introduction - elyth® institute™ - …faseg.net/includes/memoires/2009/ma_g_2009_0004.pdf ·...
TRANSCRIPT
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 1
INTRODUCTION
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 2
L‟évolution de la technologie et la mondialisation imposent aujourd‟hui à plusieurs
millions de clients des banques dans le monde à adhérer de plus en plus à des moyens de gérer
leurs comptes de façon indépendante, par Internet à partir de leurs ordinateurs ou depuis leurs
téléphones portables. D‟ores et déjà, les grandes banques s‟attèlent à mettre au service de leur
clientèle les nouvelles technologies dans ce domaine. Des études récentes dont les résultats
sont diffusés dans la presse spécialisée montrent que « la banque du 3ième
millénaire sera
électronique ou condamnée à disparaître. » 1
Pour ne pas être à la traîne de ces grandes mutations, l‟Afrique essaie de mettre en
place, au niveau de ses institutions économiques, des mécanismes pour offrir des services de
qualité aux usagers. C‟est dans cette optique que la Banque Centrale des Etats de l‟Afrique de
l‟Ouest (BCEAO) a initié depuis 1999 la modernisation des systèmes et moyens de paiement
dans les pays de l‟Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et entend,
dans une démarche participative, garantir l‟interbancarité car « le client du 3ième
millénaire
qu‟il soit africain ou non, souhaite, parce qu‟il évolue dans un monde où les frontières
s‟effacent, faire ses opérations de paiement où il veut, quand il veut et comme il veut. » 2
Le groupe ECOBANK, en s‟inscrivant dans cette perspective a élaboré une gamme de
cartes bancaires parmi lesquelles nous pouvons citer la carte AZUR qui est actuellement gérée
par ECOBANK BÉNIN, l‟une de ses filiales.
Dans le présent travail, nous nous proposons comme objectifs d‟apprécier :
- le degré de satisfaction de la clientèle de cette banque ;
- les attentes de ses clients relatives à la carte AZUR ;
- la portée et les limites de cette carte afin de proposer des actions pour
l‟amélioration de ce produit.
1 et
2: DIOP F.Z : « Bulletin d‟information de la mission pour la réforme des systèmes et moyens de paiement »
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 3
Pour atteindre ces objectifs fixés, nous avons procédé à une recherche- diagnostic sur
le thème « Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites :
cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN. »
Le développement de ce thème se fera en deux parties. La première sera consacrée à la
présentation générale de l‟environnement de stage et à la méthodologie de recherche. La
seconde, quant à elle, abordera d‟une part, le mécanisme de fonctionnement de la carte
AZUR, les enquêtes de vérification des hypothèses et d‟autre part, l‟analyse et les
suggestions.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 4
Cadre institutionnel et méthodologie
de recherche
1ière partie :
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 5
Chapitre 1: Présentation de l’environnement de stage
Section 1 : Présentation de ECOBANK
Après avoir rappelé l‟historique du groupe ECOBANK, nous présenterons la
structure organisationnelle de sa filiale ECOBANK BÉNIN.
Paragraphe 1 : Historique
Au début des années 1980, la Fédération des Chambres de Commerce de l‟Afrique
de l‟Ouest a initié le projet de création d‟une banque régionale du secteur privé en Afrique
de l‟Ouest. C‟est en ce moment qu‟a aussi germé l‟idée de la création du groupe
ECOBANK TRANSNATIONAL INCORPORATED (ETI).
A/ Présentation de ECOBANK
1- Historique
Créé le 03 Octobre 1985 sous la juridiction du Togo où se trouve son siège, ETI est
une société de holding bancaire dont le démarrage des activités n‟a été effectif que le 01 Mars
1988. Elle fut créée avec l‟accord des Etats membres de la Communauté Economique des
Etats de l‟Afrique de l‟Ouest (CEDEAO). Mille Deux Cents (1200) actionnaires originaires
de 14 pays de l‟Afrique de l‟Ouest ont souscrit à son capital social initial de Cent Millions
(100.000.000) de dollars US dont Trente Deux Millions (32.000.000) de dollars US ont été
libérés au début de ses activités. ETI appartient tant à des personnes physiques que morales de
l‟Afrique de l‟Ouest parmi lesquelles nous pouvons citer :
- le Département Développement des Finances de la CEDEAO ;
- la Société KINGDOM HOLDING AFRICA du Prince ALWALEED;
- le Fonds Régional d‟Investissement fondé en Côte d‟Ivoire.
Afin d‟atteindre son but fondamental qu‟est la satisfaction de sa clientèle, ETI s‟est
fixé plusieurs objectifs.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 6
2- Ses objectifs
Ils peuvent se résumer comme suit :
- fournir des services bancaires aux personnes physiques ou morales des pays
de l‟Afrique de l‟Ouest ;
- offrir à ses clients des produits de qualité et à des conditions meilleures par
rapport à celles de la concurrence ;
- mettre ses clients au centre de ses préoccupations;
- contribuer au développement économique et social des Etats membres de la
CEDEAO.
Afin de réaliser ces objectifs importants et faire face en même temps à la
mondialisation, les pays membres de la CEDEAO ont jugé nécessaire de se doter d‟une
institution financière. La société ECOBANK fut alors créée, avec son siège à Lomé. Les
filiales et bureaux principaux du groupe se retrouvent dans les pays suivants :
- Bénin
- Burkina - Faso
- Cameroun
- République Centrafricaine
- Tchad
- Congo
- Côte d‟Ivoire
- Gambie
- Ghana
- Guinée Bissau
- Guinée
- Libéria
- Malawi
- Mali
- Niger
- Nigéria
- Rwanda
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 7
- Sao Tomé et Principe
- Sénégal
- Sierra Leone
- Togo
Ainsi, une filiale ECOBANK fut implantée sur le territoire national dans le but de
contribuer au succès de l‟activité économique et financière.
B/ Présentation de ECOBANK BÉNIN
1- Présentation
Créée le 28 Mars 1990, ECOBANK BÉNIN est la cinquième filiale du groupe ETI.
Elle est une société anonyme au capital initial de Francs CFA Un Milliard Cinq Cent Millions
(1.500.000.000) avec une seule agence à son avènement. Elle a son siège situé à Cotonou,
Rue Gouverneur Bayol. Son capital actuel s‟élève à F CFA Trois Milliards Cinq Cent
Millions (3.500.000.000) répartis entre plusieurs associés. ECOBANK BÉNIN a pour activité
principale la prestation de services bancaires et financiers à travers ses agences.
Pour pouvoir répondre beaucoup plus favorablement aux besoins de sa clientèle,
ECOBANK BÉNIN a procédé à l‟extension de son réseau d‟agences. Ses agences se
répartissent comme suit :
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 8
Tableau 1 : Récapitulatif des agences ECOBANK BÉNIN
NOMS DES AGENCES
Agence Aéroport
Agence Akpakpa
Agence Akpakpa Dégakon
Agence Bohicon
Agence Cadjèhoun
Agence Etoile
Agence Fidjrossè
Agence Gbégamey
Agence Godomey
Agence Maro Militaire
Agence Natitingou
Agence Parakou
Agence Porto - Novo
Agence principale du Bénin
Agence Saint Michel
Agence Savalou
Agence Sègbèya
Agence Sèmè
Agence Sikèkodji
Agence Steinmetz
Agence Topka
Agence Université d‟Abomey Calavi
Agence Zogbo
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 9
2- Objectifs, missions et produits de ECOBANK BÉNIN
a) Objectifs et missions
Visant sa croissance et son développement, ECOBANK BÉNIN a principalement
comme objectifs :
- devenir la meilleure institution financière au Bénin pour ce qui concerne la
satisfaction de la clientèle.
- être une banque universelle capable de fournir une gamme variée de services
bancaires et financiers.
Ses missions primordiales sont :
- disposer d‟un personnel performant.
- développer les opérations de marché de capitaux et de conseil afin de jouer un
rôle important sur le marché financier sous régional.
- renforcer sa position dans le système bancaire en mobilisant des ressources
stables à moindre coût.
- promouvoir les échanges commerciaux grâce à une coopération plus accrue
avec les autres filiales du groupe.
Pour atteindre ses objectifs, ECOBANK BÉNIN a dû multiplier ses ressources.
b) Produits
Comme toutes les banques, ECOBANK BÉNIN est une institution habilitée à recevoir
du public des fonds sous forme de dépôts qu‟elle utilise pour son propre compte ou pour le
compte d‟autrui en opérations financières. Elle offre, pour cela, une gamme de produits et
services à savoir :
- Compte courant
- Compte épargne
- Cartes bancaires
- Dépôts à terme
- Crédits particuliers
- Crédit auto/moto
- Crédit immobilier
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 10
- Crédit commercial
- Crédit documentaire
- Transferts et règlements
- Opérations de change
Pour bien mener ses activités, ECOBANK BÉNIN dispose d‟une organisation dont la
substance est la suivante.
Paragraphe 2 : Structure organisationnelle
ECOBANK BÉNIN est structurée en directions, divisions, services et réseaux
d‟agences (voir annexe 1). Grâce à une équipe compétente, dynamique et professionnelle,
cette structure permet à la banque une bonne répartition des tâches et un meilleur rendement à
divers niveaux. Nous avons :
La Direction Générale
Elle élabore et met en place la stratégie de la filiale selon les objectifs de
développement érigés par le groupe. Garant de la « marque ECOBANK», elle représente la
filiale du Bénin à l‟extérieur et auprès des autorités de tutelle de la région. Elle assure en
interne la coordination des activités des directions fonctionnelles et commerciales.
Direction Audit et Respect des Normes
L‟audit interne s‟assure du respect des procédures à travers l‟exécution des opérations
de banque. Egalement chargé de la sécurité de la Banque à savoir : sécurité d‟accès à la
banque, sécurité physique des biens et des personnes, sécurité logicielle et matérielle, il opère
à travers les services Contrôle et Vérification, Audits et Investigations, Contrôle des agences.
Direction Juridique et Secrétariat du CA (DJS)
Le département juridique et Secrétariat du CA a la responsabilité de tous les aspects
juridiques de la vie de la banque. Il assure un rôle de conseil en interne sur les questions de
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 11
droit, et en externe le suivi des contentieux en relation avec le monde judiciaire (avocats,
tribunaux…).
Il est également chargé du suivi des problèmes liés à la bonne gouvernance, de la
gestion des avis à tiers détenteurs et des saisies-arrêts. Il assure également l‟organisation des
assemblées générales et des conseils d‟administration.
La Direction des Ressources Humaines (DRH)
Cette direction est chargée de :
- la gestion des carrières à savoir : le recrutement, le suivi des plans de carrière,
la formation, la promotion et le reclassement.
- l‟organisation de la banque en relation avec la direction générale.
- du respect de la législation du travail et des règles de sécurité.
- veiller en permanence au maintien d‟un bon climat social en liaison avec
l‟encadrement.
- de la communication interne et de la documentation de la banque.
La Direction Retail Bank (DRB)
Cette direction a en charge la gestion de la « banque de détail ». Elle intervient dans
les domaines de la stratégie, du développement commercial et de la veille économique par la
coordination et le contrôle des divisions suivantes :
- Le Réseau des Agences : il a pour mission de coordonner, d‟animer et de
développer le réseau des agences à travers l‟exécution du plan marketing et
assure la commercialisation des produits. Il a sous sa responsabilité les secteurs
Western Union et Bancassurance. Il a aussi pour mission de gérer les dossiers
des particuliers (comptes courants, comptes épargne ou autres) et de monter les
dossiers de crédit pour approbation à la gestion des risques. Il élabore la
stratégie commerciale liée au marché des particuliers, établit le plan d‟action
défini et assure la vielle économique de son secteur d‟activité.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 12
- Le Marketing et Communication des Produits : il élabore le plan de
communication externe de la banque et met en œuvre les différentes actions
proposées. Il est chargé de la promotion de l‟ensemble des produits et
services.
