la jeunesse et la paix: moyens de promouvoir parmi...

85

Upload: vonhan

Post on 15-Sep-2018

213 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

La jeunesse et

la paix

La jeunesse et

la paix Moyens de promouvoir parmi les jeunes

les idémx de paix et de compréhension internationale

Unesco

Publié en 1964 par l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, place de Fontenoy, Paris-7e.

Imprimerie Po&cùrome, Gentil& (Seine)

Table des matières

Introduction . . . . . . . - 7

L’enseignement scolaire et universitaire. . . I I

Échanges et contacts personnels . . . * 25

L’action en dehors de l’école . . . . * 38 La contribution de l’Unesco . . . . * 44

Annexes : 1. Quelques références de caractère inter-national 5 6 II. Documentation et auxiliaires audio-visuels 70

Introduction

La présente brochure contient un inventaire des prin- cipaux types d’activités qui se sont révélés propres à promouvoir efficacement parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples ; elle renferme également certaines obser- vations et suggestions générales à ce sujet. Nous espérons qu’elle aidera les organismes officiels et non officiels, les institutions, les organisations et les particuliers qui s’occupent de la jeunesse à élaborer des programmes dans ce domaine. La documentation sur laquelle cette brochure se

fonde provient principalement d’un rapport intitulé (( Mesures destinées à promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compré- hension entre les peuples1 N, qui avait été établi par le Secrétariat de l’Unesco à l’intention du Conseil économique et social de l’Organisation des Nations Unies et de la Conférence générale de l’Unesco, à la suite de consultations avec divers experts, ainsi qu’avec des commissions nationales pour l’Unesco, des organisations non gouvernementales interna- tionales et plusieurs institutions du système des Nations Unies. Ce rapport a été ensuite communiqué par le Conseil économique et social à l’Assemblée générale des Nations Unies.

1. Document UneSCO/ED/I8g.

7

L’étude en question a permis de dégager un certain nombre de conclusions concernant les mesures des- tinées à promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples. Elle a confirmé, par exemple, le principe général selon lequel, en élaborant des programmes de ce genre, il importe de tenir pleinement compte des attitudes et des goûts des jeunes eux-mêmes et, par conséquent, d’associer ceux-ci aux travaux de planification. L’expérience montre que des programmes reposant sur de grands impératifs d’ordre moral et qui visent à atteindre des buts généraux, risquent de ne susciter qu’indifférence, méfiance ou raillerie. C‘est ainsi qu’un projet ayant un objectif aussi abstrait que la K compréhension internationale )) pourra n’intéresser que médiocrement les jeunes, alors que nombreux seront, parmi ces derniers, ceux qui s’attaqueront volontiers à des tâches concrètes qui contribueront, de façon indirecte mais sensible, à améliorer la compré- hension internationale. Les initiatives les plus fruc- tueuses semblent être celles qui fournissent aux jeunes la possibilité de participer à des entreprises pratiques visant des objectifs précis et tangibles. Il est apparu d‘autre part que l’efficacité de l’action

entreprise dépend en partie de la mesure dans laquelle elle réussit à créer chez les jeunes le sens de la commu- nauté, en dépit des facteurs d’ordre géographique, culturel, économique ou politique qui peuvent les séparer. Les jeunes désirent avoir le sentiment d‘appar- tenir à une collectivité mondiale, et les activités qui les y aident exercent sur eux un puissant attrait. Bien que de nombreux types de programme aient

été mis en œuvre, on a constaté en outre que nul n’est entièrement satisfait des moyens utilisés jusqu’ici, ni des résultats obtenus. Tous ont, au contraire, le sentiment qu’il faut redoubler d’efforts et améliorer les voies d’approche et les méthodes. Point n’est besoin, semble-t-il, d’inventer de nouvelles formes

8

A l’École des Nations Unies de New York, qui est fréquentée par des enfants de différentes nationalités, les Clèves se mettent en rang sur le terrain de jeux. (Photo Unesco / Il. Budnik)

L’éducation pour la compréhension internationale doit commencer tht.

Des enfants africains et européens travaillent et jouent ensemble dans cette écolc primairc du Cameroun. (Photo Unesco / Eric Çchwab)

L’atmosphère de l’école peut avoir plus d’importance que l’enseignement dispensé.

Dans une école de Yougoslavie, la secrétaire générale du club des Nations Unies donne lecture d’un rapport. O n peut lire sur l’affiche N Vivrc en paix, comme dc bons voisins )).

Les ékves des écoles secondaires peuvent assiniiler des connaissances et des idées complexes au sujet des affaires internationales.

Dans unc école pakistanaise, le maitre fait un cours sur les Nations Unies. (Photo Nations Unies)

l( L’éducation.. . doit favoriser.. . lc développement cles activités des Nations Unies pour le maintien de la pais 11 (Déclaration universelle des droits de l’hommc).

d‘action : il faudrait plutôt développer les programmes, projets et activités déjà entrepris. Leur grande variété est en soi encourageante, car elle prouve que l’on peut faire œuvre utile dans des contextes culturels, écono- miques et matériels différents. Les efforts tendant à promouvoir la compréhension

internationale chez les jeunes sont entravés princi- palement, semble-t-il, par l’insuffisance des appuis financiers, la pénurie de maitres et d’animateurs qualifiés, le fait que la place accordée dans les pro- grammes scolaires à l’éducation pour la compréhension internationale est trop restreinte, et enfin le manque d’auxiliaires pédagogiques efficaces de tous genres. L’étude a aussi mis en lumière un autre besoin, moins tangible mais tout aussi essentiel : il faudrait que les autorités publiques fassent davantage pour encou- rager et favoriser les activités en question, ainsi que pour y coopérer. Beaucoup de ceux qui ont été consultés au cours de

l’établissement du rapport ont également signalé qu’il serait indispensable d’entreprendre des recherches de base dans le domaine considéré : il serait particu- lièrement utile que des centres de recherches pédago- giques et psychologiques organisent des études coor- données sur les préjugés et la formation des attitudes favorables au respect mutuel et à la compréhension. Il faudrait aussi faire des recherches sur les conditions dans lesquelles les contacts et les échanges interna- tionaux produisent les meilleurs résultats, sur les techniques du travail en groupe, sur l’évaluation des programmes et des activités de caractère expérimen- tal, etc. Compte tenu des obstacles et des besoins ainsi m i s

en lumière, on voit immédiatement dans quels domaines il conviendrait de déployer des efforts accrus. Certains des principaux de ces domaines sont étudiés dans les trois premiers chapitres de la présente brochure, tandis que le quatrième chapitre fournit un aperçu

9

de la contribution apportée par l’Unesco aux mesures visant à développer la compréhension internationale chez les jeunes. Enhn deux annexes renferment la première une série de textes officiels pertinents, émanant d’organismes internationaux, et la deuxième une brève liste de documents et d’auxiliaires audio- visuels dont on peut faire usage dans le cadre des programmes visant à promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples.

IO

L’enseignement scolaire

et universitaire

Aux termes de l’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, (( l’éducation ... doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix N. Dans le monde actuel, dont toutes les parties sont

interdépendantes, il semble évident que les écoles et les autres établissements d’enseignement doivent aider à développer chez les jeunes des différents pays la connaissance, la compréhension et le respect mutuels, ainsi qu’un sentiment de responsabilité à l’égard de la communauté mondiale. O n craint parfois qu’en cherchant à atteindre ces buts, les maîtres ne soient amenés à pécher contre l’honnêteté intellectuelle, par exemple en dénaturant des faits, ou en passant sous silence certaines réalités désagréables. Mais ce danger peu fort bien être évité, et actuellement il doit l’être. Omissions et altérations de la vérité sont en général liées à l’incompréhension, et non à une meilleure compréhension. Les études faites sur ce sujet et l’expérience de nombreux maîtres et de nom- breuses écoles montrent que l’éducation en vue de la compréhension internationale doit être fondée sur une présentation honnête et objective des faits. Elles montrent aussi que chaque ordre et type d‘enseigne- ment peut fournir un apport dans ce domaine.

II

Enseignemevlt primaire

Il est possible de jeter les bases de la compréhension internationale à l’école primaire. En fait, il est même particulièrement important d’exercer une action effi- cace à ce niveau : d’une part, en effet, les enfants adoptent alors des attitudes fondamentales qu’ils conserveront durant les phases ultérieures de leur éducation, et même lorsqu’ils seront devenus adultes, et de l’autre, dans la plupart des régions du monde, la majorité des écoliers ne poussent pas leurs études plus loin. La plupart des éducateurs admettent que l’une des

principales tâches de l’enseignement primaire doit être d’aider les enfants à acquérir une personnalité saine et bien équilibrée. S’ils apprennent à respecter les droits des autres et à adopter une attitude tolérante et constructive à l’égard de ceux qui sont différents d‘eux, ainsi qu’à faire preuve du sens de la coopération et de la responsabilité individuelle, ils seront d’autant mieux préparés à la compréhension internationale. Ainsi l’esprit de l‘établissement et la nature de relations entre maîtres et élèves peuvent avoir plus d’impor- tance que les matières enseignées. Cependant on peut aussi donner à ces enfants un

enseignement qui vise directement à développer la compréhension internationale. Beaucoup d’éducateurs pensent que cet enseignement devrait être dispensé dès l’âge de sept ou huit ans. On peut commencer à ce moment, par exemple, à leur inculquer des connais- sances sur les pays étrangers et leurs coutumes, et sur les activités de l’organisation des Nations Unies et des institutions qui s’y rattachent. Il importe toute- fois de ne pas leur présenter des faits ou des idées abstraites qu’ils sont incapables de comprendre. Les cours de géographie élémentaire ou d’études

sociales peuvent servir de cadre à l’étude de peuples étrangers, de même que les cours de lecture, d’écriture

12

et de dessin. L’enseignement des langues étrangères, qui est assuré dans un nombre croissant d’écoles primaires, offre aussi d’excellentes possibilités à cet égard. Il existe des multiples moyens d’adapter l’ensei- gnement de ces matières aux fins de la compréhension internationale. O n l’a souvent fait par des moyens tels que les suivants : En utilisant comme textes de lecture des ouvrages

très simples (d’imagination ou autres) qui traitent de la vie des enfants d’autres pays;

En utilisant des extraits traduits de livres pour enfants publiés à l’étranger;

En racontant l’histoire d’hommes et de femmes illustres d’autres pays, souvent à l’occasion d’anni- versaires ;

En faisant mettre en scène des histoires et exécuter des chants et des danses d’autres pays par les enfants;

En constituant des collections d’images, d’objets artisanaux, d’articles ménagers, etc., pour organiser des expositions au sujet de pays étrangers;

En organisant des échanges d’albums, de jouets, de lettres, d’enregistrements sui bandes magné- tiques, etc., avec des écoliers étrangers;

En célébrant des anniversaires internationaux tels que la Journée des Nations Unies, et en participant à des activités en rapport avec les travaux d’organi- sations internationales (par exemple le programme des bons d’entraide Unesco, les campagnes du FISE et la campagne contre la faim).

Deux des principaux obstacles qui entravent le déve- loppement de l’éducation pour la compréhension internationale à l’école primaire sont la pénurie de matériel approprié à l‘usage des maîtres et des élèves, et l’insuffisance de la préparation des maîtres. Il pourrait donc être bon, à ce niveau, de se préoccuper avant tout de résoudre ces deux problèmes essentiels.

Enseignement secondaire

L’éducation pour la compréhension internationale est en général dispensée principalement dans les écoles du second degré. En effet, les élèves sont alors capables d’assimiler des connaissances et des idées assez com- plexes concernant les relations entre les différents pays et peuples dans le monde contemporain. Beaucoup d’entre eux sont déjà en mesure de faire preuve d’esprit critique et d’objectivité, et de former des jugements par eux-mêmes. C‘est donc une période propice pour développer chez eux la compréhension internationale. En outre, les programmes et plans d’études de

second degré fournissent de multiples occasions d’organiser de façon systématique l‘éducation en vue de la compréhension internationale. O n admet en général que cet enseignement ne doit pas faire l’objet d’un cours distinct, mais doit être intégré, dans la mesure appropriée, à l’ensemble des autres cours. Parmi les matières qui figurent d’ordinaire au pro- gramme des écoles secondaires, l’histoire, la géogra- phie, l’éducation civique, la littérature et les langues étrangères sont généralement considérées comme étant celles qui offrent le plus de possibilités à cet égard, mais les maîtres doués d’initiative cherchent aussi à tirer parti des cours d’éducation artistique, des nouveaux cours d‘études sociales consacrés prin- cipalement aux sciences économiques et à l’anthropo- logie, et des cours de sciences exactes et naturelles et de technologie. Comme dans l’enseignement primaire, l’atmosphère

générale de l’école et les relations entre maîtres et élèves présentent beaucoup d’importance pour le succès des programmes visant à développer la compré- hension internationale. Des activités parascolaires conçues avec intelligence peuvent aussi contribuer beaucoup à ce succès. Elles sont surtout efficaces lorsqu’elies sont liées aux travaux scolaires. Si le

programme d’études est surchargé ou trop rigide, les activités parascolaires peuvent servir à stimuler l’intérêt porté par les élèves aux cultures étrangères et aux affaires internationales. Les activités qu’on peut organiser à cet effet sont

nombreuses et variées : publication d’un journal scolaire où sont traités des sujets de caractère inter- national; célébration de (( Journées )) ou de (( Semaines )) internationales (comme la Journée des Nations Unies) ; création d‘un club de relations internationales ou d’un club Unesco; organisation de (( réunions des Nations Unies )) en miniature; échanges de documentation avec des écoles d’autres pays; voyages en groupe à l’étranger; participation à des campagnes internatio- nales d‘action sociale, présentation d’expositions sur des thèmes internationaux. L’efficacité de ces activités s’accroît considérablement lorsqu’on veut leur faire une place dans l’emploi du temps de l’école, et lors- qu’elles bénéficient d’un soutien financier. Les principaux obstacles qui s’opposent aux progrès

de l’éducation pour la compréhension internationale dans les établissements du second degré sont bien connus. L’un des problèmes les plus difficiles consiste à trouver le moyen d’introduire de nouveaux sujets d’études dans des programmes qui, la plupart du temps, sont déjà trop chargés. Cette difficulté peut cependant être surmontée de diverses façons. Dans beaucoup de pays, par exemple, les maîtres jouissent d’une grande latitude en ce qui concerne l’organisation de leur enseignement. L‘expérience montre que, si les autorités scolaires les encouragent à faire preuve d’initiative et à tenter des expériences, ils pourront parvenir à inclure de nouveaux sujets d’études dans leur enseignement. En outre, les programmes ne sont en aucune manière immuables; les réformes scolaires et la revision des programmes sont un peu partout à l’ordre du jour, et à l’occasion de belles réformes, on peut développer l’étude du monde contemporain.

