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L e guide SAGIR pour les interlocuteurs techniques départementaux (ITD)

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Le guide SAGIR pour les interlocuteurs techniques départementaux (ITD)

Direction générale85 bis, avenue de Wagram BP 236 – 75822 Paris Cedex 17 Tél. : 01 44 15 17 17 Fax : 01 47 63 79 13 [email protected]

SAGIR Direction des études et de la rechercheBP 20 78612 Le Perray-en-Yvelines Cedex Tél. : 01 30 46 54 28 Fax : 01 30 46 60 99 [email protected]

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Le guide SAGIRpour les interlocuteurstechniques départementaux (ITD)

Bienvenue dans le réseau SAGIR– Historique – Objectifs et enjeux – Méthode – Conventions – Fonctionnement

Rôles des ITD

Protections

Outils– Carte verte – Fiche SAGIR – Base de données – Formation

Surveillance sanitaire– Surveillance sanitaire – Documentation

Fiches techniques et autres annexes

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

Mot du responsable

Être correspondant SAGIR ou « ITD »1 c’est tout d’abord un état d’esprit…

C’est intégrer un système de veille sanitaire à l’échelle nationale composé de nombreux partenaires dont les spécialités sont complémentaires.

C’est aiguiser sa vigilance en se formant et en s’informant et être capable d’échanger avec les différents partenaires du réseau.

Pour bien comprendre le rôle et la place des ITD au sein du réseau, il faut d’abord bien comprendre le réseau lui-même : pourquoi a-t-il été créé ? Dans quelles circonstances ? Comment fonctionne-t-il ? Comment se positionne-t-il dans le système de surveillance épidémiologique de la faune sauvage en France ?

1 - ITD : Interlocuteur technique départemental, terme consacré par la convention cadre des réseaux ONCFS/FNC/FDC.

Ce guide, qui est le résultat d’un travail collabo-ratif entre les ITD, les laboratoires départementaux d’analyses vétérinaires (LDAV), le correspondant SAGIR à la FNC, la centralisatrice SAGIR à l'ANSES et la responsable scientifique du réseau à l'ONCFS a pour vocation, dans un premier temps, de décrire le réseau SAGIR puis, dans un deuxième temps, d’éclai-rer les ITD sur leurs rôles et place au sein du réseau, de rappeler les règles d’hygiène et de sécurité lors de la collecte et enfin de mettre à disposition quelques outils pour se tenir informé.

Le guide ITD fait partie des outils indispensables et vient en appui et complément des sessions de formation.

Olivier MastainAdministrateur national du réseau SAGIR

Office national de la chasse et de la faune sauvage

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

Bienvenue dans le réseau SAGIR

HistoriqueEn 1952, Maurice Reydellet, président de la

Fédération des chasseurs des Hautes-Alpes et directeur des services vétérinaires, présentait dans un rapport les intérêts patrimoniaux, économiques et sanitaires d’une surveillance des maladies du gibier en France, soulignant la nécessité de leur détection systématique.

Dès 1955, un dispositif de surveillance des mortalités des oiseaux et mammifères sauvages, principalement du petit gibier a été lancé par le Conseil supérieur de la chasse, soutenu par les Fédérations départemen-tales des chasseurs, afin de contribuer à préciser les risques de toxicité de l’utilisation des pesticides à l’égard de la faune sauvage.

En 1968, le ministère chargé de l’agriculture faisait reposer la surveillance des effets non intentionnels sur les oiseaux et mammifères sauvages des pesticides utilisés en agriculture principalement sur ce réseau.

En 1986, l’Office national de la chasse, devenu Office national de la chasse et de la faune sauvage en 2000, décidait avec les Fédérations départe-mentales des chasseurs d’étendre et de consolider ce réseau en formalisant son organisation, son fonc-tionnement et ses objectifs. Le dispositif existant jusqu’alors a pris le nom de SAGIR.

SAGIR est présent sur l’ensemble du territoire français, incluant depuis 2007 un département d’outre-mer. Le terme SAGIR a été créé par Claude Mallet, premier responsable national du réseau. SAGIR n’est pas un acronyme mais sonne plutôt comme une devise : SAGIR, surveiller pour agir !

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

Le réseau SAGIR en cHIffReS (2009)

• Plus de 40 ans de savoir-faire• Plus d’1 million d’observateurs potentiels• 185 ITD• 79 laboratoires d’analyses départementaux• 1 département d’outre-mer • 1,2 million d'euros de budget (2007)• 60 000 cas enregistrés• 211 espèces

• 116 600 analyses 10 000 analyses toxicologiques 45 000 analyses bactériologiques 52 000 analyses parasitologiques 9 000 analyses virologiques 600 analyses mycologiques

• 750 agents pathogènes (infectieux, toxiques, mécaniques) identifiés.

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

Bienvenue dans le réseau SAGIR

Objectifs

La création du réseau était à l’origine motivée par la compréhension des étiologies de la mortalité des espèces de gibier, d’origine toxique, infectieuse, méta-bolique ou autre. Les années de surveillance ont per-mis d’améliorer substantiellement les connaissances sur les maladies du gibier et nous autorisent aujourd’hui à dresser un inventaire des maladies des oiseaux et des mammifères sauvages.

Comme l’histoire de SAGIR l’a montré, cette sur-veillance générale, sur le long terme, permet de détecter l’apparition d’agents pathogènes nouveaux ou de variants d’un agent pathogène connu et, secon-dairement, d’en déterminer l’importance réelle pour la faune sauvage. La VHD en 1988, le furathiocarbe en 1993, la tuberculose bovine en 2001, l’influenza aviaire hautement pathogène en 2006, une nouvelle souche de VHD en 2010 en constituent quelques exemples illustratifs.

Pour les principales espèces cibles du réseau SAGIR, l’enregistrement en continu des résultats des analyses permet de suivre l’évolution dans l’espace et dans le temps de certaines maladies d’intérêt avec notam-ment l’EBHS du lièvre d’Europe, la trichomonose et le botulisme des oiseaux, la kérato-conjonctivite conta-gieuse des ongulés de montagne, le parasitisme du chevreuil.

La réalisation de ces objectifs est de nature à servir différents intérêts.

SAGIR AU SERVICE DE LA CONNAISSANCE ET DE LA GESTION

Tant pour ce qui concerne la détection d’agents pathogènes nouveaux que pour la surveillance dans l’espace et dans le temps de certaines maladies sur le long terme, l’acquisition de ces données est fonda-mentale pour les gestionnaires cynégétiques. Dans certains cas, ces résultats peuvent déterminer les mesures de gestion appropriées, par exemple dans la définition et la réalisation du plan de chasse.

Cette surveillance générale et sur le long terme participe également à la connaissance des agents pathogènes partagés par la faune sauvage et les ani-maux domestiques. Ces résultats permettent de géné-rer des hypothèses sur les sources de contamination et les modalités de circulation des agents pathogènes entre les différentes espèces animales.

SAGIR est un réseau de surveillance épidémiologique des oiseaux et des mam-mifères sauvages terrestres en France, en particulier des espèces dont la chasse est autorisée. Ses principaux objectifs sont au nombre de trois :1 • détecter précocement l’apparition de

maladies nouvelles pour la faune sauvage ;

2 • surveiller les effets aigus non intention-nels de l’utilisation agricole des produits phytopharmaceutiques sur les oiseaux et les mammifères sauvages ;

3 • caractériser dans le temps et dans l’espace les maladies des oiseaux et des mammifères sauvages à enjeu pour la santé des populations.

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

SAGIR, UN OUTIL COMPLÉMENTAIRE DE L’ÉVALUATION DES RISQUES DES PESTICIDES

Le travail du réseau a permis de mettre en évidence l’importance des intoxications, consécutives à l’utili-sation agricole d’un pesticide dans le cadre de son autorisation de mise sur le marché, à une erreur d’uti-lisation ou un détournement d’usage.

La surveillance SAGIR constitue un outil complé-mentaire de l’évaluation des risques des pesticides avant leur autorisation de mise sur le marché, en véri-fiant que les hypothèses de l’évaluation des risques constituent bien une réalité sur le terrain.

SAGIR AU SERVICE DE LA PROTECTION DE LA SANTÉ DE L’HOMME

La surveillance permet d’identifier les maladies communes à l’homme et à l’animal. Cette connais-sance est diffusée aux chasseurs, aux techniciens des Fédérations des chasseurs et aux agents de l’ONCFS et contribue à leur protection. Cette connaissance guide les formations aux techniques de collecte et aux précautions à prendre lors de la manipulation d’animaux sauvages. L’ITD a ici un rôle pédagogique clef à jouer vis-à-vis des différents observateurs du réseau.

SAGIR AU SERVICE DE LA RECHERCHE

Les résultats générés par le réseau sont de nature descriptive. Le réseau SAGIR n’a pas pour vocation d’identifier les facteurs d’émergence d’une maladie. Ces résultats peuvent néanmoins soulever des ques-tions sur l’écologie des maladies d’origine infectieuse ou toxicologique, leur mode de transmission (…) et générer des hypothèses de recherche.

Dans ce cas, le réseau passe le relais à des équipes de recherche et notamment aux CNERA de l’ONCFS. En effet, pour bien comprendre un phénomène sani-taire, les données de pathologies ne suffisent pas, il faut les compléter avec d’autres résultats issus de l’écologie, de l’étude des dynamiques de population (…) pour avoir une vision intégrée du phénomène. La mortalité anormale du chevreuil, phénomène appelé MAC, illustre parfaitement cette notion.

