la libre essentielle - la cambre 2011 - mai 2011 - n°137

64
SUPPLÉMENT GRATUIT DES 07 ET 08/05/2011 © EMMANUEL LAURENT n° 137 DANS LE SILLAGE DES 8 FINALISTES DES ANCIENS DES PROF’S EXCLUSIVITÉS LES 7 VIES DE KATE MOSS RENÉE ZELLWEGGER MODE ET HUMANITAIRE

Upload: claire-huysegoms

Post on 26-Mar-2016

222 views

Category:

Documents


2 download

DESCRIPTION

Supplément de La Libre Belgique. Parution : tous les mois.

TRANSCRIPT

Page 1: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

SUPPLÉMENT

GRATUIT DES

07 ET 08/05/2011

© EMMANUEL

LAURENT

n° 137

DANS LE SILLAGEDES 8 FINALISTESDES ANCIENSDES PROF’SEXCLUSIVITÉSLES 7 VIES DE KATE MOSSRENÉE ZELLWEGGERMODE ET HUMANITAIRE

LLE137_LaCambre_m_Copie de Layout 1 2/05/11 16:50 Page1

Page 2: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

ww

w.c

hane

l.co

m

La L

igne

de

CH

AN

EL

- B

elgi

que

Tél.

070

66 5

5 55

(0,1

5€/m

in.,T

TC) -

Lux

embo

urg

Tél.

900

71 5

19 (0

,03€

/min

.,TTC

).

LibreEssentielle_235x335_CocoMlle_Belg_Fr.indd 1LibreEssentielle_235x335_CocoMlle_Belg_Fr.indd 1 14/03/11 16:2914/03/11 16:29

Page 3: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—3—

Pour ceux qui n’auront pas la chance d’assister en « live » au défilé La Cambre Mode[s] du 3 et 4 juin auxHalles de Schærbeek à 21h, rendez-vous sur www.essentielle.be qui retransmet l’événement en direct le vendredi 3 juin !

ET AUSSI SUR LES ONDESEcoutez La Minute Essentielle tous les jeudis à 12h24sur Twizz Radio (toutes les fréquences sur www.twizz.be)

PROCHAIN NUMÉRO LE 04 JUIN 2011 : ELIZABETH HURLEY ESTIVALE

LA LIBRE ESSENTIELLE 137Rédactrice en chef Claude Muyls / Secrétaire de rédaction Claire Huysegoms / Rédaction : 79, rue des Francs - 1040 Bruxelles - tél 02 211 27 75 - téléfax : 02 211 29 71 - e-mail : [email protected] / Ont colla boré à ce numéro Michel Damanet, Tony Delcampe, Yves Druart, Marie Hocepied, Patricia Le Hardÿ, Nathalie Kuborn, Emmanuel Laurent, Anya Loonen, Cici Olsson, José LouisRomero, René Sépul / Direction artistique et mise en page Michel De Backer (AD), Cécile Deglain, Guillaume Deman, Flore Figuière, mpointproduction.be / Coordination technique José Nervenne / RégiePublicitaire RGP Caroline Grangé – 02 211 30 95 [email protected], Dominique Flamant – 02/211 31 55 – [email protected] et Marie-Noëlle Raquez (Voyages) - 02/21131 00 - [email protected]/ Marketing et Promotion Delphine Guillaume - 02 211 31 78 - [email protected] / Directeur des ventes publicitaires Emmanuel Denis / ImpressionSodimco / Vice-Président du conseil d’administration et du comité permanent Patrice le Hodey/ Direction, Administrateur délégué, éditeur responsable François le Hodey.Essentielle.be pour La Cambre Mode(s) : Photographes : Michel Damanet (défilé), Benoît Deprez (people en salle), Benoît Feaux (entrée VIPS), Cici Olsson (backstage) / Cameraman : Manu Pinto / Webéditrice desk : Valérie Petillon / Journaliste : Olivia Roks / Retransmission en direct du défilé : Claire Huysegoms et Manu Pinto / Montage vidéo et coordination : Claire Huysegoms

SOMMAIRE4 professeur Caroline Mierop6 iconique Kate Moss10 rencontres Finalistes22 expériences Les ex32 interview Tony Delcampe34 ambiance Pas à pas38 beauté Coiffure Buigine40 production mode La Cambre50 beauté Maquillage Dior54 high-tech Mecs virils55 voyage La Cappadoce56 société Renée Zellwegger60 psy Le cerveau droit61 concours 2 nuits à Cannes !62 mots croisés et horoscope

Toutes les vidéos La Cambre mode[s] visibles sur

* ENTRE PUDEUR ET LABEUR…« Créer, non posséder ; œuvrer, non retenir ; accroître, non dominer »… Ces quelques mots écritspar Lao Tse me plongent étrangement dans cet univers qu’est La Cambre Mode[s] et son fild’Ariane. Œuvrer pour le plaisir de l’autre en trouvant un équilibre de lignes et de formes, une har-monie, un tout ! Un sacré défi à relever… La nouvelle équipe de La Libre Essentielle a voulu s’im-miscer en toute discrétion dans cette ruche en pleine effervescence, la veille d’un défilé qui clôtu-rera cette année le cycle d’études de huit élèves. Un record ! Partir de perceptions, de souvenirsd’anciens côtoyés depuis leurs débuts, comprendre cette force qui anime cette école particulière.Maître d’œuvre de ce numéro, Marie Hocepied. Des rencontres, elle en a vécues, jusqu’à plus soif,passionnantes. Et n’y a trouvé que du bonheur ! Nous avions décidé de croiser les anciens, dedétailler la philosophie des finalistes, de percevoir l’ambiance de La Cambre Mode[s] et de releverles propos de ses principaux animateurs. Nous y avons trouvé une immense rigueur, une sommede travail considérable, un sens du jusqu’au boutisme : une base fondamentale dans une sociétéd’exigence. Celle que connaissent nos deux invitées exclusives : Kate Moss, icône « fashion »depuis 23 ans, qui rebondit dans un monde sans pitié et Renée Zellwegger, associée avec TommyHilfiger à la lutte contre le cancer du sein. Ce numéro tricoté avec patience et passion vous annonce le défilé des 3 et 4 juin aux Halles deSchaerbeek. Une nouvelle approche médiatique avec l’intervention de la technologie de pointe, laretransmission en direct du « show », la présence de tous les photographes et d’un cameramandont les images nourriront immédiatement les pages d’Internet. Ils seront partout pour redonner en« live » ce moment unique, relayé par La Libre Belgique et Paris Match les jours suivants. Sansoublier « Twizz », la radio qui voit la vie en rose ! Le tout coordonné par la rédactrice en chef dewww.essentielle.be, Claire Huysegoms. Symbolisé par la couverture d’Emmanuel Laurent, avec lacomplicité de Tony Delcampe, le « show » prend un nouvel envol ! Claude Muyls - Rédactrice en Chef

L’équipe qui a œuvré pour La Cambre avec son objet

fétiche mode. Découvrez lesraisons de leur choix en

surfant sur essentielle.be.

©M

ICH

EL

DA

MA

NE

T

GAGNEZ UN SÉJOUR EXCLUSIF POUR DEUX PERSONNES PARMI LES STARS DE CANNES ! (voir page 61)

LLE137_LaCambre_F sommaire:Copie de Layout 1 3/05/11 11:27 Page 3

Page 4: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

Que comporte pour vous, le fait d’être directrice d’une école commeLa Cambre ? Il y a deux aspects différents. D’un point de vue du ressenti,je prends cette mission comme un honneur et comme tous les honneurs,c’est une responsabilité très lourde. D’un point de vue du travail, je vaisvolontiers employer un cliché : « il ne s’agit vraiment pas d’être le meilleursoliste des instruments, il faut que le morceau soit joué du mieux possiblepar tout le monde, tout en ajoutant une partie de soi-même. ». Les profes-seurs sont le cœur même de l’école. Le corps professoral la fait, laconstruit et la pense. Les étudiants et les études sont ce pourquoi LaCambre existe. Il n’y aurait évidemment pas d’établissement sans lesélèves.

Vous connaissiez bien l’univers de La Cambre pour avoir été l’unede ses élèves. Cela vous a-t-il aidé dans votre tâche ? Pas concrè-tement. L’école que j’ai suivie dans les années ‘70 était très différente decelle-ci. Elle enseignait l’architecture ; les élèves étaient beaucoup plusnombreux que les artistes. Il s’agissait d’une autre époque, avec desrègles différentes; il n’y avait pas de stylisme, d’espace urbain, de réno-vation des œuvres d’art. Tout cela fut créé par la suite. Peut-être trouve-t-on dans cet établissement un comportement, une attitude que j’avaisdéjà intégrés étant étudiante ? La Cambre est un endroit d’une incroya-ble amabilité : l’accueil y est fantastique ; il y règne un grand respect desautres. Cela n’empêche pas les débats ! Au contraire, on l’apprécie ; ondébat à égalité, avec les autres. Avais-je déjà adopté cette mentalité ?J’ai retrouvé cet esprit-là : un code de conduite implicite dans lequel jeme suis très facilement refondue.

La section “Mode” de La Cambre est très médiatisée. Les autres sec-tions se sentent-elles parfois lésées ? Pas aussi radicalement ! Si l’op-tion mode est extrêmement couverte pare la presse, toutes les autresoptions de l’école ne sont pas méconnues de celle-ci. De nombreusessections sont réputées et reconnues. Pas dans le même style de médiati-sation ! Rares sont les options de l’école dont on parle peu. Un exemple ?La section "Reliure" est suivie, dans une presse plus spécifique. Au final :la mode est à la mode pour tout le monde, la reliure beaucoup moins.

Cette médiatisation peut-elle engager des effets pervers ? Elle ne vientpas toute seule. Ce sujet intéresse beaucoup de monde et la presse commela vôtre relaie cette demande et rend le sujet plus accessible à chacun.Ajoutez à cela le travail de la section en elle-même. Il ne faut pas oublier quenous sommes avant tout une école ; nous ne produisons pas dix génies tousles ans ! La presse demande des nouveautés et il est parfois difficile de lasuivre, parce que nous sommes et nous voulons demeurer une école, un lieuoù pendant cinq ans, les étudiants se développent et apprennent un maxi-mum de choses. L’apprentissage du métier n’est pas un but en soi : nousprônons le développement d’un projet artistique personnel.

Que représente pour vous le show de La Cambre mode[s] ? Un évé-nement qui nous tient particulièrement à cœur. Il s’inscrit dans le cadred’une proposition pédagogique, et non, d’une obligation administrative. Ilsert aux étudiants et à l’école  : il nous fait connaître. Il représente unebelle occasion d’affronter le public et ce, dès la 1ère année. On n’attendpas d’être mûr, avant d’exposer ses créations à la vue et surtout, au juge-ment des autres.

LA VOIE DU MILIEU

interview

—4—

Au moment de son huitième défilé.Caroline Mierop, directrice de l’Écolenationale supérieure des arts visuelsde La Cambre, parle mission, amabilité, médiatisation et défilé.Sans langue de bois et avec grandesincérité. —Texte : Marie Hocepied.Photo : Cici Olsson.

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page4

Page 5: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

4,9 - 8,2 L/100 KM ◆ 129 - 190 g CO2/KM. Informations environnementales (AR 19/03/2004) : www.audi.beModèle illustré avec options.

Rien ne nous a arrêté dans la conception de la nouvelle Audi A6 afin de la rendre plus légère encore. Nous avons même été jusqu’à imaginer un nouveau procédé pour allier l’aluminium et l’acier. Le châssis est donc plus léger tout en étant plus solide, ce qui rend la voiture encore plus dynamique et jusqu’à 16% plus économe en carburant. Voilà ce que l’on appelle l’efficience selon Audi. La nouvelle Audi A6, avec une structure hybride en aluminium.

0124_A6_PM_335x235_FR_B2C.indd 1 15/04/11 11:30

Page 6: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—6—

personnalité

LES 7 VIES DE

Adulée par les uns, agaçante pour les autres,et décryptée à la loupe, Kate Moss laisserarement indifférent. Tant est si bien qu’aprèsplus de vingt ans de carrière, on peut parlerd’un véritable phénomène. Et pour cause : à 37 ans, la brindille s’affiche toujours au top.Une longévité hors normes dans un milieuplus enclin aux feux de paille. Féline, mysté-rieuse et paradoxale, la reine des catwalkscultive l’art de rebondir avec un sens inné du style… et du marketing. Elle revient ennouvelle égérie du rouge à lèvres Dior. —Texte : Nathalie Kuborn – Photos : Pietro Birindellipour Christian Dior Parfums

Flash back : ses débuts ressemblent à s’y méprendreà un conte de fées. Découverte à 14 ans par SarahDoukas, de l’agence Storm, alors qu’elle attendait(sagement ?) avec son père leur envol pour Londresau retour des Bahamas, elle s’affichera d’emblée dansles magazines UK. Elle défile à 15 ans pour Galliano,est choisie comme égérie par Calvin Klein à 18… Iln’en faut pas plus pour que sa carrière explose.

HORS NORMESDiabolisée à plusieurs reprises pour sa maigreur,notamment par les Chiennes de Garde, voire carré-ment taxée d’anorexie, elle révolutionne les critèresalors en vogue en se démarquant dans un paysage deréférence où les courbes ont la cote : Cindy Crawford,Claudia Schiffer, Laetitia Casta… L’image de lafemme prend des formes inattendues. Exit les icônessensuelles et ultra glamour, place à la filiformitude etau « Waif look », ou l’air de la petite fille perdue… qui

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page6

Page 7: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—7—

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page7

Page 8: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—8—

contrecoeur, selon certains), preste sa rédemption dans uncentre de désintoxication et relance sa carrière de plus belle.Déjà peu loquace dans les médias, le «  Cocaïne Kate  » laconfine dans un mutisme résolument stratégique.

ÉCRAN DE FUMÉEPsychologiquement indécryptable, la rebelle barricade sonintimité et peaufine son mythe. Pour une fille aux alluresd’écorchée vive qui semble défier les convenances et se jouerdes provocations tout en s’inscrivant parfaitement dans le sys-tème, on peut parler d’une performance.De fait, celle qui a déclaré un jour « Plus je m'expose, plus jedeviens invisible » cultive l’art de se dérober. On connaîtra doncla liste de ses amants, souvent terribles, celle de ses amisproches ou le visage de sa fille, Lila Grace, qu’elle a eue en 2002avec Jefferson Hack, le rédacteur en chef du magazine « Dazedand confused », mais sur sa personnalité, quasi rien. Ange oudémon, fille fragile ou femme d’affaires redoutable ? La vérité sesitue peut-être au cœur de ses contradictions et tous les fan-tasmes sont permis. Luxe ultime, la multimillionnaire affiche ladésinvolture de celle qui assure sans avoir l’air d’y toucher.

L’ART DU REBONDAlors, c’est quoi, le  «  secret Kate Moss  »  ? Une photogénieexceptionnelle, d’abord. Un sens inné du style, aussi. Ajoutez àcela un professionnalisme sans faille et une approche marketingqui démentirait toute insinuation que Miss Moss a un poischiche à la place du cerveau. Ambitieuse, elle gère son busi-ness avec une détermination apparemment inébranlable.Qu’elle passe une grande partie de ses nuits à faire la fête, sac-cage une chambre d’hôtel sur un coup de gueule avec son boy-friend de l’époque, Johnny Depp, picole à tout va et fume clopesur clope… Quand shooting il y a, Kate a décidé d’être la meil-leure. Dont acte. Johnny Depp a dit d’elle que « Kate est l’hu-main qui se rapproche le plus du chat ». Ou l’art de retombertoujours sur ses pattes.

KATE MOSS EN 7 RÉPONSESRares dans ses contacts, KateMoss a accepté de se livrer parmail en sept points. Unrecord…

Si vous achetiez la tour Eiffel, à quivous l’offririez-vous? À ma fille.

Quand vous étiez enfant, quelmétier auriez-vous souhaité exer-cer? Hôtesse de l’air.

Quels sont les héros ou égériesqui vous parlent? Mes copines.

Si vous aviez eu l’occasion deposer une question à ChristianDior de son vivant, laquelleauriez-vous posée? Auriez-vousaimé avoir inventé le jean?Pouvons-nous être de bons amiss’il vous plait?

En trois mots comment décrivez-vous Dior? Belle féminité, luxe etexpertise unique.

Votre livre préféré? The Pursuit ofLove, de Nancy Mitford.

Votre film préféré? Withnail and I.

sait parfaitement comment tracer son chemin. Bien plus qu’unerévélation, le milieu de la mode estimera ensuite qu’il y a eu un« avant » et un « après » Kate Moss. Elle devient l’icône d’uneépoque en pleine mutation.

RUPTURE DES CODESSurfant sur la vague grunge en vogue, le top affiche un stylebien à elle, rebelle et so rock’n roll. Emblème de la « cooli-tude  », son look naturellement désarmant fait pâlir d’envietoutes les modeuses de la planète. Chic et bohème, Kate esttoujours classe… Sa capacité de coordonner les looks lesplus improbables fait systématiquement mouche là où tantd’autres se prennent des râteaux. À tel point qu’elle fut consa-crée « femme la mieux habillée de la planète » par le magazineGlamour en 2005.

