimancheà Alger l'ambassadeur desEtats-Unis d'Amérique, JohnDesrocher, qui lui rendaitune visite d'adieu au termede sa mission en Algérie.L'audience, tenue au siègede la Présidence de laRépublique, s'est dérouléeen présence du Directeur deCabinet à la Présidence de laRépublique, NoureddineBaghdad Daidj.

Agence

B R È V E

Le ministre des Affaires re-ligieuses des Wakfs, You-cef Belmahdi a appelé,avant-hier samedi à Alger, àla mobilisation, la prudenceet la vigilance qui doivent,a-t-il indiqué, rester de miseà tous les niveaux, pour pré-server la sécurité sanitairedu pays. « La discipline desfidèles et leur respect desmesures sanitaires préven-tives contre la pandémiedu Coronavirus (Covid-19)accélèrera la réouverturetotale de toutes les mos-quées de la République», adéclaré le représentant duGouvernement.

«La mobilisation, la prudence et la vigilance restent de mise àtous les niveaux, pour préserver la sécurité sanitaire du pays «

n La Commission ministérielle de la fatwa avait appelé à l'impérative coopération des fidèles des mosquéesavec les imams et les organisateurs. (Photo : D.R)

Après une saison touristique pro-fondément impactée par le Corona-virus, l’Algérie œuvre pour un dé-collage touristique pour la périodesuivant la pandémie. De ce fait,deux conventions cadres ont été si-gnées, avant-hier à Alger, entre leGroupe Hôtellerie, Tourisme etThermalisme (HTT) et les diffé-rents partenaires dans le secteurtouristique visant la création d'uncomité de pilotage pour la relancedes activités touristiques durant lapériode de l'après-confinement.Les deux conventions portent éga-lement sur le renforcement de lacoopération avec la Compagnienationale Air Algérie, le GroupeHTT, l'Office national algérien duTourisme (ONAT), la Fédérationnationale des Hôteliers (FNH), laFédération nationale des associa-tions et des Agences de voyages(FNAT), le Club Touring Voyage Al-gérie et le Syndicat National desAgences de Voyages (SNAV), et ce,en vue de sauver un secteur quis’enfonce dans une crise inédite. Ils'agit également du renforcementet de l'intensification de la coopé-

ration avec la Société nationaledes transports ferroviaires (SNTF)et tous les partenaires concernéspar le secteur du tourisme, afin demettre les capacités des entre-prises économiques nationales àl'abri de l'effondrement et de lafaillite à même de préserver lespostes d'emploi et de relancer letourisme intérieur et extérieur. Ontpris part à cette rencontre le mi-nistre du Tourisme, de l’Artisanatet du Travail familial MohamedHamidou et celui du Transport,Lazhar Hani. Pour M. Hamidou,cette démarche intervient dans lecadre de « la mise en œuvre des dé-cisions des hautes autorités dupays en vue du déconfinementprogressif» qui exige «la conjugai-son des efforts de tout un chacunafin de s'adapter aux évolutionséconomique et touristiques pré-vues durant la période suivant lapandémie du Covid-19 pour la re-lance des activités touristiques».Soulignant l'importance d'inclurele transport ferroviaire en matièrede renforcement du tourisme in-térieur, M. Hamidou a mis l'accent

sur l'impérative «élaboration d'uneconvention de partenariat et decoopération entre les entrepriseséconomiques relevant des sec-teurs du tourisme et du transportet des partenaires sociaux concer-nés par le développement du tou-risme national à même de contri-buer à la diversification de l'éco-nomie nationale et au progrèssocial».Pour sa part, le P-dg du HTT, Laz-har Bounafaa a mis en avant l'im-portance des deux accords quipermettent de préparer la périodepost-Coronavirus et d'accélérerl'élaboration d'un plan d'actionpour le développement touris-tique, notamment interne. Il re-lève, en outre, l'impératif des'orienter vers la vente d'un pro-duit touristique à des prix compé-titifs, avec la mise en place d'unplan de communication à mêmed'accompagner les offres et desensibiliser à la nécessité d'appli-quer et de respecter le protocolesanitaire dans tous les établisse-ments hôteliers et touristiques.

Manel Z.

Relance des activités touristiques

Vers la mise en place d’un comité de pilotage

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Gestion du Gouvernement

Le ministre de l’Industrie, Ferhat AïtAli, a déclaré, hier à Alger, que la ren-contre qui se tiendra, lundi et mardi auCentre international des Conférences(CIC), qui regroupera le gouvernement,partenaires sociaux et économiques,ne s’engage pas dans la même logiqued’une tripartite où, auparavant, se pre-nait des décisions et des promessesde la part de toutes les parties sansqu’elles soient réalisées sur le terrain.Lors de son passage à l’émission «DayfEssabah « sur les ondes de la Radio al-gérienne de la Chaîne I, le ministre del’Industrie a expliqué que cette ren-contre abordera la nouvelle vision del’économie qui s’adapte avec la ratio-nalisation et les normes internatio-nales, et la détermination des missionsdu gouvernement dans ce cadre. Il faut noter que cette rencontre quise tiendra au CIC au Club des Pins,sous le thème «Rencontre sur le plande relance pour une économie nou-velle», est sous le haut patronage duprésident de la République, Abdelmad-jid Tebboune. Lors de cet événement,

le gouvernement, les partenaires so-ciaux et économiques débâteront desmesures à prendre pour relancer l’éco-nomie nationale impactée par la pé-riode de la propagation de la Covid-19. Des ateliers seront organisés durantles deux jours où des experts écono-miques apporteront leurs contribu-tions dans le programme de relanceéconomique. Pour rappel, le ministre de l’Industrie,Ferhat Aït Ali Braham, a annoncé, jeudià Alger, le lancement du recensementdes actifs produits dans les deux sec-teurs public et privé, en vue d’en déter-miner la valeur ajoutée apportée àl’économie nationale. Cette étude permettra de connaître,de manière précise, les niveaux de sa-turation des filières de production,leurs capacités de transformation. Il est inconcevable de mettre sur lemême pied d’égalité une usine qui faitdans la transformation totale et localedes matières premières brutes et uneautre qui se limite au conditionnement

de matières produites en dehors dupays, a déclaré le ministre à la presse auterme de la réunion Gouvernement-walis. M. Aït Ali Braham a fait savoir,dans ce sens, que l’objectif à court etmoyen termes est que les ports du paysréceptionnent davantage de matièrespremières brutes que de produits fa-briqués, relevant que l’Algérie exporteactuellement des matières brutes et descompétences humaines et importe desproduits finis. Pour le ministre, l’Algérie est devantun choix stratégique, à savoir se lancerdans une véritable industrialisation etabandonner totalement l’importationdes produits de consommation non in-dispensables, précisant que ce choixrequiert du temps pour se concrétiser.Le ministre a estimé, dans ce contexte,que la seule solution pour garantir desproduits, y compris les véhicules, à desprix à la portée de tous, résidait dans larelance de l’industrie, et, partant, aug-menter les salaires et le pouvoird’achat.

Djamila Sai

Ferhat Aït Ali : «Pour une économie qui crée de la valeur ajoutée et des postes d’emploi»

Rencontre pour une «économie nouvelle» :

a c t u e l La NR 6837 – Lundi 17 août 2020

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L’UE gagnerait à avoir uneapproche plus réaliste deses relations avec l’Algérie

L’Europe gagnerait à avoir unevision stratégique concernantl’approche de ses relations avec

l’Algérie dans tous les domaines, et à nepas s’en tenir aux seuls aspects commerciaux.Sur onze années, les exportations de quatrepays de l’Union européenne vers l’Algérie(Allemagne, France, Espagne et Italie), se sontchiffrées à environ 250 milliards de dollars,contre à peine 14 milliards de dollars pour cettepremière. La mauvaise application de l’Accordd’association de l’Union européenne a donc,tout naturellement, amené l’État algérien àréclamer sa révision, sur la base du principegagnant -gagnant. Lors de son intervention àl’émission «L’Invité de la rédaction» de laChaîne III de la radio algérienne, le président del’Association des exportateurs algériens, Ali BeyNaceri, a estimé que le fait de revoir le contenude cet accord, élaboré en 2002, «manquantd’équilibre», à un moment, rappelle-t-il, oùl’Algérie était confrontée à une situationpolitique extrêmement difficile. Pour réaliser ce«rééquilibrage», ce dernier appelle à revoir lesarticles «qui sont pénalisant s» pour lepartenaire algérien. Pour l’exemple, il citel’article 34 relatif à la compensation signifiantque si on protège un produit, on est dansl’obligation de le compenser, «ce qui n’a jamaisété fait». Il observe qu’en 2010, des suites d’unebaisse importante de ses exportations, l’Algérieavait demandé un «deal» de trois ans, pourrendre son industrie plus compétitive, constate-t-il, «rien n’a été fait». Le partenaire européenn’a pas donné à l’outil algérien l’occasion de semettre à niveau. Par ailleurs, l’intervenant jugecomme «pas normal» que le pays importe desproduits dérivés de la pétrochimie, relevant aupassage son abandon d’un «gros projet», lancéen 2007, produisant pour 10 milliards de dollarset «abandonné peu après». M. Ali Bey Nacerijuge, également, «pas normal» que l’Algérien’exporte pas des services alors que, constate-t-il, «notre voisin de l’Ouest exporte pour 8milliards de dollars et celui de l’Est pour 5milliards de dollars», alors que tout récemmentencore, ajoute-t-il, «nous importions pour 15milliards de dollars», entièrement à la charge del’État. Citant, par ailleurs, «un seul produit»,celui de la filière sucre, ce dernier rappelle que lepays dispose d’un contingent de 150.000tonnes/an, exonérées en principe des droits dedouane. Or, observe-t-il, l’absenced’exonération de ce droit par l’UE s’est soldéepar la perte pour le Trésor algérien, de quelque202 milliards de dollars. À partir de ce constat,l’intervenant appelle à renégocier l’accordd’association avec l’UE relatif aux produitsalimentaires dont l’Algérie, déclare-t-il, peutprétendre recevoir des investissements et qui,«pour le moment ne représentent qu’un pourcent de notre production agricole». Pour l’invité,«il est temps de faire un diagnostic stratégique»avec l’UE et les experts algériens pourdéterminer les secteurs à même de permettrede nous intégrer dans la chaîne des valeurséconomiques régionales. Rappelant quel’accord global d’association avec l’Unioneuropéenne comporte des voletséconomiques, mais également politiques,sécuritaires et culturels, celui-ci souligne quel’Europe a «tout intérêt» à avoir un partenaire«fort», le partenariat n’étant pas une simplequestion d’intérêts étroits «de certains pays etde certaines filières». D’autre part, pour M. Naceri, «l’État ne doit plus parler avec lui-même». Il est impératif, indique-t-il,d’impliquer désormais le secteur économiqueproductif national dans toutes les négociationsqu’il entreprend avec des partenaires étrangers.

