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Introduction Il y a 2 types de regards portés par le sport: Vitale- anatomie; physiologie; etc. Social- relationnel; recherche du sens; etc. Il y a 8 principales sciences sociales: géographie; démographie; sociologie; anthropologie; histoire; économie; linguistique et sémiologie. = GEODESAHELS!!! C. POCIELLO: “sport et sciences sociales”, il analyse la distribution sociales des gouts, des principes et des pratiques sportives; il considère le sport comme un outil de distinction entre classes sociales. ex: le golf est une sport de “classe moyenne/haute”. Etude du cas du vélo 3 facteurs à remarquer lors de la création et du développement du vélo: 1. industriel/économique/commercial- les fabricants font des recherches por pouvoir diffuser leur produit à un autre public que les classes sociales élevées; 2. socio-culturel- succès = engin pluri fonction, professionnel = endurance hors norme -> vecteur promotionnel d’une marque. 3. médiatique- monopole de l’information-> presse organise des courses + reportage Tv en direct + prime aux vainqueurs. Mise d’un sport lié au vélo “devant la scène”. exemple: tour de France: grande diffusion en Europe, le secteur commercial en profite pour augmenter les ventes (baisse du prix des produits de cyclisme). 3 principaux usages “sportifs” du vélo: 1. course vitesse en ligne; 2. promenade/loisir; 3. course d’endurance éprouvante. Démocratisation du vélo: fuite des classes domaines vers des nouvelles pratiques= motorisées (auto, aéroplane)-> réintroduction de la distance sociale par la bourgeoisie et l’aristocratie. SPORT <-> SOCIETE Sport: diversité d’activités + diversité de fonctions sociales d’une même activité (économique, hygiénique, récréative, technique, éducative, etc.) Société: divers modes d’appréhension de notre société (voir les 8 sciences sociales au début du document). Sportif:équipement (natation, ski) s’équipe de plusieurs manières (vêtements de ski, maillot de bain). tout cela alimente un marché qui contribue à la richesse de la nation. Sports: ne sont pas réductibles à leur seule dimension technique, il faut prendre en compte la dimension sociale, culturel, organisationnelle et symbolique. + le sport occupe une place importante dans les médias. Sport: objet à multiples facettes- championnats, consommation, spectacles, représentation, équipement, etc.

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Introduction Il y a 2 types de regards portés par le sport: Vitale- anatomie; physiologie; etc. Social- relationnel; recherche du sens; etc. Il y a 8 principales sciences sociales: géographie; démographie; sociologie; anthropologie; histoire; économie; linguistique et sémiologie. = GEODESAHELS!!! C. POCIELLO: “sport et sciences sociales”, il analyse la distribution sociales des gouts, des principes et des pratiques sportives; il considère le sport comme un outil de distinction entre classes sociales. ex: le golf est une sport de “classe moyenne/haute”. Etude du cas du vélo 3 facteurs à remarquer lors de la création et du développement du vélo: 1. industriel/économique/commercial- les fabricants font des recherches por pouvoir

diffuser leur produit à un autre public que les classes sociales élevées; 2. socio-culturel- succès = engin pluri fonction, professionnel = endurance hors norme ->

vecteur promotionnel d’une marque. 3. médiatique- monopole de l’information-> presse organise des courses + reportage Tv

en direct + prime aux vainqueurs. Mise d’un sport lié au vélo “devant la scène”. exemple: tour de France: grande diffusion en Europe, le secteur commercial en profite pour augmenter les ventes (baisse du prix des produits de cyclisme). 3 principaux usages “sportifs” du vélo: 1. course vitesse en ligne; 2. promenade/loisir; 3. course d’endurance éprouvante. Démocratisation du vélo: fuite des classes domaines vers des nouvelles pratiques= motorisées (auto, aéroplane)-> réintroduction de la distance sociale par la bourgeoisie et l’aristocratie. SPORT <-> SOCIETE Sport: diversité d’activités + diversité de fonctions sociales d’une même activité (économique, hygiénique, récréative, technique, éducative, etc.) Société: divers modes d’appréhension de notre société (voir les 8 sciences sociales au début du document). Sportif:équipement (natation, ski…) s’équipe de plusieurs manières (vêtements de ski, maillot de bain…). tout cela alimente un marché qui contribue à la richesse de la nation. Sports: ne sont pas réductibles à leur seule dimension technique, il faut prendre en compte la dimension sociale, culturel, organisationnelle et symbolique. + le sport occupe une place importante dans les médias. Sport: objet à multiples facettes- championnats, consommation, spectacles, représentation, équipement, etc.

Les activités physiques sont multiples. Le corps, en jeu sportif peut utiliser des instruments, des appareillages, soit: affrontements avec adversaire ou rapport relié à l’environnement physique (ex. rappel). Les formes et motifs sportifs varient selon la pratique: compétition, loisir, hygiène ou entretien. Sport et Société: il y a une relation étroite de réciprocité, qui peut se traduire en 2 problèmes: 1. comment situer le sport dans la société? sport vs santé; sport vs économie; sport vs

dopage; sport vs violence; sport vs handicapés… 2. comment la société (culture, médias, classes sociales, etc.) va façonner, transformer

le sport? notre société soumet le sport à sa propre dynamisation évolutive faite de tension et bouleversement; elle va imprégner le sport de ses normes et valeurs.

Ce sont les sciences sociales: GEODESAHELS-> étudie notre société et nous livre des données intéressantes; met le sport en perspective= fait changer l’éclairage en mobilisant ces différentes 8 sc. soc. fonction pratique du sport: point d’accroche pour commencer une conversation. sport-> lieu de la compétence universelle= chacun se sent légitime pour en parler, pour commenter des résultats, affaires de dopages, exploits… l’objectif des sciences sociales ici, c’est de développer un regard savant dur le sport. DEFINITION DE SCIENCE-> discours rationnel qui produit de la connaissance, c’est un méthode: prospectif- cherche à étendre savoirs; expliquer des nouvelles lois; critique- remet en cause les avancées scientifiques qui existent déjà; régionalisé- science limite les investigations à certains domaines de la réalité. IDEOLOGIES VS SCIENCES IDEOLOGIE: système d’idées constituant un corps de doctrine philosophique, conditionnant le comportement individuel et collective. exemple: scientisme- idéologie qui donne à la science le monopole de la connaissance et qui va attribuer à la science la capacité de résoudre l’ensemble des problèmes qui se posent aux hommes. SCIENCES: ce qui produit des lois- abstraction de la réalité. La science a une dimension sociale (dépend des conditions dans lesquelles elle est produite): 1. Statut de chercheur- influence recherches entreprises, questions posées… 2. Double asymétrie dans le monde de la recherche: pays riches (entrepreneurs de la

science) vs pays pauvres (qui n’ont pas les moyens); homme vs femme ( monde de la science c’est un monopole de l’homme).

DEFINITION DE SOCIETE-> ensemble d’individus, milieu humain vivant en groupe organisé caractérisé par ses institutions, ses lois et ses règles. Sciences sociales-> “sciences de la société”-> science dont l’objectif est d’étudier les individus. Leurs conduites, leurs relations, leurs groupements et leurs organisations; rassemble toutes les disciplines scientifiques, dont l’objectif d’étude se rapport aux comportements des êtres humains: 1. analyse de production matérielle et symbolique des individus, ex. 1 échange; 2. s’intéressent aux symboles, de ce qui les distingue de sciences de la vie; 3. animées par la logique de la découverte (comment homme/femme évoluent dans la

société) vs sciences de la vie: animées par la logique de la preuve; 4. travaux interdisciplinaires qui rendent les oppositions moins nettes: facteurs

biologiques, psychologiques, sociaux, etc. Objectifs communs aux sciences sociales 19ème -> projet fondateur des sciences sociales= appliquer aux êtres humains des méthodes scientifiques développées pour analyser la nature. Grand projet= découvrir l’être humain Les sciences sociales s’occupent des groupes, pas des individus: • Plus on monte dans l’espace social, plus la pratique des sports augmente, les femmes

pratiquent du sport, l’âge d’arrêt du sport est augmentée, les sports sont individuels, les sport sont à caractère technologique et informationnel (sport en interaction avec l’environnement, on doit gérer des informations, ex: deltaplane, parapente).

• Plus on descend dans l’hiérarchie sociale, plus les sport de force dominent, ex: rugby, football… => usage du corps différente, il devient un outil, instrument, projectile. Ceux qui utilisent moins leur corps au travail ce sont ceux qui font le plus de sport

• Les femmes vont plus souvent chez le médecin que le hommes-> F= prendre soin du corps vs H= cherchent à dominer leur corps, sans se plaindre -> différents rapport au corps cependant le genre sexuel.

Les sciences sociales s’occupent des grands problèmes de la société, pas de phénomènes passagers: Boltanski-> plus la distance social augment entre patient et médecin, mois le patient va le comprendre et va transformer sa représentation du corps Les sciences sociales cherchent à montrer que la société n’envisage pas l’individu en dehors de son contexte sociale: Comportement -> socialement déterminés = influence du contexte social.

Auguste compte a crée le concept de sociologie, pourtant le véritable fondateur c’est Emile Durkheim-> pour lui, il faut traiter les faits sociaux contre des choses extérieures au sujet qu’il les pense = socio = ça n’est pas de la psychologie. Son ouvrage “le suicide” traite l’acte le plus individualiste dans le monde, qui pourrait s’expliquer par des raisons socio et non biologiques ni psychologiques. Causes sociologiques -> matrimoniale (marié ou célibataire); le fait de croire en dieu ou pas. SCIENCES SOCIALES ENRACINES DANS LA SOCIETE Elles naissent dans la 2ème moitié du 19ème, pour 3 raisons: 1. contexte de transformation politique: grande instabilité dans l’Europe; ordre sociale qui

reposait sur alliance entre le roi et l’église est discréditée=> période de trouble et revendication politique;

2. révolution économique: période de progrès scientifique + révolution industrielle + exode rural, les formes traditionnelles de solidarité disparaissent; nouveau fléaux dans les villes = délinquance + chômage + errance + mendicité + … => période de troubles sociaux va perturber la vie des ouvriers.;

3. transformation scientifique: science de la vie = progrès. Sociologues vont leur emprunter des références, les sciences sociales sont dépendantes des croyances sur soc: soc. théocratiques-> peu de place pour sc. soc., emprise des croyances; soc. modernes et individualistes-> acceptation d’une historicité, refus d’un déterminisme théologique, valorisation d’un pensée critique.

INTERETS DES SCIENCES SOCIALES A L’ANALYSE DU SPORT (sciences de a vie: haute performance; progrès scientifique; révolution technologique; améliore le bien-être…) Utilité des sciences sociales: 1. Politique: chercheur, expert… 2. Thérapeutique: sc. soc. conte socio-analyse et moyen de diminuer les souffrances

individuelles par la compréhension du monde social et ses déterminisme; 3. cognitive-scientifique: sc. soc. en tant que savoirs n’ayant pas d’autres objectifs que

celui d’être le plus vrai possible. Découverte scientifique de notre système scolaire a rendu possible de multiples progrès technologiques, ex: école => travaux de Bourdieu sur les indices en matière d’accès au savoir ou à la culture ont donné lieu à des “traductions” politiques très différentes: => créer un enseignement de "contre-handicap”=> compenser les handicaps sociaux de départ=> égalité de chances. “donner plus à ceux qui le moins” “car c’est aux conflits des sciences, à leurs bords extérieures, aussi souvent à leurs principes, à leur noyau et à leur centre que se font les progrès.”- M. Mauss

• Pas de remise en cause su sport mais des usages et de la définition que nous en

avons “des représentation sociales sont des modalités de pensée pratique, orientées vers la communication, la compréhension et la maîtrise de l’environnement social, matériel et idéal”.- D. jodelet Représentation: influencie notre manière de penser et d’agir = nous aide à nous repérer; construise par notre entourage. • des obstacles à l’analyse du sport, le mot nous parait un peu banal, mais il ne l’est

pas, ex: USA, pompom girls. • sport: phénomènes surprenants: Messi vs ouvrier-> Messi gagne dans une journée la

valeur que l’ouvrier gagne toute sa vie. Différentes sc. soc. pour comprendre le sport: vont nous aider à basculer nos représentations sur le sport alors qu’il existe une naturalisation du sociale=> revoit aux préjugés. Naturalisation du social: normes et valeurs qui nous paraissent naturelles sont construites socialement et traduisent les idéaux dominants de la société, ex: FEMME -> naturellement plus fragile que les hommes donc ne doit pas fair du sport. sc. soc. vont modifier notre façon de comprendre le sport. Utilité des sciences sociales à l’analyse du sport: • réflexion sur les missions de l’enseignement à l’école=> est-ce qu’il sert à former des

champions? à luter contre l’obésité? favoriser le sport et la santé?… => T. Teret et M. Altaly s’intéressent à ça.

• dans les organisations sportives: on peut s’intéresser au parcours des grands dirigeants; les femmes dans les organisation sportives; des personnes handicapées en tant que athlète; le dopage…

• dans les entreprises: sc. soc. permettent analyser comment les entreprises peuvent mettre en place des politiques de santé pour leurs salariés?- exemple

• pour les étudiants: pour développer esprit critique, bouleverser représentation… Les sciences sociales ont des effets sur représentations et pratiques, mais aussi une réflexion sur nos sociétés, leurs valeurs et leurs fonctionnements. Alias et Dunning voient dans le sport “ le laboratoire privilégié pour réfléchir sur les rapports sociaux et leur évolution.” => Frontières les sc. soc. ne sont pas étanches, des nouvelles disciplines apparaissent; la relation entre sc. soc. sont faites de concurrence et de collaboration. CCL: identification du champ d’étude des sc. soc.; compréhension des singularités des sc. soc.; être capable de questionner l’utilité de sc. soc.; comprendre que les sc. soc. ont une histoire et sont liées aux différentes cultures.

DURKHEIM=> sc. soc. participent pleinement au travail de réflexion et à cet esprit critique: “ le savant à le devoir de développer un esprit critique”. LA SOCIOLOGIE ET L’ANALYSE DU SPORT Les sports socialement marqués-> ex: Maison Guerlin utilise l’image de l’équitation = hautes classes sociales; on va analyser le sport comme un produit, on va le démystifier comme une activité libre, bienfaisante et récréative, on va s’intéresser aux déterminants socio-économiquesqui structurent le sport. Définition d’identité-> définition qu’une personne peut donner d’elle même aux autres et à elle même de ce qu’elle en est en tant que personne sociale. Avoir une identité: nécessité vitale au plan social et psychologique, car assure à l’individu une place dans la société. Norme-> critère qui règle la conduite et auquel on se réfère pour porter un jugement de valeur; la norme est aussi évolutive. La définition du sport évolue dans le temps, comme les normes: Terme sport= anglicisation du vieux FR “desport”-> divertissement, amusement… Promoteurs-> cherchent à développer le sport vs scientifiques-> cherchent à l’analyser. Il y a autant de définitions du sport que d’auteurs, voyons les différents définitions: PIERRE DE COUBERTIN 2 grands projets: réforme de l’éducation des élites FR grâce au sport-échec total; rénover JO sur base des sports modernes (1896), avec grand succès. -> intensité, effort physique, violence…=> sa conception du sport ne peut donc pas plaire au milieu de l’enseignement. ici sport= excès= dépassement de soi. GEORGES HEBERT A inventé une forme de pédagogie corporelle qui n’est pas le sport: méthode nat-> veut enseigner les mumts comment nager, lancer, sauter… Il ne parle pas de sport, vision où il y a l’idée de lutte (contre une duré, un adversaire, un danger, un animal, contre soi-même). GEORGES MAGNANE Le sport doit être institué, peut devenir outil à l’ascension sociale; possibilité de gagner sa vie grâce au sport. ELIAS ET DUNNING “Le sport est une forme de combat qui donne du plaisir sans choquer les consciences”, si le sport naît en Angleterre au 18ème car il y a eût des transformations sociales, culturelles… Pour eux, le sport est à replacer dans le processus de civilisation.

