israël des alpes (nouvelles hypothèses sur la micro...

297
SILVANA GHIGONETTO “ISRAËL DES ALPES” (Nuove ipotesi sulla microstoria dell’alta Valle Po) => Nouvelles hypothèses sur la micro-histoire de la haute vallée du Pô Université des Alpes - Association culturelle alpine "tribu de Levi" Bedigliora- Paesana 2011 https://fr.scribd.com/document/57702628/ Israel-Des-Alpes Uploadé par s_ghigonetto = https://www.scribd.com/user/76835152/ s-ghigonetto Traduction (italien -> français) par Google + A ndré G agnoud Contexte : À Angrogna (It), à 5 km au N. de Torre Pellice (https://fr.wikipedia.org/wiki/ Torre_Pellice ), Sergio Velluto (http://www.sergiovelluto.it , [email protected] ) est auteur et éditeur de textes en italien. En 2011.08, André Gagnoud ([email protected] , http://andre.gagnoud.free.fr ) vient en vacances chez Sergio à Angrogna (It) : (voir avec Google : "Chalet Lampone, Angrogna") 1/297

Upload: others

Post on 21-Apr-2020

9 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

SILVANA GHIGONETTO

“ISRAËL DES ALPES”(Nuove ipotesi sulla microstoria dell’alta Valle Po)

=> Nouvelles hypothèses sur la micro-histoire de la haute vallée du Pô

Université des Alpes - Association culturelle alpine "tribu de Levi"Bedigliora- Paesana 2011

https://fr.scribd.com/document/57702628/ Israel-Des-Alpes Uploadé par s_ghigonetto = https://www.scribd.com/user/76835152/ s-ghigonetto

Traduction (italien -> français) par Google + André Gagnoud

Contexte :À Angrogna (It), à 5 km au N. de Torre Pellice (https://fr.wikipedia.org/wiki/ Torre_Pellice ),Sergio Velluto (http://www.sergiovelluto.it, [email protected]) est auteur et éditeur de textes en italien.En 2011.08, André Gagnoud ([email protected] , http://andre.gagnoud.free.fr)

vient en vacances chez Sergio à Angrogna (It) : (voir avec Google : "Chalet Lampone, Angrogna")A.G. était, depuis quelques années, très intéressé par l’histoire des Vaudois (de France et d’Italie).S.V. offre à A.G. un exemplaire (".doc" du fichier en italien : 168 pages, 328 notes) du présent livre de Silvana Ghigonetto, en accès public, © 2011, sur https://www.scribd.com/user/76835152/ s-ghigonetto ,et dont le titre (en italien) est : “ISRAEL DES ALPES” (Nuove ipotesi sulla microstoria dell’alta Valle Po)En 2018.10, A.G. utilise "Google Translate" pour obtenir une traduction en français (184 pages).En 2018.(10 à 11), A.G. étudie avec attention ce texte, et ajuste toute la traduction en français.=> + ose y ajouter quelques notes signées "A.G." !Fin 2018.11, A.G. envoie à S.G. + S.V., pour examen, copie du source ".doc" de cette traductiondont voici le texte ci-dessous !Bonne lecture !

1/184

Page 2: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

En mémoire du Rav. Mordechai Robbio (Hébron 1785) et de ma grand-mère, Maria De Robbio

2/184

Page 3: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Remerciements:

Un merci sincère à Mariella Becchio qui, non sans querelles ni insultes mutuelles féroces (nous ne nous parlons plus depuis plus de trois ans!), m’'a inlassablement sollicitée pour me faire comprendre la nécessité d'intervenir et de réécrire l'histoire.

Je remercie certains représentants de la Communauté Juive de Turin, en particulier la famille Segre de Saluzzo, de m'avoir fourni des explications importantes sur les coutumes, les costumes et les traditions Juives du Piémont; répondant également à certaines de mes questions sur le contenu du Talmud.

Je remercie Mr. Daniel Vogelmann, propriétaire de la maison d'édition "La Giuntina" (Florence), de m'avoir permis de reproduire gratuitement la carte "Les Juifs de l'Empire romain", extraite de M. Gilbert, "Atlas de l'Histoire Juive", Editions Giuntina , Florence 1984.

3/184

Page 4: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

PRÉSENTATION

"Israël des Alpes" est la synthèse d'une étude mettant en lumière les aspects intimes de notre vallée, la haute vallée du Pô.

On y parle d’un ensemble de codes de conduite, de culture et de traditions qui, à ce jour, ne sont connues que dans notre peuple, lequel, en transmettant les enseignements des générations, a fini par perdre le sens original de tout cela.

Le travail de Silvana Ghigonetto a rassemblé ces aspects profonds de notre tradition et les a mis en relation avec la documentation historique officielle.

Il en est ressorti un contexte historique frappant où l'auteur foumule des hypothèses de racines sémitiques anciennes pour notre peuple ainsi qu'une succession d'influences Juives “dans les vagues" (= à travers l'histoire), qui touchent aussi la Valvaraita et les vallées voisines.

Les descendants de la tribu sacerdotale israélite des Lévi (et une partie de la tribu de Juda, à cause du nom Ustana) emprisonnés et déportés par les Babyloniens en 500 avant J.-C.. Selon l'hypothèse de Silvana Ghigonetto, nos ancêtres auraient été amenés ici comme esclaves pour travailler dans les mines de la vallée.

Le même sort, plusieurs siècles plus tard, touchera des milliers de Juifs (beaucoup d'entre eux étaient Chrétiens), déportés par les Romains depuis la région de Cuneo vers la vallée du Pô, après la destruction du Temple de Jérusalem en 70 après J.-C..

Du travail de l'auteur, nous apprenons que la haute vallée du Pô, dont les noms sont susceptibles d'être d’origine hébraïque ou araméenne, a également été atteinte par les Apôtres lors de leur prédication en Gaule, peu après la mort de Christ. Et au 11ième siècle, ce fut le siège d'une importante École de Théologie où l'évêque de Milan vint en tant qu'élève de la "Crissolana gens" (= “Peuple Crissolan"). Au Moyen Âge, Paesana accueillait les "marranes" (Juifs condamnés au feu du bûcher) fuyant la Provence, la Catalogne, la Savoie, le Portugal ...(2018.10) Note de A.G. : marrane => Marranisme = https://fr.wikipedia.org/wiki/Marranisme

Par conséquent, ce cadre historique convaincant qui, comme le souhaite l'auteur elle-même, mérite une étude, une vérification et une enquête plus approfondies à l'avenir.

Aldo Perotti

Président de la Communauté de Montagne                                                 Vallées du Pô, Varaita, Bronda et Infernotto Infernotto

4/184

Page 5: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Aux descendants des "Valdenses/Vaudois" (montagnards de la Haute Vallée du Pô),

J'ai décidé de publier mes notes sur l'histoire de la Vallée Peysana parce que je me suis rendu compte de l'existence de certaines choses étonnantes que je n'ai pu comprendre que récemment et je suis sincèrement convaincue qu'ils méritent votre attention.

Les études de Vindimmio et Di Francesco concernant les communautés de Paesana et de Crissolo m’avaient permis, il y a quelques années, d'entrevoir quelques bizarreries et une sorte de fil rouge « sous-terrain » concernant une nouvelle interprétation du passé de notre vallée. Cela signifie que de nombreux événements interprétés à tort ont laissé identifier le contenu comme étant hérétique, et très dangereux, si dangereux qu'ils ont été cachés par nos propres ancêtres.(2018.10) Note de A.G. : Paesana => https://fr.wikipedia.org/wiki/Paesana , https://it.wikipedia.org/wiki/Paesana + => voir viamichelin = https://www.viamichelin.fr/web/Cartes-plans/Carte_plan-Paesana-12034-Cuneo-Italie

+ => voir Google Maps = https://www.google.fr/maps/place/12034+Paesana,+Coni,+Italie/@44.6894966,7.1892457,30302m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd31e55d3006bd:0x821548f47f03a5d0!8m2!3d44.6847278!4d7.2743561 (2018.10) Note de A.G. : Crissolo => Voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12030+Crissolo+Coni,+Italie/@44.6721422,7.1315455,17597m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd295e5082eed5:0xdfc5083cbd16e9b!8m2!3d44.6981738!4d7.159702 Hérétiques, tout le monde paesanesi, pas seulement ceux des terziere de Santa Marguerite comme on dit souvent, nos ancêtres étaient les héritiers d'une longue histoire, qui les a vu impliqués dans une vision sociale d’avant-garde même pour la société contemporaine.(2018.10) Note de A.G. : “terziere" = quartiers/hameaux d'un village => https://en.wikipedia.org/wiki/Terziere

Après des années de lecture, après avoir entendu des dizaines de conférences académiques sur les racines « noms de lieu germaniques et latins » paesanesi, transcrites surtout sans jamais avoir tenu-compte du son des mots (A-Din ne peut pas être traduit en Odin et Ber-chah-IAH ne peut pas devenir le mot espagnol « Bersalha », sans parler de la contrainte « Padus-Zana », etc.) et après avoir vu assembler les documents anciens et donc trop schématiques strictement enchaînés aux diktats de l'histoire officielle, je pense que vous devriez envisager des pistes et des chemins recherche alternative.Le fait est que nos ancêtres étaient très religieux et observaient des principes et des règles morales fortes. Je n’en doute pas, mais je suis en désaccord avec l'écrivain qui écrivit des pages passionnantes sur la dévotion catholique des paesanesi sachant que, les soi-disant "fervents catholiques", les “d’Za” (Paroisse Santa Maria) ont porté la Sambenito (sac béni), à savoir la robe jaune des Juifs et des hérétiques torturés par l'Inquisition jusqu'en 1961. Ces résultats ont aujourd'hui disparus et nul ne sait où ils ont fini : ni Sambenito, ni les documents relatifs aux confréries. Heureusement, cependant, les témoignages des personnes âgées demeurent.(2018.10) Note de A.G. : “Sambenito” => https://fr.wikipedia.org/wiki/ Sambenito « Le sambenito est un vêtement utilisé à l'origine par les pénitents chrétiens afin de montrer publiquement leur repentance, il fut par la suite utilisé par l'inquisition espagnole pour humilier ceux qui étaient condamnés pour des délits religieux. Il s'agissait au départ d'un sac de laine béni par un curé, d'où son nom de saco bendito (sac bénit en espagnol) ensuite transformé en sambenito en raison de la proximité phonétique de ce mot avec San Benito (Saint Benoît en espagnol). Le sambenito utilisé par l'inquisition était une sorte de grand scapulaire ressemblant à un poncho. Il était constitué d'une toile rectangulaire percée d'un trou pour la tête qui, une fois mise arrivait un peu en dessous de la ceinture du condamné laissant les épaules découvertes. … »Connaissez-vous la soi-disant "Confrèrie d'l fià cürt ?" *. Ici, juste que là, ... qui sait "pourquoi" ils l'appelaient ainsi !L'utilisation de Sambenito montre que, tant à Paesana ’d’Za, que’d’là, il y a eu une forte répression inquisitoire, qui fut suivie de réactions très fortes, mais avec toujours pour objectif de parvenir à une coexistence pacifique entre les différentes confessions de la matrice Judéo-Chrétienne typique du Moyen Âge qui a probablement existé simultanément dans la vallée. Les historiens ont souvent écrit que les hérétiques de Paesana venaient de l'extérieur, mais ce n'est pas le cas : l'histoire, en réalité, semble beaucoup plus compliquée et complexe.

5/184

Page 6: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Chrétiens peut-être des origines très anciennes, mais pas spécifiquement catholiques, les habitants de Paesana étaient "Valdenses/Vaudois", c’est-à-dire des montagnards hérétiques qui se disaient descendants des Prophètes, affirmant ainsi avoir des origines Juives. À cet égard, nous savons que vers les sources du Pô est attestée la présence de la tribu de Lévi qui, selon l'histoire serait Celtes, alors que les Libyens également attestés dans le Piémont à la même période serait précisément libyens. La Libye et la Palestine étant proches, la raison de cette interprétation n’est pas comprise. Donc, si d’un côté l’histoire du Piémont atteste les Libyens à Novare au 5ième siècle avant notre ère, nous ne comprenons pas la raison qui nous amène à considérer la tribu des Lévi comme une tribu celte "à gauche" *, sans même avoir pensé qu’il s’agissait peut-être d'une tribu israélite.

Les déclarations exprimées par les "Valdenses/Vaudois" à l'époque de l’Inquisition au sujet de leur descendance des prophètes semblent très étranges sur les lèvres d'habitants montagnards présumés ignorants et illettrés: comment auraient-ils pu avoir un semblant de conscience historique, ces pauvres bergers semi-païens perchés sur les pentes du Monviso ?Ainsi, les questions que nous nous posons en général sur l’histoire de notre vallée sont nombreuses.Comment se fait-il précisément à Paesana que Desiderio, roi des Lombards, y soit mort et enterré ? Pourquoi, au onzième siècle, l’évêque de Milan s’appelait-il "étudiant de la gens Crisolana" ? Qu'est-ce qui a poussé le neveu de Calvin et, selon la tradition orale, Calvin lui-même, à venir à Paesana ? Pourquoi le synode vaudois s'est-il tenu à Paesana ?Peut-être que les mots de nos ancêtres devraient être réexaminés aujourd'hui avec moins de suffisance que par le passé. Il s’ensuit que l’histoire doit être rouverte en quittant les chemins "canoniques" et en évaluant tous les documents et en utilisant donc aussi une optique hérétique et pas seulement celle des versions officielles. Les signes, les documents et la tradition que je me suis engagée à collecter et à exposer suscitent la perplexité et la confusion.

Silvana Ghigonetto

*”Cunfraternita d’l fià cürt”= lett. “Confraternita del “fiato corto” = Confrèrie du souffle court(2018.10) Note de A.G. : “fiato corto” => https://translate.google.fr/?hl=fr#it/fr/fiato%20corto = "essoufflement" !*sur Levi “Tribù a sinistra”,voir dans “6) Les Levi aux sources du Pô (? siècle - 5ième siècle av. J.-C.)” -> Note (46) recopiée ci-dessous

6/184

Page 7: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Table des Matières

Chapitre 1 : L'hérésie dans "Vallis Paysana / Vallée de Paesana"____________________________9

1) L’hérésie de "Vallis Peysana/Vallée de Paesana" (aspects généraux)________________9

2) Le Credo des hérétiques de Peysana/Paesana___________________________________14

3) La procédure dans les processus d'inquisition contre les Valdenses/Vaudois_________18

4) Nos ancêtres : sorciers ou "révolutionnaires" ?_________________________________201) Le "socialisme évangélique" des Valdenses/Vaudois_______________________________21

5) Les réactions anti-inquisitoriales_____________________________________________24

Chapitre 2 : "Les traces Juives/hébraïques"___________________________________________35

6) Les Levi aux sources du Pô (? siècle - 5ième siècle av. J.-C.)_________________________35Vallée du Pô, Canaan et Mésopotamie_____________________________________________37Les mines du Dauphiné excavées par les Sémites____________________________________38Les dix tribus d'Israël (disparues)_________________________________________________40

7) Les Juifs dans les Alpes à l'époque romaine et au début du Christianisme___________44

8) Les Valdenses/Vaudois et le Chabbat__________________________________________48

9) Les noms "Bar-ba" et "Bar-bet"_____________________________________________50

10) Les toponymes de probables racines hébraïques et araméennes__________________51Les toponymes de la vallée de Pey-sàh-nah_________________________________________54Les toponymes de Paesana avec racine akkadienne et élamite__________________________57Les toponymes de Paesana d'origine grecque, turque et catalane________________________60Donc, en résumant, voici notre toponymie de racine sémitique locale____________________63

11) 11) Les noms de famille de "Pey-sàh-nàh" dans la généalogie Juive______________64

12) Les "Valdenses/Vaudois" de Paesana, fuyant la France, la Catalogne et le Portugal_69Mais pourquoi les fugitifs se sont-ils réfugiés dans la haute vallée du Pô ?________________73Mais pourquoi les fugitifs se sont-ils réfugiés dans la haute vallée du Pô ?________________74Les réponses pourraient être au nombre de deux :___________________________________74Dépouillé de l'argent et des ressources économiques__________________________________74Les sous-groupes parmi la population de la vallée____________________________________75

13) Chansons en Hébreu dans les Alpes cottiennes et maritimes_____________________76La Bërgera et le Cantique des Cantiques___________________________________________79

14) Les idiomes (= façons de dire) en Hébreu____________________________________80

15) La "Chabra" = la "société/compagnie"______________________________________82

16) Les "rites mystérieux" des Valdenses/Vaudois : la "Yeshiva" et le "Talmud de la haute vallée du Pô"____________________________________________________________84

17) L'enseignement moral des Valdenses/Vaudois________________________________92

18) Les deux versants de la vallée, les luttes entre Valdenses/Vaudois et Valdese/vaudois de Valdo, la marque "Mamzer"__________________________________________________93

19) La "Confrèrie du souffle court" et le "Sambenito"____________________________97

Chapitre 3 : Pour récapituler : La vraie histoire de "Pey-sàh-nah" fut-elle comme ça ?_______104

20) Première phase : les "Levi" et les "Prophètes"_______________________________105

7/184

Page 8: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

21) Deuxième phase : a) les Romains installent les prisonniers Juifs en Ligurie et au Piémont ; b) les Apôtres arrivent________________________________________________105

22) Troisième phase : "Léon" fonde la "Secte Chrétienne Valdenses/Vaudoise" (4ième siècle après J.-C.)_____________________________________________________________108

23) Quatrième phase : les Valdenses/Vaudois de Crissolo donnent vie à une importante école théologique (...? siècle - 11ième siècle)_________________________________________109

24) Cinquième phase : "Valdo" se greffe sur le "valdéisme" et le diffuse____________112

Conclusions____________________________________________________________________114

Notes :________________________________________________________________________116

Bibliographie___________________________________________________________________161

Ajouts de A.G. : Autres Références Bibliographiques + Cartes Anciennes des Vallées Vaudoises______________________________________________________________________________177

FIN du LIVRE__________________________________________________________________184

8/184

Page 9: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Chapitre 1 : L'hérésie dans "Vallis Paysana / Vallée de Paesana"

1) L’hérésie de "Vallis Peysana/Vallée de Paesana" (aspects généraux)

Les vallées du Piémont, de la Savoie, de la Dauphine, du Val d'Aoste, de Genève, de l'Embrunaise, de Gap et d'Arras sont des endroits où la répression catholique a été violente, peut-être plus violente qu'ailleurs, puisqu'elle provient précisément de ces territoires. Les hérétiques fuirent l'Inquisition pour chercher refuge ailleurs, par exemple en Lombardie, pour être ensuite exterminés par l'emprise de Carlo Borromeo.Un très vaste phénomène hérétique, durable dans le temps et qui, pour cette raison, devrait être bien documenté. Pourtant, si nous cherchons des nouvelles sur les hérésies des siècles entre le onzième et le dix-septième, nous constatons que toutes les informations sont basées uniquement et exclusivement sur des éléments de l’inquisition, sans mettre à disposition aucune source documentaire authentiquement hérétique. À proprement parler, on se demande: comment se fait-il qu’il ne puisse y avoir une seule écriture, un seul évangile, un seul document "hérétique" authentique et complet? Comment se fait-il qu'une vaste église telle que celle cathare, présente sur tous les territoires compris entre le sud de la France (Occitanie), le centre-nord de l'Italie et la Bosnie, n'a laissé aucune trace de sa structure, de sa hiérarchie, rites, réflexions théologiques et doctrinales? Cependant, nous savons que les Cathares constituaient une grande église, dirigée par une structure hiérarchique complexe composée d'évêques et d'un pape.Ne pouvant pas donner de réponse, il reste que les documents papier sur l'hérésie et les mouvements hérétiques que nous possédons actuellement ne sont pas la voix des hérétiques, mais "l'interprétation des hérétiques" qui nous a été transmise par leurs adversaires ou "inquisiteurs".Cependant, puisque du moins pour ce qui concerne notre vallée, nous avons été les hérétiques, nous nous efforcerons ici de faire une lecture attentive, afin de pouvoir détecter les aspects saillants qui caractérisent les positions respectives entre inquisiteurs et inquisités, tous à l'intérieur de notre réalité Valligiana:a) Nous étions la "Secte Valdenses/Vaudoise" la plus dangereuse

Dans le contexte général, par rapport aux autres territoires italiens, nous, à l'Alta Valle Po, avons de la chance car, grâce aux villageois qui ont participé en partie à la réforme protestante, la mémoire, la tradition et de nombreux documents ont été préservés au sein de l'Église. Calviniste, nous permettant aujourd'hui de mieux comprendre notre passé.C'est pourquoi nous pouvons reconstituer la pensée "révolutionnaire" de nos ancêtres et savoir qu'ils étaient considérés comme les "dangers religieux" les plus dangereux, celui que les inquisiteurs appelaient les "léonistes".Cette nouvelle tirée des "erreurs" des hérétiques de Paesana est confirmée par l'inquisiteur Rainero dans le livre IV contre les Vaudois: "les sept hérétiques étaient plus de soixante-dix, qui sont tous détruits par la grâce de Dieu sauf ceux des Manichéens, Ariani, dei Roncarii et les léonistes, qui ont infecté l’Allemagne. De toutes ces sectes qui sont ou étaient, aucune n'est que c'est à l'Église de Dieu plus pernicieux que les léonistes. Et ceci pour trois raisons. La première, parce qu'il est plus vieux; car certains disent que cela a duré depuis le temps de Sylvestre, d'autres depuis celui des apôtres. La seconde parce qu’elle est plus générale, puisqu’il n’existe presque aucun pays où cette secte n’est pas présente.

9/184

Page 10: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

La troisième parce que toutes les autres sectes, à cause de l'énormité de leurs blasphèmes contre Dieu, provoquent l'horreur chez les auditeurs, alors que celle des léonistes provoque une grande pitié, car devant les hommes, ils vivent selon la justice. (1). "b) L'accusation: "sorciers et adorateurs du diable"

Pour vaincre ces vaines sensations, les catholiques ont adopté diverses stratégies et, parmi elles, la diffamation: ils ont commencé à faire circuler d'étranges rumeurs sur des rites mystérieux interdits, des sorcières, pratiquées la nuit dans des grottes.C'est ainsi que ces mêmes "barbes" ont survécu au Piémont dans les vallées de Pellice et de Chisone (à l'époque massivement présents dans les vallées du Pô et de la Varaita), selon cette accusation, les qualifiant de "sorciers". Défini par l'acquisition d'Arras en 1459 comme une "secte démoniaque", les Vaudois furent par la suite réhabilités avec une sentence collective de 1491 prononcée par le Parlement de Paris.Une réhabilitation en vérité seulement formelle, puisque le dommage était maintenant irrémédiablement produit: dans l’imaginaire collectif, l’association "Valdenses/Vaudois-hérétiques-sorcières" flottait partout, acquise et indélébile.Dans la réalité d'hier et d'aujourd'hui, nous savons que les "sorciers" d'Arras n'étaient rien d'autre que ce que nous appelons aujourd'hui les pasteurs de "l'Église évangélique réformée", pourtant connus pour être très stricts, stricts et intransigeants, au pire un peu bigots, mais évidemment loin de pratiques similaires.Peut-être le monde catholique péninsulaire, en particulier le passé (y compris les chercheurs universitaires), ne connaissant pas de près la réalité vaudoise et ignorant, il y a quelques années encore, l’existence de vallées piémontaises entières officiellement "non catholiques" pendant environ un millénaire (sinon même à partir de l’âge apostolique), ils ont pu croire que de telles accusations avaient pu être motivées par des fondements mystérieux mais néanmoins légitimes.Mais nous, montagnards piémontais des vallées de Saluzzo, les Vaudois les connaissons bien aussi parce que presque tout le monde, avant de passer à travers les mailles de l'Inquisition, étaient des "Valdenses/Vaudois" ou des "non catholiques" au sens "canonique" du terme.C'est pourquoi le courage surgit pour exclure catégoriquement ce parallélisme "a priori" démoniaque et sorcier, même au risque de recevoir des accusations de "non-scientificité" de la part des spécialistes de l'histoire médiévale. Et ce n'est pas parce que nous ne voulons pas accepter la réalité, mais parce qu'une telle accusation ne correspond pas à la réalité elle-même.c) Les inquisiteurs et les "idiots de village"

À mon avis, les érudits, dans l’engagement de prouver la vérité ou non de ces dépositions, ont parfois montré qu’ils ne comprenaient pas grand-chose des rares papiers qu’ils possédaient, car ils sont en réalité étrangers à la tradition culturelle «hérétique» voilée depuis des siècles. générations au sein des familles historiques des vallées mentionnées et jamais exprimées en dehors de leur contexte.Cela signifie qu'ils ont rarement été capables d'interpréter correctement ce qu'ils ont sous les yeux.Pour les chercheurs, les problèmes d’approche scientifique du sujet sont véritablement multiples car, outre l’impossibilité objective de saisir le contenu profondément hérétique, il est nécessaire de reconnaître les distorsions provoquées par les dépôts forcés pour le manque évident de relations directes avec cette culture. conçu par le clergé, au détriment des hérétiques.Je me réfère ici à la méthodologie inquisitoire et aux confessions confuses utilisées comme prétexte pour agir contre les vaillances les accusant de sorcellerie.Cameron (érudit vaudois) rapporte un exemple macroscopique. Dans les actes de l'inquisition provençale, une Vaudoise nommée Jeanne Bosque confessa en 1532 que la "Madone est une prostituée et le Christ diable" (2).Une déclaration vraiment choquante dans la bouche d'un Vaudois!

10/184

Page 11: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Mais en ouvrant le visuel et en analysant les documents plus en profondeur, vous comprenez bien ce qui se cache derrière tout cela à travers les témoignages contemporains (3).Ceux-ci nous disent que la pauvre Jeanne Bosque était une femme simple et retardée mentale; probablement effrayée par les accusations, par les interrogatoires et par le climat de terreur qui régnait partout, elle avait confondu Mary Magdalene (la prostituée) avec la Vierge, puis elle était tombée dans la panique et dans des affirmations vides de sens, peut-être délibérément prises.Après tout, on sait qu’il n’était pas rare de rencontrer des gens un peu fades dans les villages, mais il faut se rappeler que, lors de l’accouchement, les complications du travail se produisaient et que, de plus, en haute montagne, elles étaient peu éclairées et hygiéniques. et oxygènées, les enfants restaient parfois mentalement retardés parce qu’ils étaient semi-suffoqués ou mal oxygénés à la naissance.Le fait que même dans Paesana, des documents nous apprennent que les inquisiteurs sont allés retirer un individu considéré parmi les pires de la communauté, suggère que ces choix reposaient sur une stratégie réelle: arrêter et terroriser délibérément les sujets les plus faibles que les communautés (4), qui étaient stupides, calibrés ou exclus de la même pour les raisons les plus diverses, finissaient par dire des choses absurdes, offrant ainsi le prétexte voulu pour justifier l'offensive violente contre l'ensemble de la population.Ainsi, immédiatement après avoir extrait les aveux les plus disparates de ces individus faibles, l'inquisition fut légitimée pour entreprendre de nouveaux interrogatoires dans un schéma véritablement diabolique qui ne laissait aucune chance de défendre le malheureux.d) La défense : descendants des Prophètes et des Apôtres

Sur la base de l'analyse des documents et de la tradition écrite et orale transmise au sein du noyau familial, de nombreux aspects surprenants émergent à la suite de l'action inquisitoriale.Tout d'abord, il apparaît que les Valdenses/Vaudois ont des origines très anciennes: torturés par l'Inquisition, ils ont indiqué 4 origines du valdisme: a) les prophètes (âge préchrétien); b) les apôtres (époque paléochrétienne précoce; c) Leonas (époque paléochrétienne tardive); d) Valdo (âge moyen). Ces déclarations, considérées à tort comme contradictoires par les historiens et les inquisiteurs, ont probablement une réponse simplement dans la "continuité historique" et non dans la chronologie "en porte-à-faux".

Par conséquent, en considérant l'hypothèse que nos ancêtres n'étaient pas des Celtes, donc des païens, mais des Israélites, il sera nécessaire de vérifier plus tard la cohérence de cette hypothèse.De plus, l'intuition que les Valdenses/Vaudois n'étaient pas des Celtes et n'avaient pas d'origine païenne est largement exprimée par la littérature protestante des siècles passés. Et en effet, avec les mots "Israël des Alpes", Muston intitule son livre sur l'histoire des Vaudois, publié à Paris en 1851.Son étude, qui constitue encore aujourd'hui une référence importante sur le sujet, a longtemps été considérée comme une provocation par les catholiques, mais en réalité elle ne l’est pas: elle déclare simplement les origines apostoliques du Christianisme dans nos vallées.En fait, dans le cadre de cette étude, nous vérifierons que les toponymes de Paesana, les exclamations et les idiomes, l’éducation (qui retrace encore certains préceptes talmudiques non envisagés par le Christianisme) et les noms de famille mènent à une racine Juive et non païenne. .Nous noterons également que l'Inquisition n'a pas éradiqué les principes moraux et le sentiment religieux "gravés" dans le cœur des villageois (et non simplement comme doublure). En effet, il sera révélé que ce n'est pas le clergé qui a éduqué les villageois, mais c’est enfin pour éduquer les prêtres arrivés dans la vallée, qui devaient s’adapter à la moralité et aux principes de la population locale et non l’inverse.Pour le dire à Don Raso (36), les prêtres, ici avec nous, devaient "file/marcher droit ...".Sur ces prémisses, nous devons définir la recherche, voici donc la méthode que nous allons suivre :e) Israël des Alpes : méthodologie de recherche

11/184

Page 12: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Nous savons que les Valdenses/Vaudois ont toujours prétendu descendre des Prophètes et des Apôtres, provoquant pour cette raison l'hystérie des inquisiteurs catholiques et des historiens des siècles suivants, qui leur ont demandé de produire des preuves et des documents.Cependant, ignorant l'absurdité de la demande, il est clair que le «Barbe» n'aurait jamais pu inventer une telle histoire s’il n'avait pas réellement pris conscience de son ascendance à travers les traditions et les histoires qui s'y sont transmises de génération en génération.Voulant accepter un moment leur version (en tenant compte du fait que, grâce aux documents, nous parlons avec le "Barbe" et non avec de pauvres montagnards ignorants), il est juste d’essayer d’identifier toute confirmation ou dénégation évidente à ce sujet. Les points qui jouent en faveur du Barbe, et que nous analyserons en détail plus tard, sont:

La tribu des Laevi (Levi), population allouée à la source du Pô en Lombardie, en Ligurie et au Piémont, du moins depuis le Vième siècle avant notre ère (et nous sommes à l'époque des "prophètes" comme ils le déclarent).(2018.10) Note de A.G. : Tribus d’Israël = https://fr.wikipedia.org/wiki/Tribus_d%27Isra%C3%ABl ;Tribu de Levi = https://fr.wikipedia.org/wiki/Tribu_de_L%C3%A9vi

La cartographie historique nous montre une pénétration Juive massive dans les territoires des Laevi/Levi entre 100 et 300 après J.-C.

La tradition orale : les Apôtres dans les Alpes. Étrangement, de manière cohérente avec la pénétration Juive documentée de manière historique, l'histoire des apôtres, transmise personnellement lors de la prédication dans les Alpes, est transmise dans toutes les vallées piémontaises et françaises. À la lumière de la trace qui indique une présence Juive dans les Alpes, nous pouvons émettre l'hypothèse qu'il ne s'agit pas d'une simple légende, mais que les apôtres sont vraiment venus ici, précisément parce qu'ils étaient conscients de la présence d'une diaspora. À cet égard, la déposition du Val Sangone Valdenses/Vaudois (Turin) lors des processus inquisitoriaux est importante.Ils expliquent qu'ils ne sont pas les successeurs de Valdo, qui leur sont totalement inconnus, mais «des quatre apôtres qui, après l'ascension de Christ au ciel, étaient restés fidèles à ses livres authentiques et, à cause de leur fidélité, avaient été forcés de se cacher. des huit autres apôtres, ceux qui avaient transigé avec le monde ". Vient ensuite la fondation de la première véritable "secte Valdenses/Vaudois", que les barbes indiquent vers 350 de notre ère, par Leon(e), disciple du pape Sylvestre.En plus de ces données, qui sont également très significatives et importantes, et que je n’aurais pas tendance à sous-estimer, il existe d’autres indices qui renforceraient à la fois l’hypothèse d’une ascendance Juive de nos peuples et la succession de stratification Juive presque constante sur notre territoire.Expulsions, massacres, évasions et persécutions caractérisent les événements de ce peuple dans toute l'Europe, ce qui m'amène à considérer que l'hypothèse d'un afflux constant de Juifs dans les Alpes est plausible, car elles (= les Alpes) sont parfaites pour servir de refuge; une sorte "d’île" au milieu de l'Europe. Par conséquent, l'ascendance Juive présumée des Vaudois, par ailleurs probable, ne devrait pas être considérée comme étant spécifiquement liée à eux, mais plutôt comme un dénominateur commun de l'ensemble de la population de la haute vallée du Pô.De plus, nous savons que le terme "Valdenses/Vaudois" a été utilisé par l'Inquisition pour désigner tous les montagnards des Alpes et ne devrait donc pas être associé exclusivement à ceux que nous considérons actuellement comme des adeptes de Valdo.

Donc, si du côté purement "Valdese de Valdo" nous avons :

12/184

Page 13: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Le Chabbat : Les Valdenses/Vaudois sont aussi appelés "Sabbatati" et "Insabbatati" pour célébrer le samedi et non le dimanche (utilisation assez répandue également parmi les Aryens de l'Église de Milan).

"Maisons" (Synagogues) et non "Eglises" : tout comme les Juifs tous de la destruction du Temple de Jérusalem. En effet, n'ayant pas eu de rites tels que la messe, le baptême, l'Eucharistie, la vénération des saints et le culte des morts, il n'y avait pas d'églises, au sens catholique du terme, mais les maisons (écoles), comme le révèle également le nom " Bar-Bet "=" Fils de la maison ".(2018.10) Note de A.G. : (en Hébreu) maison = bayit / béit = ; 2בית ième Temple = Bayit chéni = בית שני ; synagogue = béit knésèt (maison d’assemblée)= בית כנסת => fils de la maison = bar-bayit = בר־בית

Les noms "Barba" et "Bar-bet" qui, comme nous le verrons plus loin, pourraient être des mots en araméen ...(2018.10) Note de A.G. : (en Hébreu) fils de la maison = bar-bayit = בר־בית =?=> barbét =?=> barbe ; Les hommes Juifs ne portaient ils pas habituellement une longue barbe non rasée ?

En général, conncernant ces "montagnards hérétiques Valdenses/Vaudois", nous avons :

Toponymes : comment se fait-il qu'il existe des toponymes en ancien araméen dans les vallées alpines? Par exemple, dans les vallées du Pô, du Chisone et de la Varaita ?

Les noms de famille de Vallis Paysana (Valle Po) sont tous inclus dans la généalogie Juive. Ce sont des noms de famille d'origines diverses: Provence, Savoie, Allemagne, Pologne, Espagne, Portugal.

Souvenirs d'évasions de lieux où des Juifs ont été persécutés au Moyen Âge. Les histoires de certaines familles ont fui Chambéry, la Provence et le Portugal.

Des chansons en Hébreu, telles que le refrain de la chanson "L'âne joyeux".

Les façons de dire en yiddish (langue des Juifs allemands) et en Hébreu. Phrases et exclamations utilisées dans la vallée du Pô et diffusées un peu partout dans l'ancien Piémont: "Oyoyoy!", "Ammi-Ammi!", "Ammi-lu Sgnur!", "Ayayay!", "Ay ... mon, mon!" "Nàh!"(2018.10) Note de A.G. : (en Hébreu) peuple = 'am = עם ; mon peuple = 'ami = עמי

La "compagnie des mariages non désirés": le "Chabra". La coutume de Chabra, confondue à tort avec le terme chèvre, signifie en Hébreu faire une "entreprise". Et il n'y a aucun doute que le Chabra local n'avait rien à voir avec les chèvres, mais était une "entreprise/action contre les mariages non désirés"

La yeshivà et le Talmud de la haute vallée du Pô Dans les familles de Agliasco (Naiash'kh), les enfants sont instruits selon la rêgle de la Yeshivà (école Juive) et le respect de certains préceptes talmudiques a survécu (que, évidemment, seuls les Juifs connaissent).

L'utilisation du Sambenito jusqu'en 1961. Les villageois de Santa Maria, Agliasco (Naiash'kh), Calcinere, Ostana portaient le Sambenito, la robe jaune que l'inquisition imposa aux Juifs-Marranes comme humiliation publique et acte de repentance, jusqu'à aujourd'hui.

La "marque Mamzer" sur la population de Santa Marguerite et de Pratoguglielmo. (2018.10) Note de A.G. : bâtard = mamzér = ממזר ; rusé = mamzéri = ממזרי ;La haine entre les deux rives de la vallée est presque toujours motivée par des justifications essentiellement imputables à des désaccords religieux déchaînés au cours du 600 (= ? des années 6xx ?) entre les "barbets" et les "catholiques". En fait, dans la loi Juive et non dans les tensions

13/184

Page 14: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

religieuses présumées léguées par la littérature catholique: en fait, comme nous le verrons plus tard, tous les villageois étaient des hérétiques et pas seulement le Barbet de Pratoguglielmo.C'est pourquoi la véritable raison des conflits internes dans la vallée et de la haine des hérétiques de Santa Marguerite envers les villages tout aussi hérétiques de Santa Maria (Paesana d'zà) est très probablement la marque "Mamzer" qui remonte à des temps très reculés. Les villageois de Santa Maria, justement pour cette raison et non pas en raison du fait que les autres étaient protestants, ont toujours empêché leurs descendants d'épouser les villageois de Santa Marguerite parce qu'ils ne les considéraient pas entiers physiquement et moralement. Dans la loi Juive, la condition de Mazmer est très lourde et la situation était la même: elle aurait pu susciter chez la population de Santa Marguerite et de Prato Guglielmo le sentiment de haine, de vengeance et de volonté de sortir d’une sorte de limbe rendu possible avec l'adhésion à la Réforme.

2) Le Credo des hérétiques de Peysana/Paesana

La présence de "non catholiques" à Paesana (Valle Po) a été constatée et largement documentée depuis le Moyen Âge, bien que l'on ne puisse pas dire que les courants hétérodoxes fortement enracinés dans la vallée étaient tous valdais au sens moderne, c'est-à-dire des adeptes de Valdo.En fait, ce n’est pas à partir d’aujourd’hui, mais depuis 1800, que les historiens de l’Église vaudoise disent que "vaudois" signifie "Chrétiens des vallées", c’est-à-dire "habitants de la montagne" en général (5) Par rapport aux historiens vaudois, je suis parti un peu parce que je suis convaincu que les populations alpines, en particulier celles proches des sources du Pô, étaient Lévi, c'est-à-dire Juives. Et par conséquent, je crois que les "Chrétiens des vallées" en question étaient des Juifs ou des Judéo-Chrétiens, mais pas nécessairement tous les Chrétiens (et encore moins les Chrétiens d'origine païenne).(2018.10) Note de A.G. : « les "Chrétiens des vallées" en question étaient des Juifs ou des Judéo-Chrétiens »" => cette affirmation me semble très importante.Cela dit, il semble en tout cas exclu que, dans nos vallées, les hérétiques soient des cathares, comme le supposent souvent les occitanistes, car d’éminents érudits, tels que Grado Merlo, sont convaincus que, malgré leur nombre et leur fuite du Languedoc, ils ont traversé les Alpes. , mais pour atteindre la Lombardie, sans s’arrêter dans les vallées.Il n'en reste pas moins que, selon Gonnet, à partir du XIVe siècle, les inquisiteurs désignaient tous les groupes "non catholiques" de croyances différentes (6).Ainsi, selon cette hypothèse, si la répression inquisitoriale aboutissait, d'une part, à créer une solidarité entre les hérétiques qui formaient pendant un certain temps une sorte de "front compact", on admettait d'autre part que le "valdisme" était dans cette époque un mouvement plein de ramifications et de variations interprétatives en pleine évolution.Cela signifie qu'il s'est également enrichi de toutes les influences culturelles caractéristiques du territoire occitan, auquel appartenait le marquisat de Saluzzo.Cette réflexion a été développée par des érudits protestants réputés qui ont reconnu les contraintes méthodologiques évidentes pour rechercher à tout prix une "continuité uniforme" entre le "valdisme" de ces siècles et l'actuelle église vaudoise (7).Il s'ensuit que le "valdéisme" de la vallée du Pô aurait pu être caractérisé par trois formes de valdéisme: un valdéisme autochtone, un valdéisme suivant de Valdo et un valdéisme réformé (rejeté). Des situations similaires devaient également concerner les vallées voisines, dans lesquelles le catholicisme n'existait pas. Nous savons que la concentration hérétique des Alpes piémontaises occidentales était si marquée que l’évêque de Turin, Claude de Seyssel, dans son traité "Adversus Erreurs Valdensium de 1520 écrit : « Dans notre diocèse de Turin, dans les vallées qui séparent la Gaule de l’Italie, cette hérésie est enracinée ... et il n'y a pas de prélat qui ose pénétrer dans leurs vallées. » (8).1) Le pape contre les "sectes" composées de Juifs et de Chrétiens

14/184

Page 15: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Nous essayons donc de comprendre la situation. Et voici par exemple ce qui a été accusé les "valdeses" de la vallée du Pô dans un édit de 1510, avec lequel la Marquise de Saluzzo, Marguerite de Foix, motive la croisade contre ses sujets de toute la vallée (9).La liste des 63 "erreurs" rapportées par l'inquisiteur, le frère Angelo Ricciardino (10), date approximativement du début du XVIe siècle.Cependant, les "erreurs" contiennent des orientations de pensée plus anciennes, remontant au moins au début de 1400. À cet égard, nous savons que déjà en 1313, un frère, Francesco Pocapaglia, s'était fait porter plainte par le marquis de Saluzzo, dénonçant la présence d'hérétiques. dans le marquisat et, peu après, en 1332, deux lettres papales confirment que le marquisat est devenu le territoire de prédication du "Barba" Martino Pastre. En outre, pour comprendre l'attitude inquisitoire du début du XVe siècle, à laquelle se réfèrent les erreurs de la population locale, il convient de prendre en compte ce qui avait été exprimé par le pape Alexandre V dans la bulle de 1409. On y trouve cinq points fondamentaux, tous essentiellement dirigés contre les Juifs (11). :1) la première dénonciation dans de nombreuses régions de la présence de "nouvelles sectes" composées de Juifs et de Chrétiensdans lequel sont pratiqués des "rites interdits" et un prosélytisme contre la foi chrétienne;2) dans la seconde, il est dit que ces Chrétiens et Juifs, devins et invocateurs de démons, utilisent des pratiques criminelles et défendues et pervertissent le peuple;3) la troisième se concentre sur le problème des Juifs qui tentent de ramener leurs coreligionnaires convertis au Christianisme au Judaïsme;4) le quatrième accuse les Juifs de répandre le Talmud et d'autres livres "faux" et, en outre, détachés de la loi mosaïque;5) la cinquième traite de la question de l'usure, en précisant que les Juifs autant que les Chrétiens, considèrent qu'il est correct d'exiger un intérêt de 10% sur un prêt.

Le pape Alessandro V, franciscain, a été élu pontife au concile de Pise en 1409. Selon certains spécialistes, notamment Martine Ostorero, le contenu de sa bulle de 1409 aurait été suggéré par Ponce Feugeyron, également franciscain, probablement originaire d'Aoste, inquisiteur d'un vaste territoire à forte concentration Juive et hérétique.Sous son contrôle se trouvaient les provinces d'Aix, Arles, Embrun, les diocèses de Lyon, Vienne (Dauphine), Belley, Grenoble, la Maurienne, Die, Valence, le Vivarais, la Tarantasie, Aoste, le comté de Provence, le comté de Forcalquier , la campagne Venaissino, la principauté d’Orange et le diocèse d’Avignon.

Inquisiteur pendant plus de trente ans, Feugeyron est confirmé dans ses fonctions par les papes Martin V en 1418 et Eugène IV en 1435; qui, en plus de maintenir en vigueur la bulle du pape Alexandre V, étendit encore son pouvoir sur le duché de Savoie et Genève.En lisant attentivement la bulle d'Alexandre V, un fait singulier émerge: la pensée de trois papes et celle d'un grand inquisiteur ne sont pas centrées sur le problème arcinoto de "l'usure Juive" (qui s'avère toutefois être le dernier article de la liste) ; le fait qui se dessine est que Chrétiens et Juifs (notez bien l’utilisation du mot "Chrétiens" et non "hérétiques") sont associés à la création de "nouvelles sectes" composées de personnes des deux religions *.2) Les "erreurs" des hérétiques de Paesana, avouées sous l'Inquisition

1) Il est nécessaire d'obéir uniquement à Dieu et au roi ou à une autre autorité terrestre2) L'Église romaine est le siège du mensonge et est reprochée par Dieu3) Le pape n'a pas le pouvoir qu’a eu Saint-Pierre, ni est-il aussi bon que fut Pierre ?4) Il ne faut pas craindre la censure émanant de l'Église romaine, car elle n'a pas le pouvoir de lier ou d'absoudre

15/184

Page 16: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

5) Les indulgences des prélats et des pontifes ne sont pas dignes, elles n'apportent pas de bénéfices à l'âme, car elles manquent d'autorité6) Les ordres de l'Eglise romaine ne viennent pas de Dieu, mais sont basés sur la tradition humaine7) L'eau bénie ne peut pas plus que l'eau de pluie peut ou fait8) L'inhumation dans un champ de la même manière que celle d'une église profite à l'âme9) Les mauvais prêtres ne peuvent pas communiquer le corps de Christ. Par conséquent, il ne s'agit ni de vénérer, ni de recevoir, ni de croire qu'il existe dans l'hostie.10) Il n'est pas nécessaire de communier le jour de Pâques, car il suffit de recevoir le pain béni (de la même manière que le Judaïsme dans lequel un morceau de pain sans levain est reçu)11) Les laïcs "Valdenses/Vaudois" peuvent se confesser et même les femmes sont qualifiées pour le faire.12) Une confession générale par an est suffisante (comme dans le Judaïsme)13) Même les hommes mariés peuvent confesser et absoudre des péchés14) Il a plus d'autorité qu'un bon laïque qu'un mauvais prêtre, parce que l'autorité est liée au bien15) Les "Valdenses/Vaudois" sont envoyées par Dieu, comme les apôtres16) Ils peuvent prêcher sans permis17) Les canons et les lois, en particulier ceux contre les "Valdenses/Vaudois", sont sans effet.18) Il ne faut pas obéir aux ordres des maires et des conseillers des communautés19) Condamner des hommes même si, pour une juste cause, c'est un péché mortel20) Tout serment est un péché mortel21) Chaque mensonge est un péché mortel22) L'Eglise romaine persécute les "Valdenses/Vaudois" par envie et par méchanceté, parce qu'ils enseignent la vérité23) Celui qui indique les noms des "Valdensens" commet un péché mortel24) Les non "Valdenses/Vaudois" seront damnés pour toujours25) Il n'y a que l'enfer et le paradis mais pas le purgatoire26) L'aumône et les suffrages pour les morts ne servent pas aux âmes des croyants, mais seulement aux poches des prêtres catholiques.27) Il n'y a pas et il n'y a pas eu de miracles certifiés par l'Église de Rome.28) Marie et les saints ignorent les choses de la terre, c'est pourquoi les prières d'intercession ne sont même pas entendues29) Les saints ne ressentent pas nos "demandes spéciales" et nous ne devons donc pas y recourir30) La véritable église chrétienne a pris fin avec la mort du pape Sylvestre (c'est-à-dire qu'elle s'est terminée immédiatement avec le premier pape après l'édit de Constantin)31) L'Eglise romaine est une prostituée et n'est pas l'Eglise du Christ, mais de ceux qui agissent mal32) Le pape n'est pas différent de n'importe quel laïc et eux-mêmes, les "Pauvres" (compris comme Pauvres de Lyon c'est-à-dire les "Valdenses/Vaudois"), sont l'Eglise de Dieu33) Puisque les mauvais prêtres ne peuvent pas consacrer ou conférer les sacrements, personne ne peut être sauvé s'il donne sa foi à l'Église catholique.34) Personne dans le monde ne peut absoudre ou lier à la Place de Saint-Pierre, si ce n'est le même "Valdenses/Vaudois"35) Qui entre dans l'église des Valdenses/Vaudois est sauvé sans avoir besoin du baptême catholique36) Dans l'Église de Dieu, il ne doit y avoir ni ordres sacrés ni unions et indulgences et pèlerinages sans valeur37) La constitution de l'Église romaine et l'autorisation de manger de la viande pendant le carême ne sont pas valables. San Lorenzo n'est pas un saint du tout.38) Seuls les "Valdenses/Vaudois" ont le pouvoir de prêcher, car ils sont sans péché39) Ce n'est pas un péché mortel d'épouser un consanguin40) Puisqu'il n'y a pas de purgatoire, cela n'a pas pour effet de faire célébrer des messes au suffrage des morts

16/184

Page 17: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

41) Il ne mérite pas de construire des églises, donc, ceux qui les débarquent ou les utilisent à d'autres fins et qui font la même chose avec les croix ne pèchent pas42) Les saints et la Vierge n'ont aucun pouvoir pour lequel nous ne devons pas avoir recours pour obtenir une grâce de Dieu43) Les processions de la Croix, des reliques et des images et la vénération des saints sont un acte idolâtre44) Condamner des hommes même si, pour une juste cause, c'est un péché mortel. Le parjure est autorisé pour sauver une vie45) Le pape de Rome ne peut pas être le véritable chef de l'Eglise, car il ne possède pas de conduite apostolique, contrairement aux "Valdenses/Vaudois" et en particulier à partir du pape Sylvestre46) Les fêtes des saints ne doivent pas être observées47) Seuls les "Valdenses/Vaudois" seront sauvés et personne d'autre sauf les "très ignorants" et les enfants48) Le monde durera tant qu'il y aura des "Valdenses/Vaudois" sur la terre49) Les serments faits contre les "Valdenses/Vaudois" devant les inquisiteurs ne valent rien, ils ne doivent pas être respectés en profondeur (à partir de là, nous pouvons comprendre combien il était religieusement important de préserver la vie de toutes les manières, même au prix du parjure. De plus, la vie est réaffirmée non seulement par les "valdeses", mais également par le Talmud, où il est dit qu'avant l'observance de tout précepte vient le devoir de préserver la vie.Ensuite toute conversion au catholicisme, accusation, abjuration faite par un " valdense "vis-à-vis de sa foi et de ses frères, était justifié par le barbe à cause de ce précepte dont nous ne pouvions pas ignorer. Par conséquent, un" valdense "converti par la force est resté dans son intime" valdense ", qu'il avait dit, fait ou parjuré, mais le Barbe, compte tenu de sa fonction de leader de la communauté, tenta d'éviter le parjure de toutes les manières.)50) Tout profane du groupe peut bénir l’eau en disant "in nomine Patris, etc." (pour comprendre cette affirmation, vous devez connaître le caractère des montagnards de la vallée du Pô et saisir le sarcasme et les taquineries qu’il adresse avec ces mots: En tant qu'eau bénie, comme déjà indiqué dans "l'erreur", a la même valeur que l'eau de pluie, voici que tout le monde peut "bénir" ... autant d'eau sera toujours constituée d'eau)51) Aucun membre de la "progéniture barbare" ne pourra "se défaire de boni temporalis", ni ne sera condamné (aucun inquisiteur ne pourra jamais priver le "vaudois" de la protection divine également en ce qui concerne les biens matériels)52) Il ne faut pas dire des orations dont l'auteur est inconnu, comme c'est le cas avec "Ave Maria" (nous ne récitons pas Ave Maria parce que dans la Bible il n'y a que le Notre Père)53) Il est nécessaire de sanctifier uniquement le dimanche et pas les autres jours fériés (parce que presque tous vénèrent les saints au culte desquels les "Valdenses/Vaudois" ne croient pas)54) Les veilles et les jeûnes ne doivent pas être observés, car l’Église romaine n’a pas le pouvoir de les faire observer55) Les sacrements de l'Église catholique ont été inventés dans un but lucratif56) Le cunnilingue pratiqué par la femme sur l'homme est un péché, car la nature ne vous incline pas; l'introduction du pénis dans le vagin n'est pas un péché, car naturellement l'homme l'incline57) L’homme peut atteindre une telle perfection dans la vie actuelle qu’il est impeccable58) Les prêtres de l'Église romaine n'ont pas droit à la dîme, au revenu, aux prémices ou à l'aumône coercitive59) Le pape et les prélats n'ont pas le pouvoir de lier (s'unir dans le mariage) ni d'absoudre (des péchés), mais toute autorité réside dans les "barbes" et les "maîtres" vaudois qui se déplacent continuellement de maison en maison pour prêcher , entendre des aveux et infliger des pénitences60) En raison de leur sainteté, le jour même du Jugement, ils (les "barbes") s'assoiront sur douze chaises, à gauche et à droite de Christ, en tant qu'élus de Christ et Conseillers de Dieu, pour juger la créature humaine.

17/184

Page 18: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

61) Porter le deuil, prier des images ou la croix, placer des bougies sur les autels, sont des idolâtres, autant adorer la croix faite sur des pièces de monnaie que celles présentes dans l'église62) La secte provenait d'un saint homme appelé Léon, à l'époque de l'empereur Constantin. Lui, ayant abandonné les honneurs et les dignités qui auraient été les siens, se serait choisi la vie apostolique: le pape Sylvestre l'aurait élevé à la dignité de son "socius"63) Un grand roi de Bohême, son coreligionnaire, viendra avec une grande armée pour soumettre les provinces et les villes, détruire des églises catholiques et tuer tous les prêtres. Même toutes les autorités civiles vont perdre leur pouvoir. Les péages et les ??angles?? seront supprimés et seule une "grosse" taxe sera payée par personne. Tous les actifs deviendront communs.

En résumant le contenu de la pensée hérétique à travers cette liste "d'erreurs", nous trouvons une différence abyssale entre les croyances des "Valdenses/Vaudois" et le catholicisme. Les "Valdenses/Vaudois" ont en fait proposé un Christianisme intellectualisé, probablement plus "talmudique" que "rituel", qui était alors utilisé par le Christ lui-même.

3) La procédure dans les processus d'inquisition contre les Valdenses/Vaudois

Mais comment les inquisiteurs ont-ils procédé pour déchirer les "erreurs" de nos "Valdenses/Vaudois" sous la torture, sans toutefois y parvenir?Suit un manuel riche, tellement tordu et biaisé, que tout ce que la victime aurait répondu serait coupable!Inquiets de ne pas pouvoir reconnaître les hérétiques qui se prétendaient catholiques, les inquisiteurs ont commencé à se doter d'outils "efficaces" pour interroger les suspects. si "efficace" de toujours essayer, seulement et en tout cas, la culpabilité du "valdense", indépendamment de ce qu'il avait répondu à l'interrogatoire.En vogue en Europe, « Manuel des inquisiteurs » écrit en Catalogne en 1376 par le père dominicain Nicolas Eymerich et réédité au cours de la « Contre-Réforme », a été « enrichi » par le canoniste Francisco Penha. Ce manuel, qui a été inspiré par la pratique de l'Inquisition Bernard Gui, le père dominicain travaillant en Languedoc à 1324, est situé sur l'hypothèse que les hérétiques étaient « faux » et hypocrites, et utilisaient des techniques dialectique très subtiles pour éviter d'être démasqué.La grande préoccupation de Bernard Gui et des inquisiteurs ultérieurs consistait dans la grande difficulté d’interroger et d’examiner les Valdenses/Vaudois pour leur caractéristique de dissimulation des "erreurs" par la fausseté et la duplicité de leurs mots.Et même avant Bernard Gui, au début des années 1300, un autre franciscain, David de Habsbourg, souligna l'ambiguïté des hérétiques lors des interrogatoires.Sur la base de toute la pratique inquisitoriale, voici que Eymerich identifie 10 façons dont les hérétiques essayaient de contester les interrogatoires pour ne pas être coupables de dire de mensonges et de violer la prestation de serment (parce que pour eux il était très grave péché à dire ou jurer faussement).Les principaux signaux qui ont été considérés comme des preuves d'hérésie étaient : le malentendu, l'utilisation du conditionnel, les réponses à une question par une autre question, feindre l'étonnement, détourner l'expression, faire semblant de mal comprendre les mots, auto-justification, etc ..Voici quelques exemples de tactiques utilisées par les frères au cours de l'interrogatoire pour démasquer les hérétiques. Du "Manuel des Inquisiteurs" ...

1) "Le malentendu". Les Vaudois ne proclament jamais leurs erreurs qui prétendent être équivoques: "Si vous leur demandez: est-ce le corps de Christ? Ils répondent oui, mais en réalité, ils se réfèrent à leur propre corps, en ce sens que tous les corps sont de Christ, parce qu’ils appartiennent à Dieu ".

18/184

Page 19: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

"Si vous demandez: Croyez-vous que le baptême est un sacrement nécessaire? Ils répondent: je crois que cela se réfère à leurs croyances et non à la vôtre ""A la question: Croyez-vous que Jésus est né d'une Vierge? L'hérétique répond: fermement! "Mais dans le sens où il adhère fermement à sa perfidie."

2) Le conditionnel. L'hérétique répond parfois avec l'utilisation d'un conditionnel. A la question: "Croyez-vous que le mariage est un sacrement? Il répond: si Dieu le veut, je le crois fermement! En réalité, sa réponse implique que Dieu ne veut pas ".Si vous demandez: «Croyez-vous en la résurrection de la chair? Vous allez entendre votre réponse: bien sûr! Si telle est la volonté de Dieu. En réalité, cela implique: puisque Dieu ne le veut pas, je ne crois pas! "

3) Répondre avec une autre question. Souvent, l'hérétique répond à la question par une autre question. Si vous posez la question: "Croyez-vous que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils? L'hérétique répond en demandant: "Que croyez-vous?" Et si vous répondez "Nous croyons que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils". Ensuite, l'hérétique affirme: "Moi aussi, j'y crois", mais dans le sens "je crois que tu y crois"!

4) feindre l’étonnement. Parfois, l'hérétique fait semblant d'être naïf et s'exprime avec étonnement. Si vous demandez "Croyez-vous que le fils de Dieu s'est incarné dans le ventre de la Vierge Marie? il va s'écrier: "Mon Dieu, parce que tu me poses cette question, je crois tout ce qu'un bon chrétien doit croire"! Cette réponse implique qu'un bon chrétien ne devrait pas y croire. "

Selon les inquisiteurs, l'attitude générale qui caractérisait les hérétiques était de fournir des réponses apparemment orthodoxes et en même temps porteuses de significations contraires.Cependant, à la lecture des exemples du "Manuel des inquisiteurs", on soupçonne que ce sont les mêmes inquisiteurs qui inventent le double sens (12).La tactique des hérétiques, et vaudois cathare, utilisés pour prévenir les fausses déclarations et faux témoignage quand ils étaient acculés à devoir parjurer (chose pour les graves et interdits) sont largement décrits par le grand inquisiteur Bernard Gui vous sur le dit Vaudoises (13): “Ne fiat directa forma jurandi sed quidam locutio non juratoria, ut tamen ad jurasse putetur.” ="Qu'il ne soit pas fait droit, sous la forme d'un serment, mais certains d'entre eux, la parole ne sont pas les jurés, qui n'a pas encore pensé avoir juré.".Selon les inquisiteurs, Vaudois et Cathares utilisaient souvent des expressions telles que "il nous semble", "si", "peut-être" pour ne pas risquer de pardonner.

À cet égard, Davide d'Asburgo et ensuite Bernard Gui disent expressément que: "lorsque vous" invitez "le Vaudois à jurer au premier abord, ils essaieront d'utiliser des formules non juridiques, ou les transformeront en prière ou même en marmonnant une réponse sans vraiment prêter serment ».

Des actes inquisitoriaux de Carcasonne, rapportés par Cavaillé dans son étude, se dessine un tableau déconcertant: le délire.L'hérétique, ou présumé ainsi, n'a aucune chance d'être entendu sans préjugé et surtout sans l'intention d'être condamné de toute façon.

Voici un exemple de ces interrogations que le lettré français, comme d’autres avant lui, retranscrit (14) "l’hérétique ... se couche en levant les yeux au ciel:" Seigneur, tu sais que je suis innocent et que je n’ai jamais eu une autre foi. en dehors de la vraie foi chrétienne ".L’inquisiteur dit: "Vous parlez de votre foi parce que vous considérez notre foi fausse et hérétique, mais je vous ordonne de me dire si vous n’avez jamais enseigné ou considéré comme vraie une autre foi ce que les fidèles de l’Église Romaine considèrent comme vrai. ».

19/184

Page 20: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

L'hérétique répond: "Cette foi que l'Église approuve, je la considère comme ma foi". L'inquisiteur dit: "Croyez-vous que les complices de votre erreur forment la Sainte Église romaine et que vous croyez en votre foi?"L'hérétique répond: "Je crois en la vraie foi que l'Église romaine croit être la même que la vôtre".L'inquisiteur répond: "Il se peut que certains membres de votre secte à Rome s'appellent Eglise romaine et que vous croyiez en leur foi ..."L'hérétique répond: "Je crois en tout ce qu'un chrétien doit croire." L'inquisiteur dit: Je comprends vos tours, parce que, comme je vous l'ai déjà dit, vous croyez qu'un chrétien doit croire ce que les complices de votre secte croient. "

L'attitude de l'Église, pour nous aujourd'hui, est incompréhensible, car les Églises chrétiennes sont différentes de l'Église catholique (pour en nommer quelques-unes: orthodoxes, coptes, réformées, anglicans, baptistes, adventistes, mormons, témoins de Jéhovah, etc.). .), était motivée par une sorte de cauchemar collectif qui obscurcissait les esprits du clergé et du peuple chrétien au Moyen Âge. En fait, je crois qu'en torturant horriblement et en brûlant tant de pauvres gens, les inquisiteurs ont été sincèrement convaincus de se battre contre les démons ou de faire souffrir et de "tuer les démons".Dans ces moments-là, ils ne voyaient plus les gens en tant que tels, mais le diable en chair et en os.Ainsi, dans une sorte de délire hallucinatoire collectif, les inquisiteurs avaient engagé une sorte de guerre contre le Mal qui avait eu lieu, tuant ceux qui pensaient l'avoir possédé.Une bataille contre l'ombre, étrangère à toute logique rationnelle et irrationnelle; car il est absurde de penser que nous pouvons vaincre le diable de manière aussi naïve. Ainsi, alors que les pauvres gens mourraient aux mains des hommes de l’église, qui, au nom du «bien», contrevenaient aux commandements, le diable, restait tel quel, peut-être même en riant un peu.

4) Nos ancêtres : sorciers ou "révolutionnaires" ?

Nous notons que les "Valdenses/Vaudois" avaient une élévation intellectuelle qui ne peut vraiment pas être assimilée aux adeptes d'autres confessions (sinon aux Juifs). En fait, les adeptes des autres confessions ont eu besoin de grandes architectures, de rituels et de gestes "théâtraux", de sollicitations éducatives, morales et "enfantines" par rapport à l'enseignement des Barbes.À cet égard, rappelons-nous toujours que, à la lecture des quelques écrits restants, nous ne sommes absolument pas confrontés à la pensée grossière émanant de l’esprit étroit de pauvres montagnards un peu "turulu" (dialecte "tonti") et illettrés, mais nous sommes confrontés à des dépositions de ces mêmes intellectuels qui ont anticipé les réalisations sociales que nous avons réussi à obtenir (en partie et partiellement) à peine maintenant, au tout début du 20ème siècle. Ce sont les mêmes pensées qui se sont concrètement installées dans leurs communautés, déjà au Moyen Âge, égalité des hommes et des femmes, égalité des classes sociales, "socialisme" avant la lettre, le rejet de la peine de mort en faveur de la "rééducation" du délinquant, etc., etc. Tous ces concepts s'inspiraient fidèlement de la Bible et certainement pas des idéologies politiques qui n'existaient même pas à cette époque.

Il a été établi que les "Valdenses/Vaudois" ne croyaient pas :

- au baptême-à l’eucharestie- à la croix- aux reliques- au purgatoire- au culte des morts- à la Madonne

20/184

Page 21: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

- aux saints- au le pape- aux prêtres- à l'église romaine

Il a été établi qu'ils croyaient :

- dans l'incompatibilité entre le vrai message chrétien et la logique du pouvoir temporel- dans le caractère sacré de la vie- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins de cinq siècles - si nous partons de Valdo - la théorie de Cesare Beccaria "Des crimes et des peines" avec pour conséquence l'abolition de la peine de mort en Italie). De plus, les "Valdenses/Vaudois" interprétaient en plein Moyen Âge la "Punition" du délinquant uniquement en tant que forme de récupération de l'individu.- dans l'égalité entre hommes et femmes (même autorité et même dignité sociale et religieuse)- à la bonté (un attribut de Dieu)- dans la vérité (respect du commandement: "ne dites pas de faux témoignage", afin qu'ils ne puissent pas jurer la contrefaçon en étant découverts et se terminant sur le bûcher)- en matière d'égalité sociale, la société des "Valdenses/Vaudois" de la vallée du Pô s'est imposée, du passé lointain à nos jours, le principe d'égalité; donc l'horizontalité sociale pour qu'il n'y ait pas de classes sociales. La seule condition reconnue comme distinctive d'un individu (homme ou femme) par d'autres, ce n'est ni l’argent, ni les biens matériels, ni fonctions publiques ... etc., mais bien dans l’"intelligence-sagesse". L'intelligence est en fait la seule chose précieuse que ne peut pas se vendre ou s'acheter et donne du respect et de l'autorité à ceux qui en sont propriétaires.- dans le projet d'une société anti-féodale de type communiste (socialisme avant la lettre). Ce qui avait commencé à se révéler également par le biais de fonctions publiques qui ne coïncidaient nullement avec des positions de privilège et d'immobilité. En effet, les journaux municipaux de Paesana de 1533 nous apprennent que les trois maires (un par terziere), à la fin de leur mandat, devaient présenter le budget de la Ville à un "Syndicat", c'est-à-dire se soumettre à un organe de contrôle dépendant des chefs de gouvernement. Accueil qui étaient les chefs de famille de la communauté. S'il y avait un manque à gagner ou un déficit budgétaire, même pour une erreur de bonne foi, les auditeurs sortants étaient obligés de payer le reste de leurs poches et de rendre des comptes sans exception.(2018.10) Note de A.G. : “terziere" = quartier d'un village => https://en.wikipedia.org/wiki/Terziere

Comme si cela ne suffisait pas, la protection de l'égalité sociale était également garantie par la rotation des fonctions publiques: tous les six mois, le conseil municipal et les magistrats (15) changeaient complètement.

Ici, il est impossible de continuer à lire ces points pour continuer à soutenir, comme l'ont fait par le passé d'éminents érudits, que ces "hérétiques" étaient des montagnards pauvres, illettrés et ignorants.

1) Le "socialisme évangélique" des Valdenses/Vaudois

Nous devons admettre qu'au Moyen Âge, les "Valdenses/Vaudois" de Paesana ont pu anticiper des conceptions politiques et sociales très avancées, développées dans les sociétés occidentales uniquement depuis 1900. Et d'où les "Valdenses/Vaudois" auraient pu tirer ce concept, souvent confondu avec la "Leçon" monastique" ?En fait, ils n'ont pas fui la réalité et se sont enfermés dans une sorte de "monde parallèle", mais ils se sont pleinement intégrés à la société avec leurs familles, leurs épouses et leurs enfants.Ce n'étaient pas des sigles ascétiques, mais des hommes intégrés dans la société avec des responsabilités, des engagements communautaires et spirituels.

21/184

Page 22: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Certainement plus semblables aux rabbins qu'aux moines, les hommes Valdenses/Vaudois avaient pour tâche de donner l'exemple à la famille et à la communauté, confrontés d'abord à tous les problèmes concernant la vie de chaque être humain. En outre, ils se sont déclarés "en attente d'une" révolution ", pour se débarrasser des prêtres et des autorités civiles et pour mettre "tous les biens en commun".Cette révolution était dirigée par le "roi de Bohême", identifié par l'historiographie à Jean Hus (condamné au pieu lors du concile de Castanza en 1415), précisément le chef du mouvement hussite homonyme développé à l'université de Prague.Et d'où les barbes ont-ils tiré le concept social de centralité du peuple et d'égalité de chaque individu devant Dieu ?Je pense que la pensée des "Valdenses/Vaudois" pourrait se résumer dans cette conception, toujours enracinée parmi les habitants de la haute vallée du Pô, toujours réfractaire à se soumettre aux pensées et à l'autorité des autres: "si tous les hommes sont égaux devant Dieu, qui est la plus haute autorité de l'univers, seront-ils jamais différents ou subordonnés devant tout autre être humain, que ce soit un souverain, un noble ou un prêtre ? La réponse est : "évidemment pas !".Concernant cette pensée, transmise dans les vallées depuis des générations et qui nous est parvenue, je présume que le projet Valdo a peut-être été mis en place avec sa première traduction de la Bible en langue vernaculaire, destinée à satisfaire concrètement le concept d'égalité entre hommes avec Dieu.Une véritable "bombe à retardement" pour l’Église catholique, mais surtout pour le pouvoir temporel constitué, car à partir de ce moment-là, n'importe qui, capable de le lire, pourrait réfuter les enseignements des prêtres en s’affranchissant davantage de toute hiérarchie institutionnelle.Voulant analyser un peu plus en détail certains des points énumérés ci-dessus, il est spontané de noter l'extension du concept de parité également entre homme et femme (récité par les onzième Erreurs énumérés ci-dessus).2) La femme vaudoise : égale à l'homme et protégée par la loi

C’est aussi un aspect étonnamment révolutionnaire, six siècles au moins avant les valeurs sociales acquises par le monde occidental il y a quelques décennies à peine.Les "Valdenses/Vaudois", du Moyen Âge à nos jours, ont toujours placé les femmes à égalité avec les hommes, de manière à considérer comme normales et légitimes le fait qu'elles "confessaient" les fidèles (en supposant que leur déclaration concernant des aveux, qui correspond à une erreur 45 c'était une façon de dire "comme je ne crois pas au sacrement de la confession, les femmes aussi peuvent ici confesser").Une parité certes enracinée qui ne s'est détériorée qu'au siècle dernier avec l'avènement de l'industrie manufacturière établie dans la vallée.C’est précisément à cause du travail dans l’usine, souvent pour beaucoup de femmes dans les hameaux, que l’on peut atteindre avec plus d’une heure de marche dans la neige, ainsi que de l’activité des champs, de la maison, de l’éducation des enfants et des soins aux personnes âgées, que la femme a subi une charge de travail inhumaine, allant à l'encontre du concept traditionnel d'égalité.Auparavant, son rôle était beaucoup plus équilibré et moins fatigant. Mais pas seulement. Les Statuts de 1425 (16) confirment les enseignements qui nous sont parvenus à travers la tradition et la culture et à travers les habitudes de la vie quotidienne.En nous disant que les femmes de la vallée du Pô étaient les propriétaires absolus de leur dot et de leurs avoirs matériels: "en cas de divorce et de dissolution du mariage" pour quelque motif que ce soit ", le mari était obligé de restituer la totalité de la dot à son épouse" .En outre, "la dot était impénétrable et ne pouvait en aucun cas être mise à mal, même pour honorer le paiement d'une dette du mari".Ainsi, une femme "Valdenses/Vaudois" qui aurait voulu aider son mari, par exemple pour éviter la faillite, ne pouvait pas le faire parce qu'elle était considérée par la religion et la mentalité comme un être égal à l'homme, mais en même temps un peu plus délicate et fragile était protégée de toute la

22/184

Page 23: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

communauté à travers ces mesures ainsi que l’intervention des magistrats municipaux et de l’autorité marquis.En outre, "le mari qui a pris possession des biens et effets de la dot en guise de dot à sa femme a été condamné pour possession abusive des biens d'autrui".Outre ces dispositions visant à garantir le principe de l'égalité des sexes, il existe également un article qui protège l'homme contre d'éventuelles abus féminins: empêcher le mari de s'endetter complètement pour finir "sur le trottoir", sans même un toit sur la tête. Ici, les statuts de 1425 nous disent également qu '"il ne peut pas restituer les biens et les biens à sa femme et dissoudre le mariage avant d'avoir éteint toutes ses dettes envers des tiers".Le concept d'égalité des femmes lui donnait la liberté de pensée, d'expression, des droits égaux, mais en même temps, comme mentionné ci-dessus, elle prenait la conscience de sa nature plus fragile.Pour cette raison, dans de nombreuses familles, la règle du "ne faites pas pleurer une femme" est respectée (même les enfants et les jeunes sont grondés par inadvertance: "... mais les faire pleurer ? Comme ils font pleurer les filles !!! Mais l’avez-vous fait pleurer ? Ne faites pas pleurer les filles !).Bien que la parité entre homme et femme ne soit pas présente dans le Judaïsme, celle des pleurs est un passage que nous trouvons dans le Talmud.3) Une société, les Valdenses/Vaudois, dans l’attente de la révolution

Un autre passage des "erreurs" qui mérite réflexion est celui lié à l'erreur 63 dans lequel les inquisiteurs rapportent: "un grand roi de Bohême, son coreligionnaire, viendra avec une grande armée pour soumettre des provinces, des villes et des villages, détruisant des églises catholiques et tuer tous les prêtres. Même toutes les autorités civiles vont perdre leur pouvoir.Les péages et les ??angles?? seront supprimés et seule une "grosse" taxe sera payée par individu. Toutes les marchandises deviendront courantes".De nombreux chercheurs ont voulu associer le sens de cette phrase au mouvement hussite et aux liens que les "Valdenses/Vaudois" auraient établis avec Paesana et l’Université de Prague, etc.Bien sûr, c’est la lecture la plus immédiate, mais à mon humble avis, le sens de la phrase ne s’arrête pas là. En réalité, cette vision a un contenu messianique très fort, car elle prévoit l’arrivée d’un roi (le Messie?). Hus n’était certainement pas un roi, qui entraînera un renversement radical des pouvoirs civils et religieux; il éliminera les méchants (les prêtres de l'Église romaine et les puissants), il établira la justice et la distribution commune des biens entre tous les hommes.Le contenu menaçant et "révolutionnaire" de cette phrase, imputée aux "Valdenses/Vaudois" en tant qu '"erreur", est simplement une synthèse de ce qui est exactement prévu par la Torah mais aussi par l'Evangile avec la venue du Messie.Le valdisme se caractérise donc, d’un point de vue strictement politique, dans un socialisme avant la lettre, effectivement réalisé : ce n’est pas une simple vision abstraite "d’un monde à venir" selon une compréhension religieuse plus ou moins fanatique ou ascétique. , mais d'un "socialisme pratiqué". Si forte et enracinée qu'elle est restée dans le caractère et la structure sociale des diverses communautés de la vallée pendant des siècles et des siècles jusqu'à aujourd'hui.Le valdisme, avant tout, ainsi que les autres sectes hérétiques, articulait leur pensée de manière anti-hiérarchique extrêmement dangereuse pour le pouvoir féodal, puisque toutes tournaient autour de concepts communautaires et sociaux réellement mis en pratique (voir les "Humiliés", par exemple). Pour ces sectes, la justice entre les hommes ne devait pas être créée mais elle concernait le présent, régi par l'égalité, l'honnêteté: un projet de vie concrète. Dans leur ensemble, les hérétiques ont critiqué l'Église catholique à l'unisson parce qu'elle était corrompue et ne respectait pas seulement l'une de ces valeurs. Et pourtant, bien que méprisée par le peuple pour la conduite de ses prêtres et opposé par les sectes "hérétiques" répandues dans toute l'Europe, l'Église catholique en gagnait encore parce qu'elle était la seule à pouvoir fonctionner avec le pouvoir féodal, du fait que :1) elle a été structurée hiérarchiquement de manière rigide et spécifique de la monarchie, afin de pouvoir conférer le pouvoir "divin" de la vie et de la mort sur les gens, contredisant rien moins que les Commandements

23/184

Page 24: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

2) elle prévoyait une justice d'un autre monde en admettant l'injustice sur terre comme une situation normale et immuable.3) elle empêchait l'individu d'accéder directement à Dieu, s'arrogeant le pouvoir d'agir en pleine autorité en tant que "faisant fonction de Dieu sur la terre" et affirmant, en fait, la diversité des individus entre eux et devant le Créateur. La confession était l'instrument le plus immédiat pour signaler cette différence qui donnait au clergé le pouvoir de "juger" à partir d'un plan divin, les hommes.4) les chefs du clergé et des ordres monastiques étaient presque toujours représentés par les fils de la noblesse. Par conséquent, les intérêts économiques et politiques étaient étroitement liés, garantissant que les économies agricoles des monastères (dans le marquisat de Saluzzo, par exemple) étaient effectivement contrôlées par la noblesse elle-même.5) Les deux ont agi en soumettant le peuple à la terreur: le pouvoir temporel en s'appuyant sur les peurs physiques et matérielles liées à la survie quotidienne; l'ecclésiastique manipulant les peurs ancestrales et le rapport au surnaturel. Les deux puissances ont tenu dans leurs mains les personnes en ayant le droit de les tuer à volonté.

Ainsi, les Valdenses/Vaudois n’étaient pas arbitrairement rebelles et révolutionnaires; leur pensée était simplement trop avancée par rapport à l'archaïsme social et moral proposé par l'Église catholique et par le pouvoir temporel de l'époque. Leur supériorité intellectuelle est démontrée par les principes sociaux et moraux qui sont à l’avant-garde, même dans le contexte de notre société contemporaine.

5) Les réactions anti-inquisitoriales

Bien entendu, parfois, après avoir subi des harcèlements de toutes sortes, les "hérétiques" ont montré qu'ils pouvaient réagir violemment. Mais après tout, il n'est pas possible de demander la vocation à la sainteté toujours et d'un seul côté. C'est pourquoi les prélats, conscients de leur travail, pas toujours inoffensifs et cristallins, déclarent souvent leur peur de se hasarder dans les vallées "Valdenses/Vaudois".Et ainsi, comme à Milan, l'abbé Farina de l'ordre des "Humiliés", exaspéré, a tiré sur San Carlo Borromeo, sans toutefois réussir à le tuer. Ailleurs, des hérétiques ont réagi sporadiquement aux feux de joie, à la torture et au harcèlement de toute sorte, perpétrés par leur clergé.À notre connaissance, dans notre région, les premières réactions violemment anti-inquisitoriales ont été enregistrées dès 1374 avec l'assassinat de l'inquisiteur Antonio Pavonio, dans la ville voisine de Bricherasio.À propos de ces événements, l’histoire transmet le message que les hérétiques étaient assoiffés de sang et enclins à massacrer ceux qui les ont approchés pour apporter un message d’amour universel. Mais les choses vont-elles vraiment aller comme ça? De nos documents émerge une histoire complètement différente.1) Le fait déclencheur : les frères brûlent des innocents

En 1510, un épisode troublant indigna toute la population de la campagne et le marquis de Saluzzo-Paesana. Sur ordre des inquisiteurs et de la Marquise de Saluzzo (la française détestée Marguerite de Foix), un raid est effectué dans les villages de Paesana-Santa Marguerite.Ceux-ci furent trouvés vides et seuls cinq hérétiques réticents, coupables d'être perchés chez eux pour se défendre armés, furent capturés et emprisonnés. Les résistants à l'abjuration furent condamnés à mort mais ont réussi à s'échapper de nuit de la prison située à Croesio.Le lendemain, incapable de faire exécuter les hérétiques en fuite, l'inquisiteur Ricciardino ordonna de mettre sur le bûcher à leur place, trois coreligionnaires préalablement graciés suite à leur abjuration.

24/184

Page 25: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

L’histoire était si horrible que même le chef du bras séculier, Giovanni Andrea Saluzzo-Paesana, était scandalisé par la grave injustice, perpétrée au détriment de ses sujets par des hommes d’Église.Le marquis de Paesana a attribué l’origine de tous les maux du marquisat de Saluzzo à Marguerite de Foix et à ses conseillers, Pietro Vacca et Francesco Cavassa.Voici ce que nous trouvons dans son Carnet : "... et ceux qui sont tous les trois des tyrans n'ont aucune scrupule à détruire le pays, les églises, les hôpitaux, ne regardent pas en face, ni les veuves ni les enfants pour avoir de l'argent" (17).2) Les Valdenses/Vaudois requièrent économiquement la Marquise Marguerite de Foix

La conséquence de cette affaire scandaleuse fut que tous les biens (maisons, fermes, bétail, forêts et pâturages) des hérétiques ayant fui des villages, furent la plupart du temps juste confisqués par la Marquise de Saluzzo. Il est arrivé, cependant, qu'aucun habitant de Paesana ne voulait aller là pour vivre, parce qu'ils ont dit que les fugitifs reviendraient par surprise des vallées voisines armées pour tuer des gens et le bétail, et brûler maisons et granges.Ce fut ainsi que, en raison de la dépopulation d'un côté entier de la montagne, les recettes fiscales destinées à la Marquise diminuèrent de moitié.Pour résoudre le problème des revenus, après l'exclusion du reste de habitants de Paesana qui auraient pourrait pu prendre en charge d'autres impôts, les Syndicats et les nobles se pressèrent à la cour du marquis pour faire rétracter les « bandits » Vaudois de Valdo, comme la seule solution au problème économique.La Marquise accepta, à condition qu'ils payent la restitution de leurs biens trois fois plus que la valeur réelle. Les négociateurs signèrent le compromis, et entrèrent immédiatement en conflit avec les hérétiques en attendant, avec fusil à la main, ceux qui étaient revenus à leur domicile (18).Les manœuvres diplomatiques entreprises pour ramener les hérétiques, ajoutèrent à leurs propres commentaires sur le paiement d'une rançon « parce qu'il est déjà revenu ... », ce qui suggère que dans cette histoire, que la population, et les fugitifs, ainsi que le marquis de Saluzzo-Paesana et les Syndicats étaient tacitement complices contre la Marquise et les Inquisiteurs.

Le doute se posa au n fait que les hérétiques ciblés ne sont jamais allés loin, mais :1) il ressort probablement ils ont disparu des hauteurs dès qu'il ont vu quelqu'un, laissant les parties et croire qu'ils ont abandonné la vallée.2) quand ils ont été capturés accidentellement dans les pâturages ou à proximité de leurs maisons, ils furent tués pour ne pas laisser de témoins.Voici pourquoi ils ne voulaient pas payer une somme, d'ailleurs absurde à la Marquise : ils doivent payer pour ce qu'ils avaient déjà, et qui était à eux ?

En fait, malgré le compromis, aucun ne lui a versé, il fut proclamé un nouvel édit joint à l’édit de mort. À ce stade, de nombreuses personnalités importantes du marquis se sont rebellées contre cette nouvelle injustice, intercédant pour les hérétiques que l'affaire prenne un ton équilibré.Sur la base de ces dernières, nous constatons que la politique de l'Eglise catholique, soutenue par Marguerite de Foix, n’était certainement pas partagée par ceux la famille du marquis, ni par la bourgeoisie, et encore moins le peuple.