Djamila Sai

R E L AT I O N S

Ali Bey Naceri

Telles qu’explicitées par lechef de l'Etat, elles compor-tent comme un resserrementorganique et un recentrage duprocessus décisionnel commel’avait annoncé dans son dis-cours qui a ponctué la 2ème ren-contre présidée par le chef del’Etat il y a quelques jours. Cequi a été confirmé par le Pre-mier ministre Abdelaziz Dje-rad. Ce dernier a parlé de :«changements dans la gouver-nance de l’exécutif pour unmeilleur suivi des politiquespubliques». Il a révélé de fait,sa volonté d'insuffler une nou-velle dynamique à la conduitedes affaires publiques. En par-faite cohérence avec ce pos-tulat de base, caractérisée parune détermination à resserrerl'organe gouvernemental et àrecentrer les missions essen-tielles de l’Etat, le Premier mi-nistre s’est ainsi attaché à res-ter cohérent avec trois via-tiques de base qui fondent laperformance publique : la sim-plicité dans la démarche. Lasouplesse dans le fonctionne-ment. La clarté et la lisibilitédes échelles de responsabilité.Une proposition d’actions ap-prouvée par ses pairs car, àmême de consolider la trans-formation de la gestion des af-faires publiques. Elle a étéconfirmée par le chef de l’Etat.Il en a fait référence dans lepilotage de l’exécutif. Selon lui,ce dernier est constitué, parle rapprochement du niveaud'exploitation des dossiers parle premier magistrat du pays àquelque niveau que ce soit, leGouvernement, le processusdécisionnel et l'évaluation quin’en seront que mieux ajustésà commencer les compétencesdu niveau supérieur. Cette proposition a retenu l'at-

tention du chef de l’Etat qui aestimé utile de mieux peaufi-ner celui intermédiaire. Notam-ment en relation avec la trans-mission et l'animation gouver-nementale en charge de lafonction de Premier ministre.«L’approche est pertinente carelle servira de moyen directde liaison, avec les niveaux ad-ministratifs chargés de l’appli-cation, de l'exécution et de lamise en œuvre du dispositifde suivi et de contrôle», a pré-cisé notre interlocuteur. La déclaration a son impor-tance. Elle révèle que la nou-velle équipe envisage faire dé-marrer son quinquennat sur labase d’un resserrement du ni-veau décisionnel. L’autre en-seignement est la consécrationde la chefferie du Gouverne-ment comme institution auto-nome dépendant directementdu chef de l’État. Les acteursont tenu à préciser qu’il n’estpas un démembrement de laPrésidence de la République,mais une forte dépendancefonctionnelle vis-à-vis du chef

de l’État. Il conserve, tout demême, l’essentiel des entitésrattachées à la Présidence.D’où cette idée générale qui leplace en pole position et seullieu d’impulsion et de coordi-nation avec pour mission l’ac-compagnement de l’action pu-blique. C’est ce qu’ont confirménombre de nos interlocuteursen poste à la chefferie du gou-vernement. C’est dire que lePrésident de la république estarrivé à maintenir une entitépeu engorgée organiquementen transférant certaines mis-sions du gouvernement qu’iltient d’une main directe. L’or-ganisation y gagne en simpli-cité organique, mais surtouten souplesse dans le fonction-nement. Ce qui devrait donnernaissance à une chefferie dugouvernement sous formed’outil exclusivement adminis-tratif et technique à mêmed’assister le président de laRépublique dans ses nom-breuses prérogatives. Ce quiexplique le fait qu’en l’espacede cinq mois, dans le seul sec-teur du commerce, l’on ait putransmettre à la justice plusde 48.000 dossiers. L’autre en-seignement à tirer au titre deréférence est que la chefferiedu gouvernement n’est pas undémembrement de la Prési-dence de la République. Pourde nombreux cadres de l’Etatet des élus de l’une ou l’autrechambre, le chef du Gouverne-ment en est sa dépendancefonctionnelle. C’est du moinsce que laissent apparaître denombreux acteurs de la scènepolitique nationale dont desreprésentants de partis poli-tiques. Avec les dernières ins-tructions du chef de l’Etat, ony note un renforcement, avec

la création de nouvelles entitéspour aider le président de laRépublique dans le suivi etl’encadrement de réformes im-portantes. Pour systématiser,la Présidence devient le seulcentre de décision, le seul lieud’impulsion et de coordinationdes actions le seul acteur de lamise en route de l’action pu-blique. Une mission macrocé-phale en charge du présidentde la République qui pourraitaborder tout le reliquat orga-nique des deux structures degestion de l’Etat que sont laPrésidence de la Républiqueet la chefferie du Gouverne-ment. Dans ce schéma, Abdel-madjid Tebboune démontre savolonté de maintenir en acti-vité une entité comme le Pre-mier ministère. Il envisage ymaintenir le reliquat à lacharge des ministères et autresstructures qu’il tient d’unemain directe. Une chose estsûre, l’organisation y gagneraen simplicité organique, maissurtout en souplesse dans lefonctionnement. Cela devraitse faire dans le but de reca-drer le programme de prise encharge du développement deszones d’ombre pour réduireles disparités entre les régionsdu pays. Il faudra, selon le rap-port, axer les projets surquatre objectifs stratégiques, àsavoir la généralisation du rac-cordement de la population ré-seaux (eau, électricité, gaz etassainissement) le désencla-vement des régions éloignéeset des zones montagneusesisolées, l’amélioration des ser-vices de santé, d’enseignementet de jeunesse, outre la diver-sification des capacités éco-nomiques et artisanales desrégions enclavées.

A. Djabali

Que ce soit du côté du pré-sident de la République Ab-delmadjid Tebboune ou deson Premier ministre Abde-laziz Djerad, rien ne seraplus comme les six moisécoulés en termes de ges-tion du pays. Les deux ren-contres nationales présidéespar le président de la Ré-publique au lendemain duHirak et la récente qui ontregroupé, toutes deux lesmembres du gouvernement,les walis des 48 wilayas, leschefs de daïras et les élussont porteuses d’orienta-tions essentiellement tech-niques et administratives.

Pour un meilleur suivi des politiques publiques

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La NR 6837 - Lundi 17 août 2020

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Sûreté d'Alger : une sortie pour s'assurer durespect des mesures préventives à Tamaris

Les services de la Sûreté d'Alger ont organisé samedi, premierjour de l'ouverture graduelle des plages, une sortie au niveaude la plage de «Tamaris» (Commune de Aïn Taya) pour s'assurerdu respect des mesures préventives prises contre la Covid-19,a-t-on observé. (Photo > D. R.)

I N F O SE X P R E S S

Les éléments de la brigadede recherche et d'interven-tion (BRI) relevant de laSûreté de wilaya d’Oum El-Bouaghi, qui après avoirtendu une souricière dansun quartier de la ville d'AïnBeïda s'est avérée fruc-tueuse puisqu'elle a per-mis l'arrestation d'un sus-pect âgé de 45 ans. Aprèsavoir entamé toutes lesprocédures réglemen-taires, la perquisition duditdomicile s'est soldée par lasaisie d'une quantité de

46.420 sachets de tabac àchiquer contrefait de diffé-rents goûts (Gosto, la Bo-noise, Noufha et Makla),ainsi qu'une somme de173.300 DA. La marchan-dise saisie s'est avérée nonconforme aux normes etde mauvaise qualité. Lemis en cause a été pré-

senté en date du 11/8/2020devant les instances judi-ciaires pour les chefs d'in-culpation de «détention demarchandise étrangère decontrefaçon provenant dela contrebande», «venteillégale et imitation demarque commerciale».

A . R e m a c h e

Aïn Beïda (Oum El-Bouaghi)

Jijel

Les habitants redécouvrentla splendeur de la natureloin des plagesLes mesures prises pour laprévention contre la Covid-19 ontcontraint les habitants de Jijel àremplacer les plaisirs des plages etde la mer auxquels ils étaienthabitués, ce qui leur a permis deredécouvrir la splendeur de leurrégion et des bienfaits desmontagnes et des forêts vierges dela wilaya. Le proverbe «à quelquechose malheur est bon» s'appliqueparfaitement à Jijel où l’épidémiedu Covid-19 a incité les habitants àrechercher une alternative pourprofiter de leur temps libre, enjetant leur dévolu sur les forêts etles montagnes qui représententenviron 80% de la superficie totalede Jijel. De nombreuses famillesont ainsi réussi à trouver laquiétude en redécouvrant lecharme et la beauté de leurenvironnement qui se décline àtravers un éventail de sitesforestiers se répartissant en unesorte de mosaïque très appréciéepar les visiteurs.Entre la forêt dense de Guerrouchesur les hauteurs de la ville d'ElAouana, celles de Chréa à ZiamaMansouriah, Boutouil à SidiMaârouf, Beni Belaïd dans lacommune de Kheiri, Oued Adjoul etla forêt de Djemila, les habitants deJijel ont l’embarras du choix pourse «régénérer» dans une naturequi leur ouvre grands les bras enleur offrant des sites majestueuxdont ils profitaient peuauparavant, car trop attirés par laplage et le sable doré.Approché par l’APS dans la forêt deGuerrouche en compagnie de safamille, Rachid, la cinquantaine,était loin d’imaginer découvrir unendroit soit aussi féérique mêmes’il avait déjà entendu parler de labeauté du lieu, mais «sans avoirjamais eu l'occasion del’apprécier». n

é c h o s Suite à l'exploitationdes informations quileur sont parvenues ré-cemment, faisant étatqu'un individu utilisaitson domicile sis à AïnBeïda pour le stockageet la vente du tabac àchiquer contrefait.

Saisie de 46.420 sachets detabac à chiquer contrefait

I N F O SE X P R E S S

Les habitants du quartierde DNC, situé à la périphérieOuest de Relizane, se sontrapprochés de notre bureaupour réclamer le règlementdu phénomène de la remon-tée des eaux usées ainsi qued’autres revendications so-ciales, à savoir les mous-tiques qui envahissent leurquartier et les odeurs nau-séabondes qui proviennentdu sous sol des bâtiments.Le représentant de la so-ciété civile, Houari Chaal, adéclaré que «les revendica-tions soulevées, depuis des

mois, par la population auxautorités concernées por-tent sur l’amélioration ducadre de vie de façon géné-rale». Les citoyens ont aussisollicité l’équipement deleur quartier, en pleine ex-tension et développementdémographique, en struc-tures publiques vitales. Lechef de la daïra de Relizane,quant à lui, nous a déclaréque les services d’hygiènede l’office de la promotion etde la gestion immobilièrede Relizane , s’est engagé àprendre en charge les reven-

dications de la population, àtravers une opération ur-gente, ou un aspect finan-cier a été débloqué à cesopérations, destinée à «lacorrection des défectuosi-tés relevées sur les canalisa-tions d’eaux usées», et dontles travaux ont été confiés àune entreprise pour «les lan-cer dès aujourd’hui».Ungrand soulagement a étéconstaté par les résidentsaprès avoir eu les nouvellespar leur représentant du ditquartier populaire.

