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Contribution à l’amélioration de la situation financière d’une entreprise de télécommunication : cas de Bénin Télécoms S.A.
Réalisé et soutenu par Moulik A. I. C. YESSOUFOU et Jean Paul HOUANHO 1
INTRODUCTION GENERALE
Au cours de ces dernières années, la recherche de compétitivité a suscité dans la plupart des pays de la sous‐région une importante vague de privatisations. On assistera ainsi à une libéralisation de tous les secteurs de l’économie avec pour corollaire l’amplification de la concurrence entre les entreprises. Dans un tel contexte de rivalité, les derniers bastions de souveraineté nationale se doivent d’être gérés de façon saine en vue de leur survie.
Le secteur des télécommunications étant un secteur clé de toute économie mérite une attention assez particulière. En effet, l’importance des télécommunications s’explique tout simplement par le fait qu’aucune économie ne peut fonctionner sans communication entre les agents économiques qui la composent. Depuis quelques années, ce secteur connaît au sein des économies actuelles une mutation profonde caractérisée par la privatisation totale ou partielle des opérateurs publics des télécommunications et la refonte des réglementations relatives à l’accès aux marchés des télécommunications, à la fourniture des services aux usagers et aux systèmes de tarification. Cette réforme institutionnelle et réglementaire, généralement suscitée par l’évolution rapide des techniques de télécommunication et de la structure de la demande de services de télécommunication, a pour ainsi dire éliminé les conditions monopolistiques naturelles et donc permis à de nombreux exploitants de fournir profitablement ces services aux consommateurs. Le nouvel environnement, à son tour, influence notablement la structure et l’organisation du secteur.
Depuis son accession à l’indépendance, la gestion des télécommunications au Bénin a été assurée par l’Etat Béninois à travers l’Office des Postes et Télécommunications (OPT). Cet établissement public à caractère industriel assurait l’exploitation du service public des postes et télécommunications jusqu’en 1999, année d’ouverture de ce secteur stratégique de l’économie béninoise aux opérateurs privés. Cette ouverture s’est opérée dans le cadre d’une série de réformes globales du secteur qui prévoyaient la création d’un nouveau cadre légal et réglementaire pour doter le Bénin d’un réseau moderne de télécommunication, disponible et accessible au plus grand nombre de Béninois. Ces réformes qui découlent de la « Note de stratégie du secteur des télécommunications » adoptée par le conseil des
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Ministres du 9 juin 1999 incluaient entre autres la scission de l’OPT prévue courant 2000 en deux entités, l’une des télécommunications et l’autre de la poste, l’ouverture à hauteur de 30% du capital de l’entité des télécommunications au privé et la création d’un organe autonome de régulation du secteur des télécommunications. Ces mesures venaient en complément de la décision du gouvernement, prise au début de l’année 1999, de libéraliser le secteur de la téléphonie, en ouvrant celui‐ci à la technologie GSM et en attribuant deux licences à des opérateurs privés et une à l’opérateur public. Suite à ces mesures, nous assisterons à la scission effective de l’OPT en 2005 de laquelle naîtront la poste du Bénin S.A. et Bénin Télécoms S.A. En outre, soulignons que le Bénin compte déjà à ce jour quatre opérateurs privés de GSM à savoir Moov, MTN, Bell Bénin Communications et Glo Bénin qui partagent le marché des GSM avec l’opérateur public Libercom qui n’est qu’un détachement de Bénin Télécoms. Cependant, Bénin Télécoms se trouve confrontée depuis sa naissance à de nombreuses difficultés qui entravent sa rentabilité. Ces difficultés sont essentiellement liées au laxisme observé dans la gestion de la société, aux multiples crises traversées auparavant par la société ainsi qu’aux conséquences des relations mal définies existant entre l’opérateur public et les opérateurs privés.
Pour remédier à cet état de chose, il importe donc de soumettre la société à un diagnostic complet. C’est pourquoi nous avons choisi de mûrir notre réflexion sur le thème « Contribution à l’amélioration de la situation financière de Bénin Télécoms S.A ».
Cette étude se fera sur une période de référence de trois ans et s’articulera autour de trois chapitres. Le premier chapitre sera consacré au cadre théorique de l’étude et à la méthodologie de recherche. Dans le second chapitre, nous présenterons le carde institutionnel de recherche et le troisième chapitre pour finir, sera consacré au diagnostic financier de Bénin Télécoms S.A. au moyen des données issues des états financiers et des informations issues des divers entretiens et pour finir, à la proposition de quelques actions susceptibles d’améliorer les performances de l’entreprise.
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CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Ce chapitre sera consacré dans une première section à la présentation de la problématique, des objectifs et des hypothèses de l’étude, et dans une seconde section à la revue de littérature et à la méthodologie de recherche.
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SECTION1 : Cadre théorique La présente section sera consacrée à la problématique, aux objectifs ainsi qu’aux hypothèses de notre étude.
1.1PARAGRAPHE : Problématique Suite aux réformes engagées dans les années 2003, l’office des postes et télécommunications a été scindé en deux entités qui sont :
‐ BENIN TELECOMS SA
‐ LA POSTE DU BENIN SA
Bénin Télécoms SA qui fait l’objet de nos préoccupations est une société unipersonnelle où l’Etat est l’unique actionnaire. L’ensemble de son patrimoine est constitué tant d’éléments d’actif que du passif de l’ex OPT. Dans cette scission, il y a lieu de savoir que tous les éléments liés à la télécommunication sont affectés à BT – SA tandis que ceux se rapportant à la poste sont transférés à la Poste du BENIN SA. Il faut donc percevoir le sort réservé aux éléments ayant un caractère commun aux deux entités.
A l’origine, la situation patrimoniale de BT‐SA affiche une physionomie déséquilibrée en raison de l’importance des dettes héritées qui souvent ne correspondent pas à des éléments d’actifs exploitables voir non rentables.
Notre démarche consistera surtout à analyser la situation patrimoniale de BT‐SA des trois dernières années à savoir 2006, 2007 et 2008. Un accent tout particulier sera mis sur la situation de l’actif et celle du passif.
Aujourd’hui, BT‐SA se retrouve dans un environnement commercial caractérisé par l’apparition de quatre opérateurs GSM, face à son potentiel d’intervention constitué de téléphone fixe et d’un réseau mobile dénommé Libercom. Apparemment, BT‐SA devrait apparaitre comme leader. Mais force est de reconnaitre qu’avec le poids de ses dettes et le caractère obsolescente de ses équipements BT‐SA affiche une contre performance qui s’apprécie à la lecture de ses états financiers. Dans ces conditions, il urge pour permettre à BT‐SA d’émerger dans cet environnement concurrentiel de recourir à une reforme très profonde.
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Au vu de la décision prise par le gouvernement d’ouvrir le capital de BT‐SA à un partenaire technique, on est en droit de déduire que cette option s’inscrit en ligne droite des réformes susceptible d’être envisagée pour sortir BT‐SA de sa situation de contre performance.
1.2PARAGRAPHE Objectifs et hypothèses de l’étude
1. 2.1– Objectifs de l’étude Nous pouvons décomposer les objectifs poursuivis en objectif général et en objectifs spécifiques.
1.2.1.1– Objectif général L’objectif général de cette étude est d’expliquer les dysfonctionnements, performances et contre‐performances qui caractérisent l’activité et le financement de Benin Télécoms S.A.
1.2.1.2 – Objectifs spécifiques Partant de l’objectif général, nous nous sommes fixés trois(03) objectifs que sont :
• analyser l’équilibre financier de Bénin Télécoms S.A. ;
• apprécier l’évolution de l’activité et de la rentabilité de l’entreprise ;
• analyser la liquidité et la solvabilité de l’entreprise.
1.2.2 – Hypothèses de l’étude Pour atteindre ces objectifs, nous axerons nos recherches sur les hypothèses suivantes :
• Bénin Télécoms S.A. n’est pas financièrement équilibré ;
• L’activité de l’entreprise présente des dysfonctionnements, ce qui engendre des contre‐performances au niveau de sa rentabilité ;
• Bénin Télécoms S.A. n’arrive pas à honorer ses engagements vis‐à‐vis de ses créanciers.
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SECTION 2 : Revue de littérature et démarche méthodologique Cette section présente dans son premier paragraphe la revue de littérature puis le second paragraphe sera consacré à la démarche méthodologique de l’étude.
2.1PARAGRAPHE : Revue de littérature Il s’agit ici de faire recours aux études antérieures pouvant nous aider à mieux cerner certaines notions indispensables pour le développement de ce thème. Mais, il importe d’abord de maîtriser quelques concepts fondamentaux en matière de gestion financière et plus précisément, en diagnostic financier.
2.1.1 – Concepts fondamentaux
2.1.1.1 – Concepts de diagnostic financier Le mot diagnostic vient du grec « diagnosticos ».Il était initialement réservé au domaine médical et désigne la partie de la médecine qui s’attache à connaître les maladies d’après leurs symptômes.
Selon P.CHARPENTIER (1997), le diagnostic financier est une démarche qui comporte trois dimensions :
• Une dimension descriptible correspondant à une « mise à plat » de l’existant ;
• Une dimension analytique consistant à identifier les faiblesses qu’il conviendra de corriger pour accroître l’efficacité de l’entreprise, et les forces qu’il faudra mettre en valeur et/ou améliorer.
• Une dimension prescriptible consistant enfin à proposer des actions relatives au développement de l’entreprise.
Selon le même auteur, le diagnostic financier est une démarche consistant :
• à mettre en relief les dysfonctionnements ou les éléments défavorables dans la situation financière de l’entreprise ;
• à identifier les causes des difficultés présentes ou futures de l’entreprise ;
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• à présenter les perspectives d’évolution probables de l’entreprise afin de redresser ou d’améliorer la situation et les performances de l’entreprise.
LANGLOIS et MOLLET (1994) estiment quant à eux, que le diagnostic financier permet au chef d’entreprise de trouver des réponses à des questions telles que : l’appréciation de la solvabilité, la mesure des performances de l’entreprise, l’appréciation de la croissance et des risques.
Pour HOUNKOU et WELE (2006), «le diagnostic financier est un jugement porté sur l’évolution des comptes annuels dans le but de se rassurer de la valeur de l’entreprise et de sa rentabilité ».
« Le diagnostic financier consiste à l’examen et l’appréciation critique de la situation, des opérations et des résultats financiers de l’entreprise » COHEN(2001).
BOZO(1987) définit le diagnostic financier comme « une opinion résultant d’un ensemble d’analyses des forces et faiblesses d’une entreprise.
Le diagnostic financier n’est donc qu’une réflexion permettant de connaître les problèmes financiers de l’entreprise et d’y apporter un jugement.
C’est une phase d’analyse qui aboutit à la détection des forces et faiblesses suscitant des réflexions en vue d’une amélioration. Son principal objectif est d’apprécier les conditions d’équilibre financier, la rentabilité économique de l’entreprise et celle des capitaux investis. Il importe de faire le lien entre le diagnostic financier et le diagnostic général.
Le diagnostic financier est une partie importante du diagnostic général, c’est le but même de l’analyse financière. Quant au diagnostic général, il est tout simplement le diagnostic fonctionnel, c’est‐à‐dire qu’il porte sur les différentes fonctions de l’entreprise.
Notons que la dégradation financière d’une entreprise ne se réalise jamais brutalement, mais de façon progressive dans le temps. Elle provient des causes profondes qu’il convient d’analyser en vue de leur éradication.
Ainsi, le diagnostic financier peut se réaliser aussi bien dans une entreprise en difficultés que dans une entreprise en bonne santé.
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Dans le premier cas, il apparaît comme une nécessité alors que dans le second, il est un outil de gestion en vue d’accroître les performances de l’entreprise.
2.1.1.2 – Concepts de l’analyse financière DEPALLENS (1990) la définit comme « une étude méthodique utilisant des instruments et des moyens appropriés, des informations comptables et financières des entreprises afin de porter une appréciation sur les risques présents, passés et futurs découlant de la situation financière et des performances de ces entreprises ».
On distinguera ainsi l’analyse financière du diagnostic financier qui possède un sens plus restreint.
2.1.1.3 – Concepts de rentabilité et de performance La rentabilité est l’aptitude de l’entreprise à dégager un excédent de ressources par rapport aux moyens utilisés.
BARREAU et DELAHAYE(2000) définissent la rentabilité d’une manière générale comme le quotient d’un résultat obtenu par le capital engagé pour l’obtenir.
La rentabilité financière
C’est la rentabilité des capitaux propres de l’entreprise. Elle intéresse le plus souvent les associés, dans la mesure où si elle est supérieure au taux d’intérêt pratiqué sur le marché financier, l’entreprise n’aura pas de difficulté quant à l’augmentation des capitaux propres au moment opportun.
La rentabilité économique
Elle exprime la performance de l’exploitation et doit permettre des comparaisons dans le temps et dans l’espace. MBANGALA (2002) la définit comme
étant « la capacité bénéficiaire de l’entreprise en neutralisant la rémunération du capital investi, qu’il s’agisse de fonds propres ou de fonds de tiers ».
Dans le langage courant, la performance est un résultat particulièrement remarquable.
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Selon le dictionnaire universel, le mot performance signifie le résultat chiffré obtenu par un sportif lors d’une compétition ou d’une exhibition. C’est le résultat obtenu par un matériel de haute technologie. C’est un mot utilisé couramment pour designer les qualités de certains objets telles que les voitures.
La performance désigne également la capacité à atteindre un objectif avec une utilisation optimale des ressources disponibles. Elle inclut donc à la fois l’efficacité et l’efficience.
En effet, l’efficacité se définit comme la capacité à atteindre un objectif donné, mais l’efficience quant à elle implique aussi une minimisation des ressources utilisées pour atteindre l’objectif visé.
2.1.1.4– Concept d’effet de levier L’effet de levier représente l’impact de l’endettement sur le taux de rentabilité des capitaux propres. En d’autres termes, l’effet de levier constitue la différence entre la rentabilité financière et la rentabilité économique de l’entreprise. Il permet de savoir si l’endettement est bénéfique ou non pour l’entreprise. Il est positif lorsque la rentabilité financière de l’entreprise surpasse sa rentabilité économique. Dans le cas contraire, il est négatif et se détermine de la manière suivante :
Effet de levier = Rentabilité Financière – Rentabilité Economique
2.1.1.5 – Quelques définitions ‐ La solvabilité
La solvabilité d’une entreprise traduit « son aptitude à assurer le règlement de ses dettes lorsque celles‐ci viennent à échéance ».
‐ La liquidité
La liquidité est la capacité d’une entreprise à faire face à ses échéances à court terme à l’aide des sommes issues de la vente de ses actifs à court terme.
On dit que l’entreprise est liquide lorsque son actif à court terme est supérieur à son passif à court terme.
‐ Le ratio
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G.LANGLOIS et M.MOLLET (1994) définissent le ratio comme « un rapport entre deux grandeurs caractéristiques de l’activité, de la situation économique ou des performances d’une entreprise ».Les ratios sont utilisés pour comparer la situation
actuelle de l’entreprise étudiée, soit aux situations antérieures de la même entreprise soit à la situation actuelle d’autres entreprises.
Le diagnostic financier à pour outils la représentation graphique (diagramme à barres, histogramme, etc.) et les ratios.
2.1.2 – Etudes antérieures Nous nous sommes rapprochés des bibliothèques de l’Université Africaine Technologie et de Management UATM/GASA‐FORMATION, de l’Université d’Abomey Calavi (UAC). Ainsi, nous avons constaté que l’idée d’amélioration des prestations et donc de la gestion d’une entreprise publique n’est pas récente. Cela a déjà été l’œuvre de certains étudiants.
