industrie infos, novembre 2011

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EDITION NOVEMBRE 2011 - N°4 - 20 000 EXEMPLAIRES LE MAGAZINE DES TECHNOLOGIES DE PRODUCTION INDUSTRIE INFOS INDUSTRIE PARIS PARIS, CAPITALE DES TECHNOLOGIES DE PRODUCTION FOCUS FILIERES INDUSTRIE DES TECHNOLOGIES MéDICALES INDUSTRIE AéROSPATIALE VISITE D’USINE S.M.I.T. : UN SAVOIR-FAIRE DE 1 CM à 14 M LE INDUSTRIE MéTAL , EN PLEINES FORMES SUR

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Le magazine du salon INDUSTRIE Paris, du 26 au 30 Mars 2012, Paris Nord Villepinte

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Edition novEmbrE 2011 - n°4 - 20 000 ExEmplairEs

Le magazine des technoLogies de productionIndustrIe In

fos

IndustrIe ParIsParIs, caPItale des technologIes de ProductIon

focus fIlIeresIndustrIe des technologIes médIcalesIndustrIe aérosPatIale

VIsIte d’usInes.m.I.t. : un saVoIr-faIre de 1 cm à 14 m

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IndustrIemétal,en PleInes formes

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IndustrIe ParIs l'eVenement IndustrIel de l'annee

2012www.industrie-expo.com

GL events ExhibitionsBP223 47305 Villeneuve -sur-Lot Cedex-FranceTél : +33 (0)5 53 36 78 78Fax : +33 (0)5 53 36 78 79

Directeur de la publication Sébastien Gillet

Responsable communicationJulie Voyer

CréationCIMAYA

ImpressionSign’up

Crédits photos : Thinkstock

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En 2012, IndustrIe Paris bénéficiera de l’extraordinaire dynamique insufflée par INDUSTRIE Lyon 2011.Non seulement cette quatrième édition lyonnaise a apporté un nouveau souffle au salon, mais elle a fait la preuve, par les nombreux projets finalisés sur place, de la meilleure santé de notre industrie.

Au travers de la présentation d’une offre exclusive et exhaustive, INDUSTRIE Paris 2012 apportera la confirmation de cette reprise.En adoptant le dispositif de communication et de services mis en place depuis INDUSTRIE Lyon, INDUSTRIE Paris va renforcer sa place de rendez-vous unique en France et veillera à préserver les valeurs qui font le succès du salon :

Business et convivialité.Ce nouveau numéro vous présente l’évolution de votre salon, notamment par la mise en avant des secteurs-clés de l’édition parisienne dans un focus Filières. Votre magazine donne aussi la parole aux industriels, lors de visites d’usines et témoignages.

Ce quatrième numéro d’INDUSTRIE infos est une vraie mise en bouche de ce que sera INDUSTRIE Paris 2012. Votre salon s’allie aux industriels pour dire :

Je vous remercie de votre confiance et de votre fidélité et vous donne rendez vous du 26 au 30 mars 2012.

Bonne lecture !

sébastien gilletdirecteur du salon

sommaIre

edIto

IndustrIe ParIs 2012focus fIlIères InnoVatIonmétIers VIsIte d’usIne marché

Plus près des exposants, plus près des visiteurs

041218142933réindustrialisons

ensemble,

la france

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L’événement industriel de l’année 2012, c’est à Paris, première région économique française, qu’il se tiendra. Du 26 au 30 mars 2012, INDUSTRIE, salon leader de son domaine, revient au parc des expositions de Paris Nord Villepinte : 70 000 m², 1 200 exposants, 9 secteurs complémentaires, de nouveaux services et animations… Tout est réuni pour faire de ces cinq jours un rendez-vous business efficace pour les 30 000 fournisseurs et donneurs d’ordres attendus.

INDUSTRIE

ParIs

2012

Paris, capitale des technologies de production

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BusIness, qualIté, conVIVIalIté : LE TIERCé gAgNANT D’INDUSTRIE PARISune palette complète de solutions technologiques concrètes et innovantes au service de toute la production industrielle. Voilà ce que propose industrie Paris 2012 avec une offre exhaustive à la pointe de l’innovation, réunie sur 70 000m² d’exposition.Grâce à la parfaite synergie de ses neuf secteurs, industrie est le seul salon en france à proposer une offre aussi riche touchant tous les métiers :

ASSEmbLAgE/moNTAgE,

CoNTRoL FRANCE,

FoRm & TôLE,

INFoRmATIqUE INDUSTRIELLE,

mAChINE-oUTIL,

oUTILLAgE,

RoboTIqUE,

SoUDAgE,

TRAITEmENTS DE SURFACES /ThERmIC.

« Un salon comme INDUSTRIE puise sa force dans une offre diversifiée et exhaustive. Un salon spécialisé, par définition, propose une offre précise, et donc restreinte. Sur INDUSTRIE, tous les acteurs de toutes les filières sont présents. Les visiteurs ont ainsi tous les atouts à leur disposition. A eux de sélectionner les plus adaptés pour gagner la partie de l’innovation et de la compétitivité », explique sébastien Gillet, directeur du salon.Propice au transfert de technologies industrielles et au partage d’expertise, industrie Paris saura répondre aux besoins

les plus spécifiques et aider les porteurs de projets dans leur prise de décision. innovation, développement, prospective… Quelle que soit leur motivation, les acteurs de la profession, toutes fonctions de l’usine confondues, sont certains de découvrir les dernières innovations technologiques qui les concernent, de voir du matériel nouveau en fonctionnement, de trouver

et référencer de nouveaux fournisseurs, de renforcer leur veille technologique et économique… stratégiquement implanté au cœur de l’Île-de-france, première région économique française à la forte tradition industrielle, industrie Paris ne manquera pas de drainer un visitorat de qualité issu du cœur des usines. Cette position géographique sans égale, au carrefour des échanges internationaux, favorise l’ouverture à de nouveaux marchés à l’export.Grands groupes industriels, comme PMe et tPe de toutes les filières se retrouvent à l’occasion de ce qui est l’événement français majeur du secteur. d’ampleur internationale, industrie Paris n’en reste pas moins un salon convivial à dimension humaine, un lieu où il est possible de rencontrer en un minimum de temps les principaux acteurs de l’industrie.

des anImatIons AU SERVICE DE ToUTE LA PRoFESSIoNPas de grand événement sans grands temps forts et nouveautés. Pas question pour autant de faire de la nouveauté pour la nouveauté. « Chaque nouvelle orientation prise par INDUSTRIE, chaque animation créée répond à un objectif précis et mûrement réfléchi par l’équipe du salon, dans l’intérêt de l’ensemble de la profession », précise sébastien Gillet.Conformément à sa vocation de salon multifilières, industrie Paris s’adresse à tous les métiers de la mécanique, quel que soit leur secteur de prédilection. toutefois, dans le souci de répondre au plus près de l’actualité et des attentes des mécaniciens, industrie se concentrera en 2012 un peu plus largement sur quatre secteurs-clés, vecteurs de développement pour les entreprises industrielles : automobile, aéronautique, énergies et médical. Ainsi, plusieurs animations originales seront

mises en place : un parcours expert pour chacune des filières, des démonstrations spécifiques, des conférences spéciales où interviendront de grands donneurs d’ordres des quatre filières…Autre nouveauté de poids : la création d’un observatoire industrie dont l’objectif est de produire un baromètre référent sur le marché mettant en perspective les

priorités à moyen terme des décideurs de l’industrie en france. A partir des réponses aux questions posées à un panel de visiteurs et prospects d’industrie (hors presse et partenaires), une analyse quantitative sera réalisée sur les tendances et intentions d’investissement en matière de marché et d’innovation. Ces résultats feront aussi l’objet d’une analyse qualitative par un expert.en outre, les visiteurs retrouveront sur industrie Paris les animations qui ont déjà fait la preuve de leur pertinence et de leur efficacité : trophées de l’innovation valorisant les entreprises qui œuvrent au développement des solutions de demain, industrie 2020, Village nucléaire, rendez-vous d’affaires personnalisés avec de nouveaux partenaires, Parcours expert des trophées de l’innovation, Parcours machines en fonctionnement, actions en faveur de la formation…

PremIère régIon économIque françaIse :

8 pôles de compétitivité 16 % de l’industrie française 35 % des investissements internationaux réalisés en France 36 000 entreprises industrielles

505 000 Personnes emPloyées dans l’IndustrIe :

31 % dans l’industrie automobile (Renault, PSA…) 26 % dans l’aéronautique (EADS, Dassault Aviation Thalès…)15 % dans l’industrie ferroviaire

IndustrIe puise sa force dans une offre diversifiée et exhaustive

l’Île-de france

www.industrie-expo.com

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Entrée

Entrée

Entrée

Entrée

InformatIque IndustrIelleEditeurs de logiciels CAo/FAo, gDT/PLm, gmAo, suivi de production…

machIne-outIlmachines-outils, centres d’usinage, tours, équipements de machines…

outIllagePorte-outils, outils coupants…

roBotIqueRobots industriels, péri-robotique, intégrateurs…

soudageEquipements complets, consommables, solutions liées à la protection de l’homme au travail…

traItements de surfaces - thermIc

Equipements et solutions en protection et traitement des matériaux…

assemBlage - montageComposants et systèmes mécaniques, pneumatiques, électriques et d’automatisme ; Assemblage mécanique et adhésif…

control franceEquipements et appareils de mesure mécanique dans la production industrielle…

form & tôleActivités de découpage, de formage et travail de la tôle…

secteurs comPlémentaIres Pour une rePrésentatIon comPlète de toute la fIlIère IndustrIelle

INDUSTRIE PARIS, exPosants et VIsIteurs au cœur du dIsPosItIf DE CommUNICATIoNtout est mis en place pour faciliter l’accès des industriels engagés dans des démarches d’innovation, de développement ou de prospective à l’information. A l’attention des exposants et des visiteurs, de nouveaux outils de communication performants ont été élaborés, des plus conventionnels aux plus technologiques, la plupart inédits pour industrie Paris mais tous gratuits. L’objectif de GL events : donner aux industriels l’accès le plus large possible à l’information et optimiser leur participation au salon avant, pendant et même après l’événement. Créé à l’occasion d’industrie Lyon 2011, le magazine du salon, industrie infos, couvrira industrie Paris le temps de trois

nouveaux numéros, diffusés nominativement à plus de 35 000 responsables de fonctions d’usines.entièrement repensé, le portail web du salon industrie a vu son design et son ergonomie revisités pour encore plus de fluidité et de dynamisme. La meilleure hiérarchisation de l’information facilite les recherches et apporte un gain de temps appréciable.envoyée mensuellement à plus de 230 000 contacts qualifiés, la e-newsletter reprend les données les plus essentielles du moment sur le salon, ses animations et son marché.Pour la première fois sur l’édition parisienne d’industrie, une gamme de services pratiques à la pointe de l’innovation sera déployée. Conçue pour iPhone et BlackBerry, l’application smartphone industrie donnera accès aux plans d’accès au parc des expositions, au plan du salon, à la liste des exposants… un système d’alertes annoncera les temps forts du salon.

...chaque animation répond à un objectif précis...

Placées stratégiquement dans chacun des halls d’exposition, les bornes interactives aideront à la recherche d’information sur les exposants et les stands, à la création de parcours de visite sur mesure, à la recherche de matériel spécifique…, de façon simple et ludique. Pour plus de praticité, les plans de visite ainsi créés pourront être imprimés à la demande.enfin, à l’entrée du salon, le kiosque presse industrie Paris mettra gratuitement à disposition un large panel de la presse professionnelle française et européenne.