Le réseau SAGIR peut également appuyer certains programmes de recherche menés par différentes équipes appartenant à l’ONCFS ou bien à d’autres organismes tels que l’ANSES, le CNRS, les Écoles nationales vétérinaires, l’INRA, l’INVS et les Universités. Dans le cadre d’un protocole particulier, le réseau alimente ces équipes de recherche en données déjà collectées et/ou en matériel biologique.

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

Bienvenue dans le réseau SAGIR

MéthodePour assurer cette surveillance épidé-miologique, le réseau SAGIR s’appuie sur la détection de la mortalité de la faune sauvage et la détermination des étiologies1.

Le réseau détecte la mortalité individuelle et est doté d’une procédure d’alerte en cas de découverte d'une mortalité anormale2, groupée3 ou rapprochée4. Des résultats enregistrés par cette procédure d’alerte peut découler la mise en place de protocoles particuliers pour déterminer par exemple l’impact et l’importance d’un pathogène émergent à enjeu pour la conservation et/ou la gestion d’une espèce sauvage ou à caractère zoonotique.

1 – Causes directes.

2 – Mortalité anormalement élevée par rapport aux données de référence (espèce, milieu, densité, mortalité enregistrée les années précédentes…), cette notion est actuellement purement subjective. Il n’existe à ce jour aucune norme de mortalité. Cas particulier de l’avifaune (contexte Influenza aviaire) : la mortalité anormale est définie par cinq cadavres d’une ou plusieurs espèces découverts sur un même site dans un rayon de 500 mètres et un laps de temps d’une semaine ou un seul cadavre de cygne.

3 – Mort de plus de deux individus distants au maximum de 500 mètres dans un laps de temps d’une semaine.

4 – Cas particulier de la mortalité anormale, découverte de deux animaux ou plus morts ou mourant distants de quelques mètres à un instant T ou mort de plus de deux individus distants au maximum de 500 mètres dans un laps de temps d’une semaine.

Il convient de préciser que le réseau SAGIR est un réseau de surveillance sanitaire de la faune sauvage qui concerne principalement les espèces chassables. Ces dernières constituent la majorité des cas collec-tés mais le réseau peut être amené dans certaines conditions à collecter tout cadavre d’animal sauvage dans la nature, quelle qu’en soit l’espèce, en fonction des questions scientifiques posées, par exemple dans le cas d’opération spéciale de toxico-vigilance. En effet, les agents responsables des intoxications ne connaissent pas la notion de barrière d’espèce ! 10 % des analyses réalisées concernent des espèces protégées.

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

LES CARACTÉRISTIQUESÉPIDÉMIOLOGIQUES DU RÉSEAU

Le réseau SAGIR, dont l’aire de couverture géogra-phique est nationale, est un réseau généraliste 5 de surveillance épidémiologique 6.

Le suivi sanitaire de la faune sauvage peut se faire de façon active ou passive. Ces deux méthodes de surveillance épidémiologique sont complémentaires et indissociables pour un suivi rigoureux de l’état sanitaire des populations.

Le mode de production des données est générale-ment passif 7 mais peut, à l’occasion d’opération spéciale, être actif 8. Le réseau a recours à un échan-tillon opportuniste ou « de commodité » (convenience sampling), en d’autres termes, on collecte les cadavres les plus accessibles.

Les cadavres sont ramassés et analysés au gré des découvertes et selon la pertinence de la découverte.

5 – Non spécialisé. Le réseau s’intéresse à plusieurs maladies et plusieurs espèces animales.

6 – Ce terme, plus général est utilisé pour désigner l’ensemble des réseaux d’épidémiosurveillance et d’épidémiovigilance. Un réseau d’épidémiosurveillance est consacré à la surveillance des maladies présentes sur un territoire donné, par opposition à un réseau d’épidémiovigilance permettant de détecter l’apparition d’une maladie nouvelle ou exotique.

7 – On qualifie de passive toute activité de surveillance qui repose sur la déclaration spontanée des cas ou suspicions de cas de la maladie surveillée par les acteurs sources de données. Il est donc impossible de connaître à l’avance le nombre, la nature et la localisation des données qui seront collectées par le réseau. Ce type d’organisation est adapté aux situations où il s’agit de donner l’alerte précoce en cas d’apparition ou ré-apparition d’une maladie.

8 – La production est active lorsqu’elle est organisée spécifiquement avec, par exemple, un plan d’échantillonnage, de prélèvements et d'analyses effectués dans un but exclusif d’épidémiosurveillance.

L’échantillon collecté pour toutes ces raisons ne constitue pas un échantillon représentatif de la population. C’est une surveillance qualitative, elle permet de détecter la présence d’un agent pathogène sur une espèce, à un endroit, à un instant T mais ne permet pas pour l’instant de quantifier un phénomène sanitaire et donc de calculer des prévalences9.

Le réseau SAGIR est un réseau participatif. Son bon fonctionnement repose majoritairement sur l’investissement des acteurs de terrain dans le réseau, leur motivation et leur niveau d’information sur les épisodes sanitaires touchant la faune sauvage.

9 – Mesure de la fréquence d’une maladie existant à un instant T (P = nombre total de cas à un instant T / population totale à cet instant).

VeiLLe bIblIOGRApHIque

Grâce à son esprit de veille, le réseau se tient informé de l’actualité sanitaire européenne sur la faune sauvage et domestique, ce qui lui permet d’adapter ses recherches en fonction de l’émer-gence de certains pathogènes chez ses voisins européens.

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

Bienvenue dans le réseau SAGIR

conventions

Pour la réalisation des diagnostics et des analyses, le réseau s’appuie principalement sur les laboratoires départementaux d’analyses vétérinaires (LDAV). Ces laboratoires dépendent pour la majorité d’entre eux des Conseils généraux mais peuvent également être privés ou de statut mixte.

Des recherches complémentaires peuvent être requises auprès de laboratoires spécialisés (toxico-logie, parasitologie, bactériologie, virologie, histologie). Ces partenariats avec les laboratoires spécialisés font également l’objet de conventions pour :• la toxicologie : entre l’ONCFS et le laboratoire de

toxicologie de VetAgro Sup Campus vétérinaire de Lyon (Philippe Berny) ;

• l’anatomo-pathologie et l’histologie : entre l’ONCFS et le laboratoire Vet-Diagnostics (Karin Lemberger) ;

• la parasitologie : entre l’ONCFS et le laboratoire de parasitologie de l’Université de Reims Champagne-Ardenne (Hubert Ferté).

L’ensemble des résultats alimente une base de données nationale, hébergée par ANSES à Nancy, dans le cadre de la convention ONCFS/ANSES.

LA CONVENTION CADRE

Elle fixe les principes généraux à l’établissement des réseaux nationaux d’observation de la faune sau-vage entre l’ONCFS, la FNC, les FRC et les FDC.

Elle précise notamment l’organisation et le fonction-nement des réseaux ainsi que les droits et devoirs des différents partenaires comme :• les règles d’exploitation et de diffusion des données

(brutes et traitées) ;• les droits attachés aux données (diffusion/reproduc-

tion/échange/accès).

Au niveau national, un comité directeur des réseaux est mis en place. Il est composé de représentants des FDC, de la FNC et de l'ONCFS et propose aux Conseils d’administrations de l’ONCFS et de la FNC les orienta-tions et les travaux à conduire et décide du mode d’administration et de fonctionnement du réseau.

En cas de besoin, il peut consulter le comité technique des réseaux.

L’ONCFS assure l’administration ainsi que le suivi scientifique du réseau. Des experts, dans différentes spécialités du diagnostic et de l'épidémiologie, sont en appui auprès du responsable scientifique du réseau au sein de différents groupes de travail.

Au niveau local, l’ONCFS et les FDC ont chacun en leur sein des ITD, nommés par l'administrateur national du réseau.

LA CONVENTION ANSES-ONCFS

Cette convention précise les modalités de la colla-boration entre l'ONCFS et l'ANSES. Elle détermine en particulier que l'ANSES :• héberge la base de données SAGIR, réseau ONCFS/

FNC/FDC ;• renseigne la base de données avec les résultats issus

du réseau ;• valide ces résultats, les interprète et rédige des

synthèses ;• apporte un appui aux formations ; • apporte un appui scientifique et technique aux

laboratoires collaborant avec le réseau SAGIR.

Le réseau SAGIR repose sur la collabo-ration entre l’ONCFS et les Fédérations nationale, régionales et départementales des chasseurs, définie par une convention cadre.

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

LA RESTITUTION DES RÉSULTATS

Cette étape a plusieurs intérêts. Elle permet, d’une part, de conserver la motivation des découvreurs et collecteurs, curieux de comprendre et d’intégrer leurs observations de terrain dans un contexte général. D’autre part, elle participe à la protection des agents de terrain en renforçant la communication dans les secteurs concernés par des maladies à caractère zoonotique.

Enfin, elle constitue un moyen de valoriser le réseau et le travail de chaque protagoniste par la communication de données traitées à l’extérieur (selon certaines conditions).

