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Les DossiersLes DossiersJuin 2004 - N° 11Juin 2004 - N° 11

Som

maire

Frémissement en fin d’année

L’année économique et sociale 2003

Synthèse nationale

Industrie

Transports

Enseignement

Conjoncture 1 trimestre 2004er

Agriculture

Commerce extérieur

Chômage

Intercommunalité

Synthèse régionale

Construction

Tourisme

Emploi

Chronique des événements

Commerce

Créations et défaillances d’entreprises

Finances locales

page 2

pages 6 et 7

pages 14 et 15

pages 22 et 23

page 4

page 10

pages 18 et 19

page 25

pages 28 et 29

page 3

pages 8 et 9

pages 16 et 17

page 24

page 5

pages 12 et 13

pages 20 et 21

pages 30 et 31

Politiques de l’emploi

Démographie

page 26

page 27

Pour en savoir plus page 32

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Synthèsenationale

Pour la troisième année consécutive, les espoirs d’une reprise économique en 2003 se sontévaporés. Avec un rythme annuel de 0,5 % du PIB, la croissance française porte la marqued’un premier semestre cahoteux. Les performances européennes ont une nouvelle foisdéçu au regard des tendances de l’économie mondiale. Le redémarrage de l’économie aété repoussé au second semestre, les exportations puis l’investissement ayant rebondi surl’amélioration de la conjoncture internationale. En France, la plupart des composantes dela demande ont connu des évolutions négatives. La croissance n’a guère trouvé de béquilleque dans le comportement des ménages dont la consommation est néanmoins restée pru-dente face à la remontée du chômage.

Forte valeur de l’euro :un frein à l’exportation

En 2003, la zone euro a souffert d’une croissance particuliè-rement faible. À contrario, l’activité américaine a progressé trèsfortement (+ 3,1 % en moyenne annuelle). L’Inde et la Chine ontaffiché des rythmes de croissance à en faire pâlir d’envie lespuissances européennes, le Japon a aussi retrouvé une crois-sance significative.

La politique économique dans la zone euro est demeuréemoins accommodante qu’outre-atlantique. Des mesures fisca-les ont stimulé la consommation des ménages américains et lestaux d’intérêt, historiquement bas, ont permis des conditions definancement largement favorables aux investissements des en-treprises. Par ailleurs, la monnaie unique qui s’est appréciée de20 % vis-à-vis du dollar pour la seule année 2003 a provoquél’érosion de la compétitivité des exportateurs européens. Le ra-lentissement du commerce extérieur, conjugué à l’atonie de lademande intérieure, a pénalisé la croissance de la zone euro endébut d’année. Le maintien de la pression haussière sur lescours pétroliers a aussi participé de ce marasme économique.L’Allemagne, proche de la récession, a connu une année parti-culièrement difficile. Seule la croissance espagnole est restéedynamique, soutenue par une forte demande des ménagescomme des entreprises.

Consommation effective :un soutien pour la croissance

La croissance française n’a progressé que de 0,5 % en2003, enregistrant ainsi son plus bas niveau sur la décennie.Après une évolution quasi récessive en début d’année, la crois-sance est revenue vers des rythmes proches de 2 % au secondsemestre. Elle s’est principalement appuyée sur la consomma-tion des ménages qui a poursuivi une hausse modeste mais ro-buste (+ 1,7 %). En revanche, la dégradation du climat desaffaires s’est traduite par une nouvelle contraction des investis-sements des entreprises de - 1,9 %. Les exportations ont accu-sé un repli sensible (- 2,5 % par rapport à 2002) et lesimportations ont également fléchi. Les échanges extérieurscomme les stocks ont contribué négativement à la croissance.Les entrepreneurs, attentistes, n’ont redressé leurs anticipa-tions qu’à partir de l’été. Les conditions d’autofinancement sesont par ailleurs durcies : sous l’effet de la hausse des coûts sa-lariaux réels le taux de marge s’est établi à 38,0 % au dernier tri-mestre 2003, niveau le plus faible depuis 1985. Lesinvestissements des administrations publiques, en progressionde 5,2 %, ont apporté leur soutien à l’activité économique. Lesménages français ont pu bénéficier d’une nouvelle progression

de leur revenu disponible brut en 2003. Néanmoins, leur pouvoird’achat ne s’est accru que de 0,3 %, le prix des dépenses deconsommation ayant augmenté de 2 % en moyenne annuelle.En conséquence, les ménages ont ralenti leur consommationeffective.

Une inflation stabilisée depuis 2002

L’inflation française s’établit à 2,2 % en glissement annuelsur 2003, un taux comparable à celui observé dans la zone euro(2,0 %) et stable par rapport à l’année précédente. Le niveaugénéral des prix a visiblement résisté sous l’effet de la haussedes prix du tabac et des produits alimentaires affectés par lesconditions climatiques. Avec l’accélération de la demande mon-diale de pétrole, le cours du baril de brut est resté à un niveauélevé en 2003, renchérissant les matières premières industriel-les. Etonnamment, les effets déflationnistes attendus de la forteappréciation de l’euro et du ralentissement de la croissancen’ont guère été ressentis sur le niveau général des prix. Les en-quêtes réalisées auprès des ménages font apparaître une per-ception de l’inflation largement supérieure à sa progressioneffective. Ces erreurs d’anticipation, probablement liées à l’in-troduction de l’euro fiduciaire, traduisent une perte de repèresdont on peut se demander si elle n’a pas eu une influence sur lecomportement des consommateurs.

L’emploi industriel particulièrement touchéL’emploi total est resté quasiment stable par rapport à 2002.

L’essentiel de la baisse de l’emploi salarié provient du secteurindustriel qui a perdu à lui seul près de 100 000 postes en 2003.Ce recul est particulièrement marqué dans l’industrie manufac-turière (- 2,8 %). Le rythme de création d’emplois dans le ter-tiaire, traditionnellement pourvoyeur d’embauches, s’est ralentimême si l’emploi dans le commerce est resté dynamique.L’augmentation du chômage, chiffrée à plus de 120 000 nou-veaux demandeurs d’emploi a affecté les moins de 50 ans etprincipalement les hommes. Les politiques de l’emploi ont parailleurs été moins favorables aux jeunes. Le taux de chômageau sens du BIT s’établit à 9,9 % en décembre 2003. Cette pro-gression de 0,6 point en glissement annuel devrait se ralentirsous l’effet de la réduction de la population active au cours desprochaines années �

Extraits de la note de conjoncture nationale de mars 2004de la Direction générale de l’INSEE

Les comptes de la Nation en 2003 -Aurélien DAUBAIRE, Jean-Marie SAUNIER

INSEE Première n° 960 - avril 2004

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Synthèserégionale

Fortes chaleurs, moindres dépenses,certaines activités souffrent

La sécheresse estivale a durement frappé l’agriculture au-vergnate. En 2003, les rendements de l’ensemble des culturesvégétales ont chuté d’environ 30 %. L’aridité a aussi sérieuse-ment amoindri la production disponible des prairies, contrai-gnant les éleveurs régionaux à pallier ces problèmesd’affouragement par l’importation en provenance d’autres ré-gions françaises.

Dans un contexte d’activité économique ralentie, les ména-ges auvergnats ont réduit leur consommation en 2003. Ce geldes dépenses, particulièrement marqué pour l’équipement de lapersonne, a affecté les résultats du commerce non alimentaire.Ainsi, les chiffres d’affaires dans le commerce n’ont progresséque de 1 % sur l’année écoulée. Les entreprises industrielles dela région, avec un chiffre d’affaires en hausse de 1,6 % ont glo-balement réussi à maintenir leurs effectifs. Le montant de leursinvestissements a néanmoins chuté de 12,3 % sur l’ensembledes secteurs. Les Auvergnats ont aussi boudé le marché auto-mobile : les immatriculations de voitures neuves sont en net re-cul.

Le secteur des transports est marqué par un sévère replid’activité du trafic aérien tandis que le trafic routier s’est mainte-nu par rapport à 2002. Les ventes de supercarburants ont parailleurs diminué. En revanche, les autoroutes de la région sontdavantage empruntées et le transport ferroviaire progresse defaçon modérée.

En dépit d’un excédent commercial record, le recul deséchanges extérieurs de l’Auvergne s’est accentué en 2003. Lachute des importations (- 6 %) traduit la faiblesse de l’activité ré-gionale. Les exportations ont toutefois mieux résisté à la dégra-dation du climat des affaires, cédant 1,1% contre 2,8 % auniveau national. Le commerce avec la Chine et les dix nouveauxadhérents à l’Union Européenne contribue à diversifier les dé-bouchés extérieurs de la région.

Nouvelles entreprises, construction,tourisme : la région s’en sort bien

Les créations d’entreprises sont reparties à la hausse enAuvergne, mais le taux de création régional dans chaque sec-teur est inférieur au taux national. En 2003, les créations pures,en augmentation de 4,5 %, ont pris le pas sur les reprises(+ 1,9 %). En revanche, l’Auvergne figure parmi les cinq régionsfrançaises où un recul du nombre de défaillances d’entreprisesest observé, prenant ainsi le contre-pied de la tendance natio-nale.

En 2003, le secteur du bâtiment a affiché un dynamisme re-marquable en Auvergne. La mise en chantier de logementsneufs a progressé de 21%. Les autorisations de construire,orientées à la hausse, laissent augurer un regain d’activité àcourt terme. Le secteur du logement collectif connaît une en-volée de 34 %, tandis que la construction non résidentielle re-bondit après deux années moroses. Ces résultats, plusqu’encourageants pour la construction régionale, restent bienau-delà de ceux de la moyenne française.

Sur la saison estivale, les meublés constituent le troisièmemode d’hébergement touristique derrière l’hôtellerie et le cam-ping avec 1,3 million de nuitées. Sur la région, près de

6 600 meublés classés sont proposés à la location. L’offre estparticulièrement importante dans les villes thermales.

Le bilan touristique auvergnat en 2003 est d’assez bonnetenue. Un ensoleillement exceptionnel a dopé la fréquentationdes campings qui affiche une hausse de 11 % entre mai et sep-tembre. Cet optimisme est plus nuancé chez les hôteliers dontl’activité est en repli de 0,4 %. Néanmoins, avec plus de 3,5 mil-lions de nuitées enregistrées, les hôtels de la région ont connuune saison touristique convenable au regard d’une fréquenta-tion nationale en retrait de 4 % dans ce secteur. Par ailleurs,l’Auvergne n’a été touchée que dans une moindre mesure par labaisse de la fréquentation étrangère.

Les Auvergnates, jeunes, diplômées,peinent à trouver un emploi

L’emploi salarié du secteur privé non agricole est restéstable en 2003. Conformément à la tendance nationale, les em-bauches dans le tertiaire se sont ralenties (+ 0,9 % contre+ 2,4 % l’année passée) et n’ont pu combler les pertes dans l’in-dustrie (- 1,8 %). L’Allier, seul département auvergnat à réduireses effectifs salariés, semble avoir le plus souffert du déclin in-dustriel. Les créations d’emplois dans le secteur de la construc-tion sont reparties à la hausse.

Avec 1 600 nouveaux demandeurs d’emploi, le marché dutravail auvergnat a subi une dégradation en 2003. Cette re-montée du chômage a particulièrement touché les Auvergna-tes, et notamment les plus jeunes et les plus diplômées. Le tauxde chômage régional, qui s’établit à 8,4 % fin 2003, reste infé-rieur au taux national de 1,5 point.

Le nombre d’entrées dans les dispositifs spécifiques de poli-tiques d’emploi s’est réduit pour la quatrième année consécu-tive. L’emploi aidé dans le secteur marchand a été favorisé parle Contrat Jeune en Entreprise. Cette mesure, mise en place enaoût 2002, a permis d’embaucher plus de 2 700 jeunes Auver-gnats cette année.

L’Auvergne, région favorableà l’intercommunalité

Pour l’année 2003, le solde naturel auvergnat est demeuréstable et déficitaire. La hausse des décès a presque égalé celledes naissances. L’Auvergne a toutefois été relativementépargnée par la canicule. La surmortalité constatée durant cettepériode est restée inférieure de 20 points à celle observée àl’échelle nationale.

Une réduction des effectifs enseignants et scolaires a étéenregistrée en 2003. Le temps partiel tend à se développerdans l’Éducation nationale fortement féminisée.

La région continue de montrer l’exemple en matière d’inter-communalité. Cette année, cinq nouvelles communautés decommunes sont venues enrichir le paysage intercommunal au-vergnat. 92 % des communes regroupant 96 % de la populationadhèrent désormais à un groupement à fiscalité propre. L’Au-vergne figure aussi au troisième rang des régions françaisesayant fait le choix de la taxe professionnelle unique. La taxe pro-fessionnelle apporte une contribution essentielle aux financeslocales et représente près de 45 % des ressources des collecti-vités territoriales �

Anna MESPOULHES

Frémissement en fin d’année

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Conjoncture1 trimestre 2004er

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Au cours du premier trimestre 2004, selon les secteurs, les résultats de l’économie régio-nale traduisent tantôt une amélioration tantôt une dégradation des chiffres enregistrés en2003.Les créations d’entreprises et l’activité du bâtiment restent sur de bonnes bases et l’activitéindustrielle amorce une reprise.En revanche, le nombre d’immatriculations de véhicules ne progresse pas réellement et letaux de chômage stagne.Croissante au cours de l’année 2003, l’activité des services affiche un recul.

Créations d’entreprises :un premier trimestre encourageant

La progression du nombre de créations d’entreprises enre-gistrée en 2003 s’est visiblement accentuée. En effet, comparéà celui du dernier trimestre de l’année écoulée, le volume globaldes créations en Auvergne a fortement augmenté (+ 13,5 %),au-delà même de la moyenne nationale (+ 8,2 %). Les créationspures ont pris une véritable envolée (+ 17,1 %) tandis que les re-prises sont restées stables.

Si le commerce et les services ont pu bénéficier de cette dy-namique, l’industrie (hors agroalimentaire) fait figure d’excep-tion avec un recul du nombre de créations relativementimportant.

Dans l’ensemble de la France, pour tous les secteurs, les ré-sultats sont favorables.

Véhicules :le marché de l’occasion repart

En Auvergne, le nombre de voitures particulières neuves im-matriculées s’est stabilisé par rapport au trimestre précédent(France : - 1,4 %). Dans le même temps, celui des voitures d’oc-casion a légèrement progressé (+ 1,3 % ; France : + 1,0 %).

Comparé au même trimestre en 2003, le marché local du vé-hicule neuf affiche des résultats nettement plus défavorables(- 9,0 % ; France : - 3,1 %). Celui de l’occasion offre un meilleurprofil (+ 2,9 % ; France : + 1,3 %).

Pour la seconde année consécutive, les ventes régionalesde voitures particulières et commerciales neuves marquent uneforte pause. En 2002, les marchés auvergnat et français de lavoiture d’occasion avaient également ralenti alors qu’ils sem-blent reprendre en ce début d’année 2004.

Construction : l’activité reste satisfaisanteL’activité soutenue enregistrée dans le secteur de la cons-

truction en 2003 ne s’est pas relâchée au cours du premier tri-mestre 2004. En effet, les 2 083 nouveaux logements autorisésen Auvergne (données corrigées des variations saisonnièresCVS) représentent un gain de plus de 15 % sur le chiffre du pre-mier trimestre 2003 (France : + 18,8 %).

La demande croissante en logements individuels s’avèreplus forte dans la région qu’au niveau national (+ 24,6 % contre17,0 %). En Auvergne, le logement collectif subit un recul relati-vement important (- 7,9 % sur le premier trimestre 2003) maispour l’ensemble de la France, une forte progression se poursuit(+ 21,6 %).

Selon les premières enquêtes de conjoncture de l’année, enAuvergne, les chefs d’entreprises du secteur envisagent l’ac-

croissement de leur activité dans les mois futurs. Les carnets decommande recommencent à se remplir et les entreprises dispo-sent en moyenne actuellement d’une réserve de travaux del’ordre de cinq mois.

Des industriels régionauxmodérément optimistes

De leur côté, les industriels auvergnats affichent un opti-misme modéré. La demande globale s’est certes accélérée de-puis la fin de l’année 2003 mais devrait ralentir à court terme.

Dans le même temps, la demande étrangère, après une re-montée en cours de trimestre, a marqué le pas en fin de pé-riode. La production a fortement augmenté et devrait encoreprogresser mais sur un rythme plus lent. Les carnets de com-mande se remplissent et les stocks commencent à se réduire.

À la même époque en 2003, les industriels auvergnatsétaient plus pessimistes. En effet, ils signalaient une dégrada-tion de l’activité régionale et une poursuite de la baisse des ef-fectifs amorcée depuis janvier 2001.

Services : chute de l’activité

La demande est forte dans le secteur des services, depuisl’été 2003. Mais le premier trimestre s’est soldé par une chutede l’activité. Selon les chefs d’entreprise interrogés, la tendancene devrait pas s’inverser avant plusieurs mois. Dès lors, unebaisse des effectifs salariés est envisageable.

Le taux de chômage régional reste stableFin mars, en Auvergne on comptait 41 623 demandeurs

d’emploi de catégorie 1 (données CVS), soit un résultat stablepar rapport à fin décembre 2003 mais en augmentation par rap-port aux chiffres de mars 2003 (+ 2,7 %).

Dès lors, pour le quatrième trimestre consécutif, le taux dechômage régional est resté inchangé (8,4 %), avec sensible-ment le même écart favorable par rapport au taux de chômagenational 2004 (- 1,5 point).

Une embellie attendue en fin d’année

Le dynamisme de l’économie américaine, l’ouverture chi-noise et l’élargissement de l’Union européenne devraient don-ner un appel d’air à l’économie française dont pourraientbénéficier les entreprises auvergnates avant la fin 2004. Une re-prise d’activité est donc espérée au second semestre �

Alain BATIFOULIER - INSEE

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Décentralisation, l’acte II

Dans l’article premier, la loi constitutionnelle du 28 mars2003 consacre l’organisation « décentralisée » de la Répu-blique. Parmi les grands axes de cette réforme, la reconnais-sance d’un droit à l’expérimentation permettra aux collectivitésterritoriales de déroger pour une durée maximale de cinq ans àdes dispositions législatives ou réglementaires régissantl’exercice de leurs compétences.

Le second volet porte sur l’organisation de référendums lo-caux à valeur décisionnelle. Régions, départements et com-munes peuvent désormais soumettre aux électeurs tout projetde délibération ou d’acte relevant de leurs attributions. Legrand chantier de la décentralisation se poursuivra en 2004 etdevrait déboucher sur une loi relative aux responsabilités loca-les, qui pourrait s’appliquer dès le 1er janvier 2005. Les régionsverront leur rôle économique se renforcer et les départementshériteront de véritables responsabilités, notamment en ma-tière d’aide et d’action sociale.

Coup de chaud, des conséquences nuancéesL’Auvergne n’a malheureusement pas échappé à la vague

de chaleur qui a submergé le territoire français durant la pre-mière quinzaine d’août 2003. L’épisode caniculaire a fait del’ombre à la filière agricole auvergnate qui a subi de plein fouetla sécheresse estivale. Les rendements des cultures ont accuséune baisse sensible, obligeant les agriculteurs à importer quel-ques 400 000 tonnes de produits fourragers auprès d’autres ré-gions françaises. Pour permettre de faire face à cette situationexceptionnelle, une aide régionale d’un montant de 6 millionsd’euros leur a été attribuée.

