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L ITTORAL S UD

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L I T T O R A L S U D

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Littoral Sud

SOMMAIRE

LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINETrois entités urbaines _____________________________________________11

Trois projets structurants __________________________________________16

LES FLUXUn secteur composite pour lequel l’approche des migrations

résidentielles est complexe_________________________________________19

Une faible contribution aux migrations résidentielles de la commune _____19

Une croissance de la mobilité imputable à celle du parc de logements _____21

LA PRÉCARITÉQuatre caractéristiques pour définir la précarité de ce secteur ____________25

Trois sous secteurs de précarité _____________________________________26

Des contrastes socio-économiques qui se renforcent ___________________30

Les interventions programmées : valoriser les atouts

de ce secteur en engageant une démarche solidaire ____________________31

L’ACCÈS À L’EMPLOIUn secteur opérationnel dont le tissu économique est peu dense _________33

Une dominante tertiaire ___________________________________________36

Les services d’accompagnement à l’emploi et d’insertion ________________39

Les perspectives : une meilleure articulation aux spécificités locales _______41

L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRESL'attractivité résidentielle __________________________________________43

L'attractivité économique __________________________________________48

LES ÉCHELLES URBAINESHabitants et mobilité : des sites enclavés _____________________________55

A l’échelle communale : des secteurs de frange aux confins du territoire ____55

A l’échelle communautaire et métropolitaine :

désenclaver le secteur et le rendre accessible __________________________55

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© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

INTRODUCTION

Littoral Sud

Le CUCS de Marseille

Le projet de développement social et urbain déve-

loppé au travers des précédents contrats de ville se

poursuit dans le cadre du Contrats Urbain de Cohésion

Sociale (CUCS) :

- pour une durée de trois ans renouvelable, il mobilise

un partenariat et des moyens accrus sur des territoi-

res dont les habitants cumulent des difficultés ;

- il s'appuie sur l’ensemble des objectifs retenus à

l’issue de l’évaluation du Contrat de Ville et des dia-

gnostics partagés des quartiers de la commune ;

- il repose sur les principes fondateurs de la politique

de la ville :

• des territoires prioritaires (les 12 ZUS-ZRU mar-

seillaises soit le quart de la superficie communale

et près 372 000 habitants) ;

• une mobilisation des politiques de droit commun

en appui des programmes contractuels, au service

d’un projet global de développement des quartiers

concernés ;

• une définition de programmes d’actions structu-

rantes, innovantes sur les champs prioritaires et la

mobilisation des moyens spécifiques de la Politique

de la Ville ;

• un Groupement d'Intérêt Public (GIP) autour duquel

se mobilise un partenariat large engageant contrac-

tuellement des moyens pour la durée du Contrat

(Etat, Région, Conseil Général, Communauté

Urbaine MPM, Ville de Marseille, CAF) ;

• des modalités pour un pilotage partenarial et réactif

s’appuyant sur une direction de projet ainsi qu’un

dispositif opérationnel renforcé et alimenté par des

modalités de suivi-évaluation-observation multidi-

mensionnelles

L'observatoire des quartiers

L’observatoire des quartiers est réalisé par l'Agence

d'Urbanisme de l'Agglomération Marseillaise (AGAM)

et s’inscrit dans ce contexte comme un outil contri-

buant à l’évaluation du CUCS. L’objectif est de dégager

une vision partagée des territoires prioritaires et non

de produire des données brutes :

- il vise à comparer l’évolution des territoires par rap-

port à leur état initial ainsi que l’évolution des terri-

toires les uns par rapport aux autres :

• ceci induit la définition d’un état "initial" et d’un

état "final" ;

- il a pour vocation de produire une analyse permettant

notamment de détecter :

• les facteurs d'évolution selon leur nature ;

• les différences qu'ils peuvent produire ;

• l'importance de ces facteurs d’évolution dans les

processus d'exclusion urbaine ;

- il s’appuie sur les informations collectées auprès

des différents partenaires, données ou études à sa

disposition.

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INTRODUCTION

Littoral Sud

Six problématiques centrales

Six problématiques principales ont été identifiées en

partenariat avec les chefs de projets du CUCS et fon-

dent les analyses de l’observatoire :

- LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE

des territoires morcelés, comment construire autour

d’obstacles, de coutures renvoyant à des difficultés

d’accessibilité et de lien ou d'intégration à la ville ;

- LES FLUX

plus précisément la question des migrations résiden-

tielles, les mouvements de populations internes ou

externes aux secteurs ;

- LA PRÉCARITÉ

les territoires et phénomènes de concentration de

précarité, leurs évolutions ;

- L'ACCÈS À L'EMPLOI

la question de l’accessibilité des emplois locaux pour

les populations en lien avec l’espérance des jeunes,

le potentiel de formation, l’articulation entre système

éducatif et emploi ;

- L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES

l’impact des facteurs d’attractivité sur les territoires ;

- LES ÉCHELLES URBAINES

la superposition de plusieurs niveaux de fonctionne-

ment qui pour certains territoires se traduisent par

une concurrence et pour d’autres par l’inaccessibi-

lité.

Deux problématiques complémentaires analysées

de manière transversale :

- la différence entre le potentiel d’animation et le sup-

port d’animation qui se traduit par un manque de

lieux, d’équipements ou de services au regard de la

demande ;

- la qualité de l’environnement naturel et du patri-

moine à valoriser.

L'état initial de l'observatoire :

- ce document réalisé par l'AGAM en association avec

le GIP Politique de la ville et les équipes territoriales

du CUCS représente l’état initial de l’observatoire des

quartiers ;

- la vision proposée du territoire a été guidée voire

contrainte par les axes stratégiques du CUCS.

Toutefois, dans la hiérarchisation des probléma-

tiques identifiées en partenariat avec les chefs de

projet, tous les axes impliqués n’apparaissent pas

comme prioritaires ;

- l’observatoire aborde ces six problématiques sur cha-

cun des dix secteurs opérationnel du CUCS avec au

cas par cas des zooms territoriaux. Il s’accompagne

de documents de méthode-définition et synthèses

pour chaque problématique.

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CUCS Marseille secteurs opérationnels et ZUS/ZRU

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Secteur opérationnel Littoral Sud et bassins de proximité

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Littoral Sud

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Les trois sites du secteur opérationnel constituent des

entités très différentes les unes des autres : un ancien

village de pécheurs en bord de mer, un ensemble

urbain dense le long d’un axe majeur de la ville et

une zone en pied de massif urbanisée dans les années

1960-70. Le site Les Hauts de Mazargues est de loin le

plus important et le plus grand puisqu’il représente

75% du territoire.

TROIS ENTITÉS URBAINES

Ce territoire originellement agricole s’est transformé

avec l’essor industriel de la ville. L’industrie a engagé la

mutation du littoral et des massifs. Celle-ci s’est pour-

suivie avec le développement de la fonction résiden-

tielle en réponse aux besoins croissants en logements

des années 1960. Cette période s’est traduite par une

urbanisation sans planification. Celle-ci s’appuyait sur

l’implantation de programmes immobiliers sur des

terrains nus sans considérer leur liaison au reste de la

ville.

A partir des années 1970, l’intervention publique a mis

en œuvre sur ce secteur des procédures d’aménage-

ment. La structure urbaine actuelle résulte largement

de ces deux phases.

Les Hauts de Mazargues, un territoire mal connecté

à son environnement

Ce vaste secteur (près de 300 Ha) s’étend entre le

noyau villageois de Mazargues, au Nord, et la cité de

La Cayolle au Sud. Le relief est peu prononcé entre La

Cayolle et l’avenue de la Martheline avec une plaine

qui s’étend jusqu’au pied du massif de Marseilleveyre.

Par contre, il existe une véritable rupture topogra-

phique entre le noyau villageois de Mazargues et les

grands ensembles construits le long de l’avenue de la

Martheline.

L’urbanisation de la plus grande partie de ce secteur

s’est faite en 4 opérations, du Nord au Sud :

- la ZAC de Bonneveine

Créée en 1972, la ZAC de Bonneveine avait pour

objectif de constituer une centralité secondaire dans

les quartiers Sud de la ville :

• cette opération a permis de développer, à l’Ouest

du centre urbain, une zone résidentielle dense le

long de l’avenue de la Martheline ;

• cette voie, en impasse, assure la desserte de ce

secteur qui regroupe plusieurs grands ensem-

bles, logements HLM (notamment La Soude, Les

Myosotis, Les Ajoncs, Les cyclamens) ou privés.

Cette première zone d’aménagement concertée a

impulsé une première dynamique immobilière dans

ce secteur, avec la réalisation de 3 000 logements,

d’équipements structurants, d’un centre commercial

et d’espaces publics. Ayant rempli tous ces objec-

tifs, la ZAC a été clôturée par la Ville de Marseille en

2006.

- la ZAC de la Soude

Séparée de la ZAC de Bonneveine par un tissu urbain

de type pavillonnaire, la ZAC de La Soude a été créée

LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINELe périmètre de ce secteur comprend 3 parties bien distinctes :

- Michelet – Magalone (La Cravache) ;

- Bonneveine – Soude – Jarre – Baou de Sormiou (Les Hauts de Mazargues) ;

- Madrague de Montredon – Mont Rose (Montredon-La Verrerie).

Réparties sur deux arrondissements (VIIIe et IXe) et distantes de plusieurs kilomètres, ces trois entités n’ont aucun point

commun aussi bien du point de vue de la topographie que des modes d’urbanisation.

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Littoral Sud

LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE

en 1974 pour développer de l’activité économique :

• de nombreuses entreprises sont venues s’instal-

ler dans ce secteur, les 2 plus importantes étant

la Comex et Onet ;

• l’ensemble des terrains est aujourd’hui occupé

et la Ville de Marseille a cloturé la ZAC en 2006.

La partie Sud, dédiée à l’activité, s’accompagne d’une

zone à vocation d’habitat accolée au noyau villageois

de Mazargues. Le raccordement de ces deux entités

résidentielles (noyau villageois et logements en ZAC)

n’a pas été réalisé. En effet, le relief forme une cou-

pure très forte.

- la ZAC de la Jarre

La ZAC de la Jarre et la ZAC de La Soude sont sépa-

rées par le BUS, le Boulevard Urbain Sud, voie de

contournement qui s’inscrit dans le prolongement

de la L2 en reliant l’autoroute A55 au quartier de la

Pointe-Rouge :

• dans le développement urbain de ce secteur,

ces 2 opérations apparaissent complémentai-

res, l’objectif principal de la ZAC de la Jarre,

créée en 1994, étant de développer une nou-

velle offre résidentielle (logements et activités

tertiaires) ;

• de plus, ce projet devait assurer la jonction

entre la ZAC de La Soude et la ZAC du Baou de

Sormiou ;

• la présence de grandes parcelles non bâties en

limite du BUS laisse actuellement une impres-

sion de délaissement. Ce foncier représente

un potentiel de réalisation de locaux à usage

d’activités.

- la ZAC du Baou de Sormiou

Cette opération, lancée en 1972, avait pour principal

objectif de résorber un bidonville qui s’était créé dans

les années 60 lorsque la ville manquait fortement de

logements :

• l’urbanisation de ce secteur s’est réalisée sous la

forme de maisons individuelles au Nord et avec

la construction de la cité de La Cayolle au Sud ;

• le projet prévoyait le développement d’une

centralité à l’intersection chemin de Sormiou/

avenue Colgate mais, aujourd’hui, le centre

commercial Sormiou souffre d’un très grand

isolement ;

• au pied du massif de Marseilleveyre, ce secteur

borde directement le périmètre du futur Parc

National des Calanques.

L’axe chemin du Roy d’Espagne/chemin de Sormiou

est la seule voie reliant ces 4 opérations. Il s’agit, de

plus, de la seule voie Nord-Sud dont le gabarit permet

de répondre aux flux générés. D’autre part, ce secteur

est fortement pénalisé par l’absence de voie Est-Ouest

structurante. Il souffre donc d’un certain enclavement

topographique, d’un manque d’infrastructures, d’une

desserte interne désorganisée et insuffisante ainsi que

d’espaces publics sans lisibilité.

La Cravache, une urbanisation tardive mais rapide

Situé le long de l’axe historique Nord-Sud de compo-

sition de la ville, ce secteur résidentiel est constitué

de grands ensembles et de lotissements de maisons

individuelles. Entre le boulevard Michelet et la rue

Aviateur Le Brix/traverse du Trioulet, l'espace est qua-

siment plat.

Ce secteur a connu une urbanisation tardive :

- avant les années 1950, ce secteur périphérique au

centre-ville accueillait encore des bastides au milieu

de leurs domaines (Magalone). Il est rejoint par la

ville avec une urbanisation sous forme de lotisse-

ments et l’installation d’activités industrielles (usine

automobile Turca-Méry) ;

- dans la période de l’après-guerre, l’urbanisation de ce

secteur est très rapide avec comme symbole l’Unité

d’Habitation de Le Corbusier construite entre 1947

et 1952 ;

- les résidences Le Météore, La Cravache, Le Trioulet et

du Parc Sévigné ont été réalisées successivement à

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Littoral Sud

LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE

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Littoral Sud (photo aérienne 2007)

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Littoral Sud

LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE

partir de cette période, la construction en 1970 des

Petites Magalones marquant la fin de ce processus.

Ces cinq grands ensembles occupent plus de la moitié

de la surface de ce secteur, les maisons individuel-

les étant principalement localisées autour de la rue

Maurin (au Nord de la Cravache) et le long de la rue

Aviateur Le Brix, à l’Ouest de La Magalone. Ce sous-

secteur présente une diversité des formes urbaines

notamment imputable aux zonages du POS orientant

l’occupation des sols pour la réalisation de grands col-

lectifs (en partie centrale) à celle de maisons de ville et

de pavillonnaires. Avec une densité de 60 logements

par hectare, le potentiel de réalisation de logements

demeurant sur ce secteur est très faible.

Plusieurs équipements sont présents dans ce secteur :

- le groupe scolaire Coin Joli Au Nord du Parc Sévigné ;

- la bastide de La Magalone accueille la Cité de la

Musique et le parc est aménagé en jardin public.

Le réseau de voirie locale est bien dimensionné mais

manque certainement de cohérence du, notamment, à

la présence d’impasses et une confusion entre les voies

publiques et privées assurant la desserte des grands

ensembles. Cette situation est le produit de l’urbanisa-

tion rapide ayant engendrée une juxtaposition d’enti-

tés urbaines sans réelles articulations.

Montredon-La Verrerie, un environnement remar-

quable

A l’extrémité Sud de la ville, ce secteur résidentiel est

situé au pied du massif de Marseilleveyre, en bordure

du futur Parc National des Calanques. La topographie

de ce territoire est bien lisible, le massif et le Mont Rose

situés, à l’Ouest, dominent la Madrague de Montredon

et le secteur de la Grotte-Rolland. L’orientation domi-

nante pour l’occupation des sols de ce territoire est la

réalisation d’habitat individuel et d’immeubles collec-

tifs (La Verrerie).

Trois entités urbaines se détachent :

- la Grotte-Rolland

A l’extrémité Est du secteur, cette entité est délimitée

par le littoral, le boulevard de la Verrerie, le boulevard

de Marseilleveyre et le massif à l’Ouest. Urbanisée à

partir des années 60, ce site associe grands ensem-

bles (La Verrerie), maisons individuelles et équipe-

ments publics :

• entre l’avenue de la Madrague de Montredon

et le littoral, un habitat vernaculaire, com-

posé de cabanons et de petites maisons, s’est

développé autour du chemin du Mauvais Pas.

Celui-ci a peu évolué depuis le XIXe siècle, il n’y

a que quelques années que le tout à l’égout a

été installé ;

• de l’autre côté de l’avenue de la Madrague de

Montredon, les grands ensembles Grottes-

Rolland et Verrerie ont été construits dans les

années 60 accompagnés de plusieurs équipe-

ments : un stade, un groupe scolaire ;

• le long du boulevard de Marseilleveyre, des

maisons individuelles sont venues s’installer

au pied du massif.

- la Madrague de Montredon

Regroupé autour du petit port de la Madrague,

l’ancien village de pécheurs a subi peu de modifica-

tion depuis le XIXe siècle. Au Nord de l’avenue de la

Madrague de Montredon, un vaste terrain est occupé

par l’ancienne usine Legre-Mantes qui était un impor-

tant site de production d’acide tartrique depuis le

début du XVIIIe siècle.

- le Mont Rose et la calanque de Samena

Dominant la Madrague de Montredon, le Mont Rose

culmine à 80m de hauteur marquant nettement le

début du massif de Marseilleveyre :

• ce site est la propriété de l’Etat, la Marine

Nationale l’a occupé jusqu’au milieu des années

1990. Aujourd’hui, l’Etat devrait le vendre à la

Ville de Marseille qui souhaite développer un

équipement de loisir tourné vers la mer ;

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Littoral Sud

LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE

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Programmes locatifs sociaux et copropriétés de plus de 100 logements

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Littoral Sud

LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE

• à l’Ouest du Mont Rose, un hameau s’est déve-

loppé sur le secteur de Samena, au dessus

de la calanque du même nom. Ce hameau

regroupe un cinquantaine de maisons, princi-

palement le long du boulevard du Polygone.

L’avenue de la Madrague de Montredon assure le lien

unique entre ces 3 entités. Cette voie, qui longe le lit-

toral constitue le seul accès depuis le reste de la ville.

Ainsi, la Madrague de Montredon constitue l’extré-

mité Sud du réseau de bus RTM, le quartier des Goudes

n’étant pas desservi.

Les trois unités composant le secteur opérationnel

présentent des caractéristiques héritées des différentes

phases ayant forgé leur urbanisation. La situation géo-

graphique excentrée du secteur opérationnel, en limite

de zone urbaine a favorisé plusieurs caractéristiques

communes à ces trois unités :

- un rôle de territoire de report pour certaines fonc-

tions, en particulier pour les piémonts ;

- un développement constitué de juxtapositions

d’unités urbaines dont le raccordement interne

et au reste de la ville apparaît déficient.

TROIS PROJETS STRUCTURANTS

La constitution de ce territoire a progressivement

généré des dysfonctionnements majeurs :

- un morcellement du territoire par juxtaposition d'uni-

tés urbaines ;

- une répartition des domanialités qui complexifie la

gestion des espaces et des voiries ;

- une inadaptation du réseau viaire.

Trois projets concernent les principales variables

constitutives de ce secteur opérationnel :

- le projet de renouvellement urbain, visant à rétablir

un fonctionnement et une structuration du territoire

des Hauts de Mazargues ;

- la réalisation du Boulevard Urbain Sud pour assurer

une liaison Est/Ouest performante ;

- la mise en œuvre de la protection et de la mise en

valeur de cet environnement remarquable.

Projet ANRU Les Hauts de Mazargues – la Soude˝ 1

Le projet compte trois axes majeurs d’intervention :

- recomposer le système viaire. Il s’agit de créer de

nouvelles voies et de requalifier le système viaire sur

lequel repose l’articulation de l’ensemble du site est

actuellement en impasse ;

- désenclaver et ouvrir les programmes locatifs sociaux

en améliorant la qualité résidentielle (démolitions

ponctuelles, résidentialisation, réhabilitations ainsi

que par une réouverture des voiries vers l'Est) ;

- réorganiser l’affectation des sols.

Présenté au Comité de Pilotage de l’ANRU en décem-

bre 2008, le démarrage du projet est envisagé pour

2010. Il délimite 3 sites d’intervention :

- le pôle HLM de la Soude

L’objectif principal est de désenclaver ce site avec :

• la création de nouveaux cheminements doux

vers le noyau villageois de Mazargues et le pôle

ZAC de la Jarre. Les pratiques des habitants de

La Soude ne sont pas à l'heure actuelle tournées

vers ce noyau villageois. En outre, la circulation

interne à la ZAC est un enjeu majeur et les tra-

vaux sur ces voiries ne font pas parties des finan-

cements ANRU. Ils restent hypothétiques ;

• la démolition de logements ;

• la réaffectation de l’usage des sols (production

de logements, résidentialisation…) ;

• la construction de nouveaux bâtiments de loge-

ments, quelques terrains restant encore dispo-

nibles.

Aussi, l’avenue de La Martheline verrait son rôle

structurant renforcé (ouverture sur les équipe-

ments publics, liaison avec La Soude et l’avenue

1 Les éléments du présent paragraphe sont issus du document ZUS Soude : Hauts de Mazargues, Comité de pilotage, 12 décembre 2008˝ et ils ont été validés en comité partenarial en janvier 2009. Toutefois, ils demeurent susceptibles de modifications.

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Littoral Sud

LA STRUCTURE ET LA TRANSFORMATION URBAINE

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de Barquière). La connexion de La Soude au noyau

villageois de Mazargues par l’avenue de la Martheline

est un enjeu majeur pour l’ouverture de ce site. Le

projet prévoit que l’avenue de la Martheline reste en

impasse.

- le pôle ZAC de la Jarre

Les projets proposés cherchent principalement à :

• améliorer les déplacements avec la mise en

place d’un véritable réseau de cheminements

doux, notamment le long du canal. De nouvelles

voies sont également prévues pour compléter le

maillage de voies locales ;

• créer une offre de logements nouveaux.

- le pôle Baou de Sormiou - La Cayolle

Parmi les 3 sites, celui-ci offre le plus grand poten-

tiel de constructibilité et il est prévu de réaliser de

nouveaux bâtiments de logements sur des espaces

aujourd’hui délaissés. De nouvelles voies doivent être

aménagées pour permettre l’ouverture de la cité de

La Cayolle sur le tissu urbain environnant. De plus, le

réseau de cheminements doux mis en place à partir

du pôle ZAC de La Jarre sera prolongé jusqu’à La

Cayolle, desservant au passage le centre commercial

Sormiou. Ce site comporte une réservation pour

superstructure qui demeure non occupée.

L’aménagement d’un espace de transition entre la

ville et le massif constitue également l'un des enjeux

importants de ce territoire dans les années à venir.

Ce projet est situé dans une ZUS non prioritaire au titre

de la priorisation définie par la loi Borloo. Ainsi, les

crédits affectés par l’ANRU devraient être moindres que

dans les autres opérations. Il s’inscrit parmi les dossiers

dont l’objectif approuvé par l’ANRU est un engagement

avant fin 2009. L’impact de ce projet en matière de

désenclavement du site repose en grande partie sur la

réalisation du boulevard urbain sud et les articulations

avec celui-ci (tant en termes urbain que de phasage).

Le Boulevard Urbain Sud

Prévu depuis de nombreuses années, la réalisation

du BUS ne s’est concrétisée, jusqu’à présent, qu'à la

Pointe-Rouge. Le raccordement du secteur au BUS et

l'adaptation du maillage viaire sont des enjeux pour le

désenclavement du secteur.

Le secteur opérationnel manque de liaisons Est-Ouest.

Le boulevard urbain sud pourrait améliorer la situation

sous réserve de l’aménagement de connexions entre

cette voie et les espaces traversés (voies de désenclave-

ment avec le secteur opérationnel).

Le parc national des Calanques

Le secteur opérationnel se situe partiellement dans

le périmètre d’étude du parc national des Calanques.

Cette situation implique :

- de ménager une zone tampon entre la limite urbaine

et le parc ;

- de mener des réflexions sur l’accès au massif, sur

l’articulation des pratiques et sur la cohérence des

interventions urbaines programmées (l’accès au mas-

sif des calanques est totalement ouvert) ;

- d’étudier l’opportunité d’une évolution des espaces

urbains aux abords immédiats des sites naturels (la

densification prévue dans le cadre du projet ANRU est

à articuler avec le périmètre du parc).

Les zones en frange urbaine situées dans le périmètre

du parc pourraient connaître des modifications de leur

statut. Celles-ci pourraient impacter le potentiel d'urba-

nisation demeurant sur certaines parties du secteur et

améliorer la maîtrise de l’urbanisation.

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SOURCES :. Migrations résidentielles : INSEE-RGP 1999 à l'IRIS

. Occupation du parc de logements : Filocom 1999 & 2005 à l'arrondissement

. Caractéristiques des habitants : INSEE-Recensement rénové, juillet 2005 (données provisoires à l'arrondissement)

. Population légale : INSEE-Recensement rénové, population municipale en janvier 2006

UN SECTEUR COMPOSITE POUR LEQUEL L’APPROCHE DES MIGRATIONS RÉSIDENTIELLES EST COMPLEXE

Le secteur Littoral Sud tient sa particularité de la diver-

sité de son parc de logements. Territoire composite, il

s’articule autour de trois sous-ensembles bien différen-

ciés, tant au niveau de leur composition que de leur

occupation.

L’hétérogénéité du tissu urbain de ce secteur opé-

rationnel et les modalités de répartition des formes

d’habitat et des statuts d’occupation génèrent des

comportements résidentiels qui varient à une échelle

très fine. La construction neuve ajoute à la complexité

de ces mécanismes.

Cette diversité de situations recouvre des dynamiques

démographiques et des parcours résidentiels bien spé-

cifiques qu’une analyse plus fine des flux migratoires

permettra de mieux appréhender lors d’une analyse

ultérieure.

En l’état actuel des données statistiques disponibles

et de leur actualisation, les spécificités de ce territoire

ne pourront être analysées à une échelle plus fine que

celle de l’arrondissement.

UNE FAIBLE CONTRIBUTION AUX MIGRATIONS RÉSIDENTIELLES DE LA COMMUNE

En 2005, près de 9 habitants sur 10 des VIIIe et IXe

arrondissements résidaient déjà à Marseille cinq ans

auparavant (soit respectivement 86% et 89% pour les

habitants des VIIIe et IXe arrondissements) et 7 habitants

sur 10 environ n’ont pas changé de logement (soit

66% pour le VIIIe arrondissement et 68% pour le IXe).

Cette donne est comparable à la moyenne marseillaise

(en 2005 à Marseille, 88% des ménages habitait déjà

la commune cinq ans auparavant et 67% habitait le

même logement).

Le secteur opérationnel, une mobilité des ménages

plus faible qu’à Marseille

Si les arrondissements de référence présentent une

mobilité résidentielle peu différente de la moyenne

marseillaise, le secteur opérationnel connait une mobi-

lité des ménages légèrement inférieure à celle-ci entre

1990 et 1999 :

- le secteur opérationnel ne représentait qu’environ

2% des migrations résidentielles enregistrées sur la

ville (9 550 habitants ayant changé de logements

dans ou vers le secteur opérationnel entre 1990 et

1999). Les VIIIe et IXe arrondissements correspondent

chacun à près de 10% de celles-ci ;

Totalisant plus de 153 000 habitants, les VIIIe et IXe arrondissements figurent, en 2006, parmi les plus peuplés de

la ville. Sur la période 1999-2006, la population a toutefois progressé à un rythme inférieur à celui de la commune.

L’intensité des migrations résidentielles dans ces arrondissements est par ailleurs assez proche de celle enregistrée

à l’échelle communale.

LES FLUX

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20 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

Littoral Sud

LES FLUX

- l’essentiel des nouveaux habitants du secteur opé-

rationnel résidait déjà à Marseille en 1990 (soit 72%

contre 67% pour Marseille) ;

- 24% des nouveaux arrivants dans le secteur en 1999

provient d’une autre commune de France métropo-

litaine. Ce taux est plus faible qu’à Marseille et que

celui constaté dans les arrondissements de référence

(soit respectivement 26% pour Marseille, 33% et 29%

pour les VIIIe et IXe arrondissements en 1999).

Les VIIIe et IXe arrondissements sont des territoires qui

présentent une attractivité résidentielle forte, en parti-

culier pour des ménages qui n’habitaient pas la com-

mune. Le secteur opérationnel, notamment au regard

de son parc de logements, s’inscrit en bien moin-

dre mesure dans cette tendance. Son attractivité est

davantage de proximité.

Les ménages des VIIIe et IXe arrondissements mon-

trent une plus grande mobilité entre 2000 et 2005

La mobilité des ménages s’accélère sur la période

récente :

- en 2005 dans les VIIIe et IXe arrondissements, la part

des emménagés récents (résidant depuis moins de

2 ans dans leur logement) progresse de +2 points par

rapport à 1999 (28% d’emménagés récents en 2005

dans le VIIIe arrondissement et 27% dans le IXe arron-

dissement contre en moyenne 29% à Marseille) ;

- conjointement à cette évolution, la part des ménages

occupant leur logement depuis cinq ans ou plus mar-

que, sur la même période un assez net recul (-6 points

pour le VIIIe arrondissement, -4 points pour le IXe soit

50% et 51% contre 48% à Marseille).

Malgré cette croissance, la mobilité dans ces arron-

dissements du sud reste moindre que celle moyenne

à Marseille. La structure du parc de logements dans le

secteur opérationnel a probablement freiné la réper-

cussion de cette tendance.