En effet, Nadège ADISSO et Nadia ADISSO (2001) ont analysé l’activité des télécommunications de l’OPT à travers un diagnostic financier sur une période de trois(03) ans (1998 à 2000).Elles ont constaté une défaillance dans la gestion de l’OPT du fait que celle‐ci ne respecte pas rigoureusement ses engagements vis‐à‐vis de ses
fournisseurs. Aussi, ont‐elles constaté que la procédure de décaissement mise en œuvre par l’Office est très longue et sa situation financière est très critique.
Aussi, ESSOU Kouessiba Victor (2006) a pu conclure après une étude de diagnostic financier de Bénin Télécoms SA, que celui‐ci jouissait d’une situation de contre performance. La démarche qu’il a suive pour la réalisation dudit diagnostic nous a inspirée dans la réalisation du présent diagnostic.
2.1.3 –Démarche du diagnostic financier Le diagnostic financier étant fait à partir des informations comptables et financières fournies par les états financiers, il est nécessaire voire indispensable d’effectuer des travaux préalables d’ajustement puisque les principes et les règles comptables ne répondent pas toujours à ceux de l’analyse financière. Ces travaux préalables sont appelés les retraitements et les reclassements et permettent de
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corriger les insuffisances inhérentes aux documents comptables afin d’assurer l’homogénéité de l’analyse financière.
2.1.3.1 – Les retraitements et les reclassements Les retraitements et reclassements concernent essentiellement les éléments de l’actif et du passif du bilan.
2.1.3.1.1– Eléments de l’actif
‐ Actif Immobilisé
Les immobilisations incorporelles et corporelles ont été inscrites dans l’actif immobilisé à leurs valeurs réelles, de même que les immobilisations financières dont l’échéance est d’au moins 1 an.
Il est à retenir que les plus values et les moins values viennent respectivement en augmentation et en diminution des capitaux propres.
‐ Actif Circulant et Trésorerie‐Actif
L’ensemble des stocks (marchandises, matières premières et fournitures) de BT‐S.A. représente un stock flottant, et par conséquent, ils seront inscrits dans l’actif circulant à leur valeur réelle.
Remarquons également que les créances difficilement recouvrables à court terme sont dans l’actif immobilisé et les autres créances à court terme dans l’actif circulant.
Les écarts de conversion actifs sont supprimés du bilan et retranchés des capitaux propres.
2.1.3.1.2 – Eléments du passif ‐ Capitaux Propres et Dettes Financières
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Les écarts de conversion passifs viennent en augmentation des capitaux propres. Les emprunts seront répartis selon leur échéance dans le passif circulant ou dans les dettes financière.
‐ Passif Circulant et Trésorerie‐Passif
Les éléments du passif dont l’échéance est de court terme sont conservés dans le passif circulant.
Les engagements hors bilan donnés étant de long terme, ont été classés dans le passif circulant.
Les découverts et concours bancaires sont de court terme, donc maintenus dans la trésorerie passif.
Tous ces retraitements et reclassements nous permettront d’obtenir le bilan financier.
2.1.3.2 – Description des outils d’analyse
2.1.3.2.1 Le concept du bilan financier
Le bilan financier est le bilan comptable restructuré pour permettre d’effectuer un
diagnostic financier répondant au principe de l’équilibre financier de l’entreprise.
Trois agrégats du bilan permettent de vérifier si le principe de l’équilibre financier est
respecté. Il s’agit du Fonds de Roulement Net (FRN), du Besoin en Fonds de
Roulement (BFR) et de la Trésorerie Nette (TN).
‐ Le Fonds de Roulement Net (FRN)
Encore appelé Fonds de Roulement Financier, il constitue un paramètre essentiel dans l’analyse financière classique. La règle d’or de l’équilibre financier impose que l’entreprise utilise des ressources stables pour financer des emplois stables. Le Fonds de Roulement Net n’est rien d’autre que l’excédent des ressources stables sur l’actif immobilisé. Il constitue une ressource structurelle essentielle ou prépondérante qui doit permettre de financer le cycle d’exploitation de l’entreprise.
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‐ Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
Encore appelé Besoin de Financement Global, il constitue la part de l’actif circulant non financée par le passif circulant.
‐ La Trésorerie Nette (TN)
La trésorerie nette est la différence entre les disponibilités (trésorerie actif) et les découverts ou concours bancaires courants (trésorerie passif). C’est aussi la différence entre le Fonds de Roulement Net et le Besoin en Fonds de Roulement. Une meilleure gestion de la trésorerie doit en principe amener l’entreprise à tendre vers une trésorerie zéro.
2.1.3.2.2 – Le concept du résultat Le compte de résultat
Le compte de résultat est un document comptable de synthèse et un outil d’analyse. Il présente un double intérêt :
‐ La détermination d’un résultat global et la formulation d’une appréciation d’ensemble sur les performances commerciales, économiques, sociales et financières de la période ;
‐ La récapitulation exhaustive des éléments de produits et de charges qui ont contribué à la réalisation du résultat et l’identification des facteurs favorables et défavorables qui l’ont influencé.
Quantitatif de l’activité, le compte de résultat est le document central, à partir duquel sont calculés, notamment, les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG) et la Capacité d’Autofinancement Global (CAFG).
Les soldes intermédiaires de gestion
‐ La marge brute sur marchandises
Marge Brute sur Marchandises = Vente de marchandises‐ Achat de marchandises +/‐ variation des stocks de marchandises
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C’est un solde qui est calculé dans les entreprises qui achètent et revendent des biens en l’état ou dans les entreprises à caractère mixte (commerciale et industrielle).Indicateur de performance, la marge brute sur marchandises permet d’apprécier la stratégie commerciale de l’entreprise. Si ce solde présente des intérêts indéniables pour la gestion, sa portée est limitée.
En effet, les achats de marchandises sont évalués au coût externe (prix d’achat) alors que les stocks sont évalués au coût complet (coût d’achat).
‐ La Marge Brute sur Matières (MBM)
Ce solde est calculé en faisant la différence entre la production de la période et le prix d’achat des matières, corrigée de la variation des stocks.
La production de la période s’obtient en ajoutant à la production vendue, la production stockée ou déstockée de produits finis ou en cours de fabrication, et la production immobilisée qui correspond au coût de production des produits fabriqués par l’entreprise pour elle‐même. Rappelons que la production vendue est évaluée au prix du marché, les productions stockées et immobilisées sont évaluées au coût de production.
La marge brute sur matières premières permet d’apprécier la performance industrielle de l’entreprise.
‐ La valeur Ajoutée (VA)
La valeur ajoutée représente la richesse créée par l’entreprise du fait de ses opérations d'exploitation. Elle mesure le « poids économique » de l’entreprise et constitue le critère de taille le plus pertinent. La VA est mesurée par la différence entre la production de la période et les consommations de biens et services nécessaires à cette production.
D’un exercice à un autre, le pourcentage de variation de la valeur ajoutée est un bon indicateur de la croissance de l’entreprise. Aussi, le ratio « valeur ajoutée/production de l’exercice » donne une idée du degré d’intégration de l’entreprise.
‐ L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE)
L’EBE est ce qui reste de la VA après règlement des charges de personnel. L’EBE correspond ainsi à la ressource qu’obtient l’entreprise du seul fait de ses opérations
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d'exploitation. En effet, l’EBE est indépendant du mode de financement, des modalités d’amortissement, des produits et charges hors exploitation, de l’impôt sur les bénéfices il ne dépend que des opérations de production et de commercialisation et, de ce fait, constitue un bon critère de la performance industrielle et commerciale de l’entreprise.
‐ Le Résultat d’Exploitation (RE)
Il représente le résultat généré par l’activité qui conditionne l’existence de l’entreprise. Il s’obtient en corrigeant l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) des dotations et reprise aux amortissements et aux provisions d’exploitation.
Le résultat d’exploitation constitue un résultat économique net et permet de mesurer la performance industrielle et commerciale de l’entreprise indépendamment de sa politique financière.
‐ Le Résultat Financier (RF)
Il procède d’une confrontation des charges et des produits spécifiquement liés aux opérations financières. Il permet d’apprécier l’opportunité de la politique financière de l’entreprise. Le calcul de ce solde est primordial pour l’entreprise car il apparaît comme la sanction spécifique de la gestion financière de l’entreprise.
‐ Le Résultat des Activités Ordinaires (RAO)
C’est le résultat courant de l’exercice avant détermination de l’impôt. Il mesure la performance de l’activité économique et financière de l’entreprise. Le résultat des activités ordinaires s’obtient par la somme algébrique du résultat d’exploitation et du résultat financier de l’exercice. Il est intéressant de le comparer au résultat d’exploitation pour analyser l’incidence de la politique financière sur la formation du résultat.
‐ Le Résultat Hors Activités Ordinaires (RHAO)
Il s’obtient par la confrontation des charges et produits exceptionnels, c’est‐à‐dire ne provenant pas de l’activité habituelle de l’entreprise. Le calcul de ce solde est opportun en ce sens qu’il reflète l’incidence sur l’entreprise, d’événements
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exceptionnels favorables ou défavorables générateurs de résultats et sur lesquels elle ne dispose le plus souvent que d’une possibilité de contrôle limitée.
‐ Le Résultat Net (RN)
Il procède d’une confrontation globale de l’ensemble des charges et de l’ensemble des produits de l’entreprise. Il indique ce qui reste à la disposition de l’entreprise après versement de la participation des salariés et paiement de l’impôt sur les sociétés, ou encore le revenu des associés après impôt. C’est à partir de ce résultat qu’est calculée la rentabilité des capitaux propres.
La CAFG, l’AF et l’ETE
‐ La Capacité d’Autofinancement Global (CAFG)
La CAFG est un surplus monétaire global dégagé sur l’ensemble des aspects de l’activité. Elle prend en compte aussi bien les opérations d’exploitation que les opérations financières et exceptionnelles.
Elle permet de financer totalement ou partiellement de nouveaux investissements, de renforcer le fonds de roulement, de rembourser les dettes financières et de distribuer des dividendes.
Il existe deux modes de calcul de la CAFG à savoir :
Calcul « descendant » ou soustractif de la CAFG
CAFG = EBE + Transfert de charges + Autres produits d’exploitation +/‐ Quote‐part de résultat sur opérations faites en commun + Produits financiers ‐ Charges financières ‐ Autres charges d’exploitation + Produits exceptionnels (sauf produits des cessions d’immobilisation) Participation des salariés ‐ Impôts sur les bénéfices
Calcul « ascendant » ou additif de la CAFG
CAFG = Résultat de l’exercice (après impôt) + Dotations de l’exercice aux amortissements et aux provisions + Valeurs comptables des éléments d’actifs cédés Produits de cessions des éléments d’actif Reprises sur amortissements et provisions Quote‐part de subvention pour investissement viré au compte de résultat
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‐ L’Autofinancement (AF)
Il représente la ressource de financement propre générée par l’entreprise en raison de son activité. Il sert au financement des investissements de l’entreprise. L’autofinancement est le reliquat de la CAFG après paiement des dividendes.
Autofinancement = CAFG – Dividendes distribués
Il s’agit ici des dividendes de l’exercice précédent et des acomptes sur dividendes de l’exercice considéré mis en paiement au cours de l’exercice considéré.
‐ L’Excédent de Trésorerie d’Exploitation (ETE)
L’ETE représente la trésorerie dégagée ou générée ou encore consommée par l’ensemble des opérations d’exploitation de l’entreprise. Il doit permettre de financer les investissements d’exploitation, de rembourser les emprunts, de payer les intérêts, les dividendes et les impôts.
Si l’ETE est négatif, cela signifie que l’activité de l’entreprise consomme de la trésorerie traduit une rentabilité insuffisante.
Si l’ETE est positif, cela signifie que l’activité de l’entreprise dégage ou génère de la trésorerie. Il se calcule comme suit :
ETE = EBE – variation du BFE – production immobilisée
2.1 .3.2.3 ‐ Les Ratios
Un ratio peut être défini comme étant le rapport entre deux grandeurs susceptibles de donner une indication, une explication sur la situation financière de l’entreprise.
En un mot c’est le rapport de deux agrégats. Ces agrégats sont issus soit du bilan soit du compte de résultat.
Les ratios de structure financière
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Les ratios de structure financière permettent l’étude des relations qui existent entre les grandes masses du bilan et entre leurs principales composantes. Ils contribuent également à l’analyse de l’équilibre financier de l’entreprise. Nous avons retenu essentiellement :
‐ Le ratio de couverture des emplois stables
Il mesure la couverture des emplois stables par les ressources stables et doit être supérieur à 1. Il est calculé de la manière suivante :
Ratio de couverture des emplois stables = Ressources stables/ Emplois stables
‐ Le ratio de l’équilibre financier
Il permet d’apprécier l’équilibre financier de l’entreprise. Cette dernière est financièrement équilibrée lorsque ce ratio est supérieur ou égal à 1. Le ratio de l’équilibre financier se calcul de la manière suivante :
Ratio de l’équilibre financier = Ressources Stables/ (Actif Immobilise + BFR)
‐ Le ratio de l’autonomie financière
Il consiste à comparer les fonds propres au total des dettes et se calcule comme suit :
Ratio de l’autonomie financière = Capitaux propres/ Total des dettes
Plus le ratio tend vers un (1), plus on dira que l’entreprise dispose d’une forte autonomie financière. Et plus ce ratio tend vers zéro (0), plus on dira que l’entreprise fait appel à des sources de financement étrangères. Plus l’indépendance financière est forte, plus l’entreprise est saine. Dans ce cas le recours aux emprunts s’effectue plus aisément et dans de bonnes conditions.
Les ratios d’activité
Ils permettent de mettre en relation les soldes significatifs de gestion et servent à apprécier l’évolution de l’activité de l’entreprise. Dans le cadre du présent diagnostic, nous avons retenu :
‐ Le ratio de croissance de la Valeur Ajoutée
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Il sert à apprécier l’évolution de la richesse créée par l’entreprise au fil des années et permet de se prononcer sur la croissance ou la régression de celle‐ci. Il se détermine par la formule suivante :
Ratio de croissance de la Valeur Ajoutée = (VAn – VAn‐1)/VAn‐1
‐ Le degré d’intégration
Il mesure le degré d’intégration de l’entreprise dans le processus de production
ainsi que le poids des charges externes. Il se calcule comme suit :
Degré d’intégration = Valeur Ajoutée/Chiffre d’affaires
‐ Le ratio de recours à l’automatisation
Ce ratio permet de mesurer la part de richesse qui sert à rémunérer le travail des salariés et son évolution permet de savoir dans quelle mesure l’entreprise a recours à l’automatisation au fil des années. Il se détermine par la formule suivante :
Ratio de recours a l’automatisation = Charges de personnel/Valeur Ajoutée
‐ Le poids de l’endettement
Il mesure le poids de l’endettement de l’entreprise. Il se calcule de manière suivante :
Poids de l’endettement = Charges d’Intérêt/Excédent Brut d’Exploitation
Les ratios de rentabilité
Ils servent à apprécier la rentabilité de l’entreprise. Ici, nous retiendrons :
‐ Le ratio de rentabilité économique
Encore appelé Return On Investment (ROI), il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser les fonds apportés par les associés ou les prêteurs. Il s’obtient de la manière suivante :
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Ratio de rentabilité économique = EBE/Ressources Stables
‐ Le ratio de rentabilité financière
Il se calcule de la manière suivante :
Ratio de rentabilité financière = Résultat net/capitaux propres
Ce ratio exprime la rentabilité de la valeur comptable dont dispose l’entreprise. Cette rentabilité permet aux apporteurs de capitaux propres de juger si l’entreprise a réalisé un résultat acceptable au moyen du capital à risque dont elle dispose et s’il est possible de distribuer un dividende à condition que la liquidité le permette.
