infos pratiques - carouge · 2015-04-24 · infos pratiques bibliothÈque de carouge t 022 307 84...

INFOS PRATIQUES

BIBLIOTHÈQUE DE CAROUGE

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BIBLIOQUARTIER DES GRANDS-HUTINS

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LE MOI DANS TOUS SES ÉTATS

Émoi et moi... le XXIe siècle sera à mon image ou ne sera pas ! Individualisme forcené, culte de la personnalité, besoin de se rassurer, d’exhiber sa fragilité ou ses forces, tous les prétextes sont bons pour montrer qu’on existe au travers de la multitude. Il suffit de traîner son clic sur Facebook pour s’en convaincre...

Pour donner un peu plus de substance à la mode du « selfie », les bibliothèques de Carouge ont proposé, cet hiver, une plateforme pour parler de soi, et même lui donner forme ! Cinq ateliers (écriture, modelage, dessin, peinture et collage) ont été concoctés dans l’unique but de permettre à leurs participants de parler d’eux. En toute simplicité ou sans modestie, avec honnêteté, poésie, forfanterie ou provocation, peu importe ! L’essentiel était de trouver du plaisir à se sonder et à se mettre en scène.

Et puisqu’il s’agit de plaisir, ce catalogue propose quelques reflets du travail réalisé durant ces ateliers, autant pour prolonger celui que nous avons eu à les organiser que celui ressenti par les participants au moment de dévoiler l’artiste qui sommeillait en eux.

Parallèlement, ce catalogue vous offre une cinquantaine de petits détours aux confins du « moi ». Nothomb, Roth, Angot, Grimbert, Simenon, Millet, Deforges, Semprun, Duras, Constant, Céline, Bazin, Arnothy... nombreux(ses) sont les écrivain(e)s qui ont puisé dans leur vécu de quoi tisser la trame d’un roman à forte connotation autobiographique.

En voici une sélection, accompagnée d’un choix de films, de bd et de mangas tout aussi égocentriques. De quoi passer un bon moment de nombrilisme aigu !

De vous à moi,

Bibliothèques de Carouge

AINSI SOIT JESÉLECTION, PRINTEMPS 2015

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Romans et récits vécus

L’ANALPHABÈTE Kristof, AgotaZoé, 2004

L’analphabète est l’unique texte auto-bio graphique d’Agota Kristof. L’auteur y retrace son étrange parcours : l’amour des mots, la rupture du « fil d’argent de l’enfance », elle parle de l’adolescente qui écrit des poèmes et finalement décrit l’exil qui n’est pas seulement exil hors d’un pays mais surtout hors d’une langue. C’est avec horreur que la narratrice se constate « analphabète » devant la nouvelle langue qu’est pour elle le français. Dans ce texte dense, elle retrace aussi ses premières années de vie en Suisse, le travail d’usine, la passion de l’écriture.DISPONIBILITÉ → BC

BON PETIT SOLDAT PINGEOT, MazarineJulliard, 2012

Être ou ne pas être. Être un secret inavouable, affublé d’un prénom impossible, une vie entre les lignes : une enfant cachée. Être la fille du président Mitterrand ou ne pas être du tout. Être la progéniture adorée à la maison, au sein d’un trio aussi idéal que mythique, mais n’être rien ailleurs – rien, nada, personne. Être la sœur, la belle-fille, la nièce, la cousine, et la tante, d’une ribambelle de frères, belle-mère, oncles, cousins et neveux qui, eux, ne savent pas qui vous êtes. Et puis soudain la lumière, pleins feux ; les flashs, le scandale. Être sa fille, enfin, officiellement. Un objet de curiosité, de suppositions, de préjugés, de rancœur – ne vit-elle pas aux crochets de la République ? De harcèlement aussi, quand les paparazzi campent devant chez elle. Et puis devenir l’héritière morale. Le portrait craché. La représentante. Devenir lui, un peu. Mais jamais soi-même. Comment échapper à ce sortilège originel qui l’empêche d’être autre chose qu’un « bon petit soldat » ?DISPONIBILITÉ → BQ

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AINSI SOIT JE SÉLECTION, PRINTEMPS 2015

ÉCLATS DE VIE Z’GRAGGEN, YvetteL’Aire, 2007

Ces éclats de vie, ce sont vingt-cinq récits de la grande romancière Yvette Z’Graggen. Pour chaque éclat, se dessine une histoire, inscrite dans une chronologie, où évolue la narratrice, de l’enfance à la vieillesse. Une découverte du monde et de la vie, où se croisent et se succèdent séparation, incompréhension, solitude et aussi échange, partage ou communication.DISPONIBILITÉ → BC

EN MARGE HARRISON, JimBourgois [Christian], 2003

Jim Harrison raconte son enfance et son adolescence dans le Michigan auprès de ses parents immigrés scandinaves, l’accident qui lui coûte un œil à l’âge de sept ans, la nature, les voyages en auto-stop, les petits boulots, la grande ville, l’écriture, les premiers succès et les sirènes hollywoodiennes qui le font tomber dans les années 90.DISPONIBILITÉ → BC

EXCURSIONS DANS LA ZONE INTÉRIEURE AUSTER, PaulActes Sud ; Montréal : Leméac, 2014

Autobiographie de l’auteur qui se concentre sur sa jeunesse afin de délier la manière dont s’est construite sa psyché. Les moments de vies sont parsemés d’anecdotes réjouissantes.DISPONIBILITÉ → BC

UNE ENFANCE DE RÊVE MILLET, CatherineFlammarion, 2014

Catherine Millet a entrepris ce récit où elle raconte son enfance, son père et sa mère, pour essayer de comprendre comment on peut grandir sans se fabriquer une morale, et comment peut naître le désir d’écrire.DISPONIBILITÉ → BC

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JOURNAL D’UN CORPS PENNAC, Daniel Gallimard, 2012

De l’âge de 12 ans à sa mort à 87 ans en 2010, le narra teur a tenu le journal de son corps afin d’en observer les in nombrables surprises qui survien nent d’un bout à l’autre de la vie.DISPONIBILITÉ → BC, BQ

GROSSE ET BÊTE : L’HISTOIRE DE MA VIEBURI, RosmarieZoé, 1991

Elle ne commente pas. En écrivant, elle se libère de ce qu’elle a vécu. Sans jamais s’insurger contre le destin qui fut le sien, et restant étrangère à toute vanité personne, Rosmarie Buri parle de la créativité de la pauvreté, des fleurs de givre, du papier qu’elle peignait et brodait de fils de soie pour en couvrir ses cahiers d’école.DISPONIBILITÉ → BC