Même dans les pays où i’on ne prévoit pas de refonte des programmes, l’enseignement de certaines matières est modifié de temps à autre, ce qui permet par exemple d’introduire dans les cours d’histoire des notions sur des civilisations précédemment négligées ; de mettre à jour, dans les cours de géographie, les indi- cations relatives aux facteurs économiques et social; d’accroître la portée culturelle des cours de langues et de littérature ou, en matière d’instruction civique, d’insister davantage sur les institutions et la coopé- ration internationales. Les progrès de ce genre peuvent toutefois être

entravés ou arrêtés par la nécessité de se conformer à des programmes d’examen désuets. Il serait bon d’étudier avec soin la possibilité de réorganiser les examens, en tenant compte des objectifs de l’éducation pour la compréhension internationale. On a constaté dans plusieurs cas qu’une telle réforme peut avoir des effets très importants. Au niveau secondaire comme au niveau primaire,

maîtres et élèves auraient besoin, dans la plupart des pays, d’un matériel d’enseignement plus complet et de meilleure qualité. Il faudrait reviser ou remplacer bon nombre des manuels en usage et produire des auxiliaires pédagogiques beaucoup plus variés - affiches, films cinématographiques et films fixes, enregistrements, etc. Faute d‘un tel matériel, les efforts déployés dans les écoles ne pourront guère porter tous leurs fruits. Dans quelques pays, cependant, on souffre non pas d’une pénurie, mais d’une sura- bondance de matériel, qui rend le choix difficile. En pareil cas, il serait utile de publier à intervalles réguliers des bibliographies et des répertoires à jour, et de ren- forcer de façon générale les services de documentation.

Formation des maftres

D e l’avis de nombreux éducateurs, le choix et la for-

16

mation des maîtres donnent la clef du problème du développement de l’éducation pour la compréhension internationale; car ces deux facteurs exercent beau- coup plus d’influence sur la valeur de l’enseignement que les programmes, les horaires et le matériel. Pour être bien préparés à leur tâche, les futurs

maîtres doivent apprendre à aborder sous un angle nouveau, de façon à tirer tout le parti possible des possibilités qu’elles offrent, des matières comme la géographie, l’histoire, l’éducation civique, la litté- rature, l’art et les sciences exactes et naturelles. Ils devraient être encouragés à élargir l’éducation civique, de manière à y inclure l’enseignement des devoirs vis-à-vis de la collectivité internationale et la parti- cipation aux efforts visant à assurer la paix. Les écoles normales devraient s’efforcer d’initier leurs élèves aux problèmes mondiaux et au rôle de l’organisation des Nations Unies et des institutions qui s’y rattachent. On soutient souvent aussi que tous les futurs maîtres devraient apprendre au moins une langue étrangère. Il faut en outre qu’ils connaissent bien les divers types de méthode et de matériel d’enseignement les plus efficaces, et qu’ils sachent à qui ils peuvent s’adresser pour obtenir des auxiliaires pédagogiques, de la documentation, etc. Beaucoup d’éducateurs pensent que les écoles nor-

males devraient s’attacher avant tout à stimuler chez les futurs maîtres le désir de développer la compréhen- sion internationale. D e nouvelles recherches devront être entreprises en vue de déterminer les meilleurs moyens d’atteindre ce but, mais il semble évident que l’on pourrait contribuer à renforcer l‘intérêt dont bénéficie l’éducation pour la compréhension interna- tionale en organisant des conférences et des stages d’études sur la question, et en développant les possi- bilités d’études et de voyages à l’étranger ainsi que les échanges internationaux de maîtres. Dans le domaine du perfectionnement des maîtres

en exercice, les cours de recyclage et les stages d’études donnent souvent de bons résultats. Les revues pro- fessionnelles peuvent aussi jouer un rôle important à cet égard en publiant des articles sur la question, des conseils pédagogiques et des listes à jour de matériel d’enseignement. Comme dans le cas de l’enseignement du second

degré, la revision des programmes des écoles normales risque de soulever des difficultés en raison de la rigidité d’un certain nombre de principes et de tra- ditions. Tout en s’efforçant néanmoins de faire reviser les programmes existants, il serait bon d’accorder une attention particulière à l’élaboration de programmes nouveaux pour les établissements en voie de création à l’échelon national ou régional. En même temps, les autorités de l’enseignement de chaque pays pourraient étudier la possibilité d’introduire dans le programme de tous les établissements de formation pédagogique au moins un cours consacré à l’éducation en vue de la compréhension internationale (programmes, mé- thodes et matériel à utiliser).

L e rôle des universités

Le nombre des jeunes gens qui accèdent à l’ensei- gnement supérieur est relativement limité; mais c’est parmi eux que se recrutent souvent les personnalités qui jouent un rôle de premier plan dans les affaires locales, nationales et internationales. L’université a donc une contribution toute spéciale à apporter à l’éducation pour la compréhension internationale. La science ignore les frontières, et depuis longtemps

déjà les préoccupations et les activités des universités ont un caractère international. Mais les universités peuvent renforcer ces tendances traditionnelles et faire davantage encore pour développer la compré- hension internationale, en appliquant des programmes d’enseignement appropriés et en organisant des

18

recherches sur les relations internationales, des échanges internationaux d’étudiants et de professeurs et des activités hors programme. Beaucoup d’établissements d’enseignement supé-

rieur sont entièrement libres d’organiser leurs pro- grammes et de déterminer le contenu de leurs cours comme ils l’entendent. Cette autonomie peut empêcher la fixation, à ce niveau, des normes communes en ce qui concerne l’éducation pour la compréhension internationale; mais elle offre le grand avantage de laisser à chaque établissement toute latitude pour élaborer un programme dynamique, compte tenu de l’expérience acquise et de l’évolution des besoins. Dans bon nombre de cas, on a tiré parti de cette possibilité avec beaucoup de succès. En organisant de façon systématique des études de

niveau élevé sur les relations internationales, grâce par exemple à la création de chaires de relations interna- tionales dans les facultés de sciences politiques ou sociales, les universités peuvent exercer une influence extrêmement utile dans l’affermissement des bases juridiques, sociales, économiques et politiques de la compréhension et de la coopération internationales. C’est là une tâche dont on ne saurait surestimer l’intérêt et i’importance. Le rôle que joue l’enseignement universitaire est

souvent conditionné par la spécialisation des étudiants. Ceux qui se spécialisent dans certaines branches n’ont guère l’occasion de suivre des cours ayant trait à d’autres civilisations ou aux relations internationales. En pareil cas, deux facteurs revêtent une importance particulière : les idées et les attitudes que chaque professeur essaie d’inculquer à ses élèves, et les acti- vités hors programme qui peuvent attirer les étudiants, quel que soit leur domaine d’études.

D e toute évidence, un grand progrès serait réalisé si les établissements d’enseignement supérieur qui ne l’ont pas encore fait décidaient que tous les étudiants

doivent suivre des cours qui leur donneront des connaissances de base sur les principales civilisations du monde et sur les relations internationales. En outre, professeurs et administrateurs pourraient faire davan- tage pour encourager les activités hors programme - organisation de clubs de relations internationales, d’associations d’étudiants pour les Nations Unies, de groupes de discussion, de cercles de lecture, etc. - qui peuvent contribuer à développer la compréhension internationale. En vue de stimuler les échanges inter- nationaux, les universités pourraient aussi accorder aux étudiants étrangers des facilités sur le plan linguis- tique (par exemple en les autorisant à soutenir leur thèse dans leur propre langue), et reconnaître la valeur des titres décernés par les universités étran- gères. Les universités sont également bien placées pour

favoriser la participation des étudiants à des pro- grammes d‘entraide internationale, à des réunions internationales de jeunes et à des voyages organisés. Il serait bon de créer dans chaque établissement des services d’information sur les possibilités offertes dans ces domaines. Il convient de noter en particulier à cet égard que

les universités prennent une part croissante à l’exé- cution de projets visant à aider des établissements de pays en voie de développement, ce qui les amène parfois à détacher des membres de leur corps ensei- gnant, à titre temporaire, auprès d’institutions étran- gères, et à recevoir des groupes d’étudiants étrangers désireux de faire des études de haute spécialisation. La création de liens internationaux de ce genre devrait contribuer puissamment à developper la compré- hension et le respect mutuels parmi les intellectuels, les spécialistes et les hommes de science des différents Pays *

20

Enseignement relatif azlx Nations Unies]

L’enseignement relatif aux Nations Unies mérite une attention particulière, car il peut faire beaucoup pour promouvoir, à tous les niveaux, la compréhension internationale et les idéaux de paix. Tout au long de leurs études, les jeunes devraient être tenu au courant du rôle croissant que jouent les organisations du système des Nations Unies dans les affaires mondiales et de la contribution qu’elles apportent au bien-être de l’humanité. Ces organisations sont le fruit des efforts les plus ambitieux qui aient jamais été déployés en vue de créer un dispositif propre à préserver la paix et à développer la coopération internationale. Pour qu’elles puissent s’acquitter de leur mission, il faut que tous les hommes aient le sentiment que leurs activités les concernent personnellement, et que leurs succès ou leurs échecs dépendent d’eux dans une certaine mesure. L’importance de l’enseignement relatif aux Nations

Unies a été soulignée par l’Assemblée générale dans plusieurs résolutions1 ainsi que la Conférence générale de l’Unesco. Tous les quatre ans, les États membres des deux organisations sont invités à présenter des rapports sur les progrès accomplis à cet égard. O n trouve dans ces rapports nationaux, ainsi que dans des rapports de réunions d’enseignants, des articles de revues pédagogiques, etc., une foule d’exemples de la manière dont l’enseignement relatif aux Nations Unies peut être dispensé à tous les niveaux. A l’école primaire, on tend, dans certains pays,

à introduire l’enseignement relatif aux Nations Unies de plus en plus tôt : dès l’âge de sept ou huit ans, les

I. Dans la résolution 1511 (XV) de 1960, par exemple, l’Assemblée générale déclare que 4 la connaissance et l’intelligence des buts et des activités de l’organisation des Nations Unies et des institu- tions qui lui sont reliées contribuent à entretenir chez les jeunes les idées de paix et de coopération internationale et doivent don c être développées aussi largement que possible H.

21

enfants peuvent apprendre, par exemple, comment leur pays coopère avec d’autres par l’intermédiaire des Nations Unies dans certains domaines de la vie quotidienne (services postaux, transports, santé pu- blique, etc.); ils prennent part à la célébration de journées spéciales comme la Journée des droits de l’homme ou la Journée mondiale de la santé; ils étudient et reproduisent les drapeaux des États membres de YONU, et ils illustrent, au moyen de graphiques très simples, les besoins et les problèmes de leur propre pays ou région. Des gravures, des affiches, des photographies et des films &es peuvent être utilisés pour leur donner une idée concrète des diverses activités des Nations Unies et de ceux qui y participent. Dans les grandes classes primaires et à l’école

secondaire, l’enseignement relatif aux Nations Unies est d’ordinaire dispensé dans le cadre des cours d’his- toire, de géographie, d’études sociales et d’éducation civique; mais certains établissements organisent aussi quelques cours spéciaux sur les travaux de l’ONU et des institutions qui s’y rattachent. A ce stade, les élèves sont en mesure d’acquérir des

connaissances assez détaillées sur la structure et les fonctions du système des Nations Unies. Souvent on s’emploie surtout à présenter aux élèves un tableau précis des activités pratiques et des réalisations de l’ONU et des institutions spécialisées. Sans mécon- naître l’importance des questions politiques et morales, et des problèmes qu’elles posent, on a intérêt, à l’école secondaire - surtout dans les petites classes - à insister principalement sur les efforts que déploient les organisations du système des Nations Unies pour élever le niveau de vie et accroître le bien-être de l’humanité. Pendant les dernières années de l’enseignement

secondaire et à l’université, l’œuvre des organisations du système des Nations Unies peut fournir de mul-

22

tiples sujets de recherche et de discussion qu’il est facile de rattacher à différentes disciplines. Beaucoup d’étudiants traitent des thèmes de ce genre dans les mémoires qu’ils rédigent pour l’obtention des diplômes de fin d’études. L’efficacité de l’enseignement scolaire relatif aux

Nations Unies dépend naturellement dans une large mesure de la manière dont ont été préparés ceux qui le dispensent. Une formation spéciale doit, en effet, être donnée à cette fül tant aux élèves-maîtres qu’aux maîtres en exercice. Il faut non seulement leur inculquer les connaissances nécessaires au sujet du système des Nations Unies, mais aussi leur apprendre à appliquer des méthodes et des auxiliaires pédago- giques efficaces, et leur indiquer quel matériel d’ensei- gnement ils peuvent utiliser dans ce domaine, ainsi que les moyens d’adopter ce matériel aux besoins des élèves de différents âges. Il faudrait aider les maîtres en exercice à élaborer

et à mettre en œuvre des programmes d’enseignement relatif aux Nations Unies, en organisant à leur intention des stages d’études, des conférences et des cours d’application. Des conseils pédagogiques et des listes bibliographiques pourraient aussi être publiés dans les revues pédagogiques. Le manque d’auxiliaires pédagogiques et de matériel

d’enseignement rédigé dans les langues appropriées, et pouvant convenir à différents groupes d’âge et à différents milieux, est l’un des principaux obstacles qui entravent le développement de l’enseignement relatif aux Nations Unies. O n aurait besoin surtout de brefs documents complémentaires qui mettraient à jour les indications fournies dans les manuels sco- laires, et de matériel visuel de toute espèce. Les auto- rités de l’enseignement, les organisations d’ensei- gnants, et les éditeurs et auteurs de manuels devraient être encouragés à collaborer à la production de matériel de ce genre destiné tant aux maîtres qu’aux élèves.

Afin de stimuler les progrès de l’enseignement relatif aux Nations Unies, il serait bon également de formuler des directives officielles visant à encourager cet enseignement, de le faire figurer explicitement dans les programmes d’études des écoles et des éta- blissements de formation pédagogique, et d’introduire dans les examens organisés par les autorités publiques des questions concernant les Nations Unies.