N.Malik

Les résidents réclament un règlement duphénomène de la remontée des eaux usées

Accidents de la circulation et noyades

15 décès en 48 heuresDix (10) personnes ont péri dans des accidents de lacirculation survenus dans plusieurs wilayas du pays etcinq (5) autres sont mortes par noyade, durant lesdernières 48 heures, indique samedi un bilan de laDirection générale de la Protection civile (DGPC). Outreles 10 personnes décédées dans des accidents de laroute, 338 autres ont été blessées, précise la mêmesource. S'agissant des décès par noyade, deux (02) casont été enregistrés dans la wilaya de Chlef etconcernent deux jeunes âgés de 32 et 25 ans, mortsnoyés à la plage dite Dechria, commue d'El Dahra, etdeux (02) autres cas à Skikda (15 et 17 ans ), dont lesdécès sont survenus au niveau des plages Larbi BenM’hidi, commune de Felfila, et de Remila, communed’ El Marsa. Le 3e décès, celui d'un adolescent de 15ans, est survenu dans une mare d’eau au lieuditVillage El Maata, commune de Youb, ajoute-t-on. Parailleurs et concernant les activités de lutte contre lapropagation du coronavirus (Covid-19), les unités de laProtection civile ont effectué, durant la même période,102 opérations de sensibilisation à travers 25 wilayas(80 communes), portant sur la nécessité du respect duconfinement et des règles de distanciation physique,en sus de 220 autres opérations de désinfectiongénérale menées dans 30 wilayas (90 communes).

Agence

Relizane

Le bleu de la mer sillonne la côte de Bou-douaou El Bahri, de Corso, de Boumerdès etde son historique Rocher-Noir, de Figuier « ElKerma», de Benyounes, de Zemmouri El Bahri,du littoral de la grande forêt de Sidi AhmedBel Abbès, de Mendoura, de Chouicha, deCap-Djinet, de Souanine, de Sahel Bouberak,de Takdempt, de Dellys et de Afir. La wilayade Boumerdès possède le plus beau littorald’Algérie.

Pourquoi et pour quelle raison ?Nous savons tous que cette localité fut à l'ori-gine un caravansérail, le relais des cavaliersd'où son nom, le «Fort des cavaliers». Ce futaussi la halte obligée des grands commer-çants du négoce. Pour d'autres, c'est le BordjMenaïel (le Fort bleuté) à cause de sa peintureélaborée à partir de la «nila» par les Turcs, cesderniers avaient compris que ces richesplaines qui s'étendaient de Chender à Légataet de Cap-Djinet à Ouanougha, dont ils ont dé-logé les Iflissen l'ber, offraient une situation.Durant l'invasion française, en 1830, les Fran-çais ont fait de Bordj Menaïel un gros villagecolonial, un centre commercial d'importancerégionale sur l'axe Alger-Tizi Ouzou, ce fut unecoquette bourgade où fellahs, artisans et

commerçants s'adonnaient au troc et au né-goce. Bordj Menaïel était la porte d'entrée dela Grande-Kabylie, elle est distante de 35 kmde la wilaya de Tizi Ouzou, de 70 km de la wi-laya d'Alger, elle est considérée comme unpoint stratégique. La vocation agricole, laguerre de Libération nationale et ses zones in-terdites ont fait affluer une population hété-rogène venue de chaque coin de l'Algérie,du Sahel arabophone et des montagnes ber-bérophones. Pour ceux qui ne le savent pas,la ville de Bordj Menaïel est la fin d'un im-mense territoire de la Grande-Kabylie et ledébut de la wilaya d'Alger, puisque Légata, Si-Mustapha, Zemmouri qui se trouvent àquelques centaines de mètres à vol d'oiseaufaisaient partie du Grand-Alger. Bordj Me-naïel fut longtemps la rivale de Tizi-Ouzoudont elle dépendait administrativement dutemps des rares plaques minéralogiques frap-pées du «S», tandis que ceux de Légata por-tait le «AL». Les habitants de Bordj Menaïel onttoujours été rebelles à toute sorte d'injus-tice, et lorsque la ville de Bouira a été érigéeau rang de wilaya, les Ménailis ont piqué unecolère indescriptible. La déception des Ménai-lis fut énorme, d'autant plus qu'une expres-sion populacière cupide, fruit d'un esprit

chauvin les traitaient de «quinze et demi».Bordj Menaïel s'est sentie abandonnée par lesTizi-Ouzéens lorsque le président, feu HouariBoumédiène avait donné un budget éloquentpour la wilaya de Tizi-Ouzou. Il y avait une ri-valité entre les Tizi Ouzéens et les Ménailis etcela à tous les niveaux, socioéconomique,socio-sportif, socio-culturel. Le Printempsberbère avait accentué cette mésentente,d'autres considérations électorales valurentun nouveau découpage administratif où ilétait question que Bordj Menaïel ou Dellys se-rait la nouvelle wilaya, malheureusement lesdécideurs ont préféré le Rocher Noir. A qui lafaute ? Et pourquoi ce choix ? Personne nepourra y répondre, mais une chose est sûre,malgré le fait que Bordj Menaïel soit passé auchiffre 35, elle demeure toujours aux yeux desMénailis de souche «quinze et demi», tantque la ville n'est pas élevée au rang de wilaya.Qu'a-t-on réalisé ces dernières années au ni-veau de la gestion de l'APC de Bordj Menaïel? Qu'a-t-on fait sur les plans socioécono-mique, socioculturel et sportif ? Voilà desquestions que se posent chaque jour des ci-toyens déçus et mécontents des élus locauxqui n'ont pas su développer et promouvoir lesactivités industrielles et sportives. A Bordj Me-

naïel, les élus locaux sont incapables de ré-pondre aux nombreuses attentes de la popu-lation qui subit sans cesse les conséquencesdésastreuses d'une stagnation chroniquedans laquelle elle végète depuis l'époque co-loniale. Sinon comment expliquer qu'une tellecommune n'a bénéficié en tout et pour toutdepuis l'indépendance que de quelques loge-ments et structures scolaires qui se comptentsur les doigts d'une seule main et de quelquesautres infrastructures insignifiantes. Aujour-d'hui, Bordj Menaïel est laissée dans l'abîmede l'oubli et, à cause d'élus incompétents,elle accuse un retard dans tous les domaines,social, culturel, sportif, ou encore dans celuides infrastructures de base telles que lesroutes, l'eau potable, la santé, la poste, les té-lécommunications, les infrastructures sco-laires et le transport. Les besoins écono-miques et sociaux de la commune de BordjMenaïel étant énormes, on peut dire que c'estune commune martyre. «L'Etat doit impéra-tivement se pencher sur le sort de ces habi-tants qui sont désemparés», s'exclame un ci-toyen natif de la ville. La population ménaïlieest inquiète, car la situation qu'elle vit n'estpas réjouissante.

Kouider Djouab

Une région belle de verdure et de pâturage Boumerdès

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m o n d eLa NR 6819 – Lundi 17 août 2020

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Satisfaction de l'UE du bon déroulement de l'acheminement de l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis

Programme alimentaire mondial (PAM)

Un fonds pour la reconstructionLiban/Ligue arabe/Union des banques arabes

A la suite du Programme alimentairemondial (PAM) qui a balayé, d’un re-vers de main, les fausses informationscolportées par le Maroc sur un pré-tendu «détournement» de l’aide huma-nitaire destinée aux réfugiés sahraouis,la Commission européenne (CE) vientde rendre public, coup sur coup, deuxréactions officielles, mettant ainsi unterme à la campagne mensongère or-chestrée par les autorités marocainessur cette question. En effet, dans unrapport adressé au Parlement et auConseil européens, daté du 7 août cou-rant, la CE s’est dite «satisfaite quantau bon déroulement des opérationsd’acheminement de l’aide humanitaireaux réfugiés sahraouis et n’a relevéaucune irrégularité ou anomalie dansce processus». «Après quatre décen-nies de conflit politique non résolu in-duisant des conséquences humani-taires, des dizaines de milliers de réfu-giés sahraouis sont bloqués dans unecrise oubliée et prolongée. Ils viventdans 5 camps dans le désert du sud-ouest de l'Algérie, dépendant de l'aidehumanitaire pour leur survie», lit-ondans ce rapport. Dans le rapport, laDirection générale de la Protection ci-vile et opérations d’aide humanitaireeuropéennes (DG ECHO) à la CE, a af-firmé avoir déployé «des opérationsd'une valeur de 9 millions d'euros, four-nissant de la nourriture et luttantcontre la hausse de la malnutritionchez les enfants et les femmes réfu-giés sahraouis, ainsi que la fourniturede l'eau potable». Il est, par ailleurs, in-diqué, dans ledit rapport, que la DGECHO a fourni des médicaments es-sentiels, couvrant 80% des besoins desanté des populations dans les campset un accompagnement spécifique despersonnes handicapées, alors que dansle cadre du programme de l’éducation

dans les situations d’urgence (Educa-tion in Emergencies), la DG ECHO acontribué à atténuer le mauvais étatdes infrastructures éducatives et desinstallations sanitaires dans les écoles.Plus important encore, la commissioneuropéenne, par la voix du Commis-saire européen en charge de la Ges-tion des Crises, Januz Lenarcic vientd’apporter, dans une réponse écritepubliée vendredi, un autre démentiaux allégations marocaines sur un pré-tendu détournement de l’aide huma-nitaire européenne destinée aux réfu-giés sahraouis ainsi que sur l’évalua-tion de leur nombre. Sur ce dernierpoint, M. Lenarcic a indiqué que «laCommission est consciente que leHaut-Commissariat des Nations Uniespour les réfugiés a publié, en mars2018, des données sur le nombre deréfugiés vivant dans les camps, dansun rapport intitulé «Population totaledes camps». Le commissaire s’estmême permis de souligner que leditrapport a été retiré de «l’utilisationpublique» dans une référence impli-cite aux pressions marocaines exer-cées sur le HCR pour le retirer du cir-

cuit officiel. Il convient de rappeler,que le rapport, auquel fait référence leCommissaire européen, avait établi à173.600 le nombre des réfugiés sah-raouis vivant dans les cinq camps deTindouf, au 31 décembre 2017. Le nou-veau chiffre indicatif arrêté par le HCRa été considéré comme base de plani-fication par les agences onusiennes etles autres donateurs, dans le cadre del’assistance humanitaire fournie auxréfugiés sahraouis. Par ailleurs, le Pro-gramme alimentaire mondial (PAM) aadopté la nouvelle évaluation dunombre de réfugiés sahraouis dans unrapport datant du mois d’août 2018sur «l’évaluation de la sécurité alimen-taire pour les réfugiés sahraouis». Endéfinitive, la nouvelle déclaration ducommissaire Lenarcic ne fait queconfirmer la réponse faite par son pré-décesseur, Christos Stylianides, quiavait affirmé que la Commission euro-péenne a pris acte de cette actualisa-tion à la hausse du nombre de réfu-giés sahraouis, et ce dans une réponseécrite à une question parlementaire,datée du 2 juillet 2019. «L'UE plaidefermement pour une évaluation signi-

