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Le journal des Parrains N°31 Octobre - Novembre - Décembre 2009 Dépôt Bruxelles X P 405105 Trimestriel de la Croix-Rouge de Belgique - Communauté francophone Dans ce numéro : • L’enfance vulnérable au cœur de nos priorités • Echos de nos autres activités Belgique - België P.P. - P.B. B-07

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N°31 Dans ce numéro : • L’enfance vulnérable au cœur de nos priorités • Echos de nos autres activités Octobre - Novembre - Décembre 2009 Dépôt Bruxelles X P 405105 Belgique - België P.P. - P.B. B-07 Trimestriel de la Croix-Rouge de Belgique - Communauté francophone

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Le journal des

Parrains N°31

Octobre - Novembre - Décembre 2009Dépôt Bruxelles X

P 405105

Trimestriel de la Croix-Rouge de Belgique - Communauté francophone

Dans ce numéro : • L’enfance vulnérable

au cœur de nos priorités• Echos de nos autres

activités

Belgique - België

P.P. - P.B.

B-07

Le 20 novembre de cette année, était célébré le 20e anniversaire de la Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant. De par les programmes de protection de l’enfance qu’elle met en place, la Croix-Rouge est sur la même longueur d’onde que cet instru-ment juridique signé et ratifié par 192 Etats de par le monde.

Droits de l’Enfant : une pré-occupation à tous niveauxLa quasi-totalité des Etats ont signé la Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant dont la Belgique. Notre pays a d’ailleurs placé le respect des Droits de l’Enfant comme quatrième thème transsectoriel de la coopération belge au développement. Ainsi, l’application des Droits de l’Enfant doit être considérée et intégrée dans les cinq secteurs de concentration de la coopération belge : éducation, santé, agriculture et sécurité alimentaire, infrastructure de base et consolidation de la société. Les négociations politiques de développement entre la Belgique et les pays du Sud doivent inclure le respect des obligations en matière des Droits de l’Enfant.

L’action de la Croix-Rouge de Belgique en faveur des enfants s’inscrit dans l’esprit des textes juridiques (Conventions de Genève, Convention Internationale des Droits de l’Enfant) mais également dans celle de la politique belge.

25 000 enfants meurent chaque jour dans le monde à cause de la pauvreté

72 000 000 d’enfants en âge d’aller à l’école ne sont pas scolarisés

1 400 000 d’enfants meurent chaque année par manque d’accès à l’eau potable

Des thématiques d’action communes L’objectif de cette édition du Journal des Parrains est de voir comment les programmes de protection de l’enfance développés par la Croix-Rouge de

Belgique en partenariat avec les Croix-Rouge locales contribuent à réaliser certains droits de l’enfant et combien il est essentiel de maintenir nos efforts dans ce domaine.

La Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant repose sur trois piliers, communément appelés «les 3P» : Protection - Prestation - Participation. En d’autres termes, les enfants doivent :

• être protégés (protection contre le recrutement armé, l’exploitation sexuelle ou économique, les mauvais traitements,…)

• bénéficier de services (scolarisation, soins de santé,…)

• participer à la vie citoyenne (droit d’expression, de réunion, d’accès à l’information,…)

La Croix-Rouge opère également au travers de ces trois thématiques, rarement isolées mais souvent complémentaires. Elle travaille en collaboration avec les Croix-Rouge locales de quatre pays dont l’indice de développement humain est très faible* : République démocratique du Congo (RDC), Burkina Faso, Burundi et Rwanda.

Voici quelques exemples parmi tant d’autres des projets que nous mettons en place dans ces différents pays grâce au soutien de nos Marraines et Parrains. Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter nos précédents numéros ou notre site internet www.croix-rouge.be

* L’indice de développement humain est un indicateur composite du bien-être de la population qui regroupe l’évaluation de l’espérance de vie, de l’alphabétisation, de la scolarisation et du PIB par habitant.

L’avenir des enfants nous concerne tous !

«La diffusion des normes humanitaires en République démocratique du Congo peut, à sa manière, participer au respect des Droits de l’Enfant.»

Rencontre avec Vincent Vandendriessche, Responsable pédagogique - Diffusion des normes humanitaires à la Croix-Rouge de Belgique.

