la formation des grandes structures (cosmologie 7)structures de plusieurs dizaines de mpc (murs,...
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La formation des grandes structures (cosmologie 7)
Alain Bouquet
Laboratoire Astroparticule et Cosmologie - Université Paris 7 muséeCurie
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 2/60
Baryons Photons
Matière noire
Thomson
Où en étions-nous?
n Il existe des étoiles n Il existe des galaxies n Il existe des amas de galaxies n Il existe des super amas n Il existe des vides
n Il existe des photons n Il existe des baryons n Il existe des neutrinos n Il existe de la matière noire n Il existe de l’énergie noire
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 3/60
La recherche continue
n Les cosmologistes forment-ils des amas? n Et les amas forment-ils des superamas?
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 4/60
Un sondage 3D : le 2dF GRS
n 230 000 galaxies
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 5/60
Résultats des sondages 2D et 3D
n Les galaxies ne sont pas distribuées uniformément
n structures de plusieurs dizaines de Mpc (murs, filaments…) n vides de 50 Mpc à 70 Mpc de diamètre n mais contrastes de densité minimes (la densité dans un amas n’est que 100 fois plus
grande que la densité moyenne de l’univers)
n Quantifier cette description : spectre de puissance
n P(k) = < | k |2 > (fluctuation de densité k dans l’espace de Fourier)
n on utilise aussi 2(k) = k3 P(k) (variance de par décade de k)
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 6/60
Spectre de puissance observé
© Max Tegmark
Spectre initial
Régime non-linéaire
Taille de l’horizon à l’équivalence
matière-rayonnement
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 7/60
Evolution des fluctuations de densité
n Les fluctuations de densité sont modifiées par
n l’instabilité gravitationnelle croissance n la pression masse de Jeans n la dissipation masse de Silk
n Ces échelles changent au cours du temps
n l’horizon du son augmente n la vitesse du son chute quand la matière domine le rayonnement n la pression de rayonnement disparaît à la recombinaison
P(k,t) = P0(k) D2(t) T2(k)
Amplitude initiale Amplification gravitationnelle Atténuation
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 8/60
n Formulation de Jeans (1919), adaptée à un univers en expansion
n Homogénéité spatiale décomposition en ondes planes (transformée de Fourier) k(t)
n Equation de Friedmann + équation de conservation linéarisée (
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 9/60
Solutions
n En l’absence d’expansion ( a = constante ) instabilité exponentielle
d(t) = d0 exp{ t/tG } avec tG = [4πGr0]-1/2 (temps de chute libre)
n Expansion dominée par la matière (non-relativiste)
a ~ t2/3 , r0 ~ t-2 d(t) a(t)
n Expansion dominée par le rayonnement
a ~ t1/2 , r0 ~ t-2 d(t) a2(t)
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 10/60
n L’équation pour est complétée par un terme de pression
où apparaît la vitesse du son cs = ∂P/ ∂r
n Il y a une valeur critique kJ du nombre d’onde k séparant deux régimes
n k < kJ amplification des perturbations
n k > kJ oscillations acoustiques du fluide
n A petite échelle ( < J), la pression domine et les perturbations de densité oscillent périodiquement (ondes acoustiques) sans croître
n A grande échelle ( > J), la gravitation l’emporte et les perturbations augmentent
Longueur de Jeans
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 11/60
Evolution de la masse de Jeans
n Jusqu’à équivalence/recombinaison, la vitesse du son cs = c/√3 et la longueur de Jeans lJ est un peu plus grande que l’« horizon » dH
n Jusqu’à l’équivalence matière-rayonnement, la masse de Jeans augmente rapidement :
MJ cs3 rm / r03/2 T3 / (T4)3/2 T - 3 a 3
puis un peu moins vite jusqu’à la recombinaison. n La vitesse du son chute très brutalement cs = [ 5kT/3mp]1/2
n La masse de Jeans diminue donc ensuite [ MJ a-3/2 ]
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 12/60
Evolution de la masse de Jeans
Log MJ
Log a
0
5
10
15
-10 -8 -6 -4 -2 0
Masse d’une galaxie
Egalité matière-rayonnement
Recombinaison
Oscillations
Instabilité Instabilité
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 13/60
Entrée dans « l’horizon »
Régime non-linéaire
Oscillations
La masse de Jeans diminue
Evolution d’une perturbation de densité
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 14/60
Fin du retour en arrière…
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 15/60
Plusieurs fluides mêlés mais pas nécessairement couplés
n Système d’équations couplées: par ex. baryons et matière noire
n La matière noire domine la croissance des perturbations : quel que soit le mélange initial, on aboutit rapidement à db = dd
les baryons « tombent » dans le puits de potentiel de matière noire
n En fait, la pression de rayonnement empêche les baryons de tomber jusqu’à la
recombinaison
n Ils rattrapent ensuite leur retard, mais ils « dépassent leur cible » et cela induit des oscillations dans la fonction de transfert