LES FLUX EN CHIFFRESDANS LE VIIIe ARRONDISSEMENT

77 900 habitants dans le VIIIe arr. (Marseille : 839 043)

2 500 habitants supplémentaires de 1999 à 2006

- soit +0,46%/an (Marseille : +0,71%)

20% ont moins de 20 ans en 2005 (20% en 1999) (Marseille : 25% ; 23% en 1999)

29% ont plus de 60 ans en 2005 (20% en 1999) (Marseille : 22% ; 23% en 1999)

+0,8%/an de résidences principales de 1999 à 2005 (Marseille : +0,7%)

66% des occupants des résidences principales habitent le même logement en 2005(Marseille : 67%)

LES FLUX EN CHIFFRESDANS LE IXe ARRONDISSEMENT

75 330 habitants dans le IXe arrondissement (Marseille : 839 043)

2 600 habitants supplémentaires de 1999 à 2006

- soit +0,50%/an (Marseille : +0,71%)

22% ont moins de 20 ans en 2005 (23% en 1999) (Marseille : 25% ; 23% en 1999)

25% ont plus de 60 ans en 2005 (24% en 1999) (Marseille : 22% ; 23% en 1999)

+0,7%/an de résidences principales de 1999 à 2005 (Marseille : +0,7%)

68% des occupants des résidences principales habitent le même logement en 2005(Marseille : 67%)

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Littoral Sud

LES FLUX

21

Une mobilité des propriétaires occupants des VIIIe

et IXe arrondissement en nette progression en 2005

Même si le parc locatif privé compte pour l’essentiel

des migrations résidentielles, les autres statuts d’occu-

pation, et tout particulièrement celui de propriétaire

occupant, voient la mobilité des ménages évoluer :

- les propriétaires occupants sont plus mobiles en 2005.

Suivant la tendance générale à la hausse de la mobilité

des ménages, la part des emménagés récents chez les

propriétaires occupants gagne près de +4% en 2005

comparativement à 1999, alors que la part des emmé-

nagés de longue date diminue de près de -7%. Sur ce

plan, les arrondissements de référence évoluent à un

rythme proche de la moyenne marseillaise ;

- la mobilité reste la plus forte dans le parc locatif privé

mais évolue peu entre 1999 et 2005. En 2005 comme

en 1999, 4 locataires du secteur privé sur 10 habitent

leur logement depuis moins de deux ans (soit 46%

dans VIIIe arrondissement, 43% pour le IXe et 44% à

l’échelle de la ville). En revanche, dans le parc privé,

la part des ménages en location depuis cinq ans ou

plus, en 2005, montre une baisse sensible par rapport

à 1999 (28% dans le VIIIe soit -3,5%, 31% dans le IXe soit

-2,5%, 31% à Marseille soit -1%) ;

- dans le parc social, le taux d’emménagés récents , très

faible, ne marque pas d’évolutions notables entre

1999 et 2005. Dans le VIIIe arrondissement la part

de locataires occupant leur résidence depuis plus de

cinq ans a fortement diminué (-6 points). Cette ten-

dance s’est répercutée par une croissance ponctuelle

de la mobilité dans le parc social dont les effets ne

sont plus visibles en 2005.

A l’échelle des arrondissements de référence, si la plus

grande propension des propriétaires occupants à chan-

ger de logement peut être signe de vitalité du marché

et d’attractivité, la faible mobilité dans l’habitat social

reflète la difficulté des ménages les plus modestes à

changer de résidence. Aussi, compte-tenu des spéci-

ficités du parc de logements du secteur opérationnel,

il est probable que la mobilité résidentielle du Littoral

Sud demeure à un niveau moindre que celle de la

commune et des VIIIe et IXe arrondissements. Toutefois,

la réalisation de programmes de logements neufs a pu

ponctuellement soutenir la mobilité résidentielle.

UNE CROISSANCE DE LA MOBILITÉ IMPUTABLE À CELLE DU PARC DE LOGEMENTS

Une croissance moyenne des résidences principales

entre 1999 et 2005

La production de résidences principales dans les arron-

dissements de référence se situe, depuis 1999, dans la

moyenne marseillaise. Leur poids parmi les logements

réalisés dans la commune est élevé (27% des loge-

ments réalisés à Marseille de 1999 à 2007). Le secteur

opérationnel représente au sein des VIIIe et IXe arrondis-

sements un poids non négligeable des réalisations de

logements (13%) :

- l’évolution du nombre de résidences principales entre

1999 et 2005 dans les arrondissements de référence

est comparable à celle de la commune (+5,3% pour

le VIIIe arrondissement, +5,1% pour le IXe et + 5,5%

pour Marseille) ;

- dans le secteur Littoral Sud, 27 opérations de trois

logements et plus ont été réalisées entre 1999 et 2005.

Elles ont produits 538 logements, parmi lesquels 82%

de logements collectifs. Cet effectif représente +8% de

résidences principales entre 1999 et 2005 (base rési-

dences principales 1999). Cette production concerne

presque exclusivement Les Hauts de Mazargues ;

- 11 opérations de trois logements et pluspermettront

de produire 320 logements supplémentaires dans

le secteur opérationnel d’ici à 2011. Ces logements

pour les ¾ d’entre-eux seront dédiés à de l’habitat

collectif.

Territoire urbain périphérique bénéficiant encore de

disponibilités foncières mobilisables pour la construc-

tion de nouveaux logements, Les Hauts de Mazargues

semble porter une dynamique immobilière qui devrait

se poursuivre et alimenter la croissance de la popula-

tion du secteur opérationnel.

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Littoral Sud

LES FLUX

Une croissance du parc qui s’accompagne d’une

modification de sa structure

La croissance du nombre de résidences principales

dans les VIIIe et IXe arrondissements s’est accompagnée

d’une évolution de la répartition des statuts d’occupa-

tion des logements :

- le poids des propriétaires occupants déjà supérieur

à la moyenne marseillaise en 1999 se renforce, en

particulier dans le IXe arrondissement. Entre 1999 et

2005, le taux de propriétaires occupants a augmenté

de +4 points dans le IXe et +1 points dans le VIIIe (soit

respectivement 58% et 54% dans le IXe et le VIIIe, 45%

pour Marseille) ;

- en parallèle, le taux de locataires baisse dans le IXe

(-2 points) alors qu’il est stable dans le VIIIe (+1 point

entre 1999 et 2005) et à Marseille (52% en 2005) ;

- la sous-représentation des locataires privés dans les

arrondissements de référence par rapport à Marseille

semble être confortée sur la période récente, particu-

lièrement au niveau du IXe arrondissement (26% dans

le IXe contre 36% à Marseille) ;

- ces modifications de l’occupation du parc s’accompa-

gnent d’une tendance au changement de sa struc-

ture. En effet, le VIIIe arrondissement connaît une

stabilité des logements individuels (23% des résiden-

ces principales en 1999 et en 2005), la taille des loge-

ments augmente entre 1999 et 2005 (3,3 pièces en

moyenne en 1999 contre 3,4 en 2005). Le IXe connaît

une croissance importante du taux de logements

individuels (82% en 2005 soit +4 points par rapport à

1999) et une stabilité de la taille moyenne des loge-

ments à un niveau élevé (3,5 pièces par résidence

principale en moyenne).

Les tendances évolutives des arrondissements de réfé-

rence, si elles ont la même traduction, à savoir une

croissance de la mobilité des ménages, sont contrastées.

Les caractéristiques du parc de résidences principales du

secteur opérationnel sont, en ce qui concerne les statuts

d’occupation, largement différentes de celles des arron-

dissements de référence (poids de propriétaires occu-

pants moindre, poids des logements sociaux largement

plus élevé et typologie des logements inadaptée au

profil des habitants). Cette situation explique leur com-

portement différent en matière de mobilité résidentielle.

Répartition des occupants des résidences principales selon le statut et la durée d'occupation

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Littoral Sud

LES FLUX

23

Vers des modifications majeures du profil du peu-

plement du secteur

A l’échelle des arrondissements de référence, les ten-

dances évolutives tendent vers une croissance du

poids des isolés et un vieillissement des ménages plus

important qu’à Marseille en 2005 :

- en 2005, la part des ménages seuls a progressé dans

les arrondissements de référence de +3% par rapport

à 1999, soit 1 point de plus que la moyenne mar-

seillaise. Tous les statuts d’occupation semblent sui-

vre cette tendance qui est néanmoins plus prononcée

chez locataires du parc social du IXe arrondissement

(+6% de ménages seuls en 2005) ;

- la part des ménages constitués de personnes du troi-

sième âge (75 ans et plus) progresse plus rapidement

dans les arrondissements de référence et tout parti-

culièrement dans le IXe, qu’à Marseille entre 1999 et

2005 (soit +2% pour le IXe, +1,7% dans le VIIIe contre

+0,7% à Marseille). Ce vieillissement des ménages

peut être observé chez les propriétaires occupants

(+3,4% pour le VIIIe arrondissement, +2,9% dans le IXe

contre +2,3% à Marseille entre 1999 et 2005) et les

locataires du parc social (+2,6% dans le IXe arrondisse-

ment, +2,1% dans le VIIIe contre +1,6% à Marseille en

2005 par rapport à 1999).

La programmation immobilière dans ce secteur opé-

rationnel augure d’une poursuite de la croissance

démographique. Avec une taille moyenne des ména-

ges constante, la population du secteur pourrait croitre

de plus d’un millier d’habitants d’ici à 2011. En paral-

lèle, le projet ANRU Les Hauts de Mazargues˝ pourrait

modifier profondément le profil socio-économique du

peuplement du secteur. Déjà attractif, la diversification

des statuts d’occupation, l’amélioration des espaces

publics et le renforcement du raccordement de ce terri-

toire à son environnement pourrait attirer de nouveaux

habitants. En effet, la programmation du projet ANRU,

s’accompagne d’une densification du secteur. Près de

500 logements pourraient être réalisés d’ici à 2013 dans

ce cadre. La mobilité résidentielle pourrait ainsi être

ponctuellement amplifiée mais non durablement.

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Littoral Sud

25

SOURCES :. Taux de demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS

. Salariés à temps partiel : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005,

. Bénéficiaires de la CMUC : CNAM/TS-INSEE à l'IRIS, 2006

. Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005

. Logements sociaux : Atlas du parc locatif social, AGAM, 2002. Les logements sociaux comprennent les logements familiaux, les résidences

sociales et les logements d’urgence (en sont exclus les logements étudiants)

. Allocataires de minima sociaux : Fichier FIC 2006 à l’IRIS, CAF 13

. Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr)

AVERTISSEMENT : Les données statistiques peuvent apparaître plus favorables que la situation réellement constatée sur certaines unités urbaines. En eff et, les données exploitées le sont à l'échelle de l'IRIS (niveau statistique le plus fi n disponible). L'IRIS est parfois insuffi samment précis pour aborder la problématique de la précarité.

QUATRE CARACTÉRISTIQUES POUR DÉFINIR LA PRÉCARITÉ DE CE SECTEUR

Un clivage socio-économique très fort entre les

habitants. Les écarts de revenus représentent l’ex-

pression la plus lisible de ce contraste :

- un rapport inter déciles très élevé ainsi qu’un indice

de Gini important témoignent de la forte dispersion

des revenus et de leur inégalité ;

- cette situation se traduit par la juxtaposition de pro-

fils socio-économiques hétéroclites. Ainsi Les écarts

entre les revenus sont particulièrement élevés dans

les sous territoires où les plus modestes ont les reve-

nus les plus faibles (La soude, La Cravache). En effet,

même dans ces secteurs les revenus les plus forts

(D9) restent largement supérieurs à ceux constatés

en moyenne à Marseille ;

- 38% de ménages sont non imposables, soit une part

relativement faible ;

- 20% de ménages ont des revenus inférieurs au seuil

de pauvreté ;

- 31% des allocataires bénéficient de minima sociaux

en 2006 (CUCS : 40%).

Le contraste de ce secteur avec le contexte socio-

économique dans lequel il s’inscrit est très fort.

D’apparence hétérogène, le peuplement de ce secteur

affiche à une échelle fine une absence totale de mixité

sociale.

Un taux de demandeurs d’emploi inférieur à la

moyenne du CUCS toutefois une partie d’entre eux

rencontre d’importants freins à l’emploi :

- un taux de demandeurs d’emploi de très longue

durée (plus de deux ans) supérieur à la moyenne

(16% des demandeurs d’emploi, CUCS : 15%) ;

- un poids des moins de 25 ans demandeurs d’emploi1

également supérieur à celui des autres secteurs (28%

des jeunes actifs) ;

- en parallèle, les demandeurs d’emploi ont un niveau

de qualification plus élevé qu’en moyenne dans les

autres secteurs opérationnels ;

En comparaison des autres secteurs opérationnels, les ménages de Littoral Sud présentent des caractéristiques so-

cio-économiques plutôt favorables. Toutefois, ce constat est la résultante de l’hétérogénéité socio-économique du

peuplement de ce secteur. A une échelle fine apparaissent des situations de forte précarité. Celles-ci coïncident avec

la présence de concentrations de logements locatifs sociaux et de copropriétés dégradées. Dans ce secteur, l’impact

du cadre de vie et des situations d’habitat des populations est majeur.

LA PRÉCARITÉ

1 Cet indicateur est établi en rapportant le nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois de moins de 25ans en 2005, à celui des actifs de moins de 25 ans en 1999. Elle est donc à considérer avec précautions.

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Littoral Sud

LA PRÉCARITÉ

26

- des situations instables face à l’emploi Le poids des

demandeurs non immédiatement disponibles est

supérieur à la moyenne du CUCS (72% de cat. 1, 2 ou

3, CUCS : 74%).

Des actifs qui pour une part, sont en rupture avec le

marché de l’emploi et pour une autre part connaissent

des difficultés d’accès à un emploi stable (succession de

contrats à durée déterminée et réinscriptions fréquen-

tes à l’ANPE).

Les équipements stigmatisés qui renforcent l’enfer-

mement de ces populations :

- des équipements scolaires faisant l’objet de stratégies

d’évitement et qui, pour certains, apparaissent en

sous-effectifs ;

- une carence de mixité des équipements notamment

scolaires ,

- des équipements sportifs marqués par des problèmes

techniques et d’entretien.

Les équipements ne remplissent pas de fonction d’in-

tégration mais tendent à générer une dynamique

inverse.

Un contexte urbain diversifié qui se caractérise par

une sectorisation des formes urbaines :

- un enclavement de ce secteur par rapport à son envi-

ronnement qui tend à renforcer le repli social ;

- une désorganisation interne de la trame urbaine qui

nuit à la perméabilité des unités urbaines ;

- une dégradation du bâti, des espaces publics et la

présence de friches qui donnent à ce secteur une

image dégradée ;

- une mono fonctionnalité (pas d’activités, peu de ser-

vices et peu de commerces).

L’impression laissée par les programmes immobiliers,

en particulier ceux sociaux publics, est particulièrement

négative et stigmatisante pour les populations. Ce sont

pour certaines des zones complètement fermées et

coupées de la vie urbaine. L'enclavement des program-

mes immobiliers transparaît dans le comportement et

l'enfermement psychologique des habitants. Toutefois,

ce secteur présente un potentiel de requalifiquation de

la trame urbaine important et s’appuie sur un environ-

nement remarquable.

TROIS SOUS SECTEURS DE PRÉCARITÉ

Trois principaux sous secteurs de précarité sont iden-

tifiés. Toutefois, l’hétérogénéité du peuplement de

ce secteur en rend la lecture difficile. Certaines unités

urbaines ne peuvent être statistiquement dissociées

de leur contexte. Les indicateurs qu’elles présentent

n’apparaissent pas défavorables pourtant elles regrou-

pent des ménages dans des situations très dégradées

(La Verrerie par exemple).

Sous-secteur La Cravache, le poids des copro-

priétés fragilisées (IRIS Cravache - Le Brix).

Ce sous territoire se compose d’une dominante d’en-

sembles immobiliers privés. Leur profil socio-écono-

mique est mixte hormis sur trois copropriétés dont

les occupants cumulent des difficultés économiques

et sociales en lien avec leur éloignement du marché

du travail. Une partie des habitants de la coproprié-

LA PRÉCARITÉ EN CHIFFRES

13% de demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005 : (CUCS: 17%, Marseille : 14%)

19% des assurés bénéficiaires de la CMUC en 2005 (CUCS : 28%, Marseille : 19%)

28% d’emplois à temps partiel en 2005 (CUCS : 32%, Marseille : 30%)

62% de demandeurs d’emplois réinscrits dans un intervalle de 7 mois (CUCS : 64%,

Marseille : 63%)

2 600 logements locatifs sociaux en 2002 (33% des résidences principales)

20% des ménages fiscaux sous le seuil théorique de pauvreté monétaire en 2005

(CUCS : 39%, Marseille : 23%)

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Littoral Sud

LA PRÉCARITÉ

27

té La Cravache sont dans une situation particulière-

ment dégradée. Le cloisonement d'une partie de la

copropriété (en particulier boulevard Michelet) est très

important.

Ce sous-territoire bénéficie de nombreux atouts, un

environnement favorable (commerces, services), de

bonnes dessertes... :

- une partie des actifs sont en difficulté d’accès à l’em-

ploi en particulier ceux faiblement qualifiés (21%

des demandeurs d’emploi), les étrangers (1/5 des

demandeurs d’emploi) et les plus de 50 ans pour les-

quels l’écart entre les besoins des entreprises et leurs

qualifications se creuse. Cela se traduit notamment

par une précarité des emplois occupés et un taux de

réinscription à l’ANPE dans un délai inférieur à 7 mois

élevé (62% des inscrits en 2005) ;

- une forte précarité économique est corrélée à des

écarts de revenus très élevés (rapport inter quartile

de 14). Celle-ci affecte principalement les structures

familiales fragilisées (en particulier les familles mono-

parentales qui représentent 26% des allocataires CAF)

et les étrangers dont le poids est très important. Ce

sous-territoire regroupe plus de ¼ des bénéficiaires

de minima sociaux du secteur opérationnel Littoral

Sud. 43% des personnes appartenant à des ménages

percevant des allocations sont à bas revenus.

Les évolutions témoignent d’un renforcement des

inégalités :

- tendance à la dégradation des revenus des ménages

qui se caractérise par une baisse entre 2002 et 2005 du

1er décile alors que le nombre de ménages est stable ;

- en parallèle, des écarts qui se creusent avec l’augmen-

tation des revenus des plus aisés ;

- stabilité du taux de demandeurs d’emploi ainsi que du

nombre de jeunes actifs sans emploi.

Sous secteur La Soude, des locataires du parc

social très précaires (IRIS Martheline - La Soude).

Comme le précédent, ce sous-secteur présente un

profil socio-économique très hétérogène. La précarité

se concentre essentiellement dans le parc locatif social

(plus de la moitié des allocataires CAF résidant dans le

parc social). Les ¾ des ménages occupant un logement

social perçoivent les APL.

Ce sous-territoire regroupe près de ¼ des bénéficiaires

de minima sociaux du secteur opérationnel :

- la précarité économique des ménages se traduit par

la faiblesse du niveau de revenus des plus modestes

en particuliers sur La soude où il est inférieur à 1 000

euros par unité de consommation en 2005 (revenu du

1er décile le plus faible du secteur) ;

- le taux de demandeurs d’emploi est inférieur à la

moyenne dans ce sous territoire. Toutefois, une partie

Lecture : Plus la courbe est éloignée du centre plus l’indicateur

est dégradé.

Exemple : dans tous les quartiers, hormis Sourmiou, le taux de

ménages inférieur au seuil théorique de pauvreté est moins élevé

que la moyenne du CUCS

Indicateurs de précarité par IRIS et par quartier

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Littoral Sud

LA PRÉCARITÉ

28

des habitants est en rupture totale avec l’emploi. Le

taux de demandeurs d’emploi de très longue durée

est élevé (en particulier sur La Soude, 20%) ;

- les mineurs connaissent des difficultés particulière-

ment graves. Une part importante d’entre eux appar-

tient à des familles à très faibles revenus. 46% des

personnes couvertes par des prestations de la CAF

sont des enfants ;

- en parallèle, les équipements scolaires manquent de

mixité ;

- le bâti apparaît dégradé et accentue l’enclavement

des habitants (manque de desserte en transports en

commun, cité coupée de son environnement urbain,

un cadre de vie inadapté à la présence d’enfants).

Des évolutions contrastées :

- l’ensemble du sous territoire a connu une croissance

du nombre de ménages entre 2002 et 2005 ;

- celle-ci se traduit différemment selon les unités urbai-

nes. Elle se caractérise par une baisse des revenus

des plus modestes sur La Soude alors que ceux des

plus aisés progressent. Au contraire sur Bengale, les

revenus du 1er décile ont augmenté alors que ceux des

autres déciles baissent (livraison de près de 200 loge-

ments de 2002 à 2005) ;

- le taux de demandeurs d’emploi de catégorie 1 tend

à la baisse entre 2004 et 2005. Parmi les jeunes actifs,

il tend également à la baisse hormis sur La soude où

il progresse. Le poids des demandeurs d’emploi de

plus de 2 ans tend à la hausse entre 2004 et 2005.

Sous-secteur Hauts de Mazargues, une dynami-

que immobilière modifiant le contexte social (IRIS

Sormiou - Cayolle).

Ce secteur se caractérise par un taux de logements

sociaux élevé mais également la présence de parcelles

en cours de construction (une centaine de logements

sont programmés dans ce sous-secteur).

La précarité se concentre dans le parc locatif social.

70% des ménages du parc social bénéficient des APL :

- le 1er décile et le 1er quartile dans ce secteur sont

inférieurs à ceux de la commune. Le poids des plus

précaires est particulièrement élevé et les inégalités

fortes dans l’IRIS Les Hauts de Mazargues où le revenu

du 1er décile est inférieur à 2 000 €. Le rapport inter

décile y est très élevé ;

- le taux de demandeurs d’emploi est inférieur à la

moyenne communale (13%) mais connaît des dispa-

rités au sein de ce territoire. Les Hauts de Mazargues

se caractérise par un taux très élevé de demandeurs

d’emploi notamment parmi les jeunes (45%). La par-

tie Est de ce sous-territoire comprend un taux de

demandeurs d’emploi de très longue durée élevé

(17% en 2005) en lien avec un niveau de qualification

moindre que dans le reste du secteur ;

- 41% des demandeurs d’emploi bénéficie du RMI en

2005 ;

- les familles dont la structure apparaît fragilisée sont

celles qui cumulent également d’importantes dif-

ficultés économiques. Les familles nombreuses et

monoparentales percevant de très faibles revenus

sont sur-représentées. Ces ménages représentent

près de la moitié des allocataires de la CAF. Parmi les

bénéficiaires de la CAF, le poids des jeunes enfants est

élevé (15% des enfants ont moins de 3 ans).

Les évolutions :

- la croissance du nombre de ménages sur Les Hauts de

Mazargues est très importante en lien avec l’implan-

tation de programmes immobiliers. Celle-ci se traduit

par un nivellement des indicateurs de revenus vers le

haut qui correspond à une évolution de la dispersion

statistique ;

- le taux de demandeurs d’emploi augmente entre

2004 et 2005 sur l’unité Les Hauts de Mazargues alors

qu’il diminue dans le reste de ce sous secteur. Pour

les demandeurs d’emploi de très longue durée les

évolutions sont inversées ;

- la situation d’emploi des jeunes se dégrade avec une

forte augmentation des jeunes actifs sans emploi.

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Littoral Sud

LA PRÉCARITÉ

29

Les territoires de précarité

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Littoral Sud

LA PRÉCARITÉ

30

DES CONTRASTES SOCIO-ÉCONOMIQUES QUI SE RENFORCENT

À l’échelle du secteur opérationnel, les évolutions

sont disparates. Les écarts entre les différents profils

de ménages tendent à s’accroître tant en termes de

caractéristiques socio-économiques que de pratiques

et d’accès au droit commun.

Un creusement des inégalités économiques entre

les revenus des ménages les plus aisés et ceux des

plus modestes :

- cette situation se traduit par une tendance à la baisse

des revenus des ménages les plus modestes (D1)

dans les unités urbaines comptant des copropriétés

fragilisées ainsi que sur La Soude ;

- les revenus les plus forts augmentent ;

Taux de ménages sous le seuil de pauvreté

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Littoral Sud

LA PRÉCARITÉ

31

- le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 1

entre 2004 et 2005 est stable. La situation d’emploi

des moins de 25 ans est également stable sur la

période ;

- en parallèle, le taux de demandeurs d’emploi de très

longue durée tend à la hausse ce qui traduit l’aug-

mentation de l’éloignement à l’emploi des ménages ;

- la situation de l'unité résidentielle Bengale semble

également se dégrader depuis plusieurs années. Une

vigilance particulière sera à apporter sur les ensem-

bles immobiliers la composant.

Un impact statistique fort du dynamisme de la

construction dans ce secteur :

- il se traduit par une augmentation générale des

revenus dans les IRIS La verrerie, La Baume, Lanciers-

cyclamen ;

- celle-ci est la traduction des mouvements de popu-

lation et non d’une amélioration de la situation des

ménages (livraison de programmes de logements

neufs ou départs de ménages comme à la Verrerie).

LES INTERVENTIONS PROGRAMMÉES : VALORISER LES ATOUTS DE CE SECTEUR EN ENGAGEANT UNE DÉMARCHE SOLIDAIRE

Le désenclavement géographique du sud de la com-

mune et la liaison au tissu local.

Un désenclavement à deux échelles dont l’articula-

tion est indispensable. Celle de la programmation

(communale-supra communale) dont dépend celle

des impacts infra communaux :

- le Boulevard Urbain Sud pourra palier à la carence de

liaisons Est-Ouest dans le secteur ainsi qu’à plus large

échelle. Au niveau du secteur opérationnel, l’enjeu

pour cette voie est de multiplier les liaisons avec le

tissu local afin que cet axe soit un atout et non une

barrière ;

- la structure viaire du secteur opérationnel, et en par-

ticulier des sites les plus en difficulté, dessert mal le

tissu local ;

- sa restructuration, inscrite au projet ANRU, est un

enjeu majeur pour désenclaver les unités urbaines de

ce secteur.

LA CRAVACHE MICHELET

MARTHELINELA SOUDE

HAUTS DE MAZARGUES

SECTEUROPÉRATIONNEL

TERRITOIREPROJET

ZRU CUCS MARSEILLE

Nombre d’habitants en 1999 2 378 1 766 1 921 17 887 79 958 6 564 371 848 826 700*

Nombre de résidences principales en 1999 659 674 501 6 983 30 661 2 134 149 761 365 986*

Taux de logements sociaux en 2006 2% 72% / 33% 42% 70% 37% 19%***

Taux de personnes couvertes par une allocation à bas revenus en 2006**

50% 44% 39% 39% 36% / 52% 42%

Taux de demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005

15% 12% 18% 13% 11% 14% 17% 14%

Taux de jeunes actifs demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005

23% 29% 46% 28% 23% 28% 24% 24%

Taux de bénéficiaires de la CMUC parmi les assurés en 2006

25% 27% 32% 19% 16% 29% 28% 19%

Part des moins de 18 ans bénéficiant de la CMUC en 2006

41% 38% 41% 39% 27% 43% 47% 34%

* au 1er juillet 2005

** Les personnes sont celles appartenant à un ménage bénéficiaire d’une allocation de la CAF et aux revenus inférieur au seuil de bas revenus en 2006

*** Taux de logements sociaux, Marseille au sens SRU au 1er janvier 2007 / Pour les autres secteurs, il s'agit d'un taux estimatif.

Sources : INSEE, recensement de la population 1999 et recensement rénové / ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999

CNAM/TS-INSEE, 2006 / CAF 13, fichier FIC 2006

AVERTISSEMENT : Les données exploitées sont à l'échelle de l'IRIS qui est parfois insuffi samment précis pour aborder la problématique de la précarité.

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Littoral Sud

LA PRÉCARITÉ

32

L’impact de ces réalisations repose largement sur la

connexion du Boulevard Urbain Sud aux voiries locales.

Pour ce faire, l’articulation entre la programmation et

les pilotages des dossiers concernant les infrastructures

routières, le renouvellement urbain et les transports en

commun est fondamentale.

