la libre immo du 5 avril 2012
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La côte aux balconsTRANSCRIPT
© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Supplément à La Libre Belgique - N°143 - Semaine du 5 au 11 avril 2012
ALEXIS
HAUL
OT
LACÔTEAUXBALCONS
Question time Château AnnoncesDans ce supplément,7 pages pour trouverle bien de votre choix.
Le château-ferme d’Odeur,en terres hesbignonnes,jouxte le cimetière. P. 5
Premier conseil à la vente :ne pas dresser l’accordde manière expéditive. P. 5
JFER
PP > 6 à 12
PP > 2 à 4
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2 Le dossier SEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2012 LIBRE IMMO 3Le dossierSEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2012 LIBRE IMMO
l Marché immobilier côtier l Loisirs
A la Côte, les petits prix ont la coteh Des vents contraires, financiers etéconomiques, menacent le marchéimmobilier côtier. En tous les cas lehaut de gamme.
h Sur l’ensemble des segments, lespropositions sont plus nombreuses.Les candidatsacquéreurs peuvents’offrir le luxe de prendre leur temps.
Ballade Frédérique Masquelier
APRÈS AVOIR ARPENTÉ LA DIGUE PANNOISE, puissuccessivement, coxydoise et nieuportoise (La LibreImmo du 15 mars), poussons la promenade jusqu’àKnokkeHeist. En multipliant les arrêts dans les 6 autrescommunes qui bordent la mer du Nord, et dont les plages défilent au gré de notre remontée immobilière de laCôte belge.
À l’horizon, se profile un premier chapelet de communes, sur lesquelles règne Ostende, forte de son passéroyal. Entourée par Middelkerke, à gauche, et Bredene, àdroite, la “VillesurMer” prend la tête de la partie centrale du littoral. Plus loin, Le Coq joue les électrons libres, à égale distance de ses consœurs du centre, commede l’est. Ces dernières comptent dans leurs rangs Blankenberge, Zeebrugge et enfin, last but not least, KnokkeHeist.
De manière générale, le marché immobilier côtier suitses propres courants. Qui, à l’image de la météo des plages, ne sont pas toujours identiques à ceux qui font lapluie et le beau temps sur le reste du pays. Ainsi, le dernier baromètre des notaires “spécial mer” (voir infographie) fait état, pour le premier semestre de 2011, d’uneévolution de l’indice côtier d’activité immobilière plus“timide” que son équivalent national. Lequel s’était fortement “renforcé” depuis le dernier trimestre de 2010.Lorsqu’on examine les niveaux d’activité immobilièreenregistrés en bord de mer aux 1er et 2e trimestres de
2011, on s’aperçoit qu’ils sont même “sensiblement” inférieurs aux mêmes trimestres de 2010 (respectivement2,3 % et 2,6 %). À l’inverse, à l’échelle du pays, la progression est de mise et les résultats sont dans le vert :+2,4 % et +2,8 %.“Il faut bien se rendre compte que nous vendons des secon
des résidences, commente Thibaut Vanden Berghe, del’agence Het Zoute (Knokke). C’estàdire un luxe, quin’est par définition, pas nécessaire. En ces temps de crise etd’incertitude quant à ce que l’avenir nous réserve, c’est normal que les gens hésitent à s’offrir ce luxe.” Et d’ajouterque, bien que le chiffre d’affaire de l’agence ne soit pasmauvais, et même “identique à celui de 2010”, “l’atmosphère est moins bonne sur le marché immobilier knokkois.L’humeur générale est à la morosité. Et ce, particulièrementdans des gammes de prix allant de un à deux millionsd’euros, poursuitil. Le haut de gamme souffre et se traîne.”Du coup, ceux qui souhaitent se défaire de leur propriété s’inquiètent. “On sent plus de nervosité dans le chefdes vendeurs. Ils acceptent très difficilement de baisser leursprix et refusent les offres plus basses. C’est très délicat pournous, agents immobiliers, de devoir les guider à traverscette nouvelle réalité dumarché.”
C’est vrai pour Knokke et son “cher” Zoute, ça l’estaussi pour Le Coq, aux accents normands chics. “S’il y atoujours des gens qui peuvent se permettre d’acheter desbiens de grande valeur, comme d’attendre de les vendre aumeilleur prix, on remarque tout de même que le marché estplus fourni, intervient MariaTheresia Beirens, del’agence du Coq. L’offre et la demande s’équilibrent plus.Alors qu’avant, les candidatsacquéreurs n’avaient pas le
choix s’ils désiraient un appartement sur la digue, maintenant, on en compte 4 ou 5 à vendre. L’activité immobilièreest comme ralentie. C’est même étonnant, parce que ces appartements se monnayent entre 595 et 750 000 €, ce quin’est pas si cher que cela quand on sait que d’autres sontpartis à 950 000 € !”