MICHEL BOUET Psychologue du sport, passionné de planner. sport= recherche de compétition et de performance. JACQUES DEFRANCE se distingue des jeux d’enfant et adultes par la “ rigueur des entraînements, la systématicité des processus de comparaison entre compétiteurs, l’aspiration vers une amélioration constante des performances”. POCIELLO Système de compétences organisées permettant à ceux que s’y sont engagés et qui sont préparés de fair une performance individuelle dans la confrontation avec les autres. résultats, records-> réalisés dans des conditions définies (standardisées). ET MOI, QUELLE DEFINITION AI-JE DU SPORT? SPORT= outil de distinction sociale; peut se pratiquer en loisir ou compétition; qui reste une valeur de la société, mais qui peut vite avoir une image négative du fait notamment de la volonté de vouloir battre, dominer l’autre en utilisant tous les moyens nécessaires et qui rentre en confrontation avec l’éthique tel que le dopage par ex. ou les riches dominent les pauvres. D’une définition à l’autre, on retrouves des thèmes communs: compétition, performance, lutte, progrès, institution… Pociello parle d’une définition à géométrie variable. Le sens du sport évolue dans le temps et chaque auteur en a sa définition. =>Chacune de ces éclairages fournissent une définition du sport que les agents engagent dans leur pratique: en affirmant une telle définition du sport, on cherche à imposer sa propre définition du sport. Il y a donc des enjeux: les adeptes de foot n’envisagent pas le sport de la même façon que les adeptes d’équitation. QU’EST-CE QUE LA SOCIOLOGIE? Définitions: MAX WEBER-> sociologie= science qui a pour but de comprendre par interprétation l’activité sociale, pour ensuite expliquer le développement et les effets de cette activité. POCIELLO-> la socio s’attache à l’organisation sociale et de l’homme en société; 2 types de relations entre les hommes dans la société: relation d’attraction-> rapprochant Homme= sentiment d’appartenance; relation de conflits-> fractions sociales qui s’affrontent=> domination.

AUGUSTE COMTE-> Socio= “étude scientifique de l’organisation des sociétés humaines”= socio serait comme le corps humain. Lien entre individu et société avec une influence réciproque. C’est l’idée de relation qui représente le concept central de la sc. sociologique Relation au double sens du mot: 1. Intégration-> le fait de rentrer dans un groupe ou un pays, permet à une personne de

se rapprocher et de devenir membre d’un groupe plus vaste où on va partager des normes et valeurs communes. intégration nécessite 2 conditions: volonté individuelle de s’insérer, s’adapter; capacité intégratrice de la société qui va respecter les différentes identités des personnes qu’elle va intégrer- cap. d’accueil.

2. Conflictuelle-> concurrence, luttes sociales… Société= traversée par 2 types de forces: 1. Forces d’intégration-> ex: nation, culture, langue… 2. Forces de tension-> ex: compétition professionnelle ou lutte des classes. Exemple d’intégration: Juillet ‘98= coupe du monde foot: 1M de personnes sur les champs Elysées. Equipe de France comme symbol d’intégration; on voit pour la 1ère fois le passé colonial qui peut être plus-> le nationalisme sportif se retrouve dans des grandes compétitions internationales. Cet exemple montre un sentiment d’appartenance qui peut aller jusqu’au chauvisme. => Le rôle des grandes compétitions internationales qui ressemblent à des guerres collectives. Citation: “ depuis les années 30, le sport est devenu un enjeu de prestige entre les nations, un instrument de propagande, l’indice de vitalité d’un peuple et la vitrine d’un régime politique”- sport et relations internationales-> citat° préférée du prof. -> Foot et Rugby se prêtent le mieux au show; ce sont des sport collectifs de combat. Relations internationales sont l’occasion pour les états de s’affronter par le biais des sportifs qui les représentent. Les sociologues ne croient pas en la nation, ils disent que c’est une communauté imaginée. (B. Handerson) Pociello parle de ces 2 sports comme des sports de combat car on parle de camps, attaque, défense… c’est dans ces sports que l’identification est la plus forte -> Remarque sur “boycott” sportif de l’Afrique du Sud: 1948= régime d’apartheid-> séparation de la population selon critères ethniques; 1964= Fifa exclue l’Afrique du Sud-> rejette du sport international et réintègre les

compétitions internationales en ’92 (1 année après la fin de l’apartheid). = Forme d’hypocrisie de cette exclusion car on a autorisé des pays à participer aux compétitions internationales, pourtant ils ne respectaient pas les droits fondamentaux de l’Homme. DECOUVERTE DE LA SOCIO ->Hiérarchie des tailles reproduit l’hiérarchie des classes = fait statistique avéré, plus on est haut dans l’espace social, plus on a des chances d’être grand. Il y a aussi un rapport taille- poids: Les grands “minces” et “petits gros” ne sont pas distribués au hasard dans la société. Comment et pourquoi? 1. pénibilité des métiers; 2. conditions de vie; 3. habitudes alimentaires; 4. prescriptions médicales; 5. rapport au corps, à l’hygiène; 6. règle d’hygiène; 7. processus social de sélection sexuelle: grands choisissent des femmes grandes,

petits choisissent des femmes petites -> La minceur et grandeur: réservées aux classes sociales dominantes. C’est pourquoi il y a une exigence drastique; c’est plus facile de décider de son poids que de sa taille. Les femmes tentent de s’ajuster aux proportions esthétiques de longueur-minceur que l’on trouve dans les classes dominantes. Cette exigence drastique de la minceur conditionne chez les citadins le recours au sport, à la distique, l’inscription aux salles de fitness… -> En socio, on peut aussi faire un rapport avec d’autres critères: 1. plus le diplôme est haut, plus est intensive l’activité sportive; 2. plus on monte dans l’espace social, plus les femmes pratiquent une activité sportive; 3. choix du conjoint= mythe du coup de foudre ( dans la société: sociologues =>

homogamie= rechercher un conjoint dans le groupe social auquel on appartient. APPROCHE SOCIOLOGIQUE: LE QUOTIDIEN FASCONNE PAR LE SOCIAL -> La sociologie est un sport de combat, elle est critique, elle doit se défendre, elle cherche à expliquer comment fonctionnent les sociétés… L social n’est pas en dehors de l’individu, le social s’explique par le social. Naturalisation du social-> ce qui se passe dans la société, c’est naturel. P. Bourdieu:” on ne conclut qu’à la nature en désespoir de causes”= on dit que c’est naturel quand on n’a pas d’arguments.

Difficulté pour le sociologue de passer du fait de société au fait du social; pour cela, il faut réaliser un travail de desconstruction de ses propres préjugés. SOCIOLOGIE EST DIFFERENTE DES SCIENCES SOCIALES!!! -> Le social est présent partout et dans tous les moments: • Le temps: la façon de percevoir le temps est marquée socialement; il est organisé par

des rythmes sociaux: enfance; entrer à l’école; à l’Uni… Le rythme des sportifs est aussi façonné socialement: calendrier; saison; entraînement; compétitions… Depuis 50 ans= phénomène d’individualisation du temps-> un peu plus de temps pour soi.

• L’espace: il est codé ( quand on arrive dans cette salle, on sait où on va s’assoir, on sait qui est le prof…) L’etat exerce une pression forte sur nous, ex: éducation physique imposée à l’école.

• Les décisions: elles sont aussi fasçonnées socialement, ex: “depuis tout petit, ja’ baigné dans le vélo et j’ai toujours entendu parler que les cyclistes se prenaient des flèches aux amphis. Et cela ne m’a jamais choqué”.

• Les attitudes: ex: sportifs -> ils n se connaissent sur le camps: tenue vestimentaire, jogging, sac de sport… tout cela ne relève pas du naturel= choix; construction; influence…

• Les objets: nos grans parents n’auraient pas la même vision des objets que nous. Dimension sexuée: talons-> fonction de distinction entres les genres sexuels; de se rendre plus grand: moyen de prendre le pouvoir sur les hommes…

• Les relations entre individus: 1) rôles sociaux->différentiation sexuée, il y a des comportements attendus: ils varient en fonction du statut, de l’âge, du sexe… Nécessité de se conformer à ce que la société attends de nous, ex: règle de politesse-> règles sociales qui guident nos comportements et réactions; ex: le Bottin Mondain-> accueil des invités à la maison: maîtresse de maison: range les manteaux; maître de maison leur propose un apéritif. 2) Liens sociaux: les relations qui unissent les individus, besoin de sécurité et reconnaissance sociale=> situation d’interdépendance; les sociologues étudient 3 types de relations: rapport hiérarchique->pouvoir, ex: prof-> élève; rapport d’appartenance, intérêt commun; rapport conflictuel.

• Les représentations: ex: représentation masculine-> elle est évolutive; naturalisation du social-> on ramène des différences sociales à des différences biologiques, être un homme c’est prendre des risques, ex: qu’est-ce qu’un bon freerider? c’est quelque chose qu’on doit avoir en soi, il faut aussi avoir des couilles!!

LES METHODES EN SOCIOLOGIE 1. Le questionnaire: instrument sociologique quantitatif-> recueil des données sur un

grand nombre d’individus; 2. L’entretien: instrument sociologique qualitatif-> il doit être plus ou moins directif (s’il

est trop il n’y a pas assez d’interactions; s’il est pas assez, il n’est pas bien organisé. souvent pour les sportifs ce type de méthode dure 1h30.

3. Analyse du discours: analyse thématique du contenu, on va voir s’il y a des choses récurrentes d’un discours à l’autre. analyse d’un discours n’est pas la même

chose que l’analyse d’un document, car on peu prendre en compte pour l’analyse: les expressions du visage; les gestes des mains; l’évolution et rythme du discours et les pauses dans les moments plus importants.

4. Observation: utile pour étudier un groupe restreint; il y a 2 types d’observations: 1) Participante-> on se fond dans le groupe; 2) Non Participante-> on reste en dehors du groupe. On peut observer plusieurs choses: langage utilisé; représentation; rapport au corps, à l’espace, au temps…

CONCLUSION Approche sociologique peut s’appliquer à plusieurs choses (tps, objets…) La définition de la sociologie-> mettre en place, trouver des modèles scientifiques, explicatifs qui permettent de comprendre touts les comportements. Objet de la sociologie-> action critique. Sociologue-> chasseur de préjugés, de mythes, d’idéologies. QU’EST-CE QUE LA SOCIOLOGIE DU SPORT? La sociologie su sport au croisement des sociologies Une sociologie du champ socio-sportif Champ-> espace concurrentiel où il y’a des rapports de pouvoir pour conquérir des positions dominantes. Pociello-> acteurs du sport sont en concurrence dans ce champ et font des alliances pour pouvoir survivre dans ce milieu. Il considère que 5 fonctions structurent le champ sportif: 1. intégrative et fédérative:état et fédération veulent être impliqués pour gérer les

sportifs= Masse et élite. On voit à quel point l’intégration par le sport est importante pour l’état et la fédération.

2. éducative et scolaire: école et enseignants cherchent à démocratiser les bienfaits du sport plus les collectivités territoriales.

3. ludique et récréative: institutions privées, objectif-> tirer profit économique en s’appuyant sur la base ludique des sports.

4. consomatoire: entreprises-> fournissent équipements, espace, services sportifs… 5. spectaculaire et médiatique: diffusion d’images, émissions des événements sportifs On pourrait en rajouter 2 autres: 6) distinction sociale-> exemple du vélo: lenteur des riches, vitesse des pauvres. Selon Pociello: “ le sport exacerbe et organise des rivalités entre nations, pays, individus, clubs et permet de tisser de relation, de créer du lien social.” 7) sanitaire: améliorer la santé. UNE SOCIOLOGIE DE DEMANDE DE PRODUITS La distinction sociale des pratiques et goûts sportifs ne sont pas distribués par hasard dans la société.

Ex: voile-> son noyau: cadres supérieurs escalade-> professeur du secondaire foot-> classes plus basses de la société Comment expliquer tout cela? Facteurs et irrégularités économiques, culturelles et sexuelles. On ne peut pas dire: les pauvres ne font pas de la voile car c’est trop cher, ex: parcours de golf ouvert. Pociello a catégorisé 4 types de sport en fonction de l’engagement corporel: 1. pratique de force->rugby, foot… 2. sports d’énergie->athlétisme, cyclisme… 3. sports de grâce-> gymnastique, dance… 4. sports de réflexe-> kayak des descente, vol libre= deltaplane, vol à voile= planeur… Plus la classe sociale d’appartenance est basse, plus les sports de force dominent=> souvent ce sont des sports de groupe. VS Plus la classe sociale d’appartenance est haute, plus les sport de réflexe dominent=> souvent ce sont des sports individuels. Jeu des 7 familles Pociello-> matériel pouvant servir de test pour analyser les goûts sportifs des enfants. Il est allé dans des familles et à vérifié que: dès la plus jeune âge, les garçons et les filles savent distinguer les sports d’hommes et de femmes. Les petits garçons: attirés par les sports de combat, extérieur et machinique… Les petites filles: esthétique, aquatique, gymnique… Marquage sexuel des pratiques sportives à l’adolescence-> repérage du marquage social, ex: M. Jordan fait du basketball Les sports par le biais d’une éducation, des normes sociales, de la TV-> éléments qui se transmettent, ex: golf-> vu comme un port noble. Il y a aussi un degré de modernisme des sports=> marquage génération: “sport ringards”-> haltérophilie et “sports dans le vent”-> surf. Une sociologie des organisations UEFA (football européen) Lausanne Sport, club, fédération, CIO… ->quels usages du sport ces identités cherchent à développer!