LA HONTE ERNAUX, AnnieGallimard, 1997

« J’ai toujours eu envie d’écrire des livres dont il me soit ensuite impossible de parler, qui rendent le regard d’autrui insoutenable. Mais quelle honte pourrait m’apporter l’écriture d’un livre qui soit à la hauteur de ce que j’ai éprouvé dans ma douzième année.»DISPONIBILITÉ → BC L’IMPARFAIT

CHESSEX, JacquesCampiche [Bernard], 1996

Les années d’enfance de Jacques Chessex, les haltes d’un temps qu’il nomme sévère ment imparfait. A partir d’éléments du passé, sans cesse fouillés et refouillés se développe une sorte d’interrogation sur l’identité, sorte de chronique de voyages intérieurs. Naît ainsi un questionnement sur le lien entre le garçon de vingt-deux ans témoin du suicide et de l’agonie de son père et l’homme qui écrit.DISPONIBILITÉ → BC

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LES MOTS POUR LE DIRE CARDINAL, MarieFrance loisirs, 1975

Il s’agit d’un cas vécu. La jeune femme que le lecteur découvre est physiquement et moralement désemparée, au bord de la folie. Jusqu’au jour où elle se décide à confier son destin à un psychanalyste.DISPONIBILITÉ → BC

JOYEUX NOËL JARDIN, Alexandre Grasset [Bernard], 2012

« Croyez-moi, il est possible de mener sa vie en disant tout. Une existence sans déni ? Sans angle mort ! s’écria la jeune femme. Vous n’avez donc aucun secret ? Si, des montagnes ! rétorqua-t-elle. Alors ? Mes secrets me construisent, mes angles morts me détruisent. Puis elle ajouta avec jubilation : A Noël, j’offrirai le plus beau des cadeaux : ma vérité ! A ceux que j’aime, ma famille. C’est comme cela qu’il faut vivre ! Nous serons vieux plus tard. Joyeux Noël ! ».DISPONIBILITÉ → BC

MANGE, PRIE, AIMEGILBERT, ElizabethCalmann-Lévy, 2008

A trente et un ans, Elizabeth Gilbert possède tout ce dont une Américaine ambitieuse peut rêver : un mari dévoué, une belle maison, une carrière prometteuse. Elle devrait nager dans le bonheur, pourtant elle est rongée par l’angoisse, le doute, l’insatisfaction... S’ensuivent un divorce, une dépression et une liaison désastreuse qui la laissent exsangue et encore plus désemparée. Elle décide de tout plaquer pour partir seule à travers le monde. À elle de se construire la vie qu’elle s’est choisie ! En Italie, elle goûte aux délices de la dolce vita et prend les « douze kilos les plus heureux de sa vie », en Inde, ashram et rigueur ascétique l’aident à discipliner son esprit (lever à 4 heures du matin, méditation et nettoyage des sols !) et en Indonésie, elle cherche à réconcilier son corps et son âme pour trouver l’équilibre qu’on appelle le bonheur.DISPONIBILITÉ → BC

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STUPEUR ET TREMBLEMENTS NOTHOMB, Amélie Albin Michel, 1999

Stupeur et tremblements est le récit rétrospectif d’une expérience d’aliénation vécue par Amélie Nothomb au sein d’une entreprise japonaise.DISPONIBILITÉ → BC

LA PROMESSE DE L’AUBE GARY, RomainGallimard, 1960

Roman autobiographique qui met en lumière les rapports intenses entre un fils et sa mère. Cette dernière porte tous ses espoirs et son ambition sur son enfant, qu’elle élève seule et aime d’un amour inconditionnel. A lui de devenir célèbre, de ne pas démériter et de porter le fardeau d’un amour maternel oppressant.DISPONIBILITÉ → BC

SOURDE, MUETTE, AVEUGLE : HISTOIRE DE MA VIE KELLER, Helen Payot, 2006

Helen Keller écrit ce récit de sa vie à l’âge de 22 ans. Privée de l’ouïe, de la vue et de la parole, dès l’âge de 19 mois, elle a su y suppléer par le simple toucher, au point d’entreprendre des études supérieures au Radcliff College. Elle rend ici hommage à son éducatrice, Ann Mansfield Sullivan, qui trouva le moyen d’entrer en contact avec elle.DISPONIBILITÉ → BC

SOUVENIRS D’UN PAS GRAND-CHOSEBUKOWSKI, Charles

Dans Souvenirs d’un pas grand-chose, dédié à « tous les pères », Charles Bukowski passe sur le divan : il se raconte, sans délirer, tel qu’il fut, en commençant par le début. Un premier souvenir ? Allemagne, 1922. Et puis c’est l’arbre de Noël, des bougies, des oiseaux, une étoile. L’Amérique ? La Ford T de son père. L’école où il découvre la violence, la cruauté, l’injustice. Trop de saloperies à avaler d’un seul coup.DISPONIBILITÉ → BC

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UN PEDIGREEMODIANO, PatrickSeuil, 2005

« J’écris ces pages comme on rédige un constat ou un curriculum vitae, à titre documentaire et sans doute pour en finir avec une vie qui n’était pas la mienne. Les événements

que j’évoquerai jusqu’à ma vingt et unième année, je les ai vécus en transparence – ce procédé qui consiste à faire défiler en arrière-plan des paysages, alors que les acteurs restent immobiles sur un plateau de studio. Je voudrais traduire cette impression que beaucoup d’autres ont ressentie avant moi : tout défilait en trans-parence et je ne pouvais pas encore vivre ma vie. »DISPONIBILITÉ → BC

LA MORT D’UN PÈREOVE KNAUSGAARD, KarlDenöel, 2012

Dans cette autobiographie littéraire, l’auteur revient sur ses années de jeunesse marquées par la figure paternelle. Enfant trop sensible, le petit Karl Ove grandit à l’ombre d’un frère solaire, d’une mère souvent absente et d’un père aux colères et à la dureté imprévisibles. Tissé d’anecdotes, le récit évoque les premiers émois, la passion du rock et les inhibitions.DISPONIBILITÉ → BC

UN HOMME AMOUREUXOVE KNAUSGAARD, KarlDenöel, 2014

Dans le deuxième tome de cette autobiographie littéraire, l’auteur aborde le sentiment amoureux, la paternité et le désir d’écrire, à travers le récit de son installation à Stockholm. Dans cette ville, il se lie d’amitié avec Geir, norvégien exilé comme lui, et reprend contact avec Linda, une poétesse rencontrée l’année précédente. Un choix entre l’amour et la solitude s’impose à lui.DISPONIBILITÉ → BC