Le ralentissement des ventes qui s’est marqué dans le(très) haut de gamme en 2011 n’a pas pour autant mis lereste du marché immobilier côtier au pas. Loin de là.“C’est vrai que certaines ventes durent un peu plus longtemps que la normale, note Peter Sabbe, de l’agence Callier (Blankenberge). Mais c’est aussi le signe que les candidatsacquéreurs réfléchissent à deux fois avant de se lancer.D’où un dépassement du délai habituel de 3 mois que l’onconnaissait jusquelà.” Et de signaler que le nombre denouvelles réglementations en vigueur en Flandre – certificat PEB, attestation de contrôle électrique, etc. – n’yest pas étranger. “Avant, pour la vente d’un appartement, ilfallait prévoir un dossier de 4 pages, tout au plus. Maintenant, s’exclametil, j’ai besoin de 14 pages pour vendre lemême bien !” Autant de renseignements auxquels lesacheteurs prêtent, de plus en plus, l’oreille.
Ceci étant, le moyen de gamme a toujours son petitsuccès, malgré les vents contraires – financiers et économiques – qui menacent l’horizon côtier. “Alors que l’on afait montre de la plus grande prudence en 2011, le bilan del’année a montré que celleci était injustifiée, remarqueFrank Rouseré, de l’agence EraLaPlage (Westende).Tandis que 2012 et la vague demesures budgétaires qui risque de s’abattre sur le marché immobilier me semblent plus
Le Coq, aux accentsnormands chics, a vuoffres et demandess’équilibrer sur fondd’activité ralentie.
ALEXIS
HAUL
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Pas à pas, de Middelkerke à Knokkeh Les stations côtières se suivent sans se ressembler.
Si le parc immobilier côtier est composéà 60 % d’appartements,Middelkerkebat tous les records, affichant 80 %d’entre eux au compteur. La plupartbordent sa longue digue, s’empilant tantbien que mal sur 10 étages. Tandis que,depuis quelques années, les 2e et 3e
lignes sont colonisées par les promoteurs. “Le neuf compose 40 % du bâti,annonce Karel Sissau, de l’agence éponyme.Du coup, les terrains dictent leurloi. Or, ceuxci deviennent plus difficiles àdénicher qu’en 2010.” Et les constructeurs d’investir l’avenue Léopold, cellede la Reine et leurs alentours. “On ydénombre une vingtaine de projets de 30à 50 unités, reprend Frederic Depoorter,de l’agence Depoorter.Qui font la partbelle aux grands appartements de 2 à 3chambres.”De quoi attirer les candidatsqui ne trouveraient pas leur bonheur surla digue, saturée.
Plus loin,Ostende retentit toujours dubruit des chantiers dont elle fait l’objetdepuis la moitié des années 1990. Maisplus pour longtemps. “Après avoiragrandi le port et refait les rues principales, la digue autour de l’estacade, devenuepiétonne, est en cours de finition, énumère Véronique Misseghers, de l’agenceLecomte. La dernière phase de la rénovation de la digue est prévue pour fin juin.Le parking sousterrain de l’avenue de la
Reine devrait aussi être terminé à lamême date.”Côté chantiers… immobiliers, cette dernière pointe l’exMediacenter (Mariakerke), démoli entretemps, qui devrait faire place à un complexe mixte (logements, commerces…).Sans oublier les immeubles à appartements qui sont prévus derrière le portostendais. “Mais tout cela n’est pas pourdemain”, modèretelle.
De son côté, Bredene commence àmontrer des signes d’épuisement. Alorsque la petite station balnéaire a décolléplus tard que les autres, dans les années2000, elle se sent déjà à l’étroit dans sesmurs. Lesquels, à défaut de pouvoircoloniser une digue inexistante, sedoivent de briller par d’autres atouts : le“neuf plus ultra” et la vue sur les dunes.“Les trois grands promoteurs à l’œuvre,Versluys, Sleuyter et Degroote, sont contraints, depuis deuxtrois ans déjà, dedépasser le centre et construire toujoursplus loin”, affirme Matthias Maelfeyt, del’agence Astrid Immobilia. Résultat ? “Lesappartements, plus grands pour le mêmeprix – 2 000 à 3 500 €/m², ce qui est déjàbeaucoup pour Bredene –, sont surtoutprisés par des retraités bruxellois etanversois, qui viennent s’y installer poury passer leurs vieux jours.”