› IndustrIe ParIs 2012industrie infos n°4

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Parc des expositions Paris nord VillepinteZac Paris nord 2f 93420 Villepintetél : +33 (0)1 40 68 22 22

horaIres

Info

s Pr

atIq

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adresse

transPorts

9h-18h lundi au mercredi9h-20h Jeudi9h-17h Vendredi

en VoItureReims - Villepinte = 1h15Lille - Villepinte = 2hTours - Villepinte = 2h30Dijon - Villepinte = 3hRennes - Villepinte = 3h30

Boulevard Périphérique sortiePorte de bagnoletPorte de la Chapelle

depuis l'aéroportCDg : autoroute A1oRLY : autoroute A6 puis périphérique puis A3 ou A1

en taxItaxis g7 : +33 (0)1 47 39 47 39 opérateur anglais : +33 (0)1 41 27 66 99

taxis Bleus : +33 (0) 891 70 10 10

alpha taxis : +33 (0)1 45 85 85 85

Le parc des Expositions de Paris Nord Villepinte est équipé de terminaux de taxis qui vous permettent d'accéder directement au salon.

en transPorts en communParis intra-murosRER b direction CDg arrêt station Parc des Expositionsbus : Lignes 349, 350

depuis l'aéroportCDg : RER b direction Robinson / St Rémy Les ChevreusesoRLY : orly Val puis à Anthony RER b direction CDg

Transports en Île-de-France avec RATPwww.ratp.fr

Il est fortement conseillé d'acheter vos billets Aller / Retour dès le matin afin d'éviter les files d'attente le soir aux guichets.

www.industrie-expo.com

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actIon : à tous les stades de la fabrication du moteur, il faut gagner en productivité, synonyme de gains en coût de fabrication et en prix de revient. La solution consiste à automatiser certaines tâches répétitives et fatigantes grâce à des robots.

offre IndustrIe ParIs 2012 : la quasi-totalité des constructeurs est présente car la robotique est essentielle à tous les stades de la production industrielle et il existe autant d’applications que de secteurs potentiels utilisateurs. Les intégrateurs, partenaires incontournables du constructeur, assurent l’adaptation du robot à l’application à laquelle il est destiné.

tendances InnoVatIon : robot de type « pick and place », robots plus puissants, interfaces homme/machine permettant un contact physique entre l’opérateur et le robot en fonctionnement.

actIon : indissociable du travail de la tôle, le soudage permet notamment de faire tenir deux tôles entre elles. Ainsi, le carter du moteur, découpé ou plié peut être fixé au moyen de points de soudure répondant à des spécificités techniques particulières, relatives à l’épaisseur de matière déposée ou à la résistance.

offre IndustrIe ParIs 2012 : équipements complets, consommables et solutions liées à la protection de l’homme au travail.

tendances InnoVatIon : suite à l’arrivée de nouveaux alliages ou de composites, mise au point de technologies combinées pour répondre aux cahiers des charges clients et aux contraintes réglementaires (développement durable, protection de l’environnement) - appareils de soudage portatifs plus compacts et plus puissants.

actIon : pour enlever le métal, le découper ou le former, les machines ont besoin d’outils : dimensions de trous de perçage, cotes de pièces précises au micron d’épaisseur en dépendent.

offre IndustrIe ParIs 2012 : l’outillage fait partie du consommable mais en fin d’utilisation de la machine, le budget outils destiné à remplacer les outils usés sera équivalent à celui du centre d’usinage.

tendances InnoVatIon : nouvelles gammes d’outils plus résistants et/ou plus précis spécifiques au secteur utilisateur ou à tout nouveau matériau à usiner.

actIon : certaines pièces sont soumises à de fortes chaleurs et à des frottements extrêmes. D’autres doivent résister à la corrosion et à toute usure excessive. outre la recherche d’alliages spécifiques, des traitements spécifiques des pièces sont nécessaires. offre IndustrIe ParIs 2012 : équipements (chaîne de traitements de surfaces, peinture, composants de chaînes), consommables (produits chimiques pour les bains, les peintures), services (sous-traitance).

tendances InnoVatIon : suppression de composants (plomb, par ex.) afin de respecter les fortes contraintes réglementaires environnementales et nouvelles solutions à mettre en œuvre pour obtenir des performances équivalentes en termes de rendu, notamment.

roBotIqueoutIllage

traItements de surfaces et thermIc

soudage

Sur INDUSTRIE Paris 2012, les professionnels pourront trouver n’importe lequel des équipements de production nécessaires dans une usine. Cette offre diversifiée, représentée par les 1000 exposants, couvrira les 9 secteurs complémentaires du salon. Parce que la production industrielle est transversale et ne se limite pas à un secteur unique mais associe plusieurs compétences.

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synergIequI n'est Pasle faIt

du hasard

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actIon : outre les pièces usinées par enlèvement de matière (copeaux d’usinage), le moteur contient également des pièces pliées ou découpées pour obtenir la forme désirée (carters de protection, par ex.).

offre IndustrIe ParIs 2012 : la machine-outil sans enlèvement de matière comprend des acteurs importants : fabricants de presses, de machines à découpage laser ou encore de poinçonneuses.

tendances InnoVatIon : développement durable - gains de productivité : vitesse de découpe, automatisation de la production, intégration de robot (gain de temps et amélioration de la protection de l’homme au travail).

actIon : pour éviter des ruptures intempestives ou une usure excessive, il est essentiel de vérifier la qualité de la pièce usinée et/ou pliée (respect des cotes, des épaisseurs, du choix des matériaux…).

offre IndustrIe ParIs 2012 : équipements et appareils de mesure mécanique dans la production industrielle : du pied à coulisse (petit outillage consommable) aux machines à mesurer tridimensionnelles, dont le niveau d’investissement est équivalent à celui d’un centre d’usinage.

tendances InnoVatIon : intégration des opérations de contrôle de pièce directement dans l’atelier, voire sur la machine qui usine ou découpe. Cette évolution impose des appareils capables de conserver une grande précision dans un environnement de poussière, de vibrations et de chaleur.

actIon : à toutes les phases qui ont précédé la mise en production industrielle du moteur, sont intervenus le bureau d’études et le service des méthodes pour concevoir chaque composant ou pièce et tout le process de production. Ces tâches (représentations 3D, calculs, tests et moyens d’essai) peuvent aujourd’hui être conduites dans des temps record grâce à l’informatique industrielle.

offre IndustrIe ParIs 2012 : éditeurs de logiciels.

tendances InnoVatIon : multiplication des solutions personnalisées à certains secteurs utilisateurs - développement dans les PmE de systèmes d’intégration complets associant fonctions techniques (CAo / CFAo) aux fonctions de gestion de production, ou encore de l’organisation globale de l’entreprise (PLm, ERP ou Lean management).

actIon : une fois fabriquées toutes les pièces du moteur et ajoutés les éléments standard (composants hydrauliques, pneumatiques, plastiques…), commence la phase d’assemblage selon différentes techniques comme le collage, les fixations mécaniques (rivets, vis, boulons…).

offre IndustrIe ParIs 2012 : composants (d’automatisme, par ex.), équipements (outillage pneumatique…), technologies (collage, fixations mécaniques…), ensembles (machines spéciales…).

tendances InnoVatIon : adaptation du composant à son secteur de destination (les innovations se font nettement du côté des industries agroalimentaires, de l’énergie ou de l’industrie pharmaceutique), toujours dans l’optique de forts gains de productivité.

actIon : à partir de la fourniture de l’acier ou de l’alliage nécessaire, tout commence par l’usinage des milliers de pièces, de plusieurs kilos à quelques grammes, qui composent le moteur. De la culasse aux soupapes, l’usinage de ces éléments nécessite différents équipements en fonction de leur taille, de leur poids, de leur volume et des cadences de production.

offre IndustrIe ParIs 2012 : la machine-outil d’usinage est un secteur fort du salon avec une offre complète en centres d’usinage, tours, fraiseuses, rectifieuses ainsi qu’en composants de machines ; embarreurs, outils de serrage…

tendances InnoVatIon : amélioration de la productivité - offre adaptée aux secteurs (énergie, médical et transports) - développement de nouveaux services accompagnant l’investissement et économies d’énergie et de matière première.

control france

machIne-outIl

form&tole

assemBlage montage InformatIque IndustrIelle

Retrouvez plus d'informations sur le site : www.industrie-expo.com

Moteur automobile

www.industrie-expo.com

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Répondre aux besoins du marché tout en s’assurant un avantage compétitif face à la concurrence internationale, une utopie ? Non, une réalité qui a pour nom innovation.

l’InnoVatIon!

calendrIer 2012

l’InnoVatIon, moTEUR DE LA RéUSSITEdès les débuts de l’ère industrielle, l’innovation a été le moteur du progrès et de la réussite, améliorant sensiblement les performances de la production industrielle, accroissant tout autant la qualité que la rapidité, la flexibilité que la productivité….Les innovations d’aujourd’hui sont les solutions de demain. et c’est bien là une démarche que veut valoriser industrie Paris à travers ses trophées de l’innovation qui se verront apporter quelques aménagements pour l’occasion.

UNE PLATEFoRmE CoNçUE CommE un guIde des nouVeautés InteractIfnouveauté : en 2012, industrie Paris va bénéficier de la logistique de la toute nouvelle Plateforme des innovations inaugurée sur industrie Lyon. Y seront répertoriés en temps réel tous les nouveaux produits, systèmes et services inscrits directement par les exposants eux-mêmes.Plus didactique et plus conviviale, cette plateforme améliorée pour l’occasion, facilite l’accès des exposants, visiteurs et journalistes aux informations.Cette année, depuis un espace exposants sécurisé qui leur est réservé, les entreprises bénéficient d’un accueil centralisé et direct à de multiples services : inscription au

catalogue, suivi de stand, inscription des innovations. Pour la première fois, sur le site web du salon (www.industrie-expo.com), les visiteurs industrie ont la possibilité de découvrir une présentation succincte, avec photo, des innovations.A partir de la liste générale des exposants, le visiteur pourra sélectionner les entreprises qui l’intéressent et se constituer ainsi un parcours de visite sur mesure. s’il en éprouve le besoin, il pourra même être guidé dans ses sélections via la rubrique Parcours de visite.depuis l’espace Presse, les journalistes pourront disposer de toutes les innovations, dans leur présentation intégrale. une recherche personnalisée par mots-clés, secteurs ou noms d’entreprises sera possible. sur chaque fiche, des liens hypertextes les redirigeront vers les sites des entreprises s’ils souhaitent obtenir des informations plus approfondies.

DES TRoPhéES DE l’InnoVatIon NoUVELLE géNéRATIoNLa volonté d’industrie Paris de valoriser au mieux le savoir-faire et les compétences de ses exposants ne s’arrête pas là. Les trophées de l’innovation industrie passent à la vitesse supérieure. Grande nouveauté sur industrie Paris 2012, tous les produits inscrits sur la Plateforme de l’innovation entrent automatiquement – et gratuitement ! - en lice pour les trophées de l’innovation.

EN 2012, 5 catégorIes SERoNT à L'hoNNEUR.

trophée Environnementrécompense les efforts de l’entreprise dans le domaine de l’éco-conception, du zéro rejet ou des économies d’énergie.

trophée productivitérécompense les meilleurs résultats en termes de productivité de la machine ou du service.

trophée sécuritérécompense les produits dont la formule ou le fonctionnement aura été amélioré pour renforcer la sécurité de l’opérateur.

trophée Ergonomierécompense des produits plus faciles et plus rapides à faire fonctionner, à travers des dispositifs tels que l’interface homme/machine, le plug-and-play, par exemple.

trophée technologierécompense un produit ou un service faisant appel à une nouvelle technologie ou qui utilise une technologie habituellement réservée à un autre usage.

une soIrée de gala où LES ExPoSANTS SoNT LES INVITéS D’hoNNEURenfin, dernière nouveauté, et pas des moindres : la cérémonie de remise des trophées de l’innovation se tiendra dans le cadre d’une soirée conviviale spécifiquement dédiée, qui mettra en valeur non seulement l’entreprise mais aussi les hommes qui en sont l’âme. Après la remise des prix, en présence de personnalités influentes de la région et/ou des secteurs distingués, suivra un dîner-spectacle. enfin, un one-man show clôturera en beauté cette soirée de gala d’exception.

