journal le vif du congo 5

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Hebdomadaire, Ed. N°005, du 15 au 21 octobre 2014, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: [email protected] VIFCONGO DU LE Coopération Kabila évalue le Comesa L’église catholique implose Pge 6 Pge 2 Alors que le procès tire à sa fin, les al- liés du « chairman » du MLC comptent sur la jurisprudence du cas Ngudjolo, acquitté parce que reconnu non coup- able par rapport à l’accusation d’avoir été commandant de sa milice lors des crimes de cette dernière en Ituri. Mais reste encore l’accusation de subor- nation des témoins dans le propre procès de l’ancien Vice-Président de la République… Révision constitutionnelle Affaire Bemba : round décisif à la CPI M23, mode opératoire rwandais ! Pge 4 Pge 7 Le vif du congo 5.indd 1 14/10/2014 17:56:01

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L'hebdomadaire congolais

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Page 1: Journal le vif du congo 5

Hebdomadaire, Ed. N°005, du 15 au 21 octobre 2014, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USDEditeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: [email protected]

VIFCONGODU

LE

Coopération

Kabila évalue le Comesa

L’église catholique implose Pge 6

Pge 2

Alors que le procès tire à sa fin, les al-liés du « chairman » du MLC comptent sur la jurisprudence du cas Ngudjolo, acquitté parce que reconnu non coup-able par rapport à l’accusation d’avoir été commandant de sa milice lors des crimes de cette dernière en Ituri. Mais reste encore l’accusation de subor-nation des témoins dans le propre procès de l’ancien Vice-Président de la République…

Révision constitutionnelle

Affaire Bemba : round décisif à la CPI

M23, mode opératoire rwandais !Pge 4

Pge 7

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POLITIQUE 2

L’affaire opposant le Procureur à Jean Pierre Bemba Gombo à la Cour Pénale Internationale (CPI) est- entrée dans phase cruciale depuis

hier mardi 14 octobre 2014. A cette date, en effet, la chambre de première instance III a ouvert l’audition de la déposition du témoin P-169, le dernier de la série d’une centaine cités aussi bien par la défense que par l’accusation.

Cette étape sera suivie des déclara-tions orales des uns et des autres. Le Procureur et le représentant légal des victimes auront sept jours pour ce faire contre quatorze jours pour la défense du prévenu. Chaque partie aura ainsi l’occasion de présenter ses observations supplémentaires à leurs conclusions écrites. Ces observations devront porter exclusivement sur la déposition du témoin P-169 et sur les éléments des preuves y relatifs et ad-mis par la chambre.

Ces déclarations orales en clôture

du procès devront intervenir, sauf changement, à partir de la semaine du 10 novembre prochain, soit dans moins d’un mois. Après toutes les pé-ripéties qui ont émaillé cette affaire avant et après l’ouverture du procès proprement dit du procès le 22 no-vembre 2010 et la clôture de la présen-tation des moyens de défense en date du 7 avril 2014, les parties seront tout ouïes pour entendre le verdict final.

Bemba sera-t-il acquitté ou condamné ?L’ancien Vice-Président de la Répub-lique sous la transition 1+4 est pour-suivi comme pénalement responsable, en qualité de chef militaire, de deux chefs de crimes contre l’humanité (viol et meurtre) et de trois chefs de crimes de guerre (viol, meurtre, et pillage). Tout au long du procès, sa défense et lui ont eu à clamer son innocence. Tout en reconnaissance avoir envoyé ses troupes du MLC en Centrafrique

à la demande du Président d’alors, Angé Félix Patassé, pour repousser la rébellion de François Bozizé - lui-même renversé quelques années plus tard par la Séléka – Bemba a toujours soutenu que ces hommes étaient passé sous le commandement militaire cen-trafricain.

Quant aux crimes lui imputé, toujours en sa qualité de chef militaire, ils en a aussi reconnu la commission tout en ajoutant que c’était également le fait de militaires centrafricains, ajoutant, tout de même que ce n’était pas le ré-sultat d’une politique voulue, mais des dégâts collatéraux. Et Bemba et sa défense attribuaient ceux-ci aux « débordements » de quelques éléments, du reste jugés et condamnés par la justice fonctionnant, à l’époque, sous l’administration du MLC.

L’accusation et la représentation des victimes ont, pour leur part, toujours clamé que Jean Pierre Bemba était bel et bien en contact permanent avec ses troupes qu’il commandait à distance. Des témoins ont aussi défilé pour

Affaire Bemba : round décisif à la CPI

montrer et démontrer la mainmise exclusive que Bemba a toujours eu sur la branche armée de son mouvement rebelle et sur ses affaires, cela par un système de cloisonnement.

Pour l’accusation donc, Bemba n’a ja-mais été étranger aux opérations aux-quelles étaient associés (ou impliqués, c’est selon) ses troupes en Centraf-rique, ce qui confirmerait son statut de chef militaire et, de ce fait, sa re-sponsabilité morale dans les crimes lui imputés indirectement. En étai de leurs accusations, certains témoins avaient eu, notamment, à évoquer le cas du MLC que Jean-Pierre Bemba a continué à diriger d’une main ferme malgré son indisponibilité. Plus en-core, il a eu à influer indirectement sur la marche de ce parti à travers révocations, nominations et lettres d’orientation, etc. Ce qui démontre qu’il ne pouvait pas s’empêcher de continuer à coacher ses hommes en Centrafrique où ils se trouvaient, non pas à la demande du Gouvernement ou de l’armée centrafricaine, mais de Ange Félix Patassé, en tant qu’ami et partenaire dans les affaires.

La jurisprudence Ngudjolo contre la subornation des témoinsLa Cour s’étant suffisamment fait une opinion après un si long procès, la défense de Bemba et tous les cadres et militants de son parti verront ainsi le temps long, très long avant le verdict. La date, pour ce faire, n’a pas encore été fixée. Tout le monde, ici, renforce ses espoirs de libération par la jurispru-dence du cas de Matthieu Ngudjolo, ancien chef de milice en Ituri. Accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2003 lors de l’attaque contre la localité de Bogoro en Ituri, la Cour avait conclu qu’« il n’a pas été prouvé au-delà de tout doute

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Lorsque les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), tirait la son-nette d’alarme quant à la révision ou pas de la Constitution, nul ne s’imaginait jusqu’où allait mener leur démarche. Au-delà d’un avis ou, tout au moins d’une recom-mandation, les calotins avaient clairement décidé de mouiller le maillot en se débarrassant tout simplement de leur obligation de neutralité.Cela était tout à fait normal, du mo-ment que ce sont des fils du Congo qui entreprennent de participer politiquement à la vie nationale, et personne ne le leur aurait refusé. Seulement, une chose est d’avoir des opinions, de les exprimer et de les défendre, une autre est de laiss-er les autres en faire autant en toute liberté. De ce fait, on ne peut pas s’expliquer cette campagne poli-tique que l’église mène à l’occasion des cultes auxquels participent des fidèles qui ne partagent pas tous la même position que la CENCO.La sonnette d’alarme avait été tirée en son temps. Mais, contre toute attente, on en est arrivé à brocarder les réactions des fidèles catholiques de la Majorité qui ont commis le pêché d’exprimer ouver-tement leur désaccord avec la posi-tion et la démarche de la CENCO. L’intolérance a été telle que les es-prits ont commencé à se chauffer. Et le résultat aujourd’hui s’observe à Lodja où des fidèles catholiques ont pris à partie des curés pour avoir lu le message de la CENCO en plein office religieux.Qu’on ne s’y trompe pas : à l’allure où vont les choses, l’implosion de la République Démocratique du Congo ne viendra pas de la révi-sion de la Constitution comme on le craint, mais de tous ces alarm-istes qui entretiennent la tension et sèment la confusion dans l’esprit du souverain primaire dont on es-saie de manipuler la foi chrétienne pour des fins politiciennes.

