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PSI - Lycée Bellevue Sciences Physiques Devoir surveillé n˚6 mercredi 1er décembre 2010 Devoir Sur veillé n˚6 Durée : 4h00 L’usage de la calculatrice est autorisé. Les calculs doivent être menés sous forme littérale avant de réaliser une application numérique. Tout résultat numérique sans unité sera considéré comme faux. Le nombre de chires signicatifs utilisé doit être pertinent. Un trop grand nombre de fautes d’orthographe sera pénalisé. Magnétostatique I Cré at ion de cha mps ma gné tiq ues ayan t des proprié tés par ticu- lières Mines-Ponts PSI 08 Ce problème aborde quelques dispositifs utilisés dans l’étude de certaines propriétés de particules fondamentales. Dans de très nombreux cas les particules, chargées, sont en mouvement dans un champ magnétique permanent. Données : Constan tes électromagnétiques du vide µ 0 = 4π. 10 7 H.m 1 et ε 0 = 1 36π. 10 9 F.m 1 ; Masse de l’électron m = 9, 11.10 31 kg ; Charge élémentaire e = 1, 60.10 19 C; Constan te de Boltzmann k = 1, 38.10 23 J.K 1 ; Constante d’A vogadro N = 6, 02.10 23 mol 1 Dans le système de coordonnées cylindriques (r, θ ,z ) de base ( e r , e θ , e z ), pour tout champ scalaire V (r, θ ,z ) et pour tout champ de vecteur −→ F = F r e r + F θ e θ + F z e z , on donne −−→ grad V = V r e r + 1 r V ∂θ e θ + V z e z div( −→ F ) = 1 r ∂ (rF r ) r + 1 r F ∂θ + F z −→ rot( −→ F ) = 1 r F z ∂θ F θ z e r + F r z F z r e θ + 1 r ∂ (rF θ ) z F z ∂θ e z Deux structures de champs seront abordées : le champ uniforme et le champ à variation linéaire. La région de l’espace dans laquelle règnent ces champs possède les mêmes propriétés électromagnétiques que le vide. I.A. Champ unif orme : solénoïdes et bobines de Helmholtz On considère un solénoïde cylindrique de longueur comportant N spires jointives identiques, circulaires de rayon R. Ce solénoïde est parcouru par un courant d’intensité I = cste. T ristan Brunier Page 1/9 Année 2010-2011

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Devoir surveillé n˚6mercredi 1er décembre 2010

Devoir Surveillé n˚6

Durée : 4h00

L’usage de la calculatrice est autorisé.Les calculs doivent être menés sous forme littérale avant de réaliser une application numérique.Tout résultat numérique sans unité sera considéré comme faux.Le nombre de chiffres significatifs utilisé doit être pertinent.Un trop grand nombre de fautes d’orthographe sera pénalisé.

Magnétostatique

I Création de champs magnétiques ayant des propriétés particu-

lières Mines-Ponts PSI 08 

Ce problème aborde quelques dispositifs utilisés dans l’étude de certaines propriétés de particulesfondamentales. Dans de très nombreux cas les particules, chargées, sont en mouvement dans un champmagnétique permanent.

Données :

⋆ Constantes électromagnétiques du vide µ0 = 4π.10−7 H.m−1 et ε0 =1

36π.109 F.m−1 ;⋆ Masse de l’électron m = 9, 11.10−31 kg ;⋆ Charge élémentaire e = 1, 60.10−19 C ;⋆ Constante de Boltzmann k = 1, 38.10−23 J.K−1 ;⋆ Constante d’Avogadro N = 6, 02.1023 mol−1

Dans le système de coordonnées cylindriques (r,θ,z) de base (er, eθ, ez), pour tout champ scalaire V (r,θ,z)

et pour tout champ de vecteur−→F  = F r er + F θ eθ + F z ez, on donne

−−→grad V  =

∂V 

∂rer +

1

r

∂V 

∂θeθ +

∂V 

∂zez

div(−→F ) =

1

r

∂ (rF r)

∂r+

1

r

∂F 

∂θ+

∂F 

∂z

−→rot(

−→F ) =

1

r

∂F z

∂θ− ∂F θ

∂z

er +

∂F r

∂z− ∂F z

∂r

eθ +

1

r

∂ (rF θ)

∂z− ∂F z

∂θ

ez

Deux structures de champs seront abordées : le champ uniforme et le champ à variation linéaire. Larégion de l’espace dans laquelle règnent ces champs possède les mêmes propriétés électromagnétiques quele vide.

