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ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE LENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE HOUARI BOUMEDIENE FACULTE DES SCIENCES BIOLOGIQUES

MEMOIREPrsent pour lobtention du diplme de MAGISTER EN : SCIENCES DE LA NATURE Spcialit : Ecologie et Environnement. Par : KHAOUANI Boumediene

SUJET:

Les rsineux dans la rgion de Tlemcen (Nord Ouest Algrien) aspects cologique, impacts du feu et cartographie.

M. MEDERBAL Khalladi Prof. Universit de Mascara

Directeur de Thse

Anne Universitaire : 20010 / 2011

SOMMAIREintroduction gnrale Chapitre. I : analyse bibliographique Chappitre. II : Prsentation de la zone dtude II.1 Situation gographique : II.2 Substrat Gologique : II.2.1 Les monts de Tlemcen : II.2.2 Le littoral : II.2.2.1Ghazaouet : II.2.2.2Bni saf : II.3- Gomorphologie : II.4- Hydrographie : II.5- Pdologie : II.5.1 Les Monts de Tlemcen : II.5.2 Littoral : II.6- Prsentation des stations II.7- climat : II.7.1-Les facteurs climatiques : II.7.2 Synthse bioclimatique : Conclusion : Chapitre III : Biologie des rsineux III.1 Caractres cologiques des rsineux III.2 La morphologie des rsineux III.3 Reproduction chez les conifres III.4 La famille des Pinaces III.4.1 Pin d'Alep III4.1.1 Description III.4.1.2 Caractristiques III.4.1.3 Rpartition III.4.1.4 Proprits et utilisations III.4.2Pin maritime III.4.2.1 Description III.4.2.2 Caractristiques III.4.2.3 Rpartition III.4.2.4 Culture III.4.2.5 Proprits pharmacologiques III.4.2.6 Exploitation industrielle III.5 La famille des Cupressaces III.5.1 Reproduction : III.5.2 Utilisation Chapitre IV. Auto cologie du Pin d'Alep1 03 08 08 08 08 10 10 10 10 11 12 12 13 13 15 16 22 29 30 31 31 31 32 33 33 33 34 34 34 34 35 35 35 35 36 36 37 38 39

IV.1- Systmatique de Pinus halepensis IV.2- Caractres botaniques et andrologiques: IV.3- Aire de rpartition: IV.4 - Ecologie du pin dAlep : IV.5- la productivit du pin dAlep : IV.6 - Rgnration du pin dAlep : IV.7- Utilisation du pin dAlep : Chapitre V. inflammabilit et combustibilit Synthse bibliographique V- Exprimentation V.1- Mthodologie V.2- Les essais d'inflammabilit : V.2.1-Les paramtres d'inflammabilit V.2.2-Les paramtres d'inflammabilit mesurs ou estims : V.2.2.1-Le dlai d'inflammation (DI) V.2.2.2- La dure de combustion (DC) V.2.2.3-L'intensit de la combustion (INT) V.2.3-Les paramtres d'inflammabilit de synthse V.3 -Les intensits de combustion en fonction des tests d'inflammabilit V.4-Comparaison pour les DI, les DC et les HF : V.4-l- Les dlais d'inflammation : V.4.2- Les dures de combustion : V.4.3- Les hauteurs de la flamme V.5- Etude statistique sur linflammabilit des trois espces : V5.-1- Pinus pinastre: V.5-2 Juniperus oxycedrus V.5-3- Pinus halepensis. V.6- Interprtation des donnes obtenues V.6-1- Pinus pinastres. V.6-2- Juniperus oxycedrus. V.6-3- Pinus halepensis.: V.7- Conclusion : CHAPITRE VI CARTOGRAPHIE DE LA VEGETATION A RESINEUX Conclusion Gnrale et perspective

39 39 41 45 49 50 51 52 52 63 63 64 64 64 65 65 65 66 74 78 78 79 80 81 81 85 89 92 92 95 99 102

RsumLe feu et les incendies constituent une perturbation majeure dans les quelles sont soumis les cosystmes mditerranens. La rgion de Tlemcen fait partie intgrante de ces cosystmes et elle n'chappe pas ce flau puisqu'elle se caractrise par des formations rsineuses. Pinus halepensis Pinus pinaster Juniperus oxycedrus

En a entam cette tude sur les rsineuses afin de comprendre l'volution de ce phnomne en mettant en relief son inflammabilit et sa combustibilit. Aprs avoir test ce type de plantes Pinus halepensis, Pinus pinastre et, Juniperus oxycedrus ; les rsultats montrent qu'elles demeurent extrmement inflammables 5 voire inflammables 3 ce qui prouve que ces cosystmes sont extrmement sensibles au feu. L'utilisation par l'homme de ces rsineuses montre le degr de fragilit de ces milieux, mais aussi il montre l'volution rgressive. Ces espces forte reproduction de graines sont favorises par une rptition des feux. Il conviendrait par tous les moyens et avant d'arriver une perte irrversible de notre patrimoine phytogntique de proposer des solutions de conservation et de protection. Enfin, l'laboration finale d'une carte des rsineuses sensibles au feu rentre dans cet objectif. Devant cette situation dramatique l'organisation et l'interdiction des pturages dans ces matorrals reste indispensable et prioritaire.

Mots cls :Rsineux ; Pinus halepensis ; Pinus pinaster; Juniperus oxycedrus ; inflammabilit ; combustibilit ; autocologie ; Tlemcen (Nord Ouest Algrien) ; climat ; incendie de foret.

Abstract The small and the major fire are a major disturbance in which ecosystems are subjected Mediterranean. The Tlemcen region is an integral part of these ecosystems and it is not immune to this scourge as it is characterized by coniferous formations. Pinus halepensis Pinus pinaster Juniperus oxycedrus

We initiated this study on the resin in order to understand the evolution of this phenomenon, highlighting its flammability and combustibility. After testing this type of plant Pinus halepensis results show that they remain extremely flammable "5" or flammable "3" which proves that these ecosystems are extremely sensitive to fire. The human use of these resins shows the degree of fragility of these environments, but it also shows the evolution regressive. These species with high reproductive seeds are favored by a repeat of the fires. Should by all means and before reaching an irreversible loss of plant genetic heritage of our solutions for the conservation and protection. Finally, the final preparation of a map of the coniferous trees sensitive to fire-sensitive resin is within this goal. The situation is dramatic organization and the prohibition of grazing in the matorral remains essential and a priority.

Key words:coniferous; Pinus halepensis; Pinus pinaster; Juniperus oxycedrus ; inflammability ; combustibility, car-ecology ,Tlemcen ( North western Algerian ) ; climate ; fires of forst .

. . . .

. "5" "3" . . . . . .

