kyste dermoïde cancérisé de l’ovaire

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Mouna Maamar, Zoubida Tazi-Mezalek, Hicham Harmouche, Hind Charradi, Mohammed Adnaoui, Mohammed Aouni CHU Ibn Sina, service de médecine interne, Rabat, Maroc Correspondance : Mouna Maamar, Chu Ibn Sina, service de médecine interne, 10000 Souissi Rabat, Maroc. [email protected] Reçu le 3 janvier 2012 Accepté le 21 février 2012 Disponible sur internet le 4 avril 2012 ß 2012 Publié par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.lpm.2012.02.040 Kyste dermoïde cancérisé de l’ovaire Malignant degeneration of ovarian dermoid cyst Les kystes dermoïdes ovariens sont les tumeurs germinales les plus fréquentes (10 à 20 %) [1]. Un à 3 % des kystes dermoïdes sont concernés par la transformation maligne d’un ou plusieurs de leurs composants [2]. Elle correspond à la transformation d’un des éléments du kyste dermoïde en un tissu cancéreux de nature non germinale qui peut être soit un carcinome épider- moïde, soit un adénocarcinome, soit exceptionnellement un sarcome ou un mélanome [3]. L’absence de spécificité clinique et radiologique de cette transformation fait que le diagnostic reste purement histologique. Nous rapportons le cas d’une patiente de 51 ans qui était atteinte d’un cancer sur tératome de l’ovaire. Le diagnostic du tératome a été évoqué à l’imagerie, alors que le diagnostic de cancer a été révélé à l’examen anatomopathologique. Observation Une patiente âgée de 51 ans, ménopausée depuis trois ans, avait depuis six mois une augmentation progressive du volume abdominal avec des douleurs pelviennes (pesanteurs) et une altération de l’état général. L’examen clinique mettait en évidence une masse abdominopelvienne, indolore, bien limi- tée, mobile, mesurant 16 centimètres. L’échographie abdomi- nopelvienne montrait un volumineux kyste de 15 centimètres développé aux dépens de l’ovaire droit contenant un liquide épais et siège d’excroissances tissulaires pariétales, endokystiques et exokystiques. La tomodensitométrie (TDM) abdominopelvienne révélait un processus abdominopelvien qui mesurait 15 14 centimètres et qui était de densité liquidi- enne. Ce processus était le siège de fines cloisons rehaussées après injection de produit de contraste et sur lesquelles se projetait des calcifications arrondies. Il avait une paroi épaissie, irrégulière par endroit. On notait un aspect infiltré de la graisse sous-cutanée de la paroi abdominopelvienne antérieure (figure 1). Il n’y avait ni adénopathies profondes, ni épanchement péritonéal. Le foie, le pancréas et les reins étaient normaux. Le dosage des CA 125 était positif à 61 mUI/mL. L’exploration chirurgicale trouvait une volumineuse tumeur ovarienne droite avec des végétations exokystiques, adhérente à la paroi antérieure et envahissant le muscle grand droit de l’abdomen. Une hystérectomie totale sans conservation annexielle avec omentectomie, ainsi qu’une résection du muscle grand droit de l’abdomen et des biopsies péritonéales ont été réalisées. L’étude anatomopatho- logique montrait une formation kystique qui mesurait 14,5 15 centimètres avec des végétations exokystiques. L’ou- verture du kyste révélait une formation multiloculaire à contenu pilosébacé (figure 2). Microscopiquement, la paroi kystique était bordée d’un revêtement malpighien, qui était le siège de désor- ganisation architecturale. Les cellules tumorales étaient le siège d’atypies cytonucléaires et de mitoses anormales. Elles étaient disposées en noyaux anastomosés et en nappes. L’examen concluait à un carcinome épidermoïde moyennement différencié et infiltrant sur un kyste dermoïde de l’ovaire droit (figure 3). Le muscle grand droit était envahit par la tumeur. Les pièces d’hy- stérectomie totale et d’omentectomie s’avéraient non tumorales. Les suites opératoires étaient simples. En postopératoire, la patiente est sortie à j3. La patiente recevait six cures de chimio- thérapie comportant l’association carboplatine et paclitaxel. Avec un recul de douze mois, aucune récidive n’était notée. Discussion La transformation maligne d’un kyste dermoïde de l’ovaire est une complication très rare. Cette dernière compte pour moins de 1 % de l’ensemble des carcinomes ovariens [2,3]. Elle survient dans 75 % des cas en période péri- et post-méno- pausique. La moyenne d’âge est de 54 ans [4,5], ce qui correspond à notre patiente âgée de 51 ans. Cliniquement, la symptomatologie est comparable à celle des tératomes ovariens, avec une pesanteur et des douleurs pelviennes, une distension abdominale, une dyspareunie, des troubles du transit et de la miction [2]. La présence de composante graisseuse ou d’éléments organoïdes (dents, poils, os. . .) constitue des signes assez sensibles en faveur d’un kyste dermoïde [3]. Le diagnostic de dégénérescence maligne est souvent difficile en préopératoire. Nous pensons que la suspicion d’un envahissement des structures de voisinage d’une tumeur dermoïde, doit faire évoquer sa transformation maligne. 232 Letters to the editor tome 42 > n82 > février 2013