Les ratios de liquidité
Ils permettent d’apprécier la liquidité de l’entreprise. On distingue trois ratios de liquidité à savoir :
‐ Le ratio de liquidité générale
Il mesure la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court terme en liquidant ses actifs à court terme. Ce ratio est bon lorsqu’il est supérieur à 1. Il se calcule comme suit :
Ratio de liquidité générale = Actif à court terme / Dettes à court terme
‐ Le ratio de liquidité réduite
Il mesure la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court terme en utilisant les créances et les disponibilités. Pour être satisfaisant, ce ratio doit être voisin de 1. Il s’exprime par le rapport :
Ratio de liquidité réduite = (Créances + Disponibilités) /Dettes à court terme
‐ Le ratio de liquidité immédiate
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Il mesure la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court terme en utilisant les disponibilités. Il est satisfaisant lorsqu’il est légèrement supérieur à 0,5. Il se calcule comme suit :
Ratio de liquidité immédiate = Disponibilité/Dettes à court terme
Le ratio de solvabilité générale
Il mesure la capacité de l’entreprise à payer l’ensemble de ses dettes en utilisant
l’ensemble de l’actif. Il doit être supérieur à 1 et se détermine de façon suivante :
Ratio de Solvabilité Générale = Actif total / Capitaux Etrangers
2.2 PARAGRAPHE : Méthodologie de recherche La méthodologie de recherche indique les démarches à entreprendre, la méthode de collecte et celle de traitement des données recueillies en vue de générer les résultats qui permettront d’atteindre les objectifs fixés et de vérifier les hypothèses formulées.
2.2.1 – Stratégie de vérification des hypothèses
2.2.1.1– Critères de vérification de l’hypothèse n° 1 Pour vérifier l’hypothèse n° 1 qui stipule que « Bénin Télécoms S.A. n’est pas financièrement équilibré », nous avons eu recours à la démarche classique qui consiste à estimer le Fonds de Roulement Net (FRN), le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) et la Trésorerie Nette (TN) dans le temps. A cet effet, nous nous sommes servies des données comptables, notamment les données bilancielles que nous avons retraitées et restructurées.
En effet, les créances difficilement recouvrables ont été soustraites de l’actif circulant et rattachées à l’actif immobilisé. Aussi, les emprunts à court terme ont été classés dans le passif circulant. Les engagements donnés par la société relevant du long terme, ont été classés dans des dettes financières et retranchés des capitaux
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propres. Pour ce qui est des écarts de conversion actif, ils ont été soustraits de l’actif et des capitaux propres. Quant aux écarts de conversion passif, ils ont été ajoutés aux capitaux propres. Ceci nous a permis de dresser les bilans financiers d’abord détaillés et ensuite en grandes masses. Compte tenu des agrégats à calculer, nous avons établi trois masses à l’actif et trois autres au passif tout en distinguant les activités de long terme de celles de court terme.
Rappelons que : FRN =Ressources Stables – Actif Immobilisé
BFR = Actif Circulant – Passif Circulant
TN = FRN – BFR
Lorsque le FRN < 0 et le BFR > 0, on conclut que l’entreprise est financièrement déséquilibrée. Lorsque FRN < 0 et BFR < 0, l’entreprise serait déséquilibrée financièrement si I BFR I < I FRN I. Dans tous les autres cas, on ne peut conclure en un déséquilibre financier.
Afin d’obtenir une meilleure précision dans nos résultats, nous avons jugé utile de compléter cette première analyse classique par le calcul des principaux ratios de structure financière. Ce qui nous a permis de mieux nous prononcer sur la situation financière de Bénin Télécoms S.A.
2.2.1.2 – Critères de vérification de l’hypothèse n°2 Pour tester l’hypothèse 2 selon laquelle « l’activité de l’entreprise présente des dysfonctionnements, ce qui engendre des contre‐performances au niveau de sa rentabilité », nous nous sommes essentiellement basés sur les comptes de résultats de BT‐S.A. établis sur la période de l’étude.
Dans un premier temps, nous avons analysé l’évolution des soldes de gestion de l’entreprise afin de faire ressortir les éventuels dysfonctionnements qui minent son activité.
Dans le but d’obtenir plus de précision dans nos résultats, nous avons complété cette première analyse par le calcul des principaux ratios d’activité tels que le ratio de croissance de la valeur ajoutée, le degré d’intégration de l’entreprise, le ratio de recours à l’autofinancement et le poids d’endettement de l’entreprise. Aussi, nous avons analysé l’évolution de quelques grandeurs d’appréciation de l’activité telles que la CAFG, l’AF et l’ETE.
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A l’issue de ces premières analyses, l’hypothèse 2 sera en partie confirmée si l’évolution des différentes grandeurs calculées n’est pas significative sur la période de l’étude. Aussi conclurons‐nous que l’activité de l’entreprise présente des dysfonctionnements si l’évolution des ratios d’activité ne respecte pas les normes fixées dans la description des outils d’analyse, normes exposées dans la revue de littérature.
Dans un second temps, nous avons procédé au calcul des ratios de rentabilité de l’entreprise notamment les ratios de rentabilité économique et financière. Ce qui sera suivi d’une analyse de l’effet de levier de l’entreprise.
Au terme de toutes ces analyses, l’hypothèse 2 sera confirmée si les différents ratios de rentabilité calculés n’évoluent pas de manière croissante sur la période de l’étude. Dans le cas contraire, cette hypothèse sera infirmée.
2.2.1.3– Critères de vérification de l’hypothèse n° 3 Pour vérifier l’hypothèse 3 selon laquelle « Bénin Télécoms S.A. n’arrive pas à honorer ses engagements vis‐à‐vis de ses créanciers », nous avons d’abord procédé au calcul et à l’analyse des différents ratios de liquidité à savoir le ratio de liquidité générale, le ratio de liquidité réduite et le ratio de liquidité immédiate afin d’apprécier la capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes à court terme. Ensuite, nous avons procédé à une analyse de la solvabilité de BT‐S.A. à travers le calcul du ratio de solvabilité générale en vue d’apprécier l’aptitude de l’entreprise à faire face à l’ensemble de ses dettes à partir de l’ensemble de ses actifs.
Pour finir, notre hypothèse n° 3 sera validée si les différents ratios de liquidité et de solvabilité calculés ne respectent pas les normes requises et exposées dans la revue de littérature. Dans le cas contraire, elle sera rejetée.
2.2.2 – Stratégies de collecte de données fiables
2.2.2.1 – Sources documentaires Il s’agit des mémoires et des ouvrages qui parlent en général de gestion financière et plus précisément du diagnostic financier. Nos cours d’analyse et de gestion financière nous ont également été utiles dans la réalisation de ce travail de
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même que les études antérieures réalisées sur Bénin Télécoms S.A. et ayant un centre d’intérêt avec notre thème.
2.2.2.2 – Les sources internes à Bénin Télécoms S.A
2.2.2.2.1 – Les entretiens La pertinence d’un diagnostic financier varie selon qu’il soit réalisé par une personne extérieure ou intérieure à l’entreprise ; cette dernière étant mieux imprégnée des réalités de la firme. Dans le souci de mieux cerner les informations et les réalités de l’entreprise, nous avons fait des responsables chargés de la gestion
financière des personnes ressources par le biais d’entretiens. Cela a été possible grâce à un guide d’entretien dont nous nous sommes servis pour leur adresser nos différentes questions.
2.2.2.2.2 – Les informations comptables et financières En analyse financière, les principaux documents sont le bilan, le compte de résultat et le Tableau Financier des Ressources et Emplois (TAFIRE).On ne saurait réaliser un diagnostic financier uniquement sur la base d’un bilan comptable. Bénin Télécoms S.A. n’élaborent pas de bilans financiers à des fins d’analyse financière.
Les informations mises à notre disposition par la Direction Financière et Comptable nous ont permis de faire les retraitements et reclassements nécessaires.
2.2.2.3– Traitement des données et outils d’analyse Les données à recueillir seront mises en relief dans des tableaux au moyen du tableur Excel. Ces données seront traitées et analysées à l’aide des indicateurs appropriés et le calcul de certains ratios pouvant nous permettre de confirmer ou d’infirmer nos hypothèses. Des graphiques seront également réalisés afin de rendre plus claire l’interprétation des résultats obtenus.
2.2.3 – Difficultés rencontrées et limites du travail
2.2.3.1 – Difficultés rencontrées Les difficultés majeures à signaler résident au niveau du traitement des données
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comptables de BT‐S.A. En effet, l’entreprise étant née de la scission de l’OPT, la séparation de son patrimoine de celui de la Poste du Bénin S.A. n’est pas complètement bouclée, ce qui entraîne une certaine instabilité dans les données de l’entreprise.
2.2.3.2– Limites du travail L’instabilité des données évoquée ci‐dessous pourrait constituer une limite à notre travail de recherche puisque les données utilisées auraient pu encore évoluer compte tenu des décisions de l’Etat prises postérieurement à notre collecte de données.
Aussi, Bénin télécoms S.A. ne dispose pas d’un système fiable de comptabilité analytique. Ce qui nous a limité dans l’analyse du compte de résultat de l’entreprise car nous n’avons pu disposer des quantités et prix unitaires par produit en vue d’une étude approfondie de la structure des recettes et des charges de l’entreprise sur la période de l’étude.
En dehors de cela, nous aurions souhaité étendre notre diagnostic à une durée supérieure ou égale à 5ans afin d’obtenir des résultats plus fiables. Cependant, il se fait que BT‐S.A. a été créé le 05 mai 2004 mais ce n’est réellement qu’en mars 2005 que les activités ont démarré, ce qui nous a contraintes à une analyse sur 3 ans. Cela pourrait constituer une insuffisance à la fiabilité de nos résultats.
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CHAPITRE II
CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE
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Reparti en deux sections, ce chapitre sera consacré à la présentation de Bénin Télécoms S.A. ainsi que de ses activités et produits.
SECTION 1 : Présentation de Bénin Télécoms S.A. et mécanisme de fonctionnement de la Direction Financière et Comptable
1.1 PARAGRAPHE : Présentation de Bénin Télécoms de BTS.A.
1.1.1 – Historique, objectifs et structure organisationnelle de BTS.A.
1.1.1.1 – Historique et objectifs
1.1.1.1.1 – Historique Comme toute entreprise, BT‐S.A. a une histoire, laquelle débuta avec la création du service des Postes, Téléphones et Télégraphes (PTT) le 1er juillet 1890, par l’administrateur français, chargé des établissements du Golfe du Guinée, Monsieur VICTOR BALLOT.
Ce service fut ensuite transféré à l’Etat du Dahomey, peu après la conférence marquant le début de l’Afrique Occidentale Francophone (AOF), par décret n° 80PCT/MT du 30 juin 1959. Il devint quelques mois plus tard l’Office des Postes et Télécommunications (OPT).
L’OPT était donc un établissement à caractère industriel et commercial, créé par la loi N°59‐32 du 19 décembre 1959 et jouissant d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière.
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Avec cette autonomie financière, l’OPT fonctionnait comme une société privée alors que son caractère industriel était né de la volonté de produire sur place les biens d’équipement qui lui sont nécessaires pour les services qu’il propose.
Régi par les dispositions de la loi N°88‐05 du 26 Avril 1988 portant création, organisation et fonctionnement des entreprises publiques, semi‐publiques et celles du statut approuvé par le décret N°89‐156 du 25 Avril 1989,l’OPT, par le biais de ses deux directions, assurait l’exploitation du service public des Postes et Télécommunications et l’exécution de ses programmes d’équipement. Il s’agissait de :
• La direction des services postaux qui était chargée de la vente des timbres, du transfert et de la distribution des courriers ;
• La direction des télécommunications qui offrait les prestations de services de télécommunication.
Ces deux directions, dans l’accomplissement de leurs missions respectives, avaient permis à l’office d’avoir un succès incontestable, ceci après la signature de conventions de prêts et de subventions avec les bailleurs de fonds, à savoir : La Caisse Centrale de Coopération Economique (CCCE), le Fonds d’Aide à la Coopération (FAC), et l’Agence Canadienne de Développement International (ACDI).
Ce succès s’est même soldé par un nouvel ajustement en Avril 2004 permettant d’atteindre de nouvelles performances, ce qui conduira à la scission de l’Office des Postes et Télécommunications en Poste du Bénin S.A. et en Bénin Télécoms S.A.
Ainsi, Bénin Télécoms S.A a été créé par le décret N°2004‐200 du 5 Mai 2004 et est une société anonyme bénéficiant de son propre budget et de son programme d’action. Son capital social est fixé à la somme de cinq cent millions de FCFA (500.000.000) ; lequel sera augmenté après l’évaluation de l’apport des biens à son siège social à Ganhi, avenue CLOZEL. Il dispose également d’un conseil d’administration composé de sept (7) membres.
Dans sa nouvelle dynamique BT‐S.A. s’est fixé de nombreux objectifs.
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1.1.1.1.2 – Objectifs BT‐S.A, issu de la scission de l’OPT, occupe aujourd’hui une place prépondérante dans l’économie nationale. Dès lors, elle se doit d’être efficace et efficiente, d’une part pour satisfaire au mieux les espérances de sa clientèle et d’autre part, pour se différencier de ses concurrents. Pour ce faire, BT‐S.A. met en œuvre une stratégie pour atteindre ses objectifs bien définis aussi bien à long, moyen et court terme.
L’un des objectifs de long terme consiste à porter la télé densité sur la période allant de 2001 à 2010 à 800.000 lignes dont l’évolution peut être présentée dans le tableau ci‐dessous :
Tableau N°1 : Evolution de la télé densité
Années Nombres de lignes 2001 65.000 2007 105.000 2008 800.000 Sources : Documents de BT‐S.A.
Ce tableau nous permet de constater que BT‐S.A a pu atteindre son objectif avant le terme fixé.
Un autre défi pour BT‐S.A. réside dans l’équipement des villages d’un ou plusieurs publiphones télé centres communautaires afin de permettre, d’ici l’an 2010, à tout habitant du Bénin de ne plus parcourir une distance de plus d’un (01) Km avant d’accéder au téléphone public.
Toujours dans le souci d’assurer une garantie de sécurité, de fiabilité, de rapidité et d’accessibilité au plus grand nombre des opérateurs économiques et ses plus gros clients, BT‐S.A. s’est fixé d’autres objectifs qui peuvent être énumérés comme suit :
‐ Développer les infrastructures des TIC et promouvoir de nouveaux services à valeur ajoutée, en vue de mieux satisfaire les besoins et attentes de la clientèle ;
‐ Rentabiliser les investissements consentis au niveau des projets ;
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‐ Assainir la gestion financière ;
‐ Renforcer la capacité managériale des ressources humaines et ;
‐ Accroître le chiffre d’affaires.
1.1.1.2– Structuration Organisationnelle de BTS.A. BT‐S.A est placée sous la tutelle du Ministère Délégué auprès du président de la République Chargé de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication. Son organigramme (Annexe1) peut se résumer de la façon ci‐après.
• Le Conseil d’Administration (CA)
Composé de sept (7) membres, il est l’organe suprême de prise de décision et est régi conformément aux dispositions de l’article 916 du traité de l’OHADA relatif au Droit des Sociétés Commerciales et des Groupements d’Intérêt Economique.
• La Direction Générale (DG)
Elle est assurée par le Directeur Général assisté d’un Directeur Général Adjoint. Le Directeur Général assure la direction technique administrative et financière de Bénin Télécoms S.A dans la limite des pouvoirs qui lui sont conférés par le conseil d’Administration en matière de planification, de mise en œuvre et de contrôle des programmes, des politiques, du budget et de l’utilisation des ressources humaines et matérielles de la société.