- Le Customer Service : il s‟occupe des réclamations, des plaintes, des avis
des clients, des relevés de comptes et des confirmations de solde. Il veille
sur le code vestimentaire du personnel, au respect des délais des traitements
des courriers et sur la qualité des produits et des services fournis.
- La Division Emploi : avec une clientèle constituée des Petites et Moyennes
Entreprises et des Petites et Moyennes Industries, des professions libérales.
Elle est chargée d‟identifier les marchés cibles, de prospecter les clients,
d‟analyser les critères d‟acceptation de risque et de monter les dossiers de
crédit pour approbation au « risk » (prêts ou chèques sans provision) tout
en développant le portefeuille.
- La Division Microfinance : elle s‟occupe de la recherche de partenariat
avec les institutions de microfinance de la place et de leur financement.
Elle fait le suivi des crédits alloués aux institutions de microfinance.
La Direction Gestion des Risques (DGR)
Elle a en charge l‟étude des facilités de crédits aux clients par une évaluation des
risques que peut entraîner l‟octroi de ce crédit. Elle soumet un avis pour approbation au
comité de crédit et suit le respect des procédures en la matière. Elle opère à travers les
services suivants :
- Le Service Analyse du Risque : il a en charge l‟étude des dossiers de crédit,
assure le contrôle du crédit et les formalités d‟administration et juridiques
afférentes. Il veille également au suivi des lignes de découvert, les prises
de garanties et autres.
- Le Service Recouvrement : il prend en charge le recouvrement des
créances par le biais de la justice si nécessaire.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 13
La Direction Trésorerie et Institutions Financières (DTIF)
Cette direction assure la gestion des actifs et passifs de l‟institution, effectue des
placements auprès des institutions et banques correspondantes. Elle s‟occupe aussi des
opérations de change (achat et vente de devises).
La Direction des Opérations et des Technologies (DOT)
Elle regroupe les divisions et services ci - après : opérations, portefeuille local,
transfert, commerce extérieur, opérations rapides, contrôle et vérifications des opérations,
espace entreprise et services généraux.
La Direction Wholesale Bank (DWB)
Cette direction a pour principal objet la gestion et le développement du segment
« grandes entreprises et grandes institutions » de la clientèle comprenant les sous segments :
secteur public, institutions régionales et multinationales, grandes entreprises locales,
transactions services, cash management, affacturage et financements structurés.
La Direction Contrôle Financier
Elle élabore le budget et s‟occupe de son exécution. Elle élabore également les états
financiers en fin d‟année.
La Direction Transaction Bank
Elle s‟occupe de la commercialisation des produits en utilisant les technologies de
l‟information et de la communication. Elle a également en charge la collecte des fonds issus
des recettes réalisées par les entreprises (cash management).
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 14
ECOBANK BÉNIN, à travers sa structure organisationnelle, mène un certain nombre
d‟activités. Quelles sont donc ses activités ? Et qu‟avons-nous fait au cours notre stage à
ECOBANK BÉNIN ?
Section 2 : Activités de ECOBANK BÉNIN et déroulement du
Stage
Nous traiterons des activités menées par ECOBANK BÉNIN puis du déroulement de
notre stage dans cette banque.
Paragraphe 1 : Activités de ECOBANK BÉNIN
ECOBANK BÉNIN mène plusieurs activités à savoir :
- le transfert ;
- les crédits divers : crédits aux particuliers, crédits aux PME et PMI ;
- la bancassurance ;
- le cash management ;
- la location de coffre fort ;
- western union ;
- la banque à distance ;
- les opérations par cartes bancaires ;
- le commerce extérieur.
Paragraphe 2 : Déroulement du stage
Lors de notre stage au siège de ECOBANK BÉNIN sis à GANHI, les travaux que
nous avons effectués ont eu lieu au Service Archives et au Service Clientèle.
Au Service Archives, nous avons recherché puis classé certains dossiers d‟ouverture
et de fermeture de compte. Ce travail, du fait de la vigilance qu‟il requiert, était assez
laborieux.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 15
Le Service Clientèle quant à lui, nous a permis d‟être en étroite collaboration avec les
clients. Là, nous avons exécuté les travaux suivants :
- ouverture de comptes (compte courant et compte épargne).
- distribution de la carte bancaire AZUR et explication aux clients de sa
manipulation. A cet effet, après leur avoir présenté les Guichets Automatiques
de Billets (GAB), nous les informons des opérations qu‟ils peuvent y effectuer
(retrait d‟argent, changement du code…).
- enregistrement des réclamations et des demandes de régularisation des cartes.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 16
Chapitre 2: Cadre théorique de l’étude et méthodologie
adoptée
Section 1 : Cadre théorique de l’étude
Nous consacrerons la présente section, à la rédaction de la problématique de notre
étude, aux raisons qui justifient l‟intérêt que nous portons à cette dernière. Les objectifs et
hypothèses de recherche y ont été également traités.
Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de l’étude
A/ Problématique de l’étude et identification des problèmes
Nous regrouperons les problèmes jugés importants pour la réalisation de notre étude
après la rédaction de la problématique.
1- Problématique de l’étude
Les imperfections du marché de la finance directe ont favorisé l‟avènement
d‟organismes dont la fonction principale est de servir d‟intermédiaire entre les agents à besoin
de financement et les agents à capacité de financement. Ces organismes appelés
intermédiaires financiers sont classifiés en deux catégories à savoir : les intermédiaires
financiers non monétaires et les intermédiaires financiers monétaires. Les premiers accordent
des crédits à des agents en déficit après avoir préalablement collecté auprès d‟agents en
surplus, les ressources nécessaires. Les seconds, quant à eux, sont dotés d‟un pouvoir de
création monétaire en plus de leur rôle d‟intermédiaire. Il s‟agit de la Banque Centrale, le
Trésor Public et les banques commerciales.
Avec le développement remarquable des échanges, les banques commerciales jouent
un rôle de plus en plus prépondérant dans l‟activité économique de toute nation. Seules
autorisées à recevoir du public des fonds sous forme de dépôt et pouvant les utiliser pour leur
propre compte ou pour le compte d‟autrui, ces banques doivent, en contrepartie, assurer entre
autres à leur clientèle un service de caisse.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 17
Elles effectuent la distribution de crédit, mettent à la disposition de cette clientèle des
moyens de paiement dont elles assurent également la gestion. Ces moyens de paiement ont
accru dans le temps et il convient de remarquer que leur évolution, résultat d‟un processus de
dématérialisation progressive des supports utilisés, s‟est faite en trois étapes. La première
étape, celle des instruments « papiers », a rapport au chèque bancaire, à l‟avis de prélèvement,
au virement bancaire et aux effets de commerce. La deuxième étape, celle des instruments
automatisés, concerne la lettre de change relevé, le virement automatisé, le prélèvement
automatique et la carte bancaire. La monnaie électronique ou la monétique regroupant le Porte
- Monnaie Électronique (PME) et le Porte - Monnaie Virtuel (PMV) constitue la troisième
étape.
Consciente que le système de paiement dans l‟UEMOA n‟est pas encore suffisamment
performant et que l‟usage des cartes bancaires reste un moyen de paiement sélectif dans ce
système, la BCEAO a initié la modernisation des systèmes et moyens de paiement dans
l‟UEMOA depuis 1999. Le groupe ECOBANK n‟est pas resté en marge de cette réforme. En
effet, il offre à sa clientèle une gamme de cartes ECOBANK à savoir : la carte MASTER
CARD ECOBANK, la carte VISA ELECTRON ECOBANK, la carte régionale ECOBANK.
Sur les lieux de stage, nous avons fait les constats :
- la mise à disposition des cartes AZUR à la clientèle connaît un retard.
- les comptes des clients sont débités par erreur lors de l‟usage de la carte sur les
Distributeurs Automatiques de Billets (DAB) alors que l‟opération de retrait de
fonds qu‟ils ont initiée est restée infructueuse.
- la non- éjection de la carte par les DAB.
- les longues files d‟attente au niveau des guichets malgré l‟existence de la carte
AZUR.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 18
Afin d‟analyser la portée de la carte AZUR, de même que ses insuffisances, nous nous
sommes proposés de mener notre étude sur le thème : « UTILISATION DES CARTES
BANCAIRES COMME MOYENS DE PAIEMENT DANS LES BANQUES, PORTÉE ET LIMITES :
CAS DE LA CARTE AZUR DE ECOBANK BÉNIN ».
Pour cerner le niveau général et les niveaux spécifiques des problèmes à résoudre,
nous avons procédé à un regroupement des problèmes jugés importants.
2- Identification des problèmes liés à la problématique
Nous avons identifié un problème général et trois problèmes spécifiques.
Problème général
ECOBANK BÉNIN a mis à la disposition de ses clients la carte AZUR depuis le 10
octobre 2005. En dépit des actions de promotion de la carte, sa vulgarisation au sein de la
population n‟est pas encore totale. Le problème général est :
Inefficacité de la large diffusion de la carte AZUR.
Problème spécifique n° 1
Á ECOBANK BÉNIN, nous avons remarqué qu‟un temps assez long s‟écoule entre
le moment de la demande des cartes par les clients et le moment où ils les reçoivent. Nous
avons alors formulé le problème de la manière suivante :
Retard dans la mise à disposition de la carte AZUR à la clientèle de ECOBANK BÉNIN
Problème spécifique n° 2
Á la suite des opérations effectuées grâce à la carte AZUR, certains clients se
plaignent du solde erroné de leur compte. En effet, il arrive que leur compte soit débité alors
que l‟opération de retrait de fonds à partir du distributeur n‟est pas effective. De plus, la carte
n‟est pas rendue par les distributeurs à l‟issue des opérations de retrait de billets. Ces
insuffisances nous ont conduit à formuler le problème comme suit :
Dysfonctionnement des DAB.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 19
Problème spécifique n° 3
L‟observation du comportement des clients lors de notre stage à ECOBANK BÉNIN
nous a permis de constater que de longues files d‟attente se forment au niveau des guichets.
Ainsi, au lieu d‟effectuer les retraits de billets au niveau des DAB grâce à la carte, plusieurs
clients préfèrent s‟aligner devant les guichets, d‟où le problème spécifique n°3 est :
Faible utilisation de la carte AZUR par les clients.
Ces insuffisances relevées ont suscité en nous quelques interrogations qui fondent le
choix de cette étude.
B/ Intérêt de l’étude et démarche globale
Après avoir développé l‟intérêt de l‟étude, nous aborderons la démarche globale de
résolution de la problématique.
1- Intérêt de l’étude
Il existe deux raisons majeures qui justifient l‟intérêt que nous portons à ce thème. En
effet, notre étude nous permettra de montrer, d‟une part, combien il est avantageux tant pour
les banques que pour les populations de l‟UEMOA de recourir aux cartes bancaires et, d‟autre
part, les limites actuelles des cartes bancaires. Les conclusions permettront aux banques en
général et à ECOBANK BÉNIN en particulier de mener de nouvelles recherches pour mieux
satisfaire les clients. Ceci dans le but de « Répondre à notre propre souci de ne pas être à la
traîne au sein d’une profession mondiale et globale par excellence et utiliser la carte
bancaire même pour acheter un litre d’eau »1.
Pour y parvenir nous mettrons en œuvre la démarche que voici.
2- Démarche globale
La démarche globale adoptée pour la résolution de notre problématique peut être
restituée en neuf étapes présentées de la manière suivante :
- définition des objectifs de la recherche ;
1 Abdoul MBaye, Président du Groupement Interbancaire Monétique de l‟UEMOA (GIM-UEMOA)
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 20
- formulation des hypothèses de travail ;
- revue de la littérature ;
- choix de l‟outil de mobilisation des données ;
- choix de l‟outil d‟analyse des données ;
- mobilisation des données ;
- analyse des données ;
- validation des hypothèses et établissement du diagnostic ;
- approche de solutions et conditions de leur mise en œuvre.
