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➜ Ils compromettent les chances dedéveloppement équilibré et équitable entre le Nord et le Sud :

“L’aide alimentaire” : compensation aux déséquilibres ou entretien des déséquilibres ?

> En 1998, l’Inde reçoit 165000 tonnes detablettes américaines “hautement nutritives”au titre de “l’aide d’urgence”… or l’Inde estexportateur net de céréales et de produitslaitiers au détriment de ses cultures vivrières !

> De plus, essentiellement composée de blé etde farines de blé, l’aide alimentaire diminuequand les prix du blé sont élevés et augmente quand les prix en baisserendraient l’importation de blé plusaccessible aux pays en développement.

Le transfert des problèmes : est-ce bien équitable ?

> Vis-à-vis des Pays En Développement : 667 programmes connus d’exportations de déchets dangereux des pays de l’OCDE vers des pays non membres (1989-1993).

> Vis-à-vis de territoires sinistrés et des générations futures : les coûts de la dépollution de certains sites industrielsrendus toxiques et dangereux sont estimés à plus de 1 milliard de dollars (hors coûts de santé et coûts socio-économiques) ; le poids de la gestion des déchets nucléairesest inestimable.

Les pollutions antérieures ou actuellesinduisent des dépollutions, très coûteusesdemain…

➜ Le coût social de nos modes de consommation :

Quand vous payez 54 € une paire de baskets fabriquée en Indonésie… 1 € seulement reviennent à l’ouvrièreindonésienne qui l’a fabriquée !

Les modes de production, de commercialisation et de consommation des pays industrialisés ont un coût :• environnemental : perte de diversité biologique, pollutions, déchets…• humain : chômage, pertes d’identités et de cultures locales…

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Un développement équitable et respectueux des identités

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développement équitable

54 €

2 €profit

5 €autresfrais

2 €publicité

22 €magasin

12 €taxes,

transportset douanes

10 €fabrication

horsmain-

d’œuvre

1 €main

d’œuvre

Qui gagne quoi :le détail d’une paire de baskets à 54 €

➜ Le coût patrimonial et culturel :

La standardisation et la perte des diversités

> Les produits culturels (films, séries, musique,jouets, journaux pour enfants, parcs de loisirs…) de Hollywood (Fox, Warner,Paramount, Universal, Disney, Columbia) sont en tête des exportations américaines, devant l’aéronautique !

> Depuis 1996, ces mêmes studios concluent des accords, autorisés par le Congrèsaméricain, avec des sociétés de téléphonie, de télévision par câble et des entreprises de logiciel.

une expérience de développement durable

Le Café labellisé Max Havelaar, pour un commerce plus équitable

Sous la pression des consommateurs, la grande distribution s’engage… un peu.

Les Organisations de Solidarité Internationale se mobilisent pour aider les petits producteursde café du Sud à stabiliser leurs revenus face :

> à un circuit de distribution qui absorbe près de 80% de la valeur finale de leur produit,

> au cours très variable des matières premièressur le marché mondial.

➜ Des engagements réciproques

> Garantie d’un prix d’achat stable satisfaisantles besoins élémentaires des producteurs(santé, protection sociale, formation…) et préfinancement des récoltes

> Travail avec les producteurs les plusdéfavorisés

> Entretien de relations durables pourpermettre une dynamique de développement

> Encouragement à des productions respectantl’environnement (50 % des cafés est issu de culture biologique)

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> Refus de l’esclavage, du travail forcé et de l’exploitation des enfants

> Contrôle et respect de ces principes.

➜ Une mobilisation des consommateursen faveur du commerce équitable dès1993

En 1998, une campagne nationale : envoi decartes postales et pétitions aux enseignesciblées exigeant l’introduction dans leursrayons de cafés visés par la campagne.

➜ Les résultats

> Mars 1999 : 1 000 hyper et supermarchésproposaient du “café équitable” avec desengagements nationaux.

