juste une piqûre de rappel · conduire à l’enquête publique, début 2005 pour une déclaration...

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Rejoignez-nous Si vous partagez notre volonté de faire bouger les choses, rejoignez-nous. Votre adhésion à BEARN ADOUR PYRENEES " Nos chemins pour l’Europe " renforcera notre détermination. Faites également adhérer vos amis. B U L L E T I N D A D H E S I O N à retourner, avec votre chèque, à l’association BEARN ADOUR PYRENEES " Nos chemins pour l’Europe " 21, rue Louis Barthou, 64000 PAU Monsieur, Madame, Mademoiselle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Demeurant rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Souhaite adhérer à l’association BEARN ADOUR PYRENEES " Nos chemins pour l’Europe " et accepte de verser une cotisation pour l’année 2004. - de 20 euros pour les particuliers - de 30 euros pour les associations - de 150 euros pour les entreprises 05.59.14.01.40 - 3263 BEARN ADOUR PYRENEES DIRECTEUR DE LA PUBLICATION: JEAN-PIERRE MARINE 21 RUE LOUIS BARTHOU 64000 PAU TÉL. 0559825640 e-mail : [email protected] Ce bulletin N° 11 de Béarn Adour Pyrénées a été réalisé par un comité de rédaction composé des membres de la commission Communication : Jean- Michel Guillot (animateur), Christian Bombédiac, Philippe Dehecq, Henri Deries, Josette Journaux, Gabriel Loudet, Robert Paillassa. C ’était au mois de novembre, sous un beau soleil automnal, au péage de l’autoroute A 64 à Pau. Une trentaine de « mani- festants » habillés d’une com- binaison blanche et coiffés d’un casque de chantier avaient investi - pacifiquement - le site pour faire la quête pour BAP manifeste Juste une piqûre de rappel qui approuvent dans l’en- semble ce juste combat et à travers les médias présents qui répercutèrent l’affaire sur les ondes et dans les colonnes des quotidiens, que les membres de l’association Béarn Adour Pyrénées étaient plus que jamais vigilants et mobilisés. l’autoroute - pas l’A64, l’A 65 Langon-Pau et son prolonge- ment Pau-Oloron - auprès des automobilistes. Une quête symbolique bien sûr. Et une manif plutôt bon enfant peu perturbatrice et surtout pas traumatisante… Il s’agissait de rappeler, physi- quement auprès des usagers autoroutes longtemps et tou- jours attendues - Pau- Bordeaux et Pau-Oloron en étaient à la procédure de la bande des 300 mètres en 1996! et l’aménagement de la RN 134 devait être réalisé pour l’ouverture du tunnel du Somport - et qu’à la suite de renoncements politiques, idéo- logiques ou budgétaires, les ouvrages et routes promises sont restés en panne. Comment les Béarnais et Aquitains ne seraient-ils pas inquiets en entendant dire que l’Etat, faute de ressources bud- gétaires, va geler un certain nombre de crédits pour les En faisant la quête symboli- quement pour l’autoroute Pau- Bordeaux auprès des automo- bilistes, BAP entendait en effet faire connaître ses appréhen- sions. Question de mémoire. On n’a pas oublié en effet qu’à plusieurs reprises, les pouvoirs publics et notamment l’Etat ont annoncé la réalisation des infrastructures? Comment ne pas redouter qu’en fonction de ces considérations liées à une conjoncture certes difficile, les procédures ne soient ralenties et que les opérations ne vien- nent à piétiner? Ou que soient choisies pour Pau-Langon des « formules économiques », mixtes là encore, avec des calendriers évasifs de type « calendes grecques ». La manif n’a duré qu’une heure. BAP a rangé sagement ses banderoles et ses casques. Qui sont prêts à resservir. Et a versé à la Prévention routière le produit de la quête : 130 euros. Ce fut, comme le dit Jean- Pierre Mariné, le président de BAP, « une piqûre de rappel ». Il y en aura sans doute d’autres, ici ou là, ponctuelle- ment, pour réveiller éventuel- lement les consciences déci- sionnelles anesthésiées… (photos BAP).

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Page 1: Juste une piqûre de rappel · conduire à l’enquête publique, début 2005 pour une déclaration d’utilité publique à la mi 2006 et un appel à concession intervenant dans

Rejoignez-nousSi vous partagez notre volonté de faire bouger les choses, rejoignez-nous. Votre adhésion à BEARN ADOURPYRENEES " Nos chemins pour l’Europe " renforcera notre détermination. Faites également adhérer vos amis.

B U L L E T I N D ’ A D H E S I O N

à retourner, avec votre chèque, à l’association BEARN ADOUR PYRENEES" Nos chemins pour l’Europe " 21, rue Louis Barthou, 64000 PAU

Monsieur, Madame, Mademoiselle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Demeurant rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Souhaite adhérer à l’association BEARN ADOUR PYRENEES " Nos chemins pour l’Europe " et accepte deverser une cotisation pour l’année 2004.- de 20 euros pour les particuliers- de 30 euros pour les associations- de 150 euros pour les entreprises

✆ 05.59.14.01.40 - 3263

BEARN ADOUR PYRENEES

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION: JEAN-PIERRE MARINE

21 RUE LOUIS BARTHOU 64000 PAU

TÉL. 0559825640

e-mail : [email protected]

Ce bulletin N° 11 de Béarn Adour Pyrénées a été réalisé par un comité derédaction composé des membres de la commission Communication: Jean-Michel Guillot (animateur), Christian Bombédiac, Philippe Dehecq, HenriDeries, Josette Journaux, Gabriel Loudet, Robert Paillassa.