Dans le paragraphe qui suit, nous définirons, dans un premier temps, les objectifs de la
recherche et, dans deuxième temps, nous formulerons nos hypothèses de travail.
Paragraphe 2: Objectifs et hypothèses de recherche
A/ Objectifs
Il convient de distinguer l‟objectif général et les objectifs spécifiques.
1- Objectif général
Suggérer les conditions pour une éradication des éléments de blocage de la large
diffusion de la carte.
2- Objectifs spécifiques
En fonction des problèmes spécifiques identifiés, nous avons :
Objectif spécifique n°1 : Envisager des conditions pour une
mise à disposition plus rapide des cartes AZUR
Cet objectif atteint, ECOBANK BÉNIN pourra mettre à la disposition de sa clientèle
la carte AZUR dans les délais les meilleurs.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 21
Objectif spécifique n°2 : Proposer la mise en place des
conditions pour un meilleur fonctionnement des DAB
Un meilleur fonctionnement des DAB permettra de réduire non seulement le risque
d‟erreur dû à l‟utilisation de la carte AZUR sur les DAB mais aussi la résolution du problème
du non éjection de la carte par les DAB.
Objectif spécifique n°3 : Déterminer les conditions pour une
plus forte utilisation de la carte AZUR par les clients
Un tel objectif, s‟il est atteint, contribuera à l‟accroissement du nombre de clients
utilisant la carte AZUR.
Plusieurs hypothèses ont alors été proposées pour pouvoir atteindre les objectifs
énumérés ci-dessus.
B/ Hypothèses de recherche
Pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, nous identifierons les causes
possibles pouvant être à l‟origine des problèmes relevés, ce qui nous guidera dans la
formulation de nos hypothèses.
1- Cause possible et hypothèse liées au problème général
Nous n‟avons pas pu identifier une cause générale pouvant justifier tous les problèmes
spécifiques dans une formulation générique. En conséquence, nous n‟avons pas la possibilité
de formuler une hypothèse générale. Par contre, plusieurs causes et hypothèses ont été
identifiées par rapport aux problèmes spécifiques.
2- Causes possibles et hypothèses liées aux problèmes spécifiques
a) Par rapport au problème spécifique N°1
Trois causes possibles ont été identifiées relativement au problème spécifique n°1
qu‟est le retard dans la mise à disposition des cartes AZUR à la clientèle de ECOBANK
BÉNIN. Ces causes possibles sont :
- la rupture de stock des cartes au niveau de ECOBANK BÉNIN.
- la lenteur dans la fabrication des cartes.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 22
- les exigences de sécurité des cartes.
L‟approvisionnement des cartes se fait par commandes en fonction de la demande
exprimée par les clients. Or, bien avant qu‟un stock de cartes ne s‟épuise, la livraison de la
commande suivante a déjà lieu, rendant ainsi le risque d‟une rupture de stock des cartes
relativement faible. La rupture de stock au niveau de ECOBANK BÉNIN ne peut être alors
retenue comme une cause supposée.
La lenteur dans la fabrication des cartes nous semble expliquer le problème spécifique
n° 1. Rappelons que ECOBANK BÉNIN est une filiale du groupe ECOBANK. La fabrication
des cartes n‟émane pas de ECOBANK BÉNIN mais plutôt d‟une structure créée par le groupe
à cet effet. Un retard dans l‟approvisionnement des intrants par cette structure entraînera alors
une lenteur dans la fabrication des cartes.
Les exigences de sécurité des cartes constituent la cause qui nous semble plus
expliquer le retard dans la mise à disposition des cartes pour les clients. En effet, pour des
raisons de sécurité, les cartes et les codes PIN sont fabriqués dans des pays étrangers
différents. Nous formulons donc l‟hypothèse comme suit :
Hypothèse spécifique n°1 : La lenteur dans la fabrication des
cartes et les exigences de leur sécurisation sont à l’origine du
retard dans la mise à disposition desdites cartes à la
clientèle.
b) Par rapport au problème spécifique N°2
Pour le problème spécifique n°2 relatif au dysfonctionnement des DAB, les causes
possibles suivantes ont été identifiées :
- la coupure d‟électricité ;
- le mauvais suivi de la maintenance des DAB ;
- les pannes du système informatique.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 23
La coupure d‟électricité nous semble être une cause possible du problème spécifique
n°2. Cependant, une analyse plus minutieuse nous permet d‟écarter cette cause. En effet,
ECOBANK BÉNIN dispose de groupes électrogènes qui prennent automatiquement le relais
dès la coupure de l‟électricité de la Société Béninoise d‟Énergie Électrique (SBEE).
Tout matériel informatique, aussi sophistiqué soit-il, ne faisant pas l‟objet d‟un bon
entretien risque d‟avoir des pannes mécaniques. Or, le fonctionnement des DAB a lieu au sein
d‟un système véritablement informatisé et toute panne de ce système risque d‟entraver leur
bonne marche. Les pannes du système informatique constituent alors une cause plausible.
L‟hypothèse spécifique n°2 peut être formulée de la manière suivante :
Hypothèse spécifique n°2 : Le dysfonctionnement des DAB
provient du mauvais suivi de leur maintenance et des
pannes du système informatique.
d) Par rapport au problème spécifique N°3
La faible utilisation de la carte AZUR par les clients nous a permis d‟identifier trois
causes exploitables :
- le niveau assez bas du plafond de retrait autorisé par jour ;
- le coût élevé des prestations offertes par la carte ;
- la non -perception par les clients des avantages de la carte.
Nous avons remarqué que le plafond de retrait par carte est de 250 000 F CFA par
jour. Un retrait plafonné à 250.000 F CFA par jour serait alors raisonnable par rapport aux
besoins et même au revenu de la majorité des béninois. Nous rejetons donc cette cause.
A cause du coût élevé des prestations offertes par la carte, certains clients préfèrent
effectuer leurs retraits au guichet plutôt que de payer les commissions relatives à l‟utilisation
de la carte. Cette cause nous paraît alors très plausible.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 24
Nous considérerons également la non- perception par les clients des avantages offerts
par la carte AZUR comme une cause plausible parce que la demande d‟un produit par les
clients dépend en partie des caractéristiques de ce produit à satisfaire leurs besoins. Ceci
suppose au préalable qu‟ils soient suffisamment sensibilisés par rapport aux avantages que
leur apporte ce produit. L‟hypothèse spécifique n°3 sera alors émise de la façon suivante :
Hypothèse spécifique n°3 : Le coût élevé des prestations et la
non perception des avantages de la carte AZUR sont à
l’origine de sa faible utilisation.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 25
Section 2 : Revue de littérature et approche méthodologique
de recherche
Deux paragraphes seront développés dans cette section. Le premier concernera la
revue de littérature alors que le second abordera la méthodologie de recherche.
Paragraphe 1 : Revue de littérature
A/ Clarification des concepts
Une définition des notions de base qui ont meublé notre travail a été faite.
Carte bancaire : C‟est un document qui est remis par une banque à un client
titulaire d‟un compte et qui permet à ce dernier de retirer ou de transférer des fonds au
profit du fournisseur d‟un bien ou d‟un service. Les cartes bancaires sont de différents
types mais la tendance est de réunir en une seule carte les différentes fonctions exercées de
façon séparée. On peut citer :
La carte de crédit : C‟est une carte qui permet à son titulaire d‟effectuer
des opérations d‟achat en tirant sur un crédit personnel lié strictement à cette carte.
Le crédit concerne le délai entre la date d‟achat et le débit du compte du titulaire.
Le crédit peut revêtir la forme d‟un découvert permanent plafonné. Les comptes ne
sont pas débités globalement car le paiement des achats est étalé dans le temps
selon des modalités déterminées par l‟émetteur de la carte.
La carte de paiement : Elle permet à son titulaire de faire non seulement
des retraits mais aussi de régler des achats chez les commerçants affiliés au réseau
monétique.
La carte de retrait : Elle est utilisée pour les retraits d‟argent. Le client ne
peut effectuer des retraits que dans une limite périodique déterminée par la banque.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 26
Cartes à piste magnétique : Ce sont des cartes dotées d‟une piste
magnétique qui peut contenir une quantité limitée d‟informations. Ces
informations ne peuvent être ensuite modifiées.
Carte privative : Elles sont généralement émises par de grosses entreprises
commerciales en faveur de leurs clients afin d‟encourager leurs achats. Elles ne
sont utilisables que pour des achats auprès de leur émetteur qui reste en même
temps l‟acquéreur de la carte. Les banques émettent aussi des cartes privatives.
Carte à puce : C‟est une carte dotée d‟une puce qui permet de stocker des
informations (le code secret, les dernières opérations financières effectuées …). Ces
informations sont modifiables dès l‟introduction de la carte dans un lecteur de carte.
Chèque : C‟est un écrit par lequel une personne dénommée le tireur donne l‟ordre
à une autre personne appelée le tiré de payer une certaine somme à l‟ordre d‟elle-même ou
à l‟ordre d‟une troisième personne dénommée le bénéficiaire à concurrence des fonds
déposés chez le tiré.
Compte bancaire : État comptable sur lequel est enregistré l‟ensemble des
opérations effectuées entre la banque et son client.
Distributeur Automatique de Billets : C‟est un dispositif électronique et
informatisé composé d‟un ordinateur dont l‟écran communique avec les touches d‟un
clavier. Il n‟offre aux clients qu‟un service de distribution de billets.
Guichet Automatique de Billets : C‟est un appareil électronique qui permet aux
clients d‟effectuer différentes transactions bancaires de façon autonome. Ils effectuent
plusieurs services à savoir le retrait de billets, l‟indication du solde d‟un compte, la
commande de chéquier, les transferts des fonds d‟un compte à un autre etc.
Interbancarité : Coopération entre les banques et qui permet de garantir
l‟acceptabilité des moyens de paiement émis par l‟ensemble des banques et leur échange
dans les meilleures conditions de rapidité, de sécurité et de coût.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 27
Monétique : C‟est l'ensemble des traitements électroniques, informatiques et
télématiques nécessaires à la gestion des transactions monétaires faites au moyen d'une
carte bancaire.
Monnaie fiduciaire : Ensemble formé par les pièces et les billets de banque.
Normes EMV : Ce sont des normes admises à ce jour par tous les acteurs
monétiques et qui constituent une révolution technologique majeure. Mise en place depuis
1996, les normes EMV présentent des garanties pour „„combattre la fraude liée aux
paiements électroniques‟‟.
Produit d’appel : Parmi les produits d‟une banque, le produit d‟appel est un
produit qui est vendu avec un bénéfice réduit ou nul, de manière à attirer la clientèle par
l‟annonce d‟un prix avantageux et susceptible d‟acheter d‟autres produits.
Porte - monnaie électronique : C‟est un morceau de plastique de la taille d‟une
carte bancaire que l‟on charge en argent électronique et qui permet le règlement des petites
dépenses.
Porte – monnaie virtuel : est un instrument qui permet à l‟utilisateur de conserver
reçu de ses achats sur Internet ; il stocke des données sur les particularités des achats, y
compris les mots de passe pour chaque site.
Service de caisse : Ensemble des services qu‟offre la banque à son client pour lui
permettre une utilisation plus souple des fonds disposés sur son compte bancaire.
Services matériels : C‟est l‟ensemble des services, à savoir location de coffres
forts, change manuel, banque à domicile, que les banques proposent à leurs clients pour les
fidéliser.
Système de paiement : C‟est l‟ensemble des instruments, des procédures et règles
pour le transfert des fonds grâce à une infrastructure technique convenue.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 28
Taux de bancarisation : C‟est le pourcentage des ménages ayant au moins un
compte en banque.
