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Portfolio Mer & Littoral n 0 93 38 La Grande Motte : Point de Départ de la course à la reconquête de la biodiversité en Méditerranée ! © Philippe LOMBARD-Mer & Littoral Magazine ML93-int-V3.indd 38 14/01/13 14:14

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La Grande Motte : Point de Départ de la course à la reconquête de la biodiversité en Méditerranée !

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Massacrés, labourés, contaminés, pollués…

les prairies sous marines composées de Zos-

tères, de Cymodocées mais surtout de Posi-

donies en herbiers, essentiels à l’équilibre de

la Méditerranée, se réduisaient comme une

peau de chagrin. Ce phénomène, comme

d’habitude, est dû à l’homme. “on ne savait

pas” diront les uns, “ce n’est pas notre pro-

blème” diront les autres, “on ne pensait

qu’au développement économique” souli-

gneront certains… bref, le mal est fait et il

faut maintenant panser les plaies béantes

de nos fonds marins méditerranéens. De

belles initiatives voient le jour, et notam-

ment à La Grande Motte qui va au-delà de

la protection puisqu’elle s’engage à recréer

des prairies sous marines, notamment

des herbiers de posidonies. Escale au

port…

Depuis 17 ans, Mer & Littoral ne cesse de répéter que la posidonie est une plante et non une algue, que ses herbiers sont à la base de la vie marine de

Méditerranée, que c’est une espèce protégée, et nous avons à maintes reprises souligné son absolue nécessité, tant au niveau de la richesse des fonds marins qu’au niveau de son efficacité pour lutter contre l’érosion. Dix sept ans de rabâchage au niveau national, auprès des élus principale-ment, mais aussi des usagers et professionnels du littoral, qui, nous l’avons tout de même constaté depuis quelques années, ont fini par sensibiliser quelques responsables lo-caux. J’en profite ici pour remercier tous les scientifiques et plongeurs passionnés spécialisés qui ont œuvré à mes côtés.

Mais saviez-vous que, déjà dans les années 70, une associa-tion avait imaginé le repiquage de jeunes plants de posido-nies, au droit de la longue plage de l’Almanarre dans le Var, pour contenir les risques d’érosion ? Il s’agissait à l’époque de Georges Cooper et de son association Les Jardiniers de la Mer.

Stephan Rossignol, un Maire au secours de la Méditerranée

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Plus récemment (il y a quelques années tout de même), nous rencontrions Sven Michel Lourié et Michèle Ca-banis, des passionnés par le monde végétal marin et… comme par hasard : par la Posidonie !!! L’un est Ingé-nieur Polytech’ des Sciences et technologie de l’Eau, spécialité Hydrobiologie et il associe la Biologie marine et l’éco-stratégie pour la territorialisation des projets de tous ordres en matière d’aménagement. L’autre est Ingénieure du développement et apport une approche à la fois systémique et complexe des projets de dévelop-pement. Ensemble, ils ont monté SM2 Solutions Ma-rines… et fort bien leur en a pris ! Et ce n’est pas la Ville de La Grande Motte qui me contredira…

Entre les racines, dans la matte, un beau Serran Ecriture survole un poulpe.

Les Saupes sont totalement herbivores. Beau poisson, ce serait dommage qu'il disparaiss

Une petite limace-feuille sur une ... feuille de posidonie

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Donc, voilà ce qu’il se passe, plantons le décor :La Posidonie est une plante à fleur de l’embranchement des phanérogames (sous-embranchement des angios-permes), qui produit des fleurs et même des fruits (et donc des graines) qui ressemblent un peu à de grosses olives. La posidonie constitue des herbiers entre la sur-face et une trentaine de mètres de profondeur. Etant une plante, on comprend donc qu’il lui faille de la lumière, photosynthèse oblige. Là, cela devient sérieux car si l’on parle beaucoup de la déforestation terrestre qui boule-verse les équilibres gazeux de notre bonne vieille terre, il faut savoir que les herbiers de posidonies jouent un rôle que l’on ignorait… et là, attention, les chiffres parlent :

les herbiers marins, dont essentiellement les herbiers de posidonies, contribuent significativement à la régula-tion du CO2 atmosphérique, et cette végétation marine capterait 2,5 fois plus de carbone par kilomètre carré que les forêts terrestres, limitant par la même le phé-nomène d’acidification des océans (voir étude Nature Géosciences sur internet), cela représente 83.000 tonnes métriques de carbone piégées par les plantes marines quand une forêt en absorbe 30.000.