I.A. Champ uniforme : solénoïdes et bobines de HelmholtzOn considère un solénoïde cylindrique de longueur ℓ comportant N  spires jointives identiques, circulaires

de rayon R. Ce solénoïde est parcouru par un courant d’intensité I  = cste.

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1. On se place dans le cadre de l’approximation du solénoïde infini. Établir l’expression du champmagnétique

−→Bsol créé par le solénoïde à l’intérieur de celui-ci.

Une autre méthode classique de production d’un champ magnétique uniforme est l’utilisation desbobines de Helmholtz. Les questions suivantes vont permettre d’expliciter leurs caractéristiques.

On considère une spire circulaire C, de centre O, de rayon R, parcourue par un courant d’intensité I  =cste. L’axe Oz est perpendiculaire au plan de la spire. On appelle −→BCOz(z) le champ magnétique créépar la spire en un point situé sur Oz à la cote z.

2. Exprimer−→BCOz(0) en fonction de µ0, R et I  puis

−→BCOz(z) en fonction de

−→BCOz(0) et de la variable

sans dimension u = z/R.

Figure 1 –

On considère le montage de la figure 1 constitué de deux bobines plates d’épaisseur négligeable,composées chacune de N  spires circulaires de rayon R, de même axe de symétrie Oz. Ces deuxbobines ont pour centres de symétrie respectifs O1 et O2, elles sont parcourues par des courantsidentiques d’intensité I  = cste. Les extrémités de ces bobines sont séparées d’une distance D =

2d. La configuration d’Helmholtz est obtenue lorsque d = R/2. On note−→Bh le champ créé par

la configuration d’Helmholtz et (Bhr, Bhθ, Bhz) les composantes de−→Bh dans la base (er, eθ, ez) des

coordonnées cylindriques (voir figure 2).

3. On pose toujours u = z/R, déterminer le champ magnétique −→BhOz(u) créé par la configuration de lafigure 1 en un point situé sur l’axe Oz à la cote z.Représenter sur un même graphique les fonctions

u −→ −→BCOz(z)−→BCOz(0)

et u −→ −→BhOz(u)−→BhOz(0)

Que constatez-vous lorsque u ≈ 0 ?

4. On note g(u) = −→BhOz(u). Justifiez physiquement le fait que la fonction g(u) est paire. On pose

γ  = 8N µ0I 

5R√

5

Écrire, en fonction de u et de la constante γ , le développement limité g̃(u) de g(u) à l’ordre 4 au

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Figure 2 –

voisinage de 0. On donne1 +

x ± 1

2

2−3/2

=8

5√

5

1 ∓ 6

5x ± 32

25x3 − 144

125x4 + o(x4)

avec ∀ n ≥ 1, lim

x→0xno(xn) = 0

5. Déterminer l’amplitude de l’intervalle centré sur l’origine sur lequel la fonction g̃(u) ne varie pas deplus de 2% en erreur relative.

6. En considérant les symétries de la configuration, montrer que

Bhr = Bhr(r, z) , Bhz = Bhz(r, z) , Bhθ = 0

7. On cherche une expression de−→Bh au voisinage de l’axe Oz. Un développement limité permet dans

ce voisinage, d’obtenir

Bhz(r, z) = g̃(z) + αr2d2g̃

dz2+ β(r)

où α est une constante et β une fonction paire de la variable r. En utilisant les équations de Maxwell,déterminer la valeur de α et l’expression de β(r) en fonction de γ , R et r. En déduire les expressionsde Bhz et Bhr en fonction de γ , R, z et r.