Ostende, la “Reinedes plages”, est enpasse de devenir la“Ville sur mer”qu’elle a planifiéeil y a quelques an-nées. La dernièrephase de la rénova-tion de la digue estprévue fin juin.AL
EXIS
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incertaines.” Les agents immobiliers n’ont, dans l’ensemble, “pas eu à se plaindre” de l’année écoulée, “une trèsbonne année, à l’image de 2010”. Et ce, même au sein desdeux bastions dorés que compte le flanc est du littoralbelge. Ainsi, au Zoute, par exemple, “les biens se situantdans une fourchette de 300à700 000€ se sont bien vendusen 2011, rassure Thibault Vanden Berghe. Et rien ne semble indiquer, malgré des débuts plus calmes, qu’il n’en serapas ainsi en 2012.” Tandis qu’au Coq, “à la mi2011, ils’est vendu beaucoup de biens, renchérit MariaTheresiaBeirens. Mais surtout des maisonnettes de vacances et despetits appartements, dont le prix ne dépassait pas la barredes 350 000 €.”
Quid des prix ? Le baromètre des notaires rapporteune évolution comparable à la progression affichée parla province de Flandre occidentale, soit +15 % pour lesappartements et +5 % pour les maisons d’habitation surles 6 premiers mois de l’année 2011. Sur le terrain, lescourtiers interrogés se montrent toutefois plus mesurés.Si tous s’accordent à observer une grande stabilité desprix, ils ne leur prêtent pas d’augmentation ou de baissemajeure entre 2010 et 2011. Quoique. “Les prix demandés sont restés les mêmes qu’en 2010, nuance MatthiasMaelfeyt, de l’agence Astrid Immobilia (Bredene), maisles marges entre ces derniers et ceux réellement obtenus sesont resserrées, au bénéfice des vendeurs.” Et de donnerl’exemple d’un bien mis sur le marché à 200 000 € en2010, qui trouvait alors acquéreur à 170180 000 €,contre un autre également fiché à 200 000 € en 2011,mais vendu à 190195 000 € cette fois.
(suite page 4)
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3Le dossierSEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2012 LIBRE IMMO
l Marché immobilier côtier l Loisirs
A la Côte, les petits prix ont la cote Le Coq, aux accentsnormands chics, a vuoffres et demandess’équilibrer sur fondd’activité ralentie.
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Pas à pas, de Middelkerke à Knokkeh Les stations côtières se suivent sans se ressembler.
Si le parc immobilier côtier est composéà 60 % d’appartements,Middelkerkebat tous les records, affichant 80 %d’entre eux au compteur. La plupartbordent sa longue digue, s’empilant tantbien que mal sur 10 étages. Tandis que,depuis quelques années, les 2e et 3e
lignes sont colonisées par les promoteurs. “Le neuf compose 40 % du bâti,annonce Karel Sissau, de l’agence éponyme.Du coup, les terrains dictent leurloi. Or, ceuxci deviennent plus difficiles àdénicher qu’en 2010.” Et les constructeurs d’investir l’avenue Léopold, cellede la Reine et leurs alentours. “On ydénombre une vingtaine de projets de 30à 50 unités, reprend Frederic Depoorter,de l’agence Depoorter.Qui font la partbelle aux grands appartements de 2 à 3chambres.”De quoi attirer les candidatsqui ne trouveraient pas leur bonheur surla digue, saturée.
Plus loin,Ostende retentit toujours dubruit des chantiers dont elle fait l’objetdepuis la moitié des années 1990. Maisplus pour longtemps. “Après avoiragrandi le port et refait les rues principales, la digue autour de l’estacade, devenuepiétonne, est en cours de finition, énumère Véronique Misseghers, de l’agenceLecomte. La dernière phase de la rénovation de la digue est prévue pour fin juin.Le parking sousterrain de l’avenue de la
Reine devrait aussi être terminé à lamême date.”Côté chantiers… immobiliers, cette dernière pointe l’exMediacenter (Mariakerke), démoli entretemps, qui devrait faire place à un complexe mixte (logements, commerces…).Sans oublier les immeubles à appartements qui sont prévus derrière le portostendais. “Mais tout cela n’est pas pourdemain”, modèretelle.