« UP AND DOWN »La même année sera aussi marquée par le déshonneur. Dansun monde qui a la fâcheuse tendance à brûler ce qu’il a autre-fois encensé, Kate passe au collimateur. Un vent de tempêteva souffler sur la brindille. Le tabloïd anglais Daily Mirror publieune photo qui provoque le scandale  : elle est prise le nezdans la poudre avec son boyfriend du moment, le drôle d’oi-seau Pete Doherty, leader des Babyshambles, peu connupour faire dans la dentelle. C’est le « Cocaïne Kate ». Les pas-sions se déchaînent. Burberry, Chanel et H&M rompent leurscontrats, la moralité s’affole. On s’imagine un instant que leglas a sonné pour sa carrière. Que nenni ! Soutenue par despersonnalités influentes comme Marianne Faithfull, SofiaCoppola, Liv Tyler, Alexander Mc Queen, Johnny Depp ouJohn Galliano, la féline rebondit presque instantanément. Loinde se laisser déstabiliser, du moins en apparence, elle s’abs-tient d’aller pleurnicher ici et là, comme d’autres l’auraient faitdans des circonstances similaires. On soupçonne un carac-tère fort, ou la personnification même du «  Never explain,never complain  » très british. Elle présente ses excuses (à

personnalité

IL Y A UN “AVANT” ET UN “APRÈS” KATEMOSS. ELLE DEVIENTL’ICÔNE D’UNE ÉPOQUEEN PLEINE MUTATION.

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page8

Page 9: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

EDA_ADV_141.indd 1 07/06/10 13:30

Lanvin:Lanvin 2/05/11 17:51 Page 1

Page 10: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—10—

Revivrait-on le cas de figure de l’Académie Anvers dans les années ’80, avec de nombreux candidats surdoués comme Martin Margiela, Dries Van Noten ou AnnDemeulemeester ? Une chose est certaine : c’est le nombre fétiche de huit finalistesqu’atteint le cru de cette dernière année à La Cambre. Fin de parcours, stress, défilé les 3 et 4 juin et bientôt la confrontation à la réalité. Voici un tour de classe en quelquesquestions, et seulement trois mots pour définir une collection. —Texte : Marie Hocepied - Photos : Michel Damanet

finalistes

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page10

Page 11: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—11—

Parle-nous de ta collection. J’y exprime messouvenirs d’enfance et mon vécu au sein d’unefamille dotée d’un petit de. J’aime confronterl’opinion que l’on se fait de la noblesse et saréalité  : finalement, elle n’est représentée quepar un de placé devant un nom et d’un blasonposé sur une cheminée. Des images de chasseme reviennent également. Avec ces souvenirs,j’ai pensé une collection composée de piècestrès lourdes, à l’esprit très barbour. Viennent segreffer des tissus de soie et des imprimés rap-pelant l’atmosphère intime d’une chambre à

coucher ; une sorte de clin d’œil à mon histoire.

Dans quelle démarche tes vêtements s’inscri-vent-ils ? J’ai essayé, cette année, de concevoirdes vêtements davantage portables, car nousallons être bientôt confrontés à cette demande.Notre cheminement artistique nous aide,aujourd’hui, à penser des choses plus faciles.

Quels ont été les bons moments passés àLa Cambre  ? Nous avons vécu tellement demoments difficiles que l’intensité des bons

moments n’en a été que décuplée : les gens quicroient en nous, ceux qui nous apportent leursoutien autant financier que moral.

Aux côtés de quel créateur rêverais-tu debosser  ? Je serais tentée de répondre MarcJacobs, même si cela peut faire très cliché.L’image qu’il renvoie de lui, donne envie decréer pour lui. J’aime son côté fun et décalé.

JUSTINE DE MORIAMÉ25 ans, NamurImpressions, Brut, Lisière.

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page11

Page 12: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—12—

finalistes

Ton sentiment à l’aube du défilé ? Tout sebouscule, nous sommes sous adrénaline pourtout finir. Le défilé sera très dur sur le plan émo-tif, car il marque la fin de nos cinq années pas-sées ici. Je suis triste de quitter le groupe. Autreinquiétude : l’angoisse par rapport à mes impri-més, car ils doivent être très justes.

De quoi es-tu partie pour concevoir ta collec-tion ? Des autels mexicains, réalisés par lesfamilles, envers les défunts. L’atmosphère y estprivée et belle par les couleurs des fleurs et desfruits. Je me suis également inspirée du designer

Pablo Reinoso qui réalise des meubles qui bou-gent. J’aime l’idée de quelque chose, figé à labase, se mettant en mouvement. Le tout, inscritdans l’épure et le lisible.

Quelle a été ta plus belle rencontre à LaCambre ? Les personnes de métiers prêtes àcollaborer avec moi. Quand je ne sais pas réali-ser une technique ou une pièce, j’aime trouverces gens qualifiés, qui souhaitent m’aider. Je meretrouve parfois à l’autre bout de la Belgique. Jeviens, par exemple, de trouver un ébéniste pourréaliser une collection de bracelets. Nous nous

motivons réciproquement.

Le vêtement portable te parle-t-il ? Le vête-ment exclusivement portable ne me satisfait pas.Créer un vêtement et à la fois un objet repré-sente mon idéal.

Quel créateur admires-tu ? Raf Simons pour saconstance et son incroyable épure.

CÉLINE DE SCHEPPER22 ans, BelseleGraphique, Atmosphère, Texture.   

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page12

Page 13: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

Scherrer:Scherrer 2/05/11 17:43 Page 1

Page 14: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—14—

finalistes

La mode a-t-elle toujours été une évidencepour toi ? Oui, sans vraiment pouvoir expliquerpourquoi. Après deux ans passés à l’Académied’Anvers, j’ai envisagé de me tourner vers LaCambre qui me convenait mieux au niveau del’ambiance générale. Grâce à Anvers, j’ai eu uneidée plus précise de la mode et de son implication.

Parle-nous de ta collection. Je suis partie del’univers graphique des totems. Je travaille despièces très allongées pouvant toucher le sol. Jejoue sur différents niveaux, avec une taille toujoursmarquée. Autre source d’inspiration : l’artiste Nick

Gave, pour ses grandes combinaisons “matié-rées”. Je travaille le cuir pour son côté mat ou bril-lant ; chaque silhouette s’inscrit dans une gammede couleur et porte des gants. Peut-être ajoute-rais-je des cannes pour provoquer une certainedémarche et attitude. Petit plus : mes vêtementss’imbriquent les uns dans les autres. Trois piècesne peuvent n’en former qu’une seule.

Quelle a été ta plus belle rencontre à LaCambre ? Notre groupe. Nous sommes très sou-dés, ce qui n’est pas toujours le cas dans lesautres années.

Ton carburant durant ces cinq ans ? La danse.Elle me permet de ne plus penser à la collection etde mieux repartir par la suite.

Si tu ne devais citer qu’un et un seul créateur,ce serait... Nicolas Ghesquière pour Balenciaga.

SÉRAPHINE D’OULTREMONT26 ans, BruxellesGraphique, Matière, Couleur.  

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page14

Page 15: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—15—

SHOW11

LACAMBREMODE/S/

3+4JUINHALLESDESCHAERBEEK22ARUEROYALESAINTE-MARIE1030BRUXELLESTICKETS 070 252020 - WWW.SHERPA.BE - WWW.LACAMBRE.BE

DE

SIG

N: M

PO

INTP

RO

DU

CTI

ON

.BE

LLE137_la cambre_FBIS:Copie de Layout 1 3/05/11 13:22 Page 15

Page 16: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—16—

finalistes

Comment en es-tu venue à la mode ? Je suisissue d’une famille d’artistes ! J’ai baigné dans cemilieu, malgré moi. À 8 ans, j’ai commencé à cou-dre des robes de princesse pour mes petitessœurs. Dix ans plus tard, j’ai reçu ma premièremachine à coudre. Lors des portes ouvertes de LaCambre, je me suis rendu compte que tous cesvêtements réalisés auparavant, étaient ma proprefaçon de m’exprimer.

Comment appréhendes-tu le défilé ? Avecbeaucoup d’attentes ! Nous le rêvons le plus beau,alors qu’il ne dure que cinq minutes, représentant

cinq années d’apprentissage intense et difficile. Ilest le point d’orgue, dont toute notre vie profes-sionnelle va découler.

Les bases de ta collection ? Les Mod’s Britishdes années ‘60. Un groupe ayant adopté descodes vestimentaires communs  ; des costumesavec des pantalons courts et des vestes étri-quées. Ils se déplaçaient en scooters customi-sés. J’en suis venue au tuning actuel, pour déve-lopper les volumes et les couleurs de ma collec-tion. Mon idée est de détourner quelque chosede kitsch, ringard et limite honteux comme le

tuning, et de le mixer à une allure chic commecelle des Mod’s British.

Ta collection est-elle portable ? Il s’agit d’art por-table. La Cambre vous permet de partir de l’ex-trême importable pour arriver, en fin de parcours, àquelque chose de portable comportant votre patte.

Penses-tu à l’après ? Les portes restent toutesouvertes  ; je ne me bloque pas. J’ai envie debouger partout dans le monde et découvrir d’au-tres cultures mode. Je veux voir l’univers avantde mourir.

GERVAISE GOURNAY24 ans, St-MaloFun, Chic, Rebelle.  

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page16

Page 17: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

Quel est ton sentiment aujourd’hui? Je suisstressée et excitée, car nous arrivons à un aboutis-sement ; confiante par rapport aux pièces déjà réa-lisées, et impatiente de découvrir celles en coursde réalisation.

Que représente pour toi le défilé? Un trem-plin, un élan, un aboutissement, une porteouverte vers l’avenir et aussi, en quelque sorte,une libération.

Parle-nous de ta collection. Instinctivement, je suispartie d’une série d’images issues de la biblio-

thèque du créateur Todd Lynn, chez qui j’ai réa-lisé mon stage cet été. En les assemblant, je mesuis rendu compte que le point commun, le filconducteur de ces clichés, était le corps. J’aimel’idée que l’on ignore ce qui se trouve à l’intérieurde celui-ci. Je souhaitais que ce dernier fassepartie intégrante de la pièce, en dévoilant desdoublures par exemple.

Des détails particuliers? Des plumes réalisées àpartir de cuir, des dessins de mains multipliées fai-sant écho à ces dites plumes, des ailes de scara-bées pour leurs couleurs naturelles, de la fausse

fourrure et du mohair pour une touche “hérisson”.

Tes réalisations sont-elles portables? Oui, pourdes occasions particulières.

Quel est le créateur qui t’inspire? HaiderAckermann.

Une notion de l’après ? Bien sûr. J’ai surtout envieque l’on vienne me chercher. Être choisie  : quelplaisir !

ÉLISE VISTE22 ans, AthCréature, Intérieur, Éphémère. 

—17—

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page17

Page 18: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—18—

Pourquoi avoir choisi la mode ? Pour la rapidité,la vitesse qui collent au monde d’aujourd’hui. Dansles arts plastiques, tout est plus lent. Je me suisembarquée dans cette section, dans cetteoptique ; j’ai découvert par la suite le vêtement.

Tu crées une mode masculine. Pourquoi ? Demanière inconsciente. Je préfère travailler sur lecorps de l’homme, car il y a encore beaucoup dechoses à expérimenter, même si c’est difficilementaccepté.

Quel a été ton défi cette année ? Proposer unecollection qui équilibre mon univers. Ce dernier,relativement extrême, donne au final des collec-tions toujours difficiles à comprendre. Je n’aijamais été dans une optique esthétique, à larecherche du beau vêtement. C’est ma forcejusqu’à présent, mais j’arrive à un stade où je veuxtravailler dans la mode en proposant des chosesportables. Cette collection a été un travail d’équi-libre, de balance entre ma personnalité explosiveet des pièces que je souhaitais accessibles.

Comment as-tu relevé ce défi ? Je me suis inté-ressée à l’univers industriel, les années ‘20, lesouvriers avec leur costume de travail, le photo-graphe Irving Penn. En le mettant en parallèle avecle monde très élégant de l’escrime, j’ai travaillé laposture, la découpe, le body, le collant. On estconfronté d’une part à un monde très dur et del’autre, à un monde très délicat. Je souhaite réelle-ment habiller des personnes dans la rue, avoirrelevé le défi…

ERIKA SCHILLEBEECKX22 ans, BruxellesEvolution, Equilibre, Inconvenance.

finalistes

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page18

Page 19: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—19—

Comment as-tu débarqué à La Cambre ? J’aiassisté à son show au mois de juin de ma rhéto-rique ; j’ai tout de suite été convaincu que je devaistenter l’examen d’entrée. En deuxième année, jesavais vouloir suivre cette voie. J’ai abordé la pre-mière année en essayant de comprendre le stylede cursus ; j’ai fait la seconde en ayant compris.

Quelles sont tes inspirations pour ta collectionde fin d’année ? L’univers des exploratrices et descolons anglais. J’ai pensé à une femme sophisti-quée du monde : une petite Anglaise partant à la

découverte d’un monde plus brut que celui pourlequel elle est initialement destinée. Mon défi  ?Placer une personne dans un autre lieu que sonhabitat initial. N’ayant pas envie de rester dansl’histoire, j’ai également structuré mon inspirationvers des artistes plus contemporains.

Quelle est ta signature ? Je rejoins toujours lecorps en un ou plusieurs points, une ou des partiesresserrées sur celui-ci. Un geste naturel.

À quoi aspires-tu aujourd’hui ? On court après

une collection pendant un an, sans avoir l’occasionde voir notre travail dans son entièreté. Même lorsdu défilé, nous sommes en coulisses. À l’heure oùje vous parle, je suis stressé et à la fois pressé devoir les choses se mettre en place.

Quel a été ton carburant durant ces cinqannées ? Un cocktail de café, musique et ciga-rettes.

Quel est le créateur qui t’inspire ? OlivierTheyskens.

LUCAS SPONCHIADO23 ans, BruxellesGraphique, Posture, Anglais. 

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page19

Page 20: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—20—

finalistes

Quel est ton sentiment aujourd’hui ? Difficilede répondre  : nous sommes dans une phasedélicate. On doit travailler énormément et sur-tout, ne pas réfléchir. Notre but ? Faire la collec-tion qui ne nous laisse pas vraiment de tempspour les sentiments.

Comment définis-tu l’inspiration pour cettedernière collection à La Cambre ? Je travaillesur les reines. Mes vêtements ont une conso-nance royale, avec des couleurs sombres,comme le gris, et des pointes de rouge. Je

prends beaucoup de temps pour développer leschaussures, même si la collection est la plusimportante.

Ton plus beau souvenir à La Cambre  ? Ellem’a permis de réaliser mon stage chezViktor&Rolf à Amsterdam. De manière plus géné-rale, j’ai aimé la façon de travailler : nous avionsbeaucoup de liberté pour jouer sur buste, pour lefaire évoluer et bouger. Les choses ne sont pasfigées comme dans d’autres écoles.

Penses-tu à demain ? Oui. J’ai beaucoup de rêvespersonnels. Ceux-ci m’aident à avancer quand jetravaille. Je ne sais pas encore très bien ce qu’il vase passer. J’ai des craintes pour terminer la collec-tion et je ressens des peurs pour l’après…

Quel est le créateur qui t’inspire  ? Celui quim’intrigue le plus est Dieu : il a créé tout ce qu’onpeut percevoir ou non. Il a pensé un univers,constitué de plusieurs mondes. Dans ma vie per-sonnelle, j’essaie également de découvrir et dem’ouvrir aux milieux différents et nouveaux.

ZOË VERMEIRE23 ans, GandIntuitif, Distingué, Voilé.

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page20

Page 21: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

Une sensation d’angoisse?

Optez pour la ventilation unique d’Auping

Un lit mal ventilé peut provoquer des sensations d’angoisse dans votre sommeil. C’est pour cette raison que les lits d’Auping sont pourvus de sommiers métalliques ouverts et de matelas AVS. Vous êtes ainsi certain de passer une bonne nuit et de vous réveiller en pleine forme le lendemain matin. Rendez-vous sur auping.be pour plus d’informations. Auping, la ventilation par excellence.

070511_LaLibreEssentielle_auping.indd 1 27/04/11 11:23

Page 22: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—22—

À y regarder de plus près : aucune école spécialisée dans le domainene se profile à l’horizon, hormis quelques superficielles et timides for-mations parsemées par-ci, par-là. Il n’en fallait pas plus : CarolineMierop, directrice de La Cambre, convoqua l’année dernière, DidierVervaeren, ex-Cambrien et ex-directeur artistique de Delvaux, dans sonbureau. Deux, trois réflexions, quelques noms et un essai pédagogiqueplus tard, le CASO -cours artistique de soutien à l’option- Accessoire,fut sur pied. Rencontre avec l’homme aux immenses lunettes noires, secachant derrière ce projet.

À qui s’adresse ce CASO? Un cursus sur l’accessoire serait trèslimité s’il ne s’adressait qu’à des futurs stylistes ou des créateurs demode. Nous avons voulu le scinder de la section stylisme et l’ouvrir auxautres disciplines : celles des designers, des scénographes sont enpermanence confrontées à l’approche d’un objet de mode. Il fautessayer de dissocier le point de vue mode de l’accessoire et le penserde manière autonome.

Pour vous épauler, vous avez constitué une fine équipe. Jedésirais que chaque projet soit développé et suivi par un intervenantactif sur la scène de l’accessoire. Sont vite apparus comme profes-seurs conférenciers  : Benoît Béthume et son attrait pour l’image,Natalia Brilli et son univers rock gansé de cuir et puis, Stephen Jones,chapelier encensé internationalement. Tous ont pris place, chacun àleur tour, à partir du mois de novembre 2010. Ils étaient à la foisinquiets et enthousiastes ; d’un côté, nous allions vers quelque chosede complètement nouveau et de l’autre, nous avions l’occasion de sor-tir de nos univers respectifs pour entrer dans un champ de créationvierge et pure.