Un détecteur de particules chargées nécessite la production d’un champ magnétique uniforme etpermanent de norme B = 0, 5 T dans un volume cylindrique de hauteur H  = 4 m et de diamètre D =4 m.On veut comparer les deux sources décrites précédemment. Les spires sont réalisées avec un matériauconducteur de section carrée de 2 mm de côté et l’intensité du courant I  est limitée à 100 A.

8. Dans le cas d’un solénoïde de longueur ℓ = 8 m, déterminer le nombre de spires que l’on doit utiliser,éventuellement sur plusieurs couches, pour délivrer sur Oz un champ susceptible d’être utilisé pourdétecter des particules chargées. En déduire la longueur totale de fil conducteur que l’on doit utiliser.

9. Pour l’utilisation des bobines de Helmholtz, on souhaite que le champ magnétique ne varie pas deplus de 2% le long de l’axe Oz sur toute la hauteur H . Déterminer le rayon des spires à utiliser puiscalculer le nombre N  de spires pour chaque bobine. En déduire la longueur totale de fil conducteurque l’on doit utiliser.

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10. Le fil conducteur utilisé est du cuivre de conductivité σ = 6.107 S.m−1 . Après avoir choisi la sourcede champ la plus économique en fil, calculer la puissance perdue par effet Joule dans celle-ci.Commenter ce résultat. Dans la pratique quelle solution technologique doit-on utiliser pour réalisercette source?

I.B. Champ linéaire : bobines de Mholtzhel (⋄ BONUS)On reprend la configuration de Helmholtz mais avec deux courants de même intensité circulant en sens

contraire conformément à la figure 3 avec maintenant d = R√

3/2. Cette configuration inversée est appelée"bobines de Mholtzhel". On s’intéresse au champ magnétique

−→BmOz créé par ces bobines sur l’axe Oz au

voisinage de O.

Figure 3 –

11. En utilisant toujours la variable réduite u = z/R, établir l’expression du champ −→BmOz(u) créé surl’axe Oz en un point de cote z.

12. On donne maintenant la relation1 +

x ±

√3

2

2−3/2

=8√

7

49

1 ∓ 6

√3

7x +

48

49x2 − 240

343x4 ± 1056

√3

2401x5 + o(x5)

Montrer que le champ magnétique créé par une bobine de Mholtzhel au voisinage de l’origine est trèsproche d’un champ linéaire de la forme

−→BmOz(z) = az ez. On exprimera la constante a en fonction

de N , µ0, I  et R.13. Déterminer l’amplitude de l’intervalle contenu dans Oz et centré sur O sur lequel

−→BmOz(z) est

approximable à moins de 2% d’erreur relative par un champ linéaire de pente a.

14. On souhaite réaliser un champ linéaire de pente a = 10 T.m−1 en utilisant un courant permanentd’intensité I  = 10 A et des bobines de Mholtzhel de 10 cm de rayon.Calculer le nombre de spires N  à utiliser.

II Détection de particules Mines-Ponts PSI 08 

Dans l’expérience DELPHI du CERN on réalisait 1 des collisions à grande vitesse entre des électrons etdes positrons (anti-électrons). Ces dernières produisent des particules chargées, appelées particules filles,

1. Le récent LHC (Large Hadron Collider) installé au CERN remplace désormais le LEP (Large Electron Positron) etutilise des collisions proton-proton.

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que l’on cherche à identifier. On tente pour cela de reconstituer leurs trajectoires dans une chambre diteà projection temporelle.

Cette chambre comporte trois parties : la chambre de dérive, la chambre proportionnelle et la chambreà fils. L’ensemble du détecteur comporte un axe Oz de symétrie de révolution. La trajectoire analyséeest décrite dans le système de coordonnées cylindriques (r,θ,z) illustré par la figure 2. À l’intérieur de lachambre de dérive, les collisions électrons-positrons ont lieu à proximité de l’axe Oz. Cette chambre estremplie d’argon sous faible pression. Le mouvement des particules filles dans l’enceinte gazeuse produitdes électrons d’ionisation.