En 2003, le tourisme auvergnat a profité d’une météo com-plice et affiche des performances encourageantes qui contras-tent avec les résultats nationaux.

Enfin, la canicule a alourdi le bilan démographique sans qu’ilsoit possible d’identifier précisément les causes médicales desdécès. Selon les estimations de l’Institut National de la Santé etde la Recherche Médicale, la chaleur historique qui a sévi cetété aurait causé la mort de 14 800 personnes à l’échelon natio-nal. Cette surmortalité n’a pas frappé la population auvergnateaussi durement que celle des autres régions, bien qu’elle soit enmoyenne plus âgée. L’Auvergne compte ainsi parmi les zonesfrançaises dont la population a le mieux résisté à la canicule es-tivale.

Le secteur industriel à la peinedans une conjoncture incertaine

2003 restera une année placée sous le signe des restructu-rations pour certaines entreprises-phares de la région. En avril,le groupe GIAT industries prévoit dans le cadre d’un vaste plansocial la suppression de 3 750 emplois à l’échelon national d’ici

2006. En première ligne, le site bourbonnais de Cusset est me-nacé de fermeture : près de 385 emplois sont sur la sellette.Nouveau coup dur en septembre pour les employés d’Aubert etDuval à l’annonce de 212 licenciements à l’usine des Ancizes et92 sur le site d’Issoire. Le même mois, le groupe Alcan a reçu lefeu vert pour acquérir Péchiney dont l’usine Rhénalu d’Issoireest un fleuron. La menace d’une réduction future des effectifsest présente dans tous les esprits.

Dans un environnement marqué par les incertitudes sur lareprise économique, certaines zones d’emploi auvergnatessemblent avoir fait les frais d’une spécialisation et d’uneconcentration sectorielle poussées. Le bassin de Thiers a ainsiperdu près d’un millier d’emplois pour la seule année écoulée.Une reprise de l’activité attendue en 2004 pourrait éclaircir àcourt terme l’horizon des industriels.

Cap sur les retraitesLa loi sur les retraites du 21 août 2003 s’inscrit parmi les

événements majeurs de cette année 2003. Elle prévoit notam-ment l’alignement de la durée de cotisation des fonctionnairessur celle des salariés du secteur privé (soit 40 ans) d’ici 2008,puis le passage à 41 annuités pour tous après 2012. De nou-veaux dispositifs d’épargne salariale volontaire viennent com-pléter cette mesure.

Cette réforme de grande ampleur vise à concilier deux ob-jectifs. Le premier est de relever le défi démographique quis’impose à la société française et plus encore à la région Au-vergne dont près d’un habitant sur quatre est âgé de plus de60 ans. Avec l’arrivée à la retraite des générations dubaby-boom dès 2005, ce seront plus de 800 000 actifs qui quit-teront le marché du travail chaque année. Cette évolution,couplée à une progression continue de l’espérance de vie,risque de poser à terme de sérieux problèmes de financement.Le second enjeu sera donc de parvenir à sauvegarder le sys-tème de retraites par répartition. Aux mois de mai et février,près d’un million et demi de Français ont manifesté leur atta-chement à ce régime basé sur la solidarité inter-génération-nelle.

L’escalade de l’euro se poursuitCinq ans après sa création, l’euro n’en finit pas de grimper

face au billet vert. À la fin de l’année 2003, le cours de la deviseeuropéenne a atteint 1,26 dollar. Cette envolée a pu handicaperles exportateurs auvergnats au même titre que les entreprisesfrançaises dont la compétitivité s’est régulièrement dégradée aucours du premier semestre. Sur la période, les exportations na-tionales sont en repli de 4,8 %. Cependant, l’impact dépressifexercé par l’appréciation de la monnaie unique est plus qu’in-certain et variable selon les secteurs d’activité �

Anna MESPOULHES

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Chroniquedes événements

Cette année encore, la croissance a fait faux bond. En revanche, en l’absence de repriseéconomique, la scène sociale s’est révélée riche d’événements déterminants pour l’avenir.Les caprices météorologiques ont également pesé sur l’année 2003.

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Au cours de l'année, le chiffre d'af-faires de l'industrie auvergnateest en progression modérée

(+ 1,6 %) après deux années favorableset un ralentissement en 2002 (- 2 %).Même irrégulière, la consommation desménages apporte toujours son soutien,le volume des exportations également.Cette année est marquée par une rela-tive stabilité des effectifs des entreprisesenquêtées.

Biens de consommation :

les ménages ont gelé

leurs dépenses

Cet accroissement d'activité a sur-tout concerné l'industrie agroalimentaire(+ 4,5 %). Ce secteur conforte le dyna-misme retrouvé après les vicissitudesfragilisant un temps la filière bovine. Par-ticulièrement sollicitée pendant les pé-riodes de canicule de l'été 2003, labranche des eaux de table a égalementcontribué aux bons résultats de l'agroali-mentaire, secteur marqué par des mar-chés fortement concurrentiels.

Le secteur des biens intermédiairesa enregistré des performances correctes(+ 2,3 %) en dépit du repli ou de l'insuffi-sance des plans de charge caractérisantles branches textiles ou métallurgiques.

À l'inverse, après les performancesencourageantes en 2002, un recul d'acti-vité correspondant parfois à des straté-gies de groupe a marqué l'industrie desbiens d'équipement (- 2,9 %). La brancheferroviaire continue sa progression etl'équipement mécanique ou électriquesubit toujours une forte concurrenceétrangère, en particulier asiatique.

L'industrie automobile et l'industriedes biens de consommation ont enregis-tré des volumes d'affaires sensiblementidentiques à ceux de l'an passé.L'industrie automobile a maintenu un ni-veau d'activité très satisfaisant déjà ob-servé depuis trois ans(+ 0,6 %) grâce auxplans de charge étoffésdes équipementiers.L'industrie des biensde consommation a flé-chi dans la plupart deses composantes.

Dans l'ensembledes secteurs, les per-formances les plus sa-tisfaisantes ont étéenregistrées dans lesentreprises de grandetaille résistant mieuxau ralentissement per-sistant d'activité appa-ru en 2002.

Les PME de 100 à 500 personnes ontdavantage souffert financièrement quel'année précédente.

Le niveau des exportations s'est re-dressé (+ 1,6 %) contre une diminutionde 4,9 % en 2002. Ce résultat démontreque de nouveaux débouchés extérieursont été acquis par les industriels. En ef-fet, 32 % du chiffre d'affaires des entre-prises interrogées est réalisé à l'export,principalement dans la zone euro. L'im-portance des ventes à l'export demeuretrès variable selon les activités. Prépon-dérantes dans l'industrie automobile(59 % du chiffre d'affaires), très mar-quées dans le secteur des biens inter-médiaires (37 %), elles représententseulement 17 % des chiffres d'affairesdans l'industrie agroalimentaire malgréune progression de l'ensemble du sec-teur sur les marchés étrangers en 2003.

Selon la taille des entreprises les dis-parités sont nettes : 40 % de taux d'ex-portation pour les plus grandes alors quecelles de moins de 100 personnes res-tent peu présentes sur les marchésétrangers malgré de nouveaux débou-chés (11 % de taux de présence contre9,5 % l'année dernière).

PME : des difficultés pourmaintenir le niveau d'emploi

Contrairement à l'an passé, l'évolu-tion des effectifs est restée quasi-stable(+ 0,4 %). La plupart des entreprises,

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Chiffres d’affairesen légère progression

Productivité des secteurs en 2003

Seconde année de forte productivitédans les industries agroalimentaires

Source : Enquête Banque de France0 50 100 150 200 250 300

K /salarié€

291,7

224,6

221,6

143,9143,9

87,4Biens d'équipement

Biens intermédiaires

Biens de consommation

Industrie automobile

Industries agroalimentaires

En 2003, le niveau de la production industrielle sembleavoir été soutenu principalement par la consommationdes ménages, même si elle fut moins régulièrequ’en 2002.Malgré une parité euro/dollar parfois pénalisante,les performances à l’export sont de meilleure tenue(+ 1,6 %).L’année aura été marquée par les difficultés ressentiesdans certains bassins d’emploi régionauxet une quasi-stagnation des effectifs au seindes entreprises enquêtées. En revanche, le montant desinvestissements régresse à nouveau de façon significative.

Nicole MARCZAK, INSEEHervé CHAUVIN, Banque de France

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quelle que soit leur taille, ont réussi àsauvegarder leurs emplois sur l'en-semble de l'année. Les petites PME ontrencontré davantage de difficultés queles plus grandes pour parvenir à cet ob-jectif. Cette stabilité globale de l'emploiindustriel recouvre des situations biendifférentes selon les secteurs.

À des effectifs en progression dansles biens d'équipement et dans l'agroali-mentaire, s'oppose une baisse de l'em-ploi dans les biens de consommation etdans l'industrie automobile. Cette der-nière a bénéficié de gains de productivi-té importants dans certaines unités, liésà des investissements antérieurs. Demême, la stabilité de l'emploi dans lesecteur des biens intermédiaires re-couvre des situations contrastées dansses diverses branches.

Le recours aux emplois précaires in-térimaires ou CDD a notablement pro-gressé (+ 5,3 %) contrairement à 2002marqué par un tassement important del'intérim. En raison de l'irrégularité descourants d'affaires, les industriels ontsans doute privilégié le maintien d'effec-tifs qualifiés en adéquation avec leursplans de charge courants faisant appelau personnel intérimaire ponctuellement.

Le montant total des dépenses d'in-vestissement des entreprises industriel-les régionales a marqué une netterégression (- 12,3 %) identique à cellede 2002 (- 12,7 %). Cette baisse touchetous les secteurs avec une ampleur dif-férente. Pour la seconde année consé-cutive, l'industrie des biensd'équipement (- 46,4 %), bien qu'ayantpourtant souffert une nouvelle fois de

l'acuité de la concurrence étrangère, estcelle qui a le moins investi.

Cependant, plusieurs années res-tent nécessaires pour apprécier valable-ment l'effort d'investissement.

La productivité augmenteavec la taille des entreprises

En 2003, la progression de la pro-ductivité des effectifs est sensible et lasitue à 165,2 K€ de chiffre d'affaires parsalarié (163,19 K€ en 2002).

Cette augmentation atteint une am-pleur plus ou moins importante dans lessecteurs de l'industrie automobile, desbiens de consommation et des biens in-termédiaires. Les valeurs des deux au-tres secteurs sont en baisse enparticulier celle de l'industrie des biensd'équipement. Les grandes entreprises,aux effectifs importants, ont enregistré laplus forte augmentation de leur produc-tion par salarié (+ 4,67 K€) atteignantainsi 184,53 K€. Ce ratio se situe autourde 146 K€ pour les PME.

Après la légère dégradation enre-gistrée l'année précédente (- 0,8 point),en un an, la rentabilité d'exploitation desentreprises industrielles est demeuréestable. En moyenne, le taux de margebrute d'exploitation se situe environ à9 % avec des différences notables selon

les secteurs (6,85 % seulement pour lesbiens d'équipement). Les écarts enre-gistrés les années précédentes ont ten-dance à se resserrer. Les valeurs destaux de marge brute d'exploitation appa-raissent plus favorables aux entreprisesde grande taille (10 % environ) commeaux unités les plus petites (8 % environ)alors que les entreprises de taillemoyenne présentent des taux de margeplus modestes, parfois inférieurs à 7 %.

D'une manière générale, on constateun affaiblissement des marges plus oumoins important selon les secteurs desentreprises. Cette régression s'expliquepar la difficulté croissante des entrepri-ses à répercuter sur les prix de vente leshausses de leurs coûts de revient dansun contexte de concurrence très vive.

Pour 2004, malgré les incertitudespesant encore sur l'économie et en dépitde la fragilité de la demande tant internequ'étrangère, les chefs d'entreprise de larégion Auvergne tablent sur un accrois-sement de leur chiffre d'affaires prochede celui de 2003 (+ 2,8 %). Cependant, ilfaudrait attendre le second semestre del'année pour voir la croissance accélé-rer. Une érosion des effectifs est at-tendue (- 2 %), plus sensible dans lesgrandes entreprises et les unitésmoyennes, les PME ayant pour pers-pective la stabilité �

Auvergne France métro.

Nombre d’entreprises au 1er janvier 2003 6 254 242 649

Part des très petites entreprises(moins de 20 salariés) au 1er janvier 2003

89,2 % 89,0 %

Nombre d’entreprises individuelles au 1er janvier 2003 3 000 100 369

Part des femmes dirigeantes 12,0 % 15,5 %

Nombre de salariés au 1er janvier 2003 102 342 3 809 982

Part des femmes 26,8 % 30,3 %

Source : INSEE - Sirene - Estimations d’emploi

Chiffres-clés de l’industrieTrès petites entreprises : une part identiqueen Auvergne et en France métropolitaine

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� Investissements : en recul dans tous les secteurs

Principaux indicateurs dans l’industrie

Évolution 2003-2002

Chiffre d'affaireshors taxes Exportations Effectifs Investissements Taux de marge brute

d’exploitation *

Industries agroalimentaires + 4,5 % + 5,4 % + 4,9 % - 10,9 % + 10,1 %Biens de consommation - 1,5 % - 3,8 % - 2,4 % - 1,3 % + 10,2 %Industrie automobile + 0,6 % + 7,7 % - 7,8 % - 12,9 % + 7,1 %Biens d'équipement - 2,9 % - 2,1 % + 1,9 % - 46,4 % + 6,9 %Biens intermédiaires + 2,3 % + 2,1 % + 0,4 % - 13,7 % + 8,6 %Ensemble + 1,6 % + 1,6 % + 0,4 % - 12,3 % + 0,01 point

* Le taux de marge brute d'exploitation est le rapport entre l'excédent brut d'exploitation et le chiffre d'affaires hors taxes.

Source : Enquête Banque de France

� Chaque début d’année, la Banque deFrance réalise une enquête auprès deschefs d’entreprise de la région.En 2003, près de 900 d’entre eux ont collabo-ré à ce travail. Représentant plus de73 400 salariés, l’échantillon respecte lastructure du tissu industriel régional. Leurs ré-ponses ont permis de réaliser cette analyse.

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L’année dernière, plus de 6 000 lo-gements neufs ont été mis enchantier en Auvergne. En un an, la

progression est de 21 % (+ 3,9 % Franceentière).

Parallèlement, 7 930 logements ontété autorisés (+ 15 %). Ce niveau cons-titue un record historique puisqu'il n'apas été observé depuis 1982, débutpour les ménages d'une politique d'aus-térité destinée à enrayer la crise écono-mique. Les conséquences sur ladiminution du pouvoir d'achat s'étaientalors répercutées sur l'investissementdans la pierre.

En termes d'autorisations de cons-truire, la région affiche un beau dyna-

misme comparé au résultat France en-tière (+ 8,5 %). Ces autorisations deconstruire délivrées en 2003 détermi-nant l'avenir, une évolution positive duchiffre d'affaires du secteur est envisa-geable à court terme.

Logements collectifs commen-cés : 360 appartements surl’agglomération clermontoise

Sur les 6 464 logements déclaréscommencés, un peu moins d'un surquatre (22 %) est situé dans un im-meuble collectif. L'augmentation sen-sible du nombre de permis de construiredélivrés durant les trimestres précé-

dents a occasionné un sursaut des mi-ses en chantier de ce secteur, setraduisant par une progression remar-quable (+ 63 %). Deux permis impor-tants dopent la construction delogements collectifs : 185 appartementsà Clermont-Ferrand et 175 apparte-ments à Beaumont, l'ensemble étantdestiné à la vente. Le nombre de loge-ments à vendre, multiplié par trois entre2002 et 2003, représente aujourd'hui lesdeux tiers des logements collectifs misen chantier.

Le nombre total de logements com-mencés est en augmentation dans l’en-semble de la région. Dans le collectif,les résultats spectaculaires enHaute-Loire (+ 384 %) méritent d'êtrenuancés au regard de l'année 2002 par-ticulièrement sinistrée. Ils permettentau département de s'aligner de nou-veau sur la moyenne des années pré-cédentes.

Les ouvertures de chantier de mai-sons individuelles continuent de semaintenir à un bon niveau. Sur douzemois, 5 048 maisons individuelles ontété mises en chantier (+ 13 % en un an).

Seul le Cantal est confronté à une lé-gère érosion du nombre de maisons in-dividuelles commencées.

Logements collectifs autorisés :plus de la moitié en HLM

Le secteur collectif connaît une véri-table explosion avec + 34 % (+ 11 %France entière). Ce secteur est soutenupar les progressions des marchés desventes de la promotion privée (+ 36 %)et du locatif (+ 27 %) où le logementHLM représente près de 55 % des auto-risations.

Le nombre total de logements autori-sés dans l'Allier est en recul de 5 %.Dans ce département le secteur collectifmarque un fort temps d'arrêt et lenombre d'autorisations s'effondre littéra-lement avec une baisse de plus de lamoitié des logements autorisés (- 52 %).Le nombre de logements (collectifs et in-dividuels) dans le Puy-de-Dôme, laHaute-Loire et le Cantal est en progres-sion respectivement de 24, 14 et 4 %.

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Une année favorableà la construction

� Surfaces autorisées puis commencées en progression

Évolution de la contruction de bâtiments non résidentiels par secteur d’activitéSurface de locaux en m2

Surfaces autorisées Surfaces commencées

Surfaces en 2003 Évolution2003/2002 Surfaces en 2003 Évolution

2003/2002

Agriculture 646 759 + 7,7 % 594 450 + 9,4 %Secondaire 258 576 - 5,6 % 272 540 + 20,4 %Bureaux 76 233 + 27,8 % 40 235 - 37,7 %Commerce 118 381 + 30,2 % 83 670 - 1,9 %Autres 175 904 + 19,6 % 136 409 + 53,4 %Total 1 275 853 + 8,8 % 1 127 304 + 11,8 %

Source : Direction régionale de l'Équipement Auvergne - SITADEL

L'activité du bâtiment a repris de l'essor. Pour la région,l'habitat dans le collectif connaît un véritable boom, aussibien pour le nombre de logements proposés à la ventequ'en termes de constructions futures.Prépondérantes en 2002, les surfaces de bureaux et com-merces sont en retrait en 2003. Cependant le nombre despermis déposés promet une reprise dans ces secteurs.Stimulés par un taux de TVA attractif, l'entretien etla rénovation enregistrent des niveaux d'activité corrects.

Mireille COFFIN et Jean-Yves POUYETCellules économique et statistique régionales du BTP

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Dans le Cantal, l’évolution de 43,5 %correspond en fait à des permis pour30 appartements autorisés en plus surun an. En Haute-Loire, sur l'année, desautorisations pour 156 appartementssupplémentaires ont permis une évolu-tion intéressante égale à 118 %. Parmicelles-ci, deux opérations de taille signi-ficative (51 appartements à Dunièresdestinés à la location et 32 apparte-ments au Puy-en-Velay destinés à lavente) sont à signaler.