) ( . Pinus halepensis; Pinus pinaster; Juniperus oxycedrus

INDEX DES FIGURESFigure 1 : Diagramme ombrothermique pour la station de Saf Saf (1990-2006) page 24 Figure 2 : Diagramme ombrothermique pour la station de Hafir (1975-1996) page 24 Figure 3 : Diagramme ombrothermique pour la station de Zenata (1990-2006) page 24 Figure 4 : Diagramme ombrothermique pour la station de Ghazaouet (1990-2006) page 25 Figure 5 : Diagramme ombrothermique pour la station de Bni Saf (1990-2006) page 25 Figure 6 : Climagramme pluviothermique du quotient dEmberger (Q2) des stations de rfrence. Page 26. Figure 7 : Cycle de vie d'un conifre du genre Pinus page 30. Figure 8: Aire de rpartition du Pin d'Alep (QUEZEL, 1986) page 41 Figure 9: Rpartition de la superficie totale du pin d'Alep en Afrique du Nord (D'aprs LELEUX, 1984) page 42 Figure 10 : Aire de rpartition du pin dAlep en Algrie (BENTOUATI, 2006) page 44 Fig11 : intensits de combustion de Pinus halepensis. Pinus pinastres et Juniperus oxycedrus pour les deux sries. Page 64 Fig. N12: Intensits de combustion de Pinus halepensis., Pinus pinastres et Juniperus oxycedrus pour les trois essais. Fig. N13 : Les intensits de combustion en fonction des tests d'inflammabilit de Juniperus oxycedrus (srie N01 et Srie N02). Page 68. Fig. N14: Les intensits de combustion en fonction des tests d'inflammabilit de Pinus pinastres (Srie N01 et Srie N02). Page 68 Fig. N15 : Les intensits de combustion en fonction des tests d'inflammabilit de Pinus halepensis (Srie N01 et Srie N02). Page 68 Fig. N16 : Les intensits de combustion en fonction des tests d'inflammabilit de l'essai (Juniperus oxycedrus, Pinus pinastres et Pinus halepensis). Page 69 Fig. Ne17 : Comparaison des dlais d'inflammation entre Pinus pinastre, Juniperus oxycedrus et Pinus halepensis. Page 71 Fig. N18: Comparaison des dures de combustion entre Pinus pinastre, Juniperus oxycedrus et Pinus halepensis page 72. Fig. N19 : Comparaison des hauteurs de la flamme entre le Pinus pinastre, Juniperus oxycedrus et Pinus halepensis. Page 73. Fig ____ N20 : La courbe normale (droite de Henry) pour les dlais de combustion de l'essai du Pinus halepensis. (Srie1) page 74 Fig ____ N21: La courbe normale (droite de Henry) pour les dlais dinflammation de l'essai Page 66

du Pinus halepensis. (Srie 1) page 74. Fig ____ N22 : La courbe normale (droite de Henry) pour les hauteurs de la flamme de l'essai du Pinus halepensis. (Srie 1) page 75 Fig ____ N23: La courbe normale (droite de Henry) pour les dures de combustion de l'essai du Pinus halepensis.(Srie2) page 75 Fig ____ N24 : La courbe normale (droite de Henry) pour les dlais dinflammation de l'essai du Pinus halepensis. (Srie 2) page 76 Fig ____ N25 : La courbe normale (droite de Henry) pour les hauteurs de la flamme de l'essai du Pinus halepensis. (Srie 2) page 76 Fig ____ N26: La courbe normale (droite de Henry) pour les dures de combustion de l'essai du Pinus pinastres. (Srie1) page 77 Fig ____ N27 : La courbe normale (droite de Henry) pour les dlais dinflammation de l'essai du Pinus pinastres. (Srie1) page 78 Fig ____ N28: La courbe normale (droite de Henry) pour les hauteurs de la flamme de l'essai du Pinus pinastres. (Srie1) page 78 Fig ____ N29: La courbe normale (droite de Henry) pour les dures de combustion de l'essai du Pinus pinastres. (Srie2) page 79 Fig ____ N30 : La courbe normale (droite de Henry) pour les dlais dinflammation de l'essai du Pinus pinastres. (Srie2) page 79 Fig ____ N31: La courbe normale (droite de Henry) pour les hauteurs de la flamme de l'essai du Pinus pinastres. (Srie2) page Fig N32: La courbe normale (droite de Henry) pour les dures de combustion de l'essai du

Juniperus oxycedrus (Srie1) page 80 Fig ____ N33: La courbe normale (droite de Henry) pour les dlais dinflammation de l'essai du Juniperus oxycedrus. (Srie1) page 81 Fig ____ N34: La courbe normale (droite de Henry) pour les hauteurs de la flamme de l'essai du Juniperus oxycedrus. (Srie1) page 82 Fig ____ N35: La courbe normale (droite de Henry) pour les dures de combustion de l'essai du Juniperus oxycedrus (Srie2) page 82 Fig ____ N36 : La courbe normale (droite de Henry) pour les dlais dinflammation de l'essai du Juniperus oxycedrus. (Srie2) page83 Fig ____ N37: La courbe normale (droite de Henry) pour les hauteurs de la flamme de l'essai du Juniperus oxycedrus. (Srie2) page 83

Introduction gnrale

Introduction GnraleIntroduction gnrale :Le feu est un lment qui existe depuis la nuit des temps. Il a servi de chauffage pour l'homme de Neandertal qui, par la suite l'a utilis pour cuire ses aliments. L'homme avait domestiqu le feu. Mais est-ce que ceci est toujours vrai ? Pour Malet (1997) un paradoxe surgit : l'homme apparat impuissant domestiquer ce flau vieux comme le monde alors qu'il est capable grce une technologie sophistique d'envoyer des hommes sur la lune ou un robot sur la plante Mars. Quand il chappe la vigilance de l'homme, le feu peut tre trs dangereux et constituer ainsi une menace pour l'humanit et l'environnement. La pratique du feu constitue un outil considr comme indispensable de gestion du milieu pour diverses activits humaines (Grgoire, 1993). Le domaine circum mditerranen est un cas particulier du fait de l'influence de l'action anthropozoque. C'est une rgion trs touche par les diffrents facteurs de perturbation causs pour leur majorit par l'homme. Les bilans d'incendies affichs durant cette dernire dcennie, enregistrent des pertes importantes de surfaces forestires et de terres boises et agricoles notamment en Espagne, Italie, Portugal et Algrie. Les dgts causs par les feux de forts se chiffrent en milliards. Ils peuvent toucher l'conomie dun pays en dtruisant les diffrentes cultures, provoquant des maladies graves et en causant la mort de vies humaines. Les incendies de forts de mme que l'utilisation de la biomasse comme combustible librent des quantits importantes de gaz et de particules toxiques dans latmosphre et mettent des gaz ractifs effet de serre (O.M.S, 2000). Le feu est favoris par deux types de facteurs ; climatiques : la foudre, le vent, la scheresse, la dure de l'insolation et l'intensit du rayonnement solaire ; ou biologiques : le type de vgtation, la masse sche combustible et la rpartition de la vgtation (Dembl, 1996). La rgion de Tlemcen a t marque durant ces dernires annes notamment en 1994 par des incendies ravageurs qui ont svi au niveau de ses forts. On peut dire que ces forts-l prsentent un potentiel incendiaire qui peut tre expliqu par la qualit des vgtaux qui les composent.

1

Introduction GnraleDterminer les zones sensibles au feu dans la rgion peut nous aider mieux protger le patrimoine phylogntique et sauvegarder la biodiversit. Le prsent travail reste une approche sur un essai ; toutefois ds linstant o le feu apparat, il devient dangereux. Et donc, une gestion raisonne de ce flau reste pose. Nous avons utilis trois catgories de donnes correspondant trois niveaux d'intgration qui doivent tre utiliss de manire synchronique. La pression anthropozoque ; Les peuplements vgtaux rsineux ; La dynamique de la vgtation.

