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INFECTION À /STREPTOCOCCUS GALLOLYTICUS/ CHEZ LE NOUVEAU NÉ : A PROPOS DE 8 CAS DANS LE SERVICE DE NÉONATOLOGIE DE BESANÇON
JOURNÉE DES PÉDIATRES DE FRANCHE COMTE JUIN 2011
L.Enoch,A.Menget,G.Thiriez,N.Floret,P.Bailly
Streptococcus gallolyticus/Streptococcus Bovis
• Germe commensal du tube digestif chez l’homme et l’animal• Chez l’animal : Bactérie isolée des fécès des ruminants , du cheval, du chien , du cobaye ,
du pigeon Responsable de mammite chez le bovin et des septicémie chez les
pigeons , les canards et les dindes
• Chez l’homme : responsable de bactériémie et endocardite ( porte d’entrée colique , contexte de néoplasie )
• N’appartient pas à la flore digestive habituelle du nouveau né prématuré : germe inhabituel en néonatologie
• Germe rarement décrit comme pathogène en pédiatrie .
Nouvelle classificationd’après Schegel. et al J Clin Microbiol 2003
Ancienne dénomination
Nouvelle dénomination Synonyme
S. Bovis biotype I S. Gallolyticus spgalloliticus
S. caprinus
S. Bovis biotype II.2 S. Gallolyticus sp. S. PasteurianusS. Bovis biotype II.2 S. Gallolyticus sp. Pasteurianus
S. Pasteurianus
S. Bovis biotype II.1 S. Infantarius spinfantarius ou sp coli
S. Lutetienus
Identification des souches bactériennes
• Caractéristiques biochimiques • Biologie moléculaire ( PCR ) : sous espèce • Electrophorèse en champs pulsé : permet de reconnaitre le caractère
clonale ou non des souches
• En pratique : dès qu’ un Streptococcus Viridans est identifié� Réalisation d’une identification par biologie moléculaire pour être
sûr qu’il ne s’agit pas d’un Streptococcus Bovis car souche proche
2006 : Aout • Aout 2006 : 3 cas de bactériémies à Streptococcus Bovis dont 2 de la
même fratrie
C1 C2 C3
Terme 30SA+3 30SA+3 29SA
Naissance VB VB VB
PN 1510g 1470g 1030g
ATB néontale(Claf+amik)
Oui oui oui
Bactériémie J 18 J19 J56
KTC lors du sepsis
0 0 0
SNG oui oui oui
Alimentation Lait maternel Lait maternel Lait maternel
Investigations
Dispositif d’infectio vigilance déclenché ( CLIN,EOH*) secondairement déclaration à la DDASS
�comparaison des souches par électrophorèse en champ pulsé : permet de mettre en évidence la caractère clonal de ces Bactéries
�évaluation des pratiques de la préparation des biberons et l’alimentation par la SNG
�enquête environnementale : prélèvements laits et environnement
�recherche de cas additionnels
*Enquête hospitalière en hygiène
Hypothèses
• Recherche d’une contamination via l’alimentation
• Translocation digestive à partir d’un portage digestif massif
• Sélection du microorganisme par pression antibiotique
Résultats 2006• Comparaison des souches des 5 patients : même espèce même
pulsotype Streptoccus Gallolyticus sp Pasteurianus
• Enquête environnementale : aucun isolement de S. gallolyticus(LA,lait du lactarium NR, antiseptique , savons , huile d’amande douce ..)
• Le lot de lait poolé n’a pu être analysé.
• Evaluation des pratiques ciblées sur la préparation de l’alimentation :
Tenue , hygiène des mains , comportement , local équipement �pratiques perfectibles
• Réfrigérateur non professionnel , température non constante • Mise en évidence d’un risque de multiplication bactériennes lors de
l’administration des gavages ( t°35 relevée dans l a chambre )
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Fig. 2 Pulsed-field gel electrophoresis profiles of DNA from the 5 isolates of
Streptococcus gallolyticus subspecies pasteurianus in 2006. Lanes 2–6, SmaI DNA
patterns; lanes 8–12, KspI DNA patterns; and lanes 1, 7, and 13, SmaI-digested
DNA of Staphylococcus aureus NCTC 8325.
