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LINGUISTIQUE ET SÉMIOLOGIE GÉNÉRALE : RÉSUMÉ DU SYLLABUS D’EBENE ELIZABETH WINAND. De l’antiquité à la Renaissance : A. Le Trivium : - Ensemble de disciplines qui portent un discours sur le langage : o La rhétorique : Etudie la force que le langage peut avoir sur un auditoire : Force de persuasion, efficacité … o La Logique : Etudie les moyens langagiers qui permettent d’accéder à la connaissance. o La Grammaire : Observe la langue écrite en tant qu’elle permet d’accéder aux textes écrits dans cette langue. Le Quadrivium : - Ensemble composé de quatre arts relatifs aux nombres : o L’arithmétique o La musique o La géométrie o L’astronomie Ces trois voies s’intéressent au langage en tant qu’il permet d’accomplir quelque chose, on ne prête attention à son fonctionnement que s’il est mis au service de quelque chose. B. Zoom sur la grammaire antique : La grammaire originelle n’avait pas d’ambition théorique, mais bien un but pratique, à savoir : Pouvoir décrire des faits de langue écrits et accéder à des textes littéraires. a. Le Tekhnê de Denys Le Thrace : Il s’agit d’une des premières grammaires du monde occidental. Sa particularité réside dans le fait qu’elle contient une notion qui nous est familière : La notion de la Partie du Discours. En effet Denys Le Thrace est le premier à les avoir identifiés et classifiés, chaque partie se caractérisant par le cas (casus en Latin) qu’elle peut recevoir. Le Tekhnê est une grammaire qui s’en tient au niveau Résumé Syllabus E.E.W par Pascaline Chauvier 1 er BAC LLM.

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Synthèse du cours Introduction à la linguistique et à la sémiologie générales LLM 1 ULg

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Page 1: Introduction à la linguistique et à la sémiologie générales

LINGUISTIQUE ET SÉMIOLOGIE GÉNÉRALE : RÉSUMÉ DU SYLLABUS D’EBENE ELIZABETH WINAND.

De l’antiquité à la Renaissance :

A. Le Trivium :

- Ensemble de disciplines qui portent un discours sur le langage :o La rhétorique : Etudie la force que le langage peut avoir sur un auditoire : Force de

persuasion, efficacité …o La Logique : Etudie les moyens langagiers qui permettent d’accéder à la

connaissance.o La Grammaire : Observe la langue écrite en tant qu’elle permet d’accéder aux textes

écrits dans cette langue.

Le Quadrivium :

- Ensemble composé de quatre arts relatifs aux nombres :o L’arithmétiqueo La musiqueo La géométrie o L’astronomie

Ces trois voies s’intéressent au langage en tant qu’il permet d’accomplir quelque chose, on ne prête attention à son fonctionnement que s’il est mis au service de quelque chose.

B. Zoom sur la grammaire antique :

La grammaire originelle n’avait pas d’ambition théorique, mais bien un but pratique, à savoir : Pouvoir décrire des faits de langue écrits et accéder à des textes littéraires.

a. Le Tekhnê de Denys Le Thrace :

Il s’agit d’une des premières grammaires du monde occidental. Sa particularité réside dans le fait qu’elle contient une notion qui nous est familière : La notion de la Partie du Discours. En effet Denys Le Thrace est le premier à les avoir identifiés et classifiés, chaque partie se caractérisant par le cas (casus en Latin) qu’elle peut recevoir. Le Tekhnê est une grammaire qui s’en tient au niveau élémentaire du mot, sans envisager les relations qu’ils peuvent avoir entre eux.

b. L’Ars Grammatica de Donat :

Monument de la grammaire occidentale qui sera utilisé jusqu'à la Renaissance. La raison de son grand succès est son caractère très didactique. Il est divisé en « Ars Minor » (Résumé) et « Ars Maior » (Exhaustif). Son plus est qu’il fonctionne par « Question-réponse ». La diffusion de cette grammaire, qui est une transcription du latin classique va permettre à cette langue de perdurer, puisqu’il y avait transmission de la norme. Ainsi, à la Renaissance, le latin pratiqué par les humanistes était fort proche du latin classique.

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La différence avec le Tekhnê, c’est que l’Ars Grammatica possède une visée normative. Il servira également de modèle aux premières grammaires de variété non latines.

Transfert du latin à une langue non latine :

- Traduction en français des explications de Donat.Objet étudié = Latin, Mais Métalangage différent.

- Traduction des exemples : Frontière entre les deux grammaires de plus en plus mince

- Suppression des formes latines pour ne garder que le Français.Le Donait François devient la première grammaire du français et est directement dérivée de L’Ars Grammatica.

Il n’empêche que bien que révolutionnaire cette traduction progressive du français au latin pose un problème majeur : Les formes qui conviennent au latin, ne conviennent pas spécialement au français. Prenons l’exemple du cas en latin, il est très pertinent, mais n’a pas grand intérêt en français.

C. Au Moyen Age : Les grammairiens Modistes

Il s’agit d’un autre type de grammaire beaucoup plus spéculatif, qui réfléchit sur le langage dans sa généralité : Recherche de la manière dans le sens fonctionne dans le langage. Les modistes privilégient la réflexion grammaticale à la description.

Les Modistes : Leurs noms proviennent des traités qu’ils rédigeaient : De Modis significandi. (=Produire du sens).

Attention : Différence entre Modis Signandi (Au niveau du mot et des concepts) et Modis Significandi (Mises en relation des mots pour former une unité de sens supérieure). En Insistant sur le second aspect les modistes franchissent le pas entre une grammaire du mot et une syntaxe phrastique.

D. La Renaissance :

a. Contexte culturel :

A cette époque une série de mutations importantes vont conditionner la réflexion sur le langage.

- Opposition structurante entre Langues anciennes et Langues vernaculaires :

Lorsque l’on redécouvre les langues de l’antiquité (Latin, Grec, Hébreu) on se rend compte que ce sont des langues mortes car elles ne correspondent plus à l’usage contemporain. Tandis que les langues vernaculaires sont des langues utilisées par une communauté et dans lesquelles la communauté se reconnaît (=Identitaire).Il y a prise de conscience du caractère illégitime des langues vernaculaire par rapport aux langues anciennes, malgré leur importance aux yeux des locuteurs. Dante Alighieri décide donc qu’il faut les doter d’un prestige et les conservées comme un objet de savoir. Il publie : De Vulgari eloquentia. (Eloquence du parler vulgaire).

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- Rivalité politico-culturelles :

A cette époque des rapports de rivalités s’établissent entre des Etats-nations en formation, une conscience nationale est en voie d’émergence, dans ce genre de rapport la langue joue un rôle symbolique fondamental (car elle permet aux nations de se mesurer entre elles) et elle mérite d’être défendue. En 1549, Joachim Du Bellay publie « Deffence et illustration de la langue françoyse ».