La rgion de Tlemcen prsente un milieu de haut intrt biologique et cologique dont la sauvegarde doit tre assure de faon imprative. Les diffrents types d'habitat sont extrmement sensibles et vulnrables, ils ont subi au cours des dernires dcennies des dgts considrables voire dans certains cas irrversibles. Il parat donc que toute tentative de protection contre le feu n'est pas vidente priori. Elle dpendra avant tout des impacts anthropiques actuels. Il n'en reste pas moins que des mesures sont ncessaire peu prs partout dans la rgion, si l'on veut assurer le maintien du capital biologique qui est incontestablement un des plus originaux et des plus riches de l'Algrie et mme du pourtour mditerranen. Les espces considres pyrophytes (rsineux) occupent des surfaces importantes. Ce travail est compos de 6 tapes : Analyse bibliographique ; Prsentation de la zone dtude ; Biologie des rsineux ; Autocologie de pinus halepensis Linflammabilit et la combustibilit des espces dominantes appuye par des traitements statistiques pour le : Pinus halepensis ; Pinus pinaster ; Juniperus oxycedrus. Enfin, cette thse sera finalise par un essai dune carte de sensibilit au feu des rsineux dans la rgion de Tlemcen. 2

Chap. I : analyse bibliographique

Chap. I : analyse bibliographique __________________________________________________________________________ Les gymnospermes sont les plus anciennes plantes graines, issue des fougres du Dvonien. C'est sans doute Thophraste, qui est le premier, distingue les Angiospermes des Gymnospermes. John Ray utilise, la fin du XVIIr sicle, cette diffrence dans sa classification qui est la premire tentative de classification naturelle de l'poque moderne. Les gymnospermes constituent un groupe diphyltique. Les premiers seraient apparus la fin du Carbonifre, il y a 300 millions d'annes. Ils auraient atteint leur apoge au Jurassique, dbut du Crtac (entre -200 et -150 Millions d'annes) pour ensuite dcliner lentement, laissant la place aux angiospermes. Fin 1994, des membres d'un groupe de conifres trs abondant au crtac 'fut dcouverts dans le parc national de Wollemi, prs de Sydney, en Australie. Trente -neuf arbres, dont le plus lev atteint une hauteur de 40 m, ont t trouvs dans une zone recule de la fort vierge. On connaissait des anctres fossiles de ces arbres, mais on pensait que ce groupe s'tait teint il y a plus de quarante millions d'annes. Actuellement, il existe 75 80 genres et environ 800 espces. On ne rencontre que des plantes ligneuses c'est dire des arbres et des arbustes (on trouve quelques espces herbaces l'tat fossile). Les conifres sont le groupe des gymnospermes avec les archives fossiles les plus prolonges et continues. Rpartition gnrale Les gymnospermes sont trs importantes dans les milieux froids o ils sont trs largement dominants. En effet ils ont un feuillage particulirement adapt au froid et la scheresse (bien qu'il y ait de l'eau, elle n'est pas facilement disponible) : aiguilles troites, allonges, de faible surface et avec des caractres xrophytiques. Les forts naturelles se rencontrent soit en altitude soit aux fortes latitudes. Zonation en altitude: l'tagement et la composition sont lies de nombreux facteurs

comme par exemple la position de la chane de montagnes, le versant, les vents dominants. Zonation en latitude : Prs d'un tiers des forts du globe sont des forts nordiques

composes principalement de conifres. En Europe les forts borales sont domines par les sapins, Picea et les pins, alors qu'en Amrique se sont les Tsuga. Plus au Nord il y a disparition des formes ligneuses c'est la taga qui est domine par les lichens et les mousses. Il existe galement dautres types de forts naturelles, ce sont les forts daphiques (lies la nature du sol), tel que les zones marcageuses au golfe sur Mexique su on va

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Chap. I : analyse bibliographique __________________________________________________________________________ rencontrer le cyprs chauve (taxodium) ou bien les tourbires qui peuvent dans certains cas tre colonises par les pins crochet. De nombreux travaux ont t raliss sur circum mditerranen; nous citons : BRAUN-BLANQUET (1953) ; EL HAMROUNI et LOISEL (1978) QUEZEL (1981); AIME et al (1986); FENNANE (1987) ; BARBERO et al (1988) ; BARBERO et al (1992) ; ELHAMROUNI (,1992) et CHAABANE (1993), QUEZEL (2000). La vgtation Tunisienne, Marocaine et Algrienne ont fait l'objet depuis lo ngtemps dinstigations; toutefois le pays le mieux connu sur le plan phytosociologique et phytodynamique reste le Maroc. En ce qui concerne, la vgtation occidentale Algrienne, les premiers travaux sur la Vgtation sont dus COSSON (1853) ; TRABUT (1887) et FLAHAULT (1906). Des indications sommaires sur la rpartition des principales essences forestires algriennes (pour la plupart prsentes galement en Oranie) ainsi que sur les formations tales auxquelles elles participent, sont fournies par la carte phytogographique de : LAlgrie et de la Tunisie et la notice qui accompagnent de MAIRE (1926) ainsi que les cartes forestires de LAPIE et al (1914) et de PEYRIMHOF (1941). Pour THINTHOUIN, c'est le botaniste MAIRE (1926) ; qui a reconnu dans la rgion nord Africaine Occidental, un secteur oranais original moins Africain que Mditerranen. BOUDY (1955) signale aussi, que vu les associations vgtales du Pinetum halepensis, Quercetum ilicis, Callitricetum et Juniperetum phoenicea, la rgion appartient au domaine Mauritanien mditerranen, secteur oranais. Tout en tenant compte des variations climatiques et daphiques, les travaux dALCARAZ (1969, 1982, 1989), ont permis des larges prcisions et des Indications non ngligeables dans l'tude des groupes socio-cologiques dans le tell Oranais et les monts de Tlemcen. Concernant les aspects floristiques de la rgion, un historique trs complet a t tabli par ALCARAZ (1982). BESTAOUI (2001) prsent une tude sur la syntaxomnie et l'cologie des matorrals de la rgion de Tlemcen. Parmi les travaux les plus rcents raliss sur la vgtation et l'influence anthropozoique dans l'uranie et la rgion de Tlemcen, citons ceux de : GAOUAR (1980), ALCARAZ (1982), HADJADJ (1988), DAHMANI (1989), BOUABDELLAH (1991), BENABADJI (1991, 1995), BOUAZZA (1991, 1995), AINAD TABET (1996), HASNAOUI (1998), KAID SLIMANE (1999), MEDJAHDI (2001), BESTAOUI (2001), BOUAZZA et al.(1998, 2000, 2001, 2004), 4

Chap. I : analyse bibliographique __________________________________________________________________________ BENABADJI et al. (1996, 2000, 2001, 2004), Les tudes floristiques des formations rsineux ont fait l'objet de nombreux travaux dans le bassin mditerranen. Thuya Les premires descriptions ont t ralises par EMBERGER et MAIRE (1939), mettant en vidence une esquisse sommaire des sols occups par le thuya et son indiffrence la nature chimique du substratum daphique Au Maroc C'est TREGUBOV (1963) qui publie les premiers travaux concernant la syntaxonomie des groupements o l'on retrouve le Thuya de berbrie au Maroc nord oriental dans les Beni Snassen. Nous citerons galement : - BENABID (1976) pour les tetraclinaies de la rgion macaronsiennes, - BARBERO, QUEZEL et RIVAS MARTINEZ (1981) qui depuis le Haut Atlas jusqu' la rgion de Tanger ont dcrit une trentaine d'association et units suprieurs des Quercetea ilicis et des Quercetea pubecentis dont quelques tetraclinaies. - FENNANE (1987) qui prsente dans sa thse une tude exhaustive sur la syntaxonomie des tetraclinaies marocaines (Quercetea ilicis et Romarinetea offiicnalis). - QUEZEL, BARBERO, BENABID, LOISEL, RIVAS MARTINEZ (1988, 1992) concernant les groupements forestiers, pr forestiers et matorrals du Maroc oriental. - Plus rcemment, DEKKAK (2002) a mis en vidence cinq associations Tetraclinis articulata dans le bloc mridional Marocaine par une analyse factorielle des correspondances. En 2002, DRGF ont montr l'importance cologique et conomique de Thuya de Berbrie au Maroc. En Tunisie EL HAMROUNI et LOISEL (1978) dcrivent une ttraclinaies dans la rgion de Tunis. EL HAMROUNI (1992) prsente la syntaxonomie des principales formations qui se rattachent aux Quercetea ilicis et Rosmarinetea officinalis. CHAABANE (1993) tablit une large typologie sur sept classes syntaxonomiques de la vgtation du littoral de la Tunisie septentrional dont les Quercetea ilicis et o il dcrit un groupement Thuya. En Algrie - BAUMGARTNER (1964) et NEGRE (1965), pour le littoral algrois. ALCARAZ (1969, 1982) a utilis une mthode dite des groupes cologiques , et dcrit 5