> De nombreuses institutions et collectivités(Assemblée Nationale, Matignon, Ministère de l’Aménagement du territoire et del’Environnement, des collectivitésterritoriales, ARPE Midi-Pyrénées…) ontchoisi de s’approvisionner en “cafééquitable”.

> Les torréfacteurs partenaires de l’opération ont noté une augmentation de leurs ventes.

> Des fournisseurs d’envergure nationale ont signé des contrats avec Max Havelaar.

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➜ Je m’informe sur les conditions de fabrication des produits importés.

➜ J’interroge les distributeurs sur la composition et l’origine des produitsimportés : exemple de la campagne contre la déforestation qui vise à rendre la filièred’exportation du bois tropical transparente,afin d’éviter les abus et parvenir à une gestion durable des forêts tropicales et équatoriales.

➜ Je privilégie l’achat de produits fabriquésdans des conditions de commerce équitable (respect des droits de l’homme, protectionsociale et environnementale).

➜ Je participe aux campagnes citoyennes de solidarité internationale “De l’éthique surl’étiquette” qui proposent de créer un labelsocial, présenté sous la forme d’un symboleimprimé sur l’étiquette des produits fabriquésdans le respect des droits de l’homme.

➜ Je suis compréhensif vis-à-vis desspécificités culturelles dans mon entourage, dans les contrées plus éloignées.

➜ Je suis favorable au respect de l’équité entre les personnes, les sexes, les générations, les civilisations, les territoires et j’agis dans ce sens.

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développement équitable

Je suis un acteur du développement durable

Le saviez-vous ? Les habitats traditionnels

La diversité culturelle, c’est aussi le respect des habitats traditionnels dans le monde…

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énergie

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Une consommation mondiale en fortecroissance (2% par an depuis 12 ans)…, sachant que :> 40% de la population mondiale est encore

privée d’électricité> 25 % de la population mondiale (OCDE et pays

de l’Est) monopolise 75% de l’énergiecommercialisée (source PNUE)

Consommations d’énergie par habitant dans le monde :

énergie par habitant (97) Totale Electrique

(tep/an) (kWh/an)

USA 8.1 13 800

Japon 4.1 8 200

France 4.1 8 6001

EU 3.8 6 500

Monde 1.6 2 400

Chine & Inde & Afrique 0.7 660

(source : rapport Y. Cocher - EU Annual Energy Review 1999)

➜ Les sources d’énergies traditionnellessont :

> en cours d’épuisement (pétrole : 41 ans de réserves connues, gaz naturel : 63 ans,charbon : 218 ans…)

> polluantes : effet de serre, pluies acides,pollutions de l’air, du sol, de l’eau, des mers,pollutions radioactives accidentelles etdéchets nucléaires…

> coûteuses au niveau de la recherche (700 millions d’euros officiellementconsacrés chaque année à la recherchenucléaire française), de la production autransport (pétrole, réseaux électriques)

> gaspillées : la consommation mondiale peutêtre réduite de 20 à 25 % en améliorant lerendement énergétique de l’existant, et de50 à 90 % pour les installations nouvelles(dans l’industrie, les bâtiments, l’agriculture,par le développement des transportscollectifs…). (source PNUE)

➜ La dépendance énergétique constituel’une des principales sources deconflits existants ou potentiels :

> la carte des réserves et des sitesd’exploitation pétrolière se calque sur celledes guérillas “banalisées” les plus violentes : Niger, Colombie, Indonésie, Angola, Soudan,Malaisie…

> le centre de gravité de la productionmondiale de gaz et de pétrole se stabiliserasurtout au Moyen Orient.

> l’utilisation militaire du nucléaire civildemeure impossible à contrôler.

1. Le chiffre présenté est la production d’électricité par

habitant. La France exportant bon an mal an 10 à 15%

de sa production, il doit être diminué d‘autant pour

refléter la consommation par habitant. Les autres pays

ont un solde d‘échanges nul ou négligeable.