Plan surgros

02 février : date limite d’inscription13 février : sélections par le jury21 février : grand oral devant le jury23 février : annonce des nominés27 mars : cérémonie de remise des Trophées

industrie infos n°4

› IndustrIe ParIs 2012

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retour sur

hIRSChmANN hDC 100-h, tête de perçage rapide

KASTo PER-FoRmANCE CUTTINg, technologie d'amélio-ration de rendements de coupe

bore-CoNTRoL, systèmes de contrôle dimensionnel sans contact

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Chattermaster, logiciel de diagnostic de vibration

2011 2010

Twinturn, machine de tournage en lopin EquatorTm,

gamme de compara-teurs 3D

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Usinage électro-chimique

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Dyomix®, procédé écologique

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ANTICoRIT, fluides hydrofuges de protection contre la corrosion

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mach Navi I, fonction CN détecte et supprime les vibrations

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Prix spécial du jury

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VIBractIon

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› IndustrIe ParIs 2012

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aVec la

Voici quelques-uns des grands enjeux technologiques que doivent relever ces grandes filières industrielles françaises si elles veulent faire face aux nouvelles donnes de la demande mondiale.Parce qu’il concentre en un seul lieu le savoir-faire et l’expertise appropriés, industrie se penchera plus particulièrement en 2012 sur ces quatre grands marchés en forte expansion.

ImPULSER LE réflexe IndustrIedepuis toujours industrie s’adresse à tout le monde. Mais, pour trouver les technologies de pointe grâce auxquelles ils pourront solutionner les phases sensibles de la conception et du développement de leurs innovations, les responsables de groupes automobile, aéronautique, énergies et médical… n’ont pas toujours le réflexe industrie.et pourtant parmi l’offre diversifiée de ses 1000 exposants, ils ont à leur portée un choix incomparable de nouveaux procédés, systèmes et sous-ensembles fonctionnels, nouveaux matériaux, composants et équipements. Ayant déjà fait la preuve

Les entreprises mécaniciennes doivent sans cesse répondre aux besoins de marchés extrêmement différents. Concevoir des solutions innovantes et performantes est une chose. encore faut-il que dans chaque secteur concerné, les responsables sachent qu’elles existent et où les trouver. Afin d’encourager les rapprochements entre tous les acteurs des filières utilisatrices, industrie Paris 2012 a choisi de braquer ses projecteurs sur quatre des secteurs industriels les plus dynamiques du moment : automobile, aéronautique, énergies et médical. tout un ensemble d’animations seront tout spécialement mises en place à cette occasion.

saVoIr-faIre et exPertIse CoNCENTRéS EN UN SEUL LIEUnouvelles motorisations hybrides et électriques dans le secteur de l’automobile, baisse de la consommation de carburant en aéronautique, évolution de l’éolien dans le secteur des énergies, besoins spécifiques en matériel de précision et en revêtements de surfaces dans le médical…

Parce que l'offre des exposants INDUSTRIE concerne tous les secteurs industriels...même ceux qui l'ignorent encore.

de leur excellence dans d’autres secteurs et/ou d’autres applications, tous peuvent être adaptés si besoin, de façon à répondre à de nouvelles exigences. Ainsi, au-delà des développements qui se généralisent dans tous les domaines de l’industrie (miniaturisation, nouveaux matériaux…), il n’est pas rare que des solutions pour l’automobile trouvent également une application en aéronautique, ou que d’autres pour l’aéronautique se voient utilisées avec succès dans le médical, par exemple.

TRANSFERT DE TEChNoLogIES : un atout maJeuren favorisant les opportunités de transfert de technologies de filière à filière, le positionnement incomparable d’industrie, salon multisectoriel dédié à la fabrication et à la conception de biens d’équipement, démontre toute sa pertinence. Aussi bien pour ses visiteurs, qui tireront avantage des avancées technologiques développées par les exposants dans d’autres domaines d’application, que pour ses exposants, qui

salonPrIse dIrecte

ProfessIon

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industrie infos n°4

› focus fIlIères

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15 à 16 mois : temps moyen pour fabriquer un avion, de l’usinage de la première pièce à la livraison de l’avion au client.32 jours : période moyenne pour la réalisation d’une éolienne 3 pales, avec mât acier.7 jours : délai nécessaire à la production pour fabriquer une voiture, entre la remise de l’ordre de fabrication et la présentation du véhicule.

des moyens excePtIonnels gratuIts

le saVIeZ-Vous?

se verront proposer de nouveaux débouchés dans des secteurs étrangers à leur sphère d’intervention habituelle.C’est cette opportunité unique qu’industrie Paris 2012 veut valoriser à travers un ensemble d’actions spéciales :

des parcours expert filière, qui faciliteront le repérage des exposants possédant un savoir-faire spécifique,

une conférence de haut niveau parrainée par une revue sectorielle leader, qui fera intervenir des grands donneurs d’ordres, sera consacrée à chacune des quatre filières.

La création de l’observatoire industrie : représentant l’écosystème de l’industrie française, le salon industrie a l’ambition de produire, à partir de cette année, un baromètre du marché qui fasse référence : comment les industriels français appréhendent-ils les marchés, comment jugent-ils leur situation, comment envisagent-ils l’avenir, quel regard portent-ils sur l’innovation…

Vol spécial depuis toulouse, rames tgV privatisées au départ du sud de la france, navettes en provenance du nord…

INDUSTRIE Paris ne lésine pas sur les moyens pour faire venir gratuitement sur le salon les professionnels des filières-clés. Avion, trains, et autobus iront les chercher chez eux, dans leurs zones de production. Ils seront pris en charge depuis des points de ralliement et acheminés jusqu’au parc des expositions de Paris Nord Villepinte. La carte ci-dessous répertorie les différentes villes et dates où le service sera disponible.

Valenciennes(26 au 29 mars)

Béthune(26 au 29 mars)

abbeville(26 au 29 mars)

charlesville-mézières(26 au 29 mars)

lyon(27 au 29 mars)

marseille(27 au 29 mars)

toulouse(28 mars)

Pont-audemer(26 au 29 mars)

Pré enregistrez-vous sur notre site : www.industrie-expo.com

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Plus de BreVets qUE N’ImPoRTE qUEL AUTRE SECTEUR EN EURoPE L’industrie européenne des technologies médicales enregistre chaque année une croissance de plus de 5 %. en 2009, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 95 Mds €, soit plus de 30 % du chiffre d’affaires mondial de la filière. en y consacrant près de 8 % de son chiffre d’affaires, le secteur est l’un de ceux qui réinvestissent le plus en recherche & développement en europe.sur le territoire européen, près de 22 500 entreprises travaillent dans les technologies médicales, ce qui représente un nombre total d’emplois approchant les 500 000. 80 % de ces entreprises sont des PMe employant moins de 250 personnes. en 2009, l’industrie des technologies médicales a déposé près de 16 500 brevets, plus que n’importe quel autre secteur, soit plus de 12 % du nombre total de dépôts de brevets en europe (un nouveau brevet toutes les 38 minutes).

DES Progrès technologIques FULUgURANTSdes seringues et bandages aux implants orthopédiques, en passant par les pacemakers, on dénombre actuellement près de 500 000 technologies médicales à la disposition des professionnels de la santé.Les progrès réalisés en technologie médicale sont fulgurants : en moyenne, un produit est rendu obsolète par une version améliorée, de 18 à 24 mois après sa mise sur le marché. de 2000 à 2008, les technologies médicales ont contribué à raccourcir de 13 % les séjours hospitaliers, réduisant ainsi de façon drastique les coûts qui s’y rattachent. en 2009, les dépenses globales mondiales de santé s’élèvent à 5,7 billions de $.L’europe y participe à hauteur de 32 % (soit 1,78 billion $). depuis plusieurs années, les dépenses de santé et de technologies médicales augmentent de façon significative : en moyenne, les états

l’IndustrIe des technologIes médIcales, des BénéfIces InestImaBles Pour les PoPulatIons

à la confluence de multiples secteurs (mécanique, électronique, informatique, …), l’industrie des technologies médicales est en grande partie composée de PmE. Depuis toujours à la pointe de l’innovation, la filière développe en permanence des produits novateurs dont le cycle de vie n’excède pas 5 ans.Aujourd’hui, la population mondiale est vieillissante. tandis que le nombre de personnes âgées ne cesse de croître en même temps que la demande en soins, les systèmes de santé sont soumis à de sévères contraintes budgétaires. Bien que les bénéfices procurés surpassent de loin les coûts engendrés, l’industrie des technologies médicales doit s’adapter

dossIer médIcal

au mieux pour satisfaire à cette nouvelle donne. Prothèses vasculaires, valves cardiaques, prothèses de hanche, endoscopes, cathéters, perfuseurs, produits d’imagerie ou de dialyse…. technologies plus sûres, produits plus efficaces, les progrès incommensurables réalisés en médecine ont permis d’abaisser le taux de mortalité global de 25 % en trente ans.

en 2012, IndustrIe ParIs s’Intéresse d’un Peu Plus Près aux fIlIères IndustrIelles où les oPPortunItés de déVeloPPement Pour les technologIes de ProductIon sont actuellement les Plus faVoraBles. découVreZ dans ce numéro, les fIlIères médIcale et aéronautIque. suIVront dans le ProchaIn numéro d’IndustrIe Infos : les énergIes et l’automoBIle.

Sources SNITEm / EUComEDwww.snitem.frwww.eucomed.org

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USA 22,2 Pays-­‐Bas 17,6Suisse 21,9 Allemagne 14,4Allemagne 11,6 USA 9,1Belgique 5,6 Italie 8,2Italie 3,7 Espagne 7Irlande 3,1 Belgique 6,8

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USA 22,2 Pays-­‐Bas 17,6Suisse 21,9 Allemagne 14,4Allemagne 11,6 USA 9,1Belgique 5,6 Italie 8,2Italie 3,7 Espagne 7Irlande 3,1 Belgique 6,8

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france

l’IndustrIe des technologIes médIcales en euroPe* en 2009(*Union européenne des 27, plus Suisse et Norvège)

Près de 500 000 emplois Allemagne 34 %Royaume-Uni 11 %France 8 %Suisse 6 %Espagne 5 %Irlande 5 %Italie 4 %Danemark 4 %Autres 23 %

Près de 22 500 entreprisesAllemagne 49 %Royaume-Uni 12 %Suisse 6 %France 5 %Espagne 5 %Autres 23 %

chiffre d’affaires 95 milliards d’€Allemagne 24 %France 20 %Royaume-Uni 13 %Italie 7 %Espagne 7 %Danemark 7 %belgique 3 %Autres 19 %

membres de l’union européenne consacrent 8,3 % de leur PiB en soins de santé. Les technologies médicales ne représentent que 4,2 % de ces dépenses totales en santé, une proportion restée constante au fil de ces dix dernières années.

7,7 mds € DE ChIFFRE D’AFFAIRES EN FRANCE EN 2009en france, le sniteM, syndicat national des industries de technologies Médicales, estime que le secteur qu’il représente a réalisé en 2009 un chiffre d’affaires global de 7,7 Mds €, se répartissant entre les équipements médicaux (30 %) et les dispositifs médicaux à usage individuel (70 %).en matière de dispositifs médicaux stricto sensu, le marché se partage entre l’optique

médicale (32 %, à 4,7 Mds €-source Gifo), le traitement des plaies, contention (9 %, à 1,3 Md €-source APPAMed) et les dispositifs médicaux dentaires (6 %, à 0,9 Md €-source CoMident). Les 53 % restant sont réalisés par les adhérents du sniteM, à savoir :

dispositifs médicaux implantables (cardiologie, orthopédie, ophtalmologie, autres prothèses internes);dispositifs médicaux (audiologie, orthèses) ;Matériels de bloc et instrumentation médico-chirurgicale (endoscopie, bistouri, appareils à ultrasons); Consommables ;imagerie ;dialyse ;Anesthésie-réanimation ;rééducation et suppléance orthopédique ;Équipement tiCs…

Le marché des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro est quant à lui estimé à 1,6 Md €.