Une sociologie politique Espace entreprise, boutique, billetterie, calendrier, accès, visite du stade… Une sociologie des médias I y a 3 dimensions à l’analyse sociologique des médias sportifs: 1. Production des informations-> industrie du spectacle 2. Contenu des informations sportives-> suprématie de quelques sports, ex: en CH->

rugby et hockey! 3. Réception des informations sportives->effets sur les styles de vie Une sociologie du corps Usages sociaux du corps(cf. cyclisme: lenteur des riches/ vitesse des pauvres). Destruction de l’identité sexuelle: transformation des attentes: ce que doivent être homme/femme, ex: bodybuilding-> conquête d’une nouvelle identité (modifications corporelles, tatouages, piercings,etc.) ->Mais aussi d’une sociologie de la socialisation, de l’éducation (construction d’un être social nourrit de représentations collectives qui expriment son appartenance à une société), du genre… DES QUESTIONS POSEES PAR LA SOCIOLOGIE DU SPORT Comment définir le sport? J.Defrance: “aucune définition savante ne s’est clairement imposée et les normes du sport varient d’un pays à l’autre, si bien qu’on ne dispose pas d’une définition internationalement reconnue comme pertinente.” Exemple: sports cérébraux-> tous les joueurs veulent que ça devienne un sport professionnel ->texte moodle J.Defrance: CIO réfléchit actuellement sur la possibilité d’intégrer dans les prochains jeux olympiques, les sport “cérébraux” • quelques exemples de fédérations reconnues par le CIO: bridge, pétanque, danse

sportive, etc. • Sport: s’est créé lentement au 18ème siècle, en GB, puis à été fasconné par la

société, ex de sport co: rugby s’est imposé aux USA= l’ont fait évoluer et lui on donné un degré de violence plus légitime.; ex: jeu de paume-> ancêtre du tennis; ex: expansion du golf-> criquet (activité extérieure:GB)/billard (activité intérieure:FRA)

• Multitude de définition du sport: de la plus ouverte à la plus fermée “terme polysémique, il prend toutes les allures d’un paradoxe. Connu de tous et sujet de conversation ordinaire, les meilleurs experts ne parviennent pas à le définir précisément en dénotation.” Pociello

• ensemble des activités à finalité très variée /récréatives, ludiques, compétitives…) avec des motivations très variées (recherche de bien être, de formes de sociabilité…)

• Mutation de l’espace sportif avec apparition de nouveaux sports et nouvelles

modalités de pratiques, ex: nouveaux sports qui viennent de Californie-> pratique libre ( pas de fédération, pas de règles…)-> skateboard

CSQ: les sociologues de définissent de façon extensive (APS): veut prendre le parti d’affirmer qu’il suffit de considérer le sens que les gens donnent à leurs pratiques sportives selon les sondages: 74% de sportifs et avec une autre définition: 45%. Les sociologues s’intéressent aux définitions des autres sociétés. SPORT ET SPORTS: PRODUIT HISTORIQUES ET PRODUIT SOCIAL Sports: définitions multiples, historiquement et socialement situées; !!! de reconstituer conditions sociales, historiques, pratiques, politiques et intellectuelles dans lesquelles elles sont formulées; !!!! “la bonne manière de définir et de pratiquer” le sport est différente d’un groupe social à l’autre, en fonction de ses intérêts; Il y a des différentes usages dans le même sport (cf vélo) • quelques autres questions posées par la sociologie du sport: 1. idée d’influence réciproque entre sport et société; 2. les sport sert-il à la réinsertion sociale? 3. le sport est-il l’opium des masses? 4. est-ce que le sport contribue à une égalité et une justice sociale ou est-il utilisé à des

fins politiques et disciplinaires? DES OBJECTIFS DE LA SOCIOLOGIE DU SPORT 1. développer une pensé critique sur le sport; 2. comprendre comment transformer le sport (égalité, accès…) 3. dépasser le seul intérêt porté par la performance et s’intéresser à la façon dont le

sport influence les manières de penser, vivre… 4. bousculer les représentations du sport: • naturalisation du sport->garçons: hockey vs filles: danse • idéologie d’un sport universel sans barrière • les ségrégations internes • l’idéologie d’unicité. exemple: le foot à l’épreuve de la sociologie “le football symbolise des valeurs qui dépassent les frontières, les origines ethniques, les religions, les genres et les classes sociales”: Blatter=> garder une approche critiques, aux stéréotypes et fantômes. Une sociologie qui dérange: 1. le monde académique 2. les monde sportif socio= expansion= diffusion médiatrice

Bourdieu: on est pointilleur sur la scientificité de la sociologie, alors ça veut dire qu’elle dérange. LES OBSTACLES A LA PENSEE SOCIOLOGIQUE Documentaire: socio est un sport de combat; instrument de défense essentiellement DES OBSTACLES EXTERNES, LA COMPLEXITE DE L’OBJET 1. Individu et groupement en perpétuel changement; 2. complexification des sociétés modernes (accumulation des échanges, multiplication

des centres de décision, interdépendance entre les individus, plus grande liberté des choix des individus. Durkheim: difficultés de “traiter des faits sociaux comme des choses”

3. Une domination du discours médiatique sur les analyses scientifiques. Le pouvoir/domination des médias: obstacles à la position des sociologues.

DES OBSTACLES INTERNES: LES REPRESENTATIONS DES INDIVIDUS 1. Le sociologue est lui-même enraciné dans la société qu’il analyse= influence, biais…;

ex: obésité-> dramatisation de ce phénomène. Selon 3 catégories: facteurs de risque; maladies et épidémies=> peut influencer l’analyse sociologique.

2. représentation sociale de la population enquêtée-> la question des normes normales: normal de faire du sport, normal que les parents s’occupent de leurs enfants… exemple du dopage: normalisation du dopage-> pourquoi les cyclistes se dopeônt’ils? La sociologie adopte une démarche compréhensive, il analyse le dopage en dépassant un regard dénonciateur, il met en évidence l’influence des multiples facteurs.0> influence des sponsors, culture de connivence, déplacement des normes: normalisation du dopage.

CONCLUSION Mission du sociologue:” le sociologue dit tout haut ce que personne ne veut savoir, il dynamite les apparences, les illusions, les idéologies; il organise le retour de refoulé dans la société” Il cherche à expliquer la social par le social, il adopte une démarche compréhensive, son approche se veut critique, il veut bousculer une représentation du sport… LA DEMOGRAPHIE ET L’ANALYSE DU SPORT Définition->Stock: nombre de pratiquants affiliés à telle ou telle activité sportive. Licenciés qui n’ont pas renouvelé leur licence-> nouveaux adhérents= stock.

Démographie: science prenant par objet d’étude l population humaine et traitant dans leur dimension (grandeur), leur structure (composition par âge, sexe), de leur évolution ( stabilité, déclin), envisagées principalement d’un point de vue quantitatif. Proche à une description numérique des populations d’un point de vue statique et dynamique. Cherche à expliquer et découvrir lois qui régissent phénomènes observés-> socio-démographes. Collecte des données par enquêtes, sondages; indicateurs-> natalité; fécondité; phénomènes migratoires…; représentation graphique Statistiques du canton de Vaud: de plus en plus de fécondité, de plus en plus d’étrangers… QU’EST-CE QUE LA DEMOGRAPHIE SPORTIVE? Elle se divise en 2 branches: 1. Analyse des stocks-> resence l’effectif des licenciés et observe leur évaluation dans le

temps; 2. Etude des mouvements internes-> (dynamique) d’une population de sportifs affiliés à

un club, fédération, etc.; analyse du flux d’entrées et sorties. Ces flux- “tuer over”- renouvellement au sein des pratiques sportives.

Il y a des conventions pour valoriser le sport de masse et le sport d’élite. On note une crise des affiliations fédérales ( de moins en moins d’engagement dans les fédérations): stagnation et régressions dans les dernières 20 années. Les fédérations essayent de lutter contre cette crise. • Démographie sportive est la dernière science sociale s’intéressant au sport:

incertitude des sources ( difficulté d’accéder aux archives fédéraux); absence d’intérêt des scientifiques; absence de demandes des fédérations, voir hostilité à ce genre d’enquête car crise des affiliations.

• Moins intérêt des scientifiques car: accumulation des enjeux économiques; Etat s’intéresse à la demande sociale; enjeux politiques, économiques et scientifiques, etc.

Notions démographiques peuvent être appliquées au sport: • naissance: 1ère adhésion; • migration: d’un activité à l’autre; • mort: abandon; • renaissance: renouvellement d’adhésion après interruption. Ne pas confondre nombre total de licences avec nombre total de licenciés-> car la plupart d’entre eux ont plusieurs licences. Il y a une moyenne approximative de 1.26 licences par licencié.

La démographie sportive a 3 méthodes de visualisation des mouvements d’une population sportive: 1. PA: pyramide des âges-> construite à partir des adhésions et des licences; 2. CV: cycle de vie-> évolution des effectifs licenciés en fonction du temps; 3. DL: diagramme de Lexis. Ces dernières années il y a eu un déclin de la pratique sportive licenciée alors que suite à la 2ème GM il y a eu une forte augmentation. Puis baby-boom: “stock” de jeunes plus nombreux; sportivisation des AP= activités physiques-> sport introduit dans les écoles; politique volontariste de la 5ème République (FRA)-> création d’équipements sportifs (stades, gymnases, piscines, etc.); encadrement sportif qui nécessite affiliation au monde fédérale. Différence avec les activités des sports californiens: mettent plus de temps à s’implanter. • Succès successif du ski, tennis et golf en FRA: Contexte 30 G-> période heute de l’économie. Ski (années 60/70): existence de fabricants traditionnels qui deviennent des firmes innovatrices (Rossignol); création de nouveaux emplois; victoires de la nation ( “héros”: Kilky et Vuarnet); bétonnage des stations; montagnards recrutés: moniteurs de ski, remontées mécaniques. Tennis (années 80): Yannick Noah Golf: années 90 Ces champions sont des locomotives pour ses fédérations-> jeunes et moins jeunes peuvent s’y identifier. Le diagramme de Lexis: • Horizontale: chronologie annuelle des sondages • Verticale: ancienneté des membres dans le club ->En additionnant les effectifs d’une colonne on dispose de l’effectif total de chaque année. Ce qui explique le degré “zéro” de la population des “novices” arrivées dans l’année. On peut associer ce diagramme au cycle de vie d’un sport, d’un club: 1. Addition des effectifs de chaque colonne (année)= courbe de l’évolution des effectifs

du club. 2. En comparant les effectifs sur l’horizontale, on apprécie l’influence des politiques de

recrutement année par année.

3. Diagonale: “évaporation” annuelle des effectifs et de l’influence des politiques de fidélisation.

Ce sont les 3 types de lecture de ce diagramme. Quand on subit une déperdition des licenciés-> c’est très dommageable: pourquoi ne sont-ils pas resté dans le club, où sont-ils passé? Dans un club, il y a 2 fonctions qui doivent être identifiées: 1. Le recrutement (horizontal); 2. Responsable de fidélisation des licenciés (diagonal). Exemple de DL avec la population équestre en FRA da 1975 à 1989: avec sa thèse (1994), Vérenne Chevalier ouvre un nouveau champ d’analyse du sport par la démographie. DONNEES DEMOGRAPHIQUES SUR LA PRATIQUE SPORTIVE EN SUISSE Place du sport dans les loisirs des suisses Seulement 19% de la population suisse est active dans 9 loisirs ou plus-> moins de 40 ans: actifs, cadres… mais pas de chômeurs. 61% disent pratiquer un sport d’équipe ou individuel régulièrement, approximativement. 46% fréquentent des événements sportifs. Taux de la pratique sportive en Suisse Depuis 1994, les suisse font du sport plusieurs fois par semaine. L’écart entre sportifs et non sportifs s’est creusé. La fréquence de la pratique sportive en Suisse (2008)-> la moitié des suisses font du sport quotidiennement ou plusieurs fois par semaine, alors que 1/4 n’en pratique jamais. comparaison du taux de pratique sportive en Suisse et FRA: ex: compétition FRA= 19% vs Suisse=22%. Ambiguité sur le terme “régulièrement” et sur le terme “sport”. Avec ce dernier, les chercheurs ont opté par 2 grands casa de figure: 1. Impose leur propre critère; 2. Laisse aux personnes le soin de déterminer si elles sont sportives ou non.= en

fonction de la manière dont on définie le “sport”= pas le même résultat On ne peut pas se fier aux sources fédérales car se sont des lobbies (cherche des sous, des sponsors, etc.) exemple: tennis-> tous ceux qui achètent des raquettes ne sont pas affiliés à la Fédération suisse de Tennis. Pratique sportives des jeunes dans le canton de Vaud Le taux d’AP augmente (86%), car elle est obligatoire aux écoles. Le sport fait partie des activités culturelles.

Quelques activités rivalisent avec le sport, ex: musique. Les bons élèves font plus de sport. Jeunes ayant parents sportifs pratiquent aussi plus de sport. Filles font plus de compétitions et pratiquent moins. Etc. Pratique sportive en Suisse selon région Suisse alémanique-> visiblement plus de sportifs; Montagne vs ville-> le taux de pratique est le même. Âge et sexe influence pratique sportive Entre 2000 et 2008: les différences entre les sexes ont diminué, les femmes font plus de sport en 2008 et le le % d’homme stagne. Âge: Hommes-> reste toujours plus actifs que les femmes entre 15 et 24 ans; Hommes-> diminution du taux de pratique entre 30 et 40 ans; Femmes-> autour des 25 ans: maternité Diminution de la pratique sportive avec l’âge! Âge et sexe combinés à la nationalité: disparités entre Suisses et étrangers au niveau de la fréquence de la pratique et du type de pratique-> les suisses pratiquent plus que les étrangers qui vivent en Suisse. Nationalité est surtout liée au sexe; Effet du sexe sur l’accès à des hauts postes-> dirigeants sportifs: les femmes sont marginalisées. Effet de la profession, des revenus et niveaux de formation sur la pratique sportive Plus le statut social est haut, plus il y a de sportifs; P lus le niveau de formation est haut, plus il y a de sportifs. => différents critères: âge, sexe, nationalité, profession, etc. Interprétation des processus d’adhésion à la pratique sportive 1. La non pratique à cause du temps? 42% des gens (sondage) n’ont pas le temps; taux

de pratique faible chez les chômeurs et haut chez les cadres; taux de pratique plus haut chez les femmes des cadres que chez les femmes des foyers.

TEMPS: n’est pas une bonne explication globale! Opposition entre une culture univore-> je m’intéresse qu’à un seul type de loisir vs culture omnivore-> je m’intéresse à plusieurs types de loisirs. Plus on est en bas dans l’espace social= pratique univore; Plus on est en haut dans l’espace social= pratique omnivore Il faut garder une certaine nuance, car sous-entendrait que les pauvres ne sont pas

curieux; il pourrait y avoir des raisons-> moins fréquenté l’école, travail fatiguant, etc. 2. La non pratique à cause du coût? Taux de pratique haut chez les jeunes et étudiants-> ceux n’ayant pas de ressources financières (?) Exemple: golf ouvert gratuit-> les gens n’y vont pas. COÛT: argument pas convainquant! 3. La non pratique à cause de l’âge? Diminution de pratique sportive avec l’âge-> seniors: randonnée et natation sont les plus pratiquées. Il n’y a pas d’explication simple. Hypothèse du goût intéressante: le goût pour l’AP->jeu 7 familles, sports ringards, sports de vent, de glisse, etc. Goûts: se transmettent, évoluent, diffusion sociale des sports (classes populaires cherchent à imiter les pratiques sportives des classes dominantes, ex: ski; tennis; classe dominante, une fois qu’elles remarquent ça, changent de modalité, ex du vélo. Les motivations à la pratique sportive Améliorer sa santé, se faire plaisir, se détendre, etc. Compétitions-> minorité. Sport-> espace d’affirmation de la virilité: historiquement, les femmes ont été exclues donc normal qu’elles pratiquent de manière moins compétitive; elles ont plus d’objectifs au niveau de : garder la ligne; maintenir une bonne image; etc. INTERPRETATION DU PROCESSUS D’ABANDON Ex: équitation et natation Fédération: si il n’y a plus d’adhérents-> disparaît. • équitation: 4 ans-> moins de 20%; • natation: passe de 74.000 à 9.000 en 4 ans. Que ce passe t-il? On est mauvais (notion de performance), on aime pas, perte de confiance en soi, trop de pression, etc. Le phénomène d’abandon semble largement s’expliquer par le décalage entre représentation initiale du sportif et la réalité objective qu’il rencontre dans les clubs: quand on arrive dans un club-> différentes séquences (semaine, mois) et le franchissement de ces séquences implique une transformation des représentations du licencié par un phénomène d’acculturation et de socialisation: lors de son entrée dans le club, le novice, le profane se voit imposer des techniques, des compétences culturelles spécifiques, un langage particulier, des techniques du corps, etc. -> cela peut être vu comme un choc. Pourra t-il persévérer? Exemple de l’Aviron

Décalage, exactement ce qu’on vient d’écrire-> surpris, apprentissage long, laborieux, etc. Période d’initiation-> Octobre=froid. Autonomie des pratiquant qui peuvent être gênés: s’attendent à être plus encadrés, etc. ça c’est le principal schéma d’abandon pour les pratiquants loisirs; Principal schéma pour compétiteurs: sollicitation exclusive et plus de vie privée-> plus grand abandon du côté des femmes car il y a moins d’esprit de compétition; conditions climat. Solution: Fédérations et clubs peuvent orienter leur politique pour conserver leur masse de pratiquants. Pociello: le club en tant qu’institution cherche à inculquer une culture et instaure de rythmes de passage (ex:bizutages). Il peut exister dans certains clubs des mécanismes de sélection financière et parrainage social qui s’ajoute aux postures. CONCLUSION Démographie: 1. fournit données qualitatives; 2. mesure et évalue les phénomènes sociaux; 3. alimente réflexion des sciences sociales; 4. regard critique sur les mesures; 5. processus d’adhésion et abandon= multifactoriels! L’ETHNOLOGIE, L’ANTHROPOLOGIE ET L’ANALYSE DU SPORT L’anthropologie et ethno s’intéressent aux mythes et à la culture, aux rites des groupements humains. Culture: trait caractéristique de l’humanité-> distingue les humains des animaux; ensemble de système symboliques au 1er rang desquels se placent le langage, règles matrimoniales… qui visent à exprimer certains aspects de la réalité physique et de la réalité sociale. Levi-Strauss: les hommes s’imposent le tabou de l’inceste qui permet l’établissement des liens sociaux très étroits et grâce à l’échange exogamique des femmes, ex: j’échange ma soeur contre contre te soeur.-> permet de développement des civilisations: échanges!!! (regarder slide)

