la fureur austronésienne
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La guerre civile au Sri Lanka 2
Wroclaw 3
Fishawy 4
La pollution en Chine 5
Voyage en Mongolie 6 - 7
L’Amok 8
Un regard turc 9
Pusinski 10
Poème sur Siwa 11
Recette: Soupe au potiron 12
Près de trois mois écoulés déjà, et après ces semaines difciles, nous voici àl’approche de Noël. Ah Noël… ! Les vacances tout d’abord, repos pour les uns, bou-
lot pour les autres, mais aussi repas de fête, cadeaux et moments en famille, même
si les partiels de janvier viendront nous faire replonger dans le bain rapidement.
En attendant, nous proposons un nouveau petit d’horizon des cultures et pays de l’INALCO
: la Chine et l’Egypte une nouvelle fois, mais aussi la Pologne, la Turquie, la Mongolie, le Sri
Lanka, et pour terminer la recette d’une petite soupe du Caucase pour se réchauffer en ces jours d’hiver. En espérant que c’est toujours avec un agréable plaisir, presque aussi grand
que celui que nous prenons à faire ce journal, que vous voyagerez en notre compagnie…
B e n j a m i n
N° 11 - Déc / Janv 2008
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Sri Lanka : Derrière le thé, les éléphants
et la cuisine épicée,une guerre civile trop
longtemps occultée
Depuis plus de vingt ans le Sri Lanka est déchirépar une guerre civile qui n’ose pas dire son nom.
Les ravages du récent tsunami ont radicalisé ceconit que l’on ne peut désormais plus cacher à
l’opinion mondiale. Les affrontements entre l’arméesri lankaise (composée de soldats cinghalais) et lesindépendantistes tamouls sont quotidiens depuis la
rupture du dernier cessez-le-feu.Les touristes en voyage au Sri Lanka n’avaient plus
accès depuis longtemps à la partie nord de l’île (lapartie tamoule) et les agences de voyage leur con-seillent désormais d’éviter le pays tout entier. Les
O.N.G. humanitaires intervenant sur place ont peurpour la sécurité de leurs équipes depuis l’assassinatde dix-sept membres de l’association Action contrela Faim par l’armée. C’est une évidence pour tous :le Sri Lanka vit des jours sombres.
Les inégalités entre Cinghalais et Tamouls sont cri-antes. Outre les discriminations dont elle faisait déjà
l’objet avant le conit (comme les notes plus élevées
requises pour l’accès à l’université), la minorité ta-moule n’a désormais plus le droit d’organiser deregroupements politiques et doit respecter un cou-
vre-feu qui ne s’impose pas à la majorité cinghalaise.
De nombreux témoignages recueillis auprès d’O.
N.G. et d’observateurs étrangers permettent égale-
ment de penser que ces discriminations en droits’accompagnent aussi de discriminations dans lesfaits (priorité aux cinghalais dans les hôpitaux, dans
l’aide humanitaire…). Mais ces injustices ne sont pas
les plus préoccupantes : le pays souffre en effet de
la détermination des indépendantistes qui ont formédes mouvements paramilitaires et organisent des at-tentats et du durcissement des pratiques de l’armée.
Au nord de l’île, les contrôles de celle-ci sont quo-
tidiens et aboutissent régulièrement à des empris-onnements ou des exécutions sommaires de per-sonnes suspectées d’avoir aidé les indépendantistes.Des charniers ont été découverts ; des hôpitaux,des temples, des écoles ont été pris pour cibles par
l’armée sous prétexte qu’ils serviraient de refuge auxindépendantistes. En conséquence, de nombreuses
infrastructures permettant la survie des populationsdu nord ont été détruites.
Car si tout le pays souffre de ce conit, les premières
victimes sont certainement les civils tamouls : dé-placés, bombardés, emprisonnés, torturés, pris aupiège, ils vivent dans l’attente. L’attente de l’arrivéesoudaine de soldats dans leurs maisons, l’attente desbombardements au milieu de la nuit, et heureuse-
ment, pour certains qui gardent espoir, l’attente dela paix retrouvée.Plusieurs pays sont déjà impliqués depuis un certain
nombre d’années dans la construction d’un proces-sus de paix sri lankais. Parmi les partenaires de laFrance, la Norvège et le Canada travaillent active-ment à créer les conditions de cette paix.
Notre implication pourrait contribuer à ce que le
problème soit évoqué devant l’ONU, que d’autres
pays de l’Union Européenne se mobilisent, et ainsifaire évoluer favorablement le processus de paix.Chaque année, des milliers de Tamouls sri lankaisnous interpellent. Ayant réussi à quitter le pays grâce
à des passeurs, ils sont nombreux à venir demand-
er l’asile politique en France. Les demandes sontaujourd’hui si nombreuses que le Tamoul est une descinq langues dans lesquelles les ches de l’OFPRA
(Ofce Français de Protection des Réfugiés et Apat-rides) ont été traduites. Ces demandes individuelles
expriment une demande collective d’aide pour re-prendre le chemin vers la paix, pour que l’espoir nese trouve pas juste dans la fuite, mais aussi et surtoutdans une vie normale, là-bas.
.