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 16/60
temps
Dr/r Domination du rayonnement
Domination de la matière
Rec
ombi
nais
on
Les baryons “tombent” dans les puits de potentiel creusés par la matière noire
Le « rattrapage » des baryons
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 17/60
Plusieurs fluides mêlés (bis)
n Matière et rayonnement : à nouveau un système d’équations couplées
n Deux grandes possibilités :
n matière et rayonnement sont comprimés ensemble, l’entropie par particule ne change pas mode adiabatique
n matière et rayonnement évoluent inversement l’un de l’autre, la variation totale de densité est initialement nulle mode isocourbure
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 18/60
Diffusion des particules
n Particules relativistes (par ex. neutrinos légers)
n diffusion fluctuations atténuées sur une distance ~ horizon n ddiffusion ~ 100 Mpc / m(eV) [distance comobile]
n les structures qui se forment sont plus grandes qu’un superamas de galaxies amas et galaxies se forment ultérieurement par fragmentation (Zeldovitch)
n ou les galaxies se forment d’abord, et cela donne une limite sur l’effet des neutrinos
n Particules non-relativistes
n leur distance de diffusion est minime effet négligeable
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 19/60
Wn = 0.05 Wn = 0.01
Wn = 0.00
Limites sur la masse des neutrinos
n 2dF m < 1.8 eV
n 2dF + WMAP m < 1.0 eV
n 2dF + SDSS + WMAP + … m < 0.7 eV
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 20/60
Masse de Silk
n Les photons aussi peuvent diffuser !
n à l’approche de la recombinaison, le libre parcours moyen l des photons augmente et ils diffusent hors des surdensités (Silk 1968)
n cela atténue les fluctuations sur une distance dSilk ~ [l dH]1/2
n Numériquement, cette longueur approche de la taille de l’horizon à la recombinaison [c’est pourquoi le CMB est observable !] et est de quelques dizaines de Mpc à zeq
n L’atténuation « de Silk » (Silk damping) n’est donc pas négligeable
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 21/60
Tout à la fois !
n Objectif :
n calculer correctement la fonction de transfert qui contient toute la physique des interactions couplées photons-baryons-matière noire
n pour différents paramètres cosmologiques (H0, L, Wm, WB, Wn etc.) n pour différents spectres primordiaux (Harrison-Zeldovitch, kn avec différentes valeurs de n,
des pentes variables, etc.) n …
n Codes numériques performants comme CMBFAST (Seldjak & Zadarriaga)
n en entrée, les paramètres cosmologiques et le spectre initial n à la sortie, le spectre de puissance terminal
n Risque : une « boîte noire » que l’on ne contrôle pas bien
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 22/60
Pics acoustiques dans les galaxies
Eisenstein & al., Sloan Digital Sky Survey 2005
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 23/60
Fonction de transfert
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 24/60
Spectre primordial
Spectre de puissance théorique
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 25/60
Spectre de puissance observé
© Max Tegmark
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 26/60
Ce n’est pas fini régime non linéaire
n Les structures actuelles correspondent à » 1 ( ~ 10 pour les superamas, ~ 102 pour les amas, ~ 104 pour les galaxies, 108 pour les amas globulaires)
n Deux approches n semi-analytique Newton, Zeldovitch, Press-Schechter… n simulation numérique codes particules, codes hydrodynamiques…
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 27/60
Sphère newtonienne
n Une sphère de surdensité d a les mêmes équations d’évolution qu’un univers de Friedmann fermé :
Rayon r Temps t
qπ/2 π 3π/2 0 2π
r /A
Expansion maximale
Effondrement
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 28/60
n Pour des petits temps ( « 1)
n Et la (sur)densité augmente
n On retrouve la limite linéaire : perturbation croissant en t2/3 comme le paramètre d’échelle a
n On peut maintenant suivre l’évolution de la densité pour des valeurs plus grandes du paramètre (jusqu’à = 2π)
n L’expansion de la sphère s’écarte de l’expansion générale et atteint son rayon maximal à = π (t = πB)
surdensité = 9π2/16 = 5.55 théorie linéaire = 1.06
Sphère newtonienne (suite)
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 29/60
Règle empirique : • théorie linéaire jusqu’à d 1 • puis supposer la virialisation • choisir un contraste de densité de ~200 pour définir la limite de l’objet formé (rviriel)
Sphère newtonienne (fin)
n En gravitation pure, effondrement terminal à = 2π. En pratique, dissipation et conversion de l’énergie cinétique en énergie « thermique »
n L’énergie cinétique est -1/2 énergie potentielle (virialisation) quand le rayon est redevenu 1/2 du rayon maximal, à = 3π/2
surdensité = (9π+6)2/8 = 147 théorie linéaire = 1.58
n Effondrement à = 2π théorie linéaire = 1.69
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 30/60
Quels halos obtient-on ?