C’était au mois de novembre,

sous un beau soleil automnal,

au péage de l’autoroute A 64 à

Pau. Une trentaine de « mani-

festants » habillés d’une com-

binaison blanche et coiffés

d’un casque de chantier

avaient investi - pacifiquement -

le site pour faire la quête pour

BAP manifeste

Juste une piqûre de rappel

qui approuvent dans l’en-semble ce juste combat et àtravers les médias présents quirépercutèrent l’affaire sur lesondes et dans les colonnes desquotidiens, que les membresde l’association Béarn AdourPyrénées étaient plus quejamais vigilants et mobilisés.

l’autoroute - pas l’A64, l’A 65

Langon-Pau et son prolonge-

ment Pau-Oloron - auprès des

automobilistes. Une quête

symbolique bien sûr. Et une

manif plutôt bon enfant peu

perturbatrice et surtout pas

traumatisante…

Il s’agissait de rappeler, physi-

quement auprès des usagers

autoroutes longtemps et tou-jours attendues - Pau-Bordeaux et Pau-Oloron enétaient à la procédure de labande des 300 mètres en1996! et l’aménagement de laRN 134 devait être réalisé pourl’ouverture du tunnel duSomport - et qu’à la suite de

renoncements politiques, idéo-

logiques ou budgétaires, les

ouvrages et routes promises

sont restés en panne.

Comment les Béarnais et

Aquitains ne seraient-ils pas

inquiets en entendant dire que

l’Etat, faute de ressources bud-

gétaires, va geler un certain

nombre de crédits pour les

En faisant la quête symboli-

quement pour l’autoroute Pau-

Bordeaux auprès des automo-

bilistes, BAP entendait en effet

faire connaître ses appréhen-

sions. Question de mémoire.

On n’a pas oublié en effet qu’à

plusieurs reprises, les pouvoirs

publics et notamment l’Etat

ont annoncé la réalisation des

infrastructures? Comment nepas redouter qu’en fonction deces considérations liées à uneconjoncture certes difficile, lesprocédures ne soient ralentieset que les opérations ne vien-nent à piétiner? Ou que soientchoisies pour Pau-Langon des« formules économiques »,mixtes là encore, avec descalendriers évasifs de type« calendes grecques ».La manif n’a duré qu’uneheure. BAP a rangé sagementses banderoles et ses casques.Qui sont prêts à resservir. Et aversé à la Prévention routièrele produit de la quête :130 euros.Ce fut, comme le dit Jean-Pierre Mariné, le président deBAP, « une piqûre de rappel ».Il y en aura sans douted’autres, ici ou là, ponctuelle-ment, pour réveiller éventuel-lement les consciences déci-sionnelles anesthésiées…

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PYRENEES

édit

oria

l

n u m é r odécembre 200311 Bonne année !

Il y a deux façons de dire« bonne année ».

La première est interrogative etsuggère l’idée de bilan. 2003 a-t-elle été, pour les projets d’infra-structures qui nous intéressent,une bonne année ? Oui, si on lacompare à 2002. Le tunnel duSomport a été enfin ouvert, certesdans des conditions rocambo-lesques, mais il existe et il fonc-tionne, ce qui est déjà une bellevictoire quand on sait combien sagestation fut douloureuse. La liai-son Pau-Oloron, dans l’impasse à lasuite de l’enterrement de l’antenneautoroutière A 650, a retrouvé descouleurs grâce à une solutionmixte. La liaison Pau-Bordeaux estdans les starting-blocks avec laconsultation des sociétés conces-sionnaires, mais tout annonce, ilest vrai, un marathon alors qu’onvoudrait un sprint. La sécurisation,en vallée d’Aspe, de la RN 134 « lamal aimée », pourrait être achevéeavant… 2018. Pas de quoi pavoiser,direz-vous, mais ça frémit alorsqu’avant rien ne bougeait.

La seconde est celle des vœuxde « bonne année » à venir. Uneannée 2004 que nous souhaitonstout d’abord pour vous-même,chère lectrice et cher lecteur, ferti-le et si possible joyeuse. Pour lesinfrastructures que nous réclamonsà cors et à cris entre Langon et leSomport, nous souhaitons que2004 soit en tout cas celle de lafécondation réelle de tous les pro-jets. Et là nous nous retournonsvers nos élus et vers les respon-sables administratifs et techniques :faites, Mesdames et Messieurs, quecette année 2004 soit celle de l’ac-tion concrète plutôt que celle duverbe (électoral) et des sempiter-nelles études.

2003 nous aura donné, à cetégard une formidable leçon de réa-lisme : il n’a fallu que quelquesmois aux pouvoirs publics pourréaliser la fameuse route spécialeLangon-Toulouse pour l’achemine-ment des grosses pièces de l’A 380.Merveilleux, non?

Ce qui nous fait dire que lors-qu’il y a une vraie volonté, il y a unchemin. On aimerait qu’il y eût lesdeux pour le Béarn pour l’Aragon.Pour qu’ils s’ouvrent enfin surl’Europe…

info

swww.bap-europe.com

Bordeaux-Pau-Oloron-Somport-SaragosseAssociez-vous à notre action pour des voies modernes

C omment se présentent, encette fin d’année, lesdivers projets d’infrastruc-

tures intéressant le Béarn et lesPays de l’Adour ? Nous avonsinterrogé ceux qui sont les mieuxplacés pour nous le dire, c’est-à-dire les patrons de l’Equipement.Tout d’abord Jean-Pierre Forgerit,ancien DDE des PA, inspecteurgénéral honoraire des Ponts-et-chaussées, à qui le ministre del’Equipement a confié en débutd’année la tâche de proposer lesmeilleures solutions possiblespour la liaison Pau-Somport.Ensuite Roland Caffort, directeurdépartemental de l’Equipement,qui a la maîtrise d’ouvrage et laresponsabilité des études sur l’iti-néraire - afin de savoir commentles recommandations ministé-rielles se traduisent sur le terrain -et qui suit de près en outre le dos-sier de l’autoroute Pau-Bordeaux.Jean-Pierre Forgerit a déposé enjuin les conclusions de sa cogita-tion qui avaient préalablementreçu l’aval de la quasi-unanimitédes élus de la région. « J’avais àtrouver une solution qui tiennecompte d’un gros changement : lasuppression des adossements (1)

empêchant financièrement deréaliser une autoroute entre Pau etOloron en raison d’un trafic prévi-sionnel insuffisant. Pour rendre laconcession équilibrée, il faut rac-courcir la section à concéder etobtenir un niveau de péage quisoit admissible » (2).