De son côté, Bredene commence àmontrer des signes d’épuisement. Alorsque la petite station balnéaire a décolléplus tard que les autres, dans les années2000, elle se sent déjà à l’étroit dans sesmurs. Lesquels, à défaut de pouvoircoloniser une digue inexistante, sedoivent de briller par d’autres atouts : le“neuf plus ultra” et la vue sur les dunes.“Les trois grands promoteurs à l’œuvre,Versluys, Sleuyter et Degroote, sont contraints, depuis deuxtrois ans déjà, dedépasser le centre et construire toujoursplus loin”, affirme Matthias Maelfeyt, del’agence Astrid Immobilia. Résultat ? “Lesappartements, plus grands pour le mêmeprix – 2 000 à 3 500 €/m², ce qui est déjàbeaucoup pour Bredene –, sont surtoutprisés par des retraités bruxellois etanversois, qui viennent s’y installer poury passer leurs vieux jours.”
Ostende, la “Reinedes plages”, est enpasse de devenir la“Ville sur mer”qu’elle a planifiéeil y a quelques an-nées. La dernièrephase de la rénova-tion de la digue estprévue fin juin.
incertaines.” Les agents immobiliers n’ont, dans l’ensemble, “pas eu à se plaindre” de l’année écoulée, “une trèsbonne année, à l’image de 2010”. Et ce, même au sein desdeux bastions dorés que compte le flanc est du littoralbelge. Ainsi, au Zoute, par exemple, “les biens se situantdans une fourchette de 300à700 000€ se sont bien vendusen 2011, rassure Thibault Vanden Berghe. Et rien ne semble indiquer, malgré des débuts plus calmes, qu’il n’en serapas ainsi en 2012.” Tandis qu’au Coq, “à la mi2011, ils’est vendu beaucoup de biens, renchérit MariaTheresiaBeirens. Mais surtout des maisonnettes de vacances et despetits appartements, dont le prix ne dépassait pas la barredes 350 000 €.”
Quid des prix ? Le baromètre des notaires rapporteune évolution comparable à la progression affichée parla province de Flandre occidentale, soit +15 % pour lesappartements et +5 % pour les maisons d’habitation surles 6 premiers mois de l’année 2011. Sur le terrain, lescourtiers interrogés se montrent toutefois plus mesurés.Si tous s’accordent à observer une grande stabilité desprix, ils ne leur prêtent pas d’augmentation ou de baissemajeure entre 2010 et 2011. Quoique. “Les prix demandés sont restés les mêmes qu’en 2010, nuance MatthiasMaelfeyt, de l’agence Astrid Immobilia (Bredene), maisles marges entre ces derniers et ceux réellement obtenus sesont resserrées, au bénéfice des vendeurs.” Et de donnerl’exemple d’un bien mis sur le marché à 200 000 € en2010, qui trouvait alors acquéreur à 170180 000 €,contre un autre également fiché à 200 000 € en 2011,mais vendu à 190195 000 € cette fois.
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4 Le dossier SEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2012 LIBRE IMMO 5Vie de châteauSEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2012 LIBRE IMMO
Libre Immo. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle: Vincent Slits. (02 211 29 13 - [email protected]) Illustrations: EtienneScholasse. Réalisation: Sodimco. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Hodey. Directeur général: Denis Pierrard. Rédacteur en chef: Vincent Slits.Rédacteur en chef adjoint: Pierre-François Lovens. Conception graphique: Jean-Pierre Lambert (responsable graphique), Bruno Bausier. Publicité: Véronique Le Clercq(00322 21127 64 - [email protected])
l Vie de château (618)
Le printempsen tout Odeur
h Le petit village hesbignonfourmille de fermes et dejolis paysages. Le châteauferme jouxte le cimetière.
UN CIMETIÈRE COMME VOISIN immédiat voilà qui n’est pas courantquand on déploie une seigneurie assortie d’une ferme. Et pourtant, àOdeur cela se fit, déjà au XVIIe siècle,quand la résidence du seigneur du village était accolée à l’église. On assisteau même phénomène dans le très élégant château de ZetrudLumay, à ladifférence près que Zétrud possèdeencore la totalité de son église, mitoyenne du château, alors qu’ici il nereste de l’église que le donjon porche.Et, chose curieuse, il fut transformé encaveau pour la famille Sacré qui futpropriétaire des lieux au XIXe siècle etdont les actuels propriétaires descendent. Le cimetière est au demeurantinstallé entre deux fermes closes.La demeure en long est de type classi
que de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Elle est érigée en briques et enpierre bleue pour les décors de baies,les contours des portes en plein cintresur la cour de la ferme mais pas en totalité. En effet, certains éléments dontle très ample et élégant porche couverten arc surbaissé, menant à la placecommunale (jadis c’était un étang) estassorti de pierre blanche, en tuffeau.Une dalle datée de 1570 se trouve prèsdu porche. L’édifice principal est composé de trois éléments jointifs. Celuidu centre est plus haut que ses deux“compères”. Sa toiture en bâtière estassortie d’une paire de croupettes quireçoivent chacune une cheminée.