Jonas Eugène Kota

POLITIQUE 3

Qui sème le vent...

Edito raisonnable que Mathieu Ngudjolo Chui était le commandant en chef des combattants lendu de Bedu-Ezekere lors de l’attaque lancée contre Bogoro ». Une accusation similaire à celle qui sous-tend le cas Bemba.

Le 21 décembre 2012, Mathieu Ngud-jolo avait été remis en liberté, mais ne doit pas quitter le territoire hollandais jusqu’à ce que la situation sécuritaire de son pays le permette, selon la vo-lonté de l’acquitté qui, par ailleurs, avait manifesté sa volonté de retourn-er en RDC.

Cependant, cette jurisprudence ne devrait pas sous-tendre trop d’espoirs, car Bemba fait l’objet d’autres pour-suites relatives aux accusations de subornation de témoins. Accusations qui ont été à la base de l’arrestation, notamment de Aimé Kilolo, membre de la défense de Bemba et Fidèle Ba-bala, Séputé et Secrétaire général ad-joint du MLC.

La RDC pas concernéeTout au long du procès Bemba à la CPI, sa défense et ses sympathisants avaient toujours clamé que le chair-man du MLC était victime d’un com-plot du pouvoir en place à Kinshasa pour l’éloigner de la scène politique le plus longtemps possible. A ces allé-gations s’ajoutaient des accointances, toujours supposées, avec le régime Bozizé pour cette fin. Mais à aucun moment la moindre preuve de ces allégations n’a été ap-portée. Il a, au contraire, été démontré que Bemba était poursuivi pour des crimes commis en territoire Centraf-ricain, et qui n’avaient aucun rapport, ni de près, ni de loin avec la RDC ni le pouvoir en place, la zone frontalière entre ce pays et la Centrafrique étant, à l’époque des faits sous contrôle du MLC, côté congolais.

De plus, Jean-Pierre Bemba avait été arrêté en Belgique et non sur le terri-toire congolais. S’il s’est trouvé, parmi les témoins, des transfuges du MLC passés à la majorité, cette situation ne devait, estimait-on en son temps, avoir aucune incidence sur des faits commis quelque huit années plus tôt.

Jonas Eugène Kota

Alors que la Ministre de la Justice avait donné un avis « très favorable » dans l’éventualité de sa mise en liberté provisoire, l’opposition parle d’un contre-avis d’une autre autorité qu’elle ne nomme pas.

La Ministre de la Justice et Droits humains, Wivine Mumba Matipa, doit répondre à une interpellation à l’Assemblée Nationale

sur les réserves que le Gouvernement aurait émises au sujet de l’accueil ou pas sur le territoire congolais du Secrétaire Général-adjoint du MLC, Fidèle Babala, arrêté en novembre dernier à la Cour Pénale Internationale (CPI) où est poursuivi pour subornation des témoins dans l’affaire Bemba. L’Honorable Emery Okundji, auteur de la motion ayant conduit à cette interpellation a estimé qu’«il est incompréhensible, si pas

absurde, d’entendre que la RDC, qui a livré Babala à la CPI sur base d’une invitation de la CPI, puisse refuser de l’accueillir de surcroit dans son pays ; là où il a une adresse ; il a sa famille ; il a ses enfants ; il a été élu».

Okundji réagissait ainsi à une rumeur selon laquelle le Gouvernement aurait émis des réserves suite à la demande formulée par la CPI dans l’éventualité d’une mise en liberté provisoire du concerné. Il n’a, cependant, pas indi-qué l’autorité qui aurait émis ces ré-serves.

Ce déficit de détail fait que l’on nage dans une sorte de confusion où le MLC et l’opposition semblent nav-iguer dans un flou difficile à justifier. Confusion d’autant plus qu’en juillet dernier, le même MLC s’était réjoui d’un avis « très favorable » de la Min-istre de la Justice en réaction à la de-mande de la CPI. En effet, dans une déclaration à Radio Okapi le samedi 12 juillet dernier, Me Alexis Lenga wa Lenga avait indiqué que « le 8 janvier 2014, la Ministre de la Justice avait émis des observations très favorables pour la libération provisoire de Fidèle Babala » dont la première demande avait été rejetée.

Curieusement, le même Me Lenga dé-clarera qu’ »une autre autorité », sans la précisé, aurait émis un avis contraire au motif que la présence de Babala en RDC allait « occasionner du désordre et continuer à suborner les témoins ». Même Emery Okundji, qui était intervenu du haut de la tribune de la

Actuellement en détention à la CPIQui refuse à Fidèle Babala de revenir en RDC ?

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POLITIQUE 4

chambre basse, n’avait donné aucune indication sur ce « contre-avis ».

En attendant les éclairages de Wivine Mumba, l’opposition devrait se calm-er, car la démarche entreprise par la CPI auprès du Gouvernement n’implique pas nécessairement que la demande de liberté provisoire a rem-porté l’assentiment de la Cour. En ef-fet, dans une communication faite le 10 octobre dernier, Patrick Tshibuyi, Assistant chargé de la sensibilisation

de la CPI à Kinshasa, avait fait savoir qu’aucune décision de mise en liberté provisoire n’a été prise pour l’instant en faveur de Fidèle Babala et de ses co-accusés. « Ce qui a été fait par le juge unique de la chambre préliminaire le 26 septembre, c’est de demander à cer-tains hommes d’Etat des observations sur la possibilité, pour eux, de recevoir à certaines conditions ces personnes sur leurs territoires au cas où ils re-cevraient une liberté provisoire ». Cela veut dire que, même si un détenu sou-

haite se rendre dans son pays pendant la période de sa liberté provisoire, ce pays peut s’avérer incapable de ré-pondre aux « conditions » posées par la CPI, ce qui rendrait impossible sa mise en liberté, à moins qu’il propose un autre pays qui répondrait à toutes les conditions.Il ne s’agirait donc pas de mauvaise foi ou de coup politique comme l’insinuent les plaintes de l’opposition.Quatre Congolais avaient été ar-rêtés entre le 23 et 24 novembre

2014 pour des atteintes présumées à l’administration de la justice dans le contexte de l’affaire qui oppose la Pro-cureure à Jean-Pierre Bemba Gombo. Il s’agit du Secrétaire général-adjoint du MLC, Fidèle Babala ; du Conseil principal de Bemba, Aimé Kilolo Musamba ; d’un membre de l’équipe de la défense de Bemba, Jean-Jacques Mangenda Kabongo ; et d’un témoin cité à comparaître par la défense, Nar-cisse Arido.