Après l'ère de Marguerite de Foix, avec l'arrivée des Savoie, les choses n’allèrent pas mieux parce qu'il en résultat dans les années 6xx à 7xx où la situation a empiré.Dans la première moitié des années 6xx, l'inquisition haussa le ton en créant de nouveaux scénarios: l'ensemble de la population réagit contre les frères inquisiteurs et causa la rupture finale entre les « Valdenses/Vaudois pro-calvinistes » et « Valdenses/Vaudois anti-calvinistes ».

25/184

Page 26: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Cela se déroula autour de 1633, lorsque les Capucins incendièrent des villages entiers et le tiers de la vallée, en psalmodiant des exorcismes, scandaent des chansons et des prières de "purification" à haute voix.3) Les capucins brûlent des villages Valdenses/Vaudois entiers

Face à la marche des milices, marchant contre la population, les frères exhortèrent en 1633 les soldats contre les "Valdenses/Vaudois de Valdo" lors des opérations militaires (19). Cela signifie qu'ils les ont pratiquement exhortés au massacre.Un massacre qui n’était pas dû à la même attitude de bon sens qui avait caractérisé d’autres épisodes s’est produit dans le passé et aussi parce que les inquisiteurs (plus d’un millier de personnes) avaient certainement été prévenus, disparaissant et laissant ainsi des maisons vides.Comme ce qui s’est passé lors de la vague inquisitoire du siècle précédent, lorsque les hérétiques emprisonnés avaient réussi à s’échapper, avec la complicité évidente des gardes et l’approbation du marquis de Saluzzo-Paesana, la nuit précédant l’exécution de la capitale.

Toute la population de Paesana a accusé les frères capucins d'être à l'origine de ce qui se passait dans la vallée à cette époque. En tant qu'inquisiteurs, ce sont eux qui ont poussé le duc de Savoie et les évêques à ordonner des répressions. Le témoignage de 1697 (20) confirme la responsabilité de la destruction des tiers, qui leur est attribuée et qui se poursuit encore dans la vallée.C'est une déclaration du 26 juin 1697 de Costanzo Lorenzato di Ostana, qui, âgé de plus de quatre-vingts ans, a confirmé cette vérité, connue et manifeste dans toute la vallée. Il déclara qu'en 1633, les frères capucins résidant à dans le village de Paesana devaient incendier le tiers des maisons de Prato Guglielmo, Biatonetto et Bioletto.La responsabilité des Capucins est également mise en évidence dans un autre document officiel de la décennie suivante, qui exonère la population de Paesana de l'action répressive déclenchée par les incendies des maisons des tiers visés par l'Inquisition.La déposition de 1644, déposée par le secrétaire de la magnifique communauté de Paesana auprès du procureur, prouve que les villageois avaient été envoyés pour détruire les maisons d'hérétiques sur ordre de Son Altesse Royale et Mgr Marengo, évêque de Saluzzo. Ordre auquel, il est sous-entendu, qu’il ne pouvait pas échapper. (21)4) Tous les Valdenses/Vaudois réagissent : ils tuent et chassent les capucins

Les inquisiteurs d’un côté et les obligations de l’autre pour agir contre les "Valdesi/Vaudois de Valdo", et tous les "Valdenses/Vaudois", ont fait commencer la rebellion contre le clergé, comme en témoignent les archives des Capucins de Turin et le bulletin paroissial rédigé par Don Raso en 1983 concernant l'étude sur Paesana di Vindimmio et Di Francesco.Des écrits de Don Raso, émergent les témoignages des frères de Paesana, à partir desquels nous notons que, très étrangement, les noms des villageois impliqués dans les événements ne sont jamais mentionnés. Et on comprend très bien pourquoi. Venant des plaines du Piémont, les frères ne pouvaient pas reconnaître leurs assaillants, à tel point que dans les récits qu’ils ont laissés, il est écrit: "un homme", "un tueur à gages", "un voisin", "trente hommes", "sept hommes".

Cela signifie notamment que malgré les tensions fratricides entre les "Valdenses/Vaudois" et les "Valdenses/Vaudois de Valdo" (c'est-à-dire les Vaudois), aucune partie de la vallée n'a rapporté l'identité des agresseurs, des agressés, des rivaux ou du clergé du clergé.Les autorités municipales et militaires n'ont pas non plus dénoncé l'identité des "délinquants" en question, même s'ils savaient sans aucun doute qui ils étaient (22).Évidemment, à cause de la situation complexe, tous les villageois, y compris les nobles, ont été forcés de jouer un double rôle.Par convention tacite au sein de la population, personne n'a dénoncé personne, pas même lorsque les agressions et les meurtres ont eu lieu entre les mêmes "Valdenses/Vaudois" (à partir du moment où les Barbes furent divisés en deux factions, respectivement pro-calvinistes et anti-calvinistes)".

26/184

Page 27: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Lorsqu'on les a interrogés, ils ont presque certainement répondu qu'ils ne savaient pas et que "peut-être étaient-ils des gens venant de l'extérieur".Après tout, l’attitude "marranique" était dictée par la survie, à tel point que Mgr Ottavio Viale, dans sa visite pastorale de 1613, écrit que la partie supérieure de la paroisse de la vallée "est entièrement occupée par des hérétiques, à l’exception de quelques-uns: les dîmes à l'église et les "comitas" (taxes) au duc "..." certains se comportent en catholiques et écoutent la messe, mais ne reçoivent jamais les sacrements ".Donc, si nous supprimons les Ghisola, Lerasca, les Battagli, La Croce, les Giordani et toute la plaine de Paesana, cette phrase nous laisse comprendre qu'Agliasco, Calcinere, Ostana, Oncino, Pratoguglielmo, Biatonè, etc. étaient tous hérétiques.5) L'exception qui confirme la règle : à part brûler les hérétiques, les moines de Paesana les ont pris de raison sainte des Valdenses/Vaudois.

Voici quelques témoignages de ce qui s’est passé lors de l’Inquisition auprès des moines et des curés de Paesana, extraits des documents communiqués par Don Raso (23):1) En 1579, les villageois ont tué Enrico di Saluzzo, prieur du monastère de Pagno, en le jetant par la fenêtre du château de Paesana.2) En 1622, Fra Angelo fut menacé. Les villageois essaient de le tuer.3) En 1646, le curé d'Oncino fut attaqué par un homme qui tenta de lui couper la tête d'un seul coup. Il a été bloqué au dernier moment par un voisin.4) Au Carême suivant l’un des habitants du pays, a jeté une "boule de feu" avec un outil de guerre (avec une catapulte ou un petit canon ?), a blessé le prêtre qui avait eu tort de critiquer.5) En 1646, le curé de Santa Maria de Paesana, trop libre pour parler, doit fuir.6) En 1646, le curé de paroisse en fuite est revenu. Mais il n'a pas changé de style, il a donc dû partir définitivement pour ne pas être tué.7) En 1649. Un jour où Anastase de Montalto prêchait à l'église et réprimandait sévèrement un habitant de Paesana, les amoureux des vices, des indisciplinés et des délinquants, un meurtrier qui ne pouvaient plus supporter le reproche, sortirent de l'église et prirent le fusil à la porte et il lui tirèrent dessus.En ce qui concerne les attaques armées contre les frères, il convient de rappeler que les "Valdenses/Vaudois" de Paesana, ainsi que ceux qui se consacraient à l'élevage des ovins, étaient entraînés à la guerre: ils pouvaient tirer, si nécessaire couper la tête et utiliser une catapulte ou un canon.6) Pas de simples hérétiques de montagne, mais des soldats du marquisat de Saluzzo et de l'armée de Savoie.

Il convient de noter cependant que si les "Valdenses/Vaudois" de Paesana d’zà (Santa Maria) avaient surtout tendance à effrayer et à menacer le clergé, le laissant tomber sans recourir au meurtre, les villageois au-delà (c’est-à-dire les Valdesi de Valdo) du côté de Santa Marguerite tuèrent directement peut-être parce que plus exaspérés.On ne doit pas s’étonner de leur connaissance des armes, car les documents nous informent que chaque "ruata" (hameau) doit se présenter avec les "équipes" de garde du château et que l’appel du service de patrouille est obligatoire.Au cas où l'équipe ne se présenterait pas, le commandant du "ruata" devrait s'acquitter d'une amende pour lui-même et pour les autres. (24)Le fait que les paysans piémontais n'étaient pas simplement des ouvriers agricoles, mais la milice de l'armée redoutée de Savoie et même avant le marquisat de Saluzzo, n'est pas nouveau. Les voyageurs lombards du XIXe siècle (et les écrivains européens en général) soulignent souvent cet aspect martial du Piémont, évoquant d’abord un proverbe français qui disait que "le Piémont est l’enterrement des Français" et avec l’étonnement de voir les agriculteurs labourer les champs en portant l'uniforme militaire: "les Piémontais sont tellement animés d'un esprit martial que les mêmes

27/184

Page 28: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

paysans aspirent à se montrer avec un signe militaire. Il est courant de les voir suivre la charrue en uniforme, et un étranger qui ne sait pas qu'ils veulent acheter ces vêtements pour leur usage pourrait croire que le Piémont a plus de soldats que les États du roi de Prusse "(25).S’habiller militairement n’était pas simplement une mode ou une sorte de costume de carnaval tel qu’interprété par les étrangers voyageant dans le Piémont, mais une véritable identification au rôle toujours latent: celui de milice militaire. À cet égard, des documents de 1794 concernant la mobilisation générale pour arrêter l'avancée des armées révolutionnaires françaises nous apprennent que les vêtements et les armes des milices étaient souvent le résultat d'une "auto-dotation".En effet, à cette occasion, Paesana a fourni 500 hommes sur un total de 2 000 hommes appelés à l'armée dans la province de Saluzzo; et, dans l'annonce, il a été précisé que ceux-ci devaient être "équipés d'un fusil de chasse" et que ceux qui n'avaient pas une arme à feu devaient marcher derrière ceux qui en avaient, collectant les armes des ennemis morts sur le champ de bataille (26). C’est la raison pour laquelle les paysans piémontais ont été mobilisés avant la mobilisation toujours à la recherche du vêtement et des armes.7) Luttes internes : les Valdenses/Vaudois divisés en deux groupes

Cela dit et compte tenu de la gravité du climat inquisitoire du XVIIe siècle, la position ambiguë des calvinistes (qui à leur tour entendait modifier, comme les catholiques, le "credo" des Valdenses/Vaudois les soumettant à la Réforme avec une violence égale à celle des catholiques) la nécessité de maintenir sa propre liberté de conscience, de pensée et de culture, on comprend bien pourquoi, à un moment donné, déjà au milieu du XVIe siècle, la population de la vallée du Pô se scinde définitivement en deux factions : les "réformés", et les" anti-réformés" :

a) les "pro-réformés" ou "pro-calvinistes" c’est-à-dire la faction de fusion avec les Valdesi de Val Pellice à partir de 1533. Les communautés de Paesana d’Za et de Valle Pellice sont associées aux Calvinistes de Genève qui se soumettent au diktats de la "réforme protestante". C'est un passage "subi", car les oppositions et les frictions doctrinales entre les Valdenses/Vaudois et les Réformés ont eu lieu au moins jusqu'en 1560 (27). Absorbés par la réforme, ces "Valdenses/Vaudois", selon un processus beaucoup plus complexe que celui généralement mythifié, mettent en oeuvre des changements radicaux imposés, à savoir : l’acceptation du baptême, de l'Eucharistie (la "Sainte Cène"), de la disparité entre homme et femme, la peine de mort, etc. L'espoir de ces "Valdenses/Vaudois" est de pouvoir obtenir la protection de la Réforme de Genève en se libérant officiellement de l'emprise inquisitoire catholique. Au final, cependant, plus d'un millier d'entre eux abandonneront apparemment la vallée, tandis que les autres se convertiront formellement au catholicisme;

b) les "anti-réformistes" ou "anti-calvinistes". Cette faction, composée par les habitants de Paesana d'zà, se ferme d'elle-même. Se méfiant, à la fois envers les catholiques, avec lesquels ils essaient encore d'établir un modus vivendi du style "vivre et laisser vivre", et envers les calvinistes, parce qu'ils sont tout aussi imposants et doctrinalement différents, ils essaient probablement par tous les moyens d'éviter de tomber dans la poêle à frire .Le même Mgr Chavaz, malgré le ton toujours ironique et méprisant, traduit effectivement l’incompatibilité doctrinale entre les Valdenses/Vaudois et les calvinistes, à tel point qu’il écrit: "Certes, cette opposition de doctrines était si grande, qu’il aurait été plus facile, dirais-je, de réconcilier les Vaudois avec les Catholiques, que de devoir accorder les Vaudois aux Calvinistes "(28).8) Les Valdenses/Vaudois poursuivent Calvin qui perd son pantalon dans sa fuite

Le conflit doctrinal opposant les Valdenses/Vaudois de Paesana contre la Réforme et les calvinistes devait être très grand et si intense que, lorsque Calvin, selon des récits, vint pour prêcher à Paesana en 1535 (soit trois ans après les tensions de l'assemblée de Angrogna), il fut littéralement mis en

28/184

Page 29: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

fuite par la population. Aggressé par les gens, et dans la hâte de s'échapper, il ne put même pas se réhabiller complètement, à tel point qu'il y laissa ses sous-vêtements (29).À cet égard, la tradition orale de Paesana est très précise et indique que Calvin, qui s'était enfui de Genève en 1538, s'était réfugié à Oncino sous le faux nom de Charles Despeville. Les villageois anti-réformistes se méfiaient beaucoup des calvinistes, perçus comme des prévaricateurs, autant que les catholiques. Et à cet égard, l'attitude des calvinistes semble particulièrement ambiguë. Après avoir erré de très loin dans notre vallée, créé des ravages partout et déclenché des tensions et des répressions très fortes inquisitoires, le temps que nos partisans de la réforme demandèrent de l'aide, ils avaient disparus. Il est arrivé qu'en 1616, certains membres "pro-réformés" de Paesana aient été les protagonistes d'une expérience véritablement humiliante. Epuisés, après trois siècles de luttes religieuses, d’inquisitions, d’incendies, etc., ils ont cherché un soutien armé auprès des calvinistes de Genève.Envoyée à Genève par une délégation pour expliquer le drame de la situation et demander la protection diplomatique internationale, les bergers genevois l'ont accueillie avec beaucoup de froideur, d'incompétence, de réticence et de façon évasive leur ont très mal conseillé d'engager des négociations directement avec les pasteurs de Berne.Résultat ? Une perte de temps, d'énergie et d'espoir.9) Contre tout le monde : vous tirez contre les Valdenses/Vaudois et ensemble vous tirez contre le clergéC’est pourquoi, considérés sans doute comme "l’exploit de grande empathie et d’altruisme" des Réformés genevois et bernois, les "Valdenses/Vaudois" de Paesana d’Za (= anti-réformés), qui, pour leur part, avaient déjà compris bien à l’avance comment ils étaient. En fin de compte, ils ont probablement conclu à la rupture des relations avec les calvinistes et ne voulaient plus entendre parler des réformés, y compris des anciens coreligionnaires qui s'étaient maintenant convertis à la "Réforme". C'est probablement pour cette raison qu'un nouveau front a été ouvert: outre la lutte contre l'Inquisition, les populations "Valdenses/Vaudois" des deux côtés de la vallée du Pô ont commencé une guerre fratricide entre "pro-réformés" et "anti-réformés". Avec quel résultat? Massacre de tous les côtés sans pitié.Cette situation de conflit a persisté dans le temps. Voici ce que Frà Ilario écrivait de Turin en 1650: "En 1644, entre les deux paroisses (c’est-à-dire deux côtés de la vallée) régnait une grande inimitié, avec un côté de plus de trente hommes, de sorte qu’elles étaient dominées par la colère. plusieurs fois, ils sont venus aux mains et une fois, il y a eu sept morts sur la place de Santa Marguerite (troisième parti pro-calviniste)".

Fra Angelo da Fossano, le même qui, comme nous l’avons déjà mentionné, a dû fuir parce que lui aussi, menacé de mort par ses paroissiens du côté anti-réformiste, a été témoin du meurtre d’une de ces fusillades dans un document paroissial: "Pendant les vacances de Noël de 1646, Il est écrit que, pendant que Fra Angelo venait à Paesana, revenant d’un sermon à la montagne, il avait entendu les cloches de la tour municipale de Santa Maria (anti-réformés) qui appelaient les gens, non à faire la fête, mais aux armes. Il savait que ces personnes divisées en factions opposées et formaient une équipe d'assassins appelée "ailleurs" se battaient à mort. Certains membres d'une faction, enfermés dans une maison, ont été assiégés par les autres, de l'autre côté, armés, attendant de les exterminer toute la nuit, alors qu'ils échangeaient des coups de feu"...Donc la situation était dramatique. Devant survivre et voir la situation de méfiance des calvinistes, les "anti-réformistes" décident donc de rechercher un "modus vivendi" avec les catholiques, tout en maintenant intacte leur liberté de pensée. Ils adoptent donc ici une attitude de gentillesse et de respect envers le clergé en raison de la coexistence civile, tout en maintenant le détachement, la discrétion et la méfiance. Et n'oubliez pas: sans jamais soumettre. Une caractéristique des villageois est d’avoir toujours noué des relations de pairs (ou peut-être un peu de haut en bas) avec quiconque, même avec les hauts postes civils et religieux.

29/184

Page 30: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Enprenant leurs distances vis-à-vis de tout et chacun, ces "Valdenses/Vaudois", ont pu préserver les règles, les enseignements, les coutumes et les coutumes sociales traditionnels et vivre paisiblement avec les catholiques. C’est la tradition que je traduis aujourd’hui, pour éviter de continuer à voir des fleuves d’encre "vides", car ils ne disposent pas de la bonne clé pour lire.Comme c'est évident: toutes les tensions qui traversaient la vallée n'ont pas été révélées aux inquisiteurs. Contrairement à ce qui s’est passé dans d’autres territoires, l’Église n’a pas réussi à opposer les unes aux autres, en s’appuyant sur des plaintes mutuelles. Ou mieux dit: ils étaient l'un contre l'autre mais ne se sont pas signalés.Il est donc arrivé que, dans la vallée du Pô, lorsque Vittorio Amedeo eut conduit les Valdenses/Vaudois réformés à vider et à dépeupler des villages entiers, comme ce fut le cas au siècle précédent avec Marguerite de Foix, tous les autres refusèrent de s'emparer de ces maisons et de ces terres, de sorte que lors du prochain recouvrement des impôts, le duc a dû, à son tour, se contenter de la moitié du revenu de l'année précédente. Et donc, si d'un côté les villageois (par l'intermédiaire des municipalités) lui avaient fait comprendre qu'il n'était pas commode de torturer et de chasser les sujets, d'autre part, le duc voulait à tout prix le produit de la vente comme si rien ne s'était passé.La population a réussi à convaincre les autorités de résoudre le problème en faisant revenir les villageois exilés (30), ce qui est arrivé.10) Les Valdenses/Vaudois "catholiques" tuent des moines et mettent le feu aux canons

Mais il faut ajouter que, à l'insu du clergé et du duc, en réalité, les "hérétiques" ne sont probablement jamais partis complètement. Nous savons qu'ils sont revenus sur leurs terres pour récolter ce qu'ils avaient semé, se battre avec leurs parents convertis au catholicisme et se faire loger dans leurs maisons parce que les leurs avaient été détruites.

Ainsi, alors que l’histoire officielle marquait la victoire sur les hérétiques avec la célébration grandiose de 1634 dans la cathédrale de Saluzzo (31), sur les pentes de la vallée du Pô, les croix surélevées étaient détruites et les hérétiques étaient toujours là: toujours les mêmes, l'intention de discuter dans l'anonymat.Pris ensemble, tous ces événements nous font comprendre que la tentative de répression était très forte dans la vallée du Pô.Les tensions fratricides qui ont éclaté entre les hérétiques eux-mêmes et, en tout cas, contre l'Église catholique, ont dû être très féroces car le Sambenito, l'habit pénitentiel des Marranes, était encore porté en 1961 (voir paragraphe suivant), ce qui n'a pas été surprenant pour les habitants de Pratoguglielmo ou Biatonetto, c'est-à-dire pour les habitants des lieux hérétiques visés par l'Inquisition, mais pour ceux que l'historiographie catholique a définis comme "catholiques", c'est-à-dire les habitants de la Paesana 'd'zà des localités : Croce, Agliasco (Naìash'k), Calcinere et Ostana.Cela signifie que toute la vallée était hérétique et pas seulement une partie, telle que transmise par l'historiographie.Au-delà de cette nouvelle assez significative, nous n’avons plus aucune documentation sur le passé des villageois, car en 1724 le presbytère de la paroisse de Santa Maria de Paesana a pris feu et avec lui une grande partie de l’histoire de la vallée. En effet, en 1803, Don Giovanni Levet écrivait que "tous les registres paroissiaux de l'an 400 et de très anciens écrits ont péri" (32).Or, s’il s’agit d’un accident ou d’un incendie criminel, il n’est pas possible de le savoir, mais il est permis de s’appuyer sur cette dernière hypothèse fondée sur les épisodes des siècles précédents et sur les manifestations de l’intolérance anticléricale qui s’est produite au XIXe siècle. D'après les documents municipaux d'Ostana, nous apprenons notamment qu'en 1832 (donc à une époque plus récente) une violente querelle opposait la population au curé de la paroisse au sujet du nouvel emplacement du cimetière: le prélat souhaitait que le Camposanto (= cimetière) soit maintenu à côté de l'église.

30/184

Page 31: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

La tension entre les habitants de Oostana et le prêtre (originaire de Valvaraita) est devenue si intense que toute la communauté l'a menacé de mort. Le document qui raconte cette histoire dit: "Ils ont menacé de le tuer et de le dépouiller comme un poisson et de mettre le feu à la maison" (33). Cet épisode est significatif, car il nous fait comprendre l'intolérance populaire envers de l'ingérence de l'Église en ce qui concerne les problèmes de la communauté.Cela rend également soutenable l'hypothèse de l'incendie criminel du presbytère de Paesana-Santa Maria.Après tout, de nombreuses nouvelles décrivent clairement le caractère belliqueux des habitants des montagnes de la haute vallée du Pô.À cet égard, pour ne citer qu’un exemple parmi d’autres, il est significatif de noter que lors de la visite pastorale de 1613, l’évêque a également souligné, comme d’habitude, la majorité des hérétiques de la population, leur détachement des sacrements, etc., en écrivant : “...Don Luchino Papa est curé depuis trois ans: personne ne se plaint de lui”. Cela signifie que les prêtres de paroisse craignent en quelque sorte les gens (34) à tel point que Don Raso, dans son commentaire sur certaines attaques armées contre des prêtres, se référant en particulier au coup de canon tiré contre le curé de Oncino en 1646, écrit : “..dans ces moments, ou vous filez droit, ou recevez ces "gentillesses" !” (35).11) Les Valdenses/Vaudois "catholiques" rejettent les sacrements

Et encore une fois, décrivant l’atmosphère générale qui régnait entre les pro-calvinistes et les anti-calvinistes, Don Raso souligne: “... sept morts, ... à la suite d’un combat, il n’y a pas de mal ! Et ils tiraient avec les arquebuses ... alors il ne fallait pas aller au front se faire massacrer : la guerre était là ... et ils ne pelaient pas des "barotte" (châtaignes), mais ils se sont tiré dessus!”.Cependant, il est certain que les Valdenses/Vaudois n’ont jamais échoué dans leur caractère, à tel point qu’à la lumière de ces faits, nous pouvons peut-être aussi comprendre l’origine de l’attitude masculine particulière à l’égard de la messe dominicale utilisée jusqu’à présent.En principe, la plupart des hommes accompagnaient les femmes à la messe, mais alors que ceux-ci entraient avec leurs enfants, presque toujours occupés à faire les ??chirichetti?? (??garçon/servant d'autel??), ils restaient à l'extérieur dans la cour de l'église pour bavarder jusqu'à la fin de la cérémonie.Ou bien, ils sont entrés pour "pié mac 'n toc' d m'ssa" (ne prendre qu'un morceau de messe) restant blottis au bas de l'église, pour sortir juste avant l'Eucharistie et atteindre les autres qui s'étaient déjà déplacés vers le Café sur la place pour boire un apéritif : "nuiautri la cumuniun fume à l'ostu" ("nous communions au bar").Cette attitude provient très probablement de l'époque de l'Inquisition, qui se plaignait déjà de l'habitude des villageois de ne pas s'approcher des sacrements. Le fait que les hommes accompagnent leurs femmes et leurs enfants à des fonctions, à la fois plus ou moins à l'extérieur, peut être interprété de différentes manières.À mon avis, cependant, le plus logique est le suivant : en mettant en avant le dévouement des femmes et des enfants, les hommes garantissaient une certaine impunité: comme les prêtres l'auraient fait pour favoriser les pères, frères, oncles et grands-parents femmes pieuses du pays?Ainsi, alors que les femmes assuraient avec leur dévouement la survie de tous, garantissant une présence fervente et continue à chaque messe, chapelet, fonction et procession, les hommes développèrent de leur côté un sentier quelque peu anormal du fidélisme : qui commença avec l’habit de ??garçon/servant d'autel?? pour se terminer par le sambenito.En fait, il est évident que tous ces ??chirichetti?? (=??garçons/servants d'autel??), une fois adultes, se sont comportés exactement comme leurs pères.Ce comportement, pour ceux qui ne sont pas de Paesana, pourrait sembler être le résultat d’une description exagérée et dénuée de sens: l’un de mes impératifs pour qui sait quoi.Ainsi, pour éviter ce doute, je cite les pensées de notre ancien curé de paroisse (36 ans) qui, s’adressant à nous, villageois par le bulletin paroissial de 1983, écrit: "Nous ne venons pas de

31/184

Page 32: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

l’avenir, mais des siècles passés, ont précédé, par les faits qui ont été accomplis ... Le passé est un peu "notre photographie" ... pour comprendre qui nous sommes, il est bon de savoir qui étaient les ancêtres ...Voulez-vous un miroir ? ... Le 2 octobre 1635, le curé Stefano da Vinovo énumère quelques "graves manquements" qu'il découvre chez nous :1) La première est qu’il y a à Paesana des hameaux ruinés comme on dit, dont les habitants peuvent difficilement être réduits à entendre la messe pour les fêtes ordonnées2) La seconde est qu'ils s'approchent rarement des sacrements et que si quelqu'un y assiste, ils en rient : et ils disent qu'ils font plus de péchés que les autres et qu'ils se confessent donc plus souvent "....« Specchiamoci! Ces "graves échecs" ont-ils disparu après 330 ans ? "... ne sommes-nous pas des moutons à la traine ?12) Le "dénominateur commun" de l'hérésie Valdenses/Vaudoise : le Judaïsme ?

Comme mentionné ci-dessus, les villageois ont parfois réagi très violemment contre les inquisiteurs. Mais comment pouvons-nous ne pas comprendre les raisons ?L'histoire nous dit que dans les endroits où les gens étaient moins conciliants face aux inquisiteurs, il y avait une véritable hystérie de masse et des plaintes mutuelles parmi la population. C'est précisément à cause des dénonciations qui ont suivi les massacres et l'incendie de centaines de personnes.Un exemple? Dans la Valle Mesolcina, dans la partie italienne de la Suisse, sous la garnison de San Carlo Borromeo, environ quatre-vingts personnes parmi les "sorcières", les "sorciers" et les hérétiques en général ont été brûlées chaque année; y compris les enfants.En Espagne, en France, en Lombardie et dans le canton du Tessin, l'inquisition jouait partout d'un jeu facile, car les hérétiques n'appartenaient évidemment pas tous à la même "secte" : il y avait les Marranes (Juifs convertis), les Vaudois (qui entre autres étaient différents de nos Vaudois, avec lesquels ils étaient en désaccord), il y avait les Cathares, les humiliés, etc.Au lieu de cela, selon nos noms de famille, nos hérétiques avaient tous un dénominateur commun identique. Par conséquent, bien que peut-être des Marranes, peut-être des Cathares, peut-être des Vaudois, originaires des régions les plus disparates d'Europe, à savoir la Provence, la Savoie, le Portugal, etc., ils étaient probablement tous des Juifs.Evidemment, pour cette raison, ils se sentaient un "unis" et ne se dénonçaient pas les uns les autres, ce qui leur permettait de faire front commun.Si nous ajoutons à cela que nous savons que, dans certains cas, ils se sont spécifiquement échappés de Chambéry et de lieux non précisés de la Savoie et du Portugal, nous pouvons également supposer qu'ils sont arrivés dans la vallée du Pô après avoir vécu des expériences personnelles au moins choquantes.Je me demande: ont-ils vu la mort sur le feu (bûcher), (entre les applaudissements et le fanatisme général), de leurs frères, soeurs, parents, amis, couples fiancés ?Rappelons-nous qu'à Chambéry et en Savoie, ainsi que dans le Dauphiné et le Portugal (37), en 1348, les Juifs ont été massacrés, brûlés vifs et massacrés par la foule en colère parce qu'ils étaient accusés de faire des sacrifices rituels, c'est-à-dire de crucifier des enfants Chrétiens à la veille de Pâques. boire du sang, et c’est pourquoi il furent tenus pour responsables de la propagation de la terrible maladie de la peste en Europe.Dans tout le monde occidental, entre le Moyen Âge et le XVIIe siècle, tant les Juifs que les nouveaux convertis, c'est-à-dire les Chrétiens d'origine Juive, ont fait l'objet de très fortes persécutions.De manière absurde, cependant, les Chrétiens d’origine Juive ont été torturés et persécutés, plutôt que les Juifs qui sont restés fidèles à la religion ancienne.

32/184

Page 33: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

C'est parce que la Bible, à propos des Juifs, est catégorique en se rappelant qu'elle est "la racine" et que les Chrétiens sont "des branches d'olivier greffées sur un bon olivier" (38) ... c’est la racine qui vous porte ".... (39).Cette hypothèse biblique incisive exprimée par saint Paul dans la "Lettre aux Romains" a dissuadé l'offensive directe, mais seulement tant que les Juifs sont restés Juifs. Les choses ont changé dès que les Juifs sont devenus Chrétiens : les nouveaux coreligionnaires les détestaient, les percevant comme faux, opportunistes et hérétiques. En un mot : différents !Les Chrétiens provenant du Judaïsme étaient même comparés au clergé et donc considérés comme polémiques, gênants et "autonomes". Ils connaissaient également parfaitement le Talmud, qui, outre le reste, offre toute une série de conseils pratiques sur la façon de gérer la vie et les problèmes quotidiens. Et cela aussi d'un point de vue sexuel, en tant que couple, médecin, etc.Tous les sujets étaient considérés comme tabous par les catholiques et les réformés jusqu'à une époque assez récente.À cet égard, il suffit de rappeler que, quand j'étais enfant, beaucoup de mes camarades (camarades de classe à Turin) n'avaient pas reçu les explications nécessaires de leur mère sur leur développement physique futur, parce que la morale ne le permettait pas. Alors imaginons comment étaient les choses au Moyen Age !N'oublions pas que dans le Judaïsme, il n'y a pas traditionnellement la figure du "père-maître" qui ordonne, impose, juge et punit.Il y a le respect et l'autorité paternelle, c'est autre chose. Dans la culture catholique, et encore plus nettement dans le calvinisme et le luthérianisme, le père-maître n’existait pas seulement dans la famille dans une position largement légitimée, mais il était synthétisé globalement dans l’ensemble de la société catholique à la figure du pape.Cette conception sociale des catholiques, héritée par les Romains, a été faite pour rester si diamétralement opposé à la culture Juive, où l'autorité agit, compte tenu du consensus et du raisonnement et non par des menaces. Et pour comprendre ce fondement culturel, il suffit de rappeler l'attitude du Christ envers les apôtres, les disciples et le peuple.Cela dit, j’imagine qu’un Juif converti au Christianisme, dans un élan de ferveur mystique également sincère, peut avoir rencontré de graves problèmes d’adaptation immédiatement après son choix: impact sur une société rigide, hiérarchique et dogmatique, qui est la société catholique.Ne pouvant plus retourner dans la communauté d'origine (fierté, querelles, etc.) et ne s'adaptant pas à la société chrétienne, le "marrane" s'est trouvé dans une situation paradoxale; dans une sorte de vide, dans lequel d'un côté il était accusé de trahison par ses parents Juifs et de l'autre, il était détesté par les nouveaux coreligionnaires parce qu'il était trop différent et en tout cas toujours déicide dans son ascendance.

Comme le dit Cecil Roht lui-même, l’idée que l’inquisition a brûlé des Juifs est fausse, car les Chrétiens d’origine Juive se sont retrouvés sur le bûcher (40). Ce qui, vu d’un certain point de vue, est encore plus terrible. Cela ressemble à une sorte de phagocytisation préméditée car il est impensable de croire que l'inquisition fut émerveillée du fait qu'un Juif de naissance puisse alors être un chrétien "jaloux": c'est le moins que l'on puisse attendre! Voulez-vous parce que le message chrétien reflète l'enseignement de Hillel * (le rabbin a vécu au premier siècle avant JC) ou parce que le Christianisme était une affaire totalement Juive, le Juif devenu chrétien n'avait probablement pas envie de changer et de devenir autre chose que ce qu’il était déjà.Par conséquent, toute cette affaire semblerait résulter d'une préméditation: attirer les Juifs dans les communautés chrétiennes et, une fois Chrétiens, les détruire de l'intérieur, contournant ainsi l'avertissement de Saint Paul: "Moi aussi je suis un Israélite des descendants d'Abraham, de la tribu Benjamin. Dieu n'a pas répudié son peuple qu'il a choisi depuis le début. Ne vous mettez donc pas dans l'orgueil, mais dans la crainte !"(41).En outre, presque toujours, ces victimes de l'Inquisition étaient prétendues être chrétiennes jusqu'à la fin, même à l'heure de la torture, qui a souvent eu lieu sur le bûcher. Cecil Roth nous dit: "Parmi

33/184

Page 34: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

ceux qui sont morts sur le bûcher, presque tout le monde dans la vie a nié son propre Judaïsme, et la plupart d'entre eux l'ont même répudié au moment de sa mort… .les victimes sont mortes en professant leur foi catholique jusqu'à la fin" (42).Compte tenu du contexte général, du climat de terreur, de la torture, du sang, de la douleur, de la violence et du fanatisme qui ont enveloppé la société occidentale au cours des siècles entre le Moyen Âge et le XVIIe siècle, nous pouvons donc en conclure que ces deux ou trois meurtres de frères dans la vallée du Pô doivent être considérés comme peu de choses : il s’agit d’actes de légitime défense résultant de l’incendie injustifié d’innocents. En fait, nos ancêtres ont eu raison, contrairement aux Vaudois de Valdo qui n'ont pas fait de prosélytisme, qui n'ont attaqué personne et qui voulaient simplement être laissés en paix.(2018.10) Note de A.G. : si, par “prosélytisme” on entend aussi “annoncer l’Évangile pour faire des disciples”, alors, je ne suis pas d’accord avec l’affirmation de Sylvana. En effet les “Vaudois de Valdo” ont toujours eu à coeur de se déplacer un peu partout pour annoncer l’Évangile. => https://fr.wikipedia.org/wiki/Pros%C3%A9lytisme = "Prosélytisme"

34/184

Page 35: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Chapitre 2 : "Les traces Juives/hébraïques"

6) Les Levi aux sources du Pô (? siècle - 5 ième siècle av. J.-C.)

La première donnée, jusqu'alors négligée, qui devrait faire l’objet d’une enquête approfondie car pertinente à la version du "Barbe", concerne une nouvelle information provenant de l’historiographie ancienne : les écrits de Polybe et de Strabon attestent de l’existence d’un peuple, parmi les tribus "celtiques", appelé Levi (Laevi) et localisé en Lombardie.Les sources précisent que le territoire des Laevi a été réduit et divisé par l'invasion d'autres populations.C'est ainsi que la faction la plus occidentale a été séparée du reste et reléguée aux marges : aux sources du Pô (43).Il s’ensuit que ce n’est pas vraiment une coïncidence, celle qui indique directement aux sources du Pô la forteresse séculaire des "Valdenses/Vaudois", qui, en retraçant leurs origines jusqu’aux prophètes (44), déclare sa descendance du peuple d’Israël et, plus précisément, nous pourrions nous ajouter maintenant, ... de la tribu de Levi.

Après tout, l’historiographie reconnaît sans aucun doute le fait que les Libyens s’étaient installés au Piémont (45); c'est pourquoi il est difficile de comprendre pourquoi les Libyens sont considérés comme venant de Libye et que les Levi, même s'ils sont originaires des mêmes régions, seraient d'origine celtique.Mais pas seulement cela, l'hypothèse qui traduit le sens de Laevi avec un générique: "à gauche" (46) circule également. Parce que, en latin, laevi signifie "gauche", certains spécialistes ont supposé que ce terme désignait les Celtes attribués "à la gauche du Pô". C'est une interprétation difficile à partager, car toutes les tribus avaient un nom. De plus, il n’existe pas de tribu "dextera/de droite" ou "directa". Aucune tribu n'a été appelée "droite". Et puis les Lévi n'étaient pas les seuls à être à gauche du Pô: les Taurini et Libui, par exemple. Et encore: ce serait une tribu "de gauche", regardant d'où? Certainement pas de Rome. Les Romains regardaient le monde en se plaçant au centre du monde, et donc l'interprétation géographique du Levi "à gauche", sachant où se trouvait le Pô et où se trouvait Rome, semblerait très étrange.On s’interroge donc : pourquoi les spécialistes considèrent-ils aujourd’hui cette interprétation plus logique, qui n’est sincèrement ni au ciel ni sur terre, plutôt que de vérifier une connexion avec la tribu israélite homonyme et semi-dispersée ?Les historiens des XVIIIe et XIXe siècles, Mazzocchi, Bardetti, Capsoni, Pittarelli et Spangenberg, avaient déjà tenté de donner des réponses à ces questions, mais leurs travaux ont été abandonnés par les cercles universitaires des siècles suivants pour privilégier l'interprétation "directionnelle". Bien que l'on sache depuis 1782 que les Levi vivaient avec certitude à la fois à droite et à gauche du Tessin (47), on ne comprend pas l'explication du Pô puisque, comme nous le verrons plus loin, les Levi se tenaient entre le Mont Viso et les Alpes rhétiques, c’est-à-dire dans un secteur spécifique des Alpes, et non le long de l’Arc alpin italien comme le fait le Pô.(2018.10) Note de A.G. : “Alpes rhétiques” = https://fr.wikipedia.org/wiki/Alpes_rh%C3%A9tiques L'Apennin des Levi : du Mont Viso à Brescia

Dans l’ensemble, ces érudits du passé nous ont laissé des preuves assez significatives: la première concerne la découverte d’une table en bronze romaine appelée "Table alimentaire de Trajan" (48) dans laquelle apparaît un fonds agricole du deuxième siècle après JC, appelé "Apennine Laevia / Appenins des Levi", soit donc des montagnes appartenant au peuple Lévi (49). En comprenant d'après les documents que les “Apennins des Levi" correspondaient au Pago Florejo (50) ou à un territoire qui s'étendait du Mont Viso à la Lombardie (51), le Pittarelli Fossano, en 1790 , on se

35/184

Page 36: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

demandait où étaient ces Apennins alors que sur ce territoire se trouvent les Alpes (52). Sans trop de désaccord, comme nos contemporains continuent de le faire (53), il est évident que, pour des raisons qui nous sont inconnues, il a fallu en quelque sorte appeler les Alpes "Apennins", car il n'y avait pas cette correspondance. En effet, sur ces données, nous pourrions dire que les Romains ont appelé "Apennins" la "chaîne de montagnes" du centre de l'Italie et "Apennins des Levi" (Apennine Laevia) le secteur des Alpes du centre-ouest. En fait : le Pago Florejo, c'est-à-dire l'Appennino Laevia, qui coïncidait avec le territoire des Veleiati (54), s'étendait précisément de la vallée du Pô à Milan, Mantoue et Brescia. Cela signifie que les Alpes de Cozie, de Graie, de Pennine, de Lépontine et de Retiche étaient le territoire des Levi (à l'exclusion des Alpes maritimes, de Carniche et de Giulie). Il existe également une connexion phonétique entre "Apennin" et "Pennine" (Alpes Pennines). Ce dernier toponyme n’est pas latin mais Ligure, dont la racine "plume" signifierait, selon certains, "mont". Donc, ici, tout le raisonnement sur la diction/appellation latine des Apennins et sur le fait que les Apennins ne peuvent pas être les Alpes, et doit donc tomber : nous ne parlons probablement pas des Apennins mais des Alpes "Pennines".(2018.10) Note de A.G. : “Apennins” = https://fr.wikipedia.org/wiki/Apennins"Alpi Cozie" = "Alpes Cottiennes" = https://fr.wikipedia.org/wiki/Alpes_cottiennes

Localisation des différents noms associés aux Alpes

36/184

Page 37: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Carte géographique des vallées des Alpes Cottiennes

Vallée du Pô, Canaan et Mésopotamie

Le même Terracini (55), qui exclut catégoriquement la possibilité que les Romains aient confondu les Apennins avec les Alpes, ne rejette pas cette hypothèse et souligne l’existence d’une racine ligure dans le toponyme "Apennine Laevia/Apennin des Levi".C'est pourquoi les Romains auraient pu transcrire "Alpes Pennines” en utilisant une contraction dérivée de la langue ligure "ad-Penninus".(2018.10) Note de A.G. : “Alpes Pennines” = https://fr.wikipedia.org/wiki/Alpes_pennines En voulant trouver une étymologie Juive dans "Pennine", nous apprenons que la racine, "Pen", signifie "coin", "coin de la tête", "coin du gouverneur" (56) puis "coin de Lévi" qui étaient justement les guides spirituels du Judaïsme ancien.(2018.10) Note de A.G. : (en Hébreu) coin = pinah = פינהAprès tout, en 1782, Siro Capsoni, dans son étude sur la ville de Pavie, avait expressément déclaré que les Lévi qui s’y installaient appartenaient à la tribu sacerdotale des Lévi, dont le nom était écrit sans diphtongue par Pline (Levi) et deux fois avec diphtongue "ae" dans Livio (c'est-à-dire Laevi) (57).L'historiographie officielle a toutefois décidé de les considérer comme "la tribu de gauche", malgré l'existence d'autres parallèles étymologiques entre la vallée du Pô, Canaan et la Mésopotamie, largement analysés par Mezzocchi en 1741. Plus précisément, le chercheur a souligné que les toponymes à l'embouchure du Pô présentent des racines en langue chaldéenne ou hébraïque (58). Le

37/184

Page 38: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

même nom, Pado (Po), tire son origine de Paddan, ancien nom de Mésopotamie qui, comme rapporté dans la Bible par Esdras et Salomon, signifie "plaine à la campagne". Ainsi, la "vallée du Pô" serait un homonyme de la Mésopotamie, c'est-à-dire des plaines, comme mentionné dans les Écritures et le Pô aurait été appelé ainsi, car c'est la rivière qui la traverse (59).

En plus de tout cela, d'autres études plus récentes abordant ces questions décrivent l'empreinte sémitique de nos territoires avec une clarté absolue. Le professeur Linus Brunner (60) a largement publié ses travaux dans la revue "Helvetia Archaeologica", démontrant que le rhétien (Les Grisons) est une langue sémitique archaïque, très proche de l'akkadien et du babylonien. Il a également constaté que le terme Alpi signifie "pâturage" en sémitique.Il y a ensuite Ianfranco dè Clari qui, dans son étude intitulée "Le mythe insupportable de la celticité des Leponti" (61), prêche pour l'origine sémitique de notre peuple alpin, ridiculisant le forçage de l'approche scientifique sur la "Celticité".Les Ligures et les Libyens : un seul et même peuple

Puisque nous sommes tous conscients de la dispersion des 10 tribus d’Israël déportées par les Assyriens on ne sait pas où (encore que les rabbins sont occupés à les chercher), il est surprenant de voir que, malgré la présence scientifique de la présence massive du sémitisme dans toute la Gaule de l’Âge du bronze, ne fait pas mention d'un possible établissement dans les vallées alpines.De plus, il semble que les Ligures et les Libyens, considérés jusqu'à présent comme des populations distinctes, étaient en fait la même chose. C'est Frédéric de Rougemont, géographe, historien, philosophe et théologien suisse, conseiller d'État, qui vivait à Neuchâtel au milieu des années 1800 : “... un peuple des pays chauds, un peuple Libyen, celui des Ligures, probablement introduit jusqu'à le coeur de la Gaule” (62).(2018.10) Note de A.G. : Frédéric de Rougemont = https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_de_Rougemont

Parmi les différentes sources qui associent les Libyens aux Ligures, nous trouvons également un poème attribué à Hésiode et daté du VIIIe siècle. a. C, rapporté par Strabon, qui cite les Liguriens dans un passage (63).(2018.10) Note de A.G. : Hésiode = https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9siode(2018.10) Note de A.G. : Strabon = https://fr.wikipedia.org/wiki/Strabon

C'est le même poème, également rapporté dans un papyrus égyptien du troisième siècle avant J.-C. (64), qui dans le même passage les appelle des Libyens.Négliger la controverse entre les érudits italiens et français, qui voit les Italiens convaincus du fait que les Égyptiens ont se sont peut-être trompés en transcrivant le poème sur le papyrus ; confondant la lettre "gamma" avec "beta" .... de façon que "Lygiens"(Liguri) devienne "Lybiens"(Libici) ...." (65), nous apprenons que, en même temps que les Libyens, les Sémites seraient arrivés à l'Ouest en apportant la culture et la civilisation aux Libyens eux-mêmes, aux Ibères, aux Gaulois, aux Celtes (66).Pour tout dire, c’est le F. de Rougemont susmentionné qui, en 1866, a écrit à ce sujet : “Les Libyens et les Ligures, que l’histoire a oubliées, sont probablement d’origine africaine et revendiquent au tribunal de la science leurs droits sur le territoire compris entre les Pyrénées et de la Loire, fleuve auquel ils ont donné le nom de Liger ou Ligeris”(67).(2018.10) Note de A.G. : Loire = https://fr.wikipedia.org/wiki/Loire#%C3%89tymologie “... Le nom de la Loire figure dans les textes anciens communément sous la forme latine Liger ou Ligeris. ...”

Les mines du Dauphiné excavées par les Sémites

Mais ce qui capte l'attention concerne cette déclaration : “En particulier, à une époque très reculée, les mines du Dauphiné étaient explorées par les Sémites” (69).

38/184

Page 39: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Si cela se produisait dans les mines du Dauphiné, les Sémites auraient probablement également exploré les légendaires mines d’or de la vallée du Pô, situées également à proximité de la "Via dell'Ambra" qui, de la Durance, passe à Embrun, Briançon, en menant aux mines de or du Piémont et pour ensuite atteindre les villes étrusques le long du Pô (70).(2018.10) Note de A.G. : Via dell'Ambra (= route de l’ambre) = https://it.wikipedia.org/wiki/Via_dell%27ambra Nous savons en effet que notre vallée s’appelait la "vallée de l’or" et l’histoire nous apprend à maintes reprises son immense richesse aurifère; mais personne n'a jamais pu trouver les mystérieuses mines de l'Antiquité (71).La tribu sacerdotale des Lévi et les vingt divisions sacerdotales disparues

Etant établi que les Ligures étaient probablement des Libyens et que les Gaulois furent pratiquement envahis par le peuple sémite, essayons maintenant de comprendre comment le Lévi aurait pu arriver ici.Le récit biblique décrit précisément les événements survenus dans cette tribu et leur dispersion partielle.Les récits (Esdras 2:36-39) nous apprennent que les Lévi ont été emmenés en esclavage à Babylone. Par la suite, seuls quatre des vingt-quatre divisions sacerdotales créées par le roi David sont rentrés à Jérusalem après l'exil babylonien. La Bible explique que les Lévi étaient au total trente-huit mille hommes (1 Chr. 23:3) et étaient effectivement en fonction de vingt-cinq à cinquante ans. Dans ce total, les enfants, les adolescents, les personnes âgées, les malades, les imparfaits et les femmes ont été exclus. En calculant alors qu'ils ne sont revenus que six mille, alors que, pour les trente-et-un autres mille, on ne sait plus rien, il est concevable que certaines des divisions dispersées se soient terminées, d'une manière ou d'une autre, dans les Alpes Cottiennes (72).Nous savons aussi que tous les Lévi n’ont pas tous été regroupés dans la tribu de Juda, vaincus et déportés à Babylone en 587 avant J.-C. (73). C'est précisément parce qu'ils avaient une fonction sacerdotale destinée à tout le peuple que les Lévi étaient également dispersés dans le royaume d'Israël (appelé Royaume du Nord) qui était en lutte avec le Royaume de Juda (avec Benjamin et Siméon), était composé de 9 autres tribus.Les Juifs du Royaume d'Israël ont été vaincus, asservis et déportés en Mésopotamie par les Assyriens entre 733 et 722 avant J.-C. et cela se produisit bien avant l'exil babylonien qui avait pour protagoniste la tribu de Juda. Nos Lévi auraient donc pu arriver dans la vallée du Pô dans des temps très anciens (environ 700 avant J.-C.), et d'autre part, se sont agrégées à certaines des tribus d'Israël, prisonnières des Assyriens. Cependant, la présence du toponyme Hustana dans la vallée du Pô semblerait indiquer qu’il existait, à côté des Lévi, une partie de la tribu de Juda (comme nous le verrons plus tard avec le toponyme Hustana) et c’est un aspect qu’il faudra à l’avenir approfondir. .En général, il est encore nécessaire de préciser que ce que nous savons tous aujourd’hui, c’est précisément que la tribu de Juda a fusionné avec celle de Benjamin. Les autres ont disparu, au point de devenir les mythiques "10 tribus dispersées", dont beaucoup a été dit comme hypothèse dans la littérature rabbinique ancienne et médiévale.Les dix tribus d'Israël (disparues)

D'après les analyses effectuées sur les territoires sémitiques de l'Antiquité, nous savons qu'il y avait trois territoires sémitiques et un de ceux-ci incluait nos Alpes qui auraient fait partie du troisième territoire, le territoire occidental : “... au nord-ouest, il y a un troisième territoire sémitique, celui qui englobe les Pyrénées, la Gascogne, la Garonne ainsi que les Alpes Maritimes” (68).De plus, parlant des Taurins, les historiens de l'Antiquité Polybe, Strabon et Pline l'Ancien (Naturalis Historia 18: 141) les appellent "antigua ligurum stirpis", c'est-à-dire "l'ancienne lignée ligure". Par conséquent, il s’agit de Ligures (c'est-à-dire libyens ou sémites) et non pas de Celtes.(2018.10) Note de A.G. : Taurins = https://fr.wikipedia.org/wiki/Taurins

Les mines du Dauphiné excavées par les Sémites

39/184

Page 40: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Mais ce qui capte l'attention concerne cette déclaration : “En particulier, à une époque très reculée, les mines du Dauphiné étaient explorées par les Sémites” (69).Si cela se produisait dans les mines du Dauphiné, les Sémites auraient probablement également exploré les légendaires mines d’or de la vallée du Pô, situées également à proximité de la "Via dell'Ambra" qui, de la Durance, passe à Embrun, Briançon, en menant aux mines de or du Piémont et pour ensuite atteindre les villes étrusques le long du Pô (70).(2018.10) Note de A.G. : Via dell'Ambra (= route de l’ambre) = https://it.wikipedia.org/wiki/Via_dell%27ambra Nous savons en effet que notre vallée s’appelait la "vallée de l’or" et l’histoire nous apprend à maintes reprises son immense richesse aurifère; mais personne n'a jamais pu trouver les mystérieuses mines de l'Antiquité (71).La tribu sacerdotale des Lévi et les vingt divisions sacerdotales disparues

Etant établi que les Ligures étaient probablement des Libyens et que les Gaulois furent pratiquement envahis par le peuple sémite, essayons maintenant de comprendre comment le Lévi aurait pu arriver ici.Le récit biblique décrit précisément les événements survenus dans cette tribu et leur dispersion partielle.Les récits (Esdras 2:36-39) nous apprennent que les Lévi ont été emmenés en esclavage à Babylone. Par la suite, seuls quatre des vingt-quatre divisions sacerdotales créées par le roi David sont rentrés à Jérusalem après l'exil babylonien. La Bible explique que les Lévi étaient au total trente-huit mille hommes (1 Chr. 23:3) et étaient effectivement en fonction de vingt-cinq à cinquante ans. Dans ce total, les enfants, les adolescents, les personnes âgées, les malades, les imparfaits et les femmes ont été exclus. En calculant alors qu'ils ne sont revenus que six mille, alors que, pour les trente-et-un autres mille, on ne sait plus rien, il est concevable que certaines des divisions dispersées se soient terminées, d'une manière ou d'une autre, dans les Alpes Cottiennes (72).Nous savons aussi que tous les Lévi n’ont pas tous été regroupés dans la tribu de Juda, vaincus et déportés à Babylone en 587 avant J.-C. (73). C'est précisément parce qu'ils avaient une fonction sacerdotale destinée à tout le peuple que les Lévi étaient également dispersés dans le royaume d'Israël (appelé Royaume du Nord) qui était en lutte avec le Royaume de Juda (avec Benjamin et Siméon), était composé de 9 autres tribus.Les Juifs du Royaume d'Israël ont été vaincus, asservis et déportés en Mésopotamie par les Assyriens entre 733 et 722 avant J.-C. et cela se produisit bien avant l'exil babylonien qui avait pour protagoniste la tribu de Juda. Nos Lévi auraient donc pu arriver dans la vallée du Pô dans des temps très anciens (environ 700 avant J.-C.), et d'autre part, se sont agrégées à certaines des tribus d'Israël, prisonnières des Assyriens. Cependant, la présence du toponyme Hustana dans la vallée du Pô semblerait indiquer qu’il existait, à côté des Lévi, une partie de la tribu de Juda (comme nous le verrons plus tard avec le toponyme Hustana) et c’est un aspect qu’il faudra à l’avenir approfondir. .En général, il est encore nécessaire de préciser que ce que nous savons tous aujourd’hui, c’est précisément que la tribu de Juda a fusionné avec celle de Benjamin. Les autres ont disparu, au point de devenir les mythiques "10 tribus dispersées", dont beaucoup a été dit comme hypothèse dans la littérature rabbinique ancienne et médiévale.

Les dix tribus d'Israël (disparues)

À cet égard, bien que ce soit une hypothèse pour les personnes issues de la culture catholique s’inscrivant dans un contexte fabuleux, visionnaire et étrange, j’entends mentionner également la légende du mythique fleuve Sambatyon.(2018.10) Note de A.G. : Sambatyon = https://fr.wikipedia.org/wiki/Sambatyon

40/184

Page 41: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Au Moyen Âge, chez les maîtres du Talmud, puis chez les rabbins érudits des Saintes Écritures, il y avait une conviction répandue que le lieu mystérieux de l'exil des 10 tribus d'Israël était bien défini, contrairement au sort réservé aux autres deux tribus (Juda et Benjamin), dispersées sur la terre.La conviction des rabbins (appuyée également par les récits d'historiens Juifs tels que Josèphe et de non-Juifs tels que Pline) était que le territoire inconnu dans lequel les tribus perdues avaient été retrouvées était délimité par un fleuve mythique appelé Sambatyon.Au neuvième siècle, ces sources légendaires, élaborées par un texte d’Eldad Danita, ont eu une influence énorme sur le Judaïsme médiéval. C’est ainsi que la conviction, que les 10 tribus perdues ne se trouvaient pas toutes au même endroit mais dispersées dans des noyaux différents, s’enracina : . un premier groupe qui en rassemblait une partie était localisé en Asie ;. un deuxième groupe en Éthiopie;. près de ce dernier, mais séparé par la rivière Sambatyon, un autre noyau, composé de descendants de la tribu de Lévi (74).Ainsi, la littérature messianique Juive nous dit qu’au bord de la rivière Sambatyon seraient installés les fils de Moïse : c’est la tribu de Lévi.Le Sambatyon est également décrit comme un cours d'eau doté d'une force impressionnante, permettant par exemple de rouler de grandes quantités de rochers et de sable, empêchant quiconque de le traverser. Cette légende n'a jamais abandonné le Judaïsme.Récemment, le rabbin J. Immanuel Schochet (*), cité dans un article du site Internet Moshiach intitulé "Les Dix Tribus Perdues", indique que le Sambatyon est une rivière entourée de montagnes : "... les Dix Tribus du Royaume du Nord d'Israël, exilé par les Assyriens avant la destruction du premier sanctuaire (II Rois 17) ... dispersés au-delà de la rivière Sambation et des "montagnes des ténèbres", eux aussi reviendront ... ".Or, tout en restant dans le champ de l'imaginaire, sans vouloir extérioriser toute considération pouvant aller au-delà d'une simple citation, il est surprenant de constater la présence de Lévi aux sources du Pô, "dans les montagnes", tout comme dans la légende de 10 tribus disparues. Ce sera une coïncidence que les Levi soient documentés sur les rives du fleuve qui, il y a quarante ans, était très difficile à traverser et débordaient souvent violemment. Serait-ce toujours le cas quand, comme le Sambatyon, notre Pô tonnait (= faisait des bruits de tonnerre) à cause du grand fracas provoqué par la chute de cailloux, de rochers et de sable, entraînés par un puissant courant qui résonnait dans toute la vallée ? Ce serait une coïncidence si, pendant que toutes les vallées voisines falsifient leur histoire avec un contenu occitan et ainsi de suite, personne ne parla jamais de la vallée du Pô et il semble que personne ne la connaissait malgré son histoire et sa centralité, même géographiquement ? Comment se fait-il que, même à Cuneo (capitale provinciale), presque personne ne connaît notre vallée, à tel point que beaucoup croient qu’elle est dans la province de Turin ? Pourquoi, malgré toute notre histoire, sommes-nous invisibles depuis 3000 ans maintenant ?Cela dit, il y a d'autres détails de cette légende qui vous laissent bouche bée, car ils mettent en évidence des liens assez précis avec la géographie de l'Italie et du Pô. L'histoire nous apprend également que, lorsque les Levi ont été capturés par les Babyloniens, ils ont été forcés d’agir pour les ennemis. Mais eux, qui étaient la tribu sacerdotale qui n'agissait que pour Dieu dans le Temple, se sentaient perdus face à cette obligation sacrilège. Certains Lévi se sont coupés les doigts pour ne pas agir, d'autres ont fondu en larmes désespérantes ... Au plus fort de la tragédie et au milieu du drame, est soudainement tombé du ciel un brouillard très épais qui enveloppa complètement les Levi. Cachés de leurs ennemis, ils virent une rue éclairée par une torche et la suivirent tout au long de celle-ci. Le lendemain matin, ils se trouvaient dans une terre entourée par la mer sur trois côtés et fermée par la rivière Sambatyon du quatrième côté (se pourrait-il être la Mer Tyrrhénienne, la Mer Ioniennne, la Mer Adriatique et le Pô ?).(2018.10) Note de A.G. : Tyrrhéniens = https://fr.wikipedia.org/wiki/Tyrrh%C3%A9niens ;Mer Tyrrhénienne , https://fr.wikipedia.org/wiki/Mer_Tyrrh%C3%A9nienne ;Mer Ionienne = https://fr.wikipedia.org/wiki/Mer_Ionienne

Selon la légende, bien que cachés depuis cette époque au-delà du Sambatyon, les fils de Moïse ont toujours été en mesure de communiquer avec leurs frères de la tribu de Nephthali, Gad et Asher, qui se sont également installés près du fleuve.

41/184

Page 42: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Depuis lors, les fils de Moïse, protégés par le Sambatyon, vivaient selon la légende dans ce pays mystérieux, en paix et jouissaient d’une prospérité en harmonie avec leur foi et n’ayant besoin ni de Princes ni de juges, le bien-être de la communauté et de chacun ne tirait du patrimoine commun que ce qui était nécessaire à leurs besoins (je suppose que ce sont de l'eau, des terres, des bois et des pâturages communs). Leurs maisons étaient construites à la même hauteur, de sorte que personne ne pouvait se considérer supérieur à son voisin.Tout cela me semble, absurdement (= étrangement), très similaire à nous.Ajoutez à cela que, comme nous le verrons plus loin, le toponyme Arvel (Revello) pourrait correspondre à une localité homonyme de Galilée où fut installée la tribu de Gad, c'est-à-dire une des tribus qui, selon la légende, se trouvait proche du fleuve Sambatyon et dialoguait avec les Levi. Le toponyme Gad se trouve également dans le Val de Suse. Serait-ce aussi un cas ?(2018.10) Note de A.G. : Val de Suse = https://fr.wikipedia.org/wiki/Val_de_Suse L'énigme d'Ezékiel

Et encore une fois, en ce qui concerne les pensées "visionnaires", il y a des réflexions étranges de la part des prêtres catholiques.Curieusement il y a une opinion exprimée par Mgr Charvaz en 1800 à propos de nos ancêtres. Au-delà de la dérision de l’évêque, qui juge les Vallenses/Vaudois comme étant des ignorants et des imbéciles, un certain sentiment d’agitation se fait sentir à l’arrière-plan que les Vallenses/Vaudois pourraient être les prédestinés des Prophéties d’Ézéchiel dans lesquelles il est écrit que Dieu disperserait Israël à Babylone, mais prendrait une petite branche et la planterait sur une haute montagne.Que c’était là un sujet de préoccupation pour l’Église catholique, on le déduit des paroles de ce haut prélat : “Ceux-ci (les Valdenses/Vaudois) seraient l’héritage des nations, les familles des peuples promises au Messie dont le règne , ce royaume que l’Écriture compare à une ville bâtie sur une haute montagne, vers laquelle les peuples de toutes les langues et tribus sont attirés ? Y aurait-il alors dans ces vallées, la lumière qui devrait éclairer tous les hommes, les assemblées dont les ministres doivent faire en sorte que les doctrines se répandent jusqu'aux extrémités du monde ? ”(75).Traduit en mots simples et clairs, Charvaz, en déplaçant le problème hérétique sur le plan prophétique-apocalyptique, fait référence à une vision d'Ezéchiel.Le prophète Ézéchiel, à travers ses visions sur le destin du peuple Juif emprisonné à Babylone, a dicté cette "Enigme" sur la volonté de Dieu (Ézéchiel 17:1-24) : "propose une énigme et raconte une parabole aux Israélites ... voici, le roi de Babylobe a pris les rois et les princes et les a emmenés avec lui à Babylone ... il a déporté les puissants du pays, de sorte que le royaume était faible et ne pouvait pas s'élever ... Tout les meilleurs tomberont par l'épée et les survivants seront dispersés à tout vent ... Du haut du cèdre, je prendrai une petite branche et je la planterai sur une haute et massive montagne ... Je la planterai sur la haute montagne d'Israël ... Moi le Seigneur, j'ai parlé et je le ferai ".(2018.10) Note de A.G. : Ezéchiel 17.21-24 : https://www.biblegateway.com/passage/?search=%C3%89z%C3%A9chiel+17%3A21-24&version=LSG

L’énigme nous dit alors que Dieu, ayant pris une petite branche des élus du peuple d’Israël, l’a plantée sur une montagne haute et massive, sans dire de quelle montagne il s’agit (et là se trouve l’énigme). La seule clarification que Dieu communique à Ezéchiel est que cette montagne est la haute montagne d'Israël. Voici donc où a pris naissance la fureur et le besoin de s’acharner sur un peuple montagnard, d’une haute montagne, qui disait provenir des prophètes et qui vivait paisiblement dans ses vallées, payait des impôts, s’autogérait sur les plans juridique et social, et qui était loin d’être un groupe de bandits. Un peuple qui, pendant des siècles et des siècles, a suivi ses principes et ses traditions, indépendamment de l’Énigme dictée par Ézéchiel et du fanatisme religieux ?catto-riformati? (= ? catholique-réformé?).Les "prêtres ivres" dans les livres de Osée et d'Isaïe

42/184

Page 43: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Un aspect qui frappe les yeux, si ce n’est que les théologiens assurent que les prophéties d’Osée se sont déjà réalisées et terminées avec le retour de la tribu de Juda à Jérusalem après son emprisonnement à Babylone, c’est la description qui concerne Israël, ou les dix tribus perdues au travers de la réprimande de Dieu contre son peuple.Il en va de même pour le chapitre intitulé "Prêtres et prophètes qui titubent à cause de la consommation d'alcool", que l'on trouve dans Esaïe.(2018.10) Note de A.G. : Esaïe 28.7-8 = https://www.biblegateway.com/passage/?search=%C3%89sa%C3%AFe+27%3A7-8&version=LSG Dans les deux cas, la situation du peuple Juif est décrite, en particulier l’infidélité du Royaume d’Israël (c’est-à-dire des 10 tribus perdues) et des empires assyrien et égyptien, en tant que châtiment divin.Ce sont les passages du Prophète Osée qui frappent davantage. On les trouve dans la Bible dans le chapitre "Dieu fait le procès du peuple adultère" :(2018.10) Note de A.G. : Osée 4.1-18 = https://www.biblegateway.com/passage/?search=Os%C3%A9e+4&version=LSG 4.1 Écoutez la parole du Seigneur, Israélites !car le Seigneur a un procès avec les habitants du pays : il n'y a en effet pas de sincérité ou d'amour du prochain, ni la connaissance de Dieu dans le pays.4.2 On jure, on ment, on se tue, on vole, on commet l'adultère, on se massacre et on verse du sang pour du sang (= commet meurtre sur meurtre).4.4 ... contre vous, l'accusation des prêtre.(2018.10) Note de A.G. : Osée 4.4 = https://www.biblegateway.com/passage/?search=Os%C3%A9e+4%3A4&version=LSG

4 Mais que nul ne conteste, que nul ne se livre aux reproches; Car ton peuple est comme ceux qui disputent avec les sacrificateurs.http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft1304.htm#4

4 Toutefois, que personne ne s'avise de faire des remontrances, que personne ne morigène! Ton peuple est de ceux qui récriminent contre le prêtre.4.6 Mon peuple périt par manque de connaissances. Parce que tu refuses la connaissance,Je vais te rejeter comme mon prêtre; tu as oublié la loi de ton Dieu et j'oublierai tes enfants.4.11 Le vin vieux et le vin nouveau emportent l’esprit.4.15 Si tu te prostitues, Israël, que Judas ne se rend pas coupable.4.18 (Israël) va avec les ivrognes;(2018.10) Note de A.G. : Osée 9.3-6 = https://www.biblegateway.com/passage/?search=Os%C3%A9e+9%3A3-6&version=LSG

9.3 Ils ne peuvent pas rester dans la terre du Seigneur, mais Ephraim (Israël) retournera en Egypte et en Assyrie, ils mangeront des aliments impurs.9.6 Les voici qui partent à cause de la ruine [du pays], L'Egypte les accueillera, Memphis (Egypte) sera leur tombeau.

Ensuite, Dieu dit au Prophète Osée qu’Israël (ou les dix tribus, qui se distinguent de la tribu de Juda) ne retournera plus à Jérusalem mais se retrouvera en Égypte et en Assyrie. Nous trouvons des reproches similaires dans certains passages du prophète Isaïe au chapitre "Prêtres et prophètes titubent à cause du vin".(2018.10) Note de A.G. : Isaïe 28.1-7 = https://www.biblegateway.com/passage/?search=%C3%89sa%C3%AFe+28%3A1-7&version=LSG

28:1 Malheur à la superbe couronne des ivrognes d'Éphraïm (Israël), à la fleur fanée, son magnifique ornement, surplombant la vallée fertile, ou ivre de vin !28:3 Elle sera piétinée la couronne des ivrognes d'Ephraïm (Israël).28.7 Même eux titubent à cause du le vin, les boissons enivrantes les égarent.Les prêtres et les prophètes chancellent à cause des boissons enivrantes, ils se noient dans le vin; ils s'égarent à cause des boissons enivrantes, ils se trompent alors qu'ils ont des visions,ils vacillent quand ils agissent en tant que juges.

Il est vraiment étrange de lire ces passages en sachant que : la vallée de Padana (= la vallée du Pô) porte le nom de Mésopotamie (Paddan), les populations des Alpes étaient sémites, il manque encore 10 tribus.(2018.10) Note de A.G. : Mésopotamie = https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9sopotamie

43/184

Page 44: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

La Mésopotamie (du grec Μεσοποταμία / Mesopotamía, de μεσο / meso « entre, au milieu de » et ποταμός / potamós « fleuves », littéralement le pays « entre les fleuves ») ...Genèse 24.10 = https://www.biblegateway.com/passage/?search=Gen%C3%A8se+24%3A10&version=LSG

... Il se leva, et alla en Mésopotamie, à la ville de Nachor.

= http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft0124.htm#10 => . נחורם־־אל־עירויקם, וילך אל־ארם נהרי ...= Il s'achemina vers Aram Double Fleuve, du côté de la ville de Nahor.

Il y a aussi 20 divisions de Lévi (prêtres) qui ne sont jamais revenues à Jérusalem et qui sont probablement toujours présentes. De plus, l'habitude de boire est assez typique de nos vallées.Cela dit, la prophétie d’Osée présente également un aspect singulier. 11:8, 11:9 et 11:10 dans lesquels Dieu dit que, malgré la trahison, le vin, les réjouissances et l'idolâtrie des Israélites, précisément Lui, parce qu'il est Dieu et n'est pas un homme, il ne les détruira pas mais continuera à les aimer et aura pitié d’eux.À travers Osée, Dieu explique également la manière dont Il ramènera Israël à la maison :

11:8 Comment pourrais-je t'abandonner Ephraïm (Israël) Comment pourrais-je vous donner à d'autres, Israël ?11:9 ... (Moi Dieu) je ne retournerai pas détruire Ephraïm (Israël)11:10 Ils (les Israélites) suivra le Seigneur qui rugira comme un lion : quand ils rugira les enfants viendront de l'Ouest,11.11 ils viendront d'Égypte comme des oiseaux, de l'Assyrie comme des colombes.(2018.10) Note de A.G. : Osée 11.8-11 = https://www.biblegateway.com/passage/?search=Os%C3%A9e+11%3A8-11&version=LSG 10 Ils suivront l'Éternel, qui rugira comme un lion, Car il rugira, et les enfants accourront de la mer.http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft1311.htm#10 = םמי = de la mer (du fond de l’Occident)

Maintenant, Dieu dit qu'à la fin de tous les hauts et les bas de son peuple, il pardonnera et rassemblera Israël depuis l'Ouest.Et ici commencent nos questions qui ne concernent évidemment pas la prophétie (un argument que nous laissons aux théologiens et que nous ne nous permettons pas d’affronter), mais la géographie.Car, s'il est clair que, comme le dit le verset, l'Egypte est à l'ouest de la Palestine, on ne sait pas du tout comment on peut en dire autant de l'Assyrie, qui est notoirement située à l'est.N'oublions pas que la Mésopotamie (Irak), conquise d'abord par les Sumériens, ensuite par les Babyloniens et enfin par le peuple de l’Assyrie, s'étend entre le Tigre et l'Euphrate. Au cours du temps, l’utilisation de cette définition s’est généralisée, même pour inclure les zones voisines mais toujours situées à l’Orient.Il est donc évident que, dans cette immense zone géographique, tout peut être dit sauf qu'il est situé à l'Ouest de Jérusalem.Alors, de quelle Assyrie parle de Dieu par Osée ?Je ne le sais certainement pas, mais si nous supposons que l’Assyrie en question puisse indiquer la vallée du Pô, la description serait parfaite. La vallée du Pô se trouve à l'Ouest de Jérusalem et les comptes seraient bons ... mais qui sait.

7) Les Juifs dans les Alpes à l'époque romaine et au début du Christianisme

Les atlas de l'histoire Juive marquent la présence Juive massive dans le sud du Piémont entre le 1er et le 5ième siècle de notre ère (= après J.C) mais pourquoi ne savons nous rien à ce sujet ?Je crois que le fort sentiment antisémite, qui a caractérisé la culture occidentale au cours des siècles à l'instigation des catholiques, est la cause du manque de communication (= publication) dans le domaine scientifique ; alors nous continuons à rechercher des racines "celtiques" improbables, malgré le fait que certaines données réfutent déjà ces hypothèses au premier impact. Ainsi, alors que

44/184

Page 45: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

les universités Juives connaissent notre histoire, l’écrivent et la diffusent également via Internet, nous continuons à écrire toujours les mêmes choses, à ne rien voir, à ne pas mettre en question et à célébrer de vagues "racines nordiques" avec des résultats un peu ridicules. Connaissant l'attention que les Juifs accordent aux recherches généalogiques, je doute fort que l'erreur soit de leur faute. Je ne sais pas comment ils connaissent notre passé, mais je crois fermement en leur fiabilité scientifique "à priori".Après tout, même les universités américaines sont au courant, avec de nombreuses publications, de la présence Juive massive dans les Alpes italiennes au cours des premiers siècles après Jésus-Christ.Il est possible que, malgré les toponymes de nos vallées, les déclarations de nos ancêtres qui seraient les descendants des Prophètes et des Apôtres, les coutumes et traditions talmudiques, les noms de famille, le cadre social typiquement Juif, les chants Hébreux traditionnels, les écrits sur Israël des Alpes des Vaudois, le sambenito, etc., nous sommes les seuls à continuer à croire et à prétendre être les descendants des "celtes" non mieux définis (adorateurs des pierres, des arbres et des fontaines). Avons-nous raison parce que nous ne savons plus rien (à cause de l'Inquisition), et que nos universités piémontaises continuent à nous raconter des histoires complètement différentes ?Pourquoi, malgré la mondialisation, personne n’a fait l’effort d’ouvrir légèrement l'horizon et n’a lu ce que les universités israéliennes, américaines et étrangères écrivent en général sur l'histoire de nos vallées ?À titre d’exemple : le professeur Terry M. Blodgett, de la Southern Utah University (université américaine, où il enseigne la langue, la littérature et l’histoire germaniques et hébraïques), déclare qu’en 70 après J.-C. suite à l’invasion romaine de Jérusalem, des milliers de Juifs ont fui la Palestine. Ces Juifs en fuite, et notamment les Chrétiens, qui parlaient entre autres l'araméen, ont cherché refuge dans les Alpes italiennes (76). Selon ses données, il est certain qu’à partir de 450 après J.-C. une très grande communauté Juive s'est installée dans nos Alpes. De la même manière, au cours des siècles suivants, des groupes migratoires se seraient ramifiés au nord, en direction de la Suisse, de l’Autriche et de l’Allemagne.

De plus, l’Encyclopedia Judaica Castellana, dans le chapitre consacré au Christianisme, reproduit fidèlement l’argument en disant : "... les Barbes envoyèrent les missionnaires en Italie pour prêcher le repentir et nourrir dans la foi des brebis dispersées d’Israël, en les cherchant dans la vallée desAlpes ...., leurs paroisses étaient composées des tribus dispersées de l’Israël des Alpes .. "(77).Si nous ajoutons à ces données la documentation vaudoise et les documents français concernant la diffusion primitive du Christianisme dans la Gaule, dont nous discuterons plus loin, nous ne pouvons penser que tant d’informations résultent d’une sorte de délire collectif.Sans parler de l'historiographie locale Juive qui a écrit et diffusé depuis des années les données relatives à la présence Juive documentée au Piémont depuis le IVe siècle, c'est-à-dire depuis l'an 300 de notre ère (= après J.-C.) (78).Nous en déduisons que les Juifs à Turin devaient être si nombreux que Maxime (79), l'évêque, finit par s'exprimer durement au Ve siècle, exhortant les Chrétiens à ne pas parler avec les Juifs pour ne pas devenir "contaminés" (80).Une telle attitude signifie qu'il y avait peut-être plus de Juifs que de Chrétiens et non l'inverse, à tel point que Mariani Puerperari déclare clairement qu'il devait s'agir d'une communauté, la communauté Juive de Turin, d'une certaine consistance (81).D'autre part, l'historiographie "canonique" aborde souvent le sujet avec des tons effrayants, confortant l'absurdité des hypothèses sur la présence Juive antique dans le Piémont ainsi qu'en Europe et ridiculisant les érudits qui l'avaient déjà remarqué au cours des siècles passés.Pour citer un exemple : en 1845, Depping contesta les documents relatifs à la présence de synagogues à Worms et à Ulm comme preuve de l'existence d'une colonie Juive en Allemagne datant de l'époque du Christ.Il n'acceptait pas la thèse espagnole sur la découverte d'une épitaphe faisant référence à un trésorier du roi Salomon, décédé à Sagonte (Valence).

45/184

Page 46: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Sous une inscription romaine du IVe siècle, trouvée dans Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), mentionnant des Juifs parmi les meurtriers du préfet d'Illyrie, il affirmait que cela ne prouve toutefois pas la présence Juive en Gaule (82).

En effet, le savant après un long raisonnement tendait à la négation absolue de ces hypothèses, Juifs et montagnards des Alpes, ajoutant, lapidaire : "l’inscription trouvée dans Sisteron prouve seulement qu’il y avait un Juif, ou peut-être trois ou quatre, parmi les bandits qui ont infesté les Alpes "(83).Il a ensuite soutenu une opinion selon laquelle l'esprit nationaliste Juif, ainsi que leurs lois, auraient empêché la communication avec les peuples occidentaux; par conséquent, ils n'auraient pas pénétré dans des pays étrangers avant la destruction du Temple de Jérusalem.Selon Depping, aucun Juif n'aurait quitté son territoire avant l'esclavage des Romains, qui les ont, par la suite, déportés vers l'Occident (84).

Naturellement, je ne me trouve pas vraiment d'accord avec Depping et avec ceux raisonnent encore aujourd'hui comme lui. Tout d'abord, parce que nous ne parlons toujours que de Juifs, sachant que l'histoire nous dit que, à l'époque pré-chrétienne, il n'y avait pas que les Juifs (Tribu de Juda), les Juifs forcés de se disperser à travers le monde antique, mais toutes les autres tribus Juives, y compris une partie de la tribu de Lévi qui ne pouvait pas les abandonner à cause de sa propre fonction, et selon son destin.Nous savons aussi que les Juifs dans les Alpes se portaient bien, et qu’il y en avait certainement plus de trois ou quatre, étant donné la présence des Lévi qui, de par leur rôle et leur fonction, avaient l'obligation de s'installer parmi leurs tribus.

46/184

Page 47: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Les Juifs de l’Empire Romain (100 – 300 après J.-C.)

47/184

Page 48: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

8) Les Valdenses/Vaudois et le Chabbat

Les "Valdenses/Vaudois" étaient aussi appelés Sabbatati ou Insabbatati. Les termes dérivent évidemment du Shabbat et certainement pas de "zabata" (ciabatta) ou de "sabot" (du français "sandale de bois", sabot) qui, selon certains érudits (85), étaient de forme ouverte et laissaient les pieds nus. Les barbes les portaient pour imiter les franciscains (personne ne sait comment, puisque les franciscains viennent après Valdo) (86). Sans aucun doute, Valdo, en se greffant sur le valdisme (des Valdenses) déjà existant, a introduit d'importantes nouveautés et comportements, qui ne peuvent toutefois pas être homologuées comme s'ils avaient été la caractéristique universelle de l'ensemble du valdisme. Le fait est que les Valdenses/Vaudois de Paesana, à l'erreur 53 de la cour inquisitoriale (voir chapitre précédent) ayant déclaré observer le dimanche, cela n’exclut pas qu’ils observaient également le Shabbat, c’est-à-dire le samedi comme jour de fête documenté par l’Église vaudoise. Nous savons, en effet, qu'il y avait certainement plus de Vallenses ou plus de Vaudois et que les Leonites de Paesana appartenaient au tronc principal, le plus ancien, qui tire ses origines du Judaïsme.L'histoire nous dit que les "barbes ambulants" qui, avec Valdo, prêchaient choisissant le célibat, n'étaient probablement pas les seuls guides spirituels Valdenses/Vaudois, sans quoi le valdisme avant lui n'aurait pas existé. Après tout, s'il n'y avait pas eu de radicalisation religieuse sur le territoire et si le mouvement avait été conçu de manière ascétique et itinérante, à quoi auraient servi les "Synagogues des hérétiques" ? En fait, il est implicite que le Chabbat était suivi dans une Synagogue. Les documents à cet égard indiquent que l'inquisition a détruit plusieurs Synagogues dans la Vallée de Paesana : pratiquement une par groupe de maisons ciblées. Cela suggère que tous les hommes avaient une responsabilité spirituelle, étaient mariés et n'étaient pas enclins à marcher dans les Alpes avec un "sabot".Le même Euan Cameron affirme que le valdisme était une religion populaire de laïques, "fondée sur la tradition orale dans laquelle la doctrine aurait été transmise avant tout par les proverbes et la haute moralité" (87), et qu'avant Valdo, les Barbes avaient commencé la prédication itinérante complète avec une Bible à la main. Mais pas seulement, Grado Merlo, dans les "les Vaudois et le Valdisme médiévaux", nous dit, à cet égard, qu’à Milan, déjà avant 1206, les Vaudois avaient leur "École" (88), et donc un site permanent.Ensuite, nous gardons à l'esprit que les peuplements historiques de la vallée du Pô étaient tous situés à une altitude approximative de 1 000 mètres et plus. Ce qui est aujourd'hui le village de Paesana, au fond de la vallée, pratiquement jusqu'en 1700 n'existait pas; c'était une sorte de marécage. Il va sans dire que si un Barbe itinérant pouvait se permettre de mourir pour la foi, ces montagnards ne pouvaient pas mettre leur vie en danger en s’appuyant sur "l'extase religieuse", en marchant pratiquement "pieds nus" et en plongeant leurs extrémités dans deux mètres de neige gelée sur les sentiers des Alpes, ou être mordu par une vipère, se blesser ou glisser sur les pentes en raison de l'herbe humide et du manque de stabilité des pieds. C’étaient des pères de famille : leur vie même dépendait de celle de nombreuses personnes, y compris des personnes âgées et des femmes veuves dans la communauté. Ainsi, en plus de subvenir aux besoins de leur famille, les hommes "Valdenses/Vaudois" accomplissaient le travail essentiel, même pour les plus faibles (à travers la "Röida" (89) (littéralement "la roue") aidait les veuves avec des enfants jeunes et âgés qui n'étaient pas en mesure d'effectuer le travail de la vie quotidienne; c’est-à-dire de l’ensemble des hommes du village qui se rassemblaient tous les dix jours, ou pour des raisons plus urgentes, pour s’acquitter des tâches lourdes et nécessaires à leur survie : abattre des arbres, fendre le bois, réparer les toits des maisons, donner naissance aux vaches, réparer les outils agricoles, faire des fromages, abattre du bétail, couper du foin et de l'herbe pour les vaches, nettoyer les étables, etc.

Et ce qui est évident : les femmes collaboraient activement et aidaient mais suivaient le rythme, ceux qui s’acquittaient réellement des tâches lourdes et difficiles étaient des hommes.