Cette partie est également animée detrois lucarnes qui touchent la cornicheà modillons (sur l’autre flanc, ce sontdes velux). Les toitures sont couvertesd’ardoises au centre et de tuiles noirespour la plupart et couleur de terre surune partie des toitures de la bassecour.
Le château aligne sept travées surdeux niveaux égaux au centre. L’aile degauche (sud) possède un large accès àdouble vantail à linteau légèrementbombé. Sans doute s’agissaitil jadisd’une remise. Les baies sont toutes garnies de leurs volets. La bâtisse possèdetoujours une orangerie mais a perduses serres. La maison regarde versl’orient. Elle dispose d’une vue paysagère typique de la Hesbaye où pointeun somptueux tulipier, un très beauchêne d’ornement et un nom moinsimpressionnant platane. La pelousedonne vite accès à un très grand enclospour les chevaux. Au loin, vers le sudest on aperçoit une belle ligne d’arbresqui jadis filait sur presque 400 mètresde long (sans doute des frênes). Il s’agitde l’ancien accès au domaine que l’onabordait par la nationale LiègeBruxelles. Le plus bel endroit dans tout celac’est la cour de la ferme qui accuse unefaible déclivité et dont les bâtimentspeints, enduits ou goudronnés selonles lieux possèdent un charme majeur.La voirie y est pavée. Le centre est ombragé par un marronnier. Un petitpuits se trouve non loin de la demeure,sous sa toiture à cinq pans et dont l’accès est précédé d’un muret et de diversbacs à fleurs. L’eau se trouve à 36 mètres de profondeur. Le muret est parailleurs vivifié par une biche en bronzeaux aguets. Elle fait partie d’une pairedont l’autre, une biche paissant setrouve dans le jardin d’une villa de
Velm, à 300 mètres du château qu’occupaient les Maillet et qui sert de nosjours de centre linguistique.Pour ce qui concerne la tour de l’égliseest elle érigée originellement en silexet présente des arêtes chaînées depierre bleue sous une toiture en pavillon couverte d’Eternit. Elle date duXVIe siècle et survécu à l’incendie quibrûla l’église en 1636. Sa partie supérieure semble dater de 1719 selon lePatrimoine monumental (EditionsMardaga) et selon la maîtresse de maison qui nous confia en 2007 que“l’église avait été reconstruite vers cettedate de 1719mais qu’on la fit démolir en1868pour la reconstruire plus haut dansle village. Un des Sacré était prêtre et ilpaya 500 francs pour racheter la tour”.Le domaine d’Odeur a appartenu à lafamille de ce nom puis aux Velroux. Ilpassa ensuite chez les Berlaymont etchez les Liedekerke diton. AuXIXe siècle, le domaine arriva aux Sacréet est resté dans leur descendance. Onne visite pas.Philippe Farcy
Question time
La venteet sesconditions
La tour de l’église sert de caveau. Chicnon ?
PH.FY.
La maison est simple au regard de la ferme bien plus complexe.
PH.FY.
Le puits, les fleurs donnent à la ferme biendu charme.
PH.FY.