Jonas Eugène Kota

La Manusco a publié, la semaine dernière un rap-port d’enquête sur les ex-actions commises par le Mouvement du 23 mars (M23) au Nord Kivu en-

tre avril 2012 et novembre 2013. Selon ce rapport, le M23 aurait tué, violé, pillé ou torturé plus de 200 civils dans les zones qu’il occupait. Le rapport est le résultat de plusieurs mois d’enquêtes et cinq visites de terrain. Les enquê-teurs de l’ONU ont documenté 116 meurtres au moins et 161 viols com-mis par des membres du M23 entre avril 2012 et novembre 2013. C’est le cas, notamment, d’un homme tué par balle à Kiwanja le 2 novembre 2012 par des hommes en tenue du M23 simplement parce qu’il s’opposait au pillage de sa maison. Un autre cas est celui de deux jeunes tués pour avoir résisté à leur enrôlement forcé.

Les viols, quant à eux, se commet-taient généralement dans les camps de déplacés aux environs de Goma, rapporte la mission onusienne qui cite également le camp militaire de Katindo. Entre le 21 et le 25 novembre 2012, peut-on encore lire, 49 femmes de militaires auraient été violées par des membres du M23.

Au total, près d’une cinquantaine de violations des droits de l’homme sont décortiqués dans ce rapport qui appelle le Gouvernement à poursuivre en jus-

tice les. Kinshasa s’y était déjà mis dès la défaite du M23 en novembre derni-er. En effet, 13 mandats d’arrêt ont été émis par la République Démocratique du Congo, mais sont buté au refus du Rwanda et de l’Ouganda de livrer les concernés qui sont réfugiés dans leurs territoires. Mais depuis, rien. Aucun des dirigeants du groupe n’a été tra-duit en justice. Pourtant, il est établi que le fait que les auteurs des violations des droits de l’homme continuent de courir, jouis-sant ainsi de l’impunité, est un facteur déstabilisant pour la sous-région. Les traduire en justice fait donc partie intégrante de la consolidation de la paix et la prévention d’une résurgence des groupes armés, a expliqué Scott

Campbell, Directeur du bureau des droits de l’homme de l’ONU.

M23, mode opératoire typiquement rwandaisComme on pouvait s’y attendre, le M23 a rejeté en bloc ce rapport, tout en se disant «scandalisé» par les accusations de la Monusco. «Nous sommes scan-dalisés par le rapport dont font état les médias sur des prétendus crimes» que le Bureau des droits de l’Homme de l’ONU «imputerait au Mouvement du 23 Mars», a déclaré Bertrand Bi-simwa, président en exil de la branche politique de l’ex-rébellion.

Attaquant son contenu, Bisimwa a noté que ce rapport «n’est fondé que sur des propos recueillis et non des faits observés ou établis». De ce fait, Bertrand Bisimwa considère la Mo-nusco comme juge et partie puisque ayant combattu le M23 aux côtés des FARDC, et ne se trouve donc pas en position d’objectivité.

Cette prise de position n’étonne per-sonne et n’a rien d’originale, sinon qu’elle trahit le mode opératoire du Rwanda qui a toujours rejeté les rap-ports successifs de l’ONU sur ses agressions de la RDC et les exactions

Crimes de guerre à l’Est

Rébellion du M23, mode opératoire typiquement rwandais !

de ses troupes en territoire congolais. Kigali a toujours mis en doute même des photos satellites montrant ses troupes en train de traverser la fron-tière pour aller en renfort au M23 en difficulté face aux FARDC.

En écoutant Bisimwa, on croit enten-dre Louise Mushikiwabo, Ministre rwandaise des Affaires étrangères. Il rappelle, en effet, ces dénégations de Kigali qui allaient jusqu’à récuser des enquêteurs accusés de partialité, mais aussi toutes les contre-indications sur certains détails des différents rapports d’enquête accablant le Rwanda.

Ce mode opératoire rwandais, que le M23 copie, se décline en termes de disqualification de tout rapport en attaquant aussi bien son contenu que ses auteurs. C’est ce que Bisimwa rend parfaitement lorsqu’il commence par mettre en cause certains détails avant d’affirmer que la Monusco, ayant com-battu aux côtés des FARDC, n’est plus en posture d’objectivité pour mener une enquête indépendante et objec-tive.

Bisimwa aura ainsi bien assimilé ses leçons, mais il est un fait que les crimes dont son mouvement s’est rendu coupable sont imprescriptibles et les dirigeants actuels du Rwanda ne sont pas éternels…

JEK

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POLITIQUE 5

La problématique de la paix et de la sécurité dans le Nord-est de la République Démocra-tique du Congo est en-train de revenir à la sur-

face. Et pourtant, la disparition, au mois d’avril dernier, du chef milicien originaire de l’Ituri, Paul Sadala alias « Morgan », avait redonné espoir aux habitants de la Province-Orientale. Ces derniers auraient cru n’avoir plus à entendre parler de la terreur, telle celle qui était longtemps semée dans

la région par les Maï-Maï Simba. La résurgence des cas d’attaques, de pil-lages, d’enlèvements et de tueries dans le district de l’Ituri suscite de nouvelles interrogations. Le dernier cas en date est l’enlèvement de quarante femmes qui a eu lieu dans une carrière artisan-ale d’exploitation minière de Bakaiko, située à environ 160 km à l’ouest de la ville de Bunia.

Selon Rfi qui a livré cette information, cet acte serait l’œuvre d’un groupe d’hommes armés dirigé par un chef

Enlèvement de 40 femmes en Ituri : l’ombre de Morgan crée la panique

rebelle connu sous le nom de Manu. Identifié comme étant un des proches de l’ex-chef rebelle Morgan, Manu au-rait installé son quartier général dans les forêts galeries de ce secteur.

C’est là que la quarantaine des femmes kidnappées a été conduite immédiate-ment par leurs ravisseurs. Elles con-stituent ainsi un moyen de pression et une source certaine de revenu pour cette milice dont le renforcement con-stitue un véritable sujet d’inquiétude pour les autorités locales. « Ils ont déjà fait beaucoup de dégâts dans le coin depuis plusieurs années. Maintenant ils se livrent aux pillages, aux assas-sinats, aux violences sexuelles », s’est effarouché Alfred Bongwalanga, Ad-ministrateur du territoire de Bunia.

Il a dit, par ailleurs, craindre un regain d’insécurité, la présence de ce groupe n’étant pas nouvelle dans la région, ni sa taille non maitrisable. « On ne connaît pas exactement le nombre d’hommes qu’il a en forêt, mais ce n’est pas comme ça que les choses peuvent se passer », a-t-il conclu.

Au-delà de ses inconnus, l’on note que l’ombre des grands chefs rebelles dont

les mouvements ont sévit dans la ré-gion depuis des décennies continue à y planer. Sur les cendres de ces derni-ers, d’autres groupes armés naissent et reprennent les exactions sur ce même territoire. Ils sont souvent attirés par l’exploitation illégale des gisements d’or et d’autres minerais ainsi que par le braconnage dans la réserve du parc à Okapi.

On rappelle que, de son vivant, Paul Sadala alias Morgan enlevait des femmes pour en faire des otages sex-uels. Il les gardait dans une fausse ou-verte d’où il les sortait une à une pour assouvir ses besoins. Morgan avait trouvé la mort le 14 avril 2014 lors d’un échange de tirs entre ses com-battants et les militaires congolais au village de Molokaï dans la réserve de faune à Okapi en Province Orientale. Il était en cours de transfert vers Bu-nia pour la poursuite du processus de sa reddition. Mais en cours de route, il s’est ravisé et a exigé le grade de Géné-ral avant de se rendre. Une altercation s’en est suivie, ainsi qu’un échange de tirs au cours duquel Sadala sera atteint par une balle.