Comment se sont déroulés les cours? Normalement, dans le che-minement classique des choses, chaque maison de mode développeson parfum en bout de course. Comme nous voulions bousculer lesélèves dans leurs automatismes, nous avons commencé par la fin, enpartant du projet de Benoît Béthume  : le parfum. Il est l’accessoireultime qui se porte, mais qui ne se voit pas. Il s’agissait d’une réflexionconceptuelle : un travail autour du display, de l’emballage, de la pub.Nous avons ensuite travaillé la parure avec Natalia Brilli et le chapeauavec Stephen Jones. Le but était à chaque fois, de s’approprierquelque chose de personnel en réfléchissant autrement.

Vous ne vous êtes pas frotté au sac et à la chaussure.Pourquoi ? La maroquinerie et la chaussure requièrent uneconnaissance technique et un savoir-faire précis. Leur fonctionnalitéest une donnée qu’il ne faut pas tenir à l’écart, même en dehors deslimites habituelles du style. En bijouterie, chapeaux, etc, la liberté estplus grande, voire totale, car la fonctionnalité n’est pas en question.

L’accessoire fait-il le moine? Si l’habit non, l’accessoire peut-être.Une dimension très fétichiste l’entoure. Les accessoires en disent longsur la personne  : on ne les porte pas par hasard. Ils comportent unmessage plus fort et plus spectaculaire qu’un total-look créateur.

Avez-vous apprécié ce come-back sur les bancs d’école…en tant que professeur ? Absolument. C’était un retour à la mai-son. Je ne cache pas que le fait que l’on ait pensé à moi pour ceposte, me flatte énormément : La Cambre est loin d’être la pireadresse pour venir donner cours ! Il s’agit d’une expérience enri-chissante pour les deux parties : d’une part, je transmets un savoiret une réflexion aux élèves et de l’autre, je me nourris de leur naïvetéet de leur ambition. C’est un véritable bol d’air frais.

Peut-on parier sur la paire de lunettes, comme étant votreaccessoire fétiche? Exact ! En réalité, il y en a trois sur lesquelsje ne transige pas : la paire de lunette, le foulard et la broche. Je suisfan d’accessoires depuis toujours ; cela peut être tout et n’importequoi. Je peux les porter ou les exposer chez moi en les considérantcomme de véritables objets d’art.

interview

C’est bien connu: l’accessoire est loind’être accessoire. Il serait mêmeessentiel : gage de notre personnalitéet de survie pour des maisons demode à un moment où la crise fait aïe. —Texte : Marie HocepiedPortrait : Erik AnthierensPhotos: Emmanuel Laurent

*ACCESSOIRE, LE DÉTAIL QUI TUE

LLE137_LaCambre_m_Copie de Layout 1 2/05/11 16:50 Page22

Page 23: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—23—

expérience

Ils sont comme les deux doigts de lamain pour une mode unique. SandrinaFasoli et son comparse MichaelMarson, ne démentiront pas que LaCambre mode[s] est - aussi - un joliprétexte pour des unions fortes. —Texte : Marie HocepiedPortrait : Michel Damanet

*JEUX DE DUETTISTES

Une multitude de choses se sont déroulées depuis La Cambremode[s]. Comment vous sentez-vous aujourd’hui? Sandrina :Nous sommes passés par des difficultés et des moments heureux, quinous ont permis de faire évoluer les choses. Michael : Nous sommesarrivés à un stade plus mature dans notre réflexion. J’ai l’impression quenous vivons une phase d’évolution, nous permettant de nous resituer.Soit nous nous positionnons comme jeunes créateurs émergents etsuper conceptuels, soit comme une marque plus accessible. Nousavons connu un chemin de découvertes et d’apprentissages à ceniveau-là. C’est un peu l’école de la vie  : on avance petit à petit, enobservant comment la marque s’intègre avec les autres labels. Il estimportant de positionner son produit.

Replongez-vous quelques années en arrière. Quel est votrepremier souvenir de La Cambre mode[s]? Michael : Une certainedétermination pour y entrer. J’ai toujours voulu suivre son cursus et ce,depuis l’âge de 15 ans ! Me vient ensuite à l’idée, la rencontre avecSandrina, ma meilleure amie. Dès l’examen d’entrée, nous sommesdevenus très proches : une fusion progressive. Sandrina : Idem pourmoi. Je pense immédiatement à ma rencontre avec Michael. Je n’auraisjamais fait une collection sans lui. Les études sont tellement difficilesque, soit on crée des amitiés très fortes qui restent, soit on entretientdes relations cordiales qui finissent par passer.

À deux, on se sent automatiquement plus fort aussi. Sandrina :Après les cours, nous travaillions ensemble : chacun sur notre proprecollection, mais dans le même espace. Nous étions extrêmementproches, même si nos univers étaient, somme toute, très différents.Nous avions constamment un regard sur le travail de l’autre. J’avaispsychologiquement besoin de ce soutien. Michael : nous possédionsune force incroyable, car à La Cambre, nous sommes tous ensembleet en même temps, tout seul.

Vous avez connu les deux La Cambre mode[s] : celle deFrancine Pairon et celle de Tony Delcampe. Si vous deviezles différencier, qu’en diriez-vous  ? Michael : Tony a installéune certaine rigueur, un côté beaucoup plus strict. Je ne dis pas quel’on travaillait moins avec Francine, loin de là, mais c’était différent.On retrouve une approche plus analytique aujourd’hui, avec un tra-vail acharné sur un thème en première et deuxième années. LaCambre de Francine était plus artistique, plus rêveuse, plus idéalisteet moins structurée. Sandrina : chacun avait sa richesse ! J’ai adoréavoir Francine en première année, car c’était « La mode, le rêve ! »,et j’aurais aimé vivre ma cinquième avec Tony. Il a amené davantagede réalité. Il a un côté plus organisé aussi : peut-être parce qu’il aeu sa propre marque de mode et qu’il connaît les réalités dumétier ? Ce n’est pas la même génération.

Avec du recul, La Cambre mode[s] vous a-t-elle bien prépa-rés pour l’après ? Michael : oui, sauf au niveau de l’aspect com-mercial. En même temps, peu de personnes en quittant La Cambredécident de lancer leur collection en nom propre  : beaucoupd’élèves partent dans des maisons de mode. Pour eux, l’enseigne-ment que l’on reçoit est suffisant, parce qu’ils sont encadrés pourgérer les démarches commerciales. Je pense qu’il n’existe aucuneécole de mode dans le monde, qui prend en considération l’aspectde la création ET l’aspect marketing. C’est à nous, à nous débrouil-ler en fonction de ce que nous décidons de faire. Nous devonsapprendre sur le tas ; cela vaut pour chacun.

Vous avez toujours créé une mode relativement portable.Est-ce quelque chose qui vous tient particulièrement àcœur ? Sandrina : nos créations étaient “portables” pour La Cambre.Cependant, quand nous revoyons notre première collection, nousnous rendons compte qu’elle était quand même très innocente. Lescoupes n’étaient pas faciles et les matières encore moins. Nous avonsévolué et aujourd’hui, nous ne voulons pas d’un vêtement éphémère.Celui-ci doit être beau, porté et surtout, avoir une vie.

LLE137_LaCambre_m_Copie de Layout 1 2/05/11 16:50 Page23

Page 24: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—24—

expérience

Que représente La Cambre à vos yeux ? J’ai adoré ces années !La Cambre est un tourbillon de choses intenses : le boulot, les rencon-tres, la fête et une création continue. Elle a également été un cham-boulement, car je n’avais jamais fait d’études artistiques auparavant. Jem’étais informée à l’époque sur les différentes écoles de mode belges.J’ai écarté l’Académie d’Anvers, car étant d’origine anversoise, j’avaisaussi envie de quitter le cocon familial. De plus, j’appréciais les créa-teurs qui étaient sortis de La Cambre. Mon choix s’est posé comme ça.Je suis d’avis qu’il faut correspondre à une école. Je m’étais donné uneannée pour voir ce que cela donnerait : cela m’a plu et je suis restée.

Tout s’est très vite enchaîné pour vous. Oui, j’ai seulement mis unan pour monter ma propre marque. J’ai toujours eu une idée de collec-tion que je ne voulais pas laisser passer. Grâce à quelques prix gagnés,j’ai pu amasser un peu d’argent pour me lancer. La presse a commencéà s’intéresser, à apprécier. La suite a été une évidence : j’ai présentéma première collection à Paris pour la saison printemps été 2006.

S’attend-t-on à autant de succès ? Non, même si on bosse pour! Ma plus belle consécration fut quand la journaliste Suzy Menkes aassisté à mon premier défilé. Son article, paru le lendemain dansl’“International Herald Tribune”, m’a rendue plus heureuse encore.J’étais sur un petit nuage ; cette première fashion week a été pour moiquelque chose d’incroyable.

Avez-vous vite trouvé votre style ? Non, j’ai beaucoup cherché etje cherche encore maintenant ! Le style nous accompagne : il évolueavec nous. La première collection qui me ressemblait réellement futcelle de la quatrième année. Les couleurs et les imprimés sont appa-rus à ce moment-là.

Que retenez-vous de votre rencontre avec Tony Delcampe ? Ilétait le chef d’atelier dont tout le monde avait peur. Tony a donné leton à La Cambre mode[s]. Au début, nous n’étions que des numérospour les professeurs  ; au fur et à mesure, nous avons commencé àavoir un nom et puis, un style. Il m’a aussi posé les bonnes questions.Je retourne volontiers vers lui, comme lors du styling de mon derniershooting hiver. Il m’impressionne pourtant, encore énormément.

La Cambre Mode[s] a-t-elle répondu à vos attentes ? Elle m’atrès bien préparée sur le plan créatif : je m’y suis forgé un style et unepersonnalité. En ce qui concerne la réalité du business, nettementmoins, mais le but de l’école n’est pas celui-là. Nous choisissons avanttout une école artistique, et non commerciale.

Vous avez décidé aujourd’hui de vous poser. Un besoin derecul ? Oui et non. Je n’ai jamais vraiment arrêté de travailler, mais jeprofite d’une «pause» pour revoir les choses. J’essaye de me dirigervers quelque chose de différent. Dès mes débuts, je me suis embar-quée dans une direction : le haut de gamme, les fashion weeks, etc.Il y a un an, j’ai décidé de réorienter ma collection : diminuer les prix,rendre plus facile et plus accessible. J’aimerais, aujourd’hui, m’inscriredavantage dans cette optique. Cela demande une restructuration etune visualisation importantes des choses. Je préfère mettre sur pauseet prendre mon temps. Cathy Pill, ce n’est pas fini !

Beaucoup sous-entendent que la mode ne laisse aucune placeà une vie de famille. Vous êtes la preuve du contraire ? Tout estune question d’organisation. Avant d’être maman, je pensais égalementque porter ces deux casquettes n’était absolument pas gérable. Quandj’ai eu envie d’avoir ma petite fille, je ne me suis pas posée trop de ques-tions. Il ne faut pas oublier de profiter et de vivre sa vie.

Quels sont les créateurs, venant de La Cambre mode[s], dontvous appréciez le travail ? Sandrina Fasoli pour sa sensibilité etLaetitia Crahay, car ses accessoires pour Chanel sont simplementmagnifiques.

Un conseil pour les futurs créateurs : les élèves ? Rester soi-même et se faire confiance. Ne pas avoir peur de changer d’idée oude revoir les choses. Avoir de l’instinct et en même temps, écouterun peu les profs... Parce qu’ils ont souvent raison !

Un parcours mode sans faute, un succès à faire pâlir d’envie bien descréateurs et des imprimés colorésencensés, la pétillante Cathy Pill n’apas fini de faire parler d’elle.—Texte : Marie HocepiedPortrait : Michel DamanetPhotos: Nicolas Kengen

CATHY PILL*LA TALENTUEUSE

LLE137_LaCambre_m_Copie de Layout 1 2/05/11 16:50 Page24

Page 25: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—25—

Cathy Pillhaute couture

LLE137_LaCambre_m_Copie de Layout 1 3/05/11 16:50 Page25

Page 26: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—26—

expérience

Vous êtes la preuve vivante que La Cambre Mode[s] ne formepas que des créateurs de mode ! Quel est votre parcours ? Après avoir terminé La Cambre en 2001, je suis parti à Paris commestagiaire pour le magazine «Citizen K». Je suis passé de l’étiquette destagiaire à celle de rédacteur accessoire, de rédacteur femme et enfinde rédacteur en chef mode. Parallèlement, je travaille pour plusieursmarques en tant que conseiller  : Paule Ka, Carven, Prada et PetitBateau, entre autres. Je conçois leurs outils de communication  : leslookbooks, les silhouettes pour les défilés, les castings, etc. Petitextra : j’ai donné dernièrement à La Cambre un cours, dans le cadrede l’option «Accessoires». Une expérience nouvelle et très enrichis-sante ! Autre projet : la création de mon propre magazine/bouquin…

En quoi La Cambre mode[s] vous a-t-elle permis cette ouver-ture ? La Cambre est un nom, une école à la résonnance internatio-nale importante. Dès que l’on cite son nom, les gens connaissent sonniveau. L’enseignement prodigué est très intéressant. Nous avons uneformation artistique d’un haut niveau, qui nous permet de développer,d’analyser, de décrypter aussi bien un film que de l’art contemporain.En assimilant cet enseignement et en réalisant des crossovers avec ceque nous apprenons en mode, des portes s’ouvrent forcément.N’importe qui peut entrer dans un magazine comme styliste ou sta-giaire, mais La Cambre m’a apporté une formation sur le long terme,qui me permet de tenir sur la longueur, de réfléchir au métier, d’allerplus loin dans une réflexion. Elle a été une porte ouverte vers quelquechose où je me sentais à l’aise : la communication par l’image. Unmétier dont je n’avais même pas conscience en réalisant mes études !

Justement ! Quand vous êtes-vous rendu compte que vous nevouliez pas devenir créateur ? J’avais seulement 16 ans quand jesuis arrivé à La Cambre. Au début faire la mode signifiait devenir créa-teur. Lors d’un jury en troisième année, j’ai rencontré Jean-Charles deCastelbajac qui m’a déclaré que je perdais mon temps à vouloir êtredesigner. J’avoue : mes vêtements avaient l’air d’avoir été cousus avecles pieds  ! Il m’a vivement conseillé de foncer dans le monde del’image, ou encore celui de la photographie. Je voulais absolument ter-miner mes études et naturellement, sans vraiment chercher, un stageme fut proposé chez Citizen K. Quelle chance…

Comment La Cambre mode[s] est-elle perçue de l’extérieur ?L’école de mode belge, que ce soit Anvers ou La Cambre, est très res-pectée. Elle apporte une formation complète, génère des postes etdes placements précis. Les élèves n’iront pas de stages en stages. Sion engage quelqu’un de La Cambre, on sait où le placer.

Vous avez été à cheval sur l’enseignement de FrancinePairon et celui de Tony Delcampe. Comment était-ce ? Tonyest devenu un vrai compagnon de route ! (rires) L’enseignement aradicalement changé avec son arrivée. Nous avons été très bouscu-lés, car il imposait une nouvelle vision. Je n’ai jamais véhiculé dansla notion de concept : j’aime plutôt le second degré, en l’abordantfinement. Avec Tony, il fallait tout d’un coup conceptualiser. J’ai vécucette démarche comme violente, mais bénéfique  ! Il a égalementinstauré un côté “laborieux” dans le sens positif du terme : il fallaitaller jusqu’au bout des choses et ne pas s’en contenter. Francinetravaillait plus sur une allure, une femme, une personnalité, une aurad’une collection, tandis que Tony a davantage la volonté de travail-ler le vêtement et de pousser l’étudiant dans une prouesse tech-nique hallucinante. Si je devais entrer à La Cambre aujourd’hui, jesuis sûr que je ne réussirais pas l’examen d’entrée.

Auriez-vous un conseil pour les étudiants de 5e année àl’aube du défilé ? On a tellement la tête dans le guidon, qu’à troissemaines du défilé, on pense plus à récupérer une pièce ou à enrefaire une, plutôt que de réfléchir à sa collection dans sa globalité.Chose très importante, car les membres du jury ne vont pas spé-cialement s’arrêter sur un détail.

Une critique à émettre envers La Cambre mode[s]? Je trouveque le côté styling n’est pas assez poussé et surtout, qu’il y a troppeu d’after show party !