ficative de la vulnérabilité pour unmeilleur ciblage de l’aide humanitairedans les camps», a par ailleurs indi-qué M. Lenarcic, en ajoutant que «l'UEfonde, actuellement, son aide huma-nitaire sur évaluations des besoins sec-toriels». Pour clore ce faux débat ou-vert et nourri par la diplomatie maro-caine, et tout en soulignant que laresponsabilité est cruciale pour l’UE, lecommissaire européen a, en outre,martelé que «pour minimiser les éven-tuels risques d'irrégularités, la Com-mission européenne a mis en placeune stratégie de contrôle robuste quis’articule autour de paramètres so-lides tels que : Une sélection des orga-nisations à financer en fonction deleurs capacités opérationnelles, finan-cières et administratives à mettre enœuvre des projets humanitaires,conformément aux exigences de léga-lité et de régularité». Cette stratégiecomporte également «une évaluationapprofondie des propositions de pro-jets soumises par les organisationscandidates, un réseau d'assistantstechniques qui suivent régulièrementles projets sur place et l'examen danstous les projets humanitaires financéspar l'UE des rapports financiers et opé-rationnels finaux, qui détaillent les ré-sultats obtenus et les moyens utilisés".En outre, elle préconise «une straté-gie d'audit et un plan d'audit annuelpour vérifier régulièrement la légalitéet la régularité des transactions sous-jacentes et la bonne gestion financière,et une stratégie anti-fraude conçuepour prévenir, détecter, suivre et cor-riger toute allégation de fraude lorsde la mise en œuvre des projets».Rappelant que dans le même sens, leprogramme alimentaire mondial (PAM)a réaffirmé, dans une réponse à unenote verbale de la délégation du Marocà Rome, «l’engagement pris lors de lasession annuelle du Conseil d’admi-nistration en juin 2019 et la note ver-bale du 14 mai 2020, selon laquelle l’as-sistance humanitaire dans les campsde Tindouf en Algérie continuera d’êtrefournie aux personnes vulnérables àl’insécurité alimentaire, conformémentaux principes humanitaires, d’huma-nité, d’impartialité, d’indépendance etde neutralité».

R.I

Le secré t a i re g éné r a ld e l ' Un i on d e sbanque s a r abe s(UBA ) , Wi s s am F a t -t ouh , a a nnoncé s a -med i que l a L i g u e

arabe lancerai t un fonds en co-opérat ion avec l 'UBA pour sou-tenir le Liban dans la reconstruc-t ion de Beyrouth après les explo-s i on s meu r t r i è re s , a r appo r t él 'Agence nat iona le l ibana ise depresse.«Les banques et les inst i tut ionsf inanc ières arabes membres del 'union f inanceront ce fonds poursoutenir la populat ion l ibanaiseet la reconstruction à Beyrouth»,a déclaré M. Fattouh, fa isant ré -f é rence au Fonds a r abe de s e -

cours et de sout ien au L iban.Le Fonds sera mis à la d isposi -t i o n d e s i n s t i t u t i on s c ompé -tentes, des associations de la so-ciété civile et des individus selonune l is te obtenue des autor i tésl ibanaises sur les personnes tou-chées, a - t - i l noté .Deux énormes explosions ont se-c oué l e po r t d e B ey rou th l e 4aoû t , s e couan t d e s b â t imen t sdans toute la capita le l ibanaiseet tuant au moins 177 personneset en blessant 6 .000 autres .L e s e xp l o s i on s posen t un dé f imajeur au L iban, sur tout dans lamesu re où l e p a y s e s t d é j àconfronté à la p ire cr ise écono-mique de son histoire .

R.I

L'Union européenne (UE) s’est ditesatisfaite quant au bon déroule-ment des opérations d’achemine-ment de l’aide humanitaire aux ré-fugiés sahraouis, affirmant qu’«ellen’a relevé aucune irrégularité ouanomalie» dans ce processus,contrairement aux allégationsmensongères relayées par la ma-chine à propagande marocaine.

n Le PAM dément la taxation par l’Algérie de l’aide humanitaire destinée aux camps deréfugiés sahraouis. (Photo : D.R)

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his to ireLa NR 6838 – Lundi 17 août 2020

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C’ est par cette proclama-tion qui commence par: «A vous qui êtes ap-pelés à nous juger…»

que le peuple algérien, ainsi que lemonde entier apprirent le déclen-chement de la lutte armée pour lal ibérat ion nat ionale .Né le en 1930 à Ghazaouet (ex-Ne-mours) dans la wilaya de Tlemcen,or ig inaire d ’une famil le humble,simple et d’une modestie solide,Chabane Mohamed poursuivait sesétudes à Rouen en France durantl’année 1948, un diplôme dans le do-maine de la spécia l i té du bétonarmé, alors que la reconstructionde la France battait son plein. En1957, ne désirant pas rester dans lepays colonisateur, il prendra les ma-quis à perte de vue longeant à partirde Tlemcen. Il côtoiera les grands de la révolu-t ion a lgér ienne à l ’exemple deHouari Boumediene, colonel Lotfi,le commandant Sayah Missoum ditHansal i , le mar tyr Okacha, et lecommandant s i Rachid Mostaga-nemi, et la l iste demeure longuepour tous les ment ionner… quiétaient tous basés dans la WilayaV, Zone II. Désigné comme membrezonale responsable au cours de sonparcours du combattant, le Moud-jahid Chabane Mohamed de 1956 à1957 fut appelé comme membre ducommandement des f ront ières(CDF), dans la zone Ouest du paysen compagnie du commandant SiRachid et le commissaire politique,le nommé Cheikh. En 1958, il sera dirigé vers le centrede commandement des zones opé-rationnelles du nord du pays, puisresponsable de la logistique puiscommissaire politique et membredu MALG (ministère de l’Armementet des liaisons générales).Au cours de son combat, le défuntMoudjahid Chabane Mohamed, plusprécisément en septembre 1958,sera v ict ime d’une explosion debombe pour laquelle il était dansl’obligation d’être maintenu dansun hôpital de campagne en obser-vation. Après cet éprouvant acci-dent, on lui confiera la tâche deprendre en charge cet hôpital de

campagne.En e f fet , beaucoup d’entre

eux, ses compagnons d’armes nerevinrent jamais, mais la grainequ’ils ont répandue a fini par don-ner ses fruits, avec le recouvre-ment de l ’ indépendance natio-nale, le vrai et inestimable prixarraché par les armes, qui auraitduré plus de sept années d’uneâpre lutte et lourds de sacrifices.Remémorer Chabane Mohamed,au cours de son combat contrele colonialisme français, gravé àjamais au cœur de l’histoire, laproclamation du 1 er Novembre1954 résonnera jusqu'à la fin destemps tel un cri de guerre contrel’occupant. Pour pérenniser cedéfunt Moudjahid, natif de Gha-zaouet (Tlemcen), on citera lesembuscades dont a fait état ledoyen dans le quotidien françaisédité à Oran L’écho d’Oran, quise sont amplifiées entre Marnia(Maghnia) et Port-Saïd, Bouka-noun et la bande frontalière entrele Maroc et l ’Algérie où Oujdaétait la base de repli pour une

partie des Moudjahidine. Il y alieu de souligner le rapt de la filledu directeur du por t de Gha-zaouet, un certain Gomez.

En plus de ces opérations mi-nutieusement préparées, i l y alieu de souligner, que plusieursmilitaires français ont été abattuspar le groupe dont le MoudjahidChabane Mohamed faisait partie,à l ’exemple des dix mi l i ta iresabattus par les moudjahidineprès de Port-Saïd en plus de l’at-taque du bus reliant Maghnia–Port-Saïd, faisant plusieurs mortset blessés.

Le défunt Moudjahid ChabaneMohamed, rappelons- le , aprèsl’indépendance en 1962, s’instal-lera à Sig, distante d’une cinquan-taine de kilomètres de la ville deMascara où il fondera une famille,et ce, jusqu’à sa mort le 16 août1999.

Il sera nommé trésorier avecles pouvoirs les p lus étendusdans la gestion financière des hô-pitaux de l’Oranie, pour rejoindrede 1964 à 1967, le poste de direc-

teur de l’hôpital militaire de Bab-El Oued, et en 1970, il sera appeléà la fonction d’officier adminis-tratif à l’Ecole de la santé mili-taire de Sidi Bel-Abbès. Par dé-cret présidentiel, Chabane Moha-med sera désigné directeuradministratif au ministère de laSanté, fonction qu’il assumera de1973 à 1976. Il occupera plusieursfonctions dont directeur de l’hô-pital psychiatrique de Sidi-Chami(Oran) , et ce , jusqu’à l ’année1988, date à laquelle il était partià la retraite.

Le moudjahid Chabane Moha-med, fer vent défenseur pourl’écriture de l’histoire de la révo-lution nationale, s’est distinguéd’après sa famil le aux régionsouest du pays où il a combattul’ennemi. Malheureusement le dé-funt Moudjahid Chabane Moha-med n’a pas repéré sa place àGhazaouet, sa ville natale. Façon-née à des fins politiques et priseen gage dans des joutes secrètes,l’authentique Histoire de l’Algé-rie, anti-indépendance ou post-indépendance, reste voilée chezles Algériens, toutes lignées ré-unies.Dans un autre contexte, le défuntMoudjahid Chabane Mohamedétait l’un des rares officiers del’armée de libération nationale(ALN), portrait élogieux d’un of-ficier, à côtoyer le colonel Bou-mediene et s’était retiré de la po-litique, n’étant pas d’accord surla conquête du coup d’état du 19juin 1965. En refusant de soutenirl’ascension illégitime de Boume-diene, il se retire des feux de larampe, et ce, en se consacrant àdes mémoires sur le combat desmoudjahidine de la Wilaya V ZoneII (Oranie). Même les membresdu «clan d’Oujda» s’entre-déchi-rent. Chacun voulant légitimerson autorité, ils se délégitimenten tant qu’institution clanique.Ici aussi, le débat tourne autourde la figure de Boumediene quiplace qui il veut quand il veut etoù i l veut .Irrévocablement, ils sont obligésde revoir chaque fois leur percep-tion de l’histoire.

En e f fet , depuis quelquestemps, l’on assiste à un délugede déclarations opposées, livréespar de tierces personnes ou plu-tôt via des clans, sur la Révolu-tion de libération nationale et sesacteurs, avant d’être réfutées pardes témoignages émanant d’unautre clan. Ses fils, à l’exemplede Samir et sa famille rencontrésà Mascara , demandent à tousceux qui l’ont connu au maquiset au cours de son parcours pro-fess ionnel d ’avoir une pieusepensée pour ce brave parmi lesbraves.Ine Fine, à quand la véritable ré-écriture de l’histoire de la révo-lution algérienne ?