Jean-Pierre Forgerit : « que tout soit prêt début 2007 ». (photo BAP).

suite en page 2

Liaison Pau-SomportAchevée entre 2007 et 2013?

BEARN ADOUR

Faut pas rêver. Les procédures administratives et les capacités de financements de l’Etat etdes collectivités étant ce qu’elles sont, il ne faut pas compter que la liaison Pau-Lescar-Oloron-Somport soit totalement achevée avant 2013. A condition, encore, qu’aucun obs-tacle ne vienne contrarier le calendrier prévisionnel.

fait officiellement savoir, en octobre,aux autorités départementales.L’affaire étant décidée au plan poli-tique, il convient maintenant demener les procédures qui vontconduire à l’enquête publique,début 2005 pour une déclarationd’utilité publique à la mi 2006 et unappel à concession intervenant dansles mois qui suivent. « Il faut que toutsoit prêt, sur le plan administratif,

Ne pas perdrede temps

C’est ainsi qu’a été imaginée - detelles mixités existent ailleurs - unedouble formule: une section concé-dée de 6,8 km partant de l’A 64 àLescar et allant au sud du tunneld’Arbus et une section de routenationale non concédée de 15,8 km,du tunnel au lieudit Gabarn à

Oloron, le tout à deux fois une seulevoie, la chaussée ayant 11 m delarge, sans modification du tracé ini-tial de feue l’A 650. (lire le bulletinN°10). A ce propos, tout le mondesouhaite, à BAP, que des emprises etservitudes soient réservées dans laperspective d’un élargissement ulté-rieur.Cette option renvoie au souhait deBAP, elle a été retenue et approuvéepar le ministère. Gilles de Robien l’a

début 2007 », spécifie Jean-PierreForgerit qui prend la précautiond’ajouter: « Ce calendrier est bon àcondition que l’on ne perde pas detemps et que l’on ne se dispute pas,bref qu’il n’y ait pas d’obstacles ».Il faut savoir, par exemple que toutedemande de modification d’untracé, même mineure, formulée parun élu auprès d’un ministre, entraî-ne un an de retard…

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Oui mais, ne faut-il pas craindre, quand on voitle temps mis pour exécuter la modernisation dela route en vallée d’Aspe, que la section Arbus-Oloron-Gabarn, sous le régime du contrat deplan Etat-Région, ne soit pas réalisée avec toutela célérité indispensable. Jean-Pierre Forgeritrépond sans ambiguïté à cette légitime appré-hension: « Il n’est pas imaginable que, dès l’ins-tant où la société concessionnaire aura terminéla section Lescar-Arbus, la section Arbus-Oloronne le soit pas en même temps! ». On voit mal eneffet la route déboucher sur le vide, au sortir surtunnel, puisqu’aucune route n’existe en cetendroit…L’opération Pau-Oloron coûtera globalementenviron 332 M€ - dont 130 M€ au titre ducontrat de plan Etat-Région - et devra évidem-ment être programmée à partir de 2007.

Indispensable révision du planPour la RN 134 Oloron-Somport, en valléed’Aspe, dont seulement 48 % seulement de lamodernisation a été réalisée et dont on connaîtl’urgence, Jean-Pierre Forgerit précise les propo-sitions qu’il a faites en juin au ministre. Elles sontde deux ordres.Tout d’abord les opérations en cours qu’on nepeut achever faute de financement:- la déviation Gurmençon-Asasp déclarée d’uti-lité publique depuis 2001- la déviation de Bedous dont les travaux ontdébuté en 1999- l’achèvement de la section Urdos-tunnel duSomport.Il faut une dotation de 22 M€ - 15 M€ seulementsi l’on retarde de 3 ou 4 ans le creusement dutunnel de Bordenave prévu au sud d’Urdos. « Ilest indispensable que ces opérations soiententièrement dotées à l’occasion de la révision del’actuel contrat de plan Etat-Région qui s’achèveen 2006, cette révision devant intervenir au prin-temps prochain, après les élections régionales »,souligne Jean-Pierre Forgerit. « Alors, en 2007,75 % du trajet Oloron-Somport sera réalisé ».Deuxième proposition qui n’entraîne pas d’im-portants financements:- réaliser les acquisitions foncières pour la dévia-tion d’Oloron entre le lieudit Gabarn etGurmençon- lancer les études puis les enquêtes d’utilitépublique pour la déviation de Cette-Eygun et lasection Gorges du Portalet-Urdos, deux opéra-tions financièrement très lourdes et dont les tra-vaux ne pourront être engagés qu’au plan sui-vant 2007-2013.

Autant de perspectives qui nous paraissent bienbien lointaines. Et qui nous font un peu plusdéplorer le temps perdu depuis dix ans!

(1) L’adossement, aujourd’hui supprimé pour respecterla réglementation européenne, était un dispositif quipermettait à une société concessionnaire de s’appuyerfinancièrement sur les résultats d’une autoroute exis-tante pour exploiter une autre autoroute au caractèrejugé déficitaire.