Le Directeur Général Adjoint est le suppléant de droit du Directeur Général. Il le remplace en cas d’absence dans les réunions, comités, commissions extérieures ou dans les réunions internationales.
Le Directeur Général a sous son autorité toutes les Directions ci‐après.
• La Direction des Réseaux (DR)
Elle est chargée de la définition de la politique de maintenance des réseaux et de sa mise en œuvre ;de la conception et de la mise en œuvre du plan de développement des réseaux ainsi que de l’organisation des structures d’appui à la maintenance d’envergure nationale, notamment en ce qui concerne la commutation,
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la transmission, les réseaux d’accès, l’énergie, l’environnement et les plates‐formes de prépaiement.
• La Direction Commerciale (DC)
Cette direction est chargée de la vente des produits du réseau téléphonique fixe, de l’organisation du réseau des agences commerciales des télécommunications et de l’organisation des services régionaux de la production, de l’exploitation et de la maintenance.
• La Direction de l’Interconnexion et du Réseau International (DIRI)
La DIRI a pour attributions essentielles l’organisation de la gestion technique et administrative de l’ensemble des centres et équipements de télécommunication internationale ainsi que les plates‐formes d’interconnexion.
Elle est également chargée de la conception et de la mise en œuvre de la politique de tarification du trafic international et de l’interconnexion ainsi que de l’organisation de la gestion commerciale et financière des trafics internationaux et d’interconnexion.
• La Direction de la Stratégie et du Marketing (DSM)
Cette direction est essentiellement chargée de la conception et de la mise en œuvre des orientations stratégiques après analyse et évaluation des différentes Composantes du marché des produits et services du réseau téléphonique fixe de Bénin Télécoms. Elle a également pour mission l’élaboration de la politique commerciale de BT‐S.A. et du plan d’action et de réalisation des objectifs commerciaux à court, moyen et long terme de même que la détermination des tarifs des services et produits de BT‐S.A.
• La Direction de l’Informatique et du Multimédia (DIM)
Sous l’autorité du Directeur Général, cette direction est chargée de la définition, de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique informatique et du développement du multimédia de BT‐S.A. en collaboration avec les autres directions techniques. Cette direction gère les divisions telles que la division développement et application ; la division des services informatique et maintenance et la division multimédia
• La Direction de l’Administration (DA)
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Cette direction est chargée entre autres de la définition et de la mise en œuvre de l’ensemble de la politique des ressources humaines de l’entreprise ; du suivi des affaires à caractère juridique et/ou contentieux de Bénin Télécoms S.A. ; de l’organisation de la défense des intérêts de Bénin Télécoms S.A. et de l’assistance au Directeur Général dans le domaine administratif.
• La Direction Financière et Comptable (DFC)
Il sera mis un accent particulier sur l’organisation de cette direction car elle est le lieu où s’est déroulé notre stage .La DFC assure l’élaboration du budget et le suivi de son exécution, la tenue des différentes comptabilités et l’établissement des états financiers, l’élaboration des tableaux de bord financiers, le suivi de la trésorerie et de la gestion financière, le suivi de la gestion des menues dépenses et le suivi de la fiscalité.
Elle est composée de :
La Division Comptabilité
Elle assure la tenue des comptabilités générale et analytique de l’entreprise et comprend plusieurs sections.
‐ La Section de la Comptabilité Générale
Sous l’autorité de la division comptabilité, cette section est chargée de la tenue de la comptabilité générale des opérations réalisées par l’entreprise suivant les plans et normes comptables en vigueur, de l’analyse des comptes de stocks, de l’analyse en liaison avec les régies financières des soldes de leurs comptes, du contrôle du salaire et autres émoluments du personnel et de la préparation des statistiques mensuelles de la section.
‐ La Section de la Comptabilité Analytique
Sous l’autorité du chef Division Comptabilité, cette section a pour mission la tenue et la mise à jour des comptes analytiques, l’élaboration des états analytiques, la comptabilisation des coûts et des prix de revient ainsi que de la gestion comptable des immobilisations.
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La Division Budget et Fiscalité
Elle est chargée de proposer des méthodes de prévision budgétaire, d’élaborer le budget et de suivre son exécution. Elle assure les relations avec les services de l’administration fiscale, du Trésor public et des relations avec les services de l’administration fiscale, du Trésor Public et des caisses de cotisations sociales. Elle comprend une section Budget et une section Fiscalité.
‐ La Section Budget
Sous l’autorité du chef division budget et fiscalité, la section budget doit procéder à la collecte et à la centralisation des besoins exprimés par les structures de l’entreprise dans le cadre de l’élaboration du budget, à la préparation de tous les documents budgétaires, au suivi de l’exécution du budget, au contrôle de toutes les imputations budgétaires, à la saisie de tous les engagements budgétaires, au suivi de l’exécution financière des marchés et contrats ainsi qu’à la tenue à jour de tous les dossiers financiers qui y sont relatifs.
‐ La Section Fiscalité
Cette section a pour but de suivre les relations de BT‐S.A avec les services de l’administration fiscale, du trésor public et des caisses de cotisations sociales, d’établir, sur la base des dispositions fiscales, un répertoire des impôts à payer et du suivi de leur règlement dans les délais impartis, de recenser et de diffuser au sein de
l’entreprise les mesures fiscales prises par le gouvernement, de préparer les statistiques mensuelles de la section et de suivre le processus d’imposition de l’entreprise tout en veillant au respect des dispositions fiscales en vigueur.
La Division Trésorerie et Gestion Financière
Cette division est chargée de la gestion financière de l’entreprise, du suivi de la trésorerie et du règlement des dépenses. Les tâches découlant de ses attributions sont exécutées par différentes sections.
‐ La Section Trésorerie
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Sous l’autorité du chef Division Trésorerie et Gestion Financière, la section Trésorerie est chargée du contrôle de tous les documents présentés au paiement, de la notification des paiements aux fournisseurs, opérateurs et partenaires, de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique de l’entreprise en matière de gestion de trésorerie, de la participation aux travaux de rapprochement des soldes en relation avec la Section Comptabilité Générale ainsi que du suivi des comptes bancaires et des relations avec les banques.
‐ La Section Gestion Financière
Egalement sous l’autorité du chef Division Trésorerie et Gestion Financière, cette section est chargée de l’établissement du budget de trésorerie de BT‐S.A. en rapport avec les prévisions budgétaires, de la tenue à jour de tous les documents financiers et comptables, du suivi du niveau d’endettement de l’entreprise avec avis au supérieur sur les actions à mener, du suivi des échéanciers de règlement des dettes, de la réalisation de toutes les études économiques et financières sur demande du Directeur Général et pour finir, du contrôle et de la vérification périodique des caisses.
• La Direction de l’Audit et du Contrôle Interne (DACI)
Elle a pour rôle l’organisation de toutes les activités relatives au contrôle du respect des règles d’exploitation et des modes opératoires en matière de maintenance technique, de gestion commerciale, administrative et comptable, la définition, l’élaboration et la mise en place des tableaux de bord du Directeur Général et le contrôle de gestion des structures de la société.
• La Direction de Bénin Télécoms Mobile (D‐BTM)
Sous l’autorité du Directeur Général, la Direction de Bénin Télécoms Mobile est chargée de la gestion technique, commerciale, administrative et financière du réseau mobile, la conception et la mise en œuvre de la politique commerciale de Bénin Télécoms Mobile, le développement et la commercialisation des produits de Bénin Télécoms Mobile ainsi que la conception et la mise en œuvre du plan de développement du réseau mobile.
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Dans une économie de marché, toute entreprise doit constamment évaluer ses forces, ses faiblesses, et déterminer les diverses opportunités qui s’offrent à elle, puis les menaces pouvant entraver sa prospérité.
Ainsi, il convient d’étudier l’environnement de BT‐S.A.
1.1.2 – Etude de l’environnement L’environnement est un ensemble d’éléments gravitant autour ou dans l’entreprise et qui influence ses actions. Il est constitué d’une multitude de sous‐ensembles en perpétuelle évolution. Les composantes de l’environnement d’une entreprise déterminent dans une certaine mesure le choix des politiques de développement à mettre en œuvre.
L’écoute de l’environnement est donc primordiale pour toute entreprise qui veut se préparer efficacement aux brusques changements de son environnement. Nous distinguons pour l’essentiel deux (02) grandes rubriques à savoir : le micro‐environnement et le macro‐environnement.
1.1.2.1– Le microenvironnement Il est constitué des facteurs que l’entreprise peut modifier ou influencer à sa guise pour en tirer le meilleur parti. Il regroupe tous les acteurs du marché de
l’entreprise telle que la clientèle, les fournisseurs, les distributeurs et la concurrence dont les décisions restent contrôlables et modifiables.
• La clientèle
Elle représente le marché amont de l’offre. La clientèle de BT‐S.A. regroupe l’ensemble des consommateurs réels et/ou potentiels qui s’approvisionnent auprès de la société. Elle est un élément principal du micro‐environnement, toutes les décisions commerciales ne tenant pas compte des désirs et attentes de celle‐ci étant à priori voués à l’échec. Celle de BT‐S.A. est très étendue et est divisée en différents groupes : Administrations, collectivités locales, gros comptes, retraités fonds national, ambassades et organismes privés d’affaires, sociétés d’Etat, et ménages.
• Les fournisseurs
Ils peuvent être regroupés en trois (3) catégories.
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Les équipementiers
Ce sont des sociétés qui fournissent à Bénin Télécoms S.A. des moyens de production à savoir : centraux téléphoniques, postes téléphoniques, poteaux, etc. Ces fournisseurs résident pour la plupart à l’extérieur. On peut citer entre autres : ALCATEL, SIEMENS, DATA, SARITEZ, STA et ZTE.
Les fournisseurs des cartes téléphoniques
La fourniture des cartes téléphoniques (Télé plus, Nova plus et Télé cash) est assurée par les sociétés MIKKEM et TOYEBITECH.
Les prestataires de services
Les prestations relatives à la vente de matériels, mobiliers et fournitures de bureau sont généralement exécutées par des fournisseurs nationaux.
• Les distributeurs
Parmi les distributeurs de BT‐S.A, on peut citer :
Les télécommerces L’objectif de ces derniers est d’offrir à la clientèle des produits de télécommunication notamment :
‐ Des cabines téléphoniques libre service assurant un accès automatique au réseau national et international ;
‐ Un service messagerie pour la transmission et la réception des documents ;
‐ Un service de vente de toutes les cartes.
Les agences commerciales des télécommunications (ACTEL)
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Les ACTEL ont été ouvertes pour permettre à la clientèle des localités concernées de répondre à ses besoins en matière de communication.
Les télécentres privés
Ils jouent non seulement un rôle de revendeurs mais aussi celui d’indicateurs à la consommation du produit « téléphone » et se révèlent ainsi comme une véritable force de vente.
Les travailleurs
Ce sont les employés de Bénin Télécoms S.A. ayant pour mission d’assurer sa bonne marche à travers les différentes tâches auxquelles ils sont affectés. Ils sont sous l’autorité du Directeur Général, principal coordinateur. Le tableau suivant présente la répartition du personnel par catégorie professionnelle.
Tableau N°2 : Effectif du personnel permanent par catégorie professionnelle
Catégories Effectifs Fréquences(en%) Cadres 305 28 Agents de maîtrise 373 34 Agents d’exécution 407 37 Total 1085 100 Sources : Documents de BT‐S.A
Ce tableau témoigne du fait que BT‐S.A. ne souffre d’aucune carence en ressources humaines puisque l’effectif du personnel de l’entreprise est assez important.
La concurrence
La société Bénin Télécoms S.A. a perdu son intégral statut de monopole du fait de la libéralisation du secteur de téléphonie au Bénin. Ainsi en matière de la téléphonie, la société est confrontée à une rude concurrence de la part des opérateurs de réseaux GSM tels que : Moov‐Bénin, MTN, Bell Bénin et Glo Bénin.
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1.1.2.2 – Le macro‐environnement de BT‐S.A. C’est l’environnement externe à l’entreprise sur lequel elle n’a aucune influence. Il comprend l’environnement technologique, l’environnement démographique et l’environnement économique.
1.1.2.2.1 – L’environnement technologique Autrefois apanage des seules industries de pointe, la technologie est devenue l’une des clés de voûte pour toute entreprise qui se veut compétitive et meilleure. BT‐S.A, n’est donc pas restée en marge des technologies nouvelles.
Aussi est‐elle passée progressivement, à partir de 2002, du réseau analogique au réseau numérique. En outre, le secteur des télécommunications a connu un essor ces dernières années grâce à l’avènement des technologies telles que le GSM et la voie IP (Téléphonie par Internet).
1.1.2.2.2 – L’environnement démographique La population béninoise, à travers les divers recensements qui on eu lieu, a connu une évolution régulière. En effet, de 4.915.555 habitants en 1992, elle est passée en 2002 à 6.752.659 habitants, soit un accroissement de 27,27% en 10 ans (sources : INSAE).Cette tendance garantit donc des clients potentiels au secteur des télécommunications.
1.1.2.2.3 – L’environnement économique Ce n’est pas seulement le nombre de consommateurs qui fait un marché mais leur pouvoir d’achat. Le pouvoir d’achat est donc l’un des éléments fondamentaux de définition du marché.
Au Bénin, les ménages se composent de plusieurs personnes, ce qui multiplie les dépenses des chefs de famille. Avec leurs revenus moyens, ces derniers se
préoccupent plus du vécu quotidien que d’un investissement à long terme. Les responsables de BT‐S.A. devront donc prendre en compte les composantes de ce pouvoir d’achat à savoir : le revenu, le prix, l’épargne et le crédit.
Une fois l’environnement économique de BT‐S.A. défini, il importe d’expliquer le mécanisme de fonctionnement de la Direction Financière et Comptable.
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1.2‐ PARAGRAPHE : Mécanisme de fonctionnement de la Direction Financière et Comptable
Nous présenterons ici le mécanisme de fonctionnement de la Direction Financière et Comptable à partir de ses divisions.
1.2.1 – Division Comptabilité
1.2.1.1 – Comptabilité générale Elle procède à l’enregistrement comptable de tous les faits marquants de la vie de la société. La comptabilisation est assurée grâce au logiciel de comptabilité « SUN ACCOUNT ».L’inconvénient du système de gestion comptable et financière est qu’il n’existe pas un logiciel intégré. Cette situation entraîne la reprise des saisies de données, ce qui multiplie les risques d’erreur el le retard dans la confection des états financiers. On note également au niveau de cette division un manquant de matériels informatiques de pointe pour l’exécution des tâches.
1.2.1.2 – comptabilité analytique et fiscalité Elle assure la tenue de la comptabilité analytique, l’élaboration des états financiers analytiques et des relations avec les structures de l’Etat en matière de fiscalité. Compte tenu de la complexité de l’analyse différentielle des charges de BT‐S.A, cette division n’est pas encore arrivée à élaborer les états analytiques. On remarque un caractère non performant de la comptabilité analytique. Quant à la fiscalité, BT‐S.A. assiste aujourd’hui à un acharnement des receveurs, ce qui fait qu’elle paie énormément d’impôts suite à la décentralisation et à son nouveau statut qui est désormais celui d’une société anonyme.
Enfin, il manque un peu de coordination entre les différentes directions de BT‐S.A, chaque direction conçoit sa stratégie el la met en œuvre. C’est pourquoi lors du lancement d’un projet, les techniciens élaborent seuls leurs politiques et les exécutent.