Association des Etudiants
Tamouls de France
Infos et soutien sur : www.lapaixausrilanka.com
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« Wrocław miasto spotkań »
Vous êtes-vous déjà demandé quelle était la capi-tale des lutins ? Si oui, ne cherchez plus : c’est
Wrocław.
Wrocław ? Mais qu’est-ce donc ? Peut-être con-
naissez-vous mieux Vratislavia ou Breslau ? Tous
ces noms désignent la même ville, capitale de laHaute Silésie actuellement au sud-est de la Po-
logne.
Actuellement ? Bien sûr, car si Wrocław a déjà été
polonaise entre 990 et 1335 sous la dynastie des
Piast, elle a, par la suite, changé de nation un cer-tain nombre de fois. Ainsi cette charmante ville
autrefois constituée d’un petit groupe d’îles sur
l’Oder a été tchèque (1335-1526), autrichienne
(1527-1741), prussienne, puis allemande suite à
l’unication de 1871, pour enn redevenir po-
lonaise en 1945.
Au centre des intérêts de ces différents Etats,
Wrocław a parfaitement su proter de ces
“changements de propriétaires”, car ceux-ci
ont tenu à marquer leur présence. De la péri-ode tchèque il reste le très célèbre hôtel de ville
; de la période autrichienne, les bâtiments de
l’Université dont celui de la bibliothèque ou la
magnique salle baroque Léopoldine ; de la péri-
ode “allemande”, âge d’or de Wrocław, la halle
du peuple.
Toutefois n’allez pas croire que le multicultur-
alisme de Wrocław s’arrête aux Etats auxquels
elle a appartenu. Une importante communauté
juive y a habité et a laissé sa marque dans la cul-
ture de Wrocław. Ainsi dans le cimetière juif de1856, aujourd’hui considéré comme un musée
de l’art funéraire juif, on peut trouver les tombes
d’écrivains, de peintres et de familles connues
comme les Haber (Fritz Haber a reçu le prix No-
bel de chimie en 1918) ou les Pringsheim, dont la
lle a épousé Thomas Mann.
Bien que situé à l’Ouest de la Pologne, Wrocław
est le lieu de refuge de la culture orientale po-
lonaise. En effet à la n de la seconde guerre,
Lwów, grande ville culturelle polonaise, a étécédée à l’Ukraine (aujourd’hui Lviv) tandis que
Wrocław se vidait de sa population allemande.
Dès lors les Polonais orientaux furent dirigés
vers Wrocław et avec eux leur patrimoine culturel
comme la statue de l’écrivain Aleksander Fredro,le célèbre panorama de la bataille de Racławice
réalisé par Jan Styka et Wojciech Kossak, ainsi
que la bibliothèque de l’Institut Ossoliński.
Enn, la période communiste d’après guerre a
aussi posé sa marque à Wrocław avec la mise en
place d’une aiguille de 95 mètres de haut face à la
halle du peuple ainsi que le bâtiment abritant le
panorama de Racławice (mesurant 15 mètres sur
114 et réalisé entre août 1893 et mai 1894). La
résistance au pouvoir communiste est elle aussitoujours présente dans la culture de Wrocław. En
effet en 1981 Waldemar Frydrych y créa le mou-
vement de protestation paciste “l’Alternative or-
ange” (Pomanranczowa alternatywa). S’inspirantdes courants surréalistes, il mettait en scène sous
différentes formes leurs mascottes, les lutins.
Dès lors ces derniers sont devenus les symbolesde la ville et depuis quelques temps on peut les
trouver pêchant sur la rive de l’Oder, tentant de
pousser une grosse boule dans le centre ville oujouant sur les lampadaires... Il faut être patient
et ouvrir l’œil pour les trouver et découvrir leurs
spécicités !
Pour plus de renseignements sur Wrocław : www.
wroclaw.pl
Pour plus de renseignements sur les lutins de
Wrocław : www.krasnale.pl (page uniquement enpolonais)
Véro
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Rêverie dans un café…
Au cœur du souk Khan el-Khalili, dansune petite venelle à côté de la grandemosquée el-Hussein, se trouve le caféFishawy. Fondé en 1849, il porte le nomdu Hagg Fichmi Fishawy, grand chef de bande du quartier dans les années 30.De grands miroirs aux cadres en boissculpté, des arches au-dessus de chaqueentrée : vous êtes transportés en péné-trant dans cet endroit mythique. L’ons’assoit sur d’agréables banquettes aumilieu de la venelle, ou autour de petitestables à côté, et une fois le délicieux thé àla menthe fraiche rapidement servi dansune petite théière émaillée – le meilleurdu Caire selon moi – la magie fait alorsson œuvre, et il ne vous reste plus qu’àregarder. Assis pendant des heures à boire du thé,
le temps déle pendant que l’on con-temple un spectacle inouï et sans cesserenouvelé. On apprend énormément enregardant autour de soi et en apprenantà ouvrir les yeux... La façon dont les gensse comportent, les regards, même furtifs,que l’on peut échanger avec eux, les souri-res parfois. Fermez les yeux et écoutez...Tous les sons se confondent : le bruit deschaises, celui des verres et des théières
en émail sur les plateaux en cuivre, les voix des serveurs qui réclament les chi-chas, qui passent les commandes ou quicrient “ooouuuussss” (argent) pour quele patron vienne avec son énorme liassede billets et encaisse auprès des clients.Il y a aussi les haussements de ton destouristes qui ne comprennent pas bience qui se passe, l’anglais, l’espagnol, lechinois, le français, l’allemand, l’italien,l’arabe, se mélangeant dans un concertenvoûtant…En ouvrant à nouveau les yeux, on assiste
à un délé incessant, un monde en per-pétuel mouvement, celui des vendeurs de
breloques en tout genre et de gadgets – si vous restez un peu plus longtemps, vousaurez l’occasion de les revoir souvent,et à chaque fois ils vous proposeront denouveau leurs articles ! Quelques men-diants circulent entre les tables bondéeset essayent de vendre des paquets demouchoir ou des cacahuètes. Il y a aussila femme qui passe toutes les deux min-utes vous proposer un tatouage au hen-né, et le cireur de chaussures qui fait unetriste mine quand on lui dit non ou qu’il voit que vous êtes en sandales !