TU CHOISIRAS LA VIE RENARD, DelphineGrasset [Bernard], 2013

Le 7 février 1962, l’OAS, voulant déstabiliser le gouvernement du général de Gaulle, déposa une bombe devant l’immeuble d’André Malraux. Il n’était pas chez lui ce jour-là mais une petite fille vivant dans le même immeuble fut défigurée par l’explosion. Aujourd’hui aveugle et psychanalyste, elle raconte son histoire et ses souvenirs.DISPONIBILITÉ → BC

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UN LÉOPARD SUR LE GARROT RUFIN, Jean-Christophe Gallimard, 2008

Médecin des hôpitaux, pionnier de l’humanitaire « sans frontières », écrivain, Christophe Rufin mène sa vie au grand galop. Selon une image tirée d’un poème de Senghor. Il semble aller comme un cheval qu’un léopard aurait saisi au garrot. Pourtant, sous l’apparente diversité de cette existence, on distingue une unité profonde, née de la fidélité à une seule passion : la médecine, vécue comme un engagement total dans une discipline moins scientifique qu’humaniste. Voyage dans une vie, ce récit, en tirant sur ce fil qu’est la médecine, fait défiler sous nos yeux trente ans de notre histoire, d’un point à l’autre de la planète.DISPONIBILITÉ → BC

LE FILS DE L’HOMME INVISIBLEBERLEAND, FrançoisStock, 2006

Un soir d’hiver, dans la famille Berléand, le père de François déclare à son fils : « De toute façon, toi, tu es le fils de l’Homme invisible. C’est le début d’une singulière et terrible histoire d’enfance et d’adolescence, chahutée tout d’abord, puis brisée peu à peu par ce qui aurait dû rester une mauvaise plaisanterie. François Berléand aura attendu le temps et le recul nécessaire pour l’écrire enfin.DISPONIBILITÉ → BC

RECONSTRUCTIONCORDELIER, JeannePhébus 2010

Ce roman constitue le versant lumineux de La dérobade, récit autobiographique de cinq années de prostitution. Abusée par son père à 11 ans puis livrée par sa mère à un proxénète à 18 ans, la narratrice découvre pourtant l’ivresse d’exister lorsqu’elle tombe amoureuse. La générosité et l’absence totale de rancune envers les artisans de son malheur la sauveront de la destruction.DISPONIBILITÉ → BC

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DVD

WOLF : MÉMOIRES FICTIFS HARRISON, JimLaffont, 1991

C’est le premier roman de Jim Harrison, le plus auto biographique, écrit en 1971, à l’âge de 34 ans. Il décrit l’ambition et les erreurs d’un homme qui s’engage dans le voyage de la vie.DISPONIBILITÉ → BC

LA VIE D’UNE AUTRE DEGHELT, Frédérique Actes Sud, 2007

Marie a vingt-cinq ans. Un soir de fête, coup de foudre, nuit d’amour et le lendemain, elle se retrouve douze ans plus tard, mariée, des enfants et plus un seul souvenir de ces années perdues. Cauchemar, angoisse... Elle doit assumer sa grande famille et accepter que l’homme dont elle est amoureuse depuis la veille vive avec elle depuis douze ans et ne se doute pas du trou de mémoire dans lequel elle a été précipitée, car elle a choisi de ne rien dire. Chaque jour confrontée à de nouvelles décou vertes, elle arpente ce quotidien oublié et devient l’enquêtrice de la vie d’une autre. Sa propre vie.DISPONIBILITÉ → BC

LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY PARKER, Olivier Entertainment One, 2010 Jeune, beau et encore innocent, Dorian Gray s’installe à Londres, une ville dont le charismatique Henry Wotton lui fait découvrir les plaisirs. Si Dorian accepte que Basil Hallward, un ami de Wotton, fasse son portrait, il ignore encore que le tableau scelle un pacte entre une force surnaturelle et lui. Tandis que son portrait vieillit et se dégrade au point de se métamorphoser en un monstre de perversité, reflet de son âme damnée, Dorian Gray quant à lui ne change pas, à l’abri des outrages du temps et des stigmates de tous ses abus. Pourtant, vingt-cinq ans plus tard, ce qui a longtemps été un don miraculeux se transforme en malédiction.DISPONIBILITÉ → BC

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LES CENDRES D’ANGELAPARKER, AlanParamount, 2000

En 1935, les familles irlandaises quittaient plus leur pays pour l’Amérique que l’inverse. C’est pourtant cette voie inhabituelle qu’empruntent les McCourt après la mort brutale de leur fille à l’âge de sept semaines. Angela, la mère, et son mari alcoolique et chômeur, Malachy Senior, quittent le port de New York pour Cork avec leurs quatre fils Frank, Malachy Junior et les jumeaux Eugene et Oliver. Un accueil glacial leur est réservé à Limerick par la famille catholique d’Angela. Le père n’arrive pas à trouver de travail.DISPONIBILITÉ → BC

LA GLOIRE DE MON PÈREROBERT, YvesGaumont, 2008

Un petit Marseillais d’il y a un siècle : l’école primaire ; le cocon familial ; les premières vacances dans les collines, à La Treille ; la première chasse avec son père…DISPONIBILITÉ → BC

LE CHÂTEAU DE MA MÈREROBERT, YVESGaumont, 2008

L’adolescence de Marcel Pagnol, sa découverte de l’amour, son retour à l’amitié et les grands départs pour ses chères collines où, pour arriver plus vite, toute la famille passe en cachette sur un domaine privé. Le château de ma mère fait suite À la gloire de mon père.DISPONIBILITÉ → BC

PERSEPOLISSATRAPI, Marjane Filmcoopi, 2007

Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l’avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exal tation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah. Avec l’instauration de la République islamique débute le temps des « commissaires de la révolution » qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire. Bientôt, la guerre contre l’Irak entraîne bom-bardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère. Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l’envoyer en Autriche pour la protéger. A Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l’adolescence, la liberté, les vertiges de l’amour mais aussi l’exil, la solitude et la différence.DISPONIBILITÉ → BC

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SÉRAPHINEPROVOST, MartinXenix, 2009

En 1912, le collectionneur allemand Wilhelm Uhde, premier acheteur de Picasso et découvreur du douanier Rousseau, loue un appartement à Senlis pour écrire et se reposer de sa vie parisienne. Il prend à son service une femme de ménage, Séraphine, 48 ans. Quelque temps plus tard, il remarque chez des notables locaux une petite toile peinte sur bois. Sa stupéfaction est grande d’apprendre que l’auteur n’est autre que Séraphine. S’instaure alors une relation poignante et inattendue entre le marchand d’art d’avant-garde et la femme de ménage visionnaire.DISPONIBILITÉ → BC