(2) Pour qu’une liaison à péage soit acceptée, il fautque l’ensemble des participations publiques, Etat etcollectivités territoriales, se monte à moins de 50 % ducoût d’investissement d’une autoroute ou d’une route.

Suite de la page 1

(Liaison Pau-Somport)

Définir de grands principes estindispensable. Les mettre ensuiteen œuvre sur le terrain est parfoisplus aléatoire pour des tas de rai-sons. Nous avons donc demandé àRoland Caffort, directeur départe-mental de l’Equipement, qui a lamaîtrise d’ouvrage et la responsa-bilité des études sur tout l’itinérairePau-Somport de nous dire com-ment, sur le terrain, se traduisaientles recommandations ministé-rielles.

. Pau-Oloron.« Concrètement, confie le DDE,nous relançons, tout d’abord, leprojet de cette liaison selon laconfiguration de l’ancien, entre l’A64 à Lescar et le lieu-dit Gabarn.La bande des 300 mètres n’est pasmodifiée. Nous nous préoccuponsd’ores et déjà de réactiver lesétudes relatives à l’environnement.Nous avançons avec un objectif: ladéclaration d’utilité publique à lafin de ce plan, en 2006 ».

. Déviation d’Oloron.« La concertation publique estfaite. Le ministre a validé la propo-sition de la direction départemen-tale de l’Equipement pour un pro-jet partant du lieu-dit Gabarn etarrivant non pas à la porte d’Aspecomme cela était prévu, mais unpeu plus au sud ouest deGurmençon. Cette solution utiliseun peu plus de terrain agricolemais est plus satisfaisante sur leplan urbain ».Roland Caffort vise une DUP pour2004 et des travaux pouvant débu-ter en 2005 ou 2006. Il s’agit prin-cipalement de travaux prépara-toires (voies d’accès au chantier dutunnel et aux ouvrages d’art, etc.)Tout dépendra de la révision ducontrat de plan Etat-Région actuel.Dans le plan suivant, se feront alorsles travaux proprement dits de ladéviation.

. Déviation d’Asasp.« Nous souhaitons engager cettedéviation d’ici la fin du plan actuel.Dans cette perspective, noussommes convenus de reporter surcette opération les quelques 7 M€

de crédits destinés au tunnel deBordenave (NDLR: ouvrage prévuentre Urdos et les Forges d’Abel). Ils’agit d’une solution provisoire. Ladéviation d’Asasp nous paraît plusurgente que le tunnel, auquel noussubstituerons pendant quelquetemps un encorbellement dans la

Six gros chantiersà mener à bien

C a l e n d r i e r

Comment moderniser la route dans le goulet du Fort du Portalet ?(photo BAP).

falaise pour permettre auxcamions de se croiser. On peutfaire ce transfert sans problème carles crédits sont affectés à la valléed’Aspe, sans distinction d’opéra-tion ».

. Déviation de Bedous.« Nous avons ouvert à la mi-décembre la section nord de ladéviation pour permettre aux habi-tants d’Osse de circuler plus com-modément à la suite de la neutrali-sation de l’ancien pont. Les travauxdu tunnel de la colline d’Ossedevraient débuter incessamment,dès que nous aurons ouvert les plisde l’appel d’offres faisant suite à unpremier appel infructueux ». En cequi concerne l’acquisition de laparcelle, plus au sud, acquise parles 3000 propriétaires (NDLR:opposants au tunnel du Somport)la DDE a sollicité le Conseil d’Etatpour une procédure d’expropria-tion d’urgence. En sorte que ladéviation pourra être terminée à lafin du plan en 2006. Reste seule-ment à régler le barreau de Lées-Athas.

. Déviation de Cette-Eygun.« Nous lançons les études complé-mentaires pour cette opération quise fera à l’opposé du village.L’avant-projet sommaire (APS) estdéjà réalisé et nous aurons unedéclaration d’utilité publique à lafin de l’actuel plan. Une fois faitesles études techniques - l’opérationest relativement simple - les tra-vaux pourront être exécutés aucours du plan 2007-2013 ».

. Déviation d’Urdos.Cette opération qui intègre surtoutle passage des gorges du fort duPortalet n’est pas sans poser de

sérieux problèmes à la directionde l’Equipement. « On n’a rienencore de précis en dehors dequelques coups de crayons, confiele DDE. Nous engageons doncdes études préliminaires avec leconcours d’un bureau d’étudespour déterminer le parti à prendre.Faut-il un tunnel, un tunnel via-duc, ou encore un tunnel avec ter-rassement? C’est une opérationdélicate. Notre objectif en tout casest d’arriver à une déclarationd’utilité publique en 2006 ».

En conclusion de notre entretien,Roland Caffort qui se veut raison-nablement optimiste avoue que laréalisation de l’itinéraire Pau-Somport - dont nous pensons, àBAP, qu’elle devrait être aujour-d’hui sinon totalement achevée,du moins sur le point de l’être -telle qu’elle est programméeaujourd’hui, change effectivementde dimension. Elle exigera des cré-dits importants - de l’ordre de380 millions d’euros - y compris lasection concédée - et corollaire-ment des renforts humains nonmoins considérables dont la DDEne dispose pas à l’heure actuelle,si elle veut tenir le calendrier dansles dix ans qui viennent et mettreun terme à une situation parfaite-ment incohérente et qui n’a quetrop duré. Ce ne sont pas lesAragonais, sur ce plan, qui nouscontrediront.

Roland Caffort : DDE et maîtred’ouvrage. (photo BAP).