Benoît Béthume est un personnageauthentique. Par son talent à revendre,son palmarès de belles casquettes etson humilité bien placée. Rencontresurprenante. —Texte : Marie Hocepied Portrait : Michel Damanet

BENOÎTBÉTHUME*LE MULTI-CASQUETTES

Collection Paul Ka Isabelle Huppert

© V

EN

ETI

A S

CO

TT

© G

RE

GO

RY

DE

RK

EN

NE

LLE137_LaCambre_m_Copie de Layout 1 2/05/11 16:50 Page26

Page 27: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

Tout ce qui rock et qui popS’ÉCOUTE SUR TWIZZ RADIO

FM : ARLON 101 - BRUXELLES 101.4 - CHARLEROI 101.4 - COMINES 91.7 - DINANT 107.2 FERRIÈRES 106.4 - FLORENVILLE 105.7 - GEMBLOUX 90.1 - HUY 105.6 - JODOIGNE 107.9 LA LOUVIÈRE 95.6 - LIÈGE 103.2 - MARCHE 105.5 - MONS 107.2 - NAMUR 99.7 - NIVELLES 107.1SPA 107.9 - ST-HUBERT 106 - TOURNAI 106.5 - VERVIERS 107.6 - VIERSET 97.4 - WATERLOO 106.9WAVRE 95.4 - WWW.TWIZZ.BE - BELGACOM TV : CANAL 866 - VOO : CANAL 436

SELAH SUE - PUGGY - ZAZIE - ARID - THE VISMETS - OZARK HENRY - SYD MATTERS - CALI - AYO - LUCY LUCY - OURS

Annonce Festiva_Twizz_essentielle_Mise en page 1 3/05/11 16:52 Page1

Page 28: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—28—

expérience

Comment vous sentez-vous à ce moment de votre vie de créa-teur ? Confiant ! Les choses commencent à se mettre en place : uneéquipe se forme, mon réseau de distribution gagne du terrain et la pressesemble apprécier. De plus, j’ai la chance d’être entouré d’anges…

Quand avez-vous su que vous feriez du vêtement votre métier?Ma réponse est bateau : depuis toujours ! Petit, je dessinais, m’inven-tais des histoires de femmes sublimes... Aujourd’hui, ce n’est plus durêve. Ces femmes sont belles et bien là, exigeantes et j’aime ça ! J’ai lachance de toujours avoir été soutenu, que ce soit par mes parents, mesprofesseurs à La Cambre ou maintenant par certains acheteurs. J’aimel’idée de clan.

La Cambre mode[s] était-elle une bonne école ? Très bonne. J’engarde mes meilleurs souvenirs. On y travaille beaucoup, mais on com-prend à la fin que c’était indispensable. Lorsque je croise des designersfrançais qui ont étudié à Paris, je suis étonné de leur manque de savoir-faire. Ils ne savent rien réaliser et ne citent qu’Yves Saint Laurent etCoco Chanel. Ils restent dans le fantasme de la mode et dans l’histoire.À La Cambre, on a dépassé cela depuis longtemps. On crée sa proprehistoire, en évitant les références. Bien évidemment et heureusement,elles demeurent présentes, mais on apprend à aller de l’avant et à fairequelque chose de neuf. J’ai eu la chance d’avoir eu la confiance desprofesseurs dès le début. J’ai toujours fait ce dont j’avais envie. Jepense que c’est une des clefs de La Cambre : quand on sait où l’on va,il n’y a aucune difficulté. Les gens qui doutent, en ont beaucoup plus.

Quel est votre plus beau souvenir à La Cambre mode[s]? Lescours de modélisme avec Nadine Depuydt et chaque défilé de find’année.

En quoi La Cambre mode[s] vous a-t-elle aidé pour l’après ? Ellene m’a pas aidé et c’est très bien comme ça ! La Cambre est maternelled’une certaine façon, mais il est important de couper le cordon après lacinquième... Elle doit pousser à avancer. Je trouve pathétique les écolesqui essaient de placer leurs élèves dans des maisons. Pour travailler dansla mode, il faut savoir se débrouiller et être vif. Sinon faire autre chose.

Vous avez travaillé pour Fendi. Est-ce inévitable aujourd’huide s’allier à un grand nom de la mode pour pouvoir faire per-durer sa marque éponyme ? Je ne pense pas. Tous ceux que jeconnais travaillant dans de grandes maisons n’ont pas l’air heureux etse plaignent. Je n’avais pas envie de ça ; j’ai fait ce qu’il fallait. Je neregrette absolument pas mon choix, même s’il est vrai qu’au début,

tout n’est pas facile. Il est important d’envisager des collaborationsponctuelles pour pouvoir faire durer sa marque. Dans ce sens, jeviens de dessiner une collection capsule pour Joseph, sortie endécembre dernier. Plus récemment, j’ai été invité par Lou Doillon,elle-même mannequin pour la Redoute, à dessiner trois robes.

Comment décririez-vous la femme Vaccarello ? Je n’habillepas une fille, mais une femme que je connais bien. Elle est cool, sexyet masculine. Je l’imagine souvent comme une mystérieuse véné-neuse. Dès que Lou (Doillon), Laetitia (Crahay) ou une autre dameporte mes robes, quelque chose se passe et tout devient évident.

Expliquez-nous votre rencontre avec votre “muse” LouDoillon ? Nous nous sommes croisés lors d’un dîner chez mon amieLaetitia Crahay, responsable des accessoires chez Chanel et direc-trice artistique de la Maison Michel. Elle est apparue et je ne voyaisqu’elle. Elle était tout simplement magique  ; elle m’a souri et nousavons discuté. Je lui ai proposé de faire des photos et une semaineplus tard, nous nous sommes retrouvés dans un studio. C’était l’undes plus beaux jours de ma vie : avoir son appui est énorme !

Auriez-vous un conseil à prodiguer aux élèves de 5e annéeà la vieille du défilé ? Je pense qu’ils savent déjà ce qu’ils ont àfaire  : donner le meilleur d’eux-mêmes. Mais à l’heure où je vousparle, s’ils n’ont rien fait, c’est un peu trop tard…

Belge d’origine italienne, parisiend’adoption, Anthony Vaccarello a le vent en poupe. Signant une mode sexy et nonchalante, le créateur aime habiller les femmes avec un grand F. Comme Lou Doillon. Mais pas que. —Texte : Marie Hocepied Portrait : Cici Olsson

*L’ENFANT PRODIGE

LLE137_LaCambre_m_Copie de Layout 1 2/05/11 16:50 Page28

Page 29: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

BELGIAN WONDERFOOD PLACE

ARCHITECTURAL INTERIOR DESIGN BY PINTO & CO I WWW .PINTOANDCO.BE

Belga Queen BrusselsRue fossé-aux-loups 32wolvengracht B-1000 B R U S S E L ST + 32 (0) 2 217 21 87F + 32 (0) 2 229 31 [email protected]

w w w . b e l g a q u e e n . b e

Photographes © Mireille Roobaert - Louis-Philipe Breydel - Ana Carvalho

Belga_Queenn:Mise en page 1 2/05/11 18:04 Page 1

Page 30: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—30—

expérience

Pourquoi avoir jeté votre dévolu sur La Cambre mode[s] ? Il n’yavait pas mieux. Mon choix pouvait soit se porter sur La Cambre, soitsur l’Académie d’Anvers. En vérité, je pense que je ne me suis mêmepas posé la question ! Un jour, j’ai assisté à une présentation donnéepar La Cambre  : il s’agissait d’une sorte de happening à mi-cheminentre la mode et l’art. Tout était blanc, dans une salle blanche. Unechose très émouvante se déroulait sous mes yeux et j’avais envie d’enfaire partie. Je me suis rapidement plu dans cette mouvance moderne.

Vous avez connu La Cambre de Francine Pairon, créatrice decette section stylisme. Comment était-ce ? Nous étions submer-gés de travail. Etant dans un cru à fort potentiel, elle nous chargeaitencore plus. C’était un peu le principe du serpent qui se mord laqueue ! Francine Pairon m’a dit un jour : « Ce qui est formidable avectoi, c’est que tu es comme un champ vierge dans lequel on va pouvoirsemer tout ce que l’on veut ! ». Il s’agissait d’une critique positive, carpour ma part, je pouvais y récolter ce que je désirais. Je n’ai jamaislâché l’affaire ; plus on me descendait, plus je m’accrochais, en arri-vant le jour suivant avec une proposition encore meilleure.

Vous êtes sorti avec la plus grande distinction. Vous y atten-diez-vous ? Non, mais on fait tout pour l’avoir. Membres d’une annéeexceptionnelle, nous étions comme des moteurs les uns pour lesautres. Nous désirions tous être le plus performant.

Ressentiez-vous de la rivalité ? Non. On nous poussait à devenirle meilleur, mais il n’y avait pas d’animosité pour autant. Le souvenirque j’en garde ? Une ambiance « Chacun pour soi et Dieu pour tous ».Comme nous partagions la même galère, nous étions soudés audébut, puis nos voies se sont éloignées, car ce métier est solitaire.Même si nous sommes très entourés, si nous devons bosser ensem-ble, nous nous retrouvons face à nous-mêmes, à un moment donné. Jene crois pas à la création de partage  : il faut être dictateur dans lamode. Si vous ne l’êtes pas, vous ne pouvez pas sortir quelque chose.Au fil des années, on comprend que si ce n’est pas vous qui réalisezun objectif, une collection, personne ne le fera pour vous. Au final,nous sommes des individualistes : nous voulons montrer ce que noussommes. Il n’y a pas plus égocentrique qu’un designer. Nous menonsnotre barque, tout en créant des amitiés cordiales.

Quelles étaient vos attentes en arrivant à La Cambre mode[s]?Je ne viens pas d’une famille d’artistes, ni d’un milieu ayant un accèsaisé à l’art. Une forme de virginité ! J’ai été isolé de ce monde-là. Pourmoi, La Cambre a été un bol d’air frais dans lequel j’ai sauté à pieds

joints, afin d’emmagasiner un maximum de choses. Tout était nou-veau et j’étais là pour apprendre. Ma formation m’a construit sur leplan intellectuel. Peut-être étais-je prédisposé ? Dans tous les cas,elle seule, m’a permis d’ouvrir toutes les portes. En résumé : l’ensei-gnement reçu est une fenêtre ouverte à la création, à son monde etson histoire.

La Cambre mode[s] a également la réputation d’être trèsdure. Avez-vous ressenti cette fermeté ? Oui. Je la trouve nor-male : La Cambre a une réputation à tenir. Nous ne sommes pas làpour rigoler. Le monde de la mode est composé d’une petite dosede glamour - avec ses défilés, ses beaux mannequins, ses peo-ples et ses applaudissements -, et d’une grande poignée d’insom-nies, de doutes et de boulot ! Avec des collections créées tous lessix mois, une société d’hyper consommation prônant un discours dustyle « Plus vite, toujours plus vite  », nous devons faire face à unencombrement et beaucoup de trafic. Par conséquent, il est justeque l’on vous pousse à donner le meilleur de vous-même et à ycroire.

Parce qu’il conçoit la mode commeune danse, José Enrique Ona Selfa a cette capacité de faire mouvoir uncorps humain nonchalamment recou-vert. Avec grande sensibilité, le créa-teur revient sur “une Cambre”, chère à ses yeux. —Texte : Marie Hocepied Portrait : Cici Olsson

*LE SOLITAIRE

LLE137_LaCambre_m_Copie de Layout 1 2/05/11 16:51 Page30

Page 31: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

A partir de 20 euros

Ainsi, vous ne devez pas sortir du lit en pleine nuit.Parfois, lorsque les circonstances l’exigent, il est important de vous rapatrier le plus vite possible. Mais parfois, lorsqu’il n’y a pas d’urgence et que c’est mieux pour vous, nous préférons vous mettre dans un vol plus tardif, en journée.Avec Europ Assistance, vous avez la garantie d’une solution personnalisée, non pas parfois mais toujours. Nous vous assistons partout dans le monde 24h sur 24. Contactez-nous au 02/541.90.00 ou sur www.europ-assistance.be

Europ Assistance. Personne ne vous aidera mieux.

Parfois,vous préférez nepas

être rapatrié par le premier vol

2563_EA_Advert_Vliegtuig_LaLibreEss_FR_235x335.indd 1 14/04/11 16:37

Page 32: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—32—

portrait essentielle

monde professionnel. Je reste persuadé que c’estce mélange qui fait la qualité et la richesse de notreenseignement.

Avez-vous l’impression d’intellectualiser lamode ? Non. Quand les premiers articles de pressede La Cambre sont parus, on pouvait trouver destitres du style : “La Cambre intello” ou “La Cambrepoético intello”. Je ne comprenais pas très bien pour-quoi. Nous avons essayé de faire des choses intelli-gentes. Est-ce pour cela que nous devons être qua-lifié d’intellos ? Nous avons quand même la volontéde nous inscrire dans une école d’art, dotée d’unpatrimoine très important. C’est vrai que nous ne fai-sons pas des choses “futiles” ! Nous ne sommes paspour une mode premier degré, une mode illustrée oufantasmée. C’est le côté formel et plastique du vête-ment qui nous intéresse. La technique est le tremplindu créatif.

À quoi sont confrontés les étudiants au coursdes différentes années ? Ce qui nous importepour la 1ère, la 2ème et un peu la 3ème, c’est l’expérimen-tation. Des années avec de fortes contraintes tech-niques. Nous avons remarqué que plus nous impo-sions ces contraintes, plus les projets explosaient.Les 4ème et 5ème années sont les plus difficiles dans cesens où les étudiants se trouvent seuls face à un pro-jet personnel.

Appréhendez-vous la mode comme un art ?Nous n’avons pas d’à-priori sur la façon de faire. En1ère et en 2ème années, de part les contraintes, nousavons sous les yeux des pièces maximalistes etextraordinaires, qui sont plus de l’ordre de la sculp-ture, néanmoins toujours portables. La finalité del’année pour tout le monde, c’est quand même undéfilé avec un mannequin qui porte des vêtements.Pour moi, la notion de portable s’arrête là... Si c’estporté par un corps, c’est portable.

Comment faites-vous pour faire la part deschoses entre vos goûts personnels et ceux desélèves ? Ce n’est pas facile, mais cela se gagne avecles années. Depuis que je suis là, on essaye d’inviterun maximum d’anciens étudiants lors de jurys. Parfoison prend même des personnes qui viennent seule-ment de sortir. Souvent il s’avère que ce sont les mem-bres du jury les plus durs. Cela donne du « J’aime, jen’aime pas ». L’objectivité s’acquiert avec le temps. Il ya des choses que je n’aime pas du tout esthétique-ment et qui ne correspondent pas du tout à mon goût,comme le kitsch par exemple. En même temps, lekitsch en overdose m’intéresse. Je suis assez ouvert.

Certains peuvent vous trouver un côté “tyran-nique”. L’assumez-vous ? Ce n’est pas que je

Vous avez toujours baigné dans le monde deLa Cambre. Comment votre parcours s’est-ildéroulé? J’affiche un chemin assez long, puisque,à la base, je suis designer textile. Cela ne me suffi-sait pas, j’avais besoin de passer au volume. J’aialors fait cinq ans de mode, ici à La Cambre. Quandje suis sorti en 1994, j’ai eu une série d’expériencesprofessionnelles diverses. Ensuite, ma partenaireSandrine Rombaux, qui enseigne également à LaCambre, et moi-même avons créé notre propre col-lection, diffusée à l’international. C’était belge, per-sonne ne comprenait et les Japonais adoraient !Nous étions les premiers de notre pays à être ven-dus chez Colette à Paris. C’était une collection quifonctionnait plutôt bien ; elle n’a pas su se dévelop-per par manque de moyens. Francine Pairon, quidirigeait l’atelier à l’époque, m’a alors appelé pour unposte d’assistant qui se libérait. Deux ans plus tard,elle a démissionné pour créer un nouveau départe-ment à Paris. Elle m’a demandé de la remplacer. J’aiun peu hésité car j’étais encore très jeune.Finalement, je me suis lancé dans le pari.Parallèlement, j’ai accepté de devenir le collabora-teur d’Annemie Verbeke, qui avait aussi été ma prof’à l’époque.

Succéder à Francine Pairon, la créatrice dudépartement, ne devait pas être aisé. Quel aété votre challenge ? Quand je suis arrivé ici, j’aiessayé de trouver ma place par rapport à Francinequi avait déjà installé quelque chose de très fort, auniveau de l’image. Avec mon expérience d’étudiant,ma petite expérience d’assistant, et mon expérienceprofessionnelle, je me suis dit : « Qu’est ce qui m’amanqué? Pourquoi ? Qu’est ce que l’on pourraitajouter? Qu’est ce que l’on pourrait améliorer ? Àpartir de ce moment-là, j’ai décidé de cibler davan-tage sur l’apprentissage. J’ai essayé de placer despaliers très importants avec des objectifs précis àatteindre entre la 1ère et la 5ème année. Lorsque j’étaisétudiant, on réalisait une collection chaque année.En progressant au fur et à mesure. Arrivé en 5ème, jeme suis rendu compte que je ne savais pas parfaite-ment monter une veste. » 

Enseigner la mode, cela coulait-il de sourcepour vous? Oui et non. Je disais souvent àFrancine en rigolant : « Quand tu ne seras plus là,c’est moi qui reprendrai tout ça ! ». Finalement, celam’est tombé dessus ! (rires) Cela ne coule évidem-ment pas de source. Il y a eu toute une réflexion.J’avais une expérience professionnelle assez courte.Le dilemme était : «  Comment moi, professionneldébutant, je peux transmettre des choses aux étu-diants? » C’est pour cela que je me suis entouré depersonnes qui avaient de plus longs parcours que lemien, à la fois dans l’enseignement et dans le

Texte : Marie Hocepied - Photo : Cici Olsson

Dans son atelier, entre deuxconseils sur buste, rencontre avecle pilier de La Cambre mode[s],Tony Delcampe. Discussion àbâtons rompus sur l’école, lamode, les élèves, le talent et lessentiments.

veuille ça, bien au contraire, mais il y a toujours cetteimage paternelle, une image de «  Dieu, je suis lePère  ». Les élèves jouent volontiers sur l’affect.Chose que l’on évite particulièrement. Ils ont besoinde mon avis, mais en même temps, ils savent qu’ilsera peut-être contraire ou tranché  : cela leur faitpeur... Je les connais bien, je connais leurs travers.Je sais comment ils fonctionnent. J’ai besoin d’êtretrès direct parce que j’ai très peu de temps à leurconsacrer. Quand je les vois, je ne suis pas volon-tairement méchant, mais cela doit être cinglant. Jene veux pas leur mentir, parce qu’après on ne lesépargnera pas.