HARVEY MILKVAN SANT, GusWarner, 2009

San Francisco, 1977. Après plusieurs tenta tives infructueuses, Harvey Milk est enfin élu conseiller municipal. Ses con vi-ctions politiques et son homosexualité vont susciter l’hostilité de Dan White, opposant conservateur.DISPONIBILITÉ → BC

BLACK SWANAronofsky, DarenTwentieth Century Fox, 2011

Nina est une jeune danseuse passionnée, qui rêve de décrocher le rôle principal du lac des cygnes : un rôle double dans lequel la danseuse choisie incarne le cygne blanc et le cygne noir. Son vœu est exaucé, mais bien vite, tout ne se passe pas comme prévu. L’ascension de la star devient aussi une descente aux enfers.DISPONIBILITÉ → BC

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Bandes dessinées

UNE VIE DANS LES MARGES ; 1-2TATSUMI, YoshihitoCornélius, 2011

Tatsumi Yoshihiro a travaillé plus de 11 ans sur cette autobiographie. Tout commence à Osaka, où il passe son enfance, dans un Japon qui se remet difficilement de sa défaite et des conséquences de la Seconde Guerre mondiale. Puis il met en scène son double Katsumi qui doit faire face aux problèmes financiers de son père et de santé de son frère ainsi qu’aux pièges du marché manga au XXe siècle.DISPONIBILITÉ → BC

VIE DE MIZUKI ; 1-3MIZUKI, ShigeruCornélius, 2012-2014

La vie de ce pionnier du manga témoigne tout autant de la naissance d’un art que de l’une des périodes les plus complexes de l’histoire du Japon, l’ère Showa, marquée par la guerre, l’industrialisation et la modernisation. Shigeru Mizuki incarne la transformation de l’histoire en réaction artistique qu’est le manga, celle d’un homme qui perd un bras au combat et raconte les aventures d’un héros privé de son oeil. Récit d’un destin hors du commun, témoignage unique sur la mutation d’un monde, Vie de Mizuki est une biographie qui mêle vie personnelle, artistique ainsi que l’histoire du Japon.DISPONIBILITÉ → BC

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JE ME SOUVIENS : BEYROUTH ABIRACHED, ZeinaCambourakis, 2008

A la manière de Je me souviens de Georges Perec, Zeina Abirached égrène en images les souvenirs liés à son enfance dans le Beyrouth en guerre des années 1980.DISPONIBILITÉ → BC

LE RETOUR À LA TERRE ; 1-5LARCENET, Manu ; FERRI, Jean-YvesDargaud, 2005-2008

Que se passe-t-il lorsqu’un natif de Juvisy, riante bourgade de la banlieue parisienne, part s’installer à la campagne au milieu des veaux, vaches, cochons ? Au minimum, un énorme choc culturel. Il faut apprendre à parler le patois, découvrir les effets de l’alcool local et surtout se désintoxiquer du périf. Manu Larcenet et Jean-Yves Ferri tirent de cette expérience vécue l’un des albums les plus jubilatoires de l’année, voire même de la décennie.DISPONIBILITÉ → BC

L’ARABE DU FUTUR ; 1SATTOUF, RiadAllary 2014

Un roman graphique où Riad Sattouf raconte sa jeunesse dans la Libye de Kadhafi et la Syrie d’Hafez al-Assad. Né en 1978 d’un père syrien et d’une mère bretonne, Riad Sattouf grandit d’abord à Tripoli, en Libye, où son père vient d’être nommé professeur. Issu d’un milieu pauvre, féru de politique et obsédé par le panarabisme, Abdel-Razak Sattouf élève son fils Riad dans le culte des grands dictateurs arabes, symboles de modernité et de puissance virile. En 1984, la famille déménage en Syrie et rejoint le berceau des Sattouf, un petit village près de Homs. Malmené par ses cousins (il est blond, cela n’aide pas…), le jeune Riad découvre la rudesse de la vie paysanne traditionnelle. Son père, lui, n’a qu’une idée en tête : que son fils Riad aille à l’école syrienne et devienne un Arabe moderne et éduqué, un Arabe du futur.DISPONIBILITÉ → BC, BQ

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FUN HOME : UNE TRAGICOMÉDIE FAMILIALEBECHDEL, AlisonDenoël Alison

Secrets de famille, déchirures cachées, enfance gothique, anxiétés sexuelles et grande littérature... Une autobiographie familiale à l’humour sombre et à la lucidité éblouissante. Bruce Bechdel enseigne l’anglais dans une petite ville de Pennsylvanie tout en dirigeant le « Fun Home », le salon funéraire familial. Sa sensibilité, sa passion des livres, son raffinement s’expriment tant dans l’embaumement des corps que dans la restauration obsessionnelle de sa maison et la dictature esthétique à laquelle il soumet sa femme et ses trois enfants. La jeunesse d’Alison, sa fille, est envahie par l’ombre de ce père aux secrets brûlants, ogre des sentiments à la fois distant et infiniment proche. Elle découvre en même temps sa propre homosexualité et celle, soigneusement cachée, de ce tyran charmant, inconséquent et tourmenté, dont la mort brutale à 44 ans a tout d’un suicide. Dépassant de loin sa fonction d’exorcisme personnel, cette plongée vertigineuse dans les non-dits d’une famille américaine est le prétexte à revisiter l’une des plus grandes révolutions du XXe siècle – celle des genres sexuels.DISPONIBILITÉ → BC

MA MÈRE ÉTAIT UNE TRÈS BELLE FEMMEVILLER, Karlien de ; QUILLET, Florence Cà et là, 2010

Récit autobiographique dans lequel l’auteur raconte son enfance dans l’Afrique du Sud des années 1970 à 1980, à l’écart des townships. A travers le portrait de sa famille, elle retrans-crit la violence entre communautés, le poids des institutions religi-euses et politiques blanches, l’effondrement du régime de l’apartheid.DISPONIBILITÉ → BQ

L’ASCENSION DU HAUT MAL ; 1-6B, DavidAssociation, 1999-2003

L’ascension du Haut-Mal est bien plus qu’une chronique familiale, sensible et attachante. C’est aussi un récit imprégné de fantastique qui fait voyager le lecteur à travers l’imaginaire échevelé de l’auteur, peuplé d’épiques scènes de batailles, de personnages historiques légendaires et de monstres nocturnes inquiétants. David B. est l’un des plus talentueux représentants de cette nouvelle bande dessinée qui n’hésite pas à aborder des sujets plus intimistes.DISPONIBILITÉ → BC

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AINSI SOIT JEATELIERS CRÉATIFS, PRINTEMPS 2015

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Atelier de modelageElle nous donne un langage nouveau, qu’alphabet et parole ne suffisent à traduire.