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N O U V E AU

Le flash-infosde BAP

Un certain nombre d’adhérentset de sympathisants de BAPbranchés sur Internet ont puprendre connaissance des deuxpremières News letters que nousleur avons adressées par courrierélectronique en octobre et ennovembre. Ce flash-infos deBAP réalisé par la Commissioncommunication de l’associationa pour but de vous tenir infor-més des principaux faits d’ac-tualités qui sont susceptibles devous intéresser entre deux bulle-tins d’information.

De plus en plus de personnessurfent désormais sur la« toile ». Ce moyen de com-munication rapide n’est cepen-dant efficient que si les destina-taires ouvrent leur « boîte demessagerie » régulièrement.Ça, c’est le b.a.-ba. Mais il estaussi une disposition impérati-ve si, étant internautes, voussouhaitez recevoir cette lettreélectronique : il faut que vousnous communiquiez votreadresse d’e-mail (ou si vouspréférez de courriel) en passantun message à [email protected]

R elancée à l’automne, la com-mission ferroviaire de BAPs’est rapidement mise au tra-

vail sous l’impulsion de son nouvelanimateur Guy Roblin. Ancien direc-teur de la BNP, habitant le plus sou-vent à Lhers en vallée d’Aspe et lereste du temps à Bordeaux, GuyRoblin est très captivé par les pro-blèmes ferroviaires. La commissionqu’il dirige s’est bien étoffée et comp-te aujourd’hui une bonne dizaine demembres, certains très au fait desproblèmes de chemin de fer, d’autresmoins mais cependant vivementintéressés par toutes les questionsrelatives au rail, qu’il s’agisse de ladesserte de la région ou des relationstranspyrénéennes.

Des experts ont été et vont être enco-re entendus par cette commissionqui comporte deux sous-groupes,l’un centrant sa réflexion sur Pau-Canfranc, l’autre sur la Traversée desPyrénées au moyen d’un tunnel àbasse altitude. Leur mission en l’oc-currence consiste à étudier les pro-jets en cours à partir des donnéesexistantes, mais également des ana-lyses technico-économiques, envi-ronnementales et de sécurité aux-quelles les membres de la commis-sion se livreront eux-mêmes. Il s’agiten effet d’évaluer au mieux, parexemple, en dehors de toute consi-dération politique, la pertinenced’une réhabilitation de la voie Pau-Canfranc ou celle de la création d’un

« Eurostar » pour le fret sous leVignemale (ou ailleurs).Les personnes intéressées par les tra-vaux de la commission ferroviairepeuvent s’adresser à Guy Roblin.Tél. 0559347432E-mail: Guy. [email protected]

F e r r o v i a i r e

(pho

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AP)

.

■ Michel Brau qu’accompagnaient Josette Journaux etJean-Pierre Forgerit, inspecteur général des Ponts etchaussées, ont été reçus au ministère de l’Equipementpar Patrick Gandil, directeur des Routes, promu récem-ment directeur de cabinet de Gilles de Robien. Unpoint complet a été fait à cette occasion sur toutes lesopérations en cours entre Langon et le Somport.

■ BAP a reçu à Pau une délégation de dirigeants arago-nais, notamment Antonio Tomé, ancien député desCortes, José Luis Abad Martinez, directeur des routes augouvernement d’Aragon, et Antonio Sierra Perez, direc-teur de Fundacion Transpirenaica (Traversée centraledes Pyrénées) pour un large échange de vues. Les res-ponsables de Saragosse ont exprimé leur inquiétudeface aux retards constatés dans la mise en œuvre destravaux de modernisation entre le Somport et Pau.

■ La commission A 65 Pau-Bordeaux a rencontré àTarbes MM. J.-P. Siutat, directeur adjoint des Routes auConseil général des Hautes-Pyrénées et D. Bach chefdu service Routes à la DDE 65 pour faire le point surles infrastructures bigourdanes, notamment la déviationde Maubourguet (ouverture en 2004) et la rocade deraccordement de la RN 21 au CD 935 et de la RN 117à l’A 64. Ces deux aménagements permettent de rac-

corder l’A 65 d’Aire-sur-l’Adour à l’A 64 à Tarbes.En effet, l’A 65 doit intéresser vivement les Hautes-Pyrénées.

■ Même démarche de la même commission auprès deLaurent Boulet, chef de services des routes à la DDE duGers. Conclusion: le Gers, en dehors de la municipalité deVic-Fezensac qui souhaite désenclaver sa ville ne semblepas pouvoir être d’un appui important pour les projetsBéarnais. Cependant les Gersois seraient prêts à accompa-gner le projet de rocade Est d’Aire-sur-l’Adour, si les Landesou les Hautes-Pyrénées devenaient les moteurs du projet.

■ BAP a participé à Bedous au comité consultatif pour laréouverture de la ligne Pau-Canfranc auquel assistaientAlain Rousset et Marcelino Iglesias, président de l’Aquitaineet de l’Aragon. Ses représentants ont souligné l’intérêt qu’ily aurait à se montrer aussi entreprenants que les Espagnolspour régler de façon moderne le problème du trafic trans-pyrénéen des marchandises.

■ Enfin en décembre, Jean-Pierre Mariné, président deBAP a rencontré le préfet Pierre Dartout avec plusieursreprésentants consulaires et syndicaux (Chambre desmétiers, CFE-CGC, CFTC, CJD, MEDEF) du Manifestedu 26 mai 2003. Un tour d’horizon complet a été faitsur toutes les opérations relatives à la modernisationdes infrastructures dans la région.

BAP sur tous les frontsDepuis le dernier bulletin paru l’été dernier, BAP s’est manifesté sur tous les fronts pour faire passerses convictions ou pour s’informer de l’état d’avancement des projets d’infrastructures.

