introduction aux origines du tourisme de montagne la première

TOUR F 405 – Géographie et histoire du tourisme

Introduction 1)  Aux origines du tourisme de montagne 2)  La première génération de l’aménagement

touristique de la montagne 3)  Les conceptions planifiées et intégrées : les

stations de deuxième et troisième génération 4)  Les alternatives : un aménagement maîtrisé et

progressif

CHAPITRE IV : L’OR BLANC


  Paradoxes de l’aménagement touristique du domaine montagnard

–  Une longue et lente déprise économique et humaine –  Un milieu difficile à aménager : enclavement, topographie,

conditions climatiques –  Un milieu très vulnérable : équilibre bio-géographique (ressources

en eau, manteau forestier, érosion, …) précaire   L’évolution du tourisme de montagne : le cas de la France

–  La nette affirmation de la pratique hivernale de la haute montagne depuis 1950

  Nombre de partants aux sports d’hiver : 630.000 en 1958-59, 3,8 millions en 1978-79 (x 6)

  Aménagement progressif de vastes domaines skiables (1.900 Km2)   Mise en service d’un équipement mécanique abondant et sophistiqué

(+/- 3700 remontées mécaniques)   Développement de l’offre d’hébergement   Multiplication des stations de sports d’hiver et des centres de skis : 50

en 1960 – 290 aujourd’hui

CARACTERISTIQUES CONTEMPORAINES DU TOURISME DE MONTAGNE (I)


  L’évolution du tourisme de montagne : le cas de la France –  … mais

  Fort ralentissement de la croissance depuis fin des années ’70 : 5,2 millions départs aux sports d’hiver en 2000 (x 1,4 par rapport à 1978-79)

  Base étroite de la demande : seulement 8 et 10% de la population pratique chaque année des sports d’hiver

  Utilisation diversifiée du domaine montagnard : fréquentation estivale +/- = à fréquentation hivernale

CARACTERISTIQUES CONTEMPORAINES DU TOURISME DE MONTAGNE (II)


CARACTERISTIQUES CONTEMPORAINES DU TOURISME DE MONTAGNE (III)

  L’évolution du tourisme de montagne : le cas de la France –  Bilan





progressif



  Émergence de nouvelles pratiques aristocratiques au XVIIIe siècle –  Se soigner (le corps et l’esprit)

Thermalisme (sur les littoraux … comme en montagne) –  Faire des activités sportives

Alpinisme –  Découvrir, observer, comprendre le monde

Découverte des paysages spectaculaires de la montagne

UN NOUVEAU RAPPORT AU CORPS ET AUX PAYSAGES


  L’émergence de Chamonix –  Une boucle sur le Grand Tour

  Expédition de W. Windham et R. Pocoke, de Genève à Chamonix : l’émotion de la « mer de glaces »

  L’expédition de P. Martel (opticien et mathématicien genevois) : la mesure de l’altitude du Mont Blanc

La montagne « maudite » devient un objet d’émerveillement et d’exploration scientifique

L’INVENTION DE LA HAUTE MONTAGNE (I)


  L’émergence de Chamonix (suite) –  Le développement de la fréquentation touristique

  Deux décennies … avant que les expéditions de Windham et Martel aient un retentissement dans les salons des métropoles de l’Europe

  La venue progressive d’autres aristocrates : –  1.700 visiteurs en 1786 –  Création des premières auberges … qui se transforment en hôtel –  Paysans qui se transforment en guides

–  La consolidation par la conquête du Mont-Blanc

L’INVENTION DE LA HAUTE MONTAGNE (II)

Statue de Horace-Bénedict de Saussure et du guide Balmat


  La montagne en hiver : Saint-Moritz, Grisons (1870) –  Jusqu’au milieu du XIXe siècle, séjour des étrangers dans les Alpes

uniquement en été : séjour hivernal inconcevable tant la montagne paraissait répulsive (voir guides touristiques : tempêtes, avalanches, décès liés aux froids)

–  La mise en tourisme des Grisons … par les cures d’air   Davos (1850-60) :