La recomposition du tissu urbain et la valorisation

du cadre de vie (propositions contenues dans le

projet ANRU de 2007) :

- l’enjeu est de rétablir une partition claire entre les

espaces publics et privés, et une mixité des usages et

des fonctions. Il s’agit de valoriser les espaces urbains

qui actuellement déprécient le site (manque d’entre-

tien, pas d’affectation…) ;

- en parallèle, l’amélioration de la qualité de l’habitat

dans ce secteur s’appuie sur l’ouverture des pro-

grammes de logements sociaux sur leur environne-

ment. Celle-ci devrait être amorcée par la démolition

d’une centaine de logements ;

- la réhabilitation et le réaménagement des équipe-

ments sont inscrits au projet. La réalisation d’un

équipement sportif structurant pour favoriser le lien

social est également prévu ;

- les interventions sur l’habitat s’accompagnent d’une

densification du secteur avec une dominante large-

ment résidentielle qui modifiera en profondeur les

strates socio-économiques du site.

La gestion urbaine de proximité :

- redessiner l’espace, redistribuer les fonctions et la

propriété nécessitent, pour être efficaces, un redé-

ploiement des interventions de gestion des espaces

publics, des équipements mais également du foncier

privé ;

- actuellement, la qualité du cadre de vie n’est pas

optimale d’une part du fait des difficultés rencontrées

face à des espaces dont la gestion n’est pas aisée et

d’autre part du fait d’un manque de coordination des

interventions des bailleurs et de la collectivité ;

- l’enjeu des interventions ANRU est de mettre en

place durablement une charte partenariale de ges-

tion urbaine de proximité de réintroduire ces espaces

dans une gestion de droit commun.

Profi l familial des allocataires CAF

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Littoral Sud

33

SOURCES :. Demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS

. Salariés : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005

. Établissements et emplois : source INSEE base de données CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) à l'IRIS - 2005

. Établissements et estimation de l’emploi (géolocalisés) : Observatoire de l’emploi et du développement économique-AGAM. Données issues de

la source SIRENE

. Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr)

UN SECTEUR OPÉRATIONNEL DONT LE TISSU ÉCONOMIQUE EST PEU DENSE

Littoral Sud figure parmi les secteurs opérationnels qui

comptent le moins d’emplois. Il présente une faible

mixité des fonctions et des emplois. Ceux-ci sont géo-

graphiquement concentrés sur quelques sites.

Un tissu économique peu dense

Le secteur compte 902 établissements en 2005 et

5 076 emplois :

- soit 3% des établissements du CUCS et 4% des

emplois en 2005 ;

- la densité d’emplois à Littoral Sud est faible (13

emplois à l’hectare contre 23 en moyenne à Marseille).

Toutefois, ils sont concentrés dans une très faible par-

tie du secteur opérationnel :

• la ZAC de La Soude représente plus de 60% des

emplois du secteur. Elle est un pôle d’emplois

tertiaires du secteur opérationnel ;

• La Cravache-Michelet forme un second pôle d’em-

plois, plus restreint (un millier d’emplois). Ce secteur

est favorablement positionné entre le pôle hospita-

lier Sainte Marguerite et l’axe Michelet-Prado ;

• les noyaux villageois constituent également des

micro pôles de concentration d’emplois de com-

merces et de services de proximité (Mazargues :

500 emplois)

- en parallèle, le secteur opérationnel se situe à proxi-

mité de zones d’emploi majeures :

• la ZAC de Bonneveine, partiellement comprise

dans le secteur compte près de 500 établisse-

ments pour un total de plus de 3 000 emplois ;

• le pôle de recherche-santé de Sainte Marguerite

compte une centaine d’établissements et plus de

7 000 emplois en 2005 ;

• le centre de réadaptation fonctionnel de Valmante

et ses abords comptent 130 établissements et

1 200 emplois.

La ZAC de La Soude, créée en 1974, à favoriser le déve-

loppement d’une zone de concentration d’activités

dans ce secteur à dominante résidentielle. Elle accueille

250 établissements en 2005 pour un total de près de

2 000 emplois. Le secteur opérationnel a gagne + 450

emplois entre 1999 et 2005 (+1,5% par an).

Le secteur opérationnel est à dominante résidentielle et apparaît peu générateur d’emplois. Le rapport entre actifs et

emplois localisés dans le secteur opérationnel est déficitaire. Toutefois, Littoral Sud s’inscrit dans un environnement

économique dynamique mais fortement spécialisé (tertiaire supérieur, santé...). La mobilité est donc un préalable à

l’emploi. Les actifs résidant dans le secteur opérationnel sont davantage qualifiés qu’en moyenne dans le CUCS mais

connaissent, pour partie, d’importantes difficultés d’insertion durable dans le marché du travail.

L’ACCÈS À L’EMPLOI

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Littoral Sud

L’ACCÈS À L’EMPLOI

La présence d’établissements majeurs de l’écono-

mie marseillaise

Le secteur opérationnel se constitue majoritaire-

ment d’un tissu de petits établissements sans salarié.

Toutefois, il compte également la présence d’établis-

sements majeurs :

- 67% des établissements sont sans salarié (contre en

moyenne 62% à Marseille) ;

- mais en parallèle, la part des établissements de plus

de 50 salariés est supérieure à la moyenne (2% des

établissements contre 0,7% à Marseille en 2005) ;

- 11 établissements comptent plus de 100 salariés. Ils

représentent 40% des emplois du secteur. Ce sont

essentiellement des groupes nationaux du domaine

des services (siège social de la Comex, Autogrill,

Banque Populaire Provençale et Centre, Capgemini

France, Orange France…).

Outre ces caractéristiques, la structure économique

présente également d’autres spécificités :

- le taux d’emplois publics est très faible (7% contre

18% en moyenne à Marseille) ;

- le taux d’emplois appartenant à des établissements

indépendants est également inférieur à la moyenne

(8% contre 10% en moyenne à Marseille).

La structure économique du secteur opérationnel est

dichotomique. D’une part, elle s’appuie sur un réseau

de petits établissements en grande partie dédiés aux

activités de proximité, d’autre part, elle se compose

d’établissements majeurs dans l’économie de l’agglo-

mération comptant de nombreux emplois. Ceux-ci

sont pourvoyeurs d’emplois très qualifiés.

Des actifs qualifiés

Avec 7 583 salariés résidents en 2005, le secteur affiche

un déséquilibre entre le volume d’emplois et celui des

actifs y habitant. Les actifs, qu’ils occupent un poste ou

soient en recherche d’emploi, sont davantage qualifiés

qu’en moyenne :

- le poids des cadres et professions intermédiaires

est supérieur à la moyenne (37% parmi les salariés

résidents contre 27% pour le CUCS et 14% parmi les

demandeurs d’emploi contre 10% en moyenne pour

le CUCS) ;

- 65% des demandeurs d’emploi ont une qualifica-

tion professionnelle. Les métiers recherchés par les

demandeurs d’emploi correspondent aux domaines

des services administratifs et commerciaux ainsi que

les services à la personne et à la collectivité.

LA CRAVACHELES HAUTS DE MAZARGUES

MONTREDON -LA VERRERIE

SECTEUR OPÉRATIONNEL

TERRITOIREPROJET

TOTAL CUCS MARSEILLE

Poids du bassin dans les

emplois du secteur19% 63% 3% / / / /

Poids du bassin dans les

établissements du secteur27% 65% 8% / / / /

BTP 2% 17% 4% 14% 11% 7% 5%

Commerce 11% 11% 6% 12% 13% 16% 13%

Industrie 1% 5% 42% 7% 6% 8% 6%

Primaire 0% 0% 1% 0% 0% 0% 0%

Services 85% 65% 46% 65% 64% 63% 70%

Nombre de demandeurs

d'emploi (toutes catégories)439 943 167 1 549 6 300 41 117 70 622

Nombre de salariés en 2005 2 037 4 648 898 7 583 32 441 158 803 318 618

Part des moins de 25 ans 16% 15% 16% 16% 17% 17% 15%

Part des plus de 50 ans 20% 21% 24% 21% 20% 18% 20%

Données par bassin de proximité (découpage des bassins de proximité voir p.5)

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Littoral Sud

L’ACCÈS À L’EMPLOI

35

Le réseau primaire de l'accompagnement et de l'insertion à l'emploi (source : Maison de l'Emploi)

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36 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

Littoral Sud

L’ACCÈS À L’EMPLOI

Les activités surreprésentées dans le secteur opéra-

tionnel ou à proximité sont celles qui emploient le plus

de salariés résidant dans le secteur opérationnel :

- les services de santé et le social emploient 23% des

salariés contre 18% en moyenne dans le CUCS. Ce

constat peut être lié à la présence à proximité du ter-

ritoire du pôle de Sainte Marguerite ;

- les activités financières, bien qu’employant une part

marginale de salariés résidant dans le secteur opé-

rationnel, sont surreprésentées (5% des salariés rési-

dents contre 3% en moyenne en CUCS) ;

- le commerce de détail représente un domaine d’ac-

tivité employant 14% des salariés résidents (14% en

moyenne dans le CUCS) ;

- le BTP fait exception. Cette activité est au contraire

des précédentes sous représentée parmi les salariés

résidents alors que le poids des emplois du BTP est

supérieur à la moyenne (6% contre 9% des salariés

résidents en CUCS). Cette situation peut être corrélée

au poids plus faible que dans les autres secteurs d’in-

dépendants.

En parallèle, l’attractivité résidentielle de ce secteur

apparaît avec la surreprésentation de certains domai-

nes dans l’activité des résidents alors qu’ils sont peu

présents dans la structure économique du secteur. Ce

constat concerne plus particulièrement l’administra-

tion publique. Les salariés résidents employés dans

ce domaine sont 13% (contre 9% en moyenne dans le

CUCS en 2005).

UNE DOMINANTE TERTIAIRE

La présence de deux structures d’emplois dans le ter-

ritoire se reflète au sein des activités avec deux types

d’activités dominants :

- d’une part des activités du tertiaire supérieur ;

- d’autre part par des services et commerces de proxi-

mité ainsi que le BTP.

Une forte concentration d’emplois de conseil et

assistance et d’activités financières

Le domaine des services est dominant dans l’em-

ploi du secteur opérationnel. Il représente 65% des

emplois en 2005. Leur part est largement inférieure à

la moyenne marseillaise mais proche de celle du CUCS

(moyenne Marseille 70%, moyenne CUCS 63%). Parmi

ces emplois, le poids du conseil et assistance ainsi que

celui des activités financières sont remarquables :

- le conseil et assistance représente 24% des emplois

en 2005 soit 1 210 emplois (contre 7% en moyenne

à Marseille). Parmi ce domaine, l’ingénierie et les étu-

des techniques ainsi que l’informatique et les techno-

logies de l’information et de la communication sont

surreprésentées ;

- les activités financières et d'administration d’entre-

prises regroupent 6% des emplois en 2005 soit 281

emplois (4% en moyenne à Marseille).

Les autres services sont plutôt sous-représentés :

- la santé et le social regroupent 8% des emplois

(contre 18% en moyenne à Marseille en 2005) ;

- les services opérationnels sont très peu pourvoyeurs

LA POPULATION ACTIVE EN CHIFFRES

7 583 salariés en 2005 - soit 2% des salariés de Marseille - soit 5% des salariés du CUCS

1 549 demandeurs d’emploi en 2005

2% des demandeurs d’emploi de Marseille(4% des demandeurs d’emploi du CUCS)

18% des demandeurs d’emploi sont âgés demoins de 25 ans (Marseille : 14% ; CUCS : 14%)

19% de demandeurs d’emploi sans qualificationen 2005 (Marseille : 24% ; CUCS : 31%)

37% de demandeurs d’emploi de plus de 1 an (Marseille : 35% ; CUCS : 34%)

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Littoral Sud

L’ACCÈS À L’EMPLOI

37

Le réseau primaire de l'accompagnement des jeunes à l'emploi (source : Maison de l'Emploi)

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38 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

Littoral Sud

L’ACCÈS À L’EMPLOI

d’emplois (4% des emplois contre 7% en moyenne) ;

- les services aux particuliers sont anecdotiques (1%

des emplois soit 50 emplois en 2005).

75% des établissements de service n’emploie pas de

salarié :

- 70% des établissements de conseil et assistance ne

compte pas de salarié (73% en moyenne à Marseille) ;

- ce taux est largement supérieur à la moyenne pour les

activités financières (63% contre 45% en moyenne

d’établissements financiers sans salariés à Marseille).

Cette situation est imputable à la présence de petites

agences bancaires et d’assurance.

La majorité des emplois de service appartient à quel-

ques très grandes entreprises (les 10% des établis-

sements les plus importants représentent 70% des

emplois de services en 2005) qui emploient princi-

palement des actifs de qualification supérieure. Ce

domaine d’activité gagne des emplois (+9% entre

1999 et 2005).

Les emplois résidentiels

Les activités de proximité sont essentiellement consti-

tuées des commerces de détail :

- le commerce de détail représente 8 % des emplois

(410 emplois en 2005). Leur part est inférieure à la

moyenne marseillaise (10%) ;

- ces emplois reposent essentiellement sur la structure

commerciale des noyaux villageois et ne concernent

que peu d’établissements importants (1 hypermarché

et un magasin d’articles de sport) ;

- 60% des établissements de commerce de détail n’em-

ploie pas de salarié.

Les emplois de proximité forment un vivier notamment

pour la main d’œuvre faiblement qualifiée. Toutefois,

ce domaine d’activité est relativement peu développé.

Il est stable entre 1999 et 2005.

Le BTP et les activités à caractère industriel

Si les services sont dominants dans le secteur opéra-

tionnel, le BTP et les activités liées à la production et au

stockage jouent un rôle important pour une partie des

actifs habitant le secteur. La part des emplois du BTP

est supérieure à la moyenne :

- en effet cette activité représente 14% des emplois

du secteur opérationnel soit 636 emplois (contre en

moyenne 5% à Marseille, CUCS : 7%) ;

- 72% des établissements n’emploie pas de salariés ;

- 2 établissements de plus de 100 emplois dans la ZAC

de la Jarre ;

- La Jarre/ La Soude concentrent 65% des emplois du

BTP du secteur opérationnel ;

- 59% des établissements de ce domaine sont de statut

indépendant ;

- le secteur du BTP tend à perdre des emplois entre

1999 et 2005, - 197 emplois soit -3.4% par an.

Les activités à caractère industriel et de stockage, histo-

riquement présentes dans le secteur, périclitent :

- le commerce de gros représente 5% des emplois (6%

en moyenne dans le CUCS et 5% à Marseille) ;

- l’industrie regroupe 7% des emplois (contre 8% des

emplois du CUCS et 6% de ceux de la commune en

2005) ;

- leur poids baisse plus rapidement qu’en moyenne

entre 1999 et 2005 (-6% par an entre contre en

moyenne -1% pour l’industrie à Marseille et une sta-

bilité du commerce de gros).

La tertiairisation du secteur opérationnel, actée depuis

de nombreuses années se poursuit.

LES ÉTABLISSEMENTS EN CHIFFRES

971 établissements en 2007- dont 67% sans salarié

(Marseille : 62% ; CUCS : 60%)- soit 2% des établissements de la

commune (12% des établissements du CUCS)

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Littoral Sud

L’ACCÈS À L’EMPLOI

39

LES SERVICES D’ACCOMPAGNEMENT À L’EMPLOI ET D’INSERTION

Bien que présentant des caractéristiques en moyenne

plus favorables que celles des autres secteurs, une par-

tie des demandeurs d’emploi de Littoral Sud rencontre

des problématiques de rupture à l’emploi importantes

et des difficultés d’insertion durable dans le marché du

travail. En parallèle, ce secteur présente un éloignement

géographique du reste de la ville et nécessite donc une

offre d’accompagnement sur site importante.

Un public éloigné de l’emploi ou connaissant des

difficultés d’insertion durable

Le secteur opérationnel compte 1 549 demandeurs

d’emploi (4% des demandeurs d’emploi du CUCS en

2005) et 1 238 bénéficiaires de minima sociaux en 2006.

Les demandeurs d’emploi sont caractérisés par :

- un taux de demandeurs d’emploi immédiatement

disponibles (catégories 1, 2, 3) inférieur à la moyenne

(72% contre 74% en moyenne en CUCS) ;

- un poids des plus de 50 ans parmi les demandeurs

d’emploi supérieur à la moyenne. Cette situation est

liée à la structure démographique de la population. Ce

public est moins soumis aux variations conjoncturelles

de l’emploi mais tend à connaître des sorties précoces

de l’activité et des reprises d’activité plus difficiles ;

- un taux de demandeurs d’emploi sans qualification

faible (19% en 2005 contre 31% en moyenne dans le

CUCS). En parallèle, le poids des demandeurs d’em-

ploi faiblement qualifiés est élevé (40% contre 36% en

moyenne). Leurs qualifications sont insuffisantes face

aux emplois proposés localement voire inadaptées.

En parallèle, 22% des demandeurs d’emploi ont suivi

des études supérieures ;

- un taux de fin de CDD parmi les actifs élevé (26%).

Répartition des établissements et des emplois par secteur d'activités en 2005 (Sources : données issues de la source SIREN géolocalisée)

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Littoral Sud

L’ACCÈS À L’EMPLOI

Cela atteste de leur situation précaire face à l’emploi

et de leurs difficultés à s’incérer durablement dans

l’emploi ;

- un éloignement de l’emploi est très important pour

une partie d’entre eux, 37% sont demandeurs d’em-

ploi de plus de 1 an (moyenne CUCS : 34% en 2005).

L’offre d’accompagnement et d’insertion, un

maillage du territoire restreint

Les structures d’accompagnement vers l’emploi sont

relativement peu présentes dans le secteur opération-

nel et celles d'insertion anecdotique :

- le secteur opérationnel ne compte pas de pôle

emploi. Ceux-ci sont situés à proximité pour le sous-

secteur La Cravache (ANPE et assedic à 15 minutes).

Ils apparaissent nettement plus éloignés pour les

deux autres sous-secteurs (une demi-heure de trans-

port en commun) ;

- le pôle emploi Drômel, le plus proche du secteur

opérationnel, est spécialisé dans le domaine de

l'action sociale pour les arrondissements 9, 10, 11 et

12, les associations, la communication, la publicité et

l’événementiel. A proximité de cette agence se situe

également un espace cadre de l’ANPE ;

- le secteur compte une permanence du PLIE au centre

social Roy d'Espagne.

Ces structures d’accompagnement sont principale-

ment localisées au Nord/Est du secteur opérationnel.

En ce qui concerne les actions d’accompagnement et

d’insertion à l’emploi portées par le réseau associatif,

elles reposent essentiellement sur les centres sociaux

et sur la plate forme de services publics :

- à la Verrerie, le centre social Mer et Collines˝ héberge

un accompagnement conventionné PLIE, mission

locale et PAPEJ ;

- la plate forme de services publics, outre les actions

d’accès au droit, compte une permanence d’une

association œuvrant pour l’accès à l’emploi ;

- à proximité de La Cravache, un lieu d’accueil RMI est

recensé dans le réseau primaire.

Au regard de la faible présence de structures d’ac-

compagnement vers l’emploi et d’insertion recensées,

de l’organisation du territoire et des transports en

commun, il semble que les publics nécessitant un

accompagnement vers l’emploi s’orientent vers le

centre ville.

L’accompagnement des jeunes

181 jeunes sont inscrits parmi les demandeurs d’em-

ploi en 2005 :

- soit 18% des demandeurs d’emploi, leur poids est

élevé. Ils représentent également un poids élevé

parmi les jeunes actifs (28% des actifs de moins de

25 ans1) ;

- le taux de femmes parmi les demandeurs d’emploi de

moins de 25 ans est très faible (39% contre 47% en

moyenne) alors qu’il est supérieur à la moyenne pour

le total des demandeurs dans le CUCS (44% de fem-

mes contre 41% en moyenne). Parmi les jeunes sala-

riés, 45% sont des femmes (contre 47% en moyenne

dans le CUCS en 2005).

L’offre d’accompagnement pour les jeunes repose

principalement sur le réseau PAPEJ :

- 3 relais PAPEJ permettent un maillage du territoire.

Une permanence de la Mission Locale est organisée

en partenariat avec le centre social du Roy d’Espagne

ainsi que celui de La Soude ;

- à l’est du territoire une antenne de la mission locale

est présente (Antenne Drômel) ;

- un lieu d’accueil pour les jeunes est également recen-

sé dans le réseau primaire (ADDAP).

En parallèle, l’offre de formation initiale la plus proche

pour les jeunes du secteur opérationnelle repose sur1 :

- les formations les plus proches sont dispensées par

4 lycées professionnels, 4 CFA et plusieurs autres

organismes de formation universitaire, aux spécia-

lisations diversifiées (lycées professionnels : Lau,

Germaine Poinso-Chapuis Pastré Grande Bastide, le

lycée agricole/CFA : centre d’apprentissage de la coif-

1 Cet indicateur est établi en rapportant le nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois de moins de 25ans en 2005, à celui des actifs de moins de 25 ans en 1999. Elle est donc à considérer avec précautions.

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© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

Littoral Sud

L’ACCÈS À L’EMPLOI

41

fure Roger Para, automobile, orticulture, hôtellerie et

alimentation, interconsulaire méditerranéen) ;

- la vallée de l’Huveaune ou le centre-ville (offre essen-

tiellement privée).

Les structures d’accompagnement des jeunes sont rela-

tivement bien représentées sur le territoire. Toutefois,

la question de l’accompagnement à l’emploi et la

formation des jeunes femmes nécessite une approche

particulière. En effet, leur poids parmi la population

active est très faible au regard de la répartition démo-

graphique (en 1999, les 15-19 ans représentaient une

classe creuse˝, toutefois, la répartition hommes-fem-

mes était équilibrée) ce qui suggère des freins à l’emploi

pour cette catégorie de populations.

LES PERSPECTIVES : UNE MEILLEURE ARTICULATION AUX SPÉCIFICITÉS LOCALES

L’accessibilité des bassins d’emplois pour les habi-

tants du secteur

L’accessibilité est un frein majeur à l’emploi pour de

nombreux actifs. Deux préalables à l’emploi pour les

habitants de ce secteur :

- la motorisation, possèder au moins un véhicule (voire

un par salarié) ;

- la proximité de l’emploi pour les ménages non moto-

risés.

Les résidents du secteur opérationnel sont pour partie,

éloignés des principaux bassins d’emploi de la com-

mune. Les temps de parcours vers les zones d’activités,

en transports en commun et en véhicules privés, sont

très élevés (notamment vers la ZAC de la Valentine, les

zones d’activité de la Vallée de l’Huveaune, le Littoral

Ouest…).

Les problématiques de mobilité comptent parmi les

facteurs complexifiant d’accès à la formation et à l’em-

ploi pour les habitants du secteur non motorisés. Cette

difficulté concerne également les actifs précaires, aux

horaires atypiques ou travaillant à temps partiel pour

lesquels la distance à l’emploi génère d’autres freins

(garde des enfants).

Des potentiels d’emplois sur site à développer

Les services opérationnels et aux particuliers peu repré-

sentés dans ce secteur pourraient être développés :

- le secteur opérationnel et son environnement urbain

sont à dominante résidentielle. Ils représentent une

part importante du marché immobilier de standing˝

de la commune. Ces conditions forgent un potentiel de

clientèle important pour les services à la personne.

Les services aux particuliers sont peu présents sur le

territoire. Ils représentaient en 2005 2% des emplois

(contre 4% à Marseille). Ils ont connu une baisse entre

1999 et 2005 (soit – 19 emplois sur la période alors

qu’à Marseille leur croissance est de +6,5% par an).

Avec 3 emplois en moyenne par établissements

(Marseille, 6 en moyenne), ce domaine d’activité

pourrait davantage être structuré en réseau et

professionnalisé˝ notamment par le développement

d’offre de formations, de lieux de ressources ;

- les services opérationnels représentent 4% des emplois

en 2005 (soit 217 emplois contre 6% en moyenne à

Marseille en 2005 et 7% dans le CUCS). Or, le secteur

opérationnel compte un potentiel de clients pour ce

LES EMPLOIS EN CHIFFRES

5 076 emplois localisés en 2005- soit 2% des emplois de la commune (4% des emplois du CUCS)

+1,5% / an d’emplois entre 1999 et 2005 (Marseille : +1%/an ; CUCS : +1,3%/an)

65% d’emplois de service (Marseille : 70% ; CUCS : 63%)

7% d’emplois industriels (Marseille : 6%; CUCS : 8% )

12% d’emplois de commerce (Marseille :13% ; CUCS :16%)

14% d’emplois du BTP (Marseille : 5%; CUCS : 7% )

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42 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

Littoral Sud

L’ACCÈS À L’EMPLOI

type d’établissements (gardiennage, nettoyage...). Le

développement du tertiaire supérieur est propre à

drainer des emplois annexes ;

- les emplois liés au tourisme et aux loisirs récréatifs

sont également marginaux dans la structure de l’em-

ploi du secteur opérationnel (2% des emplois en

2005) et pourraient être développés au regard des

évolutions de ce territoire.

En parallèle, le BTP est un pourvoyeur de nombreux

emplois dans le secteur opérationnel. Le réseau des

acteurs de cette activité pourrait être renforcé notam-

ment en facilitant les formations destinées aux créa-

teurs d’entreprises (notamment du BTP). En effet, le

BTP perd des emplois entre 1999 et 2005 alors qu'il

gagne en nombre d'établissements.

La formation : investir davantage les métiers de la

santé

La proximité d’un pôle majeur de santé et de recherche

(Valmante) est un atout à valoriser pour l’emploi et

la formation des jeunes actifs. Ce domaine d’activité

présente un panel important de métiers allant d’un

très bas niveau de qualification à un très haut niveau

de qualification. Il permet des trajectoires profession-

nelles.

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© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

Littoral Sud

43

SOURCES :- Observatoire Immobilier de Provence (OIP), commercialisation des programmes immobiliers de 5 logements et plus, 2006

- Observatoire Immobilier de Provence (OIP), immobililer de bureaux neufs, 2007

- Confédération nationale des administrateurs de biens (CNAB), observatoire marseilleis de la formation des loyers, 2007

- INSEE, recensement général de la population à l'IRIS, 1999

- Agam, Base équipements 2004

- INSEE - SIRENE, les établissements à l'IRIS, 2007

-Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005

L'ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE

La situation de l’habitat est largement contrastée à

l’échelle du secteur opérationnel. Littoral Sud est com-

posé de micro entités urbaines manquant de mixité

tant sociale qu’urbaine. L’attractivité du secteur opé-

rationnel, tout en bénéficiant des impacts de l’image

positive des quartiers Sud˝ est très contrastée. Elle

apparaît également largement freinée par une inadap-

tation de l’offre en quantité et en qualité.

Un contexte résidentiel très attractif

Un environnement naturel d’exception

Ce territoire en limite de ville bénéficie d’un environ-

nement de qualité exceptionnelle et d’atouts naturels

majeurs :

- en immédiate proximité des espaces naturels, ce

secteur forme l'une des principales entrées du massif

des calanques ;

- ce massif présente une grande diversité de paysages

et de formes géologiques. Entre mer et massifs, il

offre également de nombreux points de vue remar-

quables ;

- les espaces naturels en limite du secteur opération-

nel bénéficient, pour partie, de classements qui

les préservent. Ils comptent également des zones

gérées par le Conservatoire du littoral et des rivages

lacustres qui sont ainsi protégées de l’urbanisation

(notamment la cession récente du fort du Mont

Rose par le ministère de la défense et la gestion de

ce site au Conservatoire du littoral et des rivages

lacustres) ;

- outre ces qualités paysagères, le site bénéficie d’un

intérêt architectural et patrimonial (présence de ves-

tiges, bâti industriel du XIXe siècle...). En effet, acti-

vités humaines et éléments naturels ont contribué

à façonner le site. A l’échelle du secteur qui se situe

en frange, les espaces naturels ont été largement

investis par l’urbanisation. Celle-ci s’est développée

en imbrication du piémont du massif ;

- il en résulte des modes d’habiter singuliers. Les for-

mes urbaines inhérentes à ce territoire et les modes

de vie procurent, pour les espaces les plus en limite

de ville, un sentiment d’insularité. Cet isolement

a favorisé le développement d’identités urbaines

fortes mais demeure une difficulté majeure pour les

habitants du secteur.

Littoral sud s’inscrit dans un environnement bénéficiant d’une image largement positif tant sur le plan résidentiel

qu’économique. Toutefois, le secteur opérationnel s’inscrit en contraste avec ce contexte favorable dont il ne bénéficie

pas pleinement :

- l’attractivité résidentielle très forte des quartiers sud est freinée dans le secteur par un habitat manquant de mixité

et fortement stigmatisé ;

- l’attractivité économique apparaît ponctuelle et manque de connexion avec le tissu local.

L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES

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Littoral Sud

L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES

Cette richesse naturelle, patrimoniale et historique

fait du massif des calanques un site attractif pour les

habitants. Il est largement fréquenté et investi pour des

pratiques récréatives mais également, en frange, par

la fonction résidentielle. Son caractère exceptionnel

forge une identité dont le rayonnement est largement

supra-communal. Celle-ci est en partie la résultante

d’usages anciens et traditionnels et d’une idéalisation

de modes d’habiter auxquels le secteur opérationnel

correspond peu.