Chap. I : analyse bibliographique __________________________________________________________________________ quelques groupements du thuya dans les plus proches environs d'Oran mais en privilgiant cependant l'cologie du Pin d'Alep. ALCARAZ (1982) et FENNANE (1988) ont dcrit deux groupements Thuya sur la vgtation de l'Ouest Algrienne En Oranie, c'est galement DAHMANI (1984) qui en tudiant les groupements chne vert des monts de Tlemcen, a accessoirement dcrit un groupement thuya. AIME (1991) prsente travers un transect aride- Sub-humide de l'Oranie occidentale 24 groupements qu'il rattache six classes phytosociolgiques diffrentes dont les Quercetea ilicis laquelle il rapporte entre autres une ttraclinaie, HADJADJ (1988, 1991, 1995) a ax ces tudes sur les peuplements thuya de l'Algrie septentrional. Plus rcemment, MEDJAHDI (2001) a identifi sept groupements vgtaux dans le littoral des monts des Traras, regroups en deux ensembles, l'un correspond aux peuplements mixtes de Thuya et genvrier et l`autre aux tetraclinaies pures. Du point de vue de l'cologie de Tetraclinis articulata, il faut se rfrer d'abord aux travaux DEMBERGER (1930), RIKLI (1943) pour les aspects chorolgiques. GAUSSEN (1952), SAUVAGE (1961), SCHOENENBERGER (1967), ALCARAZ (1969), BENABID (1976), QUEZEL (1976, 1979, 1980) pour l'cologie de l'espce travers le Maghreb. ACHHAL et al. (1980) pour sa valeur bioclimatique au Maroc. KADARI (1986) pour les aspects phytogographiques du Thuya de Berbrie dans L'Algrie, FENNANE (1987) prsente les sries de vgtation de Tetraclinis articulata au Maroc, QUEZEL et al. (1990), QUEZEL et BARBERO (1990) traitent des aspects phytodynamiques, Concernant les aspects sylvicoles et plus particulirement la productivit, c'est BOUDY (1950) que l'on doit se rfrer, METRO (1951) et GAUSSEN (1952), BENABID (1976) donne un bon aperu sur la production de Tetraclinaie dans le sud-ouest Marocaine sur l'Amsittne ; BARBERO et al. (1985) propose des tarifs de cubage pour la valle du N'Fiss (Maroc). MAATOUG (2003) a tudi l'effet des facteurs stationnels sur les proprits physiques, mcanique et papeteries du bois de thuya de Maghreb en Algrie occidentale. Except les estimations de BOUDY (1952), les tudes concernant la productivit du thuya 6

Chap. I : analyse bibliographique __________________________________________________________________________ sont peu nombreuses. Nous citerons BENABID (1976) et ACHHAL et al. (1985) au Maroc, HADJADJ (1995).Tous ces travaux concernant les peuplements naturels. Concernant l'autocolgie de Tetraclinis articulata , le travail a dj t abord par EMBERGER (1939), par BOUDY (1950) et revu rcemment par FENNANE (1987) et HADJADJ (1995) qui a donn quelques aspects gnraux et des prcisions sur le comportement de l'espce au niveau du tell Algrien. Pin dAlp Toutefois, au cours de cette dernire dcade, une attention particulire et un intrt scientifique et forestier ont t exprims pour cette espce. C'est ainsi que le pin d'Alep a fait l'objet d'tude sur le problme de taxinomie et d'hybridation avec le pin brutia (NAHAL, 1986), QUEZFL (1986), QUEZEL et BARBERO (1990). De nombreux articles lui sont consacrs dans le domaine de la phytosociologie et de l'cologie (QUEZEL, 1976; LE HOUEROU, 1980; KLEPAK, 1986 et KADIK, 1987). On note aussi quelques travaux relatifs, la physiologie et l'cophysiologie rapports par SCHILLER (2000). La variabilit gntique et gographique du pin d'Alep a surtout fait l'objet d'tudes en Grce par ARAVANOPOLUS (2000) dans le domaine de la sylviculture et d'amnagement ; le pin d'Alep a bnfici de travaux effectus dans les pays. Du pourtour mditerranen, notamment en France sur la productivit et la croissance (PARDE, 1956; BEDEL, 1986; COUCHER et DUPLAT, 1992; BROCHIERO, 1999). En Espagne (MONTERO, 2001), au Maroc (BELGHAZI, 2000), en Italie (ORAZIO, 1986) et en Tunisie (SOULERES, 1969 et 1975; CHAKROUNI, 1986:et SGHAEIR, 2001). ABBAS et al (1984) ont tudi le dynamisme actuel de la rgnration du pin 'd'Alep dans les pindes incendies en Provence calcaire. EL HAMROUNI (1978) a trait la phytocologie et les problmes d'utilisation et d'amnagement des forts de pin d'Alep dans la rgion de Kasserine (Tunisie centrale. Dans tous ces pays, le pin d'Alep en raison de ses faibles exigences a encourages les forestiers de l'utiliser grande chelle comme essence de grand reboisement, malgr sa faible productivit. Il est ainsi introduit pour reconstituer les zones dgrades et occupe les terrains nus. La notion de production devient alors pour cette espce un aspect secondaire. En Algrie, il n'en n'est pas de mme, car en plus de son rle cologique, le pin.' d'Alep possde un potentiel productif apprciable qui ne peut tre nglig vu l'importance des surfaces occupes par cette espce. 7