La diffusion des normes humanitaires (DNH) est la vulgarisation du droit humanitaire. Elle s’adresse plus particulièrement aux enfants et aux adolescents. Elle permet de susciter un comportement acceptable face aux situations de conflit. Elle favorise, par ailleurs, la réflexion sur l’importance du respect de certaines règles, de la

solidarité internationale entre le Nord et le Sud et sur une citoyenneté responsable.

A Kinshasa, les normes humanitaires (NH) sont diffusées depuis 1997. Les enfants kinois ont vécu des situations de conflits armés, ils ont parfois tendance à reproduire les actes de violence dont ils ont été les témoins. Les sensibiliser à la citoyenneté et à la gestion de conflits était et reste essentiel.

Comment les normes humanitaires sont-elles diffusées ?

Une équipe de formateurs et d’animateurs forment chaque année des enseignants et leur proposent des outils didactiques adaptés. Leur objectif est de développer chez les enfants et les parents un comportement citoyen. Des écoles pilotes proposent même aux élèves de participer à la rédaction du règlement d’ordre intérieur,

Les programmes de diffusion des normes humanitaires contribuent à l’acquisition d’un comportement citoyen et solidaire.

Edito

Chères Marraines,Chers Parrains,

Ce numéro spécial, à l’occasion des 20 ans de la Convention des Droits de l’Enfant, est orienté sur l’approche spécifique

de la Croix-Rouge de Belgique (CRB) dans la mise en œuvre des programmes avec ses partenaires. Au cœur de l’une des problématiques humanitaires les plus inacceptables de notre monde d’aujourd’hui, et malgré des avancées notables ces dernières années, trop de pays restent encore à la traîne quant au respect du Droit de l’Enfant.Comment pouvons-nous ainsi accepter que, chaque jour, 25 000 enfants meurent de pauvreté ?

Soutenue par le gouvernement belge, très engagé sur cette thématique, la CRB est fortement active en Afrique, auprès des populations de 4 pays parmi les plus pauvres au monde. Notre approche, à travers l’action des travailleurs sociaux, est avant tout préventive en lien avec les parents et le tissu social rapproché, basée ainsi sur une dynamique communautaire. Le travail est lent, progressif, ardu pour les familles au cœur de contextes particulièrement difficiles, mais aux résultats bien concrets, comme vous le verrez.

Votre soutien à nos côtés nous permet un travail sérieux et durable d’accompagnement des familles. C’est un gage essentiel de confiance qui nous donne les moyens de changer la vie de nombreux enfants.

Tous mes vœux de bonheur pour l’année nouvelle, tous mes vœux de Solidarité aussi pour les plus petits comme pour les plus grands.

Pierre Hublet,Directeur du département International

Informer, former, échanger, trois actions essentielles pour la bonne marche des projets.

Nous ne serions pas complets si nous ne parlions pas d’un aspect de nos programmes «Protection de l’enfance vulnérable» qui, à lui tout seul, relève des «3 P» : l’assistance des ménages dans la création d’activités génératrices de revenus. Au travers de ce programme, les familles deviennent acteurs de leur changement. L’objectif est d’assurer à chaque enfant un accès à l’éducation, un accès aux services de base (santé, hygiène, alimentation,…) et la protection contre toute forme d’exploitation. La protection des enfants repose sur une réalité complexe et exige d’articuler des projets dans de nombreux domaines : éducation, santé, sécurité alimentaire, stabilité politique, migration, corruption, culture,…

Agir en amontAu-delà du volet «curatif», la Croix-Rouge accorde une place importante au volet préventif de ses programmes. Pour permettre aux enfants d’accéder à de meilleures conditions de vie, la sensibilisation de leur famille et de la communauté sur les différentes problématiques liées à l’enfance vulnérable est essentielle. Ces activités de sensibilisation concernent les enfants-soldats, les causes de la fuite des enfants vers la rue pour ne citer qu’elles. Elles vont permettre de diminuer la vulnérabilité des enfants des rues et de prévenir le risque de devenir enfants des rues. La Croix-Rouge interagit à ce sujet avec de nombreux intervenants : éducateurs, professeurs, communautés, autorités locales et nationales,… Les programmes visant au respect des droits de l’enfant suivent la même logique d’action.

Le 20 novembre 1989, était adoptée la Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant. Cette convention est aujourd’hui signée et ratifiée par 192 Etats de par le monde, ce qui en fait un des instruments juridiques de droits humains le plus largement reconnu au monde. Elle établit officiellement pour la première fois, l’enfant comme un individu à part entière, doté de droits spécifiques et d’obligations.