Très orienté vers l'accession directe àla propriété avec 82 % des maisons auto-risées, le secteur individuel se porte bien(+ 9 % contre + 4 % au niveau France en-tière). Dans le Puy-de-Dôme la progres-sion des autorisations pour laconstruction de maisons individuelles at-teint 15 %.

Surfaces industrielles,stockage, ouvrages spéciaux :20 % de m2 en plus

Après deux années de baisse, laconstruction non résidentielle en Au-vergne repart à la hausse. En un an,l'évolution est positive + 12 % (France- 6,7 %), les surfaces mises en chantieratteignant 1 127 304 m2. Le secteuragricole représente 53 % des surfacesconstruites et en un an le nombre de m2

a progressé de 9 %. En revanche, en2003, les surfaces construites dédiéesaux bureaux (- 38 %) ainsi qu'aux com-merces (- 2 %) sont en recul. Au niveaunational, dans une moindre mesure, lasituation est identique : - 9 % pour lessurfaces de bureaux et stabilité pour cel-les des commerces (- 0,3 %).

Commerces et bureaux :des constructions enperspective dans la région

En 2003, avec 1 276 000 m2 de bâti-ments, les autorisations augmentent de9 % (France - 2,8 %) laissant présagerune poursuite de l'activité. Le secteuragricole maintient son évolution positive(+ 8 %). Les autorisations pour le sec-teur secondaire sont en baisse (- 6 %).Ce recul important est surtout imputableau Puy-de-Dôme (- 30 %) et il n'est pascompensé par les hausses significatives(+ 40 %) enregistrées dans le Cantal etla Haute-Loire.

Le secteur tertiaire dans son en-semble connaît un sursaut lié à l'évolu-tion des permis de construire autoriséspour les bureaux (+ 28 %) et les com-merces (+ 30 %). Au niveau national,les demandes de permis déposéespour les bureaux diminuent (- 8 %) alorsque celles des commerces augmentent(+ 6 %) �

Auvergne France métro.

Nombre d’entreprises au 1er janvier 2003 8 005 317 645

Part des très petites entreprises(moins de 20 salariés) au 1er janvier 2003

97,1 % 96,9 %

Nombre d’entreprises individuelles au 1er janvier 2003 5 667 191 132

Part des femmes dirigeantes 1,0 % 1,9 %

Nombre de salariés au 1er janvier 2003 26 809 1 243 140

Part des femmes 7,9 % 9,5 %

Source : INSEE - Sirene - Estimations d’emploi

Chiffres-clés de la constructionUne entreprise individuelle auvergnate

sur cent dirigée par une femme

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En 2003, le bâtiment a bénéficié d'une conjoncture plutôt favorable

L'augmentation de la production des entreprises auvergnates est modérée (+ 2,7 % pour + 2,9 %en 2002). Les entreprises du bâtiment ont connu des taux de progression légèrement supérieurs àceux des entreprises du génie civil. Contrairement à 2002, pour ces deux secteurs, les résultats sesont révélés meilleurs pour les petites unités.Dans le bâtiment, le secteur de l'entretien et de la rénovation, stimulé par la reconduction d'un tauxattractif de TVA réduite, a permis un niveau d'activité correct.Les effectifs ont progressé de 1,5 %, augmentant de façon plus importante dans la branche se-cond œuvre du bâtiment que dans les autres branches en particulier dans les entreprises de plusde 50 salariés (+ 5,4 %). Toutefois, toutes branches confondues, l'emploi a été plutôt mieux sauve-gardé dans les entreprises de petite taille.Par rapport à l'année précédente, la productivité du BTP augmente (+ 1,07 K€ par salarié contre0,71 K€ en 2002). En réalité, cette moyenne recouvre des situations différentes selon les sec-teurs : favorable dans les unités du génie civil, elle est décevante dans les entreprises du bâtimentnotamment celles de grande taille.Alors qu'en 2002 les chefs d'entreprises étaient plutôt pessimistes sur leur avenir 2003, pour 2004,ils s'attendent à une modeste progression de leurs volumes d'affaires (+ 1,6 %). La reconductiontrès attendue d'un taux de TVA avantageux dans le bâtiment et les perspectives des chantiers ré-gionaux importants dans les travaux publics expliquent ces anticipations favorables.

Source : Enquête de conjoncture de la Banque de France

� Activité très soutenue dans la construction d’appartements

Évolution de la contruction de logements

Logements autorisés Logements commencés

Nombre en 2003 Évolution2003/2002 Nombre en 2003 Évolution

2003/2002

Allier 1 146 - 5,0 % 1 205 + 30,3 %dont individuels 1 039 + 5,7 % 945 + 25,5 %

collectifs 107 - 52,0 % 260 + 51,2 %Cantal 744 + 4,5 % 662 + 1,8 %dont individuels 645 + 0,3 % 589 -0,8 %

collectifs 99 + 43,5 % 73 + 30,4 %Haute-Loire 1 577 + 14,4 % 1 403 + 20,9 %dont individuels 1 289 + 3,5 % 1 224 + 9,0 %

collectifs 288 + 118,2 % 179 + 383,8 %Puy-de-Dôme 4 463 + 23,7 % 3 194 + 21,9 %dont individuels 2 668 + 15,0 % 2 290 + 13,5 %

collectifs 1 795 + 39,4 % 904 + 49,7 %Auvergne 7 930 + 14,8 % 6 464 + 20,7 %

dont individuels 5 641 + 8,6 % 5 048 + 12,5 %collectifs 2 289 + 33,7 % 1 416 + 62,9 %

dont vente 1 437 + 36,1 % 1 153 + 194,9 %location 1 825 + 26,7 % 983 + 6,5 %occupationpersonnelle 4 666 + 6,2 % 4 327 + 7,6 %

Source : Direction régionale de l'Équipement Auvergne - SITADEL

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La longue période de sécheresse dela fin du printemps et de l’été 2003a sérieusement affecté les rende-

ments des cultures annuelles et le po-tentiel de production des prairies.Depuis un an, tous les rendements desprincipales productions végétales sonten forte chute. Le secteur de l’élevagebovin est sévèrement touché, problè-mes d’affouragement des animaux etbaisse notable de la production laitière.

Céréales : chute des rendements

Culture emblématique, le blé tendreaccuse une baisse d’un tiers de son ren-dement par rapport à 2002 et de 35 %par rapport à la moyenne quinquennale1998-2002. La moisson 2003 affiche unrendement moyen de 42 quintaux parhectare, bien loin du record de 69 quin-taux de 1998. Le volume de la produc-tion s’abaisse à 4,4 millions de quintaux,soit un recul de 2,3 millions de quintauxsur l’année précédente.

Aidée par ses installations d’irriga-tions sur près de la moitié de ses embla-vements, la production de maïs grainlimite quelque peu sa perte de rendementà 27 % par rapport à 2002. Devant les be-soins d’alimentation des animaux,quelques 11 000 hectares à l’origine se-més pour la production de maïs grain ontété cédés à la production de maïs four-rage. Au final, le maïs grain se récolte en2003 sur 23 550 hectares avec un rende-ment moyen de 63 quintaux et un volumeproduit de 1,5 million de quintaux, contreplus de 3 millions en 2002.

Les résultats du secteur semencessont moins affectés (137 500 quintauxcontre une obtention de 150 700 quintauxen 2002). Cette spécialisation de la régionbénéficie largement de l’irrigation et d’unaccompagnement technique important.

Les autres principales céréales su-bissent le même sort. La chute des ren-dements est de l’ordre de 30 % que cesoient les orges et escourgeons, le triti-cale, l’avoine ou le seigle.

Les autres culturessont égalementtouchées

L’effet sécheresses’applique aussi aux oléagi-neux cultivés en Auvergne :rendements en baisse de24 % pour le colza, 27 %pour le tournesol et pourles pois protéagineux43 %. Quant aux bettera-ves industrielles récoltéesen Limagne en 2003, lerendement s’abaisse à55,1 tonnes/hectare.

La production des fourrages annuelsest également en baisse malgré la pro-gression de la surface transférée sur lemaïs fourrage qui assure l’essentiel. Ledéficit résulte du rendement qui s’ef-fondre de 45 %. En espace, le maïs four-rage s’est récolté sur 37 600 hectares.Ce n’est pas mieux pour les sorgho etcolza fourragers et le ray-grass.

Faible potentiel des prairies

La sécheresse et les températuresexcessives de l’été 2003 ont dégradé lepotentiel disponible de production desprairies obligeant nombre d’éleveursauvergnats à « l’importation » de pro-duits fourragers en provenance d’au-tres régions plus épargnées par lesconditions climatiques. Ils ont ainsiacheté près de 400 000 tonnes de ma-tière sèche.

Cette année a en effet généré unechute de près de la moitié du disponiblefourrager de la grande prairie auver-gnate. La sécheresse a affecté l’en-semble des productions du secteurvégétal. Seule consolation, devant larareté de l’offre, les prix ont augmentéde manière significative, plus de 20 %pour le blé et l’ensemble des céréalespar exemple.

Un secteur animal déprimé

À l’exception notable de la viandebovine, dont les prix ont poursuivi leurreprise (+ 5 % en 2003) depuis le krachd’octobre 2000, le tassement des coursest quasi général. À commencer par laproduction laitière où face à une baissede 3 % des livraisons à l’industrie, leprix payé aux producteurs cède lui aus-si du terrain (près de 1 %).

Pour l’élevage ovin, la baisse descours s’établi à 3 %. L’impact est atté-nué dans la mesure où les aides sontstabilisées depuis 2002 et qu’elles for-ment l’essentiel du revenu des mouton-niers. La baisse du prix du porc estestimée à 5 %, prolongeant la chute de20 % de l’année précédente. Dans lesecteur avicole, la situation est relative-ment stable, grâce à une bonne re-montée des cours de l’œuf quicompense la baisse de 3 % du prix desvolailles �

10

Les conditions climatiques de l’année passée,en particulier la longue sécheresse estivale, ont fortementpénalisé les rendements des productions végétales.Au final, les grandes cultures cèdent un tierset les productions disponibles des prairies reculentde 50 %. C’est la morosité dans les élevages saufpour la viande bovine.

Jean-Pierre MORVILLERDirection régionale de l’Agriculture et de la Forêt - Service régional des statistiques agricoles

La sécheresse dure,les rendements baissent

Dix ans de rendement de bléForte chute en 2003

Source : AGRESTE - Statistique annuelle agricole

Quintaux/hectare

40

45

50

55

60

65

70

75

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

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Moins de consommation en 2003,les ménages auvergnats ont ré-duit fortement leurs achats au-

tres qu’alimentaires. De ce fait, lacroissance moyenne des chiffres d’affai-res dans le commerce se limite à 1 %alors que l’évolution 2002/2001 attei-gnait 2,2 %.

Au 1er trimestre 2003, les tendancespermettaient d’espérer + 1,2 %. Mais leralentissement des affaires s’est en-suite confirmé voire amplifié. Déjà sen-sible début 2003, le repli de l’activités’est poursuivi tout au long de l’année.La progression de l’indice des prix à laconsommation (+ 2,1 %) explique sans

doute le recul de la consommation desménages.

Fin 2003, les commerçants sont tou-jours relativement pessimistes, la réalitéd’une dégradation l’emportant surl’éventualité d’une amélioration.

Équipement de la personne :un budget revu à la baisse

Deux secteurs commerciaux assu-rent à eux seuls la modeste crois-sance des chiffres d’affaires : lesgrandes surfaces alimentaires (+ 3,7 %)et les commerces de la santé (+ 3,5 %).Le score moyen de l’ensemble des au-

tres professions est de - 0,1 %. Pour laquasi-totalité des activités, le recul esttrès sensible. Font exception l’électro-ménager et les articles de sport pourlesquels 2002 avait été une annéemaussade. Les petits commerces ali-mentaires sont aussi touchés avecdes chiffres d’affaires en hausse de0,7 %.

C’est en matière d’équipement de lapersonne que les ménages ont le plusfortement restreint leurs dépenses cequi se traduit par une baisse de 2,7 %des chiffres d’affaires de l’année, lesventes des grandes surfaces dans cedomaine étant plus affectées (- 3,7 %)que celles des magasins de moins de300 m2 (- 2,5 %).

L’ensemble des grandes et moyen-nes surfaces non alimentaires n’est pasépargné (+ 1 % en 2003) : les résultatsencore très favorables du secteur brico-lage-jardinerie s’opposent aux baissessensibles observées sur les marchés dumobilier, de la chaussure et duprêt-à-porter.

En zone urbaine, si la concurrenceest rude, l’alimentaire fait encore recettepartout, les meilleurs résultats étant ob-servés dans les pôles secondaires(+ 3,4 %). L’ensemble des commercesalimentaires de la métropole régionaleenregistre une évolution des chiffres

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Commerce 2003 :hausse des chiffres d’affairesinférieure à celle des prix

Évolution des chiffres d’affaires 2003/2002selon les surfaces de vente et les secteurs

Évolution des chiffres d’affaires 2003/2002 selonles surfaces de vente et les départements

Équipement de la personne :un manque à gagner significatif

Les grandes surfaces du Cantaltoujours à la pointe

Source : Enquête CRCI Source : Enquête CRCI

3,7

- 3,7

0,90,5 0,5

- 0,7

- 2,5

1,30,7

- 4,0

- 3,0

- 2,0

- 1,0

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

Alimentaireou déspécialisé

% %

Tabacs, journaux,santé

Équipementde la personne

Équipementdu foyer

Culture, loisirs,divers

1,7

3,4

2,3

3,12,6

0,3

1,3

- 0,6

0,1 0,0

- 1,0- 0,5

0,00,51,01,52,02,5

3,03,54,0

Allier Cantal Haute-Loire Puy-de-Dôme Auvergne

> à 300 m2 > à 300 m2

< à 300 m2 < à 300 m2

Les Auvergnats ont diminué leur consommation,restreignant les achats d’équipements personnels.Les résultats du commerce traduisent ce gel des dépenses.Cependant, pour la deuxième année consécutive,le commerce cantalien se maintient.

Michèle BERNARD et Jean-Pierre DEBRIXCRCI Auvergne

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d’affaires de 1,9 %. En revanche, quandil s’agit de non-alimentaire, seuls lescommerces implantés dans les petitescommunes et bourgs ruraux voient leursrésultats évoluer de façon positive(+ 1,3 %). La concurrence accrue desformes de distribution et des enseignesentre elles se traduit par une augmenta-tion des parts de marché des hypers et su-permarchés dans le secteur des différentsproduits non alimentaires. En résulte unrecul de l’activité commerciale sur le com-merce non alimentaire aussi bien dans lamétropole régionale, les villes moyennesque dans les pôles secondaires.

Les périodes de crise sont surtoutpréjudiciables aux tout petits maga-sins employant un à deux salariés :- 1,8 % du montant des chiffres d’affairesaussi bien dans l’alimentaire que dans lenon-alimentaire.

En 2003, huit commerces sur dix ontmaintenu leurs effectifs. Pour les plus dedix salariés, une entreprise sur quatreles a augmentés. On en comptait unesur trois en 2002. Les réductions dunombre de salariés affectent 7 % de l’en-semble des commerces (respective-ment 9 % pour les plus de dix salariés et6 % pour les moins de dix).

Cantal : les meilleursrésultats de la région

Pour la deuxième année consécu-tive, bien que de façon plus modestequ’en 2002, le commerce cantalien en-registre une évolution positive de seschiffres d’affaires (+ 1,9 %). C’est le seuldépartement où les magasins de sur-face inférieure à 300 m2 affichent un ré-sultat positif : + 1,3 %. Plus qu’ailleursencore, l’équipement de la personne esten fort retrait (- 4 %) mais les autres sec-teurs connaissent une évolution posi-tive, notamment celui regroupantculture, loisirs, tabac, journaux, santéavec + 2,9 %, l’alimentaire gagnant1,4 % par rapport à 2002. Dans les prin-cipales agglomérations et sur l’en-semble du département, dansl’alimentaire et le non-alimentaire, les ré-sultats sont positifs. Eléments sansdoute favorables au commerce local, cetété, le Cantal a accueilli plusieurs mani-festations sportives et culturelles ; deplus, écrasés par la canicule les vacan-ciers ont également choisi le départe-ment vert pour y séjourner.

Pour la Haute-Loire en revanche,2003 laissera aux commerçants le sou-venir d’une très mauvaise année avecune variation de + 0,2 % des chiffres d’af-faires. Après une année 2001 exception-nelle et un repli sensible en 2002, lesrésultats 2003 sont préoccupants d’au-tant plus qu’ils concernent les trois princi-pales agglomérations (0 %) et l’ensemble

des petits magasins (- 0,6 %). L’équipe-ment de la personne et celui du foyer sontégalement en retrait, de plus l’alimentaireprogresse de + 1,7 % en 2003 contre+ 2,9 % en 2002.

L’Allier n’est pas épargné : le fort ra-lentissement du début d’année 2003s’est accentué et l’évolution des chiffresd’affaires entre 2002 et 2003 atteint+ 0,5 %. L’équipement de la personne etcelui du foyer sont en baisse sensible(respectivement - 1,1 % et - 2,3 %). Pourles principales agglomérations : Montlu-çon, Moulins et Vichy, les résultats attei-gnent + 0,6 %, le reste du départementse limitant à + 0,2 %. Ces chiffres positifssont à mettre à l’actif du commerce ali-mentaire.

Pour le Puy-de-Dôme, les résultatssont moyens : + 1,3 %. L’essentiel decette croissance modérée repose tou-jours sur quelques grands leaders ali-mentaires et non-alimentaires (+ 3,1 %pour les grandes surfaces). En équipe-ment du foyer, une légère reprise est ob-servée tandis que les résultats descommerces dédiés à l’équipement de lapersonne s’effondrent avec - 3,6 %.Dans les principales agglomérations :

Clermont-Ferrand, Riom, Thiers etIssoire, les commerces alimentaires en-registrent une progression de 3 % et surle reste du département le non-alimen-taire s’en tire mieux avec + 1,6 % �

13

Auvergne France métro.