Très souvent, l’achat d’un bienimmobilier constitue la transaction la plus importante que l’onpuisse réaliser dans sa vie. Prisdans l’euphorie de son projet, ilarrive, toutefois, que l’acheteurse voit dépasser par les règles dedroit qui s’y appliquent. En effet,il existe un principe de base à lavente : il y a vente dès qu’un accord se dégage sur la chose et leprix. Ces deux éléments sont désignés comme étant des conditions essentielles de la vente. Dèslors, dès l’instant où le vendeurcontresigne l’offre du candidatacheteur, laquelle reprend cesdeux conditions, les deux partiessont engagées l’une enversl’autre. Elles ne peuvent plusfaire marche arrière. Pourtant, laréalité peut s’avérer parfois biendifférente. De fait, les partiespeuvent estimer que d’autreséléments, tels que la destinationurbanistique du bien, les modalités de paiement du prix, l’indemnité due en cas de non respect,etc. sont essentiels dans le cadrede la vente. Or, si l’on applique leprincipe de base de manièrestricte, il faudra toutefois considérer qu’il y a vente, même si lesparties ne sont pas encore parvenues à un accord sur les élémentsprécédents. C’est pourquoi, onne peut que fermement recommander aux parties de reprendredès le départ ces éléments dansleur négociation. Trop souvent,l’accord est dressé de manièreexpéditive, alors qu’il engagel’acheteur pour des années entières. Il est également important des’assurer que rien n’est laissé auhasard car, audelà de cet accord,d’autres obligations viennent s’ygreffer. En effet, la vente conclue,le receveur de l’administrationest en droit de réclamer le paiement des droits d’enregistrement. L’administration peut lesréclamer dans les quatre mois dela vente tant auprès de l’acheteurque du vendeur. Par ailleurs, l’intermédiaire immobilier, chargéde la vente peut, lui, prétendre aupaiement de sa commission. e
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(suite de la page 3)
À cheval entre les stations du centre etcelles de l’est de la Côte belge, Le Coq apu compter sur ses biens fichés“meilleur marché” pour lui sauver lamise en 2011. “On a surtout vendu desappartements, à des prix raisonnables,acquiesce MariaTheresia Beirens, del’agence du Coq. Ce qui veut dire aussique l’on a vendu plus de biens qu’en2010, puisque notre chiffre d’affaire estle même.” Outre le haut de gamme, lesecteur de la construction semblesouffrir. “Il y a toujours des projets encours et, parci, parlà, des terrains quise vendent, observe Carine Dehondt, del’agence Claeys, mais rien ne bougevraiment.” Et MariaTheresia Beirensde reprendre, “Comme en 2010, 2011 aété une mauvaise année pour le neuf. Àcause, notamment, de la TVA couplée à21 %. La Concession compte encore unterrain à vendre, de quelque 800m², àenviron 900 €/m², tandis que la NouvelleConcession en est toujours à la vente dela 4ephase, depuis début 2011. Et il restedes appartements libres, à partir de300 000 € pour un 80m², plus pour des100, 115, 150m².”
Blankenberge ouvre le bal des stationsde l’est du littoral. Et, contrairementaux autres, se regorge de posséderencore des friches de terrains à bâtir.“Même sur la digue !, insiste PeterSabbe, de l’agence Callier. Le marchén’est pas saturé et les possibilités sontencore nombreuses.” Autour de l’ancienport de pêche, reconverti en port deplaisance, par exemple, mais aussi duPier, plus onéreux qu’ailleurs(400 000 € pour un 100 m²), ou encorederrière la digue, où les 2chambresneufs se monnaient quelque 200250000 €. Rien d’étonnant, donc, à ceque les projets immobiliers soientlégion : “sur la place dumarché, on encompte deux, d’une dizaine d’appartements chacun et quelques autres ailleursen ville; dans les environs du Pier, il y ades grands projets d’une soixantained’unités en gestation; enfin, entre la gareet le Pier, les avenues J. De Trooz etA. Ruzette se parent de petits immeublesde 5 étages maximum, dont les beauxappartements partent à 230250 000 €”, complètetil.
Avantdernière commune avant lesPaysBas, Zeebrugge fait office de
fantôme immobilier. Peu d’agences yofficient et interroger un de leurscourtiers relève de l’exploit, tant letemps leur est compté. Longtempsoubliée des dépliants touristiquescomme des projets immobiliers, elle sedéveloppe depuis quelques années.Mais les outils d’analyse manquentpour en caractériser le marché. Mêmeles prix moyens des appartementscomme des maisons d’habitations sontdifficiles à obtenir, car faussés par ceuxde Bruges, à laquelle elle se rattache.Ceci dit, le potentiel de Zeebrugge sesitue clairement autour de l’anciennecriée et ses abords, revisités en port deplaisance assorti de complexes à appartements de standing. La digue, elle, estplutôt courtelette et présente deuxvisages : l’un composé des habituelsimmeubles à appartements, l’autred’une enfilade de coquettes villasseventies, qui semblent avoir échappé àl’envahisseur.