La richesse que vous apporte une pause– aussi longue que possible – dans cecafé est incommensurable, elle est de
celle qui ne se compte pas, elle est liée àl’apprentissage de la vie en Egypte, de la vie en général ! Mais ne croyez pas quecela soit réservé à cet endroit seul, toutel’Egypte est comme ça, riche de cettemixité permanente, de ces styles dif-férents à chaque coin de rue. A la regard-er, à l’écouter, à la sentir pour mieux s’enimprégner, à tenter de la comprendre etde pénétrer ses mystères, on ne peut quel’apprécier. Et apprécier ces instants,c’est au bout du compte adopter l’Egyptedans son cœur… Benjamin
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La Chine paie le prix de sa réussite
Depuis que la Chine a effectué sa révolution indus-trielle pendant l’ère Mao, le niveau de pollution n’aeu de cesse d’augmenter, jusqu’à accéder au rang peu
enviable de premier émetteur de CO2 au monde,
devant les USA. Après avoir longtemps nié que lepays souffrait d’un grave problème écologique, lesdirigeants ont reconnu que les risques étaient grandspour la population et l’environnement.La pollution est fortement présente partout : dans
l’air, l’eauet les sols. Au niveau de la pollution at-mosphérique, il semble que la majeure partie soit
due à la présence d’un grand nombre de voituresextrêmement polluantes : concernant Canton et
Shanghai, 80% du monoxyde de carbone vient des
automobiles (rapport du 17/07/07 de l’OCDE). Autre facteur important, les usines, dont les plus vieilles furent construites sous Mao. Elles ont ledouble inconvénient de polluer l’air et l’eau, enrejetant leurs déchets dans les rivières, qui ne sont
pas assez équipées en systèmes d’épuration. 5 des7 grands euves de Chine sont pollués. Les euves
Huai et Liao (Nord et Est) le sont au point que leurs
eaux sont nocives pour la peau et ne conviennentpas pour l’irrigation des cultures. D’autre part, cesusines vétustes peuvent mener à des catastrophes
telles que celle de Harbin, survenue il y a 2 ans :l’explosion d’une usine pétrochimique a privé 4 mil-lions de gens d’eau potable, à cause d’une pollution
au benzène (qui provoque la leucémie).L’agence Chine Nouvelle a révélé que 800 000 à
1 200 000 bébés naissaient chaque année avec desmalformations dues à la pollution. 20 à 30% peu-
vent être soignés, et 30 à 40% meurent dans l’année
qui suit leur naissance. Un rapport de la BanqueMondiale indiquait que la pollution tuait 750 000personnes par an. Chiffre énorme ou pas ? Dansl’UE, 400 000 personnes meurent à cause du prob-lème de l’air, sauf que l’UE a presque 3 fois moins
d’habitants que la Chine…
Pan Yue, numéro 2 de la SEPA, agence chinoise
pour l’environnement, a déclaré : “Nous sommes
1,3 milliards (…) et nous avons réduit les terresarables de moitié. En 2020, nous serons 2,5 mil-liards (…) Les régions les plus dégradées ne peuvent
plus nourrir la population. Il va falloir déplacer 186
millions de personnes, le reste de la Chine peut enabsorber 33. Il y aura donc 156 millions de réfugiésde l’environnement.”Pour contrer tout ceci, le gouvernement adopte
des mesures à grands coups de yuans : élabora-
tion de véhicules fonctionnant à l’électricité ( elle-
même produite par la combustion du charbon, ce
qui n’arrange guère les choses), mais aussi à la pileà combustible (fonctionnant à l’hydrogène, qui ne
pollue que très peu). Le problème est qu’il y a peu
de stations services distribuant de l’hydrogène, desinfrastructures sont donc nécessaires. Mais Pékin nes’arrête pas là : elle dépense des milliards de yuans
pour la dépollution de ses grands euves et de ses
lacs (avec le support de l’UE, à hauteur de 175 mil -
lions d’euros). Le reboisement se fait aussi, de mêmeque la construction de dizaines de milliers de kilo-mètres d’égouts. Pékin a également ordonné la fer-
meture d’usines et entreprises polluantes (+84 000ces dernières années), ce qui a entrainé le licencie-ment d’un grand nombre de gens, et ne satisfait pasles autorités locales. Pour elles, le développement dela province passe avant toutes ces considérationsécologiques. Ce qui peut paraître normal, au vu de la
pauvreté de certaines provinces. Ainsi, depuis que la Chine est devenue « l’atelier dumonde », elle s’asphyxie lentement. La faute revient
aussi aux pays occidentaux, car jusqu’à une époque
récente, outre les produits de première nécessité, la
Chine ne pouvait produire pour elle-même, du faitde sa pauvreté. Ces pays continueront à mettre la
pression sur le gouvernement chinois, qui ne peutde toute façon pas tout d’un coup stopper sa pro-duction. Le gouvernement est pris dans un cercle
vicieux, et rien ne semble pouvoir l’en sortir.