Et leur production d’oxygène serait d’environ 14 litres à l’heure sur un seul mètre carré, soit plus, sur la même base, qu la forêt amazonienne. Qui savait cela ?

Rencontre intriguée entre une seiche et une ... sirène (faut voir cela de plus près !)

Les herbiers, sources de vie et d'équilibre de la mer... et de la planète

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Bon, maintenant, le rôle biologique de l’herbierTelle la clé de voûte, c’est l’élément primaire de la plupart des écosystèmes marins, l’élément de base de la richesse des premiers fonds. Les herbiers sont les meilleures zones de frayères et supports de pontes pour beaucoup de poissons, mollusques, crustacés, des habitats de déve-loppement pour les espèces juvéniles appelées à les quit-ter pour se diriger ensuite vers des zones plus profondes, et même des lieux d’alimentation pour les espèces plu-tôt herbivores ou qui se nourrissent des éléments orga-niques contenus dans la matte entre les rhizomes.

Disparition tragique programmée

Donc, puisque, dans le passé, les responsables locaux ne savaient pas que le développement économique pou-vait s’harmoniser avec la préservation et la gestion de l’environnement, ils ont fait “tout et n’importe quoi” : urbanisation débridée, bétonnage facile, ex-tensions en mer et constructions sur les fonds proches, rejets urbains peu

ou pas maîtrisés, explosion de la plaisance et ancrage « au petit bonheur », … Bref, du grand n’importe quoi, sans compter les macro-déchets et les micro-déchets de fragments de produits issus du plastique. Puis il y a eu les caulerpes (Caulerpa taxifolia et racemosa) qui ont com-mencé à phagocyter les herbiers.

Graines de Mer / Semer pour la Méditerranée : Il fallait oser, La Grande Motte l’a fait

La ville de la Grande Motte est une ville récente, quasiment construite ex nihilo de toute pièce à partir de 1966 sur un terrain vierge et l’on connaît tous les éléments les plus visibles de son architecture que sont ses immeubles en forme de pyra-

mide. Comme beau-coup d’autres, elle a

Rare mais sympa ce petit groupe d'hippocampes

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® Laurent Ballesta - Andromede oc + ® anologie

joué la carte du tourisme et de la plaisance (environ 2 millions de touristes chaque

année).

Consciente des générosités que lui a of-fert la Grande Bleue, La Grande Motte

lui rend hommage, certes, aujourd’hui en venant à son chevet, mais surtout, va lui apporter les indispensables élé-ments de sa guérison avec le projet Graines de Mer

En fait, même si la qualité des eaux littorales et marines observées ces dernières années s’est améliorée sur

l’ensemble du littoral méditer-ranéen, elle n’a pas permis de restaurer la qualité des habi-tats marins dégradés. Pour

accompagner cette restauration de longue haleine, l’Agence de l’eau

en partenariat avec le pôle de compéti-tivité Mer Provence Alpes côte d’Azur

a lancé il y a deux années un appel à projet sur la restauration écologique

en milieu marin. Le projet Graines de Mer a été retenu et officiellement inau-

guré fin novembre à la Grande-Motte. Porté par la Ville, il vise à élaborer les protocoles de stockage,

de germination des graines et de croissance des plantules marines (Posidonies, Cymodées et

Zostères) mais aussi à tester in situ la via-bilité des plantes transplantées sur un site

Natura 2000.

Plus simplement, l’idée est de collec-ter des graines issues de prairies ma-

rines, donc des herbiers, de les faire germer, de les élever sur des subs-

trats adaptés à un enracinement rapide, puis de les réimplanter

sur un dispositif réduisant le risque d’arrachage suite à une tempête..

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Pourquoi SM2 Solution Marines ?Comme tout projet, et afin d’être soutenu, Graines de Mer devait répondre à des exigences précises. Il devait porter en priorité sur le milieu marin, concerner la res-tauration des habitats ou des écosystèmes, porter sur des études, des démonstrations, in situ ou en laboratoire des opérations pilotes, et être exemplaires et reproductibles dans différents secteurs du littoral méditerranéen. Cela dit, il devait également être novateur dans les concepts ou les outils, aboutir à des solutions économiquement évaluées et conformes à la réglementation en cours, pou-voir être appropriés par un gestionnaire de l’espace lit-toral et marin (syndicat de commune,…) et enfin faire appel à au moins une entreprise, une collectivité et un laboratoire.