Télésurveillance : C‟est une surveillance à distance par un procédé de
télécommunication.
Terminal de Paiement Electronique : C‟est un dispositif électronique installé
chez les commerçants et relié au serveur de la banque émettrice, permettant aux clients
d‟effectuer leurs opérations de paiement.
Virement : C‟est une opération qui consiste à débiter un compte pour en créditer
un autre du même montant. L‟ordre de virement peut être donné par écrit sur papier libre,
mais il est généralement donné au moyen de formules délivrées par la banque.
Nous essayerons de faire le point des réflexions des auteurs qui ont eu à traiter des
sujets se rapportant à la problématique.
B/ Revue documentaire
Les particuliers attendent d‟abord de leurs banques qu‟elles répondent à leurs
besoins de base à savoir : la sécurité, la commodité, les besoins d‟épargne et de
financement. Pour y parvenir, les banques mettent à la disposition de leur clientèle toute
une gamme de produits bancaires dont les cartes bancaires.
Pour EGBE, R. (2000) : « Gestion de la satisfaction de la clientèle à la Financial
Bank Bénin », il ne suffit pas seulement de créer de nouveaux produits pour satisfaire les
besoins des clients mais surtout d‟attirer l‟attention des consommateurs sur l‟existence et
les caractéristiques de ces produits et faire passer dans leur esprit des informations
favorables aux produits. Ceci contribuera à une meilleure satisfaction de la clientèle et
favorisera une utilisation des produits qui sont mis à leur disposition. Abondant dans le
même sens, KOTLER, P. et B. DUBOIS (2000) : « Marketing management », 10ième
édition estiment :
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 29
« Un produit ne connaîtra le succès que s‟il procure valeur et satisfaction à son
acquéreur. D‟une façon générale, un client cherche parmi les produits et services offerts
celui qui lui procure le maximum de valeur. Dans la limite de ses efforts, de son
information, de sa mobilité et de son revenu, il cherche à maximiser cette valeur. Lorsque
le produit acheté délivre effectivement la valeur qu‟il attendait, naît la satisfaction.» Ainsi
le prix du produit doit tenir compte du revenu de son acquéreur qui doit être suffisamment
informé des avantages qu‟il tirera de l‟utilisation du produit. A ce propos, LENDREVIE,
L. et D. LINDON (2000) dans « Théorie et pratique du Marketing », 6ièmeé
édition
affirment :
« Les consommateurs sont sensibles aux prix. Bien qu‟ils ne connaissent pas les
prix précisément, ils les interprètent pour décider de la conduite à tenir. Si le prix est
inabordable, les consommateurs excluent tout achat ; s‟il est cher, ils se demandent s‟il est
justifié ; s‟il est raisonnable, ils prennent la décision d‟achat. Lorsque le prix est bon
marché, ils jugent que c‟est une affaire. Dans le cas où le prix serait très bon marché, ils
saisissent immédiatement l‟opportunité tout en se demandant s‟il ne cache pas quelque
chose. » Pour renchérir ces opinions, ZOHOUNGBOGBO, L. (2002) dans « Intégration
des cartes bancaires au sein du système de paiement des banques béninoises : Cas de
ECOBANK BENIN » souligne que les commissions relatives à l‟utilisation des cartes
bancaires ne doivent pas être trop élevées.
Par ailleurs, il faut remarquer que la sensibilisation d‟un client aux avantages d‟un
produit entraîne à son niveau le phénomène de perception. KOTLER, P. et B. DUBOIS,
(2000) : « Marketing management », 10ième
édition définissent la perception comme le
processus par lequel un individu choisit, organise et interprète des éléments d‟information
externe pour construire une image cohérente du monde qui l‟entoure. Pour eux, un individu
motivé est prêt à l‟action. Mais la forme que prendra celle – ci dépend de sa perception de
la situation.
Selon le rapport rédigé par la BCEAO (2004), s‟il y a une faible utilisation de la
carte bancaire c‟est parce qu‟il y a une absence d‟interbancarité qui rend difficile
l‟acceptation de la carte bancaire par les commerçants et un faible accès de la population
aux services bancaires. La même remarque est faite par GBENOU, P. (1999)
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 30
dans « Raisons de la faible utilisation des instruments de paiement scripturaux au
Bénin et approche de solutions.» En effet, la faible utilisation des instruments de
paiement scripturaux en occurrence des cartes bancaires est due d‟une part, à la faiblesse
du taux de bancarisation, à la faible couverture géographique du réseau bancaire, au sous-
développement des infrastructures de télécommunication et d‟autre part, à la méfiance des
populations dans les instruments de paiement scripturaux. Pour ZOHOUNGBOGBO, L.
(2002) dans « Intégration des cartes bancaires au sein du système de paiement des
banques béninoises : Cas de ECOBANK BÉNIN », on ne saurait parler d‟une meilleure
utilisation des cartes bancaires tant que celles-ci n‟offrent pas plus de garantie et
d‟opportunités que les instruments classiques de paiement. Elle souligne que les cartes de
paiement devraient être acceptées par le plus grand nombre de commerçants et qu‟une
bonne sensibilisation de la population aux avantages des cartes bancaires et à leur fiabilité
participe à l‟utilisation des cartes bancaires. Toutefois, elle fait remarquer que cela n‟est
possible qu‟à la condition qu‟il y ait une grande couverture des DAB et des GAB sur le
territoire et ces équipements doivent faire l‟objet d‟une bonne maintenance sinon le
problème de leur dysfonctionnement se posera. C‟est pourquoi, selon elle, les banques
doivent assurer une bonne gestion des DAB. Il s‟agira pour elles d‟analyser les états de
fonctionnement des appareils, de se doter d‟une télésurveillance. La gestion des DAB
permettra de révéler d‟éventuels incidents mais surtout de les prévenir.
Concernant le problème de retard dans la livraison, KOTLER, P. et B. DUBOIS
(2000) : « Marketing management », 10ième
édition affirment que le délai de livraison,
lorsqu‟il est raccourci, constitue souvent un levier puissant d‟attraction de la clientèle. Pour
cela, ils proposent un service express de livraison sans supplément de prix, un marketing
axé sur la gestion accélérée du temps appelé le Turbo marketing ou le marketing de
réactivité. Le marketing de réactivité consistera à examiner une à une les différentes étapes
nécessaires pour le développement d‟un concept afin d‟espérer raccourcir les délais
attachés à l‟ensemble du processus. Ces étapes sont : la collecte des idées, le filtrage,
l‟étude de faisabilité, l‟élaboration des prototypes et le lancement commercial.
Cependant, ils font remarquer que toutes les entreprises ne cherchent pas à accélérer les
délais, craignant souvent que la qualité en soit affectée. Il s‟agit donc pour elles non
seulement de faire plus vite mais de faire mieux.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 31
Le paragraphe précédent nous a permis de disposer des données secondaires sur les
problèmes en résolution. Pour identifier les causes réelles se trouvant à la base de ces
problèmes, des données primaires vont être mobilisées.
Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche
A/ Approches empiriques
Nous mettrons en exergue la méthode d‟enquête mise en œuvre. Pour cela, les
étapes ci-après seront suivies :
- objectif de la collecte des données ;
- cadre de l‟étude de la population mère ;
- nature de la collecte des données ;
- échantillonnage ;
- spécification des données à mobiliser ;
- conception des questionnaires ;
- techniques de dépouillement des données ;
- outils de présentation des données.
1- Objectif de la collecte des données
Notre objectif principal est de mobiliser les données nécessaires à la vérification
des différentes hypothèses formulées. De manière spécifique, nos enquêtes nous
permettront de savoir si :
- la lenteur dans la fabrication des cartes et les exigences de sécurité sont
effectivement à l‟origine du retard dans la mise à disposition desdites cartes
à la clientèle.
- le dysfonctionnement des DAB provient réellement du mauvais suivi de leur
maintenance et des pannes du système informatique.
- le coût élevé des prestations et la non- perception des avantages de la carte
AZUR sont à l‟origine de sa faible utilisation.
2- Cadre de l’étude de la population mère
Pour la réalisation de notre enquête, nous avons choisi la ville de Cotonou comme
cadre de l‟étude, cela pour les raisons suivantes :
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 32
- la forte concentration de la population ;
- l‟implantation du siège de ECOBANK BÉNIN et de la plupart de ses
agences ;
- le temps et les moyens limités dont nous disposons.
Ainsi, notre population mère se compose :
- des personnes de passage dans les locaux de ECOBANK BÉNIN, qu‟elles
soient clientes ou non de cette banque ;
- de quelques agents de ECOBANK BÉNIN.
3- Nature de la collecte des données
Deux types d‟enquête seront effectués afin de vérifier les hypothèses émises plus
haut : une enquête interne et une enquête externe. L‟enquête interne aura un caractère
qualitatif. Elle sera réalisée à partir d‟un guide d‟entretien adressé à l‟endroit du personnel
de ECOBANK BÉNIN. S‟agissant de l‟enquête externe, elle sera faite à l‟aide d‟un
questionnaire administré à des clients actuels et potentiels de ECOBANK BÉNIN.
4- Echantillonnage
Pour la réalisation de notre étude, toute la clientèle de Ecobank bénin ne pourra pas
être interrogée. C‟est pourquoi, nous aurons recours à un échantillonnage non probabiliste.
Pour cela, un échantillon représentatif de la population mère de cent deux (102) enquêtés
sera ciblé parmi les différentes catégories de clients.
5- Spécification des données à mobiliser
Les données à mobiliser concerneront :
- la connaissance de la carte AZUR et de ses avantages par les clients actuels
et potentiels de ECOBANK BÉNIN ;
- leur avis sur les tarifs perçus par la banque lors de l‟usage de la carte ;
- le retard dans la mise à disposition des cartes pour les clients ;
- le dysfonctionnement des DAB.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 33
6- Conception des questionnaires
En vue de permettre une bonne compréhension, le questionnaire et le guide
d‟entretien seront conçus en fonction des problèmes spécifiques identifiés. Pour vérifier
nos hypothèses de manière directe, nous travaillerons avec les questions fondamentales
que voici :
Pour le Problème spécifique N°1 :
Quelles sont, selon vous, les causes liées au retard dans la mise à disposition
des cartes AZUR à la clientèle ?
Pour le Problème spécifique N°2 :
Quelles sont les causes liées au débit à tord des comptes des clients et à la non-
éjection des cartes parfois constatée au niveau des DAB ?
Pour le Problème spécifique N°3 :
Que vous inspire l’opinion suivante : « La carte AZUR offre des avantages
mais ces derniers ne sont pas encore perceptibles » ?
Entièrement d‟accord Pas d‟accord
D‟accord Pas du tout d‟accord
Que pensez- vous des tarifs des services offerts par la carte ?
Trop élevés Trop bas
Elevés Bas
Outre ces questions fondamentales, plusieurs autres questions ont été envisagées
pour mieux concevoir l‟outil d‟investigation (Voir annexe 2). D‟autres thèmes ont été
aussi abordés lors de nos entretiens avec le personnel de la banque (Voir annexe 3).
7- Technique de dépouillement
Les questions relatives à l‟enquête externe seront dépouillées manuellement. Nous
nous servirons du tableur Excel pour le traitement des données quantitatives.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 34
8- Outils de présentation des données
La méthode du tri à plat sera utilisée pour présenter les résultats aux questions
fermées et aux questions à choix multiples afin de vérifier les hypothèses. Leur
représentation graphique prendra la forme d‟un histogramme. Quant aux résultats aux
questions ouvertes, ils serviront aussi à la vérification des hypothèses à travers notre
appréciation des réponses obtenues dans les différents entretiens.