Texte intégral de la Convention : www.droitsenfant.com

Les Parrains et Marraines qui nous soutiennent depuis de nombreuses années connaissaient déjà ces projets. Pour les nouveaux Parrains et Marraines qui nous ont rejoints cette année, c’était une bonne entrée en matière qui va leur permettre de mesurer la nécessité de leur engagement aux côtes de la Croix-Rouge et au travers d’elle, aux côtés des enfants vulnérables.

L’avenir des enfants nous concerne tous !

Et c’est à Toutes et à Tous que nous adressons un énorme MERCI !

de supprimer les punitions corporelles, de créer des pièces de théâtre, des émissions radio, etc. Certaines écoles sont devenues autonomes dans les activités de diffusion des NH. La DNH est un projet transversal. Ainsi, les enfants des rues du projet Sunga Bana* ont participé à des séances de sensibilisation aux normes humanitaires. Les élèves ont à leur tour été conscientisés à la problématique des enfants des rues. Ces échanges favorisent l’intégration des enfants des rues sans les stigmatiser.

Ce programme a-t-il évolué depuis ces dix dernières années ?

Oui, clairement ! Le programme de DNH a été reconnu par le Ministère de l’Education de la République démocratique du Congo. Il est devenu

un programme officiel à enseigner dans les écoles. Il va bientôt s’étendre à deux autres provinces du Congo.

Peut-on faire un lien entre la DNH et les Droits des Enfants en RDC ?

Les acteurs et responsables de l’enseignement qui diffusent les normes humanitaires en RDC ont, par exemple, abandonné les punitions corporelles et se sont formés à la pédagogie interactive. C’est en ce sens que les normes humanitaires participent à leur manière au respect des droits de l’enfant.

* Sunga Bana est un programme de prévention et de réinsertion familiale et économique des enfants des rues à Kinshasa. Il est diffusé depuis 1998 et développe depuis peu une approche plus spécifique pour les filles.

Le saviez-vous ?La problématique de l’enfance vulnérable touche également la Belgique. La Croix-Rouge développe ici aussi des actions pour améliorer le quotidien des enfants vulnérables.

Elle accompagne les enfants en visite à leurs parents détenus. Au travers de ses services de proximité, elle aide les enfants des familles vulnérables à mieux vivre : vesti-boutiques, épiceries sociales,… Sa politique de formation aux gestes de premiers secours s’adresse également à la tranche des 10-12 ans.

PROTECTIONProgrammesEnfants vulnérables, Enfants des rues, Enfants-soldats

PaysRwanda, Burundi, RDC, Burkina Faso

Programme «Enfants sortis des forces et groupes armés» en RDCDepuis 2003, la Croix-Rouge développe dans les villes de Kinshasa et de Mbandaka ainsi qu’au sud de la province d’Equateur et dans le district de la Tshuapa un programme visant à la réintégration familiale et communautaire des enfants démobilisés ou ayant fui les groupes armés. Ce programme prévoit un suivi médical et psychologique des enfants, le placement en famille d’accueil, la scolarisation, l’apprentissage professionnel ainsi qu’un soutien aux structures scolaires et d’apprentissage qui accueillent les enfants.

PRESTATIONProgrammesSurvie, Accès soins santé, Nutrition

PaysBurkina Faso, RDC

Gestion et réhabilitation de l’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe en appui de la Croix-Rouge de RDC

Cette collaboration initiée en 1998 a permis de nombreux aménagements : ouverture des services de chirurgie infantile, de néonatologie et d’un laboratoire, construction d’une buanderie, mise en place d’une salle de collecte de sang,… Une cafétéria vient d’ouvrir, elle va permettre d’améliorer le confort des patients et d’augmenter les rentrées financières de l’hôpital. Au travers de ces améliorations, l’hôpital a pu perfectionner les soins de santé proposés aux enfants. Il a géré, en 2008, 8 306 consultations, 2 030 hospitalisations, 883 soins intensifs et 36 446 examens de laboratoire.