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L’énergie : une pièce maîtresse du développement durable

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➜ Des sources d’énergiesrenouvelables diversifiées (soleil, vent, eau, bois….) à ladisposition du Nord et du Sud.

> Propres : les sources d’énergiesrenouvelables (hydraulique, bois, solaire,éolien, géothermie) n’émettent pas de gaz àeffet de serre et ne produisent pas dedéchets dangereux de longue durée.

> Maîtrisables : au niveau local, le recoursaux énergies renouvelables ne dépendtechniquement que de leur disponibilité.Toutes sont caractérisées par une grandefiabilité des matériels et de technologieséprouvées, voire banalisées.

> Créatrices d’emplois locaux : création de700000 emplois ruraux au Brésil pour laproduction d’éthanol à partir de la canne àsucre. (source PNUE)

L’éolien produit déjà plus d’emploi etd’énergie par euro investi qu’un réacteurnucléaire. (source MIES)

une expérience de développement durable

Le séchage solaire du fourragedans la zone de Roquefort :une technique à diffuserd’urgence !

L’agriculture “moderne” a substitué aux méthodestraditionnelles de séchage du foin destechniques de réfrigération, déshydratation,ventilation forcée ou de fermentation parensilage, de cultures agricoles spécifiquementfourragères.

30 installations de séchage du fourrage engrange par capteurs solaires dans la zone deproduction de lait destiné à la fabrication duRoquefort ont été réalisées. Ce programme a mis en évidence, sur l’ensemble de la zone :

> une économie annuelle de 120 tonneséquivalents pétrole et 40% d’économiesd’électricité.

> une réduction de la pollution de l’air, enévitant l’émission de 360 tonnes de CO2, de 720 kg de dioxyde de souffre et 250 kg de NOx.

> une plus grande rapidité de séchage, des récoltes étalées, une meilleureconservation du fourrage et moins d’achats de compléments alimentaires.

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énergie

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> la valorisation de prairies extensives à faiblerendement, de la biodiversité et des paysagesqui leur sont associés et la réduction desintrants nécessaires à la production intensivede cultures fourragères.

> la diminution du taux de renouvellement du troupeau, moins de frais vétérinaires et un lait de meilleure qualité : le séchagesolaire évite la prolifération de germespathogènes (fréquente dans le fourrageensilé).

> un gain de temps de travail des agriculteurs de 10 à 15%, une diminution des coûtsd’investissement.

> la création d’une dynamique locale etl’enrichissement de l’identité locale.

Applicable à tous les élevages, du Nord au Sud, cettetechnique pourrait, moyennant quelques adapta-tions techniques, être étendue au séchage desgrains, ail, riz, piments, haricots, champignons…

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énergie

➜ Je maîtrise ma propre demanded’électricité : à mon domicile, au travail, je contribue à toutes les économiesd’énergie : chauffage, éclairage, veilles…(ex : je remplace les ampoules à incandescencepar des ampoules fluocompactes. Ellesconsomment 5fois moins et durent 5 à 10 foisplus longtemps).

➜ J’encourage et je soutiens toute initiativede maîtrise de demande d’énergie dans lesbâtiments collectifs.

➜ Je privilégie l’usage de transport en commun, de carburants propres, de la bicyclette, des rollers…

➜ Je m’informe sur les possibles recoursindividuels aux énergies renouvelables :solaire (chauffe-eau, plancher solaire…), bois (inserts, chaudières…).

➜ J’encourage les décideurs à recourir aux sources d’énergies renouvelables.

➜ Je suis avec attention l’évolution des engagements internationaux pour luttercontre l’effet de serre.

Je suis un acteur du développement durable

Le saviez-vous ?Seuls 3 % de l’énergie d’une centrale

nucléaire ou thermique sont convertis en lumière dans une ampoule incandescente.