- Invention de l’imprimerie :

L’imprimerie va avoir une influence considérable sur notre rapport avec le langage, puisqu’elle pousse à stabiliser les formes linguistiques. Si on décide d’imprimer un texte en français, il faut pouvoir choisir sa variété ; La variété devient alors norme et cette norme ce diffuse.

b. Premières grammaires vernaculaires :

- John Palgrave : « L’esclarcissement de la langue françoyse » : Une des premières grammaires du français destinée aux anglais voulant apprendre la langue. Le français est alors considéré comme assez prestigieux pour être enseigné en tant que langue étrangère.

- Antonio de Nebrija : “Gramática de la lengua castellana”, 1492 : Etroitement lié au prestige de la cour de castille. Le but politique poursuivi par la rédaction de cette grammaire : préserver et valoriser la langue castillane.

- Louis Meigret : « Tretté de la grammere françoèze » 1550. L’auteur cherche ici à fixer des règles d’orthographe de la grammaire française en la systématisant de la manière la plus rationnelle et plus efficace possible.

c. Compilation linguistiques :

Avec la découverte de mondes nouveaux, donc de nouveaux peuples, on se rend compte du nombre de langues existantes, il devient nécessaire de connaître les langues que ces nouveaux peuples parlent pour poursuivre leur but d’évangélisation.

Apparaissent alors les compilations linguistiques dont le but est d’inventorier le plus de langues possible et d’observer leur usage dans le monde connu avec une visée pratique (L’évangélisation).

Compilation célèbre : Mithridates de Conrad Gessner (1555) qui propose 27 traductions du notre père. Ce recueil fournit un matériau précieux pour la description linguistique mais également pour le comparatisme. Avec cette idée de comparer les mêmes textes de plusieurs langues différentes on met en évidence les principes communs sur lesquelles elles reposent.

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L’époque Classique

A. Grammaire générale et raisonnée de Port Royal :

Rédigée par les Jésuites de port royal qui étaient des intellectuels au mode de vie austère, cette grammaire se place dans la lignée des modistes.

La réflexion des Jésuites est axée autour d’une association étroite entre langage et pensée. Selon eux décrire le langage revient à décrire la pensée. Cette approche peut être définie comme mentaliste et universalisante de la grammaire.Mentaliste car on considère le langage comme une excroissance de la pensée.Universalisante car selon une description de la pensée est valable pour toutes les langues.

Selon les Jésuites de Port Royal, trois opérations sont possibles :

- Concevoir (Pas forcément une traduction langagière, pour eux on peut concevoir une notion sans donner de traduction linguistique).

- Juger (Le jugement à une proposition linguistique, qui est la proposition)- Raisonner (Fruit de la combinaison de )plusieurs jugements.

Cette vision langagière mène à quitter la grammaire du mot pour arriver à la syntaxe de l’énoncé.Les grammairiens de Port Royal vont également développer la notion de complément (principal constituant de la phrase).

Le 19e Siècle

a. Une mutation épistémologique générale :

Le 19e siècle est caractérisé par un changement radical dans la manière de construire la connaissance. Elle se fait à partir de faits objectifs (Méthode inductive : Partir des faits pour essayer d’en tirer une loi générale) et sera attentive à la temporalité.

b. Grammaire historico comparative :

Cela part d’une obsession chez les linguistes qui est de retrouver la langue mère. Pour cela, il faut comparer entre elles le plus grand nombre de langues et retrouver l’étymon originel. Pour être

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pertinentes ces correspondances doivent porter sur au moins deux termes différents ayant des points communs et être issu du lexique fondamental : Famille et Nature. Ces ressemblances sont le plus souvent phonétiques : Il s’agit d’établir des lois à partir desquelles ont reforme des langues par prédiction rétrospective.

c. Typologie des langues :

L’allemand Humboldt à créer une typologie pertinente pour décrire le fonctionnement des langues sur le plan morphosyntaxique. Trois groupes sont identifiables :

- Les langues isolantes : Peu de variations de la forme de mots, l’ordre des mots dans la phrase est important, et rigide, cela permet de comprendre les rapports qu’ils entretiennent. L’information grammaticale est donnée dans l’ordre de la phrase. Exemple : Français.

- Les langues Flexionnelles : Les mots ont une partie morpholexicale stable (Le radical) à laquelle on ajoute des désinences variables. La position dans la phrase est beaucoup plus libre. Exemple : Le Latin.

- Les langues agglutinantes : Les mots sont constitués d’une série de petites parties qui s’agglutinent les unes aux autres chacune étant porteuse d’une information grammaticale bien précise. Elles sont proches des langues flexionnelles mais contrairement à ces dernières chaque information est contenue dans une partie bien précise du mot. Exemple de langues agglutinantes : Le Turc.

Le 20e Siècle A. Le cours de linguistique générale de F. De Saussure .

a. FDS

Au centre des débats sur le paradigme de la grammaire historico-comparative, il va construire son propre projet. Son travail et ses idées vont enrichir d’autres disciplines en dehors de la linguistique. Il est à la base du structuralisme, doctrine qui marquera toutes les sciences humaines.

b. Une réflexion complexe :

La publication des cours de Saussure est discrète et indirecte, dans un premier temps elle n’aura que peu d’impact sur la communauté des linguistes en France. Après de nombreuses années, ses idées commencent par avoir un succès massif, surtout en dehors du champ linguistique, au point de devenir une référence incontournable du structuralisme. Aujourd’hui on tente de retrouver la pensée de Saussure, non pas dans son cours de Linguistique originel, mais dans les notes de ses étudiants.

B. La pensée Saussurienne :

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Il bouleverse notre manière de réfléchir sur le langage. Et pose 3 grands gestes épistémologiques décisifs :

- « C’est le point de vue qui crée l’objet » : Jusqu'alors, les grammairiens collectaient des faits , se plaçait face à des données empiriques, mais ne se posait pas de question quant à l’objet. Saussure dénonce cette illusion, la langue n’est pas un objet déjà tout fait, mais bien le résultat d’une modélisation d’un point de vue particulier.

- « Toute généralisation est impossible tant que l’on ne sépare pas Etat et Genèse »L’exemple précédent porte sur deux points de vue selon Saussure, l’état de la langue (Point de vue synchronique) tandis que la troisième porte sur la genèse du mot (point de vue diachronique) en choisissant la synchronie, il s’oppose à la grammaire historico-comparative. La linguistique de Saussure ne se préoccupe que des états de langue, sans prendre en considération ses états antérieurs ni vouloir prévoir le futur.

Cependant il convient de nuancer ceci : on peut avoir des synchronies d’extension variable, synchronie signifiant un laps de temps pendant lequel la langue est considérée comme stable et contenant peu de variation. La synchronie privilégie cependant l’état contemporain de la langue (=l’instant « T » du linguiste).

