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MBOLATIANA Nathalie IMPORTANCE ET FACTEURS DE RISQUE DE LA DERMATOPHILOSE BOVINE DANS LE DISTRICT DE MANANARA-NORD Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine Vétérinaire

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MBOLATIANA Nathalie

IMPORTANCE ET FACTEURS DE RISQUE DE LA DERMATOPHILOSE

BOVINE DANS LE DISTRICT DE MANANARA-NORD

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine Vétérinaire

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

DEPARTEMENT DES SCIENCES

ET DE MEDECINE VETERINAIRE

Année : 2016 N° : 190

IMPORTANCE ET FACTEURS DE RISQUE DE LA DERMATOPHILOSE

BOVINE DANS LE DISTRICT DE MANANARA-NORD

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 28 Novembre 2016 à Antananarivo

Par

Mademoiselle MBOLATIANA Nathalie

Née le 15 Avril 1989 à ANTANIFOTSY

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE

(Diplôme d‟Etat)

Directeur de thèse : Professeur RALISON FARASOLO Paule-Aimée

MEMBRES DU JURY :

Président : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël

Juges : Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri

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: Professeur RATSIMBAZAFY Henri Jonah

Rapporteur : Professeur RALISON FARASOLO Paule-Aimée

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DEDICACES ET REMERCIEMENTS

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DEDICACES

A DIEU TOUT PUISSANT

Vous m‟avez donné la chance de réaliser cette étude jusqu‟à la fin. Sans votre présence

mon chemin serait médiocre.

A MA FAMILLE

A ma mère, c‟est grâce à ton amour, ta patience et à tes efforts de financement que j‟ai

pu mener jusqu‟au bout mes études. Ton soutien m‟a donné du courage pour ce

parcours difficile.

A ma petite sœur Stéphanie, merci de m‟aimer et de me soutenir même si nous sommes

loin de notre maman.

A mon papa qui repose en paix et qui m‟accompagne toujours.

À la promotion TSINGY et aux anciennes promotions

Pour les moments inoubliables que nous avons passés ensemble et qui nous ont apporté

la réussite. Merci pour votre aide et votre encouragement.

A mes amis

Vos encouragements m‟ont offert de la force.

Aux religieux Pères et Sœurs, et à tous les amis chretiens

Vos prières m‟ont donné bonnes directions à ce parcours difficile, du courage et de la

reussite. Avec vous je me sens toujours heureuse et je deviens plus forte.

Aux Vétérinaires Sanitaires

Dr RAZANAMBONY Josette et Dr RASOANANTENAINA Eulalie sans vos conseils,

vos approbations, l‟amour du métier de vétérinaire ne serait jamais dans mon cœur et

mon esprit.

Au Dr RABELAHY Zacharie, Vétérinaire Sanitaire dans le district de Mananara-Nord

qui m‟a permis d‟effectuer l‟enquête sur terrain dans la zone limitrophe de son mandat

sanitaire.

A tous ceux qui, de près ou de loin, m’ont aidée jusqu’à la présentation de cette

thèse.

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A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE

Monsieur le Docteur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël

Professeur Titulaire Honoraire d‟Enseignement Supérieur et de Recherche en

Microbiologie et Parasitologie à l'Ecole Supérieure des Sciences

Agronomiques (ESSA).

Enseignant à la Faculté de Médecine d'Antananarivo et au Département

d'Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaire.

En dépit de vos nombreuses occupations, vous nous avez fait le grand honneur

d‟accepter la présidence de notre jury de cette thèse.

Veuillez bien trouver ici le témoignage de notre profonde reconnaissance et de notre

admiration.

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A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Monsieur le Docteur RASAMBAINARIVO Jhon Henri

Professeur agrégé en Médecine Vétérinaire et en Production animale

Enseignant au Département de l‟Enseignement des Sciences et de Médecine

Vétérinaire (DESMV) à la Faculté de Médecine d‟Antananarivo et au

Département de la Biologie Animale/Ecologie à la Faculté des Sciences de

Technologie et de l‟Environnement (FSTE) de Majunga

Merci d‟avoir accepté de juger notre travail.

Monsieur le Docteur RATSIMBAZAFY Henri Jonah

Professeur d‟Enseignement et de Recherche en Primatologie à la Faculté des

Sciences d‟Antananarivo

Secrétaire Général du Groupe d‟Etude et de la Recherche sur le Primates de

Madagascar (GERP)

Merci pour votre accueil et votre présence parmi les membres de jury.

A NOTRE MAITRE, DIRECTEUR ET RAPPORTEUR DE THESE

Madame le Docteur RALISON FARASOLO Paule-Aimée

Professeur Titulaire Honoraire d‟Enseignement Supérieur et de Recherche en

Biologie et Physiologie Animales à la Faculté des Sciences, de Technologie et

de l‟Environnement (FSTE) de Majunga

Enseignant au Département de l‟Enseignement des Sciences et de Médecine

Vétérinaires (DESMV) à la Faculté de Médecine d‟Antananarivo

Qui nous consacre du temps pour réaliser et de diriger cette thèse jusqu‟au bout.

Vos conseils nous ont apporté la réussite.

Sincères remerciements.

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A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE

D’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé

En temoignage de notre estime personnelle et de notre sentiment respectueux.

A NOTRE MAITRE ET CHEF DU DEPARTEMENT DES SCIENCES ET DE

MEDECINE VETERINAIRE

Monsieur le Professeur RAFATRO Herintsoa, Chef du DESMV.

Votre entière disponibilité et votre multivalence pour assurer une formation sans faille

de vos étudiants, resteront pour nous un exemple vivant. Soyez rassuré de notre

respectueuse reconnaissance et de toute notre admiration.

A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DES

SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRE

Qui nous avons suivi avec admiration vos méthodes d‟enseignement simples et

efficaces pendant nos années d‟études. Merci pour votre aide dans la réussite de ce

travail.

AUX EQUIPES DU DRZV-FOFIFA, DE LNDV

Docteur RALINIAINA Modestine et Docteur RABENARIVAHINY Réné

Votre aide m‟a fournis dans cette reussite. Je vous remercie infiniment.

A TOUS LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES DE LA

FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO

Nos sincères remerciements.

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SOMMAIRE

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SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION ............................................................................................................ 1

PREMIERE PARTIE : RAPPELS

I- RAPPELS THEORIQUES ............................................................................................ 3

I-1- STRUCTURE NORMALE DE LA PEAU ............................................................ 3

I-1-1- Epiderme.......................................................................................................... 3

I-1-2- Derme .............................................................................................................. 4

I-1-3- Hypoderme ...................................................................................................... 4

I-2- QUELQUES LESIONS CUTANEES ET LEURS DEFINITIONS ...................... 4

I-2-1- Papule .............................................................................................................. 5

I-2-2- Pustule ............................................................................................................. 5

I-2-3- Exsudat ............................................................................................................ 5

I-2-4- Croutes ............................................................................................................. 5

I-2-5- Hyperkeratose .................................................................................................. 6

II- RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LA DERMATOPHILOSE ......................... 6

II-1- DEFINITION ........................................................................................................ 6

II-2- SYNONYMIE ....................................................................................................... 6

II-3- HISTORIQUE ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE ..................................... 7

II-4- ESPECES AFFECTEES ....................................................................................... 8

II-5- IMPORTANCE DE LA DERMATOPHILOSE ................................................... 9

II-5-1- Importance socio-économique ....................................................................... 9

II-5-2- Importance médicale ...................................................................................... 9

II-6- ETIOLOGIE ........................................................................................................ 10

II-6-1- Classification ................................................................................................ 10

II-6-2- Morphologie : ............................................................................................... 10

II-7- PATHOGENIE DE L‟INFECTION ................................................................... 12

II-8- EPIDEMIOLOGIE .............................................................................................. 12

II-8-1- Epizootiologie .............................................................................................. 12

II-8-2- Sensibilité ..................................................................................................... 16

II-8-3- Résistance ..................................................................................................... 16

II-9- SIGNES CLINIQUES ......................................................................................... 16

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II-9-1- Forme aigue .................................................................................................. 16

II-9-2- Forme chronique .......................................................................................... 17

II-10- LESIONS .......................................................................................................... 18

II-10-1- Lésions superficielles visibles .................................................................... 18

II-10-2- A l‟autopsie ................................................................................................ 18

II-10-3- À la microscopie ........................................................................................ 18

II-11- DIAGNOSTIC .................................................................................................. 18

II-11-1- Elément de suspicion.................................................................................. 18

II-11-2- Diagnostic différentiel ................................................................................ 19

II-11-3- Diagnostic expérimental............................................................................. 20

II-12- PRONOSTIC .................................................................................................... 21

II-12-1- Sur le plan médical ..................................................................................... 21

II-12-2- Sur le plan économique .............................................................................. 21

II-13- THERAPIE ....................................................................................................... 21

II-13-1- Méthodes thérapeutiques locaux ................................................................ 21

II-13-2- Méthodes thérapeutiques généraux ............................................................ 22

II-14- PROPHYLAXIE ............................................................................................... 22

II-14-1- Mesures sanitaires ...................................................................................... 22

II-14-1- Mesures médicales ..................................................................................... 23

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS

I- METHODES ............................................................................................................... 24

I-1- Cadre de l‟étude .................................................................................................... 24

I-1-1- Situation géographique .................................................................................. 24

I-1-2- Milieu naturel ................................................................................................ 26

I-1-3- Milieu humain ............................................................................................... 27

I-1-4- Milieu économique ........................................................................................ 28

I-2- Type d‟étude ......................................................................................................... 28

I-3- Période et durée de l‟étude ................................................................................... 29

I-4- Population étudiée ................................................................................................ 29

I-4-1- Critères d‟inclusion ....................................................................................... 29

I-4-2- Critères d‟exclusion ....................................................................................... 30

I-5- Mode d‟échantillonnage ....................................................................................... 30

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I-6- Taille de l‟échantillonnage ................................................................................... 30

I-7- Variables étudiées ................................................................................................. 31

I-7-1- Variables indépendantes ................................................................................ 31

I-7-2- Variables dépendantes ................................................................................... 31

I-8- Mode de collecte des données ............................................................................. 31

I-8-1- Enquête .......................................................................................................... 31

I-8-2- Collectes de prélèvements sur terrain ............................................................ 32

I-8-3- Analyse bactériologique ................................................................................ 32

I-8-4- Sources de documentations ........................................................................... 32

I-9- Analyse statistique des données ........................................................................... 33

I-10- Calculs et tests statistiques utilisés avec leurs conditions d‟application ............ 33

I-10-1- Test chi-carré ............................................................................................... 33

I-10-2- Calcul du Test chi-carré ............................................................................... 33

I-10-3- Calcul de mesure d‟association ................................................................... 34

I-11- Limite de l‟étude ................................................................................................ 34

I-12- Considérations éthiques ...................................................................................... 35

II- RESULTATS ............................................................................................................. 36

II-1- Description de l‟échantillon ................................................................................ 36

II-1-1- Informations sur l‟élevage............................................................................ 36

II-1-2- Information sur le bétail ............................................................................... 37

II-1-3- Resultats zootechniques ............................................................................... 39

II-1-4- Resultats sanitaires ....................................................................................... 42

II-2- Aspects épidémiologiques de la dermatophilose ................................................ 48

II-2-1- Prévalence de la maladie étudiée d‟après l‟enquête effectuée ..................... 48

II-2-2- Prévalence de la dermatophilose d‟après l‟analyse en laboratoire .............. 53

II-2-3- Répartition de la fréquence d‟apparition de la maladie en fonction

des facteurs de risque étudiés....................................................................... 55

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

I- Déroulement de la méthodologie................................................................................. 65

II- Description de l‟échantillon ....................................................................................... 66

III- Prévalence de la maladie étudiée d‟après l‟enquête effectuée .................................. 69

IV- Fréquence d‟apparition de la maladie et facteurs de risques étudiés ........................ 69

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CONCLUSION ............................................................................................................... 74

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

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LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau I : Nombre de bovins examinés par commune ............................................ 36

Tableau II : Sexe des bovins examinés ...................................................................... 37

Tableau III : Race des bovins enquêtés par commune ................................................ 38

Tableau IV : Répartition des élevages en fonction de la supplémentation d‟aliment . 40

Tableau V : Infestation des élevages par les tiques (Amblyomma variegatum

et Rhipicephalus microplus) ................................................................... 43

Tableau VI : Elevages infestés par Amblyomma variegatum par commune ............... 44

Tableau VII : Elevages selon le rythme de déparasitage externe et moyen utilisé ...... 45

Tableau VIII : Elevages et pratique de bain de mer ...................................................... 46

Tableau IX : Répartition des élevages selon le rythme de bain de mer ..................... 46

Tableau X : Saison de l‟atteinte de dermatose dans l‟élevage .................................. 47

Tableau XI : Répartition des bovins selon le niveau d‟infestation par

Amblyomma variegatum et Ripicephalus microplus et

pratique de bain de mer ........................................................................ 48

Tableau XII : Répartition des bovins malades selon la fréquence de la

maladie et par rapport aux zones .......................................................... 50

Tableau XIII : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et

la classe d‟âge ...................................................................................... 51

Tableau XIV : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie

et la catégorie des animaux (composition du troupeau) ....................... 51

Tableau XV : Répartition des bovins malades selon le sexe ..................................... 52

Tableau XVI : Répartition des bovins selon la fréquence de la

dermatophilose et la pratique de bain de mer...................................... 52

Tableau XVII : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et

le rythme de bain de mer .................................................................... 53

Tableau XVIII : Taux d‟infection en fonction de la race ............................................. 56

Tableau XIX : Répartition des bovins malades selon la supplémentation

d‟aliment ........................................................................................... 56

Tableau XX : Fréquence d‟apparition de la maladie selon le mode d‟élevage ........ 58

Tableau XXI : Comparaison de la fréquence de la maladie selon le type d‟habitat . 58

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Tableau XXII : Fréquence de la dermatophilose et présence des tiques

Amblyomma variegatum .................................................................... 59

Tableau XXIII : Répartition des bovins selon l‟atteinte de l‟infestation

par les tiques Rhipicephalus microplus ............................................... 59

Tableau XXIV : Répartition des bovins malades selon le niveau

d‟infestation par Amblyomma variegatum et par commune.……….60

Tableau XXV : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et

la pratique de détiquage. .................................................................... 61

Tableau XXVI : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie

et les moyens utilisés pour le détiquage…………………………….61

Tableau XXVII : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie

et rythme de détiquage ............................................................. …….62

Tableau XXVIII : Répartition des bovins malades selon la pratique de

déparasitage interne ................................................................... ……63

Tableau XXIX : Répartition des élevages selon la période d‟apparition

de la maladie .................................................................................... 63

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LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1 : District de Mananara-Nord dans la carte de Madagascar ........................... 24

Figure 2 : Carte du district de Mananara-Nord montrant les 5 communes étudiées ... 25

Figure 3 : Répartition des bovins par catégorie .......................................................... 39

Figure 4 : Pourcentage des élevages selon le type des fourrages ............................... 41

Figure 5 : Bovin atteint de la dermatophilose avec lésion à localisation haute .......... 49

Figure 6 : Bovin atteint de la dermatophilose avec lésion à localisation basse .......... 49

Figure 7 : Colonies de Dermatophilus congolensis jaunâtres et non

hémolytiques (1) ........................................................................................ 54

Figure 8 : Colonies non hémolytiques (1) et hémolytiques (2) .................................. 54

Figure 9 : Dermatophilus congolensis au microscope optique .................................. 55

Figure 10 : Pourcentage des bovins malades et non malades selon le type

des fourrages .............................................................................................. 57

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

Abd : Ambodivoanio

Abp : Ambodiampana

ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées

Antb : Antanambe

A.variegatum : Amblyomma variegatum

BU : Bibliothèque Universitaire

CISCO : Circonscription Scolaire

DAA : Délégué d‟Arrondissement Administratif

DESMV : Département d‟Enseignement des Sciences et de

Médecine Vétérinaire

DRZV : Département de Recherche Zootechnique et Vétérinaire

DSV : Direction de Service Vétérinaire

ESSA : Ecole Superieure des Sciences Agronomiques

Fig : Figure

FSTE : Faculté des Sciences, de Technologie et de l‟Environnement

IC : Intervalle de confiance

Imor : Imorona

IMVAVET : Institut Malgache des Vaccins Vétérinaires

INSTAT : Institut National de la Statistique

j : jour

MNP : Madagascar National Parks

Nb : Nombre

P : Probabilité

PCR : Polymerase Chaine Reaction

% : Pourcentage

R. microplus : Rhipicephalus microplus

SIBD : Service d‟Informatique et de la Banque de Données

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Données sur la météorologie de Mananara-Nord

Annexe 2 : Fiche d‟enquetes à remplir lors d‟une visite des elevages de bovins dans

le district de Mananara-nord

Annexe 3 : Fiche d‟enquête pour la technique d‟élevage

Annexe 4 : Fiche des résultats de laboratoire

Annexe 5 : Elevage de bovins dans le district de Mananara-Nord de l‟année 2013

Annexe 6 : Taille de l‟échantillon estimée pour chaque commune

Annexe 7 : Hypothèses de recherches

Annexe 8 : Mode de reproduction

Annexe 9 : Contraintes dans la production

Annexe 10 : Médicament traditionnel utilisé pour le traitement en fonction des

maladies fréquentes

Annexe 11 : Répartition des bovins selon la pratique de vaccination

anti-charbonneuse

Annexe 12 : Utilisation des bovins

Annexe 13 : Tour de poitrine des bovins enquêtés

Annexe 14 : Répartition des bovins selon le classement de leur poids par

estimation visuelle

Annexe 15 : Répartition des élevages selon la rotation de paturage

Annexe 16 : Répartition des élevages selon le rythme de bain d‟eau de mer

Annexe 17 : Répartition des bovins selon le body scoring

Annexe 18 : Répartition des élevages selon le rythme de détiquage

Annexe 19 : Glossaire

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INTRODUCTION

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1

INTRODUCTION

La dermatophilose est une des maladies cutanées qui attaquent les animaux

domestiques tels que les ruminants [1-3]. Elle se manifeste par une lésion cutanée

associée aux tiques Amblyomma variegatum qui est d‟origine bactérienne Gram positif

appartenant à l‟Ordre des Actinomycétales, [4-7]. Elle sévit dans le monde entier sous

forme enzootique surtout dans les pays tropicaux et subtropicaux [8-10]. Son

importance économique varie d‟un pays à l‟autre [11]. Elle entraîne une perte sur la

production laitière, la production de viande, l‟appréciation des cuirs et la capacité pour

travailler chez les bovins [8, 11, 12]. Des facteurs extrinsèques et intrinsèques

déterminent l‟éclosion de cette infection [4, 12, 13]. Elle apparaît soit sous forme

chronique soit subaigüe et aigüe [2].

En Afrique, la dermatophilose était apparue pour la première fois au Zaïre au

début du XXème siècle [3, 8]. Après une enquête effectuée sur deux années 1971, 1972, il

a été constaté que 65% à 85% des troupeaux de bovins sont infectés au Nigeria du Nord

en saison de pluies parmi les 9,1% à 11,6% des malades dans l‟effectif examiné [8].

Cependant, 40 à 47% des troupeaux sont infectés en saison de pluies et en saison sèche

avec 4,1% de malades [8].

A Madagascar, en 1948, Buck a publié une note sur l‟épidémiologie de la

dermatophilose [14]. La prévalence de cette maladie a atteint de 20,43% en 2010 à

Fénérive-Est [12] et 19,78% en 2011 chez les Zébus à Betroka [13]. La dermatophilose

est une infection associée aux tiques [4, 5] et les bovins de race améliorée ou métisse,

surtout les vaches laitières sont très sensibles d‟où l‟importance de cette maladie [10-13,

15]. Comme le cas de Fénérive-Est où la saison de pluie persiste presque toute l‟année,

la prévalence chez les métisses atteint 50,86% en 2010 contre un faible taux de 1,74%

chez les zébus malgaches [13].

En tenant compte de la baisse de performance observée chez les bovins atteints

de la dermatophilose, une question se pose : quels sont la prévalence et les facteurs de

risques associés à cette maladie chez les bovins dans le district de Mananara-Nord ?

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2

A titre d‟hypothèse, la prévalence de la dermatophilose chez les bovins dans le

district de Mananara-Nord est supérieure à celle de Fénérive-Est (20,43%) en 2010. Et

l‟atteinte de l‟infestation par Amblyomma variegatum chez les bovins, la race, le

système d‟élevage ainsi que l‟alimentation seraient les facteurs augmentant le taux

d‟apparition de cette maladie.

Cette étude est effectuée afin d‟évaluer l‟importance et les facteurs de risques de

la dermatophilose chez les bovins dans le district de Mananara-Nord. Afin d‟atteindre

cet objectif général, il s‟agit spécifiquement de déterminer la prévalence et d‟identifier

les facteurs de risques de cette maladie chez les bovins dans le district de Mananara-

Nord.

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PREMIERE PARTIE : RAPPELS

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3

I- RAPPELS THEORIQUES

I-1- STRUCTURE NORMALE DE LA PEAU

La peau de bovin présente anatomiquement et histologiquement la même

structure que celle des autres mammifères. L‟épaisseur de la peau varie entre 1 à 5 mm

et est constituée de 3 couches superposées : l‟épiderme, le derme et l‟hypoderme [16-

18]. La peau peut être fine ou épaisse en fonction de l‟espèce, du sexe, de la race et de

la région du corps qu‟elle recouvre [16, 17].

Elle est un organe de protection contre l‟environnement hostile tel que les

pollutions, les agents chimiques et/ou mécaniques, les microorganismes et les rayons

Ultra-Violets ; la peau assure l‟absorption et l‟élimination (des déchets), elle est le siège

de la sensibilité (thermique), l‟organe de sens (sensibilité tactile) et participe à la

thermorégulation et au stockage des substances [17].

