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Édito la Lettre d’info Civam Agriculture Durable de la Mayenne (53) AGENDA ÉVÉNEMENT AVERTISSEMENT FORMATION PROJET FERMOSCOPIE CONTACTS page2 page3 page3 pages4à6 page9 pages11À15 Page16 Sommaire Civam Ad Mayenne - 14, rue Jean-Baptiste Lafosse | 53000 Laval | 02 43 49 00 54 | N°33 | JUILLET 2016 «Toutes les idéologies politiques qui ont voulu modifier le monde paysan ont échoué parce que le monde agricole ne peut être géré par des théories, il est régi par la réalité» di- sait Olivier de Kersauson. Cette citation colle au CIVAM Agri- culture Durable, que j’ai découvert il y a quelques années. Je me suis installée en 2008 en EARL avec mon mari sur une exploitation laitière de 415 000 litres de lait sur une surface de 95 hectares avec taurillons à Bouère. Nous avions choisi de donner comme nom à notre société EARL des «Dorines» rien à voir avec notre nom ou le lieu-dit mais pour Doineau Rodolphe Isabelle Nature Elevage Simpli- fié. Cela avait beaucoup de signification pour nous. Puis, la vie a fait que nous nous sommes posés des ques- tions sur nos pratiques à un moment donné. Mais comment faire pour changer ? Nous voulions un système simple ou nous aurions du temps libre et gagner de l’argent puisqu’il en faut pour vivre. Lorsque nous en parlions à nos conseil- lers, le changement n’était pas possible ou alors nous al- lions moins gagner ... Nous nous sommes accrochés à cette idéologie que le pos- sible est juste après l’impossible. Nous avons commencé à faire des bœufs à la place des taurillons. Un article du CIVAM AD dans l’avenir Agricole a été le déclic. Il existait bien des gens qui arrivaient à vivre du métier d’agriculteur en faisant de l’herbe, comme nous imaginions notre système. Et voilà, nous étions partis. Un peu frileux au début, mais les bouts de champs et le parrainage nous rassuraient. Aujourd’hui, notre système est mis en place, nous produi- sons toujours autant par vaches (8 000 L), les surfaces de céréales ont diminué de 10 hectares, nous passons moins de temps à semer le maïs (11 ha au lieu de 25 ha), notre coût alimentaire est passé de 127 euros à 55 euros et nous avons plus de temps libre. Et oui, nous avons appris à gérer de l’herbe ! En voyant ce constat, je ne peux pas rester sans communi- quer sur le CIVAM AD, en ces temps de crise. Bien sûr, en respectant l’Humain car il y a plein d’autres systèmes de pro- duction qui fonctionnent et qui sont propres à chacun. Voilà les valeurs du CIVAM AD ! C’est pour cela, que je me suis présentée aux élections de l’assemblée générale de février 2016 où j’ai été élue. Et aujourd’hui, nous nous disons que le nom de l’EARL que nous avions choisi en 2008 n’était pas un hasard. Car aujourd’hui, nous travaillons vraiment avec la Nature, l’Elevage et nous avons su Simplifier. Nous avons su créer notre théorie, adaptée à nos envies. Merci au CIVAM AD et à tous ceux qui le composent. A moi, maintenant de transmettre ces va- leurs. Isabelle DOINEAU Administratrice du CIVAM AD 53

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Édito

la Lettre d’info Civam Agriculture Durable

de la Mayenne (53)

AgendA événementAvertissementFormAtionProjetFermoscoPiecontActs

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pages 11 à 15

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Sommaire

civam Ad mayenne - 14, rue jean-Baptiste Lafosse | 53000 Laval | 02 43 49 00 54 |

N°33 | JUILLET 2016

«Toutes les idéologies politiques qui ont voulu modifier le monde paysan ont échoué parce que le monde agricole ne peut être géré par des théories, il est régi par la réalité» di-sait Olivier de Kersauson. Cette citation colle au CIVAM Agri-culture Durable, que j’ai découvert il y a quelques années.

Je me suis installée en 2008 en EARL avec mon mari sur une exploitation laitière de 415 000 litres de lait sur une surface de 95 hectares avec taurillons à Bouère.Nous avions choisi de donner comme nom à notre société EARL des «Dorines» rien à voir avec notre nom ou le lieu-dit mais pour Doineau Rodolphe Isabelle Nature Elevage Simpli-fié. Cela avait beaucoup de signification pour nous.Puis, la vie a fait que nous nous sommes posés des ques-tions sur nos pratiques à un moment donné. Mais comment faire pour changer ? Nous voulions un système simple ou nous aurions du temps libre et gagner de l’argent puisqu’il en faut pour vivre. Lorsque nous en parlions à nos conseil-lers, le changement n’était pas possible ou alors nous al-lions moins gagner ...Nous nous sommes accrochés à cette idéologie que le pos-sible est juste après l’impossible. Nous avons commencé à faire des bœufs à la place des taurillons.

Un article du CIVAM AD dans l’avenir Agricole a été le déclic. Il existait bien des gens qui arrivaient à vivre du métier d’agriculteur en faisant de l’herbe, comme nous imaginions notre système.