Jean-Luc MUSHIMPAKO

Une délégation des Forces armées de la Répub-lique Démocratique du Congo (FARDC) est ar-rivée dimanche 12 octo-bre dernier dans la ville

de Goma. Conduite par le Comman-dant de la troisième zone de défense des FARDC, le Général Léon Mush-ale, cette délégation a pour mission d’évaluer, en collaboration avec les autorités provinciales du Nord-Kivu, la situation sécuritaire de la province

et de régler des questions d’ordre opé-rationnel.

S’exprimant sur les antennes de radio Okapi, le Gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, a laissé en-tendre que « l’armée doit déployer au maximum ses services en vue de détecter toutes menaces », avant d’ajouter qu’ « avec la fin de la guerre, l’ennemi n’est plus connu. Il s’infiltre dans la population et ce qui est im-portant, c’est qu’on puisse activer nos

services de renseignement, aussi bien militaires que civils, pour détecter ceux-là qui collaborent encore avec nos ennemis et qui nous déstabi-lisent».

Invitant à la fermeté les officiers mili-taires en séjour dans sa province, contre les injustices et des sanctions à l’endroit des coupables, le chef de l’exécutif provincial a laissé entendre que «la justice militaire doit correct-ement faire son travail pour que, et

les militaires, et ceux qui sont appar-entés aux militaires, qui s’adonnent aux activités criminels, soient sévère-ment sanctionnés, pour que cela serve d’exemple aux autres». Le souhait, pour le premier citoyen du Nord-Ki-vu, est de voir être sanctionné chaque crime commis sur le territoire de sa province. «Qu’on le sache, s’il y a kid-napping dans le parc des Virunga, qui en est le responsable, s’il y a meurtre continu dans la ville de Goma, qui en est le responsable”. Giscard Havril

Evaluation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu

Une délégation des Fardc depuis dimanche à Goma

Debout et torse nue, Paul Sadala célèbre une transaction orifère fructueuse

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POLITIQUE 6

La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a créé un pré-cédent en s’impliquant directement, comme partie et non comme

arbitre ou observateur, dans le débat autour de la révision ou pas de la Con-stitution. Dans un message aux fidèles et aux hommes de bonne volonté, les princes de l’église ont, certes, donné leur point de vue sur ce dossier, mais ils sont allés plus loin en décidant de battre campagne pour barrer la route à ce « projet ». Plus encore, ils ont déci-dé de rejeter tout dialogue à ce sujet en se retirant de la CIME (Commission d’intégrité et de médiation électorale). Or, lorsque le dialogue devient impos-sible, le silence se remplace toujours…Pourtant, cette structure a été créée pour favoriser l’apaisement des es-prits avant, pendant et après les élec-

tions. Et l’implication des confessions religieuses étaient saluée en ce que la CIME pouvait désormais user de la notoriété et du capital dont jouis-sent les chefs religieux comme pères spirituels pour calmer les esprits. La CENCO a préféré passer outre cette noble posture en se jetant dans l’arène politique, et ce qui devait arriver com-mence à arriver.

C’est le cas des infortunes que des cu-rés et sœurs de l’église viennent de con-naître à Lodja le dimanche dernier. En effet, alors qu’ils exploitaient les offices religieux pour transmettre le message de la CENCO qui s’oppose à la révi-sion ou au changement de la Consti-tution, des curés ont été pris à partie par des fidèles qui se plaignaient de se retrouver en plein meeting politique alors qu’ils sont allés prier Dieu.A la Paroisse Saint-Désiré de Lodja,

Révision constitutionnelle

L’Eglise catholique implosel’abbé-curé, qui venait de lire le mes-sage de la CENCO s’est vu couvert d’injures et de menaces de, certains fidèles qui assistaient à l’office reli-gieux. A la sortie du culte, ces fidèles ont entrepris d’attenter à son intégri-té physique. Il y a échappé grâce à l’intervention d’un officier de la police nationale.

Le même jour, à la Paroisse Sainte-Thérèse de Nganga, l’abbé-curé a été menacé par un groupe de jeunes à la sortie du culte pour le même motif. Des témoins racontent qu’il a eu la vie sauve grâce à l’agilité de ses jambes et malgré l’entrave de sa soutane.Mais plus loin, les sœurs de la con-grégation de Saint-François d’Assises n’ont pas eu la même grâce domini-cale. Leur couvent a été mis à sac par des jeunes furieux. La sœur supéri-eure a fait savoir que ces jeunes ont vandalisé les bâtiments et blessé une religieuse qui a été conduite à l’hôpital Saint François d’Assises de Lodja.

Des scènes similaires ont été observées à Kinshasa, mais dans une moindre vi-olence. Des fidèles de Lemba et Ndjili ont, en effet, pris à partie leurs curés pour avoir transformé les offices reli-gieux en ce qu’ils ont appelé des meet-ings politiques.

Ces faits peuvent passer pour anodins, mais il faut craindre une généraliser qui risque de déboucher sur le pire. D’aucuns parlent d’une instrumentali-sation de la Majorité, mais personne ne

se rend compte à quel point les princes d’église sont allés loin. En 2011 déjà, il s’était observé un froid dans plusieurs paroisses de Kinshasa à la suite des déclarations de Mgr Monsengwo au sujet des élections. Des fidèles avaient boycotté les cultes pendant plusieurs semaines avant de revenir aux bons sentiments.

Loin de nous l’intention de prendre parti pour les fidèles « insurgés », nous constatons simplement que le clergé catholique est allé trop loin, non pas seulement en émettant un avis sur la marche de la Nation, mais en deve-nant acteur, plus encore, protagoniste dans le débat sur la révision ou pas de la constitution. Dans la toute première édition du Vif du Congo, nous indiqui-ons sur le même sujet, que la CENCO est allé outre la recommandation du Pape François qui les avait invité « à œuvrer sans relâche à l’instauration d’une paix durable et juste, par une pastorale du dialogue et de la récon-ciliation entre les divers secteurs de la société, en soutenant le processus de désarmement, et en promouvant une efficace collaboration avec les autres confessions religieuses ».

Il est clair que l’Eglise catholique, qui s’est retirée de la CIME, a compromis la collaboration recommandée par le Pape. Il est aussi clair que sa posture n’est pas de nature à promouvoir la paix, tel que le manifeste le comporte-ment des fidèles de Lodja.

Jonas Eugène Kota

Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de la Francophonie, Raymond Tshibanda Ntungamulongo, a rassuré jeudi, le Sénat et les populations de l’Est, que la RDC signera, avant la fin de cette an-née 2014, le Traité sur le commerce des armes, adopté le 02 avril 2013, à New York, par l’Assemblée générale des Na-

tions Unies. Le chef de la diplomatie congolaise a donné ces assurances en réponse à une question d’actualité du sénateur Ernest Hamuli Kitsa sur la non ratification par la RDC de ce traité. Pour le ministre Tshibanda, le fait que la RDC n’ait pas signé ce trai-té est une question tout simplement de calendrier. Le pays ne peut pas se

soustraire à cette obligation au regard de la grande importance que le gou-vernement attache à la lutte contre le commerce illicite des armes, a-t-il dit.Selon une étude menée par le gou-vernement à l’Est, principalement au Tanganyika dans le Katanga, au Sud-Kivu, au Nord-Kivu, au Maniema et en Ituri, en province Orientale, plus

de 300.000 armes sont en circula-tion dans cette partie du pays. Le gouvernement, a dit le ministre des Affaires étrangères, a invité la popu-lation à un désarmement volontaire. Depuis mars 2014, une campagne de désarmement volontaire a été lancée avec 700 armes à feu et 24.000 muni-tions déjà récupérées. ACP

La RDC signe bientôt le traité sur le commerce des armes

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT 7

Le Président de la Ré-publique et Président en exercice du COMESA (Marché commun pour l’Afrique orientale et australe), Joseph Kabila

Kabange, a reçu, la semaine dernière, M. Sindiso Ngwenya, Secrétaire géné-ral du COMESA, venu lui faire l’état d’avancement de la mise en œuvre du programme prioritaire adopté par les Chefs d’État et de gouvernement des pays membres du COMESA lors du sommet tenu à Kinshasa les 16 et 17 février 2014. Ce programme porte sur le système virtuel de fa-cilitation du commerce, la politique de l’industrialisation de la région, la revalorisation des ressources na-turelles ainsi que les infrastructures et l’énergie.