I-1-1- Epiderme

Il est constitué de 4 couches superposées :

Couche basale ou stratum germinativum : formée d‟une seule rangée de

cellules et séparée du derme par la membrane basale, ces cellules comprennent les

kératinocytes à 80% et 20% de mélanocytes intercalés produisant de la mélanine [17] ;

Couche muqueuse de Malpighi ou stratum spinosum : formée par des

akantocytes obtenues par la division des kératinocytes dans la couche basale. Elles sont

polyédriques et réunis par des desmosomes [17]. Et il existe des cellules de Langhérans

Merkel qui sont des cellules immunocompétentes [17] ;

Couche granuleuse ou stratum granulosum : située juste au-dessus, avec la

kératine secrétée par les kératinocytes ;

Couche cornée ou stratum corneum qui est la couche la plus superficielle de

l‟épiderme, elle est constituée de cellules mortes remplies de kératine et de lipides [17].

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I-1-2- Derme

Il s‟agit d‟une couche d‟épaisseur de 1 à 2cm comprenant des tissus conjonctifs

richement vascularisés, constitués de fibres de collagène élastiques d‟où la résistance

mécanique et l‟élasticité de la peau [17]. Le derme est plus lâche en périphérie et

fibreux en profondeur [17].

A part les vaisseaux sanguins importants, le derme contient des vaisseaux

lymphatiques et des éléments nerveux tels que les nerfs, des fibres, des terminaisons

libres et des récepteurs sensoriels spécialisés [17]. Le derme participe à l‟hébergement

des follicules pilo-sébacés, des muscles pileux, des glandes sébacées et sudoripares.

En particulier, au niveau des paupières et du prépuce, il ne dépasse pas 0,6mm

d‟épaisseur contrairement à celle qui se trouve au niveau des paumes et des plantes

palmaires chez l‟homme. Le derme se place en continuité avec l‟hypoderme [17]. Le

derme est constitué par deux régions, superficielle et profonde :

Le derme papillaire est constitué par des tissus conjonctifs lâches renfermant des

fibres de collagène, fines et isolées dont l‟orientation semble perpendiculaire ou oblique

par rapport à la membrane basale. Le derme réticulaire apparaît, en profondeur, formé

par des tissus conjonctifs denses où les fibres de collagène en faisceaux sont plus

épaisses et les fibres élastiques présentant des directions croisées. Ces dernières sont

parallèles à la surface cutanée et elles contiennent des artérioles et des veinules [17].

I-1-3- Hypoderme

C‟est la troisième couche de la peau qui se trouve en continuité avec le derme et

il est le plus en profondeur, l‟hypoderme est en contact avec les fascias, les muscles,

après l‟aponévrose. Il représente une consistance dure par la présence des tissus

conjonctifs gélatineux qui jouent un rôle majeur dans le fonctionnement de la peau [17].

I-2- QUELQUES LESIONS CUTANEES ET LEURS DEFINITIONS

Plusieurs lésions peuvent être trouvées au niveau de la peau. Des lésions

primaires comme la papule et la pustule existent. Des lésions secondaires telles que les

exsudats, les croûtes et l‟hyperkératose peuvent également apparaître [16, 18].

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I-2-1- Papule

Il s‟agit d‟une surélévation de l‟épaisseur de l‟épiderme, du derme ou du tissu

sous-cutané ayant une consistance ferme à la palpation, de forme arrondie dans la

plupart du temps, de couleur variable et d‟un diamètre variant de 0,5 à 1cm [16, 18].

Lorsqu‟il dépasse 1cm, il s‟appelle lichénification et plaque lorsque sa taille dépasse

2cm [16, 18].

I-2-2- Pustule

Il s‟agit d‟une vésicule remplie d‟un liquide inflammatoire (pus). Différentes

origines entraînent la présence de cette caractéristique lésionnelle [16, 18]. Elle n‟est

pas toujours d‟origine infectieuse (pus infecté) mais parfois elle est causée par un

dysfonctionnement immunitaire (pus stérile) [16, 18]. Le pus présente une coloration

variable selon son origine et les agents infectieux impliqués. [16, 18]. La couleur du pus

peut être blanche, jaune ou rouge. [16, 18].

I-2-3- Exsudat

Il s‟agit d‟un épanchement liquidien hors de la cavité, hors de son espace

naturel. Il peut être répandu dans d‟autres tissus ou à l‟extérieur du corps [16, 18]. Le

plus souvent, l‟exsudat renferme des protéines en grande quantité, de leucocytes et

d‟autres molécules éventuelles difficiles à diffuser dans les tissus [16, 18]. L‟exsudation

est d‟origine pathologique, soit d‟une inflammation, soit d‟une coupure,… [16, 18].

I-2-4- Croutes

Les croûtes sont caractérisées par l‟adhérence des exsudats secs, de consistance

solide sur la peau [16, 18]. Elles peuvent être constituées de sang, de débris cellulaires,

de pus, de microorganismes et des fois même, des substances médicamenteuses [16,

18]. C‟est une ulcération en voie de cicatrisation pour des cas fréquents. La coloration

des croûtes varie du vert au vert-jaune (purulente), du marron au noir (hémorragique) et

vire au jaune (à prédominance séreuse) ou le mélange de ces trois couleurs en même

temps [16, 18].

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I-2-5- Hyperkeratose

Un épaississement cutané, plus précisément une augmentation de l‟épaisseur du

stratum corneum (couche cornée de l‟épiderme) locale, multifocale ou généralisée [16,

18].

II- RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LA DERMATOPHILOSE

II-1- DEFINITION

La dermatophilose est une maladie cutanée bactérienne causée par la bactérie

Gram positif qui s‟appelle Dermatophilus congolensis [7], se manifestant par une

évolution subaiguë, chronique ou latente, d‟apparitions saisonnières, apyrétique, peu

contagieuse. Elle est partiellement transmissible et commune à plusieurs espèces

animales essentiellement observée chez l‟espèce bovine dans la région tropicale [8, 18,

19]. Cette maladie se manifeste par des lésions superficielles exsudatives et croûteuses

de la peau lors de la saison des pluies, d‟évolution chronique et rarement aigüe et non

accompagnée par d‟autres signes cliniques visibles à l‟exception de l‟amaigrissement de

l‟animal [8].

II-2- SYNONYMIE

Différentes appellations permettent d‟identifier la dermatophilose dont la

variation existe surtout selon les auteurs qui l‟ont découverte, la région où elle apparaît

comme le cas de Madagascar, selon le temps et le pays. Ainsi elle est nommée :

« Dermite granuleuse », appellation inspirée des manifestations croûteuses

« Impetigo contagieuse » pour les bovins de la Rhodésie du Nord

« Dermatite contagieuse » appellation due au caractère transmissible de l‟affection.

« Mycotic dermatitis » des moutons

« Lumpy-Wool disease » des moutons d‟Australie

« Strawberry foot-rot »ou « pietin-fraise »

« Actinomycotic dermatitis » en angleterre

« La maladie de Senkobo » en Union Sud-Africaine.

« Dermatite nocardienne » ou « nocardiose cutanée de Plowright »

« Actinomycose cutanée » des ruminants à la suite des travaux de Hudson qui concluent

à un actinomycès

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« Streptothricose cutanée » bovine étant le nom plus courant pour cette infection

puisque l‟agent étiologique était identifié comme du genre Streptothrix.

« Dermatophilose » bovine : de nombreux auteurs pensent que cette dénomination est

la plus adéquate pour cette maladie puisqu‟elle fait appel à l‟agent étiologique et

élimine toute confusion. Ainsi elle appartient à la nomenclature internationale ; l‟agent

étiologique de la Dermatophilose étant dénommé Dermatophilus congolensis [8, 12, 13,

20]. Et dans le territoire malgache: Godro, Drodro, Bokaboka et Hazatra [12, 20].

II-3- HISTORIQUE ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE

La dermatophilose a été connue dans le monde entier il y a plus d‟un siècle.

C‟était avant la découverte effectuée par Van Saceghem confirmant que l‟agent causal

de la maladie est dénommé Dermatophilus congolensis dans la nomenclature

internationale en 1915 [7]. Elle a été alors signalée par SAUNDERS comme un état de

dermatose, à Antigua, permettant de suspecter la dermatophilose par MOREL au Congo

Belge, et au Sénégal en 1928 par OLIVIER [8]. Le continent Africain tient la place par

excellence du domaine de la dermatophilose puisqu‟il se trouve entre les tropiques avec

un climat chaud et humide [3, 8]. Cette maladie apparaît sous forme enzootique au

début de XXème siècle au Zaïre.

En Australie en 1929, un test bactériologique effectué par BULL a montré

qu‟Actinomyces dermatonomus est un agent responsable de « Lumpy wool

desease ».Elle a été rencontrée à Madagascar en 1948, dans la note que BUCK a

publiée. LALL et RAJAOPALLAN ont découvert une affection chez les moutons aux

Indes [8]. Un cas clinique a été trouvé en Guadeloupe et Martinique en 1960. La même

année, MEMERY et THIERRY ont aussi effectué une expérience sur la reproduction

naturelle de la maladie par un dépôt de culture de Dermatophilus congolensis ou un

broyat de croûtes dermatophilosiques sur la peau scarifiée de bovin [8].

Des lésions spécifiques ont apparu aux points d‟inoculation mais elles sont peu

étendues et ne se généralisent jamais et la guérison se manifeste dans les 15 à 30j après

le début des lésions [8]. A la fin des années 70, elle a été découverte en France d‟une

manière sporadique, parfois épizootique associée à un très faible taux de mortalité [8].

Saint-Lucie et Grenade sont reconnus infectés en 1975 a signalé BUTLER de même que

Saint-Martin, Saint-Kitts, Nevis et Montserat par UILEMBERG, BURRIDGE et al [21].

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C‟était en 1986 que RANAIVOSON a publié le résultat concernant l‟étude sur

l‟épizootiologie et l‟incidence de la dermatophilose bovine à Madagascar [10]. Un test a

été réalisé par GORDON en 1968, pour la confirmation de l‟absence de différence de

souche de Dermatophilus causale de la dermatophilose chez les bovins, les chevaux et

moutons en comparant leurs caractères biochimiques et morphologiques [22]. Et le

résultat ne donne aucune différence entre eux [22]. Il n‟y a qu‟une seule espèce de

Dermatophilus à savoir Dermatophilus congolensis qui peut provoquer la

dermatophilose chez ces trois espèces [7, 23].

L‟évaluation de la résistance et la sensibilité des bovins vis-à-vis de la

dermatophilose a été faite sur la race créole hybride de Guadeloupe et le Zébu Brahman

de la Martinique en faisant une étude sur les 5 systèmes génétiques indépendants y

compris l‟hémoglobine, l‟albumine, et le transferrine du sérum, la région de la classe I

du système BolA et le gène gamma cristalline [24].

II-4- ESPECES AFFECTEES

De nombreuses espèces animales peuvent être affectées par la dermatophilose

telles que les ruminants domestiques: bovin surtout, ovin, caprin, et ruminants sauvages

[8, 18]. Les carnivores tels que les chiens présentent aussi la maladie d‟après la

recherche effectuée par BLANCOU à Madagascar au cours des années 1971 et 1972

[8]. Chez le cheval existent de nombreux cas sporadiques un peu partout : en Grande

Bretagne par Stablefort, en Amérique du Sud, en Georgie aux USA [8].

En 1975, LLOYD signale la maladie au Nigéria chez le caprin et l‟âne et au

Kenya chez l‟âne et le zèbre par Green [8]. Chez le singe, deux cas de dermatophilose

ont été découverts dans le monde chez les espèces Lagothrix lagotrichia et Aotus

trivirgatus [8]. Des cas nombreux apparaissent chez l‟espèce humaine [8]. Dean et ses

collaborateurs ont observé le premier cas de dermatophilose en 1961 chez l‟homme.

Ce dernier a été en contact avec un cerf malade aux Etats-Unis [8].

De nombreux animaux tels que le cerf, le porc, la girafe, le phoque contractent

également la maladie [8] SMITH et CORDES la trouvent chez des ours polaires, tandis

que SIMONS et ses collaborateurs, rapportent une infection chez le lézard

(Amphibolurus barbatus) [8]. Les oiseaux sont réfractaires à la maladie [8]. Un cas isolé

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est apparu chez le dindon en Australie et le germe ressemble à celui de Lumpy Wool

Disease [8].

II-5- IMPORTANCE DE LA DERMATOPHILOSE

II-5-1- Importance socio-économique

Dans le domaine social, les éleveurs se retrouvent déçus par l‟absence de

mesures prophylactiques totalement efficaces pour contrôler l‟atteinte, et par l‟absence

de mesures thérapeutiques pour diminuer, voire guérir complètement les lésions

avancées. Il existe un effet négatif sur l‟économie des éleveurs et aussi pour le pays

concerné [11].

Pour certains auteurs, la dermatophilose fait partie des maladies infectieuses

entraînant des pertes économiques et constituant actuellement un obstacle majeur au

développement de l‟élevage dans les zones fortement infestées par les tiques

actuellement [12, 13]. Cette maladie engendre une perte économique considérable dans

la production de viande et de lait, une incapacité de travail et une dépréciation de la

qualité des cuirs [11]. Le coût de la maladie lié à la mortalité chez le bovin a été évalué

à 102 000 000Ariary dans le district de Fénérive-Est [12].

II-5-2- Importance médicale

Des essais ont été réalisés par plusieurs auteurs dans la recherche de mesures de

contrôle et de traitements absolument actifs pour ce fléau [11]. Le traitement s‟avère

efficace uniquement sur les lésions moins avancées [8, 10, 19]. Il est inactif pour les

lésions généralisées. [8, 10, 19]. De plus, le produit de traitement efficace pour la

dermatophilose coûte assez cher et présente de lourds investissements pour les éleveurs

en élevage extensif. En effet, les animaux y sont considérés comme ne donnant pas un

rendement zootechnique élevé comme chez les bovins laitiers en élevage intensif, c‟est

la raison pour laquelle en élevage extensif ou en intensif. Ils sont appelés « animaux de

valeur » [25].

Pour la prophylaxie, il existe trois méthodes prophylactiques reconnues

applicables pour contrôler la dermatophilose : le bain ou douchage hebdomadaire

utilisant des produits antibactériens plus ou moins efficaces, selon le respect des

conditions de leur utilisation telles que la fraicheur, la dilution indiquée , l‟application

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correcte sur tout le corps et la fréquence; l‟injection intradermique d‟une culture vivant

de la Dermatophilus congolensis (vaccination) appliquée bien que sa protection soit

faible, elle ne peut que limiter l‟impact de la maladie et la sévérité de l‟épizootie [26] .

II-6- ETIOLOGIE

Il s‟agit d‟une bactérie à Gram positif nommée Dermatophilus congolensis,

possédant un aspect filamenteux évoquant un mycélium [7, 19].

II-6-1- Classification

Le germe responsable de la dermatophilose appartient à la bactérie de la Classe

Protistes, Sous-classe Procaryotes, Ordre Actinomycetales, Famille Dermatophiloceae,

Genre Dermatophilus et Espèce Dermatophilus congolensis [7, 21, 23, 27].

II-6-2- Morphologie :

La Dermatophilus congolensis possède une taille de 0,5 à 2µ de diamètre avec

deux aspects caractéristiques distincts à savoir les formes filamenteuse et coccoide qui

peuvent exister en association dans les lésions. Chaque forme représente une

caractéristique spécifique [8, 28].

II-6-2-1- Forme filamenteuse

Il s‟agit du type mycélien avec présence des 2 stades évolutifs dont le premier

existe sous l‟aspect d‟un filament flexueux, ramifié, irrégulièrement segmenté qui peut

aussi être segmenté en forme bacillaire [8]. Le 2ème stade est caractérisé par la présence

de filaments irréguliers, ramifiés et noueux avec la formation de rangées parallèles de

2 ,4 ou 6 cocci identiques aboutissant à une augmentation de filament initial [8, 28].

II-6-2-2- Forme coccoide

Pour cette forme, existent encore 2 types à signaler : les petits cocci mesurant

1µ de diamètre et libérés par désintégration de la forme filamenteuse et mobile appelée

aussi « Zoospores ». Les grosses cocci atteignent 2,5µ à 4µ de diamètre. Ils sont

générés par des renflements sur un jeune mycélium, isolé ou par paire leur rendant la

résistance [8, 28].

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II-6-2-3- Matières virulentes

Les animaux malades constituent la principale source de contamination directe

ou indirecte des germes dans leurs poils : cela a été mis en évidence par l‟expérience de

GRABER en 1969 au Tchad [29]. Et les bovins porteurs chroniques guérissent à la

saison sèche et rechutent à la saison humide. Et il faudrait noter qu‟il s‟agit de porteurs

sains [29]. La maladie peut se manifester après contamination par des croûtes présentant

des enduits blanchâtres, crémeux et très riches en germes [30].

II-6-2-4- Caractères culturaux de Dermatophilus congolensis

A la culture, pour que le germe se développe, il demande un milieu de culture

gélose-sérum ou gélose au sang comme facteur de croissance [8,20]. L‟incubation dure

de 48 à 72h dans un milieu aérobie ou anaérobie à la température optimale de 37°C mais

peut varier de 22°C à 45°C [8, 20, 28].

II-6-2-5- Caractères macroscopiques après culture

L‟observation montre des colonies sèches, filamenteuses ayant une coloration

blanchâtre de nature hémolytique à la température 37°C ou des colonies humides,

coccoides de couleur orange et non hémolytique à la température 22°C [8,20]. Mais

pour les autres auteurs, il existe des colonies possèdant des aspects fins et de coloration

grisâtres incrustées dans le milieu et difficile à dissocier [9].

II-6-2-6- Caractères microscopiques après culture

La bactérie apparaît très polymorphe et son aspect varie selon son stade

d‟évolution. Mais, des aspects différents peuvent être présents dans une même

préparation. Elle est non acido-alcooloresistante. Elle présente deux formes distinctes :

filamenteuse et coccoide [19, 28].

II-6-2-7- Caractère biochimique

A la confirmation de l‟identification de la présence sincère de la Dermatophilus

congolensis, il existe une forte production de catalase, de l‟hydrolyse de l‟urée, de la

fermentation du glycose, du fructose, du saccharose, de l‟Indol négatif et de la

Peroxydase négative [20, 31].

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II-7- PATHOGENIE DE L’INFECTION

Le germe pénètre uniquement par la voie externe [8]. Il ne réussit pas à générer

de l‟infection s‟il s‟agit de la voie parentérale [8]. Au niveau cutané existe une barrière

qui joue le rôle de défense contre la pénétration des agents agresseurs [8]. A la présence

de microblessure, la peau perd sa capacité d‟empêcher la pénétration du germe [8, 13].

Alors, les agents agresseurs franchissent la barrière cutanée et génèrent une

inflammation locale associant lors de l‟exsudation séreuse, des cellules mortes et des

granulocytes [8]. Dermatophilus congolensis devient actif dans la zone agressée et

donne la formation de cocci pour étendre encore la lésion dans la partie mortifiée de

l‟épiderme adjacent [8, 32]. Enfin, l‟épiderme devient suintante [8, 32].

II-8- EPIDEMIOLOGIE

II-8-1- Epizootiologie

La dermatophilose maladie n‟apparaît qu‟à la présence de l‟union des facteurs

favorisants que ce soit extrinsèque ou intrinsèque [19].

II-8-1-1- Facteurs extrinsèques

Ces facteurs sont liés à l‟environnement où vivent l‟animal tel que le climat,

l‟altitude, l‟humidité, la température, la végétation et les insectes piqueurs [19]. La

dermatophilose apparaît en toute saison mais surtout lors de la saison des pluies chez les

animaux sensibles à sang chaud [19].

II-8-1-1-1- Influence de la saison

Au Nigeria du Nord d‟après l‟enquête effectué sur des troupeaux bovins par

BIDA le taux d‟infection augmente 65 à 85% en saison de pluie par rapport en saison

sèche 40 à 47% [33]. Il a été souligné par RANAIVOSON, d‟après l‟étude sur les zébus

Brahman et Renitelo à Kianjasoa que la rareté des précipitations ne semble pas

favorable à l‟explosion de la dermatophilose [10].

Cependant, d‟après ce qui est rencontré au CPR d‟Ambovombe Androy située

dans une zone très sèche avec une précipitation de 400mm par an, de plus, les bovins

souffrent de la pauvreté absolue du pâturage et du manque d‟eau mais n‟attrapent pas la

maladie [10].

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II-8-1-1-2- Humidité permanente de l’air et Température élevée

L‟humidité coïncide avec la saison des pluies qui occasionne de grosses pluies

ou de fortes fréquences de précipitation rendant la peau fragile et facilitant sa lésion

dans le cas de l‟élevage extensif à Madagascar où les animaux restent en liberté dans les

pâturages sans parcs [10]. L‟humidité favorise aussi la multiplication du germe [34-35].

Et en association avec la température élevée, les ectoparasites tels que les insectes

piqueurs et les acariens comme les tiques surtout l’Amblyomma variegatum piquent la

peau des animaux. En conséquence, la lésion irritée par ces parasites entraîne la rupture

des barrières cutanées. Ces dernières ont le rôle de défense écologique naturelle

concomitante et avec l‟effet immunodépresseur de leur salive, l‟infection explose [5, 16,

36].

