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Educateur 06.14 39 40 Educateur 04.14 Educateur 02.14 39 38 Educateur 10.13 40 Educateur 05.13 Educateur 08.13 41 40 Educateur 02.13 56 Educateur 11.11 Educateur 11.11 57 Educateur 10.11 59 56 Educateur 06.11 Educateur 05.11 55 Educateur 02.11 57 Educateur 10.10 55 Educateur 08.10 57 Educateur 06.10 53 Educateur 04.10 55 56 Educateur 03.10 Educateur 02.10 55 58 Educateur 03.08 Syndicat des enseignants du Jura bernois Champ Pention 12 – 2735 Bévilard – Tél. +41 (0)32 492 52 56 Courriel: [email protected] – Site: http://www.sejb.ch Jura bernois en bref... CACEB: retraités et délégués Sur motion du cercle électo- ral Jura bernois, la récente assemblée générale de la CACEB (Caisse d’assurance du corps enseignant bernois) a décidé de maintenir l’éligi- bilité des assurés retraités, en tant que délégués ou membres de la commission administrative notamment. Une motion qui se justifiait pleinement, sachant le grand nombre de retraités engagés dans les organes dirigeants de la caisse! La partie statutaire de cette réunion a entériné divers changements. Après douze années à ce poste, Jürg Boss quittera, fin juillet prochain, son siège de président de l’assemblée des délégués; Hermann Hostettler, ensei- gnant à la Haute Ecole péda- gogique de Berne, a été nommé à sa succession. Francis Baour , membre du Comité central du SEJB, a pour sa part été réélu à la vice-présidence du même organe. Un nouveau membre fait son entrée à la commis- sion administrative, à savoir Stefan Wacker, de Haute- Argovie. A relever que le taux de cou- verture de la CACEB attei- gnait 81% en fin d’année der- nière, suite à un rendement très satisfaisant de 6,33%, et se révélait donc supérieur d’environ 1% à la moyenne nationale. (de) Votations: un grand ouf! Bonne surprise pour les enseignants bernois au soir du 18 mai dernier. Le Comité central du SEJB salue le résultat des urnes, quant à leur Caisse d’assurance, et se réjouit que l’électorat n’ait pas cédé aux sirènes des éco- nomies à tout prix, lui qui a plébiscité un projet représen- tant en soit déjà le résultat de négociations serrées. Le CC remercie tous les assurés qui se sont mobilisés et qui ont mobilisé. (de) Ce sera le 5 et non le 12 mars! Contrairement à ce que nous annoncions un peu précipi- tamment le mois dernier dans ces colonnes, c’est fina- lement le 5 mars 2015 (et non le 12) que se déroulera la pro- chaine Journée des ensei- gnants francophones. Une nouvelle fois à la salle trame- lote de la Marelle, c’est offi- ciel cette fois. Le directeur de l’instruction publique canto- nale, Bernhard Pulver, y abor- dera le thème du dialogue pédagogique. Pour conférencier, le Comité central penche pour le Fran- çais Sylvain Connac, auteur notamment de l’ouvrage Apprendre avec les pédago- gies coopératives. Cet écrit recense, selon son auteur, des repères sur les pédago- gies permettant à des élèves de travailler, dans le cadre même de l’école, en collabo- rant les uns avec les autres. Et le spécialiste d’y souligner que ces ouvertures à la coopération améliorent non seulement le climat de la classe, mais semblent influer positivement sur les résul- tats. A suivre pour le détail du programme de cette journée, en sachant d’ores et déjà que le thème des classes à degrés multiples sera abordé et même approfondi à cette occasion également. (de) Romands de Nidau: droits confirmés La décision de l’électorat nidowien, prise à près de 55% des voix, a donné raison aux initiants. Le Conseil municipal a en effet dû faire marche arrière: dès la rentrée 2015, une nouvelle conven- tion liera les communes de Bienne et de Nidau, qui per- mettra aux élèves franco- phones nidowiens de fré- quenter l’école en langue française dans la Ville de l’Avenir, comme jusqu’ici. Pour les enfants qui entame- ront leur scolarité cet été, dont le sort posait encore problème, une solution est en passe de se dessiner; la quinzaine de bambins con- cernés n’auront donc pas à fréquenter un jardin d’en- fants alémaniques. Une fois de plus, les parents réalisent qu’il vaut la peine de se battre sur la place publique, pour empêcher les exécutifs de mettre à mal l’instruction! (de) Bévilard: les parents se mobilisent Dans la Vallée de Tavannes également, les citoyens entendent faire entendre leur voix. Des parents d’élèves primaires domiciliés à Bévi- lard ont effectivement lancé le mois dernier une pétition pour s’opposer à la fermeture d’une classe dans le collège de leur localité, annoncée pour la prochaine rentrée estivale. Les initiants relèvent dans leur texte que cette fer- meture aura des effets néga- tifs sur trois degrés scolaires différents, cela alors même que la situation politique et donc démographique de l’ag- glomération changera fonda- mentalement au 1er janvier 2015, avec la naissance offi- cielle de la nouvelle com- mune que sera Valbirse. Une entité qui réunira les localités voisines de Malleray, Ponte- net et Bévilard, pour un total tout proche de 4000 habi- tants. C’est suite à la votation du 18 mai dernier, qui entéri- nait justement la fusion des trois communes susmention- nées, que la pétition a été lancée. (de) © niro