B- Choix théoriques liés aux problèmes en résolution
1- Choix théorique lié au problème du retard dans la mise à disposition
des cartes à la clientèle
a) Présentation de la théorie retenue et récapitulatif des normes et repères liés
à la thématique portée par la préoccupation en résolution
Présentation de la théorie
Pour l‟analyse de ce problème, nous avons retenu l‟approche théorique de
KOTLER et DUBOIS qui suggèrent un raccourcissement des délais de livraison.
Récapitulatif des normes et repères liés à la thématique portée par la
préoccupation en résolution
Pour raccourcir le délai de livraison, KOTLER et DUBOIS proposent :
- Un service express de livraison sans supplément de prix ;
- Un marketing de réactivité.
b) Seuils de décision pour la vérification de l’hypothèse liée au problème du
retard dans la mise à disposition des cartes pour les clients
La question N°3 du guide d‟entretien concerne ce problème. Cette question est
libellée comme suit :
Quelles sont, selon vous, les causes liées au retard dans la mise à disposition des
cartes AZUR pour les clients ?
La résolution de ce problème important sera faite sur la base d‟une logique selon
laquelle toute cause majoritairement identifiée par le personnel de ECOBANK BÉNIN et
qui se révèlera être à l‟origine dudit problème sera retenue.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 35
2- Choix théorique lié au problème du dysfonctionnement des DAB
a) Présentation de la théorie retenue et récapitulatif des normes et repères liés
à la thématique portée par la préoccupation en résolution
Présentation de la théorie retenue
Une véritable théorie n‟est pas encore consacrée au dysfonctionnement des DAB.
Toutefois, aucune machine électronique ou informatique ne peut fonctionner normalement
sans une bonne maintenance.
Nous avons alors retenu le modèle de ZOHOUNGBOGBO, L. « Intégration des
cartes bancaires au sein du système de paiement des banques béninoises : cas de
ECOBANK BÉNIN » qui précise les mesures pour une bonne gestion des DAB.
Récapitulatif des normes et repères liés à la thématique portée par la
préoccupation en résolution
Les mesures proposées sont :
- l‟analyse des états de fonctionnement des DAB ;
- la gestion d‟une télésurveillance ;
- la prévention d‟éventuels incidents.
b) Seuils de décision pour la vérification de l’hypothèse liée au problème du
dysfonctionnement des DAB
La question N°4 du guide d‟entretien constitue la question utile concernant ce
problème. Elle se présente comme suit :
Quelles sont les causes liées au débit à tord des comptes d’une part et à la capture
des cartes d’autre part parfois constatée au niveau des DAB ?
Les causes majoritairement identifiées par le personnel de la banque seront
considérées comme causes réelles.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 36
3- Choix théorique lié au problème de la faible utilisation de la carte
AZUR par les clients
a) Présentation de la théorie retenue et récapitulatif des normes et repères liés
à la thématique portée par la préoccupation en résolution
Présentation de la théorie
Face au problème de la faible utilisation de la carte AZUR par les clients, KOTLER
et DUBOIS nous proposent une approche théorique basée sur la thématique de ce
problème. Ils font ressortir des méthodes qui permettront une plus grande utilisation des
produits par les clients.
Récapitulatif des normes et repères liés à la thématique portée par la
préoccupation en résolution
Pour une plus forte utilisation des produits par les clients, KOTLER et DUBOIS
proposent :
- une sensibilisation des clients aux avantages des produits.
- une prise en compte du niveau des revenus des clients lors de la fixation
du prix des produits.
- une maximisation de la valeur des produits par un accroissement des
avantages qu‟ils procurent et une réduction du coût de ces produits.
b) Seuils de décision pour la vérification de l’hypothèse liée au problème de la
faible utilisation de la carte par les clients
La fixation des seuils de décision se fera par rapport aux questions N°6 et N°8 du
questionnaire adressé aux clients. Ces questions se présentent de la manière suivante :
Que vous inspire l’opinion suivante : « La carte AZUR présente des avantages mais
ces derniers ne sont pas encore perceptibles » ?
Entièrement d‟accord Pas d‟accord
D‟accord Pas du tout d‟accord
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 37
Que pensez-vous des tarifs des services offerts par la carte ?
Trop élevés Trop bas
Elevés Bas
La cause liée à la question N°6 sera considérée comme réelle si l‟un des items
“Entièrement d‟accord ” et “ D‟accord ” réunirait la fréquence la plus élevée.
De la même manière, la cause liée à la question N°8 sera considérée comme réelle
lorsque l‟item “ Elevés” réunirait la fréquence relative la plus élevée.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 38
Portée et limites de la carte AZUR
2ième Partie :
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 39
Chapitre 1 : Mécanisme de fonctionnement de la carte
AZUR et enquêtes de vérification des
hypothèses
Section 1 : Mécanisme de fonctionnement de la carte AZUR et
réalisation des enquêtes
Paragraphe 1 : Présentation de la carte AZUR
A/ Définition et utilité de la carte AZUR
Instrument de paiement électronique, la carte AZUR est la carte bancaire
qu‟ECOBANK BÉNIN offre à ses clients. C‟est une carte privative actuellement
disponible dans 21 pays africains. Mise à la disposition des clients depuis le 10 octobre
2005, cette carte permet d‟effectuer des opérations de retrait de billets sur les DAB dans la
limite de 250.000 F CFA par jour et des opérations de paiement sur les Terminaux de
Paiement Electronique (TPE). Grâce à cette carte, ECOBANK BÉNIN propose une
solution tant au titulaire d‟un compte dans le réseau ECOBANK qu‟au client potentiel
voyageant dans la région.
Offerte aux clients par le groupe ECOBANK, la carte permet, à partir d‟un GAB,
d‟effectuer les transactions suivantes :
- retrait d‟argent ;
- consultation de solde ;
- impression de mini relevé ;
- virement de compte à compte
La carte AZUR offre également aux clients la possibilité de régler directement leurs
achats chez les commerçants affiliés au système bancaire à partir des TPE.
La carte AZUR présente certes une utilité, mais une bonne appréciation de son
mécanisme de fonctionnement ne peut être faite sans sa description et l‟explication de son
processus d‟utilisation.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 40
B/ Description et processus d’utilisation de la carte
1- Description
La carte AZUR est une petite carte rectangulaire de 8,5 cm sur 5,5 cm (Voir
annexe 4). Elle est d‟une couleur azur tachetée de blanc.
Au recto de la carte, les informations suivantes peuvent être lues :
- l‟identification de l‟établissement émetteur et propriétaire de la carte ;
- le nom de la carte ;
- le délai de validité ;
- le nom du titulaire de la carte ;
- le numéro de la carte qui se compose de seize chiffres. Les quatre
premiers permettent d‟identifier la banque et les douze chiffres suivants,
l‟identification du client.
Au verso, on observe :
- une bande magnétique ;
- un panneau de signature.
2- Processus d’utilisation
L‟utilisation de la carte nécessite la maîtrise de son mécanisme de fonctionnement.
Le tableau qui suit nous donne un récapitulatif des instructions à suivre pour son
utilisation.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 41
Tableau 2 : Récapitulatif du processus d’utilisation de la carte AZUR
Opérations à effectuer Instructions à suivre
Protection du code
confidentiel
- détruire le document sur lequel il figure après en avoir
pris connaissance ;
- inscrire le numéro de la carte AZUR à un endroit sûr ;
- ranger la carte en lieu sûr ;
- déclarer immédiatement toute disparition de votre carte à
une agence de ECOBANK.
Retrait à partir d’un
Distributeur
- insérer la carte AZUR dans la fente en s‟assurant que le
logo figure sur la face externe côté droit ;
- choisir la langue qui peut être le français ou l‟anglais et
taper ensuite le code ;
- sélectionner l‟un des montants qui apparaîtront à l‟écran
et valider ;
- si les montants apparus ne conviennent pas, appuyer sur
« autre montant » et entrer le montant souhaité qui doit
être un multiple de 5 000 F CFA ;
- confirmer en appuyant sur les touches « valider » et
ensuite « continuer » ;
- sélectionner le compte sur lequel vous souhaitez
effectuer votre retrait si vous êtes titulaire de plus d‟un
compte et valider ;
- après cette étape, le DAB effectuera la transaction dans
l‟ordre suivant : la carte est rendu par le DAB, retirez-
la ; le reçu de la transaction est imprimé, retirez- le ; les
fonds sont mis à votre disposition, retirez- les
immédiatement en totalité.
Changement du code
confidentiel
- insérer la carte ;
- sélectionner la langue ;
- taper le code confidentiel ;
- sélectionner « Autres services » ;
- sélectionner « Changer code PIN » ;
- taper l‟ancien code ;
- taper le nouveau code ;
- confirmer le nouveau code.
Consultation du solde
- insérez la carte ;
- sélectionnez la langue ;
- tapez le code confidentiel ;
- sélectionnez « Solde » ;
- choisissez « Ecran » ou « Reçu » ;
- sélectionnez le compte dont vous souhaitez connaître le
solde et validez
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 42
Impression du mini-
relevé
- insérez votre carte ;
- sélectionnez la langue ;
- tapez votre code confidentiel ;
- sélectionnez « Autres services » ;
- sélectionnez « Mini Relevé » ;
- sélectionnez le compte, si vous en avez plusieurs, dont
vous souhaitez imprimer un mini relevé et validez.
Virement de compte à
compte
- insérez votre carte ;
- sélectionnez la langue ;
- tapez votre code confidentiel ;
- sélectionnez « Autres services » ;
- sélectionnez « Transfert » ;
- sélectionnez le compte à débiter ;
- entrez le montant désiré et tapez la touche « Valider » ;
- sélectionnez le compte à créditer et validez.
Il convient par ailleurs de remarquer que la perte ou le vol de la carte donne lieu au
paiement d‟une somme de 13.200 Francs CFA pour sa réimpression.
L‟opération de retrait, lorsqu‟elle est effectuée à l‟intérieur du pays, entraîne le
débit du compte pour un montant de 110 Francs CFA TTC. Ce montant est porté à 1 100
Francs CFA si elle est effectuée dans la sous - région.
L‟opération du changement du code confidentiel quant à elle, est gratuite.
Dans le paragraphe suivant, après avoir décrit le processus de la collecte de
données, les difficultés rencontrées seront exposées.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 43
Paragraphe 2: Réalisation des enquêtes et difficultés rencontrées
A/ Réalisation des enquêtes
Dans le cadre de notre recherche, nous avons effectué deux types d‟enquête. La
première de type interne, a été faite à partir d‟un guide d‟entretien avec le personnel de
ECOBANK BÉNIN.
Quant à la deuxième qui est externe, elle a été réalisée à partir d‟un questionnaire
administré à des clients actuels et potentiels de cette banque.
B/ Difficultés rencontrées
L‟étude n‟a pu se faire sans difficultés qui sont de différents ordres :
- la rareté des ouvrages ayant rapport au thème abordé ;
- la réticence de certains clients à nous fournir des renseignements ;
- l‟ignorance de la valeur de cette démarche par certains clients ;
- le problème de communication et de disponibilité posé lors des entretiens
avec les personnes indiquées à nous fournir les réponses.
Dans la prochaine section, nous procéderons à l‟analyse des résultats de notre
enquête en vue de formuler un diagnostic aux problèmes identifiés.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 44
Section 2 : Résultats d’enquête et formulation du diagnostic
A l‟instar des sections précédentes, deux paragraphes seront développés ici. Le
premier présentera l‟analyse des résultats d‟enquête et la vérification des hypothèses.
Quant au second, il nous servira de cadre pour établir le diagnostic aux problèmes
identifiés.
Paragraphe 1 : Présentation, analyse des résultats et vérification des
hypothèses
A/ Présentation et analyse des résultats
A ce niveau, chaque problème identifié a été traité séparément.