Notre bloc d’argile, nous le prenons à corps, le malaxons, le manipulons, le façonnons, le transformons, le modelons… Nous l’apprivoisons autant qu’il nous apprivoise.

Et de gestes prévus ou imprévus, réfléchis ou non, surgissent des réponses au thème qui nous anime : le « moi ».

La matière a le pouvoir de nous séduire, de nous soumettre à sa malléabilité et à ses limites de transformation. Le contact consenti avec l’argile nous met en confiance, nous active, nous pousse naturellement à l’extériorisation.

Nul besoin de miroir : le « moi » est plus que reflet. Il est à la fois réflexion et intuition.

Notre geste nous dépasse, nous surprend ; nous nous étonnons nous-mêmes.

Nous trahissons-nous ? Nous libérons-nous ? En tout état de cause, un petit pan du voile se lève…

Nous sommes lieux d’échanges, de distillation, dilution et concen-tration.

Le « moi » comme centrifugeuse se nourrit de l’autre et de l’autour pour devenir point de rencontre.

A la question sans réponse du « moi » à la fois si familier et si étranger, la matière répond, toute ancrée dans sa réalité physique d’argile.

Axé autour du thème Je est un autre, l’atelier de modelage nous permet de donner forme et corps à notre identité à la fois une et multiple.

Nous sommes pluriels : pleins de nous et d’autres, de dedans et de dehors, de profondeur et de surface.

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AINSI SOIT JE ATELIERS CRÉATIFS, PRINTEMPS 2015

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PARTICIPANTS

Giovanna Dipasquale

Marie-Hélène Devaux

Rosaria Salvador Siegrist

Marina Tejerina

Cristina Palazzo

Giovanni Spiezia

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TROP BON ! SUGGESTIONS GOURMANDES

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Atelier de dessinA l’incitation du dessin de « ce qui nous représente », nous prenons des chemins détournés.

Nous fuyons, nous éloignons, nous réfugions dans les copies et modèles ; tout est bon pour parler de soi travers l’autre.

Hors-sujet ? Non ; nous sommes dans le sujet même : « Je est un autre ».

Les détours nous rassurent par leur mode indirect.

Mais c’est un leurre : le trait appuyé ou timide, la ligne affirmée ou hésitante, la surface noircie ou crayeuse, empruntent et révèlent des brides de notre individualité.

Notre fuite protectrice subit maintes « fuites » : en témoignent les traces et indices laissés par fusains et pastels sur papiers blancs, noirs ou teintés.

Et le dessin-refuge devient lisible grâce à lui, malgré nous et grâce à nous…

Le défi : un dessin entendu comme expression de notre « moi », de notre identité.

Se dessiner soi-même ? Dilemme…

Notre « moi » se révèle énigmatique pour nous-mêmes.

Suit une certaine réticence, hésitation, face au thème indiscret ou au papier vierge.

Le dessin nous ouvre l’univers du signe, du trait, de la ligne. Écriture, gribouillis, construction, représentation, portrait ou autoportrait, notre propre dessin nous cerne ou nous libère.

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PARTICIPANTS

Dorota Filon

Anne-Christine Pellegrini

Maud Hagelberg

Robin Hagelberg


Marina Tejerina

Cristina Palazzo

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Atelier de peintureNotre propos : mettre la technique au service de notre expression, nous approprier la couleur, donner de la couleur à notre « moi ».

Nous nous confrontons à la peinture acrylique ; rapidement elle nous rassure, permettant le remord par recouvrement ou effacement.

De nos gestes prudents ou énergiques, naissent lignes, surfaces délimitées, dégradés, taches, éclaboussures, dégoulinures…

Oubliée, la soit-disant maîtrise de la technique ! La préméditation fait place à l’intuition ; notre réserve cède à la jouissance bien matérielle des couleurs.

La peinture nous soumet à ses caprices, nous répond ou nous échappe. Mariage du geste et de la couleur, elle n’en fait qu’à sa tête : douce ou violente, passive ou rebelle.

« Notre » peinture est notre vitrine.

S’agit-il de « notre » peinture ou de « nous » en peinture ? De notre œuvre en couleur ou de notre représentation ?

« Peinture, couleur » : ces mots séducteurs illuminent les regards.

Curiosité mêlée de crainte : l’aspect ludique, expérimental de la peinture cède la place au spectre de la technique, de la maîtrise du geste et de la matière.

Nous voyons-nous « en peinture » ? Autrement dit, nous acceptons-nous ? Nous voyons-nous en couleur ? En noir et blanc ? En matière consistante ou diluée ? Tendons-nous vers l’abstraction ou la figuration ?

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PARTICIPANTS

Giovanna Dipasquale,

MarieHélène Devaux,

AnneChristine Pellegrini,

Marina Tejerina,

Françoise Mayer

Giovanni Spiezia


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Atelier de collage Voilà le paradoxe du collage : amasser pour trier, prendre et laisser de côté.

La composition est impitoyable : elle exige une sélection, providen tielle ou réfléchie. Parfois douloureuse, la sélection nous pousse à renoncer à certains éléments initialement collectés.

Nous découpons, déchirons, collons, décollons, ajoutons ou éliminons.

Nous procédons par accumulation, superposition, épuration ; nous combinons et composons : toute une gymnastique intellectuelle et manuelle.

Le collage, homogène ou hétéroclite, intègre ou sélectionne. Il est généreux en cohabitations visuelles.

Et le « moi » adhère.

Nous voici confrontés à une masse d’images et de mots imprimés. Nous piochons, choisissons, collectionnons… mais selon quels critères ?

Intuitions ? Résonnances inconscientes ? Ou choix ciblés ?

Une euphorie de l’amas ; une plongée dans la diversité ; puis une mise à l’évidence : un tri s’avère inévitable.

Le « moi » en collage : juxtaposons de petits bouts de nous-mêmes, de l’autre et des autres, pour atteindre la cohésion ou non, la cohérence ou non.

Selon ses humeurs, le collage se plaît dans le baroque et la profusion ou se réfugie dans la sobriété.