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Page 1: Kyste dermoïde cancérisé de l’ovaire

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232

Letters to the editor

Mouna Maamar, Zoubida Tazi-Mezalek, Hicham Har

Hind Charradi, Mohammed Adnaoui, Mohammed Aouni

CHU Ibn Sina, service de médecine interne, Rabat, Maroc

Correspondance : Mouna Maamar,Chu Ibn Sina, service de médecine interne, 10000 Souissi Rabat,

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Kyste dermoïde cancériséde l’ovaireMalignant degeneration of ovarian dermocyst

Les kystes dermoïdes ovariens sont les tumeurs germinaplus fréquentes (10 à 20 %) [1]. Un à 3 % des kystes dermsont concernés par la transformation maligne d’un ou plude leurs composants [2]. Elle correspond à la transformd’un des éléments du kyste dermoïde en un tissu cancérnature non germinale qui peut être soit un carcinome émoïde, soit un adénocarcinome, soit exceptionnellemesarcome ou un mélanome [3]. L’absence de spécificité cet radiologique de cette transformation fait que le diagreste purement histologique.Nous rapportons le cas d’une patiente de 51 ans quatteinte d’un cancer sur tératome de l’ovaire. Le diagdu tératome a été évoqué à l’imagerie, alors que le diagde cancer a été révélé à l’examen anatomopathologiqu

Observation

Une patiente âgée de 51 ans, ménopausée depuis troavait depuis six mois une augmentation progressive du vabdominal avec des douleurs pelviennes (pesanteurs)

altération de l’état général. L’examen clinique mettévidence une masse abdominopelvienne, indolore, bietée, mobile, mesurant 16 centimètres. L’échographie abnopelvienne montrait un volumineux kyste de 15 centimdéveloppé aux dépens de l’ovaire droit contenaliquide épais et siège d’excroissances tissulaires pariendokystiques et exokystiques. La tomodensitométrie

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à 61 mUI/mL. L’exploration chirurgicale trouvaitvolumineuse tumeur ovarienne droite avec des végéexokystiques, adhérente à la paroi antérieure et envale muscle grand droit de l’abdomen. Une hystéretotale sans conservation annexielle avec omentectomiequ’une résection du muscle grand droit de l’abdomen

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Discussion

La transformation maligne d’un kyste dermoïde de l’ovaune complication très rare. Cette dernière compte pourde 1 % de l’ensemble des carcinomes ovariens [2,3survient dans 75 % des cas en période péri- et post-pausique. La moyenne d’âge est de 54 ans [4,5],

correspond à notre patiente âgée de 51 ans. Cliniquela symptomatologie est comparable à celle des téraovariens, avec une pesanteur et des douleurs pelviennedistension abdominale, une dyspareunie, des troubtransit et de la miction [2]. La présence de compgraisseuse ou d’éléments organoïdes (dents, poils,

constitue des signes assez sensibles en faveur d’undermoïde [3]. Le diagnostic de dégénérescence mest souvent difficile en préopératoire. Nous pensons

suspicion d’un envahissement des structures de void’une tumeur dermoïde, doit faire évoquer sa transformmaligne.