1- Présentation et analyse des résultats relatifs au problème du retard dans
la mise à disposition des cartes pour les clients
Les résultats de l‟entretien avec le personnel nous ont révélé que deux raisons
majeures sont à la base du retard dans la mise à disposition des cartes à la clientèle. Il
s‟agit des exigences de sécurité et de la volonté de ECOBANK BÉNIN de minimiser le
coût de lancement des cartes.
En effet, pour des raisons de sécurité, les cartes AZUR et les codes PIN sont
commandés dans des pays différents, ce qui ne manque pas d‟engendrer des retards. Par
ailleurs, pour éviter que le coût de lancement ne soit trop élevé, ECOBANK BÉNIN a opté
pour un lancement mensuel des cartes plutôt que pour un lancement hebdomadaire.
2- Présentation et analyse des résultats relatifs au problème du
dysfonctionnement des DAB
De l‟entretien que nous avons eu avec le personnel de ECOBANK BÉNIN de
Cotonou, il ressort que le dysfonctionnement des DAB est non seulement lié aux pannes du
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 45
système informatique mais aussi à la mauvaise manipulation de ces DAB par les clients et
aux conditions de température.
Présentation et analyse des résultats relatifs au problème de la faible utilisation de la
carte AZUR par les clients
La formation de longues files d‟attente au niveau des guichets nous a conduit à
nous intéresser à la fréquence d‟utilisation de la carte par les clients. Le tableau suivant fait
le point des données recueillies.
Tableau 3 : Fréquence d’utilisation de la carte AZUR
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Très souvent
Souvent
Rarement
Jamais
Pas de réponse
10
22
44
17
09
09,8 %
21,57 %
43,14 %
16,67 %
08,82 %
Total 102 100 %
Source : Question N°10 du questionnaire (Questionnaire en annexe)
0,00%
10,00%
20,00%
30,00%
40,00%
50,00%
Très s
ouvent
Souvent
Rarem
ent
Jam
ais
Pas de ré
ponse
Modalités
Fréq
uenc
e re
lativ
e
Fréquence
relative
Graphique 1 : Représentation schématique de la fréquence d’utilisation de la carte
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 46
L‟analyse du tableau montre que:
- 9,8 % des enquêtés sur cette question utilisent très souvent la carte ;
- 21,57 % des enquêtés affirment utiliser souvent la carte ;
- 43,14 % des enquêtés sur cette question utilisent rarement la carte ;
- 16,67 % des enquêtés n‟ont jamais utilisé la carte quand bien même ils en
possèdent;
- 8,82 % des enquêtés se sont abstenus sur cette question.
Il en ressort que plusieurs clients utilisent rarement la carte. Nous avons alors
recherché les causes d‟une telle situation.
Tableau 4 : Opinion des clients sur les tarifs des services offerts par la carte AZUR
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Trop élevés
Elevés
Bas
Trop bas
Pas de réponse
11
48
23
00
20
10,78 %
47,06%
22,55 %
0%
19,61 %
Total 102 100 %
Source : Question N°8 du questionnaire
0,00%10,00%20,00%30,00%40,00%50,00%
Trop é
levé
s
Elevé
s
Trop b
asBas
Pas de ré
ponse
Modalités
Fréq
uenc
e re
lativ
e
Fréquence
relative
Graphique 2 : Représentation schématique des opinions des clients sur les tarifs des
services de la carte AZUR
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 47
L‟analyse de ce tableau révèle que :
- 10,78 % des enquêtés estiment que les tarifs des services offerts par la carte
sont trop élevés ;
- 47,06 % des enquêtés répondent que les tarifs sont élevés ;
- Aucun enquêté ne trouve les tarifs très bas ;
- 22,55 % des enquêtés trouvent les tarifs bas ;
- 19,61 % des enquêtés n‟ont donné aucune réponse à cette question.
De plus, nous avons voulu savoir comment les clients perçoivent les avantages de
la carte AZUR. Les résultats obtenus peuvent être résumés dans le tableau ci- après.
Tableau 5 : Opinions des clients sur la non- perception des avantages de la carte
AZUR
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Entièrement d‟accord
D‟accord
Pas d‟accord
Pas du tout d‟accord
Pas de réponse
21
42
16
07
16
20,59 %
41,18 %
15,68%
06,87 %
15,68 %
Total 102 100 %
Source : Question N°6 du questionnaire
0,00%10,00%20,00%30,00%40,00%50,00%
Entière
ment
d’accord
D’accord
Pas
d’accord
Pas d
u t
out
d’accord
Pas d
e
réponse
Modalités
Fré
qu
en
ce r
ela
tive
Fréquence relative
Graphique 3: Représentation schématique des opinions des clients sur la non-
perception des avantages de la carte AZUR
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 48
De l‟analyse du tableau, l‟observation est faite que :
- 20,59 % des enquêtés sont entièrement d‟accord sur l‟opinion ;
- 41,18 % des enquêtés sont d‟accord sur l‟opinion ;
- 15,68 % des enquêtés ne sont pas d‟accord ;
- 6,87 % ne sont pas du tout d‟accord sur l‟opinion ;
- 15,68 % des enquêtés ont préféré s‟abstenir sur la question.
Il ressort de la synthèse des résultats figurant dans ces deux derniers tableaux, que
la majorité des enquêtés trouvent les tarifs des prestations offertes par la carte élevés et que
ses avantages ne sont pas encore perceptibles.
La validation de nos hypothèses de départ est faite à partir de ces résultats.
B/ Vérification des hypothèses
1- Degré de validation de l’hypothèse spécifique N°1
De l‟entretien que nous avons eu avec le personnel de ECOBANK BÉNIN de
Cotonou, il apparaît que les exigences de sécurité et la recherche d‟une minimisation du
coût de la commande de la carte sont à la base du retard constaté dans la mise à disposition
des cartes.
Ces causes seront retenues comme réelles car étant majoritairement identifiées par
le personnel.
2- Degré de validation de l’hypothèse spécifique N°2
Par rapport au problème du dysfonctionnement des DAB, nous avons formulé
l‟hypothèse suivante : « le dysfonctionnement des DAB provient du mauvais suivi de leur
maintenance et des pannes du système informatique ». Pour la majorité du personnel de
ECOBANK BÉNIN, ce dysfonctionnement est non seulement dû aux pannes du système
informatique mais aussi à la mauvaise manipulation des DAB par les clients et aux
conditions de température. Le suivi de la maintenance des DAB ne constitue pas, selon le
personnel, une cause réelle du problème spécifique N°2 car les DAB font l‟objet d‟un
entretien journalier.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 49
3- Degré de validation de l’hypothèse spécifique N°3
D‟après les résultats de l‟enquête réalisée, la plupart des clients affirment que les
avantages de la carte ne sont pas encore bien perçus et jugent les tarifs des services
qu‟offre la carte, élevés.
Ces raisons viennent confirmer l‟hypothèse N°3 selon laquelle le coût élevé des
prestations de la carte et la non perception de ses avantages sont à l‟origine de sa faible
utilisation. L‟hypothèse N°3 est alors entièrement vérifiée.
L‟analyse des données obtenues après la réalisation des enquêtes externe et interne,
nous a permis l‟identification des vraies causes génératrices des problèmes à résoudre et la
vérification de nos hypothèses. Ce qui nous conduit à la formulation du diagnostic lié à
chacun des problèmes identifiés.
Paragraphe 2 : Formulation du diagnostic
- Elément de diagnostic N°1
Les exigences de sécurité et la recherche d’une minimisation du coût de la
commande des cartes AZUR sont à l‟origine du retard dans leur mise à disposition à la
clientèle.
- Elément de diagnostic N°2
Les pannes du système informatique, la mauvaise manipulation des DAB par
les clients et les conditions de température justifient le dysfonctionnement de ces
distributeurs.
- Elément de diagnostic N°3
Le coût élevé des prestations et la non- perception des avantages de la carte
sont à l‟origine de sa faible utilisation.
Après avoir analysé la portée et les limites de la carte AZUR, nous proposerons des
solutions aux problèmes qui lui sont liés.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 50
Chapitre 2 : Analyse et suggestions
Section 1 : Analyse de la portée et des limites de la carte
AZUR
La carte AZUR offre des avantages tant pour ECOBANK BÉNIN qu‟à ses clients,
en comparaison aux moyens classiques de paiement. Toutefois, elle n‟est pas exempte de
limites.
Paragraphe 1: Portée de la carte AZUR
A/ Par rapport aux moyens classiques de paiement
Pour assurer une utilisation plus souple des moyens de paiement mis à la
disposition de la clientèle par les banques, des améliorations n‟ont cessé d‟être apportées à
ceux-ci. La carte AZUR, en prenant en compte ces améliorations, offre plusieurs avantages
par rapport aux moyens classiques de paiement.
1- Pour les paiements en espèces
L‟utilisation des billets et pièces présente des inconvénients importants liés aux
risques encourus au plan de la sécurité (vol, perte, faux billets) et au coût élevé d‟entretien
de la circulation fiduciaire. Les clients payant en liquide se trouvent dans l‟impossibilité de
suivre le mouvement de leurs opérations. Or la carte AZUR étant une carte de paiement, le
détail des différentes opérations effectuées peut être établi. Elle permet donc de réduire le
nombre de paiement en espèces qu‟il est difficile d‟estimer.
La carte AZUR constitue un moyen de paiement anonyme et un instrument sûr.
C‟est une formule de paiement alternative aux espèces.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 51
2-
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 52
La carte AZUR offre des avantages, non seulement, par rapport aux moyens
classiques de paiement, mais aussi à ECOBANK BÉNIN et ses clients.
B/ Pour ECOBANK BÉNIN et ses clients
1- Pour ECOBANK BÉNIN
La mise à disposition de la carte AZUR à la clientèle de ECOBANK BÉNIN par la
banque s‟inscrit dans un objectif d‟augmentation de la productivité interne, d‟apport de
nouveaux services à la clientèle et de dynamisation globale de son image.
Cette carte constitue un produit d‟appel. Grâce à elle, ECOBANK BÉNIN a
l‟ambition de satisfaire sa clientèle, de la fidéliser et de se rapprocher davantage d‟elle.
L‟utilisation de la carte par les clients renforce la rentabilité de la banque grâce aux
commissions prélevées à chaque opération de retrait et les commerçants affiliés au réseau
participent aussi au financement du système de paiement par carte. Instrument de transfert
de la monnaie scripturale, ce produit permet à la banque de stabiliser les dépôts de ses
clients et de parer aux insuffisances en matière de sous-utilisation des moyens de paiement
modernes.
La mise à disposition de la carte AZUR à sa clientèle, constitue, pour ECOBANK
BÉNIN un moyen de participer à une bonne intégration financière sous régionale.
2- Pour les clients
La carte AZUR procure de nombreux avantages aux clients.
D‟abord, elle facilite à son bénéficiaire les transactions, surtout dans les opérations
de paiement. Elle comble leurs attentes en matière d‟accessibilité, de souplesse dans
l‟utilisation des moyens de paiement, de sécurité et leur permet de contrôler leurs
dépenses. La permanence, la diversité et la proximité des services offerts par cette carte
permettent de résoudre les problèmes liés à la manipulation des chèques. Ainsi, son
utilisation entraîne une réduction du risque de perte ou de vol constaté aussi bien avec la
monnaie fiduciaire qu‟avec le chèque.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 53
Ensuite, la carte AZUR offre à son bénéficiaire, la possibilité d‟effectuer des
opérations 24 heures sur 24 heures et constitue pour le commerçant, un moyen de paiement
rapide assorti d‟une substantielle garantie de paiement car lui permettant d‟éviter la
présentation des chèques sans provision. Ainsi, la dépendance des commerçants n‟est plus
liée à la solvabilité des clients mais plutôt à la capacité de la banque à leur assurer le
règlement dans la limite fixée.