U n a délégué D se rend à la tribune au cours de la reconstitution d’une séance de 1’AssemblCe génbrale des Nations Unies, organisée dans iinc Ccolc du Paragiiay. (Photo Nations Unies)

Les jeunes doivent apprendre comme les nations peuvent coopérer pour régler les problèmes mondiaux

D e jeunes étrangers, invités par le club Unesco d’une école française, rcgnrdent des documents et publications exposés.

(Photo LJnesco / C. Bnblin)

Les clubs scolaires peuvent stimuler l’intérêt porté aux affaires internationales et aux civilisations étran- gères.

A Ceylan, des élèves maîtres présentent une exposition sur les Nations Unies.

La formation des maîtres est la clé de l’éducation pour la compréhension internationale.

Aux États-Unis d’Amérique, des étudiants prennent part à la recons- titution d’iinc séance dc 1’AsscmblCe gbnérale des Nations Unies.

(Photo Nations Unies)

J,’cnseigncment supérieur a un role particulièrement important à jouer dans la formation des futurs diri- qeants.

Échanges et

contacts personnels

Les idées des jeunes, leurs attitudes et leurs conceptions générales peuvent être profondément influencées par les contacts personnels qu’ils établissent à l’occasion d’études, de travaux ou de voyages à l’étranger. O n ne saurait affirmer que des contacts de ce genre auront toujours pour résultat d’améliorer la compréhension internationale, mais il est hors de doute que, dans de bonnes conditions, ils peuvent susciter des sentiments d’amitié et de respect mutuel. C’est là une des raisons du vif intérêt que l’on porte presque partout aux mesures destinées à développer les relations et les échanges internationaux. O n estime en effet que c’est là un moyen de favoriser la bonne entente et la coopé- ration pacifique entre les peuples. A l’heure actuelle de multiples possibilités sont

offertes aux jeunes gens en matière de contacts inter- nationaux et de voyages à l‘étranger, on en trouvera ci-après un aperçu.

Étades à l’étranger

Les études à l’étranger sont particulièrement propres à favoriser le développement de la compréhension internationale. Que l’étudiant passe plusieurs mois à l’étranger, ou séjourne seulement quelques semaines à l’occasion d‘un cours de vacances, il a beaucoup de chances de se trouver en rapport avec des gens tout

à fait qualifiés pour lui faire connaître le pays d’accueil et son mode de vie. Très souvent aussi, il pourra suivre des cours sur la langue, la civilisation, l’histoire ou les institutions sociales de ce pays. Et, si tous les avantages de la situation sont pleinement mis à profit, le visiteur n’est pas le seul à en bénéficier, car, grâce à lui, ses hôtes peuvent aussi acquérir des connaissances sur son propre pays. Au point de vue de la compréhension internationale,

les études à l’étranger produisent en général les meil- leurs résultats quand les étudiants étrangers sont intégrés aussi complètement que possible à la vie de l’établissement d’enseignement qu’ils fréquentent et de la collectivité locale. Cette intégration est facilitée lorsque le visiteur a suivi un cours d’orientation avant de quitter son pays, et lorsque les élèves respon- sables de l’accueil aux étrangers dans l’établissement où il se rend ont reçu toutes les instructions voulues. Le fait de séjourner dans une famille peut aussi faci- liter l’intégration. Beaucoup d’institutions organisent des services spéciaux pour aider les étudiants étrangers à s’adapter à leur nouveau milieu. L’important est qu’ils ne restent pas à l’écart de ce milieu, par exemple en se bornant à fréquenter un petit groupe de compa- triotes. Le nombre des étrangers inscrits dans des établis-

sements d’enseignement supérieur ne représente que 2 y0 environ de l’effectif des étudiants du monde entier. Le principal obstacle à son accroissement est bien entendu d’ordre financier, et le meilleur moyen de développer les programmes d’études à l’étranger serait d’obtenir que les gouvernements et les institutions et organisations compétentes leur accordent un appui matériel plus important. Il serait utile aussi de faire bénéficier de tarifs réduits ceux qui font des voyages à buts éducatifs, et de créer davantage de foyers d’étudiants. La généralisation des accords internationaux concernant l’équivalence

26

des études, des grades et des diplômes serait aussi un stimulant efficace. O n pourrait également s’attacher à assouplir les conditions, parfois très restrictives, mises à l’octroi des bourses. Enfin on pourrait faire mieux connaître les possibilités offertes en matière d’études à l’étranger, en diffusant plus largement les annonces de bourses, des cours de vacances, des voyages d’études, etc. Toutes ces mesures et d’autres encore sont indispensables si 1,011 veut que le nombre d’étudiants qui se rendent à l’étranger augmente régulièrement et prenne des proportions considé- rables.

Il arrive de plus en plus fréquemment que des jeunes de différents pays assistent à des réunions organisées par des institutions officielles, des organisations non gouvernementales ou d’autres organismes, pour dis- cuter de questions d’intérêt commun. Des problèmes mondiaux sont souvent à l’ordre du jour de ces réu- nions, et les participants, conscients de leurs respon- sabilités futures, peuvent accorder une attention particulière à des sujets tels que le maintien de la paix et l’amélioration des relations entre les nations et les peuples. Bon nombre des jeunes présents à ces réunions sont des animateurs de mouvements de jeunesse dans leur propre pays, de sorte qu’à leur retour ils sont en mesure de promouvoir une action constructive dans ce domaine. Si de telles réunions internationales sont suivies d’activités complémentaires efficaces, les idées auxquelles elles donnent naissance peuvent donc exercer une influence qui s’étend bien au-delà du groupe des participants. Quel que soit le thème de la réunion, sa contribution

à la compréhension internationale dépendra dans une certaine mesure de la façon dont elle est organisée. Certains préconisent des conférences qui groupent

un grand nombre de jeunes gens de nationalités diverses; d’autres soutiennent que les réunions rela- tivement restreintes sont préférables. En fait, pour obtenir de bons résultats, il faut fixer le nombre des participants en fonction du but visé. L‘expérience semble indiquer que les discussions sont plus fruc- tueuses lorsque ce nombre est limité, ou, à défaut, lorsqu’on répartit les participants entre plusieurs petits groupes de discussion dont les membres se rassembleront tous régulièrement pour tenir des séances plénières et à l’occasion des réceptions et manifestations diverses. Le programme et le règlement intérieur des réunions

devraient être tels que tous les participants aient des chances égales de s’exprimer, puissent se rencontrer et communiquer librement, et soient en mesure d’établir des contacts personnels. Dans le cas des grandes réunions, la diffusion de questionnaires que les participants devront remplir en indiquant les langues qu’ils connaissent, leurs domaines d’intérêt, leurs passe-temps favoris, etc., peut faciliter l’orga- nisation tant des travaux que des activités sociales. Les dispositions prises pour le logement des délégués

peuvent aussi être importantes au point de vue de la compréhension internationale. La valeur de leur expérience peut être accrue s’ils sont hébergés dans des familles du pays d’accueil. Certains organisateurs estiment toutefois qu’on servira mieux la cause de la compréhension internationale, en logeant ensemble les participants de nationalités différentes. Les buts de la réunion et les thèmes de discussion

devraient être nettement définis à l’avance. En général, il est plus efficace d’étudier à fond un ou deux sujets importants qui intéressent l’ensemble des participants que de s’efforcer d’épuiser un ordre du jour trop long ou trop complexe. Chaque fois que possible, les discussions doivent aboutir à des conclusions pra- tiques. En fait, bon nombre de rencontres interna-

28

tionales de jeunes se terminent par l’adoption de suggestions ou de recommandations au sujet de mesures à prendre. La plupart des organisateurs estiment qu’il faut s’attacher à donner à ces recomman- dations un caractère aussi réaliste que possible, et que quelques-unes au moins d’entre elles devraient pou- voir être mises en œuvre, dans un délai raisonnable, sans se heurter à trop d’obstacles. Même les réunions internationales qui ne portent

pas directement sur des problèmes contemporains peuvent apporter une contribution précieuse à la compréhension internationale. C‘est ainsi que les réunions de caractère artistique, comme les festivals de musique ou de théâtre, font souvent beaucoup pour faciliter l’établissement de liens d’amitié entre ressortissants de différents pays. Les rencontres internationales de jeunes pourraient

jouer un rôle encore plus important dans le dévelop- pement de la compréhension internationale si les organisations gouvernementales et non gouverne- mentales s’attachaient davantage à encourager, chaque fois qu’une occasion favorable se présente, l’examen des questions relatives à l’amélioration des rapports entre les peuples et les nations. Sur le plan matériel, on aurait grand besoin de centres internationaux convenablement équipés, disposant de collections appropriées de documents et de matériel, et où des jeunes de différents pays pourraient tenir des réunions. La création d’un nombre suffisant de centres de ce genre, surtout dans les régions qui en manquent presque totalement, contribuerait beaucoup à multi- plier les contacts internationaux entre jeunes.

Programmes destinés aux jeumes trauaih’eur-c

Ces dernières années, les programmes de voyages destinés à permettre aux travailleurs d’aller à l’étranges pour acquérir une formation professionnelle complé-

mentaire ou à d’autres fins éducatives se sont considé- rablement développés. Ils bénéficient de l’appui des gouvernements, d’organisations intergouvernementales, d’organisations d‘échanges culturels, d’associations de travailleurs et d’employeurs, d’entreprises indus- trielles et d’organisations non gouvernementales. La Fédération internationale des associations de tourisme social contribue à développer et coordonner ces activités, dont l’ampleur va croissant. On organise notamment des échanges interna-

tionaux de jeunes travailleurs qui vont faire à l’étranger des stages de formation (souvent en cours d’emploi). Ces échanges peuvent favoriser utilement non seule- ment le développement économique, mais aussi l’amélioration de la compréhension internationale. Tout en acquérant des compétences nouvelles ou une formation complémentaire dont ils tireront parti à leur retour dans leur pays, les stagiaires ont l’occasion de se familiariser avec une civilisation étrangère; et, comme dans le cas des étudiants, ces contacts peuvent être profitables aux hôtes aussi bien qu’aux visiteurs, s’ils ont lieu dans des conditions satisfaisantes. D’autres types de programme visent à enrichir la

culture générale des travailleurs, ou à leur permettre de se documenter au sujet de l’organisation indus- trielle, des services sociaux ou de l’organisation du travail à l’étranger. Tous ces programmes peuvent promouvoir la compréhension internationale. Pour que la formation reçue à l’étranger puisse

porter tous ses fruits, il faut que les stagiaires soient capables d’adapter leurs nouvelles connaissances aux besoins et à la situation de leur propre pays, et de faire bénéficier le plus grand nombre possible d‘autres travailleurs de l’expérience qu’ils ont acquise. Aussi, faut-il, en les choisissant, tenir compte non seulement de leurs compétences professionnelles, mais aussi de leur instruction générale, de leurs capacités péda- gogiques et leurs qualités d’animateurs.

Les jeunes gens peuvent également aller occuper à l’étranger un emploi rémunéré, soit pour une période déterminée, pendant laquelle ils suivent des cours ou reçoivent une formation, soit durant une période indéfinie, pour d’autres raisons. Mais il arrive que les règlements en vigueur dans le pays d’accueil rendent la chose difficile; en fait, selon le Bureau international du travail, le principal obstacle au développement des échanges de travailleurs tient à l’absence d’un orga- nisme spécialement conçu pour faciliter le placement des travailleurs étrangers dans l’industrie, tout en assurant le respect des règlements. D’autres problèmes résultent de la nécessité d’instituer des garanties suffisantes pour empêcher les travailleurs étrangers d’être exploités et considérés comme une source de main-d’œuvre à bon marché. D e telles questions ne rentrent pas dans le cadre de la présente étude; mais il est évident que ce sont, pour une large part, les conditions dans lesquelles les jeunes travaillent à l’étranger qui déterminent la mesure dans laquelle leurs séjours contribueront à l’amélioration de la compréhension internationale. Pour développer les échanges de jeunes travailleurs,

il faudrait accroître l’efficacité des organismes nationaux et internationaux qui s’en occupent, et obtenir, dans de nombreux pays, un assouplissement de la législation qui faciliterait l’emploi de travailleurs étrangers ?i

des fins de formation ou à d‘autres fins éducatives. Les progrès de ce genre risquent d’être lents, mais, en attendant, on pourrait prendre d’autres mesures utiles telles que les suivantes : créer des services chargés de conseiller les stagiaires et les travailleurs étrangers, organiser ou développer des activités destinées à aider les jeunes travailleurs étrangers à s’adapter à leur nouveau milieu culturel, et améliorer les services qui diffusent sur le plan international des renseignements au sujet des possibilités offertes aux jeunes gens désireux d’aller travailler à l’étranger.

31

Des initiatives de ce genre pourraient faire beaucoup pour que le séjour des jeunes travailleurs à l’étranger serve les fins de la compréhension internationale.

Services bénévoles

L’idéalisme naturel de bon nombre de jeunes est contrebalancé par un solide réalisme. D e ce fait, la participation bénévole à des activités pratiques propres à donner des résultats tangibles peut exercer sur eux un attrait tout particulier. Le type de service bénévole le plus répandu est

celui qui a pour cadre les (( chantiers internationaux de volontaires N, où des équipes de jeunes originaires de différents pays collaborent à des travaux qui peuvent être effectués par une main-d’œuvre non qualifiée ou semi-qualifiée. La vie en commun, les débats organisés le soir, la participation à la vie de la collectivité locale et à des activités récréatives favorisent la camaraderie et le respect mutuel. En un an, plus de deux millions de jeunes ont

participé à des chantiers de travail dans le monde entier. Compte tenu de l’extension géographique du mouvement et de l’essor remarquable qu’il a pris en Extrême-Orient, en Afrique et, plus récemment, en Amérique latine, on est presque inévitablement amené aujourd’hui à considérer que i‘un de ses objectifs essentiels est de servir la cause de la compréhension et de la coopération pacifique entre les nations. En outre, des volontaires envoyés par toute une

série d’organisations nationales et internationales qui s’occupent de la jeunesse et du service civil interna- tional ont pris part à des (( chantiers de l’amitié )) organisés dans un certain nombre de pays d’Europe orientale et occidentale. A l’heure actuelle on a ten- dance à constituer des équipes de volontaires compo- posées elles aussi de jeunes gens de nationalités très diverses, qui vont travailler pendant d’assez longues

périodes dans des pays en voie de développement. Les autres types de service bénévole ont aussi pris

une extension considérable. C’est ainsi que certains gouvernements et certaines organisations non gouver- nementales ont entrepris ou poursuivi la mise en czuvre dans ce domaine de divers projets qui visent notamment à mettre à la disposition des pays en voie de développement de jeunes volontaires qui jouent, à titre bénévole, le rôle d’instructeurs ou de tech- niciens. L’Organisation des Nations Unies et les institutions qui s’y rattachent étudient la possibilité de faire appel, pour l’exécution de leurs programmes de développement, au concours de jeunes techniciens qui accepteraient de travailler bénévolement pendant d’assez longues périodes. Les progrès accomplis en matière de service bénévole

seraient plus rapides encore si ces activités bénéficiaient d’un soutien officiel plus important et d’une plus large publicité. Les équipes d’experts étrangers qui travaillent dans des pays en voie de développement pourraient apporter une contribution utile en commu- niquant, le cas échéant, aux organisations intéressées des renseignements sur les possibilités qui s’offrent en la matière. Il serait bon aussi de renforcer les services qui assurent la diffusion sur le plan interna- tional d’informations de ce genre.