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Page 1: Jura bernois en bref - le-ser.ch · Goethe. Mais, surtout, les rencontres avec leurs camarades de Limpach ont constitué un véritable encouragement à apprendre l’allemand. Cette

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Syndicat des enseignants du Jura bernoisChamp Pention 12 – 2735 Bévilard – Tél. +41 (0)32 492 52 56 Courriel: [email protected] – Site: http://www.sejb.ch

Jura bernois en bref...CACEB: retraités et déléguésSur motion du cercle électo-ral Jura bernois, la récenteassemblée générale de laCACEB (Caisse d’assurancedu corps enseignant bernois)a décidé de maintenir l’éligi-bilité des assurés retraités,en tant que délégués oumembres de la commissionadministrative notamment.Une motion qui se justifiaitpleinement, sachant le grandnombre de retraités engagésdans les organes dirigeantsde la caisse!La partie statutaire de cetteréunion a entériné diverschangements. Après douzeannées à ce poste, Jürg Bossquittera, fin juillet prochain,son siège de président del’assemblée des délégués;Hermann Hostettler, ensei-gnant à la Haute Ecole péda-gogique de Berne, a éténommé à sa succession.Francis Baour, membre duComité central du SEJB, apour sa part été réélu à lavice-présidence du mêmeorgane. Un nouveau membrefait son entrée à la commis-sion administrative, à savoirStefan Wacker, de Haute-Argovie.

A relever que le taux de cou-verture de la CACEB attei-gnait 81% en fin d’année der-nière, suite à un rendementtrès satisfaisant de 6,33%, etse révélait donc supérieurd’environ 1% à la moyennenationale. (de)

Votations: un grand ouf!Bonne surprise pour lesenseignants bernois au soirdu 18 mai dernier. Le Comitécentral du SEJB salue lerésultat des urnes, quant àleur Caisse d’assurance, et seréjouit que l’électorat n’aitpas cédé aux sirènes des éco-nomies à tout prix, lui qui aplébiscité un projet représen-tant en soit déjà le résultat denégociations serrées. Le CCremercie tous les assurés quise sont mobilisés et qui ontmobilisé. (de)

Ce sera le 5 et non le 12 mars!Contrairement à ce que nousannoncions un peu précipi-tamment le mois dernierdans ces colonnes, c’est fina-lement le 5 mars 2015 (et nonle 12) que se déroulera la pro-chaine Journée des ensei-gnants francophones. Unenouvelle fois à la salle trame-lote de la Marelle, c’est offi-ciel cette fois. Le directeur del’instruction publique canto-nale, Bernhard Pulver, y abor-dera le thème du dialoguepédagogique.Pour conférencier, le Comitécentral penche pour le Fran-

çais Sylvain Connac, auteurnotamment de l’ouvrageApprendre avec les pédago-gies coopératives. Cet écritrecense, selon son auteur,des repères sur les pédago-gies permettant à des élèvesde travailler, dans le cadremême de l’école, en collabo-rant les uns avec les autres.Et le spécialiste d’y soulignerque ces ouvertures à lacoopération améliorent nonseulement le climat de laclasse, mais semblent influerpositivement sur les résul-tats. A suivre pour le détail duprogramme de cette journée,en sachant d’ores et déjà quele thème des classes à degrésmultiples sera abordé etmême approfondi à cetteoccasion également. (de)