II-8-1-1-3- Insectes

Il faudrait savoir que pendant la saison des pluies, il existe des pullulations

d‟insectes piqueurs et des acariens tels que les tiques (Amblyomma variegatum,

Rhipicephalus (Boophilus) microplus, Rhipicephalus evertsi) favorisant l‟éclosion de la

maladie en provoquant des plaies ou blessures et que BUCK, PLOWRIGHT, MORNET

et THIERY ont signalés [14, 37-39]; mais d‟un autre cas contraire, BRIBANT a

souligné que le déclenchement de la maladie n‟est pas influencé par les tiques [8, 19,

40, 41].

II-8-1-1-4- Insolation

Les animaux exposés fortement aux rayons solaires ne présentent pas beaucoup

de lésions à localisation haute par rapport à ceux couverts par ombrage des arbres qui

les protège [8]. Malgré cela, l‟atteinte de la maladie est plus grave chez les animaux

exposés aux rayons solaires que chez ceux qui n‟y sont pas exposés [8].

II-8-1-1-5- Humidité du sol

Le sol joue un rôle de réservoir du germe. Et d‟après l‟étude que D. MARTINEZ

a effectuée, il existe une augmentation de survie du germe dans le sol ferralitique

humide, ce qui fait que la nature et l‟humidité de ce sol sont favorables à l‟apparition

des lésions basses [25].

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II-8-1-1-6- Etat d’embonpoint de l’animal

C‟est chez les animaux en mauvais état général que l‟infection éclose le plus

facilement [9, 12, 25].

II-8-1-1-7- Mauvaises conditions d’élevage

Dans l‟élevage en mauvaises conditions, la sous nutrition et la malnutrition

persistent et favorisent la diminution de la résistance des animaux aux infections. En

conséquence, des carences nutritionnelles et une augmentation de la sensibilité, ainsi

que le manque de douchage ou bain détiqueur, engendrent la maladie [9, 42, 43]. Or

l‟étude de l‟épizootiologie et l‟incidence de la dermatophilose bovine réalisées par

RANAIVOSON démontrent que, dans la station Kianjasoa, lors de la saison sèche, les

animaux ne reçoivent pas suffisamment d‟herbes et d‟eau mais ne sont pas atteints de la

maladie [10, 13].

II-8-1-1-8- Effet de l’altitude

D‟après BUCK, la dermatophilose ne sévit pas à Madagascar à l‟altitude

supérieure de 1500 m [44]. Elle ne se développe qu‟à l‟altitude inférieure à 1000m avec

une température légèrement supérieure à 26°C et une pluviométrie de 1500mm par an.

Ce facteur altitude ne suffit pas à favoriser l‟éclosion de l‟infection, sans le rôle de

conditions climatiques (température et précipitation) [10, 44].

II-8-1-1-9- Végétation

Les plantes vulnérantes telles que les plantes épineuses causent des écorchures

cutanées ouvrant ainsi une porte d‟entrée au germe. En effet, certains auteurs signalent

que lorsqu‟il n‟y a pas de lésions au niveau de la peau, servant de porte d‟entrée, malgré

la présence de l‟agent causal sur la peau de l‟animal, l‟infection n‟éclôt jamais [13, 18].

II-8-1-2- Facteurs intrinsèques

Ces facteurs dépendent de l‟animal lui même.

II-8-1-2-1- Espèce

Chez l‟espèce bovine, la dermatophilose sévit plus lourdement que chez d‟autres

espèces comme les équidés chez qui elle apparaît bénigne [28]. Les oiseaux sont

réfractaires. Et chez les caprins et ovins, elle est sporadique [45, 46].

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II-8-1-2-2- Race

A Madagascar, BUCK a signalé que les taurins (Bos taurus) sont plus sensibles

que les zébus (Bos taurus indicus). Les races importées sont très sensibles. Les métis

sont de sensibilités intermédiaires. La race Brahman et la race Frisone Francaise Pie-

Noire sont sensibles [10, 12, 13, 28].

II-8-1-2-3- Couleur de la robe

D‟après THIERY et MEMERY, la pigmentation noire de la peau et de la

muqueuse peut rendre les animaux résistants à la dermatophilose. Mais d‟autres auteurs,

ont signalé qu‟il n‟y a aucune différence de réceptivité de cette maladie entre les

animaux ayant une robe sombre et ceux possédant une robe claire [8, 19].

II-8-1-2-4- Alimentation

La sous-alimentation, la malnutrition et les carences favorisent l‟éclosion de la

dermatophilose [12, 13, 19].

II-8-1-2-5- Sexe

Le sexe ne joue aucun rôle dans la réceptivité à la dermatophilose. Les animaux

d‟une même race telles que la race Brahman et Frisone Française ayant un sexe mâle ou

femelle ne représentent aucune différence de sensibilité à la dermatophilose [10, 12, 13,

19].

II-8-1-2-6- Maladies intercurrentes

Le déficit de l‟état général rend favorable à l‟expression de la dermatophilose. Et

MORNET et BRAIBANT ont prouvé que l‟affaiblissement de l‟animal provoque

l‟apparition de la maladie [19, 23].

II-8-1-2-7- Carences

La carence en Zinc favorise l‟atteinte de la maladie au Nord du Sénégal puisque

la fréquence de la dermatophilose est élevée dans ce cas [43]. Lorsque le taux de Zinc

chez un animal se trouve en déficit, des lésions cutanées apparaissent, des dépilations,

de la parakératose et des troubles de synthèse de protéines se manifestent et rendent le

germe responsable de cette maladie qui profite pour exploser [8-10].

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16

II-8-1-2-8- Parasitisme

Les endoparasites, par leurs actions que ce soient spoliatrices des aliments ou de

sang, mécaniques, toxiques et antigéniques engendrent la faiblesse de l‟état général des

animaux, voilà pourquoi la maladie sévit cliniquement [10, 47, 48]. Les ectoparasites

piqueurs provoquent des prurits et stimulent les animaux à se gratter, par conséquent il

existe une formation de plaies constituant la porte d‟entrée du germe, favorisant leur

multiplication et enfin, l‟expression de la maladie [13, 47, 48].

II-8-1-2-9- Age

Les jeunes animaux semblent les plus réceptifs à cette maladie pour certains

auteurs. Il n‟y a aucune différence de sensibilité par rapport à l‟âge affirment d‟autres

[12, 13, 49].

II-8-2- Sensibilité

La bactérie Dermatophilus congolensis présente une sensibilité à

l‟Erythromycine, à la Framycetine et à la Tétracycline surtout, mais l‟Auréomycine et la

Pénicilline sont un peu moins actives [50].

II-8-3- Résistance

Elle présente de la résistance aux antifongiques mais sont sensibles aux

antibactériens d‟où la contribution de son classement parmi les Actinomycètes vrais [2,

19]. Elle peut rester vivante pendant plusieurs mois dans les croûtes [43]. De plus, sa

résistance augmente de deux ans en utilisant un réfrigérateur comme milieu de

conservation [2, 19].

II-9- SIGNES CLINIQUES

Deux formes cliniques peuvent être rencontrées, par exemple la forme chronique

qui est la plus visible chez le bovin et la forme aigüe avec une moindre fréquence

d‟apparition [9].

II-9-1- Forme aigue

L‟évolution de la lésion initiale est très rapide [8]. L‟extension s‟éparpille dans

tout le corps de l‟animal et mort en quelques jours sans avoir apparaitre les lésions

croûteuses [8]. Cela se manifeste chez les races importées ou les animaux sensibles avec

de déficit de résistance aux infections au début de lésion [8].

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II-9-2- Forme chronique

Cette forme est séparée en trois phases comprenant la phase du début, d‟état et

terminale [9].

II-9-2-1- Phase du début

Un hérissement des poils comme un pinceau facile à arracher et à dépiler et des

papules dermiques en dessous apparaissent sur le corps dans la plupart du temps sur la

ligne du dessus. C‟est à dire au niveau du bord supérieur de l‟encolure, du garrot, du dos

et de la croupe [19, 26]. Parfois les lésions se trouvent sur les extrémités inférieures des

membres, sur la partie abdominale ou mammaire et sur les parties glabres telles qu‟au

niveau des régions anale, périnéale, scrotale et mammaire [8]. Par la multiplicité des

papules dermiques, des exsudats séreux se trouvent à leur base [26].

II-9-2-2- Phase d’état

Par l‟évolution de la phase précédente, l‟exsudat séreux est accompagné

d‟agglomération de poils devenue purulente pour donner la formation des pustules [8,

19]. Et puis ces pustules se transforment en croûtes jaunâtres (hyperkératose). Elle peut

saigner facilement par un arrachement des croûtes adhérentes mais sans prurit.Ces

croûtes s‟étendent sur tout le corps de l‟animal dans le cas grave [8, 19]. Cette forme se

manifeste fréquemment parmi les formes cliniques [8, 19]. Des formes tumorales

ressemblant à une énorme verrue ou encore de forme nodulaire de consistance ferme ou

bien leproïde sur les parties avec une peau plus fine peuvent trouver [8].

II-9-2-3- Phase terminale

Il s‟agit de repoussement des poils après le dessèchement des croûtes à la fin de

la saison de pluie et l‟animal retourne à son état initial [43]. Mais la récidive se

manifeste au début de la saison des pluies [43]. Et cela peut persister jusqu‟au début de

la saison des pluies suivante où les bactéries de surinfection provoquent la complication

et où le pronostic devient mauvais [43]. Dans ce cas la mort peut survenir [8, 12].

II-9-2-4- Atteinte de l’état général

De l‟amaigrissement, anorexie, de diminution de sécrétion lactée, un peu

d‟hypothermie, des surinfections bactériennes par le staphilococcose, corynébactéries

entrainant la suppuration des lésions, des boiteries ou lymphagites des membres atteints

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à la fin de la saison sèche, [43]. La mort peut venir à la suite d‟infection concomitante

[8].

II-10- LESIONS

II-10-1- Lésions superficielles visibles

Au début, des papules dermiques contenues des exsudats séreux apparaissent

avant de devenir coalescents [8, 49, 51]. Des dépilations existent sur le corps de

l‟animal. Le derme est maculeux, très congestionné, érythémateux, œdématié [8, 51].

Des croûtes épidermiques épaisses apparaissent à la surface, avec des telles sortes des

lésions primaires en dessous [8, 9 49, 51]. On peut aussi trouver des lésions purulentes

et des nécroses et d‟un épaississement cutané est remarqué au stade final de lésion dû à

la présence de croûtes jaunâtres persistantes [8, 51].

II-10-2- A l’autopsie

L‟absence des lésions pathognomoniques et l‟hypertrophie des ganglions

superficiels ont été signalés pour cette maladie [8]. De néphrite épithéliale s‟installe sur

les reins. Et de l‟intoxication du foie apparait sous l‟effet du toxique par la perte du rôle

émonctoire de la peau [3, 23].

II-10-3- À la microscopie

Une inflammation dermique entrainant la congestion des papilles dermiques est

observée [9, 11]. Les bactéries Dermatophilus congolensis sont trouvés au niveau de la

couche cornée épidermique et les follicules pileux accompagné des dégénérescences

cellulaires [8, 9, 11]. L‟hypertrophie des papilles accompagnées d‟œdème, des

infiltrations cellulaires composées des plasmocytes, histiocytes, des polynucléaires

neutrophiles et lymphocytes sont marquées dans le derme papillaire [52]. Les couches

des cellules kératinisées s‟alternent, de polynucléaire en diapédèse et de coagulation de

sérosité dermique sont au niveau de l‟épiderme [8, 14].

II-11- DIAGNOSTIC

II-11-1- Elément de suspicion

Des croûtes cutanées sur la ligne de dessus de l‟animal, garrot, flanc, de la

croupe, sur les extrémités des membres. Ils sont associés à de légère hypothermie. Des

papules épidermiques et s‟évoluant en pustules suivi de la formation des croûtes

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épaisses de taille variée de 2 à 5cm se présentent [13, 18, 19]. Elle se manifeste d‟une

manière épizootique en dépendance avec l‟intensité de la précipitation, de l‟humidité

permanent et la multiplication tous les vecteurs [13, 18, 19].

II-11-2- Diagnostic différentiel

Plusieurs maladies ayant de tropisme cutanée peuvent être confondues à la

dermatophilose, que ce soient d‟origine traumatiques : accidents de photosensibilisation

ainsi parasitaire telles que la dermatose filarienne, gale chorioptique, gale psoroptes,

gale sarcoptes, démodécie, actinobacillose, teignes et infestation par les poux [18],

bactérienne : staphilococcose cutanée et corynebactériose cutanée [16, 53], virale :

dermatose nodulaire et peste bovine [16, 18].

II-11-2-1- Quelques détails sur la Dermatose nodulaire ou Lumpy Skin

Disease (LSD)

La Dermatose nodulaire est une maladie virale des bovins : taurins ou zébus qui

est causée par le virus de la Famille des Poxviridae, Sous-famille des Chordopoxvirinae

et du Genre Capripoxvirus. L‟espèce bovine est sensible à cette maladie. Les buffles se

trouvent resistants. Néanmoins, les petits ruminants sont insensibles à cette maladie, et

ils sont des reservoirs de ce virus [20, 54, 55].

La Dermatose nodulaire est endémique en Afrique et à Madagascar. Mais La

Suisse est reconnue indemne de cette maladie. La durée d‟incubation du virus varie de 4

à 14 jours. Cette maladie se manifeste par une apparition brusquement des nodules, de

taille variant entre 0,5 à 5 cm, au niveau du cou, poitrail, périnée ainsi que la région des

cuisses. Ces nodules se nécrosent après 5 à 7 semaines et deviennent délimités et

arrondis (lésion « sitfast ») au centre. Il existe aussi de l‟hyperthermie (40 à 41°C donc

une hausse de 3°C environ), de larmoiement et de jetage nasal [20, 54, 55, 56].

Le virus peut se transmettre par les aliments souillés par les sécrétions,

directement entre les malades et par les insectes piqueurs (mouches et moustiques)

principalement. Le diagnostic de laboratoire est fait en mettant en évidence le vius à la

microscopie électronique et PCR; de sérologie après 14 jours de l‟apparition de

l‟infection. Il n‟existe pas de traitement pour cette maladie. Il s‟agit seulement

d‟antibiothérapie à base de Sulfamide) pour soulager l‟infection secondaire.

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20

La prophylaxie sanitaire telle que la mise en quarentaine des animaux nouveaux

venus dans le troupeau et le contrôle de conduite de l‟élevage ainsi que la prophylaxie

médicale à savoir l‟utilisation des vaccins vivants ou atténués sont éfficaces [20, 54, 55,

56].

II-11-3- Diagnostic expérimental

II-11-3-1- Prélèvement

Les croûtes cutanées humides avec l‟enduit blanchâtre dans la face interne des

croûtes pour les animaux apparemment malades cliniquement peuvent être prélevées.

Pour les lésions croûteuses sèches la réhydratation doit être effectuée [26].

Mais pour les animaux sains suspectés d‟être porteurs de la bactérie, des poils

peuvent être prélevés pour mettre en évidence la culture de la Dermatophilus

congolensis. Le sang peut être prélevé pour tester la présence de l‟anticorps et faire le

protéinogramme [26].

II-11-3-2- Méthodes de diagnostic au laboratoire

II-11-3-2-1- Examen microscopique :

Le broyat des croûtes doit colorer par de coloration Giemsa et Gram pour

observer les filaments septés contenant des chaines de cocci acoolés de 2, 4 ou 8

rangées en parallèles étant à la fois ramifiés dit : « rail de chemin de fer » [8]. La

coloration de la préparation par le Thionine phéniqué semble comme une technique très

commode où le germe apparait violet et avec de présence de fond bleu [8]. Le Bleu de

méthylène est aussi utilisable, rapide et très facile [8]. C‟est praticable pour

diagnostiquer la dermatophilose à la brousse mais il est peu recommandé aux travaux de

laboratoire [8].

II-11-3-2-2- Bactériologie

La coloration de Gram ou de Giemsa est reconnue facilement. Mais, pour la

culture bactérienne l‟isolement nécessite le milieu gélosé au sérum ou au sang étant

favorisant le développement [8, 53].

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II-11-3-2-3- Sérologie

Le test sérologique en utilisant la méthode ELISA ou bien de

l‟Immunofluorexence peut diagnostiquer l‟infection subclinique à la dermatophilose

chez un animal [1,14].

II-12- PRONOSTIC

II-12-1- Sur le plan médical

Malgré la récidivité, la dermatophilose semble moins grave dans la plupart du

temps [12, 14, 19]. Mais dans la forme aigue et généralisé ou en cas de la rechute, cette

maladie provoque de la faiblesse du malade [12, 14, 19]. Il est dû à sa chronicité

accompagnée de croûtes cutanées épaisses et persistantes qui devraient être séchés et

tombées à la saison sèche. D‟après le protéinogramme que Blancou a été effectué, le

taux d‟albumine diminue en grande quantité dans le cas grave d‟atteinte de cette

maladie [26].

II-12-2- Sur le plan économique

La dermatophilose représente toujours de bon pronostic [26]. Cependant, elle

entraine de réduction de rendement de l‟animal malade que ce soient en production du

lait, de viande ainsi que la dépréciation de la qualité des cuirs et perte d‟incapacité de

l‟animal à travailler [2, 12, 13].

II-13- THERAPIE

Actuellement, après les essais qui ont été effectués par des plusieurs chercheurs

et l‟identification internationale de l‟agent pathogène étant vraiment la bactérie nommée

la Dermatophilus congolensis, des produits antiseptiques et antibiotiques ont été

impliqués comme produit de traitement en éliminant du tous les antifongiques [1, 2, 4,

7].

II-13-1- Méthodes thérapeutiques locaux

L‟ammonium quaternaire, les Sulfates de Cuivre et Zinc et l‟Iode sont utilisés.

Ces produits ne donnent de résultat attendu qu‟au commencement de lésion [4, 8, 18,

26]. L‟utilisation de l‟ixodicide conjuguée de certain produit afin de supprimer les

tiques ayant de rôle favorable sur l‟éclosion de la maladie pour avoir en fin de

l‟amélioration importante sur les lésions et d‟effet bactériostatique [4, 8, 18, 26]. C‟est

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le cas des acaricides tels que : Altik dont la formulation est composé de 75% de

Toxaphène et 9% de Dioxathion, Coopertox composée de 75%, Gammatox (20% de

BCH ou Lindane), Supamix (50% de Chlorfephos et 55% de Dioxathion) [8, 18, 26].

II-13-2- Méthodes thérapeutiques généraux

Ce type de traitement donne d‟une action curative élevée puisqu‟il peut attaquer

le germe en profondeur sous les croûtes épaisses [8, 26]. Actuellement, l‟utilisation

d‟une association de deux antibiotiques à savoir la Streptomycine et la Pénicilline est

efficace spectaculairement [26]. Mais les meilleurs résultats sont obtenus à partir d‟une

seule injection à dose massive de ces deux antibiotiques à raison de 25 mg/kg pour la

Streptomycine et celle de la Pénicilline 75000UI/kg de poids de vif des bovins malades

[8]. Erytromycine, Framycetine et Tétracycline peuvent être aussi utilisés. Et l‟agent

causal présente de la sensibilité à ceux-ci [26].

II-14- PROPHYLAXIE

II-14-1- Mesures sanitaires

II-14-1-1- Troupeau indemne de la maladie

La pratique de déparasitage systématique contre les tiques semble efficace

comme mesure de contrôle de la dermatophilose en utilisant des bains détiqueures ou

douchage par les ixodicides [5, 10, 12, 13]. Les animaux doivent être débarrassés de

toutes grosses pluies rendant leur corps humide [5, 10, 12, 13]. L‟élimination des

végétations épineuses dans les pâturages devrait être effectuée [13].

En outre, l‟isolement des malades dès qu‟un cas de la maladie apparait dans un

troupeau, la précocité de traitement du malade avant la généralisation des lésions sur

tout le corps en association avec la prise de la ration adéquate pour son entretien

semblent des mesures. [26]. Et la surveillance des porteurs chroniques et sains sont

qualifiés comme mesure non sous-estimé, malgré son application difficile dans

l‟élevage extensif [25, 26].

II-14-1-2- Troupeau non indemne de la maladie

Quand la maladie est arrivé dans le troupeau, l‟abattage des animaux malade et

incinération ou enfouissement des cadavres semblent une meilleure solution. Mais ceux-

ci sont difficiles à appliquer dans le pays africains en voie de développement dû au

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manque d‟éducation accueilli par les éleveurs sur la connaissance de toutes les maladies

et leurs mesures de contrôle et l‟absence de l‟indemnité que l‟Etat à fournir [26]. La

sélection génétique des animaux résistants à la maladie est aussi qualifiée d‟une bonne

solution [34].

II-14-1- Mesures médicales

Tous les auteurs, après leurs expériences, ont trouvé comme même résultat,

l‟absence de production de l‟immunité à la maladie naturelle même s‟il existe

d‟anticorps est présent dans le sang de bovin [25, 26]. Les résultats des essais de

vaccination intradermique entrepris en Afrique (Farcha) et à Madagascar ont donné

beaucoup d‟espoir, mais il faudrait encore proposer d‟autres essais pour pouvoir

confirmer l‟efficacité du vaccin et en généraliser l‟emploi [26].

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DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS

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I- METHODES

I-1- Cadre de l’étude

I-1-1- Situation géographique

La collecte des données pour cette étude a été réalisée dans les 5 communes du

district de Mananara-Nord. Le district de Mananara-Nord est parmi les 6 districts

composant de la région d‟Analanjorofo. Il se trouve dans la direction N-S sur 85 km

dont les coordonées Laborde 1050'000 - 1135'000 et en E-W sur 75 km entre 690'000 -

765'000 [57].

Il se trouve à 290 km au Nord de Toamasina et il est délimité au Nord par le

district de Maroantsetra, au Sud par le district de Soanierana-Ivongo, à l‟Ouest par le

district de Mandritsara et à l‟Est par l‟Océan Indien.