Nombre d’entreprises au 1er janvier 2003 12 860 596 204

Part des très petites entreprises(moins de 20 salariés) au 1er janvier 2003

97,1 % 96,5 %

Nombre d’entreprises individuelles au 1er janvier 2003 7 597 283 329

Part des femmes dirigeantes 34,9 % 33,3 %

Nombre de salariés au 1er janvier 2003 56 045 2 954 521

Part des femmes 48,4 % 47,4 %

Source : INSEE - Sirene - Estimations d’emploi

Chiffres-clés du commerceQuasi parité pour les salariés

En Auvergne, 240 tonnes quotidiennes de déchets professionnels

L’activité commerciale engendre la production de déchets et les quantités sont considérablementplus élevées pour les magasins à dominante alimentaire d’une surface supérieure à 300 m2 : 400à 500 kg par jour pour 30 à 40 kg pour les non-alimentaires.Cartons, papiers, emballages plastiques sont les principaux déchets. Une entreprise sur cinq, es-sentiellement des grandes surfaces, est confrontée à l’évacuation de palettes. Quant au verre etaux produits spécifiques (batteries, pneus, végétaux…), ils ne concernent que des professionsbien identifiées.Face au traitement des déchets professionnels, les commerçants réagissent comme les particu-liers : 47 % les font évacuer avec les déchets domestiques et 27 % les portent dans les déchette-ries. Un peu plus du quart d’entre eux ont recours à des prestataires spécialisés. Probablement enfonction de l’activité ou de l’implantation géographique, 22 % des commerçants ont adopté desmodes d’élimination très divers : tris spécifiques pour les centres commerciaux, tris sélectifs,containers, compacteurs, collectes de cartons par certaines municipalités, élimination par le feu,reprises par les fournisseurs, cyclamed pour les pharmacies.Un commerçant sur deux déclare ne rencontrer aucun problème pour faire éliminer ses déchets.Le taux de satisfaction est plus élevé pour les magasins de très petite taille (62 %), le volume pro-duit étant alors moindre. Enfin, la qualité des prestataires assurant l’élimination des déchets estlargement reconnue.

� Pour en savoir plussur l’enquête

Pour la onzième année consécutive, laChambre Régionale de Commerce etd’Industrie d’Auvergne a mené une enquêteauprès d’un panel de 853 commerçantspour connaître les premières tendancesd’évolution des chiffres d’affaires en 2003.Cet échantillon est issu de la base de don-nées de la Cellule Régionale d’Observationdu Commerce (CROC) constituée avecl’INSEE.Les taux de sondage prennent en compte lenombre de personnes employées, la sur-face de vente et la représentativité géogra-phique. Les établissements employant plusde 50 personnes sont tous consultés. Pourles petits magasins employant 1 ou 2 per-sonnes, le taux de sondage est de 1/25.

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Fin 2003, l'indice transport Au-vergne s'élève à 140,6 perdant3,1 points par rapport à la valeur at-

teinte fin 2002. Calculé par la Direction ré-gionale de l'Équipement à partir desindicateurs mesurant l'activité de ce sec-teur, cet indice avait gagné deux points en2002 après deux années de stabilité. Pourdeux modes de transports, les indices

sont en retrait : l'aérien s'effondre avec- 79,6 points et le routier recule de2,2 points. Celui du transport ferroviaireprogresse légèrement de 1,2 point. Pour lePuy-de-Dôme, l'indice du transport di-minue de 6,3 points (+ 2 points en 2002) etcelui de Haute-Loire se relève avec+ 3,1 points (- 2 points l'année précédente).

Moins d'immatriculations, plusde trafic sur les autoroutes

Le nombre de voitures particulièresneuves immatriculées en 2003 a forte-ment baissé - 12,3 % soit à peine plus de33 000 véhicules neufs mis en circula-tion. Ce résultat est un des plus mauvaisdepuis les vingt dernières années. Dansce domaine aussi les ménages auver-gnats ont restreint leurs dépenses. La di-minution est observée sur l'ensemble duterritoire national, mais elle y est deuxfois moins importante. Le nombre d'im-matriculations dans l'Allier et lePuy-de-Dôme baisse d'environ 13 %. Leplus faible pourcentage de diminutionest à mettre à l'actif du Cantal (- 6,6 %).

Les immatriculations régionales devéhicules utilitaires routiers neufs sont

également en retrait (- 2,7 %). Pour l'en-semble de la région, depuis environ cinqans, le nombre d'immatriculations deces utilitaires s'est stabilisé. Cependant,les situations sont bien différentes selonles départements : le Puy-de-Dôme esttouché de plein fouet avec - 8,9 %, la si-tuation dans l'Allier est stable alors qu'enHaute-Loire et dans le Cantal la progres-sion atteint 5,7 %.

Dans ce contexte, les ventes régio-nales de supercarburants (plombé etsans plomb) ont également régressé(- 6,6 %), du même ordre qu'au niveaunational (- 6,3 %). Alors que les ventesde super sans plomb progressaient cesdernières années, en 2003, elles ontbaissé de 2,7 %. Ce résultat est cepen-dant moins spectaculaire que celui desventes de super plombé (- 27,8 %). Pource carburant, les méventes les plus im-portantes ont été enregistrées dans leCantal tandis que le Puy-de-Dôme est leplus affecté par celles du super sansplomb.

Les ventes de gazole continuent leurprogression + 3,1 % dans la région et+ 1,4 % au niveau national. LaHaute-Loire et l'Allier font recette avecdes ventes en augmentation respective-ment de 5,5 % et 4 %. Les achats plusconséquents de gazole permettent unestabilisation des résultats en termes deventes totales avec 1 214 500 m3 decarburants vendus. Au niveau national,ce résultat est en baisse de 1,2 %.

Sur l'agglomération clermontoise, letrafic journalier moyen des autoroutesaugmente toujours aussi bien pour lesvéhicules légers que pour les poidslourds, ces derniers empruntant de plusen plus l'axe nord-sud A71-A75. En re-vanche, aux limites de l'Auvergne, pourles véhicules légers, le rythme ralentit,excepté sur le tronçon de l'autorouteA89 récemment mis en service. Le traficpoids lourds progresse de façon homo-gène sur les trois autoroutes les plus an-ciennes (+ 2 % environ). Et l'A89, plusrécente, rencontre un vif succès avec en

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� Calcul et composition de l’indice

de transport

L’indice transport intègre les différents mo-des de transport selon la pondération sui-vante :- mode routier : 80 % (immatriculations desvéhicules neufs, voitures particulières et vé-hicules utilitaires ; ventes de carburants, su-per et gazole) ;- mode ferroviaire : 18 % (trafic fret et traficvoyageurs) ;- mode aérien : 2 % (trafic voyageurs).L’année de référence correspondant à l’in-dice 100 est 1982.Il est construit à partir des statistiques sui-vies régulièrement par la Direction régionalede l’Équipement Auvergne

Moins de voitures neuvesmais augmentationdu trafic autoroutier

Restreignant leurs dépenses, les Auvergnats ont achetémoins de voitures neuves et se sont rendus moins souventà la pompe. Cependant, le trafic autoroutier continuesa progression.Bien que légère, l’évolution du trafic voyageurs SNCFest positive. Le tonnage fret se concentresur une trentaine de gares régionales.Après une année 2002 record, l’aérien pique du nez.Avec l’achèvement de grandes liaisons routièreset l’amélioration des infrastructures ferroviaires,les transports régionaux vont gagner en qualité.

Nicole MARCZAK, INSEEMarcel GERIEUX, Direction régionale de l’Équipement Auvergne

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moyenne 625 poids lourds quil’empruntent chaque jour.

La concentration du trafic fretSNCF se poursuit

En un an, le chiffre d'affaires des ga-res auvergnates a augmenté de 2,6 %.Calculé par la SNCF, un indice permetde suivre l'évolution du trafic voyageurs.Dans le Puy-de-Dôme, l'augmentationatteint 3,9 % alors que l'indice du Cantalchute de 3,4 %.Le trafic SNCF des gares fret auvergna-tes est resté stable avec environ 3,2 mil-lions de tonnes transportées. Dans leCantal, les réceptions de marchandisesont diminué de 37 %, les expéditionsprogressant très peu (+ 1,6 %). Le traficfret des gares de l'Allier diminue de5,9 % avec dix points de moins pour lesréceptions et une relative stabilité desdéparts de marchandises due essentiel-lement aux expéditions de matériaux deconstruction. En Haute-Loire, le tonnagedes expéditions de bois hors départe-ment diminue (- 9,8 %). Mais les récep-tions de matériaux de construction(+ 17,4 %) permettent de limiter labaisse du trafic total à 1,3 %. Dans lePuy-de-Dôme, le trafic fret a augmentéde 3,4 % atteignant 2 247 643 tonnes autotal (arrivages et expéditions).

Sur l'ensemble de la région, parmiles trente gares représentant 98 % destonnages transportés, quinze sont si-tuées dans le Puy-de-Dôme et douzedans l'Allier, deux sont implantées enHaute-Loire, le Cantal en compte uneseule. En 2003, Riom/Châtel-Guyon etCusset ont traité des tonnages supé-rieurs à ceux de l'année précédente. ÀRiom, les expéditions de la société desEaux de Volvic, premier client de laSNCF en Auvergne, participent pourl'essentiel aux 675 000 tonnes expé-diées. Cusset expédie surtout des pro-duits de carrières et les arrivages les

plus importants sont à mettre à l'actif dela société Lagarde avec ses produits pé-troliers. Pour les gares de Sar-liève/Cournon, Clermont-Ferrand etDompierre/Sept-Fons le trafic fret a di-minué en 2003.

Fret postal aérien : tonnageen progression continue

Après le record millionnaire del'année 2002, le trafic commercial desquatre aéroports auvergnats a diminuéde 12,8 % en un an. L'année 2003 estcependant synonyme du deuxième meil-leur résultat régional avec près de950 000 passagers transportés.

L'aéroport de Clermont-Ferrand Au-vergne se taille la part du lion : 97,3 % dutrafic régional. Bien que le nombre demouvements ait augmenté, Air France aperdu des passagers à destinationd'Orly mais aussi vers Roissy.

Régional a chuté de 21,5 % en raisond'une importante réduction du trafic (prèsde 10 500 mouvements de moins en unan). En seulement huit mois de présence,Ryanair a transporté 42 489 passagersentre Clermont-Ferrand et Lon-dres-Stansted. Les trafics charter et affai-res ont augmenté chacun d'environ 15 %.

Des trois autres aéroports régionaux seulcelui du Puy-en-Velay a vu son trafic pro-gresser (+ 7,4 %) alors qu'en 2002, il avaitconnu son plus mauvais résultat des dixdernières années. Aurillac enregistre unelégère baisse (- 2,5 %) après une pro-gression l'année précédente et, avecseulement 328 passagers, l'activité deVichy/Charmeil devient marginale.

L'activité fret est restée stable avec1 045 tonnes transportées à 73 % par31 cargos spéciaux, le reste voyageantdans les soutes des avions de lignes ré-gulières. Avec 3 357 tonnes et 105 mou-vements supplémentaires, le trafic postala progressé de 7,8 %. Il avait connu unvéritable boom en 2002, avec une pro-gression de 47 % du tonnage, meilleurrésultat depuis la réorganisation des volsde nuit par la Poste au début de 1993 �

L’avenir des infrastructuresde transport de l’Auvergne

Le 18 décembre 2003, le Comité Interministé-riel d’Aménagement et de Développement duTerritoire (CIADT) a approuvé les orientationsde la nouvelle politique des transports du gou-vernement, adoptant les modalités de finan-cement des infrastructures à programmer d’ici2012.L’Auvergne est directement concernée : dansle domaine routier, par l’achèvement de laréalisation des grandes liaisons Est-Ouest(RCEA, A89) ; dans le domaine ferroviaire parl’amélioration de la desserte des grandes vil-les à l’écart du TGV (ligne Paris/Cler-mont-Ferrand).Et, dans le cadre de la révision du volet ferro-viaire du contrat État-région d’Auvergne2000-2006, des fonds ont été prévus pour amé-liorer les équipements ferroviaires de quatregrandes relations (Clermont-Ferrand/Paris, Cler-mont-Ferrand/Lyon,Clermont-Ferrand/Issoire,Montluçon/Vierzon) et pour l’aménagement despôles d’échanges inter-modaux.Ce programme représente un investissementtotal de 137,5 M€.

� Plus de 26 000 véhicules par jour sur l’A71sur la section Clermont/Gerzat

Trafic journalier enregistré sur les autoroutes de la région

Trafic journalier

au niveau de l'agglomérationclermontoise aux limites de la région

Nombre totalde véhicules dont poids lourds Nombre total

de véhicules dont poids lourds

A71 26 080 (+ 6,3 %) 2 529 (+ 10,1 %) 13 559 (+ 0,8 %) 1 024 (+ 2,4 %)A72 18 873 (+ 5,3 %) 1 852 (+ 4,0 %) 15 960 (+ 3,0 %) 1 877 (+ 2,1 %)A75 51 728 (+ 4,5 %) 4 102 (+ 9,2 %) 11 064 (+ 0,3 %) 1 444 (+ 2,5 %)A89 // // 4 888 (+ 18,8 %) 625 (+ 12,3 %)

Sources : Société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône, autoroutes du Sud de la FranceDirections départementales de l’Équipement du Puy-de-Dôme et du Cantal

Auvergne France métro.

Nombre d’entreprises au 1er janvier 2003 1 585 82 307

Part des très petites entreprises(moins de 20 salariés) au 1er janvier 2003

92,1 % 92,3 %

Nombre d’entreprises individuelles au 1er janvier 2003 848 44 438

Part des femmes dirigeantes 15,3 % 9,4 %

Nombre de salariés au 1er janvier 2003 16 554 1 060 834

Part des femmes 18,2 % 21,8 %

Source : INSEE - Sirene - Estimations d’emploi

15

Chiffres-clés des transportsForte présence des femmes dirigeantesd’entreprises individuelles en Auvergne

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L’Auvergne offre à la location touris-tique un parc de 6 600 meublésclassés. Au cours de l’été 2003, le

nombre de nuitées enregistrées dansces meublés s’élève à 1,3 million. Dansle paysage touristique, ce mode d’héber-gement tient une place importante, justederrière les hôtels et les campings clas-sés.

En majorité, un confort2 étoiles

Le plus grand choix de meublés clas-sés se trouve dans les villes thermalesavec une forte concentration surLe Mont-Dore et La Bourboule (46 % duparc thermal sont implantés dans ces

deux villes). Les zones de stations demontagne disposent également d’uneimportante offre en meublés classés, au-tour du Sancy dans le Puy-de-Dôme etdans les volcans cantaliens. Les zonesde Mauriac dans le Cantal et de la Châ-taigneraie en Haute-Loire sont aussibien pourvues en hébergement de cetype.

Une grande majorité de meubléssont classés 2 étoiles ou 2 épis, très peu,à peine 1,5 %, atteignent un confort decatégorie « 4 ». Cette répartition se re-trouve quel que soit l’organisme de réfé-rence pour le classement du meublé.

Dans la plupart des stations therma-les, le parc est surtout composé de meu-blés de faible capacité, conçus pour

accueillir une ou deux personnes. Ce-pendant, les quatre à six lits dominent auMont-Dore et à La Bourboule ainsi quedans toutes les autres zones de la régionoù la clientèle est plus familiale.

Les « 3 étoiles » ont la cote

Grâce aux cures thermales, la duréede séjour est plus longue dans les sta-tions (en moyenne seize jours) et elleaugmente avec le degré de confort dumeublé. Au contraire, dans les meublésclassés par les UDOTSI, plus le degréde confort s’élève et plus les séjourssont raccourcis. Dans les Gîtes deFrance, la durée moyenne de séjour estde dix jours, correspondant à une fré-quentation d’une ou de deux semaines.

Le pic de fréquentation se situe enjuillet et août avec 70 % de nuitéesconcentrées sur cette période. Dans lesvilles thermales, cependant, l’activité estplus étale sur la saison. Déjà au mois demai, le taux d’occupation atteint 45 %, ilplafonne autour de 64 % au cœur del’été, mais il est encore de 52 % en sep-tembre. Au total, les meublés thermauxont le plus fort taux global (56 % sur lasaison).

Les Gîtes de France en centrale deréservation ont un résultat très procheavec un taux moyen de 53 %, qui cul-mine à 84 % en juillet et à 94 % en août.Les meublés Gîtes de France profitentun peu de la dynamique de la marque et

16

Meublés de tourisme classés :une fréquentation estivale à suivre

Sur la saison de l’été, avec 1,3 million de nuitées,le meublé de tourisme classé apparaît comme le troisièmemode d’hébergement de vacances, après l’hôtelet le camping.Avec des séjours plus longs et une fréquentationétrangère moindre, les meublés de tourisme ontune activité concentrée sur juillet-août.Dans les villes thermales, le parc est important,la capacité d’accueil des logements plus faibleet l’occupation plus étale sur la saison.

Dominique BOILON, INSEEJean-Michel BLANC, S.P.O.T. Auvergne

Les meublés classés selon le nombre d’étoiles Fréquentation des meublésUne majorité de 2 étoiles Juillet, août, les deux mois d’affluence

Sources : INSEE - S.P.O.T. Auvergne, Thermauvergne Sources : INSEE - S.P.O.T. Auvergne, Thermauvergne

56 %

22 %

1 %

21 %1 étoile

2 étoiles

3 étoiles

4 étoiles

0

20

40

60

80

100%

Mai Juin Juillet Août Septembre

Thermauvergne

Gîtes de Francehors centrales de réservation

Gîtes de France en centralesde réservation

UDOTSI

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affichent toujours des taux légèrementsupérieurs à ceux classés par lesUDOTSI (39 %, contre 35 %).

D’une façon générale, les meublés3 étoiles ont la cote, ils enregistrent leplus fort taux d’occupation sur la saison(48,5 %). L’important parc des 2 étoilesne cède que peu de terrain (47,1 %).Dans les villes thermales, en particulier,ce sont ceux qui ont les meilleurs tauxd’occupation.

Les Franciliens apprécientles meublés classés régionaux

Les étrangers ont généré 12 % du to-tal des nuitées, c’est une proportion unpeu moins élevée que dans les hôtels oùils représentent 13 % de la clientèle pen-dant l’été et beaucoup moins que dansles campings (26 %). Leur présence estmoins affirmée dans les meublés ther-maux (7,5 % des nuitées) mais elle at-teint 14 % dans les Gîtes de France et17 % dans les autres meublés. LesNéerlandais, Belges et Luxembourgeoissont les premiers clients étrangers desmeublés classés de la région.

La région d’origine prédominante dela clientèle française est naturellement laplus peuplée : l’Île de France (18 % desnuitées françaises). L’Auvergne est aus-si très prisée par les habitants desPays-de-la-Loire, de Bretagne, de Pro-vence-Alpes-Côte-d’Azur, du Nord-Pas-de-Calais ou encore de Rhône-Alpes(entre 9,5 % et 6,2 % des nuitées). LesAuvergnats arrivent en huitième positiondans la fréquentation des meublés deleur région.

Les curistes et leurs accompagnantsont engendré 75 % de la fréquentationdans les villes thermales. Le meublé re-présente un mode d’hébergement plé-biscité par la clientèle thermale, elle yséjourne plus longtemps que dans leshôtels et surtout que dans les campings.Les curistes aiment à se loger sur place,ils sont rares dans les autres zones de larégion �

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Auvergne France métro.