C’est donc dans ce cadre que le projet porté par SM2 Solutions Marines a été conçu et retenu parmi plus de 50 projets. Faire naître pour semer et rétablir la vie, la tech-nique parle… et pour une exactitude totale de la tech-nique, c’est Sven-Michel Lourié qui va nous expliquer la méthode de culture de nos végétaux si précieux pour la Méditerranée :

“À la base, l’idée, sur 2 ans, n’a pas pour objet de restau-rer de grandes superficies d’herbiers, mais de valider les différents protocoles par un pilote concernant les étapes suivantes :

- collecte de reste (on peut dire d’ « épaves ») et de graines de phanérogames (posidonies essentielle-ment mais aussi zostères, entre autres),

- constitution d’une banque de semence végétale,

- germination et stimulation racinaire

- transplantation

- suivi et réalisation d’une base de données et échange avec les pays riverains (SIG, forum internet…), (voir schéma ci-contre illustrant les phases du projet).

Boutures en aquarium

Plants de posidonies

Germe de zostère

Fleurs de posidonie

Fruits de posidonie

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Ce projet concerne quelques milliers de graines et de plantules. Et oui, il faut un début à tout… A terme il s’agit de proposer des solutions opé-rationnelles de mesures compensa-toires aux aménageurs maritimes, au gestionnaires de l’environnement lit-toral et marin et aux responsables de l’aménagement marin et sous-marin, et donc aussi et surtout aux élus du littoral. En effet, comment restaurer 1 mètre carré d’herbier issus d’une des-truction mécanique (mouillage à la va vite, relève brutale d’une ancre, usage d’art trainant…) s’il n’y a pas de pépi-nière marine ? Bien évidemment il ne s’agit pas de repeupler sur un site où le mal persiste (pollution chronique par exemple où il convient d’en diagnosti-quer les causes).

Des abris aussi pour les murènes craintives et vraiment inoffensives

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Ce projet est phyto-technique, scientifique, socio- éco-nomique et collaboratif. Voici pourquoi :

- l’aspect phyto-technique : Il s’agit-là de la conser-vation et de la culture de la plante plurispécifique dans les mêmes locaux impliquant la «cohabitation» de procédures. Concrètement, la germination de zostères implique un passage à l’eau douce, ce choc osmotique induisant la sortie de la gemmule. Ceci n’est pas le cas de la posidonie qui du reste ne sup-porte pas la dessalure.

- l’aspect scientifique : Pour quelle raison obtenons nous des attaques fongiques (ndlr par des cham-pignons et surtout ceux microscopiques) sur les graines, comment trouver des traitements adaptés et dans l’eau de mer ? «Graines de mer » explore égale-ment les voies de la cryogénie (une approche est en cours ave l’IRD).

- ocio- économique : que coûtera à terme une plan-tule cultivée et transplantée, et quel est le profil sou-haités de nos futurs horticulteurs maritimes ?

- et collaboratif : bien entendu, nous serons en étroite et totale collaboration avec nos voisins de la médi-terranée, selon un principe, comment prévenir et guérir. Il y aura donc transfert de savoir-faire, ex-portation collective des technologies proposées et des procédés….

Ainsi, SM² Solutions Marines ouvre la voie du génie végétal marin bien utile (ndlr : et personnellement je dirai indispensable) pour les aménagements côtiers (portuaires, parcs éoliens offshore….).

Développer les filières d’excellence était l’objectif du Pôle Mer Méditerranée lorsqu’il a lancé cet appel à pro-jet.

SM² propose ainsi aux communes du littoral différentes solutions innovantes à caractère écologique à partir des-quelles elles pourront communiquer leur volonté de s’inscrire dans du développement « durable » tant réel que visible ».

(ndlr : notez que SM² a reçu de l’ADEME et du Minis-tère de l’Environnement, deux trophées au Prix Entreprise et Environnement en novembre 2012. Lors d’une récente plongée, j’en ai parlé avec la Grande Bleue. Elle est contente de pouvoir bientôt de nouveau … respirer !!!).