Romands de Nidau:droits confirmésLa décision de l’électoratnidowien, prise à près de55% des voix, a donné raisonaux initiants. Le Conseilmunicipal a en effet dû fairemarche arrière: dès la rentrée2015, une nouvelle conven-tion liera les communes deBienne et de Nidau, qui per-mettra aux élèves franco-phones nidowiens de fré-quenter l’école en languefrançaise dans la Ville del’Avenir, comme jusqu’ici.Pour les enfants qui entame-ront leur scolarité cet été,dont le sort posait encoreproblème, une solution esten passe de se dessiner; la

quinzaine de bambins con-cernés n’auront donc pas àfréquenter un jardin d’en-fants alémaniques. Une fois de plus, les parentsréalisent qu’il vaut la peinede se battre sur la placepublique, pour empêcher lesexécutifs de mettre à mall’instruction! (de)

Bévilard: les parents se mobilisentDans la Vallée de Tavanneségalement, les citoyensentendent faire entendre leurvoix. Des parents d’élèvesprimaires domiciliés à Bévi-lard ont effectivement lancéle mois dernier une pétitionpour s’opposer à la fermetured’une classe dans le collègede leur localité, annoncéepour la prochaine rentréeestivale. Les initiants relèventdans leur texte que cette fer-meture aura des effets néga-tifs sur trois degrés scolairesdifférents, cela alors mêmeque la situation politique etdonc démographique de l’ag-glomération changera fonda-mentalement au 1er janvier2015, avec la naissance offi-cielle de la nouvelle com-mune que sera Valbirse. Uneentité qui réunira les localitésvoisines de Malleray, Ponte-net et Bévilard, pour un totaltout proche de 4000 habi-tants. C’est suite à la votationdu 18 mai dernier, qui entéri-nait justement la fusion destrois communes susmention-nées, que la pétition a étélancée. (de)

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Elisabeth Beck, de Saint-Imier, a profité de la formation continue «Construire desponts/Brücken bauen» pour vivre avec ses élèves de 5e et 6e HarmoS un fort intéres-sant échange avec une classe similaire du Nord Mittelland. Profit linguistique et socialtotal pour toutes les parties!

Construire des pontsgrâce à l’allemand◗ Proposée conjointement par la HEP-BEJUNE et la PH Berneà tous les enseignants des divers niveaux de la scolarité obli-gatoire, mais prioritairement aux classes avec enseignementd’allemand, respectivement de français, «Construire desponts» a intéressé en majorité des enseignants bernois.Leurs confrères neuchâtelois et jurassiens représentent

ensemble un tiers environ des participants. Au total, aprèsles séances préliminaires d’information, une douzaine detandems ont été formés, dont celui qui réunissait ElisabethBeck et Romy Salzmann, enseignantes respectivement àSaint-Imier (18 élèves) et à Limpach (12 élèves), l’une commel’autre maîtresses de classes à deux niveaux (5e et 6e H).

Elu ce printemps au Grand Conseil bernois, le socialiste,enseignant et syndicaliste Peter Gasser n’a pas attendupour y faire entendre la voix de l’école. Première session,première motion déposée par le bouillant coprésident duSEJB, pour demander que les effectifs de classes soientmaintenus en l’état.

Grand ConseilLes effectifs de classe sous la loupe◗ Pour la première intervention écrite de sa première sessionparlementaire, le tout nouveau député socialiste Peter Gassers’est penché évidemment sur le sort de l’école et a relayé unepréoccupation largement exprimée, ce printemps, dans toutela partie francophone du canton.Par une conférence de presse d’abord, les communes duGrand Val ont fait connaître leurs inquiétudes. A travers unepétition ensuite, la population du Jura bernois et de Bienneromande a fait entendre ses préoccupations jusqu’à l’Hôteldu Gouvernement. Convaincu dès le départ, motivé plusencore par ces réactions populaires, le nouveau député, parailleurs coprésident du SEJB, demande conséquemment auConseil exécutif de geler, jusqu’en 2017, la mesure d’écono-mie impliquant l’augmentation des effectifs de classe. Rappe-lons que cette décision, prise par la droite parlementaire, veutamener l’effectif moyen des classes bernoises à 19,7 élèves,soit davantage que la moyenne helvétique actuelle, qui est de