Chap. I : analyse bibliographique __________________________________________________________________________ FRANTZ et FORSTER (1979) ont tablit des tables de production de pin d'Alep dans les Aurs. MAATOUG (1998) a tudi l'volution de quelques proprits de base du bois du pin d'Alep en fonction dge du peuplement. Plus rcemment BENTOUATI (2006) a men une tude approfondie sur la croissance, la productivit et l'amnagement des forts du pin d'Alep du massif de Ouled Yagoub, (Khenchela Aurs). .Du fait de la frquence leve des incendies dans les pindes de pin d'Alep, cette espce a t l'objet de nombreuses tudes : THIERRY (1997), ABBAS et al (1985), TRABAUT et al (1985). En France, CYRILLE RATHGEBER (2002) a montr l'impact des changements climatiques et de l'augmentation du taux de C02 atmosphrique sur la productivit des forets de pin d'Alep (Pinus halepensis Mill.) en Provence calcaire. Dans la rgion de Tlemcen, ces aspects de recherche ont fait aussi l'objet de trava de fin de ux cycle (les diplmes d'ingniorats et magistres). Ces tudes quoique indispensables sur le plan quantitatif restent notre avis insuffisantes pour une meilleure connaissance de ces espces surtout dans la partie occidentale de l'Algrie, o des lacunes importantes restent complter. D'ailleurs, Les tudes sur les ravageurs des arbres forestiers ont concern essentiellement les essences de la famille des Pinaces. Alors que, l'tude de l'entomofaune des cupressaces est trs limite. Une bibliographie relativement consistante est disponible concernant le pin d'Alep et Le Thuya. Ce qui n'est pas le cas pour les deux genvriers existant dans la rgion. En Oranie, DAHMANI (1984) qui en tudiant les groupements chne vert des monts de Tlemcen, a accessoirement dcrit les groupements de dgradation de cette chnaie o se figure le genvrier oxycdre. On note aussi les travaux de HADJADJ (1995) sur les Tetraclinais dans la rgion et plus particulirement Les groupements Tetracinis articulata des monts de Tlemcen o se rattache le Juniperus oxycedrus subsp rufescens. Pour complter les travaux existant dans la partie occidentale de l'Algrie, nous avons Jug utile et ncessaire d'avancer ces travaux sur les rsineux en gnral et sur leur comportement par rapport aux incendies en particulier.

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Chap. II : Prsentation de la zone dtude

C Chap. II : Prsentation de la zone dtude

_______________________________________________I SIITUATIION GEOGRAPHIIQUE : I S TUAT ON GEOGRAPH QUE :Ltude porte sur la partie occidentale du Nord-Ouest algrien. La rgion couvre en grande partie la wilaya de Tlemcen et quelques stations dans la wilaya de An Tmouchent. Le choix des stations dpend en grande partie de la prsence de formations prforestires et de matorrals (Carte 1). La rgion tudie est situe entre 3425et 3525 de latitude Nord et 055 et 230 de longitude Ouest ; gographiquement : Au Nord par la mer mditerrane ; au Nord-Est par la wilaya de An Tmouchent ; lEst par la wilaya de Sidi-Bel-Abbas ; lOuest par le Maroc ; au Sud par la wilaya de Nama. elle stend sur une superficie de 9017, 69 Km. Elle est limite

II SUBSTRAT GEOLOGIIQUE : II SUBSTRAT GEOLOG QUE :L'tude de la rgion de Tlemcen nous conduit en fonction des diffrents points de prlvement prsenter la gologie en 3 secteurs de substrat gologique homogne. Ces derniers se situent chacun :

Dans les Monts de Tlemcen (fort de Zarifet) ; Dans le Littoral : Ghazaouet ; Bni-Saf (le carrefour de Rachgoun).

II..1 LES MONTS DE TLEMCEN : II 1 LES MONTS DE TLEMCEN :Les Monts de Tlemcen sont constitus par des terrains msozoques et cnozoques. Les assises sdimentaires attribues au Jurassique suprieur et au Crtac infrieur sont principalement formes de carbonates. Cette entit constitue la bordure mridionale des Monts de Tlemcen (Benest, 1985).

II..2 LE LIITTORAL : II 2 LE L TTORAL :Cette zone fait partie des Monts des Traras o les points de prlvement trs localiss se situent lentre de Ghazaouet et au carrefour de Rachgoun.

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C Chap. II : Prsentation de la zone dtude

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Carte 1 : Situation gographique des stations dtude

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C Chap. II : Prsentation de la zone dtude

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GHAZAOUET : GHAZAOUET :

Le secteur est occup de sdiments calcaires marnes et dunaires reposant sur du calcaire basique.

BENII SAF : BEN SAF :

Le substrat est compos de calcaires suprieurs, blancs et crayeux lithothamnies ; riches en microgammes et o certains niveaux sont tendres, reposant sur les argiles jaunes ou blanches riches en hutres (Guardia, 1975).

III- GEOMORPHOLOGIIE : III- GEOMORPHOLOG E :Le paysage gnral de la rgion de Tlemcen prsente une vgtation influence par la mditerrane dune part et le Sahara dautre part; nous avons donc faire un dcor issu dun mariage entre le Nord (la mditerrane) et le Sud (le dsert). Nous pouvons subdiviser la rgion en les zones suivantes : Les Monts de Tlemcen : Forms de reliefs accidents, ils sont garnis par un tapis vgtal plus ou moins dense qui les protge; ces Monts sont caractriss par une rosion plus ou moins intense lexception de quelques lots tels que la zone dEL-Khemis o la roche mre affleure. Les Monts de Tlemcen ont des pentes de plus de 20%. Le Bassin de Tlemcen : Il stend de lOuest lEst sur une succession de plaines et de plateaux drains de cours deaux importants prenant naissance pour la plupart dans les Monts de Tlemcen. A lOuest, la plaine de Maghnia est borde au Nord par Oued Mouilah sur une altitude de 400m. A lEst de cette plaine, une srie de plateaux stageant entre 400 et 800m daltitude, rods au Nord-Ouest par la valle de la Tafna et au NordEst par celle de lIsser. Un affluent de la Tafna qui coule du Sud au Nord partir des Monts de Tlemcen, constitue la limite Sud de ces plateaux. Ces derniers sont des se caractrisant par des aptitudes cralires et une

formations argilo-marneuses sensibilit l'rosion.

Le littoral : Il occupe toute la limite Nord, il est constitu de ctes sableuses et rocheuses et du massif montagneux des Traras o on rencontre des collines marneuses trs sensibles lrosion.

IV- HYDROGRAPHIIE : IV- HYDROGRAPH E :La disposition du relief, ainsi que labondance des roches impermables tendre argilomarneux, ont combin leurs effets et ont permis la naissance dun rseau hydrographique 11

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_______________________________________________important. Ce dernier est li en grande partie lvolution des phnomnes structuraux qui ont affect la rgion aux cours des res gologiques. Notre rgion est caractrise par : Un substratum gologique qui domine les Monts de Tlemcen et permet une permabilit apprciable des eaux de pluies. Il favorise leur coulement souterrain entranant le maintien de nombreuses sources. Les plus grands Oued naissent partir des sources des Monts de Tlemcen. En 1970, Elmi a dcrit le rseau hydrographique ; il a distingu : La transversale Tafna : (Oued Tafna) qui est la plus importante dans la wilaya de

Tlemcen ; elle prend source Ghar Boumaza aux environs de Sebdou dans les Monts de Tlemcen ; son principal affluent est Oued Khemis qui prend naissance dans les Monts de Bni-Snous. Le bassin de Tlemcen est constitu dun rseau hydrographique trs dense dorientation sud-nord. La plaine de Maghnia concide avec la valle de la Tafna et de Mouilah qui prend naissance au Maroc ( 40km au nord de Oujda) sous le nom de Oued Issly. La plaine dHennaya est complexe ; elle est constitue par un rseau hydrographique dense, descendant des Monts de Tlemcen et se rattachant la Tafna ou lIsser. Entre Remchi et Hennaya passe le partage des deux bassins. Le littoral et les Monts de Traras constituent un rseau hydrographique

intermittent. Ce massif a deux grands bassins versants; celui du Sud qui est drain par Oued Tafna et qui a deux affluents savoir Oued Boukiou et Oued Dahmane. Au Nord, le Djebel Filaoucene qui est drain par Oued Tleta, se jette la mer au niveau de Ghazaouet. Nous avons aussi Oued Foum El Kiss qui suit la frontire Marocaine et se jette Marset Ben Mhidi.