Sven Michel Lourié explique le procédé à Stephan Rossignol

Cela fait 17 ans que je vous dis qu ' il est possible de sauver la Gande Bleue

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Peut-être pourrait-on appeler l’Office du tourisme de La Grande Motte un « Office de l’Ecotourisme » ? Pourquoi pas si l’on regarde la démarche de son équipe. Elle parti-cipe par exemple à la conservation des tortues marines Caouanne conduite depuis 2007 par le Centre d’Etudes et de Sauvegarde des Tortues Marines en Méditerranée (CEST MED) principal centre de soins des tor-tues de mer sur le littoral français.

Fréquente auparavant, la tortue Caouanne ne se trouve plus sur les côtes françaises,

Un Office du Tourisme écoresponsable et innovant

L’Office du Tourisme apporte sa contribution au CEST MED en affrétant les moyens nécessaires pour aller relâcher en mer les tortues qui ont séjourné dans les bassins de soins, et coopère régulièrement avec le Seaquarium.

En 2012 de nouveaux supports de communication destinés à sensibiliser le public à la fragilité des éco-systèmes ont été créés par l’Office de Tourisme et distribués par un « animateur nature » aux publics ciblés : pêcheurs, plaisanciers, vacanciers.

sauf lorsqu’elles font, en mer, l’objet de captures accidentelles par la pêche professionnelle. Mais, tout comme leurs anciens sites de ponte qui ont été détruits, elles ont aussi été victimes de la pollution marine et l’ingestion de déchets flottants (sacs plas-tiques notamment).

Tortue Caouanne répondant au doux nom de Caretta caretta

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Rejets domestiques (égouts), directement à la côte ou au large, par le biais d’un émis-saire, port et centre urbain (les hydro-carbures et les métaux lourds ruissellent

lors des pluies ou du lavage des chaussées), fleuve apportant les pollutions continentales (rejets in-dustriels, pesticides agricoles), centrale thermique, raffinerie, grosse industrie (eau chaude, produits chimiques), rejets en mer des navires (déballas-tage, peintures anti-fouling) ou naufrages, chute de la pollution atmosphérique par les précipitations, enfin la pollution humaine directe (mégots de ciga-rette, produits solaires, déchets alimentaires (entre autres) sont les corollaires de l’utilisation de la mer dans le domaine des loisirs. La liste est longue non ?

Les pollutions chimiques : Ce sont des pollutions dues au déversement de substances chimiques telles que les hydrocarbures, les détergents, les biocides (pesticides), métaux lourds.

Les pollutions biologiques : Il peut s’agir de pollu-tion par micro-organismes : les germes (bactéries, virus, champignons, etc.) provenant des égouts peuvent proliférer à leur arrivée dans le milieu ma-rin, même s’il est vrai qu’il s’agit d’un milieu qui ne favorise pas la vie de la plupart des agents patho-gènes. Il peut également s’agir de l’introduction d’une espèce marine dans une zone où elle est nor-malement absente et dans laquelle elle a un impact non négligeable (ex : Caulerpa taxifolia).

Ce que l’homme a infligé aux posidonies

En eau douce, l’exemple de la jacinthe d’eau est frappant : introduite par l’homme, elle a depuis co-lonisé une grande partie des cours d’eau de la zone intertropicale, éliminant la majorité des espèces de plantes aquatiques indigènes et affectant profondé-ment les écosystèmes limniques (rivières et lacs).

Les pollutions physiques : On parle de pollution physique lorsque le milieu marin est modifié dans sa structure physique par divers facteurs. Il peut s’agir d’un rejet d’eau douce qui fera baisser la sali-nité d’un lieu, comme la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas, au nord de l’étang de Berre, d’un rejet d’eau réchauffée ou refroidie (par une cen-trale électrique ou une usine de regazéification de gaz liquide), d’un rejet liquide ou solide de subs-tances modifiant la turbidité du milieu (boue, li-mon...), d’une source de radioactivité... La plupart du temps, un rejet n’est jamais une source unique et les différents types de pollution sont mélangés et agissent les uns sur les autres (effet de synergie). Ainsi, un égout rejette des déchets organiques, des détergents dont certains s’accompagnent de métaux lourds (pollution chimique), des micro-organismes (pollution biologique), le tout dans de l’eau douce (pollution physique).