Enfin, il convient de rappeler que le format de la carte AZUR est très réduit par
rapport à celui d‟un chèque et que le nombre des opérations n‟est pas limité comme avec le
chéquier qui se limite au nombre de feuillets de chèques. À cette commodité de la carte
AZUR, s‟ajoutent des avantages indiscutables pour les clients voyageant dans la zone
UEMOA puisqu‟elle leur permet d‟éviter de se procurer des moyens de paiement tels que
les “ travel‟s cheque“ qui peuvent se révéler plus tard surabondants ou insuffisants.
Nonobstant ses multiples avantages, la carte AZUR a des limites.
Paragraphe 2 : Limites de la carte AZUR
Comme nous l‟avons préalablement dit, la carte AZUR est une carte privative. Elle
ne peut pas être acceptée par les autres banques conduisant ainsi à l‟impossibilité
d‟effectuer des opérations sur des distributeurs autres que ceux des filiales de ECOBANK.
En outre, la carte peut faire l‟objet d‟un vol, elle n‟est pas transmissible comme un chèque
par exemple et ne peut faire l‟objet d‟escompte comme un effet de commerce. Sa fonction
de paiement est très peu connue des clients ; en témoigne 10,78 % de nos enquêtés.
Il faut également signaler que la carte AZUR ne peut être utilisée que par les clients
lettrés c'est-à-dire les clients sachant lire et écrire les langues française et anglaise, des
usagers capables de manipuler les touches de l‟appareil.
La carte AZUR n‟est pas une carte à puce mais plutôt une carte à piste. Or selon
BAQUIAST, J.P. (1997) dans « Sécurité des transactions entre administrés et
administrations : perspectives de la carte à puce » :
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 54
« L‟expérience acquise depuis longtemps par les banques françaises, au sein du
Groupement d‟Intérêt Economiques (GIE) montre que la carte à puce offre des garanties de
sécurité tout à fait convenables au sein d‟un système d‟ailleurs complexe d‟attribution de
clefs de sécurité aux trois catégories de partenaires au paiement et de dispositifs de lecture-
écriture. Ces solutions, d‟origine française, sont actuellement en voie de diffusion rapide
dans le monde bancaire, y compris aux États-Unis, longtemps réticents. »
Pour RENAUTT, M., Président du Groupement des cartes bancaires „‟CB‟‟ « La
carte bancaire à puce permet de réaliser des performances record en matière de sécurité
tout en assurant un nombre toujours croissant de transactions. La puce associée à un code
confidentiel est aujourd‟hui l‟un des systèmes les plus sûrs du monde… . La carte bancaire
à puce est vingt fois plus sûre que la carte bancaire à piste magnétique et bien plus
résistante à la contrefaçon que le chèque. »
Dans la section suivante, nous proposerons, dans un premier temps, des suggestions
pour l‟éradication ou, tout au moins, l‟atténuation des différentes causes se trouvant à la
base des problèmes spécifiques, dans un second, les conditions de leur mise en œuvre de
ces suggestions, enfin, un tableau de synthèse pour notre étude.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 55
Section 2 : Suggestions, conditions de mise en œuvre des
suggestions et tableau de synthèse de l’étude
À partir de la détermination des causes des observations faites par rapport à la carte
AZUR, les questions de savoir ce qui pourrait améliorer cette situation et comment mettre
ceci en œuvre se posent.
Paragraphe 1 : Suggestions et leurs conditions de mise en œuvre
A/ Suggestions
Les solutions que nous suggérons sont relatives à chaque diagnostic.
1- Les solutions au problème du retard dans la mise à disposition de la carte
AZUR à la clientèle de ECOBANK BÉNIN
Le diagnostic établi relève que le retard dans la mise à disposition des cartes à la
clientèle est dû à la recherche d‟une minimisation du coût de la commande de ces cartes et
aux exigences qu‟impose leur sécurité. Dans toute entreprise, la minimisation des coûts
constitue un facteur assez déterminant pour une bonne rentabilité. Cependant, l‟entreprise
doit veiller à ce que sa réalisation ne soit à l‟origine d‟autres problèmes tel le retard. Pour
éradiquer les causes se trouvant à la base du problème spécifique n°1, ECOBANK BÉNIN
peut :
- recourir à un délai de livraison plus court ;
- raccourcir le délai de lancement des commandes ;
- analyser et suivre la demande des cartes par les clients ;
- pratiquer un marketing axé sur la gestion accélérée du temps.
2- Les solutions au problème du dysfonctionnement des DAB
La résolution des causes que sont la mauvaise manipulation des DAB par les clients
et les conditions de température se trouvant à la base de ce problème passerait par la mise
en œuvre des suggestions ci- après :
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 56
- le renforcement du système de sécurité des DAB ;
- la maîtrise des pannes des DAB ;
- la conception d‟un guide d‟utilisation des DAB véritablement explicite.
3- Les solutions au problème de la faible utilisation de la carte AZUR par les
clients
Pour résoudre ce problème, nous suggérons aux dirigeants de ECOBANK BÉNIN
les actions suivantes :
- la réduction des tarifs des services offerts par la carte;
- plus de sensibilisation des clients sur l‟existence et les caractéristiques de la
carte AZUR ;
- le renforcement des actions commerciales pour faire passer dans l‟esprit des
clients des informations favorables sur la carte AZUR ;
- l‟accélération de la sensibilisation des clients sur la fonction « paiement » de
la carte ;
- l‟amélioration des techniques de communication des guichetiers ;
- l‟instauration d‟un véritable dialogue révélant les besoins de la clientèle ;
- l‟accessibilité de la carte pour les clients analphabètes par l‟installation
d‟appareils munis d‟une fonction vocale dans nos langues nationales.
B/ Conditions de mise en œuvre des suggestions
Les solutions proposées ci-dessus ne trouveront leur efficacité qu‟après la mise en
place de certaines conditions favorables à leur mise en œuvre au sein de ECOBANK
BÉNIN. L‟éradication ou l‟atténuation des causes des problèmes identifiés devrait prendre
ancrage sur les recommandations suivantes :
- l‟usage d‟un service express de livraison sans supplément de prix ;
- la mise en place d‟une structure pouvant suivre et analyser les états de
fonctionnement des DAB. Cette structure doit être capable de prendre les
mesures nécessaires pour la prévention d‟éventuels incidents liés au
fonctionnement des DAB;
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 57
- le recours à des techniciens ayant reçu une formation de qualité dans le
domaine de la maintenance des DAB ;
- l‟installation de grandes affiches publicitaires sur les places publiques pour
informer davantage les usagers ;
- l‟extension des agences ;
- la meilleure formation du personnel ;
- la diminution du minimum perceptible pour les opérations de retrait.
Le tableau qui suit fait le récapitulatif de notre étude.
Paragraphe 2: Tableau de synthèse de l’étude
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 58
TTaabblleeaauu 66 :: TTaabblleeaauu ddee ssyynntthhèèssee ddee ll’’ééttuuddee
NIVEAUX
D’ANALYSE
PROBLEMATIQUE
OBJECTIFS
CAUSES REELLES
DIAGNOSTIC
SOLUTIONS
Niveau Général
Problème général
Inefficacité de la large
diffusion de la carte AZUR.
Objectif général
Suggérer les conditions
pour une éradication des
éléments de blocage de
la large diffusion de la
carte.
Cause générale
_
_ _
Niveau
Spécifique
1
Problème spécifique n° 1
Retard dans la mise à
disposition de la carte
AZUR à la clientèle de
ECOBANK BÉNIN.
Objectif spécifique n°1
Envisager les conditions
pour une mise à
disposition plus rapide
des cartes AZUR.
Causes réelles n°1
Exigences de sécurité et
recherche d‟une
minimisation du coût de
la commande des cartes
AZUR.
Diagnostic n°1
Les exigences de sécurité et la recherche
d‟une minimisation du coût de la commande
des cartes AZUR sont à l‟origine du retard
dans leur mise à disposition à la clientèle de
ECOBANK BÉNIN.
- Recourir à un délai de
livraison plus court ;
- Raccourcir le délai de
lancement des commandes ;
- Analyser et suivre la demande
des cartes par les clients ;
- Pratiquer un marketing axé sur
la gestion accélérée du temps.
2
Problème spécifique n° 2
Dysfonctionnement des
DAB.
Objectif spécifique n°2
Proposer la mise en
place des conditions
pour un meilleur
fonctionnement des
DAB.
Causes réelles n°2
Pannes du système
informatique ; mauvaise
manipulation des DAB
par les clients et les
conditions de température
Diagnostic n°2
Les pannes du système informatique, la
mauvaise manipulation des DAB par les
clients et les conditions de température
justifient le dysfonctionnement de ces
distributeurs.
- Renforcement du système de
sécurité des DAB
- Maîtrise des pannes des
distributeurs
- Conception d‟un guide
d‟utilisation plus explicite
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 59
3
Problème spécifique n° 3
Faible utilisation de la carte
AZUR par les clients.
Objectif spécifique n°3
Déterminer les
conditions pour une plus
forte utilisation de la
carte AZUR par les
clients.
Causes réelles n°3
Coût élevé des
prestations et non-
perception des avantages
de la carte.
Diagnostic n° 3
Le coût élevé des prestations et la non-
perception des avantages de la carte sont à
l‟origine de sa faible utilisation.
- Réduction des tarifs
- Sensibilisation des clients aux
avantages de la carte ;
- Rendre la carte accessible aux
clients analphabètes ;
- Améliorer les techniques de
communication des guichetiers.
Source : Nos propres investigations 2009
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 60
CONCLUSION
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 61
La modernisation des systèmes et moyens de paiement initiée par la BCEAO depuis
1999 a servi d‟encrage à la mise à disposition des cartes à la clientèle des banques de
l‟UEMOA. ECOBANK BÉNIN, en dehors de son rôle d‟intermédiaire financier monétaire a
saisi cette opportunité en offrant à ses clients la possibilité de recourir à la carte AZUR. La
présente étude nous a permis de mieux connaître cette carte et de constater que sa diffusion
n‟est pas encore totale.
S‟il est vrai que cette carte offre des avantages tant par rapport aux moyens classiques
de paiement que pour ECOBANK BÉNIN et pour ses clients, des améliorations majeures
restent encore à faire.
L‟ambition de cette banque étant de satisfaire sa clientèle, il importe donc à ses
dirigeants de remédier aux limites de cette carte et de renforcer ses forces en vue de fidéliser
les clients actuels et d‟en trouver de potentiels car comme le dit KOTLER et DUBOIS dans
« Marketing management », „‟ Ce sont les clients satisfaits qui font la meilleure publicité‟‟.
Ayant pour objectif d‟apporter notre contribution pour l‟éradication des éléments de
blocage à la large diffusion de cette carte au sein de la population, nous avons effectué des
analyses qui nous ont permis de proposer des solutions aux différents problèmes identifiés.
Ainsi, une grande sensibilisation du public aux avantages de la carte et de son
utilisation s‟avère indispensable. Il faudrait aussi remédier aux dysfonctionnements des
distributeurs qui constituent de graves problèmes. De même, la banque devrait mettre en
œuvre toutes les conditions nécessaires pour adapter la carte aux besoins de la population
béninoise.
La prise en compte de nos recommandations donnera un souffle à cette carte et par
ricochet permettra à ECOBANK BÉNIN d‟améliorer sa position sur le marché bancaire
béninois.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 62
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
BERNET, Rolande L. : Principe de technique bancaire, 2001,
21ième
édition paris Dunod
BONHOMME, P. F : Entreprises en difficultés : instruments
de crédit et de paiement, 1999, 4ième
édition.
KOTLER et DUBOIS : Marketing management, 2000, 10ième
édition nouveaux horizons Paris.
LENDREVIE et LINDON : Théorie et pratique du marketing, 2000,
6ième
édition Dalloz Paris.