- « Aucune démonstration n’est possible sans une simplification conventionnelle des données » : Malgré le choix de la synchronie, il reste difficile, même dans un état de langue d’étudier les données de manière brutes, car elles sont trop hétéroclites. (Pour un même mot, plusieurs manières de le prononcer). Le Troisième geste épistémologique de Saussure consiste en un « Principe d’abstraction » : Le linguiste synchronique doit néglige les changements dans le temps, comme il néglige aussi les variations dans l’espace (variations diatopiques), dans la société (variation diastratique) et dans les contextes d’usages (Variation diaphasique). Saussure fait comme si tous les locuteurs d’une langue avaient la même pratique effective.

C. Une architecture conceptuelle puissante :

Les concepts de Saussure sont tellement généraux et abstraits qu’ils sont applicables à d’autres choses que la langue.

a. Langue vs Parole : Parole : activité concrète et individuelle, ensemble virtuellement fini des énoncés particuliers ; la parole est soumise à la variation et est donc inanalysable ; mise en œuvre singulière (écrite ou orale) du système abstrait qu’est la langue.Langue : Modélisation abstraite des faits de parole, dimension collective : « La langue est un fait social » : La langue est une institution qui sert de fondement dans une communauté, c’est le modèle abstrait dans lequel la communauté accepte de se reconnaître. Modélisation = Lieu de systématicité,, observable scientifiquement.Attention, La langue reste le premier matériau linguistique à partir duquel il extrait la langue, et toute parole renvoie au système de la langue, sans quoi, pas d’intercompréhension possible.

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b. Système vs. Valeur : Un point de vue immanent : Chez Saussure, la notion de système est corrélée à celle de valeur. Les unités linguistiques ne se définissent que de manière relationnelle (c'est-à-dire uniquement par rapport aux relations qu’elle entretient avec les autres unités, pas avec les objets du monde auxquels elle renvoie). Ex : Le jeu d’échec.Un signe est d’abord ce que les autres signes ne sont pas.

c. Signifiant et Signifié : Les relations d’oppositions peuvent se faire soit du point de vue du signifiant soit du point de vue du signifié, l’association étroite des deux formant un signe linguistique.

d. Principe d’arbitrarité : Selon Saussure, la nature du lien qui relie signifiant et signifié est purement arbitraire. Il s’agit d’une convention fixée par la communauté. Arbitrarité ne signifie pas que chacun est libre de modifier cette convention, mais que tous les locuteurs d’une communauté s’accordent pour reconnaître telle suite de son qui renvoie à tel concept sans poser de question. La meilleure preuve du principe d’arbitrarité est que toutes les langues emploient des suites de sons différentes pour renvoyer à des objets identiques.Seule exception à ce principe d’arbitrarité : Les onomatopées, cela dit, elle varie quand même en fonction des langues.

e. Principe de linéarité : Le signifiant est de nature auditive, donc se déroule dans la temporalité, dont il emprunte les caractéristiques. Il se présente donc comme une succession de sons, qui permet d’opposer la langue à d’autre système qui fonctionne sur le canal visuel. (Syntaxe tabulaire, unités doivent être présentes simultanément).

D. Naissance du structuralisme :

- Algirdas Julien Greimas : Sémiologue, amorce le structuralisme dans les années 50 en reprenant les principes de Saussure

- Claude Lévi-Strauss : Anthropologue du 20e siècle, applique les principes de Saussure pour décrire les populations primitives, notamment le fonctionnement de leurs mythes ?

- Jacques Lacan : Psychanalyste, applique la description de l’inconscient les principes de Saussure.

- Roland Barthes : Un des plus grands théoriciens littéraire, reprend Saussure pour analyser les récits littéraire comme des systèmes immanents. Il développe la sémiologie de la Mode.

E. L’après Saussure : Contre-propositions :

Alors que se développe le structuralisme, d’autres spécialistes prennent le contrepied des idées de Saussure en reprenant les phénomènes de variation que ce dernier a délaissés. Ces deux phénomènes sont « Le sujet parlant » et « le contexte » (Saussure les avait éliminés car il faisait de la langue un objet variable). Les contres saussuriens vont les réintroduire dans l’étude de la langue car ils voient davantage celle-ci comme un usage concret dans un contexte précis et visant des objectifs particuliers.

a. Emile Benveniste et la linguistique de l’énonciation

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Actif dans les années 50-60, il sera à l’origine de tout courant actuellement appelé la « linguistique de l’énonciation ». Il se distingue de la linguistique Saussurienne car selon Benveniste, les énoncés résultats d’un acte d’énonciation, ne peuvent être compris que quand celui-ci est pris en considération dans l’étude de ces derniers.

b. John Austin et la Pragmatique ; La pragmatique envisage l’impact réel que peut avoir un énoncé sur le monde qui l’entoure. Austin met également au point le concept d’énoncé performatif. (Enoncés qui réalisent vraiment une action. Exemple : Je vous déclare Mari et Femme).

c. William Labov et la Sociolinguistique : Labov soutient que tout système linguistique n’est pas homogène, mai stratifié, et que cette stratification peut être corrélée à une stratification sociale.

Récapitulations transitoires :

a. Les interrogations profanes sur le langage : A côtés de l’interrogation savant, il y a des questions que tout le monde peut se pose, qui ont traversé les siècles et font partie de l’imagination populaire.

1. Origines du langage :

Cette question comporte un important arrière-plan chrétien, composé de trois épisodes de la genèse :

- La création d’Adam par Dieu (donc création d’une langue adamique).- Tour de Babel (Les Dieux ont envoyé les langues pour diviser les hommes)- Le déluge (Diffusion des langues).2. L’arbitrarité du langage :

Le mythe fondateur de cette question est le dialogue du Cratyle de Platon. Cratyle soutient qu’il y a une motivation à l’extrême (d’où le cratylisme, la croyance que les mots collent à la réalité des choses) tandis qu’Hermogène est dans la position de l’arbitrarité totale.

Le cratylisme va continuer à obséder l’imaginaire. On va chercher à relier les mots aux réalités auxquelles ils renvoient. Exemple : Choucroute = Chou + Croute ? (En réalité vient de l’allemand).

3. Question de l’universalité :

Question liée à l’origine du langage : si on cherche à identifier la langue originelle, c’est qu’on a la nostalgie d’une langue universelle.

Elle a connu deux volets :

- Projet de réaliser concrètement une langue universelle comprise par tous

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- Un versant politique illustré au 18e siècle par Antoine de Rivarol (Auteur du discours sur l’universalité de la langue française, ou il prouve que la langue française devrait être parlée de tous).

Accorder à une langue le statut de d’universalité qu’on cherche à justifier par ses propriétés internes, c’est une manière de domination politique.