LE BUDGET

Le budget du réseau SAGIR est de 1 200 000 euros par an (d’après les estimations de 2007 portant sur l’investissement de l’ONCFS et des FDC).

Le financement du réseau se décompose de la façon suivante : • l’ONCFS et les Fédérations des chasseurs financent

la collecte et le transport des cadavres ;• les Fédérations des chasseurs financent principa-

lement les autopsies et les analyses réalisées dans les laboratoires départementaux d'analyses vétérinaires ;

• l’ONCFS soutient financièrement les laboratoires spécialisés (parasitologie, histologie, toxicologie) ;

• l’ONCFS et l’ANSES financent la gestion nationale des données ;

• l’ONCFS finance les outils du réseau (édition de la fiche SAGIR, des supports de formation tels que la vidéo SAGIR, le guide SAGIR pour les ITD, le vademecum SAGIR pour les laboratoires, les forma-tions pour les ITD et les laboratoires, les sacs de prélèvement des cadavres) ;

• certains Conseils généraux participent au fonction-

nement du réseau directement ou indirectement, grâce à des tarifs préférentiels pour les coûts d’analyse particuliers ou par voie de subvention au niveau départemental.

En 2007, le coût des analyses réalisées a été estimé à 250 000 euros environ, le soutien financier aux laboratoires réalisant des examens approfon-dis, les outils et les formations à 100 000 euros, le reste des dépenses correspond aux déplacements et temps agents.

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

Bienvenue dans le réseau SAGIR

LE LOGIGRAMME DU RÉSEAU

Le réseau repose sur des observateurs de terrain, les chasseurs, les techniciens des FDC, les agents de l’ONCFS, coordonnés par deux ITD dans chaque département. Les ITD sont en relation avec les labo-ratoires de diagnostic de proximité, les LDAV. Tous les résultats sont centralisés au niveau national.

lAbORAtOIReS SpécIAlISéS de RéféRence

Toxicologie - Parasitologie - Histologie

OncfS/fnc/fdcRestitution des résultats

L’administrateur national à l’ONCFS anime le dispo-sitif en collaboration avec le correspondant national à la FNC. Le responsable scientifique du réseau à l’ONCFS interprète les résultats avec la centralisatrice à l’ANSES, les restitue auprès de tous les acteurs et les valorise sur le plan scientifique.

décOuVReuRS/cOllecteuRS/Itdfdc/OncfS

Récolte des données

LABORATOIRES DÉPARTEMENTAUX D’ANALYSES VÉTÉRINAIRES

Autopsie/examens complémentaires

AnSeSCentralisation des données

OncfS/AnSeSAnalyse/interprétation des données

fonctionnement

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

LE DÉROULEMENT DE LA COLLECTE

Le réseau SAGIR repose sur un réseau d’observateurs de terrain répartis sur l’ensemble du territoire national. Les cadavres sont découverts par une personne nommée découvreur. Cette personne (chasseur, technicien des FDC, agent de l’ONCFS, naturaliste, promeneur…) contacte un technicien de la FDC ou un agent de l’ONCFS, qui en informe son ITD. L’ITD décide alors d’autoriser ou non l’analyse et coordonne la collecte.

Après validation de l’ITD, les cadavres dont l’état de conservation autorise l’autopsie sont collectés1 par un agent de l’ONCFS, ou un technicien de la FDC formé par l’ITD ou toute autre personne autorisée à la collecte et informée des règles de sécurité et de transport (cf. fiche Carte verte). Une fiche SAGIR, munie d’un numéro unique accompagne le cadavre et assure la traçabilité des résultats. Elle renseigne les autres acteurs du réseau sur l’espèce, les conditions de découverte, les suspicions du découvreur et est soigneusement remplie par ce dernier.

La délivrance d’une carte verte autorise les obser-vateurs à acheminer les animaux morts ou moribonds – quelles que soient l’espèce, protégée ou non, et la période de l’année – au laboratoire départemental d’analyses vétérinaires.

Si l’animal est vivant et malade, le sacrifice sera réalisé selon les règles de l’art vétérinaire.

Dans le cas où ce n’est pas possible, l’animal sera mis à mort par un tir dit sanitaire.

L’animal est acheminé directement au laboratoire. Si le dépôt du cadavre est impossible, on recommande de refroidir le cadavre soit au réfrigérateur soit dans un sac plastique à l’aide de pains de glace, afin d’optimi-ser sa conservation. Le cadavre ne sera congelé que si la durée de conservation excède 72 heures. En effet, la

1 – On désigne par « collecteur » la personne qui collecte et achemine le cadavre au laboratoire. Le collecteur renseigne la fiche SAGIR.

congélation entraîne des lésions artéfactuelles qui compliquent la détermination de la cause de la mort et est un frein à la réalisation de certains examens complémentaires.

En cas de mortalité répétée et rapprochée dans le temps et l’espace ou de mortalité groupée, les ITD sont invités à contacter sans délai le responsable scientifique du réseau dans le cadre de la procédure d'alerte.

ReSpOnSAble du réseau sagir

ONCFSdirection des études et de la RechercheBP 20 - 78612 Le Perray-en-Yvelines cedexTél. : 01 30 46 54 28 – Fax : 01 30 46 60 99Email : [email protected]

LES ANALYSES

Une fois le cadavre acheminé et la fiche SAGIR transmise au LDAV le plus proche, celui-ci procède à l’autopsie. Les analyses complémentaires nécessaires à la détermination de la cause de la mort sont lais-sées à l’appréciation du laboratoire. Il est important de rappeler la place des commémoratifs de la fiche dans cette étape. Les commémoratifs orientent le pathologiste dans ses décisions ainsi que dans ses conclusions (cf. fiche technique « Comment prendre les commémoratifs ? »).

Certaines analyses qui ne peuvent être réalisées dans les LDAV seront transmises à des laboratoires spécialisés.

Il peut s’agir de laboratoires de références pour certains pathogènes (agents de la tularémie, de l’EBHS…), du laboratoire de toxicologie de Lyon, du laboratoire d’anatomo-pathologie Vet-Diagnostics ou du laboratoire de parasitologie (Université de Reims Champagne-Ardenne).

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Guide SAGIR – ONCFS 2011Guide SAGIR – ONCFS 2011

LA CENTRALISATION, L’INTERPRÉTATION ET LA SYNTHèSE DES RÉSULTATS

L’ensemble des résultats d’analyses accompagnés de la fiche SAGIR sont ensuite transmis par le labo-ratoire ayant réalisé l’autopsie à l’ANSES à Nancy, pour la centralisation des données. Une fois les don-nées issues des comptes rendus d’analyse et de la fiche SAGIR validées selon un protocole prédéfini, elles sont saisies dans une base de données nationale.

Une fois par an, l’ensemble des résultats est synthétisé dans un rapport qui dresse le bilan sanitaire de la faune sauvage à partir des données collectées par le réseau. Ce bilan permet d’avoir un aperçu des nouveaux agents pathogènes détectés, de leur localisation et de lister les faits sanitaires marquants pour les espèces cibles de SAGIR. Tous ces résultats sont descriptifs et permettent de dégager des tendances et des hypothèses en épidémiologie ou en écologie qui pourront être reprises selon leur pertinence par les différents spécialistes pour être approfondies. Ces résultats sont également dispo-nibles auprès du responsable national pour tous les acteurs du réseau.

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Rôles des ITD

Rôles des ITD

LA COORDINATION

Ils supervisent la collecte des cadavres ou des animaux dits moribonds

Les coordonnées du découvreur et du collecteur leur sont transmises afin qu’ils puissent, dans un second temps, les informer de la cause de la morta-lité et les prévenir lors de la mise en évidence d’une zoonose. Pour faciliter la remontée des informa-tions, le collecteur et le découvreur inscrivent leurs noms et numéros de téléphone sur la fiche SAGIR.

Ils gèrent les stocks et la circulation de la fiche SAGIR

Ils identifient les détenteurs de la fiche SAGIR. La fiche SAGIR est remplie sur le lieu de découverte par celui qui collecte, de façon à ce que les informations soient les plus fidèles possible à la réalité de terrain.

Il serait intéressant d’équiper chaque véhicule d’un modèle de fiche SAGIR (une photocopie par exemple) ou de la fiche technique « Comment prendre les commémoratifs », de façon à ce qu’en cas d’oubli de fiche, le collecteur soit quand même guidé dans sa prise de commémoratifs sur le terrain. Les renseigne-ments sont ensuite recopiés sur l’original par l’ITD ou le laboratoire. Les deux ITD se tiennent mutuellement informés des analyses réalisées et des résultats afin que chacun ait une vision globale de la situation sani-taire du département.

Ils organisent les réunions

L’organisation d’une réunion par les deux ITD du département avec le LDAV (et éventuellement un membre de la cellule technique de l’ONCFS et de la FRC pour tenir une personne informée à l’échelle régionale) est vivement conseillée.

Une réunion annuelle suffit en général et permet de définir une stratégie d’analyse au niveau départe-mental (espèce d’intérêt, pathologie à surveiller, nombre d’animaux analysés…), de faire un point sur les données sanitaires, sur le fonctionnement du réseau au niveau départemental (circulation des informations, formation des observateurs, restitution et explication des comptes rendus d’autopsie…) et d’identifier les éventuels problèmes, de répartir les tâches entre les ITD, de déterminer les axes de valorisation du réseau (rédaction d’un bilan, commu-niqué de presse…).