Manseur Si Mohamed

Si l’histoire pouvait témoigner !Mascara (Sig) : le Moudjahid Chabane Mohamed, un brave parmi les braves

Il y a 66 années au mo-ment même où retenti-rent les premiers coupsde feu, précurseurs de lalibération de l’Algérie dujoug colonial, fut propagé,le 1er Novembre à minuit,un manuscrit originaltitré «Proclamation aupeuple algérien, aux mi-litants de la cause natio-nale», à Ighil Imoula, unvillage perché sur une col-line à une trentaine de ki-lomètres au Sud de Tizi-Ouzou.

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Le chef du gouvernement, pour sapart, n’est pas allé par le dos de lacuillère, pour dénoncer énergique-ment la passivité de certains walisqui s’accrochent honteusement à lachaise. Des informations persistantesont fait état d’un remaniement decertains walis jugés incompétentsd’administrer la chose publique. Un mouvement partiel a été constatésans pour autant donner une véri-table dynamique, et ce, vu les inex-tricables problèmes qui rongent laplupart des wilayas touchées par desiniquités criardes. M. Daho Ould Kablia, qui était encompagnie du ministre de la Justiceet Garde des sceaux, à l’époque, a si-gnifié que le choix des nouveauxwalis et leur affectation ont été dé-terminés par des critères de compé-tence intellectuelle, du sens de lacommunication, de la discipline etdes qualités professionnelles. Unmythe ! Du n’importe quoi pourvuque ça mousse !Les mêmes actes se répètent et dontles responsables qui sont autour de latable des décisions ont beaucoup in-sisté sur la nécessité de reformer lesméthodes de gestion actuelles etd’être plus proche du citoyen et àl’écoute de ses doléances, de ses pré-occupations et problèmes. Un leurrepurement de consommation pour desfictions de maintien au pouvoir desuns et des autres dans les sphèresdes décisions des salons feutrés. Lapolitique du «pousse-pousse» a com-plètement dévié la notion de jeter lediscrédit sur une institution de la Ré-publique en éternelle refondation ouréforme dans le mauvais sens.

Les anciens ministres del’Intérieur, sans les accuser, parmégarde ou par incompétence ontenfreint à leur mission d’annoncerdes walis à la hauteur de leurmission ?Les exemples ne manquent pas, dansce qui se passe actuellement dansplusieurs wilayas «ingérables» a ou-trance, organisées dans les affres dela bureaucratie, corruption et népo-tisme, et ce spécialement dans lesmarchés publics, fonciers et autresaubaines des aires dans les zones in-dustrielles, à l’exemple des CALPI-REF où le tout est enveloppé et sanscesse renvoyée à son extérieur dansle côté cour, côté jardin.Pour rappel, nous avons pour souve-nance qu’un ancien ministre de l’In-térieur dont on taira le nom a souli-gné au cours de son intervention aOran que «le nouveaux corps deswalis devra donner des résultats po-

sitifs dans les six à huit mois pro-chains via des cahiers des chargeset des contrats de performance quilieront l’Etat aux commis chargés dela gestion des affaires des adminis-trés». «Nous n’admettrons plus les erreurs,et encore moins des défaillances», aprécisé le ministre de l’Intérieur etdes collectivités locales. Une circu-laire détaillant les grands axes de tra-vail et d’intervention des walis leursera remise incessamment. End’autres termes, la feuille de routeen question se propose de mettre finune bonne foi pour toute à la gestionapproximative et surtout politique dela carrière des walis et à les sécuriserdans l’exercice de leur fonction quelsque puissent être les circonstances etles aléas de la politique de bazar pra-tiquée dans des wilayas. Il faut conve-nir, que depuis plus d’une décennie,des «walis intègres» en viennent às’interroger sur leur avenir à chaquechangement d’exécutif. Le ministrede l’Intérieur et des collectivités lo-cales, pour plus de transparence, diraen face des walis présents au coursde cette réunion post-appréciationen ces termes : «Enlevez vos cas-quettes de bureaucrates», résonnecomme un avertissement à ceux quise cachent derrière cette cornetterévélatrice de beaucoup de tares.Dernièrement, faute d’une communi-cation institutionnelle, a tel point quela rumeur elle-même, toujours inté-ressée et souvent orientée vers la dé-stabilisation par la démobilisation,suffit à placer le wali dans une situa-tion délicate. Changement dans la continuité ou lesens de l’Etat par son absence de-meure en haut de la liste de la mau-vaise communication institutionnelle,qui malheureusement perdure. Unesituation qui perdure d’un ministrede l’Intérieur a un autre et d’un chef

du gouvernent à son prédécesseur.De la poudre aux yeux et c’est tout !Pour des observateurs avertis, l’ob-jectif du nouveau président de la Ré-publique, dont des cercles occultesveulent à tout prix l’escamoter, de-meure d’assurer des à présent la co-hésion de l’Etat et la constance del’action publique des institutionsconstitutionnelles qu’il faut sous-traire aux enjeux et rivalités mettantactuellement en compétition per-sonnes physiques et services tech-niques, enjeux et rivalités que ris-quent d’accentuer des institutionspartisanes aux préoccupations élec-torales et obéissant à la logique de lapolitique politicienne, dans ce qui sepasse dans plusieurs régions du pays,à l’exemple de la wilaya de Mascara.Des références scandaleuses ! Lesapplications sur le terrain des pro-grammes de mise à niveau des walisde leurs compétences territoriales,initiés par les anciens tenants du pou-voir avaient un objectif visant à ins-tituer un cadre de travail valorisantpour ces hauts fonctionnaires et sus-ceptible d’être étendu à l’ensemble del’appareil de l’Etat par la création degrands corps de l’administration,seuls garants de la constance du ser-vice public et réservés par rapport àla succession des classes politiqueset aux joutes électorales potentielles.En d’autres termes, le wali et, par ex-tension dans l’avenir, les commis del’Etat à tous les niveaux devront êtresoustraits aux pressions de corpsélus au titre de l’alternance des ma-jorités gouvernementales. Pour lesdifférents ministres de l’Intérieur etdes Collectivités locales, un leurrefondamentale entêté où il était ques-tion de la neutralité de l’administra-tion, est une priorité, la stabilité et lasécurité de ses agents sont desmoyens les plus adaptés, car le tempsurge. Changement dans la continuité

ou pérennité de l’Etat, nous laissonsceux qui sont autour de la table detirer les conséquences des additionset autres soustractions d’un «nou-veau mouvement des walis». L’inter-prétation malhonnête d’une certainepresse, spécialement arabophone àla fausse objectivité et à l’impartialitéhypocrite a conduit cette dernière àmélanger parfois, sans complexe, in-formation et opinion, faits vérifiés etrumeurs, analyses documentées etimpressions fantaisistes des salonsfeutrés. La principale raison est larecherche du profit maximal à courtterme, pour plaire aux actionnaires etde manière de s’attirer des lecteursqui puissent prendre plaisir à êtreexcités par leur suspens. Pour conclure, la wilaya de Mascaraa vu ces derniers temps un véritabledéclin dans le mauvais sens de lachose publique, et ça saute aux yeux,vu que l’appareil administratif doitêtre indépendant, neutre et plusproche des administrés. Il doit êtreanimé par des acteurs ayant des com-pétences pour une gestion rationnelledes ressources, dont le but estd'aboutir à un développement inté-gral pour une véritable paix sociale.

Quand est-ce que ce gouvernementva s’attaquer au fléau de lacorruption, la bureaucratie et legaspillage ?Tout ceci semble bon a priori. Ce-pendant, tout ceci est insuffisant,voire insignifiant. Ce n'est qu'unécran de fumée destiné à cacher la vé-ritable immoralité de la vie publique.Se contenter de régler les choses defaçon superficielle revient à limiterson regard et les perspectives du pro-blème. Y aura-t-il un changement àla tête de la wilaya ?

Manseur Si Mohamed

Mascara aura-t-elle un nouveau wali ?

régionsLa NR 6737 - Lundi 17 août 2020

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Les anciens réflexes se perpétuentAprès le discours du président dela République, une lueur d’espoirrenaît. La population est soula-gée, où via des bribes d’informa-tions ces derniers temps, justeaprès l’important discours prési-dentielle faisant état d’un mou-vement des walis, des échos dis-tillés et confirmés au cours de ladernière sortie du président dela République, lors de la seconderencontre du gouvernement avecles walis la semaine passée a étéun véritable avertissement auxdifférents responsables qui ré-gentent le pays.

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Poète, romancier, essayiste, polé-miste, professeur de littératurefrançaise aux États-Unis, l’hommeest l’auteur d’une œuvre protéi-forme, qui a remporté de nombreuxprix littéraires prestigieux. Publiéen 2005 et couronné par le prix desCinq continents, son cinquièmeroman Verre cassé (repris en édi-tion poche chez Points), s’est im-posé comme l’un des textes incon-tournables des lettres africainescontemporaines.Alain Mabanckou est sans douteaujourd’hui l’écrivain africain leplus célèbre, comme l’a pu être unpeu Alexandre Dumas en sontemps. Verre cassé, paru en 2005,est un peu Les Trois mousquetairesd’Alain Mabanckou, qui l’a faitconnaître, en le sortant de la confi-dentialité. Cinquième roman de sonauteur, Verre cassé s’est vendu àplus de 150 000 exemplaires, sanscompter les traductions en de nom-breuses langues.Il s’agit d’un roman-monde en fran-çais, jouissif et rabelaisien à sou-hait. C’est à la fois un livre très éru-dit avec des références littéraires àprofusion dans chaque page, maisécrit dans un registre parlé, prochede l’oralité africaine d’une part, etinspiré d’autre part de la révolu-tion du langage littéraire qu’a incar-née Céline qui a fait entrer la langueorale dans la littérature française.Mabanckou lui-même reconnaîtque l’écriture de ce roman l’a li-béré des idées reçues sur l’écri-ture littéraire africaine. «Quand j’aiécrit «Verre cassé», raconte-t-il, je nele savais pas, mais j’étais en train derompre avec mes tics d’écrivainafricain. Ces tics qui veulent quel’écrivain africain soit là pour sau-ver l’Afrique. Mais la littératuren’est pas là pour sauver un conti-nent ! Elle est là pour exprimerl’imaginaire d’un individu». C’estce que fait Verre cassé en étalantsur la place publique l’imaginaired’Alain Mabancbou, un imaginairefait de heurs et malheurs du Congo

natal de ce dernier, mais aussi de fê-lures personnelles, et, last but notleast, de la connaissance intime,qu’a l’auteur des lettres mondialesauxquelles il emprunte idées, struc-tures, jusqu’aux titres des romansinsérés comme autant de citationsdans ce texte.