Matthias
www.lespiedssurterre.org/chineC.htm.
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Escapade à l’Est de la Mongolie
Je suis partie 10 jours (du 20 au 29 juillet 2007) versl’Est de la Mongolie avec Edwige et Laurence, et 5Mongols, liés à un ami mongol (son frère, sa sœur,son ami, un ami de cet ami, et le chauffeur). Commenotre ami mongol francophone n’était pas présent,nous avons dû et pu ne communiquer qu’en mon-gol. Cela nous a permis de progresser à l’oral...- Le 1er jour, nous sommes passés devant la stat-
ue de Gengis Khan, puis près d’un petit lac salé,nous sommes arrêtés au bord d’une rivière et nousy sommes baignés. Là, nous avons fait halte pour
manger. Tuyaa nous a préparé un thé au lait à lamongole dans une grande soupière, et a accompli lerituel tengriste (chamanique, de « tenger », le ciel), jetant en l’air dans différentes directions un peu duthé au lait, en offrande au Ciel bleu. Plus loin, nousnous sommes arrêtés devant un ovoo (monticule de pierres sacré autour duquel les Mongols chaman-istes tournent et jettent des pierres), et nous avons passé la nuit au bord du Lac Bleu, où nous avonseu froid. Il faut dire que nous étions au Nord dela Mongolie... Mais en contrepartie, les paysages
étaient superbes.- Le 2ème jour, nous avons vu des maisons dont lestoits étaient aux couleurs des anneaux olympiques, près de ce qui est appelé “la cuisine de GengisKhan”. Puis nous avons croisé un lac. Nous étionsdans les paysages du Nord, du Khenti, recouvertsd’arbres. Nous y avons visité un monastère boud-dhique. Là, se mêlent allègrement les rites boud-dhiques et chamaniques. Nos Mongols appuyaientleurs fronts contre un arbre sacré, lui marmonnantquelque chose, lui laissant des bonbons, des billets. Nous sommes passés par “le ventre de notre mère”,un rocher creux, puis avons siégé sur “le trône”, unautre rocher. Nous avons attaché des rubans bleusaux arbres sacrés, puis sommes redescendus vers lemonastère proprement dit, que nous avons visité. Nos Mongols ont prié leurs dieux bouddhistes, etnous sommes repartis. Nous avons passé la nuitdans de petites dunes au bord de la rivière Onon.- Le 3ème jour, nous avons traversé la rivière au
moyen d’un bac. Faire monter le van sur le bac aété assez sportif. À Dadal, dans le Nord, nous avonsvisité un mémorial à Gengis Khan, dans un camp
de touristes au bord d’un lac. Puis nous avons faitune bataille d’eau dans une petite rivière. Ensuite,nous avons cherché notre chemin et un endroit pour
dormir. Nous étions en pleine steppe, et un Mon-gol, qui venait juste de chasser la marmotte, nous
a invités à la partager avec lui. Nous avons installénotre campement de tentes, et il nous a apporté un poêle pour préparer la marmotte. Après l’avoir vi-dée de ses tripes, il lui a arraché ses poils, ce à quoinous l’avons aidé, l’a peu à peu remplie de pommesde terre et de pierres chaudes, a cousu le tout, etl’a fait griller en la tournant au bout de ls de fer
au-dessus du feu. Nous avons dégusté la marmotte.C’est une viande qui a bon goût. Puis nous avonschanté en mongol et en français autour du feu, ai-dés par un peu de vodka. Une fois notre nomade
parti se coucher sous sa yourte, nous nous som-mes promenés sous les étoiles. Nous avons vu desétoiles lantes et dit “Ce n’est pas la mienne”, sous-
entendu, “je suis encore vivant” (“Ce n’est pas moiqui viens de mourir”). Dans la campagne mongole,on voit parfaitement la voie lactée.
- Le 4ème jour, nous avons à nouveau mangé de lamarmotte au petit-déjeuner. J’étais étonnée que lefoie de marmotte ne soit pas aussi fort que le foiede veau. Nous sommes repartis et avons tournéautour d’un puits pour en faire jaillir l’eau. Puis,sur la route de Baruun Urt, nous avons vu des ga-zelles traverser notre route à une vitesse incroyable. Nous avons passé un pont à péage, et nous sommes baignés dans la rivière. Puis nous avons croisé desnomades en train de bâtir une yourte. À Baruun Urt,nous avons visité un musée et un mémorial, dînéchez les parents d’un de nos Mongols, puis noussommes retournés dans la steppe pour dormir. Là,nous avons passé la nuit sous la yourte, faisant dé- placer une bonne douzaine de nomades amis de nosMongols (c’était assez gênant, comme situation),
qui ont eu la gentillesse de nous la laisser pour lanuit.