Manifestations sportives internationales

Le sport, qui est une activité très répandue tant dans les sociétés industrielles que dans les pays en voie de développement, joue un rôle de plus en plus important dans le domaine des relations internationales. Rares sont les types de contacts entre les peuples qui suscitent autant d’intérêt et de passion que les manifestations sportives ; et ces manifestations peuvent contribuer efficacement à développer la compréhension parmi les jeunes qui y participent, ainsi que parmi les gens

33

beaucoup plus nombreux qui y assistent ou qui les suivent par l’intermédiaire de la presse, de la radio, de la télévision et du cinéma. Cependant, cela implique que les compétitions sportives soient organisées de manière à ne pas se transformer en manifestations de chauvinisme, de racisme ou de nationalisme agressif, mais au contraire à fournir l’exemple de modes de comportement fondés sur l’esprit d’équipe, le sentiment du (( fair play D et le respect mutuel. Parmi les mesures prises ces dernières années pour

accroître le rôle du sport dans le développement de la compréhension internationale, il convient de men- tionner la création de deux organisations internatio- nales non gouvernementales, qui visent notamment cet objectif : il s’agit du Conseil international pour l’éducation physique et sportive et du Conseil inter- national de l’hygkne, de l’éducation physique et de la récréation. D e nombreux moyens d’obtenir des meil- leurs résriltats dans ce domaine ont été proposés. On pourrait par exemple organiser, à l’occasion de compé- titions sportives, des programmes culturels ayant trait au pays d’accueil et au pays d’origine des parti- cipants. Les organes directeurs des clubs et associations sportives pourraient diffuser des renseignements à l’intention des spectateurs. Les participants aux manifestations sportives pourraient avoir plus souvent l’occasion de se familiariser efficacement avec les habitants et le mode de vie des pays visités où ils se rendent. Des efforts spéciaux devraient être déployés pour éviter toute discrimination de caractère racial, religieux ou politique dans le domaine des activités sportives internationales. Enfin on a souligné que pour permettre au sport de favoriser l’amitié entre les peuples, comme il le doit, il faut empêcher que les performances sportives ne soient associées au natio- nalisme.

34

S$ours dans des familles à l’étranger

Le nombre des jeunes gens désireux d’aller séjourner à l’étranger dans des familles, en général pour apprendre la langue, s’accroît constamment depuis quelques années. En raison du caractère très personnel des relations qui doivent exister entre le visiteur et la famille qui l’accueille, il est &%cile d’organiser ces séjours par des voies officielles ; certains gouvernements les patronnent ou les encouragent, mais en général, ils sont assurés par des organismes privés, des orga- nisations non gouvernementales, des écoles, etc. L’expérience de certains organismes montre que

ce sont les garçons et les filles de plus de quinze ans qui sont les plus aptes à profiter de séjours dans des familles. Les résultats obtenus sont particulièrement fructueux, semble-t-il, lorsqu’un groupe de dix à douze jeunes gens peuvent séjourner pendant quatre semaines environ dans des familles habitant la même localité et se réunir fréquemment pour échanger leurs impressions, assister à des conférences ou visiter des lieux ou monuments dignes d’intérêt. Afin que les jeunes puissent se familiariser avec le mode de vie de la population du pays d’accueil, il paraît préférable de les envoyer dans de petites villes, qui ne sont pas envahies par les touristes, plutôt que dans de grandes agglomérations. Les hôtes aussi bien que les visiteurs doivent se

préparer soigneusement à l’avance. Au cours de tels séjours, des problèmes délicats peuvent en effet se poser aux uns comme aux autres, et à moins qu’ils ne soient réglés de façon satisfaisante, l’expérience risque de se solder par un échec sur le plan de la compréhension internationale. Il serait utile que les institutions gouvernementales et privées qui s’occupent d’échanges de ce genre publient des bulletins contenant des renseignements sur des possibilités offertes, des suggestions pratiques et des directives générales,

comme cela se fait déjà dans quelques cas. Elles pour- raient aussi rechercher les moyens de développer les échanges entre pays très éloignés.

Le nombre des jeunes gens qui établissent des contacts avec des étrangers et se familiarisent avec leur genre de vie à l’occasion de voyages à buts récréatifs augmente sans cesse. Le tourisme des jeunes a pris un essor particulièrement remarquable en Europe, mais dans la plupart des autres parties du monde il se développe également.

Il est hors de doute que le tourisme aide à rapprocher les peuples et à favoriser la compréhension mutuelle. Néanmoins on pourrait faire davantage pour tirer parti des possibilités qu’il offre à cet égard. Une mesure utile - qui est déjà appliquée dans

bon nombre de pays - serait de simplifier la procédure d’octroi des visas touristiques et les formalités que les touristes étrangers doivent remplir à leur arrivée et à leur départ. Les services chargés de recevoir, d’orien- ter et d’aider les visiteurs pourraient aussi être ren- forcés. Il serait particulièrement souhaitable d’aug- menter, dans toutes les régions, le nombre des auberges de la jeunesse où 1’011 peut loger à peu de frais, ainsi que celui des camps de vacances internationaux où sont organisées des activités éducatives et culturelles. Il y aurait intérêt aussi à accorder davantage de bourses de voyage d’un montant très limité, dont les titulaires doivent, une fois sur place, subvenir eux-mêmes à leurs besoins dans toute la mesure du possible, ce qui stimule chez eux l’esprit d’initiative et l’ingéniosité, tout en servant la cause de la compréhension interna- tionale. O n pourrait également chercher à améliorer la qualité de la documentation mise à la disposition des touristes avant et pendant leur séjour. Enfin des campagnes visant à créer une attitude plus accueillante

à l’égard des visiteurs venus d’autres pays et à faire mieux comprendre aux touristes les responsabilités qui leur incombent lorsqu’ils sont à l’étranger contri- bueraient à rendre les effets produits par le tourisme tant sur les voyageurs que sur les habitants des pays où ils se rendent aussi favorables que possible.

37

L’action en dehors de l’école

La majorité des enfants du monde ne reçoivent aucun enseignement scolaire après l’âge de douze ans. Aussi, les connaissances et l’expérience qui contri- bueront à promouvoir parmi eux les idéaux de paix et de compréhension internationale doivent-elles leur être fournies par d‘autres moyens.

Rôle des collectivités

Il est difficile de formuler des observations générales à cet égard, car ce rôle peut revêtir de nombreuses formes, qui varient selon l’importance de la collectivité considérée, ses caractéristiques propres, ses ressources matérielles et les ressources dont elle dispose en matière d’enseignement. En outre l’action de la collectivité s’exerce par l’intermédiaire de toute une gamme d’organisations, institutions, organismes et services : services municipaux, centres sociaux, organisations commerciales et professionnelles, syndicats, établis- sements et groupements religieux, bibliothèques, musées et établissements d’enseignement. Parmi les activités entreprises, on peut citer les campagnes d’alphabétisation et autres programmes d’éducation des adultes, l’organisation de discussions de groupes, les séances de cinéma, les expositions et présentations diverses, les cours de langue et les programmes cul- turels organisés par des services d’information natio-

naux ou étrangers, les services de bibliobus et de camions-cinéma, les concours, etc. Lors de l'élaboration de tels programmes, il importe

de ne pas oublier que les jeunes ne constituent pas un groupe isolé. Ils subissent à de nombreux égards l'influence de leur milieu, et les programmes qui s'adressent uniquement à eux risquent d'échouer parce qu'ils entrent en conflit avec certaines de ces influences. Les mesures prises en faveur des jeunes doivent donc s'intégrer à un programme général des- tiné à l'ensemble de la communauté. A titre d'exemple, on peut citer les efforts déployés sur le plan local en faveur de projets d'aide internationale du genre de ceux qui ont été mentionnés plus haut : de telles activités peuvent contribuer à faire mieux connaître à l'ensemble de la collectivité les conditions existant dans d'autres pays. Il convient de mentionner aussi la pratique du (( jumelage )) de villes situées dans des pays différents; d'autre part, il arrive de plus en plus fréquemment que des collectivités organisent des programmes spéciaux en liaison avec des manifes- tations internationales comme la Journée ou la Semaine des Nations Unies.

Chbs, organisations et mouvements de ,jeunesse

Les clubs et mouvements de jeunesse répondent à de profonds besoins sociaux et psychologiques des jeunes, et ils peuvent, en tant que groupes constitués et organisés, apporter une contribution importante à la compréhension internationale. Les manifestations sportives régionales ou inter-

nationales, les festivals culturels, les rencontres et conférences de jeunes, les chantiers de travail inter- nationaux et d'autres genres de service bénévole donnent aux membres de groupements de jeunesse de différents pays l'occasion de vivre côte à côte et d'entre- prendre des activités d'intérêt commun.

Les groupes de jeunes peuvent manifester leur solidarité à l’égard des jeunes d’autres pays, en prenant des mesures pratiques pour favoriser l’essor des organisations de jeunesse dans les pays en voie de développement; ils peuvent inviter ces organisations à envoyer des représentants aux conférences qu’ils réunissent, offrir l’hospitalité à leurs membres, les accueillir en qualité d’étudiants étrangers et recueillir des fonds pour financer l’expansion d’organisations nouvelles et la formation d’animateurs. Les organisations nouvelles ont en effet un besoin

urgent d’animateurs compétents. Des centres de for- mation pourraient être créés dans des pays en voie de développement, sous les auspices d’organisations de jeunesse déjà bien établies. Les futurs animateurs pourraient aussi acquérir une expérience utile en tant qu’invités de groupements de jeunesse étrangers. Les organisations et les clubs de jeunes de tous les

pays peuvent entreprendre des études et des recherches au sujet des principes sur lesquels se fondent le respect mutuel et la compréhension internationale. Les relations internationales devraient être inscrites aux programmes des cours de formation destinés aux cadres des mou- vements de jeunesse; des questions relatives à la compréhension internationale pourraient être discutées lors de conférences et de rencontres de jeunes, et faire l’objet de causeries, d’articles publiés dans des revues de jeunes, et de concours littéraires ou artistiques internationaux. Dans certains pays, il est difficile pour les jeunes

gens de quinze à dix-huit ans qui ont quitté l’école d‘adhérer à des organisations de jeunesse. Des clubs et des centres dirigés par des animateurs compétents devraient être créés à leur intention, peut-être sous les auspices des autorités de l’enseignement ou d’éta- blissements scolaires. Pour servir les idéaux de paix et de compréhension mutuelle, on pourrait encourager ces jeunes à adhérer aux associations locales ou natio-

Au Ghana, comme dans bien d’autres pays, les bibliobus apportent du matCriel de lecture aux habitants des villages isolés.

(Photo Unesco / Paul Alniasy)

Dans le monde entier, beaucoup de jeunes qui ont quitté l’école doivent bénéficier d’une éducation cstrascolaire.

Des Belges, des Néerlandais et des Indonésiens qui participent à un chantier international de volontaires se délassent en faisant un peu de musique. (Photo Unesco / Louis Van Paridon)

Le service civil international, qui permet de mener à bien des activités pratiques, exerce un puissant attrait m r de numbreux jeunes gens.

Une séance de travail à l’Institut de l’Unesco pour la jeunesse. Cet institut organise des stages d‘ittudes et des réunions d’experts pour faciliter les contacts entre animateurs de mouvements de jeunesse de différents pays. (Photo Uncsco / Berretty)

Les animateurs de mouvements de jeunesse de diffé- rents pays peuvent beaucoup apprendre les uns des autres.

La Conférence générale de l’Unesco réunie e n séance plenière a u sikgc de l’Organisation, à Paris. (Photo Uncsco / Berretty)

Coopération internationale : la tâche de demain pour la j eitncssc d’aujourd’hui.

nales pour les Nations Unies, ce qui leur permettrait d’acquérir des connaissances sur les pays étrangers et leurs problèmes, ainsi que sur les activités de l’ONU et des institutions qui s’y rattachent. Dans certains pays, les clubs de relations inter-

nationales ou clubs Unesco ont pris un essor remar- quable; ces clubs sont en général organisés dans le cadre de l’enseignement scolaire, mais leurs activités ont un caractère parascolaire. Ils donnent aux jeunes la possibilité d’acquérir des notions au sujet des civilisations étrangères et de questions internationales dont on ne leur parle pas en classe. Toute action destinée à promouvoir la compré-

hension internationale parmi les jeunes doit, pour être efficace, susciter l’intérêt et obtenir l’appui des jeunes eux-mêmes. D u point de vue pratique, on peut s’assurer cet appui en faisant participer directement les jeunes à l’élaboration et à l’exécution de certains programmes notamment par l’intermédiaire des orga- nisations de jeunesse.

Presse, radio et cinéma

Les services et les moyens modernes d’information de tous genres peuvent exercer une puissante influence. Mais pour que leur contribution à la compréhension internationale devienne aussi importante et aussi e%- cace que l’usage des techniques modernes lui permettrait de l’être, il faudra déployer de grands efforts en vue d’éli- miner l’analphabétisme et de supprimer les obstacles à la libre circulation et à l’échange des informations. Les services de radiodiffusion, la presse et le cinéma

devraient se préoccuper davantage de mettre à la disposition des jeunes des programmes et du matériel éducatifs. Il faudrait en même temps encourager les jeunes à porter un jugement critique sur le contenu et la forme de ces productions et à exiger qu’elles soient d’une qualité élevée.