Et voilà, nous étions partis. Un peu frileux au début, mais les bouts de champs et le parrainage nous rassuraient.Aujourd’hui, notre système est mis en place, nous produi-sons toujours autant par vaches (8 000 L), les surfaces de céréales ont diminué de 10 hectares, nous passons moins de temps à semer le maïs (11 ha au lieu de 25 ha), notre coût alimentaire est passé de 127 euros à 55 euros et nous avons plus de temps libre. Et oui, nous avons appris à gérer de l’herbe !

En voyant ce constat, je ne peux pas rester sans communi-quer sur le CIVAM AD, en ces temps de crise. Bien sûr, en respectant l’Humain car il y a plein d’autres systèmes de pro-

duction qui fonctionnent et qui sont propres à chacun. Voilà les valeurs du CIVAM AD !

C’est pour cela, que je me suis présentée aux élections de l’assemblée générale de février 2016 où j’ai été élue.

Et aujourd’hui, nous nous disons que le nom de l’EARL que nous avions choisi en 2008 n’était pas un hasard. Car aujourd’hui, nous travaillons vraiment avec la Nature, l’Elevage et nous avons su Simplifier. Nous avons su créer notre théorie, adaptée à nos envies. Merci au CIVAM AD et à tous ceux qui le composent.

A moi, maintenant de transmettre ces va-leurs.

Isabelle DOINEAUAdministratrice du CIVAM AD 53

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L’agenda de ces 3 derniers mois 22 avril : Bout de champs Nord, chez Gilles, Ana et André BRIDIER

29 avril : Bout de champs Sud, chez Thomas, Odile et Jean-Yves HOUDAYER

27 mai : Bout de champs Sud, chez Didier VERON

31 mai : Bout de champs Nord, chez Gérard GRAN-DIN

24 juin : Bout de champs Sud, chez Corentin, Josiane et Dominique MOUNIER 28 juin : Bout de champs Nord, chez Jean Claude LEBRUN et Thierry PERRIER

Prochain BOUT DE CHAMPS SUD le 30 septembre !

9 et 28 juin : Formation Construire et

Conduire son système herbager pâturant

(Chloé)

13 mai : Com’ AD de la FRCIVAM (Chloé)19 mai : CA de la FR CIVAM (Isabelle DOINEAU, Quentin PERTHUÉ et Chloé)8-9 juin : Séminaire National DEPHY-ECOPHYTO à Rennes (Betty)16 juin : AG du RAD (Loïc Chauvin & JB)

23 juin : AG de la FR CIVAM (I.DOINEAU Chloé)

Bout de Champs

Formations

Vie associative

Autres

Projets

Réseaux

28 avril : 1ère rencontre du groupe

culture ECOPHYTO à Jublains (Betty)

13 mai : Dépôt du dossier de réenga-

gement groupe culture ECOPHYTO (Betty)

Du 27 avril au 21 mai : Observa-

tion de la flore des prairies impliquées dans le projet SP3

13 mai : CA Civam AD 532-3 juin : Formation gestion du temps et organisation du travail à Chau-vigné (Chloé)

10 juin : Bureau Civam AD 53

13 -14 juin : Formation mutualisa-

tion des outils et méthodes d’accompa-gnement à Chauvigné (JB)

30 juin - 1er juillet : Rencontre régionale

des salariés FRCIVAM (Betty, JB, Chloé)

Prochain CA CIVAM AD 53 : vendredi 22 juillet

24 mai : Intervention auprès des BPREA du CFPPA Segré – Rami fourrager adaptation des exploitations laitières aux aléas climatiques (Betty, Chloé)3 juin : Participation à la ferme ouverte à destination des agriculteurs

et étudiants, chez Thibaut et Annick AUDOUIN à Che-mazé (administrateurs)23 juin : Ciné débat à Château-Gontier organisé par le Civam AD 53 et le Civam Bio 53 dans le cadre de la Nuit de l’Agro-écologie (cf. page 4)Avril à juin : Réalisation de 8 diagnostics de contractualisation MAEC système en partenariat avec 2 bassins versant : Oudon et Vilaine Amont.

Fin juillet : avis sur le dossier de réengagement groupe culture ECOPHYTO

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Formations et Échanges

événement

Avertissement !

Jeudi 23 juin : La nuit de l’agro-écologie

Attention, certaines formations VIVEA ne sont pas éligibles pour la prise en charge du service de remplacement !

Nous venons d’apprendre que l’Association de Remplacement Régionale des Pays de Loire

à modifié la conditionnalité de prise en charge du remplacement de l’agriculteur (trice) pendant une formation. En effet celle ci doit entrer dans le PRDA (Plan Régional de Développement Agri-cole). La Fédération Départementale du service de remplacement 53 se charge

de vérifier que la formation corresponde au cahier des charges PRDA.Vous êtes donc invité à vérifier auprès de votre association locale (qui devra contacter la FDSR) que votre remplacement sera bien financé. Dans le cas contraire attention à la facture douloureuse…

Pour info/rappelVous avez droit à 2 jours de remplacement financés par an et par personne (soit 14h/an/personne)Vous devez contacter votre association locale de remplacement (le responsable planning) et lui donner l’invi-tation de la formation le plus tôt possible.Vous pouvez prendre la 1ère journée de remplacement dans les 3 mois suivants la 1ère journée de formation et la 2ème dans les 3 mois après la seconde journée. Si vous voulez être remplacé le jour de la formation, prévenez le plus tôt possible.