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PARTICIPANTS

Marie-Hélène Devaux,

Giovanna Dipasquale,


Marina Tejerina,

Cristina Palazzo

Françoise Mayer

Gloria Montanari

Anne Micheli

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Atelier d’écriturequi danse dans l’âtre de la vie, pour sans cesse renaître de ses cendres, purifié, renouvelé, dépouillé de ses guenilles narcissiques.

Une occasion unique de poser un regard acéré sur la construction du Moi. Mettre en perspective les facettes du prisme humain, donner voix à des instances tapies dans l’ombre, grâce à des petites impulsions évocatrices, réduites à leur plus simple expression, nous donnant à goûter à la densité dans l’éventail d’une vie. Dans un espace-temps limité, la magie de cet atelier, c’est que dans une demi-heure, on peut vivre cent ans !

Une mise en abîme qui nous ouvre sur des horizons grandissants. Un moment partagé où l’on ouvre des portes sur la palette des autres Je.

Ensemble, nous avons tissé les fils du Soi et nous découvrons, émerveillés que finalement, ce chemin qui mène vers Moi est un chemin qui mène vers Nous.

Ps. Les mots en italiques sont tirés des textes écrits ou dits par les participants

laisser flotter, puis me laisser couler, happé par le chant des sirènes dans un tourbillon d’interrogations, d’émotions – peur, plaisir, frustration, satisfaction, surprise.

Vais-je oser écrire ? Vais-je oser lire ?

Un voyage déroutant qui nous amène à découvrir notre ciel intérieur parfois perturbant, intime, riche et profond. Une mise à nu, où l’on garde son maillot par pudeur.

Le sujet, c’est Je. Parler de soi, plonger dans les méandres de la psyché humaine, grapiller des pépites dans des territoirs inconnus, exploration du conscient et de l’inconscient, là où soudain au détour d’un mot, surgit le Moi.

Ce Je qui ne va pas sans un autre. Ce Moi qui sans toi n’existe pas.

Parler de Soi n’a rien d’égocentrique. C’est au contraire une trajectoire concentrique qui nous permet de sortir d’un Moi étriqué, engoncé dans les routines et les certitudes pour aller à la rencontre de cet Autre lumineux et solaire, de cet astre

Que serais-je sans Moi ?

Atelier d’écriture animé par Anne-Catherine Pozza

Durant quatre lundis, nous avons tissé ensemble le paysage humain d’un monde où l’humour et l’amour se sont donné la main. Moi, toi, nous. Masque, miroir, identité. Reconnaître sa singularité et se donner la liberté de se recréer grâce à l’écriture.

Dans un atelier d’écriture, on ne fait pas de la calligraphie, que nenni.

Un atelier d’écriture, c’est d’abord un lieu où l’on se retrouve autour d’une table pour écrire, lire et entendre des textes. Ce lieu, c’est la Bibliothèque de Carouge, entourés de livres, comme dans une bulle.

Une bulle dans laquelle, sur la pointe des pieds d’abord, je vais me

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Méandres d’émotions

Ventre serré, gorge nouée,Je sens que je marche vers une porte qui va m’ouvrir de nouvelles dimensions.Cœur qui tape, émotions qui frappent. Que me réserve cet atelier ?D’entrée, c’est la surprise. Ce cerveau si agité qui se retrouve court-circuité ! Juste le plaisir des mots. De jouer avec. Sans réfléchir, ni rougir.Etonnement de devoir produire si vite, et ça donne des pépites !Puis la descente, le long du chemin vers soi. La difficulté. La résistance. L’envie de partir. De fuir. De disparaître. Mais choisir de renaître. Et de s’aimer. Du moins se louer.Une fois franchie cette terrible barrière, retrouver le plaisir ! Le plaisir de jouer, avec ou sans masques. Le plaisir de se dire. Sans plus chercher à se cacher, mais plutôt à partager. Et repartir avec le sourire.

Niamh Fahy

Qui es tu, cher Je ?

Je suis un héros, affrontant mille épreuves que mon moi me soumet tous les jours de la Création.Je suis un rêve parmi d’autres rêves qui recherche la vérité au milieu des paroles des autres hommes.Je suis dure douceur au milieu d’un monde de brutes épaisses et tendres.Je suis le livre que j’aurais aimé écrire.Je suis un rire que je voudrais permanent, mais parfois, bonjour Tristesse !Je suis dans un merveilleux voyage vers un continent lointain que je souhaite conquérir avec l’armée de mes regards.Je suis l’ébène d’un tambour africain qui résonne dans ma solitude, loin de mon foyer.Je suis la vodka qui s’écoule trop vite du samovar, dans la froideur tourmentée de l’hiver caucasien.Je suis quelqu’un d’important malgré ce que d’autres veulent me faire croire.Je suis toujours plus loin d’hier mais pas encore là demain.Je suis Je et c’est bien ainsi.

F. Meyer

Ce chemin qui mène vers nousArrivées toutes les deux sur notre barque et sous un ciel nuageux, nous prîmes plaisir simplement à écrire.Peu à peu, nous rencontrâmes d’autres petites barques dans lesquelles d’autres occupants appréciaient écrire autant que nous, sous un ciel parsemé d’éclaircies.Puis, toutes nos petites barques n’en formèrent plus qu’une, dans laquelle, tous ensemble, nous étions heureux d’écrire, certes, mais aussi de nous lire, de nous écouter… Finalement, nous prenions plaisir à partager, sous un bel et grand soleil de printemps.

S.C.

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Magicolore

Je suis un corps merveilleux et magique dont chaque système est unique, relié aux autres jusqu’à la perfection qui permet de porter la vie.Je suis si fière d’être quatre fois une maman multicolore.Je suis un lis dans toute sa splendeur, en boutons qui s’ouvrent gentiment jusqu’à sa pleine beauté, tel l’enfant qui grandit.Je suis un morceau de chocolat noir parfumé au café, au sésame ou au caramel délicieux qui se laisse fondre de plaisir.Je suis une paire de pieds qui m’ancre au sol, qui me permet de bouger, de danser, de marcher et de courir vers ceux que j’aime.