Existe t-il, malgré tout, un clan « La Cambre »?Oui, cela se marque d’autant plus que nous sommesune école avec une petite structure. Nous parta-geons durant cinq années des moments trèsintenses. J’ai de très bonnes relations avec mesélèves. Ils m’aiment bien, même s’ils ne me le disentpas souvent. Ils se rendent compte, surtout en fin deparcours, que j’ai acquis une certaine vision de leursquatre années passées ici, que je n’ai pas juste faitle “méchant” pour le plaisir. Je les cerne relativementbien. Cela fait seulement trois ans que je m’occupede la 5ème et je ne me rendais pas compte à quelpoint c’était très dur de les quitter. Je suis très tristele dernier jour. Il y a de l’émotion. C’est comme unenfant qui part, j’imagine.

Gardez-vous le fil ? Oui. Ils reviennent souvent versmoi. Nous sommes dans un système de connexion.Un réseau s’est créé. Des maisons commeBalenciaga ou Gaultier nous contactent pour déni-cher un stagiaire ou pour engager quelqu’un. Noussommes une grande famille qui commence à devenirune pieuvre...

Quelle est votre définition du talent ? Pouvoirfaire émerger le potentiel que l’on a en soi. Le talentd’une réussite dans la mode est le talent de deux outrois personnes ensemble. Le secret ? Pouvoir serapprocher d’autres personnalités avec d’autrescompétences.

Quel est la recette pour réussir une carrièreexceptionnelle dans la mode ? Il faut beaucoupd’ambition certes, rencontrer la bonne personne aubon moment et ne pas passer à côté. Travailler, tra-vailler, travailler. Ne pas arrêter une seconde.Finalement, c’est pire que de rentrer en religion !

Vous n’en avez jamais ras-le-bol de voir, depenser et de parler vêtements ? Si, absolu-ment  ! Parfois je me dis que j’ouvrirais bien uncafé ! Je serais derrière le comptoir et je recevraismes amis.

LLE137_LaCambre_m_Copie de Layout 1 2/05/11 16:51 Page32

Page 33: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—33—

TOP 5 LES CRÉATEURS PRÉFÉRÉS DE TONYMartin Margiela. Il m’a vraiment éclairé pendant mon parcours d’études et bien encore des années plus tard. Il a bouleversé la mode comme elle est vue aujourd’hui. Prada. J’aime ces maisons qui se remet-tent en question dans des bizarreries et quiessayent d’apporter quelque chose de neuf. Balenciaga. Même si parfois cela peut êtreanti esthétique, anti portable, on y trouvetoujours des pistes très intéressantes. Jill Sander et Raf Simons. J’aime quandon se trouve dans la recherche d’une nou-velle silhouette.

LLE137_LaCambre_m_Copie de Layout 1 2/05/11 16:51 Page33

Page 34: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—34—

Texte : Marie Hocepied Photos : Michel Damanet

Ils sont arrivés frais et insouciants. Tous savaientdans quoi ils s’engageaient, sans vraiment le savoir.Aujourd’hui, ils sont drillés pour travailler la nuit ; ilsregrettent qu’une journée ne compte que 24 heures.Ils ont des cernes et des valises sous les yeux ; ilssont critiqués, mais ne baissent pas les bras ; ils sontstressés et pressés de voir le résultat, en espérant aufinal recevoir des applaudissements. Nous lesapplaudissons déjà ! Les étudiants de la section Mode[s] de La Cambreont choisi un nom, un grand. Celui d’une École supé-rieure, dont il n’est pas question que de mode, mêmesi on s’y attarde particulièrement dans ce numéro. Lebriefing fut lancé au mois de mars par notre rédac-trice en chef, Claude Muyls, il avait le mérite d’êtreclair : parler de La Cambre et de sa section Mode[s]en un tour d’horizon complet avec un avant, un pen-dant et un après. On pourrait se dire fastoche : LaCambre et tous ses talents révélés, La Cambremode[s] qui fait son show chaque année, La Cambreet ses étudiants florissants. À y regarder de plus près,il fallait s’y plonger pour découvrir le secret de ce lieude créativité ; celui qui donne à cette école, une auraparticulière et délicate. D’un air tout aussi innocentque ces étudiants fraîchement inscrits, je me suisimmiscée discrètement. Au fur et à mesure de mesrencontres, d’autres sont venues se greffer. Quand on rentre dans La Cambre – au sens propre,comme au figuré – on est en haleine : la bouche béeet les yeux ronds, on croise une multitude d’abeillesbutinant en tous sens, des créations rocambo-lesques, extrêmes, des tissus, des étoffes, des cou-leurs qui nous font béatement dire : Waouh ! On aimerait tant capter ce qui fait de cette école unénorme vivier de talents, un univers entier d’idées.Parfois, on regrette de ne pas pouvoir écouter l’his-toire que chacun s’est créée, au fil des années.Comme le souligne Caroline Mierop, même si « l’ob-jectif n’est pas de former de grands génies de lacréation chaque année ». La Cambre mode[s] aurait-elle une recette à succès ?Dans les ingrédients, on listerait : la passion d’unetête pensante comme Tony Delcampe, des rencon-tres, des forces, des dialogues, de l’instinct, de lacohérence (ou pas), du joli (ou pas). Je conclurai enune exclamation très basique, mais sincèrement res-sentie : La Cambre, chapeau !

ON S’Y PERD, ON S’Y TROUVE

ambiance

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page34

Page 35: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—35—

Si les élèves appréhendent la première année àtâtons, la seconde est celle où tout peut presquecommencer. En respectant une multitude decontraintes, (mal)heureusement. Focus sur deuxélèves prometteurs, aux côtés d’une prof’ charmante et passionnée. —Texte : Marie Hocepied – Photos : Michel Damanet

PREMIERS PAS…

HÉLÈNE COUDRET21 ans, Poitiers, France

«La Cambre mode[s] peut être déconcer-tante comparée à des formations de modestandard, comme on en trouve en France.Tandis qu’ailleurs, nous restons cantonnés àdes recherches d’univers, des gammes decouleurs, des photos et des dessins, ici, noustravaillons sur le buste. Plongés dans réalité :nous créons concrètement des vêtements.Nous avions cinq exercices à réaliser cetteannée, dont le thème transversal était lesrayures. Nous devions nous surprendre, allerlà où l’on ne nous attendait pas ; ne pas for-cément nous rendre dans les magasins detissus habituels. Je suis partie du bleu local,un bleu turquoise assez lumineux, que j’aimélangé à du vert pour donner un côté rural. »

SANDRINE ROMBAUXprofesseur de 2e année à La Cambre mode[s].

« En 2e année, les élèves partent de la cou-leur. C’est un choix émotionnel et personnel,qui ne doit pas forcément être justifié. Lesexercices sont à chaque fois des énoncéscernés, avec beaucoup de règles à respec-ter. On leur enseigne les outils techniques.Acquérir ces derniers est le but des deuxpremières années à La Cambre Mode[s]. Lesétudiants pourront ensuite les digérer et seles réapproprier les années suivantes.»

EDDY ANEMIAN21 ans, Saint-Etienne, France

«La première année nous plonge dans l’univers de l’har-monie formelle ; nous devons arriver à construire de beauxvolumes : une silhouette assez monumentale, constituéede plusieurs pièces. En deuxième année, on installe unemini collection, où l’on travaille autant l’harmonie formelledes vêtements que les harmonies colorées. Le développe-ment de matériaux inédits est important. Des nouvellesmatières vont pouvoir venir enrichir un univers coloré etpersonnel. Il est essentiel d’échanger avec les professeurset surtout, de présenter chaque semaine une évolution.Tout se fait étape par étape. Si on tient cette progression,on arrive à la fin de l’année avec un projet terminé. J’aimel’idée que nous nous affranchissons de toutes limites : onréalise ce que l’on dessine ou imagine. Je pense quechaque étudiant a dans sa tête, un idéal de collection qu’ilaimerait présenter en cinquième année, alors qu’au final,ce ne sera pas forcément ça.»

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page35

Page 36: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—36—

LA CAMBRE

Une île de créativité : pendant cinq jours, desétudiants issus de différentes disciplines deLa Cambre se sont réunis dans un workshopen autarcie. Ils ont investi le rez-de-chausséede l’école pour se laisser porter sur les flotsde la création. Une idée bien inspirée du pro-fesseur de sculpture Erwan Maheo, entouréde ses invités de marque.—Texte : Nathalie Kuborn

“Ocean waves” : un nom évocateur… C’était celui que l’artisteBas Jan Ader avait donné au petit bateau avec lequel il tenta, en1975, de traverser l’Atlantique. Le voyage, qualifié de « très longuetraversée à voile  », s’inscrivait dans un triptyque titré "en quêted’un miracle". Prévue pour durer de 60 à 90 jours, l’épopée seconclut par la découverte du bateau, retrouvé à moitié submergé,six mois plus tard, quelque part le long des côtes irlandaises. BasJan Ader avait disparu… Mais notre équipage bruxellois revisitel’histoire à contre-courant et nous offre un épilogue des plusconstructifs.

14 MARS 2011: LA CAMBRE LARGUE LES AMARRESTous les membres de l’équipage embarquent à bord. Ils ont étéchoisis sur candidature spontanée, tentés par l’appel du large. Leconcept est novateur, comme nous l’explique son initiateur, ErwanMaheo : « L’idée était de proposer un workshop interdisciplinaire,afin de décloisonner les différents ateliers de l’école. Nous avonsvécu une semaine ensemble, les dix-sept étudiants issus des ate-liers de sculpture, dessin, design, peinture et photo, deux invités :l’écrivain Bruno Di Rosa et le photographe Geert Goiris, ainsi quemoi-même. Tout le monde a commencé par s’aménager unespace de logement, par la construction de tentes ou de cabanes.Le radeau était également un de nos thèmes centraux : nous noussommes tous rassemblés sur un espace commun à la dérive… » Àla fois une errance, une station de recherche, un campement, une

ambiance

« Works 1 », demie chaise+ magazine (inconnu !!)

©LA

CA

MB

RE

WO

RK

SH

OP

201

1

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:53 Page36

Page 37: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—37—

société, ou tout espace est limité et hétérotopique. Le workshopest l’expérimentation d’une situation d’isolement et d’autarcie.Tous les jours, un point est fait du travail accompli : comme un iti-néraire tracé, une carte se dessine au fur et à mesure que le tempspasse… Un récit de ce trajet sera rendu à l’issue du parcours,consigné par l’écrivain Bruno di Rosa, qui note : « Être ensembleest quelque chose, ou : comment faire pour qu’être ensemble soitquelque chose ? »

L’improvisation est totale : « Chaque matin, nous discutions desdifférents projets que nous souhaitions aborder et chacun avait lapossibilité de mettre les siens en œuvre durant l’après-midi. Jetenais à ce que les questionnements et contraintes propres àl’école, à savoir : le travail à fournir, les résultats à en attendre, lesrelations avec les professeurs… puissent être affranchis, ce qui agénéré des initiatives que l’on n’attendait pas du tout au départ.De manière générale, l’expérience était assez forte. »D’autres professeurs de l’école ont également rejoint l’aventure :Giampiero Pitisci (design), Céline Gillain (dessin) et HervéCharles (photographie). Autant d’intervenants capables de susci-ter la réflexion et surtout, l’inspiration.

UNE ÉGÉRIE : MONA LISADans la pièce principale du campement, un poster représente laJoconde qui nous sourit de son air mystérieux. Une égérie  ?«  Nous avons choisi Mona Lisa car elle représente pour nousl’emblème du chef-d’œuvre, accepté à l’unanimité  ». Ou commel’exprime Bruno Di Rosa  : «  J’avais des doutes quant au bien-fondé de cet exercice, j’appréhendais une mauvaise réception dutableau lui-même, considéré comme “trop” : “trop” célèbre, “trop”rabattu, etc. Cependant, entre tous les tableaux ou sculptures, sije l’avais choisi, c’était précisément à cause de ce “trop” pariantque, par là, il coupait court à toute subjectivité de choix. J’espéraisaussi introduire une réflexion sur le temps des œuvres et la notionde chef-d’œuvre. Et bien, contre toute attente, ce que j’espérais abien pris, ils ont observé le tableau comme tel et l’ont commentésans moquerie ni animosité. Il est vrai qu’il suffit de le regarderpour qu’il s’impose à tout préjugé. »

Autre figure centrale du séjour : l’ennui. Bruno di Rosa poursuit :« Je suis inquiet du vide qu’ils pourraient ressentir et parallèlementje sais que c’est un moment à traverser, que, comme toujours,après une période ou une étape d’exaltation, d’enthousiasme, suitune langueur, un plat, un découragement. Comme pour tout travail,aucune progression n’est lisse et régulière.  (…) Le silence quinous entoure semble bien accepté. Je ne sais ce qui se passedans la tête de chacun, mais, vu de mes yeux, je crois que per-sonne n’a l’impression de perdre son temps. Nous avons dû resterbien cinq minutes, cinq minutes entières, vingt autour d’une table,sans que personne ne parle, dans l’attente de personne, dans l’es-pérance de rien, dans la pure présence autrement dit.»

Le pari est gagnant  : «  L’après-midi s’est révélée très active,presque jubilatoire. Chacun s’active avec un optimisme décon-certant, enfin, à mes yeux. Est-ce une réaction à l’errance dumatin ? Ce moment qui semblait vide n’a-t-il pas eu pour effet deconcentrer l’énergie, de complexifier la volonté ? ». De silence enactivité, les œuvres se créent, dans des impulsions solitaires oucommunes : ici un radeau, là des tabourets, peintures ou cheval deTroie… la création prend le dessus sur le vide… « Après le repastous se sont remis au travail et l’ardeur s’est encore accrue. Parmoment, les voyant tous affairés, par deux, seuls, par quatre oucinq, tapant, peignant, sciant, dessinant, vissant, etc... il me sem-ble voir une entreprise emportée par l’exaltation. »Une exaltation qui se conclut par un partage. À l’issue de ces cinq joursde questionnements, de doutes et de créativité, La Cambre ouvre sesportes sur une île. L’effervescence est à son comble, le lieu est investi.Ou l’occasion pour le public de découvrir les différentes formes que cevoyage initiatique a pu engendrer. On se balade, on embarque à tra-vers les différentes dimensions abordées par nos jeunes créateurs eton se dit que, décidément, l’appel du large inspire…

« Radeau », construction faite par presque tous les étudiants. Unzoom (enregistreur sonore) est fixé sur le radeau. On peut y enten-dre les bruits de la construction du radeau.

Premier jour : installation du campement.

©LA

CA

MB

RE

WO

RK

SH

OP

201

LA C

AM

BR

E W

OR

KS

HO

P 2

011

©LA

CA

MB

RE

WO

RK

SH

OP

201

LA C

AM

BR

E W

OR

KS

HO

P 2

011

L’esprit créatif prend forme pas à pas.

« Works 5 », 18 tabourets fait de 10 morceaux de bois identiques(Frederik Delbart)

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 3/05/11 13:15 Page37

Page 38: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—38—

coiffure

ET LA

LLE137_la cambre_FBIS:Copie de Layout 1 3/05/11 10:54 Page 38

Page 39: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—39—

Tout a commencé avec Francine Pairon lors des premiers shows del’école de mode. À l’époque, penser coiffure de façon structurée était nou-veau. La maison Jean Claude Biguine, représentée en Belgique par Jean-Yves Berlemont, travaille depuis plus de quinze ans en parfaite synergieavec l’école et ses élèves afin que le jour du défilé tout se passe de façonconstructive. Jean-Yves est un homme heureux et attend avec plaisir ledéfi de ce show très attendu. «Mon équipe et moi trouvons toujours beau-coup de plaisir à travailler avec de jeunes gens, ayant encore tout àapprendre du métier. Ils débordent de créativité ; cela n’empêche pas detrouver un terrain d’entente. Au départ, Biguine était partout afin de mon-trer son savoir-faire ; aujourd’hui nous sommes très sélectifs. Noussommes toujours très heureux de préparer le défilé de La Cambre, mêmesi parfois - pour une douzaine de collaborateurs - cela demande beau-coup de préparations. Mon équipe et moi apportons notre expérience etnous nous dépassons à chaque fois avec beaucoup de plaisir. La CambreMode(s) reste une école internationale à la pointe des tendances. Nousaimons, bien entendu, des élèves qui en veulent, avec lesquels nous tra-vaillons pro activement et qui se donnent également à fond afin d’épatertout le monde le jour du défilé. Il y a du talent à profusion : cela se res-sent très vite. Nous avons aimé, par exemple, les exigences de LaetitiaCrahay. Son but était dès le départ très clair. Aujourd’hui, forte de notreexpérience de toutes ces années, le jour même du défilé, le chaos estassez organisé avec des moments intenses qui le sont vraiment. »Tony Delcampe a sans aucun doute contribué à cette organisation rigou-reuse. « D’abord se déroule le briefing. Il concerne les deux premièresannées qui montrent des tableaux collectifs. Nous choisissons une seulecoiffure pour tous les modèles. Pour les trois autres années, nous prépa-rons un story-board avec les étudiants, afin de bien savoir ce que lesdouze modèles présentés vont porter. Une coiffure complète la toilette, lasublime même ; cela se prépare. J’y mets beaucoup de mon temps. Parailleurs, le jour même tout commence vers 16 heures et se termine trèstard. Nous refaisons le même travail le lendemain. Pour les modèles quiont souvent fait la fête la veille, c’est plus laborieux. Deux jours sont indispensables, les Halles de Schaerbeek ne pouvant accueillir en unefois tous ceux qui souhaitent voir le travail de l’année des étudiants. C’estun vrai spectacle multidisciplinaire qui donne une belle idée de ce qui vitchez les jeunes. Bon nombre de professionnels en tous genres y assis-tent : une plus-value. »

LA COIFFURE SE PORTE BIEN?« Depuis la crise, elle a souffert. Mais cette période, avouons-le, ade bons côtés. Elle offre une façon presque naturelle de faire legrand nettoyage ; les amateurs sont éliminés. Biguine -commetoute autre enseigne- a été obligée de se remettre en question etde se débarrasser de tout ce qui ne lui convenait pas. Ce n’estpas tout à fait fini. Un salon de coiffure ne peut tourner autourd’une seule personne. Si celle-ci n’assure pas sa succession, touts’effondre. C’est la raison pour laquelle nous travaillons en équipeet chacun prend ses responsabilités, aussi le soir du défilé.»