ImPortatIons : 10,3 mds $ (2009)

exPortatIons : 9,2 mds $ (2009)

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l’IndustrIe aéronautIque et sPatIale, Pôle d’excellence de l’économIe françaIse

Depuis ses débuts à l’aube du xxe siècle, l’industrie aéronautique française a fait preuve de son excellence. Son savoir-faire a largement dépassé ses frontières : à ce jour, l’industrie aéronautique, spatiale, d’électronique de défense et de sécurité française est le premier secteur économique national en termes d’exportation et d’excédent commercial.

dossIer aéronautIque & sPatIal

UN CARNET DE CommANDES éqUIVALENT à quatre années de ProductIontout comme l’industrie française dans son ensemble, l’aéronautique a connu en 2010 une nette reprise. A 36,8 Mds €, le chiffre d’affaires non consolidé de la filière est en progression de 3,5 % (à périmètre constant). Le marché civil y contribue à hauteur de 69 % (soit 25, 4 Mds €) et le secteur militaire à 31 % (11,3 Mds €). Également portées par les activités civiles, les exportations représentent 62 % du chiffre d’affaires non consolidé (soit 23 Mds €, contre 13,8 Mds € pour le marché national)Le dynamisme du transport aérien est

à l’origine de la forte progression des commandes, enregistrée en 2010 (+27 %, à 42,9 Mds €), dont 66 % sont destinées à l’exportation (soit 28, 2 Mds €). Là encore, le civil se taille la part du lion avec 71 % des commandes (soit 30,6 Mds €, contre 12, 3 Mds € pour le secteur militaire). Le carnet de commandes global est équivalent à quatre années de production. Pour la 17e année consécutive, le montant des commandes est supérieur au chiffre d’affaires.Équipementiers et sous-traitants ont eux aussi bénéficié de la reprise : malgré un chiffre d’affaires en légère baisse (-4,8 %) à 9,2 Mds €, les commandes d’équipements affichent une forte croissance (+34 %) à 10,6 Mds €, tirées là encore par l’aéronautique civile.

LA fIlIère aéronautIque FRANçAISE, PREmIèRE D’EURoPEPar sa taille, son spectre d’activité complet, son autonomie technologique, l’industrie française des systèmes et équipements aéronautiques, spatiaux et de défense est la première d’europe.La réussite des programmes aéronautiques et spatiaux français repose sur un remarquable réseau de PMe innovantes et réactives. Aujourd’hui, la croissance de la filière passe obligatoirement par son internationalisation et, en parallèle, par le renforcement sur le territoire national de sa supply chain. Pour répondre au plus près de la nouvelle demande mondiale, les équipementiers français sont nombreux aujourd’hui à concentrer leurs compétences sur de grands métiers. ils sont ainsi en mesure de s’imposer auprès des donneurs d’ordres comme systémiers et d’assurer sur un programme le développement, la production et la maintenance d’un sous-ensemble complet. Cette capacité qu’ils montrent à s’adapter à l’évolution de la demande mondiale explique leur présence sur la quasi-totalité des grands programmes internationaux. Mieux encore, leurs compétences sont reconnues par les constructeurs aéronautiques du monde entier.

DES ENJEUx à RELEVER ET des ruPtures technologIques à PRéPARERA peine plus d’un siècle après l’avènement de l’aéronautique, le transport aérien représente près de 35 % en valeur des échanges commerciaux internationaux et 2,2 milliards de passagers chaque année. A l’échelle mondiale, il génère plus de 5,5 millions d’emplois directs (industrie manufacturière, aéroports et compagnies aériennes) et plus de 26 millions d’emplois indirects (services, tourisme, etc.). suite à la mondialisation grandissante des échanges et la croissance des pays émergents, la demande en transport aérien augmente en moyenne de 5 % par an. en europe, le trafic aérien devrait augmenter de 70 % d’ici 2020. il est donc indispensable que la filière aéronautique prépare les ruptures technologiques qui vont faire le transport aérien de demain et amélioreront les performances des appareils : avions plus propres, plus silencieux et moins consommateurs en carburant.

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SIx ThémATIqUES d'InnoVatIon IDENTIFIéESHistoriquement marquée par une exigence continue d’innovation et de progrès technologiques, l’industrie aéronautique et spatiale française oriente ses recherches dans deux directions : l’environnement (maîtrise de l’impact sur le climat, la qualité de l’air et le bruit, économie des ressources énergétiques fossiles…) et la sécurité des vols. six thématiques d’innovation ont été identifiées : moteurs et intégration, architecture et matériaux, systèmes et équipements, opérations aéroportuaires, gestion du trafic aérien, production et cycle de vie.

au nIVeau des aPPareIls

Concernant les moteurs, des progrès importants ont été réalisés sur les turboréacteurs à double flux apparus dans les années 1960 : amélioration du cycle « primaire » lors duquel l’énergie de la combustion est transformée en énergie mécanique utilisée ensuite pour générer la poussée, augmentation de l’efficacité propulsive par l’amélioration du taux de dilution, allègement des moteurs et optimisation de leur intégration dans l’avion.en terme d’architecture, matériaux composites (à fibres de carbone, par exemple) et nouveaux procédés de mise en œuvre des matériaux métalliques (soudage par friction, ensembles coulés…) contribuent

à l’allègement croissant des structures. de nouvelles formes de voilure favorisent un écoulement laminaire maximal de l’air et réduisent le phénomène de traînée qui freine les appareils. de même, les tourbillons en bout d’aile sont atténués au maximum par l’ajout de dispositifs « winglet ou wingtip ». enfin, des solutions de carénage intelligentes et une intégration motrice réfléchie réduisent drastiquement le bruit.Équipements et systèmes interviennent également de façon importante dans l’allègement des appareils (atterrisseurs à base de matériaux composites ou titane, freins carbone, aménagement cabine…). L’évolution vers des avions « plus électriques » augmente l’efficacité de la propulsion et réduit l’impact environnemental. Le remplacement des fluides hydrauliques et de l’air comprimé par l’électricité conduira à une diminution du poids et de la consommation en carburant des appareils. L’actionnement des roues de l’avion par des moteurs électriques permettra des déplacements au sol sans réacteur (green taxiing). enfin, hypersustentateurs et trains sont conçus de façon à limiter le bruit en approche finale.

au nIVeau de l’enVIronnement aéroPortuaIre

Les innovations ne portent pas uniquement sur les appareils. Les efforts entrepris touchent également aux infrastructures et à la gestion du trafic aérien. opérations aéroportuaires au sol plus écologiques (suppression du système hydraulique, infrastructures aéroportuaires électriques généralisées…), circulation au sol allégée (réduction des temps de roulage au sol, attente avant le décollage…) rendent les aéroports plus verts.La gestion du trafic aérien évolue vers une approche globale fondée sur la notion de « trajectoire optimale de porte à porte » : prise en compte des informations en temps réel, plans de vols optimisés, descentes continues…dans le cadre global des systèmes de management environnementaux (certification iso 14001), l’industrie aéronautique et spatiale française se montre éco-responsable : diminution de la consommation d’eau, d’électricité, de ressources fossiles, des émissions de Co2, limitation des rejets d’eau, minimisation des déchets, mise en place de politiques de valorisation/recyclage…

oBJectIfs à l’horIZon 2020 et 2050 :

l’IndustrIe aéronautIque et sPatIale françaIse en 2010 36,8 mds € : chiffre d’affaires global non consolidé (aéronautique, espace, électronique de défense et de sécurité)

73 % du chiffre d’affaires consolidé réalisé à l’exportation

42,9 mds € : commandes globales (aéronautique, espace, électronique de défense et de sécurité), dont 66 % à l’exportation

4 500 sous-traitants employant 120 000 personnes

18 mds € : excédent commercial en 2009 (source : douanes)

15 % du chiffre d’affaires consacré à la R&D, dont la moitié autofinancée par les industriels eux-mêmes

1 md € investi dans l’appareil de production sur le territoire national8000 embauches (soit 27 000 depuis 2008)

gaz à effet de serre : 2020 : réduction de 50 % des émissions de Co2

2050 : réduction de 75 % par passager-km

Polluants locaux : 2020 : réduction de 80 % des émissions de Nox (oxydes d’azote) 2050 : réduction de 90 %

Bruit : 2020 : réduction de 50 % du bruit perçu2050 : réduction de 65 %

Source gIFASwww.gifas.asso.fr

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du Progrès

technologIes

le VIrage

des

Pour Prendre

IncontournaBles

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PRoCéDéS DE FAbRICATIoN : un secteur en PleIn essoren matière de procédés de fabrication, les technologies ont connu une sensible évolution entre 2006 et 2009. Le formage des poudres se développe conjointement aux progrès réalisés en r&d sur les poudres et sur les machines laser. dans la même période, trois procédés ont diffusé dans les entreprises : l’usinage 5 axes grâce aux travaux réalisés sur la trajectoire et les outils, la fabrication directe de pièces métalliques grâce aux machines et aux matériaux satisfaisant les besoins de pièces complexes en petite série, et les technologies avancées de soudage, appuyées par la robotisation et le développement de lasers industriels. Les procédés d’assemblage multi-matériaux ont également fortement évolué, notamment par l'association de plusieurs procédés comme le soudo-collage. La micro-fabrication, portée par la miniaturisation des produits, a fait son apparition. tout comme les technologies de création de surfaces fonctionnelles (texturation des surfaces, par ex.) qui génèrent des surfaces destinées à répondre à des caractéristiques fonctionnelles spécifiques, sans nécessiter d’opération supplémentaire.

des technologIes PrIorItaIres PoUR LES CINq ANNéES à VENIRLes grandes orientations qui se dessinent touchent essentiellement à l’amélioration de la productivité par l’utilisation de procédés robotisés et à la maîtrise des technologies d’assemblage multimatériaux métalliques et composites. L’industrie veut également disposer de traitements de surfaces innovants, répondant aux nouvelles

exigences en matière de développement durable et de surfaces fonctionnelles.dans le domaine de la robotique, la tendance est à la réduction de poids et l’accroissement de la rigidité. Précision et répétabilité du positionnement, interactions et coopération avec l’homme, reconnaissance et manipulation d’objets flexibles, positionnement relatif, fonctionnement autonome sans apprentissage sont aussi au programme.La fabrication par addition de matière et « near net shape » plébiscite le formage à l’état semi-solide (thixoformage) et le moulage par injection des poudres (Powder injection Molding-PiM).en matière d’assemblage, on parle surtout de soudage laser, d’assemblage hybride et d’assemblage multi-matériaux.découpe laser ou jet d’eau, automatisation, simulation, formage 3d sont les grandes préoccupations de la tôlerie.enfin, la préparation des surfaces avant traitement, la micro/nano structuration des surfaces, ainsi que les revêtements fonctionnels et intelligents concentrent toute l’attention des spécialistes des traitements de surfaces.

INTégRATIoN DES roBots en ProductIon

techniques de commandes locales, capteurs et actionneurs, traitement des informations… Le perpétuel perfectionnement des robots encourage leur intégration dans les chaînes de production, d’autant que leur prix ne cesse de baisser. Plus mobiles et plus collaboratifs que jamais avec l’opérateur et les machines environnantes, les robots assurent des fonctions toujours plus diversifiées et nombreuses : manipulation, soudage, collage, polissage, nettoyage, prototypage, pré-usinage de pièces moulées... dans les PMe, ils contribuent à renforcer la flexibilité et la polyvalence de l’outil de fabrication. La robotisation des opérations de production entraîne une réduction des coûts de fabrication et de main d’œuvre, optimise la sécurisation des opérateurs et diminue la pénibilité de certaines tâches. dans le même temps, l’amélioration des performances et la stabilisation des procédés et processus (reproductibilité) ouvrent à l’entreprise

des robots plus mobiles et collaboratifs pour toujours plus de fonctions

Depuis sa création en 2005, INDUSTRIE 2020 fait le point sur les avancées technologiques en voie d’industrialisation qui feront l’industrie de demain. Passage en revue de certaines technologies d’avenir qui seront présentées en 2012.

Plus que jamais en période de crise, c’est par leur capacité à innover que les industriels pourront consolider leur performance et poursuivre durablement leur expansion. en mécanique, des technologies novatrices, souvent interdépendantes, leur ouvrent de nouvelles perspectives de développement et de marché.