Au sortir de son entrevue avec le Chef de l’Etat, le Secrétaire général du COMESA a expliqué à la presse que le

Coopération

Joseph Kabila évalue la mise en œuvre du programme du COMESA

système virtuel de facilitation du com-merce facilite le suivi des marchan-dises du lieu d’embarquement jusqu’à sa destination, réduisant ainsi le coût de transport tout en facilitant la col-lecte du revenu des États partis. Quant à la politique de l’industrialisation de la région, il a rappelé le COMESA en-

visage de solliciter les services de la Chine et du Brésil qui ont déjà réalisé des succès dans ce domaine.

Sindiso Ngwenya a, par ailleurs, fait savoir que la revalorisation des res-sources naturelles a pour objectif de créer des emplois pour atteindre le

développement que visent les pays membres du COMESA. Il a, enfin, confirmé la signature prochaine d’un accord de mise à disposition de fonds d’une hauteur de 1.900.000 USD des-tinés à appuyer les petits commerçants transfrontaliers.

Axel Omba

Le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange a présidé, samedi 4 septembre 2014, à Kinshasa, une réunion à laquelle ont

pris part le Premier ministre Augus-tin Matata Ponyo et les responsables

Infrastructures : évaluation satisfaisante à mi-parcours

de quelques ministères œuvrant dans les secteurs des infrastructures de base afin de procéder à l’évaluation des avancées réalisées et de mettre en place des actions à mener de manière à garantir le développement intégral

du pays.

Le ministre de l’Aménagement du Ter-ritoire, urbanisme, habitat, travaux publics et reconstruction, Fridolin Kasweshi qui s’est confié à la presse, à l’issue de la rencontre, a indiqué que ce sont les secteurs des infrastructures de base de quatre provinces du pays qui ont été passés au peigne fin, en vue de dégager des stratégies à mener à court, moyen et long termes.

M. Fridolin Kasweshi a confirmé, en réponse à une question, que le bilan de cette évaluation partielle est « suf-fisamment positif et prometteur ». « Certaines actions qu’on est en train de mener aujourd’hui donneront des résultats dans le court terme et

d’autres dans les moyen et long termes », a déclaré le ministre. Il a par ail-leurs annoncé que les résultats des progrès réalisés dans le domaine des infrastructures de base sont déjà visi-bles sur le terrain, en dépit du fait que beaucoup de défis à relever demeurent encore. Se référant au Président Jo-seph Kabila, le ministre Kasweshi a dit que « Notre pays se porte mieux aujourd’hui qu’hier », ajoutant que « le Chef de l’Etat veut que demain le pays se porte mieux qu’aujourd’hui ».

Le ministre a enfin soutenu que l’évaluation de sept(7) autres provinc-es aura lieu dans un très bref délai.

Daniel TOLUWELE (ACP)

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT 8

La production de la Gécamines de cuivre et cobalt a dou-blé. Le constat a été fait au mois de septembre 2014. La

Gécamines a, en effet, produit 1.200 tonnes de ces deux minerais contre une production mensuelle moyenne de 500 tonnes. Un motif de joie pour l’Administrateur Délégué Intérimaire, Jacques Kamenga Tshimwanga.

Il a justifié l’augmentation de cette production par la fourniture permanente du courant électrique.

« Vous n’êtes pas sans ignorer que la Gecamines n’avait plus d’énergie électrique parce que nous ne payions pas les factures de la Snel », a expliqué Jacques Kamenga à la presse qui a ajouté une autre justification liée

La Gécamines a doublé sa production en septembre

à la réduction des dépenses et à l’orientation des recettes vers la production.

Pour relever encore cette production jusqu’à atteindre 1.600 tonnes par mois, l’AD a.i. de la Gécamines a annoncé que « le Conseil d’administration a mis en place un programme de production sur 16 mois. Ce programme part du 1er septembre 2014 jusqu’en décembre 2015. C’est un programme d’urgence. L’objectif assigné par le conseil d’administration à la direction générale était de produire obligatoirement 1.400 tonnes. Et à l’heure où nous parlons, nous venons de réaliser 1.260 tonnes sur les 1.400 qui nous étaient assignées ».

JEK

En collaboration avec la par-oisse St sacrément de Binza Delvaux, le Groupe Frabot a organisé, dimanche 12 oc-

tobre 2014, une conférence-débat au-tour de l’entrepreneuriat des jeunes. Francis Botale, Directeur général de Frabot, a, à cette occasion, inviter les jeunes à s’engager dans entrepre-neuriat et la «micro-finance positive». Même si le développement des activ-ités économiques de la jeunesse subit des contraintes négatives en raison du système actuel de micro-finance, les participants ont estimé que la jeunesse devrait s’investir dans «l’auto-entre-preneuriat» en se servant, notam-ment, des nouvelles technologies de l’information et de la communication.Analysant la configuration actuelle du

système financier congolais, Francis Botale a constaté que le manque des capitaux constitue le plus grand frein à l’éclosion des activités des jeunes qui se trouvent confrontés à un système de micro-finance avec plusieurs exigences. Il a parlé, notamment, du taux d’intérêt usurier et exorbitant, ainsi que de la pratique de recouvrement forcé qui rabaisse la dignité de la personne humaine.

Pour leur meilleur épanouissement, estime le DG de Frabot, les jeunes ont besoin d’un appui important. Il a ainsi promis que «les jeunes participants recevront, non seulement l’outil informationnel pour promouvoir leurs activités, mais aussi l’accompagnement pour réaliser ces activités-là ».

Parmi les aurateurs du jour, Al Kitenge a sensibilisé les jeunes en leur disant que, tout pays vivant de l’économie, ils doivent être des acteurs au sein de cette économie et non ceux qui subissent. «’J’ai l’honneur de vous demander un emploi…’ Ca devrait être des choses qui appartiennent au passé », a-t-il recommandé avant de poursuivre : « les jeunes gens devraient de plus en plus se mettre en place, en tant qu’opérateurs directs, ça veut dire auto-entrepreneurs. Seul ou en groupe, ils doivent devenir des entrepreneurs, créer leur propre bonheur».

Axel Omba

Les jeunes encouragés à l’auto-entrepreneuriat

Deux fours destinés à fondre l’or ont été installés samedi 11 octobre au Centre de retraitement des minerais (CRM) dans la commune de Bagira à Bukavu. Pour Alexis Migandji, directeur général du Centre d’évaluation, d’expertise et de certification (CEEC), ces fours vont notamment permettre d’améliorer la qualité de l’or produit dans cette province. Ces fours vont, notamment, profiter aux exploitants artisanaux qui pourront désormais exporter des lingots d’or au lieu des

paillettes.