48/184

Page 49: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

En outre, toutes les polémiques faites dans le passé pour trouver des incohérences et une explication étrange quant à la raison pour laquelle les Vaudois étaient parfois appelés Sabbatati et Insabbatati dans d'autres documents, je tiens à préciser que cette apparente dissonance ne signifie pas de fait que, dans le premier cas ils observaient le Sabbat ou avaient le sabot, et que, dans le second cas, ils n'observaient pas le Sabbat et ne portaient pas des sabots. C'est simplement une question de dialectique grammatico-phonétique. Dans le dialecte de la haute montagne, dans des hameaux de Paesana, par exemple, "in" est un renforcement et non une négation. En dialecte, dire "a sùn en-sabatà" signifie "faire/observer le Chabbat" "je suis dans le Chabbat". Du reste, il suffit de réfléchir un peu pour comprendre que c’est une forme grammaticale de dérivation française. En français, le gérondif, est exprimé par "en" + le verbe, par exemple : "en disent" (en disant) "en buvant" (buvant) "en cherchant" (cherchant). Il s'ensuit que "en" n'est jamais une négation, mais au contraire une forme active qui implique une action. De plus, nous avons quelques exemples en italien : quand nous disons "insabbiato", qui est l'action et le résultat de faire le Chabbat ou de celui qui observe le Chabbat, personne ne pense que cela pourrait vouloir dire "sans Chabbat".Il existe une littérature substantielle qui, tout en laissant de côté la grammaire, voit dans "insabbatati l'usage d'observer le Shabbat, en niant l'interprétation qui veut, à tout prix, rechercher des connexions avec le sabot. En particulier, E. White (90) a décrit le contraste, entre les Vaudois et l’Église de Rome, très précisément à cause de l’usage des premiers d’observer le Chabbat en partant du surnom "Insabbatati". Il y a aussi des critiques récentes qui jugent cela comme une "vieille interprétation" (91) et se débarassent de l'affaire par un refus sommaire.Dans la pratique, White a fait valoir que l'une des principales causes de la séparation des Vaudois et des catholiques concernait précisément l'utilisation par les premiers de l'observation du Sabbat Juif.Selon l'érudit, l'Église romaine nourrissait une telle haine envers l'observance du Sabbat que mêmes les Valdenses/Vaudois, troublés et déconcertés par le climat ainsi créé, ont fini par observer le Sabbat biblique en s'abstenant de travailler le dimanche.Samuele Baiocchi, contestant l'analyse de White, affirme qu'il s'agit d'une interprétation totalement dépassée, car "il est certain que les Valdenses/Vaudois portent des sandales".Eh bien, si la vallée du Pô était en Sicile, peut-être pourriez-vous douter de ce qui a été dit par White, mais je défie quiconque de convaincre les villageois d’hier et d’aujourd’hui de porter des sandales en plein hiver (qui est très rude, commence en octobre et finit parfois en avril-mai) avec une durée de survie maximale d'une demi-journée, et pas plus.C’est une interprétation tellement absurde que celle des sandales vu le climat, l’emplacement des villages entre 1000 et 1200 mètres d’altitude et les hivers. Je me demande comment on peut avoir le courage de l’exprimer sans ressentir un minimum de honte. Ceux qui ont écrit et soutiennent encore cette prétendue "vérité" aujourd'hui nous considèrent peut-être, ainsi que nos ancêtres comme de pauvres troglodytes au cerveau déficient, avec un QI et une capacité critique de zéro; Il sont suffisamment retardés et déficients pour accepter de telles absurdités.Ainsi, pour clarifier une fois pour toutes les idées concernant les chaussures des montagnards de la haute vallée du Pô, nous résumons qu’elles étaient de trois types : les "cussìe", les "socche" et les "succhëtte", c’est-à-dire les "chaussures", les "sabots", les "zoccoletti". Comme cela a déjà été expliqué dans le "Quaderni di Ostana" (92), les modèles différaient en qualité et en robustesse selon qu’ils étaient destinés à des hommes ou à des femmes. De plus, les "suchëtte", c'est-à-dire les "zoccoletti", étaient exclusivement féminins et n'étaient utilisés que pour la maison ou pour faire de petits mouvements qui n'impliquaient pas la nécessité de forcer les chevilles et offraient une grande stabilité aux pieds.

Les "cüssìe". Les "cüssìe" des hommes étaient en cuir de vachette très résistant. Montant au-dessus des chevilles, ils étaient attachés avec des cordes en cuir, tout comme les bottes modernes. Utilisés pour effectuer des travaux lourds et souvent en descente, comme la coupe du foin et du bois, les "cussìe" garantissent une grande stabilité en position debout et leur semelle était en cuir (plus récemment en caoutchouc). Les "cüssìe" des femmes ne diffèrent pas beaucoup : elles étaient

49/184

Page 50: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

comme des bottes fermées sur la cheville par des lacets. Elles ont cependant été fabriquées en cuir de faible qualité et étaient souvent rouges avec un bout pointu en morceau de métal jaune, dit chapin.

Les "soche". Ils étaient semblables à des "cüssìe", sauf la semelle qui était faite de bois. Le dessus en cuir les fait, à tous égards, ressembler aux bottes lacées et fermées (93). Ils sont utilisés pour travailler dans la grange, pour ramasser les pommes de terre et aller au pâturage sauf pour les opérations les plus exigeantes, où on utilisait, comme mentionné ci-dessus, la "cussìe".

Les "soches basses" et les "sabò" : Très rares dans la vallée du Pô était les "soches basses", à savoir les sabots sans fermetures aux chevilles, et les "sabò" (sabots) qui sont tout en bois et donc dépourvus de dessus en cuir . Ces modèles sont venus de la plaine à travers le marché du fond de la vallée et ont parfois été achetés par les anciens qui ne les utilisaient pas pour travailler, mais juste pour marcher un peu. Il semble qu'ils étaient plus chaud et plus léger que le "socche", mais tout à fait inadaptés pour se déplacer dans les pentes avec des charges lourdes et des sacs sur le dos.

Chaussures des montagnards de la vallée du Pô

9) Les noms "Bar-ba" et "Bar-bet"

Même les noms "Barbet" et "Barba", vus de ce point de vue, paraissent étranges: s'agit-il vraiment de mots piémontais ou s'agit-il de mots prononcés dans une autre langue? Les Vaudois, pour se distinguer, auraient tiré ces mots de l'Hébreu ?En Piémontais, les Vaudois sont appelés "Barbet" au pluriel et au singulier. Le "Barbet" est la communauté, tout comme l'individu est le "Barbet" (c'est l'article qui établit le pluriel ou le singulier). Le "Barbe" est un "vieil homme", il est un guide de la communauté. Maintenant, souhaitant réfléchir à ces appellations, le doute survient car ces mots ne sont peut-être pas ce à quoi nous sommes habitués à croire, c'est-à-dire qu'ils sont des synonymes dialectaux des mots : "valdese" = Barbet, et "oncle" = Barbe.Bar-Bet, en araméen, signifierait "Fils de la maison" - (Temple ?) En cela "Bet" est une forme contractée de Bayit (94) qui signifie "maison", ce qui correspond dans sa forme étendue à notre terme "bayta" ; tandis que "Bar", comme l'explique clairement Richard Bauckham (95), répond à l'usage Hébreu de distinguer les gens en précisant de qui ils sont fils. Ainsi, comme nous le savons également, dans la vallée du Pô, nous disons "X 'de Y" (exemple : Menni' d'Teu, Bep 'de' Giacu ... ou Domenico di Stefano, Giuseppe di Giacomo, etc.). Les Juifs disaient "X bar Y", c'est-à-dire "X fils de Y".De même, Bar-Ba pourrait être une forme contractée, toujours d'origine araméenne, afin de ne pas révéler le mot Père ou Enseignant (Abba) (96), interdit par Matthieu 23:9-10 : “Et n'appelez

50/184

Page 51: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

personne "père" sur la terre, car un seul est ton père, celui du ciel. Et ne vous appelez pas "maître", car un seul est votre maître, le Christ ”. Cependant, Bar-Ba pourrait aussi être traduit par "Fils - qui sait", c'est-à-dire "Fils-Sage". Et, en réfléchissant toujours, la racine "ba" pourrait aussi être une contraction de "Banah" ou "constructeur". Il en résulte que "Bar-Bet, qui désigne de manière générique les Vaudois et les composants de toute la communauté, se différencie de "Bar-Ba", comme étant celui qui, parmi les Fils du Temple, est le Guide, le "Fils-Sage", le "Fils-Guide", "le Fils qui construit", qui "entretient la Maison", c'est-à-dire celui qui a l'autorité morale : le Rabbi ou le Berger qui dit oui.En outre, nous savons tous que le terme "Barba", encore utilisé aujourd'hui dans le nord de l'Italie, n'indique pas simplement un degré de parenté ("l'oncle"), mais a un sens beaucoup plus large ; c'est un nom de respect, ou plus encore de respect envers tout homme adulte, même inconnu, rencontré dans la rue. Avant tout, on saluait en premier : les femmes, les enfants et les hommes plus jeunes lui adressaient un poli "Bundì Barba !" (Buongiorno Barba ! = Bonjour Barbe). De plus, la signification de "oncle" peut avoir un lien avec la prière Juive du sabbat invitant "l'oncle", c'est-à-dire le rabbin à entrer dans la synagogue.La chanson du vendredi soir chantée dans les synagogues pour célébrer l'arrivée du sabbat dit : "Lekah Dodi (97), ce qui signifie "viens, oh mon cher (oncle)". Littéralement, "Dodi" signifie : "cher", "aimé", mais signifie aussi "oncle". Il y a donc un parallélisme supplémentaire : le rabbin s'appelle "oncle", et aussi le Barbe s'appelle "oncle" (98).(2018.10) Note de A.G. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lekha_Dodi = לכה דודי = "Va mon bien aimé"

10) Les toponymes de probables racines hébraïques et araméennes

Même les toponymes ont des particularités qu'il convient d'explorer pour tenter de vérifier l'origine lévitique possible des populations "Valdenses/Vaudois". En prenant en considération trois vallées alpines piémontaises, dont l'une est située aux sources du Pô et l'autre juste à côté, nous notons que les toponymes pourraient être en araméen et en Hébreu. Bien entendu, ici, nous ne prétendons pas offrir une réponse correcte et exhaustive aux questions qu’ils nous posent également, car j’étais, d’un point de vue professionnel, un architecte, un chercheur en histoire de l’architecture et non en langues anciennes. Cependant, en attendant un avis qualifié d'instituts universitaires souhaitant vérifier l'hypothèse d'une possible origine sémitique des toponymes, j'ai l'intention de communiquer quelques petits résultats que je souhaiterais prendre en considération. Je suis tellement convaincue de mon intuition que je ne crains pas du tout de courir le risque d'être accusée d'être ignorante, incompétente, présomptueuse et naïve. De plus, mon attitude est davantage liée à la remise en questions face à des preuves évidentes, qu’à une réponse rigide. Vallée   de Peysana (Vallée du Pô) . Le toponyme Peysana ou (Paysana, Paysanae selon les transcriptions et en tenant compte du fait que la variante ne change pas le texte car, en araméen, le "e" est prononcé "a" indifféremment), a été analysé à plusieurs reprises par de nombreux érudits et fut toujours considéré comme un mot composite ("Padus" - "Zana", etc.) qui pourrait provenir de l'araméen pey = "bouche" et, par extension, du "mot", "expression", "parole" et sana = "mis à part" (99), c'est "près/proche". Le mot araméen "sana" est couramment traduit par "haine", mais il doit également avoir d'autres significations puisqu'il existe de nombreux spécialistes qui discutent de la traduction correcte - de l'araméen au grec - de l'évangile de Luc. Dans Luc 14:26, nous lisons, en fait, cette phrase dictée par le Christ : « Si quelqu'un vient à moi et ne déteste pas (sana) son père et sa mère et sa femme et ses enfants et ses frères, oui, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple ». Il est évident que le mot araméen, sana = haine, dans le contexte spécifique, signifie "mettre de côté", car il est insensé de penser que le Christ ait dit à ses disciples de le suivre et de haïr ses parents, en tenant compte du fait que de la haine, la Bible dit que "celui qui déteste est un meurtrier". Christ, avocat de l'amour universel, pourrait-il jamais dire : déteste ta famille et suis-moi ?

51/184

Page 52: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Ainsi, Vallis Peysana pourrait signifier la "Vallée de la bouche fermée" = "Vallée qui ne parle pas" = "Vallée du silence". Et ceci est une première hypothèse.Cependant, suivant le raisonnement de ceux qui voulaient indiquer dans le terme Pey le fleuve Pô et dans le torrent Sana = le Zana (qui coule à côté de lui), la signification est également adaptable, même si elle change complètement."Pey" indiquerait physiquement le Pô et "Sana" son affluent. À cet égard, ceux qui, comme moi, ont passé plus de cinquante ans, se souviennent de la "voix" du Pô avant que ses eaux ne soient détournées et canalisées dans les années 70 dans les tuyaux de la centrale hydroélectrique.Le Pô a réellement "parlé" dans le sens où il avait vraiment de la voix; et, quand il était débordant, son "discours" a été ressenti même dans le centre du pays.Son ton lourd, comme un souffle lourd, comme un reproche sévère et menaçant, résonnait dans toute la vallée.

Il existe également une autre version qui ne fait pas référence à l'araméen, mais à l'Hébreu (100) : alors qu'en araméen, nous venons de voir que le mot "sana" a une valeur résolument négative (quiest associé à la "Parole de Dieu", qui est enfermée dans la signification "Pey" qui la précède), nous apprenons que "sana" (= chanah) en Hébreu signifie "année", "annuel".Ce terme est inséré dans des phrases ou des contextes de grande importance religieuse ; par exemple : le Nouvel An Juif s'appelle "Roch haChanah". C'est une fête religieuse très importante durant laquelle Dieu est appelé à juger du travail des hommes qui doivent faire un examen de conscience et remédier aux erreurs commises au cours de l'année.(2018.10) Note de A.G. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Roch_Hachana = “Roch haChanah” = ראש השנהCela s'appelle le "Jour du Jugement". Ce sens me laisse supposer que, puisque Pey signifie "Parole de Dieu" et "Sana" signifie "année", il se pourrait que, à Paesana, le "Roch haChanah" se déroule chaque année (début d'année), c’est-à-dire la célébration annuelle du "Jour du Jugement". Dans ce cas, Paesana signifierait "la Parole du jour du jugement".Jusqu'ici, nous avons analysé le terme Paesana par rapport à l'araméen et à l’Hébreu, en le subdivisant en deux mots, le toponyme Pey et Sana, exactement comme le faisait auparavant tous les ouvrages précédents (Padus-Sana).Le résultat est que, bien que les mots correspondent réellement aux deux langues, le sens qui en découle est vraiment tordu, pour ne pas dire absurde.Alors je me demande : et si la subdivision exacte avait été Pey-sah-nah, quel en serait le résultat ? Si la subdivision était la suivante, nous aurions :

Pey = Parole (de Dieu), sàh = splendeur, nah = prier (101). Ici, peut-être que le sens pourrait devenir plus logique : "Nous implorons la splendide Parole brillante (de Dieu)". La "Vallis Paesana" serait donc la "Vallée où on prie la Parole de Dieu".

Valle Varaita. Varaita est un terme qui correspondrait à Baraita (102), parce que le B est également prononcé V en Hébreu et araméen. En Hébreu biblique, la lettre était utilisée pour représenter [b], mais il convient également de noter que [v] est un allophone de [b]. Les allophones sont des sons dans lesquels une langue parlée ne fait aucune distinction, ce qui signifie que les sons [b] et [v] auraient été utilisés de manière interchangeable en Hébreu biblique ainsi qu'en araméen. (2018.10) Note de A.G. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Allophone = AllophoneC'est ainsi que Barayta ou Varayta sont devenus la même chose. Baraita, en Hébreu, signifie "répétiteurs de la tradition" qui est le titre donné aux rabbins. Donc Valle Varaita = "Valle des Rabbins" mais pourrait aussi signifier "vallée externe", puisque ce terme est utilisé pour indiquer parmi les écrits talmudiques une mishna externe, qui n'est pas incluse dans le texte canonique de la Michna. Il s'ensuit que la vallée de Varaita est peut-être synonyme de la Vallée extérieure, ainsi appelée en raison de toutes les vallées du territoire de Lévi, telles que décrites dans le Tableau des denrées alimentaires de Trajan, qui s'étendait du Mont Viso jusqu’à Brescia (v p 33), la Varaita serait l’unique située de l'autre côté du Pô.

52/184

Page 53: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Vallée du Chisone. En araméen, "Nahal-Quishon" = "Vallée du Chison" (en dialecte Chisùn) ou "Vallée du torrent" (103). En plus d'avoir cette signification, c'est également l'endroit où les Israélites ont réussi à se libérer de l'invasion cananéenne (Bible, Juges 4:6,7,12,13).Dans le Haut du Val Chisone (vallée de Troncea), nous trouvons souvent le toponyme "Bet" : "Col du Bet", "Minière du Bet", "Grotte du Bet", "Lacs du Bet". Comme déjà dit, Bet en Hébreu signifie "maison".

Valle Pellice (Val Pèlèch) = "Vallée des intrus". Pellice, en dialecte se prononce Pèlèsh et en Hébreu Pelesh (פלש), signifie diviser, passer à travers, rouler ou envahir et, par extension, son sens est "migrant" ou "envahisseur" (104). Nous savons que Pelesh, ou "intrus", "envahisseurs" était le nom donné par les Juifs aux Philistins, peuple ennemi souillé par le vol de l'Arche de l'Alliance, n'appartenant pas à la population sémitique et d'origine crétoise probable. De cette racine est né le terme Palestiniens (intrus).

(2018.10) Note de A.G. : envahir, pénétrer = lifloch = לפלש  ; envahisseur = poléch = פולש ;

Palestine = palestinah = פלשתינה ; Philistin = pelichti = פלשתי (1 Samuel 17.8) ;Vient ensuite la question : dans la vallée de la Pellice, il y avait des Philistins ?Sur le site israélien des études bibliques "Israël et la Bible", dans un article intitulé "Pourquoi les appelle-t-on des palestiniens?", Esch Alfred a écrit : “ Dans les "récits" d'Hérodote, nous lisons que les Philistins vivaient autrefois sur la côte sud de l'Israël d'aujourd'hui. Ils vivaient dans une région dont parle l'Ancien Testament : ... elle s'appelait Peleshet. Peleshet est un nom Hébreu, souvent traduit par "pays des Philistins, ou Palestine philistine" (voir, par exemple : Genèse 21:32, Esaïe 14:29 et Psaume 60:8). Le mot Peleshet vient de la racine Pélèch : "diviseurs" ou "intrus". Les inscriptions égyptiennes anciennes mentionnent les Pélèch comme un peuple marin non sémitique, venant de Crète (= Caphtor, voir Amos 9:7), qui est venu envahir l'Egypte. Chassé par Ramsès II (1194 av. J.-C.), les Pélèch s’installèrent dans la région côtière située au sud d’Israël et fondèrent cinq villes : Ashkelon, Ashdod, Ekron, Gath et Gaza.Même avant de conquérir Jérusalem (587 av. J.-C.), Nebucadnetsar avait détruit les cinq villes et déporté les habitants à Babylone (voir 2 Rois 25). Après quoi, rien n'a été écrit et on n'entend plus parler de ces Philistins ! ”.Ainsi, les ancêtres des Vaudois actuels ont peut-être été les anciens Philistins qui ont disparu de l'histoire ? Nous ne le savons pas, mais ils devaient certainement être considérés par leurs voisins, c’est-à-dire par les habitants des autres vallées et par la nôtre en particulier, comme des intrus ou des envahisseurs, ce qui était le sens du terme. Tout cela s’éloigne un peu de la conviction vaudoise qui est d’avoir une ascendance Juive, mais si nous considérons que tous nous étions des "Valdenses/Vaudois", il n’est pas exclu que de probables mariages entre le groupe des Levi de la vallée du Pô et ceux de la Pélèch du Val Pélèch aient permis à ces derniers de mettre en avant la thèse de la racine hébraïque. Cela dit, nous devons également considérer, comme décrit sur le site "Lexique de l'Hébreu dans l'Ancien Testament", qu'en Hébreu, il existe le terme Pelé (écrit פלא et prononcé Péh'-Léh) qui, bien que moins approprié que le précédent, est toujours très similaire et signifie "merveille", "étonnement". Le doute demeure donc que Pélèch peut aussi être une distorsion phonétique, produite au cours des siècles, de Pélé, c'est-à-dire de "merveille".Tout en gardant cette éventualité vivante, il n'en reste pas moins que Pélèsh, comme les autres toponymes de la vallée analysés ici, coïncide parfaitement avec le mot Hébreu Pélèch et qu'il désigne les Philistins. Voici que l'état des connaissances actuelles nous amène à se pencher en faveur de cette version. Donc, probablement dans la Valle Pellice, il y avait des "intrus" ou Philistins, déportés ensemble avec les Juifs, d'abord à Babylone et à Elam, puis ici, dans les Alpes.C’est un élément qui, approfondi, pourrait contribuer à la compréhension des frictions/désaccords théologiques et politiques parmi les populations de la vallée du Pô et de la vallée de Pellice qui ont

53/184

Page 54: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

eu lieu au cours des siècles les plus récents. Le fait, par exemple, que les habitants de Prato Guglielmo, bien qu’ils soient arrivés dans la Vallée Po de Luserne vers le XIIIe siècle, ont toujours été considérés comme des "étrangers" et que nous nous considérons comme une "autre race" par rapport à la leur, pourrait peut-être y trouver une explication.

Valle Susa. Dans la vallée de Suse en particulier, deux toponymes sont concernés : Suse et Gad. Suse est un nom d'origine (en élamite) de la capitale de l'ancien Elam, l'un des plus anciens royaumes du monde. Suse était la résidence préférée du roi Darius le Grand (522-486) et l'histoire biblique d'Esther (appelée "Livre d'Esther") fait référence à l'histoire qui se déroulait dans l'ancienne Suse à l'époque du roi Assuérus.En ce qui concerne le "Lac de Gad" et la "Hameau de Gad", nous savons que Gad en Hébreu signifie "soldat" et est le nom d'une des 10 tribus disparues.(2018.10) Note de A.G. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gad_(fils_de_Jacob) = Gad ;élamite = https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lamite ; Elam = https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lam

Les toponymes de la vallée de Pey-sàh-nah

Naìash'kh.(2018.10) Note de A.G. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nahash = Nahash = serpent => à prononcer "naRach" = נחש ;Agliasco => voir Google Maps = https://www.google.fr/maps/place/12034+Agliasco+Coni,+Italie/@44.699524,7.2607757,337m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd2df93264dbbf:0xe99cb9560965f41f!8m2!3d44.6997177!4d7.2620828 Le fait que dans la vallée du Pô, par exemple, il existe des toponymes tels que (prononcé) "Naìash'kh" (en italien Agliasco) et que, en araméen, Najash ou Nahas, signifie "serpent", est surprenant (105).Et il est tout aussi étonnant de constater que les analyses linguistiques précédentes, ignorant la phonétique locale, ont donné des significations très douteuses à mon humble avis.Définir l'analyse du toponyme Agliasco, tel qu'il est écrit aujourd'hui en italien, en indiquant que "Allia" correspond au nom d'une personne (106) (il s'agit en outre d'un nom de famille Juif, actuellement Allio) et Asco est une désignation ligure qui signifie "Zone" serait bien s'il ne nous était pas donné de dire "Naìash'kh", que phonétiquement, cela n'a rien à voir avec Agliasco. De plus, le terme Agliasco correspond à une transcription très récente du toponyme (l'endroit était écrit Arpeascho, Alliasco, etc.).Même Erasca, un endroit où le château de Paesana était situé (détruit par les français) a été traduit sans tenir compte du fait que nous prononçons Lerasca et non Era-sca. Selon ces études (107), la particule "Era" dérive du latin et signifierait "ère", c’est court : un nom un peu étrange pour un château.Par conséquent, étant précisé que "Naìash'kh", en araméen signifie "serpent", essayons maintenant de comprendre ce que "kh" signifie. La particule finale 'kh (108) signifie "apprivoiser", "maîtriser".Le sens du toponyme pourrait donc être "serpent apprivoisé et docile".Peut-être que, à Naiash'kh, vivaient des médecins, des guérisseurs, des exorcistes. Ce serait une coïncidence, mais c’est précisément là qu’il existe encore aujourd’hui une branche de la famille Bossa dans laquelle l’art de traiter les fractures, les entorses, les déchirures, les tendinites, etc. est transmis. Le "Naìash'kh" est à la fois un village et un ruisseau.

SanaC'est un cours d'eau qui traverse Naìash'kh et porte le même nom car il atteint Paesana. À Paesana, son toponyme change et devient le "Sana". Sana, comme déjà dit en Hébreu, signifie "la haine".(2018.10) Note de A.G. : Paesana => voir Google Maps = https://www.google.fr/maps/place/12034+Paesana,+Coni,+Italie/@44.6814026,7.2650543,2701m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd31e55d3006bd:0x821548f47f03a5d0!8m2!3d44.6847278!4d7.2743561

54/184

Page 55: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

RamaiLe hameau appelé "les Ramai" (= les tricheurs) (109) ne signifie peut-être pas (comme on le suppose ailleurs) que dans l’antiquité on travaillait le cuivre ou qu’il provenait de "branche" (comprise comme "branche d’arbre").Cela pourrait signifier des fraudeurs, des tricheurs, des traîtres. Donc "les maisons des tricheurs".(2018.10) Note de A.G. : tricher, tromper = leramot = לרמות ; tricheur = ramai = רמאי ; tromperie = ramaout = ; רמאות

RAMADe même, le terme Ramà (prononcé ramaah, italianisé : ramate) que l'on trouve très souvent dans la vallée semblerait être araméen.En fait, en araméen ancien, "Ramà" (110) signifie "haut" : donc "haut lieu" (et en dialecte, à moins que vous ne soyez à la pointe du Mont Viso, nous disons toujours "vùn sü à le ramà", c’est-à-dire je monte au sommet).(2018.10) Note de A.G. : plateau = ramah = רמה ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Ramah_en_Benjamin = Ramah en Benjamin

Tur-NurEnsuite, il y a l'un des sommets des montagnes de Paesana qui s'appelle le "Turnur". Nous savons qu'en araméen, "Tur" (111) signifie "mont" et "nur" (112) signifie "feu". Alors "Tur-nur" pourrait être la "Montagne de Feu".

BërsàhiàhC’est aussi le nom d'une autre montagne de la vallée, transcrit par erreur (en espagnol) "Bersalha" (lire Bersaglia) était, peut-être pour cette incompréhension phonétique, probablement mal interprété. En fait, cela semble étrangement sémitique dans sa vraie prononciation : le "Bërsàhiàh".Je n’ai pas trouvé pas de correspondance exacte pour ce toponyme, mais cela ne m'a pas empêché d'entendre un son similaire à d'autres mots sémitiques contenant les particules "Ber" et "Jah", quipar exemple "Berajah".Si nous considérons cela en Hébreu : "Ber" (113) signifie "source", "création"; "Sah" (114) signifie "splendeur" et "Yah" (115) signifie Dieu, alors peut-être "Bër-sàh-iàh" pourrait signifier "là où la splendeur de Dieu s'élève" ou "source de lumière de Dieu". Le "Bërsàiàh" est aussi le sommet qui se dirige vers le sud-est, en direction de Jérusalem.

(2018.10) Note de A.G. : puits = beér = באר ; Beer-Sheva (ville) = Beér-Chèva' = באר־שבע ;https://fr.wikipedia.org/wiki/ Beer-Sheva , http://www.bookingisrael.fr/israel-attractions/abrahams-well = "Le Puits d'Abraham" situé à côté de la rivière de Beer-Sheva fut creusé par Abraham. Mais les serviteurs d'Abimélec s’emparèrent du puits.

louez/glorifiez Dieu = halelou-Yah = יה-הללו (Psaumes 111.1 ) => Yah est très probablement le Nom de Dieu le Père céleste ! ;

Maman-brakUne autre montagne, la "Mum-Brak" (en italien, Mombracco) trouve une correspondance dans l'araméen "brak" (116) qui signifie "s'agenouiller". La particule à l'avant, "mum", signifie "tache-défaut-impureté" tant physique que morale (utilisée pour indiquer : voleurs, adultères, meurtriers, estropiés, déformé ...).Ainsi, la "Mum-brak", qui agit comme une barrière vers la Haute vallée du Pô et constitue en quelque sorte une passerelle vers la vallée elle-même, porte un nom semblable à un avertissement : "impur, agenouille-toi

(2018.10) Note de A.G. : défaut (imperfection) = moum = מום ; genou = bèrèk(f.) = ברכ ;Monte Bracco => voir Google Maps = https://www.google.fr/maps/place/Monte+Bracco/@44.6811641,7.3296832,2701m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd315ad9692821:0x534b86b6331408be!8m2!3d44.681165!4d7.338438

55/184

Page 56: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Khast-Hun-El-DinMême le toponyme Castel "Undin", souvent italianisé par les savants en "Castello Odino" = "Château Odin" (divinité de la mythologie nordique), est un lieu dénudé situé en haute montagne, où il n’y a aucune trace de construction, encore moins de château, trouve un lien avec Araméen où "Din" signifie "sentence-jugement" (117).(2018.10) Note de A.G. : il = hou = הוא ;

Dan (prénom m.) = dan = דן ; Dan jugera son peuple = dan yadin 'amo = דן ידיןעמו ; Genèse 49.16 :

http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft0149.htm#16 ; jugement = din = דין ; tribunal (religieux) = béit din = בית דין ;Donc, en restant toujours dans ces hypothèses : "Castel Undin" pourrait être "Khast-El-hun-Din". Ici donc, Khast se traduit par le terme "vérité" (118), El signifie "Dieu" (119), Hun signifie "leur/eux" (120), Din est le "jugement", la "sentence".Ainsi, le toponyme Khast-El-hun-Din pourrait avoir la signification suivante : "leur sentence est dans la vérité divine", ou "leur jugement est dans la vérité de Dieu". Et, par extension, "trompettes du jugement".

Hun-SinEn face de "Khast-El-hun-Din", nous avons ensuite la localité "Hun-sin" (121). Étant donné que "hun" signifie "leur/eux", il s’agirait de comprendre ce que pourrait signifier "sin". Le mot Sin ou Shin a une traduction ambiguë : il peut désigner à la fois le "tibia/jambe" et "péché".(2018.10) Note de A.G. : Oncino => voir Google Maps = https://www.google.fr/maps/place/12030+Oncino+Coni,+Italie/@44.6780609,7.1856923,1350m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd2ec6293a7947:0xcf5a5af5bf26d474!8m2!3d44.6772885!4d7.1901222

ChiriToujours dans la vallée du Pô, il y a le nom de famille Chiri qui, en araméen, signifie "ville coloniale" et qui semble être le nom d'une ville élamite ; le même terme donne le nom à un hameau appelé Miri-Chiri (122). Mais il y a aussi les Miri-Dò et "Miri-Brard-Ebreu", dont la référence "Ebreu", est très précise et qui indique probablement une branche des Brard, c'est-à-dire de la famille Bernardi.(2018.10) Note de A.G. : Miri-Dò => voir Google Maps =https://www.google.fr/maps/place/12030+Mirid%C3%B2+Coni,+Italie/@44.6951599,7.1920943,675m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd2ea6b93c7171:0xc318cc9c7305c63a!8m2!3d44.6952565!4d7.1943493

BatàhiEt aussi la localité "Batàhi" est un mot Hébreu composite : "Bat-ahi", dans lequel Bat signifie "fille" et "Ahi" est le nom d'une personne. Ainsi, dans le contexte qui nous occupe, le terme "Batàhi" pourrait signifier "la maison où vit la fille de Ahi" (123).(2018.10) Note de A.G. : Battagli => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12034+Battagli+Coni,+Italie/@44.6969897,7.2742124,675m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd321ccbda6b2d:0xa05e67fd6b2ddd0!8m2!3d44.6969067!4d7.2764133

RoéPassons maintenant au hameau "Roé". En Hébreu, "Roéh" signifie "prophète, vision, prophétie" (124), donc on peut penser que, à Roéh, il y avait d'anciens voyants, parce que nous prononçons le mot au pluriel "les Roéh" et non "le Roéh".(2018.10) Note de A.G. : Roé => voir Google Maps=https://www.google.fr/maps/place/12034+Ro%C3%A8+Coni,+Italie/@44.6926762,7.2780786,675m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd31f6164e1d95:0xa05e67fd6b2ddb0!8m2!3d44.6926973!4d7.2806287

BiuléLe hameau Beolé, que nous prononçons "biulé", est peut-être un mot Hébreu et non un terme dérivé de "bouleau", comme l'affirment jusqu'à présent les dictionnaires étymologiques. Dans le "Dictionnaire Biblique Hébreu", nous lisons que le mot Hébreu Beulah, dont la prononciation est très similaire à la nôtre, ou "byū'lə", signifie femme mariée et, dans la Bible, est un nom allégorique d'Israël (125). « Beulah. Héb., = Mariée/Épouse/Épousée, utilisé pour une femme, dans la Bible, nom allégorique pour Israël. "Nom symbolique pour Israël, faisant référence à la restauration de

56/184

Page 57: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Jérusalem, qui ne sera plus appelée "Abandonnée" ou "Désolée", mais "Hephtzibah" - "Mon plaisir est en elle" et "Be’oulah" = "Mariée/Épouse/Épousée " (Isaïe 62.4).(2018.10) Note de A.G. : http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft1062.htm#4 => mon plaisir est en elle = hèftsi-bah = חפצי־בה

épouse, épousée = be’oulah = בעולה ; mari, époux = ba'al = בעל ;

Lerah-s-khaEn ce qui concerne ce toponyme, j'ai beaucoup de doutes et, en fait, je ne trouvais pas le sens complet. Cependant, en lisant " Dictionnaire de la Seule Bible" de John Brown (1807, page 356), j'ai trouvé une racine possible "Leràh", ce qui en Hébreu signifie "enseignant" (chabar-lerah, enseignant de communauté, chabar, mot d'origine araméenne, cela signifie communauté).(2018.10) Note de A.G. : Erasca => voir Google Maps=https://www.google.fr/maps/place/12034+Erasca+Coni,+Italie/@44.6807424,7.2649195,338m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd31e21bbe2d3d:0x710eb29d801eea27!8m2!3d44.6807778!4d7.2661287 ; professeur(m.) = moréh(m.) = מורה ; professeur(f.) = morah(f.) = מורה ;

Arvel(2018.10) Note de A.G. : Revello = https://fr.wikipedia.org/wiki/Revello ,+ voir Google Maps = https://www.google.fr/maps/place/12036+Revello+Coni,+Italie/@44.653723,7.3825067,2702m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd36f95070044b:0x8c2e60e55b9d67fd!8m2!3d44.6567916!4d7.3920182 Mont d’Arvel = https://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_d%27Arvel

A propos de l'origine et de l'appartenance linguistique du toponyme Revello, petit village situé au pied du Mum-Brack (Mombracco). Giovanni Peyron et les Amis de l’histoire et de l’art de Revello (126) ont écrit il y a quelques décennies déjà que Revello était probablement un nom d’origine préhistorique plus tard latinisé en "Revellum". Toujours selon Peyron, les Romains ont latinisé les noms autochtones et, à cet égard, reprenant les écrits de Savio (127) nous dit : “ Dans Revello et dans ses contrées maritimes, la prononciation "Revel" n’est jamais entendue, mais toujours "Arvel". Et c’est certainement la forme verbale utilisée par le peuple depuis la préhistoire ... ". Fortement ancré à cette croyance, Peyron ajoute (128) : "Pour l'étude du nom et l'identification des racines constitutives, ... le terme, l'histoire et l'archéologie ne nous offrent pas de formes du nom à l'époque préhistorique ou protohistorique, et nous ne pouvons pas nous servir du terme pour ce lieu en usage à l'époque romaine. La meilleure enquête nous semble être celle qui part de la prononciation exprimée en dialecte, puisqu'elle peut échapper au déguisement phonétique des Romains.”. Cela dit, et nous avons constaté que nous ne sommes pas les seuls à avoir identifié, dans la phonétique dialectale des toponymes, le sens linguistique probablement authentique, nous reprenons notre raisonnement : en dialecte "Revello", se prononce "Arvel" et nous savons qu'en Hébreu le "B" se prononce aussi "V" (comme on l'a déjà vu pour Varaita); nous savons aussi que "Arbel" est une localité de Galaad, près de la Galilée (129). Galaad est mentionné à plusieurs reprises dans la Bible comme la région située à l'est du Jourdain, occupée par les tribus de Ruben et de Gad et la moitié de Manassé (Bible : Nombres 32:1,26,29, Deutéronome 3:12-16, Josué 13.11,22:9-15, 2 Rois 10:33, Psaumes 60:7,108:8). Ici donc, les références toponymiques nous ramènent au Judaïsme, ce qui confirme également cette affaire.(2018.10) Note de A.G. : Osée 10.14 = http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft1310.htm#14 = (seul verset de la Bible mentionnant) Beth-Arbêl = בית; ארבאל... comme Salmân a détruit Beth-Arbêl au jour du combat, où les mères furent écrasées avec leurs enfants.https://topbible.topchretien.com/dictionnaire/beth-arbel/ = Beth-Arbelhttp://www.abarim-publications.com/Meaning/Beth-arbel.html#.W9SaCVNMRQI = Beth-Arbel meaningBeth-arbel meaning :For a meaning of the name Beth-arbel, NOBSE Study Bible Name List reads House Of God's Ambush (=Maison de l'embuscade de Dieu) and Jones' Dictionary of Old Testament Proper Names has the similar House Of The Ambush Of God. BDB Theological Dictionary does not interpret the name Beth-arbel.

57/184

Page 58: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Les toponymes de Paesana avec racine akkadienne et élamite

Jusqu'à présent, nous avons analysé les toponymes en Hébreu et en araméen dans notre vallée. Voyons maintenant ceux qui ont des racines akkadiennes et élamites, plus les Grecs et, dans une époque très récente, les Turcs et les Catalans (les Français les laissent parce qu’ils sont pris pour acquis et qu’ils sont en dehors de notre programme d’études pour le moment).

Vizu(2018.10) Note de A.G. : Mont Viso = https://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_Viso ; Monviso => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/Mont+Viso/@44.6673111,7.081626,2701m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12ccd7d5494c6e91:0xff0ecf06a5e872ba!8m2!3d44.667312!4d7.0903808 ;Nous arrivons ensuite au Mont Viso. La grande montagne s'appelle "Vizu", un terme qui contient la racine "zur" qui signifie "roche" (130). Cependant, considérant que le "V" pourrait correspondre au "B", comme nous l'avons déjà vu avec "Varaita" et Baraita ", ici" Visu "pourrait être" Bizu ", un mot akkadien prononcé avec la phonétique hébraïque.Si tel est le cas, "Vizu" se traduit par "trou, évidement, espace, fente" (131). L'akkadien était la langue parlée par les Assyriens à Babylone à l'époque où les Juifs étaient vaincus, y était conduit en captivité. Ainsi, pendant la période babylonienne, les Juifs ont utilisé cette langue simultanément à l'Hébreu et à l'araméen (qui, pour le dire simplement, étaient pour eux comme pour nous l'italien et le piémontais).Au fil du temps, ce dernier a remplacé l’akkadien et a, ensuite, été parlé dans toute la Mésopotamie. Nous savons que certains mots Hébreux ont une racine akkadienne (132). Cette donnée, ainsi que le fait que "Bizu" signifie "trou", laisse place à une réflexion et nous permet de reprendre les anciennes théories qui indiquaient, dans les temps anciens, l'ouverture du "Trou de Viso" (coïncidence, on l'appelle encore aujourd'hui "trou", comme en akkadien, et non pas tunnel ou galerie).C'est Eandi, en 1835 (133), qui, pour glorifier les marquis de Saluzzo, attribua à Louis II cet ouvrage dans lequel le marquis n'est probablement intervenu que pour une restauration (134), tant il est difficile de croire, comme il est encore enseigné, qu'il était possible de creuser un tunnel aussi exigeant en un an et demi : de juin 1479 à décembre 1480.Il est, en soi, impensable d’envisager la construction de ce tunnel creusé avec "feu, vinaigre et eau bouillante" en seulement 18 mois, sans parler de ce que nous pensons peut-être lorsque, faisant les calculs avec le climat, on se rend compte que les mois de travail effectif ont peut-être été au maximum de six ou sept, même en tenant compte du fait que l'hiver était peut-être un peu plus doux au Moyen Âge. Nous savons tous qu'il est impossible d'accéder à la Traversette, située à 2882 mètres d'altitude, entre octobre et juin.Alors, comment considérer de manière fiable cette affirmation, à laquelle nous devons ajouter l’histoire des "sabbatati" (voir le chapitre précédent) ? N'oublions pas que, selon les historiens "officiels", nos ancêtres portaient des sandales en bois aux pieds (sabot). Pensez à eux au mois de janvier, au milieu des glaciers et des tempêtes, pieds nus (parce que, selon les théories susmentionnées, notre peuple voulait imiter les franciscains), à 3 000 mètres d'altitude, avec l'intention d'amener des charges de bois impressionnantes sur un dénivelé de 2 000 mètres. (pour ceux qui ne le savent pas, à partir de mille mètres, il n’y a plus de plantes) pour chauffer l’eau qui, avec du vinaigre, était utilisée pour casser la pierre ... cela semble un tableau si surréaliste qu’il est difficile de croire qu’il l'a sérieusement soutenu.Néanmoins, sans en tenir compte de quelque manière que ce soit, au cours du XIXe siècle, les études précédentes furent annulées dans lesquelles l'ouverture de la galerie Mont Viso était reconnue comme une œuvre ancienne, attribuée non seulement au roi Cozio, mais également à Hannibal et à Pompée, c’est-à-dire aux Carthaginois et aux Romains (135), qui, peut-être, l'ont restauré à plusieurs reprises au cours de l'histoire.

58/184

Page 59: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Le "Trou du Viso" ou la galerie de "Traversette" qui traverse le Mont Viso(2018.10) Note de A.G. : “Tunnel de la Traversette ou pertuis du Viso” (en italien, Buco di Viso, en piémontais Përtus dël Viso)= https://fr.wikipedia.org/wiki/Tunnel_de_la_Traversette

Itinéraire des invasions de Annibal (3ième siècle av. J.-C.)

Le Trou du Visage est donc un tunnel beaucoup plus ancien que le Marquisat de Saluzzo, aussi parce qu'il est dit que, juste à partir de là, et non de la traversée la plus dangereuse de la Traversette, est passé par Desiderio, le Roi des Lombards en s'exilant à Paesana, après avoir été emprisonné en France par Charlemagne (136).L’historiographie officielle nie l’histoire lombarde, malgré l’existence des documents qui la relatent, mais ce fait ne préjuge en rien de l’antiquité de notre galerie qui, s’appelant en akkadien "Bizu", a peut-être été construite bien avant toutes ces théories mises ensemble, ou, aux environs de 500 avant

59/184

Page 60: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

J.-C., par des esclaves Juifs déportés dans la vallée du Pô, et non en 1400 après J.-C. par leurs descendants.

Usthana(2018.10) Note de A.G. : Ostana => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12030+Ostana,+Coni,+Italie/@44.708484,7.1615036,10798m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd2c0959e2a33f:0x405e67d473cac30!8m2!3d44.7085313!4d7.1898025

Pour finir. En ce qui concerne le toponyme Usthana (Ostana), nous trouvons des réponses dans la langue Elamite, qui le traduit par "avoir une belle place" mais qui signifie également "gouverneur de Babylone" (137) .C’est que, dans le premier cas, cela répond à une vraie caractéristique paysagère du village. Ostana est un magnifique village offrant un panorama magnifique et ensoleillé, ainsi qu'une vue exceptionnelle sur le Mont Viso et les Alpes.

L'élamite était l'une des langues officielles de l'empire perse du VIe au IVe siècle avant J.-C., et, à l'époque, l'Empire perse s’étendait de la Mésopotamie, à l'Egypte, la Palestine, et enfin à la Libye. Ici nous revenons à la question des Libyens et des Juifs déportés à Babylone, et de là, peut-être, dans le Piémont. Le royaume élamite avait pour capitale Suse (ce serait une coïncidence, mais aussi dans nos Alpes, nous l'avons déjà mentionné, nous avons Susa qui était la capitale du royaume du roi Cozio auquel notre vallée appartenait), une ville non loin de Babylone, le lieu principal où les Israélites ont furent déportés.L'histoire nous dit précisément qu'une partie des prisonniers Juifs capturés par les Assyriens de Babylone ont été emmenés à Elam. Comme le dit J. Kajon, en résumant une vaste littérature biblique et rabbinique : "Ils ont été exilés à Babylone, exilés à Elam, et la Shekhinah (esprit personnifié du peuple d'Israël) était avec eux" (138). Toujours en référence à la dispersion du peuple d'Israël, Elam et Shekhina, il a écrit: « De la même façon que Dieu et Israël sont partis ensemble en exil, quand les Israélites reviendrons un jour d'exil, la Shekhinà sera aussi de retour avec eux, comme il est dit : “ le Seigneur ton Dieu reviendra avec tes déportés " (139).Un document babylonien de 502 avant J.-C. nous dit, en outre, que pendant la captivité babylonienne, la Tribu de Juda avait un haut responsable appelé Ushtani ou Usthana, ce qui nous laisse supposer que nos Levi de la vallée du Pô avaient été déportés ici avec une partie de la tribu de Juda (140), placé sous la juridiction d'Ustana qui était le gouverneur de Babylone. C’est de là que nous avons ensuite expliqué ce que pourraient être les liens avec l’histoire de notre toponyme "Ustana", un lieu où, comme mentionné précédemment, un nom de famille et un village sont appelés "Chiri", un mot qui correspond au nom de la ville d’Elam.

Les toponymes de Paesana d'origine grecque, turque et catalane

Toujours à Ostana, qui pourrait, apparemment, être la clé pour comprendre les mystères de notre vallée, apparaît également le toponyme "Miri" (141), terme utilisé dans l'Empire ottoman pour désigner une portion de terre, une "propriété" foncière.Les termes "Miri" et "Can" sont des termes qui doivent être distingués des précédents analysés jusqu'à présent et qui sont vraisemblablement entrés dans la vallée beaucoup plus récemment, probablement au Moyen Âge.Le fait que Miri indique une propriété est également évident par rapport au "Can" utilisé dans Agliasco (Najash'kh), mot d'origine catalane et introduit ici par les marranes fuyant la péninsule ibérique au Moyen Âge, qui signifie maison, propriété. A Agliasco, nous avons les "Can di Picca" et "Can di Bossa" qui, en catalan, désignent le "Maisons Picca", "Maisons Bossa". Le "Can" d'Agliasco correspond donc au "Miri" d'Ostana.Ces toponymes nous permettent de comprendre les différents groupes de personnes qui s’installent dans la vallée à des moments différents. Dans le cas des familles de Naìash'kh (Agliasco), bien que Nene Picca (qui est un peu de notre mémoire historique) affirme avec certitude que sa famille et

60/184

Page 61: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

celle de Bossa, ainsi que la mienne, venaient de Savoie et de Chambéry, j'ai des doutes à ce sujet. C’est-à-dire que les miens viennent de Chambéry, mais que les Picca et les Bossa viennent, peut-être, de différentes régions et de différentes vagues, de sorte qu’une branche catalane, probablement déjà installée ici, doit avoir reçu les membres de sa famille qui ont fui la France. Puisqu'il semble évident que le noyau principal de ces familles était catalan ou, en tout cas, lié à des racines catalanes, sinon elles n'auraient jamais appelé "Can" leurs propriétés. La région espagnole de Catalogne a subi l’une des formes les plus violentes d’antisémitisme du Moyen Âge. La plupart des Juifs catalans ont été chassés du pays à la fin du XIIIe siècle. Les Picca et Bossa, arrivés ici de Savoie et de Chambéry, auraient pu fuir la Catalogne au début et s’établir en Savoie, obligés de fuir à cause de la persécution de 1490, instaurée en 1466 par Louis de Nice ou de Provence, un médecin Juif reconverti auquel le duc avait demandé de faire l'inventaire des livres des Juifs de Chambéry accusés de sorcellerie et de sacrilège (142). Mais de ces choses nous parlerons plus tard.

Ajouté par A.G. en 2018.10 : Google Maps => (à l'Ouest) Queyras - (au centre) Paesana et la Haute Vallée du Pô -

(au Nord) Vallée Vaudoise de Torre Pellice <= Mt Viso

61/184

Page 62: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Les vallées sémitiques du Mont Viso

Localisation des toponymes sémitiques dans la vallée du Pô : Pey-Sah-Nah = Paesana

62/184

Page 63: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Ajouté par A.G. en 2018.10 : Google Maps => Paesana et la Haute Vallée du Pô <=

Donc, en résumant, voici notre toponymie de racine sémitique locale

Peysana (vallée) = Pey-sàh-nah = mot / splendeur / s'il vous plaît = vallée de la prièreVaraita (vallée) = Baraita = externe (ou répétition) = vallée externeChisone (vallée) = Chisun = Quishon = torrent = Vallée du torrentPellice (vallée) = Pelësh = Pelesh = intrus / envahisseurs / philistins = Vallée des PhilistinsNaìash'kh = Naiash = serpent, 'Kh = subdue = serpent / soumisGad = soldat / nom d'une des tribus disparues d'IsraëlSana = déteste / à côtéRamai = traîtres / manipulateurs / tricheursRamà = haut (haut lieu)Bër-sàh-Jàh = source / lumineux / Dieu = source de lumière de DieuMum-Brak = impuretés - agenouillerKhast-El-Un-Din = vérité / Dieu / eux / phrase = vérité du jugement de DieuHun-Sin = leur péchéHustana = bel endroit / gouverneur de BabyloneChiri = villeBathài = Bat-Ahi = fille d'AhiBeulè = Beulàh = Biulè = femme mariée / IsraëlBet (lacs Bet, mines Bet, Colle del Bet, grotte Bet) = maison deRoè = Roèh = prophète / vision / prophétieArvel = Arbel (ville de Galilée)

63/184

Page 64: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Susa = Susa (ancienne ville élamite)Vizu = Bizu = trouChiri = villeMiri = propriétéPaddan = MésopotamieAlpes = pâturagesLerah-s- (kha) = mestro, patron

11) 11) Les noms de famille de "Pey-sàh-nàh" dans la généalogie Juive

Il existe de très nombreux noms de famille de la vallée du Pô, cependant, qui sont considérés comme des "doc" piémontais qui apparaissent étonnamment dans la généalogie Juive. Je ne mentionne que ceux de Paesana dans leur transcription du dix-septième siècle, mais je pourrais faire la même chose pour toute la vallée, où il y a, par exemple, Nasi (= princes, dans le Judaïsme), et trouver les mêmes réponses. Ce sont les noms séfarades et askhénazes qui désignent les deux grandes communautés Juives (synagogues) qui sont si distinguées : les Sépharades sont les Juifs de l’Espagne et de la Méditerranée, mais les Ashkénazes sont ceux de la partie centre-est de l’Europe, Pologne, Hongrie, Russie etc.Ce sont les noms de famille de Paesana (pratiquement tous sauf le mien (?)) qui se trouvent dans la généalogie Juive facile à consulter sur Internet "Avotaynu : Index consolidé des noms de famille Juifs", qui comprend également des codes de classification, des références d'archives et des références bibliographiques. :(2018.10) Note de A.G. : “Avotaynu : Consolidated Jewish Surname Index” => http://www.avotaynu.com/csi/csi-home.htm

Adrit, (Adret 039.300 PQY). C'est un nom de famille séfarade (143). Il est remarquable de noter que, si de nombreux noms de famille Hébreux sont aujourd'hui modifiés dans la version moderne, au point que les généalogistes ont presque du mal à essayer de trouver les équivalents sous leur forme moderne, notre Adrit n'a pratiquement pas changé. Il est évident qu’en 800 ans, les noms de famille ont tendance à changer en raison d’une transcription incorrecte ou d’un changement phonétique. Notre Adrit change très peu en remplaçant un "i" par le "e". Le nom de famille Adret dans le livre sur "l'histoire des Juifs d'Aragon" figure parmi ceux qui y ont été notés par l’Inquisition lors de la dénonciation par des Juifs convertis au Christianisme, les "conversos", qui ont fréquemment collaboré avec les inquisiteurs pour dénoncer leurs proches.

Aguto, (Agout 053 000 J) est un patronyme séfarade (144) trouvé à Borgona entre 1546 et 1905. L'origine de ce nom de famille est très ancienne et noble. Il appartient à une famille espagnole qui remonte à l'an 809 en la personne de Fernand Fernandez Agudo, capitaine du roi Alphonse II, distingué lors de la bataille de Roncesvalles/Roncevaux. Le bouclier des Agudo a trois étoiles d'or à six branches (étoile de David) sur un champ vert.

Alberto, (Alberto 087.930 JKPZ). Nom de famille séfarade (145). Alberto est le nom d'une famille noble, probablement née en France et ramifiée en Aragon, dans les îles Baléares, en Catalogne et en Provence. Les Alberto, qui selon les localités ont changé de nom en Albert, Alberti, Albertin et Alberto ont généré beaucoup d'hommes d'armes et leurs blasons sont nouveaux.Sur le site de généalogie séfarade, il est écrit qu'il s'agit d'une lignée d'origine française qui a développé davantage de branches d'ascendance : Albert, Albertí, Albertín et Alberto. Le nom Albert semble être le plus ancien et est considéré comme originaire de Provence, bien qu'il existe différentes opinions qui indiquent à cet égard la naissance d'Albert en Picardie et dans le Roussillon. Quoi qu’il en soit, une branche de cette famille s’installa très tôt en Espagne sous les différentes variantes du nom d’origine Albertí, Albertín et Alberto.

64/184

Page 65: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Alberto figure également dans certaines études documentant les racines Juives des Brésiliens et figure sur la liste d'environ mille noms de famille séfarades d'immigrés au Brésil.

Allio, (Allia 080000 DJK) (146) figure dans plusieurs listes et par conséquent, je ne comprends pas s'il s'agit d'un ashkénaze ou d'un séfarade, même si j'y serais enclin. Il est inclus dans la "base de données JewishGen Belarus", dans la liste "Recherche de la famille Juive (JGFF)" et dans la liste "Arbre généalogique du peuple Juif".

Anselmo (Anselm 064860 JOR). Askhénaze (147). Répandu en Allemagne, en Russie et plus récemment aux États-Unis. ce nom de famille figure dans le Dictionnaire des noms de famille Hébreu-allemand intitulé "Dictionnaire des noms de famille germano-Juifs".

Aymaro (Aimer 069000 A, Aymer 069000 T). C'est un nom de famille askhénaze (148), principalement situé en Pologne et très répandu aux États-Unis depuis 1654. Il comporte de nombreuses variantes. Certains d'entre eux sont : Aymar, Aymer, Aimer, Eimer ....

Barnaode (Barnaut 796300 N). Il s’agit d’un nom de famille askhénaze (149) situé en Galice, territoire situé entre la Pologne et l’Ukraine, qui était également la région la plus peuplée et la plus septentrionale de l’empire austro-hongrois. Par conséquent, ne pas confondre avec la Galicie espagnole.

Barre (Barre 790000 JKVYZ). Nom de famille séfarade (150) mentionné dans l'Inquisition espagnole. dans « Sangre La liste est le résultat d'un recensement de l'Eglise catholique des communautés Juives d'Espagne et indique également les noms des Juifs convertis au Christianisme. Entrée dans la variante Barrah est le portugais.

Barrera (Barrera 799000 JPY). Il s’agit d’un noble nom de famille séfarade (151), originaire de Castille, mais également très étendu dans toute la péninsule ibérique. De cette souche, nous avons quelques informations : en 1536, Pedro de la Barrera, conquistadeur de l'Inde, a reçu un titre de noblesse de l'empereur Charles Ier en 1536; de nombreux Barrera ont fui au Brésil et d’autres ont fini par devenir des crypto-Juifs (victimes de conversions forcées).

Barrial (Barral 798000 AKPY). Ce nom de famille figure dans le dictionnaire séfarade des noms de famille (152) et dans la "Liste des noms de famille sépharades" sur le site Internet Avotaynu. Certaines branches de cette famille ont été répertoriées en Pologne dans une période relativement récente.

Battaglio (dialecte Batai) (Batai 730000 D) C’est un nom de famille ashkénaze (153), principalement confinée au territoire de la Russie.Battaglio est le nom italianisé de "Batai". Dans notre contexte, il s’agit du toponyme (en dialecte) d’une localité de Paesana qui a donné son nom à la famille Battaglio.

Benzo (Benz 764000 AJKX). Ce nom de famille est celui du grand homme d'État Camillo Benso di Cavour, qui avait évidemment une ascendance Juive. C'est un nom de famille ashkénaze (154) et est enregistré en Pologne et en Allemagne. Beaucoup de Benz, descendants des survivants de l'Holocauste, vivent maintenant aux États-Unis et au Canada.

Billot, (Bilet, Billett 783000 ABYKNVX). On le trouve dans la généalogie séfarade (155) et est également présent dans la liste des noms polonais.

Bulle, (Bolla, 78000 G). C'est un patronyme Hébreu-hongrois, donc ashkénaze (156).

65/184

Page 66: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Boneto (Bonet 76300 ABHKXY), est un nom de famille séfarade (157) qui apparaît souvent aussi dans la variante de Boneti : (5) les noms séfarades ont été extraits du livre "Finding Our Fathers" de Dan Rottenberg; (22) du livre "L'Histoire des Juifs d'Aragon", de Regne qui est essentiellement une série d’arrêtés royaux de la Maison d’Aragon. Il contient les noms séfarades enregistrés au cours de la période 1213-1327; "Sangre Judia" (le "Sang Juif") du Père Bonnin. Une liste de 3 500 noms utilisés par les Juifs ou attribués à des Hébreux par le Saint-Office (le Santo Oficio) d'Espagne dans cette même liste, le nom apparaît également dans la variante "Boneti".

Bonomo, (Bonomo 766000 JKPUWY). Ce nom de famille séfarade (158) figure sur la liste de l’Inquisition espagnole et sur les listes de Juifs fuyant vers le Brésil. Dans "Sangre Judia" (le "Sang Juif") du Père Bonnin. Une liste de 3 500 noms utilisés par les Juifs ou attribués à des Juifs par le Saint-Office (Saint Oficio) d'Espagne. La liste est le résultat d’un recensement des communautés Juives d’Espagne appartenant à l’Eglise catholique et retrouvée au moment de la recherche. (46) "Deparion De Sobrenomes" ("Dictionnaire des menteurs séfarades") : cette référence fournit des milliers de noms séfarades d'immigrants au Brésil.

Borgia, (Borgia 795000 Y). Nom de famille séfarade (159), très connu et extrêmement noble. Le Borgia ou Borja écrit est originaire d'une lignée unique enracinée dans la ville de Borja. Certaines branches de cette famille ont donné naissance à des familles d'une grande noblesse, notamment celle du pape Borgia.

Borrello, (Borello 798000 JK). C'est un nom de famille séfarade (160).

Bozo, (Bozo 740000 Q). C'est un nom de famille Juif mais je n’ai pas réussi à le comprendre plus. Ce nom de famille figure dans l’étude de David Zubatsky et Irwin Berent intitulée "Recueil de généalogies et d’histoires de famille Juives", publiée en 2004.

Bozza : Draft, (Draft 46 Shepardim.com). Bozza est un nom de famille des Juifs séfarades qui ont fui en grand nombre au Brésil lors de l'inquisition espagnole (161).

Bozzy, (c'est simplement le pluriel de Bozo ou Draft).

Burdigha (Burdyga 7935000 R), il semble s'agir d'un nom de famille askhénaze (162).

Carasso, (Carasso JKPUWYZ 594000) est séfarade (163).

Crespo, (Crespo 494700 JKPY) C’est un patronyme séfarade (164) noble de Burgos, de Navarre, d’Aragon, de La Rioja, de Jaca et de Santander. Il est également rapporté dans les Balkans entre 1400 et 1900 et dans la liste des Juifs qui se sont réfugiés au Brésil pendant l'inquisition. Dana, (360000Dana ABJKPTWYZe). C'est un nom de famille séfarade (165). Au cours des siècles passés, il était répandu à Beyrouth, Damas, au Liban, dans l’Empire ottoman, en Syrie et à Alexandrie. Dana est présente dans le Dictionnaire des noms sépharades : "Dictionnaire des Noms de famille Séfarades" (deuxième édition), de Guilherme Faiguenboim, Paulo Valadares et Anna Rosa Campagnano.Danna, (360000 Danna AKP). Plus rare que le dernier, il apparaît dans le Dictionnaire des noms séfarades (166) : "Dictionnaire des Noms de famille Séfarades" (deuxième édition), de Guilherme Faiguenboim, Paulo Valadares et Anna Rosa Campagnano.

66/184

Page 67: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Dao, (Dau 3000000 AK) Ce nom de famille semblerait être très courant en Pologne dans les variantes Thau et Tau. Beaucoup plus rare dans la version Dau la plus proche de la nôtre. Dau semble être limité en Prusse dans la province de Bydgoszcz. C'est donc un nom de famille ashkénaze (167).

Do, (Doh 300000 J) Variante probable de Dao-Dau-Thau. Doh, dans notre variante locale, est un nom de famille d'origine prussienne probable situé en Alsace (France) et probablement aussi arrivé dans le Piémont. Ce serait donc un nom de famille ashkénaze (168).

Durando (Durand 396300 JKPWYZ). C'est un nom de famille séfarade (169).

Eymaro (Eymer 069000 A). C'est un nom de famille ashkénaze (170).

Garcino (Garcin 594600 KP). Séfarade (171)? C’est un nom de famille répandu (dans les variantes Gershon, Korkin, Garcon, etc.) également en Russie, en Pologne, en Lituanie, en Allemagne et en France. Garcino, également dans la variante de Garsin, est présent en Espagne. comme indiqué dans le "Dictionnaire des noms séfarades : Deuxième édition" de Guilherme Faiguenboim, Paulo Valadares et Anna Rosa Campagnano.

Garneryo (Garnero 596900 Z). Ce nom de famille semblerait être Juif d'adoption (172) puisqu'il a été enregistré en Egypte en 1944 à la naissance des enfants d'un probable mariage mixte (Garnero épouse une femme Juive ?). C’est ainsi que Garnero apparaît dans cette affaire sur la liste des Juifs séfarades. Parmi les Sépharade, il y a d’autres sont noms de famille très similaires et très fréquents : Charnero, Carnerio etc.

Garrino (Garin 596000 BCHJKg). Askhénaze (173), ce nom de famille figure dans les documents des communautés Juives de Pologne, de Lituanie et de Roumanie.

Gelos (Gelis 584000 ACKLNRUh), est un nom de famille ashkénaze (174) enregistré en Russie, en Pologne et en Lituanie. Parmi les différentes sources mentionnées par le site généalogique Avotaynu, il figure dans le dictionnaire des noms de famille Juifs de l’empire russe intitulé "Dictionnaire de Noms Juifs de l’Empire Russe" (édition révisée), d’Alexander Beider, 1993.

Gilly, (Gilly 580000 JVZ). Très rare, il s’agit peut-être d’un patronyme Juif d’adoption (conversion ou mariage) même s’il figure dans la généalogie séfarade (175). On le trouve aussi en Allemagne. Gilly est aussi un nom de famille vaudoise.

Giraudo (Giraud 593000 KZ). Il s’agit d’un patronyme séfarade (176) circonscrit à la région du Limousin (France) dans lequel il apparaît inscrit depuis 1600 tel que rapporté par le site "Les Fleurs de l’Orient" (site de généalogie sépharade).

Giuliano, (Julian 186000 AJKQY). Le nom de famille séfarade (177) se répandit à Venise, en Pologne, en Angleterre.

Gonterus (Gonter 563900 CKLn). C'est ashkénaze (178) et on le trouve dans le "Dictionnaire des Noms de Famille Juifs de l'Empire Russe" ainsi que dans la liste des noms de famille Juifs de Lituanie.

Martino, (Martin 693600 JKVW). Il s’agit d’un nom de famille séfarade (179), qui a donné naissance à une famille noble et importante avec différentes branches dans la péninsule ibérique et en France. Sur le site "Separdim.com", nous apprenons que les Martin, des Juifs convertis au

67/184

Page 68: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Christianisme, étaient considérés comme des "nouveaux Chrétiens". Les suspects de crypto-Judaïsme se sont retrouvés en masse dans les mailles de l'Inquisition. L’accusation à leur encontre ne concernait pas, comme c’était couramment le cas, des individus, mais toute la famille et donc tout le groupe des Martiniens a été placé "sous contrôle" par l’Inquisition. Sur les listes de Juifs victimes de la persécution du Saint-Office, nous apprenons également que certains d'entre eux sont retournés dans le Judaïsme, d'autres se sont enfuis à la fin de 1500 et se sont rendus en Argentine et en Angleterre.

Mattio-Mathio, Matio (Mattio 630000 KV). C'est un nom de famille ancien qui a de nombreuses variantes : Matthia, Matti, Mathau, Mattie, Mati, Majtei..etc. et est répertorié sur le site "Arbre généalogique du peuple Juif" (180).

Maunero (Mauner 6690000 AW). C'est un nom de famille ashkénaze (181) assez rare à trouver dans notre transcription, comme il ressort du site de généalogie. Il est très répandu en Pologne, notamment dans les variantes Meiner, Maenner, Miener ...

Maynero (Mayner 669000 ABC) est le même nom de famille que le précédent, qui est beaucoup plus commun. On le trouve en Pologne et en Lituanie (182).

Mina, (Mina 660000 AHKP). C'est un nom de famille présent dans le Dictionnaire des noms séfarades (183). Au fil des siècles, il s'est étendu à la Pologne et à la Roumanie.

Mineto (Mineto 663000 B) est rapporté dans la base de données de généalogie Juive de Lituanie (184).

Nicolino (Nicolin 658600 J). Ce nom de famille figure également dans la liste de la généalogie Juive dans les variantes Nikolin et Nikulin, qui coïncide avec la prononciation piémontaise de notre Nicolino et se situe en Roumanie. Il s'ensuit que nos Nicolinos devraient être ashkénazes (185).  Olliva (Oliva GJKPTYl, Olivi 087000 JKZp). Olliva ou Oliva est un nom de famille séfarade (186) persécuté par l'Inquisition. De nombreux membres de cette famille ont fui au Brésil pour échapper au Saint-Office, mais ont également été persécutés dans ce pays.

Peglione (Peglion 758600 KZ). Peut-être s'agit-il d'un nom de famille adoptif, qui est un nom de famille non Juif entré dans la généalogie Juive par conversion et mariage. Il est cependant inclus dans la généalogie séfarade, mais reste à étudier (187).

(de) Petris, (Petri, 739000 BIJKV). C'est probablement un nom de famille ashkénaze (188), situé en Ukraine, en Pologne, en Scandinavie et en Allemagne.

Peyroto, (Perot, 739000 O, Perotti KQZ). Il est principalement localisé en France (189) et se présente à quelques exceptions notables : Perot, Perriot, Perret, Perotin. C'est un nom de famille qui se prête à de nombreuses variations phonétiques et donc à différentes transcriptions. On sait, par exemple, que le rabbin de Chambéry accusé dans les années 300 d'avoir empoisonné les puits avec la maladie de la peste s'appelait Peyret ...

Picha, (Picha 750000 RZ). Le nom de famille Picha, dans les variantes Piha, Pica, Picca est séfarade (190) et situé en France (Bourgogne) et en Égypte (Le Caire et Alexandrie).

Picha-Zoc (Zoch 450000 AKN). C'est un double nom de famille. Comme nous l'avons vu plus haut, Picha est séfarade alors que Zoch est askhénaze polonais (191).

68/184

Page 69: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Putto (Put, 730000 L). Put est un nom de famille russe ashkénaze (192) que nous retrouvons dans le dictionnaire spécifique de la généalogie hébraïque. Ainsi, si d'un côté Putto pouvait signifier "petit enfant" en italien ancien et n'avait donc rien à voir avec la généalogie Juive, il n'en reste pas moins que, inséré dans notre contexte et considéré comme la présence dans la vallée de nombreux noms askhénaze, il pourrait être une italianisation de Put.

Razzetto (Rassett, 943000 A). Rassett est un nom de famille polonaise ashkénaze (193).

Reggio, (Reggio 950000 JKP). C'est un nom de famille séfarade (194).

Roseta (dialecte Ruset), (Roset 943000 ABJMNW). C'est un patronyme ashkénaze (195) principalement enregistré en Pologne, en Galice polonaise et en Allemagne.

Sibilia (nom de famille Juif p.716, note 59, Sibilli-Sibili 478000 Y). Sépharade (196). Il pourrait signifier Séville, c’est-à-dire une personne venant de la ville de Séville ou, s’il est dérivé de Sibili, un nom de famille Juif aragonais enregistré entre 1213 et 1327.

Silvestri (Silvestre 487439 J). C'est un nom Judéo-hongrois, par conséquent ashkénaze (197), tiré du site : "JewishGen Family Finder".

Talliani (Tallian 386000 Q). Ce nom de famille est mentionné dans le livre "Recueil de généalogies et d'Histoires de Familles Juives", de David Zubatsky et Irwin Berent. C'est probablement une contraction du terme "italien-italien" (198).

En plus de ces noms trouvés dans le recensement de la population de Paesana de 1633 (199), il est à noter que ceux des 132 hérétiques interdits par le duc de Savoie en 1622 (200), à l'exception de quelques cas un peu incertains, tels que Mondone (Mondion), Mayrone (Mairan) et Peglione (Peglion) étaient vraisemblablement Juifs : Gavino (Gavin), Maria (Maria), Ellia (Ellia), Bertone (Berton), Bonetto (Bonet), Sibillia (Sibilli ou Sibilia).J'ai réussi à connaître le sens de certains noms de famille en consultant le texte "Noms de famille Juifs et leurs origines : un dictionnaire étymologique" (201): Benzo, par exemple, est un diminutif de Bertoldo, Billet provient du nom biblique Bilha (entre autres Bilia est un nom de famille Saluzzo) et nous le trouvons dans Genèse 29:29, Barra signifie "être pieux", Dana et Danna sont les noms de famille d'anciennes familles séfarades (Juifs espagnols) et dérivent de Dan et Daniel et leur sens est "professer la religion ". Carasso est un nom de famille séfarade, Garin signifie sourire, Bonomo définit le type de personne, donc un homme bon, Mina signifie "verre", Reggio indique l'origine d'une des villes italiennes (Reggio Calabria, Reggio Emilia), Razet signifie "rose" qui c'est la couleur de la tribu de Neftali, Roseta signifie "petite rose", Sibilia signifie venant de Séville (202).Le nom de famille Sibilia est Juif mais pourrait avoir une origine arabe. Le père Wexler est d’avis que beaucoup de noms de famille considérés comme Juifs séfarades sont le produit d’une certaine confusion avec des noms arabes dérivés de toponymes. C'est une étude très contestée, mais vraiment intéressante (203).Pour finir : les seuls noms de famille de toute la région de Paesana qui sont étrangers à la généalogie Juive sont Fenoglio et Ghigonetto.

12) Les "Valdenses/Vaudois" de Paesana, fuyant la France, la Catalogne et le Portugal

69/184

Page 70: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Nous avons vu que les noms de famille des anciens villages, tous inclus dans la généalogie Juive, sont d’origine provençale, espagnole et allemande. Les Borgias et Sibilia (Séville), par exemple, sont espagnols ; Maynero et Maunero sont allemands ...Cependant, il est difficile de documenter avec précision les raisons qui ont pu amener ces personnes à s’installer dans la vallée du Pô. Nous avons appris de certaines histoires de famille recueillies par Antonio Picca (Nene) qu’une partie des Picca et des Bossa et Agliasco (Nahias'k), sont arrivés ici de France. Comme les Ghigonetto, ils fuyaient Chambéry.Dans le cas de Picha et Bozza, puisqu'il s'agit de noms Juifs séfarades (espagnols), il est possible qu'ils se soient installés en France à une date indéterminée, puis qu'ils soient arrivés au marquisat de Saluzzo à cause de l'Inquisition.Persécutés lors de la peste noire de 1348, les Juifs furent expulsés du sud de la France en 1394, puis, par vagues successives, notamment entre 1466 et 1490. Il est donc présumé que ces familles sont arrivées ici, vinrent à Agliasco dans une de ces vagues.Mais tous les fugitifs ne venaient pas du même endroit, car, en ce qui concerne les Crespo, je me souviens parfaitement que, lorsque j'étais enfant, Mme Rina Crespo (qui habitait près du moulin, le long de la route qui mène au cimetière), qui est morte depuis de nombreuses années, m'a raconté que, dans les temps anciens, ses ancêtres étaient arrivés à Paesana, en fuyant le Portugal et qu'elle ne savait pas pourquoi. A quoi je lui ai dit : "Et oui ? Vos parents ont-ils fui aussi ? Pensez-vous que les miens aussi se sont échappés de France ! ... de Chambéry ! ". Une conversation, la nôtre, sur des fuites et des mystères qui semblaient tout à fait actuels et surtout tout à fait normaux.En ce qui concerne les Ghigonetto (Guigonetto), les récits, dans leur nébulosité, sont un peu plus corsés que les autres mais, à certains égards, contradictoires. Ils nous disent qu'il s'agissait de trois frères qui avaient fuit la France depuis Chambéry. De nos histoires de famille, nous savons qu'ils sont venus à Calcinere "après" quelque chose, ... "le soleil de Ghigonetto, oui, le soleil, oui, après" ... quand le soleil est arrivé, oui, oui " (les Ghigonetto ne sont pas d'ici, ils sont arrivés ici "après", ... quand ils sont arrivés à Calcinere "les autres" étaient déjà là).(2018.10) Note de A.G. : Calcinere => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12034+Calcinere+Coni,+Italie/@44.6868233,7.2306276,1350m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd2e702b921661:0xf9d12fd10a37478e!8m2!3d44.6882238!4d7.2331161

Nous savons donc que d’autres fugitifs de Chambéry sont venus ici, que les leurs connaissaient bien et qui les avaient précédés, mais nous ne savons pas qui ils étaient. Ce détail est important car il nous fait comprendre que les fugitifs se sont déplacés en groupes, même de très loin.Les Ghigonetto de la branche d'Agliasco en transmettant l’information de la fuite loin de Chambéry, tandis que la branche du Ghigonetto de Calcinere, tout en précisant la même origine, cela fait mention d'une halte à Embrun. En fuyant pour des raisons obscures, ils figurent dans les documents de Pesaro en 1630, année où le nom de famille, bien que très rare, figure dans la liste des "caporaux de Ruata" de la garde du château (Marcello Guigonetto), dans le recensement de Chisola de 1633 avec Gioanni. Bartolomeo Guigonetto et Giacomo et les frères "de Guigoneti" dans la municipalité de Roseti et Calvinone.L’existence au début du dix-septième siècle de plusieurs branches généalogiques, Calcinere et Chisola, Roseti et Calvinone suggère qu’elles étaient déjà installées dans la vallée depuis quelques générations.À notre connaissance, Guigonet est un illustre nom de famille du Comtat Venaissin. C'est la maison des barons de Senas, Cavallon, Les Taillades, Riez.(2018.10) Note de A.G. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Comtat_Venaissin = Comtat VenaissinLe fait que le nom de famille soit retranscrit à Paeseana lors du recensement de 1633 "de Guigoneti" m'invite à ne pas exclure la possibilité que les nôtres viennent de là, de Provence.Un fait curieux, que j’ai pu constater après des recherches compliquées, c’est qu’à la fin du XVIe siècle, le baron "Antoni de Guigonet" épousa la Marquise Marguerite "de Sabran" d’Avignon, après quoi ses fils et descendants ne savent plus rien.Totalement disparues de l'histoire, leurs armoiries et leurs propriétés ont été absorbées par la famille "de Sabran", puis léguées à un parent éloigné de ces mêmes "de Sabran".

70/184

Page 71: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Autre fait singulier, est que la plupart des documents concernant les Ghigonetto di Paesana sont liés à des activités militaires : caporaux de Ruata dans les années 600, capitaines, officiers et officiers de l’ère napoléonienne (Antonio, Michele, Battista, etc.).De plus, la plaque placée en mémoire sur la façade de l'hôtel de ville rappelle trois Ghigonetto morts au combat pendant les guerres de l'indépendance. Toutes ces choses ne peuvent pas être aléatoires. Peut-être que ces Ghigonetto ont perpétué une tradition militaire qui a été constituée pendant des siècles. Entre autres choses : d'après les documents, nous constatons que, dans les archives de Paesana, le nom de famille Guigonetto est enregistré jusqu'en 1800, après quoi il se transforme en Ghigonetto.Sans ces considérations, il convient de souligner que "Guigonet", à l’époque médiévale, est aussi tout simplement un nom personnel (comme Mario, Giacomo, etc.) très en vogue en Savoie et en Provence. Ici donc, l’origine du nôtre pourrait être beaucoup plus simple et moins sonore que mentionné précédemment.Enfin, nous ne pouvons pas exclure une autre possibilité qui a toujours été répandue dans la famille : Guigonet pourrait ne pas être leur vrai nom de famille, ce qui serait compréhensible s’il s’agissait d’un nom aisément identifiable et ultra-recherché par l’Inquisition.Un fait cependant est clair : nos Ghigonetto n’étaient ni des calvinistes ni des huguenots, sinon ils se seraient installés du côté de Pratoguglielmo et certainement pas à Calcinere.(2018.10) Note de A.G. : Via Pratoguglielmo (à Paesana) => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/Via+Pratoguglielmo,+12034+Paesana+CN,+Italie/@44.6770754,7.2730911,675m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd31e626fc43b9:0xc84246e6330df219!8m2!3d44.6770754!4d7.2752798 ( Hypothèse de A.G. sur l’origine éventuelle hébraïque du patronyme "Ghigonetto" !Ce patronyme ne dériverait-il pas de "roux,rouquin" (de peau / de cheveux) car, en hébreu, "rouquin " se dit "gi n g i ".

rouquin, roux (couleur) = gingi = ג'ינג'י ; rouquine, rousse (couleur) = gingit = ג'ינג'ית ; roux (couleur) = admoni = אדמוני ; rousse (couleur) = admonit = אדמונית ;Le son "n" ne s’entendant peu, il ressort le son "gig" ; De plus, les suffixes "one" et "etto/etti" sont fréquents en italien.Le Roi David était roux (1 Samuel 17.42 : http://www. mechon-mamre .org/f/ft/ft08a17.htm#42 => admoni = אדמוני = vermeil),mais aussi Esäu = "Esav" = עשו => Genèse 25.25 : http://www. mechon-mamre .org/f/ft/ft0125.htm#25 => admoni = אדמוני = roux),1 Samuel 17.42 : (It) [LND] rossiccio = rougeâtre <= https://www. biblegateway.com /passage/?search=1+Samuel+17%3A42&version= LND , [CEI] fulvo = fauve <= https://www. biblegateway .com/passage/?search=1+Samuel+17%3A42&version= CEI ,(Fr) [SG21, BDS] = roux, [LSG, NEG] = blond ;(En) [KJV] ruddy = rouge, rougeaudVermeil_(couleur) = https://fr.wikipedia.org/wiki/Vermeil_(couleur)

) Hypothèse de A.G. sur l’origine éventuelle hébraïque du patronyme "Ghigonetto" !Nous savons qu'ils ont traversé les Alpes avec un grand mulet. Ce détail est significatif car il suggère que ceux qui sont arrivés et se sont installés dans le marquisat de Saluzzo n'étaient pas complètement pauvres.Ceux qui sont arrivés dans la vallée ont probablement dû payer de l'argent pour pouvoir s'installer : acheter le terrain pour construire la maison, les bois et les prairies pour travailler le terrain et survivre (je ne pense pas que les Marquis aient donné tout cela gratuitement).De plus, le fait même que le Marquis d’abord, et puis la Savoie, ont exproprié des maisons et des terres au profit des familles calvinistes de Pratoguglielmo, Beolé et Biattonet, signifie que ces mêmes maisons, écuries et terres étaient leur propriété ; évidemment, ils les avaient achetés, sinon il y aurait eu expropriation puis demande de rachat en espèces pour en prendre possession.Par conséquent, le mulet en question aura servi pour le voyage (transport des effets personnels, des couvertures, de la nourriture et de tout le nécessaire pour faire face aux intempéries et aux bivouacs dans les Alpes), mais aura également représenté une valeur en soi, facilement échangeable ou remplaçable en espèces.À cet égard, Domenica Alberto (Meca) de Calcinere (né en 1919), dont la grand-mère maternelle était Ghigonetto, m'a raconté que, selon ses récits de famille, les Ghigonetto étaient passés par Embrun.En fait, il a été décidé que, dès leur arrivée à Calcinere, ils s’étaient d'abord approchés de la fontaine publique pour faire boire le mulet, lequel ne voulaient pas. Ainsi, après un certain "tirer-pousser"

71/184

Page 72: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

avec l'animal, qui était d'ailleurs très fort et grand, l'un des trois frères se serait écrié "ma ... à pias pà la funtana ? ... (vous n'aimez pas la fontaine ?) vous savez comment les mules sont habituellement), rajoutant inquiet : v's pas turnè à beivi à Embrun? (ne voulez-vous pas retourner boire à Embrun ?)". Oui, parce qu'apparemment, l'animal n'était pas seulement bloqué mais se retournait pour marcher sur le chemin du retour ....Et il a continué à le faire tous les jours pendant toutes les années à venir. C'était un mulet nostalgique !Maintenant, comment conciliez-vous la version qui voit les Ghigonettos venir de Chambéry et celle qui les dit arrivés d'Embrun ? Ce que nous ne comprenons pas, c’est pourquoi, de Chambéry, mes ancêtres sont descendus à Embrun, puis sont retournés dans le Piémont. Il aurait été beaucoup plus simple de venir directement de Chambéry au lieu de faire un tel détour.Mais qui sait comment les choses se sont passées : peut-être que, fuyant Chambéry dans l’une des vagues répressives qui s’est produite entre le milieu du XIVe siècle et la fin du XVe siècle, ils se seraient d'abord rendus au Comtat Venaissin, pour fuir à nouveau et arriver ici.C'est une possibilité à prendre en considération, étant donné que les mêmes historiens du Judaïsme supposent des chemins "par étapes", pas nécessairement linéaires, comme une caractéristique des mouvements que les Juifs européens ont réalisés fuyant çà et là pendant les siècles de l'Inquisition.Il semble, en fait, que les Juifs piémontais se sont déplacés par étapes pour rejoindre les amis ou parents installés dans d’autres régions de la France, apparemment plus calmes, puis se soient déplacés dès que se fut déclenchée une nouvelle vague de répression.Mais pas seulement. L'exode Juif hors de la France vers le Piémont a été présenté comme un phénomène d'une grande importance, voire un véritable "mouvement de masse" (204).En bref, d’après des histoires de famille : une partie des Bozza et des Picha seraient venus de Chambéry et d’autres villages non précisés de Savoie, les Crespo du Portugal, les Guigonetto de Chambéry en passant par Embrun.Nous voulons émettre quelques hypothèses sur les raisons de toutes ces évasions :

Savoie - ChambéryNous savons que, à Chambéry et en Savoie, les Juifs dûrent fuir en 1348 à cause de la peste. Nous pouvons donc supposer que les Picca et Bossa d’Agliasco sont arrivés dans la vallée en 1348 lorsque les Juifs, accusés d'avoir empoisonné les puits avec la terrible maladie qui a coûté la vie aux Chrétiens, ont été persécutés dans toute la Savoie et massacrés à Chambéry (205).