Figure 1: District de Mananara-Nord dans la carte de Madagascar construite avec

logitiel DIVA-GIS Version 7. 5. 0 (Source : Auteur 2016)

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Figure 2: Carte du district de Mananara-Nord montrant les 5 communes étudiées

(Source: MNP, 2012)

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26

I-1-2- Milieu naturel

I-1-2-1- Climat

Après l‟année 1990, la station météorologique à Mananara-Nord n‟existe plus.

Il s‟agit d‟une région tropicale humide à très fortes précipitations. Les pluies

tombent en toutes saisons en été de Septembre à Mars et l‟hiver du mois d‟Avril au

mois d‟Août. Le mois d‟Octobre est le plus sec et présente des précipitations de

96,5mm et 339,3mm, celles de Mars étant les plus humides (Direction Générale de la

Météorologie Ampandrinomby, 1951 à 1990). La précipitation moyenne est de 208,18

mm plus ou moins 73,71 mm (annexe 1). Et la température moyenne dans ce district est

de 24,28°C plus ou moins 2,05°C (annexe 1). C‟est en février que la température est la

plus chaude: 26,7°C et la plus froide est observée en juillet: 21,6°C. Mais elle diminue

de la zone côtière vers l‟intérieur et aussi avec l‟altitude (Direction Générale de la

Météorologie Ampandrinomby, 1951 à 1990).

I-1-2-2- Zone côtière

Elle s‟étend sur 50 m de largeur, située entre l‟Océan Indien et la falaise qui le

borde vers l‟interieur des terres. Cette région basse, (dont la plupart est aménagée en

rizières) entrecoupée d‟étendues marécageuses et plates, forme un passage aux lignes

molles :

Plaine de Fontsimaro, Fahambahy et Mahasoa dans la commune rurale de

Manambolosy,

Plaine d‟Ambatofitarafana dans la commune urbaine de Mananara-Nord,

Plaine d‟Andranombiavy, Saharango et Sahasoa-Tsaravato dans la commune

rurale d‟Ambatoharanana.

I-1-2-3- Relief

Le relief du district de Mananara-Nord est excessivement accidenté, il est

orienté suivant une direction Ouest-Est. En partant de l‟Ouest et du Nord-Est de

Mananara-Nord le point culminant se situe à plus de 1000m d‟altitude à savoir

Kambolaza1080m, Antampoina 1013m et Maromiditra 995m. Le relief comprend 2

compartiments distincts à savoir la région littorale à basse altitude et un arrière-pays

constitué de hautes terres. La grande majorité des terrains sont constitués de fortes

pentes [57].

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27

I-1-2-4- Hydrographie

Il existe de très nombreux cours d‟eaux descendant des hauts plateaux, traversant

d‟Ouest en Est et se jetant dans l‟Océan Indien, d‟où la multiplicité des bacs pour les

traversées et des ponts dont les principales rivières sont de Fananehana (limitant le Nord

du district), Fahambahy, Mananara et Anove (limitant le Sud du district).

I-1-2-5- Nature du sol

Le district de Mananara-Nord possède des terrains de type cristallisé avec les

granites d‟Antongil et des migmatites [57]. Le sol peu ferralitique est de couleur jaune

sur rouge [57].

I-1-2-6- Flore et végétation

Le district de Mananara-Nord possède des forêts tropicales humides avec une

basse altitude dans la région Est du pays. La totalité des forêts primaires donne 147

928 ha par estimation. D‟après le recensement dans le parc terrestre, il existe sept

espèces de palétuviers, 32 epèces d‟algues au niveau du parc marin et 1200 espèces

de plantes vasculaires [58]. Il existe des forêts denses, humides et ombrophiles à basse

altitude constituées d‟une végétation climatique correspondant à celle qui se trouve dans

le domaine de l'Est.

Des forêts sublittorales se trouvent sur la plaine côtière sableuse. Elles sont

constituées par des mangroves dominées par Rhizophora mucronata et Avicennia

marina, Terminalia catappa (Antafana), Calophyllum sp (Foraha), des végétations

marécageuses et surtout des zones recouvertes par des « Savoka » dont les

espèces les plus dominantes comprennent Harunga madagascariensis

(Hypericaceae), Ravenala madagascariensis (Strelitziaceae), Tréma orientalis

(Ulmaceae) et Psidia altissima (Asteraceae) [58]. Autres que les flores sauvages,

Mananara-Nord possède des surfaces cultivées de plantes vivrières occupant peu de

place dans le district [58]. Mais dans la majorité, il possède des plantes agroforestières

composées des vanilliers, caféiers et de girofliers [58].

I-1-3- Milieu humain

Le nombre d‟habitants au niveau du district est de 980 818habitants en 2011 et

de densité 37hab/m2 [57]. La scolarisation est assurée par des établissements publics et

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privés confessionels et non confessionels. L‟âge des élèves est compris entre 6 à 18ans

(Cisco Mananara-Nord, 2014).

I-1-4- Milieu économique

I-1-4-1- Elevage

Les habitants pratiquent l‟élevage de plusieurs espèces : des bovins, des porcins,

des volailles (dont des akoho gasy, poules pondeuses et poulets de chair). Mais,

l‟élevage des volailles en particulier de akoho gasy et de porcins semble le plus pratiqué

dans cette zone par rapport aux autres espèces [15].

I-1-4-2- Agriculture

Les habitants cultivent de céréales (riz et maïs), de patate douce, de manioc,

d‟haricots et des bananes, mangues et letchis dont la destination est sur la

consommation locale dans la totalité, c'est-à-dire à 100% [57]. Les cultures de rentes

comme la vanille et le girofle sont destinées à l‟exportation à 100%, celle du café est

destinée à 10% pour la population locale et 90% vers les pays importateurs [57].

I-1-4-3- Transport et commerce

Pour le transport, il s‟agit de type terrestre pour les passagers et les

marchandises, dont le frais est très fluctuant et exorbitant entraînant la rareté de

circulation des biens et des personnes ; la plus grande partie du transport des

marchandises et parfois des personnes est assurée surtout par voie maritime par

l‟intermédiaire des bateaux et des vedettes rapides. Le type aérien coûte très cher et

n‟est pas à la portée des toutes les personnes et le type fluvial relie uniquement les

communes ou les fokontany voisins à l‟aide de pirogues en bois ce qui occasionne des

accidents fréquents. Le commerce est effectué entre 45 membres de collecteurs, surtout

le jeudi, jour de marché pour chaque semaine.

I-1-4-4- Ressources minières

Il existe une exploitation de quartz comme produit minier.

I-2- Type d’étude

Il s‟agit d‟une étude descriptive transversale et prospective.

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I-3- Période et durée de l’étude

Elle s‟est déroulée de janvier 2013 jusqu‟à la fin du mois d‟Octobre 2014. Et la

durée de l‟étude s‟étend du 8 février 2014 correspondant à la rédaction de protocole

jusqu‟à la présentation de thèse.

I-4- Population étudiée

I-4-1- Critères d’inclusion

Tous les bovins élevés dans la zone d‟étude malades ou sains, toute race, toute

catégorie et tout type d‟élevage confondus sont concernés par cette étude à travers les

échantillons retenus. La systématique des bovins étudiés est la suivante.

Règne : Animalia

Embrachement : Chordata

Classe : Mammalia

Ordre : Artiodactyla

Famille : Bovidae

Sous-Famille : Bovinae

Genre : Bos

Espèce : Bos taurus

Sous-espèce : Bos taurus indicus (Zébu)

Les croûtes cutanées, pour le prélèvement, ont été prélevées sur tous les bovins

les présentant et lesquelles représentent les signes cliniques de la maladie utiles dans

l‟analyse bactériologique.

Tous les éleveurs des bovins ayant habité au moins une année dans la zone

d‟étude ont été intérrogés.

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I-4-2- Critères d’exclusion

Les bovins dont les éleveurs n‟acceptent pas la manipulation pour comptage des

tiques et prise de la barymétrie sont exclus. Les bovins présentant des croûtes cutanées

ayant subi un traitement antibiothérapie de moins de 2mois avant l‟enquête n‟ont pas été

faits l‟objet de prélèvement.

I-5- Mode d’échantillonnage

Le mode d‟échantillonnage est probabiliste à plusieurs dégrés. Le choix a été

arrêté sur 5 communes représentant le district de Mananara-Nord.

1er degré : un tirage au hasard de l‟effectif nécessaire de fokontany pour remplir

le nombre d‟échantillons a été effectué en arrivant dans chaque commune de la zone

d‟étude après avoir fait le calcul de taille par commune proportionnellement à l‟effectif

des bovins pour chaque commune.

2ème degré : dans chaque fokontany retenu, les éleveurs sont aussi tirés au hasard

selon une liste remise par le chef de fokontany jusqu‟à ce qu‟on obtienne le nombre de

bovins qui remplit la taille de l‟échantillon.

Dans un Fokontany tiré au hasard, les listes des éleveurs sont numérotées de 1 à

85 donc elles seront notées EL1à El85. Et l‟enquête a été arrêtée quand la taille de

l‟échantillon à prélever dans une commune était atteinte, nonobstant le grand nombre

d‟éleveurs non sélectionnés. Ainsi, l‟enquête se poursuit dans la commune suivante.

I-6- Taille de l’échantillonnage

L‟unité d‟échantillonnage pour cette étude est le bovin. Pour trouver la taille de

l‟échantillon, la formule ci-dessous appliquée pour l‟étude de la prévalence globale de

la dermatophilose selon BERA Fortina [12] sera utilisée (Annexe 6):

n =t2 x p (1-p) / e

2

n : taille de l‟échantillon

t : niveau de confiance 1,96 avec taux de confiance 95%

e : marge d‟erreur à 5%

p : prévalence attendue

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I-7- Variables étudiées

I-7-1- Variables indépendantes

I-7-1-1- Sur la prévalence de la dermatophilose

Dans cette étude, les variables étudiées sont composées : de communes, de

classe d‟âge, de catégorie des animaux, de sexe, de race, de pratiques de bain de mer,

de rythme de bain de mer, de positifs et négatifs à la bacterie Dermatophilus

congolensis (analyse bactériologique).

I-7-1-2- Pour les facteurs de risques de la dermatophilose

Il est nécessaire d‟étudier l‟influence de la race, de supplémentation d'aliment et

de type d‟aliment (alimentation), de système d‟élevage, de type d‟habitat, de

l‟infestation par les tiques Amblyomma variegatum , de l‟infestation par les tiques

Rhipicephalus microplus, de niveau d‟infestation par les tiques Amblyomma

variegatum et par commune, de pratique de détiquage, de moyens utilisés pour

détiquage, de rythme de détiquage, de pratique de déparasitage interne et de l‟atteinte de

la maladie.

I-7-2- Variables dépendantes

Les variables dépendantes sont composées de nombre de bovins atteints, du taux

d‟atteinte de la maladie.

I-8- Mode de collecte des données

I-8-1- Enquête

A la collecte des données, des fiches d‟enquête, pour les éleveurs et les bovins

de toute race dans la zone d‟étude sont utilisées pour retenir les informations

concernant l‟identification des éleveurs, la constitution des troupeaux, la description de

l‟habitat, la taille et la structure du troupeau, l‟alimentation, le suivi sanitaire

(traitement, déparasitage externe et interne), l‟utilisation des bovins (piétinage de

rizière), leurs productions (lait) et le mode de financement.

La méthodologie utilisée pour l‟enquête est de type transversal rétrospectif et

prospectif. Les éleveurs, lors du recueil des informations, sont choisis au hasard. La

collecte des données a eu lieu dans 30 élevages dans la commune urbaine de Mananara-

Nord, 6 élevages dans la commune rurale d‟Imorona, 28 élevages à Antanambe, 11

élevages à Ambodivoanio, 10 élevages à Ambodiampana, d‟octobre à novembre.

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I-8-2- Collectes de prélèvements sur terrain

Des pinces et des boîtes de prélèvement ont été utilisées pour prélever des

croûtes cutanées des bovins sur terrain. Ces prélèvements sont stockés dans un

réfrigérateur pendant 6mois avant de réaliser l‟analyse bactériologique.

I-8-3- Analyse bactériologique

Elle a été effectuée au laboratoire de la Direction de Recherche Zootechnique et

Vétérinaire (DRZV) à AMPANDRINOMBY, pour confirmer les cas cliniques de

dermatophilose apparus à partir des croûtes cutanées prélevées sur des bovins.

Les manipulations consistent en:

des petites pièces de croûtes broyées ont été mises dans des tubes stériles pour

chaque prélèvement (au total 9) suivi de l‟ajout de 1ml d‟eau distillée stérile dans

chaque tube. Après l‟incubation de 3h dans une atmosphère contenant du CO2 et à une

température de 37°C, une lecture microscopique a été effectuée après lavage de lame

colorée au Giemsa et laissée au repos 30mn ;

un ensemencement des restes des broyats de croûtes dans chaque tube, dans des

boîtes de pétri de 25ml chacune, contenant de la gélose au sang, a été réalisé pendant

48h, à la température de 37°C. Cette opération a été suivie d‟une lecture

macroscopique ;

un isolement a été aussi effectué en utilisant quelques colonies répondant aux

caractères macroscopiques et microscopiques de Dermatophilus congolensis dans des

boîtes de pétri en milieu gélosé au sang avec une incubation de 48h à une température

de 37°C. Une lecture macroscopique ainsi que, microscopie optique (après avoir coloré

les préparations aux Giemsa et Gram) ont été réalisées;

préparation du milieu de culture

I-8-4- Sources de documentations

Une bibliographie a été établie à partir de différents sites tels que la DSMV,

ESSA ; la bibliothèque d‟Ambatonankanga, INSTAT, IMVAVET et la BU d‟Ankatso

en plus des recherches sur internet.

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I-9- Analyse statistique des données

Les données collectées sont saisies et enregistrées dans le logiciel Excel 2010

(transformé en Excel 2003) avant d‟être traitées et analysées. Après avoir été traitées,

les données saisies sont analysées avec le logiciel Epi Info version 3.5.4.

I-10- Calculs et tests statistiques utilisés avec leurs conditions d’application

I-10-1- Test chi-carré

Ce test sera appliqué afin de comparer les facteurs de risques tels que la race, le

sexe, le type d‟habitat, l‟atteinte de l‟infestation et le niveau de l‟infestation par

l’Amblyomma variegatum, la pratique de détiquage, la fréquence de détiquage, et il sert

également à vérifier s‟ils influencent exactement le taux d‟apparition de la maladie.

C‟est pour permettre d‟admettre ou de contredire les hypothèses déjà planifiées

(Annexe 7).

I-10-2- Calcul du Test chi-carré

Posons l‟hypothèse :

Hypothèse nulle (H0): dans le cas où il n‟existe pas de différence

significative

Hypothèse alternative (H1): dans le cas où il y a une différence

significative.

X2 =Σ (O-A) / A

0= valeur observée dans la cellule

A= valeur attendue pour la cellule

Pour pouvoir appliquer le Chi-carré, la valeur des attendues doit être supérieure à 5.

Il existe deux valeurs de X2: X2 de la table (référence) et X2 calculé.

Le risque d‟erreur alpha choisi est 0,05. C‟est-à-dire la valeur seuil 5% correspond au

ddl=1 et Chi2 de la table = 3,84.

Dans l‟interprétation de l‟hypothèse posée, lorsque la valeur de p est inférieure

ou égale à 0,05 (p≤ 0,05), l‟hypothèse nulle (H0) est rejetée, il y a une différence

significative, l‟hypothèse alternative (H1) est acceptée; par contre, si la valeur de p est

supérieure à 0,05 (p˃ 0,05), l‟hypothèse nulle (H0) est acceptée car, il n‟existe pas de

différecnce significative.

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I-10-3- Calcul de mesure d’association

L‟Odds ratio et Risque relatif s‟interprètent :

RR>1 : lorsque le facteur de risque augmente l‟atteinte de la maladie.

RR<1 : lorsque le facteur de risque réduit l‟atteinte de la maladie.

RR=1 :s‟il n‟y a pas de différence entre les exposés et les non exposés aux facteurs de

risque.

I-11- Limite de l’étude

Cette étude admet une erreur, soit lors de l‟enquête menée auprès des éleveurs,

soit par la différence entre les effectifs des éleveurs recensés par commune par le

Vétérinaire Sanitaire ainsi que l‟effectif réel de tous les troupeaux de chaque

commune ,soit par l‟inexactitude des informations contenues dans des réponses

réticentes ou par l‟ignorance des éleveurs interrogés.

A la réalisation des sondages, il a été constaté que des bovins déjà vendus, des

éleveurs décédés ou absents figurent encore sur les listes car celles-ci ont été établies

avant l‟enquête. Malgré l‟obtention de leurs coordonnées, le fait que les éleveurs

absents soient injoignables n‟est pas rare.

Lors du prélèvement des croûtes cutanées et du comptage des tiques pour voir le

niveau d‟infestation par les tiques Amblyomma variegatum, et Rhipicephalus microplus

c‟est-à-dire à la manipulation des animaux, certains bovins de race locale se sont enfuis

ou sont très furieux. Ils sont alors difficiles à approcher puisqu‟ils sont encore un peu

sauvages par rapport aux races mélangées ou importées. Certains propriétaires détestent

voir leurs animaux couchés par terre donc d‟autre approche a été utilisée. Alors le

nombre des tiques observés peut être biaisé. Et les croûtes cutanées peuvent être

contaminées par d‟autres germes entraînant d‟erreurs l‟apparition d‟autres germes de

surinfection dans résultats après culture des croûtes (examen bactériologique).

Concernant les réponses des éleveurs, certains éleveurs n‟ont pas de confiance

en l‟enquêteur, même si l‟explication de l‟objectif de l‟enquête a déjà eu lieu, ils

n‟arrivent pas à comprendre. D‟autres pensent que les enquêteurs sont intéressés par

leurs animaux, ou ils les soupçonnent d‟apporter des agents pathogènes par les matériels

utilisés pour le prélèvement des croûtes cutanées ou encore qu‟un recensement de leurs

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bovins signifie un problème fiscal auprès de l‟Etat. Et d‟autres enfin pensent qu‟une

enquête est effectuée dans le but de voler leurs animaux après avoir pris des

renseignements sur leurs élevages.

I-12- Considérations éthiques

L‟enquête auprès d‟un éleveur peut se réaliser quand le consentement est obtenu

après en avoir donné les raisons et les objectifs. Le prélèvement sur le bovin n‟est

jamais pratiqué sans le consentement déclaré des éleveurs. L‟enquête est annulée en cas

d‟absence du véritable propriétaire même si des membres de la famille (tel qu‟un fils)

sont présents, sauf pour les éleveurs qui leur ont donné, au préalable, une permission de

le remplacer.

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II- RESULTATS

II-1- Description de l’échantillon

II-1-1- Informations sur l’élevage

L‟enquête s‟est adressée aux 85 éleveurs propriétaires de 270 têtes de bovins

dans les 5 communes du district de Mananara-Nord, de janvier 2013 jusqu‟ à la fin du

moi d‟octobre 2014.

II-1-1-1- Taille du cheptel bovin de chaque élevage

La taille du cheptel bovin de chaque élevage examiné dans chaque commune

varie de 1 à 10 têtes.

Tableau I: Nombre de bovins examinés par commune

Communes

Nb des

élevages

recensés

n=809

Nb des

bovins

recensés

n=2563

Nb des

élevages

visités

n=85

Nb des

bovins

examinés

n=270

% des

bovins

examinés

Abd 100 302 10 33 12,20

Abp 104 311 11 37 13,70

Antb 283 850 28 90 33,30

Imor 18 187 6 16 5,90

Mananara-Nord 304 913 30 94 34,80

Abd :Ambodivoanio

Abp :Ambodiampana

Antb :Antanambe

Imor :Imorona

Le nombre d‟élevage récensés et bovins récensés présentent une grande

variation suivant l‟importance de cheptel de chaque commune. Selon le calcul de taille

d‟échantillonage, le nombre de bovins examinés correspond aux nombre d‟élevages

visités.

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II-1-1-2- Activités des éleveurs enquêtés

Sachant que Mananara-Nord est parmi les zones productrices de cultures

d‟exportation. Les cultures de rentes telles que le girofle, le café, et la vanille sont les

principales sources de revenus des habitants de cette zone [58]. Les éleveurs qui ont été

enquêtés pratiquent l‟élevage comme activité complémentaire. Ce sont des cultivateurs

95,30% (4 éleveurs) et des commerçants 4,70% (81 éleveurs).

II-1-1-3- Objectif d’élevage

Les éleveurs enquêtés (85 éleveurs) ont 3 finalités principales de la production :

le piétinage de la rizière de 87,10% (74 élevages) la banque ou signe de richesse

(épargne) de 11,80% (10 élevages) et la production de lait de 1,20% (1 élevage et

uniquement chez les races importées).Un seul éleveur (lors de l‟enquête) possède 10

têtes de race importée.

II-1-2- Information sur le bétail

II-1-2-1- Sexe des bovins

Les bovins enquêtés appartiennent aux deux sexes (Tableau II).

Tableau II: Sexe des bovins examinés

En considerant le sexe, le nombre des animaux femelles et mâle sont presque

équivalent.

II-1-2-2- Race des bovins

Les races des bovins examinés sont très distinctes. Il existe des races bovines

qualifiées de: Zébu Malagasy, importée, Rana et métisse. Mais ces races sont classées

selon d‟autres dénominations et se répartissent entre les communes comme le montre le

tableau III.