« Ça va nous servir à produire des lingots à partir des produits d’exploitation artisanale pour que nos exploitants artisanaux exportent l’or non plus en paillette, mais en des lingots », explique Alexis Migandji.

Il affirme que ce changement va apporter une valeur ajoutée à la production artisanale. « Au niveau de l’exploitant artisanal, fait-il remarquer,

il va avoir de la valeur ajoutée dans l’or qu’il va exporter parce que ce ne sera plus en paillette mais en lingot. Il va être beaucoup plus élaboré, beaucoup plus amélioré qu’avant. »

Alexis Migandji soutient que l’installation de ces fours profitera également aux opérateurs industriels dont la production sera « au niveau des standards internationaux ».

Radio Okapi

Deux fours de fonte de l’or installés à Bukavu

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SOCIETE 9

Un nouveau contraceptif pour hommes pourrait voir le jour d’ici 2017. Le Vasalgel est dével-oppé par une ONG américaine. Il s’injecte

dans les canaux déférents de l’homme, là où passent les spermatozoïdes, ce qui a pour effet de les immobiliser. Aujourd’hui, à part le préservatif, il n’existe aucun moyen de contracep-tion fiable pour les hommes. Et jusqu’à présent, la recherche dans ce domaine n’est pas très avancée.

La toute première pilule contraceptive féminine a été développée au milieu des années 50. Nous voilà soixante ans plus tard, et pour les hommes, toujours rien ! Pourtant dans les années 70, des groupes d’hommes se mobilisent et réclament une contraception bien à eux. A la clé, quelques expérimentations… mais pas de réel succès. Il y a d’abord eu le slip chauffant.

Le concept : un sous vêtement très serré qui fait remonter les testicules dans l’abdomen. La chaleur stoppe la production de spermatozoïdes et rend l’homme temporairement infertile. Mais loin de convaincre les foules, à l’époque, l’idée fait plutôt sourire. D’autant plus qu’au quotidien, le port du slip contraceptif serait assez inconfortable pour ces messieurs. “Cela impose à l’homme de mettre ce slip chauffant pendant huit heures par jours”, précise Daniel Murillo, gynécologue à l’hôpital Saint-Pierre de Bruxelles.

Il y a aussi ce premier traitement hormonal : une pilule contraceptive associée à un gel à la testostérone, à enduire sur l’abdomen de l’homme. Avec ce hic : certaines femmes se sont plaintes d’une augmentation de leur pilosité, au contact de ce gel porté par leur partenaire.Ces premiers pas, un peu hésitants n’ont pas réussi à susciter l’intérêt des

Contraception: et si c’était à l’homme de prendre la pilule ?

laboratoires pharmaceutiques. L’une des explications serait la complexité de la matière: “La fabrication des spermatozoïdes est un processus continu. Il faut arriver à l’inhiber dans sa totalité et pendant un long laps de temps. Chez la femme, c’est plus simple. Son schéma hormonal est cyclique et plus régulier”, résume Daniel Murillo.

Le peur d’une perte de virilitéMais l’explication est aussi à chercher du côté des mentalités. Et notamment chez les hommes qui auraient peur d’en prendre pour leur grade ou de perdre en virilité. “Il y a des à priori. L’homme a peur de se retrouver impuissant”, estime Daniel Murillo. Pourtant, pour ce gynécologue, ces craintes sont injustifiées: “La contraception, voir la stérilisation réversible n’a aucun effet ni sur la libido, ni sur le volume

éjaculatoire.”Certaines femmes voient aussi l’arrivée d’un contraceptif masculin d’un mauvais œil. Elles se souviennent du long combat pour le droit à la pilule contraceptive. Et certaines ne seraient pas prêtes à confier la gestion de la contraception, à leur partenaire. “Dans la contraception assumée par la femme, c’est elle qui décide d’avoir ou de ne pas avoir d’enfant, quoi qu’en pense l’homme. C’est une force, pas un désavantage”, pense Yves de Pauw sexologue.

Mais avec les récents scandales sur la pilule contraceptive, beaucoup de femmes essayent de trouver des alternatives. L’idée d’une contraception masculine pourrait donc revenir à l’ordre du jour. D’autant plus que de plus en plus d’hommes se disent prêt à prendre le relai, à partager la charge de la contraception avec leur partenaire.

Barbara Schaal (RTBF)

En amour, il y a une chose à retenir : une personne qui vous trompe finira par se trahir elle-même ! ». Ci-dessous, des indices qui trahissent les infidélités d’une copine.

1. Elle ne s’intéresse plus à vous ! Rien de ce que vous lui dites ou faites n’a de l’importance à ses yeux. Elle semble de plus en plus agacé par votre simple présence et trouve à chaque fois le moyen de vous éviter. Elle n’interagit plus avec vous

2. Elle prend à nouveau plus soins d’elle, de son apparence ! Tout d’un coup, elle est toujours comme prêt à aller rejoindre quelqu’un ou

attendant la visite d’une personne bien particulière. Elle veut plaire à nouveau. Elle est plus dans la séduction et vous fait sentir que ce n’est pas pour vous qu’elle ainsi habillée.

3. Vos rapports sexuels deviennent occasionnels ! Si avant, vous aviez une vie sexuelle dynamique et partagée, elle n’est plus intéressée. Elle trouve des excuses pour éviter de le faire. Et si vous le faite, vous sentez qu’elle n’est plus engagée.

4. Elle manque de passion lors de vos câlins ! Ces moments n’existent presque plus. Elle n’en veut pas et elle vous le fait sentir par la distance qu’elle

créée entre vous.

5. Elle vous surveille ! Pas pour savoir avec qui vous avez été, mais pour que vous ne la surpreniez pas. Elle maitrise votre agenda pour voir ailleurs.6. Elle devient secrète ! Elle est mystérieuse et entretient désormais de plus en plus sa vie sans tenir compte de vous.

7. Elle est trop attachée à des échanges téléphoniques, surtout par sms ! Alors que vous êtes sensé être le centre de son attention, elle est de plus en plus intéressée par ses échanges avec des personnes que vous ne connaissez pas, une personne en

particulier. Elle ne voudra plus que vous regardiez dans son téléphone qu’elle tachera de garder loin de vous. Quand vous serez là, elle le mettra en mode vibreur, silencieux ou carrément hors ligne (avion).

8. Elle a des rendez-vous que vous ignorez ! Vous ne maitrisez plus ses sorties

9. Elle ment ! Elle ne veut plus s’expliquer, et vous ment systématiquement.

10. Elle a une nouvelle fréquentation ! A votre insu !

Relations amoureuses

Les 10 signes d’une copine infidèle

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10SOCIETE

Qu’il exprime nos peurs, nos efforts, nos désirs ou qu’il soit l’expression de nos fonctions internes, notre corps est à

l’origine d’émanations prégnantes. Nous n’avons de cesse de les masquer, avec une préoccupation qui frise parfois l’obsession tant nous craignons qu’à trop dispenser d’effluves on ne puisse plus nous… « sentir » !

Parce qu’elles sont, plus que la nudité, le reflet de notre vie émotionnelle, nos odeurs constituent l’élément le plus intime de notre personne. En échap-pant à notre contrôle, elles bousculent

l’image que l’on veut donner de nous et trahissent à l’occasion nos élans pulsionnels. Lorsqu’ils concernent nos organes génitaux, ces parfums de musc attestent que notre sexe est réac-tif et productif.