Verre cassé = SchéhérazadeIl y a quelque chose des Mille et unenuits dans Verre cassé. Ce romanne raconte pas une seule et uniquehistoire, mais plusieurs histoires,venues se greffer à la quête identi-taire du narrateur, forcément tra-gique, comme le surnom du per-sonnage éponyme semble le suggé-rer. Personnage central, Verre casséjoue le rôle de Schéhérazade dansle roman. Tout comme la princessepersane, celui-ci est sommé, nonpas par un sultan, mais par «L’Es-cargot entêté», patron d’un bistrot-bar populaire, de raconter l’his-toire de son établissement. «Le Cré-

dit a voyagé», la buvette en ques-tion ne se désemplit pas à cause deson ballon de rouge bon marché.Assidu du bar, Verre cassé, ancieninstituteur déchu, prend très ausérieux sa nouvelle mission. Il faitparler les clients les plus fidèlesdu bar dont il note les confessionssur un cahier de fortune.Ces clients s’appellent Mouyéké,Robinette, Casimir, Mompéro, Den-gaki. Certains ne sont connus quepar leurs surnoms tels que «Le typeaux Pampers», «Le Loup dessteppes», «Diabolique», et d’autresencore… Ce sont des éclopés de lavie, des ivrognes chassés par leursfemmes et des prostituées en fin decourse, ou des rescapés d’asilespsychiatriques. Ils fréquentent cetroquet mal famé du quartier desTrois-Cents pour oublier leurs mal-heurs, mais sont flattés d’avoir étéinvités à raconter leurs vies quiont été ponctuées de grands bon-heurs et d’exploits vaudevillesques.

La narration satirique de l’auteurn’épargne pas non plus le pouvoirpolitique et religieux. Les pagesmettant en scène les vanités et lescruautés des décideurs ne sont passans rappeler qu’Alain Mabanckous’est imposé ces dernières annéescomme l’un des critiques les plusvirulents du régime congolais etd’autres dictatures africaines.Or comme l’ont écrit les critiques,l’originalité de ce roman résidemoins dans les histoires de mi-sères, de déchéances ou de dicta-tures que ses personnages racon-tent, qui ont été maintes fois misesen scène par d’autres romanciers,que dans sa structure innovanteet métissée. Conteur hors pair,Alain Mabanckou mêle avec brioles stratégies de l’oralité tradition-nelle d’une part et d’autre part leflux de conscience à la James Joyceainsi que l’intertextualité, devenusles marques de fabriques de la mo-dernité littéraire.Ponctué de citations et de réfé-rences aux titres des grands texteslittéraires, Verre cassé est un véri-table hommage à la littérature mon-diale, notamment africaine. Se pré-sentant par ailleurs comme un longmonologue, ce roman a aussi étéqualifié de «livre-torrent à la parolefertile», une impression confortéepar l’absence de marques typogra-phiques : ni italiques, ni capitales,ni marques de ponctuation, uni-quement des virgules. Enfin, com-ment ne pas être sensible à l’hom-mage que rend Mabanckou à lalangue française à travers son anti-héros d’instituteur qui, avant sonrenvoi de l’Education nationalepour non-conformisme pédago-gique, n’oublie pas de rappeler àses élèves que dotée d’une gram-maire constituée aussi bien derègles que d’exceptions, le français«n’est pas un long fleuve tranquille»,mais «plutôt un fleuve à détour-ner». C’est ce foisonnement thématique,doublé d’une intelligence d’écri-ture, qui explique sans doute lesuccès populaire que continue àconnaître ce roman pas comme lesautres.

T. ChandaVerre cassé, par Alain Mabanckou.Editions du Seuil, 2005, 202 pages(disponible en format poche dansla collection «Points»).

«Verre cassé» d’Alain MabanckouLittérature classique africaine

culture La NR 6837 - Lundi 17 août 2020

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Ils s'étaient mariés en 1958 et ont vécu en-semble jusqu'à la mort de l'écrivain. Gar-dienne de l'œuvre du prix Nobel de littéra-ture, elle est décédée samedi à Mexico.Mercedes Barcha, qui fut l'épouse et l'ins-piratrice de l'écrivain colombien GabrielGarcia Marquez, est décédée samedi àMexico à l'âge de 87 ans, a annoncé le se-crétariat mexicain à la Culture. «J'ai apprisavec une grande tristesse la mort de Mer-cedes Barcha», a écrit sur Twitter la se-crétaire à la Culture, Alejandra Frausto.«Nos plus profondes condoléances». Lacause du décès de Mercedes Barcha, qui

résidait depuis 1961 à Mexico, n'a pas étéprécisée officiellement. Selon des médiascolombiens, elle souffrait de problèmesrespiratoires. Le président colombien IvanDuque a adressé ses condoléances à la fa-mille de la défunte. «Aujourd'hui est morteà Mexico Mercedes Barcha, l'amour de lavie de notre Nobel Gabriel Garcia Marquezet sa compagne inconditionnelle», a écritIvan Duque, exprimant «toute la solida-rité» de la Colombie avec sa famille.La Fondation Gabo (surnom de l'écrivain),de son nom complet Fondation GabrielGarcia Marquez pour le nouveau journa-

lisme ibéro-américain, a précisé que Mer-cedes Barcha était morte «dans sa rési-dence à Mexico, où elle s'était installéeavec Gabo en 1961». Garcia Marquez etMercedes Barcha s'étaient mariés en 1958et ont vécu ensemble jusqu'à la mort del'écrivain. Descendante d'émigrants égyp-tiens, Mercedes Barcha est née et a vécuà Magangue, en Colombie, où son père te-nait une pharmacie. Garcia Marquez l'aconnue alors qu'encore enfant il se dépla-çait de village en village avec son pèrepour proposer des médicaments. Le couplea eu deux enfants, Gonzalo et Rodrigo, qui

sont l'un dessinateur et l'autre réalisateuret producteur de cinéma et de télévision.Le décès de Mercedes Barcha a suscitésur les réseaux sociaux de nombreusesréactions des milieux littéraires, culturelset politiques. «J'ai eu le privilège deconnaître Mercedes Barcha», a écrit surTwitter la maire de Mexico, Claudia Shein-baum, qui a rendu hommage à «une grandeet belle femme». Gabriel Garcia Marquez,né à Aracataca en Colombie en 1927, est dé-cédé en 2014 à Mexico. Il a obtenu en 1982le prix Nobel de littérature.

Le Figaro et AFP

Décès de Mercedes Barcha

Veuve et inspiratrice de Gabriel Garcia Marquez

Classement du Théâtre d'Oran

LA PROCÉDURE «BIEN AVANCÉE» En juillet dernier, laministre de la Culture etdes Arts en visited’inspection à Oranavait annoncé leprochain classement duThéâtre régional d'Oran«Abdelkader-Alloula»(TRO) comme patrimoinenational. Aujourd’hui,la procédure est «bienavancée». C’est ce qu’aannoncé MouradSenouci, directeur duTRO.La procédure portantclassement du Théâtrerégional d'Oran«Abdelkader-Alloula»comme patrimoinenational est «bienavancée», a déclaré,samedi, le directeur decette infrastructureculturelle, MouradSenouci qui a indiquéque «des réunions ontété tenues avec lescadres compétents de latutelle, donnant lieu àun travail d'expertisepour le relevé détaillédes élémentspatrimoniaux et undiagnostic de l'état deslieux au planarchitectural». MouradSenouci a, par ailleurs,fait savoir que lestravaux de restaurationdes statues et vitrage dela coupole du Théâtre,sur lesquels aégalement insistéMalika Bendouda,seront «lancésprochainement etréalisés par desarchitectes tchèquesexperts dans ledomaine, et cela, dansle cadre de lacoopération avec laRépublique Tchèque». Anoter que des étudiantsde l’Ecole des Beaux-Arts et de jeunesarchitectes, devraientêtre partie prenante decet important chantierde restauration, ce quidevrait contribuer aurenforcement de leurformation pratique.

R. C.

«Le Congo est toujoursmon point d’inspiration, lepays qui bat dans moncœur», aime rappeler AlainMabanckou, écrivain ori-ginaire du Congo-Brazza-ville et l’un des écrivainsafricains les plus mar-quants de sa génération.

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CRÊPES

INGRÉDIENTS- 250 g farine- 4 œuf- 1/2 litre Lait- 2 c à s sucre- 1 pincée sel- 50 g beurre fondu

PRÉPARATIONMettez la farine dans un saladier avecle sel et le sucre. Faites un puits au

milieu et versez-y les œufs légèrementbattus à la fourchette. Commencez àincorporer doucement la farine avec unecuillère en bois. Quand le mélangedevient épais, ajoutez le lait froid petità petit. On peut utiliser un fouet mais toujoursdoucement pour éviter les grumeaux.

vie pratiqueLa NR 6837 - Lundi 17 août 2020

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Horaires des prières

SANTÉ

Samu :

021.67.16.16/67.00.88

CHU Mustapha :

021.23.55.55

CHU Ben Aknoun :

021.91.21.63

CHU Beni Messous :

021.93.11.90

CHU Baïnem :

021.81.61.13

CHU Kouba :

021.58.90.14

Ambulances :

021.60.66.66

Dépannage Gaz :

021.68.44.00

DépannageElectricité :

021.68.55.00

Service des eaux :

021.58.32.32/58.37.37

SÉCURITÉ

Protection civile :

021.61.00.17

Sûreté de wilaya :

021.63.80.62

Gendarmerie :

021.62.11.99/62.12.99

ADRESSES UTILES

Aéroport Houari-Boumediene

021.54.15.15

Air Algérie

(Réservation)021.28.11.12

Air France :

021.73.27.20/73.16.10

ENMTV :

021.42.33.11/12

SNTF :

021.76.83.65/73.83.67

SNTR :

021.54.60.00/54.05.04

Hôtel El-Djazaïr :

021.23.09.33/37

Hôtel El-Aurassi :

021.74.82.52

Hôtel Hilton :

021.21.96.96

Hôtel Sofitel :

021.68.52.10/17

Hôtel Sheraton :

021.37.77.77

Hôtel Mercure :

021.24.59.70/85

n u m é r o su t i l e s

R e c e t t e d u j o u r

MétéoLundi 17 août : 30°C

,Dans la journée :Partiellement nuageuxmax 30°C ressentie 24°CVent modéré de sud

,Dans la nuit :Ciel dégagé23°C ressentie 20°C Vent modéré d'ouest

Alger : Lever du soleil : 05:46Coucher du soleil : 19:42

Lundi 27 dhou el qada 1441 :17 août 2020

Dhor ......................12h50Asser ......................16h42Maghreb .................19h42Icha .......................21h52

Mardi 28 dhou el hidja 1441 :18 août 2020

Fedjr ......................03h38

beauté

On retrouve une très grande variété d’huilesvégétales dans le commerce. Nous souhaitonsdonc détailler les propriétés et vertus de noshuiles préférées, afin de rappeler les proprié-tés de chacune d’entre elles, et particulière-ment sur la peau. Car en ef fet, les huilesvierge de qualité sont sources de nombreuxbienfaits pour le corps.

Quelle huile privilégier pour se démaquillerou pour hydrater le corps ?Deux précisions importantes pour choisir sonhuile :1. Se diriger vers des huiles produites de façonbiologique, vierges et extraites via une pressionà froid. Nous recommandons donc la sélectiond’huiles bio vierges extra.2. Choisir une huile végétale au faible indice co-médogène. En effet, une huile végétale peut êtrecomédogène, c’est-à-dire provoquer l’appari-tion de boutons ou comédons sur la peau, et enconséquence des points noirs et favoriser lesimperfections de la peau. Nous avons pris soinde sélectionner dans nos huiles préférées, uni-quement des huiles non ou très peu comédo-gènes.