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- Le 5ème jour, après avoir assisté à la naissanced’un veau, nous avons trait les vaches et fait une
petite promenade à cheval le matin. La traite n’est pas chose facile : il faut avoir le coup de main,même avec une bête docile. Ensuite, nous avonsrécupéré nos amis mongols à Baruun Urt (où ilsavaient passé la nuit dans leur famille ou chez leursamis). En route vers Dariganga, nous sommes alléschercher de l’eau au puits, où se trouvaient déjà deschameaux. Un de nos Mongols, qui avait bien fêtéles retrouvailles avec ses amis, était complètementsaoul et penchait dangereusement sur le chevalqu’il avait emprunté à un autre Mongol du crû. Ce
jour-là, nous avons vu un canyon et visité la grottede Talyn Aguy, où de superbes stalactites et stalag-mites cristallines de diverses couleurs nous atten-daient. Puis nous avons passé notre première nuità la belle étoile au beau milieu du volcan ShiliinOvoo, tout près de la frontière sud avec la Chine,non sans avoir d’abord photographié quelques mar-mottes espiègles.- Le 6ème jour, réveil à 4 heures du matin pour
assister au lever du soleil au sommet du volcan, quidonnait sur d’autres chaînes de volcans et la Chine.Là, nous n’étions pas seuls. Des militaires tiraienten l’air pour fêter ça, et de simples mortels priaientet faisaient les rituels chamaniques (libations). Puisnous avons vu une source dont les eaux bouillon-naient dès que l’on produisait du bruit, au bord dulac Ganga. Enn, nous sommes allés visiter une
colonie de vacances au bord du lac Dagshin. Là,nous nous sommes baignés, reposés dans les dunesde sable de Moltsog, de nouveau baignés. Nousavons eu droit à des sangsues. Puis nous avons vutuer un mouton. Après avoir incisé le ventre de la bête sur la largeur d’une main, et plongé cette main jusqu’à l’artère, sectionné celle-ci, les Mongols aid-ent la bête à mourir plus vite (pour qu’elle souffremoins longtemps) en l’étouffant. J’avais déjà vucela à la télévision, et ce qui m’a le plus surpriseétait ce qui échappe au téléspectateur : l’odeur pes-tilentielle qui s’échappe lorsque les entrailles de la bête sortent de son ventre. Le soir, nous avons jouéà des jeux de cartes mongols avec des gages, puisavons dormi au beau milieu d’un pré.- Le 7ème jour, après nous être réveillés parmi
des chevaux qui paissaient là et avoir croisé des
nomades au galop, nous nous sommes à nouveau baignés dans le lac Dagshin. Puis nous avons puiséde l’eau à une source, où buvaient aussi des chevaux
que l’on emmènerait ensuite vers l’abattoir d’OulanBator à pied. Ensuite, nous avons vu les hommes
de pierre, membres de familles royales, plantés enterre, et nous sommes rendus juste à côté, vers lamontagne sacrée Altan Ovoo. Les hommes peuventmonter à son sommet et y admirer de toutes parts le paysage environnant. Les femmes n’ont pas le droitd’en faire autant. Elles sont censées en faire 3 foisle tour. Nous nous sommes contentées d’un seultour (et c’était déjà bien sufsant), après avoir aban-donné nos amis de sexe masculin. Puis nous som-mes retournés à Baruun Urt. Là, après être passéssur Internet dans un cyber café, puis avoir acheté de
la viande dans un marché couvert, nous avons passéla soirée chez la tante de nos amis mongols, y avons préparé des buuz (sortes de raviolis à la viande),regardé des photos de famille, des dessins animés japonais en mongol à la télévision, puis, après avoir mangé nos buuz, nous sommes allés dormir dans lasteppe ventée, au milieu de nulle part.- Le 8ème jour, nous avons croisé sur le bord de la
route Micha, un Russe sac au dos qui se promenaitlà à pied près de la ville d’Öndör khaan. Là-bas,nous avons visité un mémorial de Gengis Khan, puisavons passé la soirée et la nuit au bord de la rivièreKherlen, entourée d’arbustes. Là, nous avons faitun feu géant, puis nous sommes promenés, avantde dormir.- Le 9ème jour, après une promenade et une baig-
nade dans la rivière Kherlen, nous avons puisé del’eau dans un puits, avons vu une obélisque dédiéeà l’Histoire secrète des Mongols (premier ouvrageen langue mongole), puis avons pris de l’eau à lasource d’eau pétillante d’Avarga-Toson. Le soir,nous nous sommes enduits d’argile et nous sommes baignés dans un lac où les Mongols se refont unesanté. Après avoir puisé de l’eau, nous nous som-mes arrêtés en pleine steppe et avons dormi là, nonsans avoir d’abord dûment goûté le foie gras queLaurence avait rapporté de France et chanté.- Le 10ème jour, après nous être baignés dans une
rivière à fort courant, avec d’autres Mongols et destroupeaux, nous être arrêtés pour manger dans un petit restaurant au bord de la route et être repassésdevant la statue de Gengis Khan en pleine steppe,nous avons rallié Oulan Bator.