Christ-A

Éloge grandiose

Je suis la nuque tendue d’une esclave qui regarde plus loin que le fond de la cale.Je suis la vie endolorie qui se dresse arc-boutée.Je suis le haussement d’épaules refusé sous les sifflements aigus du fouet.Je suis le rechignement inattendu d’un peuple.Je suis le port altier de mes ancêtres superbes.Je suis l’échine du ciel de ma famille.Je suis la colonne vertébrale d’une maison victorieuse.Je suis le cou majestueux d’une femme victorieuse.Je suis le bourgeonnement rouge du flamboyant en plein soleil.Je suis la lame brillante de la machette.Je suis l’érection douce de la canne à sucre.Je suis l’obélisque fier du triomphe.Je suis la gorge enflammée de la révolte apaisée.Je suis le pic audacieux d’une île montagneuse.Je suis l’axe vertigineux d’une transmission ininterrompue.Je suis le gouffre illuminé d’un souffle vivant du secret des mystères.Je suis la caresse ascendante de la brume matinale sur les mornes verts.Je suis l’eau debout de la sueur poussiéreuse d’un bras infatigable.Je suis le cri chanté qui s’élève d’un amen partagé.

Laure Dieudonné

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Je suis la déesse-mère

Je suis la déesse-mère, nourricière et maternante qui allaite à elle seule tout l’avenir du monde.Je suis la boussole qui donne le Nord aux pauvres naufragés de cette vie esseulée où tout peut chavirer.Je suis le capable et le possible que l’incapable et l’impossible envient.Je suis la douceur rassurante et bien veillante d’un nid douillet où rien ne peut atteindre ceux qui s’y réfugient.

Je suis l’essence de la vie et je suis la beauté de celle-ci.Je suis tout ceci et bien plus encore. « Je » emphasé, « je » panaché, « je » loué, mais « je » aussi grand qu’il puisse l’être, « je » ne sera jamais « je », si « tu », « eux » et « nous » ne le font grandir.

Maud Hagelberg

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E.T. et les selfies

Selfie : [sèlfi] n. m. mot dérivé de l’anglais « selfish » (égoïste) ou self (soi) et de la manie des Français d’ajouter le suffixe –ie pour désigner des petites choses. Le selfie est un autoportrait que les humanoïdes se tirent à l’aide d’appareils photographiques ou autres téléphones. Ces photos sont généralement prises à distance d’un bras, plus ou moins long, mais l’appareil peut également être accroché à un bâton, voire une perche, ce qui permet d’en modifier la perspective.Lors de mon dernier voyage inter-galactique, j’ai eu l’occasion de faire une pause sur une planète à l’aura bleutée, faite d’interminables étendues d’eau entrecoupées de surfaces dures. Cet endroit portait le nom de « Terre » et j’ai pu y observer des mœurs bien étranges. Figurez-vous que ses habitants, pullulant à certains endroits, plus épars à d’autres, semblent avoir développé une manie bien étrange. Munis d’appareils servant à prendre des photos, mais des appareils assez basiques, ne captant que la surface des choses, et non leur intérieur ou leurs âmes, comme les nôtres, ils se tirent le portrait à longueur de temps et en toutes situations. Ils semblent en effet obsédés par l’image, ou les images, d’eux-mêmes, dans les postures les plus grotesques. J’en ai vus, je vous l’assure, se photographiant en pleine

défécation ou encore couchés à côté de leurs morts. Il y en a même qui se prennent en train d’appuyer leur bouche sur celle de quelqu’un d’autre, ce qui semble être un rituel pour eux. Ils se photographient ainsi, puis, non contents de se voir eux-mêmes dans ces attitudes idiotes, ils s’empressent de les décharger dans un système de diffusion, qu’ils osent appeler « communication » et qui porte le nom d’Internet. Ainsi, n’importe quel autre humanoïde peut les voir, et éventuellement s’en servir comme modèle ou objet d’inspiration, pour, à son tour se prendre en photo et se décharger sur ce réseau. Imaginez seulement le nombre d’images ridicules que cela représente… Il semblerait qu’ils aient même surchargé leur système et qu’ils n’aient rien inventé de mieux à faire que d’envahir le Nôtre, d’Espace, en balançant toutes ces images dans ce qu’ils appellent des « Clouds », des nuages donc, mettant directement en danger notre propre Espaçosystème. Pourrons-nous survivre à ces stockages délirants d’autoreprésentations ? Le pire est à craindre. On parle déjà de pollution sévère de notre Atmosphère. Il est temps de nous mobiliser et d’organiser un congrès Interplanétaire sur les conséquences de la Cloudomanie ! Réagissons avant qu’il ne soit trop tard !

Niamh Fahy

Que serais-je sans moi ?

Que serais-je sans moi ?Moi sans je ? Je sans moi ?Le silence des heures qui égrène l’attente d’une rencontreLa solitude désœuvrée qui gangrène une entente rêvéeL’inimitié qui s’instille à chaque goutte de roséeL’hostilité qui se distille à chaque respiration de la peur d’existerOui, que serais-je sans moi ?Moi sans je ? Je sans moi ?La racine d’un plant de tomates jamais mûri à force d’efflorescenceLa photo d’un anniversaire jamais fêté à force de désespéranceL’image d’un sourire perdu dans les larmes d’un enfantLe paysage d’une source glacée dans un train trop lentOui, que serais-je sans moi ?Moi sans je ? Je sans moi ?Des mois sans jeux ? Des jeux sans moi ?Que serais-je sans moi ?

Laure Dieudonné

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Je passerais mon temps,Le temps qui me reste,Le temps et rien d’autre,A chercher à me retrouverPour mieux me découvrirPour plus te donnerToi qui as tant fait,Tant fait, tant voulu,Tant ri, tant pleuré,Ce n’était jamais assez,C’était toujours trop,Pour toi, pour moi,Pour nous, pour tout.Alors je suis parti,Te laissant avec mon autre,Celui que tu n’aimais pas,Pour mieux me retrouver,Sur ce chemin sans fin,Qui m’éloigne de toi,Qui m’éloigne de moi.Que serais-je sans moi ?Le marteau sans l’enclume,Le marteau sans la faucille,Le militaire sans la marche,Le cyclone sans l’œil,La tempête sans fin,La pluie sans le beau temps.Alors il me faudrait,Prendre mon courageM’armer de ma patience,Et chaque jour, chaque matin,Prendre patiemment chaque morceau,De ce qui reste de moiEt reconstruire intelligemment,Celui que je n’aurais jamais dû quitter.Que serais-je sans moi ?Plus qu’un lointain souvenir,

Quelques poignées de cendre,Quelques poignées de main,Un jour de pluie sombre.Sombre pour qui ?Que serais-je sans moi ?Un sourire d’ange,Un bonjour de Saint Pierre,Un chemin vers les songes,Une tombe, une pierre,Un nom, une date,Un souvenir, un oubli.

