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GUIDEL L’ESTRAN dixième saison 2017-2018

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GUIDEL

L’ESTRANdixième saison

2017-2018

scène de la Ville de Guidellicences 1-1007413 / 2-1007414 / 3-1007415

le jazz et les musiques improvisées (scène de territoire)les illusionsles numériques

lieu de fabrique

La Ville de Guidel participe à la création, la diffusion et le partage de la culture avec le soutien de :

et pour cette saison, en partenariat avec :

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sommaire LA FABRIQUELes artistes associés (p. 4 à 7)Les équipes accueillies (p. 8 à 9)Les actions culturelles (p. 9)

septembreVE 29 / Surf & Skate Culture Festival (p. 10-11 )SA 30 / Surf & Skate Culture Festival—

OCTOBREDI 01 / Surf & Skate Culture FestivalVE 06 / Maligne (p. 12)DI 08 / Agathe Jazz Quartet (p. 15)VE 13 / MiniStrings de Lausanne (p. 62)JE 19 / Histoires d'Art : Bernard Pagès (p. 9)VE 20 / Laurent Coulondre (p. 16)DI 29 / Sonita (p. 18-19)—

NOVEMBRESA 04 / Les Illusionnistes - Puzzling (p. 20)DI 05 / Le concert secret (p. 23)JE 16 / Histoires d'Art : Pablo Picasso (p. 9)VE 17 / Coup de Torchon (p. 64)SA 18 / Coup de TorchonDI 19 / Coup de TorchonVE 24 / Coup de TorchonSA 25 / Coup de TorchonDI 26 / Des rêves dans le sable (p. 24)—

DÉCEMBREVE 01 / La Vie Parisienne (p. 63)SA 09 / Jazz solidaire (p. 9)DI 10 / Alcazar Memories (p. 27)JE 14 / Histoires d'Art : André Derain (p. 9)DI 17 / West Side Story (p. 28-29)MA 19 / West Jazz Story (p. 28-29)—

JANVIERSA 06 / Qu'est-ce qu'on écoute ? (p. 30)DI 07 / Goodbye Love [création] (p. 30)SA 13 / Cash Cash (p. 64)DI 14 / Velvet Blossom [création] (p. 33)JE 18 / Histoires d'Art : André Marfaing (p. 9)JE 25 / Le Colonel Barbaque [création] (p. 34)DI 28 / Born to be blue (p. 37)—

FÉVRIER—concert anniversaire des dix ansVE 02 / PATAX PLAYS MICHAEL (p. 39)—ME 07 / Fight Night (p. 41)JE 15 / Histoires d'Art : Jean Degottex (p. 9)VE 16 / Meeting Point [création] (p. 42)SA 17 / À propos : l'impro (p. 42)JE 22 / Sept [création] (p. 44-45)—

marsDI 04 / Miles Ahead (p. 46)SA 10 / Qu'est-ce qu'on écoute ? (p. 49)DI 11 / Pétrole [création] (p. 49)JE 15 / Histoires d'Art : les origines de l'Abstraction (p. 9)MA 20 / Divina [création] (p. 50)VE 23 / Sopranic Fantaisie [création] (p. 52)VE 30 / Ster ar vuhé [création] (p. 54)SA 31 / Moondog à travers le XXème siècle (p. 56)—

AVRILSA 07 / Moondog Influences (p. 57)DI 08 / Moondog InfluencesDI 08 / Mechanics - Sylvain Rifflet (p. 59)JE 19 / Histoires d'Art : Pierre Soulage (p. 9)SA 21 / David Enhco & Maîtrise de Bretagne [création] (p. 60)—

RENSEIGNEMENTSMentions de production (p. 65)Conditions de vente (p. 66 )Informations diverses (projet, équipe, location) (p. 67)

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DAVID ENHCOcompositeur associé

© Maxime de Bollivier

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CETTE SAISON

David programmeLE CONCERT SECRET05 novembre

est le parrain deJAZZ SOLIDAIRE09 décembre

joue en septetWEST JAZZ STORY19 décembre

programme le filmBORN TO BE BLUE28 janvier

est invité à joué dansMEETING POINT16 février

crée avecla maîtrise de bretagne21 avril

Il s'inscrit dans cette génération de jeunes artistes dont la musique nous touche profondément. Son univers aux influences multiples n'est pas seulement une musique que l'on écoute mais une musique que l'on vit, qui nous interpelle et nous donne accès à un univers d’une grande puissance poétique. —

Né en 1986, David Enhco commence le piano à trois ans mais choisit la trompette à cinq ans, et s’inscrit ainsi dès son plus jeune âge dans la lignée des cinq générations de musiciens, compositeurs, poètes, comédiens, peintres ou chefs d’orchestre que compte la famille Casadesus. Il étudie la musique classique au Conservatoire avec Pascal Clarhaut et le jazz au Centre des Musiques Didier Lockwood ; il donne ses premiers concerts à huit ans avec un groupe d’enfants. Dès l’âge de seize ans, il est invité à jouer dans diverses formations du duo au big band en France et dans le monde.Sa carrière se construit de collaborations nombreuses et prestigieuses : avec la chorégraphe Marie-Claude Pietragalla pour Les Diables Verts, avec Didier Lockwood, sa mère Caroline Casadesus et son frère Thomas Enhco pour le spectacle Le Jazz et la Diva - Opus II (plus de 200 représentations), ou plus récemment avec Natalie Dessay et Laurent Naouri.David Enhco est également un porteur de projets artistiques originaux. Sur une commande du festival Jazz à Vienne, il crée Pierre et le Loup... et le Jazz ! en 2012, l’adaptation de l'œuvre de Prokofiev, avec Bastien Ballaz, Jon Boutellier, Frédéric Nardin et The Amazing Keystone Big Band. Le Chant du Monde et Harmonia Mundi distribuent le disque et le livre-disque de ce spectacle avec Denis Podalydès en récitant, honoré par la presse nationale et spécialisée, et prix du meilleur disque de l’année de L’Académie du Jazz.En 2013, David Enhco publie La Horde, son premier album en quartet avec trois musiciens exceptionnels : Roberto Negro (piano), Florent Nisse (contrebasse) et Gautier Garrigue (batterie). Dès sa sortie, le disque est plébiscité par la critique.En 2014, David et son frère Thomas se voient offrir une carte blanche à L’ESTRAN, ils y créent le quatuor Enhco avec Vassilena Serafimova (marimba) et Adrien Sanchez (saxophone). Son deuxième album en quartet, Layers, sort en septembre 2014 sur le label NOME qu’il a co-

fondé avec les comparses de son quartet ainsi que les frères Adrien et Maxime Sanchez. L’album multiplie à nouveau les distinctions et les éloges.L'Amazing Keystone Big Band réitère son succès en 2015 avec Le Carnaval Jazz des Animaux adapté de l'œuvre de Camille Saint-Saëns, publié sur le label NOME et chez Hachette-Livre. Avec sa mère et son frère, il enregistre pour Gautier-Languereau (Hachette-Livre) un disque de comptines pour enfants !En 2016, David Enhco joue régulièrement avec son quartet et invite Michel Portal pour une création à L'ESTRAN. Le spectacle Le Carnaval Jazz des Animaux coproduit par la salle guideloise rencontre 5000 spectateurs au Théâtre de Lorient en avril 2016 et remplit des salles immenses partout en France. et tourne en Italie, Suisse, Tunisie et Allemagne. À la fin de l'année, il enregistre son troisième disque en quartet, Horizons, qui paraît en avril 2017 et dont la presse se fait l'élogieux écho.

Les dieux l’ont favorisé – sa famille compte plusieurs grands musiciens – et parce qu’on l’a entendu recréer crânement, avec l’Amazing Keystone Band, Le Carnaval des animaux et Pierre et le Loup, il serait tentant de considérer David Enhco comme un jazzman simplement doué, sans profondeur. Une erreur que Horizons balaie vite avec ses ostinatos ténébreux, ses traits douloureux, ses feux qui couvent partout, ses nervures trop pleines et ses éclats inattendus. En quartet, le trompettiste s’aventure vers des nuances d’une rare complexité, des teintes crépusculaires aux résonances troublantes et qui hantent longtemps. Un grand disque impétueux.— LES INROCKS

2017 est aussi l'année de création d'un nouveau répertoire intitulé De Venise aux Balkans à Guidel avec le quatuor, et de l’enregistrement d’un nouveau livre-CD avec le Keystone Big Band, Stochelo Rosenberg, Didier Lockwood et Guillaume Gallienne : Monsieur Django & Lady Swing.David Enhco donne plus d'une centaine de concerts chaque année en Europe et mène une carrière brillante. C'est dire l'honneur et le bonheur de l'accueillir une seconde saison pour un programme de créations et de rencontres sur le territoire...

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SÉBASTIENBOISSEAU

artiste en résidenceà l’Université

Installé à Nantes où il co-dirige le label Yolk Records, Sébastien Boisseau est un contrebassiste de référence en Europe. Il sera en résidence sur le campus de Lorient pour douze concerts, douze salons de musique.—

C’est son oncle Damien Guffroy (Les Siècles, Orchestre des Champs Elysées) qui l’initie à l’instrument dès l’âge de 6 ans par le mélange de la technique classique et du jazz. Le jeune contrebassiste sera très tôt repéré par Jean-François Jenny-Clark et Daniel Humair, et c’est en 2000 qu’il reçoit le premier prix de soliste au concours national de la Défense à Paris. Il compose pour le duo Wood qu’il cultive depuis 2003 avec le saxophoniste Matthieu Donarier. Fidèle aux partenaires de la première heure (Alban Darche, Denis Badault, Jean-Louis Pommier…), il a collaboré et se produit

aussi avec de nombreuses figures du jazz international : Daniel Humair, Joachim Kühn, Marc Ducret, Martial Solal, Pat Metheny, Michel Portal, Louis Sclavis,…Artiste associé au Petit Faucheux à Tours, il a engagé la scène de jazz dans un chantier ambitieux d'action culturelle en invitant treize musicien(ne)s à travailler la question du lien avec le public, et développé l’initiative 1 salon 2 musiciens, des concerts courts en duo où l’hôte invite ses amis et voisins dans son salon à venir écouter deux musiciens qui, sans annoncer la couleur, se lancent dans une création musicale en direct.Les auditeurs sont dans un environnement conçu pour se sentir à l’aise : assis au plus près des musiciens, ils sentent vibrer la musique, et la colle des étiquettes ne résiste pas à la puissance des sensations ainsi produites. Cette proximité a aussi de l’influence sur les musiciens qui participent à l’expérience : ils sont en prise directe avec les réactions. Le ressenti du

public est là, sous leur nez, et les préserve de l’entre-soi, de l’aventurisme inaudible, de la ‘‘musique pour musiciens’’.Toute la difficulté réside dans la possibilité de la rencontre : ‘‘Comment amener le non-initié à goûter à l’inconnu ? ’’ Alors nous avons proposé à l’Université de Bretagne Sud d’accueillir durant l’année ces salons de musique, pour les étudiants, les enseignants, les personnels...Sébastien Boisseau invitera des artistes accueillis à L’ESTRAN durant la saison ou travaillant sur le territoire.

en résidence de sept. 2017 à fév. 2018à l’Université de Bretagne Sud .

invité par le Conservatoire de Musique et de Danse de Lorient à une rencontre sur l’improvisation le samedi 17 février 2018 avec Sylvain Rifflet (p. 42)

© Isabelle Guinaudeau

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SYLVAINRIFFLETartiste en résidence auConservatoire de Lorient

© Sylvain Gripoix

Sylvain Rifflet sera en résidence au Conservatoire de Musique et de Danse de Lorient en partenariat avec L’ESTRAN pour un projet collectif sur le répertoire du compositeur mythique Moondog.—

Cette résidence ancrée dans un territoire est l’occasion d’un travail en profondeur auprès de publics divers, et permet aux participants (élèves, enseignants et public) de découvrir des musiques nouvelles, d’attiser ainsi leur curiosité et leur envie d’aventure.Avant-gardiste d’un jazz européen, le saxophoniste et clarinettiste Sylvain Rifflet a joué aux côtés de Kenny Wheeler, Michel Portal, Aldo Romano, Andy Emler, Hermeto Pascoal, Joey Baron, Alban Darche, Riccardo Del Fra, Pascal Schumacher,… ou encore au sein de l’Orchestre National de Jazz, du Pandémonium, du Sacre du Tympan…Formé au CNSM de Paris, Sylvain Rifflet

fonde son premier groupe Rockingchair avec la trompettiste Airelle Besson ; ils publient un premier album mélangeant jazz moderne et pop en 2007. L’année suivante, il compose, joue et enregistre la musique du film Dernier Maquis (réal. Rabah Ameur-Zaïméche) ainsi que celle des documentaires d’Arthur Rifflet Sin maïs no hay païs et La grippe du laisser-faire.Entre 2009 et 2012, il compose et dirige plusieurs projets pédagogiques pour le compte de Banlieues Bleues (Culture au collège) et de l’Adiam du Val d’Oise (Forum des écoles de musiques).En résidence au festival Jazz au fil de l’Oise durant deux ans, il crée Beaux-Arts pour trio et quatuor à cordes en 2010, puis naît le groupe Alphabet en 2011 qui mêle acoustique et électronique, rock et jazz, et dont le premier disque éponyme paraît en 2012. Outre une importante série de concerts avec ce quartette, il créé Perpetual Motion, a celebration of Moondog avec le saxophoniste Jon Irabagon, ainsi que l’Ensemble Art Sonic (accueilli à

L’ESTRAN en février 2014) avec le flûtiste Joce Mienniel à La Dynamo de Banlieues Bleues dans le cadre d’une résidence départementale en Seine Saint-Denis.C'est en 2014, qu'il publie sur le label Jazz Village le disque Perpetual Motion – a celebration of Moondog rapidement suivi en 2015 de Mechanics élu album de l’année aux Victoires du Jazz 2016.À l’issue d'un travail dirigé par Sylvain Rifflet sur l'improvisation et des répétitions sur un répertoire de Moondog ré-arrangé par le musicien, les élèves et enseignants du Conservatoire de Lorient présenteront une série de micro-concerts et performances musicales à L’ESTRAN les 07 et 08 avril : Moondog Influences. En clôture du week-end, Sylvain Rifflet jouera Mechanics avec son quartette.Il sera également l’invité d’une rencontre ‘‘À Propos : L’impro’’ aux côtés de Sébastien Boisseau (artiste en résidence à l’Université) initiée par le Conservatoire de Lorient.

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LIEU DE FABRIQUE...

autres artistes et équipes en résidence de création

CÉDRIC HINGOUËT / SCOPITONE & CIE

Mêlant marionnettes et arts numériques, et grâce à un habillage musical constitué d’extraits d’opéras et autres trouvailles sonores, le comédien-marionnettiste Cédric Hingoüet nous raconte la vie de Maria Callas, vilain petit canard devenue une grande diva (p. 50-51).

21-26 OCT / 20-30 DÉC

ANNE MAGOUET et david chevallier / CIE LE SONARTLa soprane et le compositeur ligériensse sont intéressés aux chanteuses lyriques — surtout à leurs traits de caractère, leurs manies, leurs phobies, leurs rituels, bref, tout ce que le public ne voit pas, n’imagine pas ! — pour créer Sopranic Fantaisie (p. 52-53).

18-22 SEP

PASCAL GUIN / THÉÂTRE BLEULe comédien et metteur en scène mène des ateliers de théâtre au Collège Saint-Jean La Salle de Guidel en partenariat avec L'ESTRAN. Il créera en résidence cette saison Colonel Barbaque (p. 34-35) avec Christofer Bjurström (piano) et Marcel Gbeffa (danse).

01-10 SEPT / 15-25 JAN

MATTIEU DELAUNAY / CIE ATELIER DE PAPIERL’artiste sonore Mattieu Delaunay crée un spectacle musical pour des machines sonores et un musicien, le violoncelliste Romain Desjonquères, en collaboration avec le luthier Antoine Cauche pour la création des machines à cordes dont Mattieu informatise le jeu...

29 OCT - 03 NOV

CIE FRASQUESEntre musique, théâtre et arts numériques, le pianiste Guillaume Hazebrouck et la chanteuse Chloé Cailleton revisitent les chansons sentimentales américaines des années 1930... Dans une mise en scène d’Erwann Jan et les images numériques de Yann Nguema (p. 30-31).