Un environnement urbain contrasté

Le mode d’urbanisation de ces espaces, leur investis-

sement ponctuel, formel ou informel, constituent un

ensemble de juxtapositions d’entités.

Les noyaux villageois traditionnels˝ s’accompagnent

de programmes immobiliers, réalisés sur des terrains

nus et isolés, plus ou moins bien reliés au tissu urbain.

Ces ensembles se sont développés en parallèle d’un

tissu pavillonnaire ajoutant au morcellement de la

structure urbaine du secteur. La résultante est un

habitat diversifié mais manquant de mixité et dont

l’image n’est pas en adéquation avec celle idéalisée

des quartiers Sud˝. En effet, si le secteur opérationnel

s’inscrit dans un contexte qui jouit d’une image posi-

tive, tous les sous-territoires n'en bénéficient pas.

L’habitat du secteur opérationnel apparaît largement

stigmatisé et connait d’importants dysfonctionne-

ments Il manque de qualité et participe à la dégrada-

tion de l’image du secteur (espaces publics délaissés,

bâti dégradé, manque de lisibilité de l’articulation des

ensembles immobiliers au reste de la ville…).

En parallèle, le taux d’équipements dans le secteur

opérationnel au regard de la population apparaît

plutôt positif. Comme pour l’habitat, la situation est

contrastée et les disparités socio-économiques renfor-

cent la stigmatisation des équipements :

- en termes d’équipements scolaires : le secteur comp-

te six écoles élémentaires et six écoles primaires.

L’effectif scolaire a fortement diminué entre 1999 et

2007 (-2,5% par an). Cette situation est imputable

aux évolutions démographiques mais également à

un fort report vers l’offre privée située à proximité. La

seule école ayant connu une croissance des effectifs

scolaires se caractérise par un nombre d’élèves très

important (Coin Joli Sévigné près de 200 élèves en

élémentaire en 2007 et plus de 150 en maternelle) ;

- trois collèges forment les principaux établissements

publics fréquentés par les élèves du secondaire habi-

tant dans le secteur opérationnel. Aucun n’est classé

en ZEP. Le collège de rattachement du secteur La

Cravache, contrairement aux autres, affiche une situa-

tion très dégradée mais en amélioration. Celui du Roy

d'Espagne présente un profil social des élèves mixte

et une bonne renommée pédagogique (Roy d'Es-

pagne : 33% d'élèves défavorisés en 2008, Coin Joli

Sévigné : 43%, Marseilleveyre : 12%) ;

- les structures d’accueil petite enfance et les centres

de loisirs offrent une bonne couverture du secteur

opérationnel mais peu de places en halte-garderie

(120 places en crèche dans le secteur opérationnel

L'ATTRACTIVITÉ EN CHIFFRES

25 hectares à vocation d’activité soit 6% du secteur(ZFU : 0%, CUCS : 16%, Marseille : 15%)

+20% de taux de création d’établissements en 2006 (Marseille :+17%, CUCS : +18%)

938 m2 de locaux réalisés par an de 1997 à 2007 (CUCS : 35 000 m2/an, Marseille : 75 000 m2/an)

81 logements réalisés par an de 1997 à 2007 (CUCS : 915 Logements/an, Marseille : 2 575 logements/an)

57 habitants pour 1 établissement de proximité (com merces de détail, services, postes, banques... ; hors centre-ville). (CUCS : 60 pour 1 établissement, Marseille : 17 pour 1 établisse-

ment, hors centre ville)

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© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

Littoral Sud

L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES

45

ou en immédiate proximité, 50 places devraient être

créées dont 20 aux enfants du quartier) ;

- les équipements sportifs sont présents mais de très

mauvaise qualité (manque d’entretien, mise aux nor-

mes nécessaire...). Ceux de qualité sont, par effet de

report, très fréquentés ;

- peu de services publics sont localisés dans le secteur.

La majeure partie des équipements scolaires et socio-

culturels est fortement attachée aux ensembles immo-

biliers. Fréquentés quasiment exclusivement par les

habitants de ces ensembles, ils manquent de mixité.

Cette situation participe à la stigmatisation de l’habitat

du secteur opérationnel et s’avère amplifiée par un défi-

cit d’ouverture de ces quartiers sur le reste de la ville.

Eléments de morphologie urbaine (source : Agam)

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46 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

Littoral Sud

L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES

Un manque de raccordement au reste de la ville qui

nuit à l’attractivité du secteur

Cette situation se traduit à deux échelles :

- à l’échelle du secteur opérationnel, en particuliers les

sous-secteurs Les Hauts de Mazargues et La Verrerie

situés en frange. Les liaisons vers le centre-ville sont

multiples tant pour les automobiles que pour les

transports en commun. Les liaisons avec le reste de la

commune et de l’agglomération sont complexes tant

en transport en commun qu’en automobile ;

- à l’échelle des ensembles immobiliers, leur carence de

connexion à leur contexte urbain formant un facteur

majeur de leurs dysfonctionnements. Cette situation

est notamment générée par la non adaptation des

voiries à la densification du secteur, l’urbanisation

par juxtaposition d’unités urbaines, la répartition

de la propriété foncière inadaptée et les transitions

entre formes urbaines non gérées. Cette situation est

accentuée par la topographie.

La carence de raccordement au reste de la ville et à

l’environnement urbain s’accompagne d’une faible

mixité de l’occupation des ensembles immobiliers. Ils

revêtent ainsi un caractère exclusif voire pour certain

répulsif.

Un territoire constitué d’une juxtaposition d’unités

résidentielles

Le secteur opérationnel bénéficie marginalement de

l’attractivité d’ensemble du Sud de la commune. Cette

situation est partiellement imputable à une image

stigmatisée qui affecte ponctuellement certaines uni-

tés urbaines mais dont l’impact reste territorialement

limité. Plus largement, l’attractivité résidentielle du

secteur opérationnel est freinée par une carence d’of-

fre adaptée (en qualité, en typologie...).

Deux principaux types de logements apparaissent

attractifs :

- les logements locatifs du parc privé des copropriétés.

Ils offrent aux ménages modestes des loyers relative-

ment faibles au regard du marché ;

- les logements en accession, en particulier les loge-

ments neufs à destination des cadres et professions

intermédiaires.

Un parc locatif faiblement diversifié et peu attractif

Avec 20% de logements individuels, 1/3 de propriétai-

res occupants, 37% de logements sociaux et la moitié

des logements construits avant 1949 et 20% après

1982, le parc des résidences principales pourrait paraî-

tre diversifié.

Toutefois, le poids du parc locatif social est prégnant

dans l’offre de logements du secteur :

- le secteur opérationnel compte un taux de loge-

ments sociaux largement supérieur à celui moyen à

Marseille (37% contre 7% dans le VIIIe arrondissement

et 16% dans le IXe en 2007). Littoral Sud regroupe près

de 1/3 des logements sociaux des VIIIe et IXe arrondis-

sements. Le parc locatif social se caractérise par une

surreprésentation des grands logements (près de la

moitié sont des T4 et plus). Il représente toutefois un

poids majeur dans l’offre de petits logements sous

représentée dans le secteur (40% des T1, T2 et T3 du

secteur opérationnel) ;

- l’offre locative sociale publique est géographiquement

concentrée sur quelques ensembles immobiliers.

La répartition des résidences principales locatives

forme des sous ensembles peu mixtes, fortement spé-

cialisés et cloisonnés :

- le secteur de La Cravache-Sévigné Trioulet représente

près de 1/3 des résidences principales du secteur. Il se

caractérise par une forte densité. 84% des résidences

principales est situé dans des ensembles de 10 loge-

ments et plus. Plus de la moitié sont des logements

locatifs (62% en 1999) et une grande partie forme

un parc social public ou de fait (notamment au sein

des copropriétés fragilisées du secteur où le taux de

propriétaires occupant est très faible). Ce secteur

joue un rôle majeur dans l’attractivité des ménages,

en particulier modestes ;

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Littoral Sud

L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES

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- La Soude-Lanciers-Cyclamens, représente 1/4 des

résidences principales du secteur opérationnel. Ce

site est caractérisé par le poids des logements sociaux

et le contraste que ce territoire offre avec son environ-

nement immédiat. Le noyau villageois de Mazargues

jouxte ce site mais n’y est pas raccordé. Ce territoire,

essentiellement composé de programmes locatifs

sociaux publics, représente un poids majeur dans l’of-

fre locative sociale du secteur opérationnel (1/3 des

logements sociaux du secteur). La moitié de l’offre est

composée de grands logements (T4 et plus). Ce sec-

teur regroupe 18% des grands logements du secteur.

L’offre locative sociale, essentiellement constituée

dans les années 1970, connaît un turn-over des occu-

pants très faible ;

- La verrerie représente 13% des résidences principa-

les du secteur. Ce site regroupe 1/4 des logements

sociaux du secteur opérationnel. Malgré une forte

Programmation et réalisation des permis de construire de 1993 à 2008 (source : Enquête réalisation des permis de construire - Agam))

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48 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

Littoral Sud

L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES

concentration de petits logements, la mobilité dans

le parc locatif est faible ;

- Bengale-Fontclair représente 14% des résidences prin-

cipales du secteur et un poids particulièrement élevé

dans l’offre de petits logements (1/4). Comptant 12%

des logements sociaux du secteur, l’offre résidentielle

apparaît plutôt récente et se caractérise par des prix

élevés. Les loyers locatifs sociaux sont largement

supérieurs à la moyenne et les taux de mobilité y sont

nuls. Cependant, la présence de copropriétés permet

une certaine mobilité dans ce secteur.

Le parc locatif social public représente un poids majeur

dans l’offre de logements du secteur. Présentant une

mobilité très faible (hormis pour les programmes les

plus stigmatisés), cette offre résidentielle est indisponi-

ble et ne joue aucun rôle dans l’attractivité du secteur.

Cette situation favorise le report des ménages modes-

tes vers les logements locatifs privés des copropriétés

dégradées.

Une attractivité en accession à la propriété fortement

ciblée

L’attractivité résidentielle en accession à la proprié-

té apparaît géographiquement très concentrée. Elle

concerne :

- les noyaux villageois en limite du secteur opération-

nel. Ils regroupent toutefois une faible part de la

mobilité du parc de logements ;

- les mutations de logements se concentrant dans les

copropriétés à proximité du boulevard Michelet ainsi

que dans celles à l’ouest de la ZAC de La Soude ;

- la réalisation de programmes neufs. En effet, elle

apparaît très attractive dans un contexte où les mar-

chés immobiliers sont saturés.

Le profil des habitants attirés par le secteur est com-

parable à celui des habitants de son environnement

(bien que leur volume soit largement moins important

dans le secteur). Ce sont pour une part importante des

cadres et professions intermédiaires (en particulier

occupant un emploi dans la fonction publique) et qui,

pour un poids supérieur à la moyenne, n’habitaient

pas dans le département. Ce profil s’accompagne

d’un rythme de mutation des logements supérieur à

la moyenne.

La réalisation de logements neufs, importante dans ce sec-

teur ces dernières années, a accru l’arrivée de ces ménages :

- près d’un millier de logements ont été réalisés ces

quinze dernières années avec une croissance du

rythme de production à partir de 2004 ;

- ce dynamisme est largement concentré sur le secteur

des Hauts de Mazargues. En effet, il bénéficie de fon-

cier disponible ainsi que de procédures d’aménage-

ment. La moitié des logements ont été réalisés dans le

cadre d’une opération d’aménagement publique ;

- le rythme de construction pour les années à venir

se ralentit largement (500 logements en attente de

réalisation) mais pourrait être dopé par la réalisation

du projet ANRU.

La production de logements neufs se recentre progres-

sivement à l’ouest du chemin du Roy d’Espagne ainsi

que dans la ZAC du Baou de Sormiou.

La structure de l’offre habitat au sein du secteur opéra-

tionnel tend à favoriser l’augmentation des contrastes

entre occupants de l’offre locative et accédants. Le

manque de mixité des principaux ensembles immobi-

liers, notamment en termes de statuts d’occupation,

renforce la traduction géographique des contrastes

sociaux du territoire.

L'ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

Tout comme pour l’attractivité résidentielle, le secteur

opérationnel présente une attractivité économique

très contrastée. Il compte peu de facteurs permettant

de la développer. Celle-ci s’inscrit principalement dans

le prolongement des zones de concentration d’activi-

tés situées hors du secteur (Michelet, Bonneveine).

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Littoral Sud

L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES

49

Un secteur présentant des signes d’attractivité éco-

nomique

Le secteur opérationnel présente une très nette voca-

tion résidentielle. Toutefois, il compte des zones

dédiées à l’activité pour lesquelles la densité d’établis-

sements apparaît plus importante qu’en moyenne.

Littoral Sud se caractérise par un taux de création

d’établissements supérieur à la moyenne (20% contre

17% en moyenne à Marseille en 2005). Il représente

4% des établissements créés dans le CUCS (contre 3%

du total des établissements). Le secteur opérationnel

compte une centaine d’établissements supplémentai-

res en 2005 par rapport à 1999. Le solde d’emplois sur

la période est également positif (+475 emplois).

Les établissements représentant le poids le plus élevé

parmi ceux créés sont :

- les services de conseils et assistance représentant 20%

des établissements créés dans le secteur. Le taux de

création pour cette activité est de 19% contre 21% en

moyenne à Marseille ;

- la santé et le social, regroupant 16% des établisse-

ments créés dans le secteur opérationnel en 2005. Le

taux de création pour cette activité est de 17% contre

13% à Marseille en 2005 ;

- le commerce de détail, atteigant 14% des établis-

sements créés dans le secteur en 2005. Le taux de

création pour cette activité est de 26% contre 15% en

moyenne à Marseille ;

- le BTP dont le poids parmi les établissements créés

dans le secteur est de 13% en 2005. Il connaît un

taux de création de 24% (contre 29% en moyenne à

Marseille).

Ces activités, largement représentées dans le secteur

opérationnel connaissent pour la plupart un taux de

création d’établissements inférieur à celui constaté en

moyenne à Marseille. Le commerce de détail et l’activité

santé/social font exception. Cette situation assoit la

vocation résidentielle du secteur.

Peu de facteurs intrinsèques d’attractivité et de

nombreux freins

Le secteur opérationnel compte peu de facteurs d’at-

tractivité économique. Au contraire, il regroupe de

nombreux freins.

La présence de zones réservées à l’activité au POS a eu

un effet restreint sur l’attractivité économique de ce

secteur. La programmation d’activité au sein des ZAC

a connu un démarrage lent. Toutefois, la présence de

foncier dédié a favorisé l’implantation d’activités :

- la ZAC de La Soude compte 254 établissements pour

un total de près de 2 000 emplois en 2005 ;

- la ZAC de La Jarre à vocation mixte prévoyait lors de sa

création en 1992, 26 000 m² réservés d’activités. Elle

compte actuellement une trentaine d’établissements

dont plusieurs ont un poids majeur dans l’activité

économique de la commune.

Cette lenteur du développement de la structure écono-

mique du secteur peut être imputée :

- à un éloignement géographique des infrastructures

routières accompagné par des défauts de circulation

interne au secteur. Ainsi, les zones d’activité man-

quent de lisibilité ;

- aux zones dédiées à l’activité au POS (29 hecta-

res soit 7% de la surface du secteur opérationnel)

sont déconnectées physiquement des pôles majeurs

d’emplois de proximité. Ce sont des poches isolées.

Leur densité d’occupation par des établissements est

relativement faible étant donnée leur vocation (33

établissements à l’hectare). Seule la ZAC de La Soude

présente une densité plus importante ;

- aux parcelles, au sein de ces zonages à vocation d’ac-

tivité, sont grandes et faiblement occupées au regard

de la moyenne ;

- aux réalisations de locaux apparaissant inadaptées

aux activités en développement dans ce secteur (les

bureaux ne représentent que 11% des surfaces réali-

sées alors que les usines/ateliers représentent 16% et

le stockage 7%). Les locaux sont de taille largement

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50 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

Littoral Sud

L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES

inférieure à la moyenne (700 m² pour les bureaux

contre plus de 1 600 m² en moyenne à Marseille).

Cette offre s’adapte mal à la demande notamment

au regard des coûts de location ;

- au faible rythme de réalisation de locaux (33 400 m²

de locaux réalisés ces quinze dernières années dont

plus de la moitié correspond à la réalisation d’un

supermarché). La programmation de locaux est éga-

lement faible (3 programmes en attente de réalisa-

tion).

La programmation en cours ne tend pas à renforcer la

fonction économique au sein du secteur opérationnel.

La vocation économique de la façade Ouest des ZAC

de La Jarre et de La Soude tend à s’amoindrir. Cela nuit

à la lisibilité et à l’organisation économique du secteur

des Hauts de Mazargues.

Une complémentarité en construction avec des

pôles économiques hors du secteur

Les sites présentant l’attractivité économique la plus

marquée s’appuient largement sur une complémenta-

rité avec des zones de concentration d’activités situées

hors du site.

Trois principaux sites concentrent cette attractivité

économique :

- le prolongement de la ZAC Bonneveine (chemin du

Roy d’Espagne et Ouest de la ZAC de la Soude)

Ce site représente 25% des établissements créés

dans le secteur (9% des établissements du secteur) :

• le taux de création d’établissements sur ce site est

proche de la moyenne du secteur (20% de créa-

tion d’établissements en 2005). En parallèle, le

taux de transfert d’établissements vers ce site est

très élevé (41% des établissements créés) ;

• il se caractérise par une croissance importante des

emplois sur la période de 1999 à 2005 (+4% par an) ;

• les établissements créés dans ce secteur appartien-

nent au domaine du commerce de détail (23%

des établissements créés) et du conseil et assis-

tance (21% des établissements créés). La santé

et le social ainsi que le commerce de gros qui

représentent plus de 1/3 des activités de ce site se

développent peu ;

• cette situation est imputable à la réalisation, ces

dernières années, de locaux commerciaux et de

bureaux au sein de ce site.

- Le prolongement du boulevard Michelet

• ce site est également un secteur très dynamique

avec un taux de création d’établissements de 26%.

Il représente 16% des établissements créés dans le

secteur opérationnel ;

• 29% des établissements créés appartiennent au

domaine du BTP et 21% à celui de la santé ;

• la concentration sur ce site d’une majeure partie

des mètres carrés de bureaux réalisés dans le sec-

teur opérationnel a favorisé ce dynamisme.

LA CRAVACHELES HAUTS DE MAZARGUES

MONTREDON - LA VERRERIE

SECTEUR OPÉRATIONNEL

TERRITOIREPROJET

ZRU TOTAL CUCS MARSEILLE

Etablissements 264 627 80 971 2 867 251 24 878 48 413

Etablissements

sans salarié70% 64% 78% 67% 64% 59% 60% 62%

Etablissements de

plus de 50 salariés0 13 1 14 29 6 217 383

Taux de création

des établissements20% 20% 15% 20% 19% 20% 18% 17%

Taux de transfert 23% 36% 25% 32% 28% 31% 25% 27%

Données par bassin de proximité (découpage des bassins de proximité voir p.5)

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Littoral Sud

L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES

51

- La partie Est du Baou de Sormiou (chemin de Sormiou)

• le taux de création d’établissements est de 22% (soit

11% des établissements créés dans le secteur) ;

• les établissements qui se créent appartiennent aux

domaines d’activité les plus représentés sur ce site :

conseil et assistance (29% des établissements créés

et 16% des établissements du site), commerce de

détail (24% des établissements créés et 16% des

établissements du site) et BTP (12%).

Parallèlement à ces trois sites, un quatrième se carac-

térise par un dynamisme économique qui repose sur

la concentration d’activités et la présence d’établisse-

ments d’envergure nationale ainsi qu’à la création de

locaux.

- Les ZAC de La Jarre/La Soude

• au sein de ces ZAC, le taux de création est inférieur

à la moyenne du secteur (16%). Toutefois, elles

représentent 16% des établissements créés dans

le secteur ;

• en parallèle, le taux de transfert d’établissements

y est élevé (46% des établissements créés dans ce

site) ;

• 38% des établissements créés appartient au domai-

ne du conseil et assistance (ils représentent 37%

des établissements implantés sur le site) ;

• ce site est celui qui regroupe la majeure partie des

surfaces d’activités créées dans le secteur opé-

rationnel ces quinze dernières années (les ¾ des

surfaces créées).

L’attractivité économique dans le secteur opérationnel

rencontre des freins qui s’apparentent à ceux repérés

en matière d’habitat (manque d’accessibilité, carence

de lisibilité…). Toutefois, le secteur présente plusieurs

éléments à valoriser notamment la présence de foncier

dédié à l’activité et disponible, l’implantation d’éta-

blissements majeurs… En outre, il bénéficie de la

proximité de pôles d’emplois majeurs avec lesquels les

synergies sont à renforcer.

Les perspectives, la valorisation de l’inscription

du secteur opérationnel dans son environnement

urbain

Les quartiers situés au Sud de la commune bénéficient

d’une image positive et d’une forte attractivité. Au

regard de ces conditions, le secteur Littoral Sud appa-

raît marginalisé ce qui nuit à son attractivité résiden-

tielle et économique. Plusieurs projets sont propres à

renforcer l’inscription du secteur dans ce contexte :

- Valoriser l’environnement naturel en préparant la

création du Parc National des Calanques

La mitoyenneté des espaces naturels avec le tissu

urbain, leur fragilité et l’appropriation de ces espaces

par les habitants notamment par une occupation des

sols non règlementaire (dépôt de divers matériaux,

implantation de caravanes…) et le faible entretien de

ces espaces nuisent à leur valorisation. La rationalisa-

tion de l’usage des franges du massif des calanques,

leur entretien et la mise en valeur de la fonction de

loisirs de ce site devrait être envisagée notamment

par le contrôle et la formalisation des usages admis˝.

Les habitants du secteur sont peu sensibilisés aux

questions écologiques et environnementales, même

si les différentes actions menées dans le secteur opé-

rationnel valorisent ces dimensions. Il est important

de gérer les pratiques en la matière et d'associer les

habitants à la création du parc. Dans le cadre de la

révision du POS, la préservation des espaces de transi-

tion sera à prendre en compte ainsi que la gestion de

la proximité entre zones urbaines et espaces naturels

protégés.

Une telle démarche pourrait accompagner la création

du parc national des calanques dont le projet de péri-

mètre est en cours de validation par l’Etat.

- Mettre à niveau les conditions résidentielles du site

Un certain nombre de dysfonctionnements nuisent à

la qualité résidentielle du site. Ils sont principalement

liés à une urbanisation par juxtaposition de projets.

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Littoral Sud

L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES

Le secteur opérationnel nécessite des interventions

ciblées mais s’inscrivant dans une stratégie globale

visant notamment à :

• améliorer la qualité de l’offre d’équipements pour

tous. Bien que le taux d’équipement du secteur

opérationnel apparaît plutôt positif, ceux-ci ne

répondent pas aux besoins des habitants et appa-

raissent fortement stigmatisés. Un travail d’enver-

gure est à réaliser sur ce volet pour leur redonner

qualité et mixité. Les liaisons avec les équipements

de qualité situés à proximité sont également à

renforcer. Le secteur bénéficie d’espaces verts et

de loisirs de proximité avec lesquels les liaisons

pourraient être renforcées (particulièrement en

modes doux) ;

• diversifier et améliorer l’offre de logements tout

en garantissant aux habitants actuels des condi-

tions résidentielles abordables. Il s'agit de générer

sur site une offre à prix modérés et suffisamment

importante pour répondre aux besoins des loca-

taires actuels ainsi qu'aux décohabitations. Il s’agit

plus particulièrement de rétablir une situation

de droit commun˝ c’est à dire de permettre aux

ménages de réaliser leur parcours résidentiel dans

le secteur, d’intervenir sur les ensembles immobi-

liers privés fragilisés. Cela constitue un préalable à

l’amélioration de l’attractivité résidentielle qui en

l’état ne ferait qu’accroitre les contrastes ;

• aménager et ouvrir les espaces publics et privés

pour renforcer les connexions avec les espaces

résidentiels vecteurs de représentations positives

(noyaux villageois). La fonction donnée aux espa-

ces devrait être concertée avec les habitants en

vue d'une gestion partagée qui permettra de pré-

server leur qualité et asseoir leur positionnement

fonctionnel.

- Améliorer la desserte du secteur, le Boulevard Urbain

Sud

Le plan de déplacements urbains prévoit :

• la réalisation de la L2 et du Boulevard Urbain Sud

permettant de désenclaver l’Est et le Sud de la

commune ;

• la réalisation de sites propres visant à l’améliora-

tion de l’offre de transports collectifs ainsi qu’à

favoriser le développement d’une alternative cré-

dible à l’automobile.

Tant en termes résidentiels qu’économiques, la réa-

lisation du Boulevard Urbain Sud est un élément

majeur pour ce secteur. Cet ouvrage peut être un

acteur du désenclavement du site. Cela sous-tend

des connexions nombreuses avec le territoire. Il peut

également permettre un meilleur raccordement aux

grands équipements du Sud de la commune. Au

contraire, il pourrait former une barrière et renforcer

l’isolement et les dysfonctionnements du site.

L’achèvement de cet axe n’est pas programmé et, sa

poursuite après la réalisation de la première tranche,

connaît de nombreuses difficultés. La mise en œuvre

d’interventions intermédiaires et préparatoires pour-

rait améliorer la situation des sites les plus enclavés.

- Articuler les zones de concentration d’activités du

secteur avec les pôles économiques du Sud de la

commune

Plusieurs axes au sein du secteur opérationnel affi-

chent un certain dynamisme économique. Il pourrait

être envisagé un renforcement de leur articulation

physique mais également de leur complémentarité

économique :

• l'articulation du chemin du Roy d’Espagne avec la

ZAC Bonneveine par la production de locaux à

vocation tertiaire vers l’avenue de Hambourg et

l’avenue de Mazargues (bureaux et commerces)

est souhaitable ;

• la connexion Michelet/Prado, largement inves-

tie pourrait être rationnalisée et renforcer la

connexion entre Michelet et l’avenue de

Mazargues ;

• en parallèle, il faudrait renforcer les synergies avec

le pôle de recherche et de santé de Valmante.

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Littoral Sud

L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES

53

Une stratégie globale de développement des activités

autour des sites économiques majeurs situés à proxi-

mité pourrait être envisagée. Elle s’accompagne du

renforcement de la desserte en transports en commun

des pôles économiques et de recherche (CNRS, Luminy

et notamment avec le biopôle), maillage dans lequel le

secteur opérationnel pourrait s’inscrire.

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Littoral Sud

L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES

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Littoral Sud

55

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HABITANTS ET MOBILITÉ : DES SITES ENCLAVÉS

Le secteur Littoral Sud regroupe trois entités de taille

très variable : la Madrague-de-Montredon sur le littoral,

le secteur de Mazargues / La Cayolle / les Baumettes au

pied du massif de Marseilleveyre, et le site des résiden-

ces la Cravache / Parc Sévigné en rive Est du boulevard

Michelet. Ce secteur éclaté, dont le dénominateur

commun est le profil socio-économique de ses habi-

tants, recouvre des contextes différents à l’articulation

des VIIIe et IXe arrondissements de Marseille.

L’observation des dynamiques liées aux déplacements

quotidiens domicile/travail1 apporte un éclairage sur

l’attractivité et les échanges d’actifs entre territoires.

Du fait de la singularité de ce secteur, la répartition

des flux domicile/travail peut s’observer à l’échelle des

deux arrondissements concernés. On notera cepen-

dant deux réserves quant à la valeur et l’interprétation

de ces données statistiques, uniquement disponibles à

l’échelle de l’arrondissement. Tout d’abord, ces arron-

dissements sont nettement plus vastes que les seuls

quartiers considérés, ces derniers y représentent donc

une fraction faible de leur population. D’autre part,

l’écart est ici beaucoup plus fort entre le profil socio-

économique des résidents de ces quartiers et le profil

moyen des habitants de l’arrondissement que dans

les arrondissements du nord de la commune, plus

homogènes.

- Globalement, près de 70% des habitants de chacun

de ces arrondissements exercent un emploi dans son

arrondissement de résidence ;

- la part des résidents exerçant un emploi dans un autre

arrondissement est de l’ordre de 20%. Toutefois, la

part d’habitants occupant un emploi à l’extérieur

de la commune est de l’ordre de 10%, soit une part

sensiblement inférieure à celles des autres arrondis-

sements de Marseille.