–  Un médecin allemand (A. Spengler) constate que la tuberculose ne touche pas la population des hautes vallées … et que les malades des plaines semblent guérir une fois en montagne

–  Ouverture en 1860 d’une première maison destinée à recevoir des étrangers … en hiver

–  En quelques années, Davos devient un health resort fameux, avec sanatoriums, hôtels et pensions

–  13.000 visiteurs en 1900, souvent en longs séjours

L’INVENTION DE LA HAUTE MONTAGNE (III)


–  Vendre la neige (et le soleil) – Saint-Moritz   Vers 1850 : une activité thermale bien établie   L’initiative de Johannes Badrutt

–  Achat d’une ancienne pension et transformation en un hôtel destiné à accueillir la bonne société étrangère : naissance de l’Engadiner Kulm, premier hôtel de la station … avec chauffage central (1859)

–  Incitation de clients anglais à revenir à Noël … avec prise en charge du voyage retour si pas « grand soleil »

Les clients, comblés, restent jusqu’à la fonte des neiges –  A l’origine de la « saison d’hiver pour les biens portants » –  Promotion habile … via les réseaux d’un médecin anglais vivant à

Saint-Moritz : les vertus de la cure hivernale sont vantées dans les salons britanniques

  Invention de nouvelles activités par les hivernants …. pour s’occuper : compétition de patinage (1872), match de curling (1882), bobsleigh et skeleton (1882), …

L’INVENTION DE LA HAUTE MONTAGNE (IV)


–  Vendre la neige (et le soleil) – Saint-Moritz (fin)   Urbanisation de la station : hôtels éclairés à l’électricité dès

1878 (avant même les grandes villes de la plaine), premières lignes téléphoniques en 1891

  L’acclimatation du ski –  La riche et oisive clientèle a l’affût de toute nouveauté

permettant de jouer avec la pente enneigée –  Un intérêt marqué pour le ski

  Une pratique développée en Scandinavie au début du XIXe siècle

  Exportée dans différentes montagnes du Monde … en fonction de l’expatriation de Norvégiens ou Suédois (p. ex. mineurs dans les Rocheuses aux Etats-Unis et en Australie)

  Arrivée des premières planches en Suisse en 1868   Engouement rapide des riches étrangers

L’INVENTION DE LA HAUTE MONTAGNE (V)





progressif



  Période : 1860-1920   Stations pour lesquelles les sports de neige (donc la fréquentation hivernale) =

appendice d'autres pratiques touristiques (thermalisme, climatisme, alpinisme, villégiature mondaine, …)

  Chalets privés et grands hôtels implantés en périphérie de villages existants –  Soit en fond de vallée, soit sur des terrasses intermédiaires (Saas-Fee,

Cervinia, Saint-Moritz, …) –  Sous forme d'un développement non-planifié, largement impulsé par les

communautés locales (en particulier les migrants revenus s'installés dans leur lieu d'origine)

–  Avec des équipements récréatifs diversifiés et raffinés (patinoires, tremplins de saut, casinos, théâtres, …)

–  Double saison qui limite la période creuse à 3 ou 4 mois –  Une bonne desserte par infrastructures ferroviaires et routières

LE BOURGEONNEMENT SPONTANE DES STATIONS (I)


LE BOURGEONNEMENT SPONTANE DE STATIONS (III)

Saas Fee (Valais, Suisse)


  Période : 1920-1940 – Laboratoire d'expérimentation des stations de ski   Emergence de stations créées ex-nihilo, sous l'impulsion de

promoteurs puissants et selon des modèles nouveaux d'aménagement   Le cas de Megève (Haute-Savoie, France)

–  Un bourg prospère de près de 2.000 habitants, vivant d'agriculture et d'artisanat qui s'ouvre au tourisme au début du XXe siècle

  Dès 1912, 4 hôtels aménagés à proximité du village, dont deux ouverts en hiver

  Une timide pratique du ski   Un syndicat d'initiative et une patinoire créés en 1914