Sexe des bovins

des troupeaux

Nb des

bovins n=270 %

Femelle 139 51,50

Mâle 131 48,50

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Tableau III: Race des bovins enquêtés par commune

Communes

Race des bovins

TOTAL Importée Locale Mélangée

Nb

n=10 %

Nb

n=229 %

Nb

n=31 %

Nb

n=270 %

Ambodiampana 0 0 28 84,8 5 15,2 33 100

Ambodivoanio 0 0 34 91,9 3 8,1 37 100

Antanambe 0 0 84 93,3 6 6,7 90 100

Imorona 0 0 16 100 0 0 16 100

Mananara 10 10,6 67 71,3 17 18,1 94 100

- Importée : race européenne (vavhes laitières)

-Mélangée : Rana et métis Zébu malagasy croisé à race importée

-Locale : Zébu malagasy

Mananara possède l‟effectif le plus élevé et repartit dans toutes les races suivi

d‟Antanambe. Les deux autres communes (Abp et Abd) ont un effectif équivalent

(environ 30) de race locale et un effectif assez faible de race métis (3 et 5têtes). Imorona

ne possède que quelque zébu et aucune race métis ni important. Et comme p= 0,0002 ; il

existe une différence significative entre race dans les communes.

II-1-2-3- Catégorie des animaux

Les bovins examinés appartiennent à des catégories différentes : veau, vêle,

taureau, génisse, taurillon, vache et castré avec des pourcentages variables.

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Figure 3: Répartition des bovins par catégorie

II-1-3- Resultats zootechniques

II-1-3-1- Système d’élevage

Il n‟existe pas de système d‟élevage tout à fait extensif ou intensif chez les 85

élevages visités. Deux types d‟élevage ont été observés dans la région, le premier qu‟on

va qualifier de « semi-extensif » où les bovins trouvent leur nourriture dans le pâturage

avec un bouvier et ils rentrent dans un parc à ciel ouvert tous les soirs et une

complémentation alimentaire (verdures coupées) non obligatoire ; le second qualifié de

« semi-intensif » qui est un semi-extensif amélioré, avec un parc couvert et une

complémentation alimentaire obligatoire (différente de provende). Mais il s‟agit de

semi-extensif de 96,50% (82 élevages) et semi-intensif de 3,50% (3 élevages).

II-1-3-2- Terrain de pâturage

Le terrain de pâturage est composé d‟arbustes et d‟herbacés (légumineuses et

graminées) d‟espèces différentes. Et il n‟existe pas de pâturage spécial pour les bovins.

Il s‟agit de différents types de pâturage naturel : Pâturage communal à 69,40% (59

élevages), Rizière et terrain de culture à 3,50% (3 élevages) Terrain de culture de rente à

27,10% (23 élevages).

12,20%

18,10%

13,70%

16,70%

25,90%

6,70%

6,70%

Castré

Génisse

Taurillon

Taureau

Vache

Vêle

Veau

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Pâturage communal : terrain de foot-ball et ou bord de route avec quelques metres de

part et d‟autres

Rizière et terrain de culture: rizière après la recolte du riz et terrain de culture de

girofle, de café mais sans culture vanille.

Terrain de culture de rente: terrain de culture de girofle, de café et de vanille pour ceux

qui ne possèdent pas de rizière.

II-1-3-3- Alimentation

L‟alimentation des bovins dans la zone ne se base pas uniquement sur la pâture

propre des bovins. Bon nombre d‟éleveurs donnent un supplément de ration à leurs

bovins, avant même le retour au parc le soir (Tableau IV).

Tableau IV : Répartition des élevages en fonction de la supplémentation d’aliment

Supplémentation

d'aliment

Nb des

élevages n=85 %

Oui 79 92,90

Non 6 7,10

Oui : Ceux qui donnent de supplémentation d‟aliment, obligatoire ou non

Non : Ceux qui ne donnent jamais de supplémentation d‟aliment

Presque la majorité des éleveurs enquêtés donnent une supplémentation

d‟aliment. Et la proportion de la pratique est de 92,90%. Les éssences fourragères

utilisées comme aliment supplémentaire de la ration varient selon les élevages visités.

Ces aliments sont catégorisés en 7 types tels qu‟ils sont présentés dans l‟histogramme

ci-dessous.

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Figure 4 : Pourcentage des élevages selon le type des fourrages

Ahi: Ahipisaka (Pâturage naturel)

Ahi +Vil: Ahipisaka (Pâturage naturel) et Vilona dia (fourrage sauvage coupé)

Ahi +Vil +A : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage coupé) et

Ambazaha manta (Manioc humide)

Ahi +Vil +Ampa : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage coupé),

Ampalibe manta (Jacquier)

Ahi +Vil +Ampa +A : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage

coupé), Ampalibe manta (Jacquier) et Ambazaha manta (Manioc humide)

Ahi +Vil +Ampa +A +An : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage

coupé), Ampalibe manta (Jacquier), Ambazaha manta (Manioc humide) et Antsakim-

bary (Tige de du riz après enlèvement de grain).

Ahi +Vil +Ampa +A +Ov : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage

coupé), Ampalibe manta (Jacquier), Ambazaha manta (Manioc humide) et Ovo-

dravinala (Tige molle de l‟arbre de voyageur)

Sauf pour l‟élevage laitier, le complément est constitué de fourrage naturel et

parfois cultivé (Kizozi). L‟alimentation basée sur le pâturage naturel + fourrage sauvage

coupé + jacques (Ahi +Vil +Ampa) est la plus utilisée (38,8%).

0

20

40

60

80

100

3,5 5,9 8,2 8,2 10,6

24,7

38,8

% des élevages

Type des

fourrages

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II-1-3-4- Abreuvement

L‟abreuvement des bovins est assurépar les sources, les cours d‟eaux dans les

différents ruisseaux, rivières et même les petits canaux au bord de la route.

L‟abreuvement a lieu le midi et le soir à partir de 18h avant de rentrer au parc.

II-1-3-5- Habitat

Deux types d‟habitat : le parc à ciel ouvert sur pâturage à 96,50% (82 élevages)

et le parc avec toiture à 3,50% (3 élevages) sont présents dans la zone.

Parc à ciel ouvert sur pâturage : sol couvert d‟herbacés autour des villages

Parc avec toiture : Espace avec sol cimenté ou terre battue seulement, sans mur mais

avec un toit.

II-1-3-6- Etat d’ensoleillement du pâturage

Les paturages sont des savanes herbacées dépourvues de grands arbres. Ils sont

peu ombrageux dans la grande majorité de cas à 84,70% (72 élevages), Ombrageux à

8,20% (7 élevages), et de Mixte à 7,10% (6 élevages).

II-1-3-7- Mode de pâturage (gardiennage)

Les bovins ne restent jamais sur le même pâturage pendant toute la journée. Les

éleveurs de bovins sortent de leur parc le matin à 8h et y retournent à 18h. Durant toute

la journée la rotation de pâtures est réalisée selon la disponibilité des éleveurs. Sachant

que la culture de rente est la principale activité des éleveurs de la zone, il n‟existe pas de

gardien permanent. Les gardiens peuvent être soient des voisins (éleveurs dans le même

pâturage), soient des enfants et parfois le propriétaire. Il suffit de pratiquer tout le

temps une rotation de pâturage dont la fréquence varie selon la disponibilité des

éleveurs ou des gardiens. Beaucoup d‟éleveurs ne possèdent qu‟un ou deux bovins

qu‟ils attachent à un piquet avec une corde de longueur variable. Ils déplacent le piquet

chaque fois que nécessaire.

II-1-4- Resultats sanitaires

II-1-4-1- Déparasitage interne ou vermifugation

Les parasites internes sont toujours présents chez les animaux domestiques de

cette zone surtout la fasciola gigantica et les Strongyloides. Mais la pratique de

déparasitage interne dépend de la motivation de chaque éleveur. Il existe des éleveurs

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qui attendent que leurs animaux soient très maigres mais certains le réalisent

périodiquement. Le taux de pratique de déparasitage interne est de 92,90% (79

élevages). Et la minorité avec la proportion de 7,10% (6 élevages) ne pratiquent pas.

Pour ceux qui pratiquent le déparasitage interne, le rythme est variable selon la

disponibilité et l‟apparition des symptômes de parasitose gastro-intestinale. Le taux de

pratique du rythme de déparasitage interne a atteint 82,30% (65 élevages) du rythme

> Tous les 3mois de et Tous les 3 mois de 17,70% (14 élevages). Le produit utilisé est

fréquemment à base de l‟Ivermectine, Closantel et Nitroxinil dans cas.

> Tous les 3mois : qui dépassent la durée de 3 mois

Tous les 3 mois : tous les 3 mois régulièrement

II-1-4-2- Infestation par les tiques

La plupart des élevages enquêtés sont infestés par deux espèces de tiques.

L‟élevage est considéré comme infesté lorsqu‟un seul bovin présente au moins une

seule tique Amblyomma variegatum femelle ou mâle ou une femelle gorgée de

Rhipicephalus microplus (Tableau V).

Tableau V: Infestation des élevages par les tiques (Amblyomma variegatum et

Rhipicephalus microplus)

Présence de

tiques

Nb des

élevages n=85 %

Nb des

bovins n=270 %

Oui 54 63,50% 101 37,40

Non 31 36,50% 169 62,60

Plus de la moitié des élevages (63,50%) sont infestés par les tiques et moins de

la moitié pour les bovins (37,40%). Après comptage, le nombre d‟Amblyomma

variegatum adultes mâles et femelles fixé sur chaque animal varie de 0 à 140. Il existe

des bovins non infestés au sein du même élevage.

II-1-4-3- Elevage infesté par Rhipicephalus microplus

Il existe des élevages infestés par l’Amblyomma variegatum mais indemnes de

Rhipicephalus microplus (femelles gorgées de sang). Les élevages sont infestés à

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44

30,6% (26 élevages) et 69,4% (59 élevages) de non infestés. Cependant, chez les bovins

19,3% (52 bovins) d‟infestés contre 80,7% % (218 bovins) qui ne sont pas infestés.

II-1-4-4- Infestation par Amblyomma variegatum

Il existe des élevages qui ne présentent pas d‟infestation par la tique

A.variegatum mâle et/ou femelle adulte. Le taux d‟infestation par Amblyomma

variegatum mâle et/ou femelle a atteint pour les élevages sont infestés à 50,60% (43

élevages) et 49,40% (42 élevages) de non infestés. Mais, chez les bovins à 35,90% (97

bovins) d‟infestés contre 64,10 % (173 bovins) qui ne sont pas infestés.

II-1-4-5- Elevage infesté par Amblyomma variegatum par commune

L‟infestation peut varier selon les communes (Tableau VI).

Tableau VI: Elevages infestés par Amblyomma variegatum par commune

Communes

Bovins

infestés par

Amblyomma

variegatum

TOTAL

p

Elevages

infestés par

Amblyomma

variegatum

TOTAL

p O N O N

Nb

n=

97

%

Nb

n=

173

%

Nb

n=

270

%

Nb

n=

43

%

Nb

n=

42

%

Nb

n=

85

%

Abd et Abp 23 33 47 67 70 100

0,15

12 57,1 9 43 21 100

0,17 Imor et Antb 33 31 73 69 106 100 13 38,2 21 62 34 100

Mananara 41 44 53 56 94 100 18 60 12 40 30 100

Abp et Abp : Ambodiampana et Ambodivoanio

Imor et Antb : Imorona et Antanambe

Mananara : Mananara-Nord

Dans les communes rurales d‟Imorona et d‟Antanambe, le taux de l‟infestation

par l’Amblyomma variegatum n‟atteint pas la moitié des élevages (38,2%) et même la

moitié des bovins examinés. Mais la différence entre les communes n‟est pas

significative à p= 0,17 et p= 0,15.

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45

II-1-4-6- Déparasitage externe

Les tiques sont omniprésentes sur les bovins de cette zone. Les éleveurs essaient

de les éliminer de toutes les manières possibles avec différents moyens. La plupart des

élevages pratiquent le déparasitage externe avec du taux de pratique à 90,60% (77

élevages). Seuls 9,40% (8élevages) des éleveurs restent indifférent. Selon les moyens

utilisés pour le détiquage, il existe des variations de rythme de détiquage dans chaque

élevage visité Tableau (VII).

Tableau VII: Elevages selon le rythme de déparasitage externe et moyen utilisé

Moyens

utilisés

Rythme de déparasitage externe

TOTAL

p

≥2fois/

mois

(Tiques

conta-

tées)

A chaque

presence

de femelle

gorgée

Constat

d’infestation

massive

Tous les 1 ou

2 mois

Nb

n=

40

% Nb

n=12 %

Nb

n=23 %

Nb

n=2 %

Nb

n=

77

%

Manuel 32 57,1 10 17,9 14 25 0 0 56 100

0,004 Mixte 6 66,7 1 11,1 2 22,2 0 0 9 100

Traitement

chimique 2 16,7 1 8,3 7 58,3 2 17 12 100

Le rythme de déparasitage le plus fréquent (≥2fois/mois) est effectué

manuellement ou mixte de 57,1%. Le traitement chimique avec un taux de fréquence

élevé est appliqué en cas d‟infestation massive à p= 0,004, il existe une différence

significative de fréquences de détiquage entre les moyens utilisés.

II-1-4-7- Douchage par la mer

En association avec des moyens utilisés pour détiquage, il existe des éleveurs

qui sont motivés par le douchage de leurs animaux à l‟eau de mer. Cette pratique

possède le pouvoir de diminuer les dermatoses et l‟infestation par les tiques. Certains

éleveurs ne le pratiquent pas du tout, d‟autres se contentent de puiser l‟eau de mer dans

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46

des jerricanes et d‟autres encore font prendre de véritable bain d‟eau de mer (pas

d‟immersion) à leurs animaux (Tableau VIII).

Tableau VIII: Elevages et pratique de bain de mer

Pratique de bain

de mer

Nb des

élevages n=85 %

Oz 19 22,40

O 39 45,90

N 27 31,80

N : ceux qui ne pratiquent pas de bain de mer

O : pratique de bain de mer

Oz : pratique de douchage par apport de l‟eau de mer dans un jerricane

Seuls 31,80% des élevages ne pratiquent pas de bain de mer. Et la pratique de

douchage par la mer est réalisée avec un rythme variable. Elle peut être fréquente,

moyenne, rare ou faible et occasionnelle (Tableau IX).

Tableau IX: Répartition des élevages selon le rythme de bain de mer

Rythme de bain

de mer

Nb des

élevages n=58

%

Fréquent 12 20,70

Moyen 20 34,50

Rare ou Faible 9 15,50

Occasionnel 17 29,30

Fréquent : 2fois par semaine, 3 ou 4 fois par mois

Moyen : une fois par mois

Rare ou faible : 3 fois par an

Occasionnel : à chaque fin de la période la culture du riz (une ou 2 fois dans une année)

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47

Le rythme moyen de bain de mer donne une proportion de 34,50%. La

fréquence rare ou faible n‟est que de 15,50% des élevages enquêtés.

II-1-4-8- Traitement médical effectué en cas de dermatophilose

Il s‟agit de l‟antibiothérapie à base d‟oxytetracycline 20%, à raison de 20mg/kg

de poids vif, ou du Pen-strep. Elle est associée à l‟antiparasitaire à base d‟ivermectine et

de vitamine B complexe en solution injectable. En plus, les bovins reçoivent parfois un

douchage soit à base d‟Amitraz „soit à base de Carbaryl.

II-1-4-9- Répartition dans le temps

Les éleveurs ont remarqué que la période correspondant à l‟apparition de la

dermatose ainsi que l‟infestation par les tiques dure toute l‟année avec recrudescence

en hiver (Juillet) (Tableau X).

Tableau X: Saison de l’atteinte de dermatose dans l’élevage

Saisons Nb des

élevages n=85 %

Eté 15 17,60

Hiver 59 69,40

Milieu 10 11,80

Toutes saisons 1 1,20

Plus de la moitié des éleveurs (69,40%) enquêtés constatent que la dermatose

apparaît fréquemment pendant l‟hiver.

II-1-4-10- Niveau d’infestation et bain de mer

Les niveaux d‟infestation des bovins par les deux espèces de tiques sont apparus

différemment en fonction de la pratique de bain de mer (Tableau XI).

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Tableau XI: Répartition des bovins selon le niveau d’infestation par Amblyomma

variegatum et Ripicephalus microplus et pratique de bain de mer

Pratique de

bain de mer

Niveau d'infestation

p [0;50[ [50;100[ [100;150[ [150; et plus [ TOTAL

Nb

n=249 %

Nb

n=15 %

Nb

n=4 %

Nb

n=2 %

Nb

n=27 %

O 125 99 1 1 0 0 0 0 126 100

0,0002 Oz 54 90 3 5 1 1,7 2 3,3 60 100

N 70 83 11 13 3 3,6 0 0 84 100

N : ceux qui ne pratiquent pas de bain de mer

O : pratique de bain de mer

Oz : pratique de douchage par apport de l‟eau de mer dans un jerricane

[0;50[ : Moins infestés

[50;100[ : Moyennement infestés

[100;150[ : Fortement infestés

[150;et plus [ : très fortement infestés

Pour la majorité des bovins ayant reçu un bain de mer total 99% sont apparus

moins infestés ([0;50[) si la somme des tiques adultes Amblyomma variegatum mâle et

femelle ainsi que les femelles gorgées de Ripicephalus microplus ont été compté.

II-2- Aspects épidémiologiques de la dermatophilose

II-2-1- Prévalence de la maladie étudiée d’après l’enquête effectuée

Le résultat est basé sur les signes cliniques de dermatophilose annoncés par les

éleveurs interrogés (16 sur 270 têtes de bovins) et en plus ceux qui ont été observés (9

sur 270 têtes de bovins) lors d‟une descente sur terrain au mois d‟octobre. Globalement

la prévalence atteint 9,3% de 2013 à octobre 2014. Mais celle-ci est variable selon

différents facteurs.

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49

Figure 5: Bovin atteint de la dermatophilose avec lésion à localisation haute

(Source : Auteur, 2014)

Figure 6: Bovin atteint de la dermatophilose avec lésion à localisation basse

(Source : Auteur, 2014)

Lésion à localisation basse

Lésion à localisation haute

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50

II-2-1-1- Prévalence par commune

Le taux d‟apparition de la maladie chez les bovins peut varier en fonction de la

commune (Tableau XII).

Tableau XII: Répartition des bovins malades selon la fréquence de la maladie et

par rapport aux zones

Communes

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=25 %

Nb

n=245 %

Nb

n=270 %

Abd et Abp 0 0 70 100 70 100

0 Imor et Antb 2 1,9 104 98,1 106 100

Mananara-Nord 23 24,5 71 75,5 94 100

Abd et Abp : Ambodivoanio et Ambodiampana

Imr et Antb : Imorona et Antanambe

La prévalence de la maladie est élevée dans la commune urbaine de Mananara-

Nord avec une proportion de 24,5%. L‟atteinte de la maladie est de 0% dans les

communes rurales d‟Ambodivoanio et Ambodiampana. Il existe de différence

significative de fréquence de la maladie entre les communes à p= 0.

II-2-1-2- Prévalence par classe d’âge

La fréquence d‟apparition de la maladie peut varier en fonction de la classe

d‟âge des bovins (Tableau XIII).

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51

Tableau XIII: Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et la classe

d’âge

Classe

d’âge des

Bovins

examinés

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=25 %

Nb

n=245 %

Nb

n=270 %

[0;3[ 6 8,1 68 91,9 74 100

0,4879

[3;6[ 9 8,6 96 91,4 105 100

[6;9[ 8 15 45 84,9 53 100

[9;12[ 2 6,9 27 93,1 29 100

[12;et plus [ 0 0 9 100 9 100

La proportion de l‟atteinte de la maladie est de 0% chez les plus âgés ([12ans ; et

plus [ ). Mais, il n‟existe pas de différence significative de fréquence de la maladie entre

les âges à p= 0,4879.

II-2-1-3- Prévalence par catégorie des animaux

Le taux d‟atteinte de la maladie apparaît différemment chez les bovins de

catégories diverses (Tableau XIV).

Tableau XIV: Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et la

catégorie des animaux (composition du troupeau)

Catégorie

des

animaux

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=25 %

Nb

n=245 %

Nb

n=270 %

Castré 3 9,1 30 90,9 33 100

0,7265

Génisse 3 6,1 46 93,9 49 100

Taurillon 6 16,2 31 83,8 37 100

Taureau 5 11,1 40 88,9 45 100

Vache 5 7,1 65 92,9 70 100

Vêle 1 5,6 17 94,4 18 100

Veau 2 11,1 16 88,9 18 100

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52

Les bovins de catégorie taurillon donnent un pourcentage d‟atteinte de la

maladie de 16,2%. Il n‟existe pas de différence significative entre les catégories des

animaux à p= 0,7265.

II-2-1-4- Prévalence par sexe

La fréquence de la maladie peut varier en fonction du sexe des bovins (Tableau

XV).

Tableau XV : Répartition des bovins malades selon le sexe

Sexe

Dermatophilose TOTAL

Malades Non malades p

Nb

n=25 %

Nb

n=245 %

Nb

n=270 %

Femelle 9 6,5 130 93,5 139 100 0,103

Mâle 16 12,2 115 87,8 131 100

Chez les mâles le taux d‟apparition de la maladie atteint 12,2% contre 6,5% chez

les femelles. Il n‟existe pas de différence significative entre les sexes à p= 0,103.

II-2-1-5- Influence de la pratique de bain de mer

La fréquence de la dermatophilose varie selon la pratique de bain de mer et les

manières de réalisation de la pratique (Oz et O) dans le tableau XVI.