CatalogneCependant, étant donné que les noms de famille Picca et Bossa sont très répandus à Paesana et que, à Agliasco, nous avons les "Can de Picca" et les "Can de Bossa", ce qui, en catalan, signifie "Maison des Picca" et "Maison des Bossa", je crois qu'il est possible que la branche principale de ces familles venaient de Catalogne et non de Savoie.Nous savons, en effet, que les persécutions de Juifs et de Marranes se sont faites beaucoup sentir même en Catalogne. À Barcelone, avec d'autres villes telles que Séville et Valence, en 1391, les Juifs, ou plus probablement les Chrétiens d'origine Juive, furent exterminés et toutes leurs maisons pillées.La communauté Juive de Barcelone a cessé d'exister en 1393 (206), et cela malgré le fait que le roi Jean II d'Aragon s'était engagé à fonder une nouvelle communauté Juive en 1392.Les Juifs ne sont jamais revenus dans cette ville et ont bien fait, vu que les choses empirèrent toujours plus.En effet, quelques décennies plus tard, en 1424, Alphonse V d'Aragon publia des mesures très strictes, parmi lesquelles il fut établi que les Juifs ne pourraient résider dans la ville que pendant une période maximum de 15 jours.

72/184

Page 73: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

PortugalConcernant les Crespo, il est probable qu'ils sont arrivés à Paesana à l'occasion de l'expulsion des Juifs du Portugal en 1497 (207).Du côté portugais, ce qui nous intéresse pour comprendre pourquoi les Crespo ont fui pour arriver ici, l'explication nous est donnée par Cecil Roth (208), dans son livre cité sur l'Histoire des Marranes. L'historien, aux pages 162 et 163, affirme que les Marranes ont fui le Portugal pour tenter d'atteindre des pays étrangers au catholicisme. La destination préférée était la Turquie, mais aussi les côtes les plus proches d'Afrique. Cependant, leur évasion fut très difficile en raison de deux édits, en 1499 et 1521, qui interdisaient à tous les nouveaux Chrétiens de quitter le pays. Ainsi, pour ne pas faire voir leur désir de s'échapper, les Marranes ont utilisé des prétextes commerciaux pour se rendre en Flandre ou dans d'autres pays catholiques. De là, ils ont traversé les Alpes et l'Italie pour rejoindre des pays musulmans. Nous nous demandons donc aujourd'hui, non sans controverse, quel était le raisonnement des Portugais, qui haïssaient les nouveaux convertis et ne les laissaient pas quitter leur territoire : avaient-ils peut-être l'intention de tous les exterminer ?Au-delà de ces questions, il est important d’apprendre que pour s’échapper, ils ont passé les Alpes (209)… c’est pourquoi les Crespo sont ici.

Mais pourquoi les fugitifs se sont-ils réfugiés dans la haute vallée du Pô ?

Savoie - ChambéryNous savons que, à Chambéry et en Savoie, les Juifs dûrent fuir en 1348 à cause de la peste. Nous pouvons donc supposer que les Picca et Bossa d’Agliasco sont arrivés dans la vallée en 1348 lorsque les Juifs, accusés d'avoir empoisonné les puits avec la terrible maladie qui a coûté la vie aux Chrétiens, ont été persécutés dans toute la Savoie et massacrés à Chambéry (205).

CatalogneCependant, étant donné que les noms de famille Picca et Bossa sont très répandus à Paesana et que, à Agliasco, nous avons les "Can de Picca" et les "Can de Bossa", ce qui, en catalan, signifie "Maison des Picca" et "Maison des Bossa", je crois qu'il est possible que la branche principale de ces familles venaient de Catalogne et non de Savoie.Nous savons, en effet, que les persécutions de Juifs et de Marranes se sont faites beaucoup sentir même en Catalogne. À Barcelone, avec d'autres villes telles que Séville et Valence, en 1391, les Juifs, ou plus probablement les Chrétiens d'origine Juive, furent exterminés et toutes leurs maisons pillées.La communauté Juive de Barcelone a cessé d'exister en 1393 (206), et cela malgré le fait que le roi Jean II d'Aragon s'était engagé à fonder une nouvelle communauté Juive en 1392.Les Juifs ne sont jamais revenus dans cette ville et ont bien fait, vu que les choses empirèrent toujours plus.En effet, quelques décennies plus tard, en 1424, Alphonse V d'Aragon publia des mesures très strictes, parmi lesquelles il fut établi que les Juifs ne pourraient résider dans la ville que pendant une période maximum de 15 jours.

PortugalConcernant les Crespo, il est probable qu'ils sont arrivés à Paesana à l'occasion de l'expulsion des Juifs du Portugal en 1497 (207).Du côté portugais, ce qui nous intéresse pour comprendre pourquoi les Crespo ont fui pour arriver ici, l'explication nous est donnée par Cecil Roth (208), dans son livre cité sur l'Histoire des Marranes. L'historien, aux pages 162 et 163, affirme que les Marranes ont fui le Portugal pour tenter d'atteindre des pays étrangers au catholicisme. La destination préférée était la Turquie, mais aussi les côtes les plus proches d'Afrique. Cependant, leur évasion fut très difficile en raison de deux édits, en

73/184

Page 74: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

1499 et 1521, qui interdisaient à tous les nouveaux Chrétiens de quitter le pays. Ainsi, pour ne pas faire voir leur désir de s'échapper, les Marranes ont utilisé des prétextes commerciaux pour se rendre en Flandre ou dans d'autres pays catholiques. De là, ils ont traversé les Alpes et l'Italie pour rejoindre des pays musulmans. Nous nous demandons donc aujourd'hui, non sans controverse, quel était le raisonnement des Portugais, qui haïssaient les nouveaux convertis et ne les laissaient pas quitter leur territoire : avaient-ils peut-être l'intention de tous les exterminer ?Au-delà de ces questions, il est important d’apprendre que pour s’échapper, ils ont passé les Alpes (209)… c’est pourquoi les Crespo sont ici.

Mais pourquoi les fugitifs se sont-ils réfugiés dans la haute vallée du Pô ?

Comme nous l'avons vu, les noms de famille de Paesana, à l'exception des Ghigonetto, appartiennent à la généalogie Juive. Nous savons que certains d'entre eux fuyaient de Chambéry et d'autres du Portugal. Alors, pourquoi s’arrêtèrent-ils ici dans les montagnes et ne rejoignirent-ils pas les Segre, les Levi, les Lattes, qui avaient également fui la France et s’étaient installés à Savigliano ou à Saluzzo ?(2018.10) Note de A.G. : Savigliano => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12038+Savigliano,+Coni,+Italie/@44.6484651,7.6391034,5405m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd510a58912e2b:0x50b8ba8d44844c47!8m2!3d44.6470327!4d7.6624635

Les réponses pourraient être au nombre de deux :

1) C’étaient des Judéo-Chrétiens. C'étaient des Juifs qui avaient adhéré au Christianisme "à leur manière" : ils continuaient d'observer les Commandements, s’instruivaient à la Yeshiva, appliquaient la Loi, discutaient de façon talmudique tout en tenant compte du message et de l'enseignement du Christ ; ce qui, de plus, a probablement été perçu comme une synthèse de la pensée de "l'École de Hillel" ou d'une école rabbinique antérieure au Christ, en accord avec les enseignements Chrétiens.Cependant, cette décision d'accepter le message chrétien les a certainement placés dans une condition de "non-retour" aux communautés d'origine. Dans le même temps, l'incompatibilité avec l'environnement chrétien s'est manifestée précisément à cause d'une profonde divergence culturelle, même simplement dans le comportement de la vie quotidienne.

2) C’étaient des Juifs mais ils ne disposaient pas de moyens économiques suffisants pour pouvoir se déclarer publiquement et se protéger avec des ressources substantielles de nature économique.Peut-être qu'ils n'avaient pas assez d'argent pour pouvoir "acheter" l'immunité. En effet, les Juifs de Saluzzo étaient des banquiers très riches et, grâce à leur puissance économique, ils pouvaient se faire connaître et ainsi se révéler, tout en garantissant l'immunité (210).Cependant, même si les nôtres avaient les moyens nécessaires pour pouvoir s’installer sur le territoire (acheter une maison, des bois et des terres, des pâturages et des animaux pour travailler et survivre), ils ne pouvaient peut-être pas s’appuyer sur une position de force comme la leur.

Dépouillé de l'argent et des ressources économiques

La tactique, de la part de l’aristocratie, consistant à spolier de tout avoir les communautés Juives, pour recueillir argent et propriété était une pratique très répandue et très courante à l'époque. À cet égard, nous savons que, après l’extermination des 62 familles entières de Chambéry accusées en 1348 d’avoir répandu la maladie de la Peste Noire, le duc de Savoie ordonna une enquête sur toute la communauté Juive de Chambéry accusée : de meurtres rituels des enfants Chrétiens à l'occasion de Pâques (ils ont dit qu’ils les tuèrent en les crucifiant pour boire leur sang), de sorcellerie, pour

74/184

Page 75: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

provoquer des avortements aux chrétiennes, pour insulter les autorités. Tous les Juifs de Chambéry ont été emprisonnés, condamnés au bûcher et privés de leurs biens du fait d’avoir servi le duc de Savoie en honorant une dette contractée auprès du Comte de Bresse (211).De leur côté, les Juifs, comprenant les véritables raisons de cette attaque et l'avidité du Duc, ont réussi en nombre à racheter leur liberté en payant, en plus de l'expropriation, une énorme amende en argent pour sauver leur vie. Les documents indiquent avec exactitude que les survivants ont quitté la Savoie pour se réfugier au Piémont (212).

Les sous-groupes parmi la population de la vallée

Voici l'explication de la raison pour laquelle les Juifs de Chambéry se sont retrouvés dans la vallée du Pô et non à Saluzzo : ils n'avaient plus rien, ils avaient été dépouillés de toute richesse. Ils étaient fragiles et facilement vulnérables. Il s'ensuit que le manque de moyens suffisants pour s’exposer doit avoir, sans aucun doute, déterminé la nécessité de se cacher. Ainsi, alors que les Juifs de Saluzzo se sont probablement défendus au "son des pots-de-vin", les nôtres, quand ils ne pouvaient pas faire autrement, se sont défendus par force du jeu du "son des pots-de-vin" en restant dans l'anonymat et dans l'ombre.Nos ancêtres, en effet, abrités dans la vallée du Pô pouvaient se défendre en se regroupant dans différents villages selon la logique du groupe que nous ne pouvons expliquer aujourd'hui, car il faut souligner que, même si tous étaient impliqués sur un seul front défensif, nos marranes se sont distingués (et se sont distingués encore) dans des sous-groupes spécifiques ayant des caractéristiques différentes.

Oncino (Un-sin)Ceux d'Oncino (Un-sin) sont considérés comme de belles personnes, physiquement performants mais aussi hommes d'affaires perspicaces et intelligents. Pour ces raisons, jugées très négatives, ils furent traités avec une circonspection prudente vis-à-vis du reste de la vallée.(2018.10) Note de A.G. : Oncino => Voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12030+Oncino+Coni,+Italie/@44.6755613,7.1282074,13421m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd2ec6293a7947:0xcf5a5af5bf26d474!8m2!3d44.6772885!4d7.1901222

Crissolo (Crisol)Ceux de Crissolo, à notre avis (mais remarquez qu’ils disent la même chose de nous) ne sont ni beaux ni laids et sont en concurrence avec nous de Paesana pour la primauté sur la vallée. Nous nous percevons donc avec affection et un peu de méfiance. Nous disons qu'ils sont égoïstes et pensent principalement à eux-mêmes; ils disent que, en devenant bien comme eux (économiquement), par cette logique nous aussi serons bien ... Et donc, sur ce principe, on sabote chacun dans toute initiative économique, en engageant la controverse et les plaintes sans fini.(2018.10) Note de A.G. : Crissolo => Voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12030+Crissolo+Coni,+Italie/@44.6721422,7.1315455,17597m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd295e5082eed5:0xdfc5083cbd16e9b!8m2!3d44.6981738!4d7.159702

Calcinere (Causinere "chaux noire" / "calcinai"?)Les habitants de Calcinere ont une grande force physique et du caractère, ils sont rigoureux, guerriers, déterminés, courageux, loyaux et honnêtes. Ce ne sont pas les gens pour faire "voler la mouche sur le nez".(2018.10) Note de A.G. : Calcinere => Voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12034+Calcinere+Coni,+Italie/@44.6821275,7.1191606,17070m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd2e702b921661:0xf9d12fd10a37478e!8m2!3d44.6882238!4d7.2331161

Ostana (Hustana)Ceux d'Ostana (Ustana) sont beaux, forts, honnêtes et bons. Ils sont très respectés et, sur le fond, réticents à la controverse. Ils sont hors de combat, peut-être parce qu’ils sont à mi-chemin entre Paesana et Crissolo.

75/184

Page 76: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(2018.10) Note de A.G. : Ostana => Voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12030+Ostana,+Coni,+Italie/@44.6787533,7.1340816,15279m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd2c0959e2a33f:0x405e67d473cac30!8m2!3d44.7085313!4d7.1898025

Agliasco (Naiash'kh) Ils sont considérés comme les plus beaux de toute la vallée : grands, forts, sains, raffinés. Leur caractéristique principale est l'intelligence : ils sont considérés comme extrêmement intelligents et, pour cette raison, très appréciés par toute la vallée.(2018.10) Note de A.G. : Agliasco => Voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12034+Agliasco+Coni,+Italie/@44.6879215,7.1449756,17920m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd2df93264dbbf:0xe99cb9560965f41f!8m2!3d44.6997177!4d7.2620828

À l'avenir, il faudra approfondir les connaissances et les raisons de ces différentes caractéristiques pour mieux comprendre l'origine des familles et les liens spécifiques.Enfin et surtout, le phénomène observé par les érudits d'Iancu-Agou et de Perani à propos de l'absence de marranes en Provence (213) devrait également être à nouveau testé. Nous savons que partout en Europe, des Chrétiens d'origine Juive ont été persécutés, inquisitionnés, envoyés au bûcher parce qu'ils ont été jugés comme des marranes, c'est-à-dire des Chrétiens "Juifs". Étrangement, ce phénomène n’est pas enregistré en Provence. Une telle anomalie qui peut certainement avoir beaucoup d'explications, cependant, laisse place à l'hypothèse que les provençaux Marranes ont tous fini ici, dans les Alpes. Voilà pourquoi, en Provence, il n'y a pas trace de crypto-Judaïsme.

13) Chansons en Hébreu dans les Alpes cottiennes et maritimes

Un autre fait, absolument surprenant, concerne l'observation de l'utilisation de la langue hébraïque dans un chant folklorique médiéval de nos vallées et de celles du côté français. Entre autres choses, il est remarquable de noter que cette chanson fait également partie du patrimoine traditionnel des Vaudois de la Guardia Piemontese (Calabre), c’est-à-dire des Vaudois qui ont fui l’Inquisition au sud au cours des siècles passés. C'est "L'ase d'Alegre" (= L’âne joyeux), une chanson qui taquine un "âne joyeux". Le texte nous dit que "L’âne joyeux" donne sa vie pour le couvent, en donnant ses yeux à ceux qui voient déjà très bien, les oreilles à ceux qui se sentent déjà très bien, ses os aux chiens, sa queue aux cuisiniers pour éloigner les mouches du poêle. Maintenant que nous avons établi que ce "mouches" semble déjà un peu étrange en soi, voyons ce que dit le refrain qui est communément considéré comme une sorte de "tra-la-la" poétique et dénué de sens. Bien que le jeu de mots du refrain tourne autour du mot "levra", c'est-à-dire "lèpre", le rapport ne tient pas parce que "levrin" n'existe pas en piémontais, le diminutif de levra est "levrot" (petit lièvre) et le "levran" n'y est pas, c'est un mot qui ne veut rien dire. Le malentendu entre le mot lièvre et le vrai sens du refrain appartient probablement à la logique du marrane et des messages cryptés typiques de ceux qui se cachent et dialogues uniquement avec leurs semblables.Vous trouverez, ci-dessous, le texte de la chanson, car elle est couramment transcrite et a perdu sa signification :

L’ase d’alegre L’Âne joyeuxL'ase d'Alegre fai testament L'âne joyeux fit un testamentLaissa la vida per lo convent donna sa vie pour le couventEt l' evrin et l' hévron (ton-ton) = Et les Juifs et les alliés (ton-ton)Et l' hévra de Lión et l' evrin et l' hévron = et le groupe de Lyon et les Juifs et les alliésLaissa las chambas ai pauri sòps ??Laissa les jambes aux pauvres ?gens?Quora corrián, corrián au galòp ??qui courent, courent au galopEt l' evrin et l' hévron (ton-ton) = Et les Juifs et les alliés (ton-ton)Et l' hévra de Lión et l' evrin et l' hévron = et le groupe de Lyon et les Juifs et les alliésLaissa 's'aurelhas ai pauri chòrnhs ??Laissa ses oreilles aux pauvres ?gens?

76/184

Page 77: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Quora auvián, auvián de luenh ??qui arrivent, arrivent de loinEt l' evrin et l' hévron (ton-ton) = Et les Juifs et les alliés (ton-ton)Et l' hévra de Lión et l' evrin et l' hévron = et le groupe de Lyon et les Juifs et les alliésLaissa l'uelhes ai pauri bòrnhs ?? Laissa les yeux aux pauvres ?gens?Quora veián, veián de luenh ??qui viennent, viennent de loinEt l' evrin et l' hévron (ton-ton) = Et les Juifs et les alliés (ton-ton)Et l' hévra de Lión et l' evrin et l' hévron = et le groupe de Lyon et les Juifs et les alliésLaissa l'òsses ai pauri chans ??Laissa les os aux pauvres ?gens ?Quora mordián fasián an! un! ??qui ?en mordant font an ! un! ?Et l' evrin et l' hévron (ton-ton) = Et les Juifs et les alliés (ton-ton)Et l' hévra de Lión et l' evrin et l' hévron = et le groupe de Lyon et les Juifs et les alliésLaissa la coa ai cusiniers ??Laissa la queue au cuisinierParar las moishas dai potagiers ??pour les mouches du ?poële ?Et l' evrin et l' hévron (ton-ton) = Et les Juifs et les alliés (ton-ton)Et l' hévra de Lión et l' evrin et l' hévron = et le groupe de Lyon et les Juifs et les alliés

En prenant maintenant en analyse le refrain, observez immédiatement que le rythme est erroné ou plutôt le texte a été mal transcrit et détruit le rythme des paroles : on le remarque tout d’abord à travers ce "daliòn" qui est indéniablement "da Lion", c'est-à-dire "de Lyon" ce qui correspond à la forteresse Vaudoise. Il convient également de noter que, bien que cela n’affecte en rien la traduction, dans la version chantée à Borgo San Dalmazzo, il est dit "levrà daliòn" et non "levran da Liòn".Ici, cependant, que se passe-t-il si nous prenons un dictionnaire de langue hébraïque.En Hébreu notre refrain s’écrit :Et l' evrin et l' hévron (ton-ton) Et l' hévra de Lión et l' evrin et l' hévron Ce qui, traduit, signifierait :Et les Juifs et les alliés (ton-ton) Et le groupe de Lyon et les Juifs et les alliés

Pour comprendre le sens du mot "Evri", il suffit d'accéder à n'importe quel Site Internet pour en lire le sens : "Evri" = "la nation hébraïque de la Torah" ou "le peuple Juif".Quant à Hévron, nous apprenons qu’il s’agit de la prononciation hébraïque d’Hébron, dont la signification est la suivante : "Hébron" (Habar 598) signifie être unis, unis, alliés. Les dérivés sont : (Heber 598a), société, association; (Haber 598c), partenaire, compagnon; (Hoberet 598e), une commune (une connexion, telle que celle utilisée dans 26.10, Ex: tabernacle);

(Habbar 598f), associé, partenaire; (Mehabbera 598k), liant, pince.(2018.10) Note de A.G. : ci-dessous la transcription "h" doit se prononcer "R" grave comme pour le musicien Bach

ami = havér = חבר ; amis = havérim = חברים ; amie = havérah = חברה ; amies = havérot =

; חברות

membre(m.) (d'un groupe) = havér = חבר ; amitié = havérout = חברות ;

compagnie, société (entreprise, groupe social) = hèvrah = חברה ;

Hébron = hèvron = חברונ ;L’accent est mit pour "Hevra" ou "Chevra", dont la traduction littérale est : groupe, communauté, association. À partir du "Dictionaire Prolog Hebrew-Italian" (ed. Guntina, 2001, p.100) "chevra", dont la racine est "chaver" qui signifie "ami, partenaire, membre d'une organisation", se traduit par : compagnie, ligue, syndicat, compagnie, société, gang, être partenaire, amitié, assurance. La tâche sociale du chevra était, et est toujours aussi, d'aider les malades, d'offrir assistance et assistance aux personnes dans le besoin. Pour visualiser sa signification, nous pouvons dire que ceux qui, chez les

77/184

Page 78: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

aux catholiques, sont les Caritas, les Confréries, les Associations de bénévoles dans les hôpitaux, dans les foyers pour personnes âgées, correspondent à la Chevra Juive.Le "N" ajouté en finale (qui transforme, par exemple, Evri en Evrin, etc.), à chaque finale, nous est expliqué sur le site "Ressources pour l'étude de la Bible et de la linguistique", dans lequel il est dit qu'il s'agit d'une forme rare du pluriel, généralement produit par l'utilisation du "M" final.En conclusion, on suppose que cette chanson, toujours présente dans les vallées piémontaises (mais pas dans Paesana, probablement à cause des frictions qui se sont produites entre les Paesanesi d'zà et les Calvinistes), est une parodie que nous avons tournée contre les inquisiteurs et les ordres monastiques; ces derniers étaient convaincus d'éclairer ceux qui, de fait, se sentaient au-dessus de leurs connaissances.Comme nous l'avons déjà vu dans les paragraphes précédents, les préoccupations des inquisiteurs concernaient l'émergence de nouvelles sectes composées de Juifs et de Chrétiens (Judéo-Chrétiens) qui étaient situées dans les Alpes au Moyen Âge. "L'âne joyeux" confirme donc pleinement les soupçons de l'Inquisition : les alliances entre Juifs et Judéo-Chrétiens étaient vraiment là !Ce qui est étonnant, c’est que, pour tout ce qui concerne l’hérésie, les inquisiteurs n’ont jamais réalisé que ce qu’ils voulaient savoir, ils l’avaient sous le nez : les montagnards l’ont dit à voix haute, ouvertement, en le "chantant en musique". Cela dit, on se demande : comment se fait-il que nos montagnards parlent l'Hébreu ? Pourraient-ils parler en Hébreu sans être Juif ? On peut, peut-être, trouver l'explication dans une phrase de Henri Bresc (214).

Le chercheur français, dans l'un de ses écrits sur l'expulsion des Juifs de Sicile (215), émet l'hypothèse que ceux-ci, tout en se déclarant sincèrement convertis au Christianisme, restaient liés aux rites et traditions Juives. Après qu’il y avait une union entre les Juifs et les communautés Vaudoises (de Valdo) et, plus tard, les calvinistes et les luthériens, cela n’est pas nouveau. En lisant attentivement la bulle susmentionnée du pape Alexandre V, nous savons que Juifs et Chrétiens ont formé de "nouvelles sectes" dans lesquelles les deux ont convergé (216).Cela suggère que beaucoup de Juifs, au lieu d’adhérer au catholicisme, s’étaient rapprochées d’autres formes de Christianisme, c’est-à-dire des hérésies. À cet égard, l’histoire de Pierre Valdo, qui a eu lieu quelques siècles avant la période en question, est également pertinente pour notre analyse, mais il reste pertinent pour notre analyse. En 1173, Pietro Valdo, le riche prêteur d’argent de Lyon, (et par conséquent un banquier et non pas simplement un commerçant comme on le dit si souvent), vulgarisateur de la doctrine "Valdense" (c'est-à-dire "Vaudoise"), pourrait bien, en effet, avoir été Juif avant d'apparaître dans le Christianisme.L’Anonyme de Lion déclare qu'avant sa conversion, Valdo avait accumulé une grande richesse en argent grâce à des prêts à intérêt. Et il ajoute : "Il a rendu l'argent à ceux de qu'il l’avait eu injustement".Les documents sur Valdo nous disent qu'il a "découvert les Évangiles" et s’est "converti" (217) à l’âge de 36 ans environ, mais ils n'expliquent pas de quoi en quoi.S'il avait été Juif, il aurait été très facile d'adopter les arguments théologiques des "Valdenses/Vaudois" grâce à sa connaissance de la Bible (la Torah), en pouvant ainsi propager d'un jour à l'autre, comme çà s'est passé en réalité, le message d'un grand mouvement religieux. et se lancer dans une entreprise vraiment impossible pour un nouveau converti.Sa capacité de diffusion était, en fait, si incisive que beaucoup pensent encore aujourd'hui qu'il fut le fondateur de l'Église vaudoise.Il reste donc à suspecter que, par raisonnement logique, Valdo ne soit pas chrétien initialement, sinon les Évangiles lui auraient déjà été connus et il n’aurait pas dû les "découvrir" puis se "convertir".Et surtout, il est impensable d'affirmer qu'il s'est converti à une Église, la catholique, avec l'intention d’en fonder immédiatement une l'autre.(2018.10) Note de A.G. : 1) Valdo était-il d’origine Juive ? Rien dans les écrits que j’ai lu n’émet cette hypothèse.=> Voir livre de Giorgo Tourn : "Pierre Valdo et les Vaudois", Ed. Olivetan (2010.T2), 116 pages.

78/184

Page 79: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

= https://www. editions-olivetan .com/274_tourn-georges Je l’ai acheté en 2011.08 à Torre PelliceAu moment de son "rével spirituel", Valdo était catholique, mais, sans doute, non croyant vraiment et donc non pratiquant. Quand Valdo (ainsi que des hommes et des femmes de son groupe) se mirent à prêcher sur les places publiques), les dirigeant lyonnais de l’Église catholique s’opposèrent avec force. En 1179, Valdo (et quelques compagnons) décidèrent alors d’aller à Rome pour demander (en "haut lieu") l’autorisation de prêcher. A Rome, lors du 3ième concile du Latran, Valdo et ses compagnons furent ridiculisés, leurs doléances furent refusées catégoriquement, et on le renvoya sans ménagement.2) Il est possible que, au retour, la "Providence divine" les fit passer par les vallées des "vallenses" (= vrais Chrétiens, descendants des disciples de l’apotre Paul), lesquels les invitèrent à assister à leur enseignements sur les hauteurs de Angrogne (dans la "yeshiva" de Pra del Torno ?).Voir Google Maps : Pra del Torno= https://www.google.fr/maps/place/10060+Pradeltorno+Turin,+Italie/@44.8661311,7.1736318,673m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x47882c6a3a726b1b:0xeb2fc3d31babebef!8m2!

3d44.8682842!4d7.175423 => Voir le petit livre de Jeanne Decorvet : "L’Épopée vaudoise", Ed. Excelsis (2008.07), 214 pages= https://www. xl6 .com/articles/978275500077 1-l-epopee-vaudoise-des-chateaux-des-gouffres-des-aventures-extraordinaires

Je l’ai acheté en 2009.08 à Vallouise ou Freyssinières (vallées vaudoises françaises au S.E. de Briançon).Voir notamment p27-32 « Le flambeau dans la nuit » : En 1179, au retour de Rome, Valdo et son compagnon, très tristes et déçus, se trompent de chemin en voulant traverser les Alpes. Dans la nuit et la neige, perdus en montagne sans espoir, la "Providence divine" leur fait soudain découvrir la lumière d’une chaumière. Ils y reçoivent l’hospitalité chaleureuse d’un montagnard (qui se révélera "vallenses"). Au lendemain matin (en p28), lors de leur départ, très hésitants Valdo et son compagnon, montrent leur fameux livre bien caché sous le vêtement contre la poitrine et disent : « C’est la Parole de Dieu ! ». A cette vue, le montagnard leur répond tout joyeux : « Eh bien, ami ! Ce livre,nous le possédons dans nos vallées depuis des générations et nos enfants apprennent à lire avec lui. Femme ! Va chercher la Bible, là où nous la cachons ! ».  La conversion de Valdo au Christianisme a probablement dû suivre un cheminement très personnel, pas nécessairement filtré directement par le Credo catholique. De plus, sa conversion semblerait s'être déroulée dans un "groupe".En fait, ses tout premiers adeptes sont précisément ses anciens compagnons et donc probablement ses anciens coreligionnaires (218), qui n'appartenaient pas aux couches inférieures de la société, comme on le suppose habituellement.

Pour en revenir aux paroles de la chanson "l’Âne joyeux", il s'agit d'un des rares documents qui prouve l'alliance entre Juifs et Vaudois et le mélange entre eux-même.

En restant sur le thème de la chanson, nous constatons une autre particularité. Le chant le plus ancien et le plus poétique de nos vallées, datant peut-être du XIIe siècle, est le "Cantique des Cantiques", un sujet biblique qui, à ma connaissance, n'est chanté que chez nous, sur nos montagnes.

La Bërgera et le Cantique des Cantiques

En plus de nous, les seuls qui chantent cet hymne, appelé "Shir Ha Shirim" (= "Cantiques des Cantiques"), par coïncidence, sont encore les Juifs. Dans notre cas, nous parlons de la "Bergera" (= la "Bergère"), la version piémontaise du Poème écrit par le roi Salomon, dans laquelle est raconté l’histoire de l'amour inébranlable d'une paysanne, la Sulamite, pour un berger.L'histoire rappelle la tentative vaine du roi pour conquérir l'amour de la jeune fille qui le refuse, malgré sa position, parce qu'elle tombe amoureuse d'un autre.La paysanne, la Sulamite, préfère le berger au roi ! De même, notre "Bergera" est une bergère qui rencontre un riche gentleman, un français, qui se propose de prendre soin d’elle, de la protéger et de l'envelopper dans son riche manteau, mais lui aussi, comme le Roi Salomon, est rejeté car le cœur de la fille bat pour un autre et aucune richesse ne peut acheter l'amour.

79/184

Page 80: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Selon l'opinion de Gianni Barbiero (219), “ "le Cantique des Cantiques" a eu un rôle singulier dans la vie d'Israël ... considéré par les Rabbins comme la clé pour comprendre le Thorà ... le Cantique est nettement différent des religions orientales de la fertilité, qui divinisait la sexualité dans sa dimension matérielle et corporelle, et était du platonisme grec, qui libérait l'amour de sa composante sexuelle. Le cantique est un livre profondément biblique. L’amour y correspond à la logique de l’incarnation : c’est à la fois corps et âme, sensuel et spirituel, terrestre et transcendant, très humain et divin ”.Ce nouvelle constation confirme la profonde spiritualité de nos vallées dans laquelle les codes de comportement moral s’appuient sur les racines du Judaïsme.Il s’ensuit que la chanson "la Bergera" (= la "Bergère") était un modèle à suivre strictement dans le choix pratique du marié ou de la mariée. Choix qui devait respecter les préceptes exprimés aussi par le Talmud, excluant complètement la possibilité de faire des mariages par intérêt (renoncer à l'amour pour poursuivre la richesse), nés de "traîtrise" amoureuse (la Sulamita pourrait se donner au Roi Salomon sans rien dire au fiancé, mais elle ne le fait pas), trop de différence d'âge ...

En pratique, la Bergera (= la "Bergère"), considérée actuellement comme un simple souvenir folklorique des populations alpines piémontaises, inclut, en réalité, l’essence des valeurs de la vie et en enseigne la bonne approche.

14) Les idiomes (= façons de dire) en Hébreu

Il ne faut pas oublier qu'en Piémont, il existe de nombreuses façons de parler, universellement utilisées dans le langage courant, qui ne sont pas piémontaises mais Juives. Pour en nommer quelques uns :

1) "oyoyoy" est une expression très courante exprimée en cas d'étonnement, de surprise, de fatigue en fin de travail ou au retour d'un voyage. Dans ce dernier cas, les valises étant posées, on se lance sur le canapé et dit "oyoyoy !". Une des applications typiques est : « oyoyoy! las-me seté nà minüta ! », c'est « oyoyoy ! laissez-moi m'asseoir un instant ! », mais c’est également largement utilisé pour exprimer la surprise. Par exemple, lorsque vous ouvrez un cadeau, vous dites « oyoyoy ... c'est gentil ... mais est-ce bien pour moi ? ! ». Ou, pour rencontrer un ami, qui n'on n’a pas vu depuis longtemps, on s'exclame : « oyoyoy ! ... quel plaisir de vous revoir ! ... quelle surprise ! ». Quoi qu'il en soit, il ne s'agit pas d'une exclamation piémontaise, mais du yiddish (langue parlée par les Juifs allemands), si authentiquement Juif que c’est le titre de l'actuelle revue Juive de Casale Monferrato (220).

2) "Ammi-ammi" est une exclamation très populaire parmi les personnes âgées de Paesana et largement utilisée dans l'ancien Piémont, mais elle n'est pas piémontaise et signifie "peuple d'Israël - peuple d'Israël!" (221). Il est principalement utilisé à l'occasion de grande gêne et de honte, par exemple à l'annonce de la mort de quelqu'un, d'un mauvais mariage ou d'un accident, on peut dire d'une manière légèrement douloureuse et soupirante « Ammi ... ammi ! » ou la variante « Ammi ..., lu Sgnur ! », ce qui signifie « Peuple d'Israël ..., oh mon Dieu ! ». Mais il existe également des expressions plus répandues, que l'on retrouve aussi bien dans le Piémont que dans d'autres régions du nord de l'Italie, telles que "ay-yay-yay". Celles-ci sont également yiddish et non locales. Plus précisément, ay-yay-yay dans le Judaïsme s’exprime joyeusement ou de façon sarcastique, selon les cas. C’est plutôt utilisé pour exprimer la déception, le malaise, le regret, le reproche, l’erreur (par exemple: « ay-yay-yay ! ... mais tu me fais tomber les bras ... comment peux-tu faire ça ?! »... ou, en ratant le train, on pose les valises par terre en s'écriant ...  « ay-yay-yay ! ... et maintenant que faisons-nous ?! »... ) (222).

80/184

Page 81: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(2018.10) Note de A.G. : peuple = 'am = עם ; populaire(m.) = 'amami = עממי ; populaire(f.) = 'amamit =

; עממית

3) Nàh. Une autre exclamation typiquement paesanese est « nàh ! » (223), suivie presque toujours par l’émerveillement. Par exemple : « nàh! ma cò fas !? » (nah !, mais que fais-tu ?), ou lorsqu'un étrange épisode est raconté, que vous ne savez pas comment l'évaluer, on dit : « nàh! sai propi pà cò dì » (nàh ! je ne sais pas quoi dire) ou encore, lorsque vous êtes dans une situation embarrassée, il est de coutume de dire « nàh ! anduma via da sì » (nah ! Partons d'ici). Au cas où quelqu'un aurait du mal à faire quelque chose, il dirait : « nàh ! ven si che tlu fun mi » (nah ! viens ici près de moi afin que je le fasse). En plus de ces utilisations, nàh ! marque également la surprise, « nàh! varda ‘n po’ chi l’è arivà…! » ( « Nah !, regarde un peu qui vient ...! »).Nah, en Hébreu, signifie "s'il vous plaît", donc ces phrases devraient avoir un sens de ce genre : « mais s'il vous plait ! que faites-vous maintenant ? », « mais s'il vous plait ! Je ne sais pas quoi dire », « mais s'il vous plait ! partons d'ici ! », « mais s'il vous plait ! ... regardez un peu qui arrive ...! ».Son utilisation est similaire à l'exclamation Yiddish "nu". C’est mot général qui nécessite une réponse et est appliqué pour dire : « Alors ? » « Hé bien ? » « Où allez-vous ? » ou « Salut ! » (224).

(2018.10) Note de A.G. : s’il vous plaît, prière de = na = נא ;

4) "Oy ... my-my" À Paesana, nous disons également « oy ... my-my », ce qui pourrait être la contraction d'une exclamation yiddish pour exprimer la consternation, la douleur ou l'exaspération. L'expression « Oy Vey iz mir » (225) signifie : « Oh, malheur à moi ». Dans notre « oy ... my-my », les problèmes sont impliqués par le ton de la voix et il est souligné deux fois en accentuant le "moi" (my-my). Cette exclamation peut aussi exprimer la peur, le choc, l’étonnement.

5) "Batiàhìa". Der même, "Batiàhìa", qui dans la vallée du Pô est le nom du biscuit festif typique (une sorte de beignet au maïs sucré, percé au centre, qui, à Turin, s'appelle "pasta d'melia") est un mot Hébreu : "Bat" veut dire "fille" alors que "Iahia" est une double répétition de la forme abrégée du Nom de Dieu. La double emphase obtenue par l'union "Ihah-Iah" pourrait être une sorte « d’Alléluia », c'est-à-dire de Louange à Dieu. "Batiàhìa" pourrait être « fille-Alléluia ». Cette double répétition du nom de Dieu, nous la trouvons, par exemple, dans le livre d'Isaïe, au verset 12:2. Il y est dit : « J'aurai confiance et je n’aurai pas peur car Jah-Jahwé* est ma force et ma puissance » et, toujours dans Esaïe au verset 38.11, comme indiqué dans la traduction littérale de la Bible en Hébreu, du pasteur Robert Young, la double répétition est transcrite exactement comme dans le texte Hébreu, soit Jah-Jah (226). Le concept de "fils" ou "fille de Dieu", exprimé en Hébreu mais utilisant le nom de Dieu sous une forme poétique écrite exclusivement dans la Torah et non dans les Bibles Chrétiennes, indique presque certainement une présence Judéo-Chrétienne. En fait : seul le Christianisme définit le lien "Père-fils/enfants" entre Dieu et l'homme et, en même temps, seul le Judaïsme, utilise la double répétition du nom de Dieu sous la forme "Jah-Jah". Cela renforcerait donc l'hypothèse d'une coexistence Juive et Chrétienne dans la vallée du Pô depuis l'Antiquité.(2018.10) Note de A.G. : => Dans Psaumes 117.2(+ 104.35, 105.45, 106.48, 113.9, 115.17,18, 116.19, 117.2, 135.3,21, 146.1,10,

147.20, 148.14, 149.9, 150.6), on trouve : יה-הללו = Hal(e)lou-Yah : Hal(e)lou (verbe à l’impératif) = Louez/Glorifiez ;=>Yah est probablement le Nom (complet ?) de Dieu le Père céleste ! (ou sa 1ière syllabe?) => Louez Yah ! / Glorifiez Yah ! => David savait comment chanter et prononcer והיה qui est le Nom de l'Éternel (voir Psaumes 9.3).

81/184

Page 82: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

D’autre part, lorsque nous fredonnons le refrain d'une chanson sans connaître les mots, nous disons "nàrannànnà", comme par hasard "neranenah" (prononcé nerànnènnà), en Hébreu, signifie "nous chantons".(2018.10) Note de A.G. : jubiler = leranén =לרנן ; nous jubilerons = néranén = נרנן ; Enfin, pour compliquer certaines choses, nous soulignons l’exclamation "ommi !" (227), qui, en plus d’être assez utilisée, semble signifier "mère" en arabe. Il n’est pas facile de comprendre s’il s’agit d’un legs sarrasin ou d’une expression apportée ici par les Juifs séfarades fuyant l’Espagne et le Portugal (lesquels vivaient dans ces pays avec des musulmans qui, bien évidemment, parlaient l’arabe). "Ommi" est exprimé en cas de peur, quand quelque chose de fragile glisse des mains ou pour signaler une distraction.

Nos ajouts d'exclamations appartenant à la langue hébraïque nous surprennent ... mais seulement jusqu'à un certain point. Nous ne sommes pas le seul cas. Au XIXe siècle, de Rougemont (228) avait noté l'existence de certains mots Hébreux, notamment "shoal" (renard) et "chamache" (graisse), dans le dialecte suisse français excluant qu'il s'agisse d'une influence attribuable à l'époque médiévale. mais plutôt au produit d'une radicalisation linguistique issue de l'âge du bronze.(2018.10) Note de A.G. : renard = choual = שועל שועל = ; graisse = chouman = שמן = שומן ;

15) La "Chabra" = la "société/compagnie"

Commençons tout de suite par dire qu'en occitan, "chabra" signifie chèvre. Et cela ne fait aucun doute. Mais je n’excluerais pas que le mot "chabra" soit compris comme le rituel particulier en vogue jusqu’au début des années 900 à l’occasion de certains mariages jugés contraires à notre morale (pour trop grande différence d’âge entre les époux, épouse "étrangère", mariage pour de l’argent, etc.) a superposé la signification ovine à une autre plus ancienne et authentique.Ici, la question matrimoniale était tellement ressentie et réglée par des normes morales strictes qu’à Agliasco (Najash'kh), un village qui comptait autrefois environ 1 000 habitants (229), le mariage était l’un des thèmes centraux de l’ancien carnaval.Les garçons et les filles firent une liste de tous les célibataires du pays. Les célibataires, les veufs, les veuves et les domestiques ont alors été jumelés de la façon la plus absurde, comm, par exemple, un vieil homme et une fille de quinze ans, une vieille fille célibataire et le célibataire "tombeur des femmes" son pire ennemi, etc.Ces personnes ont ensuite été forcées de former des couples pour les danses qui ont eu lieu tout au long de la saison des vacances. Inutile de dire que, si dépareillés, ils ont été taquinés et ont fait rire tout le village.Derrière l'aspect moqueur de cette coutume, cependant, le message était profond : il s'agissait d'un véritable avertissement dans le choix du partenaire.Un rappel qui a été exprimé dans une dissidence générale au cas où, en réalité, un couple mal assorti aurait décidé de se marier.C'était la protestation populaire pour s'assurer que le mariage ne fut pas célébré. Ainsi, les jeunes se sont rassemblés pour faire un bruit infernal et maintenir le pays entier éveillé à la veille du mariage.Il est arrivé qu'au milieu de la nuit, la "chabra" se soit réuni sous les fenêtres des mariés en faisant un bruit jusqu'à l'aube avec des cloches, des cloches, des clochettes, des sonnailles, des couvercles de casseroles, des grenouilles, des assiettes frappées par des bâtons ... des cris, des rires, caquètements et des taquineries !Le but était de changer d'idée au mari et de faire avorter le mariage.C'était un rituel très dur et psychologiquement violent.Documentée à travers les Alpes de Cuneo, cette coutume avait souvent de lourdes implications. Par exemple, à Val Maira, les garçons capturèrent les futurs époux, les attachèrent sur un âne (comme des sacs de farine, c’est-à-dire latéralement avec leurs fesses en l'air), en les promenant dans la ville au milieu des éclats de rire et des cris de population (230).

82/184

Page 83: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Chez nous cependant, seul l'homme était pris et emmené loin de chez lui.(2018.11) Note de A.G. : Val Maira = https://fr.wikipedia.org/wiki/Val_Maira , Maira = https://fr.wikipedia.org/wiki/Maira ,Macra => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12020+Macra+Coni,+Italie/@44.5826352,7.1627003,31253m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd2227666a9975:0xa006deaa6ef9876f!8m2!3d44.5003382!4d7.1795499 Je pense que la capture du "futur époux" par les hommes qui l'emmenaient à la taverne était un moyen de "le faire réfléchir" et de lui faire comprendre que ce mariage n'était pas approprié. Au travail de conviction, s'ajoutait cependant celui d’ "étourdissement". Ils le faisaient tellement boire que le lendemain, il ne pouvait même plus se levern,de srote que le mariage, par force, s’annulait. Tout cela se passait alors que la mariée était attaquée par un bruit exaspérant, plein de rires et de taquineries. Cependant, chez nous, personne s’autoriserait jamais à lui mettre les mains attachées sur un âne (avec les fesses en l’air), et aussi parce que les hommes de sa famille ne le permettraient pas et que la situation pouvait facilement dégénérer.Cette coutume était tellement enracinée que j'ai moi-même participé avec mes amis à une "chabra" sauvage contre une dame qui, depuis trente-cinq ans, vivait dans le bâtiment faisant face à la place de Paesana - Santa Maria. Je me souviens que nos intentions étaient de bonne humeur, un peu moqueuse, mais elle l’avait un peu mal prise : elle avait appelé la police.Or, ce rituel, anciennement utilisé même en Suisse (231), n’a aucun rapport avec les chèvres, à l’exception d’un cas pour les Langhe, à Paroldo, lequel n’est cependant pas considéré comme significatif car il relie cette coutume à la sorcellerie. Paroldo est, en fait, connu pour être le pays des sorcières, et peut-être que leur groupe, à savoir le groupe de sorcières, s'appelait autrefois "Chabra d'le Masche" (Chabra des Masques). Même si, à Paroldo, la chabra était vraiment un rituel de Masche (sorcières), il s'agissait toujours d'une association vraiment anormale que l'on ne trouvait nulle part ailleurs : ni ici, ni en France, ni en Suisse.(2018.11) Note de A.G. : Paroldo => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12070+Paroldo+Coni,+Italie/@44.5330166,7.3995362,88004m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12d2be3f02a91a05:0x7dcbfff04b66cdc2!8m2!3d44.4325534!4d8.0716393 De plus, cela n'aurait pas eu de sens de "faire la chèvre" et d'amener ensuite le couple sur un âne, comme c'est arrivé dans Valle Maira. On pourrait aussi bien l'appeler "l'asu" (= l’âne). Je suppose donc que "chabra" ne peut signifier que "société" et rien d’autre. De plus, le même Massimo Centini, anthropologue du Centre pour les traditions populaires de Turin, érudit en culture alpine (dans un article publié par le magazine Coumboscuro), nous apprend que le "chabra" est une tradition médiévale organisée en groupes, dirigée par un Abbé de la fête. C'est pourquoi je suppose que le terme "chabra" désigne le groupe, la société; le gang qui s'est constitué pour l'occasion.Certains documents piémontais datant des années 1500 le transcrivent également en Zabra (232), mais il s’agit bien évidemment d’une simple variation phonétique, considérant que, en piémontais, le "Z" se prononce "Sh, c’est-à-dire "Sabra", le mot ne change pas. C’est juste une question de prononciation. "Chabra" en Hébreu signifie "groupe d'amis", "societé", "société", "société" et est un terme couramment utilisé dans les communautés Juives pour désigner des groupes de natures diverses : social, culturel. Même pour dire "compagnie d'assurance", de nos jours en Israël, on dit "Chabra". Je pense donc que "Chabra" est un mot Hébreu d'origine grecque, synonyme de "Hébra" qui signifie "compagnie" (233).De plus, l'hypothèse d'une racine hébraïque du terme est également confirmée par le mot "Chiarivari" qui en est le synonyme provençal.(2018.11) Note de A.G. : "chèvre" (en français) = capra (en italien) ; et en hébreu :

ami, copain = havér = חבר ; amis,copains = havérim = חברים ; amie, copine = havérah = חברה ;

amies, copines = havérot =חברות ;

amitié = havérout = חברות ; bande, groupe = havourah = חבורה ; compagnie, société (entreprise, groupe

social) = hèvrah = חברה ;

83/184

Page 84: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

compagnies, sociétés (entreprises, groupes sociaux) = hèvrot = חברות ; <= parlé / ; = havarot = חברות ; <= écrit

social = hèvrati = חברתי ; sociale = hèvratit = חברתית ; Hébron = hèvron = חברונ ;

En hébreu, le 8ième caractère de l'AlèfBèt est "hèt" = ח, et se prononce comme un "Re" guttural.

Beaucoup transcrivent ce "hèt" = ח par "ch". Moi, je le transcris "h" pour me rappeler son apparence voisine avec le

5ième caractère qui est "hé" = ה .En allemand, dans la finale du nom du fameux compositeur Johann Sebastian Bach , on entend ce "Re" guttural.Et donc, dans la vallée du Pô,en voulant transcrire compagnie, société (entreprise, groupe social) = hèvrah =

avec la confusion habituelle entre le "be" et le son "ve" qui correspondent, en hébreu, au même 2ième + ; חברהcaractère de l'AlèfBèt qui est "bèt" =ב, il est compréhensible que ces gens, presque certainement d'origne Juive, ont

transcrit hèvrah = חברה (prononcé Rèvrah) par "chabra" (prononcé "Rabra").

Dans toute la Provence, mais aussi en Ligurie et en Suisse, notre "chabra" s'appelle "Chiarivari", dont le sens, tiré à tort du latin, a été traduit de l'Hébreu par "communauté israélite". Cette traduction, parue au début des années 1960 dans un journal français en Hébreu, suit l'hypothèse de H. et R. Kahane dans laquelle Chiarivari dérive de l'Hébreu "haverim", qui signifie "des personnes appartenant à une communauté israélite" (234).(2018.11) Note de A.G. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charivari_(rituel) = "Charivari (rituel)"

ami, copain = havér = חבר ; amis,copains = havérim = חברים ; amie, copine = havérah = חברה ;

amies, copines = havérot =חברות ;Le "Dictionnaire historique de la Suisse" offre une bonne description (235) : « Le charivari est un ancien rituel de condamnation publique et de dérision, caractérisé par une musique assourdissante, avec laquelle la communauté sanctionnait les mariages atypiques, les comportements déviants et les violations du champ éthique, et la moralité. Né comme un rituel de condamnation informelle des deuxièmes mariages de veufs, au cours du XVIe siècle. A partir du domaine initial concernant les relations conjugales, les Charivari ont été étendus pour s’appliquer aussi au domaine du contrôle de la moralité publique et de la vie politique. Les principaux protagonistes de Charivari étaient les jeunes, qui agissaient à la place des adultes et avec leur consentement, interprétant leur volonté et visant ceux qui étaient identifiés comme des adversaires de la communauté. En dépit de l'interdiction par les autorités civiles et religieuses, les Charivari sont restés dans les mœurs en Suisse du quinzième au dix-neuvième siècle; dans certains villages du canton de Vaud, ils furent maintenus jusqu'au début du XXe siècle comme une sorte d’hommage que tous les conjoints devaient payer aux jeunes : garants de l’endogamie de la communauté, les jeunes exigeaient un cadeau de la part des époux afin d’arrêter le brouhaha. »Donc, Chiarivari et Chabra sont la même chose : des synonymes appartenant à la fois à la langue hébraïque et aussi indiquant la même coutume.Cette considération est évidente lorsque nous apprenons que, dans divers pays italiens, les documents du XVe siècle appellent notre chabra, "chevramariti", mot composé de deux mots : "chevra-mariti" (société de mariage) et qui a pour variante phonétique "zavramaritum", "capramaritum" (236) et, dans notre région de Chianale (vallée Varaita), "chabromarin" (237); la traduction est claire : Chabra de mariage = compagnie de mariage.

La pratique de la "chabra" s'opposa vivement à l'Église car elle empêchait la célébration des mariages admis par le clergé, à tel point que, en 1516, le nouvel évêque de Saluzzo la condamna expressément. Il a été lui-même accueilli à l'entrée de la ville par la "chabra" et le rugissement bruyant des casseroles, des grenouilles, des sifflets, des éclats de rire et des taquineries. Le prélat,

84/184

Page 85: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

pour surmonter la barrière humaine et entrer dans la ville, a dû payer aux "fous" douze ducats d'or. Un chiffre significatif pour l'époque (238). En tête de la "chabra", il y avait l’"Abbà", comme c’est encore aujourd'hui transmis dans le "Bajò" de Sampeyre (Valvaraita). C’est un titre, qui est traduit, à tort, par "abbé". En réalité, il s'agit d'un mot Hébreu qui signifie "sage, maître, père" (239). Encore aujourd'hui, fidèle à la tradition, le carnaval de Sampeyre est sous le commandement de l'Abbà, appelé "le dirigeant du soulèvement populaire", lequel est chargé d'organiser toute la fête, de conduire les défilés dans leurs divers mouvements, conformément à la coutume.Il s'ensuit que, traditionnellement, la chabra était une association d'origine Juive pouvant se réunir pour diverses raisons ; par exemple, pour empêcher les mariages non désirés (chabra mariti), pour défier l'évêque avec des objectifs politiques évidents (chabra di foi), organiser le carnaval (chabra d'l carlevé), pour regrouper les sorcières (chabra d'le masche) ...

(2018.11) Note de A.G. : papa = aba(m.) = אבא ; papas = abot(m.) = אבות ; père (mon père) = avi(m.) =

; אבי

père = av(m.) = אב ; pères, ancêtres, patriarches = avot(m.) = אבות ;Sampeyre => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12020+Sampeyre,+Coni,+Italie/@44.6284971,7.1646895,18186m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd24306cd8ee23:0xcef6a2e590d005ae!8m2!3d44.5794459!4d7.1856201

16) Les "rites mystérieux" des Valdenses/Vaudois : la "Yeshiva" et le "Talmud de la haute vallée du Pô"

En dépit de leurs manuels, dans notre cas, les inquisiteurs n’ont jamais été en mesure de frapper pleinement la "vaudixia/vaudoiserie" générale, c’est-à-dire le type d’hérésie (y compris l’accusation de sorcellerie) qui a impliqué les populations de tout l’arc alpin du Piémont, car nos ancêtres se sont effectivement livrés au "marranisme". Autrement dit, ils ont essayé de survivre en dissimulant leur "hérésie" autant que possible. Pour ma part, j'ai identifié les aspects hérétiques que les inquisiteurs ont longtemps recherchés sans succès, en les découvrant simplement dans nos comportements actuels. Naturellement, ce sont des facteurs plus ou moins marqués, dépendant des familles et de leur lien avec la tradition, mais, dans l’ensemble, on peut dire qu’ils caractérisent l’ensemble de la population de la vallée.On peut répondre à la préoccupation des inquisiteurs et à leur incapacité à comprendre "les mystérieux rites" pratiqués par les Valdenses/Vaudois de Paesana par certaines coutumes judaïsantes encore utilisées par certaines familles de ma connaissance originaires d'Agliasco (Naìash'kh). Le premier que je vais maintenant exposer, ne semble pas être autre chose que l’enseignement de la Yeshiva, ou plutôt de l’École Talmudique et Rabbinique, appliqué dans notre contexte, principalement le dimanche. Les autres aspects sont simplement les préceptes Juifs énumérés dans le Talmud dont on ne se souvient plus ou ne sont pas suivis ou diffèrent sensiblement de l'enseignement chrétien. Voici donc quels pourraient être les "mystères" des "Valdenses/Vaudois", basés sur certains comportements encore utilisés à Valle Po :

a) Le Yeshivà (école) : il est d'usage de discuter selon un schéma précis à toute occasion de la journée. Cependant, la pratique dialectique est, en fait, l’activité principale qui est menée, pendant des heures entières, à l’occasion des "dîners familiaux" le dimanche et à d’autres occasions. Après avoir mangé, il arrive qu'un des hommes "lance un sujet de discussion" (presque toujours un thème politique ou moral) à travers une affirmation; immédiatement, un des autres hommes présents relève le défi et conteste par une affirmation tout à fait contraire (non pas par conviction, mais par controverse dialectique et, surtout, parce que c’est requis par le "schéma dialectique").Voici que les deux commencent à soutenir leurs positions opposées respectives en les argumentant. Progressivement, tous les autres, les femmes, les enfants et les invités soutiennent des thèses et des variantes intermédiaires sur le sujet en entrant, à leur tour, dans la discussion.

85/184

Page 86: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

C'est un "jeu dialectique" qui dure toute la journée et qui n'épargne pas l'utilisation de phrases subtiles et tranchantes parmi les participants (même les enfants peuvent "ébranler" les adultes). Chacun défend sa position au maximum et n'abandonne absolument pas, à moins qu'il ne soit démontré de façon flagrante que c'est faux; ce qui, en général, compte tenu de la formation de chacun, est très difficile.Le but de tout ce débat n’est pas d’imposer une idée à d’autres, mais d’analyser n’importe quel sujet de différents points de vue. En fin de compte, il arrive presque toujours que le "gagnant" qui réussit à faire "perdre le contrôle" ou à "fâcher" l’autre ou les autres, en utilisant souvent des phrases irritantes telles que des injures verbales. À ce stade (généralement entre 17H30 et 18H30), le chef de famille clôture les discussions, sort une bouteille de vin et dit : « ura basta ! stapuma nà buta e veni tüti a mangé merenda »; c’est-à-dire: « assez, débouchons une bouteille de vin et venez tous prendre une collation ».Puis, on ordonne aux présents, qui dans l’intervalle, se tiennent debout, en marchant, en gesticulant et excités par le débat encore très chaud, de s’asseoir à la table pour prendre un en-cas (c’est ce que l’on appelle "merenda sinoira", ce qui en italien serait "le goûter").Et, puisque tout le monde s'accorde à dire qu'il n'y a pas de vérité absolue mais tout au plus une opinion commune, voici que tout le monde sait qu'il doit résumer tout ce qu'il a dit tout seul.Alors, tout le monde s’assied autour de la table, les derniers grondements s'éteignent progressivement et tout le monde mange (en attendand le vrai repas) dans la joie, en chantant, en riant, en plaisantant, en dansant… ..Ce comportement est très similaire au Shabbat Juif.

Le Talmud : Quant au Talmud, qui est un manuel en Hébreu et araméen composé de nombreux volumes (comme une encyclopédie), pour des raisons linguistiques évidentes, je ne pouvais le lire que sous la forme extrêmement réduite de la langue italienne actuellement en circulation dans les librairies. Bientôt, le vrai Talmud sera traduit et j'espère que nous pourrons étudier de nombreux aspects liés à notre comportement. Pour l'instant nous devons nous contenter de ceci :

Ne mangez pas d'animaux morts en raison d'une maladie ou de blessures : En plus des particularités comportementales que nous venons d'exposer, qui pourraient, peut-être, être le souvenir d'un rituel Valdenses/Vaudois, il existe d'autres usages qui suivent étrangement les préceptes Juifs.En fait, un autre aspect qui relie les Valdenses/Vaudois au Judaïsme concerne l'interdiction absolue de manger de la viande d'animaux morts de maladie, accidentellement ou porteurs de signes ou de signes étranges (240). Ces viandes ne sont pas considérées Casher ni comestibles dans le Judaïsme, et même chez nous. De plus, il est étrange de se souvenir que, dans l’ancien Piémont, il était de coutume de définir un aliment non comestible "taref", qui est le mot Hébreu qui désigne un aliment impropre à la consommation humaine.(2018.11) Note de A.G. : https://fr.wikipedia.org/wiki/ Cacherout = "Cacherout" ; https://www.123cacher.fr/manger-cacher/ taref .htm = "Taref : pas cacher"La plaine du Pô a toujours été un lieu de transhumance et de pâturage et la mort accidentelle d’une tête de bétail n’aurait pas dû être rare, mais elle n’était pas consommée à cause de la crainte qu’elle soit malade (« sa l’è tumbà giü p’ r la riva, l’è pr‘ché l’era malavi » = « se è caduto giù per la scarpata è perché era già ammalato » = « si elle est tombée dans la pente, c’est parce qu’elle était déjà malade »). Dans nos familles, le même scrupule vis-à-vis du refus de se nourrir d'animaux porteurs de boutons, de bubons, de plaies purulentes ou d'infections s'étendait également aux légumes, aux fruits et aux légumes imparfaits.Par conséquent, bien que certains témoignages nous apprennent qu’à Ostana (241), à une période relativement récente, consommer de la viande d’animaux morts accidentellement, était considéré comme un fait épisodique, car cela ne correspond pas à la règle générale.

86/184

Page 87: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Le cas enregistré à Ostana a, peut-être, coïncidé avec un moment de famine ou de difficulté pour cette communauté. Même l'existence d'une "boucherie basse" à une époque plus récente ne peut être jugée conforme à la tradition.(2018.11) Note de A.G. : "boucherie basse" = ? non conforme aux normes ?N'oublions pas que, avec l'arrivée des usines à Paesana au cours du siècle dernier, de nombreux étrangers sont arrivés qui ne connaissaient pas ces règles.

Laver la viande avant la cuisson : Une autre règle alimentaire Juive (242), encore utilisée à Paesana et plus généralement dans toute la région de Cuneo, consiste à laver la viande avant de la faire cuire (elle est passée sous l'eau). En outre, si elle est très sale avec du sang, souvent présent dans le récipient dans lequel elle se trouve, en plus du lavage, on doit également y verser dessus un peu de vinaigre et la rincer abondamment. Notre système ne prévoit pas l'utilisation de sel, comme l'exige la loi Juive, mais dans l'ensemble, il est peut-être même préférable d'éviter la présence de résidus éventuels et de tout effet hypertenseur. Néanmoins, il est évident que le principe et l’objectif sont analogues.

Ne touchez pas les morts : Nous savons aussi que les Valdenses/Vaudois n'avaient pas de culte des morts, comme indiqué dans la liste des erreurs. Leurs réflexions sur cet aspect peuvent encore être perçues par certains comportements traditionnels issus du Judaïsme, dont les préceptes déclarent l'impureté au contact des morts et l'interdiction absolue, pour les Rabbins (243), d'approcher les cadavres.En gros, voici le comportement des gens de la région der Paesana :1) Les veillées funéraires sont exclusivement réalisées par des hommes. Généralement, il s’agit de deux hommes ayant une parenté au premier degré. Ils ne s'approchent jamais du mort, mais restent assis toute la nuit sur des chaises dans la cuisine. 2) dans certaines familles, les morts ne sont pas touchés. Les habiller, même à des époques récentes, cela était fait par des parents éloignés. C’était rarement, un proche du défunt, probablement à cause de la pudeur de découvrir la nudité, par exemple d’un père, d’un frère, d’une mère, etc. À cet égard, nous savons que la "pudeur de la nudité" est un autre précepte Juif.

Ne marchez pas sur les tombes : De plus, "marcher sur les tombes", ne serait-ce que pour les nettoyer ou mettre des fleurs, est devenu et est encore aujourd'hui, pour certaines familles, une opération difficile. En fait, vous devriez pouvoir faire tout ce qui est nécessaire "sans passer par-dessus" et sans "trop toucher", et sans acrobaties inutiles. C'est pourquoi nous essayons toujours, autant que possible, de nous décharger du fardeau sur quelqu'un d'autre. Au retour du cimetière, il est d’usage de nettoyer soigneusement les chaussures avant de ranger, de laver et de changer de vêtements.C'est une règle d'hygiène que l'on ne retrouve pas dans le catholicisme. En effet : les fidèles sont souvent obligés de rester en contact étroit avec les cadavres, les sépultures, les corps momifiés exposés dans les églises et d’embrasser les reliques des saints.

Une autre particularité comportementale, plus ou moins accentuée selon les familles, est d'éviter de pleurer lors des funérailles et de garder un comportement douloureux que je ne sais pas définir, ... sinon avec le mot : "royal". Cependant, cela ne concerne pas le Judaïsme en général en tant que pratique adoptée exclusivement par les Rabbins.

Importance du nom : Ne vous déshonorez pas publiquement, car un bon nom est votre seule richesse. Dans le Talmud, nous lisons (244) : « Le plus grand trésor que l’homme puisse acquérir est le respect des autres. Il y a trois couronnes : la couronne de la Torah (de la Bible), la couronne du sacerdoce et la couronne de la royauté ; mais la couronne de bonne réputation les surpasse tous » et

87/184

Page 88: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

« Si l'homme succombe à sa nature triste, au moins qu’il n'ajoute rien à la honte du déshonneur qu’il aurait aussi à cause d’une profanation du Nom (de Dieu) ».

Repousser la calomnie : Ne parlez pas mal des autres et ne doutez pas de la réputation des autres, car une fois que le germe du doute aura été libéré, la personne diffamée sera ruinée à jamais. Cet enseignement est lié à l'importance du "nom" et donc : la profanation du "nom" équivaut à un meurtre. Le Tamud, à cet égard, nous dit (245) : « Pour indiquer ce péché, nous utilisons la curieuse expression "troisième langue" ». Il a été appelé ainsi parce qu'il a tué trois personnes : « ceux qui parlent, ceux à qui ont parle, ceux dont nous parlons » ... « Puisque un homme considère son propre honneur, de même il ne doit donc jamais céder au désir de calomnier la réputation de son prochain » ... « Quiconque prononce une calomnie accumule des péchés équivalents aux trois transgressions d'idolâtrie, d'impudicité et de sang versé ».

Condamnation de la "manipulation mentale" : Il est interdit de "s’emparer" de l'esprit d'autres personnes pour le manipuler à des fins licites ou illicites, car cela équivaut à commettre un assassinat (246). Plagier une personne est la chose la plus lâche qui soit. À cet égard, le Talmud précise : « Nul ne peut voler l’esprit des créatures (c’est-à-dire les tromper), pas même celui du païen. Il est plus grave de "s’emparer" d’un païen que d’un Juif, car cela implique aussi la profanation du Nom ».

Il est très grave de faire pécher les autres (dans notre "Talmud", il est relié au point 3) : Faire pécher une autre personne signifie la manipuler en abusant de son ignorance, de sa faiblesse, etc. En fin de compte, c’est relié à "l'interdiction de manipuler l'esprit des autres", c'est-à-dire au "vol" de l'esprit qui constitue un très grave péché car il correspond à un meurtre. Donc, si vous voulez vraiment pécher, faites-le vous-même et assumez l'entière responsabilité, sans se cacher derrière les autres ou les impliquer afin de se sentir moins coupable. En fait, dans ce cas, vous êtes doublement coupable. À propos de cet enseignement, le Talmud (247) dit : « Le plus grand péché est de faire pécher les autres. Pécher un autre est pire que de le tuer ; Car tuer une personne ne fait que la retirer de ce monde, mais la faire pécher, c'est l'exclure du Monde à venir. ».

Condamnation à l’égard de ceux qui se marient pour de l’argent : L’enseignement va de soi pour nous reconnecter au concept : « Ne vendez pas votre corps pour de l’argent. » Le mariage pour argent est, en fait, compris sans équivoque comme un acte de prostitution. De plus, les enfants nés d'un tel mariage sont voués à avoir de graves problèmes, à cause de toutes ces implications implicites dictées par le manque d'amour, le calcul, l'opportunisme; affectant également les enfants pour le mauvais exemple moral. Dans le Talmud, nous lisons (248) : « Se marier pour de l’argent est sévèrement condamné dans le dicton. », « Quiconque épouse une femme pour son argent aura des enfants dont il devra avoir honte. Le manque d’amour entre les parents aura des conséquences sur le personnalité de la progéniture ". Cet enseignement était tellement ressenti dans notre culture alpine que l'infraction concernant ces choses déclenchait la "Chabra" (voir paragraphe séparé) qui non seulement protestait au nom de toute la communauté contre ce mariage considéré comme contraire aux règles, mais tentait de toutes façons de faire en sorte que les deux "mariés promis" se repentent et changent d’avis.

Condamnation à l'égard des mariages dans lesquels les époux ont de grandes différences d'âge : L'enseignement est basé sur le concept d'une sorte de "contre-nature" due à l'impossibilité d'une "fusion" correcte - physique, émotionnelle, sentimentale et mentale entre les deux époux; il est essentiellement lié au point 5, « Tu ne vendras pas ton corps pour de l'argent » et implique toute une série de désagréments émotionnels et psychologiques possibles.Même le Talmud dit (249) : « La différence d'âge excessive est blâmée ... ». « Quel sens y a-t-il à épouser une femme plus jeune que vous ? » ou « Quel sens y a-t-il à épouser une femme plus âgée

88/184

Page 89: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

que vous ? ». « Allez épouser une femme qui a presque votre âge et n'introduisez pas la discorde dans votre maison » .... « Celui qui donne sa fille en mariage à un vieil homme, ou qui prend une vieille femme pour son jeune fils, ajoute la soif à la soif et le Seigneur ne lui pardonnera pas. » Comme dans l'infraction du précepte précédent auquel cela était souvent ajouté, la "Chabra" se déchaînait.Car il était difficile de penser qu'une jeune femme épouserait un vieil homme, peut-être déjà veuf, par pur amour.

"Gardes-toi des dirigeants ..." : Les villageois ont toujours évité les relations trop confidentielles et trop proches avec ceux qui détiennent le pouvoir. Ils ont, en fait, adopté au cours des siècles la tactique consistant à soutenir apparemment autant que possible les puissants, tout en se tenant le plus loin possible pour mieux pouvoir faire leur travail. Ils s’agissait de gens non manipulables, enclins à soutenir superficiellement, mais essentiellement anarchiques et habitués à penser avec leur cerveau, ils avaient tendance à garder leurs distances. C'est ce que dit le Talmud (250) : « Aime le travail, déteste le pouvoir et ne cherche pas l’intimité avec les dirigeants. Gardes-toi des dirigeants, car ils ne s'approchent pas d'un individu sauf dans leur intérêt, en se montrant amis quand cela leur convient, et en n'assistant pas l'individu à l’heure où il sera dans le besoin. »

"L’autorité enterre ceux qui la possèdent" : Depuis des siècles, à Paesana, règne une sorte d'égalité sociale absolue, "d'anarchie" et de grand litige (jamais révélé à l'extérieur). C'est pour cette raison que, par exemple, être le maire ou occuper un poste public est à éviter sauf s’il n’y a personne d’autre disposé à le faire : parce que cela signifie, en calcul du pourcentage, avoir un ami (lui-même) et 99 ennemis. Conscients d’assumer une lourde tâche de grande responsabilité, les maires du village savaient également qu’ils étaient appelés en premier comme la personne pour faire face aux éventuels déficits budgétaires de la totalité de la Commune. C'est ce que dit le Talmud (251) :  « Une des choses qui raccourcit la vie des hommes est se donner un air de supériorité. L'autorité enfouit ceux qui le possèdent et est, en fait, une servitude ... L'intention n'est pas d'inciter les gens à se soustraire aux responsabilités des bureaux, mais à blâmer la recherche sans frein, fruit d'une ambition égoïste. De plus, il y a besoin d'un emploi pour la communauté, ne pas être trop présomptueux et ne pas se mettre en avant; mais quand les autres négligent cette activité, prenez-la vous-même. Et surtout, ce travail doit être fait de façon désintéressée ... Tous ceux qui s’occupent des choses de la communauté le font au nom du Ciel, car alors le mérite de leurs pères les soutient ... ».

Vous n'êtes pas obligé de manger debout parce que ça fait mal : Tout ce que vous mangez debout est du poison, il est préférable de sauter le repas. Dans le Talmud (252) : « Nous devons manger assis, car manger et boire debout abîme le corps de l'homme. ».

Ne mangez jamais de pain chaud : Il est indigeste, il s'effrite et forme une dangereuse "brique" dans l'estomac. Nous lisons ainsi dans le Talmud (253) : « Le pain doit être mangé froid. A Babylone, il y a un proverbe qui dit que le pain chaud a de la fièvre. ».

Ne refusez jamais l'aumône et cherchez à faire la charité dans l'anonymat : Aidez votre voisin car la vie est une roue et cela pourrait vous arriver, mais ne l'humiliez pas en le mettant dans la condition de devoir vous remercier, car ce que vous faites n'est plus de la charité mais de l'arrogance. Voici ce que dit le Talmud (254) : « Un Docteur (Rabbi) a averti sa femme: quand vient un homme pauvre, donne lui du pain car la même chose peut arriver à tes enfants. »« Mais tu les maudis ! S'exclama-t-elle, en proposant la possibilité que nos enfants soient réduits à la mendicité ». « Dans le monde, a-t-il répondu, il y a un roue, c'est-à-dire la roue de la fortune qui enrichit les pauvres et appauvrit les riches » ... « Ce qui compte le plus, c'est que la vraie charité se

89/184

Page 90: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

pratique en secret ... la meilleure forme d'aumône est celle de quelqu'un qui fait un don sans savoir qui le reçoit et quand celui qui le reçoit ne sait pas qui l'a donné. ».

Peur de l'ombre : Dans la haute vallée du Pô, l'ombre est considérée comme la seule vraie cause de la "malice" des Barbets – pro-Calvinistes (« chi lì sun gram p’ërché sun a l’umbra ») et des cas d'inceste qui auraient eu lieu au cours des siècles passés parmi ceux qui vivaient dans une partie spécifique de la montagne, précisément "à l'ombre". Personne dans la vallée n'a jamais attribué la responsabilité du prétendu inceste et de la méchanceté à des individus mais seulement et exclusivement au fait de rester "à l'ombre" comme cause de tous les problèmes. Dans le Talmud, nous apprenons (255) : « Pour éviter la lumière du soleil, les esprits malins se retirent dans des endroits sombres. ». C’est pour cette raison que le danger plane dans l'ombre. ».

Ne buvez pas d'eau de rivières ou de sources la nuit : Même les serpents et les animaux sauvages (il y avait des loups et des ours il y a des siècles) doivent boire, vous pouvez ne pas les voir mais vous faire attaquer. Cette recommandation s’applique également à l’approche des voies navigables pendant la journée, car il est connu que les serpents, en particulier, s’accroupissent sous les cailloux près des ruisseaux, mais il est évident que la nuit c’est pire car vous ne pouvez même pas voir où mettre less pieds ou les mains, et donc les risques sont plus grands. Dans le Talmud (256) : « Personne ne boit dans les rivières ou les sources la nuit; s'il y boit, son sang tombera sur sa tête à cause du danger. Quel danger ? Le danger du démon de la cécité. ». Il se trouve que le Talmud parle de cécité et, chose étrange, c’est une caractéristique de la morsure de certains serpents africains.

Importance des évacuations régulières : La fonction intestinale est observée avec beaucoup d'attention. Lorsqu'elle survient après plusieurs tentatives et après quelques difficultés, il est de coutume de dire à haute voix, en levant les yeux et les mains vers le ciel, afin que toute la parenté puisse entendre : « Grasie a lu Sgnur sun andait al gabinet !!! » (Grâce au Seigneur, je suis allé aux cabinet !), ou « Lu Sgnur l’a fame la grasia e sun andait al gabinet!!! » (Le Seigneur m'a donné la grâce et je suis allé au cabinet.) Ce n'est pas vraiment la prière que le Talmud récite pour cet événement, mais le sens est très similaire et est certainement pertinent. À cet égard, le Talmud spécifie (257) : « Trois choses n'entrent pas dans le corps mais celui-ci en bénéficie, cependant : les ablutions, les onctions et les évacuations régulières. » ... « Nous avons déjà évoqué les conséquences de la constipation et la nécessité d'un intestin réglé. » Et il prévient : « La constipation fécale produit une hydrophisie ... » ... « La liturgie comprend une prière à réciter après avoir satisfait aux besoins naturels. »

Ne pas avoir de relations sexuelles pendant la menstruation (258) : Cet avertissement pour nous concerne avant tout une norme de caractère hygiéno-sanitaire, car le danger d'infections et de maladies graves pour l'homme et la femme est largement souligné. Pour le Judaïsme, il s'agit d'un précepte fondamental qui ne permet aucune transgression, de sorte que, si un enfant devait être conçu tout près de la période menstruelle, il serait considéré comme imparfait dès sa naissance.

Ne commettez pas d'adultère : Cela semblerait être un précepte chrétien, mais en réalité, cela diffère un peu de la morale chrétienne générale adoptée. L'adultère concerne en effet tout le monde, les jeunes couples de garçons non mariés - "murus" (= ? mûrs ?) - et ceux qui sont mariés. Les vieillards de Paesana ont toujours fortement murmuré contre les attitudes sexuelles des jeunes, traditionnellement plutôt précoces et "risquées", mais ont finalement aussi toléré leur exubérance sexuelle et émotionnelle, à condition que cela n'implique pas une "trahison" (259).Notre enseignement est le suivant : « Vous pouvez changer les "morosi" (= ? amours ?) avant de vous marier, mais vous devez le faire sans trahir et de façon correcte. Il faut agir avec la plus grande transparence possible afin de ne pas rendre malade l’autre personne en la plaçant dans une situation ridicule devant tout le monde.

90/184

Page 91: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Pendant que vous êtes fiancé, l'adultère est considéré comme tout aussi grave, que vous soyez un garçon ou une fille. Cependant, il faut aussi ajouter que le "tiers mal à l’aise" est généralement très méprisé. Une fois mariés, les choses changent un peu : celui de l'homme, bien que sérieux, est un peu plus digeste, mais l'adultère féminin est vraiment inacceptable. Dans ce cas, la réaction générale est le silence : personne ne dit rien sur l'affaire et il se déclenche automatiquement un processus de forte marginalisation. A partir de ce moment, en effet, l'avis de la femme adultère et ses opinions ne sont plus prises en compte par personne : elle est complètement exclue et marginalisée.

De plus, dans tout le Piémont, depuis les temps les plus reculés, une moralité différente de celle des autres lieux est rappelée par les voyageurs qui ont traversé nos terres au XIXe siècle. S'exprimant sur le caractère des Piémontais à propos de sentiments, d'aventures galantes, de trahisons et d'amour égarés, les étrangers piémontais ont remarqué une certaine "froideur" de tempérament qui empêchait les intrigues, les amours clandestins et les meurtres passionnés (260). Ainsi, en principe, les comportements non orthodoxes en matière sexuelle avant le mariage, d’après notre moralité, ont été pardonnés à condition que la personne, que ce soit l'homme ou la femme, "s'est engagée" dans le mariage et ne s'est plus ??égarée??.

Traite bien ceux qui travaillent pour toi : Nous nous apprenons à respecter l'employé pour toutes les raisons morales que nous connaissons bien et qu'il est superflu d'énumérer. En outre, nous signalons un danger qui pourrait résulter d'une conduite injuste : « N'écrasez pas ceux qui travaillent pour vous sous le fardeau d'un travail excessif, payez-les de façon juste et rappelez-vous, traitez bien ces personnes aussi pour vous faire plaisir, évitant ainsi que quelqu’un puisse divulguer, par dépit, vos propres afflictions, car votre comportement stupide peut se retourner contre vous- même. ». Dans le Talmud (261), les mots de référence sont quelque peu archaïques, car les travailleurs sont appelés "mercenaires domestiques". Cependant, il suffit d'éviter de fossiliser la définition pour saisir le sens essentiel de l'enseignement.

Circoncision (262) : Dans la vallée, la circoncision est encore assez facile. Compte tenu de la délicatesse du sujet, renvoyant certains hommes (même très âgés) à qui je pouvais demander d'obtenir des réponses strictement hygiéniques, je ne pouvais pas enquêter sur les raisons de cette prédisposition au scalpel. Mais nous savons que cette pratique est une caractéristique du Judaïsme, largement débattue au début du Christianisme qui a fini par remplacer la "circoncision de la chair" par "la circoncision du cœur", établissant ainsi que c’est dans l’esprit que nous reconnaissons les enfants de Dieu.

Ne pas manger le premier fruit : Je tire cet enseignement d'un épisode raconté dans ma famille. En 1930, mon grand-père Stefano Ghigonetto (né en 1880) avait planté un poirier dans son jardin. L'arbre avait alors jeté un premier fruit qu'il protégeait avec soin, disant sévèrement à tout le monde : ... « Cette poire doit rester où elle se trouve ... malheur à ceux qui la détachent de l'arbre. ». Il a dit que cette poire était la sienne ! Une chose vraiment étrange.Le fait est que mon père, alors âgé de cinq ans, commençait à éprouver une forte attirance pour cette "poire interdite" et, en prenant soin de ne pas le détacher pour éviter de désobéir aux parents, il s’assit sur une chaise et le mangea attaqué arbre; il voulait juste "goûter un peu" !La surprise de mon grand-père a été si grande quand, lorsqu'il est allé dans le jardin, il a vu le noyau suspendu ...L'interdiction de ce "premier fruit", qui s'est terminée par un grand rire, un gâteau et un gazzosa ( ? boisson gazeuse ?) en récompense de l'intelligence de l'enfant, dû être vraiment une chose importante car cette histoire, en contournant des événements familiaux beaucoup plus graves comme ceux survenus pendant Seconde guerre mondiale, m’a rejointe à quatre-vingts ans de distance.Et voici ce que j'ai lu dans le Talmud (263) : « Une autre norme alimentaire importante pour les Juifs est celle qui interdit de manger le premier fruit du premier arbre. Cette restriction particulière

91/184

Page 92: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

sur les fruits est justifiée par l'idée que à Dieu sont dûs tous les premiers-nés, en l'occurrence les premiers fruits, car les premiers fruits sont consacrés au Seigneur. ».

Ne pas faire pleurer la femme : Nos enfants, depuis toujours et même les très jeunes, sont sévèrement réprimandés au cas où ils feraient pleurer une petite enfant et, plus tard, lors de sa croissance, une fille et une femme. Être la cause des larmes féminines est considéré comme vraiment indigne d'un homme.Dans le Talmud, on dit : « Faites très attention de ne pas faire pleurer une femme, puisque Dieu comptera ses larmes. La femme est sortie de la côte de l'homme, pas des pieds pour être piétinée, ni de la tête pour être supérieure, mais du côté pour être égale ... un peu plus bas que le bras pour être protégée et du côté du cœur pour être aimée ... ».

Ne vous inquiétez pas pour ce que vous allez manger demain : Ne vous inquiétez pas pour demain, mais essayez de vous sentir heureux avec ce que vous avez aujourd'hui, car, même si vous considérez cela comme impossible, vous ne manquerez certainement jamais de rien. Dans les erreurs supposées de nos Valdenses/Vaudois, il est expressément dit que "un Valdenses/Vaudois ne manquera jamais de rien", et nous y croyons encore aujourd'hui.

N'épouse pas une femme plus riche que toi : Le Talmud dit de ne pas épouser une femme plus riche que vous parce que le risque est d'être ensuite sous-estimé et humilié par elle et sa famille. Il en va de même aussi pour nous.

Nous devons être honnêtes en affaires,. La leçon, en plus de se relier au commandement « Tu ne voleras pas », est centrée sur le concept de "l'intelligence", à savoir : il est facile de devenir riche en volant, mais ceci ne correspond pas du tout au fait d’être intelligent. Au lieu de cela, c'est la preuve d'une grande intelligence et capacité, que devenir riche sans nuire au prochain. Le Talmud est très strict sur cet aspect et laisse même entrevoir des conséquences désastreuses pour toute la communauté s’il y a malhonnêteté dans les affaires (264).

Interdit de se marier avec qui est né de l'inceste : Je tire cet enseignement de l'histoire de Paesana : à cause du soupçon (je n'ai jamais été informée des détails ou des noms concernant cette croyance) que, entre les habitants de Paesana d’là, il y avait eu des cas d'inceste, aucun habitant de Paesanesa du côté de Santa Maria ne s’est marié avec eux. Et il en était ainsi il y a encore peu d’années. À cet égard, le Talmud (265) est tout aussi catégorique et assez similaire : les enfants Juifs nés de l'inceste portent une marque et ne peuvent pas épouser d'autres Juifs génétiquement justifiés ; ils ne peuvent que se marier les uns avec les autres. Ce précepte, toujours est strictement observé dans la vallée, entre en collision avec l'erreur 38 (accusée par l'Inquisition) dans laquelle les Valdenses/Vaudois sous la torture ont dit qu' « il n'y a pas de péché d'épouser une lignée consangine ». Il est évident que tout dépend du degré de consanguinité.

17) L'enseignement moral des Valdenses/Vaudois

L’enseignement moral, religieux et social des Valdenses/Vaudois s’exprimait avant tout sous la forme "proverbiale", "synthétique" et "dialectale".Nous avons déjà vu qu'ils proposaient et mettaient en place un système social "horizontal et communiste/(?communautaire?)" dans lequel la seule hiérarchie admise et existante était la morale.Les valeurs qui distinguaient (et distinguent encore aujourd'hui) les Valdenses/Vaudois entre eux, au sein de leurs communautés, étaient liées à des facteurs totalement étrangers aux modèles politiques et temporels de l'Église catholique et consistaient en des qualités propres à l'individu : intelligence, sagesse, culture en correspondance parfaite avec ce qui a été écrit, par exemple, par Salomon dans les "Proverbes".