Et bien sûr, les attaques mécaniques telles que les ancrages « au pif » et certaines pêches comme les « arts traînants ».

Il tirait déjà le signal d’alarme Le scientifique Pierre Maggi disait dans son étude dans les années 70 : « il serait souhaitable d'entreprendre des essais de réimplantation à partir de graines de

Posidonies. En effet, l'utilisation de boutures ne saurait constituer une solution raisonnable au problème de la régression des herbiers; il est préférable d'opérer à partir de graines importées d'une partie de la Méditerranée où les floraisons sont abondantes. L'herbier méditerranéen à Posidonia oceanica est très menacé car ces plantes sont très probablement aux limites de leur extension écologique. (...). Il y a donc lieu de craindre que les herbiers, affectés par la pollution, perdent de leur étendue et ne soient plus en mesure d'assurer pleinement le rôle bio-logique qui est le leur, dans une mer au si “pauvre” que la Méditerranée. Il serait donc temps de rechercher dès maintenant une solution de remplacement voire, dans le meilleur des cas, une solution complémentaire.

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Flagrant delit de pollution par rejets domestiques

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Les blessures d'une ancre, et à côté d'une tache de Calulerpe !!!

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La Grande Motte joue la carte de l’environnement, de la biodiversité, et de la sensi-bilisation. Elle organise des journées annuelles de l’environnement avec l’associa-tion des Ecologistes de l’Euzière comprenant des conférences, animations et ateliers pédagogiques. Elle lutte contre l’érosion en protégeant son cordon dunaire littoral par la pose annuelle de plus de 1000 m de ganivelles tous les ans. Elle gère plus de 200 ha des terrains du Conservatoire du Littoral avec la Communauté d’agglomé-ration et participe aux comités de pilotage Natura 2000 (2 sites sur la commune).

Par ailleurs elle est lauréate chaque année depuis plus de 20 ans du Pavillon Bleu, elle a réhabilité cette année la station d’épuration communale par un procédé membranaire épurant l’eau en qualité « eau de baignade ».

Des efforts soutenus en matière d’éducation à l’environnement sont réguliè-rement consentis. Il sont destinés au public touristique de la station (sorties d’observation en mer des oiseaux, et visites guidées des milieux dunaires et lagunaires), campagne de sensibilisation auprès des pêcheurs sur les tailles légales de capture, campagne d’information auprès des vacanciers et plai-sanciers sur les déchets en mer et distribution d’une plaquette d’informa-

Des actions fortes en faveur de la Grande Bleue

TM : Taille minimale de capture En noir : recommandée - En rouge : réglementaire Période de reproduction (de janvier à décembre) Lieux de reproduction : texte en vert

Loup ou Bar (Dicentrarchus labrax)TM : 25 cm

Littoral

Loup ou Bar (Dicentrarchus labraxbrax)LoupLoup Bar (Dicentrantrarchurchus las labraxbrax)

Athérine ou Joel (Atherina boyeri)Les athérines vivent en bancs près des côtes. Chaque

hiver on peut les observer dans les ports, où elles sont pêchées en grand nombre et consommées sous le nom d’éperlan. Il existe plusieurs autres espèces d’Athérines. Littoral et large TM : 4 cm

AthérineLes athérines vivent banc

Athé

Crénilabre tanche (Symphodus tinca) TM : 16 cm

Herbier

Crénilabre tanche (Symphodus tinca) Rascasse brune Roches (Scorpaena porcus)

TM : 20 cm

Rascasse bruneRascasse brune

Poulpe (Octopus vulgaris). Les femelles atteignent la maturité sexuelle à un poids de 500 grammes

Cavités

Poulpe (Octopus vulgarisarisarisPoulpe (Octopus vulgvulgarisaris

Calmar (Loligo spp.)TM : 20 cm (des yeux au bout du corps)

Large

Calmar (Loligo spp.)Calmar (Loli pp.