PLIHON, D : La monnaie et ses mécanismes, 2001
nouveaux horizons Paris : la Découverte.
Rapport BCEAO, 2004.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 63
MEMOIRES
ALAO Y. Y. et K. CHANOU : Gestion performante de la clientèle des
produits prépayés de BENIN TELECOMS SA :
cas de NOVA PLUS, 2005
ASSAN, D : Réforme des systèmes et moyens de paiement
dans L’UEMOA et efficacité des banques
primaires, 2003.
EGBE, R : Gestion de la satisfaction de la clientèle à la
Financial Bank Bénin, 2000.
FAGNISSE, G. S. et A. J. FATON : Contribution à l’amélioration de la politique
de promotion de la carte VISA à la BOA
BENIN, 2005.
GBENOU, P : Raisons de la faible utilisation des instruments
de paiement scripturaux au BENIN et
approche de solutions, 1999.
NAGNONHOU S. et M. HOUETO : Les banques béninoises face à la réforme des
systèmes et moyens de paiement : bilan et
analyse critique, 2005
SOHOUDJI, C. E. L : La problématique de la limitation des
situations inhibitrices à l’augmentation de
l’épargne à la CLCAM d’Abomey- Calavi,
2005.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 64
ZOHOUNGBOGBO L. E: L’intégration des cartes bancaires au sein du
système de paiement des banques béninoises :
cas de ECOBANK BÉNIN, 2002.
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 65
AUTRES SOURCES
COURS
Economie monétaire
Economie bancaire
Marketing
SITES INTERNET
www.cartesbancaires.com
www.ecobank.com
www.gim-uemoa.org
www.wikipédia.com
www.yahoo.fr
www.bceao.int
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 66
ANNEXES
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement, portée et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE 67
Annexe 1 : Organigramme de ECOBANK BÉNIN
Actionnaires
Président du CA
Direction Audit & Respect des Direction Juridique et Secrétariat du
Normes CA
Directeur Général
Brand & Communication
Ressources Humaines Contrôle Financier
Banque de Détail Gestion des Risques Trésorerie & Opérations & Banque des Grandes Banque des Produits
Institutions financières Technologies Entreprises Electroniques
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement dans les banques, portée et limites: cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE
68
Annexe 2 : Questionnaire
Bonjour Mme, Mlle, Mr
Dans le cadre de la réalisation de notre mémoire de maîtrise en Management des
organisations, nous vous demandons de bien vouloir nous fournir quelques renseignements
concernant les cartes bancaires. D‟avance, nous vous remercions de votre sollicitude.
1- Avez- vous un compte bancaire ?
Oui Non
2- Connaissez- vous des cartes bancaires ?
Oui Non
3- Utilisez- vous au moins une carte bancaire ?
Oui Non
- Si oui, laquelle ou lesquelles ?
VISA SESAME
AZUR Autres
- Si non, pourquoi ?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
4- Connaissez- vous la carte bancaire qu’utilise ECOBANK BÉNIN ?
Oui Non
5- Que représente la carte AZUR pour vous ?
Carte de retrait carte de paiement
6- Que vous inspire l’opinion suivante : << La carte AZUR offre des avantages
mais ces derniers ne sont pas encore perceptibles >> ?
Entièrement d‟accord Pas d‟accord
D‟accord Pas du tout d‟accord
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement dans les banques, portée et limites: cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE
69
7- Quels avantages vous procure la carte AZUR ?
Commodité Disponibilité
Sécurité Autres (à préciser)
8- Que pensez- vous des tarifs des services offerts par la carte ?
Trop élevés Trop bas
Elevés Bas
9- Quelles appréciations faites- vous de la carte AZUR ?
Très bonne Mauvaise
Bonne Très mauvaise
10- A quelle fréquence utilisez – vous la carte AZUR ?
Très souvent Rarement
Souvent Jamais
11- Quelles difficultés rencontrez- vous dans l’utilisation de la carte ?
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
12- Quelles suggestions aimeriez- vous formuler à l’endroit d’ECOBANK BÉNIN
pour améliorer la qualité des prestations fournies par la carte AZUR ?
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
13- À quelle catégorie socio - professionnelle appartenez- vous ?
Etudiant Fonctionnaire
Commerçant Autres
Merci pour votre collaboration
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement dans les banques, portée et limites: cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE
70
Annexe 3 : Entretien semi - directif
Bonjour Mme, Mr
Dans le cadre de la réalisation de notre mémoire de maîtrise en Management des
organisations sur le thème : << Utilisation des cartes bancaires comme moyen de
paiement ; portées et limites : cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN >>, nous
avons voulu vous entretenir sur les préoccupations relatives à cette problématique :
1- Quelles appréciations –faites-vous de la carte AZUR ?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2- Quelles difficultés rencontrez – vous dans la gestion des cartes bancaires ?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
3- Quelles sont, selon vous, les causes liées au retard dans la mise à disposition des
cartes AZUR pour les clients ?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
4- Quelles sont les causes liées au débit à tord des comptes d’une part et à la capture
des cartes parfois constatée au niveau des DAB ?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
5- Quelles Suggestions feriez- vous pour une amélioration des prestations fournies
par la carte AZUR ?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Merci pour votre collaboration
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement dans les banques, portée et limites: cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE
71
Annexe 4 : Présentation de la carte AZUR
Le nom de la
carte
Identification de
la banque
Numéro de la
carte
Nom du titulaire
Délai de validité
Piste magnétique
Panneau de
signature
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement dans les banques, portée et limites: cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE
72
Annexe 5 : Résultats des enquêtes du questionnaire
1°) Avez- vous un compte bancaire ?
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Oui
Non
82
20
80,39 %
19.61 %
Total 102 100 %
2°) Connaissez- vous des cartes bancaires ?
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Oui
Non
91
11
89,21 %
10,79 %
Total 102 100 %
3°) Utilisez- vous au moins une carte bancaire ?
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Oui
Non
Pas de réponse
68
30
04
66,67 %
29,41 %
03,92 %
Total 102 100 %
-Si oui laquelle ?
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
VISA
AZUR
SESAME
Autres
Pas de réponse
09
63
09
00
09
10 %
70 %
10 %
0 %
10 %
Total 90 100 %
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement dans les banques, portée et limites: cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE
73
4°) Connaissez- vous la carte bancaire qu’utilise ECOBANK BÉNIN ?
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Oui
Non
Pas de réponse
88
07
07
86,26 %
06,82 %
06,82 %
Total 102 100 %
5°) Que représente la carte AZUR pour vous ?
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Retrait
Paiement
Retrait et Paiement
Pas de réponse
73
11
09
09
71,58 %
10,78 %
08,82 %
08,82 %
Total 102 100 %
6°) Que vous inspire l’opinion suivante « La carte AZUR offre des avantages mais ces
derniers ne sont pas encore perceptibles. »
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Entièrement d‟accord
D‟accord
Pas d‟accord
Pas du tout d‟accord
Pas de réponse
21
42
16
07
16
20,59 %
41,18 %
15,68%
06,87 %
15,68 %
Total 102 100 %
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement dans les banques, portée et limites: cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE
74
7°) Quels avantages vous procure la carte AZUR ?
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Commodité
Sécurité
Disponibilité
Autres
Pas de réponse
33
20
52
04
22
25,19 %
15,27 %
39,69 %
03,06 %
16,79%
8°) Que pensez – vous des tarifs des services offerts par la carte ?
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Trop élevés
Elevés
Trop bas
Bas
Pas de réponse
11
48
00
23
20
10,78 %
47,06%
0%
22,55 %
19,61 %
Total 102 100 %
9°) Quelles appréciations faites- vous de la carte AZUR ?
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Très bonne
Bonne
Mauvaise
Très mauvaise
Pas de réponse
13
56
09
01
23
12,75 %
54,90 %
08,82 %
0,98 %
22,55 %
Total 102 100 %
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement dans les banques, portée et limites: cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE
75
10°) A quelle fréquence utilisez- vous la carte AZUR ?
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Très souvent
Souvent
Rarement
Jamais
Pas de réponse
10
22
44
17
09
09,8 %
21,57 %
43,14 %
16,67 %
08,82 %
Total 102 100 %
13°) A quelle catégorie socio- professionnelle appartenez- vous ?
Modalités Nombre d’observations Fréquence relative
Etudiant
Commerçant
Fonctionnaire
Autres
23
14
39
26
22,55 %
13,73 %
38,23 %
25,49 %
Total 102 100 %
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement dans les banques, portée et limites: cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE
76
TABLE DES MATIÈRES
Pages
Identification du jury
Déclaration d’engagement
Dédicaces
Remerciements
Liste des sigles et abréviations
Liste des tableaux
Liste des graphiques
Sommaire
Introduction 1
Première partie: Cadre institutionnel et méthodologie de l’étude 4
Chapitre I : Présentation de l’environnement de stage 5
Section 1 : Présentation de ECOBANK 5
Paragraphe 1 : Historique 5
Paragraphe 2 : Structure organisationnelle 10
Section 2 : Activités de ECOBANK BÉNIN et déroulement du stage 14
Paragraphe 1 : Activités de ECOBANK BÉNIN 14
Paragraphe 2 : Déroulement du stage 14
Chapitre II : Cadre théorique de l’étude et méthodologie adoptée 16
Section 1 : Cadre théorique de l‟étude 16
Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de l‟étude 16
A/ Problématique de l‟étude et identification des problèmes 16
B/ Intérêt de l‟étude et démarche globale 19
Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de recherche
20
A/ Objectifs 20
B/ Hypothèses de recherche 21
Section 2 : Revue de littérature et approche méthodologique de recherche 25
Paragraphe 1 : Revue de littérature 25
A/ Clarification des concepts 25
B/ Revue documentaire 28
Paragraphe 2: Méthodologie de recherche 31
A/ Approches empiriques 31
B/ Choix théoriques liés aux problèmes en résolution 34
Utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement dans les banques, portée et limites: cas de la carte AZUR de ECOBANK BÉNIN
Réalisé et soutenu par Mathieu F. N. ADANVE
77
Deuxième partie: Portée et limites de la carte AZUR 38
Chapitre I : Mécanisme de fonctionnement de la carte AZUR et enquêtes de
vérification des hypothèses
39
Section 1 : Mécanisme de fonctionnement de la carte AZUR
et réalisation des enquêtes
39
Paragraphe 1 : Présentation de la carte AZUR 39
A/ Définition et utilité de la carte AZUR 39
B/ Description et processus d‟utilisation de la carte 40
Paragraphe 2 : Réalisation des enquêtes et difficultés rencontrées 43
A/ Réalisation des enquêtes 43
B/ Difficultés rencontrées 43
Section 2 : Résultats d‟enquête et formulation du diagnostic 44
Paragraphe 1 : Présentation, analyse des résultats et vérification des
hypothèses
44
A/ Présentation et analyse des résultats 44
B/ Vérification des hypothèses 48
Paragraphe 2 : Formulation du diagnostic 49
Chapitre II : Analyse et suggestions 50
Section 1 : Analyse de la portée et des limites de la carte AZUR 50
Paragraphe 1 : Portée de la carte AZUR 50
A/ Par rapport aux moyens classiques de paiement 50
B/ Pour ECOBANK BÉNIN et ses clients 52
Paragraphe 2 : Limites de la carte AZUR. 53
Section 2 : Suggestions, conditions de mise en œuvre des suggestions
et tableau de synthèse de l‟étude
55
Paragraphe 1 : Suggestions et leurs conditions de mise en œuvre 55
A/ Suggestions 55
B/ Conditions de mise en œuvre des suggestions 56
Paragraphe 2 : Tableau de synthèse de l‟étude 57
Conclusion 60
Bibliographie 62
Annexes 66
Table des matières 76