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de nouvelles perspectives de marché.on assiste actuellement au développement des robots d’assemblage low cost de type « pick & place » et des cellules robotisées (assemblage, soudage, pliage de tôles, chargement/déchargement de presses de forge). Les dernières évolutions touchent à la préhension d’objets en vrac (« bin picking »), à la reconnaissance et à la manipulation d’objets souples, ainsi qu’à l’apprentissage de gestes complexes. Parallèlement, parachèvement et pré-usinage sont deux des nouvelles applications apparues récemment.Les seuls freins à l’essor de l’intégration des robots dans le système de production concernent le retour sur investissement de

cette automatisation et la formation des opérateurs à l’exploitation de solutions robotisées. faire évoluer le contexte réglementaire est également indispensable pour que la robotisation puisse pleinement se développer.

a l’horizon 2020, on devrait assister à l’augmentation de la précision de positionnement des robots mobiles et au déploiement d’applications d’exosquelettes (assistance à la manutention). les robots seront autonomes et capables de s’auto-adapter en temps réel.

aVec IndustrIe

2020, demaIn est déJà hIer ! 2008 : sur INDUSTRIE Paris, le Cetim présentait le premier projet d’usinage robotisé (en collaboration avec Staübli, Precise et Arck Ingénierie).

auJourd’huI, l’intégration des robots dans le système de production connaît une réelle expansion dans les industries.

2006 : le CEA List présentait sur INDUSTRIE Paris, un manipulateur expérimental pour l'allègement de charge.

auJourd’huI, Rb3D commercialise des solutions de « robot collaboratif » qui assistent l’homme dans les tâches industrielles pénibles en le délestant des efforts et des contraintes ergonomiques.

2005 : sur INDUSTRIE Lyon, était présentée en première mondiale la presse à découpage adiabatique en fonctionnement.

auJourd’huI, des sociétés comme Adiapress commercialisent des procédés adiabatiques de découpe et cisaillage.

PRoCéDéS DE formage near net shaPePiM, thixoformage, frittage…. des noms un peu barbares qui recouvrent autant de procédés émergents grâce auxquels il est désormais possible d’obtenir des pièces métalliques de plus en plus complexes très proches de leur forme définitive, et donc réduisant fortement les opérations de finition par usinage.Procédés de moulage par injection de poudres, les PiM (Powder injection Molding) permettent de réaliser en net shape des pièces complexes à hautes performances dans des matériaux difficiles à usiner.

Les économies de matières premières réalisées comparativement à l’usinage expliquent en partie le fort développement de ces technologies en Amérique du nord, en Asie et en Allemagne.Autre technique de formage, le thixoformage exploite les propriétés thixotropiques de certains matériaux (alliages légers : aluminium, magnésium ; et acier) portés à l’état semi-solide. déjà industrialisé en Asie, le thixomoulage du magnésium commence à s’implanter en europe (Allemagne, Belgique) où il se substitue à la fonderie classique par injection dans le cas de pièces complexes de précision, à faibles épaisseurs, réalisées en grande série. Ces procédés thixotropiques, auxquels on peut ajouter le rhéocasting de l’aluminium qui se développe dans les laboratoires, permettent d’obtenir

rB3dRoboT CoLLAboRATIF(cf. encadré)

des pièces métalliques complexes très proches de leur forme définitive réduisant grandement la finition par usinage

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des alliages de structure nanométrique. une société américaine a développé un matériau au rapport résistance/densité équivalent à celui de l’acier mais au poids quatre fois moindre !de leur côté, qu’ils soient traditionnels (HiP- Hot isostatic Pressing) ou émergents (sPs, micro-ondes), les procédés de frittage ouvrent de nouvelles options de fabrication, notamment pour les matériaux difficiles à mettre en forme.Plusieurs facteurs freinent la pénétration de ces technologies dans l’industrie, le plus important d’entre eux étant l’acquisition de connaissances approfondies des matériaux et des procédés, et de leur indispensable maîtrise. Alors que les PiM sont réservées pour le moment à de petites pièces, le thixoformage de l’acier, lui, voit son expansion limitée par les problèmes de tenue des outillages, de matériaux résistant aux températures élevées. en outre, les PiM sont sensibles aux caractéristiques des poudres utilisées et nécessitent une expertise des post-traitements.

d’ici 2020, les procédés de thixoformage auront rencontré un succès certain dans l’industrie. alors que les procédés PIm poursuivront leur croissance grâce à des matériaux de plus en plus adaptés, les procédés µPIm répondront aux besoins spécifiques des pièces destinées aux microtechniques.

soudage de matérIaux à hAUTES PERFoRmANCESencore peu utilisées à l’échelle industrielle, certaines techniques de soudage récentes sont appelées à connaître un véritable essor : soudage laser hybride (sLH), soudage par friction-malaxage (sfM ou fsW-friction-stir Welding), soudage par

qualité des assemblages de matériaux différents et performances mécaniques améliorées

impulsion magnétique (siM).totalement mécanisables, ces techniques permettent d’assembler des matériaux différents. Leurs avantages : améliorer grandement la qualité des assemblages (déformations limitées des pièces dans la zone soudée), augmenter les performances mécaniques (statiques et dynamiques) de ces assemblages, comparées aux procédés conventionnels (sfM), et étendre les tolérances de préparation des pièces (le sLH accepte des jeux limités et des chanfreins étroits ; avec le sfM, le décapage des alliages d’aluminium n’est plus nécessaire).Les filières transports sont particulièrement intéressées par ces nouveaux procédés qui, par leur utilisation d’alliages d’aluminium et/ou d’aciers à hautes performances, participent grandement à l’allègement des masses. en outre, leur usage modéré de consommables (pas de gaz, pas ou peu de métal d’apport) et le raccourcissement des temps de cycles (en siM, le temps de soudage de pièces se mesure en 100 µs !)

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occasionnent une baisse notable des coûts de production.en sLH, les machines de soudage se perfectionnent ; leur utilisation se simplifie (hybride laser-arc). La construction navale y a recours pour le soudage de panneaux en acier, mais aussi l’automobile, la construction mécano-soudée, ou le ferroviaire.Plutôt affecté aux pièces en alliage aluminium, le sfM intervient dans la construction de matériels ferroviaires, d’éléments de fuselages et planchers d’avions, de lanceurs de fusées, de ponts de navires, et de certaines pièces automobiles.A même de réaliser des liaisons hétérogènes aluminium/cuivre/acier, par exemple, le siM est encore réservé au seul soudage de pièces de faible épaisseur et de forme cylindrique en alliages d’aluminium, cuivre ou acier pour la filière automobile.Comme pour toute technique émergente, les freins au développement de ces nouveaux procédés de soudage touchent à la fois à la méconnaissance des solutions nouvelles et performantes qu’ils autorisent, et à la formation des personnels des Bureaux d’Études et des opérateurs. Les coûts générés par la mise en place des procédés et l’acquisition des équipements de soudage représentent un obstacle supplémentaire.

cependant, à l’horizon 2020, le coût global du procédé devrait baisser grâce aux gains de productivité et à la baisse du coût des sources laser. la robotisation s’étendra alors aux petites et moyennes séries. Poursuivant son développement, le sfm connaîtra ses premières applications industrielles avec d’autres matériaux que les alliages d’aluminium.

technologIes InnoVantes DE FoRmAgE DES TôLESChauffage, déformation incrémentale à froid à l’outil, application localisée de champs électromagnétiques… le formage des tôles et tubes métalliques sous presse voit apparaître de nouvelles technologies innovantes. Celles-ci autorisent aussi bien l’utilisation d’alliages métalliques à très haute résistance (acier tHr) que la mise en forme d’alliages légers difficiles à déformer à froid (aluminium, magnésium) qui peuvent ainsi intervenir plus facilement dans l’allègement des transportsCombinant conformation complexe et haute résistance, l’emboutissage à chaud des alliages légers vient d’être introduit au stade industriel chez plusieurs constructeurs automobiles (pièces de sécurité automobile). Les sidérurgistes ont développé des nuances d’aciers à très hautes résistances, spécifiquement dédiés à cette technologie.en expansion depuis quelques années, le formage à chaud des tôles est un process industrialisé maîtrisé par des équipementiers de rang 1 de l’automobile. en revanche, le formage à chaud des tubes, notamment sous pression de gaz, reste plus confidentiel.Autre procédé, le formage incrémental est utilisé pour le prototypage ou la petite série. en évitant ainsi la fabrication d’outillages de presse coûteux et longs à réaliser, il permet de produire à moindre coût des pièces en petite série de plus en plus demandées. si la technique est en développement, le marché en est encore au stade embryonnaire et les acteurs sont peu nombreux.toujours limité au laboratoire, le formage électromagnétique déforme très rapidement les matériaux bons conducteurs en utilisant l’énergie des champs magnétiques pulsés. il peut également servir au découpage de la tôle. Pour les mêmes raisons que le

formage incrémental, il fait baisser les coûts de production.Autre technologie prometteuse, l’emboutissage profond, associé à une étape de calibrage électromagnétique, accroît les possibilités de formage des alliages d’aluminium.Cependant, un véritable essor de ces nouvelles technologies exige une expertise des comportements des matériaux (déformation des alliages légers, comportement des matériaux sous l’effet de forces électromagnétiques…) et une maîtrise plus difficile des process à chaud.

d’ici 2020, des lignes pilotes de profilage intégrant formage laser et formage électromagnétique devraient assurer la production.

INDUSTRIALISATIoN DES traItements de surfaces InnoVants Procédés d’accrochage mécanique (Cold spray, canon à détonation…), mise en œuvre de nanomatériaux ou de nouvelles formulations innovantes, dépôts composites et avec inclusion de particules, traitements combinés, traitement de matériaux nouveaux et composites, finitions innovantes… il existe aujourd’hui à l’échelle du laboratoire des traitements et revêtements de surfaces innovants. il s’agit désormais de maîtriser

de nouvelles technologies de formage des tôles et tubes métalliques en alliages métalliques thr ou légers

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si la tendance se poursuit, à l’horizon 2020 des procédés de type traitements de surfaces permettront de produire industriellement des formes complexes (mems, batteries en papier à multi-couchages et couchages à nanoparticules). les traitements de surfaces jouiront d’une image à la fois technologique, par leurs plateformes, et écologique, par leur activité de remanufacturing.

les processus d’application de façon à conférer les propriétés désirées, de façon reproductible, dans n’importe quel atelier. Pour cela, des règles d’application concrètes doivent être établies et une traçabilité mise en place pour prouver aux organismes certificateurs des filières que les procédés sont sous contrôle et que les règles métiers sont suivies et maîtrisées.Pour que ces procédés puissent être diffusés largement, il est indispensable de transposer les connaissances acquises en laboratoire à l’échelle industrielle. de même, les exigences industrielles doivent être au préalable identifiées : décision d’investissement, conditions de rentabilité, mise au point d’une ligne de production, approvisionnements, formation des équipes de production dans des centres de formation dûment équipés, traçabilité et processus d’assurance-qualité à respecter, assistance éventuelle par des centres de compétence…L’industrialisation de ces procédés prometteurs aiderait les ateliers de traitements de surfaces français à conserver leur position significative dans le top mondial. en outre, cela contribuerait à rendre captifs des fabrications mécaniques qui pourraient être tentés de quitter l’europe pour réaliser ailleurs leurs traitements de surfaces. dernièrement, certains centres de compétences et des industriels ont

l’industrialisation des procédés de traitement de surfaces innovants permettrait aux ateliers français de conserver leur bonne position mondiale

Retrouvez plus d'informations sur le site : www.cetim.fr

créé des plateformes technologiques pour passer du laboratoire à la pré-série, du prototype au millier de pièces de petite taille à la grande taille, du cm3 au m3 (PVd, poudres, matériaux nanostructurés…). des sidérurgistes ont commencé à produire des bobines de feuillard revêtu PVd pour des marchés à valeur ajoutée comme l’électroménager et la cuisine. Certains procédés nouveaux sont utilisés pour fabriquer des capteurs communicants sur des outils de coupe, des outillages à main, des roulements et pour imprimer des panneaux solaires, des étiquettes rfid, des circuits électroniques sur de nouveaux supports.dans un futur proche, des composants, outils, outillages pourraient voir leur durée de vie et leur consommation considérablement améliorées. des techniques comme la projection pourraient bénéficier du marché du remanufacturing et du rétrofilage qui commence à poindre sous l’effet des coûts de matières premières et du besoin en recyclage.