Le mouvement d’un électron d’ionisation dans la chambre de dérive et les signaux électriques qu’ilproduit dans la chambre à fils permettent de déterminer les coordonnées du point où l’ionisation a eulieu. On peut ainsi obtenir toutes les informations cinématiques sur les particules filles et déterminer leursnatures. Dans toute cette étude on utilisera la mécanique classique non relativiste et le poids des particulessera négligé.

II.A. Mouvement d’un électrons d’ionisation dans la chambre de dériveOn s’intéresse au mouvement d’un électron d’ionisation, noté ei, de masse me et de charge −e, à

l’intérieur de la chambre de dérive. Dans cette enceinte, cylindrique de longueur L = 2, 1 m, règne unchamp magnétique

−→B = B ez et un champ électrique

−→E  = −E ez permanents et uniformes (voir figure 4).

Figure 4 –

Le champ électrique est obtenu en imposant une différence de potentiel U  = 63 kV entre les deuxextrémités de la chambre. En plus de la force électromagnétique, le gaz contenu dans la chambre dedérive impose à l’électron une force de frottement fluide

−→F  = −µ−→v où −→v représente sa vitesse et µ =

9, 6.10−20 kg.s−1 . On appelle −→v e la vitesse de ei au moment de son émission par ionisation d’un atome dugaz. On se place en coordonnées cartésiennes (x,y,z) dans la base (ex, ey, ez) de telle manière que −→v e ·ey =0. L’origine O du référentiel est le point d’émission de ei à l’instant t = 0.

1. En prenant comme paramètres e, B, µ, U  et L, établir les trois équations différentielles régissantl’évolution des composantes vx = −→v ·ex, vy = −→v ·ey et vz = −→v ·ez de la vitesse de ei dans la chambrede dérive. Exprimer vz en fonction du temps t et déterminer vlim = lim

t→∞vz(t). On posera τ  = me/µ.

2. Calculer la valeur numérique de vlim. En négligeant −→v e ·ez devant vlim, calculer le temps T  qu’il faut

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attendre pour que

∀ t > T ,|vz(t) − vlim|

|vlim| < 1%

3. Écrire l’équation différentielle vérifiée par la fonction complexe u(t) = vx(t) + ivy(t). Déduire de la

résolution de cette équation les expressions de vx(t) et de vy(t). On posera ωe =eBme

.

4. Après une phase transitoire très brève, quel type de mouvement adopte ei ? Montrer alors que ladurée de ce mouvement permet d’obtenir la coordonnée z du point de la trajectoire de la particulefille où s’est produite l’ionisation à l’origine de ei.

II.B. Étude des chambres proportionnelle et à fils

À la sortie de la chambre de dérive, ei doit produire un signal sur un détecteur qui permet d’obtenirles deux autres coordonnées pour la reconstruction de la trajectoire de la particule fille. La charge d”unélectron étant trop faible pour obtenir un signal détectable, on utilise une chambre dite proportionnellepour produire un phénomène d’avalanche. Cette chambre est constituée de deux grilles perpendiculaires àl’axe z distantes de L′ = 1 cm et entre lesquelles on applique une différence de potentiel U ′ = 1500 V. Lachambre proportionnelle est remplie du même gaz que celui contenu dans la chambre de dérive.

5. Sachant que l’énergie molaire de première ionisation de l’argon vaut E i = 1520 kJ.mol−1 , et enadmettant que seulement 50% de l’énergie fournie par la différence de potentiel U ′ ne permetted’ioniser les atomes d’argon, quel est le nombre d’ionisations produites par un électron de dérive?

Les électrons "produits" par ces ionisations, appelés électrons secondaires, provoquent eux aussi de

nouvelles ionisations : il se produit une avalanche qui permet d’obtenir environ 10

5

électrons pour unélectron de dérive. La détection du signal est effectuée dans la chambre à fils. L’avalanche d’électronsarrive sur un fil métallique qui va influencer un autre fil métallique parallèle au précédent. Cettecharge permet de générer un signal électrique. On considère que chaque fil est un cylindre conducteurde rayon a et de longueur h ≫ a.

6. Établir l’expression du champ électrique−→E f  créé à l’extérieur d’un fil métallique cylindrique infini-

ment long, portant une charge linéique uniforme λ = q/h. En déduire le potentiel électrique associéà ce champ.