Tableau XVI : Répartition des bovins selon la fréquence de la dermatophilose et la

pratique de bain de mer

Pratique de

Bain de mer

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=25 %

Nb

n=245 %

Nb

n=270 %

Oui 12 6,5 174 94 186 100 0,018

Non 13 16 71 85 84 100

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53

Parmi les bovins qui ont bénéficié d‟un bain de mer, seulement 6,5% sont

tombés malades contre 16% pour ceux qui ne l‟ont pas reçu. Une différence

significative d‟apparition de la maladie par la pratique de bain de mer ou non est

observée à p= 0,018.

II-2-1-6- Prévalence de la maladie selon le rythme de bain de mer

Mais en fonction du rythme de ce bain de mer que ce soit au bord ou soit avec

prise en jerricane, le taux d‟atteinte de la maladie peut varier (Tableau XVII).

Tableau XVII : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et le

rythme de bain de mer

Rythme de bain

par la mer

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=11 %

Nb

n=174 %

Nb

n=185 %

Fréquent 3 8,8 31 91,2 34 100

0,156 Moyen 6 11 51 89,5 57 100 Occasionnel 1 1,5 64 98,5 65 100 Rare ou Faible 1 3,4 28 96,6 29 100

Seulement 1,5% des bovins qui bénéficient d‟un bain de mer de rythme

occasionnel sont attaqués par la maladie. Il n‟existe pas de différence significative entre

les rythmes de bain de mer à p= 0,156.

II-2-2- Prévalence de la dermatophilose d’après l’analyse en laboratoire

Parmi les 25 malades, il s‟agit de 16 anciens cas et de 9 cas nouveaux. Les 9

prélèvements donnent 100% de résultats positifs après l‟examen bactériologique

effectué. Macroscopiquement, à la culture sur le milieu gélosé au sang que ce soient à

l‟ensemencement ou à l‟isolement, tous les prélèvements répondent aux caractéristiques

de Dermatophilus congolensis. Ils représentent des colonies sèches et/ ou humides,

blanchâtres et/ ou grisâtres, hémolytiques et/ ou non hémolytiques.

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54

Figure 7: Colonies de Dermatophilus congolensis jaunâtres et non hémolytiques (1)

(Source : Auteur, 2015)

Figure 8: Colonies non hémolytiques (1) et hémolytiques (2)

(Source : Auteur, 2015)

1

1

2

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55

Au microscope, après la coloration au Giemsa et Gram, il a été observée des

structures longitudinales et transversales, des filaments segmentés et/ ou ramifiés, des

groupements de petites et grandes cocci, des cocci libérées de forme filamenteuses [7]

correspondant aux caractéristiques de Dermatophilus congolensis. Ces structures sont

observées sur les lames à la microscopie optique (à grossissement fois 40 et 100). Ils

apparaissent après l‟incubation de 3h dans une atmosphère à CO2 et avec une

température de 37°C, ou après l‟isolement des colonies répondant aux caractéristiques

de la bactérie selon la lecture macroscopique après l‟ensemencement. Comme tous les 9

prélèvements répondent aux caractéristiques de Dermatophilus congolensis au

microscope après la coloration au Giemsa et au Gram, les 9 animaux sur qui on a fait les

prélèvements sont confirmés donc atteints de dermatophilose.

Figure 9: Dermatophilus congolensis au microscope optique

(Source : Auteur, 2015)

II-2-3- Répartition de la fréquence d’apparition de la maladie en fonction

des facteurs de risque étudiés

II-2-3-1- Fréquence d’apparition de l’infection selon la race des bovins

Les bovins de races distinctes montrent des fréquences différentes à la maladie

(Tableau XVIII).

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Tableau XVIII: Taux d’infection en fonction de la race

Race

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=25 %

Nb

n=245 %

Nb

n=270 %

Importée 3 30 7 70 10 100

0,0204 Locale 17 7,4 212 92,6 229 100

Mélangée 5 16,1 26 83,9 31 100

Le taux d‟apparition de la maladie chez la race exotique atteint un pourcentage

de 30% des 10 têtes de bovins malades et seulement 7,4% sur 229 têtes chez la race

locale. Il existe une différence significative d‟apparition de la maladie entre les races

p= 0,0204.

II-2-3-2- Fréquence de la maladie selon l’alimentation

L‟alimentation (dénutrition) peut favoriser la fréquence de la maladie. Chez les

recevant un aliment supplémentaire, le taux de maladie est plus faible (Tableau XIX).

Tableau XIX: Répartition des bovins malades selon la supplémentation d’aliment

Supplémentation

d'aliment

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=25 %

Nb

n=245 %

Nb

n=270 %

Oui 20 8 229 92 249 100 0,017

Non 5 23,8 16 76,2 21 100

Les bovins bien nourris (supplément d‟aliment) sont plus resistants que ceux qui

ne reçoivent aucun supplément (8% contre 23,8%). La différence significative

d‟apparition de la maladie entre ceux qui reçoivent et ceux qui ne reçoivent pas de

supplémentation d‟aliment est observée à p= 0,017.

II-2-3-3- Fréquence d’apparition de la maladie par type d’aliment

La fréquence de la maladie peut varier en fonction du type d‟aliment distribué

aux bovins (Histogramme ci-dessous).

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57

Figure 10: Pourcentage des bovins malade et non malades selon le type des fourrages

Ahi: Ahipisaka (Pâturage naturel)

Ahi +Vil: Ahipisaka (Pâturage naturel) et Vilona dia (fourrage sauvage coupé)

Ahi +Vil +A : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage coupé) et

Ambazaha manta (Manioc humide)

Ahi +Vil +Ampa : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage coupé),

Ampalibe manta (Jacquier)

Ahi +Vil +Ampa +A : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage

coupé), Ampalibe manta (Jacquier) et Ambazaha manta (Manioc humide)

Ahi +Vil +Ampa +A +An : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage

coupé), Ampalibe manta (Jacquier), Ambazaha manta (Manioc humide) et Antsakim-

bary (Tige de du riz après enlèvement de grain).

Ahi +Vil +Ampa +A +Ov : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage

coupé), Ampalibe manta (Jacquier), Ambazaha manta (Manioc humide) et Ovo-

dravinala (Tige molle de l‟arbre de voyageur)

Comme p= 0,037; une différence significative a été observée entre l‟apparition

de la maladie et les types des fourrages.

02040

60

80

100

27,3 11,5 6,7 9,1

0 4,5 0

72,7 88,5 93,3 90,9

100 95,5 100

MaladeNon malade

Type des

fourrages

% des bovins

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II-2-3-4- Fréquence d’apparition de la maladie par système d’élevage

Le taux de maladie varie en fonction du système d‟élevage (Tableau XX).

Tableau XX: Fréquence d’apparition de la maladie selon le système d’élevage

Système

d’élevage

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n= 25 %

Nb

n= 245 %

Nb

n= 270 %

Semi-extensif 21 8,3 231 91,7 252 100 0,072

Semi-intensif 4 22,2 14 77,8 18 100

Dans le système d‟élevage semi-intensif, le pourcentage d‟apparition de la

maladie atteint 22,2%. Il n‟existe pas de différence significative d‟apparition de la

maladie entre le système d‟élevage semi-extensif et semi-intensif à p= 0,072.

II-2-3-5- Fréquence d’apparition de la maladie par type d’habitat

L‟apparition de la maladie varie en fonction du type d‟habitat (Tableau XXI).

Tableau XXI: Comparaison de la fréquence de la maladie selon le type d’habitat

Type d’habitat

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n= 25 %

Nb

n= 245 %

Nb

n= 270 %

Pâturage + Parc à ciel ouvert 21 8,3 231 91,7 252 100 0,071

Parc avec toiture 4 22,2 14 77,8 18 100

Le pourcentage d‟apparition de la maladie chez les bovins logés dans un parc

avec toiture est de 22,2%. Il n‟existe pas de différence significative d‟apparition de la

maladie entre les parcs à ciel ouverts et parcs couverts à p= 0,071.

II-2-3-6- Fréquence d’apparition de la maladie selon l’infestation par les

tiques Amblyomma varigatum

Le pourcentage d‟apparition de la maladie individuellement varie en fonction de

l‟infestation par l’Amblyomma variegatum (Tableau XXII).

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59

Tableau XXII: Fréquence de la dermatophilose et présence des tiques Amblyomma

variegatum

Présence de tiques

Amblyomma variegatum

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=25 %

Nb

n=245 %

Nb

n=270 %

Oui 22 9,8 202 90,2 224 100 0,352

Non 3 6,5 43 93,5 46 100

Les animaux infestés par les tiques A. variegatum présentent sur taux d‟infection

de 9,8% contre 6,5% chez les non infestés. Mais la différence n‟est pas significative à

p= 0,352.

II-2-3-7- Fréquence d’apparition de la maladie selon l’infestation par les

tiques Rhipicephalus microplus

La tique Rhipicephalus microplus fait partie des acariens provoque des lésions

favorisant la rupture des barrières cutanées. Elle favorise donc l‟apparition de la maladie

(Tableau XXIII).

Tableau XXIII : Répartition des bovins selon l’atteinte de l’infestation par les

tiques Rhipicephalus microplus

Présence de l'infestation

par Rhipicephalus

microplus

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=25 %

Nb

n=245 %

Nb

n=270 %

Oui 10 19 42 81 52 100 0,006

Non 15 6,9 203 93 218 100

Le taux de fréquence d‟apparition de l‟infection donne 19% des 52 têtes de

bovins infestés par Rhipicephalus microplus contre 6,9% des 218 têtes non infestées.

Comme p=0,006, donc il existe une différence significative d‟apparition de la maladie

entre les infestés et les non infestés par Rhipicephalus microplus.

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60

II-2-3-8- Fréquence d’apparition de la maladie par niveau d’infestation

par Amblyomma variegatum et par commune

Le niveau de l‟infestation est variable et est associé à la commune, ce qui

entraîne des variations de la fréquence de la maladie (Tableau XXIV).

Tableau XXIV : Répartition des bovins malades selon le niveau d’infestation par

Amblyomma variegatum et par commune

Niveau

d'infestation par

A.variegatum

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=25 %

Nb

n=245 %

Nb

n=270 %

[0;15[ 15 6,6 214 93,4 229 100

0,0009 [15;30[ 5 26,3 14 73,7 19 100

[30;45[ 2 14,3 12 85,7 14 100

[45; et plus [ 3 37,5 5 62,5 8 100

Abd et Abp 0 0 70 100 70 100

0 Imor et Antb 2 1,9 104 98,1 106 100

Mananara 23 24,5 71 75,5 94 100

Abd et Abp : Ambodivoanio et Ambodiampana

Imr et Antb : Imorona et Antanambe

[0;15[ : Moins infestés

[15;30[ : Moyennement infestés

[30;45[ : Fortement infestés

[45; et plus [ : très fortement infestés

Le taux d‟apparition de la maladie donne 37,5% des 8 têtes de bovins en

présence de niveau d‟infestation [45; et plus [. Et presque le quart (24,5%) des bovins

dans la commune urbaine de Mananara estatteint par la maladie.Il existe une différence

significative d‟apparition de la maladie entre les niveaux d‟infestation par A. variegatum

et les communes à p= 0,0009 et à p= 0.

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61

II-2-3-9- Fréquence d’apparition de la maladie par pratique de

détiquage

Le détiquage est connu comme une méthode appliquée pour prévenir et diminuer

la fréquence de la maladie. Alors, la différence de taux d‟atteinte de l‟infection selon la

pratique de détiquage est montrée dans le tableau XXV.

Tableau XXV: Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et la

pratique de détiquage

Pratique de

détiquage

Dermatophilose TOTAL p

Malades Non malades

Nb

n=25 %

Nb

n=245 %

Nb

n=270 %

Oui 25 10 221 90 246 100 0,87

Non 0 0 24 100 24 100

Il existe 10% des 246 têtes de bovins qui sont malades chez les non bénéficiaires

de détiquage contre 0% chez les bénéficiaires. Et comme p= 0,87; il n‟existe pas de

différence significative d‟apparition de la maladie entre ceux qui pratiquent le détiquage

et ceux qui ne le pratiquent pas.

II-2-3-10- Fréquence de la maladie selon les moyens utilisés au

détiquage

Les bovins se répartissent selon les différents taux d‟atteinte de la maladie en

fonction des moyens utilisés pour le détiquage (Tableau XXVI).

Tableau XXVI: Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et les

moyens utilisés pour le détiquage

Moyens utilisés

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=25 %

Nb

n=221 %

Nb

n=246 %

Manuel 10 5,6 170 94,4 180 100

0,003 Mixte 6 27,3 16 72,7 22 100

Traitement chimique 9 20,5 35 79,5 44 100

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62

Parmi 44 bovins ayant reçu un détiquage, la lutte chimique présente 20,5% de

malades contre 5,6% parmi 180 têtes traités avec des moyens mixtes. Il existe une

différence significative de taux d‟apparition de la maladie entre les moyens utilisés pour

le détiquage à p= 0,003.

II-2-3-11- Fréquence de l’atteinte de la maladie par rythme de détiquage

En fonction du rythme de détiquage, la fréquence de la maladie peut varier

(Tableau XXVII).

Tableau XXVII: Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et rythme

de détiquage

Rythme de déparasitage

externe

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=25 %

Nb

n=221 %

Nb

n=246 %

≥2fois/mois et à chaque

presence de tique 15 11 118 89 133 100

0

A chaque presence de

femelle gorgée 3 9,7 28 90 31 100

Constat d‟infestation

massive 3 3,8 75 96 78 100

Tous les 1 ou 2 mois 4 100 0 0 4 100

La totalité (100%) des bovins ayant reçu une fréquence de détiquage tous les 1

ou 2 mois sont malades. Il existe une différence significative d‟apparition de la maladie

entre les rythmes de détiquage à p= 0.

II-2-3-12- Fréquence d’apparition de la maladie selon la pratique de

déparasitage interne

Le taux d‟apparition de la maladie apparaît différemment chez les bovins ayant

reçu ou non des déparasitages internes (Tableau XXVIII).

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Tableau XXVIII: Répartition des bovins malades selon la pratique de déparasitage

interne

Pratique de

déparasitage

interne

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=25 %

Nb

n=245 %

Nb

n=270 %

Oui 23 9,1 230 90,9 253 100 0,481

Non 2 11,8 15 88,2 17 100

Il existe seulement 9,1% des 253 bovins qui ont bénéficié de déparasitage

interne qui présentent la dermatophilose contre 11,8% des 17 bovins qui ne sont pas

déparasités. Il n‟existe pas de différence significative entre la pratique et l‟absence de

déparasitage à p= 0,481.

II-2-3-13- Fréquence de l’atteinte de la maladie au sein de l’élevage

selon la saison

La période d‟apparition de la maladie varie selon la conception des différents

éleveurs dans la zone d‟étude (Tableau XXIX).

Tableau XXIX: Répartition des élevages selon la période d’apparition de la

maladie

Saisons

Dermatophilose TOTAL

p Malades Non malades

Nb

n=16 %

Nb

n=69 %

Nb

n=85 %

Eté 4 18,2 18 81,8 22 100

0,6728 Hiver 9 18 41 82 50 100

Milieu 0 0 3 100 3 100

Toutes saisons 3 30 7 70 10 100

-Eté : décembre, octobre-novembre, fevrier-mars

-Hiver : mai-juillet

-Milieu : juillet-septembre, mai et septembre

-Toutes saisons : jenvier à décembre (toujours présente)

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La fréquence de l‟infection pendant l‟été et hiver donne 18 % au sein de

l‟élevage. Mais p= 0,6728; il n‟existe pas de différence entre les saisons.

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TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

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I- Déroulement de la méthodologie

La sélection de l‟échantillon, est entachée par la difficulté pour collecter les

données nécessaires à cette étude [13]. Le nombre exact de bovins du cheptel et

l‟effectif réel des éleveurs dans le district sont basés sur les données disponibles chez le

Délégué d‟ Arrondissement Administratif (DAA). Elles ne représentent pas vraiment

tous les bovins du district. Il existe de nombreux éleveurs de la zone d‟étude qui ne

semblent motivés ni par le cahier ni par la vaccination de leurs bovidés. Le nombre

d‟éleveurs ainsi que l‟effectif des animaux du cheptel changent dans le temps, or la mise

à jour de leurs listes n‟est pas effectuée régulièrement par le responsable administratif

concerné. Même le Vétérinaire Sanitaire de la zone rencontre des difficultés sur le

comptage du cheptel dans sa zone limitrophe. Cela est dû à la finalité de l‟élevage des

bovins de la zone qui sont destinés presque exclusivement au piétinage (Annexe 12).

Les éleveurs ne veulent pas commercialiser leurs bovins, il n‟y a donc pas de contrôle

de cahier de bovidés ni de carte de vaccination. C‟est pour cette raison que même sans

cahier de bovidés, ils n‟ont aucun problème d‟autant plus que les charbons bactéridien

et symptomatique n‟apparaissent que sous forme sporadique dans cette zone.

Pour résoudre le problème constaté sur l‟échantillonnage, le Vétérinaire

Sanitaire devrait effectuer le rapport mensuel régulier, concernant surtout la santé

animale afin de connaitre le taux de morbidité et de mortalité en vérifiant en même des

fiches individuelles des bovidés.

Lors de la manipulation des bovins, pour le comptage de tiques, la plupart des

bovins appartiennent à la race locale. Comme ils sont un peu sauvages, il a été difficile

de les approcher. Certains éleveurs ne veulent pas voir leurs bovins couchés par terre

pour le comptage des tiques. Dans ce cas, les bovins ont été attachés sur des poteaux et

approchés au plus près pour observer les tiques sur le corps [5]. Or les tiques peuvent se

cacher dans les plis de l‟aine ou des ars, d‟où l‟éventuelle erreur de comptage [5].

L‟enquêteur devrait faire comprendre au propriétaire qu‟à la fin, l‟étude offre aussi des

avantages pour eux, pour éviter tout refus de leur part de la manipulation des bovins.

Lors de l‟enquête, certains éleveurs possèdent des animaux malades. Ils ne se

concentrent pas à l‟enquête, car ils veulent seulement que l‟enquêteur examine leurs

animaux malades, même si la maladie n‟a rien à voir avec la dermatophilose, objet de

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66

l‟enquête. Parfois, l‟enquêteur se sent obligé de se soumettre au bon vouloir des

éleveurs, ce qui occasionne une perte de temps pour les recherches; d‟où le

prolongement de la durée de l‟enquête. L‟étude descriptive transversale et prospective

n‟arrive pas vraiment à détecter la prévalence de la maladie étudiée mais le mieux est

l‟étude longitudinale. Il faut signaler que les animaux apparemment sains existent.

Lors de la réalisation de l‟enquête, la présence d‟un technicien serait toujours

indispensable pour éviter toute perte de temps lors de l‟examen de l‟animal. Il

apporterait les médicaments nécessaires pour les maladies fréquemment observées, non

seulement afin d‟être plus proche des éleveurs et soigner n‟importe quelle maladie de

toutes les espèces.

Dans le calcul et analyse statistique, bien que les valeurs données soient

inférieures à 5, le tableau permet d‟apprécier les situations que représente le cas étudié.

Ainsi, les analyses statistiques ne montrent pas de différence significative pourtant, de

visu les différences sont frappantes.

II- Description de l’échantillon

Le nombre des femelles (51,50%) est voisin de celui des mâles (48,50%) avec

un sexe ratio de 0,9 (Tableau II). Ce resultat a été obtenu puisque l‟élevage de la zone

n‟est pas destiné à une fin commerciale. Les éleveurs ne vendent pas leurs bovins à la

boucherie, ils les abattent eux-mêmes en cas de besoin et ne les vendent qu‟en cas de

problème majeur comme une maladie grave nécessitant des soins coûteux ou encore à

l‟occasion des grandes fêtes. Mais pour le « Rasahariana » (Famadihana), l‟évènement

le plus fréquent, ils achètent des bovins provenant du district de Mandritsara pour la

boucherie. L‟interêt de posseder de jeunes bovins ayant la capacité pour le travail

satisfait les éleveurs. La prépondérance des vaches (25,90%) s‟explique par l‟objectif de

production qui est la possession de plus de têtes possibles (fig 3) pour le piétinage.

La race locale est dominante (Tableau III). Ainsi dans la commune rurale

d‟Imorona, les éleveurs ne s‟interessent qu‟à la race locale (100%). Dans les communes

visitées, il n‟existe pas de races importées sauf dans la commune de Mananara-ville, où

elles répresentent 10,6% de l‟effectif examiné. Il existe une différence significative

entre les communes (p= 0,0002). Ce résultat s‟explique par l‟objectif principal qui est

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67

la production de lait dans Mananara ville. La race locale est connue pour sa parfaite

adaptation au climat de la région, et à l‟insuffisance des aliments due à l‟étroitesse des

terrains de pâturage surtout pendant la saison sèche. Or la race locale est connue comme

plus résistante à la dermatophilose par rapport à la race importée [12, 34]. Puisque dans

la zone, les pâturages sont insuffisants sans empiéter dans les cultures de girofle, de café

et de vanille, les éleveurs devraient effectuer des cultures fourragères pour pallier

l‟insuffisance de fourrages.

Pour l‟élevage infesté par les tiques, en considérant les deux espèces de tiques A.

variegatum (adulte mâle et femelle) et Rhipicephilus microplus (femelle gorgée), plus

de la moitié des élevages (Tableau V) sont infestés avec un taux de 63,50% contre ceux

qui ne sont pas infestés, 36,50%. Puisque la zone d‟étude bénéficie d‟un climat

favorable aux parasitismes, l‟atteinte de la dermatophilose a été élevée chez les

animaux infestés [5, 12, 13, 28].