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IndustrIesi, comme souvent dans l’industrie, l’automobile est un marché prioritaire pour les exposants de form & tôle, leurs équipements ne sont pas limités à ce seul secteur utilisateur. dans l’aéronautique, les transports roulants terrestres, le bâtiment, la construction électrique, le médical, le mobilier de bureau ou encore l’agroalimentaire, de nombreuses autres applications dépendent de ces équipements.Plus concrètement, armoires électriques, appareils électroménagers, boitiers de commande, façades de bâtiments et carrosseries de nombreux véhicules terrestres, aériens et même spatiaux bénéficient des technologies du formage et de la tôlerie.

le formage : DES méTIERS TRèS REgRoUPéSL’une des particularités essentielles des métiers du formage repose sur la solidarité de tous ses acteurs qui fonctionnent ensemble, dans un cercle restreint. Les exemples de cette « organisation » sont multiples : les concepteurs de logiciels de CAo / fAo pour le formage sont pratiquement entièrement dédiés à ce secteur. Les fabricants d’outils de presse qui conçoivent les outils de découpage ou de formage ont partie liée avec les fabricants de presses.

Cette sorte de « corporation » du formage et de la tôlerie, très unie et solidaire, s’oppose à l’usinage, marché beaucoup plus vaste et ouvert. La taille du secteur du formage explique partiellement cette singularité.

L’APPoRT unIque D’INDUSTRIEAujourd’hui, la production industrielle représente un ensemble de tâches complexes qui associent de nombreuses technologies. si elle peut sous-traiter une partie de ces actions spécifiques comme c’est fréquemment le cas dans les opérations de traitements des surfaces (nettoyage, polissage des pièces, par exemple), une usine de mécanique réellement performante doit disposer néanmoins d’un parc machines varié. un équipement complet intégrant des opérations d’usinage, de contrôle et de mesure, de tôlerie ou de traitements de surfaces lui permet à la fois de répondre à toutes les demandes spécifiques de ses clients, mais aussi de satisfaire aux exigences des donneurs d’ordres souhaitant limiter leur panel de fournisseurs sur des sous-ensembles ou des ensembles complexes.désormais, les besoins en équipement de PMe ne concernent que partiellement le formage, le découpage ou le travail de la tôle. C’est là où industrie Paris exprime toute sa singularité : en une seule visite

sur le salon, ces entreprises vont trouver, regroupées sur un même lieu, une série de réponses à leurs besoins du moment, du système de vision pour le contrôle de pièces usinées dans leur atelier au robot pour réaliser le pliage de tôles sans risque humain, en passant par l’appareil de soudage ou le centre d’usinage et la machine à découpe laser. Quel que soit son secteur d’intervention, le dirigeant de la PMe est certain de trouver une offre complète proposée par les principaux acteurs du marché.

form & tole, obJECTIF PRIoRITAIRE D’INDUSTRIE PARIS

depuis toujours, les acteurs majeurs du formage, du découpage et de la tôlerie présentent sur industrie leurs plus récentes technologies. Valoriser la variété, la richesse et la technicité de cette offre est un de ses objectifs prioritaires d’industrie Paris 2012. figurent au nombre des actions mises en place : opérations de marketing direct visant à souligner leur présence dans la chaîne complète de production industrielle réunie sur place, rencontres d’affaires dédiées, fichiers spécifiques de prescripteurs…

feuIlle,

le

tuBeBoBIne,

métal,ProfIlé :ou

Découpage, formage, travail de la tôle… autant de métiers particuliers qui trouveront des réponses adéquates sur INDUSTRIE Paris 2012.

en PleInes formes sur

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denis KlotZ, Responsable commercial régional,yamazaki mazak optonics europe

dans un futur proche, les lasers offriront encore plus de productivité pour un coût de fonctionnement moindre

Présentation de l’entreprise et de son savoir-fairemazak optonics est la division machine de découpe laser de Yamazaki mazak. Nous avons une expérience de 27 ans dans ce domaine et proposons une gamme de fabrication très large puisqu'elle comprend dix machines et plus de 50 versions différentes. Nous travaillons autour de quatre grands axes : machine de découpe à plat (tôle), machines de découpe 5 axes (pièces en volume, tubes,

chanfreinage), machines de découpe laser pour tubes et profilés, et enfin systèmes automatisés.

quel est le fleuron actuel de l’entreprise ?Concernant le principal marché qui est celui de la découpe à plat, nous sommes vraiment fiers de notre dernière réalisation : l'oPTIPLEx. Il s'agit d'une machine de découpe laser pour la tôle à plat qui réussit à conjuguer tous les besoins des utilisateurs : productivité, facilité de mise en œuvre et faible coût d'exploitation. Elle est notamment équipée d'une nouvelle

InterVIeWs 4 questIons à...

source laser consommant moins d'énergie et de gaz, d'une nouvelle commande numérique, ainsi que des fonctions ImS développées par mazak permettant d'augmenter la productivité.

quels sont vos marchés en développement ? on peut dire que tous les marchés sont en développement, aussi bien la sous-traitance que les fabricants ou l'industrie du bâtiment. Le marché de la découpe laser touche de plus

en plus de secteurs de l'industrie. De par ses progrès, le laser continue à prendre des parts de marché aux autres moyens de découpe (poinçonnage), plasma ou oxycoupage dans les fortes épaisseurs.

quelles tendances technologiques se dessinent dans votre domaine ? Notre secteur d'activité est en perpétuel mouvement. Tout donne à penser que les lasers du futur offriront encore plus de productivité pour un coût de fonctionnement moindre.

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éric le strat, Directeur commercial ldsa

la technologie française est toujours reconnue au-delà de nos frontières

Présentation de l’entreprise et de son savoir-faireCréée en 1989 et basée à bar-le-Duc, en Lorraine, LDSA possède une expérience de 22 ans dans la réalisation de machines de découpe jet d'eau très haute pression. Pendant une quinzaine d'années, LDSA a essentiellement fabriqué des machines spéciales de découpe jet d’eau intégrant des robots et des générateurs haute pression pour les constructeurs automobiles. Depuis près de dix ans, nous développons une gamme de machines standard pouvant être adaptées selon le cahier des charges du client. Cette souplesse est la clé du succès de nos machines et, aujourd’hui, nous intervenons dans tous les secteurs d'activité qui nécessitent du jet d'eau.

quel est actuellement le fleuron de l’entreprise ?En fait, il ne s’agit pas d’un modèle mais d’une gamme, la WJA. Elle est capable d'intégrer toutes les options et dimensions et donc la plus polyvalente : de 1 à 4 têtes, 4e et/ou 5e axes, jusqu'à 18 m de long x 6 m. Parallèlement, LDSA a développé une gamme de machines économiques avec moins d’options, la EC JET. Elle s’adresse essentiellement aux clients et métiers qui n’ont pas besoin d’une précision extrême et dont les projets sont techniquement simples.

quels sont vos marchés en développement ?Aujourd’hui, l’activité historique de LDSA, à savoir, les machines spéciales, ne représente plus que 10 % de nos fabrications. La tendance semble s’orienter vers deux types de machines. D’un côté, les grosses machines très techniques destinées à un travail plus productif, intégrant l’automatisation de certaines tâches comme le chargement/déchargement de pièces… De l’autre, des machines simples et peu chères qui permettent à un plus grand éventail de sociétés d’avoir accès à des technologies de pointe. Les PmE, dont certaines de moins de 10 personnes, représentent aujourd’hui près de 80 % de notre clientèle.

Ces produits d’appel présentent des marges très serrées mais résistent facilement à la concurrence des offres de pays émergents. LDSA se développe à l’export, notamment en Europe, en Asie et en Russie. Nous avons eu plusieurs fois l’occasion de constater que la technologie française est toujours reconnue au-delà de nos frontières.

quelles tendances technologiques se dessinent dans votre domaine ? Nous travaillons présentement à de nouveaux développements technologiques qui devraient voir le jour d’ici un an, un an et demi. Ces recherches concernent les pompes (en partenariat avec notre fabricant de

pompes), les têtes « intelligentes », la reconnaissance et le repositionnement des pièces.Actuellement, LDSA fait de la formation un de ses gros axes stratégiques. Nos clients peuvent faire former gratuitement leur personnel dans nos locaux, tout au long de la durée de vie de leur machine. Nous accordons également une grande attention au service après-vente en misant sur une hotline efficace et un stock de pièces détachées important, apte à répondre aux attentes des clients utilisateurs de machines jet d’eau.

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UNE RELATIoN INTERDéPENDANTE AVEC l’IndustrIe mécanIqueComme tout métier de services, donc de proximité, le secteur du traitement de surfaces ne crée pas d’activité par lui-même. il est dépendant de l’industrie qui fait appel à ses services. en cela, il est un excellent reflet de l’activité industrielle.Les entreprises mécaniques ne peuvent pas vivre sans les entreprises de traitements de surfaces qui apportent 50 % de la valeur ajoutée opérationnelle des pièces usinées. on estime le chiffre d’affaires des traitements de surfaces à 3 % du chiffre d’affaires des industries mécaniques (soit 120 Mds €), avec un chiffre d’affaires annuel par salarié identique, de l’ordre de 100 000 €. Pour trois emplois en traitement de surface, on compte donc 100 emplois dans l’industrie mécanique !

LA DoUbLE PEINE des réglementatIons EN FRANCELe secteur du traitement de surfaces est confronté depuis plusieurs années à un phénomène croissant de délocalisation des entreprises donneuses d’ordres, lié à des critères économiques et réglementaires.

Le traitement de surfaces nécessite des investissements onéreux. il est donc très difficile, sans engagement de volume sur une durée donnée, de suivre un donneur d’ordres qui délocalise. Cela demande des capacités financières dont peu d’entreprises de traitements de surfaces disposent, la majorité d’entre elles étant des PMe. en conséquence l’activité traitement de surfaces est assurée soit par les traiteurs de surfaces locaux, soit par intégration chez les donneurs d’ordres eux-mêmes. Acquérir la taille requise pour pouvoir accompagner les clients est une des raisons des rapprochements de traiteurs de surfaces auxquels on assiste depuis quelques années.du fait des règlementations environnementales et de l’évolution des exigences qualité, les charges des entreprises françaises de traitements de surfaces augmentent dramatiquement. Ainsi, il est de plus en plus difficile de réaliser des traitements de surfaces en france. non seulement les réglementations, notamment européennes (reACH), sont toujours plus sévères, mais la france exige encore plus de ses traiteurs de surfaces. d’ailleurs, depuis 1985, le traitement de surfaces est le seul secteur industriel qui possède sa propre réglementation au niveau national, revue en 2006. Les autres secteurs suivent une réglementation générique. Ces critères environnementaux et ces standards qualité, maîtrisés en europe, ne sont pas toujours imposés dans les pays low cost, ce qui

un meIlleur

surfacesdenis théry,Délégué généraluIts

En 2012, INDUSTRIE Paris donnera encore plus de visibilité au soutien qu’il accorde d’ordinaire à la filière des traitements de surfaces. Dès aujourd’hui, INDUSTRIE infos donne la parole à denis théry, Délégué général de l’Union des Industries de Traitements de Surfaces.

rend à court terme les délocalisations extrêmement profitables.

UNE Image fausse DU méTIER qUI PERDURE DANS LES ESPRITS

Que ce soit dans le public ou au niveau des institutions, le secteur des traitements de surfaces souffre d’une image négative d’industrie polluante qui persiste alors que ce n’est plus le cas depuis plusieurs décennies. en effet, selon le BArPi-Bureau d'Analyse des risques et Pollutions industriels, organisme dépendant du ministère de l’environnement, le traitement de surfaces ne représente que 0,4 à 1 % des incidents de pollution tous secteurs confondus. en france, les accidents industriels environnementaux, ce n’est plus dans les traitements de surfaces qu’il faut les chercher aujourd’hui : le risque chimique est parfaitement contrôlé. Le principal risque est l’incendie. Pour ce qui concerne les maladies professionnelles du secteur, elles sont essentiellement liées aux tMs car le métier demande beaucoup de manutention. Les technologies pointues du traitement de surfaces relatives à la sécurité de l’environnement et du personnel sont totalement éprouvées. dans ce secteur, les mesures de sécurité sont telles que,

traItement...Pour les

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Fusion du sats et du sIts, l'uIts est un syndicat professionnel qui réunit depuis

2007 les entreprises d’applications de revêtements et traitements de surfaces et les fournisseurs de matériels, produits et procédés de cette industrie.

www.uits-france.com

unIon des IndustrIes de traItements de surfaces

quand un accident se produit - ce qui est très rare -, on ne déplore aucune conséquence environnementale. d’ailleurs, si une entreprise allemande de traitements de surfaces s’installait en france, elle ne serait pas aux normes. en effet, les mesures chez notre voisin allemand sont évidemment conformes aux réglementations européennes, mais elles ne sont pas, comme chez nous, systématiquement renforcées par le ministère de l’environnement.