19-23 JUIN / 06-07 JAN

NATHALIE DARCHE ET CARINE LLOBETLes deux pianistes ont passé commande de sept œuvres pour deux pianos à des compositeurs issus de la scène européenne et américaine sur le thème du pétrole... Album enregistré en juillet à L’ESTRAN, puis création de Pétrole (p. 48-49) avec Matthieu Auzanneau.

08-11 JUIL / 10-11 MARS

© Stéphane Bellanger © Annabelle Tiaffay

© Frédéric Tréhin© Phil Journé

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LIEU DE PARTAGE...

nos actions culturelles

Caroline Bouteiller-Laurens. docteur en Histoire de l’Art, présente un second cycle de conférences sur les peintres exposés cette année en Bretagne.—

19 oct : Bernard Pagès16 novembre : Pablo Picasso14 décembre : André Derain18 janvier : André Marfaing15 février : Jean Degottex15 mars : Les origines de l’Abstraction19 avril : Pierre Soulage

JEUDIS - 14.30 - 1h45 env. - 3-4-5 €

GUILLAUME SAINT-JAMES / JEAN-CLAUDE DREYFUSLe compositeur et le comédien créeront en résidence à Guidel le spectacle Sept (p. 44-45) sur la thématique des sept péchés capitaux. Ils seront accompagnés de Didier Ithursarry (accordéon), d’Emmanuel Bex (orgue Hammond) et de Guillaume Dommartin (percussions).

18 - 22 FÉV

CHARLOTTE GUÉRIN ET GUILLAUME CASINIVelvet Blossom (p. 32-33) est un duo formé par la chanteuse Charlotte Guérin et le pianiste Guillaume Casini. L’évidence d’une formule en quartet s’est imposée. Julien Stévenin (contrebasse) et Stéphane Stanger (batterie) les rejoindront en résidence.

11-15 SEP

© Guillaume Marics

© Cyrille Bellec

HISTOIRESD’ART

PARCOURS DE SPECTATEURSPlusieurs établissements d’enseignement nous choisissent pour un parcours de spectacles et de rencontres : les Collèges Saint-Jean La Salle (Guidel), Anita Conti (Lorient), les Lycées Dupuy de Lôme (Lorient), Kerneuzec (Quimperlé), le Conservatoire de Lorient, l’Ecole de Musique de Languidic,...

JAZZ SOLIDAIREL’ESTRAN organise la seconde journée du jazz solidaire au profit du Téléthon, parrainée par David Enhco, en invitant les musiciens amateurs de l’Ecole de Musique de Languidic et du Conservatoire de Quimperlé.

SA 09 DÉC / LIBRE DON AU PROFIT DU TÉLÉTHON

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Au travers de films, de livres, de rencontres, d’expositions, nous vous proposons de découvrir des passions, des exploits, des modes de vie, des libertés, et des histoires, susceptibles de changer votre regard sur des pratiques que l’on ne juge souvent que sportives...—

La Ville de Guidel est labellisée ‘‘Ville pour le Surf’’ depuis 2015. Ses longues plages orientées Nord-Sud, une houle moyenne à longue orientée Ouest/Sud-Ouest, et les vagues en font l’un des spots prisés de la côte Sud de la Bretagne. Créée en 1986, l’école West Surf Association a su se structurer au fil des années pour devenir aujourd’hui un des clubs français les plus importants, notamment par le nombre de licenciés (plus de 300). En plus du surf, elle a récemment développé l’enseignement du skate.

Loin des clichés, le surf et le skate révèlent de véritables modes de vie basés sur des valeurs universelles de respect, de solidarité, d’audace, mais aussi de transgression et d’innovation.Leur pratique n’est donc pas que sportive ; elle peut aussi être engagée socialement, philosophiquement, et très souvent liée à une conscience écologique... Elle est à l’origine d’une (contre)culture

étonnante, parfois subversive et toujours inspiratrice, car inspirée. C’est ce que nous vous proposons de découvrir !

Le surf est né dans le Pacifique. C’est en 1778 que le marin britannique James Cook témoigne avoir vu des surfeurs aux Îles Sandwich. Tué par les indigènes peu après cette découverte, Cook laissa sa place au lieutenant James King qui fut le premier à relater par écrit le chevauchement des vagues par des indigènes sur de longues planches de bois (alaia) à Kealakekua Bay, sur la grande île d’Hawaii. Le surf était alors une pratique courante qui permettait aux chefs de tribus de défier la mer et ses éléments afin de prouver leur puissance et leur supériorité. Les Polynésiens, quant à eux, se mesuraient les uns aux autres lors de duels pour améliorer son rang au sein de sa communauté.Le champion olympique de natation hawaiien Duke Kahanamoku fit réapparaître le sport en 1900 et l’exporta photo © Sergej Vutuc / artwork Xavier Le Jeune

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festival

SURF & SKATE CULTURE

29 SEPT - 01 OCT

en Californie et en Australie. L’écrivain Jack London publiera de nombreux articles sur ce sport encore méconnu du grand public. la romancière Agatha Christie s’y essayera... Dans les années 50 à Hawaii et en Californie, quelques pionniers à la recherche de l’été éternel — considérés comme des loubards-hippies à l’époque ! — fondent le mythe...L’esprit surf était né !Le surf est aussi à l’origine du skateboard. Les premières planches furent bricolées et utilisés par les surfeurs qui voulaient continuer à surfer les jours où il n’y avait pas de vagues ; ils définirent donc le skate comme objet de substitution afin de surfer sur les trottoirs !

Nous vous proposons donc de découvrir en accès libre des films courts en projection continue dans notre Studio accompagnés de rencontres originales avec des réalisateur(trice)s, auteur(e)s, créateur(trice)s inspiré(e)s par l’univers du surf et du skate, un espace librairie et

un espace d’exposition (photographies, surfs, œuvres d’arts,...)

Un pass festival vous permettra d’assister aux projections en grande salle, avec des films mythiques ou nouveaux — documentaires ou fiction — dans des thématiques telles que l’éternelle quête de la vague, le surf au féminin, la défense de l’environnement, le handicap, la transmission et la solidarité, une séquence philo-surf-poésie, une soirée ‘‘trash’’. un regard sur l’adolescence et leurs rêves,...

Vous pourrez voir des démonstrations de skate sur le parking de L’ESTRAN, et découvrir des compétitions de surf à Guidel-Plages...

ENTRÉE GRATUITESAUF FILMS GRANDE SALLE : PASS 5-10 €

en partenariat avecLA WEST SURF ASSOCIATION et LA LIGUE DE BRETAGNE

programme complet disponiblesur notre site web lestran.netet sur @SurfSkateCultureFestival

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En 2012, Noémie a 27 ans.Noémie est débordante. Débordante de tout : d’énergie, d’humour, de gentillesse, d’enthousiasme. Elle allie petits boulots, dont caissière dans un théâtre parisien, et cours de théâtre. Noémie est belle comme un cœur. C’est justement tout près du cœur, en son sein gauche, que l’on découvre à Noémie une méchante tumeur, maligne.—

Une boule de 6 centimètres.Le choc, l'angoisse. Mais, nous dit-elle, ‘‘Je ne suis pas triste, je suis révoltée.’’Qui est la plus maligne des deux ? Cette tumeur hors de saison, presque hors de propos, chez une si jeune femme ? Ou Noémie qui rit, qui pleure et qui rit à nouveau ? Noémie qui se moque de cet envahisseur agressif, de ses médecins, du destin, d’elle-même ? Noémie qui est passionnément vivante….

‘‘Dis, ton histoire de cancer, c'est du vrai théâtre !’’, lui aurait dit un de ses collègues. C'est cela qui a décidé Noémie Caillault à écrire son histoire, son combat : les chimios, la famille, les amis,… l’angoisse encore.Mais Maligne n’est pas un spectacle de ‘‘cancéreuse’’. C’est le récit d’une étrange cohabitation : celle de la vie

incarnée, enthousiaste, et de la mort qui se tapit.

Quatre ans après, donc, elle partage avec le public le quotidien de cette ‘‘aventure’’ particulière, avec une justesse et un humour ravageur, surtout salvateur.Noémie raconte tout, seule en scène, avec ses mots, sa sincérité, sa fragilité : la batterie d'examens, les voix mielleuses, le jargon des soignants ( Jeanne Arènes, François Morel, Olivier Saladin, Romane Bohringer et Dominique Valladié prêtent leurs voix), l'angoisse de l'attente, la perte des cheveux, son besoin d'amour, de séduire, jusqu’à la congélation de ses ovocytes par un médecin canon ! Et puis la réaction des proches, les chamailleries avec sa mère pas toujours très diplomate : ‘‘Même le cancer il veut pas vivre avec toi, t'es tellement chiante ! ’’…

Noémie Caillault arpente la scène avec une énergie qui n’est pas celle du désespoir, car elle n'est pas du genre à s'apitoyer. Follement énergique, elle croque la vie, positive, comme lui conseille son oncologue avec une insistance exaspérante.

L'accueil chaleureux du public la fait rayonner de bonheur, elle qui est toujours sous traitement. Le fait qu'elle

soit encore en rémission, rend d'autant plus beau et courageux cet exercice d'optimisme et de légèreté sur un sujet si grave. Maligne est un formidable hymne à la vie, la description d’un combat intelligemment servi par une mise en scène de Morgan Perez. Ce spectacle fut nominé pour les Molière en 2016, dans la même catégorie que Les Chatouilles d’Andréa Bescond.

S’il fallait résumer ce spectacle, son audace et son culot, nous ne pouvons résister à l’envie de vous citer le titre — aussi incroyable que juste — d’un article que Télérama lui a consacré : ‘‘Plus drôle, tumeur ! ’’

12-16-19 €FAM 60 €

dédicace de son livre par l’artiste à l’issue du spectacle

Partenariat avec la lorientaise et le réseau onc’oriant

Dérision, drôlerie et culot... Allez découvrir cet ovni qu’est ‘‘Maligne’’. — LE MONDE

Vibrante leçon de vie... Noémie Caillault illumine la scène.— LIBÉRATION

seule en scène

MALIGNENoémie Caillault

VE 06 OCT 20.30

DANS LE CADRE D'OCTOBRE ROSE

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© Christopher Vootz

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© Lu

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Agathe Iracema a le jazz dans la peau. Encouragée dans la voie artistique depuis son plus jeune âge et adoubée par la grande dame du jazz Sheila Jordan, elle crée son premier quartet à quinze ans. Depuis, elle ne cesse d’envoûter son public avec son timbre de voix doux et profond, de le surprendre par son aisance et son audace et de le séduire par sa fraicheur et sa spontanéité.—

Agathe Iracema vit et respire la musique depuis sa prime enfance, du son de la trompette de Miles Davis au rythme de Caetano Veloso. Avec son père bassiste, originaire du Brésil, elle fréquente toutes les salles parisiennes avant même de savoir lire et écrire.

Lorsqu’à l’âge de 14 ans, elle assiste à une master-class de Sheila Jordan, la grande dame du jazz tend l’oreille : ‘‘I heard Agathe and was literally blown away with her fantastic talent.’’ Ses encouragements déterminent la jeune chanteuse à devenir professionnelle et Agathe se produit désormais à chaque occasion, gagnant peu à peu l’espace des clubs de jazz parisiens où elle fait rapidement salle comble. Un public fidèle et de plus en plus nombreux suit la jeune chanteuse.

Sa rencontre avec le contrebassiste Juan-

Sébastien Jimenez fonde la formation de son premier quartet. Avec ses arrangements très modernes de standards du jazz et ses compositions originales, Agathe Jazz Quartet fait souffler un vent de fraîcheur dans le paysage du jazz français.

André Manoukian dit d’elle : ‘‘Les rythmes afro-brésiliens répondent au jazz du nord. La bossa et la samba font partie par extension de la grande famille du jazz, aussi dans la voix d’Agathe à côté des grandes sœurs de la famille Gilberto — Astrud, Bebel — on retrouve naturellement les influences de Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald. Agathe, délicate et souriante nous fait voyager au gré de ses compositions et des standards de jazz.’’

Soutenue par des pointures comme le trompettiste Nicolas Folmer ou Fred Wesley, au trombone, venus glisser leur expertise sur son album Feeling Alive, Agathe rappelle que le jazz reste plus que jamais vivant. L’album est construit autour des trois compositions de la chanteuse et raconte l’amour, la vie et l’art de vivre ensemble. Un jazz authentique, moderne et vivant. Agathe Jazz Quartet livre ici une version novatrice et subtile d’un jazz d’aujourd’hui où se côtoient standards de jazz et créations.

Feeling Alive, le titre éponyme de l’album, est la déclaration d’amour d’Agathe à la musique. Avec le trompettiste Nicolas

Folmer et le maître du funk et tromboniste Fred Wesley, ses deux invités sur l’album, le titre s’envole dans un arrangement à l’unisson qui donne la tonalité de l’ensemble. Une musicalité qui traverse chaque titre de bout en bout.

Sur la scène de Guidel, Agathe Iracema sera accompagnée de Leonardo Montana (piano), Christophe Wallemme (contrebasse) et Pierre Alain Tocanier (batterie).

0-12-16-19 €

16.30AVANT-CONCERT gratuit DANS LE STUDIOMUTS (dir. Roselyne Dauneau)

Agathe Iracema, toute jeune chanteuse parisienne d’origine brésilienne, foudroie les musiciens de la génération précédente grâce à son charme et à sa dévotion à la musique.— TÉLÉRAMA.

musique

AGATHEJAZZ QUARTET

DI 08 OCT 17.00

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Avec son groove imparable et ses claviers électro-vintage, il est LA révélation du jazz d’aujourd’hui ! Laurent Coulondre et le batteur Martin Wangermée risquent bien de vous faire bouger sur votre siège !—

Le garçon se faisait remarquer depuis quelques temps… En trio, il mettait le feu aux scènes de festivals en claviériste-organiste dont on pensait que l’indépendance phénoménale des membres (quatre mains + quatre pieds !) et le groove éternel avaient été obtenus lors d’un pacte démoniaque en échange de son âme...Le phénomène est donc naturellement consacré Révélation Jazz aux Victoires de la Musique de 2017 et accueilli comme lauréat de la Fondation Jean-Luc Lagardère.

Car Laurent Coulondre est de cette nouvelle génération de musiciens évoluant dans le jazz : bourré de talent et sans complexe, avec autant d’humilité et de simplicité. D’ailleurs, plus de catégories, de clans,… Primauté donnée au son et au plaisir, notamment sur son nouvel album où le claviériste convoque la fine fleur des batteurs hexagonaux. Sans se démonter il convoque sur le même morceau André Ceccarelli, figure

tutélaire du swing français et Cyril Atef, trublion de la batterie avec Vincent Segal dans Bumcello et aux côtés de -M-, Yoann Serra, ex-batteur de l’Orchestre National de Jazz, et son complice du précédent trio : Martin Wangermée… Gravity Zero est un disque ‘‘toutes oreilles’’ qui ne laisse pas indifférent et se fraye un joli chemin en rassemblant de nombreux fans (et pas seulement de jazz, tant mieux !).

Pour lui, la musique (la vie ?) est un infini terrain de jeu et d’expérimentation. Les rencontres, il les provoque, croisant le fer avec ce que l’Hexagone a de mieux à nous offrir.Ce qui est touchant chez Laurent Coulondre, c’est que le jeune homme est en phase avec lui-même. Sa musique est dictée par ses désirs, rien d’autre. Un garçon brillant, un brin hyperactif. Sur ses claviers, tout travaille simultanément, les deux mains, les deux pieds (oui, en fait, il n’en a que deux de chaque… pourtant, on aurait cru que…). Son corps tout entier est dévoué à la musique, aux grooves inextricables qu’il tisse avec ses partenaires. D’incessantes illusions rythmiques, trompe-l’œil (devrait-on dire ‘‘trompe-l’oreille’’), jamais rien de mathématique, juste la saine jouissance de celui qui s’amuse et nous communique son bonheur.Laurent Coulondre propose, (pro)pulse,

ne se lasse pas de se jouer de l’horloge du temps. Sa musique ressemble parfois aux inextricables dédales d’Escher, on imagine en trouver la sortie mais on est ailleurs, perdu dans un océan de plaisir, de sons qui s’entrecroisent comme autant de paysages à explorer.

À L’ESTRAN, Martin Wangermée sera le brillant partenaire in crime du pianiste électronicien pour prendrent ensemble des virages sur deux roues dans une Ford Torino rouge à bande blanche (pour les connaisseurs) ou une R12.

Laurent Coulondre ne théorise pas ce qu’il fait. Qualifier sa musique ? Jazz ? Oui. Rock ? Aussi. Jazz rock ? Pourquoi pas. Du groove ? Certainement, mais pas seulement…Au final, un jeune homme de son temps, qui file un sérieux coup de pied dans les clichés du jazz.