Dans le cadre de la nuit agro écologie organisée par le Ministère de l’Agriculture, le CIVAM « Agriculture Du-

rable » de la mayenne et le CIVAM Bio 53 ont organisé un ciné débat sur ce thème.

Le film «  La vache, le veau et le territoire  » de Patrice Gérard a été projeté au cinéma Le Palace de Château Gon-tier. Une soixantaine de personnes y ont participé avec la pré-sence de Guylain Pageot, acteur-agriculteur du film puisque ce dernier se déroulait sur sa ferme.

Guylain a su répondre, ainsi que les agriculteurs du réseau CIVAM, aux divers questions des personnes présentes. Les échanges étaient riches !Différents thèmes ont été abordés, la transition d’un sys-tème agricole intensif à un système biologique, l’alimenta-tion, le bien être animal, la biodynamie, le système exten-sif créateur d’emploi, la méthanisation...

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Formations et Échanges

Formation

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9 participants à la formation « Construire et conduire son système herbager pâturant pour diminuer ses charges » !

Pour la 3ème année consécutive, le Civam AD 53 a organisé une formation sur la construction et la gestion d’un système her-

bager pâturant à destination d’éleveurs mayennais. Cette forma-tion, animée par Chloé, avait pour but d’identifier les intérêts des systèmes herbagers pâturants et d’acquérir des clefs pour mettre en place le pâturage tournant sur sa ferme. Cette formation était riche en échanges !

9 éleveurs mayennais (6 en bovin lait, 1 en bovin viande et 2 en projet d’installation : brebis laitières et bovin lait) ont participé à cette formation dont la première journée s’est tenue en salle à Laval, le jeudi 9 juin 2016.

Nous avons échangé sur les pratiques et les interrogations de chacun qui étaient diverses : critères de qualité de l’herbe, les aménagements à réaliser, quels repères d’entrée et sortie des animaux dans les paddocks, quelle surface minimum par vaches, faut-il mettre des engrais sur les prairies…

Puis, nous avons défini un système herbager pâturant, ses intérêts, les règles pour mettre en place ce système chez soi et le fonctionnement du pâturage tournant.

Définir sa surface de base = surface exclusivement pâturée par les vaches ou brebis

Dans le cahier technique du RAD « Conduire et construire un système herbager économe », ils se basent sur la référence :• 25 - 30 ares/UGB adulte en zone poussante• 35 - 40 ares/UGB en zone séchante

1 UGB adulte = 1 VL* = 1 VA** suitée1 VA = 0.9 UGB1 brebis = 0.15 UGB

Cette surface de base sera divisée en paddock de taille équivalente.

* VL =Vache laitière ** VA =Vache allaitante

L'objectif en période de pleine pousse est de ne pas laisser les animaux plus de 4 jours sur le même paddock afin de ne pas pénaliser la repousse. En période de pleine pousse, on se base sur la référence : 1 are/VL/jour ou 1 are/VA suitée/jour ou 0.15 are/brebis/jour.Le reste de la surface en herbe accessible constituera la surface complémentaire qui sera soit pâturée soit fau-chée en fonction de la période. Pour faire pâturer au stade optimal (qualité, quantité), le temps de retour varie ainsi de 25-30 jours en période de pleine pousse (en fonction de la nature des prairies et de la zone) à 60-70 jours dans certaines zones en été.

Pour faire entrer mon lot d’animaux dans un paddock et l’en sortir, je peux me servir des références du tableau « hauteurs d’herbe entrée-sortie de paddock ».

Pour les génisses et bœufs, la surface de base dépend de l’âge des différents lots d’animaux. La référence est : 1 are par mois d’âge avec un maxi-mum de 25 ares.

Rallonger la saison de pâturage de 30 jours pour 35 VL avec régime hivernal 100% maïs ensilage.

Les coûts du maïs et de l’herbe se basent sur les réfé-rences RAD pour du maïs ensilage à 12tMS/ha corrigé soit 173 euros/tMS et pour de l’herbe pâturée à 7 tMS/ha soit 33 euros/tMS.

Calculs35 UGB * 15kg Ensilage Maïs * 30 jours = 15.75 tMS Economie de maïs = 15.75 tMS * 173 euros/t = 2 725 eurosCoût de l’herbe = 15.75 tMS * 33 euros/t = 520 euros €Soit un gain de 2 200 euros sur 30 jours !

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Formations et Échanges

Formation

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VL Génisses et VA OVIN

ENTRÉE SORTIE ENTRÉE SORTIE ENTRÉE SORTIE

PâTURAGE PRAIRIE MULTIESPèCES 18-20 cm

5-7 cm refus

entamés

22-25 cm5-7 cm refus

entamés

14-16 cm 5-7 cm attention

au pâturage trop ras

PâTURAGE PRAIRIE NATURELLE 15-16 cm 20-22 cm 11-13 cm

FAUCHE PRAIRIE MULTIESPèCES si >25 cm si>28-30

cm si >25 cm

FAUCHE PRAIRIE NATURELLE

si > 23-25 cm

si > 25-27 cm

si > 23-25 cm

Hauteurs d’herbe entrée/sortie des paddocks

Les règles de base du pâturage tournant :

• Je mets à l’herbe tôt par le déprimage en commençant par les parcelles les plus portantes. Attention à ne pas dégrader les sols ce qui pénaliserait la pousse de printemps.