Comme toutes les histoires d'amour, elles passent par des moments de bonheur, de fête mais aussi d'introspection. Cette année 2011, pour l'école de La Cambre Mode(s), promet d'être celle de la stabilité,de la confirmation et de la continuité. En plus de la passion, il y a également de la volonté et de la sérénité.—Texte : Anya LoonenPhotos : Biguine

LLE137_la cambre_FBIS:Copie de Layout 1 3/05/11 10:54 Page 39

Page 40: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—40—

mode

photographe / Emmanuel Laurent assisté de Ludo Hantonstylisme / Tony Delcampe, Sandrine Rombaux

maquillage et coiffure / Sigrid Volders et Florence Samain pour Christian Dior Cosmetics et Jean-Claude Biguinemannequins / Yumie, Femke, Blinkie, Nick M et Max De Mulder @ Dominique

vêtements et accessoires / une sélection des étudiants de La Cambre Mode[s] 2011lieu / Studio 202

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:54 Page40

Page 41: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—41—

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:54 Page41

Page 42: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—42—

mode

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:54 Page42

Page 43: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—43—

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:54 Page43

Page 44: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—44—

mode

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:54 Page44

Page 45: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—45—

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:54 Page45

Page 46: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—46—

mode

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:54 Page46

Page 47: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—47—

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:54 Page47

Page 48: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—48—

mode

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:54 Page48

Page 49: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—49—

Vidéo du shooting

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:54 Page49

Page 50: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—50—

beauté

La silhouette féminine Dior hésite entre le masculin et le féminin pour une sensualité réinventée: desmotifs fleuris, des robes aux imprimés baignés desoleil, des uniformes marins ornés de dentelle, d’imprimés galuchat... En écho à la collection, la traduction “maquillage” est une invitation pourl’embarquement immédiat, destination l’exotisme—Texte : Anya Loonen – Photos : Dior

La collection maquillage Dior joue la carte de la flamboyance et duraffinement rétro ensoleillé. À l’avant plan, des ongles électriques,“flashy” orange ou rose, ensuite des lèvres pulpeuses aux couleursde fruits sur fond encore et toujours très “ Nude ”. Le but dumaquillage reste la séduction : avoir un teint frais, joyeux, lumineuxet transparent. Les textures Dior aujourd’hui sont étudiées de tellefaçon qu’elles soignent, protègent et illuminent. Elles révèlent,estompent sans jamais masquer. Sylvie Coussement, maquilleuse,experte et conseillère depuis de nombreuses années pour Dior,partage ses secrets de pro.

OSONS LES COULEURS FLUOS : MAIS JUSQU’OÙ?L’audace est de mise, pas n’importe comment. Sous le soleil, les cou-leurs fluos prennent un aspect fruité acidulé et donnent bonne mine,à condition d’être utilisées en petites touches !

EN HARMONIE OU EN CONTRASTE?En “ contraste harmonieux ”, pour surfer sur la tendance ! Appliquerle fluo acidulé sur les ongles et les lèvres et se faire un teint et un

regard “ Nude ” sublime et ensoleillé. Soit on joue sur les oran-gés, soit sur les roses, à la fois sur les ongles, et les lèvres etles yeux, en harmonie. Le contraste se marquera par la diffé-rence d’intensité des couleurs ou entre le maquillage et lesvêtements. Exemple : une tenue bleue “ flashy ”, contrastéeavec un maquillage orangé est éminent ! Le bleu et l’orangeétant des couleurs complémentaires, c’est le contraste et l’at-traction par excellence. Même “ histoire d’amour ” entre lesroses et toutes les déclinaisons du vert ! “ Must have ” de la sai-son les vernis “ flashy ”, rose néon (Paradise 558) ou orangevibrant (Aloha 638) à utiliser avec le “ top coat ” pour un effettendance “ miroir ” ! Côté lèvres “ plump & glossy ”, versionnaturelle acidulée avec les “ gloss ” Crystal Nude, deux teintestranslucides (Sirop de pêche 047 et Sirop de rose 087) et deuxnuances pétillantes (éclat de pêche 037 et éclat de rose 077)pour un sourire irrésistiblement gourmand, plein de promessessensuelles.

LE TEINT CET ÉTÉ, BRONZÉ SAINT-TROPEZ?Fini le bronzage Californien “ sun burned ” excessif desannées’80. Place à la tendance bien plus sage pour notre peaudu “ healthy bronzed ”, un teint bonne mine moins ambré, plusfrais et lumineux ! Pour cela, Dior réinvente encore et toujoursle Nude en version été avec le “ Nude Glow ” embelllisseurd’été, un gel abricoté universel pour toutes les carnations. Il estgorgé d’eau minéralisée qui réveille les teints ternes et recréel’illusion des premiers rayons du soleil. Par ailleurs, il réchauffeles teints plus mats. Ce fluide teinté est disponible en deuxnuances, “Rosy Nude” pour les teints clairs ou “Honey Nude”pour les teints hâlés.

QUELLES ERREURS ÉVITER?L’excès ! Dans le choix des couleurs ou dans la quantité de pro-duit appliqué ! Il est tellement plus simple d’appliquer peu deproduit et d’en rajouter si nécessaire. Pourquoi “ camoufler ” ?On fait pire que mieux ; les textures ont tellement évolué. Lemaquillage du troisième millénaire se formule en des opposi-tions multiples, avec une constante : “ less is more ”. Montrerune belle peau lumineuse est primordial, sans pour autant latransformer. Faire des choix : si je mets ma bouche et mesongles en valeur, mes yeux seront plus doux, ou inversement.Tout dépend du résultat recherché. En général en été, c’est lecôté bonne mine qui prime.

CONSEILS PRATIQUES POUR S’ÉCLATER SANS RISQUES?L’été, sous le soleil, c’est avant tout bien protéger et nourrir lapeau. Même si c’est “ vacances et farniente ”, j’applique unsérum et une crème pour le contour des yeux avant les produitssolaires. Le bronzage n’en sera que plus lumineux, plus résis-tant, votre peau reconnaissante et votre maquillage plussublime ! Prendre du recul face au miroir. Le résultat est har-monieux ? Si je me sens séduisante, plus jolie avec mon maquil-lage, je me sens plus belle et bien dans ma peau, c’est gagné !

AUX COULEURS

LLE137_LaCambre_c:Copie de Layout 1 3/05/11 11:29 Page 50

Page 51: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

COMMENT APPLIQUER LESPOUDRES DE SOLEIL POURAVOIR UN JOLI RÉSULTAT? S’imaginer que les rayons du soleilse déposent sur le visage et repro-duire ce mouvement avec son pin-ceau : le balayer du haut vers le basdu visage, de cette façon le produitne s’accrochera que sur les partiessaillantes du visage pour reproduireexactement l’effet « léger coup desoleil » (l’arcade sourcilière, pom-mettes, arête du nez et menton). La poudre n’accusera ni les ombresni les creux du visage.

Les poudres d’été irisées sontsublimes pour rehausser le bron-zage ! Ne pas les appliquer partoutsous peine de trop briller. Une touchesur le haut des pommettes, sur ledécolleté et les épaules. Et afin desouligner une jolie jambe ou debelles sandales, une touche de pou-dres irisées sur le coup de pied. Ellefera merveille !

Jouer la tendance « plump glossy » surles lèvres avec les Crystal Gloss, éclatnaturel garanti sous le soleil et surtoutaussi protection et confort longue tenue.À mettre dans son sac, même à la plage.

—51—

Le look été Dior metles ongles en avant

Diorskin Nude Glow - Healthy GlowPour un teint d'été ensoleillé

Dior Addict Crystal Gloss pourdes lèvres encore plus sensuelles

Le vernis top coat qui fait tenir la couleur encore et encore...

Le vernis rose Paradise, impression des tropiques

La palette des 5 couleurs DiorDiorskin Nude Glow Summer Powder,une poudre pour sublimer le teint

LLE137_LaCambre_c:Copie de Layout 1 2/05/11 18:55 Page 51

Page 52: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—52——52—

Séraphine d’Oultremont est fasci-née par le monde du cinéma et plusparticulièrement par un personnagecomme Tilda Swinton, une personna-lité forte, étrange et très pure. Même sielle adore la mise en scène à laCastelbajac, révéler la femme peutêtre très classe et très glamour sansmaquillage apparent.

Pour Zoë Vermeire, la beauté est undos nu, un désert… Elle aime lescourbes, mais également les palais,retrouver l’harmonie dans le paradoxe.Ce sont les yeux qui lui parlent et saplus grande fascination reste pour l’ac-teur Malcolm Mc Dowell dans “OrangeMécanique” de Stanley Kubrick.

L’idéal beauté d'Élise Viste est grandet longiligne, sans fards, aimant laroute. Il est mystérieux, aime le cuir etles plumes, de grandes bottes pourmieux marcher, le vernis à ongle rougesanguin. Toujours partir et tout lâcherpour mieux revenir. Elle pense à TildaSwinton toute fine et toute pure.

Gervaise Gournay présente une col-lection homme. Elle trouve leshommes Vivienne Westwood au rougeà lèvres très sexy. Pour elle, la beautéest un mixte entre la nature, une vraiegueule sans artifice, un jeune adulteen pleine mutation avec une touchedes MODS années ‘60. La personna-lité d’Amelia Earhart la séduit.

Pour Erika Schillebeeckx, le beau etle laid vont de pair et la beauté sesitue à cette frontière. Elle pense toutde suite à Jonathan Rhys Meyers, l’ac-teur irlandais aux yeux bleus. Elle aimel’extrême dans tout, un peu à la DavidBowie, mais trouve la beauté égale-ment dans la transformation de lamatière dans l’industrie chimique.Quant à Marilyn Monroe, elle la trouvesplendide vue par Andy Warhol..

Lucas Sponchiado rêve de CharlotteRampling ! Une beauté mystérieuse,selon lui. Son idéal beauté peut êtreblond ou brun, très pâle ou trèsbronzé, toujours avec un sourcil biendessiné. Le maquillage ne peut enaucun cas masquer la réalité, il doitrévéler la beauté et de préférence encontraste avec le vêtement porté, touten douceur quand la matière est brute,plus “hard” quand la matière est légèreet éthérée.

Céline De Schepper est tout à faitabsorbée par Iris Apfel, “a rare bird infashion”, une belle New-Yorkaise d’unâge plus que respectable mais droitecomme un “I”, très appréciée pour sesgoûts excentriques et qui ne se tient àaucune règle. Elle adore les couleurspétillantes et me montre des photosd’autels mexicains très colorés ainsique de visages qui sortent de l’ordi-naire et interpellent.

Justine de Moriamé apprécie le mys-tère, ce qui dérange et interpelle. Elleaime jouer les contrastes : le mous-seux mélangé aux tissus lourds. Labeauté est juste à côté de ce qui estparfait.

Ces jeunes stylistes, directeurs artistiques en devenir, qui ont déjà faitdes stages dans de grandes maisons de couture dans le mondeentier aiment vraiment ce qui apostrophe, et considèrent des LadyGaga ou autres chanteuses du même type comme faisant partie desBDS. Personne ne sait à quoi elles ressemblent vraiment. Pour tous,le maquillage doit révéler et non masquer, à ce détail près que pourcertains, il doit être en parfaite harmonie avec le vêtement et pourd’autres souligner un contraste.

La beauté en 2011 est très “Nude” et pure. Elle cache pour mieuxdévoiler et joue de légèreté. Tous les étudiants nous racontent deshistoires fortes de femmes aviatrices, quelles affinités ils éprouventpour ces héroïnes. “Ils étalent leur talent et leurs créations quidénotent une belle joie de vivre, sur des modèles à la silhouettelongue et fine, au visage soigneusement maquillé mais peu fardé.Entre Geoffrey Beene, Anne-Marie Beretta et Balenciaga, leurcœur balance.”, nous confie Tony Delcampe.

8 MILLÉSIMES EXTRAORDINAIRES

Les locaux de l’école de mode La CambreMode(s), au cinquième étage de l’avenueLouise, baignent dans une ambiance feutrée eten même temps électrique. L’école est très biencotée au niveau international et livre chaqueannée quelques directeurs artistiques. Pas unemince attente. Les huit finalistes sont au travailet comme chaque lundi se retrouvent pour fairele point. Nous leur avons demandé ce que labeauté veut dire à leurs yeux ?—Texte : Anya Loonen – Photos : Michel Damanet

beauté

LLE137_LaCambre_c:Copie de Layout 1 2/05/11 19:07 Page 52

Page 53: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

AUCŒURDESALPES FRANÇAISES,VENEZ PROFITERDES SÉJOURSEN FAMILLEÀ LACLUSAZENTRE LACS ETMONTAGNES

Offres Spéciales dans les Hôtels Beauregard***et Alpen Roc*** du 26 juin au 03 Septembre 2011

1/ Séjour « Découverte VTT » comprenant :2 nuits d’hébergement, 2 petits-déjeuners, 1 dîner (hors boissons),accès libre à l’espace forme, 2 jours de location VTT,1 road book offert, 1 dîner dans un restaurant du village,1 produit du terroir offert à votre départ.

Tarifs :- Hôtel Beauregard*** : de 446 à 474 € le séjour pour 2 personnes (base chambre double)

- Hôtel Alpen Roc*** : 436 € le séjour pour 2 personnes (base chambre double)

2/ Séjour « Détente en famille » à l’hôtel Alpen Roc*** :7 nuits en demi-pension avec apéritif et goûter, 6 dîners (boissons comprises), 1 carte Détente + par personne (accès illimité aux remontées mécaniques, luges d’été, espaceaquatique, base de loisirs pour enfant, tir à l’arc, mini golf…),1 dîner dans un restaurant du village, 1 visite de la ferme avecdégustation, 1 randonnée pédestre dans les alpages avec unanimateur, 1 soin en Duo pour les parents, accès libre à l’espace forme.

Tarifs :

- 1 090€ le séjour pour 2 personnes (base chambre double)- 2 155 € le séjour pour 4 personnes (base chambre quadrupleoccupée par 2 adultes et 2 enfants de – de 15 ans)

Hôtel Alpen Roc***Tél. : 04 50 02 58 96 - www.hotel-alpenroc.fr

Hôtel Beauregard***Tél. : + 33(0)4 50 32 68 00 - www.hotel-beauregard.fr

L’Hôtel&Spa « Au Cœur du Village » vient de décrocher sa 5e étoile seulement quelques mois après son ouverture

en décembre dernier !Cet écrin montagnard composé de 50 suites, propose un espace détente comprenant unepiscine ludique, un hammam en cristal de roche, un sauna et un spa de 5 cabines de soins.

Offres Spéciales du 25 juin au 4 septembre 2011

1/ Pour toute réservation de 6 nuits consécutives, la septième nuit est offerteavec la carte Détente +*

*la carte Détente + donne un accès illimité aux activités suivantes : base de loisirs du Bélier Club, espaceaquatique (hors fitness), luge d’été, mini-golf des Confins, patinoire (hors locations des patins) remontéesmécaniques, tennis (locations des terrains seulement), tir à l’arc, plages aménagées de Talloires et d’Angon.

2/ L’Hôtel&Spa « Au Cœur du Village » invite votre enfant* et lui offre une carte Enfant Roi permettant d’accéder sans limite aux activités proposées dans le village(patinoire, luge d’été, remontées mécaniques, mini golf, espace aquatique, base de loisirs…)

*valable pour le premier enfant de moins de 12 ans en demi-pension partageant la chambre des parents pour unséjour minimum de 7 nuits.

3/ Séjour Découverte Gastronomique à partir de 245€ par personne :1 nuit en Junior Suite avec petit-déjeuner, dîner « Menu du Chef », accord des vins.

4/ Séjour Détente à partir de 470€ par personne :2 nuits en Junior Suite avec petits-déjeuners, dîners, accords des vins et 2 soins au Cristal Spa.

Tél. : +33(0)4 50 01 50 01 – www.hotel-aucoeurduvillage.fr

© Ludovic di Orio

© Ludovic di Orio

© Studio Bergoend Annecy

© Frédéric Ducout

© Frédéric Ducout © Frédéric Ducout

© Frédéric Ducout

Hôtel Alpen Roc***Hôtel Beauregard***

Clusaz:Mise en page 1 3/05/11 11:42 Page 1

Page 54: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

LE GPS TOUT-TERRAIN Voici tout ce qu’unefemme ne choisira proba-blement pas... Le leadermondial en matière deGPS, Garmin, propose unGPS tout-terrain pourvélo, doté d'un écran tactile très pratique. Lescuisses écartées toutes en

muscles, les “geekkeneks” en soif d’aven-tures pourront jouir des plaisirs du VTT,sans se perdre. Un site communautaire,http://connect.garmin.com, permet departager les bons plans de parcours entrecasse-cou. Étanchéité, résistance auxchocs, suivi de la distance, de la vitesse,de la position et de la montée/descenteintégré, etc. : rien n’est laissé de côté. Un moniteur cardiaque est aussi de lapartie de cuisses à l’air.GARMIN GPS Edge 800, 399 euros.