Nombre d’entreprises au 1er janvier 2003 5 836 202 955

Part des très petites entreprises(moins de 20 salariés) au 1er janvier 2003

98,9 % 97,6 %

Nombre d’entreprises individuelles au 1er janvier 2003 4 157 107 406

Part des femmes dirigeantes 46,4 % 39,2 %

Nombre de salariés au 1er janvier 2003 13 023 739 888

Part des femmes 58,7 % 49,4 %

Source : INSEE - Sirene - Estimations d’emploi

Chiffres-clés des hôtels-cafés-restaurantsForte présence des femmes dirigeantesd’entreprises individuelles en Auvergne

Hôtellerie et campings : fréquentation et résultats 2003

Hôtellerie : une année tout en nuance

Avec 3 524 000 nuits enregistrées, la fréquentation dans l’hôtellerie régionale est restée quasimentstable sur l’année 2003 (- 0,4 %). C’est un résultat relativement satisfaisant en regard de la diminu-tion de 4 % observée sur l’ensemble du territoire national.Les hôtels de la Haute-Loire (- 3,6 %) et surtout de l’Allier (- 4,7 %) ont subi des pertes, essentielle-ment en mai et août dans l’Allier et au premier trimestre en Haute-Loire. En revanche, l’hôtelleriecantalienne termine bien l’année (+ 3,6 % de nuitées), grâce aux bons scores du printemps et del’été, et malgré un automne plutôt morose. Le bilan reste aussi positif dans le Puy-de-Dôme (+ 1 %)avec un bon début d’année mais avec une saison estivale en retrait, notamment en juillet et août.La fréquentation de la clientèle française est très légèrement positive (+ 0,4 %) en dépit du recul de2 % observé au cours de l’été. Les étrangers ont réellement fait défaut à l’hôtellerie (- 11 % enFrance). Cependant, l’Auvergne est un peu moins affectée, le recul se limite à - 6 %.

Excellente saison 2003 dans les campings

Observée de mai à septembre, la fréquentation des campings auvergnats affiche une belle pro-gression (+ 11 %). Avec 1 937 000 nuitées, l’activité des terrains retrouve son niveau de 2000,après deux années de baisse. Le contexte national est nettement moins favorable, l’évolution de lafréquentation se révèle seulement stable (+ 0,8 %).Le retour en masse des clients français sur les terrains de la région (+ 17 % de nuitées) a large-ment compensé la défection des étrangers (- 4 %).

Meublés de tourisme classés en AuvergneUne nouvelle enquête annuelle depuis 2003

Depuis 1993, l’INSEE, en association avec Thermauvergne, réalisait tous les deux ans des enquê-tes sur la fréquentation des meublés classés dans les villes thermales.En 2002, à la demande de S.P.O.T. Auvergne, sur crédits État, Région et Départements, une pre-mière étude expérimentale a été menée de juin à septembre afin d’évaluer la fréquentation des au-tres meublés classés de la région.En 2003, une enquête a été conduite de mai à septembre à la demande et avec le concours deThermauvergne et de S.P.O.T. Auvergne sur les meublés classés :- par Thermauvergne dans les villes thermales ;- par Gîtes de France hors centrales de réservation ;- par les UDOTSI (Unions départementales des offices de tourisme et des syndicats d’initiative).Les données des meublés « Gîtes de France » en centrale de réservation sont collectées parS.P.O.T. Auvergne directement auprès des quatre centrales de la région.Perspectives : en 2004, l’enquête démarre un mois plus tôt, en avril, et elle prend en compte le la-bel « Clévacances ». L’objectif est de mettre en place un système d’observation comparable auxenquêtes existantes (hôtels et campings) et de pérenniser une enquête permettant d’obtenir des in-dices d’évolution sur la fréquentation touristique.(En Auvergne, dix organismes sont habilités par les préfectures pour réaliser les visites de classement : Thermauvergne, lesquatre UDOTSI, les quatre relais « Gîtes de France », la FNAIM 15).

� Principales définitions

Nuitées : une personne qui passe une nuitdans un hébergement compte pour unenuitée ; deux personnes séjournant troisnuits comptent pour six nuitées.

Taux d’occupation : rapport du nombre demeublés occupés (obtenu en additionnantchaque jour le nombre de meublés occupés)au nombre de meublés offerts (nombre demeublés multiplié par le nombre de nuits du-rant la période).

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Après une décennie de progressionrégulière, en 2003, le recul ducommerce extérieur régional s’est

accéléré, à un rythme supérieur à lamoyenne nationale (- 3,2 % contre- 2,4 %). Mal orientées depuis deux ans,les importations ont déterminé cetteévolution (- 6 % en Auvergne en 2003contre - 2,1 % en France). En revanche,malgré une faible demande mondiale,les exportations ont résisté (- 1,1 % enAuvergne ; - 2,8 % en France). Ainsi letaux de couverture des importations parles exportations s’améliore de huitpoints et atteint 146 % plaçant l’Au-vergne au cinquième rang national pource ratio.

Débouchés à l’export :la diversification s’amorcelentement

En 2003, les exportations industriel-les auvergnates ont baissé de 1,6 % envaleur, soit deux fois moins que le replides ventes françaises à l’étranger del’industrie civile. Cette bonne perfor-mance relative est à mettre à l’actif de labranche des produits pharmaceutiques,

de parfumerie et d’entretien (+ 5,8 % en2003), qui connaît une progression inin-terrompue depuis trois ans. Elle con-tribue désormais à 19 % desexportations régionales, soit une pondé-ration 2,5 fois supérieure à sa part dansles exportations nationales. Dominéespar Michelin, les ventes du secteurchimie, caoutchouc, plastiques se sontbien tenues, restant quasiment stables(- 0,3 %). Depuis deux ans, leur contri-bution aux exportations régionales(31 %) et nationales (3,8 %) est in-changée. En revanche, la branche desmétaux et produits métalliques poursuitun déclin préoccupant et ne pèse plusque 9 % dans les exportations régiona-les 2003.

Après avoir progressé en 2002, lesecteur des biens d’équipement s’est re-plié de 4,3 % à l’export (- 7,3 % en évolu-tion nationale). Les exportations de labranche automobile ont chuté de13,5 %, à l’opposé de la croissance ob-servée en France. Toutefois, elle ne re-présente que 0,3 % des exportationsrégionales. Dans l’agroalimentaire, l’Au-vergne améliore sa position pour leséchanges de produits agricoles et sylvi-

coles, sa part relative augmentant dansles exportations françaises (2,7 %contre 2,6 % en 2002). Elle demeurestable pour les produits des industriesagroalimentaires (1,5 %).

La répartition géographique traduitune lente diversification des débouchésde l’Auvergne. Les cinq premiers clientsatteignent 57,5 % des exportations ré-gionales contre 62 % en 2000. Au pre-mier rang désormais devantl’Allemagne, le solde des échangesavec le Royaume-Uni est à l’origine dupremier excédent bilatéral (+ 328 M€).Vient ensuite l’Italie avec un excédent de298 M€ malgré une baisse de 2,7 % deslivraisons. L’Espagne, quatrième, de-vance les États-Unis avec des exporta-tion en retrait (-13,5 %).

L’embellie provient du Japon, hui-tième client de la région avec unehausse de 48 % des exportations endeux ans. La Chine monte en puissance,les exportations régionales y ont doublédepuis 2000 et les ventes régionales à laPologne ont été multipliées par deux de-puis 1999.

Des importations freinéespar la faiblesse de l’activitérégionale

En 2003, la forte baisse des importa-tions n’a épargné aucun secteur à l’ex-ception de l’agroalimentaire. En effet,seul ce dernier a enregistré une reprisedes achats à l’étranger (+ 1,7 %) aprèsle recul important constaté l’année pré-cédente (- 9,2 %). La dégradation del’activité économique s’est traduite parune diminution des importations debiens de consommation (- 9,3 %), quiavaient résisté au retournement de laconjoncture en 2002. Moteur de la crois-sance des importations régionales de-puis trois ans, la branche des produitspharmaceutiques, de parfumerie etd’entretien a déterminé cette évolution af-fichant une baisse des intrants de 10 %.

18

Recul des échanges pourla seconde année consécutive

Avec 4,5 milliards d’euros d’exportations et 3,1 milliardsd’importations, l’Auvergne a affiché un excédentcommercial record de 1,4 milliard, soit une progressionde 40 % depuis trois ans.Cependant, cette performance doit être relativisée.En effet, la bonne résistance des exportations est à mettreà l’actif de leaders régionaux qui masquent le déclindes petits opérateurs malgré quelques signauxencourageants. En revanche, la diminutiondes importations traduit la faiblesse relative de l’activitérégionale.

Jean-Michel GUTIERREZDirection Régionale du Commerce Extérieur (DRCE)

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Les achats à l’étranger de biensd’équipement du foyer ont régressé de13,4 % (- 3,2 % sur l’ensemble du terri-toire). Il en est de même pour les impor-tations des biens intermédiaires (- 6,1 %contre - 2,7 % en France). Les branchesles plus affectées ont été les métaux etproduits métallurgiques (- 9,4 %) et lescomposants électriques et électroniques(- 5,1 %). Pour les produits du secteurchimie, caoutchouc, plastiques, le repli aété moins marqué (- 3,7 %). Les achatsà l’étranger de l’industrie automobile di-minuent également (- 6,5 %), alors qu’auniveau national ils ont légèrement pro-gressé (+ 0,8 %). Le seul soutien estvenu des biens d’équipements quasi-ment stables (- 0,5 %) contrairement àl’évolution nationale (- 6,2 %). Ce résul-tat est dû à une reprise notable desachats d’équipements électriques etélectroniques (+ 7,1 %) tandis que lesachats de biens d’équipements mécani-ques diminuaient (- 10,8 %).

Parmi les fournisseurs de l’Au-vergne, l’Italie devient le deuxième par-tenaire de la région après l’Allemagne,avec une hausse de 6,8 % des achats.L’évolution de la parité euro/dollar a con-tribué au plongeon des importations enprovenance des États-Unis (- 23,5 %).

La Chine, avec une nouvelle haussedes importations (+ 11 % en 2003), sepositionne au huitième rang. La part dece pays dans les importations régiona-les (4,4 %) a doublé depuis 1998. En2003, la poursuite de la croissance desachats provenant des Pays d’EuropeCentrale et Orientale (+ 128 % depuis

1999) semble révélatrice de mouve-ments de redéploiement d’activités desentreprises régionales (Pologne + 39 %,Hongrie + 32 % et Roumanie + 33 %).

Solde commercial régional :un excédent de 1,4 milliardd’euros

Le solde commercial industriel del’Auvergne est en progression avec882 M€ (738 M€ en 2002) grâce à unfléchissement des exportations moinsaccusé que le recul des importations.Les flux de produits agroalimentaires, enlégère progression (+ 0,5 %), affichentun excédent stable de 529 M€.

Le recul de l’activité entre l’Auvergneet ses partenaires commerciaux tradi-tionnels s’est poursuivi. Le solde com-mercial avec l’Europe occidentale (67 %du commerce extérieur régional) s’estamélioré (+ 866 M€). En baisse de1,2 % les exportations régionales ont étémieux orientées qu’à l’échelon national(- 2,1 %) alors que les importations sonten recul de 3,5 % (2,1 % au niveau natio-nal). Avec le continent américain, la fai-blesse du dollar a amplifié la chute destransactions. En Amérique du Nord,l’évolution des flux (- 12,9 % à l’export,- 23,4 % à l’import) a entraîné une réduc-tion du déficit à 20 M€ (- 80 M€ en 2002).En Amérique du Sud, le repli est de10,3 % à l’export et de 3,1 % à l’import.

La hausse ininterrompue des expor-tations vers l’Afrique depuis cinq anss’est ralentie (+ 4,4 %) mais le solde ex-cédentaire de l’Auvergne a progressé

(392 M€). Enfin 2003 est synonyme derepli des exportations avec le Proche etMoyen-Orient (- 13,3 %) et de hausse àl’import (+ 7,9 %).

Deux zones économiques confir-ment leur montée en puissance dans lecommerce extérieur de l’Auvergne : laChine représente désormais 2,6 % deséchanges régionaux (1,7 % en 2000) etles dix pays de l’élargissement del’Union Européenne 2,7 % (1,7 % en2000).

Pour l’année 2004, le léger mieuxobservé dans l’évolution des échangesau second semestre 2003, laisse augu-rer un retour à la croissance du com-merce extérieur régional favorisé par lareprise en Europe, l’intégration des nou-veaux pays adhérents et l’accélérationdu commerce mondial, dont la progres-sion pourrait selon les prévisionnistesatteindre 5 à 8 %.

Le commerce extérieur de l’Au-vergne dispose d’atouts pour rebondirnotamment avec la branche chimiecaoutchouc, plastiques, point fort tradi-tionnel des échanges et l’industrie phar-maceutique régionale, affichant desperformances enviables sur les marchésextérieurs depuis plusieurs années. Ce-pendant, 64 % des ventes sont réaliséesà l’intérieur de l’Union Européenne etl’ouverture vers l’international reste in-suffisante. De plus la spécialisation del’industrie auvergnate dans des activitéstraditionnelles en déclin (métallurgie,transformation des métaux) se révèleêtre une vulnérabilité structurelle du faitde la compétition internationale �

19

� Chimie, caoutchouc, plastiques : près de 4 % du montant des exportations nationales

Répartition des échanges Auvergne/France en 2003 (en millions d’euros)

Secteurs Export Auvergne Export France ExportAuvergne/France Import Auvergne Import France Import

Auvergne/France

Chimie, caoutchouc, plastiques 1 413 37 049 3,81 % 763 36 513 2,09 %Pharmacie, parfumerie et entretien 862 25 027 3,44 % 770 16 339 4,71 %Métaux et produits métalliques 416 21 798 1,91 % 288 21 595 1,33 %Industries agroalimentaires 431 29 030 1,48 % 134 22 229 0,60 %Équipements mécaniques 235 26 867 0,87 % 223 25 603 0,87 %Produits de l’industrie automobile 147 48 885 0,30 % 200 37 177 0,54 %Composants électriques et électroniques 194 16 770 1,16 % 131 14 642 0,89 %Agriculture, sylviculture, pêche 282 10 367 2,72 % 50 8 655 0,58 %Équipements électriques et électroniques 199 22 455 0,89 % 120 27 558 0,44 %Habillement, cuir 36 8 870 0,41 % 126 15 834 0,80 %Équipement du foyer 84 12 457 0,67 % 71 20 197 0,35 %Produits minéraux 96 5 395 1,78 % 38 6 426 0,59 %Produits en bois, papier ou carton 36 8 095 0,44 % 78 11 018 0,71 %Produits de l’industrie textile 55 6 770 0,81 % 51 7 732 0,66 %Bâteaux, avions, trains, motos 6 23 762 0,03 % 46 13 328 0,35 %Édition, imprimerie 11 1 906 0,58 % 3 1 999 0,15 %Énergie et produits divers 8 10 896 0,07 % 8 33 679 0,02 %Total 4 511 316 399 1,43 % 3 100 320 524 0,97 %

Source : DRCE

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Au cours de l’année 2003, sur les227 250 entreprises nationalescréées ex-nihilo ou reprises dans

l’un ou l’autre des secteurs de l’industrie,du commerce ou des services, un peuplus de 3 600 l’ont été en Auvergne. Enun an, les créations d’entreprises (horsréactivations) ont progressé de 9,9 % auniveau national et de 3,8 % au niveau ré-gional. Ainsi l’Auvergne a bénéficié, dansune moindre mesure, de la dynamique decréation qui a touché l’ensemble de laFrance. Pour partie, ce résultat sembledû à l’effet positif de la simplification ad-ministrative générée par la loi pour l’initia-tive économique d’août 2003.

Créations pures et reprisesd’activité, leur nombreaugmente

Le nombre de créations pures(+ 4,5 %) et, dans une moindre propor-tion, celui des reprises (+ 1,9 %) a aug-menté en 2003, marquant ainsi un netcontraste avec la situation observée en

France métropolitaine. En effet, si les re-prises nationales sont demeurées sta-bles, les créations pures sont en forteprogression (+ 12 %).

En légère hausse par rapport à2002, le taux de création régional atteintsept créations pures ou reprises pourcent entreprises présentes en Auvergneau début de l’année. Il reste inférieur à lamoyenne nationale (9,4 %). Ce constatprévaut aussi pour celui de chaque sec-teur d’activité. En 2002, les services auxparticuliers avaient fait exception à cetterègle.

En 2003, près de 1 000 entreprisesauvergnates ont trouvé un repreneur. Lapart occupée par les reprises (27,3 %)situe désormais l’Auvergne au premierrang des régions françaises. Au niveaurégional ou national, l’essentiel descréations dans les industries agroali-mentaires et les hôtels-cafés-restau-rants demeurent des reprises. Dans lesautres secteurs, une nette majorité desnouvelles entreprises sont des créationspures. Sur ce plan, 2003 a été un excel-

lent crû pour les services aux entrepri-ses, 91 % de nouvelles entreprises enAuvergne et jusqu’à 97 % pour la Francemétropolitaine.

Quatre secteurs régionauxen forte progression

En 2003, dans quatre secteurs, lenombre de créations a plus progresséen Auvergne qu’au niveau national.C’est le cas des hôtels-cafés-restau-rants, activité où ont été créées 14 %des nouvelles unités de l’année. Commeen 2002, c’est le deuxième plus fort tauxde création de la région (8,7 %). À l’in-verse de son homologue nationale, l’in-dustrie auvergnate (hors IAA) aenregistré une forte augmentation deses reprises. Dans les industries agroali-mentaires, alors que le chiffre des créa-tions s’est stabilisé sur la France, il aprogressé dans la région, en particuliergrâce aux créations pures. Dans lestransports, la croissance des créations aété près de trois fois plus importantedans la région, avec un boom des créa-tions pures. Ces quatre activités neconcentrent qu’un peu plus du quart descréations de 2003.

Une entreprise sur quatrecréées demeure un commerce

Le secteur du commerce et de la ré-paration a gardé sa primauté dans lacréation d’entreprises. En effet, en Au-vergne comme en France métropoli-taine, une création sur quatre a eu lieu

20

Remontéedes créations d’entreprises

Taux de création d’entreprises (pures et reprises) Part des reprises dans les créations d’entreprisesfaible remontée du taux de création

En 2003, en Auvergne,la part des reprises se maintient

Source : INSEE - Sirene (Industrie - Commerce - Services). Les réactivations sont exclues Source : INSEE - Sirene (Industrie - Commerce - Services). Les réactivations sont exclues

% %

Auvergne

AuvergneFrance métropolitaine

France métropolitaine

6

7

8

9

10

11

1994 19941995 19951996 19961997 19971998 19981999 19992000 20002001 20012002 20022003 20031517192123252729313335

Après les résultats en recul de l’année 2002, les créationsd’entreprises ont suivi un cheminement inverse en 2003.Le nombre de créations pures a augmenté plus nettementque celui des créations par reprise d’une activitéexistante. Mais ce résultat positif est atténué par un tauxde création régional inférieur à la moyenne nationaledans tous les secteurs d’activité.

Alain BATIFOULIERINSEE

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dans cette activité. Le nombre d’entre-prises commerciales créées en Au-vergne a augmenté (+ 5,5 %), mais bienen deçà du niveau national (+ 12,9 %).Cet écart se répercute sur les taux decréation respectifs : le taux régional(7,3 %) révèle une moindre dynamiquequ’à l’échelon national (9,8 %).

Près de 20 % des créations régiona-les concernent les services aux particu-liers. Ce secteur conserve un taux decréation relativement stable (6,7 % pour6,9 % en 2002). En France, sa représen-tativité demeure égale (16 %) mais sontaux de création a augmenté.