Rouget barbet de roche (Mullus surmuletus)

TM : 11 cmLarge

he RougRouget barbet de roche

Mulet à grosse tête (Mugil cephalus)Nom local : Muge cabot

TM : 30 cmLarge

Mulet à se tête (Mugil cephal )Mulet à se tête (Mugil cephal )

Mulet doré (Liza aurata)Nom local : Muge doré

TM : 20 cmLarge

Mulet doré (Liza aurata)

Marbré(Lithognathus mormyrus)

TM : 20 cmLarge

MarbréMarbré

*on rouge (!unnus thynnus) Espèce protégée,

autorisation préalable requiseLarge

*on rouge (!unnus thynnus) *on e (!unn hynn )

Bonite à dos rayé (Sarda sarda)TM : 70 cm

Large

Pageot commun(Pagellus eryhtrinus)

TM : 15 cmLarge

Pageot communPageot commun

Sar commun (Diplodus sargus) TM : 23 cm

Large

Blennie paon (Salaria pavo)Nom local : La demoiselle

TM : 10 cmRoches

Maquereau commun Les jeunes sont appelés « Lisettes »

(Scomber scombrus) TM : 18 cm

Large

Maquereau commun

Maquereau espagnol Nom local : Billard

(Scomber japonicus) TM : 18 cm

Large

Maquereau espagnol

CrénCrénLarge

CrénCrénLarge

Daurade (Sparus aurata)TM : 20 cm

Littoral

Daurade (Sparus aurata)

LargeLargLabre vert (Labrus viridis) TM : 20 cm

Herbier

Labre vert (Labrus viridis)

Plie (Pleuronectes platessa) TM : 25 cm

Fond marin

Plie (Pleu ctes platess )

sensi-ssocia-eliers toral

lus de omé-

une).

eu, édé

À destination des pêcheurs responsables

L’O�ce de Tourisme de LA GRANDE MOTTE

et le SEAQUARIUM Le Grau-du-Roi présentent :

ÊCHE RESPONSABLE

TAILLES LÉGALES DE CAPTURE DES POISSONS DE MER

dans le golfe du Lion

Document réalisé à l’initiative de l’O�ce de Tourisme de La

Les deux principes essentiels d’une pêche responsable,

garantissant un renouvellement su�sant des peuplements

le fait de ne prélever que des spécimens ayant leur permettant de s’être

reproduits au moins une fois. C’est pour respecter ce

taille minimale de capture (maille)

est #xée par la loi. Tout poisson inférieur à la

taille légale doit être remis aussitôt à l’eau, dans les

meilleures conditions possibles.le fait d’éviter les captures pendant les périodes de

lieux de reproduction ou

de frai lorsqu’ils sont très localisés (frayères). En

outre, la vigilance des poissons est souvent diminuée

pendant ces périodes, permettant des pêches faciles

Ce document présente les espèces les plus fréquemment

pêchées dans le golfe du Lion, mais la liste n’est pas

exhaustive. Pour plus d’informations, consultez les textes

o�ciels ou le service des A&aires Maritimes de Sète.

sur la protection des herbiers de posidonies, du Grand dauphin

et de la Tortue caouanne. Ils font l’objet d’un périmètre de

protection et de mesures de gestion et d’éducation au titre de

Natura 2000. Vous pratiquez une activité (pêche, plongée,

activités nautiques…) en résonnance avec cet écosystème  :

À destination des pêcheurs respon

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QUELQUES ESPÈCES DANGEREUSES...Les deux principes essentiels d’une pêche responsable,

garantissant un renouvellement su�sant des peuplements

de poissons, sont :

Le littoral est en certains lieux jonché de résidus de toutes sortes :

emballages plastiques, déchets de pêche... Ces polluants s’invitent au

milieu des débris naturels déposés par les courants.

Les conséquences sont multiples ; esthétique en premier lieu. Qui

peut apprécier de pêcher au milieu d’une décharge à ciel ouvert ? Mais

les déchets peuvent également devenir des pièges pour la faune ou

des produits dangereux. Les dauphins et tortues marines, présents

en Méditerranée, prennent par exemple les sacs plastiques pour des

méduses et s’en nourrissent. Les déchets provoquent parfois la mort de

l’animal à court ou moyen terme.

Alors, pour le bien de tous

faites l’e&ort d’emporter vos déchets.

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A destination des pêcheurs responsables

TAILLES LÉGALES DE CAPTURE DES POISSONS DE MER

dans le golfe du Lion

L’O�ce de Tourisme de LA GRANDE MOTTE présente :

Le principe fondamental, garantissant un renouvellement su�sant des peuplements de poissons, est de ne prélever que des spécimens ayant atteint la maturité sexuelle leur permettant de s’être reproduits au moins une fois. C’est pour respecter ce principe qu’une taille minimale de capture (maille) est �xée par la loi. Tout poisson inférieur à la taille légale doit être remis aussitôt à l’eau, dans les meilleures conditions possibles.