Ces éléments peuvent en partie s’expliquer par la pré-

sence de pôles d’emplois significatifs sur le territoire de

ces arrondissements (Prado-Michelet, Ste Marguerite,

Luminy…) et la relative difficulté d’accessibilité aux

autres pôles d’emplois majeurs de la ville et de l’ag-

glomération.

A L’ÉCHELLE COMMUNALE : DES SECTEURS DE FRANGE AUX CONFINS DU TERRITOIRE

A l’exception du site La Cravache / Parc Sévigné occu-

pant une position centrale, le secteur opérationnel

Littoral Sud est majoritairement situé à l’extrême sud

du territoire communal. Ces sites s’inscrivent large-

ment dans un contexte urbain, contraint par des limi-

tes naturelles fortes (rivage rocheux de la Madrague)

ou compartimenté (vallon ouvert mais encaissé de La

Cayolle et des Baumettes). A l’échelle de la commune,

ces secteurs ne sont donc pas des espaces de transit

mais au contraire des espaces plutôt enclavés voire

confidentiels. Ils bénéficient donc essentiellement d’un

réseau de voirie de desserte locale, branchée sur

une voirie primaire de raccordement. En termes de

niveaux de fonctionnement, si le secteur La Cayolle /

Les Baumettes bénéficie de la centralité de proximité

du noyau villageois de Mazargues, la Madrague-de-

Montredon reste un simple quartier.

A L’ÉCHELLE COMMUNAUTAIRE ET MÉTROPOLITAINE : DÉSENCLAVER LE SECTEUR ET LE RENDRE ACCESSIBLE

Le secteur opérationnel Littoral Sud recouvre des

réalités urbaines plus ou moins mixtes, juxtaposant

différents types de tissus résidentiels et des secteurs

dédiés à l’activité (ZAC de La Jarre, ZAC de La Soude).

Le quartier des Baumettes abrite également le centre

pénitentiaire du même nom, implanté en 1934 à l’écart

de la ville et dont le domaine s’étend sur une tren-

taine d’hectares. Jalon singulier de l’histoire urbaine de

LES ÉCHELLES URBAINES

1 Base : « Données urbaines : Marseille », édition 2005, basée sur le Recensement de la Population 1999, INSEE

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56 © Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

Littoral Sud

LES ÉCHELLES URBAINES

Marseille témoignant d’un certain isolement voulu, cet

équipement s’inscrit dans un rayonnement territorial

spécifique qui dépasse les limites de la communauté

urbaine et du département.

Par leur situation, les secteurs de la Madrague-de-

Montredon et de La Cayolle / Les Baumettes sont

aujourd’hui amenés à devenir des portes d’entrée du

futur Parc National des Calanques. A ce titre, ils feront

l’objet d’une action communautaire particulière, visant

à la fois à les requalifier en affirmant leurs caractéristi-

ques, et à les valoriser en tant qu’espaces de transition

entre la ville et les espaces naturels majeurs, rôle qu’ils

jouent déjà pour partie (de façon diffuse), en lien avec

l’attractivité touristique déjà forte de cet ensemble natu-

rel et des villages de la côte (Les Goudes / Callelongue).

A l’échelle de la communauté urbaine Marseille

Provence Métropole, le Schéma de Cohérence

Territoriale (SCOT) à l’étude devrait permettre de ren-

dre une plus grande lisibilité à ce territoire, notamment

en termes :

- de desserte et d’accessibilité : la réalisation du

Boulevard Urbain Sud (déjà engagée par petites

sections) permettra de désenclaver ces secteurs,

de développer des transports en commun en site

propre et de faciliter l’accessibilité depuis l’extérieur,

notamment touristique ;

- d’organisation urbaine et d’habitat : en confortant

le centre de proximité de Mazargues et le centre de

secteur marseillais de Bonneveine tout proche, en

favorisant la réhabilitation du parc de logements

notamment à l’occasion des interventions envisa-

gées au titre de l’ANRU ;

- d’environnement : par la valorisation et la préserva-

tion des espaces naturels et littoraux exceptionnels,

notamment grâce à la création d’un Parc National

des Calanques (dont la Madrague-de-Montredon

et le vallon de La Cayolle / Les Baumettes sont des

portes d’entrée) ;

- d’activités : desserte des zones d’activités dédiées de

la Jarre et de la Soude, valorisation de la Madrague-

de-Montredon et de son environnement comme

pôle balnéaire et touristique.

Ces différentes orientations d’aménagement du SCOT

de MPM à l’étude devraient ainsi permettre de désen-

claver ces secteurs, de les rendre accessible et de leur

conférer des niveaux de fonctionnement dépassant le

cadre strict du quartier pour exister à différentes échel-

les en fonction de leurs atouts (depuis l’échelle locale

du quartier ou du noyau villageois jusqu’à l’échelle

nationale voire internationale avec le tourisme, la valo-

risation et la préservation de sites emblématiques tels

que les Calanques).

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A N N E X E S

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© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

GLOSSAIRE

Ambition réussite

Label mis en place le cadre du plan de relance de l’édu-

cation prioritaire. Il vise à élargir les choix des élèves et

leur permettre une orientation positive et ambitieuse,

tournée notamment vers les filières d’excellence, en

renforçant le maillage avec les lycées et l’enseigne-

ment supérieur

ANRU (Agence Nationale Pour la Rénovation

Urbaine)

Outil de politique de la ville, prévu pour les grands

ensembles d’habitat social dégradés et pour des pro-

jets en quartiers anciens dont les caractéristiques sont

analogues à celles des quartiers en ZUS. Les interven-

tions de l’ANRU ont pour objectifs l’amélioration des

espaces urbains, le développement des équipements

publics, la réhabilitation et la résidentialisation, la

démolition de logements, le développement d’une

nouvelle offre de logements.

Les centres-villes disposent de leur propre outil depuis

2009 : le PNRQAD (programme national de requalifica-

tion des quartiers anciens dégradés)

BHNS (Bus à haut niveau de service)

Approche globale incluant l'infrastructure, l'insertion

urbaine et les modalités d'exploitation qui vise à faire

connaître les pratiques efficaces de projets de bus, pro-

mouvoir la recherche et faire évoluer les savoir-faire

Copropriété en plan de sauvegarde

Procédure visant à redresser la situation financière des

copropriétés, d’accompagner les familles fragiles et de

réaliser des travaux nécessaires à la réhabilitation des

copropriétés

CMUC (ouverture maladie universelle complémentaire)

Droit ouverts à toute personne résidant en France et

n’ayant pas de protection sociale et disposant de reve-

nus limités (sous conditions)

Déciles

Valeurs qui partagent une distribution en dix parties

égales. En termes de salaires par exemple, le premier

décile (D1) est le seuil au-dessous duquel se situent

10 % des salaires et le neuvième décile (D9) est le seuil

au-dessous duquel se situent 90 % des salaires.

EBC (Espace Boisé Classé)

Classement qui interdit tout changement d’affectation

ou tout mode d’occupation du sol de nature à com-

promettre la conservation, la protection ou la création

des boisements

Ecole de la deuxième chance

Issue d’un projet européen dans le cadre de la lutte

contre les exclusions, Marseille a été la première ville

à en bénéficier et s'adresse aux jeunes âgés de 18 à 25

ans, sortis du système scolaire depuis au moins un an,

sans diplôme ni qualification.

Emplacement réservé

Servitudes consistant notamment à réserver des zones

dans le PLU en vue de la réalisation de programmes de

logements qu'il définit dans le respect des objectifs de

mixité sociale

EPF (Etablissement public foncier)

Etablissement compétent pour "les acquisitions fonciè-

res et les opérations immobilières et foncières de natu-

re à faciliter l'aménagement ultérieur des terrains"

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GLOSSAIRE

Etablissement (économique)

Unité de production localisée géographiquement,

individualisée, mais dépendant juridiquement d’une

entreprise. Une même entreprise peut donc compter

plusieurs établissements.

Foncière logement

Association à but non lucratif créée entre l’Etat et

l’Union d’Economie Sociale pour le Logement, (UESL,

qui représente le "1% logement") qui a un rôle de

diversification et de renouvellement de l’offre locative

notamment en lien avec les opérations ANRU

Fonctions multimodales

Modes de déplacement généralement employé pour

les marchandises combinant plusieurs types de trans-

ports (transport ferroviaire et maritime par exemple

Grands ensembles

Bâtiments d'habitat collectif réalisés sous forme de

tours ou de barres dans les années 50 à 70 dans le

cadre des ZUP

HBM (Habitat Bon Marché)

Instituées au début du XXe siècle, les résidences HBM

constituent les ancêtres des logements HLM.

ICPE (Installation Classée pour la Protection de

l’Environnement)

Sites industriels sur lesquels des règles spéciales de

responsabilité sont établies pour les exploitants ou

les propriétaires de ces sites industriels. A la fin de

l’exploitation, le site devra faire l’objet de dépollution

plus ou moins importante selon la destination future

du terrain

Indice de Gini

Indicateur synthétique d'inégalités de salaires (de reve-

nus, de niveaux de vie) définit par l'INSEE. Il varie entre

0 et 1. Il est égal à 0 dans une situation d'égalité par-

faite et égal à 1 dans une situation la plus inégalitaire

possible. Entre 0 et 1, l'inégalité est d'autant plus forte

que l'indice de Gini est élevé.

IRIS (îlots regroupés pour l'information statistique)

Périmètre statistique (découpage du territoire) regrou-

pant 2 000 habitants (IRIS 2 000) ou 5 000 habitants

(IRIS 5 000)

Logement indigne

Un logement est indigne lorsqu’il n’est pas propre à la

destination d’habitation ou lorsqu’il expose les occu-

pants à un risque manifeste pour leur sécurité ou leur

santé (circulaire du 31 mai 1990).

Logements sociaux

Ils sont classés en fonction des prêts (aides à la pierre)

dont peuvent bénéficier les bailleurs (par convention

avec l’Etat) pour réaliser, acquérir ou améliorer les

logements. Ceux-ci seront attribués selon les revenus

des ménages qui ne doivent pas dépasser un certain

seuil.

On distingue le PLS (Prêt Locatif Social), le PLUS (Prêt

Locatif à Usage Social), le PLA-I (prêt locatif aidé d’in-

tégration) et la PALULOS (prime à l’amélioration des

logements à usage locatif et social)

Mission locale

Dispositif d’intervention pour les jeunes de 16 à 25 ans

qui bénéficient d'un suivi personnalisé pour définir

leurs objectifs professionnels, accéder à l’emploi et s’y

maintenir.

Noyau villageois

Lieu de centralité (ancien village englobé dans l'agglo-

mération) où se retrouvent les principaux commerces

et activités du quartier. Dans le présent document, les

noyaux villageois sont entendus comme correspon-

dant aux zones UAv du POS.

OIN (Opération d’Intérêt National)

Grandes opérations menées en application de la poli-

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GLOSSAIRE

tique nationale d’aménagement du territoire, comme

Euroméditerranée. Elles sont un régime dérogatoire

par rapport au PLU

OPAH (Opération programmée d’amélioration de

l’habitat)

Ensemble d'actions ayant pour objectif la requalifica-

tion du parc immobilier bâti

PAE (Programme d’aménagement d’ensemble)

Régime particulier de participation des constructeurs

au financement d’un véritable plan d’aménagement

d’un secteur et qui constitue une alternative à la pro-

cédure de ZAC.

PAPEJ (Points d’animations prioritaires emploi jeunes)

Dispositif expérimental testé à Marseille depuis juillet

2006 servant de relais entre les jeunes de 16 à 25 ans

hors parcours ayant besoin d’un accueil et d’une orien-

tation spécifiques pour construire leur projet d’avenir

PLIE (Plan local pour l’insertion et l’emploi)

Structures visant à insérer des personnes majeures

par l’économique, à les accompagner durablement à

l’emploi.

PRI (Périmètre de restauration immobilière)

Procédure d'aménagement ayant pour objet la restau-

ration et la remise en état d'habitabilité d'immeubles

dans un périmètre crée à cet effet

Résidentialisation

Création ou reconstitution d'une hiérarchie claire entre

espaces publics et privés qui permet aux habitants de

se réapproprier le territoire

SAS (Sursis à statuer)

Décision administrative qui permet de différer une

autorisation ou en refus en matière d’urbanisme,

notamment lorsqu’une nouvelle règle est en prépara-

tion, afin de ne pas aller à l’encontre de celle-ci

Secteur d'activité

Regroupe des entreprises de fabrication, de commerce

ou de service qui ont la même activité principale

SHON (Surface hors œuvre nette)

Appelée "surface habitable" par les professionnels de

l’immobilier, c'est le nombre de mètres carrés construc-

tibles sur un terrain, calculé en multipliant le COS (coef-

ficient d’occupation des sols) par la surface du terrain.

TCSP (Transport en commun sur site propre)

Modes de transports publics utilisant des voies qui

leurs sont spécifiquement réservées

Transfert d’établissement( économique)

Les transferts d’établissements correspondent au dépla-

cement géographique des moyens de production

ZAC (Zone d’aménagement concerté)

Opération d’aménagement apparue en 1967 en rem-

placement des anciennes ZUP (Zones à Urbaniser en

Priorité)

ZAD (Zone d’Aménagement Différé)

Outil foncier servant à anticiper la pression d’un futur

projet sur les terrains aux alentours

ZEP (Zone d’éducation prioritaire)

Ensemble d’écoles et d’établissements d’enseignement

secondaire publics liés par un projet d’action commun

et accueillant des élèves vivant dans un environnement

socio-économique et culturel défavorable ».

ZFU (Zone franche urbaine)

ZRU d'une taille supérieure à 10 000 habitants qui

nécessite l'aide la plus importante. Les entreprises qui

s'y implantent reçoivent des aides incitatives

Zone de chalandise

Rayon d’influence d’une structure économique sur les

consommateurs

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GLOSSAIRE

ZRU (zone de redynamisation urbaine)

Territoire caractérisées par un taux de chômage élevé,

une large proportion de personnes non diplômées et

un faible potentiel fiscal

ZUS (Zone urbaine sensible)

Territoire défini par les pouvoirs publics pour être la

cible prioritaire de la politique de la ville

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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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Structure Urbaine

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LE CONTEXTE MARSEILLAIS

Le territoire s’est constitué par juxtaposition d’unités

urbaines. La fin du XIXe siècle et le XXe siècle ont eu un

impact particulièrement important sur l’urbanisation

actuelle de la commune. Par leur intensité elles ont

influé sur les formes et favorisé l’amplification des dys-

fonctionnements actuels :

- le XIXe siècle, en particulier la seconde moitié, a

esquissé la trame urbaine actuelle avec l’irrigation

d’une partie du territoire par le canal de la Durance,

l’accroissement des échanges commerciaux avec

la réalisation du nouveau port de la Joliette, l’ins-

tallation de la gare Saint Charles et la croissance

industrielle ;

- l’industrialisation se poursuit au cours du XXe siècle et

se traduit par la construction de quartiers d’habitat

populaire et ouvrier en lien avec les installations

portuaires et ferroviaires. La mise en place d’un

vaste réseau de tramways diffuse sur le territoire

le développement urbain qui se poursuit durant la

seconde moitié du XXe siècle. Avec l’arrivée massive

de migrants, une offre de logements doit être pro-

duite rapidement et massivement.

Ces phases se sont surimposées à la trame urbaine "tra-

ditionnelle" sans réelle articulation dans un contexte

de développement urbain accéléré et non coordonné.

Depuis plusieurs années, de nombreuses interventions

publiques ou privées, que ce soit dans les territoires

centraux ou périphériques, ont été mises en œuvre

pour restreindre les dysfonctionnements.

- A ce jour, six sites sont conventionnés par l’ANRU et

un site est validé par le comité d’engagement.

Cette dimension curative s’accompagne d’autres

interventions, en particulier dans les territoires cen-

traux (Euroméditerranée) qui influent sur la requalifi-

cation des territoires ;

- Euroméditerranée est une opération de développe-

ment et d’aménagement urbain qui a pour objectif

la revitalisation des territoires inclus dans son péri-

mètre afin de favoriser un dynamisme notamment

économique.

Les secteurs opérationnels du CUCS sont directement

au contact de cette opération. La réussite de ce projet

est conditionnée par sa capacité à tirer vers le haut

son environnement ;

- le Grand Projet de Ville intervient depuis plusieurs

années sur son territoire de compétence afin de

réduire les disparités économiques, urbaines et socia-

les entre les quartiers nord et le reste de la ville. Il vise

également à développer les conditions pour que ce

territoire soit propice au développement de l’aire

métropolitaine.

Dans ce contexte, les territoires CUCS se caractéri-

sent par une concentration de ces dysfonctionnements

urbains.

LES TERRITOIRES CUCS

Au sein des territoires CUCS, plusieurs profils urbains

peuvent être distingués :

- les territoires de faubourgs, quartiers péri-centraux

dégradés dont la constitution est liée au dévelop-

pement des activités à la fin du XIXème siècle. Ils se

caractérisent par un tissu dense constitué d’un bâti

de type traditionnel souvent de qualité médiocre.

Les espaces publics y sont rares. Dans ce contexte,

le potentiel mutable de ces secteurs est un atout.

Toutefois, leur niveau de dégradation induit la mise

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Structure Urbaine

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

en œuvre de procédures massives. L’articulation

spatiale et temporelle de la programmation des

interventions – publiques ou privées – est également

à considérer ;

- les territoires périphériques sont multiples et ont

des spécificités et potentialités liées à leur localisa-

tion. toutefois, leur mode d’urbanisation connaît des

similitudes qui ont générés des dysfonctionnements

communs. Ils sont généralement constitués autour

de noyaux villageois auxquels les unités urbaines

réalisées postérieurement ne sont pas raccordées.

Implantées sur de vastes parcelles dans un environ-

nement faiblement urbanisé, les programmes immo-

biliers réalisés ont profondément modifié le paysage

et le fonctionnement de ces territoires. Ils ne présen-

tent généralement pas de centralité affirmée ;

- le centre-ville, territoire spécifique de convergence,

est multiple et homogène tout à la fois. La super-

position de sous ensembles indépendants dans un

espace contraint est l’une des spécificités du centre

ville. Elle est la traduction des différentes phases

d’urbanisation de la ville. Les espaces s’ouvrent

directement les uns sur les autres sans transition.

L’hétérogénéité du centre ville, sa mixité est l’un

de ses atouts majeurs mais également un frein qui

tend à rendre complexe chaque intervention et à en

modifier les impacts.

Les secteurs opérationnels du CUCS s’articulent et sont

constitués de plusieurs de ces profils.

DE MULTIPLES DYSFONCTIONNEMENTS

Plusieurs dysfonctionnements peuvent être associés à

ces territoires :

- l’urbanisation s’est constituée par juxtaposition d’uni-

tés résidentielles plus ou moins importantes qui n’ont

pas été intégrées à leur environnement (une seule voie

de raccordement..) ou en limite urbaine (La Savine, La

Solidarité). Cette situation se traduit par une carence

de continuité et d'homogénéité urbaine ;

- un morcellement amplifié par le passage des infras-

tructures (voies ferrées, autoroutes, grands boule-

vards de type autoroutiers …). Elles ont contribué

à accroitre l’enclavement de portions du territoire.

Certains programmes locatifs sociaux apparaissent,

de ce fait particulièrement isolés (Les Créneaux). Elles

ont également contraintes l’extension de certains

noyaux villageois et ainsi créer des délaissés ;

- la topographie tourmentée de certains secteurs

accentue la situation d’isolement et complexifie le

maillage viaire (Notre Dame Limite-La Savine) ;

- le réseau viaire inadapté est constitué autour de voies

de grande capacité inadaptées à la desserte locale,

aux circulations piétonnes et qui forment des coupu-

res. Les voies secondaires ont des tracés complexes

qui ne traversent pas les unités résidentielles et ne

sont pas raccordées au tissu environnant ;

- le manque de gestion des espaces (voiries et espaces

extérieurs) avec la présence de foncier sans vocation

apparente. Cette situation est en partie imputable à la

complexité de la partition de la propriété foncière ;

- la carence d’espaces publics identifiés qui ne favo-

rise pas le développement de centralité. Les usages

piétons sont mal organisés. Ils ne permettent pas

une liaison efficace des principales fonctions des

territoires et sont fréquemment supplantés par des

cheminements informels ;

- le manque de qualité du bâti de certains program-

mes immobiliers génère des vices techniques et une

dégradation rapide.

Ces territoires comptent également de nombreux

atouts mais qui sont davantage attachés aux spécifi-

cités de leur localisation (environnement naturel de

qualité, proximité des centralités, convergence de

voies…).

Les projets, notamment de renouvellement urbain, mis

en œuvre s’appuie sur ces potentiels et s’appliquent à

réduire ces dysfonctionnements largement identifiés.

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Sturcture Urbaine

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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Structure Urbaine

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

DES CORRÉLATIONS ENTRE DISQUALIFICATION URBAINE ET SOCIALE

Les carences de ces territoires se traduisent dans leurs

fonctionnements. Le cumul de dysfonctionnements

urbains favorise, en fonction de son ampleur, leur dis-

qualification en termes de perception des habitants et

d’usages :

- les choix résidentiels des ménages favorisent leur

répartition dans l’espace urbain en fonction de leurs

caractéristiques socio-économiques ;

- les effets de la ségrégation résidentielle restent à déter-

miner mais ont un impact sur l’accès aux droits ;

- la dégradation de l’environnement urbain, la faible

diversité résidentielle amplifient progressivement les

dynamiques de concentration de précarité notam-

ment du fait de la croissance de la pression foncière

et immobilière croissante ;

- ce mouvement est également accru dans le cadre

d’opérations de renouvellement urbain sur les terri-

toires n’en bénéficiant pas.

Si l’articulation des opérations est un préalable à

l’action, la charnière entre les projets urbains et le

développement social apparaît être, dans ce contexte,

un levier. Pour ce faire, elle ne peut être restreinte à la

gestion urbaine de proximité.

DÉVELOPPEMENT SOCIAL ET INTERVENTIONS URBAINES

Le développement urbain a été réalisé sans réelle

vision d’ensemble, souvent sur la base d’opportunités

foncières. Ce mode de faire a montré ses limites.

Plusieurs préalables urbains forment le socle des inter-

ventions conduites sur ces territoires :

- la réorganisation de la perméabilité des espaces en

s’appuyant sur la répartition des équipements, des

espaces publics et verts et en développant le réseau

viaire et les cheminements piétons ;

- l’adaptation et la hiérarchisation des voiries, en parti-

culier celles de transit de favoriser leur compatibilité

avec leur environnement très urbanisé ;

- l’amélioration de la qualité urbaine par le traitement

des espaces, la réalisation d’espaces publics et leur

mise en réseau, harmoniser le traitement et la per-

ception du paysage urbain ;

- le repérage et le traitement des délaissés.

Les préalables au développement social restent à

conforter. En la matière, la connaissance des acteurs

de terrain associée à celle des pratiques des habitants

est un support indispensable au développement des

territoires en CUCS.

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Sturcture Urbaine

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

MÉTHODE ET DÉFINITIONS

La structure urbaine est caractérisée par l’organisation

générale de l’espace, notamment articulée par la voirie,

et par la distribution au sein de celui-ci des fonctions

traduite en termes d’occupation des sols.

L’objectif de cette problématique est de repérer :

- les évolutions urbaines des dernières années et l’état

de la situation ;

- les évolutions prévisibles de la structure urbaine ;

L’analyse s’attachera à mettre en évidence :

- les facteurs de cohésion urbaine des secteurs ou les

ruptures ;

- les enjeux, les potentialités et les stratégies ;

- les modalités d’inscription de ces secteurs dans leur

environnement et dans le fonctionnement et les

enjeux urbains communaux et d’agglomération.

Il s’agit d’identifier les principaux facteurs urbains

intervenant sur le fonctionnement des territoires, qu’ils

soient des atouts ou des dysfonctionnements. Cette

démarche permettra d’établir les spécificités de ces

facteurs et les influences qu’ils ont.

Elle portera plus précisément sur :

L’analyse des principales caractéristiques du tissu

urbain :

- la constitution du tissu urbain actuel ;

- le maillage urbain et sa lisibilité ;

- le bâti (typologie du bâti, densité) ;

- les grands axes de liaison ;

- les espaces publics ;

- les incidences du relief sur la structure urbaine.

L’organisation des fonctions :

- la répartition des fonctions.

L’environnement :

- la présence de sites d’exception et leur mise en valeur ;

- la présence de nuisances qu’elles soient naturelles

(zones inondables), technologiques (industrielles) ou

humaines (circulation, décharge…) ;

- les limites d’utilisation des sols résultant de contrain-

tes administratives (servitudes : espaces boisés clas-

sés, réservations...).

Les interventions en cours ou en projet :

- les interventions sur la structure urbaine en cours ou

en projet au sein des secteurs du CUCS (rénovation

urbaine, projet de voirie, d’équipements…) ;

- les grandes opérations touchant l’ensemble de la

ville, voire l’aire métropolitaine qui sont aujourd’hui

en cours de réalisation et qui ont un impact sur le

secteur (les grandes infrastructures de transports en

commun, le développement de zones d’activité, de

recherche ou de formation…).

Cette problématique porte sur une analyse de la mor-

phologie urbaine des secteurs opérationnels en lien

avec leur histoire et les évolutions récentes ou en cours.

Elle s’appuie essentiellement sur l’expertise de l’agAM

(études réalisées, enquêtes de terrain, exploitations des

données disponibles…).

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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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SOURCES :. Migrations résidentielles : INSEE-RGP 1999 à l'IRIS

. Occupation du parc de logements : Filocom 1999 & 2005 à l'arrondissement

. Caractéristiques des habitants : INSEE-Recensement rénové, juillet 2005 (données provisoires à l'arrondissement)

. Population légale : INSEE-Recensement rénové, population municipale en janvier 2006

La problématique des flux s’attache à décrire les migra-

tions résidentielles des habitants des territoires de la

politique de la ville.

La mobilité résidentielle des ménages a, en effet, un

impact majeur sur l’évolution des territoires. Les choix

de localisation résidentielle des ménages influencent

les équilibres socio-démographiques. Ils engendrent

une dévalorisation plus rapide du parc immobilier

dans les zones délaissées et une pression accrue de la

demande dans les zones attractives.

L’analyse aura pour objectifs de déceler :

- les modifications de la composition de la population ;

- les populations captives ;

- les perspectives en termes de flux liés aux projets...

Elle traitera en particulier de :

- l’inscription des secteurs dans les flux résidentiels à

l’échelle de la commune :

• les flux migratoires résidentiels entre 1990 et 1999 ;

• le profil des migrants entre 1990 et 1999 (CSP/âge) ;

• les flux résidentiels après 1999 (mutations et emmé-

nagés récents/ la mobilité dans le parc locatif) à

l’échelle de l’arrondissement de référence des sec-

teurs opérationnels ;

- les migrations résidentielles à l’échelle des arrondis-

sements de référence des territoires opérationnels

en 1999 et en 2005 :

• la mobilité dans le parc locatif social les mutations

dans l’ancien et le profil des ménages ;

• les évolutions de la démographie de la population

• les évolutions du parc de logements ;

• les projets pouvant avoir un impact sur les flux.

Faute de données statistiques récentes à un niveau ter-

ritorial fin (IRIS) l’analyse porte sur l’échelle de l’arron-

dissement. Des perspectives concernant les secteurs

opérationnels sont toutefois évoquées au regard des

grandes tendances constatées.

L’analyse sera affinée lors de la livraison de données

plus récentes sur ce champ. Pour ces raisons, aucune

synthèse n’a été produite à l’échelle de l’ensemble du

CUCS concernant cette problématique.

LES SOURCES ET DÉFINITIONS

Fichier FILOCOM, 2005 et 1999 (données à l’arron-

dissement)

Base de données issues des fichiers fiscaux et fonciers

(fichiers taxe d’habitation, taxe foncière sur les proprié-

tés bâties, fichier des propriétaires, fichier impôt sur le

revenu des personnes physiques).

Le taux d’emménagés récents

Il s’agit de la part des ménages occupant leur logement

depuis moins de deux ans (cet indicateur est ventilé

par statuts d’occupation).

Logements (au sens du fichier FILOCOM)

Le parc de logements est approché à partir du classe-

ment du propriétaire selon une nomenclature distin-

guant les personnes physiques, l’État, les différentes

collectivités locales, les sociétés HLM, les SEM, les

autres personnes morales... Il ne permet pas de repérer

les logements sociaux détenus par les collectivités

locales.

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Les Flux

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

Ménages aux revenus inférieurs à 60% des pla-

fonds PLUS

Il s’agit des ménages très modestes (revenu imposable

inférieur à 60% du plafond de ressources permettant

de prétendre à un logement locatif social public). Les

plafonds de revenus pour prétendre à un logement

social sont réévalués chaque année. Leur progression

est indexée sur celle du smic.