70 % de l’énergie est perdue dans lesréseaux avant de parvenir à l’ampoule, qui,

à son tour, ne convertit que 10% de l’électricité

en lumière (le reste en chaleur).(sources “Facteur 4”)➜70%

➜ ➜3%

transport

10%

90%

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B• Biodiversité 74

C• Commerce plus équitable 75

D• Démocratie participative 77• Déséquilibres nutritionnels 78• Disparition de nombreuses espèces

végétales cultivées 79• Diversité culturelle 79

E• Effet de serre 80-81

H• Habitats standardisés 82

I• Illettrisme, analphabétisme 83• Inégalités face à la santé 84

P• Pollution atmosphérique 86-87

R• Rendement énergétique 86• Ressources humaines 88• Ressources naturelles 88• Ressources halieutiques 90

S• Sécurité alimentaire 91• Sources d’énergies renouvelables 92

T• Tchernobyl 95• Différents modes de transport 95

V• Villes 97

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Biodiversité

Les 3 niveaux de la biodiversité

➜ Biodiversité génétiqueChaque individu possède des caractères génétiques

propres (génome).

Plus il y a d’individus différents, plus il a de chances de

disposer de caractères permettant de s’adapter aux

diverses situations et conditions de vie.

➜ Biodiversité spécifiqueChaque espèce assure une fonction dans la “chaîne de la

vie”. Elle constitue un maillon. Plus les maillons sont

nombreux (plusieurs espèces assurant la même fonction)

et entrelacés, et plus la chaîne sera solide.

Par exemple, s’il n’y a qu’une seule espèce de rapace pour

chasser les petits rongeurs, que cet oiseau vienne à

disparaître et qu’aucun prédateur n’intervienne, les

rongeurs vont proliférer et en se nourrissant détruire des

plantes indispensables à la survie d’autres animaux, etc.

➜ Biodiversité écologiqueLes différents écosystèmes du plus petit (un tronc, une

mare) au plus grand (les biomes terrestres : une quinzaine

de grands ensembles naturels définis essentiellement par

les conditions climatiques comme les déserts ou les forêts

tropicales) sont étroitement imbriqués et interdépendants.

C’est leur bon fonctionnement qui permet de réguler les

grands équilibres physico-chimiques (eau, carbone,

oxygène…).

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➜ Plus d’info… > PNUE (Programme des Nations Unies pour

l’Environnement)

Secrétariat de la Convention sur la Biodiversité

http://www.biodiv.org/> IUCN (Union Mondiale pour la Conservation de la

Nature)

http://iucn.org/> Liste rouge des espèces menacées

http://iucn.org/redlist/2000/french/background.html> GBIF - The Global Biodiversity Information Facility

http://www.gbif.org/statfram.htm> Muséum d’Histoire Naturelle Paris

http://www.mnhn.fr> Fédération des Parcs naturels régionaux de France

http://www.parcs-naturels-regionaux.tm.fr> Silva, Gestion des forêts et écocertification, Ed. Actes

de la Table Ronde, 1997, 54 p.

La biodiversité est une chaîne qui ne peut être rompue

sans risques pour tous ses composants et notamment

l’espèce humaine.

Méconnaissant souvent ces équilibres, l’homme joue

à l’apprenti sorcier, arrachant des haies, asséchant

des zones humides, fragilisant l’espace agricole

par l’agriculture intensive, surexploitant les mers

et des forêts tropicales…

Commerce plus équitable

Des consommateurs aux “consom’acteurs” : des labels sociaux au service du commerce éthique.

“Vivre, c’est acheter, acheter, c’est avoir du pouvoir

et avoir du pouvoir signifie avoir des devoirs”

(National Consumer League, 19e siècle)

Entre boycotts et labels : une longue histoire depuis

1327…, notamment :

> Boycott de certains produits pour s’opposer au

commerce des esclaves.

