ile-de-france, le magazine n°23

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LE JOURNAL DU CONSEIL RÉGIONAL Mai-juin 2009 – N° 23 www.iledefrance.fr Et demain... la croissance verte Écoactivités LAURA (PAGE 2) JOSEPH (PAGE 2) CLAIRE (PAGE 3) LAURENT (PAGE 3) ANNIE (PAGE 3) ANNE (PAGE 3) ÉLODIE (PAGE 3) GILLES (PAGE 4) SAMIRA (PAGE 4) Quand le football s’empare des rues À Villiers-le-Bel, l’équipe de street football se prépare pour la deuxième Coupe de France. P. 10 Dix siècles de cathédrales Découverte des neuf cathédrales de la région, dont la seule construite au XX e siècle en France. P. 12 Un restaurant très solidaire À Fontenay-sous-Bois, l’équipe du Macondo a reçu le premier prix du concours CréaRîF en 2008. P. 2 Quand industrie rime avec écologie : Limay (78) accueille la première usine française qui produira du biodiesel à partir de la valorisation d’huile de friture.

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Ile-de-France, le magazine n°23, mai-juin 2009 http://www.ps-soisy.fr/

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L e j o u r n a L d u c o n s e i L r é g i o n a L

Mai-juin 2009 – N° 23

www.iledefrance.fr

Et demain... la croissance verte

écoactivités

Laura (page 2) Joseph (page 2) CLaire (page 3) Laurent (page 3) annie (page 3) anne (page 3) ÉLodie (page 3) giLLes (page 4) samira (page 4)

Quand le football s’empare des ruesÀ Villiers-le-Bel, l’équipe de street football se prépare pour la deuxième Coupe de France. P. 10

Dix siècles de cathédralesDécouverte des neuf cathédrales de la région, dont la seule construite au xxe siècle en France. P. 12

Un restaurant très solidaireÀ Fontenay-sous-Bois, l’équipe du Macondo a reçu le premier prix du concours CréaRîF en 2008. P. 2

Quand industrie rime avec écologie : Limay (78) accueille

la première usine française qui produira du biodiesel à partir de la valorisation

d’huile de friture.

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SOMMAIRE |

En 2008, le restaurant Macondo a reçu le pre-mier prix du concours CréaRîF. Avec ses plats latinos issus du commerce équitable, l’équipe crée du lien social entre les habitants du quar-tier des Larris, à Fontenay-sous-Bois (94).

ouverture h Tacos, bœuf bourguignon, fajitas ou poulet fermier ? Le Macondo fait tomber les frontières gastronomiques, géographiques et sociales ! Ce restaurant associatif, ouvert en novembre 2007, a reçu un an plus tard le premier prix CréaRîF, dispositif régional qui récom-pense les projets d’économie sociale et solidaire. « Pour la première fois, notre travail était reconnu ! ça nous aide à continuer malgré les difficultés, raconte

Graciela, coordinatrice du lieu, arrivée d’Uruguay en 1979. J’ai connu le centre commercial des Larris florissant et animé, alors quand on nous a proposé de créer un restaurant pour redynamiser le secteur, on a foncé : on doit bien ça à Fontenay qui nous a accueillis il y a trente ans ! »

Un espace ouvertLe prix de CréaRîF (7 000 euros) a per-mis d’acheter du matériel pour équiper la cuisine. Derrière les fourneaux, Luis, le mari de Graciela, innove entre traditions française et sud-américaine. « Ses tartes salées sont fameuses et originales, déclare Cintia, la vice-présidente de l’association Montevideo, à l’origine de la création du restaurant. « Jambon-fromage-ana-

nas, steack haché-dattes… Délicieux ! » Les clients, eux, sont fidèles, et certains viennent même déjeuner tous les jours ! Cultivant son originalité, le Macondo est un espace ouvert aux habitants et aux associations du quartier. Ateliers pour enfants, concerts, contes, soirées thé-matiques s’y déroulent régulièrement. L’équipe met aussi beaucoup d’espoir dans le service traiteur (buffets à partir de 40 personnes). Plusieurs bénévoles ont rejoint « la famille » du Macondo et vien-nent donner régulièrement un coup de main, indispensable, car les trois emplois tremplins ne suffisent pas. l julie védie

h Le Macondo, place des Larris, Centre commercial des Larris, 94120 Fontenay-sous-Bois, 01 41 95 86 18 ou 06 80 36 73 69 - http://restaurant.macondo.over-blog.com

Portrait à Fontenay-sous-Bois, un restaurant très solidaire

Guacamole et lien social

BALISES | à L’AffIchE |

île-de-FrANCe | m a i - J U i n 2 0 0 9 | Nº 23

Mai-juin 2009 “ Arrivée depuis peu, je découvre l’impressionnant réseau de transport, et surtout une région où on a tout à portée de main ! ’’ lAurA MorYouSeF, PAriS (15e)

“ En attendant de passer un BTS tourisme, j’enchaîne les missions d’intérim. Mais, ici, j’ai plus de chance de trouver du travail ! ’’ joSePh MoiSSiArd, triel-Sur-SeiNe (78)

libreSPAroleS de FrANCilieNS

Avec les petits plats de Luis, des ateliers pour enfants et des concerts, l’équipe du Macondo redonne vie au centre commercial des Larris.

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131 000 Franciliens travaillaient dans le secteur de la production audiovisuelle et cinématographique en 2007, soit 8 % de plus qu’en 2006.

300 000 tonnes de déchets verts, issus des tailles et tontes des jardins, arrivent chaque année dans les déchetteries franciliennes.

1 170 km de fibre

optique ont été déployés en Seine-et-Marne, ce qui va accélérer la mise en place du haut et du très haut débits.

Découverte des arbres le 24 mai dans la forêt régionale de Galluis (78), observation des oiseaux dans la forêt régionale de Ferrières (77) le 3 juin, ou encore récolte de miel dans le parc forestier de la Poudrerie (93) les 20 et 21 juin… Tout le programme des animations nature organisées par l’Agence des espaces verts (AEV) sur www.aev-iledefrance. Les animations sont gratuites et ouvertes sur réservation. Se renseigner au 01 72 69 51 00.

02 | eN vueà Fontenay-sous-Bois, un restaurant très solidaire. Les Franciliennes veulent faire plus de sport. P. 3

04 | FAitS et GeSteSFace-à-face : Jean-Paul Huchon dialogue avec deux Franciliens. Baromètre des Franciliens, sondage opinionWay. P. 5

06 | PlANèteau Chili, Santiago cherche un nouveau souffle.

07 | À lA uNeécoactivités et écorégionLa croissance verte, un remède à la crise reportage La formation professionnelle se met au vert. P. 9 point de vue Daniel Brunel, Michel Vampouille et Marc Lipinski, vice-présidents du conseil régional. P. 9

10 | teNdANCeSQuand le football s’empare de la rue.

12 | hiStoire

Dix siècles de cathédrales en Île-de-France.

13 | eNtretieNavec Sandrine Mathy, présidente du réseau action climat France.

14 | tribuNeSExpression des groupes politiques.

16 | AleNtourSLa Défense de haut en bas.

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Directeur de la publication : Jean-Paul Huchon. Directeur de la publication délégué : Hervé Marchal. Comité éditorial : Cathe-rine Barbaroux, Jean-Michel Thor-nary, Patricia Blanchard-Bouvelot, Hervé Marchal, Pierre Chapde-laine. Rédacteur en chef : Pierre Chapdelaine Secrétaire générale de rédaction : Isabelle Chouffet. Rédactrice-reporter : Julie Védie. Ont collaboré à ce numéro : Chauzy et Gaudelette, Pascale Eliabel, Saïd Taki. Couverture : Isabelle Eshraghi/Agence Vu. Conception : Rampazzo et Associés.Réalisation : /Franck Widling. Impression : Île-de-France est édité à 4 880 000 exemplaires sur papier recyclé 57 g par Lenglet Imprimeurs. ISSN en cours. Dépôt légal à parution.

Île-de-France, journal bimestriel du conseil régional, 35, bd des invalides, 75007 Paris. tél. : 01 53 85 53 85. [email protected]

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TEMPS FORTS | |

26 % des Franciliens s’estiment plutôt chanceux, d’après une étude TNS Sofres.

100 000

tonnes de bois d’élagage sont produites chaque année en Île-de-France.

6 538 exploitations agricoles sont en activité dans la région, représentant 30 000 emplois.

En chIffrES | focuS |

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île-de-FrANCe | m a i - J U i n 2 0 0 9 | Nº 23

“ J’ai parfois le sentiment d’être une migrante, entre Paris, où j’ai mes études et mes loisirs, et la banlieue, où je ne ferai pas ma vie... ’’ ClAire leProuSt, erMoNt (95)

“ L’offre de transports est importante mais pas toujours bien répartie. Surtout, il y a des efforts à faire pour informer les usagers ! ’’ lAureNt tiSSier, ASNièreS-Sur-SeiNe (92)©

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En 2008, des organes ont été prélevés sur 229 donneurs et 1 414 greffes ont été réalisées. Mais les demandes augmentent (www.dondorganes.fr).

H(78) chatouLe barrage de 1933 cédera… sa place à un nouvel ouvrage, plus esthétique et plus écologique. Mise en service du nouveau barrage prévue fin 2012.

(91) MassyJeunes, familles et personnes âgées dans la même maison : la résidence plurigéné-rationnelle raymond-aron propose des logements pour les personnes les plus modestes et en difficulté d’insertion.

(92) saint-cloudUne gare accessible… dans tous les sens du terme : après les travaux, les personnes handicapées pourront accéder aux quais, mais en plus les passants pourront traverser la ville grâce à la passerelle.

(77) chauMes-en-BrieDu neuf pour les enfants ! Une école maternelle, une cantine et un centre de loisirs qui permettra d’accueillir une centaine d’enfants vont être construits d’ici à 2010.

retrouvez plus d’actualité locale surwww. iledefrance.fr

Quinze jours pour sensibiliser au commerce équitable

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neuf césars pour trois films aidés par la région

La dernière Cérémonie des Césars a couronné trois films aidés par la Région. Il s’agit de Séraphine, de Martin Provost : meilleur film, meilleure actrice pour Yolande Moreau, meilleurs costumes, meilleur scénario original, meilleure photo, meilleure musique, meilleur décor, d’Entre les murs, de Laurent Cantet, lauréat de la dernière Palme d’or à Cannes : meilleure adaptation et Les Plages d’Agnès, d’Agnès Varda (photo) : meilleur documentaire. Chaque année, la Région consacre 17 millions d’euros au soutien du cinéma. l

Selon une enquête de l’Institut régional de déve-loppement du sport (IRDS), les Franciliennes font autant de sport que les Franciliens, mais de façon plus occasionnelle. Elles aimeraient pratiquer davantage, mais manquent de temps.