En Auvergne comme en France mé-tropolitaine, la construction a gardé lamême représentativité (14 %). La baissedes créations régionales (- 2,3 %) a en-traîné celle du taux de création(- 0,2 point à 6,3 %). À l’inverse, au ni-veau national, les créations (+ 12,0 %) etle taux de création (10,2 %) ont pris del’essor.

Avec un taux de création de 9,3 %,les services aux entreprises apparais-sent comme le secteur le plus dyna-mique de l’économie auvergnate.Néanmoins ce taux ressort bien en deçàde la moyenne nationale (11,9 %) �

�Quatre secteurs régionaux attirent les créateurs

Auvergne France métropolitaine

Tendance Évolution Tendance Évolution

Hôtels-cafés-restaurants � + 6,7 % � + 5,5 %Industrie (hors IAA) � + 13,1 % � + 5,4 %Industries agroalimentaires (IAA) � + 12,4 % � - 0,4 %Transports � + 31,0 % � + 11,3 %

Source : INSEE - Sirene ICS (Industrie - Commerce - Services)

21

� Définitions et résultats en termes

de créations et défaillances

Les résultats portent uniquement sur lescréations pures et reprises à l’exclusion desréactivations.

La création pure ou création ex-nihilo cor-respond à la création d’une entreprise activejusque-là inexistante ou à l’exploitation denouveaux moyens de production.

La création par reprise se produit lors-qu’une unité reprend en totalité ou partielle-ment l’activité d’une autre unité.

Taux de création : Nombre d’entreprisescréées dans l’année/nombre d’entreprisesprésentes au 1er janvier de la même annéemultiplié par 100.

Défaillance d’entreprise : une entrepriseest en situation de défaillance ou de dépôtde bilan à partir du moment où une procé-dure de redressement judiciaire est ouverteà son encontre. Cette procédure intervientlorsqu’elle est en état de cessation de paie-ment, c’est-à-dire qu’elle n’est plus en me-sure de faire face à son passif exigible avecson actif disponible.

Recul des défaillances d’entreprises,en opposition à la tendance nationale

En Auvergne, sur l’année 2003, lesdéfaillances d’entreprises ont at-teint en cumulé le chiffre de 479,

soit une baisse de 12,4 % par rapport à2002 (+ 4,1 % au niveau national).

Ce résultat permet à l’Auvergne deconserver le taux de défaillance d’entre-prises le plus faible des régions deFrance métropolitaine (0,9 %, soit0,7 point sous la moyenne nationale). Lesvaleurs les plus élevées sont celles desrégions Lorraine et Nord-Pas-de-Calais(2,0 %).

L’Auvergne est l’une des cinq régionsde métropole où le nombre de défaillan-ces diminue avec la Haute-Normandie, laLorraine, Poitou-Charentes et le Langue-doc-Roussillon.

Par ailleurs, d’autres régions affi-chent des hausses bien supérieures àla moyenne nationale, telles que laFranche-Comté, la Basse-Normandie,Midi-Pyrénées ou Champagne-Ardenne.

La baisse la plus notable concernel’ensemble des services (- 21,1 % ; de223 à 176).

Dans l’industrie (- 18,6 % ; de 102 à83) et la construction (- 9,6 %), le reculest moindre. Seul le commerce subit uneremontée (+ 6,8 %, de 118 à 126). Lerapport de neuf créations dans le com-merce pour une défaillance est supé-rieur à la moyenne nationale (de l’ordrede huit), et le taux de défaillance régionaldans ce secteur (1,0 %) est inférieur àcelui de la France (1,6 %).

La baisse des défaillances est per-ceptible dans chaque département d’Au-vergne �

� En 2003, l’écart s’est creusé entre taux régional et taux national de création

Nombre de créations d’entreprises en 2003

Activité

Allier Cantal Haute-Loire Puy-de-Dôme Auvergne Francemétro.

Créationspures etreprises

Évolution2003/2002

Créationspures etreprises

Évolution2003/2002

Créationspures etreprises

Évolution2003/2002

Créationspures etreprises

Évolution2003/2002

Créationspures etreprises

Évolution2003/2002

Évolution2003/2002

IAA 22 � 13 � 27 � 47 � 109 + 12,4 % - 0,4 %Industries (hors IAA) 50 � 30 � 37 � 108 � 225 + 13,1 % + 5,4 %Construction 112 � 58 � 111 � 227 � 508 - 2,3 % + 12,0 %Commerce et réparation 261 � 100 � 156 � 422 � 939 + 5,4 % + 12,9 %Transports 20 � 8 � 21 � 44 � 93 + 31,0 % + 11,3 %Hôtels-cafés-restaurants 125 � 69 � 90 � 226 � 510 + 6,7 % + 5,5 %Immobilier, locationet services aux entreprises

96 � 38 � 81 � 317 � 532 + 1,5 % + 12,0 %

Services aux particuliers 146 � 82 � 94 � 383 � 705 - 0,7 % + 6,1 %Ensemble 832 + 9,0 % 398 + 14,4 % 617 - 7,9 % 1 774 + 3,8 % 3 621 + 3,8 % + 9,9 %

Source : INSEE - Sirene champ ICS (industrie - commerce - services). Sont exclues les réactivations.

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Premier bilan social complet d’uneacadémie, le bilan social de l’aca-démie de Clermont-Ferrand parti-

cipe de la gestion des ressourceshumaines et de la modernisation de l’Étatet du service public. Il est également ins-crit dans le projet d’académie et contrac-tualisé avec le Ministère de l’Éducationnationale. Élaboré pour la deuxièmeannée consécutive, le bilan 2002/2003marque une volonté académique forte depérenniser cet outil utilisé par différentsacteurs de l’Éducation nationale.

Inventaire de données chiffrées an-nuelles sur les personnels, il poursuittrois objectifs principaux : la veille so-ciale avec une meilleure connaissancedes personnels, l’aide au pilotage ainsique l’aide au partenariat avec les repré-sentants des personnels.

Au 31 décembre 2002, en Auvergne,dans le secteur public, 24 213 titulaireset non-titulaires sont en activité. Près dela moitié travaille dans le Puy-de-Dôme,un quart dans l’Allier, la Haute-Loire encompte environ 14 % et le Cantal 12 %.

Un peu plus de 20 000 titulairesdans le secteur public

Les effectifs des enseignants sont enbaisse. Parmi les 20 069 titulaires dusecteur public, les enseignants dans lesecond degré sont les plus nombreux(42,2 %), suivis des enseignants dans le

premier degré (33,8 %). Les personnelsIATOS représentent environ un cin-quième des titulaires, tandis que lenombre des personnels de direction,inspection, éducation et orientation at-teint 3,5 %.

Depuis 1998, cette répartition évolueet se traduit par une diminution des ef-fectifs des enseignants du second degréet du premier degré (respectivement- 275 et - 158 personnes). Elle accom-pagne celle du nombre des élèves descollèges et lycées (- 3 273 élèves) ainsique celle du nombre des élèves desécoles du secteur public (- 676 élèves).En revanche, le nombre des personnelsIATOS et celui des stagiaires sont enaugmentation (+ 176 et + 227 person-nes).

Pour chaque département, les évolu-tions des effectifs des personnels commecelles des élèves sont dissemblables.Depuis 1998, la Haute-Loire demeure leseul département où l’ensemble des ef-fectifs des personnels titulaires et desélèves est en augmentation (+ 4,5 % detitulaires et + 3,5 % d’élèves). Pour leCantal, les baisses sont les plus impor-tantes (- 1,9 % des personnels et - 6,4 %d’élèves), les diminutions des effectifsdes personnels dans le Puy-de-Dôme etl’Allier sont identiques (- 0,4 %) tandisque le nombre des élèves dans l’Allier esten plus fort retrait (- 3 %) que dans lePuy-de-Dôme (- 2,4 %).

L’Éducation nationale :le domaine des femmes

Les personnels titulaires de l’Éduca-tion nationale sont majoritairement desfemmes. Le taux de féminisation acadé-mique moyen avoisine 65 % et reste re-lativement stable depuis cinq ans. Selonles métiers exercés, l’activité féminineest plus ou moins importante. Trois en-seignants du premier degré sur quatresont des femmes. Leur présence estquasi exhaustive lorsqu’il s’agit de mé-decins (100 %) ou encore d’infirmières(90 %), ou d’adjoints administratifs. Enrevanche, les inspecteurs, les maî-tres-ouvriers et les ouvriers profession-nels sont des postes occupés par deshommes.

L’âge moyen des titulaires de l’aca-démie atteint 43,2 ans, avec des diffé-rences selon les catégories allant de50,1 ans pour les personnels de direc-tion et d’inspection à 40,4 ans pour lespersonnels d’éducation. En moyenne,les enseignants d’éducation musicalesont les plus jeunes (38,3 ans).

Depuis 1998, la part des effectifs àtemps partiel augmente considérable-ment de 8,9 % à 11,7 % en moyennepour l’académie. Cette tendance se re-trouve également au niveau des dépar-tements, de 9,4 % des personnels dansl’Allier à 15,5 % en Haute-Loire.

Le temps partiel demeure essentiel-lement choisi par les femmes (83 %). Ontrouve moins de temps partiel chez lesenseignants du premier degré (6,4 %),pour lesquels seul le mi-temps est auto-risé. Les enseignants du second degré(14,2 %) ou personnels IATOS (15,6 %)choisissent un peu plus de travailler àtemps partiel.

Aux 2 340 non-titulaires de droit pu-blic s’ajoutent les 1 804 non-titulaires dedroit privé soit 17 % de l’ensemble deseffectifs. Depuis 1998, les non-titulairesde droit public ont augmenté (332 per-sonnes). Conjointement ont été enregis-trées une baisse des effectifs demaîtres-auxiliaires intégrés dans l’édu-cation nationale et une hausse des con-tractuels enseignants dans le seconddegré.

22

En 2003, le bilan social de l’académie de Clermont-Ferrand fait apparaître une réduction des effectifsenseignants et scolaires. Sur les cinq dernières années,l’Éducation nationale, largement féminisée, enregistreune progression sensible du temps partiel.Une meilleure connaissance de l’absentéisme rend plusefficace les remplacements du personnel.

Jean-François MEZEIXRectorat de l’académie de Clermont-Ferrand

Bilan social de l’académiede Clermont-Ferrand :un projet pilote et innovant

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L’année 2003/2004 est marquée parl’arrivée des assistants d’éducation etl’extinction progressive des dispositifsdes aides éducateurs et des maîtresd’internat et surveillants d’externat.

Connaissance très précisedes absences : une aideau pilotage

Le bilan social, en apportant uneconnaissance fine des absences despersonnels, donne des éléments chiffrésincontestables qui fournissent une aide àla réalisation des remplacements.

Le taux d’absence annuel moyen(nombre total de jours d’ab-sence/365 jours X l’effectif de référence)avoisine 5 % pour les enseignants et7,2 % pour les personnels IATOS dansle secteur public. En 2002, pour les seulscongés maladie, le taux d’absence an-nuel moyen de tous les personnels del’académie atteint 2,1 % alors qu’il est de3 % pour l’ensemble des salariés enFrance en 1998.

Le taux d’absence annuel moyen dif-fère selon les catégories. Atteignant 3 %pour les catégories A, il double lorsqu’ils’agit des catégories B (6 %) et C (7,8 %).Dans la filière administrative, il est de

4,5 % et s’élève à 8,7 % pour la filièreouvrier. Certaines disciplines d’enseigne-ment sont plus marquées par l’absen-téisme en relation avec des taux deféminisation plus importants. Parexemple, les absences sont plus fré-quentes dans les matières littéraires quedans les scientifiques.

La maladie ordinaire est le principalmotif d’absences (37 %) suivi des congésnaissance (21 %), de la longue maladie(18 %) et de la longue durée (15 %).

Une étude des absences chaque jourpendant quatre années montre une fluc-tuation journalière importante, très simi-laire d’une année sur l’autre etcomparable entre les différentes catégo-ries de personnels. En termes de rempla-cement à assurer, cette répartition desabsences s’avère contraignante.

L’académie précurseur avecle bilan social

La logique d’une meilleure connais-sance de l’état des lieux dans l’Éduca-tion nationale, de l’amélioration dupilotage et de la gestion des ressourceshumaines renforce l’intérêt des résultatsdu bilan social. Répondre aux question-nements des organisations syndicales

aide également à lui donner sens et cré-dibilité.

Le bilan social fait son chemin dansl’Éducation nationale. D’une part, en fé-vrier 2004, le ministère a décidé la réali-sation d’un bilan social pour l’ensemblede l’Éducation nationale en France pourdécembre 2004. D’autre part, le thèmedu bilan social des académies est retenudans le projet Accademia, dispositifd’aide au pilotage du système éducatif.Dans les deux projets, l’académie deClermont-Ferrand, précurseur, apportesa contribution �

23

Secteur privé :3 649 enseignants et 20 % des élèves

En Auvergne, le nombre d’enseignants dusecteur privé premier et second degré souscontrat d’association est important. Avec3 649 enseignants, il représente 18,9 % dutotal académique des enseignants (16,7 % enmoyenne en France). Selon les départe-ments, les disparités sont fortes : de 10,9 %dans l’Allier à 38,2 % en Haute-Loire. Ces en-seignants ont en moyenne le même âge(43,6 ans) que ceux du secteur public, mais letaux de féminisation est plus important dansle privé : 74,5 % contre 64,5 %.

� En Haute-Loire, 38 % des enseignants exercent dans le secteur privé

Effectifs de l’académie de Clermont-Ferrand en 2002/2003

Allier Cantal Haute-Loire Puy-de-Dôme Académie Taux deféminisation Âge moyen

Personnels du secteur publicTitulaires

Enseignants dans le 1er degré 1 834 868 1 029 3 047 6 778 74,9 % 41,4Enseignants dans le 2nd degré 2 289 907 1 036 4 236 8 468 56,3 % 43,4Personnels de Direction 72 36 38 138 284 33,7 % 50,1Personnels d'Inspection 9 8 7 54 78 23,1 % 50,1Personnels d'Éducation 64 28 35 124 251 60,8 % 40,4Personnels d'Orientation 24 11 12 46 93 77,4 % 47,0Personnels IATOS 975 514 533 2 095 4 117 67,8 % 44,9Total 5 267 2 372 2 690 9 740 20 069 64,5 % 43,2

Non-titulaires de droit publicMaîtres auxiliaires 17 7 10 57 91 48,9 % 39,8Contractuels dans le 2nd degré 121 66 89 244 520 56,7 % 32,5Contractuels IATOS 115 44 63 220 442 77,4 % 37,1Maîtres d'internat / Surveillants d'externat 310 163 168 646 1 287 62,7 % 24,5Total 563 280 330 1 167 2 340 63,6 % 29,3

Non-titulaires de droit privéAides éducateurs 215 112 115 336 778 80,0 % 26,7CES 174 30 89 501 794 81,0 % 41,8CEC 55 20 35 122 232 77,6 % 49,6Total 444 162 239 959 1 804 80,1 % 36,3

Total secteur public 6 274 2 814 3 259 11 866 24 213 65,6 % 41,3Part 25,9 % 11,6 % 13,5 % 49,0 % 100 %

Enseignants du secteur privéEnseignants dans le 1er degré 145 117 433 403 1 098 92,9 % 42,6Enseignants dans le 2nd degré 371 285 887 1 008 2 551 66,6 % 44,1Total 516 402 1 320 1 411 3 649 74,5 % 43,6Pourcentage enseignants du privé /total enseignants public et privé 10,9 % 18,0 % 38,2 % 15,9 % 18,9 %

Source : Rectorat - Académie de Clermont-Ferrand

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Dans un contexte économique at-tentiste, l’emploi salarié du secteurprivé marchand non agricole s’est

stabilisé en Auvergne (+ 0,1 %) commeau niveau national (- 0,3 %). Ces évolu-tions sont en deçà de celles de 2002, res-pectivement + 0,9 % et + 0,7 %.

En effet, le secteur tertiaire a étémoins créateur d’emplois que précédem-ment (+ 0,9 % contre + 2,4 % en 2002).Parallèlement, pour la troisième annéeconsécutive, l’emploi industriel auvergnata régressé (- 1,8 %). Pour ces deux sec-teurs d’activité, l’évolution régionale a étéconforme à celle du niveau national(+ 0,3 % pour le tertiaire et - 2,4 % pourl’industrie). Dans la construction, les va-riations sont plus contrastées. En Au-vergne, la situation s’est améliorée avecune croissance du nombre de salariés de1,4 % en 2003. L’année 2002 avait étémarquée par une légère diminution de0,7 %. Au niveau national, l’emploi dansce secteur a augmenté de 0,9 % en 2003,une évolution proche de celle de 2002.

Pendant les trois premiers trimestres,le niveau de l’emploi total a légèrementbaissé de 0,4 % en Auvergne comme auplan national. Cette situation résulte engrande partie d’une stagnation dans letertiaire. Dans ce secteur, habituellementpourvoyeur de nouveaux emplois, le der-nier trimestre a été marqué par une re-prise modérée, un peu plus sensibledans la région que sur l’ensemble de laFrance (+ 0,9 % contre + 0,3 %). Face àune poursuite des pertes d’emplois dansl’industrie, ce frémissement a à peinepermis de maintenir le nombre total desalariés sur l’année 2003.

L’Allier plus en difficulté,la Haute-Loire moins touchée

L’Allier a particulièrement souffertde cette conjoncture difficile. C’est leseul département auvergnat à subir unebaisse, même faible, de ses effectifs sa-lariés (- 0,4 %). L’industrie continue deperdre des emplois (- 2,3 %), alors quele tertiaire en crée très peu.

Seule la construction apparaîtcomme dynamique avec une augmenta-tion du nombre de salariés de 1,9 %, laplus forte de la région.

À l’inverse, la Haute-Loire a mieuxrésisté (+ 0,8 %), sans qu’aucun destrois grands secteurs d’activité ne ré-gresse. Pourtant, le poids de l’industriey est élevé (38 % de l’emploi salarié étu-dié contre 31 % au niveau régional).Mais celle-ci a même réussi à augmen-ter légèrement ses effectifs. Cette em-bellie, après une mauvaise année2002, s’est accom-pagnée d’une augmenta-tion de l’emploi salariédans les deux autressecteurs.

Le Puy-de-Dôme, quiregroupe 52 % des sala-riés, n’a pu que stabiliserleur nombre. En effet,comme dans l’Allier, l’in-dustrie a subi une dimi-nution (- 2,6 %),comparable à celle du ni-veau national. Celle-ci aété compensée par laconstruction (+ 1,6 %) etle tertiaire (+ 1,2 %) qui

ne connaît toutefois pas la croissancedes années passées.

Dans le Cantal, le niveau de l’emploiprogresse de 0,7 %. Il stabilise ses effec-tifs industriels, il est vrai peu prépondé-rants, mais aussi ceux de la construction.C’est le tertiaire qui fait la différence avecune évolution de + 1,1 %.