LA COMMUNICATION

Grâce à leur formation spécifique, les ITD possèdent toutes les clés pour dialoguer avec les différents partenaires du réseau.

Ils sont d’une part les interlocuteurs privilégiés des LDAV. Rappelons que le renseignement des commé-moratifs est essentiel aux pathologistes lors de l’au-topsie. Ces derniers peuvent, le cas échéant, contacter les ITD pour discuter des circonstances de découverte. D’autre part, les ITD peuvent de leur côté demander quelques éclaircissements concernant les conclusions de l’autopsie.

Les interlocuteurs techniques départe-mentaux sont chargés d’assurer le bon fonctionnement du réseau à l’échelle départementale.

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Le dialogue entre les ITD et les laboratoires permet d’identifier les contraintes de chacun (contraintes de la congélation, état de dégradation pour le laboratoire, forme du compte rendu…) et d’y remédier lorsque cela est possible.

Les ITD sont également à l’interface entre le niveau départemental et le niveau national. À tout moment, ils peuvent solliciter le responsable du réseau pour un appui technique ou scientifique. Le réseau SAGIR est doté d’un système « d’alerte » et encourage les ITD à signaler les événements rares (apparition, réappari-tion d’un pathogène d’intérêt) ou de mortalité mas-sive, groupée ou rapprochée (quelle que soit l’espèce) au responsable du réseau. L’administrateur national du réseau lui offrira également son appui en cas de dysfonctionnement du réseau dans le département en dialoguant avec les différents acteurs.

Ce sont également les ITD qui sont informés des opérations spéciales, des appels à vigilance. Ils gèrent ensuite ces opérations de concert avec leur homolo-gue, dans le département.

Enfin, ils sont les interlocuteurs des observateurs1. Ils répercutent les comptes rendus d’autopsie et d’analyses aux collecteurs et découvreurs et, le cas échéant, fournissent les explications nécessaires à la compréhension des causes de la mort et des risques encourus en cas de zoonoses.

1. Personnes qui découvrent et qui collectent.

LA FORMATION ET L’INFORMATION DES OBSERVATEURS

La formation et l’information des collecteurs, chas-seurs, agents de l’ONCFS ou techniciens des FDC (ou autres partenaires), tiennent une place importante dans les attributions des ITD.

Les ITD diffusent les informations fournies par le responsable du réseau (ex : Lettre SAGIR…) aux observateurs (chasseurs, agents de l’Office, autres partenaires…), précisent les protocoles et les enjeux des opérations spéciales, en restituent les résultats.

Par ailleurs, les ITD forment les collecteurs d’une part à l’utilisation de la fiche SAGIR en les sensibi-lisant à l’utilité d’une telle fiche, à l’importance des commémoratifs, et d’autre part aux « bonnes pratiques » de collecte.

Enfin, ils informent les observateurs de l’occur-rence de maladies à caractère zoonotique dans le département.

LA VALORISATION DU RÉSEAUAU NIVEAU DÉPARTEMENTAL

Les données départementales traitées peuvent être valorisées dans les journaux de chasse mais peuvent également faire l’objet d’un rapport annuel départe-mental, faisant ressortir les événements sanitaires majeurs observés (par exemple : épisode meurtrier d’EBHS, botulisme, charbon…), la présence de zoo-noses… Tout témoignage sur la gestion d’un événe-ment particulier, une expérience inédite pour le réseau peuvent également faire l’objet d’un encart dans la Lettre SAGIR.

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Protections

protections (1)CONTRE QUOI ?

Lors de la collecte d’animaux morts ou moribonds, vous pouvez être exposés à des agents pathogènes pour l’homme d’origine animale. Les zoonoses1 peuvent être causées par divers agents biologiques (virus, bactéries, parasites, champignons, prions…) et être d’origine autochtone ou exotique. Certaines zoonoses sont des maladies professionnelles régle-mentées par le code de la sécurité sociale. Certaines zoonoses relèvent de dispositions réglementaires spécifiques soit à la santé publique (maladie à décla-ration obligatoire – MDO), soit à la santé animale (maladies réputées contagieuses – MRC).

1 – Maladies transmissibles de l’animal à l’homme et vice versa.

eXeMPLes de ZOOnOSeS

d’origine bactérienne : brucellose, charbon, fièvre Q, leptospirose, maladie de Lyme, ornithoses, rouget, tuberculose, tularémie…d’origine virale : encéphalite à tique, hantavirose, poxvirose, rage…d’origine parasitaire : échinococcose, toxocarose, toxoplasmose, trichinellose… d’origine mycosique : teigne…prions : maladie de Creutzfeld-Jacob…

La liste des maladies qui donnent lieu à déclaration sans application de mesures de polices sanitaire est mentionnée à l’article L. 223-4 du nouveau Code rural (cf. annexes).

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Cherchez les erreurs !

> Résultats : voir en page 5 de la lettre SAGIR n°168.http://www.oncfs.gouv.fr/IMG/Lettre%20SAGIR%20168.pdf

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COMMENT SE FAIT LA TRANSMISSION ?

Il existe plusieurs modes d’exposition. Selon sa nature, un agent biologique peut vous contaminer à travers une ou plusieurs portes d’entrée : voie cutanée (peau saine ou avec micro-lésions et muqueuses), voie respiratoire, voie digestive, voie sanguine.

La transmission des agents pathogènes peut également se faire via des vecteurs tels que les tiques, les moustiques…

QUELLES SONT LES CONDITIONS D’EXPOSITION ?

Comme tous les micro-organismes, les agents biologiques sont invisibles à l’œil nu. Leur présence est aléatoire et variable dans l’environnement de travail. Le risque d’exposition peut varier en fonction des zones géographiques, des saisons…

En outre, les doses infectieuses minimales ne sont connues que pour un très petit nombre d’agents bio-logiques. Mieux vaut donc ne prendre aucun risque !

PRINCIPAUX MODES DE TRANSMISSION DES zOONOSES EN MILIEU PROFESSIONNEL

Portes d’entrée Exemples

Voies respiratoires

Inhalation de gouttelettes émises lors de la toux par un animal tuberculeux.

Inhalation de poussières contaminées par des déjections, des placentas ou des sécrétions génitales d’animaux atteints de la fièvre Q.

Inhalation d’aérosols produits par l’utilisation de jets d’eau à haute pression sur un environnement souillé par des déjections.

peau et muqueuses

Contact de la peau avec des eaux douces souillées par des urines de rongeurs, lors de la manipulation de matériel immergé, dans le cas de la leptospirose.

Contact entre muqueuses oculaires et mains contaminées (en se frottant les yeux), dans le cas de la grippe aviaire.

Voie digestive Contact entre bouche et mains contaminées par des déjections animales contenant des salmonelles (en mangeant ou en fumant).

Voie sanguine Blessure avec une esquille d’os ou une arête de poisson, dans le cas du rouget du porc.

Ce tableau n’est donné qu’à titre indicatif. Tous les cas ne sont pas listés ici (source INRS).

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Protections

protections (2)COMMENT SE PROTÉGER ?

Lors de la collecte

Protocole de collecte • Ne manipuler des animaux vivants malades ou

morts qu’avec des gants à usage unique.• Porter des vêtements de protection.• Adapter le niveau de protection au contexte. Au

minimum, porter des bottes, des gants de fouilles doublés de gants en latex ou vinyle à usage unique. Lors de participation à la gestion des cadavres avec les services vétérinaires (Influenza aviaire, West-Nile, charbon, botulisme), le niveau de pro-tection est défini préalablement par les services vétérinaires dans un protocole écrit et le matériel est fourni par les services vétérinaires.

• Ne pas procéder à l’ouverture des carcasses des animaux trouvés morts.

• Prélever l’animal grâce à un sac plastique étanche en le retournant comme un doigt de gant pour éviter de contaminer l’extérieur du sac par un contact avec l’animal.

• Refermer le sac de façon étanche grâce à un nœud en « col de cygne », à bout de bras pour éviter d’inhaler l’air contaminé du sac.

• Pulvériser de l’eau de javel diluée sur l’extérieur du sac s’il y a suspicion de contamination lors du prélèvement.

• Mettre le premier sac dans un second, le fermer avec la même technique.

• Identifier le sac avec le numéro SAGIR.

Mesures d’hygiène individuelle • Se laver les mains avant de manger, de fumer ou

de boire, après tout contact potentiellement contaminant.

• Protéger toute plaie avec un pansement imper-méable.

• En cas de piqûre, morsure ou coupure, laver immédiatement la plaie avec de l’eau potable et du savon.

• Ne pas porter les mains ni un objet (stylo par exemple) à la bouche.

• Se désinfecter les mains avec une solution hydro-alcoolique.

• Nettoyer ses bottes puis les désinfecter avec de l’eau de javel diluée (1 volume pour 10).

• Bien vérifier que l’on ne porte pas de tiques après manipulation du cadavre1.

• En cas de doute sur la contamination par un agent biologique, consulter son médecin traitant en le « dirigeant » sur la zoonose suspectée.

Lors du transport

• Placer le sac dans une glacière prévue à cet effet (si la taille de l’animal l’autorise), la glacière n’aura pas d’autres vocations que le transport des cadavres SAGIR.

• Jeter le matériel à usage unique dans un sac et le placer également dans la glacière.