TM : 11 cm Rouget barbet de roche

(Mullus surmuletus)

cm TM : 11 cm

TM : 15 cm Pageot commun

(Pagellus eryhtrinus)

TM :ommu

(Pagellus eryhtri

TM :PagePageot commu

(Pagellusllus eryhtri

Conception : www.decouverteduvivant.fr - dessins : L. Malherbe (2012)

TM : 25 cm Bar ou Loup

(Dicentrarchus labrax) Bar ou Loup

cm oup

TM :TM : 25 25 cm Bar ou Lou Loup

TM : 18 cm Maquereau commun (Scomber scombrus)

Jeunes appelés « Lisettes »

TM : 20 cm Daurade

(Sparus aurata)

TM : Taille minimale de captureEn noir : recommandée - En rouge : réglementaire

Attention, des contrôles peuvent être e#ectués

par les services de la Police Municipale ou de la Gendarmerie.

TM : 4 cm Athérine ou Joel

(Atherina boyeri)

TM : 4 cm TM : 4 cm

TM : 20 cm Rascasse brune

(Scorpaena porcus)

TM : 20 cm

Poulpe (Octopus vulgaris)Poids de 500g minimum

Poulpe (Octo vulgaris

TM : 23 cm Sar commun (Diplodus sargus)

TM : 23

TM : 25 cm Plie (Pleuronectea platessa)

TM : 25 cm

TM : 20 cm Calmar (Loligo spp.)

(des yeux au bout du corps)

TM : 20

TM : 20 cm Labre vert (Labrus viridis)

TM : 20 cm TM : 20

TM : 10 cm Blennie paon (Salaria pavo)

Nom local : La demoiselle

TM : 30 cm Mulet à grosse tête

(Mugil cephalus)Nom local : Muge cabot

O�ce de Tourisme de La Grande Motte

Tél. 04 67 56 42 00

[email protected]

www.lagrandemotte.com

Seaquarium du Grau-du-RoiTél. 04 66 51 57 57

[email protected]

www.seaquarium.fr

Document réalisé en collaboration avec le Seaquarium Le Grau-du-Roi

TM : 16 cm Crénilabre tanche

(Symphodus tinca)

TM : 16

%on rouge (!unnus thynnus) Espèce protégée,

autorisation préalable requise

%on e (!unnus thynn )

Bonite à dos rayé (Sarda sarda)TM : 70 cm

Bonite à dos rayé (Sarda sardarda)

Marbré(Lithognathus mormyrus)

TM : 20 cm

réMarbréMarbré

TM : 20 cmMulet doré (Liza aurata)

Nom local : Muge doré

TM : 20

Maquereau espagnol(Scomber japonicus)Nom local : Billard

TM : 18 cm

Maquereau espagnol

tion réalisée par la ville pour la protection des habitats et des espèces ciblés par Natu-ra 2000 (tortue caouanne, grand dauphin, posidonies).

À noter qu’il est prévu d’ac-cueillir une extension du Centre de Soin des Tortues marines de Méditerranée (CEST Med), dans le Ponant. Le projet : un espace aqua-tique de 2500m2 dédié à la reprise de contact des tortues avec le milieu naturel, avant qu’elles soient relâchées en mer. Une signalisation péda-gogique destinée sur place au public permettra au public d’observer les animaux.

La Grande Motte détient aussi le label qualité « Port Propre » pour son port de plaisance et a même créé une brigade spé-cialisée « police de l’environ-nement » au sein de la Police Municipale.

Tout ceci explique son enga-gement en portant le projet Graines de Mer de l’équipe de SM² Solutions Marines.

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Rencontre avec Stéphan Rossignol,Maire de la Grande Motte et Conseiller Régional

Avant tout, parlez-nous de votre Ville si particulière et de son origine

Historiquement La Grande Motte est évidemment une pure création, une cité artificiellement jaillie du sable de Camargue par la volonté d’un homme d’État (ndlr : le Général De Gaulle). La ville balnéaire a été initialement lé-gitimée par l’objectif d’accueillir les français en vacances sur le littoral méditerranéen et de faire converger ici la société européenne des loisirs. La Grande Motte a bien été programmée pour organiser la rencontre entre l’homme moderne et la Méditerranée.