Dans beaucoup de pays, les jeunes consacrent une bonne partie de leurs loisirs à la radio, à la télévision et au cinéma. Les programmes récréatifs qui comportent des éléments didactiques propres à développer l’appré- ciation mutuelle et la compréhension internationale peuvent donc exercer une influence sur un grand nombre de jeunes. Les discussions de groupes, les (( jeux des questions )) ((( quiz n) et les interviews aux- quelles les jeunes peuvent prendre part ont une valeur toute particulière tant pour l’auditoire que pour les participants. Ces moyens d’information deviennent rapidement

l’instrument le plus efficace qu’on puisse utiliser en vue d’atteindre les jeunes dans les pays où ils ne sont pas encore tous alphabétisés. Afin de développer et d’améliorer les services mis à la disposition de ces jeunes gens, les gouvernements et les institutions compétentes devraient encourager les échanges inter- nationaux de scénarios et de films, dans les cas appro- priés, et la mise en commun de renseignements sur l’élaboration et l’orientation des programmes éducatifs destinés à la jeunesse. A cet égard, on pourrait de- mander aux producteurs de réaliser un plus grand nombre de films traitant de la vie des jeunes dans leur pays respectif; ces films seraient distribués à l’étranger et fournis aux centres et institutions qui s’occupent de l’éducation extrascolaire. Dans les pays où le problème de l’analphabétisme

ne se pose pas, les éditeurs et rédacteurs de périodiques et de revues pour la jeunesse ainsi que ceux des bulle- tins des organisations de jeunes pourraient faire paraître plus souvent des articles sur les affaires inter- nationales et les pays étrangers. Les journaux devraient s’efforcer de présenter les événements d’actualité de façon objective et impartiale, et de faire une place aux informations générales sur les pays étrangers et le mode de vie de leurs habitants. Certains pourraient reproduire régulièrement des photographies et des

textes fournis par l’ONU et les institutions apparentées, qui renseigneraient leurs lecteurs sur les programmes du développement économique et social appliqués dans le monde entier. Quand il n’existe pas de pério- diques pour la jeunesse proprement dite, le journal local pourrait publier une page ou un supplément hebdomadaires spécialement destinés aux jeunes. En élaborant des plans qui visent à développer

et à améliorer les services d’information à l’intention de la jeunesse extrascolaire, il faut consulter dans toute la mesure du possible le personnel enseignant, les spécialistes des recherches pédagogiques et les diri- geants de jeunesse, et leur demander d’aider au choix du matériel et des sujets.

43

La contribution de l’Unesco

Aux termes de l’Acte constitutif de l’Unesco, l’une des tâches de l’organisation consiste à contribuer au maintien de la paix en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre les nations, et en favorisant la connaissance et la compré- hension mutuelles des peuples. C‘est donc dans le cadre des efforts qu’elle déploie pour atteindre ses buts fondamentaux que l’organisation s’est toujours vivement préoccupée de promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compré- hension entre les peuples. A cette fin, elle a notamment créé un Institut inter-

national pour la jeunesse; encouragé l’exécution de projets spéciaux; organisé des conférences, stages d’études et réunions d’experts; produit et distribué des publications et du matériel visuel et audio-visuel; octroyé des bourses de voyages et d’études; fait des études, des enquêtes et des recherches; et enfin fourni des services en vue de faciliter la coordination des activités et les échanges d’informations sur le plan international. Beaucoup de projets ont été mis en Oeuvre dans ce domaine par les commissions nationales pour l’Unesco, ou par des organisations non gouver- nementales avec l’aide (financière ou autre) de l’Unesco. Des exemples de ces activités sont donnés ci-après.

44

Institut international pour la jeunesse

Fondé en 195 2, l’Institut international pour la jeunesse est situé à Gauting, à une vingtaine de kilomètres de Munich (République fédérale d’Allemagne). Ses buts sont définis dans son acte constitutif comme suit : I. Soutenir, sans préjugés de nationalité, de religion ou de culture, les activités propres à développer chez les jeunes l’esprit de coopération internationale et le sens des responsabilités à l’égard de la commu- nauté internationale ;

2. Développer les contacts entre les jeunes de différents pays ;

3. Donner aux jeunes l’occasion de considérer d’un point de vue international la situation des jeunes dans les différents pays, les méthodes usuelles de coopération entre jeunes et les grands problèmes de la coopération internationale;

4. Collaborer avec l’Unesco dans les efforts qu’elle déploie pour mobiliser les jeunes de tous les pays au service de la paix et de la coopération interna- tionale.

L’Institut de Gauting est doté d’un conseil de surveil- lance et d’un personnel composés de ressortissants de différents pays. Il s’occupe principalement d’orga- niser d’une part des stages d’études, au cours desquels vingt-cinq ou trente animateurs expérimentés de mouvements de jeunesse de différents pays procèdent à des échanges de vues et examinent les moyens d’entreprendre une action pratique; et de l’autre, des réunions plus restreintes qui donnent à des experts l’occasion d’étudier des problèmes nouveaux et de formuler des suggestions quant aux moyens d’appliquer aux activités de jeunesse les résultats de la recherche pédagogique, psychologique et sociologique. Les participants à ces stages d’études et réunions

ont souvent discuté de questions directement liées à la promotion des idéaux de paix, de respect mutuel

4J

et de compréhension entre les peuples. C’est ainsi qu’au cours d’un stage d’études sur l’enseignement relatif aux Nations Unies, des dirigeants d’organi- sations internationales de jeunes ont examiné les moyens de faire mieux connaître aux jeunes les travaux de l’ONU et des institutions qui s’y rattachent. L’un des résultats de ce stage a été la publication d’une collection de petits manuels ($ta& gaiah) consacrés à divers aspects de l’Organisation des Nations Unies et de ses travaux (voir annexe 11). Afin de compléter et de renforcer l’action de 1’Ins-

titut international pour la jeunesse, et de répondre aux besoins des organisations nationales de jeunes d’autres parties du monde, deux instituts régionaux ont été créés avec l’aide de l’Unesco : il s’agit de l’Institut de la jeunesse d’Asie situé aux Philippines, et de l’Institut interaméricain de la jeunesse, situé à La Havane.

Projets s-éciatlx

Le meilleur exemple d’action directe entreprise par l’Unesco pour rendre l’enseignement scolaire plus propre à développer la compréhension internationale est fourni par le (( système des écoles associées )), que l’Organisation a institué en 1953, en vue d’encourager et d’aider les écoles secondaires et les écoles normales de différents pays à mener à bien des expériences et des projets spéciaux destinés à faire mieux connaître à leurs élèves les problèmes mondiaux et les divers aspects de la coopération internationale, ainsi qu’à leur faire mieux comprendre les euples étrangers.

participent à l’application de ce système est passé de 1 5 à 43, et le nombre des établissements participants de 3 3 à 300. O n espère qu’en fin de compte l’expé- rience acquise dans ces établissements exercera une influence sur l’ensemble de l’enseignement. Le système

D e 1953 à 1964, le nombre des €? tats membres qui

des écoles associées constitue en fait un réseau inter- national d’établissements pilotes qui s’efforcent de créer des précédents dont d’autres écoles en nombre toujours croissant pourront s’inspirer. Cette entreprise a déjà porté des fmits dans de

nombreux domaines. Elle a conduit à la mise au point de toute une série de programmes qui peuvent être appliqués par n’importe quelle école secondaire ou normale, et qui représentent donc un intérêt général sur le plan pédagogique. Elle a montré non seulement qu’il est possible de dispenser une éducation pour la compréhension internationale sans surcharger ou bouleverser les programmes scolaires, mais aussi que cela permet d’accroître la portée et l’efficacité de I’ensei- gnement des disciplines scolaires ordinaires. D’autre part, elle a facilité l’élaboration de méthodes de re- cherche et de techniques d’évaluation dans un domaine où 1’011 n’avait guère effectué de travaux de ce genre auparavant, et la production de matériel et d’auxiliaires de l’enseignement, de types nouveaux, adaptés aux besoins particuliers de différentes écoles de divers pays. Enfin, et c’est là le plus important, elle a amené les autorités de l’enseignement à s’intéresser de plus en plus au problème de l’éducation en vue de la com- préhension internationale, et jeté les bases de pro- grammes nationaux de grande envergure dans ce domaine. Le vaste programme mis en chantier en Inde avec l’aide d’un expert de l’Unesco fournit un excellent exemple à cet égard. Avec la collaboration des ministères de l’instruction publique, de divers États, des stages à l’intention du personnel enseignant ont été organisés dans différentes parties du pays et, au début de 1964, quelque 3 50 écoles secondaires et écoles normales participaient au programme. La commission nationale fournit du matériel et des conseiIs, avec l’aide du Centre d’information de l’ONU, à New Delhi. Elle publie aussi un périodique intitulé Wodd in the ciaw-oom, qui contient des comptes rendus

47

de projets menés à bien, des articles sur l’organisation du programme, des renseignements généraux destinés au corps enseignant et des suggestions pratiques. Le système des (( entreprises de jeunesse associées 1)

est un autre projet spécial qui occupe une place impor- tante dans les activités de l’Unesco concernant la jeunesse. Il s’agit d’un ensemble de projets expéri- mentaux destinés à promouvoir la compréhension et la coopération internationales, et à développer le sens de la responsabilité sociale chez les jeunes, exé- cutés en liaison étroite avec les organisations de jeunesse internationales qui ont avec l’Unesco des relations de caractère consultatif. Depuis 1960, l’Unesco a accordé une assistance à une quarantaine de nouvelles entreprises de jeunesse associées, dont la plupart s’occupaient de l’éducation en vue de la compréhension et de la coopération internationales.

Il convient de mentionner aussi le projet majeur relatif à l’appréciation mutuelle des valeurs culturelles de l’Orient et de l’Occident, dont la mise en œuvre, qui a commencé en 1956, doit durer dix ans. Il vise à améliorer la compréhension entre les peuples de l‘Orient et de l’occident, grâce à toute une série d’activités organisées dans les États membres et dont beaucoup ont trait à l’éducation scolaire ou extra- scolaire.

Conférences, stages d’e‘tudes et réunions d’experts

Les mesures à prendre pour promouvoir chez les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples ont fait l’objet de discussions au cours de bon nombre de conférences, de réunions d’experts et de stages d’études tenus par YUnesco ou avec son aide. Au moment de la rédaction de la présente étude,

on s’employait à préparer la Conférence internationale sur la jeunesse que l’Unesco doit organiser a Grenoble

(France) en août 1964. Cette conférence doit réunir des dirigeants d’organisations de jeunes et de services pour la jeunesse, et son ordre du jour comprend plusieurs points en rapport direct avec le sujet traité ici. La contribution du sport à la compréhension inter-

nationale a été l’un des sujets examinés lors d’une conférence internationale sur le rôle du sport dans l’éducation, tenue avec l’aide de l’Unesco à Helsinki en 1959. Les mesures à prendre pour améliorer la compréhension internationale ont également été étu- diées au cours d’un certain nombre de conférences d’animateurs de l’éducation des adultes réunies par des organisations non gouvernementales, avec l’aide de l’Unesco. Les stages d’études organisés à l’intention de

membres du corps enseignant en vue de rechercher les meilleurs moyens de mettre l’enseignement au service de la compréhension internationale ont, presque dès le début, occupé une place importante dans les activités de l’Unesco. Dans certains cas, le problème a été examiné dans son ensemble : c’est ce qui s’est passé, par exemple, lors du premier stage tenu sur la question à Sèvres en 1947, de la plupart des stages régionaux et nationaux organisés en liaison avec le système des écoles associées, et de la réunion inter- nationale de représentants des écoles associées qui a eu lieu à Sèvres en 1963. Dans d’autres cas, les stagiaires ont étudié les moyens

d’accroître l’efficacité de l’enseignement de telles ou telles disciplines, par exemple, l’histoire, la géographie et les langues étrangères, ou encore leurs travaux ont porté sur des questions qui sont tout spécialement du ressort de l’Unesco, comme l’enseignement relatif aux Nations Unies et aux droits de l’homme. En dehors des stages d’études qu’elle tient elle-

même, l’Unesco aide souvent ces commissions natio- nales et des organisations internationales non gouver-

49

nementales à préparer, financer et diriger des stages analogues destinés aux membres du corps enseignant. C‘est ainsi que l’Institut de l’Unesco pour l’éducation, de Hambourg, a organisé avec le concours de diffé- rentes commissions nationales une série de stages annuels pour les jeunes enseignants, au cours desquels divers problèmes en rapport avec l’éducation pour la compréhension internationale ont été étudiés. D e même, l’Unesco aide depuis 1949 la Fédération mon. diale des associations pour les Nations Unies à orga- niser des stages d’études régionaux sur l’enseignement relatif aux Nations Unies. D e 1949 à 1964, 19 stages de ce genre ont eu lieu dans différentes parties du monde. L’Unesco s’est souvent inspirée des avis exprimés

au sujet de divers aspects de l’éducation pour la com- préhension internationale dans des comités interna- tionaux d’experts convoqués à cet effet. D e même que les participants aux stages d‘études tenus à l’intention des enseignants, certains de ces organismes (comme le Comité d’experts en matière d’éducation pour la compréhension et la coopération internationales et le Comité consultatif international des programmes scolaires) ont discuté de l’ensemble du problème. D’autres ont étudié des questions techniques parti- culières : c’est le cas, par exemple, du Groupe de travail sur les méthodes et les moyens d’évaluation de l’éducation pour la compréhension internationale et des trois comités d‘experts qui ont examiné diffé- rents aspects du problème de l’amélioration des manuels scolaires au point de vue de l’appréciation mutuelle des valeurs culturelies de l’Orient et de l’occident.

Production de matériel

L’Unesco produit, ou aide à produire, toute une gamme de matériel destiné à promouvoir les idéaux de paix et de compréhension entre les peuples. Certaines publications sont destinées au grand public, y compris

les élèves des écoles et la jeunesse extrascolaire (c’est le cas du périodique mensuel intitulé Le courrier de l’Unesco); d’autres comme la brochure intitulée Parlons des Nations Unies : l’enseignement relatif à l’Or- ganisation des Nations Unies et aux institutions apparentées (nouvelles suggestions) s’adressent aux enseignants, aux animateurs de mouvements de jeunesse ou à d’autres personnes qui s’occupent d‘éducation des jeunes. Ces publications ne sont normalement éditées par l’Unesco que dans deux ou trois langues - anglais, français et parfois espagnol - mais beaucoup sont ensuite traduites dans d’autres langues d’États membres de l’Unesco. Le matériel ainsi produit comprend des livres, des brochures, des documents, des périodiques, des séries d’affiches, des films cinématographiques et &es, ainsi que des programmes de radio et de télé- vision. On trouvera à l’annexe II une liste de la docu- mentation de ce genre produite récemment.