RECENSEMENT RÉNOVÉ

La méthode mise en œuvre dans le cadre du recense-

ment rénové consiste à produire chaque année, pour

chaque commune, « une population prenant effet juri-

dique le 1er janvier suivant mais calculée en se référant

à l’année du milieu des cinq années écoulées.

Sur le plan technique, cette référence à l’année du

milieu des cinq années écoulées tient au fait que les

communes de moins de 10 000 habitants sont recen-

sées exhaustivement par roulement tous les cinq ans,

et que les communes de 10 000 habitants ou plus sont

enquêtées par sondage à raison de 40% de leur popu-

lation en cinq ans, l’ensemble de leur territoire étant

pris en compte au bout de ces cinq années. » (Source :

INSEE, méthodes et définitions)

La population légale au 1er janvier 2009 (donnée du

1er janvier 2006)

Il s’agit de la « population municipale » . Elle comprend

les personnes ayant leur résidence habituelle sur le

territoire de la commune, dans un logement ou une

communauté, les personnes détenues dans les établis-

sements pénitentiaires de la commune, les personnes

sans abri recensées sur le territoire de la commune

et les personnes résidant habituellement dans des

habitations mobiles, recensées sur le territoire de la

commune.

Les résultats des enquêtes annuelles de recensement

Ce sont des indicateurs provisoires caractérisant la

population et les logements calculés à partir des résul-

tats des enquêtes de recensement de 2004, 2005, 2006

et 2007.

Les résidences principales

« Une résidence principale est un logement occupé de

façon habituelle et à titre principal par le ménage. Il y a

ainsi égalité entre le nombre de résidences principales

et le nombre de ménages. » (source : INSEE, méthodes

et définitions)

Lieu de résidence 5 ans auparavant

Il s’agit du lieu de résidence 5 ans avant l'enquête. La

question permet de distinguer, parmi les personnes

recensées, celles qui habitaient :

- dans le même logement,

- dans un autre logement de la même commune,

- dans une autre commune.

Ancienneté moyenne d'emménagement dans la rési-

dence principale

« L'ancienneté est calculée à partir de l'année d'emmé-

nagement dans le logement. Pour les individus enquê-

tés en 2005 ayant déclaré avoir emménagé en 2005

l'ancienneté d'emménagement est de 0 an, pour ceux

qui ont déclaré 2004 l'ancienneté d'emménagement

est de 1 an...

Si tous les occupants présents au moment du recense-

ment ne sont pas arrivés en même temps, la date d'em-

ménagement correspond à celle du premier arrivé.

Si cette personne a toujours vécu dans le logement,

l'année d'emménagement correspond à son année de

naissance. » (Source : INSEE)

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Les Flux

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

RGP 1999 À L’IRIS

La population en 1999

Il s’agit de la population sans double compte. Elle

comprend :

- « la population des logements, y compris les élèves

internes et les militaires séjournant dans un établis-

sement d'une autre commune et ayant leur résidence

personnelle dans la commune ;

- la population des collectivités de la commune : tra-

vailleurs en foyer, étudiants en cité universitaire,

personnes âgées en maison de retraite, hospitalisés

de longue durée, religieux, personnes en centre d'hé-

bergement de courte ou de longue durée, autres :

handicapés... ;

- les personnes sans abri ou vivant dans des habitations

mobiles et les mariniers ;

- la population des établissements pénitentiaires de la

commune ;

- les militaires et élèves internes vivant dans un éta-

blissement de la commune et n'ayant pas d'autre

résidence. » (source : INSEE, définition PSDC).

La mobilité

Le recensement mesure la mobilité à partir de la

localisation des individus à chaque recensement de la

population. Il n’est donc pas possible de comptabiliser

plus d’un déménagement entre deux recensements

successifs. Cette situation tend à sous-estimer la réalité

(en particulier dans les territoires où le parc locatif est

très important).

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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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La Précarité

SOURCES :. Taux de demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS

. Salariés à temps partiel : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005,

. Bénéficiaires de la CMUC : CNAM/TS-INSEE à l'IRIS, 2006

. Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005

. Logements sociaux : Atlas du parc locatif social, AGAM, 2002. Les logements sociaux comprennent les logements familiaux, les résidences

sociales et les logements d’urgence (en sont exclus les logements étudiants)

. Allocataires de minima sociaux : Fichier FIC 2006 à l’IRIS, CAF 13

. Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr)

AVERTISSEMENT : Les données statistiques peuvent apparaître plus favorables que la situation réellement constatée sur certaines unités urbaines. En eff et, les données exploitées le sont à l'échelle de l'IRIS (niveau statistique le plus fi n disponible). L'IRIS est parfois insuffi samment précis pour aborder la problématique de la précarité.

SYNTHÈSE

La précarité est forte sur l’ensemble de Marseille

mais plus prononcée dans les territoires cucs.

Dans un contexte de fortes inégalités urbaines à l’échel-

le de la Région et du Département, la Ville de Marseille

accuse une situation encore plus tranchée :

- Fortement contrastée, la Région PACA est l’une des

régions les plus frappées par la pauvreté, alors qu’elle

fait partie de celles qui comptent le plus de ménages

favorisés ;

- La valeur du premier décile est de 4 897 € par unité

de consommation, contre 6 121 € en France métro-

politaine, 4 135€ pour les Bouches du Rhône et seu-

lement de 2 114 € à Marseille ;

- L’écart entre les revenus des plus aisés et des plus

modestes est très élevé à Marseille (rapport inter

décile de 15.15 à Marseille contre 8 dans les Bouches

du Rhône et 6.7 dans la Région).

Ce constat s’accompagne pour les habitants de

Marseille et plus particulièrement pour les populations

du CUCS d’une dégradation plus marquée de l’ensem-

ble des indicateurs de précarité :

- Le taux de demandeurs d’emploi en fin de mois de

«catégorie 1» est de 17% pour les habitants du CUCS

contre 14% pour Marseille (2005) ;

- Le taux de demandeurs d’emploi sans qualifica-

tion est de 31% au sein du CUCS, contre 24% pour

Marseille (2005) ;

- Le taux de bénéficiaires de la CMUC est de 28%

pour les habitants du CUCS, de 19% pour ceux de

Marseille, 12% pour les Bouches du Rhône et 10% en

Région PACA (2006) ;

- La part des familles monoparentales pour le CUCS

est de 24%, contre 14% pour Marseille, 12% dans

les Bouches du Rhône et 11% pour la Région PACA

(INSEE 1999).

Le clivage Nord/Sud, est toujours présent à Marseille,

même si la «frontière historique» tend à se déplacer :

- La Canebière a longtemps formé un axe historique de

séparation entre le nord (ménages plutôt modestes,

à faibles revenus) et le sud (dominante résidentielle

et bourgeoise). Cette limite, aux contours moins évi-

dents, reste une réalité.

- Tout en participant à ce clivage entre le Nord et le

Sud, le CUCS est également composé de «sous terri-

toires de forte précarité» générés par les évolutions

locales.

- A cette échelle, le clivage Nord/Sud n’a que peu

d’influence sur la précarité, qui se développe massi-

vement dans ces «sous-territoires».

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© Agam / GIP : Politique de la Ville - Observatoire des Quartiers - Mai 2009

La Précarité

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

Face à la bipolarisation des territoires à une échelle

globale (Nord - Sud), une analyse plus précise montre

que la situation apparaît plus contrastée. En effet, les

ménages aux profils les plus extrêmes tendent vers

une homogénéisation de leurs caractéristiques autour

de particularités discriminantes :

- A une échelle fine, la situation des ménages s’éman-

cipe largement de la moyenne ;

- Le profil des foyers formant un groupe social ayant

des caractéristiques rapprochées s’homogénéise ;

- Dans le même temps, les écarts entre ces différents

profils socio-économiques se creusent ce qui concourt

à une diminution de la mixité sociale et urbaine.

Le parc locatif social est une caricature de cette situa-

tion. Toutefois, il ne détient pas le monopole de la pré-

carité qui n’est pas le seul fait de la structure urbaine

Diverses formes de concentration de forte précarité

sont disséminées sur l’ensemble du cucs

Dans le territoire de projet Grand centre ville ainsi que

dans le secteur La Cabucelle-St Louis-La Viste :

- Les indicateurs de précarité connaissent des valeurs

fortes, toujours supérieures à la moyenne du CUCS ;

- La précarité est importante. Elle concerne les habi-

tants des quartiers anciens aux conditions de vies

moins favorables que dans le reste de la ville ;

- L’environnement urbain (coupures urbaines, nuisan-

ces …) et le manque de qualité du bâti ont un impact

majeur sur la formation des poches de précarité dans

ces secteurs.

Le caractère répulsif de ces territoires favorise le main-

tien et l’implantation de populations précaires, consécu-

tives au départ des populations non captives.

Dans les territoires de projet Littoral Nord et Nord Est :

- la précarité se concentre sur des espaces très res-

treints mais à forte densité de population ;

- elle concerne un poids de population très élevé, en par-

ticulier dans le secteur de «Grand Saint Barthélémy» ;

- la mobilité résidentielle des ménages précaires est

faible du fait d’un accès au logement difficile ;

- ces territoires se caractérisent par un repli social, une

carence de mixité dans les équipements notamment

scolaires, une stigmatisation des habitants selon leur

lieu de résidence…

L’enclavement, l’isolement et les formes urbaines ont

un impact majeur sur les formes de précarité de ces

territoires.

Le cas particulier du territoire de projet Grand Sud

Huveaune :

- l’étendue et l’hétérogénéité socio-économique de

ces territoires limitent la lisibilité de la précarité, sou-

vent ponctuelle ;

- la précarité est d’autant plus marquée que l’envi-

ronnement social est favorable et qu’il se juxtapose

en immédiate proximité des situations de précarité,

sans induire de mixité sociale pour autant ;

- le poids que représentent ces secteurs dans les

populations précaires du CUCS est élevé (en particu-

lier celui de la Vallée de l’Huveaune).

Les indicateurs, non disponibles à une échelle très fine,

sont lissés par le contexte socio-économique favorable.

LA PRÉCARITÉ EN CHIFFRES

- 17%de demandeurs d’emploi de catégorie 1

en 2005 : (Marseille : 14%)

- 28%de bénéficiaires de la CMUC en 2005

(Marseille : 19%)

- 32%d’emplois à temps partiel en 2005

(Marseille : 30%)

- 64%de demandeurs d’emploi réinscrits

dans un intervalle de 7 mois

- 55 778 logements locatifs sociaux en 2006(37%1 des résidences principales)

- 39%des ménages fiscaux sous le seuil théorique

de pauvreté monétaire en 2005 (Marseille 23%)

1 Taux de logements sociaux, il s’agit d’un taux estimatif.

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La Précarité

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

Les évolutions urbaines tendent à modifier les

grands équilibres sociaux

Globalement, quel que soit le territoire, la précarité ne

régresse pas mais tend à se déplacer.

Précarité et mobilité résidentielle :

- les marchés immobiliers et la rente foncière tendent à

arbitrer la répartition géographique des ménages ;

- les secteurs opérationnels du CUCS sont caractérisés

par la présence de zones de dépression des prix du

foncier qui connaissent des réalités d’évitement. Bien

que subies, elles disposent d’un potentiel mutable

important ;

- les populations précaires qui y résident sont générale-

ment dans l’incapacité de changer de lieu de résidence

même si celui-ci est particulièrement dévalorisant ;

- parallèlement, les évolutions récentes tendent à

amplifier la mobilité des populations précaires ;

- la polarité économique du centre-ville se déplace

vers le Nord-Est, en lien avec le développement du

tertiaire supérieur ;

- les opérations de renouvellement urbain, de résorp-

tion de l’habitat insalubre, la reconquête des friches

industrielles contribuent également à la revalorisa-

tion de ces territoires ;

- l’habitat populaire est supplanté par les activités

économiques à forte valeur ajoutée et le profil des

ménages est «tiré vers le haut» ;

- les ménages précaires sont ainsi repoussés vers

d’autres quartiers dépréciés.

A situation socio-économique constante, ces mouve-

ments augmentent mécaniquement la précarité d’un

autre territoire. Plus généralement, ils tendent à modifier

les équilibres sociaux déjà fragiles

Précarité et marché du travail :

- l’emploi est identifié comme le pilier de l’insertion

sociale, de la reconnaissance de soi, du mieux être.

Souvent par manque de qualification, les popula-

tions précaires sont en rupture avec l’emploi (taux

de RMIstes élevé, chômage de longue durée inférieur

à la moyenne traduisant l’abandon de la recherche

d’emploi) ;

- le marché du travail revêt pour elles un caractère exclu-

sif et ne représente pas un mieux social (sentiment

d’échec, bas salaires, horaires désocialisant etc.) ;

- l’abandon précoce de la scolarité et l’échec scolaire,

particulièrement en CUCS, envoient sur le marché

du travail de très jeunes actifs sans qualification et au

niveau scolaire insuffisant pour accéder à un emploi ;

- la formation peut permettre à ces populations de se

réinscrire dans des parcours professionnels ascen-

dants. Les dispositifs d’insertion visent la qualifica-

tion et l’intégration par l’articulation entre appro-

che sociale et professionnalisante. Adoptée pour les

publics en rupture avec l’emploi (en particulier les

RMIstes), cette approche s’adapte également aux

scolaires et aux jeunes adultes. La précarité dans le CUCS : comparaison Marseille / CUCS

Lecture : Plus la courbe est éloignée du centre plus l’indicateur est dégradé.

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La Précarité

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

Précarité et populations mineures :

- les mineurs appartenant à des ménages précaires

sont dans une situation de fragilisation ;

- affectés par les difficultés de leurs parents, ils ren-

contrent également des difficultés pour acquérir

les savoirs de base et à se positionner au regard des

normes sociales.

Les phénomènes de déscolarisation, de perte de confian-

ce dans le système scolaire se généralisent, éloignant

toujours plus ces populations du marché du travail.

Précarité et vie sociale :

- les équipements, en tant qu’éléments primordiaux du

lien social, forment des facteurs de perméabilité et

d’ouverture des quartiers ;

- l’école joue un rôle majeur dans l’intégration des espa-

ces et des populations dans la ville. L’implantation

des établissements scolaires répond aux mouve-

ments d’urbanisation ainsi qu’aux logiques de peu-

plement ;

- les formes urbaines et les caractéristiques des structu-

res scolaires s’influencent mutuellement, notamment

dans les situations de forte concentration de popula-

tions en situation de précarité.

La géographie scolaire tend à renforcer la spécialisa-

tion sociale de certains quartiers. Les établissements

scolaires peuvent aussi bien jouer un rôle central dans

le processus de valorisation et d’intégration qu’engen-

drer des mécanismes de renforcement de la ségréga-

tion.

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La Précarité

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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La Précarité

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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La Précarité

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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La Précarité

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

MÉTHODE ET DÉFINITIONS

LA PRÉCARITÉ, UNE APPROCHE COMPLEXE ET SANS VÉRITABLE DÉFINITIONLa précarité est une thématique qui nécessite une

approche complexe, sa réalité et ses évolutions étant

difficiles à aborder. Elle ne fait pas l’objet de normes

mais se qualifie en référence à une situation qui fonde

la norme.

Les éléments qui fondent les situations de précarité

revêtent des niveaux et des physionomies différentes

tout en ayant à terme, les mêmes impacts, conduire à

l’exclusion.

Dans ce cadre, la précarité peut être définie à travers

les situations et les facteurs «empêchant les individus

d’accéder à leurs droits fondamentaux et ne leur per-

mettant pas de remplir leurs devoirs».

UNE ANALYSE DYNAMIQUE ET PROSPECTIVEUne approche bi-dimensionnelle qui croise indicateurs

quantitatifs et contexte socio-urbain. En terme de

méthode, les indicateurs quantitatifs utilisés visent à

montrer le pouvoir de consommation des ménages

(DGI, CAF, CNAM…), ainsi que les difficultés d’insertion

professionnelle (ANPE, DADS…) et scolaire (Inspection

Académique, CAP…).

Les informations ayant trait au cadre de vie, à la santé

ou à l’insertion sociale sont des données plus qualita-

tives issues de sources diverses et de «dires d’experts»

(AGAM, professionnels…).

L’analyse s’appuie sur un état de la situation des indica-

teurs en 2005-2006, date de leur dernière mise à jour.

Une méthode d’analyse qui permet le suivi et la com-

paraison des territoires opérationnels entre eux :

- Repérage de territoires plus restreints où se concen-

trent des situations de grande précarité ;

- Identification des caractéristiques et des formes

spécifiques que revêt la précarité dans les différents

secteurs ;

- Comparaison des différentes situations rencontrées

au sein d’un même secteur opérationnel et des zones

de grande précarité ;

- Constitution pour chaque secteur d’un indice de

référence qui permettra de suivre l’évolution des

situations de précarité et de comparer les secteurs

entre eux ;

- Constitution de cet indice à partir de la somme des

indicateurs retenus, pondérée par un coefficient cal-

culé sur la moyenne marseillaise (base 1) ;

- Définition d’un indice de rang, permettant de classer les

territoires et de mesurer l’évolution de leur classement ;

- Positionnement de chaque secteur opérationnel en

fonction du poids de la population économiquement

précaire qu’il représente dans le total marseillais.

Cette approche de la précarité permet de mesurer son

évolution aussi bien d’un point de vue géographique

qu’en terme d’intensité.

DÉFINITIONS

REVENUS

Il s’agit du traitement par l’INSEE des fichiers de la

Direction Générale des Impôts de l’année 2005 à l’IRIS

et exprimé par unité de consommation.

Dans le présent document, le terme revenu corres-

pond au revenu fiscal des ménages exprimé par unité

de consommation (UC).

Le revenu fiscal « correspond à la somme des ressour-

ces déclarées par les contribuables sur la déclaration

des revenus, avant tout abattement. Le revenu fiscal

comprend ainsi les revenus d’activité salariée et indé-

pendante, les pensions d’invalidité et les retraites (hors

minimum vieillesse), les pensions alimentaires reçues

(déduction faite des pensions versées), certains revenus

du patrimoine ainsi que les revenus sociaux imposables :

indemnités de maladie et de chômage (hors RMI). »

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La Précarité

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

L’unité de consommation (UC) est une unité permettant

de comparer les ménages de composition différente

entre eux. Elle correspond à l’expression du nombre de

personnes pondéré composant le ménage.

la pondération suivante est la plus utilisée:

- 1 UC pour le premier adulte du ménage ;

- 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ;

- 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.

Déciles

Les déciles correspondent aux valeurs partageant une

distribution en 10.

Le premier décile (D1) correspond au revenu au-des-

sous duquel se situent 10% des revenus des ménages

fiscaux (par unité de consommation). Il est le reflet

Le neuvième décile (D9) est le revenu au-dessous

duquel se situent 90 % des salaires.

Le rapport interdécile (D9/D1) est le rapport entre le

9e décile et le 1er décile. Il mesure les inégalités de la

distribution des revenus

Indice de Gini

Indicateur synthétique d’inégalités de revenus qui varie

entre 0 et 1. Plus les revenus sont égaux, plus il est pro-

che de 0 (égalité parfaite), plus il est proche de 1 et plus

les inégalités sont fortes.

Seuil de pauvreté monétaire

Il s’agit d’un niveau de vie en dessous duquel les indi-

vidus sont considérés comme pauvre. Il est établi par

rapport à la distribution des revenus disponibles de

l’ensemble de la population.

En France, ce seuil est communément fixé à 50% de la

médiane des revenus disponibles par unité de consom-

mation.

Le seuil de pauvreté tel que défini dans le présent

document (qualifié de « seuil théorique de pauvreté »)

est fixé, à 50% des revenus déclarés des ménages mar-

seillais par unité de consommation. A la différence du

« seuil de pauvreté », il ne prend donc pas en compte

les prestations sociales qui ne se déclarent pas. Ainsi,

le poids des ménages sous le seuil de pauvreté a ten-

dance à être légèrement sur-estimé.

ALLOCATIONS DE LA CAFLes données sont issues de l’extraction par la CAF 13 du

fichier FIC 2006 à l’IRIS

LES PRINCIPALES POPULATIONS CONCERNÉES PAR LA PRÉCARITÉ

- Les demandeurs d’emploi ;

- Les bénéficiaires de minima sociaux ;

- Les actifs employés exerçant des emplois ne

garantissant pas leur stabilité ;

- Les populations fragilisées de par leur lieu de

résidence, origine, santé ;

- Les jeunes descolarisés ou en rupture ;

- Les mineurs appartenant à un ménage corres-

pondant à l’une de ces caractéristiques.

UNE DÉFINITION DE LA PRÉCARITÉ

«La précarité est l’absence d’une ou plusieurs

des sécurités permettant aux personnes et aux

familles d’assumer leurs responsabilités élémen-

taires et de jouir de leurs droits fondamentaux.

L’insécurité qui en résulte peut être plus ou moins

étendue et avoir des conséquences plus ou moins

graves et définitives

Elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté

quand elle affecte plusieurs domaines de l’exis-

tence qu’elle tend à se prolonger dans le temps

et devient persistante, qu’elle compromet gra-

vement les chances de reconquérir ses droits et

de ré-assumer ses responsabilités par soi-même

dans un avenir prévisible»

J.WRESINSKIGrande pauvreté et précarité économique

et sociale. Paris, Journal Officiel, 1987, p 14

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La Précarité

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

Allocataires à bas revenus

Le seuil de bas revenus est égal à la moitié du revenu

médian par unité de consommation (le revenu médian

est le seuil de revenu qui partage la population en

deux groupes égaux).

Ce seuil de bas revenus est fixé à l’échelle nationale. Il

s’élève à 771,47 euros par mois par unité de consom-

mation pour 2006 (définition INSEE).

Le revenu pris en compte pour le calcul du seuil de bas

revenu des allocataires CAF est le revenu mensuel dis-

ponible avant impôts. Il est donc égal à la somme des

revenus annuels bruts déclarés par l’allocataire et du

total des prestations perçues ,divisés par 12.

Les allocataires pris en compte sont ceux ayant perçu

au moins une prestation mensuelle CAF (hors étudiant

et population de plus de 65 ans).

L’allocataire est le responsable du dossier pour l’en-

semble du ménage. Les bénéficiaires sont l'allocataire

plus le conjoint et les personnes à charge.

LES DEMANDEURS D’EMPLOI

Les données sont issues du traitement par l’INSEE des

fichiers de demandeurs d’emploi en fin d’année de

l’ANPE (2005)

Le taux de demandeurs d’emploi

Les demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie

1 (DEFM catégorie 1) c’est à dire à la recherche d’un

emploi durable à temps plein n’ayant pas exercé d’ac-

tivité de plus de 78 heures le mois précédent.

Il n’existe pas de taux de chômage officiel infra-com-

munal hors des recensements de l’INSEE.

Le BIT (bureau international du travail) publie mensuel-

lement des taux de chômage nationaux, régionaux et

départementaux.

Le taux de DEFM catégorie 1 est calculé en faisant le

rapport entre les DEFM catégorie 1 (en 2005- source

INSEE/ANPE) et la population active recensée en 1999

(source INSEE – RGP 1999)

Le taux de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans est

le nombre de DEFM de catégorie 1 de moins de 25 ans

rapporté au nombre d’actifs de moins de 25 ans recen-

sés en 1999. Ce taux est de 15% pour Marseille fin 2005.

Demandeurs d’emploi de très longue durée

Ce sont les demandeurs d’emploi de catégorie 1 ins-

crits à l’ANPE depuis plus de deux ans (Source, INSEE-

ANPE 2005)

Qualification des demandeurs d’emploi

Demandeurs d’emploi non qualifiés, il s’agit des deman-

deurs d’emploi de catégorie 1 ayant un niveau VI (sortie

avant la troisième) et de ceux de niveau Vbis (CEP ou SES)

Demandeurs d’emploi faiblement qualifiés, il s’agit des

demandeurs d’emploi de catégorie 1 de niveau V (titu-

laire d’un BEP, CAP ou BEPC)

LES BÉNÉFICIAIRES DE LA CMUCLes données sont issues du traitement par l’INSEE des

données du fichier CNAM/TS (2006)

Couverture maladie universelle complé-

mentaire (CMUC)

Toute personne résidant en France et n’ayant pas de

protection sociale a droit à la CMU de base. Certains

assurés ou ayant droit aux revenus limités peuvent aussi

bénéficier de la complémentaire gratuite (CMUC)

La protection complémentaire CMU prend en charge

les dépenses non couvertes par la sécurité sociale.

Pour bénéficier de la CMUC, il faut habiter en France

depuis plus de 3 mois, être en situation régulière, ne

pas dépasser un revenu fiscal annuel plafond (606€

pour 1 personne seule par an) ou bénéficier du RMI.

Le taux de bénéficiaires de la CMUC correspond au

nombre de bénéficiaires en 2006 rapporté au nombre

total d’assurés.

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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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L'accès à l'emploi

SOURCES :. Demandeurs d’emploi : ANPE-INSEE, fichier des demandeurs d’emploi en fin d’année 2005/population active - RGP 1999 à l'IRIS

. Salariés : DADS-INSEE, déclarations de données sociales exploitées au lieu de résidence des salariés à l'IRIS – 2005

. Établissements et emplois : source INSEE base de données CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) à l'IRIS - 2005

. Établissements et estimation de l’emploi (géolocalisés) : Observatoire de l’emploi et du développement économique-AGAM. Données issues de

la source SIRENE

. Inspection académique des Bouches du Rhône, connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-marseille.fr)

UNE CROISSANCE DES EMPLOIS

La Ville de Marseille montre un dynamisme accru

en s’appuyant sur un appareil productif principale-

ment composé de très petites entreprises :

- la part des établissements et des emplois de services,

largement majoritaire, est plus élevée à Marseille

(77% des emplois en 2006) que celle constatée en

France (63%) et dans les Bouches du Rhône (68%) ;

- le poids des très petites entreprises (aucun salarié)

est plus élevé à Marseille (58% des établissements en

2007) qu’en France (54%) ;

- ce constat est particulièrement vrai pour les secteurs

de la construction, du commerce et en moindre

mesure des services ;

- les très petites entreprises sont les principales créa-

trices d’emplois. Entre 1999 et 2007, la progression

annuelle a été plus importante à Marseille (+4%)

qu’en France (+2,7). Les secteurs de la construction

et des services sont ceux qui ont le plus progressé.

Cette répartition traduit un rattrapage des activités de

services lié à une désindustrialisation tardive. Le lien

avec l’économie industrielle reste très fort, une part

importante des emplois reste dépendante des activités

industrielles (logistique, activités portuaires…).

Une forte précarité des actifs face à l’emploi, mal-

gré une baisse continue du nombre de demandeurs

d’emploi :

- Le taux de demandeurs d’emploi à Marseille (12,2% en

janvier 2008, catégorie 1) est supérieur à la moyenne

française (7,3%), mais il baisse régulièrement depuis

1998 (-3.9%/an) parmi les demandeurs d’emploi de

catégories 1,2 et 3 ainsi que pour les moins de 25 ans

(-4%/an).

La situation des actifs se caractérise également par la

présence plus importante qu’en France de salariés pré-

caires et à temps partiel.

La situation économique dans les CUCS amplifie les

caractéristiques rencontrées à l’échelle de la ville, avec

davantage d’établissements sans salarié, un taux de

demandeurs d’emploi plus élevé, un poids important

des actifs faiblement qualifiés. À ces caractéristiques

s’ajoute celle de la présence plus marquée du secteur

de l’industrie.

Le tissu économique reste dynamique mais faible-

ment pourvoyeur d’emplois :

- plus de 67% des établissements sont constitués de très

petites entreprises, qui interviennent principalement

dans le secteur des activités «résidentielles» (commerce

de détail, café-restauration, services de proximité…).

Ces activités représentent 39% des établissements en

2007 et 24% des emplois du CUCS en 2005 ;

- le BTP est un des secteurs parmi les plus dynamiques

et représente 9% des emplois du CUCS en 2005,

contre 7% pour Marseille. Créateur d’emplois, il fait

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L'accès à l'emplois

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

cependant largement appel à des formes de travail

précaire. Le turn-over de ces établissements est très

fort, alors que leur taux de survie est faible.

Ces domaines d’activité renforcent et fragilisent le

CUCS. Ils sont générateurs d’emplois, mais faiblement

qualifiés, précaires (travail ponctuel en relation avec

les mises en chantier) et très fortement attachés à la

conjoncture nationale et locale.