Relativisme culturel: les cult. et sociétés sont égales, relatives vs ethnocentrisme: théorie qui dit que notre pays, continent, religion... est supérieur aux autres. Mythe: représentation collective stéréotypée ou préjugé social dominant, ex: femme comme un objet. il est un récit des origines où les hommes étaient en train de se séparer des animaux, ex: minotaure; combat des hommes pour affirmer leur propre existence et lutter contre leur animalité. Rite: action accomplie par un individu ou un groupe conformément à des règles et faisant partie d’un cérémonial, de caractère invariable. Selon Bourdieu il sert à distinguer ceux qui le pratiquent et ceux qui ne pratiquent pas, ce sont des actes d’institution. ex: superstitions-> rentrer en champ avec le pied droit; prier; célébrer… Ethnologie: ethnos->peuple, tribu + logos-> science, étude. science qui étude les moeurs, les coutumes, les organisation des groupes humains, ce qui rapproche touts les hommes: HOMME. SCIENCE DES PEUPLES. qui émerge à la découverte des nouveaux mondes: 16ème siècle-> expansion colonial-> Espagne, Portugal, Angleterre, France... Démarches de l’ethnologie (méthodologie): 1. enquête qualitative; attention portée aux concepts des individus 2. immersion dans le milieu étudié; => saisir les données de l'intérieur 3. écoute situationnelle enquête ethnographique! Anthropologie: anthropos: Homme + logos: discours-> prend pour objet l’étude du genre humain. 19ème: siècle marqué par l’extension colonial, où il y a une échelle des races-> naissance de l’anthropologie physique: les différences physiques: peau, taille, forme du crâne… vont déterminer des différences intellectuelles. s’appui sur des outils: Anthropométrie-> mesurer ces différences physiques. Ex: police scientifique utilise cet outil pour mesurer les imprintes digitales. Etude des types physiques des cinq continents et cartographie des races; Le corps considéré comme révélateur des caractéristiques des races (une des sources du racisme moderne). Emergence de l’anthropologie culturelle (1910) • Observation de l'homme dans sa totalité (histoire, économie, psychologie, biologie,...)

en identifiant ses cultures, en recherchant le sens de l'évolution et de

l'organisation des sociétés humaines. • Science qui, initialement, ne s’intéresse pas aux sociétés européennes Sens actuel de l’anthropologie

• Cette science étudie l’origine et le développement de la variabilité humaine et des modes de comportement sociaux à travers le temps et l’espace.

• Analyse scientifique des différents genres de vie • « Science de l’homme » • « La recherche anthropologique traite au présent la question de l’autre. La question de

l’autre n’est pas un thème qu’elle rencontre à l’occasion ; il est son unique objet intellectuel. »

Augé M., Non lieux, introduction à une anthropologie de la surmodernité, Paris, Seuil,

Méthodes essentiellement fondées sur l’observation directe Méthodes de l’anthropologie Elles sont qualitatives et descriptives. Ses méthodes sont largement inspirées de la démarche ethnographique. Essentiellement l’observation participante dans un milieu social particulier qui confronte le sujet observateur avec l’autre, le différent, l’étranger...

Toutes formes de consignation ou d’enregistrement des observations sont utilisables et utilisées : l’enregistrement mental, le papier-crayon, la photographie, la vidéo, le magnétophone, le cinéma, etc..

L’ethnologue par sa seule présence modifie le comportement du groupe qu’il observe, et cela renvoie un risque de manipulation. Objets de l’anthropologie 1. On peut analyser les récits fondateurs, les mythes, les contes, les légendes, les

pratiques... 2. L’anthropologie analyse les mythes fondateurs de notre civilisation... 3. Jusqu’à ses tréfonds archaïques et dissimulés dans les symboles des contes et des

légendes… 4. Elle observe très attentivement les comportements. C’est le domaine des ethnologues

dans les sociétés archaïques et des socio-anthropologues dans les sociétés « modernes »

5. Ce peut être un « peuple indigène » d’Amazonie, 6. la vie d’un village béarnais, 7. Une salle de mise en forme lausannoise, 8. Un siège social du club de foot de Berne, 9. Un groupe de supporters rouennais à distance fans de l’OM (recherches et ouvrage

de Ludovic Lestrelin, L’autre public des matchs de football, 2010),

10. Le week-end de filles-femmes passionnées de tandem parachutiste en libre; 11. Un match de rugby (derby Bayonne-Biarritz) en fin de saison L’anthropologie

• une tradition de recherche des universaux humains à travers la diversité des variations culturelles

• diversité des variations culturelles : diversité des cultures des groupements humains, la diversité de leurs visions du monde, de leurs mythes, de leurs langages, de leurs techniques et de leurs arts, …

• une tradition de recherche des universaux humains à travers la diversité des variations culturelles.

• recherche des universaux humains : les points communs entre toutes les cultures... Quels sont- ils ?

• une tradition de recherche des universaux humains à travers la diversité des variations culturelles.

• recherche des universaux humains : les points communs entre toutes les cultures... Quels sont- ils ?

Les anthropologues comme Lévi-Strauss, les ont mis en évidence. Parmi une centaine, on retiendra : 1. prohibition de l’inceste 2. échange 3. enterrement et respect des morts 4. transmission de techniques 5. travail du corps 6. maîtrise et utilisation d’un langage qui donne accès au symbolique 7. élaboration de blagues 8. fabrication d’outils 9. division sexuelle du travail et de la famille 10. structure commune des mythes et imaginaires

• Voir Donald E. Brown, Human universals, 1991

L’ anthropologie c’ est la science de l’Homme examiné dans la diversité de ses cultures... - Dans quelle « culture » vivons-nous et sommes-nous ?

En Suisse, sommes-nous davantage baignés dans la culture française, allemande, italienne, anglaise, américaine ?

Quelle influence cette culture exerce-t-elle sur les sports et sur les manières de les pratiquer ? « Stabilité de ses modes de pensée »... Existe-t-il des invariants chez l’homme et dans l’histoire de la longue durée des société modernes?

L’anthropologie prendrait, en ce sens, le contre-pied de l’Histoire (comme « science des transformations »)… Rappel sur les transformations historiques favorisant la naissance et le développement de la bicyclette 1. Pur produit de l’ère industrielle et technologique… 2. A l’ère de la révolution des transports et des enjeux liés à l’accroissement de leurs

vitesses… 3. C’ est aussi le produit du développement de la presse industrielle (à cinq sous,

rotatives) ; la commandite des fabricants ; les supports de publicité ; L’Auto-vélo…

4. L’engouement populaire immédiat pour les étonnantes capacités du nouvel engin... utilitaire, de loisir et de sport ;

5. Ivresse de la vitesse, sentiment de liberté, extension de l’ espace... « Stabilité de ses modes de pensée »… Existe-t-il des invariants chez l’ homme et dans l’histoire de la longue durée des société modernes? L’ anthropologie prendrait, en ce sens, le contre-pied de l’Histoire (comme « science des transformations »)… Oui, en effet, on peut repérer, des invariants, des rémanences, des réminiscences ! (Y compris dans le temps long des jeux « sportifs ») Pour découvrir des invariants... Il faut sonder les pensées, les imaginaires, les images, les mémoires, les récits, et les mythes...

Plus on va dans le passé lointain, plus on sonde profond dans les (in)conscients

On peut aussi analyser les langues et scruter les comportements...

L’ethnographie, ethnologie et anthropologie: 3 maillons d’une même chaîne

Sociologie, ethnologie et anthropologie?

Du particulier, du groupe restreint ————————————> Au général, grands groupes

SOCIOLOGIE ANTRHOPOLOGIE ETHNOLOGIE « Science du social » « Science de l’homme » « Science des peuples » Définitions varient selon les pays et les écoles de pensée

Ethnographie, ethnologie et anthropologie forment les trois maillons d’une même chaîne Les méthodes ethnographiques peuvent séduire le sociologue Comprendre l’ anthropologie comme science, c’est l’examiner en synchronie et en diachronie

1. Examiner l’étagement méthodique et les niveaux de théorisation de cette science (et

la division intellectuelle du savoir) (de l’ethnographie à l’anthropologie...) (en synchronie)

2. Et l’évolution des approches anthropologiques à travers le temps de nos sociétés ; en fonction de la découverte des autres cultures ; de la colonisation, de la phase de décolonisation, des idéologies racistes... des réactions contre nos propres sociétés... (en diachronie)

L’ethnographie, l’ethnographe (de « graphos » : écrire, noter…) • L’ethnographe se déplace, s’arrache à sa propre société et tente de s’intégrer à une

autre société, tribu, clan... pour l’étudier. Mais c’est parfois un voyageur qui a un sens aigu de l’observation et relate son expérience…

• L’ethnographe relève, note, enregistre, photographie, filme, consigne, tout ce qui se passe et ce que l’on lui laisse voir…

• « la chasse au lion à l’arc », l’artisanat, l’habitat, les cérémonies, les danses, les rites d’initiation, la guerre…

• Parfois, à son retour, il présente un diaporama ou un film sur son voyage en Papouasie ou sur les mœurs étranges des réducteurs de têtes... à la salle Pleyel.

• Parfois il apporte au Musée de l’Homme des objets et confie ses notes, ses photos ou ses films, à son professeur…

• L’ ethnographe est immergé dans la société, le groupe, le club, la secte, le quartier qu’il étudie…

• Et en obser vant ce qui s’ y passe, il s’interroge sur son propre vécu, sa propre culture, sa position relative à l’observé…

• Interrogation sur lui-même qui fait partie intégrante de l’analyse… L’ethnologie, l’ethnologue... de « logos » : discours scientifique Le professeur -qui est un professionnel à temps complet :

1. reçoit l’ethnographe, l’écoute, observe les photos, met les informations recueillies en fiches, les classe par aires culturelles…

2. réfléchit sur les parentés et sur les différences 3. écrit des livres L’anthropologie, l’anthropologue... C’est le niveau supérieur de théorisation grâce à l’accumulation et à l’organisation des matériaux recueillis, dans le monde entier, par les ethnographes C’est le travail d’imagination scientifique opéré sur une vue large et transversale de tous ces matériaux...(universaux humains et différences) « Là où la mère indique aux hommes leur appartenance à une commune humanité, la terre leur rappelle leurs différences ».

Laacher Smaïn, « Eléments pour une sociologie de l’exil » in Politix n° 69, vol. 1, Paris, 2005, p. 115 Comment différencier l’ethnologue du sociologue ? L’analyse de Martine Segalen http://www.canal-u.tv/video/canal_socio/le_metier_de_sociologue.749 1. les anthropologues s’intéressent fondamentalement à la culture 2. les ethnologues étudient la société à l’aide des enquêtes de terrain 3. anthropologues étudient les sociétés contemporaines à l’aide de méthodes

d’enquêtes quantitatives? 4. vidéo: son expérience : profond changement entre les deux aspects, moins marquée

qu’auparavant; méthodes passent de quant. à quali.; intérêts scientifiques pour des problèmes similaire: ex- mariage

les ethnologues s’appuient sur 1 cadre théorique, dans 1 démarche inductive

l’objet d’anthropologues s’est déplacé: avant: culture lointaines vs maintenant: sociétés actuelles. L’ethnologie et l’anthropologie du sport et du corps L’ethnologie et l’anthropologie du sport s’efforcent de décrire la diversité culturelle et les invariants qui existent à travers le temps et l’espace, dans les pratiques, les mythes et les représentations « sportives.

L’éthique chevaleresque (courtoisie, loyauté, prouesse, largesse, courage) constitue par exemple en partie l’inconscient collectif des sports modernes...

D’où vient ce fair play sportif? Angleterre: modestie dans la victoire et humilité dans la défaite, au moyen âge 10ème au 13ème-> invention d’affrontements individuels violants et codifiés, invention d’un caste de guerriers champions à cheval: chevaliers; et la production des règles déontologiques inspirant une éthique, une morale comme une loi de guerre. l’histoire du sport c’est l’histoire de l’invention de règles, normes, codifications; cela va influencer nos futures pratiques corporelles et esporactiques. Il y a aussi des mythes, du sens symbolique produits par les sports. Cela passe dans leurs images et leurs spectacles.. Ces « sens » logés dans les représentations dépassent les considérations techniques des techniciens… Ils appellent des analyses anthropologiques du même type que celles que les anthropologues font subir aux sociétés « indigènes » et aux mythes archaïques… Ils relèvent d’analyses sémiologiques comme celles que Roland Barthes a entrepris sur les mythes de la société moderne... Les sports abondent de gestes symboliques… Bjorn Borg invoque les puissances supérieures du Tennis pour lui avoir été favorable à Wimbledon cette année-là… « Vous avez-vous si je suis fort parce que je suis viril » ! Le plus « couillu de Manchester United… -> joueur Manchester United Si l’on remonte très loin dans le temps... Nos mythes sportifs viennent-ils des mythes de notre civilisation ? Le sport moderne est né en 18ème: causes de la rupture= capitalisme

On peut difficilement douter qu’il y ait prolongements, résurgences, rémanences entre les combats guerriers de l’Antiquité, les jeux de combats modernes et les sports… Malgré l’euphémisation (la diminution) progressive de la violence et la codification extrême, caractéristiques des sports dont les « assauts » d’escrime, au fleuret, ou les combats de la mélée de rugby offrent aujourd’hui les exemples...

On relève dans notre civilisation judéo-chrétienne une permanence des épreuves « athlétiques » et des combats singuliers de « champions-délégués », comme occasion d’affrontements des pays ou des cités et comme comparaisons sociales, signes d’élection ou modèle d’excellence individuelle. A la recherche des invariants, des traits persistants dans l’inconscient des sports... Des structures mentales immuables qui se retrouvent dans les jeux sportifs de l’homme occidental

Par exemple, le rugby (comme d’autres « sports- guerre ») conserve précieusement le schéma fondamental de la bataille...

La puissance du choc (au centre) et la vitesse de mouvement (aux ailes)...

Depuis Clausevitz… Si l’on remonte très loin dans le temps... des mythes de notre civilisation C’est-à-dire si l’on creuse plus profond dans les imaginaires et les inconscients collectifs. On peut identifier trois registres héroïques, différents et très anciens, dans notre civilisation : incarnés par Thésée, Achille et Ulysse...

lutte civilisatrice contre les animaux avec Thésée; affrontement violant d’inspiration guerrière avec Achille; dans l’idéal de conquête du monde par aventure maritime avec Ulysse. Le mythe de Thésée Face au Minotaure, fruit d’un amour incorrect entre une reine (Pasiphaé) et un taureau. Ce jeune athénien combat et tue un monstre hybride mi homme-mi taureau (Minautore). Il sort du labyrinthe grâce au fil d’Ariane (tel un cordon ombilical( qui unit le héros à sa mère, qui lui donne de la bravoure. C’est un héros civilisateur qui soulage la société des dangers qui la menace. Il sépare, coupe l’homme avec son animalité.

Jeux dangereux et sacrifice du taureau « force de la nature »

Symbole de force, de puissance sexuelle et de fécondité, l’animal est sacrifié et mangé

Jeux tauromachiques de la jeunesse crétoise (3000 avant notre ère) Mosaïque du Palais du Roi Minos (musée d’Héraklion)… Aujourd’hui encore, des liens évidents avec le rituel tauromachique (corrida)...