Dans ce cas, ceux qui sont infestés par Rhipicephalus microplus sont atteints

avec une moindre proportion, 30,60% contre 69,40% de non infestés. Ceci est lié au

comptage destiné uniquement aux femelles gorgées. Il existe beaucoup de tiques adultes

Rhipicephalus microplus non gorgés et ne sont donc pas inclus dans le comptage. La

présence des tiques Amblyomma variegatum est conforme au resultat de l‟étude qui a

été effectuée au Nord-Est du Bénin d‟août 2003 à septembre 2004 qui a montré la

dominante apparition de l‟espèce Amblyomma variegatum par rapport aux 9 autres

espèces de tiques étudiées sur le bétail [41]. De plus c‟est une espèce la plus abondante

dans la zone à basse altitude [41]. Or d‟après l‟étude des nombreux auteurs, Boophilus

n‟est pas observé significativement dans le déclenchement de cette maladie [41]. Pour

d‟autres auteurs, en tant que tique provoquant des prurits et entraînant des grattages

pour finir en blessure, ils jouent aussi principalement un rôle dans l‟éclosion de la

dermatophilose [30, 50].

Au vue de l‟importance de l‟infestation par les tiques atteignant 63,50% et le

taux de la pratique de déparasitage externe à 90,60%, la prévention de la dermatophilose

basée principalement sur la pratique de détiquage [10, 12, 13] est d‟un niveau

acceptable malgré les irrégularités dans le rythme d‟application. La pratique de

douchage par la mer est réalisée à des rythmes variables. Elle peut être fréquente,

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moyenne, rare ou faible et occasionnelle. Mais ce bain d‟eau de mer est toujours

bénéfique. Il existe une variation du rythme de la pratique de bain de mer en fonction

des communes (Annexe 16).

Le rythme moyen est effectué le plus fréquemment dans la commune rurale

d‟Antanambe avec une proportion de 45,5% et seulement de 16,7% dans les communes

Ambodiampana et Ambodivoanio et surtout 0% pour le rythme fréquent. Et comme p=

0,004, il existe donc une différence significative entre les communes. La différence est

liée à l‟éloignement de la mer pour les communes Ambodiampana et Ambodivoanio en

comparant avec Imorona et Antanambe (Carte de la zone d‟étude). La motivation

d‟effectuer le douchage et sa fréquence dépend parfois de la disponibilité des éleveurs et

de la distance qui les sépare du bord de la mer. Les éleveurs ne veulent pas perdre trop

de temps pour cette pratique, sachant que le détiquage doit être associé à des méthodes

complémentaires [5].

D‟après les éleveurs, la répartition de la maladie dans le temps correspondant à

l‟apparition fréquente de la dermatophilose durant toute l‟année. Presque la majorité

des éleveurs enquêtés (72, 70%) disent que la dermatophilose sévit pendant l‟hiver ;

18,20% pendant l‟été ; 5,20% au milieu de la saison (Tableau X). Le pourcentage élevé

pendant l‟hiver indique la présence de fortes pluies (pendant le mois de juillet surtout)

associé au refroidissement des animaux et à la pénurie des aliments. Avec l‟humidité et

le froid la peau des bovins devient fragile, et favorise la multiplicationde l‟agent de la

maladie [8, 19]. Pedant cette période les ressources fourragères diminuent, les bovins se

trouvent sous alimentés. Or en cas de déficit alimentaire (en protéine), l‟immunité

diminue puisque les Immunoglobulines sont constituées par des protéines [19]. Cela

indique la validité des constatations des éleveurs sur la recrudescence de la maladie

pendant l‟hiver.

Concernant le niveau d‟infestation et le bain de mer, la majorité des bovins ayant

reçu un bain total à la mer avec une proportion de 99% sont les moins infestés ([0;50[ )

et 83% des bovins n‟ayant pas du tout reçu de bain de mer portent des tiques adultes

A.variegatum mâle et femelle ainsi que des femelles gorgées de tique Rhipicephalus

microplus (Tableau XI). Il n‟existe pas (0%) de bovins contractant un niveau

d‟infestation très élevé parmi ceux qui ont bénéficié de douchage par la mer. Il y a

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69

donc une relation entre la salinité et la survie et le développement des tiques et du

germe responsable de la maladie.

III- Prévalence de la maladie étudiée d’après l’enquête effectuée

Globalement, la prévalence à Mananara-Nord se situe à 9,3%. Cela est dû en

partie à l‟absence de pluie durant de nombreuses semaines dans cette zone[10] et surtout

durant le mois d‟octobre qui est connu comme le mois le plus sec et qui coincide avec

notre comptage des malades. Cette prévalence est nettement plus basse par rapport à

celle du district de Fénérive-Est 20,43% en 2010 [12] et celle de Betroka en 2011

(19,78%) [13] mais presque le même par rapport à celle au niveau national (9,52%)

[59]. En effet la rareté de précipitation est un facteur défavorable à l‟éclosion de la

dermatophilose, vérifié au CPR d‟Ambovombe Androy très sec (400mm/an) [10]. Les

bovins dans la zone d‟étude bénéficient d‟un pâturage ensolleillé, d‟un bain de mer

fréquent qui explique le faible taux d‟infection par rapport à la zone limitrophe de

Fénérive-Est.

Pour la prévalence par commune, le taux élevé (24,5%) de la fréquence de la

maladie est enregistré dans la commune urbaine de Mananara-Nord. Seulement dans

cette commune qu‟on trouve l‟élevage la race importée de la zone. Dans les communes

rurales d‟Imorona et d‟Antanambe les taux sont de 1,9% et de 0% à Ambodivoanio et

Ambodiampana (Tableau XII). La différence significative d‟apparition de la maladie

est observée entre les communes.

Sur les résultats de l‟analyse bactériologique, tous les neuf prélèvements de

croûtes analysés renferment Dermatophilus congolensis et cela prouvent la richesse en

germe des croûtes cutanées et à la résistance des germes dans les croûtes cutanées

derniers dans celles-là [8]. Ce resultat permet aussi d‟affirmer que les lésions

croûteuses, cutanées observées sont des symptômes de la dermatophilose.

IV- Fréquence d’apparition de la maladie et facteurs de risques étudiés

Concernant l‟influence de la race, les bovins de race distincte montrent une

fréquence différente à cette maladie. Parmi les 25 têtes de bovins malades, le taux

d‟apparition de la maladie sur la race importée est de 30% contre 7,6% pour la race

locale et 16,1% pour les métis (Tableau XVIII). Or à p= 0,0204, cette différence est

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70

significative entre les races. La race est reconnue comme facteur de risque de cette

maladie [10, 12, 13]. La race Zébu malagasy est plus résistante à cette maladie [1, 2, 10,

13, 14, 19, 42]. La faiblesse de pourcentage d‟apparition de la maladie prouve la

résistance dermatophilose des Zébus malagasy à Madagascar [1, 2, 10, 13, 14, 19, 42].

La race N‟DAMA possède une résistance héréditaire totale qui n‟est pas transmise par

les femelles [8].

Si on considère la prévalence et la supplementation d‟aliment, la dénutrition peut

favoriser l‟atteinte de la dermatophilose. La différence de la fréquence de la maladie

chez les bovins ayant reçu une supplémentation d‟aliment est montrée dans le tableau

XIX. Seulement 8% de bovins qui recevant une supplémentation d‟aliment tombent

malades contre 23,8% chez ceux qui en ont bénéficié. Il existe une différence

significative d‟apparition de la maladie entre ceux qui reçoivent et reçoivent de

supplémentation d‟aliment à p= 0,017. Il est reconnu que la dénutrition et la sous-

alimentation favorisent toute maladie. La carence favorise le déficit de l‟état général et

par conséquent l‟éclosion de cette maladie [7, 12, 14].

Pour la prévalence selon le système d‟élevage et le type d‟habitat, le système

d‟élevage semi-intensif, montre un pourcentage d‟apparition de la maladie de 22,2%

contre 8,3% seulement dans l‟élevage semi-extensif (Tableau XX). Les bovins élevés en

sémi-extensif sont un mélange de Zébus malagasy plus rustiques. Ceux élevés en sémi-

intensif sont des Zébus malagasy, des animaux importés et des métis plus sensibles

(Tableau XVIII). Mais la différence entre les types d‟élevage n‟est pas significative.

Cela valable d‟après l‟étude qui a été effectué par Fortuna qui a trouvé la prévalence sur

la race zébu malagasy a de 1,74% par rapport à 50,86% chez les métisses [12]. Il s‟agit

d‟une différence de réceptivité à la maladie des races élevées entre le mode d‟élevage

sémi-extensif et semi-intensif [20].

Le pourcentage d‟apparition de la maladie chez les bovins logés dans le parc

couvert est plus élevé (22,2%) contre 8,3% (sur 252 têtes) pour ceux dans le parc à ciel

ouvert (Tableau XXI). Cependant, avec p= 0,071, cette différence n‟est pas

significative. Des auteurs ont signalé que l‟humidité permanente associée à la

température élevée favorise l‟explosion de la maladie [10]. C‟est le cas dans le parc

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71

couvert ou l‟étable. De plus, les bovins de race locale sont connus plus résistants à cette

maladie sont dans le parc à ciel ouvert.

Selon le niveau d‟infestation par Amblyomma variegatum et par commune, dans

la commune urbaine de Mananara-Nord 24,5% de bovins portent de lésions de

dermatophilose et ces malades sont infestés de tiques Amblyomma variegatum. Les

communes d‟Ambodivoanio et d‟Ambodiampana sont également infestées par les tiques

Amblyomma variegatum mais il n‟y a pas de malades. Malgré l‟affirmation de certains

auteurs que les tiques jouent un facteur principal de l‟évolution de la deratophilose [14,

36], notre resultat prouve que la présence des tiques ne suffit pas pour provoquer la

maladie, le concours d‟autres facteurs est indispensable (humidité, chaleur, race,

maladies intercurrentes, déficit de l‟état général de l‟animal, la presence de gènes

hypersensiblité dans l‟animal,…) [8].

Concernant la prévalence et la pratique de detiquage, parmi les 246 têtes de

bovins ayant bénéficié d‟un détiquage, 10% sont tombés malades contre (0%) chez les

24 bovins non traités (Tableau XXV). Dans ce cas, avec p=0,87, la différence n‟est pas

significative entre les deux cas. Ce résultat montre aussi que la contamination ne dépend

pas uniquement des tiques mais il existe aussi d‟autres facteurs favorisants qui s‟y

associent. Or le détiquage est connu comme lameilleure méthode applicable pour

prévenir la dermatophilose [10, 12, 13]. Le détiquage doit être effectué dans les

meilleuresavec le respect de toute condition et d‟une manière régulière pour être

efficace [5]. Le nombre des animaux présents 246 détiqués et 24 explique que notre

résultat soit contraire à l‟observation courante.

Considerant la prévalence et le rythme de détiquage, la totalité (100%) des

bovins ayant reçu une fréquence de détiquage tous les mois ou les 2 mois sont malades.

Si le rythme de pratique de détiquage est plus rapproché en cas de l‟infestation massive,

ils sont seulement de 3,8%, à la vue de femelle gorgée et au temps libre 9,7% et 11%

pour la le rythme ≥2fois/mois et à chaque constat (Tableau XXVII). Cela indique que

les tiques seules ne suffisent pas pour provoquer la dermatophilose clinique et qu‟un

rythme plus rapproché de détiquage ne tue pas seulement les tiques mais contrôle aussi

la multiplication des germes [19].

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72

L‟influence de la vermifugation, il montre que seulement 9,1% des 253 bovins

vermifugés porteurs de lésions de dermatopilose contre 11,8% des 17 bovins non

déparasités (Tableau XXVIII). Ces résultats ont été obtenus auprès des éleveurs

pratiquant le déparasitage interne irrégulier, car ils ne respectent pas la fréquence à tous

les 3 mois dans cette zone et dans toute la côte-Est, où le climat est idéal pour les

parasitoses. Le parasitisme favorise l‟éclosion de la dermaophilose par une action

spoliatrice des nutriments et engendre aussi un déficit de l‟état général et immunitaire

de l‟animal [60].

Selon la saison, d‟après la constation des éleveurs, le taux de fréquence de la

maladie est de18, 2% en été (en Octobre-Novembre) dans 22 élevages et 18% en hiver

(Juin-Juillet surtout) dans 50 élevages infectés. Le taux de fréquence en milieu de

saison (Août-Septembre, et Mars-Avril) et pour toutes les saisons est de 30% dans 10

élevages (Tableau XXIX). Comme p= 0,6728, il n‟existe pas de différence significative

entre les saisons. En toute saison, le taux élevé d‟apparition de l‟élevage infecté indique

que la dermatophilose dans la zone apparait durant toute l‟année [10].

Cela s‟explique par la présence des pluies pendant toutes les saisons et les

tiques en permanence dans la zone (Eté et Hiver) [10]. L‟apparition d‟un taux de la

maladie qui n‟est pas faible pendant l‟hiver est dû à la présence du froid, qui fait souffrir

les bovins et qui est associée avec l‟humidité des pluies abondantes et le manque

d‟herbe surtout au mois de Juillet. Les bovins deviennent donc, à ce moment-là, très

sensible à la maladie par la persistance de la malnutrition. Ainsi, en hiver, les bovins ne

reçoivent pas de bains même si leurs peaux sont sales. C‟est pourquoi la peau devient

fragile et perd son rôle protecteur sous l‟effet des pluies. Des lésions cutanées se

présentent et favorisent l‟explosion de la dermatophilose.

Le climat de la zone d‟étude, chaud et humide toute l‟année est hautement

favorable à la dermatophilose, un panel de mesures de lutte s‟impose pour la contrôler, à

savoir :

Détiquage hebdomadaire de tous les bovins de tout âge en utilisant un exodicide

efficace qu‟on devrait changer tous les deux ans pour éviter le phénomène

d‟accoutumance des tiques.

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73

Sensibilisation des éleveurs dans la construction d‟habitat pour les animaux afin

d‟éviter le contact avec les tiques et les pluies (intensification de l‟élevage).

Vermifugation trimestrielle surtout contre la fasciolose de tous les animaux et

non seulement ceux qui présentent un mauvais état général.

Alimentation suffisante, équilibrée et saine à base de fourrage pour éviter la

malnutrition.

Bain de mer regulier en particulier après chaque piétinage des rizières afin

d‟éviter les boues de sécher sur le corps des animaux.

Elimination des sujets atteints de la dermatophilose rebelle au traitement.

Sélection d‟individus resistants pour constituer une souche plus rustique à la

dermatophilose.

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CONCLUSION

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74

CONCLUSION

La connaissance de l‟importance et des facteurs de risque de la dermatophilose

incite les éleveurs à valoriser le traitement empirique et médical dans la lutte contre

cette maladie. Les résultats de cette recherche font connaître aux éleveurs et au

Ministère de l‟élevage si l‟importance de cette maladie sur les races importées et

locales ainsi que les mesures de lutte éfficaces contre la maladie provoque une perte

moindre ou importante dans la zone d‟étude.

La prévalence générale de la dermatophilose observée dans la zone d‟étude est

faible (9,3%) par rapport à celle de Fénérive-Est (20,43%) en 2010 limitrophe de notre

zone d‟étude Mananara-Nord. Elle est plus élevée chez les races importées (30%) et

mélangées (16,1%) que chez le Zébu malagasy (7,4%). Les neuf prélèvements testés

dans cette étude renferment tous Dermatophilus congolensis rendant fiable le diagnostic

de terrain basé sur la présence des croûtes cutanées.

Les principaux facteurs de risque connus comme favorisants sont : la race à p=

0,02, le niveau d‟infestation par les tiques Amblyomma variegatum à p= 0,0009,

l‟alimentation à p= 0,017, l‟atteinte de l‟infestation par les tiques Rhipicephalus

microplus à p= 0,006. L‟hypothèse de notre recherche n‟est pas vérifiée pour le système

d‟élevage à p= 0,072 et l‟atteinte de l‟infestation par les tiques Amblyomma variegatum

à p= 0, 352.

Pour arriver à se débarasser de ce fléau, il aurait fallu préconiser quelques

mesures d‟amélioration de l‟état de santé des bovins, d‟une part par la fabrication d‟abri

contre les grosses pluies. D‟autre part quelques mesures sanitaires complémentaires

telles que le détiquage hebdomadaire, vermifugation trimestrielle, bain de mer régulier,

traitement précoce des malades viendraient renforcer les actions précedentes.

Cette étude devrait s‟orienter à quelques perspectives de recherche. D‟une part

des recherches génétiques effectuées sur des animaux sensibles et resistants à la

maladie permettraient d‟examiner l‟existence probable de gènes d‟hypersensibilité.

D‟autre part, des recherches sur l‟action exacte du bain de mer sur l‟amélioration des

lésions de dermatose et sur l‟élimination des tiques devraient être vérifiées.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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ANNEXES

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ANNEXES

Annexe 1 : Données météorologique de Mananara-Nord (Direction Générale de la Météorologie Ampandrinomby : SIBD)

Mois Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Aoùt Sept Oct Nov Dec Moyenne

Ecartype annuelle

Précipitation (mm) :

Période 1951 à 1980

Pluie 293,1 288,4 339,3 208,8 192,1 182,1 193,9 213,4 105,4 96,5 146,6 238,6 208,18 73,71 Nombre de jours de

pluie 18 16 17 15 17 17 21 21 16 16 13 16 16,92 2 ,27

Température (°C) :

Période 1961 à 1990

Température maximale 30,9 30,7 30,5 29,5 28,2 26,2 25,7 25,9 26,6 27,7 29,2 30,3 28,45 1,99 Température minimale 22,2 22,7 22,5 21,5 19,7 18,2 17,5 17,4 17,4 18,8 20,8 22 20,05 2,13 Température moyenne 26,6 26,7 26,5 25,5 24 22,2 21,6 21,7 22 23,3 25 26,2 24,28 2,05 Humidité relative (%) :

Période 1957 à 1980

Normale de 07h 88 90 91 91 91 91 91 91 90 87 86 88 89,58 1,83 Normale de 12h 71 73 72 71 70 71 71 70 68 66 67 70 70 2,04 Normale de 17h 76 78 80 80 80 80 79 79 77 76 77 77 78,25 1,6 Moyenne 78 80 82 80 81 81 80 80 78 76 77 78 79,36 1,77

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Annexe 2: Fiche d’enquetes à remplir lors d’une visite des elevages de bovins dans

le district de Mananara-nord

IDENTIFICATION DE L‟ELEVEUR

Commune : Quartier : Date de l‟enquête :

N° du cheptel : Nb des bovins du cheptel :

Nom de l‟éleveur : Activité de l‟éleveur :

QUESTIONS GENERALES SUR L‟ELEVAGE

Système d’élevage

Inona ny fototsakafon‟ombinareo ? Raha miraotra ahitra dia mijanona any ve @

hariva sa mody ?

Type d’habitat

Matory aiza ny ombinareo ?

Vala misy tafo: _____ Ambany trano fotsiny : ______ Ankiaka: ______

Objectif de production

Inona ny tanjonareo amin‟ny fitarimianareo omby?

Hanagalana ronono: _____ Hosy horaka: _____ Fitazoman-Karena: _____

Pratique et fréquence de déparasitage interne

Manala vikin‟omby na dinta ve anareo ?

Eny: _____ Tsia: _____

Raha eny dia isaky ny inona?

Pratique et fréquence de détiquage

Manala kongona mipetaka amin‟omby ve anareo? Eny: _____ Tsia: _____

Raha eny dia isaky ny hafiriana?

Ary amin‟ny fomba ahoana?

Tanana: _____ Fanafody:______ Izy roa:______

Pratique et fréquence de rotation de pâturage dans une journée

Mamindrafindra toerana firaofan‟omby ve nareo ? Eny: _____ Tsia: _____

Impiry anaty indray andro? ____________________

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Nombre de sites de pâturage

Misy firy ny toerana misy firaofan‟ombinareo? __________________

Type de terrain de pâturage

Inona avy ny karazany?

Abreuvement

Aiza ny ombinareo no ampisotroina rano?

Isany fotoana ahoana anareo no manome rano ny ombinareo ?

Pratique et fréquence de bain par la mer

Mampandro omby aminy ranomasina ve anareo?Eny: _____ Tsia: _____

Raha eny dia impiry anaty iray volana na taona? _______________________

Aminy fomba ahoana? Maka aminy zerikany: _____ Mandeha antenany:______

Supplémentation et type d’aliment

Manome sakafo ankoatry ny miraotra ve anareo amin‟ny ombinareo?

Eny: _____ Tsia: _____

Raha eny dia inona avy?

_____________________________________________

Eny: _____ Tsia: _____

Piétinage des bovins

Mampanosy horaka ny omby ve anareo rehefa vanim-potoam-piasam-bary?

Saisons connues fréquentéss à l’apparition de la dermatophilose

Aminy vanim-potoana ahoana no tena ahitanareo fa mirogatra ilay aretina

bokaboka eto aminareo nadiatsy amin‟ombinareo

aza?_______________________________

Bovins morts de dermatophilose

Efa avy misy omby matiny bokaboka ve tato aminareo tanaty Octobre 2013

nakaty?