Cerise sur le gâteau,KnokkeHeistreste le must en matière d’immobiliercôtier, les tarifs pratiqués toisant lamoyenne générale de quelques centaines de milliers d’euros. Et même si le
haut de gamme – qui compose engrande partie le parc immobilier knokkois – a tendance à plomber le marché, les projets immobiliers vont bontrain. “La construction du second golf 27trous n’a pas encore débuté que sesalentours s’activent déjà, souligne Stefaan Geerebaert, de l’agence ImmoBrown. Le projet Valkenerf, qui jouxte lagare, le golf à venir et le Put van deCloedt, comptera 55maisons construitesdans le style typiquement knokkois desannées 1950.” Et Thibault VandenBerghe, de l’agence Het Zoute, d’ajouter que “l’exploitation du complexemixte qui a remplacé l’ancien hôtel de LaRéserve a commencé, bien que certainsappartements seulement soient en coursde finition et que la seconde phase n’aitpas encore démarré.” Par ailleurs, legigantesque “village champignon” deDuinenwater en est à la mise en placedes infrastructures routières et “devraits’élever dans un an ou deux”, préciseStefaan Geerebaert. Et d’ajouter qu’ils’agit là des derniers grands projetsimmobiliers knokkois, les terrains àbâtir étant par ailleurs, “quasimentintrouvables”.F.Ma.
Épinglé
Pénurie de terrains à bâtir Cen’est pas un scoop, les terrains àbâtir manquent cruellement surles maigres 66 km de littoralbelge. Le bord de mer estd’ailleurs complètement saturé –si ce n’est, semble-t-il à Blanken-berge. Les promoteurs immobi-liers sont obligés d’avancertoujours plus loin dans les terres,usant d’arguments de vente telsque la taille des appartements,qui comptent alors deux ou troischambres, à l’inverse des“1 chambre” étriqués et autresstudios qui peuplent la digue, ouleur confort.Autre technique, celle de l’ajoutd’étages, très populaire à Knokke-Heist où le phénomène a pris lelarge, mais qui s’exporte dans lesautres stations. Ou encore, plussimplement de la démolition-re-construction, le prix du terraindépassant bien souvent celui desbriques. Quand bien même lebâtiment est en bon état. Il fautdire qu’entre un immeuble exis-tant de deux, voire trois étages,et son remplaçant, grimpant à 5,7 ou même 8 étages, le calcul estvite fait. (F.Ma.)
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5Vie de châteauSEMAINE DU 5 AU 11 AVRIL 2012 LIBRE IMMO
Libre Immo. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle: Vincent Slits. (02 211 29 13 - [email protected]) Illustrations: EtienneScholasse. Réalisation: Sodimco. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Hodey. Directeur général: Denis Pierrard. Rédacteur en chef: Vincent Slits.Rédacteur en chef adjoint: Pierre-François Lovens. Conception graphique: Jean-Pierre Lambert (responsable graphique), Bruno Bausier. Publicité: Véronique Le Clercq(00322 21127 64 - [email protected])
l Vie de château (618)
Le printempsen tout Odeur
h Le petit village hesbignonfourmille de fermes et dejolis paysages. Le châteauferme jouxte le cimetière.
UN CIMETIÈRE COMME VOISIN immédiat voilà qui n’est pas courantquand on déploie une seigneurie assortie d’une ferme. Et pourtant, àOdeur cela se fit, déjà au XVIIe siècle,quand la résidence du seigneur du village était accolée à l’église. On assisteau même phénomène dans le très élégant château de ZetrudLumay, à ladifférence près que Zétrud possèdeencore la totalité de son église, mitoyenne du château, alors qu’ici il nereste de l’église que le donjon porche.Et, chose curieuse, il fut transformé encaveau pour la famille Sacré qui futpropriétaire des lieux au XIXe siècle etdont les actuels propriétaires descendent. Le cimetière est au demeurantinstallé entre deux fermes closes.La demeure en long est de type classi
que de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Elle est érigée en briques et enpierre bleue pour les décors de baies,les contours des portes en plein cintresur la cour de la ferme mais pas en totalité. En effet, certains éléments dontle très ample et élégant porche couverten arc surbaissé, menant à la placecommunale (jadis c’était un étang) estassorti de pierre blanche, en tuffeau.Une dalle datée de 1570 se trouve prèsdu porche. L’édifice principal est composé de trois éléments jointifs. Celuidu centre est plus haut que ses deux“compères”. Sa toiture en bâtière estassortie d’une paire de croupettes quireçoivent chacune une cheminée.
Cette partie est également animée detrois lucarnes qui touchent la cornicheà modillons (sur l’autre flanc, ce sontdes velux). Les toitures sont couvertesd’ardoises au centre et de tuiles noirespour la plupart et couleur de terre surune partie des toitures de la bassecour.