Bourses de vcyages et d’études

En vue de favoriser le développement de la compré- hension internationale, l’Unesco octroie un certain nombre de bourses d‘études et de voyages à des ani- mateurs de mouvements de jeunesse, à des enseignants et à des éducateurs. Des bourses de voyages ont été accordées, par exemple, à des dirigeants d’activités de jeunesse pour qu’ils puissent élargir leur expérience dans le domaine culturel, établir des contacts interna- tionaux et acquérir des connaissances propres à faci- liter le développement de certaines activités dans leur pays ou au sein de leur organisation. Dans le cadre du système des écoles associées, certains enseignants ou autres animateurs des écoles associées de différents pays ont reçu des bourses d‘études en vue d’aller visiter des écoles associées étrangères et aussi, lorsque leur itinéraire le permettait, le siège de l’Organisation des Nations Unies ou de certaines des institutions

spécialisées. Enfin, le projet majeur relatif à i’appré- ciation mutuelle des valeurs culturelles de l’Orient et de l’occident prévoit l’octroi de bourses grâce auxquelles des animateurs de l’éducation scolaire et extrascolaire des pays d’Orient peuvent venir se familiariser avec la culture et la civilisation de l’occi- dent, et vice-versa.

Études, enqaêtes et recherches

Il est nécessaire d’effectuer des travaux de ce genre pour orienter les efforts déployés dans le domaine considéré, et accroître l’efficacité des méthodes et des programmes appliqués. L’Unesco encourage et facilite ces activités, dans le cadre divers de projets relatifs à l’éducation, aux sciences sociales et à l’information, ainsi que par l’intermédiaire de l’Institut international pour la jeunesse. Un exemple se présente immédiatement à l’esprit :

il s’agit de l’étude intitulée (( Mesures destinées à promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples )), dont le présent document s’inspire dans une large mesure. Le Secrétariat avait d‘abord établi un document de travail préliminaire où il passait en revue diverses catégories de mesures prises, exposait différents problèmes dont l’existence est reconnue d’une façon générale, et décrivait certains moyens d’intensifier les efforts déjà déployés. Ce document a été distribué aux commissions nationales pour l’Unesco, aux institutions spécialisées et aux organisations inter- nationales non gouvernementales, qui ont été invitées à envoyer au Directeur général de l’Unesco leurs observations sur les moyens de développer l’action entreprise dans ce domaine. Le rapport final1 a été rédigé à la lumière des observations reçues.

1. Document Unesco/ED/18g, 3 mai 1962.

Afin d’élaborer des progr !mmes efficaces, est indis- pensable de comprendre les attitudes, les croyances et les opinions des jeunes, et la recherche fonda- mentale peut rendre de grands services à cet égard. L’Unesco a participé à des recherches de ce type portant, par exemple, sur le développement de l’enfant dans des civilisations différentes, les attitudes à l’égard du problème racial, les stéréotypes adoptés par les ressortissants de certains pays au sujet de ceux d’autres pays, et les relations entre groupes. Ces dernières années, elle a entrepris de déterminer les causes des préjugés raciaux qui se manifestent chez les jeunes, afin de trouver le moyen d’empêcher leur for- mation. Une enquête menée dans des classes secon- daires du premier cycle de trois pays (République fédérale d’Allemagne, France et Royaume-Uni) peut être considérée comme la première étude comparative du genre qui ait jamais été faite. On procède, cette année, à la revision et à la vérification des corrélations statistiques compliquées établies sur la base de cette enquête, dont on pense pouvoir publier les résultats en 196j. D’autres recherches fondamentales ont porté sur les valeurs auxquelles les jeunes demeurent attachés en Orient et en Occident. Cette enquête, qui a été achevée en 1964, a été menée, avec l’aide d’organi- sations non gouvernementales, dans six pays (Canada, Cuba, Inde, Japon, Malaisie et Pays-Bas). D’autres types de recherche sont organisés dans le

cadre des systèmes des écoles associées, dont l’un des objectifs est de mettre au point et d’évaluer de nouvelles méthodes d’éducation en vue de la compréhension internationale. A cette fin, beaucoup d’écoles associées ont utilisé des tests écrits et d’autres moyens pour déterminer l’influence des programmes expérimentaux sur le comportement des élèves. On peut citer aussi les recherches en cours au titre du programme de revision et d’échanges internationaux des manuels scolaires de géographie, qui a pour but d’améliorer

53

le contenu de ces manuels au point de vue de la com- préhension internationale.

Services de coordination et d’échange

Pour que les efforts déployés en vue de promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples produisent les meilleurs résultats, il importe de mieux les coor- donner. A l’heure actuelle, en effet, quoique les mesures prises soient en général jugées insuffisantes, on cons- tate souvent que certains programmes font double emploi. L’Unesco aide à assurer une belle coordination sur

le plan international, notamment en ce qui concerne le développement des chantiers internationaux de volontaires. En 1948, elle a réuni la première confé- rence des organisateurs des chantiers; et le comité international permanent de coordination, créé à la suite de cette conférence a joué un rôle important dans la remarquable expansion de ce mouvement, qui contribue de façon de plus en plus efficace à l’amé- lioration de la compréhension internationale. L’une des principales fonctions de l’Unesco consiste

à servir de centre international pour le rassemblement et l’échange d’informations et de documents. Il s’agit là d’une activité continue. Le Secrétariat réunit de la documentation en provenance du monde entier, et en même temps, il fournit des renseignements aux commissions nationales, à d’autres organisations gou- vernementales ou non gouvernementales, à des éta- blissements d’enseignement, des services d’informa- tions, etc. Une partie des renseignements qui parviennent à

l’Unesco sont insérés dans des publications ou des documents qui font l’objet d’une large diffusion. Parmi les publications qui ont trait à l’éducation pour la compréhension internationale, il convient de citer

deux répertoires biennaux intitulés, respectivement &des à l’étranger et Manztel des échanges internationam, qui contiennent des indications détaillées sur plusieurs milliers de possibilités d’études et de voyages à l’étran- ger. Deux autres types de service d’information sont représentés par la publication de bibliographies comme celles qui portent sur (( Les manuels scolaires et la compréhension internationale )) et sur (( L’ensei- gnement relatif à l’organisation des Nations Unies et aux institutions spécialisées )) et par la diffusion de la circulaire semestrielle intitulée (( La compréhension internationale à l’école N, qui vise à fournir des infor- mations sur les activités des écoles associées et à servir de trait d’union entre ces établissements.

Le présent aperçu des mesures prises par l’Unesco pour promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples n’a nullement un caractère exhaustif. En citant des exemples des initiatives qui servent le plus directement cette fîn, nous espérons cependant avoir donné une idée de la nature et de l’étendue de la contribution apportée par l’Unesco à cet égard. La Conférence générale à sa douzième session, a

adopté une résolution1 dans laquelle elle recom- mandait aux États membres de l’Unesco d‘intensifier les activités exercées en ce domaine. Dans le cadre des multiples efforts déjà entrepris à cet effet, l’Unesco continuera de remplir le rôle essentiel - quoique rarement spectaculaire - qui consiste à stimuler l’action des organisations et institutions gouverne- mentales ou non gouvernementales, à collaborer à cette action, et à la compléter en fournissant les ser- vices et en appliquant les programmes de caractère international qui sont plus particulièrement de son ressort.

I. Voir p. 66, résolution 1.143.

Annexe 1

QzieZpes r4érence.s de curactère internationd

1. EXTRAITS D E L A C H A R T E DES NATIONS UNIES

Nous, peuples des Naiions Unies, R h O I ~ A préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux

fois en l’espace d‘une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances ; A proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux

de ïhomme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites ; A créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du

respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international, à favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande;

Et à cesjns A pratiquer la tolérance, à vivre en paix l’un avec l’autre dans un

esprit de bon voisinage; A unir nos forces pour maintenir la paix et la sécurité interna-

tionales; A accepter des principes et instituer des méthodes garantissant

qu’il ne sera pas fait usage de la force des armes, sauf dans l’intérêt commun; A recourir aux institutions internationales pour favoriser le progrès

économique et social de tous les peuples;

Avons décidé d’associer nos efforts pour réaliser ces desseins En conséquence, nos gouvernements respectifs, par l’intermédiaire de leurs représentants, réunis en la ville de San Francisco, et munis de pleins pouvoirs reconnus en bonne et due forme, ont adopté la présente Charte des Nations Unies et établissent par les présentes une organisation internationale qui prendra le nom de Nations Unies.

Buts et principes

Article I

Les buts des Nations Unies sont les suivants : Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fb :

prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter es menaces à la paix et de réprimer tout acte d‘agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, confor- mément aux principes de la justice et du droit international, I’ajus- tement où le règlement de différends ou de situations, de caractère intemational, susceptibles de mener à une rupture de la paix;

Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde;

Réaliser la coopération intemationale en résolvant les pro- blèmes internationaux d’ordre économique, social, intellectuel OU humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion;

Etre un centre où s’harmonisent les efforts des nations vers ces fins communes.

I.

2.

3.

4.

Coopération économique et sociale interrzationale

Article 5 5

En vue de créer les conditions de stabilité et de bien-être nécessaires pTur assurer entre les nations des relations pacifiques et amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d‘eux-mêmes, les Nations Unies favori- seront :

a) Le relèvement des niveaux de vie, le plein emploi et des condi- tions de progrès et de développement dans l’ordre économique et

b) La solution des problèmes internationaux dans les domaines économique, social, de la santé publique et autres problèmes connexes; et la coopération internationale dans les domaines de la culture intel- lectuelle et de l’éducation;

c) Le respect universel et effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion.

soual;

2. EXTRAITS DE L A CONVENTION C R É A N T L’UNESCO

Les gouvernements des États parties à la présente Convention, au nom de leurs peuples, déclarent :

Que, les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ; Que i’incompréhension mutuelle des peuples a toujours été, au

cours de l’histoire, à l’origine de la suspicion et de la méfiance entre nations, par où leurs désaccords ont trop souvent dégénéré en guerre; Que la grande et terrible guerre qui vient de finir a été rendue

possible par le reniement de l’idéal démocratique de dignité, d’égalité et de respect de la personne humaine et par la volonté de lui substituer, en exploitant l’ignorance et le préjugé, le dogme de l’inégalité des races et des hommes; Que, la dignité de l’homme exigeant la diffusion de la culture et

l’éducation de tous en vue de la justice, de la liberté et de la paix, il y a là, pour toutes les nations, des devoirs sacrés à remplir dans un esprit de mutuelle assistance;

Qu’une paix fondée sur les seuls accords économiques et poli- tiques des gouvernements ne saurait entraîner l’adhésion unanime, durable et sincère des peuples et que, par conséquent, cette paix doit être établie sur le fondement de la solidarité intellectuelle et morale de i’humanité. Pour ces motifs, les États signataires de cette Convention, résolus à

assurer à tous le plein et égal accès à l’éducation, la libre poursuite de la vérité objective et le libre échange des idées et des connaissances, décident de développer et de multiplier les relations entre leurs peuples en vue de se mieux comprendre et d’acquérir une connaissance plus précise et plus vraie de leurs coutumes respectives. E n conséquence, ils créent par les présentes l’organisation des

Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture afin d’atteindre graduellement, par la coopération des nations du monde dans les domaines de l’éducation, de la science et de la culture, les buts de paix internationale et de prospérité commune de l’humanité en vue desquels l’organisation des Nations Unies a été constituée, et que sa Charte proclame.

Article premier. Buts et fonctions

I. L’Organisation se propose de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples.

2.

a) Favorise la connaissance et la compréhension mutuelle des nations en prêtant son concours aux organes d’information des masses; elle recommande, à cet effet, tels accords internationaux qu’elle juge utiles pour faciliter la libre circulation des idées, par le mot et par l’image;

b) Imprime une impulsion vigoureuse à l’éducation populaire et à la diffusion de la culture : E n collaborant avec les États membres qui le désirent pour les aider à développer leur action éducatrice; En instituant la collaboration des nations afin de réaliser graduel- lement l’idéal d’une chance égale d’éducation pour tous, sans distinc- tion de race, de sexe ni d’aucune condition économique ou sociale; En suggérant des méthodes d’éducation convenables pour préparer les enfants du monde entier aux responsabilités de l’homme libre;

c) Aide au maintien, à l’avancement et à la diffusion du savoir : E n veillant à la conservation et protection du patrimoine universel de livres, d’œuvres d’ait et d‘autres monuments d’intérêt historique ou scientitique, et en recommandant aux peuples intéressés des con- ventions internationales à cet effet; En encourageant la coopération entre nations dans toutes les branches de l’activité intellectuelle, l’échange international de représentants de l’éducation, de la science et de la culture, ainsi que celui de publi- cations, d’œuvres d’art, de matériel de laboratoire et de toute docu- mentation utile; E n facilitant par des méthodes de coopération internationale appro- priées l’accès de tous les peuples à ce que chacun d’eux publie.

3. Soucieuse d’assurer aux fitats membres de la présente Orga- nisation l’indépendance, l’intégrité et la féconde diversité de leurs cultures et de leurs systèmes d’éducation, l’Organisation s’interdit d’intervenir en aucune matière relevant essentiellement de leur juri- diction intérieure.

A ces fins, l’organisation :

3. EXTRAITS DE L A D É C L A R A T ION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME

Prdambule

Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde;

Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de i’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains

seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme; Considérant qu’il est essentiel que les droits de l’homme soient

protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas con- traint, en supréme recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppres- sion; Considérant qu’il est essentiel d’encourager le développement de

relations amicales entre nations; Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont

proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité des droits des hommes et des femmes, et qu’ils se sont dédarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande; Considérant que les États membres se sont engagés à assurer, en

coopération avec l’organisation des Nations Unies, le respect uni- versel et effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales; Considérant qu’une conception commune de ces droits et libertés

est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet enga- gement.

L’Assemblée générale proclame La présente Déclaraiion uniuerselle des droits de l ’homme comme l‘idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d’en assurer, par des mesures progressives d’ordre national et inter- national, la reconnaissance et l’application universelles et effectives, tant parmi les populations des États membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.