Combat entre l’homme et l’ animal à l’ issue duquel le taureau est mis à mort;

Spectacle ritualisé et controversé. Héraclès (Hercule) Le modèle de la force tumultueuse, « sauvage »...

Avec son cousin Thésée, c’est le prototype du héros civilisateur...

Car il défend la société (la culture) contre les forces animales, monstrueuses (naturelles) qui la menacent...

Il est l’un des co-fondateurs (avec Pelops, dieu de la renaissance) des Jeux olympiques...

Il est brutal et violent à l’occasion… On peut identifier deux autres mythes appartenant à une même tradition homérique: La guerre des Cités et le courage guerrier (Achille)

La conquête du monde et l’aventure maritime (Ulysse) Qu’est-ce que la tradition homérique ?

« L’Iliade et l’Odyssée sont deux récits légendaires de guerres et d’aventure attribués à Homère, autour des IXème et VIIIème siècles, avant notre ère. Repris à maintes reprises par plusieurs auteurs, ils constituent ce que l’on nomme la tradition homérique. Tout en reprenant des récits de la période ancienne, ils traduisent les éléments essentiels de la culture grecque et jouent un rôle de premier plan dans l’éducation classique de la jeunesse ». Christian Pociello, Sports et sciences sociales, 1999 Jeux directement inspirés de la guerre... La guerre des cités en Grèce Le récit homérique de l’IIiade (premier « volet »...) exaltant les hauts-faits de héros, rompus aux armes, courageux, négligeant les blessures et ne craignant pas la mort…

Deuxième volet de la tradition homérique : l’ Odyssée L’aventure maritime

En dépit des transformations techniques considérables, il est possible de penser l’existence d’analogies dans le registre anthropologique de cette conquête des Océans Achille: Le héros-guerrier par excellence...

1. Invulnérabilité.... Mais un point faible... au talon… 2. Force, maîtrise des armes et des combats guerriers… 3. Courage, bravoure au service de la Cité… 4. Mépris des blessures et de la mort… 5. Mais c’est l’expression de la violence Aujourd’hui encore, des qualités attendues d’un champion Notamment dans les sports collectifs, « sports guerre » (rugby et football)

On « attaque » et on « défend » Conquête d’un territoire (terrain) Défense de l’honneur (national et familial) Musculature façonnée et apparence « sauvage » mise en scène

Sentiment d’appartenance communautaire chez les spectateurs Ulysse: Un autre type de héros homérique : le voyageur... L’Océan ; son immensité ; le sentiment de liberté, et ses embûches… Ils sont marins audacieux, explorateurs et conquérants... Ils manifestent de la ruse, de la maîtrise technique et de l’ ingéniosité… Ulysse est mari fidèle et bon père... Et Homère évoque le fil indéfiniment dévidé de la tapisserie de sa femme Pénélope… Aujourd’hui encore, l’Océan et la Montagne... « Prendre la planète entière comme espace de jeu » (Daniel Denis, A l’école de l’aventure : pratiques sportives de plein air et idéologie de la conquête du monde, 2000 ) Jean-Yves Tadié : « L’aventure c’est le dialogue de la liberté et de la mort »... « J’ai vu la mort de près... De très près... (Everest 2003, France 3) Un thème porteur pour la presse et les médias...

Les mythes, les rites et les valeurs de la tradition homérique fondent les jeux et les exploits sportifs de notre propre civilisation On remarque la structure invariante du mythe (se retrouve dans la forme journalistique d’aujourd’hui): départ sur la mer; tempête; naufrage; île providentielle; rencontre avec une jeune fille; ->se retrouve avec le sport d’aujourd’hui, ex: Koh-Lanta!

Pourtant, le sport n’est pas la guerre car il n’y a pas le même niveau de violence. Le sport moderne place au dessus, au milieu des joutes, un personnage qui dit le droit, qui médiatise le corps à corps, pour que les codifications soient bien appliquées, qui vise à protéger l’intégrité physique des pratiquants-> l’arbitre! c’est la singularité du model sportif que de construire cette notion d’affrontement réglé. Questions complémentaires à l’approche anthropologique

Qu’est-ce qui vous semble le plus évidemment relever, chez l’homme, de la Nature?

Qui peut rester un foyer capable d’accès incontrôlé de violence...

Et qui cependant est l’objet d’un travail permanent de contrôle et de façonnage technique ?

C’est le corps humain ! Illustrations de « Tout l’Univers » ; encyclopédie pour enfants et adolescents (Edition de 1978) Visiblement nous sommes des mammifères supérieurs donc nous relevons de la Nature Mais peut-on se limiter à une définition organique, anatomique, morphologique et physiologique du corps humain ? Les cultures différentes lui imposent un travail qui forge les différences… Quelques mise en formes différentes Observons l’extraordinaire travail de façonnage dont il fait l’objet, déjà à l’intérieur d’une seule et même civilisation… La motricité humaine peut pousser ses excellences dans les registres les plus variés… Vitesse « pure », détente « pure », force, acrobatie, endurance, ingéniosités des pilotages… En effet le corps humain peut exceller dans les registres moteurs les plus variés… Force ou détente ou vitesse… Energie, endurance ou résistance… Adresse ou agilité acrobatique… Ingéniosité de pilotage ou raffinement de gestes techniques… Production de figures gestuelles, artistiques, etc… Le corps humain est bien une extraordinaire « machine », malléable et façonnable à volonté... dans laquelle le cerveau et l’intelligence jouent autant -ou plus- que les muscles… Remarque importante…

Le sport et les sports sont dans les sociétés contemporaines les lieux et moyens d’expression de cette diversité de compétences (physiques, corporelles, motrices, mentales… ) Dans une idée de progrès indéfini de l’homme...et d’élargissement des capacités et possibilités humaines...(de ses « latitudes fonctionnelles ») En même temps que leur mise en scène et leur valorisation spectaculaire… Pour en savoir plus...

Lire Mauss (M.), Sociologie et anthropologie, Paris, PUF, 1980.

Dont, aux pages 365 et suivantes :

« Notion de technique du corps »

« J’entend par ce mot les façons dont les hommes, société par société, d’une façon traditionnelle savent se servir de leur corps »... Technique du corps: façon dont la société et les hommes savent se servir de leurs corps: marche, saluer une personne, faire la bise, nager, creuser une trou, porter un enfant, se nourrir. Quelques mots sur Marcel Mauss (1872-1950) Sociologue et ethnologue français Père fondateur de l’ethnologie française Il est le neveu et le collaborateur d’Emile Durkheim, père fondateur de la sociologie d’ambition scientifique en France Pour lui, les « techniques du corps » sont des actes à la fois physiques mais aussi psychologiques et culturels Il forge le concept de « fait social total », concept qui s’ applique aujourd’hui au... sport Fait social total: toutes les dimensions de la société s’y trouvent-> éco, poli, édu, culturelle!! derrière l’échange, il y a la notion de… Dans le sillage de Marcel Mauss, Claude Lévi–Strauss souligne l’importance du concept de « technique du corps » de son professeur. « (Mauss affirmait) la valeur cruciale , pour les sciences de l’homme, d’une étude de la façon dont chaque société, impose à l’individu, un usage rigoureusement déterminé de son corps ». Claude Lévi-Strauss, « Introduction à l’œuvre de Marcel Mauss » in Sociologie et anthropologie,1980 Boltanski: plus on monde dans l’espace social, plus les sport est individuel, plus l’âge de la retraite est tardive, etc. Luc Boltanski reprend la théorie de M. Mauss sur les « techniques du corps » pour

l’appliquer à l’intérieur de notre propre société Pociello: nous dit que la signification anthropologique des gestes sportifs: symboles des gestes, des pratiques, des matières, des attitudes -> S’inspire sur la psychanalyse et la psycho, ex: sentiment exaltant d’élévation sociale, de domination, de liberté totale dans la pratique du delta plane. Un travail d’ambition anthropologique portant sur des sports, des groupes sportifs ou des vies de sportifs Ne peut pas se limiter à la dimension ethnographique Ne doit pas redouter d’accéder au troisième niveau. Lequel ? Celui de l’analyse du sens que revêtent les comportements pour les sujets sociaux examinés et qui structure leurs modes de vie et leur culture... Exemples d’enquêtes ethnologiques et anthropologiques dans des groupes sportifs: Les apports de l’ethnologie et de l’anthropologie à l’analyse du sport Ethnologie et anthropologie du supportérisme Christian Bromberger: Le match de football, ethnologie d'une passion partisane à Marseille, Naples et Turin, Paris, MSH, 1995.

"Les jours qui précèdent un grand match de l'O.M., je suis tendu, comme un malade. Cela me prend une semaine, parfois quinze jours avant une partie décisive. Par exemple, avant Lyon- O.M." – match dont l'issue favorable à Marseille permit la remontée de l'équipe en première division après quatre ans de "purgatoire"–, « je ne pensais qu'à ça, chez moi comme au travail. Une semaine avant de partir pour Lyon, je me suis habillé aux couleurs de l'O.M. : je ne portais plus que des slips et des chaussettes bleus. J'essaie bien de ne pas être superstitieux, de maîtriser mes émotions mais je n'y arrive pas. Quand j'approche du stade, quatre ou cinq heures avant le début de la partie, je suis pris de tremblements nerveux et j'arrive difficilement à me dominer. » (Chef du commando ultra de l’OM)

Méthodes: il décide de s’immerger dans le monde des ultra, prend des photos, entretiens formels et informels, prend des notes dans un livre. Un travail ethnographique conséquent: - Observations participantes - Entretiens informels et formels Trois lieux d’enquête : Marseille, Naples et Turin caractéristiques: mouvement majoritairement masculin, 16-35 ans, très peu de femmes, occupation d’un espace bien délimité dans le stade, tenus vestimentaires, écharpe du club, jeans, etc. ils ne veulent pas être assimilés aux personnes/supporters folkloriques, anonymes-> donc, code vestimentaire strictement définie, car il y a une image à

protéger. Chants et slogans:ils sont les seuls autorisés à lancer des chants; ils suivent les consignes du capo; ils peuvent faire une carrière au sein de l’organisation: supporter->capo! L’objectif des chants c’est de soutenir l’équipe et de déstabiliser l’adversaire-> avec des chansons et des messages. Violence symbolique pour affirmer la supériorité d’un groupe, pour déconcentrer un adversaire. ULTRAS: mouvement avec origine en Italie-> chants; drapeaux; etc.; ils cherchent à intervenir dans la vie du club; cherchent à étendre leur influence et considèrent qu’ils incarnent l’âme du club; ils parlent de fierté pour la ville; térritoire à défendre; honneur, solidarité; ils sont vus comme un groupe protestataire. HOOLIGANS:dont usage de la violence lors d’événements sportifs; en cherchant l’affrontement; avec les forces de l’ordre et les autres groupes de hooligans; apprécient le vandalisme; la violence fait partie de leur style de vie; parfois racistes, extrémistes; stratégie de la tension et de la terreur. Déplacements: organisés pour soutenir son équipe à l’intérieur et à l’extérieur; on arrive en groupe dans le stade et à pied; il faut arriver en bande dans le stade; il faut montrer sa présence Analyse anthropologique de ces organisations: • l’anthropologue ne doit pas se limiter à une approche descriptive, mais de faire tout un

parcours de va et vient, entre micro et macro “montée en généralité” anthropologique: donner du sens à leurs pratiques de supporteurs.

• le rôle de ultra, selon les anthropologues, va jouer un rôle équivalent à celui qui jouent les bandes de jeunes;

• automatisation de la jeunesse dans nos sociétés modernes, perte de repères, on cherche à trouver sa place dans la société; comme ressource à une affirmation territoriale;

• supportérisme comme ressource à l’affirmation sexuelle, c’est une manière de mettre en scène sa propre virilité;

• compréhension du football en tant que métaphore de la vie en société, on ne peut plus parler de lieux de sociabilité traditionnelles, ex: école, famille, clubs, armée, etc.

Ethnologie de la boxe: Loïc Wacquant. Méthodes: 1. implication dans un club de boxe du ghetto de Chicago pendant 3 ans; 2. observations participantes et entretiens; raconte ce qu’il voit et ce qu’il ressent-> gym

est une sorte d’enclave, de ghetto, son taxi ne veut même lui en amener la bas; 3. Il se sert de son propre corps comme un outil de connaissance pour avoir une

connaissance intime du terrain de ce qu’il observe.

Critiques: 1. manque de distance avec l’environnement d’étude/observation; 2. une forte implication qui pourrait compromettre l’objectivité du chercheur; 3. Wacquant considère qu’il s’est fondu dans la communauté, qu’il est accepté comme

les autres, qu’il est devenu “un noir”, reconnu comme un membre du gymnase; 4. il n’a pas soupçonné les attentes des autres membres du gym- possibilité de

manipulation; 5. reconnaissance sociale, médiatique, possibilité d’ascension à un autre niveau social. Le fonctionnement du « gym » La régularité des entrainements La répétition dans l’entrainement Le rôle central de l’entraîneur Remarques individuelles du coach entendues par tout le groupe:

•« C’est quoi ce bide là? »!

•« Bouge, bouge, tu t’endors »!

•« Qu’est-ce que vous foutez tous les deux, vous faites l’amour ou quoi? Je veux de belles droites! »!Violence codifiée et régulée au sein du gym !Le gym « s’oppose à la rue comme l’ordre au désordre, comme la régulation individuelle et collective des passions à leur anarchie privée et publique, comme la violence contrôlée et constructive d’un échange strictement policé et circonscrit à la violence sans rime ni raison des affrontements imprévus et dépourvus de bornes et de sens que symbolisent la criminalité des gangs et des trafiquants de drogue qui infestent le quartier » (Wacquant, 2000, pp.58-59)!

Une pédagogie implicite et non codifiée Les interprétations de Loïc Wacquant Le gym fonctionne comme « un bouclier contre l’insécurité du ghetto et les pressions de la vie quotidienne » (Wacquant, 2000, p.18) Le gym comme un sanctuaire Espace clos, isolé du reste du ghetto Il représente un « îlot de stabilité et d’ordre où des rapports sociaux interdits au-dehors redeviennent possibles ». Le gym comme une école de moralité Inculcation de la discipline et de l’esprit de groupe Le gym comme un support de sociabilité

Emergence d’une sociabilité au sein des boxeurs « Pacte de non agression » Le gym comme une voie de succès potentiel Ethnologie de la course à pied: Segalen Martine. Méthodes: 1. enquête ethnographique avec des observations participantes, s’insère dans le milieu,

prend des notes, analyse la course à pied comme le nouveau cérémonial urbain- reconquête du corps;

2. pratiquent en groupe; 3. les gens cherche à concquérir leur corps à travers de la course à pied; 4. gratuit; 5. pas besoin d’adhérer à un club. Dimension festive: Une occasion de convivialité: pasta party, repas amicaux bien arrosés à l’is la compétition, etc. Un spectacle de rue: musique, spectateurs, déguisements, etc. Exemple: le marathon du Médoc Le premier et la première reçoivent leur poids en vin « Ceux pour qui le sport est synonyme de santé, de fête et de convivialité. Si tristes, agressifs ou à la recherche d'un "chrono" : s'abstenir !!! » Site Internet de l’événement 2010

« Esprit d'origine qui repose sur 4 piliers fondamentaux et indissociables pour nous : la Santé, le Sport, la Convivialité, la Fête. » Site Internet 2011

http://www.marathondumedoc.com/

Un marché et une technologisation de la course

La course à pied comme rituel qui met en scène le groupe social

« La course met en scène l'illusion démocratique, tous égaux en dossard et en short. Elle donne le pouvoir redoutable de réinvestir les lieux urbains et de retrouver des formes d'excès dont le quotidien nous prive. »

Ces courses sont « les rites modernes de nos villes »: 1. Emotion collective, effervescente émotionnelle

2. Remplacement des manifestations rituelles d’antan; 3. Peuvent être vues comme des rites de passage: devenir un homme ( marathon, par

ex)

Ethnologie du cyclisme

Source: Xavier Garnotel, Le peloton cycliste: Ethnologie d’une culture sportive. Paris, L’Harmattan, 2009.