18,8! Le motionnaire propose au Gouvernement de lancer unenouvelle étude de la situation après ce délai de trois ans, afinde juger si la nécessité de cette mesure particulièrementimpopulaire est avérée ou non.Dans son développement devant ses pairs, le socialiste PeterGasser a notamment rappelé que cette mesure est la seule etunique à avoir été appliquée, parmi ce qu’on a appelé «lepanier 2 des mesures EOS». Son objectif: équilibrer le budgetcantonal. Or cette économie se révèle bien malvenue aujour-d’hui, avec des comptes cantonaux 2013 bouclant sur unexcédent de recettes de 253 millions de francs... Le motionnaire soulignait également en plénum que la péti-tion présentée par le SEJB, et allant dans le même sens queson texte, était munie de plus de 4600 signatures franco-phones; elle révélait donc très clairement la volonté affichéepar la population romande du canton de se battre pour uneécole de qualité. ●

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Dominique Eggler

Dominique Eggler

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Entre les premières rencontres pour découvrir le projet etapprendre à se connaître, puis chacune une leçon d’ensei-gnement de sa langue maternelle dans la classe de l’autre, etenfin l’organisation d’un échange de classes remplaçant lacourse d’école annuelle, les deux professionnelles se sontretrouvées une fois par mois en moyenne depuis l’automnedernier. Et, entre-temps, elles ont suivi ensemble une forma-tion de trois jours à la HEP. Enthousiaste, Elisabeth Beck? C’est bien le moins que l’onpuisse dire! De cette première expérience du genre, elle tireun bilan éminemment positif. «Cette formation nous a donnéde quoi tisser des liens intéressants et découvrir une autremanière d’enseigner, une autre méthode – la langue deRousseau selon le programme alémanique –, une autre cul-ture. Mais elle nous a offert surtout une excellente manièrede revoir et d’enrichir nos compétences dans l’enseignementde la deuxième langue nationale», souligne l’Imérienne dutandem. Non sans ajouter qu’au gré des deux coursesd’école, dans le Mittelland pour sa classe, en terre ergué-lienne pour celle de sa collègue, les élèves ont vécu euxaussi des échanges très enrichissants. «Et s’ils n’ont certespas appris l’allemand, ce que certains élèves espéraientouvertement, ils ont incontestablement retiré de cetéchange un «plus» pour la suite. Véritables «éponges», à cetâge-là, ils ont entendu des mots qui leur resteront, ils se sont

Les élèves d’Elisabeth Beck et ceux de Romy Salzmann, enroute pour la visite de la fromagerie Spielhofer, à Saint-Imier.

Willkommen en terre erguélienne!

Tous réunis devant la fromagerie Spielhofer.

familiarisés, dans une ambiance ludique, avec la langue deGoethe. Mais, surtout, les rencontres avec leurs camaradesde Limpach ont constitué un véritable encouragement àapprendre l’allemand. Cette expérience met réellement dusens à l’apprentissage d’une deuxième langue nationale!»Les parents, eux aussi, ont jugé l’expérience très intéres-sante.Parallèlement, et parfaitement dans l’optique du Pland’études romand, les liens établis avec d’autres branches(histoire, géographie, chant, etc.) ont enrichi le projet à touspoints de vue. Tandis que les écoliers de Limpach ont réaliséun petit journal relatant leur expérience, les élèves d’Elisa-beth Beck ont mené des interviews, en ville de Saint-Imierpuis en classe, qui leur ont notamment permis d’exercer laforme interrogative du programme en françaisCet automne, tous les enseignants engagés dans«Construire des ponts» se retrouveront sous l’égide desdeux Haute Ecoles pédagogiques, histoire de présenter leursprojets respectifs et d’enrichir leurs échanges. Ils vivrontdonc à cette occasion de nouvelles journées bilingues,propres à améliorer encore leurs compétences.Et les ponts, ont-ils été construits? «Nos élèves ont constatéque, malgré leurs différences linguistiques et culturelles, ilsse ressemblent finalement énormément et partagent nombred’intérêts, de goûts, de rêves et de préoccupations...»