–  L'influence décisive de la baronne Maurice de Rotschild   Une amatrice de ski   Pendant GM I, soucieuse de ne plus fréquenter les Allemands dans les

stations suisses ou autrichiennes   Confie à un professeur de ski norvégien la mission de répérer en

France un site convennant bien à la pratique du ski   Après avoir arpenté Pyrénées et Alpes, Trygue Smith repère le site de

Megève

DE NOUVEAUX MODELES D'AMENAGEMENT (I)


  Un choix pertinent pour l'époque :

–  Des pentes faibles et moyennes, adaptées aux performances modestes d'un sport balbutiant

–  Un fort enneigement (seuil à +/- 1.100 m)

–  Un bon ensoleillement hivernal

–  Un accès facile à partir de la voie ferrée (terminus au Fayet)

–  Au cœur du pays du Mont-Blanc, une région déjà ouverte au tourisme à l'époque

DE NOUVEAUX MODELES D'AMENAGEMENT (II)


  L'embryon d'une station nouvelle et intégrée –  Maîtrise foncière : achat par la baronne de vastes terrains

situés sur le plateau du mont d'Arbois (replat situé au-dessus du bourg, au pied des pentes du mont qui culmine à 1.950m)

  Une localisation idéale pour la pratique du ski :   Ensoleillement … bien que pas un adret

enneigement important   Faibles pentes

–  Projet d'aménagement d'une station été - hiver   Porté par une société anonyme (Nouvelle société des

hôtels de montagne)   Hébergement : 4 hôtels de 1.500 chambres chacun,

reliés par un funiculaire   Activités sportives : un parcours de golf, un

téléphérique sur les pentes du mont d'Arbois   Infrastructures : route d'accès au plateau à partir de

Mégève

DE NOUVEAUX MODELES D'AMENAGEMENT (III)


DE NOUVEAUX MODELES D'AMENAGEMENT (IV)

Megève Megève : Hôtel du Mont d'Arbois


  L'embryon d'une station nouvelle et intégrée (fin) –  Seul un des 4 hôtels fut construit (l'Hôtel du Mont d'Arbois,

1921), un palace devenu rapidement haut-lieu de la jet set (Albert Ier, familles Citroën, Hachette, Michelin, vedettes du cinéma et du music-hall)

–  Rapidement, multiplication des R2 cossues autour de l'hôtel, pour loger les grandes familles ne souhaitant pas se contenter du palace

  Un modèle dominant : le "chalet des skieurs" (Henri Jacques Le Même)

  Maisons confortables (larges ouvertures pour profiter du soleil, balcons, chauffage central, sols en carrelage et linoléolum – faciles à entretenir - …)

  … dont l'architecture exprime aussi l'appartenance à la montagne (formes et couleurs qui évoquent les chalets locaux)

= la naissance du style "régionalisme savoyard"

DE NOUVEAUX MODELES D'AMENAGEMENT (V)


DE NOUVEAUX MODELES D'AMENAGEMENT (VI)

Le chalet Rotschild : un habitat urbain et bourgeois, pour le skieur, mais avec des références à l'architecture montagnarde

La maison d'Henry Jacques Le Même à Megève : un édifice en béton armé, qui reflète les principes du modernisme (sobriété des volumes, toit-terrasse, raffinement de l'aménagement intérieur)


–  Le cas de Sestrière (Pièmont, Italie, 1930-36)   Une altitude exceptionnelle pour l'époque (2.035 m)   Unicité de promotion

–  L'initiative d'une société anonyme, au sein de laquelle figure deux membres de la famille Agnelli (Fiat), dotée d'importants capitaux

–  Maîtrise foncière par achat de vastes terrains –  Plan d'aménagement avec hôtels, complexes commerciaux,

golf et équipements mécaniques (4 téléphériques) –  Réalisation du projet par ses initiateurs … et des

constructeurs associés   Une des principales stations hivernales européennes jusque

dans les années '60

DE NOUVEAUX MODELES D'AMENAGEMENT (VII)