• Au printemps, je dois avoir l’impression de manquer d’herbe (cf schéma courbe de croissance de l’herbe : croissance lente puis flambée de croissance).

• J’accepte les variations de lait dans le tank.

• Tout paddock entamé doit être terminé.

Les outils en système herbager• Toursréguliersdesprairiesexpérienceetrepèresvisuels• Calculoffred’herbe/besoinstroupeau(périodes«critiques»)• Planningdepâturage• Mètrerubanpourmesurerlahauteurd’herbeoutraitsurlabotte,herbomètre• Suividupaddockderéférence/paddockpilote• Référencesetexpériencesantérieures• Grouped’échangesCivamAgricultureDurable,boutdechamps• RéférencestechniquescahiersRAD,pâtur’agenda,revueFourrages• Suivipoussedel’herbe• Documentation,formations....

Légende : Mesure hauteur de l’herbe avec un herbomètre par Bruno GEBE

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Formations et Échanges

Formation

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• Aménager des paddocks avec des clôtures fixes ou mobiles

• Mettre en place un abreuvement efficace et pratique

• Franchir les routes pour augmenter la surface accessible aux animaux.

Nous avons ensuite travaillé en sous-groupes sur les parcellaires de chacun pour échanger sur le futur système et dessiner les paddocks, chemins et abreuvoirs…

Nous avons passé l’après-midi chez Bruno et Christine Gobé, éleveurs laitiers à St Ouen des Toits, expérimentés dans la gestion du pâturage qu’ils pratiquent depuis près de 20 ans. Ils nous ont fait part de leurs expériences. Dernièrement, ils ont mis en place le pâturage tournant de façon plus rigoureuse pour leurs génisses.

Une fois que vous êtes expérimenté sur la gestion du pâturage tournant des vaches, vous pouvez optimiser le pâturage des génisses en créant des petits paddocks sur lesquels elles tourneront. La surface nécessaire au pâturage des génisses se voit alors réduite par rapport à une conduite moins « rigoureuse ». De plus, le pâturage tournant avec des génisses à l’avantage de réduire les risques parasitaires. Des économies de vermifuges peuvent être réalisées !

« Quand on fait tout ça : la

bonne variété, la bonne dose,

le bon semis, la bonne fertilité,

l’important, maintenant, c’est

l’exploitation de l’herbe.

La conduite, c’est 70% du

rendement »

André Pochon

Éleveur pionnier breton

Nous sortons tous riches des expé-riences de chacun qui complémentent les apports théo-riques, riches des moments agréables que nous avons pu passer ensemble dans la simplicité et la franchise.

Courbe de croissance de l’herbe d’après André Voisin (prairies à dominante RGA)

Lors de la deuxième journée, mardi 28 juin, nous avons repris les élé-ments important de la première journée : calcul de la surface de base,

de la surface complémentaire, calcul de la taille des paddocks...

Puis, nous avons échangé autour des aménagements nécessaires dans un système pâturant à savoir :

• Faire des chemins praticables toute l’année : c’est l’amé-nagement clef qui permet de sortir ses animaux plus tôt et plus tard en saison. Par exemple en 2015, dans le réseau beaucoup de vaches laitières pâturaient encore au 1er janvier 2016 grâce à de bons chemins. Le retour sur investissement est rapide !

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Formations et Échanges

Témoignages bout de champs

Thomas Houdayer et Didier Veron ont accueilli le groupe sud en 2016et ont participé aux Bouts de champs

Le groupe d’agriculteurs du sud du départe-ment s’est retrouvé en janvier et février pour

échanger sur leurs techniques et les perfor-mances économiques de leurs systèmes lai-tiers. Pour prolonger ces échanges, les bouts de champs sont organisés. Ils permettent aux agri-culteurs de se retrouver une fois par mois dans une ferme différente à chaque fois.

Voici 2 témoignages d’agriculteurs ayant accueil-li et participent aux bouts de champs. Ils vous présentent leur vision de ces journées.

Je suis agriculteur à Longuefuye. J’ai fait un BTS ACSE et technico commerciale. Puis, j’ai tra-

vaillé dans une coopérative avant de m’instal-ler avec mes parents en 2013. La ferme possède 100 ha (35 ha de cultures, 22 ha maïs et 43 ha de prairies) et un troupeau de 75 vaches laitières (520 000 l de lait).Je participe aux bouts de champs depuis l’automne 2015. Il y a un bon accueil, le groupe est très ouvert. Les matinées passent assez vite d’où l’importance de l’animateur pour bien répartir et organiser le déroule-ment de la réunion.

J’aime le contact et les échanges avec les agriculteurs avec des points de vue différents. Cela permet de com-

prendre la façon de faire de l’exploitation visitée, d’analyser et pourquoi pas de la transposer à son exploitation. Il y a toujours des idées, des petites astuces pour améliorer son système. Ces moments permettent aussi à chacun de se remettre en cause et de pouvoir discuter des problèmes/questions du moment et d’avoir l’avis du groupe sur le sujet.