« LE TUNNEL DU SOMPORT » dans les librairiesBAP vous propose un document uniqueet exceptionnel, réalisé par Jean-MichelGuillot, journaliste et animateur de lacommission communication de BAP, àl’occasion de l’inauguration du tunnel duSomport.Ce dossier de 120 pages éclaire toute unetranche de l’histoire contemporaine duBéarn, de l’Aragon et de l’Europe, depuisla naissance de l’idée, en décembre 1988,jusqu’à l’inauguration du tunnel, le17 janvier 2003.

« Le tunnel du Somport » comporte denombreuses photos, schémas et illustra-tions en couleurs, une description de laréalisation technique du percement dutube franco-espagnol, long de 8600mètres, ainsi qu’un chapitre lié à tous lesdispositifs de sécurité et enfin plus de cin-quante pages de repères chronologiques.« Le tunnel du Somport » est un ouvragede référence pour les historiens, les cher-cheurs, les journalistes et les citoyens enquête d’information documentaire.

Cet ouvrage de 120 pages, dont le tirageest limité, est en vente au prix de 20 €

dans les Librairies suivantes:- librairie des Pyrénées et de Gascogne,rue Saint-Louis à Pau- librairie Tonnet, place MargueriteLaborde à Pau- librairie d’Aspe à Bedous- librairie Charont, rue Saint-Grat à OloronOn peut également s’adresser au bureaude BAP, 21, rue Louis Barthou à Pau(Tél. 0559825640).

La commission sur les… rails ■

Page 5: Juste une piqûre de rappel · conduire à l’enquête publique, début 2005 pour une déclaration d’utilité publique à la mi 2006 et un appel à concession intervenant dans

ce que l’on peut dire concrète-ment. « Le calendrier véritable etcontractuel ne sera pas établi avantl’acceptation d’une offre. On auraun premier élément avec le tempsmis pour faire l’APS ».Les entreprises ne partent pas lesmains vides. Les études existantesleur seront données. La bande des300 mètres, elle, est déjà établie.Les candidats ne la remettront encause que s’il existe des problèmestrès sérieux. Dernier point qui joueen faveur de la concession totale,estime le DDE: « une société n’ap-préciera pas de se trouver prise aupiège entre deux exploitationsd’origine différente ».Si le dossier avance, beaucoup depointillés demeurent donc en l’étatactuel des choses, sur cette liaisonLangon-Pau. Gilles de Robien alaissé clairement entendre que ladéclaration d’utilité publique inter-viendra début 2006, le traité deconcession devant être approuvé àla mi 2006.« Je considère, pour ma part, quec’est un projet qui est parti. Il faitl’objet d’un consensus local,départemental et régional. Et il estsoutenu par le ministre. Pour moi,confie Roland Caffort, c’est un pro-jet qui est dans le bon rail ».

« Un projet bien parti »A u t o r o u t e L a n g o n - Pa u

références et la capacité écono-mique et financière de ces grou-pements en fonction de cinq cri-tères et des trois scénarios envi-sagés pour cette opération :- concession totale de Langon àPau,- concession partielle de Pau àAire-sur-l’Adour et de Bazas àLangon, le reste étant financé surdes crédits budgétaires,- concession de la seule sectionPau-Aire, tout le reste de l’itiné-raire faisant l’objet d’un aména-gement sur place.A la suite de quoi - c’est ladeuxième phase pour laquelleon attend une décision - lesgroupements retenus sont mis enconcurrence par l’administrationpour faire une offre de conces-sion sur la base d’un avant-projetsommaire (APS).A quoi peut tenir le fait que ladécision attendue se fasse ainsi

C ontrairement à la liaisonPau-Somport, le projetd’autoroute Bordeaux-

Pau ne relève pas de la responsa-bilité directe du DDE mais de laDirection des routes au ministèrede l’Equipement et des Transports.Ce qui ne veut pas dire évidem-ment que les responsables del’Equipement des Pyrénées-Atlantiques soient étrangers àl’opération.Roland Caffort s’en tient doncaux propos tenus par Gilles deRobien, lequel a annoncé qu’ilrendrait publique avant la fin del’année le nom du ou des candi-dats - sur les quatre groupementsd’entreprises en concurrence -qui postuleront pour la conces-sion totale ou partielle de l’itiné-raire Langon-Pau. On sait que leministère s’est fixé pour objectif,dans un premier temps, d’éva-luer le niveau technique, les

attendre ? A plusieurs éléments.Les ministères de l’Equipement etdes Finances se reposent sûrementsur les résultats de l’audit : ils réflé-chissent à leurs capacités actuelles- dont personne n’ignore qu’ellessont sur le plan budgétaire assezlimitées - et hiérarchisent les pro-jets en fonction de leur urgence.Roland Caffort pense, en ce qui leconcerne, que la réunion intermi-nistérielle qui doit se tenir le17 décembre et celle du CIADT(comité interministériel pourl’aménagement du territoire) du18 décembre pourraient être à cetégard décisives. « Si le CIADT ditoui, on fonce ».Les entreprises présenteront leurspropositions - en espérant pournous, usagers impatients, qu’elleschoisiront la concession totale.« Pendant ce temps, observe leDDE, la déviation d’Aire-sur-l’Adour avance bien ». C’est tout