FreiNS CulturelS h natation, escalade, mais aussi tennis, vélo ou handball… Les Fran-ciliennes aiment le sport, et le pratiquent autant que les Franciliens : 61 % d’entre elles exercent une activité physique au moins une fois par semaine (chiffres 2007). Ce taux augmente même avec l’âge : les Fran-ciliennes s’initient plus tardivement, au contraire des hommes qui ont tendance à ralentir le rythme en vieillissant. Mais la vraie différence se situe dans le temps consacré au sport. en effet, tandis que la vie de famille n’influence pas la pra-tique régulière des hommes, elle est un frein pour celles qui vivent en couple avec des enfants ou les élèvent seules : 70 % des femmes déclarent manquer de temps pour s’entraîner davantage. elles préfèrent les dis-ciplines individuelles (danse, équitation, natation), à pratiquer de façon autonome, et n’aiment pas trop la compétition : seulement 35 % d’entre elles sont licenciées d’une fédé-ration. elles apprécient de s’entraîner quand elles le souhaitent et à leur rythme (95 % des pratiquantes). enfin, près de la moitié des Franciliennes (46 %) souhaiteraient exercer une activité sportive qu’elles ne pratiquent pas actuellement. Autre aspect probléma-tique : les instances sportives ne montrent pas l’exemple puisque que, seulement 5 % des fédérations sportives ont une femme à leur tête ! Bref, il reste des efforts à faire pour que les Franciliennes puissent faire du sport comme elles le souhaitent : lever les freins culturels dans l’orientation sportive des parents, mais aussi leur laisser plus de temps à elles dans la sphère privée… l h En savoir plus : www.irds-idf.org

eNquête Les femmes sont aussi sportives que les hommes

Les Franciliennes veulent faire davantage de sport

Anne Gautier, Noisy-le-Sec (93)« Je cours une heure par semaine dans le Val-d’Oise. Je prends donc les transports, car, près de chez moi, il n’y a que des routes et des trottoirs ! Si j’avais un stade ou des parcs plus près, je pratiquerais plus. »

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élodie Jacques, Sannois (95)« Avant, je faisais de l’escalade avec la fac : 10 euros pour l’année, matériel fourni ! Aujourd’hui, je ne peux plus me l’offrir. Il y a pourtant un mur d’escalade près de chez moi, mais les prix sont vraiment prohibitifs ! »

h Annie Pedrero, présidente du comité régional d’éducation physique et de gymnastique volontaire« Plus on monte dans la hiérarchie sportive, moins on trouve de femmes ! Rien ne les pousse à se présenter, et quand elles le font, elles ne sont pas les bienvenues. »

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Un brunch géant organisé à Paris par Max Havelaar, un écofestival étudiant à Guyancourt à l’initiative d’Artisans du monde, mais aussi des concerts, des marchés, des expos… Jusqu’au 24 mai, la 9e édition de la Quinzaine du commerce équitable multiplie les événements pour sen-sibiliser les Franciliens à une consommation plus juste. lh Plus d’infos : www.quinzaine-commerce-equitable.fr, www.fairtrade.fr, www.artisansdumonde.org

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C’EST LANCÉ | |

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Choisis par l’Institut CSA, Samira Belkacem et Gilles Aubert ont rencontré Jean-Paul Huchon, président du conseil régional. Les questions de ces deux habitants de Paris ont porté sur l’environnement, la sécurité dans les lycées et l’information. Extraits.

SAmIrA BELkACEm : Comment la Région fait-elle connaître ses actions auprès de la jeunesse ?JEAN-PAUL HUCHON : Mieux informer, ce n’est pas toujours facile. Nous le faisons grâce au journal Île-de-France, à notre site Internet et par le biais de campagnes d’affichage, comme celle sur la violence. Nous le faisons aussi en nous associant à des manifestations importantes. Je pense par exemple à Solidays ou à Rock en Seine qui est la meilleure affiche de rock de l’année ! GILLES AUBErt : Que fait le conseil régional pour favoriser les énergies renouvelables ?JEAN-PAUL HUCHON : Nous avons des subventions pour développer la géothermie, le solaire et l’éolien. Bien sûr, nous intégrons ces énergies propres dans la construction des lycées ou des centres de forma-tion des apprentis. Ce sera le cas pour le lycée de Charenton qui ouvrira ses portes à la rentrée pro-chaine. Il sera une référence dans toute la France !GILLES AUBErt : A-t-on une idée de l’évolution de la pollution en Île-de-France, notamment depuis la mise en circulation du Vélib’ ?JEAN-PAUL HUCHON : Pour combattre la pollution, il faut la mesurer. AirParif nous donne des éléments très complets. Nous savons donc que la pollution recule légèrement dans Paris et en Île-de-France. Mais si la question des déplacements est impor-tante, il ne faut pas oublier l’habitat. C’est dans le logement que l’on peut réaliser le maximum d’économies d’énergie.GILLES AUBErt : Et la voiture électrique, c’est une bonne idée ?JEAN-PAUL HUCHON : Des industriels sont en train de travailler sur ce sujet important. J’ai rencontré les dirigeants du groupe Renault. Ils envisagent de construire à Flins une ligne de voitures élec-triques. Nous sommes prêts à les accompagner dans la réalisation de ce projet, notamment dans le domaine de la formation des salariés qui tra-vailleront sur ce véhicule et pour la construction du centre de recherche.SAmIrA BELkACEm : C’est plus une remarque qu’une question… Sur la sécurité dans les lycées, il ne faut pas oublier que les troubles viennent de minorités, souvent extérieures à l’établissement…JEAN-PAUL HUCHON : Il y a eu ces derniers temps des agressions inqualifiables. La sécurité dans les lycées, nous l’assumons. Nous ne sommes pas angéliques. Mais il faut reconnaître que de nom-breuses associations souffrent d’un manque de crédits. Quand les moyens accordés à la prévention reculent, les violences sont de retour. l

« Le lycée de Charenton sera une référence »

“ Nous voulons aider Renault à produire la voiture électrique à Flins ”

fACE-à-fACE | JEAN-PAUL HUCHON | |

îLE-DE-FRANCE | m a i - j u i n 2 0 0 9 | Nº 23

Selon un sondage réalisé par l’Institut LH2 en février dernier, plus d’un Francilien sur deux dit s’intéresser à la recherche. 73 % des personnes interrogées estiment qu’il faut accroître les crédits pour l’innovation et la recherche, même en temps de crise : priorité à la biologie et à la

santé (77 %) et au développement durable (63 %). Et ils sont 85 % à penser que la Région Île-de-France a un rôle légitime à jouer en la matière. En 2009, le conseil régional consacre 152,3 millions d’euros à la recherche et à l’innovation, soit plus de 3 % de son budget.

H(75) Paris (17e)Des jeunes travailleurs en fleurs ! Leur foyer de la rue Gauthey, la Cité des fleurs, a été rénové : plus de confort dans les chambres, plus d’espace dans le foyer…

(93) Noisy-le-GraNd Relais entre gymnases ! Celui du centre va devenir une piscine, donc un nouvel équipement. Le gymnase du Clos-de-l’Arche verra le jour 500 mètres plus loin, d’ici à 2010.

(94) ivry-sur-seiNe Du neuf pour le grand âge : l’Institut de la longévité est en cours de construction pour étudier les maladies liées au vieillissement.

(95) éraGNy-sur-oise Des associations chez Paul et Virginie ? La demeure de l’écrivain Bernardin de Saint-Pierre a été rénovée et devient une maison de quartier dédiée aux événements culturels.

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h Samira Belkacem, étudiante

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Une Région très sportiveDévelopper les pratiques sportives, accompagner les jeunes sportifs dans l’accès au haut niveau, et renforcer la qualité du personnel d’encadrement et des bénévoles. Ce sont les objectifs fixés par la Région pour son soutien à 14 comités régionaux ou ligues. Parmi les disciplines aidées : l’athlétisme, l’aviron, la boxe anglaise, le football, la gymnastique, le karaté, la lutte, le roller-skating, le tennis de table, la voile… l

Bientôt un terminal ferroviaire à Rungis !Le plus grand marché du monde fête en 2009 ses 40 ans. Il voit arriver chaque année environ 200 000 tonnes de fruits et légumes par le rail. Pour développer l’activité, un terminal ferroviaire est en cours de construction et d’aménagement : une cour plus grande, des quais plus longs, et des installations de qualité répondant aux normes d’hygiène et de mise sous froid. Ce projet permettra à terme d’éviter le trafic de 7 000 à 8 000 poids lourds par an. l

La gare de Luzarches accessible aux personnes handicapéesLa gare de Luzarches (95) est le terminus de la ligne qui sera la première à accueillir le Francilien, le nouveau train de banlieue, en décembre 2009. Cela valait bien des travaux pour davantage de confort et d’accessibilité ! Rehaussement du quai n° 1 afin que les passagers soient de plain-pied avec le futur train, installation de rampes d’accès à la gare et au quai pour les usagers en fauteuil roulant, construction de toilettes pour les personnes handicapées, installation de portes automatiques… Fin des travaux en août. l

Des aides à dix théâtres et compagniesLa Région apporte son soutien aux projets des théâtres et compagnies artistiques franciliens. Dix structures ont signé une convention sur trois ans : elles s’engagent à monter des spectacles avec notamment des artistes en résidence, en favorisant l’emploi et en garantissant une large diffusion auprès du public. Parmi les compagnies aidées, le Nouveau Théâtre de Montreuil (93) (photo), le Théâtre du Cristal (95), le Théâtre de l’Est parisien… l

FAItS Et gEStES4Mobilisation pour les transportsPour répondre aux attentes des usagers, Région et départements franciliens ont annoncé le 30 mars la mise en œuvre du plan de mobilisation en faveur des transports d’un montant de 18 milliards d’eu-ros, sans attendre de nouvelles ressources de l’état. Carte interactive sur www.ile-de-france.fr. l

EN DiRECt DU CONSEiL RÉGiONAL

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AGENDA | |

La région a mis au point une série de mesures pour que les habitants des quartiers, notamment les jeunes, puis-sent concrétiser leur projet de création d’entreprise.

iNitiAtivES h D’après une étude de l’Association pour le droit à l’initia-tive économique(Adie), un jeune sur deux et 27 % des habitants des quar-tiers souhaiteraient créer leur entre-prise. Forte de ce constat, la Région a lancé un ensemble de mesures pour permettre aux habitants des quartiers difficiles d’Île-de-France de passer du projet à la réalisation. Une école régionale des projets a, par exemple, été fondée. Avec l’aide de prestataires spécialisés, comme l’Adie (dispositif Créajeunes), elle a soutenu 223 créateurs potentiels en 2008 et va doubler la mise en 2009. Autre dispositif : la création du métier d’agent de sensibilisation à l’entreprenariat, surtout auprès des jeunes. Les quatre premiers agents sillonnent depuis le mois d’avril les territoires de Sarcelles-garges-gonesse, d’Orly-Choisy, d’évry-Corbeil-Essonne et de Nanterre. à

terme, les 26 quartiers prioritaires de la région seront couverts. Autre piste : la création des Points d’accueil pour la création d’entreprise (Pace), où l’entrepreneur est orienté vers les dispositifs d’appui les plus adaptés à sa démarche. Deux ont déjà ouvert au sein des Maisons de l’emploi de Sénart (77) et de Nanterre (92). Enfin, l’opération CréaRîF Quar-tiers a permis en 2009 de mettre les habitants en relation avec les inter-locuteurs techniques et financiers adéquats : 230 porteurs de projets (55 % de femmes) ont bénéficié d’un accompagnement. l

h En savoir plus : www.creersaboite.fr

îLE-DE-FRANCE | m a i - j u i n 2 0 0 9 | Nº 23

Du 29 mai au 6 juinFutur(s) en Seine. Présentation de l’innovation numérique en Île-de-France. Toutes les informations sur www.iledefrance.fr.