Il y a une bonne ambiance, le groupe est très hétérogène ce qui fait sa richesse (entre différents systèmes, et une différence de génération) et qui permet aux jeunes de gagner de l’expérience des plus anciens.

J’ai accueilli le groupe le 29 avril sur ma ferme. Accueillir le groupe permet d’avoir un regard extérieur sur son système, d’expliquer la gestion de son exploitation et de remettre en cause sa façon de faire. Ça m’a

permis de me conforter dans mes choix et de me dire que rien n’est jamais acquis. Suite aux remarques du groupe, aux expériences de chacun, j’ai pris conscience de l’importance de la valorisation du pâturage. J’ai mis en place plusieurs choses comme : le pâturage au fil pour éviter le gaspillage, l’augmentation des par-celles pâturées par les génisses et l’augmentation du temps de retour sur parcelles pour les vaches laitières.

Si je devais dire une chose aux agriculteurs, c’est que l’on ne perd pas son temps à y aller !

Thomas Houdayer

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Formations et Échanges

Témoignages bout de champs

Je me suis installé en 1989 à 26 ans après un BTS en alternance à l’ALDIS

(Action Locale pour un Développe-ment International et Solidaire). Nous vivions Mireille et moi entouré de nos quatre enfants au Grand-Rezé à Que-laines. Mireille est enseignante.

Je suis en perpétuel recherche d’au-tonomie et d’économie maximum

pour atteindre un équilibre cohérent : d’abord en GAEC avec mes parents (système « intensif : 300 000 L sur 42 ha) puis avec un ami de 2003 à 2010 (en transition vers un système tout herbe : 350 000 L sur 70 ha) et enfin en individuel depuis 2010. C’est ainsi que je suis passé en bio en 2015 avec un système de 150 000 L sur 37 ha.

Mon passage à l’ALDIS a été une ouverture sur l’agriculture auto-

nome et économe. Après avoir animé des groupes de réflexions, j’ai souhai-té avec d’autres amis paysans pour-suivre concrètement cette réflexion à mon installation. C’est ainsi que s’est créé le groupe P.P.P. (Pays, Paysans, Paysage) du Sud-ouest Mayenne dont la finalité était : Comment faire évo-luer nos systèmes vers plus d’herbe ? Le groupe a perduré grâce au CIVAM AD 53. Aujourd’hui comme hier, on y met en évidence l’intérêt de l’herbe, son coût, ses qualités nutritives, les conditions de travail que cela en-gendre… Ce groupe, sa réflexion m’a beaucoup aidé, accompagné dans l’élaboration de mon projet profes-sionnel.

Après une pause d’une dizaine d’années, j’ai éprouvé le besoin

de renouer avec le milieu, dans l’es-prit de rencontrer d’autres paysans, d’échanger mes pratiques, de confor-ter ma façon de faire et de faire pro-fiter de mon expérience, en toute modestie, aux plus jeunes installés et aux futurs installés.

L’occasion des visites lors des « bouts de champs » est parfaite

pour cela. Une présentation de l’ex-ploitation qui nous reçoit permet de bien situer le contexte et de bien comprendre la stratégie de l’éleveur.

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La visite sur le terrain est plus concrète et elle permet d’échanger

sur les pratiques et sur nos expé-riences. Il est important que chacun d’entre nous fasse la démarche de nous accueillir et qu’ainsi, lors des visites, le groupe s’imprègne de la philosophie générale et s’enrichisse naturellement.

Une visite est basée sur l’échange et la partage. C’est prendre mais

aussi donner, ce qui fait la richesse de nos rencontres. Plus nous serons nombreux et plus nos expériences seront diverses et variées. C’est pourquoi j’encourage tous les pay-sans qui s’interrogent ou qui sont déjà dans une évolution de système vers plus d’herbe et plus d’autono-mie à nous rejoindre.

Nos journées finissent autour d’un pique-nique, ce qui nous permet de poursuivre les échanges en toute convivialité.

En ce qui me concerne, j’ai eu le plaisir de recevoir le groupe le 27

mai dernier. Le groupe n’était jamais venu chez moi, c’est pourquoi je me suis proposé. Nous nous sommes re-trouvés vers 10h00 autour d’un café.

Le tour de table a permis à chacun de se présenter et de faire part de sa situation par rapport à la conduite de l’herbe. Je me suis ensuite présen-té ainsi que mon système avec les chiffres qui l’accompagnent. En fin de matinée, nous étions dehors pour le tour de champs. Il faisait beau et finalement nous avons fait le tour de la ferme. Après 1h30 de balade, le pique-nique fût bien apprécié.

Lors de la visite, nous avons échangé sur les différentes

variétés fourragères présentes, leurs stades, leurs intérêts…, sur la qualité des prairies et sur l’exploitation (pâturage, foin…) ainsi que sur la conduite du pâ-turage. Une des remarques qui est remontée : mes paddocks de 2,5 – 3 ha sont trop grands pour mon nombre de vaches laitières (30). Il faudrait que je diminue de moitié.