V- PEDOLOGIIE : V- PEDOLOG E :Le sol est llment principal de lenvironnement, il rgle la rpartition de la vgtation. Il se dveloppe en fonction de la nature de la roche mre, la topographie et les caractristiques du climat. En 1972, Benchetrit souligne que : " quand le climat devient plus sec et les conditions de semi-aridit rgnent, la pluviosit nest pas assez forte pour modifier le complexe absorbant des profils des sols". Nos sols restent toujours dans les conditions climatiques mditerranennes, sous la dpendance de la roche mre qui leur a donn naissance en raison de leur impuissance modifier radicalement le substratum gologique (Nahal, 1963. In Quzel et Barbero, 1985). 12

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_______________________________________________A ce sujet Duchauffour (1968) prcise que sur roche mre, les sols du climat chaud sont plus riches en fer que les sols temprs. Ce mme auteur en 1977 ajoute que la rgion mditerranenne est caractrise par des sols fersialitiques. Dans la rgion dtude, la plupart des sols sont extrmement htrognes; ce sont des sols substrat calcaire. Les sols de la bordure Sud dans les hauts plateaux sont des sols calciques crotes.

V..1 LES MONTS DE TLEMCEN : V 1 LES MONTS DE TLEMCEN :La nature de la roche mre permet de distinguer deux grands types de sols : Les sols fersialitiques : Ce type de sols est souvent associ au climat mditerranen ( sols rouges mditerranens ). Il sagit de sols anciens dont lvolution serait

accomplie sous forts caducifolies, en condition plus frache et plus humide. Leur rubfaction correspond une phase plus chaude vgtation sclrophylle qui a donn des sols rouges fersialitiques ou terra rossa (Dahmani, 1997). Sols typiquement lessivs et podzoliques : On les trouve sur les grs squaniens. Ces sols sont caractriss par llaboration progressive dun humus acide. Ils sont en gnral assez profonds.

V..2 LIITTORAL : V 2 L TTORAL :Linterdpendance du climat et de la gologie des sols diversifis nous dtermine une certaine caractristique de sols littoraux, savoir: Sols dcalcifis : Ce sont des sols purs, constitus par des terres plus ou moins fertiles cultures cralires. Sols insaturs : Ce sont des sols qui sont dvelopps avec les schistes et quartzites primaires. Sols calcaires humifres : Ces sols sont riches en matire organique. Ceci sexplique par le fait qu'ils soient dvelopps aux dpens danciens sols marcageux. Ils se trouvent en grande partie dans lOuest de Ndroma et sur la bande littorale de Ghazaouet (Durand, 1954). Sols en quilibre : Ce sont des sols caractriss par une faible paisseur avec une duret de la roche mre empchant une autre culture que celle des crales. Sols calciques : Ce sont des sols forms aux dpens des montagnes voisines et donnantes des sols peu profonds, situs au Sud et lEst des Monts des Traras. 13

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_______________________________________________VI- Prsentation des stations : La station 1 : Ghazaouet: (Latitude : 34 05'N ; longitude : 1 49'W).

Cette station est localise sur le versant Nord des monts des Traras, avec une exposition Nord-Est et une altitude de 190m. Elle est caractrise par une pente de 20% et un susbstrat tendance siliceux. Son taux de recouvrement est de l'ordre de 70%.Elle est domine par des espces matorral. La strate arbustive est compose d'espces sclrophylles et thermophiles, telles que : Pistacia lentiscus et Tetraclinis articulata. Parmi les espces arborescent prsentes dans cette station nous retrouvons : Phillyrea angustifblia, Quercus coccifera et comme relique nous avons : Olea europea, Ceratonia siliqua, Juniperus phoenicea. D'autres ligneux dominants participent une strate sous arbustive associes aux groupements des matorrals : Rosmarinus officinalis, Lavandula dentata, Cistus salvifolius,Calycotome spinosa, Rrica multiflora, Chamaerops humilis. L'ambiance thermophile est bien souligne par la prsence de : Stipa tenacissima, Lavandula dentata et Periploca laevigata. La station 2Hammam Boughrara : (Latitude : 34 52' N ; longitude : l 40' W).

C'est une zone montagneuse situe 400m d'altitude et appartient la fort de Bled Chahba, 14

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_______________________________________________avec diffrente exposition. .a zone est entoure par un rseau hydrographique important (le barrage de Hammam Boughrara, Oued Mouileh, Oued Taharchalet) et par des agro-systmes. Il faut noter aussi l'asschement des sols par un climat sec auquel s'ajoute une exposition chaude sur sa grande partie. La prsence de ces lments rduit indiscutablement le taux de recouvrement du couvert vgtal qui est de l'ordre de 20 30%. Du point de vue floristique, il s'agit essentiellement d'un reboisement pin d'Alep ralis en (1963-1964) et un matorral Tetraclinis articulata et Pistacia atlantica. La vgtation est domine par la strate herbace telle que : Allium roseum, Anagallis arvensis, Biscutella didyma, Uriginea maritima, Bromus rubens. '

La strate arbustive est reprsent e par Calycolme villosa subsp intermedia, Wit'hania frutescens, Ziziphus lotus, Asparagus albus. La strate arbore est rduite quelques espces forestires en relique : Tetraclinis articulata, Pistacia atlantica, Pinus halepensis, Olea europea, Pistacia lentiscus. La station n3 : Hafir : Latitude : (Latitude : 34 45'N; longitude : l

26'W).

La station de Hafir est situe une altitude qui approche les 1170m, et prsente untaux de recouvrement de 60% environ. Elle est marque par une pente de 40% et un. sol siliceux et/ou calcaire dans certains cas. C'est un matorral moyen trs htrogne constitue essentiellement de Quercus cuber, Quercus coccifera, Juniperus oxycedrus, Cistus ladaniferus, Ulex boivini Ulex parviflorus, Lavandula sioechas, Erica ar borea, Iris planifolia. La prsence de quelques reliques de Tetraclinis articulata et Pinus halepensis montre l'volution de cette station. 15

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_______________________________________________ La station4 : Oued Slissen

Situe dans l'Extrme Est de la wilaya de Tlemcen ; la grande partie est attribue l a wilaya de Tlemcen (2/3) et le reste la wilaya de Sidi Bel Abbs (1/3). Dans cette fort qui appartient aux monts de Tlemcen, l'essence principale est le pin d'Alep. Il forme des peuplements l'tat jeune (obtenues par rgnration la suite des incendies). Mais nous avons trouv aussi des traces de l'ancienne fort (Djebel Bahloula, 1250m). Le pin d'Alep crot avec d'autres essences secondaires : le chne vert sur le versant NordOuest, le thuya en versant Sud-est, est considre comme essence secondaire o ils forment un peuplement claire et dgrade. Le sous bois est constitu par une srie d'espces compagnes de pin d'Alep formant un matorral assez dense.Cette formation dominance arbustive est reprsente par : Pistacia lentiscus, Juniperus oxycedrus, Phillyrea angustifolia.