Figure 5 –

7. On considère à présent deux fils identiques au précédent, d’axes parallèles et séparés d’une distance d,mais portant des charges linéiques opposées λ+ = +q/h et λ− = −q/h. Établir l’expression dupotentiel électrique en un point M  extérieur aux fils en fonction des distances r1 et r2 entre ce point

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et chaque axe (voir figure 5), et des quantités q, h et ε0. On prendra le potentiel nul lorsque r1 = r2.Montrer que la capacité formée par une longueur h de ces deux fils est donnée par la relation

C  =πε0 h

lnd

−a

a

Calculer la valeur de cette capacité pour h = 1, 0.10−3 m, d = 3, 0.10−6 m et a = 1, 0.10−6 m.

On place les deux fils de la question 7 en influence dans le circuit de la figure 6 comprenant unerésistance R et un générateur de force électromotrice constante W  = 1, 0 V. En l’absence d’ava-lanche, en régime permanent, on appelle q0 la charge totale prise par l’armature positive. Lorsqu’uneavalanche se produit, cette charge devient q1 et, par influence, l’autre armature acquiert, après untemps caractéristique τ ′ = 1, 0.10−12 s, une charge opposée.

Figure 6 –

8. Calculer les valeurs numériques de q0 et q1 puis établir l’équation différentielle vérifiée par la ten-sion U R.Résoudre cette équation en choisissant t = 0 pour l’arrivée de l’avalanche sur l’armature positive.

9. Comment doit-on choisir R pour que le temps τ ′ soit négligeable devant les temps caractéristiquesdes phénomènes étudiées ? Expliquer la nécessité de provoquer une avalanche à partir d’un électronde dérive. Comment un tel dispositif permet-il d’identifier les coordonnées x et y de la particule filleau moment de l’ionisation de l’argon dans la chambre de dérive ?

Les chambres proportionnelles à fils ont été inventées et mises au point à la fin des années 1960 par le

physicien français GEORGES CHARPAK et lui valurent le prix NOBEL en 1992. Georges Charpak estégalement à l’origine de "la main à la pâte", opération visant à faire collaborer des scientifiques et desprofesseurs afin de diffuser plus efficacement la démarche scientifique à l’école. Georges Charpak est décédéen le 29 septembre 2010.

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Thermochimie

III Obtention d’un cimentDonnées :

⋆ Constante des gaz parfaits R = 8, 314 J.K−1 .mol−1

⋆ Numéros atomiques : C : Z  = 6 ; O : Z  = 8 ; Ca : Z  = 20.

⋆ Enthalpies standard de formation ∆f H 0 à 298 K

Constituant CaCO3(s) SiO2(s) Ca3SiO5(s) CO2(g)

∆f H 0 (kJ.mol−1 ) −1206 −910 −2930 −393

⋆ Capacités thermiques (ou calorifiques) molaires standard à pression constante C 0 p,m

considérées in-dépendantes de la température :

Constituant CH4(g) O2(g) N2(g) CO2(g) H2O(g)

C 0 p,m (J.K−1 .mol−1 ) 35, 3 29, 4 29, 1 37, 1 33, 6

Le ciment Portland (catégorie la plus utilisée) est élaboré par réaction, dans un four chauffé à 1700 K,d’un mélange de calcaire (CaCO3) et d’argile (constitué de SiO2 et Al2O3).

Le constituant principal de ce ciment non hydraté est le silicate de calcium Ca3SiO5 formé selon laréaction totale

3 CaCO3(s) + SiO2(s) → Ca3SiO5(s) + 3 CO2(g) (1)

1. Calculer l’enthalpie standard ∆rH 01 de la réaction (1) à 298 K.2. Quelle relation doivent vérifier les capacités thermiques (ou calorifiques) molaires standard à pression

constante C 0 p,m des réactifs et des produits de la réaction pour que ∆rH 01 soit indépendante de latempérature?

On considère dans la suite que ∆rH 01 peut être considérée comme indépendante de la température.