Cela éviterait que les VL qui passent la semaine re-

viennent sur le début de la par-celle, là où l’herbe commence à repousser, avec le risque qu’elles « épluchent » mal la fin de la parcelle. A l’avenir, je pense donc résoudre ce problème en remodelant mes paddocks à 1,5 – 2 ha maxi.

Une demi-journée d’échange et de visite passe vite. On se

laisse emporter par notre cu-riosité et notre volonté de faire évoluer le groupe, si bien qu’on ne voit pas le temps passer. On rentre de la visite, on mange et il est temps de partir. Un petit regret cependant : il manque une phrase de restitution où l’on pourrait faire ressortir les points forts et faibles de l’ex-ploitation pour faire émerger des propositions d’améliora-tions pour l’exploitant qui re-çoit. Cela rendrait encore plus positif l’intérêt du groupe. Le temps est limité alors pourquoi pas une journée plutôt qu’une demi-journée (le plus dur étant de partir). A méditer…

Comme vous pouvez le voir, non seulement je vous in-

vite à venir nous rejoindre, mais en plus j’en redemande davantage… à croire que j’aime ça…

Didier Veron

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Formations et Échanges

Témoignages bout de champs

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Durant le bout de champs du 24 juin, un bilan de la journée a été réalisé afin de répondre

aux attentes des agriculteurs. Le printemps étant terminé, les bouts de champs recommenceront en septembre ! Vous êtes tous invités à ces de-mi-journées !

Pour les journées d’échanges autour des résultats techniques et économiques, pensez à nous faire parvenir vos documents comptables.

Les comptabilités de chacun sont saisies dans une grille du RAD (Réseau Agriculture Durable) pour pouvoir être comparées entre elles. C’est un tra-vail long. Nous prévoyons de saisir vos compta-bilités cet été (période moins chargée en travail). Donc merci de nous transmettre vos documents comptables dès que possible !

Ces enregistrements ont une double utilité : support d’échanges en groupe mais aussi dif-fusion des résultats à l’échelle nationale. Les résultats sont compilés et analysés par le RAD : en Mayenne 47 grilles ont été envoyées et 34 grilles ont servi à faire une brochure présen-tant les résultats des fermes herbagères spé-cialisé bovins laits. Ce document est disponible sur le site de RAD : www.agriculture-durable.org Rubrique : AGRICULTURE DURABLE

--> Sous-rubrique : L’OBSERVATOIRE TECHNICO-ECONOMIQUE

PROJET AGRO-ECOLOGIE

Evolution des exploitations laitières mayennaises en réponse aux aléas climatiques Evolution des exploitations laitières mayennaises en réponse aux aléas climatiques

Dans le cadre du projet agro-écologie amor-cé par le CIVAM AD 53 en 2014 et qui pren-dra fin en 2017, nous avons l’objectif de

recenser des stratégies innovantes d’adapta-tions aux aléas climatiques d’éleveurs laitiers, de comprendre en quoi ses adaptations sont ef-ficaces et quelles difficultés peuvent être liées à ses adaptations.

L’objectif du projet est de mettre à jour des

clés et consolider des méthodes permettant à d’autres agriculteurs de s’en inspirer sur leur exploitation et d’adapter

les innovations réussis au travers de fiches péda-gogiques, documents de synthèse, témoignages.

Le projet avance ! Nous solliciterons certains d’entre vous pour profiter de vos expériences et les faire partager au plus grand nombre au tra-vers de fiches techniques à destination d’agri-

culteurs, de techniciens, d’étu-diants, de formateurs…

Si vous êtes intéressé(e)s

par la thématique,

contactez nous !

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Formations et Échanges

Fermoscopie

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Nous partons à la rencontre de Pierrick Lecomte, agriculteur sur la com-mune de St Georges Buttavent à 10km à l’est de la ville de Mayenne.

C’est l’occasion de rencontrer un éleveur fraîchement arrivé au CIVAM AD 53. Installé en 1997 hors cadre familial, Pierrick est fils d’agriculteurs. Après

un BTA agricole, il a été 5 ans salarié dans des fermes bovins lait (en majo-rité) avant de décider de s’installer.

Comme la ferme familiale n’avait que 37 000 litres de quota sans possibilité de l’augmenter et qu’il

ne voulait pas faire de 2ème production (cochons par exemple), il a lancé sa recherche d’une autre ferme. Ses critères étaient clairement identifiés : une ferme avec un parcellaire groupé et plate avec 150 000 litres de lait. Il a trouvé son bonheur à la Ricottière.