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1.2.2 – Autres Divisions
1.2.2.1– Division Budget S’agissant de la préparation du budget, la division budget centralise les propositions de budget faites par tous les services de l’entreprise. Ces propositions font l’objet de discussions en rapport avec les programmes d’action au sein d’une commission budgétaire présidée en personne par le Directeur Général afin d’arrêter les prévisions à soumettre au Conseil d’Administration de l’Entreprise.
Le suivi de l’exécution du budget se fait à la fin de chaque mois à travers les états mensuels de suivi budgétaire, ce système de contrôle à posteriori ne permet pas d’éviter ou de prévoir les dépassements de crédits budgétaires.
1.2.2.2 – Division trésorerie et gestion financière Division pivot au sein de la Direction Financière et Comptable(DFC) en matière de gestion des flux financiers, elle assure le suivi des comptes bancaires. Cela se fait à travers le rapprochement des informations collectées chaque matin au sein de l’entreprise et au niveau de la banque car le système de gestion informatique de la trésorerie en date n’est pas fonctionnel.
Les titres de paiement déposés aux différents guichets de BT‐S.A sont périodiquement acheminés vers la DFC. Au sein de cette Direction, seules les sections
Trésorerie et Tenue des comptes sont habilitées à procéder à leur remise à l’encaissement.
En effet les animateurs de cette section préparent des bordereaux de remise à leur disposition par les banques qu’ils font signer par le Directeur Financier et Comptable après avoir recueilli respectivement les visas du chef section et du chef Division. Ce dossier est ensuite transmis à la banque pour le positionnement des comptes. Le règlement des dépenses de l’entreprise est assuré par cette division et
intervient après avis favorable d’une réunion de trésorerie tenue hebdomadairement.
Les intentions d’achat sont exprimées par les services bénéficiaires conformément, au budget de l’exercice et exécutées par la Direction de l’approvisionnement et de la logistique. La plupart du temps, on aboutit à une
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situation ou les engagements arrivés à échéance dépassent largement les ressources disponibles de l’entreprise et cela entraîne indubitablement une trésorerie déficitaire. Ceci concerne aussi le rançonnement des emprunts qui se fait suivant un échéancier préétabli et arrêté de commun accord avec les bailleurs de fonds. Cette situation confirme la mauvaise planification des dépenses.
Remarquons aussi que les produits bancaires offerts à BT‐S.A par les banques étaient mal choisis. Ce qui entraînait des charges financières énormes au lieu de rapporter des produits. Tout ceci a un impact sur le résultat et un mauvais choix des produits bancaires.
SECTION 2 : Présentation des activités et des produits de bénin télécoms S.A. il s’agira dans la présente section de mettre un accent sur les différentes
activités et produits de la société.
2.1‐ PARAGRAPHE : Présentation des activités Bénin Télécoms S.A. est une société d’Etat dont la survie passe d’abord par l’ouverture de son capital au public et son aptitude à augmenter sa part de marché à travers la qualité de ses produits et des activités qu’elle exerce.
Au nombre de ses activités, nous pouvons citer :
‐ La conception, l’installation, l’exploitation et la maintenance des réseaux de télécommunication fixe et mobile ;
‐ La fourniture des services liés aux technologies de l’Information et de la Communication.
Il faut remarquer que BT‐S.A a une grande réputation dans la télécommunication au Bénin et dispose également d’un monopole de fourniture d’accès aux réseaux de télécommunication. Aussi, met‐elle tout en œuvre pour le développement des Technologies de l’Information et de la Communication.
La Direction Commerciale propose à la population un large portefeuille de produits dont la téléphonie fixe.
2.2‐ PARAGRAPHE : Présentation des produits
2.2.1 – La téléphonie fixe
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Elle comprend le téléphone conventionnel fixe et le téléphone sans fil « Zékédé ».
2.2.1.1 – Le téléphone conventionnel fixe
Il englobe tous les services téléphoniques fournis par BT‐S.A. à partir du réseau câblé. Il intègre aussi bien le service téléphonique offert aux abonnés que tous les produits qui accompagnent l’utilisation du téléphone, notamment les différentes cartes prépayées et la carte de téléphone des redevances d’abonnement « TELE CASH ».Signalons que BT‐S.A. couvre presque la quasi‐totalité du territoire national par le téléphone fixe. Mais en se référant à la statistique des demandes en instance, on constate que de nombreuses demandes de lignes sont restées insatisfaites au fil des années pour des problèmes de saturation du réseau et de manque de matériels.
2.2.1.1.1 – Les cartes prépayées
Ce sont des cartes téléphoniques qui offrent aux utilisateurs l’avantage de contrôler leur budget téléphonique et de joindre leur correspondant à partir d’un poste téléphonique de BT‐S.A. :
‐ La carte nova plus
C’est une carte à code secret accessible sur le réseau numérique, lancée le 17 mai 2004.Elle est destinée aux télés centres privés et aux entreprises.
‐ La carte télé plus
C’est une carte à code secret accessible sur le réseau numérique lancée le 18 septembre 1999 et qui convient aussi bien aux appels nationaux qu’internationaux en ce qui concerne le coût d’appel.
2.2.1.1.2 – La carte télé cash
Née de la dernière innovation de BT‐S.A, c’est une carte de télépaiement qui permet de payer la redevance d’abonnement téléphonique. Il s’agit en fait d’un guichet électronique de paiement qui est ouvert pendant une période déterminée.
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L’usage de cette carte ne permet que le paiement d’un seul mois de redevance d’abonnement. Tout cela montre l’esprit d’innovation de BT‐S.A.
2.2.1.2 – Le téléphone Zékédé
Le nouveau produit de BT‐S.A. qui était connu sous le nom technique de CDMA, Code Division Multi Accès, connaît une nouvelle appellation depuis le 31 juillet 2007.
Dès lors le nom commercial donné à ce produit est Zékédé. C’est un système à boucle local radio qui consiste à payer le poste sans autres installations. Le téléphone fixe sans fil Zékédé est une famille qui comprend :
‐ Zékédé cabine,
‐ Zékédé Gota ou talkie Walkie et
‐ Zékédé Internet
C’est un produit qui crée des services à valeur ajoutée notamment la conférence à plusieurs, l’envoi des sms, la consultation de crédit.
Pour sa mise en œuvre, BT‐S.A a installé dans chaque région des mini stations qui aident au fonctionnement du système, ce dernier étant conçu à base de fibres optiques
Nous remarquons qu’il y a une insuffisance des actions commerciales à l’endroit du client et une inefficacité du système de veille concurrentielle.
2.2.2 – Autres produits
2.2.2.1 – L’Internet
C’est une liaison de transmission de données entre deux ou plusieurs ordinateurs interconnectés. Pour que ce service fonctionne, il faut avoir une ligne conventionnelle, un ordinateur et un modem. Il comprend deux éléments à savoir :
‐ L’ADSL qui fonctionne à base de fibres optiques et
‐ Le RTC qui fonctionne à base de codes ou de numéros.
Remarquons que BT‐S.A. est le principal fournisseur des services Internet on a :
‐ Zékédé internet
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‐ Kanakoo Internet
2.2.2.2 – Les liaisons Spécialisées
Les liaisons spécialisées représentent un système de communication interne au sein d’une entreprise. Elles permettent ainsi de joindre tous les bureaux de l’entreprise grâce à des équipements appelés autocommutateurs tels que les p40 à BT‐S.A.
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CHAPITRE III
DIAGNOSTIC FINANCIER DE BENIN TELECOMS S.A. ET SUGGESTIONS
Ce chapitre sera consacré au diagnostic financier de Bénin Télécoms SA, à la vérification des hypothèses et aux suggestions en vue d’améliorer la situation financière de l’entreprise.
SECTION 1 : analyse de l’équilibre financier de Benin Télécoms S.A. Pour étudier l’équilibre financier de Bénin Télécoms S.A, nous utiliserons les états financiers de la période de référence qui s’étend de l’exercice 2006 à 2008.
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Les bilans comptables ne permettent pas de faire apparaître les liens significatifs entre les emplois et les ressources. Dans le but de répondre aux besoins d’une analyse capable de mettre en évidence les équilibres fondamentaux, nous avons transformé les bilans comptables en bilans financiers. Nous avons calcule ensuite à partir des bilans financiers les agrégats que nous allons utiliser pour les besoins de notre étude.
1.1PARAGRAPHE : la présentation des bilans financiers Après avoir effectué les retraitements et reclassements sus cités, nous avons obtenu les bilans financiers détaillés et condensés de Bénin Télécoms S.A. qui se présentent comme suit :
Tableau N°3 A): Bilans financiers de Benin télécoms S.A. 2006
Actif AI AC TA Immobilisations incorporelles Immobilisations Corporelles Immobilisations Financières Avances et acomptes versés sur immobilisations Stocks de matières premières et autres approvisionnements Créances et emplois assimilés Titres de placement Valeur à encaisser Banque, CCP, Caisse Engagements reçus
94.105.353142.853.297.360
800.377.488
6.932.730.156
‐ 2.200.027.858
‐ ‐ ‐ ‐
‐ ‐ ‐ ‐
574.614.283
39.924.300.052 ‐ ‐ ‐
1.692.254.444
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
101.335.704102.021.471
2.366.973.191
TOTAL ACTIF 152.880.538.215 42.191.168.779 2.570.330.366
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PASSIF Capitaux propres Dettes Financières
Passif Circulant Trésorerie P
Capital Report à nouveau Débiteur Résultat net Ecarts de conversion‐Actif Ecarts de conversion‐Passif Engagements donnés Engagement reçus Emprunt Dettes d’apport à parfaire Dettes financières diverses Provisions financières pour risques et charges Dettes HAO Clients avances reçues Fournisseurs d’exploitations Dettes Fiscales Dettes sociales Autres dettes Trésorerie Passif
500.000.000(19.335.411.260)(12.962.100.961)
(871.075.736)1.154.627.098
(4.142.915.738)‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
21.391.030.710 117.192.672.436 3.481.970.958.
129.397.077
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
‐ ‐ ‐ ‐ ‐
4.142.915.738‐
1.312.104.166‐ ‐ ‐ ‐
3.683.809.8379.000.000
38.393.622.39311.304.505.2873.992.184.02920.411.694.063
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
6.161.752
TOTAL PASSIF (33.919.622.153) 142.195.071.181 83.249.835.513 6.161.75
Source : Réalisé à partir des données collectées
Tableau N°3 B): Bilans financiers de Benin télécoms S.A. 2007
Actif AI AC TA Immobilisations incorporelles Immobilisations Corporelles Immobilisations financières Stocks de matières premières et autres approvisionnements Créances et emplois assimilés Titres de placement Valeur à encaisser Banque, CCP, Caisse Engagements reçus
27.164.772.618136.498.851.563
842.298.158
‐ 2.774.642.141
‐ ‐ ‐
1.692.254.444
‐ ‐ ‐
645.225.118
100.463.938.202 ‐ ‐ ‐ ‐
‐ ‐ ‐ ‐ ‐
101.335.70492.313.767
6.038.556.851‐
TOTAL ACTIF 168.972.818.924 101.109.163.320 6.232.206.322
PASSIF Capitaux propres Dettes Financières
Passif Circulant Trésorerie Passif
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Capital Report à nouveau Débiteur Résultat net Ecarts de conversion‐Actif Ecarts de conversion‐Passif Engagements donnés Engagement reçus Emprunt Dettes d’apport à parfaire Dettes financières diverses Provisions financières pour risques et charges Dettes HAO Clients avances reçues Fournisseurs d’exploitations Dettes Fiscales Dettes sociales Autres dettes Trésorerie Passif
500.000.000(32.297.512.221)(2.107.761.641)(871.132.856)1.154.627.098
(4.142.915.738)1.692.254.444
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
‐ ‐ ‐ ‐ ‐
4.142.915.738‐
28.660.063.506117.826.418.801
3.576.080.400
129.397.077‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
1.312.104.166‐ ‐ ‐ ‐ ‐
5.315.256.8259.000.000
46.566.442.42144.461.544.5915.459.798.15954.884.836.770
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
42.771.026TOTAL PASSIF (36.072.440.914) 154.334.875.522 158.008.982.932 42.771.026
Source : Réalisé à partir des données collectées
Tableau N°3 C): Bilans financiers de Benin télécoms S.A. 2008
Actif AI AC TA Immobilisations incorporelles Immobilisations Corporelles Immobilisations financières Stocks de matières premières et autres approvisionnements Créances et emplois assimilés Titres de placement Valeur à encaisser Banque, CCP, Caisse Engagements reçus
24.122.897.125125.503.160.356
862.976.242
‐ 2.774.642.141
‐ ‐ ‐ ‐
‐ ‐ ‐
788.878.873
116.002.317.251 ‐ ‐ ‐ ‐
‐ ‐ ‐ ‐ ‐
100.386.11892.313.767
9.118.468.300‐
Total ACTIF 153.263.675.864 116.791.196.124 9.311.168.185
PASSIF Capitaux propres Dettes Financières
Passif Circulant Trésorerie Passif
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Capital Report à nouveau Débiteur Résultat net Ecarts de conversion‐Actif Ecarts de conversion‐Passif Engagements donnés Engagement reçus Emprunt Dettes d’apport à parfaire Dettes financières diverses Provisions financières pour risques et charges Dettes HAO Clients avances reçues Fournisseurs d’exploitations Dettes Fiscales Dettes sociales Autres dettes Trésorerie Passif
500.000.000(34.405.273.862)(7.209.143.509)(871.132.856)1.154.627.098
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
32.676.193.245116.956.988.760
3.623.394.214
509.309.926‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
16.122.099.208‐ ‐ ‐ ‐
4.898.975.934144.889.441
55.807.734.40535.569.362.3886.272.813.45447.394.083.598
‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐
221.118.729TOTAL PASSIF (40.830.923.129) 153.765.886.145 166.209.958.428 221.118.729
Source : Réalisé à partir des données collectées
Afin de faciliter le calcul des divers agrégats, nous établirons à partir des bilans financiers obtenus, les bilans financiers condensés qui se présentent comme suit :
Tableau N° 4 : Bilans financiers condensés de 2006 à 2008
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2006
2007 2008 Années
Montants %
Montants % Montants %
ACTIF
Actif Immobilisé Actif Circulant Trésorerie Actif
152 880 538 215 42 191 168 779 2 570 330 366
77 21 02
168 972 818 924 101 109 163 320 6 232 206 322
61 37 02
153 263 675 864 116 791 196 124 9 311 168 185
55 42 03
TOTAL ACTIF
197 642 029 360 100 276 314 188 566 100 279 366 040 173 100
PASSIF
Ressources Stables Passif Circulant Trésorerie Passif
108 275 449 02883 249 835 5136 161 752 819
55 42 03
118 262 434 608 158 008 982 932
42 771 026
42 57 01
112 934 963 016166 209 958 428 221 118 729
40 59 01
TOTAL PASSIF
197 642 029 360 100 276 314 188 566 100 279 366 040 173 100
Source : Réalisé à partir des données collectées
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1.2PARAGRAPHE : calcul et analyse des agrégats fondamentaux de l’équilibre du bilan Les bilans financiers étant établis, nous calculerons à présent les agrégats nécessaires dans le but de porter une appréciation sur les conditions et la qualité de la gestion financière de Bénin Télécoms S.A. Rappelons que les agrégats majeurs de l’équilibre du bilan sont : le Fonds de Roulement Net (FRN), le Besoin en Fonds de Roulement (BFR), et la Trésorerie Nette (TN).
1.2.1 – calcul des agrégats fondamentaux Les agrégats qui nous permettrons d’analyser l’équilibre financier de Bénin Télécoms S.A. sont résumés dans le tableau ci‐dessous.