> Années 60, aux Etats-Unis, le boycott d’un papier

collant produit par Dow Chemicals, également

producteur de napalm, est devenu un référendum

spontané contre la guerre du Vietnam.

➜ Les premiers labels sociaux sont liés : > au mouvement coopératif : “Co-op”, première “marque

éthique” au Royaume Uni au 19e siècle,

> au syndicalisme : USA, début du 20e siècle, publication

de “listes équitables” d’entreprises syndiquées.

Code de conduite, commerce éthique, commerceéquitable, label social : comment s’y retrouver ?

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mots clés

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➜ Les codes de conduite et labels auto proclamés :Entreprises s’appuyant sur une liste d’obligations et dedroits moraux définissant la responsabilité des salariés,

voire des fournisseurs.

➜ Le commerce éthique vise le respect des

conventions internationales du travail : élimination dutravail forcé et du travail des enfants, libertésyndicale et égalité, au sein des grandes filières

d’approvisionnement. (No sweat, Forest Stewardship

Council, de l’éthique à l’étiquette …)

➜ Le Commerce équitable entend renforcer laposition économique de producteurs marginalisésdans la filière d’approvisionnement par des prix garantis,

le prépaiement et le paiement direct aux cultivateurs et

à leurs coopératives. (Max Havelaar…)

➜ Label social : termes et symboles offrant des

garanties quant à l’impact social et éthique d’unprocessus commercial sur les producteurs et

travailleurs. Visent à éclairer les décisions des

consommateurs et intermédiaires… : Labels américains

“trend Setters”, Kaleenn, “Investors in People”.

➜ Fruits d’initiatives associatives, les impacts des

labels sociaux sont à la fois directs sur les producteurs

concernés et indirects (producteurs ne participant pas

au programme, réaction des pouvoirs publics…).

Encore limités aux marchés à l’exportation sud/nord, à

des produits et secteurs particuliers, au commerce de

détail, les labels sociaux sont un outil stratégiqueefficace d’information et de pression sur les entreprises

et les pouvoirs publics. Leur reconnaissance officielleest une demande pressante et motivée desorganisations de solidarité internationale.

Pour consolider les labels sociaux, les pouvoirs publics

peuvent également :

> veiller à l’authenticité et à l’indépendance du contrôle,

en confiant cette veille à des partenaires sociaux non

suspectés de partialité,

> aider les produits labellisés au titre de la passation des

marchés publics,

> proposer des incitations fiscales.

« Dès que l’on a pris son petit déjeuner, on dépend déjà

de la moitié du monde » Martin Luther King

Extraits du rapport de la “New Economics Foundation”

pour la Commission Européenne “Les Labels sociaux :

des outils au service du commerce éthique”

➜ Plus d’info… > http:/www.crc-conso.com/etic :

collectif de “l’éthique à l’étiquette”, à voir :

les communes s’engagent en faveur d’achats publics

éthiques

> http:/www.cleanclothes.org : réseau européen d’associations de promotion

du commerce éthique

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> http:/www.solidarmonde.fr : site des “Artisans du Monde”

> http:/www.maxhavelaarfrance.org : commerce équitable du café, thé… et points de

distribution

> http:/www.globnet.org/agirici : voir notamment, entre autres campagnes citoyennes,

“de quel bois bricolons-nous ?” (commerce du bois

respectueux des forêts tropicales)

> Plateforme pour le commerce équitable, 61 rue Victor Hugo – 93500 Pantin

Démocratie participative

10 ans de budget participatif à Porto Alegre (Brésil)

A Porto Alegre (1,3 millions d’habitants), capitale de

l’Etat de Rio Grande do Sul au Brésil, les citoyens

débattent du budget, décident des priorités et

contrôlent l’exécution selon une méthodologie très

précise qui s’est affinée au cours des années. La

population définit les investissements et les priorités du

budget à travers un mécanisme de codécision touchant

à tous les domaines de la gestion municipale.