LES TRAITEmENTS DE SURFACES, FACTEURS DE déVeloPPement duraBleLe traitement de surfaces est un métier à très forte valeur ajoutée technologique. C’est un facteur de développement durable. Le moteur automobile en est un bon exemple : il y a 40 ans, un moteur déployait 50 chevaux par litre, avait une durée de vie de 80 000 kilomètres et nécessitait un rodage et des vidanges tous les 5 000 kilomètres. Aujourd’hui, il n’y a plus de rodage, la consommation du moteur est divisée par 2, son rendement multiplié par 2, voire 3, et les vidanges se font tous les 30 000 kilomètres. Ces performances sont dues aux progrès de la mécanique de l’électronique et des traitements de surfaces associés.

DES freIns réels à L’INNoVATIoN TEChNoLogIqUEi l ex iste de nombreux freins à l’ industrial isation des nouvelles technologies : le coût de développement et les bonnes performances des technologies existantes. La réglementation environnementale reste une des incitations qui déterminent l’apparition d’innovations. du fait des règlementations, un certains nombres de substances doivent être substituées soit par d’autres substances dans des formulations très complexes, soit par d’autres process. Ces développements très coûteux ne peuvent être réalisés que par des entreprises ayant à minima une taille européenne. La plupart d’entre elles sont présentes sur tous les continents.Le plus gros traiteur de surfaces est l’automobile qui dispose d’ateliers intégrés. on imagine mal les caisses de véhicules envoyées en traitement de surfaces chez un façonnier pour revenir ensuite à l’atelier afin d’être agrémentées des vitrages, accessoires, moteur, trains roulants... Pour la confection des pièces détachées de

leurs véhicules, ils imposent donc à leurs sous-traitants les produits et procédés qu’ils utilisent en interne. en outre, les constructeurs n’ont plus dans leurs équipes les compétences qui leur permettraient de développer de nouveaux produits. Là n’est pas leur cœur de métier comme peut l’être le moteur, par exemple. ils ont donc abandonné les développements technologiques en traitements de surfaces. ils préfèrent rester sur des produits qui remplissent leurs fonctions et ont déjà

fait la preuve de leur efficacité. Plus les formulations sont complexes, plus les coûts de développement sont élevés. donc seuls les produits les moins onéreux sont susceptibles d’être utilisés.de son côté, l’aéronautique concentre ses priorités sur la sécurité. il est extrêmement difficile de faire évoluer des spécifications qui assurent la sécurité d’un avion sur toute sa durée de vie (30 ans).Cette situation représente un frein technologique réel puisque de nouvelles technologies de traitement de surfaces ne sont développées que si les donneurs d’ordres y sont obligés afin de pouvoir respecter de nouvelles réglementations.

UNE SITUATIoN qUI éVoLUE lentement maIs sûrement

en plus des directives européennes et des assurances (qui demandent aux entreprises des garanties excessives), les traitements de surfaces en france doivent également composer avec l’attitude historique des grands donneurs d’ordres envers leurs sous-traitants. La nature des relations client/fournisseur n’est pas basée sur un esprit gagnant/gagnant, comme c’est le cas dans des pays leaders comme l’Allemagne ou le Japon. Ces pays qui affichent la qualité la plus élevée et la meilleure image auprès du grand public sont aussi ceux qui gagnent le plus d’argent. Leur approche est plus pragmatique et leur politique vis-à-vis des sous-traitants plus équitable. on constate d’ailleurs que les principaux constructeurs allemands ont relocalisé leur production.en france, la situation générale des traitements de surfaces est actuellement en train d’évoluer. Le volontarisme affiché

ces dernières années par le gouvernement fait un peu bouger les choses : la loi LMe, même si elle est mal appliquée, est une excellente chose ; l’octroi de la prime à la casse en échange d’une obligation de travail sur l’ensemble de la chaîne de sous-traitance va dans le bon sens. Mais les mentalités sont lentes à évoluer. La france n’a pas, comme l’Allemagne, le cœur industriel. Alors qu’ils acceptent volontiers que l’agriculture soit soutenue par des politiques européennes, les français

verraient d’un mauvais œil que l’industrie bénéficie d’un tel soutien. or, notre pays a tout intérêt à miser sur son industrie s’il ne veut pas se trouver dans la situation difficile du royaume uni qui a tout misé sur les services. dans les prochains mois, les traiteurs de surfaces français vont pouvoir compter sur le développement de nouveaux secteurs, comme les énergies renouvelables (notamment l’éolien), qui vont lui permettre d’amortir le déclin de secteurs historiquement plus porteurs.

L'UITS SUR INDUSTRIE PARISPour les traiteurs de surfaces, l’intégration du salon sits dans industrie est un pari intéressant. industrie est un salon qui concerne l’ensemble des clients de l’ensemble des adhérents de l’uits et où les gens trouvent à coup sûr ce qu’ils recherchent en matière de traitements de surfaces : des donneurs d’ordres d’ateliers intégrés à la recherche de matériels et produits) à ceux en quête de sous-traitance.

depuis plusieurs années, le traitement de surfaces connaît un phénomène croissant de délocalisation des donneurs d’ordres, pour des raisons économiques et réglementaires

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La S.m.I.T., Société de mécanique Industrielle et Technique réalise pour ses clients toute sorte de pièces, de la plus rudimentaire aux ensembles les plus sophistiqués. « Du plus simple au plus complexe » pourrait être sa devise.

de 1 cm à 14 m !

s.m.I.t.socIété de mécanIque IndustrIelle et technIque

PrototyPeà lasérIe,

et a écouter son directeur technique et commercial, erick Hansen, on serait tenté de rajouter « et surtout le plus complexe », tant les défis techniques semblent stimuler cette entreprise, basée à Condren, dans l’Aisne (02). « C’est vrai, plus la demande semble difficile, voire impossible à réaliser, plus ça nous intéresse. C’est un véritable état d’esprit qui anime et fédère nos équipes ».

UN PARC DE machInes d’usInage ComPLET ET PERFoRmANTLe métier historique de la s.M.i.t., fondée dans les années 1970 par un ouvrier tourneur, est l’usinage et le façonnage sur plan de pièces unitaires, prototypes ou petites séries. L’entreprise est reconnue pour sa maîtrise de la mécano-soudure sur tous les métaux, alliages légers et inox compris. Capable d’usiner tous les matériaux, la s.M.i.t. s’est fait une spécialité des métaux traités et spéciaux. elle peut compter pour cela sur un personnel hautement qualifié et sur un parc de machines d’usinage complet et performant : aléseuses, fraiseuses et tours à commande numérique de dimensions variées, centre d’usinage à grande vitesse 5 axes simultanés, machine d’électroérosion à fil… « Notre matériel de contrôle tridimensionnel complet, nous permet de réaliser en salle climatisée nos propres étalons pour nos outillages, de vérifier le produit acheté et d’en contrôler la production », précise M. Hansen.

du

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en matière de sous-traitance mécanique, le plus gros marché de la s.M.i.t. est l’industrie automobile : moules à plaquettes de freins, pièces chaudronnées pour carcasses de pneus, gabarits pour planches de bord (+/-1 mm de précision)… L’entreprise peut également s’enorgueillir de belles réalisations dans le domaine de l’aéronautique : trains

d’avions en aluminium sans soudure, taillés directement dans la masse, reproduction à l’échelle (au centième de millimètre) du booster de la fusée Ariane V utilisé lors d’essais en soufflerie… Preuve qu’à la s.M.i.t. la diversité n’est pas un vain mot, l’entreprise réalise également les châssis de machines pour arracher les betteraves !

UN bUREAU D’éTUDES DISTRIbUé EN cellules de comPétencesMais ce qui fait la force de la s.M.i.t. depuis une décennie, c’est l’étude et développement de pièces mécaniques, machines spéciales et lignes de fabrication. Mis en place en 1991, le bureau d’études qui se limitait encore à une seule personne en 1996 en regroupe aujourd’hui neuf, réparties en cellules de compétences : mécanique, pneumatique, hydraulique, électrique, automatisme et robotique. « Un premier bureau travaille sur la 2D sous Autocad, un deuxième sur la 3D sous Solid Works et enfin un troisième qui travaille également sur la 3D, mais en animation virtuelle pour la robotique sous Catia et Delmia. »Comme en usinage, l’éventail de compétences de la s.M.i.t. est des plus larges, de l'outillage d'assistance à l'opérateur à la ligne de fabrication, avec intégration de robots (toutes marques) et de systèmes de contrôle et/ou de vision. Les machines sont montées et mises en configuration de fonctionnement dans les ateliers de façon à ce que le bureau d’études puisse contrôler le résultat de sa conception et valider les performances, avant même la présentation au client.désormais, la s.M.i.t. réalise 60 % de son chiffre d’affaires avec les machines spéciales qu’elle conçoit dans son bureau d’études, assemble dans ses ateliers et met en œuvre sur site, chez le client. « Nous sommes en mesure de concevoir à la demande des pièces mécaniques, des sous-ensembles à insérer dans des machines existantes, des machines spéciales autonomes ou à intégrer sur des lignes, ou encore des lignes de fabrication complètes à intégrer ensuite », explique erick Hansen. « Si le client préfère, il peut n’acheter que la conception et prendre en charge lui-même de la fabrication. » il n’est pas rare que la s.M.i.t. se voie confier par un client une machine pour en étudier grandeur nature le fonctionnement et évaluer les réparations ou modifications à apporter.

ImPoSSIbLE N’EST PAS s.m.I.t.Parmi les réalisations de l’entreprise ternoise, on peut citer des machines spéciales destinées aux technocentres de la snCf (manutention, démontage d’amortisseurs…), des bancs d’essai d’endurance pour Bosch, des machines d’ébavurage de bouchons plastiques pour l’industrie pharmaceutique, des machines testant l’étanchéité de la soudure de jantes auto (1 jante toutes les 4,2 secondes), des machines à maroufler des étiquettes, à fabriquer de la laine de verre…Puisqu’on vous dit

la s.m.I.t. en quelques dates clés :1967 : michel Rabache, ouvrier tourneur, fonde sa propre entreprise de mécanique générale : la Société mécanique Industrielle Ternoise

1991 : la SmIT est rachetée par le groupe FoNDACo. michel Rabache en reste le directeur.

1993 : rachat de FoNDACo par SoLETANChE

1996 : Erick hansen remplace au poste de directeur michel Rabache parti à la retraite.

1998 : Création de la holding mECAEURoPE S.A., le 1er octobre.

2002 : mECAEURoPE devient une entreprise industrielle à part entière.

si le client préfère, il peut n’acheter que la conception et prendre en charge lui-même la fabrication

erick hansen, Directeur technique et commercial S.m.I.T.

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que la s.M.i.t. peut tout faire ! « Le client nous soumet son cahier des charges. à partir de là, à nous d’imaginer la machine la plus performante pour réaliser l’opération demandée », résume M. Hansen.Le développement d’un projet peut demander de deux mois à plus d’un an. une des fiertés de l’entreprise est d’avoir conçu et installé un îlot robotisé pour saint Gobain. sur ce site flexible, treize robots six axes gèrent la dépose, soudure et collage de composants (cellule détectant la pluie, système de chauffage…) directement depuis la sortie du vitrage bombé du four. Actuellement, la s.M.i.t. met en place une ligne d’usinage de disques de roues pour le compte de Mercedes. « Ce projet, explique

erick Hansen, fait appel à toutes les compétences de notre entreprise : l’usinage qui est notre premier métier, la conception de machines spéciales qui est notre second métier, et la robotique qui est notre nouveau métier. Cette ligne d’usinage permettra de produire deux millions de disques par an, à partir de palettes de 168 disques en couches ».