DE NOUVEAUX MODELES D'AMENAGEMENT (VIII)

Hôtel Duchi d'Aosta et tours avoisinantes : un modernisme assumé


DE NOUVEAUX MODELES D'AMENAGEMENT (IX)

Val d'Isère

–  Le cas de Val-d'Isère (Savoie, France)   De nombreux atouts pour le ski : longue durée d'enneigement, bonne

exposition des pentes, plusieurs champs de neige   Un partenariat entre opérateurs privés et la municipalité   Un ambitieux plan d'urbanisme dès 1935 :

  Vaste réservation de terrains pour l'implantation future des pistes (y compris les glaciers pour le ski d'été)

  Constructions en hauteur pour dégager au maximum l'espace





progressif



  Deuxième vague de stations créées de toutes pièces   Deux formules distinctes

–  Verbier (Valais, Suisse) : développement ex-nihilo à partir de 1950   Après désenclavement routiers   Sous forme de petits chalets privés   Sur le versant exposé plein sud   Sans plan d'urbanisme ni même zonage indicatif   A un rythme soutenu : 1.000 lits en 1950 … 20.0000 en 1975

LES STATIONS DE DEUXIEME GENERATION (I)

Verbier : un adret densément bâti de petits chalets, dans le plus grand désordre


  Deux formules distinctes (suite) –  Courchevel (Savoie, France, 1945-50) : planification, intervention publique,

objectifs sociaux … mais station huppée   Une initiative du Conseil général de Savoie

–  Objectif : mise en valeur d'une région entière –  Moyens :

  Travaux de voirie   Maîtrise foncière   Construction des remontées mécaniques et aménagement des

pistes   Maîtrise et direction technique de l'ensemble (via un architecte

en chef, qui contrôle l'aménagement des lotissements par les promoteurs privés)

  Un plan d'aménagement global –  Etablissement en altitude (1.850 m) –  Interpénétration urbanisation – pistes de ski –  Alternance entre hébergements privatifs et des équipements

commerciaux

LES STATIONS DE DEUXIEME GENERATION (II)


–  Une station qui devait être "populaire" …   Lots taillés petits et vendus à des prix bas aux promoteurs

–  … mais qui dès le départ s'adressa à la bourgeoisie   A l'époque, la clientèle qui pouvait avoir l'idée et les moyens d'acheter

un hébergement en haute montagne … ne pouvait pas être populaire

LES STATIONS DE DEUXIEME GENERATION (III)

Courchevel 1.850


  Période : 1961-1975   D'ambitieuses opérations d'aménagement, en France (15 stations, dont La

Plagne, Avoriaz, Val Thorens, Tignes, Les Karellis, Isola 2000), mais aussi en Suisse (Anzère), en Italie, aux Etats-Unis (Squaw Valley, Lake-Placid), au Japon (Sapporo), au Liban (Les Cèdres) et au Maroc (Oukaimedden)

  Une véritable doctrine d'aménagement : le cas français –  Un projet économique et financier d'envergure nationale : faire de la

montagne un piège à devises –  Un montage institutionnel original

  Une Commission interministérielle pour l'Aménagement touristique de la Montagne (CIAM, 1964) qui assure la tutelle sur le Service d'Etudes pour l'Aménagement touristique de la Montagne (SEATM, Chambéry)

  SEATM = intermédiaire entre les collectivités locales et les promoteurs –  Présélection de sites adaptés aux sports d'hiver –  Encadrement des autorités locales … pour qu'elles s'assurent la

maîtrise foncière –  Prise en charge du désenclavement routier –  Démarchage des promoteurs

LES STATIONS DE TROISIEME GENERATION (I)


–  Globalité et unicité de promotion et d'aménagement : les administrations publiques confient à un promoteur l'ensemble des actions de construction et de commercialisation

  Extrême personnalisation des réalisations   Forte intégration.