Le secteur des services est aussi dynamique que

dans le reste de la commune :

- le domaine des services est prépondérant parmi les

établissements, les emplois mais aussi parmi les sala-

riés résidants. Parallèlement, les services sont large-

ment dominants dans l’orientation professionnelle

des demandeurs d’emploi ;

- le poids des actifs travaillant ou aspirant à travailler dans les

services est aussi élevé que pour le reste de la commune ;

- ce secteur d’activités, principal pourvoyeur d’emplois du

CUCS, est également créateur d’emplois. Il connaît la plus

forte progression après le BTP. Toutefois, cette croissance

est moindre que celle constatée dans la commune ;

- elle apparaît très variable selon les secteurs opéra-

tionnels et les activités (les services à la personne

étant le domaine qui progresse le plus).

Ces activités sont génératrices d’emplois mais l’offre reste

insuffisante face au poids des actifs de ce domaine.

Le poids de l’activité industrielle reste important,

avec près de la moitié des emplois de ce secteur

concentrée sur le CUCS :

- si l’activité des services est dominante dans le CUCS,

le poids des établissements et des emplois industriels

reste élevé par rapport à la moyenne marseillaise (8%

des établissements et des emplois) ;

- avec 47% des emplois industriels de la commune, le

CUCS comprend les principaux territoires industriels

de Marseille (arrière port, vallée de l’Huveaune…) ;

- alors qu’elle se maintient dans le CUCS, la diminution de

cette activité à l’échelle communale tend à accroître la

concentration géographique de ces établissements ;

- parallèlement, le niveau de qualification des salariés

est faible. 34% des salariés en CUCS sont de CSP

«ouvrier» (26% pour Marseille) dont 46% sont sans

qualification (Marseille 44%) ;

- parmi les demandeurs d’emploi, 24% sont de qualifi-

cation professionnelle «ouvrier» (20% pour Marseille)

dont 48% sont sans qualification (45% à Marseille) ;

- avec en moyenne 7 emplois par établissement (contre

5 pour le reste des établissements) et la présence

d’entreprises majeures drainant des réseaux de servi-

ces, le domaine industriel est un acteur important de

l’emploi dans le CUCS.

La forte représentation de l’industrie dans les CUCS

est liée à la définition de ces territoires. Cumulant des

populations en difficulté, ils sont souvent caractérisés

par la présence de secteurs dévalorisés notamment

par la présence d’activités industrielles à faible valeur

ajoutée, fortement pourvoyeuses de main d’œuvre peu

qualifiée.

Le poids important d’actifs faiblement qualifiés

résidant dans le CUCS se vérifie pour tous les sec-

teurs d’activité :

- la part des professions intermédiaires et des cadres

est relativement faible (26% des salariés du CUCS

L'EMPLOI EN CHIFFRES

- 28 415 établissements en 2007 (43% des établissements de

Marseille)

- +3% d’établissements par an (Marseille : +2,5%)

- 128 272 emplois (publics et privés) en 2005 (40% des emplois

marseillais)

- Croissance des emplois : 1,3% par an entre 1999 et 2005 (Mar-

seille : 1% par an)

- Répartition des emplois selon activités : services 63% (Marseille

70%), BTP : 7% (Marseille 5%), commerce 16% (Marseille 13%) ;

industrie 8% (Marseille 6%), primaire 0% (Marseille : 0%)

- 158 803 salariés résidant en CUCS en 2006 soit 50% des salariés

marseillais en 2006

- 17% de demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie 1 en

2005 (Marseille : 14%)

- 24% de jeunes actifs demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2005

(Marseille : 24%)

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L'accès à l'emploi

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

en 2005, contre 36% pour Marseille). De même, les

employés sont davantage non qualifiés que dans le

reste de la commune ;

- le faible niveau de qualification est particulièrement

marqué parmi les demandeurs d’emploi ;

- le CUCS regroupe 59% des demandeurs d’emploi de

«catégorie 1» et 69% des demandeurs d’emploi sans

qualification professionnelle de la commune ;

- parmi les actifs du CUCS, 41% des demandeurs d’emploi

de «catégorie 1» sont non qualifiés, 67% ont un niveau

d’étude inférieur au «niveau V» (BEPC, BEP ou CAP) ;

- enfin, l’absence de qualification est particulièrement

élevée et pénalisante pour les jeunes actifs.

La faible qualification des demandeurs d’emploi et

des actifs employés se confronte à un renforcement du

niveau demandé par les employeurs. Cette situation

génère des embauches précaires, des emplois faible-

ment rémunérateurs et des difficultés d’insertion dans

le marché du travail (en particulier pour les jeunes).

UNE SPÉCIALISATION DES SECTEURS OPÉRATIONNELS EN FONCTION DE LEURS ACTIVITÉS

Les secteurs dont les activités «productives» sont

dominantes : l’axe littoral du centre-ville vers le

Nord et la Vallée de l’Huveaune :

- ces territoires sont l’émanation de l’histoire indus-

trielle de la ville (notamment liée au port) ;

- premier pourvoyeur d’emplois industriels du CUCS,

Bon-Secours/Saint-Joseph/La Delorme connaît une

progression des activités de «production» ;

- le poids important des activités et emplois industriels

de la «Vallée de l’Huveaune» est stable. Attractif pour

les entreprises, celles-ci connaissent des difficultés

pour s’implanter dans ce territoire en raison d’une

saturation du foncier. Cette situation est exacerbée

par la compétition avec l’immobilier résidentiel et les

équipements ;

- «Littoral Séon» est l’un des secteurs les plus dynami-

ques du CUCS en terme de création d’emplois, avec

une croissance annuelle de 11% entre 1999 et 2005.

La dominante industrielle tend à s’estomper au profit

du BTP et des services aux entreprises. Ces derniers

sont dynamisés par la présence de la ZFU ;

- plusieurs secteurs à vocation industrielle sont en

mutation (La Cabucelle, Saint-Louis–La Viste, Saint-

Lazare–Saint-Mauront–Belle de Mai). Ils connaissent

une régression des emplois industriels au profit des

services (notamment les services aux particuliers qui

progressent fortement).

Ces secteurs se caractérisent par le poids important des

activités industrielles, de commerce de gros, de logisti-

que qui nécessitent de grandes emprises foncières. Leur

potentiel mutable représente un enjeu important pour

le développement économique et social du CUCS.

Le Grand Centre Ville, un lieu de centralité majeur :

le centre-ville représente près de la moitié des établis-

sements du CUCS (40%) avec un poids très élevé des

services et des commerces. Il perd des emplois sur la

période de 1999 à 2005, notamment dans le secteur

des services.

La diversité de l’offre d’emplois qu’il génère, son rôle de

centralité, sa situation au cœur des dispositifs d’insertion

le caractérisent comme un lieu de concentration d’actifs

notamment ceux recherchant un premier emploi.

Les secteurs résidentiels faiblement pourvus en

emploi ; Littoral Sud, Frais Vallon–La Rose–Les Olives :

- le littoral Sud est un secteur à dominante résiden-

tielle, qui offre peu d’emplois accessibles aux actifs du

CUCS et une faible croissance de l’effectif de ceux-ci

(+1,5% par an de 1999 à 2005) ;

- le secteur de Frais Vallon-La Rose se caractérise par

une absence de réelle spécialisation. Il offre égale-

ment peu d’emplois (4% des emplois du CUCS), mais

connaît une hausse des emplois résidentiels.

Ces secteurs présentent une offre d’emploi insuffisante

pour répondre à la demande des actifs qui y résident.

Cette carence est de nature quantitative ou liée à l’ina-

déquation entre les emplois proposés et le profil d’une

partie des actifs.

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L'accès à l'emplois

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

Les «pôles» spécialisés ; Notre Dame Limite–La Savine,

Grand Saint Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme :

- le secteur de Notre Dame Limite connaît une spé-

cialisation importante dans le domaine de la santé

(Hopital Nord…) qui tend à se renforcer ;

- le secteur de Grand Saint Barthélémy est directement

impacté par le poids de l’enseignement supérieur

mais il joue également un rôle majeur de centra-

lité commerciale (Le Merlan) à l’échelle du territoire

Nord-Est.

Ces secteurs sont caractérisés par le poids majeur d’ac-

tivités plus ou moins exclusives. Aussi, les emplois ne

sont que marginalement en adéquation avec le profil

des actifs qui résident sur place.

UNE INADÉQUATION CROISSANTE ENTRE SYSTÈME PRODUCTIF ET PROFIL DES ACTIFS

Les écarts entre les besoins du système productif

(en constante évolution) et les actifs en capacité d’y

répondre ne cessent d’augmenter sur le territoire

du CUCS.

Des pistes pour développer l’emploi des actifs :

- l’emploi proposé sur le marché du travail apparaît

être insuffisant pour une partie des actifs du CUCS,

car il nécessite généralement un niveau de qualifica-

tion trop élevé. Ainsi, différentes alternatives visant

à diversifier les modalités de l’offre sont prospectées

par les acteurs de l’emploi ;

- la création d’entreprises est également un axe privi-

légié. Les réseaux d’aide à la création d’entreprises

sont nombreux et dynamiques. Le taux d’échec reste

pourtant important et d’autant plus élevé que le

créateur n’était pas déjà issu du monde du travail ;

- les services à la personne se développent sur les sites

CUCS. Ce domaine est particulièrement adapté pour

proposer des postes faiblement ou non qualifiés. Ces

emplois sont généralement assortis de formations

qualifiantes ouvrant sur un parcours professionnel

valorisant.

Les efforts menés pour articuler besoins des entreprises

et profils des habitants génèrent des résultats positifs.

Une meilleure adéquation entre offre de formation

des actifs et besoins des entreprises :

- la formation professionnelle des actifs est un préala-

ble dans les territoires CUCS pour leur permettre de

s’inscrire dans des parcours d’emploi ascendants ;

- les audits auprès des entreprises susceptibles

d’employer des populations locales voient le jour.

L’objectif est de mieux connaître leurs besoins, de

dresser un profil des métiers attendus, afin de mettre

en place des formations adéquates ;

- en parallèle, l’offre de formation professionnelle dans

le cadre de l’accompagnement à l’emploi est plus

particulièrement attachée à des domaines d’activité

ou des «besoins» sont recensés localement. Ce prin-

cipe favorise l’employabilité des actifs faiblement

qualifiés mais apparaît faiblement générateur de

parcours ascendants (activités conjoncturelles).

L’articulation avec l’appareil productif est un enjeu

majeur de l’insertion des moins qualifiés, tant les

besoins en formation de ces publics sont multiples.

Une meilleure qualification des chômeurs sans emploi :

- la qualification des chômeurs sans emploi s’inscrit

principalement dans les parcours orchestrés par les

contrats d’orientation. Les mécanismes oeuvrant dans

ce cadre sont complexes, générant la multiplication

des intervenants et perturbant ainsi leur lisibilité ;

- les acteurs de la formation sont confrontés à un

arbitrage entre des objectifs qualitatifs (adéquation

aux besoins des établissements, du candidat …), et

des objectifs quantitatifs d’insertion professionnelle

(nombre d’actifs insérés dans le marché du travail) ;

- l’articulation de ces deux objectifs est complexe à

mettre en oeuvre, la difficulté étant de mobiliser pour

les actifs faiblement qualifiés des emplois répondant

à leurs compétences, durables et qualifiants. Ainsi,

les objectifs qualitatifs sont souvent traduits par la

seule durabilité de l’emploi (seuil fixé à six mois) ;

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L'accès à l'emploi

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

- les modalités de financement de ces interventions,

qui s’attachent principalement au volet quantitatif,

renforcent ce clivage.

Les réponses apportées tendent à se développer et

génèrent une multiplication des acteurs de la forma-

tion (institutionnels ou professionnels) et nécessitent

une coordination grandissante.

Une meilleure prise en compte des jeunes déscolarisés :

une partie des jeunes sortent du système scolaire sans

qualification et sans maîtriser les savoirs de base. Leur

proportion au sein du CUCS est particulièrement éle-

vée. Face à leur fragilité professionnelle, une réponse

adaptée émerge, s’appuyant sur la coordination entre

formation professionnelle des moins de 25 ans préco-

cement déscolarisés et mobilisation autour des élèves

en échec au sein du système éducatif (notamment par

les PAPEJ) ;

Le renforcement de la relation tri-partite entre les éta-

blissements, les écoles et les centres de formation est

une réalité et permet d’informer, de créer du lien, de la

confiance et des emplois.

La loi n°2008-758 du 1er août 2008 relative aux droits et aux devoirs des deman-

deurs d’emploi change ces paramètres en modifiant la relation entre demandeur

et services d’accompagnement vers l’emploi.

LES INTERVENTIONS PUBLIQUES EN FAVEUR DE L’EMPLOI

À l’image des ZFU, plusieurs interventions publi-

ques favorisent la création d’emplois dans les sec-

teurs opérationnels des CUCS et génèrent une dyna-

mique positive d’implantation d’établissements.

La ZFU Nord Littoral (secteurs opérationnels Littoral

Séon) :

- elle compte près de 12 000 emplois en 2006 et béné-

ficie d’une croissance de 45% par an depuis 1997.

A titre de comparaison, la croissance moyenne des

emplois à l’échelle du CUCS est de 1% par an ;

- ces emplois concernent les secteurs des services aux

entreprises et du BTP, bien que cette activité connais-

se un solde d’emplois négatif.

Cette croissance s’appuie notamment sur la présence

de foncier disponible et le dynamisme de l’immobilier

de bureau dans ce secteur.

La ZFU XIV/XVe (La Cabucelle-Saint-Louis-La Viste,

Bon Secours-Saint-Joseph-La Delorme, Grand Saint

Barthélémy-Malpassé-Saint Jérôme) :

- elle compte plus de 10 000 emplois en 2007et béné-

ficie d’une croissance de 5% par an depuis 2004 ;

- les emplois concernent plus particulièrement les

domaines des services publics, du commerce, de la

santé avec une progression forte des services aux

entreprises et de la construction ;

- l’émergence de pôles d’activités dans ce contexte et

la tertiarisation de l’emploi génèrent une nouvelle

structuration de ce territoire ainsi que l’apparition de

nouveaux projets.

Le contexte urbain a également un impact décisif sur

l’implantation d’activités. La proximité des axes routiers

structurants, la présence de foncier disponible et l’offre

de «services aux entreprises» jouent un rôle majeur dans

l’attractivité des emplois.

LES MUTATIONS EN COURS

L’amélioration des conditions d’accueil des entreprises

sur les territoires de développement économique :

- à l’exception du centre ville, le territoire du CUCS

offre peu de services et de commerces nécessaires à

générer un environnement favorable pour les entre-

prises. Les services bancaires et postaux sont quasi-

ment absents et sur certains secteurs opérationnels

l’offre de restauration, les services de proximité sont

quasi inexistants ;

- une complémentarité entre l’implantation d’équipe-

ments et l’offre de commerces et de services de

proximité existe et favoriserait le développement des

emplois, notamment des moins qualifiés ;

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L'accès à l'emplois

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

- la constitution de réseaux d’entreprises autour des

dominantes économiques du territoire et des pôles

de compétences existants favorise la lisibilité écono-

mique du territoire et son attractivité.

L’émergence de pôles d’activités, sur le modèle de ceux

créés au sein de la ZFU XIVe/XVe est un facteur favori-

sant le développement d’emplois.

La mutation de certains territoires à vocation indus-

trielle :

- les activités industrielles drainent un tissu dense de

services et d’emplois, souvent peu qualifiés. Elles

sont néanmoins consommatrices de foncier notam-

ment dans des territoires qui retrouvent un regain

d’attractivité (proximité du centre-ville, extension

d’Euroméditerranée…) ;

- face aux évolutions urbaines, aux réorientations de

l’activité des territoires proches des centres et à la

pression foncière, la localisation de l’emploi indus-

triel apparaît en mutation.

La place des industries au sein des zones urbanisées

se pose amenant celle de l’évolution de l’emploi d’une

grande partie des habitants du CUCS.

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L'accès à l'emploi

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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L'accès à l'emplois

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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L'accès à l'emploi

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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L'accès à l'emplois

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

DÉFINITION

L’accès à l’emploi peut être défini comme la conjonc-

tion de plusieurs facteurs à savoir d’une part l’appareil

productif et les emplois, d’autre part le profil des

actifs. Les évolutions de ces deux sphères favorisent

l’adéquation entre emplois et actifs ou au contraire la

détériore.

Ainsi, en tant que premier moyen d’insertion sociale,

« l’accès à l’emploi » est un objectif recherché par de

nombreuses interventions.

Les axes d’analyse retenus pour aborder cette pro-

blématique s’appuient sur l’identification du niveau

d’articulation entre le développement économique et

le potentiel employable de la population locale.

Deux approches complémentaires ont été conduites :

- L’identification des principales caractéristiques du

tissu économique des secteurs opérationnels. Pour

ce faire, une classification spécifique des activités a

été réalisée. Elle dissocie les activités destinées prio-

ritairement à satisfaire les besoins de la population

locale de celles qui produisent ou contribuent à pro-

duire des biens et des services destinés à des activités

dépassant le seul marché de la proximité (activités de

production et prestations de services). Cette classifi-

cation tend à mettre en exergue le lien entre emploi,

caractéristiques du territoire et son occupation

- La définition des profils des salariés et demandeurs

d’emploi.

Ces analyses visent à émettre d’une part des hypo-

thèses de cohérence (ou au contraire de divergence)

entre les caractéristiques des emplois et celles des

populations.

Elle tend également à favoriser l’identification de poten-

tiels mutables des facteurs économiques des territoires

notamment sur la base des évolutions de ces derniers.

L’étude s’appuie sur le croisement de plusieurs sour-

ces de données statistiques. Les sources de données

concernant l’emploi et, plus globalement l’appareil pro-

ductif sont multiples. Celles-ci ne recouvrent pas les

mêmes champs (les définitions des populations varient)

et sont, de fait, difficilement comparables. Les éléments

statistiques sont donc ajustés par des données qualita-

tives. Toutefois, cette situation restreint les interpréta-

tions à l’état d’hypothèses (en particulier sur la question

de l’adéquation entre actifs et emplois locaux). L’analyse

s’appuie sur un état de la situation des indicateurs en

2005-2006, date de leur dernière mise à jour.

Les évolutions seront mesurées sur la durée du CUCS

sur la base d’un panel d’indicateurs (la constitution d’un

indicateur synthétique ne pouvant dans le cas présent

refléter les évolutions des facteurs d’accès à l’emploi).

En parallèle, un indice de rang permettant de classer les

territoires et de mesurer l’évolution de leur classement

a également été établi. Pondéré, il permet de situer

chaque secteur opérationnel en fonction des écarts à la

moyenne du CUCS de la pression des actifs sur l’emploi.

DONNÉES DE CADRAGE À L’ÉCHELLE COMMUNALE, DÉPARTEMENTALE, RÉGIONALE ET NATIONALE

LE PROFIL DES EMPLOIS ET ÉTABLISSEMENTS

Source INSEE base de données CLAP (Connaissance

Locale de l’Appareil Productif )

Ce dispositif s’appuie sur plusieurs sources administrati-

ves dont il fait la synthèse, principalement les URSSAF et

les Déclarations annuelles de données sociales (DADS).

Les emplois salariés et les établissements sont ceux du

secteur privé et de la fonction publique (territoriale,

hospitalière et d’État).

Établissement (définition INSEE)

« L’établissement est une unité de production géo-

graphiquement individualisée, mais juridiquement

dépendante de l’entreprise. L’établissement, unité de

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L'accès à l'emploi

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

production, constitue le niveau le mieux adapté à une

approche géographique de l’économie. »

Toutes les données analysées dans la problématique

« accès à l’emploi » concernent les établissements.

L’établissement est à différencier de l’entreprise.

Entreprise (définition INSEE)

« L’entreprise est une unité économique, juridique-

ment autonome, organisée pour produire des biens ou

des services pour le marché. On distingue :

- l’entreprise individuelle (personne physique) qui ne

possède pas de personnalité juridique distincte de

celle de la personne physique de son exploitant ;

- l’entreprise sociétaire, par exemple Société Anonyme

(SA), Société à Responsabilité Limitée (SARL). »

Emploi salarié

Toutes les personnes travaillant contractuellement

pour un établissement tel que défini ci-avant en échan-

ge d’un salaire ou d’une rétribution équivalente.

DONNÉES ANALYSÉES À L’ÉCHELLE DES SECTEURS OPÉRATIONNELS CUCS

Une partie des sources citées précédemment n’est pas

disponible à une échelle suffisamment fine. D’autres

sources de données appelant d’autres définitions ont

été mobilisées.

LES ÉTABLISSEMENTS EN 1999, 2005, 2007Observatoire de l’emploi et du développement éco-

nomique-AGAM. Données issues de la source SIRENE,

géolocalisées à l’adresse par l’AGAM. SIRENE (système

informatisé du répertoire national des entreprises et

des établissements).

Il s’agit d’un répertoire géré par l’INSEE qui enregistre

l’état civil de toutes les entreprises et leurs établisse-

ments.

Activité économique des établissements

« L’activité économique d’une unité de production est le

processus qui conduit à la fabrication d’un produit ou à

la mise à disposition d’un service » (définition INSEE).

Les activités sont classifiées en fonction de la nomencla-

ture d’activités française (NAF). Elle comprend 5 niveaux.

Deux niveaux ont fait l’objet d’une analyse :

- la répartition des activités en cinq postes (Agriculture/

Industrie/Construction/Commerce/Services) ;

- la répartition des activités en 732 postes avec un

regroupement des postes spécifique pour cette étude

permettant de définir trois catégories : « les activités

de proximité », « les prestations à caractère de service

» et les activités de « production ».

« Les activités de proximité »

Cette catégorie concerne particulièrement : les ban-

ques, les commerces de détail, les hotels-cafés-restau-

rants, l’immobilier (agences), les PTTet les praticiens de

santé.

« Les prestations à caractère de service »

Cette catégorie regroupe : les associations, l’enseigne-

ment, la santé (hors praticiens), les services aux particu-

liers, les services aux entreprises, les « autres services »

« Les activités de production »

Il s’agit de la construction, de l’industrie, du commerce

de gros ainsi que du secteur primaire

La liste des postes regroupés est jointe.

LES EMPLOIS LOCALISÉS EN 1999-2005Estimation réalisée par l’AGAM. Elle concerne les

emplois publics et privés

À noter, les emplois sont classés selon l’activité prin-

cipale de l’établissement qui les emploie. Cela génère

une marge d’erreur. En effet, l’activité de l’établisse-

ment peut être différente de celle de l’emploi occupé.

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L'accès à l'emplois

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

La classification des emplois est la même que celle des

établissements

Les salariés au lieu de résidence

Source DADS-traitement INSEE.

La déclaration annuelle des données sociales (DADS)

est une formalité déclarative que doit accomplir toute

entreprise employant des salariés. Ainsi cette base de

données concerne l’ensemble des employeurs et de

leurs salariés, à l’exception :

- des agents des services de l’État ;

- des services domestiques ;

- des activités extra-territoriales.

Le champ de la publication des résultats exclut en

outre les apprentis, les stagiaires, les emplois aidés,

les dirigeants salariés de leur entreprise ainsi que les

agents des collectivités territoriales.

Pour chaque salarié, les informations sont construites

par la consolidation des périodes de travail chez ses

employeurs successifs.

Ainsi, la correspondance entre emplois localisés et

salariés résidant n’est pas totale.

LES DEMANDEURS D’EMPLOI EN FIN DE MOIS EN 2005-2007

Sources : Agence nationale pour l’emploi, traitement Insee

- Observatoire du développement économique et de l’em-

ploi- AGAM (données : INSEE, DRTEFP)

TAUX DE DEMANDEURS D’EMPLOI EN FIN DE MOIS

Les demandeurs d’emploi en fin de mois de catégorie

1 (DEFM catégorie 1) correspondent aux demandeurs

d’emploi en fin de mois à la recherche d’un emploi

durable à temps plein n’ayant pas exercé d’activité de

plus de 78 heures le mois précédent.

Il n’existe pas de taux de chômage officiel infra-

communal hors des recensements de l’INSEE. Le BIT

(bureau international du travail) publie mensuellement

des taux de chômage nationaux, régionaux et départe-

mentaux.

Le taux de DEFM catégorie 1 est calculé en

faisant le rapport entre les DEFM catégorie 1 (en 2005-

source INSEE/ANPE) et la population active recensée

en 1999 (source INSEE – RGP 1999)

Le taux de demandeurs d’emploi de moins

de 25 ans est le nombre de DEFM de catégorie 1 de

moins de 25 ans rapporté au nombre d’actifs de moins

de 25 ans recensés en 1999.

Le taux de demandeurs d’emploi de très lon-

gue durée : il s’agit du poids des demandeurs d’emploi

de catégorie 1 au chômage depuis plus de 2 ans rapporté

au total des demandeurs d’emploi de catégorie 1.

QUALIFICATION DES DEMANDEURS D’EMPLOI

Selon leur niveau de formation :

- demandeurs d’emploi non qualifiés, il s’agit des

demandeurs d’emploi de catégorie 1 ayant un niveau

VI (sortie avant la troisième) et de ceux de niveau Vbis

(CEP ou SES) ;

- demandeurs d’emploi faiblement qualifiés, il s’agit

des demandeurs d’emploi de catégorie 1 de niveau V

(titulaire d’un BEP, CAP ou BEPC).

Selon leur qualification professionnelle :

Niveau de qualification : Manoeuvres ou ouvriers spécia-

lisés/Ouvriers qualifiés/Employés non qualifiés/Employés

qualifiés/Cadres, techniciens, agents de maîtrise.

Métiers recherchés

Ces données sont issues de la « situation des deman-

deurs d’emploi inscrits à l’ANPE au 31 décembre 2005 »

source INSEE-ANPE dans les ZUS.

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L'accès à l'emploi

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

LES STRUCTURES D’ACCOMPAGNEMENT À L’EMPLOI

Répertoire des organismes d’accueil et d’accompa-

gnement à l’emploi - Maison de l’emploi, cartogra-

phie réalisation AGAM-2007.

Repérage et cartographie de tous les organismes d’ac-

cueil et accompagnement à l’emploi (organisme porteur

de l’action ou structure mettant à disposition un local).

RETARD SCOLAIRE ET «DÉSCOLARISATION»

Inspection académique des Bouches du Rhône,

connaissance académique partagée (http://cap.ac-aix-

marseille.fr). Réalisation : Direction de l’Analyse des

Etudes et de la Communication, 2006-2007.

RÉSULTATS AUX ÉVALUATIONS DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SECOND DEGRÉ

Retard scolaire de plus de deux ans des

élèves de second degré

« Les retards scolaires sont calculés à partir de l’année

civile de naissance et de l’âge normal de scolarisation

au niveau donné pour les élèves n’ayant jamais redou-

blé. Les indicateurs ne portent que sur la proportion

d’élèves ayant au moins 2 ans de retard scolaire y com-

pris en filière professionnelle. »

Taux de redoublement

« La proportion de redoublants correspond au pourcen-

tage d’élèves scolarisés à un niveau donné qui étaient

déjà scolarisés à ce même niveau l’année précédente

mais pas forcément dans l’établissement. Cet indicateur

comprend donc des redoublants provenant d’autres

établissements et diffère donc des préconisations des

conseils de classe en matière de redoublement. »

Offres de formations professionnelles

(Carte des formations et des options)

Sources des données : Effectifs des élèves (Base Élèves

Académique & BCP & SISE ),Capacités d’accueil (DOS

Lycée, DOS LP et DEEP),Affectation et Vœux (Base

Académique des Affectations), Perspectives d’emploi

(DAET).

LES TEMPS DE DÉPLACEMENT EN TRANSPORTS EN COMMUN

Évaluation des temps de parcours en transport en com-

mun en heure de pointe (8 heure) (www.lepilote.com).

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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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L'attractivité des territoires

SOURCES :- Observatoire Immobilier de Provence (OIP), commercialisation des programmes immobiliers de 5 logements et plus, 2006

- Observatoire Immobilier de Provence (OIP), immobililer de bureaux neufs, 2007

- Confédération nationale des administrateurs de biens (CNAB), observatoire marseilleis de la formation des loyers, 2007

- INSEE, recensement général de la population à l'IRIS, 1999

- Agam, Base équipements 2004

- INSEE - SIRENE, les établissements à l'IRIS, 2007

-Revenus : DGI-INSEE, Revenus des ménages fiscaux à l’IRIS, 2002, 2004, 2005

L’ATTRACTIVITÉ DE MARSEILLE SE CONFIRME ET RENFORCE LA CONCURRENCE INTERNE ENTRE ÉCONOMIE ET HABITAT

Dans un contexte de croissance, la Ville de Marseille

confirme son attractivité qui se traduit entre autre

par la croissance de la population :

- la Ville de Marseille gagne des habitants, en rupture

avec les mécanismes des dernières décennies ;

- entre 1999 et 2005, elle gagne 4 500 habitants supplé-

mentaires par an (+0,5% annuel). Cette croissance reste

moindre que celle constatée pour le Département

(+0,6%/an) et pour la Région (+0,9%/an) ;

- à Marseille, le solde migratoire ne joue qu’un rôle

modeste dans cette dynamique (+400 habitants par

an), contrairement au Département et à la Région.