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Toutefois, des éléments cliniques et/ou biologiques ontavancés par certains auteurs comme étant des critèrespossible transformation maligne d’un kyste dermoL’ âge supérieur à 40 ans est un de ces critères. En ele pic d’incidence de cancérisation maximal étant estiméentre 45 et 60 ans [5]. Une taille supérieure à 99 mune augmentation de taille d’un kyste dermoïde en pérménopausique ou toute croissance supérieure à dcentimètres par an en période d’activité génitale doivaussi faire suspecter la cancérisation d’un kyste derm[6].Certaines équipes ont évalué l’utilité des marqueurs tumodans la détection des kystes dermoïdes cancérisés. Sl’analyse du squamous cell carcinoma (SCC) associated ant

ire des transformations malignes des kystes dermoïdesl’ovaire et dans la détection précoce des récidives [7Cependant, un taux faible de SCC ne permet pas d’élimformellement une transformation maligne des kystes

moïdes [2].Sur le plan radiologique, l’écho-Doppler permettrait de révla présence d’un contingent malin par l’association d’un

sanguin intratumoral et d’un index de pulsabilité et de ré

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tance moyenne abaissé [9].Les publications portant sur l’imagerie de la transformmaligne d’un kyste dermoïde sont limitées. Néanmoinstransformation a été identifiée, sur des tomodensitomet des imageries par résonance magnétique, commcroissance invasive à bords irréguliers franchissant la pakyste nettement rehaussée après injection de prodcontraste et par la présence d’éléments solides à l’inmême d’un contenu essentiellement liquidien [10].Le traitement optimal des kystes dermoïdes cancérisl’ovaire n’est pas encore bien établi vu la rareté et le nlimité des cas étudiés. Une annexectomie unilatéraltraitement adjuvant est préconisée pour le stade IA, nment chez les femmes jeunes en âge de procréechirurgie d’exérèse plus large est réservée aux feen période ménopausique [9–11]. Le rôle des traiteadjuvants n’est pas encore bien déterminé [9]. L’utilisatcisplatine et des taxanes est fondée sur le bénéfice

molécules sur les tumeurs de l’ovaire en général. L’analla littérature, montre que les protocoles associant les

alkylants sont corrélés à une survie globale augmentéeles stades supérieurs à Ia (57,1 mois versus 25,2 mois pprotocoles sans agents alkylants) [11]. La radiothéquant à elle, n’a pas montré de bénéfice ; elle

même, augmenter la morbidité et la mortalité pcomplications [10,11].Une analyse microscopique minutieuse de la pièce opéest indispensable pour s’assurer de l’absence de tout c

gent malin [3].

été deïde.ffet,

Le pronostic dépend étroitement du stade clinique et dhistologique [3,4]. La survie à cinq ans est de l’ordre depour les carcinomes épidermoïdes stade clinique I. Cchute à 25 % pour les tumeurs stade II et à 12 % po

,tumeurs stade III [10].Étant donné que 80 % des kystes dermoïdes de l’ovair

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dermoïdes cancérisés sont diagnostiqués plus tard en ppost-ménopausique, la transformation maligne serait doà une exposition prolongée de ces kystes non préalablréséqués à de nombreux facteurs carcinogènes [9,10].fait, tout kyste dermoïde ovarien diagnostiqué même atomatique doit être réséqué et un dépistage échograpprécoce de ces tumeurs permettrait de prévenir leur cantion secondaire [8–10].

Conclusion

La transformation maligne des kystes dermoïdes ovarieexceptionnelle. Il n’y a à l’heure actuelle aucun critère

de diagnostic avant l’analyse anatomopathologique, biedes éléments de suspicion radiologiques et clinicobiolode cancérisation aient été avancé par certains auteurs.fait, il serait judicieux d’avoir recours à la chirurgie devakyste dermoïde diagnostiqué quelle que soit sa taille, aprévenir une cancérisation secondaire. Le traitementératome cancérisé comprend une chirurgie souvent lartraitement adjuvant comporte un protocole de chimiothassociant des agents alkylants. La radiothérapie n’eefficace.

Déclaration d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de cond’intérêts en relation avec cet article.