Zoom chez Pierrick Lecomte à Saint Georges Buttavent

Saint Georges Buttavent

SAU 58 ha groupés au carrefour de 2 routes (possibilité de traverser avec animaux) --> Objectif annuel : traverser 1 route pour obtenir 45 ha accessibles aux VL

Terres humides et drainées en grande partie

1 UTH

Productions 35 VL race Prim’Holstein avec croisement Montbé-liard de façon exclusive de-puis 18 mois. Croisement par absorption sans achat extérieur. Objectif notam-ment de valoriser des ani-maux en Bœufs de nos ré-gions (BNR) dans quelques années.Lait livré = quota : 244 000 litresNiveau de production : 7 400 litres/VLTaux de renouvellement : 35 % (problème de cellules)Laiterie : LactalisBœufs : 15 vendus en 2016

Chargement1.66 UGB/ha

Ses objectifs aujourd’hui • Mise en place du système herbager et maîtrise du pâturage

• Maximiser le pâturage pour tous les animaux afin de diminuer les coûts

• Simplifier le système pour diminuer le travail

• Dégager un revenu décent

• Autonomie alimentaire et de décision

• Qualité de vie et convivialité (ex : arrêter la traite le dimanche soir)

ASSOLEMENTSAssolement moyen jusqu’à 2015

avant évolution (en ha)Assolement fin 2016

(en ha)

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Formations et Échanges

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Aujourd’hui, printemps 2016, les vaches laitières pâ-turent sur 6 ha.

Afin d’augmenter la surface en herbe, Pierrick a fait le choix de diminuer sa surface en maïs et également en céréales (qui sont vendues) mais de manière provisoire.

En effet, il souhaiterait rester autonome en paille et ai-merait conserver une 10aine d’hectares en céréales.

L’éleveur a implanté 6 ha de prairie RGA-TB au prin-temps et en implantera 9 ha à l’automne. Ainsi, il aura 21 ha pâturables en 2017 pour les animaux.

Il a l’objectif de ne pas retourner ses prairies. Il consi-dère qu’une bonne gestion permettra de maintenir ses prairies productives (avis d’Elroc).

Il souhaite tester la luzerne dès 2016 pour réaliser de l’enrubannage pour l’alimentation des VL l’hiver (cf partie alimentation des animaux).

Assolement objectif (en ha)

AMéNAGEMENTS pOuR LE pâTuRAGE Actuellement, la durée de pâturage est restreinte à cause de l’absence de chemins ou de bons chemins.

La portance du sol est un frein au pâturage sur sa ferme.

Début du pâturage Fin du pâturageAujourd’hui en moyenne 1er avril 15 octobreObjectif avec bons chemins Début mars 15 décembre

Pour y remédier, l’éleveur a commencé 1 des deux chemins qu’il prévoit de mettre en place sur la ferme en évitant de les placer au nord pour qu’ils sèchent au soleil.

Voici les étapes choisies pour ces chemins : Enlever de la terre sur 20 cm de profondeur Déposer un bidim pour éviter que la terre remonte Remblayer avec une couche de grosse pierre sur 20 cm (achat) Cylindrer Etaler du 0-31-5, pierres fines et moyennes sur 10 cm (achat) Cyclindrer Etaler du stéril (roc pourri) sur 10 cm (achat) Cylindrer le chemin

Objectif : avoir un chemin bombé si évacuation possible des 2 côtés ou avec une pente du côté d’évacuation. C’est essentiel pour l’évacuation de l’eau et la durabilité du chemin.

Concernant l’abreuvement, Pierrick enterre une partie des tuyaux même si c’est coûteux à l’installation. Il a organisé les sorties d’eau en fonction des paddocks qu’il souhaite mettre en place (cf paragraphe suivant).

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ALiMENTATiON DES ANiMAux

En 2016, Pierrick n’a pas fermé le silo de maïs. En effet, il a plus de VL que d’habitude au prin-temps.

Malgré la surface pâturable limitée, les années précédentes, il fermait le silo car le nombre de vaches à la traite diminuait au printemps jusqu’à descendre à 20 VL. En 2015, il l’a fermé 1 mois et demi.

A présent, il cherche à faire vêler les animaux plus tôt en saison afin de commencer par le vê-lage des génisses à partir de mars et de ne plus avoir de vêlage après le 30 septembre.

En effet, il ne souhaite pas élever de jeunes veaux en hiver et ne plus avoir d’animaux en bâtiment à partir d’avril mai (sauf les veaux). L’objectif de l’éleveur serait de fermer le silo du 1er mai au 1er octobre pour tous les animaux.

Ration hivernale VL Son objectif serait en hiver de distribuer aux VL :- moitié luzerne enrubannée- moitié maïs ensilage- 700 gr à 1 kg de tourteau de sojaEn effet, il souhaite simplifier la ration et dis-tribuer le moins de tourteau de soja possible.

Ration hivernale génisses et bœufs Les génisses et bœufs consomment du maïs

Calendrier fourrager des vaches laitières en 2015

ensilage (1/4 à 1/3 ration), 0.6kg de soja et du foin à volonté.Son objectif serait de simplifier la ration pour ob-tenir une ration à volonté distribuée 4 fois par se-maine.

Veaux A partir de 10 jours, les veaux reçoivent 1 repas de lait le matin. Cela permet de simplifier et limiter l’astreinte et il obtient de bons résultats. Jusqu’à 6 mois, les veaux mangent du maïs grain-so-ja (maxi 3 kg) et du foin fibreux (ou de la paille).

Case collective à veaux avec faux plafond couvert de paille pour limiter la déperdition

de chaleur par temps froid

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Formations et ÉchangespâTuRAGE DES ANiMAux

Depuis cette année, l’éleveur pratique le pâturage tournant sur ses 6 ha pour les VL. Il laisse les vaches maximum 3 à 4 jours par par-celle. Pour respecter le temps de retour, les VL vont sur une par-celle de nuit (toujours la même).