Article 26 I. Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L‘ensei- gnement technique et professionnel doit être généralisé; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.

L‘éducation doit viser au plein épanouissement de la personna- lité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.

Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’édu- cation à donner à leurs enfants.

2.

3.

60

Article 27 I. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.

Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l’auteur.

Article 28 Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.

2.

4. EXTRAITS DE LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’ENFANT

Pdambde

Considérant que, dans la Charte, les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme et dans la dignité et la valeur de la personne humaine, et qu’ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande; Considérant que, dans la Déclaration universelle des droits de

l’homme, les Nations Unies ont proclamé que chacun peut se préva- loir de tous les droits et de toutes les libertés qui y sont énoncés, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d‘origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situa- tion; Considérant que l’enfant, en raison de son manque de maturité

physique et intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance; Considérant que la nécessité de cette protection spéciale a été

énoncée dans la Déclaration de Genève de 1924 sur les droits de l’enfant et reconnue dans la Déclaration universelle des droits de l’homme ainsi que dans les statuts des institutions spécialisées et des organisations internationales qui se consacrent au bien-être de I’en- fance ; Considérant que l’humanité se doit de donner à l’enfant le meilleur

d’elle-même,

L’Assemblée générale proclame

La présente Déclaration des droits de I’eigant afin qu’il ait une enfance heureuse et bénéficie, dans son intérêt comme dans l’intérêt de la

61

société, des droits et libertés qui y sont énoncés; elle invite les parents, les hommes et les femmes à titre individuel, ainsi que les organisations bénévoles, les autorités locales et les gouvernements nationaux, à reconnaître ces droits et à s’efforcer d’en assurer le respect au moyen de mesures législatives et autres adoptées progressivement en appli- cation des principes suivants :

Principe 7 L’enfant a droit à une éducation qui doit être gratuite et obligatoire au moins aux niveaux élémentaires. Il doit bénéficier d‘une éducation qui contribue à sa culture générale et lui permette, dans des conditions d’égalité de chances, de développer ses facultés, son jugement per- sonnel et son sens des responsabilités morales et sociales, et de devenir un membre utile de la société. L’intérêt supérieur de l’enfant doit être le guide de ceux qui ont la

tesponsabilité de son éducation et de son orientation; cette responsa- bilité incombe en priorité à ses parents. L’enfant doit avoir toutes possibilités de se livrer à des jeux et à

des activités récréatives, qui doivent être orientés vers les fins visées par l’éducation; la société et les pouvoirs publics doivent s’efforcer de favoriser la jouissance de ce droit.

Principe IO

L’enfant doit être protégé contre les pratiques qui peuvent pousser à la discrimination raciale, à la discrimination religieuse ou à toute autre forme de discrimination. Il doit être élevé dans un esprit de compréhension, de tolérance, d’amitié entre les peuples, de paix et de fraternité universelle, et dans le sentiment qu’il lui appartient de consacrer son énergie et ses talents au service de ses semblables.

5. RÉSOLUTION 1572 (xv) ADOPTÉE P A R L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE (18 DECEMBRE 1960)

Mesures destinées à promouvoir parmi les jetmes les idéam de paix, de respect mutuei et de compréhension entre les peupies

L‘Assemblée générale,

Convaincue que, pour atteindre le but de la Charte des Nations Unies consistant à préserver les générations futures du fléau de la guerre, il est important et urgent d’élever la jeune génération d’aujourd’hui dans l’esprit de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples; Ré&mant le principe inscrit dans la Déclaration universelle des

droits de l’homme et la Déclaration des droits de l’enfant, ainsi que dans l’article 14 du Projet de pacte relatif aux droits économiques,

62

sociaux et culturels, selon lequel les jeunes doivent être élevés dans un esprit de paix, de compréhension, de tolérance et d’amitié entre les nations; Constatant avec inquiétude que l’éducation de la jeunesse dans

diverses parties du monde n’a pas encore été orientée vers la réalisation de ces fins; Estimant que les échanges libres et sans restriction, par tous les

moyens, entre les jeunes de différents pays, d’idées et d’opinions de nature à promouvoir les idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples contribueront au raffermissement de la confiance internationale et à l’amélioration des relations entre États ; Rappelant la résolution 1397 (XIV) de l’Assemblée générale, en

date du 20 novembre 1959. et la résolution 803 (XXX) du Conseil économique et social, en date du 3 août 1960, par laquelle le Conseil invite notamment l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture à étudier la possibilité de formuler des principes en vue de guider l’action bilatérale, régionale et intemationale touchant les relations et les échanges dans les domaines de l’éducation et de la culture,

I. Recommande aux États, aux organisations non gouvernementales et aux individus de prendre des mesures efficaces afin de promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compré- hension entre les peuples;

2. Invite égaiement les États, les organisations non gouverne- mentales et les individus à encourager les échanges libres et sans restriction, par tous les moyens, entre les jeunes de différents pays, d’idées et d’opinions de nature à favoriser les idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples;

3. Invite les institutions spécialisées compétentes, et surtout l’Orga- nisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, à examiner les moyens propres à intensifier l’action internationale, nationale et bénévole dans ce domaine, y compris la possibilité d’éla- borer un projet de déclaration internationale qui proclamerait les principes fondamentaux concernant la promotion parmi les jeunes des idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples, et à faire rapport à ce sujet au Conseil économique et social, si possible lors de sa trente-deuxième session; 4. Prie le Conseil économique et social, lorsqu’il soumettra à

l’Assemblée générale ses recommandations relatives à ces rapports, de tenir compte des opinions exprimées par les États membres, lors de la quinzième session de l’Assemblée, au sujet de la nécessité de promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples;

5. Prie en outre le Conseil économique et social, lorsqu’il soumettra

à l’Assemblée générale ses observations sur le prochain rapport que l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture a été invitée à préscnter aux termes de la résolution 803 (XXX) du Conseil, de tenir compte de la présente résolution et des débats consacrés à cette question.

6. RÉSOLUTIONS ADOPTÉES P A R L A CONFÉRENCE GBNÉRALE DE L’UNESCO

Résolution 8.1 ( I I ~ session, 1960). Relations pacifiques et de bon voisinage

La Conférence générale,

S’inspirant des principes de l‘Acte constitutif de l’Unesco qui assigne comme tâche essentielle à l’Unesco de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité; Approuvant les fins et les principes énoncés dans les résolutions de

l’Assemblée générale des Nations Unies 1236 (XII) (( Relations pacifiques et de bon voisinage entre États », et 1301 (XIII) (( Mesures tendant à instaurer et à promouvoir des relations pacifiques et de bon voisinage entre États D; Considérant que le développement de l’éducation, de la science

et de la culture, l’amélioration du bien-être de l’humanité et le ren- forcement d’une coopération internationale mutuellement profitable, fondée sur l’égalité des droits, ne peuvent se réaliser que dans des conditions de paix, de relations pacifiques et de bon voisinage entre États,

Fait appel aux États membres : a) Pour qu’ils s’inspirent, dans leurs rapports mutuels, des prin-

cipes de relations pacifiques et de bon voisinage; b) Pour qu’ils s’abstiennent de toutes les formes de propagande

de guerre; c) Pour qu’ils prévoient, dans les programmes d’enseignement,

des dispositions visant à assurer l’éducation de la nouvelle génération dans un esprit de relations pacifiques et de bon voisinage, de compré- hension et de coopération mutuelles sur le plan international;

Charge le Directeur général de veiller à ce que, dans leurs activités concernant l’instruction, la formation de cadres nationaux, la sup- pression de l’analphabétisme et le développement de la science et de la culture, tous les départements du Secrétariat s’inspirent des principes de relations pacifiques et de bon voisinage entre États de structure économique et sociale différente.

Résolution I .I 5 31 (II e session, 1960). Éducation pour la comprébension internationale

La Conférence générale, Rappelant que l’Unesco a été créée, aux termes de son Acte constitutif, (( afin, d‘atteindre graduellement, par la coopération des nations du monde dans les domaines de l’éducation, de la science et de la culture, les buts de paix internationale et de prospérité commune de l’humanité en vue desquels l’Organisation des Nations Unies a été constituée, et que sa Charte proclame D; Considérant que toute manifestation d’intolérance raciale ou de

prétendue supériorité nationale va à l’encontre de ces objectifs fonda- mentaux et constitue une menace pour la paix, la sécurité et la com- préhension internationale ; Estimant qu’une éducation appropriée, animée d’un esprit de

tolérance et d’objectivité, peut efficacement contribuer à détruire les obstacles à l’établissement d‘une compréhension internationale réelle et durable.

Condamne toute manifestation d’intolérance entre les races ou les peuples comme attentatoire aux nobles principes qui ont inspiré la création de l’organisation des Nations Unies et de l’Unesco; Recommande instamment aux États membres de redoubler d’efforts

afin que l’éducation s’inspire toujours du principe de tolérance, de l’esprit de rigoureuse objectivité et du souci de maintenir des relations pacifiques entre les nations et les races; Invite le Directeur général à rechercher les mesures qui pourront

contribuer le plus utilement, sur le plan de l’éducation, à dermir et à développer la compréhension internationale, et le charge de faire rapport sur cette question à la Conférence générale lors de sa douzième session.

Résolution 1.143 ( 1 2 ~ session, 1962). Éducation pow la compréhension in ternationale

La Conférence générale, Rappelant les termes du préambule de l’Acte constitutif selon lesquels c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses cie la paix, ainsi que la résolution I. I j 3 I adoptée à sa onzième session, dans laquelle elle exprime l’opinion (( qu’une éducation appropriée, animée d‘un esprit de tolérance et d’objectivité, peut efficacement contribuer à détruire les obstacles à l’établissement d’une compré- hension internationale réelle et durable N et (( recommande instamment aux États membres de redoubler d’efforts afin que l’éducation s’inspire toujours du principe de tolérance, de l’esprit de rigoureuse objectivité

et du souci de maintenir des relations pacifiques entre les nations et les races »; Prenant note du paragraphe 3 de la résolution I 572 (XV) de l’Assem-

blée générale des Nations Unies, qui invite l’Unesco à préparer un rap- port décrivant les moyens propres à intensifier l’action internationale, nationale et bénévole en vue de promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples; Considérant qu’il est nécessaire, notamment en présence de mani-

festations contraires aux idées énoncées ci-dessus et pour en éviter le retour, de poursuivre les efforts d’éducation dans le sens des prin- cipes de l’Unesco, Soulignant l’importance du rôle que les organisations intema-

tionales de jeunesse peuvent avoir pour la compréhension intema- tionale entre les jeunes,

I. Prend note avec satisfaction du rapport (12 C/PRG/I) présenté par le Directeur général conformément à la résolution 1572 (XV) de l’Assemblée générale des Nations Unies;

Exprime sa conviction que l’épanouissement des capacités et des talents, des meilleures qualités morales de l’homme libre, intégrant harmonieusement les richesses intellectuelles, la pureté morale et la perfection physique, est un facteur essentiel du dévelop- pement de la société;

Fait appel aux États membres, aux commissions nationales et aux organisations publiques internationales, régionales, nationales et locales qui s’occupent de l’éducation des jeunes, pour que la jeune génération soit élevée dans l’esprit des idéaux de paix, d‘amitié et de respect à l’égard des autres peuples, en combattant toute propa- gande nuisible à la paix et à l’amitié entre les peuples;

Invite instamment les États membres, dans le souci d’assurer ce développement, à donner plus d‘extension aux programmes d’acti- vités offerts aux jeunes et fondés sur la recherche de la vérité, de la compréhension et de l’objectivité, considérant que c’est là l’un des meilleurs moyens de promouvoir les idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples et de favoriser les échanges entre les jeunes de différents pays, indépendamment de leur systéme social et économique, a h de diffuser parmi les jeunes l’esprit de paix et d‘amitié;

Attire l’attention des États membres sur les idées utiles qui sont exposées dans le rapport quant aux mesures pratiques à prendre en vue de favoriser une telle extension desdits programmes;

Recommande au Directeur général d’inscrire à l’ordre du jour de la Conférence internationale sur la jeunesse, dont la convocation est prévue en 1964, la question des mesures destinées à promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compré- hension entre les peuples.

2.

3.

4.

5.

6.

66

7. PROJET DE DÉCLARATION PRÉPARÉ D A N S LA TROISIBME COMMISSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS U N I E S I

Mesures destinées à promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples

L’Assemblée générale,

Rappelant qu’aux termes de la Charte des Nations Unies les peuples se sont dédarés résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre; Rappelant en outre que les Nations Unies ont proclamé dans la

Charte leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité de la personne humaine et dans l’égalité en droits des individus et des nations; Réaffirmant les principes inscrits dans la Déclaration universelle

des droits de l’homme, la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux [résolution 1514 (XV)], la Décla- ration sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale [résolution 1904 (XVIII)], la résolution de l’Assemblée générale I IO (II) condamnant toute propagande destinée ou de nature à provoquer ou à encourager toute menace à la paix, la Déclaration des droits de l’enfant [résolution 1386 (XIV)] et dans sa résolution 1572 (XV), se rapportant particulièrement à l’éducation de la jeunesse dans l’esprit de la paix, du respect mutuel et de la compréhension entre les peuples; Tenant compte du fait que lors des conflagrations qui ont éprouvé

l’humanité, ce sont les jeunes qui ont eu le plus à souffrir et qui ont eu le plus grand nombre de victimes;

Convaincue que la jeune génération veut avoir son avenir assuré et que la paix, la liberté et la justice sont parmi les principales garanties pour l’accomplissement de ses aspirations au bonheur; Consciente du r61e important que la jeune génération joue dans

tous les domaines d‘activité de la société et du fait qu’elle est appelée à diriger les destins de l’humanité; Consciente également qu’à notre époque de grandes réalisations

scien&ques, techniques et culturelles, l’énergie, l’enthousiasme et l’esprit créateur des jeunes doivent être consacrés au progrès matériel et moral de tous les peuples;

1. Dix-huitième session, point 47 de l’ordre du jour; doc. A/C.3/L. 118g/Rev. 3 du IO décembre 1963. A l’époque où cette brochure a été préparée, le projet de déclaration a été communiqué pour observations aux États membres des Nations Unies, aux commissions nationales de l’Unesco, et aux organisations internationales non gouvernementales de jeunesse, suivant la résolution 1965 (XVIII) adoptée par I’Assernblée générale des Nations Unies en 1963. Des cxernplaires du projet de déclaration ont été envoyés également à tous les participants de la Conférence internationale de la jeunesse organisée par l’Unesco en 1964.