Du 1er juin à fin juilletConsultation du public autour des trois plans déchets élaborés par le conseil régional : plan régional d’élimination des déchets ménagers et assimilés ; plan régional d’élimination des déchets dangereux ; plan régional d’élimination des déchets d’activités de soins à risques infectieux. Les lieux de la consultation sur www.iledefrance.fr.

4 juinColloque « Île-de-France, l’excellence alimentaire : nourrir la région capitale ».Conseil régional, 57, rue de Babylone, Paris 7e.

le 29 juinAprès une série de rencontres dans des CFA, des lycées, des instituts de formations sanitaires et sociales, les états généraux de la formation professionnelle présentent leurs travaux au Centre des congrès de la Villette, à Paris.

école régionale des projets, créajeunes, pace...

Créer des entreprises et des emplois dans les quartiers

Caroline Villela, styliste, a créé son activité grâce à Créajeunes et à l’école régionale des projets, à Paris.

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FAItS Et gEStES 5

Actuellement, êtes-vous heureux ou pas de vivre en île-de-France ?

Diriez-vous qu’en ce moment, l’activité économique en île-de-France est…

Là où vous vivez en île-de-France, est-ce que les relations entre les gens sont…

Actuellement, là où vous vivez en Ile-de-France, diriez-vous que les inégalités sociales sont…

En Ile-de-France, pensez-vous qu’un jeune puisse trouver un premier emploi…

La crainte du chômage n’entame pas le moral des Franciliens.

Avec la crise, l’inquiétude sur l’emploi atteint des sommets. Seuls 16 % des Franciliens pen-sent qu’il est facile de trouver du travail dans la région, soit le score plancher depuis le début du baro-mètre. Et, pourtant, le bonheur de vivre en Île-de-France gagne 2 points en mars : 87 % des Fran-ciliens se déclarent ainsi heureux de vivre dans la région. Les habi-tants de Paris intra-muros et des Yvelines sont encore ce mois-ci les plus nombreux à se déclarer « très heureux » (respectivement 44 % et 43 %). Parallèlement, les relations entre les gens sont jugées bonnes par 87 % des Franciliens, soit le plus haut score enregistré dans ce baromètre. Les seniors sont même 30 % à juger ces relations « très bonnes ».

Après le pic enregistré en février, la satisfaction à l’égard de la qualité de l’environnement perd 5 points, mais demeure élevée (64 %). Les disparités sont fortes selon la zone de résidence : la satisfaction atteint plus de 80 % en grande couronne, tandis que les Parisiens sont mécontents de la qualité de leur environne-ment (52 %).Les Franciliens sont aussi satis-faits des transports en commun dans la région. Le niveau de satisfaction de 63 % enregistré en mars est le plus élevé depuis deux ans, en dépit des deux grandes grèves des 29 janvier et 15 mars. toutefois, si les Parisiens sont 81 % à être satisfaits des trans-ports en commun, seuls 48 % des résidents du Val-d’Oise et 50 % de ceux des Yvelines partagent ce point de vue.BRUNO JEANBARt, DiRECtEUR

DES ÉtUDES pOLitiqUES, OpiNiONWAy

Le bonheur de vivre Heureux de vivre en Île-de-FranceActuellement, êtes-vous heureux ou non de vivre en île-de-France ?

Là où vous vivez, est-ce que les relations entre les gens sont… ?

Êtes-vous satisfait ou non de la qualité de l’environnement ?

Dans votre vie quotidienne, êtes-vous satisfait ou non des transports en commun ?

A votre avis, est-il en ce moment facile de trouver du travail ?

Sondage réaliSé par téléphone pour « Île-de-franCe » du 21 au 27 marS 2009 Sur un éChantillon de 902 perSonneS, repréSentatif de la population franCilienne âgée de 18 anS et pluS, Selon la méthode deS QuotaS.

bArOmèTrE CE qUE pENSENt LES FRANCiLiENS

Très heureux

Assez heureux

Pas vraiment heureux

Pas du tout heureux

Ne se prononcent pas

Très bonnes

Plutôt bonnes

Plutôt mauvaises

Très mauvaises

Ne se prononcent pas

Très satisfait

Assez satisfait

Pas vraiment satisfait

Pas du tout satisfait

Ne se prononce pas

Très satisfait

Assez satisfait

Pas vraiment satisfait

Pas du tout satisfait

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Très facile

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La qualité des relations entre les gens

La qualité de l’environnement

Les transports en commun

L’emploi

Tous les vélos mènent à Paris !Dimanche 7 juin, l’opération Convergence invite tous les cyclistes franciliens à enfourcher leur bicyclette, direction l’esplanade des Invalides, à Paris. Objectif : démontrer que le vélo, économique et non polluant, permet de parcourir facilement notre région. L’association organisatrice Mieux se déplacer à bicyclette espère mobiliser 20 000 cyclistes. Toutes les villes de rendez-vous pour le départ : www.mdb-idf.org l

FRANCE

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AustRAliEPerth

francilienne à l’étranger | |

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Face à la pollution atmosphérique et à l’expansion urbaine, la capitale chilienne explore de nouvelles pistes de développement. La coopération engagée depuis 1995 avec l’Île-de-France devient source d’inspirations.

AsphyxiE h Entre l’Île-de-France et Santiago, quelque 11 600 kilomètres et près de quinze ans de coopération. Des échanges qui trouvent une nou-velle dimension dans les défis que doit relever la capitale chilienne face à un développement anar-chique de son territoire. Depuis un an, la région de Santiago planche sur un Plan régional d’organi-sation du territoire (Prot). Un programme qui est un cousin du Sdrif, le schéma directeur porté par la Région Île-de-France. « Parce que l’Île-de-France conduit un travail important sur ce sujet, l’échange d’expériences est essentiel, reconnaît Carlos Cua-drado, directeur de l’unité des affaires interna-tionales de la métropole chilienne. Nous devons mener une réflexion globale incluant la dimension environnementale, le logement, l’économie et les

déplacements, si problématiques à Santiago. » Coin-cée entre deux chaînes de montagne, Santiago est livrée aux voitures, aux bus et aux camions. L’éta-lement urbain et la construction d’autoroutes au cœur de la ville n’ont fait qu’aggraver la situation.

Art de vivrePour éviter l’asphyxie, Santiago explore toutes les solutions. En 2007, le Transantiago, conjuguant bus et métro, a vu le jour, mais sa mise en service connaît de grandes difficultés. Aujourd’hui, la ville veut encourager les circulations douces : 550 kilo-mètres de pistes cyclables vont être aménagées dans ce capharnaüm. C’est l’une des mesures phares de Santiago Verde, un plan qui doublera la surface d’espaces verts par habitant ! Ce nouvel art de vivre passera aussi par la réha-bilitation de quartiers anciens. Avec un objectif : que Santiago devienne une ville agréable pour ses habitants et accueillante pour les touristes qui, aujourd’hui, ne font qu’y passer, préférant Valpa-raiso ou l’île de Pâques. l isABEllE ChouFFEt

Chili Organisation du territoire

Santiago cherche un nouveau souffle

« Changer l’image d’Haïti aux yeux du monde »Nadjine François, née à Petit-Goâve, à 70 kilomètres au sud de Port-au-Prince, était promise à un bel avenir à la Télévision nationale haïtienne (TNH). Mais, en 2004, Haïti est au bord de la guerre civile. Nadjine subit des menaces pour avoir couvert les événe-ments. Sa famille part aux États-Unis, mais ce pays refuse de l’accueillir. La France lui accorde un visa grâce à Reporters sans frontières. Elle est aidée par l’association France Terre d’asile et hébergée à la Maison des journalistes, à Paris, et obtient le statut de réfugié politique. Elle ne connaît personne, mais travaille pour France Info, iTélé, tout en suivant un master au Celsa pour « s’ouvrir davantage de portes ». Volontaire, elle rêve d’entrer en politique « et de faire bouger les choses » sans cesser d’aider son pays, « pour changer son image aux yeux du monde, mettre en valeur sa beauté ». l

emmanuel maurel devient vice-président de la région emmanuel maurel a été élu, le 26 mars, vice-président du conseil régional en charge des affaires internationales. il remplace à ce poste Janine Haddad, décédée le 5 février dernier. emmanuel maurel est également conseiller municipal de persan (95).

développement durable et métropoles la région Île-de-France a accueilli, du 13 au 16 mai, un colloque sur le développement durable réunissant 49 métropoles adhérentes du réseau metrex, ainsi qu’une quinzaine d’autres comme observatrices. À la différence de metropolis qui regroupe des élus, metrex est un réseau de techniciens et de professionnels de la planification. ces rencontres ont rassemblé plus de 100 professionnels de 20 pays.

le FiFe s’exporte À saraJevo le Festival international du film d’environnement (Fife), organisé par la région Île-de-France, a été invité par le sarajevo Winter Festival à présenter ses prix dans la section eko oko. un grand prix 2009 a couronné Agent Orange, A Personal Requiem de masako sakata, qui avait remporté le prix du Jury de la dernière édition du Fife.

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La pollution atmosphérique record de la capitale chilienne a conduit l’université de Santiago et Airparif, qui surveille la qualité de l’air en Île-de-France, à travailler ensemble.

NADjiNE FRANçois,35 anS, journaliSte haïtienne, vit à PariS dePuiS quatre anS.