Tableau N°5 : Agrégats de l’équilibre financier
Années 2006 2007 2008 Actif Immobilisé (I) Actif Circulant (II) Trésorerie Actif (III) Ressources Stables (IV) Passif Circulant (V) Trésorerie Passif (VI)
152 880 538 215 42 191 168 779 2 570 330 366108 275 449 028 83 249 835 513 6 161 752 819
168 972 818 924 101 109 163 320
6 232 206 322
118 262 434 608158 008 982 932
42 771 026
153 263 675 864 116 791 196 124 9 311 168 185
112 934 963 016166 209 958 428 221 118 729
FRN (IV‐I)
‐44 605 089 187 ‐50 710 384 316 ‐40 328 712 848
BFR (II‐V)
‐41 058 666 734 ‐56 899 819 612 ‐49 418 762 304
TN (III‐VI)
‐3 591 422 453 6 189 435296 9 090 049 456
Source : Réalisé à partir des données collectée
1.2.2 – l’interprétation des agrégats de l’équilibre financier
Le graphique ci‐dessous illustre l’évolution des agrégats de l’équilibre financier
de BT‐S.A. sur la période de l’étude.
Contribution à l’amélioration de la situation financière d’une entreprise de télécommunication : cas de Bénin Télécoms S.A.
Graphique n° 2 : évolution des trois agrégats de l’équilibre financier de BT‐S.A.
Source : Réalisé à partir des données collectées
Commentaire
1.2.2.1 – le Fonds de Roulement Net (FRN)
Le FRN de l’entreprise est resté négatif sur toute la période de l’étude. Mais la situation s’est améliorée en 2008 suite à une diminution de l’actif immobilisé. Cette diminution de l’actif immobilisé s’expliquerait par la cession de certains éléments de l’actif immobilisé. L’observation du ratio de couverture des emplois stables montre qu’une partie des immobilisations est financée par des dettes à court terme consenties par les fournisseurs et les établissements de crédit. On peut donc en déduire que le principe de l’équilibre financier qui veut que les ressources stables financent les emplois stables, n’est pas respecté pour les trois années d’étude.
Réalisé et soutenu par Moulik A. I. C. YESSOUFOU et Jean Paul HOUANHO 53
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1.2.2.2– le Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
Le BFR traduit la liquidité dont l’entreprise a besoin pour financer son cycle d’exploitation. Nous remarquons ici que le BFR de l’entreprise est demeuré négatif sur toute la période de l’étude. Toutefois, cela reflète que Bénin Télécoms S.A. génère suffisamment de ressources pour financer son cycle d’exploitation.
1.2.2.3 – la trésorerie Nette (TN)
La TN traduit la liquidité de l’entreprise après financement du cycle d’exploitation. Négative de 3.591.422.453 en 2006, elle connaitra une nette amélioration progressive en 2007 et en 2008 ou elle sera positive respectivement de 6.189.435.296 et 9.090.049.456. Néanmoins, cet excédent de liquidités ne constitue pas une fin en soi car il deviendrait un signe de mauvaise gestion si ces fonds disponibles ne sont pas affectés à d’autres fins plus rentables pour l’entreprise.
1.3PARAGRAPHE : l’analyse par la méthode des ratios Pour affiner les analyses antérieures, nous mènerons une analyse de l’équilibre financier de BT‐S.A. à travers une série de ratios de structure.
1.3.1 – calcul des ratios essentiels de structure financière Tableau N°6 : ratios de structure financière
Nom du ratio
Formule de calcul 2006 2007 2008
Ratio de couverture des emplois stables
Ressources Stables Actif Immobilisé
0,71 0,70 0,73
Ratio de l’équilibre financier Ressources Stables Actif Immobilisé + BFR
0,96 1,05 1,08
Ratio de l’autonomie financière Capitaux Propres Total des Dettes
‐0,14 ‐0,11 ‐0,12
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Source : Réalisé à partir des données collectées
54
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Graphique N°3 : Evolution des ratios de structure financière
Source : Réalisé à partir des données collectées
1.3.2 – l’interprétation des ratios de structure financière
1.3.2.1 – ratios de couverture des emplois stables C’est la couverture des emplois stables par les réseaux stables. Il est resté inférieur à 1 sur toute la période de l’étude, ce qui traduit l’existence d’un FRN négatif. Cette situation s’est améliorée seulement en 2008.
1.3.2.2 – ratios de l’équilibre financier Ce ratio s’est amélioré sur la période de l’étude. Il est d’abord passé de 0,96 en 2006 à 1,05 en 2007 puis à 1,08 en 2008 d’où l’entreprise a atteint son équilibre financier les deux dernières années. Cette amélioration a été essentiellement favorisée par une diminution du besoin en fonds de roulement en 2007 et en 2008 due à une augmentation remarquable des dettes à court terme de BT – SA.
Réalisé et soutenu par Moulik A. I. C. YESSOUFOU et Jean Paul HOUANHO 55
Contribution à l’amélioration de la situation financière d’une entreprise de télécommunication : cas de Bénin Télécoms S.A.
1.3.2.3 – ratios de l’autonomie financière Ce ratio aide les prêteurs à s’assurer du remboursement de prêt par l’entreprise. Toutefois, il est resté négatif sur toute la période de l’étude. Cela signifie que Bénin Télécoms SA n’est pas financièrement autonome. Cette situation s’est légèrement améliorée en 2007 où le ratio passera de ‐0,14 à ‐0,11.
SECTION 2 : analyse de l’activité et de la rentabilité Cette section sera consacrée dans son premier paragraphe à l’analyse de l’activité de l’entreprise et le second paragraphe traitera de l’étude de sa rentabilité.
2.1PARAGRAPHE : analyse de l’activité de Benin Télécoms S.A. Dans ce paragraphe, nous nous emploierons à mettre en évidence les éventuels dysfonctionnements qui minent l’activité de BT‐S.A. à travers l’analyse des soldes significatifs de gestion qui sera complétée par le calcul des principaux ratios d’activité puis d’autres soldes d’appréciation de l’activité notamment la CAFG, l’AF et l’ETE.
2.1.1 – analyse des soldes significatifs de gestion De la même manière que le bilan représente le document central qui permet d’étudier la structure financière, l’appréciation de l’activité est basée sur les comptes de résultats à partir des soldes intermédiaires de gestion et des divers ratios de performance. Pour réaliser l’analyse de l’activité de BT‐SA, nous nous sommes au préalable intéressés à l’évolution de ses soldes significatifs de gestion consignés dans le tableau ci‐après.
Tableau N°7 : Soldes significatifs de gestion de 2006 à 2008
Années Eléments
2006 2007 2008
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Marge Brute sur marchandises ‐ ‐15 015 963 ‐ Marge Brute sur matières 24 922 655 248 46 515 835 001 40 195 080 576Valeur Ajoutée 10 450 432 653 32 565 699 175 25 724 081 884Excédent Brut d’Exploitation 3 561 863 230 26 100 657 409 19 337 697 063Résultat d’Exploitation ‐10 104 444 226 6 103 545 671 ‐1 250 962 579Résultat Financier ‐2 661 577 420 ‐7 852 784 168 ‐5 666 494 169Résultat des Activités Ordinaires ‐12 766 021 646 ‐1 749 238 497 ‐6 917 456 748Résultat Hors Activités Ordinaires ‐ 411 864 12 654 056Résultat Net ‐12 962 100 961 ‐2 107 761 641 ‐7 209 143 509Source : Comptes de résultat de BT‐SA (2006‐2008)
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Commentaire
Nous constatons que la marge brute sur marchandise est nulle pour les années 2006 et 2008, ce qui s’explique par l’inexistence des achats de marchandises, tandis qu’en 2007 elle s’est dégradée pour passer à un solde déficitaire de 15.015.963.
La marge brute sur matière a connu entre 2006 et 2007 une amélioration en raison de l’augmentation des travaux et services vendus et est passée de 25.306.912.699 en 2006 à 47.525.642.876 en 2007. Toutefois, elle a connu une baisse en 2008 du fait de la diminution en 2008 des travaux et services vendus qui passent de 47.525.624.876 en 2007 à 40.195.080.576 en 2008. Cette situation traduit une baisse remarquable de la performance industrielle de l’entreprise en 2008.
La valeur ajoutée, quant à elle, a connu une croissance entre 2006 et 2007 et a baissé en 2008. Cette situation est favorisée par la baisse en 2008. Cette situation est favorisée par la baisse des charges incluses dans le calcul de la valeur ajoutée en 2007 et par son augmentation en 2008. On peut donc conclure en un accroissement de la richesse créée par l’entreprise en 2007 et puis une diminution de la richesse en 2008.
Pour ce qui est de l’excédent brut d’exploitation, il a connu une nette amélioration de 2006 à 2007 en passant de 3.561.863.230 à 26.000.657.409 avant de baisser en 2008 pour donner un montant de 19.337.697.063. Ceci en raison des charges de personnel qui sont restées presque constantes sur toute la durée de l’étude, 6.888.569.423 en 2006, 6.65.041.766 en 2007 puis 6.386.384.821 en 2008.
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Le résultat d’exploitation est resté négatif pour la première et la dernière année d’étude. Toutefois, il a connu une nette amélioration en 2007 en passant de ‐10.104.104.226 en 2006 à 6.103 .545.671 en 2007 pour revenir à ‐1.250.962.579 en 2008. Ceci se traduit par le montant élevé des dotations aux
amortissements et aux provisions de l’entreprise en 2006 et en 2008 et par leur diminution en 2007.
Le résultat financier s’est avéré déficitaire sur toute la période de l’étude ce qui est dû au montant trop élevé des charges financières comparativement aux produits.
Le résultat des activités ordinaires est négatif sur toute la période de l’étude. Cependant, il a connu une nette amélioration en 2007
Quant au RHAO, il est resté positif et a connu une évolution progressive d’année en année. Toutefois, il a été nul en 2006 pour passer à 411.864 en 2007 et à 12.654.056 en 2008. Ce qui signifie que les opérations à caractère exceptionnels procurent des ressources à l’entreprise.
Le résultat net a été déficitaire sur toute la période de l’étude mais avec une nette amélioration en 2007. Cependant, son caractère déficitaire montre que l’entreprise n’arrive pas à atteindre ses objectifs de rentabilité.
Suite à cette analyse de l’évolution des soldes significatifs de gestion de l’entreprise, nous pouvons conclure que l’activité de l’entreprise manque de performance puisque la plupart des soldes significatifs sont déficitaires avec une évolution non satisfaisante d’année en année.
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2.1.2 – analyse de l’activité par les ratios Cette rubrique permettra de mettre en exergue quelques ratios d’appréciation de l’activité et de les commenter.
Tableau N°8 : Evolution des ratios d’activité
Nom du ratio
Formule de calcul 2006 2007 2008
Croissance de la Valeur Ajoutée Van – Van‐1 Van‐1
‐0,19 2,11 ‐0,21
Degré d’intégration Valeur Ajoutée Chiffres d’Affaires
0,39 0,68 0,63
Recours à l’automatisation Charges de personnel Valeur Ajoutée
0,65 0,19 0,24
Poids de l’endettement Charges d’intérêts Excédent Brut d’Exploitation
0,81 0,30 0,28
Source : Réalisé à partir des données collectées
Graphique N°4 : Evolution des ratios d’activité
Source : Réalisé à partir des données collectées
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Commentaire
59
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Le ratio de croissance de la valeur ajoutée a été négatif en 2006 et en 2008, ce qui témoigne d’une baisse remarquable de la richesse créée par l’entreprise ces années‐là. Soulignons que cette situation a été notamment la conséquence d’une baisse de la production de l’entreprise qui est de 26.143.908.701 en 2006 et de 40.578.775.652 en 2008. En 2007 par contre, on a observé un ratio positif de 2,11. Ce qui reflète une croissance de la production de l’entreprise qui s’est élevée à 47.858.001.046.
Le degré d’intégration de l’entreprise a connu quant à lui une évolution en dents de scie sur la période de l’étude. Il a ainsi atteint son plus haut niveau de la période de l’étude, soit 0,68 en 2007, ce qui montre que l’entreprise s’est beaucoup plus impliquée dans ce processus de production qu’en 2008 où ce ratio passera à 0,63.
En ce qui concerne le ratio de recours à l’automatisation, il a subi une régression qui a presque perduré sur les deux dernières années de l’étude. Ceci témoigne de la baisse de la richesse consacrée à la rémunération du travail des salariés.
Le ratio d’endettement de l’entreprise est passé de 0,812 en 2006 à 0,30 en 2007 puis à 0,287 en 2008 ce qui reflète une diminution progressive du poids de l’endettement de l’entreprise.
2.1.3 – analyse de la CAFG, de l’AF et de l’été Capacité Autofinancement Global (CAFG)
Le tableau ci‐dessous retrace l’évolution de la CAFG sur la période de l’étude.
Tableau N°9 : Evolution de la CAFG
Eléments
2006 2007 2008
Excédent Brut d’Exploitation 3 561 863 230 26 100 657 409 19 337 697 063Transfert de charges d’exploitation ‐ ‐ ‐
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Revenus financiers 253 739 777 94 215 119 265 809 748Transfert de charges financières ‐ ‐ ‐Gains de change 2 382 596 7 346 441 19 788 302Produits HAO ‐ 411 864 12 654 056Transfert de charges HAO ‐ ‐ ‐Frais financiers 2 893 272 738 7 935 296 945 5 552 602 917Perte de change 24 427 055 19 048 783 19 576 453Charges HAO ‐ ‐ ‐Participation des travailleurs ‐ ‐ ‐Impôt sur le résultat 196 079 315 358 935 008 304 340 817CAFG
704 206 495 17 889 350 097 13 789 428 982
Source : Réalisé à partir des données collectées
Graphique N°5 : Evolution de la CAFG
Contribution à l’amélioration de la situation financière d’une entreprise de télécommunication : cas de Bénin Télécoms S.A.
Source : Réalisé à partir des données collectées
Commentaire
L’analyse de ce tableau montre que la CAFG de l’entreprise est restée positive sur toute la durée de l’étude. Elle a connue une évolution très satisfaisante de 2006 à 2007 avant de connaître une chute en 2008 puisque de 2006 à 2007 elle est passée de 704.206.495 à 17.789.350.982 tandis qu’elle est passée de 17.889.350.097 à 13.759.428.982 d’une baisse. Ceci est dû à une évolution en dents de scie de l’excédent brute d’exploitation renforcée par l’augmentation plus que proportionnelle des revenus financiers par rapport aux frais financiers de l’entreprise. Toutefois, cela ne constitue pas une fin en soi, encore faudrait –il que cette chute ne perdure dans le temps.
• L’Autofinancement (AF)
La détermination de ce solde permet de se prononcer sur l’aptitude de l’entreprise à assurer elle‐même son développement sans avoir recours à des sources de financement externes.
Le tableau ci‐après retrace l’évolution de l’AF sur la période de l’étude.
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Tableau N°10 : Evolution de l’AF
62
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Eléments
2006 2007 2008
CAFG (I) 704 206 495 17 889 350 097 13 759 428 982Dividendes (II) 0 0 0AF (I‐II) 704 206 495 17 889 350 097 13 759 428 982
Source : Etats financiers de BT‐SA
Graphique N°6 : Evolution de l’AF
Source : Réalisé à partir des données collectées
Commentaire
Réalisé et soutenu par Moulik A. I. C. YESSOUFOU et Jean Paul HOUANHO
A travers les résultats obtenus, on peut constater que l’AF a suivi la même évolution que la CAFG sur les trois années et ceci est dû au fait que l’entreprise n’ait distribué aucun dividende sur la période de l’étude. Cependant, l’évolution de l’autofinancement s’avère peu satisfaisante tout comme celle de la CAFG. Du fait de son signe, on peut dire que l’entreprise est financièrement indépendante vis‐à‐vis de ses différents partenaires et notamment des banquiers.