Estelle
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Amok ou la fureur austronésienne
Il semble que certaines maladies mentales ne sedéveloppent que dans certaines régions du monde.On peut retrouver ce cas chez les Berserkers des peuples germains et scandinaves. Ils étaient cen-sés être des guerriers enragés, insensibles à la dou-leur et à la peur. Leur état de folie était manifeste, puisqu’ il n’était pas rare qu’ils s’entretuent, touten étant membres d’un même groupe, ou qu’ils at-taquent des rochers et des arbres dans leur fureur.Parmi toutes les maladies mentales, les Berserkerssont certainement ceux dont le comportement res-
semble le plus à celui des Amoks, car leur mas-sacre est indistinct (même si leur existence sembleêtre plus légendaire qu’avérée). Stefan Zweig,dans son roman Amok, a décrit ce comportementainsi :“C’est plus que de l’ivresse… c’est de la folie,une sorte de rage humaine, littéralement parlant…une crise de monomanie meurtrière et insensée, àlaquelle aucune intoxication alcoolique ne peut secomparer. La cause en est, sans doute, le climat,cette atmosphère dense et étouffante qui oppresse
les nerfs comme un orage, jusqu’à ce qu’ils nis-sent par éclater. Voici ce que c’est : un Malais,n’importe quel brave homme plein de douceur,est en train de boire son breuvage… Il est là, ap-athiquement assis, indifférent et sans énergie… Etsoudain il bondit, saisit son poignard et se précip-ite dans la rue… Iil court droit devant lui, toujoursdevant lui, sans savoir où… Ce qui passe sur sonchemin, homme ou animal, il l’abat avec son kriss,et l’odeur du sang le rend encore plus violent, la bave lui vient aux lèvres, il hurle comme un pos-
sédé… mais il court, il court toujours, sans rienvoir de ce qu’il y a à sa droite ni à sa gauche, en poussant son cri perçant et en tenant à la main sonkriss ensanglanté… Les gens des villages saventqu’aucune puissance au monde ne peut arrêter celui qui est en proie à cette puissance sangui-naire… et, quand ils le voient venir, ils vocifèrent,du plus loin qu’ils peuvent, le sinistre avertisse-ment : “Amok ! Amok !” et tous s’enfuient… Maislui, sans entendre, poursuit toujours sa course ; ilcourt sans rien voir, et continue de tuer tout ce
qu’il rencontre… jusqu’à ce qu’on l’abatte commeun chien enragé ou qu’il s’affaisse anéanti et toutécumant…”
Il semblerait que ce mal s’étende aux populationsaustronésiennes (malayo-polynésiennes). Certains
s’accordent à dire que ce serait dû à une maladie psychiatrique, dans laquelle tous les problèmesd’un individu lui apparaîtraient comme étantinsolubles (notamment, des problèmes d’ordresexuel), et, après un moment de méditation, il selaisserait submerger par un ot d’émotions sou-dain, perdrait son contrôle, et tomberait dans unefrénésie incontrôlable. Mais ce mal ne semble pasfrapper que les hommes, les animaux en seraientvictimes aussi. Et si effectivement les animauxétaient touchés par l’amok, on pencherait plutôt
pour la thèse de Stephan Zweig. On a en effet dumal à imaginer un animal souffrant de troubles psychiatriques d’ordre sexuel…Ainsi, on a pu voir des éléphants devenir tout àcoup agressifs, et se mettre à courir dans tous lessens, barrissant, frappant et attrapant avec leur trompe tout ce qui passe à leur portée, humainscompris, mais aussi d’autres éléphants, ce qui acausé des morts à maintes reprises.Ce phénomène, l’amok, est classé dans la branchede l’éthno-psychiatrie, aux côtés donc, du Berserk,
mais aussi de la schizophrénie, qui elle, se dével-opperait dans le monde occidental. Les psychia-tres ajoutent encore à cette liste d’autres maladies,comme la transe dans laquelle les shamans tomb-ent, volontairement parfois, au moyen de drogues,danses, musiques, et sacrices d’animaux. C’est
alors que la différence culturelle se fait sentir :l’esprit cartésien occidental les dits malades, etles membres des ethnies auxquelles appartiennentces shamans les disent investis d’un pouvoir divin.Dieu en Orient, et fou en Occident.
Matthias
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Un regard turc
Vous avez ou avez eu des problèmes de com-munication avec les Turcs en Turquie ? Celatombe bien, nous aussi ! Mais surtout ne vouslaissez pas abattre, et persévérez ! Car sousses airs d’ours mal léché (j’en fais peut êtreun peu trop, mais rien ne vaut une hyperbolepour faire passer un message) se cache un êtred’une grande générosité, toujours prêt à ren-dre service, sur lequel vous pouvez compteren cas de coup dur.Bien sûr, comme partout, vous trouverez
des gens intéressés, dans le mauvais sensdu terme, (ce caractère ayant eu tendance àse multiplier avec l’arrivée massive de tour-istes dans le pays), mais également et surtoutdes personnes intéressées… par l’échange etles communications, curieux d’en apprendretoujours plus sur l’autre.Mais revenons à nos moutons, nous disionsque lors de la prise de contact, nous avionsrencontré quelques difcultés pour commu-niquer.