« Le pays de la chance »Le goût de l’ailleurs est une marque de fabrique dans la famille d’Édith Mac Krill. Née au Maroc, elle s’installe à Paris à l’âge de 16 ans et adopte le style de vie parisien jusqu’en 1995. « Mais je voulais découvrir d’autres modes de pensée et d’existence. » Un tour de l’autre côté du globe et la voilà sous le soleil de Perth, face à l’océan Indien. « Au départ, c’est un choc culturel, car l’Australie est un pays neuf et sa culture est très diffé-rente de celle du Vieux Monde. C’est un choc urbain aussi. Autour de la City, le centre ville, les banlieues sont constituées uniquement de maisons individuelles. » Elle s’intègre rapide-ment, séduite par l’ouverture d’esprit des Australiens et leur esprit positif. « Les gens sont relax, décontractés dans leur vie professionnelle, sans a priori. La vie est facile. Elle permet à chacun d’être soi-même. » Lucky country. l

éDith MAC KRill,50 anS, eSt reSPonSable d’un magaSin à Perth, en auStralie-occidentale

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MutAtioN h Difficile, en scrutant les chiffres du chômage, d’imaginer que la crise mondiale pourrait déboucher sur un monde plus responsable. C’est pourtant l’avis de plus en plus de politiques et de dirigeants d’entreprise, qui plaident en faveur de la croissance verte : un cycle vertueux qui conduirait des pans entiers de l’économie à s’adapter aux questions du réchauffement climatique et de l’épuisement

des ressources naturelles. Du côté des états, remis brusquement en selle pour réguler le marché mondial, les plans de relance esquissent des tentatives, plus ou moins affirmées, d’une réconciliation entre l’économie et l’écologie. la France a affiché ses ambitions lors du Grenelle de l’environnement. en allemagne, le sauvetage des banques a été rapidement suivi d’annonces en direction des ménages pour diminuer la

consommation énergétique des logements et favoriser l’achat de voitures moins polluantes. aux états-unis, Barack Obama a emboîté le pas aux idées prônées par al Gore, qui, dans le Financial Times, rappelle que soutenir une économie verte, « c’est un investissement pour un futur plus équitable et plus prospère ». Dès à présent, dans les territoires, les initiatives concrètes se déploient. et l’Île-de-France peut devenir un vrai laboratoire de cette économie naissante. Pour cela, elle met en avant l’écorégion qui vise à repenser toutes les actions régionales au regard du développement durable. De schémas directeurs en plans régionaux, elle réforme ses aides et dégage des

écoactivités et écorégion

Des logements économes en énergie, des voitures 100 % électriques, des déchets valorisés : les projets tentant de réconcilier l’économie et l’écologie ont le vent en poupe. La croissance verte sera une réponse à la crise.

à Nanterre (92), les eaux provenant des papeteries de la Seine sont captées par des jardins filtrants. La PME Phytorestore, qui a mis au point ce procédé, se tourne vers l’export pour résister à la crise et gagner de nouvelles parts de marché.

La croissance verte, un remède à la crise

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cohérences. Traduction concrète de ce principe, l’écoconditionnalité de certaines aides de la Région. Désormais, pour bénéficier de la manne régionale, les entreprises doivent intégrer de plus en plus les enjeux environnementaux. le dispositif se met en place progressivement. Depuis le 1er janvier 2009, il concerne les projets de logements neufs : ils doivent être équipés d’une chaufferie bois, de panneaux solaires ou de dispositifs de production d’énergie renouvelable. les piscines franciliennes sont tenues, elles aussi, de répondre à des critères très précis pour la gestion de l’énergie et celle de l’eau. Cette préoccupation se décline également au niveau des programmes de construction de bureaux, dont les maîtres d’ouvrage doivent aller au-delà des normes nationales pour espérer l’aide régionale. Bien sûr, ces contraintes ont des coûts…, mais elles sont surtout des opportunités, dégageant des économies d’énergie importantes et créant de nouveaux emplois. elles sont aussi un formidable levier pour l’innovation dans le monde de l’entreprise.

Gisements d’emplois

Pour que ces gisements d’emplois ne restent pas en friche, la formation professionnelle s’adapte, avec des programmes intégrant l’aménagement et la gestion écologique des territoires, la qualité environnementale des bâtiments… Cette préparation des emplois de demain a conduit aussi à la création de « domaines d’intérêt majeurs » dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche. ainsi, un réseau de recherche sur le développement soutenable, mis en place par la Région et géré par le Centre national de la recherche scientifique (CnRS), a vu le jour en 2006, établissant des passerelles entre plusieurs disciplines scientifiques… Il a permis, à ce jour, de soutenir une cinquantaine de projets de recherche portant sur la dégradation des milieux aquatiques, les flux de carbone, l’éco-innovation dans l’industrie automobile ou encore l’acceptabilité sociale de l’éolien en Île-de-France.

déchets | Valorisation |

labellisé « pôle de compétitivité à vocation nationale », advancity est un autre acteur majeur de cette croissance verte. Implanté à Marne-la-Vallée (77), il rassemble près de 90 organismes, PMe, leaders mondiaux de l’industrie et établissements d’enseignement supérieur et de recherche, dont le point commun est l’intérêt porté à la ville du futur et à la mobilité. Il est vrai qu’avec ses 40 millions de déplacements chaque jour l’Île-de-France constitue un champ d’expérimentations unique. Depuis sa création en 2005, advancity a reçu 4,7 millions d’euros d’aides régionales pour ses projets de recherche et développement.

Microalgues et voiture électrique

Mettre au point des matériaux efficaces et recyclables, concevoir une ville moins consommatrice en énergie, opter pour une éco-conception des produits : de nombreuses PMe franciliennes sont à la pointe du combat. les unes, comme Phycosource à Cergy-Pontoise (95), mettent au point des actifs cosmétiques à partir de microalgues. D’autres, à l’instar de The Green Factory, développent des programmes de recherche pour permettre une fabrication industrielle de mobiliers à partir de matériaux innovants et écologiques. Ou bien réalisent des jardins extraordinaires où les polluants seront biodégradés. un savoir-faire développé par l’équipe de Phytorestore qui est intervenue à nanterre (92). Ses jardins filtrants® ne sont pas seulement un procédé de dépollution qui a fait ses preuves : ils favorisent la biodiversité et deviennent un lieu prisé des familles. Pionnier dans la conception et la réalisation de ces espaces résolument naturels, Phytorestore se tourne maintenant vers l’export, pilotant des projets au Maroc, en Chine ou en algérie.Même les industries traditionnelles de l’Île-de-France se préparent à cette révolution. le groupe Renault sort de ses cartons la voiture 100 % électrique. un centre de recherche de 250 hectares dédié à ce projet devrait voir le jour sur le site de Flins, dans les Yvelines. une bonne nouvelle dans un secteur en plein marasme et pour un site qui a connu plusieurs semaines d’arrêt de sa production. Du coup, certains se prennent à rêver, voyant dans la croissance verte le remède qui sauvera les entreprises, les emplois… et la planète ! l DossiER RéALisé pAR piERRE ChApDELAiNE

à Cergy-Pontoise (95), Phycosource part à la découverte de nouvelles molécules issues des microalgues.

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En conditionnant l’attribution de subventions à des critères environnementaux, la Région est devenue une actrice de la croissance verte.

Coup de pompe pour les biocarburantsLa croissance verte se passera-t-elle des biocarburants ? Il y a quelques années, ils étaient présentés comme la solution face aux perspectives de pénurie de pétrole. Mais les biocarburants ont depuis été accusés de

détourner la vocation de l’agriculture. Beaucoup de projets sont rangés dans les tiroirs. à Limay (78), l’usine de Sarp Industries, une filiale du groupe Veolia, va entrer dans sa phase de production dès cet été. Il est vrai qu’ici le

biodiesel n’est pas obtenu à partir de maïs, de betterave ou de canne à sucre, mais de déchets, à savoir des huiles de friture des restaurants. Prétraitée puis régénérée, l’huile sera transformée en biodiesel qui sera

acheminé par la Seine jusqu’aux dépôts pétroliers. Avec une capacité de production de 45 000 tonnes, le site, unique en France, alimentera notamment la flotte du groupe Veolia, des bus et des camions-poubelles.

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Sur le site de Sarp Industries, à Limay (78), les huiles de friture usagées sont transformées en biodiesel.

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SAVOIR + | |

h Daniel Brunel « Pour accompagner l’émergence des métiers de demain, notre système de formation professionnelle s’adapte. Ainsi, depuis plus de quatre ans, un programme de formation spécifique à l’environnement et au développement durable a été mis en place. Nous inscrivons dans le cahier des charges des formations des critères environnementaux de plus en plus précis. Enfin, nous travaillons à partir des besoins exprimés par les TPE et PME du secteur des écoactivités. »

h Michel VaMpouille « Les préoccupations qui sont dans le Grenelle de l’environnement, nous les mettons en œuvre depuis 2004 au sein de nos politiques régionales. Ainsi, l’écoconstruction, c’est une exigence que l’on a intégrée pour les lycées et pour les projets que nous finançons : piscines, logements, immobilier d’entreprise, bâtiments universitaires… Nous sortirons de la crise par une relance plus orientée vers le développement durable. Les entreprises du bâtiment le savent et s’y préparent, notamment en termes de formation. »

h Marc lipinski « Prochainement le Passage de l’innovation regroupera au cœur de Paris le Centre francilien de l’innovation, créé pour accompagner les PME dans leurs démarches éco-innovantes, le Lieu du design, qui incitera les entreprises à utiliser les processus d’éco-conception, et Cap Digital, le pôle de compétitivité dédié aux nouveaux usages numériques. En impulsant de tels rapprochements, la Région prépare son tissu économique à la mue écologique indispensable pour bâtir l’avenir de façon créative et responsable. »

point de vue |

La Région, actrice de la croissance verte

De gauche à Droite, les vice-présiDents Du conseil régional Daniel Brunel, formation professionnelle, Développement économique et emploi Michel VaMpouille, environnement, Développement Durable et écorégion et Marc lipinski, enseignement supérieur, recherche et innovation scientifique et technique.