92/184

Page 93: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Et c’est précisément en ce qui concerne les "Proverbes" que je relève une controverse entre Gabriel Audisio et Euan Cameron sur la coutume des Valdenses/Vaudois pour transmettre l’enseignement religieux sous une forme proverbiale, synthétique et dialectale (266).En particulier, l'historien protestant Cameron, en jugeant le Valdéisme précédant la Réforme comme une religion populaire fondée sur une "doctrine plutôt inconsistante" qui s'exprimait avant tout par des "proverbes", indiquait le seul aspect distinctif entre Valdenses/Vaudois et les catholiques : le haut niveau de moralité "puritaine" des premiers plutôt que de ces derniers, et rien d'autre.Gabriel Audisio (historien vaudois) démantèle la thèse de Cameron car il est évident que les Valdenses/Vaudois avaient une doctrine.En fait : c’est précisément parce qu’ils avaient une doctrine que, à travers elle, ils mettaient au défi celle des catholiques.Il est possible, en fait, de retenir que ce sont les païens qui ont pu passer facilement de leurs religions au catholicisme en raison des fortes similitudes, par exemple avec le culte de Mitra, avec le polythéisme romain, etc., alors que ceux issus d'une culture Juive, comme cela a pu être le cas pour les Valdenses/Vaudois en général, la nécessité de ritualiser l’hypothèse du sang dans l'Eucharistie, ainsi que de suivre le culte des morts, de croire au purgatoire, de subir le baptême, de vénérer la croix, etc., était probablement inacceptable.En considérant donc l'hypothèse d'une possible descendance des Valdenses/Vaudois à partir des Levi, voici que leur schéma d'enseignement oral à travers la répétition des "Proverbes" doit avoir été enraciné et incorporé pendant des millénaires, comme cela s'est passé en réalité dans la culture Juive.Il en résulte que, bien qu’ayant probablement accepté le message chrétien, diffusé par les importantes pénétrations Juives dans le Piémont à l’époque romaine, en parlant "doctrinalement", les Valdenses/Vaudois étaient peut-être restés fermement appuyés sur Salomon, et donc sur la dispersion depuis Babylone.Nous savons en effet que les "Proverbes" bibliques sont le guide pour adhérer à un style de vie adapté à la morale dictée par la religion et sont considérés comme le "résumé de la sagesse Juive" (267).Finalisées concernant l’éducation et l’éducation, elles s’expriment par de courts résumés, des fables, des énigmes avec des références pratiques et très terrestres, mais avec un sens religieux et moral très profond, tirés de la pensée de Dieu.Même Christ a enseigné avec des paraboles et doit donc être considéré comme dépourvu de "culture" ?Le style d'enseignement des Valdenses/Vaudois était centré sur les "proverbes", sur la base de la synthèse de la sagesse Juive et sur la réalisation pratique des principes moraux professés : la culture Valdenses/Vaudois ne permettait pas la séparation entre la pensée et sa mise en pratique. Les Valdenses/Vaudois ont vécu la religion à travers la réalité de la vie et la réalisation réelle des principes professés. C'était une doctrine pratiquée dans chaque geste quotidien et cela les distinguait du catholicisme et du calvinisme. C'est pourquoi, après avoir déjà eu une mauvaise expérience avec les catholiques, les villageois ont rejeté l'alliance avec les Réformés.Dérisions et insultes (268) proviennent largement de toute la littérature catholique, mais sporadiquement, leur antiquité a trouvé un consensus. Nous savons que le jésuite Campiano avait appelé les Valdenses/Vaudois "maiores nostros", donc plus anciens que l'Église romaine, c'est-à-dire des Israélites (269).Mais nous savons aussi que le fait d’avouer officiellement cette vérité aurait créé de nombreux problèmes pour l’Église catholique.

18) Les deux versants de la vallée, les luttes entre Valdenses/Vaudois et Valdese/vaudois de Valdo, la marque "Mamzer"

93/184

Page 94: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

L'historiographie insiste souvent sur les persécutions selon lesquelles les villageois du versant situé en rive gauche du Pô (depuis la source du Pian del Re, en direction de la vallée) auraient infligé aux "Valdenses/Vaudois" réformés. Mais en rassemblant les informations et les histoires transmises à travers les siècles, il semble que les choses ne se passent pas du tout comme ça.(2018.11) Note de A.G. : Pian del Re => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12030+Pian+del+Re,+Coni,+Italie/@44.6773038,7.1220939,13523m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd29fe62b68b39:0xe3b0a38d01df3a7c!8m2!3d44.7009963!4d7.0954578

En effet, en lisant les documents conservés dans les archives municipales de Paesana (déjà exposés dans les chapitres précédents), on s’aperçoit que les Valdenses/Vaudois de Paesana d’za ont toujours protégé, malgré tous les contrastes existants, les Valdenses/Vaudois calvinistes, c’est-à-dire celles de Paesana d'là. Voici ce que l'on obtient en rassemblant les documents et la tradition orale concernant l'attitude des villageois anti-réformés à l'égard des pro-réformés :

a) surtout, ils ne les ont jamais dénoncés. Ce ne sont pas les habitants de Paesana d’za, malgré leur aversion pour la Réforme protestante, qui ont dénoncé les villages hérétiques qui se sont retrouvés dans l'œil du cyclone de l'Inquisition. Au contraire, nous savons que c’est précisément un individu de leurs propres hameaux réformés qui a dénoncé sa propre communauté, déclenchant ainsi l’inquisition dans toute la vallée. Cette prémisse n’est pas une bagatelle car elle exonère définitivement les villageois anti-réformés, victimes à leur tour du climat inquisitoire créé par le même barbet. Les documents à cet égard sont irréfutables. En fait, c’est le même marquis de Saluzzo-Paesana qui raconte dans son journal (le célèbre Carneto) que Pér Julian de Pratoguglielmo a avoué… c’est un aveu bien trop volumineux qui a inculpé tous les habitants de Pratoguglielmo, Bioletto, Bietonetto et Oncino, "mais cela venait d'une personne digne de peu de Foi, qui avait toujours eu une conduite moralement répréhensible et qui était connue pour sa malhonnêteté" ... (270).(2018.11) Note de A.G. : Via Pratoguglielmo => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/Via+Pratoguglielmo,+12034+Paesana+CN,+Italie/@44.6770754,7.2730911,675m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd31e626fc43b9:0xc84246e6330df219!8m2!3d44.6770754!4d7.2752798 ;Oncino => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/12030+Oncino+Coni,+Italie/@44.6773886,7.2014085,6584m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd2ec6293a7947:0xcf5a5af5bf26d474!8m2!3d44.6772885!4d7.1901222 Les Valdenses/Vaudois de Paesana d’za, malgré la situation extrêmement difficile avec les inquisiteurs et la folie persécutrice de La Marquise Marguerite de Foix d’abord, et du duc de Savoie ensuite, ne se sont pas vendus lors de la vague payante pour en profiter. La preuve en est qu'ils n'ont jamais transmis à l'Inquisition les noms des hérétiques recherchés, même lorsque des affrontements armés ont eu lieu entre leurs communautés respectives et que le mort nous a échappé. D’autre part, nous savons que ce fut un habitant d'Oncino avec la complicité évidente des gardes, vraisemblablement d'zà (puisqu'il est évident que le Marquis ne pouvait pas contrôler les inquisiteurs des mêmes inquisitions), d'avoir condamné à mort une condamnation à mort pour hérésie dans les prisons de qui ont été enfermés dans l'attente de la punition.De plus, par bien deux fois ; les villageois de Paesana d’za ont utilisé les prétextes les plus divers pour refuser de s'installer dans les maisons confisquées aux hérétiques par La Marquise de Foix. Cela ne prouve pas, non plus, que les villages sont restés inhabités pendant bien cinquante ans.

De toute évidence, les habitants de Paesana d'zà ne pouvant pas exprimer publiquement les raisons de leur refus, ne pouvaient jamais dire : « Nous sommes aussi des "Valdenses/Vaudois" ! ». Mais il suffit d'interpréter les documents et de connaître la tradition pour comprendre que :

b) ils ne se sont pas approprié des biens appartenant aux exilés parce qu’ils défendaient moralement des valeurs telles que l’intelligence, la sagesse, la justice, l’intégrité et qu’ils n’auraient jamais accepté d’être complices de vols, de meurtres et d’injustices ;

c) les villages en question ont été exposés à l'ombre et cela a était considéré comme un fait très négatif : pour des raisons que nous ne pouvons pas comprendre aujourd'hui, mais qui sont également

94/184

Page 95: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

mentionnées dans le Talmud, selon nos ancêtres, l'ombre n'était pas un lieu propice pour vivre et construire une maison.

d) il les ont fait revenir bien deux fois. Les Valdenses/Vaudois de la Paesana d'za l'ont fait, à deux reprises, pour convaincre la noblesse de faire rentrer chez eux les Vaudois de Valdo expulsés de la vallée pour hérésie : ce fut réussi ! Le refus d'occuper les villages et les terres abandonnées par les expulsés fut un geste très habile et subtil pour produire un renversement total du rapport de force entre le peuple et la noblesse.

Les Valdenses/Vaudois renversent la position de pouvoir du Marquisat

En refusant d'occuper les propriétés de Vaudois de Valdo chassés de la vallée, les Valdenses/Vaudois ont réussi à mettre fin à la noblesse.En fait, à la mauvaise réputation qui faisait que, même les prêtres, avaient peur de s'aventurer dans nos vallées, afin que personne n’était disposé à s’y installer, s’ajoutait maintenant la voix (probablement fausse) que les Vaudois de Valdo avaient envahi la vallée pendant la nuit pour tuer les nouveaux occupants de leurs maisons. C'est ainsi que l'économie de la vallée déclina et que la Marquise commença à venir à des avis plus consiliants.Ce fut une stratégie de chantage surprenante. Avec la réduction de moitié des revenus, résultant du refus de prendre possession et d'exploiter les terres des expulsés, le peuple Valdenses/Vaudois a émis un message sans équivoque : si vous voulez remplir les caisses du marquisat, vous devez arrêter de persécuter, chasser et brûler vos sujets.Il est vrai que, dans les deux cas, (avec Marguerite de Foix et avec le Duc de Savoie) le retour des hérétiques expulsés de la vallée fut marqué par l'acceptation d'une taxe, qui fut la seule possibilité offerte pour reprendre possession de leurs biens.Il convient toutefois d'ajouter que, lors des discussions ultérieures, des prises de position et des pétitions, les taxes demandées ont été annulées dans les deux cas.Compte tenu des faits présentés ci-dessus, on se demande : mais la cause des désaccords entre ceux de Paesana d'za et ceux de Paesana d’là (car, de part et d'autre, du Pô qui coupe la vallée en deux) était réellement due au refus des premiers à adhérer à la Réforme calviniste, ou y avait-il d'autres raisons qui auraient pu pousser les Valdenses/Vaudois pro-réformés à la haine envers ceux d’zà et, par la suite, à l'alliance avec les Calvinistes ?En fait, je suis convaincue que la véritable raison des aversions, qui a persisté au cours des siècles jusqu’à quelques générations à peine, n'est peut-être pas entièrement imputable à l'adhésion à la Réforme d'un côté de la vallée, mais pourrait remonter à une époque très antérieure.De plus, la situation de conflit entre les populations des deux côtés de la vallée a dû être profondément enracinée et durer jusqu’à nos dernières décennies. Encore dans la génération de mon père, les garçons des descendances opposées étaient divisés en "lasarde" (lézards) * et "ciat" (chats) *, d'où le dicton local « i ciàt mangiau le lasarde ! ... » - et on répond - « "si, ... s'ai ciapu !" (les chats mangent des lézards ! ... oui, ... s'ils les attrapent !).Déjà, rien qu’à partir de cette phrase, nous comprenons que, pour attaquer, c’étaient toujours ceux d'là, c'est-à-dire les Vaudois de Valdo.Séparés par le Pô qui coupe la vallée en deux, les jeunes des deux factions se heurtaient ; ils avaient tendance à se tenir, chacun sur son propre versant. Néanmoins, quand cela se passait, ils jetaient des pierres avec des frondes. Ce n'est que plus récemment, quand j'étais enfant, que s’instaura un comportement de non-agression.La rivalité s’éteignit il y a trente ans, pour laisser place à une sorte d’indifférence mutuelle et de cohabitation civile. Cela s’est produit à la suite d’un mariage entre des garçons de Paesana d’za et un groupe de belles françaises, dont certaines étaient originaires de Paesana d’là (Prato Guglielmo) et du même versant vers Sanfront.(2018.11) Note de A.G. : Sanfront (en rive droite du Pô)=> voir Google Maps

95/184

Page 96: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

= https://www.google.fr/maps/place/12030+Sanfront,+Coni,+Italie/@44.6633098,7.2856174,8945m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd30e451681eef:0x117aa22fac5e32ce!8m2!3d44.6489775!4d7.3179712 (2018.11) Note de A.G. : Essai de compréhension pour d’za versus d’là : (seul le paragraphe ci-dessus permet de distinguer ces 2 termes)Paesana d’là : Prato Guglielmo, Sanfront (rive droite du Pô = versant à l’ubac) => ? d’là = ? all'ombra = à l’ombreDonc Paesana d’za (Paroisse Santa Maria) = rive gauche du Pô, = versant ensoleillé à l’adret => ? d’za = ? z/sinistra = à gauchePour revenir aux temps anciens, étant donné que les documents prouvent irréfutablement l'aide que les habitants de Paesana d’za ont apportée aux Valdenses/Vaudois pro-calvinistes d’là, laquelle fut révélée par le large refus de prendre possession de leurs propriétés et d'intercéder auprès de la noblesse pour les récupérer, on se demande : quelle était la vraie raison de tant de haine ?

Réflexion sur la marque "Mamzer"

Je n’en veux pas aux habitants de Paesana d’là dans ce que je vais écrire. Je conviens que cela peut sembler un peu offensant et probablement un peu diffamatoire, mais encore une fois, si nous devons parler d'histoire, nous devons dire des choses jusqu'au bout, même celles désagréables.Voici donc la pensée des ancêtres de Paesana d’za et des motifs qui ont caractérisé les conflits à l'intérieur de la vallée au cours des derniers siècles :

Supériorité : Les Valdenses/Vaudois de Paesana d’za se sont toujours considérés, en termes de profondeur morale, culture, intelligence, beauté et athlétisme, comme "supérieurs" aux Valdenses/Vaudois "pro-réformés" : « Nui suma n’autra raza » - « Nous sommes d’une autre race », ce qui implique que nous serions physiquement, mentalement, moralement parfaits, alors que eux « Lùr a sùn tarà, sun tüi stort, brüt, neir, pelùs, cìt e gràm » c’est-à-dire « Eux sont tarés, tous tordus (malformés) , moches, noirs, poilus, petits et mauvais ... ».

Inceste : En raison des prétendus* incestes (et nous ne parlons pas de l'endogamie, c’est-à-dire les mariages entre cousins germains, mais, selon la tradition orale, de « Mare chä va cun el fiël, frel chà va cun la souri, pare cha va cun la fia » = « La mère qui "va" avec son fils, le père qui "va" avec sa fille, le frère "va" avec sa sœur »), les Valdenses/Vaudois de Paesana d’za avaient l’interdiction de se marier avec ceux de Paesana d'là (de Pratuguglielmo, en particulier) .(2018.11) Note de A.G. : Via Pratuguglielmo (rive droite du Pô) => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/place/Via+Pratoguglielmo,+12034+Paesana+CN,+Italie/@44.6804527,7.2713939,1346m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd31e626fc43b9:0xc84246e6330df219!8m2!3d44.6770754!4d7.2752798 L'avertissement était le suivant: « Venta pà mariese cun chi-lì,… lur as mariu mac tra lur », « Non bisogna sposarsi con quelli li,… loro si sposano solo tra loro » = « Pas besoin de se marier avec eux là-bas, … ils se sont mariés seulement entre eux ».En considérant que les Vaudois de Paesana d'za ont toujours donné une réponse talmudique au comportement des habitants de Paesana d'là en attribuant à la position de leurs villages dans la zone d'ombre, la raison qui les rendrait "obnubilés/ ?obscurcis ?" pour les amener à agir ainsi, etc. . etc., je trouve ici le soupçon que les véritables causes de la discorde entre les deux côtés de la vallée ont des racines très anciennes et que Calvin et la Réforme n'étaient, en réalité, que des facteurs additionnels à une discrimination déjà existante.En lisant le Talmud, j'ai trouvé la rubrique "Mamzer" et je pense que c'est là où chercher la cause de tout.(2018.11) Note de A.G. : bâtard = mamzér = ממרר ; rusé = mamzéri = ממררי ;Selon la loi Juive, le "Mamzer" est l'enfant né d'une relation adultère ou incestueuse. Le mamzer ou la mamzeret (si elle est une fille) ne peut épouser librement d'autres membres de la communauté Juive. Le Talmud dit : « Un mamzer ne peut contracter mariage que avec d'autres mamzerim ou avec des convertis et l’empreinte passe d'une génération de Juifs à une autre ». Compte tenu de la gravité de la situation créée, le Judaïsme n'attribue généralement l’empreinte de "mamzer" que dans les cas où aucune autre interprétation n'est absolument possible. Mais ce n'est pas toujours le cas. Même aujourd'hui, dans l'État moderne d'Israël, où les lois matrimoniales sont la prérogative du rabbinat

96/184

Page 97: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

orthodoxe, les soupçons sur le statut de "mamzer" de certains citoyens ont été jugés suffisants pour l'activation de cette norme. Cela dit, il a été établi que le "soupçon d'inceste" suffit à l'application de cette règle rigide (véritable empreinte qui suit des générations au fil des siècles et ne sera enlevée qu'après la venue du Messie qui, comme on le sait, d’après les Juifs, est toujours attendu. Je pense avoir identifié la vraie raison de la haine des habitants de Paesana d'là envers ceux qui sont "marqués".Le fait que l’empreinte "mamzer" parmi les Juifs "ne disparaitra qu'avec la venue du Messie" est un aspect qui laisse place à une réflexion plus approfondie et à quelques questions. En fait, si les Paesana d'za étaient vraiment Chrétiens, puisque le Messie est déjà venu, il ne devrait plus y avoir de "mamzer" dans toute la vallée. On peut donc se demander pourquoi l’application de cette règle a survécu jusqu’à aujourd’hui ?

Comportement pré-varicatoire : Les Valdenses/Vaudois ont jugé avec beaucoup de sévérité l'arrogance et la méchanceté des Vaudois de Valdo lorsque, forts de la présence des armées françaises huguenotes, ils avaient commencé à se comporter moins bien que ce que les inquisiteurs catholiques avaient fait jusqu'alors (271).

Logique de groupe : Les Valdenses/Vaudois ont toujours considéré des "leurs" tous ceux du territoire de Santa Maria, et en particulier : Agliasco (Naiash'k), Ghisola, Calcinere, Roé, Ostana (Usthana), Battagli (Bat-hai).Il est à noter que la localité d’Oncino (Un-sin) se trouve du côté du versant d’là. Pourtant, les habitants de Oncino, installés en plein soleil, sont considérés comme assez « d’za ,…. ma con un po’ di diffidenza » = « d’za,….mais avec un peu de méfiance ». Considérés comme des commerçants rusés et très compétents, ils sont surnommés "Oncino-rapino" = « les voleurs d’Oncino », d'où le dicton « Si vous ne savez pas voler à Oncino, vous ne pouvez pas rester ». Les brocanteurs, les fleuristes et les chifonniers sont tous très riches et travaillent depuis des générations sur les marchés généraux de Turin et de Milan.Ce serait donc une coïncidence si, en araméen, "Sin o Shin" signifie "péché" ? En fait, dans son sens, le mot "voleur" a, sans aucun doute, une analogie avec "péché".Peut-être, les habitants d’Oncino (Un-Sin) sont-ils caractérisés depuis la nuit des temps par un comportement légèrement opportuniste et peu cristallin(/?net?) ?En ce qui concerne Crissolo, les habitants de Crissolo faisaient également partie du "cercle des nôtres", mais avec beaucoup de prudence, non pas à cause d'une "autre race" (d'nautra raza) mais parce qu'ils étaient en concurrence avec Paesana. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que c’est, peut-être, une question de primauté religieuse dans la vallée : nous verrons, plus tard, qu’une importante école théologique chrétienne est, peut-être, née précisément à Crissolo, laquelle a même formé l’Évêque de Milan, Pietro Crisolano.Nous notons ensuite que les toponymes qui sembleraient être en araméen ancien et en Hébreu sont liés à des lieux placés principalement placés sur le versant de Paesana d’za. Alors que les villages hérétiques visés par l'Inquisition sont, sur le plan de la topographie, récents et principalement d'origine franco-occitane : Prato Guglielmo (Pràvierm), Biatonèt, Beolé, etc.De plus, des toponymes avec des significations probablement négatives se trouvent sur le territoire de la Paesana d’là : outre Un-sin (c’est-à-dire Oncino), il existe en fait "les Ramai", considéré comme des "leurs" et, en araméen, signifiant "trompeurs", "tricheurs", "traîtres".(2018.11) Note de A.G. : tricher, tromper = leramot = לרמות ; tricheur = ramai = רמאי ; tromperie = ramaout = ; רמאותCela dit, nous nous posons la question suivante : sommes-nous confrontés à des coïncidences aléatoires ou s'agit-il d'indications significatives ? Peut-on supposer qu'il existe, depuis l'aube des temps, une rivalité entre les peuples des deux versants de la vallée ? Aurait-il pu y avoir différents groupes ethniques ? Peut-être les Libyens et les Levi ? Ou les Levi et les Philistins ?

97/184

Page 98: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Cependant, nous savons comment traiter de celà, beaucoup plus récemment (avant 1200). Comme le dit Gilles, dans le cas de Pratoguglielmo, Biolet et Biettonnet, des personnes venues de la vallée de Lucerne (272), c’est-à-dire du Val Pelésh ("Pelésh" étant un terme qui, en Hébreu, signifie "Philistins") étaient considérées par nous comme des "étrangers", même en 1600, bien que 400 ans se soient écoulés depuis leur arrivée. Et, ensuite, que veut dire Muston quand il déclare que ces Vaudois de Luserne ne sont pas « nés de façon contemporaine aux autres Vaudois à gauche du Pô (c'est-à-dire pour nous) » ? (273).

(2018.11) Note de A.G. : envahir, pénétrer = lifloch = לפלש  ; envahisseur = poléch = פולש ;

Palestine = palestinah = פלשתינה ; Philistin = pelichti = פלשתי (1 Samuel 17.8) ;Cela voudrait, peut-être, dire que nous existions déjà : nous étions des "Valdenses/Vaudois" (montagnards) mais pas des adeptes de Valdo, comme on le supposait déjà.

*Lasarde = lézards, surnom donné aux habitants de Paesana d’za, appelés "reptiles exposés au soleil".*Ciat = chats, surnom donné aux habitants de Paesana d’là, parce que perfide, sournois et traîtres comme des chats*Incestes présumés = Je ne sais pas comment cette croyance était fondée, mais il était, en fait, interdit aux jeunes de Paesana d'za de flirter avec les jeunes de Paesana d’là pour cette raison.

19) La "Confrèrie du souffle court" et le "Sambenito"

À Paesana Santa Maria, il y avait la Confrèrie, communément appelée la "Cunfraternita d'l fià cürt" (la "confrérie du souffle court") dans laquelle tous les hommes ont été forcés de porter le Sambenito, spécialement à l'occasion du Carême.Antonio Picca (Nene) déclare que, même s'il y avait aussi des soeurs, il n'y avait que les hommes pour porter le "kàmms" (manteau) jaune. Il a également rappelé que la confrérie n'était sortie que pendant la Semaine Sainte, notamment pour effectuer le rituel du lavement des pieds.Giacomo Mattio (Culin) de la localité de Croce nous dit que son père, Battista Mattio, et son grand-père maternel, Chiaffredo Bonansea, portaient le sambenito. Marguerite Bianco et sa fille Giuliana rapportent avoir vu porter le sambenito : Giuseppe Garzino (Pin-Pinot), Giuseppe Perotti, Agostino Crespo, Giacomo Bonansea (Giaculin Giuseppe), Paolo Bonansea Billet et Chiaffredo Bossa Giuseppe Bossa (Bep 'd'la Frera).

La famille Giaime affirme avec confiance que le sambenito a également été porté par de nombreux habitants de Calcinere et d'Ostana. Emilio Colomba a également déclaré que son oncle maternel avait l’obligation de le porter pour le rituel du "lavage des pieds" pendant la période du Carême devant toute la communauté.Selon le témoignage de mon père, Michele Ghigonetto (Iuccio), l'appellation "d'l fià cürt" répondait à la réalité vécue encore dans les années 60, alors que l'église de la Confrèrie et seulement les anciens portaient la tunique.Ainsi, alors que la plupart des hommes restaient sur la place, en dehors de l'église, pour "attendre la procession", à laquelle participaient généralement principalement des femmes et des enfants, ceux de la confrérie dans le défilé marchaient lentement, en se balançant et en chantant à voix basse, « et on ne pouvait pas dire qu'ils priaient ou chantaient comme nous le faisons normalement lors des processions, ... qui sait, ... étant peut-être vieux et certains venant de là, de la Croix, quand ils arrivaient sur la place, étaient à bout de souffle et semblaient plus morts que vivants. ».Peut-être que, comme le dit mon père, le souffle est "court" en raison de l'âge des confrères, mais il pourrait aussi s'agir de la survivance gestuelle d'un surmenage inquisitoire devenu une simple forme de comportement au fil du temps.

98/184

Page 99: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Nous savons, en effet, que le sambenito introduit en Espagne par l'Inquisition et signifiant "habit béni" (saco-bendito) était le symbole pénitentiel des Juifs et des hérétiques, c'est-à-dire des Chrétiens d'origine Juive, torturés par l'Inquisition.Le Sambenito était généralement porté par les Chrétiens Judaïsants qui tombaient dans l'erreur après avoir déjà abjuré une fois. En pratique, les récidivistes devaient le porter.Ces vêtements étaient présentés dans différents modèles, en fonction de la sévérité de la peine : ils pouvaient être simples, avec des croix noires ou rouges, des flammes et des démons peints.Ces derniers étaient portés lorsque les accusés étaient destinés au feu, et on ne sait pas comment étaient vêtus les Valdenses/Vaudois de Pratoguglielmo, c’est-à-dire les quatre seuls malheureux que Marguerite de Foix a réussi à brûler sur le bûcher, malgré leur abjuration.Dans la haute vallée du Pô, à Paesana, Oncino, Ostana, le modèle en vogue dans les époques récentes est simple : il est composé uniquement de la tunique jaune sans symboles.À l'heure actuelle, les tuniques ont disparu : il n'y a plus de documents, les curés actuels ne savent rien à ce sujet et rien ne semble être enregistré nulle part.

Types de Sambenitos utilisés par l'Inquisition espagnolepour marquer la gravité et les différents niveaux de l'hérésie.

Comme le sambenito, les registres ont disparu qui contenaient les condamnations et "les erreurs" imputées aux familles historiquement condamnées à l'utiliser pour l'expiation à Pâques.

Comme les Juifs, les Vaudois ont également été brûlés sur le bûcher en portant cette tunique. À cet égard, voici ce que Muston écrit dans son livre "Les Parfums de l’histoire" (274) : « En 1318, (l’Église catholique) excommuniait d'avance toute personne qui tentait de la contrer ; ... douze malheureux Vaudois choisis pour l'occasion devaient subir la torture de la superstition et de la cruauté. Conduit à Embrun, devant la cathédrale, au milieu d’une foule nombreuse, entourée de moines fanatiques, vêtus d’un habit jaune sur lequel les flammes symbolisant l’enfer auquel ils étaient censés être condamnés étaient peintes en rouge; l'anathème était prononcé sur eux, la tête rasée, les pieds nus, une corde au cou ; puis, au son des cloches "funèbres", le clergé catholique

99/184

Page 100: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

se mettait à chanter un chant de malédiction et de mort. Les pauvres prisonniers étaient emmenés, les uns après les autres, sur un bûcher, entourés de bourreaux. ».

Cecil Roth nous dit : « Le sambenito devait être porté en public, en particulier le dimanche et lors de fêtes, afin que le porteur soit exposé au mépris et à la dérision générale .... de sorte que ceux qui en l’avaient porté ainsi que sa famille étaient marqués par une humiliation durable ... ces témoignages de honte disparurent avec l'abolition de l'Inquisition, au début du XIXe siècle. ». (275)

Voici, en outre, une autre information déconcertante : le sambenito fut supprimé partout au début du XIXe siècle (également parce qu'il n'y avait même plus l'Inquisition), et puis, comme toujours dans la vallée du Pô, nous avons porté le sambenito jusqu'à la fin du vingtième siècle. ? De plus, le genre d'humiliation que l'Eglise donnait à nos ancêtres n'est pas clair, puisque tous portaient le sambenito : il n'y a pas une seule famille qui n'ait jamais eu de représentant portant de telles chemises.Comme si cela ne suffisait pas, en ce qui concerne la Confrèrie de Paesana, c’est entouré de mystère. Voici les quelques données officielles en notre possession : créée dans la seconde moitié du XVIIe siècle (vers 1650) (276), la Confrèrie de la Paroisse de Santa Maria a été initialement dédiée à San Rocco (= Saint Roch), puis, vraisemblablement au XIXe siècle, à l'occasion de la reconstitution, intitulée au Saint Nom de Jésus (277).C'est tout ce que l'on sait sur la Confrèrie et on ne peut s'empêcher de souligner qu'une telle constatation est déjà, en soi, un fait étrange. La seule certitude est que dans cette Confrèrie, qui n’était ouverte qu’une fois par an, les hommes portaient le sambenito et participaient au défilé pendant la Semaine Sainte (Pâques) et cet aspect, était lié à la coutume répandue en France, en Suisse , en Allemagne, en Angleterre et en Italie d’offenser les Juifs pendant la semaine sainte parce que les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ (278) doivent nécessairement avoir un certain lien.

Mais nous ne savons pas ce qui est vraiment arrivé à Paesana pour les hommes avec le sambenito. Et il est étonnant de lire ce que Marguerite Bossa-Picca-Cesa (279) a écrit sur les rites de la Confrèrie à une époque récente : « Le Jeudi Saint a été célébré, dans l’église de la Confrèrie, la messe du repas

100/184

Page 101: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

du Seigneur, au cours de laquelle une douzaine d’hommes appartenant à la Compagnie ont incarné les apôtres et le célébrant leur a lavé les pieds. ».Maintenant, comment pouvons-nous expliquer le geste du curé prostré aux pieds des douze Confrères qui, avec cet habit, plus que ressembler aux apôtres, devaient, en fait, ressembler à des répliques d'un seul : l'apôtre "Judas" ?Nous pouvons supposer qu'au cours du XXe siècle, le sambenito, tout en symbolisant l'hérésie, a été utilisé à des occasions spécifiques, avec des implications particulièrement "didactiques". Accomplir le lavement des pieds aux hérétiques, était un geste de grand rapprochement et d'amour de la part de l'Église, qui signifiait, qu'en dépit des erreurs, elle aimait son troupeau et se sacrifiait pour lui. Ainsi, le prêtre de Paesana, à l'instar du Maître, faisait un geste d'humilité pour montrer de l'amour aux paroissiens. De plus, Christ a accompli ce rite en sachant que, immédiatement après, les apôtres l'auraient renié et vendu. Je suppose donc qu'avec le lavement des pieds des Confrères du village, le prêtre, imitant le Christ, voulait faire comprendre le sacrifice du Messie « Il n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. » (Marc 10.45)Avec l'aide de Don Celestino Ribero, notre curé de la paroisse, j'ai pu récupérer des panneaux très usés montrant la liste des Confrères. Il s’agit de structures en bois similaires à des cadres de tableaux à l’intérieur desquels des bandes portant le nom d’un confrère ont été insérées (voir photo).En lisant l'orthographe des noms, parmi les nombreux maintenant illisibles, j’ai pu exclure que ce soient des planches d’une époque antique à cause de la transcription des noms eux-mêmes, que je dirais datés du XIXe siècle. Les noms de famille Picca, Bossa, Mattio, Depetris, Re, Ghigonetto sont écrits dans la version actuelle et ne correspondent plus à ceux documentés dans le recensement de 1633; c'est-à-dire Picha, Bozza, Mathio, Reggio, De Petris, Guigonetto. Nous pouvons également être certains que les panneaux en question datent de l’année 1800 car, en lisant les documents relatifs à la "Nomination d’officiers et de sous-officiers de la Garde Nationale", j’observe une mutation utile à nos fins : le 27 juillet 1800, le Capitaine de la 2ième Compagnie de la Garde Nationale est Antonio Guigonetto et, avec lui, il y a aussi le Sous-lieutenant Battista Guigonetto et le Sergent Michele Guigonetto. Étrangement, dans un autre document du 30 octobre de la même année concernant la nomination du substitut (en cas de mort au combat) du Chef de Bataillon des Troupes rançaises, le Capitaine Antonio Guigonetto s’est transformé en Ghigonetto et avec lui le Sous-lieutenant Battista Ghigonetto. Ces données, récupérables par quiconque dans les archives historiques de Paesana et en tout cas déjà transcrites par Vindimmio et Di Francesco dans le premier volume de leur étude (280) contextualisées à l'analyse de l'orthographe des conseils de Confraternita, font comprendre que la liste des confrères est, sans aucun doute, celle du XIXe siècle. L’hypothèse est corroborée par la présence, dans la liste, de noms d’habitants de Paesana inexistants en 1600 mais qui, plus tard, s’ajoutèrent probablement suite aux besoins des usines et du tissage installés à Paesana au cours des, années 18xx.

Quelques exemples de baguettes avec les noms des Confrères

101/184

Page 102: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Voici le tableau complet avec les noms des membres de la "Confrèrie du souffle court"

« Marieta d'Ostana », dans "Recueil Général des modes d'habillements des femmes des États de Sa Majesté le Roi de Sardaigne", 1780

Voici les noms des Confrères énumérés d’une manière qui est toujours lisible dans les tableaux susmentionnés : Bossa, Ghigonetto, Bonansea, Barra, Crespo, Bonetto, Depetris, Picca, Mattio, Re, Nicolino, Garzino, Rio, Rossetto, Alberto, Chiri, Bergia, Miolano, Chiri, Bergia, Bonetti, Margaria, Mariotta, Destre, Lorenzati, Bertorello, Forno, Gilio, Martino, Allemand, Martellotto, Fantone, Bellone, Gervasone, Ternavasio.Quant aux femmes, nous avons dit qu'elles ne portaient pas le Sambenito et ne semblaient, apparemment pas, avoir souffert de pratiques inquisitoriales. Mais une gravure de 1785 appartenant à une série de dessins intitulée "Recueil général des modes de vie des femmes des États de Sa Majesté le Roi de Sardaigne", représente une jeune fille d'Ostana vêtue de façon traditionnelle. Et il est surprenant de constater que sa casquette est rouge ainsi que la culotte sous sa jupe. Même les chaussures sont spéciales.On y représente un style ancien, abandonné depuis au moins quatre siècles. Ayant la pointe allongée dirigée vers le haut selon un modèle très populaire entre 1100 et 1300, ces chaussures furent inventées par le Comte d’Anjou afin de cacher les pieds déformés et le Roi Charles VII de France (1403-1461) les a même interdites en publiant un édit. Frivoles, inconfortables et démodées depuis au moins quatre siècles, Marieta les porte à la fin des années 1700. Comment celà se fait-il ?Nous savons que, par le passé, c’était les prostituées qui devaient se distinguer des femmes de qualité avec des chaussures et des habits particuliers, ce qui coïncidait cependant fréquemment avec les signes distinctifs portés par les femmes Juives (281).En fonction des périodes et des zones géographiques, les Juifs devaient se distinguer par des signes rouges et jaunes, parfois portés séparément ou combinés. En voici quelques exemples : à Pitigliano (Grosseto), en 1622, les hommes devaient porter un chapeau rouge et les femmes un ruban rouge sur la manche, à la manière des prostituées françaises. À Bologne, à partir de 1555, à la suite de la Bulle

102/184

Page 103: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

emise par le Pape Paolo IV Carafa, les Juifs furent obligés de porter, comme signe distinctif, un chapeau jaune (et plus tard rouge) et les femmes un voile. Cela dit, il semble peu probable que Marieta, aussi réputée soit-elle, qualifiée de délicate et travailleuse, puisse être une prostituée car elle est représentative des femmes de la vallée.Cette pensée me ramène, à nouveau, à une signification reliée à l'inquisition et au Judaïsme. Nous savons que, dans toutes les autres vallées, même celles des réformées, les coiffes des femmes étaient blanches, de même que les tabliers (voir photo). Alors pourquoi, en plus des chaussures étranges, Marieta présente-t’elle également des anomalies à cause de la couleur jaune du tablier, de la coiffe et de la culotte rouge ?En ce qui concerne les vêtements et les signes distinctifs que les Juifs ont été obligés de porter au cours des siècles, dans le Piémont comme ailleurs, ils ne suivaient pas un arrangement unique, à l'exception de l'utilisation de certaines couleurs qui étaient uniquement le rouge et le jaune.

Ce costume des femmes de Valle Pellice (Val

Pelesh) est très différent de

notre Marieta d'Ostana

Voici les costumes vaudois de Guardia Piemontese (Calabre).Il y a du rouge et du jaune, mais la coiffe est blanche.

103/184

Page 104: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Chapitre 3 : Pour récapituler : La vraie histoire de "Pey-sàh-nah" fut-elle comme ça ?

Résumé : Les inquisiteurs, en transcrivant les aveux divulgués sous la torture par les hérétiques (Vaudois de Valdo) de Paesana nous disent : « La Secte provenait d’un saint homme appelé Léon, à l’époque de l’empereur Constantin. Après avoir abandonné les honneurs et les dignités qui lui étaient dues, il aurait choisi la vie apostolique : le pape Sylvestre l'aurait élevé à la dignité de son socius(=?député?). ».Des références à Léon, au Pape Silvestre et à Constantin apportent des réponses historiques susceptibles d’être confirmées. Celles-ci laisseraient entrevoir, dans l'Arianisme, la pensée originelle de l'hérésie des " Valdenses/Vaudois " de Paesana : Constantin est, en effet, empereur de 337 à 361, le Pape Sylvestre décède en 335 (plus ou moins), Léon est l'évêque de confiance du même Constantin et, en 359, il assista au Synode de Séleucie dans le but de réunir le Christianisme sous l'arianisme ... etc., etc. Mais, si les choses s’étaient passées vraiment ainsi, quel genre d'Ariens auraient été ces "Valdenses/Vaudois" de Paesana puisque, dans l’erreur 35, ils ont déclaré qu'ils rejetaient catégoriquement le baptême. Un tel contraste doctrinal pourrait s’expliquer en sachant que c’est les Ariens eux-mêmes qui se sont dispersés dans toute la péninsule et pas seulement avec des "baptistères à immersion" monumentaux ?La déposition des hérétiques de Paesana pourrait être prise à la lettre et acceptée si nous ne savions pas que, partout, il est écrit que le "Valdéisme" a été "fondé" au XIIe siècle à Lyon.De plus, en plus de ces deux versions, concernant la naissance de la "Secte" des Valdenses / Vaudois, une troisième fut ajoutée, qui insistait sur l'origine des "Valdenses/Vaudois" depuis l'époque des Prophètes.Or, ces trois versions, en plus d'avoir scandalisé les inquisiteurs, ont donné suite à de nombreuses déclarations ; toutes, bien évidemment, réfutant et se concentrant sur la prétendue contradiction d’une telle affirmation (souvent ridiculisée).En effet, dans son étude sur les Vaudois, Monseigneur Charvaz déclare, avec l'historien vaudois Léger, avoir rapporté avec force une lettre adressée à Emanuele Filiberto de Savoie (282) en 1597, affirmant, avec ironie, que les Vaudois voulaient faire croire les Juifs à tout prix (283) par le prétendu lien historique avec les prophètes et les apôtres.Puis, il attaque l'historien Léger parce que, dans son commentaire, il a oublié de mentionner les "Prophètes", et donc les "racines Juives évidentes" et il écrit : « Ici, Léger a oublié les prophètes; il s'est rendu compte, par hasard, de la catastrophe, et il ne craignait pas de devenir Juif en voulant être un chrétien primitif.   » (284).Bien que, dans le passé, la littérature catholique ait ironisé et ridiculisé une pensée aussi forte et importante que celle des Barbes, nous nous rendons compte qu’elle n’était pas du tout contradictoire ni même ridicule, mais qu’elle révèlait une linéarité cristalline. En fait, les trois versions, non seulement ne contredisent pas leurs origines, mais correspondent simplement à trois phases évolutives du "Valdéisme", maintenant clairement défini comme une ancienne église Judéo-Chrétienne. L’origine israélite plausible des "Valdenses/Vaudois", fondée sur l’analyse de documents, de toponymes, de noms de famille des vallées du Piémont, ainsi que du comportement des gens (ou des réflexions des anciens Valdenses/Vaudois, encore utilisées de nos jours dans la haute Vallée du Pô, précisément à cause du manque d’adhésion à la Réforme), trouve cependant des réponses dans l’étude du valdéisme russe, à travers lesquelles on débat toujours sur le pourquoi du caractère "crypto-Hébreu" des textes vaudois de ces régions (285).Voici donc les étapes à considérer : Les Prophètes Léon, Valdo sont, en fait, la synthèse évolutive du valdeisme et non une contradiction sur les origines du valdeisme. Le seul point incertain que nous puissions détecter ne concerne pas la succession temporelle de ces mêmes étapes, mais le terme Pëlesh. Il est clair que "Pëlesh" veut dire "Philistins", et que ceux-ci étaient l'ennemi numéro un

104/184

Page 105: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

d'Israël (jusqu’à ce que le Roi David les soumette, et en prennne dans sa garde personnelle). On se demande comment les Vaudois de Valdo pouvaient être définis comme des descendants des Prophètes puisque ce sont des Lévi, lesquels descendent des Prophètes et non des "Pëleshs" (= "Philistins").

(2018.11) Note de A.G. : envahir, pénétrer = lifloch = לפלש  ; envahisseur = poléch = פולש ;

Palestine = palestinah = פלשתינה ; Philistin = pelichti = פלשתי (1 Samuel 17.8) ;

Quoi qu'il en soit, analysons les phases, telles qu'elles nous sont parvenues :

20) Première phase : les "Levi" et les "Prophètes"

Les Valdenses/Vaudois déclarent que leur tradition religieuse remonte aux Prophètes et s'est transmise de génération en génération, de père en fils. S'agissant des Prophètes, la référence va directement aux Israélites. Cette affirmation équivaut donc à se déclarer Israélite.Cela pourrait être très probable si elle est liée à la "mystérieuse" Tribu des Laevi (Lévi), dont on ne sait rien, sauf qu'elle a fut établie au Vième siècle avant notre ère (mais peut-être même plus tôt) dans la vallée du Pô.Ce que nous savons, cependant, c'est que depuis [la fin de] l'exil babylonien, pour revenir à Jérusalem, seules quatre des vingt-quatre divisions sacerdotales établies par le roi David sont revenues à Jérusalem, et il est concevable que certaines des divisions dispersées auraient pu se retrouver, d'une manière ou d'une autre, dans les Alpes Cottiennes. L'étude devrait être étudiée autour du toponyme élamite "Ustana" (Ostana) qui signifie "bel endroit".(2018.11) Note de A.G. : "Alpi Cozie" = "Alpes Cottiennes" = https://fr.wikipedia.org/wiki/Alpes_cottiennes ;élamite = https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lamite ; Elam = https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lam Cela pourrait indiquer que les Lévi auraient été amenés comme esclaves dans la vallée du Pô après avoir été emprisonnés à Elam, l'un des endroits où les Juifs furent déportés par les Assyriens. Ce sera toujours une coïncidence, mais il faudra, à l'avenir, expliquer pourquoi la capitale du Royaume d'Elam était Susa et, étrangement, notre Royaume de Cozio (= Alpes Cottiennes), ainsi que Ostana, avaient pour capitale Suse.(2018.11) Note de A.G. => Suza (Coni) => voir Google Maps= https://www.google.fr/maps/search/Suze,+Coni,+Italie/@44.7934521,6.8294818,121590m/data=!3m1!1e3  ; Suza (en Elam, au N. du Golfe Persique) = https://en.wikipedia.org/wiki/Susa

De plus, les noms "Usthani" et "Hustana" ont également été reconnus par les érudits, comme deux noms utilisés dans l'Antiquité pour indiquer le Gouverneur de Babylone à l'époque du Roi Darius, précisément à l'époque de l'esclavage Juif à Babylone et à Elam. .Par conséquent, notre toponyme "Ostana", prononcé "Usthana" dans notre dialecte, semblerait être lié à une double influence, tant sur le plan linguistique que pour l'époque, et donc lié aux Levi qui sont sémites. Mais pas seulement.Un document babylonien de 502 avant J.-C. nous dit que la tribu de Juda avait un fonctionnaire supérieur, "Usthani", au-dessus de la satrapie de Babylone (286).Ces données supplémentaires contribuent à renforcer notre hypothèse.En fait, c'est une confirmation du fait que la présence sémitique en Occident, ainsi que les traces sémitiques dans l'exploration des mines du Dauphiné et donc de la vallée du Pô (appelée "Valle dell'Oro" = "Vallée de l’Or"), peuvent, en quelque sorte, faire référence à l'esclavage et à la déportation de la tribu israélites. En effet, le lien avec Ustana et Susa semblerait suggérer que nous, en particulier, descendons des Levi et de la Tribu de Juda.

21) Deuxième phase : a) les Romains installent les prisonniers Juifs en Ligurie et au Piémont ; b) les Apôtres arrivent

105/184

Page 106: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

À l'époque romaine, la nouvelle de la venue du Messie se répandit dans toute la péninsule, principalement au sein des communautés Juives de la diaspora.C'est pourquoi le message apostolique parvint aux Laevi et aux autres Juifs qui, entre-temps, se sont massivement installés par vagues successives sur le territoire ligure et piémontais (287), et ont accepté le message du Christ. À cet égard, nous avons un écrit datant de 1335 dans lequel l'inquisiteur Alberto de Castellario rapporte la nouvelle que, depuis l'Antiquité, dans Valle Sangone (Turin), les "Valdenses/Vaudois" seraient les successeurs des quatre apôtres du Christ qui ont dû rester dans la clandestinité à cause des huit autres apôtres, qui, au lieu de cela, s'étaient compromis avec le monde (288), tout en restant fidèles au véritable enseignement.(2018.11) Note de A.G. : Valle Sangone (Turin )=> voir Google Maps=https://www.google.fr/maps/place/10053+Comunit%C3%A0+montana+Valle+Susa+e+Val+Sangone+Turin,+Italie/@45.0262586,7.0958957,51698m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x4789b48f82c50c19:0x9c4e2db9649881d4!8m2!3d45.141111!4d7.1475

Cependant, nous sommes toujours dans les premiers siècles, quand Juifs et Juifs Chrétiens ne se distinguent pas jusqu’à ce que, avec Léon (vers 350 après J.-C.), naît la "Secte des Valdenses/Vaudois", qui est donc probablement une secte Judéo-Chrétienne (289). Pourquoi Judéo-Chrétienne ? Pour une question idiomatique. En fait, dans la mesure où l'Évangile (Actes 10.44-46) nous dit que Pierre, par la puissance du Saint-Esprit, pouvait parler "en langues" pour se faire comprendre des païens, il n'est pas dit que les autres Apôtres, présumés être venus nous rendre visite, pouvaient faire la même chose. Compte tenu des documents susmentionnés, il semblerait plus plausible de supposer que les Apôtres sont arrivés ici parlaient en araméen pour prêcher à des populations qui les comprenaient parfaitement parce que, compte tenu de la présence des Lévi, ces populations parlaient également en araméen.Et, non seulement cela, dans nos vallées, est documentée la conviction d'une christianisation très précoce pratiquée par ces Apôtres du Christ, à tel point que Monseigneur Charvaz s'exclame avec une vague d'irritation : « Entendre comment les écrivains vaudois parlent de leurs vallées, en ce qui concerne le voyage de Paul, diriez-vous que ces vallées forment rien de moins que tout le Piémont. Quelle prétention ! ! » (290). Et ceci, sans savoir que, comme nous l'avons mentionné ci-dessus, dans le Piémont, il était rapporté que les Juifs furent faits prisonniers des Romains (probablement des milliers de personnes) après la chute de Jérusalem.

Le même Jacques-Paul Migne, éminent Abbé et Théologien du XIXième siècle, écrivit clairement dans l'Encyclopédie théologique de 1856 (291) que, jusqu'en 1600, il était communément admis par l'Église de France que le Christianisme en Gaule avait été répandu par San Lazzaro (= Saint Lazare). (le célèbre Lazare ressuscité dans les Évangiles), premier Évêque de Marseille, et par ses deux soeurs, Santa Marta (= Sainte Marthe) et Santa Maria Maddalena (= Sainte Marie-Madeleine) (actuellement considérée comme une prostituée), et par San Massimo (= Saint Maximin), l'un des soixante-douze disciples du Christ devenu Évêque d'Aix en Provence.Il dit aussi que, selon la même croyance, Saint Pierre lui-même aurait envoyé en Gaule, aux côtés d'autres missionnaires, Trophime (Évêque d'Arles), Paul (Évêque de Narbonne), Martial (Évêque de Limoges), Austremoine (Évêque de Clermont), Gatien (Évêque de Tours), Valère (Évêque de Trêves).(2018.11) Note de A.G. : Austremoine de Clermont = https://fr.wikipedia.org/wiki/Austremoine_de_Clermont

Mais l’information la plus importante rapportée par le célèbre Abbé est la suivante : Saint Luc (disciple du Christ, auteur de l’Évangile du même nom) aurait prêché en Gaule et en Italie, ainsi que l’apôtre Philippe (292) et que Crescenzio, disciple de Saint-Paul .(2018.11) Note de A.G. : Crescenzio = ?

Cette déclaration, en plus de l'histoire de la prédication de l'Apôtre Paul (293) dans les Alpes et des quatre Apôtres "dissidents" dans le Val Sangone, nous incite à ne pas croire que, dans toute la Provence et dans tout l'arc alpin piémontais et français, ce n'était qu’une concentration massive de fous visionnaires, tous d'accord pour attribuer aux Apôtres la diffusion du Christianisme dans ces régions.

106/184

Page 107: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Le fait même de l'existence d'une croyance aussi répandue sur un territoire aussi vaste, constitue déjà un document en soi !F. Trivellin, en particulier, nie fermement cette éventualité, car il s’appuie sur les résultats archéologiques de l’Université de Turin qui attestent de la présence de Chrétiens à partir du IIIième siècle au Piémont et du Vième au VIième en Savoie.Mais le fait que, à ce jour, les données scientifiques ne confirment pas la présence de Saint Paul dans les vallées ne signifie pas que Paul et les Apôtres ne sont pas venus ici : ce n'est pas une preuve. Il s’agit uniquement de ne pas être en mesure de confirmer, avec des preuves documentaires tangibles, la tradition orale fortement enracinée dans la culture populaire. C'est cette dernière qui est déjà, en soi, une preuve. Par conséquent, l’absence de documents ne peut pas être considérée comme une preuve négative, alors qu’il existe, en revanche, des milliers de personnes qui, à différentes époques, ont toujours dit la même chose.Alors, comme nous l’avons déjà mentionné, les premiers jours du Christianisme se sont répandus dans la Diaspora, c’est-à-dire dans les communautés Juives disséminées dans l’empire, parce qu’on était censé répandre la nouvelle de la venue du Messie à ceux qui attendaient le Messie : c’est-à-dire les Juifs. Mais pas seulement : le dit abbé nous dit aussi que : « Des Grecs d’Orient, ou plutôt des Juifs hellénisants, exerçant leurs métiers en Gaule, furent probablement les premiers à professer le Christianisme, en le communiquant plus tard aux Romains et aux autres habitants du pays. » (294). Nous nous posons donc la question suivante : tout ce va-et-vient d’Apôtres et de disciples dans nos régions, comment pourrions-nous le justifier si ce n'est par une présence Juive cohérente en Provence et dans l'arc Alpin ?Il semble étrange que, dans la vallée, à l'exception de Paesana dans laquelle l'église de Santa Margherita est mentionnée comme lieu de sépulture de Desiderio, roi des Lombards (295), aucune église catholique ne soit documentée avant la seconde moitié des années 1300.Mais l’attitude généralement manipulatrice semble encore plus étrange, qui veut confondre ou toujours mettre en doute uniquement les documents qui ne sont pas fonctionnels pour l’histoire officielle.Nous savons que le Pape a, lui-même, profané la tombe de Desiderio, Roi des Lombards, qui est enterré à Paesana dans l'église de Santa Marguerite, en faisant disperser les restes du souverain, qui sait où. Pour tout dire, c'est un document du XIVième siècle, rédigé par le Dominicain Jacopo di Acqui, qui décrit parfaitement ce qui s'est passé.(2018.11) Note de A.G. : Desiderio (Roi des Lombards) => Royaume des Lombards (intégré aux Carolingiens) = https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_lombard#Int%C3%A9gr%C3%A9_aux_Carolingiens « Le dernier roi des Lombards est Desiderius, ou Didier, qui règne jusqu'en mars 774. … »=> Didier de Lombardie = https://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_de_Lombardie

« Didier de Lombardie (en latin, Desiderius1), né vers 710, mort 786?), est le dernier roi des Lombards d'Italie de 757 à juin 774, vaincu et remplacé en 774 par Charlemagne. …Aistolf, roi des Lombards, étant mort sans enfants, Didier rassemble une armée et force Ratchis, frère d'Aistolf, à lui céder ses droits en 757. En 759 il associe au trône son fils Adalgis. Il attaque ensuite les territoires pontificaux (le pape est alors Etienne II) mais est repoussé grâce à une intervention de Pépin le Bref, devenu roi des Francs en 751 grâce à l'appui de la papauté, et qui est à l'origine de la création de l'État pontifical. … En 773, Didier menaçant de nouveau l'État pontifical, le pape Adrien Ier fait appel à Charlemagne qui intervient avec des forces conséquentes. Le siège est mis devant Pavie, la capitale lombarde, en septembre 773 et le reste du royaume est occupé par les Francs. Didier capitule en mars 774. Charlemagne devient roi des Lombards. Didier est envoyé à l'abbaye de Corbie, dans l'actuelle Picardie2 où il reste jusqu'à sa mort, peut-être en 786. »Cette information, historiquement très importante, n'a étrangement suscité l'intérêt de personne. Comment se fait-il que personne ne se soit demandé pourquoi le Pape aurait pu vouloir effacer de l’histoire le symbole lombard le plus grand et le plus respecté ? Pourquoi le roi des Lombards est-il venu mourir et a-t-il été enterré à Paesana ? Pourquoi les Levi étaient-ils installés à Pavie, la capitale Lombarde était Pavie, la cour du Roi était à Pavie, la fraction la plus occidentale des Levi était à

107/184

Page 108: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Paesana, Paesana est la tanière des hérétiques les plus invétérés, à Paesana, Desiderio et sa Cour demandèrent d’y venir en exil ?La raison pour laquelle le pape a fait disparaître les restes du Roi Desiderio, nous ne le saurons peut-être jamais.(2018.11) Note de A.G. : Desiderio (Roi des Lombards) => Royaume des Lombards (.intégré aux Carolingiens) = https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_lombard#Int%C3%A9gr%C3%A9_aux_Carolingiens « Le dernier roi des Lombards est Desiderius, ou Didier, qui règne jusqu'en mars 774. … »=> Didier de Lombardie = https://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_de_Lombardie

« Didier de Lombardie (en latin, Desiderius1), né vers 710, mort 786?), est le dernier roi des Lombards d'Italie de 757 à juin 774, vaincu et remplacé en 774 par Charlemagne. …… attaque ensuite les territoires pontificaux (le pape est alors Etienne II) … En 773, Didier menaçant de nouveau l'État pontifical, le pape Adrien Ier fait appel à Charlemagne … Didier capitule en mars 774. Charlemagne devient roi des Lombards. Didier est envoyé à l'abbaye de Corbie, dans l'actuelle Picardie2 où il reste jusqu'à sa mort, peut-être en 786. »(2018.10) Note de A.G. : Dans la citation ci-dessus, j’ai rayé la dernière phrase qui est en contradiction avec ce que dit Sylvana dans les textes ci-dessus. Silvana, merci de contribuer, dans wikipedia, à modifier (et donc corriger) la phrase ci-dessus. Silvana, dans ce texte de wikipedia, vous trouvez la réponse à votre question « Pourquoi le Pape a fait disparaître les restes du Roi Desiderio ? ». C’est une vengeance du Pape contre un opposant. Par ailleurs, je suppose que "ce Pape vengeur" a fait brûler ces restes, puis jeter les cendres dans le fleuve Pô.Mais cela ne restera pas la seule énigme.En fait, toujours à des fins de manipulation et qui sait pour quelles raisons obscures, les affirmations de Sant'Epifanio et de Sant'Isidoro de Séville ont été modifiées. Il Baronio (296), un cardinal italien qui vivait en 1600, n’était pas content du fait que l’apôtre Philippe avait personnellement introduit le Christianisme en Gaule (et que la plupart des églises chrétiennes de cette région remontaient au premier siècle, étant ainsi aussi vieilles que l’Église romaine) décida de corriger les écrits de Sant'Isidoro en remplaçant "Galli" (= Gaulois) par "Galati" (= Galates) (297). Ce changement et la controverse sur le manque de documents écrits probants, selon une optique strictement catholique, cela a conduit à la négation de ces faits. Et c’est ainsi qu’avec tous les autres, c’est-à-dire Saint Paul, Sainte Madeleine, Saint Lazare, Saint Luc et les Quatre apôtres du Val Sangone, l’apôtre Philippe a également disparu de la Gaule (298).

22) Troisième phase : "Léon" fonde la "Secte Chrétienne Valdenses/Vaudoise" (4 ième siècle après J.-C.)

En 350 après J.-C. c'est-à-dire à une époque où les Juifs et les Juifs-Chrétiens ne se sont pas encore complètement différenciés, naquit dans notre vallée la "Secte des Valdenses/Vaudois", fondée par Léon, contermporain du Pape Silvestre (299).C'est ce qui résume, en quelques mots, la tradition orale concernant l'introduction et la fondation de l'Église chrétienne dans la vallée du Pô.Naturellement, l'historiographie catholique a toujours nié cette éventualité, en considérant ce Léon comme un parfait étranger dans le domaine théologique (300). Dans son étude sur l'origine des Vaudois, Mgr Charvaz considère Léon comme une fable et ironise sur le fait que Valdo ait été inspiré par cette source présumée ancienne, en restant finalement infecté par cette "secte pestiférée" (301), puis réitère l'idée qu'il en est ainsi de pauvres villageois ignorants, nos ancêtres, qui pouvaient avoir fait une confusion en pensant que Valdo de Lyon et Léon étaient deux personnes distinctes qui vivaient à des époques différentes, alors qu’en réalité elles étaient la même personne.À ce stade, nous avons constaté que tout ce que notre peuple a transmis a été déformé et minimisé en s’appuyant sur le fait qu’il était un peuple de montagne ignorant (302). On peut se demander s’il est correct de considérer comme synonyme de culture l’affirmation que les Laevi étaient une tribu celte "à gauche", d'ailleurs sans même avoir envisagé le fait qu'ils pourraient être une tribu israélite. Dire que, dans l'ensemble, la tradition orale d'environ 15 millions de personnes (Ligurie, Piémont, Savoie, Provence) n'est pas un témoignage et n'est donc pas un document. Affirmer, après avoir

108/184

Page 109: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

torturé à mort des personnes pour leur faire dire le nom du fondateur de la secte chrétienne Valdenses/Vaudois, que Léon n'a jamais existé. Exclure, de toutes les façons, le passage des apôtres dans les Alpes et en Savoie, même au risque de contredire saint Isidore de Séville et saint Irénée.Pour ma part, je pense que notre connaissance de la différence entre Léon et Lyon est démontrée par le fait que, dans les erreurs tirés du tribunal de l’Inquisition, les torturés précisent l’époque dans laquelle vécut Léon, et l’époque où la secte fut fondé : au temps du Pape Sylvestre, c’est-à-dire au milieu du quatrième siècle.Pouvons-nous donc exclure que, dans nos Alpes où se sont installés les Juifs depuis la chute de Jérusalem, une partie d'entre eux ait pu adopter le Christianisme tout en continuant de suivre les normes et les préceptes du Judaïsme ?Les Églises grecques et latines ne connaissaient peut-être pas Léon, car ces anciens "Valdenses / Vaudois" n’avaient pas l’intention de faire des prosélytises : s’ils étaient Juifs (comme nous le supposons), ils n’auraient jamais impliqué les autres dans une question totalement Juive.Voici donc la conséquence logique : le message chrétien est arrivé dans la vallée, probablement avec les flux migratoires Juifs à l'époque romaine, il a coexisté avec l'hébraïsme préexistant et contemporain, en restant enfermé dans la vallée jusqu'à l’époque où Valdo l’a transmis et diffusé. On suppose donc que, à côté du traditionalisme Juif, existait un groupe de disciples Chrétiens Juifs disciples de Léon, qui vivaient à l’époque du pape Sylvestre.La référence continue, par l'historiographie, à l'Église romaine en tant que centre du Christianisme primitif, est peut-être fausse. Sommes-nous sûrs que les Chrétiens d'origine Juive étaient vraiment tous d'accord avec les prosélytes païens ? Peut-être est-ce précisément là, dans cette hypothèse très simple, la clé du mystère. Se demander, comme Monseigneur Charvaz, la raison qui a poussé Léon à rompre avec l’église de Rome, bien qu’il n’y avait pas encore, au dire des Valdenses/Vaudois, de "contamination" par "l’idolâtrie et les "superstitions" (303), n’est pas une preuve.

23) Quatrième phase : les Valdenses/Vaudois de Crissolo donnent vie à une importante école théologique (...? siècle - 11 ième siècle)

Comme déjà mentionné, à Paesana, il n’existe aucun document (avec certitude) sur les églises jusqu’à la fin de 1200 et la date de construction de l’église de Santa Marguerite demeure mystérieuse en tant que lieu de sépulture du Roi Desiderio (roi des Lombards). Le même mystère plane autour de la fondation du sanctuaire de San Chiaffredo à Crissolo, remontant peut-être au VIième siècle, mais il est, en fait, documenté pour la première fois en 1375. D'autre part, nous savons qu'il y avait des Écoles dans la vallée. Celles-ci, au Moyen Âge, étaient des écoles théologiques.Nous apprenons qu'au XIVième siècle, selon l'étude de Don Luigi Destre, Curé de la Paroisse de Crissolo, les Crissolais étaient propriétaires de l'école et que cet aspect était combiné au fait, qu'au 11ième siècle, l'Évêque de Milan s'était déclaré "étudiant" de l’"École de Crissolo", cela laisse place à quelques réflexions.En fait, nous apprenons qu'un éminent théologien du Moyen Âge a été formé à l'école de Crissolo : l’Évêque Crissolano.Pour tenter de comprendre et de décrire à quoi ressemblait ce personnage englouti par l’histoire, Omero Masnovo écrit : « Autour de Pier Grosolano, les documents sont rares et les témoignages, peu nombreux, se contredisent parfois l’un l’autre .... Où est né Grosolano et où a-t-il suivi ses études, personne ne peut le dire. Certains le considéraient comme grec ou italo-grec .. Muratori conjecture qu'il était de la patrie calabraise .. Giulini pense plutôt qu'il était originaire de Lombardie .. De la même opinion, Savio le disait "insubro, c'est-à-dire de la haute Italie. Si nous demandons ensuite où il a vécu jusqu'à son élévation dans l'épiscopat de Savone, c'est-à-dire jusqu'à ce qu'il soit entré dans l'histoire, personne ne peut nous donner une réponse qui satisfasse notre curiosité légitime. » (304).Nous sommes à la fin de l'an 1000 et voici brièvement son histoire. Ermite, nommé évêque de Savone et, plus tard, de Milan (305), Crissolano (également appelé Crisolano) et souvent appelé

109/184

Page 110: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Grossolano (306) pour ses manières simples, avait beaucoup d'opposition dans la capitale lombarde parce qu'il était considéré comme négligé et non représentatif du prestigieux évêché d'Ambrosiana. Parent de Matilde di Canossa (307), alors d'ascendance noble, Crissolano a vécu très humblement. Les Milanais le réprimandaient pour son habillement négligé, perçu comme une véritable honte pour l’Église.(2018.11) Note de A.G. : Ambrosiana = https://en.wikipedia.org/wiki/Biblioteca_Ambrosiana ;Mathilde de Canossa = Mathilde de Toscane = https://fr.wikipedia.org/wiki/Mathilde_de_Toscane

Après plusieurs reproches insistants du prêtre Liprando qui lui disait : « Dans cette ville, chaque civil utilise des peaux de veau, de grira (= ??), de martre et autres ornements, ainsi que des aliments précieux. Avec ces vêtements grossiers, on voit des étrangers, et d’autres nous paraissent honteux ... », (308) il fut convaincu d’avoir des comportements élégants, de porter des vêtements richement décorés et de manger avec des aliments raffinés.(2018.11) Note de A.G. : Martre = Marte = https://fr.wikipedia.org/wiki/Martes

Liprando, qui était un personnage perfide, ne tarda pas à prendre ce prétexte pour élever l'opinion publique contre lui à cause de ses vêtements luxueux et de son niveau de vie élevé. Il l'accusa publiquement de simonie (que nous appellerions maintenant des "pots-de-vin", "corruption") et Crissolano, se sentant innocent, lui demanda de fournir des preuves.Comme il s'agissait manifestement d'une accusation sans fondement et utilisée à des fins politiques et de pouvoir, il n’y avait pas de preuves. Donc, Liprando voulait prouver qu'il avait raison en subissant "l'épreuve du feu", une sorte de farce dramatique que l'évêque refusa de toutes façons.Auyant rappelé toute la population de Milan, le prêtre fit élever un énorme tas de bois, y mis le feu et se lança dedans pour en sortir apparemment indemne. C'était, d'après Liprando et la foule qui l’acclamait, une preuve divine que l'évêque était corrompu. Crissolano quitta Milan, alla à Rome où il a fut accueilli avec affection et estime par le Pape. Entre temps, parmi les Milanais, se répandi la rumeur selon laquelle Liprando avait triché, et qu'il avait tort d’avoir dissimulé les brûlures causées aux mains et aux pieds. Des tensions, des combats et des meurtres s’en suivirent.Théologien estimé (309), dans son épitaphe, Crissolano est décrit comme un ancien étudiant de la déclaration de la "population de Crissolana" pour laquelle nous n'arrivons pas à saisir le sens profond, mais qu'il était très important de placer sur la tombe pour ennoblir le défunt pour référence ultérieure.Considéré par les historiographes comme le seul "grec" à avoir écrit contre la "doctrine de ses ressortissants en faveur de la romanité" (310), sur lui, on n'a guère de documents et de témoignages. Tout d'abord, on ne sait pas où il est né. Il y a ceux qui le considèrent comme lombard, grec, calabrais, insubro (=?insoumis?) et, c'est très étrange, même l'inscription sur sa pierre tombale qui, entre autres choses, semble non grammaticale, comme si elle avait été changée plus tard. Il y a aussi ceux qui prétendent, avec peu de succès documentaire, qu'il s'agissait d'un moine bénédictin, augustin ou vallambrosien. Cependant, nous savons, en particulier, qu’il n’y avait pas de moines vallabrosiens dans le diocèse de Savone à l’époque (311). D'où le mystère qui plane sur cette personne.(2018.11) Note de A.G. : pas trouvé le terme "vallambrosien" / "vallabrosien" ! ;Ambroise de Milan = https://fr.wikipedia.org/wiki/Ambroise_de_Milan

Voici le texte de l'épitaphe (312) :Épitaphe “Google translate” (Latin->Fr) + A.G. !

« Insubrius patriae Chrysolana gentis alumnus 2. ??« [Moi], ancien élève du peuple Chrysolan de la patrie Insubre (= Lombardie)??

Ambrosiae praesul Relligionis eram, 1. ??(Ambroise étant évêque de la Religion),??Romana lasso pro te non Itala tantum 3. ??me disant faible Romain, [mais] pour toi [n’étant] pas

vraiment Italien.??Lustrata est omnis Parrhasis ora mihi. 4. ??Tout est purifié. Parrhasius, prie maintenant pour

moi.??Invidia mors meritum nihil est quod tollis honorem, 5. ??L’envie mérite la mort, [mais] mieux vaut garder

l'honneur, ??Pensata aeternis sunt mea damna bonis. » 6. ??Des pensées éternelles sont ma bonne

condamnation.?? »

110/184

Page 111: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(2018.11) Note de A.G. : Insubrie = https://fr.wikipedia.org/wiki/Insubrie => L’Insubrie est une région historique et géographique incluse dans la Lombardie et le Piémont en Italie, ainsi qu'en Suisse. Ses limites sont la zone au nord du Pô, qui s'étendait entre ses affluents de l'Adda et de la Sesia, jusqu'aux Alpes (massif du Saint-Gothard). Son nom vient d'un ancien peuple celte, les Insubres. ; Insubres = https://fr.wikipedia.org/wiki/Insubres => peuple de l’Insubriegentis (en latin) = http://www.dicolatin.com/FR/LAK/0/gentis/index.htm ,lustrata (en latin) = http://www.dicolatin.com/FR/LAK/0/Lustrata/index.htm ,Parrhasios (en latin)= http://www.dicolatin.com/FR/LAK/0/PARRHASIOS/index.htm => PARRHASIUS, II, m (1 siècle après J.-C.PLINIUS (Pline)) : Parrhasius n. : peintre célèbre d’Ephèsedamna (en latin) = http://www.dicolatin.com/FR/LAK/0/damna/index.htm => nation, peuple => = ?les gens ?Langage lombard = https://en.wikipedia.org/wiki/Lombard_language

L'épitaphe placée sur la tombe du prélat de l'église Saint-Sébastien de Rome, et aujourd'hui, mystérieusement disparue, a été retranscrite de manière si peu grammaticale qu'elle a suscité des interrogations et des débats houleux entre érudits au XIXe siècle. Masnovo en vint finalement à cette traduction : « Je suis un insubro (lombard) de Patrie, élève du peuple Chrysolan, j'étais prélat de la religion (Église) ambrosienne. ». Les vers suivants, après avoir été soumis au raisonnement et aux ajustements, ont été interprétés comme suit : « Oh, Romain, pour toi, je suis passé sans arrêt, non seulement par l’Italie mais aussi dans le quartier grec. ». Après tant de travail, voici la mort envieuse de le priver de la récompense terrestre méritée. La pensée de la miséricorde céleste est le seul grand réconfort. D'où le couplet final : « La peine que tu m'apportes, o mort envieuse, est grandement compensée par les biens éternels que j’ai reçus. » ; Laissons maintenant aux latinistes le problème grammatical qui peut être attribué à une mauvaise transcription ou à la mauvaise culture des prêtres qui ont succédé à Crissolano et fabriqué l'épitaphe, cependant, il reste le fait de la "gentis crisolana".(2018.11) Note de A.G. : « religion (Église) ambrosienne » => "Credo" = https://fr.wikipedia.org/wiki/Credo_(religion) « .. il n'est pas certain que saint Ambroise de Milan adoptât le Credo. »=> "Chant ambrosien" = http://asso.oriflamme.over-blog.com/2016/05/chant-ambrosien-organum.html Et on se demande pourquoi un tel personnage important au niveau international, comme Crissolano, voulait qu'on se souvienne pour référence future en tant que "étudiant du peuple Crissolan" ? De lui, nous savons qu'il se trouvait à Constantinople en 1112, quand est venue aussi la grande ambassade de l'Église romaine et le légat du pape auprès de Alexis Komninos. Son nom n'est pas mentionné dans la lettre d'accréditation des légats transmise par le pape à l'empereur. Néanmoins, aux yeux des Grecs, il était la personne la plus importante de la mission, de sorte que son nom masquait tous les autres. En fait, tous les discours de remords prononcés à cette occasion ne rappellent pas d’autre interlocuteur que Pietro Grosolano, archevêque de Milan, qui, lors de ses débats solennels avec les théologiens grecs en présence de l'empereur, du sénat et du synode, anima l'un des moments les plus marquants du libéralisme polémique (313).Un des théologiens grecs présents lors de la discussion, Eustrate of Nicaea (314), a écrit que, à la fin des discussions animées, tous étaient devenus sans voix, tandis que Grosolano terminait son discours en ces termes : « Oh, grec, que vais-je te dire encore ? ... Père, pardonne au Grec car il ne sait pas ce qu'il fait. ».(2018.11) Note de A.G. : Alexios I Kommenos = https://en.wikipedia.org/wiki/Alexios_I_Komnenos => Empereur byzantinAlors donc, qui était Crissolano, de quelle localité d’Insubrie (c’est-à-dire La Lombardie) était-il, comment pouvait-il devenir le théologien romain le plus important aux yeux des théologiens grecs, où avait-il étudié, à quel ordre monastique appartenait-il, comment a-t-il pu disparaître de l'histoire ? Pour l'instant personne ne le sait.Les érudits se sont demandé de mille manières où était "l'école Crissolane" dans laquelle l'évêque ambrosien avait étudié. À la fin, ils furent convaincus que le seul toponyme qui convenait probablement ne pouvait être que Crissolo (315), aucune autre localité ayant "Chrysos" pour racine, ce qui, en grec, signifie "Or", et pour diverses raisons, ne peut convenir à notre cas (316). De plus, concernant les liens de notre territoire avec la Grèce, nous les connaissons : nous savons que Suse, notre Suse à nous, jusqu’à l’invasion Lombarde, était une ville Grecque (317) et donc aussi Crissolo, vu qu’il s’agit d’un toponyme grec.

111/184

Page 112: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Ainsi, selon l'analyse des historiens, il n’y avait, par ici, aucune Chrysopolis, et ni Parme (l'ancienne Chrysopolis), ni Briançon avec ses mines d'or également appelée Chrysopolis, ne correspondent à la localité des "Gens Crisopolitana" (318) mentionnée dans l’épitaphe, puisque, dans tous les cas, à partir du surnom "Gens Crisopolitana", notre évêque aurait alors été appelé Crisopolitano et non Crisolano. Le seul toponyme correspondant est donc Crissolo = Crisolano. D'où les chercheurs qui, incapables de comprendre comment une localité de si grande culture pouvait avoir correspondu à un village inconnu et perdu dans les Alpes, ont émis une série incessante de questions : « Qui est, en somme, est cette "Gens Crysolana" (= ce peuple Crysolan) ? Crisolano devait aussi beaucoup tenir, dans sa vie, à être considéré comme un "étudiant crisolan", et mort, il voulait que, sur sa tombe, on se souvienne cette qualité. Pour quelle raison ? Pour nous dire qu'il avait puisé dans les sources de connaissance les plus pures de l'époque ? Qui étaient donc ces "gens Crysolana" ? Qui est ce peuple d'or ? » (319).Eh bien, personne n’a la réponse, mais si nous supposons que dans la vallée du Pô, il y a eu successivement les Levi puis les Apôtres, le fait que Crisolano se soit vanté d’avoir appris dans notre vallée, c’est-à-dire "aux sources de connaissance les plus pures de cette époque", cela ne devrait pas nous étonner beaucoup.

24) Cinquième phase : "Valdo" se greffe sur le "valdéisme" et le diffuse

Au XIIième siècle, un riche marchand lyonnais (qui pourrait aussi être Juif car rien ne nous dit avec certitude qu'il était auparavant catholique ou chrétien) se tourne vers la religion des "Valdenses/Vaudois" et commence à la diffuser partout, y compris par sa traduction et sa publication de la Bible en langue populaire (320). Après tout, il est évident que ce valdéisme existait déjà avant Valdo.En résumant les doctrines hétérodoxes de Pierre de Bruis, né dans les Hautes-Alpes (peut-être dans le village de Rosans) et incendié sur le bûcher en 1113 près de Saint-Gilles, au sujet de qui, Emilio Tron, historien vaudois, attribue, en 1935, la paternité du mouvement vaudois en contestatant la paternité à Valdo. Nous savons, de Pierre le Vénérable, qu'ils avaient propagé des idées contre le baptême, les pratiques pour les morts, les lieux saints, la croix, l'Eucharistie et la liturgie. Son radicalisme doctrinal aurait provoqué de violents troubles populaires contre les prêtres et les objets de culte : "Les gens furent rebaptisés, les églises profanées, les autels détruits, les croix brûlées, la viande consommée en public le jour de la Passion du Seigneur, les prêtres battus, les moines enchaînés et des moines forcés de prendre femme avec menaces et tourments.". (321)(2018.11) Note de A.G. : Pierre de Bruys = https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_de_Bruys => « … Pierre De Bruys est né vers 1095 dans le canton de Rosans, près de Gap, mais, selon certains, il serait natif de la Vallouise (Hautes-Alpes). … »Rosans => Voir Google Maps = https://www.google.fr/maps/place/05150+Rosans/@44.3086465,5.5815739,10z/data=!4m5!3m4!1s0x12caf2241a7634a9:0xbae02596430d2bda!8m2!3d44.391882!4d5.469992 En ce qui concerne l'hérésie de Pierre de Bruis, Pierre le Vénérable (322) rapporte qu'elle a été réprimée dans la province de Septimanie vers les Alpes Maritimes (c'est-à-dire Embrun, Die et Gap) où elle s'était initialement développée, pour se déplacer et se répandre dans les régions contiguës en atteignant la Gascogne (323).(2018.11) Note de A.G. : Septimanie = https://fr.wikipedia.org/wiki/Septimanie

En fait, de grands savants tels que Grado Merlo écrivirent : « ... Il reste des questions sans réponse : Quand l'hérésie se répand-elle dans les Alpes occidentales ? Est-elle née dans un environnement montagnard local ou fut-elle importé de l'extérieur et par qui ? Quels sont les caractères originaux et quelles sont les modifications ultérieures ? L'hypothèse d'une relation avec Pierre de Bruis, avant même les adeptes de Valdo, nous vient précisément à la pensée ? » (324).Grado Merlo, dans l’intuition des racines profondes du phénomène de l’hérésie de Vallaglia, écrit : « Dans les montagnes de Dauphiné, ... au début du XIIième siècle, naît une hérésie dont le souffle n'est

112/184

Page 113: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

pas exclusivement local : une hérésie capable de se faire entendre parmi les hommes de la ville ...... ». Et donc ce qui est "né", n'est pas importé !Selon notre hypothèse, l'hérésie Valdenses/Vaudoise est née du "Judaïsme" et non du Christianisme, ce qui expliquerait la raison d'une radicalisation homogène et très forte sur tout l'arc alpin d'un courant "hérétique" qui porte des principes doctrinaux non équivoques et cohérents, quels que soient les noms que l'inquisition lui a attribué au cours des siècles.Le fait que ces hérétiques des Alpes s'appellent Petrobrusiens ou Valdenses/Vaudois ou, par la suite, Vaudois, du point de vue doctrinal est un détail sans importance, car le "refrain" est toujours le même : ils nient le baptême, l'Eucharistie, le culte des morts, la croix , la vénération de la Madone et des saints, la liturgie, etc. Probablement que les courants "Valdenses/Vaudois" fondés par Léon, Pierre de Bruis, puis Valdo ne sont autres que les ramifications de la même matrice. Cette matrice n'est probablement pas le catholicisme romain et peut-être même pas le Christianisme, mais précisément le Judaïsme tout-court.Selon ce raisonnement, l'origine Juive présumée des "Valdenses/Vaudois" expliquerait, par exemple, la raison de cette "intellectualisation talmudique" et "non rituelle" de la pensée des "Barbes" du village ; ainsi que leur vision théologique, messianique et sociale, ainsi que le rejet absolu de l'Eucharistie et des sacrements. Et on comprendrait mieux l'inquiétude du Pape Alexandre V qui, dans sa Bulle, dénonçait avec inquiétude la naissance de "nouvelles sectes" dans lesquelles convergent Juifs et Chrétiens (ou, peut-être plus vraisemblablement, Juifs et "Judéo-Chrétiens"). Le fait troublant pour le clergé est, en fait, que ces "sectes" sont cultivées et porteuses d'une vision du monde absolument "révolutionnaire". À l’avant-garde de la pensée actuelle (par exemple, cela fait seulement quelques années que les Églises Réformées ont établi le sacerdoce féminin, sans parler de la peine de mort qui existe toujours en Occident et de cet étrange idéal "socialisme", etc.), [on comprendrait] encore moins comment ces idées anciennes des "Valdenses/Vaudois", largement répandues à l'époque médiévale, pouvaient être perçues par la pensée féodale et, plus généralement, par la culture européenne des XIVième au XVIième siècles !Il est un fait, cependant, que le Valdéisme a certainement précèdé Valdo parce que Marauda, colonel des Vaudois dans le Tableau du Piémont sous le régime des Rois, écrit : « La doctrine des Vaudois est si ancienne, que le conseil de Verceil l’a déjà proscrite au Xième siècle et celui de Tours, en l'an 1167, la déclarée "damnata Haeresi Valdensium" (= Hérésie Valdenses/Vaudoise damnée). » (325).

113/184

Page 114: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Conclusions

Les faits dont nous avons déjà beaucoup parlé dans les premiers chapitres se sont produites ultérieurement à Valdo, ainsi que l’accueil des persécutés et des marranes fuyant la France, la Provence, le Portugal et l’Espagne.

Nous savons avec certitude que nos ancêtres Valdenses/Vaudois, ne firent pas de prosélytisme ou ne prêchèrent pas leurs principes et leurs croyances à des étrangers afin de les convertir (326) ; ils n'ont, pas non plus cherché, le pouvoir, l'argent et la gloire.En fait, c’est précisément à cause de la prédication inhabituelle (commencée en 1555) des Vaudois de Valdo que tous les Valdenses/Vaudois furrnt persécutés; probablement s'ils étaient resté dans l'ombre, peut-être que l'inquisition n'aurait pas agi comme elle l'a fait.À cet égard, Mgr. Charvaz nous informe que la "secte des Valdenses/Vaudois" n'a pas eu de culte extérieur jusqu'en 1555, de sorte que personne ne sait qui étaient les Ministres. Il a également déclaré que la secte n'avait que quelques milliers de fidèles (327).

Ces phrases de l'évêque sont importantes car elles nous disent certaines choses très significatives qui soulèvent les questions suivantes :

1) N’ont-ils pas fait de prosélytisme ? Qui normalement ne fait pas de prosélytisme ? Nous savons que les Chrétiens font des prosélytes, les musulmans font des prosélytes ... il n'y a que les Juifs qui ne vont pas à la recherche de disciples et de conversions ...

2) Et encore : si les Valdenses/Vaudois ne faisaient pas de prosélytes, quel genre de Chrétiens étaient-ils ? Quels Chrétiens auraient évité de prêcher à des "étrangers" ?