63
Contribution à l’amélioration de la situation financière d’une entreprise de télécommunication : cas de Bénin Télécoms S.A.
• L’Excédent de Trésorerie d’Exploitation (L’ETE)
Le tableau ci‐dessous présente l’évolution de l’ETE de 2006 à 2008
Tableau N°11 : Evolution de l’ETE
Eléments
2006 2007 2008
EBE (I) 3 561 863 230 26 100 657 409 19 337 697 063Variation BFE (II) 1 440 207 088 ‐17 717 199 889 22 291 052 350Production immobilisée (III) ‐ ‐ ‐ETE (I‐II‐III) 2 121 656 142 43 817 857 298 ‐2 953 355 287Source : Etats financiers de BT‐SA
Graphique N°7 : Evolution de l’ETE
Source : Réalisé à partir des données collectées
Commentaire
L’ETE de l’entreprise a connu une forte évolution de 2006 à 2007 passant de 2.121.656.142 à 43.817.857.298. Ce qui signifie que l’entreprise a généré une trésorerie positive au cours de l’exercice par ses opérations d’exploitations.
Par contre, ce même solde a connu en 2007 une chute considérable pour devenir négative de ‐2.953.355.287.
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64
Contribution à l’amélioration de la situation financière d’une entreprise de télécommunication : cas de Bénin Télécoms S.A.
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En conclusion, l’entreprise arrive tant bien que mal à autofinancer sa croissance, mais cette situation ne présente encore aucune stabilité, ce que BT – SA devrait rechercher.
2.2 PARAGRAPHE : étude de la rentabilité de Benin Télécoms S.A.
L’analyse de la rentabilité d’une entreprise revient à évaluer sa performance.
Cette dernière peut se définir comme le degré d’atteinte des objectifs que les
dirigeants s’assignent. Dans le cadre du présent diagnostic, nous procéderons au
calcul de la rentabilité économique, de la rentabilité financière et de l’effet de levier
de BT‐SA.
2.2.1 – étude de la rentabilité économique L’étude de la rentabilité économique de BT‐SA se fera à travers l’analyse de son ratio de rentabilité économique dont l’évolution sur la période de l’étude est présentée dans le tableau ci‐après.
Tableau N°12 : Evolution de la rentabilité économique
Eléments
2006 2007 2008
EBE (I) 3 561 863 230 26 100 657 409 19 337 697 063Ressources Stables (II) 111 709 663 126 117 598 790 088 128 773 567 982Rentabilité Economique (I/II) 0,03 0,22 0,15 Sources : Etats financiers de BT‐SA
Commentaire
L’observation de ces ratios nous montre que la rentabilité économique de l’entreprise a subi une évolution en dents de scie sur la période de l’étude puisque le ratio est passé de 0,03 à 0,22 pour revenir à 0,15 respectivement en 2006, 2007 et 2008. Ceci constituerait une faiblesse pour la suivie.
2.2.2 – etude de la rentabilite financiere Le ratio de rentabilité financière mesure l’aptitude de l’entreprise à rentabiliser les fonds propres investis dans son activité. L’évolution de ce ratio est présentée dans le tableau ci‐après.
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Tableau N°13 : Evolution de la rentabilité financière
Eléments
2006 2007 2008
Résultat Net (I) ‐12 962 100 961 ‐2 107 761 641 ‐7 209 143 509Capitaux Propres (II) 31 797 512 221 33 905 273 862 41 114 417 371Rentabilité Financière (I‐II) ‐0,40 ‐0,06 ‐0,17 Source : Réalisé à partir des données collectées
Commentaire
Nous constatons que le ratio de rentabilité financière a été négatif sur les trois années. Ceci résulte du fait que l’entreprise n’a réalisé que des résultats déficitaires sur la période de l’étude.
2.2.3 – étude de l’effet de levier Le tableau suivant présente l’évolution de l’effet de levier de BT‐SA sur la période de l’étude.
Tableau N°14 : Calcul de l’effet de levier
Eléments 2006 2007 2008 Rentabilité Financière (I) ‐0,40 ‐0,06 ‐0,17 Rentabilité Economique (II) 0,03 0,22 0,15 Effet de Levier (I‐II) ‐0,43 ‐0,28 0,02 Source : Réalisé à partir des données collectées
Contribution à l’amélioration de la situation financière d’une entreprise de télécommunication : cas de Bénin Télécoms S.A.
Graphique N°8 : Rentabilité Economique, Rentabilité Financière et Effet de Levier
Source : Réalisé à partir des données collectées
Commentaire
L’analyse du tableau ci‐dessus montre que la rentabilité économique surpasse la rentabilité financière sur la période de l’étude. Ce qui veut dire que l’effet de levier a joué négativement et a donc diminué la rentabilité financière de l’entreprise. On peut donc conclure que l’endettement n’est pas bénéfique pour BT‐SA.
SECTION 3 : analyse de la liquidite et de la solvabilite Cette section sera consacrée à l’étude de la capacité de Bénin Télécoms SA à honorer ses engagements aussi bien à court, qu’à moyen et à long terme vis‐à‐vis de ses différents partenaires.
3.1 PARAGRAPHE : analyse de la liquidité La liquidité de BT‐SA peut être appréciée à travers les trois (03) principaux ratios de liquidité (liquidité général, liquidité réduite, liquidité immédiate) calculés en général dans le cadre de tout diagnostic financier.
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Le tableau ci‐après retrace l’évolution des ratios sur la période de l’étude.
Tableau N°15 : Analyse de la liquidité
Nom du ratio
Formule de calcul 2006 2007 2008
Ratio de liquidité générale
Actif à court terme Dettes à court terme
0,50
0,68
0,75
Ratio de liquidité réduite
Créances + Disponibilités Dettes à court terme
0,49
0,68
0,75
Ratio de liquidité immédiate
Disponibilités Dettes à court terme
0,03
0,04
0,06
Source : Réalisé à partir des données collectées
Graphique N°9 : Evolution des ratios de liquidité
Source : Réalisé à partir des données collectées
Commentaire
Le ratio de liquidité générale est demeuré inferieur à 1 sur toute la période de l’étude. Cela signifie que Bénin Télécoms SA ne peut faire face à ses dettes à court terme en comptant sur ses actifs à court terme. Toutefois ce ratio a connu une croissance sur toute la période de l’étude.
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Le ratio de liquidité réduite a également suivi la même tendance que le précédent, passant de 0,49 à 0,68 puis à 0,75 respectivement en 2006, 2007 et 2008.Ce qui rend compte de l’illiquidité de BT‐SA.
Quant au ratio de liquidité immédiate, il a été inferieur à 0,5 sur toute la période de l’étude. Néanmoins on note une légère croissance sur toute la période de l’étude passant de 0,03 à 0,04 puis à 0,06 respectivement en 2006, 2007 et 2008. Il ressort de cette analyse que BT‐SA souffre de difficultés de trésorerie puisque le ratio est largement resté en dessous de 0,5 sur la période de l’étude.
3.2 PARAGRAPHE : analyse de la solvabilité La solvabilité concerne la capacité de l’entreprise à faire face à l’ensemble de ses engagements financiers : remboursement des dettes aux échéances prévues, paiement régulier des intérêts etc. Il est question ici de la santé financière de l’entreprise et des risques de défaut de paiement. Etre solvable, c’est être capable de régler toutes ses dettes remboursables devant la loi.
Le tableau ci‐après retrace l’évolution de ce ratio sur la période de l’étude.
Tableau N°16 : Evolution du ratio de solvabilités
Nom du ratio
Formule de calcul 2006 2007 2008
Ratio de solvabilité générale
Actif Total Capitaux Etrangers
0,85
0,88
0,87
Source : Réalisé à partir des données collectées
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Graphique N°10 : Evolution du ratio de la solvabilité générale
Source : Réalisé à partir des données collectées
Commentaire
Nous constatons que le ratio de solvabilité a évolué en dents de scie sur la période de l’étude avec une légère amélioration en 2007 où le ratio est passé de 0,85 à 0,88 notamment en raison d’une baisse remarquable des dettes à court terme de l’entreprise. Cependant, le ratio a été supérieur à 1 sur toute la période, ce qui suppose que le seuil normal n’est pas atteint sur toute la période de l’étude. Ce qui nous permet de conclure que BT‐SA est solvable.
SECTION 4 : Synthèse des Analyses, Vérification des Hypothèses et Suggestions
Cette section permettra d’une part de faire une synthèse des analyses et de vérifier les hypothèses et d’autre part, de formuler des suggestions et recommandations après avoir retracé les forces et faiblesses de l’entreprise en vue d’améliorer un temps soit peu les insuffisances observées.
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4.1 PARAGRAPHE : Synthèse des Analyses et Vérification des Hypothèses
4.1.1 – synthèse des analyses
4.1.1.1 – synthèse de l’analyse de l’équilibre financier
Au terme de l’étude de l’équilibre financier de l’entreprise et à travers les indicateurs étudiés, nous pouvons dire que :
Le FRN est négatif sur toute la période de l’étude, ce qui traduit que les ressources de longue durée ont été insuffisantes pour couvrir les emplois durables. Donc la règle de l’équilibre financier minimum n’est pas respectée ;
Le BFR est négatif sur les trois années de l’étude. Ce qui signifie que l’entreprise a éprouvé des besoins de financement de son actif d’exploitation ;
La TN est négative en 2006 mais positive durant les années 2007 et 2008. Ce qui signifie que l’entreprise a pu dégager un excédent de liquidité les deux dernières années et a pu atteindre son équilibre financier contrairement à l’année 2006 ;
De l’analyse des ratios de structure financière, on peut retenir que le ratio de couverture des emplois stables et celui de l’autonomie financière n’ont pas été satisfaisants sur la période de l’étude. Il en a été de même pour le ratio de l’équilibre financier en 2006 mais elle a atteint son équilibre financier en 2007 et 2008.
De ces résultats, nous pouvons conclure que BT‐S.A n’est pas financièrement équilibré.
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4.1.1.2 – Synthèse des Analyses de L’activité et de la Rentabilité
A l’issue de ces études, nous pouvons retenir en ce qui concerne l’activité que :
L’étude des soldes significatifs de gestion montre que les charges supportées par BT‐S.A dépassent largement ses produits. Ceci explique les déficits successifs dégagés par l’entreprise ;
De l’analyse des ratios d’activité, nous pouvons noter que l’activité de l’entreprise s’est avérée non satisfaisante en 2006 et en 2008. Toutefois la situation a connu une amélioration nette en 2007. Aussi nous constatons que les charges de personnel sont restées presque constantes dans la valeur ajoutée de l’entreprise et un allègement du poids d’endettement de l’entreprise au fil des années ;
La CAFG et l’AF ont évolué en dents de scie sur toute la période de l’étude. Quant à l’ETE, il a connu une hausse remarquable en 2007 mais celle‐ci a été suivie d’une chute assez brutale l’année suivante.
Quant à l’étude de la rentabilité, elle révèle ce qui suit :
La rentabilité économique de l’entreprise a évolué en dents de scie sur toute la période de l’étude ;
L’analyse de la rentabilité financière montre que celle‐ci a été négative sur toute la période de l’étude, d’où la rentabilité financière de BT‐SA est inacceptable.
Quant à l’effet de levier, il a été négatif sur les deux premières années avant de connaitre une légère amélioration en 2008. Ce qui montre l’incidence négative de l’endettement sur la rentabilité des capitaux propres de BT‐SA sur les deux premières années.
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4.1.1.3 – Synthèse des Analyses de la Liquidité et de la Solvabilité
L’analyse de la liquidité montre que le ratio de liquidité générale a une proportion moyenne de 0,64. Ce qui signifie que BT‐SA ne peut faire face à tous ses engagements financiers à court terme à partir de ces actifs circulants ;
Le ratio de liquidité réduite a une proportion moyenne de 0,64. Ce qui signifie que les créances et disponibilités de BT‐SA ne suffisent pas à couvrir ses dettes à court terme ;
Quant au ratio de liquidité immédiate, il a une proportion moyenne de 0,04 sur la période de l’étude, ce qui est largement inferieur à 0,5. Toutes ces analyses témoignent de l’illiquidité de BT‐SA ;
En ce qui concerne le ratio de solvabilité générale, il est resté non satisfaisant sur toute la période de l’étude car ayant une proportion moyenne de 0,86. Ainsi on peut conclure que BT – SA n’est pas solvable.
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4.1.2 – vérification des hypothèses
4.1.2.1 – vérification de l’hypothèse n°1
L’analyse du bilan financier ainsi que le calcul des trois agrégats de l’équilibre
financier et de quelques ratios de structure financière permettent de dégager les
éléments ci‐après :
FRN négative sur toute la période de l’étude
BFR négatif sur toute la période de l’étude
TN négative en 2006
IBFRI < IFRI en 2006 puis IBFRI > IFRI en 2007 et 2008
Ratio d’autonomie financière < 1 (exigé par les normes) sur les trois années de l’étude
Ratio de l’équilibre financier < 1 en 2006 et > 1 en 2007 et 2008
Ratio de couverture des emplois stables < 1 sur tout la période de l’étude.
Au vu de tout cela, nous concluons que notre hypothèse N°1 selon laquelle « BT‐SA n’est pas financièrement équilibré » est vérifiée.
4.1.2.2 – verification de l’hypothese n°2
Suite à l’analyse de l’activité, nous avons constaté que les résultats de
l’entreprise ont été déficitaires sur les trois années de l’étude. Aussi, de l’étude des
ratios d’activité, on peut retenir une nette amélioration en 2007 avant une chute
remarquable en 2008.Ces constats témoignent des dysfonctionnements qui
marquent l’activité de l’entreprise.
L’analyse de la rentabilité quant à elle nous a permis de constater que la rentabilité économique a évolué en dents de scie sur toute la période de l’étude. Quant à la rentabilité financière, elle a été négative sur les trois années de l’étude.
Ce qui n’est pas un bon signe pour la survie de l’entreprise.
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Tous ces constats nous permettent de déduire que l’activité de l’entreprise présente des dysfonctionnements qui entravent sa rentabilité. Ainsi, notre hypothèse N°2 est bien confirmée.
4.1.2.3 – vérification de l’hypothèse n°3
L’analyse de la liquidité de BT‐SA révèle qu’aucun des ratios de liquidité (générale, réduite et immédiate) n’a été satisfaisant sur la période de l’étude. Ce qui nous permet de conclure que l’entreprise n’est pas liquide.
Le ratio de solvabilité générale quant à lui est resté non satisfaisant sur la période de l’étude puisqu’il a été inferieur à 1 sur les trois années de l’étude. Ainsi nous pourrons dire que BT‐SA est solvable.
En conclusion, nous pouvons dire que notre hypothèse N°3 selon laquelle « BT‐SA n’arrive pas à respecter ses engagements vis‐à‐vis de ses créanciers » est vérifiée.
4.2 PARAGRAPHE : suggestions Avant d’en arriver aux suggestions, énumérons les forces et faiblesses de Bénin Télécoms S.A
4.2.1 – forces et faiblesses de btsa
4.2.1.1 – forces Les forces de l’entreprise sont entre autres :
Le respect des principes comptables préconisés par le SYSCOHADA ;
Le classement rigoureux des documents financiers et comptables facilite les recherches et fait gagner du temps ;
Le poids de l’endettement de l’entreprise s’allège d’année en année, ce qui constitue une lueur d’espoir pour sa survie ;
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La société, de part la bonne politique de négociation de ses dirigeants, arrive facilement à obtenir des crédits auprès des bailleurs ;
Soucieuse d’être à la pointe des technologies de communication, BT‐SA a entrepris une révolution à travers un projet de câbles à fibres optiques ;
L’adoption du plan de redressement de BT‐SA qui tourne autour de deux axes à savoir : la rentabilisation des investissements afin d’augmenter la capacité de production de l’entreprise et le renforcement de la fonction commerciale et informatique ainsi que de l’outil informatique de l’entreprise ;
Le rééchelonnement des dettes sur 10 ans avec 2ans de différé, mais également un refinancement des investissements inachevés à coût de 14 milliards.