Ce n’est en effet qu’à compter de l’adolescence que les glandes sudori-pares situées autour du mamelon, de l’anus, des aisselles, de l’aine et de l’appareil génital produisent des sécré-tions odorantes. Que comprendre al-ors de ce dégoût pour ce qui témoigne de notre posture mature et féconde ? En d’autres temps, nous aurions dit le sexe « sale ». Pourtant, c’est certaine-ment la bouche qui recèle le plus de

Les odeurs corporelles intimes sont-elles dégoutantes ?

microbes !

Si, de nos jours, nous revendiquons une sexualité libérée, n’est-ce pas tou-jours la même crainte qui s’exprime dans cette chasse aux odeurs naturelles : l’inquiétude quant à notre nature et à ce qu’elle évoque d’animalité – en-tendez vulgarité – face à une posture culturelle, esthétique et ainsi maîtrisée ? La présence de phéromones chez les humains et leur implication dans la fertilité et la sexualité font toujours débat dans les milieux scientifiques.

Mais chacun s’accorde sur le fait que nos effluves participent à l’élaboration du lien à l’autre, puisque, nourrissons,

nous développons un attachement olfactif au contact du corps de notre mère. Essentielles à notre développe-ment affectif et cognitif, les odeurs maternelles ont sur nous un pouvoir apaisant. De plus, elles contribuent à régulariser notre métabolisme, car celles qui se dégagent du mamelon dé-clenchent le réflexe de la tétée.

Expression de nos émotions, les odeurs sont accueillies avant tout… émotionnellement, réveillant nos plai-sirs, nos rejets ou nos angoisses. On comprendra que la lecture que nous en avons soit des plus subjectives et mérite parfois d’être interrogée.

Et, avouons-le, nous connaissons par-faitement les émanations délicates ou plus faisandées de notre corps, et nous aimons les retrouver, les rechercher parfois. De même nous plaisent ou nous émeuvent ces effluves si particu-liers qu’émet l’autre, qui se mêlent à nos ébats amoureux et dont nous re-stons drapés après l’étreinte.

S’il n’est plus concevable dans notre société d’imposer nos parfums « de bête », faut-il en revanche toujours les traquer ou les désavouer, au risque de perdre la singularité de notre empre-inte et de ce qui fait lien ?

Catherine Blanc, sexologue et psy-chanalyste

A l’occasion de la célébration de la 3ème édition de la Journée interna-tionale de la fille axée sur le thème « Autonomiser les filles adolescentes : Briser le cycle de la violence », la Ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant, Geneviève Inagosi, a plaidé pour l’amélioration de la situation des filles et de leurs droits, ainsi que des investissements à réaliser pour per-mettre à ces dernières de développer leur potentiel en vue de devenir de puissants agents du changement au sein de leurs communautés et familles. Inagosi n’a pas manqué de relever les problèmes que rencontrent les filles dans les pays en voie de développe-

ment, tels que les discriminations dans différents secteurs de la vie, l’accès limité à l’éducation, les mar-iages et grossesses précoces. Selon un rapport de l’enquête démographique et de santé (EDS) 44% des jeunes filles de 19 ans ont déjà au moins un enfant.

La Ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant invite toutes les couches de la société à redoubler d’efforts dans la protection des filles. A Kinshasa, pour commémorer cette date, il s’est tenue à Lemba, le samedi 11 octobre, une journée de réflexion où les jeunes filles de la commission des jeunes de la par-oisse Saint Augustin ont été invitées à

embrasser les métiers techniques tels que la coupe et couture, la mécanique, l’électricité, l’électronique, l’ingénierie, l’esthétique, etc., qui peuvent leur per-mettre de s’auto-prendre en charge.

Dans la province du Nord-Kivu, ce même samedi, une centaine de jeunes filles de Gisenyi au Rwanda et de Goma en RDC ont participé à une marche organisée par le projet de jeunes journalistes Hakuna Matata (« Il n’y a pas de problème », en swahili) pour la paix dans la capitale provin-ciale à l’occasion de la journée interna-tionale de la jeune fille.Benoît Munyanyindi, coordonnateur des jeunes de Gisenyi, n’a pas manqué de rappeler les tensions qui ont mar-

qué les relations entre les habitants de Goma et les Rwandais, et de soutenir qu’à travers cette initiative, les jeunes pouvaient changer cette situation née des relations difficiles entre la RDC et le Rwanda ces dernières années.C’est à l’initiative de PLAN, une ONG de solidarité internationale qui s’est focalisé depuis 2007 à la défense des droits des filles contre les discrimina-tions faites aux filles à travers le monde, que le 19 décembre 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies a, dans la résolution 66/170, déclaré le 11 octo-bre Journée internationale de la fille, afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquelles elles se heurtent de par le monde.

Clarisse Nseka

Journée internationale de la fille sous le signe de la paix

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SPORT ET CULTURE 11

Les amateurs du théâtre vont bientôt se régaler avec la nouvelle pièce intitulée ‘’Lumières dans les ténèbres’’ et qui a pour objectif de « valoriser les

personnes vivant avec handicap ainsi que leurs capacités de savoir-faire artistique». L’annonce en a été faite le week end dernier à Kinshasa par Doudou Nzio, Directeur artistique de la Compagnie théâtrale ‘’Mabin’a Maboko’, qui a également la seconde phase de la deuxième édition du Fes-tival International pour Personnes Handicapées, Handicap Alternative (FIHA). L’ouverture est prévue pour le 18 octobre prochain dans la salle de spectacles du Collège Boboto.

Commentant la pièce annoncée, Doudou Nzio a fait savoir qu’elle est jouée par les personnes vivant avec handicap qui interprètent avec talents leurs rôles. La pièce est tirée du livre ‘’L’histoire d’Helen Keller’’ écrit par Lorena Hickok. Elle retrace la vie de l’américaine Helen Keller, devenue sourde muette à l’âge de deux ans et aveugle par la suite. Cette femme est parvenue à relever le défi de sa poly-handicap en aller jusqu’au bout de ses études secondaires et universitaires.

Nzey van Musala, metteur en scène qui a adapté ce livre, a justifié sa mo-tivation par «la passion de découvrir et d’apprendre autre chose que du déjà entendu ou connu dans sa car-

Les sourds-muets valorisés à travers le théâtre

rière». Bravant la peur de pénétrer le monde du handicap et ses inconnues, il a apporté une touche particulière à cet ouvrage au contenu typique-ment occidental. Il a, en effet, « réécrit l’histoire d’Helen par déconstruction et construction en y ajoutant les ré-alités africaines et congolaises afin de s’en approprier ».

Il lui a fallu, pour cela, plus d’un mois d’atelier et dix comédiens dont sept sourds muets et trois entendants. Au bout du compte, les spectateurs ont droit à un spectacle de plus d’une heure durant lesquelles ils peuvent ad-mirer la capacité de la mémoire scé-nique des comédiens. Un spectacle to-tal mêlant danse, chanson et mimique.

Quant au festival annoncé, Nzio a fait savoir que leurs activités se poursuiv-ront jusqu’en décembre avec la partici-pation des groupes étrangères rendue possible grâce au soutien de différents partenaires.