3) Cette étrangeté comportementale pourrait-elle ramener à une église Judéo-Chrétienne ?

4) Pourquoi n'y avait-il pas de Ministres du Culte ? On ne connaissent pas les noms des Ministres ne parce que, probablement, tous les hommes étaient des Ministres ?

Réfractaire à la diffusion de son propre Credo mais disponible à la fois pour accueillir les persécutés et les Marranes, la vallée du Pô a réussi, avec intelligence et diplomatie, à renverser le rapport de force avec l'Église et La Marquisat et à s'imposer en évitant les massacres.Cela s'est également produit lorsqu'une partie des villageois s'est alliée aux Calvinistes en cherchant à soumettre à la Réforme la population de toute la Vallée, ceux qui n'étaient pas du tout en accord avec cette solution, que ce soit du point de vue théologique ou comportemental (puisque Calvin, lui-même, envoya beaucoup de monde sur le bûcher, tout comme les catholiques !).Le comportement des Vaudois de Valdo, dans notre tradition orale, a été mal jugé et méprisé, car il était injuste et très violent comme les inquisiteurs catholiques.De plus, des témoignages écrits faisant autorité prouvent ces éléments. L’un d’eux provient d’Alberto Ferrero Della Marmora, qui a déclaré que, en 1690, les Vaudois règlèrent une de leur victoire "d’une manière peu digne des hommes et des religieux" ; ils se sont plutôt acharnés sur les blessés, « à la mode turque, ils ont décapité leur ennemis, et les ont empalé tous saignants sur les pointes de leurs palissades" (328).En lisant ce jugement, nous devons prendre en compte le fait qu'Alberto Ferrero della Maromora n'était pas un dandy de Cour doucereux, mais un Général de l'Armée de Savoie, bien habitué aux guerres. Ainsi, lorsqu'un homme comme lui, habitué aux batailles et aux combats sanglants, exprime une opinion totalement négative sur le comportement cruel des soldats vaudois, on peut penser que quelque chose, chez les Vaudois de Valdo, n'a pas vraiment fonctionné.

114/184

Page 115: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Donc ici, connaissant la mentalité de la vallée du Pô et, ayant lu tout ce qui est possible sur ces événements, je pense que nos ancêtres ont fini par penser : « Numa già basta de stì si che sun già mat…figürte mac se anduma a bütese cun cui là che sun mat cò lur... (Nous en avons déjà assez ici qui sont déjà fous (les catholiques) ... imaginez [ce qui se passerait] si nous allons nous mettre avec ceux qui sont aussi fous (les calvinistes). » ...Donc : « Andé tüti via da sì (partons tous loin d’ici) ... lasene stée tranquii, che niautri stuma bin parey» ... (restons en paix, [pour] que nous restions bien comme nous sommes).

Après des luttes et des batailles, des barbets pro-réformés sont partis et les autres sont restés, se convertissant au catholicisme "à leur manière".C’est ainsi que tous les habitants de Paesana ont fini par devenir des Marranes, en essayant d’éviter les massacres et en coexistant pacifiquement, quoique de façon quelque peu anarchique, avec la suprématie catholique.

... .. Et le reste c'est nous !

115/184

Page 116: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Notes :

(1) Mgr Andrea Charvaz, évêque de Pinerolo, ” Origine dei Valdesi” = "Origine des Vaudois", 1838, pages 155-156.

(2) G. Audisio, E. Cameron, "Les Vaudois des Alpes - un ouvrage récent de Débat" dans "Revue de l'Histoire des Religions", Volume 203 n ° 4, 1986. pp. 395 à 409. » À la p. 396-397 : (Audisio, dans une polémique avec Cameron, écrit): « Mais pour ne pas quitter l’aire Vaudoise, je peux apporter deux exemples tirés des procédures que l’inquisiteur Jean de Roma dirigea contre les hérétiques de Provence en 1532. Il affirme « qu’il en a mis …à la question qui disaient que la Vierge Marie était une prostituée et que le Christ a été conçu de Lucifer, le diable ». Voilà une affirmation tout a fait extravagante dans la bouche d’un Vaudois ou d’un réformé ! » …..... « Pour ne pas abandonner les vaudois, je peux apporter deux exemples tirés du même procès de l'Inquisiteur Jean de Rome contre les hérétiques de Provence en 1532. Il déclara : « ... à la question, ils disaient que la Vierge Marie était une prostituée et que le Christ a été conçu de Lucifer, le diable. Voici une déclaration totalement extravagante dans la bouche d'un Vaudois ou d'un Réformé ! ».

(3) G. Audisio, E. Cameron, "Les Vaudois des Alpes - un ouvrage récent de Débat" dans "Revue de l'Histoire des Religions", tome 203 n ° 4, 1986. pp. 395-409. « P. 397, dans polémique avec Cameron, il écrit: « Mais le témoignage porté contre l’inquisiteur par un habitant du Luberon permet de comprendre comment le tribunal pouvait extorquer de tels aveux : Jeanne Bosque, simple et hors du sens…Roma lui a fait dire et confesser que Marie avait bien fait faute et que Dieu lui avait bien pardonné, et que elle espérait que Dieu lui pardonnerait ; pensant, comme à confesse, qu’elle parlait de Marie-Madeleine…mais le dit de Roma…. ??chouca ?? en son procès de Marie, mère de Dieu. » « Mais le témoignage porté contre l'Inquisiteur par un habitant du Luberon permet de comprendre comment le tribunal a réussi à estorquer de tels aveux : Jeanne Bosque, était simple d’esprit ... Roma la fit confesser que Marie avait péché et que Dieu l’avait pardonné   ; pensant que sa confession, qu’elle parlait de Marie-Madeleine ... mais au dire de Roma elle se réfèrait à Marie, mère de Dieu. »

(4) G. Francis, T. Vendimmio, « Paesana-Documenti storia e arte ai piedi del Monviso » = «Documents de Paesana sur l'histoire et l'art au pied du Viso », Pinerolo-Turin, 1998, p. 74. Les auteurs se réfèrent à l’information de 1509 dans le Charneto de la Marquise de Saluzzo Paesana, le marquis lui-même étant commandant du bras séculier. « Quand le père Angelo a rejoint la Vallée du Pô, npus n’avons pas de preuves certaines mais seulement des suppositions … seulement des sermons exhortant les coupables habituels à l'abjuration ... il n'y a pas eu d'abjurations. Perplexe, incapable de distinguer les catholiques des Vaudois (ne serait-ce pas parce qu’ils étaient tous Vaudois ?) ... les choses changèrent après que un suspect, dit "Pér Julian de Pratoguglielmo" vint se confesser ... il s’agissait d’une confession un trop vaste qui accusait tous les habitants de Pratoguglielmo, Bioletto, Bietonetto et Oncino, mais provenait de personne digne de peu de Foi, qui avait toujours eu une conduite condamnable et moralement et qui était réputée malhonnête » ...

(5) A. Muston. "Israël des Alpes, vol.1, 1851, p. 32.

(6) G. Di Francesco, T. Vindemmio, “Paesana- Il cristianesimo i Valle Po” = "Paesana - Christianisme dans la vallée du Pô", Pinerolo 1998, p. 69; Gonnet, "Confessions de Foi", Turin 1967.

116/184

Page 117: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(7) A. Molnar, « I valdesi primitivi: setta religiosa o movimento rivoluzionario? » = « Les Vaudois primitifs : secte religieuse ou mouvement révolutionnaire ? », Dans "Protestantisme", 29, 1974.

(8) Claude de Seyssel, "Adversus Errores Valdensium" = « Contre les Erreurs Vaudoises », Paris 1520, (f.2).

(9) « Errores Valdensium in Paesana Commemoratium» = « Rappel des Erreurs Vaudoises à Paesana », Archives d’État de Turin, Miscellanea sc.3 f.19.

(10) G. Di Francesco, T. Vindemmio, “Paesana- Il cristianesimo i Valle Po” = "Paesana - Christianisme dans la vallée du Pô", Pinerolo 1998, p. 71-74.

(11) Martine Ostorero "Itinéraire d'un inquisiteur généraliste : Ponce Feugeyron, les Juifs et le sabbat des sorcières" - Médievales, 2002, vol.21, n.43, p.103-118

(12) Jean Pierre Cavaillé "L'art des équivoques: héritage, inquisition et casuistique. Questions sur la transmission d’une doctrine médiévale à l’époque moderne », dans Médiéval n ° 43, 2002, p. 124 "Ce qui caractérise en tout cas l’attitude générale de l’hérétique, selon l’inquisiteur, est qu’ils ne fournissent que des réponses apparemment orthodoxes, dans lesquelles le vrai sens est conforme à leurs fausses doctrines. Cependant, on peut noter dans ces réponses, prises à titre d'exemples évidents, l'astuce des hérétiques semblant directs et univoques ... il est très difficile de ne pas supposer que ce soit l'inquisiteur qui inventait le double sens ".

(13) Bernard Gui, “ De secta allori qui se dictunt esse de ordine apostolorum” = "De sectes laïques qui sont dictées par l'ordre d'Apostolorum", dans Muratori, "Rerunm Italicorum Scriptores ", t. IX; Jean-Pierre Cavaillé "L'art des équivoques : héresie, inquisition et casuistique. Questions sur la transmission, d'une doctrine médiévale à l'époque moderne », dans Médiéval n ° 43, 2002, p. 129.

(14) Jean Pierre Cavaillé "L'art des équivoques: héritage, inquisition et casuistique. Questions sur la transmission d'une doctrine médiévale à l'époque moderne », dans Médiéval n ° 43, 2002, p. 133, traduit du texte latin : « l'hérétique ... répond en grande confiance et en levant les yeux au ciel : Seigneur, tu sais que je suis innocent et que je n'ai jamais eu d’autre foi hors de la vraie foi chrétienne. Je dis : vous parlez de ta foi, parce que tu tiens notre foi pour fausse et hérétique; mais je t'adjure de me dire si tu n’as jamaus enseigné ou tenu comme vraie une autre foi que celle tenue pour vraie par les fidèles de l'Église romaine. Il répond : cette foi, que l'Eglise approuve, je la considère comme ma foi. Je dis : Tu crois que les complices de ton erreur forment la Sainte Eglise romaine et tu crois à sa foi. Il répond : je crois en la vraie qui croit l'Église romaine et celle-là même que vous prêchez ouvertement. Je dis : Peut-être y a-t-il à Rome quelques membres de ta secte et tu les appelles l'Eglise romaine, et que tu crois en leur foi ... .Il répond : je crois tout ce que je dois croire un chrétien. Je dis : je comprends tes astuces, parce que, je l'ai déjà dit, tu estimes qu'un chrétien doit croire, ce que croient les complices de ta secte. »

(15) G. Francesco, T. Vendimmio, « Paesana-Documenti storia e arte ai piedi del Monviso »  = "Documents de Paesana- sur l'histoire et l'art au pied du Monviso », Pinerolo-Turin, 1998, p. 111.

(16) Archives municipales de Paesana, “Statuti di Ostana del 1425” = "Statuts d'Ostana de 1425"

(17) P. Natale, "Mombracco, Montagna sacra", Savigliano 2001, p.67: "Pietro Vacca ... contre son ami Francesco Cavassa et Madame la Marquise, Giovanni Andrea se déchaîne violemment contre la faute de la plupart des grands maux qui frappent le marquisat : ... et ce sont tous les trois des tyrans

117/184

Page 118: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

et ils n'ont pas eu le respect de disparaitre du pays, nì ??giesse ??, nì hospitaliers, ni ne sont allés en face, ni pour ??vidanger ?? ni pour les élèves ??purs ?? qui pourraient avoir des deniers".

(18) G. Di Francesco, T. Vindemmio, Pinerolo 1998, p. 141: "Les négociateurs vaudois ont accepté, mais n'ont pas obtenu le consentement des coreligionnaires qui étaient revenus "manu militairi" dans les villages d'origine".

(19) G. Di Francesco, T. Vindemmio, “Paesana- Il cristianesimo i Valle Po” = "Paesana - Le Christianisme dans la vallée du Pô", Pinerolo 1998, p. 103

(20) G. Di Francesco, T. Vindemmio, “Paesana- Il cristianesimo i Valle Po” = "Paesana - Le Christianisme dans la vallée du Pô", Pinerolo 1998, p. 101

(21) G. Di Francesco, T. Vindemmio, “Paesana- Il cristianesimo i Valle Po” = "Paesana - Le Christianisme dans la vallée du Pô", Pinerolo 1998, p. 100

(22) G. Di Francesco, T. Vindemmio, “Paesana- Il cristianesimo i Valle Po” = "Paesana - Le Christianisme dans la vallée du Pô", Pinerolo 1998, p. 115

(23) Don Domenico Raso, "Bollettino Parrocchiale dicembre 1983" = « Bulletin Paroissial Décembre 1983 », p. 27-28.

(24) G. Di Francesco, T. Vindemmio, “Paesana- Il cristianesimo i Valle Po” = "Paesana - Le Christianisme dans la vallée du Pô", Pinerolo 1998, p. 115

(25) G. Baretti, “Gl’Italiani o sia relazione degli usi e costumi d’Italia" = « Les Italiens ou la relation entre les coutumes et les traditions italiennes », Milan, 1818, p.142 : « Bien que leurs troupes n'aient jamais été nombreuses, il n'y a personne qui soit un peu versé dans l'histoire qui vous ignore avec quelle valeur ils ont résisté pendant plusieurs siècles contre les Français, contre les Espagnols et contre les Allemands, tout le temps que ces personnes ont voulu les soumettre. Il est vrai qu’ils étaient souvent obligés de céder à la force et au nombre de leurs ennemis; mais ils ont toujours secoué le joug avec beaucoup de constance et de promptitude; Ainsi, en France, on dit, par proverbe, que le Piémont est l’enterrement des Français .... Les Piémontais sont tellement animés par un esprit martial que les paysans eux-mêmes aspirent à se montrer avec un signe militaire. Il est courant de les voir suivre la charrue en uniforme, un étranger qui ne sait pas qu'ils veulent acheter ces vêtements pour leur usage pourrait croire que le Piémont a plus de soldats que les États du roi de Prusse en ont ... ... Les Français ont, à plusieurs reprises, menacé Brunetta, Fenestrelle et Exilles; mais ils n'ont jamais osé les assiéger ... Je ne pense pas qu'il soit impossible pour les armées françaises de pénétrer en Italie sans l'autorisation des Piémontais. ».

(26) G. Di Francesco, T. Vindemmio "Crissolo ..", op. cit. p. 189.

(27) Audisio Gabriel, Cameron Euan, Les vaudois des Alpes. Débat sur un ouvrage récent. Dans : Revue de l'histoire des religions, tome 203 n ° 4, 1986, p. 396 : « le passage au protestantisme ne serait pas tant opéré au synode de Chanforan en 1532 - d'ailleurs mythique - que durant toute la période de 1530 à 1560, ayant rencontré chez les vaudois une opposition plus grande qu'on ne dit traditionnellement » . ("Le passage au protestantisme n'a pas été pleinement réalisé au Synode de Chanforan en 1532, mais plutôt dans la période de 1530 à 1560, en raison de l'opposition des Vaudois, plus prononcée qu'on ne le dit traditionnellement").

118/184

Page 119: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(28) Mgr Andrea Charvaz, ”Storia dei Valdesi” = "Histoire des Vaudois", op. cit., à p. 87-88. En ce qui concerne les différences doctrinales, Chavaz souligne ensuite la séparation créée à l'occasion de l'Assemblée d'Angrogne entre Vaudois et Calvinistes : « Parlant de quelques modifications, conformes aux rites des réformés, concernant le culte des Vaudois, introduites au XVIième siècle, Muston nous donne la raison suivante : tous les protestants de cette époque avaient besoin de faire un seul ensemble et de se prêter assistance.Nos pauvres communautés, se trouvant surtout à l'endroit où elles vivaient les persécutions les plus vives, si elles n'avaient pas réussi à s'accorder pour se mettre sous la même protection que les églises réformées, auraient manqué de puissants protecteurs et, peut-être, n'existeraient plus maintenant."... En ce qui concerne les changements ou variations que cette réunion a opérés dans les doctrines vaudoises, Muston ne semble pas répugner à les croire, bien qu'il soit difficile de les confesser entièrement. Pour avoir d'abord parlé dans la préface des innovations introduites dans la discipline voudoise, probablement pour condescendre auprès des réformateurs, et dire, à l'occasion d'une assemblée, que "les pasteurs vaudois se sont réunis à Angrogne en 1532, que ces pasteurs se sont ensuite réunis pour décider au sujet de quelques points de doctrine peu certains à cette époque, et que la réforme avait alors mis en place. Il a prévalu aue cette dernière fut décidée entièrement. Ainsi, la confession [de foi] faite dans cette circonstance est très différente de la plus ancienne qui nous avait été transmise. En revanche, sur ces points, nos ministres ont convenu que, au contraire, deux d’entre eux, ayant absolument nié toute concession, ils ont abandonneront aussitôt les vallées. ».

(29) G. Di Francesco, T. Vindemmio, “Paesana- Il cristianesimo i Valle Po” = "Paesana – Le Christianisme dans la vallée du Pô", Pinerolo 1998, p. 105; E. Giacovelli “Un Po per non morire” = "Un Po pour ne pas mourir ", 2003, p.26: "À quelques kilomètres des sources du Pô et des cabanes où Giovanni Calvino (= Jean Calvin) s'est réfugié en 1538 pour s'évader, sous le faux nom de Carlo Despeville, des mains de la Contre-Réforme ... ).(2018.11) Note de A.G. : “Giovanni Calvino” => https://it.wikipedia.org/wiki/Giovanni_Calvino = Jean Calvin => https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Calvin

(30) Don Raso, « Bollettino Parrocchiale della Comunità cattolica di Santa Margherita di Paesana » = « Bulletin paroissial de la communauté catholique de Santa Marguerite de Paesana », n. 7 ans 1984, Vindimbium, p.92 "Raison pour laquelle, touchés dans les poches [= ?au porte-monnaie?= ?pour des questions économiques ?], les catholiques ont essayé de convaincre, peu de temps après, que les Autorités Civiles laissent revenir la population expulsée en 1633."

(31) G. Di Francesco, T. Vindemmio, “Paesana- Il cristianesimo i Valle Po” = « Paesana- Le Christianisme de la vallée du Pô », Pinerolo 1998 : p91 « Le jour de l'Epiphanie 1634 a été célébrée dans la cathédrale de Saluzzo une grande action de remerciement, parce que le Diocèse et Vallée du Pô avaient libérées des hérétiques"

(32) G. Aimar (coll. Don L. Destre), “Gente del Monviso (due)” = "La Population du Monviso (deux)", Saluzzo, 2007, p. 92 : "... à cause de l'incendie de l'église paroissiale de S. Maria de Paesana qui a eu lieu le 17 juillet 1724 et qui a détruit tous les documents ...".

(33) AA. VV, Musée ethnographique d'Ostana Alta Valle Po, “Ostana : non solo ricordi” = "Ostana : pas que des souvenirs", cahier 1, p. 21

(34) Don Domenico Raso, « Bollettino Parrocchiale dicembre 1983 » = « Bulletin Paroissial Décembre 1983 », p. 20

(35) Don Domenico Raso, « Bollettino Parrocchiale dicembre 1983 » = « Bulletin Paroissial Décembre 1983 », p. 28

119/184

Page 120: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(36) Don Domenico Raso, « Bollettino Parrocchiale dicembre 1983 » = « Bulletin Paroissial Décembre 1983 », p. 28

(37) G. Depping, "Les Juifs dans le Moyen Age" p. 167 "Les Juifs étaient égorgés, et subirent même des tourments affreux sans qu'il fût possible de les soustraire à ce sort déplorable. Les aveux arrachés par la douleur à quelques Juifs mis à la question servirent à entretenir cette animosité générale. On livra des Juifs aux flammes à Zurich, Berne et autres villes de la Suisse "...; p. 170 « ... 1348 ... dans le Dauphiné, le souverain fut malheureusement complice de la cruauté populaire : tandis que la tourbe [<= ? = foule ?] forcenée fondait sur les Israélites et les assassinait, le dauphin en faisait arrêter d'autres, les faisait condamner par les juges, et s’emparait des biens des Juifs, victimes de ces massacres *. On a trouvé dans les archives du Dauphiné les comptes des sommes qu’on coûtées les exécutions de ceux que les juges dauphinois trouvèrent coupables. La procédure contre les Juifs de Vizille dura dix jours et coûta vingt-sept francs .... À Veynes, dans le pays de Gap, on massacra treize individus de cette nation; ceux de Saint-Saturnin éprouvèrent le même sort quelques jours après ... A Strasbourg, l’authorité fit mettre beaucoup de Juifs dans une maison particulière, d'où ils pouvaient aisément s'échapper. Le peuple les traîna à leur cimetière et les y brûla dans une cabane, au nombre de quelques centaines. Plusieurs se sauvèrent par le baptême; encore, lorsqu'ils avaient des ennemis, étaient-ils exposés à des dénonciations qui entraînaient presque infailliblement à la mort ... Des scènes également cruelles à eurent lieu à Spire, à Worms, à Oppenheim et à Mayence où beaucoup de Juifs se donnèrent la mort avoir enterré leurs trésors pour ne rien laisser à leurs persécuteurs. On mis leurs cadavres dans des tonneaux que l’on fit rouler dans le Rhin .... ».

(38) La Bible, texte officiel CEI, S. Paolo "lettre aux Romains", 11: 24. a p.2123

(39) La Bible, texte officiel CEI, S. Paolo "lettre aux Romains", 11: 18, p.2123.

(40) Cecil Roth, "Storia dei Marrani" = "Histoire des Marranes", 2003, p. 105.

* Hillel était un rabbin né à Babylone, peut-être autour de 80 av. J.-C., dans une famille d'origine davidique. Vers l'an 30 avant J.-C., sous le règne d'Hérode le Grand, Hillel a fondé l'école qui pris le nom (bet Hillel), par opposition à celle de Shammaï (un autre grand rabbin). L'école de Hillel, beaucoup plus libérale que la seconde, reposait sur une interprétation indulgente de la loi, sans pour autant s’en éloigner ou la trahir. Devenu président du Sanhédrin, il fut le premier à enseigner à un candidat à la conversion la soi-disant Règle d'Or (que Jésus aurait faite sienne), une définition synthétique de la Loi : "Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu'ils vous fassent. C’est toute la Torah, le reste n’est qu’un commentaire". Il a su allier sagesse et humilité, justice et amour profond pour les créatures, raison et religion du cœur. Il est mort en 10 après J.-C., quand Jésus, à Nazareth, n'était encore qu'un adolescent et tout laisse à penser qu'il connaissait bien les enseignements de l’ancien Rabbin. Il est curieux que, de tous les courants présents dans le Judaïsme du I er siècle, seuls subsistent ceux qui ont leur origine dans l'enseignement de Hillel, qui dure depuis des décennies, et dans la parabole éclairée et efficace du rabbin de Galilée, qui a imprégné, au fil des siècles et jusqu’à nos jours, l'histoire du Judaïsme et du Christianisme.

(41) La Bible, texte officiel CEI, S. Paolo "lettre aux Romains", 11: 1; 11: 19. a p.2122

(42) Cecil Roth, "Storia dei Marrani" = "Histoire des Marannes", 2003, p. 105.

(43) Tito Livio (= Tite Live), « Ab Urbe condita libri » = « Depuis la fondation du livre » (V, 35): «Libui considunt post hos Salluuiique, prope antiquam gentem Laeuos Ligures incolentes circa

120/184

Page 121: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Ticinum amnem. (Après eux, ces Salluvi se sont installés près de l’ancienne tribu des Ligures qui vit près du fleuve Tessin) ";Pline l'Ancien, « Naturalis historia » ="Histoire Naturelle" (III, 124) "... Ligurum, ex quibus Laevi et marici concluent Ticinum ne procul un Pado" = "des Liguriens, dont les Lévi et les Marici ont fondé Pavie non loin du Pô".Les Lévi étaient donc un peuple ligure vivant autour du Tessin, près de Pavie;Polybio = Polybe (II, 17, 4) déclare que "les premiers habitants à l'extrémité ouest de la vallée du Pô, près des sources du Pô, étaient des Laevi et des Lebecii". Il énumère ces peuples parmi les Celtes Cisalpins, en contradiction (du moins en ce qui concerne les Lévi) avec ce que prétendaient les auteurs latins, qui les attribuent aux Ligures;T. Vindimmio, G. Di Francesco; “Oncino, Crissolo e Ostana, tre comunità occitaniche alpine. Microstoria dell’Alta Valle Po” = "Oncino, Crissolo et Ostana, trois communautés occitanes alpines. Microhistoire de la haute vallée du Pô ", ed. Alzani, Pinerolo 2004 "... Des Laevi ? Selon Polybe et Strabon, il serait attesté dans la région proche des sources du Pô qu’une tribu appartenant à cet ancien peuple (...) leur territoire avait été réduit et divisé par l’invasion d’autres populations, qui les ont relégué à la marge la fraction la plus à l’ouest. ; I Khoen, “Le storie di Polibio da Megalopoli” = "Les histoires de Polybe concernant la Mégalopole", Milan 1924, p. 258: "... Les premières terres qui se situent donc autour des sources du Pô étaient occupées par les Lai et les Lebici ..", et p. 345 explique qui sont les Lai : "Lai : Tite Live et Pline les appelaient. Levi (Laevi). Leur capitale était le Tessin ... "; G. B. Rampoldi, “Corografia dell’Italia” = "Corographie de l'Italie", 1833, p. 446 : LEVI ou LAEVI, un peuple ancien de la Ligurie qui vivait près de l'Insubrie (= la Lombardie), le long du Pô. Pline et Tite Live les mentionnent, et il semble qu'ils ont a vécu entre Pavie et Valenza, et donc dans la région appelée aujourd'hui Lomellìna ; Divers Auteurs. “I miti della fondazione delle città lombarde” = "Les mythes de la fondation des villes lombardes", 2010, p. 79 : "Le passage de Polybe (II, 17,1-4) ... dans la région parcourue par le Pô, près de ses sources, Lévi et Lebici se sont installés ... dans sa présentation, il semble qu'il s'agisse de deux populations d'origine celtique" , à la p. 79 : "Livio ... le passage de Livian atteste de l'existence d'une population de Laevi installée près du Tessin; mais contrairement à Polibio, il les définit explicitement comme des Ligures ... dans la région occupée par les Laevi, selon Livio, les tribus celtes des Libui et des Salluvi s’y sont été successivement arrêtées "..." Pline dans la section du livre III consacré à l'Italie ... du texte latin, il n'est pas très clair si Pline définit les Ligures uniquement comme des Lévi ... "...", on a émis l'hypothèse que les Insubri di Mediolanm (= Lombards de ?Mediolanm?) pourraient avoir réussi à acquérir le contrôle des zones proches (Pavie), peut-être aussi de celles habitées par les Lévi, qui ont ensuite été classées comme celtes par des sources moins au courant de l’origine exacte de ces peuplements" ; H. Malden, « History of Rome » = « Histoire de Rome », 1830, p. 64 : les Laevi, une tribu ligure, habitaient autour du fleuve Ticinus ... et les Laevi, avec les Marici, qui étaient également Ligures, fondèrent la ville de Ticinum (Pavia). Les Libui, Libici ou Lebecii (car ils sont mentionnés divers noms) habitaient les mêmes régions et étaient des personnes apparentées, originaires des Salfuvii ou Salyes, des Liguriens au-delà des Alpes. (... Les Lévi, une tribu de Ligures, habitaient sur le fleuve Tessin ... Lévi, avec les Marici, qui étaient aussi des Ligures, fondèrent la ville de Ticinum (=Pavie). Les Libui, Libici ou Lebecii (sont mentionnés avec ces différents noms) ont habité la même région, et étaient un peuple d’origine similaire (issu des Salluvi ou des Liguriens d’au-delà des Alpes).(2018.11) Note de A.G. : Lomellina = https://en.wikipedia.org/wiki/Lomellina ; Ticunum ) Pavie = https://fr.wikipedia.org/wiki/Pavie ;Ticinus = https://fr.wiktionary.org/wiki/Ticinus

(44) Mgr Andrea Charvaz, évêque de Pinerolo, ” Origine dei Valdesi” = "Origine des Vaudois", 1838, p. 206 : Mais Léger transpose, comme base, et craint que sa secte ne soit pas considérée comme aussi ancienne qu'ils le prétendent, qui, des Apôtres est passée volontiers aux Prophètes, comme nous l’avons déjà vu, ainsi qu’aux Patriarches. à la p. 137 ... "l'inventeur de cette secte d'autre part ne nous parlera pas de l'existence ancienne et ?irradiative? (= ?irrréfutable?)

121/184

Page 122: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

des Vaudois, des éléments d'une opposition progressive qui se développe dans le nord de l'Italie d'une hérésie invétérée qui se cache dans les Alpes ... d'étincelle ou de couvert et lumineux de l'indépendance religieuse des rayons qui semblent sortir primitivement. ; J. Léger « Histoire générale des églises évangéliques des vallées du Piémont ou des vaudoises », 1669, p. 164: «... cette religion en laquelle nous vivons, n'est pas feulement nôtre, .... c'est la religion de nos pères, de nos ayeuls, de nos Ayeuls de nos Ayeuls, ... autres plus Anciens, nos Prédécesseurs ... des Saints Martyrs, ..Apôtres, Prophètes » ; Andrea Charvaz, évêque de Pinerolo, ”Origine dei Valdesi” = "Origine des Vaudois", 1838, p. 97 : "Alors la chaîne de succession se formera facilement, et les Vaudois avec leurs arbres de généalogie constateront qu'ils sont à leur place, s’y tiennent, et s’en montrent satisfaits, s'il n'y en a qu'un qui est trop difficile à contenter par cette vérité. C'est le contrariant Jean Léger ; et c'est par hasard le seul pour qui cette glorieuse antiquité est peu nombreuse. Zelante (=   ? Zélateur?), si ce mot suffit, de l'antiquité de sa secte, il voulait la faire remonter aux Prophètes de l'ancienne Loi . Mais nous croyons que, si Léger vivait encore, on pourrait raisonnablement croire que le conseil bien plus prudent serait de s’arrêter aux apôtres et dd faire valoir ses prétentions à l’Église catholique "(V. Léger, « Histoire Générale des églises vaudoises », lib V, 1669 p. 164). »

(45) I. Khoen, “Le storie di Polibio da Megalopoli” = "Les histoires de Polybe sur la Mégalopole", Milan, 1984, p. 345 : "Libyens : le lieu principal de ce peuple était Novara".(2018.11) Note de A.G. : Novarra = https://fr.wikipedia.org/wiki/Novare

(46) Siro S. Capsoni, “Memorie Istoriche Della Regia Città di Pavia E Suo Territorio Antico E Moderno = « Souvenirs historiques de la Ville Royale de Pavie et de Son Territoire Ancien et Moderne », volume 1, 1782:" p. 35 p. 36 : "Il choisit donc plutôt le Sacco medefimo selon lequel les Laevi était “ nuncupati quoniam juxta Padum a laeva manu titrelinquuntur , nobis secundo flumine navigantibus = « ?Appelé Padum(= ?Pô ?) se trouvait à main gauche, lorsque nous naviguions sur le fleuve ? » ; G. Brera "Histoires des Lombards", 1993, p. 96 : "place fortifiée du Lévi, c'est-à-dire de la rive gauche " et à la p. 349 : "Tribu des Levi, c'est-à-dire de la rive gauche du Pô"

(47) Siro S. Capsoni, “Memorie Istoriche Della Regia Città di Pavia E Suo Territorio Antico E Moderno = « Souvenirs historiques de la Ville Royale de Pavie et de Son Territoire Ancien et Moderne », volume 1, 1782: p. 33 : "c’est vrai, en matière d'étymologie, mais pas de territoire : à droite et avec plus de certitude à gauche du bas Tessin vivaient les Levi ...").

(48) Giuseppe Pittarelli, “Della celebratissima tavola alimentaria di Trajano scoperta nel territorio piacentino l'anno MDCCXLVII” = "De la célèbre table de nourriture de Trajano découverte dans la région de Piacenza en l'an MDCCXLVII", Académie de Fossano, 1790, p. 328 : "Ce monument métallique, maintenant conservé à Parme, fut découvert en 1747 par des villageois des environs de Macinesso, une terre située dans les collines de Piacenza, où se trouvaient en 1761 les vestiges de l'ancienne ville de Veleja. Infranto in varj pezzi da' grossolani scopritori già era destinato = (?Cassé en plusieurs morceaux de 'découvreurs grossiers était déjà prévu ?). Elle est constituée de lamelles de ?jets ?, jointes ensemble, et est écrite et divisé en sept colonnes, sa largeur est d’un pied. deux livres et dix onces.

(49) E. Sereni, “Comunità rurali dell’Italia antica” = "Communautés rurales de l'ancienne Italie", 1955, p. 497 : "dans le tableau ... avec Appennino Laevia (= Les Appennins des Levi ?) : un secteur de montagne qui tire probablement son nom du peuple des Laevi ..."

(50) Giuseppe Pittarelli, op. cit., Académie de Fossano, 1790, p. 119-120: "Granianus Fundd. col. 4. lin. 5., col. 6. lin. 13. Dans la colonne quatre, on lit : « Fund. Granianum Afranianum cum

122/184

Page 123: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Apennino Laevia et Valerianum Laeviam in Pag. S. S. cioè nel Florejo » = « Fonds. Granianum Afranianum cum Apennine Laevia et Valerianum Laeviam à la page S. S. ie du Florejo » ; p. 119-120 : "le Pago Florejo, également connu sous le nom de Fiorito, était de Velejari, nous en arrivons à savoir ouvertement à quel point leur pays s’étendit entre le mont Vesulo (= ?Viso?) et le Duché de Mantoue ; ce Pago occupait le Bresciano, le Gremasco et une partie du Milanais vers le Lambro.

(51) Giuseppe Pittarelli, op. cit., Académie de Fossano, 1790, p. 119-120 : "le Pago Florejo, également connu sous le nom de Fiorito, était de Velejari, nous en arrivons à savoir ouvertement à quel point leur pays s’étendit entre le mont (= ?Viso?) et le Duché de Mantoue; ce, Pago occupait le Bresciano, le Gremasco et une partie de Milanais vers le Lambro ... ..).

(52) Giuseppe Pittarelli, op. cit., Académie de Fossano, 1790, p. 120 .. "nous ne trouverons jamais l'Apennin dans le Pago Florejo ....

(53) A. B. Terracini, "Linguistica al Bivio", 1981, p. 24: "la tradition des écrivains classiques s'accorde pour concevoir les Alpes comme une chaîne de la région gauloise ...; à la p. 25 : “la tabula reca cum Apennino Laevia” = « Le tableau indique Apennins des Laevi ... .Tous les témoignages latins d'Apenninus connaissent cette appellation comme étant le nom propre de tout ou partie de la chaîne à laquelle nous donnons le nom d'Apennins .."

(54) Giuseppe Pittarelli, op. cit., Académie de Fossano, 1790, p. 120 : Ici, le savant nous dit aussi que le Pago Florejo, situé dans les Apennins des Laevi, appartenait au Velejati (Pline chapitre 5, livre 3) qui est une tribu descendant des Ligures (décrite en détail à la page 332) et nous indique également, précisément où ils se trouvaient : a p. 36 ... "Velejati. Celles-ci s'étendaient à droite, à peu près à gauche, depuis le mont Vesulus jusqu’au lac de Garde, occupant entièrement ou partiellement les Marquisats de Saluzzo et de Ceva, les provinces d'Alba, d’Asti, d'Acqui, d'Alessandria, de Tortona, le Bobbiese, une partie de la régionde de Novare, peut-être une partie de la région de Pavie, et celle de Brescia, etc."

(55) A. B. Terracini, "Linguistica al Bivio", 1981, p. 27 : "Penninus ... Maintenant, le sens de cette dernière appelation, qui est un adjectif basé sur "penn"... est certain : l’Alpe Pennine était le sommet du Passo del Bracco (= Col du Bracco) et du Gran San Bernardo (= Grand Saint Bernard), indiqué comme suit: "Summo Pennino" ... est l'une de ces appellations que les Ligures partagent avec les gauloise et la morphologie gauloise explique bien le préfixe; le gaulois connaît en effet des noms de personne (adjectifs) composés "ad-" ... ....... L'Apennin serait donc "ad Penninus".(2018.11) Note de A.G. : Passo del Bracco (= Col du Bracco/) = https://fr.wikipedia.org/wiki/Passo_del_Bracco ;Apennins = https://fr.wikipedia.org/wiki/Apennins

(56) (sur le site “Bible Study tools, Lessico ebraico Antico Testamento” = "Outils d'Étude Biblique, Lexique hébreu de l'Ancien Testament" : "Pen" = angle, angle du gouverneur, tête, sur le site “Strong hebrew dictionary “= "Dictionnaire Strong hébreu" : "Pen = un angle, au sens figuré, une tête, un rempart, une tour"

(57) Siro S. Capsoni, “Memorie Istoriche Della Regia Città di Pavia E Suo Territorio Antico E Moderno” = "Souvenirs Historiques de la Ville Royale de Pavie et de Son Territoire Ancien et Moderne, volume 1, 1782 :" p. 35 : "... sept mers qui formaient le Pô, dans les fosses filicines (travaux des Philistins), et dans les Palestiniens de l’ancien Piceno reconnaissent des traces indéniables de nations qui se trouvaient autrefois à Canaan : les Levi , permettez-moi dire que ce serait une belle preuve, une meilleure preuve, mais pas celle de Bernard Sacco, que   les ?oriondi   ? appartenaient à la tribu sacerdotale du peuple élu ... .. Les rencontrer avec le nom sans diphtongue dans Pline, et avec la diphtongue ae à deux endroits de Livio (= Tite Live), cette deuxième leçon semble devoir avec la préférence ; p. 36 : "Il choisit donc plutôt le Sacco

123/184

Page 124: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

medefimo selon lequel les Laevi était “ nuncupati quoniam juxta Padum a laeva manu titrelinquuntur , nobis secundo flumine navigantibus = « ?Appelé Padum(= ?Pô ?) se trouvait à main gauche, lorsque nous naviguions sur le fleuve ? » ; G. Brera "Histoires des Lombards", 1993, p. 96 : "place fortifiée du Lévi, c'est-à-dire de la rive gauche " et à la p. 349 : "Tribu des Levi, c'est-à-dire de la rive gauche du Pô"

(58) (Mazzocchi, “Saggi di dissertazioni accademiche: pubblicamente lette nella nobile Accademia etrusca, dell' antichissima città di Cortona” = "Essais de dissertations académiques : lus publiquement dans la noble Académie étrusque de la ville antique de Cortone", volume 3, 1741, p.22, 12 : d'où je remarquai que toutes les appelations du Pô ... leurs noms provenaient de l’Hébreu, ou du Chaldéen, sans aucun doute.

(59) (Mazzocchi, “Saggi di dissertazioni accademiche: pubblicamente lette nella nobile Accademia etrusca, dell' antichissima città di Cortona” = "Essais de dissertations académiques : lus publiquement dans la noble Académie étrusque de la ville antique de Cortone", volume 3, 1741, p. 7 : Maintenant, dans cette Tirrenia, qui s'étend autour du Pô avec ses premiers habitants, se termine par une plaine, comme il n’en est pas d’autres dans toute l'Italie, qui, à cause de la ressemblance de ce qui les entoure avec leur Mésocotamie, ils l'ont appelée, je pense, du même nom qu'ils ont appelé leur pays Paddan (comme on l'appelle souvent la Mesopotamie) laquelle appelation pour le témoignage de Aben Ezra et du Rabdin Salomon désigne en fait un   ? campestrec   ? de plaines. Et ainsi, du nom Padan , qui avait été donné au pays, et le fleuve qui le traverse porte le nom de Pado : voici vraiment la conjecture que j’ai faite une fois concernant le nom du Fleuve.); La Bible, texte officiel Cei, Genèse 35: 9, 48: 7, 28: 2, 28: 6,7,10; 29: 4; Congrégation chrétienne des Témoins de Jéhovah, Perspicacité dans l'étude des Écritures, vol. II, p. 463: "Paddam : peut-être "plaine", forme abrégée de Paddam-Aram ..."Paddam-Aram : le territoire de la Syrie (Aram) "...(2018.11) Note de A.G. : Padus (= Pô)= https://fr.wiktionary.org/wiki/Padus#la ; Pado = https://eo.wikipedia.org/wiki/Pado

Paddam-Aram (en hébreu = Syrie) = https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Encyclop%C3%A9die/1re_%C3%A9dition/SYRIE , https://everipedia.org/wiki/Paddan_Aram ;

(60) Linus Brunner, Alfred Toth : « Die rätische Sprache - enträtselt. Sprache und Sprachgeschichte der Räter ». Saint-Gall, 1987; Linus Brunner, Alfred Toth, "Raetic : une langue sémitique éteinte d’ Europe centrale, 2007.(2018.11) Note de A.G. : Raetic => Rhaetian language = https://en.wikipedia.org/wiki/Rhaetian_language

(61) De Clari Lanfranco, ” L'insostenibile mito della celticità dei Leponti: riesame di un'ipotesi mai comprovata”, = "Le mythe insupportable de la celticité des Leponti : réexamen d'une hypothèse non prouvée", 2000; De Clari Lanfranco, “Il Mito della Celticità dei Leponti: riesame di un'ipotesi senza gambe” = "Le mythe de Celticite des Leponti : révision d'une hypothèse non prouvée", Lugano 2004

(62) F. de Rougemont: "L'âge du bronze, ou les Sémites en occident; matériaux pour servir à l'histoire de la haute antiquité », 1866, p. 257 "Un peuple des pays chauds, un peuple de Libyen, celui des Ligures, s'est probablement introduit jusques au cœur des Gaules ; à la p. 343 : "Les Ligures, qui ont possédé les côtes de la Méditerranée, appartenaient à une race africaine"; à la p. 327: « Nous supposerons que d'Afrique et des îles italiennes et espagnoles sont arrivés sur les côtes des Gaules des tribus appartenant à plusieurs peuples libyens ... Ces enfants du sud les auront rencontré les enfants du nord-est, les Celtes, vers la région moyenne de cette France où le Nord et le Sud France si touchent, se mêlent et s'harmonisent.

(63) D. Garcia, "Les Celtes de Gaule méditerranéenne: définition et caractérisation", 2006, p. 67 : "On peut tenter une chronologie de cette Ligurie en tant qu'espace exploré, et son évolution en tant que territoire plus circonscript. Pour cela, il faut, en premier lieu, remettre en avant un fragment

124/184

Page 125: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

épique attribué à Hésiode (VIIIième s. av. J.-C.), cité par Strabon (VII, 3, 7) d'après Eratosthène, évoquant "Les Éthiopiens, les Ligyens et les Scythes (Fragment n ° 55 Rzach 2) ». Dans cet extrait, les trois peuples mentionnés servent à marquer les limites du monde connu, dans le cadre d’une représentation spatiale de l'époque archaïque : les Éthiopiens au sud, les Scythes à l'est et les Ligures à l'ouest. (Si vous pouvez tenter une chronologie de cette Ligurie, c’est la quantité d'espace exploré que plus que d'espace limité. Pour ce faire, nous devons d'abord considérer un fragment épique attribué à Hésiode, VIII sec. A. C, cité par Strabon d’après Eratosthène, évoquant : « les Ethiopiens, les Ligures et les Scythes (Fragment n ° 55 Rzach 2) ». Dans ce résumé, les trois peuples mentionnés servent à mettre en évidence les limites du monde connu, dans le cadre d'une représentation spatiale de l'époque archaïque : les Ethiopiens au Sud, les Scythes à l'Est et les Ligures à l'Ouest).

(64) D. Garcia, op. cit., p. 67: « Ce texte (fragment d'Hésiode) avait été retenu, anciennement (Arbois de Jubainville, 1894, p 11-12 ; Jullian 1920-1926, p 110, 119..) ou, plus récemment (Barruol 1969, p 148 et de manière plus nuancée, page 151) avant d'être, aujourd'hui, le plus souvent rejeté (par exemple dans Roman 1997 ; Arnaud 2001), à la suite, très certainement, de la position tranchée de P.-M. Duval (1971, p.154) dans l'édition du volume des Sources de l'histoire de France consacré à l'Antiquité. Pour ce dernier, la critique moderne devait retirer « ce fragment à Hésiode pour l’attribuer à un Poète inconnu (...) depuis la découverte d'un papyrus égyptien attribué au III ème s., qui porte, à cette p du même vers, le nom des Libyens (...) ».

(65) D. Garcia, op. cit., p. 67: "... .. Or, .... c'est sans doute la présence d'une mention aussi ancienne, gênante au regard des constats archéologiques connus à l'époque, qui incite à clore aussi fermement le débat. En effet, les chercheurs italiens, par exemple, moins enfermés dans une interprétation classique des sources anciennes et plus au courant de la documentation archéologique, utilisent sans gêne le fragment tel qu'il est attribué à Hésiode (par exemple, encore de récemment, Gambari 2004 Colonne 2004). Ils considèrent simplement, dans le papyrus récent, la modification du gamma en bêta comme une erreur de transcription ".

(66) F. de Rougemont: "L’âge du bronze, ou les Sémites en occident; matériaux pour servir à l'histoire de la haute antiquité », 1866, p. 5 : "C’est la présence des Sémites en Occident pendant l’âge du bronze, et leur influence civilisatrice non seulement sur les Libyens et sur les Ibères, mais sur les Celtes des Gaules et des îles Britanniques, sur les Germains et sur les Scandinaves. Cette idée semblera peut-être un paradoxe avec nos lecteurs ici sont peu au courant des discussions tout récemment soulevées par les bronzes d'un travail exquis qu'on découvre dans toute l'Europe transalpine et jusques dans le sud de la Suède. Mais, enlaissant même de côté la rhéologie, il nous serait aiser de citer plusieurs historiens qui, tels que M. H. Martin, n'hésitent pas à admettre que le génie de la race gauloise s'est éveillé au contact de l ' industrie et commerce des Phéniciens. Et quel est le mythologue qui, en présence du druidisme et de sa doctrine de la migration des âmes, ne recherche point les liens qui rattachent l’Occident à la terre du Nil ? ..... En poursuivant les traces des Sémites dans l’ouest et le nord de l'Europe, on est rapidement entraîné, des siècles de l’ère chrétienne où florissait le commerce des Gaditains, vers les temps les plus reculés de la haute antiquité. ». (2018.11) Note de A.G. : Gadès (= Cadix) -> Gaditains = https://fr.wikipedia.org/wiki/Gad%C3%A8s

(67) F. de Rougemont, op.cit., p. 304 "maïs libyens, et les Ligures, que l'histoire négligeait et qui sont probablement d'origine africaine, revendiquent au tribunal de la science leurs droits sur le vaste territoire s'étendant des Pyrénées jusqu'au fleuve, la Loire, auquel ils avaient donné leur nom de Ligur ou Liger ..."..(2018.11) Note de A.G. : Loire (forme latine Liger ou Ligeris) = https://fr.wikipedia.org/wiki/Loire#%C3%89tymologie

125/184

Page 126: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(68) F. de Rougemont, op. cit., p.205: "Enfin, les Sidoniens, en se retirant de la scène du monde, avaient légué aux Tyriens vers le nord-ouest une troisième terre sémitique, que nous connaissions déjà, et qui comprenait les Pyrénées, l'Ebre, la Biscaie (= Gascogne) et la Garonne, ainsi que les Alpes méridionales. ...".

(69) F. de Rougemont, op. cit., p .205 : À une date fort reculée, les mines du Dauphiné ont été exploitées par des Sémites.

(70) F. de Rougemont, op. cit., p. 296 : "... avait ouvert, par les Alpes méridionales, au commerce de l'ambre et de l'étain, une route si sûre que tout voyageur, barbare ou hellène, était à l'abri de tout danger. Cette route suivait la vallée de la Durance, passait vers Embrun (Ebrodunum) et Briançon (Brigantio) et conduisait aux mines d'or du Piémont (des Taurins), d'Aoste (des Salasses), de Verceil, aux cités étrusques du Pô et à la fameuse Adria ... .(2018.11) Note de A.G. : Taurins = https://fr.wikipedia.org/wiki/Taurins , Salasses = https://fr.wikipedia.org/wiki/Salasses ,Verceil (en italien = Vercelli) = https://fr.wikipedia.org/wiki/Verceil , Adria = https://fr.wikipedia.org/wiki/Adria

(71) F. A. Della Chiesa, “Relazione dello stato Presente del Piemonte: 1635” = "Rapport sur l'état actuel du Piémont : 1635" à la p. 41-42 : "Dans les Alpes médiévales et dans ces ?maffimas ? de l'Argentera et dans les vallées de Grana, de Macra et du Pô, en diverses époques, on avait découvert des mines d'or, d'argent, d'azur (=bleu) d’où le nom Argentera, et Val Lauria nommés d’après ces métaux ; c'est ainsi que Monteorofio dans la vallée de Grana et Crisolo, du mot grec Cryfos dans la vallée du Pô, lequel, pour cette raison, fut parfois appelé la Vallée de l'or. Dans les montagnes de Demont, on extrait le plomb, ainsi que dans la vallée de Veraita et à Elva, dans la Vallée de Macra, l’or, que l’on trouve également dans les Alpes d'Oncino, et dans celles de la Rocca près de Dronero et dans les vignes de Villanovetta, et d’autres parties du marquisat de Saluzzo : dont les mines furent exploitées au temps des Marquis, puis des Français; mais elles furent été laissées à l’abandon parce que les profits ne purent pas être égalés par les grandes dépenses pour les ouvriers : et j'ai moi-même vu quelques-unes des grottes où ces mines susmentionnées furent été explpitées. Dans la vallée du Pô, dans celle de Macra alla Rocca et à Villar di San Costanzo, ainsi que dans celle de Veraita à San Pietro et à Bellino, ainsi que dans celle de Grana et dans d’autres régions, on trouve de riches mines de fer, et par endroits ... Pradileves des mines de cuivre, de vitriol (= sulfate de cuivre/fer) et de l’alun. ...... Dans les montagnes de Villar di San Constanzo et dans celles de Revello il y a des diamants et des cristaux, sculptés par de orfèvres talentueux ... "; F. A. Della Chiesa, “Descrizione del Piemonte” = "Description du Piémont", vol. V, à la p. 1088 : "Dans la montagne de Bracco (Mumbrak), derrière le château de Revello, on extrait des diamants..." ; D. Muletti, C. Muletti, “Memorie storico-diplomatiche appartenenti alla città ed ai marchesi di Saluzzo” = "Mémoires historiques et diplomatiques de la ville et des marquis de Saluzzo", volume 5, 1838, p. 228 : cite l’étude du comte Vincenzo Malacarne de Saluzzo "le Malacarne, publié en 1787 : "cite dans son “Ragguaglio istortea d'un'antica miniera d'oro in Val di Po” = "Information concernant une ancienne mine d’or dans la Vallée du Pô", Pline et d’autres anciens ont écrit que le Pô se tourne de son lit en or ; Pline et certains auteurs du dix-huitième siècle répondirent que le terme grec crysos , d’on ils disent que venait le nom Crissolo, signifie or. Toutes ces choses ont fait croire à l’existence de mines de métaux précieux dans la vallée du Pô : cependant, il n’y a pas d’or dans les vallées proviennent du Mont Viso. "(J'ajoute ... ... mais il ne s'agissait évidemment pas de mines, plus récemment nous avons eu   ?cefcato   ?, mais du sable dans l’eau ... le texte dit très bien que c’était du sable, une   ?arène? (=   ? du grès   ?) dans le lit du Pô) ; Don Luigi Destre, Gianni Aimar, "Crissolo, Chiesa e Comunità", 2006, p. 116 : "En ce qui concerne l'or, le Curé de la paroisse de Crissolo, Don Lorenzo trecco (en 1879) a réitéré le concept en précisant non seulement qu'une mine d'or existait, mais également que la fonderie primitive se trouvait à Paesana, à laquelle elle fut ajoutée, plus tard, une deuxième à Oncino".(2018.11) Note de A.G. : Val Grana = https://fr.wikipedia.org/wiki/Val_Grana , Macra = https://fr.wikipedia.org/wiki/Macra ,

126/184

Page 127: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Mont Argentera = https://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_Argentera , Argentera = https://fr.wikipedia.org/wiki/Argentera_(Italie) Mine de Valauria = https://fr.wikipedia.org/wiki/Mine_de_Vallauria

« Le nom vient de Vallis Aurum (vallée de l'or) en raison de la présence de zinc, d'argent, de blende, de gallium et de plomb, qui donnent aux roches leur éclat. » ,Villar San Constanzo = https://fr.wikipedia.org/wiki/Villar_San_Costanzo , Revello = https://fr.wikipedia.org/wiki/Revello ,Bellino = https://fr.wikipedia.org/wiki/Bellino Pradileves (= Pradleves) = https://www.google.fr/maps/place/12027+Pradleves,+Coni,+Italie/@44.3964688,7.1182025,41858m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12cd175de8a15113:0x405e67d473cad40!8m2!3d44.4177136!4d7.2706807 ,Passo del Bracco = https://fr.wikipedia.org/wiki/Passo_del_Bracco

(72) La Bible, Texte officiel CEI, 1 Chronicles, 23.3, 1988, p.611 : "En comptant les Lévites de trente ans et plus, ils sont trente-huit mille. Vingt-quatre mille d'entre eux dirigent l'activité du temple, six mille sont magistrats et juges, quatre mille sont portiers et quatre mille louent le Seigneur avec les instruments que j'ai inventés pour le louer" ; Congrégation chrétienne des témoins de Jéhovah, “Perspicacia nello studio delle Scritture” = "La perspicacité dans l'étude des Écritures", 1990, p. 821 : "Sur les 24 divisions sacerdotales établies par le roi David, 16 provenaient de la Maison d'Eleazar et 8 de la Maison d'Ithamar (1 Chr. 24.1-19). Cependant, au moins initialement, seuls les prêtres appartenant à quatre divisions sont revenus de l'exil babylonien (Esdras 2.36-39). Certains pensent que, afin de préserver la disposition organisationnelle antérieure, ces quatre familles ont été subdivisées afin de disposer à nouveau de 24 divisions. L’hypothèse a été avancée (A. Edersheim "The Temple", 1874, p. 63) que, pour atteindre cet objectif, chaque famille tirerait au sort cinq fois au sort pour ceux qui ne seraient pas rentrés, formant ainsi 20 divisions supplémentaires des noms originaux.

(73) E. Kopciowski, “Invito alla lettura della Torà” = "Invitation à la lecture de la Torah" p. 272 "... les Lévites vivront sans terre, éparpillés parmi le reste des tribus, ... et la dispersion parmi le peuple deviendra pour eux le signe d'un rôle d'importance déterminante pour l'avenir : celui de l'orientation et de l'enseignement". Les Lévi sont partis, soit avec le Royaume d'Israël, soit avec le Royaume de Juda ... Nous demandons : comment se fait-il qu'à un moment donné il y ait eu deux royaumes, celui de Juda et celui d'Israël ? Eh bien, de l’union de 9 tribus, le territoire d’Israël est né (à vrai dire 8, car celles d’Éphraïm et de Manassé avaient un statut particulier, puisqu'elles étaient dirigées par les deux fils de Joseph) : Issacar, Zabulon, Asèr, Nephtali, Dan, Manassé, Ephraïm, Ruben et Gad. A celles-là, se joignirent de nombreux membres de la tribu de Lévi, pour laquelle aucune partie du territoire de Canaan n’avait été attribuée. Pourquoi cette division ? Parce qu'il y avait une guerre civile en 922 avant J.-C. : Jéroboam dirigea la révolte des tribus du Nord et leur union a donné vie au royaume d'Israël. Au sud, Roboam devint roi de Juda, dont la population était formée par les tribus de Juda, de Benjamin et de Siméon. Il y avait aussi des membres de la tribu Levi. Ces événements sont relatés dans le Livre des Rois.

(74) Bibliothèque virtuelle Juive - Encyclopaedia Judaica, "Sambatyon (également Sanbatyon et Sabbatyon)" : "Un fleuve légendaire le long duquel une partie des dix tribus a été exilée par le roi assyrien Salmanassar .... Le fleuve est mentionné dans le Targum du Pseudo-Jonathan (Es. 34.10) : "Je les ramènerai de là et les placerai de l'autre côté de la rivière Sambatyon". Les rabbins ont déclaré que les dix tribus furent exilées trois fois : une fois au-delà de la rivière Sambatyon, une fois à Daphne d'Antioche et une fois lorsque le nuage divin les recouvrit et les recouvrit (TJ, Sanh. 10: 06, 29c, Lam R. 2: 9, voir le gén. R. 73: 6). Pline l'Ancien (24-79 ap. J.-C.) Il a décrit le fleuve dans son texte « Di Storia Naturale » = "Histoire naturelle" et ses observations sont en accord avec les sources rabbiniques. Il a également affirmé que le fleuve coulait rapidement six jours par semaine et se reposait le jour du sabbat (= samedi) (31.24). Cette caractéristique du Sambatyon aurait empêché les dix tribus de quitter leur lieu d'exil, ne pouvant pas traverser le fleuve pendant les six jours de la semaine ... Giuseppe Flavio (=Josephus Flavius) a toutefois décrit la périodicité de ce fleuve d'une manière différente, en affirmant qu'il était au repos pendant la semaine et qu’il coulait seulement le jour du sabbat (= samedi). Eldad le Danite a affirmé que le

127/184

Page 128: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Sambatyon n’entoure pas le pays des dix tribus, mais plutôt celui des fils de Moïse. ...... "Les fils de Moïse sont entourés par un fleuve semblable à une forteresse qui ne contient pas d'eau, mais qui traansporte du sable et des pierres avec une grande force, et, s’il rencontre une montagne de fer, il pourrait la réduire en poussière ... ... au coucher du soleil, un nuage entoure le fleuve, de sorte qu'aucun homme ne puisse le traverser ; au sujet de la déportation des Lévi, lire le "Journal of Oriental Studies", vol 72, 1999, à la page 39 : "... un brouillard qui les a cachés de leurs ennemis, mais ils furent guidés le long de la route par le phare d’une colonne de feu. Puis, vint le jour où ils se retrouvèrent dans un pays baigné des trois côtés par la mer et fermé au quatrième par le fleuve Sambatyon ... le brouillard épais ... fit fonction de défense. Enfermés dans cette terre, les fils de Moïse ... ", sur le fleuve Sambatyon, voir à nouveau : A. Toaff, “Mostri giudei. L’immaginario ebraico dal Medioevo alla prima eta` moderna” = "Monstres Juifs : l'imagerie Juive du Moyen Âge au début de l'ère moderne", 1996, en particulier p. 9-27 : A. Rothkoff, “Il popolo nascosto. Il mito delle dieci tribu` perdute d’Israele tra messianismo ebraico ed apocalissi cristiana (XVI-XVII secolo)” = "Sambatyon, dans Encyclopaedia Judaica, XV", Jérusalem 1971, coll. 1003-1006 ; A. Foa, “Il popolo nascosto. Il mito delle dieci tribu` perdute d’Israele tra messianismo ebraico ed apocalissi cristiana (XVI-XVII secolo)” = "Les personnes cachées. Le mythe des dix tribus perdues d'Israël entre le messianisme Juif et l'apocalypse chrétienne (XVIe-XVIIe siècles)", dans M. Caffiero, A. Foa, A. Morisi Guerra (curr.), “Itinerari ebraico-cristiani. Societa` , cultura, mito” = " Itinéraires Judéo-Chrétiens. Société, culture, mythe", 1987, pp. 129-160 ; M. Perani, “Eventi sonori nelle relazioni dei viaggiatori ebrei del Medioevo” = "Événements sonores dans les relations des voyageurs Juifs du Moyen Âge", in "Musicae Storia", IX, n. 2, 2001, pp. 463-471.

* Rabbi J. Immanuel Schochet - Il a enseigné dans les sociétés Chabad des universités de Yale, UCLA, Berkeley, McGill, Oxford, Londres, Le Cap, Melbourne, et il a représenté les communautés Juives des États-Unis, du Canada et de l'Europe, de l'Australie et du Sud. Afrique, Extrême-Orient et Israël. Professeur émérite de philosophie et de religions comparées au Humber College de Toronto (Canada), il a enseigné la bioéthique Juive à la Faculté de Médecine de l'Université de Toronto en droit et en philosophie Juifs. Il a publié plus de 30 livres, dont "Machia'h : le principe du Machia'h et l'ère messianique dana la Loi et la tradition Juive" (traduit en huit langues).

(75) Mgr Chavaz, op. cit. p. 260

(76) T. M. Blodgett, « Sur les traces de la dispersion - De nouvelles études de linguistique nous fournissent une pièce à verser au dossier de la dispersion », 1994, p. 64-70 : « Quand la Perse conquit Babylone, Cyrus le Grand libéra les prisonniers Juifs et leur permit de retourner dans leur patrie en Palestine. Tous ne voulurent cependant pas quitter le belle ville de Babylone pour retourner dans leur pays, qui avait été   détruit . Certains restèrent. Beaucoup des tribus de Juda et Benjamin retournèrent. Ceux qui rentrèrent en Palestine se trouvèrent entourés de populations de langue araméenne et ils ne tardèrent pas à adopter l'araméen comme langue de tous les jours.Il en résulte que les Juifs parlaient araméen en 70 après J.-C., lorsque les Romains envahirent Jérusalem et provoquèrent la fuite de Palestine de milliers de Juifs. Au cours des années qui suivirent, beaucoup de ces Juifs de langue araméenne partirent vers le nord, vers l'Europe. Les Juifs christianisés, en particulier, cherchèrent refuge dans les Alpes italiennes, et dès 450 après J.-C., ils y avaient installé une population importante. Au cours des siècles qui suivirent, ils se répandirent graduellement vers le nord, en Suisse, en Autriche et en Allemagne »....

(77) Encyclopedia Judaica Castellana, Volume III, vocablo Cristianismo, pp. 223, 224 : "Les Vaudois se considéraient comme le véritable Israël ou, selon l'expression de son chef Muston, l’"Israël des Alpes". Comba et Muston parlent de l’exode et de la dispersion des croyants. Pierre Valdo est « le Moïse de ce petit peuple ... ». Les "barbes" vaudois envoyèrent des missionaires en

128/184

Page 129: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Italie "pour prêcher le repentir et ils nourrir les peuples dispersés d'Israël qui étaient persécutés dans les vallées des Alpes". Les Barbes étaient bien experts dans les Sciences, les langues et les Écritures se comparaient aux Anciens de Israël, dont « les paroisses étaient les tribus dispersées d’Israël ».

(78) G. Massariello Merzagora, "Giudeo-Italian", 1997, p. 12 : "La présence de Juifs au Piémont est documentée depuis le quatrième siècle, mais une longue période de silence s'étend jusqu'en 1424 ..." ; M. Mariani Puerari, “Sermoni liturgici” = "Sermons liturgiques", 1999, p. 84 ... "déjà à la fin du IVième siècle, il devait exister à Turin une communauté Juive d'une certaine consistance ...".

(79) G. Massariello Merzagora, "Giudeo-Italian", 1997, p. 12 ; M. Mariani Puerperari, Sermons liturgiques, p. 84 : "... des attaques répétées contreles Juifs, de manière à laisser croire que la jeune Église (de Turin) se sentait fortement menacée. Nous ne sommes pas en mesure d'établir l'étendue de l'enseignement Juif à Turin, ni la qualité de la Synagogue ... "

(80) M. Mariani Puerperari, “Sermoni liturgici” = "Sermons liturgiques", p. 84 : "Il est certain, cependant, de la sévérité de Massimo (= Maxime) (évêque de Turin) qui exigea instamment d'éviter toute conversation avec les Juifs, en considérant qu'il s'agit d'une "grande contamination"...

(81) M. Mariani Puerari, “Sermoni liturgici” = "Sermons liturgiques", 1999, p.84 ... "déjà à la fin du IVième siècle une communauté Juive d'une certaine consistance devait exister à Turin ...".

(82) G. Depping, "Les Juifs dans le moyen âge", Didier 1845, p. 2 : "On a voulu reculer beaucoup l'époque des premiers établissements des Juifs en Europe. À Ulm et à Worms, en Allemagne, on a prétendu posséder des actes prouvant qu'il avait des synagogues dans ces deux villes à l'époque de Jésus-Christ. En Espagne, on a produit une prétendue épitaphe d'un trésorier du roi Salomon, mort à Sagonte. En France on n’a pu trouver de monuments aussi antiques ; cependant on a cherché à inférer d'une inscription faite sous le règne de Constance, et mentionnant des Juifs parmi les assassins d'un préfet d'Illyrie, à l'époque où les Juifs étaient établis dans les Gaules.".... (2018.11) Note de A.G. : Illyrie = https://fr.wikipedia.org/wiki/Illyrie

(83) G. Depping, "Les Juifs dans le moyen âge", Didier 1845, p. 2 : « Quant aux prétentions des Juifs d’Espagne et d’Allemagne, la critique n’a pas eu de peine à en montrer l’absurdité, et l’absurdité, et l’inscription trouvée près de Sisteron prouve seulement qu’il y avait quelques Juifs, peut-être troise ou quatre, parmi les bandits qui infestaient les Alpes. »

(84) G. Depping, "Les Juifs dans le moyen âge", Didier 1845, p. 2 : « Avant que la Judée fût subjuguée par les Romains, sous le commandement de Pompée, il n’est pas probable que les Juifs soient répandus chez des peuples éloignés. Leur esprit national et leurs lois portaient à n’avoir point de communications avec les peuples occidentaux; mais depuis qu'ils obéissaient à Rome, ils ne purent plus éviter ces communications; et quand leur capitale fut prise et renversée, la nécessité les força à chercher une autre patrie. C'est donc depuis cette époque qu'il faut s'attendre les voir pénétrer dans les pays étrangers ... »

(85) Charvaz, Histoire des Vaudois, op. cit., p. 38 : Les "Zabatatesi" voulaient plutôt être appelés " zabata " (pantoufle ou sabot) , plutôt que Chrétiens du Christ. En mettant la croix sur les chaussures .... ils couronnaient les sandales .... "; à la p. 138 : "... Valdo et ses premiers adeptes visaient à former un ordre religieux. Comme ils avaient échoué, ils ont réussi à former une secte. On les appellait aussi Sabbatati et Insabbatati (Sabbatati, Insabbatati, Xabatenses) , parce que, à leur manière superstitieuse en toutes choses, ou plutôt, en imitant, de la tête aux pieds, les apôtres, ils portaient, selon certains, une sorte de soulier coupé au-dessus, permettant de voir les pieds nus ; ou, comme le voulaient d'autres personnes, une sorte de pantoufles ou de sabots marqués d'une

129/184

Page 130: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

croix, ou d’un autre signe en forme de bouclier, avertissant que c’était comme les chaussures des apôtres, bien que l'écriture, d’après les Vaudois, citait à tort cette erreur, rien ne nous dit cela.". J'ajoute : le fait que l'historiographie vaudoise ne mentionne pas ces chaussures étranges suggère que cette appelation pourrait concerner les hérétiques "Valdenses/Vaudois", c'est-à-dire les montagnards qui observaient le Chabbat.(2018.11) Note de A.G. : Chabbat = https://fr.wikipedia.org/wiki/Chabbat

(86) Mgr Andrea Charvaz, “Origine dei valdesi” = "Origine des Vaudois", op. cit. p. 140 : "Ils portaient des sabots sur lesquels il y avait une croix pour se distinguer des autres Chrétiens (mais, j’ajoute, cela n’est pas possible vu qu’ils rejetaient la Croix et à cause de ce rejet de la croix, ils se sont retrouvés sur le bûcher) et cela fit qu’on les appela Sabbatati et Insabbatati. Il semble donc que les Sabbatati n'étaient que ceux qui portaient la chaussure marquée de la croix, c'est-à-dire les Parfaits, et que les simples croyants sétaient appelés Isabatati".(2018.11) Note de A.G. : Isabatati => en hébreu, le préfixe "I-" a valeur de négation =>" in.." = "sans" = "pas".Ex :1 Samuel 4.21 = http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft08a04.htm => I-Kavod (privé de gloire) = אי ודכב

(87) Euan Cameron, « The Reformation of the Heretics. The Waldenses of the alps » = « La Réforme des Hérétiques. Les Vaudois des Alpes » (1480-1580, Oxford 1984, XVII-p.291)

(88) Grado Merlo, dans "Valdesi et Valdismi medievali" = "Les Vaudois et le Valdéisme médiéval", Turin 1984, p. 21, "Il faut garder à l'esprit que les Vaudois avaient de bonnes relations avec la municipalité de Milan qui, avant 1206, leur avait accordé un pré sur lequel fut mise en place leur Schola (= École) "

(89) Dictionnaire piémontais en ligne : röida = ouvrage public

(90) E. White, « The Great Controversy » = "La grande controverse", 1911, 2008 p. 65 : « Parmi les principales causes qui conduisirent à la séparation de la véritable Église hors de Rome, figurait la haine de ces dernières envers le Sabbat Biblique. Comme prédit par la prophétie, le pouvoir papal jetait à terre la loi de Dieu qui était noyée dans la poussière, tandis que les traditions et les coutumes des hommes étaient exaltées. Les églises qui étaient sous le commandement de la papauté furent tôt obligées d’honorerle Dimanche comme jour saint. Parmi le erreurs et superstitions les plus notables, beaucoup parmi le vrai peuple de Dieu, furent si égarés que, pendant qu’ils observaient le Sabbat, ils s’abstenaient aussi de travailler le Dimanche. »

(91) Samuel professeur Baiocchi d'histoire et de philosophie de l’Église à la "Andrews University", en 2001, écrivit cette réplique sur l'interprétation qui lie le sabbat aux "insabbatati" : S. Baiocchi : “Endtime issues n.87 : a reply to criticism, part 1” = "Questions surla fin des temps n ° 87 : une réponse aux critiques, partie 1" : « L'utilisation des écrits de E.G. White pour interpréter les Écritures", 2001 : « Les Vaudois ont-ils observé le Sabbat ? Un deuxième exemple d'inexactitudes existant dans la Grande Controverse est la référence à l'observation du Sabbat par les Vaudois. Ellen White a écrit : "À travers les âges de ténèbres et d'apostasie, il y avait des Vaudois qui niaient la suprématie de Rome, rejetaient l’adoration des images comme étant idolâtre, et qui observaient le vrai Sabbat." ...… Ce qu’il avaient découvert dans quelques documents sont des références aux "insabbati", un surnom commun des Vaudois. Dans le passé, quelques lecteurs peu informés ont pris ce terme comme signifiant que les Vaudois étaient des Observateurs du Sabbat. Il est possible qu'Ellen ait été influencée par cette ancienne interprétation. Malheureusement, le terme "insabbati" n’a aucun lien avec l’Observation du Sabbat. En tant qu'historien de l'Église Adventiste, Daniel Augsburger explique dans le symposium "Le Sabbat dans les Écritures et l'Histoire", que les Vaudois étaient souvent appelés "insabbatis", non pas parce qu'ils observaient le Sabbat, mais parce qu'ils portaient

130/184

Page 131: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

des sandales. Le mot latin pour sandales est "sabbatum", racine de "zapatoé" en espagnol et de "sabot" en français.

(92) AA.VV., "Ostana", op.cit. Cahier n.3, Civico Museo ethnografico, 1999, pp. 48, 55, 56.

(93) AA.VV. "Ostana", op.cit. Cahier 3, p. 48.

(94) A. Room, “Placenames of the world: origins and meanings of the names for 6,600 countries, cities, territories, natural features, and historic sites” = "Noms de lieux dans le monde : origines et significations des noms de 6 600 pays, villes, territoires, caractéristiques naturelles et sites historiques", 2006, p. 57 : "Bethanie, le village Biblique, possède un nom araméen et hébreu, signifiant "maison de pauvreté", de "bet" ="maison" (état de construit de "bayit" = "maison de") ... (2018.11) Note de A.G. : pauvre = ani = עני

(95) R. Bauckham, « Jesus and the eyewitnesses : the Gospel as eyewitness testimony » = « Jésus et les témoins oculaires : l'Évangile en tant que témoignage oculaire», 2007, p. 79 : "X fils de Y" (fils = "Bar" en araméen, "Ben" en Hébreu) ... par exemple : Bar Simon, Bar Yéchoua ...

(96) F. Youngblood, Bruce Frederick Fyvie, R. K. Harrison, “Nelson's Student Bible Dictionary: A Complete Guide to Understanding the World of the Bible = "Dictionnaire Biblique Étudiant de Nelson : Un guide complet pour comprendre le monde de la Bible, 2005, p. 1 : Abba (ab'bah) père - mot araméen

(97) Lekhah Dodi (Hébreu : לכה דודי, également translittéré Lecha Dodi, Le chah Dodi, Lekah Dodi, Lechah Dodi) est un chant liturgique Juif récité le vendredi à la tombée de la nuit, szeulement à l'intérieur de la synagogue, pour accueillir le Chabbat (Samedi) avant les services du soir (fonctions). Cela fait partie du rite "d'acceptation" du Sabbat Juif.

(98) sur le site Internet : Ivrit bkalut- l'Hébreu est facile, se lit comme suit : « Dod = oncle .... Mon oncle = dodi »; sur le site arabe Yabiladi.com, sous le titre "Le nom Muhammad dans la Bible ! » il estt écrit : « dans le chapitre 5 du Cantique of Cantiques ... est le fait que les termes Chéri (dodi) et ami (rai), peuvent aussi être traduits par oncle and voisin. En effet, dodi est traduit saisir fois par oncle, dans toute la Bible ».

(99) Sur le site Internet « Becoming Jewish.Org. - Jewish information & education » = "Devenir Juif.Org. - Information et éducation Juives », on lit : « "pey" représente la "bouche" de Dieu » ... ..., Pei représente le pouvoir de la parole humaine, car il commence par le mot Hébreu qui signifie bouche (peh). Du point de vue mystique Juif, lorsque les gens parlent, ils libèrent une énergie spirituelle dans l'univers - une énergie qui met en mouvement des événements visibles et invisibles. Sur le site « Hebrew Symbols For Words » = «  Symbols Hébreu for les Mots » : En tant que groupe de 2 lettres, Pey transmet un double message. Dans son aspect positif, cela signifie que nous devons nous efforcer d’offrir des mots joyeux et positifs les uns aux autres. En même temps, cela marque l'importance du silence   : savoir quand ne pas parler .)(2018.11) Note de A.G. : bouche =pèh = פה

(100) le mot araméen Sana est couramment traduit par Haine, mais il doit également avoir un autre sens car de nombreux érudits ont discuté de la traduction correcte - de l'araméen en grec - de l'Évangile de Luc. Dans Luc 14.16, nous lisons : "Si quelqu'un vient à moi et ne déteste pas son père, sa mère et sa femme, ses enfants et ses frères, oui, et même sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple". Il est évident que le mot araméen, sana = haine, dans le contexte spécifique, signifie

131/184

Page 132: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

"mettre de côté", car nous savons que, en ce qui concerne la haine, la Bible dit que "celui qui déteste est un meurtrier";Bomhard, J. Kerns, “The Nostratic macrofamily : a study in distant linguistic relationship” = "La macrofamille Nostratique : étude de relations linguistiques distantes" : en Hebrew-"sanah" = "changer, année" ; en Araméen - "sana" = "changer"; en Proto-sémitique "san-an" = "vieillir, atteindre la vieillesse" ; Hosanna (hōzăn'ə) [en Hébreu = sauver maintenant ; Psaume 118], zăn'ə, qui signifie "sauve-nous maintenant" est la prononciation exacte de Pae zăn'ə. En considérant la racine "Sana" (qui se prononce, comme nous avons dit "zăn'ə"), nous notons que cela est précisément inséré dans les phrases ou contextes d'une grande importance religieuse; par exemple, le Nouvel An Juif s'appelle "rō'š haš-šānâ";et voici sa signification : "Jewish Enciclopedia" = "Encyclopédie Juive", en Hébreu rō'š haš-šānâ : rō'š = tête, commencement de l’ = ha- + šānâ = année; "Encyclopedia Britannica" = "L'encyclopédie Britannica" le terme "Rosashannah = Jour du Jugement" (ce qui résumé), indique : Selon le Talmud, chaque individu est jugé annuellement sur la base de Rosh Hashana, de même que le monde entier. C’est donc une période caractérisée par la "repentance" personnelle et communautaire : vous regardez en arrière pour évaluer vos propres pensées, paroles et actions de l’année précédente afin de les résoudre et de les améliorer en comparaison de la suivante : Dieu, je prie pour le pardon et la miséricorde. La liturgie de Rosh Hashana dépeint Dieu assis sur son trône et inscrivant chacune de ses créatures dans le Livre de Vie (ou l'inverse); le gagne-pain de chaque personne est également déterminée pour l'année à venir. Il existe une triple recette pour aider à obtenir un décret favorable : teshuva teshuva (repentance), tefilla (prière) et (repentance), et tzedaka tzedaka (charité). (Charité). Rosh Hashana inaugure une période de dix jours appelée les Jours de Crainte culminant à Yom Kippour = Jour des Expiations. Ce sont des jours d'introspection accrue, d'efforts d'amélioration personnelle et de demande de pardon enversceux à qui nous avons fait du tort. Donc, Peysana était le lieu où se déroulait la prière annuelle du Nouvel An Juif et donc le "Jugement divin".

(101) Galia Hatav (Université de Floride), « Anchoring word and time in Biblical Hebrew”, Journal of Linguistic" = "Ancrage du mot et du temps en Hébreu biblique", Journal de Linguistique", Chambridge Press, 2004 : « La particule "nah" est ajoutée au verbe pour faire une demande (c'est un impératif). Une théorie récente soutient que cette particule rend les requêtes plus urgentes » ; Sur le site "B-Grek-Biblical Greek" (Centre d'études chrétiennes, Université de Virginie), on peut lire : "En tout cas, la particule précompacte "na" ne contient pas l'idée de "maintenant", mais de"implorer" notre "faveur". Le terme Hosannah (Osanna)" dérive d'une araméisation de deux mots Hébreu : ysha (hiphil) et Nah ("je vous prie" ou "prier de tels faits").

(2018.11) Note de A.G. : plaît (s’il vous plaît), prière de = na = נא ;

(102) "Baraita" (prononcé "Baraita" ou "Varaita") : Il s'agit d'un mot araméen qui désigne une tradition tannaïte de textes non inclus dans la Mishna (écrits Juifs "canoniques"). La forme araméenne est ברייתא et se trouve dans un ancien manuscrit de Grünhut, "Sefer ha Liḳḳutim", II. 20 b, et vocalise יתא de la tradition et est probablement מתניתא "Le mot signifie "hors .("Barayta") ברune adaptation du terme néo-Hébreu "sefarim ha-ḥizonim" (en dehors des livres), qui désigne les Apocryphes. La relation entre la Baraita et la Michnah est donc présentée comme similaire à celle des Apocryphes par rapport aux écrits bibliques canoniques.Une autre explication du terme "Baraita" est la suivante : la Mishnah, c’est-à-dire que la collection de traditions tannaïtes compilée par Judah ha-Nasi a fait l’objet d’un enseignement faisant autorité (dans les académies palestiniennes et babyloniennes) ; tandis que les Baraitas ont été enseignés dans des écoles privées. Un point en faveur de cette explication est lié à l'enseignant d'une Baraita, "Tanna bara" c’est-à-dire "en dehors de l'école", et son enseignement est la Baraita.(2018.11) Note de A.G. : Baraïta = https://fr.wikipedia.org/wiki/Bara%C3%AFta

« Baraïta (judéo-araméen ברייתא barayata, « extérieur » ; pl. baraïtot) est un terme générique désignant une tradition orale juive non incorporée dans la Mishna. » ;

132/184

Page 133: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Juda Hanassi = https://fr.wikipedia.org/wiki/Juda_Hanassi

(103) Témoins de Jéhovah, “ Perspicacia nello studio delle Scritture” = "Perspicacité dans l'étude des Écritures", 1988, vol. Je, p. 479 : "Chison = vallée du torrent". Cours d'eau identifié avec Nahr el-Muquatta (Nahal Quishon). À l'époque de Baraq et Déborah, la "vallée du Chison" a joué un rôle important dans la libération des Israélites de l'oppression cananienne.(2018.11) Note de A.G. : Cluson = https://fr.wikipedia.org/wiki/Cluson ;« Le Cluson (en italien Chisone, en piémontais Chison ou Cleson) est un torrent, qui se jette dans le Pellice, lui-même affluent du Pô, et dont le cours s'étale sur environ 50 km. »Juges 4.7 = Kison (= qui se courbe) = http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft0704.htm#7 => torrent du Qison = nahal qichon = נחל קישון+ Juges 4.13, 5.21, 1 Rois 18.40, Psaumes 83.9

= https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/bf/Chisone_location.png/280px-Chisone_location.png

(104) Jastrow, M., “A Dictionary of the Targumim, the Talmud Babli and Yerushalmi, and the Midrashic Literature” = "Un dictionnaire du Targumim, le Talmud Babli et Yerushalmi, et de la littérature midrashique". New York: Judaica Press, 1989, p.1185.

(105) R. G. Morison, “ The serpent in Old Testament” in “The american journal of semitic languages and literatur” = "Le serpent dans l'Ancien Testament" dans "Le journal américain des langues et littératures sémitiques", Université de Toronto, vol. 21, n ° 2, Toronto, 1905 p. 115-130 : "le mot générique pour serpent est Naiash" ; Eduardo Winfeld, "Encyclopédie Judaïque Castellana : Le peuple Juif dans le passé et le présent ; Son histoire, sa religion, ses coutûmes, sa littérature, son art, ses homologues, sa situation dans le monde, Volume 8, 1951, p. 182 : "... de l'Hébreu Najash = serpent"; sur Internet, "Dictionnaire de la Bible", vol. 4, p. 602, "l'image floue du serpent vénéré sous le règne d'Ézéchias et l'apparition du nom Najash parmi les peuples Cananéens" pointe sur la prédominance du culte du serpent (nous apprenons ici que la sculpture représentant le serpent en bronze était assez commune pendant le règne de Ezechias de -721 à environ -693 avanr J.-C., appelé Najash parmi les Cananéens);

(106) G. di Francesco, F. Vindimmio, “Paesana- documenti arte e storia ai piedi del Monviso”, "Documents de Paesana sur l'art et l’histoire au pied du Monviso", vol. 1, 1998, p. 12

(107) G. di Francesco, F. Vindimmio, “Paesana- documenti arte e storia ai piedi del Monviso”, "Documents de Paesana sur l'art et l’histoire au pied du Monviso", vol. 1, 1998, p. 12

(108) « Dictionnaire, Encyclopédie et Thésaurus : kaph [kɔ ː f ː kɑ f (Hébreu)] kaf n (Linguistique / Lettres de l'alphabet (étranger)), la onzième lettre de l'alphabet Hébreu (כ ou, ך à la fin d'un mot) translittéré par k ou, lorsque il est final kh [Hébreu, littéralement: paume de la main] » ; de façon plus approfondie : J. A. Benner, “The ancient hebrew Lexicon of the Bible” = "Le Lexique ancien de la Bible en Hébreu", 2005, p. 26 : "Kaph : La forme ancienne de cette lettre est la paume ouverte de la main. La forme ancienne de cette lettre est la paume ouverte de la main. Les significations de cette lettre sont plier et guérir de la main ainsi que apprivoiser ou se soumettre comme pour se courber sous la volonté d’autrui. Le nom Hébreu moderne pour cette lettre est Kaph, un mot Hébreu qui signifie "paume" et est le nom original de la lettre. Cette lettre se prononce "K", comme dans le mot "Kaph", ulorsque utilisée comme un arrêt ou comme un "Kh" (prononcé d’un son dûr comme pour le nom allemand Bach), comme dans le mot "yalakh" (marcher) lorsque utilisé comme une spirante ». En bref: cette lettre de l'alphabet Hébreu, Kaph, correspond à la paume de la main et

133/184

Page 134: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

sa signification est "apprivoiser", "soumettre" ; sa prononciation si elle est placée à la fin du mot est Kh, comme dans "Naiash'kh", ce qui pourrait signifier à ce stade : "le serpent soumis ... apprivoisé".