CLIC-CLAC ET LA MONTREDEVIENT HIGH-TECH La technologie lumineuse s’invite au poignet grâce à un bracelet élégant ensilicone où se loge facilement l’iPod. Lesystème iWatchz nanoclipz utilise le clipintégré à l’iPod nano pour bien fixer celui-ci au poignet. Et hop ! En un clic-clac, voici l’iPod transformé en montretactile pommée. La classe pour les mordus de musique qui veulent “geeker”en société ! Disponible en 8 couleurs.Bracelet iWatchz série Q pour iPodnano, 24,95 euros

JOUER EN 3DLa tentation de vous parler des caméras pouvantfilmer en 3D étant évitée - car avouons-le, personne n’est encore prêt à regarder ses vidéosde vacances avec des lunettes bizarres dans sonsalon - voici la dernière console de jeu deNintendo : la 3DS. Ce jouet qui tient dans lesmains (13,5 l x 7,4 L x 2,3 cm) était très attendupar les amateurs de jeux vidéo du monde entier. Et surprise, ici on ne vous demande pas de porterces fichues lunettes ! Pourtant, le rendu visuel est optimal. Double écran, affichage 3D, contrôle des jeux à 360° mais aussi un détecteur de mouvements sensible aux déplacements et inclinaisons et trois objectifs photo, notammentpour restituer des clichés en 3D grâce à deuxcapteurs extérieurs. Trente jeux sont fournis avec la console qui est compatible avec les autresjeux de l’ancienne version de la DS. Disponible en noir et en bleu. Nintendo 3DS, 250 euros.

GOPRO, BE A HERO!Les amateurs de sports extrêmes et debelles images - souvent des hommes,histoire de taux de testostérone paraît-il- ne jurent que par les caméras de lamarque GoPro. Et on comprend cesUbermen ! Ces caméras que l’onembarque sur sa moto de course ouencore son surf garantissent l’immortali-sation tant désirée de ces instants dopésà l’adrénaline. Complètement étanche(jusqu’à 60 mètres) et anti-chocs, les images sont tournées en Full HD

(1920 x 1080 pixels à 30 images parseconde). La caméra typique de GoProest toute petite (42mm x 60mm x30mm) et légère (94g) et comporteaussi une fonction appareil photo (5 mégapixels). Deux angles de vue possibles : ultra grand-angle de 170º enmode WVGA, 720p (engendrant unepetite distorsion de l’image), ou 960p etgrand-angle de 127° en mode 1080p.La qualité audio est pro, elle aussi. Caméras GoPro, à partir de 349 euros

LE SON URBAINUrban Ears propose unegamme d’écouteurs supertendances. La gammePlattan de cette marquescandinave affiche une

bonne restitution sur tout le spectre audible,sans trop de basses, ce qui permettra d’utiliserun système “bass boost” sans saturation dudôme de 40mm de diamètre. Techniquement, le casque est pliable, et le câble (120 cm)recouvert de fibres synthétiques est très soupleet peut être enroulé autour des tiges deréglages pour le rangement ou le transport.Petit détail sympa : le cordon est équipé d’unmicro et d’une mini-commande pour les princi-paux smartphones du marché dont l’iPhone, les Blackberry, HTC et Nokia. Disponible enkaki, couleur super “urban-guerrier”, mais aussidans 13 autres coloris. Casque Urbanears, Plattan, 60 euros

.

LE JOGGEUR FRIMEURAvec l’association de Nike et d’Apple, le“mec” peut partager via les réseauxsociaux le nombre impressionnant de kilo-mètres qu’il vient de tracer à toute allureen jogging. Le système est ingénieux : uncapteur placé dans les chaussures desport est directement relié à l’iPod nanodernière génération, ou à l’iPhone. Ainsi,toute la course du sportive man est analy-sée. Les données envoyées directementvers le lecteur de musique indiquera lechrono, la distance parcourue, le rythmesoutenu et les calories brûlées. Une appli-cation gratuite permet aussi d’avoir un vraicoach dans les oreilles conseillant lescoureurs, afin d’optimiser leur rendement.Le tout avec la musique du choix du joggeur qui lui donne la pêche !Sport Kit Nike + iPod, 29 euros

high-tech

Slasssh ! Sortons notre machette dans la junglehigh-tech virile. Mais attention aux excès, de l’homonumericus à l’homo gadgetus, il n’y a qu’un pas…—Texte : Claire Huysegoms

—54—

LLE137_la cambre_FBIS:Copie de Layout 1 3/05/11 10:54 Page 54

Page 55: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

Du 10 au 17 octobre 2011, La Libre Essentielle vous convie à découvrir la Cappadoce, région insolite des troglodytes, située aucœur de la steppe anatolienne : un monde étrange et lunaire quidéfie l’imagination…

RÉSERVEZ DÈS AUJOURD’HUI ET SOYEZ LES QUELQUES PRIVILÉGIÉS QUI PARTICIPERONT À CE VOYAGE INÉDIT.

POUR TOUTE INFORMATIONYCARE Art et Culture – 02 738 74 22 [email protected] – www.ycare.be

DE LA CAPPADOCE AU

Une roche volcanique tendre sculptée par une lente érosion a donné naissance à unecuriosité naturelle et géologique époustouflante. Cheminées de fées, vallées abrupteset sinueuses, paysages ondulants percés de nombreuses habitations anciennes…

Au-delà de la beauté d’une nature préservée, les hommes ont réalisé ici des œuvres exceptionnelles: cités souterraines, habitations troglodytiques, fresquessuperbes, églises et monastères des premiers chrétiens.

Vous affronterez ensuite le Nemrut Dag, culminant à 2150 m, où le roi Anthios Ierfit bâtir son impressionnant sanctuaire.

Ce voyage inédit à la découverte d’une « Autre Turquie », vous est proposé par La Libre Essentielle et YCARE Art et Culture.

PROGRAMME > Jour 1_Bruxelles / Istanbul / Kayseri – Ürgüp / Jour2_Ürgüp – la vallée de Göreme – Ürgüp / Jour 3_Ürgüp – la vallée d’Uchisar –Ürgüp / Jour 4_Ürgüp – Sinassos – la vallée de Soganli – Ürgüp / Jour 5_Ürgüp– la vallée d’Ihlara – Derinkuyu – Ürgüp / Jour 6_Ürgüp – Nemrut Dag – Kahta /Jour 7_Kahta – Gaziantep / Jour 8_Gaziantep / Istanbul / Bruxelles

Nemrut DagMERVEILLES ANATOLIENNES

CAPADOCE_ESSENTIELLE_235X335:Mise en page 1 3/05/11 10:14 Page 1

Page 56: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

exclusif

& TOMMY HILFIGER CONTRE LE CANCER DU SEIN

LLE137_la cambre_F:Copie de Layout 1 2/05/11 17:12 Page 56

Page 57: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—57—

Au milieu des années '90, vous avez rendu public une expériencequant à vos craintes de souffrir d’un cancer du sein. Vous avezensuite produit "Living Proof", un film sur ce sujet. Est-ce celaqui a motivé votre participation à cette campagne ?« En partie. J’ai la chance d’évoluer dans un milieu où l’on est très tôtconscientisée à prendre soin de son corps. Au milieu des annéesnonante, je me suis un jour inquiétée de la présence de nodules quise sont, Dieu merci, avérés bénins. Entre la visite et la connaissancedes résultats, j’ai eu très peur et j’ai pensé aux millions de femmes quin’avaient pas ma chance. J’en ai parlé. Une prise de conscienceancienne : dès que j’ai perçu quelque chose d’anormal, j’ai pu faireles examens adéquats. J’ai la certitude qu’une femme peut vaincre lecancer s’il est détecté tôt. Elle doit aussi connaître son corps, l’étu-dier et faire régulièrement une mammographie. Si mon nom peut aiderà faire évoluer les mentalités sur ce point, autant en profiter. »

Pourquoi associer votre nom à celui de Tommy Hilfiger ? « J’aiété honorée d’être invitée par Tommy à participer à une campagnequi informe sans dramatiser. Ce créateur a par le passé montré unecohérence et une volonté de s’associer à une cause sérieuse avecdignité et intelligence. On évoque un problème grave, mais on flatteégalement la féminité. J’avais aussi la garantie qu’une partie impor-tante de la vente de chaque sac (100 € pour un prix de vente de299 €) irait au soutien d’une fondation réputée et reconnue. »

En quoi la fondation Breast Health International se distingue-t-elle d’une autre fondation ? « D’autres fondations ont leur intérêt.Pour celle-ci, je relève trois choses. J’apprécie tout d’abord uneattention particulière apportée au quotidien de femmes en difficulté.Cette fondation met à la disposition de celles qui ont traversé le can-cer et qui vivent dans une précarité souvent causée par cetteépreuve, des sommes les aidant à vivre normalement. Ces montantspermettent à une femme, par exemple, de s’offrir une perruque, depouvoir payer des gardiennes pour s’occuper des enfants, de pren-dre des taxis pour faire leurs courses et d’autres petits soutiens trèsconcrets du quotidien. Ensuite, j’apprécie au niveau professionnelles consensus meetings qu’elle organise. Il s’agit de conférences

internationales entre chercheurs, experts et praticiens qui peuventéchanger leurs informations sur le sujet. L’échange d’informationsest essentiel dans la lutte contre cette maladie. Enfin, la sensibilisa-tion est une de leur priorité. Je pense qu’il est très important deconvaincre les jeunes femmes de commencer les contrôles dès quarante ans. »

S’associer à une cause fait-il aujourd’hui partie des obligations dustar system? «Ce n’est pas nouveau. De tout temps, certains acteurset actrices ont aidé les causes les plus diverses. Qu’une personnalitécomme Michael Douglas évoque ses problèmes récents de cancer à lagorge et ses difficultés le rapproche du commun des mortels. Le publicaime cela. Si ce dernier peut prendre conscience et changer ses comportements grâce à nos actions, c’est bien pour le monde. »

Il y a quelques mois, Cynthia Nixon, une des actrices de “Sex InThe City”, révélait avoir souffert d’un cancer du sein et être rétablie. Elle précisait à cette occasion qu’elle n’aurait pas pu enparler lors du traitement de la maladie. Pensez-vous qu’il soitplus difficile pour une actrice de révéler ce problème?« Je ne peux me prononcer sur ce cas précis. Chaque personnalité asa manière de voir les choses. Je pense qu’il importe de partager etde ne pas garder ses difficultés pour soi. Partager avec la famille,notamment. De là à rendre public ce type de problème dépend dechacun et des circonstances. »

Les aventures de Bridget Jones dont un troisième volet est enpréparation vous ont rendue proche et populaire auprès dugrand public qui semble partager avec vous certaines réalités.Cette proximité est-elle un atout pour défendre une causecomme la sensibilisation au cancer du sein ? « Bridget Jones estun personnage qui m’a appris beaucoup et dont je me sens proche.Je suis très flattée que le personnage intéresse et plaise à tant degens. Il y a une certaine identification, mais il y a aussi une distinctionentre le personnage et l’acteur. Renée Zellwegger n’a pas crééBridget même si elle y a mis du sien. Par contre, Renée Zellweggersoutient la Breast Health International. »

Renée Zellwegger, la comédienne américaine doublement oscarisée pour son interprétation dans

“Le Journal de Bridget Jones” et “Chicago”, prête sonnom à Tommy Hilfiger dans le cadre d’une campagnede prévention et de sensibilisation à la lutte contre lecancer du sein. Pour l’occasion, un sac a été réalisé

par le créateur américain dont une partie du profit desventes sera versée à l’association Breast Health

International. Pareille opération avait été réalisée lesannées précédentes avec Helena Christensen,

Donatella Versace, Carla Bruni et Milla Jovovich. LaLibre Essentielle fut invitée à la présentation du sac et

à une rencontre exclusive avec la star et ShelleySchwartz, Américaine à l’origine de l’association.

—Texte : René Sépul

Photos : Tommy Hilfiger

LLE137_la cambre_F:Copie de Layout 1 2/05/11 17:12 Page 57

Page 58: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—58—

BREAST HEALTH INTERNATIONALPrésente aux USA, en Italie, au Royaume-Uni et enAllemagne, cette fondation fut créée en 1990 parShelley Schwartz et son mari, chirurgien spécialisédans le traitement du cancer du sein au JeffersonMedical College de Philadelphie.

Pourquoi avez-vous créé cette Fondation ? « Professeur auJefferson Medical College de Philadelphie, mon mari est un des pionniers aux USA en matière de sensibilisation au cancer du sein. Dès 1976, il a mené des actions à l’intention des jeunes femmes car ilsavait combien il est important pour la médecine de pouvoir poser undiagnostic précoce. Autrefois, les actions étaient menées trop tardivement. Nous avons créé la fondation en 1990 afin de sensibiliserle public par nos actions et afin de récolter des fonds pour répondre à cet objectif. À l’époque, les autorités américaines n’accordaient que de très petits budgets limités à l’information, à l’éducation et à larecherche dans ce secteur. Les choses ont un peu évolué même sil’information et la conscientisation varient très fort d’un milieu à l’autre.Nous avons pu récolter en vingt ans plus de 13.000.000 dollars parnos différentes actions. »

En quoi le support de personnalités comme Renée Zellweggerpeut-il aider à votre cause ? « L’impact est énorme. J’ai entendu vosquestions que je trouvais intéressantes. Vous n’imaginez pas à quelpoint un nom comme le sien fait bouger les choses. C’est d’ailleursdavantage l’association de son nom à notre démarche qui m’intéresseque l’argent rapporté par la campagne elle-même même si cela resteimportant. Nous avons terriblement besoin de la presse. Grâce auxquelques conférences de presse que nous tenons avec TommyHilfiger et Renée, partout dans le monde, on parle au même momentde l’importance d’un dépistage précoce. Cela sauve des vies. »

Après les États-Unis, votre fondation s’installe en Europe. La perception du cancer du sein y est-elle différente entrel’Europe et les USA ? « Très différente, notamment au niveau de samédiatisation. Les USA ont eu la chance d’avoir une Betty Ford,l’épouse de l’ancien président Gerald Ford, qui a souffert d’un canceren 1974 et l’a rendu public. Cette révélation a eu une influenceénorme sur la prise de conscience des gens. Qu’une personnalité dece niveau évoque sa maladie était autrefois inconcevable ! En Europe,les femmes restent toujours trop discrètes, préférant évoquer leursproblèmes quand il est résolu ou quand il est trop tard. C’est uneerreur, mais les mentalités changent. L’Angleterre est d’ailleurs plusproche de la société américaine. Mais nos actions en Europe nouslaissent de grands espoirs : la maladie ne connaît pas les frontières ; à nous de la combattre partout et de toutes nos forces. »

Infos : www.fbph.com

exclusif

Une complicité spontanée entre Tommy et Renée

LLE137_la cambre_F:Copie de Layout 1 2/05/11 17:13 Page 58

Page 59: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

Ces 3 chefs

d’exception cuisineront

devant vous !

Jeudi 19 mai 2011 Dans le site prestigieux de Tour et Taxis

Information et réservation : 02/541 34 14Vous pouvez aussi soutenir la recherche par un don sur le compte

IBAN BE47 0001 0350 7080 des ‘Amis de l’Institut Bordet’ asbl

Référence en matière de diagnostic, de traitement et de recherche oncologique, l’Institut Jules Bordet est aujourd’hui le seul hôpital en Belgique entièrement et exclusivement consacré à la prise en charge de la pathologie cancéreuse.

Centre de renommée internationale, il collabore à de nombreux programmes de recherche que ce soit en Europe ou aux

Etats-Unis et coordonne de vastes études cliniques, parmi les plus importantes du moment.

Cette activité de recherche de premier plan permet aux malades de bénéficier de soins d’avant-garde. Ainsi, en 2009, 130 études cliniques menées de front par l’Institut Bordet ont permis à 1.500 patients d’avoir accès à des traitements innovants non

encore disponibles en routine clinique.

Premier donateur privé de l’Institut Bordet, ‘Les Amis’ lui ont apporté, au cours des 5 dernières années, près de 10 millions d’euros qui sont allés financer des dizaines de programmes de recherche.