Dans le prolongement des objectifs du PLH, le projet

SCOT vise à la production de 70 000 à 80 000 logements

sur MPM d’ici à 2020 (54 000 logements sur le bassin cen-

tre dont fait partie Marseille). Cela devrait notamment

permettre l’accueil de 70 000 nouveaux habitants (sour-

ces : pré-projet d’aménagement et de développement

durable - octobre 2007).

Marseille et plus généralement la métropole béné-

ficient d’une attractivité économique dynamisée :

- ces dernières années les grands indicateurs économi-

ques sont positifs, parallèlement au retour des grands

investisseurs et des grands projets d’urbanisme sur

Marseille. Conséquence directe, le nombre d’établis-

sements augmente à Marseille ;

- le taux de création d’entreprises se situe autour de

17% (8 344 établissements en 2006), ce qui situe

Marseille parmi les villes les plus dynamiques ;

- si le secteur de la construction est particulièrement

énergique, avec un taux de création supérieur à 21%,

le secteur du commerce-réparation connaît également

un taux de création d’emplois significatif (13%).

Le bilan entre création et disparition d’établissements

est, depuis plusieurs années, positif. Il se crée plus d’éta-

blissements qu’il n’en disparaît.

L’attractivité économique des territoires en CUCS s’ins-

crit dans la conjoncture marseillaise. Plus de la moitié

des entreprises créées en 2006 l’ont été sur le territoire

du CUCS. Cela représente 4 395 établissements, 40%

d’entre eux étant implanté au-delà du périmètre du

centre ville.

DES TERRITOIRES ATTRACTIFS POUR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

Le CUCS apparaît attractif pour les activités éco-

nomiques. Cette attractivité se traduit par :

- un taux de création d’établissements supérieur à la

moyenne marseillaise bien qu’il s’agisse essentiel-

lement de très petites entreprises (aucun salarié) ;

- cette situation s’accompagne d’une évolution posi-

tive des emplois ;

- la création de nouveaux locaux d’activité est impor-

tante puisqu’elle représente plus de la moitié des

surfaces créées à Marseille ces dix dernières années

(63 870 m2/an de SHON créés dans le CUCS) ;

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L'attractivité des territoires

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

- 37% de la SHON créée dans le CUCS est à vocation

commerciale, 28% à vocation de bureau ;

- l’importance du CUCS dans l’offre de bureaux à

Marseille est croissante , en lien avec notamment la

montée en puissance d’Euroméditerranée.

Le CUCS joue un rôle majeur dans l’offre de locaux

neufs ainsi que dans l’immobilier de bureaux. Cela

tend à renforcer le poids des emplois de service et

les activités résidentielles. Toutefois, ce constat ne

concerne que quelques secteurs opérationnels. Les

territoires du CUCS bénéficient, à des degrés diffé-

rents, de facteurs d’attractivité.

LES FACTEURS D’ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DU CUCS

Les différents facteurs d’attractivité économique sont

présents mais peu de secteurs du CUCS les cumulent.

Leurs impacts varient selon les activités considérées.

Ceci tend à spécialiser localement les activités.

Le CUCS, un poids important de l’offre foncière à

vocation d’activité :

- dans le PLU, les territoires du CUCS concentrent 46% du

foncier réservé à l’activité (zonages UE, Na+, ZAC activi-

tés). Ainsi, 16% du foncier du CUCS (hors zones naturel-

les) est à vocation d’activité, contre 15% pour Marseille ;

- toutefois, cette dominante apparaît faiblement opti-

misée, particulièrement pour les zones UE au Nord

du territoire. Elles sont pour partie implantées au sein

de zones d’habitat dense et peu affectées aux activi-

tés économiques ;

- parmi ce foncier, 6% est à vocation future d’activité

(hors ZAC) et représente un potentiel d’implantation

de nouveaux établissements ;

- ces secteurs comptent des emprises foncières dis-

ponibles et forment une majeure partie de l’offre

marseillaise de locaux neufs (bureaux, commerces,

entrepôts, ateliers…) ;

- en parallèle, une partie des secteurs opérationnels

présente des emprises foncières mutables à court ou

moyen terme.

Le poids dans le CUCS des zonages affectés aux fonc-

tions économiques tend à limiter la compétition fon-

cière entre habitat et activité. Elle permet également

une organisation d’ensemble des activités. La révision

du PLU permettrait de rationaliser la répartition de ces

zones à vocation d’activité.

La présence de zones d’activité et de « pôles » est un

facteur majeur d’attractivité :

- 12% du CUCS correspond à des secteurs de concentra-

tion d’activités (zones d’activités…). Ils sont notam-

ment composés de réseaux d’entreprises (Comptoirs

Professionnels) exerçant des activités complémentai-

res. Cela génère une dynamique de groupe positive,

une meilleure adaptabilité. Cela favorise également

le développement d’un environnement adapté (pré-

sence de services annexes, aménagement urbain

adapté) ;

- en parallèle, la présence d’établissements comptant

de nombreux salariés tend également à générer de

l’attractivité en drainant un tissu de services.

L'ATTRACTIVITÉ EN CHIFFRES

900 hectares à vocation d’activité soit 16% du CUCS (Marseille : 15%)

+18% de taux de création d’établissements en 2006 (Marseille :+17%, ZUS de Marseille : +19%)

647 hectares en ZFU

35 000 m2 de locaux réalisés par an de 1997 à 2007 (Marseille : 75 000 m2/an)

915 logements réalisés par an de 1997 à 2007 (Marseille : 2 575 logements par an)

60 habitants pour 1 établissement de proximité (com merces de détail, services, postes, banques... ; hors centre-ville). (Marseille : 17 pour 1 établissement, hors centre ville)

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L'attractivité des territoires

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

L’histoire urbaine d’un territoire et « l’expérience »

des zones d’activités ont un impact majeur sur leur

organisation (inscription dans la ville, aménage-

ments adaptés …) ainsi que sur les réseaux qu’ils

ont générés. La présence de zones de concentration

d’activités est, sous condition de mixité, un facteur

majeur d’attractivité.

Le CUCS compte plusieurs dispositifs discriminant

des territoires favorisant leur attractivité notam-

ment :

- les zones franches urbaines (ZFU Nord Littoral et ZFU

XIVe/XVe) présentes sur le territoire CUCS proposent

des conditions d’installation des entreprises attrac-

tives. Elles représentent un poids important dans la

création d’établissements ;

- les ZRU offrent également des conditions économi-

ques d’installation des entreprises financièrement

favorables ;

- le développement de pôles spécialisés qui sont

associés à des investissements majorés de la collec-

tivité (Euroméditerranée, Technopôle de Château-

Gombert…) favorise l’attractivité de ces zones ;

Ces dispositifs nécessitent pour générer des effets

leviers, des conditions favorables telles que :

- la qualité de la desserte est un atout majeur pour

l’implantation de la plupart des activités. Celle-ci

s’apparente en particulier à la proximité des voies

express mais aussi à celle des voies ferrées, de la voirie

locale et des transports en commun. Les orientations

futures vers le report modal pour l’acheminement des

marchandises (ferré et maritime) sont un enjeu pour

le CUCS (présence du port autonome, gare Saint-

Charles) ;

- la proximité des fonctions urbaines, des marchés et de

la main d’œuvre ;

- les établissements désireux de s’implanter recherchent

également la présence de services annexes pour le

fonctionnement de l’entreprise (banque, poste …)

et pour le confort des salariés (crèches, restauration,

commerces, parkings…). La plupart des secteurs du

CUCS manque de cette offre ;

- indispensable pour l’attractivité d’un territoire, la pré-

sence de ces éléments ou leur absence conditionne la

typologie des activités susceptibles de s’installer.

La qualité de l’environnement urbain est un enjeu

majeur en terme d’attractivité. Elle est complémentaire

à une mutualisation des infrastructures, des services

annexes. Ainsi, la constitution de réseaux d’établisse-

ments complémentaires et de services annexes diver-

sifiés est générateur d’attractivité mais également de

durabilité de celle-ci.

La nature des activités les plus dynamiques dans les

secteurs du CUCS (BTP, services à la personne, établis-

sements sans salariés…) atteste que l’attractivité éco-

nomique est pour partie corrélée à celle démographi-

que. L’une et l’autre bénéficient des mêmes éléments

favorables et se renforcent mutuellement.

L’ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE DU CUCS REPOSE SUR SES FAIBLESSES PASSÉES

L’attractivité démographique du CUCS, ralentie ces

dernières décennies, se voit confortée depuis quelques

années. Cette situation se traduit par une croissance

de la population et par un regain de production de

logements.

Les territoires du CUCS recèlent des facteurs d’attractivité

résidentielle qui se sont raréfiés dans le reste de la com-

mune :

- le CUCS compte de nombreux territoires peu investis

ces dernières années par la promotion immobilière.

Face à la rareté du foncier, ces derniers devien-

nent attractifs, notamment ceux comptant du foncier

encore disponible (même s’il se raréfie) ;

- face à cette raréfaction des parcelles constructibles, les

nombreuses poches de bâti dégradé ou sous-occupé

gagnent en attractivité. Les secteurs opérationnels

répondant à ces caractéristiques et situés à proximité

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L'attractivité des territoires

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

des centralités représentent des gisements fonciers à

court et moyen termes.

L’habitat se développe dans le CUCS en s’appuyant

sur les tensions du marché immobilier :

- le CUCS représente un poids important dans l’offre de

logements neufs de la commune (35% des logements

neufs réalisés à Marseille ces dix dernières années) ;

- 23% des logements réalisés sont individuels soit la

moitié de l’offre de logements individuels réalisés

dans la commune ces dix dernières années ;

- plus de 2 600 logements par an sont programmés

pour les trois prochaines années. Si l’ensemble des

programmes se réalise, cela représente 45% des loge-

ments programmés de la commune.

Les secteurs en CUCS connaissent un regain d’attrac-

tivité pour la promotion immobilière. Ceux connotés

négativement sont devenus attractifs (notamment le

foncier à proximité des grands ensembles sociaux).

Cette situation se traduit en terme de flux résidentiels.

Cela génère une tendance à la spécialisation socio-

économqiue des territoires.

Des marchés immobiliers comptant une offre diver-

sifiée et aux prix inférieurs à la moyenne :

- le dynamisme des marchés immobiliers dans le CUCS

apparaît moindre que dans le reste de la commune.

Ceci est imputable à une offre en accession globale-

ment restreinte (parc locatif social important et faible

mutation des logements hors des zones centrales) ;

- toutefois, à l’image du parc de logements, l’offre

immobilière est diversifiée avec des prix, en moyen-

ne, inférieurs à ceux constatés à Marseille ;

- la mobilité résidentielle au sein du CUCS est de

proximité. Elle se compose principalement de jeunes

ménages. Toutefois, la situation est contrastée selon

les produits immobiliers considérés. Le parc ancien

revêt une attractivité de proximité, les logements

neufs et les villas sont davantage attractifs pour des

ménages de CSP supérieures et plus âgés.

Un environnement urbain qui n’apparaît pas tou-

jours comme un moteur de l’attractivité des ména-

ges. L’offre de services de proximité fait globale-

ment défaut :

- le poids de population pour les établissements de

proximité est très élevé, en particulier pour les ban-

ques, les praticiens de santé et les PTT ;

- les commerces sont également inégalement répar-

tis, certains secteurs en sont peu pourvus ce qui nuit

à leur attractivité ;

- avec un poids important des établissements scolai-

res privés et un secteur public peu attractif voire

répulsif, les équipements scolaires forment un fac-

teur de frein à l’attractivité. En effet, leur poids

est majeur dans le choix du lieu de résidence des

ménages ;

- en outre, la qualité de l’environnement et des amé-

nagements urbains, très inégale, tend également à

spécialiser les flux résidentiels.

La proximité des équipements, des services, des trans-

ports en commun, la présence d’espaces publics et

d’espaces verts participent à l’attractivité des territoi-

res. Ces éléments sont à conforter.

LES SECTEURS OPÉRATIONNELS DU CUCS, UNE ATTRACTIVITÉ INÉGALE

Frais-Vallon–La Rose–Les Olives, Littoral Séon ;

leur attractivité repose sur la présence de foncier

disponible :

- Littoral Séon compte parmi les secteurs les plus attrac-

tifs de la commune en terme économique. Ce secteur

représente un poids majeur dans la création d’établis-

sements. Il réunit la plupart des facteurs d’attractivité

(foncier disponible, proximité des dessertes, proximité

des marchés, ZFU…). Toutefois, l’attractivité de ce terri-

toire s’appuie sur des conditions non pérennes (un dis-

positif incitatif à l’implantation d’activités non durables,

les disponibilités foncières tendent à se raréfier…) ;

- en parallèle, Frais Vallon-La Rose-Les Olives apparaît

être un secteur économiquement peu dynamique.

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L'attractivité des territoires

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

Toutefois, il comprend des conditions particulière-

ment propices à l’attractivité d’industrie de pointe ;

- en terme d’attractivité résidentielle, le Nord de la com-

mune (en particulier Frais-Vallon−La Rose−Les Olives,

Littoral Séon) représente un poids majeur dans l’offre

de logements neufs mis sur le marché. Situé dans

un environnement attractif et présentant des prix

proches de la moyenne, ces secteurs sont accessibles

pour des populations de CSP supérieures.

Les caractéristiques de ces secteurs tendent à géné-

rer une spécialisation de leurs cibles économiques et

résidentielles.

Vallée de l’Huveaune, Bon Secours–Saint-Joseph–

La Delorme, Notre Dame Limite–La Savine ; une

attractivité confortée :

- Ces secteurs présentent ponctuellement des zones de

concentration d’activité attractives (Les Arnavants, les

zones d’activités de la Vallée de l’Huveaune, Hôpital

Nord…). Toutefois, l’offre moindre que dans les sec-

teurs précédents de foncier ou de locaux limite leur

développement. Leurs atouts reposent sur la structu-

ration des acteurs économiques ;

- ces secteurs opérationnels, en particulier la Vallée de

l’Huveaune et les zones de concentration d’activités

d’arrière port (Façade Maritime Nord), font partis des ter-

ritoires présentant des enjeux métropolitains. Confortée

dans le cadre du projet SCOT, la vocation de ces territoi-

res devrait être traduite dans des orientations locales ;

- la faible diversité des activités présentes sur le site

de Notre Dame Limite-La Savine ainsi que leur forte

spécialisation, nuisent à son développement. Attractif

principalement pour les activités ayant trait à la santé,

ce secteur apparaît exclusif. Ce « pôle » santé aurait

vocation à s’inscrire dans « l’arc de la connaissance » de

Marseille et renforcer sa dimension métropolitaine ;

- en termes résidentiels, ces secteurs opérationnels pré-

sentent une offre de logements diversifiée dont les

prix sont inférieurs à la moyenne. La qualité urbaine

très inconstante sur ces territoires est à conforter pour

asseoir leur attractivité.

Ces territoires jouent un rôle majeur à l’échelle de la

commune mais également, pour le volet économique,

au niveau intercommunal. Eléments forts du système

productif marseillais, ils forment aussi un socle de la

mobilité résidentielle.

Saint-Lazare–Saint-Mauront–Belle-de-Mai, La Cabu-

celle–Saint Louis–La Viste ; une offre attractive pour

les populations les plus précaires :

- ces secteurs comptent de nombreuses poches rési-

dentielles de non-choix qui apparaissent attractives

pour les populations les plus précaires ;

- ainsi ces territoires tendent à renforcer leur spéciali-

sation « vers le bas ».

- en parallèle, la tension des marchés du logement et la

raréfaction du foncier génèrent une nouvelle attracti-

vité de ces quartiers pour la promotion immobilière.

Le caractère répulsif de ces territoires (Saint Lazare-Saint

Mauront-Belle de Mai, La Cabucelle-Saint Louis-La Viste)

a retardé leur investissement par les promoteurs et les

ménages ayant le choix. Ils constituent maintenant des

réserves foncières ou de mutation du foncier.

Les territoires de centralité : une attractivité de cumul

- le centre-ville, de par sa fonction de centralité, concen-

tre une part importante des commerces, services,

établissements et équipements de la commune. Il est

donc attractif pour les acteurs économiques ;

- en terme résidentiel, le centre-ville revêt un caractère

sélectif du fait de l’offre de logements proposée et du

cadre de vie. S’il attire de nombreux flux résidentiels,

il ne retient pas ses habitants ;

- les noyaux villageois dans les CUCS sont également

des points d’appui pour une attractivité de proximité

(économique et résidentielle). La situation de ces

noyaux villageois est très variable selon les secteurs

opérationnels. Toutefois, elle est à conforter.

Dynamiques sur certains secteurs, les noyaux villageois

périclites sur d’autres. En tant qu’éléments d’identité des

territoires et vecteur de leur structuration à une échelle

plus globale, ces unités sont un socle de pérennisation de

l’attractivité résidentielle et économique.

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L'attractivité des territoires

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

Les secteurs opérationnels du CUCS gagnent, pour

la plupart, en attractivité. Toutefois, les fonde-

ments de celle-ci reposent largement sur des fac-

teurs conjoncturels :

- tensions immobilières ;

- carence de foncier généralisée hormis sur des parcel-

les jusqu’alors répulsives ;

- dispositifs incitatifs.

L’enjeu majeur pour le CUCS est de renforcer les fac-

teurs pérennes de son attractivité (qualité de l’environ-

nement, offre de logements diversifiés, constitution

de réseaux d’entreprises, structuration des conditions

d’accueil du tissu économique…) pour la maintenir.

Plusieurs éléments peuvent favoriser ces mécanis-

mes :

- la révision du PLU et l’organisation des fonctions

urbaines induite ;

- le développement d’effets leviers autour de l’investis-

sement public ;

- l’organisation et la gestion durable des facteurs d’at-

tractivité.

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L'attractivité des territoires

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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L'attractivité des territoires

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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L'attractivité des territoires

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

DÉFINITION

L’attractivité se définit comme la capacité d’un terri-

toire à attirer des individus (établissements, habitants)

et à les garder.

Attirer est la traduction d’un arbitrage par les popula-

tions et garder traduit l’évolution des conditions inter-

nes ou externes susceptibles de générer la mobilité.

Ces deux composantes sont indissociables.

De même, économique et résidentielle, sont liées. Ces

deux dimensions influent l’une sur l’autre. Cela se tra-

duit d’une part en terme de proximité de la main d’œu-

vre et des marchés pour certaines activités et d’autre

part comme un arbitrage entre proximité de l’emploi

et caractéristiques résidentielles pour les habitants.

La présente analyse porte d’une part sur le

« niveau » d’attractivité des territoires et d’autre

part sur ses facteurs :

- l’attractivité est génératrice de flux. L’état d’attrac-

tivité des territoires est, dans la présente analyse,

abordé comme la résultante des entrées et des sor-

ties du territoire.

Ce solde est appliqué d’une part aux mouvements

résidentiels et d’autre part aux créations et dispari-

tions d’établissements et d’emplois. Les caractéristi-

ques de ce flux sont également étudiées afin d’iden-

tifier les tendances évolutives ;

- d’autre part, l’attractivité est générée par des facteurs

dont l’importance est variable. Leur analyse (cadre

de vie, accessibilité…) vise à identifier les typologies

de territoires attractifs.

Pour ce faire, plusieurs indicateurs ont été mobilisés.

Ils visent à qualifier l’état d’attractivité des territoires :

création d’établissements et d’emplois, caractéristi-

ques de ceux-ci, mutations immobilières et mobilité

résidentielle, évolution du nombre d’habitants et du

profil de ceux-ci.

Il est nécessaire de préciser que les données concer-

nant l’évolution de la population et de ses caractéris-

tiques n’ont pas été réactualisées depuis 1999. Ainsi,

celles-ci sont le fruit d’hypothèses qui s’appuient sur

le croisement de différentes sources de données plus

à jour. Les éléments concernant la population et les

ménages seront disponibles en 2009.

Les informations ayant trait aux facteurs d’attractivité

(cadre de vie, desserte …) sont des données à caractè-

re qualitatif issues de sources diverses (études AGAM,

données qualitatives des professionnels)

Ces modalités d’approche nous permettront de mesu-

rer l’évolution de l’attractivité. L’analyse s’appuie sur

un état de la situation des indicateurs en 2006-2007,

date de leur dernière mise à jour.

La définition de l’attractivité atteste de son caractère

polymorphe. De par cette caractéristique, il n’est pas

judicieux de réaliser un classement des secteurs opéra-

tionnels du CUCS au regard de leur attractivité.

LES ÉTABLISSEMENTS

LES CRÉATIONS D’ÉTABLISSEMENTS EN 2006

INSEE-SIRENE, 2006 à l’IRIS

Les créations sont identifiées par rapport aux immatricu-

lations dans SIRENE. Sont identifiées comme créations :

- les nouvelles immatriculation dans SIRENE,

- les reprises d’activité après une interruption de plus

d’un an (reprise de l’ancien numéro SIRENE),

- les reprises par une entreprise nouvelle de tout ou

partie des activités et moyens de production d’une

autre entreprise lorsqu’il n’y a pas continuité de l’en-

treprise reprise.

SIRENE (système informatisé du répertoire national

des entreprises et des établissements)

Il s’agit d’un répertoire géré par l’INSEE qui enregistre l’état

civil de toutes les entreprises et leurs établissements.

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L'attractivité des territoires

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

Taux de création

Rapport du nombre des créations d’établissements

d’une année au stock d’établissements au 1er janvier de

cette même année.

L’ÉVOLUTION DES ÉTABLISSEMENTS ET DES EMPLOIS

Observatoire de l’emploi et du développement écono-

mique - AGAM. Données issues de la source SIRENE,

géolocalisées par l’AGAM à l’adresse.

Taux de survie

Le taux de survie des entreprises à n années est la

proportion d’entreprises créées ou reprises une année

donnée qui ont atteint leur nième anniversaire.

LA RÉALISATION DE LOGEMENTS ET DE LOCAUX

Enquête de réalisation des permis de construire, 1997

et 2007 - AGAM.

L’AGAM effectue, sur le territoire de Marseille, le suivi des

opérations immobilières depuis l’autorisation de construi-

re jusqu’à la livraison des logements ou locaux réalisés.

À partir des informations données par la DGUH sur les

permis de construire autorisés, l’AGAM vérifie annuelle-

ment sur le terrain la réalité des livraisons.

LOGEMENTS RÉALISÉS

Seuls les logements localisés dans des opérations de

3 logements et plus font l’objet de cette enquête. Les

logements « en diffus » (hors programme ou lotisse-

ment) sont donc non comptabilisés.

Les programmes comptabilisés chaque année sont

ceux terminés durant l’année quelle que soit la date à

laquelle ils ont été autorisés.

LOCAUX RÉALISÉS

Il s’agit de tous les locaux nouvellement créés (création

de SHON) quel que soit le type d’activités. Les transfor-

mations ou extensions sont exclues de l’enquête.

LES MARCHÉS DE L’IMMOBILIER (HABITAT ET BUREAUX)

LES LOYERS

Source : Confédération Nationale des Administrateurs

de Biens Marseille Provence Corse (CNAB)-2007.

Observatoire alimenté par le recueil de références

auprès du réseau des professionnels de l’immobilier de

la CNAB et sur la base d’une méthodologie nationale

élaborée par M. Mouillart.

Loyers du parc

Il s’agit des loyers moyens des baux en cours par arron-

dissement.

Loyers du marché

Loyer des locations nouvelles (constitué des loyers

de location nouvelle et des loyers de relocation) par

arrondissement.

La mobilité dans le parc locatif

Proportion de logements précédemment occupés et

remis sur le marché locatif, par rapport à l’ensemble des

logements locatifs observés (par arrondissement).

LA COMMERCIALISATION DES LOGEMENTS NEUFS

Source Observatoire Immobilier de Provence (OIP)-2006.

Suivi des ventes (Logements réservés, c’est-à-dire ayant

fait l’objet d’une réservation avec dépôt d’arrhes, ou ven-

dus sans réservation préalable), mises en vente et prix des

logements neufs destinés à la vente en collectif et en indi-

viduel dans des programmes de cinq logements et plus.

LES SURFACES COMMERCIALISÉES DE BUREAUX NEUFS

Source Observatoire Immobilier de Provence (OIP)-2006

L’enquête des bureaux résulte de l’analyse contradic-

toire des transactions réalisées tant par les cabinets de

conseil en immobilier d’entreprise, que par les promo-

teurs et les informations des directions du développe-

ment économique des villes de Marseille et d’Aix.

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SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

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Les échelles urbaines

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La question des échelles résulte du croisement de deux

dimensions, l’une géographique et l’autre d’usage. Elle

repose sur les articulations entre les niveaux de terri-

toires (géographiques, institutionnels) et les fonctions

de ce territoire pour les usagers (habitants ou acteurs

économiques). L’organisation de ce territoire favorise

t’elle l’apport d’une réponse aux besoins des individus

(habitants ou entreprises) qui y résident ?

Ces articulations consistent à s’interroger sur les points

suivants :

- les centralités et la fonction de proximité du secteur ;

- la confrontation des usages aux différentes échelles

et son évolution ;

- l’évolution de l’organisation des fonctions de l’es-

pace.

Concernant cette problématique, plusieurs éléments

apparaissent prégnants au sein des territoires en

CUCS.

ECHELLES ET TERRITOIRES : LA PROXIMITÉ COMPOSANTE ACTIVE DE LA MÉTROPOLE

Nouveaux contours géographiques, nouveaux contex-

tes économiques et nouvelles logiques pour l’action

publique sont trois critères qui contribuent aujourd’hui

à transformer le cadre dans lequel évoluent les acteurs

publics et privés qui fabriquent la ville. L’action terri-

toriale se déroule ainsi désormais autant entre les ter-

ritoires qu’au cœur des territoires eux-mêmes. Il s’agit

conjointement d’articuler les territoires distincts et de

faire vivre les différentes échelles de la métropole.

Inscrire les territoires de proximité dans des logiques

de développement de la métropole suppose une

capacité à structurer des opérations locales dont l’en-

vergure dépasse les seules limites communales. Cette

dynamique ne saurait pour autant occulter l’échelle

locale, qui participe pleinement de la construction

métropolitaine et doit donc légitimement trouver une

place à part entière dans ce mouvement.

LA MIXITÉ URBAINE AU CŒUR DES NIVEAUX DE FONCTIONNEMENT

C’est à cette échelle que plusieurs territoires priori-

taires ont été identifiés au titre du Contrat Urbain de

Cohésion Sociale sur la commune de Marseille. Chacun

d’entre eux présente des caractéristiques particulières,

notamment en termes de composantes et d’échelles

urbaines.

Afin de mieux cerner les aires de fonctionnement de

ces territoires et les mettre en exergue, une observa-

tion de chacun de ces sites sous l’angle de la mixité

urbaine a été retenue. La mixité urbaine met l’accent

sur la coexistence sur un territoire des différentes

fonctions constitutives de la ville. Elle consiste donc

en une pluralité des fonctions au niveau local : habitat,

commerces, activités, équipements…

REGARDS CROISÉS POUR UNE LECTURE DYNAMIQUE DES TERRITOIRES

Différents types de mixité et plusieurs échelles de

mixité peuvent être envisagés, parmi lesquels la mixité

sociale (cohabitation de personnes différentes tant

en termes socio-économique que culturel…. Cette

notion inclut la notion de partage d’un espace mais

également d’interactions), la mixité des logements (en

termes de typologie, de statuts …) et la mixité fonc-

tionnelle (qui favorise à la fois la mixité sociale et la

diversité de l’habitat).

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Les échelles urbaines

SYNTHÈSE, MÉTHODE ET DÉFINITIONS

Si les fonctions urbaines s’avèrent difficiles à isoler en

raison du rôle complexe de ce vaste espace d’échan-

ges qu’est la ville, l’analyse globale permet de mettre

en évidence des relations entre ses multiples compo-

santes : la population, les activités et les lieux où se

pratiquent ces activités. Du croisement entre ces don-

nées et l’organisation spatiale de la ville, se dessinent

différentes échelles urbaines et aires d’influence pour

chacun des sites observés.

Comme état mais également comme moyen de rédui-

re les exclusions (loi du 13 juillet 1991), la mixité et

plus particulièrement son échelle et les modalités de

sa mise en œuvre sont des enjeux pour les territoires

CUCS.

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