• Bien désinfecter à l’eau de javel diluée (un volume pour 10) l’intérieur et l’extérieur de la glacière une fois l’animal déposé au laboratoire.

• Placer la glacière loin de toute nourriture ou bois-son, ou matériel de capture.

1 – http://www.maladies-a-tiques.com

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L’ÉQUARRISSAGE ET L’ENFOUISSEMENT

Que faire des animaux trouvés morts et qui ne seront pas analysés (décomposition avancée, intérêt limité…) ? Il n’y a aucune obligation de gestion des cadavres !

En ce qui concerne le devenir des carcasses qui ne sont pas transportées, les dispositions sont visées aux articles L. 226-1 et suivants du Code rural.

L’article 1er du décret n° 2005-1220 du 28 septem-bre 2005 pris pour l’application de l’article L. 226-1 du Code rural souligne que si l’animal pèse moins de 40 kg, il peut être simplement enterré sur place.

L’article R. 226-12 prévoit que « lorsque le proprié-taire d’un cadavre d’animal reste inconnu à l’expiration d’un délai de douze heures après la découverte de celui-ci, le maire de la commune sur le territoire de laquelle se trouve ce cadavre en avise le titulaire du marché chargé de la collecte et l’invite à procéder à l’enlèvement du cadavre dans un délai de deux jours francs ».

Ainsi, pour le gibier de moins de 40 kg, toute personne peut l’enfouir sur place. Pour les animaux de plus de 40 kg, le décret sus-mentionné précise bien que la collecte et l’élimination relèvent du service public de l’équarrissage. Il n’y a donc pas d’obligation à ce que les agents transportent eux-mêmes les carcasses sur le site.

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Outils

carte verteLa carte verte est une autorisation permanente

de transport de tout spécimen d’oiseau ou de mam-mifère sauvage, toutes espèces confondues, dans un périmètre défini dans l’autorisation, valable à toute période de l’année. Cette autorisation est délivrée par l’administrateur national du réseau à toute personne qui en fait la demande, sous cou-vert des ITD. Sur cette carte sont précisés le pro-gramme scientifique (SAGIR) et les départements dans lesquels le titulaire de la carte est habilité à intervenir.

Chaque année, l’administrateur national du réseau doit justifier auprès du ministère de l’écolo-gie le bon usage, par les différents titulaires, de cette autorisation spéciale.

Cette autorisation est fondée sur deux arrêtés.

L’arrêté préfectoral du 7 mai 2009 autorise les détenteurs d’une carte verte, délivrée par le préfet de Paris, siège social de l'ONCFS, à procéder à la capture, l’enlèvement et le transport de mammifères et oiseaux non domestiques, vivants ou morts et dont la chasse est autorisée vers un laboratoire départemental d’analyses vétérinaires.

L’arrêté ministériel du 5 juin 2009, du ministère chargé de l'Écologie, autorise le prélèvement et le transport des spécimens de toutes les espèces pro-tégées de mammifères et d’oiseaux sauvages, vivants malades ou morts, par les détenteurs de la carte verte, dans le cadre du programme d’épidé-miosurveillance de la faune sauvage conduit par le réseau SAGIR. L’autorisation s’applique à l’ensemble du territoire national. Les spécimens collectés sont transportés pour l’analyse au laboratoire le plus proche, compétent pour la recherche des causes de mortalité faisant l’objet du programme d’épidémio-surveillance.

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tRAnSpORt en L'AbSence de cARte VeRte

eSpèceS cHASSAbleSLe sort des spécimens des espèces chassables trouvés morts ou vivants (incluant les nuisibles), obéit à des règles différentes suivant qu’ils sont ou pas soumis à un plan de chasse (articles L. 425-6 à L. 425-13 du Code de l’environnement), qu’ils bénéficient de mesures de protections particulières (par exemple : articles L. 411-1 à L. 411-6 du Code de l’environnement ou arrêté préfectoral de protec-tion), que leur chasse est ouverte au moment de la découverte.

Animaux trouvés mortsEn ce qui concerne les animaux trouvés morts, le découvreur (quel qu’il soit) a le droit de transporter :• le grand gibier mort à la suite d’une collision

(sous réserve du respect des dispositions de l’ar-ticle L. 424-9 du Code de l’environnement)1;

• le gibier mort à la suite d’un acte de chasse à condition que celui-ci soit appropriable c’est-à-dire que :

- la chasse de l’espèce concernée doit être ouverte ;

- il ne s’agit ni d’un gibier soumis à un plan de chasse, ni d’une espèce bénéficiant de certaines protections réglementaires en application de l’ar-rêté du 29 avril 2008 relatif à la protection et à la commercialisation de certaines espèces de mammifères sur le territoire national (hermine, putois, fouine, martre, belette). Le transport des espèces classées « nuisibles », mortes, est auto-risé si elles ont été piégées légalement sauf pour le putois dont le transport est strictement inter-dit. Fouine, martre et belette peuvent être trans-portées par le piégeur pour être naturalisée ;

- la découverte ne doit pas être concomitante à l’acte de chasse. Le découvreur qui s’approprie-rait un gibier fraîchement tué et encore recherché par les chasseurs commettrait un vol.

1 – http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do

Animaux trouvés vivantsEn ce qui concerne le transport des animaux vivants blessés, s’agissant des espèces de gibier, si l’animal n’est pas viable, on préconise l’abattage. Dans le cas contraire, en ce qui concerne les ani-maux blessés de la faune sauvage locale, en cas d’urgence et en l’absence de meilleure solution, le transport à des fins thérapeutiques sans formalité peut être admis s’il est effectué dans les plus brefs délais et par l’itinéraire le plus direct. Il existe une certaine tolérance vis-à-vis de l’exceptionnel mais dans le cas où ces procédés sont récurrents, il convient d’envisager une autorisation préfectorale.

eSpèceS pROtéGéeSS’agissant des espèces protégées (article L. 411-1 du Code de l’environnement), toute action sur l’ani-mal est interdite, en particulier le transport ou la détention. L’auteur de la découverte doit informer un agent compétent en matière de police de la chasse et de protection de la nature, seul habilité à procé-der à la saisie du cadavre de l’animal.

Dans le cas du réseau SAGIR, les collecteurs sont amenés à transporter, à des fins scientifiques et sanitaires (détermination de la cause de la mort lors d’événement de mortalité isolé ou groupé), des spécimens chassables et protégés, morts, à l’agonie ou dans l’incapacité de réintégrer le milieu naturel, vers le laboratoire départemental le plus proche. Le sacrifice de l’animal sera réalisé dans les règles de l’art ou bien, en l’absence d’autre solution, l’animal sera abattu par le découvreur.Le caractère récurrent de ces prélèvements dans le cadre d’un programme d’épidémio-surveillance nécessite donc l’obtention pour les observateurs du réseau d’une dérogation pour le transport sur l’en-semble du territoire national.

en savoir plus : www.oncfs.gouv.fr/events/droit_jurisprudence/2003/animaux-blesse.php

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Outils

fiche SAGIRElle sert à :

• assurer la traçabilité des résultats grâce à son numéro unique ;

• recueillir les commémoratifs (précise les circons-tances de la découverte en décrivant l’environne-ment, l’animal…) qui sont une aide précieuse pour le diagnostic et l’interprétation des résultats ;

• permettre l’enregistrement dans la base de données des lieux, caractéristiques précises de l’animal et circonstances de la découverte.

Son itinéraire optimal, « un animal, une fiche »

L’idéal serait qu’une fiche accompagne un animal en cas de mortalité groupée et de transmission multiple au laboratoire. Cela permet en effet de noter de façon claire les commémoratifs propres à chaque animal. En cas de mortalité groupée affectant plusieurs espèces animales, on peut remplir par com-modité une fiche par espèce animale.

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Fiche SAGIR :5 feuillets

(observateur : 1 feuillet)

1 feuillet + CRA

+ CRAC pour

le centralisateur ANSES

1 feuillet+ CRA

+ prélèvement

laboratoire d’analyse complémentaire

1 copie du feuillet+ CRA

+ CRAC

pour ITD

> Copie pour l’observateur

de terrain

> Copie de CRAC

mentionnant le n° SAGIR

et le n° CRA pour le LDAV

1 FEUILLET pour l’ITD3 FEUILLETS + cadavre

LDAV1 FEUILLET pour le LDAV

1

2

1 – Compte rendu d'analyse.

2 – Compte rendu d'analyse complémentaire.

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La fiche SAGIR comporte cinq feuillets. Lors de la découverte d’un cadavre, le collecteur conserve un feuillet, en transmet un à l’ITD. Les trois autres feuil-lets accompagnent le cadavre au laboratoire dépar-temental d'analyses vétérinaires. Le laboratoire conserve à son tour un feuillet puis transmet un feuillet et ses résultats à l’ANSES d’une part et en fait une copie pour l’ITD d’autre part. L’ITD concerné se chargera de transmettre les conclusions de l’autopsie à son homologue, au découvreur et au collecteur. Dans le cas où des analyses complémentaires sont nécessaires et qu’elles sont traitées par un laboratoire spécialisé, le laboratoire départemental envoie son rapport d’autopsie et un volet de la fiche SAGIR au laboratoire spécialisé avec l’échantillon à analyser.