B. Modalités du général dans la réflexion sur le langage :

Nous avons trouvé 3 réponses à cette question :

- Il peut être une généralisation empirique : Méthode de la grammaire historico-comparative qui consiste en une accumulation empirique pour donner une idée générale du fonctionnement du langage.

- Généralité principielle : Généralité des principes abstraits (ex : Principe d’arbitrarité chez Saussure). Il s’agit d’énoncer des principes généraux qui s’appliqueront l’ensemble des faits de langage.

- Plus actuellement, l’interdisciplinarité : La connaissance du langage implique une multitude de point de vue, qui mis bout à bout, permettent de donner une image générale du fonctionnement du langage.

C. Grandes oppositions terminologiques :

Ces oppositions permettent de situer la linguistique :

- Première opposition entre philologie, grammaire scolaire et linguistique, qui s’oppose En termes de connaissance poursuivie. (Philologie : Construction d’un texte écrit, grammaire scolaire : dicter une norme, linguistique : Objectif descriptif).

Au niveau de la branche linguistique 4 oppositions peuvent être faites :

- Historique Vs. Synchronique - Particulière (description d’une langue précise) vs. Contrastive (Comparer les

fonctionnements de plusieurs langues).- Théorique vs. Appliquée (résolution d’un problème concret).- Immanente (langue = système de signe, sans intervention des éléments extérieur) vs.

Enonciative et Pragmatique (Débordent du cadres strict du système de signes pour l’imaginer en situation avec des locuteurs).

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II. Les systèmes Sémiotiques : 1. Préalables :

A. La langue, objet vocal, objet social :

La langue est un objet vocal, ce qui signifie que la communication exploite le canal auditif. Pour l’étudier les linguistes sont obligés de passer par des simplifications conventionnelles, car ces données doivent être étudiées dans un contexte de communication qui est sans cesse modifiés par des éléments paraverbaux et non verbaux (gestes, postures, …). Ces données viennent complétés ou contredire l’énoncé.

La langue est également un objet social, ce qui signifie :

- Qu’elle peut faire l’objet d’une politique linguistique - Qu’elle varie en fonction de la société- Qu’elle fonctionne sur base d’un code tellement riche qu’on peut communiquer des

expériences individuelles extrêmement différentes, mais suffisamment économiques pour être partagé.

B. La double articulation du code linguistique :

- Unité de première articulation : Niveau du langage dans lequel on retrouve l’association du signifiant et du signifié pour donner un « mot ». Passage de l’incommunicable au communicables, mais ces unités, organisées en liste ouverte sont nombreuses et susceptibles de varier facilement.

- Unité de deuxième articulation: Le deuxième niveau d’articulation découpe uniquement le signifiant (matière sonore) des unités de première articulation, obtenant ainsi une liste fermée de phonèmes, des unités distinctives : aucun signifié n’y est rattaché, mais elles permettent de différencié entre elles des unités de première articulation.

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C. Syntagme vs. Paradigme :

Les unités, qu’elles soient de première ou de deuxième articulation peuvent entretenir deux types de relations :

- Les relations syntagmatiques : Des rapports de combinaison (Succession d’unités réalisées effectivement dans un énoncé). Ces relations sont sur un axe horizontal et les unités sont en co-présence dans l’énoncé.

- Les relations paradigmatiques : Rapport de sélection, chaque unité entretient des relations avec les unités qui auraient pu être présente à sa place à cet endroit. Les unités d’un même paradigme s’excluent donc entre elles.

- Les unités de paradigmes sont identifiables grâce au test de commutation :Je prend(s) une d oucheTu avales une m oucheTu embrasses une b ouche

D. Théorie de l’information :

Tout message linguistique se conçoit comme une suite d’unités qui viennent apporter une portion d’informations. L’apport informationnel est mesuré en fonction de la manière ou l’unité réduit l’incertitude, elles sont donc caractérisables par une fréquence (nbre de fois où cette unité est employée par unité de temps).

1) Principe d’économie :

Trouver le bon équilibre entre les besoins communicatifs et le coût mémoriel et articulatoire que l’on veut réduire le plus possible. Le choix doit se porter entre deux stratégies :

- On peut faire porter le coût sur l’axe syntagmatique en utilisant des unités qui existent déjà et en les combinant d’une certaine manière qu’elle puisse répondre au nouveau besoin communicatif. Exemple : Machine à laver / Miele.

- On peut faire porter le coût sur l’axe paradigmatique en créant un nouveau mot. Exemple : Stylo à bille = BIC. (Surtout de stockage compensé par un faible coût articulatoire).

Le principe d’économie explique le changement linguistique : lorsqu’une unité voit sa fréquence diminuer, il est rot probable qu’elle soit remplacée par une unité moins coûteuse sur le plan syntagmatique.

2) Principe de redondance : une parade au bruit

Le bruit est tout ce qui vient gêner ou empêcher la transmission de l’information, pour éviter ce genre de gêne, il est nécessaire que le message soit redondant pour être transmis. (Les beaux arbres, répétitions de la marque du pluriel).

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3) Rendement fonctionnel et changement linguistique :

Même les unités de pur signifiant ont un rendement fonctionnel. S’il diminue ou est trop faible il est possible que ces unités disparaissent ou fondent leur oppositions. Certaines unités n’apportent qu’un faible rendement fonctionnel ce qui explique que certaines personnes les confondent maintenant (Brin vs. Brun).

Il y a toujours une instabilité du système, ce qui entraine des changements diachroniques.

2. Phonétique et Phonologie a. L’appareil articulatoire

L’appareil phonatoire :

- La phonétique : s’occupe de la production physique des sons (produit par le passage d’une colonne d’air des poumons à la bouche). Ce passage peut être totalement libre (voyelle), partiellement obstrué (consonnes latérales, vibrantes et fricatives) ou totalement obstruée (consonnes occlusives). L’endroit où a lieu cette obstruction s’appelle le point d’articulation ; l’organe qui bloque le passage d’air est appelé organe articulateur.

Les consonnes :

- Les consonnes occlusives : Elles sont au nombre de 9. D’un point de vue de l’articulation, les consonnes peuvent être bilabiales (les lèvres se rejoignent pour bloquer le canal buccal, donc le passage d’air), apico-dentaire (pointe de la langue qui va toucher les dents pour bloquer le canal) ou dorso vélaires (le dos de la langue va toucher le voile du palais pour bloquer le canal). En ce qui concerne les résonateurs, il peut soit ne pas y en avoir, (consonnes sourdes) soit s’agir ou de cordes vocales (consonnes sonores) ou de fosses nasales (consonnes nasales).Exemple de tableau p. 23.

- Les consonnes latérales sont formées avec la pointe de la langue sur le palais dur (en français [l]).

- Consonnes vibrantes caractérisées par leurs vibrations (trois variétés de « r » : [R] ; [r] et [R à l’envers].