0-10-13-16 €

musique

LAURENT COULONDRE

VE 20 OCT 20.30

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© Jérémy Bruyère

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Si Sonita, 18 ans, avait eu son mot à dire, elle aurait comme parents Michael Jackson et Rihanna. Réfugiée afghane, clandestine en Iran, elle habite depuis dix ans dans la banlieue pauvre de Téhéran. Sonita rêve de devenir une artiste, une chanteuse en dépit des obstacles auxquels elle est confrontée. En effet, sa mère lui réserve un tout autre destin: celui d’être mariée de force et vendue pour la somme de 9000 dollars. Mais Sonita n’entend pas se soumettre : téméraire et passionnée, elle bouscule les codes de cette tradition et décide de se battre pour vivre sa vie.—

La réalisatrice iranienne Roksareh Ghaem Maghami nous évoque sa rencontre avec Sonita Alizadeh :‘‘J’ai rencontré Sonita grâce à ma cousine qui travaillait comme animatrice sociale au sein de l’ONG House of Affection qui milite auprès des enfants des rues et les orphelins.Je voulais d’abord faire un film qui aborde la situation difficile des jeunes immigrants en Iran, pour la plupart abandonnés à leur sort par leurs parents une fois la frontière passée. Elle m’a parlé de Sonita, de son projet de faire de la musique... Je ne voulais pas spécialement engager le sujet du mariage forcé. Je savais que c’était une tradition courante en Afghanistan, mais ce n’était pas le sujet de mon film. J’étais plus focalisée sur les sujets de la discrimination, de l’éducation et de la justice… J’ai alors rencontré Sonita. Ce qui m’intéressait chez elle, c’était qu’elle nourrissait beaucoup de rêves. Mais je ne lui voyais aucun avenir. Son destin tragique m’interpellait. Même

cinéma

SONITA

DI 29 OCT 17.00

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si le gouvernement iranien la reconnaissait comme citoyenne, le gouvernement afghan, lui, ne la reconnaissait pas ! Elle ne pouvait pas obtenir de pièce d’identité, ni aucun papier. Elle ne pouvait pas non plus aller à l’école, ni voyager. Elle ne pouvait rien faire. J’ai eu envie de suivre Sonita dans sa vie et d’observer ce qu’elle faisait de ses rêves. Par la force des événements, ce thème est devenu central.Je ne voulais pas apparaître dans le film. C’est pour cela qu’on fait le choix de devenir réalisateur de documentaire, parce qu’on veut filmer d’autres personnes. Mais quand j’ai vu que l’ONG n’allait pas lui venir en aide, j’ai pensé que c’était important de le faire… ’’

Sonita Alizadeh a choisi le rap pour partager son message : ‘‘ En fait je ne voulais pas spécialement devenir rappeuse, j’ai choisi le rap car c’était plus adapté que la pop musique. J’avais tellement de choses à dire et le rap permet

de dire plus de choses voilà tout. Je cherchais juste un moyen de partager mon histoire. Je voulais arriver à enregistrer mes poèmes. Mais avec mes carnets de notes dans mon sac, dans cette situation difficile en Iran, j’avais l’impression que j’étais en train de transporter avec moi de la drogue. C’est vrai, je prenais un risque, c’était dangereux dans ma situation de clandestin, avec ce carnet dans lequel je racontais des réalités que les autorités iraniennes n’aiment pas. Mais je n’avais pas d’autres choix. C’était subir cette situation jusqu’à la fin de ma vie ou m’enfuir et trouver une issue.C’était désormais mon tour après avoir été celui de mes sœurs d’être vendue, mariée de force, au nom de la tradition. J’étais choquée… J’allais devoir abandonner tous mes rêves, mon école, tout…. Mes amies. Je n’arrivais pas à le croire, quand m’est venue cette solution : j’étais dans le pétrin, j’analysais la difficulté de ma situation et à ce moment-là j’écoutais un morceau de rap.

J’avais déjà écouté du rap avant mais sans vraiment y prêter attention. C’est là que j’ai réalisé que je pouvais utiliser le rap pour changer la société (ndr : dans un pays qui interdit aux femmes de chanter en public sans la présence d’un artiste homme) et j’ai trouvé que c’était le meilleur moyen pour partager un message important.’’

Ne manquez pas ce film bouleversant et intense. Et partagez-le avec des adolescents...

1 €

DURÉE 1H31DÈS 10 ANSversion originale sous-titrée

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magie & mentalisme

PUZZLINGLes Illusionnistes

SA 04 NOV 20.30

Matthieu Villatelle et Rémy Berthier sont deux magiciens qui jouent avec nos certitudes. Ils détournent notre attention, nous manipulent, nous questionnent, nous font douter, et en même temps souvent nous font sourire.—

Ils ont réuni les expériences les plus fortes de la magie et du mentalisme et les assemblent à la manière d’un puzzle pour construire avec les spectateurs une mosaïque de mystères et d’énigmes à décrypter. En revisitant de façon contemporaine les codes de la magie traditionnelle, ils vous invitent dans leur univers où les phénomènes les plus improbables peuvent se réaliser.C’est aussi avec humour et habileté qu’ils nous surprennent et nous troublent pour mieux manipuler nos perceptions.Rémy Berthier débute sa carrière d’artiste magicien

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en 2006, mêlant des projets institutionnels et événementiels. En 2010, il rejoint la compagnie Le Phalène de Thierry Collet pour y développer des projets d’action culturelle et de formations. Depuis septembre 2011, il en interprète le spectacle de mentalisme Vrai/Faux (rayez la mention inutile). Dans le même temps, il complète sa formation en théâtre et manipulation d’objets puis crée On Ne Bouge Plus où il met en regard la figure du magicien et celle du taxidermiste. Il obtient la certification de technicien en Hypnose Ericksonienne et fonde la structure Les Illusionnistes pour porter un nouveau regard sur la magie de close-up. Matthieu Villatelle a débuté son parcours artistique par une formation théâtrale basée sur le corps, la voix et le texte. Magicien autodidacte, il a très vite mis ses compétences de comédien au service de la magie avec plusieurs spectacles. Il suit en parallèle divers stages, dont un travail sur le burlesque à l’école Lecoq, une formation à l’escrime artistique

au Théâtre National de Chaillot et un stage de mime. En 2012 il rejoint également la compagnie de Thierry Collet, intervient sur le stage L’Art d’avoir toujours raison et interprète le spectacle Vrai /Faux (rayez la mention inutile). En 2017, il crée Cérébro où il s’interroge sur les techniques d’embrigadement des sectes.Avec leur premier spectacle Puzzling, ils n’hésitent pas à prendre des risques : chaque soir, 1000 € sont mis en jeu pour les spectateurs qui se sentent de défier les lois du hasard.Est-il possible de gagner au bonneteau ? Quelles sont les chances pour que deux spectateurs qui ne se connaissent pas, choisis au hasard, réalisent le même dessin ? Est-il possible de prédire à l’avance les choix des spectateurs ? De faire le même rêve qu’une spectatrice ?

Un spectacle… déboussolant !

12-16-19 €FAM 60 €

à partir de 8 ans

© droits réservés

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Le concept est simple : ce n’est qu’au lever de rideau que vous découvrirez les deux musiciens invités par notre compositeur associé David Enhco pour un concert presque privé dans le studio de L’ESTRAN !—

Bon, voilà qui simplifierait et raccourcirait beaucoup la présentation de l’événement. Néanmoins, nous ne résistons pas à l’idée de tenter de vous mettre sur la piste, si l’envie vous prenait de tenter de deviner qui ils sont. Oui, ce sont deux hommes (piste n°1).

Piste n°2 :Installé en France depuis de nombreuses années, notre premier musicien est un de ceux qui parcourent l’Europe en quête de rencontres ; c’est ainsi qu’on l’a vu aux côtés de Roberto Negro, ou avec le saxophoniste Christophe Panzani, plus récemment avec le violoncelliste Vincent Courtois et l’accordéoniste Vincent Peirani. Entre poésie et énergie, son jeu sonde l’âme avec un goût affirmé pour les atmosphères contemplatives. Il a débuté très tôt l’étude de la musique classique en Italie. En 2003, il poursuit son cursus au Berklee College de Boston. En 2007, il remporte le premier prix du Gibson Montreux Jazz Festival Guitar Competition dont le jury est présidé par George Benson.

Piste n°3 :Notre second musicien a débuté l’étude de son instrument à l’âge de six ans. Après l’obtention de son bac, il décide de poursuivre des études d’ingénieur

et rejoint alors la région lyonnaise. En 2007, il obtient d’une part un diplôme d’ingénieur de l’INSA de Lyon, et d’autre part deux Diplôme d’Études Musicales en classique et en jazz. Il fait alors le choix de suivre la voie de la musique. L’année suivante, il réussit le concours d’entrée au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, et rejoint alors la classe de jazz dirigée par Riccardo Del Fra. Il fait désormais partie de la génération montante du jazz en France, et se produit très régulièrement en concert aux côtés d’artistes émergents ou plus renommés (Yaron Herman Quartet, Didier Lockwood, Michel Portal, Stéphane Guillaume Quintet, Emile Parisien)...

Alors, ça vous dit de jouer le jeu de ce concert secret et de découvrir ces musiciens à leur entrée en scène ?

0-9-12-14 €NOMBRE DE PLACES LIMITÉ

musique

LE CONCERT SECRET

DI 05 NOV 17.00

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© droits réservés

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© Jean-Michel Bihorel

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Lorène Bihorel est une jeune artiste qui excelle dans une discipline d’un genre nouveau. Elle présente un spectacle étonnant de dessin sur sable, qui émerveille les enfants et fascine les adultes. Sur sa table lumineuse, rediffusée simultanément sur grand écran, les dessins naissent en quelques secondes et se transforment sous les yeux des spectateurs, au rythme des contes auxquels ils donnent vie. Un moment unique et magique…—

‘‘Du souvenir que j’en ai, j’ai toujours dessiné. J’ai eu la chance de naître dans une famille de peintres : tout ce qu’il faut pour patouiller ! Et la patouille devient une passion… Je n’ai pas fait les Beaux Arts. Mon expérience s’est construite sur le seul désir de dessiner, et de chercher de nouvelles formes artistiques. Le dessin sur sable m’a ouvert un magnifique champ d’expression. Le sable est vivant, mouvant. Chaque geste compte, c’est une précision de chaque instant, mais c’est aussi la magie de l’aléatoire.Le dessinateur dessine souvent seul, sans témoin ; ce qui est fabuleux pour moi, c’est de pouvoir partager l’intimité de la création avec le public. Je suis heureuse de pouvoir transmettre cela, je suis heureuse de voir que le public y est sensible, et que les enfants comme les adultes se laissent emporter par le rêve.’’

Un trait de sable pour faire une dune, une poignée pour faire un nuage, un point pour faire un œil, un bijou, un flocon de neige… Au fil des grains, une femme s’habille, la marée monte, la nuit tombe, un oiseau s’envole.Le geste de Lorène est ample et grâcieux, tout comme précis et chirurgical pour conclure par un détail qui donnera tout son sens au dessin, soulignant le propos des contes que l’on entend simultanément, dits par François Berland et Catherine Nullans.

Lorène Bihorel joue à merveille de la lumière et des contrastes, mais aussi de toute la gamme de couleurs possibles de ce sable particulier, du sépia au noir.Un magnifique moment de spectacle à vivre en famille.

8-10-12 €FAM 35€

durée : 1h00à partir de 5 ans

Quand le sable investit la scène, c’est d’abord pour un voyage plein de magie. Avec ses mains, Lorène Bihorel conte des histoires entre les grains et donne vie à des personnages étonnants. Les histoires se dessinent dans des couleurs ambrées et chaudes, le temps d’une parenthèse poétique. Lumières et musique subliment un spectacle qui sort totalement de l’ordinaire.— LE FIGARO

illusions

DES RÊVESDANS LE SABLE

Cie Sable d’Avril

DI 26 NOV 17.00

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Le pianiste Paul Lay, convie la chanteuse suédoise Isabel Sörling et le contrebassiste Simon Tailleu à un voyage dans la mémoire d’un ancien cabaret marseillais — L’Alcazar (1857-1966) — qui a accueilli les plus grands artistes francophones. Touchant.—

Paul Lay n’est pas inconnu à L’ESTRAN — même si le jeune homme est discret — car il était le pianiste délicat de Hugh Coltman lors de sa venue sur la scène guideloise.Alcazar Memories est un voyage hommage aux racines de la chanson populaire française, plus particulièrement provençale, et suédoise. ‘‘Une voix, un piano, une contrebasse. C’était le son que j’avais en tête pour ce répertoire de chansons et de poèmes que m’inspirent la Nature et ses richesses, afin de créer de nombreux climats et une musique aussi dense qu’aérienne. Toutes ces pièces célèbrent cette Nature, sa force, sa multitude, mais décrivent également l’Homme et ses états d’âme, à travers des chansons d’amour.’’ C’est aussi une affirmation de ce travail de composition et d’écriture qui marque le talent de Paul Lay. Une alchimie parfaite entre la connaissance de l’histoire de la musique classique et jazz, et cette capacité à en extraire une nouvelle direction, de nouvelles voies pour présenter un univers où l’on se sent immédiatement conquis. Si Alcazar Memories repose sur le passé de

ce cabaret marseillais qui a vu traverser les plus belles heures et les plus beaux concerts de la chanson française, le clin d’œil que lui porte Paul Lay contribue assurément à son renouveau et à porter à la connaissance de chacun un patrimoine d’une fraîcheur insoupçonnée.

Après des études au Conservatoire de Toulouse puis au CNSM de Paris, Paul Lay se perfectionne auprès de Riccardo Del Fra. Prix de soliste au Concours National de Jazz de la Défense, Paul est lauréat des plus prestigieux concours internationaux (Concours International Piano-Jazz de Moscou et de Montreux, Concours International Martial Solal). En 2014, Paul Lay reçoit le Grand Prix du Disque de Jazz de l’Académie Charles Cros avec son précédent album Mikado. En 2016, Paul reçoit le prix Django Reinhardt décerné par l’Académie du Jazz qui distingue le meilleur artiste de jazz français de l’année, et choisi comme Révélation Française par Jazz Magazine.

Improvisatrice extrême donnant des concerts solo sans micro, sirène folk et amatrice d’expérimentations électroniques, Isabel Sörling est une jeune chanteuse suédoise qui a fini par faire ses classes à Paris au CNSM. Elle multiplie les projets, explore les genres. Un fil esthétique semble néanmoins relier toutes ses digressions stylistiques : celui d’une musique scandinave, aérienne, épurée, imprégnée du répertoire traditionnel qu’elle chante depuis l’enfance. Sa voix

cristalline est un joyau convoité par de nombreux musiciens.

L’ESTRAN avait accueilli Simon Tailleu au côté de Youn Sun Nah. Le musicien à commencé la contrebasse à l’Institut Musical de Formation Professionelle) de Salon de Provence, au Conservatoire de Marseille, puis au CNSMD de Paris dans la classe de Jazz et Musiques Improvisées dirigée par le contrebassiste Riccardo Del Fra. Simon joue avec de nombreux musiciens français et étranger: Biréli Lagrène, Michel Portal, Stéphane Belmondo, Mike Stern, Yaron Herman, Ambrose Akinmusire,... Remarquons qu’il remporta le prix de groupe du concours international de Montauban en 2011, avec… les frères Enhco ! Grâce à ses qualités techniques, sa sensibilité musicale, son sens de l’harmonie et de l’improvisation, Simon Tailleu est acclamé par un grand nombre de musiciens de sa génération.

Le charme d’Alcazar Memories va sans doute vous poursuivre longtemps... Aux côtés des reprises de Vincent Scotto (Adieu Venise Provençale) et celles de Waldteufel ou George Gershwin, Paul Lay signe un répertoire envoûtant où la voix d’Isabel Sörling se pose comme une combinaison de soie pourpre, ou un rideau de velours rouge...