Des dégâts dans l’industrietraditionnelle

Comme au niveau national, l’année2003 aura été une année noire pourl’emploi industriel auvergnat. Les sec-teurs concernés, par ordre d’importancedécroissante en nombre d’emplois sup-primés, sont :- la métallurgie et transformation des

métaux, avec les problèmes de la cou-tellerie thiernoise, mais aussi la ferme-ture de Mécatronic à Riom (63) et larestructuration du groupe Eramet qui adéjà abouti à la suppression d’une cin-quantaine d’emplois à Aubert et Duval(Les Ancizes - 63) ;- la chimie-caoutchouc-plastiques, avecdes départs en retraite non remplacésdans l’industrie du caoutchouc (Michelin) ;- l’habillement-cuir avec, en particulier,la fermeture de Plastic Auvergne (Cel-les-sur-Durolle - 63) qui a entraîné la dis-parition de 200 emplois ;- la fabrication de matériel électrique,avec des pertes d’emplois dans l’Allier(par exemple, chez Soderep Ecans de-venu Diamecans à Saint-Victor et Labi-nal à Charmeil), mais aussi dans lePuy-de-Dôme (chez Diétal à Saint-Geor-ges-de-Mons) �

24

Stabilité de l’emploi

À l’image de la situation nationale, les gains d’emploidans le tertiaire ont été insuffisants pour compenserles pertes dans l’industrie.Seule la construction se porte plutôt bien.Le déclin industriel a été particulièrement sensibledans le Puy-de-Dôme et l’Allier.Après une année 2002 difficile, en Haute-Loireles effectifs industriels ont légérement augmenté.

Marylène GAUVININSEE

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Avec un taux de chômage établi à8,4 % de sa population active fin2003, l’Auvergne se situe à

1,5 point sous la moyenne française.Elle comptabilise 43 410 hommes etfemmes, demandeurs d’un emploi decatégorie 1 (en recherche d’un emploi àdurée indéterminée à temps plein, pourlequel ils sont immédiatement disponi-bles). Après six années consécutives dediminution en Auvergne, leur nombre asubi une hausse proche de 4 % (+ 6 % àl’échelon national).

Les femmes à la recherched’un emploi, en moyenneplus jeunes

L’évolution du marché du travail auver-gnat est surtout marquée par la pousséedes demandes féminines (+ 5 %), spécia-lement chez les plus jeunes et les plus di-plômées. Sur un an, le nombre dedemandeuses ayant un niveau d’étudeséquivalent ou supérieur au baccalauréats’est accru plus fortement (+ 12 %) que ce-lui des hommes (+ 8 %). Pour les niveauxscolaires les plus bas, le constat estinverse.

Dans la quasi-totalité des catégoriessocioprofessionnelles féminines, les de-mandes sont orientées à la hausse (jus-qu’à + 22 % chez les techniciennes etdessinatrices). Dans celles des hommes,plusieurs mouvements négatifs ont été en-registrés et la hausse la plus élevée ne dé-passe guère 14 % (agents de maîtrise).

Dans la région, une hausse est notablechez les demandeurs de moins de 25 ans(+ 5 %). Parmi ceux-ci, l’augmentation des

effectifs féminins, supérieure à 8 %(+ 1,9 % pour les hommes), en a été l’élé-ment moteur. Au niveau national, les jeunesdemandeurs ont été aussi les plus touchés(+ 7,2 %) ; mais là, le nombre d’hommes etde femmes a subi sensiblement la mêmeaugmentation, de l’ordre de 7 %.

Malgré cette remontée des effectifs lesplus jeunes, la majorité des demandeursde catégorie 1 sont âgés de 25 à 49 ans.Pour cette tranche d’âge, l’Auvergne amieux résisté que la France métropolitaine(+ 3,8 % contre + 6,5 %), davantage en cequi concerne les hommes (+ 3,2 % contre+ 7,4 %) que les femmes (+ 4,4 % contre+ 5,4 %). Pour les demandeurs les plusâgés (50 ans ou plus), les hausses globa-les, régionale ou nationale, n’ont guère dé-passé les 2 %.

Par ailleurs, fin décembre, 12 920demandeurs d’emploi sont inscrits àl’ANPE depuis plus d’un an, soit un ac-croissement annuel de 3,2 %. Au niveauFrance métropolitaine, ce nombre aaugmenté de 8,5 %.

La répartition par motif d’inscription àl’ANPE des 1 620 demandeurs d’emploisupplémentaires révèle une forte pro-portion de fin de convention de conver-sion (685 de plus que fin 2002). Observéégalement au niveau national, ce phé-nomène touche un peu plus les hommesque les femmes. Néanmoins, le premiermotif signalé lors de l’inscription àl’ANPE demeure la fin de contrat (prèsd’un tiers des demandes d’emploi de ca-tégorie 1). Il est en augmentation plusimportante en Auvergne qu’au niveaunational (+ 5 % contre + 3,7 %) soit674 demandes d’emploi de plus en uneannée, en quasi-totalité des femmes.Les secteurs les plus touchés sont l’édu-cation et l’administration, grands pour-voyeurs de contrats aidés.

Deuxième motif d’inscription à l’ANPE,les licenciements, économiques ou de touteautre nature, ont entraîné l’augmentation de7,5 % des demandes d’emploi auvergnates(+ 7,0 % au niveau national). Celles faisantsuite à la fin d’une mission d’intérim ont peuvarié en Auvergne (+ 1,7 %) et sont stablesau niveau national. Ce résultat semble tra-duire le maintien d’un certain niveau d’activi-té des entreprises dans un contexted’attente de reprise économique �

� Augmentation plus forte sur une année des demandeurs d’emploilicenciés, jeunes et de sexe féminin

Auvergne France

Donnéesfin 2003 Tendance

Évolutionfin 2003/fin 2002

Donnéesfin 2003 Tendance

Évolutionfin 2003/fin 2002

Taux de chômage 8,4 % � + 0,4 pt 9,9 % � + 0,6 pt

Demandeurs d'emploi (Catégorie 1) 43 414 � + 3,9 % 2 514 944 � + 6,0 %dont : hommes 21 486 � + 2,8 % 1 327 753 � + 6,5 %

femmes 21 928 � + 5,0 % 1 187 191 � + 5,4 %âgés de moins de 25 ans 9 563 � + 5,0 % 497 410 � + 7,2 %âgés de 50 ans ou plus 5 648 � + 2,3 % 350 139 � + 2,1 %

Demandeurs d'emploi inscrits depuis plus d’un an 12 928 � + 3,2 % 739 733 � + 8,5 %

Demandes pour cause de licenciement 7 662 � + 7,5 % 625 282 � + 7,0 %

Sources : INSEE - ANPE

25

Remontée du chômage féminin

L’année 2003 s’est achevée sur une détériorationdu marché du travail en Auvergne après six annéesde relative amélioration.En un an, le nombre de demandeurs d’emploi a augmentéd’un peu plus de 1 600 personnes. Le taux de chômagerégional a repassé la barre des 8 %, niveau bien inférieurà la moyenne nationale.L’année a été défavorable aux Auvergnates qui représen-tent plus de la moitié des demandeurs d’emploi.

Alain BATIFOULIERINSEE

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Fin décembre 2003, sur les 2 739contrats enregistrés, il en restait2 159 en cours. Malgré sa nature

de contrat à durée indéterminée, plusd’un Contrat Jeune en Entreprise (CJE)sur cinq a été rompu. Un peu plus fré-quent pour les filles (24 %), le taux derupture s’accroît en même temps que leniveau de formation diminue pour at-teindre 30 % parmi les jeunes de niveauVI (sans qualification).

Un peu plus de 2 700 bénéfi-ciaires de 16 à 22 ans

De la mise en œuvre du dispositif à larentrée 2002 jusqu’à fin 2003, l’Assedic aenregistré 2 739 demandes d’embaucheen Auvergne. Ce flux représente 2,15 %de la France entière et correspond à lapart régionale dans les demandes d’em-plois jeunes. Mais, en privilégiant l’effetemploi, l’incidence directe de cette me-sure sur le chômage des jeunes comportecertaines limites. D’une part, seuls les16-22 ans sont concernés par le CJE

(près de neuf sur dix ont toutefois de19 à 22 ans). D’autre part, à peine plus dutiers (34,3 % en Auvergne) sont deman-deurs d’emploi inscrits ou non à l’ANPE.

En revanche, plus d’un jeune sur deux(54 %) embauché en CJE occupait préa-lablement un emploi salarié, en contratd’alternance (22 %), ou en autre forme decontrat (32 %).

La présence masculine est très forte :trois-quarts des contrats sont signés pardes jeunes garçons. En outre, la disparitéselon le sexe s’exprime aussi par type decontrat : alors que neuf jeunes hommessur dix sont embauchés à temps plein,parmi les filles, à peine plus de la moitié(53 %) le sont.

Un public ciblé : les jeunesles moins qualifiés

Mis en place pour les faibles niveauxde qualification, le CJE concerne les jeu-nes de niveau IV au plus sans diplôme(les titulaires du baccalauréat en sont ex-clus). Sur ce point, les 2 739 premièresembauches ont atteint leur objectif avec16,9 % des jeunes des niveaux les plusfaibles (VI et V bis) alors que ce public re-présente 10,3 % des demandes d’emploides moins de 25 ans. Néanmoins les em-bauches ont porté majoritairement sur lesdiplômés de niveau V, titulaires d’unCAP-BEP (56,7 %). Et, au total, les jeunesde niveau V, avec ou sans diplôme, sontmajoritairement concernés (72 %).

Trois grands domaines professionnelsdominent largement les embauches : lesouvriers de type artisanal, qualifiés

(21,2 %) ou non-qualifiés (22,4 %) et lesemployés du commerce (24,6 %). En re-trait, les ouvriers de type industriel sontsensiblement moins nombreux (non-qualifiés : 8,7 % ; qualifiés : 4,6 %).

Des établissements de trèspetite taille

Pour 64 % des embauches, l’effectifde l’entreprise d’accueil est inférieur à10 salariés et pour 13 % des CJE, le jeuneest le seul salarié de l’entreprise. Ils sontplus nombreux dans ce cas que dans lesétablissements de 50 salariés ou plus (àpeine 10 %). Hormis dans l’agriculture, fai-blement représentée (3 %), les embau-ches sont assez bien réparties en nombredans les grands secteurs d’activité. Cetterépartition n’est pas représentative dupoids total des salariés de chacun dessecteurs. La représentation des CJE estainsi forte dans le BTP (26 %) et le com-merce (29 %) et, à l’inverse, faible dansl’industrie (19 %) et les services (23 %) �

26

Évolution des dispositifs spécifiquesdes politiques d’emploi en 2003

En 2003, pour la quatrième année consécutive,les entrées dans les dispositifs spécifiques depolitiques d’emploi ont diminué : près de 3 000de moins qu’en 2002 en Auvergne soit - 7 %.Cette année, le recul affecte particulièrementl’emploi aidé dans le secteur non marchand(- 15,9 %) avec la fin programmée des em-plois-jeunes et la réduction des contrats em-ploi-solidarité et emploi-consolidé.La diminution des entrées en formation desdemandeurs d’emploi dans le cadre des actionsde l’État est aussi importante (- 20,5 %) alorsque les actions en faveur des jeunes, initiéespar le Conseil Régional se sont maintenues aumême niveau après leur progression de 2002.Ainsi, à la différence de 2002, l’emploi aidé dusecteur marchand offre cette année la meilleurerésistance (- 1,5 % seulement toutes mesuresconfondues). Parmi ces mesures, le ContratJeune en Entreprise mis en place en août 2002,dont 2003 était la première année pleine, oc-cupe une place centrale (+ 61,1 %). Son déve-loppement compense la baisse simultanée descontrats en alternance (- 6,6 % sur 2002).

Le Contrat Jeune en Entreprise :une mesure dynamiquedans un repli d’ensemble

Initié en 2002, le CJE a permis l’embauche de 2 700 jeunesAuvergnats. La majorité sont des hommes, titulaires d’undiplôme de niveau V (CAP - BEP).L’accès des chômeurs à ces contrats reste limité à 34,3 %.Cette mesure est particulièrement prisée par les entrepri-ses de petite taille, les plus grandes pourvoyeuses de CJE.

Jean-Claude BESSONDirection régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle

Sources : DARES - UNEDIC

Autres salariés

Demandeursd’emploi

Autres cas Scolarisé,étudiant,stagiaire

Salariéen alternance

Situation avant l’embauche en CJE

Les jeunes salariésmajoritairement embauchés

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L’année est marquée par un ac-croissement généralisé des décès.Mais si les décès auvergnats sont

en augmentation de 1,7 %, cette hausseest nettement inférieure aux 3 % consta-tés pour la France.À l’intérieur de la région des évolutionsdifférentes ont affecté les quatre dépar-tements. L’Allier avec 4,6 % enregistre laplus forte hausse, suivi du Puy-de-Dôme(2 %) ; le Cantal reste stable et laHaute-Loire connaît une baisse enviéedes décès (- 2,6 %) en cette chaudeannée.

Conséquences sanitairesde la canicule : le picdes décès du mois d’août

Parmi les faits marquants de l’année2003, la vague de chaleur survenue du-rant les trois premières semaines d’aoûta causé la mort de nombreuses person-nes. Même si l’Auvergne a été relative-ment épargnée, la canicule a commeailleurs entraîné son lot de décès.En se référant aux chiffres des trois étésprécédents, l’Institut National de la San-té et de la Recherche Médicale (1) a chif-fré l’impact de cette vague de chaleur à14 800 décès pour la France dont 275 enAuvergne.Le chiffre auvergnat est relativementfaible puisqu’il représente 1,9 % des dé-cès nationaux alors que la part annuelledes décès auvergnats dans le décomptenational est de 2,7 %. De même, durantcette période de fortes chaleurs, la sur-mortalité élevée (40 %) constatée en Au-

vergne reste en deçà de celle qu’aconnu l’hexagone (60 %).Sur le plan géographique, ces décèssupplémentaires ont été concentrésdans deux départements de la région,l’Allier (52 %) et le Puy-de-Dôme (42 %).

Plus de bébés en 2003

Avec 266 bébés auvergnats de plusqu’en 2002, les naissances ont progresséde 2 % en 2003 alors qu’elles sont restéesquasiment stables au niveau national. Cephénomène concerne plus particulière-ment le département de la Haute-Loireavec 6,1 % de naissances en plus et dansune moindre mesure ceux de l’Allier et duPuy-de-Dôme (respectivement 2,6 % et2,4 %). En revanche, le département duCantal connaît une baisse significative(- 8 %). En 2002, la situation était inverse,les naissances avaient augmenté forte-ment dans le Cantal (+ 4,9 %) alors queleur nombre diminuait dans les autresdépartements.

Néanmoins l’augmentation dunombre des naissances ne suffit pas à

diminuer le déficitdu solde naturel(- 1 117) ; il resteéquivalent à celui de2002 qui s’était net-tement détérioré parrapport aux annéesprécédentes. Cetteobservation est parti-culièrement sensibledans les départe-ments de l’Allier et duCantal alors que lePuy-de-Dôme, grâceà un vieillissementmoindre, maintient unsolde positif (529)�

27

(1) Cf : Rapport de l’INSERM du 25/09/2003 intitulé« Surmortalité liée à la canicule d’août 2003 »

� Solde naturel positif dans le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire en 2003

Naissances et décès

Allier Cantal Haute-Loire Puy-de-Dôme Auvergne France(métro. + DOM)

Naissancesdomiciliées

2000 3 569 1 382 2 477 6 599 14 027 808 2002001 3 536 1 396 2 343 6 630 13 905 804 0002002 3 310 1 465 2 320 6 387 13 482 793 6002003 * 3 397 1 349 2 461 6 541 13 748 792 600

Décès domiciliés

2000 4 404 1 868 2 490 5 894 14 656 544 7002001 4 452 2 008 2 328 5 963 14 751 541 5002002 * 4 390 1 856 2 471 5 893 14 610 544 1002003 * 4 593 1 854 2 406 6 012 14 865 560 300

Solde naturel

2000 - 835 - 486 - 13 + 705 - 629 + 263 5002001 - 916 - 612 + 15 + 667 - 846 + 262 5002002 * - 1 080 - 391 - 151 + 494 - 1 128 + 249 5002003 * - 1 196 - 505 + 55 + 529 - 1 117 + 232 300

* Données provisoires

Source : INSEE - État civil

1 800

Source : INSEE - État civil

L’effet de la canicule d’août 2003 sur les décès

JanvierFévrier

Mars Avril Mai JuinJuillet

Août

SeptembreOctobre

Novembre

Décembre600

800

1 000

1 200

1 400

1 6002000

2001

2002provisoire

2003provisoire

L’Auvergne a été relativement préservée par la caniculedu mois d’août et notamment les départements de laHaute-Loire et du Cantal.En 2003 les augmentations similaires des naissances etdes décès se compensent pour laisser un solde natureldéficitaire identique à celui de 2002.

Pierre VALADOUINSEE

La région plutôt épargnéepar la canicule

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Le puzzle intercommunal secomplète

Depuis la mise en œuvre de la loi de1999 relative au renforcement et à lasimplification de la coopération inter-communale, l’Auvergne se distingue parun fort développement de l’intercommu-nalité.

En 2003, 5 nouvelles communautésde communes ont ainsi vu le jour. Dansl’Allier 3 communautés de communes-Bocage Sud, Bocage Bourbonnais,Pays de Lévis en bocage bourbonnais-sont venues s’intégrer dans le triangle

Montluçon, Saint-Pourçain-sur-Sioule etMoulins.

La communauté de communes duPays de Salers, une des plus étendued’Auvergne avec ses 25 communes re-groupées et ses 9 500 habitants, com-plète le puzzle intercommunal du Cantal.Dans le Puy-de-Dôme, le paysage inter-communal s’est le plus modifié autour dela capitale régionale. La communautéd’agglomération « Clermont Communau-té » s’est étendue aux communes dePont-du-Château, Orcines et Saint-Ge-nès-Champanelle. Elle englobe ainsi14 000 habitants supplémentaires et de-

meure de loin la structure intercommu-nale à fiscalité propre la plus peupléed’Auvergne. Ses 275 400 habitants etses 139 000 emplois la positionne au 16e

rang national. À sa périphérie est, appa-raît la petite communauté de communesde la vallée du Jauron qui fédère lescommunes de Vertaizon, Beaure-gard-l’Evêque, Vassel et Bouzel. Ainsi, surl’ensemble des quatre départements au-vergnats, 71 communes avec leurs49 900 habitants viennent compléter latoile intercommunale. Celle-ci recouvrirabientôt tout le paysage auvergnat. Seules98 communes restent en dehors de toutestructure intercommunale.