La trésorerie nette a été positive sur les deux dernières années ce constitue un signe de survie de l’entreprise si celle‐ci peut perdurer dans le temps.
4.2.1.2 – faiblesses Chaque société évoluant avec ses insuffisances, l’essentiel reste les efforts permanents dans le sens d’une perfection. Nous avons pu relever certaines insuffisances dans la gestion financière de BT‐SA qui sont entre autres :
L’entreprise ne jouit pas d’une autonomie financière ;
Les produits dégagés par l’entreprise ne suffisent pas à couvrir ses charges, ce qui explique les résultats déficitaires dégagés par celle‐ci, compromettant ainsi sa croissance ;
Aucune distribution de dividende n’est intervenue sur la période de l’étude ;
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Les ressources stables de l’entreprise n’ont pu couvrir la totalité de son actif immobilisé sur toute la période de l’étude, ce qui rend compte de son déséquilibre sur le plan financier ;
L’inaptitude de BT‐SA à faire face à ses dettes à court terme au moyen de ses actifs à court terme, preuve de l’illiquidité de l’entreprise ;
L’insuffisance de surveillance et de mobilisation des créances ;
Les investissements de l’entreprise ne suffisent pas à couvrir les attentes de sa clientèle ;
La faible autonomie de gestion dont dispose l’entreprise et qui ne lui est pas favorable dans un secteur concurrentiel comme celui des télécommunications.
4.2.2 – suggestions pour l’amélioration de la situation financière de BTSA Après identification des forces dont l’entreprise dispose et des maux dont elle souffre, il nous revient ici de faire des suggestions pouvant contribuer à améliorer sa gestion.
Pour retrouver son équilibre financier, nous proposons à BT‐SA l’ouverture de son capital par les procédés traditionnels d’augmentation : augmentation par apports nouveaux et augmentation par conversion des dettes.
Les actions pouvant être envisagées constitueraient également en un accroissement plus que proportionnel des ressources stables par rapport à l’actif immobilisé.
BT‐SA doit également veiller à une étude minutieuse et approfondie des décisions d’emprunt afin de retrouver progressivement son autonomie financière.
Pour améliorer la rentabilité de l’entreprise, les dirigeants devraient penser à une politique de contrôle des charges à tous les niveaux afin de permettre à l’entreprise de dégager des résultats excédentaires.
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Aussi faudra‐t‐il penser à une amélioration des prestations de l’entreprise en vue d’un accroissement de son chiffre d’affaire. Entre autre, le constat fait aujourd’hui est que les cabines téléphoniques publiques deviennent rares au moment où les concurrents s’accaparent une bonne partie de ce marché dont BT‐SA avait l’exclusivité. Malheureusement, les installations privées ne parviennent même plus à répondre pleinement aux besoins de la population. Il faudra alors que BT‐SA non seulement remettre à jour les cabines téléphoniques en panne, mais aussi développe un projet d’extension de ses prestations sur toute l’étendue du territoire.
Afin de faciliter la prise de décision au sein de l’entreprise et la promptitude dans l’exécution des projets, les dirigeants devraient penser à la simplification des règles de procédures applicables à BT‐SA puisque celles‐ci les contraignent à recourir à la hiérarchie avant toute prise de décision.
Toutes les actions précitées seraient de nul effet si elles ne sont pas suivies d’une amélioration des conditions de travail des employés. Aussi, suggérons‐nous aux Dirigeants la mise en œuvre de meilleures politiques de formation et de motivation du personnel afin de tirer le meilleur des compétences de ces derniers.
Loin des insuffisances à corriger, l’entreprise devrait conserver un certain nombre de choses pour sa bonne marche. L’exemple le plus édifiant est celui du bon climat social qui règne au sein du personnel de l’entreprise et qui contribue indubitablement à l’accroissement de leur rendement.
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CONCLUSION GENERALE L’importance du secteur des télécommunications n’est plus à démontrer dans le développement économique et social d’une nation. Ainsi se justifie notre intérêt à contribuer à l’amélioration de la situation financière de Bénin Télécoms SA.
Avec l’obligation faite aux entreprises publiques de dégager suffisamment de profits non seulement pour contribuer au budget de l’Etat mais aussi pour assurer leur pérennité, la bonne gestion des ressources notamment humaines et financières devient alors une nécessité.
A travers le diagnostic des états financiers de BT‐SA nous avons pu mesurer la gestion qui est faite des ressources financières de BT‐SA, de relever les points forts et les faiblesses de cette gestion.
En effet, l’étude de l’équilibre financier de BT‐SA nous a permis de constater que l’orthodoxie en matière de ressources stables / actif immobilisé n’est pas respectée. De plus, la liquidité de BT‐SA s’amenuise et sa trésorerie nette n’est pas satisfaisante. Aussi nous avons pu noter que l’entreprise n’est pas financièrement autonome. Mais cette dépendance financière n’affecte pas de manière significative sa solvabilité.
L’étude de l’activité et de la rentabilité a relevé que l’entreprise n’a réalisé que des déficits sur toute la période de l’étude et que cette situation rejaillit sur sa rentabilité.
Ainsi, la situation financière de BT‐SA laisse à désirer. Des mesures ont donc été proposées pour corriger les insuffisances relevées. Ce qui permettra de contribuer un temps soit peu à une meilleure gestion des ressources financières de l’entreprise.
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Soulignons cependant que le diagnostic financier ne constitue pas une fin en soi car toutes les difficultés rencontrées par les entreprises ne sont pas d’ordre financier.
Il urge donc que des études ultérieures se penchent sur les autres dimensions telles que la gestion commerciale et la gestion des ressources humaines pour ne citer que celles‐là. Ceci constitue une opportunité à saisir pour améliorer les performances de BT‐SA.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE .................................................................................................................... 1
CHAPITRE I .............................................................................................................................................. 1
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE...................................................................... 1
1.1‐ Problématique, objectif et hypothèses de recherche............................Erreur ! Signet non défini.
1.1.1‐ Problématique.............................................................................................................................. 4
1.1.2‐ Objectifs et hypothèses de l’étude .............................................................................................. 5
1. 1.2.1– Objectifs de l’étude ................................................................................................................. 5
1.2.1.1– Objectif général ........................................................................................................................ 5
1.2.1.2 – Objectifs spécifiques................................................................................................................ 5
1.2.2 – Hypothèses de l’étude................................................................................................................ 5
Section 2 : Revue de littérature et démarche méthodologique .......................................................... 6
2.1‐Paragraphe : Revue de littérature .................................................................................................. 6
2.1.1 – Concepts fondamentaux ............................................................................................................ 6
2.1.1.1 – Concepts de diagnostic financier ............................................................................................ 6
2.1.1.2 – Concepts de l’analyse financière............................................................................................. 8
2.1.1.3 – Concepts de rentabilité et de performance............................................................................ 8
2.1.1.4– Concept d’effet de levier .......................................................................................................... 9
2.1.1.5 – Quelques définitions ............................................................................................................... 9
2.1.2 – Etudes antérieures.................................................................................................................... 10
2.1.3 –Démarche du diagnostic financier ............................................................................................ 10
2.1.3.1 – Les retraitements et les reclassements ................................................................................ 11
2.1.3.1.1– Eléments de l’actif ............................................................................................................... 11
2.1.3.1.2 – Eléments du passif.............................................................................................................. 11
2.1.3.2 – Description des outils d’analyse ........................................................................................... 12
2.1.3.2.1 Le concept du bilan financier .............................................................................................. 12
2.1.3.2.2 – Le concept du résultat ........................................................................................................ 13
2.2‐ Paragraphe : Méthodologie de recherche ................................................................................... 21
2.2.1 – Stratégie de vérification des hypothèses................................................................................. 21
2.2.1.1– Critères de vérification de l’hypothèse n° 1 .......................................................................... 21
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2.2.1.2 – Critères de vérification de l’hypothèse n°2 .......................................................................... 22
2.2.1.3– Critères de vérification de l’hypothèse n° 3 .......................................................................... 23
2.2.2 – Stratégies de collecte de données fiables................................................................................ 23
2.2.2.1 – Sources documentaires ......................................................................................................... 23
2.2.2.2 – Les sources internes à Bénin Télécoms S.A .......................................................................... 24
2.2.2.2.1 – Les entretiens ..................................................................................................................... 24
2.2.2.2.2 – Les informations comptables et financières...................................................................... 24
2.2.2.3– Traitement des données et outils d’analyse ......................................................................... 24
2.2.3 – Difficultés rencontrées et limites du travail ............................................................................ 24
2.2.3.1 – Difficultés rencontrées .......................................................................................................... 24
2.2.3.2– Limites du travail .................................................................................................................... 25
CHAPITRE II ............................................................................................................................................. 1
CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE ..................................................................................................... 1
Section 1 : Présentation de Bénin Télécoms S.A. et mécanisme de fonctionnement de la Direction Financière et Comptable ...................................................................................................................... 27
1.1‐ Paragraphe : Présentation de Bénin Télécoms de BT‐S.A........................................................... 27
1.1.1 – Historique, objectifs et structure organisationnelle de BT‐S.A............................................... 27
1.1.1.1 – Historique et objectifs ........................................................................................................... 27
1.1.1.1.1 – historique............................................................................................................................ 27
1.1.1.1.2 – Objectifs .............................................................................................................................. 29
1.1.1.2– Structuration ORGANISATIONNELLE de BT‐S.A. ................................................................... 30
1.1.2 – Etude de l’environnement........................................................................................................ 35
1.1.2.1– Le micro‐environnement........................................................................................................ 35
1.1.2.2 – Le macro‐environnement de BT‐S.A. .................................................................................... 38
1.1.2.2.1 – L’environnement technologique........................................................................................ 38
1.1.2.2.2 – L’environnement démographique ..................................................................................... 38
1.1.2.2.3 – L’environnement économique........................................................................................... 38
1.2‐ Paragraphe : Mécanisme de fonctionnement de la Direction Financière et Comptable........... 39
1.2.1 – Division Comptabilité ............................................................................................................... 39
1.2.1.1 – Comptabilité générale ........................................................................................................... 39
1.2.1.2 – Comptabilité analytique et fiscalité...................................................................................... 39
1.2.2 – Autres Divisions ........................................................................................................................ 40
1.2.2.1– Division Budget....................................................................................................................... 40
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1.2.2.2 – Division Trésorerie et Gestion Financière............................................................................. 40
SECTION 2 : Présentation des activités et des produits de Bénin Télécoms S.A. ............................... 41
2.1‐ Paragraphe : Présentation des activités ...................................................................................... 41
CHAPITRE III ............................................................................................................................................ 1
DIAGNOSTIC FINANCIER DE BENIN TELECOMS S.A. ET SUGGESTIONS ................................................. 1
SECTION 1 : ANALYSE DE L’EQUILIBRE FINANCIER DE BENIN TELECOMS S.A..................................... 45
1.1‐PARAGRAPHE : LA PRESENTATION DES BILANS FINANCIERS ...................................................... 46
1.2‐PARAGRAPHE : CALCUL ET ANALYSE DES AGREGATS FONDAMENTAUX DE L’EQUILIBRE DU BILAN..................................................................................................................................................... 52
1.2.1 – CALCUL DES AGREGATS FONDAMENTAUX .............................................................................. 52
1.2.2 – L’INTERPRETATION DES AGREGATS DE L’EQUILIBRE FINANCIER .............................................. 52
1.2.2.1 – LE FONDS DE ROULEMENT NET (FRN).................................................................................... 53
1.2.2.2– LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT (BFR) .......................................................................... 54
1.2.2.3 – LA TRESORERIE NETTE (TN) .................................................................................................... 54
1.3‐PARAGRAPHE : L’ANALYSE PAR LA METHODE DES RATIOS ......................................................... 54
1.3.1 – CALCUL DES RATIOS ESSENTIELS DE STRUCTURE FINANCIERE ................................................. 54
1.3.2 – L’INTERPRETATION DES RATIOS DE STRUCTURE FINANCIERE .................................................. 55
1.3.2.1 – RATIOS DE COUVERTURE DES EMPLOIS STABLES .................................................................. 55
1.3.2.2 – RATIOS DE L’EQUILIBRE FINANCIER........................................................................................ 55
1.3.2.3 – RATIOS DE L’AUTONOMIE FINANCIERE.................................................................................. 56
SECTION 2 : ANALYSE DE L’ACTIVITE ET DE LA RENTABILITE .............................................................. 56
2.1‐PARAGRAPHE : ANALYSE DE L’ACTIVITE DE BENIN TELECOMS S.A. ............................................ 56
2.1.1 – ANALYSE DES SOLDES SIGNIFICATIFS DE GESTION.................................................................... 56
2.1.2 – ANALYSE DE L’ACTIVITE PAR LES RATIOS .................................................................................. 59
2.1.3 – ANALYSE DE LA CAFG, de l’AF et de l’ETE.................................................................................. 60
2.2‐ PARAGRAPHE : ETUDE DE LA RENTABILITE DE BENIN TELECOMS S.A........................................ 65
2.2.1 – ETUDE DE LA RENTABILITE ECONOMIQUE................................................................................ 65
2.2.2 – ETUDE DE LA RENTABILITE FINANCIERE.................................................................................... 65
2.2.3 – ETUDE DE L’EFFET DE LEVIER .................................................................................................... 66
SECTION 3 : ANALYSE DE LA LIQUIDITE ET DE LA SOLVABILIT E............................................................ 67
3.1‐ PARAGRAPHE : ANALYSE DE LA liquidité .................................................................................... 67
3.2‐ PARAGRAPHE : ANALYSE DE LA SOLVABILITE ............................................................................. 69
SECTION 4 : SYNTHESE DES ANALYSES, VERIFICATION DES HYPOTHESES ET Suggestions ................ 70
4.1‐ PARAGRAPHE : SYNTHESE DES ANALYSES ET VERIFICATION DES HYPOTHESES ........................ 71
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4.1.1 – SYNTHESE DES ANALYSES .......................................................................................................... 71
4.1.1.1 – SYNTHESE DE L’ANALYSE DE L’EQUILIBRE FINANCIER ........................................................... 71
4.1.1.2 – SYNTHESE DES ANALYSES de l’activité et de la rentabilité.................................................... 72
4.1.1.3 – SYNTHESE DES ANALYSES DE LA liquidité ET DE LA SOLVABILITE .......................................... 73
4.1.2 – VERIFICATION DES HYPOTHESES ............................................................................................... 74
4.1.2.1 – VERIFICATION DE L’HYPOTHESE N°1 ...................................................................................... 74
4.1.2.2 – VERIFICATION DE L’HYPOTHESE N°2 ...................................................................................... 74
4.1.2.3 – VERIFICATION DE L’HYPOTHESE N°3 ...................................................................................... 75
4.2‐ PARAGRAPHE : SUGGESTIONS .................................................................................................... 75
4.2.1 – FORCES ET FAIBLESSES DE BT‐SA............................................................................................... 75
4.2.1.1 – FORCES ................................................................................................................................... 75
4.2.1.2 – FAIBLESSES ............................................................................................................................. 76
4.2.2 – SUGGESTIONS POUR L’AMELIORATION DE LA SITUATION FINANCIERE DE BT‐SA .................. 77
CONCLUSION GENERALE ...................................................................................................................... 79