Qui n’a jamais eu envie, ayant posé lepied pour la première fois dans un pays,d’essayer d’approcher l’autochtone dans salangue ? Après quelques ballades dans lesrues d’Istanbul, vous vous familiarisez avecl’atmosphère ambiante. Une légère brise
venant du Bosphore vous caresse le visagelorsqu’une envie pressante vous prend. Vousfeuilletez votre guide avec empressement, his-toire d’y trouver le vocabulaire dont vous avez
besoin. L’ayant rassemblé, vous vous adres-
sez à la première personne rencontrée dansun turc approximatif : “tuvalet var mı?” Pourseule réponse, vous obtenez simultanémentun haussement de sourcils, un mouvement dela tête vers l’arrière, et un son indescriptible.Là vous vous dites que votre interlocuteur n’acertainement pas dû vous comprendre, vousréitérez votre demande en désespoir de cause.
Vous obtenez toujours la même réponse.Désespéré et surtout pressé vous comprenezqu’il ne sert à rien d’insister, et que la pro-
chaine fois vous prendrez vos précautionsavant de sortir de votre hôtel.
Comme l’Italien le Turc aime s’exprimer pargestes, et il ne s’en prive pas !!!Pour dire “oui”, il vous suft d’incliner la têteen avant, ou d’employer un des nombreusesonomatopées bizarroïdes que vous aurez leplaisir de découvrir une fois arrivé en Tur-quie. Par contre le “non” est comme vous
avez pu le constater plus haut un peu plusélaboré (lol) ; vous pouvez cependant vouscontenter d’effectuer un seul geste à la fois !N’ayez crainte, votre interlocuteur vous com-prendra quand même ! Mais attention car sien France secouer la tête de droite à gaucheexprime le “non”, le Turc lui l’emploi poursignier qu’il na pas compris. Ce n’est pas trèsgrave me direz vous, mais ça peut être gênantdans certaines situations ! De même, d’autres“faux amis” peuvent vous mettre dans une
position embarrassante. Ainsi évitez de for-mer un rond avec le pouce et l’index commeil est d’usage dans beaucoup de pays euro-péens pour signier que vous êtes d’accord ouque “c’est super”, car en Turquie ce signe estemployé pour désigner les homosexuels ! Etdans un pays très traditionaliste, vous risquezquelque ennui !Pour conclure je dirais toutefois que la com-munication doit rester un plaisir avant tout etque les difcultés à se faire comprendre, ne
doivent pas nous empêcher d’aimer parlerdans une autre langue. Bon voyage !
Ayla
5/9/2018 la fureur austron sienne - slidepdf.com
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Bisous de République tchèque
Cet automne à Prague et à Brno (les deux plusgrandes villes de République tchèque) s’est
déroulée la huitième édition de Mezipatra, fes-
tival tchèque du lm gay et lesbien, sous le pa-
tronage de Václav Havel et de l’actuel maire de
Prague, le Dr Pavel Bém. Au programme : longs
et courts métrages issus de toute une variété de
pays, abordant de près ou de loin la problématique
de l’homosexualité, tables rondes, conférences,
expositions et soirées à thème LGBT*. Parmi
l’offre cinématographique, une réclame attire
l’attention : “le premier des lms homo tchèques
dont nous sommes ers”. Le lm en question, ré-
alisé par Karin Babinská, est sorti dans les salles
au printemps dernier, et a pour titre “Pusinky”.
C’est-à-dire “bisous” — aussi se demande-t-on
où les traducteurs sont allés pêcher leur idée de
le rebaptiser “Dolls” en anglais... Il n’est en effet
pas question de poupées dans ce lm, mais juste
de trois lles qui ont ni l’école et qui, à l’aubed’une vie d’adulte qu’elles n’ont pas choisi,
galèrent pour comprendre et trouver ce qu’elles
cherchent : l’amour, bien évidemment.
Vendula (Petra Nesvačilová), dotée de quelques
kilos en trop et malheureuse en amour, Karolína
(Sandra Nováková), asthmatique, qui collec-
tionne les signatures de ses conquêtes dans un
carnet, et Iška (Marie Doležalová), introvertie
et anxieuse, forment un trio inséparable malgréleurs différences. Les vacances d’été sont arrivées
; elles projettent ensemble un voyage en auto-stop
jusqu’en Hollande, où les attend un travail à la
ferme. Si elles ne voient en n de compte pas la
couleur de cette Hollande, qui leur apparaît tour
à tour comme un paradis de l’herbe ou comme
une échéance inexorable, de tensions en crises,
d’incidents en révélations, c’est sur le plan inté-
rieur et sentimental qu’elles arriveront à destina-
tion, en réalisant où elles se sont fourvoyées et ce
qu’elles souhaitent véritablement.
“Pusinky” est en somme plus un lm sur la jeu-
nesse, voire un lm de lles, comme l’horripilant
générique le fait craindre davantage que de rai-
son, qu’un “lm homo” (teplý lm, en tchèque)
ou même qu’un “lm homo tchèque”. “Ce n’est
pas un lm tchèque typique,” a estimé Patrycja,
Polonaise, après son visionnage. Il faut reconnaî-
tre que pour une fois, on échappe à la brochette
d’acteurs incontournables qui, d’un lm à l’autre,
semblent saturer le panorama cinématographique
tchèque. Par ailleurs,”Pusinky”, Dieu merci, ex-
plore (aussi) d’autres voies que celle qui consisteà nous montrer ses héroïnes boire, fumer, copuler
et fréquenter les boîtes de nuit pour exprimer leur
dérive et leur manque de repères. La tangente
est salvatrice. Elle donne lieu à des scènes qui,
évitant à la fois dramatisme et exhibition, son-
nent étonnament juste. Ainsi la tentation larvée,
mi-consciente du suicide est-elle constamment
suggérée, mais jamais sérieusement traitée : fas-
cination pour une lame de rasoir, présence répétée
d’étendues d’eau dans lesquelles on se baigne,on se lave et on se pousse, véhicules en marche
desquels on saute (ou sous lesquels on saute ?),
hauteurs depuis lesquelles on se fait peur etc.