Méthodes

• Observations participantes de 2 ans au sein d’un peloton cycliste amateur

• Entretiens semi-directifs

Démarche compréhensive de ce qui caractérise la « tribu cycliste » (codes, rites, croyances, jargon, etc. ) et comment elle détermine l’existence d’un cycliste

VIDEO!!!! Les caractéristiques de la culture cycliste

Les techniques corporelles pour façonner l’organisme

• Très grande ascèse • Nombreuses heures d’entraînement (« manger de la borne ») • Ensemble de

techniques destinées à accroitre la récupération Des techniques pour ménager son corps • Techniques de repos: « Reste assis, faut que tu fasses du jus! » • Grande importance du sommeil Une attention particulière portée à l’alimentation

« Chaine opératoire » dont l’objet est le corps

L’esthétique fonctionnelle • Construction de normes esthétiques basées sur la fonctionnalité • L’esthétique de la douleur sculpte le corps du cycliste • La pratique quasi rituelle du rasage des jambes • La culture cycliste possède son organisation sociale, ses codes hiérarchiques et ses

valeurs à partir du rapport au corps et à l’acte spécifique du cyclisme sur route.

Les intérêts et limites du travail de Garnote

1. Description minutieuse de cette sous-culture sportive 2. Travail qui regorge de témoignages en contradiction avec les discours officiels des

représentants institutionnels et qui sont en rupture avec les règlements écrits (donc qui portent sur des aspects où il est souvent délicat de recueillir des données par entretiens)

Intérêts de la démarche ethnologique

Exemple Une “mafia ” composée d’une dizaine de coureurs sur les 80 engagés s’était organisée. Autrement dit, des coureurs de clubs différents réalisent une entente pour faire gagner un coureur qui donne de l’argent. [...] J’entends une ferme altercation entre mon coéquipier Sébastien et le chef de la mafia. Sébastien ne veut pas entrer dans cette entente, l’autre coureur lui dit qu’il ne joue pas le jeu et qu’il ne comprend rien au vélo. Le coureur qui souhaite gagner devant ses proches et son village natal explique : “De toutes façons, les plus forts sont là, si tu refuses, on se reformera dans 20 bornes et le problème sera le même”. Pour ma part, je suis “à fond dans les roues” et je n’ai pas mon mot à dire. Sébastien finit par accepter d’entrer dans la “cabane” (synonyme de “mafia”). Le cinquième coureur refuse d’entrer dans cette entente. Il ne collabore pas aux relais et dispute les primes (argent distribué lors de la course provenant de dons de spectateurs). [...] Le chef de la “mafia” trouve ces comportements inacceptables. A quelques kilomètres de la fin, chacun réalise de fausses attaques pour le spectacle et le coureur qui donne l’argent remporte sa course.

Après avoir récupéré nos prix de courses au bar du village, nous nous retrouvons plus loin, et le chef de la mafia fait les comptes sur le capot de sa voiture. Il émet des commentaires sur le comportement du cinquième coureur : “C’est inacceptable des mecs pareils, ils ont aucune morale, il roule pas avec nous et il nous fait les primes, heureusement que j’étais pas chargé [dopé] aujourd’hui sinon je l’aurais mis dans le fossé”. Il réalise le partage des 150 euros versés par le gagnant. Avec les prix de course, ce dernier a équilibré ses gains et dépenses, les autres bénéficient des sommes officielles et officieuses.

Xavier Garnotel, 2009, p. 20

• Limites: peu de « montée en généralité » au niveau anthropologique CONCLUSION

• Fécondité des démarches ethnologiques et anthropologiques • Perspective comparative • Prendre en compte les conditions de production des données • Ethnographie, ethnologie, anthropologie sont les trois maillons d’une même chaîne HISTOIRE ET ANALYSE DU SPORT (ne seront pas abordées: conditions importées des sports anglais, en CH, en FR / ni différentes phases de développement du sport en CH) - Histoire comme la science des transformations + au carrefour des autres sciences sociales (géo, écono, socio) - Mettre en évidence processus, évolution, étapes (enchaînemt qui va permettre d'aboutir à tel ou tel résult) - Condition de possibilité qu'un événement historique ait lieu (ex. Coupe Davis en CH) DEFINITIONS Anachronisme Comment lutter contre les anachronismes? -> En se documentant, en lisant des ouvrages de référence: étape cruciale = étape de construction du cadre théorique (base de données, bibli, etc. qui renseigne sur les notions d'autres chercheurs) ->Action de placer un fait, un usage, un personnage, etc. dans une époque autre que l'époque à laquelle ils appartiennent ou conviennent réellement Par exemple, analyser la féminisation du sport au début du XXe siècle, avec les références sociales et économiques du début du XXIe siècle.

Cadres sociaux de la mémoire Lieux de mémoire: ex. stade (univers sportif); cimetière, stelle, musées, ruines, jours fériés, monuments, symbole, devise La mémoire n’est pas qu’affaire de psychologie individuelle. Elle relève aussi de la mémoire collective.

Le sociologue Maurice Halbwachs (Les cadres sociaux de la mémoire, 1925) est le premier à s’intéresser aux cadres sociaux de la mémoire. Chaque groupe social, famille et nation tend à se forger un passé qui sélectionne, oublie et idéalise certains évènements et en noircit d’ autres.

Jeu Les sports entretiennent des frontières/relations fluctuantes, car dans chaque sport il y a

une partie de jeu (les sports ont une fonction ludique et récréative, selon Pociello -> c'est ce qui rend les sports attractifs + symbole de vitalité, de jeunesse) Les compétences les plus instituées se transforment parfois en activités libres, récréatives qui vont échapper au contrôle des institutions sportives. Ex. naissance du street ball (basket de rue); Marathon du Médoc (notion de fête) Activité de loisirs d’ordre physique ou psychique, soumise à des règles, à laquelle on s’adonne pour se divertir, tirer du plaisir et de l’amusement.

Les jeux traditionnels (jeux d’Olympie, jeux du cirque, courses de chars, tournois et joutes chevaleresques, jeu de paume) ont des fonctions militaires, éducatives et religieuses.

Ils diffèrent des sports modernes.

Et pourtant... Jeu et sport, des frontières floues et fluctuantes

Sources « Les sources sont l’ensemble des traces laissées par les acteurs du passé sur lesquelles le chercheur fonde son travail. Pour l’historien, tout type de document ou d’ objet peut devenir source, à condition d’être correctement critiqué. L’historien travaille en rassemblant le corpus (l’ensemble) de sources qui correspond au mieux à ses objectifs de recherche ».

Les sources que l'historien peut manipuler doivent être des traces du passé, de l'époque! « Il est évidemment tributaire de ce que les épreuves du temps (usure naturelle des supports, comme le papier) ou destructions volontaires ou involontaires lui ont fait subir. Mais les destructions volontaires comme les choix de conservation font sens et ne sont pas neutres ». Nicolas Offenstadt, Les mots de l’historien, 2004 Les sources peuvent être écrites : archives (personnelles, fédérales, ministérielles, départementales, nationales), lettres, journal intime, presse,... on-écrites : amphores, vêtements,... orales : parole des témoins et des acteurs du passé, ... H comme Histoire 1. « Science des transformations s’attachant à l’interprétation plurifactorielle de ces

changements. Elle consiste d’abord à repérer, de manière très précise -et dûment datée- des faits, événements marquants, innovations techniques et

réglementaires, etc... 2. puis à rechercher, dans le contexte (social, culturel, économique, technologique,

artistique, etc...) ; dans le champ social spécifique ou la conjoncture (la période) historique large où ils sont produits, les raisons, les déterminants, les facteurs, les enjeux susceptibles de les expliquer ». (Pociello, Sports et sciences sociales, 1999)

3. «Une discipline ouverte, une discipline dans laquelle les frontières épistémologiques de la recherche sont en mouvement ». (Nicolas Bancel et Jean-Marc Gayman, Du guerrier à l’athlète, 2002)

4. « L’Histoire est certainement d’abord une rencontre avec la mort ». (Arlette Farge, Le goût de l’archive, 1989)

Définition de Bancel et de Farge 1) approche interactionniste 2) rencontre avec la mort, car les gens auxquels on s'intéresse sont souvent décédés et ne peuvent plus témoigner -> très fortes charges émotionnelles / liens très forts avec les objets d'étude Documentaire « La légende d’Alain Mimoun » (Benjamin Rassat, 2010) Performance sur un marathon: - 2h25 il y a 60 ans - 2h aujourd'hui -> évolution matérielle (chaussures, etc.), conditions d'entraînement, techniques de récupération, etc • Bien souvent, l’Histoire dissipe les illusions qui font croire que le moderne est « mieux

» que l’ancien. Elle permet de constater que ce que l’ on pensait être des innovations et des inventions du présent ont déjà été réalisées

« L’historien doit s’étonner de ce qui va de soi ». (Paul Veyne, Comment on écrit l’histoire,1971) En Histoire, le doute est primordial, ainsi que l'esprit critique! -> déconstruire clichés, stéréotypes • L’historien Jacques Gleyse (Archéologie de l’éducation physique au XXe siècle en

France, 1995) dénonce « ces lieux communs véhiculés depuis des lustres et répétés de manière incantatoire, tels que:

1. « l’EPS provoque la santé » 2. « les pratiques sportives sont éducatives » 3. « l’évaluation est indispensable pour constituer une matière scolaire » 4. « l’EP est une matière d’enseignement » 5. « l’EP sera scientifique ou ne sera pas »

Et nous pourrions en trouver encore bon nombre sur lesquels ils conviendrait de s’étonner et s’interroger prioritairement ». "La démarche de l'Histoire" la science des hommes du passé n'est pas l'Histoire -> pas scientifique L'Histoire est la science des hommes dans le temps (leur évolution) La démarche de l’Histoire (« la science des hommes dans le temps » (Marc Bloch, Apologie pour l’histoire ou le métier d’historien, 1993) : comprendre mais ne pas juger. Quelques bases de la méthode historique : 1. contextualisation et interprétation théorique 2. constitution du fait historique par le croisement des sources 3. mise en en évidence de processus et de ruptures "Principe" • L’Histoire s’appuie sur le rassemblement, le recoupement et la critique de sources

documentaires ou de témoignages (pour la période la plus contemporaine) • Principe : il n’y a pas de faits historiques par nature. Tout peut faire l’objet d’une étude

historique Pas de faits historiques par nature, mais il y a des faits historiques par positions (= il faut argumenter, expliquer) ex. Histoire des pratiques corporelles (indication sur les hommes dans le temps) Une relation indispensable entre Histoire et sociologie

« Les historiens sont des sociologues qui s’ignorent. Et inversement, les sociologues, s’ils veulent construire et mettre à l’épreuve leurs théories, doivent puiser dans les matériaux livrés par les historiens. L’ Histoire est un laboratoire pour le sociologue : en effet, ce que l’historien recherche à partir de la mise en évidence d’évènements, ce sont des structures, des processus, des ruptures. Le sociologue, lui, ne peut pas analyser les structures qu’il observe à un moment donné du temps sans s’interroger sur leur genèse ».

Patrick Champagne, La sociologie, 1998 D'après E. Dürkheim: l'Histoire est notre inconscient social. -> nos manières de penser, nos institutions, nos habitudes, nos comportements trouvent leur origine dans le passé (structure historique de nos sociétés) L’histoire, une « science des transformations »

Rappel sur les changements historiques favorisant la naissance et le développement de la bicyclette • Pur produit de l’ère industrielle et technologique... • A l’ère de la révolution des transports et des enjeux liés à l’accroissement de leurs

vitesses... • C’ est aussi le produit du développement de la presse industrielle (à cinq sous,

rotatives); la commandite des fabricants; les supports de publicité ; L’Auto-vélo... • L’engouement populaire immédiat pour les étonnantes capacités du nouvel engin...

utilitaire, de loisir et de sport ; • Ivresse de la vitesse, sentiment de liberté, extension de l’ espace... Comment présenter l’Histoire du sport ? « L’Histoire du sport s’élargit naturellement à l’histoire des pratiques, des techniques et des instruments ; des modes d’organisation et d’apprentissage ; des spectacles et des images produites ; des styles gestuels et des cultures corporelles qui renvoient à des qualités recherchées, aux esthétiques et aux valeurs qui les soutiennent ». Christian Pociello, Sports et sciences sociales, 1999 Quelques ouvrages récents ?

L’histoire des sociétés de gymnastique-> Pierre Arnaud, 1993 Les résistances à la sportivisation peuvent s'expliquer par cette présence très forte des sociétés de gymnastique (forte concurrence avec les autres sports) L’histoire du sport colonial->Bernadette Deville-Danthu, 1997 Idée d'acculturation du sport (ds l'Hist du sport colonial): idée fondamentale! Cette notion sera reprise plus tard ds le cours. "L’histoire d’un sport”-> Thierry Terret: un des plus grands historiens du sport L’histoire des relations internationales au prisme du sport->Pierre Arnaud et James Riordan, 2000 Sport = outil diplomatique!-> instrumentalisé par certaines dictatures, mais aussi par les démocraties L’histoire de l’éducation physique en Suisse-> Jean-Claude Bussard, 2000 l'éducation physique devient progressivement une discipline -> entre à l'école, il faut donc qu'il y ait des contenus théoriques, mais il faut attendre la fin Guerre Mondiale II! L'éducation physique va devenir sportive. Jusque-là, le sport est associé à l'excès, au risque, au dépassement (selon Coubertin); il faut le tenir à distance des écoles (pour les adultes) L’histoire d’un événement sportif-> Philippe Gaboriau, 2000 Vitesse des pauvres / lenteur des riches -> retour aux "usages sociaux du vélo" vus

précédemment Christian Meunier: "Alfred Nakache: le nageur d’Auschwitz”, 2001 Nakache -> participat° aux JO d'avant GM II, puis camps de concentrat°, puis retour à la compétit°! Michaël Attali et Jean-Philippe Saint-Martin, 2004 Sport et éducation physique sont initialement 2 phénomènes séparés qui entrent progressivement en relation (quand on décidera que le sport peut véritablement être éducatif) Auteurs: 1) Perelman -> On voit que les stades sont les lieux historiques de la compét, qui reposent s/ des architecutres monumentales. Ds les stades peuvent s'exprimer la violence, les rancoeurs pol, etc.-> 2010 2) Bolz -> S'intéresse à l'utilisat° que les régimes totalitaires font des stades; ses rech portent s/ l'étude de ces lieux de mémoire, de ces lieux du sport spectacle.-> 2008 3)Anaïs Bohuon, 2012"test de féminité" = différents examens: gynéco, chromosomique, hormonal-> Montre les liens qui peuvent exister entre la politique et le sport; nous replonge dans la Guerre Froide 4)Ruffié et Ferez -> l'Histoire du sport cherche à rompre le mythe du héros sportif; rompre avec les formes journalistiques d'hagiographie (=valorisation, romance); rompre avec l'anecdote; rompre avec l'événement -> ce qui nous intéresse, c'est l'évolution; les transformations Pour les minorités, franchir le seuil de l'Histoire n'est pas facile: être l'objet de la recherche scientifique est délicat (handicapés, femmes, pauvres, anciens colonisés, etc.) Légitimité d’une Histoire du Sport 1. Légitimité d’une Histoire du sport (invention) de l’éducation physique, des pratiques

corporelles (sportives ou non), des différents rapports que les sociétés entretiennent avec leurs corps, se le représentent...

2. Sport = invention du XVIIIe siècle 3. Interroger le sport, c’ est interroger l’ Histoire 4. Les pratiques corporelles sont des indices des évolutions historiques Citation complémentaire: dans toutes les sociétés, on constate que les exercices du corps tiennent une place importante, voire déterminante dans la construction des sociabilités (modes de relation), des identités, des représentations, des individus, des classes sociales. PAS de notion de SPORT AVANT le 18e siècle!!! Le sport est fondamental car tous les exercices du corps nous influencent; est devenu phénomène majeur de l'Histoire de l'Humanité. • L’approche interactionniste de l’analyse historique des activités physiques est

incontournable.