(109) Ramai : mot araméen et Hébreu signifiant "fraude", "tromperie". Sur Internet : Rabbi Zweig sur la Parashah - Pessa'h, 5770 - Torah.org. "Pessah - Ha Lachma Anya" : « Un ramai est un homme de confiance qui possède la capacité de tromper la victime en lui faisant croire qu'il tire profit même des actions de tromperie. Ce n'est que plus tard que la victime réalise qu'elle a été victime. La capacité de commettre un tel crime exige du ramai qu'il sache exactement ce que pense la victime ».  Cette caractéristique, bien que de connotation négative, peut devenir une qualité, si elle est utilisée à bon escient "... Cette qualité peut être utilisée de manière positive. Le plus grand des actes de bonté est toujours commis par un individu sensible aux besoins du destinataire ". La traduction de Ramai en Hébreu se concentre sur le point de vue du donneur (positif), tandis que la traduction en araméen se concentre sur la perspective du destinataire (elle est donc négative car elle implique de frauder, de manipuler la victime). »

(110) A. Room, « Placenames of the world » = « Noms de lieux du monde » op. cit., p. 310 : « Ramah, la Ville Biblique à la frontière d'Éphraïm, tire son nom de l'Hébreu rama = hauteur/colline... Il existe d'autres endroits du nom qui se prononce Ramath ; Ramaah et Rama ... Notre prononciation est Ramaah.

(111) L. Disegni, "The Onomastikon of Eusebius and the Madaba Map" = "Onomastique d'Eusèbe et la Carte de Madaba", dans « The Madaba Map Centenary”‘ = "Le centenaire de la Carte de Madaba", Jérusalem, 1999, a. p. 116 : "Tur Garizin - Jabal-al tur ... les monts Ebal et Garizim, sont appelées 'Tur' (translittéré en Tour), 'montagne' en araméen .

(112) H. Ringgren, "Theological dictionary of the Old Testament” = "Dictionnaire théologique de l'Ancien Testament", vol. 13, 2004, p. 364 ; Nur : feu en araméen - "Nur" dans Daniel 3.22; "Dans le livre de Daniel, en araméen, nous lisons à la fin" odeur de feu"-" reah nur"...."

(113) "Ber" dans “Strong Hebrew dictionary“ = "Dictionnaire Strong pour l’Hébreu" : ... de "Bara" dont la racine est "créer", "faire", "s'élever".

(114) E. Lipinski, "Studies in Aramaic inscriptions and onomastic" = "Études et onomastique d’inscriptions en Araméen", vol.2, chapitre V, 1994, p.152 : "L'adjectif verbal "sah"de la racine "shh" ou "stylih" = dépérir/sombrer, ce qui est attesté en araméen Juif, en Siriaque et en Hébreu. L'adjectif verbal "sah" apparaît une seule fois dans Job 22.29 avec le sens "abattu", ce qui conviendrait aussi à notre texte. "Jewish Encyclopedia" = "Encyclopédie Juive" : "Il utilise de préférence : rare ... et "sah" = "il parle "Sah" : translittéré par le mot "respect" [Genèse 4.4]. Les autres définitions incluent : regarder; considérer." G. Sawma, "Le Coran a été mal interprété, mal traduit et ?mirtea? : la langue araméenne du Coran :" ... Syr. "sàh" ... signifie briller, ciel dégagé. Araméen "shh" signifie "éblouissant, brillant, clair" (Esaïe 18.4, Jérémie 4.11, Cantiques des Cantiques de Salomon 5.10).

(115) "Congregazione Cristiana dei Testimoni di Geova = "Congrégation chrétienne des témoins de Jéhovah", “Perspicacia nello studio delle Scritture”, = "Perspicacité dans l'étude des Écritures", vol.1, 1988, p. 1230 : "Iah, la forme poétique abrégée de Jéhovah, nom du Dieu Très-Haut (Exode 15.1,2)".

(116) “Strong Hebrew dictionary“ = "Dictionnaire Strong pour l’Hébreu", 1289 : "Brak, (racine araméenne),"bénir, s'agenouiller"... Brak (ber-ak-Araméen) correspond à : - bénir, s'agenouiller;

134/184

Page 135: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Geraldo Holanda Cavalcanti, “O Cantico dos Canticos - um ensaio de interpretaçao atraves se suas traduçoes” = "Le Cantique des Cantiques – Un essai d'interprétation au travers de sa traduction ", 2005, p. 348 : "une mot hébreu "mum" admet le sens du terme "imperfection physique" ou "tache morale" ... utilisé pour indiquer l'état de pureté rituelle des animaux à offrir en sacrifice ... synonyme de prefection physique parfaite ...); Sur Internet : “Biblioteca Biblica Cristà virtual” = " Bibliothèque Biblique Chrétienne virtuelle" : Le mot Hébreu indiquant un "défaut" physique ou moral est "mum" ... Parmi ceux dont l’aspect physique est décrit comme 'sans défaut', figuraient Absalom, la fille des Sulamites et certains fils d'Israël à Babylone (2Samuel 14.25; Cantisue 4.7; Daniel 1.4). Tous en vertu de la loi ont été encouragés à prendre soin les uns des autres et à se protéger afin de ne pas être corrompus.S. Chwarz, "Uma visao da esterilidade na Biblia hebraica" = "Une vision de la stérilité dans la Bible hébraïque", 2004, p. 175 : "... porteurs de défauts qui les disqualifient pour l'exercice de la prêtrise ... c'est-à-dire boiteux, boiteux, défiguré, nain, .. , castré (eunuque) ..., ceux-ci ont un défaut ("mum").

(117) "The Jewish Chronicle Online" = "La Chronique Juive Online" : "Din" signifie "jugement"; "Jewish Glossary" = "Glossaire Juif" : Beit "Din" (= Bayit Din) - "Maison/Chambre du Jugement [Loi] = Tribunal Juif employant la loi religieuse et Talmudique ... = Tribunal rabbinique". Nous en déduisons que "Din représente : justice, jugement, sentence.

(118) W.O.E Osterley, “Wisdom of Egipt and the Old Testament” = "Sagesse de l'Egypte et de l'Ancien Testament", 1998, p. 65 : "... dans la première ligne, le premier mot "vérité" est un mot araméen ("Kasht") .." (119) "Jewish encyclopedia" = "Encyclopédie Juive" : "Le mot El (אל) apparaît en assyrien (UCI) et en phénicien, ainsi qu'en Hébreu, en tant que nom commun de Dieu. On le trouve également dans les dialectes de l'Arabie du sud, en araméen, arabe, éthiopien et, aussi en Hébreu, en tant qu'élément de noms propres. C’est utilisé à la fois au singulier et au pluriel, à la fois pour d'autres dieux et pour le Dieu d'Israël. Au nom de Dieu, cependant, il est principalement utilisé dans la poésie et le discours prophétique, rarement dans la prose, puis généralement avec une épithète associée, telle que "un Dieu jaloux". Autres exemples de son utilisation avec un attribut ou un épitète : El 'Elyon ("Dieu Très Haut"), El Shaddai ("Dieu Tout-Puissant"), El' Olam ("Dieu Eternel"), El Hai ("Dieu Vivant"), El Ro'i ("Le Dieu qui voit"), El elohe Israel ("Dieu, le Dieu d'Israël"), El gibbor ("Dieu le Héros"). La dérivation communément acceptée pour ce nom à partir de la racine hébraïque (אול), "Être fort", est extrêmement douteuse". Il est possible de trouver de nombreux cas de mots composites contenant la racine El ; par exemple dans "Isra-el". À cet égard, dans "Online Ethimology Dictionary" = "Dictionnaire Etymologie en ligneé", nous trouvons : Yisra'el (en hébreu) signifie "celui qui s'engage envers Dieu" (Genèse 32.28),

(2018.11) Note de A.G. : Genèse 32.28 : http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft0132.htm#29 => Israël = ישראל(120) sur Internet : “Risorse per lo studio della Bibbia e linguistica : Imperial aramaic ( c.600-c200 aC)” = "Ressources pour l'étude de la Bible et de la linguistique : araméen Impérial (vers l'an 600 avant J.-C.)" : au mot "hun" on lit : "hun - pronom personnel - troisième personne du pluriel masculin". Cela signifie que cela signifie "eux".

(121) sur Internet : "Balashon - Hebrew Language Detective = "Balashon - Détective de la Langue Hébraïque" : shin and sin : la lettre ש indique deux sons différents : sin et chin. En Hébreu, sin correspond à l’Araméen shin ... dernière des 22 lettres de l'alphabet Hébreu.

(122) "Congregazione Cristiana dei Testimoni di Geova = "Congrégation chrétienne des Témoins de Jéhovah", “Perspicacia nello studio delle Scritture”, = "Perspicacité dans l'étude des Écritures", vol.1, 1988, p. 447 : Chir = ville .... "Chir est associé à Elam. Certains pensent que Chir ets une ville

135/184

Page 136: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

qui doit être plus ou moins situé dans le même secteur d'Elam, à l'est du Tigre (Esaïe 21.2), où se trouvent la ville Media géographiquement proches du pays d'Elam. Et associé avec elle".(2018.11) Note de A.G. : Elam = https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lam

(123) "Testimoni di Geova : Perspicacia nello studio delle Scritture” = "Témoins de Jéhovah : Perspicacité dans l'étude des Écritures", 1988, vol. I, p.79 : "Ahi, d'un terme qui signifie "frère"; Achi est le fils d'Abdiel, chef de la famille de la tribu de Gad (1 Chroniques 5.15); l'un des quatre fils de Semer, chef principal de la tribu d'Asher (1Chroniques 7.30,31,34).

(2018.11) Note de A.G. : 1 Chronique 7.30 = http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft25a07.htm#30 => Achér = אשר1 Chronique 7.34 = http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft25a07.htm#34 => Chamèr = שמר, Ahi = אחי (124) sur Internet : “The Old Testament Hebrew Lexicon” = "Lexique Hébreu de l'Ancien Testament" : Ro'eh = prophète ... (un des termes pour indiquer les prophètes et les voyants est Roèh, terme dérivé d'une racine qui signifie "voir")(2018.11) Note de A.G. : 1 Samuel 9.9 = http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft08a09.htm#9 => voyant = roèh = ראה

(125) “Hebrew-Bible dictionary” = "Dictionnaire Hébreu de la Bible" : "Beulah (en Hébreu) = marié, utilisé pour une femme, dans la Bible, nom allégorique pour Israël.(2018.11) Note de A.G. : Esaïe 62.4 = http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft1062.htm#4 => épouse/épousée = be’oulah = בעולה (126) G. Peyron "Revello", Revello, 1982 à la p.6.(2018.10) Note de A.G. : Revello = https://fr.wikipedia.org/wiki/Revello ,+ voir Google Maps = https://www.google.fr/maps/place/12036+Revello+Coni,+Italie/@44.653723,7.3825067,2702m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s0x12cd36f95070044b:0x8c2e60e55b9d67fd!8m2!3d44.6567916!4d7.3920182 Mont d’Arvel = https://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_d%27Arvel

(127) G. Peyron "Revello", Revello, 1982 a p.5

(128) G. Peyron "Revello", Revello, 1982 à la p.10

(129) "Testimoni di Geova : Perspicacia nello studio delle Scritture” = "Témoins de Jéhovah : Perspicacité dans l'étude des Écritures", vol I, p 177 : "Arbel" (Bet-Arbel - Maison d'Arbel), à des époques non précisées, la maison d'Arbel fut saccagée par Salomon (Osée 10.14). Ce lieu est généralement identifié à Irbid, à environ 29 kilomètres au Sud-Est de la mer de Galilée, et don en Galaad.(2018.10) Note de A.G. : Galaad (Jordanie) = https://fr.wikipedia.org/wiki/Galaad_(Jordanie) ,

Osée 10.14= http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft1310.htm#14 => Beth-Arbêl = béit arvél = בית ארבא ,Irbid = https://fr.wikipedia.org/wiki/Irbid

(130) "Congregazione Cristiana dei Testimoni di Geova : Perspicacia nello studio delle Scritture" = "Congrégation chrétienne des Témoins de Jéhovah : Perspicacité dans l'étude des Écritures", vol.1, 1988, p. 1241 : "Zur" = rocher ; idem, vol 1, p. 159 : "Bet-zur" = "maison dans le rocher"

(131) Sur Internet : "Journal of Assyrian academic studies 2010 : Assyrian Language" = "Journal des études universitaires assyriennes 2010 : Langue assyrienne" : Bizu = trou, interstice, cavité ... Au cours de leur exil à Babylone, les Juifs ont également adopté l'écriture assyrienne connue sous le nom de "Ketav Ashuri = "Écriture Assyrienne" ou "texte assyrien". La loi exigeait, en fait, qu'un rouleau de la Torah soit écrit en langue assyrienne ... ".

136/184

Page 137: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(132) Sur le site “Terrasanta. Net”, le Père Massimo Pazzini (des frères franciscains) écrit : « Pour comprendre la signification de shalom (et de la racine shlm) dans la Bible hébraïque, il est nécessaire de prendre du recul et de se tourner vers la langue akkadienne .... »

(133) ) «Statistica della Provincia di Saluzzo» = « Statistiques de la province de Saluzzo », de G. Eandi (1835), p. 54 : "... Cette galerie que des écrivains sans fondement ont attribué au Hannibal Carthaginois, et d’autres au grand Pompée, et d’autres enfin à un Dauphin de Vienne, cette galerie, qui servit déjà pour les raids Sarrasins, lorsqu’ils envahirent les Alpes du Dauphiné, a sans doute été ouverte vers l'an 1480 sous la domination du marquis de Saluzzo, Ludovic II. Le but de cette ouverture était de sécuriser le passage pour l’entrée du sel, des draperies et des métaux en provenance de France, et pour la sortie d’huile de noix, de vin, de riz, de chanvre et d’autres produits de terres du marquisat de Saluzzo ... "

(134) D. Cerri, “O papa, o irreligione,anarchia e morte” = "O pape ou irréligion, anarchie et mort", 1859 p. 203 : ... ainsi la construction du même antécédent des époques assignées par les écrivains les plus modernes, qui ont peut-être été trompés par le patriotisme ou par des raisons partielles, ont voulu rendre hommage à Ludovic II, seigneur de Saluzzo, qui ne les a probablement pas laissés en restauration."

(135) D. Cerri, “O papa, o irreligione,anarchia e morte” = "O pape ou irréligion, anarchie et mort", 1859 p. 203 : "On peut croire que cette galerie vieille de plusieurs siècles, avec une grande vraisemblance, a été créée par les Carthaginois ou les Romains, simplement par le roi Cozio, roi des "Alpi cozie" = "Alpes Coziennes"; parce que les anciennes traditions de certains écrivains et des pays d'Unitimi attribuent une ouverture similaire à Hannibal ou au grand Pompée. Devenu le célèbre général carthaginois, arrêté en Italie depuis dix-huit ans, il apporta avec sa ruse suprême le maintien de sa milice dans cette une voie de communication sûre et rapide, d'une grande fiabilité pour lui-même ... "(2018.11) Note de A.G. : Alpes cottiennes= https://fr.wikipedia.org/wiki/Alpes_cottiennes « Les Alpes cottiennes désignent à la fois un sous-ensemble des Alpes (Alpi Cozie) et une ancienne province romaine (Alpes Cottiæ) » ; pays d'Unitimi = ?

(136) D. Cerri, , “O papa, o irreligione,anarchia e morte” = "O pape ou irréligion, anarchie et mort", 1859 p. 203 : « Outre le parcours de ce tunnel pour pénétrer en France, il en existe encore un autre plus long et plus dangereux sous le col de la Traversette à gauche du Mont Viso, pratiqué d’épopque immémoriale, tant par les habitants de Saluzzo que par les Français. Par l’un des deux, a dû passer Desiderio, Roi des Lombards, quand, après une longue captivité subie à Vienne dans le Dauphiné, il obtint de Charlemagne, son vainqueur, l’autorisation de venir séjourner à Paesana, selon le récit de Moriondo. »(2018.10) Note de A.G. : Traversette ou pertuis du Viso” (en italien, Buco di Viso, en piémontais Përtus dël Viso)= https://fr.wikipedia.org/wiki/Tunnel_de_la_Traversette

(137) J. Tavernier, “Iranica in the achameneid period" = "L'Iran à l’époque des Achéménides (ca.550-330b.C), p. 21 1: "(H)ustana = avoir une bonne place" : A.Kuhrt : “The persian empire” = " L'empire perse", p. 735 : le savant pose ici la question sur le fait que Usthani et Usthana, un personnage important, sont deux manières d'indiquer la même personne, c'est-à-dire le Gouverneur babylonien de l'époque de Darius … ; A Goetze – 1944 : « Additions to Parker and Dubberstein's Babylonian Chronology » = « Ajouts à la Chronologie Babylonienne de Parker et Dubberstein » : « La découverte dans les tablettes babyloniennes par Tat-tenai, appelé Ushtani, gouverneur de Babylone ..." ; R. P Dougherty, « Writing upon Parchment and Papyrus among the Babylonians » = "L’Écriture sur Parchemin et Papyrus chez les Babyloniens" 1928 : "Ushtani était gouverneur de Babylone et du district au-delà du fleuve durant la troisième année de Darius .." ; C. Clark Kroeger, MJ Evans, « The IVP women's Bible commentary » = "Le commentaire biblique féminin de l'IVP »,

137/184

Page 138: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

2002 : ..", cité dans un document babylonien daté de 502 avant J.-C. : Judah, de même que l'ensemble de la Syrie … à Ushtani, un haut responsable de la satrapie combinée de Babylone ... ".(2018.11) Note de A.G. : Achéménides = https://fr.wikipedia.org/wiki/Ach%C3%A9m%C3%A9nides

(138) J. Kajon, « La Storia della filosofia ebraica » = "L'histoire de la philosophie Juive", 1993, p. 239 : "ils furent exilés en Babylonie, et en Elam, mais la Shekhinah demeura avec eux".

139) B. Moriconi, G. Immarrone, “Antropologia cristiana” = "Christian Anthropology", 2001, p. 646.

140) C. Clark Kroeger, MJ Evans, « The IVP women's Bible commentary » = "Le commentaire biblique féminin de l'IVP », 2002 : ..", cité dans un document babylonien daté de 502 avant J.-C. : la tribu de Juda, ainsi que tous les Syriens avaient Ushtani, comme haut responsable sur la satrapie combinée de Babylone ... ".

(141) sur Internet : « Archivio istituzionale università degli Studi, Roma 3 » = "Archives institutionnelles de l'Université d'études Rome 3", S. Meridionali « L’eredità Ottomana - Il dominio turco » = "Le patrimoine ottoman - Le domaine turc", 1522-1912 p. 69 : en Anatolie, au cœur de la Turquie, il n’existait à l’époque aucun grand propriétaire terrien , ni aucune classe aristocratique possédant des provinces entières, comme la Perse et certaines régions arabes. La terre appartenait, soit à l’État (Mirì), soit à des fondations religieuses (Wacf), soit était la propriété privée du paysan (Mulk)… .. L’État percevait directement des droits et utilisait les seigneurs féodaux des terres voisines mirì ou wakf comme collecteurs d’impôts" ; « Rivista di diritto agrario » = « Journal de la loi agricole », Volume 34, art. n. 1955, p. 192 : "Les terres Miri : le terme Miri désignait les terres sur lesquelles l'État avait été concédé à un particulier, le droit de les exploiter ... Succès substantiels valables pour les terres de Miri, en principe, la terre revient à l'État ». Donc, Miri-Chiri pourrait signifier "collecteur d’impôt" ?

(142) « Encyclopedia Judaica » = « Encyclopédie Juive » : "Salomon ibn Verga parle d’une persécution générale contre les Juifs en Savoie et dans le Piémont en 1490. Gerson (l.c. p 236) pense, non sans raison, que cette persécution a été instiguée en 1466 par Louis de Nice ou de Provence, médecin Juif converti, chargé par le duc Louis de dresser un inventaire des livres des Juifs de Chambéry, qui étaient accusés de sorcellerie et de sacrilège".

(143) Ce nom de famille figure dans “Dizionario dei cognomi sefarditi” = "Dictionnaire des noms séfarades" (volume II), dont le titre original est : “Dictionary of Sephardic Surnames: Second Edition" = "Dictionnaire des Noms Séfarades : Deuxième édition", de Guilherme Faiguenboim, Paulo Valadares, Anna Rosa Campagnano (2003)"; c’est inséré dans les sources bibliographiques de la généalogie hébraïque “Sourcebook for Jewish Genealogies and Family Histories” = "Recueil de sources pour les Généalogies et les Histoires de Famille Juives" de David Zubatsky et Irwin Berent, et aussi dans la liste des Noms de famille Séfarades déposée à l'Université de Harvard (consultable sur Internet).Sur le site internet de Généalogie Sépharade, "Sephardim.com. ", le nom de famille Adrit est rapporté dans les deux volumes, "A History of the Jews in Christian Spain" = "Une histoire des Juifs dans l'Espagne Chrétienne", de Yitzhak Baer. Dans un livre sur les Juifs d'Aragon intitulé "History of the Jews in Aragon" = "Histoire des Juifs d'Aragon", de Jean Règnè (1978), il figure parmi les noms séfarades enregistrés au cours de la période 1213-1327.

(144) sur le Site Internet : “The Jewish Gen Family Finder (JGFF)” = "Recherche Générale de familles Juives (JGFF)"; et sur le site "Sephardic.Com "

138/184

Page 139: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(145) « Dictionary of Sephardic Surnames: Second Edition » = « Dictionnaire de Noms Séfarades : Deuxième édition », de Guilherme Faiguenboim, Paulo Valadares, Anna Rosa Campagnano (2003); sur le site "Les Fleurs de l'Orient" et sur la liste “Family Tree of the Jewish People” = "Arbre Généalogique du Peuple Juif" ; Site Sephardic.Com, "Raizes Judaicas no Brasil" = "Les Racines Juives au Brésil", de Flavio Carvalho (1992), dans « Origem Judaica dos Brasileiros » = "Origines Juives des Brésiliens", de Jose Geraldo Rodrigues de Alckmin Filho (liste sur Internet).

(146) figurant dans la liste ”JewishGen Belarus Database” = "Base de Données de Généalogie Juive au Belarus", dans la liste “The Jewish Gen Family Finder (JGFF)” = "Recherche Générale de familles Juives (JGFF)"; et dans la liste "Arbre généalogique du peuple Juif".

(147) Dictionnaire des noms Hébreu-allemands intitulé « Dictionary of German-Jewish Surnames » = "Dictionnaire des Noms Germano-Juifs", de Lars Menk (2005); le nom de famille Anselm figure également dans “Index to Russian Consular Records (38,533 surnames)” = "Index des archives Consulaires de Russie (38 533 noms de famille)". La liste comprend 70 000 noms liés au commerce entre la Russie tsariste et les États-Unis entre 1849-1926.

(148) Sur le site “Jewish Records Indexing - Poland” = "Index des Documents Juifs - Pologne". Extrait du livre de Malcom H. Stern, "First American Jewish Families" = « Premières Familles Juives en Amérique » (1991).

(149) Les noms de famille Barnaut figurent dans l'étude d'Alexander Beider “Dictionary of Jewish Surnames from Galiciar” = "Dictionnaire des Noms Juifs de Galicie" (2004).

(150) Le nom de famille se trouve dans "Sangre Judia" du Père Bonnin, une liste de 3 500 noms utilisés par les Juifs ou attribués à des Juifs par le Saint-Office espagnol. C'est une liste établie pour enregistrer les communautés Juives d'Espagne et qui indique aussi les noms des Juifs et des Judeo-convertis au christianisme. Le nom de famille Barra, dans la variante Barrah, apparaît également dans une liste appelée "Bevis Mark". Il s'agit du “Registro dei circoncisi 1715-1775” = "Registre des circoncisi 1715-1775", de Isaac et Abraham De Paiba, publié par Bevis Mark (1991) concernant la Communauté Juive portugaise de Londres.

(151) Sur le Site Internet Avotaynu = “Lista dei cognomi sefarditi” = "Liste des noms de famille séfarades", David Gitliz ; “La segretezza e l’inganno : la religione dei crypto-ebrei”= "Le secret et la dissimulation : la religion des crypto-Juifs" (1996).

(152) Sur le site internet Avotaynu = “Lista dei cognomi sefarditi” = "Liste des noms de famille séfarades".

(153) Sur le Site Internet Avotaynu.

(154) sur le Site Internet d’Avotaynu

(155) Sur le Site Internet Avotaynu.

(156) Sur le Site Internet Avotaynu.

(157) Dan Rottenberg, “Finding our fathers : jewish genealogy” = "Trouver nos pères : généalogie Juive", 1996; "History of the Jews in Aragon" = "Histoire des Juifs d'Aragon", de Jean Règnè (1978); "Sangre Judia" (le "sang Juif") du Père Bonnin, op. cit. .

139/184

Page 140: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(158) "Sangre Judia" = "Sang Juif", du Père Bonnin, op. Cit. ; "Diciionario Sefaradi De Sobrenomes" = "Dictionnaire Sépharade des Surnoms", op. Cit.

(159) Sur le Site Internet Avotaynu.

(160) Site de généalogie Juive “The Jewish Gen Family Finder (JGFF)” = "Recherche Générale de familles Juives (JGFF)"; et site « Online database Family Tree of the Jewish People » = "Base de données en ligne des Noms de Famille du Peuple Juif". Il apparaît également dans la liste “A Large Selection of Sephardic Jewish Surnames” ="Une vaste Sélection de Noms de Famille Juifs Séfarades".

(161) Bozza est inséré dans le "Diciionario Sefaradi De Sobrenomes" = "Dictionnaire Sépharade des Surnoms", qui traite de l'argument de la fuite des Juifs et des convertis vers les Amériques. Le nom de famille, dans la variante "Boza", apparaît également dans l'étude "Raizes Judaicas no Brasil" = "Racines Juives au Brésil", de Flavio Rammenda Carvalho, op. cit ..

(162) sur Internet : il est présent dans le dossier « Index to Russian Consular Records” = "Index des Archives Consulaires de Russie".

(163) Carasso apparaît dans "Sangre Judia" = "Sang Juif", du Père Bonnin, op. cit;. et dans "Diciionario Sefaradi De Sobrenomes" = "Dictionnaire Sépharade des Surnoms", op.cit. sur la liste des Juifs qui ont fui au Brésil.

(164) Crespo apparaît dans le livre "Gli Ebrei del Balcani - La comunità giudeo-spagnola dal 15esimo al 20esimo secolo" = "Les Juifs des Balkans - La communauté Judéo-espagnole du 15ième au 20 ième siècle", de Esther Benbassa et Aron Rodrigue, 2000 ; dans le livre "la Segretezza e l'Inganno : La Religione dei Crypto-ebrei" = "Le secret et la dissimulation : la Religion Crypto-Juive", de David Gitlitz (op cit.) et dans "Sangre Judia" = "Sang Juif", du Père Bonnin, op. cit;. dans le livre "Diciionario Sefaradi De Sobrenomes" = "Dictionnaire Sépharade des Surnoms", op.cit.

(165) Dana est présent dans le “Dictionary of Sephardic Surnames : Second Edition" = "Dictionnaire des noms séfarades : Deuxième édition" de Guilherme Faiguenboim, Paulo Valadares, Anna Rosa Campagnano, op. cit ..

(166) “Dictionary of Sephardic Surnames : Second Edition" = "Dictionnaire des noms séfarades : Deuxième édition", de Guilherme Faiguenboim, Paulo Valadares, Anna Rosa Campagnano, op. cit.

(167) apparaît sur le site en ligne "Jewish Records Indexing - Poland" = "Index des Documents Juifs - Pologne". Dans cette liste, Dau serait limité à la Prusse, dans la province de Bydgoszcz.(2018.11) Note de A.G. : Bydgoszcz = https://fr.wikipedia.org/wiki/Bydgoszcz

(168) Doh, de la liste sur le Site Internet : “The Jewish Gen Family Finder (JGFF)” = "Recherche Générale de familles Juives (JGFF)".

(169) On le trouve dans “Dizionario dei cognomi sefarditi : Second Edition” = "Dictionnaire des noms séfarades : deuxième édition", de Guilherme Faiguenboim, Paulo Valadares et Anna Rosa Campagnano op. cit.

(170) On le trouve en Pologne et il en existe de nombreuses variantes : Eymer, Ejmer, Eimer, Immer, Amer, Emer ... Il est situé sur le site : "Jewish Records Indexing - Poland" = "Index des Documents Juifs - Pologne".

140/184

Page 141: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(171) “Dictionary of Sephardic Surnames : Second Edition" = "Dictionnaire des noms séfarades : Deuxième édition", de Guilherme Faiguenboim, Paulo Valadares, Anna Rosa Campagnano, op. cit.

(172) apparaît sur le site internet de la généalogie hébraïque "Les fleurs de l'Orient".

(173) Sur le site "Avotaynu"

(174) « Dictionary of Jewish Surnames from the Russian Empire (Revised Edition) » = "Dictionnaire des Noms Juifs dans l'Empire Russe (Edition Révisée)", de Alexander Beider, 1993.

(175) Sur le "Sephardim.com ».

(176) Site Internet : "Les Fleurs de l'Orient" (site de généalogie séfarade)

(177) Sur le site "Sephardim.com". Des informations sur ce nom de famille sont également disponibles dans le livre "la Storia degli Ebrei in Venezia" = "L'histoire des Juifs à Venise", de Cecil Roth et dans le livre "I sefarditi d’Inghilterra" = "Les Sépharades d'Angleterre", de Albert M. Hyamson.

(178) Sur le site "Avotaynu" et dans le texte « Dictionary of Jewish Surnames from the Russian Empire (Revised Edition) » = "Dictionnaire des Noms Juifs dans l'Empire Russe (Edition Révisée)", révisée d'Alexander Beider, op. cit.

(179) Ces aspects peuvent être trouvés dans le livre "Gli Ebrei nel Brasile Coloniale" = "Les Juifs dans le Brésil colonial", d'Arnold Wizhitzer, dans le livre "La Segretezza e l'Inganno : dal testo la Religione di theCrypto-ebrei" = "Le Secret et la Dissimulation : du texte sur la religion Crypto-Juive", de David Gitlitz, dans le livre "Judios Conversos" = "Juifs Convertis", de Mario Javier Saban, dans le livre "Sangre Judia" = "Sang Juif ", du Père Bonnin (qui recueille une liste de 3 500 noms utilisés par les Juifs ou attribués à Hébreux par le Saint-Office et est le résultat d'un recensement des communautés Juives d'Espagne par l'Église catholique), tirées du “Registro dei circoncisi” = "Registre des circoncis", d'Isaac et Abraham De Paiba (1715-1775), de Bevis Mark et du livre "Conversos in prova" = "Converti à l’épruve", de Haim Bienart. Ce dernier texte raconte l'histoire de la communauté des Juifs "convertis" de Ciudad Real au milieu du XVième siècle.(2018.11) Note de A.G. : Ciudad Real = https://fr.wikipedia.org/wiki/Ciudad_Real

(180) figure sur la liste du site “ Family Tree of the Jewish People” = "Arbre généalogique du Peuple Juif".

(181) du site “Jewish Records Indexing - Poland” = "Index des Documents Juifs - Pologne".

(182) Pour approfondir l’histoire de ce nom de famille, consultez les sites : “Jewish Records Indexing - Poland” = "Index des Documents Juifs - Pologne" ; “All-Poland Database” = "Base de données pour toute la Pologne"; “All Lithuania Database” = "Base de données pour toute la Lituanie".

(183) dans le texte “Dictionary of Sephardic Surnames : Second Edition” = "Dictionnaire des noms séfarades : Deuxième édition", de Guilherme Faiguenboim, Paulo Valadares, Anna Rosa Campagnano, op. cit.

141/184

Page 142: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(184) sur le site de la génalogie Juive: "All Lithuania Database" = "Base de Données pour toute la Lithuanie".

(185) sur le site : “The Jewish Gen Family Finder (JGFF)” = "Recherche Générale de familles Juives (JGFF)";

(186) Oliva apparaît dans le texte "Sangre Judia" = "Sang Juif ", du Père Bonnin. De nombreux membres de cette famille ont fui au Brésil pour fuir le Saint-Office, mais ont ensuite été persécutés, comme le montrent "Raizes Judaicas no Brasil" = "Les Racines Juives au Brésil", de Flavio Mendes Carvalho et dans le livre « Origem Judaica dos Brasileiros » = "Origines Juives des Brésiliens", "de Jose Geraldo Rodrigues de Alckmin Filho.

(187) sur le site "Les Fleurs de l'Orient"

(188) Il est possible de suivre les sites : “All-Poland Database” = "Base de données pour toute la Pologne", “All-Scandinavia Database” = "Base de données pour toute la Scandinavie", “The Jewish Gen Family Finder (JGFF)” = "Recherche Générale de familles Juives (JGFF)", “ Family Tree of the Jewish People” = "Arbre généalogique du Peuple Juif", “Gedenkbuch, Surnames German Jews” = "Livre des Souvenirs, Noms des Juifs allemands".

(189) sur le site "Avotaynu".

(190) sur le site "Sephardim.com"

(191) sur le Site Internet : « Jewish Records Indexing - Poland » = "Index des Documents Juifs - Pologne".

(192) sur « A Dictionary of Jewish Surnames from the Russian Empire : Revised Edition » = « Dictionnaire des Noms Juifs de l'Empire Russe: Edition Révisée », d'Alexander Beider.

(193) traçable sur le site « Jewish Records Indexing - Poland » = "Index des Documents Juifs - Pologne".

(194) se trouve dans : « Dictionary of Sephardic Surnames : Second Edition » = "Dictionnaire des Noms Séfarades : Deuxième édition », de Guilherme Faiguenboim, Paulo Valadares, Anna Rosa Campagnano", op. cit.

(195) sur les sites We b: « Jewish Records Indexing - Poland » = "Index des Documents Juifs - Pologne", "Base de données Pologne", “Family Tree of the Jewish People” ="Arbre Généalogique du Peuple Juif", “A Dictionary of Jewish Surnames from Galicia (Polonia)” = "Dictionnaire des Noms Juifs de Galice (Pologne)".

(196) H. Guggenheimer, E. Guggenheimer, « Jewish family names and their origins : an etymological dictionary », "Noms de famille Juifs et leurs origines : un dictionnaire étymologique", 1992, p. 716, note 59 ; le nom de famille Sibilia est également retrouvé dans le livre "la Storia degli Ebrei in Aragona" = "L'Histoire des Juifs d'Aragon", de Règnè, op. cit.

(197) détecté dans le site : “The Jewish Gen Family Finder (JGFF)” = "Recherche Générale de familles Juives (JGFF)".

142/184

Page 143: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(198) ce nom de famille est cité dans le livre “Sourcebook for Jewish Genealogies and Family Histories » = « Recueil de Généalogies Juives et des Histoires de Familles », de David Zubatsky et Irwin Berent".

(199) « Archivio Comunale » = « Archives Communales », de Vindimmio di Francesco op.cit. vol 1 p.119-124

(200) Vindimio di Francesco, op.cit. vol 1 p.83

(201) Heinrich Walter Guggenheimer, Eva H. Guggenheimer : “Jewish family names and their origins : an etymological dictionary” = "Noms de famille Juifs et leurs origines : un dictionnaire étymologique", 1992, p. 716.

(202) Heinrich Walter Guggenheimer, Eva H. Guggenheimer “Jewish family names and their origins : an etymological dictionary” = "Noms de famille Juifs et leurs origines : un dictionnaire étymologique", 1992, p. 716 : "Séville (ville en Espagne)";

(203) P. Wexler : “The non-jewish origin of the sephardic jews” = "L'origine non Juive des Juifs sépharades", 1996, p. 132 : "... certains noms arabes dérivés de toponymes commencent à prendre des formes romanesques chez les Juifs ibériques à la fin du XIVième siècle, par exemple Axibil (1321), Axivil (1352), Ar-Isbilyya" Séville "vs. de Sibilia (1373) ... et Sevillano (fin du XVième siècle) > PS Séville ...

(204) M. Luzzati dans "L'Espulsion des jeunes de Provence et de l'Europe méditerranéenne (XV-XVI siécle), 2005 : a p. 136 : les Juifs provenant de France installés dans le Piémont ... mettent en évidence l'entité d'une immigration caractérisée par un déplacement presque "en masse" d'une population unifiée Juive dans une aire proche «...

(205) A. Foa : “gli ebrei in europa” = "les Juifs en Europe" : "Et en juillet 1348, dans le Dauphiné, les Juifs furent accusés pour la première fois d'avoir empoisonné les puits et les fontaines pour propager la peste parmi les Chrétiens. Depuis le Dauphiné, l’accusation se répandit rapidement en Savoie, où le comte d’Aoste Amedeo VI ordonna une enquête, suite à l’insistance de la rumeur concernant les évènements : douze Juifs furent arrêtés et torturés. Beaucoup ont avoué. Ainsi, à Chàtel, sur le lac Léman, le marchand de soie Juif, Agimet, a admis avoir répandu des poudres toxiques pour le compte d'un rabbin de Chambéry, dans des puits et des citernes de Venise, de la Calabre, des Pouilles et de Toulouse au cours de ses voyages d’affaires" ; 1) Gerson, "Notes sur les Juifs des États de la Savoie", dans "Rev. Et Juives", VIII. P. 235; comparez Loeb, "Un épisode de l’Histoire des Juifs de Savoie", dans "Rev. Et Juives", Capitale du département de la Savoie, France" : "Quand les Juifs furent chassés de France par Philippe Auguste en 1182, beaucoup d’entre eux se sont réfugiés à Chambéry et dans la campagne environnante, notamment à Yenne, Seissel, Aiguebelle et Saint-Genis .. "; Costa de Beauregard, lc ; "Geschichte der Juden" = «   Histoire des Juifs   », VII. p. 362 : « En 1348, à l’époque de la Peste Noire, les Juifs de Chambéry étaient accusés d’avoir empoisonné les puits sous l’incitation de Rabbi Peyret et Aboget, un riche Juif". Beaucoup d’entre eux furent massacrés à Chambéry, Montmélian, Chillon, Châtel, Yenne, etc.) » ; dans "Mémoires de la Société savoise. d'Histoire et d'Archéologie", xv,. 21, cité par Gerson dans "Revue Etudes Juives", VIII p. 239" : « En 1417, deux médecins Juifs convertis, Guillaume Saffon et Maître Pierre de Macon, ont été chargés d'examiner les livres des Juifs à Chambéry afin d'y retrouver les prétendus blasphèmes contre la religion chrétienne, ce dont ils étaient accusés ; "A la demande de l'archevêque de Lyon, Marie de Berry, duchesse de Bourbon, qui gouvernait la ville de Trévoux en l'absence de son mari, Jean de Bourbon, fit examiner les livres Juifs en 1430". ... "Le médecin Ayme (Amadeus), Juif converti de

143/184

Page 144: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Chambéry, fut chargé d’examiner des écrits en Hébreu et de traduire les passages à condamner" (Révue Etudes Juives, "x 34)"; ibidem p. 239 : "Il conduisit aussi une enquête contre les Juifs de Savoie, dont il ordonna de brûler les livres". ... "..."Salomon ibn Verga ("Shebeṭ Yehudah") raconte une persécution générale des Juifs de Savoie et du Piémont en 1490". Gerson (op.cit., 236) : "... pense, non sans raison, que ce fut la persécution instituée en 1466 par Louis de Nice ou de Provence, un médecin Juif converti, chargé par son parrain, le duc Louis, de faire l’inventaire des livres des Juifs de Chambéry, accusés de sorcellerie et de sacrilège". ... Cette accusation a par la suite été reconnue comme fausse (Costa de Beauregard, lc, p. 106, comparer à "Revue Etudes Juives", viii. 239). "En 1430, les Juifs furent confinés dans un quartier spécial qui leur avait été attribué par Amadeus VII." ... "Le comte de Savoie fut obligé de porter, comme les Juifs de France, une roue/rouelle, moitié rouge et moitié blanche, sur l'épaule gauche (" Revue Etudes Juives, x 33) ..."Ils - les Juifs - furent finalement obligés de quitter Chambéry à la suite du bannissement général des Juifs d'Espagne en 1492".

(206) M. Kayserlyng, dans "Revue Etudes Juives", 1894, XXVIII, 114

(207) Cecil Roth, "Storia dei Marrani” = « Histoire des Marranes », 2003, p 162(2018.10) Note de A.G. : marrane => Marranisme = https://fr.wikipedia.org/wiki/Marranisme

(208) Cecil Roth, "Storia dei Marrani” = « Histoire des Marranes », 2003, p 162-163

(209) Cecil Roth, "Storia dei Marrani” = « Histoire des Marranes », 2003, ap 163 : "Les Marranes ont obtenu l’autorisation de quitter le Pays pour une destination diamétralement opposée, ... en général les Flandres, ... de là, ils repartirent pour traverser les Alpes et aussi l’Italie.

(210) Cecil Roth, "Storia dei Marrani” = « Histoire des Marranes », 2003, p. 168 : "Les Juifs ne possédaient qu'une seule arme pour se remettre de cette explosion de haine sauvage : l’arme économique".

(211) AA.VV. : "Mémoires de l’Académie des sciences, belles lettres et art de Savoie", 1854, p. 105.

(212) J.L. Chabot, S. Gal, C. Tournu : "Figures de la médiation et du lien social", 2006, p.

(213) D. Iancu-Agou, «Les Juifs exilés de Provence (1486-1525)», dans « L'épulsion ds Juifs de Provence et de l'Europe méditerranéenne (XV-XVI siécle), 2005, p. 119-134 : "... il semblerait qu'il n'y ait pas eu, en Provence, au début du XVIe siècle, de propension réelle au crypto-Judaisme ..."; M. Perani : "Juifs provençaux en Sardaigne", dans L'éxpulsion des Juifs de l'Europe et de l'Europe méditerranéenne (XV-XVI siécle), 2005; à la p. 83 : "il n'y a jamais eu de marranisme provençal ..".

(214) Henri Bresc : « L’expulsion des Juifs de Sicile », dans « L’expulsion des Juifs de Provence et de l’Europe méditerranéenne (XVe-XVIe siècles) », 2005, p. 63 : "L’identification par l'Inquisition espagnole de rites transmis à des convertis qui se disent catholiques sincères, la remontée probable des tendances Judaïsantes" ...; à la p. 76 : "la constitution de milieux "marranes" et la répression sévère qui s’ensuivit jusque vers 1550 pour laisser ensuite la place à la recherche des Luthériens ..."

(215) (2018.10) Note de A.G. : 215) ! n’existe pas dans le document source en italien !

(216) Mgr Andrea Charvaz, op. cit., p. 34 "... un témoin contemporain, qui était exact et clair comme quelqu’un qui ne laisse plus rien à désirer, a établi clairement que les Vaudois, de nouveaux

144/184

Page 145: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

hérétiques, inconnus avant le pontificat de Lucius, sont apparus pour la première fois à l'époque d'un pape de ce nom , époque à partir de laquelle ils furent condamnés. Ce pape n’est autre que Lucius III, qui a dirigé l’Église de 1181 à 1185, sous le pontificat duquel il est fait mention pour la première fois de l’histoire des Vaudois, et qui a réellement prononcé la sentence de leur condamnation avec ".... ; à la p. 29 : "... les Vaudois sont, dit-on, « les successeurs des erreurs de Claude, évêque de Turin, qui, au début du IXième siècle avait été condamné par l'Église. « Ils ont ensuite pris leur nom des disciples d'un Piere Valdo qui avaient été chassés de Lyon et du Dauphiné parce qu'ils professaient « une hérésie ressemblant en partie à celle des Albigeois, ils se sont réfugiés à la fin du XIIième siècle dans les vallées où il y habitent. »

(217) Carlo Papini, “La rivoluzione del valdismo Medievale” = "La révolution du Valdéisme Médiéval" - Extrait de la conférence au Centre culturel protestant de Bergame, 2009

(218) Carlo Papini : ” Valdo e le origini del suo movimento” = "Valdo et les origines de son mouvement", 2009, p. 103 : "Valdo avait convainquu certains riches, ses "anciens compagnons", de devenir pauvres en suivant son exemple : ses premiers disciples ne viennent pas des couches inférieures de la société, mais de sa propre classe bourgeoise ..."

(219) Gianni Barbiero, “Cantico dei Cantici" = “Cantique des Cantiques", ed. Paoline 2004

(220) Sur Internet : "Casale Monferrato - Festival internazionale di cultura ebraica" = "Casale Monferrato - Festival international de la culture Juive", on lit : "L'expression "Oy, Oy, Oy !" est présente dans la tradition yiddish (Juifs allemands). C’est une exclamation, une couche d’argot, interprétable de manière onomatopéique, pour indiquer l'étonnement suscité par des causes problèmatiques. Prononcé dans une sorte de yiddish-piémontais, cela donne immédiatement l’idée, avec un soupçon d’auto-ironie, qu’il faut prendre au sérieux ce qui se passe.".

(221) Internet sur le site “Select Yiddish Words and Phrases” = "Choisir des Mots et des Phrases Yiddish" : on lit ce qui : "Ammi, dans la Bible, est le nom figuratif pour Israël après la réconciliation avec Dieu". Sur le même site, nous trouvons une définition plus complète avec des références bibliques : "Ammi, mon peuple, nom donné par Dieu au peuple d'Israël dans la Bible hébraïque", (Hos 2: 1, 23. Comp. 1: 9; Ezek 16: 8; Romains 9:25, 26; 1 Pierre 2:10) ".(2018.10) Note de A.G. : (en Hébreu) peuple = 'am = עם ; mon peuple = 'ami = עמי

(222) Internet sur le site “Select Yiddish Words and Phrases” = "Choisir des Mots et des Phrases Yiddish" : on lit ce qui : "ay-yay-yay", une excitation joyeuse ou sarcastique, selon les cas.

(223) Galia Hatav (Université de Floride) : “Anchoring word and time in Biblical Hebrew : Journal of Linguistic” = "Ancrage du mot et du temps en Hébreu biblique : Journal of Linguistic", Chambridge Press, 2004 : "La particule "nah" est ajoutée au verbe pour faire une demande (c’est impératif). Une théorie récente soutient que cette particule fait les requêtes les plus urgentes"; Sur le site "B-Grek-Biblical Greek" = "Grec Biblique" (Centre d'études chrétiennes, Université de Virginie), on peut lire : "En tout cas, la particule ?précative ? "na" ne contient pas l'idée de "maintenant", mais plutôt de "implorer" notre "faveur". Le terme "Hosannah (Osanna)" dérive d'une araméisation de "deux mots en Hébreu : ysha (hiphil) et Nah (s’il vous plaît, ou, prier sur de tels faits);

(224) sur Internet : “The Yiddish Handbook : 40 Words You Should Know" = "Le Manuel de Yiddish : 40 Mots à Connaître" : " nu " : terme général qui appelle une réponse. Cela peut signifier : "Alors?", "Hein?", "Bien?", "Quoi de neuf? / Où vas-tu ?", ou "Bonjour ! § Salut !"

145/184

Page 146: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(225) sur Internet : “The Yiddish Handbook : 40 Words You Should Know" = "Le Manuel de Yiddish : 40 Mots à Connaître" : "Oy vey" : Exclamation de consternation, de chagrin ou d'exaspération. La phrase "oy vey iz mir" signifie "Oh, malheur à moi." "Oy gevalt !" est comme "oy vey", mais exprime la peur, le choc ou l'étonnement.

(226) Témoins de Jéhovah : “Perspicacia nello studio delle Scritture” = "Perspicacité dans l'étude des Écritures", 1988, vol. I, p.1231 : "Iah" : forme poétique abrégée ... nom du Dieu Très-Haut. ... D'autres cas dans lesquels "Iah" apparaît concernent l'exaltation de Jéhovah dans les chants et les supplications ... Dans Ésaïe, nous relevons une double emphase obtenue en obtenant les deux noms Jah-Jéhovah (Jahwé ) ... Iah est la forme abrégée ... et est liée d'habitude aux sentiments les plus profonds de louange, aux chants, aux prières ... et se produit généralement lorsque nous parlons de joie pour une victoire ou pour une libération ou lorsque nous reconnaissons la main puissante et le pouvoir de Dieu). * Dans le texte des "Écritures Sacrées" des Témoins de Jéhovah, Jahwé et écrit Jéhovah, mais le sens ne change évidemment pas, nous savons également que dans le texte Hébreu, la double répétition apparaît également avec le nom Jah-Jah. Pour tout dire, c’est le pasteur écossais Robert Young, auteur de la traduction littérale de l’Hébreu de la Bible. Robert Yuoung : “The Holy Bible” = "La Sainte Bible", 1863, p.443 : (Ésaïe 38.11) "J'ai dit, je ne vois pas Jah-Jah , au pays des vivants ... ».(2018.11) Note de A.G. : Isaïe 38.11 = http://www.mechon-mamre.org/f/ft/ft1038.htm#11

… je ne verrai plus Dieu, mon Dieu = … לא-אראה יה, יה  …(227) Ommi, provient probablement de l'arabe et signifie "mère"

(228) F. de Rougemont : "L'âge du bronze, ou les Sémites en occident ; matériaux pour servir à l'histoire de la haute antiquité », 1866, p. 310 : "Les patois romands contenus, dit-on, un certain nombre de mots sémitiques. On en a attribué l'introduction dans notre contrée aux médecins Juifs du moyen-âge. Aujourd'hui, la question se présente sous un jour tout nouveau et elle méritait d'être étudiée avec quelque attention. Deux mots m'ont particulièrement frappé : cramache et schouël. Nos lecteurs se rappellent Carséoles et sa fête des renards lachés dans l'arène ou dans la campagne. N'est-il pas étrange qu'à Neuchâtel, un certain jeu de cache-cache où les enfants se dispersent au loin en tout sens, se nomme schouël, qui est l’Hébreu SCHOUAL = renard. - Dans le patois de ce même pays, cramache signifie "écume de beurre cuit", et le mot Hébreu a le sens "'être gras", CHAMASCH. On dirait que le terme étranger qui désignait la graisse aà perdu en route son sens et a fini par signifier"résidu d'une substance grasse".(2018.11) Note de A.G. :

renard = chou'al = שועל= שועל (Néhémie 3.35) ; renards = chou'alim = שעלים= שועלים (Cantique 2.15) ;

graisser, huiler =00> (pi'él) chimén, lechamén, = לשמן שמן ;

crème (de lait) = chamènèt = שמנת ;

gras = choumani = שומני ; grasse = choumanit = שומנית ; gros = chamén = שמן ; grosse = chaménah = שמנה ;graissage = chimoun = שימון ; graisse = chouman = שומן ; graisser, huiler =50> graissé = mechouman = משומן ; graissée = mechoumènèt = משומנת ;

graisser, huiler =50> graisseux = choumani = שומני ; graisseuse = choumanit = שומנית ;

146/184

Page 147: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

graisser, huiler =50> huile = chèmèn = שמן ; huile d'olives = chèmèn-zéitim = שמן־זיתים ;

soleil = chèmèch(f.) = שמש ;(229) M. Bossa Picca Cesa : “Paesana ieri e oggi” = "Paesana hier et aujourd'hui", 2004, p.75

(230) S. Ottonelli : “Il matrimonio- strategie e riti'" = "Le marriage - Strategies et Rites", 1998, p. 114 : "Dans le Val Maira, un document intéressant du XVIième siècle [...] où il est reconnu, pour les veufs qui se sont remariés, la possibilité de se racheter du "Chabra" en payant deux ?testoni?. Ils évitaient ainsi d'être placés sur un âne, puis transportés dans cette position déplaisante et exposés à d'autres plaisanteries.".

(231) « Dizionario storico della Svizzera » = « Dictionnaire historique de la Suisse » : "Charivari : Ancien rituel de condamnation publique et de dérision, caractérisé par une musique assourdissante, avec laquelle, pendant l'ancien régime, la communauté sanctionnait les mariages atypiques, les comportements déviants et les infractions au domaine étique et moral.

(232) du “Glossario Medievale” = "Glossaire médiéval", de Girolamo Rossi, "Zabra" * "Ciabre" en Piémont et "Chiaravugli" en Ligurie. "La zabra ne doit pas être faite au deuxième mariage (Synode. Épis. Taurinensis Provane, 1507, cap. XXXX)".

(233) J. J. Simons : « The geographical and topographical texts of the Old Testament » = "Les textes géographiques et topographiques de l'Ancien Testament", 1959, p. 147 : "Cabbon", dans le texte grec est remplacé par "Chabra", qui semble être l’équivalent de "Hebra". Et, pour "Hébra", on sait que cela signifie "société", "groupe", "alliance" (vp) ; H. Grotius, J. Clerc : « The truth of the Christian religion » = "La vérité de la religion chrétienne", à la page 53 : "Chabra = camarade, en grec ancien "abra" ; Témoins de Jéhovah : “Torre di Guardia” = "Tour de Garde", "Aide à la compréhension de la Bible", 1969, page 271 : "Cabbons, une des villes de Juda ... la version de la Septante est la suivante "Chabra" au lieu de "Cabbon", et cela conduisit certains à la ville avec "Hébra"; "Strong Hebrew Dictionary" = "Dictionnaire Sgtrong pour l’Hébreu" : "Chebrah, association-entreprise (Chebrah, association, entreprise); H. W Guggen Himer, E. H. Guggenehimer : “Jewish family names…” = "Noms de famille Juifs ...", op.cit. 338 : "Hevra = société (Hevra = société).(2018.11) Note de A.G. : "chèvre" (en français) = capra (en italien) ; et en hébreu :

ami, copain = havér = חבר ; amis,copains = havérim = חברים ; amie, copine = havérah = חברה ;

amies, copines = havérot =חברות ;

amitié = havérout = חברות ; bande, groupe = havourah = חבורה ; compagnie, société (entreprise, groupe

social) = hèvrah = חברה ;

compagnies, sociétés (entreprises, groupes sociaux) = hèvrot = חברות ; <= parlé / ; = havarot = חברות ; <= écrit

social = hèvrati = חברתי ; sociale = hèvratit = חברתית ; Hébron = hèvron = חברונ ;

En hébreu, le 8ième caractère de l'AlèfBèt est "hèt" = ח, et se prononce comme un "Re" guttural.

Beaucoup transcrivent ce "hèt" = ח par "ch". Moi, je le transcris "h" pour me rappeler son apparence voisine avec le

5ième caractère qui est "hé" = ה .

147/184

Page 148: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

En allemand, dans la finale du nom du fameux compositeur Johann Sebastian Bach , on entend ce "Re" guttural.Et donc, dans la vallée du Pô,en voulant transcrire compagnie, société (entreprise, groupe social) = hèvrah =

avec la confusion habituelle entre le "be" et le son "ve" qui correspondent, en hébreu, au même 2ième + ; חברהcaractère de l'AlèfBèt qui est "bèt" =ב, il est compréhensible que ces gens, presque certainement d'origne Juive, ont

transcrit hèvrah = חברה (prononcé Rèvrah) par "chabra" (prononcé "Rabra").

(234). "Centre national de ressources textuelles et lexicales" : Chiarivari (substantif -masculin) : «... L’hypothèse d'une origine sémitique, hébreu ḥaverim pluriel collectif de ḥaver = "personne appartenant à une communauté israélienne"[dont les membres fêtaient parfois bruyamment certains évènements] (H. et R. Kahane dans "Jewish Quarterly Review" = "Revue Trimestrielle Juive", pp. 52, 1961-62, pp. 288-296), demanderait à être approfondi, notamment du point de vue historique ».

(235) "Dizionario storico della Svizzera" = "Dictionnaire historique de la Suisse" : "Charivari - Nés comme un rituel de condamnation informelle des deuxièmes mariages de veufs, au cours du seizième siècle, les Charivari ont furent étendus des relations conjugales au contrôle de la morale publique et de la vie politique; d'où l'importance particulière qu'il prise lors de la Réforme. Les principaux protagonistes de Charivari étaient les jeunes, qui agissaient à la place des adultes et avec leur consentement, en interprétant leur volonté et en visant ceux qui étaient identifiés comme des adversaires de la communauté. Malgré les interdictions des autorités civiles et religieuses, les Charivari sont restés dans les coutumes suisses du XVième au XIXième siècle; dans certains villages du canton de Vaud cela s’est maintenu jusqu'au début du XXième siècle comme une sorte d’hommage que tous les conjoints devaient rendre aux jeunes : garants de l’endogamie de la communauté, les jeunes réclamaient un cadeau de la part des époux pour mettre fin au brouhaha.Bibliographie «Katzenmusik», in "Handwörterbuch des deutschen Aberglaubens" = "Petit Manuel des Superstitions", 4, 1932, 1126-1131 (édition 1987), L. Junod, « Le charivari, au pays de Vaud, dans le premiers tiers du XIXième siècle », dans SAVk, 47, 1951 114-129 ; N. Schindler, « I tutori del disordine» = "The Guardians du Désordre", dans "Storia dei giovani" = "Histoire des Jeunes", sous la direction de G. Levi, J.-C. Schmitt, 1994, 1, 303-374.

(236) AA. VV. : "Midwestern Folklore" = "Folklore du Mid-West", Université d’État d’Indiana, 1996, vol. 22-24, p. 5 : ... "le rituel du "chiarivari" prend une variété de formes sous des centaines de noms. De nombreux noms locaux dérivés du latin "caribaria" se trouvent en France, en Italie et en Espagne. En Italie, certains noms locaux tels que " zavra maritum ", " chevra mariti ", " capra maritum " ont une référence écrite depuis le XVième siècle ...

(237) S. Ottonelli : “Il matrimonio, strategie e riti nelle valli Po, Varaita, Maira, Grana e Stura” = "Le Mariage, stratégies et rituels dans les vallées du Po, de Varaita, Maira, Grana et Stura", 1998, p. 113 : ... "les derniers épisodes de"chabromarìn" à Chianale remontent aux années 1920" ...

(238) G. Aimar : "Gente del Monviso" = "Les Gens du Mont Viso", 2007, p.189.

(239) John J. Pilch : "The cultural dictionary of the Bible" = "Le dictionnaire culturel de la Bible", 1999, p. 2 : "Abba est un mot araméen qui signifie "Papa". ... De nombreux prédicateurs et enseignants ont enseigné aux étudiants que Abba est un mot araméen qui signifie "papa"; Guggheneimer, op. cit. à la p. VVIII: "Dans le Talmud, apparaissent deux sages, tous les deux étant appellés Abba ...".

(240) Precetto 189 : “Non mangiare la carne di animali feriti a morte” = "Ne mange pas la chair des animaux blessés à mort" (Exode 22.30) ; sur le Site Internet de la communauté marocaine de la

148/184

Page 149: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

communauté Juive de Milan, "le massacre rituel" : la "Shekita" : En pratique, ce commandement interdit de se nourrir tout animal portant une blessure dans un organe vital, ce qui entraînerait la mort dans l'année. Le Talmud du traité de Hulin énumère environ 70 de ces maladies et le contrôle de la présence de ces maladies, appelé Bedikà, est une tâche délicate et complexe. Le contrôle est plus sévère que celui des vétérinaires. Et souvent, les animaux que nous avons rejetés seraient acceptés si on faisait seulement un contrôle vétérinaire "...." Un animal treifa ou malade est déjà destiné à servir de nourriture pour la terre ou pour d'autres animaux et il est donc impropre à la consommation humaine.".

(241) AA.VV "Ostana", "Museo etnografico, quaderno n. 8" = "Musée ethnographique, cahier n. 8", 2005, p. 63 : "Si un animal mourait des suites d'une chute, après avoir obtenu l'accord de l'autorité de santé, il était vendu et toute la communauté d'Ostana rendait visite à la famille qui avait eu le malheur d'acheter un morceau de viande afin de rendre le dommage moins grand. ".

(242) Précepte 192 : "Ne pas manger de sang" -– Levitique 3.17 ; Sur le Site Internet Marocain de la communauté Juive de Milan, "le massacre rituel" : on voitca qui suit : "Casherisation – La purge du sang de la chair est basée sur le verset 7 de Vayikra. La Halakà prescrit la procédure suivante pour le prélèvement du sang résiduel : la viande doit être trempée dans l'eau pendant au moins une demi-heure, puis placée sur une surface perforée (pour permettre au sang de couler) et abondamment salée avec du gros sel. Après que la viande ait été salée pendant une heure, elle est lavée à l’eau et prête à être utilisée.

(243) Précepte 458 : Observez les lois sur les impuretés rituelles causées par un animal mort (celui qui touche une carcasse sera impur jusqu'au soir). - Levitique 11.39 ; Précepte 589 : Le souverain sacrificateur ne s'approche d'aucun cadavre. – Levitique 21.11 ; Précepte 590 : Le prêtre ne devient pas impur au contact d'un cadavre, si ce n'est celui d'un parent proche. - Levitique 21.1

(244) Abrham Cohen,“Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 231 : "Le plus grand trésor que l'homme puisse acquérir est le respect du prochain. Il y a trois couronnes : la couronne de la Torah (de la Bible), la couronne du sacerdoce et la couronne de la royauté; mais la couronne de bonne réputation les surpasse toute" et sur p. 127 : "Si l'homme succombe à sa nature triste, au moins il n'ajoute rien à la honte du déshonneur qui proviendrait aussi d’une profanation du Nom (de Dieu)".

(245) Abrham Cohen,“Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 135 : "pour indiquer ce péché, nous utilisons l'expression curieuse "troisième langue". Il a été appelé ainsi parce qu'il a tué trois personnes : ceux qui parlent, ceux à qui on parle, ceux dont on parle"..."comme un homme considère son propre honneur, il ne doit donc jamais céder au désir de calomnier la réputation de son voisin"..."Quiconque prononce une calomnie accumule des péchés égaux aux trois transgressions de l'idolâtrie, de l'impudeur et de l'effusion de sang ".

(246) Abrham Cohen,“Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 260 : "Personne ne peut voler l'esprit des créatures (c'est-à-dire les tromper), pas même celui d'un païen. Il est plus grave de voler un païen qu’un Juif, car cela implique aussi la profanation du Nom".

(247) Abrham Cohen,“Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 137 : "Le plus grand péché est de faire pécher les autres. Faire pécher un autre est pire que de le tuer ; Car tuer une personne, c'est seulement la retirer de ce monde, mais la faire pécher, c'est l'exclure du Monde Futur ".

(248) Abrham Cohen,“Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 203 : "Se marier pour de l'argent est sévèrement condamné dans le dicton : quiconque épouse une femme pour son argent aura des

149/184

Page 150: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

enfants dont il devra avoir honte. Le manque d’amour entre les parents aura des conséquences sur le caractère de la progéniture".

(249) Abrham Cohen,“Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 203 : "La différence d'âge excessive, par exemple, a été fortement blâmée ..."Quel est le sens du mariage d'épouser une femme plus jeune que vous ? ou : quel sens y a-t-il d’épouser une femme plus âgée que vous ? Allez épouser une femme qui a presque votre âge et n'introduisez pas la discorde chez vous."

(250) Abrham Cohen,“Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 234 : "Aime le travail, déteste le pouvoir et ne cherche pas l'intimité avec les dirigeants. Méfiez-vous des dirigeants, car ils ne s'approchent d'un individu que dans leur intérêt ; se montrant amis quand cela leur convient, et n’assistant pas l'individu au moment de son besoin."

(251) Abrham Cohen, “Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 203 : "Une des choses qui raccourcit la vie de l'homme est de se donner un air de supériorité. Ll'autorité - dit-on - enterre ceux qui la possèdent et est, en fait, une servitude. L’intention n’est pas d’inciter les gens à se soustraire aux responsabilités des bureaux, mais d’éviter la recherche effrénée, fruit d’une ambition égoïste "...; à la p. 235 : "Lorsque vous avez besoin d'un travail pour la communauté, ne soyez pas trop présomptueux et ne vous mettez pas en avant ; mais, quand les autres négligent cette activité, prenez-la vous-même. Et surtout, ce travail doit être fait avec désintéressement ... Tous ceux qui s’occupent des choses de la communauté le font au nom du Ciel, car alors le mérite de leurs pères les soutient ... "

(252) Abrham Cohen,“Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 295 : "Nous devons manger assis, car manger et boire debout, ruine le corps de l'homme"

(253) Abrham Cohen, “Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 295 : "Le pain doit être mangé froid. A Babylone, il existe un proverbe qui dit que le pain chaud a de la fièvre ".

(254) Abrham Cohen,“Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 266 : "L'assistance aux pauvres n'est pas un acte de grâce du donateur, mais un devoir". 269-230 : "Un Docteur (Rabbin) avait avertit sa femme : quand vient un homme pauvre donne lui du pain, parce que lui même être amené à le faire pour ses enfants. Mais tu les maudis! - s'exclama-t-elle -… - répondit-il - il y a une roue qui tourne ... Sur p. 271 : "Ce qui compte le plus, c’est la vraie charité qui se pratique en secret ... la meilleure forme d'aumône est celle de quelqu'un qui fait un don sans savoir qui le reçoit, quand celui qui le reçoit ne sait pas qui l'a donné.".

(255) Abrham Cohen, “Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 266 : "Pour éviter la lumière du soleil, les mauvais esprits se retirent dans des endroits sombres : c'est pour cette raison que le danger plane dans l'ombre.".

(256) Abrham Cohen, “Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 317 : "Nul ne boit dans les rivières ni dans les sources la nuit ; s'il boit, son sang tombera sur sa tête à cause du danger. Quel danger ? Le danger du démon de la cécité". Le Talmud parle de cécité et ceci est caractéristique de la morsure de certains serpents africains.

(257) Abrham Cohen,“Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 291 : "Trois choses n'entrent pas dans le corps mais dont il bénéficie, cependant : les ablutions, les onctions et les évacuations régulières" ; à la p. 292 : "Nous avons déjà mentionné les conséquences de la constipation et la nécessité d'évacuer régulierement. Mise en garde du Talmud : la constipation fécale produit une hydropisisa .. " ; à la p. 293 : "La liturgie comprend une prière à réciter après avoir satisfait aux

150/184

Page 151: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

besoins naturels : Béni sois-Tu, ou ... Seigneur, notre Dieu, roi de l'Univers, qui a formé l'homme avec sagesse et créé en lui de nombreux orifices et cavité. Il est révélé et connu devant le Trône de Ta gloire que, si l’un d’eux était ouvert ou l’un d’eux était fermé, il serait impossible de vivre et de se tenir devant Toi. Béni soit Tu ou Seigneur, qui prend soin de toute chair et agit à merveille ".

(258) Précepte 454 : Observe les lois sur l'impureté rituelle du flux menstruel. - Lev. 15.19

(259) Sur Internet : Thèse de diplôme de Rivka Barissever - L'éducation dans la famille Juive moderne : Mariages interdits : "Le cas dans lequel une femme adultère veut épouser son amant ou un autre homme, même si elle a obtenu le divorce" .... (Comme mentionné par nous, ce principe concerne également les jeunes amoureux et non seulement les couples mariés);

(260) Baretti, p. 144 : "sur les ?cicisbei? et sur les meurtres en 'Italie ; mais ces accusations très calomnieuses [...] concernent plus particulièrement les Piémontais. Aucun de ces deux personnages n'appartient à ce peuple ". C'est-à-dire que, pour nous, il n'y avait ni les ?cicisbei ?, ni les meurtres passionnels.

(261) Abrham Cohen, “Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 241 : "N'opprime pas ton prochain, ne le vole pas ... n'opprime pas un serviteur mercenaire, pauvre et nécessiteux (Deutéronome 24.14) ... Israël a été exilé pour avoir retenu le salaire des serviteurs mercenaires ...", p. 248 : "... quand il mangeait de la viande, il la donnait à son esclave. Quand il buvait du vin, il lui en donnait un peu aussi et il s’appliquait le verset à lui-même : celui qui m'a fait dans le ventre maternel, ne l'a-t-il pas fait lui aussi ?"

(262) Sur le site “Zehùt - identità ebraica” = "Zehùt - Identité Juive", le abbin turinois Alberto Somekh écrit : La "Brit milà" = "alliance de la circoncision", fut commandée par Dieu à Abraham, le Père du peuple Juif, en tant que signe du lien éternel entre le ?Santo Benedetto ? et la maison d'Israël (Genèse 17.7).

(263) Précepte 255 : "personne d'autre que le Sacrificateur ne pourra manger les prémices consacrées au Seigneur" (Lévitique 22.10).Une chose vraiment étrange, parce que mon grand-père était un homme très autoritaire mais il n'était certainement pas un "père-maître" et, pour le moins, un pusillanime. De plus, il très riche. Avec ses frères, il avait fait une grande fortune au Brésil.Dans un contexte familial dans lequel il revenait souvent au Brésil, tous les enfants étaient à l'université pendant leurs études; ici, je me demande comment, dans ce contexte, mon grand-père aurait pu contester sur la "propriété" d'une poire .... Il est à noter qu'à la fin des années 1800 (= XIXième siècle?), les hommes des familles Ghigonetto, Picca, Barra, Re, Nicolino et di Paesana, tous étaient plus ou moins apparentés et tous étaient boulangers, et avaient émigré au Brésil et étaient rapidement devenus des entrepreneurs, des industriels (industries chimiques). fabricants), propriétaires de biens immobiliers, importateurs et exportateurs (café, vin, huile, etc.), actionnaires importants de grandes sociétés multinationales. Après quelques décennies de dur labeur, ils ont tous vécu de rente, tant ici qu'au Brésil. C'est pourquoi la "propriété d'une poire" me semble une prétention absurde.

(264) Abrham Cohen,“Il Talmud” = "Le Talmud", Bari 2003, p. 274-275

(265) Deutéronome 23.3 : "Ne faites pas entrer un "mamzer" (= batard) dans l'assemblée du Seigneur, même à la dixième génération, il n'entrera pas dans l'assemblée du Seigneur"; le "mamzer", dans l'interprétation rabbinique, est l'enfant né d'une relation sexuelle incestueuse ou adultère. L'interdiction d'entrer dans l'assemblée du Seigneur est interprétée comme une interdiction

151/184

Page 152: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

de contracter mariage. La loi orale permet à un "mamzer" d'épouser un autre "mamzer" ou un prosélyte, mais ne considère jamais, comme admissible, un mariage avec un Israélite qui n'est pas éligible pour une telle condition.

(266) Euan Cameron, "The Reformation of the Heretics. The Waldenses of the Alps (1480-1580)" = La Réforme des Hérétriques. Les Vaudois des Alpes (1480-1580)", Oxford, 1984, XVII, critique de G. Audisio. Réplique de E. Cameron, dans Revue de l’Histoire des Religions, CCIII-4, 1986, p.395-409

(267) "La Bibbia, Testo Ufficiale CEI, 1988" = "La Bibbia, Texte Officile CEI, 1988 ", p. 1101

(268) Mons. Chavaz, op. cit. p. 259 : « En gros, quiconque peut rire en voyant comment ces écrivains se piègent pour nous faire comprendre qu'une obscure secte est la véritable Église fondée par le Christ ; Une secte, dis-je, enfermée pendant plusieurs siècles dans de petits recoins d'étroites vallées, dont personne n'aurait jamais entendu parler, si ce n'était lors de ses turbulences et de sa rébellion ? Ce n’est pas ridicule pour eux de vouloir en aucune manière prétendre que c’est l’Eglise propagée par les apôtres. »…

(269) Léger, Livre I chapitre XXVIII, p.171 ; Monseigneur Chavaz, op. cit. p 205 : “Un ceraitn Campiano, jésuite, appelait les Vaudois "nos anciens" ; elles est donc plus ancienne que l’Église "romaine". ».

(270) Vindimio di Francesco, op.cit. vol 1 p.94

(271) Mgr Andrea Charvaz, évêque de Pinerolo, ” Origine dei Valdesi” = "Origine des Vaudois", 1838, p. XX : "Le Botta", historien bénin plutôt qu'amer, comme nous le montrerons, ne doutera pas de dire : « Les adeptes des doctrines de Pietro Valdo furent tolérés, en premier lieu, plutôt pacifiquement par les princes de Savoie, tant qu’ils se tenaient en paix. Ensuite, ils furent combattus lorsqu'ils furent devenus gênants et avec de plus grandes prétentions pa l'exemple des guerres causées en France par l'introduction de la religion réformée. Un exemple d’incitation et d’appui dont ils se servaient est le "pouvoir comme moyen d’opposition" à "l’autorité souveraine qui était la partie huguenote acquise dans ce domaine. D’où il résulte que ces vallées, qui vivaient auparavant dans le silence, et avaient, en fait, mis à l’abri des protestants fuyant les persécutions de la France, furent troublées et ensanglantées par la plus féroce colère qu’ont jamais eu a affronter des mortels. » (Botta, "Storia d'Italia continuata da quella del Guicciardini"= "Histoire de l'Italie continuée de celle de Guicciardini", éd. De Capolago, tome VII, Iivre XXV, p.55).

(272) A. Muston, "Les Lys d'Israël abattus par l'orage - Histoire des églises évangéliques de Paesane, de Praviglielm et de Saluces (de 1550 à 1580.)" : au fond du bassin et sur les plateaux élevés de Paësane, ainsi que dans les profondes vallées de Cruzzol et d'Onzino, où les sources du Pô découlent du mont Vizol, que les Vaudois paraissent avoir été le plus anciennement établis dans la province de Saluces.

(273) On a prétendu que leur origine dans ces montagnes était contemporaine de celle des autres Vaudois qui habitent sur la rive gauche du Pô. Mais Gilles nous apprenons que les habitants de, Praviglelm, Biolet et Biettonnet étaient sortis de la vallée de Luzerne. Cette émigration devait remonter à une époque bien reculée, puisque sa descendance à peuplé du marquisat de Saluces, et que nous trouvons déjà des Vaudois dès le treizième siècle.

(274) A. Muston "Les Parfums de l'hysope", 1849, p. 6 : "... 1318, en excommuniant d'avance quiconque tenterait de la rebâtir; et douze malheureux Vaudois qui furent saisis à cette occasion,

152/184

Page 153: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

durent subir toutes les tortures de la superstition et de la cruauté. Conduits à Embrun, en face de la cathédrale, au milieu d'un grand concours de peuple, entourés de moines fanatiques, revêtus d'une robe jaune, sur lesquels étaient peintes en rouge des flammes symboliques de celles de l'enfer, l'en les croyait voués ; on prononça l’anathème sur eux, sur leur tête, on leur mit les pieds nus, on leuyr passa une corde autour du cou; puis, au bruit des cloches qui sonnaient des glas funèbres, le clergé catholique entonna un chant d'exécration et de mort. Les pauvres captifs furent alors menés, les uns après les autres, sur un bûcher, entouré de bourreaux. 0 saintes âmes, ... ces images de flammes dont vos tuniques étaient couvertes n’étaient que le symbole de celles qui allaient vous dévorer ! »

(275) Cecil Roth, « Storia dei marrani » =« Histoire des Marranes », 2003, p. 109.

(276) G. Di Francesco, T. Vindemmio, “Paesana - Il cristianesimo i Valle Po” = "Paesana - Le Christianisme dans la vallée du Pô", Pinerolo 1998, v.2., p. 93. : C'est ce que disent les deux auteurs à partir des données fournies par Don Celestino, l'actuel curé de la paroisse de Paesana - Santa Maria. Entre autres choses, je saisis cette occasion pour souligner que notre curé était originaire de Val Grana, précisément Don Celestino, porte un nom de famille "suspect" : "Ribero". J'ai vérifié sur le site : « Avotaynu : consolidated jewish surname index » = "Avotaynu : Index consolidé des noms de famille Juives » et voici ce que je trouve : "Ribero", nom de famille séfarade (979000 PY). Même le regretté Don Zali, qui, comme les autres curés de la paroisse de Paesana, était également originaire de la région, avai un nom de famille Juif : "Zali" (480000 JK). Et aussi Don Raso, figure sur la liste : "Raso" (940000 KQ). Quant à Don Destre, j'ai des doutes car je ne sais pas si son nom de famille a été mal transcrit. Cependant, sur la liste, je trouve "Dester" (343900 KW) qui me semble plus ou moins semblable.

(277) Vindimio, Di Francesco, op.cit

(278) G. Depping, "Les Juifs dans le moyen âge", 1845, p. 56 : Une considération qui s’applique bien au thème du Sambenito porté par les habitants de Paesana pendant la Semaine Sainte : « Il parait que partout om il y avait un mêlée, les cérémonies de la semaine sainte donnaient lieu à des excès blâmables. En France, en Suisse, en Allemagne, en Angleterre, en Italie, on se croyait e,n droit d’outrager les Juifs pendant les cérémonies de la Passion ... En Languedoc ... l’évêque montait en chaire et adressait ces paroles au peuple : « Vous avez autour de vous, les descendants de ceux qui ont crucifié Jésus-Christ, dont nous allons célébrer la Passion. Fidèles à la coutume de vos ancêtres, armez-vous de pierres avec l'aide de Dieu, lancez-les contre les Juifs, et vengez courageusement l'injure du Sauveur autant qu'il se peut. ». Il ordonnait ensuite la bénédiction à la multitude déjà toute disposée à lui obéir ; on se munissait de pierres, seule arme dont il était permis de se servir dans cette occasion, et l’on courait assaillir les maisons des Juifs. Ceux-ci avaient, suivant la même coutume ancienne, la faculté de se défendre aussi à coups de pierres; la ville se trouvait dans un état d'anarchie et de guerre civile ici jusqu'au jour de Pâques. Une chronique assure qu'il y avait ordinairement beaucoup de bénédictions de part et d'autre "... ..

(279) Marguerite Bossa-Picca-Cesa, “Paesana ieri e oggi” = "Paesana hier et aujourd'hui", (op cit.), p. 119

(280) G. Di Francesco, T. Vindemmio, “Paesana- Il cristianesimo i Valle Po” = "Paesana – Le Christianisme dans la Vallée du Po", Pinerolo 1998, vo.1. p. 133-135

(281) M.G. Muzzarelli, “Il vestito degli ebrei” = "Le vêtement des Juifs", dans “Gli ebrei nella vita di ogni giorno” = "Les Juifs dans la vie quotidienne", vol IV, 2000, p. 165 ; « Comme nous l'avons vu, à la fois à Gênes et Turin, un interprête du côté Juif a soutenu la esthétique reconnaissable des

153/184

Page 154: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

femmes Juives, ce qui rendait redondant le recours à un signe. Il est certaint que cla pourrait être un argument visant à éviter le signe, il est possibgle que vouloir être distinguable, mais pas par un rond ou un voile jaune, mais d'une forme esthétique plus générale, étaient dans certains cas, les mêmes Juifs qui voulaient maintenir une relation avec les pays d'où ils étaient venus, en continuant à porter les vêtements qu’ils leur étaint habituels. Plutôt que de s’habiller à la manière Juive, c’était plutôt une façon de s’habiller qui était orientale, espagnole ou turque, une esthétique régionale, à laquelle, même loin des pays d’origine, les hommes et les femmes aimaient rester fidèles peut-être juste pour marquer leur spécificité.".

(282) Maçons, op. cit. P. 247-248 : Muratori a transcrit en entier la lettre des suppliques des Vaudois de 1597 à Emanuele Filiberto di Savoia, comme publiée par l’historien Léger : «Votre Altesse, considérez s’il vous plaît que cette religion dans laquelle nous vivons n’est pas seulement la nôtre ou retrouvée depuis peu de temps, comme faussement dit, mais la religion de nos pères et des pères de nos pères, et des aïeux de nos aïeux, et de nos prédécesseurs plus anciens et des martyrs saints, confesseurs (= fidèles), apôtres, prophètes ; et si quelqu’un peut nous montrer le contraire,nous sommes prêts ... "

(283) Maçons, op. cit., à la Page 247 : Il polémique avec le Vaudois Léger pour avoir rapporté avec emphase la lettre adressée à Emanuele Filiberto di Savoia en 1597 et ironiquement (par une phrase quelque peu ambiguë) sur le fait que les Vaudois voulaient, à tout prix, faire, à tout prix, que les Juifs deviennent croyants à cause du prétendu lien historique avec les prophètes et les apôtres.

(284) Maçons op.cit. p.247, “i profeti” = "les Prophètes" : ... des Apôtres ? Ici Léger a oublié les prophètes ; si vous êtes intéressés par une catastrophe, il craignait de ne pas être jugé par sa volonté d'être un chrétien primitif.".

(285) De Michelis Cesare G., « Il valdismo e le terre russe » = « Le valdéisme et les terres russes » (XIV-XVI siècles). Dans "Revue de l'histoire des religions », tome 217 n ° 1, 2000. Les Vaudois. pp. 139-153; . à la p. 146 : "En faisant cela, je ne passse pas sous silence ce qui, à mon avis, était l’unique voix de soulagement., … en réaffirmant avec de nouveaux arguments l’ancienne thèse du caractère "crypto-hébraïque" … du mouvement en question". ..; à la p. 147 : "Il corrige le texte selon un modèle hébraïque, et en déduit la nature hébraïque du texte ... Il s’agit de M. Taube .. convaincu précisément de l’origine" crypto-Judaïque "de l'hérésie de Novgorod" ... "

(286) A. Goetze, “Additions to Parker and Dubberstein's Babylonian Chronology” = "Compléments à la Chronologie Babylonienne de Parker et Dubberstein", 1944, p ... ; "Découverte de tablettes babyloniennes de Tat-tenai, appelé Ushtani, governeur de Babylone et de "Au delà du fleuve" . R. P. Dougherty, “Writing upon Parchment and Papyrus among the Babylonians and the ... " = "Au sujet de l’Écriture du Parchemin et du Papyrus et chez les Babyloniens et par les ... " ; Catherine Clark Kroeger, Mary J. Evans : “The IVP women's Bible commentary” = "Le commentaire des Biblique des femmes de l'IVP", 2002 : .. "Cité dans un document Babylonien daté de 502 avant J.-C. … la tribu de Juda, de même que tous les syriens avaient un haut fonctionnaire responsable, Ushtani, au dessus de la satrapie de Babylone – A.Kuhrt, “The persian empire” = "L'empire perse", 2007 p. 735. "Le nom, dans sa forme grecque est Hystanes, et on le retrouve plusieurs fois dans les archives. Koch (1990) identifie une personne portant ce nom comme un important responsable officiel de la culture du grain dans la région de frontalière de Fars-Elam.". Et, suite à cette étude, il se pose la question concernant le fait que Usthani est Usthana (personnage important) est comme deux façons d’indiquer la même personne, c'est-à-dire le governeur Babylonien à l'époque de Darius « si cet Usthana est la même personne, cerla ne peut pas être déterminé ... ; a p. 779 : "... un document scellé …

154/184

Page 155: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Usthana ...; à la p 735 : "Usthana (Gr Hystanes.) a joué un rôle important dans la production céréalière de la région élamite. ... Dans les textes de Persépolis, une personne d'égal rang.""Enciclopedia Giudaica" = "Encyclopédie Juive" : "Les Espoirs de l'Ère Messianiques étaient vains, car, bientôt, la domination Perse fut plus que jamais établie. Jérusalem reçu une visite du satrape de Abarnahara (la province Perse de Syrie), nommé Tatiana (grec Σισίνης, babylonien Ushtani),

(287) voir la note76 à la p. 55-56 et cartes p. 56

(288) Grado Merlo, “valdesi e Valdismi” = "Les Vaudois et le Valdéisme", op.cit. p. 33

(289) voir la liste des "erreurs"

(290) Mgr Charvaz, op. cit., p. 356

(291) "Introduction du Christianisme dans les Gaules", dans "Troisième et dernière Encyclopédie théologique" (abbé théologien) Jacques-Paul Migne, Paris 1856, p 1198-1206 : "Depuis deux siècles, les opinions en France sont variées sur la première introduction du Christianisme dans les Gaules. Jusqu'alors on y avait cru, comme partout ailleurs, que le Christianisme avait été prêché dans la Gaule méridionale par saint Lazare, premier évêque de Marseille ; par ses deux sœurs, sainte Marthe et sainte Marie-Madeleine, et par saint Maximin, un des soixante-douze disciples, évêque d'Aix ; que, sous l'empereur Claude, saint Pierre, avait envoyé dans les Gaules, accompagné d'autres missionnaires, les sept évêques suivants : Trophime d'Arles, Paul de Narbonne, Martial de Limoges, Austremoine de Clermont, Gatien de Tours et Valère de Trêves ; que le pape saint Clément, troisième successeur de saint Pierre, envoya de Denys l'Aréopagite, premier évêque de Paris ».