Trafic au Somport

+ 60 % de voitures+ 27 % de camions

C eux qui prévoyaient une déferlantede véhicules et notamment de

camions dans la vallée d’Aspe, dès l’ins-tant où le tunnel du Somport serait ouvert,sont contredits par les statistiques. La cir-culation a certes augmenté, mais dans desproportions qui restent acceptables, dumoins pour l’heure. On notera à ce pro-pos que les prévisionnistes de la DDE ontvu juste. On relève en effet dans le dossierd’enquête publique publié en 1993, qu’ilsenvisageaient les trafics suivants pour2003 au Somport, dans l’hypothèse d’unemodernisation à 2 voies avec tunnel etsans autoroute entre Pau et Oloron: 1078automobiles/jour et 202 poids lourds/jour.Or que disent les statistiques réelles pourle mois d’octobre 2003? Qu’il y a eu aucol et au tunnel, en tout, 860 automo-biles/jour et exactement 202 poidslourds/jour. Chiffres qu’il faut évidemmentrelativiser. Les vraies valeurs moyennes nepourront être établies qu’au terme de l’an-née 2003. On enregistre en effet desvariations de fréquentation d’un mois àl’autre. En août, on a compté jusqu’à3293 voitures/jour au Somport (dont2050 empruntant le tunnel) et 247 poidslourds/jour. Ces statistiques tombaient enseptembre à 1290 voitures/jour et 239poids lourds/jour.Sur les quatre mois (juillet, août, sep-tembre, octobre) de 2003, l’augmentationdu trafic par rapport aux mêmes mois de2002 s’est traduite par une augmentationde 60 % des voitures et 27 % des poidslourds.

De Bordeaux au Somport :67 accidents, 6 tués en 2002

E n 2002, l’axeBordeaux-Somportpar Langon, Aire,

Pau et Oloron a confirmésa réputation d’itinérairedangereux. Les statistiquesofficielles font état, eneffet, de 67 accidents cor-porels, dont 53 horsagglomération qui ontprovoqué la mort de sixpersonnes, ont fait 23blessés grièvement atteintset 77 blessés légers.Ce sont principalementdes voitures légères quiont été mises en cause(64), les deux roues impli-qués étant au nombre de14. L’analyse de tous lesaccidents montre qu’il y aeu une majorité de colli-sions en intersection etlors de dépassements.

Vallée d’Aspe:8 camionsaccidentésPar ailleurs, on a enregis-tré, en 2003, une aug-mentation sensible dunombre des accidents de

poids lourds, sans gravesdommages corporels -c’est heureux - sur l’axePau-Somport, avec en par-ticulier huit sorties deroute dans la seule valléed’Aspe, sur la RN 134depuis l’ouverture du tun-nel. Il semblerait que leconfort du nouvel ouvraged’art endorme la vigilancedes conducteurs espa-gnols, confrontés, une foispassée la frontière, auxpérils d’une route scanda-leusement inadaptée enbien des endroits pour untrafic international.

Travauxde sécuritéA la suite de la décisionannoncée par le ministreGilles de Robien, lors del’inauguration du tunnel,de dégager des créditspour supprimer des pointsnoirs en vallée d’Aspe, lesservices de l’Equipemententreprennent à l’heureactuelle des travaux auvirage du marbre ainsiqu’au pont Suzon. Lesaménagements de sécuri-té concernant la traverséed’Urdos sont égalementprévus.

Tunnel:trois galeriesde plusOn sait qu’à la suite dudrame du tunnel du MontBlanc, des dispositifs desécurité importants ontété prévus pour le tunneldu Somport. Trois galeriesde secours ont déjà étécreusées, pour les évacua-tions d’urgence, entre letunnel routier et le tunnelferroviaire qui lui estparallèle. Trois autresgaleries vont l’être dansles semaines qui vien-nent, côté français - lesEspagnols ont creusé lesleurs - pour une longueurtotale de 820 mètres. Lafin du creusement prévuepour 2004. Il y aura alorsune galerie de liaison tousles 400 mètres. Ces amé-nagements étant réalisés,les poids lourds transpor-tant des matières dange-reuses ne seront pluscontraints de passer par lecol et pourront emprunterle col à la fin de 2004.

Huit camions - ici à Urdos - ont quitté la route en valléed’Aspe. (photo Sud-Ouest).

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S aragosse se crée à l’heure actuelleun projet pharaonique à la conso-nance très ibérique: PLAZA. Sigle

d’une entité qu’on identifie clairement:Plataforma Logistica de Zaragoza.C’est la première plate-forme logistiqued’Europe réunissant sur un même site de1200 ha tous les modes de transports(routier, ferroviaire, aérien). La seconde àBerlin ne fait que 300 ha.Le Gouvernement d’Aragon en a eul’idée pour mieux impliquer la commu-nauté autonome au centre des grandsaxes de transports et de logistique. Lesauteurs du concept sont partis d’unconstat : la situation privilégiée deSaragosse, point d’intersection desréseaux terrestres de communication dela Péninsule, au cœur d’un système euro-péen représentant 25 millions deconsommateurs. Saragosse est à 300 kmde Barcelone, de Madrid, de Bilbao et deValence et a fait en sorte d’être reliée à cesgrandes métropoles ainsi qu’aux villesvoisines de Pampelune, Vitoria, Logroño,Lérida, Huesca par un réseau d’autopistaset d’autovias modernes (1) - sauf pourrelier Valence mais le chantier de l’auto-via avance. Saragosse est aussi reliéedésormais à Madrid et (bientôt) àBarcelone par une ligne ferroviaire àgrande vitesse (AVE) doublée par uneligne ibérique qui sera bientôt mise àl’écartement UIC (2). De plus, ce ne sontpas les grands ports qui font défaut:Barcelone, Tarragone, Valence, Bilbao,Pasajes, Santander. Elle est enfin relative-ment près - à vol d’oiseau pour l’instant -de Toulouse et de Bordeaux.