L’Auvergne dans le haut dupeloton

Déjà en avance, l’Auvergne reste unedes régions en pointe pour la couvertureintercommunale. Aujourd’hui, 92 % descommunes auvergnates adhèrent à undes 101 groupements de communes àfiscalité propre. Les 95 communautés decommunes et 6 communautés d’agglo-mération regroupent 1 252 500 Auver-gnats ce qui porte le taux de couverturede la population à 96 %. Au plan national,2 446 établissements publics à fiscalitépropre englobent 86 % des communes et

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Intercommunalité :vers une couverture totaledu territoire régional

� Auvergne : 11 communes en moyenne par regroupement

Les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre au 1er janvier 2004

Allier Cantal Haute-Loire Puy-de-Dôme Auvergne Métropole Communautésd'agglomération

Nombrede

communes

Populationen 1999

Nombred'emploisen 1999

Nombre de groupements àfiscalité propre

20 18 21 42 101 2 446CAdel'agglomérationmontluçonnaise

10 62 167 26 041

dont à taxe professionnelleunique 7 8 11 38 64 1 019 CA de Moulins 26 55 129 25 168

CA de Vichy 23 74 803 28 669

Part des communes regroupées 97 % 86 % 98 % 89 % 92 % 86 %CA du Bassind'Aurillac

21 52 693 24 114

Part de la population regroupée 98 % 93 % 99 % 95 % 96 % 82 %CA du Puy-en-Velay

28 57 369 26 219

CA ClermontCommunauté

21 275 391 139 174

Nombre moyen par communauté de communes :de communes 15 12 11 10 11 13

d'habitants 8 560 5 107 7 474 7 220 7 135 10 144Moyennemétropolitaine 17 122 575 51 366

Sources : INSEE - Recensement de la population 1999, DGCL 2004

Avec 5 nouvelles communautés de communes créées en2003, l’Auvergne se classe parmi les 8 régions où plusde 95 % de la population vivent dans une structure inter-communale.Après l’intercommunalité, des territoires de projet, baséssur une charte de développement commune, sont enpasse de voir le jour.

Claudine CARLOTINSEE

Page 30: Juin 2004 - N° 11Juin2004 - N° 11...L’Auvergne, région favorable à l’intercommunalité Pour l’année 2003, le solde naturel auvergnat est demeuré stable et déficitaire

82 % de la population. L’Auvergne faitpartie des huit régions où plus de 95 % dela population habitent dans une de cesstructures intercommunales.

Dans la Haute-Loire et l’Allier, seulesune dizaine de communes rurales re-groupant moins de 2 % de la populationne font partie d’aucun regroupement.Vient ensuite le Puy-de-Dôme avec89 % des communes regroupées et prèsde 95 % de la population. Le départe-ment du Cantal reste légèrement en re-trait : 86 % des communes et 93 % de lapopulation appartiennent à une structureintercommunale à fiscalité propre. Dansl’Allier, les entités, constituées enmoyenne de 16 communes, sont plusvastes que la moyenne nationale mais leniveau de population y est identique. En

revanche, dans les départements plusruraux de la Haute-Loire et surtout duCantal, la population par regroupementest inférieure de moitié à la moyenne na-tionale.

La région se caractérise aussi par lechoix de la taxe professionnelle unique.Plus de 6 groupements auvergnats sur10 ont opté pour ce régime fiscal contreseulement 4 sur l’ensemble du pays.L’Auvergne se place ainsi au 3e rang desrégions ayant opté pour ce mode de fi-nancement derrière la Bretagne et leNord-Pas-de-Calais. Mais ce résultat estessentiellement dû au Puy-de-Dôme oùsur les 41 groupements, 37 bénéficientd’une taxe professionnelle unique. Cettepart le classe au 6e rang des départe-ments métropolitains.

« Vallée de Montluçon et duCher » premier pays auvergnat

Cette montée en puissance de l’inter-communalité débouche aujourd’hui sur lareconnaissance de véritable territoire deprojet basé sur une charte de développe-ment commune. Exceptée celle centréesur Clermont-Ferrand, début 2004, toutesles communautés d’agglomération ont ain-si signé avec l’État leur contrat d’agglomé-ration. De même dans l’Allier le premierpérimètre définitif de « pays », celui dupays de la vallée de Montluçon et du Cher,a été reconnu par arrêté préfectoral.

Trois autres périmètres font actuelle-ment l’objet d’une procédure de recon-naissance : Combrailles, St-Flour/HauteAuvergne et Aurillac �

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Communautés de communes et communautés d’agglomération de la région AuvergneSituation au 1 janvier 2004er

Vallée de Montluçonet du Cher

Les Combrailles

Saint-Flour -Haute Auvergne

Aurillac

Reconnu par arrêté préfectoral

Faisant l’objet d’une

procédure de reconnaissance

Limite de département

Communautéd’agglomération

Communautéde communesà TP unique

Communautéde communessans TP unique

Source : DGCL 2004

Commune non incluse dansune communauté de communesou communauté d’agglomération

Périmètre de « pays »

EPCI à fiscalité propre

CA de Vichy

CA de l’agglo.Montluçonnaise

CA de Moulins

CA du Bassind’Aurillac

CA du Puy-en-Velay

CC deRochefort-Montagne

CC du paysde Mauriac

CC de laPlanéze

CC du valde Cher CC val de Besbre

Sologne Bourbonnaise

CC paysde Tronçais

CC du paysd’Huriel

CC bocagesud

CC deCommentry-Néris-les-Bains

CC de la régionde Montmarault

CC dupays deMarcillat-

en C.

CC du val de Loire

CC Varennes-ForterreCC en pays

Saint-Pourcinois

CC le DonjonVal libre

CC SiouleColettes etBouble

CC de lamontagneBourbonnaise

CC deLapalisse

CC dubassin deGannatCC de

PionsatCC Nord-Limagne

CC deMenat

CC descoteaux deRandan

CC Pays delévis en bocage

Bourbonnais

CC en bocageBourbonnais

CC des Côtes-de Comb.

CC Manzatcommunauté

CC deLimagne Bordd’Allier CC de la

MontagneThiernoiseCC de Haute-

combraille

CC entreDore etAllier

CC Thiers-Communauté

CC Allier Comtécommunauté

CC Couzeval d’Allier

CC du Paysde CourpièreCC de

BillomSt Dier

CC du Massifdu Sancy

CC SancyArtense

CC Bort-Lanobre-Beaulieu

CC Sioulet-Chavanon

CC desPuys etCouzes

CC VolvicSourceset Volcans

CCdes Cheires

CC Mur-ès-Allier

CC GergovieVal d’Allier

CC Pays dela vallée duJauron

CC des coteauxde l’Allier

CC Issoirecommunauté

CC du Paysde Cunlhat

CC du Paysd’Olliergues

CC Paysd’AmbertCC

du Haut-Livradois

CC AuzonCommunauté

CC du brivadois

CC paysde Blesle

CC Ribeyre-Chaliergue etMargeride

CC duCézallier

CC Sumène-Artense

CC Ardescommunauté

CC duLembronVal d’A.

CC du paysde Salers

CC Pays deMassiac

CC Pays deGentiane

CC Loire etSemène

CC les Marchesdu Velay

CC duplateau dela Chaise-Dieu

CC du paysde Paulhaguet

CC du paysde Craponne

CC des Sucs

CC du Pays deMontfaucon

CC du Bassin-minier montagne

CC deRochebaron àChalencon

CCdu Pays de

Sauxillanges

CC du Paysd’Arlanc

CC du LivradoisPorte d’Auv.

CCde la valléede l’Ance

CC Paysde Pierrefort

CC Paysde St-Flour

CC Margeride-Truyère CC du pays

de Saugues

CC du Haut-Lignon

CC Pays deMurat CC du

Langeadois

CC Cère etGoul enCarladès

CC paysde Maurs

CC Caldaguès-Aubrac

CC deMontsalvy

CC entre Cèreet Rance

CC du Mezenc

CC du pays deCayres et Pradelles

CC du Meygal

CC del’Emblavez

CC desportesd’Auvergne

CC Haute-Chataigneraie

CA ClermontCommunauté

© IGN - INSEE 2004

CC de RiomCommunauté

CC Limagned’Ennezat

CC du Coeurde Combrailles

Page 31: Juin 2004 - N° 11Juin2004 - N° 11...L’Auvergne, région favorable à l’intercommunalité Pour l’année 2003, le solde naturel auvergnat est demeuré stable et déficitaire

Impôt versé par les entreprises, lataxe professionnelle participe pourune grande part à l’autonomie finan-

cière des collectivités territoriales enleur amenant des ressources.

En 2003, en France, le produit desrecettes voté par les collectivités en ma-tière de taxe professionnelle s’élevait à23 milliards d’euros soit près de 45 %des ressources de fiscalité directe descollectivités et de leur groupement.

De plus, au titre de compensations etde dégrèvements, l’État participe pourun montant de 10 milliards d’euros, soitau total une richesse s’élevant à 33 mil-liards. À terme, cette compensation seraintégrée à la dotation globale de fonc-tionnement.

Réforme de la taxe profes-sionnelle : la part « salaires »disparaît progressivement

En 1999, la part des salaires repré-sentait 27,7 % de la base de la taxe pro-fessionnelle.

En 2003, l’intégration de la compo-sante salaires dans les bases servant decalcul arrive à sa fin. En réduisant d’au-tant le montant de l’assiette de cettetaxe, cette mesure entraîne l’augmenta-tion de la compensation fiscale prise encharge par l’État.

Pour l’ensemble des collectivités lo-cales, l’augmentation du produit perçude la taxe professionnelle (+ 1,9 % en2003 contre - 2,9 % en 2002) est liée à la

fin de la réforme et aux bases de FranceTélécom.

Décidée en loi de finances 1999, laréforme de la taxe professionnelles’échelonnait sur cinq ans. L’abattementprogressif sur la fraction imposable dessalaires s’élevait à 15 000 euros en 1999pour atteindre plus de 914 000 euros en2002. En 2003, cet abattement, appli-cable une seule fois par entreprise et parcommune, conduit à la suppression to-tale de la part salaires dans les basesd’imposition.

L’État compense aux collectivités lo-cales la diminution du produit de taxeprofessionnelle qui en découle. En2003, l’achèvement de la réforme donnelieu à une compensation de 9 033 M€

contre 7 804 M€ en 2002 soit un ac-croissement de 15,7 %. Ce montant nereprésente cependant pas un coût netpour l’État en raison notamment de lasuppression en deux ans de la réductionpour embauche et investissement dé-cidée au même moment.

Région Auvergne : un tauxd’imposition de 2,2 %

Pour la collectivité territoriale de laRégion Auvergne, le taux d’impositionvoté au budget primitif de 2003, iden-tique à celui de 2002, s’élève à 2,2 %(2,02 % pour l’ensemble des régionsmétropolitaines).

La disparité régionale est très forte enmatière de taux d’imposition pour la taxeprofessionnelle et varie de 1,02 % pourl’Île-de-France à 3,33 % pour le Limousin.

Le ralentissement de la croissanceéconomique se traduit par une progres-sion moins forte des bases d’impositionde la taxe professionnelle qu’au coursdes trois précédentes années (à législa-tion constante) + 3,9 %, compensationscomprises, avec une hausse des tauxmoyens d’environ 0,1 à 0,2 %.

En 2003, au titre des compensationsversées à la suite de la suppression pro-gressive de la part salaires, l’État a ver-sé aux régions 725 millions d’euros soitune évolution de +14,9 % par rapport à2002.

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Taxe professionnelle :une ressource importantepour les collectivités locales

En 2003, la taxe professionnelle contribue à près de 45 %des ressources des collectivités.Perçue par les régions, les départements, les communes etleurs groupements, la taxe professionnelle est versée parles entreprises.Après la dernière réforme visant à supprimer la part salai-res des bases d’imposition, il est envisagé de lier le mon-tant de cet impôt à la capacité contributive de l’entreprise.

Nicole MARCZAKINSEE

Composition des bases de taxe professionnelle en 2002

Source : Direction Générale des Impôts

Part des salaires : entre 1999 et 2002,diminution de près de 19 %

Part des recettes

4 %

Valeur locative des immeubles

16 %

Part des salaires

9 %

Valeur locativematériels et outillages

71 %

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En Auvergne, cette somme s’élève à12,4 millions d’euros soit une augmenta-tion annuelle de + 17 %.

Pour l’ensemble des collectivités ter-ritoriales des Départements, le produitde la taxe professionnelle voté aux bud-gets prévisionnels représente 45 % decelui des quatre taxes, soit une évolutionde + 4,1 % en un an.

La suppression de la part salairesse répercute à la fois sur le montant desbases et sur celui des compensationsfiscales versées par l’État. Les basesde taxe professionnelle atteignent unmontant de 89,14 milliards d’euros en2002 soit une baisse de 1,1 % due, làaussi, à la suppression de la part salai-res.

En revanche, la compensation fis-cale relative à la taxe professionnelles’établit à 2,87 milliards d’euros soit10,8 % de hausse annuelle. Cette évolu-tion est cependant moins marquée quel’année précédente (+ 30,6 %) du fait del’aboutissement de la réforme.

Selon les départements, les tauxd’imposition de la taxe professionnellediffèrent. Pour l’ensemble des départe-ments métropolitains, le taux moyen estde 7,37 %, soit une progression an-nuelle de 4,3 %.

En 2003, le Cantal a inscrit à sonbudget le plus fort taux départemental.Toutefois, les augmentations annuellesrestent du même ordre de grandeurpour les quatre départements régio-naux (de 1,09 à 1,04 %).

Intercommunalité : la taxeprofessionnelle uniquese généralise

Chaque établissement d’une entre-prise fait l’objet d’une imposition dis-tincte et les communes sont habilitées àpercevoir la taxe professionnelle enfonction de l’implantation des locaux outerrains sur leur territoire.

En 2003, le produit voté moyen parhabitant, compensations comprises,varie de 100 euros pour les communesde moins de 500 habitants à 472 pourcelles comptant plus de 300 000 habi-

tants (en moyenne 230 euros par habi-tant). Les taux d’imposition croissentavec la taille démographique des com-munes, s’échelonnant de 9 % pour lesplus petites à 15,8 % pour celles de50 000 à 100 000 habitants, la moyennenationale pour l’ensemble des commu-nes hors Paris étant de 12,2 %.

De plus en plus de communes adhè-rent à des structures intercommunalesnotamment à des groupements à taxeprofessionnelle unique.

Ce développement de l’intercommu-nalité se traduit par une diminution dupoids de la taxe professionnelle dans lesbudgets communaux et parallèlementpar une augmentation dans les budgetsdes groupements.

En effet, les groupements à taxe pro-fessionnelle unique perçoivent la totalitéde la taxe professionnelle et reversent àla commune une attribution de compen-sation et éventuellement une dotation desolidarité.

En 2003, pour les communes n’ap-partenant pas à un groupement, la pres-sion fiscale sur cet impôt a augmenté de1,8 %.

La progression du nombre desEPCI et de celui des populations concer-nées s’est accompagnée d’un dévelop-pement très fort de la taxeprofessionnelle unique : 56 % des basesde taxe professionnelle sont dorénavantsous le régime de la taxe professionnelleunique (avec ou sans fiscalité mixte).Entre 2002 et 2003, la part du produit dela taxe professionnelle du secteur com-munal levée par les groupements estpassée de 56 à 65 %. Les groupementssont les principaux bénéficiaires de cettetaxe. En 2003, les communes d’Au-vergne et leurs groupements pratiquentdes taux allant de 13,21 %, en augmen-tation de 1,9 % pour les plus petites (- de500 habitants) à 13,01 % pour Cler-mont-Ferrand.

La suppression de la part « salai-res » dans le calcul de la taxe profes-sionnelle se traduit par des allégementsimportants pour les contribuables lo-caux, l’État prenant en charge les mon-tants correspondant. Toutefois, elle aégalement pour conséquence la réduc-tion de l’autonomie fiscale des collectivi-tés locales �

Un nouveau dispositif pour la taxe professionnelle

En juillet 2004, la taxe professionnelle aura 29 ans. Créée en 1975, elle a remplacé la patente. Par le passé, elle a déjà faitl’objet de plusieurs évolutions et, une nouvelle fois, une réforme est en préparation. A cet effet, un groupe de travail a étéconstitué début 2004. Réunissant élus locaux et représentants des milieux économiques, il a pour mission de réfléchir àun dispositif prenant mieux en compte la diversité des activités économiques sans pénaliser l’industrie.La taxe professionnelle est un impôt payé par les entreprises sur la base des immobilisations corporelles (terrains, bâti-ments, matériel de transport, outillages…) dont elles sont dotées. Actuellement le secteur industriel acquitte 60 % de lataxe professionnelle perçue. Ce même secteur représente 40 % de la richesse créée par les entreprises. Pour éviter detrop peser sur l’industrie, la réforme envisagée vise à lier le montant de la taxe professionnelle à la capacité contributivede l’entreprise.

Source : Direction Générale des Impôts

Région Auvergne, un taux proche de celui de l'ensembledes régions françaisesTaux d'imposition régionaux à la taxe professionnelle en 2003

Île-de-FranceBourgogne

LorraineChampagne-Ardenne

Rhône-AlpesAlsace

Poitou-CharentesAuvergne

PicardieLanguedoc-Roussillon

Pays-de-la-LoireHaute-Normandie

Provence-Alpes-Côte-d'AzurCentre

Basse-NormandieBretagne

Franche-ComtéNord-Pas-de-Calais

AquitaineMidi-Pyrénées

LimousinEnsemble des régions : 2 %

0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5

%

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�Synthèse nationale

« Les comptes financiers de la Nation en 2003 - Au creux du cycle » - Aurélien DAUBAIRE -Jean-Marie SAUNIER - INSEE Première n° 960 - Avril 2004.Note de conjoncture de l’INSEE - Mars 2004.

�Synthèse régionale

« Éclaircie attendue pour 2004 après une année 2003 morose » - INSEE Auvergne - La Lettre n° 13 -Janvier 2004.www.insee.fr/auvergne - Rubrique conjoncture.

� Industrie

« Les entreprises en 2003 - Perspectives 2004 » - Tendances régionales Auvergne - Banque de France -Hors série - Mars 2004.

www.banque-france.fr

�Construction

www.puy-de-dome.equipement.gouv.fr

�Agriculture

www.agreste.agriculture.gouv.fr

�Commerce

« Chiffres d’affaires 2003 : hausse inférieure à celle des prix » - Tendances commerce n° 22 - CRCIA -Janvier 2004.

�Transports

Bulletin Transports en Auvergne - Direction régionale de l’Équipement d’Auvergne - Mars 2004.

�Tourisme

« Été 2003 : excellente saison pour les campings, léger recul pour l ’hôtellerie » - INSEE Auvergne -La Lettre n° 16 - Avril 2004.www.spot-auvergne.asso.fr

�Commerce extérieur

« L’économie de la région » - www.dree.org/auvergne

�Créations, défaillances d’entreprises

www.insee.fr/auvergne - Rubrique conjoncture

�Enseignement

« Bilan social 2002 » - Académie de Clermont-Ferrand - Études et notes n° 15 - Novembre 2003.

�Emploi, chômage

www.insee.fr/auvergne - Rubrique conjoncture.

�Politiques de l’emploi

www.travail.gouv.fr/regions/france/auvergne

�Démographie

« Bilan démographique 2003 - Stabilité des naissances, augmentation des décès » -Aline DESESQUELLES, Lucile RICHET-MASTAIN - INSEE Première n° 948 - Février 2004.

� Intercommunalité

www.insee.fr/auvergne - L’intercommunalité en chiffres.

�Finances locales

www.finances.gouv.fr/auvergnewww.dgcl.interieur.gouv.fr

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Pour en savoir plus

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