Quelles sont les spécificités de cette ville balnéaire et les raisons qui en font une ville unique ?

Elle est marquée d’un sceau qui contribue à sa parti-cularité : Jean Balladur son architecte en chef, humaniste et utopiste, l’a dotée d’une génétique inextinguible : l’au-dace.

La cité des Pyramides, inspirée de Teotihuacan, est un rêve fou. L’architecte a osé ! Il a osé la recherche concep-tuelle du bonheur, osé le geste architectural novateur et iconoclaste. La ville a grandi contre vents et marées, telle une graine déposée sur le rivage méditerranéen.

Elle a passé cinq décennies à construire ses murs et à or-ganiser sa communauté. Aujourd’hui, l’œuvre de l’archi-tecte est mâture, aboutie, inondée de végétation.

La ville touristique est devenue une ville permanente. Les habitants ont pris …racine.

Aujourd’hui, la Grande Motte est prête à porter le regard plus loin… à prendre la mer pour la préserver.

Pourquoi la ville s’est-elle engagée dans la préservation de la biodiversité marine ?

Depuis sa conception, La Grande Motte est pro-grammée pour célébrer ses noces avec la Méditerranée et se montrer féconde. Lorsque nous avons étudié le projet “Graines de Mer / Semer pour la Méditerranée”, il s’est imposé à nous comme une évidence.

D’abord pour nous inscrire durablement dans le tou-risme et l’environnement : les espaces naturels récréatifs qui font vivre une station touristique exigent qu’elle en devienne la première sentinelle. Ensuite, parce que la portée symbolique de la graine résume assez bien ce qu’est La Grande Motte : un magnifique projet destiné à grandir et fructifier…

La Grande Motte cumule les labels : Ports Propres, Pavillon Bleu, Ville Fleurie…le site Natura 2000 se trouve dans les eaux territoriales de votre commune, la ville multiplie les initiatives pour l’environnement littoral et marin et soutient aujourd’hui un projet pour la restauration des herbiers marins en Méditerranée….Peut-on parler ici de stratégie ?

La Grande Motte entame le deuxième volet de son odyssée. Après le temps des pionniers et de la construc-tion vient celui de la réflexion puis de l’action pour per-mettre à la ville de se développer dans la durabilité.

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La ville a été généreusement dotée par la nature et la Mer Méditerranée et a bénéficié d’un contexte politique et économique propices à l’imagination et à la création.

Oui nous cumulons les labels existants en matière d’en-vironnement car nous avons une responsabilité et des obligations de résultats par rapport à l’héritage que nous a transmis Jean Balladur.

Si la seule évocation du mot Méditerranée résonne comme une promesse de vacances et de bonheur dans l’inconscient collectif, cette mer est aussi victime d’une sur fréquentation qui met ses écosystèmes en péril.

Des signaux forts sont envoyés régulièrement aux po-litiques qui ont le pouvoir d’agir en impulsant ou ac-compagnant diverses actions liées à la sauvegarde de la nature.

À notre niveau, nous avons décidé d’agir en cofinançant un programme scientifique destiné à restaurer les « prai-ries marines » en Méditerranée et dans nos lagunes.

Elles sont à la mer ce que les arbres sont aux forêts : un souffle vital.

La stratégie sur laquelle mon équipe municipale et moi-même avons inscrit notre mandat consiste à continuer à écrire l’histoire de La Grande Motte dans le respect de ses fondamentaux et de ses spécificités tout en développant une économie en lien avec le développement durable.

Avez-vous le sentiment d’être un peu ville “pilote ” sur le littoral Méditerranéen ?

Ce n’est pas moi qui le dis mais l’histoire qui le dé-montre. La Grande Motte s’est très vite imposée comme fleuron du Languedoc Roussillon dès sa réalisation.

Nous souhaitons continuer à maintenir ce leadership dans les domaines d’activités qui correspondent à nos axes de développement dont celui que nous évoquons aujourd’hui.

En hommage aux bâtisseurs visionnaires qui ont réalisé une utopie et en hommage à La Méditerranée qui a été un centre vital dans l’Antiquité.

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