Construire mieux, produire autrement : la forma-tion professionnelle intègre de plus en plus les enjeux liés à l’environnement. à Montreuil (93), Nicolas Herriberry, stagiaire, apprend à réaliser des murs végétalisés.

reconVersion h Prévoir les mutations liées à la croissance verte, c’est le défi qui se pose au secteur de la formation profes-sionnelle. les métiers vont changer, cer-tains risquent de disparaître, d’autres vont être créés de toutes pièces, pour répondre à de nouveaux besoins. à Montreuil, au lycée des métiers de l’hor-ticulture et du paysage, une nouvelle for-mation organisée par le Greta « bâtiment, industrie, paysage 93 » accueille ses tout premiers stagiaires. Parmi eux, nicolas Herriberry, venu parfaire ses connais-sances en matière de réalisation de murs végétalisés. « Ce n’est pas simplement ten-dance, lâche-t-il. En Île-de-France, toits et murs végétalisés permettent de compenser la rareté d’espaces verts au sol. » après cinq jours de cours et de travaux pratiques, il ne cache pas qu’il aura besoin d’en savoir encore plus. Il veut fonder son entreprise, qui intégrera tous les métiers liés au jar-din. Pour lui, pas de doute, il faudra revi-siter les pratiques professionnelles qui ont trop souvent ignoré les réalités écolo-giques. les paysagistes et les jardiniers ne sont pas les derniers concernés par cette révolution : « Beaucoup ne voulaient pas entendre parler d’écologie. Désormais, ils

sont plus réceptifs. Face à la crise, certains se disent même que c’est une occasion de se repositionner et de gagner des parts de mar-ché… » Paysagiste à Paris, alain Bietrix intervient dans le cadre de cette forma-tion. Il confirme l’attente très forte des professionnels. « Ils réclament des informa-tions sur les techniques, sur la réglementa-tion. Mais il y a encore des obstacles. Nous mettons en cause quarante ans de pratiques et d’utilisations massives de produits phyto-sanitaires. C’est un tremblement de terre. »

Des stagiaires très demandeurs Ces bouleversements s’étendent à de nombreux métiers. en Île-de-France, les formations qui interviennent dans l’efficacité énergétique, le management environnemental, la gestion des espaces verts, la maîtrise de l’eau, la propreté urbaine, l’aménagement de l’espace, l’écoconstruction, le traitement des pol-lutions ou encore la connaissance du végétal font le plein de stagiaires. Cette panoplie verte passe aussi par le Conservatoire national des arts et métiers. avec l’aide de la Région, son offre de for-mations s’est adaptée pour prendre en compte cette nouvelle donne. Salariés, cadres et demandeurs d’emploi bénéfi-cient de cours du soir ou de formations à distance, par exemple, sur la conversion d’énergie dans les moteurs thermiques ou sur la législation des nuisances environne-mentales. l pierre chapDelaine

h plus d’informations sur www.cnam-idf.fr

reporTaGe Face à l’émergence de nouveaux métiers

La formation professionnelle se met au vert

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Au lycée horticole de Montreuil (93), Nicolas Herriberry (à gauche) apprend à réaliser des murs végétalisés. Il est encadré par Alain Bietrix, paysagiste à Paris.

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50 000 emplois sont

recensés dans les écoactivités franciliennes, dont 16 500 dans le secteur des déchets et 8 000 dans celui de l’eau.

15 milliards d’euros, c’est le chiffre

d’affaires des écoactivités franciliennes.

300 laboratoires de recherche

sont spécialisés dans le secteur de l’environnement en Île-de-France.

248 stagiaires ont suivi

des formations professionnelles, du 15 juillet 2007 au 1er juin 2008, dans le cadre du programme « actions en faveur de l’environnement » mis en place par la Région Île-de-France.

50 % des Français estiment que

les entreprises prennent des initiatives « vertes » pour « améliorer leur image ». Seulement 4 % d’entre eux considèrent que ces actions sont menées pour préserver l’environnement. Selon l’étude « Our Green World » réalisée par TNS Sofres auprès de 13 000 personnes dans 17 pays, 92 % des Français sont inquiets de l’état de la planète.

• Sur www.iledefrance.fr, les actions régionales en faveur de la croissance verte : développement économique, écorégion, innovation et formation.

• Sur www.ecoformations.net, les formations et les métiers liés à l’environnement et les organismes qui les proposent.

• Sur www.carif-idf.org, toutes les formations rassemblées par le Centre d’animation de ressources et d’informations sur les formations.

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vu Et AppRouvépAR vous

“ Ces pratiques sportives urbaines se développent à l’adolescence, quand les jeunes veulent jouer, loin du regard de l’adulte, en montant eux-mêmes leur équipe. Encadrer ce sport par des compétitions n’est pas incohérent : les jeunes qui veulent montrer de quoi ils sont capables y trouvent leur compte. ” MiChEL FizE, soCioLoguE, AutEuR Du « MANuEL iLLustRé DEstiNé Aux ADoLEsCENts qui oNt DEs pARENts DiFFiCiLEs », éD. Du tEMps©

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Dérivé du football traditionnel, le street football se joue des terrains et des règles rigides ! Créativité et gestes techniques sont à l’honneur. La discipline est de plus en plus populaire, notamment dans les quartiers franciliens.

pARtAgE h Le ballon virevolte, trace des courbes improbables, s’élève dans les airs… et rate le but de peu ! « Ah dommage, c’était beau !», s’écrie Bodric, saluant le bel enchaînement de Fawzy. Mais déjà les joueurs repartent de l’autre côté. ça joue très vite, le street football, même pour le spectateur ! à la fois tout en finesse et en puissance, les joueurs enchaînent les passes, les figures, font rouler le bal-lon entre leurs pieds ou le font rebondir sur leur tête, leur dos. Bodric, Kevin, Fawzy, Jonathan, Roma-ric et les autres ont entre 18 et 21 ans, et jouent au street football depuis toujours ! Il y a trois ans, ils ont créé l’équipe de Villiers-le-Bel (95) : 10 joueurs en tout, dont 5 sur le terrain. « On habite tous dans la même cité, alors, pour s’entraîner trois fois par semaine, c’est pratique », explique Bodric. L’équipe se prépare pour la deuxième coupe de France. Lors de la première édition, Villiers-le-Bel est arrivé en finale, mais a perdu face à strasbourg. « On veut gagner et bien représenter notre ville », raconte Jona-

than. sept d’entre eux jouent en club de football traditionnel. Pour Fawzy, « on s’exprime mieux sur un terrain de street, on peut improviser ». « C’est plus rapide à cause de la taille du terrain ! On enchaîne les passes, les dribbles », ajoute Jonathan. Les matchs de trente minutes sont intenses et respectent le même objectif qu’au foot traditionnel. « Mais les buts précédés de beaux gestes techniques ou d’un enchaînement spectaculaire sont récompensés par les trois jurés et comptent double », explique Frédéric santiccioli, organisateur de la coupe de France pour la Fédération internationale de street football.

On joue où on veutL’attrait principal du street réside dans la liberté des joueurs : liberté du terrain, liberté de place-ment (à part pour le gardien)… difficile d’évaluer le nombre de pratiquants, mais ils seraient très nombreux en Île-de-France. « Plusieurs équipes de foot en salle que nous avons contactées montent leur propre équipe de street football, car les deux disciplines sont assez proches », précise Frédéric santiccioli. La prochaine coupe de France devrait voir s’affronter une vingtaine d’équipes, dont au moins 8 de la région parisienne. avec peut-être à la clé une victoire francilienne ! l juLiE véDiE

stREEt FootbALL La 2e coupe de France aura lieu à Paris en juin

Quand le foot s’empare de la rue

Pour en savoir Plus Deuxième street football french cup : les 13 et 14 juin 2009, au Stade élizabeth, Paris (14e).

Fédération internationale de street football : 78, rue des Martyrs, 75018 Pariswww.fisf-sport.com

HLe street football exige une grande agilité physique et une complicité entre joueurs qui enchaînent les gestes techniques.

environnement

Fête de la natureLe rendez-vous de tous les amoureux de la nature et de l’environnement ! Pendant un week-end, c’est l’occasion de découvrir les trésors naturels que recèlent les espaces connus et inconnus dans toute la Région.h Les 16 et 17 mai 2009. Dans toute l’Île-de-France.Tout le programme sur www.fetedelanature.com

Patrimoine

Journées des moulinsà vent, à eau… Une quinzaine de moulins peuvent être visités dans la région. Les passionnés de l’Association de sauvegarde des moulins d’Île-de-France les font découvrir au public à travers des visites, expositions, animations…h Les 16 et 17 mai et les 13 et 14 juin 2009. Renseignements : 01 48 65 72 34. www.moulinsidf.com

musique

la voix dans tous ses éclatsQuatrième édition pour ce festival de chant qui propose des concerts, mais aussi des ateliers et des spectacles, associant des professionnels et des amateurs. Pensez à réserver car le festival est gratuit !h Du 3 au 7 juin 2009. Espace Loisirs de Sèvres, Atrium de Chaville et parc Pierre-Lagravère de Colombes (92). Renseignements et réservations : 01 41 91 27 64. www.vallee-culture.fr

Famille

Pique-niques animésÉpiques, lyriques ou ludiques, ces pique-niques permettent de découvrir un aspect du patrimoine des Yvelines dans plus de 50 sites ou communes, tout en déjeunant sur l’herbe ! h Du 7 juin au 14 juillet 2009. Renseignements : 01 39 07 71 22. www.tourisme.yvelines.fr

exPosition

saison créoleInaugurant la saison créole à la Villette, cette exposition porte un regard inédit sur la richesse de l’identité créole grâce aux œuvres de 60 créateurs caribéens qui livrent leur vision de cette diversité.h Du 7 avril au 5 juillet 2009. Grande Halle de la Villette, 211, avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris.Renseignements : 01 40 03 75 75.www.villette.com - www.kreyolfactory.com

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Un lieu | La médiathèque Persépolis (93)Un bâtiment haute qualité environnementale (HQE) en forme de bateau, 4 500 mètres carrés consacrés à la culture, un catalogue de 110 000 documents, un site pour réserver en ligne… La nouvelle médiathèque Persépolis de Saint-Ouen (93) propose des prêts gratuits allant jusqu’à 17 supports par personne pour trois semaines. Le lieu est ouvert jusqu’à 20 heures deux fois par semaine, et propose 37 postes multimédias et 160 places assises, ainsi qu’un auditorium pour des concerts, des rencontres, des projections… Son nom se veut un hommage à la culture perse et à Marjane Satrapi, et à son film éponyme.h Place de la République, 93400 Saint-Ouen

Le défibrillateur pourrait, au niveau national, sauver 23 % des victimes d’arrêt cardiaque.

Le ticket t+ permet d’emprunter bus et trams pendant 1 h 30 avec le même titre de transport.

La médiathèque de Saint-Ouen (93) a ouvert ses portes après quatre ans de travaux.

