Je me mets en présence du Seigneur

Un moment de silence, puis quelques mots pourconfier ce temps à Dieu. Nous vous proposonsquelques versets du psaume 96 (v. 11-12) :

Une lumière est semée pour le juste,et pour le cœur simple, une joie.Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;rendez grâce en rappelant son nom très saint.

Je découvre le texte de l’évangile

Je prends le temps de lire une première fois le texteà haute voix. Puis je le relis à voix basse, crayon à lamain, en prenant du temps pour laisser chaqueverset de ce passage se déposer en moi. Je resteavec le mot ou l’expression qui m’interpelle lors decette lecture approfondie. Même si c’est difficile, jereste à l’écoute du texte. Un deuxième tempsviendra pour travailler la résonnance de ce textedans ma vie.

De l’évangile selon saint Luc (2,1-14)

En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute laterre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. –Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi,monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de Davidappelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait sefaire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mitau monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, caril n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans la même région, il yavait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garderleurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneurles enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit :« Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera unegrande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né unSauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : voustrouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il yeut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire àDieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »

Je médite le récit d’évangile

Quel paradoxe ! Le texte que nous propose laliturgie pour la veille de Noël, le récit de la Nativitédans l’évangile de Luc, se déroule sur toile de fondd’un grand déplacement de personnes ! Oui, c’estdans l’effervescence d’un recensement que se vit lanaissance de Jésus. Le texte raconte que chaquefamille est appelée à se déplacer pour se rendredans son lieu d’origine. Ce recensement conditionnele retour de Joseph dans la patrie de ses ancêtres ; àce petit détail administratif tient la réalisation de lapromesse du prophète Michée : la naissance dans laville de David, Bethléem (Mi 5,1). Tant de chosestiennent à de petits détails...

Je médite …

Le visiteur, un ange du nom de Gabriel, entrechez Marie. Il est le premier à prendre la paroleen saluant la jeune femme. L’ange Gabriel estporteur d’un message. Il annonce à Marie uneconception et un enfantement (v. 31). Il luidévoile aussi la destinée royale de ce fils dans lalignée du roi David pour un règne sans fin (v. 33).Après l’interrogation de Marie, il lui annonceencore la venue d’un autre visiteur sous le nomde l’Esprit Saint (v. 35).

Cependant tout n’est pas aussi simple... Marie etJoseph doivent faire face à des imprévus : lamarche, le voyage, le manque de place. Marie etJoseph acceptent cette situation et se plient auxlois. La naissance de Jésus se fait dans l'histoire deshommes. La précision chronologique de Luc est loind'être inutile. L'histoire de cette naissance s’inscritdans celle de l'empire. Même si la mention«historique » du décret de recensement (6-7 ap.JC), et la mort d'Hérode (4 av. JC) prêtent àdiscussion, ces indications situent la naissance deJésus dans un temps vécu, dans un lieu, dans unpays, dans une histoire. Nous ne sommes pas dansle surnaturel, mais dans le monde.

La naissance, centrale dans le texte, est brièvementracontée dans une grande sobriété qui rejoint ledépouillement de cette famille. Ce dépouillementsera un signe pour les bergers, eux qui ont pourmission de trouver, « un nouveau-né couché etemmailloté dans une mangeoire ». Le signe de cetenfant est ordinaire et pourtant, il devient signe dela vie et de l’espoir pour un peuple. Et cettenaissance est d’abord annoncée aux bergers, à ceuxqui vivent dehors. Nuit et jour, ils veillent sur letroupeau. Ils sont à présent appelés à veiller unnouvel agneau, un enfant dans une mangeoire, celuiqui se fait déjà nourriture pour les autres !

Au milieu de cette nuit (une nuit de mouvement,une nuit de chamboulement, une nuit pas commeles autres), ce fragile nouveau-né, ce petit enfant,est un grand mystère. Les anges, messagers divins,décrivent cet évènement comme une « bonnenouvelle », autrement dit un « évangile » ! Cetteannonce est source de joie, une joie pleine etprofonde. Elle transcende toutes les noirceurs et lesincompréhensions du quotidien. Elle permet devivre un moment de communion entre ciel et terre :

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »

J’expérimente à partir d’un motAvant de poursuivre la réflexion sur le texte, nous vousproposons de vous arrêter sur un mot : « rencontrer ».Qu’est-ce que représente la rencontre pour moi ? Quesignifie « rencontrer » pour moi ? Quelles images est-ceque cela m’évoque ? (je peux ajouter mesexpressions au nuage de mots ci-dessous)

Je goûte et je vis Aujourd’hui, jour de fête et jour de joie. Le Verbe s’estfait chair. Jésus Sauveur, Fils de Dieu est né, et il vient àma rencontre !Comment est-ce que cette année je souhaiteraisorganiser ma journée pour prendre et savourer ce tempsde la rencontre avec l’enfant nouveau-né ? Quel gestefraternel très concret et très simple pourrais-je poseraujourd’hui ? (je peux m’aider du nuage de mots que j’aicomplété)

Plus loin avec le pape François

En contemplant la scène de Noël, nous sommes invités à nous mettrespirituellement en chemin, attirés par l'humilité de Celui qui s'est fait hommepour rencontrer chaque homme. [...] À Dieu qui vient à notre rencontre dansl'Enfant Jésus, les bergers répondent en se mettant en route vers Lui, pour unerencontre d'amour et d'étonnement reconnaissant. C'est précisément cetterencontre entre Dieu et ses enfants, grâce à Jésus, qui donne vie à notre religion,qui constitue sa beauté unique.En regardant la scène de la crèche, nous sommes appelés à réfléchir sur laresponsabilité de tout chrétien à être évangélisateur. Chacun de nous devientporteur de la Bonne Nouvelle pour ceux qu'il rencontre, témoignant, par desactions concrètes de miséricorde, de la joie d'avoir rencontré Jésus et sonamour. [...] Les Mages nous enseignent qu'on peut partir de très loin pourrejoindre le Christ. Et certainement que, de retour dans leur pays, ils aurontpartagé cette rencontre surprenante avec le Messie, inaugurant le voyage del'Évangile parmi les nations.

« Admirabile signum », Lettre apostolique du 1er décembre 2019.

En bonus

Une phrase pour découvrir la dernièreencyclique du pape François, Fratelli tutti « Tousfrères ! », à méditer pour cette semaine d’Avent :

« La vie n’est pas un temps qui s’écoule,mais un temps de rencontre. » (§ 86)

Prier avec mes motsAu terme de ce temps de méditation del’évangile, je confie ma prière :

Les jeunes d’Hopeteen chantent Noël. Cliquer sur letitre du chant pour l’écouter ou rechercher le titre surle site Youtube.com

Sainte et lumineuse fête de la Nativité.