VII- CLIIMAT : VII- CL MAT :Le climat est lensemble des phnomnes mtorologiques (temprature, pression atmosphrique, vents, prcipitations) qui caractrisent ltat moyen de latmosphre et son volution en un lieu donn. Cest un lment essentiel dans ltude des diffrentes rgions du monde. Cest le facteur qui se place en amont de toute tude relative du fonctionnement des cosystmes cologiques (Thinthoin, 1948). Les scientifiques avaient commenc sintresser au climat mditerranen depuis trs longtemps. Cet intrt a donn naissance plusieurs travaux ; nous citons : Emberger (1930 ; 1971) ; Gaussen (1954) ; Walter et al. (1960) et plus rcemment : Quzel (1976) ; Daget (1980) ; Le Hourou et al (1975) ; Pons (1984) ; Mdail et Quzel (1996) et Bnabadji et Bouazza, (2000).

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_______________________________________________Ces tudes sont trs intressantes car elles traitent dune rgion trs riche par sa flore estime par Quzel (1985) 25000 espces et plus rcemment par Greuter (1991) 24000 600. Emberger (1930) ; Abi-Saleh, Barbero, Nahal et Quzel (1976) ; Akman, Barbero et Quzel (1979) considrent une fort mditerranenne, celle soumise au bioclimat mditerranen. Ce dernier est subdivis en plusieurs ensembles bioclimatiques en fonction en particulier de la valeur des prcipitations annuelles, voire du coefficient pluviothermique dEmberger (1930 a ; 1955) et de la dure de la scheresse estivale (Daget, 1977), mais aussi en fonction des tages de vgtation (Quzel, 1974 ; 1981). En somme, le climat mditerranen se dfinit comme extratropical photopriodisme saisonnier et quotidien. La pluviosit est concentre durant les saisons froides et relativement froides. Lt, saison plus chaude tant sche. Ce climat forme une transition entre le climat des rgions tropicales et celui des rgions tempres. Tableau1 : Donnes gographiques des stations mtorologiques Stations Hafir Saf saf Zenata Ghazaouet Bni Saf Longitudes 1 26 W 1 17 W 1 27 W 1 24 W 1 21 W Altitudes (m) 1270 592 285 4 68 Latitudes 34 47 N 34 52 N 35 1 N 35 6 N 35 18 N

VII.1-Les facteurs climatiques : Le climat de la rgion prsente en gnral des irrgularits. Les prcipitations diffrent danne en anne. Les paramtres climatiques permettent de dfinir des climats rgionaux, locaux et des microclimats. Ces paramtres sont dcisifs pour la survie et le dveloppement de certains taxons. Les changements climatiques interviennent rigoureusement dans lvolution de la vgtation. Nous avons constat des changements dans la rgion en comparant les anciens relevs (des annes 60) aux ntres (2005-2006). Certaines espces exigeantes en eau jadis trs prsentes dans la rgion de Tlemcen ont disparu depuis des annes pour laisser la place dautres. Ceci prouve que le taux de pluviosit a diminu de manire significative. Cependant la rcolte des donnes climatiques et la vrification de leur authenticit et leur fiabilit restent des oprations dlicates et difficiles avoir. Pour cela nous

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_______________________________________________nous appuyons principalement sur deux sources savoir : lO.N.M et les donnes recueillies par les diffrents ouvrages bibliographiques. Les paramtres du climat sont gnralement reprsents par des moyennes. Celles-ci nont pas une grande signification cologique mais elles servent exprimer la relativit qui existe entre une rgion et une autre. A ce propos Boudy (1948) mentionne que les vgtaux ne vivent pas de moyennes mais de ralit. Les prcipitations : Dun point de vue gographique, les prcipitations varient selon que la rgion tudie soit au Nord ou au Sud, lEst ou lOuest ; ou quelle soit haute ou basse. On parle de trois gradients dfinissant les variations de la pluviosit : laltitude, la longitude et la latitude. En effet la quantit de pluie diminue du Nord au Sud selon laltitude, elle est importante au niveau des montagnes et diminue de lEst lOuest selon un gradient longitudinal. Notre zone dtude est compose de plusieurs stations de rfrence. Certaines dentreelles sont marques par linfluence de la mer (Bni Saf et Ghazaouet) ; dautres par laltitude (Zarifet et Hafir). Les rsultats (diffrents les uns des autres) nous renseignent sur le climat gnral de la rgion. Les pluies tombent en gnral pendant la saison humide (Octobre / Mai). Pendant cette dernire dcennie, on enregistre 300 mm/an en moyenne au niveau des Monts de Tlemcen. Les prcipitations de la rgion se caractrisent par une irrgularit interannuelle et bien quelles soient rares, elles sont souvent violentes et tombent sous forme daverses. Les tableaux 2 et 3 ainsi que expriment les moyennes enregistres dans les diffrentes stations pendant la nouvelle et lancienne priode. La comparaison montre une trs nette diffrence entre les deux poques. Ce changement climatique a influ sur lvolution de la vgtation de la rgion. La hauteur deau totale prcipite annuellement en moyenne est videmment le premier facteur prendre en compte pour dterminer les conditions daridit dune rgion (Floret et Pontanier, 1984). Durant lancienne poque (1913-1938), les prcipitations taient plus abondantes et plus frquentes dans la rgion. Cette diminution en quantit deau tombe sest traduite par la disparition de certaines espces permettant linstallation dautres qui sadaptent aux conditions climatiques extrmes, notamment la scheresse. Pour la station de Hafir, nous avons utilis les rsultats de 1975 1996. Il est difficile davoir les nouveaux chiffres pour des raisons dinscurit. Pour les autres stations les rsultats sont disponibles de 1990 aux annes 20005-2006. 18

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_______________________________________________Dans lensemble, lancienne priode se caractrise par des prcipitations nettement plus importantes que la nouvelle. La station de Hafir marque la plus grande quantit deau tombe pour les deux priodes. La station de Zenata enregistre des rsultats suprieurs pendant lancienne priode par rapport la nouvelle et ce, pour tous les mois sauf Juillet, bien que la diffrence ne soit pas trs grande. Au niveau de Bni Saf, les quantits de prcipitations des mois de Janvier, Fvrier, Mars, Avril, Mai, Juillet, septembre et Novembre sont suprieures pendant la nouvelle priode. Il se trouve que les mois dOctobre et de Dcembre de lancienne priode soient marqus par des pluies trs importantes. Ceci a fait que lancienne poque enregistre dans lensemble un taux plus lev en quantit deau. Le caractre mditerranen de la rgion fait que la saison estivale soit trs chaude et trs peu arrose. Ceci est valable pour toutes les stations partir du mois de Mai et stend jusqu la fin du mois dAot. Nanmoins il se peut que de trs rares pluies aient lieu pendant lt tandis que les mois de Septembre et octobre prsentent en gnral un taux trs minime de prcipitations. La saison pluvieuse stale de Novembre Mars voire avril. Nous avons remarqu que les deux priodes (ancienne et nouvelle), prsentent le mme type de rgime saisonnier. Celui-ci correspond au rgime semi-continental (HPAE)1. Cette dfinition est appele mthode de Musset2 (1935). On peut utiliser lindice de concentration trimestrielle de Peguy3 qui permet de dterminer la rpartition de la pluie.

I 3 3 p / (P - p)P : Pluviosit annuelle (mm). p : Pluviosit du trimestre pluvieux (mm). La pluviosit est le facteur primordial qui permet de dterminer le type du climat (Djebali 1978). Pour notre cas, on signale une nette dominance des annes sches. Bien quon assiste assez souvent des averses importantes, leur irrgularit fait que, de manire gnrale notre rgion soit pauvre en eau.

1 2

H : hiver ; P : printemps ; E : t ; A : automne in Chabane (1993) 3 in Tixier (1977).