UNE FoRmIDAbLE CAPACITé DE moBIlIsatIonsa réputation, la s.M.i.t. la doit essentiellement au bouche-à-oreille qui vante l’étendue et la technicité de ses compétences et la réactivité de ses cinquante salariés. L’entreprise met un point d’honneur à toujours respecter ses délais. Même lorsqu’un client lui demande de réaliser en un temps record des tubes filetés pour micro-pieux destinés au renforcement d’urgence des fondations de bâtiments menaçant de s’effondrer, domaine dans lequel la s.M.i.t. n’avait aucun précédent. « En trois semaines, nous avons créé les lignes de fabrication à partir de machines standard achetées d’occasion spécialement pour ce projet, et adaptées pour pouvoir travailler en ligne ! »Pour répondre à tous les problèmes qui leur sont posés et permettre ainsi cette diversité de fabrication exceptionnelle qui fait

un Parc machInes Performant

certifiée Iso 9001-2008, la s.m.I.t. possède un parc machines particulièrement performant pour un personnel de haute qualification :

centre d’usinage 5 axes simultanés 750 x 600 x 520 marque Dmg Type DmU 70 EvPlateau Ø 700UgV broche 18000 t/mnDéplacement 0,8 m/s

centre d’usinage grande vitesse marque Dmg Type DmC 63 V

fraiseuse cn marque KIhEUNg Type U1000iTNC 5304100 x 1600 x 1250

fraiseuses hURoN Cx et Fx machine d’électroérosion à fil marque FANUC type Alpha 1 C800 x 730 x 400

tour cn marque FAT type TUR mNØ 500 x 4000

aléseuse numérique marque WoTAN11600 x 3000 x 3000

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les autres fIlIales du grouPe mecaeuroPe :La S.m.I.T. est aujourd’hui une filiale dynamique du groupe mECAEURoPE S.A., holding familiale de 120 personnes à laquelle appartiennent également :

celdran (beautor-02)Activité d’oxycoupage, de mécano-soudure et d’usinage, réparation de matériel de travaux publics. Réalisation d’ensembles mécano-soudés jusqu’à 40 tonnes.

mecaeuroPe (Tergnier-02)Spécialisée dans la production d'usinage et de construction mécanique grande dimension (jusqu’à 14 mètres de long).

a la s.m.I.t., l’InVentIVIté ne connaÎt Pas la crIse !La S.m.I.T. n’a pas été épargnée par la crise de 2009 : son chiffre d’affaires a chuté de 50 % et l’entreprise a enregistré les premières pertes de son histoire. Le bureau d’études a mis à profit la baisse d’activité pour réfléchir sur le développement de nouveaux produits. C’est ainsi qu’est née une machine qui permet de stocker les plaques de verre sans risque de les rayer : grâce à son procédé inédit, les plaques ne sont plus séparées par d’encombrantes feuilles de papier kraft mais par un simple fil de coton !Preuve de son dynamisme, la S.m.I.T. affiche en 2010 un renouvellement de 30 % de sa clientèle.

l’atout de la s.M.i.t., les équipes réalisent la veille technologique « sur le tas », au moment où se présentent les affaires. « De cette façon, au fil du temps, nous avons acquis de nouvelles compétences. Désormais, nous ne sous-traitons plus tout ce qui touche à l’électricité ou à la vision. Tout est assuré en interne. »on le voit, les objectifs de la s.M.i.t. sont ambitieux. Pour les atteindre, l’entreprise n’hésite pas à prendre des risques commerciaux pour améliorer et étendre ses compétences techniques. Pour erick Hansen, toute la difficulté réside dans le bon chiffrage du projet dès le départ : « s’il est sous-estimé, on travaille à perte ; si l’estimation est trop élevée, on perd le marché. » s’il avoue, le regard pétillant, son penchant pour les défis techniques, le directeur de la s.M.i.t. veille à ce que l’entreprise réponde toujours aux demandes les plus courantes et assure la maintenance en assurant la fourniture de pièces de rechange.

les comPosItes : UNE NoUVELLE VoIE DE DéVELoPPEmENT

d’ailleurs, l’avenir de l’entreprise, c’est dans ces deux directions qu’il le voit : la complexité technique, avec un développement dans les matériaux composites, et les opérations plus basiques, avec la réhabilitation de certains métiers disparus en france au profit de l’étranger, qui sont pourtant le cœur de la mécanique : « Aujourd’hui, des opérations basiques comme la mécanosoudure permettent de dégager des marges, ce qui n’était plus le cas depuis longtemps. mais ce type de compétence se perd chez nous. » C’est également le cas pour la réalisation de moules en caoutchouc dont la maîtrise, plus complexe qu’il n’y parait, tend à se perdre. reste à trouver le personnel compétent car comme de nombreuses industries, la s.M.i.t. rencontre déjà de grosses difficultés à recruter des professionnels en usinage et en fraisage.Autre voie de développement pour la s.M.i.t. : la télémaintenance, qui lui permet d’intervenir en temps réel sur les installations de ses clients étrangers tout en réduisant les frais de déplacement.

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redressement

Le mois dernier, le Symop, syndicat des entreprises de technologies de production, a publié son point de conjoncture trimestriel sur ses principaux secteurs d’activité.

mAChINE-oUTIL méTAL : l’aéronautIque se ressaIsItdans le secteur de la machine-outil métal, l’amélioration enregistrée ces derniers mois se confirme. Les entrées de commandes sont toujours en progression par rapport à la même période en 2010.Après le redémarrage des investissements de l’industrie automobile (programmes de boites de vitesse), le secteur aéronautique se réveille. Mais les prises de décisions restent encore longues. Les secteurs de l’énergie, de la sous-traitance mécanique et des machines agricoles tirent le marché. Après une

de l’actIVIté confIrmé au secondtrImestre 2011

demande en machines d’usinage (fraiseuses, tours, centres d’usinage), c’est au tour des machines de formage (presses plieuses et découpe).Les prises de commandes au niveau mondial entraînent pour le marché français un allongement du délai d’approvisionnement en machines. Les difficultés grandissantes d’approvisionnement en composants ou sous-ensembles mécaniques (certains délais sont passés de 12 à 24 semaines) conduisent à une hausse significative des prix des composants. La concurrence restant particulièrement vive, cette hausse n’est pas répercutée sur les prix de vente.Comparée au deuxième trimestre 2010, période peu dynamique, l'activité a sensiblement progressé. Les consultations et projets sont toujours en hausse chez

la grande majorité des répondants à l’enquête symop. dans l’industrie, les taux d’utilisation des capacités ont augmenté. Aussi, restent-ils très optimistes quant aux perspectives d’activité des prochains trimestres, sous réserve d’un maintien de l’activité.

mAChINES D’ASSEmbLAgE ET RoboTS : un ralentIssement d’actIVIté EN VUE ?Le second trimestre 2011 affiche une nette amélioration de l’activité et une progression des chiffres d’affaires. Les

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entrées de commandes sont en nette hausse, comparées à un second trimestre 2010 moyennement actif.L’automobile investit alors que l’industrie générale reste plus frileuse sur ce type d’investissement. Avec la montée en cadence de la production et les nouvelles commandes enregistrées par les avionneurs, le secteur aéronautique voit les projets se développer. du fait de la hausse des prix des matières premières agroalimentaires, l’activité de ce secteur ralentit.si les consultations sont en hausse pour 57 % des répondants à l’enquête symop, la baisse ressentie par 14 % d’entre eux pourrait annoncer la fin du rebond. toutefois, les prévisions restent favorables : malgré le manque de visibilité ressenti, les répondants anticipent une progression de l’activité sur le troisième trimestre.

AUTomATISmES : en aVant toute !L’activité de ce deuxième trimestre est en en forte croissance par rapport au deuxième trimestre 2010. Les commandes augmentent dans les mêmes proportions, qu’il s’agisse de contrôles d’axes ou de commandes numériques. L’activité de services est également bien orientée, tant pour les pièces que pour les interventions.

Consultations et études sont en hausse chez 86 % des répondants ; elles sont stables pour les autres. 71 % des industriels tablent sur une augmentation de l’emploi dans les six prochains mois. Malgré un manque de visibilité, les perspectives restent bonnes : les industriels envisagent une stabilisation de l’activité au troisième trimestre.

éqUIPEmENTS, ComPoSANTS ET oUTILLAgE : une consolIdatIon du marchéL’activité a été très soutenue tout au long du deuxième trimestre et le chiffre d’affaires a sensiblement progressé. de même, une forte hausse des entrées de

commandes a été enregistrée, par rapport au second trimestre 2010. Comme dans les autres secteurs des équipements mécaniques, la compétition reste vive et les prix sont compressés, en particulier dans l’automobile. tous les secteurs de l’industrie manufacturière maintiennent à des degrés plus ou moins élevés une demande en équipements et outillage. Les stocks chez les clients sont faibles, ce qui, combiné à un approvisionnement ralenti, complique la réactivité des entreprises du secteur.La demande soutenue en machines-outils est un bon indicateur de l’activité de ce secteur. tous les répondants anticipent une consolidation du marché sur le troisième trimestre à un très bon niveau par rapport à 2010. elle devrait être moins soutenue au quatrième trimestre

mESURE ET VISIoN INDUSTRIELLES : une forte rePrIseCe deuxième trimestre a été placé sous le signe d’une forte reprise. L’activité est soutenue depuis le quatrième trimestre 2010 et les industriels confirment la croissance constante du nombre de leurs commandes. Cependant, la saturation des capacités productives des fournisseurs entraîne des difficultés d’approvisionnement

en composants standard, et donc un allongement des délais de livraisons chez les clients. on constate également un désengagement technique des grands donneurs d’ordres : les compétences sont limitées et les ressources pour piloter les projets transférées aux prestataires.La demande est soutenue chez les constructeurs et équipementiers automobiles à la recherche de solutions contrôle qualité. Également accentuée dans les autres secteurs industriels, cette demande concerne aussi bien les besoins en équipements neufs que l’activité de remplacement et de rénovation.Les consultations sur les trois derniers mois sont en hausse pour 73 % des répondants à l’enquête symop. dans ce contexte, les perspectives sont optimistes. Après la forte reprise sur le premier semestre, le deuxième semestre devrait être un peu plus calme côté entrées de commandes.

Pour autant, les industriels tablent encore sur une activité très soutenue au troisième trimestre par rapport à 2010.

mATéRIELS ET CoNSommAbLES DE SoUDAgE, bRASAgE ET CoUPAgE : une actIVIté hétérogèneen progression sur ce secteur, l’activité est hétérogène selon le marché considéré (consommables ou équipements). La principale raison en est les fortes hausses de prix sur les matières premières subies lors de ce premier semestre. dans un contexte de contraction des marges, elles ont généré des tensions avec les clients dans la tentative d’une difficile répercussion, et ont impacté les ventes, notamment dans le domaine du brasage.La progression des entrées de commandes par rapport au même trimestre 2010 est unanimement confirmée. si elle reste toujours soutenue par rapport à 2010, la demande est un peu moins dynamique qu’au premier trimestre, malgré un pic enregistré en mai et juin. Les délais réclamés par les clients sont très courts, en contradiction avec la difficulté des approvisionnements. Après l’automobile et ses équipementiers, la

demande en matériels et consommables de soudage s’est étendue à tous les secteurs industriels, y compris les secteurs du machinisme agricole et des machines de travaux publics qui étaient restés en retrait. dans le secteur naval, la demande est boostée par le carnet de commandes des chantiers stX.Les investissements en matériels de soudage sont dynamiques, bénéficiant sans doute d’un effet de rattrapage. de

nouveaux projets en gros investissements sont attendus.Les consultations sont jugées stables aujourd’hui alors qu’elles étaient encore majoritairement en hausse au premier trimestre. faudrait-il y voir un signe d’un éventuel essoufflement de l’activité industrielle ?Pour le troisième trimestre, les prévisions d’activité restent bien orientées. toutefois, là aussi, le manque de visibilité est manifeste et se traduit par une distribution morcelée des réponses (63 % des répondants prévoient une évolution supérieure à 10 % au troisième trimestre, 20 % une stabilité ou une baisse).

71 % des industriels tablent sur une augmentation de l’emploi dans les six prochains mois

Source SYmoP,www.symop.com

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