0-12-16-19 €

musique

ALCAZAR MEMORIES

DI 10 DÉC 17.00

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© Jean-Baptiste Millot

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cinéma

LE FILM

DI 17 DÉC 17.00

1 €

durée 2h15 / VOST-FR

à partir de 10 ANS

West Side Story est un film musical américain de Jerome Robbins (licencié pour perfectionnisme pendant le tournage) et Robert Wise, sorti en 1961. Il est adapté de la comédie musicale du même nom créée par le compositeur Leonard Bernstein, le parolier Stephen Sondheim, le librettiste Arthur Laurents et le metteur en scène et chorégraphe Jerome Robbins .West Side Story s’inspire de Roméo et Juliette de Shakespeare, dont l’intrigue est ici transposée en 1954 dans un quartier de Manhattan à New-York, plus précisément dans le secteur de Hell’s Kitchen. C’est donc l’histoire d’un amour contrarié par la haine raciale que se vouent deux clans d’adolescents : celui des Jets (des Américains blancs) et celui des Sharks (des Portoricains). De provocations en escarmouches, en passant par des défis de toutes sortes, les deux factions s’ingénient à rendre la guerre inévitable. Maria (Natalie Wood), la sœur de Bernardo (George Chakiris), chef des Sharks, vient d’arriver de Portorico. Anita (Rita Moreno), l’amie de Bernardo, lui recommande de se tenir à l’écart des Anglos (les Américains). Peine perdue. Au cours d’un bal organisé en terrain neutre, Maria rencontre Tony (Richard Beymer), ancien leader du clan des Jets. Passion partagée mais vouée au malheur, puisqu’elle choque les deux communautés aussi bornées l’une que l’autre...Au début des années soixante, la comédie musicale hollywoodienne est en plein déclin à Hollywood. West side story va connaître un succès énorme en rompant complètement avec les codes du genre : la joie de vivre fait place ici au drame, le mythe de ‘‘l’American way of life’’ est démonté en présentant les difficultés des immigrés portoricains à s’intégrer, et les séquences dansées représentent pour la plupart la violence avec laquelle deux gangs rivaux s’opposent. Ce film a reçu dix Oscars.

The Amazing Keystone Septet (7 musiciens) est issu de l’Amazing Keystone Big Band composé de 19 jeunes musiciens qui rencontre un succès énorme en France depuis plusieurs années avec leurs adaptations de Pierre et le Loup… et le Jazz (avec Denis Podalydès) puis Le Carnaval Jazz des Animaux (avec Edouard Baer) puis Monsieur Django et Lady Swing (avec Stochelo Rosenberg, Didier Lockwood et Guillaume Gallienne).Complices depuis le Conservatoire, le pianiste Fred Nardin, le saxophoniste Jon Boutellier, le tromboniste Bastien Ballaz et le trompettiste David Enhco (compositeur associé à L’ESTRAN) créent cet orchestre à géométrie variable et en assurent la direction et les arrangements. Les cadors qui piaffent derrière les pupitres de cette turbulente machine à jazz ne se contentent pas de faire allégeance, avec classe, à Count Basie ou Duke Ellington. Ils considèrent que cet orchestre d’amis triés sur le volet leur permet d’expérimenter leurs idées neuves tout en visitant les perles d’un répertoire insubmersible.C’est en septet ( avec Jean-Philippe Scali au saxophone, Florent Nisse à la contrebasse, et Romain Sarron à la batterie) qu’ils s’attaquent à l’œuvre emblématique de Leonard Bernstein : les danses symphoniques de West Side Story. Les sept musiciens s’emparent des plus grands thèmes de cette comédie musicale et la transpose avec virtuosité dans leur univers swing !

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musique

LE CONCERTThe Amazing Keystone Septet

MA 19 DÉC 20.00

0-12-16-19 €

à partir de 10 ANS

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Goodbye Love est un projet scénique au croisement de la musique, du théâtre et des arts numériques, inspiré par le répertoire américain de chansons sentimentales des années 1930, les ‘‘Torch Songs’’.Relecture contemporaine de ce répertoire, ce concert théâtralisé a pour ambition d’explorer musicalement et scéniquement l’évolution de la psyché liée à la déception amoureuse ou à la perte de l’être aimé.—

Durant la première moitié du XXème siècle, aux États-Unis, l’association de compositeurs et paroliers, souvent immigrés (George et Ira Gerschwinn, Richard Rodgers et Lorentz Hart ou Jerôme Kern et Dorothy Fields) a donné naissance à un immense répertoire de chansons populaires connu sous le terme de Great American Songbook.

Au sein de ce répertoire, les ‘‘Torch Songs’’ se caractérisent par l’expression d’un amour contrarié ou non partagé. Soit la passion n’est pas réciproque, soit l’amour en question est perdu. L’origine du terme est liée à l’expression ‘‘to carry a torch for someone’’, soit ‘‘brûler d’amour pour quelqu’un’’.Les grandes interprètes féminines des Torch Songs sont Mildred Bailey, Billie Holiday, Doris Day, Julie London, Anita

O’day… Du côté masculin, Frank Sinatra ou Nat King Cole en sont les plus illustres représentants.Dans son ouvrage, Torch singing : Performing resistance and desire from Billie Holiday to Edith Piaf, l’essayiste Stacy Holman Jones observe que le ‘‘torch singing’’ est un phénomène plus complexe que la simple lamentation de la femme quittée auquel il est souvent réduit. Elle montre que les interprètes de ‘‘torch songs’’ insufflent à ces textes une dimension critique. Au-delà de l’expression d’un désir déçu ou d’un destin malheureux, l’auditeur est l’observateur de la naissance d’une détermination empreinte de résistance et de volonté de changement.

À l’origine de ce projet, il y a une passion, partagée par Chloé Cailleton, chanteuse, Guillaume Hazebrouck, pianiste et

spectacle musical

GOODBYE LOVECie Frasques

DI 07 JAN 17.00

rencontre

QU’EST-CE QU’ON ÉCOUTE ?Guillaume Hazebrouck, pianiste nantais, nous présente, la veille du spectacle Goodbye Love, une sélection des disques de sa vie en vinyles... Dans le studio de L’ESTRAN où sont installés nos canapés, fauteuils et petites tables, on paresse... On écoute, on découvre, on discute... Le son est beau !—SA 06 JAN 17.00 — gratuit

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Erwann Jan, musicien et metteur en scène, pour la part de répertoire du jazz issu de la musique populaire américaine dont l’exploration continue est une importante facette de la pratique des musiciens de cette esthétique.

En choisissant de travailler ce répertoire, l’intention des artistes n’est pas de le restituer dans sa forme originale et historique, mais bien d’en faire la matière d’une exploration contemporaine souvent en en conservant le dessin mélodique pour mieux en re-dessiner les contours rythmiques, les modes de jeu, l’environnement harmonique et sonore, voire les intentions. Pour cela, suite à un travail de transcription et de mémorisation, a lieu un travail de réécriture, en amont ou en répétition lors de séances de libre exploration du matériau.Autre dimension non négligeable de ce matériau, le texte joue une part importante dans ces recherches. Élément souvent négligé par les

musiciens, voire les vocalistes eux-mêmes, il recueille ici toute l’attention. En effet, à l’origine de ce projet préside le désir de donner à entendre ces textes à un public pas nécessairement anglophone par le truchement de moyens théâtraux, scéniques ou visuels (remarquons la participation de Yann Nguéma, d’Ez3kyel à la programmation multimédia).

À l’image des démarches que l’on peut trouver dans le champ des musiques anciennes ou baroques, mais qui sont moins fréquentes dans le jazz, les artistes ont joué aux archéologues musicaux pour redécouvrir et exhumer un ensemble de thématiques rares et méconnues, parfois sans postérité aucune, à l’opposé donc de ce qu’il est convenu d’appeler les ‘‘ standards ’’ du jazz.

0-10-13-16 €

CRÉATION

16.30AVANT-CONCERT gratuitDANS LE STUDIO 4PLAY QUARTET

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© Cyrille Bellec

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Un jeune quartet fondé par la rencontre d’une voix envoûtante, celle de Charlotte Guérin, avec les textes et musiques de Guillaume Casini pour des chansons mêlant soul, jazz, rock et blues…—

Velvet Blossom est d’abord un duo formé en 2015 par le pianiste Guillaume Casini et la chanteuse Charlotte Guérin. Après avoir testé sous cette forme l’ensemble du répertoire durant l’été 2016, l’évidence de mettre leur musique en valeur dans une formule en quartet s’est imposée.Partenaires musiciens de longue date de Guillaume Casini, le contrebassiste Julien Stévenin et le batteur Stéphane Stanger sont naturellement apparus comme les atouts évidents d’une création à quatre.

Guillaume Casini apprend le piano en autodidacte et découvre la pratique collective au gré des rencontres dans les jam-session. C’est à l’âge de 27 ans qu’il intègre le Conservatoire de Rennes.Son univers musical originel est celui du jazz et du gospel, avec un goût prononcé pour l’accompagnement des vocalistes

qu’il pratique depuis des années.

Julien Stévenin a débuté son parcours musical par la basse électrique à l’âge de quinze ans. Très vite, il étudie la contrebasse et les musiques jazz (avec Ron Carter et Eddie Gomez…) et est diplômé du Conservatoire de Rennes tout en poursuivant son chemin avec les musiques actuelles (Metal Piment, Monkey B). Au gré des rencontres et des concerts, il s’affirme également comme un fidèle représentant des musiques du monde et des musiques populaires, partenaire en studio et en concert.

Stéphane Stanger partage son activité entre la scène et l’enseignement de la batterie au Conservatoire de Rennes. Batteur du groupe de blues ‘Flyin’ Saucers depuis 2002, il a accompagné pour une tournée européenne le guitariste Canadien Amos Garrett et le chanteur Sugaray. Il travaille régulièrement avec les chanteuses Marion Rouxin, Adèle, ou le trio de Laurent Genty.

Si ces jeunes musiciens sont bien connus en Bretagne, la chanteuse Charlotte

Guérin est plutôt nouvelle dans le paysage musical régional. D’emblée, sa voix vous surprend et vous envoûte : sûre, puissante et tenue, elle emplit l’espace, apaise et emporte.

Velvet Blossom emprunte au jazz l’univers harmonique et la liberté d’interprétation, à la soul le rythme et les couleurs vocales et au gospel le fort pouvoir émotionnel de communion avec le public. La musique de Velvet Blossom s’enrichit des textes poétiques originaux en anglais évoquant tantôt la vie et ses aspérités dans notre époque tourmentée, tantôt la caresse du vent sur les dunes. Ils invitent aussi bien à questionner le réel qu’à le contempler autrement.

0-10-13-16 €CRÉATION

musique

VELVET BLOSSOM

DI 14 JAN 17.00

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D’après une nouvelle de Laurent Gaudé, le pianiste Christofer Bjurström et le comédien Pascal Guin retracent avec le chorégraphe béninois Marcel Gbeffa le destin d’un ex-Poilu dans les soubresauts coloniaux… et convient des collégiens à exorciser les fantômes de l’esclavage dans un poème choral du même auteur.—

Quentin Ripoll a connu l’horreur des tranchées de la première guerre mondiale, la folie du feu et de la mort à l’affût. Il fait partie de ces hommes qui, la paix revenue, restent des âmes irrémédiablement brûlées, incapables de réintégrer le rythme lent d’une vie d’homme.En mémoire d’un camarade — M’Bossolo — qui l’avait sauvé, il part à l’aventure en Afrique, s’adonne à des trafics, et bascule dans la rébellion contre le colonisateur français.‘‘Je suis la guerre’’, répète celui que les insurgés ont baptisé Colonel Barbaque, et qui met tout son art à terroriser les garnisons et les caravanes au long du fleuve Niger. Mais le temps des indépendances n’est pas encore venu…

Prix Goncourt des lycéens en 2002 avec La mort du roi Tsongor et prix Goncourt 2004 avec Le soleil des Scorta, Laurent Gaudé est l’auteur de cette nouvelle Colonel Barbaque qui est un prolongement

de Cris, son premier roman. C’est une œuvre majestueuse, épique et intime à la fois, sensible et tragique, engagée et bouleversante. Sa langue est belle à dire, tour à tour lyrique, âpre, simple, violente, tendre, nerveuse, ample, de celle des grands poètes de la scène, d’où il vient.La création de ce monologue, dans le cadre d’une coopération franco-africaine, réunira le comédien et metteur en scène Pascal Guin, le compositeur Christofer Bjurström, et la danse du chorégraphe béninois Marcel Gbeffa.

Danseur chorégraphe basé à Cotonou (Bénin), Marcel Gbeffa découvre la danse contemporaine en 2001. Autodidacte, ce jeune artiste de 34 ans, a suivi des ateliers auprès de nombreux chorégraphes. Il crée sa première création solo en 2007 Et si et parcourt depuis les continents, présentant ses créations dans de nombreux pays (Botswana, Sénégal, Allemagne, France…). Lauréat du Visa pour la création 2013, un programme de l’Institut Français, il crée le solo Derrière le rideau qui fait une tournée africaine en 2015. Marcel Gbeffa aborde les sujets philosophiques et métaphysiques en puisant dans le quotidien et son vécu. Il travaille en collaboration avec de nombreux chorégraphes de toutes les nationalités.

Christofer Bjurström (ex-artiste associé à L’ESTRAN) et Pascal Guin sont bien connus du public de L’ESTRAN

puisqu’ils y ont notamment répété et créé Novecento : Pianiste puis J’ai tant aimé ce monde, rendant hommage à chaque fois à des auteurs emblématiques comme Alessandro Barrico ou Charles-Ferdinand Ramuz, mais également Gramercy Park Hotel de Laurent Gaudé lors d’une mémorable soirée consacrée à Edward Hopper.

Laurent Gaudé est également l’auteur du poème choral Le chant des sept tours : c’est un cri, une plainte, une mélopée, l’évocation de ces cohortes d’hommes, de femmes et d’enfants d’Afrique qui, durant des siècles, ont été arrachés à leur village, à leur famille, à leur terre, à leur langue, pour être réduits en esclavage. Dernière ‘‘cérémonie’’ avant l’embarquement forcé, ils devaient tourner autour de ‘‘l’arbre de l’oubli’’ et franchir la ‘‘porte de non-retour’’.Cet arbre symbolique devient ici un monstre, tout autant que cette entreprise pré-industrielle qu’a été la traite négrière. Ce poème en prose a le souffle et la force des grandes invocations.A Guidel, ce sont des élèves du Collège Saint-Jean La Salle qui interpréteront cette œuvre courte sous la direction de Pascal Guin.

10-13-16 €FAM 50 €CRÉATION

durée 1h45 environÀ PARTIR DE 14 ANS

théâtre musique danse

LE COLONEL BARBAQUELE CHANT DES SEPT TOURS

Théâtre Bleu

JE 25 JAN 20.30SÉANCE SCOLAIRE 14.00

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Je suis allé à Marseille et de là, sans hésiter, j’ai pris le premier bateau pour l’Afrique. Il n’y avait que cela de possible. Si l’Afrique ne marchait pas, ce serait la balle dans le crâne. J’étais décidé. Mais il fallait essayer cela auparavant. Le pays de M’Bossolo. Voir le pays de mon frère. Suer sous le même soleil. Le continent noir m’appelait. J’étais un de ses fils depuis ce jour, à l’infirmerie, où je l’avais vu mourir. Noir. Oui. Il n’y avait que cela de possible. Ou tout était à brûler.Je me souviens de ma stupéfaction devant la terre rouge d’Afrique et son grand ciel de criquets.Je me suis senti chez moi. Etranger à tout mais sur une terre qui me faisait du bien.J’ai su que je ne la quitterais plus, que je ne reviendrais jamais. J’ai su que je voulais désormais la couvrir de mes pas. J’ai commencé par l’Ouest, et puis je me suis avancé dans les terres et l’air devenait plus sauvage. Le bruit des bateaux s’éloignait, le cri des marchands s’estompait. Je plongeai dans l’Afrique avec le ravissement de l’aveugle qui découvre les couleurs.

© Antoine Tempé

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© Caitlin Cronenberg

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Afin de lui rendre hommage, un producteur de Hollywood propose à Chet Baker, le légendaire trompettiste de jazz, de tenir le premier rôle dans un long métrage consacré à sa vie. Pendant le tournage, Chet tombe éperdument amoureux de Jane, sa partenaire afro-américaine. Malheureusement, la production est arrêtée le jour où, sur un parking, Chet est passé à tabac. Anéanti, les mâchoires fracassées, l'artiste se replie sur lui- même, et son passé ravive ses démons. Jane réussit néanmoins à le convaincre d'aller de l'avant, de rester sobre et, grâce à la musique, de regagner la reconnaissance de ses pairs... —

Musicien doué, Chet Baker est repéré au début des années 50 par Charlie Parker, et explose sur la scène new-yorkaise du Birdland en 1954, l’année où la critique le désigne meilleur trompettiste de jazz américain. Sa version de My Funny Valentine gravée en 1956, où ce trompettiste chante comme il joue, a résisté au temps. Mais le piège de l’héroïne se refermera rapidement sur lui. Le musicien à l’existence fracassée, disparaît en 1988 à l’âge de 58 ans, suicidé ou défenestré par un dealer.