- Consonnes fricatives ou spirantes, caractérisées par une friction au niveau du point d’articulation (avant, milieu ou arrière du palais).On ajoute à ces consonnes fricatives des Glides, ou semi-voyelles, sons consonantiques continus qui se rapprochent de la voyelle. [j] et [w].

Les voyelles :

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Pour les classer, il faut tenir en compte le degré d’aperture, l’entrée en jeu d’un éventuel résonateur, et le point d’articulation.

Tableau p. 23.

L’alphabet phonétique international : API.

Classement et transcription des voyelles :

Selon Deux axes :

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- Le degré d’aperture (de la plus ouverte à la plus fermée)- Le point d’articulation (Opposition des voyelles antérieures [i, y] et postérieures [u])

D’autres phonétiques possibles:

- La phonétique acoustique, qui envisage les sons selon leur intensité, leur hauteur et leur durée.

- La phonétique combinatoire : étudie les influences et les interactions des sons les uns sur les autres

- Quelques phénomènes étudiés par la phonétique articulatoire :

L’assimilation : Phénomène dans lequel le son adopte les caractéristiques articulatoires du son suivant. Exemple lat. Noctem > It. Notte, le [k] dorso vélaire devient un [t] apico-dental.

La dissimilation : phénomène inverse à l’assimilation. Exemple : afr. Couroir > Fr. couloir ou la vibrant [R] devient latérale.

La gémination : Phénomène de redoublement articulatoire, de renforcement. Exemple = fr.il lit, le [l] est renforcé

b. La phonologie : a. Les fonctions des éléments phoniques :

Elles sont au nombre de 3 :

- Fonction contrastive : opposition entre syllabe tonique et atone.- La fonction expressive traduit l’état d’esprit du locuteur lors de l’énonciation. (Accentuation

d’une lettre ou syllabe d’un mot pour en accentué le caractère : »Quelle ABBBBominable phonétique !»).

- La fonction la plus importante est la distinctive qui permet d’opposer deux unités de signification différentes et de distinguer deux mots. Par exemple en italien l’insistance sur le [t] de notte, permet de le distinguer de note, pluriel de nota (notes).Autres exemples page 26.

b. Les phonèmes : faisceaux de traits articulatoires pertinents :

La frontière entre phonétique et phonologie a lieu ici : la phonétique s’occupe du matériau sonore, la phonologie s’occupe des sons en tant qu’ils possèdent une fonction distinctive.Le passage de phonétique à phonologie opère donc une réduction considérable : Chaque système abstrait ainsi entre trente en quarante phonèmes (variant d’une langue à l’autre). Cela dit, l’absence de traduction sur le plan phonologique ne veut pas dire que ces sons sont totalement indifférents.

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c. La prosodie

La prosodie s’occupe des faits de paroles qui ne relèvent ni de la phonétique ni de la phonologie, mais qui rendent compte du fait que l’activité de parole n’est pas uniquement une suite de sons qu’on modélise sous forme de phonèmes, mais qu’elle fait intervenir autre chose que simplement des sons.

La prosodie classe ces faits de paroles selon trois critères :

- L’énergie articulatoire- La durée- La hauteur mélodique Ces trois variables concourant à former les accents d’une langue.

L’accent a souvent une fonction contrastive comme en français qui est une langue oxytonique, donc l’accent tombe sur la dernière syllabe de l’unité de sens, mais dans d’autre langue, l’accent peut avoir une fonction distinctive et relever de la phonologie. Exemple en espagnol on peut opposer : « terminó » = il termina ; « termíno » = je termine ; « término » = le terme.

3. Morphologie et syntaxe : A. Questions d’étiquettes

a. Le mot, une unité linguistique ?

Un mot est une suite de caractères isolés par deux blancs typographiques. (Donc rien à voir avec un caractère linguistique). L’analyse des mots a pour objectif d’identifié des unités minimales. Mais peut-on, en prenant un mot affirmer, qu’il s’agit de la plus petite unité minimale ? C’est parfois le cas, « Maison » est impossible à diviser en unité de première articulation mais la plupart du temps, les mots ne coïncident pas avec une seule unité significative. Exemple : « Maisonnette » = « Maison » + « Ette ».

b. Morphèmes, lexème, grammème :

Le mot n’étant pas une unité pertinente, la linguistique parle de morphème pour désigner la plus petite unité formelle dotée de signification. Ces morphèmes sont répartit en deux catégories :

- Les lexèmes : Appartiennent à des paradigmes riches ouverts et riches.- Les grammèmes : Appartiennent à des paradigmes pauvres et fermés.

ATTENTION : ceci n’est pas une opposition entre lexique et grammaire !Notons toutefois que ce partage est très souvent remis en question dans l’évolution linguistique :

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Exemple : Malgré = Adjectif « Mal » + sustantif « Gré » (de mauvaise volonté) il s’agirait de deux lexèmes qui se sont figés pour former des grammèmes.

Cette opposition n’est donc pas toujours très pertinente pour identifier les niveaux de la description linguistique.

c. Morphologie et syntaxe :

On parle donc plus volontiers de morphologie et de syntaxe, deux niveaux qui s’occupent des unités significatives. Le partage entre morphologie et syntaxe dépend de la taille des unités considérées.

- La morphologie s’occupe de la combinaison des unités significatives entres elles pour formes des mots

- La syntaxe s’occupe de segments supérieurs aux mots (propositions et phrases).

Cela dit l’opposition n’est pas toujours si nette, car certains phénomènes morphologiques remplissent une fonction syntaxique (ex : langues flexionnelles). On peut parler alors de morphosyntaxe.

d. Sémantique :

La signification ne se cantonne pas uniquement au niveau des unités significatives. La signification est un niveau d’analyse qui traverse la division entre morphologie et syntaxe. La syntaxe, en organisant les liens entre les unités significatives au sein d’une phrase construit donc un sens global qui n’est pas seulement le résultat de l’addition du sens de chacune des unités significatives.

B. Identification des unités significatives : a. Segmentation en morphèmes

Voir tableau p. 29

b. Problèmes :

Des cas aussi simple que le tableau p.29 est malheureusement rare. Cas problématiques :

- L’amalgame : cas où à un seul un signifiant dans la chaîne parlée correspondent plusieurs signifiés.Exemples :

o I cut his hair/ Impossible de séparer la racine et le radical de « Cut ».o Je vais au marché / Au = Deux informations : « à » et « le »

Notons que la plupart des flexions sont des morphèmes qui comportent plusieurs informations et dont on ne peut découper la chaîne formelle pour les distinguer.

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- Le signifiant discontinu : cas de redondance ou un même signifié se répartit sur différents marques de signifiant.Exemples :

o Nous courons : l’information « 1er personne du pluriel » est répétée.o La grande montagne blanche : Information « féminin » répétée plusieurs fois.