Celui-ci en retour lui envoie le compte rendu d’ana-lyse complémentaire sur lequel sont mentionnées les références de la fiche SAGIR et celles du laboratoire d’analyse. Le laboratoire départemental centralise les résultats des examens complémentaires et une fois le dossier de l’animal complet, il l’envoie accompagné d’un volet de la fiche SAGIR à l’ANSES. Cela évite les redondances et la perte d’informations apparais-sant lorsque les prestataires se multiplient.

L’idéal encore une fois est la transmission des informations au fil de l’eau ce qui permet une gestion des données en temps réel et une réactivité bien meilleure du réseau face à un événement sanitaire jugé majeur.

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Outils

base de donnéesCette base de données SAGIR est un outil de

centralisation des informations au niveau national mais également un instrument d’analyse indispen-sable. L’analyse des données aboutit à la production d’un bilan annuel et permet également de répondre efficacement aux demandes des FDC et de l'ONCFS.

LA CENTRALISATION

Les fiches SAGIR, les résultats d’autopsie et les résultats des examens complémentaires sont centralisés à l’ANSES à Nancy dans le cadre d'une convention spécifique entre l'ONCFS et l'ANSES.

LE PROCESSUS DE VALIDATION DE LA DONNÉE

Les dossiers reçus sont examinés par la centrali-satrice puis validés selon un protocole précis. En effet, les fiches SAGIR et les comptes rendus d’autopsie incomplets ne sont pas toujours saisis dans la base. Certaines informations doivent obligatoirement être présentes car il existe dans cette base des champs « clés » qui ne supportent pas de rester vides et empêchent la progression de la saisie.

LA SAISIE

Une fois les données validées, elles sont ensuite saisies dans la base selon un protocole standardisé et un ordre précis. Les informations concernant l’animal, les commémoratifs, les découvertes d’autopsie et les résultats des examens complémentaires, les méthodes d’analyses sont consignés dans la base. Les informa-tions sont intégrées au fur et à mesure de leur arrivée à l’ANSES. En moyenne, la centralisatrice réceptionne 15 à 30 fiches par jour.

La base de données s’organise en différentes tables : la table « origine » contient les commémo-ratifs, la table « lésion » contient les lésions observées à l’autopsie, la table « agent » décrit les agents pathogènes recherchés, la méthode d’analyse et le résultat, la table « cause de la mort » donne la cause de la mortalité et les causes favorisant celle-ci. Toutes ces tables sont reliées entre elles grâce au numéro unique de la fiche SAGIR. On comprend ainsi l’intérêt d’avoir un animal par fiche SAGIR !

Les données fournies par les acteurs du réseau sont classées dans des catégories prédéfinies pour faciliter l’interrogation de la base. Ces catégories sont les mêmes que celles présentes sur la fiche SAGIR (pour l’âge par exemple, seulement trois possibilités : nouveau-né, jeune, adulte).

Tous les commentaires écrits sur la fiche qui ne rentrent dans aucune catégorie mais qui fournissent une information capitale sont enregistrés dans la base dans l’onglet « observation » alors n’hésitez plus, noircissez la fiche SAGIR !

Après saisie, les dossiers sont archivés à l’ANSES à Nancy.

Depuis sa création en 1986, près de 60 000 dossiers ont été enregistrés.

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Masque de saisie de la base SAGIR

Masque de questionnement de la base SAGIR

Bien sûr, le niveau de pré-cision des réponses de la base de données dépend de la qualité des informations fournies par les commémo-ratifs et les comptes rendus d’autopsie. Ceci montre bien l’intérêt de remplir avec soin la fiche SAGIR, support de l’information sur l’animal et les conditions de décou-verte.

La base de données permet de répondre de façon précise à une ques-tion comme par exemple les causes de morts répertoriées en 2003 dans le Cher.

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Outils

formation

L’objectif de ces formations est de comprendre :• la logique globale du réseau SAGIR ;• l’articulation du réseau avec les autres systèmes de

surveillance ;• l’intégration de l’ITD dans le réseau ;• l’importance de son rôle.

Mais aussi d’acquérir :• des clés pour dialoguer avec les différents parte-

naires du réseau ;• des connaissances de bases en épidémiologie et

pathologie pour aiguiser son œil d’observateur.

Deux niveaux de formation existent.

le niveau I pose les bases générales du dispositif et explique comment l’ITD s’intègre dans le réseau. Pour cela, sont invités les partenaires directs de l’ITD au sein du réseau : laboratoire d’analyses et Centra-lisatrice de l'ANSES. L'administrateur national et/ou le responsable scientifique du réseau (ONCFS) inter-vient également. Cela permet d’expliquer de façon concrète et interactive le rôle de chacun, les liens entre les différents partenaires mais également les contraintes à chaque niveau du réseau.

Quelques exercices pratiques et ludiques viennent illustrer les acquis théoriques.

le niveau II nécessite d’avoir bien intégré les bases du niveau I. La formation de niveau II s’oriente plutôt vers les notions d’épidémiologie. Elle permet de comprendre la place du réseau SAGIR dans le système de surveillance français, la complémentarité des réseaux passifs et actifs et l’importance de savoir référer lorsque son domaine de compétence est dépassé. De solides notions en toxicologie, parasitologie, bactériologie et virologie sont également développées à l’occasion de cette seconde formation.

les niveaux I et II n’ont pas pour vocation de former à la pathologie mais de comprendre la complémentarité des acteurs, la place des commé-moratifs dans le diagnostic, préalable indispensable pour orienter le pathologiste : l’œil du naturaliste oriente le regard du pathologiste !

C’est pourquoi le niveau I donne les outils et les clés pour s’informer et satisfaire sa curiosité naturelle sur les dominantes pathologiques qui courent dans la faune sauvage. Cette démarche personnelle est indispensable pour profiter pleinement de la forma-tion de niveau II.

Une connaissance parfaite des différents sys-tèmes de surveillance, de l’esprit du réseau SAGIR, de sa logique, à laquelle se greffent de solides notions en pathologie, est la clé d’une communica-tion fluide et aisée entre les différents partenaires et est indispensable pour maintenir optimale la vigilance des sentinelles du réseau !

Les dates des formations sont précisées dans la Lettre SAGIR.

Ce guide pratique est conçu dans le même esprit que les formations. Il représente un condensé de la formation pour les ITD de niveau 1.

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

Surveillance sanitaire

Être ITD SAGIR, c’est appartenir à un réseau de veille sanitaire mais c’est aussi et avant tout un état d’esprit !

La veille sanitaire se définit comme la surveillance de l’état sanitaire des populations animales.

Les outils mis à votre disposition tels que les formations ou ce guide, ainsi que votre curiosité personnelle vous donneront accès à ces notions et vous donneront des clefs pour mieux connaître les maladies qui circulent dans la faune sauvage (ou domestique), les symptômes importants, les pestici-des autorisés (…).

L’optimisation de la surveillance est un gage de succès pour le réseau et nécessite d’entretenir ses connaissances en se tenant informé périodiquement. En effet, se tenir informé de l’évolution du contexte sanitaire pour la faune domestique et sauvage (en interaction) permet de mieux se représenter les situations.

Être « en veille » est un processus actif qui exige :

• l’acquisition de notions en pathologie, épidémiologie, écologie ;

• d’être vigilant sur l’actualité sanitaire ;

• d’acquérir des réflexes de « pathologiste » pour affiner ses observations.

étYMOlOGIe

« Veille » vient du latin vigilium, de même que le mot « vigile » et signifie entre autres :- État du corps dans lequel les sens sont en

action.- Prêter une attention soigneuse et active.« Veiller » et « surveiller » viennent tous deux du latin vigilare : surveiller signifie avoir les yeux ouverts sur quelque chose, veiller avec une attention suivie, être vigilant aux choses qui nous regardent.

Surveillance sanitaire

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QUELQUES TESTS

Pour illustrer le point n°3 (acquisition de réflexes), un petit test…

Prenez votre temps, que voyez vous ?

Après cette première lecture attentive, posez-vous la question : êtes-vous sûr d’avoir bien vu ? Éventuel-lement, regardez à nouveau avant de lire ce qui suit.

Dans le dessin ci-dessus appelé « illusion de Münsterberg », nous jurerions qu’il n’y a aucune ligne horizontale et parallèle.

En réalité, il y en a huit parfaitement horizontales et parfaitement parallèles ! Allez, regardez à nouveau avec attention… vous finirez par les visualiser !

On comprend donc aisément avec cette illustration la place de l’observation dans les conclusions finales !

Pour le plaisir, encore un petit test !

Que voyez-vous ? En êtes-vous sûr ?

Dans le dessin ci-dessus, nous jurerions qu’il y a un oiseau d’eau… ou un lapin ! En réalité… il y a les deux !

Tout cela montre bien l’importance d’« apprendre à veiller » et de l’appliquer à tous les domaines de la surveillance, aussi bien à la surveillance de maladies nouvelles qu’à celle des maladies bien installées dans la faune sauvage. Lorsque qu’une nouvelle maladie arrive sur le territoire, on est en alerte, soucieux de la détecter. Puis, lorsque cette maladie court depuis quelques temps, l’attention diminue, la perception peut être troublée par l’expérience : « c’est ce que nous connaissons le mieux dont nous sommes le moins conscients » (Samuel Butler).