Ville numérique Futur(s) en Seine, organisé par le pôle de compétitivité Cap Digital, se déroulera du 29 mai au 7 juin dans toute la région, pour promouvoir le savoir-faire francilien en matière d’innovation numérique. Au programme : installation d’espaces urbains expérimentaux pour comprendre ce que pourrait être la ville numérique de demain, rencontres entre le public et les acteurs de l’innovation, et réalisation de 16 prototypes. www.iledefrance.fr l

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Un badge qui fait lire…

Créé à l’initiative de l’Observatoire régional du livre (MOTif) pour le lancement de son site, le badge « Je lis La Princesse de Clèves » a créé l’événement au dernier Salon du livre, où il s’est arraché à plus de 4 000 exemplaires ! Il se veut une incitation à la lecture et rappelle que même les œuvres réputées difficiles constituent un enrichissement.www.lemotif.fr l

Une idée | Voyager sans limite pendant 1 h 30Utiliser son ticket autant de fois qu’on le souhaite dans le bus et le tram pendant 1 h 30, c’est la bonne idée du ticket t+, mis en service depuis presque deux ans. Fini le compostage de deux tickets quand on change de bus ou lorsque l’on passe du bus au tramway : le nombre de trajets est libre. Il est utilisable sur toutes les lignes de bus et de tramway circulant dans Paris et vers la grande couronne. Le ticket t+ est désormais le seul à être vendu en carnet dans les stations de métro. En revanche, il ne peut être acheté à l’unité dans le bus. En 2008, près de 384 millions de tickets t+ ont été utilisés en Île-de-France.©

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Un objet | Le défibrillateurLe défibrillateur permet au cœur, dans certains cas, de reprendre un rythme normal grâce à l’envoi de chocs électriques. Depuis 2007, n’importe quel citoyen peut l’utiliser pour sauver une vie. En Île-de-France, des dizaines de communes en ont équipé leurs lieux publics : Paris, Joinville-le-Pont (94), Ermont (95), Issy-les-Moulineaux (92), Montreuil (93)… Dans les lycées, les filières professionnelles ont été pourvues de défibrillateurs pédagogiques, pour en enseigner l’emploi. Les 11 bases de loisirs franciliennes, qui reçoivent 10 millions de visiteurs chaque année, sont équipées depuis 2008, avec des appareils installés dans des endroits stratégiques.

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Neuf cathédrales ! En Île-de-France, cette richesse cache une réalité historique : nombre d’entre elles, simples églises, ne devinrent cathédrales qu’à la suite de la par-tition de la région en départements, en 1966.

ARChitECtuRE h Gothiques, classique, contem-poraine… Les cathédrales franciliennes sont à l’image de la région : diverses et éclectiques ! Cette richesse n’est pourtant pas entièrement naturelle. en effet, sur les neuf cathédrales « officielles » que compte l’Île-de-France, six n’étaient pas vouées à le devenir. Ainsi, l’église saint-Louis de Versailles (78), construite entre 1743 et 1754, par la volonté de Louis xV, n’est élevée au rang de cathédrale qu’en 1797. en 1966, au moment de la partition de la région en départements, les diocèses sont réorganisés : à chaque département son diocèse et à chaque diocèse son siège épiscopal, la cathédrale. C’est ainsi que la basilique saint-Denis (93) est consacrée cathédrale, tout comme l’église saint-Maclou de Pontoise (95), l’église sainte-Geneviève-et-saint-Maurice de Nanterre (92), et la collégiale saint-spire de Corbeil-essonnes (91). Quant à la petite église Notre-Dame de Créteil (94), voulue par

l’évêque de l’époque comme « une église pauvre à l’image d’un diocèse pauvre » et construite en 1978, elle devient cathédrale en 1987. Les cathédrales « historiques » franciliennes ne sont finalement que trois. Notre-Dame de Paris, splendeur de l’art gothique, reste jusqu’à la moitié du xiiie siècle, le plus grand édifice religieux du monde occidental.

Inspiration créativeLa cathédrale saint-étienne de Meaux (77) a été la plus longue à édifier : près de quatre siècles ! Comme d’autres cathédrales médiévales, elle ne fut jamais achevée. Célèbre pour avoir accueilli l’évêque Bossuet au temps de Louis xiV, elle est construite dans une pierre locale, le calcaire de Varreddes, qui s’est révélée fragile, ce qui explique les restaurations régulières.enfin, l’Île-de-France compte la seule cathé-drale française construite au xxe siècle : celle de la résurrection, à évry (91). Conçu par Mario Botta pour répondre aux besoins de la ville nouvelle, cet édifice spectaculaire démontre que même aujourd’hui, outre les progrès techniques, seule l’inspiration créative peut relever le défi architec-tural des cathédrales. l juLiE véDiE

pAtRimoiNE Gothiques, classique, contemporaine

Dix siècles de cathédrales

L’art du carnet de voyage, de 1800 à nos joursCarnets d’explorateurs, d’artistes ou de scientifiques… Ils restituent à leur façon l’émotion de la découverte et des rencontres d’ailleurs. De Jules-Louis le Jeune, en 1822, à Titouan Lamazou de nos jours, plus de 40 artistes et 350 carnets. lh Jusqu’au 12 septembre 2009. Musée de la Poste, 34, boulevard de Vaugirard, 75015 ParisRenseignements : 01 42 79 24 24. www.museedelaposte.fr

Aux Champs-élysées…Un nouvel ouvrage qui retrace l’histoire de la plus belle avenue du monde : simple promenade au xviie siècle, aménagée au Second Empire, puis royaume des cinémas parisiens, elle fait aujourd’hui le bonheur des touristes et des amateurs de shopping.h Champs-élysées, Une histoire, de Jean-Paul Caracalla, éditions La Table ronde.

Les impressionnismes du docteur Gachet, à Auvers-sur-OiseLa saison culturelle et touristique d’Auvers est rythmée cette année par des expositions, des rencontres et des animations autour du 100e anniversaire de la mort de Paul Gachet. Médecin collectionneur et mécène, peu connu du grand public, il a contribué à donner à Auvers-sur-Oise un statut de « ville impressionniste ».h Jusqu’au 4 octobre 2009. à Auvers-sur-Oise (95) : Orangerie du château d’Auvers, musée Daubigny, musée de l’Absinthe. Renseignements : 01 30 36 10 06. www.unefoliedecouleurs.fr

Infiniment IndesL’exposition présente 150 photos couleur et des films en noir et blanc rapportés par Albert Kahn, banquier philanthrope, de ses voyages aux Indes en 1913-1914 et en 1917-1918 : On y découvre, entre autres, les palais du maharadjah du Punjab et du prince du Rajasthan, des scènes de rue et de vie aux abords des fleuves et des temples.h Du 17 juin 2008 au 30 août 2009. Musée Albert-Kahn, 14, rue du Port, 92100 Boulogne-Billancourt. Renseignements : 01 55 19 28 00.

LEs DAtEsCLés

950 Fondation de l’église collégiale Saint-Spire de Corbeil-Essonnes, devenue cathédrale en 1966.

1163 Pose de la première pierre

de Notre-Dame-de-Paris qui sera financée par le roi Louis Vii, les notables de la ville et le peuple.

d’Environ 1175 à 1540 Construction de la cathédrale Saint-étienne

de Meaux, la plus longue à édifier !

24 août 1754 Bénédiction de l’église Saint-Louis de Versailles, sans la famille royale car le futur roi Louis xVi est né la veille.

1988-1995 Des premiers dessins de l’architecte suisse Mario Botta à l’ouverture aux fidèles, la construction de la cathédrale de la Résurrection d’évry n’aura pris que sept ans.

En savoir plus • Collection « Cathédrales de France » aux éditions du Patrimoine (évry, Paris, Versailles)

• Basilique cathédrale de Saint-Denis : www.tourisme93.com/basilique/

• Notre Dame-de-Paris : www.notredame-deparis.fr

• Cathédrale de la Résurrection d’évry : - cathedrale-evry.cef.fr - cathedrale-evry.net

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Dévots au temple jaïn de Hathi Singh. Ahmedabad, 20 décembre 1913.

(1) La cathédrale Saint-étienne de Meaux est un chef-d’œuvre de l’architecture gothique « rayonnante ». (2) Notre-Dame-de-Paris a été copiée dans toute l’Europe. (3) La basilique de Saint-Denis est devenue cathédrale en 1966. (4) Saint-Louis de Versailles, de style classique, a été construite à partir de 1743. (5) Les murs de la cathédrale de la Résurrection d’évry sont habillés de 840 000 briques.

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entretien 13

Présidente du réseau action climat France, Sandrine Mathy estime que les bonnes intentions du Grenelle de l’envi-ronnement ont souffert du jeu des lob-bies. Or, selon elle, la crise économique nécessite plus que jamais de revoir notre modèle de croissance.

IDF : Crise économique, crise écologique, crise financière, crise énergétique, effon-drement de la biodiversité : percevez-vous un lien entre ces différents chocs ?SanDrIne Mathy : Cette confluence des crises n’est pas un hasard. elles sont liées à la vision de court terme. nos modes de vie sont principalement assis sur l’amplification, même arti-ficielle, de nos besoins. On laisse croire aux gens qu’on peut avoir tout tout de suite, alors que nous sommes sur une planète aux res-sources limitées. Ces ressources, elles sont naturelles, économiques ou financières. en cela, on est dans une crise totalement structurelle.

IDF : Mais cette crise ne risque-t-elle pas de faire passer au second plan la question de l’urgence environnementale et climatique ? SanDrIne Mathy : C’est notre crainte. On l’a vu dans le plan de relance pré-senté par le gouvernement français. Seuls 2,7 % des fonds prévus sont conditionnés à des critères envi-ronnementaux. D’un côté, on fait le Grenelle de l’environnement. De l’autre, on présente un plan totale-ment déconnecté avec les idées et les priorités du Grenelle. Le Gre-nelle de l’environnement aurait dû être le plan de relance, en mettant l’accent sur la rénovation du parc de logements, sur la formation pour répondre au déficit de main-d’œuvre, sur les énergies renouve-lables… Or, depuis un an et demi, il y a eu énormément de dilution. Le jeu des lobbies a remis en cause de vrais progrès, sur la taxe car-bone par exemple. et de nouvelles inquiétudes se font jour. La mise en œuvre opérationnelle du Grenelle de l’environnement reposera en grande partie sur les collectivités locales. Avec l’annonce de la sup-pression de la taxe professionnelle, que se passera-t-il si celles-ci n’ont pas de visibilité sur leurs ressources financières ?

IDF : est-il possible de dire, sans soulever un tollé, que la crise peut être l’occasion de repartir autrement demain ?SanDrIne Mathy : non seulement il faut le dire, mais il faut le marteler. Si nos réponses à la crise se limi-tent à des sparadraps, alors nous connaîtrons une aggravation des inégalités entre riches et pauvres, et nous devrons faire face à une nou-velle crise, encore plus grave, dans les prochaines années. Cette prise de conscience doit se traduire dès à présent au niveau de la formation. nous aurons besoin de plus en plus de professionnels dans la rénova-tion de l’habitat, dans l’agriculture, c’est-à-dire des métiers ancrés sur des territoires.