Conclusion de la cellule de crise d’août 2006
• Renforcer l’hygiène de la chaîne alimentaire ( préparation biberons, seringues de GG, évaluation de pratiques de GG)
• Renforcer l’hygiène des mains : campagne d’information renforcée • Veiller à la sécurité des changes : gants • Réaliser des prélèvements des tubulures d’alimentations en fin de
gavagesgavages• Dépistage du portages de S. chez les 6 patients ayant reçu la même
lots de lait poolé que les «cas»• Changement de réfrigérateur • Installation équipement de type « vitre anti infra rouge » pour
maintenir la température des chambres à un niveau acceptable
Septembre 2006 : 2 nouveaux cas
C4 C5
Terme 32SA 32SA
PN 1800 g 1780 g
Naissance Césarienne Césarienne
ATB néonatale Non NONATB néonatale Non NON
KTC lors du sepsis 0 0
Bactériémie J13 J 15
Lait artificiel artificiel
Suite aux 2 nouveaux cas de Septembre 2006 :réalisation d’une étude cas témoin rétrospective
• Étude cas témoins rétrospective : cas /patients présents dans le service au moment de l’épidémie
• Périodes de l’étude : période à risque date du 1er cas �dernière hemoc +
• Hypothèse de départ : réservoir humain ?• Variables recueillies données socio démographiques • Variables recueillies données socio démographiques
données clinique et paracliniques expositions à certains examens ou pratiques à
risque de contamination / exposition à des personnels médicaux et paramédicaux
• Conclusion : Massage abdominal + chez les cas et troubles digestifs retrouvés chez les cas ( mais peu significatif )
Tableau étude cas témoins Cas N(%) 5 Témoins N(%) 37 p
AG 31 31 NS
PN 1518g 1389
Naissance : césa 2(40) 21(57) NS
Naissance Voie basse 3(60) 16(43) NS
Clinique Omphalite 2(40) 4(11) NOmphaliteDistension abdoDiarrhéerésidus
2(40)5(100)2(40)5(100)
4(11)22(60)3(8)21(57)
NNS0,02
ExpositionsSNGGalliagèneETFMassage abdominale KinéEEG
4(80)2(40)5(100)5(100)2(40)1(20)
34(92)20(54)27(73)20(54)14(39)20(60)
NSNSN0,049NSNS
Conclusions de cette épidémie
• Hypothèse retenue d’un portage par le personnel et d’une contamination des patients par manu portage
• Translocation intestinale pourrait être à l’origine des bactériémies
une • Le caractère brutal de la survenue des signes évoque une contamination massive
• Pas de dépistage du personnel
• Le réajustement des pratiques pour sécuriser la cha ine alimentaire a permis d’éviter la survenue de nouveau cas
2008 : 1 nouveau cas de Bactériémie sévère à Streptoccus Galloliticus C6
• Prématuré : 32SA +6• Né par voie basse • ATB / Claforan + amiklin pour SIMF • Pas de KTC• Tableau brutal de bactériémie avec choc septique à J29 • H dans la même chambre que les cas 2006 ( chambre n°3)
Investigations
• Identification de la souche par électrophorèse à champs pulsé : Streptococcus gallolyticus spp gallolyticus ( type I)
• Recherche de cas additionnels:Pas d’autre infection Recherche d’un portage fécal chez les enfants partageant la chambre : 2/5 porteurs de la même bactérie
• Souches de 2006 et 2008 différentes en profil électrophorétique en champ pulsé
Mesures réalisées en 2008 • Information des règles d’hygiène auprès du personnel
• Dépistage du personnel : souches 2006 et 2008 différente mais hypothèse d’une contamination par le personnel semble la plus probable
� 46 personnes concernées par le dépistage � 33 personnes prélevées ( selles ) � 2 personnes positives� Typage des souches : les 2souches du personnel différentes de
celle isolées chez les malades � Portage de 6 % dans le personnel est identique à celui retrouvé
dans la population française � Absence de dépistage exhaustif et existence de portage transitoire
ne permet pas d’exclure la présence d’un porteur de la souche incriminée parmi le personnel
2010 : 2 nouveaux cas C7 ( avril ) C8 ( juillet )
Terme 26SA+6 32 SA
Naissance Voie basse Césarienne
PN - 1690g
ATB néonatale ( claf+amik)
Oui Nonclaf+amik)
KTC lors du sepsis Non Non
Alimentation Maternelle Maternelle
Bactériémie J30 J34
Mesures en 2010
• Dans le service : mesures d’isolement contact • Service de bactériologie : comparaison des souches avec celles de
2006 • Recherche de cas additionnels :Aucun cas additionnels Prélèvement positif (rectal) et traitement de la jumelle de C8
• Pratiques professionnelles : bon respect des règles d’hygiènes • Aucun prélèvement environnemental ou dans le lait n’a été réalisé
1 2 3 4
Fig. 4 Pulsed-field gel electrophoresis profiles of DNA from the second isolate
of Streptococcus gallolyticus subspecies pasteurianus in 2010. Lane 2, SmaI
DNA patterns; lane 3, KspI DNA patterns; lanes 1 and 4, SmaI-digested DNA of
Staphylococcus aureus NCTC 8325
Dans la littérature
• Strepto Bovis est rarement responsable d’infection nosocomiale et exceptionnel en pédiatrie
• Gavin et al 2003 : trentaine de cas décrits depuis 1977autant de prématuré que de nouveau né à termeBactériémies précoces et méningites tardives • En dépit de la gravité des signes cliniques cette Infection semble liée • En dépit de la gravité des signes cliniques cette Infection semble liée
à un plutôt bon pronostic : 78% de survie �Infections à Streptococcus Bovis probablement sous estimées
car identifiées comme des entérocoques ou des Streptococcus Viridans
• Diehl et al archives de pédiatrie 2010 : un cas d’IMF à Streptococcus Bovis ( Streptococcus Galloliticus sp pasteurianus ) Mère PV+
Série de cas d’infection néonatales à strepto Bovis
Année Age Site S. Bovis biotype Evolution
1977(Parker) 6enfants < 6s sang II NR
1978(Heading) Nce<24h
Sangsang
NR D
1978(Siegel) 4<5js1<5j2<5j
SangLCRUrine
NR NR
1978(Alexande) 5<24h Sang LCR NR S
1979 (Fikar) <3js Sang LCR NR S
1979(Bavikatte) 40js24h
SangSang
NR SD
1981(Murillo) 7s LCR NR S
1982(Figura) 24h Sang LCR NR S
2000(Grant) 5s LCR II S
2000(Cheung) 4s SangLCR II/2 S
2003(Gavin) 3j LCR II/2 S
Conclusion • 8 nouveau né prématurés présentant un sepsis sévère à un
pathogène inhabituel à cette âge • Tous ont guérit sans séquelles
• Le mode exact de contamination et le réservoir restent non élucidés • Contamination via la filière urogénitale ?: pas de prélèvements chez
les mères les mères • Pas de résistance bactérienne observée • Important d’identifier de manière précise les germes (sous espèces)
• Suite à cette épidémie Renforcement des pratiques d’hygiène des mains Amélioration de la sécurité des étapes de la préparations des aliments