Au final, la veille contribue à développer une performance durable. À condition toutefois qu’il s’agisse d’une veille de qualité, c’est-à-dire la plus objective possible, avec la sensibilité la plus faible possible aux certitudes !

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

Surveillance sanitaire

LES RESSOURCES DOCUMENTAIRES

• la Lettre SAGIR ;• les fiches maladies ;• le guide ACTA.

LES LIVRES

• Enjeux phytosanitaires pour l’agriculture et l’environnement

• La vengeance de la civette masquée• Le petit dictionnaire de la médecine du gibier

(Bernard Collin, Gerfaut Club Édition)• Écologie de la santé et biodiversité

documentation

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LES SITES WEB

SAGIR• http://www.oncfs.gouv.fr/Reseau-SAGIR-ru105

vous pouvez accéder à tous les sites cités, directe-ment à partir du site internet du réseau SAGIR sur le site de l’ONCFS.

Toxiques et phytosanitaires• http://e-phy.agriculture.gouv.fr

• http://www.dive.afssa.fr/agritox/index.php

• http://www2.vet-lyon.fr/ens/toxico/faune.html

Bactériologie• http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/

Fiches maladies• http://www.oncfs.gouv.fr/Reseau-SAGIR-ru105

• http://www.afssa.fr/

• http://www.invs.sante.fr/

• http://ifr48.timone.univ-mrs.fr/Fiches/index.html

• http://www.avicampus.fr/pathologie.html

zoonoses• http://www.invs.sante.fr/surveillance/index.htm

• http://agriculture.gouv.fr/zoonoses

• http://references-sante-securite.msa.fr/front/id/SST/S_Des-outils--sante-et--securite/S_RISQUES/S_Lies-aux-animaux?tri=titre&ordre=asc&page=1

• http://www.inrs.fr/dossiers/zoonose.html

• http://www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr/zoonose-sommaire.html

• http://ethique.ipbs.fr/sdv/zoonosesom.html

Classes de risques des agents pathogènes• http://www.bacterio.cict.fr/bacdico/risque.html

Maladies réglementées au titre du Code rural• http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessio

nid=2D7D3DA95310D21A1F94A22E212D685B.tpdjo13v_1?idSectionTA=LEGISCTA000006183235&cidTexte=LEGITEXT000006071367&dateTexte=20110201

• http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=2D7D3DA95310D21A1F94A22E212D685B.tpdjo13v_1?idSectionTA=LEGISCTA000006193387&cidTexte=LEGITEXT000006071367&dateTexte=20110201

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

liste des fiches techniques et autres annexes

• fiche technique 1 QU’EST CE QU’UN BON CADAVRE ?

• fiche technique 2 COMMENT PRENDRE LES COMMÉMORATIFS ?

• fiche technique 3 MODÈLE DE FICHE SAGIR RENSEIGNÉE (EXEMPLE)

• fiche technique 4 MATÉRIEL

• fiche technique 5 COLLECTE D'UN CADAVRE D'ANIMAL SAUVAGE DE PETITE TAILLE

• fiche technique 6 RETRAIT DES GANTS

• fiche technique 7 DÉSINFECTION DES MAINS SUR LE TERRAIN : LA TECHNIQUE DE LA FRICTION ALCOOLIQUE

• Arrêté du 5 juin 2009

• Arrêté préfectoral du 7 mai 2009

• Mots-clés patho

• Principales zoonoses

• Programme ITD niveau 1

• Programme ITD niveau 2

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

qu’est ce qu’un bon cadavre ?

« Un bon cadavre est… un cadavre vivant ! » François Lamarque

UN BON CADAVRE EST :

1 - Entier

2 - FraisL’évaluation de l’état de conservation se fait via :

• l’observation de l’œil : l’opacité augmente quand l’animal est mort depuis longtemps ;

• l’observation de la peau : la peau est souple au pincement sur un cadavre frais ;

• l’observation de lividités cadavériques (coloration rouge à violacée de la peau) : le cadavre est frais lorsqu’elles s’effacent à la pression ;

• la rigidité cadavérique : elle varie en fonction de nombreux facteurs mais s’installe quelques heures après la mort et disparaît quelques jours après le décès ;

• la présence de traces de putréfaction : des taches vertes apparaissent au niveau de l’abdomen.

Le délai supposé entre la découverte et la mort de l’animal ne devrait pas dépasser 48 à 72 heures en période froide et 24 à 48 heures quand la tempéra-ture dépasse 20 °C.

3 - Sacrifié dans les règles de l’art vétérinaire Si ce n’est pas possible, alors la mise à mort doit

être adaptée aux symptômes (autant que faire se peut) en évitant par exemple de tirer :• dans la tête lors de symptômes nerveux pour

préserver l’encéphale ;• dans le cœur lors de symptômes respiratoires.

4 - Correctement identifié et conditionnéL’absence de viscères, la putréfaction ou la liquéfac-

tion (odeur de décomposition avancée), la déshydra-tation trop intense (enfoncement des yeux au fond des orbites) empêchent de réaliser l’autopsie et les analyses bactériologiques dans de bonnes conditions. Les analyses sur ces cadavres se limitent en général à la toxicologie et à la recherche de plomb.

Fiche technique 1

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comment prendre les commémoratifs ?

REGARDER L’ENVIRONNEMENT DE L’ANIMAL (cf. encadré)

Porter une attention particulière aux éléments de paysage.

OBSERVER LES INDICES

• Les empreintes ; • la terre autour est-elle remuée indiquant alors qu’il

y a eu lutte avec un prédateur, que l’animal a eu des convulsions et a pédalé ;

• la terre autour est-elle humide alors que partout ailleurs elle est sèche indiquant que l’animal a bavé, uriné avant de mourir ;

• granulés suspects ;• le nombre d’animaux morts et les espèces présentes.

quelques règles élémentaires : • observer avant de manipuler ;• regarder d’abord de loin pour avoir une

vue d’ensemble puis s’approcher ;• être attentif aux couleurs, aux formes,

aux odeurs.

Les éléMentS de pAYSAGe

• Habitats littoraux et halophile• Milieux aquatiques non marins

- Lagunes - Eaux stagnantes - Eaux courantes

• landes et prairies - Landes - Steppes - Prairies - Pelouses alpines

• forêts - Forêts caducifoliées - Forêts de conifères - Forêts mixtes

• tourbières et marais• falaises, éboulis, dunes, grottes, commu-

nautés des sites volcaniques• terres agricoles et paysages artificiels

- Prairies améliorées - Vergers, bosquets, plantation d’arbres - Cultures - Alignements d’arbre, haies, petits bois, bocage, parc - Parcs urbains et grands jardins - Villes, villages et sites industriels - Terrains en friches et terrains vagues - Mines et passages souterrains - Lagunes et réservoirs industriels, canaux

• Infrastructures - Route - Éolienne - Câble - Ligne haute tension - Barbelé

Fiche technique 2

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REGARDER L’ANIMAL

D’abord de loin l’animal est-il :• mort ? • à l’agonie ?• dans le coma ?• dans un état d’extrême faiblesse ?

S’il est vivant, • a-t-il conservé son attention ?• vous suit-il du regard ?

Quelle est la position du corps : • animal debout ;• assis ; • couché sur le côté, sur le ventre, sur le dos ; • en boule ; • les ailes sont-elles écartées ? • si l’animal est sur le côté : sa tête est-elle jetée en

arrière ? • les pattes sont-elles pliées ou bien raides ?• se tient-il le dos voûté ?

Toutes ces indications sont une aide précieuse pour le diagnostic de paralysie, de maladies telles que le tétanos, le botulisme…

Quel est son comportement : • agressif ? • se laisse-t-il approcher ?• tourne-t-il en rond ?• a-t-il une démarche ébrieuse ?• exagère-t-il ses mouvements quand il marche ?• se gratte-il furieusement ?

L’aspect externe de l’animal : • observer le pelage ;• l’animal a-t-il l’abdomen anormalement gonflé ?

Présente-t-il d’autres symptômes ?Visuels : • est-il aveugle ?• son œil est-il blanc ?locomoteurs : • boite-t-il ?• marche-t-il comme sur des œufs ?cardio-respiratoires : • a-t-il du mal à respirer ?• souffle-t-il ?• fait-il du bruit en respirant ?• tousse-t-il ?• y a-t-il des écoulements ?digestifs : • l’animal bave-t-il abondamment ?• a-t-il de la diarrhée, si oui, est-elle liquide, verte,

noire, l’odeur est-elle très nauséabonde ?• vomit-il ?urinaires : • l’animal a-t-il uriné devant vous ?• quelle est la couleur de l’urine ?Génital : • la femelle n’arrive pas à mettre bas…

Puis de prèsune fois l’animal mort, déterminer si possible :• l’espèce précise ; • le sexe ; • l’âge ;• l’état physiologique (maigre ou non) ;• l’état de putréfaction ;• la rigidité cadavérique, cela permet d’avoir une idée

du moment du décès.

Observer les orifices :• noter les écoulements, leur couleur et consistance ;• noter la présence de sang, coagulé ou non.

L’animal est-il bleu ou violet : au niveau de la langue ou de la vulve ?