n Les objets formés (halos de matière noire?) dépendent de deux paramètres :
n le moment de leur formation zcol densité initiale d0 = 1.69(1+zcol) n leur masse M
n On peut calculer que
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 31/60
(Faber-Jackson)
Lois d’échelle approximatives
n Avec un spectre de puissance P(k) ~ kn , les fluctuations de taille k-1 (~M1/3) ont une variance :
n 1+ zcol ~ ~ M -(3+n)/6 si n > -3 les petites masses s’effondrent les premières (bottom up)
attention: il s’agit de l’indice n effectif [galaxies: n ~ -2]
n Soit une fluctuation = . On en déduit :
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 32/60
Press & Schechter (1974)
n Fluctuations gaussiennes d’amplitude d et de variance
n Structure formée si d > dc fraction de la masse dans les structures
n Soit une distribution de masse desdites structures n(M) = dF(R[M])/dM
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 33/60
Press & Schechter (suite)
n Spectre de fluctuation en loi de puissance
mais attention : il s’agit de l’indice spectral n effectif, donc généralement différent de la valeur n = 1 de Harrison et Zeldovitch (pour des galaxies, on a ainsi n ~ -2)
n D’où
en définissant M* par (M*) = c
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 34/60
Fonction de luminosité des galaxies
n Schechter 1976
cD
Binggeli, Sandage & Tammann 1988
galaxie L*
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 35/60
Des halos dans les halos… fusions?
n O n p e u t c a l c u l e r l a probabilité qu’une masse M au temps z soit contenue dans une masse M’ au temps z’ (< z)
n En itérant le processus, on c o n s t r u i t d e s a r b r e s généalogiques
n Pour un modèle CDM, les fusions ont en général lieu entre masses comparables
Tem
ps
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 36/60
Il est temps de faire une pause
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 37/60
Simulations numériques
n Précurseur : Erik Holmberg (1941) 2D, N=74
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 38/60
Simulations numériques
n Précurseur : Jim Peebles (1970) 3D, N=300
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 39/60
Les progrès
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 40/60
Simulations numériques
n Indispensables pour
n tenir compte de l’absence de symétries en général n tenir compte de multiples fluides aux interactions complexes n tenir compte du refroidissement, des ondes de choc, etc.
n Deux grandes approches
n eulérienne on suit des flux traversant des « cellules » n lagrangienne on suit le mouvement de « points » matériels
Un changement de densité est dû au changement de masse de la cellule dans l’approche eulérienne, et au changement de volume dans l’approche lagrangienne
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 41/60
Approches lagrangienne et eulérienne
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 42/60
Simulations numériques
n La matière noire est toujours modélisée par des particules
n Pour le gaz, on a le choix n approche lagrangienne (SPH, codes en arbres…) n approche eulérienne (grille) n mixte (grille évolutive, séparation des interactions proches et lointaines)
n On fait évoluer la simulation (« Hubble volume », cône, pavé)
n On identifie à la fin les galaxies, amas et superamas présents
n On compare les statistiques obtenues avec celles des observations (CMB, sondages 3D, comptages…)
n On simule par lancer de rayons le trajet de la lumière pour construire des cartes du ciel à différentes longueurs d’onde (cisaillement, SZ…)
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 43/60
Simulations numériques: particules
n Interactions (gravitationnelles) entre toutes les paires de particules
n Ordinateurs spécialisés massivement parallèles (GRAvityPipE, HARP) n Temps de calcul ~ O(N2) vite prohibitif (2563 particules = 1014 interactions) n Trop sensible aux rencontres proches de « particules » plus massives que des
galaxies « adoucissement » de la loi en 1/r2
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 44/60
Simulations numériques: arbres
n « Diviser pour régner »
n Idée force n traiter exactement les
interactions proches n traiter en moyenne les
interactions distantes
n Différentes façons d’apparier les particules
n arbres k-d n arbres Barnes&Hut
n Temps de calcul ~ O(N lnN)
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 45/60
Simulations numériques: grilles PM
n Particle-mesh (PM) codes
n Simple n définir une grille n attribuer des valeurs (densités, etc.)
aux cellules d’après la position des particules
n résoudre (par transfo de Fourier) l’équation de Poisson Df = 4πG r
n du potentiel f déduire le champ de force s’exerçant sur les particules
n les déplacer en conséquence n itérer
n Temps de calcul ~ O(N lnN)
n Grille toujours trop grossière
Calcul d’une trajectoire avec un pas fin et avec un pas large : quelque différence!