1/Huile d’OliveLa fameuse huile d’olive, elle est utilisée dansde nombreux cosmétiques pour ses bienfaitspour la peau, mais aussi très largement utiliséeà des fins nutritionnelles.Propriétés : Cette huile adoucissante et apai-sante est réputée pour relâcher les tissus de lapeau. Elle est nourrissante, anti-oxydante et au-rait aussi des vertus cicatrisante.

2/Huile de tournesolL’huile de tournesol est fabriquée avec desgraines de tournesol crues.Propriétés : L’huile de tournesol, beaucoup uti-lisée en savonnerie, a de nombreux bienfaits.Elle est nourrissante, adoucissante, apaisanteet est utilisée souvent pour les ongles, la peauet les cheveux. Elle a aussi des vertus préven-tives pour les rides et plus généralement levieillissement cutané.Sur le plan nutritionnel, elle est un gros fournis-seur d’Oméga 6 en plus d’être l’une des huilesles plus riches en vitamines E.

3/Huile de Ricin Cette huile dite millénaire de par son utilisationancestrale est fabriquée à partir de graines dericin.Propriétés : Très nourrissante grâce à la pré-sence d’acides gras et la présence de vitamineE, l’huile de ricin a de multiples vertus !D’abord, elle hydrate en profondeur la peau enrepulpant le derme. Ensuite, elle est réputéepour les soins capillaires (idéal en cure d’unmois) sur tous types de cheveux pour favoriserla brillance et la repousse. Elle est aussi large-ment efficace sur la peau pour divers types deproblématiques : acné, rides, démangeaisons,vergetures et même certaines tâches de peau.

(A suivre)

Nos huilespréférées et

leurs propriétés Santé

,La carotte nouvelle,excel lente pour lapeauRiches en bêtacarotèneque notre organismetransforme en vitamineA, les carottes jouentun rôle essentiel dansla vision et participentà la bonne santé de lapeau et des mu-queuses.Le plus : Elles diminue-raient le risque de can-

cer du sein et du pou-mon. Recette express : Éplu-chez et coupez les ca-rottes en rondelles.Dans une sauteuse, ver-sez un let d’huiled’olive, puis les ca-rottes. Faites cuire à feudoux et à couvert unevingtaine de minutes. Au moment de servir,saupoudrez de curcumaet de poivre noir.

Les aliments pour un été en pleine forme

Page 11: LA NOUVELLE RÉPUBLIQUELa LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE NR Que ce soit du côté du prési- dent de la République Abdel-madjid Tebboune ou de son Premier ministre Abdelaziz Dje - rad, rien

,L’athlète Larbi Bouriah, seul re-présentant du tennis de table al-gérien aux Jeux Olympiques-2020,reprendra sa préparation la se-maine prochaine en France, où ilréside, en prévision des joutes deTokyo. «Je vais reprendre le tra-vail le 17 août, avec au programmeune préparation physique adap-tée et personnalisée, pendant unesemaine avec mon préparateur,Younes Lehouar. J'enchaînerai, le24 août, par un stage de reprisetechnique au centre d’entraîne-ment de Boulogne-Billancourt, oùje vais bosser toute l’année en pré-vision des JO», a déclaré, dans unentretien à l'APS, Larbi Bouriah de-puis Paris.En parallèle, le pongiste algériendevrait bénéficier de stages àl’étranger, en fonction de l’évolu-tion de la situation sanitaire liée à

la pandémie de coronavirus. Desstages qui sont d’ailleurs à l’étudeau niveau de la Fédération algé-rienne et seront programmés enfonction du calendrier officiel de laFédération internationale de tennisde table, non encore arrêté.Comme le reste des athlètes algé-riens, qualifiés et qualifiables auxjoutes de Tokyo, Bouriah a essayé,tant bien que mal, de s’entretenirà la maison, selon les moyens dis-ponibles. «Durant le confinement,où toutes les salles étaient ferméesà Paris, la pratique technique étaitannulée, et on s’était contenté des’entretenir à la maison, avec desséances de renforcement muscu-laire pour rester plus ou moinsactif», a expliqué Bouriah.Avec un volume de 20 heures d’en-traînement technique par semainedurant les périodes normales au

centre de Boulogne, doté de toutesles commodités, Larbi Bouriahcompte peaufiner graduellementsa préparation, pour arriver aumeilleur de ses capacités.«Pour le volet technique, je tra-vaillerai dans des conditions opti-males et j’aurai l’occasion dem’auto-évaluer avec des sparring-partners de valeur mondiale issusde plusieurs pays. Ceci va m'aiderà m'améliorer et retrouver aumoins mon niveau», selon le pon-giste de 37 ans.Le 294e mondial (classementITTF/avril 2020) trouve qu’il auraune année de préparation pleine àsaisir, en essayant d'éviter les bles-sures. «Si je fais une préparationoptimale et sérieuse pendant uneannée, cela me suffira pour at-teindre à Tokyo mon meilleur ni-veau, et c’est mon premier objec-

tif», a souhaité Bouriah. «A Tokyo,il est clair que je ne vais pas jouerpour une médaille, pour plusieursraisons. Tout d’abord mon âgeavancé, puis la présence de pon-gistes de très haut niveau, doncmieux lotis», a justifié Larbi Bou-riah, mais cela ne l’empêchera pasoutre mesure d’honorer son pays,avec le souhait, au final, d'arriverà passer le 1er tour aux JO, un stadejamais atteint par le tennis de tablealgérien durant ses quatre pré-sences à ces joutes.«Devenir le premier pongiste algé-rien à passer le cap du 1er tour estaussi mon objectif à Tokyo. C’estfaisable, avec un tirage au sort clé-ment et surtout si j’arrive auxjoutes en pleine possession de mesmoyens», a dit le joueur de Cour-bevoie sport tennis de table(France). n

Dès le coup de sifflet de l’arbitre, lesjoueurs de Leipzig sont entrés dansle vif du match avec leur techniqueet la présence physique notam-ment dans les duels. Ces derniersont pu imposer un rythme intensemettant leurs adversaires en dan-ger, récupérant très vite le ballon etse projetant très rapidement versl’avant ce qui met l’Atletico Madridà rudes épreuves. A ce niveauavancé de la compétition, l’enjeudevient sans merci et ce qui arrivaà la (34e) où un télescopage entreVadic et Helstenberg allait tournerau vinaigre. Heureusement, plusde peur que de mal. Les deuxcamps rejoignent les vestiaires surun score vierge. A l’entame de la seconde manche,Leipzig enchaîne de belles facettesde jeu et séduit les téléspectateursqui découvrent une très bonneéquipe pratiquant un beau foot-ball. Voilà que l’effort est récom-pensé. L’ouverture du compteurest affichée. Un centre dans l’axe deSabitzer qui trouve la tête d’Olmo,Leipzig inscrit son nom au carréd’As (50e) (1-0).Dans la dernière ligne droite, encoach expérimenté, Simeone veutrenverser la situation et remédierau goût de la victoire en incorpo-rant le jeune prodige très douétechniquement, pétri de qualitésJoao Felix. Dés son entrée, il a su ali-menter ces attaquants par desballes précieuses, ce qu’il a valul’ouverture du score en transfor-mant un penalty (71e). La partie estrééquilibrée mentalement en fa-veur des Madrilènes qui augmen-

tent la cadence et créent des oc-casions, croyant que la partie allerse prolonger au-delà des 90 mi-nutes et le temps additionnel. A deux minutes de la fin (88e), unecontre attaque éclair sur le flancgauche, et sur un retrait, Adam quise trouvait en bonne position, re-çoit ce cadeau de son coéquipier, etd’un tir détourné par Vadic dans lasurface, il trompe la vigilance dugardien Oblak, parti en contre pied.L’Agonie s’abat dans le camp del’Atletico qui digère très mal cettedéfaite et le plonge, en plus de lacrise sanitaire, dans une crise de ré-sultats. Les joueurs allemands, eux,savourent la victoire et leur pre-mière appariation dans la cour desgrands.

Ouragan bavaroisDans l’autre rencontre, il y a eu unedémonstration offensive allemandequi a humilié les Catalans en cettesoirée européenne qui restera gra-vée dans la mémoire du club. LeBayern Munich a écrasé sur unscore sans appel son adversairede renommée mondiale le FC Bar-celone (2-8).Quatre minutes se sont écouléeset la machine bavaroise annonce lacouleur par l’international alle-mand, et l’homme du match, Tho-mas Muller qui ouvre le bal aprèsune combinaison dans la surface deréparation ce qui donne du tempo

à ce début de la rencontre. Unecontre offensive des Blaugranas oùle défenseur Alaba offre le but éga-lisateur au FC Barcelone (7e) etremet les deux équipes sur unmême pied d’égalité. Mais lesjoueurs du Bayern jouent très hautet mettent la défense adverse dansde sals draps. L’arrière garde cata-lane s’est noyée et n’arrive plus àcontrecarrer ces assauts allemandsqui fusaient sur tous les flancs oùà la (22e) Perisic d’une frappe depied gauche ne laisse aucunechance au gardien. Cinq minutesplus tard (27e), sur une passe enprofondeur, Gnabry aggrave l’ad-dition. Les Bavarois ne lâchent pasprise et accentuent leurs supré-matie et domination sur tout lesplans, physique, tactique et tech-nique mettant ainsi les coéquipiersde Lionel Messi en péril permanentavec ce doublé de Muller (31e) à(1-4). Les dés sont jetés et la fin dece premier cauchemar était plusque salutaire pour l’équipe cata-lane qui n’avait qu’une seule envie,baisser le rideau pour ce premieracte humiliant et se ressourcer, etse faire une santé. Revoilà, les 22 acteurs sur la scènepour gratifier les téléspectateursd’un nouveau feuilleton intitulé«l’offensive catalane». Une missionpresque impossible à ce niveau decompétition face à une équipe d’en-vergure du Bayern Munich qui ne

va pas se laisser faire facilement.L’entrée du champion du monde, lefrançais Griezman pour apporterun plus à l’attaque catalane bienmuselée par les défenseurs alle-mands. Sur une passe de JordiAlba, Luis Suarez élimine Boatengd’un crochet déroutant, réduit lamarque (57e) et relance un espoirlointain, difficile d’atteindre, vucette fougue allemande persévé-rante à aller de l’avant et chercherl’exploit. Un Bayern des grandsjours qu’on a vu étaler toute saclasse, à l’image du Canadien Da-vies qui a pu feintait l’arrière droitqui s’incruste dans la surface deréparation et donne un caviar àKemmich qui n’avait qu’à pousserle ballon. Messi n’en revenait pas(1-5), une soirée à sens unique. Ledéluge bavarois s’abat sur la têtedes Espagnols, et pour accentuerleurs souffrance et douleurs, lecoach allemand fait des change-ments qui vont donner encore desailes à une attaque déjà dangereuse(Coman, Coutinho) avec leurs va-leurs intrinsèques, ils se baladentet sèment encore la panique ausein d’une défense dépitée mora-lement, vu l’avalanche des butsqu’elle a endossée. Voilà Coutinhoqui d’un centre trouve la tête Le-wandwoski qui participe au festival(81e). A cinq minutes de la fin de cecauchemar catalan, Coutinhodouble la mise (85e, 88e) et enfoncele Barça. L’humiliation est totale.L’ouragan allemand est passé parlà, emportant avec le bateau Blau-granas. Après ce fiasco, un travailde fond s’impose. Certains joueursdevront remettre le tablier, d’autresperles qui peuvent aspirer à desmeilleurs jours et jouer les pre-miers rôles dans la Ligua et dans lesjoutes européennes viendront enrenfort. Une chose est sûre, leBayern Munich est le grand favoride ce tournoi et avertit ses pro-chains adversaires.