> Soutien de la Banque Internationale pour la Recons-

truction et le Développement (BIRD) et de la Banque

Mondiale : la corruption a disparu, la gestion est

transparente, il y a donc contrôle du bon usage de

leurs fonds. Elles ont fortement souligné l’intérêt du

processus qu’elles suivent depuis plusieurs années.

> Autonomie critique des habitants par rapport à la

Mairie et maturité citoyenne : les Conseillers au

Budget participatif, rétribués par les habitants, sont

élus chaque année par les quartiers, sur des mandats

renouvelables une seule fois.

➜ Transparence et contrôle en continu des citoyenspour :

> Permettre aux citoyens d’effectuer des choix dont ils

voient les incidences et qui transforment

concrètement leur cadre de vie,

> Développer un processus de démocratie active où chaque

citoyen est appelé à débattre des besoins collectifs,

> Exercer un contrôle en continu, tout au long du

mandat des élus qu’ils ont portés au pouvoir, sans

avoir le sentiment que leurs voix sont confisquées par

ceux qu’ils ont fait élire,

> Recréer un espace de débat et d’initiatives civiques

qui accorde une maturité citoyenne aux habitants sur

la gestion de la Ville.

➜ Influence sur les décisions concernant le développement économique de la ville

Exemple de cette influence sur les conditions

d’implantation de la grande distribution :

Leader du marché brésilien, l’entreprise Carrefour a du

consentir aux demandes de la Mairie de Porto Alegre qui

agit dans l’esprit d’accueillir les investissements

étrangers conformément aux intérêts de la population

brésilienne.

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mots clés

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> Construction d’une crèche (création de 15 emplois) et

d’un d’accès routier au magasin,

> Restauration des canalisations d’un réseau souterrain,

> Installation des échoppes pour 40 petits commerces

dans l’enceinte du magasin (création de 120 emplois),

> Soutien financier d’un centre de formation pour les

employés du commerce local (création de 200 emplois),

> Livraison de ses poubelles à une coopérative de recy-

clage de déchets (créations de nouveaux emplois),

> Achats garantis aux petits agriculteurs de la ville.

➜ Plus d’info… > http://www.budget-participatif.org> http://www.monde- diplomatique.fr/2000/05/

PONT/13718.html> Charte de la concertation 1996/Ministère de

l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement

http://www.environnement.gouv.fr/ac1uaJcolnfos/Breves/dnpas21f.htmm

Déséquilibres nutritionnels

Les modes de production alimentaire

Notre mode d’alimentation s’est profondément modifié

depuis le début de l’ère industrielle. Le changement le

plus lourd de conséquences est la part prédominante

prise par les aliments d’origine animale par rapport à

ceux d’origine végétale, notamment les céréales, base de

l’alimentation humaine depuis 10000 ans.

Viandes, poissons, œufs et produits laitiers, autrefois

accompagnements du pain, du riz, des légumes ou des

légumineuses, sont maintenant devenus les ingrédients

principaux du repas.

➜ Les conséquences en terme d’environnement sont

considérables : il faut 5 à 20 fois plus de surface

pour produire la même quantité de protéines sous

forme animale que sous forme végétale.

En Europe et aux Etats-Unis, plus de 60 % des céréales

produites sont destinées à l’alimentation animale :

consommées directement elles permettraient de nourrir 2

milliards d’hommes.

➜ Plus d’info…> Site FAO www.fao.org/FOCUS/F/SOFI/count-f.htm> “Pour une politique nutritionnelle de santé publique

en France” - ministère de la Santé :

http://www.sante-gouv.fr> Centres d’Initiative pour Valoriser l’Agriculture

et le Milieu Rural (CIVAM) : http://www.civam.org> “La bio de la terre à l’assiette” Pascal Solana, Ed.Sang

de la terre, novembre 1999.

> “Manger autrement” Docteur Jean-Michel Lecerf, Ed. de

l’institut Pasteur de Lille, juin 1991.