- Le signifiant zéro : Le signifiant est absent de la chaîne des signifiants et où il faut aller rechercher l’information ailleurs dans l’énoncé.Exemple :

o Je vois qu’il court vs je veux qu’il coure : [kilkur] apparaît 2 fois mais on ne peut différencier indicatif et subjonctif, on doit donc aller chercher l’information dans la principale.

- Le syncrétisme : fusion de différentes formes appartenant au même paradigme pour devenir une seule forme.Exemple :

o Rosis : cas de syncrétisme entre datif et ablatif, formes qui devraient être différenciées dans le paradigme car elle renvoie à deux signifié différents.

C. Eléments de morphologie lexicale :

Il existe 3 moyens de combiner les morphèmes pour donner des lexèmes :

- La dérivation : c'est-à-dire l’ajout d’un affixe (préfixe ou suffixe) à une base lexicale. L’affixe étant un morphème il ne peut apparaître seul. Il modifie parfois l’aspect sémantique (amoral, indirect, …) et parfois la catégorie grammaticale du mot (Joliment)

- La composition : c'est-à-dire la création d’un nouveau lexème en combinant deux lexèmes préexistant qui peuvent être rencontré à l’état isolé dans la langue.

- L’interfixation, c'est-à-dire la formation d’un lexème à partir de deux morphèmes (ou plus) que ne sont plus utilisables séparément dans la langue. Elle a souvent recourt à l’étymologie.

Une fois ces morphèmes combinés, on obtient des synthèmes (résultat de la combinaison qui présente un certain degré de solidarité). Exemples p. 31.

D. Eléments de morphologie grammaticale :

Le procédé employé est la flexion, à savoir l’ajout d’une désinence à un radical. A la différence des suffixes, les lexèmes n’ont pas d’application systématique.

Remarques sur les désinences aspectuelles :

Les désinences nominales apportent des informations de genre, de nombre et éventuellement de cas. Quant aux désinences verbales, elles apportent des informations de personnes, de nombre, de mode, de temps et de voix. Il existe également des désinences aspectuelles (relative à l’aspect d’un verbe, c’est-à-dire à la représentation que se fait le sujet parlant se fait du procès exprimé par le verbe).

L’aspect est une catégorie que possèdent toutes les langues du monde, c’est donc un bon critère de comparaison.

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E. Syntaxe : a. Combinaison au sein d’un syntagme :

Contrairement au phonème, les unités significatives possèdent une certaine liberté de positionnement : leurs rapports au sein d’une phrase sont hiérarchisés, les unités entretiennent des fonctions les unes par rapport aux autres.Exemple : Paul a vu le bouquet dans sa chambre : Deux interprétations :

- Soit on considère « de sa chambre » comme complément circonstanciel de lieu du verbe principal (d’où ?)

- Soit on considère « de sa chambre » comme complément déterminatif du nom bouquet (de quel bouquet s’agit-il ?).

La fonction :

Elle peut être marquée de différentes manières :

- Le morphème contient lui-même l’information fonctionnelle. Les adverbes appartiennent à cette catégorie, ils n’ont pas besoin d’autre morphème pour indiquer leur fonction.Attention, notons que le point d’incidence possède son importance. Il faut courir vite, ou il faut vite courir n’a pas le même sens, c’est pourquoi il faut savoir de quel procès on parle avant de dire que l’adverbe lui apporte une nuance sémantique.

- Le morphème s’adjoint un morphème fonctionnel, c'est-à-dire un morphème dont la fonction est d’indiquer la fonction du morphème qu’il introduit. L’ensemble des deux forme un syntagme autonome. Il existe également des cas de fusion : Cut > Cutted > Cut.

- La position du morphème peut elle-même indiquer sa fonction : Pierre bat Paul vs. Paul bat Pierre.

La détermination :

On parle de détermination pour les rapports centrés autour d’un noyau nominal. C'est-à-dire que les morphèmes centrés autour d’un noyau nominal précisent l’extension sémantique de ce dernier.

- Article (défini/indéfini)- Déterminants- Adjectif- Syntagme prépositionnel- Proposition subordonnéeb. Analyse syntaxique de la phrase :

En analyse syntaxique, la phrase est le niveau d’analyse maximal pris en considération pour comprendre les rapports entre morphèmes. Une phrase est un ensemble hiérarchisé de rapport de dépendance entre morphèmes et syntagmes, ces rapports produisant une unité de signification globale.

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L’A.C.I

Analyse des constituants immédiats est une manière d’envisager et de comprendre les rapports entre morphèmes en décomposant la phrase en différentes unités et en identifiant chacune de ces unités selon le noyau autour duquel elle se constitue. Ces constituants s’identifient par commutation. Exemples P.33

Analyse du syntagme nominal = Voir schéma dans le cours page 33 à 35.

Cas d’ambiguïté syntaxique : caractérisation déterminative et explicative.

Hésitation entre caractérisation déterminative (qui limite l’extension sémantique du sujet) et la caractérisation explicative (qui ne limite pas, mais apporte une information supplémentaire).Exemple : Les alsaciens qui boivent de la bière sont obèses. On peut lire cette phrase de deux manières :

- Caractérisation déterminative : certains alsaciens, ceux qui boivent de la bière, sont obèses.- Caractérisation explicative : Les Alsaciens boivent tous de la bière, donc sont tous obèses. La G.G.T :

La grammaire générative et transformationnelle est une méthode d’analyse qui considère que les énoncés réalisés sont des structures de surface dérivant de structure profondes ayant subi une série de transformations. Peut servir à trancher dans le cas où une structure de surface est déterminée par deux structures profondes. Exemple : l’indication du feu rouge (Le feu rouge est indiqué ou le feu rouge indique).

La GGT sert surtout à la paraphrase, à savoir des cas ou plusieurs structures de surface correspondent à une même structure profonde.

Syntagme prédicatif :

Pas L’ACI on voit que la phrase est toujours analysée comme l’association entre un syntagme nominal et un syntagme verbal. Cette association est appelée syntagme prédicatif, il s’agit du noyau logique de la proposition (association d’un sujet et d’un prédicat). Le syntagme prédicatif est le correspondant linguistique de l’opération mentale du jugement. Cette structure syntaxique est plutôt décrite comme la mise en rapport d’un thème et d’un rhème (ce qu’on en dit).

Cette analyse permet de remarquer la topicalisation qui consiste à faire de n’importe quel constituant de la phrase, même s’il n’est pas le sujet, le thème de cette phrase.