IDF : Pour l’instant, la question climatique reste peu perceptible chez nous. en tant que spécialiste de ces questions, quelles évolu-tions observez-vous ?SanDrIne Mathy : il y a déjà des signes concrets. On plante des chênes verts dans Paris ! Demain, il faudra multi-plier en ville les parcs et les espaces verts qui sont autant d’îlots de fraî-cheur. et choisir des essences qui pourront faire face à un déficit en eau. ne perdons pas de vue que le

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Climat Sandrine Mathy, chercheuse, présidente du réseau action climat France

« La crise ne doit pas occulter l’urgence climatique »

réchauffement climatique peut se traduire, en France, par un été sur trois qui sera caniculaire.

IDF : Face à ce défi climatique, quelles sont les priorités à dégager en Île-de-France ? SanDrIne Mathy : La vraie priorité, c’est l’aménagement du territoire. il permet d’aborder tous les aspects : construire autrement, renforcer la mixité entre les différentes fonc-tions du territoire, redonner de la place à la nature dans les villes, renforcer les services et les emplois publics, encourager le commerce de proximité…

IDF : en tant que chercheuse, vous travaillez sur les politiques énergétiques. Comment la recherche peut-elle préparer notre société à affronter ces changements climatiques ?SanDrIne Mathy : Aujourd’hui, 90 % des fonds publics vont à la recherche sur le nucléaire. il reste 10 % à se partager entre le gaz, le pétrole, les énergies renouvelables et le charbon… il fau-drait renforcer les aspects pluridis-ciplinaires de la recherche, et faire des ponts entre les sciences dures et les sciences humaines. Ce n’est pas le chemin qui est pris. l

ENtREtiEN RéALisé pAR piERRE ChApDELAiNE

« La mise en œuvre opérationnelle du Grenelle de l’environnement reposera en grande partie sur les collectivités locales. »

chiffres clésLa production de 1 kilo de viande de veau rejette environ la même quantité de gaz à effet de serre qu’un trajet automobile de 220 kilomètres.

Un kilo de fraises d’hiver peut nécessiter l’équivalent de 5 litres de gasoil pour arriver dans notre assiette. En raison des pénuries d’eau et de nourriture, le réchauffement climatique créera au moins 1 milliard de réfugiés en 2050. Avec un réchauffement de 2 à 3 degrés d’ici à 2050, 30 à 60 % de la forêt amazonienne deviendra une savane sèche.

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DATes1974 Naissance à Calais

2004 Doctorat en sciences économiques.Chargée de recherche au CNRS en économie de l’environnement

2006 Présidente du Réseau action climat France

2007 Participe au Grenelle de l’environnement

Décembre 2009 Participera en tant qu’observatrice aux négociations internationales sur le climat à Copenhague.

tribunes14

L’économie fran-cilienne fait face aujourd’hui à un double défi d’une ampleur et d’une difficulté rarement atteintes dans l’histoire. Le premier est celui de la relance, afin de soutenir la produc-tion et l’emploi, au moment où les der-

niers chiffres de l’insee prévoient 3,5 % de décroissance en 2009, ce qui se tra-duirait par environ 150 000 chômeurs de plus pour la seule région Île-de-France. Ce défi est énorme et le conseil régio-nal fait tout ce qui est en son pouvoir pour le relever. Dès l’automne, nous avons pris des décisions fortes pour faciliter l’accès au crédit des PMe et anticiper les restruc-turations, notamment dans les industries pourvoyeuses de main-d’œuvre comme l’automobile. Mais ce n’est pas suffisant. Les régions ne sont pas dimensionnées financièrement pour amortir un tel choc, et l’état se fait tou-jours attendre, en dépit de quelques mesures ponctuelles mais sans contre-parties sérieuses en termes d’emploi. il nous faut donc, dans l’urgence, mainte-nir et moderniser l’appareil productif existant. Or cet effort entre en contradic-tion avec le second défi qu’il faut simultanément rele-ver : celui de la croissance verte, autrement dit la conversion de notre mode de production à des procé-dés économes en énergie et en ressources naturelles. un seul exemple : d’ici à vingt-cinq ans, la demande énergétique mondiale augmentera de 50 à 60 %, sachant qu’en 2030 l’Asie consommera… 50 à 60 % de toute l’énergie mon-diale. nous devrons donc produire plus en consom-mant moins d’énergie et en gaspillant moins de ressources. Quadrature du cercle, mais qui condi-tionne notre compétitivité

et nos emplois à long terme. Car conti-nuer de produire avec les méthodes d’aujourd’hui, dans un contexte de raré-faction des ressources énergétiques et naturelles, élévera les coûts de produc-tion à des niveaux démesurés, déclassera tous les biens et services gourmands en énergie, menacera quotidiennement la chaîne de production en raison des rup-tures prévisibles d’approvisionnement, exposant en permanence nos industries à la précarité et, finalement, au déclin.sans doute faut-il regarder cette crise comme une opportunité pour accélé-rer cette conversion. en Île-de-France, nous mettons au point des politiques de maîtrise de l’énergie, particulièrement

dans le logement (aussi bien dans le parc social que dans le parc privé), des politiques de conservation des ressources, notamment des nappes phréatiques franciliennes polluées par cinquante ans de productivisme agricole, et des politiques de soutien aux écofilières, par exemple

dans le traitement des déchets. à l’évi-dence, nous n’avons guère le choix : il faut amplifier cet effort primordial pour en faire un axe majeur du développement futur de l’Île-de-France. lGroupe socialiste Île-de-FranceTél. : 01 53 85 68 95. www.ps-idf.com

PS ET aPParEnTÉS

L’impératif écologique

Jean-Paul Planchou

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Alors que l’Île-de-France rassemble plus de la moitié des nouveaux cas de séropo-sitivité constatés, l’investissement de la région dans la lutte contre le ViH/sida a été exemplaire. notre groupe est très atta-ché à ce que ce combat pour la vie demeure une vraie priorité de santé publique. A u j o u r d ’ h u i , en matière de prévention, on ressent un

essoufflement et une certaine lassitude envers le préservatif, qui reste – faut-il encore le rappeler ? – le seul « vaccin » disponible ! à la suite d’une question posée par notre groupe sur l’accessibilité au préservatif et à l’information, Jean-Paul Huchon a annoncé son accord pour une grande campagne de communication sur celui-ci. Gageons que ce sera le signal d’une remobilisation forte des Franciliens ! l Contact : 01 53 85 69 46. www.rageap.fr

Jean-Luc Romero

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« Une grande campagne d’information sur le préservatif. »

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radicaux dE gauchE ET ÉluS aPParEnTÉS

Actifs !

« Sans doute faut-il regarder cette crise comme une opportunité pour accélérer la conversion de l’économie. »

Crise – en grec krisis « décision » : moment d’une maladie carac-térisé par un c h a n g e m e n t subit et généra-lement décisif, en bien ou en mal. Pour le meilleur ou pour le pire ?

La crise que nous connaissons aujourd’hui est sans conteste un moment difficile à sur-monter pour la plupart d’entre nous. C’est aussi une opportunité, un choix, une « décision » à prendre sur le monde que nous souhaitons voir naître. Pas ques-tion de colmater un système périmé, socia-lement injuste, dange-reux sur le plan environnemental et gouverné par les actionnaires. Appel à projets pour dix écoquar-tiers, plan écofilières, dispositif « PM’up » pour soutenir les entre-prises à fort potentiel : au sein de la majorité, nous avons amorcé la reconversion écologique de l’éco-nomie francilienne. nous avons

amplifié nos financements, tant sur les constructions de loge-ments sociaux de qualité que sur les contrats d’apprentissage, pour irriguer l’économie. Avec en tête des investissements les transports, urgence parmi les urgences. Cinq cents millions d’euros seront aussi mobilisés, via les fonds régio-naux de garantie, au profit des 2 600 PMe et tPe éligibles, pour préserver plus de 30 000 emplois sur trois ans et un fonds d’urgence pour les victimes de la crise sera

bientôt opérationnel. un mode de transport écolo et un logement bien isolé, c’est du salaire économisé et c’est bon pour l’envi-ronnement. une évi-dence ? bien sûr. Mais même les évidences peinent à s’imposer au royaume des tech-

nocrates et des lobbies. et si nous n’avons pas la force du nombre, nous avons l’audace de croire en la force des idées. lNos idées vous intéressent ? Pour vous abonner à notre journal trimestriel, L’écorégion :[email protected]

Jean-Vincent Placé

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« Nous avons entamé ce que nous appelons la reconversion écologique de l’économie. »

vErTS

Crise : l’heure du choix

La crise du capitalisme financier est aussi celle de l’europe telle qu’elle a été construite depuis vingt-cinq ans. Pour répondre à la crise, la construction européenne doit être réorientée en s’appuyant sur les nations, cadres pre-miers de la démocratie, la puissance publique, garante de l’intérêt général, la citoyenneté et la promotion d’un monde multipolaire régi par le droit. C’est la

responsabilité historique de la gauche. il faut rompre avec la logique libérale et proposer aux Français des solutions réalistes qui les protègent. L’europe doit produire moins de dogmes et apporter plus de croissance grâce à des réalisations concrètes. Le MrC de Jean-Pierre Chevènement veut que ces principes soient ceux de la gauche tout entière. C’est ainsi qu’elle retrouvera la confiance du peuple. l Plus d’informations sur : www.mrc-idf.fr

rÉPublicain radical ET ciToyEn Pour une autre Europe

« La gauche doit agir pour réorienter la construction européenne. »

Guillaume Vuilletet

2RC | 8 membres

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tribunes 15

L’Île-de-France a mal à ses transports. Vous êtes nombreux à en subir les conséquences au quotidien.Chacun sait à la région, dans la majorité et dans l ’o p p o s i t i o n , que le réseau de transports en commun « le plus dense du monde »

(formule consacrée des années 1990) souffre d’un sous-investissement chronique de l’état depuis plus de trente ans ! il est d’autant plus insupportable d’entendre les plus hautes

autorités de l’état pointer la responsabilité du conseil régional, en charge du stif depuis 2005 seulement, et présenter les projets les plus

coûteux sans avoir 1 euro pour les finan-cer ! Quant à l’exécutif régional, il serait bien inspiré de soumettre son grand plan de mobilisation au vote

de l’assemblée régionale : ainsi, il deviendrait le document de référence de la région et ser-virait de perspective concrète pour nos conci-toyens. un discours de la méthode à l’opposé des postures politiciennes ! l www.democrates-idf.fr – Tél. : 01 53 85 68 84.