Convaincue que la jeune génération doit connaître, respecter et développer le patrimoine culturel de son propre pays et celui de l'humanité entière; Convaincue également que l'éducation de la jeune génération ainsi

que les échanges des jeunes et des idées dans l'esprit de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples, peuvent contribuer à améliorer les relations internationales et à renforcer la paix et la sécu- rité,

Proclame la présente Déclaration concernant la promotion parmi les jeunes des idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension entre les peuples et fait appel aux gouvernements, aux organisations non gouvernementales et aux mouvements de jeunesse pour qu'ils reconnaissent les principes contenus dans cette déclaration et en assurent le respect, au moyen de mesures appropriées.

I

La jeune génération doit être élevée dans la conviction que, de nos jours, la guerre peut et doit être éliminée du monde, que le désar- mement général et complet et les relations amicales et la coopération entre les États sont absolument nécessaires au maintien de la paix.

II

L'éducation de la jeunesse doit préparer celle-ci à la compréhension, à la coopération internationale, à l'amitié, au respect entre les peuples, à la démocratie et au progrès de l'humanité. Tous les moyens d'éducation, d'enseignement et d'information

destinées à la jeunesse doivent promouvoir parmi les jeunes les idées de paix, d'humanisme, de liberté, de solidarité internationale et de toute idée qui contribue au rapprochement des peuples.

III

Les jeunes doivent être éduqués dans l'esprit de la dignité et de l'égalité de tous les hommes, sans distinction aucune de race, de couleur ou d'origine ethnique et dans le respect des droits fondamentaux de l'homme et du droit des peuples à l'autodétermination.

IV

Afin de promouvoir la compréhension mutuelle et des contacts plus étroits entre les jeunes de tous les pays, il est nécessaire d'encourager et de faciliter les échanges, les visites et les rencontres ayant pour objectif une participation commune à des activités éducatives et cultu- relles dans l'esprit de la présente déclaration. Dans le même but, il convient de favoriser le jumelage entre les

villes, sans discrimination aucune, ou directement sous l'égide d'orga- nisations nationales ou internationales.

68

V

Les associations de jeunes sur le plan national et nternational doivent être encouragées à promouvoir les idées de paix, de compréhension mutuelle, d’égalité en droits de toutes les nations et d’abolition défi- nitive du colonialisme et de la discrimination raciale. Les organisations et les mouvements de jeunesse, sans discrimination

aucune, doivent participer à l’œuvre d’éducation de la jeune génération, conformément à ces idéaux. Toutes les organisations basées sur des idées contraires aux prin-

cipes de la présente déclaration doivent être sévèrement condamnées.

VI

L’éducation des jeunes doit avoir pour but le développement de toutes leurs facultés, la formation de personnes possédant de hautes qualités morales, profondément attachées aux nobles idéaux de paix, de liberté, de dignité et d’égalité de tous, au respect et à l’amour envers l’homme et son œuvre créatrice. A cet effet, la famille a un rôle impor- tant à jouer. La jeunesse doit acquérir la conscience des responsabilités qui lui

reviendront dans un monde qu’elle sera appelée à diriger et être animée de confiance dans l’avenir heureux de l’humanité.

Annexe II

Docamentution et uuxiliuires uadio-visaels

LIVRES

BIBBY, Cyril. Race, prqudice and educafion. Publié sous les auspices de l’Unesco. Londres, Heinemann, 1959. 90 p. 7/6 (stg.) (En anglais seulement.)

COLLART, Yves. Le désarmement. Publié sous les auspices de la Fédé- ration mondiale des Associations pour les Nations Unies avec le concours financier de l’Unesco. La Haye, Martinus Nijhoff, 1958. I IO p. (Également en anglais.)

DAVIES, T. Ivor. Initiation scolaire à l’Orient. Paris, Unesco, 1961. 35 p. (Égaiement en anglais et en espagnol.)

DHINGRA, Baldoon. Vie et pensée de l’Asie : bibliographie pour la jeunesse. Publié avec le concours de l’Unesco. Bruxelles, Assemblée mondiale de la jeunesse, 1959. 5 1 p. (Également en anglais.)

Documentation sur l’Unesco. Paris, Unesco. (Également en anglais et en espagnol.) I . Qu’est-ce que l’Unesco 7 2. L‘aide internationale pour le progrès.

Éducation pour la compréhension in terna tionale : exemples et suggestions à l’usage des mattres. Paris, Unesco, I 95 8. I 3 5 p. (Également en anglais et en espagnol.)

Études à l’étranger, vol. XV. Paris, Unesco, 1964. 648 p. Publié tous les deux ans. $4.00; zo/-(stg.); 14 F. Trilingue : anglais, espagnol et français. (En préparation : Échanges internationaux : répertoir de l’Unesco.)

L a Fédération internationale des organisations de correspondances et d’échanges scolaires. Bulletin annuel publié avec le concours financier de i’unesco. Paris-! e, FIOCES, 29, rue d’Ulm. (Bilingue : anglais-français.)

FRADIER, Georges. Fêtes ef rencontrer : quelques aspects de l’appréciation mutuelle des valeurs culturelles de l’Orient et de l’Occident. Paris, Unesco, 1963. 83 p. 111. (Également en anglais et en espagnol.) _- . Orient ef Occident : Peuvenf-ils se comprendre 7 Paris, Unesco, 1959. 5 1 P.

Guides pratiques pour l'éducation extrascolaire. Paris, Unesco. $1 .z 5 ; 6/-(stg.); 4,50 F. (Également en anglais et en espagnol.)

I. Les films fixes ; utilisation, évaluation et production. 1: 960. 5 7 p. 111. 2. Neijs, Karel. L e s manuetels élémentaires de lecture. 1961. 122 p. Ill. 3. Les textes de lecture simple pour adultes ; préparation et utilisation.

How to plan and conduct model UN meetings : a handbook for organiqers. Préparé par les Nations Unies en collaboration avec l'Unesco. New York, Oceana Publications Inc., 1961. 124 p. $1.50. (En anglais seulement.)

L'idéal commun à atteindre : la Déclaration universelle des droits de l'homme. Publié avec le concours financier de l'Unesco. Genève, Fédération mondiale des associations pour les Nations Unies, 1961. 44 p. (Également en anglais.)

JUVIGNY, Pierre. POW l'égalité devant l'éducation. Paris, Unesco, 1963. 86 p. (Également en anglais et en espagnol.)

KENWORTHY, L. S. Parlons des Nations Unies. L'enseignement relatif à l'organisation des Naiions Unies et aux institutions apparentées : nou- velles mggestions. Paris, Unesco, 1963. 181 p. $2.00; 6/-(stg.); 4,jo F. (Également en anglais et en espagnol.)

MACLURE, Stewart. {( Si tu veux la paix, cultive la justice )) : L'Organi- sation internationale du travail après quarante ans. Publié avec le concours financier de l'Unesco. Genève, Fédération mondiale des associations pour les Nations Unies, 1960. 69 p. (Également en anglais et en italien.)

Needs and openings for skitelled long term volunteers in the developing countries. Étude faite dans le cadre du système des entreprises de jeunesse associées. Paris, Comité de coordination des échanges internationaux de volontaires, 1963. 43 p. (En anglais seulement.)

Le racisme devant la science. Paris, Unesco, 1960. j44 p. $4.25; 21/9 (stg.); 1 5 F. (Également en anglais.)

Sport, travail et culture. Rapport de la Conférence internationale sur la contribution du sport au perfectionnement professionnel et au développement culturel, Helsinki, I 95 9, organisée par le gouver- nement finlandais avec le concours financier de l'Unesco. Helsinki, Commission nationale finlandaise de l'Unesco, 1960. 242 p. (Éga- lement en anglais.)

Study guide series on the United Nations. N e w York, Oceana Publications Inc. $1.50 par volume. (En anglais seulement.)

r963. 99 p. Ill.

Vol. 1. World peace and the United Nations. 1962. 113 p. Vol. 2. Food for telqe -food for thought. 1962. 125 p. Vol. 3. Towards mankind's better healtb. 1963. 103 p. Vol. 4. Energy and skills for buman progress. 1963. 104 p. (Matériel préparé par l'Institut de l'Unesco pour la jeunesse, sous les auspices de l'Unesco et en collaboration avec les Nations Unies et avec d'autres organisations des Nations Unies intéressées.)

-

Vos amis en France. Publié avec le concours financier de 1’Unesco. Paris, Confédération mondiale des Organisations de la profession enseignante, 1962. 17 p. Ill. $0.75. (Également en anglais.)

PÉRIODIQUES

L a compréhension internationale à l’école. Circulaire sur le système Unesco d’écoles associées appliquant un programme d’éducation pour la compréhension internationale. Publié deux fois par an. Ronéo- graphié. Paris, Unesco. (Également en anglais.)

Le courrier de l’Unesco. Revue mensuelle. Ill. Paris, Unesco. 30 cents (Canada); i/-(stg); 0,70 F. (Également en allemand, en anglais, en arabe, en espagnol, en italien, en japonais et en russe.)

Études et documents d’éducation. Plusieurs numéros par an. Paris, Unesco. $1.00; j/-(stg.); 3,50 F. (Également en anglais et en espagnol.) N o 21. Laplace du sport dans l’éducation. No 29. L’enseignement relatif à l’Organisation des Nations Undes et aux

No 3 5. Tendances nouvelles des organisations de jeunesse : étude compa-

Orient-Occident : nouvelles du projet mgjeur relatif à l’appréciation mutuelle des valeurs culturelles de l’orient et de l’Occident. Bimestriel. Paris, Unesco. (Égaiement en anglais et en espagnol.)

Revue analytique de l’éducation. Trimestriel. Paris, Unesco. Le numéro : $0.60; j/-(stg.) 2 F. (Également en anglais et en espagnol.) Vol. II, nos 4 et 5. Les manuels scolaires et la compréhension interna-

Vol. II, no 7. L‘éducation civique des jeunes filles. Vol. 14, no 4. Pgxhologie de l’adolescence. Vol. 16, no I . L’éducation extra-scolaire des jeunes.

institutions spécialisées : bibliographie choisie.

rative.

tionale.

Revue internationale ‘de l’éducation des adultes et de la jeunesse. Trimestriel. Pans, Unesco. Le numéro : $0.50; 2/1 (stg.); 1,2j F. (Également en anglais et en espagnol.) Vol. 13, nos I et 2. L’inadaptation sociale et les centres desjeunes. Vol. 14, no 4. Édacation physique.

Revue internationale des sciences sociales. Revue trimestrielle. Paris, Unesco. Le numéro : $2.00; Io/-(stg.); 6 F.

Informations-Unesco. Bulletin destiné à la presse et à la radio, publié deux fois par mois en anglais, espagnol et français, et une fois par mois en arabe. Paris, Unesco.

DOCUMENTS

Aide offerte aux groupements éducatzys de jeunes et d’adultes pour l’étude des problèmes internationaux. Document Unesco/ws.o~61.184, 1961. 29 p. Offset. (Égaiement en anglais.)

72

Liste de fédérations de clubs de relations internationales, de clubs d’amis de l’Unesco et d’autres associations analogues. Document Unesco/ws. 0860.117. 1960. 32 p. Offset. (Également en anglais et en espagnol.)

Liste mondiale des oqanisations de jeunesse rurale. Document Unesco/ws. 0860.125. 1960. 27 p. Offset. (Trilingue : anglais-espagnol-français.)

Textes de lecture pour l’enseignement relatzy aux cultures orientales. Paris, Unesco. Offset. (Également en anglais.) Unesco/m/I : La commission nationale cambodgienne pour l’Unesco.

Contes du Cambodge. 1961. 9 p. Unesco/m/z : La commission nationale japonaise pour l’Unesco.

A u Japon auet les enfants japonais. 1962. 23 p. Unesco/rE/3 : La commission nationale des Philippines pour l‘Unesco. Les Philippines. 1962. 36 p.

Unesco/~~/4 : La commission nationale thaïlandaise pour l’Unesco. Thaflande. 1963. 43 p.

WILLCOCK, J. B. Preparing teachers for international understanding. Ham- bourg, Institut de l’Unesco pour l’éducation, 1962. Offset. 100 p. $1.00; 7/6 (stg.); 5,so F; DM 4. (En anglais seulement.)

MATERIEL VISUEL Pochettes d’exposition. Paris, Unesco. Texte en anglais, espagnol, fran- çais et russe.

I . Pour tous les enfants. 2. Le tour du monde en 17 écoles. 3. L’Af~que : un avenir à bâtir.

FILMS FIXES’

Don du savoir. Paris, Unesco, 1963. 42 images; couleur. (Également en anglais et en espagnol.)

Écbanges de personnes. Paris, Unesco, 1958. 30 images. (Également en anglais et en espagnol.)

Fables de l’Unesco. Paris, Unesco, 1979-1963. 35-40 images; couleur. (Également en anglais et en espagnol.) NO 2, Inde ; no 3, Iran; no 4, Japon ; no 5, Grèce ; no 6, Finlande.

L ’ O N U e n Asie. Paris, Unesco, 1960. 36 images. (Également en anglais et en espagnol.)

Orient-Occident : Aux fables. Paris, Unesco, 1963. 38 images; couleur. (Également en anglais et en espagnol.)

Présents du monde entier. Paris, Unesco, 1962. 37 images; couleur. (Égaiement en anglais et en espagnol.)

Qu’est-ce qu’une race ? Paris, Unesco, 1953. 32 images; couleur. (Éga- lement en anglais et en espagnol.)

1. Pour obtenir des renseignements sur les conditions de distribution des films et films fixes, prière d’écrire à : Département de l’iuforma- tion, Unesco, place de Fontenoy, Paris-7e.

73

FILMS’

Une bistoire toute simple. Studio tchécoslovaque de dessins animés, pour le compte de l’Unesco. 1958. II min.; sonore; couleur; 16 et 31 mm. (Également en anglais et en tchèque.)

Orient-Ocdent, image d’une exposition. Paris, Unesco, 1960. ZI min. ; sonore; blanc et noir; 16 et 35 mm. (Également en anglais et en espagnol.)

1. Pour obtenir des renseignements sur les conditions de distribution des films et films fixes, prière d’écrire B : Département de l’information, Unesco, place de Fontenoy, Paris-7s.

74