Expansion du système prédicatif :

Deux expansions :

- La coordination, à savoir l’ajout d’un élément dont la fonction est identique à celle de l’élément auquel il est ajouté.Exemple :

o Il vend et achète des meubleso Il part avec ou sans valises

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o He leaves with his and her bags.- La subordination : s’applique à tous les niveaux est l’ajout d’un élément ayant une fonction

différente de celle de l’élément préexistant.Exemple :

o Il part quand elle arriveo Les chiens mangent des croquetteso La blancheur de son visage

F. Sémantique :

La construction du sens d’un texte n’est pas l’addition du sens de chacune des phrases qui le composent, mais peut se construire dans les rapports que les phrases entretiennent entre elles.

a. Anaphore, isotopie, allotopie

Quelques phénomènes sémantiques qui débordent de la dimension phrasique :

- L’anaphore : Reprise pronominale ou lexicale d’un syntagme nominal antérieur. Exemple : J’habite dans une maison. Celle-ci est très grande.

- L’isotopie : redondance sémantique au sein d’un texte. Exemple : Je bois de l’eau (sème de la liquidité répété deux fois. L’isotopie est beaucoup employée en poésie. (Réf. Poème Arthur Rimbaud P.38).

- L’allotopie : Contraire d’isotopie, donc rupture des attentes sémantiques. Apparition d’un sème inattendu qui déçoit le destinataire : Exemple : Je bois du Béton. Le béton, n’a aucun rapport avec le sème de la liquidité, au contraire. Face à une allotopie, peut se produire un mécanisme de lecture figurale : on cherche à donner une cohérence isotopique au message en se demandant quels liens peuvent entretenir les sèmes allotopes. Exemple : L’albatros de Baudelaire. Mais l’allotopie peut également se produire dans d’autre support que les textes. Par exemple le dessin de Kroll représentant la croix gammée au lieu de la croix du drapeau norvégien.

b. Deux modèles de description de sens : dictionnaire et encyclopédie :

Le dictionnaire et l’encyclopédie, en sémiotique ne renvoie pas à de simples ouvrages, mais bien a deux manière de définir un mot, de décrire leur sens. Pour comprendre la différence entre les deux il faut tout d’abord distinguer :

- proposition analytique : Intralinguistique, on peut se prononcer sur sa véracité ou sa fausseté en observant les termes qui la composent. Exemple : La table est un meuble est vrai car la sémantique de meuble inclut le mot table.

- proposition synthétique : Extralinguistique : On doit recourir à une certaine expérience du monde pour juger de la véracité ou la fausseté de la proposition. Exemple : La table de la cuisine est blanche, pour juger de la véracité il faut sortir de la proposition pour la confronter à un état du monde.

La définition dictionnairique à recourt à des propositions analytiques, dont décrit une notion en terme exclusivement linguistique. Exemple : Est imperméable ce qui ne laisse pas passer l’eau.

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La définition encyclopédique, elle, recourt à la proposition synthétique. Exemple : Imperméable, long manteau souvent gris, ..

Attention à ne pas trop rigidifier cette opposition, des transferts sont possibles de traits encyclopédiques par la suite stabilisés au point d’intégrer une définition dictionnairique.

Proposition analytique est ce qu’une communauté accepte de ne pas remettre en question.

Il peut également y avoir des définitions encyclopédiques qui associent des traits différents à une même notion. Exemple éléphant : Pour Greenpeace, Espèce à protéger ; Pour trafiquant : Source potentielle de richesse liée à l’ivoire.

G. Au-delà du texte : composantes énonciatives et pragmatiques de la grammaire :

Le sens d’un énoncé se construit dans l’interaction que les locuteurs ont dans l’échange lui-même. Des composantes énonciatives et pragmatiques sont donc à prendre en compte dans l’analyse grammaticale.

4. Enonciation et Pragmatique : A. L’énonciation :

S’intéresse à l’emploi particulier de la langue fait par l’énonciateur pour produire un énoncé. Saussure avait écarté ce domaine de son champ d’étude, la considérant comme dénuée de systématicité, mais Saussure est remis en question depuis quelques décennies et maintenant on pense que la parole présente une forme de systématicité, donc peut être rigoureusement décrite.

a. Les embrayeurs :

Ce sont des éléments de la langue qui lui permettent d’être articulée à une situation de parole à chaque fois particulière. Autrement dit, les déictiques renvoient à une réalité du monde. Ils ne sont interprétable que mis en relation avec la situation de communication dans laquelle ils ont été construit. Exemple : Je suis derrière toi, phrase remplie de déictiques. On ne peut interpréter ces composantes qui dans la situation où on les a produit.

Pronoms :

- Les pronoms personnels- Les pronoms possessifs- Certains pronoms démonstratifs

Attention ; tous les pronoms démonstratifs ne sont pas forcément déictiques, ils peuvent également trouver un emploi anaphorique. Par exemple certain renvoient au cotexte : J’ai lu Madame Bovary de Flaubert, ce livre était intéressant. Dans ce cotexte-ci «ce » est une anaphore pronominale, tandis que « assieds-toi sur ce banc » à une valeur déictique.

Eléments de localisation spatiotemporelle :

Ne sont pas toujours déictiques : tout dépend du centre de référence utilisé. Si le centre de référence est l’énonciateur alors, c’est déictique.

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- Marques de localisation spatiale : La chaise est devant la table a pour centre de référence l’énonciateur. Mais la voiture est devant le camion peut être ambigu quant à l’emploi déictique.

- Verbes de mouvement : S’interprète parfois en fonction du cotexte : Il approche de Paris. Paris = centre de référence. Mais aussi de l’énonciateur : Il va à Paris, vs Il vient à Paris. Il se peut également que le destinataire soit pris comme centre de référence : Je viendrai chez toi. Ici c’est donc un emploie déictique.

- Les marques temporelles : Peuvent être anaphorique, par exemple : Le navire prit la mer le 7 Janvier 1845, un mois plus tard, il accosta en Bretagne : emploi cotextuel (référence de un mois plus tard = le 7 Janvier). Tandis que Demain, je partirai à la mer est un emploi déictique. (Demain = temps « T » de l’énonciation) Moment où la phrase est prononcée.

Selon les langues, la déixis (ensemble des coordonnées spatio-temporelles et personnelles qui caractérisent l’activité de parole) peut être gérée de différentes manières. (Le français ne distingue que l’éloignement et la proximité, mais d’autres langues sont plus nuancées).

b. Autres éléments de l’énonciation : - Adverbes d’énonciation : Certains verbes renvoient à l’acte de production de l’énoncé. (dans

la mesure où « je dis » est sous-entendu derrière chaque énoncé, des adverbes particuliers apportent une information sur ce sous-entendu plutôt que sur le co-texte. (autres exemple p.42).

- Modalités : Moyen de nuancer un énoncé, de lui imprimer un degré de certitude, de nécessité ou de possibilité. Cette nuance renvoie à la subjectivité de l’énonciateur (=centre de référence).

- Dimensions aspectuelles : Apportent des informations sur la manière dont le locuteur envisage le procès. Ce sont par exemple les locutions du français : Aller, Finir de, ne pas cesser de, …

- Polyphonie : Coprésence de plusieurs voix au sein d’un même énoncé. Il peut donc y avoir dissociation entre le locuteur (source de production effective de l’énoncé) et l’énonciateur (qui assume la responsabilité de l’énoncé ou d’une partie de celui-ci). Un cas typique, est la discours rapporté, mettre des guillemets.