Le château aligne sept travées surdeux niveaux égaux au centre. L’aile degauche (sud) possède un large accès àdouble vantail à linteau légèrementbombé. Sans doute s’agissaitil jadisd’une remise. Les baies sont toutes garnies de leurs volets. La bâtisse possèdetoujours une orangerie mais a perduses serres. La maison regarde versl’orient. Elle dispose d’une vue paysagère typique de la Hesbaye où pointeun somptueux tulipier, un très beauchêne d’ornement et un nom moinsimpressionnant platane. La pelousedonne vite accès à un très grand enclospour les chevaux. Au loin, vers le sudest on aperçoit une belle ligne d’arbresqui jadis filait sur presque 400 mètresde long (sans doute des frênes). Il s’agitde l’ancien accès au domaine que l’onabordait par la nationale LiègeBruxelles. Le plus bel endroit dans tout celac’est la cour de la ferme qui accuse unefaible déclivité et dont les bâtimentspeints, enduits ou goudronnés selonles lieux possèdent un charme majeur.La voirie y est pavée. Le centre est ombragé par un marronnier. Un petitpuits se trouve non loin de la demeure,sous sa toiture à cinq pans et dont l’accès est précédé d’un muret et de diversbacs à fleurs. L’eau se trouve à 36 mètres de profondeur. Le muret est parailleurs vivifié par une biche en bronzeaux aguets. Elle fait partie d’une pairedont l’autre, une biche paissant setrouve dans le jardin d’une villa de
Velm, à 300 mètres du château qu’occupaient les Maillet et qui sert de nosjours de centre linguistique.Pour ce qui concerne la tour de l’égliseest elle érigée originellement en silexet présente des arêtes chaînées depierre bleue sous une toiture en pavillon couverte d’Eternit. Elle date duXVIe siècle et survécu à l’incendie quibrûla l’église en 1636. Sa partie supérieure semble dater de 1719 selon lePatrimoine monumental (EditionsMardaga) et selon la maîtresse de maison qui nous confia en 2007 que“l’église avait été reconstruite vers cettedate de 1719mais qu’on la fit démolir en1868pour la reconstruire plus haut dansle village. Un des Sacré était prêtre et ilpaya 500 francs pour racheter la tour”.Le domaine d’Odeur a appartenu à lafamille de ce nom puis aux Velroux. Ilpassa ensuite chez les Berlaymont etchez les Liedekerke diton. AuXIXe siècle, le domaine arriva aux Sacréet est resté dans leur descendance. Onne visite pas.Philippe Farcy
Question time
La venteet sesconditions
La tour de l’église sert de caveau. Chicnon ?
PH.FY.
La maison est simple au regard de la ferme bien plus complexe.
PH.FY.
Le puits, les fleurs donnent à la ferme biendu charme.
PH.FY.
Très souvent, l’achat d’un bienimmobilier constitue la transaction la plus importante que l’onpuisse réaliser dans sa vie. Prisdans l’euphorie de son projet, ilarrive, toutefois, que l’acheteurse voit dépasser par les règles dedroit qui s’y appliquent. En effet,il existe un principe de base à lavente : il y a vente dès qu’un accord se dégage sur la chose et leprix. Ces deux éléments sont désignés comme étant des conditions essentielles de la vente. Dèslors, dès l’instant où le vendeurcontresigne l’offre du candidatacheteur, laquelle reprend cesdeux conditions, les deux partiessont engagées l’une enversl’autre. Elles ne peuvent plusfaire marche arrière. Pourtant, laréalité peut s’avérer parfois biendifférente. De fait, les partiespeuvent estimer que d’autreséléments, tels que la destinationurbanistique du bien, les modalités de paiement du prix, l’indemnité due en cas de non respect,etc. sont essentiels dans le cadrede la vente. Or, si l’on applique leprincipe de base de manièrestricte, il faudra toutefois considérer qu’il y a vente, même si lesparties ne sont pas encore parvenues à un accord sur les élémentsprécédents. C’est pourquoi, onne peut que fermement recommander aux parties de reprendredès le départ ces éléments dansleur négociation. Trop souvent,l’accord est dressé de manièreexpéditive, alors qu’il engagel’acheteur pour des années entières. Il est également important des’assurer que rien n’est laissé auhasard car, audelà de cet accord,d’autres obligations viennent s’ygreffer. En effet, la vente conclue,le receveur de l’administrationest en droit de réclamer le paiement des droits d’enregistrement. L’administration peut lesréclamer dans les quatre mois dela vente tant auprès de l’acheteurque du vendeur. Par ailleurs, l’intermédiaire immobilier, chargéde la vente peut, lui, prétendre aupaiement de sa commission. e
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