De notre correspondant enFrance, Redouane Bouhara

s p o r t La NR 6837 – Lundi 17 août 2020

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FC Barcelone :Messi menace dequitter le clubConséquence de lalourde défaite subieen quarts de finale dela Ligue deschampions par le FCBarcelone contre leBayern (8-2), LionelMessi quittera le club«s'il n'y a pas dechangements profondsdans le club», arapporté samedi laradio espagnole COPE.Balayé pour latroisième foisconsécutive en phasefinale de Ligue deschampions avec leBarça après la Romaen 2018 et Liverpool en2019, Lionel Messiaurait été très clair àl'issue du quart definale écrasé par leBayern Munich (8-2).La radio espagnoleCOPE rapporte avoirappris par l'entouragedu joueur que lesextuple Ballon d'Orpense quitter le FCBarcelone «s'il n'y apas de réelchangement cet été».Le départ del'entraîneur, QuiqueSetién, ne fait plusbeaucoup de doute etle numéro 10 attendcela pour relever leclub, victime d'uneterrible fin de cycle.L'Argentin serait trèssérieux, déterminé àne pas tergiverser siles Blaugranaspoursuivent sur cettedynamique : il s'agitde la première saisonblanche des Catalansdepuis 2007-2008.

E ND E U X M O T S

Quotidien national d’information. Edité par laSarl SEDICOM au capital social de 100 000 DA.Rédaction - Direction -Administration : Maison de laPresse. 1, rue Bachir Attar, Place du 1er-Mai - Alger.Tél. : 021 67.10.44/67.10.46 Fax : 021 67.10.75.Compte bancaire : CPA 103 40008971.1 . 114, rue Hassiba-BenBouali, agence Les Halles.Membres fondateurs :Gérant, directeur de la publication:Abdelwahab Djakoune. Rédacteur en chef :Radia ZerroukiDirecteur commercial :Ouahid Kouba. Composition PAO La NouvelleRépublique Impression Alger :SIMPRAL.Tirage : 2500 exemplaires 16 - PagesOran : SIO. Constantine : SIE.Diffusion centre : SEDICOM.Ouest : SPDO. Est : El Khabar. Sud :Trag diffusion Publicité : LaNouvelle République, Maison dela Presse. Tél. : 021 67.10.72. Fax : 02167.10.75. E-mail :[email protected]/E-mailpub : [email protected] -ANEP Spa : 1, avenue Pasteur, Alger.Tél. : 021 73.76.78 - 021 73.71.28. Fax: 021 73.95.59 - 021 73.99.19.Conception : Studio Baylaucq,Paris, France. Tél. : +331 44.90.80.40Les manuscrits, photographies outout autre document adressés à larédaction ne peuvent faire l’objetd’une quelconque réclamation.

Ligue des champions

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NR

,Le quart de final qui aopposé l’équipe allemandeLeipzig à la formationespagnol Atletico Madrids’est soldé en faveur desAllemands (2-1) après unerencontre très disputée, oùl’engagement physique a euson mot à dire.

n Leipzig inscrit son nom au carré d’As. (Photo > D. R.)

Tennis de table

Reprise de la préparation le 17 août en France pour Bouriah

Leipzig dans la cour des grands

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Le message qu'il aurait certainement voulufaire passer est simple «croire en soi, avoirune vision claire de ce qu'on veut faire,écouter les avis des autres, décider, avan-cer, et avoir une attitude 100% proactive,tout en se méfiant de ceux qui sont toujourscontre les bonnes initiatives». Pour ce faire,il avait demandé à chacun de ses membresdu bureau du club de cocher sur une feuille21x27 ce qu'ils avaient apporté au Chababde Belcourt depuis leur installation. Voilàdonc une belle manière de démontrer àtout un chacun qu’un club qui est aujour-d'hui officiellement champion d'Algérie,

après presque 19 ans d'attente, peut encoreréanimer de telles opérations qui ne peu-vent que consolider ses assises avec deshommes engagés autour de leur club avecle sérieux et l'amour que l'on porte auxcouleurs du club. Une formule qui gagne-rait à être reprise par les gestionnaires.Pourquoi pas ? Réinventer les stratégies dufootball. «On s'est posé des questions, ons'est dit qu'on devait mettre en place unenouvelle stratégie de contenu, autour degrands axes, à savoir l'info, le football et ledivertissement». Tout cela est possiblequ'avec des cadres honnêtement engagésdans ce sport, d'où la question : «Qu'avez-vous apporté au club ?» L'objectif est ausside rendre les footballeurs plus en phaseavec les préoccupations du club.

Amar Haouchine : «Lorsque je faisaismes premiers pas dans le football,

la JSK n'était pas encore née» Un autre témoignage d'un joueur qui nousa quittés, voilà bientôt deux années. Un

joueur de talent. Alors qu'il célébrait àpeine ses 16 printemps, lorsqu'il quitta parbateau le pays, en 1954, pour rejoindreMarseille où sa destination finale était l’OM,et ce, en vue de porter le maillot de l'équipedu vieux port. Il décrocha l'avis favorabledu club, mais l'Algérien de Kabylie optavite pour un retour à ses terres natales.En pleine guerre de libération, Amar Haou-chine fut arrêté et selon des témoignages«il fut torturé à deux reprises». Ses pagessportives résument son parcours au sein deson club kabyle de 1962 à 1970. «En équipenationale, le défunt avait été sélectionné àplusieurs reprises, notamment en 1963,année durant laquelle il est désigné capi-taine d’équipe. Il déchausse ses cramponsdéfinitivement en 1970». Très apprécié,non seulement pour son jeu, mais aussipour son éducation, très proche des jeunesà qui il faisait part de ses expériences, il fi-gure parmi ceux qui ont contribué à lutterpour l'accession de la JSK en Nationale 2puis au palier supérieur en 1969. Avant

son décès, il rappelle qu'il avait pratiqué lefootball avant même la naissance de la JSK. Ainsi, dans une vidéo réalisée en décembre2018, par la cellule de communication offi-cielle de la JSK, il déclarait : «Lorsque je fai-sais mes premiers pas dans le football, laJSK n'était pas encore née. Aujourd'hui, jedirais que cette équipe a fait un excellentparcours, c'est une équipe qui est arrivéeà réaliser d'excellentes performances... Lestemps ont changé, aujourd'hui, dira-t-il, onconstate avec amertume que les joueurs nejouent pas avec le cœur comme cela sefaisait avant... J’espère qu'avec la nouvelleéquipe qui est meilleure que celle de l'an-née dernière, elle pourra être meilleure,nous l’espérons».

H. Hichem

A voirn RMC Sport 1 : Inter Milan - Chakhtior Donetskà 20hn RMC Sport 2 : FC Séville - Manchester Unitedà 20h

n Le défunt Amar Haouchine. (Photo > D. R.)

Tennis de tableReprise de la préparationle 17 août en France pourBouriah

FC Barcelone

Messi menace de quitterle club

en direct le match à suivre

sportLa NR 6837 – Lundi 17 août 2020

Ligue des championsLeipzig dans la cour desgrands

football

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NR

Des exemples à méditer

L'OL a réédité l'exploit. Et quel exploit là ! Huit joursaprès leur qualification arrachée à Turin, les Gones ontdéjoué tous les pronostics et créé la sensation en élimi-nant Manchester City (1-3), ce samedi 15 août au soir,à Lisbonne, grâce à un but de l'incontournable MaxwelCornet, le héros de la double confrontation de 2018, etun doublé de Moussa Dembélé, entré en fin de match.En plein rêve éveillé, les protégés de Rudi Garcia s'invi-tent dans le dernier carré de la C1, pour la deuxième foisde leur histoire après 2010. En demies, ils défieront leBayern Munich, qui a humilié le Barça (8-2) vendredi.Face aux Citizens de Pep Guardiola, les premiers à avoirfait chuter l'entraîneur Zidane en Ligue des champions,

Lyon y a cru tellement fort, qu'il a réussi à briser le si-lence du huis clos. Entre les cris d'encouragement desremplaçants, et les vives protestations des joueurs àchaque action litigieuse, l'OL a rempli de son énergie levide du stade José-Alvalade. Devant grâce à Cornet (24e,0-1), auteur de son 4e but en trois matches face aux An-glais, puis rejoint au score après l'heure de jeu sur unefrappe précise De Bruyne (69e, 1-1), Lyon a souffertmais a su faire le dos rond pour aller chercher sa qua-lification. Comme l'avait prédit Rudi Garcia, «la solution est venuedu banc de touche». Entré en jeu à la 75e, et associé àToko-Ekambi qui lui avait été préféré pour débuter,

Moussa Dembélé a changé le destin des Gones. Il est alléconvertir un ballon en profondeur d'Aouar d'une frappeheureuse (79e, 1-2). Une minute avant que le même Dem-bélé ne concrétise le 3-1 (87e), Raheem Sterling a raté l'im-manquable, tout seul à un mètre de la cage de Lopes,alors qu'il avait l'occasion de remettre City sur le droitchemin.Avec le PSG, qualifié après sa victoire contre l'AtalantaBergame (2-1), et l'OL en demies, le football français res-sort grandi de ces quarts de finale. Il place pour la pre-mière fois de son histoire deux clubs dans le derniercarré de la Ligue des champions. Du jamais vu. Quil'aurait cru il y a quelques semaines encore...

Ligue des champions : Lyon assomme City et rejoint le PSG dans le dernier carréLa Der

Football d’hier

,Hamid Aït Igrine (queDieu ait son âme),président du CRBelouizdad de 1990 à1994, fait partie deshommes qui n'avaientménagé aucun effortpour soigner l'image dufootball national, etnotamment celle deson club. Il prit unemagistrale initiative, quireste à ce jour unexemple qui gagnerait àêtre repris par lamajorité des présidentsdes clubs. Cette façonde faire contribuerinéluctablement àmesurer le degréd'engagement desmembres quant à leurcontribution àpréserver et àdévelopper l'image deleur club.