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 46/60
Et bien entendu, rien n’interdit d’associer un code en arbres avec un code P3M, et avec un code hydrodynamique (pour traiter le refroidissement du gaz)
Simulations numériques: grilles P3M
n Particle-mesh (PM) codes
n Grille toujours trop grossière grilles emboîtées, grilles à pas variable…
n Particle-particle particle-mesh (P3M) codes n « Diviser pour régner » n traiter directement les interactions entre particules proches (peu nombreuses) n utiliser le champ moyen de la grille pour traiter l’influence des particules lointaines
Klypin 2000
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 47/60
Simulation (mixte) d’un amas de galaxies
La grille s’ajuste aux besoins © R. Teyssier
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 48/60
Simulations numériques
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 49/60
Simulations numériques
n Virgo Hubble volume simulation
n N = 109 particules
n Volume de [ 3000h-1 Mpc ]3
n [ Coma = 500 particules ]
n 512 processeurs parallèles
n 5 jours de temps CPU
n 200 Gbytes de données
n 3000 amas comme Coma
n un million d’amas (>32 part.)
n mais qu’est-ce qu’un « amas »?
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 50/60
Un univers réaliste ?
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 51/60
Reproduit-on bien l’univers observé?
n Simulation « millenium » (Springer et al. 2005)
Galaxies simulées
Galaxies SDSS
Matière noire sous-jacente
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 52/60
Des amas réalistes ?
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 53/60
Profils de densité
n Navarro, Frenk et White 1997
Sauf au centre, tous les halos ont presque le même profil (renormalisé) des amas de galaxies aux galaxies naines
n M a i s p o u r l e s g a l a x i e s , l e s
observations favorisent des halos moins denses au centre que le profil NFW
€
ρ(r) = δs(r /rs)(1+ r /rs)
2
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 54/60
Des halos dans les halos
n Comment isole-t-on une « structure » dans une simulation ? On associe les particules
n qui sont plus proches qu’un seuil donné les amis de mes amis … n qui appartiennent au même « bassin » les maxima de densité … n où le contraste de densité dépasse 200 les surdensités 200 …
n Souci n les simulations donnent un
nombre très (trop) élevé de sous-structures : plusieurs centaines pour une galaxie
n fusions ou déchirements? n suppression de la formation
d’étoiles?
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 55/60
Vrot ~ masse de la sous-structure
Nom
bre
de s
ous-
stru
ctur
es
Amas de Virgo
Voie lactée
La question des sous-structures
n Un problème pour les galaxies plus que pour les amas
(Moore et al. 1999)
n Dans un univers CDM, les halos de galaxies sont des versions miniatures des halos d’amas
n A moins que les effets de refroidissement dans le gaz ne changent la conclusion
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 56/60
La formation des galaxies
n Pourquoi les galaxies ont-elles survécu à leur assemblage en amas?
n Une galaxie diffère d’un amas parce que le gaz y est froid et dense, et bien plus lié que la matière noire du halo
n Refroidissement du gaz n bremmsstrahlung pour T > 106 K n émission de raies pour 104 < T < 106 K n [excitation-désexcitation collisionnelle]
Trefr ~ 2x109 ans [M/1012 Mo]1/2 [R/200 kpc]3/2
n Une galaxie a le temps de se refroidir, pas un amas
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 57/60
Le « biais »
n La lumière est-elle un bon traceur de la masse?
en comptant les galaxies, on estime la masse :dn/n = b dr/r
d
?
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 58/60
Biais (suite)
n Estimation difficile car les effets gravitationnels (friction dynamique, fusions) et non-gravitationnels (refroidissement, formation d’étoiles) se mêlent
n Distribution des vitesses dans une simulation CDM avec un code SPH et 1.6x107 particules (Evrard 1998)
n Les « galaxies » ( concentrations de baryons froids) sont moins rapides que la matière noire, et cela s’accorde mieux aux observations (LCRS par ex.)
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 59/60
En conclusion
n La compréhension de la formation des grandes structures est
n bien comprise pour la distribution de la matière noire à grande échelle mais on dispose de peu d’observations fiables
n à peu près comprise pour la structure des amas X ou les forêts Lyman et l’accord avec les observations est bon
n mal comprise à l’échelle des galaxies, où les observations sont nombreuses
n Il reste beaucoup à faire
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Cosmologie 7 - Alain Bouquet 60/60
de votre attention
Merci