Au début des années 1960, alors que Chet Baker était emprisonné en Italie à cause

de son addiction, le producteur Dino De Laurentiis lui proposa d’incarner son propre personnage à l’écran. Le film ne fut jamais finalisé, mais il donna à l’auteur et réalisateur canadien Robert Budreau l’idée de filmer son tournage, utilisant ce procédé pour capturer le côté improvisé du jazz et éviter les clichés habituels des biopics musicaux. Et selon la narration du réalisateur, la vérité est aléatoire ; car durant ses recherches il s’aperçut que Chet Baker lui-même improvisait sur l’histoire de sa vie, racontant des versions différentes de sa mâchoire fracturée, par exemple. C’est le comédien Ethan Hawke, qui interprète Chet Baker, qui a proposé à Robert Budreau d’improviser sur la vie de Chet, d’en créer une fiction historique. ‘‘Pour moi, on ne raconte pas comment était Chet mais plutôt comment on imagine qu’il a été ’’, explique Ethan Hawke.

Pour le réalisateur, choisir la texture musicale du film et sélectionner des chansons de Chet Baker pour compléter la narration fut ce qu’il préféra faire dans le projet. ‘‘Il ne s’agissait pas de remplir le film de morceaux parfaitement maîtrisés. On devait voir l’évolution de Chet, l’entendre jouer mal parfois ’’, admet Robert Budreau. Il a donc chargé le jazzman canadien David Braid de monter un quartet avec Kevin Turcotte à la trompette (il y double aussi la trompette de Miles Davis et celle de Dizzy Gillespie), Steve Wallace à la basse et Terry Clarke à la batterie (qui joua

réellement avec Chet Baker).Chet Baker n’a composé aucun de ses morceaux les plus connus. Il préférait ré-interpréter à sa manière des classiques du répertoire américain. Les autres chansons sélectionnées pour le film furent donc des standards intemporels tels Summertime, Over The Rainbow et bien sûr My Funny Valentine. Dès l’implication du comédien Ethan Hawke dans le projet, la production lui offrit une trompette et des leçons pour qu’il se familiarise avec l’instrument : ‘‘Mon prof m’a dit que même si j’avais cinq ans devant moi, je ne jouerais jamais comme Chet. Mais comme je m’étais préparé à incarner Chet Baker quand j’étais plus jeune, je me suis dit que d’une certaine façon, ça faisait déjà 16 ans que je me préparais à ça ! ’’ Pour chanter, Ethan Hawke a pris des cours de chant, avant d’aller enregistrer à Brooklyn. Le lendemain du premier jour de studio, long et difficile mais prolifique, le réalisateur se rend compte que la session a totalement été effacée... ‘‘Ça a été un coup dur et Ethan a du tout refaire. Mais il a été incroyable et il a rechanté les morceaux encore mieux que la première prise. ’’

Un film étonnant dans son parti pris et sa forme onirique. À découvrir...

1 €

durée : 1h37version originale sous-titréeà partir de 14 ans

cinéma

BORN TO BE BLUE

DI 28 JAN 17.00

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Patax ! L’un des groupes émergents les plus novateurs et peu orthodoxes de la scène espagnole actuelle nous apporte une bombe avec ce concert consacré à l’un des artistes les plus colossaux de la musique populaire de tous les temps : ‘‘ the King of pop ’’ Michael Jackson !

Pour les dix ans de L’ESTRAN, nous vous convions en famille à un concert enflammé ! —

Il fallait oser. Avec son mélange de musique afro-cubaine, de flamenco et de jazz, Patax propose un spectacle à couper le souffle en offrant des réinterprétations radicalement jubilatoires de hits légendaires tels que Billie Jean, Thriller, Black or White, Smooth Criminal ou encore Man in the Mirror,… avec la voix saisissante de la chanteuse d’origine guinéenne Alana Sinkey et le flamenco de la danseuse Lidón Patiño (élève d’Antonio Canales et Paco Morales entre autres).

L’intense énergie du groupe est aussi fascinante dans son respect de l’esprit des versions originales que pour le grand mix qu’elle ose avec le jazz latino, la salsa, le flamenco, apportant des saveurs et des couleurs inhabituelles et explosives.Car Patax, mené par le percussionniste Jorge Pérez, compte les talents les plus

brillants de la dernière vague de jazz, flamenco et afrobeat ‘‘made in Spain’’.

Né à Boston en 1979, Jorge Pérez étudie l’architecture et les percussions à Madrid. Entre 1998 et 2003, il étudie à l’École De Música Creativa de Madrid puis commence à collaborer avec des artistes de la scène jazz et fusion tels Pepe Rivero, Aláin Pérez et Emilio Valdés.Il apprend à Cuba les racines du folklore afro-cubain et suit les enseignements du maître Jose Luis Quintana ‘‘ Changuito ’’. Au fil des années, Jorge devient l’un des jeunes musiciens les plus demandés de la scène jazz espagnole, et aussi l’un des rares percussionnistes qui joue également de la batterie, instrument qu’il étudie avec Carlos Carli et Yayo Morales.En 2008, Jorge reçoit une bourse du prestigieux Berklee College of Music de Boston, obtenant le premier prix pour sa prestation musicale. Pendant son séjour à Boston, Jorge Pérez a été choisi par des maîtres du jazz tels Danilo Pérez, Joe Lovano et John Patitucci, pour être dans le programme d’élite du Berklee Global Jazz Institute de Boston.

A ses côtés, Carlos Sánchez (basse) sonne comme Jaco Pastorius et a suivi les enseignements de Path Metheny et Chick Corea, il est l’un des bassistes les plus demandés d’Espagne, piliers de comédies musicales telles Fame ou Grease ; Valentín Iturat est sans conteste le batteur espagnol le plus accompli ; Federico Lechner est un

pianiste de classe mondiale né à Buenos Aires ; Marcos Collado est un guitariste virtuose au sein de l’Orchestre National d’Espagne ; Roberto Pacheco (trombone) et Raul Gil (trompette) ne comptent plus les concerts avec les plus grands noms des musiques latines.

Avec Patax, Jorge Pérez a publié trois albums dont ce dernier Tribute to Michael Jackson.

Impossible de rester impassible à l’écoute de chacune de ces reprises : une joie communicative, des performances musicales étonnantes,… Tout amène le public à une transe collective !

Voici l’un de ces concerts que l’on peut vivre en famille, enfants et parents partageant le même plaisir pour la musique intemporelle de Michael Jackson. Et vous improviserez sans doute un ‘‘ moonwalk ’’ entre deux déhanchements de salsa !

0-12-16-19 €

CONCERT DEBOUT pour permettre aux spectateurs de danser, et aux familles de laisser les enfants devant la scène pour une meilleure visibilité…Si une semaine avant le concert les réservations étaient insuffisantes, le concert sera entièrement assis.

musique en famille

PATAX PLAYS MICHAEL

VE 02 FÉV 20.30

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© Bamba Estudio

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© Yvon Poncelet

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Fight Night est une aventure politico-théâtrale qui pose avec intelligence et humour une réflexion sur les mécanismes du jeu démocratique. C’est un spectacle participatif de théâtre-réalité où les spectateurs munis d’un boîtier électronique de vote peuvent (doivent) donner leur avis sur chacun des comédiens présents sur scène. —

Le vote populaire, c’est une sortie de l’Europe sur référendum, le choix ultime entre un écologiste ou un populiste, un outsider auquel personne ne croyait qui sera candidat à l’élection présidentielle d’une grande démocratie, un peuple qui pousse son Premier Ministre à la démission suite à son implication dans un scandale fnancier...L’absence de vote, c’est le lot des dictatures ou des royaumes. En 2016 quel est le sens du mot ‘‘démocratie’’ ? Et au-delà, de quoi notre vote est-il fait ?

Cette compagnie belge nous propose de vivre une nouvelle expérience théâtrale. Cinq candidats. Cinq tours de scrutin.Équipé d’un boîtier, chaque spectateur va voter et choisir le candidat qu’il va mener à la victoire. Sur quels critères le public va-t-il fonder son choix ? Quelle part d’objectivité ou de subjectivité ? Quels mécanismes conscients ou inconscients

derrière le fait d’appuyer sur le bouton 1 ou 2 ? Comment réagissons-nous à la manipulation ? Qu’en est-il de notre libre-arbitre ?Chaque ‘‘ candidat ’’ délivre son message, est plus ou moins honnête, tente le tout pour le tout pour séduire le public et finir vainqueur, survivant. Sur cette scène qui rappelle tout à la fois un ring de boxe et un plateau télé, chaque tour de vote, chaque ‘‘ round ’’ est annoncé par une cloche, comme dans un match du noble art. Et chaque résultat est annoncé avec en fond sonore un jingle anxiogène qui rappellerait presque les pires heures de Zone Rouge (cette émission vite oubliée qui était présentée par Jean-Pierre Foucault).Les six comédiens sont parfaits chacun dans leur rôle. Chacun représente un personnage qui réagit en direct au vote du public dont chacun voit le résultat sur un double écran. Car l’équipe technique au second plan du plateau donne en direct les résultats de chaque sondage : pas moyens de tricher. Toute une série de questions ou de situations parfois déroutantes sont proposées aux spectateurs. Certaines vont les conforter dans leurs positions, d’autres interpellent. D’autant plus que le tout est fait de manière très intelligente et que l’on rit beaucoup. Car tout ceci n’est qu’un jeu entre nous, n’est-ce pas ?

Ici aucune idéologie n’est (re)présentée, les enjeux sont simples : capter votre

attention, votre approbation, votre éclat de rire, votre compassion, découvrir votre point faible, votre malin plaisir, et emporter votre cœur donc votre soutien. Coûte que coûte. Est-il sûr que le meilleur gagne vraiment ?…

Derrière les rires, les sondages guignolesques et les questions étonnantes, Fight Night est une réflexion profonde sur le sens que nous donnons à notre voix, à notre vote, à notre représentativité. C’est un miroir troublant de nos valeurs et de nos modes de jugement. Le jeu nous amène à nous interroger sur le fonctionnement même de nos démocraties.

Qu’est-ce qui fait de lui ou d’elle le ou la meilleur-e candidat-e ? Comme dans un thriller politique, les éliminations tiennent en haleine le spectateur, qui retient son souffle jusqu’à la dernière minute. Qui va l’emporter ? La voix de la raison ? La candidate tout sourire qui voudrait que tous votent pour elle ? Le troisième larron, soi-disant ‘‘anti-système’’ ? Ou la démocratie ? Voire même le présentateur, qui profite de sa connaissance du système pour tenter de le changer, sans avoir jamais été élu (tiens, tiens, cela ne vous rappelle-t-il pas quelqu’un ?).Alors, venez voter !

10-13-16 €FAM 50 €

À PARTIR DE 14 ANS

théâtre-réalité

FIGHT NIGHTCie Ontroerend Goed

ME 07 FÉV 20.30

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Comme pour rapprocher les peuples, effacer la peur de la différence parce qu’elle ne serait que concurrence, trois musiciens ayant cultivé et sculpté leurs propres rivages jettent des ponts pour détourner leur habituel chemin de halage, le connecter à celui de l’autre. Ce concert est un partage sans limite dans l’improvisation, un émerveillement explosif et pétillant nourri par le récit extraordinaire de l’invité d’un soir : David Enhco, compositeur associé à L’ESTRAN. —

Thomas Zimmermann, Bastien Dubosc et Gildas Lefaix sont enseignants ou accompagnateur au Conservatoire de Lorient. Artiste éclectique, Thomas Zimmermann fait partie de cette nouvelle génération de musiciens polyvalents. Parcours guidé par la curiosité, clarinettiste mais également saxophoniste, il interprète toutes les musiques avec une énergie et un entrain communicatif, qu’elles soient classiques, improvisées, contemporaines ou assistées par ordinateur.Marqué par des personnalités fortes comme celle de Jacques Di Donato, son professeur au CNSM de Lyon, Armand Angster ou Denis Tempo au CRR de Strasbourg, sa pratique s’inscrit le plus souvent dans des ensembles de musique de chambre (Ensemble

K dont il est un membre fondateur ou In&Out). Il participe ainsi à la création d’œuvres musicales, théâtrales ou encore de spectacles participatifs, mêlant naturellement les styles et les différentes formes d’expression artistique.Il a été lauréat du Mécénat Musical de la Société Générale à plusieurs reprises.

En parallèle de sa carrière de batteur au sein de formations de jazz acoustique (avec Jean Luc Capozzo, le Big Band Châlons-Bourgogne,…) Gildas Lefaix développe des projets plus transversaux mêlant la musique au théâtre, au cirque mais également à la danse en accompagnant les compagnies de Carolyn Carlson, Maguy Marin et Alwin Nikolais,… Il est aujourd’hui percussionniste accompagnateur des classes de danse du Conservatoire de Lorient et du Conservatoire de Rennes.

Bastien Dubosc, jeune musicien d’à peine trente ans, a appris le tuba à l’école de musique de Mirande avec Max Fouga avant d’intégrer le Conservatoire de Lyon. Bastien mène une carrière nationale (soliste auprès des Orchestres nationaux de Toulouse et Bordeaux, Opéras de Marseille et Lyon) et internationale (Orchestre cinématographique de Saint-Petersbourg). Il a remporté les deuxièmes prix du Concours international Timofeï Dokshitser à l’académie Gnessin de Moscou et au Concours international de Tuba de Brno en République Tchèque. Il joue régulièrement en Russie en tant que soliste avec les orchestres militaires de

Rostov et d’Ekaterinboug et il intervient en tant que professeur invité par les tubistes solo du Bolchoï ou de l’Orchestre national de Moscou.

0-8-10-12 €CRÉATION

CONCERT ORGANISÉ PAR LE CONSERVATOIRE DE LORIENTEN PARTENARIAT AVEC L’ESTRAN

rencontre

À PROPOS : L’IMPRO

SA 17 FÉV 15.00

Pour prolonger le concert, le Conservatoire de Lorient invite le lendemain deux artistes en résidences accompagnées par L’ESTRAN à une rencontre pour évoquer, jouer et parler de l’improvisation. Sébastien Boisseau, est un artiste en résidence à l’Université de Lorient pour une série de concerts de musique improvisée (p.6). Sylvain Riff let est en résidence au Conservatoire de Lorient pour une création collective sur le répertoire de Moondog (p. 7, 57, 59)

GRATUITAU CONSERVATOIRE DE LORIENTréservation : [email protected]

musique

MEETING POINT

VE 16 FÉV 20.30

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7Sept est une plongée dans l’enfer et le paradis du jazz, de la littérature et de l’humour, une relecture truculente des Sept péchés capitaux par le comédien Jean-Claude Dreyfus qui s’abandonne avec un quartet de jazzmen de haut vol à l’Orgueil, l’Avarice, l’Envie, la Colère, La Luxure, la Gourmandise et la Paresse !—

André Malraux aurait prophétisé notre XXIème siècle de ‘‘religieux’’ (parmi les interprétations multiples, on lui attribua une version avec ‘‘spirituel’’, mais il récusa ce propos pour préciser qu’il avait plutôt employé le terme ‘‘mystique’’).Alors, mêlant littérature profane et religieuse, croyances populaires et traités philosophiques, voici ré-exposés nos vices et passions pour mieux y plonger ou s’en défaire... À vous de choisir !L’Antiquité, puis la culture chrétienne, ont largement disserté sur ces péchés : L’Orgueil, l’Avarice, l’Envie, la Colère, la Luxure, la Gourmandise et la Paresse, ne constituent pas, pour nous hommes et femmes de notre siècle, de graves entorses à la morale ; leur liste peut même aujourd’hui prêter à sourire ! Les sept péchés capitaux ont pourtant nourri plusieurs siècles de littérature, de philosophie, de peinture,… et éclairent encore les débats ou les ébats d’une société qui se prend les pieds dans la morale…Ces péchés sont dits capitaux car on les considère comme des péchés de ‘‘tête’’ (capita) : cela ne signifie pas qu’ils sont plus graves que d’autres, mais qu’ils sont à même d’en entraîner bien d’autres. Pour équilibrer, il existe donc sept vertus catholiques : la chasteté, la tempérance, la prodigalité, la charité, la modestie, le courage et l’humilité... Les vertus théologales (d’origine divine), que sont la foi, l’espérance et la charité, sont complétées par les vertus cardinales (d’origine humaine), que sont la justice, la prudence, la tempérance et la force d’âme.