- Subjectivèmes : Unités linguistiques subjectives (qui renvoie à l’évaluation ou à l’affect d’un individu singulier). Il faut faire attention à ne pas en voir partout. Néanmoins on peut affirmer que le locuteur peut s’impliquer plus ou moins dans un énoncé allant du terme le moins subjectif (célibataire, qui est juste un constat) au plus subjectif (Moche).

o Subjectivèmes affectifs : Réfèrent à une perception émotionnelle du sujet.o Subjectivème évaluatifs : Donnent un jugement de qualité ou de quantité.

- Verbes : Le choix de certains verbes amène également à une dimension subjective. Exemple : Choisir Brailler plutôt que crier, implique une évaluation plutôt négative.

Typologie des discours :

En faisant la somme de toutes ces marques énonciatives il est possible de créer une typologie des discours. Ainsi on opposera les stratégies d’effacement et des stratégies de subjectivation.

B. La Pragmatique ;

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C’est un domaine assez proche de l’énonciation, mais qui s’intéresse plus particulièrement aux usages de la langue et aux différences qu’il peut y avoir entre eux.

- J’ai kiffé grave la meuf dans le tromé est équivalent à mon regard s’est attardé sur une charmante demoiselle dans les transports en commun ? D’un point de vue non normatif, les deux usages sont corrects et affectés, mais leurs usages sont très différents.

- Peux-tu me passer le sel ? : N’a en contexte aucune valeur interrogative, mais bien impérative : Passe-moi le sel !

- L’ironie : Cas extrême où les règles pragmatiques imposent une inversion complète de la signification. Quelle belle ponctualité !

Principe de pertinence :

Il s’agit d’une constante dans tous ces cas où il faut réinterpréter l’énoncé. Ce principe propose que les unités produites dans un énoncé doivent forcément avoir la signification la plus pertinente dans le contexte dans lequel elles sont employées. Ce principe conduit parfois à modifier la littérarité des unités produite. Par exemple dire : Oh, il est déjà 23h ! Dans une soirée où on s’ennuie.

5. Eléments de sémiotiqueA. Du linguiste au sémiotique :

La langue n’a pas le monopole de la conversation :

a. Diversité des canaux :

La langue est un objet vocal qui transite par le canal auditif, mais ce n’est pas le seul canal. Toute expérience sémiotique est ancrée dans du sensible, donc dans la corporéité. Cela signifie que communiquer c’est d’abord ressentir des stimuli via nos organes de perception, chaque organe ayant une « zone de prédilection » qu’il capte mieux que les autres.

b. Diversité des codes : Code sans articulation :

La version la plus simple d’un code sémiotique serait un code à quatre unités, car pour qu’il y ait un code sémiotique, il faut un signifiant, un signifié et au moins une opposition entre deux unités. On appelle ces codes, sans articulation car ils ne sont ni combinables, ni décomposables.

Code à première articulation :

Dans ce type de cas les unités sont toutes significatives et combinables entre elle (présence de syntaxe) mais elles ne sont pas décomposables en unités distinctives plus petites.

Code à double articulation :

La langue en est un, mais il en existe un autre, les numéros de téléphone : Par exemple la suite 04/366.56.45 peut être découpée en 3 unités significative : 04 = Liège, 366 = Université de Liège, 5645 = Bureau de François Provenzano.

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c. Morphologie et syntaxe non linguistique :

La morphologie pourra s’appliquer à la description du contenu, mais également s’appliquer à l’identification des unités minimales. Quant à la syntaxe, il s’agit de l’étape où on tente de décrire les possibilités combinatoires, on se rend compte ainsi qu’un énoncé, même non linguistique peut être agrammatical.

- En linguistique : Personne ne vient pas. « Personne » implique la suppression de la deuxième négation.

- En sémiotique monétaire : L’image de la pièce d’un euro est agrammaticale car elle est représentée avec un bord argentée au lieu de doré.

d. Modèle tétradique du signe :

En prenant en compte la variété des canaux, il faut avant le signifiant faire place au stimulus. Le stimulus est l’expérience concrète, modélisée par un signifiant. Ce signifiant renvoie à un signifié qui est lui-même l’image conceptuelle du référent, une autre expérience concrète.

B. Typologie des relations sémiotiques :

Le modèle tétradique permet d’élaborer une typologie sémiotique, les deux premières catégories de relations sémiotiques sont motivées tandis que la troisième est arbitraire.

a. Types de relations : Relations indicielles :

Relation motivées par causalité c'est-à-dire où le référent est la cause physique immédiate du signifiant. Exemple : Une trace de pas dans la neige, qui renvoie au signifié « passage de quelqu’un à cet endroit » et dont le référent est la personne concrète passée à cet endroit.

Relations iconiques : Ce sont les motivations par ressemblance : Le signifiant adopte certaines caractéristiques du référent. Comme on peut constater sur le dessin page 48, toutes ne sont pas motivées. Si la tasse de café est motivée par ressemblance avec un café réel, rien ne vient motiver le choix d’une étoile pour représenter les favoris.

Relations symboliques : Le lien entre le signifiant et signifié est fondé par convention, le référent ne participe pas à la manière dont le signifiant est conformé. Exemple : Rien ne motive le lien entre une balance et l’idée de justice.

b. Perméabilité des catégories :

Nous venons de citer beaucoup de catégories, mais les considérés comme étanches serait une erreur, car des transferts sont possibles.Exemple de transfert d’icône à symbole : L’aigle peut être représenté comme une icône (image d’aigle Aigle) mais aussi comme symbole à cause du blason des Etats Unis. L’image est donc désiconisée (Image d’aigle avec blason Etats Unis.) Pour devenir symbolique.Exemple de transfert de symbole à icône : Le symbole « 5 continents participants aux jeux olympiques » (5 anneaux de couleur) est iconicisé via des menottes dont le signifié est pratique peu respectueuse des droits de l’homme.

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Exemple de transfert d’indice à icône : Coup de boule de Zidane (donc indice, photo laissé par le référent) est devenue sigle d’une marque de vêtements chinoise d’une signification iconique plus vague « colère, spontanéité ». (Autre exemple p.50).

c. Conventionalité des icônes :

Il faut décrire ces signes, en tant qu’ils sont pris dans une certaine pratique d’interprétation. Il est donc impératif de mentionner le signe, et ce à quoi il renvoie, puisqu’un signe n’est signe que quand on décide de l’interpréter comme tel.

Exemple : le drapeau américain : tant qu’il renvoie aux Etats Unis , il fonctionne comme symbole. Mais on peut également dire que ses étoiles et ses bandes ont une signification iconique. (Etoiles pour les Etats et Bandes pour les colonies).

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