F. Meyer


Que serais-je sans moi ?Moi, mon esprit, mon corps, moi.L’un n’est rien sans l’autre et l’autre est vide sans toi.Toi, mon amour, mon âme, mon autre moi.Mais qui es-tu, toi ?Je suis la vie, je suis le monde autour de toi,Je suis tout ce qui te fait toi.L’extérieur et l’intérieur de ton être, toutes les formes,De tes rondeurs à ton caractère,De tes passions à tes déceptions, Et de tes tristesses à tes joies.Mais je suis également fait de tous les êtres qui t’entourentEt qui, à leur manière, forgent ton caractère et te font grandirDe leur haine et de leurs mesquineriesÀ leur compassion et leur amour.Moi et moi-même avons le plaisir de dire que nous sommes tout, que nous ne sommes rien, mais que nous sommes bien.

S.C

Chère main gauche

Je te vois posée sur la table, brune et douce, avec tes doigts potelés aux ongles courts. Chère main gauche, tu portais autrefois une alliance mais lorsque le temps du divorce est arrivé, l’alliance a quitté ton annulaire. Désormais, chère main gauche, tu es nue mais les lignes sur ta paume révèlent passé et avenir. Je t’aime bien chère main, même si tu es un peu maladroite, même si c’est la droite qui fait les trois quarts du travail. Toi, tu es là, sage et tranquille, regardant avec amitié la main droite s’agiter. Chère main gauche, tu me plais beaucoup et je n’oublie pas, le matin, de te donner quelques caresses avec la crème de jour qui est sur ma table de nuit.

Denise Martin

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Lettre à ma main gauche

Main gauche...Parfois je me moque de toi et t’oublie comme un appendice de ma dextérité.Main gauche...Ne serais-tu pas la main de mon cœur ?Main gauche...Sur le clavier, tu es jumelle de ma main droite quand j’écrisSur ma tête tu es jumelle de ma main droite quand je tresse mes cheveuxMain gauche...Sur le guidon de mon vélo, tu es jumelle de ma main droite et porte-parole pour appuyer sur la sonnette.Sur l’ébène de ma contrebasse, tu es jumelle de ma main droite et la voix pour choisir les notes.Main gauche...Sur la douceur de mon visage, tu es jumelle de ma main droite quand j’huile ma peau.Main gauche...N’es-tu pas la main de mon cœur ?La main de mon premier amour ?

Laure Dieudonné

Les premières impressions du petit moi

D’abord une voix, puis une autre si différentes, si unies.La douceur de la soie rose entre mes doigts.Les cris de souffrance quand la soie est perdue.Mon fou rire impossible qui résonne dans l’église emportant le cercueil du grand père paternel.Le roulé à la confiture d’abricot tiède de Madame Morlon.Etre à la hauteur du silence d’un père, du regard d’une mère.Etre plus fort que son frère, plus drôle pour sa sœur.Se faire taper sur les doigts par le surveillant alors que je me trouvais drôle.Les premières lunettes, les premières différences.Les premières notes, les premiers jugements.Toujours moins de jeu, toujours plus de travail. Mais au fait, cela sert à quoi le travail ?Je ne suis pas à la hauteur, le suis-je ?Les longues marches avec le sac à dos et la joie de chanter ensemble. Allez, on fait une cabane ?Des regards lancés sans réponse à la jolie blonde frisée.Des regards lancés avec un sourire à la brune pétillante.Je suis à la hauteur, n’est ce pas ?Je touche ta main, je regarde tes yeux, ta bouche, bien sur je t’aime, mais puisque je te le dis.Les vacances à l’étranger pour échanger d’autres regards, parfois d’autres caresses. Et surtout rire librement.L’odeur épouvantable de la cigarette qui devient la mienne.Les films de Bruce Lee sur les Grands Boulevards. Qu’ils sont grands !La neige qui glisse sur les toits de Paris en écoutant la radio libre.Et toujours plus de travail puisque ça va me servir plus tard.Mon arrêt de volée dans ce match de foot endiablé sur ce terrain gelé.Et sentir le désir de cette belle brune après le match.J’ai été à la hauteur, tu as vu ?

F. Meyer

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Comme un feu étouffant sous les cendres du moi mortel, le Feu d’un Soi immortel, lui…*…reste rougissant. Rougi d’une ardeur de vie, le corps peut-être passe, mais l’esprit vif jamais ne trépasse. Il se déplace sans tomber dans l’oubli puisqu’il se multplie en trouvant place dans les mémoires des êtres encore en vie.En un souffle, un effluve dans mon cœur.

Mort sur le métier à métisserCi-gît Petit Moi Ravi à l’affection des siens avant d’avoir fini de délier les fils de soi(e).

Laure Dieudonné

La P’tite Nini partie Epitaphe d’un Moi…Ci-gît la P’tite Nini, Toute pourrie, toute rabougrie Une vie chaotique Mais aussi magique A mis en déroute Ce Moi plein de doutes Alors faisons la fête Chantons cette défaite Qui va lui permettre De révéler son Être…

Niamh Fahy

« Comme un feu étouffant sous les cendres du Moi mortel, le Feu du Soi immortel, lui... »*

Petites flammes inextinguibles

* Extrait de « La porte de l’éveil » Solimaï, Les Editions Persée, 2008

En une inspiration, une apparition dans ma pensée.De mes sens, une émotion.De mes émotions, une éclosion de ses souvenirs gardés en moi, qui sont encore des parties de toi.L’érosion du temps estompe les bruits, mais ne peut assourdir l’incan des-cence de mes souvenirs de toi toujours dans la danse de l’âtre de la vie.

Amandine

Un feu étouffant sous les cendres ? Je ne comprends pas. Il y a le feu qui produit des cendres et il se termine en cendres, mais il y aussi des feux qui ne produisent pas de cendres. Le feu du Moi mortel ou le feu du Soi immortel – deux feux différents.Le feu du Moi mortel ne s’étouffe pas, il cessera de bruler, d’éclairer, de détruire, de réchauffer, de faire du mal, de montrer la voie. Un jour, nous ne pourrons plus alimenter en combustible notre feu et personne ne pourra le faire à notre place. Il finira par s’éteindre, s’évanouir, manquer d’oxygène.Le Feu du Soi immortel ne s’étouffera pas ; il nous survivra peut-être auprès de quelques proches, éventuellement auprès de personnes en plus grand nombre. Il représentera alors le souvenir de Soi que nous avons voulu laisser, un genre de testament, une brindille qui rappellera notre passage dans ce monde mais aussi la manière dont nous l’avons nourri de notre vivant.Le feu, c’est comme beaucoup d’autres choses, il faut s’en occuper, l’entretenir et le garder dans son viseur.

Olivier

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Je n’ai rien à déclarer à part que je suis génial.

Oscar Wilde

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