3. Calculer le transfert thermique (quantité de chaleur) Q p à fournir pour transformer une tonnede CaCO3(s) selon la réaction (1) effectuée à 1700 K sous la pression P 0 = 1 bar.

L’énergie précédente peut être apportée par la réaction totale (2) de combustion du méthane :

CH4(g) + 2 O2(g) → CO2(g) + 2 H2O(g) (2)

L’enthalpie standard de cette réaction vaut ∆rH 02 = −830 kJ.mol−1 à 298 K.

On étudie la combustion sous P 0 = 1 bar, d’une mole de CH4(g) avec la quantité stœchiométriqued’air (2 moles de O2(g) et 8 moles de N2(g)), initialement à 298 K.

4. Quels sont les constituants présents en fin de réaction et leurs nombres de moles respectifs?

5. Effectuer une estimation de la valeur de la température T F  atteinte par ces constituants en fin deréaction en considérant les hypothèses suivantes :

⋆ la chaleur libérée par la réaction (2) n’a pas le temps de s’évacuer vers le milieu extérieur.

⋆ les capacités thermiques molaires isobares standard C 0 p,m sont indépendantes de la température.6. On veut utiliser pour effectuer la réaction (1) la quantité de chaleur fournie à pression constante par le

retour à 1700 K des constituants obtenus à l’issue de la réaction (2). Quelle masse de méthane CH4(g)faut-il brûler par la réaction (2) pour transformer une tonne de CaCO3(s) selon la réaction (1) ?

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Nous étudierons dans cette partie la décomposition thermique du gypse (sulfate de calcium CaSO4(s))en présence de sable (constitué de silice SiO2(s)) conduisant au silicate de calcium CaSiO3(s). Leciment Portland peut être obtenu aussi par cette voie en chauffant le mélange précédent en présencede charbon et d’argile.

Ce procédé met en jeu les deux équilibres simultanés (3) et (4) :

CaSO4(s) + SiO2(s)⇋ CaSiO3(s) + SO3(g) (3)

2 SO3(g)⇋ 2 SO2(g) + O2(g) (4)

À T  = 1400 K, les constantes des équilibres (3) et (4) sont respectivement K 3 = 0, 95 et K 4 = 400.

7. Calculer la variance du système lorsque les deux équilibres sont réalisés.

8. Que devient la variance si on effectue la décomposition en partant uniquement de CaSO4(s) et SiO2(s) ?Justifier.Quelle est la conséquence de ce résultat sur les pressions partielles P (SO3), P (O2) et P (SO2) si la

température est fixée ?9. Toujours en partant uniquement de CaSO4(s) CaSO4(s) et de SiO2(s), exprimer K 3 et K 4 en fonction

des seules pressions partielles P (SO3) et P (O2) à l’équilibre et de la pression standard P 0.

10. En déduire alors les valeurs de P (SO3), P (O2) et P (SO2) à l’équilibre à 1400 K.

Dans un récipient de volume fixé V  = 10 L, initialement vide, on introduit 1 mol de CaSO4(s) et 1 molde SiO2(s) à la température T  = 1400 K maintenue constante. On constate que les solides CaSO4(s)et SiO2(s) sont présents à l’équilibre.

11. Calculer à l’équilibre les avancements respectifs ξ3 et ξ4 des réactions (3) et (4) et en déduire lenombre de moles de CaSO4(s) et de SiO2(s) présents à l’équilibre.

12. Quel est l’effet d’un ajout de CaSO4(s) sur l’équilibre du système ?13. On augmente le volume du récipient en maintenant la température fixée à 1400 K. À partir de quelle

valeur du volume observera-t-on la décomposition totale de 1 mol de CaSO4(s) et 1 mol de SiO2(s)à 1400 K?

À 1400 K, le gypse peut aussi se décomposer en oxyde de calcium selon la réaction (5) de constanted’équilibre K 5 = 7.10−6 :

CaSO4(s)⇋ CaO(s) + SO3(g) (5)

14. Exprimer l’affinité chimique de la réaction (5).

15. La calculer dans les conditions de la question 11. CaO(s) se forme-t-il ?

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