© Olivier Denis, Guillaume Marics

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7spectacle musical

SEPTJE 22 FÉV 20.30

C’est avec passion et curiosité que le compositeur Guillaume Saint-James aborde cet héritage culturel.Il était l’un des tout premiers artistes associés à L’ESTRAN, Guillaume Saint-James poursuit depuis une intense activité de compositeur, répondant à plusieurs commandes dont Megapolis (créé à Guidel en 2012), point de départ d’une fructueuse aventure dans le domaine symphonique. En 2014, il crée Brothers in Arts pour l’Orchestre Symphonique de Bretagne, une œuvre symphonique avec solistes de jazz, commande de l’Etat co-écrite avec Chris Brubeck (fils de Dave Brubeck) à l’occasion du 70ème anniversaire de la Libération et de la Résistance, puis reprise avec succès par des orchestres symphoniques aux Etats-Unis (Californie, Floride, Connecticut, Caroline du Nord), en Angleterre et en France. Inspiré par les correspondances entre les arts, Guillaume Saint-James s’investit parallèlement dans d’autres projets : Le Tatiphone, hommage vidéo-jazz à Jacques Tati, et Jazz around the Bunker une relecture jazz des chansons de Serge Gainsbourg avec la chanteuse Lila Tamazit.Depuis 2016, il commence une collaboration avec Omar Sosa en tant qu’orchestrateur et saxophoniste. En répondant à une commande d’un concerto pour accordéon et orchestre de l’Orchestre Symphonique de Bretagne (accueillie en avril 2017 à Guidel), il compose une œuvre étonnante sur le thème des Sept péchés capitaux, Sketches of Seven (clin d’oeil au Sketches of Spain et Seven Steps to Heaven de Miles Davis), dont

il imagine rapidement avec L’ESTRAN une version en quartet et s’adjoint la complicité du truculent comédien Jean-Claude Dreyfus, donnant corps à une réjouissante sélection de textes choisis et interprétés par le comédien.

Difficile de résumer 47 ans de carrière de Jean-Claude Dreyfus… Il fait ses débuts dans le spectacle à l’âge de 15 ans, en se produisant comme illusionniste dans des hôtels et cabarets. Il suit plus tard les cours de comédie de Tania Balachova. Durant les années 70, il se fait connaître en se produisant en travesti dans divers cabarets, notamment en tenant la vedette de la revue La Grande Eugène. Il fait sa première apparition à l’écran dans un film en 1972, puis joue l’année suivante dans une comédie de Michel Audiard. Il collabore à quatre reprises avec Yves Boisset, donne la réplique à Jean Carmet, Jean-Paul Belmondo ou Jean Rochefort. dans des grands films à succès.Outre ses rôles sur scène et ses apparitions au cinéma, il se fait connaître du grand public en interprétant une série des spots publicitaires pour les plats cuisinés Marie. Les années 90 et une collaboration avec les cinéastes Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro marquent un tournant dans sa carrière ; dans Delicatessen (1991), il incarne un inquiétant boucher, dans La Cité des enfants perdus (1994) il est présenté sous la forme d’un étonnant dresseur de puces. Il retrouvera Jean-Pierre Jeunet dans Un long dimanche de fiançailles (2004), et tourne la même année dans Deux frères de Jean-Jacques Annaud puis retrouve Jean-Pierre Mocky dans Le Bénévole en

2006. En habitué des projets ‘‘tortueux’’, il est en 2009 à l’écran avec Philippe Noiret (entre temps décédé) dans le film tchèque Une trop bruyante solitude, où il croise notamment Baudelaire, Kant et même Jésus-Christ.S’éloignant un temps du cinéma, l’artiste participe à des téléfilms ainsi qu’à de nombreux courts métrages, remonte sur scène et écrit. Il met également en scène à la Maison de la Poésie un spectacle adapté des poèmes de Jehan-Rictus. En 2009, Jean-Claude Dreyfus est pour deux représentations le narrateur de l’Opéra Rock Anne de Bretagne d’Alan Simon au Château des ducs de Bretagne. En 2017, il est à l’affiche de Vive la Crise ! sélectionné à Cannes.

Avec le compositeur Guillaume Saint-James aux saxophones, nous retrouvons l’envoûtant Didier Ithursarry à l’accordéon. Nous avons reçu plusieurs fois ce musicien basque aussi discret que talentueux, sideman de luxe dans de nombreuses formations, époustouflant de virtuosité et d’émotion avec son piano à bretelles. Le maître incontesté de l’orgue Hammond, Emmanuel Bex, apportera la touche fantasque et groovy à ce quartet, avec le fastueux Guillaume Dommartin en maître de la rythmique.

Sept sera donc une création originale de L’ESTRAN pour sa dixième saison !

13-18-21 €FAM 70 €CRÉATION

À PARTIR DE 14 ANS

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cinéma

MILES AHEAD

DI 04 MARS 17.00

Fin des années 1970. À l’apogée de sa carrière, Miles Davis (joué par Don Cheadle), précurseur du jazz moderne, disparaît du devant de la scène pendant cinq ans. Seul et reclus, il souffre d’une douleur chronique à la hanche, son talent est mis à mal par les drogues et les analgésiques, et les fantômes du passé ne tardent pas à venir le hanter.—

Lorsque Dave Braden (Ewan McGregor), un journaliste musical particulièrement rusé, réussit à faire le forcing pour entrer chez l’artiste, une complicité s’installe entre les deux hommes : ils vont tenter ensemble de récupérer un enregistrement volé des dernières compositions du musicien. Le comportement imprévisible de Miles Davis est aggravé par les souvenirs de son mariage raté avec la belle et talentueuse danseuse Frances Taylor (Emayatzy Corinealdi) qui fut aussi sa muse…

C’est lorsque Miles Davis est entré au Rock and Roll Hall of Fame en 2006 que l’idée est venue à l’esprit de l’acteur Don Cheadle de faire un film biogaphique sur

ce musicien dont il est fan.Mais la crise financière éclate en 2008 et Don Cheadle devra compter sur la générosité du public sur un site de financement participatif pour achever son projet et combler l’absence des grands studios hollywoodiens que le réalisateur critique au passage : ‘‘Il y a différents critères pris en compte par les financiers pour déterminer si un film est un bon investissement. Et il y a l’idée, non prouvée, que les films avec seulement des acteurs noirs ne peuvent pas connaître une carrière internationale. (…) Mais c’était l’une des conditions pour obtenir une certaine somme nous permettant d’avoir le budget nécessaire pour faire le film. C’est l’une des réalités de l’industrie dans laquelle nous sommes.’’ Le film est finalement vendu sous le titre provisoire Kill the Trumpet Player lors de l’American Film Market de 2013 alors que son financement n’est pas encore achevé…

La trame dramatique de Miles Ahead est entrecoupée de flashbacks d’une existence extraordinaire, illustrés musicalement avec des pièces mises en lumière dans des albums mythiques tels Kind of Blue, Sketches of Spain, Seven Steps to Heaven et autre Nefertiti. Sauf exception (Gil Evans), les pointures ayant accompagné Miles au fil de ces années ne sont pas clairement

évoquées, le scénario se concentre plutôt sur la relation houleuse du musicien avec la danseuse et actrice Frances Taylor qu’il a épousée en 1958.Star de la danse moderne, elle avait abandonné sa carrière sous la pression de son conjoint autoritaire, jusqu’à ce que ce mariage s’écroule dans la violence conjugale et l’adultère.Sans complaisance, la réalisation met en relief ce côté brutal du trompettiste. Colérique, caractériel, bagarreur, violent, armé et… paradoxalement visionnaire, ouvert d’esprit, brillant.Entre ses crises violentes, Miles Davis regagnait l’autre pôle de sa personnalité pour ainsi redevenir cet être profondément subtil, et un créateur de haute volée.

1 €

durée : 1h40version originale sous-titréeà partir de 14 ans

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© Brian Douglas

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© Annabelle Tiaffay

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Pétrole… C’est un récit-concert mêlant sept œuvres pour deux pianos sur la thématique du pétrole commandées à sept compositeurs et interprétées par Nathalie Darche et Carine Llobet… et sept récits de Matthieu Auzanneau sur l’or noir, de sa naissance à sa disparition ! —

Les deux pianistes Nathalie Darche et Carine Llobet ont passé commande de sept oeuvres pour deux pianos à sept compositeurs issus de la scène européenne ou américaine du jazz ou de la musique contemporaine : Baptiste Trotignon, Alban Darche (précédent compositeur associé à L’ESTRAN), Victor Michaud, Geoffroy Tamisier, David Chevallier, John Hollenbeck et Mathias Ruegg. L’album des sept pièces a été enregistré en juillet dernier à Guidel pour paraître en 2018.

Pour Nathalie Darche et Carine Llobet, les initiatrices et interprètes, ce projet est né de l’irisation au soleil d’une flaque sur la route l’été, de la sensation d’un bleu profond, de l’or noir de Tintin et son voyage au pays des mille et une nuits, de la matière épaisse — noire et visqueuse — des entrailles de la Terre, des prouesses des hommes pour s’en emparer, de la chaleur réconfortante des foyers et de la lumière qui rassure, de l’énergie, de la découverte du(des) monde(s), de l’incroyable facilitation des transports... Mais le pétrole évoque aussi le lynchage au goudron et aux plumes, la folie des

hommes, les violentes crises financières, la monnaie d’échange, la richesse et la pauvreté du monde, la hiérarchie, le choix des priorités des hommes, les moyens de pression, les guerres des (aux) peuples, la pollution et la destruction de l’environnement. Le pétrole est autant ce qui a fait avancer l’homme que ce qui peut le mener à sa perte.

Après des études aux Conservatoire de Nantes puis de Saint-Maur des Fossés dans les classes d’Anne-Marie de Lavilléon et Romano Pallotini où elle obtient une collection de prix (notamment de musique de chambre, de formation musicale, de déchiffrage, ainsi qu’un prix de perfectionnement de piano à l’unanimité), Nathalie Darche devient accompagnatrice au Conservatoire de Saint-Maur des Fossés et se produit régulièrement en récital solo, deux pianos et musique de chambre. Également passionnée par le jazz, elle rejoint ensuite les formations d’Alban Darche avec entre autres Queen Bishop et Le Tombeau de Poulenc. Carine Llobet est diplômée en piano, musique de chambre et accompagnement du Conservatoire de Bordeaux au sein duquel elle débute comme accompagnatrice. Elle se produit en musique de chambre dans de nombreuses formations à Paris ou en région Bordelaise et fonde avec Victor Michaud un duo sur la musique légère de la première moitié du XXème siècle.

L’ESTRAN a proposé aux musiciennes de créer une version scénique faisant

alterner la musique avec une parole ‘‘expertico-poétique’’ sur la place (passée, présente, à venir) du pétrole dans notre quotidien, dans notre civilisation ou sur Terre.... Matthieu Auzanneau était cet expert évident : directeur du Shift Project (Think-Tank européen oeuvrant à la décarbonation et pour une transition vers une économie libérée de la dépendance aux énergies fossiles), il a été durant plus de dix ans journaliste à la croisée de l’économie et l’écologie (Le Monde, Arte, etc.) et depuis 2010 l’un des blogueurs invités de la rédaction du Monde, avec le blog ‘‘Oil Man, chroniques du début de la fin du pétrole’’. Il a publié Or Noir, la grande histoire du pétrole (La Découverte), récompensé par le Prix spécial de l’Association des Économistes de l’Énergie.Un récit-récital ‘‘ raffiné ’’, dirait-on ?

0-10-13-16 €créationEN PARTENARIAT AVEC LA STÉ LE PIANISTE - VANNESDANS LE CADRE DU FESTIVAL RÉEL/MENT AU PAYS DE LORIENT

rencontre

QU’EST-CE QU’ON ÉCOUTE ?

SA 10 MARS 17.00

La veille du spectacle, Matthieu Auzanneau nous présente une sélection des disques de sa vie en vinyles… (donc du pétrole !)

gratuit

récit-récital

PÉTROLE

DI 11 MARS 17.00

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Mêlant marionnettes et arts numériques, et grâce à un habillage musical constitué d’extraits d’opéras et autres trouvailles sonores, Scopitone & Cie nous raconte la vie de la diva Maria Callas. —

Voici donc l’épopée d’une petite fille solitaire, boulote et myope, qui va finir par convaincre le monde entier qu’elle était née pour être aimée, jusqu’à sa mort, et finir seule à écouter ses enregistrements dans son appartement parisien, après avoir perdu l’amour de sa vie… Et sa voix.Elle est née Sophia Cécilia Anna Maria Kaloyeropoulou. Une allure de vilain petit canard, un père absent et une mère qui joue la marâtre, tous les ingrédients du conte de fées étaient rassemblés pour qu’elle puisse connaître un destin spectaculaire.La demoiselle va d’abord travailler sa voix à l’extrême, pendant de nombreuses années, afin de parcourir un répertoire improbable, allant de Puccini à Wagner, en passant par Berlioz, qui lui vaudra le surnom de ‘‘Bible de l’opéra’’ par Leonard Bernstein. Elle peut tout chanter car elle a tout travaillé !

Elle ira ensuite jusqu’à se transformer physiquement pour devenir une des plus belles femmes du monde et finira par travailler la théâtralité de ses personnages afin d’asseoir son aura et obtenir le statut de ‘‘Divina Diva’’.Outre la fascination pour le pouvoir dramatique de cette voix déchirante, c’est également le parcours de l’artiste qui séduit.Son charisme, son intelligence et sa passion invétérée pour la musique vont lui permettre de gravir, non sans vaciller, les échelons d’un statut que seuls les mythes peuvent atteindre. Malheureusement, sa rencontre avec le prince charmant Aristote Onassis va transformer le rêve en tragédie grecque.

À la disparition de la diva en septembre 1977, Yves Saint-Laurent déclare : ‘‘Les dieux s’ennuyaient, ils ont rappelé leur voix.’’

Enfant de Fraggle Rock et de Téléchat, fan de comédies musicales comme de l’univers de Quentin Tarantino, inspiré par les Scopitone et autres vidéo-clips des années 80-90, le comédien-marionnettiste et fondateur de Scopitone & Cie Cédric Hingouët aime dénicher des pépites gravées sur disque microsillon (récits, bruitages, titres inédits, etc…) pour les mixer, afin de construire des histoires

qu’il adapte au théâtre d’objets et à la marionnette. DJ bidouilleur, mélomane, amateur de photographie et de peinture, il aime créer des univers où jouets, objets et marionnettes se rassemblent afin d’agrémenter des bandes sonores (parfois oubliées) qui auraient dû rester audiophoniques.

Pour Cédric Hingouët : ‘‘ De Calder à Arman, de La Callas aux Sex Pistols, de Renoir à Mondrian, ou de Shakespeare à Despentes, les grands écarts me passionnent et m’inspirent car j’aime leur trouver des points communs avec l’idée qu’ils se rassemblent. Dans mon travail, j’aime confronter différentes périodes et techniques artistiques afin de les assembler, tout en y apportant ma patte personnelle et celles de complices, au service d’un seul et même récit. ’’

8-10-12 €FAM 35 €création

À PARTIR DE 7 ANS

Poursuivez notre programme Chères Divas ! avec le spectacle suivant Sopranic Fantaisie le vendredi 23 mars.

illusions marionnettiques

DIVINAScopitone & Cie

MA 20 MARS 20.30

Chères

divas !

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© Chaos

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Une cantatrice sur le retour attend un dernier grand rôle tout en donnant des leçons exaltées, et pleines d’anecdotes sur le milieu de la musique lyrique, à une élève qui finira par lui ravir ce rôle tant attendu…—

Avec Sopranic Fantaisie, la soprane Anne Magouët et le compositeur David Chevallier ne s’intéressent pas seulement au répertoire des sopranos — et plus généralement des chanteuses lyriques — mais aussi à leurs traits de caractère, leurs manies, leurs phobies, leurs rituels, bref, tout ce que le public ne voit pas, n’imagine pas… Loin de la caricature, il s’agit de montrer l’humain qui se cache derrière l’artiste.