Décision: 2000, débutd’exécution: 2002

L’opération est apparue dans toute sadimension géostratégique et économiqueà la délégation de BAP lors de la visitefaite à Saragosse, à l’invitation de plu-sieurs dirigeants aragonais, Avec pourcicérone Ricardo Garcia Becerril, direc-teur de PLAZA, les représentants de BAPont d’abord visionné une vidéo. Puis, ilsont visité le site aménagé à dix kilomètres

PLAZA première plate-formelogistique en Europe

PLAZA est une société anonymedont le capital social est de18109034 €. Ses principauxactionnaires sont : le gouverne-ment d’Aragon (51,52 %) lacommune de Saragosse(12,12 %), IBERCAJA, Caissed’Epargne de Saragosse, Aragonet Rioja (18,18 %) et la Caissed’Epargne de la Inmaculada(18,18 %)

L’opération ne coûtera rien auxcontribuables aragonais puis-qu’elle est entièrement autofinan-cée: ce sont les entreprises quifinancent en effet les infrastruc-tures en acquérant des surfacesau sol en fonction de leursbesoins ou en louant des hallesde 10 m de hauteur.

Les investissements au départont été réalisés par PLAZA. Ilsse décomposent en trois cha-pitres principaux : les achats deterrain (70 M€) la viabilité (250M€), enfin les études, rémunéra-tion des ingénieurs et frais finan-ciers (20 M€)

L’aéroport international deSaragosse dispose de deuxpistes parallèles de 3700 et3000 m, un poste d’inspectionfrontalier, un nouveau terminalde produits périssables de2000 m2 ? Une surface de700000 m2 est disponible pourl’extension du centre de charge.Chaque semaine, deux jumbosse posent sur les pistes.Excellente référence pourPLAZA : le fameux MIT deBoston (Massachussets Instituteof Technology) a décidé d’ouvrirsur le site un centre de forma-tion et de recherche permanent.

■ BAP envisage d’organiserdans les mois qui viennent unesortie en bus à Saragosse pourvisiter PLAZA. Les personnesintéressées (adhérents de BAP,élus, chefs d’entreprises…) sontinvitées à se faire connaître aubureau de BAP(Tél.0559825640).

Vi s i t e à S a ra g o s s e

salariés à Saragosse, Imaginarium,Deutsch Post, Galerias Primeros, MeublesBain, DHL express, Transportes Askar,Global, SA de Transportes Aragones, JVCIntercontainer, etc.Les dirigeants de la plate-forme logis-tique ne cachent pas que la finalité decette opération est bien d’attirer àSaragosse des entreprises espagnoles etétrangères.On comprend mieux, après cela, queles décideurs de Saragosse soient impa-tients de voir se réaliser une percéeconséquente à travers les Pyrénées, sipossible dans l’axe direct, au nord del’Aragon, pour communiquer avec lesud de la France et au-delà avecl’Europe. PLAZA, on s’en doute, adavantage besoin, pour communiquerd’une infrastructure de type Eurostar etqu’elle ne saurait se satisfaire d’uneréhabilitation du Canfranc, même si lesAragonais souhaitent qu’elle se fasse.

(1) Une autopista est une autoroute concédéeà péage. Une autovia est une route express2x2 voies aux caractéristiques autoroutières,sans péage. Dans les 2 cas, la vitesse est limi-tée à 120 km/h

(2) UIC:: Union Internationale des Cheminsde fer. L’écartement européen est de1435MM(http://www.uic.asso.fr/s_actu/actu/panora-ma/panorama20/fr/news04.html#)

au sud ouest de Saragosse, près de l’aéro-port et de la Foire. Les travaux vont bontrain. Le moins remarquable n’étant pas,en effet, la rapidité avec laquelle les opé-rateurs ont mis leur plan à exécution:décidés en 2000, les travaux ont débutédeux ans après… Ça laisse rêveur!

Quatre surfacesdifférentes

Une zone industrielle et de distribution -aire logistique intermodale - de 400 hadestinée aux entreprises de transports,aux transitaires et aux organismes stoc-keurs. Cette zone est servie par de largesboulevards ainsi que, dans sa partie sud,par des accès ferroviaires. A plein rende-ment, cette zone accueillera près de 350entreprises et emploiera un effectif de4000 personnes. Plus de 5 millions detonnes de marchandises y seront traitéeschaque année. Le terrain viabilisé coûte100 € le m2.

Une aire de services et de commerces oùl’on trouvera en plus de l’administrationde PLAZA, un centre de douanes, unecaserne de pompiers, des stations ser-vices, un centre de sécurité et surveillan-ce, des hôtels et cafétérias, des servicessociaux.

Une zone de services technologiquespour la distribution de l’électricité et dugaz, des équipements pour l’assainisse-ment et le refoulement des eaux de pluieen direction de l’Ebre et un centre de télé-communications comprenant un réseaude fibres optiques.

Une zone verte à caractère sportif com-prenant un parc public et un parc privé,aussi, ultérieurement, un golf.

Déjà 74 entreprisesA l’heure actuelle, est organisée la pre-mière phase de PLAZA qui sera achevéeen juillet 2004. Cent pour cent de cettetranche sont déjà vendus à quelque 74entreprises. Parmi celles-ci, citons Inditex,la holding de Zara qui emploie 1000

(maq

uette

PLA

ZA).

La délégation de BAP, sur le chantier, était composée de Jean-Pierre Mariné, RobertPaillassa, Josette Journaux, François du Cluzel et Jean-Michel Guillot. (photo BAP).

Entreprenants les Espagnols ? Aceux qui en douteraient encore,PLAZA apporte une illustrationéclatante de l’esprit d’initiativemoderne qui les anime et duréalisme dont ils sont capablesdès l’instant où ils mettent enœuvre le projet qu’ils ont déci-dé de réaliser.