Soirée gastronomique exclusiveSoirée gastronomique exclusive

Ghislaine Arabian,

Première femme chef deux étoiles en France, Les Petites Sorcières - Paris

Yves Mattagne

Chef deux étoiles, Sea Grill

et Lionel Rigolet

Chef deux étoiles, Comme Chez Soi

En partenariat avec

au profit de la recherche contre le cancer

asbl

101T_2011_AD_235x335_MAtagne.indd 1 18/04/11 16:57

Page 60: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—60—

psychologie

Souvenez-vous : vous étiez dans le courant de la créativité, connectéspontanément avec cet état de conscience qui ne juge pas les résul-tats, prend plaisir, s’implique totalement dans le processus créatif, n’apas la notion du beau. Hélas, à l’adolescence, la plupart d’entre nousa cessé de penser que l’art pouvait servir à quoi que ce soit. Queldommage que notre système éducatif ne valorise notamment pas ledessin, ce formidable moyen d’observer le monde et d’apprendre àl’aimer ! Alors, au fil des années, nous avons privilégié l’esprit pen-sant, linéaire et rationnel et avons abandonné le rêve de l’artiste : don-ner forme à l’invisible. Or, nous sommes fondamentalement créatifs ettout est susceptible de devenir de l’art. Prendre des photos, cultiverun jardin, cuisiner, écrire des poèmes, choisir nos vêtements avecgoût, concevoir un programme informatique, élever des enfants,devenir thérapeute…

ACCÉLÉRERLes physiciens quantiques ont démontré qu’il existe un niveaud’Intelligence qui influence l’énergie qui nous constitue, nous et l’uni-vers. Créer implique de puiser dans cet océan de pure conscience etde réfléchir au meilleur moyen d’y accéder. Avec le temps, il s’avèreraque l’observation détachée de la qualité de notre propre énergie, denos pensées, est essentielle. Avec la pratique, nous comprenons queles énergies angoissantes résident dans le mode “cerveau gauche”.Ce sont elles qui nous font nous sentir lourds et entravés. Par contre,lorsque nous vibrons à une fréquence élevée, positive, nous fonction-nons avec le cerveau droit et, sans efforts, nous agissons dans l’ins-tant. Ce qu’il y a de merveilleux avec le dessin, c’est qu’il peut chan-ger totalement notre manière de regarder. Il ouvre notre esprit et nousentraîne, nous sortons du tourbillon des pensées négatives.L’inspiration apparaît quand nous arrêtons de douter. Elle est cetéclair de clairvoyance qui fait battre notre cœur un peu plus vite etnous fait entreprendre un voyage, sans destination finale, à partir ducentre de Qui nous sommes vraiment.

L’AUTHENTICITÉNous créons quelque chose de nouveau lorsque nous sommesauthentiques, lorsque nous intégrons tous les aspects de notre êtreet nous aimons tels que nous sommes. L’inspiration nous trouve dèslors que nous sommes en paix intérieurement. Sans jamais renoncerà nous, elle attend patiemment que nous lui accordions notre atten-tion. Guérisseuse, elle ne met l’accent sur nos blessures que pournous rendre à nous-mêmes dans notre intégrité. L’art et la vie elle-

même de l’artiste en sont alors profondément vivifiés. Jamais des-tructrice, elle peut faire adopter une position radicale qui amène lespectateur à se regarder, lui ou le monde, sous un angle nouveau. Leplus grand objectif d’un artiste est de contribuer à la conscience col-lective. À l’heure où de plus en plus de gens s’expriment de manièrevisuelle, tangible, créative, nous assistons moins à une fin de mondequ’à la naissance d’un monde nouveau. La créativité crée de nou-velles connexions entre des manières de voir établies. L’art trans-forme. Nous réalisons que nous ne faisons qu’un et comprenons quevivre en paix ensemble peut être vécu lorsque nous vivons ce senti-ment en nous-mêmes.

OSER !Michel-Ange pensa qu’il irait en enfer. Cependant, même à ce prix, ilosa faire d’Adam le véritable sujet du plafond de la chapelle Sixtine.

À lire :Créativité, le dessin pour libérer la main et l’esprit, Cat Bennet, DanglesDessiner grâce au cerveau droit, Betty Edwards, MardagaEmbrasser le ciel immense, Daniel Tammet, Les ArênesComment avoir des idées créatives, Edward de Bono, Leduc.s ÉditionsBoostez votre créativité, Sylvie Battle, JouvenceLe Zen de la peinture créative, Jeanne Carbonetti, Oskar Éditions

OH NON ! JE NE SAIS PAS DESSINER, ELLE DIT. ET DANS VOTREENFANCE ? IL DEMANDE.

Oui, devenir artiste implique un savoir-faire qui s’acquiertpar un long travail, mais derrière le oh non !, il y a la nostalgie de cette liberté que nous avons plus ou moins perdue en grandissant. —Texte : Patricia Le Hardÿ – Illustration : Yves Druart

BRANCHÉ

LLE137_LaCambre_c:Copie de Layout 1 2/05/11 18:55 Page 60

Page 61: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

Chaque samedi, recevez chez vous La Libre et tous ses suppléments.

Offre abonnement découverte au prix de 67€ pourun an (52 n°). En cadeau de bienvenue, nous vousoffrons une bouteille de Champagne 75 cl de laMaison Drappier à Reims (valeur 25€).

Pour vous abonner à cette offre événementielle,rien de plus simple : rendez-vous sur notre sitehttp://abo.saipm.com/nouvelleessentielle oupar sms au 3209 en tapant le code «essen-tielle» + vos coordonnées complètes (tarif opérateur).

Offre valable jusqu’au 30 juin 2011 dans la limite du stock disponible pour un nouvelabonné en Belgique (nouveau nom-nouvelle adresse).

ABONNEZ-VOUSÀ LA NOUVELLELIBRE ESSENTIELLE

—61—

jeux et concours

CONCOURSLa Cambre fait son Show le 3 et le 4 juinavec La Libre Essentielle

La Libre Essentielle vous offre 5 x 2 places pour vivre le défiléLa Cambre en VIP le vendredi 3 juin aux Halles deSchaerbeek. L’occasion une fois de plus de découvrir dejeunes talents et de flairer de nouvelles tendances.

Venez vivre cet événement attendu par tous en compagnie deLa Libre Essentielle. Pour gagner 2 places composez avant le14 mai 2011 le numéro 0905/82 220 suivi du code promo20.834 et répondez à cette question. Qui a créé l’école de La Cambre ?

Henry van de Velde (tapez 1)Camille Huysmans (tapez 2)Paul-Emile Janson (tapez 3)Les gagnants recevront leurs 2 places par courrier. Bonne chance !

Stella Artois, star des bières de tradition, afficheune authentique passion pour le 7ème art et estprésente sur de nombreux festivals en Belgiqueet à l’étranger. La Croisette ne pouvait échapperà ses ambitions. La marque associée à La LibreEssentielle vous invite à un séjour glam & chicde 2 nuits à l’hôtel Carlton, vol compris. Départvers le tapis rouge le 17 mai avec la personnede votre choix. Vous y vivrez l’expérience d’untraitement VIP, star parmi les stars !

Petit aperçu du programme concocté par StellaArtois et La Libre Essentielle :Dîner raffiné, tapis rouge lors de la première d’unfilm, soirée exclusive en présence de stars, soi-rée sur la plage Stella Artois – Jacques d’Azur etsurprises multiples…

Pour tenter votre chance, rendez-vous surwww.essentielle.be, où ces questions vousserons posées :

Qui est Jacques d’Azur ?Dans quel film n’a pas tourné Robert De Niro,président de cette édition cannoise ?

a) Racing Bullb) Taxi Driverc) Gangs of New York

Il est possible de participer au concours jusqu’au11 mai. Le nom de l’heureux gagnant seraannoncé le même jour sur le site à 15h.

Bonne chance !

SAVOUREZ PLEINEMENTLE GLAMOUR DU FESTIVAL DU FILM DE CANNES,

GRÂCE À

LLE137_LaCambre_c:Copie de Layout 1 3/05/11 11:29 Page 61

Page 62: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

—62—

HORIZONTALEMENT1. Celui de l’animal est étudié ici.2. Risquer.- Déserte. 3. Négation.-Grande puissance.- Intime. 4. Raisonnable.- Démonstratif. 5. Champion.- Dent.- Attrapée. 6. Entraîna.- Obtenus. 7. Actionpour le livre de Galand.- Anciennegrande puissance.- Ego. 8. Concerne un stade de la libido.-Crie de douleur. 9. Piquant.- Sans ornement.-Rempart. 10. Île.- Jardin célèbre.-Impôt. 11. Condition.- Denaissance. 12. Nom de l’auteur.-Dans le titre.

VERTICALEMENT1. L’auteur l’est auprès deClaudine Brasseur. 2.Audacieuse.- Conjonction.-Compara. 3. Personnel.- Irisai.- Lui.4. Allemande. 5. Réfléchi.- Aide àl’Eglise en Détresse.

SOLUTIONSDU NUMÉRO PRÉCÉDENT:

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

4

5

6

7

8

9

10

11

12

2

3

1

1

2 3 4 5 10 11 12

4

5

6

7

8

9

10

11

12

2

3

1

1

6. Ancienne Allemagne.- Prénomde l’auteur.- Fin anglaise. 7. Règleplate.- Petit ici.- Caribou. 8. Classements des animaux.- A elle. 9. La fin du titre.- Utilisa. 10. Gratins.- Insecte adulte. 11. Fils du frère.- Dans le titre etamusent. 12. Petit socle.- Bellesaison.- Raire.

MOTS CROISÉS À THÈMES

10 mots sont cachés dans ces mots croisés etfont partie du livre à gagner : «Les jeux del’amour, du hasard et de la mort» par PaulGaland (Édition Racine). Présent dans l’émission«Le jardin extraordinaire», l’auteur propose un texteempreint d’humour, érudit et simple à la fois. Pourgagner un des 10 exemplaires mis en jeu, appelezle 0905 82 220 (1 €/participation) avant le 22 maiminuit, entrez le code 20834 et répondez à laquestion suivante :Combien d’ouvrages Paul Galand a-t-il écrit sur cethème avant la sortie de ce dernier ouvrage? 5 livres (réponse 1) – 1 livre (réponse 2) – 2 livres(réponse 3).Bonne chance à tous! Les 10 gagnants, tirés ausort parmi les bonnes réponses, recevront leur livrepar courrier.

Jacques Mercier

76 8 9

T A R I D E C R I R E

E N T E N D U A D E N

L E M A I R E B E T E

E L I N B A L E E

T E S G U I D E P

O S G U Y I P H I

U A R E R E G I O N

R A I E V O U E N T

I L D O I S N O R

S E M I L I S I S E

M A I N L E U C S

E S T T E R R O I R

Par Serge Ducas

Une importante dissonance est observée entre Saturne enBalance, Pluton en Capricorne, Uranus et les planètes ditesrapides en Bélier. Cette configuration indique des bouleverse-ments majeurs pour les signes précités. Sur le plan mondial, il estencore beaucoup question de conflits, d’une probable catas-trophe naturelle, d’une relance de la crise économique.

Bélier Vous composez avec votre partenaire afin de ne pas créerdavantage de tensions dans votre couple. Si vous êtes seule, unerencontre est désormais imminente. Tenez vous prête.

Taureau Des idées innovantes, une belle association, il n’en fautpas davantage pour relancer votre carrière. En amour, vous êtesencore un peu trop timide et réservé. Soyez plus franche.

Gémeaux Séduction et plaisir s’associent. Vous redécouvrez debelles sensations amoureuses et la légèreté d’aimer. Au travail,vous passez à la vitesse supérieure. Vous prenez l’initiative.

Cancer Un problème professionnel non résolu, et il n’en faut pasd’avantage pour assombrir votre moral. Côté cœur, vous jouez lacarte de la franchise. Vous dites ce que vous pensez.

Lion Le stress ambiant, la mauvaise foi des gens qui vous entou-rent et vous voilà extrêmement remontée. Redoublez de diploma-tie et ne marchez pas dans le jeu de vos adversaires.

Vierge En amour, vous vous laissez complétement aller pour unefois. Vous avez enfin compris qu’il ne sert à rien de contrôler vossentiments. C’est une véritable révélation.

Balance Vous cédez plus volontiers à la tentation. Cela peut vousconduire à vivre dans l’ombre une relation amoureuse. Vousconjuguez au quotidien habilement séduction et ambiguïté.

Scorpion Les contacts, les relations aux autres ne sont pas votrefort ce mois-ci. Vous préférez faire cavalier seul. Vous n’avez d’ail-leurs pas besoin des autres pour vous réaliser.

Sagittaire Plaire et mettre en avant vos propres mérites sans enavoir l’air, sont les ingénieuses manières de faire s’ouvrir devantvous quasiment toutes les portes. Vous avez tout compris.

Capricorne Les astres vous poussent à l’action, renforcent vosconvictions ou vous donnent les moyens de progresser dans votresecteur d’activité tout comme dans votre vie amoureuse.

Verseau Plus épanouie, heureuse et expansive, vous envisagezde quitter l’environnement qui jusqu’ici vous a protégé.Aujourd’hui, vous avez l’impression d’étouffer, de stagner.

Poissons Au travail, vous avez besoin de changement. Vos res-ponsabilités ne vous motivent plus. Vous aspirez à prendre unenouvelle direction. Vous entreprenez des démarches en ce sens.

horoscope

LLE137_la cambre_g_Copie de Layout 1 2/05/11 17:54 Page62

Page 63: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

COMMENT PERDRE LES KILOS STOCKÉS CET HIVER ?À l’approche des beaux jours, on a toutes desvelléités de légèreté. Mais attention aux «beautyfaux-pas» ! Avant de gambader en ballerines etshort en jean, il faut se débarrasser des deux outrois kilos emmagasinés cet hiver. Misez sur leshuiles essentielles, alliées de taille à elles seules.Tout d’abord, revoir intégralement son hygiènede vie ! Ce qui signifie des menus équilibrés, del’exercice régulier, suffisamment d’heures desommeil, moins de stress…

GRÂCE À L’EFFICACITÉ DES HUILESESSENTIELLES : FINI, LES CAPITONS!

Les huiles essentielles,elles, seront un précieuxsoutien, au quotidien. Le réflexe anticellulite n°1:le Genévrier ! En massage,associé à d’autres huiles

essentielles drainantes et raffermissantes : Citron, Pamplemousse, Mandarine, Romarin…le tout dilué, bien sûr, dans une huile végétale.

Testé pour vous : Une formule superac-tive à l’efficacité démontrée : l’Huilesèche Puressentiel Minceur aux 18huiles essentielles (en pharmacie). Des résultats visibles dès 2 mois d’utili-sation ! Délivrés par voie cutanée, ces

complexes aromatiques réduisent efficacementl’aspect peau d’orange et tonifient le tissu cu-tané, stimulent la circulation lymphatique et vei-neuse pour une action anti-capitons complète.

LES HUILES ESSENTIELLES ONT AUSSI UN FORMIDABLE POUVOIR DE PERSUASION OLFACTIFBergamote, Camomille romaine, Cannelle de Ceylan, clou de Girofle et Mandarine : coupe-faim et apaisantes. Respirez-les pour régulerl’appétit et freiner les envies de grignotage sansle stress de la frustration.

NOTRE SÉLECTIONL’Inhaleur Puressentiel Coupe Faim, qui réunitles 5 huiles essentielles les plus efficaces à res-pirer contre les fringales. Pratique, prêt à l’em-ploi, il vous suit où que vous alliez, et son odeurgourmande remplace la frustration par un vrai ré-flexe « plaisir ». Mince alors ! On peut maintenantsuivre un régime dans la bonne humeur.

—63—

aromathérapie

La marche à suivre pour regalber sa silhouette etses gambettes ? Masser ferme ! Profitez de votredouche pour faire un gommage avec un gant demassage, puis passez un jet d’eau fraîche despieds jusqu’aux cuisses. Enfin, sur peau sèche,massez les zones critiques doucement et longue-ment (5 minutes, ce n’est pas si long !) et toujoursdes pieds vers le haut des cuisses, sans oublierles fesses et les bras. Pour une action «ventreplat», offrez-vous un massage abdominal, vous li-miterez ainsi les ballonnements liés à une modifi-cation de votre régime habituel. Avec l’Huile sèchePuressentiel Minceur aux 18 huiles essentielles,bien hydratante, le tour est joué. Exit la cellulite !

La gamme Puressentiel, à base d’huiles essentielles 100 % naturelles, 100 % pures, et à l’efficacité 100 % maximale, est disponible en pharmacie (demandez ces produits à votrepharmacien grâce à leur code CNK). www.puressentiel.com, ou 04/285.62.11

PLEIN RÉGIME AVEC LES HUILES ESSENTIELLES!Toutes les astuces déstock et détox pour s’alléger avant l’été…

© R

ICH

AR

D A

UJA

RD

Isabelle Pacchioni. Aromathérapeute. Créatrice de la gamme Puressentiel.Auteur d’« Aromathérapie, 150 vrai/faux sur les huiles essentielles » (éditions du Rocher)et de « 50 auto-massages aux huiles essentielles » (éditions Leduc.S).

LE CONSEILDE LA SPÉCIALISTE

Genévrier©

TH

IER

RY

DE

LÉTR

AZ

Judith Van Glock

Spécial ventre plat

Pétrissez l’ensemble du ventre avec lapulpe des deux mains pendant 2 ou 3minutes, puis massez dans le sens desaiguilles d’une montre. Appuyez puisrelâchez aux points “3h, 6h, 9h, 12h”.

LLE137_LaCambre_c:Copie de Layout 1 2/05/11 18:56 Page 63

Page 64: La Libre Essentielle - La Cambre 2011 - mai 2011 - n°137

H7965 DiorAddict BeIconic Libreess SP FR 14/04/2011 16:28

Entercom Service Center

T H E N E W FA S H I O N L I P S T I C K****ÊÊÊÊÊtr

etr

etr

etr

etr

e i

cc i

c i

cic io

ni

on

io

ni

on

io

nq

ue

qu

eq

ue

qu

eq

uq

. L

. L

. LL

e n

e n

e n

e n

ou

vo

uv

ou

vo

ua

ua

ue

au

ea

ue

ro ro

rorororor

ug

eu

ge

ug

eu

ge

ug

eu

ge

gu

icic icicicicic ic

ôn

ne

ôôn

ne

ôn

n d

e d

e d

eed

ed

ed

ed

mo

mo

mo

mo

mo

mo

mo

mo

mmd

e.

de

.d

e.

de

.d

e.

ew

ww

.dio

rad

dic

t.c

om

- D

ior

On

Lin

e 0

2/6

20

.00

.00