Créée en 2009, la Compagnie théâtre « Mabin’a Maboko » est l’un des trois programmes du Centre de Production des Programmes et Supports de Sen-sibilisation des Sourds (CPPS) et la première troupe de théâtre mixte des sourds-entendants en Afrique sub-saharienne.

Axel Omba

L’Exposition pho-tographique organisée à l’Echangeur de Lim-ete à Kinshasa reçoit la visite de près de 380 visiteurs par jour, a-t-

on appris au site de ladite exposition. Les visiteurs, qui sont en majorité les étudiants d’enseignement supérieur et universitaire ainsi que des élèves des humanités, suivent les explications sur « le CULNAT ». Il s’agit d’un système multimédia de projection panoram-ique reposant sur une technologie de projection interactive dans laquelle neuf projecteurs reliés à une seule sta-tion de travail projettent en images suivies, une large gamme de thèmes culturels d’intérêt sur neuf écrans plats.

Ce panorama culturel, un mélange innovateur et harmonieux d’un fond d’informations sur le patrimoine cul-turel et naturel, et d’un attrayant pro-gramme multimédia très informatif présenté à l’aide des dernières tech-nologies d’affichage, est le fruit du tra-

vail du centre égyptien de documenta-tion du patrimoine culturel et naturel (CULNAT). Dans les explications fournies aux visiteurs, les animateurs de l’Institut National des Musées Na-tionaux du Congo (INMC) indiquent que la RDC est reconnue comme un haut lieu de la culture ayant une diver-sité de peuples, de cultures, de créa-tions artistiques et de biodiversités.

Le fleuve Congo reste l’épine dorsale, la seule matrice qui arrose les richess-es culturelles et naturelles de la RDC, desquelles richesses est née la diversité culturelle matérielle et immatérielle, les expressions de culture de la forêt, de la savane et de riverains ainsi que les biodiversités (essences et espèces animales, végétales et minérales). Ces richesses de la RDC sont présentées aux visiteurs dans leur intégralité. Par un parcours simple, le CULNAT ex-hume les patrimoines millénaires et pluriels qui rappellent les traditions, l’histoire, les racines et les identités de peuples du pays.

avec ACP)

L’exposition photo de Limete fait tabac

Arrivée à Abidjan dimanche 12 oc-tobre, la sélection nationale de foot-ball de la RDC pré-pare son match de

la quatrième journée des éliminatoires de la Can 2014 face à la Côte d’Ivoire au Centre technique national de Bin-gerville, situé dans la banlieue Est de la capitale ivoirienne. Les Léopards ont effectué lundi 13 octobre leur deux-ième séance d’entraînement. C’est dans ce centre que les Eléphants préparent habituellement leurs matches.

La préparation des Léopards se pour-suivra mardi au stade Houphouët Boigny. C’est dans cette enceinte, d’une capacité de 45 000 places, que Congolais et Ivoiriens s’affronteront

mercredi 15 octobre à 17 heures GMT. Un match dont le résultat sera très im-portant dans la course pour la qualifi-cation à la Can 2015.Après leur défaite face aux mêmes Ivoiriens lors de la troisième journée (1-2), les Congolais doivent réaliser un bon résultat pour rester dans la course. Une défaite les éloignerait des deux premières places qualificatives.

Ce groupe D des éliminatoires de la Can 2015 est dominé par le Cameroun (7 points). La Côte d’Ivoire est deux-ième avec 6 points devant la RDC (3 points) et la Sierra Léone (1 point).

Alors qu’Ivoiriens et Congolais s’affronteront mercredi à Abidjan, le Cameroun recevra la Sierra Léone.

CAN 2015

Quitte ou double pour les Léopards à Abidjan

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ACTUALITE 12

L’administrateur général de la société Electricité du Congo (EDC), Philippe Vanut, dénonce l’envahissement de la centrale hydro-

électrique de Lungudi au Kasaï-Occidental par les exploitants artisanaux de diamant. Dans sa lettre adressée au ministre de l’Énergie mardi 7 octobre, il accuse la police d’être de connivence avec ces exploitants artisanaux. Ces derniers ne préjudicient pas la centrale, affirment de leur côté les autorités locales.

La situation est critique, a fait re-marquer l’administrateur général de l’EDC, précisant que «plusieurs per-sonnes s’attèlent à l’exploitation du diamant avec des pirogues motorisés et dragues aux abords du lac de resti-tution», le lac artificiel aménagé pour faire tourner la centrale. Ils travaillent

Des creuseurs de diamant envahissent la centrale de Lungudi à Tshikapa

jusqu’à proximité de la salle des ma-chines de la centrale hydro-électrique.Selon lui, l’exploitation du diamant dans la zone du lac de restitution peut changer les conditions hydrologiques du site. Elle met en insécurité les ou-vrages de la centrale.

Philippe Vanut signale le dysfonc-tionnement des équipements électro-

niques de la centrale, provoqué par la coupure du réseau terrestre. Il appelle toutes les autorités concernées à pren-dre des mesures conséquentes en vue de mettre définitivement fin à ces ac-tivités.

Le chef de division des mines affirme, pour sa part, le contraire. D’après lui, l’exploitation artisanale dans cette

zone est «loin de causer des préjudices au bon fonctionnement de la cen-trale.»

Mais, la société civile de Tshikapa désapprouve cette position officielle. Pour le président de cette structure citoyenne, la population locale ne profite jamais de l’exploitation illicite du diamant depuis plusieurs années. Selon cette source, cette production prend souvent des destinations incon-nues.

De son côté, le commandement de la police se dit choquer des accusations portées contre ses unités par EDC.

Construite en 1947, la centrale hydro-électrique de Lungudi avait été réha-bilitée par EDC en 2005 pour aliment-er la ville de Tshikapa en électricité.

Les travaux du projet ‘’électricité pour tous’’ avancent bien dans la partie Est de la ville de Kinshasa. Constat fait week-end dernier dans

les communes de Kimbanseke, N’sele et Mont Ngafula.

Au quartier Mokali, par exemple, les

riverains des principales artères où sont déjà installés poteaux, transfor-mateurs et lampadaires se connectent déjà aux câbles en attendant le lance-ment du courant électrique. «Moi j’habite le quartier Kikimi à Mont-Ngafula. On nous a installé des cabi-nes et des poteaux. Nous aurons fac-ilement accès à l’eau potable dès qu’on aura du courant », a indiqué à Radio

Kinshasa : les travaux de l’électricité pour tous avancent bien

Okapi un kinois.

De son côté, l’Administrateur délégué de la Société Nationale d’Electricité (SNEL), Eric Mbala, affirme que ce projet est encore à sa phase d’exécution. «Un projet, vous savez, comprend plu-sieurs phases. Là, nous sommes dans la phase d’exécution. L’exécution n’est pas encore finie. Donc, tant que nous

n’avons pas encore raccordé, tant que les travaux au niveau des parcelles ne sont pas encore finis, nous ne pouvons pas lancer la tension. Sinon, les gens ne saurons pas travailler», a-t-il laissé entendre.

La première phase de ce projet de la SNEL est financée par la Banque af-ricaine de développement pour un montant de Usd 1.901.269. L’objectif est de fournir aux consommateurs une bonne qualité de la desserte en élec-tricité.

La phase en cours d’exécution consiste en l’implantation de nouvelles cabi-nes, poteaux et câbles dans les com-munes de Maluku, Kimbanseke, Mont Ngafula, N’sele, etc. C’est la société allemande ABB qui exécute lesdits travaux.

Giscard Havril

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