Ce spectacle, qui se veut à mi-chemin entre musique et théâtre, est écrit par Pierre Senges et mis en scène par Nicolas Bonneau : ‘‘Lorsque David Chevallier m’a proposé de faire la mise en scène de ce projet, ce qui m’a attiré tout de suite, c’est le mélange entre sa musique élaborée, à la fois savante et populaire et le récit de cet envers du décor à la frontière du théâtre et de la fantaisie littéraire écrit par Pierre Senges après catalogage d’anecdotes et de situations vécues, mais aussi par le biais d’un collectage effectué par Anne et David au contact de la population rézéenne : faire du théâtre musical un théâtre qui parle de la musique en faisant de la musique ! J’ai pensé à Ionesco et sa ‘Cantatrice chauve’. Entre ton burlesque et tragique. Tragico comédie. Pour jouer le rôle du professeur de chant, j’ai alors pensé à la comédienne Afra Waldhor, que je savais pouvoir jouer avec une distance à

la fois aristocrate et décadente, pour sa faculté à nous faire totalement croire au personnage, à le rendre crédible.Nous pénétrons donc dans les coulisses du métier de chanteuse, du monde de l’opéra. Quel est donc ce métier dont on ne retient généralement que les divas ? Quel en est le quotidien, quelles en sont les souffrances, les désirs, les plaisirs, les humiliations ? La musique vient à la fois illustrer le cours de façon pratique tout en prenant la tangente, l’air de rien, pour nous emporter dans une rêverie musicale, une cantate improvisée, une fantaisie délicieuse.’’

Le répertoire est constitué de compositions originales et d’airs pour soprano, relus et détournés par David Chevallier, habitué de ce type d’exercice.David Chevallier étudie la guitare classique puis se passionne pour la composition, l’improvisation et le jazz. Il s’intéresse particulièrement aux points de jonction entre musique baroque et jazz contemporain. C’est ainsi qu’il adopte le théorbe et la guitare baroque.Après des études littéraires et musicales complètes en tant qu’altiste, Anne Magouët débute au Conservatoire de Nantes où elle obtient des médailles d’or en chant, musique ancienne, art lyrique et un prix de perfectionnement en chant et en art lyrique dans la classe d’Annie Tasset. Parallèlement à son répertoire classique qui s’étend de la Renaissance à la musique contemporaine, elle a participé à divers projets avec des musiciens de jazz.

Une fantaisie musicale et théâtrale très drôle !

théâtre musical

SOPRANIC FANTAISIECie Le SonArt

VE 23 MARS 20.30

Chères

divas !

10-13-16 €FAM 50 €création

À PARTIR DE 10 ANS

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© Phil Journé

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Le Nijadell quintet créé par Fabrice Lothodé (bombardes) et Jérémy Simon (accordéon) propose un étonnant voyage sonore (témoignages) et visuel (photographies) sur la rivière de la vie…—

Pour cette création inédite, l’ensemble constitué de cinq artistes bretons venant des cultures jazz et bretonne aborde cette thématique universelle de la vie et fait se rencontrer des couleurs musicales qui rarement se métissent.Les cantiques de Bretagne côtoient ici les chorus improvisés tout comme les danses traditionnelles revêtissent des parures d’œuvres orchestrales.Dans ce spectacle, Fabrice Lothodé, (bombardes/biniou), Jérémy Simon, (accordéon de concert), Olivier Bouma (saxophones), Nicolas Kervazo (guitare acoustique Dadgad) et Frédéric Lemaire (trompette) vous initient à un univers sonore emprunt de tradition et de

modernité, pour vous livrer l’essence de leur vision de la vie.Leur discours musical y est illustré par la diffusion de témoignages de personnes de 5 à 99 ans, et mis en lumière par les photographies de la sensible et talentueuse artiste Mademoiselle De.

C’est donc à un voyage poétique et inédit que vous êtes conviés, emprunt des racines de la tradition, d’une vision partagée et d’une modernité re-visitant cette culture de manière moderne et incarnée.

Et parce que nous partageons le même enthousiasme, L’ESTRAN s’est associé à Amzer Nevez pour produire ensemble cette soirée !

0-10-13-16 €création

en partenariat avec LE CENTRE CULTUREL amzer névez

musique

STER AR VUHÉ

VE 30 MARS 20.30

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© Mademoiselle De

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A l’angle de la 54ème Rue et de la 6ème Avenue, dans le Manhattan des années 50 à 70, les passants s’arrêtaient parfois pour écouter un mendiant à la longue barbe et coiffé d’un étrange casque de Viking, une couverture de bure sur les épaules, d’étranges percussions à la main, interpellant la foule en lui jetant sa poésie en patûre, philosophant à l’occasion…Artiste de rue pendant plus de 25 ans à New-York puis en Allemagne, Moondog a puisé chez les classiques du Moyen Age, les Indiens d’Amérique ou encore dans le jazz, pour édifier une œuvre proche du courant minimaliste, mais pourtant totalement atypique, hors-temps. Moondog était une sorte d’avant-gardiste d’un autre âge.

Ce fils de pasteur est né dans le Kansas en 1916 : “Ma première école fut une cabane en rondins, à Burnt Fork, Wyoming, et mon premier professeur fut ma mère. Ma première batterie, à l’âge de 5 ans, fut une boîte en carton. En 1929, mon père a vendu son ranch et nous sommes partis dans l’Est, pour finir par acheter une ferme à Hurley, Missouri. Je me suis initié à la percussion au collège de Hurley, c’est là aussi que j’ai perdu la vue, quand un bâton de dynamite m’explosa au visage. J’ai achevé ma scolarité dans une institution pour aveugles, dans l’Iowa où j’ai reçu une véritable formation musicale et découvert la musique classique. J’ai appris le violon, l’alto, le piano, l’orgue, l’harmonie ; je chantais avec une voix de basse dans le chœur. Mais le plus important, je l’ai appris tout seul, en lisant des livres en braille et en m’exerçant à écouter, afin de pouvoir transcrire sur le papier la musique que j’avais dans la tête. J’ai commencé à utiliser le nom de plume Moondog en 1947, en l’honneur d’un chien que j’avais eu enfant et qui hurlait à la lune comme personne.”

Moondog enregistre plusieurs disques avec les moyens du bord — c’est-à-dire en se réenregistrant lui-même — où son style inimitable se précise et s’affine. Il attire peu à peu une foule de musiciens venus admirer ce barde d’un autre âge. Si le soir on le retrouve dans les

conférence

MOONDOGà travers le XXème siècle

Amaury Cornut

SA 31 MARS 20.30

Dans le cadre d’un projet coopératif dédié à Moondog, initié par plusieurs structures culturelles au Pays de Lorient, nous accueillons une conférence passionnante d’Amaury Cornut sur ce compositeur — clochard céleste — avec notamment l’écoute de vinyles originaux. —

Il était aveugle, a très longtemps porté un casque de pseudo-viking, fut SDF pendant quelques décennies, publia des textes poétiques satiriques qui lui valurent de la prison, entretenait une pensée mystique autant inspirée des Amérindiens que du panthéon nordique, mais ne croyait plus en Dieu depuis qu’une amorce de dynamite lui explosa à la figure et provoqua sa cécité… Admiré par les minimalistes répétitifs et les grands noms du rock, le compositeur Moondog se considérait comme un compositeur classique.Après avoir réalisé un travail d’archivage considérable et créé un site internet dédié, Amaury Cornut a publié en 2014 (éditions Le Mot et le Reste, ré-édité en 2017) la seule biographie française consacrée au ‘‘Viking de la 6ème Avenue’’.Depuis, il présente sa conférence sur le compositeur d’avant-garde tout en accompagnant le développement et

les nouvelles créations de l’Ensemble Minisym qu’il a fondé pour jouer sur scène la musique de Moondog.Il est également à l’initiative d’une exposition (coproduite par la Ville de Guérande et Musique & Danse en Loire-Atlantique) qui comprend notamment 14 photos originales (dont certaines inédites) du compositeur, une partition géante, et une collection de vinyles originaux. La musique de Moondog n’ayant pas fait l’objet d’édition, Amaury Cornut ouvre à de nombreuses écoles de musique son fonds de partitions collectées au fil de ses recherches.Tout au long de cette conférence, Amaury Cornut met à jour les liens qui existent entre cet artiste méconnu et des figures marquantes de la musique du XXème siècle : de Steve Reich à Elvis Costello en passant par Janis Joplin, Leonard Bernstein, Frank Zappa... À l’aide de photos inédites et d’archives sonores rares, cette conférence révèle cet artiste qui fut, dans les années 50, une figure emblématique des rues de New York et une influence pour ses pairs.Nous avons également proposé à Amaury Cornut d’augmenter cette conférence d’une session d’écoute de vinyles de l’époque…

GRATUIT

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musique

MOONDOG INFLUENCESConservatoire de Lorient

SA 07 ET DI 08 AVR

clubs en compagnie de Mingus, Benny Goodman, Buddy Rich ou Miles Davis (selon la légende), et même Charlie Parker avec lequel il devait enregistrer un disque, si celui-ci n’était pas mort prématurément. Il exerce une influence indéniable sur deux jeunes compositeurs new-yorkais, Steve Reich et Philip Glass, qui retiennent la leçon et jettent les bases d’un minimalisme grisant, fondé sur une pulsation simple, insistante. En 1974, invité pour un concert en Europe, il choisit de ne pas revenir et s’installe au cœur de la Forêt-Noire. Les plus chanceux l’auront même applaudi aux Transmusicales de Rennes en 1988. L’artiste s’est éteint en 1999 en Allemagne, après avoir écrit près de 300 œuvres vocales et instrumentales (qu’il appela madrigaux, passacailles, canons, etc.) et plus de 80 symphonies…

Le Conservatoire de Musique et de Danse de Lorient et L’ESTRAN co-organisent une résidence du musicien Sylvain Rifflet au sein de l’établissement d’enseignement pour aborder l’improvisation dans un projet collectifs sur le répertoire de Moondog.Un week-end de micro-concerts et performances musicales à L’ESTRAN !—

Cette résidence ancrée dans un territoire est l’occasion d’un travail en profondeur auprès de public divers, et l’occasion pour les participants (élèves, enseignants et public) de découvrir des musiques nouvelles, d’attiser ainsi leur curiosité et leur envie d’aventure.Le saxophoniste et clarinettiste Sylvain Rifflet a joué aux côtés de Kenny Wheeler, Michel Portal, Aldo Romano, Andy Emler, Hermeto Pascoal, Joey Baron, Alban Darche, Riccardo Del Fra, Jon Hollenbeck, Pascal Schumacher,… ou encore au sein de l’ONJ, du Pandémonium, du Sacre du Tympan…

À l’issue d’un travail de répétitions et d’improvisation avec les élèves et les enseignants au sein du Conservatoire pendant plusieurs semaines, ils présenteront tous ensemble un week-end musical à L’ESTRAN.

GRATUIT

en partenariat avecle conservatoire de lorient

PROGRAMME DISPONIBLEAU COURS DU MOIS DE MARS.

© Stefan Lakatos

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© Sylvain Gripoix / manteau : Tiphaine Martin

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En clôture du week-end consacré à Moondog, Sylvain Rifflet, artiste en résidence au Conservatoire de Lorient en partenariat avec L’ESTRAN, présente avec son quartet l’opus nommé Meilleur Album 2016 aux Victoires du Jazz.—

Avant-gardiste d’un jazz européen, le saxophoniste et clarinettiste Sylvain Rifflet a joué aux côtés de Kenny Wheeler, Michel Portal, Aldo Romano, Andy Emler, Hermeto Pascoal, Joey Baron, Alban Darche, Riccardo Del Fra, Jon Hollenbeck, Pascal Schumacher,… ou encore au sein de l’ONJ, du Pandémonium, du Sacre du Tympan…

Sylvain Rifflet a construit la musique Mechanics autour de ses influences — on peut citer pêle-mêle Steve Reich, Moondog, Philip Glass ou Terry Riley — mais aussi autour du son hybride de ses compagnons de route à l’instrumentation singulière : les percussions de Benjamin Flament mélangées à la kalimba ou à la flûte de Joce Mienniel soutenues par la guitare électrique de Philippe Gordiani tissant ici et là des ambiances tantôt oniriques et déconcertantes, tantôt plus post-rock et ciselées, des illusions sonores singulières sur lesquelles le saxophoniste et clarinettiste pose son timbre si personnel se faisant tantôt lyrique, tantôt rythmique ou percussif.La singularité du propos de Mechanics

réside notamment dans l’absence de basse et de batterie, cette dernière étant remplacée par un assemblage de métaux traités.‘‘ Ce disque est vraiment le fruit d’un travail collectif avec mes camarades de jeu. Nous avons ensemble construit le son d’un groupe où nous cherchons avant tout ‘‘l’inouï’’ dans le sens premier du terme. En mélangeant les timbres singuliers des percussions de Benjamin Flament avec les instruments plus classiques que sont les nôtres ’’.

Le flûtiste Joce Mienniel porte les mélodies en parfaite combinaison avec Sylvain Rifflet. À la fois fin mélodiste au phrasé élégant mais aussi capable de produire des sons singuliers et d’apporter des éléments rythmiques à base de souffles, de bruits de clé ou de techniques étendues, c’est un expert et compagnon cher des phases de création.

Philippe Gordiani au son de guitare plein, aux riffs épais et boucles ondulantes, pouvant être rock ou bruitiste aussi bien qu’ ‘‘ambiant’’, est un musicien éclectique et électro-acoustique aussi bien qu’improvisateur total. Compositeur pour la scène (théâtre et danse), il possède une très bonne conscience de ce que doit être la répartition du spectre sonore dans un groupe tel que celui-ci (sans basse).

Benjamin Flament, percussionniste hors pair, à la fois inventeur d’instruments métalliques, improvisateur chevronné

et accompagnateur impliqué, est le créateur de l’environnement sonore du groupe par sa résonance si spécifique à la fois garage ou industrielle et l’apport des éléments rythmiques et mélodiques.

Sylvain Rifflet, en orfèvre d’une machine rock/jazz et loin d’un monde industriel bruyant, déroule ce combo électro/acoustique en maître orfèvre d’une mécanique rayonnante de mesures exactes, de forces entre-croisées. Des vagues sonores addictives échouées dans une époque sans époque ‘‘où tous les contraires seraient harmonieusement possibles’’.

Mechanics se place dans la droite ligne de son travail autour de la musique de Moondog. Il comporte d’ailleurs des reprises de 2 west 46st et de Elf Dance deux compositions du ‘‘Viking de la 6ème Avenue’’ arrangées pour ce projet.

0-10-13-16 €

musique

MECHANICS

DI 08 AVR 17.00

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Pour clôturer ses deux années de résidence en qualité de compositeur associé, David Enhco nous présente une création originale avec de nouveaux musiciens et une maîtrise de jeunes chanteurs, mettant en musique les grands poèmes de la littérature européenne et bretonne.—

David Enhco est ce jeune trompettiste virtuose, descendant de l’illustre famille Casadesus dont les talents de presque chaque membre se retrouvent sur les scènes internationales. Il s’inscrit dans cette génération de jeunes artistes dont la musique nous touche profondément. Après un apprentissage auprès des plus grands, il a développé très tôt son originalité en portant des projets artistiques innovants et en les produisant avec conviction.David Enhco donne plus d’une centaine de concerts chaque année en Europe avec son quartet, en trio avec son frère et sa mère, avec l’Amazing Keystone Big Band, et mène une carrière brillante. C’est dire l’honneur et le bonheur de l’avoir accueilli en tant que compositeur associé à L’ESTRAN durant deux saisons pour un programme de créations et d’actions culturelles de grande qualité sur le territoire avec de nombreux partenaires…

Pour clôturer ses deux années de résidence, David Enhco nous présente une création originale avec de nouveaux musiciens et une maîtrise de jeunes chanteurs, mettant en musique les grands poèmes de la littérature européenne et bretonne, dont (pour le moment) : Victor Hugo (Demain dès l’aube), Arthur Rimbaud (Le Dormeur du Val), Edna Saint Vincent Millay (Afternoon on a Hill), Charles Baudelaire (Élévation), Paul Verlaine (Il pleure dans mon cœur), Richard Thomas le Gallienne (Ballad of the Unchanging Beloved), Federico Garcia Lorca (in Memoriam) et Rainer Maria Rilke (C’est presque l’invisible qui luit).

La Maîtrise de Bretagne, c’est l’histoire d’une passion artistique qui invite les enfants qui en ont l’envie à acquérir une maîtrise parfaite de leur voix, et à rejoindre une aventure musicale et humaine à travers des cours, des tournées, des festivals, des concerts, des enregistrements… Créée en septembre 1989, la Maîtrise de Bretagne est un établissement régional à vocation pédagogique et artistique de haut niveau qui a pour objectif de donner aux enfants — de la 6ème à la 3ème — une formation aussi complète que possible autour de la voix, sous la houlette de Jean-Michel Noël.Régulièrement associée aux productions de l’Opéra de Rennes, la Maîtrise de Bretagne s’est distinguée dans de nombreux festivals renommés en

compagnie notamment de son partenaire privilégié : l’orchestre Le Parlement de Musique dirigé par Martin Gester. Citons, entre autres les Festivals d’Ambronay, de la Chaise-Dieu, du Centre de Musique Baroque de Versailles, de Lausanne, de Santiago, du Schleswig-Holstein, ou bien Les Vieilles Charrues…Son succès ne se dément plus !