La société d'aménagement –  Dispose toujours d'un monopole de réalisation des remontées

mécaniques et des constructions –  Possède et exploite dans certains cas (Isola 2000, Les Arcs) les

commerces, hôtels et équipements distractifs –  De vigoureuses options techniques : les "usines à ski"

  Complexes organisés en fonction de la pratique intensive du ski sportif Sites neufs, vastes, bien enneigés, à haute altitude, avec de fortes dénivellations

–  Accès souvent difficiles et coûteux –  Coupure avec l'habitat permanent –  Peu de respect pour la cadre naturel

Equipement mécanique et sportif très développé –  Investissements considérables pour réalisation, entretien et renouvellement

des remontées …. bénéficiaires après au moins 10 ans d'exploitation

LES STATIONS DE TROISIEME GENERATION (II)


–  Le parti pris des immeubles à appartements –  Les stéréotypes spatiaux

  Zonage fonctionnel strict   Séparation des circulations   Schéma unipolaire   Extension sous forme de centres satellites

LES STATIONS DE TROISIEME GENERATION (III)


STATIONS DE TROISIEME GENERATION (III)

Val Thorens (Savoie, France)


STATIONS DE TROISIEME GENERATION (III Bis)


STATIONS DE TROISIEME GENERATION (IV)

Avoriaz (Haute Savoie, France) Les Ménuires (Haute Savoie, France)

DE NOUVEAUX DEFIS (I)

  La stagnation de la fréquentation hivernale, surtout dans les plus grandes stations

  Les effets attendus des changements climatiques –  Alpes et autres régions montagneuses


DE NOUVEAUX DEFIS (II)


Chartreuse (Isère) – 1.320 m

Cévennes (Gard) – 1.570 m)

DE NOUVEAUX DEFIS (III)


  La fermeture de plusieurs stations de moyenne montagne : les premières friches touristiques

L'ancien télésiège du domaine skiable du Schwyberg – Canton de Fribourg - Suisse

L'ancien téleski du domaine skiable du Noyer – Hautes Alpes

DE NOUVEAUX DEFIS (IV)


  Les voies de la diversification Le bike-park des Deux Alpes (Isère)

Usage de télésièges pour VTT – Roubion (Alpes Maritimes) au slogan évocateur : Roubion … en toutes saisons

DES FRICHES TOURISTIQUES EN-DEHORS DE LA MONTAGNE (I)


L'hôtel Kalenda : un complexe de luxe au bout de la Pointe du Bout

  Le cas troublant de l'hôtel Kalenda (Pointe du Bout – Trois Ilets Martinique)   A l'origine un hôtel ouvert en 1973 par la filiale hôtelière d'Air

France (Méridien)   Un établissement de haut standing, dans la principale station

balnéaire de l'île, sur un site prestigieux   295 chambres – 100 à 150 employés

  Faute de modernisation, un dépôt de bilan au début des années 2000

L'hôtel Bakoua : un autre établissement de luxe

Hôtel La Pagerie

DES FRICHES TOURISTIQUES EN-DEHORS DE LA MONTAGNE (II)


Ce qui reste de l'hôtel Kalenda en 2011 : le petit "Beyrouth" local

DES FRICHES TOURISTIQUES EN-DEHORS DE LA MONTAGNE (III)


  Fonds de commerce racheté par la société Kalenda Resort en 2002 (en même temps qu'un celui d'un autre hôtel Méridien à la Guadeloupe)   Objectif annoncé : rénovation de l'établissement pour "en

faire un des fleurons de la Caraïbe" et redynamiser le tourisme martiniquais

  Un objectif vite démenti :   Rachat du terrain et des murs de l'hôtel à une société

immobilière   Endettement rapide : prêt octroyé par le Crédit Mutuel des

Antilles Guyane (3,7 10e6 euros), avec le terrain et les murs de l'hôtel comme garantie

  Obtention d'un permis de construire des parkings ou des appartements

DES FRICHES TOURISTIQUES EN-DEHORS DE LA MONTAGNE (IV)