• Coupler cet objet avec d’autres dynamiques historiques : sociales, politiques, économiques, culturelles, scientifiques...

Double importance des exercices physiques • « inscripteurs privilégiés de transformations historiques beaucoup plus étendues; • producteurs de ces transformations, si l’on veut bien admettre que ces exercices

participent par la mise en mouvement du corps, à l’incorporation d’idées c’est-à-dire de normes et de valeurs qui structurent la forme des exercices physiques et construisent les psychismes collectifs des pratiquants ». (Bancel et Gayman, 2002)

Sport = formidable miroir de la société ex. au 20e siècle, les droits politiques des femmes vont augmenter -> taux de féminisation des sports augmente (sport devient 1 révélateur) Le sport produit des changements sur la société! Sport = incorporation d'idées, de normes, de valeurs. Valeurs mérito-démocratiques qui influencent le psychisme des pratiquants Partage, fair-play, humilité, respect, dépassement de soi, changement de rôles, contrôle de la violence, importance donnée au mérite et à la performance; les pratiquants vont incorporer ces valeurs (OCCIDENTALES!) de manière INCONSCIENTE! -> phénomème d'aculturation, qui peut être vue comme une TRANSGRESSION (sociétés colonisées). Ex. de transgression: religieuse, patriarcale, etc. Sport = langage mondial qui démarre de GB! L’HISTOIRE ET L’ANTHROPOLOGIE, UNE DEUXIEME VISION DU SPORT • Où et quand ce phénomène prend-il naissance et s’est développé ? « Une controverse s’est ouverte entre ceux qui construisent le sport comme un phénomène original des sociétés modernes et ceux qui prétendent qu’il était déjà présent dans les jeux qui opposaient les cités grecques dans l’Antiquité ». Christian Pociello, Sports et sciences sociales, 1999 L'enjeu porte sur les difficultés de la définition du sport. 1. "Le sport est-il un phénomène universel et transhistorique expliquant et justifiant sa

diffusion actuelle sur la planète et sa légitimation institutionnelle ?" 2. "Est-il au contraire le pur produit de l’ère industrielle érigeant la concurrence, la

compétitivité et la performance, au rang des valeurs cardinales jusqu’aux domaines de la culture et donc dans celui du jeu?"

Christian Pociello, Sports et sciences sociales, 1999

L’ anthropologie et l’ Histoire du sport ne le voient pas pareillement : Attachée à l’étude des mythes et sensible aux symboles sur lesquels reposent les jeux sportifs, l’anthropologie s’attache à dégager une certaine permanence dans la manière de penser, de sentir et d’agir de l’homo Ludens, l’Homme jouant.-> IMPORTANT!!! Rappel sur l’anthropologie • Une tradition de recherche des universaux humains à travers la diversité des

variations culturelles. • Recherche des universaux humains : les points communs entre toutes les

cultures... Quels sont- ils ? Les anthropologues comme Lévi-Strauss, les ont mis en évidence. Parmi une centaine, on retiendra : 1.prohibition de l’inceste 2.enterrement et respect des morts 3.échange 4.fabrication d’outils 5.transmission de techniques 6.division sexuelle du travail et de la famille 7.élaboration de blagues 8.structure commune des mythes et imaginaires 9.maîtrise et utilisation d’un langage qui donne accès au symbolique • Voir

Donald Brown, Human universals, 1991 On peut identifier trois registres héroïques, différents et très anciens, dans notre civilisation :

incarnés par Thésée, Achille et Ulysse... Les mythes, les rites et les valeurs de la tradition homérique fondent les origines historiques et les fondements culturels des sports On pourra remarquer que, de tous temps, les hommes ont joués à se battre, à se combattre selon des formes plus ou moins violentes ou euphémisées... • Des Jeux sont inspirées de la lutte civilisatrice contre des animaux (le mythe de

Thésée/ Héraclès) • D’autres sont directement inspirés de la guerre (le mythe de l’Iliade) • D’autres sont déclinés de l’aventure et de la conquête du monde (le mythe de

l’Odyssée) De l'Antiquité grecque à nos jours: les hommes ont joué à se battre

Auteur de l'Homo ludens est le premier à assimiler le jeu à la guerre et la guerre au jeu -> dans la guerre, comme dans tout affrontement, il y a des règles (que l'on va aussi retrouver dans les jeux) Observations, recensement, classement, interprétation...

• Depuis longtemps les philosophes et les historiens ont été frappés par l’interdépendance des jeux et de la culture -ou mieux des cultures- où l’on peut les observer.

• Voir Johan Huizinga, « Homo ludens » (1938), ouvrage traduit en français, à Paris, par Gallimard, en 1951.

Le sociologue Roger Caillois (1913-1978) propose une classification des jeux

qui pourrait servir à distinguer les civilisations C’est une idée audacieuse, originale qui y est formulée... • « Il n’est pas absurde de tenter le diagnostic d’une civilisation à partir des jeux qui y

prospèrent particulièrement ». (Roger Caillois, Les jeux et les hommes, 1958). • On peut formuler l’hypothèse qu’une société à tendance à privilégier certains jeux

qu’elle choisit dans le stock de tous les jeux possibles... Recensement, classement, interprétation... • Roger Caillois procède au recensement de toutes les sortes de jeux auxquels les

hommes peuvent s’adonner... • Puis il propose un classement des jeux en quatre grandes catégories qui permettent

d’interpréter les différentes cultures donc d’esquisser une anthropologie des sociétés jouantes.

• C’est une sorte de « socio-anthropologie » à partir des jeux qu’elles privilégient. Les quatre « familles » de jeux selon Roger Caillois (1958) - "agon" = jeux de compétit°, combat (ex. lutte, boxe, athlétisme, etc. -> ts les jeux d'opposit° avec 1 adv) - "aléa" = jeux de hasard (ex. paris) - "mimicry" = jeux de simulacre (ex. vieux sport des années 50: le catch: on fait semblant, on porte des masques) - "ilinx" = jeux de vertige (ex. voltige, parachutisme, alpinisme, etc.)

• Il oppose agon et aléa à mimicry et ilinx • Lutte /hasard VS simulacre/vertige * sociétés lointaines (non occidentales) -> modèles mimicry et ilinx

Et des sociétés valorisant les jeux de lutte et de hasard.. D'autres sociétés, comme la nôtre, valorisent d'autres types de jeux -> modèles agon et aléa

Le plus grand des hasards étant celui de la naissance -> au départ, partons-nous avec les mêmes chances que les autres? Non, inégalités. Pour atténuer cette inégalité de naissance et s'en sortir, rien de tel que la lutte, le combat social, qui sont valorisés dans des sociétés méritocratiques; à l'image du "selfmade man". Notre société serait une société de lutte et de hasard. "Vawrinka" ex. du tennis: le degré de violence physique est euphemisé: on ne va jamais sur le territoire de l'adversaire; viser l'adversaire ne fait pas partie de la finalité du jeu; au contraire, il faut mettre la balle le plus loin poss de l'adversaire pour marquer des points) "Notre société porte aussi des masques (mimicry)" Nuance de l'agon et de l'aléa: besoin qu'éprouve les supporters des équipes nationales, de brandir des drapeaux, porter des couleurs, d'inscrire sur leur corps les signes nationaux, de se grimer, etc. = désir de s'investir collectivemt Athlète, vient du grec athlon = effort Gymnastique vient du grec gymnos = nu On a à faire à une conception universalisante qui reconnaît l'existence des sports dans toutes les sociétés, qu'elles soient antiques ou contemporaines, européennes ou exotiques. De telles affirmations se heurtent à de sérieuses critiques, qui sont aujourd'hui presque unanimemt partagées par les historiens. Rappel: le sport n'existait pas dans l'Antiquité; le terme "sport" vient du Moyen Âge, il signifiait, en vieux français: se désporter = se divertir; il a été repris par les anglais, puis a permis la naissance des sports au 18ème siècle. Histoire et Anthropologie = grandes différences : Entre jeux traditionnels et sports modernes, les différences sont plus fortes que les permanences! On ne peut pas parler de sports avant le 18ème siècle! L’ anthropologie et l’ Histoire du sport ne le voient pas pareillement : • Sur le temps long, l’ Histoire s’efforce de souligner des transformations, décrit des

configurations différentes et repère des moments forts de changements (les ruptures) dans l’évolution de nos jeux.

• « Le sport, tel que nous le concevons aujourd’hui, avec ses règles, ses techniques, ses pratiques et ses pratiquants, ses représentations et ses institutions, ses

records et ses valeurs, trouve sa genèse dans l’Angleterre en pleine Révolution industrielle du XVIIIe siècle.

• « Les pratiques plus anciennes répondaient à des fonctions militaires, éducatives ou sacrées (religieuses) et ne sauraient être assimilées aux logiques sportives contemporaines qui oscillent entre traditions, poids du marché et enjeux politiques ». Thierry Terret, Histoire du sport, 2007

• En 1982, les historiens Roger Chartier et Georges Vigarello font le constat d’une discontinuité qui définit le sport par rapport aux jeux traditionnels, même s’ils ont en commun certains gestes ou certaines formes

Ils définissent le sport moderne dans sa spécificité : • l’abaissement du degré de violence dans la mise en jeu des corps • l’existence de règles écrites et uniformes codifiant la pratique • l’autonomisation du jeu (et du spectacle du jeu) par rapport aux affrontements

guerriers ou rituels Le sport ne peut pas échapper aux déterminants sociaux; il est conditionné socialement! La spécificité des sports modernes « L’Histoire de chaque sport est donc, fondamentalement, l’Histoire de la constitution d’un corps de règlement, de plus en plus détaillé et précis ». (Roger Chartier et Georges Vigarello, 1982)

Finalité Le sport n’a pas de fonction rituelle ni de finalité festive : il est censé annuler et non reproduire les différences qui traversent et organisent le monde social.

Rapport de force équilibré Dans le sport, le rapport de force est équilibré. Espace Lieux spécifiques, réservés et reproductibles : stades, gymnases, patinoires et piscines Temps Des temps avec des limites précises, découpés dans des séquences ordonnées. Des calendriers autonomes propres à la compétition. Degré de violence autorisé Faible – Principe de protection des joueurs – ne pas voir le sang couler – Présence d’un arbitre, juge...

Instruments utilisés codifiés

1. Les 7 critères d’Allen Guttmann (From ritual to record, 1978) 2. Sécularisation: calendrier religieux pour les JT / calendrier sécularisé et rationalisé

pour les SM 3. Egalité: n’existe pas dans les JT /entre tous les participants pour les SM 4. Spécialisation: pas d’espace précis et délimité pour les JT / espace spécifique de jeu

pour les SM 5. Rationalisation: règles tacites et changeantes et calendrier religieux souvent pour les

JT / règles universelles et un calendrier structuré pour les SM 6. Bureaucratie: organisation des exercices, quantifier les performances et les garder en

mémoire pour les SM 7. Quantification: idem 8. Records: idem → Indispensable de différencier les continuités et les ruptures : Entre jeux traditionnels (JT) et sports modernes (SM), les différences sont plus fortes que les permanences Opposition entre une conception « universalisante » du sport et le constat d’une discontinuité qui définit le sport • Contrairement aux Jeux antiques et traditionnels, les Jeux Olympiques modernes

intègrent des activités physiques et sportives, à la violence atténuée, euphémisée.

• Sont spécifiques au sport un ethos (celui de la loyauté) et un exceptionnel degré de codification

• Aujourd’hui, presque tous les historiens du sport partagent l’idée suivante... Le sport moderne est d’essence différente des anciennes pratiques. Le sport se distingue des « autres formes de loisirs et d’ affrontements. » (Chartier et Vigarello, 1982) Si de tout temps, les hommes ont joué à se battre, ce n’est certainement pas pour cela qu’ils ont fait du « sport » ! Le sport est né dès 1750 en Angleterre. « Pourquoi » ? Car il y a eu des ruptures, des transformations historiques... « Lesquelles ? » Comprendre la naissance des sports modernes en GB au 18ème siècle « Avancée du capitalisme industriel, éthique protestante, révolution scientifique, puissance de l’Empire britannique, particularités éducatives... sont tour à tour invoquées pour rendre compte de la production de ce phénomène inédit Outre-Manche ». Christian Pociello, Sports et sciences sociales, 1999 Entrée du sport à l'école: années 50-60 (en CH)! GB a eu beaucoup d'avance à ce niveau-là.

Sport, produit et acteur de la domination marchande et du capitalisme industriel en Angleterre • Il promeut par la compétition une idéologie de l’inégalité du résultat, perpétue les

rapports de classe et stabilise les pouvoirs en place • Instrument de domination et de « crétinisation des masses » • Enjeu de contrôle des individus lié à l’avènement du capitalisme et de la première

révolution industrielle L'analyse des raisons pour lesquelles la genèse des sports modernes se produit en GB, permet de dégager 3 grands modèles d'interprétation: 1ère = argument économique 2ème = structures politiques 3ème = structures scientifiques et techniques Jean-Marie Brhom (1976): Sociologie politique du sport Brohm, Professeur de sociologie, fait la critique radicale du sport; analyse critique de la culture de masse; critique de l'aliénation des classes populaires par l'industrie du spectacle du sport -> large écho en Allemagne, Italie et créa de grands comités de boycott (ex. JO de Moscou) Approche de la sociologie figurationnelle Rôle déterminant du parlementarisme : 1. Etape déterminante dans le processus d’euphémisation de la violence des Etats-

nations; 2. L’affrontement social des partis politiques se fait sous la forme d’un match; 3. Deux camps face à face d’où découle le « fair-play » politique et sportif (lutte politique

et pacifiée) 4. Expression de nouveaux comportements et émergence de nouvelles pratiques

physiques telles que le loisir sportif 5. Naissance du « fair-play » et transformation de la chasse au renard 6. Intériorisation des contraintes (auto-contrôle) 7. Recherche de compétition entre deux partis (les Whigs et les Tories) sans volonté de

détruire l’adversaire Structures politiques Les sports comme formes civilisées de passe-temps dans la théorie d’Elias

Sociologie figurationnelle N. Elias: le sport moderne est mis en relation avec la naissance du parlementarisme.