Les propositions du gouver-nement pour le devenir de notre région sont une cari-cature de ce qu’il ne faut pas faire.Défendre l’idée que l’ave-nir de notre territoire passe par la restructu-ration et l’hyperconcen-tration dans quelques grands pôles des activités

économiques, universitaires ou de recherche est une hérésie. Ces territoires « porteurs » seraient des espaces créés pour permettre aux logiques de rentabilité capitalistes de se déployer sans entrave, en fondant des structures dotées de tous les pouvoirs, lais-sant aux collectivités le soin de s’occuper des territoires délaissés. Cette vision a des consé-

quences graves dans tous les domaines. Pour les transports, la desserte des grands pôles jugés stratégiques est privilégiée au détri-ment du maillage de l’ensemble du territoire. Du type d’aménagement aux financements (partenariat public-privé), c’est en oppo-sition avec ce que portent les collectivités. sous une apparence d’intervention publique forte, ces choix sont cohérents avec tous ceux de ce gouvernement : se servir de la puissance

publique pour dégager le maximum de terrain aux appétits privés. C’est cette logique qui est à l’origine de la crise ! C’est une autre logique qui est à l’ordre du jour ici et dans le monde ! nous portons d’autres choix économiques, universitaires,

sociaux, écologiques et démocratiques. Plus ambitieux pour le devenir de notre territoire car solidaires de tous nos territoires, de toutes les populations. l www.eluscacridf.org

grouPE dÉmocraTE ET cEnTriSTE

Transports : discours de la méthode

communiSTE, alTErnaTivE ciToyEnnE, rÉPublicain ET ParTi dE gauchE De l’ambition pour l’Île-de-France !

maJoriTE PrÉSidEnTiEllE

Pour une Île-de-France durable

Le développement durable est devenu l’affaire de tous : citoyens, entreprises, collectivités locales… à ce titre, l’Île-de-France, la première région française, doit montrer l’exemple en s’inspirant d’un nouveau modèle de dévelop-pement économique plus partagé, plus équi-table, plus responsable : la croissance verte. Cette conviction est d’autant plus prégnante que, dans un contexte de crise économique, les besoins ne manquent pas dans notre région ! Or l’exécutif régional tient un double langage. D’un côté, il déclare faire de l’Île-de-France

« la première écorégion d’Europe » en usant de tous les moyens à disposition et, d’un autre côté, dans un esprit partisan, il rejette la proposition du groupe Majorité présidentielle visant à encourager le covoiturage.La gauche régionale ne saisit pas les opportunités de la croissance verte. Plus de 500 000 emplois verts pour-raient être créés en Île-de-France ! Au lieu de financer les emplois-trem-plins, qui sont un vrai échec, il serait pertinent d’aider les entreprises en baissant la fiscalité et en les incitant à se spécialiser dans les secteurs clés comme celui des énergies renouvelables. il conviendrait égale-ment d’investir massivement dans la rénovation thermique des bâtiments en collaboration avec les acteurs économiques locaux comme le pôle de compétitivité « Ville et mobilité durables » en seine-saint-Denis. Des lignes rer saturées, des transports vétustes… De nouvelles infrastructures de transports urbains collectifs propres sont indispensables !enfin, l’Île-de-France n’utilise que 12 % de ses terres pour l’alimen-tation locale ! reconstruisons du lien entre les agriculteurs et les citadins ! encourageons la création de commerces de vente directe, de proximité, qui tiennent compte des besoins des consommateurs urbains, à commencer par leur demande de produits biologiques, dont la production doit être davantage soutenue. lRoger Karoutchi, président du groupe Majorité présidentielle,secrétaire d’état chargé des relations avec le ParlementSite : www.ile2france.org

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FronT naTional La duperie « verte »

La croissance pastèque, verte dehors et rouge dedans, prônée par l’uMPs n’est qu’un vaste leurre. Au fiscalisme national délirant s’ajoute celui de l’eu-rope, rebaptisé « fiscalisme citoyen » en langage politique-ment correct bruxellois. toute la taxation verte, dite écologique, est d’origine européenne. il n’y aura d’emplois durables que grâce à une croissance « bleu blanc rouge » dans les urnes,

seule capable de rendre aux Français leurs droits élémentaires : emploi, sécurité, indépendance et liberté ! lfnidf.com, [email protected]. Tél. : 01 53 85 67 80.

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Marie-Christine Arnautu

FN | 9 membres

Bernard Lehideux

GDC | 17 membres

Gabriel Massou

CACRPG | 27 membres

Roger Karoutchi

MP | 37 membres

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cEnTrE ET aPParEnTÉS Le PS contre la diversité ?

Notre groupe a proposé l’élaboration d’une charte de la diversité afin de permettre l’application stricte du principe de l’égalité républicaine. Les discriminations existent non seulement à l’em-bauche, mais aussi dans l’accès à la for-mation et à l’appren-tissage. nous avons demandé que la ré-gion s’engage avec une charte luttant contre les discriminations dans les CFA. Lors de la séance du 26 mars, coup de théâtre : alors que notre

proposition remportait une large adhésion, le Parti socialiste a, avec le Front national, refusé de discuter du principe même de ce texte. notre groupe s’indigne contre ce déni de démocratie et contre le mépris affiché par les socialistes : l’égalité méritait mieux que ces pathétiques manœuvres. l www.nouveaucentre-iledefrance.com

« Sortir des logiques qui nous ont enfoncés dans la crise. »

« Le réseau de transports souffre d’abord d’un sous-investissement chronique de l’état depuis plus de 30 ans ! »

« En refusant notre proposition en faveur du covoiturage, la gauche régionale ne saisit pas les opportunités de la croissance verte. »

« Une charte contre les discriminations. »

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Laurent Lafon

CENtRE | 8 membres

L’écologie est la science des rap-ports entre l’homme et le milieu naturel. L’écologisme est une idéologie poli-tique qui pénalise les automobilistes, alourdit les régle-m e n t a t i o n s , surtaxe les contri-buables. L’exécutif

régional avance masqué derrière l’éco-logisme pour imposer toujours plus de contraintes aux Franciliens ! Attention, il y a tromperie sur la marchandise ! lTél. : 01 53 85 68 52. [email protected]

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Martine Lehideux

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naTionaux ET indÉPEndanTS

Tromperie !

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Avec ses tours et ses bureaux, La Défense n’est pas qu’un quartier d’affaires ! Musée d’art contemporain à ciel ouvert, lieu de vie et de culture... L’effervescence qui y règne est communicative.

éCLECtiquE h Des tours de plus de 200 mètres de haut, 3 millions de mètres carrés de bureaux, 150 000 salariés… Les chiffres sur la Défense don-nent le tournis. Moins cependant que la visite de ce site extraordinaire, quartier de tous les défis. Construit à partir de 1958 à l’extrémité de l’axe historique de Paris (cour du Louvre, Concorde, Champs-élysées, Arc de triomphe), le quartier d’affaires a vu se succéder les projets les plus fous. Décennie après décennie, les tours se sont élevées, des bâtiments au style toujours plus innovant côtoyant les plus anciennes : depuis l’an 2000, on construit la quatrième génération de tours, plus hautes, mais aussi plus écologiques.La Défense, classée zone touristique depuis jan-vier 2009, n’a pas attendu ce label pour capter les visiteurs. Les touristes viennent en nombre décou-vrir l’histoire du quartier et visiter ce musée d’art contemporain à ciel ouvert : plus de 65 œuvres (César, Miro, Calder, Agam…) s’offrent au regard, d’autres se cachent au cœur des immeubles d’habi-tation qui jalonnent le parvis. Des mini-quartiers, côté Courbevoie et côté Puteaux, où vivent plus

zoNE touRistiquE Art contemporain à ciel ouvert, vignes et commerces

La Défense de haut en bas

ALentours

de 20 000 habitants, avec leurs commerces et des espaces verts pour les enfants. Pour mieux saisir l’immensité des lieux, il faut monter sur le toit de la Grande Arche (110 mètres de haut), qui fête cette année ses 20 ans, et traverser l’intéressant musée de l’informatique pour atteindre le belvé-dère. La vue jusqu’à Paris est saisissante. Le Cnit (Centre des nouvelles industries et techniques), premier bâtiment construit à la Défense, étale sa voûte, et le parvis révèle ses secrets : bancs qui forment des serpentins, dalles colorées qui dessinent un visage…

Premières vendanges en 2010en redescendant vers la seine, des jeunes jouent au foot près des terrains de boules où des tour-nois interentreprises sont parfois organisés. sur l’esplanade, l’espace raymond-Moretti propose régulièrement des expositions. Juste à côté pous-sent tranquillement 1 000 mètres carrés de vignes plantées en 2007. Les premières vendanges du clos de Chantecoq, du nom historique de la colline, sont espérées pour 2010. À cette date, d’autres chantiers devraient avoir commencé : celui de la tour signal de Jean nouvel, qui sera la première à mêler bureaux et apparte-ments, mais aussi ceux de douze tours dont cer-taines iront flirter avec les nuages, à 300 mètres au-dessus du sol. l juLiE véDiE

HInfos pratIques • Espace info Défense, 15, place de La Défense, La Défense 4. Téléphone : 01 47 74 84 24. www.ladefense.fr

• Le musée de l’Informatique, ouvert en avril 2008 au sommet de la Grande Arche, propose jusqu’au 31 août 2009 une exposition sur les 25 ans du Macintosh. www.musee-informatique.fr

• Tous les événements pour les 20 ans de la Grande Arche : www.grandearche.com

RencontRe | « on apprend à aimer les tours »

Quand j’étais petite, la Défense était surtout un immense terrain de jeux. On pataugeait dans la boue des chantiers ! Aujourd’hui, je vois beaucoup d’avantages à vivre ici avec mes quatre enfants. D’abord, on est au cœur de la région en matière de transport. Le quartier est piéton, c’est rassurant avec des enfants ! Même si on n’a pas le droit, on fait du vélo le dimanche sur le parvis… Il y a encore pas mal de petits commerces. On apprend à aimer les tours, les œuvres d’art qui nous entourent. Et puis il y a surtout le plaisir de vivre dans un quartier qui bouge, c’est assez exaltant ! J’ai une vraie vie de quartier : je me sens chez moi.

L’artiste Alexandre Calder a choisi lui-même l’emplacement pour sa sculpture le Grand Stabile rouge, surnommée L’Araignée.

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La fontaine Agam, installée en 1988.

Vue de la Grande Arche.

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béNéDiCtE buRy,habite à la Défense Depuis 1970.

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