  De la rénovation à la destruction :   En 2006, les dirigeants de Kalenda Resort décident, contre

l’avis du comité d’entreprise, de fermer l'hôtel pour procéder à la rénovation

  L'hôtel est "cannibalisé" : tout le mobilier est vendu, la structure est cassé, seul reste des squelettes de béton

  Début 2007, les dirigeants du groupe KALENDA indiquent n’avoir plus d’argent et arrêtent les travaux

  Depuis lors :   Liquidation judiciaire Kalenda Resort   Proposition de reprise par le groupe Monplaisir classée sans

suites.   En 2011, le président du conseil régional, annoncée qu'il

souhaite prendre des mesures en concertation avec la municipalité des Trois-Ilets pour préserver l'activité hôtelière et le site touristique





progressif



  Une des principales destinations touristiques de montagne à l'échelle européenne … et mondiale :

–  13.000 Km2 – 700.000 habitants –  En 2008 : 9,1 millions d'arrivées touristiques - 43,4 millions nuitées

(92 % générées par des visiteurs étrangers) - Durée moyenne de séjour = 4,8 jours

  Comparaisons : –  Savoie – Mont-Blanc (Départements de Savoie et Haute-Savoie) =

60,9 millions de nuitées en 2007, dont 37,5 millions en hiver –  Suisse

LE CAS DU TYROL AUTRICHIEN (I)


  Des formes originales de développement touristique : –  Un développement touristique précoce, continu et équilibré entre l'été et

l'hiver, nourri par la fréquentation issue de régions urbaines fortement émettrices (Vienne et surtout Munich)

–  Décentralisation des responsabilités : large autonomie d'intervention et de contrôle laissée aux Lander, communes et syndicats d'initiative

–  Une activité touristique répartie entre une multitude de centres d'accueil de taille petite et moyenne (1 exception : Sölden)

LE CAS DU TYROL AUTRICHIEN (II)


–  Une structure d'hébergement diversifiée :   50% des lits en hôtel (dont +/- 1/3 en pensions de famille), 30% en

appartements, 15% chez l'habitant –  Une prépondérance des entreprises de taille artisanale, dans l'hébergement

mais aussi dans les équipements d'accompagnement –  Une remarquable diffusion sociale des bénéfices touristiques dans les

différents secteurs concernés (hébergements, commerces, services, construction)

  Rôle actif de la population rurale dans le développement du tourisme, pendant longtemps en pluriactivité

  Avec de multiples effets : –  Maintien d'une population nombreuse et jeune –  Conservation des fonctions agricoles –  Survivance et modernisation de l'habitat

–  Une volonté farouche de maîtriser le processus de développement … en refusant les interventions exogènes

  Loi de 1954 interdisant l'achat de terrains par des étrangers   Loi interdisant la construction de R2 par des étrangers

… malgré la demande considérable des visiteurs allemands

LE CAS DU TYROL AUTRICHIEN (III)


–  Une attention précoce portée à la préservation de l'environnement montagnard   Pas de création artificielle massive   Des stations de ski qui s'arriment aux bourgs de montagne   De vastes zones protégées   Un paysage régulièrement embelli

  Au total : une véritable prise en charge du développement touristique par les montagnards eux-mêmes

  Une expérience de référence … pour repenser les aménagements de la montagne touristique en France

–  Le cas exemplaire de Bonneval-sur-Arc :   Sauvegarde de la maîtrise locale sur le développement

touristique   Station-village modeste, avec équipement mécanique discret et

préservation des zones boisées –  La rénovation des stations de 3ème génération selon les principes

de l'architecture régionaliste

LE CAS DU TYROL AUTRICHIEN (IV)


LE CAS DU TYROL AUTRICHIEN (V)

Sölden (Tyrol)

Bonneval-sur-Arc (Savoie)


LE CAS DU TYROL AUTRICHIEN (VI)

Courchevel 1850 : Immeuble rénové en style néo-savoyard

Station de Montchavin (Savoie, 1 300 m) : Michel Bezançon propose en 1972 une architecture néo-rurale qui fera école

introduction aux origines du tourisme de montagne la première

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