PARTICIPATIONProgrammesDiffusion des Normes Humanitaires, Migrations

PaysBurundi, RDC

Programmes interactifs à destination des jeunesLa Croix-Rouge de Belgique et la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo ont lancé, en 2007, une campagne de sensibilisation aux conséquences de la migration dans les écoles secondaires de Kinshasa. Au travers de la bande dessinée « Là-Bas – Na Poto », 30 000 élèves du secondaire et 5 000 étudiants en formation pédagogique ont ainsi pu être informés et sensibilisés sur les risques encourus par les migrants légaux et illégaux. Conçue par 10 bédéistes congolais autour d’une dizaine d’histoires illustrant les conséquences de la migration, la BD a permis à de nombreux jeunes d’engager avec leurs proches la discussion sur cette thématique.

Le journal des ParrainsPublication trimestrielle de la Croix-Rouge de Belgique,

Communauté francophone - 12e année - n°31Octobre - Novembre - Décembre 2009

rue de Stalle 96 - 1180 Bruxelles - Tél. 02 371 32 12www.croix-rouge.be

Coordination & Secrétaire de rédaction : Anne-Marie HuygensRédaction : Bertrand de Witte et Anne-Marie Huygens

Photos et illustrations : Croix-Rouge de Belgique.Graphisme & réalisation : Sébastien Jacqmin // TellThem.be

Impression : Curium Ce numéro a été tiré à 11.000 exemplaires.

Editeur responsable : Pr Danièle Sondag-Thull – rue de Stalle 96 – 1180 Bruxelles

Les projets Parrainage sont développés avec le soutien de :

N° de compte réservé au parrainage

096-9999999-96 N.B. Pour bénéficier d’une attestation fiscale, le montant de votre ordre permanent doit atteindre, au minimum, 2.50 € par mois. Les dons cumulés à partir de 30 € sur l’année 2009 vous donnent droit à une attestation fiscale qui vous sera délivrée en 2010.

Imprimé sur papier recyclé

Vous désirez nous aider plus encore ?Dans vos connaissances, des gens s’intéres-sent à notre action.Faites-leur lire ce journal et prolongez la chaîne de la solidarité !Agrandissez la famille des Parrains !Aidez-nous en diffusant nos coordonnées.

Pour tout renseignement, contactez-nous :• par mail : [email protected] ;• par téléphone : 02 371 32 07 ;• par courrier : Croix-Rouge de Belgique,

Cellule parrainage : rue de Stalle 96 – 1180 Bruxelles.

Retrouvez également nos autres activités sur notre site : www.croix-rouge.be

Le changement climatique préoccupe l’ensemble de la Croix-RougeLe climat mondial évolue. Les inondations, sécheresses et cyclones se multiplient dans dif-férentes régions du monde et menacent la santé et le bien-être de populations entières et en particulier les groupes les plus vulnérables. Ces populations sont de plus en plus régulièrement confrontées :

• à une insuffisance des structures de santé• à une aggravation de la situation alimentaire• à des pénuries d’eau• aux conséquences socio-économiques liées

à la destruction de leurs maisons et de leurs moyens de subsistance

• aux conséquences sur les ressources naturelles dont dépendent les économies de leur pays

• à la migration voire à l’exode

Elle est préoccupée au plus haut point par ces ter-ribles conséquences humanitaires. Elle travaille sur la question depuis plus d’une quinzaine d’an-nées et a notamment créé un Centre Croix-Rouge et Croissant-Rouge sur le climat et mis sur pied des groupes de travail. Elle participe activement aux conférences sur la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Au niveau belge, la Croix-Rouge s’engage dans le développement d’une politique en matière de gestion environnementale

La Croix-Rouge a à cet effet entrepris des dé-marches pour agir sur sa consommation d’eau, d’énergie et de papier et pour réduire sa produc-tion de déchets et les gérer plus efficacement. Une meilleure gestion des déplacements et la mise en place de nouvelles politiques d’achat sont également à l’ordre du jour. Un écocon-seiller a été engagé pour une durée de 6 mois afin de mettre en place une politique en matière de gestion environnementale.

A l’initiative de la Fédération des Sociétés natio-nales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, la Croix-Rouge de Belgique a participé, ce 5 décembre 2009, à «La vague pour le climat». Un rassemblement massif de citoyens organisé par Coalition Climat afin d’influer sur les dirigeants pour qu’ils s’engagent à sauver le climat lors du sommet de Copenhague (7 au 18 décembre 2009).