Eny: _____ Tsia: _____ Raha eny dia:

Nombre :______ sexe :_______ race :_______ âge :________

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QUESTIONS SPECIFIQUES POUR LE BETAIL

PREVALENCE DE LA DERMATOPHILOSE

N° des

bovins Sexe Age Catégorie Race

BSC,

Tour de

poitrine

Poids

estimé

visuelle-

ment

Vacciné

Oui/Non

Pratique de

déparasitage

interne

Oui/Non

ElB1

ElB2

ElBn

N° des

bovins

Nb de l'A.

variegatum

femelle

Nb de l'A.

variegatum

mâle

Nb de

femelles

gorgées de

Ripice-

phalus

microplus

Signes

cliniques

de

derma-

tose

observés

Antécedant

dermato-

philose

Oui/Non

Dermato-

philose

Oui/Non

Prélève-

ment (N° :

Eln/n/Bn)

El1B1

El1B2

ElnBn

Annexe 3 : Fiche d’enquête pour le technique d’élevage

Maladies fréquentées

dans le district

Médicaments couramment

utilisés

Médicaments utilisés pour le

traitement de la dermatophilose

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Annexe 4 : Fiche des résultats de laboratoire

N° de

prélèvement

Caractéristiques

microscopiques

après culture dans

l'eau distillée

pendant 3 heures en

milieu anaérobie et

température 37°C

Caractéristiques

macroscopiques

après culture sur

gélose au sang

Caractéristiques

microscopiques

après culture sur

gélose au sang

ElnBn

Annexe 5 : Elevage de bovins dans le district de Mananara-Nord de l’année 2013

Communes Nb de Fokontany

n=207

Nb estimatif

d’éleveurs

n=1907

Nb de

bovins

n=5728

Mananara-Nord 31 304 913

Imorona 7 62 187

Ambatoharanana 11 80 241

Ambodiampana 14 100 302

Andasibe 9 51 153

Antanananivo 7 72 217

Ambodivoanio 15 104 311

Antanambaobe 12 84 253

Antanambe 24 283 850

Manambolosy 18 235 705

Sandrakatsy 18 237 712

Saromaona 13 99 298

Vanono 16 108 322

Tanibe 12 88 264

Source : Délégué d‟Arrondissement Administratif du district de Mananara-Nord

(DAA), 2013

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Annexe 6 : Taille de l’échantillon estimée pour chaque commune

Commune

Nb des

bovins

recensés

Nb des

bovins

nécessaires

Nb des

éleveurs

recensés

Nb des

éleveurs

nécessaires

n=2563 n=247 n=853 n=85

Mananara-Nord 913 88 304 30

Imorona 187 18 62 6 Antanambe 850 82 283 28

Ambodivoanio 311 30 104 11

Ambodiampana 302 29 100 10

Annexe 7: Hypothèses de recherches

Hypothèse sur la prévalence par rapport aux zones :

H1: Il y a une différence significative de prévalence de la dermatophilose entre les

communes du district de Mananara-Nord.

H0: La prévalence de la dermatophilose n‟est pas significativement différente entre les

communes.

Hypothèse sur la prévalence par rapport à la classe d’âge :

H1: Il y a une différence significative de prévalence de la dermatophilose entre les âges.

H0: La prévalence de la dermatophilose n‟est pas significativement différente entre les

âges.

Hypothèse sur la prévalence selon la catégorie des animaux :

H1: Il y a une différence significative de prévalence de la dermatophilose entre la

catégorie des animaux.

H0: La prévalence de la dermatophilose n‟est pas significativement différente entre les

catégories des animaux.

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Hypothèse sur la prévalence selon le sexe:

H1: Il y a une différence significative de prévalence de la dermatophilose entre les

sexes.

H0: La prévalence de la dermatophilose n‟est pas significativement différente entre les

sexes.

Hypothèse sur la prévalence selon la pratique de bain de mer:

H1: Il y a une différence significative de prévalence de la dermatophilose entre la

pratique ou non de bain de mer.

H0: La prévalence de la dermatophilose n‟est pas significativement différente entre la

pratique ou non de bain de mer.

Hypothèse sur la prévalence selon le rythme de bain de mer:

H1: Il y a une différence significative de prévalence de la dermatophilose entre les

rythmes de bain de mer.

H0: La prévalence de la dermatophilose n‟est pas significativement différente entre les

rythmes de bain de mer.

Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon la race des bovins:

H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre les

races.

H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre

les races.

Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon l’alimentation:

H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre ceux

qui reçoivent et ceux qui ne reçoivent pas de supplémentation d‟aliment.

H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre

ceux qui reçoivent et ceux qui ne reçoivent pas de supplémentation d‟aliment.

Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon les types d’aliments:

H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre les

types des fourrages.

H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre

les types des fourrages.

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Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon le système d’élevage:

H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre le

système d‟élevage semi-extensif et semi-intensif.

H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre

le système d‟élevage semi-extensif et semi-intensif.

Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon type d’habitat:

H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre les

parcs à ciel ouverts et les parcs couverts.

H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre

les parcs à ciel ouverts et les parcs couverts.

Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon l’infestation par les

tiques Amblyomma varigatum:

H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre les

bovins infestés et les non infestés Amblyomma varigatum.

H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre

les bovins infestés et les non infestés par Amblyomma varigatum.

Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon l’infestation par les

tiques Rhipicephalus microplus:

H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre les

bovins infestés et les non infestés par Rhipicephalus microplus.

H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre

les bovins infestés et les non infestés par Rhipicephalus microplus.

Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon l’infestation par le

niveau d’infestation par Amblyomma variegatum et par commune:

H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre les

niveaux d‟infestation par A. variegatum et les communes.

H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre

les niveaux d‟infestation par A. variegatum et les communes.

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Hypothèse sur la fréquence d’apparition de la maladie par pratique de détiquage:

H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de la maladie entre ceux

qui pratiquent le détiquage et ceux qui ne le pratiquent pas.

H0: La fréquence d‟apparition de la maladie n‟est pas significativement différente entre

ceux qui pratiquent le détiquage et ceux qui ne le pratiquent pas.

Hypothèse sur la fréquence d’apparition de la maladie les moyens utilisés au

détiquage:

H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de la maladie entre le

manuel, mixte et traitement chimique.

H0: La fréquence d‟apparition de la maladie n‟est pas significativement différente entre

le manuel, mixte et traitement chimique.

Hypothèse sur la fréquence d’apparition de la maladie selon le rythme de

détiquage:

H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de la maladie entre les

rythmes de détiquage.

H0: La fréquence d‟apparition de la maladie n‟est pas significativement différente entre

les rythmes de détiquage.

Hypothèse sur la fréquence d’apparition de la maladie la pratique de déparasitage

interne:

H1: Il y a de différence significative de la fréquence d‟apparition de la maladie entre la

pratique et l‟absence de déparasitage interne.

H0: La fréquence d‟apparition de la maladie n‟est pas significativement différente entre

la pratique et l‟absence de déparasitage interne.

Hypothèse sur la fréquence d’apparition de la maladie selon la saison:

H1: Il y a de différence significative de la fréquence d‟apparition de la maladie entre les

saisons.

H0: La fréquence d‟apparition de la maladie n‟est pas significativement différente entre

les saisons.

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Annexe 8: Mode de reproduction

La reproduction est basée seulement sur la monte naturelle (saillie) dans la zone

d‟étude pour tout type et mode d‟élevage. Il ne s‟agit jamais de l‟insémination

artificielle. Ceux qui ne possèdent pas de taureau, amènent leurs vaches à saillir

gratuitement au taureau le plus proche.

Annexe 9 : Contraintes dans la production

Les éleveurs dans la zone connaissent des problèmes dans leurs élevages

principalement sur l‟alimentation. Ce problème est du au manque de fourrages, surtout

lors de la culture du riz où les éleveurs ou le propriétaire de la rizière ne peuvent plus

utiliser les rizières pour ne pas détruire la culture du riz. La diminution des pâturages

liée à l‟extension des cultures de rente (vanille, café, girofle) est aussi une cause

majeure de penurie de fourrage.

Le vol de bœufs est rare dans cette zone. Par contre, les actes de malveillance

(coup de hache, de sagaie) blessant les animaux ne sont pas rares (jalousie, différend).

Annexe 10 : Médicament traditionnel utilisé pour le traitement en fonction des

maladies fréquentes

Différents médicaments non pharmaceutiques sont utilisés en cas des maladies

des animaux. Le produit utilisé varie selon les maladies contre :

La diarrhée: « hodi-manga » décoction, à boire à raison d‟1/2l matin et soir,

« ravim-batolalaka » décoction, à boire à raison d‟1/ 2l, une fois par jour

pendant 3j.

fascilose : Tabac, « Rongony » trituré dans l‟eau à boire de volume 1/25l (une

tasse) en une seule prise;

parasitose gastro-intestinale : « ravimbatolalaka » et « vahivola » à broyer et

mélangé dans l‟eau à boire de volume 1/2l en une seule prise;

dermatoses : « ranomasina » (bain)

l‟infestation par les tiques : piment, sel mélangés avec du pétrole, de l‟essence

de girofle, « ravina dingadingana » à frotter et à mettre sur la peau de l‟animal

puis « ranomasina » (bain).

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Annexe 11 : Répartition des bovins selon la pratique de vaccination anti-

charbonneuse

La vaccination anti-charbonneuse doit être pratiquée obligatoirement chez les

bovins. Mais certains éleveurs ne veulent pas la faire. Et le tableau suivant montre le

pourcentage des bovins vaccinés.

Vaccination Nb des

bovins n=270 %

Vaccinés 193 71,50

Non vaccinés 77 28,50

Annexe 12 : Utilisation des bovins

La plupart des éleveurs utilisent leurs bovins pour le piétinage de leur propre

rizière ou celle des autres par amitié ou moyennant rémunération.

Pratique de piétinage Nb des

élevages n=85 %

Oui 73 85,90

Non 12 14,10

Annexe 13: Tour de poitrine des bovins enquêtés

Les bovins examinés possèdent des tailles différentes révélées par le tour de

poitrine, pris comme référence. Il varie de 82cm à 199cm (jeune et adulte).

Annexe 14: Répartition des bovins selon le classement de leur poids par estimation

visuelle

Le poids des bovins enquêtés varie de 30 à 350 kg de poids vif (jeune et adulte).

Poids des bovins (kg) Nb des

bovins n=270 %

[30;80[ 69 25,60

[80;130[ 104 38,50

[130;180[ 62 23,00

[180;230[ 26 9,60

[230;et plus [ 9 3,30

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Annexe 15: Fréquence de rotations de pâturage

Fréquence de rotations de

pâturage

Nb des

élevages n=84 %

>2fois par j 32 38,10

2fois/j 52 61,90

>2fois/j : pour ceux qui en font 3, 4 et 5fois par jour

1 à 2fois/j : pour ceux qui pratiquent une et 2 fois par jour

Il existe un éleveur qui ne la pratique jamais du tout, il met au piquet avec de

longue corde pour que le bovin peut se déplacer tout autour. La plupart des éleveurs

(61,90%) pratiquent deux rotations journalières.

Annexe 16: Répartition des élevages selon le rythme de bain d’eau de mer

Rythme de bain d’eau de

mer

Nb des

élevage n=58 %

Fréquent 12 20,70

Moyen 20 34,50

Rare ou Faible 9 15,50

Occasionnel 17 29,30

La motivation d‟effectuer le douchage dépend parfois de la disponibilité des

éleveurs et de la distance qui les sépare de la mer d‟où la variation du rythme de la

pratique en fonction des communes.

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Annexe 17: Répartition des bovins selon le body scoring

Différentes valeurs de body scoring ont été signalées sur le terrain.

BSC des Bovins Nb des

bovins n=270 %

Très maigre 29 10,70

Maigre 126 46,70

Assez-Bon état 97 35,90

Bon état 15 5,60

Très Bon état 3 1,10

Annexe 18: Répartition des élevages selon le rythme de déparasitage interne

Rythme de déparasitage

interne

Nb des

élevages n=79 %

> Tous les 3mois 65 82,30

Tous les 3 mois 14 17,70

> Tous les 3mois : qui dépassent la durée de 3 mois

Tous les 3 mois : tous les 3 mois régulièrement

Pour ceux qui pratiquent le déparasitage interne, le rythme est variable selon la

disponibilité et l‟apparition des symptômes de parasitose gastro-intestinale.Le produit

utilisé est fréquemment à base de l‟Ivermectine, Closantel et Nitroxinil.

Annexe 19: Glossaire

Ivermectine :

L‟Ivermectine est un antiparasitaire interne et externe. Il est formé par un

mélange de 2 molécules partiellement modifiées d‟abamectine (mélange de

Streptomyces avermitilis) et d‟un composée de la famille des avermectines qui sont des

endectocides de la classe de lactone macrocyclique. Il peut être indiqué pour plusieurs

espèces y compris les bovins, pour traiter les nématodes gastro-intestinaux, des vers

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pulmonaires, des vers de l‟œil, du varon, des acariens, de la gale, et des poux.

L‟utilisation chez les vaches en lactation, en periode de tarrissement et même pour les

génisses laitières gestantes est contre-indiquée. La voie d‟administration est strictement

en sous-cutanée sur l‟avant ou en arrière de l‟épaule, de raison 200µg/kg vif, soit

1ml/50kg du poids vif.

Amitraz :

L‟Amitraz est un ectoparasiticide actif chez les adultes et formes larvaires des

poux et des acariens et pour ceux qui ont la resistence aux organophosphorés et

organochlorés. Il est utilisable pour nombreuses espèces animaux tel que le bovin afin

de traiter les gales sarcoptiques, psoroptiques et chorioptiques, des tiques et poux.

L‟administration est par voie externe (bain ou pulvérisation) sans brosser la peau des

animaux lors de l‟usage. Il est utilisable même chez la femelle gestante mais contre-

indiqué pour le cheval.

Carbaryl

C‟est un insecticide carbamate utilisable pour tuer les nuisibles sur les fruits,

légumes et même les cultures. Il existe de la présentation dans un sachet

(PROCHITOX) spécial pour douchage, poudre mouillable de 40g, à diluer dans l‟eau de

14 à 18L, pour le traitement et prévention des ectoparasites (tiques, poux, puces et

gales) des bovins et d‟autres espèces, et même pour nettoyer les hangards.

Oxtetracycline 20% :

Il est un antibiotique de large spectre d‟activité, actif pour les bactéries de gram

positifs et gram négatifs. Il est utilisable à traiter les infections causées par les bactéries

sensibles à l‟Oxytetracycline. L‟administration est par la voie intramusculaire à raison

de 20 mg/kg, soit 1ml/10kg. Le delai d‟attente est 28j dans les viandes et 7j pour le lait.

Penstrep- 400

C‟est un antibactérien composé du mélange de Procaine Pénicilline G et

Dihydrostreptomycine. Le Procaine Pénicilline G est actif pour les bactéries à Gram-

positifs et Gram-négatifs. Et le Dihydrostreptomycine est actif pour combattre aux

Gram-négatifs.

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Vitamine B complex

Complex Vitamine B sont des vitamines hydrosolybles. C‟est l‟ensemble des 8

vitamines B à savoir:B1 (thiamine), B2 (riboflavine), B3 (niacine), B5 (acide

pantothénique), B6 (pyridoxine), B8 (biotine), B9 (acide folique ou folate) et B12

(cobalamine ou cyanobalamine). Ils possèdent de rôle different selon leurs noms. Ils

sont indispensables au bon fonctionnement de l‟organisme. Le Vitamine B complex

contient le Vitamine B6, B9 et B12 jouent le role dans le fonctionnement du système

immunitaire et dans la division cellulaire. La vitamine B2 est essentielle pour la santé de

la peau et des muqueuses ainsi que l‟activation de vitamine B6 et B9.

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VELIRANO

“Eto anatrehan‟i Zanahary, eto anoloan‟ireo mpikambana ao amin‟ny Holafitra

Nasionalin‟ny Dokotera Veterinera Malagasy sy ireo mpampianatra ahy, mianiana aho

fa hitandro lalandava ary hitaiza ny haja amam-boninahitry ny Dokotera Veterinera sy

ny asa. Noho izany dia manome toky ary mianiana aho fa :

Hanatanteraka ny asako eo ambany fifehezan‟ny fitsipika misy ary hanaja ny rariny sy

ny hitsiny ;

Tsy hivadi-belirano amin‟ny lalàn‟ny voninahitra, ny fahamendrehana, ny fanajana ny

rariny sy ny fitsipim-pitondran-tena eo am-panatanterahana ny asa maha Dokotera

Veterinera ;

Hanaja ireo nampianatra ahy, ny fitsipiky ny haikanto. Hampiseho ny sitraka sy

fankatelemana amin‟izy ireo ka tsy hivaona amin‟ny soa nampianarin‟izy ireo ahy;

Hanaja ny ain‟ny biby, hijoro ho toy ny andry iankinan‟ny fiarovana ny

fahasalaman‟izy ireo sy ho fanatsarana ny fiainany ary hikatsaka ny fivoaran‟ny

fahasalaman‟ny olombelona sy ny toe-piainany;

Hitazona ho ahy samirery ny tsiambaratelon‟ny asako;

Hiasa ho an‟ny fiarovana ny tontolo iainana sy hiezaka ho an‟ny fisian‟ny fiainana

mirindra ho an‟ny zava-manan‟aina rehetra ary hikatsaka ny fanatanterahana ny

fisian‟ny rehetra ilaina eo amin‟ny fiaraha-monina tsy misy raoraon‟ny olombelona sy

ny biby;

Hiezaka hahafehy ireo fahalalana vaovao sy haitao momba ny fitsaboana biby ary

hampita izany amin‟ny hafa ao anatin‟ny fitandroana ny fifanakalozana amin‟ny hairaha

mifandray amin‟izany mba hitondra fivoarana ho azy;

Na oviana na oviana aho tsy hampiasa ny fahalalako sy ny toerana misy ahy hitondra ho

amin‟ny fahalovana sy hitarika fihetsika tsy mendrika.

Ho toavin‟ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy ho rabirabian‟ny mpiray asa amiko kosa aho raha mivadika

amin‟izany”.

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PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Directeur de Thèse

Signé : Professeur RALISON FARASOLO Paule- Aimée

VU ET PERMIS D‟IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d‟Antananarivo

Signé: Professeur SAMISON Luc Hervé

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Name and First name : MBOLATIANA Nathalie

Title of the thesis : IMPORTANCE AND FACTORS OF RISKS OF THE

DERMATOPHILOSE BOVINE IN THE DISTRICT OF MANANARA- NORTH

Heading: Bacterial pathology of bovine

Number pictures : 10

Number of pages : 74 Number of appendices : 19

Number of tables : 29 Number of references bibliographicals : 60

SUMMARY:

The dermatophilose is a known cutaneous illness presenting the ominous effect all over

the world on the cattle raising, especially in the tropical and subtropical countries. A

transverse and prospective descriptive investigation has been made on 270 heads of the

bovine of 85 breeder réprésentants of the district of Mananara-North of the January

2013 until the end of the month of October 2014 as well as a bacteriological analysis of

9 withdrawals of the cutaneous crusts have been done on detected 25 cases. The

prevalence of the dermatophilose appears weak (9, 3%) in the zone of survey in 2014.

The 9 appropriated animals are all positive the bacterium's Dermatophilus congolensis.

The rate of apparition of the illness by the presence of the infestation by the ticks

Amblyomma variegatum at the bovine, the season, the system of raising is not

statistically different. In spite of the presence of elevated rates of the attack of the

infestation by the ticks Amblyomma variegatum in the zone, the prevalence of the

dermatophilose remains even weak (9, 3%) in relation to the one of Fénérive-Est (20,

43%) in 2010. The attack of the infestation by the Amblyomma variegatum ticks only is

not sufficient to provoke the apparition of the clinical illness among the resistant

animals, the presence of association of other encouraging factors is necessary except if

the level of infestation is raised.

Key words: Amblyomma varigatum, epidemiology, ectoparasites, dermatoses, skin,

cutaneousillnesses of the bovine, Dermatophilus congolensis, factors of risk.

Director and Reporter of thesis: Professor RALISON FARASOLO Paule-Aimée

Author’s address: G IV 5-10 Soamanandrariny Antananarivo- tianavelo@yahoo.

com

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Nom et Prénom : MBOLATIANA Nathalie

Titre de la thèse : IMPORTANCE ET FACTEURS DE RISQUES DE LA

DERMATOPHILOSE BOVINE DANS LE DISTRICT DE MANANARA-NORD

Rubrique : Pathologie bacterienne de bovin

Nombre de figures : 10

Nombre de pages : 74 Nombre des annexes : 19

Nombre de tableaux : 29 Nombre de références bibliographiques : 60

RESUME :

La dermatophilose est une maladie cutanée connue présentant l‟effet néfaste sur les

élevages de bovins dans le monde entier, surtout dans les pays tropicaux et

subtropicaux. Une enquête descriptive transversale et prospective a été faite sur 270

têtes des bovins de 85 éleveurs réprésentant du district de Mananara-Nord du janvier

2013 jusqu‟à la fin du mois d‟octobre 2014 ainsi qu‟une analyse bactériologique de 9

prélèvements des croûtes cutanées ont été effectuées sur des 25 cas détectés. La

prévalence de la dermatophilose apparaît faible (9,3%) dans la zone d‟étude en 2014.

Les 9 animaux prélevés sont tous positifs à la bactérie Dermatophilus congolensis. Le

taux d‟apparition de la maladie par la présence de l‟infestation par les tiques

Amblyomma variegatum chez les bovins, la saison, le système d‟élevage n‟est pas

statistiquement différente. En dépit de la présence de taux élevés de l‟atteinte de

l‟infestation par les tiques Amblyomma variegatum dans la zone, la prévalence de la

dermatophilose reste encore faible (9,3%) par rapport à celle de Fénérive-Est (20,43%)

en 2010. L‟atteinte de l‟infestation par les tiques Amblyomma variegatum seule ne suffit

pas provoquer l‟apparition de la maladie clinique chez les animaux resistants, il faut la

présence d‟association d‟autres facteurs favorisants sauf si le niveau d‟infestation est

élevé.

Mots clés : Amblyomma varigatum, épidémiologie, ectoparasites, dermatoses, la peau,

maladies cutanées des bovins, Dermatophilus congolensis, facteurs de risque.

Directeur et Rapporteur de thèse : Professeur RALISON FARASOLO Paule-Aimée

Adresse de l’auteur: G IV 5-10 Soamanandrariny [email protected]