> “Manger bio en restauration collective” CIVAM du Gard.

> “La nouvelle assiette, les céréales au menu”, Claude

Aubert, Ed. Terre Vivante

> “Aliments transgéniques : des craintes révélatrices - Des

scientifiques aux consommateurs un débat citoyen

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autour de l’initiative populaire suisse pour la protection

génétique”, Brac de la Perriere R-A / Trolle A., Ed.

Charles Léopold Mayer, Paris, 1998, 114 p., coll. Dossier

pour un débat.

Disparition de nombreuses espèces végétales cultivées

A propos de la diversité dans l’alimentation et la production alimentaire…

Notre alimentation n’a jamais été aussi variée qu’aujour-

d’hui. Cependant l’abondance de produits vendus sur les

étalages toute l’année, est dépendante d’une petite dizai-

ne de variétés horticoles ou animales.

Par exemple :

> aux quatre coins de l’Europe on retrouve les mêmes 5

ou 6 variétés de pommes : Golden, Canada, Starking,

Granny Smith, plus 2 ou 3 autres. Au début du 20e siè-

cle, un livre de pomologie décrivait, pour la seule

France, 527 variétés de pommes dont 72 de reinettes.

> l’essentiel du cheptel bovin français repose aujourd’hui

sur 3 races. Dans les années 1950, on en dénombrait

50 dans les campagnes.

➜ Plus d’info… > “Les fruits retrouvés”, Evelyne Leterme,

Ed. du Rouergue, 1995

Diversité culturelle

Langues indigènes*

La disparition des langues indigènes est une menace pour

l’environnement selon une étude du Programme des

Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

Dans le monde, il y a 5 000 à 7 000 langues parlées, dont

4 000 à 5 000 sont indigènes et 2 500 menacées de

disparition immédiate. La culture est la source première

de la connaissance et de la science et prend elle-même

sa source dans l’environnement local. Les peuples indi-

gènes détiennent des connaissances vitales sur les ani-

maux et les plantes de leur environnement et ils conser-

vent, dans leur culture et leurs traditions, les secrets sur

les manières de rendre leur habitat et leur terres viables,

dans un environnement amical, de manière durable.

La disparition d’une langue et de son contexte culturel

revient à brûler un livre unique sur la nature, estime le

PNUE.

A titre d’information, la Papouasie détient le record des

langues parlées avec 847, suivie par l’Indonésie (655), le

Nigeria (376), l’Inde (309), l’Australie (261)…

32 % des langues parlées le sont en Asie, 30 % en

Afrique, 19 % dans le Pacifique, 15 % sur le continent

américain et 3 % en Europe.

Source : Terrabilis, édition du 15 02 2001

* indigène : qui est originaire du pays, de l’endroit où il se trouve

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mots clés

Page 20: Ils compromettent les chances de - Ecobase 21 · 2013-01-11 · > polluantes: effet de serre, pluies acides, pollutions de l’air, du sol, de l’eau, des mers, pollutions radioactives

➜ Plus d’info…> www.chez.com/lingua :

site d’information sur les langues régionales de

France (cartes, définitions, liens généraux sur les

langues régionales, Charte européenne des langues

régionales ou minoritaires…)

> www.terrabilis.com/actu/breves

Effet de serre

> Voir illustration ci-contre

➜ Plus d’info…> Mission Interministérielle de l’Effet de Serre (MIES)

http://www.effet-de-serre.gouv.fr> Institut Français de l’Environnement (IFEN)

http://www.ifen.fr> Réseau Action Climat France

http://www.rac-f.org > Collectif ONG (RAC-F/FNE/ DÉTENTE/CLER)

http://www.sosclimat.org> Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de

l’Energie

http://www.ademe.fr> Site officiel des Nations Unies

http://www.unfccc.de/portfranc> Site gratuit Données mondiales

http://www.grida.no/inf/news/news01/news16b.htm

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