(292) «Introduction du Christianisme les Gaules», dans "Troisième et dernière Encyclopédie théologique" (abbé théologien) Jean-Paul Migne, Paris 1856, p 1198-1206 : « D'un autre côté, saint Epiphane dit, de saint-Luc , qui prêcha en Dalmatie, en Gaule, en Italie, mais principalement en Gaule. Le même Epiphane dit encore que Crescent, disciple de saint Paul, vint prêcher dans la Gaule, et que c’est une erreur d’appliquer à la Galicie ce que dit l’apôtre à cet égard dans son deuxième épître à Timothée. Saint Isidore de Séville compte encore l'apôtre saint Philippe parmi ceux qui ont annoncé l'Évangile dans les Gaules. Aussi, dès l'année 190, Saint Irénée de Lyon prouvait-il la vérité de la foi catholique par l'unanimité de la tradition dans toutes les Églises du monde, parmi lesquelles il met les Églises établies chez les Celtes ou Gaulois. Quelques années après, Tertullien disait aux Juifs que les diverses nations des Gaules s'étaient soumises au Christ, avec le reste de l'univers. Les diverses nations des Gaules sont les quatre provinces résultant de la division faite par Auguste : Narbonne, Lyon, Belgique, Aquitaine. Telle était donc l'ancienne tradition, et du pays et d'ailleurs, sur la première introduction du Christianisme dans les Gaules.

(293) Muston, "L'Israel des Alpes", op. cit., p. 97-98 : "pouvoir être" qu'il y avait déjà des Chrétiens "disciples de saint Paul" dans les vallées; Charvaz, op. cit. : "Leggesi (je parle ici de Peyran), et "il est écrit dans le XVième chapitre, v. 24, 28 de l'Épître aux Romains, que Saint Paul avait conçu "d’aller en Espagne en traversant l'Italie." Oui "ce voyage prévu, fut très probablement la cause pour qu'il soit également passé par le Piémont", et l'Évangile qu’il y enseigna, est "un fait fait du passé". Il serait bon de pouvoir supposer que les Vaudois de "Saint-Paul en personne ont reçu/accepté la doctrine chrétienne (1). ». À ce point sa conjecture est-elle fondée, nous ne l'examinerons pas maintenant. En conséquence, les Vaudois allaient aquérir soudainement huit siècles d'antiquité plus que ne le désirait le vénérable Léger. (1) Peyran, p. 52, 33 "; G. Perrone “Catechismo intorno al protestantesimo ed alla chiesa cattolica ad uso del popolo” = "Catéchisme concernantr le protestantisme et l'église catholique à l'usage du peuple ", 1855, p. 65 : Ceci, que vous

155/184

Page 156: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

appelez secte ignoble (la Secte Vaudoise), descend en ligne droite de l'Apôtre saint-Paul ici, lequel en allant en Espagne, se jetta dans les gorges des Alpes pour y enseigner ces pauvres abandonnés. C’est pourquoi, seule cette secte a préservé le Christianisme pur, à savoir le pur Évangile au milieu de la corruption universelle de l'Église romaine "; F. Trivellin : “Che Dio non voglia” = "Que Dieu nous en préserve", s.d. p. 83 : "conversion des montagnards des villages à l'oeuvre de Saint Paul. Cette légende a tendance à poser l’évangélisation des Vallées au premier siècle, après J.-C., ce qui ne pouvait être historiquement, soit parce qu'il n'est pas prouvé que Paul a dû traverser les Vallées ... soit parce que la première communauté chrétienne a surgi dans le Piémont au IIIième siècle, et en Savoie vers le Vième-VIième siècle.

(294) « Le Chatalogue des archives et évêques de la cité de Crisopolis », (à présent, à Besançon) : dans « Mémoires et documents inédits », Besançon 1839, p. 93 : "La lumière de l'Évaugile, dit un savant historien, était déjà répandue depuis plus d’un siècle, dans tout l'Orient et dans l'Italie, que les provinces occidentales de l'empire romain, si retrouvé encore plongées dans les ténèbres de l'idolâtrie. Des Grecs asiatiques, ou plutôt des Juifs hellénistes, appelés par leur commerce dans les Gaules, paraissent y avoir les premiers professé le Christianisme, qu'ils communiquèrent ensuite aux Romains et aux autres habitants du pays. »

(295) Le roi Desiderius inhumé à Paesana : cette information nous est donnée par Jacopo di Acqui (1330), dominicain IACOBI de AQUIS "Chronicon imaginis mundi" = « Chronique de l’image du monde », éd. G. Avogadro dans HPM, SS, III, Turin 1848, p. 1493 :

« Il y eu aussi le roi Desiderius qui, pendant de nombreuses années, fut emprisonné dans la ville frontalière de Vienne en France. Cependant, il fut finalement accepté que le Lombard retourne habiter dans la vallée du Pô, dans le village appelé Peysanna entre Revellum et les monts Vesulanum. Et sa vie y pris fin là-bas. Le corps fut placé dans un sépulcre qui se trouvait dans l'église de Sainte-Marguerite, un monument de la même ville. Mais longtemps après, quand passa le Pape, on lui montra de nuit la tombe, le prêtre dormant, il fit prendre ses ossements.

(296) Cesare Baronio (30 août 1538 - 30 juin 1607) était Cardinal italien et historien de l'Église.

(297) AA. VV. "Le Chatalogue des Archevesques et des Evêques de la Cité de Crisopolis", (à présent à Besançon)", dans "Mémoires et documents inédits", Besançon 1839. p. 92 : "Mais cette tradition a paru si absurde à BARONIUS, que, pour sauver l’honneur d 'Isidore de Séville, il a corrigé le texte, et a mis, en place de Gaulois , le mot Galates '.  »

(298) AA. VV., "Le Chatalogue des Archevesques et des Evêques de la Cité de Crisopolis", (à présent à Besançon)", dans "Mémoires et documents inédits", Besançon 1839, p. 91 : "Tel a été autrefois le sentiment des savants auteurs de la Gaule chrétienne." Ils ont mieux aimé fixer l’époque de l’établissement de la religion dans les Gaules et la fondation de plusieurs de nos Églises au premier siècle, que de rejeter les traditions de ces Églises, qui prétendent pouvoir tirer leur origine des apôtres ou de leurs disciples, ou, tout au moins, de leurs premiers successeurs. Cependant, il faut le dire, ces auteurs changèrent d’opinion dans la suite. Ces traditions leur parurent suspectes, parce qu’elles n’étaient appuyées sur aucune pièce authentique… » ; p. 92 : "Un si grand nombre d'autorités imposantes, tendant toutes a prouver que l’Évangile fut annoncé dans les Gaules dès le 1er siècle, me frappe au point que je ne crois pas possible de révoquer le fait en doute. M’appuyant sur ces autorités, je pense donc qu’il y eut des chrétiens dans plusieurs parties des Gaules dès le 1er siècle : mais je crois aussi qu’il y furent ou si peu nombreux, ou tellement disséminés, qu’ils ne formèrent pas alors de véritables Églises ; que l’établissement des plus anciennes ne remonte pas plus haut que le milieu du second siècle, et que le plus grand nombre de celles qui prétendent dater du premier n’ont point été fondées

156/184

Page 157: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

avant le milieu du troisième, come je le démontrerai dans le développement de la proposition suivante … ISIDORE DE SÉVILLE assure également que St Philippe , l ' un des apôtres, éclaira les Gaulois, ces nations barbares voisines de la mer, et qu'il les fit surgir heureusement au port. Mais cette tradition a paru si absurde à BARONIUS, que pour sauver l’honneur de ISIDORE DE SÉVILLE, il a corrigé le texte, et une mis en place de Gaulois , le mot Galates . Cependant, M. BULLET a fait une dissertation où il tâche rde relever et faire revivre le premier sentiment ; mais je ne crois pas qu'il en soit venu à bout ....

(299) Charvaz, p. 172 : "dit qu'ils ont déjà commencé avec un certain Léon , un homme au-delà de toutte croyance en religion, qui vivait sous Constantin le Grand, le premier empereur chrétien ... ; à la p 312 : "Car si Léon avait donné l’origine à cette secte à l'époque de Sylvestre, elle l'aurait été quatre siècles plus tôt. Mais pourquoi ce Léon ne serait-il séparé de l'Église romaine au IVième siècle, si, au dire de Léger, lequel est très digne de foi, à cette époque l'Église n'était pas contaminée, ni par les superstitions, ni par l'idolâtrie, ni par l'hérésie ?

(300) Charvaz, p. 176 : Si un certain Léon était présent à l'époque de S. Sylvestre, pas de place à la naissance d’aucune secte, et encore moins pour celle des Vaudois … je la met parmi les contes de fées pour rire , et bien évidemment il y a la preuve, que ce Léon n'a jamais existé ; que aucun historien ecclésiastique grec ni latin n’a jamais rencontré, et que la secte dont on suppose qu’il est le fondateur n’a pas laissé dans l’histoire des vestiges et des évènements célébrés, et dont personne n’a entendu parler. Et donc ces historiens vaudois qui ne croient pas non plus à Léon, ni à sa séparation, ni à sa secte, ni aussi à la donation de Constantin, sont capables de s'accommoder dands leur disputes contre les catholiques;

(301) Charvaz, p. 175 : "Valdo, comme tout le monde le dit, était un citoyen de Lyon, d’où, à partir de sa première source, il a apporté la contagion de cette secte pestiférée.

(302) Charvaz, p. 176 : ... "citoyen de Lyon appelé Valdo. Critiqué sous le prétexte de vouloir fonder une nouvelle religion, persuadé d’abord d’être simple et ignorant "parmi les hommes et les femmes, même avec de fausses interprétations de la sainte Ecriture sous le signe infime "des espèces de pauvreté et de sainteté, il a semé des erreurs dans cette ville et ses environs" ...

(303) Charvaz a p. 312 : "Car si Léon avait donné l’origine à cette secte à l'époque de Sylvestre, elle l'aurait été quatre siècles plus tôt. Mais pourquoi ce Léon ne se serait-il pas séparé de l'Église romaine au IV ième siècle, si, au dire de Léger, lequel est très digne de foi, l’Église n’était pas contaminée à cette époque, ni par les superstitions, ni par l’idolâtrie, ni par l’hérésie ?

(304) Homer Masnovo, “Pier Grosolano e il suo epitaffio” = "Pier Grosolano et son épitaphe", dans "Archivio Storico lombardo" = "Archives Historiques lombardes", journal de la société lombarde historique, vol. 9, Milan 1922, p. 2.

(305) Homer Masnovo, “Pier Grosolano e il suo epitaffio” = "Pier Grosolano et son épitaphe", dans "Archivio Storico lombardo" = "Archives Historiques lombardes", journal de la société historique lombarde, vol. 9, Milan 1922, p. 1 : il dirige l’église milanaise durent les dix années qui s'écoulent de 1102 à 1112 ".., p.4 : "Grossolano fut consacré évêque de Savone en 1098"...; F. da Mareto, Bibliographie , II, 1974, p.853 : "Pietro Grossolano, Parme-Rome 1117. Il était évêque de Savone (1098) et archevêque de Milan (1102). Il fut déposé en l'an 1112. Sources et Bibliographies : O. Masnovo, Pier Grosolano et son épitaphe, Milan, Typographie San Giuseppe, 1922; F. de Mareto, Bibliographie, II, 1974, 853.

157/184

Page 158: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(306) G. g. Andres, “Dell’origine, progressi e stato attuale d’ogni letteratura” = "De tous les progrès et de l'histoire actuelle de toute littérature", - Mantoue - 1799, p 284 : Pietro Crisolano, ou comme d’autres disent Grossolano, érudit des écritures et éversé également dans l'éloquence grecque et latine, né et élevé en Grèce, il est devenu, plus tard, évêque de Milan, car il est peut-être le seul Grec à avoir écrit contre la doctrine de ses nationaux en faveur de la Rome ... il a écrit trois livres sur la procession de Saint-Esprit, voici qu’ils se rendent particulièrement intéressants, pour se trouver exposé à des sophismes, et les vains raisonnements de Nicolao métonense, de Giorgio nicomediensis, de Niceta tessalonicense et d'autres Grecs.

(307) Homer Masnovo, “Pier Grosolano e il suo epitaffio” = "Pier Grosolano et son épitaphe", dans les Archives Historiques lombardes, journal de la société historique lombarde, vol. 9, Milan 1922, p. p.12 : "Mais qui considère la vie de cet homme trouve que la cause de la simonie ne s’y trouve pas, et qu’un consanguin de Mathilde ne devait pas être plus de Grossolano qu’il ne l’était avec le pape et l’empereur." ».

(308) A. Muratori, “Annali d’Italia ed altre opere varie” = "Annales d'Italie et divers autres ouvrages", 1838, p. 159 ; Il était évêque de Savone, homme très instruit, il savait prêcher à la population et, à l'extérieur, il affectait une grande mortification, un grand mépris du monde, en utilisant des vêtements grossiers du peuple, et une nourriture ignoble après une longue abstinence. Un jour, ce prêtre Liprando, avec qui les Schismatiques s'étaient mordu le nez et les oreilles, une personne de grand crédit dans son pays et dans Rome même, l'exhorta à se débarrasser de ce vilain manteau et à en prendre un plus commode ... . les autres nous sont honteux.

(309) D. Martuscelli, N. Morelli di Gregorio, P. Panvini, “Biografia degli uomini illustri del Regno di Napoli” = "Biographie des hommes illustres du Royaume de Naples", Naples 1825, p. 63 : "Au XI ième siècle, est venu à la lumière Pietro Crisolao. Homme distingué pour l'éloquence grecque et latine, lequel a écrit une œuvre sur l’action du Saint-Esprit, et fut ensuite Évêque de Savone, puis Archevêque de Milan" : A. Amelli, “Due sermoni inediti di Pietro Grosolano” = "Deux sermons inédits de Pietro Grosolano", 1933 (Fontes Ambrosiani, VI), pp. 14-35 ; A. Demetrakopoulos, "Ekklesiastie Biblioteke" = "Bibliothèque Ecclésiale", I, Lépzig 1866, p. 37-127.

(310) D. Martuscelli, N. Morelli di Gregorio, P. Panvini, “Biografia degli uomini illustri del Regno di Napoli” = "Biographie des hommes illustres du Royaume de Naples", Naples 1825, a. p. ... sur la le personnage de Pietro Crisolao, l'abbé bénédictin et occultiste, l'allemand Giovanni Tritemio, qui a vécu entre 1462 et 1516, écrit : "Joh. Trithemius, De scriptoribus ecclesiasticis" = "Joh. Trithemius, Ecrits écclésiastiques", dans "Fahricii Biblioteca Ecclesiastica" = "Bibliothèque Ecclésiastique ?Fahricii ?", T. 397, il écrit : « Crisolanus, un homme érudit en écriture divine, et dans les écrits savants grecs et latins, distingué pour l'éloquence, publia certains petits travaux de ces grandes autorités, à qui, quand la gloire de son nom, il a transmis à la connaissance de la postérité, ce qui nous est parvenu en mains. "Le Saint Esprit contre le grec" lib. 1, de la Sainte Trinité lib. 1. Lettres, sermons et autres traités qui me sont inconnus ». Ce passage de Tritemio del Baronio est reproduit sur la lettre de Baronio, dans "Annali Ucclesiasticij al termine dell'anno 1116" = "Annales Eccéesiastiques à la fin de l’année 1116.

(311) Homer Masnovo, “Pier Grosolano e il suo epitaffio” = "Pier Grosolano et son épitaphe", dans "Archivio Storico lombardo, giornale della società storica lombarda" = "Archives Historiques lombardes, journal de la société historique lombarde", vol. 9, Milan 1922, p. 2 et 3 : "Peut-être a-t-il passé sa jeunesse et sa virilité dans quelque monastère, car il semble avoir été un moine Vallombrosien .... Cette hypothèse est donc réfutée par le fait que à Ferrania, une lieu situé sur le territoire de Cairo Monte Notte, entre Acqui et Savona, il n’y avait pas de Vallombrosiens à

158/184

Page 159: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

l’époque, et il ne semblaient qu’il y en eut par la suite. Alors, de quelle qualité pouvait être Grosolano ? D'après un document du 21 janvier 1090 publié par Moriondo {Monumenta Aquensia, Turin 1790, volume II, col. 311) et rappelé par Savio } op. cit. : Grosolanus semblerait être le prévôt de l'Église des Bienheureux Apôtres Pierre et Paul. Quelle que soit la valeur de ce document, il est certain qu’en 1099, il devait déjà s’être retiré de la vie d’hermite puisque les légats milanais le trouvèrent dans "les bois environnants". Où peut-être s’étaient-ils adressés aux citoyens de Savone, pour lesquels la sagesse et la sainteté de l'ermite devaient être connues. Mais il existe également des écrivains faisant autorité, tels que Della Chiesa et il Mabillon, qui soutriennent, contre il Savio, qu'à la fin du XIième siècle, les bénédictins furent appelés à administrer la paroisse de Ferrania. Au contraire, les Casalis parlent de chanoines augustiniens, au nombre de six, qui avaient pour prédécesseur Pier Pierololano (Casalis, op. Cit., Page 291).

(312) Homer Masnovo,“Pier Grosolano e il suo epitaffio” = "Pier Grosolano et son épitaphe", dans "Archivio Storico lombardo, giornale della società storica lombarda" = "Archives Historiques lombardes, journal de la société historique lombarde", vol. 9, Milan 1922, p. 20.

(313) sur Internet : Cesare Alzati, “Chiesa Ambrosiana, mondo cristiano-greco e spedizioni in Oriente” = "Église ambrosienne, monde gréco-chrétien et expéditions à l'Est", dans "atti del Congresso Internazionale del IX centenario dalla I Crociata, Bari 1999" = "Actes du IXième Congrès international du centenaire depuis la croisade, Bari 1999" : "Grosolano, dont les documents font référence à son séjour à Constantinople à côté de celui de Pierre, n'était pas milanais. Homme de culture considérable, connaisseur de la langue grecque et de certains de ses textes. Il était donc étranger à la scientia Ambrosienne comme le montre aussi ses vêtements ecclésiastiques attestés utilisés à Milan. Il se retrouva à Constantinople en 1112, lorsqu'il reçut également la grande ambassade du peuple romain et la légation papale. "Aux yeux des Grecs, il était la personne la plus importante de la mission. Son nom a donc éclipsé tous les autres ; en fait, tous les discours qui nous restent qui furent prononcés à cette occasion ne rappellent pas d’autre interlocuteur que Pietro Grosolano, archevêque de Milan ... Pietro Grosolano, dans ses débats solennels avec les théologiens grecs en présence de l'empereur, du sénat et du synode, ne savait pas quoi opposer violemment à ses interlocuteurs, donnant vie à l'un des moments les plus vifs de grande polémique.

(314) A. Demetrakopoulos, "Ekklesiastie Biblioteke" = "Bibliothèque Ecclésiastique", I, Lepzig 1866, p. 62.

(315) Homer Masnovo, “Pier Grosolano e il suo epitaffio” = "Pier Grosolano et son épitaphe", dans "Archivio Storico lombardo, giornale della società storica lombarda" = "Archives Historiques lombardes, journal de la société historique lombarde", vol. 9, Milan 1922, p. 22 : À moins que vous ne vouliez comprendre pour les gens de Crixolana, la population de Crixolum ou Crixoluim ou Crixolum, ancien nom de Crissolo, municipalité de la province de Cuneo ...

(316) L. A. Muratori, “Dissertazioni sopra le antichità italiane” = "Mémoires sur les antiquités italiennes", Société de typographie des classiques italiens, 5 volumes, Milan 1837 : II Crociuolo. En "?Modenese?" et Espagnol, Crisol ou Grisol. Cce terme, Chrysos , signifie Or . Peut-être parce que l'or était fondu ici ? " ; B. Zucchelli, "Chrysopolis : Una problematica denominazione di Parma" = "Chrysopolis : Une dénomination problématique de Parme", p. 21 : "Nous pouvons résumer à ce stade. Les hypothèses interprétatives du toponyme semblent incertaines : en effet, pour presque tous les lieux qui portent le nom de Crisopoli, de multiples explications sont possibles. Parmi les plus partagés, il y en a une qui suppose une accumulation d'argent provenant des taxes ou des droits (Chrysopolis de Bithynia, Fordongianus) ou d'or provenant des mines à proximité (toujours Crisopolis de Bithynia, Apulum, Besançon). On pensait aussi très souvent à une origine

159/184

Page 160: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

métaphorique du nom, qui ferait allusion à l’excellence du site. Des explications analogues ont également été tentées pour Parme.

(317) Jacopo Durandi, “Notiza dell’antico piemonte transpadano” = "Nouvelles de l'ancienne transpadano du piémont", Turin 1803 p. 2 : "Suse, même quelques années avant l'invasion des Lombards, était dans cette région la dernière ville perdue de l'empire Grec.

(318) Bruno Zucchelli, "Chrysopolis : Una problematica denominazione di Parma" = "Chrysopolis : Une dénomination problématique de Parme", p. 21 : "On peut enfin citer deux localités qui étaient dans les confins de l’empire romain et au premier siècle du Moyen Âge, le nom de Crisopoli. La première est Besançon, l'ancienne Vésontio, pour laquelle nous trouvons le premier témoignage dans une leçon de quelques codes de la Notitia Galliarum, dans un document datant de environ 400 après J.-C. ... nous lisons : "civitas Crisopolinorum hoc est Vesontiensium" = "ville de Crisopolinorum qui est Vesontiensium"... ... trouve, en tout cas, une confirmation dans plusieurs écrits médiévaux dans lesquels la ville apparaît à nouveau sous le nom de Chrysopolis . Les tentatives d'explication du nom dans ce cas ne sont pas comptées et concernent les circonstances les plus diverses : cela va de la présence de grains d'or dans le sable du Doubs, qui baigne Besançon, aux mines d'or, à l'excellence de la ville par sa position et sa richesse, à l'assonance de Besançon avec Byzance dont Crisopolis était une banlieue , et une autre encore . L'hypothèse qui gagne plus de soutien, cependant, est celle qui présuppose un jeu de mots dans lequel Besançon est compris comme étant "besan sum" = "je suis une pièce d'or". Le besant (en italien "bisante") était en fait la pièce d'or (à l'origine celle de Byzance, qui est parvenue à la cour carolingienne).Un peu plus tard, l'autre attestation du nom de Crisopoli, réfère cette fois à une localité de la Sardaigne. Nous l'avons lu auprès des géographes byzantins Ierocle et Giorgio Ciprio, qui ont vécu entre le VIième siècle et la première partie du VII ième siècle"; B. Zucchelli, “Chrysopolis : Una problematica denominazione di Parma” = "Chrysopolis : Une dénomination problématique de Parme " [Edition imprimée dans "Archives historiques pour les provinces de Parme", ser. IV, LVII (2005), p. 333-360. Distribué en format numérique par Itinéraires Médiévaux] sur p. 7 : ... "Il imaginait que Grosolano ... avait fréquenté la célèbre école de Parme, dont l’épitaphe vanterait l’élève. En réalité, Chrysolanus ne peut pas être l’équivalent de Chrysopolitanus (ou Chrysopolinus ) est l’expression qui fait simplement référence à sa famille noble : "descendant de la lignée Grosolan " ... La forme Grysolanus ou Grisolanus à la place de Grosolanus apparaît ailleurs et la "grecquisation" du nom peut s’expliquer par les relations que l’archevêque a entretenues avec Constantinople, où nous savons qu’il s’est rendu pour une probable mission religieuse et diplomatique.Des considérations similaires peuvent être faites pour le nom Grixopolus attribué à l'un des peintres du Baptistère de Parme qui est apparu à l'occasion des récentes restaurations. Mais, même Grixopolus , ne peut pas s’interpréter lui-même, comme ce le fut ...(2018.11) Note de A.G. : Besançon = https://fr.wikipedia.org/wiki/Besan%C3%A7on#Toponymie

(319) Homer Masnovo, “Pier Grosolano e il suo epitaffio” = "Pier Grosolano et son épitaphe", dans "Archivio Storico lombardo, giornale della società storica lombarda" = "Archives Historiques lombardes, journal de la société historique lombarde", vol. 9, Milan 1922, p. 22 : "Qui est cette "Gens Crysolana" ? ..." Ensuite, il faut penser que la "Gens Crysolana" nous rappelle à une citoyenneté, au milieu de laquelle Gresolano a fut élevé ... Il est inconcevable que Grosolano ait dû gardé, toute sa vie, le nom de "Élève Chrysolan" si, mort, il voulait que cette qualité soit rappelée sur sa tombe. Pour quelle raison ? Pour nous dire qu'il avait puisé dans les sources de connaissance les plus pures de cette époque" ; à la p. 23 : "Et donc, le lombard Grosolan, comme l’indique le pays qui a vu son enfance et où l'église gouvernée par sa virilité, ainsi nous montre-t-il également le peuple ou la citoyenneté au milieu duquel son adolescence studieuse s’est passée. Qui était donc ce "Gens Crysolana" ? Qui est ce "peuple d'or" ? "... p. 25 : "Mais comment

160/184

Page 161: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

comprendre raisonnablement le terme "alumnus" = "ancien élève" ? Qu'est-ce que le Gosolano aurait pu apprendre dans les montagnes et les forêts de Crissolo ? ".

(320) Merlo Valdesi et Valdismi ... op. cit. p. 32-33

(321) Petri Venerabilis, "Contra Petrobrusianos eretico"  = "Contre le Petrobrusiens hérétique, édité par J. Fearns, Turnholdi, 1968, p.7

(322) Merlo, "Valdesi Valdismi" = "Les Valdéismes et les Vaudois", op. cit. p 33

(323) Grado Merlo "Valdesi Valdism medievali" = "Les Vaudois et le Valdéismes médéival", p.31

(324) Merlo Waldesi, "Valdesi Valdismi" = "Les Valdéismes et les Vaudois", p.35.

(325) Charvaz, op. cit., p. 271

(326) Charvaz, op. cit. p 350 : "Une fois de plus, je tourne les yeux vers la suppliqie que, vers l’an 1585, ils ont présentés à Carlo Emanuele I, et on verra que, eux-mêmes, exposent et confessent que leur culte était devenu public depuis trente ans. Au contraire, il fut convenu qu'ils devraient suivre des conseils audacieux, dirent-ils, pour tester cette nouveauté. Les conférences secrètes, les rassemblements nocturnes avaient d’abord eu lieu, mais sans aucune liberté. Notre demande est si connue que les historiens les plus anciens n'ont jamais douté de cela. Gilles est d’accord avec l’auteur de "Memorabile istoria delle loro persecuzioni"= "L’Histoire mémorable de leurs persécutions", dont le récit n’est suspect pour personne. "En l'an 1555 (dit cet historien)," au début du mois d'août, la doctrine sincère "de l'Evangile a commencé à être prêchée publiquement parmi les Angrogniens. .... "La foule fut si grande que, de de chaqque côté, il fut nécessaire de faire les sermons en clair et sous les yeux de tous".

(327) Charvaz, op. cit. p. 350, « Essentiellement, qui peut se retenir de rire comme ces écrivains furent piégés pour nous faire comprendre qu'une secte obscure était la véritable Église fondée par le Christ; une secte, dis-je, enfermée pendant plusieurs siècles dans de petits recoins d'étroites vallées, et dont personne n'aurait jamais entendu parler, si ce n'était sa tourmente et sa rébellion ? Il n’est pas ridicule pour eux de vouloir, de toute manière, prétendre que c’est l’Église propagée par les apôtres, une secte dont les propres défenseurs confessent aussi à notre époque, que de nombreux hommes religieux doutent de son existence; une secte qui n'avait pas de culte extérieur, ni de ministres connus et assermentés, si ce n'est après 1555 ou après 1488, si nous voulons revenir à la première mention de ces ministres; une secte qui n'était nullement du monde connu avant le milieu du XII ième siècle et qui, depuis plus de quatre siècles, comptait quelques milliers de partisans ? »"

(328) Alberto Ferrero della Marmora, “Notizie sulla vita e sulle gesta militari di Emilio S. Martino di Parella” = "Nouvelles sur la vie et les actes militaires d'Emilio S. Martino di Parella", Turin, 1863, p. 148 : 2 mai 1690 ... "Il ne faut cependant pas garder le silence sur le fait que les Vaudois se règlent après cette victoire d'une manière indigne, à la manière des hommes et des religieux, comme ils se vantent d'être ; le même jour que cette "   ?carnificina?", à la manière turque, ils coupèrent la tête des ennemis morts ou blessés et les tirèrent tous en sang sur les pointes de leurs palissades. Un chirurgien est arrivé du camp français pour soigner le Lieutenant-Colonel di Paral ; mais ce malheureux officier reçu le même sort que les deux sergents, comme on le verra plus loin" ; à la p. 155 ... ... 14 mai ... En se retirant, les Vaudois commirent un acte de férocité analogue à celui qui fut employé contre les misérables sergents qui furent sacrifiés pour ne pas abandonner

161/184

Page 162: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

leur chef, le Sieur di Parat ; ils ont froidement massacré ce même officier prisonnier. Un cas tellement barbare ... ".

Bibliographie

AA. VV. : "Museo Etnografico di Ostana Alta Valle Po, Ostana: non solo ricordi” = "Musée ethnographique d'Ostana Alta Valle Po, Ostana: pas seulement des souvenirs", cahier 1 (s.d).

AA. VV. : "Midwestern Folklore" = "Folklore du Midwest", Université d’État d’Indiana, 1996.

AA. VV. : ”Rivista di diritto agrario” = "Revue du droit agricole", volume 34, 1955.

AA. VV. : “I miti della fondazione delle città lombarde”, Istituto regionale di ricerca della Lombardia, 2010 » = "Les mythes de la fondation des villes lombardes", Institut régional de recherche de Lombardie, 2010

AA. VV. : "Mémoires de l'Académie des sciences, belles lettres et art de Savoie", Chambery 1854

AA. VV. : Mémoires de la Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie ", Chambery 1877

AA. VV. : “Studi confraternali : orientamenti, problemi, testimonianze” = "Etudes confraternelles : orientations, problèmes, témoignages", par Marina Gazzini - Florence: Université de Florence, 2009. (Livre électronique Réseaux médiévaux; 12)

AA.VV. : "Le Chatalogue des archequesques et des évêques de la cité de Crisopolis", à présent à Besançon, dans "Mémoires et documents inedits", Besançon 1839,

AA.VV. : (sous la direction de Lovisio M.) « Grafie dell’anima- Reperti archelogici delle origini cristiane in Piemonte (IV-VI sec) e in Liguria (IV-VII sec.), catalogo mostra, 2007 «  = « Gravures d’animaux - Découvertes archéologiques d’origine chrétienne au Piémont (IV-VIième siècle) et en Ligurie (IV-VIIième siècle), catalogue de l’exposition, 2007.

Aimar G. : "Gente del Monviso" = "Les Gens du Mont Viso", 2007

Aimar G., Don L. Destre : "Gente del Monviso (due)" = "Les Gens du Mont Viso deux)",2007

Aimar C. : “La croce di Cristo” = "La Croix du Christ", 2000

Amelli A. : “Due sermoni inediti di Pietro Grosolano” = "Deux sermons inédits de Pietro Grosolano", Florence 1933

Andres G., “Dell’origine, progressi e stato attuale d’ogni letteratura” = "De l'origine, du progrès et de l'état actuel de toute littérature", Mantoue, 1799

Adres G. (Abbé) : “Dell’origine, dé progressi, e dello stato attuale di ogni letteratura” (Scienze ecclesiastiche) = "De l'origine, du progrès et de l'état actuel de toutes les littératures" (Sciences ecclésiastiques) - vol. XIII, 1812.

Arnaud E., "Histoire des protestants du Dauphiné aux XVIième, XVIIième et XVIIIième siècles", 1875.

162/184

Page 163: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Arnaud E., "Mémoires historiques sur l'origine, les mœurs, les souffrances et la conversion au protestantisme des Vaudois du Dauphiné", 1896.

Archives municipales de Paesana, les "Statuts d'Ostana de 1425"

Archives de l'Etat de Turin, “Errores Valdensium in Paesana Commemoratium” = "Erreurs Vaudoises dans Commemoration de Paesana" Divers SC.3 F.19.

Audisio G, E. Cameron, "Les Vaudois des Alpes - sur un ouvrage Débat récent" dans "Revue de l'Histoire des Religions", tome 203 n ° 4, 1986.

Audisio G., "Les Barbes vaudois - XVième et XVIième siècle", Bulletin Société d'Etudes Vaudoises, 1976

Awde N., N. Lamassu, Al-Jeloo N., “Aramaic (Assyrian/Syriac) dictionary and phrasebook” = " Dictionnaire et expressions en Araméen (Assyrien/Syriaque) ", 2007

S. Baiocchi, “Endtime issues n. 87: a reply to criticism, part. 1 “The use of E. G. White’s writings in interpreting scriptures” = « Problèmes des Temps de la Fin n. 87 : une réponse à la critique, une partie 1 « L'utilisation des écrits de E. G. White dans l'interprétation Écritures », 2001

G. Barbiero, « Cantique des Cantiques, ed. Paoline 2004

G. Baretti, “Gl’Italiani o sia relazione degli usi e costumi d’Italia" = "Les Italiens ou la relation entre les coutumes et les traditions de l'Italie, Milan, 1818

Bauckham R., « Jesus and the eyewitnesses : the Gospel as eyewitness testimony » = « Jésus et les témoins oculaires : l'Evangile comme témoignage oculaire », 2007

M. Benedetti, Peyronel S., (Editeurs), “Essere minoranza. Comportamenti culturali e sociali delle minoranze religiose tra medioevo ed età moderna” = « Etre une minorité. Comportements culturels et sociaux des minorités religieuses au Moyen-Age et à l'époque moderne », n. 194, 2004.

J. Benner A., “The ancient hebrew Lexicon of the Bible” = "Lexique de la Bible en ancien hébreu", 2005

Blodgett T. M., "Sur les traces de la dispersion - De nouvelles Études de linguistique nous fournissent une pièce à verser au dossier de la dispersion d'Israël", 1994

Bolgiani F., “La Diocesi di Torino nel IV-V secolo” = « Le Diocèse de Turin dans les IVième et Vième siècles », dans L. Mercando-E. Micheletto, “Il Medioevo” = « Le Moyen Age », vol. III, Torino.1998

Bomhard A., J. Kerns, “The Nostratic macrofamily: a study in distant linguistic relationship” = « La macro famille ?Nostratique? : une étude d’une relation linguistique lointaine »

M. Bonnet, “Tradizioni orali delle Valli valdesi del Piemonte” = « Traditions orales des Vallées vaudoises du Piémont », 1994.

Bossa Picca M. Cesa, “Paesana ieri e oggi” = "Paesana hier et aujourd'hui", 2004

163/184

Page 164: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Botta, “ Storia d'Italia continuata da quella del Guicciardini” = « Histoire de l'Italie continuée de celle de Guicciardini », éd. Capolago, tom. VII, IIb. XXV

G. Brera, “Storie dei lombardi” = "Histoires des Lombards", 1993

H. Bresc, "L'expulsion des Juifs de Siciles," dans "l'expulsion des Juifs de Provence et de l'Europe méditerranéenne (XVième - XVIième siècles)", 2005

Burat Tavo, “ L’anarchia cristiana di fra Dolcino e Margherita” = "L’anarchy chréstienne de Frère Dolcino et de Marguerite", en 2002.

Burini C. (éditeurs), "Gli Apologeti greci" = "The Apologistes grecs", Rome, 2000.

Caffiero M., Foa A., Morisi Guerra A., "Itinerari ebraico-cristiani. Societa` , cultura, mito” = "Itinéraires Judéo-Chrétiens. Société, culture, mythe", 1987

Cameron E., « The Reformation of the Heretics. The Waldenses of the alps 1480-1580 » = « La Réforme des Hérétiques. Les Vaudois des Alpes 1480-1580", Oxford 1984

Cameron E., « The Reformation of the Heretics. The Waldenses of the alps 1480-1580 » = « La Réforme des Hérétiques. Les Vaudois des Alpes 1480-1580", Oxford 1984, XVII)

Capsoni S., “Memorie Istoriche Della Regia Città di Pavia E Suo Territorio Antico E Moderno" = "Souvenirs Historiques de la Ville Royale de Pavie et de Son Territoire Ancien et Moderne, volume 1, 1782

Cavaillé J. P., "L'art des équivoques : héresie, inquisition et casuistique. Questions sur la transmission d'une doctrine médiévale à l'époque moderne", dans Médievalés n ° 43, 2002

Cervellin N. , "L’arte cristiana delle origini" = "L’Art chrétiendes origines", Turin. 1998

Chabot J.L., Gal S., Tournu C., "Figures de la médiation et lien social", 2006.

Charvaz A. (Mgr), évêque de Pinerolo, ” Origine dei Valdesi” = "Origine des Vaudois", 1838.

Chwarz S., “ Uma visao da esterilidade na Biblia hebraica” = "Une visons de la stérilité dans la Bible hébraïque", 2004

Clark Kroeger C.,. Evans M.J., “The IVP women's Bible commentary” = "Le commentaire IVP de la Bible des femmes de l'IVP", 2002

Ciola G., Colla A., Mutti C., Mudry T., “Rivolte e guerre contadine” = "Révoltes et guerres paysannes", 1994.

Cohen A. "Le Talmud", Bari 2003

Coïsson O., “I nomi di famiglia delle Valli valdesi” = "Les noms de famille des Vallées vaudoises", 1975,

Congrégation chrétienne des témoins de Jéhovah "Perspicacité dans l'étude des Écritures", 1990

164/184

Page 165: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Costa de Beauregard, lc; "Geschicte Der Juden", "Histoire des Juifs ", VII.

Cresci-Marrone, Filippi F., "Forum Vibii Caburrum", dans "Supplemento Italica", N.S. 16, Rome.1998

Crosetto A., “Sepolture e usi funerari medioevali” = "Scépultures et usages funéraires médiévaux", dans L. Mercando-E. Micheletto, "Le Moyen Âge", vol. III, Torino.1998

D. Cerri, “O papa, o irreligione, anarchia e morte” = "Pape ou irréligion, anarchie et mort", 1859

De Michelis Cesare G., “Il valdismo e le terre russe" = "Le valdéisme et les terres russes" (XIV-XVI siècles). Dans "Revue de l'histoire des religions", tome 217n ° 1, 2000.

De Rougemont F. : «L'âge du bronze, ou les sémites en occident ; matériaux pour servir à l'histoire de la haute antiquité », 1866.

De Seyssel C., "Adversus Erreurs Valdensium" = "Contre les Erreurs Vaudoises", Paris 1520

De Lange A. , “Dall'Europa alle Valli valdesi. Atti del Convegno "Il Glorioso Rimpatrio" = "De l’Europe aux Vallées vaudoises. Actes de la Conférence "La Glorieuse Rentrée", 1689-1989". 1990.

Della Chiesa F. A., “Relazione dello stato Presente del Piemonte" = "Rapport sur l'état Actuel du Piémont", 1635

Della Chiesa F., “Descrizione del Piemonte" = "Description du Piémont", vol. V

Demetrakopoulos A., "Ekklesiastie Biblioteke" = "Bibliothèque Ecclésiastique", I, Lepzig 1866,

Depping G., "Les Juifs dans le Moyen Age", Didier 1845

Destre L. (Don), Aimar G., "Crissolo, Chiesa e Comunità"= "Crissolo, Eglise er Comunauté", 2006

Di Francesco, T. Vindemmio, Paesana- Il cristianesimo i Valle Po” = "Paesana – Le Christianisme dans la Vallée du Po", Pinerolo 1998.

Disegni L., "Onomastikon d'Eusebius et la carte de Madaba" = "Onomastique de Eusèbe et la carte de Madaba", dans "The Madaba Map Centenary" = "La Carte du Centenaire de Madaba", Jérusalem 1999

"Dizionario storico della Svizzera" = "Dictionnaire historique de la Suisse" (s. d.)

Donati A. (édité par), “Pietro e Paolo. La storia, il culto, la memoria dei primi secoli” = "Pierre er Paul. L’Histoire, le culte, la mémoire des premiers siècles", 2000.

Doughert R. P., “Writing upon Parchment and Papyrus among the Babylonians" = "Écriture sur Parchemin et Papyrus chez les Babyloniens", 1928

Durandi J., "Notizia dell’antico Piemonte traspadano - La marca di Torino” = "Nouvelles de l'ancien traspadano du Piémont - La marque de Turin", 1803.

Eandi G., «Statistica della Provincia di Saluzzo" = "Statistiques de la Province de Saluzzo", 1835.

165/184

Page 166: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

“Enciclopedia Judaica Castellana”= "Encyclopédie Juive de Castellane", Volume III, "vocablo Cristianismo" = "vocabulaire Chrétien",

"Encyclopedia Britannica", 2010.

Foa A., “Gli ebrei in europa: dalla peste nera all’emancipazione XIV-XIX secolo” = "Les Juifs en Europe : de la peste noire à l'émancipation du XIVième au XIXième siècle", 2004

Foa A., “Il popolo nascosto. Il mito delle dieci tribu` perdute d’Israele tra messianismo ebraico ed apocalissi cristiana" = "Le peuple caché. Le mythe des dix tribus perdues d'Israël entre le messianisme Juif et l'apocalypse chrétienne" (XVIième - XVIIième siècle), 1987.

Fratini M., (édité par), “L'annessione sabauda del Marchesato di Saluzzo tra dissidenza religiosa e ortodossia cattolica” = "L'annexion savoyarde du Marquisat de Saluzzo entre la dissidence religieuse et l’orthodoxie catholique", 2004,

Garcia D., "Les Celtes de Gaule méditerranéenne: définition et caractérisation", 2006

Garcia D., "La Celtique méditerranéenne : habitats et sociétés en Languedoc et en Provence du VIIIième au IIième siècle avant J.-C.", 2004.

Garcia D., "Entre Ibères et Ligures. Lodévois et moyenne vallée de l'Hérault protohistoriques", 1993 (Revue Archéologique de Narbonnaise, supplément ; 26).

Garcia D., "Le territoire d'Agde grecque et l'occupation du sol en Languedoc central durant l’âge du Fer", 1995, p. 137-168.

Garcia D., "Les Celtes de Gaule méditerranéenne - Définition et caractérisation", 2006.

Garcia G., Vital J. , « Dynamiques culturelles de l’âge du Bronze et de l’âge du Fer dans le sud-est de la Gaule » 2006.

Gardoni G., “Governo della chiesa e vita religiosa a Mantova nel secolo XIII” = "Gouvernement de l'Église et vie religieuse à Mantoue au XIIIième siècle", 2008.

Gambari F., “L’etnogenesi dei Liguri cisalpini tra l’età del Bronzo finale e la prima età del Ferro. In : Atti del Convegno Internazionale LiguresCeleberrimi”, atti del Convegno” La Liguria interna nella seconda età del Ferro” = "L'ethnogenèse des Ligures cisalpins entre l'âge du Bronze final et le début de l'âge du Fer. Dans : Actes de la conférence internationale des Ligures Celeberrimi", Actes de la conférence "La Ligurie intérieure au deuxième âge du Fer (Mondovì, 2002) ", 2004, p. 11-28.

Geary P., "Quand les nations refont l'histoire. L'invention des origines médiévales de l'Europe ", 2004.

Gerson, "Notes sur les Juifs des États de la Savoie", dans "Rev. Et Juives", VIII

Gilbert M., "Atlas of Jewish History" = "Atlas d'Histoire Juive", 1984.

Goetze A., “Additions to Parker and Dubberstein's Babylonian Chronology” = "Compléments à la Chronologie Babylonienne de Parker et Dubberstein", 1944

166/184

Page 167: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Gonnet, “Le confessioni di fede” = "Les confessions de foi", Turin 1967.

Guarducci M., “Misteri dell’alfabeto. Enigmistica degli antichi cristiani” = "Mystères de l'alphabet. Énigme des anciens Chrétiens ", Milan. 1993

Guggenheimer H. W., Guggenheimer E. H., “Jewish family names and their origins : an etymological dictionary” = "Noms de famille Juifs et leurs origines : un dictionnaire étymologique", 1992

Gui B., “ De secta allori qui se dictunt esse de ordine apostolorum” ="A propos d’une secte qui se dit être d’ordre apostolique", dans Muratori, “Rerunm Italicorum Scriptores” = “Documents des évènement Italiens”, t. IX ; Jean-Pierre Cavaillé "L'art des équivoques : héresie, inquisition et casuistique. Questions sur la transmission, d'une doctrine médiévale à l'époque moderne", dans "Médiévales" = "Le Moyen Age", no 43, 2002, p. 129.

Malden H., "History of Rome" = "Histoire de Rome", 1830.

Hagatti H., “The Church from the Circumcision” = "L'Église de la Circoncision" (= SHF, Col1ectio Minor 2), Jérusalem, Imprimerie franciscaine de 1971.

Hatav G. (Université de Floride), “Anchoring word and time in Biblical Hebrew”, Journal of Linguistic" = "Mots racine et temps en Hébreu biblique", Journal de Linguistique, Cambridge Press, 2004.

Holanda Cavalcanti G., "Le Cantique des Cantiques – un essai d’interprétation au travers de sa ttraduction", 2005

Hriand I., "L'église Judéo-Chrétienne de Nazareth", Jérusalem, Imprimerie franciscaine 3.1979.

Hugon A., Rivoire E., "Gli esuli valdesi in Svizzera" = "Les exilés vaudois en Suisse" (1686-1690), 1974.

Kajon J., “La Storia della filosofia ebraica” = "Histoire de la philosophie Juive", 1993

Kayserlyng M., dans « Revue Etudes Juives> », 1894, XXVIII

Khoen I., .“Le storie di Polibio da Megalopoli” = "Les histoires de ?Polibio de Megalopoli?", Milan 1924

Kopciowski E., “Invito alla lettura della Torà” = "Invitation à la lecture de la Torah", 1998.

Kroeger C., M. J. Evans, “The IVP women's Bible commentary" = "Le commentaire IVP de la Bible des femmes", 2002

Kuhrt A., “The persian empire" = "L'empire perse", 2007.

Iacobi de Aquis, "Chronicon imaginis mundi" = "Chronique imaginaire du monde", éd. G. Avogadro dans HPM, SS, III, Turin l 848 Iancu-Agou D., «L'expulsion des Juifs de Provence et de l'Europe méditerranéenne (XVe-XVIe siècles). Exils et conversions ", dans :" Revue des Études Juives - Nouvelle Gaule Juive", 2005.

167/184

Page 168: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Iancu-Agou D., «Les Juifs méditerranéens au Moyen Age - Culture et ?prosopographie? », 2010

Jalla J. "Histoire populaire des Vaudois des Alpes et de leurs colonies", 1904. Bibliothèque virtuelle

"Jewish Virtual Library - Encyclopaedia Judaica " = "Librairie Virtuelle Juive - Encyclopédie Juive"

La Bible, texte officiel

Léger J., "Histoire générale des Eglises évangéliques des vallées du Piémont ou vaudoises", 1669.

Lipinski E., “Studies in Aramaic inscriptions and onomastic” = "Etudes sur les inscriptions Araméennes et onomastiques", vol.2, chapitre V, 1994

Loeb I., "Un épisode d'histoire de Juifs de Savoie" dans "Rev. Et. Juives," Capitale du département de la Savoie, France ", 1885.

Lucioni A., « L’arcivescovo Anselmo IV da Bovisio e la società milanese alla fine dell’XI secolo" = "L’archevêque Anselmo IV de Bovisio et la société milanaise à la fin du XIième siècle", dans “Deus non voluit - I lombardi alla prima crociata (1000-1100) - Dal mito alla ricostruzione della realtà”, Atti del Convegno" = "Dieu ne veux pas - Les lombards dans la première croisade (1000-1100) - Du mythe à la reconstruction de la réalité", Actes de la Conférence 1999, 2003 (disponible en format numérique sur le site "Réseaux médiévaux").

Luzzati M. dans "L'Espulsion des jeunes de Provence et de l'Europe méditerranéenne (XV-XVI siécle)", 2005

Malden H., "History of Rome" = "Histoire de Rome", 1830.

Mancini I., "L'archéologie Judéo-Chrétienne. Notices historiques "(= SHF, Collectio Minor 10), Jérusalem, Imprimerie franciscaine de 1977.

Mariani Puerari M., "Sermoni Liturgici" = "Sermons Liturgiques", 1999.

Martuscelli D., Morelli di Gregorio N., Panvini P., “Biografia degli uomini illustri del Regno di Napoli” = "Biographie des hommes illustres du Royaume de Naples", 1825

Masnovo O., "Pier Grosolano e il suo epitaffio”, in Archivio Storico lombardo, giornale della società storica lombarda” = "Pier Grosolano et son épitaphe", dans Archives Historiques lombardes, journal de la société d’histoire lombarde", vol. 9, Milan 1922.

Massariello Merzagora G, "Giudeo-italiano  = "Judéo-italien", 1997.

Mazzi Maria S., “Gente a cui si fa notte innanzi sera - Esecuzioni capitali e potere nella Ferrara Estense” = "Les gens pour qui il fait nuit avant la nuit - Exécution capitale et pouvoir à Ferrara ?Estense?", 2003.

Mazzocchi, “Saggi di dissertazioni accademiche : pubblicamente lette nella nobile Accademia etrusca, dell' antichissima città di Cortona” = "Essais de dissertations académiques : lues en public dans la noble Académie étrusque de la ville antique de Cortone", volume 3, 1741

168/184

Page 169: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Mennella G., "La cristianizzazione rurale in Piemonte. Il contributo dell’epigrafia" = "La christianisation rurale dans le Piémont. L'apport de l'épigraphie", dans "Rivista di Studi Liguri" = "Revue d’Etudes Ligures", LXIII-LXIV, 1997-1998.

Mennella G., "La cristianizzazione rurale nel Libarnese : un’altra testimonianza epigrafica",La christianisation rurale dans la région du ?Libarnese? : autre témoignage épigraphique","Rivista di Studi Liguri" = "Revue d’Etudes Ligures", LXIII-LXIV, 1997-1998.

Mennella G., La cristianizzazione della Liguria nelle fonti epigrafiche. Una premessa didattica” = "La christianisation de la Ligurie dans des sources épigraphiques. Une prémisse didactique", dans "Roma e la Liguria Maritima" = "Rome et la Ligurie Maritima" : sec. IV-X », Institut national d'études liguriennes, 2003.

MennellaG., Coccoluto G., "Liguria reliqua trans et cis Appenninum; Inscriptiones Christianae Italiae septimo seculo antiquiores" = " Les restes de la Ligurie, de l'autre côté et de ce côté des Apennins ; Inscriptions chrétiennes des antiquités du XVIIième siècle italien", IX, Bari 1995.

Mennella G., “Cristianesimo e latifondi tra Augusta Bagiennorum e Forum Vibii Caburrum" = "Christianisme et successions entre Augusta Bagiennorum et Forum Vibii Caburrum, dans "Rivista di archeologia cristiana" = "Revue d’archeologia chrétienne", nn. 1-2., 1993

Micheletto E., “Insediamento tra Ve XIII secolo. Il contributo dell’archeologia, in Liguria" = "Peuplement entre le 5 ième et 13ième siècles. L'apport de l'archéologie en Ligurie.

Mercando L., Micheletto E., “Il Medioevo” = "Le Moyen Âge", vol. III, Torino.1998

Merlo G., “Valdesi e Valdismi medievali” = "Les Vaudois et le Valdéisme médiéval", Turin 1984.

Merlo G., “Distribuzione topografica e composizione sociale delle comunità valdesi in Piemonte nel basso medioevo, in "Bollettino della Società di studi valdesi" = "Distribution topographique et composition sociale des communautés vaudoises du Piémont à la fin du Moyen Âge", dans "Bulletin de la Societe des étuides vaudoises", num. 136, 1974.

Merlo G., “Vita di chierici nel Trecento: inchieste nella diocesi di Torino, in "Bollettino storico-bibliografico subalpino" = "La vie des prêtres au XIVième siècle : enquêtes dans le diocèse de Turin, dans "Bulletin historique de bibliographie subalpine", LXXIII, 1975

Merlo G., “La repressione antiereticale in Piemonte nel secolo XIV, in "Bollettino della Società di studi valdesi" = "La Répression anti-hérétique dans le Piémont au XIVième siècle, dans" Bulletin de la Société d'études vaudoises", num. 138, pp. 3-13, 1975

Merlo G., “Sopravvivenze ereticali e nuovi fermenti eterodossi del Trecento. Disponibilità di ambienti sociali e repressione ecclesiastica nella diocesi di Torino”, in "Bollettino storico-bibliografico subalpino" = "Survivants hérétiques et nouveaux ferments hétérodoxes du XIVième

siècle. Disponibilité des environnements sociaux et répression ecclésiastique dans le diocèse de Turin", dans "Bulletin historique de bibliographie subalpine", LXXIV, 1975.

Merlo G., “Eretici e inquisitori nella società piemontese del Trecento” = "Hérétiques et inquisiteurs de la société piémontaise du XIVième siècle", Claudiana, Turin, 1975

169/184

Page 170: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Merlo G., “Circolazione di eretici tra Francia e Piemonte nel XIV secolo” = "La circulation des hérétiques entre la France et le Piémont au XIVième siècle", dans "Provence historique", XXVII, 1975

Merlo G., “I registri inquisitoriali come fonti per la storia dei gruppi ereticali clandestini: il caso del Piemonte basso medievale”= "Les registres inquisitoriaux en tant que sources de l'histoire des groupes hérétiques clandestins : le cas du bas Piémont médiéval", dans "Histoire et clandestinité du Moyen-Age à la première guerre mondiale", Albi, 1979.

Merlo G., “Intellettuali rustici e religiosità critica nell’Occitania rurale del basso medioevo, in "Quaderni storici" = "Les intellectuels rustiques et la religiosité critique dans l'Occitanie rurale du bas Moyen Âge, dans "Cahiers historiques", XIV, 1979.

Merlo G. “Il movimento valdese nell'Italia settentrionale del secolo XII come problema storico estoriografico”, in Il valdismo medievale" = "Le mouvement vaudois dans le nord de l'Italie au XIIième siècle en tant que problème historique et historiographique", dans le "Valdeisme médiéval", Torino, 1980.

Merlo G., “Pluralità di esperienze penitenziali nel Piemonte del secolo XIV”, in “Il movimento francescano della penitenza nella società medievale” = "Pluralité d'expériences pénitentielles dans le Piémont du XIVième siècle" dans "Le mouvement franciscain de pénitence dans la société médiévale", Roma, 1980.

Merlo G., ., “Trecento”, in Aspetti culturali della società italiana nel periodo del papato avignonese" = "Trecento", dans Aspects culturels de la société italienne à l'époque de la papauté à Avignon", Académie Tudertina, 1980

Merlo G., “Controllo ed emarginazione della dissidenza religiosa”, in Francescanesimo e vita religiosa dei laici nel ‘200. Società internazionale di studi francescani" = "Contrôle et marginalisation de la dissidence religieuse", dans le Franciscanisme et la vie religieuse des laïcs dans les années 200. Société internationale d'études franciscaines, Assise, 1980.

Merlo G., “Note sugli eretici del Cuneese nel basso medioevo, in Agricoltura e mondo rurale nella storia della provincia di Cuneo”, Società per gli studi... della provincia di Cuneo" = "Notes sur les hérétiques de la régions de Cuneo à la fin du Moyen Âge, dans Agriculture et monde rural dans l'histoire de la province de Cuneo", Société d'études ... de la province de Cuneo, 1988

Merlo G., "Val Pragelato 1488. La crociata contro i valdesi : un episodio di una lunga storia”, Società di studi valdesi, = "Val Pragela 1488. La croisade contre les Vaudois : un épisode d'une longue histoire", Société d'étude vaudoise, Torre Pellice, 1988.

Merlo G., “Ancora su valdismo e valdismi medievali”, in «Ubi neque aerugo neque tinea demolitur». Studi in onore di Luigi Pellegrini per i suoi settanta anni" = "Toujours sur le valdéisme et le valdéisme médiéval", dans "Quand ni la rouille ni les mites ne détruiront". Études en l'honneur de Luigi Pellegrini pour ses soixante-dix ans, Naples, 2006

Merlo G., “Le origini dell’inquisizione medievale”, in L’inquisizione. Atti del Simposio internazionale" = "Les origines de l'inquisition médiévale", dans "L'inquisizione. Actes du Colloque international" (Cité du Vatican, 29-31 octobre 1998), sous la direction de A. Borromeo, Cité du Vatican, Bibliothèque apostolique du Vatican, 2003.

170/184

Page 171: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Merlo G., “Frati Cappuccini nelle Valli valdesi tra XVI e XVII secolo. Piccole riflessioni su un grande tema, in Negotium fidei”. Miscellanea di studi offerti a Mariano d’Alatri in occasione del suo80° compleanno, Roma, Istituto storico dei Cappuccini" = "Frères Capucins dans les Vallées vaudoises entre le 16ième et le 17 ième siècle. Petites réflexions sur un grand thème, dans Negotium fidei". Diverses études offertes à Mariano d'Alatri à l'occasion de son 80ième anniversaire à Rome, Institut d'histoire des Capucins, pp. 321-333, 2002

Merlo G., “Sulla predicazione degli eretici medievali. Pretesti storiografici e metodologici, in Chiesa, vita religiosa, società nel medioevo italiano”. Studi offerti a Giuseppina De Sandre Gasparini" = "Sur la prédication des hérétiques médiévaux. Les prétextes historiographiques et méthodologiques de l'Église, vie religieuse, société au Moyen Âge italien". Etudes offertes à Giuseppina De Sandre Gasparini, éditées par M. Rossi, G.M. Varanini, Rome, Herder, 2005

Merlo G., Valdo, L’eretico di Lione” = "Valdo. L'hérétique de Lyon", Turin, Claudiana, 2010.

Migne J. P. (abbé - thélogien), «Introduction du Christianisme dans la Gaule», dans «Troisième et dernière Encyclopédie théologique», Paris 1856

Molnar A., “I valdesi primitivi : setta religiosa o movimento rivoluzionario ?" = "Les Vaudois primitifs : secte religieuse ou mouvement révolutionnaire ?", dans" Protestantisme", n. 29, 1974.

Montalbano S., “L'annessione sabauda del Marchesato di Saluzzo tra dissidenza religiosa e ortodossia cattolica” = "L'annexion savoyarde du Marquisat de Saluzzo entre dissidence religieuse et orthodoxie catholique", 2005

Mornese C., Eresia Dolciniana e resistenza montanara” = "Hérésie ?Dolciniane? et la résistance en montagne", 2004.

Merlo G., "Intellectuels rustiques et religiosité critique dans l'Afrique rurale du fin du Moyen" Âge, dans "Quaderni historique", XIV, 1979.

Merlo G., "Le mouvement vaudois au nord de l'Italie du XIIième siècle en tant que problème historique et historiographique", dans le Valdisme médiéval, Turin, 1980.

Merlo G. "Pluralité d'expériences pénitentielles dans le Piémont du XIVième siècle" dans "Le mouvement franciscain de la société médiévale", Rome, 1980.

Mornese C., “Eresia e montagna contro ortodossia e pianura. L’eretico Dolcino e la resistenza della Valsesia 1305-1307”, in Achtung Banditen, Contadini e montanari tra banditismo, ribellismo e resistenze dall’antichità ad oggi, “Istituto Storico della Resistenza e della Società contemporanea” Novara, e “Centro Studi Dolciniani” = "Hérésie et montagnes contre l’orthodoxie et les plaines. L'hérétique Dolcino et la résistance de Valsesia 1305-1307 ", dans Attention Bandits, Agriculteurs et Montagnards entre banditisme, révolte et résistance de l'Antiquité à nos jours, "Institut historique de la résistance et de la société contemporaine" de Novara, et "Centro Studi Dolciniani", 2004.

Montalbano S., “L'annessione sabauda del Marchesato di Saluzzo tra dissidenza religiosa e ortodossia cattolica” = "L'annexion savoyarde du marquisat de Saluzzo entre dissidence religieuse et orthodoxie catholique", 2005,

Moriconi B., Immarrone G., “Antropologia cristiana” = "Anthropologie chrétienne", 2001

171/184

Page 172: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Morison R. G., “ The serpent in Old Testament” in “The american journal of semitic languages and literatur” = "Le serpent dans l'Ancien Testament" dans "Le journal américain des langues et littératures sémitiques", Université de Toronto, vol. 21

Muratori A., “Annali d’Italia ed altre opere varie” = "Annales d'Italie et autres ouvrages divers", 1838

Muratori L. A., “Dissertazioni sopra le antichità italiane” = "Mémoires sur les antiquités italiennes", compagnie typographique des classiques italiens, 5 vols., Milan 1837

Muston A., "Les Lys d'Israël abattus par l'orage - Histoire des églises évangéliques de Paesane, de Pravillielm et de Saluces (de 1550 à 1580.)", 1850.

Muston A. "Israël des Alpes, vol.1, 1851.

Muston A., "L’Israel des Alpes -La première histoire complète des vaudois du Piémont", 1854.

Muston A., "Histoire populaire des vaudois", 1862.

Muzzarelli M. G., “Il vestito degli ebrei” = "La robe des Juifs", dans “Gli ebrei nella vita di ogni giorno” = "Les Juifs dans la vie quotidienne", vol IV, 2000

Natale P., "Mombracco, Montagna sacra" = "Mont Bracco, Montagne sacrée", Savigliano 2001

Nicacci A., "La Chiesa Madre di Gerusalemme alla riscoperta delle sue radici storiche e teologiche" = "L’Église Mère de Jérusalem redécouvre ses racines historiques et théologiques", www.custodia.org, 23.2, 2009

Osterley W. O. E., “Wisdom of Egipt and the Old Testament” = "Sagesse de l'Empire et de l'Ancien Testament", 1998.

Ostorero M., "Itinéraire d'un inquisiteur gâté : Ponce Feugeyron, les Juifs et le sabbat des sorcières" - Dans Médievales, 2002.

Ottonelli S., “Il matrimonio- strategie e riti" = "Marriage- Strategies and Rites" (1998).

Papini C., “La rivoluzione del valdismo Medievale”-estratto conferenza presso il Centro culturale protestante" = "La Révolution du Valdéisme Médiéval" - Extrait de la conférence au Centre Culturel Protestant", Bergame, 2009

Pascal A., « Margherita di Foix ed i Valdesi di Paesana » = « Marguerite de Foix et les Vaudois de Paesana », Pavie 1916.

Pejrani Baricco L., “La Basilica del Salvatore e la cattedrale di Torino : considerazionisu uno scavo in corso” = "La basilique du Sauveur et la cathédrale de Turin : considérations sur une excavation en cours", dans L. Mercando-E. Micheletto, “Il Medioevo” = "Le Moyen Age", vol. III, 1998

Perani M., “Eventi sonori nelle relazioni dei viaggiatori ebrei del Medioevo” = "Événements sonores dans les relations des voyageurs Juifs du Moyen Âge", in "Musicae Storia", IX, n. 2 2001.

172/184

Page 173: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Perrone G., “Catechismo intorno al protestantesimo ed alla chiesa cattolica ad uso del popolo” = "Catéchisme autour du protestantisme et de l'église catholique pour le peuple", 1855.

Pesce M., “Eventi sonori nelle relazioni dei viaggiatori ebrei del Medioevo” = "Recherches historiques sur S. Dalmazzo di Pedona", 1993.

Peyron G., "Revello", 1982

Peyronel S. (édité par), “I tribunali della fede: continuità e discontinuità dal medioevo all'età moderna” = "Les tribunaux de la foi: continuité et discontinuité du Moyen Âge à l'âge moderne", 2007.

Pilch J. J., ”The cultural dictionary of the Bible” = "Dictionnaire culturel de la Bible", 1999

Pittarelli G., “Della celebratissima tavola alimentaria di Trajano scoperta nel territorio piacentino l'anno” = "De la célèbre table de nourriture de Trajan découverte dans la région de Piacenza l'année", MDCCXLVII, Accademia di Fossano, 1790.

Pline l'Ancien, "Naturalis historia" = "Histoire naturalis" (III, 124)

Polybio = Polybe (II, 17, 4)

Raso D. (Don), “Bollettino Parrocchiale di Paesana” = "Bulletin Paroissial de Paesana", décembre 1983.

Ravasi G., “I Vangeli di Pasqua” = "Les Evangiles de Pâques", Milan, 1993.

Ringgren H., “ Theological dictionary of the Old Testament” = "Dictionnaire théologique de l'Ancien Testament", vol. 13 2004

Salle A., “Placenames of the world: origins and meanings of the names for 6,600 countries, cities, territories, natural features, and historic sites” = "Noms de lieux du monde: origines et significations des noms de 6 600 pays, villes, territoires, caractéristiques naturelles et sites historiques", 2006

Roth C., “Storia dei Marrani” = "Histoire des Marranes", 2003.

Rothkoff A., “Sambatyon, in Encyiclopaedia Judaica” = "Sambatyon, dans Encyclopédie Juive", XV, Jérusalem 1971

Sawma G., “The Qur’an misinterpreted, mistranslated and mirtea : the aramaic language of the Qur’an” = "Le Coran a été mal interprété, mal traduit et ?mirtea? : la langue araméenne du Coran", 2006.

Schimid H., "Il linguaggio delle immagini. Iconografia cristiana" = "Le langage des images. Iconographie chrétienne", Rome.1998

Schindler N., "I tutori del disordine", in "Storia dei giovani" = "Les Guardians du Désordre", dans "History des Jeunes", sous la direction de G. Levi, J.-C. Schmitt, 1994.

Sereni E., “Comunità rurali dell’Italia antica” = "Communautés rurales de l'ancienne Italie", 1955

173/184

Page 174: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Simonetti M., Liverani P., Bisconti F., Mazzoleni D., “Pietro e Paolo. Lastoria, il culto, la memoria dei primi secoli” = "Peter et Paul. Ll'histoire, le culte, la mémoire des premiers siècles", Rome.2000

Simons J. J., « The geographical and topographical texts of the Old Testament » = "Les textes géographiques et topographiques de l'Ancien Testament", 1959.

Site Internet : “Risorse per lo studio della Bibbia e linguistica : Imperial aramaic" = "Ressources pour l'étude de la Bible et la linguistique: araméen impérial", (vers 600 à 200 avant J.-C.)

Site Internet : "Rabbi Zweig sur la Parashah - Pessah, 5770" - Torah.org. "Pessa'h - Ha Lachma Anya"

Site Internet : « Tesi di laurea di Rivka Barissever" = « Thèse de diplôme de Rivka Barissever » intitulée “L’educazione nella famiglia ebraica moderna : Matrimoni proibiti” = "L'éducation dans la famille Juive moderne : mariages interdits".

Site arabe (marocain), "Yabiladi. Com ".

Site Internet , “Strong Hebrw dictionary “ = "Dictionnaire Strong d’Hébreu"

Site Internet : “Casale Monferrato - Festival internazionale di cultura ebraica” = "Casale Monferrato - Festival international de la culture Juive".

Site Internet : « The Jewish Chronicle Online » = « La Chronique Juive en ligne »

Site Internet : “Bible Study tools, Lessico ebraico Antico Testamento” = "Outils d'étude biblique, Lexique Hébreu de l'Ancien Testament"

Site Internet , “ Dizionario piemontese online” = "Dictionnaire en ligne piémontais"

Site Internet : “Bible Study tools”, Lessico ebraico Antico Testamento" = "Outils d'étude de la Bible, Lexique Hébreu de l'Ancien Testament".

Site Internet : “Centre National de ressources textuelles et lexicales” = "Centre National de ressources textuelles et lexicales"

Site Internet : "Dictionary, Encyclopedia and Thesaurus" = "Dictionnaire, Encyclopédie et Thésaurus"

Site Internet : “Jewish Virtual Library- Encyclopaedia Judaica” = "Bibliothèque Virtuelle Juive - Encyclopédie Juive".

Site Internet : “Select Yiddish Words and Phrases" = "Choisir les Mots et Expressions Yiddish"

Site Internet : "The Yiddish Handbook" = "Le Manuel Yiddish"

Site Internet : «Le Rabbin Zweig sur la Parashah - Pessah, 5770 - Torah.org": "Pessah - Ha Lachma Anya"

Site Internet : "Jewish Encyclopedia” = "Encyclopédie Juive"

174/184

Page 175: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Site Internet , « Hebrew Symbols For Words » = "Symboles Hébreux pour les Mots"

Site Internet : "Journal of Assyrian academic studies" ="Journal des études universitaires Assyriennes", 2010, « Langue assyrienne »

Site Internet : "Ivrit bkalut - Hebrew is easy" = "L’Hébreu ?bkalut? - l'Hébreu est facile"

Site Internet, “Dictionary of the Bible” = "Dictionnaire de la Bible", vol. 4

Site Internet, “Ciclo delle lezioni di Samuele Baiocchi, professore di Filosofia e Storia della Chiesa presso la Andrews University” = "Cycle des leçons de Samuel Baiocchi, professeur de philosophie et d'histoire de l'Église à l'Université Andrews", 2001

S. Meridionali, "L’eredità Ottomana- Il dominio turco : 1522-1912” sul sito internet: “Archivio istituzionale università degli Studi" = "Le patrimoine Ottoman - Le domaine turc : 1522-1912" sur le Site Internet : "Archives institutionnelles Università degli Studi", Roma 3.

Site Internet : "Biblioteca Biblica Cristà virtual" = "Bibliothèque virtuelle Biblique Cristà "

Site Internet : “Terrasanta. Net” dei frati francescani, discorsi di Padre Massimo Pazzini" = "Terrasanta. Filet "des frères franciscains, discours du père Massimo Pazzini.

Site Internet : “The Old Testament Hebrew Lexicon” = "Lexique Hébreu de l'Ancien Testament"

Site Internet : "Dizionario piemontese online" = "Dictionnaire piémontais en ligne"

Site Internet : “The Jewish Chronicle Online: Jewish Glossary” = " Chronique Juive Online : Glossaire Juif"

Somekh A. (Rabbi) : “Brit milà”, sul sito internet “Zehùt- identità ebraica” = "Circoncision" sur le Site Internet : "Zehout - identité Juive"

Site Internet : "Becoming Jewish.Org. - Jewish information & education" = "Devenir Juif.Org. - information et éducation Juive"

Strus A., “Cristiani di origine giudaica : un’esperienza sepolta ?” = "Chrétiens d’origine Juive : une expérience ensevelie ?" Sur le site de l’amitié Judéo-Chrétienne (sur le site: www.nostreradici.it.) 2009

Tamagno C., “Pella - rifugio per i primi cristiani” = "Pella - refuge des premiers Chrétiens", dans "Eco di Terrasanta" = "Eho de la Terre Sainte", n. 7 Août-Septembre 2009

Tavernier J., “Iranica in the achaemenid period” = "L’Iran à l’époque des Achéménides", (vers 550-330 avant J.-C.), 2007.

Terracini A. B., "Linguistica al Bivio" = "Linguistique sur ?Bivio?", 1981

Testa E., “Nazaret giudeocristiana” = " Nazareth Judéo-Chrétienne", Jérusalem, Imprimerie franciscaine de 1969

175/184

Page 176: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Témoins de Jéhovah, “ Perspicacia nello studio delle Scritture” = "Aperçu des Écritures", 1988, vol. la

Thierry A., "Histoire des Gaulois, depuis les temps les plus reculés jusqu’à la domination romaine", 1866.

Tito Livio, "Ab Urbe condita libri" = "Livres sur la Ville" (V, 35)

Toaff A., “Mostri giudei. L’immaginario ebraico dal Medioevo alla prima eta` moderna” = "Monstres Juifs. L’imagerie Juive du Moyen Âge au début de l’ère moderne", 1996.

Trivellin F., “Che Dio non voglia” = "Dieu nous en préserve", s.d.

Vindimmio T., Di Francesco G., “Oncino, Crissolo e Ostana, tre comunità occitaniche alpine - microstoria dell’Alta Valle Po” = "Oncino, Crissolo et Ostana, trois communautés occitanes alpines - la micro-histoire de la Haute Vallée du Pô", éd. Alzani, Pinerolo 2004

Vitali D., "Celtes et Gaulois, l'archéologie face à l'histoire, 2 : la Préhistoire des Celtes. Actes de la table ronde de Biologie, 28-29 mai 2005. Bibracte, Centre archéologique européen, 2006, p. 61-80 (Bibracte; 12/2).

Wexler P., “The non- jewish origin of the sephardic jews” = "L'origine non Juive des Juifs sépharades", 1996.

White E., "The Great Controversy" = "La grande controverse", 1911, 2008

Winfeld E., "Enciclopedia judaica Castellana: el pueblo judio en el pasado y el presente ; su historia, su religion, sus constumbres, sus literature, au arte, sus homibres, sus situacion en el mundo" = ""Encyclopedia Juive ?Castellana? : le peuple juif dans le passé et le présent ; son histoire, sa religion, ses coutumes, sa littérature, son art, ses habitants, sa situation dans le monde", Volume 8, 1951

Young R., “The Holy Bible” = "La Sainte Bible", 1863.

Youngblood F., Bruce Frederick Fyvie, R. K. Harrison, "Nelson's Student Bible Dictionary : A Complete Guide to Understanding the World of the Bible" = "Dictionnaire biblique Étudiant de Nelson : Un Guide complet pour Comprendre le Monde de la Bible", 2005

Zucchelli B., “Chrysopolis. Una problematica denominazione di Parma”, In Archivio storico per le Province parmensi, 2005" = "Chrysopolis. Une dénomination problématique de Parme",dans Archives historiques pour les Provinces de Parme, 2005 - vol. 57.

176/184

Page 177: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Ajouts de A.G. : Autres Références Bibliographiques + Cartes Anciennes des Vallées Vaudoises(2018.11) ( Note de A.G. :- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -=> Je veux citer le livre de Antoine Monastier, « Histoire de l’Église Vaudoise depuis son origine et des Vaudois du Piémont (en 2 Tomes) », © 1847, Lausanne.Voir https://books.google.fr/books/about/Histoire_de_l_%C3%A9glise_vaudoise_depuis_so.html?id=3xJKAAAAMAAJ&redir_esc=y

Je l’ai lu en 2010.11 et relu en 2018.10.Voir http://www.regard.eu.org/Livres.5/Histoire.Eglise.Vaudoise.1/index.html = Tome 1 Voir http://www.regard.eu.org/Livres.5/Histoire.Eglise.Vaudoise.2/index.html = Tome 2Dans le Tome 2, au début de l’Appendice, voir la partie "Géographie », 4 pages= http://www.regard.eu.org/Livres.5/Histoire.Eglise.Vaudoise.2/11.html#GEOGRAPHIE

Antoine Monastier y explicite quelles sont, selon lui, les "Vallées Vaudoises du Piémont" (dans le côté Est des Alpes), soit, du Sud au Nord : Vallée de Luserne, Vallée d’Angrogne ; Vallée de Pérouse, Vallée de St Martin, Vallée de Pragela. Et donc, à aucun moment dans ces 4 pages,il ne cite la Haute Vallée du Pô   ! Pourquoi   ?  Voir la « Carte des 3 Vallées Vaudoises du Piémont », de Antoine Monastier = http://www.info-bible.org/livres/Histoire.Eglise.Vaudoise.2/3-vallees-vaudoises.jpg   - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -=> Je veux aussi citer le livre de Giorgo Tourn, "Pierre Valdo et les Vaudois", Ed. Olivetan (2010.T2), 116 pages.= https://www.editions-olivetan.com/figures-protestantes/424-pierre-valdo-et-les-vaudois-1326000433.html

Je l’ai acheté en 2011.08 à Torre Pellice, et je l’ai lu en 2011.08-11.Les cartes présentées dans la section "Le Piémont" aux pages 50,55,56 ne montrent, en aucun cas, la haute Vallée du Pô   ! Pourquoi   ?  - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -=> Je veux aussi citer le livre de Giorgo Tourn, "Les Vaudois (L’étonnante aventure d’un peuple-église)", Ed. Claudiana (1980 - 1999), 293 pages.Voir http://www.downloadbooks.live/pdf/8870163229/books-s1s11706101s-1ss2sba861334s-2s => DownloadJe l’ai acheté en 2006.08, à Freissinières (France) et je l’ai lu en 2006.08-11.Dans la page 53, la carte "Vallées vaudoises du Dauphiné et du versant italien (14ième -15ième siècle)", on y voit clairement cité, au sud, la Vallée de Paesana (+ Monviso). Voir aussi https://fr.m.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_%C3%A9vang%C3%A9lique_vaudoise = Église Évangélique Vaudoise- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -=> Je veux aussi citer le livre de Jean Leger, (publié en 1669, reprint en 1980) « Histoire générale des Églises évangéliques de Piémont ou Vaudoises » (en 2 Livres), de Jean Léger (pasteur vaudois) © 1669 (385 pages) chez Jean Le Carpentier, à Leyde, Holland.Voir http://www.info-bible.org/histoire/vaudois/histoire-generale-leger.htm = la totalité du livre ! En 2011.08, j’ai acheté le "reprint" de 1980 (format 30x22x4cm, Livre I = 30+212 pages, Livre II = 385+6 pages) à la Librairie Claudiana à Torre Pellice, et je l’ai lu avec attention en 2011.08-11.Sa "Carta del Tre Valli di Piemonte" (Valerius Crassvs fecit, Anno 1668) insérée au début du Livre I chapitre I indique clairement   : Valle del Po , Valle di Lvcerna, Valle di Perosa (+ Valle di San Martino, Valle di Clvsone, Valle di Pragelato) + Val di Dem na).  Par contre dans la totalité du texte (Livre I + Livre II), je crois n’avoir jamais vu cité la « Valle del Po » ! Pourquoi ?Il y est généralement écrit "les Vallées". Dans Livre I chapitre XXV p158, on cite « Vallée de Lucerne et de Perouze +Vallon de Rocheplatte, Vallée de S. Martin, Vallée de Cluson ou Pragela, Vallée de Suze. Dans Livre I chapitre XXVIII p169, on cite « Vallées d’Angrogne, Val Lucerne,=> NOTE : => Ce livre comporte de nombreuses planches dessinées montrant les horreurs commises (lors des massacres de 1655) par l’Église Romaine (qui est apostate) contre les Vaudois (= de vrais Chrétiens remontant aux disciples de l’Apôtre Paul), notamment contre les enfants et les femmes : voir dans Livre II chapitre IX p116 à 130. + chapitre XXV p334 à 336. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

177/184

Page 178: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

=> Je veux aussi citer le livre (en anglais) de George Stanley Faber, (publié en 1838, reprint en 2009.10) « An Inquiry Into The History And Theology Of The Ancient Vallenses And Albigenses : As Exhibiting, Agreeably, The Perpuity Of The Sincere Church Og Christ (1838) »,596 pagesVoir http://www.abebooks.fr/products/isbn/9780548755426/

En 2009.11, j’ai acheté, par Internet (@abebooks.com) le "reprint" de ce livre,et je l’ai lu en 2009.11 à 2010.03.Ce livre se concentre sur les croyances, et leurs origines. Mais, à aucun moment, il ne précise quelles sont exactement les "Alpine Valleys (= Vallées Alpines)" dont il parle. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -Conclusion : Sylvana, bravo pour ce document qui inclus aussi un très grand nombre de Notes et autres Références ! Cependant, Sylvana ne m’a pas semblé très claire sur le sujet des persécutions de l’Église apostate (= catholique romaine) contre les habitants de la Haute Vallée du Pô : Juifs non devenus Chrétiens, Juifs devenus Chrétiens, non Juifs devenus Chrétiens.En effet, les documents que je cite plus haut, lesquels furent rédigés par les historiens principaux (Jean Leger, Antoine Monastier), sont pratiquement muets sur ce qui s’est passé dans la Haute Vallée du Pô.Alors ? - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -(2018.11) ) Note de A.G. :

178/184

Page 179: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Ajouté par A.G. en 2018.11 :

Giorgio_Tourn - Les Vaudois - p53 - Vallées Vaudoises du Dauphiné et du versant italien= http:// andre.gagnoud.free.fr /BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l-EGLISE/ Giorgio_Tourn _-_Les_Vaudois_- _p53_-_ Vallees_Vaudoises_du_Dauphine_et_du_versant_italien .jpg

179/184

Page 180: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Ajouté par A.G. en 2018.11 :

info-bible.org - Antoine Monastier - Carte des 3 vallees Vaudoises du Piemont= http:// andre.gagnoud.free.fr /BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l-EGLISE/info-bible.org_-_Antoine_Monastier_- _Histoire_Eglise_Vaudoise_-_Carte_des_3_Vallees_Vaudoises_du_Piemont.jpg

180/184

Page 182: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Ajouté par A.G. en 2018.10 : Google Maps=> (à l'Ouest) Queyras - (au centre) Paesana et la Haute Vallée du Pô -

(au Nord) Vallée Vaudoise de Torre Pellice <=

Mt Viso

182/184

Page 183: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

(page laissée volontairement )

183/184

Page 184: Israël des Alpes (Nouvelles hypothèses sur la micro …andre.gagnoud.free.fr/BIBLIOGRAPHIES/HISTOIRE_de_l... · Web view- dans le refus de la peine de mort (anticipant au moins

Les vallées sémitiques du Mont Viso

Localisation des toponymes sémitiques dans la vallée du Pô : Pey-Sah-Nah = Paesana

FIN du LIVRE

184/184