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ection of squamous cell carcinoma arising in mature cystic teratomathe ovary. Obstet Gynecol 1991;78:562-5.oto M, Obama H, Horiuchi S. Transvaginal color Doppler ultrasonicracterization of benign and malignant ovarian cystic teratomas andparison with serum squamous cell carcinoma antigen. Cancer0;88:2249-55.PF, Hsieh SC, Chien JCW, Fang CL. Malignant transformation of anrian mature cystic teratoma: computed tomography findings. Archecol Obstet 2005;271:355-7.kethal A, Brueggmann D, Bohlmann MK, Franke FE, Tinneberg HR,

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Houssine Boufettal, Laila Ait Idder, Siham Serbouti,Sakher Mahdaoui, Mohammed Noun, Saïd Hermas,

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Université Aïn Chok, faculté de médecine et de pharmacie,centre hospitalier universitaire Ibn Rochd, service de gynéco-

logie - obstétrique « C », Casablanca, Maroc

Correspondance : Houssine Boufettal,

et l’EdL, lemm3

29, Lot Abdelmoumen, Résidence Al Mokhtar,20100 Casablanca, Maroc.

[email protected]

Reçu le 12 décembre 2011Accepté le 21 février 2012

Disponible sur internet le 4 avril 2012

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itements inhibiteurs des tyrosines kinases dont fontles inhibiteurs du récepteur du facteur de croissanceire (anti-VEGFR), auquel appartient le sorafénib, sontents antinéoplasiques ayant une action anti-tumoralear inhibition de la prolifération cellulaire mais aussi unesur la prolifération vasculaire par inhibition de l’angio-

entraînant une nécrose ischémique tumorale. Dans leticulier du carcinome hépatocellulaire, le sorafénib aug-la médiane de survie d’environ trois mois [1]. Ces

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jamais été rapportée.me de 57 ans était admis pour un tableau de douleurs

isolées du flanc gauche évoluant depuis 12 heures. Il avaitécédents de diabète de type II non compliqué, d’hyper- artérielle, d’hépatite C guérie et de cirrhose compliquéetension portale avec de petites varices oesophagiennes,mbose portale complète et d’un carcinome hépatocellu-n résécable traité par sorafénib (NexavarW) depuis un00 mg/j seulement du fait d’un classement B8 dans laation Child-Pugh à l’initiation du traitement).ée, il était apyrétique et l’examen clinique était normal.it ni hématurie ni rectorragies. La radiographie du thorax

étaient normaux. Le taux d’hémoglobine était à 9,4 g/leucocytes à 9060/mm3 et les plaquettes à 387 000/e taux de prothrombine était à 93 %. La clairance de laine était estimée à 106 mL/mn (MDRD), la glycémie

6,2 mmoL/L et la lipasémie était normale. L’iono-e sanguin et la calcémie étaient normaux. Il existaitdrome inflammatoire (protéine C réactive à 96 mg/L).ubinémie totale était à 41 mmoL/L et l’albuminémie/L. La cortisolémie à huit heures était normale

oL/L).odensitométrie montrait une progression de la maladiesique avec la présence de lésions hépatiques diffuses,ombose complète de la veine porte avec constitutionvernome portal, une thrombose tumorale de la veineférieure, un aspect tumoral (53 mm) de la surrénaleet un aspect de nécrose hémorragique (58UH) de lale gauche mesurant 65 mm avec suffusion hémorragi-

épaississement du fascia pré-rénal antérieur gauche1 et 2).tion était favorable après arrêt du NexavarW, avec unent symptomatique (analgésiques pallier II par voie in-euse) et introduction d’hydrocortisone orale (30 mg/j) :leurs abdominales disparaissaient en 24 heures, le

’hémoglobine demeurait stable et l’hyponatrémie àoL/L à j3 se corrigeait.ons donc conclu à un tableau de nécrose hémorragiqueétastase surrénalienne sous sorafénib d’évolution fa-

avec un traitement conservateur.ose surrénalienne est une complication connue aprèstisme, stress, lors de diathèse hémorragique ou coagu-e et au cours de tumeurs surrénale primitive ou secon-2]. Les métastases surrénaliennes d’un carcinomecellulaire sont rares (1 à 8,4 % selon les études in vivopsiques) [3].

apportons le premiers cas de nécrose surrénaliennent lors du premier mois de traitement par sorafenibrcinome hépatocellulaire. Cette évolution a été expli-ar le caractère métastatique des surrénales et en

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