Son objectif dès 2017 est de mettre en place un pâturage tournant avec 1 paddock par jour. Avec les implantations de prairies supplé-mentaires, il souhaiterait mettre en place 28 paddocks de 46 ares pour les vaches pour une moyenne de 35 VL.

Pour cela, il souhaite délimiter ces paddocks en amont pour ne pas avoir à déplacer les fils tous les jours.

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REpRODuCTiON

ELEVAGE DE bOEuFS

Pierrick a fait le choix d’avoir un taureau Montbéliard pour les vaches laitières afin de simplifier le travail et de ne pas manquer les cha-leurs.

Pour les génisses, il a choisi l’insémination artificielle avec de la paillette sexée. Ces veaux femelles sont gardés pour renouveler le troupeau.

Son but est d’éviter que le taureau amène des tares dans le trou-peau.

L’éleveur souhaiterai vendre ses animaux en Bœufs de Nos Régions (BNR) avec le groupe-ment de producteurs bovins viande Elroc.

Les croisées Prim’Holstein Montbéliarde au tarissement

Bâtiment vaches laitières avec aire paillée, couloir non couvert et auge couverte. Ce système avait été mis en place pour favoriser la ventilation avant la mise en place du système d’aération

sur le toit du bâtiment.

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Formations et Échanges

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Interview de Pierrick Lecomte

Au moment où tu es arrivé au Civam Agriculture Durable en 2015, quel était ton état d’esprit ?J’ai arrêté le contrôle laitier le 1er janvier 2015. Je souhaitais aller vers plus d’herbe depuis mon installation. J’ai donc été 8 mois tout seul et j’avais besoin de trouver un groupe. Je voulais trouver un groupe qui tra-vaille avec un système familial comme moi, à taille humaine et économe.

En quoi le Civam Agriculture Durable t’a accompagné ?J’avais lu un article de l’avenir agricole sur le partenariat Solidarité Paysans Sarthois et le Civam AD pour aider des paysans en difficulté grâce à l’herbe. Tout cela m’a poussé au printemps 2015 à passer un coup de fil au Civam AD 53 lors duquel j’ai échangé avec Chloé et Betty.J’ai participé à mon premier bout de champs du groupe nord en septembre 2015. Nous sommes allés chez Emmanuel et Félicia Pavis des bios herbagers qui sont très avancés. Je me suis dit « ce n’est pas 1 bio d’antan ! ». Lors du tour de table, j’ai eu un choc en voyant le coût alimentaire instantané des autres parti-cipants. De plus, lors du tour de champs j’ai vu qu’Emmanuel et Félicia avaient de l’herbe en bio alors que moi j’en avais pas !J’ai apprécié le fait d’échanger avec des agriculteurs et pas des techniciens, avec des gens de terrain qui sont agriculteurs et qui mettent les bottes tous les matins.

En janvier et février 2016, j’ai participé à la formation technico-économique du groupe nord. Ca a été un 2ème choc ! … notamment concernant mon coût alimentaire comparé à ceux des autres. J’apprécie que les agriculteurs mettent leurs chiffres sur la table. Et on voit que les systèmes herbagers économes et auto-nomes, ça marche !J’ai également participé à la formation « Construire et conduire un système herbager pâturant pour diminuer ses charges » en 2015. (cf autre article de la lettre d’info).J’apprécie de voir les mêmes agriculteurs qui ont des systèmes différents lors des bouts de champs et des formations. L’ambiance est bonne et les échanges sont simples !Justine Rondeau m’a beaucoup aidé par nos échanges. Nous avons d’ailleurs covoituré ensemble lors de mon 1er bout de champs. J’ai trouvé son parcours très courageux, passé du salariat à l’ins-tallation. L’évolution de leur ferme me parle. De plus, lors de la formation technico-économique, elle m’a rassuré en me disant « tes chiffres étaient les nôtres l’année dernière ! T’inquiètes pas, ça évolue vite ! ».

Quelles sont tes attentes envers le Civam Agriculture Durable ?A présent, j’attends du Civam un accompagnement dans mon mé-tier pour travailler moins et gagner plus.J’ai l’impression de revenir aux systèmes de nos parents en plus optimisés…

« Il fait bon vivre

à la Ricottière ! »

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Animateur techniqueSuivis individuels, groupe d’échange sud, énergie, projet 4ageprod-sp3,

formations thé[email protected]

07 81 21 56 60

L'équipe Civam Agriculture

Durable

53

jean-Baptiste Coiffard

Animatrice technique, groupe d’échange Nord, enjeu eau,

interventions en milieu scolaire, agro-écologie, formations

thé[email protected]

02 43 49 00 54

Chargée de communication [email protected]

02 43 49 38 61

Assistante de Gestion [email protected]

02 43 49 38 61

Animatrice technique, suivis indi-viduels, Ecophyto, agroécologie,

formations thématiques [email protected]

02 43 49 00 54

Chloé PoiTraL

agathe LaVaLLEYClémence roN-

Betty BraSSaErT

Civam Ad Mayenne - 14, rue Jean-Baptiste Lafosse | 53000 Laval | 02 43 49 00 54 |