Cours général de droit international humanitaire et procès simulé : deux activités de choix pour promouvoir le droit international humanitaireLe cours général de droit international huma-nitaire (DIH) vise à donner une information synthétique et complète sur les principaux thèmes de droit international humanitaire avec une approche pratique de la matière au regard de l’actualité internationale et des enjeux hu-manitaires.

Quelque 56 personnes venant de tous horizons (professeurs, militaires, journalistes, étudiants en droit,…) ont participé, du 6 octobre au 17 dé-cembre, à la quatrième édition du cours général de DIH.

Pour certains, il s’agissait de se préparer aux joutes oratoires qui se tiendront à l’occasion du procès simulé le 24 mars 2010 au Palais de justice de Bruxelles.

Le procès simulé s’adresse plus particulièrement aux étudiants en droit, criminologie, sciences politiques et relations internationales. Il permet à la Croix-Rouge de Belgique de promouvoir la diffusion du DIH, au sein du milieu universitaire.

Cet événement s’organise en deux phases : des présélections organisées en interne par les universités participantes avec l’appui de la Croix-Rouge et le procès simulé en lui-même. Tantôt procureur, tantôt avocat de la défense, les étudiants y plaident des questions juridiques soulevées dans un cas pratique devant un jury qui joue le rôle des juges de la Cour Pénale Internationale.

Dix universités sont inscrites à l’édition 2010, 11e du nom.

Infos sur www.croix-rouge.be

Les universités font partie des différents publics que la Croix-Rouge sensibilise à l’importance du droit international humanitaire.

Les changements climatiques sont à l’origine de crises humanitaires dramatiques.

496 maisons construites pour les victimes du Tsunami.

«Abolir les clichés, nouer des amitiés». Histoire d’une correspondance entre Bruxelles et Kinshasa

C’est une sensibilisation à la migration proposée en 2007 par la Croix-Rouge à différentes classes de l’Ecole Européenne de Bruxelles III qui a donné l’envie aux élèves de 1re et de 2e secondaires de correspondre avec des jeunes du Lycée Kimwenza et de l’école St Joseph de Kinshasa.

Un premier échange de correspondances a lieu au printemps 2008. Il s’agissait simplement de prendre contact et de découvrir le quotidien de jeunes du même âge (12-14 ans). L’enthousiasme des professeurs kinois est tel que les professeurs et membres de la Croix-Rouge décident au début de l’année 2009 de pousser les jeunes à se livrer davantage et à répondre, en toute honnêteté, à la question : quelle idée as-tu de Kinshasa et du Congo ? Quelle idée as-tu de la Belgique et de l’Europe ?

Cette correspondance suscite beaucoup de questions, d’étonnements, de confusion, parfois de maladresse due à l’incompréhension. Les réponses sont teintées de passion et d’humour. Qu’ils soient Belges ou Kinois, les élèves tentent de faire tomber les a priori et de rétablir la vérité. La Croix-Rouge reviendra d’ailleurs à l’école Européenne de Bruxelles III accompagnée par deux Congolais, afin d’aider les élèves à y voir plus clair. Ils comprennent alors que la problématique est simplement compliquée, et qu’ils ne peuvent réduire Kinshasa… à un nouveau cliché !

«Mon image de l’Afrique a changé en bon. Maintenant ça ne me dérangerait plus d’aller en Afrique pour les vacances. Et pour les langues j’étais bluffé de savoir que pratiquement tous les Congolais parlent français ; ça m’a épaté.»

Les élèves ont réfléchi à la vision que donnait d’elle-même leur propre société, à ses valeurs, à ce qu’ils y aiment et ce qu’ils trouvent répréhensible. Ils ont envoyé à leurs correspondants des photos montrant ce qu’est la Belgique à leurs yeux, leurs emplois du temps quotidien, des détails de leur vie de tous les jours. Ils attendent de leurs correspondants des informations similaires pour pouvoir se forger une image plus contrastée de Kinshasa.

Ce projet devrait déboucher sur la mise en place dans les écoles bruxelloises et kinoises d’une exposition combinée qui présenterait ce qu’est vraiment, loin de l’œil médiatique qui déforme, le quotidien des jeunes du même âge.

Un blog reprend cette correspondance passionnante, n’hésitez pas à y passer un peu de votre temps : http://blog.enseignons.be/journalee3/category/les-projets/multiculturalite/

En collaboration avec Nathalie Stalmans.

Echos de nos activités