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_______________________________________________Tableau 2 : Prcipitations moyennes mensuelles et annuelles (1913-1938) StationsHafir SA F S A F SA F S A F SA F S A F ZENATA ZENATA ZENATA GH A Z A O U E T GH A Z A O U E T GH A Z A O U E T BENIIISAF BEN SAF BEN SAF

J108 70 65

F109 72 62

M106 72 49

A67 61 44

M63 48 38

J20 16 11

J6 2 1

A4 3 4 1.13 2

S28 15 23

O O49 40 42

N45 70 68

D102 76 67

Prcipitations annuelles 707 545 474

65.77 49.89 51.03 44.22 35.05 13.34 1.13 49 40 37 30 24 9 1

21.54 47.62 66.9 15 39 57

69.17 433.91 68 371

Tableau 3 : Prcipitations moyennes mensuelles et annuelles (nouvelle priode) StationsHAFIIIR HAF R AF R 1975-1996 SAF SAF SAF SAF AF SAF 1990-2006 ZENATA ZENATA ENATA 1990-2006 GHAZAOUET GHAZAOUET HAZAOUET 1990-2006 BENIIISAF BEN SAF EN AF 1990-2006

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O O

N

D

Prcipitations annuelles

66.96 76

62.07 53.45 40.14 8.65 7.21 9.52 19.52 25.94 53.84 60.68 483.98

52.62 58.45 71.22 35.76 39.72 6.72 3.02 1.87 20.76 29.43 43.23 37.93 400.73 40.39 44.72 47.28 31.32 27.34 6.85 1.41 2.37 13.21 17.47 45.25 32.15 264.51 42.72 44.03 38.25 25.93 30.13 5.76 0.76 3.84 20.63 25.65 52.63 27.43 317.76 52.15 58.87 40.69 35.34 24.91 8.68 2.89 1.89 17.1 23.77 61.37 37.64 365.3

La temprature : Tout comme leau, la lumire et loxygne, la temprature est un facteur climatique indispensable pour la survie des vgtaux. Cest un facteur exerant une action cologique importante sur les tres vivants. Peguy (1970) le dfinit comme une qualit de latmosphre et non comme une grandeur physique mesurable. Ce facteur est trs intressant pour notre tude ; ses changements peuvent avoir une influence sur le dclenchement de feux de forts ; cest en priode estivale quon enregistre le plus dincendies. La saison froide stale de Dcembre Mars ; elle correspond la priode pluvieuse. Gnralement le mois de Janvier est le plus froid. La station de Hafir par exemple enregistre un minimum pendant ce mois de 1.8C pendant lancienne poque et 3.2C pendant la nouvelle. La temprature a augment considrablement mais ceci nest pas le cas pour toutes les autres stations. 20

C Chap. II : Prsentation de la zone dtude

_______________________________________________Ancienne poque Ghazaouet Saf saf Bni saf 7 5.8 9.1 Nouvelle poque 5.86 5.4 10.04

Tableau 4: Minima du mois de Janvier pour lancienne et la nouvelle poque (Ferouani, 2000). A ce sujet Daget (1977) mentionne que plus m est bas, plus le degr et la dure de la priode critique des geles sont svres. La temprature est influence par laltitude et lexposition la mer. La priode chaude correspond la saison estivale avec des pics importants pendant les mois de Juillet et dAot. Pour la station de Ghazaouet, Juillet est le mois le plus chaud avec des tempratures moyennes des maxima correspondant 30-33C. Tlemcen (Saf Saf) et Zenata enregistrent des tempratures de 31 35C pendant leur mois le plus chaud (Aot). Entre lancienne et la nouvelle priode, les changements de temprature les plus frappants sont signals pour la station de Zenata. Dans lensemble des rsultats enregistrs pendant les deux priodes, le mois dAot a presque toujours t le plus chaud au niveau de toutes les stations ; le mois de Janvier tant le plus froid. Ce changement de temprature nest pas d uniquement au climat. Linstallation dusines activement polluantes (cas de Bni saf et de Ghazaouet par exemple) ; laugmentation de leffet de serre et la pollution cause par lhomme quotidiennement (gaz dgags par les voitures de plus en plus nombreuses et des divers appareils, ordures etc.) peuvent expliquer cette augmentation de temprature.

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C Chap. II : Prsentation de la zone dtude

_______________________________________________Tableau 5 : Tempratures moyennes mensuelles et annuelles en C (1913-1938)STATIONS J F M A M 14.2 16.8 15 J J A S O O 15 N D Tempratures annuelles 13.53 16.36 15.90

Hafir Saf saf Zenata Ghazaouet Bni Saf

5.82 9 9.9

6.3 9.5 10

8.3 11.3 10.5

10.6 14.3 13

18.4

23.8

24.2 26 26

19.8 22.3 21.5

9.5

6.4 10 10

21.38 24.7 21 20.6 24 33.4

17.9 13.1 17 13

11.45 11.85 12.9 12.95 13

15.05 17.4

24.25 22.15 18.7 15.2

12.35 17.94

14.45 15.5

18.35 21.1

24.38 25.05 22.95 19.7 16.35 13.98 18.14

Tableau 6 : Tempratures moyennes mensuelles et annuelles en C (1975-2002)STATIONS J HAFIIIR HA F R HA F R 1975-1996 SA F S A F SA F S A F SA F S A F 1990-2006 ZENATA ZENATA ZENATA 1990-2006 GH A Z A O U E T GH A Z A O U E T GH A Z A O U E T 1990-2006 BNIIISAF BN SAF BN SAF 1990-2006 F M A M J J A S O N D Tempratures annuelles 15.38

8.28

8.79

10.66

12.69

16.08

20.19

24.95

24.44

20.3

16.83

11.72

9.68

9.73

11.07

12.50

14.21

16.68

21.35

25.34

26.49

22.71

18.16

14.3

10.05 16.95

13.46

14.70

16.77

18.74

21.53

25.49

28.97

29.43

26.66

22.42

17.67

14.76 20.88

11.29

12.15

14.11

15.70

18.96

22.65

25.99

26.68

23.84

19.49

15.49

12.68 18.25

12.78

13.31

14.76

16.27

18.68

21.94

24.31

25.39

22.71

19.96

16.60

14.02 18.39

VII..2 SYNTHESE BIIOCLIIMATIIQUE : VII 2 SYNTHESE B OCL MAT QUE :Afin de mettre en vidence la signification des moyennes des donnes climatiques (principalement la temprature et les prcipitations) nous avons utilis des indices climatiques. Divers auteurs (De Martonne, 1926 ; Emberger, 1936 ; Gaussen, 1958) ont propos diffrents indices. Ces derniers, exprims sous forme dquations permettent didentifier le climat par des formules mathmatiques.

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C Chap. II : Prsentation de la zone dtude

_______________________________________________La synthse bioclimatique met en vidence les diffrentes caractristiques du climat qui permettent de dlimiter les diffrents tages de la vgtation (Rivas-Martinez, 1981 ; Dahmani, 1997). De manire gnrale, la zone dtude se trouve dans le semi aride avec un hiver plutt tempr. Les stations dtude sont classes dans le thermomditerranen lexception de Hafir qui est dans le msomditerranen. Cest une station exceptionnelle o lambiance sylvatique persiste toujours malgr lamorce de leffet de la matorralisation. Tableau 7 : Classification des tages bioclimatiques en fonction de la temprature moyenne T et de la temprature moyenne des minima du mois le plus froid Etages bioclimatiques Tempratures moyennes annuelles C Thermomditerranen Mso-mditerranen Supra-mditerranen >16 12