“Pusinky”, un lm fait de gens à poil et de ciel
bleu, avec des dialogues en tchèque entre les
deux.
www.mezipatra.cz
www.pusinky.cz
Jeanne Corvellec
*: lesbien, gay, bisexuel et transsexuel.
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Siwa
Mes yeux s’ouvrent petit à petitEncore remplis du sommeil de la nuitAlors mon cœur fait un bon de folieLe paysage est magnifque ici…
Des dunes de sable à perte de vueLa beauté sur toute cette étendueCe ciel si bleu, si beau, si purJ’aime vraiment cet endroit c’est sûr…
Une source d’eau très chaudeL’envie de composer une odeUn grand lac froid en plein désertAvec les images je compose l’air…
Les montagnes et une zone lunaireOn croirait avoir quitté la TerreCalme et sérénité envoutantsLà-bas, on oublie le temps…
Mais encore plus que tout ceciLe meilleur réside à mon avisDans le cœur de tous les siwisDont plusieurs deviennent des amis…
Mahmoud Hassan ou LoftiYehya Mashri ou FathiTous nous apportent leur chaleurEt nous ouvrent leur cœur…
La vie ici prend tout son sensDans la paix souvent j’y pensePeut-être y fnirai-je ma vieMais dans un bonheur infni…
Déchirement de quitter cet endroitCa me manque déjà tellementVivement la prochaine foisBelle oasis je t’aime tant…
Benjamin
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DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Edouard LagrueREDACTION REDACTEUR EN CHEF Benjamin Wiacek ONT COLLABORE (TEXTES) Véronique An-toinette, Jeanne Corvellec, Estelle Delavennat, Ayla Durmus, Matthias Thiery, Benjamin Wiacek,l’Association des étudiants tamouls de France (AETF) ONT ILLUSTRE (IMAGES) Véronique Antoi-nette, Estelle Delavennat, Zoé Miche, Benjamin Wiacek CORRECTION Nathalie Jeandidier, FrankSchaber, Benjamin WiacekDIRECTION ARTISTIQUE GRAPHISTE/MAQUETTISTE Véronique AntoinetteEDITEUR Orient Express (association loi 1901)
IMPRIMEUR Inalco, 2 rue de Lille, 75343 Paris cedex 07D’après la loi de 1957, les textes et illustrations publiés engagent la seule responsabilité de leurs au-teurs. L’envoi de textes, photos ou documents implique leur libre utilisation par le journal. La reproduc-tion des textes et dessins publiés est interdite. Ils sont la propriété exclusive de Langues zOne qui seréserve tous droits de reproduction. ISSN : 1774-0878
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Langues zOne est un projet participatif ouvert à tous ! Rédacteurs, illustrateurs,
interviewers, photographes, graphistes, correcteurs... Nous vous invitons à nous re- joindre en écrivant à [email protected]
Soupe au potiron et aux épices
Pour survivre pendant cet hiver bien froid, LangueszOne vous propose de goûter à cette recette armé-nienne. Elle est extraite du livre Saveurs de Russie
et de ses voisins , que vous pourrez acheter pour 6euros à l’association de Clichy “Babel “(attentionles stocks sont limités)
- 1,5 c. à s. d’huile- 25g de raisins secs- 340g de poireaux(lavés, coupés en deux puis nement émincés)
- 1 carottes moyennes (épluchée et coupée)- 340g de potiron(épluché, épépiné et coupé en dés)- 65 ml de bouillon de volaille- poivre- 75 ml de yaourt- 210 ml de lait- 1,5 c. à s. de graines de potiron (pour la déco)
Faire dorer les graines de potiron sur la plaque dufour 5 à 6 min th 200°. Réserver.
Chauffer l’huile dans une casserole et y faire reve-nir les raisins secs, jusqu’à ce qu’ils soient gonés
et luisants. Les mettre sur une assiette avec uneécumoire. Réserver.
Mettre le poireau et la carotte dans la même casse-role et cuire 10 min à feu doux ; ajouter les dés de potiron et cuire 10 min de plus sans cesser de rem-uer et jusqu’à ce que le poireau soit légèrement col-oré. Ajouter 210 ml de bouillon de volaille. Laisser cuire les légumes 20 min à couvert (jusqu’à ce quele potiron soit tendre)Passer les légumes au mixeur. Remettre la puréedans la casserole et incorporer le reste de bouil-lon, le lait, et le poivre. Couvrir et cuire 15 min enremuant de temps en temps. Incorporer les raisinssecs avant de servir.Servir dans des bols en mettant un peu de yaourtsur chaque portion et parsemer de graines de potiron.