Pour ce concert, l’effectif initial de la Maîtrise de Bretagne de vingt-quatre collégiens travaillant ‘‘à voix égales’’ sera renforcé par une vingtaine de lycéens et voix d’homme pour permettre un registre de ‘‘voix mixtes’’.

Pour co-composer et interpréter cette création, David Enhco a convié des complices virtuoses de sa génération : les deux frères jumeaux Maxime et Adrien Sanchez (le premier au piano, et le second au saxophone que vous avez déjà écouté au sein du Quatuor Enhco avec Thomas Enhco et Vassilena Serafimova), et Florent Nisse à la contrebasse.

0-13-18-21 €CRÉATION

EN PARTENARIAT AVECLA MaîTRISE DE BRETAGNE

musique

david enhcoET LA MAÎTRISE DE BRETAGNE

SA 21 AVR 20.30

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© Maxime de Bollivier

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Fondation Polignac

LES MINISTRINGSDU CONSERVATOIRE DE LAUSANNE

VE 13 OCT 20.30

L’ensemble des Ministrings a été fondé en 2002 dans le cadre du Conservatoire de Lausanne (Suisse) par Tina Strinning, professeure de violon, d’alto et de didactique. En 2013, elle est rejointe par Baiju Bhatt, violoniste actif dans le jazz et les musiques actuelles.Les Ministrings sont parrainés par le violoniste Gilles Apap, avec qui ils ont eu l’opportunité de suivre des masters class et de se produire en concert.Entre tournée à Istanbul, Paris, Budapest ou Barcelone les Ministrings font leur chemin avec bonheur et fraîcheur.Ces enfants s’engagent dès l’âge de 7

ans dans une démarche exigeante et originale.Soutenus souvent par leurs aînés, ils apprennent à prendre des responsabilités et à tenir un rôle actif tant sur le plan musical que scénique. Ils se produisent sur scène de manière totalement autonome et libre de toute partition.Beaucoup de leurs musiques sont enrichies de chorégraphies de groupe. Le spectacle est haut en couleur, joyeux et singulier. Il en découle un magnifique apprentissage des valeurs artistiques et sociales ainsi qu’un développement de la personnalité de chacun dans un cadre enthousiasmant. Le travail investi d’expression et de mouvement, d’improvisation et de créativité ainsi que les nombreux projets vécus en commun créent de forts liens d’amitié et de musique entre les enfants ; il en émane des ensembles divers, comme Krysalid, les BAMS, Oct’Opus, ou le Bazar Quartet qui continueront leur route

ensemble dans le futur.Les Ministrings ont obtenu à plusieurs reprises un 1er prix avec mention à la finale nationale du Concours Suisse de Musique pour la Jeunesse. Ils enchaînent avec une facilité déconcertante les concerts et les tournées en Suisse, en Europe, et, en projet, dans le monde.Depuis la fondation de cet ensemble, plusieurs générations de musiciens se sont succédées.Les Ministrings transmettent au travers de leur présence et de leurs musiques dites ‘‘du voyage’’ une énergie enthousiasmante qui ne laisse personne sur le quai !

0-5-10-15 €CONCERT ORGANISÉ PAR LA FONDATION POLIGNAC KER-JEAN

EN PARTENARIAT AVECLA VILLE DE GUIDEL & LE CONSERVATOIRE DE LAUSANNE

AVEC LA PARTICIPATION DU CONSERVATOIRE DE LORIENT

© fabrice nassisi

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© x/ droits réservés

Fondation Polignac

LA VIE PARISIENNEAUTOUR DU QUATUOR ÉLYSÉE

VE 01 DÉC 20.30

L᾽Orchestre de Salon ‘‘La Vie Parisienne’’ est une formation unique en France dont l’effectif varie de 7 à 11 musiciens, en fonction des nécessités et des lieux où il se produit.Au début du XIXème siècle, en France et en Allemagne, cette formation des orchestres de salon connut un succès considérable. Elle permettait de donner accès à la musique à un public le plus large possible.L᾽Orchestre La Vie Parisienne a pour objectif de faire découvrir au grand public cette musique du début du XIXème siècle : les danses romantiques ,valses, polkas, galops, quadrilles ; il interprète également les œuvres du grand répertoire, dans des circonstances plus intimistes : lieux inédits, réceptions privées, mais aussi écoles, prisons, centres hospitaliers etc.Seront donc notamment joués à Guidel :Ouverture de la Chauve-souris de Strauss, Valses et Polkas de Strauss, Intermezzo

et Barcarolle des Contes d’Hoffmann, Le conte du Luxembourg de F. Lehar, etc.

avec Justina Zajancauskaite, violonLaurent Le Flécher, violonAndrei Malakhov, altoIgor Kiritchenko, violoncelle

0-5-10-15 €CONCERT ORGANISÉ PAR LA FONDATION POLIGNAC KER-JEAN

EN PARTENARIAT AVEC LA VILLE DE GUIDEL

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théâtre amateur

COUP DE TORCHON

VE 17 NOV 20.30SA 18 NOV 20.30DI 19 NOV 14.30

VE 24 NOV 20.30SA 25 NOV 20.30

Pour sa nouvelle saison, la compagnie de théâtre amateur guideloise Coup de Torchon vous propose deux comédies irrésistibles où le rire sera à nouveau au rendez-vous !—

Y’A PLUS DE VIEILLESSEL’incivilité, l’irrespect, l’insécurité, tel est le contexte social tendu dans cette cité HLM où squattent dans le hall de l’immeuble quelques trublions qui bravent les interdits. ‘‘Ah ! Ces jeunes ! On ne sait plus les tenir ! ’’Des jeunes, dites-vous ? Euh… des jeunes parasites ex-‘‘Soixante-Huitards’’ qui partagent avec générosité leurs vieux souvenirs, au son des Rolling-Stones !Une comédie de Georges Contamin.

COURT SUCRÉ... OU LONG SANS SUCRE ?L’agence de communication événementielle Top Event s’apprête à recevoir son fidèle client pour le renouvellement de ce contrat majeur et vital pour la société : celui des Charcuteries Flocel. Cela ne devait être qu’une formalité ! Dans ce ‘‘marasme agro-alimentaire ambiant’’, un grand cabinet d’audit anglo-saxon est mandaté et Nancy Killigan, consultante et ‘‘nymphomane’’, débarque pour superviser l’opération. Amours, amitiés, complicités, intérêts…Jusqu’où faudra-t-il aller pour sauver le contrat ?Quiproquos et situations cocasses au rendez-vous du rire dans cette comédie de Sylvie Audcoeur, David Basant, Bruno Chapelle et Olivier Yeni.

5-9 €SPECTACLE ORGANISÉ PAR COUP DE TORCHONPAS DE VENTE EN LIGNE, RÉSERVATION POSSIBLE PAR TÉLÉPHONE

© alexandre sagnet

Coup de Torchon invite également la troupe nantaise de Nelly Daviaud pour sa 58ème saison avec une comédie d’Alistair Foot et d’Anthony Marriott.—

Un promoteur immobilier essaie de vendre une maison de conception ultramoderne et farfelue. Pour attirer les acheteurs, il charge son directeur commercial et une comédienne de jouer un couple heureux d’y vivre. Malgré les talents déployés par le faux couple, rien ne va se passer comme prévu !

SAM 13 JAN 20.30

5-10 €

SPECTACLE ORGANISÉ PAR COUP DE TORCHONPAS DE VENTE EN LIGNE, RÉSERVATION POSSIBLE PAR TÉLÉPHONE

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PARTENAIRESIls participent à la création des spectacles...

LES ILLUSIONNISTES - PUZZLINGProduction : Les Illusionnistes / d’après le spectacle Cabaret Magique, sur une commande de la Mégisserie, scène conventionnée de Saint-Junien, du Théâtre Firmin Gémier - La Piscine, et de la compagnie Le Phalène. Les artistes remercient Léo Reynaud et Aurélie Lepoutre pour leur aide et leurs conseils, et Thierry Collet pour les avoir sollicités sur la première mise en chantier du projet.

Cie Frasques - goodbye loveProduction : Compagnie Frasques / Avec le soutien de la Ville de Nantes, de la Région Pays de la Loire, du Département de Loire Atlantique / Coproduction : Le Petit Faucheux (Tours), L’ESTRAN (Guidel) et le dispositif Traverses de Musique et Danse de Loire Atlantique.

VELVET BLOSSOMProduction Association A’Typik / coproduction MJC de Bréquigny - Jazz à l’Ouest / avec le soutien et l’accueil en résidence de L’ESTRAN (Guidel).

LE COLONEL BARBAQUEProduction Théâtre Bleu / coproduction L’ESTRAN (Guidel) / avec le soutien de Scènes Vosges (Épinal), Institut Français de Cotonou (Bénin).

FIGHT NIGHTProduction : Ontroerend Goed (Gand, BE) & The Border Project (Adelaïde, AU) / Coproduction : Theatre Royal Plymouth (UK), Vooruit (BE) & Richard Jordan Productions (UK) / Ce spectacle bénéficie du soutien financier de l’ONDA dans le cadre de son aide à la diffusion pour une tournée.

SEPTProduction Jazz aux Ecluses / coproduction L’ESTRAN (Guidel) / soutien en pré-achat du Centre Culturel Athéna (Auray).

PÉTROLEProduction Le Gros Cube - Label Pépin et Plume / avec le soutien de la Région Pays de la Loire et de la DRAC Pays de La Loire / coproduction L’ESTRAN (Guidel) avec le soutien de la société Le Pianiste - Vannes pour le prêt du second piano pour l’enregistrement de l’album / et un grand merci à tous les Ululeurs.

DIVINAProduction Scopitone & Cie / Administration et diffusion Les Gesticulteurs / avec le soutien de la DRAC Bretagne, au titre de l’aide à la production d’oeuvre dramatique / coproduction Centre Culturel Athéna (Auray), Bouffou Théâtre à la Coque (Hennebont), Lillico Festival Marmaille (Rennes) / Compagnonnage, accueil en résidence ou soutien : Le Tas de Sable – Ces Panses Vertes (Noyon), L’ESTRAN (Guidel), Festival Sapperlipuppet, Espace culturel Cappellia (La Chapelle sur Erdre).

SOPRANIC FANTAISIEProduction Cie Le SonArt / coproduction Lune de trois, la Soufflerie (Rezé), Le Grand T (Nantes) / avec le soutien de l’Adami / accueil en résidence à L’ESTRAN (Guidel).

STER AR VUHÉProduction L’ESTRAN (Guidel) / coréalisation Amzer Nevez (Plœmeur).

DAVID ENHCO & LA MAÎTRISE DE BRETAGNEProduction Moose /coproduction L’ESTRAN et la Maîtrise de Bretagne.

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BILLETTERIE & RENSEIGNEMENTS

Les ventes sont ouvertes pour l’ensemble des spectacles de la saison (sauf mention) du mardi au vendredi et le jour de spectacle de 14.00 à 18.00 par téléphone 0297 0297 40 (à compter du 05 septembre) ou par internet sur notre site lestran.net (dès réception de cette brochure).

Les réservations par courriel à [email protected] doivent être réglées 10 jours avant la date du spectacle ; sans le règlement adéquat, les places sont remises en vente.

Le règlement s’effectue par carte bancaire sur place, au téléphone ou sur le web (ligne et site sécurisés), sur place ou par courrier dans le cas d’un règlement par chèque, sur place uniquement pour les paiements en espèces, par chèque-vacances et chèque-culture.

L’achat des billets pour les spectacles organisés par la Fondation Polignac et Coup de Torchon ainsi que le tarif Famille (4 à 6 personnes pour un prix unique), ne sont pas disponibles sur notre site internet. Merci de vous adresser à notre billetterie.

Les billets vendus ne sont ni repris, ni remboursés, même en cas de perte ou de vol. Leur revente est interdite (loi du 27 juin 1919). Les modifications du programme ou de la distribution, comme l’interruption du spectacle au-delà de la moitié de sa durée, ne peuvent donner lieu à un remboursement. Le spectacle commence à l’heure indiquée.

En cas de retard, les places numérotées ne sont plus garanties, et l’accès à la salle peut vous être refusé si les conditions du spectacle l’exigent.

Les tarifs et conditions ci-après présentés ne s’appliquent qu’aux spectacles organisés par L’ESTRAN et par la Fondation Polignac.

Nos tarifs figurent ainsi dans ce document et sur notre site :

0 - SR - R - P €

fam €

0 : MOINS DE 16 ANS GRATUIT ! uniquement pour les concerts (hors groupes scolaires) dans la limite d’un mineur bénéficiaire par adulte payant. Les billets gratuits sont remis le soir du concert aux mineurs concernés.

SR : TARIF SUPER-RÉDUIT moins de 18 ans, étudiants, bénéficiaires des minimas sociaux ou demandeurs d’emploi sur présentation de justificatif.

R : TARIF RÉDUIT titulaires de la carte PASS*, groupes (7 pers. et +), abonnés des salles du Pays de Lorient, sur présentations de justificatifs.

P : TARIF PLEIN vous feriez mieux d’acheter notre carte PASS* !

fam : TARIF FAMILLE billet unique pour une famille de 4 à 6 personnes, hors concerts. Ce tarif n’est pas proposé dans le cadre de la vente en ligne sur internet, uniquement au guichet et par téléphone.

*carte individuelle d’une valeur de 10 € (non vendue les soirs de spectacle) valable toute la saison et permettant de bénéficier du tarif réduit sur les spectacles à L’ESTRAN et auprès des salles partenaires du Pays de Lorient (merci de vous munir d’une photo d’identité pour sa réalisation au guichet).

CARTE

PASS

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le projet

L’ESTRAN a pour objectifs de :… mettre en avant la création d’aujourd’hui en donnant une place prépondérante à des disciplines artistiques peu représentées : le jazz et les musiques improvisées, les illusions, les numériques ;... favoriser l’accès aux œuvres au plus grand nombre, y compris aux personnes les plus éloignées de l’offre culturelle ;... soutenir la création régionale et nationale (voire internationale) en proposant aux artistes des outils, des moyens et un accompagnement.

L’ESTRAN est membre de GPS (Grandes et petites salles du Pays de Lorient) et de Partenaires Culturels du Grand Ouest.

l’équipeL’équipe de L’ESTRAN est constituée de Xavier Le Jeune (direction, programmation, communication, action culturelle), Marie Perron (administration & billetterie), Nelly Toulliou (billetterie & entretien), Jean-Michel Courant (régie technique). Ils sont accompagnés de techniciens intermittents du spectacle, de vacataires d’accueil du public et de bénévoles (Soazig et Isabelle) qui participent activement à l’accueil des artistes et du public dans la salle de spectacles.

location et mécénatL’ESTRAN est une salle disponible à la location pour vos événements d’entreprise ou d’association, en vous faisant bénéficier du savoir faire du spectacle vivant... et des qualités d’une salle de spectacle remarquable. Demandez nos tarifs !Devenez également partenaire de notre projet à destination de tous les publics ou soutenez la création artistique : des dispositifs fiscaux valorisent le mécénat d’entreprise...

En coulisse, pour l’organisation et la gestion des projets,

l’équipe de L’ESTRAN est joignable au06 31 80 22 93

du mardi au vendredi et à l’adresse

[email protected]

L’ESTRAN est soutenu depuis 2010 par le

ministère de la Culture et de la Communication - Direction des Affaires Culturelles de Bretagne

au titre du dispositif ’’scènes de territoire’’.

L’ESTRAN dispose d’espaces modulables : une salle de spectacles

de 356 fauteuils ou 700 places debout et d’une petite salle polyvalente

pouvant accueillir réunions, séminaires et

cocktails.

impressionCloître Imprimerie

rédaction et conceptionL’ESTRAN

Ce document édité par la Ville de Guidel n’a pas de caractère contractuel. Les organisateurs ne pourront pas être tenus pour responsables des modifications intervenues depuis sa rédaction (10 juillet 2017).

lestran.net info & billetterie

@lestranguidel@SurfSkateCultureFestival

L’ESTRANscène de la Ville de Guidel

1 allée de Kerprat 56520 Guidel # 0297 0297 [email protected]