Rôle déterminant du parlementarisme: étape déterminante dans le processus d’euphorisation de la violence des Etats-nations. ex: les nobles anglais sont les premiers à quitter de porte une arme permanentement. Image parlement anglais: on voit le schéma politique/sportif avec une allusion au tennis-> image du parlement anglais-> fairplay qui va être réinvesti dans le terrain de sport Affrontement de 2 partis politiques se fait sous la forme d’un match. Emergences de nouvelles pratiques physiques telles que le loisir sportif. Sport apparaît tout d’abord au sein des nobles politiques anglais qui siègent au parlement. Exemple: 1. Naissance du fairplay et transformation de la chasse au renard; 2. chasse traditionnelle sans les chiens, objectif de tuer l’animal et tous les moyens

étaient permis; 3. on verra que progressivement les chasseurs s’interdissent de tuer l’animal, c’est la

que les chiens apparaissent; 4. cette prise de distance par rapport à l’acte de tuer, est tout simplement une avancé

vers le processus de civilisation; 5. idée que la société évolue et se civilise et s’empêche de la pratique des actes

violants. Intériorisation des contraintes: on va s’interdire de faire justice soi-même; on voit aussi dans la naissance du sport, du parlementarisme une recherche de compétition sans volonté de tuer l’autre-> diminution de la violence dans la société et progrès vers le civisme. Elias & Dunning: Sport et civilisation, l’acte maîtrisé (1994): La transformation des jeux en sport s’inscrit dans un processus général de pacification de la société, d’intériorisation de règles éthiques et sociales. Cette intériorisation des contraintes et cette pacification de la société, on ne peut la comprendre que par la monopolisation de la violence physique par les Etats. Approche de la sociologie compréhensive • Le sport, produit de l’éthique protestante (Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit

du capitalisme, 1905) • Sociétés occidentales, modèle de rationalisation, efficacité et capitalisme • Allen Guttmann relève les proximités entre éthique protestante et esprit sportif • Liens entre naissance des sports et rationalisation de la vie quotidienne, du rapport au

corps et des pratiques de divertissement Structures scientifiques et techniques Le sport comme produit de l’éthique protestante

Allen Guttman: From rituel to record (1978): Parmi les premiers des promoteurs de sport en Angleterre on retrouve une majorité de protestants. Souligne les faiblesses des analyses marxistes-> pour lui, les thèses sur l’alienation des sportifs , l’écrasement de leur personnalité sont contestables et invérifiables, ce sont des discours d’avantage idéologique plutôt que de scientifique CONCLUSION: • L’Histoire renouvelle le regard critique porté sur le sport • Singularité des sports modernes • Trois explications des origines des sports modernes • Sport, promotion sociale et « revanche des dominés » Comment expliquer historiquement la diffusion mondiale du sport, que cette invention anglaise se soit diffusée dans le monde entier? • Par la promotion sociale qu’offre la réussite sportive aux hommes modestes, aux

hommes défavorisés à partir de l’exploitation de leurs seules ressources physiques pour y constituer une puissante motivation universelle, le sport est un formidable vecteur de promotions sociales.

ECONOMIE ET L’ANALYSE SU SPORT Sponsoriser: action de financier, au moins partiellement, une entreprise, une compétition sportive ou culturelle dans un but publicitaire... Les contreparties du sponsor : promotion de ses produits, notoriété et image de marque

A distinguer du mécénat qui a un but philantropique

• L’économie est la science qui prend pour objet les processus de production, de

distribution et de consommation des objets et des biens matériels. Elle s’attache

également à la production et aux échanges de biens immatériels (que produisent les services, les communications, etc.).

Par exemple, l’existence de l’escalade en salle et sur « pans » exige de nombreux « producteurs », « distributeurs » et « consommateurs » 1. des champions et grimpeurs exceptionnels 2. des espaces spécialisés 3. des organisateurs de spectacles (Open de Bercy) 4. des fabricants de matériels d’escalade (des prises, des mousquetons, des chaussons,

du matériel d’ assurance) 5. de la distribution commerciale « Au Vieux Campeur », Décathlon, Go Sport,

Ochsner... • Le marché est le lieu où s’opère l’ajustement mutuel et permanent de la loi de l’offre et

de la demande • Economie et « théorie du choix rationnel du consommateur » • Attention à bien distinguer : l’économie en tant que pratique sociale - l’économie en

tant que science • Distinguer les approches macroéconomiques et microéconomiques L’économie vue comme un organisme-> macroéconomiques Observer les acteurs pour construire un modèle mathématique du marché-> microéconomiques Des interactions complexes entre économie (du sport) et société

En quoi consiste l’économie du sport ? Analyse des consommations et productions spécifiques à ce secteur: 1. biens matériels: articles de sport, machines, équipements 2. services: encadrement sportif, médecine sportive, affiliations fédérales et associatives,

consommations d’images et de spectacles 3. consommation d’espaces et d’équipements comprenant un droit d’entrée Six principaux axes de réflexion de l’économie du sport: 1. l’étude de l’impact économique des sports sur l’économie nationale 2. l’analyse de l’influence exercée par la logique économique sur la nature même des

sports 3. l’étude de l’impact économique et financier des grands événements sportifs 4. le problème du financement du sport 5. les effets de la médiatisation et de la professionnalisation sur les sports 6. l’effet des crises économiques sur les performances des élites et les clubs

professionnels Le sport et l’économie en relation

L’économie en relation avec le sport-> constitue un secteur productif de biens et de services, emplois... Le sport sert l’économie nationale: il constitue un secteur productif de biens et de services, produit des emplois, s’articule avec l’aménagement du territoire, offre des spectacles commercialisables et diffuse des informations médiatiques

Les industries, les médias et les pouvoirs financiers tendent à soumettre les produits sportifs à leurs contraintes et exigences propres et donc à les transformer profondément en fonction de leurs intérêts particuliers 12 Les quatre grands types d’impacts économiques possibles d’un sport • Impacts en termes de production et de consommations de biens, de produits matériels

(articles, vêtements, protections, skis, raquettes, chaussures, accastillage...) • Impacts en termes d’emplois liés aux services induits (professeurs, moniteurs,

gestionnaires, assureurs, médecins...) • Impacts en termes d’aménagement du territoire (équipements urbains, stations

intégrées, routes, remontées mécaniques, ports, promotion immobilière....) • Impacts en termes médiatiques captant les flux financiers du sponsoring et de la

publicité... liés aux succès des champions nationaux dans les grandes compétitions internationales (Prost, Killy, Tabarly, Noah, etc...)

Les 4 grands types d’impacts économiques possibles d’un sport: 1. aux termes de consommation et de production de biens, de produits matériels:

articles, vêtements, protections, skis, etc. 2. en termes d’emplois liés aux services induits-> éducation, fitness, personal trainers,

etc. 3. aménagement du territoire 4. en termes médiatiques captant les flux financiers du sport et de... Economie de quelques « biens » sportifs : identification et fonctions... exemple d’articles de sport, des protections, etc. Du maillot de natation, vêtements, raquettes, skis, clubs, chaussures, ballons, aux engins de transports (montgolfière, autos, planeurs croiseurs...) ; matériels spécifiques (combinaisons et bouteilles de plongée), etc. Consommations

Parmi les sports les plus coûteux comportant plusieurs composantes Coût de l’appareillage véhiculant...

Engins high-tech, technologie, plus-value... Coût d’un deltaplane en 1980 : 25 000 frs, + coûts de déplacements automobiles, + d’hébergement, + de licence et d’assurance... Evolution des consommations sportives en France (1960-2000)

Sources : Dominique Charrier, 1998 Etude de Bernard Michon (1988) et de son équipe strasbourgeoise sur « Le coût de la pratique » • Coût horaire moyen pour le consommateur • De l’ athlétisme au golf, l’ équitation, la planche et le ski alpin

Les sports par rapport à leurs prix: La bureaucratie: 1. Les licences, les cours, les équipements, etc. contribuent pour une augmentation du

prix de la pratique des sports comme l’équitation et le golf, etc.; 2. Affiliamment aux fédérations et clubs; 3. Adhésion aux cadres; 4. Déplacements; 5. Equipement téchnique; 6. Le personnel professionnel. Consommations comme nécessité, confort, sécurité, plaisir...

mais aussi significations symboliques... • « Style sportif », « Sport wear » et sentiment d’appartenance... (produits dérivés). • Echarpe du club de foot... Maillot bleu de Zinédine Zidane Comme une griffe d’identification sportive... • Une ligne de vêtements à la mode

• Jeune, dynamique, dans le vent Exemple: Quiksilver; O’neill; etc. Quelques « services » sportifs • Un vol parachutiste en tandem vous coûtera 150 à 200 euros • L’engouement féminin pour cette modalité produit des profits et des emplois Encadrement et entraînement Des compétences et des emplois... Arbitrage

« Merci y avait pas hors jeu » ! Administration, organisation, gestions associatives et fédérales

Des journalistes sportifs sur différents médias : radio, TV, web, blogs...

L’émergence des agents sportifs à la fin des années 1970 en France BA du film « Trois Zéros » (Fabien Onteniente, 2002) : https:// www. youtube. com/watch? v=l8RNHLy41hc Encadrement médical

Médecins, soigneurs, pharmaciens....

Economie et aménagement de territoires sportifs Question de l’aménagement du territoire-> exemple des stations de ski qui son une attraction pour les hôtels; des restaurants; des agences immobilières; du petit commerce; etc. Impact du ski alpin sur l’économie: • Equipement des stations et aménagement du domaine skiable • Marché des biens et services sportifs • Création de nombreux emplois (moniteurs, employés des remontées mécaniques,

sécurité des pistes, secouristes, hôtellerie, tourisme, restauration, etc.) • Alimentation, poste, etc.

Mais également des « externalités » liées au ski alpin: • Urbanisation de la montagne • Dégradation des espaces naturels, impact sur la faune et la flore, etc. • Traitement des eaux usées et des déchets • Infrastructures de transport Les succès successifs du ski, du tennis puis du golf en France Objectif d’élargir la clientèle et de fair de la publicité aux stations de ski. • A certaines périodes de l’histoire, des forces économiques se concentrent sur certains

sports... (capitaux refluant, en 62, de la décolonisation =équipement de la montagne française)

• Le ski dans les années 60-70 (essor de la fabrication française de skis) • Le tennis dans les années 80. • Le golf dans les années 85-90.... • Différentes phases d’apogées et de déclins relatifs...

Puis crise de « l’Or blanc »... nécessité d’ajustements stratégiques des acteurs

• Pour les stations de sports d’hiver • Snowboard, hors piste et même free-ride • Elargissement de la clientèle vers les jeunes • L’hebdomadaire de week end VSD se lance et soutient

Les stations, les Offices du tourisme, les fabriquants, la FFS, les spécialistes du marketing, les designers, VSD, etc...

Tout le monde s’y met, face à la crise. Le vêtement, le style... des « Kids » ! « Demain chaque station sera équipée d’un espace surf » (VSD, 13-19 février 1997...)

Economie, médias et sponsors • Les photographes fabriquent et vendent des images attractives ou sensationnelles • Doublement experts dans chaque spécialité sportive • Images de parachutistes en chute libre • Images de surfers à l’intérieur du ressac • Le « jackpot » pour un photographe : obtenir une grande photo de couverture de

revue Agence Vandystadt • Pouvoir saisir un cliché.... Accréditations...

Prendre des photos sensationnelles...

• Agences spécialisées (Presse Sport, Vandystast)

• Prix de vente en fonction des drames... Sponsorisations... • Comme pour les cyclistes, les combinaisons des skieurs les transforment en hommes-

sandwich des sponsors qui les financent... De même, les multicoques ne peuvent être construits sans les financements des sponsors Les skippers -qui en vivent professionnellement- portent leurs marques ou leurs logos sur les voiles ou sur les coques des bateaux

Comment un athlète parvient-il à transformer des titres sportifs en « excellences sociales » ? Une médaille d’or est purement symbolique...

• On peut représenter le processus par un diagramme approchant et simplifié Construction sociale de la performance-> le mythe du champion qui s’est fait tout ce n’est qu’un mythe, le champion, depuis l’enfance doit être éduqué, accompagné jusqu’au chemin de la réussite. Le marché des excellences sportives : Des exhibitions mesurées (6m,04, 6m06, 6m08, 6m,14...)... • Le perchiste Serguei Bubka, au sommet de sa gloire, négocie directement avec la

commune italienne de Sestrières • D’astucieux organisateurs captent les champion contre les fédérations qui

s’assuraient, jusque là, le monopole des compétitions et des rencontres (championnats)

• L'économiste s‘intéresse davantage à la rationalité, le sociologue est plus sensible au sens

• L'économiste privilégie les variables « économiques » pour expliquer les comportements là où le sociologue multiplie les indicateurs.

CONCLUSION • L’économie, une science sociale • L’économie du sport enracinée dans le social L’ « homo oeconomicus » suppose rationalité, calcul, perfection de l’information. Or, l’individu est un être culturel. Les croyances, valeurs, liens sociaux, l’histoire, la socialisation ou encore les organisations influencent ses conduites.

LA GEOGRAPHIE ET L’ANALYSE DU SPORT Objectif: distinguer la géographie de la cartographie en connaissant leurs rapports... DEFINITIONS • Cartographie « C’est un instrument technique élaboré, à la disposition du géographe, pour dresser le dessin d’ un phénomène sur une surface rectangulaire représentant, à une échelle réduite, le globe terrestre, un continent, un pays, une région, une ville, un quartier. C’est ce que l’on nomme « différents niveaux d’échelle ». Les géographes observent que ces divers niveaux sont régis par des logiques différentes. • Cartographie « Grâce à un code cartographique (cercles de surfaces proportionnelles au nombre de pratiquants, trames, hachures d’ intensités différentes), la cartographie repère la position d’un phénomène dans l’ espace ». C. Pociello, Sports et sciences sociales, 1999. Typologie française des régions sportives

On peut voir les particularités sportives des régions françaises Indice global de performance L’indice global de performance d’un pays peut être objectivement apprécié au nombre

de finalistes olympiques, rapporté au nombre d’athlètes engagés

L’ indice global de performance= Nombre de finalistes olympiques/ Nombre d’ athlètes engagés Taux de pénétration Le taux de pénétration départemental d’un sport définit le rapport du nombre de pratiquants licenciés de ce sport au nombre d’habitant du département. Il est rapporté à un millier. Exemple : le taux de pénétration de ce sport dans le canton de Vaud est de 2,1/1000. Ces taux de pénétration permettent de déterminer la distribution spatiale des sports grâce à la technique de la cartographie, technique aussi sollicitée pour illuster l’indice globale de performance d’un pays.

Le taux de pénétration= Nombre de licenciés du départ X 1000/ Nombre de résidents du départ

« Taux de pénétration » français du rugby à XV

• Un gradient Sud/Ouest... • Intensité maximale du rugby dans le Béarn Nous pouvons vérifier que le Rugby est beaucoup plus développé en France qu’en CH, alors que pour les Hockey sur glace c’est le contraire; nous devons tenir en compte que la popularité d’un sport change de pays en pays et de région en région. Définition de géographie et différences entre interprétation du géographe et interprétation du cartographe!!! Distinction entre géographie physique et géographie humaine!!! • La géographie est la science qui a pour objet la description et l’interprétation des

faits physiques et humains, localisés à la surface de la Terre. • Elle s’efforce donc d’abord de décrire ces phénomènes dans leur rapport à l’espace

puis de comprendre leur situation, leur répartition et leurs relations spatiales réciproques

• On distingue la géographie physique (répartition du relief, des océans,...) et la géographie humaine (distribution spatiale des groupes humains à la surface du globe)

Elle distingue différents niveaux d’échelle de description et d’interprétation...

• Le niveau international et planétaire • Le niveau national • Le niveau régional • Le niveau local Parfaitement applicable à notre objet-sport, nous pouvons le soumettre à ces analyses géographiques Niveau national: La France Départemental: Les Landes Local: Bordeaux En quoi consiste la géographie du sport ? Utilisation des espace géographiques pour la pratique des sports, ex: ski; natation; etc. • Le sport est un grand consommateur d’espaces • Description et interprétation des régularités et des distributions spatiales • La cartographie interroge alors que la géographie explique Trois principaux axes de réflexion de la géographie du sport : la répartition spatiale: 1. des équipements sportifs urbains et des espaces naturels 2. des organisations (clubs) 3. des pratiquants sportifs L’inégale répartition des puissances sportives dans le monde

L’exemple des JO de Barcelone en 1992

Puissance de l’hémisphère Nord toutes spécialités olympiques confondues Hémisphère de la richesse et du monopole sur le mouvement olympique (lieux

d’organisation) Les dynamiques de diffusion mondiale du sport. Exemple du rugby

Le rugby dans le monde

Quelques oeuvres: Les migrations sportives internationales:

Le marché des footballeurs-> Raffaele Poli; L’Afrique et la planète football->

Quelques graphiques:

• Les origines des footballeurs professionnels africains évoluant dans le Championnat

de France de Ligue 1 (2004)

• Les destinations des footballeurs professionnels camerounais partis jouer dans les

championnats européens de première division (2004)

• Les origines des footballeurs professionnels africains évoluant dans les championnats

européens de première division (2004) CONCLUSION • Liens forts entre géographie et sport • Renouvellement des espaces sportifs • L’objet sport encerclé par la géographie et d’autres sciences sociales

!