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Fiche technique 3

MODÈLE DE FICHE SAGIR RENSEIGNÉE (EXEMPLE)

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MatérielPOUR LE PRÉLèVEMENT

Les indispensables• Fiche de renseignement SAGIR• Sac plastique• Gant jetable en latex ou nitril• Gant de fouille• Glacière

Les accessoires• Blouse jetable• Lunettes de protection • Masque jetable

Pour la désinfection des bottes, de la glacière, du sac s’il a été souillé pendant la collecte• Eau de javel : 1 volume pour 9 volumes d’eau

Pour la désinfection des mains après les manipulations• Solution hydro-alcoolique

Fiche technique 4

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collecte d’un cadavre d’animal sauvage de petite taille1 1 Prendre un sac

et le retourner.

2 2 Mettre une (voire deux) paire(s) de gants jetables (latex ou nitril)

3 3 Placer sa main à l’intérieur du sac et saisir le cadavre en veillant à ne le toucher qu’avec l’intérieur du sac plastique.

4 4 Retourner le sac sur l’animal. L’extérieur du sac et vous-même ne devez pas rentrer en contact avec le cadavre.

5 5 Chasser l’air du sac en veillant à ne pas orienter le sac en votre direction ni celle d’un collègue.

Fiche technique 5

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7 Fermer le sac selon la technique du « col-de-cygne ».

6 Plier le bord libre du sac.

7

6 8 Si l’extérieur du sac est contaminé, pulvériser de l’eau de javel diluée. Glisser le premier sac dans un second sac selon la même technique.

8

9 9 Placer le sac ainsi fermé dans une glacière étanche et placer cette glacière dans le coffre de la voiture loin de toute nourriture ou boisson.

10 10 Retirer les gants selon la technique ad hoc et placer dans un autre sac que vous disposerez dans la glacière.

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Retrait des gants1 1 Saisir

la face externe d’un des gants puis le retirer en prenant garde de ne pas mettre en contact l’extérieur des gants et votre peau.

2 2 Pour retirer le second gant, à l’aide de votre main dénudée, attraper la face interne du gant au niveau du poignet.

3 3 Le premier gant est tenu ferme-ment par la main gantée, retourner le deuxième gant sur le premier en prenant garde de ne jamais toucher la face externe du gant.

Fiche technique 6

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Désinfection des mains : la technique de la friction alcoolique

4 4 La paume de la main droite sur le dos de la main gauche et vice versa.

3 3 Refermer le bouchon, frictionner selon la méthode ci-après jusqu’à évaporation : une paume contre l’autre.

2 2 Verser une quantité suffisante de solution dans le creux de la main (3 à 5 ml).

1 1 Prendre le flacon dans une main.

7 7 Frotter en faisant des mouvements circulaires le bout des doigts repliés de la main droite dans la paume de la main gauche et vice versa.

6 6 Frotter circulairement le pouce droit dans la paume fermée de la main gauche et vice versa.

5 5 L’extérieur des doigts contre la paume de l’autre main, doigts repliés les uns sur les autres.

Fiche technique 7

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Arrêté du 5 juin 2009autres annexes

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autres annexes

Arrêté préfectoral du 7 mai 2009

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autres annexes

Mots-clés de pathologie (1)

défInItIOn deS pRIncIpAux teRMeS de pAtHOlOGIe

AScARIdIOSe :

ASpeRGIllOSe :

bActéRIe :

bROncHOpneuMOnIe VeRMIneuSe :

bRucellOSe :

cApIllARIOSe :

cOccIdIOSe :

diagnostic :

clinique :

cOntAMInAtIOn :

cYStIceRcOSe :

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titredéGénéReScence :

dIcROcOelIOSe :

entéRIte :

éVOlutIOn d'une MAlAdIe :

exAMen pARASItOlOGIque :

exAMen bActéRIOlOGIque :

exAMen VIROlOGIque :

exAMen SéROlOGIque :

exAMen HIStOlOGIque :

fAScIOlOSe :

GRApHIdIuM StRIGOSuM : MAlAdIe :

lIStéRIOSe :

leucOSe :

InOculAtIOn :

InfeStAtIOn :

InfectIOn à StApHYlOcOqueS :

InfectIOn :

HYpeRtROpHIe :

HIStOMOnOSe :

HétéRAkIdOSe :

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Mots-clés de pathologie (2)

autres annexes

MAlAdIe de newcAStle :

MAlAdIe Réputée léGAleMent cOntAGIeuSe (M.R.l.c.):

MYxOMAtOSe :

nOduleS :

ORnItHOSe :

pARASIte :

pASteuRellOSe :

pAtHOGène :

pAtHOlOGIe :

pORteuR lAtent Ou pORteuR SAIn :

pSeudOtubeRculOSe : tRIcHuROSe :

tRIcHOStROnGYlOSe :

tAenIASIS :

SYnGAMOSe :

StROnGYlOSe :

StApHYlOcOque :

SpetIcéMIe :

SAlMOnellOSeS :

ROuGet :

RAGe :

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tRIcHOMOnOSe :

tubeRculOSe :

tulARéMIe :

VIRuS :

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autres annexes

Principales zoonoses* (1)

PRINCIPALES zOONOSES POUVANT ÊTRE CONTRACTÉES à L'OCCASION DES MISSIONS DE TERRAIN

nom de la maladie

borréliose (maladie de lyme) brucellose échinococcose Rage

Agent causalBorrelia burgdorferi

Bactérie

Brucella suis +++Brucella abortus

Bactérie

Echinococcus multilocularis

Parasite (cestode)

Rhabdovirus

Virus

Espèces animales responsables

Tiques : Ixodes ricinus

Chevreuil = hôte n°1 pour cette tique

Sanglier, lièvreMais surtout bétail

domestique

Renard (parfois chien)

Renard surtout (potentiellement toutes espèces)

Modes de contamination

Morsure de tique

Manipulation de viscères ou lésions

Ingestion de produits laitiers

Contact avec le pelage souilléIngestion de

produits souillés

Manipulation d'un cadavre souillé par

de la saliveMorsure ou griffure

Gravité de la maladie humaine

Peu grave – curable Grave mais curableGrave si non traité

précocement

Incurable dès que les symptômes

sont apparus

Traitement

Traitement médical (antibiotiques divers)

d'autant plus efficace que précoce

Traitement médical (antibiotiques) long,

d'autant plus efficace que précoce

Traitement médical + chirurgical

efficace si diagnostic précoce

Aucun traitement si symptômes apparus,

sérovaccination conseillée après

morsure suspecte

PréventionVêtements longs

Utilisation répulsifsRespect consignes

hygiène alimentaireÉviter conduites

« à risque »Vaccination préventive

Diagnostic et dépistage

Sérologie spécifiqueSymptômes + labo sérologie spécifique

Symptômes + laboSérologie spécifique

Jamais fait, on n'attend pas les symptômes pour

traiter

Statut légalMaladie

professionnelle

Déclaration obligatoire

Maladie professionnelle

Aucun

Déclaration obligatoire

Maladie professionnelle

* Liste issue de la note technique du Bulletin Mensuel de l'ONC n° 86

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

PRINCIPALES zOONOSES POUVANT ÊTRE CONTRACTÉES à L'OCCASION DES MISSIONS DE TERRAIN

nom de la maladie Rouget tuberculose tularémie Salmonellose

Agent causalErysipelothrix rhusiopathiae

Bactérie

Mycobacterium bovis

Bactérie

Francisella tularensis

Bactérie

Salmonella sp.

Bactérie

Espèces animales responsables

Faisan, sanglierCervidés

surtout d'élevage LièvreOiseaux surtout (potentiellement tous vertébrés)

Modes de contamination

Inoculation lors de manipulation de

cadavres ou de viscères

Inoculation lors de manipulation de

lésions (autopsies)Ingestion (lait +++)

Simple manipulation d'un lièvre malade ou de

son cadavre

Manipulation de produits virulents + mains non lavées

Ingestion

Gravité de la maladie humaine

Peu grave et curable Grave mais curableCurable mais

guérison tardive (+ douleurs)

Variable selon le mode d'infection

et le sérotype

TraitementTraitement médical

(pénicilline)Traitement médical à base d'antibiotiques

Traitement médical à base d'antibiotiquesDoit être précoce

Traitement médical à base d'antibiotiques

PréventionGants, désinfection rapide des blessures

Vaccination (BCG)Respect des consignes

(port de gants)Bonne hygiène

Diagnostic et dépistage

Symptômes cutanésSymptômes, radio,

timbre, intra-dermo

Difficile (labo + intra-dermo ou

sérologie)Symptômes + labo

Statut légal Aucun

Déclaration obligatoire

Maladie professionnelle

Déclaration obligatoire

Maladie professionnelle

Déclaration obligatoire si intoxication collective

Principales zoonoses (2)

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

Programme ITD niveau 1autres annexes

Heur

es8

h 30

9 h

9 h

11 h

30

11 h

30

– 1

2 h

12 h

12 h

30

Repa

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h

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0

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0 –

21 h

Jour

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Guide SAGIR – ONCFS 2011

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Le guide SAGIR pour les interlocuteurs techniques départementaux (ITD)

Direction générale85 bis, avenue de Wagram BP 236 – 75822 Paris Cedex 17 Tél. : 01 44 15 17 17 Fax : 01 47 63 79 13 [email protected]

SAGIR Direction des études et de la rechercheBP 20 78612 Le Perray-en-Yvelines Cedex Tél. : 01 30 46 54 28 Fax : 01 30 46 60 99 [email protected]

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2011

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